Laïcité et gestion du fait religieux dans les structures socio
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1. 11 Pichon et Sajous c France d c no 49853 99 CEDH 2001 X 12 Arr t de la Cour de cassation du 21 juin 2005 n 02 19831 Le droit de manifester sa religion tel que pos l article 9 de la Convention europ enne des droits de l Homme n est pas absolu mais doit tre concili avec d autres imp ratifs Sa La cit et Gestion du fait religieux dans les structures Socio ducatives Les exigences d impartialit et de juste distance demand es aux profes sionnels de la jeunesse sont justifi es et proportionn es par la nature de leur t che socio ducative Ces exigences permettent de garantir les m mes conditions d accueil de p dagogie d veil tous les enfants et tous les jeunes afin d viter toute forme de discrimination Enfin s ils ne sont pas l galement investis de l autorit parentale sur les enfants qui leur sont confi s les professionnels de la jeunesse sont d tenteurs de fait d une des pr rogatives d coulant de l autorit parentale un devoir de protection et de surveillance a Cadre g n ral Ce cadre g n ral rappelle les r gles applicables dans toute structure association ou entreprise priv e conform ment au code du travail 1 La libert de manifester ses convictions peut faire l objet de certaines limitations non discriminatoires qui doivent tre justifi es et proportionn es au but recherch Ainsi il n y a pas2. Si un animateur constate pendant le d roulement d une activit qu un jeune n est plus quelle qu en soit la raison en possession de ses capacit s physiques il ne l autorisera pas poursuivre l activit en question il sera consid r et g r comme tout enfant malade ou affaibli animateur en relation avec le responsable des soins jugera l aptitude r elle du jeune et pourra ventuellement ou pas l autoriser reprendre les activit s avec le reste du groupe 32 Circulaire de 1995 sur la mission des centres sociaux 33 Charte f d rale des centres sociaux et socioculturels de France juin 2000 34 Loi du 2 janvier 2002 r novant l action sociale et m dico sociale La cit et Gestion du fait religieux dans les structures Socio ducatives Exemples de revendications d usagers 1 La gestion des repas en commun Les repas sont des moments importants de la vie collective au sein des structures socio ducatives L quilibre alimentaire la qualit et la quantit des repas la d couverte de la gastronomie r gionale le plaisir de manger et de partager sont pour de nombreuses structures des objectifs importants Cas concrets Les structures peuvent ainsi proposer des menus avec ou sans viande sans demande de justification mais condition que cela ne g n re pas une s gr gation spatiale au moment du repas Les r gimes alimentaires m dicaux ou antiallergiques sont respect s en c
3. par la n cessit av r e de la pr sence du salari concern cette date Cas concrets Un salari demande une autorisation d absence pour une f te religieuse au dernier moment et cela perturberait l organisation de la structure gt Un coordinateur refuse d assister m me sans manger des d jeuners professionnels pendant la p riode de son je ne etc Un animateur de centre de loisirs refuse d tre sous l autorit d une femme dans le cadre de son travail au nom de ses convictions religieuses 6 La manifestation de la libert de conscience ne doit pas entraver les imp ratifs li s l int r t de la structure et sa p rennit a Ce crit re suppose une valuation minutieuse au cas par cas selon les situations et ne connait pas de jurisprudence dans le cas de structures socio ducatives 27 Cour de cassation arr t du 16 septembre 1981 28 D lib ration n 2007 301 du 14 novembre 2007 29 Cour de cassation 16 d cembre 1981 n 79 41 300 Bull civ 1981 V n 968 D 1982 inf rap p 315 note J Frossard 30 Cf l arr t de la cour d appel de Saint Denis de la R union du 9 septembre 1997 97 703306 qui a admis le licenciement pour cause r elle et s rieuse d une salari e musulmane refusant d adopter une tenue conforme l image de marque de l entreprise En l esp ce le v tement recouvrait l int ress e de la t te aux pieds alors que la salari
4. discrimination lorsque en raison de la nature d une activit professionnelle ou des conditions de son exercice la caract ristique en cause constitue une exigence professionnelle essentielle et d terminante pour autant que l objectif soit l gitime et que l exigence soit proportionn e Cette notion d exigence professionnelle essentielle ne peut tre assimil e des pr jug s d favorables manant de clients d usagers de co contractants ou de travailleurs Un objectif ne pourrait en effet tre l gitime s il est li des motifs discriminatoires Ainsi la volont de r pondre la pr f rence discriminatoire des clients ou d autres travailleurs ne peut pas tre accept e comme objectif l gitime 2 Dans une structure priv e les limites ne peuvent tre g n rales et absolues s appliquant tous les salari s sans distinction de professions ou de missions Le Code du travail permet l employeur dans le cadre de son pouvoir de direction d apporter des restrictions aux libert s individuelles et collectives au sein de l entreprise ou de la structure d accueil priv e si elles sont justifi es par la nature de la t che accomplir et proportionn es au but recherch 13 Se r f rer au guide de l Observatoire de la la cit Gestion du fait religieux dans l entreprise priv e en acc s libre sur le site www laicite gouv fr pour plus de d tails 14 Article 1133 1 du code du
5. les refus d embauche sanctions ou licenciements fond s sur la religion par une peine maximale de trois ans d emprisonnement et 45 000 euros d amende Par ailleurs le code du travail pr cise que toute disposition ou fout acte pris l gard d un salari en m connaissance des dispositions relatives au principe de non discrimination est nul 6 Un r glement int rieur ne peut comporter de dispositions discriminant les salari s dans leur emploi ou leur travail capacit professionnelle gale en raison de leurs convictions religieuses b Les professionnels de la jeunesse relevant du droit public L obligation de neutralit n est pas la m me selon que le professionnel travaille dans une structure publique et repr sente ainsi l administration publique ou priv e L obligation de neutralit s applique aux professionnels de la jeunesse du secteur public fonctionnaires assimil s ou salari s Ils ne peuvent porter aucun signe religieux visible ou faire du pros lytisme de quelque fa on que ce soit Tout usager quelles que soient ses convictions doit pouvoir s adresser un agent du service public repr sentant l Etat ou l administration publique qui lui garantit par son impartialit une galit de traitement 6 D cision n 88 244 DC paru au JO du 21 juillet 1988 7 Articles 225 1 225 4 couvrent un champ plus large que les religions 8 Article L1132 4 du cod
6. ses convictions dans l entreprise il ne peut le faire que dans les limites que constituent l abus du droit d expression le pros lytisme ou les actes de pression ou d agression l gard d autres salari s Dans cette situation il pourrait tre invoqu l obligation de protection de l employeur l gard de ses salari s telle qu elle ressort des articles L 4121 1 et L 1152 4 du Code du travail Cas concrets Un salari profite de ses fonctions de formateur pour faire du pros lytisme 22 Un animateur d un camp de centre de loisirs proc de la lecture de la Bible et distribue des prospectus des t moins de J hovah dans le cadre de son activit 4 La manifestation de la libert de conscience ne doit pas mettre en cause les aptitudes n cessaires la mission Le cadre socio ducatif requiert des salari s des aptitudes sp cifiques a Il s agit de v rifier si la manifestation de la libert de religion ou de conviction entra ne une alt ration des aptitudes n cessaires son travail en utilisant une grille de lecture comparable celle pouvant tre utilis e pour d autres situations qui emp cheraient de mani re provisoire ou d finitive le salari d effectuer son travail alcool accident du travail etc Ainsi Si l employeur est tenu de respecter les convictions religieuses de son salari celles ci sauf clause expresse n entrent pas dans le cadre du contrat de
7. travail issu des articles 4 de la directive europ enne 2000 43 CE et 4 1 de la directive 2000 78 CE 15 Arr t Smith et Grady Cour Europ enne des Droits de l Homme la Cour europ enne des droits de l homme condamnation du Royaume Uni qui pr tendait justifier l exclusion syst matique des homosexuels dans l arm e britannique par l homophobie r gnante au sein de cette arm e La Cour a consid r que les attitudes homophobes au sein de l arm e correspondent au pr jug s d une majorit h t rosexuelle envers une minorit homosexuelle et ne sauraient tre consid r es comme une justification suffisante aux atteintes port es au droits des homosexuels pas plus que des attitudes analogues l gard des personnes d origine ethnique ou de couleur diff rente 16 Article L 1121 1 du code du travail La cit et Gestion du fait religieux dans les structures Socio ducatives Les limites admises par la jurisprudence fran aise concernent deux domaines La protection des individus la manifestation de la libert de conscience en entreprise ne doit pas aller l encontre des r gles d hygi ne et de s curit Elles ne doivent pas non plus relever du pros lytisme La bonne marche de l entreprise ou de la structure d accueil la manifestation de libert de conscience en entreprise ne doit pas mettre en cause les aptitudes n cessaires l accomplissement de la mission professionnelle l
8. travail et l employeur ne commet aucune faute en demandant au salari d ex cuter la t che pour laquelle il a t embauch d s l instant que celle ci n est pas contraire l ordre public 5 La manifestation de la libert de conscience ne doit pas entraver l organisation n cessaire la mission a Il s agit d valuer si la manifestation de libert de conscience entra ne un probl me organisationnel au sein de l quipe ou pour la r alisation de la mission 20 Arr t du Conseil d Etat du 25 janvier 1989 21 Arr t du Conseil d Etat du 25 janvier 1989 22 Cour de cassation chambre sociale 28 septembre 1993 23 Conseil de prud hommes CPH de Toulouse 9 juin 1997 Cahiers prud homaux 1997 page 156 24 Cour de cassation arr t du 24 mars 1998 RJS 6 98 n 701 25 Par exemple une in galit des conditions de travail 26 Par exemple le respect des d lais et le rythme de travail La cit et Gestion du fait religieux dans les structures Socio ducatives b Concernant les demandes d absences li es aux f tes religieuses le refus de l employeur est possible s il est justifi par les imp ratifs li s la bonne marche de la structure c L acceptation ou non d am nagements d horaires pendant les p riodes de je ne sera motiv e de la m me fa on d La HALDE avait rappel que les autorisations peuvent tre refus es par l employeur si ce refus est justifi
9. C EN Libert Egalit Fraternit R PUBLIQUE FRAN AISE PREMIER MINISTRE La cit et Gestion du fait religieux dans les structures Socio educatives Observatoire de la la cit La cit et Gestion du fait religieux dans les structures Socio ducatives La la cit est une valeur r publicaine qui rassemble les femmes et les hommes qui quelles que soient appartenances religieuses ou philosophiques sont libres et gaux en droit dans le respect de celles d autrui et dans les limites de l ordre public Le fonctionnement des structures socio ducatives et le projet ducatif de l quipe accueillante qui consti a base de la prise en charge des enfants sont port s la connaissance et accept s par les familles doivent pas tre perturb s ou remis en cause par des revendications caract re religieux eurs La la cit ne place aucune opinion au dessus des autres et permet la libre expression de ses convictions uent s ne Pour faire face d ventuelles difficult s pratiques l Observatoire de la la cit a souhait tablir un guide rappelant les bonnes pratiques et les r ponses encadr es par le droit aux cas concrets relevant du fait religieux dans le secteur des structures socio ducatives tant pour les salari s I que pour les usagers Il Ce guide est accessible et librement t l chargeable sur le site www laicite gouv fr Ne sont pas trait es da
10. e du travail 9 Article L 1321 3 du code du travail La cit et Gestion du fait religieux dans les structures Socio ducatives c Les professionnels de la jeunesse relevant du droit priv 1 La libert de religion ou de conviction est un droit fondamental consacr par la Convention europ enne des droits de l homme CEDH L article 9 de la CEDH s applique l ensemble des convictions personnelles politiques philosophiques morales ou religieuses Selon l interpr tation qu en donne la Cour europ enne des droits de l homme cette libert implique celle d adh rer ou non une religion et celle de la pratiquer ou de ne pas la pratiquer Elle comporte galement le droit de ne pas r v ler ses convictions 2 Ce droit ne prot ge pas n importe quel comportement qui serait motiv par des consid rations d ordre religieux philosophique ou politique Ainsi certaines limites peuvent tre apport es la manifestation de la libert de religion ou de conviction quelle que soit la situation des salari s dans la structure d accueil en CDI en CDD int rimaire r mun r ou b n vole apprenti etc Si les salari s ne sont pas tenus par la loi une totale neutralit leur mission socio ducative suppose une galit de traitement et l exclusion de toute forme de pression pros lyte Cas concret Au nom de ses convictions un professionnel de la jeunesse
11. e ne portait pas ce type de tenues lors de son embauche D autre part l int ress e vendeuse d articles de mode f minin portait un v tement qui ne refl tait pas l image v hicul e par la boutique de mode dans laquelle elle tait employ e et dont elle devait refl ter la tendance en raison de son r le de conseil la client le ce cas d esp ce n est cependant pas g n ralisable toutes les situations La jurisprudence se fait in concreto 31 Se r f rer au guide de l Observatoire de la la cit Gestion du fait religieux dans l entreprise priv e en acc s libre sur le site www laicite gouv fr pour plus de d tails La cit et Gestion du fait religieux dans les structures Socio ducatives Le cadre g n ral pour les usagers Les structures socio ducatives sont des lieux de rencontres et d changes entre les g n rations Elles favorisent le d veloppement des liens familiaux et sociaux Les activit s et sorties sont con ues dans une perspective d accueil de tous sans distinction ou discrimination Aucun r glement int rieur ou projet ducatif ne peut venir limiter de mani re absolue et syst matique la libert de manifester ses convictions des usagers L accueil l coute le respect de chacun rendent possible le dialogue Les individus deviennent des acteurs solidaires lorsqu ils s engagent dans des rapports sociaux qu ils contribuent constituer tels que les liens de vois
12. inage la convivialit la solidarit de groupe les rencontres interculturelles les engagements citoyens Une structure socio ducative reconna t et respecte la pluralit de son public et les convictions personnelles et religieuses de chacun La loi du 2 janvier 2002 r novant l action sociale et l action m dico sociale fait du respect des droits des personnes une question d cisive L article 11 de la charte des droits et libert s des usagers des services sociaux pr vue par la loi reconna t chacun le droit la pratique religieuse dans la mesure o il ne trouble pas le fonctionnement normal des tablissements et des services et ne porte pas atteinte la libert d autrui D s leur arriv e un livret d accueil auquel est annex e cette charte est remis aux jeunes Le refus d inscription d un jeune en raison de son appartenance ou de sa pratique religieuse r elle ou suppos e constitue une discrimination et comme indiqu au d but de ce guide est p nalement r pr hensible Les conditions d une participation certains s jours de vacances Le droit commun s applique tous les jeunes quel que soit le motif d une ventuelle faiblesse physique suppos e ou r elle La participation certains s jours sportifs peut donc n cessiter un certificat m dical attestant notamment d une bonne r sistance physique et pr sent par les parents consentants Cas concret
13. is aucune personne ne peut tre cart e d une proc dure de recrutement ou de l acc s un stage ou une p riode de formation en entreprise aucun salari ne peut tre sanctionn licenci ou faire l objet d une mesure discriminatoire directe ou indirecte en raison de ses convictions religieuses 3 La discrimination religieuse se d finit comme le fait de traiter de mani re d favorable une personne en raison de ses convictions religieuses r elles ou suppos es Un salari ne doit pas faire l objet de discrimination directe ou indirecte Par discrimination indirecte en mati re religieuse on entend un crit re ou une pratique apparemment neutre qui entra nerait un d savantage particulier en raison des convictions religieuses moins que cette disposition ce crit re ou cette pratique soit objectivement justifi par un but l gitime et que les moyens pour r aliser ce but soient n cessaires et appropri s 3 Int gr la Constitution de la cinqui me R publique actuelle 4 Article L 1132 1 du code du travail 5 D finition disponible sur le site du D fenseur des Droits R f rences juridiques article 1er de la loi n 2008 496 du 27 mai 2008 portant diverses dispositions d adaptation au droit communautaire dans le domaine de la lutte contre les discriminations article L 1132 1 du code du travail d lib ration n 2007 239 de la HALDE La cit et Gesti
14. ne peut ni interdire aux enfants et jeunes dont il a la charge d couter certaines musiques ni imposer ses propres prescriptions religieuses notamment en mati re alimentaire B Les restrictions possibles la libert de manifester ses convictions Dans les structures socio ducatives publiques le professionnel de la jeunesse repr sentant l administration publique la neutralit est totale Ce chapitre concerne exclusivement les structures priv es Les structures socio ducatives agr es ont pour finalit s le d veloppement d une citoyennet responsable active critique et solidaire et la promotion de l galit et de la mixit 10 Article 9 de la CEDH Libert de pens e de conscience et de religion 1 Toute personne a droit la libert de pens e de conscience et de religion ce droit implique la libert de changer de religion ou de conviction ainsi que la libert de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement en public ou en priv par le culte l enseignement les pratiques et l accomplissement des rites 2 La libert de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l objet d autres restrictions que celles qui pr vues par la loi constituent des mesures n cessaires dans une soci t d mocratique la s curit publique la protection de l ordre de la sant ou de la morale publiques ou la protection des droits et libert s d autrui
15. ns ce guide les structures confessionnelles 1 Loi du 2 janvier 2002 r novant l action sociale et m dico sociale 2 Ce guide a t labor notamment partir des travaux de l Observatoire de la la cit de la Ligue de l enseignement et des recherches actions r alis es entre 2008 et 2014 par le cabinet Bouzar expertises avec trois cent travailleurs sociaux des communes de Villefontaine Brest Grenoble M tropole Saint Martin d H res du centre Profession Banlieue de Saint Denis Centre de ressources de la ville destin aux professionnels travaillant dans les quartiers en difficult avec le centre Trajectoire Ressources Centre de ressources des acteurs de la ville en Bourgogne et Franche Comt et le centre de ressources politique de la ville Bretagne et Pays de Loire La cit et Gestion du fait religieux dans les structures Socio ducatives Le cadre g n ral pour les salari s A Les principes a L interdiction de toute discrimination religieuse 1 Le Pr ambule de la Constitution fran aise du 27 octobre 1946 nonce chacun a le devoir de travailler et le droit d obtenir un emploi Nul ne peut tre l s dans son travail ou son emploi en raison de ses origines de ses opinions ou de ses croyances 2 Le code du travail conform ment la directive europ enne 2000 78 CE interdit toute discrimination religieuse tout stade de la vie professionnelle Il est ainsi pr c
16. ompatibilit entre le port du signe et le respect des r gles d hygi ne et de s curit dans le cas de certaines activit s comme par exemple en cas d activit s physiques et sportives Sur de nombreux terrains les quipes de professionnels g rent les comportements li s la visibilit au cas par cas dans l objectif que le port d un signe ne provoque pas de s paration entre les jeunes entre filles et gar ons mais aussi entre filles ni de pression entre jeunes ou de refus pour effectuer telle ou telle activit Si une interdiction g n rale n est pas conforme au principe de la libert de religion ou de conviction un comportement accompagnant le port de signe d un usager ne doit ni troubler le fonctionnement normal de l tablissement et des services ni porter atteinte la libert d autrui bservatoire de la laicite H tel de Broglie 35 rue Saint Dominique 75007 Paris www laicite gouv fr Maquette et impression P le Conception graphique Fabrication DSAF JUILLET 2015
17. on du fait religieux dans les structures Socio ducatives Cas concret un directeur de MJC recrute des animateurs pour son camp VTT au mois d ao t propos aux adolescents les plus difficiles du quartier Lors des entretiens d embauche il n est pas discriminatoire de rappeler l exigence de r sistance physique des animateurs comme aptitude n cessaire la mission Tous les animateurs doivent s engager se maintenir dans un tat physique leur permettant d effectuer par exemple 6 heures de VTT par jour tout en prenant en charge le groupe d adolescents alimentation saine sommeil suffisant etc En revanche est discriminatoire de demander par exemple un candidat ayant un pr nom d origine maghr bine s il compte faire le ramadan anticipant ainsi sur son manque de r sistance physique 4 Le Conseil constitutionnel a affirm le principe selon lequel l employeur choisit librement ses collaborateurs L employeur b n ficie d une grande libert pour d terminer ses m thodes de recrutement tant qu il respecte la protection des droits fondamentaux du candidat Ainsi la s lection de ce dernier ne doit en aucun cas reposer sur un crit re de distinction interdit par la loi carter une personne d une proc dure de recrutement en se fondant sur un motif prohib par la loi constitue une discrimination au sens juridique du terme 5 Le Code p nal condamne
18. onformit avec le certificat m dical La gestion du ramadan ne doit pas entraver le fonctionnement de la structure ducative De mani re g n rale les professionnels sont attentifs trouver une approche pour que cette pratique religieuse ne s pare pas les uns des autres Programmer un repas l heure habituelle sans tenir compte du ramadan n est pas convivial ni inclusif pour ceux qui je nent mais programmer un repas pour tous l heure de la rupture du je ne aligne implicitement l ensemble de la structure sur une prescription religieuse ce qui n est pas admissible Les solutions sont g n ralement labor es selon les situations directement avec les usagers 2 Les demandes de pri res Cas concret La restriction la dimension individuelle dans un espace intime prot ge le bon fonctionnement du camp et pr vient les pressions et les segmentations sans entraver les libert s individuelles fondamentales En effet la question se pose parfois dans les camps de vacances de mani re collective Le refus de la pri re collective n est pas discriminatoire dans la mesure o chaque jeune peut prier s il le souhaite de mani re individuelle d s lors qu il n est pas port atteinte au bon fonctionnement du camp de vacances 3 Le port de signes religieux Le port de signes religieux ne doit pas aller l encontre des r gles d hygi ne et de s curit Cas concret Cela suppose de veiller la c
19. organisation n cessaire la mission et les imp ratifs li s l int r t commercial ou l image de l entreprise Ainsi le fait pour un candidat de s engager en signant son contrat de travail mettre en uvre certaines aptitudes puis de s y soustraire au motif de ses convictions religieuses peut tre constitutif d une faute professionnelle Cas concret une animatrice postule pour un centre de loisirs et refuse de se mettre en maillot de bain lorsqu elle accompagne les enfants la piscine b Les diff rents motifs autorisant des limitations la manifestation de la libert de conviction des salari s Des restrictions peuvent trouver leur justification dans le respect de l organisation du travail Respect des horaires respect des lieux de travail La manifestation de la libert de conscience ne doit pas entraver la s curit et l hygi ne L article 9 2 de la Convention Europ enne des Droits de l Homme retient explicitement des imp ratifs de s curit de sant ou d hygi ne comme restrictions l gitimes au droit de manifester ses convictions ou opinions Un salari ne doit pas faire de pros lytisme 1 Il s agit d valuer si la personne concern e fait tat d un z le ardent pour recruter de nouveaux adeptes un culte donn et ou s il tente d imposer ses id es et ses convictions autrui 2 La Cour Europ enne des Droits de l Homme retient que le port de ce
20. rtains v tements par exemple le foulard pour les femmes musulmanes la kippa ou le turban pour les hommes de confession juive ou sikh rel ve d abord de l accomplissement d une pratique religieuse avant d tre l expression publique de l appartenance une religion Ce n est donc pas en soi caract ristique d un comportement pros lyte 17 Ces crit res ont t ainsi r pertori s et classifi s partir des d lib rations de la HALDE n 2008 32 du 3 mars 2008 et n 2009 117 du 6 avril 2009 par Mme Dounia Bouzar in La cit Mode d emploi 42 situations ditions Eyrolles 2010 18 Se r f rer au guide de l Observatoire de la la cit Gestion du fait religieux dans l entreprise priv e en acc s libre sur le site www laicite gouv fr pour plus de d tails 19 Arr t de la CEDH dit Sahin c Turquie La cit et Gestion du fait religieux dans les structures Socio ducatives 3 Un r glement int rieur ne peut interdire de mani re g n rale et absolue les discussions politiques ou religieuses et d une mani re g n rale toute conversation trang re au service Le Conseil d Etat a consid r que des dispositions d un r glement int rieur imposant une interdiction g n rale et absolue exc daient l tendue du pouvoir de l employeur eu gard l atteinte qu elles portaient aux droits de la personne Si le salari est en droit d exprimer librement
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