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Paris - OFDT

1. ce qui pourrait correspondre des habitudes de consommation dans le pays d origine Les usagers sont souvent dans des situations de grande exclusion vivant dans des squats ou dans la rue Des consommations plut t occasionnelles Des consommations importantes d Artane avec des prises quotidiennes de 10 15 comprim s de 5 mg par jour ont t observ es Paris dans le quartier des Halles par les intervenants de Antenne Mobile d Aides N anmoins la plupart des usagers d Artane rencontr s auraient une consommation occasionnelle Les intervenants de Aides notent une augmentation de la consommation d Artane depuis environ un an alors qu elle avait plut t tendance diminuer ces derni res ann es Cette augmentation pourrait s expliquer par le fait que l Artane serait peut tre consomm en remplacement du Rohypnol Des observateurs de Seine Saint Denis signalent n anmoins des consommations associ es de Rohypnol et d Artane Le produit Peu d informations concernant la disponibilit l accessibilit et le prix de l Artane ont pu tre recueillies aupr s des observateurs franciliens du dispositif TREND sans doute parce que le produit reste consomm de fa on relativement marginale De plus les probl mes de langues rencontr s avec les usagers d Artane limitent galement la possibilit de recueillir des informations sur le produit Il semblerait que certains dealers revendent en mil
2. dans l enqu te nationale ESPAD r alis e aupr s de lyc ens la consommation quotidienne de tabac est pass e 18 ans de 27 41 chez les filles et de 29 40 chez les gar ons entre 1993 et 1999 Si ces consommations sont relatives la France enti re le plus plausible est qu une telle augmentation concerne galement la r gion francilienne Pour l alcool la plupart des enqu tes montrent galement au cours de la d cennie 1990 2000 une hausse des proportions d exp rimentateurs et de consommateurs occasionnels et une diminution des pr valences de consommation r guli re au moins trois fois par semaine Parall lement les proportions d exp rimentateurs de l ivresse et de jeunes d clarant des ivresses au cours de la vie et au cours des 12 derniers mois ont augment Accroissement de l exp rimentation et des consommations r p t es de cannabis C est pour le cannabis que l augmentation de la consommation a t la plus importante Elle est constat e dans toutes les tudes qu il s agisse de l exp rimentation ou des niveaux de consommation les plus lev s en France comme en Ile de France L exp rimentation de cannabis est plus fr quente chez les gar ons mais c est surtout pour des niveaux de consommation lev s que les diff rences entre gar ons et filles sont les plus marqu es en France 18 ans pr s de 20 des gar ons indiquent avoir consomm du cannabis au moins dix fo
3. de hopital Lariboisi re Paris 10 arrondissement sont en revanche stables entre 1998 et 2001 aux environs de 20 S il n y a pas d augmentation des cas impliquant la bupr norphine haut dosage au regard de l augmentation des volumes vendus il semble bien qu il y ait une sous valuation des risques li s la m thadone Organisation des trafics A Paris Dans le centre de Paris il semble qu il y ait une zone de trafic stable de cannabis autour des Halles et du boulevard S bastopol avec maintien du trafic de m dicaments et notamment la pr dominance sur cette zone de la vente de comprim s de Subutex Rohypnol et Sk nan Il s agit surtout de petits trafics de d pannage par des usagers de passage La plupart des personnes qui vendent comme celles qui ach tent ne r sident pas dans le 1 arrondissement le Forum des Halles tant un lieu de passage important en raison de la proximit du RER Le petit trafic dans le m tro se poursuit notamment dans certaines stations o la densit du r seau ferr souterrain est lev e Les Halles Strasbourg Saint Denis par exemple Dans le Nord de Paris il semble qu il y ait toujours d importants trafics de stup fiants Dans le 18 arrondissement le crack est le produit le plus fr quemment observ Toutefois la pression polici re a repouss les lieux de vente et de consommation du crack vers les quartiers limitrophes Une tendance au rajeunissemen
4. partement a r sid dans l importante activit li e aux drogues qui y est d velopp e Sur ce vaste territoire des sites ont t plus particuli rement concern s choisis pour leurs sp cificit s au regard des usages de drogues Paris les sites d observations se sont situ s comme les ann es pr c dentes sur la rive droite de la Seine dans des espaces o les usages sont visibles au Centre dans le quartier des Halles OUT et Bd S bastopol jusqu la Gare de Est 2 3 et 10 arr au Nord autour du M Ch teau Rouge 18 et de la rue d Aubervilliers 19 Quelques sites sur la rive gauche o les usages existent mais sont moins visibles ont galement t explor s en 2002 il s agit des 14 et 15 arrondissements Javel Parc Citro n Quelques investigations ont galement concern les secteurs p riph riques de la capitale Portes de Montreuil Vanves Saint Ouen Clichy etc qui sont des espaces interm diaires o s articulent usages parisiens et usages de banlieue En Seine Saint Denis le terrain initialement cibl concerne les communes du Blanc Mesnil de Drancy et du Bourget dans des quartiers d acc s difficiles pour les trangers C est pourquoi ce dispositif a t compl t depuis mai 2002 par des observations dans des quartiers o il y a davantage de circulations tant des produits que des personnes sur les communes de Saint Denis quartiers p riph riques e
5. re que l usager a une consommation associ e lorsque durant le dernier mois il a consomm au moins deux produits autre que tabac et alcool en moyenne plus d une fois par semaine consommation au moins hebdomadaire on observe que les associations les plus fr quentes sont celles impliquant l h ro ne la coca ne la bupr norphine le crack et ou le cannabis Ainsi parmi les usagers ayant eu une consommation au moins hebdomadaire d h ro ne au cours du dernier mois 65 ont d clar avoir aussi eu une consommation au moins hebdomadaire de cannabis 64 de bupr norphine et 50 de coca ne Les consommateurs de bupr norphine sont 62 d clarer aussi une consommation hebdomadaire de cannabis 40 une consommation de crack et 32 une consommation d h ro ne Enfin environ les deux tiers des usagers ayant une consommation au moins hebdomadaire de coca ne consomment aussi la m me fr quence de l h ro ne 69 du cannabis 69 de la bupr norphine 63 La fr quence lev e des associations conjointes ou d cal es dans le temps base d alcool d opiac s et de benzodiaz pines r v le la fa on dont les usagers g rent les diff rents tats qu ils traversent manque descente anxi t insomnie etc mais galement la fa on dont ils r gulent les diff rents produits les associations permettant d att nuer ou au contraire de potentialiser les effets 135 Ile De France Paris et Seine
6. te Utilis e comme substitution aux opiac s les effets recherch s sont soit le bien tre et la relaxation soit la d fonce Les effets n gatifs restent des troubles digestifs avec constipation et probl mes intestinaux Le rachacha Apparition pisodique du produit hors du milieu festif Les usagers de rachacha appartiennent pour la plupart au milieu festif o ce produit reste consomm par des habitu s ou des connaisseurs Il peut tre fum en joint ou en bang et il est parfois d pos dans une feuille de papier cigarette puis ing r pour obtenir des effets plus doux Il semble que les usagers aient des perceptions variables du produit pour certains le rachacha inspire m fiance et peur de la d pendance pour d autres ce produit resterait anodin avec des effets secondaires comparables ceux du cannabis Les perceptions des non usagers recueillies en milieu festif corroborent ces deux visions certaines personnes auraient aim essayer mais n en ont pas trouv d autres associ s le produit la d pendance En R gion parisienne et depuis la fin des free parties le rachacha est toujours rare en milieu festif quel que soit le type d v nement Il fait l objet d un trafic limit et ponctuel produit saisonnier il est donc rare neuf mois sur douze Il existerait pourtant une demande difficile fournir pour g rer les descentes de stimulants ecstasy amph tamines coca ne etc Les
7. tendue incluant l ensemble de l Ile de France et peut tre la province Les acheteurs parisiens semblent moins nombreux pr f rant s approvisionner dans les Hauts de Seine Actuellement il y aurait des Zones particuli res pour la vente d h ro ne principalement le Nord Est du d partement limitrophe de la Seine et Marne l imm diate p riph rie Nord parisienne et plus r cemment l Ouest du d partement au carrefour des Hauts de Seine du Val d Oise et de la Seme Saint Denis Hormis pour le cannabis toujours facilement accessible les points d approvisionnement des autres produits semblent en banlieue de plus en plus mobiles Cela conduit les usagers se d placer et les chercher sans cesse Plusieurs pratiques d approvisionnement coexistent m me lorsque le produit recherch est disponible Pour certains la pr f rence reste aux plans situ s proximit de leur lieu de r sidence qui assurent qualit et r gularit D autres usagers portent leur choix sur le march parisien soit uniquement pour l approvisionnement en produit avec une consommation leur domicile soit pour les opportunit s de se procurer l argent n cessaire avec consommations sur place et retour au domicile D autres encore en rupture avec leurs familles et leurs proches quittent d finitivement la banlieue pour vivre Paris Enfin il y a des usagers qui ont des plans la fois en banlieue et Paris plut t pour
8. D autres probl mes sp cifiques aux femmes toxicomanes se posent n cessitant une prise en charge sp cifique A nsi le traitement du sevrage des nouveaux n s pr sentant un syndrome de manque n cessite deux trois semaines d hospitalisation Or en Seine Saint Denis seul un h pital autoriserait la cohabitation m re enfant durant cette p riode pourtant l galement permise mais exceptionnellement mise en pratique De plus en raison des am norrh es li es aux consommations de produits psychoactifs les femmes toxicomanes d couvrent souvent tr s tardivement leur grossesse 4 5 mois Des professionnels de sant ont fait tat d une grossesse d couverte 28 semaines chez une femme consommatrice d alcool de Subutex d h ro ne et de benzodiaz pines Ces d couvertes tardives limitent la possibilit de pratiquer des interruptions th rapeutiques de grossesse D autre part ignorant leur grossesse certaines femmes poursuivent des consommations de produits psychoactifs ce qui au moment de la d couverte tardive de leur grossesse entra ne des demandes angoiss es sur les cons quences ventuelles pour l enfant de leurs consommations La question du suivi des femmes enceintes toxicomanes pose plus globalement la question du suivi des femmes toxicomanes On constate qu elles repr sentent environ 10 des files actives des structures de premi re ligne Les femmes pourraient avoir recours ces structures un nive
9. En second lieu les enqu teurs ont men des observations li es aux sp cificit s de leurs terrains l organisation d un micro trafic de cannabis l chelle d un quartier 15 les usages de drogues en club priv 123 Ile De France Paris et Seine Saint Denis 14 en milieu tudiant Villetaneuse ou dans l imm diate p riph rie parisienne Des carnets de bord devaient tre tenus jour par les enqu teurs apr s chaque s ance d observation noter que des changements dans la vie professionnelle des enqu teurs les am nent progressivement recourir des observateurs pour tayer leurs observations Groupes focaux Sur chaque site Paris et Seine Saint Denis sont constitu s un groupe focal sanitaire et un groupe focal r pressif Les groupes focaux sanitaires sont principalement compos s de praticiens intervenant dans des ECIMUD des CSST des services d urgences hospitaliers des associations ou en lib ral dans le cadre de r seaux Sur Paris ce groupe a b n fici en outre de la participation d un toxicologue et d un pharmacien et sur la Seine Saint Denis de professionnels intervenant en milieu carc ral Les deux groupes focaux R pressif ont r uni dans la mesure du possible des policiers des commissariats des arrondissements 1 14 Lamm 18 19 et communes Saint Denis Epinay sur Seine La Courneuve Saint Ouen Aulnay Sevran des sites concern s des policiers de la Briga
10. Source 200000 0 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 Ces volutions ont t marqu es par une importante augmentation du nombre de structures de prise en charge des usagers et des outils de r duction des risques en Ile de France Ceci s est accompagn d une diversification des dispositifs permettant d atteindre des usagers de drogues ayant des profils des demandes et des besoins diff rents LES USAGERS DE PRODUITS PSYCHOACTIFS ET LES CONTEXTES DE CONSOMMATION A PARIS ET EN SEINE SAINT DENIS Caract ristiques des usagers Des consommations importantes parmi des migrants r cemment arriv s en France Diff rents observateurs franciliens du dispositif TREND ont signal des consommations probl matiques de produits psychoactifs chez des migrants r cemment arriv s en France en particulier d Europe de l Est et d Afrique de l Ouest Ces consommations sont souvent associ es des comportements de violence des conditions de vie extr mement pr caires des statuts de s jour souvent irr guliers une m connaissance de la langue fran aise Autant d l ments associ s qui 131 Ile De France Paris et Seine Saint Denis rendent la pr vention et la prise en charge particuli rement difficiles mener aupr s de ces populations Des am liorations dans la prise en charge et la compr hension des contextes de consommation semblent se dessiner comme par exemple travers le
11. avec tachycardie les palpitations les troubles cardiaques les overdoses les abc s et la destruction du syst me veineux li s l injection de la coca ne En l absence de traitement sp cifique pour la prise en charge des usagers de coca ne ou de crack les m decins prescrivent des antid presseurs et ou des traitements anticonvulsionnels Le crack et le free base Usagers et modalit s d usages La consommation de crack toucherait davantage de jeunes qu auparavant Diff rentes populations consommatrices de crack ont t signal es par les observateurs franciliens du dispositif TREND Paris et en Seine Saint Denis des consommateurs plus jeunes moins de 25 ans que ceux qui taient habituellement connus pour leur consommation de crack ont t observ s en 2002 sans que cela ne semble tre associ une pratique festive Paris des d linquants connus par les services de Police pour des actes de violence se sont mis consommer et vendre du crack ce qui appara t pour les services de Police comme un ph nom ne nouveau dans la mesure o jusqu pr sent les vendeurs de crack n taient que rarement eux m mes des consommateurs de ce produit La consommation de crack chez des femmes a galement t soulign e en relation avec des probl mes sanitaires majeurs En Seime Saint denis des femmes prostitu es de 25 30 ans consommant du crack parfois associ l h ro ne sont d crites comme tant dans un
12. d veloppement de la participation d interpr tes aux actions de pr vention Certains usagers poursuivent en France des consommations qui avaient t initi es dans le pays d origine D autres usagers ont engag durant leur trajectoire migratoire des consommations diff rentes de celles qu ils avaient dans leur pays d origine en fonction des produits trouv s durant chaque tape de la migration Enfin d autres usagers n avaient aucune consommation avant la migration et ont commenc peu de temps apr s leur arriv e en France consommer des produits notamment h ro ne coca ne et crack Parmi les migrants d Europe de l Est des consommations tr s lev es d alcool avec des violences associ es ont t fr quemment signal es par les observateurs de Paris comme de Seine Saint Denis Augmentation de la visibilit des femmes x La probl matique de la toxicomanie parmi les femmes a t soulev e plusieurs reprises durant l ann e 2002 cela par diff rents observateurs franciliens du dispositif TREND Cette probl matique a t abord e d une part travers le probl me des consommations de produits psychoactifs parmi les femmes prostitu es d autre part travers la question de la prise en charge des femmes enceintes toxicomanes La consommation parmi les femmes prostitu es Paris les prostitu es issues des fili res internationales seraient essentiellement de jeunes femmes issues
13. dans des zones pavillonnaires lyc es priv s Ces consommations accompagnent plus souvent une d scolarisation pr coce Plus g n ralement ces intervenants rencontrent une nouvelle population de personnes qui consomment uniquement du cannabis des doses importantes jusqu 30 40 joints par jour avec des consommations tr s install es dans le quotidien et la recherche d effets de d fonce en fin de journ e Ces consommations probl matiques sont galement signal es chez des usagers socialement int gr s Les services de la Direction d partementale de la s curit publique de Seine Saint Denis notent ainsi une augmentation des demandes d actions de pr vention aupr s des salari s dans des entreprises ou des administrations dont les activit s seraient plus souvent perturb es par des consommations importantes de cannabis Davantage que pour d autres produits des personnes ayant des usages importants de cannabis expliquent leurs consommations par la recherche d effets r gulateurs anti d pressifs ou pour lutter contre les insomnies Conjointement en Seine Saint Denis les observateurs participant aux groupes focaux sanitaires soulignent l aggravation des troubles associ s aux usages abusifs de cannabis et pointent l mergence de demandes de suivi y compris par de jeunes usagers noter que le groupe focal r pressif de Seine Saint Denis signale une proportion de delta 9 t trahydrocannabinol THC qui ser
14. de r seaux de connaissances Parall lement le groupe focal sanitaire parisien note une augmentation des prescriptions de Sk nan Il est actuellement impossible de savoir si cette augmentation des prescriptions est le fait des m decins prescripteurs ou des patients ce qui signifie qu elle n est pas forc ment li e un m susage L enqu te aupr s des usagers de premi re ligne indique cependant qu au cours du mois pr c dent la majorit des usagers de Moscontin 57 ont obtenu leur produit exclusivement hors prescription Des prix toujours en baisse Cette augmentation de la circulation de Sk nan peut tre mise en lien avec des prix qui continuent leur baisse Alors que le prix d une g lule de Sk nan tait en moyenne de 20 francs 3 euros Paris en 2001 son prix courant en 2002 est de 2 euros dans le Nord parisien 15 euros pour 1 plaquette et 2 5 euros dans le Sud parisien avec sur les deux sites des variations entre 1 et 5 euros Le prix d un comprim de 100 mg de Moscontin pr sente des variations plus importantes entre 0 5 et 5 euros mais avec un prix courant identique celui du Sk nan 2 euros Des risques sanitaires souvent li s l injection du Sk nan Le principal mode d administration d tourn du Sk nan est toujours la voie intra veineuse Or la rapidit d action des sulfates de morphine semble conduire des consommations quotidiennes importantes n cessitant de nombreuses
15. des d pannages Plus g n ralement la zone p riph rique de la capitale entre les boulevards ext rieurs et certaines Portes Vanves Orl ans Versailles Saint Ouen Montreuil Pantin semble fonctionner comme un sas d approvisionnement entre Paris et la banlieue et entre les diff rentes banlieues volutions des trafics dans l espace urbain L accroissement de la pression polici re sur les usages de stup fiants est constat sur tous les sites urbains Pour viter les risques d interpellations les usagers auraient tendance choisir des produits disponibles dans des lieux moins surveill s et ou auraient recours des produits moins compromettants comme les m dicaments Les prix en euros ont t arrondis la hausse les dealers vitent ainsi d avoir rendre la monnaie et la rapidit des transactions est accrue Les deals semblent aussi se d velopper dans des espaces moins expos s aux regards Ces nouvelles pratiques ont t particuli rement observ es dans le centre de Paris Une large gamme de produits stup fiants y serait vendue semble t il de qualit m diocre Sur les sites de Seine Saint Denis certains changements dans l organisation des trafics ont t observ s Ils peuvent rev tir plusieurs formes L accentuation de la mobilit des points de vente rendez vous fix s l avance de pr f rence chez les acheteurs pour ne pas stationner dans l espace public utilisation exclus
16. des usagers des structures de premi re ligne indique que si le mode oral de consommation de la bupr norphine reste pr dominant 78 au cours du dernier mois 58 des consommateurs d clarent avoir consomm au cours du dernier mois les comprim s sous une autre forme 32 les ont inject s 16 sniff s et 10 fum s N anmoins des diff rences dans les modes d administration existent selon les observateurs Ainsi la structure du Nord parisien note que l injection de Subutex est en baisse et que la consommation par sniff ou cigarette serait stable et dominante Cette pratique du sniff serait aussi plus souvent observ e en milieu carc ral Deux structures l une en Seine Saint Denis et l autre dans le centre de Paris signalent quant elles une plus grande visibilit des pratiques d injection du Subutex parmi des personnes en situation de pr carit Une image du produit qui se d grade Selon les intervenants des structures de premi re ligne usagers comme non usagers de Subutex semblent assimiler de plus en plus le produit comme les cachets en g n ral la drogue du pauvre Les effets n gatifs mentionn s par les usagers de Subutex sont la puissance du produit qui accroche vite avec pour certains des effets comparables ceux de l h ro ne Certains usagers per oivent d ailleurs le Subutex comme une drogue l gale cautionn e par l tat et entretenant les usagers dans leurs d
17. du Rivotril De plus dans des cas de traitements de l alcoolisme avec prescription d Equanil des intoxications avec coma observ es parmi des usagers associant Equanil alcool et ou benzodiaz pines semblent actuellement conduire les m decins prescrire du Valium en remplacement de l Equanil pr sentant trop de risques en cas d association et cr ant une 3l Les prescriptions de Tranx ne S resta T mesta Valium avaient beaucoup diminu avec le d veloppement de la consommation de Rohypnol 167 Ile De France Paris et Seine Saint Denis forte d pendance chez les usagers Des benzodiaz pines antihistaminiques tels le Donormyl semblent galement tre l origine d intoxications s v res chez des jeunes consommant d autres produits n anmoins le Donormyl est toujours en vente dans les officines sans qu une prescription m dicale soit n cessaire son obtention Malgr l accroissement de l accessibilit au Valium son trafic est d crit par l un des observateurs parisiens comme tant sporadique sans changement par rapport l ann e derni re et les personnes qui en font un usage abusif se d panneraient plut t entre elles Pour ce qui est du Rivotril il semblerait que les trafics Paris soient en augmentation avec une plus grande visibilit des consommations plaquettes vides abandonn es sur le sol dans la rue La principale sc ne ouverte Paris se trouvera
18. hallucinog nes d origine synth tique comme la k tamine le GHB Gamma OH ou le protoxyde d azote N20 semblent tre relativement rarement consomm s et exclusivement dans un contexte r cr atif qu il soit festif ou en appartement En milieu urbain parmi les usagers interrog s des structures de premi re ligne Accueil Ego Step First et Nova Dona les consommations de produits hallucinog nes d origine synth tique sont tr s peu fr quentes 2 ont indiqu avoir d j consomm de la k tamine dans leur vie et moins de 1 du GHB Les consommateurs de k tamine ont t d crits comme tant nombreux avoir un usage quotidien de cannabis et ou un usage relativement fr quent de coca ne plusieurs fois par mois voire par semaine Ils auraient galement un profil de grands exp rimentateurs de produits Nombreux sont ceux qui disent avoir exp riment les champignons hallucinog nes l ecstasy les solvants et ou l h ro ne 162 Ile De France Paris et Seine Saint Denis Des modalit s d usage qui n ont pas chang Il n y a pas v ritablement de changement par rapport l ann e derni re dans les modalit s d usages des produits hallucinog nes d origine synth tique La k tamine est principalement vendue sous forme de poudre plus rarement sous forme liquide Elle reste principalement sniff e vaporation du produit liquide en chauffant avec de l eau pour obtenir des cristaux mais certains
19. injections ce qui entra ne les risques sanitaires associ s aux injections contaminations virales abc s probl mes de veines etc En outre la consistance g latineuse du Sk nan g nerait l utilisation correcte des seringues avec des risques accrus d infections et d embolies Le Sk nan et Moscontin sont souvent associ s d autres produits principalement l alcool et les benzodiaz pines mais aussi des produits issus du milieu festif champignons hallucinog nes ecstasy k tamine etc et du crack dans le Nord parisien Ces associations conduisent parfois des surdosages Paris des surdoses chez de jeunes usagers ont t signal es Des intoxications chez des personnes vivant dans la rue avec comas toxiques ont t constat es suite des injections de Sk nan ou de Subutex en association avec des produits tels benzodiaz pines coca ne alcool cannabis etc Des cas de br lures dues l endormissement quand l usager fume avant ou apr s l injection ont galement t signal s L image du Sk nan et du Moscontin semble en d gradation r guli re avec une prise de conscience accentu e de la dangerosit d un produit ayant expos certains usagers des surdoses r p t es La cod ine N ocodion Apparition de consommations de N ocodion en milieu festif Comme pour d autres opiac s un nouveau public d usagers consommant du N ocodion en milieu festif pour
20. le gramme avec un prix moyen de l ordre de 45 euros Moindre visibilit des trafics Des diff rences importantes ont t point es entre Paris et la Seine Saint Denis Sur Paris le petit trafic d h ro ne est toujours pr sent sur les sites observ s mais il est moins visible qu auparavant car les ventes se font davantage qu avant dans des appartements par des livraisons domicile ou par des rendez vous sur les quais des stations de m tro La tendance est toujours au deal d h ro ne dans des k pas destin s assurer une consommation personnelle En milieu festif le deal reste galement limit et discret Les dealers sont souvent eux m mes des consommateurs et ils d tiennent au maximum quelques grammes l inverse nombre d observateurs de Seine Saint Denis et de Paris signalent une augmentation du trafic d h ro ne en banlieue surtout dans les zones limitrophes Paris et dans l Ouest de la Seine Saint Denis L utilisation du t l phone portable a transform le deal s dentaire en trafic plus discret livraison domicile lieux de rendez vous hors des cit s etc L augmentation des quantit s d h ro ne vendues par les dealers a t signal e par le groupe focal r pressif de Seine Saint Denis De m me que ce groupe a soulign la rapidit avec laquelle les trafics d mantel s pouvaient se remettre en place Les effets n gatifs ne diff rent pas Les effets n gatifs per us de la cons
21. milieu urbain 158 Ile De France Paris et Seine Saint Denis Le cannabis Les donn es relatives la consommation de cannabis ne concernent que les espaces d observation du dispositif TREND Paris et en Seine Saint Denis et ne peuvent tre g n ralisables l ensemble des personnes consommant du cannabis notamment celles qui ont des consommations occasionnelles et qui constituent probablement la plupart des usagers de ce produit Usagers et modalit s d usages Des jeunes inform s et consommant de plus en plus pr cocement Selon les fonctionnaires de police charg s de r aliser des actions d information et de pr vention sur les drogues les questions d l ves de CMI CM2 montrent que ces jeunes disposent d j d une information approfondie sur les drogues et en particulier sur le cannabis Les jeunes peuvent nommer les produits et connaissent le langage de rue shit teuch etc Conjointement que ce soit Paris ou en Seine Saint Denis les usages semblent se d velopper de plus en plus pr cocement et de nombreuses exp rimentations auraient lieu vers 13 14 ans Des consommations plus souvent probl matiques Les intervenants des groupes focaux sanitaires de Paris et de Seine Saint Denis signalent des consommations probl matiques plus fr quentes de cannabis chez de jeunes usagers y compris en milieu scolaire et dans des tablissements qui taient jusqu pr sent relativement pr serv s lyc es situ s
22. partag leur produit 49 occasionnellement 9 r guli rement 34 ont partag leur eau de rin age 31 occasionnellement 2 r guli rement 42 ont partag leur cuill re 38 occasionnellement 4 r guli rement et 40 ont partag leur coton et ou leur filtre 36 occasionnellement 4 r guli rement Le partage du produit lors des pratiques de sniff est galement relativement fr quent 60 des usagers ayant sniff au cours du dernier mois ont partag leur produit 48 occasionnellement 12 r guli rement et 41 ont partag leur paille respectivement 37 et 5 La mise en place et la distribution du kit sniff pourraient contribuer r duire les pratiques de partage N anmoins des critiques d usagers ont t signal es par des observateurs du milieu festif support trop petit et pas assez rigide paille lectrostatique et vite humidifi e provoquant une r tention de poudre sur les parois Seuls les coton tiges et les mouchoirs en papier seraient appr ci s des usagers Au total 57 des usagers ont utilis la voie injectable au cours du dernier mois 7 Ce kit commercialis par Strawbag Solo comprend 2 pailles 1 coupelle 1 cartonnette pro ligne 2 mouchoirs en papier 3 coton tiges impr gn s de Polydermyl 1 pr servatif masculin 1 dosette de lubrifiant 1 notice d utilisation 1 mode d emploi pr servatif 136 Ile De France Paris et Seine Saint Denis De fortes conso
23. personnes sous traitements de substitution Certaines personnes sous traitement de substitution seraient parfois consommatrices de coca ne Associ e la m thadone ou au Subutex la consommation simultan e d h ro ne ne produisant plus d effets les anciens usagers d h ro ne sous traitement se tourneraient alors vers la coca ne dans une recherche de d fonce 151 Ile De France Paris et Seine Saint Denis Le produit Une disponibilit plut t stable par rapport l ann e derni re mais une plus faible visibilit La plupart des sources de donn es produites dans le cadre du dispositif TREND semblent montrer que la disponibilit de coca ne est stable en 2002 compar e la situation de 2001 que ce soit Paris ou en Seine Saint Denis en milieu urbain ou en milieu festif quel que soit le type d v nement festif Seule une structure de premi re ligne en Seine Saint Denis indique une forte hausse de la disponibilit de coca ne de l avis des usagers de cette structure qu ils soient consommateurs ou non consommateurs de coca ne L achat au d tail de la coca ne semble d sormais se faire au dessus d un certain seuil Selon l quipe d une des structures parisiennes la vente se fait en moyennes et grandes quantit s jamais pour moins de 5 grammes Ceci est galement observ en Seine Saint Denis o il serait parfois difficile de se procurer une seule dose et o les achats group s pour app
24. sa disponibilit est constat e avec une augmentation du trafic de rue la p riph rie parisienne Saint Ouen Pantin accessibilit de l h ro ne marron est stable Mais le fait marquant est une plus grande disponibilit globale de l h ro ne blanche en Seine Saint Denis Cette augmentation de la disponibilit en Seine Saint Denis est lisible travers plusieurs indicateurs d anciens usagers d h ro ne qui avaient cess leur consommation pendant 4 5 ans recommenceraient en consommer les usagers semblent avoir tendance acheter de plus grandes quantit s d h ro ne au lieu de l acheter la dose ils l ach tent au gramme les vendeurs disposeraient de quantit s plus importantes qu auparavant Enfin une nouvelle appellation de l h ro ne est mentionn e en Seine Saint Denis la H qui pourrait galement indiquer une plus grande disponibilit ou visibilit du produit Cette plus grande disponibilit en Seine Saint Denis a cependant lieu sur fond d irr gularit des approvisionnements le groupe focal r pressif note ainsi sur certains sites des moments sporadiques de grande disponibilit du produit associ s une multiplication des seringues usag es retrouv es proximit suivis de fa on inexpliqu e d une disparition de ces traces locales de disponibilit Aucun l ment ne permet d indiquer si cette discontinuit de l offre est relier la mobilit des dealers ou bien
25. sites d Ile de France car achat et consommation s effectuent rarement sur les m mes lieux La Seine Saint Denis est ainsi un d partement qui approvisionne des usagers provenant d autres d partements Pour l achat d h ro ne les personnes viendraient plut t du Val d Oise ou de la Seine et Marne Mais la grande disponibilit de l h ro ne blanche dans ce d partement semble avoir drain en 2002 des acheteurs en En Seine Saint Denis le nombre le plus lev de d c s par surdose a t enregistr en 1991 39 d c s en 2000 9 d c s par surdose ont t enregistr s et en 2001 3 d c s Source Ocrtis 10 N anmoins lorsque des complications surviennent la suite d intoxication par des produits psychotropes l imputation causale est difficile tablir d o la n cessit de r aliser une anamn se lorsqu elle est possible et surtout des dosages pr cis des quantit s absorb es et non pas seulement la d tection de tel ou tel produit Cependant les usagers ayant tendance mettre en avant le produit principal consomm et rarement mentionner les consommations associ es notamment celles d alcool pourtant importantes la connaissance des produits consomm s n appara t pas toujours ais e ll Les informations rapport es dans cette partie sont essentiellement issues des groupes focaux r pressifs 139 Ile De France Paris et Seine Saint Denis provenance d une aire g ographique plus
26. te aupr s des usagers des structures de premi re ligne Accueil Ego Step First et Nova Dona indique que l h ro ne est le produit dont la consommation au cours de la vie est la plus fr quente parmi les usagers des structures 88 des personnes interrog es en ont d j consomm au cours de leur vie 39 de l ensemble des usagers ont d clar en avoir consomm durant le dernier mois et 21 d clarent une consommation quotidienne d h ro ne Parmi les personnes ayant consomm de l h ro ne durant le dernier mois une sur deux 48 a d clar en avoir consomm tous les jours L ge moyen du d but de la consommation est 21 ans 11 ans minimum La population des usagers d h ro ne semble stable tant Paris qu en Seine Saint Denis Deux structures parisiennes notent une augmentation des consommateurs surtout des anciens consommateurs notamment des anciens injecteurs d h ro ne pass s au crack et qui prennent nouveau de l h ro ne mais en sniff Le profil du vieil usager re u par les structures de r duction des risques est celui d un homme de 35 40 ans ayant initi ses consommations au tournant des ann es 80 pr caris et qui se maintient dans des consommations davantage solitaires Ces vieux usagers apparaissent de plus en plus comme des survivants Dans le Nord parisien o les usagers de crack sont nombreux il avait t remarqu en 2001 que de plus en plus de crackers utilis
27. une irr gularit des arrivages L h ro ne blanche en circulation est de meilleure qualit qu auparavant alors que l h ro ne marron disponible sur Paris est jug e de qualit m diocre Quelques surdoses d h ro ne sans d c s ont t signal es en Seine Saint Denis probablement li es cette meilleure qualit du produit Certains observateurs parisiens notent aussi un accroissement de la qualit avec davantage de bons plans d h ro ne blanche Le changement de conditionnement de celui qui existait avant a t signal durant un groupe focal r pressif de Seine Saint Denis Actuellement le conditionnement de l h ro ne se ferait en bonbonnes ou en paquets thermo soud s Ce conditionnement permet de transporter l h ro ne commercialis e sous une forme ressemblant au caillou qui a la r putation d tre de meilleure qualit que l h ro ne vendue en k pa petit paquet d h ro ne L accessibilit au produit reste r duite Si la disponibilit de l h ro ne est plus importante en banlieue son accessibilit reste r duite Les usagers parisiens d sirant se procurer un produit de qualit en banlieue doivent trouver un interm diaire Le groupe focal r pressif parisien a ainsi not que certains consommateurs de produits stup fiants notamment d h ro ne et de coca ne du Sud de Paris allaient s approvisionner dans les communes avoisinantes de Bagneux ou de Ch tillon voire de N
28. usagers l injectent en l associant de la coca ne m lange appel Calvin Klein cf partie sur la coca ne La k tamine semble aussi tre parfois m lang e de l eau et consomm e par voie orale Un observateur en milieu festif signale aussi une consommation de k tamine verte pr par e avec de l absinthe L absinthe est un produit qui n a jamais t signal par ailleurs N anmoins l absinthe semblant de nouveau disponible en Grande Bretagne apr s pr s d un si cle d interdiction il se pourrait que des usagers puissent en faire venir en France Les produits Baisse probable de la disponibilit de k tamine Du fait du classement en 2001 de la k tamine comme appartenant la classe des stup fiants la disponibilit de la k tamine semble tre devenue ponctuelle avec certaines p riodes de p nurie Un observateur du milieu festif signale n anmoins une disponibilit constante durant l ann e 2002 L approvisionnement de la k tamine fonctionnerait par r seau d amis ou lors d v nement festif teuf Le prix courant de la k tamine en poudre serait d environ 40 euros le gramme variant de 30 60 euros Deux cas de troubles de conscience avec volution favorable ont t constat s en Seine Saint Denis apr s des prises de k tamine Ce produit semble pouvoir provoquer des comas particuliers r veil et rechutes avec des troubles de conscience tr s graves La til tamine est u
29. 02 L ensemble de ces observations semble donc indiquer que les champignons hallucinog nes sont plut t disponibles en milieu festif dans le sens o un usager qui cherche en consommer pourrait en trouver et en acheter Les champignons sont d ailleurs recherch s par les usagers de LSD qui faute de trouver du LSD actuellement cf partie sur le LSD se tourneraient vers les champignons hallucinog nes plus disponibles et produisant des effets proches de ceux produits par le LSD Grande variabilit des prix des champignons hallucinog nes Le prix des champignons hallucinog nes est tr s variable en particulier selon la qualit la demande et l offre Par exemple cinquante champignons hallucinog nes peuvent tre vendus pour 5 euros et dix champignons peuvent aussi tre vendus pour 30 40 euros La vari t dite fran aise des champignons hallucinog nes champignons psilocybes est nettement moins ch re 8 10 euros pour dix 164 Ile De France Paris et Seine Saint Denis champignons que la vari t dite d origine mexicaine ou hawa enne 30 40 euros pour dix unit s r put e pour sa meilleure qualit Perception tr s positive des produits naturels L attrait pour les champignons hallucinog nes semble tre de plus en plus important chez les usagers du fait de son c t naturel qui lui donne la r putation d tre un produit aux effets plus doux plus agr ables plus facile ma triser et moins noci
30. Denis observe une diversification des modes d administration des produits avec une tendance nette des usagers essayer de sniffer un produit quel qu il soit sniff d ecstasy sniff d h ro ne sniff de Subutex etc N anmoins hors du milieu festif la consommation altern e d un produit par voie injectable ou par voie nasale ne semble pas rare parmi les usagers en fonction notamment des effets attendus de chaque mode d administration du produit mais galement de la qualit suppos e du produit au niveau des fr quences de consommation des personnes qui jusqu alors consommaient des produits psychoactifs en particulier de l ecstasy exclusivement dans un contexte festif et occasionnel ont d sormais des consommations hors de ce cadre conduisant des usages plus r guliers Des consommateurs d buteraient quant eux des consommations d ecstasy hors du milieu festif du fait d une plus grande disponibilit de ce type de produit Ainsi l apparition en milieu festif de certains produits notamment des opiac s le passage de certaines consommations festives des consommations plus r guli res hors d un contexte festif l arriv e de la voie injectable en milieu festif comme mode de consommation de certains produits ainsi que le d veloppement des polyconsommations permettent de pointer le risque d mergence d une probl matique de toxicomanie issue de consommations initi es dans un contexte festi
31. ENAYOUN Association Libert Recueil des donn es coordonn par Jimmy KEMPFER Enqu te par questionnaire quantitatif aupr s des usagers des structures de premi re ligne 249 questionnaires ont t recueillis dans quatre structures First 92 questionnaires Step 75 questionnaires Accueil Ego 57 questionnaires et Nova Dona 25 questionnaires Groupes focaux Sanitaire et R pressif Groupe focal Sanitaire de Paris juin et novembre 2002 Mr ARNOULT infirmier psychiatrique ECIMUD du CHU de Bic tre 94 Mr BARY Croix Rouge Fran aise Centre du Moulin Joly 11 Mr BAUD chef du service de r animation m dicale et toxicologique H pital La Riboisi re 10 Mr DALLY H pital Fernand Widal 11 Melle DELINIERE interne m decine g n rale Mme DJEZZAR m decin CEIP de l h pital Fernand Widal 10 Mr DUPONT infirmier Bus m thadone M decins du Monde UI Mr EDEL praticien hospitalier ECIMUD de la Salpetri re 13 Mr GAY LEMAITRE CSST espace Parmentier 11 Mme GOLDFARB animatrice pr vention M decins du Monde PES UI Mme Le GUERROUE service des urgences de l H tel Dieu 1 Mr JAURY m decin 15 Mr LAFRAGETTE Pharmacien lib ral 7 Mr MAIRE m decin g n raliste lib ral R seau Paris Nord Mr DE MASSE r seau Paris Nord 3 Mme ROSA m decin du monde PES 11 Groupe focal Sanitaire de Seine Saint Denis juin et novembre 2002 Mr BENSIMON Psychiatre CCST Le Cor
32. H tel Dieu note une augmentation de personnes en grande pr carit qui pratiquent l injection de Subutex en intraveineuse D autres observateurs signalent galement que les usagers les plus d munis sont plus particuli rement concern s par les injections de Subutex mais aussi de Sk nan qui m me avec une petite quantit de produit garantissent des effets MODALITES D USAGE D sorganisation des espaces festifs La saisie des sons du mat riel de sonorisation et les poursuites judiciaires contre les organisateurs de free parties se sont multipli es depuis le d but de l ann e Le d cret d application de l amendement Vaillant sur les soir es rave a t sign durant le premier semestre 2002 mais pratiquement aucun organisateur quel que soit son statut n obtient d autorisation dans le cadre ce cette loi Il y a donc beaucoup moins de grosses soir es et par r action une multiplication des petites soir es soir es priv es mini free parties sans lyage soir es club bar squat etc Pour les intervenants de la r duction des risques la mise en place d actions est devenue tr s difficile En effet compte tenu de la moindre dimension des f tes les organisateurs verraient moins l int r t d inviter les associations de r duction des risques qui par ailleurs peuvent tre per ues comme r v latrices de consommations de drogues ill gales En cons quence une grande partie du public n est p
33. ICHARD Lieutenant de Police Commissariat de Police d Epinay sur Seine Mr LACOMBE Capitaine de Police Brigade des Stup fiants de Paris groupe surdoses Mr PERISSE Vice procureur chef de service DACRIDO Division des affaires criminelles et de la d linquance organis e TGI de Bobigny Mr SAINT MARC Gardien de la Paix Commissariat de Police de Saint Denis Mr ZAPPATORE Gardien de la paix Commissariat de Police de la Courneuve Enqu te ethnographique Paris Enqu teurs Malika TAGOUNIT et Abderrahim LAHMER Seine Saint Denis Enqu teur Daniel GRENIER Milieu festif Enqu teurs Beno t DELAVAULT Arnaud SOLANET coord Jimmy KEMPFER association Libert 120 Ile De France Paris et Seine Saint Denis Nous remercions toutes ces personnes ainsi que les quipes des structures pour leur pr cieuse participation au dispositif TREND Nous remercions galement Mr Colin MIEGE Chef de Projet Toxicomanie la Pr fecture de Paris et son adjointe Mme ROUGERIE ainsi que Mr Lucien PERRET Directeur D partemental de la S curit Publique de la Seine Saint Denis pour l aide apport e lors de la r alisation des groupes focaux R pressif 121 Ile De France Paris et Seine Saint Denis Ile De France Paris et Seine Saint Denis Les activit s de collecte sur le site Les espaces tudi s La collecte des donn es pour le site TREND Ile de France concerne Paris et la Seine Saint Denis Le choix de ce d
34. Ile De France Paris et Seine Saint Denis Ile De France Paris et Seine Saint Denis Ile De France Paris et Seine Saint Denis LES CONTRIBUTIONS AU DISPOSITIF TREND A PARIS ET EN SEINE SAINT DENIS ss 119 LES ACTIVITES DE COLLECTE SUR LE SITE ss 123 SYNTHESE 2002 DU DISPOSITIF TREND EN ILE DE FRANCE sssi 125 POINTS DE REPERES SUR LE SITE aneres nn mme 129 LES CONSOMMATIONS DE PRODUITS PSYCHOACTIFS CHEZ LES JEUNES 129 LES USAGERS DE PRODUITS PSYCHOACTIFS ET LES CONTEXTES DE CONSOMMATION A PARIS ET EN SEINE SAINT DENIS 254es Age EESEEE REESEN ENEE 131 MODALITES DN HESE kreesen EBEN ee RE 134 L ES PROD ITS CONSOMMES Ae tete ent E Ne 141 L S OPIACOS nr Ee ee te la dite de 141 L usage Eet 154 ee 159 L usage des e Ee e 161 L usage de m dicaments eege EE 165 118 Ile De France Paris et Seine Saint Denis Les contributions au dispositif TREND Paris et en Seine Saint Denis Enqu te par questionnaire qualitatif aupr s des quipes des structures de premi re ligne Paris Espoir Goutte d Or Paris 18 Recueil des donn es coordonn par David LEMBERT Guillaume PFAUS C cile ROUGERIE Nova Dona Paris LAT Recueil des donn es coordonn par Mustapha BENSLIMANE Seine Saint Denis First Aulnay sous Bois 93 Recueil des donn es coordonn par Jean Louis BARA Proses Bagnolet 93 Recueil des donn es coordonn par Monique ISAMBART Milieu festif Techno plus Recueil des donn es coordonn par Matthieu B
35. Saint Denis Variabilit des modes de consommation des produits La diversit des produits consomm s semble s accompagner d une variabilit de leurs modes de consommation Globalement en Ile de France les pratiques d injection semblent en r gression et les pratiques de consommation par inhalation fum e avec diff rentes techniques permettant de moduler les effets des produits en joint en bang en chassant le dragon ainsi que par voie nasale sniff Une tendance nette des usagers essayer de sniffer un produit quel qu il soit peut effectivement tre not e par les observations ethnographiques en milieu festif comme urbain sniff d ecstasy sniff d h ro ne sniff de Subutex etc N anmoins la consommation altern e d un produit par voie injectable ou par voie nasale ne semble pas rare parmi les usagers en fonction notamment des effets attendus de chaque mode d administration du produit effets plus rapides plus intenses plus longs etc Pour autant la tendance g n rale la baisse de l injection semble pouvoir tre nuanc e par diff rents constats D une part chez d anciens injecteurs pass s au sniff des retours ponctuels l injection seraient observ s Ces pratiques occasionnelles d injection se feraient souvent sans pr m ditation si l occasion se pr sente et l absence de mat riel st rile disposition entra nerait des risques de partage de mat riel D a
36. a majorit des personnes suivies pour une pathologie addictive dans des structures sp cialis es pr sente une co morbidit psychiatrique Si certaines pathologies psychiatriques sont ant rieures aux consommations d autres en revanche peuvent avoir t caus es ou accentu es par ces consommations Par ailleurs la sant psychique ressentie des usagers des structures de premi re ligne et plus notablement des femmes au cours du dernier mois est fragile 52 des usagers disent s tre sentis d prim s et 40 s tre sentis anxieux Forte pr valence des infections virales parmi les usagers injecteurs Les donn es relatives aux usagers interrog s dans les structures de premi re ligne Accueil Ego Step First et Nova Dona montrent que la tr s grande majorit d entre eux a d j pratiqu des d pistages du VIH 94 du VHC 89 et du VHB 88 Les femmes sont deux trois fois moins nombreuses que les hommes avoir d j pratiqu une s rologie Par exemple pour le VHC elles sont 29 ne jamais avoir t test es contre 9 des hommes Parmi celles et ceux qui ont d j fait un test les r sultats montrent une s ropr valence de 20 pour le VIH 52 pour le VHC et 7 137 Ile De France Paris et Seine Saint Denis pour le VHB La s ropr valence ne diff re selon le sexe que pour le VHB o les femmes sont 25 d clarer avoir un r sultat positif contre 5 des hommes Quelle que soit l infecti
37. age dans des usages probl matiques avec des associations importantes de produits opiac s m dicaments d tourn s de leur usage alcool permettant de g rer les diff rents tats travers s par l usager manque anxi t insomnie etc Bien qu en diminution le recours l injection est un mode d administration des produits relativement fr quent Les donn es issues du dispositif TREND permettent d observer en 2002 une plus grande perm abilit qu auparavant entre ces deux espaces de consommation perm abilit qui se manifeste par diff rents types de changements au niveau des produits consomm s on observe une plus grande diversit des produits disponibles en milieu festif Des produits qui jusque l taient absents dans cet espace coca ne free base h ro ne Subutex Sk nan N ocodion sont observ s en 2002 Parall lement des produits encore rarement disponibles hors de l espace festif y apparaissent tant au niveau des consommations que des trafics ecstasy rachacha De plus en Ile de France une forte diminution peut tre not e de la disponibilit des produits qui taient sp cifiquement consomm s en milieu festif comme les produits hallucinog nes d origine synth tique et naturelle L usage d tourn du protoxyde d azote encore observ en milieu festif l ann e derni re a m me quasiment disparu en 2002 au niveau des modes de consommation en milieu festif les donn
38. aient l h ro ne pour les descentes mais cette tendance semble s tre invers e la qualit du crack y est de plus en plus mauvaise et les usagers se rabattraient sur l h ro ne avec un co t financier finalement moindre puisque les effets de ce mauvais crack de plus en plus courts et de moins en moins intenses n cessitent d augmenter les quantit s consomm es Des usagers injecteurs de m dicaments Sk nan m thadone expliquent parfois leurs consommations par le moindre co t de ces produits compar l h ro ne ainsi que par la plus grande tranquillit de ces consommations au regard du contr le social et policier mais surtout par la mauvaise qualit de l h ro ne Difficult d acc s mauvaise qualit et co t expliqueraient leur baisse de consommation d h ro ne plut t qu un changement dans leurs go ts Paris un groupe d h ro nomanes originaires de Chine a t observ pour la premi re fois cette ann e par une des structures parisiennes de premi re ligne Le groupe focal sanitaire parisien signale galement rencontrer une nouvelle population d usagers du Congo ou de Sierra Leone consommant de l h ro ne sniff e Les jeunes consommateurs d h ro ne sont de plus en plus visibles y compris dans les structures de premi re ligne Trois profils de jeunes usagers peuvent tre d crits des jeunes qui ont initi leur consommation de drogues par des m dicaments et des produits de subs
39. aisse de la disponibilit et d une demande de LSD toujours manifeste les prix du produit semblent avoir augment Le prix courant d un trip timbre buvard ou goutte liquide ou micro pointe serait de 10 15 euros oscillant entre 3 et 20 euros selon la qualit suppos e du produit le lien avec le dealer etc Des comportements de prudence autour de la consommation de LSD Les risques de bad trip de rester cheper perch scotch al semblent connus des usagers de LSD gros probl mes de parano a de fatigue d angoisse de d pressions de d stabilisation de crises de panique de psychose pouvant parfois d clencher un traumatisme durable de type phobies bouff es d lirantes etc Compte tenu des risques associ s au produit les usagers semblent consommer le LSD avec prudence en restant vigilant sur la quantit absorb e L image du produit oscille entre fascination du fait de sa raret et appr hension du fait des risques peur de rester cheper de devenir fou de ne pas redescendre La k tamine et autres hallucinog nes d origine synth tique GHB protoxyde d azote Les donn es concernant les produits hallucinog nes d origine synth tique sont relativement peu fr quentes et ne permettent que rarement d tre recoup es Les informations qui suivent sont donc interpr ter avec prudence Usagers et modalit s d usages Une consommation toujours r cr ative Les produits
40. ait en augmentation la r sine en provenance de Hollande contiendrait 23 24 de THC l huile en provenance du Maroc contiendrait 40 de THC et l huile de Netherweed fabriqu e par une technique hollandaise de culture hors sol avec modifications g n tiques favorisant la concentration pourrait atteindre 80 de THC A titre de comparaison au d but des ann es 80 la r sine de cannabis avait une concentration en THC de 5 7 et 12 pour la meilleure Dans l expertise collective cannabis r alis e par l Inserm en 2001 il est indiqu que a depuis 1996 bien que d une fa on g n rale les teneurs observ es dans la majorit des chantillons n aient pas beaucoup volu environ 8 pour l herbe et 10 pour la r sine sont apparus des chantillons base de cannabis tr s fortement concentr s en A THC jusqu 31 pour la r sine et 22 pour l herbe Au cours de l ann e 2000 3 des chantillons d herbe et 18 des chantillons de r sine analys s contenaient plus de 15 de A THC Expertise collective Cannabis quels effets sur les comportements et la sant Editions Inserm 2001 p 146 159 Ile De France Paris et Seine Saint Denis Le cannabis est souvent consomm en association Le cannabis est toujours un produit privil gi pour les associations Alcool et m dicaments psychotropes d tourn s tant les produits les plus fr quemment associ s Les associations avec le crack pour faciliter
41. angerosit para t sous estim e voire m connue Ces consommateurs auraient une image assez positive de leur consommation confiance en soi impression de surpuissance accroissement des performances par rapport celle qu ils ont des consommations de drogues dures ou de la coca ne inject e associ e une certaine d ch ance 16 D I r S P P Seule une structure parisienne de premi re ligne indique une baisse du prix en 2002 17 Souvent il s agit d anciens consommateurs d h ro ne 152 Ile De France Paris et Seine Saint Denis Les probl mes sanitaires observ s chez certains consommateurs de coca ne n ont pas chang Les effets recherch s par les consommateurs de coca ne sont la surpuissance physique et mentale l excitation le besoin de se sentir plus fort invincible d tre des warriors des guerriers d tre plus speed alors que les consommateurs d h ro ne seraient plut t dans une recherche d tat cool Par rapport l ann e 2001 aucun nouveau probl me de sant associ la consommation de coca ne n a t signal par les observateurs franciliens du dispositif TREND Chez les personnes ayant une consommation de coca ne des probl mes sanitaires peuvent tre not s tel que les troubles de l humeur la parano a l anxi t l angoisse les syndromes d pressifs les comportements violents le manque de sommeil et la fatigue extr me la surexcitation
42. anterre ou de Gennevilliers Une enqu te men e par des fonctionnaires de Police sur une surdose Paris a ainsi montr que des usagers d h ro ne du 14 arrondissement se d pla aient en banlieue pour s approvisionner trouvant une offre de produit permanente et de qualit jug e acceptable Il semblerait que l accessibilit l h ro ne reste r duite y compris pour les usagers de banlieue surtout pour les plus g s l enqu te ethnographique et les intervenants des structures de premi re ligne accueillant ces anciens usagers pointent leurs difficult s d acc s au produit Des prix indicateurs du degr de disponibilit Le prix de l h ro ne est tr s fluctuant en fonction notamment de la qualit rencontr e et du poids r el du produit Ainsi le gramme pes utilis plut t pour la vente des moyennes et grandes quantit s est plus lourd que le gramme de rue quivalent la pointe d un couteau 143 Ile De France Paris et Seine Saint Denis Paris le prix moyen du gramme d h ro ne blanche serait plut t la hausse par rapport 2001 variant de 100 150 euros 45 60 euros pour l h ro ne brune alors qu en Seine Saint Denis les prix galement variables seraient plut t la baisse L h ro ne blanche serait vendue entre 70 et 75 euros et l h ro ne brune autour de 50 euros En milieu festif le prix de l h ro ne serait stable entre 35 et 60 euros
43. ar voie intraveineuse d autres produits Sk nan h ro ne etc Si les produits de synth se restent le plus souvent circonscrits aux espaces festifs le programme d change de seringues PES de M decins du Monde re oit quelques utilisateurs de k tamine de GHB et d ecstasy une partie des jeunes qui participent aux f tes estivales serait aussi poly consommateurs avec une pr f rence pour les opiac s Ces ex gobeurs ex m langeurs consommeraient d sormais par injection Sk nan h ro ne et ventuellement un peu de coca ne L injection de Sk nan est observ e notamment aupr s de jeunes usagers festifs de 20 22 ans qui ne trouvent pas d h ro ne de bonne qualit et qui d faut prendraient du Sk nan 148 Ile De France Paris et Seine Saint Denis De jeunes usagers qui initient leur consommation de drogues et d opiac s travers les m dicaments et les produits de substitution dont le Sk nan Il s agit d une population jeune d socialis e et poly toxicomane La structure du Nord parisien note l apparition cette ann e d une population de consommateurs de ces produits g e de 18 35 ans en provenance d Europe de l Est Le produit Une meilleure accessibilit La disponibilit des sulfates de morphine dans la rue semble plut t la baisse La seule sc ne ouverte mentionn e se trouve dans le 18 mais m me dans cet arrondissement le produit circulerait surtout au sein
44. au de troubles plus avanc que les hommes comme en t moignerait le fait que du point de vue des intervenants sanitaires les femmes pr sentent des cas plus difficiles traiter que les hommes avec des troubles psychopathologiques sous jacents des traumatismes remontant l enfance et plus g n ralement des profils plus d structur s Une population d usagers particuli rement pr caris e Diff rents observateurs du dispositif TREND soulignent la grande pr carit de certains usagers rendant la prise en charge particuli rement difficile Les donn es relatives aux usagers interrog s dans les structures de premi re ligne Accueil Ego Step First et Nova Dona montrent des conditions de vie particuli rement difficiles Au niveau des caract ristiques socio d mographiques la population interrog e est tr s massivement du sexe masculin 89 d hommes et 11 de femmes L ge moyen des personnes interrog es est de 34 6 ans variant de 20 ans 57 ans Plus des trois quarts des personnes sont c libataires 87 avant 35 ans et 70 35 ans et plus et quel que soit l ge moins d une personne sur dix vit en union mari ou c libataire Au total 53 des personnes d clarent vivre seules Seules 22 des personnes d clarent vivre dans un logement personnel La plupart des personnes 37 ont des conditions de logement pr caires pas de logement squats h tels etc La majorit des usagers interrog s des st
45. augmentation depuis quelques mois serait d environ 80 euros avec des prix oscillant entre 60 et 120 euros La poudre serait pr f r e aux comprim s 1 La fum e du produit chauff sur un papier aluminium est aspir e l aide d une paille 7 Sorte de pipe eau permettant d aspirer le produit sans y associer de l air pour obtenir des effets plus rapidement 156 Ile De France Paris et Seine Saint Denis Il ne semble pas y avoir de nouvelles appellations du produit Les plus courantes sont Ecsta Taz X XTC Tule Tata Piles A titre de plaisanterie seule une nouvelle appellation a t signal e Ecstarkozy Un produit attractif chez les non usagers La perception plut t positive que les usagers d ecstasy ont du produit semble ne pas avoir chang durant cette ann e La consommation de week end semble tre per ue comme relativement banale L une des structures parisiennes de premi re ligne signale une d gradation de l image associ e au produit notamment en termes de qualit et d effets secondaires Certains usagers feraient n anmoins l apologie du produit pas dangereux pas de d pendance Chez les non usagers l ecstasy semble susciter une certaine curiosit et un attrait Le produit serait per u comme tant agr able et plus g rable que l alcool permettant de garder le contr le Des troubles psychiatriques associ s l usage d ecstasy Si l excitation le bien tre et u
46. billon Saint Denis Mr COURAGE G n raliste CMS Henri Barbusse CSAPA Saint Denis Mr DJOUAB g n raliste directeur du CSAPA Centre de Soins d Accompagnement et de Pr vention en Addictologie St Ouen Mme DUNOYER psychologue au Service des Maladies Infectieuses H pital Delafontaine et Centre Le Corbillon Saint Denis Mr FERRADJI Centre BOUCEBCI H pital Avicenne Bobigny Mr GRUNBERG G n raliste 119 Ile De France Paris et Seine Saint Denis consultation toxicomanie Gagny Mr LEVASSEUR Responsable U F UCSA Unit de Consultation et de Soins Ambulatoires Maison d Arr t de la Seine St Denis Villepinte Mme MARAND Centre BOUCEBCI H pital Avicenne Bobigny Mr MARZO Pharmacien dans les maisons d arr t de Villepinte et Nanterre UCSA Maison d Arr t de la Seine St Denis Villepinte Mr MICHE g n raliste alcoologue CSAPA Stains Groupe focal R pressif de Paris mai et d cembre 2002 Mme BOISSON Commandant de Police Brigade des Stup fiants Groupe formation et pr vention Mr FRAICHE Commandant de Police Service d Accueil de Recherche et d Investigation Judiciaire SARIJ Groupe de Recherche et d Investigation GRI du 15 Mr GUERRY Capitaine de Police Direction de la Police Urbaine de Proximit DPUP Service de Pr vention d Etudes et d Orientation anti D linquance SPEORD Mme LACAZE Infirmi re Protection Judiciaire de la Jeunesse PJJ Mr LACOMBE Capitaine de Pol
47. ble se faire presque exclusivement en milieu festif Les consommateurs de LSD auraient des caract ristiques proches des consommateurs d ecstasy jeunes plut t bien ins r s Le LSD semble rester un produit assez peu r pandu consomm par des personnes initi es La consommation de LSD en milieu urbain parmi les usagers d une des structures de premi re ligne est n anmoins signal e en l g re hausse Parmi les usagers interrog s des structures de premi re ligne Accueil Ego Step First et Nova Dona 17 ont indiqu avoir d j consomm du LSD dans leur vie 27 Step et Nova Dona et 9 P Accueil Ego et First Des consommations associ es comparables celles observ es en 2001 Il ne semble pas y avoir de changement par rapport l ann e derni re dans les modalit s d usage du LSD Selon le mode d achat du produit timbre buvard goutte liquide micro pointe le produit est consomm par voie orale aval ou dilu dans de l alcool Il semblerait que le LSD soit consomm seul ou en association avec des produits plus stimulants coca ne ecstasy amph tamines Xanax smartdrinks caf etc La description des effets ressentis faite par l un des observateurs du milieu festif indique que l ordre de la s quence des associations a des cons quences importantes sur les effets ressentis Par exemple si l ecstasy est consomm apr s le LSD il peut y avoir un risque d annulation de l effe
48. cardio vasculaires etc Le produit Une disponibilit essentiellement en milieu festif La consommation des amph tamines semble se faire essentiellement en milieu festif et l achat du produit se ferait durant les v nements festifs Les donn es relatives la disponibilit des amph tamines en milieu festif diff rent selon les observateurs L un des observateurs signale que la disponibilit en l g re baisse par rapport l ann e derni re quel que soit le type d v nement est limit e et ponctuelle alors qu un autre observateur signale une disponibilit permanente et stable Enfin un troisi me observateur signale une disponibilit en hausse dans les raves payantes et les clubs priv s et stable dans les free parties les teknivals et les soir es priv es Les amph tamines les plus fr quemment consomm es en milieu festif seraient de couleur blanche en poudre ou en p te En dehors du milieu festif l achat des amph tamines semble se faire par le biais de cercles d initi s plus rarement dans la rue seul le quartier des Halles Paris a t cit ou dans les pharmacies lorsqu il s agit de m dicaments d tourn s de leur usage Le prix courant du gramme en poudre serait de 20 25 euros hors du milieu festif et de 10 15 euros en milieu festif Les substances comme l Ice le Cristal ou le Yaba n ont jamais t voqu es par les diff rents observateurs durant l ann e Une recherche de la perfor
49. ccessible ont de plus contribu la marginalisation sociale de ces personnes Voir notamment la synth se de S Halten I Gr my et C Vallauri Usages de produits psychoactifs et conduites associ es chez les jeunes d Ile de France Bulletin de sant ORS et CRIPS Ile de France mai 2000 130 Ile De France Paris et Seine Saint Denis Changement de physionomie de la toxicomanie avec la politique de r duction des risques La mise en place de la politique de r duction des risques initi e en 1987 avec la vente libre des seringues et poursuivie en 1995 1996 avec les traitements de substitution aux opiac s m thadone et Subutex a entra n une tr s forte diminution des risques infectieux a permis une prise en charge des patients toxicomanes ainsi qu une diminution des risques de d socialisation Ainsi depuis 1995 tous les indicateurs de consommations d h ro ne sont la baisse comme en t moigne la diminution des d c s par surdoses la diminution des saisies d opiac s et du nombre d interpellations pour usages d h ro ne Parall lement on note un accroissement important des personnes toxicomanes sous traitement de substitution volution du nombre de d c s par surdose et du nombre d unit s de Subutex vendues en pharmacie de ville exprim es en quivalent bo tes de 6 mg en Ile de France 1200000 1000000 Nbre de E Nbre d unit s d c s par 6 vendues de Subutex surdose 6mg Source 4
50. de des Stup fiants plus rarement des professionnels du secteur judiciaire Protection Judiciaire de la Jeunesse et Tribunal de Grande Instance Chaque groupe focal s est r uni deux fois en 2002 Le guide national a servi de base ces 8 groupes focaux Les comptes rendus ont t syst matiquement adress s aux participants pour validation Recueil des donn es aupr s des structures de premi re ligne Les structures ayant particip en 2002 au dispositif TREND sont EGO Accueil et Step Paris 18 Nova Dona Paris 14 First Aulnay et Proses Bagnolet ainsi que en milieu festif l association Libert et l association Techno plus Pour permettre de focaliser l attention des quipes des structures sur les ph nom nes nouveaux observ s et faciliter le remplissage du questionnaire qualitatif les r ponses apport es en 2001 par la structure ont t report es sur le questionnaire 2002 et les quipes ont t accompagn es en d but de d marche EGO Accueil et Step une r union avec des usagers a galement t organis e par les intervenants pour enrichir le document Ces questionnaires ont t remplis entre octobre et d cembre 2002 L enqu te quantitative aupr s des usagers des structures de premi re ligne a permis de recueillir 249 questionnaires entre juillet et septembre 2002 L exploitation a t faite avec le logiciel SAS 8 02 124 Ile De France Paris et Seine Saint Denis S
51. e base se d mocratise de plus en plus de gens en parlent ou l essaient sans pour autant devenir consommateurs r guliers le produit est moins diabolis 8 La vente de crack Paris a toujours eu lieu quasiment exclusivement dans le Nord Est de la capitale 10 me 18 me et 19 me arrondissements 154 Ile De France Paris et Seine Saint Denis Perception n gative du crack chez les usagers comme chez les non usagers Chez les usagers de crack comme chez les non usagers la perception du produit reste tr s n gative notamment parce que le crack est associ la d pendance une toxicomanie lourde la drogue du pauvre de l exclu En milieu festif les consommateurs de crack comme ceux de free base sont per us n gativement par les non consommateurs qui g n ralement ne distinguent pas le crack du free base ou par les consommateurs de coca ne sniff e Les consommateurs de crack sont galement mal per us par les consommateurs de free base La recherche du flash comme motivation de la consommation de crack Comme pour l h ro ne le flash est le principal effet attendu de l usage de crack L intensit du flash ressenti lors du premier usage n est semble t il jamais exactement retrouv e par la suite ce qui expliquerait l envie qu ont les usagers d en consommer de plus en plus pour retrouver l intensit de ce premier flash et l accoutumance rapide dans laquelle se trouvent les u
52. e la prise en charge des h patites C infection tr s fr quente chez les usagers injecteurs et pour laquelle la consommation d alcool constitue un facteur augmentant nettement les risques d j lev s de cirrhose du foie 126 Ile De France Paris et Seine Saint Denis Enfin des probl matiques nouvelles de prise en charge pourraient merger dans les ann es venir avec l accroissement du nombre de personnes souvent tr s d socialis es ou en d tention initiant leur consommation d opiac s avec des m dicaments et des traitements de substitution dont le Sk nan et le Subutex Autant d l ments montrant que la prise en charge de la toxicomanie doit au del d une gestion du produit prendre en compte le contexte notamment social et psychologique dans lequel s inscrivent ces consommations qui constituent souvent des indicateurs d une grande souffrance 127 Ile De France Paris et Seine Saint Denis Ile De France Paris et Seine Saint Denis Points de rep res sur le site LES CONSOMMATIONS DE PRODUITS PSYCHOACTIFS CHEZ LES JEUNES Diff rentes sources de donn es montrent une augmentation importante des consommations de l ensemble des produits psychoactifs chez les jeunes au cours des ann es 1990 2000 Accroissement de la consommation quotidienne de tabac et de l exp rimentation des ivresses Une augmentation importante de la consommation quotidienne de tabac peut tre observ e A nsi
53. e puisque selon l un des observateurs apr s le tabac l alcool et le cannabis l ecstasy serait le produit le plus disponible en milieu festif Une forte hausse de la disponibilit d ecstasy est signal e par deux observateurs du milieu festif dans les clubs et discoth ques ainsi que dans les soir es priv es L un des observateurs du milieu festif indique que la ritualisation des consommations d ecstasy a chang du fait de la suppression des free parties Les consommations qui se concentraient sur le week end dans un but festif lors des a feufs auraient augment en fr quence mais pas forc ment en quantit avec la multiplication de soir es en club durant la semaine Ainsi les consommations deviendraient moins v nementielles et plus r guli res ce qui conduit cet observateur signaler une banalisation de la consommation quotidienne des drogues En milieu festif il semblerait que les prix des produits aient augment avec la diminution des v nements alors que les prix semblaient avoir baiss avec le passage des francs aux euros Actuellement le prix courant d un comprim ou d une g lule serait de 10 euros Certains comprim s soup onn s d tre fortement coup s aux amph tamines se vendraient entre 6 et 10 euros par exemple le Blue Sky D autres per us comme tant de meilleure qualit se vendraient aux environs de 15 euros l unit Le prix courant du gramme de poudre en
54. ec une mont e plus douce 155 Ile De France Paris et Seine Saint Denis Des observations en milieu festif montrent que l ecstasy serait galement fum e chasser le dragon plus rarement en bang parfois en association avec du cannabis effets imm diats et brefs Des cas d injection d ecstasy ont aussi t rapport s Ces pratiques semblent tr s rares et pourraient ne relever que de l exp rimentation et non de modes habituels de consommation Selon les effets recherch s l ecstasy est associ e de l alcool des produits stimulants amph tamines coca ne h ro ne des produits s datifs Subutex benzodiaz pines h ro ne Parfois l ecstasy est broy e dans de l alcool afin de favoriser de petites mont es plus rapides mais plus br ves Une rumeur en milieu festif circulerait selon laquelle le lait att nuerait les effets d une mont e trop violente d ecstasy Le produit largissement de la disponibilit d ecstasy hors du milieu festif La disponibilit de l ecstasy hors du milieu festif a t signal e par diff rents observateurs Paris et de fa on moindre en Seine Saint Denis Paris il semblerait selon l quipe d une des structures de premi re ligne situ e dans le 18 arrondissement que le produit soit plus disponible dans la rue que ce n tait le cas l ann e derni re sans qu il n y ait une plus grande visibilit du p
55. enregistr par les urgences toxicologiques de l h pital Lariboisi re a t gal au nombre d intoxications avec d tection positive de bupr norphine alors que le rapport pour les prescriptions est de 1 10 Les personnes intoxiqu es sont rarement sous substitution ce sont plut t des proches enfants ou amis des personnes substitu es Les sulfates de morphine Sk nan et Moscontin Les usagers quotidiens de sulfates de morphine sont peu nombreux l enqu te aupr s des structures de premi re ligne n indique que 6 environ de consommateurs quotidiens de Sk nan ou Moscontin Usagers et modalit s d usages Une plus grande visibilit de jeunes usagers Comme en 2001 deux types d usagers de Sk nan ou Moscontin peuvent tre d crits d anciens consommateurs d h ro ne ou des personnes anciennement substitu es la m thadone et qui sont revenues au Sk nan des personnes qui ne sont pas stabilis es sous Subutex ou m thadone et qui compl tent avec du Sk nan Hormis des femmes prostitu es d Europe de l Est sous substitution la m thadone qui consommeraient aussi du Sk nan ou Moscontin mentionn es par le groupe focal sanitaire parisien il n y a pas de nouveaux profils de consommateurs en 2002 N anmoins c est surtout une plus grande visibilit des jeunes usagers qui a t point e en 2002 De jeunes usagers de drogues de synth se qui progressivement adoptent l usage p
56. entration du trafic de crack au Nord du quartier de la Goutte d Or alors qu il y a un an les trafics de crack s op raient de fa on plus dispers e au carrefour des 10 18 et 19 arrondissement Mais au sein de ces espaces traditionnels de vente de crack des tentatives d implantations pisodiques de crack sont men es indiquant que les lieux de deal ne sont pas fig s Actuellement il semblerait que de nouvelles tentatives d implantation soient men es dans le 19 me arrondissement de Paris Quasi absence de vente de crack en Seine Saint Denis et dans l espace festif Les usagers de crack r sidant en Seine Saint Denis semblent s approvisionner et souvent consommer Paris Du crack serait occasionnellement vendu dans des communes de Seine Saint Denis limitrophes Paris mais ces trafics semblent sporadiques et r alis s petite chelle Seul un point de deal de crack apparu dans une commune de Seine Saint Denis en 2001 a t signal comme persistant en 2002 En milieu festif la consommation de crack est d crite comme tr s rare et les personnes qui en consommeraient viendraient dans les v nements festifs avec leur produit plut t que de l acheter sur place En revanche la consommation de free base pourrait tre plus r pandue dans l espace festif que celle de crack Une note de synth se de Techno plus r alis e dans le cadre du dispositif TREND en juillet 2002 indique que la consommation de fre
57. es issues de TREND permettent de noter que les produits semblent de plus en plus souvent consomm s en association de fa on conjointe ou d cal e dans le temps afin de r guler relancer att nuer ou potentialiser les effets des diff rents produits dans une sorte strat gie de consommation Par exemple la coca ne peut tre consomm e de fa on d cal e dans le temps apr s l ecstasy afin de relancer les effets de l ecstasy lorsque ceux ci s estompent L association de la coca ne et de l h ro ne consommation conjointe appel e speed ball a quant elle pour objectif d att nuer les effets excitants de la coca ne en favorisant par l h ro ne un tat de d tente au niveau des modes d administration des produits on observe l apparition en milieu festif de la consommation par voie injectable de certains produits comme le Subutex l h ro ne le Sk nan la coca ne associ e la k tamine m lange appel Calvin Klein ou la coca ne associ e l h ro ne speed ball Pour autant en milieu festif les consommations se font le plus souvent par ingestion gober par voie nasale sniffer avec des pratiques fr quentes de partage de paille ou par inhalation fumer avec diff rentes techniques permettant de moduler les effets des produits en joint en bang o en chassant le dragon En milieu festif comme en milieu non festif on 125 Ile De France Paris et Seine Saint
58. es produits de synth se et notamment de l ecstasy Ce mode d acc s pourrait mettre le produit la port e d un nouveau public fr quentant peu les espaces festifs Des modes de consommations variables selon les effets recherch s L ecstasy se pr sente soit en comprim s soit en poudre La poudre est vendue sous la forme de g lules souvent les g lules d ultra levure sont utilis es du fait de leur grande taille soit en k pa paquet habituellement utilis pour la vente d h ro ne Les g lules et les comprim s semblent tre le plus souvent ing r s gob s Le sniff de la poudre est galement mais plus rarement pratiqu apr s avoir cras les cachets ou vid les g lules de leur poudre Le sniff permettrait une mont e plus rapide et intense Toujours dans la recherche d effets plus rapides certains usagers videraient la poudre des g lules la placeraient dans une feuille de papier rouler puis ing reraient le tout Certains usagers snifferaient l ecstasy pour obtenir des effets rapides et intenses puis ing reraient en m me temps des comprim s ou des g lules d ecstasy pour que les effets durent plus longtemps D autres usagers d crits en milieu festif feraient dissoudre les comprim s dans un verre d eau puis tourner le verre d eau parmi un groupe d amis Outre la convivialit de cette pratique appr ci e de ces usagers les effets ressentis seraient plus diffus plus agr ables av
59. f L amendement Vaillant qui r glemente l organisation de rassemblements exclusivement festifs caract re musical en r duisant tr s nettement la possibilit d organiser de gros v nements pourrait avoir contribu favoriser le morcellement de l espace festif en diff rents petits espaces o les actions de pr vention et de r duction des risques sont devenues rares Hors du cadre festif diff rentes probl matiques ont t point es cette ann e par les observateurs du dispositif TREND qui si elles ne sont pas nouvelles apparaissent probablement de fa on plus aigu qu auparavant Des consommations probl matiques de produits psychoactifs notamment h ro ne coca ne crack ont t signal es par diff rents observateurs chez des migrants r cemment arriv s en France en particulier d Europe de l Est et d Afrique de l Ouest Ces consommations souvent associ es des conditions de vie extr mement pr caires des statuts de s jour souvent irr guliers une m connaissance de la langue fran aise rendent la pr vention et la prise en charge particuli rement difficiles mener La probl matique de la toxicomanie parmi les femmes a t soulev e plusieurs reprises durant l ann e 2002 D une part le probl me des consommations de produits psychoactifs opiac s crack amph tamines benzodiaz pines a t point parmi les femmes prostitu es issues des fili res internat
60. fs que les drogues de synth se Son c t relativement abordable et la convivialit associ e l usage du produit semblent tre appr ci s des usagers De plus les usagers ont un contr le sur le produit en ayant la certitude qu il ne s agit pas d un produit coup certitude qu ils ne peuvent que rarement avoir avec les produits de synth se L image positive des champignons hallucinog nes associ e au c t naturel du produit semble galement assez partag e par les personnes qui n en ont pas fait usage Ainsi lors de s ances de pr vention r alis es en milieu scolaire par des fonctionnaires de Police les intervenants parisiens ont pu noter un int r t croissant des jeunes pour les produits naturels Selon eux les lyc ens 17 18 ans posent de plus en plus de questions sur la culture du cannabis en appartement ou sur les champignons hallucinog nes o la notion de produit naturel cologique est valoris e Peu de probl mes sanitaires associ s la consommation des champignons hallucinog nes Les probl mes de sant associ s la consommation des champignons hallucinog nes ne semblent pas fr quents N anmoins des t moignages de personnes connaissant des usagers ayant eu des probl mes psychiatriques sans doute comparables ceux du type bad trip pouvant intervenir lors de consommation de LSD ont t relev s par l un des observateurs du milieu festif Disponibilit extr mement restrein
61. g rer la descente des produits stimulants a t signal par une structure du Nord parisien 15 Dans ce texte il s agit uniquement d usage d tourn de N ocodion 149 Ile De France Paris et Seine Saint Denis Des consommateurs classiques L enqu te r alis e aupr s des usagers des structures de premi re ligne Accueil Ego Step First et Nova Dona indique que le N ocodion est apr s la m thadone le m dicament le plus souvent obtenu exclusivement avec prescription 57 des cas Un quart des usagers ont d clar un acc s exclusivement hors prescription Des h ro nomanes ou ex h ro nomanes assez g s socialement int gr s l utilisent parfois depuis plusieurs ann es dans une perspective d auto substitution en produit unique ou en association avec du Subutex ou d autres m dicaments psychotropes L image du produit est stable consid r comme un produit du pauvre pour les non usagers et comme l un des derniers recours quand il n y a pas d autres produits disponibles pour les usagers Des consommations d tourn es essentiellement par voie orale Comme pour les benzodiaz pines la cod ine reste quasiment exclusivement consomm e par voie orale le comprim est aval apr s avoir t la pellicule qui l entoure L injection de ces produits reste donc marginale 8 des usagers des structures de premi re ligne d clarent y avoir eu recours le mois pr c dent l enqu
62. gmentation des volumes en circulation Certaines portes de Paris deviennent des lieux privil gi s d approvisionnement des consommateurs de banlieue Cependant la baisse des prix du cannabis susciterait la reconversion de petits dealers vers d autres activit s d linquantes plus rentables Une plus grande organisation des gros trafics La Brigade des stup fiants de Paris note que le gros trafic de cannabis aurait t restructur de deux fa ons D une part il serait repris en main par des personnes li es au milieu du grand banditisme et qui se seraient recycl es dans le trafic de stup fiants cannabis via le Maroc et l Espagne et coca ne via les r seaux de Colombie et du Costa Rica D autre part de nouvelles organisations issues des cit s de banlieues appara traient fonctionnant comme celles issues du grand banditisme compos es de jeunes hommes 20 25 ans tr s organis s v hicules vol s et maquill s avec des caches am nag es et actifs avec des quipes effectuant r guli rement une deux fois par semaine des voyages d approvisionnement de quelques centaines de kilos 200 500 kg chaque fois au Maroc et en Espagne avec un syst me de blanchissement d argent notamment dans l immobilier du Sud de l Espagne L usage des produits hallucinog nes Le LSD appel aussi acide ou trip Usagers et modalit s d usages Une consommation festive peu r pandue La consommation de LSD sem
63. groupe focal r pressif de Seine Saint Denis ont mentionn que des usagers d h ro ne qui taient pass s au sniff pour limiter les risques de contamination par le VIH semblent revenir des pratiques d injection Une recrudescence des mono injecteurs d h ro ne g s d environ 35 ans a galement t point e par un intervenant du groupe focal sanitaire de Paris Il n y a pas de changement observ dans les modes de pr paration de l h ro ne Les derniers changements datent de la diffusion en 1993 du kit de mat riel d injection st rile St ribox qui a rendu la pratique d injection plus hygi nique Signalons que la coupelle fournie dans le kit pour la chauffe de l h ro ne St ricup ne semble pas toujours appr ci e des usagers en raison des angles qui contribueraient faire perdre du produit Des associations o dominent les produits de substitution Les pratiques de r gulation sont de plus en plus fr quentes soit pour pallier l irr gularit de disponibilit de l h ro ne soit pour am liorer les effets du produit Dans le premier cas alcool benzodiaz pines et produits de substitution permettent d attendre l h ro ne Si la bupr norphine est toujours voqu e la m thadone appara t galement de plus en plus souvent dans ces usages de r gulation Dans le second cas pour potentialiser les effets de l h ro ne certains usagers sous substitution peuvent soit ne pas prendre leur t
64. ice Brigade des Stup fiants groupe surdoses Mr LEBRUN Commandant de Police Brigade des Stup fiants services archives et statistiques Mr LUNEL Capitaine de Police DPUP du 18 Mme OSTER Capitaine de Police D P U P Service de Pr vention d Etudes et d Orientation anti D linquance Mr QUILICHINI Commissaire de Police DPUP du 18 Mr RICHARD Lieutenant de Police DPUP du 19 Mr STIOT Commandant de Police DPUP SARI 1 Mr VOURIOT Brigadier de Police SARL 14 Groupe focal R pressif de Seine Saint Denis juillet et d cembre 2002 Mme BELLOIR Commandant de Police Direction D partementale de la S curit Publique DDSP de la Seine Saint Denis Mme BIDAULT Commandant de Police Commissariat de Police de Sevran secteur Aulnay Sevran Mme BOISSON Commandant de Police Brigade des Stup fiants de Paris Groupe formation et pr vention Mr BOUTEILLE Lieutenant de Police Commissariat de Police de Saint Ouen Mr BREUIL Lieutenant de Police Commissariat de Police de la Courneuve Mr CZARNY Commandant de police Responsable de la Brigade des Stup fiants de la S ret D partementale de la Seine Saint Denis Mr DEMOUR Brigadier chef Centre d partemental de stage et de la formation de Seine Saint Denis Mr Laurent DELACOUR Commandant de Police responsable des services de formation de la Seine Saint Denis Formateur anti drogue Direction D partementale de la S curit Publique DDSP Mr GU
65. ies sont devenues particuli rement rares De plus les principaux endroits o le protoxyde d azote pouvait tre trouv h pitaux et maternit ont souvent mis en place un syst me de stockage du produit permettant d viter les vols ce qui en r duit l accessibilit Les autres produits hallucinog nes d origine naturelle champignons hallucinog nes et salvia divinorum Les donn es concernant les champignons hallucinog nes et la salvia divinorum sont relativement peu fr quentes et ne permettent pas toujours d tre recoup es Les informations qui sont relatives ces produits sont donc interpr ter avec prudence Usagers et modalit s d usages Les champignons hallucinog nes une consommation rare en Ile de France r cr ative et conviviale La consommation des champignons hallucinog nes semble tre relativement peu fr quente et rel ve principalement d usage r cr atif en appartement et convivial entre amis Parmi les usagers interrog s des structures de premi re ligne Accueil Ego Step First et Nova Dona 8 ont indiqu avoir d j consomm des champignons hallucinog nes dans leur vie 17 Step et Nova Dona et 1 l Accueil Ego et First Selon l un des observateurs du milieu festif les champignons hallucinog nes sont g n ralement ing r s Certains usagers pr f rent laisser infuser leurs champignons dans une boisson chaude g n ralement du th et boire ce m lange afin de fac
66. ieu festif des comprim s d Artane achet s dans le quartier des Halles qu ils font passer comme tant des cachets d amph tamine ou d ecstasy Cette information n a cependant pas t signal e par les observateurs du milieu festif 168 Ile De France Paris et Seine Saint Denis L Artane qui est un m dicament antiparkinsonien semble produire lorsque sa consommation est d tourn e la fois des effets hallucinog nes et des effets stimulants Les effets secondaires seraient diff rents en fonction de l habitude que l usager a du produit mais tr s souvent sa consommation abusive provoquerait chez l usager des mouvements saccad s ainsi que des difficult s ma triser ses membres Des troubles graves de la m moire sont galement rapport s o l usager pourrait oublier les r gles l mentaires de vie telles celles d hygi ne ou celle de protection ce qui conduirait les usagers ayant une consommation lev e d Artane se trouver dans des situations d extr me exclusion 169 Ile De France Paris et Seine Saint Denis
67. if En milieu urbain parmi les usagers interrog s des structures de premi re ligne Accueil Ego Step First et Nova Dona 27 ont indiqu avoir d j consomm des benzodiaz pines au cours de leur vie soit une proportion proche 24 de ceux ayant d j consomm de la cod ine N ocodion Cependant si les personnes ayant consomm de la cod ne au cours du dernier mois ne sont que 20 d clarer en avoir un usage quotidien chez les utilisateurs de benzodiaz pines l usage quotidien est d clar par 65 des personnes Les benzodiaz pines sont quasiment exclusivement consomm es par voie orale l injection de ces produits reste marginale Valium et Rivotril des m dicaments surtout utilis s pour la r gulation L usage de Valium ou de Rivotril est d crit comme une consommation p riph rique dans l attente d autres produits Cette consommation est tr s souvent associ e de l alcool plus particuli rement de la bi re ou du cannabis Il semblerait que la consommation associ e de Rivotril et de Subutex soit aussi relativement fr quente De m me que le Valium et le Rivotril seraient utilis s par les consommateurs de crack pour leurs effets anxiolytiques au moment de la descente Les produits Accessibilit du Valium et du Rivotril en augmentation La diminution de l accessibilit du Rohypnol semble avoir conduit une augmentation de l accessibilit du Valium et
68. il ne faut pas oublier que pour une partie importante de ces personnes la substitution a permis une r elle am lioration des conditions de vie la question de la sortie de la d pendance reste pos e La m thadone Usagers et modalit s d usages L apparition d un groupe de substitu s chroniques la m thadone L enqu te r alis e aupr s des usagers des structures de premi re ligne Accueil Ego Step First et Nova Dona indique que la m thadone est le produit le plus fr quemment consomm quotidiennement 85 des personnes ayant consomm de la m thadone au cours de leur vie ont d clar en avoir consomm e tous les jours au cours du dernier mois Cette m me enqu te indique que 91 des usagers de m thadone obtiennent le produit exclusivement avec prescription ce qui signifie que la tr s grande majorit des usagers de m thadone est ins r e dans des programmes de substitution La m thadone est le produit qui est initi le plus tardivement avec un ge moyen du d but de la consommation de 31 ans Les groupes focaux sanitaires ont soulign l apparition d un groupe d usagers substitu s chroniques la m thadone Si initialement la dur e de prescription de la m thadone ne pouvait d passer cinq ann es on observe de plus en plus de personnes g es de 45 55 ans int gr es dans un programme de m thadone depuis beaucoup plus longtemps parfois depuis une quinzaine d ann es pour ceux qui fr quen
69. iliter l ingestion et rendre le go t moins amer L alcool fort notamment le Rhum serait galement consomm avec les champignons pour en att nuer l amertume mais galement pour accro tre les effets Un observateur signale que les champignons sont aussi parfois fum s en joint avec du cannabis ce qui permettrait de limiter l intensit des effets ressentis Des t moignages de consommation de jus d orange pour att nuer la descente ont t rapport s par l un des observateurs du milieu festif Pour viter la fatigue la consommation de produits stimulants amph tamines ou ecstasy au moment de la descente semblerait fr quente chez les usagers de champignons hallucinog nes Les produits Les champignons hallucinog nes semblent assez disponibles en milieu festif La disponibilit des champignons hallucinog nes est d crite de fa on relativement variable selon les observateurs du milieu festif L un de ces observateurs indique une disponibilit en hausse par rapport l ann e derni re cela dans tous les v nements festifs en forte hausse dans les free parties et les tecknivals Un autre observateur indique une disponibilit permanente et stable sauf dans les soir es priv es o les champignons seraient moins disponibles qu en 2001 Enfin un troisi me observateur signale une faible disponibilit n anmoins en hausse en fin d ann e par rapport aux observations faites en d but d ann e 20
70. ionales notamment d Europe de l Est du Nigeria ou de Sierra Leone D autre part la question de la prise en charge des femmes enceintes ayant une consommation probl matique de produits psychoactifs a t soulev e avec notamment une augmentation des demandes de sevrage de consommation de cannabis et d ecstasy en d but de grossesse De plus chez des femmes toxicomanes des d couvertes tr s tardives de grossesse 4 5 mois ont t signal es avec des prises en charge rendues particuli rement complexes Au niveau de la prise en charge de la toxicomanie les probl matiques semblent se complexifier Tout d abord l extension des polyconsommations rend de plus en plus n cessaire une approche globale sur les addictions et non plus produit par produit Cette approche diff rente m me si elle est perceptible dans le discours des professionnels en charge de la toxicomanie semble dans la pratique les laisser souvent d sarm s Les intervenants rencontrent de plus en plus de difficult s suivre les usagers surtout ceux extr mement pr caris s chronicis s dans des polyconsommations pr sentant des co morbidit s somatiques et psychiatriques importantes qui n cessiteraient un v ritable d cloisonnement des structures de prise en charge des addictions et du secteur de la psychiatrie De plus les ph nom nes d alcoolisation chez les personnes sous substitution semblent fr quents et rendent particuli rement difficil
71. ions classiques et les associations du Subutex avec des amph tamines ou de l Artane seraient aussi de plus en plus fr quentes Difficult s de la prise en charge des usages probl matiques de Subutex Les risques sanitaires les plus fr quents de l usage d tourn du Subutex restent li s l injection des abc s importants douloureux et difficiles soigner des art res bouch es Et toujours les associations du Subutex avec l alcool ou des benzodiaz pines entra nent des d pressions respiratoires Plus globalement si la substitution a favoris une baisse drastique des surdoses et une baisse notoire des contaminations VIH VHC en particulier les consommations d alcool souvent 5 Du Subutex serait parfois vendu en milieu festif en faisant passer le produit pour de la k tamine 14 C est dire qui cr e rapidement une d pendance 146 Ile De France Paris et Seine Saint Denis importantes des personnes sous substitution rendent la prise en charge complexe et d autant plus difficile lorsque la personne est atteinte d une h patite C pouvant voluer vers une cirrhose Par ailleurs le groupe focal sanitaire parisien a point la difficult du sevrage complet au Subutex chez les usagers substitu s Parmi les usagers enqu t s dans les structures de premi re ligne 63 des usagers qui ont consomm du Subutex au cours du dernier mois d clarent en moyenne une dose de 8 mg par prise S
72. ir les effets escompt s L aya et le pollen sont c d s entre 4 et 6 euros le gramme suivant la qualit per ue Certaines vari t s hollandaises ainsi que de la Tha landaise dite Tha semblent circuler les prix variant entre 6 et 9 euros pour un gramme De la super skunk serait disponible et c d e environ 6 euros le gramme Des prix plut t la baisse Les prix sont variables en fonction des diff rences de qualit du cannabis Compte tenu de l augmentation de la disponibilit et de l accessibilit de cannabis les prix sont globalement la baisse sans diff rence entre Paris et la Seine Saint Denis Le prix de la barrette est le m me que celui d un sachet d herbe Il varie entre 10 et 20 euros avec un prix courant de 10 15 euros En milieu festif les prix en baisse restent cependant plus lev s qu en milieu urbain puisque barrette et sachet d herbe varient entre 20 et 40 euros avec un prix courant de 30 euros D veloppement du petit trafic de proximit Que ce soit Paris ou en Seine Saint Denis les petits trafics de cannabis continuent leur progression avec une multiplication des lieux de deals une plus grande souplesse des trafics en raison des t l phones cellulaires et des revendeurs plus jeunes et disponibles en permanence Les 160 Ile De France Paris et Seine Saint Denis volumes de cannabis saisis sont de plus en plus importants ce qui pr sumerait d une au
73. is au cours du mois contre 7 des filles L exp rimentation de la plupart des autres produits illicites l exception de l h ro ne a aussi augment Choquet M et al Consommation de substances psychoactives chez les 14 18 ans scolaris s premiers r sultats de l enqu te ESPAD 1999 volution 1993 1999 Tendances OFDT n 6 f vrier 2000 Beck F Legleye S Peretti Watel P Sant mode de vie et usages de drogues 18 ans Escapad 2001 OFDT 2002 129 Ile De France Paris et Seine Saint Denis Pr valences vie de drogues illicites chez des lyc ens parisiens de 15 19 ans selon trois enqu tes successives 1983 1991 et 1998 en 1983 1991 1998 Cannabis 18 7 23 4 42 7 Gar ons 25 8 49 5 Filles 21 3 37 3 Solvants 0 9 0 3 4 0 Ecstasy 0 1 3 0 LSD 0 5 0 4 1 7 Coca ne ou crack 0 2 0 2 1 5 H ro ne 1 0 0 4 0 2 Source de Peretti N Leselbaum N Les lyc ens parisiens et les substances psychoactives volutions INRP OFDT avril 1999 D veloppement des ph nom nes de polyconsommations r guli res Cons quences des augmentations de pr valence des consommations de produits psychoactifs les ph nom nes de polyconsommation r guli re environ trois fois plus importants chez les gar ons que chez les filles se sont particuli rement d velopp s dans l enqu te nationale Escapad 2001 8 des filles et 23 des gar ons de 18 ans ont d clar consommer r guli reme
74. it dans le 18 me arrondissement Ch teau Rouge Le Valium et le Rivotril sont des m dicaments ayant plut t une mauvaise image aupr s des usagers La mauvaise image du Rivotril serait li e aux effets de son usage abusif qui peut conduire des comportements non controlables le Rivotril fait faire n importe quoi avec n importe qui La perception n gative du Valium serait quant elle li e l absence d effets stimulants produits par le m dicament Les autres m dicaments psychotropes Artane Les donn es concernant l Artane sont peu fr quentes et ne permettent que tr s rarement d tre recoup es Les informations qui suivent sont donc interpr ter avec prudence Usagers et modalit s d usages Des usagers en situation de grande exclusion Parmi les usagers interrog s des structures de premi re ligne Accueil Ego Step First et Nova Dona 5 ont indiqu avoir d j consomm de l Artane au cours de leur vie Les consommations quotidiennes de ce m dicament sont exceptionnelles parmi les usagers de ces structures moins de 1 L Artane est le m dicament que les usagers ont le plus souvent d clar avoir obtenu au cours du dernier mois hors prescription 86 des cas L Artane a t signal par des observateurs de Paris et de Seme Saint Denis comme tant un produit souvent consomm par des personnes originaires d Europe centrale et de l Est en particulier Pologne
75. ive de t l phones mobiles turn over des quipes d un quartier un autre Les trafics tendraient se sp cialiser par territoire plut t que par dealer sur un mod le entreprenarial le patron les cadres les dealers les rabatteurs les personnes qui s occupent de la s curit etc Cette tendance territoriale provoquerait d importants conflits dans certaines cit s avec davantage de violences associ es aux trafics des armes appara traient plus souvent dont un mod le de Flash Ball qu il est possible d acheter chez un armurier L occupation de positions l gales d autorit par des dealers dans la vie scolaire associative municipale qui couvriraient des activit s ill gales 140 Ile De France Paris et Seine Saint Denis LES PRODUITS CONSOMMES Les opiac s Pour la grande majorit des usagers d opiac s l h ro ne est le produit de r f rence effectif ou id al L alternance entre h ro ne et bupr norphine sulfates de morphine m thadone ou cod ine r sulte souvent d un manque de disponibilit ou d accessibilit de l h ro ne de sa qualit ou du prix de l h ro ne Les autres usagers d opiac s sont des consommateurs de produits stimulants pour qui les opiac s permettent de g rer ces produits descente moduler le flash etc L h ro ne Usagers et modalit s d usages Quelques nouveaux groupes de consommateurs L enqu
76. jusqu pr sent relativement peu visibles dans le dispositif sanitaire Il semblerait que des volutions puissent tre observ es En m decine de ville des demandes d aide l arr t complet d un usage r cr atif de produits en d but de grossesse notamment d ecstasy ainsi que des demandes d informations sur les cons quences ventuelles de ces consommations festives commencent merger de personnes plut t bien ins r es socialement Une augmentation des demandes de sevrage de consommation de cannabis et de tabac en d but de grossesse est galement observ e parmi des femmes enceintes ayant des consommations lev es de cannabis 4 Terme employ par un des participants un groupe focal sanitaire 132 Ile De France Paris et Seine Saint Denis Par ailleurs la mise en place d une consultation m re b b pour les femmes toxicomanes l h pital Avicennes Bobigny Seine Saint Denis il y a quelques ann es a montr que l offre suscitait des demandes puisque durant les quinze jours qui ont suivi l ouverture de ce lieu douze m res poly toxicomanes alcool benzodiaz pines h ro ne s y sont adress es De plus s il pouvait exister des r ticences de certains professionnels de sant accompagner une m re toxicomane et lui reconna tre la comp tence tablir un lien affectif avec son enfant des actions r centes notamment aupr s de sages femmes sont men es pour lever ces r ticences
77. la descente sont galement observ es Associ des amph tamines le cannabis permettrait une meilleure mont e du produit une meilleure relance des effets ou bien att nuerait la descente Les nouvelles associations observ es concernent du cannabis fum en joint avec des champignons hallucinog nes hach s du cannabis associ l ecstasy du cannabis associ de la marijuana sans adjonction de tabac appel e La Royale Le produit L attrait pour les produits naturels a Les fonctionnaires de Police intervenant en milieu scolaire pour r aliser des actions de pr ventions notent un int r t croissant pour les produits naturels Ainsi de plus en plus de jeunes lyc ens 17 18 ans tant Paris qu en Seine Saint Denis posent beaucoup de questions sur la culture du cannabis en appartement jug e plus naturelle et moins on reuse On retrouve cette m me tendance avec les champignons hallucinog nes o l aussi la notion de produit naturel cologique est valoris e par les jeunes Dans le m me ordre d id es il semblerait que depuis les derniers mois de 2002 la marijuana soit davantage disponible dans le Sud parisien Ainsi en milieu d ann e le groupe focal r pressif parisien signalait dans le 14 arrondissement des saisies compos es pour 80 de r sine de cannabis alors qu en fin d ann e les saisies de haschich et de marijuana taient quivalentes Cette augmenta
78. la toxicomanie la plupart ont t des mono injecteurs d opiac s qui ont arr t d eux m mes dans la seconde moiti des ann es 80 pour se tourner vers une poly toxicomanie int grant d autres opiac s puis le crack Les cachets surtout le Rohypnol en diminution en association avec l alcool bi re forte type 8 6 ont ensuite succ d au crack Ces usagers sont fr quemment infect s par le VIH ou par le virus de l h patite C et quelques uns sont atteints d h patite B chronique Les intervenants rencontrent de plus en plus de difficult s suivre les usagers la rue chronicis s depuis une vingtaine d ann es dans leurs poly consommations pr sentant des co morbidit s somatiques et psychiatriques importantes Ces usagers ne sont rep r s qu l occasion de complications s v res Un m decin intervenant au Service des urgences de l H tel Dieu estime que 200 300 de ces usagers refusent ainsi tout traitement pour se consacrer uniquement la d fonce Cette extr me pr carit s accompagne d une chronicisation des troubles du comportement sans retour la normale agressivit parano a perturbations du rapport l autre et du rapport soi avec augmentation des incarc rations pour agression Doublement exclue et du syst me social et du syst me des soins notamment psychiatriques il s agit de fait d une population dont personne ne souhaite assurer la prise en charge L
79. lus accessible l information et aux actions de r duction des risques testing outils de RDR coute Pourtant les risques sanitaires semblent importants dans ces petites soir es les lieux seraient souvent surpeupl s sans que les locaux s y pr tent toujours a ration insuffisante et temp rature lev e notamment Cons quences de l volution du mouvement sur les pratiques de consommation ces pratiques s organiseraient comme les soir es moins de grosses consommations le week end et plus de petites consommations m me la semaine La consommation devient donc moins v nementielle et plus r guli re ce qui n est pas sans poser de probl mes banalisation de la consommation quotidienne des drogues Cette tendance s est accentu e en fin d ann e Pour l instant la plupart des consommateurs consid rent avoir toujours une consommation festive et conviviale m me si elle est tr s fr quente Par contre si la quantit de produits consomm s en une soir e diminue le m lange des produits se d veloppe en particulier alcool car l offre se r duirait les dealers professionnels ne suivraient pas le mouvement faute de conna tre les f tes priv es ou discr tes et il serait moins int ressant pour Les informations rapport es dans ce paragraphe sont extraites de la note de synth se de d cembre 2002 p le Ile de France r alis e par l association Techno plus dans le cadre du di
80. m thadone peut notamment s expliquer par le fait que la m thadone est davantage per ue par les usagers comme un outil th rapeutique alors que le Subutex voit son image se d grader du fait en particulier des usages d tourn s Mais l inverse les non usagers de m thadone surtout les jeunes en auraient une perception plus n gative que pour le Subutex car la m thadone est r put e g n rer une d pendance plus difficile traiter que celle l h ro ne Du fait du contr le qui entoure la consommation de ce produit le trafic de m thadone est plus difficile que celui de Subutex N anmoins nos interlocuteurs notent que ces contr les sont moins accentu s qu initialement lorsque l usager devait consommer la m thadone dans le centre o elle tait d livr e et o des contr les d urines taient effectu s pour v rifier si l usager ne poursuivait pas une 147 Ile De France Paris et Seine Saint Denis consommation d opiac s Actuellement les contr les d urines sont moins fr quents la m thadone n est pas syst matiquement consomm e dans les centres sur place et la d livrance de m thadone dans les pharmacies rend la circulation de ce produit plus difficilement contr lable Des trafics de produits tr s rares La m thadone est accessible hors prescription via les r seaux de connaissances plut t que par la vente de rue qui reste rare Paris et tr s rare en Seine Saint Denis Il n y a pa
81. mance Les effets recherch s par la consommation d amph tamines sont principalement une augmentation des performances et un coup de fouet dans le cadre du travail ou dans le cadre festif Les consommateurs de crack et de coca ne peuvent galement consommer des amph tamines afin de rechercher des effets similaires ceux procur s par la coca ne Des tats d pressifs des crises d angoisses importantes des crises de parano a des probl mes cardio vasculaires des pertes de m moire des risques de passage d autres produits que les amph tamines sont signal s par les observateurs des groupes focaux sanitaires ainsi que par ceux du milieu festif Une perception plut t n gative chez les non usagers Dans le milieu festif la perception des amph tamines ou ont les non usagers de ces produits serait plut t n gative Les amph tamines seraient apparent es la coca ne du pauvre Les produits de coupage utilis s augmenteraient aussi la peur associ e aux amph tamines Enfin les comportements d agressivit et d agitation observ s chez certains consommateurs d amph tamines contribueraient dissuader les non consommateurs Quelques diff rences pourraient exister entre les amph tamines et le speed qui tiennent probablement davantage des perceptions du produit qu de r elles diff rences Le terme de speed semble tre plus fr quemment associ au milieu festif et celui d amph tamines celui du
82. mmations d alcool Outre le tabac qui est le produit psychotrope le plus fr quemment consomm 96 des usagers interrog s des structures de premi re ligne d clarent une consommation quotidienne dont 57 de fumeurs consommant 20 cigarettes et plus par jour l alcool est presque syst matiquement associ la prise d autres produits qu il s agisse de bi res ou d alcools forts L alcool intervient comme un produit d accompagnement r gulateur que l on consomme r guli rement Ainsi chez les usagers des structures 70 des personnes interrog es ont d clar avoir consomm de l alcool au cours du dernier mois un tiers des personnes interrog es en a consomm quotidiennement Chez ces consommateurs quotidiens la quantit d alcool consomm e est lev e 55 d entre eux d clarent boire sept verres d alcool ou plus les jours o ils boivent 29 d clarent boire dix verres d alcool ou plus Les ph nom nes d alcoolisation chez les personnes sous substitution semblent fr quents laissant les professionnels de sant souvent d sarm s face des pratiques o la prise en charge s op re encore principalement sur un produit principal l h ro ne plut t que l alcool l alcoolisme plut t que le tabagisme etc Pour autant la tendance initi e par la MILDT en 1999 de favoriser une prise en charge globale des addictions centr e sur l usager et non sur le produit consomm semble se d velop
83. n Seine Saint Denis Le produit Un usage de plus en plus contr l Le Rohypnol est une benzodiaz pine hypnotique habituellement prescrite dans le cas d insomnies Son usage d tourn comporte des risques pour la sant d une telle gravit que pour limiter ce type d usage l Agence fran aise de s curit sanitaire des produits de sant Afssaps a modifi le mode de prescription du Rohypnol plusieurs reprises depuis le milieu des ann es 90 En raison du risque d abus et d usage d tourn par les toxicomanes et de son implication dans des situations de soumission chimique le Rohypnol 1 mg commercialis par les laboratoires ROCHE a fait l objet de mesures sp cifiques restriction d indication th rapeutique aux troubles s v res du sommeil en 1996 modification de la formule en f vrier 1998 r duction de la taille du conditionnement en f vrier 1999 suppression des bo tes de 20 comprim s remplac es par des bo tes de 14 et 7 comprim s Ces d cisions ont eu pour r sultat une diminution tr s sensible de la consommation du Rohypnol 1 mg qui a diminu de 40 entre 1997 et 1999 oa Une tude r alis e par l Assurance Maladie de juin 1999 janvier 2000 a n anmoins montr que 36 des patients trait s au Rohypnol avaient des posologies sup rieures la dose maximale recommand e qui est de 1 mg par jour 50 parmi les patients g s de 20 40 ans Aussi de nouvelles mesures ont t pri
84. n produit qui a t signal par un m decin parisien quelques cas de k tamine et de til tamine observ s mais aucun autre observateur francilien du dispositif TREND n a mentionn ce produit dans la r gion La premi re identification de til tamine par le dispositif Sintes qui a t faite partir d un chantillon collect en f vrier 2002 par une structure francilienne intervenant en milieu festif concernait une free partie en Bourgogne Augmentation de la visibilit du GHB ou effet m diatique Les observateurs du milieu festif indiquent que le GHB est un produit tr s rare en free parties en Ile de France voire il ne serait pas disponible ou le serait de fa on tr s occasionnelle En soir e priv e clubs ou discoth ques le GHB pourrait tre en revanche plus disponible Quelques affaires de personnes qui s taient fait voler leur carte bancaire dans des discoth ques parisiennes la suite d une consommation non intentionnelle de GHB goutte de GHB vers e discr tement dans le verre ont t signal es par un commissariat de Police Durant le premier semestre de l ann e 2002 des malaises dus la prise de GHB l un d but mai 2002 et deux autres simultan es mi mai 2002 ont t observ s chez des personnes fr quentant certaines bo tes de nuit parisiennes Dans l une d elles des panneaux informatifs sur le GHB ont t affich s de part et d autre de l entr e de l tablissement des br
85. ne certaine empathie sont les effets attendus de la consommation d ecstasy des effets n gatifs ont t rapport s tels que angoisse parano a tat d pressif d shydratation Selon l un des observateurs en milieu festif des cachets d ecstasy fortement coup s aux amph tamines provoqueraient des crispations de la m choire voire des crampes au niveau du bas du ventre Des successions de moments agr ables et de moments d sagr ables en alternance sont galement rapport es lorsque les cachets sont fortement coup s aux amph tamines La survenue dans un h pital parisien en 2001 de cinq accidents vasculaires c r braux AVC chez des sujets jeunes fr quentant le milieu festif dans un contexte de polyconsommation associant ecstasy coca ne et consommation lev e de cannabis a t signal e N anmoins en l absence d examens tiologiques complets allant au del de la simple d tection des produits la cause de ces complications ne peut tre imput e avec certitude l ecstasy La pr sence de cinq AVC chez des sujets jeunes qui ont notamment consomm de l ecstasy demanderait une investigation compl te afin de pouvoir d terminer une ventuelle relation causale entre la survenue de ces AVC et les consommations d ecstasy Par ailleurs de jeunes consommateurs de produits de synth se en milieu festif auraient d velopp des troubles associ s la consommation d ecstasy notamment des troubles parano aques Le
86. non n gligeable d usagers utilise alternativement les deux modes de consommation Le Subutex et l alcool restent associ s la consommation de crack Le Subutex est le m dicament le plus fr quemment cit comme tant associ la consommation de crack au moment de la descente pour g rer l anxi t L alcool semble galement tr s associ l usage de crack pour maintenir un tat de d fonce travers l ivresse D autres m dicaments sulfate de morphine benzodiaz pines ainsi que l h ro ne sont galement cit s comme tant utilis s pour r guler les effets du crack 153 Ile De France Paris et Seine Saint Denis Le produit Crack et free base des diff rences Si le crack et le free base sont compos s de coca ne en poudre et chauff s de telle mani re produire des cristaux quelques diff rences entre les deux d nominations semblent pouvoir tre signal es Le free base se composerait de poudre de coca ne associ e du bicarbonate de soude et de l eau Chauff le m lange se transformerait en cristaux blancs du fait de l vaporation de l eau Les usagers de free base seraient surtout issus du milieu festif et la consommation de ce produit se ferait principalement en milieu festif ou en appartement Les usagers ach teraient la coca ne en poudre et transformeraient eux m mes le produit Le crack se composerait de poudre de coca ne associ e galement du bicarb
87. nt au moins deux produits parmi l alcool le tabac et le cannabis Or toutes les enqu tes indiquent que la polyconsommation r guli re est fortement associ e des comportements de transgression de violence agie envers les autres et soi m me et subie notamment les violences sexuelles r v lateurs d une souffrance et d un mal tre LA TOXICOMANIE EN LE DE FRANCE Une r gion historiquement fortement touch e par les probl mes de toxicomanie Historiquement la r gion Ile de France a toujours t tr s fortement touch e par les probl mes graves de toxicomanie Le trafic des produits psychoactifs illicites a t grandement favoris par la forte urbanisation de la r gion ses transports tr s centralis s et la pr sence de deux a roports internationaux L accessibilit et la disponibilit des produits ont t importantes dans la r gion et notamment Paris Dans les ann es 1980 l Ile de France tait de loin la r gion la plus touch e par les probl mes de toxicomanie Les usagers de drogue taient bien davantage qu aujourd hui des consommateurs d un seul produit le plus souvent inject notamment d h ro ne ou de coca ne parfois associ s des consommations d alcool L pid mie de VIH sida a grev davantage l tat de sant des personnes toxicomanes d j tr s affect par des risques infectieux et de surdoses La l gislation r pressive et un dispositif de prise en charge peu a
88. nte le rachacha le Subutex et les benzodiaz pines Lexomil surtout peuvent tre utilis s Les observateurs du milieu festif notent galement une augmentation de l association de la coca ne et de la k tamine appel e Calvin Klein Cette association qui semble devenir la mode probablement plus dans le discours que dans la consommation a pour fonction d associer l effet stimulant de la coca ne et l effet psychotrope et relaxant de la k tamine La coca ne est parfois remplac e par des amph tamines qui co tent moins cher L association de la coca ne et de l h ro ne appel e speed ball a galement t rapport e en milieu urbain comme en milieu festif L h ro ne permettrait d att nuer les effets excitants de la coca ne en favorisant un tat de bien tre et de d tente Le speed ball ne constituerait pas une pratique r guli re du fait de son co t mais serait plut t pratiqu en extra lorsque l occasion se pr sente par exemple un consommateur r gulier de coca ne consommerait de temps en temps de l h ro ne associ e de la coca ne Le speed ball se consommerait sous forme de sniff dans la majorit des cas plus rarement inject Sniff s ou inject s les produits peuvent tre soit m lang s un sniff compos de coca ne et d h ro ne soit pris l un la suite de l autre un premier sniff d h ro ne puis un second de coca ne Consommation de coca ne chez les
89. ochures informent les clients sur les risques li s la consommation des produits stup fiants notamment celle du GHB et des t l viseurs diffusent autour de la piste de danse des crans publicitaires et des crans de pr vention sur le GHB Le GHB c est la mort GHB Alcool mort Des discoth ques se sont aussi mises vendre leurs boissons dans des verres couvercle du type de ceux utilis s dans la restauration rapide pour viter que des clients consomment de fa on non intentionnelle du GHB N anmoins cette plus grande visibilit du produit dans les discoth ques pourrait n tre li e qu la forte m diatisation autour du GHB au d but de l ann e 2002 drogue du viol etc Aucun fait relatif la consommation de GHB n a t signal durant le second semestre 2002 par nos diff rents observateurs Disparition du protoxyde d azote dans les espaces festifs La vente et la consommation de protoxyde d azote auraient quasiment disparu des espaces festifs Ceci semble pouvoir s expliquer par le fait que la consommation de protoxyde d azote se faisait essentiellement en free parties et du fait de la loi sur la s curit quotidienne vot e en 2001 dont l un 6 Ar t du 16 ao t 2001 publi au Journal Officiel du 25 ao t 2001 163 Ile De France Paris et Seine Saint Denis des d crets d application r glemente les rassemblements festifs caract re musical les free part
90. ommation d h ro ne sont ceux de la d pendance et du manque avec vomissements diarrh es sueurs froides courbatures dos mais galement de d gradation de l environnement social de d sinsertion et d entr e dans un processus de marginalisation et de paup risation Lorsque l h ro ne est de bonne qualit les effets imm diats sont toujours satisfaisants pour les usagers exp riment s chaleur se sentir bien bien tre flash d tente physique et psychologique piquer du nez preuve de la bonne qualit de l h ro ne Cependant la qualit variable de l h ro ne et les habitudes de consommation produits de substitution et benzodiaz pines notamment provoquent des d calages entre les effets attendus et les effets ressentis Il n y a pas de changements notoires du point de vue sanitaire Une structure de premi re ligne parisienne a point le probl me de la prise en charge des anciens usagers atteints du VIH ou du VHC et ayant d sormais une grosse consommation d alcool Le nombre d overdoses continue diminuer Le groupe focal r pressif de Seine Saint Denis note quelques surdoses d h ro ne sans d c s Accentuation des divergences de perceptions entre usagers et non usagers L h ro ne est toujours per ue tr s diff remment chez les usagers et chez les non usagers La perception des usagers a tendance s am liorer et elle est bonne voire tr s bonne l h ro ne repr sente souvent le mus
91. on consid r e les personnes les plus g es sont environ deux fois plus nombreuses tre contamin es que les autres Les usagers qui au cours de leur vie ont d j utilis la voie injectable comme mode d administration des produits sont tr s significativement plus nombreux tre contamin s par le VIH et le VHC que les personnes qui n ont jamais inject leur produit respectivement 26 et 2 pour le VIH et 65 et 5 pour le VHC La proportion de personnes contamin es par le VIH et le VHC est d autant plus lev e que la date de premi re injection est lointaine Parmi les personnes test es celles dont la premi re injection date d avant 1985 sont 38 tre s ropositives au VIH Ce pourcentage est de 30 chez celles dont la premi re injection a t effectu e entre 1985 et 1989 23 entre 1990 et 1994 et 4 entre 1995 et 2002 Pour le VHC les proportions sont de 76 avant 1990 66 entre 1990 et 1994 et 28 entre 1995 et 2002 Au total parmi les personnes test es pour le VIH et le VHC 19 sont co infect es Difficult de prise en charge des personnes infect es par le virus de l h patite C Les professionnels de sant rencontr s dans le cadre du dispositif francilien TREND ont signal des difficult s de prise en charge des toxicomanes infect s par le virus de l h patite C La r alisation d une ponction biopsie h patique PBH est aujourd hui obligatoire pour que la s curit sociale rembour
92. onate de soude et de l eau mais serait galement associ de l ammoniaque Ce dernier produit servirait accro tre la fulgurance de l effet et pourrait expliquer le pouvoir addictif du crack Le crack est g n ralement consomm par une population plus pr caris e que celle consommant du free base et la consommation peut se faire dans la rue Le crack est achet dans sa forme d j transform e en galette plusieurs doses ou en caillou Accessibilit importante dans le 18 arrondissement de Paris Paris la vente de crack semble essentiellement se faire dans les foyers initiaux de vente en particulier dans le 18 arrondissement avec une accessibilit facile au produit Le prix du crack semble tre stable en 2002 aux alentours de 20 50 euros la galette principalement variable selon la taille de la galette L une des structures de premi re ligne intervenant dans le NIT arrondissement signale une forte hausse de la disponibilit de crack en 2002 non observ e par d autres sources avec deux fois plus de vendeurs une accessibilit au produit toute heure et un glissement des sc nes de deal vers Clignancourt Montmartre et Saint Ouen Le trafic est d crit par diff rents observateurs structure de premi re ligne groupe focal r pressif comme tant tr s visible et mobile Cette visibilit importante dans le 18 arrondissement pourrait s expliquer par le fait qu en 2002 il y aurait eu une conc
93. pendances Le Subutex commencerait galement tre associ l univers carc ral o des initiations ce produit auraient lieu Les personnes ayant un usage non d tourn du Subutex semblent galement avoir cette image n gative du produit a fait vomir le Subutex est un sous produit et la m thadone appara t en comparaison plus attractive L image n gative du Subutex est encore plus pr gnante pour les non usagers et la peur associ e ce produit semble tre la m me que celle associ e l h ro ne en terme d effets attendus Des polyconsommations dominance m dicamenteuse Les usages d tourn s du Subutex s inscrivent souvent dans une polyconsommation forte Les principaux effets recherch s restent le soulagement du manque d opiac s ou la r gulation att nuer ou potentialiser d autres effets Les produits les plus fr quemment d clar s par les usagers interrog s des structures de premi re ligne comme tant utilis s pour interagir avec le Subutex sont l alcool 48 des usagers de Subutex citent ce produit le cannabis 58 les benzodiaz pines 21 et 7 citent le crack Dans la structure du Nord parisien l association du Subutex et du crack parfois fum e serait de plus en plus r pandue parmi les usagers la prise de Subutex servant faciliter la descente du crack Le Rivotril ou le Rohypnol associ au Subutex ferait galement partie des associat
94. per tat de sant des usagers Importance des troubles somatiques et psychiatriques associ s chez les usagers Les usagers des structures de premi re ligne Accueil Ego Step First et Nova Dona se per oivent plut t en bonne sant physique 7 disent s tre sentis en excellente sant au cours du dernier mois 54 en bonne sant 36 en mauvaise sant et 3 en tr s mauvaise sant physique Les femmes sont nettement plus nombreuses que les hommes s tre senties en tr s mauvaise sant physique 14 contre 2 Les troubles cit s de l tat g n ral au cours du dernier mois sont par ordre d croissant fatigue 66 difficult s dormir 59 manque d app tit 46 probl me de dents 36 fi vre 8 overdose 4 Pour ce qui est des troubles li s l appareil neurologique au cours du dernier mois ceux cit s sont par ordre d croissant mal de t te 43 oublis inhabituels 36 vertiges 22 tremblements 21 difficult s marcher 18 perte de connaissance 14 Enfin les troubles li s l appareil respiratoire au cours du dernier mois sont par ordre d croissant toux grasse 30 essoufflement inhabituel 26 toux s che 21 palpitations 18 douleurs de poitrine Les professionnels de sant r unis dans les groupes focaux confirment l importance des troubles associ s aux consommations notamment des troubles psychiatriques Il semblerait en effet que l
95. pratiques sans qu il ne soit encore possible d identifier le s produit s qui aurai en t remplac le Rohypnol Certaines observations Paris aupr s d usagers montrent que le Rivotril pourrait avoir remplac l usage abusif de Rohypnol Malgr ces contraintes le Rohypnol semble un m dicament d tourn relativement courant peu cher per u comme la drogue du pauvre et le petit trafic est effectu partir des multi 7 Parmi les 72 usagers des structures ayant consomm du Rohypnol au cours du dernier mois 2 ont indiqu l avoir fum et 1 a indiqu l avoir inject TT CNAMTS a Benzodiaz pines pr venir les mauvais usages et la surconsommation in Les dossier de l assurance maladie printemps 2002 1 mars 2002 3 Seule la structure parisienne de premi re ligne situ e dans le 1 hausse de la disponibilit du Rohypnol et une accessibilit plus facile 8 arrondissement note en 2002 une forte 166 Ile De France Paris et Seine Saint Denis prescriptions De l avis de tous les observateurs le prix courant du Rohypnol serait stable par rapport l ann e 2002 le comprim serait vendu 1 5 euros et la bo te 10 15 euros ce qui semble indiquer un maintien de sa disponibilit Parmi les usagers interrog s des structures de premi re ligne Accueil Ego Step First et Nova Dona ayant consomm du Rohypnol au cours du dernier mois 25 ont obtenu les comprim s exclusivement s
96. prix restent stables variant de 3 7 euros le gramme avec un prix courant de 5 euros Fait nouveau ce produit l origine disponible uniquement en milieu festif techno est d sormais disponible hors de ce milieu tablissement universitaire de Seine Saint Denis club priv parisien L opium Des consommations anecdotiques L opium n a t observ qu en milieu festif o il reste tr s rare En milieu urbain son usage est quasiment inexistant sauf dans certains cercles sp cifiques Par exemple en Seine Saint Denis des consommations d opium parmi un petit groupe de ressortissants d un pays du Proche Orient g s de 35 40 ans ont t signal es par un m decin contact par ces personnes dans le but de limiter leur consommation 4 3 grammes d opium par jour Leur mode d approvisionnement n est pas connu 150 Ile De France Paris et Seine Saint Denis L usage des produits stimulants La coca ne Usagers et modalit s d usages largissement de la consommation de coca ne dans une pratique festive Alors qu une partie des consommateurs de coca ne tait compos e d anciens usagers d h ro ne diff rentes sources de donn es produites dans le cadre du dispositif TREND semblent indiquer que le recrutement des consommateurs de coca ne s tende une nouvelle population des jeunes 20 25 ans socialement et conomiquement ins r s qui consommeraient le produit dans le cadre d une prati
97. que festive de fin de semaine ou d une recherche de dopant dans l espace professionnel En milieu festif les observateurs signalent aussi une plus grande visibilit qu auparavant des femmes consommatrices de coca ne La pratique du sniff serait plus fr quente chez les nouveaux usagers La coca ne est principalement sniff e ou inject e Il semblerait que les anciens usagers consomment davantage le produit par voie injectable alors que les usagers r cents snifferaient la coca ne L initiation la coca ne se ferait plus fr quemment par voie nasale que par voie injectable En milieu festif le sniff est le mode de consommation le plus fr quent Quelques usagers fumeraient parfois aussi la coca ne dans une cigarette ou dans un joint m lang e du tabac Parmi les usagers interrog s des structures de premi re ligne Accueil Ego Step First et Nova Dona 69 ont indiqu avoir d j consomm de la coca ne au cours de leur vie 42 ont d clar en avoir consomm durant le dernier mois et 9 d clarent une consommation quotidienne de coca ne Les trois quarts des personnes qui ont consomm de la coca ne au cours du dernier mois l ont inject e 52 l ont sniff e et 18 l ont fum e Association de la coca ne et de la k tamine en milieu festif En milieu festif la coca ne peut tre consomm e apr s l ecstasy lorsque les effets de l ecstasy s estompent et afin de relancer ces effets Pour la desce
98. rait une dur e d action plus longue que l h ro ne 24 36 heures lorsqu il est ing r contre 3 4 heures environ pour l h ro ne En milieu festif le Subutex est consomm de diff rentes mani res en fonction des effets attendus Il semble g n ralement ing r mais les pratiques d injection de sniff ou d inhalation existent procurant alors des effets plus imm diats mais avec une dur e d action plus courte De jeunes usagers anciennement consommateurs de drogues de synth se en milieu festif progressivement pass s l usage par voie intraveineuse de produits opiac s Sk nan h ro ne Subutex etc seraient plus fr quemment qu avant observ en milieu urbain Apr s avoir rencontr le produit dans un cadre festif ils s approvisionnent d sormais dans le milieu urbain Nouveaux usages de Subutex parmi une population de jeunes migrants Des jeunes trangers en situation irr guli re sans domicile fixe et habitant souvent dans des squats constitueraient une nouvelle population d usagers de Subutex Ils auraient initi leurs consommations de drogues travers les m dicaments et les produits de substitution dont le Subutex probablement pour faire face aux conditions de vie dans la rue Une structure de premi re ligne de Seine Saint Denis rencontre ainsi des usagers de Subutex en situation tr s pr caire originaires des pays de l Est et logeant dans des squats Dans une structure du Nord pa
99. raitement durant 2 3 jours afin de ressentir les effets de l h ro ne ou lorsqu ils sont sous traitement par la m thadone r duire la dose pour ressentir les effets de l h ro ne La consommation d h ro ne est alors plus festive et les effets sont d crits comme un plaisir Les associations conjointes d h ro ne avec un produit non opiac sont rarement observ es et semblent ne concerner que la consommation conjointe d h ro ne et de coca ne appel e speed ball association essentiellement pratiqu e en milieu festif sniff e ou inject e Alcool et benzodiaz pines continuent d tre consomm s pour prolonger les effets de l h ro ne 142 Ile De France Paris et Seine Saint Denis Le produit Une plus grande disponibilit de l h ro ne blanche en Seine Saint Denis En milieu festif l h ro ne semble tre disponible de fa on stable par rapport l ann e 2001 L h ro ne la plus fr quemment rencontr e serait la brown souvent jug e par les usagers comme tant de mauvaise qualit L h ro ne y est souvent appel e rabla terme plus anodin cela fait moins peur de se taper du rabla que de faire un sniff ou de fumer de l h ro ne Des personnes ont d ailleurs t moign avoir fum de la rabla sans savoir qu il s agissait d h ro ne me Paris la disponibilit de l h ro ne est plut t en baisse hormis dans le 18 arrondissement o une forte hausse de
100. risien les jeunes migrants consommateurs de Subutex sont principalement originaires du Maghreb et y sont plus souvent rencontr s des personnes en grande pr carit qui pratiquent l injection de Subutex en intraveineuse Signalons ici qu une proportion non n gligeable des usagers interrog s dans les structures de premi re ligne et n ayant jamais consomm d h ro ne ont d clar avoir consomm plus de 10 fois au cours de leur vie de la bupr norphine 42 et ce pourcentage est nul pour la m thadone Le produit Une disponibilit plut t en hausse Les usagers ont toujours la m me facilit pour se procurer du Subutex dans la rue et aupr s des m decins g n ralistes L enqu te par questionnaire aupr s des usagers des structures de premi re ligne indique que parmi les personnes ayant consomm du Subutex au cours du dernier mois 40 ont d clar avoir obtenu le Subutex durant cette p riode sur prescription 22 hors prescription et 38 avec et sans prescription Les usagers de Subutex se fournissant exclusivement hors prescription sont donc minoritaires m me si plus d un usager sur cinq se fournit tout ou partie en dehors du cadre m dical Il semblerait que de plus en plus d usagers aient recours au trafic de rue o le produit est d sormais moins cher qu en pharmacie avec un acc s moins contraignant et possible toute heure En milieu urbain les prix sont donc en baisse que ce soit Paris o
101. roduit dans la mesure o en g n ral le trafic d ecstasy est m l celui d autres produits L extension des lieux de deal hors du milieu festif est perceptible par le fait qu il y aurait une augmentation des saisies en milieu urbain Dans le train Thalys en provenance d Amsterdam sur trois affaires de saisie de produits stup fiants en douane deux seraient li s l ecstasy En Seine Saint Denis l ecstasy semble aussi commencer se diffuser hors du milieu strictement festif Un interlocuteur indique que ce produit se a d mocratise Par exemple dans l une des villes un jeune homme qui vend habituellement de l ecstasy dans des discoth ques a t interpell en train de vendre des cachets dans le centre ville La visibilit du deal d ecstasy constitue une nouveaut en Seine Saint Denis Dans ce m me d partement des ventes d ecstasy dans les appartements ont galement t signal es Enfin lors d une intervention pour une affaire de recel la perquisition a permis de constater une quantit relativement importante de cachets d ecstasy dans l appartement Augmentation de la disponibilit d ecstasy dans les clubs et discoth ques En milieu festif la diminution tr s sensible des v nements festifs ill gaux en particulier les free parties semble avoir contribu r duire la disponibilit d ecstasy dans ce type d v nement Cependant la disponibilit para t encore relativement lev
102. rovisionner plusieurs personnes seraient fr quents Lors d v nements festifs particuliers et afin de r duire les co ts les consommateurs de coca ne se regrouperaient galement pour les achats Les trafics de coca ne semblent se d placer en particulier dans les diff rents quartiers de Paris Par exemple dans le 18 arrondissement de Paris la vente de coca ne dans la rue est nettement moins visible en 2002 que ce n tait le cas en 2001 De m me la vente de coca ne qui existait autour du boulevard Strasbourg Saint Denis semble galement avoir r cemment disparu En Seine Saint Denis l apparition depuis environ trois ans d un trafic exclusif de coca ne dans les lieux de regroupement foyers caf s destination de jeunes usagers consommant la coca ne sniff e a t signal e par l une des structures de premi re ligne Paris comme en Seine Saint denis il y a une faible visibilit des trafics dans la rue la vente se faisant surtout dans les appartements ou dans les caf s Il semblerait que les trafics de coca ne au d part de la Colombie fassent plus souvent qu auparavant escale dans des pays d Afrique ayant une ouverture sur l oc an Atlantique S n gal Ghana Togo B nin etc Des prix de vente galement stables entre 2001 et 2002 Si le prix de la coca ne a baiss au cours des dix derni res ann es divis par trois environ en revanche entre 2001 et 2002 de lavis de tous nos observateur
103. ructures de premi re ligne 54 n ont pas termin l enseignement secondaire 21 ont le bac ou le niveau bac et 6 un niveau d tudes sup rieur au bac Pr s d une personne sur cinq a un niveau d tudes primaires Au cours des six derniers mois la plupart des personnes n ont pas travaill Les conditions de vie sont particuli rement difficiles pour les usagers des structures puisque seuls 7 d entre eux citent des ressources li es un travail 58 citent comme ressources le revenu minimum d insertion RMI une allocation pour adulte handicap AAH ou une pension d invalidit 15 les Assedic et 18 disent n avoir aucune ressource ou vivre de vol ou de la prostitution Une nette majorit des personnes 64 b n ficient de la couverture m dicale universelle CMU et 11 d clarent n avoir aucune couverture sociale 17 chez les personnes de moins de 35 ans 5 chez celles de 35 ans et plus Les usagers des structures Step et l accueil d Ego sont particuli rement pr caris s 14 des usagers de Step et 25 de ceux de l Accueil d Ego n ont aucune couverture sociale contre 1 des usagers de First et A de ceux de Nova Dona 133 Ile De France Paris et Seine Saint Denis Le Moulin Joly structure associative parisienne 11 arrondissement d accueil de personnes en grande difficult s est int ress aux parcours des publics re us Ces parcours t moignent d tapes successives de
104. s le prix de la coca ne semble tre rest relativement stable N anmoins il existerait des variations de prix selon la disponibilit du produit variable selon les p riodes de l ann e la qualit du produit v g tale ou synth tique la quantit achet e les liens entretenus avec le dealer etc Actuellement le prix courant du gramme de coca ne Paris ou en Seine Saint Denis oscillerait entre 60 et 80 euros Le prix le plus bas cit Paris et en Seine Saint Denis serait de 30 euros le gramme et le plus lev de 150 euros Il ne semble pas y avoir de diff rence de prix entre milieu urbain et festif La coca ne n a pas trouv de nouvelles appellations en 2002 Les termes utilis s sont CC Coke C cile ou tout autre pr nom f minin d butant par la lettre C Un produit attractif pour les nouveaux usagers de coca ne La perception qu ont les anciens usagers de coca ne de ce produit ne semble pas avoir beaucoup chang par rapport l ann e derni re c est dire que le produit est souvent per u comme dangereux cher et difficile g rer sur le plan social et sanitaire En revanche pour les nouveaux usagers et les usagers de coca ne en milieu festif consommateurs probablement plus occasionnels la coca ne est un produit relativement attractif b n ficiant d une image plut t positive quand elle est consomm e sniff e contrairement celle consomm e inject e et sa d
105. s traitements qui leur ont alors t prescrits base de neuroleptiques leur auraient provoqu des bouff es d lirantes Ces bouff es d lirantes pourraient donc tre li es l association de l ecstasy et des neuroleptiques Enfin des demandes d aide l arr t d un usage r cr atif d ecstasy ainsi que des demandes d informations sur les cons quences ventuelles de ces consommations festives commenceraient merger en m decine de ville en particulier de la part de femmes enceintes Les amph tamines ou speed Usagers et modalit s d usages Une consommation plut t festive Si la consommation d amph tamines est fr quemment associ e au milieu festif avec des consommateurs plut t jeunes un groupe de consommateurs originaires de Pologne a t mentionn deux reprises Paris et en Seine Saint Denis dans l un des cas les amph tamines avaient t inject es Dans la plupart des cas les amph tamines sont sniff es ou moins fr quemment ing r es mais des cas de consommation d amph tamines en intraveineuse ont t rapport s Parmi les usagers interrog s des structures de premi re ligne Accueil Ego Step First et Nova Dona 10 ont indiqu avoir d j consomm des amph tamines au cours de leur vie Ces consommations semblent tr s TT Ces cas ont fait l objet d une communication lors de la Journ e nationale de l ANHPP Usages abus et d pendances aux drogues de
106. s de trafics institu s et les prix varient en fonction des r seaux de connaissances et des lieux o la m thadone circule Des intoxications plus fr quentes qu avec le Subutex L enqu te r alis e aupr s des usagers des structures de premi re ligne indique que la m thadone est quasiment exclusivement consomm e par voie orale Les effets attendus restent toujours et uniquement la suppression du syndrome de manque avec des effets md sirables inchang s bouff es de chaleur transpiration baisse de la libido prise de poids constipation etc L injection tant exceptionnelle 2 des usagers des structures de premi re ligne ont cit ce mode d usage au cours du dernier mois peu de probl mes de sant li s l injection sont signal s Les usagers sont r guli rement mis en garde par les professionnels de sant contre la dangerosit des associations m thadone et alcool ou m thadone et m dicaments qui entra nent des risques de d pressions respiratoires L association m thadone et crack entra nerait quant elle des diarrh es Mais la m thadone a des effets sur le plan respiratoire y compris lorsqu elle est consomm e doses th rapeutiques En effet alors que les probl mes li s l usage du Subutex sont essentiellement les associations avec des benzodiaz pines la m thadone a seule un effet propre Ainsi durant quatre ann es le nombre d intoxications avec d tection positive la m thadone
107. sagers Les cons quences sanitaires de l usage abusif de crack semblent tre comparables celles d crites pour la coca ne Le mode de consommation du crack entra ne certains probl mes sp cifiques br lures au niveau de la l vre et probl mes dentaires dus la consommation par le biais de canettes probl mes oculaires graves qui pourraient d boucher sur une c cit et qui seraient li s l injection de crack L ecstasy Usagers et modalit s d usages largissement de la consommation d ecstasy hors du contexte festif La majorit des consommateurs d ecstasy sont d crits comme tant de jeunes adultes moins de 25 ans plut t bien int gr s socialement fr quentant le milieu festif L une des structures parisiennes de premi re ligne signale outre le public classique des consommateurs d ecstasy une population plus pr caris e consommant de l ecstasy hors du milieu festif Parmi les usagers interrog s des structures de premi re ligne Accueil Ego Step First et Nova Dona si 19 ont indiqu avoir d j consomm de l ecstasy au cours de leur vie moins de 1 d clare une consommation quotidienne En milieu festif l un des observateurs signale une augmentation des jeunes de banlieue consommant de l ecstasy et une augmentation toujours en banlieue des dealers consommateurs de ce produit Il semblerait galement que de plus en plus d usagers utilisent le r seau Internet pour se procurer d
108. se le co t du traitement environ 1400 euros pour un traitement mensuel Or les prescriptions de PBH sont non suivies dans deux cas sur trois ce qui signifie qu aucun traitement ne peut tre engag Les causes de non suivi des prescriptions de PBH sont multiples d lais de r alisation de la PBH anormalement longs pour les personnes toxicomanes d o rendez vous trop loign s pour des personnes dont les pratiques s ancrent dans le pr sent peur de l examen et enfin corps m dical souvent tr s r ticent traiter des patients toxicomanes atteints par le VHC cause des effets d pressifs de l interf ron notamment pour les personnes pr sentant des ant c dents psychiatriques De fait apr s un d pistage syst matique du VHC chez des personnes substitu es les personnes d pist es mises sous traitement par l interf ron interpr tent r guli rement les premiers effets secondaires du m dicament asth nie comme un tat de manque Par peur elles prennent alors n importe quel opiac h ro ne m thadone ou le plus souvent Subutex puis demandent l augmentation des doses du traitement de substitution Or le Subutex est un produit h pato toxique ce qui complexifie la t che des prescripteurs De plus cette prise en charge serait rendue encore plus complexe du fait de consommations chroniques d alcool et des co morbidit s VIH VHB qui sont fr quentes chez ces patients En Seine Saint Denis une nette am liora
109. ses par l Afssaps en f vrier 2001 les conditions de prescription et de d livrance des stup fiants sont appliqu es au Rohypnol La prescription de sp cialit s base de flunitraz pam doit d sormais tre crite en toutes lettres sur ordonnance s curis e la dur e maximale de prescription est limit e 14 jours avec une d livrance fractionn e de 7 jours Communiqu de presse de l Afssaps S curit d emploi des m dicaments psychotropes point d information sur le Rohypnol flunitrazepam 12 janvier 2001 Baisse de l accessibilit du Rohypnol Les changements dans les modes de prescription du Rohypnol ont de l avis de la plupart des observateurs conduit une baisse de son accessibilit Paris comme en Seine Saint Denis Les m decins seraient plus attentifs lors des prescriptions De plus en raison du changement dans la dur e maximale de prescription limit e 14 jours avec une d livrance fractionn e de 7 jours et de la r duction de la taille du conditionnement remplacement des bo tes de 20 comprim s par des bo tes de 7 ou 14 comprim s les usagers ayant une consommation abusive sont oblig s de multiplier les prescriptions pour obtenir des quantit s comparables celles qu ils utilisaient avant les mesures adopt es en f vrier 2001 par l Afssaps D autres usagers qui avaient une consommation abusive lev e de Rohypnol en g n ral associ e l alcool auraient chang leurs
110. soit d Europe de l Est recrut es dans les campagnes moldaves ou bi lorusses par des fili res souvent g orgiennes et non plus albanaises soit du Nigeria ou de Sierra Leone Parmi les premi res certains observateurs issus du milieu m dical notent jusqu 40 de toxicomanes Ces consommations sont mettre en regard avec les r cits de leur migration parcours terribles marqu s par des techniques de d shumanisation dans une logique de gestion d un cheptel wl ou tout refus de soumission donne lieu une punition Peu de consommations par injection et peu d infections VIH ou VHC ont t not es jusqu pr sent chez les femmes prostitu es d Europe de l Est rencontr es Les consommations point es sont principalement constitu es d opiac s compl t es par tout autre produit accessible en particulier le crack mais galement des amph tamines ou des benzodiaz pines Certaines femmes sous substitution par la m thadone associeraient leur traitement une consommation de sulfates de morphine En Seine Saint Denis des observateurs ont galement fait mention de femmes prostitu es africaines g es de 25 30 ans d crites comme tant dans un tr s mauvais tat de sant lorsqu elles consomment du crack surtout lorsqu elles l associent de l h ro ne Le suivi des femmes enceintes consommatrices En l absence de tout dispositif de prise en charge sp cifique les femmes enceintes toxicomanes taient
111. spositif TREND 134 Ile De France Paris et Seine Saint Denis eux de venir vendre dans une petite soir e La consommation d alcool augmenterait encore du fait de l offre plus importante dans les bars et les clubs Dans les lieux publics officiels la consommation en sniff diminuerait au profit des produits gober Des fronti res plus perm ables entre milieu festif et milieu urbain Les observations recueillies en Ile de France durant l ann e 2002 semblent indiquer que la fronti re entre les produits consomm s en milieu festif et ceux consomm s en milieu urbain soit plus perm able qu auparavant En effet les donn es permettent de noter un largissement de la consommation de coca ne dans une pratique festive avec une population d usagers plus jeunes consommant davantage le produit par voie nasale que par voie injectable Inversement la consommation d ecstasy qui tait jusqu alors associ e au contexte festif semble s int grer dans des pratiques en milieu urbain Pour autant certains produits restent inscrits dans des contextes de consommation particuliers les produits hallucinog nes demeurent limit s des pratiques r cr atives et occasionnelles et la consommation d tourn e de m dicaments psychotropes continue de s inscrire dans une pratique non festive associ e une grande pr carit Deux ph nom nes relatifs aux changements de contexte de consommation peuvent tre observ s D une par
112. synth ses du 13 d cembre 2002 au Minist re de la sant de la famille et des personnes handicap es 7 Dans ce texte il est toujours question d usage d tourn des amph tamines 157 Ile De France Paris et Seine Saint Denis occasionnelles puisque seuls 2 des usagers interrog s dans les structures de premi re ligne sont des consommateurs quotidiens Des produits le plus souvent consomm s en association La consommation d amph tamines semble toujours tre associ e celle d autres produits ou de m dicaments alcool cannabis Rohypnol Rivotril Lexomil Tranx ne plus rarement Subutex Les consommations d amph tamines dans le cadre professionnel par exemple p riode d examen chez des tudiants peuvent tre associ es des prises de vitamines en grande quantit ainsi que des produits et m dicaments base de caf ine Pour les consommations festives des associations ecstasy et amph tamines sont cit es L un des observateurs en milieu festif souligne une augmentation de la prise exclusive d amph tamines dans le but de tenir toute la soir e Ces consommations lorsqu elles sont exclusives conduiraient les usagers accro tre la quantit d amph tamines consomm e dans une recherche d effets comparables ceux obtenus en consommant diff rents produits et auraient pour cons quence la survenue plus fr quente de probl mes sanitaires associ s angoisse parano a probl mes
113. t Cette am lioration de la perception est mettre en relation avec la meilleure qualit de l h ro ne actuellement disponible Il n y a de perception n gative que si l h ro ne est de mauvaise qualit Ce sont les effets terme qui sont per us n gativement dangerosit gal re d pendance etc l inverse pour les non consommateurs d h ro ne ce produit est toujours n gativement connot comme une drogue de fon d s et les consommateurs d h ro ne souvent mal per us arch types de la d ch ance sociale 144 Ile De France Paris et Seine Saint Denis La bupr norphine haut dosage Subutex Usagers et modalit s d usages mergence de la consommation de Subutex en milieu festif Des usages d tourn s de Subutex sont d sormais observ s en milieu festif ce qui ne semblait pas exister auparavant Le produit appara t d ailleurs sous une appellation diff rente le brown qui n est pas utilis e hors de ce milieu Les usagers de Subutex en milieu festif semblent tre encore peu nombreux Ils seraient plut t plus g s que la moyenne des personnes fr quentant le milieu festif et le Subutex ne constituerait pas le premier produit opiac consomm Ces usagers semblent int ress s par le Subutex dans la mesure o pour un co t moins lev ce produit est susceptible d apporter des effets comparables un produit tel que l h ro ne De plus le Subutex au
114. t des consommateurs qui jusqu alors consommaient des produits psychoactifs en particulier de l ecstasy exclusivement dans un contexte festif ont d sormais des consommations hors de ce cadre ce qui conduit probablement des usages plus r guliers D autre part des consommateurs d buteraient des consommations d ecstasy hors du milieu festif du fait d une plus grande disponibilit de ce type de produit hors du cadre festif Accroissement des polyconsommations L augmentation des polyconsommations a t soulign e par un grand nombre d observateurs franciliens du dispositif TREND Les consommateurs associent de plus en plus souvent plusieurs produits Pour ceux qui n ont jamais t d pendants aux opiac s l association dominante est fr quemment constitu e d alcool et de cannabis auxquels en fonction des opportunit s s adjoignent parfois d autres produits par exemple l ecstasy Pour les consommateurs d pendants aux opiac s la polyconsommation s tablit sur une base d opiac s associ s au crack aux m dicaments psychotropes et ou l alcool Les consommations d tourn es de m thadone associ es du Sk nan et plus g n ralement des produits de substitution commenceraient galement tre observ es Les associations de produits sont particuli rement fr quentes chez les usagers interrog s dans les structures de premi re ligne Accueil Ego Step First et Nova Dona Si on consid
115. t Villetaneuse Universit Paris Nord En milieu festif techno les observations ont t tr s r duites du fait de la diminution des v nements festifs techno avec les nouvelles dispositions l gales les organisateurs obtiennent rarement l accord pr fectoral Les observations se sont d roul es sur 2 free parties 1 festival et 1 rave party organis es Paris Solidays et dans des d partements p riph riques de l Ile de France Oise Loiret et Yonne Paris et la Seine Saint Denis ne fonctionnent pas comme deux sites distincts De nombreuses continuit s existent entre ces espaces C est pourquoi ce rapport pr sente conjointement les deux sites LES METHODES DE TRAVAIL UTILISEES Observation ethnographique des usages Trois enqu teurs travaillent quart temps sur le recueil des donn es ethnographiques deux sur Paris et un sur la Seine Saint Denis Sur les sites d j investigu s Nord et centre parisien les observations ont cibl en premier lieu une actualisation des donn es recueillies l ann e pr c dente Le guide d observation a repris les tendances rep r es en 2001 pour les confirmer les infirmer ou les moduler L largissement des sites d observation vers la rive gauche LAT et 15 arrondissements et les communes de Saint Denis Saint Ouen et Villetaneuse a n cessit un travail initial de mise plat historique et g ographique des usages pour pouvoir ensuite travailler avec ce m me guide
116. t des dealers de crack des situations de concurrence avec les vendeurs plus g s et plus anciennement implant s ont galement t rapport es L h ro ne marron est pr sente mais les produits de synth se tel que l ecstasy le sont beaucoup moins quelques endroits d importantes transactions de m dicaments notamment de Subutex ont t observ es Dans les arrondissements du Sud de Paris explor s en 2002 les usages sont peu visibles Les consommations se d roulent dans des espaces priv s Le LAT est un arrondissement calme il y a peu de visibilit du trafic et de la consommation de produits la diff rence de ce que l on observe dans d autres arrondissements du Nord parisien Dans cet arrondissement du Sud parisien on rencontrerait surtout de la r sine de cannabis et rarement de l h ro ne et du crack Le 15 arrondissement ne semble pas tre un lieu d approvisionnement Les dealers de cannabis qui vendent dans le 15 arrondissement s approvisionneraient du c t du Trocad ro Champ de Mars les Halles et le 18 arrondissement Il est possible de distinguer deux types de populations impliqu es dans les saisies effectu es dans cet arrondissement une population de passage qui transite par la gare Montparnasse et une population de lyc ens ou tudiants vivant dans l arrondissement En Seine Saint Denis L tude des usages en Seine Saint Denis illustre l articulation entre les diff rents
117. t du LSD redescente d un trip install qui peut entra ner un tat de confusion et de d sorientation En revanche la prise simultan e d ecstasy et de LSD est d crite comme appr ci e des consommateurs bien que la descente d ecstasy sous l effet du LSD d crite comme n tant pas agr able pourrait contribuer inciter les usagers reprendre de l ecstasy 25 Boissons dont la teneur en caf ine est tr s lev e souvent associ es du guarana des vitamines du sucre etc 161 Ile De France Paris et Seine Saint Denis Le produit Un produit dont la disponibilit est devenue tr s limit e Le LSD est un produit qui semble peu disponible y compris en milieu festif Sa disponibilit est d crite comme tant limit e et ponctuelle Il semble qu il y ait eu une r elle baisse de sa disponibilit d crite comme une p nurie Actuellement deux observateurs signalent une augmentation de sa disponibilit a commence revenir et une reprise du march Cette baisse de la disponibilit semble avoir favoris la circulation de buvards compos s de faux LSD ou de buvards faiblement dos s en LSD Face la p nurie des usagers de LSD souhaitant retrouver les effets du produit chercheraient s approvisionner en champignons hallucinog nes ayant des effets proches de ceux produits par le LSD Face la p nurie des prix en augmentation Compte tenu de la b
118. taient le programme exp rimental de l h pital Fernand Widal Paris Les traitements de substitution ont permis certaines personnes de sortir de la tr s grande pr carit bien que maintenant d importantes consommations notamment d alcool Leur situation sociale reste pr caire avec de tr s faibles revenus un retour l emploi difficilement envisageable L acc s majoritairement r glement au produit n exclut pas les associations de produits dans une recherche de d fonce avec soit de l alcool ou du cannabis soit des m dicaments prescrits ou non ou bien encore de la coca ne ou du crack Comme avec le Subutex les consommations conjointes avec l alcool semblent les plus r pandues et en augmentation les personnes absorberaient l alcool imm diatement apr s la prise de m thadone de mani re faire monter plus rapidement l effet de la m thadone Le produit Meilleure accessibilit la m thadone dans les h pitaux et les centres de soins Une augmentation globale du nombre d inclusions de personnes dans des programmes de m thadone dans les h pitaux et les CSST peut tre not e Paris et en Seine Saint Denis A nsi dans un CSST de Seine Saint Denis la file active de patients inclus dans le programme m thadone est pass e de 50 en 1999 115 actuellement De nombreux passages du Subutex la m thadone en m decine de ville sont galement constat s Le passage du Subutex la
119. te de la Salvia Divinorum La consommation de la plante Salvia Divinorum produit analys pour la premi re fois dans le dispositif SINTES en juillet 2002 la suite d un chantillon collect en milieu urbain Bordeaux n a t rapport e que par l un des observateurs du milieu festif Le produit semble de disponibilit tr s restreinte Si quelques personnes ont entendu parler du produit tr s peu d entre elles semble l avoir rencontr ou exp riment La Salvia Divinorum ne semble circuler que dans des cercles ferm s d usagers qui consommeraient ce produit hors du contexte festif dans un cadre exp rimental mystique et spirituel L usage de m dicaments psychotropes Le flunitraz pam Rohypnol Usagers et modalit s d usages Des consommateurs plut t pr caris s La consommation abusive de Rohypnol ou plus g n ralement celle des benzodiaz pines peut s inscrire dans diff rentes logiques celle de g rer le manque celle d agir sur des effets de relancer ou d amplifier les effets d un autre produit ou encore celle d une recherche de d fonce o le m dicament constituerait le principal produit consomm Les observations relatives la consommation abusive de Rohypnol Paris et en Seine Saint Denis semblent indiquer que les usagers de ce produit seraient essentiellement dans cette derni re logique compos s de personnes relativement pr caris es popula
120. tion trang re en situation irr guli re en particulier du Maghreb et d Europe de l Est vivant parfois dans des squats Des usagers de crack et de coca ne consommant du Rohypnol au moment de la descente ont galement t signal s par des observateurs 77 Selon la note d information 19 07 2002 du dispositif TREND issue du syst me SINTES la Salvia Divinorum de la famille de la sauge se pr senterait sous diff rentes formes feuilles fra ches feuilles s ch es poudre extraits dilu s La salvia se pr sente g n ralement sous forme de poudre v g tale s che de couleur verte ou noire cendre 165 Ile De France Paris et Seine Saint Denis Des usages abusifs de Rohypnol souvent associ s des consommations d alcool Parmi les usagers interrog s des structures de premi re ligne Accueil Ego Step First et Nova Dona le Rohypnol est un produit relativement r pandu puisque 51 des personnes ont indiqu en avoir d j consomm dans leur vie 27 d clarent une consommation au cours du dernier mois et 15 des usagers des structures d clarent une consommation quotidienne de Rohypnol De l avis de tous les observateurs le Rohypnol est en France quasiment toujours consomm par voie orale L usage abusif du Rohypnol est semble t il assez syst matiquement associ une consommation d alcool Des consommations associ es de Rivotril ou d amph tamines ont galement t rapport es e
121. tion de la marijuana a t galement signal e dans le 15 arrondissement mergence de nouvelles vari t s de cannabis en milieu festif Si en milieu urbain toutes les observations vont dans le sens d une hausse de la disponibilit de cannabis sa disponibilit reste stable en milieu festif techno quel que soit le type d v nement Les enqu teurs en milieu festif y ont observ de nouvelles vari t s de cannabis Parmi les diff rents types de cannabis en circulation le marocain ainsi que le aya seraient les plus courants mais de qualit variable estim e suivant la couleur l odeur le go t les caract ristiques per ues lors de l effritement et les effets Par exemple le aya de bonne qualit serait g n ralement de couleur plus claire que le marocain souvent plus souple au toucher et particuli rement doux lors de l effritement notamment la cr me de aya Mais sous cette m me appellation circuleraient galement des produits jug s de mauvaise qualit secs piquant la gorge et occasionnant des maux de t te Du pollen de bonne qualit surnomm popo bien que plus rarement rencontr semble n anmoins circuler Sa description se rapproche de celle de l aya de bonne qualit De couleur claire et extr mement souple au toucher il s effriterait relativement facilement et gonflerait apr s effritement Une faible quantit suffirait obten
122. tion est aujourd hui en cours actions de formation et d information sur le VHC aupr s des h patologues et des m decins g n ralistes lib raux recours des h patologues des r seaux formels ou informels de professionnels afin de fid liser leurs patients accompagnements individuels des patients suivis psychiatriques parall les au traitement avec enfin une meilleure acceptation de la PBH par les patients toxicomanes D autres am liorations sont pr voir si le projet de changement de l autorisation de mise sur le march AMM de l Interf ron aboutit au niveau national et europ en pour que certains types s rologiques puissent tre trait s et donc rembours s sans passage obligatoire par la PBH Poursuite de la diminution des d c s par surdose Au milieu des ann es 90 il y avait Paris environ un d c s par surdose tous les deux jours 149 en 1994 en 2001 il y en a eu 27 et en 2002 12 d c s par surdose ont t comptabilis s par la Brigade des stup fiants de Paris jusqu au d but du mois de d cembre soit une diminution de moiti par Sauf dans le cadre d un protocole th rapeutique de recherche 138 Ile De France Paris et Seine Saint Denis rapport l ann e derni re Les d c s sont souvent li s des prises de traitements de substitution associ es d autres produits Les surdoses graves aux opiac s observ es dans le service de r animation m dicale et toxicologique
123. titution Subutex des usagers de18 25 ans issus du milieu festif mais semble t il plut t plus g s que la moyenne des 141 Ile De France Paris et Seine Saint Denis teufers qui utilisent l h ro ne pour la descente suite des prises importantes de stimulants ecstasy coca ne et speed et enfin des consommateurs de drogues de synth se qui progressivement passent l usage par voie intraveineuse d autres produits Sk nan h ro ne etc Dans tous les groupes focaux une plus grande visibilit des consommateurs d h ro ne socialement plut t int gr s a t soulign e des femmes en couple avec enfants des tudiants scolaris s dans des tablissements d enseignement sup rieur des professionnels ambulanciers livreurs chauffeurs particuli rement expos s des rythmes de travail intenses ainsi qu une certaine pr carit professionnelle ou encore de jeunes provinciaux travaillant en Ile de France adeptes de la d fonce du samedi soir Progression du sniff progression de la chasse au dragon et de l h ro ne fum e Si l enqu te aupr s des usagers des structures de premi re ligne a montr que 74 des consommateurs d h ro ne avaient inject l h ro ne au cours du dernier mois ces usagers sont galement 60 indiquer en avoir consommer sniff e La consommation d h ro ne sniff e semble tre une progression que ce soit chez les anciens injecteurs ou che
124. tr s mauvais tat de sant Des probl mes importants de suivi m dico social chez des femmes enceintes consommatrices de crack parfois en association avec de l alcool ont galement t soulign s Enfin la consommation de crack chez des personnes originaires d Europe de l Est a aussi t point e Le crack continue d tre largement consomm fum et moins fr quemment inject Le crack continue d tre consomm fum ou inject sans changement depuis 2001 La consommation fum e du crack et du free base peut se faire selon diff rentes techniques en chassant le dragon la fum e du produit chauff sur un papier en aluminium est aspir e l aide d une paille en bang sorte de pipe eau permettant d aspirer le produit sans y associer de l air pour obtenir des effets plus rapidement ou avec des pipes artisanales faites par exemple avec des bo tes de conserve Parmi les usagers interrog s des structures de premi re ligne Accueil Ego Step First et Nova Dona 65 ont indiqu avoir d j consomm du crack au cours de leur vie 52 de l ensemble des usagers ont d clar en avoir consomm durant le dernier mois 20 de l ensemble des usagers d clarent une consommation quotidienne de crack Le crack semble surtout consomm fum puisque plus des trois quarts 78 des personnes qui ont consomm du crack au cours du dernier mois l ont fum et 47 l ont inject Une proportion
125. u en Seine Saint Denis Le prix courant d un comprim de 8 mg serait en moyenne de 1 5 euros variant de 1 3 euros Le prix d une plaquette de sept comprim s de 8 mg serait quant lui en moyenne de 5 euros et trois plaquettes pourrait tre obtenues pour 10 euros Fait nouveau mettre en relation avec l mergence de consommation de Subutex en milieu festif ce produit est d sormais aussi disponible en milieu festif 1 Dans ce texte il s agit la plupart du temps d usage d tourn de Subutex 145 Ile De France Paris et Seine Saint Denis bien que la circulation du produit demeure rare et discr te Les prix semblent nettement plus lev s qu en milieu urbain les comprim s de 2 et 8 mg seraient c d s entre 4 et 6 euros Les sc nes ouvertes se trouvent toujours principalement dans le centre et le Nord parisien Outre les cachetonneurs les dealers seraient de r cents usagers de crack qui vendraient du Subutex pour financer leur consommation L exploration ethnographique dans le Sud parisien indique une sc ne ouverte sporadique dans le 14 En Seine Saint Denis alors que diverses sources semblent attester d une grande quantit de Subutex en circulation il n y a pas de visibilit de ce trafic La consommation d tourn e de Subutex se ferait le plus souvent par sniff Il n y a aucun changement rep r dans les modes d administration du Subutex L enqu te quantitative aupr s
126. ur prescription les autres les ont obtenus soit exclusivement hors prescription 21 soit avec et sans prescription 54 Des actes de violence associ s l usage abusif de Rohypnol Les effets attendus de l usage d tourn de Rohypnol sont la recherche d un tat second forte dose une perte de rep res et de m moire ainsi qu un tat d inconscience peuvent subvenir Les effets d sinhibiteurs du produit peuvent conduire l usager commettre des d lits r aliser des actes irr fl chis et inconsid r s et mettre en danger sa vie ou celle d autrui Associ une consommation d alcool des risques de d tresse respiratoire ont galement t rapport s Les autres benzodiaz pines Valium Rivotril Donormyl Usagers et modalit s d usages Des consommateurs plut t pr caris s Le profil des personnes ayant un usage abusif d autres benzodiaz pines que le Rohypnol ne semble pas avoir chang durant l ann e 2002 Il s agit principalement de personnes relativement pr caris es Une population de jeunes trangers en situation irr guli re essentiellement originaires du Maghreb ayant un usage abusif de Rivotril a t observ e dans le 18 me arrondissement La consommation de Valium et de Rivotril semble aussi particuli rement notable en milieu carc ral parmi les d tenus toxicomanes Les consommations abusives de benzodiaz pines sont surtout observ es hors du milieu fest
127. utre part plusieurs observateurs ont signal l accroissement des pratiques d injection parmi les personnes originaires d Afrique sub saharienne qui jusqu alors n utilisaient que rarement ce mode de consommation Les usagers les plus d munis sont plus particuli rement concern s par l injection en particulier de m dicaments psychotropes de Subutex mais aussi de Sk nan dans la mesure o de petite quantit de produit permettent d obtenir des effets psychotropes Des pratiques de partage loin d tre rares chez les usagers Initi e avec la mise en vente libre des seringues 1987 et des kits de mat riel d injection st rile 1993 la politique de r duction des risques s est poursuivie avec la mise en place des traitements de substitution aux opiac s 1995 avec comme objectif principal de minimiser les risques infectieux psychiques etc et les dommages sanitaires sociaux juridiques etc li s l usage de drogues et aux pratiques de partage Les donn es de l enqu te r alis e parmi les usagers des structures de premi re ligne Accueil Ego Step First et Nova Dona montrent que les pratiques de partage sont loin d tre rares parmi les usagers qui ont utilis la voie injectable au cours du dernier mois m me si elles sont d crites comme tant occasionnelles En effet 31 des usagers injecteurs ont partag leur seringue durant le dernier mois 29 occasionnellement 2 r guli rement 58 ont
128. ynth se 2002 du dispositif TREND en Ile de France Les observations issues du dispositif francilien TREND permettent de pointer quelques changements durant l ann e 2002 dans les consommations de produits psychoactifs Paris et en Seine Saint Denis Deux espaces d observation des consommations de produits psychoactifs et des trafics de ces produits ont t distingu s dans le dispositif TREND le milieu festif et le milieu urbain Le premier est globalement et de fa on classique caract ris en Ile de France par une population d usagers relativement jeunes souvent g s de moins de 25 ans Une partie de ces usagers a des consommations occasionnelles de produits psychoactifs ritualis es autour d v nements festifs de fin de semaine Les produits consomm s sont principalement le tabac l alcool le cannabis plus rarement l ecstasy et de fa on plus marginale les amph tamines et les produits hallucinog nes d origine synth tique LSD k tamine GHB et protoxyde d azote et d origine naturelle champignons hallucinog nes Les produits y sont principalement consomm s fum s ing r s ou sniff s En milieu urbain c est dire hors d un contexte festif ou r cr atif les consommations des produits psychoactifs hors consommation exclusive de tabac et ou d alcool touchent tr s majoritairement des hommes plut t plus g s environ 30 35 ans Les consommations plus r guli res s inscrivent davant
129. z les nouveaux usagers d h ro ne comme de coca ne Cette tendance est plus marqu e en milieu festif o l injection reste rare et ne concernerait qu un nombre restreint d usagers S il n y a pas d apparition de nouveaux modes d administration l inhalation des vapeurs d h ro ne chauff e chasser le dragon semble se d velopper Cette pratique est mentionn e chez des usagers asiatiques et chez de nouveaux consommateurs d h ro ne en milieu festif o l aspiration de l h ro ne dans une cigarette a galement t observ e L h ro ne peut galement tre fum e par exemple par d anciens injecteurs qui consomment l h ro ne de fa on festive Dans l enqu te quantitative aupr s des usagers des structures de premi re ligne 16 des usagers d clarent ce mode d administration au cours du mois coul L attrait de ce mode de consommation concerne notamment les nouveaux usagers d h ro ne La consommation d h ro ne fum e et en chassant le dragon n cessite du fait de la perte d effet avec la combustion et la dispersion du produit que l h ro ne soit de bonne qualit afin d obtenir les effets escompt s Maintien de l injection d h ro ne La progression des modes de consommation de l h ro ne par voie nasale ou orale s accompagne d un maintien de l injection d h ro ne avec des recours altern s l un ou l autre mode de consommation Les membres du

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