Historique de la gestion des déchets à Dijon
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1. JAY IIS LLLA ER SAMEL CNE INANA J NA RGA EE DES AS Historique de la gestion des d chets Dijon Sophie JOLIVET Historique de la gestion des d chets Dijon Sophie Jolivet Introduction Deux grandes ruptures marquent l histoire des d chets urbains et la ville de Dijon avec parfois quelques d calages chronologiques s inscrit dans un contexte plus g n ral l chelle de la France voire du continent europ en Alain Corbin auteur du Miasme et la jonquille situe la premi re rupture dans le rejet collectif des mauvaises odeurs C est par l assimilation de ces mauvaises odeurs aux risques de contamination par la progression des id es d hygi ne par la promotion de l eau saine que se sont bas es les mesures de gestion des d chets en particulier partir de la fin du 18 me si cle La seconde rupture est propos e par Sabine Barles dans L invention des d chets urbains Lors des r volutions industrielles et scientifiques des agriculteurs parfois confondus ont regard la ville comme une mine de mati res premi res et ont particip aux c t s des administrations municipales des services techniques et des chiffonniers la r alisation d un projet urbain visant ne rien laisser perdre projet garant de la salubrit urbaine du dynamisme conomique de la survie alimentaire La seconde rupture se situe donc pour l auteur lorsque l industrie et l agriculture ont pu se passer des rejets de2. rite un traitement particulier un nouveau service de collecte s lective est mis en place en 2003 d di aux cartons d emballages dans les zones d activit s de l agglom ration Il sera tendu en Avril 2004 aux commerces du centre ville de Dijon le jeudi soir En Novembre 2008 la d chetterie professionnelle pour l accueil des d chets des chantiers de construction est mise en place A la collecte doit r pondre un traitement ad quat Ainsi en 2006 lors du renouvellement pour 5 ans 2006 2010 des contrats de gestion des d chets m nagers il est convenu que deux lots attribu s la S E F S concernent la collecte des d chets et l exploitation d un centre de tri 17 A ce titre consulter le document en ligne Pr vention de la production de d chets F vrier 2004 http www ecologie gouv fr IMG pdf plan_prevention__ dechet_fevrier04 pdf 18 La cha ne de traitement des DASRI d chets d activit s de soins risques infectieux est inaugur e en 2008 8 Historique de la gestion des d chets Dijon Sophie Jolivet Conclusion La gestion des d chets urbains volue depuis le XVIII si cle en fonction des contraintes locales mais aussi des conceptions g n rales d hygi ne et de bien tre collectif En ce d but du XXI si cle la gestion des d chets dans la ville apr s un d veloppement exponentiel des quantit s collect es et des phases de traitements volutifs entre peut tre dans une nouvelle phase celle d
3. chets humains des mati res dangereuses 7 Plan des rues de Dijon en 1985 L Agglom ration de Dijon des origines nos jours Sites plans documents CNDP CRD Dijon 1985 pp 20 21 8 Figurant dans le Tome IV de l dition de 1847 de Courtepee et Beguillet Description g n rale et particuli re pp 620 630 Henry Darcy polytechnicien et ing nieur des Ponts et Chauss es a mis en place Dijon le r seau d eau en 1842 en d rivant la source du Rosoir vers Dijon 9 Courtepee et Beguillet Description g n rale et particuli re du duch de Bourgogne r dition ditions Horvath Le Coteau sans date l dition reproduite est celle de 1847 mais la premi re date de 1775 1788 tome Il p 3 de la pr sente dition Historique de la gestion des d chets Dijon Sophie Jolivet 2 L av nement des pr occupations hygi nistes au milieu du XVIIIe si cle En 1784 est dict par la commune un r glement pour le nettoyement des rues de Dijon dans lequel les habitants sont largement mis contribution Tous les jours t t le matin est sonn la cloche un avertissement tous les habitants de balayer ou de faire balayer au devant de leurs maison et autour des glises Il est interdit de d poser toutes boues d tritus animaux morts dans les rues sous peine d amende Il est aussi d fendu de jeter dans les rues des bouteilles de verre pots et vaiselles de terre ou fa ences cass s Un adjudicataire des boues de la ville
4. des d chets s acc l re partir des ann es 2000 la collecte s lective bacs gris jaunes et verts est mise en place progressivement entre 2001 et 2003 toujours assur e par la Franco suisse rachet e par la Lyonnaise des eaux au d but des ann es 1990 tandis qu une campagne d incitation est men e aupr s des habitants disposant de jardins de composter leurs r sidus organiques La communication pour la valorisation des d chets est renforc e par la cr ation d une cellule d ambassadeurs de tri en 2001 Outre les d chetteries qui n cessitent l emploi d un v hicule les points d apport volontaires sont progressivement install s dans la ville dans des r sidences en secteur sauvegard Historique de la gestion des d chets Dijon Sophie Jolivet Parral lement suite au plan d chets adopt au niveau national en 2004 des fili res d di es la valorisation des d chets se mettent en place financ es par les producteurs et vendeurs de produits La collecte en d chetteries ou en points d apport volontaires fait l objet de convention avec les entreprises charg es du recyclage ainsi Corepile g re le recyclage des piles 2005 Aliapur celui des pneus 2005 Le relais Bourgogne celui des textiles usag s 2007 Ocadeee ERP et Envie 21 les d chets d quipements lectriques et lectroniques DEEE 2007 Cyclamed les d chets issus des m dicaments Consciente que la collecte des d chets des entreprises m
5. fin 1954 L augmentation de la production de d chets l extension de l espace urbain et de son mode de vie incite Dijon s entendre avec les communes voisines Au cours des ann es 1960 l organisation de la collecte se fait l chelle du syndicat intercommunal La ville de Chen ve ayant souhait b n ficier des services de la S E F S la Ville par d lib ration du 2 D cembre 1963 d l gue sa comp tence au syndicat Dijon Chen ve qui tend son objet la collecte des ordures m nag res le 20 D cembre 1963 Les d p ts d ordures de Dijon et de Chen ve seront utilis s galement comme d charge publique Par arr t pr fectoral du 28 Septembre 1965 le syndicat intercommunal des Transports urbains devient le SISAD Syndicat Intercommunal des Services de l Agglom ration Dijonnaise qui tend ses comp tences au service de collecte des ordures m nag res Le SISAD est alors constitu des communes de Dijon Chen ve Fontaine Longvic Plombi res Quetigny Saint Apollinaire et Talant Un nouveau contrat est attribu la S E F S le 26 Septembre 1966 pour une dur e de 15 ans et trois mois compter du 1 Octobre 1966 et jusqu au 31 D cembre 1981 nouveau mode de vie correspond de nouveaux services mis en place pour la collecte les consommateurs commencent opter pour un renouvellement de mobilier et d quipement volumineux plus fr quent qui ne sont plus remis s dans les greniers et d barras A
6. la ville Elles lui ont abandonn ses d chets au profit d autres mati res premi res plus abondantes plus rentables plus commodes et d autant plus que ces activit s se dispersaient que la ville s tendait ce qui rendait la collecte des mati res premi res urbaines plus difficile De ce fait on assiste partir des ann es 1880 une d valorisation progressive des d tritus urbains qui se font plus tard d chets et eaux us es malgr les tentatives faites et l pour leur trouver de nouveaux d bouch s Ainsi si les autorit s urbaines se sont pr occup es de tr s longue date de l vacuation des ordures et des immondices la ville pr industrielle recyclait beaucoup Le changement de mentalit s et de pratiques ont contraint les autorit s municipales en particulier partir des ann es 1930 mettre en place des dispositifs de plus en plus labor s et lourds d vacuations et de traitements des d chets dont personne ne voulait assur s par des personnels de mieux en mieux organis s et form s Le processus s est acc l r avec le d veloppement de la consommation de masse et l utilisation de plus en plus courante de mat riaux non organiques moins facilement limin s ou recycl s dont une grande part sous forme d emballages L histoire des d chets Dijon peut tre retrac e partir des archives de la ville conserv es d s la p riode m di vale et plus pr cis ment partir du XV si cle Des don
7. un retour la conception d un d chet potentiellement valorisable et au del m me non produit Dor navant il ne s agit plus uniquement de recycler mais aussi de pr venir la production de d chets de limiter les impacts environnementaux sur l ensemble du cycle de vie des produits Le recyclage permet certes d conomiser des ressources naturelles puisables mais n vite pas les missions polluantes lors de la fabrication de nouveaux produits En outre tous les mat riaux ne sont pas r cup rables pour un recyclage Soutenu par les pouvoirs publics des organismes comme l Ademe relayent au niveau local les conseils diffus s aupr s des consommateurs seule la pr vention des d chets permet d viter les missions polluantes sur l ensemble du cycle de vie des produits de r duire l exploitation des ressources naturelles d viter les impacts environnementaux li s aux transports des d chets d viter les nuisances environnementales et sanitaires li es l incin ration ou au stockage des d chets non recycl s La pr vention des d chets est par ailleurs cr atrice de d veloppement local par le biais de la r paration ou du r emploi des biens et participe la ma trise des co ts des services publics Les efforts doivent tre port s d une part sur la r duction drastique des d chets autant que sur une plus grande valorisation Les camions de collecte la communication du Grand Dijon s oriente d sormais vers l action citoy
8. Dijon 1978 11 N Johnson Voyages en Bourgogne au XVIII si cle le passage d Arthur Young dans Voyage et tourisme en Bourgogne l poque de Jefferson Publications de l universit de Bourgogne LXVI EUD Dijon 1988 12 Alain Corbin Le miasme et la jonquille op Cit p 105 13 Zipfel Georges Vingt ans d Hygi ne Dijon 1908 1927 Imprimerie Daranti re Dijon 1929 G Zipfel m decin tait en 1929 le directeur du bureau municipal d hygi ne de Dijon 4 Historique de la gestion des d chets Dijon Sophie Jolivet Le m me principe guide la cr ation des gouts dijonnais Prenant exemple sur d autres collectivit s d j quip es la municipalit nomme le 18 Novembre 1878 une commission charg e d tudier l organisation d un r seau de collecteurs d eaux us es Le projet r sultant de cette mission n ayant pas t retenu un nouveau projet est propos par l ing nieur en chef Mocquery le 28 mai 1887 ex cut entre 1887 et 1900 Le syst me se compose de deux collecteurs desservant chacun l un des bassins secondaires de la ville et des anciens canaux utilis s pour l coulement des eaux de crues du Suzon Les deux collecteurs ont leur origine l entr e en ville du Suzon rue G n ral Fauconnet ils se rejoignent aussi leur point d arriv e la rencontre du bras ext rieur du Suzon et de la rue des Poussots Un collecteur g n ral achemine les eaux d gouts sur la rive droite de l Ouche qu elle
9. ans les rues de la Ville afin d vacuer plus facilement les boues La ville est jug e alors moult fort ordoye et gast e de faings bouhes palies et d autres ordures qui en grant quantit y abundent par arnois de voictures qui y viennent La solution envisag e est la r union de plusieurs sources achemin es par conduits jusqu la porte Saint Nicolas Ce flux plus important d eau charra une porcion es foss s de ladicte ville et une aultre en Suscon selon que l on verra estre exp diant pour tenir ladicte ville necte charrira une portion dans les foss s de ladite ville et une autre dans le Suzon selon les mesures prises pour tenir la ville nette 3 Sabine BARLES L invention des d chets urbains France 1790 1970 Editions Champ Vallon Seyssel 2005 p 12 4 Fran oise Humbert Les Finances municipales de Dijon du milieu du Xv 1477 PUD XXIII Dijon 1961 t 1 p 260 Cit dans l ouvrage de Jean Pierre Leguay La Pollution au Moyen Age Editions Gisserot Octobre 1999 2 dition 2007 5 Archives municipales de Dijon s rie J J 94 105 6 Document dit par Henri DARCY Histoire des fontaines publiques de la ville de Dijon Paris Victor Dalmont 1856 appendice B pp 523 527 Historique de la gestion des d chets Dijon Sophie Jolivet From g Le Suzon ci contre seul ai cours d eau traverser le centre de la ville est utilis depuis longtemps comme gout et nombre de parti
10. culiers y d versent leurs d chets malgr des interdictions r p t es CET fl La frad Plan des rues en 1685 Le Suzon y est repr sent en bleu Clich tir de L Agglom ration de Dijon des origines nos jours En 1847 l ing nieur des ponts et chauss es Henry Darcy publie une notice historique sur le bras du Torrent de Suzon qui traverse la ville de Dijon dans laquelle il retrace les efforts r currents mais vains des autorit s municipales pour emp cher les habitants du centre ville de se servir du lit du Suzon comme go t En l absence de solution alternative les riverains continuent de d river leurs d tritus et eaux us es vers le Suzon dont le lit se trouve r guli rement obstru n cessitant des curages Court p e vers 1775 l voque en ces termes le lit de Suzon est presque combl par intervalles d immondices de toutes esp ces qui y tombent sans cesse les flaques d eau qu il laisse dans les in galit s acqui rent par leur croupissement un degr de putr faction fort nuisible La rivi re est progressivement couverte rendant difficile la surveillance des r versements anarchiques dans son lit Les archives municipales t moignent de la fin du moyen age la fin de l ancien r gime des efforts des autorit s pour assurer la propret de la ville Elles se d veloppent dans un climat d ascension des pr occupations hygi nistes qui font progressivement des d
11. ecyclage et la pr vention des d chets La gestion des d chets urbains subit d importantes volutions au tournant du XX si cle lorsque s organise au niveau national et local une collecte bas e sur l id e de valorisation A partir de 1992 la r glementation nationale impose aux collectivit s le d veloppement de la valorisation des d chets c est dire leur tri et leur recyclage A Dijon l objectif poursuivi est de r duire les quantit s de d chets incin r s et de valoriser en mati res premi res secondaires les d chets qui peuvent l tre Les pays riches et industrialis s commencent prendre des mesures pour limiter les effets de l augmentation des d chets impos e par une croissance bas e sur la consommation L usine d incin ration subit une r novation importante en 1999 puis en 2004 limitant les rejets toxiques des fum es de combustion En 2008 l id e de valorisation des d chets est concr tis e par l installation d un groupe turbo alternateur l usine d incin ration unit de valorisation nerg tique sous forme d lectricit partir de la chaleur d gag e par la combustion des ordures La premi re d chetterie ouvre en Novembre 1995 sur la route d Ahuy proximit de l usine d incin ration D autres d chetteries seront progressivement ouvertes situ es sur des communes g r es par la Communaut de l agglom ration dijonnaise en charge des d chets partir de 2000 Le processus de valorisation
12. enne invitant chacun prendre sa part de responsabilit dans le grand enjeu que repr sente la gestion des d chets urbains Sources bibliographiques compl mentaires ce dossier Bertolini G rard D chets mode d emploi coll Environnement et Ecologie industrielle Economica Paris 1996 Gouhier Jean Au del du d chet le territoire de qualit Manuel de Rudologie Presses Universitaires de Rouen et du Havre 2000 La ville et ses d chets dans le monde romain rebuts et recyclages actes du colloque de Poitiers 19 21 Septembre 2002 sous la dir de Pascale Ballet Pierre Cordier Nadine Dieudonn Glad Adresse Montagnac Ed M Mergoil 20083 Parker Steve D chets et recyclage Bonneuil les Eaux Gamma 2004 Dans le salon de lecture de cette exposition A votre disposition Harpet Cirylle Du d chet philosophie des immondices Paris L Harmattan 1999 Catherine de Silguy Histoire des hommes et de leurs ordures Paris 2009 collection le cherche midi chapitre Les Filons du recyclage pp 221 246 19 Voir en Octobre 2008 Projet de loi adopt par l Assembl e nationale en premi re lecture relatif la mise en uvre du Grenelle de l environnement 21 Octobre 2008 Titre III Pr vention des risques pour l environnement et la sant Pr vention des d chets 20 Le Grand Dijon tait anciennement la Communaut de l agglom ration dijonnaise 9
13. ert le D p t de produits invertes le 1 F vrier 1980 A compter de cette date le District n a plus achemin aucun d chet collect par la S E F S sur le site de la Ville Historique de la gestion des d chets Dijon Sophie Jolivet Le pr c dent contrat arrivant ch ance le District a conclu avec la S E F S une nouvelle convention le 11 D cembre 1981 d butant le 1er Janvier 1982 pour s achever le 31 D cembre 1984 L article 11 de cette convention pr cise la destination des d chets collect s ordures m nag res l usine d incin ration objets encombrants au d p t de produits inertes verre la fosse du District La collecte s lective du verre est organis e partir de 1977 A partir de la fin de la seconde guerre mondiale la collecte des ordures m nag res s est institutionnalis e largie aux communes voisines adapt e aux nouvelles conditions de consommation Le d chet n est plus une valeur ajout e pour les exploitations agricoles et pour les usines il est un immondice d sagr able et prolif rant dont il faut se d barrasser l chelle industrielle A Dijon le feu a t privil gi dans les ann es 1970 Dans le courant des ann es 1980 et 1990 de nouveaux regards vont tre pos s sur les d chets La destruction et ou l enfouissement pur et simple des d chets n est plus souhaitable ni souhait sans envisager nouveau les possibilit s de valorisation des mat riaux 5 Vers le r
14. est enjoint de faire balayer r guli rement les mercredi et samedi de chaque semaine toutes les places mentionn es en son bail et d enlever les boues ordures et immondices Ces efforts sont visibles et soulign s par quelques voyageurs c l bres en visitant Dijon en Septembre 1788 le secr taire de Thomas Jefferson William Short met cette opinion certainement la ville la plus propre que j aie jamais vue en France Et Arthur Young en 1789 d ajouter Dijon en somme est une belle ville les rues quoique d ancienne construction sont larges et tr s bien pav es avec ce qui n est pas ordinaire en France des trottoirs Selon Alain Corbin ce qui fait la nouveaut partir du milieu du XVIII si cle est que la strat gie sanitaire qui se fa onne ne rev t plus le caract re pisodique de celle qui se d ployait quand s vissait l pid mie elle pr tend la permanence Les r glements visent s inscrire dans un projet de d veloppement du bien tre public duquel l vacuation des mati res putrides et naus abondes fait partie II devient n cessaire de purifier l espace public gr ce plusieurs principes le pavage qui isole du sol infect par les boues le drainage qui vacue les mati res la ventilation qui permet l air de se renouveler plus facilement L historien attribue ces nouvelles mani res de penser la nouvelle ordonnance sym trique et lin aires des rues des fa ades les volo
15. insi le service de ramassage des objets encombrants est cr le 23 F vrier 1973 Pour les ordures m nag res de nouveaux conteneurs uniformes sont distribu s aux r sidants au d but des ann es 1970 sauf le secteur sauvegard quip en 1998 seulement La collecte en centre ville se fera le soir partir de 1974 De nouvelles extensions sont alors n c ssaires la Ville a rachet comme pr vu la convention les terrains S E F S destin tendre le d p t en 1968 Une demande d extension au lieu dit Charmes d Asni res a t d pos e le 15 Septembre 1967 et a abouti par un accord pr fectoral le 8 Mai 1968 En 1975 la loi confie aux collectivit s la responsabilit d organiser la collecte des d chets ainsi que leur traitement ou stockage avec le d veloppement des pr occupations environnementales on se soucie des moyens mettre en oeuvre pour liminer le d chet D s la fin de 1974 la ville opte pour l incin ration consid r e comme une solution efficace la gestion exponentielle des d chets A l issue de la construction de lusine d incin ration du SISAD les ordures m nag res sont incin r es sauf arr t d usine A partir de 1975 la S E F S a cess d intervenir sur l ancienne d charge et a donc perdu cette poque la qualit d exploitant Les objets encombrants sont encore d pos s dans la d charge de Dijon jusqu en Janvier 1980 Le District qui a succ d au SISAD le 1 Janvier 1976 a ouv
16. n es plus compl tes concernent les p riodes modernes et contemporaines compl t es par des tudes sur la ville Comment se sont mises en place Dijon dans le contexte g n ral d crit plus haut les structures de gestion des d chets que l on voit aujourd hui l oeuvre dans nos rues Ce dossier propose une d couverte de l histoire des d chets Dijon 1 Le miasme et la jonquille Paris Aubier Montaigne 1982 2 L invention des d chets urbains France 1790 1970 Seyssel Ain Champ Vallon 2005 Historique de la gestion des d chets Dijon Sophie Jolivet 1 Les d chets Dijon avant la r volution olfactive D aussi loin que remonte la documentation aux archives municipales la ville s est pr occup e des rejets de l homme et du ramassage des boues et des immondices Dijon Les chiffonniers constituaient un m tier florissant r cup rant les objets abandonn s pour les transformer La ville pr industrielle recyclait beaucoup selon une conception tr s ancr e dans les mentalit s et qui se poursuivra jusqu la fin du XIX si cle Comme le dit Sabine Barles II ne faut pas chercher des choses abandonn es des produits de nulle valeur mais des mati res premi res Car c est cela la ville au XIX si cle une productrice non pas de d chets mais de mati res premi res agricoles et industrielles qu il s agisse de choses abandonn es ou de sous produits Par exemple les teinturiers utilisaie
17. nfi une entreprise la Soci t franco suisse Les immondices renferm es dans des poubelles d un mod le sp cial de trois grandeurs diff rentes 25 35 50 litres sont charg es dans des belles automobiles munies de couvercles Elles sont transport es ensuite dans un d p t situ 4 kms environ au nord de la ville La municipalit se f licite en 1925 de son choix Il a donn nos rues un nouvel aspect que chacun souhaitait certainement depuis longtemps Plus de ces lentes charrettes d couvertes de cultivateurs qui laissaient lamentablement chapper leur contenu plus de ces r cipients dont malgr leur vari t infinie fort peu taient ferm s plus de ces tas d ordures r pandus par les chiffonniers ou par les chiens sur les voies les plus passag res de la ville mais des bo tes uniformes rigoureusement closes sorties et rentr es heures fixes afin de ne les laisser que le minimum de temps sur les trottoirs syst me permettant de d verser prestement ces boites dans des bennes automobiles emmenant rapidement leur contenu invisible et sans odeur vers des lieux de renversement Dijon est l une des rares villes poss dant un syst me moderne d enl vement d ordures sans taxes frappant les usagers 14 Zipfel Georges Vingt ans d Hygi ne Dijon 1908 1927 pp 45 49 15 Ces archives sont d pos es aux archives municipales sous s rie 1 1 5 s rie W Un historique a t r dig par Bernard Po
18. nt s de r organiser la circulation et la r partition des hommes Ainsi comme toutes les villes de France Dijon va conna tre au cours du XIX me si cle des modifications importantes dans la gestion des d chets 3 L organisation de l enl vement des ordures au XIXe si cle Au d but de l ann e 1816 la ville fait para tre un cahier des charges pour recruter un adjudicataire pour l enl vement des boues pour un bail de 6 ans Le cahier des charges pr voit 12 tombereaux sillonnant la ville chargeant toutes les boues sauf le fumier les pierres et d combres provenant de la d molition les cur es de puits puisandres et latrines Ils ont aussi pour mission d arroser les promeneurs am nagement pour les pi tons les jours de f tes et les dimanche d t et d enlever la neige et la glace Le balayement des places est effectu chaque mercredi et chaque samedi 16h entre Octobre et Mars 18h le reste de l ann e La ville est quadril e en 6 zones permettant une meilleure r partition des ramassages Pour G Zipfel ce syst me devenu obsol te en 1923 est assur par les cultivateurs des environs au moyen de tombereaux ordinaires Les boues ainsi r colt es sont destin es devenir engrais pour les agriculteurs des alentours 10 Registre des d lib rations de Dijon 28 janvier 1784 dit dans Aspects de la vie quotidienne Dijon et Marsannay la C te dans la 2 me moiti du XVIII si cle CRDP
19. nt de l urine comme fixateur et les textiles taient us s jusqu au bout avant d tre r utilis s comme mati re premi re pour fabriquer du papier Mais c est lorsque les boues se faisaient trop paisses et trop nombreuses qu elles devenaient g nantes Une ordonnance de la duchesse Marguerite de Flandre pouse de Philippe le Hardi dat e du 20 mai 1374 et adress e la municipalit de Dijon ordonne de nettoyer icelle ville laquelle est si pleine de boe de fienz et d autres immondicez que a grant pene l en puet aler pi ne a cheval en plusieurs lieux Un service de ramassage des boues tait en place sous les ducs de Bourgogne Les archives municipales d tiennent des quittances de paiement des fermiers des boues d vacuer le trop plein de la ville dans des d p ts am nag s en bordure Les habitants de la ville sont r guli rement invit s ne pas d verser leurs productions dans les rues mais plut t attendre le passage des fermiers Toutefois l aspect r p titif de ces injonctions tout au long de la p riode moderne incite penser qu elles n taient pas tr s efficaces faute de solutions de remplacement Nous pouvons difficilement pour les p riodes les plus anciennes s parer la gestion des d chets solides les boues des liquides les eaux us es trait es conjointement En 1445 la commune de Dijon passe un march avec Pierre Belle charpentier Talant en vue de l acheminement d eau courante d
20. ntailler en Juin 2003 transmis par les soins du Grand Dijon en Novembre 2009 16 Archives municipales L12 Historique de la gestion des d chets Dijon Sophie Jolivet Plusieurs avenants au contrat prolongent la convention et en 1950 la ville s engage fournir la soci t exploitante un terrain plus grand Dans le m me temps est envisag l tude d un syst me d incin ration ou de fermentation en vase clos A partir des ann es 40 et davantage encore dans les ann es 50 et 60 l re de la grande consommation entraine la gestion de quantit s de d chets jusque l inconnus Par d lib ration du 4 Juin 1951 approuvant le cahier des charges du service labor le 23 Mai pr c dent la ville attribue la collecte la S E F S Soci t Economique Franco Suisse pour 15 ans du 1 Juillet 1951 au 30 Juin 1966 Le contrat est sign le 5 Juillet 1951 Au terme de ce contrat la S E F S propose l am nagement du d p t d ordures actuel et l adjonction d un second d p t situ entre la route de Langres et la route de Messigny environ 2 3 kms plus loin que le premier d p t II semble que le d p t dit actuel soit celui cr en 1923 et tendu en 1947 au lieu dit Charmes d Asni res Le 1 Avril 1954 la S E F S sollicite effectivement la cr ation d un nouveau d p t au lieu dit la Combe la Brebis entre les routes de Langres et d Is sur Tille A l issue de la proc dure l accord pr fectoral est donn
21. traverse au moyen d un pont acqueduc La longueur totale de ces ouvrages est de 9 8 kms Un nouveau collecteur et un r seau secondaire d gouts ont t entrepris et r alis s en partie au d but du XX si cle jusqu en 1927 date de la r daction du bilan de G Zipfel Toutefois le directeur du bureau municipal d hygi ne de Dijon regrette la multiplication des fosses septiques dans la ville rendant la gestion des d tritus plus difficile La gestion des d chets rel ve depuis la R volution et l Empire des pouvoirs de police du maire de la commune La collecte des ordures s organise progressivement autour des principes d hygi ne et de propret de la ville Les gadoues liquides sont alors per ues comme des ressources pour les cultures et les ordures solides sont d pos es en p riph rie de la ville au nord Au d but du XX si cle la ville travers son service de la voirie pilote l organisation d une collecte de plus en plus lourde et professionalis e et les archives municipales de Dijon conservent la trace dans les ann es 20 50 de demandes d informations faites d autres villes sur leurs modes de fonctionnement et le mat riel utilis 4 Consommation et gestion des d chets Dijon au cours du XX si cle la progression exponentielle des d chets Par convention sign e le 18 octobre 1922 pass e pour 20 ans courant du 1 Janvier 1923 au 31 D cembre 1942 le service de ramassage des ordures m nag res est co
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