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Revue n° 11 à télécharger (8 Mo) - Archives départementales de la

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1. Entretien avec Mona Siegel p 50 51 Num ro 5 D cembre 1994 P rigueux au milieu du XTX si cle l ir ruption des ing nieurs dans la ville Par Jean Emmanuel Bonnichon p 3 12 La S H A P Par Jacques Lagrange p 13 15 Le bourg castral de Montignac ses lettres de franchises Par Bernard Fournioux p 19 25 De m moire d institutrice Par Sylvain Roux p 28 29 Le mus e du P rigord noir Domme Par Luc Joudinaud p 32 35 Cartographie de la Dordogne Par Fran ois Bordes p 36 37 Op ration Sceau vegarde les sceaux des Archives d partementales Par Bernard Reviriego p 40 42 De l h raldique municipale Par Jean Ren Bousquet p 43 44 Entretien avec Louis Grillon et bibliogra phie de ses travaux p 45 47 57 58 Num ro 6 Juin 1994 Dossier Hygi ne et sant Le Cercle d Histoire et de G n alogie du P rigord Par Patrick Esclafer de la Rode p 3 L abandon d enfant en Dordogne dans la premi re moiti du XIX si cle Par Pierre Pageot p 5 6 L ancien cadastre au service du public les documents cadastraux Par Ghislaine Ramonas p 8 10 Le m tier de sage femme Par Sylvain Roux p 54 55 propos d hygi ne en P rigord la fin du Moyen Age Par Bernard Fournioux p 11 12 Le sort des h pitaux de P rigueux aux XV et XVI si cles Par Louis Grillon p 13 16 La peste en Sarlad
2. cet effet il avait t d cr t que les divers obstacles comme pecheries et autres choses qui pourroint emp cher le navi gage seroint d molies Cette d cision avait connu un d but d ex cution grace Mondot de La Marthonie alors premier pr sident 7 n auroit pu parachever obstant linconvenient dune peste qui seroit survenu au pays et aussi la pauvret des habitants qui n au roint pu fournir aux grands frais mises vacations et despens qui convenoit et convien dra faire ladite exeqution pour demolir les bois des pescheries netoyer les escluses gra vieres molins chauss es et autres choses qui peuvent nuire ou emp cher le navigage Malgr plusieurs arr ts d livr s par la m me cour la situation on le voit ne s tait jamais am lior e du moins d une fa on durable Les maire consuls et certains habi tants s taient r unis et s taient mis 17 AD 24 Arch com P rigueux DD 17 3 Parchemin rong r dig Bordeaux 41 Clich de M Ch B Pont et moulin de la Cit Photo Ch Durand Une crue en 1783 emporta 3 arches du pont appel par la suite pont cass A D 24 8 Fi P rigueux 66 42 Durand Le Moulin du Pont de la Cit d accord pour pouvoir rembourser les frais qui seraient engag s de prendre dix ann es durant tout le profit et esmolument provenant a cause dudit navigage et que nul ne pour roit naviger ne prendre aucun profit ou es
3. Oun cit 1863 pl h t 58 GARRAUD E Ouu cit 1863 p 15 16 59 A D 24 2 928 v bienfaiteur de monsieur le biblioth caire Si nous avons pu retrouver le buste en pl tre de Mourcin dans les r serves du Mus e du P rigord nous n y avons pas retrouv celui de Taillefer Reymond avait tabli en 1862 une liste des portraits connus dont un por trait l huile chez Mlle de Taillefer sa fille plusieurs copies du tableau l huile non localis es une miniature chez Mme de Lestrade sa fille le physionotrace de Quenedey grav par Chr tien l Iconographie des c l brit s du P rigord par P Reymond la lithographie par P Reymond dans l Essai biographique sur Taillefer par Garraud le buste en pl tre par L on Tessier la Biblioth que de P rigueux Cent trente cinq ans apr s ce recensement quasiment tous les portaits ont t retrouv s Seule la miniature et le buste manqueraient l appel put 5 une poque o l tude du pass au travers des textes classiques n tait souvent que le passe temps de jeunes nobles Taillefer se lancait avec passion dans cette recherche au travers de l tude et de la description des monuments antiques de sa province et de sa ville Nous lui devons les bases de la connais sance de V sone et de ses monuments la conservation de nombreuses inscriptions antiques ou m di vales ainsi que la protec tion de la tour de V sone Il est plaisant
4. les ou en Hollande pour les carri res commer ciales Bordeaux et Paris surtout pour les familles qui trouvent dans la carri re des armes ou les charges anoblissantes du parle ment le moyen de faire fructifier un capital patiemment constitu dans la petite ville Car l acc s au Second Ordre reste jusqu la R volution l id al social partag par la majorit d entre elles Ce processus s inscrit largement dans la continuit des si cles pr c dents qui voient dispara tre la strate sup rieure municipale agr g e la noblesse et dont les fils se d sint ressent bient t de la petite ville Les Chapelle les Sorbier ou les Charron en fournissent des exemples pour le Bergeracois Cette mobilit m me ten dance se ralentir au XVIII si cle l acc s au Second Ordre devenant moins ais En tous cas Bergerac l agr gation ces groupes parent laires est une condition de survie politique et ceux des homines novi qui r ussissent une entr e au consulat recherchent dans les alliances avec les familles d j install es dans le microcosme le moyen de transformer cette r ussite en succ s durable le cas des Gontier de Biran est de ce point de vue l significatif Inconnus Bergerac durant la premi re moiti du XVIF si cle ils y font une entr e 22 Ces trois familles consulaires des XVI ou XVII si cles ont acc d la noblesse et chapp en m me temps l aire bergeracoise o
5. les exemp tions fiscales dont ses membres b n ficient sont limit es tandis que leurs gages sont m diocres et stables 30 livres pour le maire 5 livres pour chaque consul Pourtant et jusqu l application de la r forme de Terray l acc s au rang de magistrat a constitu un 8 enjeu r el et la d saffection dont ils sont l ob jet y est plus tardive que dans bien des petites villes francaises notamment celles du centre de la France les bouleversements introduits par la R vocation de l Edit de Nantes dans le recrutement social des membres du corps municipal l expliquent largement L dit de 1681 excluant les protestants des corps de ville avait conduit le pouvoir royal inventer de nouvelles lites ou tout du moins rechercher dans les cit s anciennement domin es par une bourgeoisie huguenote tel tait le cas de Bergerac des lites de sub stitution L effacement de la noblesse Essentiellement constitu de bourgeois 97 4 96 des magistrats le corps de ville ber geracois est domin au XVIIT si cle par les professionnels du droit qui repr sentent pr s de la moiti des consuls 46 8 96 Cette situation est la plus fr quente dans les petites ville Dans les grandes villes marchandes comme Marseille et Lyon la noblesse et l aristocratie du n goce occupent le devant de la sc ne Par contre Bergerac comme dans nombre de petites villes du nord de la France r put es commer an
6. proces verbal audi amp procureur du Roy pourferuircomme de rafon Ain in fignes de Marqueffa H DelchaaprecureurduRoy asume oe eve proc s navait voulu comme il en avait le pouvoir r duire la religion pr tendue r form e l Eglise catholique apostolique et romaine gi q Ea 1598 P dit de Nantes jette les bases d une coexistence pacifique entre deux religions qui se d chirent Henri IV devient la cible des fanatiques des deux bords qui appellent de leurs voeux la mort du roi qui est l objet d une vingtaine de tentatives d as sassinat Ravaillac poignarde le 14 mai 1610 celui qui selon ses d clarations lors du Le m me jour le jeune Louis XIII signe une lettre annon ant au pays l v ne ment et prescrit en particulier l observation des edicts de pacification Cette lettre parvient cinq jours plus tard P rigueux Dessin s pia de Hester Bantock Alambic de M Varaillon Segonzac 1997 Coll de l auteur L alambic ambulant La d cision du gouvernement Debr de mettre fin la transmissibilit sauf au conjoint survivant du privil ge des bouilleurs de cru ordonnance du 30 ao t 1960 a entra n la quasi disparition d un volet de la vie rurale Il est vrai que la dimi nution du nombre d exploitations agricoles aurait de toute mani re touch l activit des bouilleurs ambulants Ce privil ge permettait aux exploitants agricoles de b n ficier
7. votre disposition Actuellement la sonoth que propose au public un peu plus de 170 heures d enre gistrements concernant divers sujets dont dition musicale en Rib racois entre 1870 et 1930 1 AV 1 1 1 AV 12 a batellerie sur les rivi res Dordogne et Isle 1 AV 21 1 AV 32 l volution du m tier de sage femme 1 AV 40 1 AV 44 les instituteurs et institu trices en Dordogne entre les ann es 1918 et 1939 1 AV 88 1 AV 100 les musiciens de bal en Dordogne entre 1925 et 1955 1 AV 50 1 AV 87 des t moignages de repr sentants des communaut s turques laotiennes maro caines et portugaises immigr s en Dordogne partir des ann es 1960 1 AV 187 1 AV 200 voir encart Phistoire des ateliers S N C E de Chamiers et du Toulon P rigueux travers des entretiens r alis s avec d anciens ouvriers et cadres 1 AV 213 1 AV 226 voir encart 45 textes caract re autobiogra phique crits et dits par l crivain diteur p rigourdin Pierre Fanlac 1 AV 201 1 1 AV 208 10 les magazines radio du Conseil g n ral de la Dordogne r alis s par sept radios associatives du d partement 1 AV 119 1 AV 182 4 des enregistrements divers dont des missions de radio des conf rences etc SONOTHEQUE EH L harmonie de Sainte C cile Photographie prise aux ateliers du P O de P rigueux Photo Dorsene 1918 A D 24 Fi nc 23 2
8. Du m me auteur Antiquit s p rigourdines ou l histoire g n alogique et arch ologique de Villamblard et de Grignols accompagn e de notes sur les environs sui vie d un pr cis historique sur des comtes du P rigord Paris 1868 dans lequel il voque Taillefer 8 de Branidreville t mier LIEUTERANS En fecond Mrs men IX ROYAL ROUSSILLON 4 Giyer eff dec L C MeMispe WronacouxT pI Li de C E en f M le Cte de Briqueville ient Colonel M de Garant x E upon M le Vre de Gironde A zu Me Tr f M Morel r de Lieur en 177 Commandans CAP1TA1NES en fecond Mrs umeiler Is s p ene Ru Marquis de Clapiers F Baron d Affas s aron d Ordre r de Marquis de Laurencin Cie CiAnrLEs pe Dani TAINES en fecond Mts de Saint Lieux Marg d Etquelbecq ijocquart Cre Louis de Galla JIi de CT Meaufom lt i Marquis de Rigaud Cic de Fcuquicres f CarrrAINES de remplacement Mrs Marq de Choify Dujont En premier LrruTENASS En fecond Mrs de Tlienince r de Cox i Bernier Hebert Ha ide Co zpewr Tiphaine f Aluzatd e c de Raymond gt Furet de Prebaron Sovus Lirurrsams Mis Damoifcau reniphiecment Mrs Chary D lrontes 4 Valmale de Ama de Graslenil de Chalfcloir de Franco dila Villate de Chaumont 3E Ch de Champagny 3 ENANS Mr 2 fde Flandre z de Lieur y FT iai Francois Adisti se comte Wlgr
9. Fonds Salanne architecte Tr lissac dossiers calques D p t de Mme Salanne TE 45 E Un groupe d amis Tirage d une plaque st r oscopique Sans date H Sainte Alv re Sortie de la messe le jour de la Pente c te Tirage d une plaque st r oscopique Sans date 46 3 ACHATS Dossiers de Joseph du Faure de Pechredon de Bergerac avocat greffier en chef 1764 1777 2277 Portrait de M de Bosredon d put de la Dordogne XIX si cle portrait de Boudet d put de la Dordogne 1865 J 2279 Livre terrier de Laval de la seigneurie de Thiviers appartenant la famille Gontaud Biron 1521 J 2282 Accord donn par Audouin v que de P rigueux pour la construction d une nouvelle glise en remplacement de celle de Saint Maurice 1313 J 2283 Donation par Edouard IIl roi de France et d Angleterre Guillaume d Arington du ch teau et de la terre de Clermont 1350 J 2283 4 VERSEMENTS DE NOTAIRES Ma tre Magis notaire Meyrals minutes de l tude XIX si cle 3 E 21334 21353 Ma tre Richardin notaire Pi gut Pluviers minutes de l tude 1890 1896 3E 21354 21391 5 REINTEGRATION RECLASSE MENT Actes de d c s des communes de Corgnac Neuvic Saint Romain et Villefranche s rie E d p t Patentes sur arr t portant union de la maladrerie de la ville de P rigueux et des maladreries de Brugnac L
10. Languedoc sous la direction de P Wolff Toulouse Privat 1967 27 AN TT 235 28 Ce ph nom ne a largement t tudi dans les ouvrages et articles de Jacques Beauroy et de Ren Costedoat en particu lier dans Beauroy JJ Vins et Soci t Bergerac du Moyen Age aux Temps Modernes Stanford Stanford French and Italian stu dies 4 Anma Libri 1976 Costedoat R Les Poumeau Une famille d amphibies bourgeois de Bergerac B S H A P t CXII 1986 p 53 74 Costedoat R Andr Loche r fugi Amsterdam 1734 1750 et son p re Elie Loche n gociant Bergerac B S H A P t CXV 1989 p 315 317 29 A M B BB 53 54 57 Jean d c de dans la religion Poumeau de ses p res en 1722 A D D 5 E 345 1 registre paroissial de Ribagnac le notaire royal Jean Bonnet figure parmi les donateurs de la Collecte pastorale de 1791 Archives du Temple de Bergerac XVIII si cle elle modifie la d finition m me du vignoble privil gi qui de vignoble bour geois territorialement d limit devient vignoble des bourgeois ind pendamment de l implantation g ographique Pourtant cette dichotomie n existe pas au niveau des familles et loin de s exclure les bourgeoisies des deux communaut s s inter p n trent fortement dans le sein des parent les et d une mani re sans doute assez exceptionnelle Si les tudes existantes ne facilitent pas la comparai
11. Par Bernard Reviriego p 11 12 Le conservatoire de l architecture Par G rard Duhamel p 13 14 Le moulin papier de La Cassagne Par Louis Frangois Gibert p 20 21 Les recherches g n alogiques d ascendance avant 1792 Par Martine Duhamel p 25 27 Enqu tes statistiques et histoire locale avant 1852 Par Michel Combet p 29 33 Le p re Antoine Teyssandier chanoine r gulier de Chancelade Par Louis Grillon p 36 40 Entretien avec Guy Frysou p 41 43 Num ro 4 Juin 1994 Dossier G n alogie Histoire d un bagnard Anthelme Collet Par le P re P Pommar de p 3 9 L ARAH Par Philippe Jayle p 10 11 G n alogie d mographie historique et g n tique de population Par Jean No l Biraben p 13 15 G n alogie et g n tique m dicale Par St phane Richard p 16 18 L institution du calendrier r publicain Par Martine Duhamel p 19 Noblesse et g n alogie en P rigord Par Jo lle Chev p 20 24 La profession de g n alogiste Par Martine Duhamel p 25 G n alogie et faienciers de Bergerac au XVIIE si cle Par Claude Lacombe p 26 29 G n alogistes p rigourdins Par Patrick Esclafer de la Rode p 30 38 Bibliographie g n alogique Par Fran ois Bordes p 39 40 Cr ation d une partith que Par Sylvain Roux p 43 44 Cartographie de la Dordogne par Fran ois Bordes p 45 47
12. T died dis GU d ae Dance A Jo Bi Extrait de la carte de Belleyme incluant Thenon village natal de La Colonie XVI si cle A D 24 usuels 49 2 A M Cocula op cit Pr sentation p 40 50 pagnies de cadets cr es par Louvois celle de Charlemont et d s 1692 il est pr sent au si ge de Namur en qualit d ing nieur volontaire Sa carri re militaire va donc se d rouler tout au long de la seconde moiti du r gne de Louis XIV p riode sombre mar qu e par une s rie de guerres moins glorieuses et beaucoup plus ruineuses que les pr c dentes la guerre de la Ligue d Augsbourg de 1688 1697 et la guerre de Succession d Espagne de 1702 1713 En 1702 il re oit le commandement d une compagnie de dragons dans l arm e bava roise de Maximilien II lecteur de Bavi re et alli malheureux de Louis XIV face la tr s puissante coalition des Imp riaux De la Bavi re aux Flandres et de l Alsace au Luxembourg il participe toutes les cam pagnes une seule parenth se Bordeaux en 1706 pour pouser Marie Louise de Jeannet Une nouvelle pause de 1715 1717 et c est la gloire conquise au si ge fameux de Belgrade lors duquel M de La Colonie 7 ob issant qu son instinct et d so b issant son sup rieur direct prend une part d terminante l assaut d cisif entre soleil et brouillard Il d missionne de l arm e bava roise en 1721 et partage d sormais son tem
13. cette ancienne tradition qui consiste trans former la crasse en or Elle voit les distillateurs comme des figures de l ombre soeurs jumelles de leurs alambics telles des sorci res de Macbeth pr parant leurs breu vages fumants dans un paysage de l gende Ce sont d j des fant mes du pass esprits avian E Dessin s pia de Hester Bantock Alambic de M Bourdat Paussac 1997 Coll de l auteur d une terre qui f t et ne reviendra pas Hester a dessin et peint pendant deux hivers cinq bouilleurs de cru de Dordogne et leurs alambics tous l g rement diff rents Elle a fini par suffisamment les connaitre pour qu ils parlent d eux m mes et pour appr cier leur hospitalit quoique stricte ment parler cette hospitalit soit offerte par ceux qui amenent les fruits et le vin le bois la paille ainsi que la nourriture et la boisson du distillateur Tous les alambics ont un pla card pour les verres les assiettes et tout l attirail n cessaire des repas civilis s Monsieur Varaillon poss de deux machines diff rentes qui datent toutes deux des ann es trente D pourvues de toit elles peuvent tre reli es l une l autre par le c t ou par l arri re Comme Monsieur Varaillon est g de soixante dix ans et handicap d une jambe nul doute que ces diff rents facteurs ainsi que la morphologie du terrain interviennent dans le choix de la disposition Par le pass il envisageait d arr t
14. l eau n cessaire la condensation Les autres propri taires de jerrycans de vin ou de bidons de fruits atten dent debout dans leurs bottes de caoutchouc Chacun paiera un forfait au dis tillateur pour la transformation de sa mixture en un lixir clair et transparent d eau de vie Il semble que la loi soit stricte le dis tillateur n a pas le droit de vendre lui m me sa production mais les propri taires des jer rycans le peuvent sous le comptoir Dans cette sc ne apparemment tran quille le distillateur est tr s occup vaquant sa besogne alimentant le feu de b ches surveillant le niveau de l eau dans le r servoir de refroidissement et donnant des ordres celui qui est la pompe graissant la machine contr lant le d bit et v rifiant le degr d alcool la sortie quelque chose comme soixante cinq degr s comme l in dique la jauge gradu e plac e dans le robinet de bonde d o s coule dans un r cipient de cuivre la merveilleuse liqueur Pour obtenir cet acceptable degr d alcool deux distilla tions sont n cessaires Au bout de trois heures d op ration dix litres de vin vous donneront environ un litre d eau de vie En g n ral l eau de vie est destin e la consom mation personnelle la goutte dans le caf quand on re oit des amis ou les fruits l eau de vie La recette est simple couvrez vos fruits d eau de vie un peu de sucre et vous laissez reposer trois ou quatre mois Vous
15. n aurez besoin que d une cuill re pour boire ce magnifique dessert et la fin du repas ce sera l in vitable discussion pour savoir qui fait la meilleure eau de vie Il fut un temps ce qu on m a dit o l art de la distillation l alambic tait ensei gn l cole sans doute pendant que les coliers anglais faisaient du sport ou de l ducation physique et il existe Segonzac en Charente une Universit de l Eau de vie La plupart des distillateurs sont des hommes g s rarement des femmes qui ont une acti vit compl mentaire leur fonction saisonni re de distillateurs Les licences sont peu nombreuses h rit es le plus souvent d un p re ou d un grand p re Malheureu sement pour qui est attach aux modes de vie traditionnels cette activit va connaitre sa fin avec celle des d tenteurs de licence Le fond inavou de cette histoire c est que les pouvoirs publics ont d cid que faire de l al cool dans ces vieux engins est mauvais pour les bouilleurs de cru qui finiraient tous l asile d ali n s La v rit est que ces distilla teurs ambulants sont des perfectionnistes anim s d un grand sens de la vie et d un pro fond respect des traditions de leur corporation mais sont consid r s comme des braconniers d un autre ge par les grands brasseurs et par le gouvernement comme une perte de taxes par rapport l embou teillage contr l Hester saisit la puissance magique de
16. ret protes tante de l Edit de Nantes Bergerac tait encore la fin du XVIF si cle largement domin e par des lites politiques de religion r form e Des mesures transitoires avaient cependant assur une repr sentation catho lique au consulat et bris en douceur la supr matie protestante entre 1668 et 1681 receveurs catholiques et protestants s taient ainsi succ d s tandis que les consuls taient en principe choisis en nombre gal dans chaque confession Un si cle plus tard Bergerac ne peut plus tre consid r e comme une ville protestante Pourtant c est le fait protestant qui explique le renouvelle ment partiel et l arriv e sur le devant de la sc ne politique locale de familles nouvelles hier inconnues du microcosme Entre 1681 et 1685 la mise l cart des lites protes tantes suivie quelques ann es plus tard des dragonnades men es la suite par le duc de La Force ont conduit le pouvoir royal inventer ou tout du moins promouvoir de nouvelles lites Entre 1680 et 1790 s opere ainsi un profond renouvellement du paysage politique local avec l arriv e d hommes et de familles dont l une des caract ristiques est qu ils sont une excep ton pr s celle des Biran absents des principales fortunes locales telles que les r v lent encore la fin du XVIIE si cle les r les de capitation Les principales fortunes demeurent en majorit entre les mains de familles ancie
17. s de la commu naut portugaise la plus nombreuse dans le d partement et des commu naut s hors CEE les plus repr sent es Des tudes d taill es Chaque t moignage fait l objet d une tude d taill e consultable gr ce un fichier manuel Ces renseignements portent sur le lieu de lenregisement la nature et le contenu de l enqu te la p riode concern e les personnes interrog es etc suivant les fichiers utilis s par la Phonoth que nationale et les Archives nationales laotienne marocaine et turque Douze personnes trois pour chaque commu naut ont t enregistr es ce qui repr sente pr s de 10 heures d entre tiens communicables 1 AV 187 1 AV 200 Des missions radio partir de ces entretiens vingt missions radio d un quart d heure cha cune ont t r alis es et diffus es par Radio P rigueux 103 et Radio Plaizance du 9 mars au 3 avril 1998 Dans le cadre de la convention qu elle a sign avec Radio P rigueux 103 la Sonoth que recevra bient t une copie de ces missions dont la consultation sera possible Nous vous proposons un extrait de l entretien r alis avec M Eduardo PEDRO le 28 f vrier 1997 Chamiers 1 AV 189 N en 1950 Vilacoba au centre du Portugal Mr PEDRO est arriv en France en 1967 Laurence PERPEROT Pourquoi avez vous quitt le Portugal Eduardo PEDRO Comme tout le monde le besoin On est parti
18. 1730 les M moires de La Colonie tombent ensuite dans l oubli du moins en France car les historiens allemands les utili sent fr quemment l appui de leurs analyses sur le r le de l lecteur de Bavi re alli de Louis XIV au cours de la guerre de Succession d Espagne ou sur la campagne de Hongrie et le si ge de Belgrade Une r cente conf rence Thenon dans le cadre du Cercle d Histoire et de G n alogie du P rigord nous a r v l la compl te ignorance de ses habitants l gard de leur illustre com patriote Formons le voeu que ces quelques lignes leur donneront le d sir d aller plus loin dans la d couverte d un P rigordin dont la carri re fut exceptionnelle Des m moires retrouv s Ces m moires se d marquent quelque peu du genre habituel Certes ils sont n s du d sir chez ce guerrier conscient juste titre d avoir particip des v nements impor tants et d y avoir jou les premiers r les de marquer sa place dans l histoire du royaume comme dans celle de sa propre famille Mais le besoin de t moigner ne s accompagne pas chez La Colonie de cette exacerbation du moi et de ce sentiment de frustration que l on peut d celer chez Brant me on n y touve pas la perfection litt raire l rudition humaniste ou l exigence morale de Montaigne moins encore l ambigu t brillante ou les finesses diplomatiques de Talleyrand Certes La Colonie est au centre de son r cit et il y tient le plus s
19. 2 1987 p 59 64 LACOMBE C Op cit Le P rigord r volutionnaire suppl aut 116 du B S H A P 1989 p 439 446 LACOMBE C avec la collaboration de P ESCLAFER DE LA RODE Une visite de Vesone en 1820 en compagnie de Charles P rigueux des Moulins et de Wigrin de Taillefer Doc d Arch o P ri gourdine t 4 1989 p 109 122 s ance d installation le 27 mai 1874 au pionnier de l arch ologie Durant les ann es qui suivent le Bulletin de la S H A P publie plus ou moins r guli rement de nom breuses pi ces le concernant G raud Lavergne un quart de si cle plus tard r dige la premi re notice biographique bien docu ment e sur Taillefer dans le cadre d une tude sur les historiens et arch ologues p ri gourdins du XIX si cle Il faut attendre les ann es 1980 pour que paraissent de nou velles tudes En 1997 nous proposions dans le premier bulletin 7aillefer de l association Wlerin de Taillefer voquant divers aspects de l oeuvre de Taillefer une courte notice bio graphique pr lude au portrait que voici l ments d une iconographie de Wlgrin de Taillefer On recense ce jour huit portraits de Taillefer quatre tableaux trois dessins et un buste dispers s entre collections priv es et publiques Un tableau et le buste sont in dits trois ou quatre tableaux d j publi s tant des copies Le premier est un petit portrait 7 cm x 6 cm r
20. arriber darier los molis de S Fron et per so que l aygua era fora de ribas no podia montar plus avant per deschargar Ce texte donnerait donc entendre que les d chargements habituels se faisaient plus en amont que le moulin de Saint Front ou que le gabarier destinait partie de sa car gaison des localit s plus en amont En outre l expression derriere le moulin de Saint Front est ambigu On sait toutefois que celui ci poss dait une aile perpendiculaire au rempart de la ville qui r duisait encore un passage d j difficile Pour donner satisfaction Tymberlay lui permettre de d charger ses bateaux le plus t t possible et l encourager revenir les consuls d cident de d murer la Porte neuve fut avisat que om d senmures la porta niova per ly fan pluzer u afy que agrese mellior coratge de venir un autravetz et que om lo devia deschargar lo plustost que sia possible Le chargement de sel est achet au prix de dix huit sols la charge et revendu Eymeri Chalup quinze sols La ville doit assumer la diff rence des prix et couvrir les frais des diverses manoeuvres e fut marchandat au lod Tymberlay a XVII Js per charga et fut ven duda a Eymeric Chalup per XV sols et la vila pries la perda sobre so En outre le 10 f vrier les prud hommes d lib rent que Timberlay recevrait un d dommagement suppl men taire parce qu il avait t forc de mettre un mois pour venir cause des passages non ouverts et
21. autre du Baume du P rouf et des fruits de Balsamina foemina D apr s l auteur ce baume est propre la gu rison de diff rentes maladies et sp cialement 1 l sions art rielles et veineuses 2 h moptysie 3 les pertes ut rines lh maturie en g n ral toutes les h morragies actives et passives 5 les inflamma tions en g n ral ayant pour cause une surexcitation dans la circulation sanguine La deuxi me demande mane de Pierre Antoine Determes docteur en m decine Bergerac Il d sire jouir des droits de propri t s temporaires accord s et garantis aux auteurs des d couvertes et perfectionnements pour une seringue qu il nomme hygieni m di cale Dans un style fleuri il consid re que dans un si cle f cond en esprit de syst me ce qui donne l impulsion au progr s il est n ces saire de consid rer l irritation comme l ment g n ral des maladies particuli rement de celles qui si gent dans le canal intestinal d o pour le praticien dirig par la sagesse de l clectisme la n cessit de Sadresser toute autre voie qu celle de l estomac pour introduire dans l conomie malade des m dicaments nergiques et efficaces La voie d absorption laquelle le m decin aura recours est la muqueuse du rectum Les seringues d sign es sous les noms myst rieux de chlysopompe chhsobile n oclyse et autres du m me genre recom mandables pour l usage des lavemen
22. circulation D obstacles volontairement cr s par rive rains ou meuniers Toute hypoth se est vraisemblable Il n est pas impossible que le d place ment effectu par le juge mage ait t en relation avec les affaires pr c dentes On le voit en effet d fray par la ville pour tre all Fronsac rencontrer Monsieur le mar chal accompagn par Raymond Faure mar chand un sergent et son clerc pour une absence qui dura sept jours D autres textes de la m me ann e concernent plus directe ment les moulins de la ville Les 18 et 19 septembre 1489 la ville doit d frayer Bertrand Laroche pour avoir charri de grosses pierres pour le passage de Cachepur per charear de grans quartiers per metre al passatge de Cachapeulh Le 17 octobre la ville n gocie avec Jacques de Pleyssis le devis de cha nes de pointes et de crochets des passages de la rivi re dont ceux du pont de la Cit et du Rousseau Deux livres de fer sont employ s pour chacun de 11 Le reste du texte n est pas clair Il y est parl de rymenda de forenchieyra 12 Inventaire cit p 51 n 145 ces passages l artisan devant fournir les mat riaux per far las chadenas deusd passatges de tachas et crochetz per los passatges del pon de la Cipta et de Rossel et nous deux furnir las doas libras de fer per obsadas per XV dfeners et il denidot furnir Le pavage de Cachepur est effectu en tanchant l eau estouchar layga
23. d buts des 9 Ce dessin est conserv la Biblio th que municipale de P rigueux LACOMBE C Les premiers dessins d architecture de Wlerin de Taillefer la veille de la R volution Le P rigord r volutionnaire suppl au t 116 du B S H A P 1989 p 439 446 10 VILLEPELET E Nores bibliographiques sur Architecture sou mise aux principes de W de Taillefer B S H A P t 14 1887 p 377 379 11 DELLUC B et GJ Un appel de fonds du comte Wlgrin de Taillefer en 1805 B S H A P x 106 1979 p 172 174 12 HIGOUNET NADAL A et LACOMBE C La Maison du Consulat P rigueux Historique description et iconogra phie Doc d Arch o et d Hist P rigourdines t 5 1990 p 109 126 13 A D 24 2 E 1835 73 12 TAILLEFER comte H tel de ville et salle de spectacle r unis projet s pour la ville de P rigueux BSHLA P t 11 1884 p 283 284 M Restauration de la cath drale de P rigueux et des quartiers qui l avoisi nent Lavis Vers 1820 A D 24 ms 29 14 BSHAP t 5 1878 p 162 163 15 LACOMBE C Wigrn de Taillefer utopie et urbanisme P rigueux au d but du XIX si cle B S H A P t 112 1985 p 255 265 10 fouilles arch ologiques des grands monu ments antiques la crise de l architecture classique la recherche de l innovation dans l ornementation et l apologie de la construc tion lo
24. d partementales dans le manuscrit 29 d j cit 31 PIRAUD C H La Collection Taillefer a Bibliotheque nationale Inventaire sommaire BS HA P t 118 p 651 671 Cette collection de manuscrits occupe neuf volumes n 9137 9145 du fonds Latin sous le titre Recueil de pi ces relatives au P rigord XIII XVIIE s et aurait selon C H Piraud trois origines distinctes le cabinet d M Wigrin Taillefer chartrier de Mauriac et celui du ch teau de Sallegourde VALETTE JJ Le Cartulaire du Bugue et le manuscrit 11638 du fonds fran ais de la Biblioth que nationale B S H A P t 83 1956 p 38 e e 32 A D 24 2 1835 73 1 LAVERGNE G L rudition en P rigord Historiens et arch o logues p rigourdins au XIX si cle B S H A D t 51 1924 p 290 293 V sone laquelle la ville de P rigueux a suc c d dans le moyen ge Taillefer y rel ve qu en peu d ann es il sest procur une collec tion tr s int ressante de pierres grav es et de plus de 3 000 m dailles gr ques romaines ou gau loises trouv es parses dans les ruines de V sone Le 17 octobre 1807 il est nomm par l empereur membre du conseil municipal de P rigueux puis le ler mars 1811 membre du Conseil g n ral de la Dordogne Le 11 ao t 1810 il est nomm par le recteur membre du bureau d administration du Coll ge de P rigueux A la jonction de son int r t pour
25. de dix litres d alcool pur d eau de vie par an en franchise de droits Pour la campagne 1995 1996 les ser vices de la Direction G n rale des Douanes et Droits indirects ne comptent qu un seul loueur d alambic ambulant en activit dans le d partement de la Dordogne Cette m me administration d nombre 78 alam bics poin onn s un chiffre relativement important mais une partie du d partement autour de Saint Aulaye est en zone LALAMBIC AMBULANT Cognac et il existe des distilleries bien connues dans la r gion de Sarlat Je n ai pas eu la chance d tre t moin du passage de lambulant dans les cam pagnes d avant 1960 ni m me dans les ann es suivantes N anmoins divers mus es et distilleries travers la France gardent amoureusement des appareils distiller qui m me l arr t conservent une partie de leur myst re de laura de l alchimiste qui accom pagne la distillation o le feu par mirade nous permet de produire une eau de vie ardente et translucide partir de la fermen tation de fruits de plantes de c r ales voire de l gumes Des t moignages divers nous permet tent d imaginer des sc nes plut t bucoliques autour de l installation des distillateurs sur la place du village En Armagnac o la profes sion de distillateur ambulant est encore vivante j ai rencontr des personnages hauts en couleur et riches d anecdotes La braise qui sert chauffer la marmite chaud
26. des indemnit s dues en raison de la confiscation et de la vente des biens fami liaux comme biens d migr s Architecte par go t Si l on en croit E Garraud qui publie un essai biographique trente ans seulement apr s la disparition de Taillefer d s l ge le plus tendre le jeune Wlgrin se fit remarquer par ses go ts artistiques son plus grand bon heur tait dans ses moments de r cr ation de construire avec ses camarades de petites ma son nettes C est en 1782 21 ans qu il r alise d une plume tr s s re et enlev e son premier plan sans avoir aucune notion d architecture comme il le souligne alors lui m me Il s agit de l l vation du c t du parc du ch teau de la S dessin d di sa soeur Marguerite Th r se Fortun e pouse depuis deux ans de Guillaume Joseph de Lartigue de Cazaux pr sident au parlement de Bordeaux Nous n avons pas r ussi identi fier ce ch teau de style bordelais moins qu il ne s agisse d un projet qui n a jamais t r alis Un des lecteurs de M moire de la Dordogne nous aidera peut tre r soudre cette nigme En 1785 il dessine le plan au sol d une cath drale carr e avec une nef circulaire et un autel central rond A la circonf rence de la nef une double rang e de quarante et une colonnes constitue une galerie soutenant un d me h misph rique Durant son exil en Allemagne sa bienveillance et ses talents d architecte lui
27. des inondations importantes avia demorat ong mes a venir quar los passatges non eran fatz et per las omdations de las eyguas qui eran estadas fort grossas Les comptes ne sont pas totalement apur s Peut tre dut on aller en justice puisque le 24 mars le juge mage doit d cider que Perrot Joussely aurait six sols six deniers par jour de vacation plus quelques frais lo jutge mage apointet que lod commissaire auria VI j s VI jd per jorn de xl jornadas que avia vacat en lad commis son Le 13 avril les prud hommes louent le cheval d H lie Brunel et le confient Peyrot Joussely afin pour faire charroyer le bois qui reste des passages de la ville logem un chaval de Helias Burel per biylar per anar far charear la fusta que restava deux pas satges de la vila Il en reste encore le 16 mai puisque le consul Huguet Brochard est envoy son tour avec le commissaire et Raymond Faure pour le m me objet Tous sont d dommag s de leurs d penses ainsi que les charretiers qui re oivent le 20 mai boire et du pain lor donem beure et de la micha Le 30 juillet le m me commissaire visite les passages et donne les ordres n ces saires pour nettoyer la rivi re per anar visitar los passatges et curar ladicha rivieyra et per far los comandamens lay ont seria necessari Cete mission lui prend six jours De quel bois s agit il De bois de flot taison accumul par les eaux lors des crues Des pis qui avaient g n la
28. intailles achet es par le comte russe Kitroff sont parties en Russie Il doit rache ter d autres pi ces l occasion de la vente aux ench res de la collection de Mourcin en 1874 ou aupr s d antiquaires Tel est le cas d un r chaud en bronze probablement m di val achet en septembre 1862 un antiquaire parisien qui l avait lui m me acquis en 1859 aupr s d un collectionneur de Cologne en Allemagne Son rebord est enserr par un fragment de racine de tilleul et il porte grav l inscription suivante R chavd antique du cabinet de M le Comte Wigrin Taillefer trouv en 1788 la Foucaudie pris Saint Yrieix en Limousin Il tait sans doute fix par le trou qui est au centre l autel de quelque divinit On l a trouv comme le prouve le morceau qui lui est encore attach dans les racines d un tilleul haut de 115 10 37 63 m de 33 7 4 11 19 m de circonf rence On en a tir 25 brasses de bois 2 000 planches et 30 char ret es de d bris Il s journe tr s souvent Paris o il devient le 29 thermidor an XIII 17 ao t 1805 Pun des premiers membres de l Acad mie celtique Il tente de reconsti tuer la masse de notes et d informations qu il avait r unie avant la R volution Ainsi note t il en 1821 dans l introduction du tome 1 des Antiquit de V sone L ouvrage que je publie aujourd hui fut d s ma jeu nesse l objet de mes tudes et de rudes travaux Lorsque la r voluti
29. is 1 i i i Victa petite que les moulins n y sauroient mouldre si ce n est par le moyen que l on trouve de faire aller si petit d eau qui est l endroit d icieux Pourquoi les Sarladais par exemple sont ils astreints payer cette taxe Leur ville n est elle pas proche de deux bonnes et grosses rivi res la V z re et la Dordogne et celles ci ne portent elles pas grans basteaux jusques en la mer Il ne leur estoit besoing avoir autres rivi res Ces arguments sont fort valables en v rit Mais ne nous est il pas permis d y voir en outre une certaine rivalit entre deux villes rivalit que l on peut constater aussi nous allons le voir en ce qui concerne Bergerac Jean de Bars porte sa requ te devant le Grand Conseil Celui ci rend son arr t qndiknk amp Moulin de Cache pur et de Claire semble 1857 A D 24 3 S 231 Sainte Plan d en 39 E Moulin du Rous seau Plan des lieux 1833 A D 24 3 S 230 13 AD 24 Arch com P rigueux FF 102 40 Grenoble le 4 mai 1507 Les parties sont ajourn es au 8 juillet suivant et jusqu cette date les diles p rigourdins sont autoris s lever les 1 500 livres tournois selon l assiette tablie par le juge mage pour iceux deniers extre convertiz faire la rivi re de l Isle navi gable si faire se peult Jean de Bars est il pr sent aux assises du 8 juillet Il est en tout cas cit nouveau compara tre le 1
30. l que les fouilles men es de 1959 1977 per mirent de d gager la Domus gallo romaine des Bouquets Sur proposition faite le 8 d cembre 1830 par le pr fet Taillefer accepte d tre nomm inspecteur g n ral charg de veiller la conservation des monuments histo riques du d partement Dans les ann es qui suivent la parution du tome 2 Taillefer envisage tr s s rieuse ment une r dition des Antiquit s de V sone augment e d un troisi me tome En t moi gnent les deux tomes corrig s de la main de Taillefer pr sent s par C Lafon lors d une s ance de la S H A P Ce tome 3 devait contenir toutes les additions et corrections utiles Ainsi devait dispara tre le livre V du tome 2 Monuments lev s depuis le Christianisme alors que deux chapitres du tome 1 G nie militaire des Gaulois et Voies romaines en P rigord encore manuscrits seraient intercal s dans l ou vrage Taillefer meurt P rigueux le 2 f vrier 1833 l ge de 72 ans d apoplexie Son tes tament confirme en quelle estime il tenait son ami J de Mourcin puisqu il lui confie par ce document r dig le 15 octobre 1831 ce qui apr s sa famille lui tait le plus cher ses collections Toutes les antiquit s qui se trouveront chez moi mon d c s soit m dailles pierres grav es antiquit s gauloises grecques romaines ou du Moyen Age je les donne et l gue M de Mourcin en le priant instamment que Sil ne
31. l anniversaire de Monsieur Bourdat David MANSON article traduit de l anglais par Jean Pierre Chadelle BIOGRAPHIE 368 CAVALERIE Fran corse eaux yd Portes io Ern o SOUS LTEUTENANS de remplacement Mr F Ios de Bayeux WLGRIN de TAILLEFER 1761 1833 architecte utopiste et pionnier de l arch ologie p rigourdine ET ETRANGERE 369 Cumont Remy D E Doc Porte pu no Portes i x 3 c Saint Meymir Roitel y Trout f renda ald Pis E Viguier K Ere ndards Sous Lirurenans de remplacerzent Mrs fdeh Rogue gt 0 Crede Tourzel deS Germain e la Bourdine d Rrichanteam VIL ROYAL CRAVATES 4 Thionvil Ltd C L C M le ide C Lien f M le Duc de Valentinoi Tient Colonel M de Prosevaux Du M le Cte de Tournemire Qu Me Tr f M Geiboux z JMajor Commandans Cav de Ta Th llerie oy d Mauroy gt Fougerer de S Cren de Chalendare CarrTAIWES d qo Aulnay on W Composition du r giment de cavale rie Royal Cravates en 1787 d apr s l Etat militaire de France pour l an n e 1787 par M de Roussel Paris 1787 A D 24 D 142 1 Selon certains auteurs Taillefer sou haitant rattacher sa lign e Wlgrin comte d Angoul me semblait consid rer le pr nom Wlgrin comme un patronyme 2 GARRAUD E Essai biographique sur le comte Wrin de Taillefer auteur des Antiquit de V sone Paris 1863 p 7 8
32. la rivi re per far far los passatges et curar lad Eyle Deux jours plus tard les pru d hommes donnent mission Raymond Faure et Fronton Valage d aller aider les gabarriers et les encourager per anar eydar ausd gabariers et lor donar coratge peut tre apr s le rapport des premiers d l gu s Toutefois les bateaux attendus ne montent point L on ignore si leur retard provient du mauvais vouloir des clusiers ou de la dangerosit du parcours L un des gabarriers Tymberlay laisse la Pouyade son bateau et sa charge et vient demander aux consuls de P rigueux qu on lui fasse enfin ouvrir les passages Le 7 jan vier les prud hommes d cident d envoyer nouveau leur commissaire et H lie Queyrel Tymberlay era vengut et avia leyssat son veys sel a la Poyada tot chargeat et demandava que om l fezes far los passatges et fu avisat que om y trameses lod queyrel au lod commissari H lie Queyrel est absent l espace d un mois comme en t moigne le d dommagement de ses frais d clar s sous serment demoret ung mes et despendet del seu eyssi cam asserat per son sagrament Les efforts des uns et des autres ayant t vains semble t il jusque l trois consuls Huguet Brochard Giraud Chalup et Ytier de Montouzo partent leur tour le 25 janvier aider les gabarriers per anar eydar ausdichs gabariers D placement sans doute inutile puisque le 30 janvier le commissaire doit aller lui aussi user de
33. le marquis de Vassal Bellegarde le comte de Clermont Toucheboeuf Morteyrol Soulelie le comte de Saint Astier le marquis de Fayolle C est probablement lors de ces changes de correspondances que Taillefer r cup re ou ach te les copies des dessins originaux de Beaumesnil r ali s es la demande du ministre Bertin et la copie r alis e en 1789 Paris par l abb Lespine de ce qui concerne le P rigord dans les M moires du com dien arch o logue Illes fera relier dans les ann es 1820 et intituler Antiquit s de P rigueux Ce manuscrit avait t d couvert par l abb Lespine dans une caisse de papiers venant du cabinet de feu M de Bertin ministre et secr taire d Etat D s 1804 Taillefer note dans son trait d architecture Jai le projet de donner une notice des monumens trop peu connus de l an tique V sunne et de d crire cette cath drale si int ressante pour histoire de l art Il pr cise dans le post scriptum de sa lettre aux 22 TAILLEFER W de Lettres et notes de W de Taillefer M le marquis d Hautefort B S H A D t 3 1876 p 105 106 B S H A P t 5 1878 p 162 163 au Journal de l Empire sur les projets de r u nion du Louvre aux Tuileries B SFLA D t 6 1879 p 100 M de Morteyrol Soulelie B S H A P t 27 1900 p 239 242 M Guillaume Fevrier fermier de Fages B S H A P c 44 1917 p 339 M Willemin gra veur B
34. mard leur procureur et procureur et advocat pr sent rent les lettres royaux Raymond de Fayard licenci s droits juge mage et lieutenant g n ral de M le s n chal de P rigord par authorit royalle et par la mesme authorit commissaire en cette partye afin que les dis positions contenues dans les patentes fussent mises ex cution Malheureusement pour notre curiosit le document s arr te l 5 Louis GRILLON fr res Paris 18 A D 24 Arch com P rigueux DD 17 4 Les mots sui vants Et advenam indiquent qu il y eut une suite que nous ignorons DERNI RES ENTR ES Les collections des Archives d partementales s accroissent gr ce aux dons de documents que font des particuliers ou par des achats de manuscrits d imprim s ou de documents iconographiques choisis pour leur importance ou leur raret 1 DONS Supplique adress e au s n chal de P rigueux par requ te de Marguerite Brou veuve de feu Fran ois Matrie sieur du Claud d une m tairie appel e du Teulet 1715 D compte de rente annuelle faite Fran ois Lacoste par Boulineau prieur et cur de Manaurie XVIII si cle Laissez passer d livr M Dominique Lassalle demeurant Toulouse pour se rendre Montfort d partement des Landes 1860 Quittance pour le paiement de la dot de mariage constitu e par Peyre et Roubert de Vielescot p re et fils de Saint Circq Fran oise de Villessof leur fill
35. n appartiennent pas des parent les aux ramifications aussi tentaculaires que celles des Girard des Gendres Celle ci est exem plaire elle fournit vingt trois consuls et quatre maires La strat gie familiale ne tend pas au monopole municipal mais int gre plut t ces fonctions chaque fois que l oppor tunit s en pr sente Toute autre est celle choisie par les Gontier de Biran pr sents d s avant 1700 au corps de ville ils y si gent encore en 1790 et s ils ne fournissent que douze magistrats Bergerac huit d entre eux y exercent la charge de maire et pendant 58 ann es dont 45 avant 1757 Ces r seaux familiaux ne sont pas pour autant exclusifs ils n interdisent pas les car ri res individuelles de magistrats isol s qu ils soient alli s clients ou plus rarement hommes providentiels sollicit s par la monar chie Cependant l existence de ces r seaux limite encore l ampleur du renouvellement du personnel politique de la petite ville Ils associent familles de la bourgeoisie et de la petite noblesse monde du n goce et des talents la participation la gestion municipale n y mobilise pas toutes les ner gies Biran except s Pour les autres et surtout pour les plus dynamiques d entre elles elle ne repr sente qu une tape inter m diaire dans une strat gie conqu rante dont les tapes ult rieures chappent fata lement l aire bergeracoise pour se d velopper sous d autres cieux dans les
36. obtenir partir des fruits ou des grains que l on a sous la main Dans les grandes distilleries les alam bics ont t remplac s par des dispositifs sophistiqu s de distillation en continu sauf Cognac et dans l Armagnac et dans les autres r gions viticoles de France o on les rencontre encore sous leur forme primitive Mobiles ces alambics sont mont s le plus souvent sur des remorques ou dot s de roues de dimensions variables pleines ou rayons pneus larges ou troits munies de garde boue ou non mais satisfaisant rare ment au code de la route Ils fournissent les populations locales en eau de vie de prune poire p che coing ou tous autres fruits m me tomb s terre m me p t s avec tout leur cort ge d insectes tout cela ferment l abri de l air dans des f ts de bois ou de plastique Dans ses dessins ses aquarelles et ses huiles Hester Bantock s est attach e saisir les aspects d un monde en train de dispa ra tre Les gitans du comt de Galway en Irlande dans leurs roulottes chevaux maintenant motoris s mais toujours consi d r s avec suspicion o qu ils aillent les p niches des canaux anglais les fleurs sau TEES Nr W Dessin s pia de Hester Bantock Alambic de M Levallois Grand Brassac 1997 Coll de l auteur E Dessin s pia de Hester Bantock Alambic de M Urgel Saint Antoine de Cumond 1997 Coll de l auteur vages la veille de quitt
37. pas compte pr cis ment de son unit et de sa d termination exception nelles Homme sans m moire et plus encore sans r f rences culturelles il reconstruit le pass et le pr sent la mesure de ses ambi tions et des mod les qu il s est choisis Homme d action pragmatique et peu sujet aux tats d me et la sensibilit qui caract riseront la g n ration suivante il adopte les comportements sociaux les marques ext rieures de la vie noble comme les corr lats naturels de sa r ussite En 1706 La Colonie pouse Marie Louise de Jeannet jeune Bordelaise de la noblesse parlementaire Avant cette date les m moires fourmillent d anecdotes senti mentales Mais remarquons toutefois que sa fougue ne se disperse pas inconsid r ment La Colonie n est jamais amoureux au des sous de sa condition et ce n est pas lui qui se compromettrait l instar de son colonel Boismorel dans d obscures amours ancil laires Il faut crit il savoir servir Mars et V nus chacun selon sa saison On ne saurait tre plus clair Par ailleurs son mariage durement n goci lors de ses rares s jours Bordeaux s il ne doit rien la passion le r cit de son d part pour la campagne de Hongrie malgr les pleurs de son pouse le 3 Mona Ozouf Le guerrier philosophe Le Nouvel Observateur 2 8 avril 1992 p 130 53 54 d montre assez repr sente en revanche la pi ce ma tresse de son int gration social
38. per far los pavadite Pour les derniers travaux serrurier et menuisier sont d fray s par la ville per las chadenas et autres abilha mans ferraduras Ces textes et d autres 1 7 semblables bien qu ils concernent le seul acc s imm diat de P rigueux nous aident mieux saisir la configuration des passages et en m me temps mieux nous repr senter les difficul t s pouvant jalonner le cours de l Isle Barrage 131 218 mr ftuere Legal cle Zee 5 MES 140 A Erne Aussi les maire et consuls ont d toujours lut ter et s obstiner faire d clarer l Isle navigable d une mani re officielle N exposent ils pas au roi Icelle rivi re estre grosse ais e faire navigable et que en ce faisant serait le grant bien de la chose publique Le monarque accorde des lettres de provision permettant aux lus de lever la somme de 1 500 livres sur tous les habitants de la s n chauss e Ceux d ne sont pas tous d accord et manifestent leur col re Les gens de P rigueux chapperaient ces tailles Lambert le maire de P rigueux ne figure t il pas parmi les commissaires nomm s par le roi Tout le poids de ce nou veau pr l vement n allait il pas retomber sur les autres Le syndic choisi par les habitants de la s n chauss e Jean de Bars intenta un proc s aux lus p rigourdins L Isle quoique plaine de moulins ou p cheries tait durant l t si tr s Abel y Bee ium
39. peut pas tablir ces anti quit s et les plus importantes des siennes au Mus e qu on finira par b tir vis vis la tour de V sone il les fasse parvenir lui m me avec pr caution et s ret au mus e de Paris en son nom et au mien au moins celles qui sont grav es dans les planches de mon ouvrage sur nos Antiquit s de V sone Il est inhum dans le tombeau familial au cimeti re de P rigueux Ouest Si l abb Audierne dit de lui quil tait doux affable g n reux et ami d vou l acad micien Charles Marie de F letz le pr sente comme bon citoyen aimable homme du monde et savant antiquaire La dispersion partielle des collections et l oubli Mourcin est farouchement attach tout ce quil d tient ou poss de Dans la mesure o le mus e pr s de la tour de V sone ne voit pas le jour il n a semble t il aucun scrupule pour adjoindre les richesses de la collection de Taillefer la sienne dans son cabinet 28 rue Eguillerie M me s il est pendant vingt ans le premier directeur du Mus e du P rigord il ne lui donne aucun l ment de ses collections et sa mort en 1856 son l gataire M de Menou ne remet au Dr Galy conservateur du Mus e du P rigord qu un lot de cinquante trois intailles et pierres grav es Nous esp rions mieux que cela souligne en 1862 le conser vateur ajoutant et nous croyons que les volont s de M de Taillefer nont pas t ex cut es En 1866 M de Menou fa
40. photographies de groupe calen drier du soldat fran ais correspondance contrat de vente d une m tairie situ e sur la commune de Merlande 1729 Don de M Larivi re J 2289 Actes notari s concernant le canton de Saint Pierre de Chignac XIX si cle Don de M Boissarie J 2290 1 3 Documents scientifiques imprim s almanachs revues divers Xx si cle Don de M Chassaigne J 2291 12 Carnet de retraite de la Soci t G n rale appel aux combattants 1870 1871 Don de M Larivi re J 2292 Liste des noms des logiciens du col l ge de P rigueux en 1783 Don de M Pommar de J 2293 Expos du Comit de canalisation du centre tabli Limoges 1840 affiche des lections municipales de La Coquille 1925 Don A D Haute Vienne J 2294 Le miracle eucharistique de La Force 1958 Don de M Grillon J 2295 Proc s verbal d estimation des pro pri t s de M Godard de P rigueux sises Borie Brut Ladouze et la Beylie Pressac 1885 Don de M Bordes J 2297 Dossiers du syndicat intercommunal d irrigation de Cours de Pile 1970 1930 revues municipales de P rigueux Bergerac et V lines lections l gislatives 1997 Le Petit Journal 1917 1919 Le P lerin 1885 dossiers sur les cultures l gumi res pour la conserve 1975 1978 Don de M Bousquet J 2298 Calendrier de la Dordogne 1829 Don A D Indre et Loire J 2299 Contr
41. pr sidial de P rigueux 1768 J 2307 6 Fonds iconographiques Une photographie de l harmonie de Sainte C cile prise en 1913 aux Ateliers PO de P rigueux l occasion de la venue P rigueux de Raymond Poincar pr sident de la R publique Don M Darcos Fi nc Reproduite dans ce num ro article Sonoth que mode d emploi 43 plaques photographiques dont un autochrome Vues de C nac Domme les Eyzies Limeuil Paris P rigueux Sainte Alv re Sainte Foy de Longas Tr molat d but XX si cle Don Mme Labatut Fi nc Voir illustrations dans cette rubrique Affiche du cinquantenaire du premier vote des femmes 1945 1995 Don CILD EE Fi nc Brochure sur les Chemins de l ga lit s d Don C LD EE Fi nc Cartes postales Le Chabrol survi B C nac Arriv e du tram en gare Tirage d une plaque st r oscopique Sans date vance du pass La Rochebeaucourt Saint Cyprien la vall e de la Dordogne Brant me maison du XVE si cle le ch teau de Montfort Domme La Roque Gageac Don A D Deux S vres Fi nc Dessins de serrurerie 1904 Don de Melle Bontemps Fi nc Gravures diverses s d Don de Mme Chevalier Fi nc Cartes postales P rigueux clo tre Agonac Sarlat Les Eyzies Bergerac Don A D Gers Fi nc Dessin de l glise Saint Sor de Terrasson s d Don de M Larivi re Fi nc 2 DEPOTS
42. sources et m thodologie Par Jo lle Chev p 29 32 Entretien avec Anne Lameyre p 34 35 Num ro 2 Juin 1993 Dossier sp cial Archives Arch ologie Leloup en Dordogne Par Bernard Reviriego p 3 5 L A D RAH P Par Claude Lacombe p 6 7 L app tit d espace des Magne et le d m nagement de Tr lissac Par Michel Combet p 8 9 Un essai d criture la charni re ge du bronze final premier ge du fer Par Christian Chevillot p 10 12 L arch ologie pr historique une science sans archive Par Serge Maury p 15 16 Historiographie de P rigueux antique Par Claudine Girardy Caillat p 19 19 Le cahier de dessin de Pierre Beaumesnil Par Fran ois Michel p 20 23 les forges de Savignac L drier et les archives des ma tres de forges Par Ludovic Pizano p 24 26 L apport des sources crites l arch ologie des p riodes historiques Par Yan Laborie p 27 30 Les derniers musiciens de bal en Dordogne Par Sylvain Roux p 35 Comment d buter une recherche g n alo gique dans l tat civil Par Martine Duhamel p 37 39 Entretien avec Christiane Nectoux p 42 43 Num ro 3 D cembre 1993 Automne 1993 les grands br lements d archives Par Bernard Reviriego p 3 8 La Soci t d Art et d Histoire de Sarlat et du P rigord Noir Par Louis Fran ois Gibert p 9 Sur les traces des p lerins
43. telle somme qui seroit n cessaires En 1512 il est question de r parer le navire de Libourne Pour ce faire les habi tants de Bergerac ont t tax s de cent livres pour leur participation aux frais Ils enten dent que la ville de P rigueux soit elle aussi associ e aux d penses Les uns et les autres en appellent Le 6 mai Frangois duc de Longueville connestable h r dital de Normandie grant chambellan de France lieu tenant g n ral du Roy et gouverneur de P rigueux exempta la ville de P rigueux qui est la ville capitale dudit pays et s n chauss e de P rigort Celle ci n avait elle pas en effet faire face d abord a l entretenement et r para tions des tours balouars murailles faction d artillerie r parations et fortifications de cette ville de P rigueux Ses habitants consi d raient la nouvelle charge grande et comme insupportable tant donn la modicit de leur budget Le gouverneur ordonna de laisser en paix les p rigourdins et de d livrer la somme pr vue entre les mains de Christofle de Charron escuier cappitaine du navire de Bourdeaux la suite de quoi les p rigourdins s adressent au roi pour lui exposer que pr s et joygnant ladicte ville est la rivi re de Lisle le cours de laquelle va jusques Libourne et de la Bourdeaux par la mer ou tombe ladite rivi re Celle ci avait t d clar e par le par lement de Bordeaux navigable de P rigueux Libourne
44. toxicit 11 Tartrate de potasse c est un diur tique et un laxatif 12 Dentochlorure de mercure l oxyde de mercure cest un toxique qui ne fur utilis qu en usage externe en ophtalmologic 13 Protochlorure de mercure chlorure mer cureux ou calomel purgatif doux anti septique intestinal et cholagogue seul sel de mercure utilis par voie interne 14 L acide oxalique et ses d riv s sont des poi sons violents Ren Fabre Toxicologie 15 Tartrate acidul de potasse c est un diur tique et un laxatif propret ou bien m dicamenteuses Elle est enti rement en tain fin de m me que les man drins ou pistons de refoulement Cette seringue d un prix fort mod r se trouve la port e des personnes de toutes conditions le pauvre comme le riche galement expos s plus ou moins souvent aux m mes besoins et assujet tis aux semblables maladies pourront meubler peu de frais l un son humble m nage l autre son splendide manoir de la bienfaisante seringue hygi ni m dicale La troisi me demande a t d pos e par Frangois Toussaint Laroche le 24 mars 1842 Pendant quarante ann es il a exerc la pharmacie d une mani re aussi honorable que d sint ress e Bergerac Il veut rendre public un proc d d apr s lequel il ne peut tre commis de m prises dangereuses dans la distri bution et l administration des m dicaments I va justifier sa pr
45. ts de l Etat et ceux d un petit nombre de familles Cette volution est renforc e par l ex tr me faiblesse des ressources municipales constitu es pour l essentiel de droits patri moniaux anciens plus ou moins d suets qui interdit tout projet d ampleur sans le recours E Les statuts et coutumes de la ville de Bragerac s l n d A D 24 AA 560 3 La r forme du contr leur g n ral des Finances Laverdy contenue dans les deux dits d ao t 1764 et de mai 1765 supprimait les offices municipaux et largissait en principe sensiblement le corps social dans lequel seraient lus les magis trats municipaux Maurice Bordes La r forme municipale du contr leur g n ral Laverdy et son ap plication Toulouse Publications de la facult des Lettres et Sciences humaines de Toulouse 1968 et Philippe Guigner Le pouvoir dans la ville au XVIII si cle Paris E P H E S S 1990 appr cient de mani re totalement oppos e la port e r elle de cette ouverture 4 L dit de novembre 1771 r tablit les offices supprim s par la r forme de Laverdy et remet au pouvoir d Etat le choix des magistrats en l absence de cr ation de ces offices ou de rachat 27 Ei Bergerac Ancien H tel de ville Carte postale Coll part 5 Dans certaines villes l acc s au corps de ville permettait l int gration la noblesse 6 A titre de comparai son signalons qu ils s tablissent 160 et 57 liv
46. vocations des convoitises et m me alimenter d pres luttes qui s int grent dans un mouvement politique plus vaste de contestation de l autorit royale Au milieu du si cle le monopole des lieux de pouvoir la mairie en particulier par la famille Gontier de Biran avait suscit forces jalousies et rendu celle ci insuppor table toute une fraction de la bourgeoisie locale exclue de son fait de l acc s des charges auxquelles ses conditions de fortune son rang social et sa catholicit av r e don naient droit Men par le lieutenant particulier Chanceaulme habile et rou s en gageait alors un conflit une cabale pour faire chec aux Biran Elle aboutissait leur mise l cart du corps de ville pendant plus de vingt ans 1757 1779 Relay e par la Cour des Aides et le parlement de Bordeaux la querelle bergeraco bergeracoise participait aussi de la disgr ce de Tourny 1757 Le poids des r seaux familiaux Maires et consuls de Bergerac appar tiennent au XVIIE si cle des r seaux de parent le ramifi s et complexes dont seule l tude g n alogique r v le l ampleur qui va bien au del de ce que le suivi m thodique des familles troites autorise penser Six groupes familiaux seulement dominent le magistrat bergeracois pendant tout le si cle et comptabilisent 70 96 des diles et 80 96 des maires Gr ce ces r seaux des parent les se maintiennent durablement au pouvoir et le
47. 0 du m me mois Les maire et consuls ont gain de cause puisque forts de ce verdict ils tentent une fois de plus de d barrasser l Isle des obstacles la navigation Des experts sont nouveau commis pour la visite des nasses et p cheries Mais ils se heurtent nouveau au mauvais vouloir des riverains et des seigneurs Certains d entre eux vont jusqu s unir de facon mieux se d fendre devant le parle ment de Bordeaux Celui ci rend son arr t le 20 ao t 1507 Les plaignants de Marsac et Razac dont les noms sont num r s es abb s Chassagne et chapitre de Saint Astier entre autres sont condamn s la cour ayant ordonn que toutes et chascunes lesd nasses appartenans ausdicts deffendeurs et assizes sur la rivi re de Lisle comme pr judiciables la navigation seront enti rement abbatues et des moles Les diles de P rigueux nomment honorable homme Raymond Arnal marchant et bourgeois de la ville commissaire et ayant charge pour fayre monter et naviger les cou raulx au long la rivi re de Lisle jusques audit lieu de P rigueux en ensuyvant la teneur de certains arrets quils ont obtenu ll se peut que sa mission ait t couronn e de succ s en ce qui concerne le P rigord Mais l Isle ne s ar r te pas ces fronti res Raymond Arnal se pr sente le 13 novembre 1507 un premier moulin o se trouvaient deux couraulx auxqueux cou raulx devait avoys en ung chascun ung meu
48. 16 D 24 2E 1835 73 13 TAILLEFER marquis de Erat des ouvrages de ma onnerie pour la restauration de l autel de marbre de Saint Front B S H A P t 12 1885 p 82 84 17 A D 24 2E 1835 73 17 BSHARP c 6 1879 p 100 18 Sur les monnaies voir TAILLEFER W de Publication de mon naies Journal des Arts n 161 25 vend an 10 19 GAUSSEN JJ R volution fran aise et arch ologie destruc tions en P rigord Le P rigord r volution naire suppl ment au t 116 du B S H A P 1989 p 239 245 20 Mus e du P rigord inv n 6931 GALX E Catalo gue du Mus e Arch o logique du d partement de la Dordogne P ri gueux 1862 p 22 23 Ancien n d inv 130 21 Sur le sujet voir TAILLEFER W de Lettre sur une f te extraordinaire en usage P rigueux s d M moires de l ca d mie celtique bagues et intailles est important Mon cabi net de m dailles contenait 4 5 000 pi ces presque toute trouv e la Cit de P rigueux ou dans quelques autres cantons du P rigord Il ma t enlev par d ignares intrigans et par les chances de la r volution fran aise son retour Taillefer retrouve un ch teau l abandon et quelques objets sans valeur des estampes et une partie de la cor respondance qu il entretenait avec les antiquaires de l poque Certaines mon naies sont pass es sur le march parisien et des
49. 18 juin 1827 consacr s l ouvrage de Taillefer au moment de la paru tion de chacun des tomes n ont pas t suffisants pour assurer sa vente Le manuscrit et les preuves d impri merie corrig es des Antiquit s de V sone existent toujours La simple observation du manuscrit et de ces preuves permet d affir mer quil est en fait le fruit de la collaboration troite de Taillefer et de Mourcin ce dernier r crivant parfois des pages enti res du manuscrit recopi es avec application par Taillefer Trois personnes se partagent la correction du manuscrit et des preuves Taillefer Mourcin mais aussi Francois Vatard de Jouannet qui publie d s 1811 ses d couvertes de silex taill s faites Ecorneb uf pr s de P rigueux Louvrage demeure incontournable pour tout chercheur s int ressant au P rigueux antique m di val ou du d but du XIX si cle mais aussi la cath drale Saint Front d avant la radicale restauration reconstruction d Abadie Il convient de faire preuve de quelques r serves quant certaines interpr tations d inscriptions ou de sculp tures propos es par l auteur Peut tre est ce la suite des fouilles men es dans et aupr s de la tour de V sone que Taillefer fait r aliser une maquette en pl tre peint aujourd hui perdue du monu ment tel qu il devait tre dans l Antiquit Selon le Dr Galy il tait sans exactitude sans proportion et sans go t Par souci de protecti
50. 1840 l un de ses fervents admirateurs E Garraud fait ex cuter par le jeune sculpteur L on Tessier un buste en pl tre du pionnier de l arch ologie p rigour dine qui en constitue le huiti me portrait La biblioth que de P rigueux ne voulut pas alors l accepter Ce n est qu avec difficult et par l interm diaire du maire Bardy Delisle qu il y est d pos vers 1855 En 1863 E Garraud souligne qu il na pas eu encore de socle comme celui de Mourcin Et il ajoute Les gens malicieux se plaisent dire qu on a eu des gards pour ce dernier parce quen mourant il avait l gu 200 francs de rente pendant dix ans l un des conservateurs de la biblioth que de P rigueux mais ce n est pas cela puisque M de Taillefer est le bienfaiteur de la biblio th que et que M de Mourcin nest que le 54 Mus e du P rigord Inv B 425 GALY E Catalogue du Mus e du P rigord 1865 n 307 SECRET Op cit n 575 10 juin 1972 p 1 55 SOUBEYRAN M Ouu cit 1979 p 13 56 SECRET JJ A propos de l iconogra phie des c l brit s du P rigord par Pierre Reymond B S H A P t 103 1976 p 145 147 Voir pl p 146 Iconoth que S H A P non catalogu e Selon une d dicace autographe port e au crayon papier dans l angle inf rieur droit l exemplaire encadr qui n cessiterait une res tauration a t offert par son auteur M de Froidefond le 4 octobre 1863 57 GARRAUD E
51. 4 La consultation des documents Un r pertoire est la disposition des lecteurs et la consultation des documents sonores se fait dans la salle de lecture des Archives d partementales l aide d un magn tophone muni d un casque Aucune duplication n est accept e La prise de notes et les transcriptions musicales dans le cas de partitions sont permises sous r serve des accords sign s entre les d posants ou les informateurs et les Archives d parte mentales LES DERNIERES ENQUETES REALISEES M moire d immigr s Selon le recensement g n ral de la population r alis par l INSEE en 1996 13076 personnes de nationalit tran g re r sident en Dordogne Avec les Fran ais par acquisition 6800 per sonnes environ en 1990 les communaut s trang res repr sentent environ 5 de la population d parte mentale Un chiffre non n gligeable et pourtant peu d crits nous renseignent sur les populations immigr es dans notre d partement Pourquoi ont elles quitt leurs pays Comment sont elles arriv es en Dordogne Quelles difficul t s ont elles rencontr es comment y ont elles fait face Se sont elles int gr es Ont elles gard des liens avec leurs pays comment vivent elles aujourd hui leurs cultures d origine Il a paru important de recueillir leur histoire afin de mieux comprendre leur volution Une op ration d enregis trement de t moignages oraux a donc d but en 1996 aupr
52. 5 47 59 CONSERVATOIRE DU PATRIMOINE D PARTEMENTAL Espace culturel Fran ois Mitterrand 2 place Hoche 24000 PERIGUEUX ARCHIVES D PARTEMENTALES 9 rue Littr 24000 PERIGUEUX T l 05 53 03 33 33 Un service du Conseil G n ral gratuit et ouvert tous T l 05 53 06 40 28 SERVICE DE DARCH OLOGIE D PARTEMENTALE Espace culturel Fran ois Mitterrand 2 place Hoche 24000 PERIGUEUX T l 05 53 06 40 20 Photo Daniel Pinet Espace Culturel z g Fran ois Mitterrand Renseignements utiles La salle de lecture est ouverte du lundi au vendredi de9h 17h Les inscriptions s effectuent du lundi au vendredi de9h I2hetde I4 h 16h Fermeture annuelle 1 quinzaine de juillet En quatri me de couverture Dessin s pia de Hester Bantock Alambic de M Seyssou Nanteuil 1997 Coll de l auteur
53. A qe d fco olus efr eee Du 22111 ompi di d D if effe en meral ILEI cede ge bec yurcoyn decy pire 51 Ae 1a plaemifmoribuf diat iE paner 51 paf defer ye LE ia Ko ni dun Mad SCOR natecelli n erpe i 4 linr CS per Ma s Tuum T1 o 11 r ellen NITATE leafst Pr ge Cic quor AM or wf mera BS M RACES Turn exem br v a a SUPER OR lara 4 ai ol 1A dec afda q qu E mi coy THO e gt E ns E ee E 39 F REVUE DES SERVICES DU PATRIMOINE DEPARTEMENTAL DE LA DORDOGNE N 11 Cliquez sur le titre de l article pour acc der directement la page concern e SO E323 X335 za x EDITORIAL Michel Debet Vice Pr sident du Conseil G n ral de la Dordogne A LA UNE L annonce du meurtre d Henri IV p 2 lL ALAMBIC AMBULANT Simon Palmer David Manson et Hester Bantock p3 A BIOGRAPHIE Wigrin de Taillefer 1761 1833 M M architecte utopiste et pionnier de WEE l arch ologie p rigourdine i Claude Lacombe p 8 DES PRATICIENS DE LA SANT Des praticiens de la sant p rigourdins l esprit inventif Pierre Saumande p 20 FORUM p 22 SONOTH QUE Sonoth que mode d emploi Laurence Perperot p 23 MAIRES ET CONSULS DE BERGERAC AU XVIII SIECLE QUELQUES ELEMENTS IDENTITAIRES Michel Combet p 27 BIBLIOTH QUE Nouvelles entr es Dominique Grandcoin p 34 L ISLE RIVI RE NAVIGABLE D APR S
54. LES ARCHIVES COMMUNALES DE PERIGUEUX Louis Grillon p 35 DERNI RES ENTR ES Bat Dons d p ts achats versements Josette Fargeot p FRANCOIS MARTIN DE LA COLONIE MARECHAL DE CAMP DES ARMEES D l ELECTEUR DE BAVIERE Jo lle Chev p 48 R CAPITULATIF DES PRINCIPAUX ARTICLES PARUS DANS LES NUMEROS 1 A 10 p 56 M moire de la Dordogne Revue semestrielle des services du patrimoine d partemental Editeur Archives d partementales de la Dordogne N 11 JUIN 1998 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Ma t ETCHECHOURY R DACTEUR EN CHEF Bernard REVIRIEGO COMIT DE LECTURE Fran ois BORDES Jean Pierre CHADELLE Jo lle CHEV Michel COMBET Charles DARTIGUE PEYROU Patrick ESCLAFER de la RODE Mait ETCHECHOURY Bernard FOURNIOUX Dominique GRANDCOIN Claude LACOMBE Bernard REVIRIEGO R DACTION Jo lle CHEV Michel COMBET Josette FARGEOT Dominique GRANDCOIN Louis GRILLON Claude LACOMBE David MANSON Simon PALMER Laurence PERPEROT Pierre SAUMANDE TRAVAUX PHOTOGRAPHIQUES Denis BORDAS et Laurent TONDUSSON atelier photographique des Archives d parte mentales MAQUETTE MISE EN PAGE Thierry BOISVERT ANPHOCOLOR PHOTOGRAVURE ANPHOCOLOR IMPRESSION Imprimerie FANLAC ABONNEMENTS Deux num ros par an 70 F Prix l unit 35 F Bulletin d abonnement l int rieur de la revue Diffus par D C P 9013 ISSN 1241 2228 D p t l gal parution Le contenu des a
55. Par chitecture et de son go t pour l arch ologie nous avons pu reconna tre dans un lavis polychrome r alis vers 1810 la vision de V sone qu avait alors Taillefer Il ne voit V sone que constitu de monuments civils enceinte de la Cit amphith tre basi liques statues des notables aqueduc Camp de C sar ou religieux temples de Mars de Neptune de Jupiter d Isis tour de V sone fontaine sacr e Font Lauri re dispers s dans une plaine verdoyante et partiellement en culture sans l ombre d une quelconque voirie ou d une des nombreuses maisons d habitation dont l arch ologie r v le aujourd hui la pr sence Les Antiquit s de V sone refl tent cette m me vision En mai 1819 il c de la Biblioth que royale devenue Biblioth que nationale une grande quantit d archives dont le censier du milieu du XII si cle de l abbaye du Bugue Cr ateur du premier mus e gallo romain Soucieux de la conservation du patri moine antique de la ville le 30 fructidor an XII 10 septembre 1804 Taillefer obtient du maire de P rigueux la constitu tion d une commission comprenant Taillefer B ler Chambon Brothier Mie Simonot Duvaucelle et un membre du conseil municipal charg e de visiter le ler vend miaire de chaque ann e les restes de l am phith tre b ti par les Romains de la tour de la V zune et de tous les monumens dont la commune sest r serv la possession La m me ann e
56. Po me d Albert Pestour photogra phies d Abel Bonnard Henri Pourrat et Paul Claudel s d attestation de nomination un r giment d infanterie 1807 note d in formation d un groupement politique s d Don librairie Millescamps J 2271 Archives provenant du ch teau de Puyguilhem XVII XIX si cle Don de M Fournet J 2272 Recueil de po amp mes et de chants s d Don de Mme Chevalier J 2273 Lettre 1914 menu p rigourdin 1973 Don de M Larivi re J 2274 Registre de mariage de la commune de Champagnac 1646 Don de M l abb Landi J 2275 Statuts et dossiers de la laiterie coop rative de Bergerac 1962 1978 Don de M Bousquet J 2278 Testament de Marguerite de Mareuil 1503 Don de M S raphin J 2280 Notice sur la commune de Vouhet Indre notice biographique de la famille d Aubusson de la Feuillade le ch teau de la Vicomt de La Brosse 1863 Don de M Grillon J 2281 1 et 2 43 44 Cong de lib ration de Pierre Queyroi voltigeur au 77 r giment d Infanterie domicili Cornille 1867 Don de M Tallet J 2284 Bon de souscription au 2 emprunt de la D fense nationale d livr Melle Jamme 1916 Don de M Bordes J 2285 Papiers concernant la forge d Etouars 1824 1826 Don de M Pommar de J 2286 Cahier de notes personnelles s d Don de M Koenig J 2288 Dipl me de Certificat d tudes 1890
57. SHAP c 44 1917 p 339 340 aux fr res Dupont ses imprimeurs p rigour dins B S H A P t 80 1953 p 107 Anonyme Lettre M de Taillefer B S H A P t 16 1889 p 80 83 LESPINE Lettres de M l abb Lespine M Wigrin de Taillefer B SH AP c 3 1876 p 106 116 MOURCIN M de Lettre de M de Mourcin Monsieur Wigrin de Taillefer B S H A P t 13 1886 p 329 333 BRIAL Dom Lettre de Dom Brial M Wigrin de Taillefer fils P rigueux B S H A P t 14 1887 p 156 ESPERANDIEU E Inscriptions anti ques du Mus e de P rigueux P rigueux 1893 p 101 107 Publi cation de deux lettres de 1804 attribu es W de Taillefer AUBLANT C Une lettre de Morteyrol B S H A P x 69 1942 p 275 276 23 A D 24 ms 29 Ce manuscrit constitue le recueil de ces dessins et de ces textes 24 TAILLEFER W de Antiquit s de V sone t 1 1821 p 280 note 3 A D 24 Micro films Coll P rigord t XXIII f 93 ec 111 et t LXXI P 319 ESPERANDIEU E Ouv cit 1893 p 110 111 et 114 11 amp Fragment manus crit des Antiquit s de V sone A D 24 5 J 37 25 VILLEPELET E Op cit t 14 1887 p 377 379 26 A D 24 2 E 1835 72 1 12 membres de l Institut qu il vient d achever un autre ouvrage sur les antiquit s du d partement de la Dordogne et surtout de sa capitale mais cet ouvrage nes
58. a France et rejoint en 1791 Parm e du prince de Cond comme aide de camp Il sy fait une r putation de bravoure et de droiture C est l qu il commande en 1795 une compagnie du corps de cavaliers de la Couronne et quil re oit le 6 janvier 1798 Worms le grade de colonel de cavalerie dans l arm e de Cond Une demande de rensei gnement sur la conduite du comte de Taillefer indique cependant qu il a v cu en France Champ pris Lagny Seine et Marne entre le 24 ao t 1791 jusque vers le 19 fructi dor an I 4 septembre 1793 En France un arr t du Directoire ex cutif du 27 flor al an VII 16 mai 1799 maintient W de Taillefer sur la liste des migr s un autre arr t du 27 fructidor an IX 4 sep tembre 1801 le raye de cette m me listef Revenu en France il pouse Paris le 31 d cembre 1800 39 ans Marie Hippolyte Bult fille d un industriel de la capitale Il en a une fille Suzanne Th r se Jacquette Alais le 5 mai 1808 Il revient en P rigord sous le Consulat Il afferme son ch teau de Villamblard et s tablit 3 FORNERON H Souvenirs de jeunesse de l abb de Lespine B S H A P t 15 1888 p 197 200 4 A D 24 2 E 1835 31 39 Sans doute un certificat de r sidence de complai sance 5 Arch nat BB 263 pi ce n 8898 6 A D 24 2 E 1835 31 43 t2 d N m 7 1835 25 D RES 8 LAVERGNE G Notes g n alogiques
59. a Rochebeau court et Milhac de Nontron 1696 R int gration dans 94 H 10 Josette FARGEOT EH P rigueux Route de Paris place Bugeaud Tirage d une plaque st r oscopique Sans date 47 __ FRAN OIS MARTIN DE LA COLONIE 1 Paris Mercure de France Le temps retrouv 1992 Edition tablie d apr s le manuscrit de La Colonie Pr c dentes ditions imprim es de ces m moires Bruxelles Blois 1737 Utrecht 1738 Francfort Bordeaux 1740 La Colonie est par ailleurs l auteur d un Trait sur diff rentes mati res en morale ins tructive Ratisbonne 1736 ainsi que d une Histoire curieuse et remarquable de la ville de Bordeaux Bruxelles Bordeaux 1757 1760 et 1769 48 Fran ois Martin de La Colonie mar chal de camp des arm es de l Electeur de Bavi re L parution en 1992 des M moires de Fran ois Martin de La Colonie pr sent s et annot s par Anne Marie Cocula professeur l Universit de Bordeaux III a fait d cou vrir au P rigord un m morialiste n sur son sol mais totalement inconnu du grand public Il est vrai que M de La Colonie l gal d un Montaigne a succomb aux attraits de la capitale bordelaise mais sa nais sance Thenon en 1674 attest e par les registres paroissiaux ne peut tre contest e alors m me que tant de Girondins tentent encore impun ment de s approprier celle de l auteur des Essais Edit s pour la premi re fois en
60. a guerre de si ge Ces nobles familles taient pourvues raisonnablement d un nombre de jeunes demoiselles tr s jolies car le sexe est par faitement beau dans ces provinces Ces jeunes beaut s qui n avaient jama s vu tant de beau monde la fois taient ravies de trouver nombre d officiers assez de loisir pour faire leurs principales occupations leur rendre des soins C est ainsi qu en 1703 on peut voir M de La Colonie jouer les princes du Saint Empire dans une petite ville libre dont la comtesse souveraine a succomb au charme du beau Fran ais Aux joutes amoureuses succ dent les duels nombreux sanglants loin des interdictions de la cour de France et dont La Colonie se tire toujours bon compte Ce sont aussi les pugilats f roces qui agr mentent les f tes et les r jouissances des temps de paix ainsi cette meurtri re bataille d chasses lors d une f te Namur en 1711 et qui t moigne de la brutalit persistante des moeurs en ce d but de XVII si cle 7 ny a point de spectacle si amusant que celui l car la course des taureaux le combat des ani maux ni autres spectacles de cette esp ce n ont rien en comparaison de celui l L int r t documentaire voire anecdo tique est d ailleurs l un des principaux atouts de cet ouvrage c est le regard d un Fran ais sur un monde tranger souvent hostile et qui d couvre en pays germanique le p ch originel d tre n Fran ais en m me temps que la
61. age des produits toxiques Les pharmaciens doivent apposer sur tout r cipent contenant un m dicament d livr par eux une tiquette de couleur rouge orang quand il sagit de substances du tableau A 8 les substances inscrites au tableau C doivent tre renferm es dans des r cipients entour s d une bande de cou leur verte avec le mot dangereux Pierre SAUMANDE de to Nous demandons nos lecteurs et abon D n s de bien vouloir excuser le le d calage des six a devait paraitre en d cembre 1997 ne sort quen juin 1998 Bien s s r ce d calage ne p na lisera pas les abonn s qui recevront leurs deux num ros 18 Les plus toxiques 19 De moindre toxi cit Sonoth que mode d emploi Cr e le 1 octobre 1986 la Sonoth que des Archives d partementales de la Dordogne a pour mission essentielle de collecter r pertorier et conserver les docu ments sonores r alis s par des particuliers des associations ou par divers services d par tementaux Ces enregistrements doivent avoir un int r t pour l histoire du d parte ment musique et traditions populaires anciens m tiers v nements importants etc La sonoth que peut galement cr er ses propres archives en collectant des t moi gnages oraux Elle m ne aussi des projets d animation li s aux recherches engag es expositions publications etc Plus de 170 heures d enregistrement
62. ais Par Louis Fran ois Gibert p 17 26 Pestes et pid mies en P rigord au XVII si cle Par Claude Lacombe p 27 35 Bibliographie sur l hygi ne et la sant Par Fran ois Bordes p 36 37 Une pid mie oubli e la suette milaire Par Alberte Sadouillet Perrin p 38 40 Quelques rem des anciens contre la rage Par Frangois Bordes et Christiane Nectoux p 41 44 Le mus e de l histoire de la m decine et les m decins p rigordins Paris Par Pierre Martial p 45 46 Quelques m decins p rigordins des XVT et XVII si cles Par Fran ois Bordes p 47 49 Entretien avec Florence Vachia et Nathal ne Mouillac p 51 53 Num ro 7 D cembre 1995 La collection P rigord de la Biblioth que nationale Par Bernard Reviriego p 3 8 Le Groupe de Recherches Historiques du Nontronnais G R HI N Par Jean Bardoulat p 9 Le plus ancien plan des Archives la coll giale de Saint Astier Par Frangois Bordes p 10 11 propos d un tr sor mon taire d couvert en for t de Born la fin du Moyen Age Par Bernard Fournioux p 12 16 Archiviste Vous avez dit archiviste Par Benoit Pedretti p 22 24 L ancien cadastre au service du public ta blir une origine de propri t Par Ghislaine Ramonas p 29 31 Entretien avec Claude Dachary p 37 39 Num ro 8 Juin 1996 Dossier Femmes en Dordogne L Association d
63. alis au physionotrace par Quenedey grav par Chr tien la veille de 51 LACOMBE C Un enfant c l bre de Villamblard Wlgrin de Taillefer 1761 1833 pionnier de l arch o logie p rigourdine Taillefer n 1 1997 p 3 5 17 52 Iconoth que S H A P Fonds J Saint Martin BA 182 Sous le buste on peut lire G 58 Dess p Quendey gr p Chr tien i du phys SECRET Jj Portraits p rigourdins du Mus e de P ri gueux P rigord Actua dit s n 575 10 juin 1972 p 4 53 SARRADET M Wigrin de Taillefer dans Cent portraits p ri gourdins P rigueux 1980 p 104 SECRET J Quelques p rigourdins BSHA P v 98 1971 p 340 LACOMBE C Op cit Taillefer n 1 1997 p 3 portraits 18 la R volution voir illustration Taillefer y est repr sent en buste et de profil gauche portant perruque et en tenue militaire Il fait partie du fonds Joseph Saint Martin dont a h rit la Soci t Historique et Arch ologique du P rigord et a t publi par J Secret dans le journal P rigord Actualit en 19729 Le second qui est in dit appartient un de ses descendants qui a bien voulu nous en fournir une reproduction photogra phique voir illustration D excellente facture cette huile sur toile 98 cm x 79 cm in dite probablement r alis e vers 1807 1808 repr sente le pionnier de l arch ologie assis sa table de travai
64. at d obligation pass chez Me Grenier de Cardenal notaire Razac d Eymet 1873 Don A D Gers J 2300 Bicentenaire de la R volution Frangaise documents d enqu te sur les communes du d partement vid ocassette de la commune de Bourdeilles correspon dance affiches 1989 Don du CNRS Nanterre J 2301 Notes Desvergnes vari t s histo riques et curieuses s d correspondance 1936 Don de M Bousquet J 2304 Cahier de partitions Les soir es du hameau pour flageolet par C de Marescot s d Don de M Pommar de J 2305 Questionnaires re us dans le cadre de l op ration Mathusalem recensement des arbres les plus vieux du P rigord 1989 communication r serv e prospectus publicitaires catalogues et revues diverses 1985 1997 Don de M Bousquet J 2306 Fragments des registres capitulaires de Saint Front de P rigueux texte accompa gn e de sa transcription 1524 2307 1 D daration d hypoth que pour les chanoines et chapitre de Pithiviers contre Guillaume Morisset meunier 30 mai 1525 J 2307 2 Fragments du trait de mariage pass entre Jehan de Moussures seigneur de Gu nicourt et Gabrielle d Ougnies texte accompagn de sa transcription vers 1530 J 2307 3 Provision d office accord e Henry Eymer praticien Mensignac 2 janvier 1745 230714 Dossier relatif la r duction du nombre de procureurs du si ge
65. auraient valu des com mandes de plans de la part de simples particuliers Il publie en 1804 P rigueux un ouvrage l Architecture soumise au principe de la nature et des Arts ou essai sur les moyens qui peuvent rapprocher les trois architectures d une unit th orique et pratique qu il fait tirer un peu plus de mille exemplaires dans lequel on peut relever quelques th ories architectu rales s appliquant parfaitement au plan pr cit La m me ann e Taillefer pr sente son ouvrage au concours des prix d cennaux de l Institut Lon ignore sil fut prim Cependant la m vente de l ouvrage Paris sept exemplaires en six mois contraint Taillefer changer de libraires et demander en juin 1805 une aide financi re ses cou sins Durand du Repaire en P rigord pour solder le paiement de l imprimeur et des gra veurs Peut on aussi attribuer Taillefer les plans du rez de chauss e et du premier tage d un nouvel h tel de ville comprenant une salle de spectacles conserv s dans les collec tions de la Biblioth que municipale de P rigueux Il n est pas vident de voir dans la description retrouv e dans les notes de Taillefer d un h tel de Ville et salle de spec tacle r unis projet s pour la ville de P rigueux le commentaire de ces plans Ces dessins sint grent parfaitement dans le courant architectural de la fin du XVI et du d but du XIX si cle Les voyages en Gr ce et en Italie les
66. autres biens le P rigord ne poss dait il pas plusieurs rivi res dont au moins trois navigables la Dordogne l Isle et la Dronne Bel argument en v rit destin un arbitre trop lointain pour pouvoir en exami ner lui m me la r alit Mais et en ce qui concerne l Isle seulement il est int ressant de voir par les archives communales de P rigueux si cette rivi re tait navigable par quels types de bateaux pour quel trafic en quelle saison etc Les documents du moins ce qu il en reste montrent quil existait surtout de nombreux obstacles n cessitant tant t leur destruction tant t un accord avec les pro pri taires riverains cet gard l nventaire du tr sor de la maison du Consulat de P rigueux c t des pr cieux r sum s qu il nous a conserv s nous fait d autant plus regretter la perte des documents originaux Quatre actes concernant l Isle pass s entre 1240 et 1244 retracent les conven tions tripartites entre d une part les maire consuls et habitants du Puy Saint Front et d autre part les vicomtes de Fronsac et de de Castillon les seigneurs de Mussidan de Grignols et de Montanceix le comte de P rigord coiffant les deux derniers Il s agis sait surtout des ports fluviaux et des droits de p age pr lev s sur les marchandises mais aussi de la volont par exemple du seigneur de Mussidan de rendre la rivi re navigable perp tuit de faire rompre les escl
67. aux III 1994 1995 22 p annexes 90 p A 1982 SAINT MARTIN Fanny Les lois sur les congr gations 1901 1904 Leurs r percussions sur l enseigne ment catholique en Dordogne M moire de fin d tudes sous la direction de Mme Pacteau Institut d Etudes Politiques de Bordeaux Universit de Bordeaux IV 1997 121 p bibliographie 4 p annexes 18 p A 87 SERAPHIN Gilles Le castrum de Comarque M moire de D E A d histoire de l art et d arch ologie sous la direction de Yves Bruand Universit de Toulouse Le Mirail 1995 129 p bibliographie 4 p annexes 70 p planches A 1996 1 et 2 Dominique GRANDCOIN 1 A D 24 Arch com P rigueux FF 48 Multa flumina quorum aliqua sunt navigabilia ut Dordonia Insula atque Drona 2 Pi ce n 595 Ce sont les privil ges des p ages et ports de la ryvi re de llle Roux Jean uventaire du tr sor de la maison du Consulat de P rigueux 1554 P rigueux S H A P 1934 LISLE RIVIERE NAVIGABLE L Isle rivi re navigable d apr s les archives communales de P rigueux l fat un temps o les chanoines de la coll giale Saint Front de P rigueux taient en conflit avec les lus de leur ville Afin d obtenir du roi des largesses ou des d gr vements ceux ci all guaient en 1337 la pauvret de leurs moyens alors que ceux l en revanche num raient la richesse de leur r gion Entre
68. bruyant entre le travail de la ferme et son petit alambic bouillonnant muni d int ressantes roues rayon Monsieur Urgel travaillait dans une usine qui a ferm Il a achet son alambic vers 1946 et se trouve tr s bien de son change ment d tat II a deux machines coupl es avec lesquelles il distille en Dordogne jus qu au 20 mai avant de s installer en Charente o la date de cl ture est plus tardive Avec ses quarante six ans Monsieur Bourdat est le plus jeunes de ces distillateurs Il a trois machines en activit avec lesquelles il officie en plein bois utilisant les sources qui jaillissent autour des cavernes au parois couvertes de lierre au milieu des grands ch nes et des merles Lui m me et ses clients sont des gourmets la viande est grill e per fection sur les braises de l alambic Les pieds dans l eau de la fum e dans les yeux le repas traditionnel d bute par du Pineau suivi d une soupe de foie gras de p t s maison de viandes froides d omelettes aux asperges de champignons accompagn s de bifteck de c telettes d agneau ou de porc cuites sur l alambic avec des haricots l huile de noix Suivent les fromages et le g teau aux noix ou la tarte aux fraises Tout cela est pouss par une grande vari t de vins et se termine bien videmment par l eau de vie de prune dans le caf Hester trouvait difficile de reprendre le travail apres de tels repas et en fut totale ment incapable le jour de
69. corps de ville devient une affaire de familles Ainsi lorsque Jacques Villepontoux des Angles docteur en m decine entre pour la premi re fois au consulat comme premier consul le 28 ao t 1773 il a t pr c d au corps de ville par Zacharie Villepontoux son arri re grand p re Fran ois de Girard des Gendres son grand p re Pierre Villepontoux son p re Michel Cosme Bellier son beau p re Joseph Denugon son oncle ainsi que par Jacques R teau de la Noue Pierre Carrier du Marais Pierre de Chamillac Jean Joseph de Girard des Gendres Samuel Barbier Jacques Planteau Jean Lescure Jean Chanceaulme de la S guinie Dominique et G raud Mailhetard ses parents Pr sente au consu lat en 1700 la parent le y si ge encore en 1790 Incontestablement dans une petite ville l imbrication des liens matrimoniaux est ce point impressionnante qu elle peut tisser un filet aux mailles assez serr es Plus encore que dans une grande ville l chevin est rare ment seul Il est au contraire entour de fr res de beaux fr res de cousins d oncles ou de neveux qui certes sauf dispense sp ciale ne peuvent si ger simultan ment au Magistrat mais qui ont t ou vont tre au gouvernement de la cit ce titre ils irriguent un tissu rela tionnel dans lequel l chevin en fonctions trouve soutien conseils et le cas ch ant r con fort Cette solidarit fondamentale des gens au pouvoir n exclut pas les dissensions p
70. dagoit avoir er are _ debitis aa eme a fet ize te ES _ Doit o PIAA Da PoE toma a mic dies t a Gu 25 Besos nas BF O2f CLeii Gas Koreou L T T e o ttute Tad IOLL reteno ligos Pran DE ja Le La pat a ed en z dacof Zola to titise M co uit e D teba edt daa vite tjus Ce dot es ted Dos eec DL a fume Route Quroit eti ee aya l ghiu De a 2 Dix ada kilo u an gatis d Ear Dais pos dns au pete 4 Jo lomeaners ie ttot De diese A e Jacar uel v ARREZ At A fou Jet x d ud voit au Def 3e eu ipei Por feu Me Cz uu fixe A te G d af hefo s e 3 dy ty eg De e would der Def fon E te e Hire la Qu be BJ D outan amp C 0 ent adoce r uL EE 0 le oum ice A 27 charg e d op rer les fouilles en vue de r unir La commission assez de d bris bien conserv s pour consti tuer ce monument comprend outre Taillefer Chambon Jouannet Lespine er le Dr Vidal maire de P rigueux 28 P rigueux f v 1806 13 p 29 A D 24 2 E 1835 72 2 17 30 LACOMBE CJ El ments pour une histoire de la tour de V sone du Moyen Age nos jours Doc d Arch o P rigourdine t 2 1987 p 59 64 GIRARDY CAILLAT C Histo riographie de P rigueux antique M moire de la Dordogne n 2 1993 p 17 19 Reproduction du lavis repr sentant V sone en quatri me de couverture Loriginal se trouve aux Archives
71. de noter que c est quelques pas de cette der ni re que devrait enfin se concr tiser le grand projet de Taillefer au travers du mus e gallo romain tabli sur le site de la Domus des Bouquets Claude LACOMBE Bib Portrait in dit de Taillefer Huile sur toile 98 cm x 79 cm Coll part 60 Claude LACOMBE le Bourg ARCHIGNAC 24590 19 DES PRATICIENS DE LA SANT 1 Le concours L pine 1902 destin r com penser les cr ations d artisans ou d inven teurs est une invention fran aise 2 Boddart Francis Inventeurs p ri gourdins 1791 1844 Bulletin de la Soci t Historique et Arch o logique du P rigord t CXIV 1987 p 221 227 3 On trouve en parti culier dans la s rie 9 M 9 et 10 les enregistre ments des demandes de brevets d invention pour la p riode allant de 1829 1903 4 L auteur a d j pr sent trois inventeurs dans ce domaine Saumande Pierre Le g nie inventif des phar maciens p rigourdins Bulletin de la Soci t Historique et Arch o logique du P rigord t XVVHI 1996 p 475 480 5 Antiphlogistique qui combar l infection 6 Le baume du P rou balsamum peruvia num est propre pour for tifier le coeur le cerveau et l estomac pour r sister la pourriture pour chasser par transpiration les mau vaises humeurs pour d terger et consolider les plaies d apr s le Trait des
72. de la noblesse est loin d tre achev e Ces valeurs ont volu au cours des si cles mais les principales d entre elles constituent des r f rences intemporelles Laigle en question fut attribu La Colonie lors de la distri bution du butin pris sur les Turcs apr s la bataille de Belgrade La Colonie ram ne le volatile Bordeaux o il sera par la suite empoisonn 5 L Miller Ency clo paedia Universalis 1985 c 9 p 274 Hey g3 Te re prm prp Fj T Una fitiifme parie cd rie p pee pour lg Ja 2L nt ve auet ley TAA Uf den pardo y Ces Uef spin beurre LA MW LL EU FF ks Ligue i Crau fer u DEJE Vi okie pp ur o haureu v4 dena pui tins dent kns pad LA gorge ori fi nE omnea f we ll fera ppg ek en CRT 4 Aodh de ARE pm he prie s uiu a Ainsi le lien avec la terre ancestrale Fran ois Martin On conviendra que le patronyme sent par trop sa roture mais de La Colonie quelle allure Cependant son souci de jeter un voile sur ses origines et d viter de s jour ner en P rigord ne lui permet pas d ancrer son lignage dans cette province L aigle du Grand Vizi premier jalon d une symbo lique familiale naissante trouve alors son aire dans les terres m docaines Le culte des h ros la notions de race et d h r dit des valeurs familiales le culte de l honneur de la prouesse gratuite ou encore la foi dans la divi nit du prince ne font pas partie du sy
73. demandeurs est Pierre Casimir Carr pharmacien Bergerac Son dossier a t enregistr au minist re le 24 janvier 1843 Il pr sente pour tre bre vet un moule filtre Le pharmacien Carr soucieux de d livrer ses clients des pr parations impeccables 5 oblige filtrer certaines prescriptions liquides Pour effec tuer cette op ration on utilise un papier sp cial le papier filtre auquel on va don ner la forme d une pyramide par une s rie de petits plis rayonnant partir du centre de cette facon on augmente la surface filtrante ce qui acc l re l op ration La pr paration d un tel filtre effectu e au dernier moment pr sente quelque difficult demande de la dext rit et prend un certain temps Carr a pens rem dier ces inconv nients en met tant au point un moule filtre Sur cette toile qui jouera le r le de charni re sont col l s de petits triangles de carton la pointe l angle aigu du triangle en question se trou vant au centre de ce qui sera le filtre on 16 Toujours tr s atta ch la pr sentation des m dicaments qu il pr pare il d pose en 1849 une demande de brever pour le carreotype hostie froide Voir Saumande Pierre Le g nie inventif des phar maciens p rigourdins Bulletin de la Soci t Historique et Arch olo gique du P rigord t CXXIIL 1996 p 475 480 21 17 Il fait discr tement de la publicit pour
74. drogues simples de Nicolas Lemery Laurent d Houry 1689 7 Bakamina foemina en fran ais balsamine est vuln raire d tersive Portifiante d apr s Nicolas Lemery op cit 20 Des praticiens de la sant p rigordins l esprit inventif E Francais a l esprit inventif Les p ri gourdins en ont fait la preuve Francis A Boddart mentionne les trente inscriptions figurant sur le Registre pr fectoral des demandes de brevets de 1791 1844 Les secteurs d activit concern s sont divers On peut en particulier relever quatre demandes d pos es par des professionnels de la sant J ai pu obtenir copie aupr s des services de la pro pri t industrielle des certificats de demande d un brevet d invention l auteur y expose l objet le principe et l int r t de son invention En analysant ces dossiers par ordre chronologique de d p t on trouve tout d abord le document adress par Jean Compingt au ministre de l Agriculture et du Commerce le 15 juin 1840 Il habite Bergerac et ne fait pas mention de son acti vit professionnelle Il demande que lui soit accord un brevet d invention de quinze ans pour un m dicament dit Baume antiphlo gistique de Compingt Malheureu sement la tr s mauvaise qualit du document rend le d chiffrage tr s difficile On peut cependant noter que le m dicament en question se pr sente sous la forme d une pr paration onctueuse dont la formule contient entre
75. e Le bel h ritage m docain de la demoiselle de Jeannet en le constituant seigneur de ces lieux avec tous les privil ges associ s ce titre consacre sa revanche sur le pass Le titre ne donne que les marques de la dignit sans en donner la force la bont de sa perfec tion ne r side point en lui m me c est une fause beaut qui n est belle que par emprunt et qui peut tre d truite dans un moment Il est donc n cessaire d avoir en soi le principe de sa gran deur de poss der la vertu qui se conserve toujours au milieu des ruines de la fortune Au del de l hymne la vertu et la bravoure au del de la d fense et illustration du m tier de soldat La Colonie c l bre des valeurs purement individuelles le courage la r flexion la lucidit l nergie fondant son m rite personnel car c est bien ainsi qu il faut comprendre son discours Le titre d le vation quon nous accorde nest d la lib ralit de personne il n est tiss d autre trame que celle que vous lui avez faite par vos tra vaux vous ne le devez ni la lib ralit du Prince ni au m rite de la race c est votre seule grandeur qui a pr venu la fortune et l a sou mise la vertu C est dans cette affirmation sans d tours que se trouve la clef de notre per sonnage Voil quels ont t mes travaux Ex c est bien l aune de ses m rites seuls qu il entend tre jug quel que soient le sang qui coule dans ses veines ou l im
76. e Recherches Arch olo giques et de Sauvegarde du Patrimoine A R A S P une association qui allie ter rain animations et informations Par Jean Guy Peyrony p 3 4 Entretien avec Nicolas Lux p 5 6 Le recrutement militaire de la fin de l Ancien R gime la fin de la premi re guerre mondiale Par Pierre Pageot p 7 8 Les femmes dans l oeuvre d Eug ne Le Roy Par Jo lle Chev p 11 23 1945 1995 il y a 50 ans les femmes fran aises votaient pour la premi re fois Par Ir ne Voiry p 24 Suzanne Lacore Le socialisme Femme Par Bernard Dougnac p 25 27 Les femmes dans les archives du P rigord noir Par Louis Fran ois Gibert p 28 39 Le r le social et culturel de la femme en milieu rural 1914 1960 Par Michel Combet p 40 44 Honneur notre lue Entretien avec Mme Raymonde Delamasure lue conseill re municipale en 1945 Par Sylvain Roux p 45 46 L accident de train de Ligueux de 1930 Par Paul Espalieu p 47 Fonds manuscrits int ressant le P rigord Par Jean Pierre Bitard p 50 55 Num ro 9 D cembre 1996 Les Rencontres d Arch ologie et d Histoire en P rigord Par Jo lle Chev p 3 5 Le Fonds P rigord de la Biblioth que nationale relev des tables chronologiques et alphab tiques Par Bernard Reviriego p 5 6 Notes sur le chanoine Lespine Par Louis Grillon p 7 16 His
77. e cas bour guignon Dijon d universitaires de Dijon 1993 Guignet D op cit 12 A M B BB 55 et 57 13 A N V2 39 1725 dossier Girard des Gendres 14 Chev JJ La noblesse du Bergeracois et la R volution in Bergerac et le Bergeracois Actes du XLIF congr s d tudes r gionales de la F d ration historique du Sud Ouest Bordeaux F d ration historique du Sud Ouest 1992 pp 395 419 5 ll s agit en 1750 de trouver pour l h tel de ville une alternative la trop pr sente parent le es Gontier de Biran gont les mem b res avaient occup la mairie de 1693 1723 de 1725 1730 puis de 1 1 d 738 1750 er en 774 de la mise en place e la r forme de Terray maires appartiennent au Second Ordre comme dans celles du Nord de la France Au XVIF si de Bergerac comme ailleurs petite et grande noblesse ne n gligent pas les charges municipales Le XVII si cle correspond l ach vement d une mutation qui r sulte d une double volution D une part la petite ville ne repr sente plus le sup pl ment de prestige le suppl ment de reconnaissance sociale auxquels pourraient tre sensibles les membres du Second Ordre leur retrait illustre un comportement clas sique dans une ville o la participation aux affaires n offre gu re la possibilit de se dis tinguer du commun D autre part le r le grandissant du subd l gu qui entra ne la soumission du corp
78. e et soeur 1644 Extrait du r le de la matrice de la commune de Manaurie s d Contrat de mariage entre Frangois Souffron et Marguerite Brou de la paroisse de Saint Cirq 1754 Inventaire apr s d c s famille Lacoste de Saint Cirq 1725 Contrat d afferme et de remise de biens entre la marquise de Cugnac de Quinsac et Antoine Boydac sieur de Boulou de Saint Cirq 1683 Testament de Fran oise Bridat du Bugue 1705 Obligation de payer adress e Pierre Pont de Limeuil par G raud de Boyer sieur de la Tailhade juge de la terre et juridiction de Limeuil 1669 Requ te pr sent e au s n chal du P rigord par Marguerite Brou 1715 Carnet de re us 1733 Extrait du r le de prestation pour travaux des chemins vici naux de la commune de Manaurie adress Jean Souffron 1872 Certificat de civisme d livr Pierre Ferrier de Manaurie an II Assignation pour faute de paiement faite par Jeoffre greffier contre Etienne Lynar s et H lie de Lesse de Manaurie 1594 Requ te d Elisabeth Daubusson abbesse de l abbaye royale du Bugue contre les sieurs Jean Soufron Fran ois Soufron et Bondin de s acquitter des arr rages d une d me dans la paroisse de Saint Cirq 1762 Reconnai ssance du fief et t nement de Lamouthe du Baradis situ sur la paroisse de Manaurie 1745 Mariage de Fran ois Lacoste laboureur de Saint Cirq et de Guilhoune Delbreil 1724 Don de M Bossy J 2270
79. e gloire qui font de La Colonie autre chose qu un solitaire parvenu ou un calculateur intrigant Sa carri re s inscrit dans le long versant descendant du r gne de Louis XIV dans lequel les d faites ont remplac les triomphes clatants des pre mi res ann es Tout au long du si cle l arm e s est organis e sp cialis e et les techniciens de la guerre ing nieurs artilleurs sont plus recherch s et consid r s d sormais que les fougueux cavaliers en mal de prouesses individuelles du si de pr c dent ou les jeunes colonels la bavette qui sans la moindre exp rience et gr ce leur fortune monopolisent les grades sup rieurs et tournent en ridicule les anciens officiers les appelant par d rision vieille guerre comme s il y avait eu un changement de mode pour se battre et faire la guerre Ce sont des remarques de ce genre qui d no tent dans ces pages au del de la critique purement professionnelle sur l volution de l arm e une m fiance envers les pr jug s nobiliaires de naissance ou de race domi nants dans le corps des officiers et l exaltation de valeurs telles que la discipline l ordre et la hi rarchie Cela fit m me plaisir mon colonel de me voir tant d ardeur pour le service il m en t moigna la satisfaction que ctam le moyen de faire son chemin et qu il ne m ou blierait pas dans l occasion La Colonie va suivre scrupuleusement ces premiers conseils comptant bien effac
80. e sont pas en lieu comp tent ne dy sonnable Un troisi me meunier celui de Camps fait les m mes offres et re oit les m mes r ponses Ce document nous per met d estimer les dimensions des passages des cluses plus de onze m tres de long et plus de deux m tres de large Il nous livre en outre l quipement de ce genre de bateau marchand Auxqueuls couraulx a douze bre guadesn scinq guafs quatorze avirons deux gouvernailles quatre palles deux platz de bois deux houlles de terre trois pichicos de terre deux barrilgx contenant chascun vingt et quatre cartons troys cables l ung pesant deux quintaulx et les autres trante livres chascun plus dix neuf scinquesnes vingt carton mesu rer sel deux veilles chascune de quatre toilles de large et de long selon le grenier de dits cou vaul plus huit sacs neuf Le 17 ou 27 juillet 1509 le maire de P rigueux Jean Dupuy licenci s lois tient un conseil g n ral dans la maison du consu lat r union au cours de laquelle il remontre qu cause de la contagion qu avait est l ann e pass e en ladicte ville lon n avait peu jouyr d aulcung esmolument cause de quoi la ville n auroit de quoi fournir aulx frais pour rendre la ryvi re de l Isle tout navigable comme il fault et que d j l on avoit faict mener plusieurs bat teaux charg s de sel jusques soubs le pont de Tornepiche et que l on advisa faire cothisation sur les habitans ce qui fust accord pour
81. e tout paroitra dans le courant de l t En effet en avril 1826 les imprimeurs les Dupont bien connus P rigueux informent Taillefer qu compter de la 51 feuille du tome 2 et jus qu son ach vement ils le d biteront des frais suppl mentaires qu occasionnent la fourniture du papier et l impression Les imprimeurs affirment qu ils ne r clament cette indemnit que pour all ger l immensit des pertes qui seront le r sultat de cette op ra tion et quils tiennent plus cette feutre 37 MOURCIN de Lettres de M de Mourcin M Morteyrol Soulelie chef de bureau la pr fecture de POis BSHAJP t 20 1893 p 326 38 MOURCIN de Op cit BS HARP t 20 1893 p 328 39 LAVERGNE G Echange de correspon dances entre W de Taillefer et ses impri meurs p rigourdins B S H A P t 80 1953 p 107 40 Journal des D bats 3 mai 1822 Journal des D bats 18 juin 1827 41 Ils sont conserv s la Soci t Historique et Arch ologique du P rigord 42 GALY E Our cit P rigueux 1862 p 7 8 Inv n 42 publication par int r t public et par amour propre que pour des motifs de sp culation Le 1 octobre 1829 Taillefer s est acquitt de sa dette S il avoue avoir d pens 12 000 F pour la publication des deux tomes il y engloutit en r alit quelque 30 000 E Deux articles parus dans le Journal des D bats du 3 mai 1822 et du
82. elgrade sommet de la carri re militaire de La Colonie qui fut responsable de sa pr pa ration technique il tait colonel des troupes bavaroises aux c t s des troupes imp riales du prince Eug ne Le d sir de vaincre n ex dut pas un sentiment d admiration pour cette formidable arm e ottomane de 300 000 hommes dont il reconna t la bra voure la ma trise dans l art des fortifications mais dont il critique les troupes trop dispa rates la trop grande confiance et l indiscipline M est assur que s ils avaient su aussi bien se battre qu ils avaient su conduire leurs travaux ces infid les auraient fait p rir notre arm e sans que personne eut pu leur chapper Rien ne nous est pargn cependant des horreurs qui accompagnent ce spectacle de la bravoure et de la gloire corps corps furieux grondement des boulets et d chi qu tement des corps hurlements inhumains et dans le grand silence qui suit le carnage le d compte et l enterrement des morts le partage du butin C est aussi le spectacle de la mise en coupe r gl e des populations civiles par ces r giments trangers compos s en majorit de d serteurs en d licatesse avec la justice de leur pays d origine et dont les officiers ne peuvent qu grand peine contr ler la brutalit et l indiscipline Apr s la bataille c est le repos du guerrier pendant les quartiers d hiver les belles allemandes r sistent bien mollement ces sp cialistes de l
83. elles conservent cependant des r sidences Jean de Chapelle seigneur de B arn s est anobli pour faits de guerre en 1683 il devient gouverneur ch telain de Pontarlier et du Fort de Joux en 1696 Les Charron sont devenus nobles par le service du roi de Navarre dont Bernard maitre des requ tes a t vice chancelier et garde des Sceaux les Sorbier ont achet la charge anoblissante de conseiller secr taire du roi ils poursuivent au Parlement de Bordeaux leurs carri res 31 LOUIS aque 1808 RAN COLS AUBERT NR m Seigneur de Toursmy g Semper honos nomenque suum Jaudesque manebunt B Louis Fran ois Aubert seigneur de Tourny intendant de Limoges puis de Bordeaux Extrait de Eloge de M de Tourny ancien intendant de Guyenne par F J T P rigueux Dupont 1809 Coll part 32 en force apr s que le fondateur de la dynas tie Pierre a pous Marthe de Chapelle fille du bailli et ancien maire en 1668 Cette premi re tape de leur agr gation la bour geoisie municipale est bient t suivie par une int gration au corps de ville 1684 1685 puis par l achat de l office de maire perp tuel en 1693 qui installe durablement les Biran l h tel de ville Une fois encore le mariage apparait comme une des cl s de la mobilit sociale sous l Ancien R gime La marque du protestantisme Ancienne capitale du protestantisme en P rigord ancienne place de s
84. ence campagnarde tri qu e dont il s vade en r vant de combats glorieux J avais environ 17 ans quand les vic toires de Louis XIV faisaient tant de bruit dans le royaume On ne parlait que de guerre et toute la jeunesse du royaume tait dans une si grande mulation qu elle ne respirait plus qu suivre le torrent des nouvelles lev es qui se fai saient chaque jour J en sentais en mon particulier une ardeur d mesur e Sa vocation ind niable pour le m tier des armes si naturelle en ce temps et cet ge s accompagne d une lucidit pr coce quant aux moyens de servir son ambition D s son arriv e la compagnie de Charlemont le jeune homme fait l exp rience de sa diff rence avec les autres cadets pour la plupart mieux n s et plus fortun s que lui Il ne craint pas cependant de creuser cet cart au risque de se condamner une certaine solitude en choisissant la voie aus t re de l tude et de la discipline dont ne semblent gu re se soucier la plupart de ses condisciples Et il est vrai que son ardeur au travail les f licitations de ses ma tres son souci de l pargne comme son refus du jeu rel vent d un comportement bien diff rent des normes de la jeunesse aristocratique de ce temps Seule sa bravoure sur le champ clos ou la bataille peut faire oublier ce parfum de roture besogneuse Et c est pr cis ment l accomplissement de son m tier de soldat et la concr tisation de ses r ves d
85. ens est consultable la sonoth que 1 AV 213 1A ARCHIVES DEPARTEMENTALES DE LA DORDOGNE HOMMES ET ATELIERS DU PO Photographies de Pierre Ouzeatt Tene de E Bonnichon et de En vente aux Ahire d partementales de la Dordogne 0 F 21 F de frais L por E L urgence de la collecte Au cours de ces derni res ann es la sonoth que s est forg e une solide r putation gr ce la qualit et l originalit de ses recherches sur le patrimoine de la Dordogne Notre poque est celle de toutes les mutations chaque nouveau savoir entra ne l oubli d autres savoirs et l urgence de la collecte des r cits des anciens se fonde sur cette constatation Ainsi les Archives d partementales c l breront la fin de l ann e le 500 anni 45 hors ade _ c g n ral de la Dordogne 1997 126 pages versaire de la naissance de l imprimerie en Dordogne Longtemps relativement stable le m tier d imprimeur volue rapidement sous l effet de l volution des techniques et des m thodes de gestion Cette transforma tion compl te l chelle d une g n ration rend urgent un travail de collecte en direc tion de cette profession Laurence PERPEROT 1 M thode historique qui consiste rassem bler des notices biogra phiques de personnages ayant entre eux un lien commun 2 Comber M Jeux des pouvoirs et familles les lites municipales Bergerac au XVUT si cle Toulouse Uni vers
86. er bords de route et champs devant le d sherbant et maintenant les alambics ambulants de Dordogne avant qu ils ne disparaissent avec les derniers pos sesseurs de licence sont les sujets favoris d Hester Bantock C est d octobre mai que l on ren contre les alambics au bord des chemins au bas d un pr sur la rive d un ruisseau ou pr s d une fontaine partout o coule de l eau fraiche suffisance M me sans avoir un odorat particuli rement d velopp on d tecte leur pr sence de loin tant l air est plein d esprit comme sur l ile de Prospero dans La Temp te de Shakespeare Les alen tours d un alambic ne sont pas tr s diff rents d un camp de gitans quelques voitures avec souvent des remorques gar es sur l herbe du bas c t des jerrycans jaunes ou blancs de vieux bidons de plas tique des tas de b ches pour le feu des bottes de paille pas tr s propres qui servi ront de filtre Au centre se trouve la machine l alambic ses roues profond ment enfonc es dans la boue mettant chaleur odeurs et ses bruits vaguement digestifs L habituel auvent de t le rouill e abrite des sc nes qui r jouiraient le coeur de n im porte quel fan d Heath Robinson ou persuaderaient quiconque s y conna t un peu en soudure de s en fabriquer un sur le champ Au bord du ruisseau l extr mit d un long tuyau de plastique l un des hommes qui ont apport le vin ou les fruits distiller pompe son tour
87. er par ses m rites les incertitudes de sa naissance Son engagement dans les troupes de l lecteur de Bavi re favorise loin de son P rigord natal la construction de sa nouvelle identit La prouesse finale au si ge de Belgrade consacre et parach ve vingt cinq ann es d efforts pour s extraire de son obscurit originelle et enfin 1 s lever Les signes du para tre L hymne aux vertus de l p e et de l arm e qui sert d pilogue aux M moires s inscrit dans le plus pur style d une id ologie nobiliaire Cette remarque d A M Cocula semble s opposer celle de Mona Ozouf d crivant La Colonie sous les traits d un guerrier phi losophe Deux approches apparemment contradictoires qui dans un premier temps rendent compte de la difficult cerner la vie d un homme et tenter de la r duire des cat gories telles que l honn te homme du XVII si amp de le philosophe ou le libertin du XVIII si cle Les deux interpr tations se soutiennent parfaitement quant la forme aux formules utilis es par l auteur Des th mes caract ristiques de la terminologie nobiliaire tels que la vertu la bravoure T levation par l p e voisinent avec un vocabulaire proche de l esprit des Lumi res pr nant la raison l galit originelle de tous les hommes ou l absence de droit divin pour fonder la puissance des monarques Mais cette vision clat e de la personnalit de La Colonie ne rend
88. er son acti vit mais il semble qu il ait abandonn ce projet Il apparait sur le march en pull over trou et bleu de travail un sac la main et aux pieds des pantoufles videmment plus confortables que les bottes en caoutchouc Il prend ses repas avec les gens qui lui appor tent les fruits ferment s et le vin distiller et comme il est obligatoire avec Monsieur Varaillon de go ter l eau de vie d s qu une distillation est termin e et quil commence vers dix heures et demie le repas peut tre une jolie affaire Monsieur Seyssou est un gnome che veux blancs et l air espi gle Il est connu sous le nom de Renard En d pit de son apparence de grand p re plus vieux que son ge il n a pas l intention de mettre un terme son activit Il se pr cipite pour surveiller sa machine et quand il reste tranquille il se tient comme Napol on une main dans le dos Son alambic a une soixantaine d ann es Ila commenc la distillation en 1959 et a une pr dilection pour le Pineau ce vin fortifi des Charentes qu il sert g n reusement avec une grossi ret et un petit rire Il prend plaisir poser pour son artiste anglaise Sa petite fille apprend l anglais et son petit fils se met la peinture Il fut un sujet parfait pour Hester qui elle aussi appr cie le Pineau Monsieur Levallois est un barbu sym pathique qui n a cess pendant les s ances de peinture d aller et venir dans un grand fourgon
89. ers de fortune qui caus rent la dis parition de leurs biens r duisirent leurs descendants au point de ne pouvoir pas soute nir le lustre o ils avaient v cu pendant bien des si cles L indigence n est pas un facteur de d rogeance pour la noblesse seul l exercice de m tiers vils et meschaniques le com merce de d tail ou des actions d gradantes peuvent l entra ner Une mis re totale peut cependant provoquer le d classement d une famille et la rejeter dans la roture La Colonie utilise fort habilement cet argument pour justifier la confusion de sa famille dans le public Cependant l absence totale de t moignages ext rieurs ou de documents permettant de confirmer ses affirmations sa r pugnance vidente tant voquer sa jeu nesse en P rigord qu y retourner laissent planer un doute s rieux sur sa filiation pater nelle avec le fameux La Bitarelle compagnon de Monluc Quant ses ori gines maternelles dans la maison des Guines une des plus nobles et des plus anciennes de Picardie elles rel vent de la pure fiction Le ton emprunt de la conclusion contraste avec l aisance et le naturel de l en semble de son r cit Jai dit au commencement de ces M moires que j tais le sixi me enfant de ma famille il se pourrait par quelque cas que je ne pr vois pas que ces m mes m moires paraitm ent un jour en pays de connaissance et que la proximit du voisinage qui ordinairement excite l envie do
90. erson nelles voire les cabales dont on per oit de loin en loin les chos feutr s Mais l troitese du 18 Lheritier M Tourmy 1695 1760 2 vol librairie F lix Alcan 1920 t 1 p 512 522 19 A M B BB 57 AOGON DPIER DE BIRAN Lieutenant General de la S de B ergenrac D epu ie a l ssemblee 72 ue de 1789 de la Senechauf ee du Perigord PULL Dodp muy deb E Guillaume Gontier de Biran maire de Bergerac partir de 1779 Extrait de Notice sur G Gontier de Biran d put de la s n chauss e du P rigord aux Etats G n raux de 1789 par Elie Biran P rigueux Dupont 1879 A D 24 A 567 20 Guigner P op cit p 377 21 Pierre de Chamillac 1730 1735 Jacques R teau de la Noue 1735 1738 Jean oseph de Girard des Gendre 1750 Louis de Chamillac 1768 773 1774 Jacques Villepontoux des Angles quant lui sera maire de Bergerac du 17 juin 791 au 25 novembre 792 M Hassan de Reg rex vivier des pr tendants potentiels au pouvoir ne fait dans une petite ville que renforcer la coh sion des forces sociales constitutives de la classe politique Naturellement tous les magistrats
91. es curiosit s antiques qu on trouve si fr quemment V sone ou sur le terri toire qui en d pend Dans la tour m me une tr s petite l vation il voulait sans nuire en rien son mur construire un appentis circu laire invisible au dehors l on y aurait rang sym triquement nos antiquit s les plus pr cieuses Quant l ext rieur de cette tour il ne B Antiquit s de V sone Page de garde du tome 1 1821 A D 24 A214 43 A D 24 2 E 1835 73 6 15 44 SECRET J Notes sur la tour de V sone au XIX si cle B S H A P t 95 1968 p 262 270 45 LAFON Dr CJ Corrections apport es aux Antiquit s de V sone en vue d une r dition B S H A P c 80 1953 p 105 16 manquait pas de ressources pour y ex cuter le plan de sa d coration primitive Des blocs de colonnes lev s sur le m me mur qui soutenait jadis la colonnade auraient donn une id e assez juste de cette ancienne ordonnance Quelques uns de ces blocs mis les uns sur les autres se seraient lev s d autres seraient rest s uniques tous auraient rempli la place fixe que le plan leur assigne Taillefer engage alors c der la ville un anneau de sept m tres de large autour du monument dans le cas o la servitude des visites reviendrait la charge de ses h ritiers A la m me poque les terrains situ s l ouest des parcelles acquises par Taillefer appartenaient Mourcin C est
92. estant de la cit p ri gordine fa onne leur singularit Engag e dans un processus volontariste de contr le des autonomies locales la monarchie fran aise a saisi l opportunit offerte par la r pression du protestantisme Bergerac pour imposer de nouvelles lites munici pales au nom de l uniformisation religieuse elle a cart les bourgeoisies protestantes et impos des hommes qui lui sont fid les et lui doivent leur promotion Ceux ci sont moins l expression d une cat gorie sociale locale que des agents de l Etat choisis dans un cerde restreint Cependant le microcosme tant particuli rement troit cette mutation n carte pas d une mani re syst matique les bourgeois huguenots les liens familiaux et conomiques des uns leur garantissent un pouvoir plus ou moins occulte l accepta tion au moins de convenance de la conversion permet aux autres de participer directement la gestion des affaires Michel COMBET 30 Non sans exprimer pour les testateurs protestants une contra diction entre une religion qui se d finit par le refus du salut par les oeuvres et une g n ralisation des legs charitables 31 Cf Chaunu D La mort Paris XVE XVII XVHF si cles Paris Fayard 1978 Vovelle M Pi t baroque et d christianisa tion en Provence au XVIIF si cle Paris Plon 1973 Darnis A Mentalit s et pratiques religieuses Agen au XVHF si cle 1730 1799 Universi
93. et demy et un cart de sal lequel commissaire dis vit quil voulloit monter lescluse dut moulin may par faulte que les passaiges ne sont raison nables qu il est contenu en ledit arrest et quil 14 A D 24 Arch com P rigueux FF 102 15 AD 24 Arch com P rigueux DD 17 2 La commune de Camps se trouve en Gironde et la Poyade est un lieu dit voisin 16 Inventaire cit p 166 n 601 Le n 594 reproduit le m me texte quelques variantes pr s la date de l assembl e l un des textes parle de contagion quand l autre voque ouvertement la peste ne sont asses longs car ils ne contiennent en long que trente et six pieds et de large que unze pieds et quil ne seroit possible de y monter pourvu que barraux ou et davant et quil ne sauroyt monter sans danger de sa marchan dise Le commissaire pr tendant rendre les meuniers responsables des dommages ven tuels caus s aux bateaux qu il leur remet ez maing et en garde ceux ci r pliquent qu ils n y sont point tenus que les passages sont assez larges et raisonnables Deux jours plus tard le 15 novembre le commissaire se rend au moullin et escluse de la Poyada lequel a fait mesurer les passages de ladite escluse les quels ne contiennent en long que trente et trois pieds et demy et en largeur onze pieds et demy Le meunier offre de faire franchir son cluse par les bateaux et leur marchandise Le commissaire r pond toutefois que lesdits passaiges n
94. existent encore qu l tat d bauche dans la pens e de La Colonie La bravoure guerri re est nous dit il depuis les premiers si cles du monde la base et le fondement des vertus les plus nobles et les plus distingu es Cet id al guerrier r v le la force de l association qui lie noblesse et vaillance depuis le Moyen Age et les efforts de La Colonie pour relier ses propres exploits ceux de son hypoth tique bisa eul La Bitarelle sont significatifs de ce d sir de conformit au mod le de la gentilhommerie Mais la vertu guerri re est avant tout pour lui un moyen de parvenir et l id e de race n est qu un l ment second subs quent qu il n a pas encore totalement int rioris De m me la fonction didactique traditionnelle des m moires aristocratiques destin s trans mettre aux nouvelles g n rations l exemple magnifi des exploits de leurs anc tres n ap para t pas dans ce texte dont le but essentiel est d expliquer et de l gitimer sa r ussite fon d e sur ses propres m rites Pour formuler plus pr cis ment les choses on pourrait dire que La Colonie premier maillon de sa lign e se trouve dans la phase initiale d agr gation la noblesse par la manifestation de signes visibles de privil ges honorifiques titres pr s ances droit de banc l glise etc qui concr tisent mat riellement et visuellement sa diff rence sociale Mais l int gration men tale des valeurs traditionnelles
95. fascination qu exercent sur la soci t allemande la culture et z mani re de France Les m moires d migration des nobles fran cais un si cle plus tard ne se d partiront pas malgr les preuves et les humiliations de ce sentiment d appartenir la plus civili s e des nations d Europe L exotisme est aussi au rendez vous dans les pages les plus color es consacr es larm e turque ce grand parterre maill de fleurs de toutes les couleurs De la tr ve des vivants la tr ve des morts ce n est pourtant pas le m pris de la vie qui domine ces souvenirs mais la convic tion que l homme est le seul arbitre de sa destin e la condition d avoir en soi le prin cipe de sa grandeur Cest la lumi re de ce message qu il convient d analyser la carri re de La Colonie Parvenir par les armes Dot semble t il d une vigueur et d une sant exceptionnelles La Colonie est un homme d action et un combattant redoutable Une ambition violente exi geante assortie d une lucidit sans faille sur les contraintes et les rigidit s sociales de son temps le d terminent u s t t s engager dans cette bataille en choisissant m thodi quement les moyens de s lever Parvenir par les armes est encore la fin du XVII si cle un choix prometteur m me s il est vrai que 70 96 des g n raux de Louis XIV pouvaient pr tendre un minimum de deux si cles de noblesse Qu cela ne tienne Francois Martin se con
96. frapp e de plein fouet par la R vocation de l Edit de Nantes et les cons quences d une normalisation autoritaire Comme beaucoup de ses pareilles Bergerac a mal r sist l emprise croissante du pouvoir central et les progr s de l Etat s y conjuguent avec la mise en sommeil des liber t s communales et avec la paralysie du syst me d lection au corps de ville dont l ph m re UT Su COUTUMES DE LA VILLE DE BRAGERAC Eeinment in par Pierre de Saint Difier Notaire de la teneur que yenfuit SA cn wr tous qui ce prefeii infa tr i nt verront que le vivit X un de parie infpes milje trois cens vingt c fepz regnant Charles vus par la prace de Dieu Roy de Urance amp de Naz varre dans li ville de Waserse sje Pietre de n ntlr ment pablic reteni g fi mino Carslo Dei gratia Francorum d N asrva Re 5 Saint Difier Notaire royal ay veu leu Sc fcis Let apud Bragerass Petri D fier punlenent regard certaines Lettres Patentes Gm h legi lt dudit Seigneur Roy f ell es de cire verte non ras foupehtinces de faux amp du vray original deels les en ay extrait une toppis comme s enfuit Cartes parla gracede Dieu Roy de Franco Se de Navarre S avoir faifons tous prelen e no advenir que devant nous fe fci prefent s Rez Dei gratia Francorum O Nusra Rex Nenea lt pnaot Seigneur de Pons amp de Rragers d une facien verser tam profestibus quim futuris quid par
97. gique pron e en particulier par Taillefer participeront au d veloppement d une architecture n o grecque en France Taillefer tente d appliquer ses th ories architecturales la cath drale Saint Front qu il consid re comme le monument le plus ancien peut tre de toute la chr tient et en m me temps le plus int ressant pour l histoire de l architecture Il r alise dans ce but un projet de restauration de la cath drale et des quartiers qui l avoisinent sous la forme d un tr s beau lavis aquarell qu il commente lon guement la fin du tome 2 des Antiquit s de V sone voir illustration ce qui nous fait supposer que Taillefer l avait r alis pour faire la vingt cinqui me planche de cet ouvrage Le projet grandiose fait fi en grande partie de la v ritable topographie du Puy Saint Front Il propose ni plus ni moins que de raser toutes les constructions exis tantes sur un quadrilat re d environ 200 m de c t autour de la cath drale soit peu pr s le quart de la ville m di vale pour construire aux abords de Saint Front quatre b timents carr s avec cour int rieure mais aussi de d vier le cours de l Isle C est proba blement dans un but de conservation du monument qu il r dige une poque ind termin e un tat des ouvrages de magonnerie faire pour la restauration de l autel de marbre de Saint Front A une date ind termin e aussi Taillefer crit au Journal de l Empire une long
98. i re peut aussi servir la cuisson d un bon mor ceau d entrec te en atten dant une goutte d eau de vie nouvelle dans le caf Bien plus que des photos dont il existe heu reusement un certain nom bre les tableaux de Hester Bantock artiste passionn e par les alambics nous trans mettent la fois la rusticit et la chaleur de la distillation ambulante Szmon PALMER directeur de l Universit de l Eau de vie Dus son livre Mother Tongue Langue maternelle Bill Bryson affirme que le plus beau mot de la langue anglaise est elbow Mais m me quand il est prononc bilbou par la merveilleuse Ren e Ascherson dans le Henry V de Laurence Olivier il ne saurait rivaliser en beaut avec le mot alambic C est un mot qui doit tre prononc lentement en d gustant chacune de ses trois syllabes comme une eau de vie fine Le mot alambic comme kh l ou alcool est d ori gine arabe et l alambic est utilis en Orient pour la production d alcool de fruit ou de vin depuis des mill naires alors qu il n a t introduit en Occident qu au XIV si cle Sch matiquement c est une bouilloire en forme de courge plac e au dessus d un foyer Ainsi les l ments plus volatiles que l eau comme l alcool se vaporisent avant l eau et se condensent dans un serpentin de cuivre Le produit de cette condensation est l eau de vie base de tous les brandy rhum vodka whisky et autres alcools que l on peut
99. il concr tise un autre de ses grands projets il tablit P rigueux dans l glise d saffect e de l ancien coll ge des J suites l emplacement de l actuelle place Hoche son mus e d antiquit s En d cembre ce mus e regroupe d j une soixantaine de chapiteaux colonnes ou bas reliefs Sur ses instances le pr fet Rivet fait r aliser trois grands dessins de la tour de V sone du rempart sous le ch teau Barri re et de l amphith tre qui sont alors expos s dans le mus e En 1808 le pr fet restitue l amphi th tre la ville de P rigueux et l autorise d gager le monument antique de ses b timents parasites En 1811 Taillefer d m nage ses collections dans le grand vomitoire nord des Ar nes avant que le premier local du mus e ne soit d moli Le jeune min ralogiste Charles des Moulins futur beau fr re d Alexis de Gourgues visitant P rigueux en 1820 voque le mus e des Ar nes en ces termes M de Taillefer nous conduisit dans un des vomitoires qu il a fait restaurer de mani re y placer les divers fragmens int resans qu il a recueillis Ila ferm ce vomitoire d une grille sur laquelle on lit Museum d Antiquit s de V sone L se trouvent les bas relief tam bours de colonnes inscriptions autels votifs et autres restes les mieux conserv s ou qui pr sen tent le plus d int r t par les renseignements qu ils donnent sur l ancienne ville Le dessin de Bardon fils grav
100. in de Taillefer est n le 23 avril 1761 au ch teau de Barri re Villamblard Nul n a plus que lui contribu faire conna tre tudier et sauvegarder les monuments antiques de P rigueux Descendant d une famille de la plus ancienne noblesse du P rigord son enfance s coule Villamblard o ses origines ne l emp chent pas de jouer avec les enfants du village qui le surnom ment affectueusement lou countissou le petit comte Il est tr s jeune orient vers une carri re militaire apr s des tudes faites P rigueux o il devient l ami d un autre amoureux du pass p rigourdin un certain Pierre Lespine S il n est pas un l ve tr s brillant en fran ais ses progr s sont rapides en grec et en latin Militaire par tradition Il entre le 10 ao t 1777 seize ans comme sous lieutenant dans le r giment de Royal Pologne Il est nomm le 12 juillet 1781 capitaine au r giment de cavalerie Royal Cravates anciennet de sa noblesse lui vaut le 15 mai 1783 les honneurs de la cour Il quitte le village natal en janvier 1789 pour Paris o il retrouve son ami Pierre Lespine devenu abb Le 12 juillet 1789 ils vont ensemble la Com die fran aise pour voir le Barbier de S ville mais e spectacle na pas lieu cause des meutes populaires note l abb Lespine Quelques jours plus tard ils vont de nouveau ensemble voir d molir la Bastille En 1790 29 ans Wlgrin de Taillefer quitte l
101. ion pour ce fubie t vo feres toute heure aduerty par le Gouncrncur dela prouince de ce que vous aurcs faire pour m feruice quoy vous formeres fur ce ie prie Dicu Mon ieur de Bourdeille voas auoir cn f fain te garde Efcript Paris ce xiij May 16 pu LOVIS amp plus bas PHELYPE xncufiefineMayt to en la cour ordinnaire de la per efchauc e Qure amp publicatis eft fai amp e de la re du Roy ouy amp cerequerant Chalup pour le proce Roydelagucllefedure amp p avion luy ic amp ord n quelle fera enregittr e au regeltre du greft de ty prefant fenc chauc e pour y avoir recours quad be ndit elt cnioin amp t coutes perfonncs de quelle quatit quils foyent randre fidelit amp obeiilince au Roy prefant rego auec inhibition amp deffances de mouuoir aucune chofe au preiudice dc on authoritene enfrandre ny contrenenir les cdi le pacification peyne de confifcauon de corps amp de biens Et affin quc aucun n prerande caule d ignorance era la presa Ord nice publi e amp proclam e fon de tr pe par les cantons amp cafrafours amp autres lieux accouftumes dela prefant ville amp coppics d icelle collation cs par lc Greffier amp de luy fignces deliurces au procureur du Roy poura fa dilig ce ctre enuoy es aux fieges particuliers de Sarlar amp Bergerac amp iurifdi uos lubalternes du prefant reffort pour y eftreproccd pas reilhe publication entoin t aux officiers de distes
102. it Toulouse Le Mirail th se dactylogra phi e pour le doctorat d histoire 1997 MAIRES ET CONSULS Maires et consuls de Bergerac au XVIII si cle quelques l ments identitaires E osscje d misr aide de l Ancien R gime les lites municipales d finies comme les membres constitutifs d un corps de ville n appartiennent pas plus que leurs homologues de notre poque au m me corps de m tier la m me cat gorie sociale Elles constituent un groupe humain aux limites floues et changeantes difficile cer ner dont les aspects divergents sont quelquefois plus importants que les facteurs de convergence Le seul d nominateur com mun fort est la participation aux affaires municipales L tude prosopographique men e dans un cadre limit permet une approche des strat gies mises en oeuvre par les individus les parent les et de d gager des caract res identitaires Nous en avons tent son approche pour le cas des lites munici pales de Bergerac au XVIII si cle Bergerac est au XVIIT si cle l exemple m me de ces petites villes 6 000 habitants environ en 1789 qui constituent l essentiel de l armature urbaine fran aise et qui dans une r gion particuli rement d pourvue de grandes cit s rev tent une importance parti culi re puisque c est partir de leur r seau que s organise la vie politique et conomique du royaume C est aussi l ancienne capitale protestante du P rigord
103. it tablir un catalogue aujourd hui perdu de la collection de Mourcin dans l intention de la vendre la dispersion s effectue le 3 septembre 1874 lors d une vente aux ench res Le Dr Galy voulant acqu rir pour le Mus e du P rigord une partie de cette collection avan a de ses propres deniers 1215 E pour entrer en pos session d environ 3 000 objets et documents C est seulement en 1863 trente ans apr s sa mort qu un essai biographique lui est consacr par Emmanuel Garraud rem plissant l un devoir de m moire envers son compatriote de Villamblard Dix ans plus tard la S H A P rend hommage d s sa 46 AUDIERNE Abb Le P rigord illustr P rigueux 1851 p 188 F LETZ M de Journal des D bats 28 janvier 1827 47 GENDRY S Joseph de Mourcin homme curieux et curieux homme 1784 1856 B SH A P t 100 1973 p 107 108 111 112 ec 119 121 B Portrait de Taillefer par Quenedey 7 cm x 6 cm fin XVHF si cle Coll SHAP 48 MASSOUBRE E Discours de la s ance d installation de la SSH A D BSHA P t 1 1874 p 24 26 49 LAVERGNE G Op cit B S H A P t 51 1924 p 290 293 50 SOUBEYRAN M Les pionniers de l arch o logie p rigourdine V sone cit bimill naire catalogue de l exposi tion du Mus e du P rigord 1979 p 13 LACOMBE C Oy cit B S H A D c 112 1985 p 255 265 LACOMBE C Op cit Doc d Arch o P rigourdine t
104. l Sur un critoire sont pos s quelques feuillets Notice historique sur les antiquit s et monumens de la Cit de V sone Au dessus de celui ci merge le cylindre du principal monument antique de P rigueux la tour de V sone Le troisi me est aussi une huile sur toile C est tr s probablement une copie du tableau que nous venons de d crire Ses dimensions nous sont inconnues Nous n en connaissons que la reproduction photogra phique en noir et blanc publi e en 1980 par Max Sarradet photographie qui r v le que la toile a souffert d une longue d chirure ver ticale dans sa partie gauche C est probablement celui ci dont Jean Secret signale l existence en 1971 Le cadre o est repr sent Taillefer est identique Lattitude face la table de travail est la m me La r a lisation en est un peu gauche en particulier la position du coude du bras droit qui est trop haute La principale diff rence est la pr sence d une cape ou d un manteau qui semble la fois pos sur l paule gauche de Taillefer et sur le dossier du si ge o celui ci est assis Plus de ruban rouge la bouton ni re encore qu on en discerne la trace sur la poitrine il semble tre visible sur le dossier au dessus de l paule droite De plus le sys t me d agrafe de la cape est visible Il existerait selon le descendant de W de Taillefer avec qui nous sommes en contact un portrait semblable dans une autre branche de
105. la famille Nous n en savons pas davantage Le cinqui me et dernier portrait peint une huile sur toile de 93 cm x 73 cm fait partie des collections du Mus e du P rigord Il a t donn avant 1887 au Mus e par Mlle S de Taillefer et Mme la comtesse de Lestrade n e Taillefer M Soubeyran notait d j en 19795 quil pouvait s agir d une copie un peu s che d un tableau aujour d hui perdu En fait il s agit l encore d une copie de l original cit plus haut Le cadre est tr s l g rement diff rent En effet faisant pendant la tour de V sone le clocher de la cath drale Saint Front remplace le haut du mur ruin et l arbre ce qui nous incite dater le tableau des ann es 1820 L attitude est toujours la m me Pierre Reymond a r alis le sixi me portrait un dessin lithographi qui constitue le cinquante quatri me m daillon de l Iconographie des c l brit s du P rigord publi e Paris en 1863 Reymond sins pire semble t il en l inversant de l un des portraits peints voqu s plus haut C est au m me Pierre Reymond que l on doit selon la signature du dessin le sep ti me portrait assez peu ressemblant et de tr s m diocre qualit qui illustre l Essai bio graphique sur le comte Wlgrin de Taillefer auteur des antiquit s de V sone publi en 1863 par E Garraud Le savant n ud de cravate devient un jabot pliss Quelques ann es apr s le d c s de Taillefer vers 1835
106. mes g s sans post rit et sans avenir politique Quant N OUS MAIRE ET CONSULS GOUVERNEURS de la Ville dc Bergerac Seigneurs Engagi tes deSa Majcft de ladite Ville d pendantes Confcillezs du Roi Juges amp Licutenans G gt Fauxbourgs Paroles amp Ch tellenies en n raux de Police fouffign s certifions amp atteftons tous ceux qu il appartiendra que loe Jezu or de Pala p A AU CA ANSE leur i Le Oros pm Hod atita ave geo a efte Ae toic Fete le ved e eng SERIE f ees re deri 2 ps PIS LT aro j 277 Ad us 2 of YA S MP ta AT QU Ceo J en wd AA LE L e rm ML g F AM t doje AL A Hoe oca A ef ES 2 AZ al et t Gi a Vanoni as ago ai na a foi d quoi nous uia vons Bit din lepr fent Certi ere Saig aani A e CR iN s n nor A s ficat que Nous avons fign amp fait contre figner par le Gref fier Secr taire dela Communaut qui ya appof le Sceau amp Armes de ladite Ville Fait l H tel dc Ville Bergerac Je Soak ue mois d g E d m e Feu etai Bts y ES denis m gt 2 Par mefdits Seigneurs la grande noblesse absente mais posses sionn e elle situe un autre niveau les enjeux de pouvoir dans la confiscation de droits et de revenus moins rentables que symboliques et insupportables aux popula tions et que les circonstances permettent de r activer ou d accro tre d une mani re signi ficative Les Durfort Boissi re seig
107. molumen sans le cong desdicts exposants leurs ou ayants cause Si le roi voulait bien donner son accord tous les p rigourdins feraient besoigne ladite construction et mise en tat de la rivi re Ils faisaient ressortir que ce travail tait r s requis et n cessaire et pourra porter grand profit a nous et la chose publique Le roi exauce leur requ te par ses lettres patentes du 4 janvier 1522 en ajoutant que si aucuns suffisants veuillent faire faire ledict ouvrage et navigage pour moindre prix ou moindre temps ils y seront re us en rendant et restituant auxdicts exposants les deniers qu ils y auraient mis et employ s Les nobles ma tres Jean Dupuy advocat et Jean Damelin procureur pour le roy en P rigord et ma tre Etienne Pichon procureur de la ville et cit demand rent l ent rinement de ces patentes qui donnaient facult auxdicts imp trants de naviguer sur la dicte rivi re de Lisle et de ladicte navigation percevoir toute la commodit et profit que y en sera Ils donn rent en mandement au premier sergent royal sur ce requis notifier son de trompe publique ment que si quelqu un voulait se charger des travaux pr vus a moindre temps et pris il devait le faire savoir dans les trois jours On tait pour lors le 6 mars 1522 Parall lement honorable homme Jacques Lambert esleu pour le roi en P rigort et G raud Chalup bourgeois et marchand maistre Pierre Martin et Pierre Ad
108. mrifdi amp ions fubalternes enuoyer dans huitaine audi amp procueur du Roy lcs a amp tes defdi tes Publicati s peyne de priuati delcurs offices Fai amp Perigueux iudiciellemeren la Cour Ordinaire de la di amp e fencfchauc e tenue par Mr Mailtre Ichan de Morqueffac ugemage licuteneat general prefidat prefidial en perig ord affift de Meffieurs Me Martial D Alefme iuge criminel Icha duchefne licten t particullier Helies Sim Ich Moril hon Ichan Tourtcl lacques de Chilhaud tolep Martin Pierre Mercdicu Francois Bordes Anchoine Bafcherrctie Ichan Montouzon Ichan Cluzeau Confeilhers Magiltras audi amp t ficge Bernard de chalup Helies de Ichan Albert vidal aduo catz amp prucurcur du Roy Iehan de Chilhaud Efcuyerficur Def cux vifcenefchalpourleRoyenPerigord Erapresladi amp tele ture amp publicac6 faite elle par lefdi amp ts ficurs amp parles aduocatz amp procu presas amp autresalGfasaudi taudi toire cri haulre voix viue le Roy Loys Treiziefme amp ce fai amp les fufditts icurs clans lcues du fege affiftes des lisiffiersau diaciers du fufdiA Gege X du Trompette de ladi e ville c font trafportes cz places publicquesdu Coderc dela claurre amp du Greffe cfquelles amp chafc ne d icelles et fast proclamation de la lu di amp e Ord nance amp crit haulte voix par lefdi ts feurs amp par cout le peuple viue le Roy Loys Treizic me dont tontdcft f
109. neurs de Pile se rappellent b n ficier d un ancien droit de bac au moment o le pont de Bergerac donne justement les signes d une ruine annonc e et prochaine 1783 Par l change de Senonches 1772 Louis XV abandonne Bergerac aux Caumont La Force contre quelques arpents de for t Les enga gements politiques d Henri de Caumont marquis de Castelnau et de son fils Armand marquis de Montpouillan respectivement maires de la ville de 1618 1619 et de 1652 1654 font d sormais partie du pass et de l histoire h ro que de la cit AMBAE 2 D El Certificat d livr par la ville de Bergerac sign par Guillaume Gontier de Biran maire 1781 A D 24 B 721 29 B Blason de la famille de Caumont d azur trois l o pards d or l un sur Pautre lampass s arm s et couronn s de gueules 16 Se dit des magis trats des avocats et des officiers de justice 17 Combet M ap cit p 78 106 30 de CAUMONT On assiste Bergerac la mont e en puissance des robins qui poss dent les com p tences utiles la gestion urbaine laquelle devient de plus en plus complexe alors qu avance l Etat moderne L int gration la bourgeoisie municipale repr sente encore pour eux l acc s la hi rarchie des honneurs et donc la reconnaissance sociale Cette pro motion reste durant la plus grande partie du si cle une motivation et un enjeu assez forts pour susciter des
110. nnerait occasion des personnes pr venues par cette passion sans autre fondement que des fausses id es de se servir des conjectures sur l tat de cette famille proportionn es au penchant que leur donne leur envie et d tablir pour certain ce qui ne serait qu un effort de leurs imagina tions Mais pour soulager mes id es et pr venir en cas de besoin leurs intentions je leur apprends d avance qu il n est rest de toute cette famille qu un fr re une soeur et mor Que de pr cautions oratoires pour dissimuler son embarras face d ventuelles curiosit s indiscr tes et combien doit r pu gner cet homme si p n tr de ses m rites et de sa juste l vation sociale la n cessit de s en justifier Quoi qu il en soit son cas est loin d tre isol Son entr e aux cadets de Charlemont si elle ne prouve nullement sa noblesse permet tout au moins de pr juger d un milieu d origine soucieux de s en rap procher en cultivant des relations pr cieuses notamment cele de l intendant de Bordeaux De son propre aveu l ducation recue Thenon s av re plus que sommaire J ai appris lire et crire jusqu l ge de dix ans si cela peut suffire il y a de ma faute de n avoir pas mieux fait et encore tait ce dans un bourg en P rigord qui est mon lieu de nais sance Quelles furent ses occupations avant son entr e aux cadets La Colonie n est gu re bavard sur ce sujet qui lui rappelle sans doute une adolesc
111. nnes ou de familles protes tantes nouvelles comme celle du minotier Gimet originaire de N rac et cohabitent Bergerac deux hi rarchies la hi rarchie des honneurs et celle des fortunes Les nouveaux consuls sont aussi singu li rement absents de la liste des grands propri taires du terroir proche de la ville Le terroir privil gi et d fini depuis le Moyen Age correspond au territoire de son vignoble la vin e de Bergerac laquelle sont attach s en particulier d importants privil ges com merciaux La vin e est largement domin e par ces m mes bourgeois protestants et quelques rares familles de la noblesse ancienne ou par lementaire et parfois protestante aussi Au contraire les propri t s des diles du XVII si cle s panouissent dans une zone p riph rique celle des paroisses imm diate ment situ es autour de la vin e o ils sont solidement implant s et dont ils sont parfois issus Le triomphe du catholicisme a permis une petite bourgeoisie des bourgs p riph riques de venir occuper les premi res places Bergerac Ce ph nom ne explique sans doute la mutation qui s accomplit au milieu du 23 En 1700 1701 24 AM B 1G 2 16 contribution fonci re de 1791 25 L expression est de Piuz A M La poli tique du vin Geneve au XVIF si cle er l af faire de 1704 Bulletin de la Soci t d Histoire et d Arch ologie de Gen ve 1958 pp 259 290 26 Histoire du
112. on du patrimoine antique de P rigueux Taillefer ach te pour 18 000 E en 1826 les terrains entourant la tour de V sone appartenant alors la ville terrains correspondant au jardin public actuel Le 27 d cembre 1828 la ville l auto rise DE V SONE CIT GAULOISE REMPLAC E PAR LA VILLE ACTUELLE DE P RIGUEUX ov Descriftion ds Aoonuiens def Gub et Malis de celle antique Gite c de Jon L rrtborr x PR C D E D UN ESSAI SUR LES GAULOIS Par M rx Coure WLGRIN ne TAILLEFER Man cuar pes Cars rr Anares pu Ror TOME I P RIGUEUX CHEZ F DUPONT IMPRIMEUR DU D PARTEMENT MDCCC XXL 1 murer le passage qui conduit la tour de V sone 2 isoler ce monument en abattant les murailles qui bordent le chemin par lequel on y aboutit 3 en faire nettoyer l int rieur et en enlever les terres et immondices tout cela afin de permettre aux curieux acc s par le jardin D s 1821 Taillefer pensait y trans f rer son mus um d antiquit s et en faire un jardin paysage o lon aurait plac d une mani re pittoresque ceux de nos monumens antiques qui n auraient pas t susceptibles de se d t riorer l air l extr mit du jardin en face de la br che actuelle il voulait tablir la porte d entr e accost e de deux pavillons l un tait destin au logement du conservateur et du jardinier l autre aurait contenu le cabinet des m dailles et toutes l
113. on vint interrompre mon travail alors qu il avait 28 ans et apr s la tourmente je voulus suivre mon entreprise je ne retrouvai presque plus rien de ce qui devait guider ma marche et rectifier mes souvenirs Ses recherches l am nent un impor tant change de lettres avec tous les antiquaires de son poque dans l impossibi lit o il tais de parcourir lui m me toute l tendue du P rigord et des provinces voisines pour y d couvrir des monumens religieux civils et militaires de nos anc tres Mourcin collectionneur d antiquit s Jouannet membre de l Acad mie royale des Sciences de Bordeaux Lespine savant chronologiste des numismates comme Auterive a n ins pecteur des contributions amateur d antiquit s Lapouyade jeune homme ins truit et intelligent le receveur g n ral Chambon qui enverra sur ses conseils une circulaire aux huissiers des contributions pour les inviter lui signaler tous les topo nymes celtiques quils pourraient rencontrer dans leur activit Jouanneau secr taire perp tuel de l Acad mie celtique Chabaneau habile chimiste membre de l Acad mie royale de Madrid Cluzel htr rateur tr s distingu et fort instruit Souffrain auteur d un Essai historique sur Libourne Chatillon juge de paix du can ton de Verteillac pour la collecte des coutumes de sa r gion Foulli re magistrat distingu de Nontron Martin ancien ing nieur des Ponts et Chauss es Dom Brial
114. onsiste diviser les substances m dicamenteuses en deux classes la premi re renferme les poisons du premier ordre capables de produire la mort petite dose la seconde renferme les substances m dicatrices petites doses qui prises une dose un peu le v e portent le d sordre dams l conomie animale et quelque fois la mort Dans les offz cines o les pharmaciens tiennent leurs m dicaments l tiquette des vases et caissons dans lesquels ils sont log s seront munis d ti quettes diff rentes qui permettront imm diatement de constater que le produit quils contiennent fait partie de la premi re classe ou de la deuxi me Dans un feuillet annex il pr sente les mod les d tiquettes propos es mod les et B Pour les sub stances de la premi re classe qui seront en r serve ou exp di es les papiers devront tre enti rement color s en rouge carlate confor m ment au mod le C par contre ceux destin s envelopper les m dicaments de la deuxi me classe seront seulement b tonn en rouge conform ment au mod le D Pour la d li vrance au public le pharmacien sera tenu d utiliser des tiquettes qui rappelleront la classe laquelle le m dicament appartient ll ter mine en esp rant qu une fois son proc d reconnu positif le gouvernement l adoptera pour ses pharmacies civiles et militaires et pren dra des moyens pour engager les pharmaciens sy conformer Le dernier des
115. oposition Jai remarqu avec plusieurs de mes confr res que les cas d empoisonnement se multiplient de plus en plus et quils sont dus pour la plupart l usage de la nouvelle nomenclature chimique Dans toutes les officines les substances salines sont rang es par ordre de composition les sulfates avec les sulfates les chlorures avec les chlorures etc en sorte que les substances v n neuses et b nignes se trouvent c t l une de l autre carbonate de plomb avec le carbonate de magn sie le sulfate de cuivre avec le sulfate de soude le tartrate de potasse antimoni avec le tartrate de potasse le dentochlorure de mer cure avec le protochlorure Ainsi par cette conformit de nom d apparence et de voisi nage il arrive que l homme le plus prudent peut facilement commettre une m prise le plus souvent funeste Je citerai l appui de mon all gation l empoisonnement de plusieurs personnes de la m me famille caus par le dentochlorure de mercure au lieu du protochlorure de mercure ordonn par le m decin Le journal Le Si cle du 9 courant nous fournit un exemple plus r cent encore d une dame qui vient d tre empoisonn e par l oxalate acidul de potasse au lieu du tartrate acidul de potasse prescrit par le m decin ll incite le ministre prendre de promptes et efficaces mesures pour mettre la soci t l abri de ces funestes erreurs Le proc d qu il pr conise c
116. ouvent le r le principal mais il affirme d s l Avertissement que ces m moires lui ont t demand s par des instantes pri res cause de sa sinc rit et de l aversion qu on lui a reconnue pour tout ce qui d guise la v rit et il ajoute Il y a tant de t moins vivants de tout ce que j cris et de tout ce qui m est arriv que si je sen tais des mouvements de vanit cela seul me retiendrait Le ton est donn son t moi gnage se veut historique objectif Il n y a pas de volont de laisser une oeuvre litt raire m me si le style est alerte et tr s imag moins encore de d livrer un message philo sophique Notre propos n est pas de paraphraser l tude tr s approfondie qu a consacr e Anne Marie Cocula la carri re et l oeuvre de La Colonie Nous pr sentons donc tr s succinctement l auteur et les prin cipaux centres d int r t de son livre afin d analyser plus longuement ce qui constitue pour nous dans le cadre de nos propres recherches sur la noblesse du P rigord l in t r t majeur de ce texte l exemple d une exceptionnelle ascension sociale dont nous tenterons de d terminer les composantes Fran ois Martin na t en 1674 au village de la Colonie paroisse de Thenon dans une famille de la bourgeoisie rurale Il est le sixi me enfant de Aymard Martin et Paule Guine En 1691 il entre dans une des com a Meet Ailene NNI fg deDontems EO PFontenillo d 1mevra vele SS Ra s
117. par Langlois de LAmphit atre vu d oiseaux nous montre l aspect ext rieur de ce mus um d antiqui t s Taillefer fait graver entre 1810 et 1815 partir de dessins de Bardon fils Beaumesnil Jouannet Langlois Lapouyade Thierry Vicat et Willemin les vingt quatre planches qui devront illustrer les deux tomes de sa grande uvre les Antiquit s de V sone cit gauloise remplac e par la ville actuelle de P rigueux ou descrip Hon des monumens religieux civils et militaires de cette antique cit et de son terri toire pr c d e d un essai sur les Gaulois Son manuscrit est semble t il quasiment termin depuis 1804 33 ESPERANDIEU E Ou cit 1893 p 105 34 TAILLEFER One cit P rigueux t 2 1826 pl XIII 35 TAILLEFER Lettre de W de Taillefer M Willemin graveur B S H A D x 44 1917 p 339 340 36 Tome 1 P rigueux Dupont 1821 Tome 2 P rigueux Dupont 1826 13 H Le Museum d Antiquit s tabli dans le grand vomi toire nord des Ar nes vers 1820 Antiquit s de V sone t 2 pl Xill 14 conne PL XUL eten file dol 2 Jour de V rone Cath drale de lt ct lamp delesar Au mois de novembre 1820 Taillefer m ne aux abords et dans la tour de V sone les premi res fouilles arch ologiques avec Joseph de Mourcin juge au tribunal civil son collaborateur rencontr huit ans plus t t M Delay ing nieu
118. passer qu il fasse chaud ou foid sous leau LP Sous l eau Carr mens il fr lait nager sous l eau EP Ab oui il fallait nager habill tout habill passer de l autre c t sans faire de bruit parce quil y avait les carabiniers Les carabiniers cest la police espagnole Et puis d s qu ils voyaient quelqu un bouger ils tiraient euh il nous appelaient on allait la gendarmerie espagnole et puis ils Etune fois quon tait au Portugal ben cest le gouvernement qui nous prenait et ce moment l c tait dur parce que il a fallu qu on dise tout qui c tait le passeur qui cest que ci et l Et puis on entrait en prison et puis c tait rare quand on sortait de la pri son On voyait la porte d entr e mais on voyait jamais la porte de sortie C est rare les gars qui rentraient qui sortaient 25 26 Homme et de du PO Commenc e au mois de jui l enqu te Hommes et Ateliers du PO consacr e l histoire des ateliers S N de Chamiers et du Toulon P rigueux se poursuit Apr s dn expositions D et un Vr disponible au prix de 100 francs r a ui de cette ann e 1998 a M moire en marche et la sonoth que des Archives d partementales oursuivent leur travail d enregistrement de t moignages oi oraux et de collecte de docu ments o D s pr sent une premi re partie consacr e aux Ateliers du Toulon soit 16 heures d entreti
119. portance de sa fortune La Colonie est tr s proche des phi losophes du XVIIF si cle opposant la vision familiale de l int gration et de la r us site sociale tre le fils de quelqu un le th me majeur de l individualisme On connait la phrase c l bre de Voltaire Qui sert bien son pays na pas besoin dieux revendication qui n est d ailleurs pas incom patible avec une conception in galitaire de l ordre social dont le ferment essentiel serait le m rite Mais la diff rence de Voltaire La Colonie ne remet pas en cause les r gles du jeu social et s efforce au contraire de se couler dans le moule au mieux de ses int r ts Il est ainsi pour nous l exemple tonnant d une mentalit nobiliaire en ges tation Entrer dans le Second Ordre c est acc der au monde des privil gi s c est ne plus tre le jouet des puissants mais ce n est pas encore tre noble Une g n ration n y suffit point Vivre noblement adopter les usages les com portements les pr jug s de la noblesse rel ve du domaine des signes visibles C est la pre mi re tape fondamentale de l agr gation C est la d monstration par des symboles mat riels de ce qui n est encore qu un statut social privil gi Etre noble c est tre reconnu tel par les autres nobles c est acqu rir des structures mentales sp cifiques c est adh rer une construction id ologique et un syst me de repr sentations symboliques qui n
120. pour avoir une vie meilleure Je suis parti en mars 1967 L P La vie que vous aviez l bas ne vous satisfaisait pas quel niveau E P Quand moi je suis parti j avais 16 ans et demi bon J ai mon p re qui est venu ici en France en clandestin et puis je suis venu le rejoindre et puis un an plus tard on a pris toute la famille On est venu ici en France parce que l bas pauvre et puis on vivait que d agriculture rien alors on est all ailleurs LP Vous tiez agriculteur Votre Jamille votre p re tait agriculteur E P Euh non pas exactement agri culteur cest dire que mon p re et ma m re avaient une euh cest pas une entre travaillait on faisait le ramassage du lait uer de lait mais pas avec des voitures avec des animaux un ne et un cheval On allait de porte en porte recueillir le lait et puis apr s on le rassem cest le camion qui venait le LP B cest donc votre p re qui a decid un jour de quitter le Portugal parce quil estimait quil ne gagnait pas bien sa vie quil ne pouvait pas vivre d cemment dans son pays E P Oui c tait a il est venu pas lui j tais jeune je suis venu le joindre et vous vous l avez rejoint ensuite E P Oui lui il est parti au mois de d cembre moi je suis revenu au mois de mars LP Vous avez dit tout l heure il est parti un petit peu en clandestin alors on a connu quand m me une di
121. ps entre son domicile bordelais de la rue du Petit Canc ra et ses vignes du M doc Il meurt Bordeaux en 1759 mais il n a pas attendu la s r nit suppos e du grand ge pour crire ses souvenirs C est pratiquement d s son retour Bordeaux qu il en com mence la r daction partir semble t il de notes consign es quotidiennement ce qui donne son r cit une vivacit une authenti cit mais aussi une pr cision que lui reconnaissent tous les sp cialistes de cette p riode Servir un prince Allemand pour le roi de France Les six cents pages de cet ouvrage offrent diff rents niveaux de lecture l histo rien comme l amateur des choses de la guerre M moires d un officier sup rieur au service de deux souverains leur importance pour l analyse des relations de l lecteur de Bavi re avec les Bourbons de France et d Espagne et avec la Maison d Autriche est vidente M moires d un soldat profession nel pur produit de l cole Vauban ce livre est aussi un hommage ces ing nieurs du roi qui de Namur Belgrade l avant garde des arm es et sous la mitraille ennemie pro gressent obscur ment dans un d dale de tranch es de terrassements et de fortifica tions savamment labor es selon les r gles d une poliorc tique lev e en art V ritables anti h ros que ces techniciens de la guerre d approche et que Vauban avait surnomm s es martyrs Il faut lire le r cit du si ge de B
122. r en chef du cadastre est charg de prendre au grapho m tre les mesures des parties inaccessibles de la tour Ils en publient le compte rendu cir constanci dans le tome 1 des Antiquit s de V sone dont le bulletin de souscription est alors diffus Les deux volumes plus de 1 100 pages sont propos s pour 15 E payables moiti d avance et le reste la pre mi re livraison Le prix passe ensuite 20 E Lorsque le tome 1 para t en 1821 le tome 2 est annonc pour juillet 1822 La parution n est effective qu en 1826 non sans difficult s En effet en mai 1824 Mourcin qui r dige le chapitre des monuments lev s depuis le christianisme et donc l ude de la cath drale Saint Front avoue son d couragement dans une lettre Morteyrol iQ AN i Ld 1 G propler e Unc dl oreet 7 Ain d Aniquei Soulelie Quant nos pauvres antiquit s p trocoriennes elles avancent lentement il y en a 34 feuilles d imprim es et dans ce moment je suis en retard Saint Front maccable de son poids norme Je ne sais quand je pourrai me sortir de ce labyrinthe Larticle sera je crois un peu long et d sagr able lire ce ne sera qu une tude mais elle contiendra du nouveau En f vrier 1826 une nouvelle lettre de Mourcin r v le que le second volume des Antiquit s est presque termin et il y en a d j 48 feuilles d imprim es ce qui fait peu pr s les deux tiers Les auteurs estiment alors que
123. res pour leurs coll gues p rigourdins entre 1775 et 1785 cf Guillabot J C La vie consulaire P rigueux 1739 1789 Universit de Limoges m moire de ma trise dactylogra phi 1993 p 146 7 Temple Nora Municipal and municipal oligar elections chies in eighteenth century France in French government and society 1500 1850 Essays in memory of Alfred Cobban Londres The Athlone Press 1975 pp 70 91 28 Dordogne 17 BERGERAC ancien Hotel de Ville et Ja Halle aux bl s l imposition suppl mentaire et ou l em prunt apr s l accord de l intendant et dans les limites troites d un accroissement pos sible de la pression fiscale Tout ceci augmente encore la d pendance du corps de ville par rapport l Etat et r duit sa marge de manoeuvre faisant de l immobilisme un mod le de gestion et des diles des agents temps partiels et gratuits de la monarchie fran aise Dans ce contexte en l absence de m c ne la ville ne b n ficie d aucun projet P J urbanistique majeur Les candidats poten tiels l dilit ont de plus en plus tendance p se r cuser apr s 1773 lorsque les inconv nients de la fonction deviennent sup rieurs y p aux gains en terme de notori t et que l impopularit et la lourdeur de la charge p sent nettement plus que les rares privil ges qui y sont attach s Le consulat n a jamais apport la noblesse de cloche
124. rticles n engage que la responsabilit de leurs auteurs ditorial Ert je ne connaissais pas de plaisir plus grand que d avoir la per mission de plonger au plus profond des tirettes ces grands tiroirs profonds des tables de ferme pour en examiner le contenu avec une infi nie curiosit Vous trouviez l d pos s en d sordre m l s par des recherches r p t es une quantit d objets h t roclites Port s par des acti vit s humaines vari es ils avaient chou dans le tiroir des appeaux des ustensiles du cuisine usag s des vieilles munitions des bouts de ficelle Chacun me racontait une activit humaine un morceau de vie Ft la d couverte de ces d bris de vie m enchantait Je retrouve un peu de cette joie profonde quand je re ois M moire de la Dordogne et qu en parcourant le sommaire je d couvre les biogra phies de personnages hauts en couleur les derni res entr es les tr sors de la sonoth que ou des t moignages sur les m tiers d hier On sait que l on va pouvoir d couvrir des personnages tranges des coutumes curieuses et respirer un peu d autrefois Ces morceaux de notre pass que d couvrent et restaurent pour nous de patients chercheurs peuvent nous apporter des parfums de nostalgie Ils servent surtout nous aider comprendre comment l alchimie p rigour dine s est cr e au fil des si cles ce qui a model les esprits chang les techniques modifi les comportement
125. s Cette connaissance cette conscience de nos racines p rigourdines est n cessaire la r v lation et la cr ation de notre identit contempo raine car on ne cr e jamais que dans le droit fil de sa culture profonde C est en cela que M moire de la Dordogne est une m moire en q marche Michel DEBET Vice Pr sident du Conseil G n ral de la Dordogne ALA UNE Bl Lettre au marquis de Bourdeille lieu tenant g n ral et gouverneur du P ri gord annon ant le meurtre d Henri IV et d lib ration du pr sidial de P rigueux 14 et 19 mai 1610 A D 24 B 3548 L annonce du meurtre d Henri IV LETTRE DV RO A MONSIEVR DE BOVRDEILLE CAPITAINE DECINQ VENTE Hommes D Armes de mes Ordonnances amp Gouucrneur de mon Pays en Perigord o ONSIEVR de Bourdeille Cettecy ft pour vous aducttir du trilte accidet qui cftauiourdhuy arriu au Roy 7 jf Monfeigaeur amp pere qui amp elt blelT d va coup de coutcau duquel il e t deced L on prias le malheureux 2 RS qui c mis coit ate pour appr dre qai la meu d entreprendre cefte mefchancet donc ie vous fairay f auoir Na i dans deux iours plus amples nouuclles Cependenr d nes ordre c tenir toutes chofes en ce quich de voftre 2 i charge au debuoir amp obeiffance qui me E deuc fans y cire rien alcer ny entreprias amp tenes la main que les lits de pacification foyent toufiours gardes amp obferucs afia que narriue aucun trouble ny diuif
126. s de ville ne rend pas ces fonctions attrayantes des hommes attach s au commandement Alors que le XVIT si cle et ses crises affrontements religieux Fronde avaient constitu le pouvoir municipal en enjeu et plac les magistrats en interlocuteurs du pouvoir royal le triomphe du centralisme monarchique du XVIII si cle am ne la noblesse s en d sint resser Seuls deux nobles acc dent la mairie de Bergerac au XVIII si cle Jean Joseph de Girard des Gendres du 28 juillet au 2 novembre 1750 date de sa pns et Daniel Front de Chilhaud du 27 janvier 1774 au 1 septembre 1779 Encore sont ils de noblesse r cente celle de Chilhaud remonte au XVIIe si cle tandis que celle de Girard est moins ancienne encore puisque c est son p re qui a acquis la noblesse h r ditaire par l achat d une charge de secr taire du roi en 1725 alors que Jean Joseph tait fermier g n ral Cette raret extr me s ex plique sans doute par un ph nom ne mis en vidence par Jo lle Chev l importance des grandes seigneuries en Bergeracois y rend le Second Ordre beaucoup moins nombreux que dans les r gions o elles connaissent une certaine atomisation S y ajoute le faible attrait de la charge Jean Joseph de Girard des Gendres et Daniel Front de Chilhaud acc dent la mairie dans des p riodes cri tiques sinon difficiles non par ambitions personnelles mais pour r pondre aux sollici tations de l Etat ce sont des hom
127. s et notamment le seP Leur attente se prolonge en raison d embarras divers en aval Le juge mage est all lui m me chercher une commission lui permettant de faire acte d autorit et de justice Le texte en est inconnu mais l on sait en revanche que le 9 novembre forts de leurs droits ainsi recon Je QM Oo UH i 4 A D 24 Arch com P rigueux CC 92 folios 8 recto 10 verso inclus Nous avons pens que quelques citations occitanes pourraient int resser le lecteur offrir en tout cas aux professeurs de notre langue occitane de vivants exemples anciens 5 Des extraits du car tulaire de l abbaye de Chancelade t moignent qu il existait aux 12 er 13 si cles Montpon un march du sel et que les droits per us sur cette denr e taient tr s envi s 6 Le terme occitan nau est trop impr cis pour pouvoir d terminer exactement de quel type de bateau il s agit Notons toutefois qu il emportait plusieurs pas sagers 7 Le terme de gabar rier est g n rique il n est pas pr cis que leur bateau soit une gabarre telle que nous l avons encore r cem ment connue nus ou r affirm s les trente prud hommes chargent Guillemot Vaysse le propri taire d un bateau una nau d aller avec quelques compagnons constater l at de l Isle per asseyar cum lad Eyla portavay 1l embarque un commissaire Peyrot Joussely charg de faire d gager les passages et de nettoyer
128. son autorit pour faire passer les bateaux arr t s en aval per far passar las naves que eran empa chadas en val daca Trois autres consuls Bernard Laroche Chalan l Obrier et Mathaly Cluzel doivent faire de m me parce que les sieurs de Mouriac refusent le El A gauche l va tion post rieure du moulin de Saint Front au centre l difice actuellement nomm moulin de Saint Front b ti cheval sur le mur de fortification Carte postale redessin e par Robert Andrieu 1852 AD 24 8 Ffi P rigueux 7 8 Ce Tymberlay devait d j avoir eu affaire avec les consuls qui ne mentionnent pas son pr nom La Pouyade que nous retrouverons est vraisemblablemenr le m me que celui que nous trouverons plus loin 37 9 Voir le plan de Belleforest 1575 ec des photographies beau coup plus r centes 10 Cette porte neuve pose probl me 38 passage Les consuls pensent alors qu ils seront les plus forts et qu ils arriveront faire monter les bateaux nostre cossols y anessan per so que los Ms de Mouriac nos las volia leys sar passar et assi que ilz fuessen los plus forts et que lasd naves venguessam le 7 f vrier Tymberlay peut enfin se pr senter menant deux bateaux charg s de sel Il arrive derri re les moulins de Saint Front mais l eau tant sortie de son lit il ne peut naviguer plus amont pour d charger son fret venguet Tymberlay an dos veyssels chargatz de sal et
129. son sur ce point l exemple nimois r v le un fort clivage entre protestants et catholiques Ici pas ou peu de rejet mais des imbrications fortes qui pass es les ann es difficiles de r pression et de normalisation 1685 1700 dessinent une situation originale un compromis d nonc par le duc de La Force qui vilipende les amphibies bourgeois de Bergerac Etroitement li es jusque dans le sein des familles lites catholiques et protestantes le sont aussi par leur communaut d int r ts conomiques qui font des marchands protestants install s en Hollande les interm diaires oblig s pour la vente des vins bergeracois qu ils soient d origine protes tante ou catholique Cela explique aussi la ti deur du combat contre les bourgeois pro testants de la ville dont s inqui te quelque cur missionnaire les diff rents responsables civils de la r pression ayant des liens familiaux troits avec la communaut protes tante Aussi pour peu que les n o convertis acceptent un consensus de fa ade la paix civile r gne Bergerac pendant la plus grande partie du si cle elle permet m me deux protestants av r s de si ger au consulat Jean Poumeau 1717 1719 et 1720 1722 et Jean Bonnet 1774 1776 Plus encore l influence du protestan tisme se lit au niveau des mentalit s des nouvelles lites et jusque dans leurs disposi tions testamentaires Dans la majorit des cas le d pouillement le pe
130. st me de pens e de La Colonie De m me les pr occupations mystiques ou m taphysiques ne semblent pas le tourmenter il se satisfait d une pratique religieuse tr s conventionnelle et la guerre contre les Infid les ne prend pas sous sa plume le masque de la croisade Sa foi profonde celle qui donne une v ritable dimension id ologique son oeuvre se trouve ailleurs dans le culte fervent qu il rend aux h ros de son temps Le philosophe L Millet crit Le h ros est un cr ateur il n est pas un risque tout iln affronte pas pour dresser un front hautain mais parce que c est la condition d un progr s de l homme dans l ordre de l ac Hom CPR TR rate capita A CL nes Louis XIV roi de guerre Villars s LH ne P ler El Trait de l art de fortifier les places Catinat ou le prince Eug ne c est au pr sent Extrait dun cahier manuscrit i si d XVIII si cle que La Colonie choisit ses mod les Le h ros Xi si cle est plus efficace vivant que mort et il est en 1853 836 tat permanent de noblesse a acquis cet tat non pas dans les actes originels de son des tin ma s dans une longue vie d preuves sans clat Etre noble c est affronter faire face Ces phrases contemporaines r pon dent celles de La Colonie La parfaite bravoure est une vertu qui tire son origine des actions d intr pidit o la r flexion et la conduite ont autant de part que l imp tuosit du co
131. struit un pass la mesure de ses ambitions et des pr jug s dominants de son si cle La consultation des registres paroissiaux de Thenon permet d af firmer que les origines de La Colonie sont assez modestes et plus pr cis ment qu aucun moment on n y trouve les qualifica tions d signant la noblesse telles que celles d cuyer ou de chevalier Que valent alors les prestigieuses origines dont se pare notre auteur tais le sixi me enfant d une famille E Extrait de l ou vrage de La Colonie sur Phistoire de la ville de Bordeaux A D 24 B 297 DE LA YILLEETPROVINCE DE BORDEAUX TOME TROISIEAME E Cardinal Mazarin ayant ve Hus ju tous les foins qu il s toit don n pour traverfer le voyage de la Princef e de Cond inuti les gt la joie amp les aclamations des habitans de Bordeaux lorfqu elle arriva dans leur Ville les d lib rations favorables du Par lement qui la mit fous la fauvc garde du Roi amp de fa protection Je peu d effet des ordres du Cardinal fous le nom du Roi Tome HH 2 51 52 qui si elle n tait pas illustre quand je vins au monde l indigence de trois g n rations y avait plus de part que le d faut de naissance car elle est issue du c t de p re et m re de parents qui l avaient t beaucoup autrefois et qui s taient fort distingu s par leurs services et par les emplois consid rables qu ils avaient occup ma s des rev
132. sur W de Taillefer B S H A D t 80 1953 p 22 P rigueux pour des s jours de plus ou moins longues dur es ce qui lui permet de reprendre sur le terrain des recherches enta m es d s son adolescence sur le pass du P rigord Marie Hippolyte Bult d c de le 20 mars 1812 Deux ans apr s il se remarie 53 ans Il pouse le 21 f vrier 1814 dans la cath drale Saint Front de P rigueux Charlotte Pauline Henriette de Lostanges avec qui il s tablit rue de la Nation Le 27 d cembre de la m me ann e il est fait par le roi chevalier de l Ordre Militaire de Saint Louis Mais leur bonheur est de courte dur e car son pouse meurt le 16 f vrier 1816 peu de temps apr s avoir accouch le 23 janvier d une fille Suzanne Th r se Isabelle Apr s la disparition de sa seconde pouse W de Taillefer voulant revoir l Allemagne y emm ne sa fille a n e Jacquette Alais et sy fait une fois de plus remarquer pour sa gentillesse et sa bonhom mie Le 29 janvier 1817 il est nomm mar chal des camps et arm es du roi Mand Paris il en re oit le brevet des mains m me de Louis XVIII C est 61 ans qu il pouse civilement car l v que Mgr de Lostanges lui refuse les dispenses n cessaires le 18 janvier 1822 Elisabeth Genevi ve Bretel dont il avait d j eu des enfants en particulier Charles Alduin le 7 d cembre 1818 Quelques ann es plus tard le 11 mai 1825 il demande la liquida tion
133. t Toulouse Le Mirail TER dactylographi 1991 Arn F Sentiment religieux et attitude devant la mort en Bazadais au XVIIE si cle Universit Bordeaux IH T E R dactylographi 1976 2 vol 33 BIBLIOTH QUE 34 BOYER Jean Pierre Processus d installation d une com munut migr e turque M moire sous la direction de Maryse Tripier S l n d 219 p bibliographie 3 p A 88 CHANTELOUBE Jean Le mouvement r publicain popu laire en Dordogne 1945 1958 M moire de ma trise sous la direction de Sylvie Guillaume et Bernard Lachaise Universit Michel de Montaigne Bordeaux III 1996 86 p bibliographie 2 p annexes 58 p A 2003 DELLIAC Herv D roulement d un processus migra toire les hommes de la premi re g n ration Etude monographique de l immigration turque et maghr bine Terrasson M moire pour la ma trise en sciences sociales appliqu es au travail option travail social sous la direction de Michel Miniague U ER de sciences sociales et psychologiques centre de for mation continue Universit de Bordeaux II 1991 125 p annexes 25 p bibliographie 8 p A 89 Cette rubrique a pour objet d tablir la liste des travaux universitaires d pos s en 1997 DROILLARD Fran oise Les verreries p rigourdines Licence d histoire de l art et arch ologie sous la direction de Max Schvoerer Universit de Borde
134. t encore que manuscrit et il faut du tems pour l imprimer et en graver les planches Le 14 niv se an XI 4 janvier 1803 deux jours apr s avoir pris la d cision d clairer les rues de P rigueux le conseil municipal nomme Taillefer membre de la commission charg e d tablir des r verb res dans le quartier de la Limouzanne Lorsqu en 1806 le conseil municipal se propose de comm morer la victoire de Napol on Austerlitz par l rection d une colonne de vingt six m tres de hauteur constitu e avec son pi destal de d bris de monuments antiques empil s sur la place de la Pelouse la place Montaigne les commis saires nomm s par le Conseil municipal pour les fouilles s adressent tout naturellement Wlgrin Taillefer sic pour r diger z partie historique et les notes d une Notice historique sur les Antiquit s et monumens de la Cit de dass teuy epi CH ao ul A Ly aucun pey dy are De Fuego f Jte 5 doutaie He Hey ne ph dy fem S Jers prey 2e chm ame fe sa ge 1e gt Hou FRMAM n Le rej e Cortu cite D lt 9n ANORVM c Jeco n2 oy I MANI ce fidos 1 a E P faite e y jte gencant Cuj PA adopt e bd on dude de ns tA f Casa Os ta Jie de quelque tt Hey ec D aed occa ds De true Cen HUMUS 7 af hepi oba FE ue Da eps p late duse heate s a epr p z des Ge Jemen de EJ vyf aut D s utezi Foie Sipru chaale Pis MANIEYS eeu Byez MARIO n r
135. t i amp d autre Elie Sii quenval Arniud Collas ap mobi perfeta iter contituii Regi isi tin Armand Ruffac Procireurs ou Seindics o t C Brageriach doeieellet ex sema parre des habitans dudit lieu de Dragerac faifans foy Singuersal HArnaldst Cofhatii O Are de leut charge par un infiniment publi retenu nateres fen fyedisi halstaterum par Maiftre Arnaud Banquet Notaire amp zell illi lei Brageriaei facientes fem de mandato fus da exu du Lieutenant du Sencfclial de Petigort per qoddam publia bfremestens e guifitum Co comme ila apparus Lefdites patties d un comma onfeilm per tamem Amaldi Banier wetari C Accord neus ont iftamment prit d oller les gard Migita locum 1e feat Petrageritenfit figil des qui n agueres avoient efie mis par ror prede i JT Hz per ceffeurs les Roys de France ou par leurs Offi ciers Dragerac amp c au reflort amp deppendences dudit Heu pour plufteurs complaintes debats amp r forme de Laverdy 1765 ne freine pas v ri tablement le d din Cette volution arrive son terme d s 1773 alors que s applique la r forme de Terray le maire et les consuls quatre depuis 1668 lus alternativement pour deux ans en principe sont alors choisis par le pouvoir d Etat dans une liste propos e par son repr sentant local et selon ses pr f rences le subd l gu de lintendant est devenu le personnage essentiel d un dispositif politique qui fait converger les int r
136. tes le recrute ment reste peu ouvert De la m me mani re l effacement de la noblesse est une caract ristique des corps municipaux des petites villes et Bergerac repr sente ici un cas d esp ce avec moins de 3 de nobles Leur poids reste habituellement sensiblement sup rieur dans des villes de taille compa rable Millau o ils repr sentent 5 2 des magistrats comme P rigueux o tous les maires sont nobles partir de 1773 dans les petites villes de Bourgogne 6 5 des 8 Professionnels de la sant 18 2 bour geois vivant noblement 16 9 96 marchands et n gociants 11 7 96 autres bourgeois talents un ma tre cri vain un directeur de la poste un commis aux tailles repr sentent 50 6 des magistrats 9 Philippe Guignet op cit 1 10 On d signe ainsi la noblesse par rapport aux deux autres ordres que sont le clerg et le tiers tat 11 Cf Frayssenge J Millau Une ville du Rouergue sous l Ancien R gine 1668 1789 Millau Librairie Tr moler 1990 Chev JJ Nobles et bourgeois de P rigueux la fin de l Ancien R gime alliance f odale ou fusion identitaire in Noblesses et villes 1780 1950 Actes du colloque de Tours 17 19 mars 1994 Tours Universit de Tours Maison des Sciences de la ville Collection Sciences de la ville N 10 1995 pp 39 51 Lamarre C Petites villes et fait urbain en France an XVIe si cle l
137. toires de lieux Jardins et paysages en P rigord Par Chantal Dauchez p 18 23 Un Fort Chabrol la mairie de P rigueux en 1541 Par Fran ois Bordes p 24 25 Evolution territoriale d Excideuil au XIX si cle de la r organisation administrative la strat gie urbaine Par Francis A Boddart p 26 28 La fondation Sainte Marthe de Sainte Alv re Par Christiane Chevallier p 35 38 Num ro 10 Juin 1997 Les femmes dans la R sistance Par Alain David p 2 6 L association M moire en marche Par Bernard Reviriego p 7 8 Plaidoyer pour une histoire de l industrie hydraulique Par Francois Bordes p 9 Broyer moudre concasser des nergies humaines aux nergies naturelles ma tris es Par Serge Maury p 10 Les moulins de l abbaye Notre Dame de Chancelade Par Louis Grillon et Bernard Reviriego p 1l up Au fil de l eau Des moulins sur le Dropt Par Denis Bordas p 28 29 La disparition du m tier de meunier autour de Sainte Foy Par Jean Vircoulon p 30 32 Quelques dessins de moulins bateaux Par Francois Bordes p 33 35 Quelques moulins micro industriels du Sarladais Par Louis Fran ois Gibert p 36 42 Moulins et moteurs hydrauliques Bibliographie Par Fran ois Bordes et Marie Lise Sarlat p 43 44 Aper u sur l histoire du d veloppement urbain en Dordogne Par Alain David et Pierre Pageot p 4
138. ts sont impropres celui des injections m dicamen teuses I se livre alors une d monstration chiffr e prouvant que par leur trop grande capacit ou leur fabrication sommaire on ne peut administrer la quantit voulue de pro duit actif On con oit facilement que des artistes habiles distingu s des m caniciens tr s honorables mais enti rement d pourvus de m decine pratique naient pu parvenir confectionner un instrument convenable Determes propose une seringue de dimen sions r duites d une capacit variant de 350 g 3 5 g de liquide Elle se vide enti rement sans d perdition que celle d une deux gouttes au plus courte l g re et d un maniement facile cette seringue dispense absolument de toute autre pouvant servir aussi commod ment pour l enfant de plus bas ge que pour le vieillard le plus avanc de l un ou de l autre sexe une canule courbe express ment dispos e est destin e aux injections vaginales simples de 8 Il ne s agit nullement d une seringue comme celle invent e par Pravaz pour effectuer des injections hypoder miques mais comme la d crit Larousse d une petite pompe portative dont on se sert pour repousser le liquide dans des cavit s du corps 9 On connait la forte toxicit des sels de plomb 10 Il sagit de l m tique d riv de l antimoine Fut utilis jadis comme vomitif petite dose puis aban donn cause de sa
139. u de place accord aux pri res l expression mesur e du sentiment religieux la raret tr s marqu e des d votions la Vierge et aux saints carac t risent le style m me des actes Ces derniers sont aussi tr s marqu s par le choix de legs utiles des institutions charitables ou direc tement aux pauvres de pr f rence ceux vou s la seule exaltation de Dieu la pri re ou l entretien des glises L importance enfin et la pr cocit des aspects civils voire la cs des testaments est notable Dans le m me temps et la contradic tion n est qu apparente les testaments bergeracois se caract risent par un maintien des demandes de messes durant tout le si cle voire une augmentation de celles ci apr s 1770 lesquelles diminuent ou m me s effondrent Paris comme en Provence en Agenais comme en Bazadais C est sans doute l le revers de la pr sence protestante et les effets d une contre r forme habile et peut tre plus efficace qu on ne l a cru Tout du moins au niveau des apparences et de la pratique religieuse C est dans leur origine bourgeoise leur appartenance des r seaux familiaux sou vent tr s ramifi s que les lites bergeracoises du XVIIE si cle essentiellement catholiques trouvent leur identit Leur cas est assez exemplaire il vaut quelques degr s pr s pour de nombreuses petites villes fran aises au dernier si cle de l Ancien R gime Cependant le pass prot
140. ue lettre o il expose avec les d tails les plus pr cis ses id es concernant les projets de r union du Louvre aux Tuileries dont s occupent alors de c l bres architectes soulignant les difficult s vaincre et proposant des solu tions pour y rem dier Arch ologue par passion D s son adolescence se d veloppe son go t pour les antiquit s et il ach te alors toutes les monnaies et m dailles qu on lui propose Il constitue ensuite une collection tel que cela se faisait l poque qu il ins talle dans une tour du ch teau Villamblard faisant graver sur la porte ces mots Cabinet d antiquit et r digeant un premier catalogue des objets r unis Il y fait ainsi transporter la borne miliaire de l empereur Florien la seule borne antique trouv e en P rigord y faisant graver au dessous du texte Cette pr cieuse inscription trovv e au Toulon pr s P rigvewx en 1754 a t plac e chez M le Cte Wlgrin Taillefer en 1789 Gr ce sa fortune familiale et person nelle il passe ainsi sa jeunesse constituer une collection consid rable d objets pr his toriques protohistoriques antiques et m di vaux provenant en grande partie du site de V sone mais aussi de nombreux points du P rigord A c t des silex taill s des haches polies des poteries ou verreries antiques et m di vales et des statuettes en bronze le m daillier comprenant monnaies en or argent ou bronze coins mon taires
141. une entreprise p rigourdine 22 obtient ainsi une sorte de parapluie qui en se refermant sur le papier sp cial pos pr a lablement la surface du moule r alisera en un seul mouvement les pliures n cessaires L appareil se replie sur lui m me comme on tourne les feuillets d un livre Carr pense que tous les papiers se moulent dans cet appareil Cependant Les filtres coup s ou fabriqu s ronds d avance se font mieux et doivent tre pr f r s surtout ceux de Prat Dumas et Cie de Couze et Bergerac Il termine en signalant que les filtres faits la m canique nexistant pas dans le commerce j entends men r server la propri t exclusive ils doivent se trouver breve t s aussi bien que les appareils qui les produisent car les uns et les autres ne peuvent tre assimil s rien de pareil en circulation Cent cinquante ans apr s que reste t il de ces inventions Le Baume antiphlogistique de Compingt a sombr dans l oubli La seringue en verre celle de Pravaz bien entendu mais aussi toutes les autres auriculaires nasales ur thrales ont d tr n la Seringue hygi ni m dicale de Determe Les filtres papiers sont maintenant vendus pliss s m caniquement par les soci t s sp cialis es Seule l id e du pharmacien Laroche a t prise en consid ration mais il a fallu du temps En effet ce n est que par le d cret du 14 septembre 1916 que sont pr cis es les r gles d tiquet
142. urage mais cette vertu ne se tire point du m pris que l on fait de la vie mais cest une force d me qui fait que nous nous exposons aux plus visibles dangers de la perdre toutes les fois que nous y sommes port s par notre devoir Le mot def est l ch le devoir qui se confond alors avec la vertu et qui porte les guerriers valeureux se sacrifier volontaire ment pour l Etat et pour leur patrie Le message de La Colonie prend ici tout son sens le m tier des armes et l l vation par l p e au del des r compenses mat rielles sont sublim s par le sacrifice des valeurs intemporelles l Etat la Patrie qui pour quelque temps encore s incarnent enti re ment dans le service du roi 6 Ibid JOELLE CHEVE 55 56 RECAPITULATIF Table r capitulative des sommaires des dix premiers num ros de M moire de la Dordogne Num ro 1 d cembre 1992 1792 d c s de Henri Bertin Par Bernard Reviriego p 4 6 L histoire des sceaux en P rigord leur apparition et leur diffusion Par Bernard Fournioux p 9 12 Une source iconographique importante les cartes postales par Thierry Boisvert p 19 23 L association Clocher d or Par Jean Ren Bousquet p 24 T moignages sur l activit bateli re en Dordogne Par Sylvain Roux p 25 26 Les recherches dans l tat civil Par Francois Bordes p 27 28 Enqu te sur une famille noble les du Lau
143. uses des mou lins qui se trouveront dans l estandue de ses terres et juridiction et faire passage aulx barques qui yront et circuleront sur ladicte ryvi r Le terme d cluse pouvait d signer soit le barrage c est dire l obstacle fixe bar rant toute la largeur du cours d eau soit le dispositif parfois sas qui permettait le pas sage d embarcations BH Le moulin de Saint Front dans le Vrai pourtraict de la ville de P rigueux D tail Dress par Belleforest Le moulin est indiqu par la lettre M 1575 A D 24 1 Fi P rigueux 1 3 nventaire cit nos 594 596 597 598 600 Le n 599 est seu lement la confirmation du n 596 35 B Le moulin de Saint Front et le vieux pont Tournepiche Plan lev par Ferry 1696 A D 33 84 C 17 A D 24 8 Fi P rigueux 82 36 Les accords mentionn s ci dessus vo quent d j la plupart des obstacles d une navigation fluviale les p ages et les cluses quoi il convient d ajouter les p cheries fixes les d fenses diverses tablies par les riverains et les meuniers et les engins de p che mobiles Un texte plus tardif il s agit du registre de comptes de la ville de P rigueux pour l exercice 1488 1489 contient des d tails illustrant parfaitement les difficult s rencon bnt tr es par la ville pour recevoir certaines den r es par voie fluviale En cette fin de l ann e 1488 les p ri gourdins attendent des marchandise
144. zaine de passeurs depuis l bas j jusqu ici Parce que celui qui tait chez nous Vilacoba cest um gars qui rassemblait les gens et puis il cest vrai on n avait pas les moyens de vivre comme ici C est un pays un peu cest tout on n avait pas d usines on avait tout seul Jen a beaucoup d autres qui sont venus et ce moment l bon une fois quil tait l ilma appel moi Comme nous refoulaient vers le Portugal LP Donc lui il est parti le premies comment a cest pass ca devait pas tre vraiment vident pour passer en France EP Ha mis une semaine pour arri ver en France pour arriver ici pas P rigueux mais Villamblard cest l o on est atterri l est pass bon ben euh chez nous l bas yavait un passeur on le payait tant d escudos euh 2000 escudos et puis nous donnait un autre gars l autre gars il faisait le passe Et puis jusqu ce quon arrive ici en France Par contre moi jai mis vingt quatre heures mais lui il a mis une semaine Et il a fait des kilom tres et des kilom tres pied Par exemple mot quelques mois d intervalle on na pas beaucoup march mais eux ils ont march des jours et des nuits enti res Surtout la nuit ik marchaient la nuit parce que c tait en clandestin il fallait qi que personne ne les voient Et le plus dur cest quand on passait la fronti re parce que javait la grande rivi re il fallait la

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