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Ecrans et médias : une affaire de famille PDF

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1. Comment faire la part des choses dans cet univers composite et parfois d routant Comment continuer assumer son r le de parent dans les meilleures conditions en faisant avec cet univers m diatique omnipr sent tout en ne se laissant pas d passer par lui En un mot comment ne pas baisser les bras Ce guide tente de r pondre aux questions que se posent bon nombre de parents dans le quotidien de la vie familiale au sujet des m dias de leur gestion de leur influence Il est construit autour de deux grandes parties La premi re a pour objectif d apporter au lecteur quelques connaissances utiles la compr hension des m dias L approche historique fournit le recul qui fait souvent d faut tant s impose le point de vue du monde moderne Les donn es conomiques rev tent un int r t dans la mesure o elles clairent les enjeux et int r ts li s au d veloppement des diff rents supports m diatiques Q uant la question de l influence si les opinions divergent encore bien souvent il peut tre utile de faire tat de quelques r sultats livr s par les tudes et recherches Les m dias ne peuvent certes pas tre point s comme responsables uniques de tous les maux de la soci t mais ils ont une part de responsabilit reconna tre et assumer La deuxi me partie de ce guide essaie de transmettre quelques conseils aux parents d sireux de bien faire N ous le savons dans ce domaine comme
2. Les m dias dans la famille consommer avec mod ration Lorsque l on est investi en tant qu adulte d une responsabilit ducative vis vis des enfants et des adolescents il est important et n cessaire de s int resser aux intentionnalit s qui pr sident la conception et la distribution de tel ou tel programme jeu vid o site Internet film dn matographique etc Cette attitude pr alable l avantage de nous encourager interroger la nature du lien qui s tablit entre les concepteurs qui se trouvent en amont du processus de communication et les r cepteurs qui se situent en aval II nous faut consid rer que l initiative de la communication appartient aux premiers nombreux qui partagent des int r ts communs producteurs annonceurs r alisateurs diffuseurs etc Comment s adressent ils aux enfants et aux adolescents Q uels types de messages leur adressent ils Avec quels objectifs Q ue cherchent ils obtenir des jeunes auxquels ils s adressent Que mettent ils en uvre pour arriver leur fin Toutes ces questions sont susceptibles d aider chaque parent se forger une opinion sur la qualit des contenus v hicul s et sur les b n fices que peuvent en 4 retirer les jeunes ou au contraire sur les risques auxquels ils se trouvent expos s BC omment le crit re d ge intervient il dans la r ception et le traitement des m dias La tendance du moment est la confusion des
3. Au cours des tous premiers mois les m dias ne sont d aucun int r t pour le b b Il est dans une d pendance totale avec son environnement adulte imm diat qui doit lui prodiguer les soins vitaux soins physiques physiologiques affectifs etc La question du rapport enfant m dias cet ge de la vie ne devrait pas poser DE 18 MOIS 3ANS La phase sensori motrice acquise l enfant va commencer d velopper de nouvelles capacit s intellectuelles repr sentation abstraction qui continueront se mettre en place au cours de la p riode suivante Ainsi que le fait remarquer C Allard l enfant d un an et demi est capable de se reconna tre dans l image sp culaire et acquiert une nouvelle attitude l imitation Vers 2 ansil est en mesure de se reconnaitre dans une photographie Ces facult s de reconnaissance et d identification se portent galement sur les logos les emballages etc Sa m moire se d veloppe et l enfant va prouver un vif plaisir retrouver ses personnages familiers c est pourquoi il est enclin redemander les m mes livres les m mes cassettes vid o etc N anmoins la capacit d attention de l enfant n est pas encore tr s tendue c est la raison pour laquelle il est pr f rable de choisir des missions non seulement adapt es son ge mais assez courtes 10 30 minutes C est la p riode id ale pour commencer mettre en place un cadre en ce qui conceme les activit s li es
4. ECRANS ET MEDIAS UNE AFFAIRE DE FAMILLE rar Avec la collaboration de z Claude Allard Sophie Jehel Jean Pierre Q uignaux CE REANA RD PREFACE Les enfants vivent aujourd hui dans un monde changeant Leur r alit devient complexe et il est parfois difficile pour eux de se construire d organiser leurs rep res affectifs car leur famille change se nucl arise se dissocie se recompose Les r les parentaux voluent aussi les m res sont au travail et les p res maternent Parents et enfants se rapprochent mais les codes qui symbolisent le rapport au corps deviennent parfois flous Les droits de l enfant sont maintenant reconnus ce qui ne veut pes dire qu il ait tous les droits et qu il n ait plus de devoirs Chaque jour la consultation m dico psychologique je rencontre toutes sortes de malentendus sur ces questions qui concernent l identit de l enfant et chaque fois il est question de la mani re dont il utilise les crans en famille ou non La puissante attraction qu exercent les m dias d aujourd hui fait qu ils sont devenus des institutions de socialisation pour les enfants et les parents Les mod les m diatiques entrent tr s t t dans l intersubjectivit de l enfant alimentent ses illusions ses jeux et participent tr s nettement au processus de symbolisation Cependant se posent de nouvelles questions L enfant peut il tout regarder L intimit peut elle tre expos e sans cons quence psych
5. des enfants sages Les critiques de l poque sont d j tr s sensibles la qualit ducative des missions propos es aux enfants et aux jeunes par le petit cran D ans les magazines les missions sont pr sent es en fonction des diff rentes tranches d ges des enfants 1960 1974 Cette phase d expansion du m dia t l vision correspond aussi une meilleure ma trise des programmes et de leur organisation dans une grille horaire Entre 1964 et 1974 la t l vision est administr e par l O RTF Office de Radio T l vision Fran aise Les r alisateurs du moment impriment leur marque en produisant des fictions qui feront date dans l histoire de la t l vision en France Les premi res r clames publicitaires font leur apparition sur le petit cran en 1968 1975 1981 Cette p riode s tend de l clatement de l O RTF 1974 la lib ralisation de l audiovisuel Les trois cha nes publiques TF1 A2 et FR3 sont mises en concurrence Il devient alors n cessaire pour chacune d elle de faire de l audience Les programmes jeunesse n chappent pas cette logique C est en juillet 1978 que sera diffus en France le premier dessin anim japonais Goldorak 1982 1986 la lib ralisation de l audiovisuel par la loi du 29 juillet 1982 apporte une nouvelle donne au paysage audiovisuel fran ais D sormais le m dia t l vision est ouvert aux investisseurs priv s Une concurrence vive s instaure entre les cha nes pub
6. 36 Les chambres des enfants et des adolescents sont de plus en plus multi quip es t l vision magn toscope ordinateur consoles de jeux cha ne audio occupent un espace non n gligeable dans leur univers priv S il n est pas question de nier l int r t que peuvent repr senter plus d un titre tous ces outils il faut reconna tre que la vigilance parentale s impose d autant plus que la communication intra familiale et parents enfants peut en tre affect e D une mani re g n rale les parents gagneront placer la t l vision et l ordinateur dans une pi ce qui favorise un certain regard sur l usage qu en font les enfants et les adolescents D autre part une pi ce ouverte proximit des espaces communs cuisine salon s jour favorise les changes entre parents et enfants propos des m dias de leurs usages et de leurs contenus L QUIPEMENT DU FOYER Plus le nombre de t l viseurs au domicile est important plus les opportunit s de regarder la t l vision sont nombreuses O r nous l avons d j soulign il est important que les enfants et les adolescents puissent varier leurs activit s diversifier leurs sources d information et les moyens de se cultiver De ce fait il est pr f rable de veiller limiter le nombre de postes de t l vision dans la maison 34 Les m dias dans la famille consommer avec mod ration IC omment les parents peuvent ils contr ler l utilisation
7. Les productions caract re pornographique constituent un march fructueux et en pleine croissance De la m me mani re les suggestions d ordre sexuel dans diverses missions sont fr quentes car le sexe et la violence sont souvent consid r s comme des ingr dients qui se vendent bien Or comme l crit le psychanalyste G Bonnet dans son ouvrage D fi la pudeur Tout irait pour le mieux si les jeunes et les sujets sensibles n taient pas indispensables pour faire tourner cette industrie en lui fournissant des consommateurs appropri s 19 Face cette r alit de quelle mani re les parents peuvent ils se situer Comment peuvent ils accompagner leurs enfants et ou adolescents dans ces exp riences particuli res que constituent l exposition de telles images Afin d tre en mesure de d gager des lignes de conduite un petit tour d horizon sur ce qu en disent les professionnels de la sant et les chercheurs ne sera pas inutile Avec les images caract re pornographique il en est de m me qu avec les images de violence nous devons nous interroger sur leurs contenus sur leur construction et sur les objectifs vis s par les concepteurs et les diffuseurs Pour autant encore faut il prendre en consid ration l ge de leurs consommateurs Les tout petits ne sont pas concern s par ce sujet pour la simple raison qu ils ne sont pas en g d tre expos s aux m dias voir ci apr s N anmoins Selon G Bon
8. car il prennent galement une part non n gligeable dans le processus de socialisation des enfants et des adolescents N anmoins ce guide n a pas recherch l exhaustivit son ambition est essentiellement d apporter quelques rep res et d offrir des pistes de r flexions aux adultes et parents qui ont accompagner les enfants et les jeunes dans cet univers complexe Les m dias peuvent repr senter une v ritable chance pour les enfants et leurs familles Mais pour qu il en soit ainsi il est n cessaire de prendre la mesure des enjeux conomiques et politiques qui les traversent d apprendre les d crypter de fa on adopter une distance critique leur gard et de veiller ce qu ils n envahissent pas la vie quotidienne lisabeth BATON HERV Docteur en Sciences de l information et de la communication Chercheur Consultante et formatrice en ducation aux m dias ont collabor ce guide Sophie Jehel l 2 Agr g e en sciences sociales sociologue des m dias Claude Allard Rue des H pitaux alyste Sp cialiste de l enfant et de l adolescent Jean Pierre Quignau Charg de mission NTIC l UNAF SOMMAIRE C TAIT COMMENT AVANT UN PEU D HISTOIRE Presse radio cin ma t l vision des m dias en question Quelles sont les grandes tapes de l histoire de la t l vision en France M DIAS JEUNESET FAMILLES QUELSENJEUX CONOMIQUES a Combien a co te D o vient l argent L exemple de la
9. des jeunes vis vis de leurs produits et de leurs marques de fa on s assurer un march confortable moyen et long terme Il est n cessaire d apprendre rep rer la nature des messages qui accompagnent les images de notre temps de fa on se positionner en changer avec les enfants en famille l cole ou tout autre lieu o l ducation est une priorit Il est souhaitable pour les parents mais aussi les ducateurs les enseignants ou tout autre professionnel de l enfance de v rifier si les contenus de ces messages heurtent leurs propres syst mes de valeur ou s ils les confortent si les principes de vie les rep res qu ils souhaitent transmettre aux jeunes g n rations y sont d savou s ou encourag s Les enfants et les adolescents doivent entendre le point de vue des adultes qui les entourent surtout lorsque les messages ne sont pas en coh rence avec les r gles l mentaires de la vie en soci t notamment lorsqu ils pr sentent des contenus immoraux c est dire lorsqu ils posent des probl mes d ordre thique ou repr sentent un risque pour leur panouissement psychique 25 Les jeunes consommateurs Rue des entrepreneurs France Inter mars 1995 26 Propos recueillis par Le Monde Diplomatique en 1990 Selon la d finition du Petit Robert Moral de aux Q ui concerne les m urs les habitu des et surtout les r gles de conduite admises et pratiqu es dans une soci t
10. l vision les enfants de ce groupe d ge sont sensibles aux l ments formels les plus facilement perceptibles S ils sont expos s des images violentes ils paraissent surtout porter leur attention sur les l ments frappants de mise en sc ne Ils ne sont pas encore capables de mettre la violence en contexte et ne per oivent pas les l ments plus subtils POUR LESSIX ONZE ANS GE DE L COLE PRIMAIRE C EST LA P RIODE DITE CRITIQUE QUANT L INFLUENCE DE LA VIOLENCE C est une p riode cruciale au cours de laquelle s ancrent des comportements et des mani res de penser par rapport la t l vision La violence des missions ne sera pes suivie d imitations par les enfants s il est clair qu elle est de nature mauvaise qu elle est r prouv e et susceptible d tre sanctionn e l inverse lorsque celle ci est le reflet de la r alit et pr sent e sous un jour favorable lorsque la construction sugg re une identification au h ros n gatif il y a davantage de risque pour que les enfants et particuli rement les gar ons la reproduisent L exposition des s quences violentes peut galement renforcer les fantasmes d agression chez l enfant de cet ge particuli rement lorsqu il dispose d un jouet assorti l mission Ibid p 11 18 Des contenus m diatiques et des enfants POUR LESADOLESCENTS DE 12 17 ANS Ils sont maintenant capables de discernement Au cours de cette p riode ils
11. n 75015 Paris T l 01 40 58 37 09 www csa fr E DUC IMAGES 6 r sidence de la Mou sonnais 35650 LE RHEU T l 02 99 60 99 14 m_GRREM Groupe de Recherche sur la Relation Enfant M dias 28 place St Georges 15009 PARIS T l 01 53 32 75 08 WWw grrem org BUNAF Union nationale des associations familiales 28 place St Georges 15009 PARIS T l 01 49 95 36 00 www unaf fr SITES INTERNET E www education medias ca francais m WwWww observatoire medias info 46 Les adresses utiles MQU ESTCEQUELECIEM Cr e en juillet 2002 l association Le Collectif Interassociatif Enfance et M edia CIEM a pour objet de promouvoir la socialisation de l enfant et de l adolescent l ge du multim dia de repr senter leurs int r ts et de favoriser la recherche et le didogue entre ducateurs familles professionnels et usagers des m dias Pouvoirs Publics et chercheursdans ce domaine Le CIEM est la seule association faire pr valoir une logique multim dia qui est celle du public Elle est compos e de personnalit s morales a Association des Instituts de R ducation AIRE Centres d Entr nement aux M thodes d Education Active CEM EA Conf d ration N ationale des Associations Familiales Catholiques AFC Conf d ration Syndicale des Familles CSF Conseil Fran ais des Associations pour les Droits de l Enfant COFRADE Conseil N ational des Associations Familiale
12. 18 MOIS REGARDER LA T L VISION EXIGE UN EFFORT CONSID RABLE trois mois l enfant peut fixer l cran pendant de courtes p riodes cependant l attention visuelle que cela n cessite lui occasionne une grande fatigue En r alit l attention des b b s ne se porte pas sur le contenu comme ont tendance penser les adultes mais plut t par fragments sur des manifestations lumineuses et sonores Q uoi qu il en soit si un b b regarde la t l vision c est parce qu il a t plac devant or ainsi que le remarque l auteur Il est habituellement plus int ressant pour les b b s de manger de grimper sur les meubles et de faire changer sa couche que de regarder la t l 18 POUR LES BAMBINS DE 18 MoIs 3 ANS POSSIBILIT D IMTATION DE CE QU ILSVOIENT ET DE R P TITION DE CE QU ILS ENTENDENT LA T L VISION Entre 18 mois et trois ans les capacit s cognitives de l enfant voluent il est apte d coder certains contenus Au cours de cette p riode les enfants sont galement en mesure d apprendre les expressions langagi res et gestuelles rencontr es chez les personnages du petit cran et de les reproduire Notons une chose galement importante les habitudes vis vis de la t l vision prises cet ge ont tendance persister par la suite POUR LES PR SCOLAIRES DE 3 5aANS VIOLENCET L VISUELLE ET EFFETS SAISISSANTSDE MIS EN SC NE SONT TROITEMENT ASSOCI S Lorsqu ils regardent la t
13. Les m diateurs peuvent faire conna tre leur action par la voie lectronique et t l matique Enfin ils effectuent un bilan annuel rendu public CLASSIFICATION DES JEUX VID O En ce qui concerne les jeux vid o c est encore l autor gulation qui pr vaut D ans un premier temps la classification appliqu e par les professionnels ne prenait pas en compte le crit re ge elle se r f rait essentiellement au contenu et avait pour objectif d alerter le consommateur D sormais tout en conservant une information sur les contenus des indications d ge apparaissent 3 ans et 7 ans et 12 ans et 16 ans 18 ans et Les descripteurs de contenu retiennent quant eux six crit res pr cis la peur la drogue le sang la discrimination raciale le langage grossier le sexe C est le premier syst me paneurop en d valuation des jeux lectroniques et vid o dit syst me PEGI Pan Europ en Game Information Cette classification se traduit par des pictogrammes qui doivent tre pr sents sur les bo tes et boitiers 45 France 2 le samedi 13 h 15 www francetelevisions fr Les m dias dans la famille consommer avec mod ration m Jeu vid o seulement adapt un public adulte de 18 ans et plus E Jeu vid o seulement adapt un public partir de 16 ans m Jeu vid o seulement adapt un public partir de 12 ans m Jeu vid o tout public partir de 7 ans E Jeu vid o tout public p
14. aux m dias ou aux supports publicitaires il faut qu il regarde TFL Antenne 2 ou FR3 crivait en 1986 Jean N o l Kapferer Les cha nes ont chang les supports se sont multipli s mais la condition demeure la m me pour que les usagers des m dias soient expos s aux messages publici taires explicites ou implicites il est indispensable que les crans soient allum s 13 M dias jeunes et familles quels enjeux D autre part travers ce type de programme certaines conduites ducatives sont pr conis es quand d autres sont totalement ringardis es D ans une de ces missions nous avons pu voir un enfant de huit ans manger du Nutella dans la chambre de ses parents en regardant la t l vision II avait un gros pot de Nutella sur les genoux et y plongeait une grande cuiller qu il portait avidement sa bouche tout cela sans aucune restriction Les parents de cet enfant avaient pour principe de laisser aire 12 la philosophie sous tendue pouvant se r sumer ainsi Aujourd hui profitons en demain est un autre jour N ous en conviendrons l attitude parentale valoris e ici est totalement anti ducative puisqu elle met la sant de l enfant en p ril La sc ne qui vient d tre d crite est sans aucun doute de type publicitaire elle valorise une marque ainsi que les comportements qui y sont favorables plus la quantit de Nutella mang e par les enfants sera importante plus lev sera
15. aux parents de prendre la mesure de l ambiance d velopp e dans ces programmes de libre antenne de s informer des contenus v hicul s de la nature des changes entre auditeurs et animateurs Conna tre l environnement m diatique des jeunes est un des meilleurs moyens de ne pas creuser le foss entre les g n rations de ne pas accentuer les ph nom nes d incompr hension r ciproque et de maintenir un dialogue positif et fructueux entre parents et enfants 46 Voir La Lettre du CSA n 171 mars 2004 pp 4 14 notamment p 6 Certains propos sont en contradiction avec la notion de dignit de la personne humaine Certains discours v hiculent une image d gradante des femmes La sexualit est parfois trait e de mani re ouvertement obsc ne Des pratiques sexuelles parfois perverses sont complaisamment expos es aux auditeurs S minaire du 17 d cembre 2003 Les radios et les jeunes 48 Ibid Les m dias dans la famille consommer avec mod ration fo M ES parents peuvent ils faire valoir leur point de vue Comme nous pouvons le constater des moyens des outils sont disposition des adultes afin qu ils puissent tre en mesure d exercer leurs choix et d accompagner les jeunes dans les meilleures conditions Les syst mes en place qui ne sont certes pas parfaits ne sont pas fig s et peuvent tre encore am lior s Pour cela les parents les enseignants les
16. dans d autres les recettes n existent pas N ous pouvons n anmoins poser quelques balises proposer quelques rep res sachant qu ils seront adapter chaque r alit familiale aux personnalit s des utilisateurs concern s aux valeurs sociales et ou morales privil gi es par les uns et les autres Chacune de ces parties et sous parties est autonome libre au lecteur d aller et de venir dans ce guide en fonction de ses centres d int r t et de pr occupation De plus des renvois l invitent se reporter telle ou telle page afin d approfondir certains aspects s il le souhaite Enfin si ce guide insiste sur la notion de responsabilit sociale qui incombe aux professionnels des m dias par les choix qu ils op rent en amont du processus de diffusion et de commercialisation il souligne galement celle des parents et autres adultes pr occup s par le bien tre des jeunes Ils disposent en effet sans toujours en avoir pleinement conscience de moyens divers pour se faire entendre et exercer une influence en vue d une plus grande qualit de contenus et du respect des citoyens POURQUOI UN GUIDE PARENTAL Une place privil gi e est accord e la t l vision car elle demeure le m dia le plus important par l tendue des familles qui la poss dent par la multiplication des postes et des cha nes et par le relais qu elle assure aux autres m dias Mais seront galement voqu s les jeux vid o la radio le cin ma etc
17. des missions de t l vision et autres contenus m diatiques sont aussi susceptibles de concerner d autres aspects de la vie et des comportements individuels et collectifs Ils peuvent en effet se porter sur les conduites alimentaires le sommeil et les styles de vie pr conis s par les messages m diatiques Les contenus il y a violence et violence enfant et enfant Les m dias ne sont pas violents en soi on ne peut donc pas parler de violence du cin ma de la t l vision ou des jeux vid o Toute r flexion sur les effets de la violence devrait tre accompagn e d un regard sur les contenus v hicul s par les m dias en question et d une r flexion sur les intentions les objectifs poursuivis par les concepteurs et diffuseurs Il est courant d valuer le degr de violence en faisant une comptabilit des meurt res vols et autres agressions physiques relev s dans un spectacle donn Elle est per tinente en effet lorsqu il s agit d tudier un grand volume de programmes et de rep rer les actions st r otyp es r alis es et diffus es de mani re r p titive Cependant cette m thode utilis e depuis l origine des m dias de masse n est pas enti rement satisfaisante car elle ne tient pas compte du contexte de l ambiance d velopp e dans le film la s rie ou le jeu vid o D autre part elle ne prend en compte que les agressions d ordre physiques les violences psychologiques tant cart es En 1
18. le plus pris par les annonceurs parce que l audience y est son maximum C est aussi la p riode de la journ e o les tarifs des spots publicitaires sont les plus lev s 8 Chiffres communiqu s par courrier lectronique en mars 2004 par les r gies publicitaires de TF 1 de France T l visions 9 C est dire le pourcentage de t l spectateurs pr sents sur chaque chaine M dias jeunes et familles quels enjeux Les grilles de programmation tiennent galement compte de la p riode de l ann e et des saisons L t par exemple les rediffusions sont plus nombreuses et les crans publicitaires moins chers que durant le reste de l ann e Une grille de programmation int gre la fois les programmes achet s et fabriqu s par la cha ne leur habillage et les messages publicitaires qui prennent diff rentes formes dont la plus vidente l cran publicitaire compos g n ralement de plusieurs spots de 30 secondes Les diffuseurs d pendent donc plus ou moins selon les cha nes des annonceurs Dans ce contexte d autres acteurs interviennent m La commercialisation des espaces publicitaires propos s par les diffuseurs est assur e par des r gies publicitaires qui traitent directement avec les annonceurs ou avec des agences m dia Les r gies publicitaires travaillent en troite collabora tion avec les programmateurs des cha nes E Les agences de publicit ou agence conseil en communication Ce
19. m dias En m me temps elles nous invitent maintenir une attitude de vigilance Les pr occupations des parents relatives aux contenus m diatiques auxquels sont expos s leurs jeunes sont l gitimes Q ue l on se soit inqui t des effets ventuellement nocifs de fictions telles que lvanho ou Thierry la Fronde peut aujourd hui pr ter sourire N anmoins les jeunes t l spectateurs n ont ils pas t soumis une surench re des repr sentations de la violence repr sentations auxquelles ils se sont progressivement accoutum s au fil des ann es Le temps n est il pas venu d encourager des productions autres pour mettre un frein un engrenage qui pr sente des risques r els Mais voyons galement de quelle mani re a volu notre paysage audiovisuel Ainsi nous en comprendrons mieux les enjeux et les int r ts E v FELD Cin ma pour enfants Paris Cerf 1958 E Toute violence n est pas inutile T l rama n 732 26 janvier 1964 L C tait comment avant un peu d histoire Q uelles sont les grandes tapes de l histoire de la t l vision en France Cinq grandes tapes caract risent l histoire de la t l vision en France 1949 1959 Cette premi re d cennie correspond la mise en service du petit cran aupr s du public C est une phase d exp rimentation Les jeunes t l spectateurs se voient d di s des programmes sp cifiques Les aventures de T l visius La farandole
20. qu te d informations pr cises sur ce sujet quelques indications peuvent tre transmises Le co t du spot publicitaire de trente secondes s l ve environ 100 000 euros sur TF1 vers 20 h 45 soit plus de 100 fois un SMIC net mensuel Sur France 2 dans la m me tranche horaire c est le chiffre de 39 700 euros qui est avanc par la r gie publicitaires Ces tarifs sont susceptibles de varier consid rablement en fonction du moment de la journ e du jour de la p riode de l ann e o le spot est diffus lis d pendent galement des v nements marquants pr vus ou impr vus qui assureront aux cha nes une audience large COMMENT L AUDIENCE EST LLE VALU E Il est n cessaire d valuer la valeur de ce qui est mis en vente Ce sont les mesures de l audience qui assurent cette estimation L audim trie est la technique par laquelle l audience est mesur e M diam trie la soci t qui assure la mesure des principaux m dias audiovisuels gt lexique p 45 LES CHA NES EN CONCURRENCE La mesure de l audience permet de fixer la valeur des crans publicitaires La concurrence entre les cha nes s op re sur les parts de march qu elles d tiennent respectivement GRILLES DE PROGRAMMATION Les cha nes tablissent des grilles de programmation qui divisent la journ e en diff rentes tranches horaires La plus importante d entre elles appel e prime time s tend de 20 h 23 h C est le cr neau horaire
21. quelques boules couleur chocolat voquant les c r ales chocolat es des marques vant es par la publicit Aider le jeune t l spectateur rep rer ces petits d tails d couvrir les liens entre ces s quences d habillage et la publicit peut constituer un petit exercice ludique des plus b n fique Ce sera en effet un bon moyen d veiller son esprit de discernement et de favoriser une distance critique T l dans la chambre sommeil perturb La t l vision peut ne pas nuire au sommeil des enfants comme elle peut contribuer affecter la quantit et la qualit de leur sommeil En effet la t l vision regard e trop tard le soir ou trop t t le matin parfois la nuit lorsque les enfants disposent de la t l vision dans leur chambre r duit sensiblement le temps de sommeil des enfants Certains facteurs particuliers sont susceptibles de contribuer alt rer le sommeil des enfants LE TEMPS PASS La quantit de temps pass regarder la t l vision peut constituer un facteur d favorable pour plusieurs raisons plus l enfant est expos aux images t l visuelles plus il court le risque de rencontrer des images troublantes et sources d inqui tude pour lui Contrairement ce que l on a l habitude d affirmer l enfant n est pas totalement passif devant la t l vision puisque son mental et ses affects sont tr s sollicit s En revanche la passivit physique est r elle parce qu il est alors en tat de s
22. regardent la t l vision essentiellement pour se divertir et non pour fournir des efforts intellectuels D autre part ils recherchent dans les programmes les aspects qui rencontrent le plus leurs pr occupations Au final la reproduction de comportements violents vus la t l vision passerait n cessairement par trois tapes gt une forte identification au film l mission ou son h ros l enracinement du projet par le biais d un imaginaire tenace et d velopp en lien avec le film ou l mission et la capacit physique de passer l acte agressif Ces rep res d ges sont importants car s ils sont g n ralement respect s dans les principaux domaines de la vie de l enfant cole biblioth que centre de loisirs ils ne le sont plus dans les m dias et surtout la t l vision qui a tendance non seulement amalgamer les diff rentes cat gories d ges de la jeunesse mais aussi les g n rations EXPLORATION DE CERVEAUX D ENFANTS SOUMIS DES IMAGES VIOLENTES Pour le chercheur am ricain John Murray l impact des images violentes ne fait plus de doute Selon lui les recherches l ont suffisamment d montr En revanche elles ne rendent pas compte des processus neurologiques l uvre dans les cerveaux des enfants expos s la violence des crans L exp rience qu il a conduite aupr s de cinq gar ons et de trois filles g es de 8 13 ans d montre que le cerveau r agit motionn
23. riv s auxquels elles donnent lieu par l interactivit qu elles sollicitent travers l usage des t l phones fixes et portables par le renvoi vers des sites Internet etc Chaque produit cr e la promotion pour les autres c est un cercle vertueux affirme R gis Ravanas directeur de M6 interactions C ela permet un prolongement de la marque sur d autres supports Gr ce la t l r alit les produits d riv s et les missions s auto entretiennent en terme de chiffre d affaires de notori t et d image de marque 12 C est en tout cas ce qui ressortait de cette mise en sc ne EE Propos recueillis par Le Monde le 29 octobre 2002 M dias jeunes et familles quels enjeux Les textos ou SMS sont galement une source de b n fices int ressante pour les cha nes c est pourquoi ils ne sont plus r serv s aux seules missions de t l r alit De plus en plus d missions d bats C dans l air France 5 O n ne peut pas plaire tout le monde France 3 etc y ont recours Pour l occasion l usager paie une surtaxe d environ 35 centimes par texto14 Ce sont les cha nes mais aussi les op rateurs de t l phonie mobile et les interm diaires qui se partagent les recettes ainsi r colt es Mais il est bon de savoir que les SMS sont tri s leurs contenus s lectionn s et qu une petite partie seulement d entre eux est r ellement prise en consid ration Au del de ces diverses strat gies marcha
24. t l vision Programmes et publicit une distinction pas toujours claire Les missions de t l r alit une nouvelle forme de publicit DESCO N TENUSM DIATIQ UESET DESEN FANTS a Les contenus il y a violence et violence enfant et enfant in La pornographie quelle initiation la sexualit Dis moi ce que tu mangs je te dirai ce que tu regardes ri T l dans la chambre sommeil perturb Styles de vie et mani res de penser comme la t l LESM DIASDANSLA FAMILLE CO N 90 MMERAVEC MOD RATION a Comment le crit re d ge intervient il dans la r ception et le traitement des m dias in Quel cadre donner la pratique des m dias Comment les parents peuvent ils contr ler l utilisation que font les enfants des m dias domestiques lorsqu ils sont absents m Quels sont les organismes de contr le et les syst mes de classification 8 Les parents peuvent ils faire valoir leur point de vue ii Comment et o peut on s initier au d cryptage des m dias CONCLUSION ON NEDRAMAT EPASON NEBANAER PASON ACGO MPAGNE LEXIQUE LESADRES SUTILES QUE QUESIN DICATIO NSDELECTURES pictogrammes renvoyant aux diff rentes parties du guide N A A A e Q s Oo A a e e e e L C tait comment avant un peu d histoire 1 D es m dias en question Les m dias ont toujours t un sujet de pr occupation pour les parents les ducateurs et pour les pouvoirs publics e
25. vision ne soit pas allum e et que d autres activit s soient privil gi es ils doivent le signaler S ils autorisent une s ance t l vision ils doivent s enqu rir des contenus regard s et des conditions dans lesquelles cette activit est pratiqu e en pr sence ou non de la baby Sitter jusqu quelle heure Il en sera de m me lorsque c est un grand fr re ou une grande s ur qui prend le relais des parents quand ces derniers s absentent Mais le domicile familial n est pas le seul lieu o les enfants sont susceptibles de rencontrer les m dias Ils peuvent aussi bien regarder la t l vision chez l assistante maternelle la garderie etc Cette dimension doit tre int gr e dans les changes avec les personnes qui ont la garde et la responsabilit des enfants Les parents peuvent s enqu rir des missions et ou des cassettes regard es des jeux vid o pratiqu s etc Les cassettes missions ou jeux vid o interdits la maison ne sont pas forc ment proscrits chez les copains et copines car tous les parents n ont pas les m mes attitudes vis vis des m dias et de leur utilisation Dans ce cas de figure c est encore l change entre parents et enfants qui permettra aux premiers d apporter leur point de vue et aux seconds de parler de ce qu ils ont fait et vu 35 Les m dias dans la famille consommer avec mod ration IQ uels sont les organismes de contr le et les syst mes de classification LE
26. 988 le CErREc 15 avait affin les outils d valuation de la violence pour aboutir une grille d analyse assez labor e En voici les grandes lignes16 35 Centre de formation et de recherche pour l ducation et la communication 16 M LECOQ T l vision et familles R alit s familiales n 9 d cembre 1988 Des contenus m diatiques et des enfants TI m La localisation de la violence quels niveaux la violence se manifeste t elle Images visuelles intensit lumineuse agressivit des couleurs contrastes grossissement de d tails horribles ou r pugnants Images sonores intensit stridences matraquage rythmique hurlements gt Langa ordurier obsc ne haineux Rythmes du spectade effets de rapidit syncop s ou bien au contraire d excessive lenteur prolongeant douloureusement les attentes et la tension gt Ambiance et atmosph re angoissante cruelle morbide d go tante intrigues v nements rapport s relations entre les personnages Psychologie des personnages de leur personnalit f rocit d s quilibre d ch ance m Les registres de la violence De quoi s agit il gt Brutalit bagarres castagnes et cascades poursuites sc nes de guerre Cruaut s vices tortures physiques ou mentales humiliations gt Peur qui peut constituer le piment du spectacle D go t certains spectacles jouent sur la r puls
27. CONSEIL SUP RIEUR DE L AUDIOVISUEL C est l instance fran aise de r gulation de l audiovisuel t l visions et radios Le CSA est compos de neuf membres nomm s pour un tiers par le Pr sident de la R publique pour un autre tiers par le Pr sident du S nat et enfin pour le dernier tiers par le Pr sident de l Assembl e N ationale Les membres ainsi d sign s si gent pendant 6 ans Parmi les diverses comp tences du CSA nous en retiendrons quelques unes il doit veiller au pluralisme politique et syndical sur les diff rentes cha nes gt il doit s assurer du respect par celles ci des lois et r glementations en vigueur il a Un pouvoir de sanction envers les diffuseurs qui ne respectent pas les r gle mentations suspension ou retrait des autorisations de diffusion sanctions p cuniaires Bien que le CSA ne soit pas un organe de censure car il n intervient en aucune mani re en amont du processus de diffusion il a un droit de regard sur les programmes diffus s C est dans ce cadre notamment qu il exerce son r le de protection des mineurs Par la loi du 30 septembre 1986 la protection de l enfance et de l adolescence est devenue une des missions primordiales du C SA Cette protection vise viter que les enfants et les adolescents soient expos s des contenus susceptibles de nuire leur d veloppement et leur quilibre psychoaffectif C est pourquoi l instance de r gulation de l audi
28. E BUREAU DE V RIFICATION DE LA PUBLICIT Le BVP est un organisme d autodiscipline compos de professionnels de la publicit et des m dias annonceurs agences de communication supports Il a pour but de mener une action en faveur d une publicit loyale v ridique et saine dans l int r t des professionnels de la publicit des consommateurs et du public 42 Les formes d actions du BVP sont de plusieurs ordres Concevoir des r gles de d ontologie Examiner l int gralit de la production publicitaire t l visuelle avant diffusion Conseiller tous les supports de publicit Veiller au respect des r gles de d ontologie Le BVP prend en compte la dimension d influence que peuvent avoir les publicit s vis vis des enfants et des adolescents C est pourquoi parmi les nombreuses recommandations existe une recommandation enfant qui s inspire du code des pratiques loyales en mati re de publicit de la chambre de commerce internationale Elle porte sur diff rents points L identification de la publicit qui doit se faire ais ment par les enfants La responsabilit sociale la publicit ne doit pas l gitimer des comportements antisociaux et ne doit pas d valoriser l autorit et le jugement parental La dignit et la d cence la publicit doit veiller ne pas porter atteinte l image de l enfant Violence la publicit ne doit en aucun cas banaliser la violence
29. Jaur s 75019 Paris T l 01 44 52 37 01 SYNDICAT NATIONAL UNITAIRE DES INSTITUTEURS PROFESSEURS DES COLES ET PROFESSEURS D ENSEIGNEMENT G N RAL DE COLL GE Snuipp fsu 128 rue Blanqui 75013 Paris T l 01 44 08 69 30 SYNDICAT DES ENSEIGNANTS 209 bld Saint G ermain 75007 Paris T l 01 44 39 23 10 51 Les adresses utiles SYNDICAT NATIONAL DES ENSEIGNANTS DU SECOND DEGR 1 rue de Courty 75007 Paris T l 0140 63 29 00 UNION NATIONALE DES ASSOCIATIONS FAMILIALES UN AF 28 place St Georges 75009 Paris T l 49 95 36 00 UNION NATIONALE DES ASSOCIATIONSAUTONOMES DE PARENTS D L VES 42 RUE C ARVES 92120 Montrouge T l 01 40 92 16 61 T l copie bureau 01 40 92 96 95 UNION NATIONALE DES PARENTS D L VES DE L ENSEIGNEMENT LIBRE 277 rue Saint Jacques 75005 Paris T l 01 53 73 73 90 52 Quelques indications de lectures Mo uvas ALLARD CLAUDE L enfant au si cle des images Paris Albin Michel 2000 363 p BATON HERV LISABETH Les enfants t l spectateurs Programmes discours repr sentations Paris L Harmattan 2000 377 p BATON HERV LISABETH T l vision et fonction parentale Synth se bibliographique r alis e pour la CN AF CIEM janvier 2004 76 p BONNET G RARD D fi la pudeur Quand la pornographie devient l initiation sexuelle des jeunes Albin Michel 2003 229 p BRISSET CLAIRE Les enfants face aux images et aux messages violent
30. Levallois Perret T l 01 49 64 09 10 CONF D RATION SYNDICALE DES FAMILLES CSF 53 rue Riquet 75009 Paris T l 01 44 89 86 80 CENTRE D ENTRAINEMENT AUX M THODES ACTIVES CEM EA 24 rue Marc Seguin 75883 Paris cedex 18 T l 01 53 26 24 24 CONF D RATION NATIONALE DESASSOCIATIONS FAMILIALES CATHOLIQUES 28 place St Georges 75009 Paris T l 01 48 78 81 61 FAMILLE DE FRANCE 28 place Saint Georges 75009 Paris T l 01 44 53 45 90 F D RATION DES PARENTS D EL VES DE L ENSEIGNEMENT PUBLIC PEEP 91 Bld Berthier 75017 Paris T l 01 44 15 18 14 5 F D RATION DES CONSEILS DE PARENTS D EL VES 108 110 avenue Ledru Rollin 75011 Paris T l 01 43 57 16 16 50 Les adresses utiles F D RATION DES SYNDICATS G N RAUX DE L EDUCATION ET DE LA RECHERCHE PUBLIQUE 47 avenue Simon Bolivar 75450 Paris cedex 19 T l 01 56 41 51 02 F D RATION NATIONALE DES ASSOCIATIONS DE PARENTS ET ANIMATEURS POUR L DUCATION CHR TIENNE DES L VES DE L ENSEIGNEMENT PUBLIC FN APAPEC 7 rue Vauquelin 75005 Paris T l 01 55 43 33 29 FAMILLES RURALES 7 cit d Antin 75009 Paris T l 01 44 91 88 88 LA LIGUE DE L ENSEIGNEMENT 3 rue R camier 75007 Paris T l 01 43 58 97 33 Les FRANCAS 10 14 rue Tolain 75980 Paris cedex 20 T l 01 44 64 21 31 LES PIEDS DANS LE PAF 43 rue Aristide Briand 44550 Saint Malo de Guersac T l 02 40 91 15 71 LES SCOUTSDE FRANCE 54 avenue Jean
31. ancement est assur par la redevance audiovisuelle LES CHA NES PRIV ES TF1 et M6 sont essentiellement financ es par les recettes publicitaires recettes auxquelles s ajoutent les produits d riv s de leurs diff rentes filiales Canal est une cha ne p age son financement est assur par les abonnements et les recettes publicitaires De nombreuses autres cha nes sont maintenant disponibles par c ble satellite Toutes ces cha nes sont financ es par les abonnements des usagers d une part et par la publicit d autre part Belgique Suisse Espagne Pologne Autriche Finlande Pays Bas Grande Bretagne Su de M dias jeunes et familles quels enjeux QUIVEND LES ESPACES PUBLICITAIRES La t l vision est une industrie culturelle de m me que le sont le cin ma les jeux vid o Les cha nes sont des entreprises commerciales elles ach tent des programmes en produisent elles m mes et vendent des espaces publicitaires des annonceurs D ans une logique marchande le choix en mati re de programme se porte sur ce qui marche En l occurrence ce qui marche est ce qui rapporte de l argent En d autres termes les cha nes sont la recherche de la meilleure ad quation entre ce que co te un programme et son potentiel d audience La tarification des crans publicitaires n est g n ralement pas connue du grand public Mais malgr le peu de transparence auquel se confronte celui qui est en
32. artir de 3 ans Alertes sp cifiques 2 4 E Violence jeu contenant des sc nes violentes m Vocabulaire jeu faisant usage de langage grossier m Peur jeu risquent d effrayer les personnes sensibles m Sexualit jeu faisant allusion la sexualit sen Drogue jeu se r f rant la consommation de drogues T E Discrimination jeu vid o mettant en sc ne des attitudes discriminatoires L information sur les contenus peut tre compl t e par une approche des diff rentes cat gories de jeux identifiables Lesjeux ludo ducatifs vis e essentiellement ducative Les jeux d action ces jeux mettent en situation un personnage qui se trouve confront de nombreuses nigmes et qui doit affronter diff rentes preuves 41 Les m dias dans la famille consommer avec mod ration Les jeux d aventure le joueur incarnant un ou plusieurs personnages situ s dans une vaste histoire doit remplir des missions successives Lesjeux de simulation ces jeux simulent des situations r elles activit s sportives conduites de v hicules Les jeux de strat gie travers ces jeux c est la facult d laborer des tactiques pour parvenir ses fins qui est sollicit e Les th mes guerriers y sont tr s pr sents Lesjeux de combat il s agit d liminer un adversaire en mettant en uvre diff rentes techniques POUR LA RADIO DES CONTRAINTES HORAIRES Con
33. at gorie aucune signal tique les programmes sont consid r s pour tous publics Cat gorie Il moins de 10 ans concerne les programmes comportant EJ certaines sc nes susceptibles de heurter les mineurs de 10 ans mCat gorie IlI moins de 12 ans s applique aux uvres cin matographiques interdites aux mineurs de douze ans ainsi qu aux programmes pouvant troubler les mineurs de 12 ans notamment lorsque le sc nario recourt de fa on syst matique et r p t e la violence physique ou psychologique Cat gorie IV moins de 16 ans concerne les uvres cin matographiques interdites aux mineurs de 16 ans ainsi que les programmes caract re rotique ou de grande violence susceptible de nuire leur panouissement physique mental et moral Cat gorie V moins de 18 ans s applique aux uvres cin matographiques interdites aux mineurs de dix huit ans ainsi qu aux programmes pornographiques ou de tr s grande violence r serv s un public adulte averti et suscep tibles de nuire leur panouissement physique mental ou moral Certains programmes sont interdits de diffusion s agt de programmes qui portent atteinte la dignit humaine violences perversions sexuelles d gradantes avilissement de la personne humaine et de programmes pomographiques mettant en sc ne des mineurs Notons galement que depuis le 30 juillet 2003 les abonn s C anal en analogique peuvent demander ne plus re
34. aux m dias car les habitudes prises 29 W JO SEPH SON op cit pp 11 13 30 C ALLARD Des souris et des b b s Famili mai 2003 Les m dias dans la famille consommer avec mod ration a cet g sont largement d pendantes de celles des parents La vigilance parentale s exercera galement sur les contenus du fait notamment de la capacit nouvelle dont dispose l enfant imiter les comportements qu il voit Tout ceci est valable pour l ordinateur et les jeux vid o A Bacus indique qu avant 3 ans l enfant a autre chose faire que d tre devant un ordinateur C est la p riode des grandes acquisitions sens de l espace langage toucher qui ne peuvent se faire qu travers les relations humaines surtout avec les parents et en d couvrant de vrais objets qui seuls peuvent d velopper son imagination 31 DE 3 5ANS Selon la th orie piag tienne l enfant est en plein stade pr op ratoire 2 6 ans C est l av nement des notions de quantit d espace de temps de la fonction symbolique du langege etc L enfant d veloppe alors des comp tences intellectuelles qui vont lui permettre de se situer dans le temps et dans l espace mais ses capacit s de raisonnement demeurent restreintes La plupart des enfants de cet ge sont capables d identifier les gens selon leur sexe masculin ou f minin Ils acqui rent le sentiment de leur propre identit sexuelle et manifestent une curiosit ce
35. blicit p 12 De plus il est bon de le savoir les marques tentent de s octroyer une place d ducateurs D ans un entretien radiophonique le publiciste Jo l Y ves Le Bigot affirmait Comme disait M ontherlant Les jeunes n ont pas besoin de ma tres penser mais ils ont besoin de ma tres se conduire Les parents essaient peut tre de faire ce qu ils peuvent pour tre ces ma tres se conduire ce n est pas facile d avoir un comportement coh rent au fil des jours et au fil des ann es Je crois que les ducateurs professionnels que ce soit les enseignants les animateurs de mouvements de jeunesse ou les religieux ne sont plus dans le coup Voir ce sujet Apprendre d penser BATO N HERVE Les enfants t l spectateurs Progammes discours repr sentations pp 285 308 Des contenus m diatiques et des enfants non plus et que les seules qui sont inscrites dans la dur e ce sont les marques puisqu il y a une v ritable strat gie 25 C est tout fait dans le m me sens qu intervient Danone en pr sentant ce que le groupe consid re comme sa fonction citoyenne Plus personne n incarne l autorit des valeurs Les p res ont d missionn L Etat est absent Qui va donner des rep res moraux aux enfants Les marques peuvent jouer ce r le 26 Ces r flexions sont en coh rence avec l un des objectifs essentiels des annonceurs qui est d instaurer une fid lit
36. cevoir les films X D autre part des syst mes dits de double verrouillage se sont mis en place avec la t l vision num rique Ils offrent la possibilit l abonn de bloquer l acc s aux programmes d conseill s au moins de 18 ans gr ce un code parental La signal tique peut tre un pr cieux outil pour les parents condition qu ils en prennent connaissance et qu ils s y r f rent dans les changes avec leursenfants 37 Les m dias dans la famille consommer avec mod ration LA COMMISSION DE CLASSIFICATION DES UVRES CIN MATOGRAPHIQUES La production de films cin matographiques est galement soumise une classification tous publics moins de 12 ans moins de 16 ans et moins de 18 ans Cette classification est appliqu e par la commission de classification des uvres cin matographiques La commission concern e est compos e d un pr sident et d un pr sident suppl ant ainsi que de 27 membres titulaires et de 54 membres r partis en quatre coll ges Le premier coll ge est compos de membres repr sentant les ministres de l int rieur de la justice de l ducation nationale de la famille et de la jeunesse gt Le deuxi me coll ge coll ge des professionnels comprend des membres choisis par le ministre charg de la culture parmi les professionnels du cin ma gt Le troisi me coll ge coll ge des experts comprend des membres appartenant au monde m dical ou au champ des sciences h
37. datant de 1958 ne serait elle pas appropri e notre temps Les techniques audio visuelles s imposent nous Nous vivons une poque o la technique prend chaque jour une place plus importante Notre g n ration peut encore se d fendre des monstres de cette technique mais les enfants ne le peuvent plus Le contact avec la r alit leurs connaissances sont chez eux troitement li s aux techniques de diffusion audio isuelles 4 QUE PASS FL AVEC L ARRIV E DE LA T L VISION D s ses d buts la t l vision conna t les m mes questionnements et c est autour du th me de la violence que les critiques se font les plus vives Ainsi dans un num ro dat de f vrier 1964 le magazine T l rama tente de rassurer les parents car ceux ci crivent abondamment pour r clamer des missions jeunesse d pourvues de violence la t l vision ne pr sentez pas nos enfants des sc nes de violence Mais toute violence n est pas inutile r torque le magazine avant de poursuivre Faut il supprimer des missions de t l vision destin es aux jeunes tous combats et batailles tous coups de pieds et de poings tous supplices et tous crimes Faut il condamner Ivanho Thierry la Fronde et Bayard Faut il interdire les westerns les cow boys et les policiers 5 Ces quelques r flexions nous permettent de prendre un certain recul et de ne pas dramatiser le pouvoir d influence des
38. de 2 7 ans ont la t l vision dans leur chambre le pourcentage est de 46 chez les enfants de 8 12 ans Selon cette recherche am ricaine la pr sence de la t l vision dans la chambre des enfants peut avoir des cons quences f cheuses sur les r sultats scolaires sur les relations humaines et sociales Elle encourage la s dentarisation l isolement indiidualisation de l coute et diminution des changes familiaux effets sur la sociabilit et risque d accentuer le ph nom ne de grignotage Notons galement que les enfants qui ont la t l vision dans leur chambre sont plus expos s au manque de sommeil Lorsque les enfants poss dent leur propre t l vision ils ont la possibilit de la regarder quand ils le veulent et le temps qu ils souhaitent Les parents ne sont plus en mesure de savoir ce que leurs enfants regardent quel moment et jusqu quelle heure Un enfant qui se r veille la nuit apr s un cauchemar peut tre tent de regarder la t l vision mais il se trouve alors expos aux programmes qui ne lui sont justement pas destin s En cas de trouble ou d inqui tude suscit s par les images les parents ne peuvent plus aider et accompagner leur enfant ni m diatiser les contenus auxquels il aura t expos D autre part que devient l efficacit de la signal tique mise en place par a le CSA si la t l vision est dans la chambre des enfants gt crapr s Le Consil sup rieur de l audiovisuel p
39. ducateurs doivent faire entendre leurs voix La pression du march est forte et les moyens dont il dispose en terme de savoir faire marketing et publicitaire ne le sont pas moins N anmoins il est indispensable que les parents prennent conscience de leur propre pouvoir Le consommateur n est pas aussi impuissant qu il le pense parfois Ecrire aux m diateurs de France T l vision et aux autres responsables de cha nes pour exprimer affliction col re ou au contraire contentement n est jamais vain Plus les t l spectateurs seront nombreux le faire plus ils pourront infl chir la politique ditoriale des cha nes et leurs choix en mati re de programmation II en est de m me pour les autres supports II ne faut jamais h siter faire valoir son point de vue aupr s des instances de r gulation et d autor gulation Le BVP pour ce qui est de la publicit le CSA pour ce qui rel ve de l audiovisuel sont tr s sensibles aux r actions et observations des t l spectateurs et des auditeurs IC omment et o A gt peut on s initier au d cryptage des m dias L ducation aux m dias n est pas une nouveaut elle se pratique d j dans le cadre scolaire Cependant des efforts sont encore faire pour intensifier cet enseignement au sein de l institution scolaire D autre part toute personne qui le souhaite devrait pouvoir avoir acc s une formation qui s int resse aussi bien au d cryptage et l analyse d
40. e de personnes expos es un moment donn un m dia E AUDIM TRIE chaque t l viseur est connect un audim tre L ensemble est reli par t l phone une base de donn es L audim tre enregistre seconde par seconde les modifications qui interviennent au niveau du t l viseur teint allum cha ne Un bouton pressoir permet de savoir qui regarde quoi et quand consommation du foyer par individu Ces deux syst mes conjugu s constituent ce qu on appelle le m diamat E HABILLAGE on appelle habillage les s quences de pr sentation des missions E PART DE MARCH une part de march correspond la part du volume d audience que d tient chaque chaine dans une tranche horaire donn e E PRODUIT D RIV d clinaison de produits et services divers partir d une production audiovisuelle de r f rence 45 Les adresses utiles E APTE Audiovisuel Pour Tous dans l ducation BP 518 86012 POITIERS Cedex www apte asso fr E BvP Bureau de V rification de la Publicit 11 rue Saint Florentin 75008 Paris T l 01 40 15 15 26 www bvp org E CIEM Collectif interassociatif enfance et m dia 5 rue Laferri re 75009 PARIS T l 01 42 82 12 25 E CLEM Centre de Liaison de l Enseignement et des M dias d Information 391 bis rue de Vaugirard 75015 Paris T l 01 53 68 71 00 www clemi org E CSA Conseil Sup rieur de l Audiovisuel Tour Mirabeau 39 43 quai Andr C itro
41. ellement aux images violentes gt pressent le danger dans l environnement et pr pare le corps au combat ou la fuite esquisse des mouvements d imitations stocke les v nements significatifs ou traumatiques dans une m moire longterme Ces conclusions tendraient confirmer l hypoth se selon laquelle les enfants pour raient tre conduits produire dans le r el des comportements ou mouvements qu ils auraient esquiss s en assistant des spectacles violents surtout s ils sont confront s des situations similaires dans leur vie r elle D une mani re g n rale les conclusions des tudes et recherches sur les impacts de l influence rel vent cinq types de ph nom nes augmentation des comportements agressifs et anti sociaux gt d sensibilisation la violence et aux personnes qui en sont victimes le monde est per u comme violent et cruel d o l mergence de la crainte d en tre un jour la victime la violence est per ue comme un moyen acceptable pour r gler les conflits 19 Des contenus m diatiques et des enfants pornographie quelle initiation la sexualit Les jeunes sont susceptibles d tre soumis de mani re pr coce des repr senta tions de la sexualit Il est vident cependant que ces mises en images d attitudes et de pratiques sexuelles diverses ne sont pas toutes de m me nature Dans ce domaine comme ailleurs l esprit de discernement s impose
42. es jeunesse et familiaux Demander une modification du message publicitaire Prononcer un avis de non diffusion LES M DIATEURS Le groupe France T l visions dispose d une m diatrice pour les programmes et d un m diateur de l information Ils ont pour mission d assurer l interface entre les t l spectateurs et les cha nes du groupe France 2 France 3 et France 5 Les m diateurs recueillent les observations des t l spectateurs qui leur sont communiqu es par courrier postal lectronique ou par t l phone Le Pr sident de France T l vision les Directeurs G n raux et les responsables des r dactions peuvent galement saisir les m diateurs Les m diateurs doivent examiner toutes les requ tes qui leur parviennent et communiquer leur avis aux diff rents partis concern s Ils ont galement la possibilit de conduire une r flexion sur des questions r currentes et de d gager des r gles de bonne conduite sur un aspect particulier Leurs moyens d intervention se traduisent par l laboration d une lettre du m diateur diffus e en interne qui synth tise les r actions et observations des t l spectateurs Le m diateur de l info de France 2 anime une mission l Hebdo du m diateur 5 travers laquelle il a la possibilit de traiter des th mes qu ils jugent importants utiles et susceptibles d int resser les protagonistes concern s t l spectateurs et professionnels de la t l vision
43. es d ges propos es par W Josephson Les m dias dans la famille consommer avec mod ration N anmoins ainsi que le fait remarquer W Josephson regarder la t l vision n cessite un grand effort de la part du b b il ne peut fixer son attention que Sur un temps tr s limit moins de 6 minutes 2 e gt traitement des contenus violents par les jeunes selon leur ge p 17 Il convient par cons quent en priorit de lui viter une trop grande fatigue en prenant soin de ne pas le laisser devant la t l vision et en lui proposant de pr f rence des activit s qui vont favoriser son d veloppement sensori moteur et lui assurer la relation affective dont il a besoin En ce qui concerne la pratique des jeux vid o et l utilisation des ordinateurs la question ne se pose que parce que les fabricants de jouet ont con u des claviers et manettes pour b b s Mais si ces fabricants con oivent et mettent sur le march des claviers d ordinateurs partir de 12 mois encore une fois il n est pas dit que ce soit ce qui convienne le mieux ce stade de d veloppement du petit d homme Comme l indique C Allard un an l enfant n a pas encore la notion de l espace et du temps II manipule donc les touches du clavier sans comprendre la port e de ses gestes 30 D autre part en jouant trop t t l ordinateur l enfant risque de d velopper certaines comp tences et certains sens au d triment d autres
44. es images qu au syst me conomique qui les produit et aux fonctionnements des m dias qui les diffusent D es organismes publics et priv s existent qui offrent selon leurs missions statuts et orientations des opportunit s de formation tels le CLEMI le CEMEA Les Pieds dans le PAF APTE la Ligue de l enseignement etc quelques adresses utiles p 48 et la liste des membres du CIEM p 50 De multiples associations qui pressentent l urgence d une ducation aux m dias pour tous offrent leurs adh rents et un public plus large une sensibilisation aux m dias et aux probl mes qu ils soul vent au niveau personnel familial social etc Q ue l on soit membres d associations familiales d associations de parents d l ves ou professionnels de la sant de l ducation sp cialis e de l animation socioculturel le il est possible de mettre en place ces espaces d changes d information et de formation afin que l ducation l image et aux m dias deviennent une r alit de tous les jours 43 Conclusion HO n ne dramatise pas on ne bandlise pes O n accompagne Q uelles que soient les situations familiales qui sont nombreuses et diversifi es les parents doivent compter avec les m dias pour assumer leur r le d ducateurs En terme de contenus les familles ont affaire avec ce qu on leur propose Or le pouvoir de d cision appartient en premier lieu aux professionnels qui se situent en amont du
45. et complexes mais nous pouvons en retenir au moins deux soit le fabriquant a d j lanc un jouet sur le march et il souhaite transformer son produit en h ros de dessin anim Pok mon par exemple soit le dessin anim existe d j et il donne lieu des produits d riv s sous forme de jouets ou autres accessoires O n peut consid rer cette pratique comme une forme de publicit et les fabricants de jouets ne s en cachent pas Un dessin anim de 25 minutes repr sente 25 minutes de publicit pour le jouet d riv de la s rie 11 affirme Serge Azoulai PDG de Lansay Q uoi qu il en soit les montages financiers auxquels donnent lieux les missions de t l vision ne sont pas sans incidences sur les contenus v hicul s car les annonceurs ont tout int r t ce que ces contenus soient en accord avec leurs produits et l univers de leurs marques Mes missions de t l r alit une nouvelle forme de publicit Les syst mes de contr les et d autor gulation existants actuellement sont fond s sur une vision de l image et des moyens de communication qui tait sans doute assez juste il y a quelques ann es mais qui n est plus tout fait appropri e l re du multim dia et de la dobalisation II devient en effet de plus en plus difficile d appliquer des cat gories claires et pr cises aux programmes 10 Information Satellifax 01 d cembre 2003 Cit par Myriam BAHUAUD Les missions jeunesse con
46. etrouver en groupe et vivent de plus en plus en dehors du milieu familial Cependant lorsqu ils regardent la t l vision c est essentiellement pour se divertir lis n ont pas envie de fournir trop d efforts intellectuels et ont tendance mettre leur esprit critique en veilleuse Cette attitude les rend dans une certaine mesure assez r ceptifs aux messages t l visuels Au cours de cette phase les jeunes voluent dans un univers m diatique qui chap pe aux adultes qui les entourent Si cela correspond une volution normale dans une perspective de prise d autonomie et de prise en charge du jeune par lui m me les parents ont malgr tout veiller au maintien du dialogue 31 Les m dias dans la famille consommer avec mod ration Dans tous les cas la communication doit tre pr serv e afin d viter que le foss entre les g n rations se creuse N anmoins il est tout aussi n cessaire qu ils restent leur place de parents afin d chapper l cueil de la confusion des g n rations ce que pr conisent certains discours m diatiques m re amie de sa fille p re ami de son fils En r sum si l on souhaite que les enfants tirent le meilleur parti des m dias qui les environnent on veillera en respectant chaque tape de leur d veloppement les orienter vers des programmes de qualit d velopper leur esprit critique et favoriser le dialogue On le voit l ge est une donn e d ter
47. ges et des g n rations Les enfants sont de plus en plus encourag s regarder des missions qui tant donn leurs contenus ne sont pas cens es les concerner Il est sans aucun doute dans l int r t des m dias et de leurs diversintervenants de favoriser cette confusion des g n rations pour des raisons d audience et de rentabilit il n en est pas de m me pour les enfants qui selon la p riode de vie qu ils traversent sont plus ou moins aptes saisir des contenus et mat riels propos s et les traiter de mani re pertinente C est pourquoi il para t utile de rappeler les capacit s des enfants en fonction de leurs ges respectifs et d en tirer les cons quences en terme d attitudes ducatives vis vis des m dias2 AVANT 18 Mois Selon le psychologue J Piaget de 0 2 ans les b b s en sont au premier stade de leur d veloppement logique stade dit de l intelligence sensori motrice Le b b prouve son corps par ses mouvements et ses sens audition toucher vision etc C est l intelligence pratique qui s exerce et l enfant n y associe pas de pens es Plusieurs chercheurs s accordent penser qu il n y a pas lieu de s inqui ter outre mesure des cons quences ventuellement n fastes des contenus t l visuels puisque les b b s ne s attardent pas au sens C est la luminosit de l cran qui les attire particuli rement puis les sons la musique les objets etc N ous reprenons ici les cat gori
48. ien destin un public familial en est une des causes Dor navant on ne s adresse plus seulement un public d adultes les enfants sont susceptibles d tre spectateurs des m mes sc nes que leurs parents De plus le film est aussi une affaire commerciale la recherche de rentabilit devance parfois celle de la qualit De petits adolescents de dix quinze ans sont bien oblig s d apprendre ce que sans elle l image photographique ils n auraient jamais su et d y croire puisque ce sont des personnages pr sent s comme r els qui les initient ces choses terribles et impressionnantes que sont le vol le meurtre les baisers longs l rotisme maniaque D une enqu te men e en 1938 on avait tabli qu en France deux milions d enfants environ passaient chaque semaine dans les salles obscures Sur les 1 810 films pr sent s et visibles sans contr le on avait d nombr 5 429 crimes ou d lits soit trois par film 3 G BERTIER L influence de la radio ducation et contre ducation Les influences ext rieures la Famile L cole des parents tome II ditions SPES Paris 1937 A FO URMENT Histoire de la presse des jeunes et des journaux d enfants 1768 1988 Paris Eole 1987 M LAHY HO LLEBEC QUE L enfant au royaume des images Essai sur le dn ma et les jeunes Publication de l union rationaliste Paris 1956 C tait comment avant un peu d histoire Enfin la r flexion suivante
49. ienne Rencontres et Sessions de r flexion Le but est de faire entendre une expression collective sur les enjeux des m dias de favoriser la recherche et de susciter un d bat exempt de tout manich isme Participation Universit d t de la communication Salon de l Education Comit scientifique Compos de philosophes m decin psychiatres p do psychiatres sociologues psychanalystes conomistes experts des m dias experts du travail social juristes et magistrats a Publications Une Lettre trimestrielle une Lettre flash des rapports 197 rapport L environnement m diatique des j jeunes de 0 18 ans que transmettons nous nos a enfants 49 synth se bibliographique Television et fonction parentale D quelques indications de lectures p 53 Le rapport 200 En janvier 2002 la Ministre d l gu la famille confiait au C IEM une mission laborer des propositions touchant l am nagement du principe d autor gulation par les cha nes de t l vision et les radios la r forme des comit s de visionnage l ducation imag et toutes les mesures de nature mettre concr tement en application l articulation des principes de libert d expression et de respect des usagers des m dias et des enfants et adolescents en particulier En mai 2002 le rapport tait remis dans sa version d finitive Cette mission a t pour le CIEM et les chercheurs l occasion de poser le
50. ion a Frustration registre plut t d pressif univers clos situations sans issues gt Suherson violence faite aux spectateurs par l agression ou la d rision qui s exercent vis vis des croyances tabous symboles et valeurs fondant leur ducation E La dur e et l intensit Dur e de chaque s quence Dur e cumul e de ces s quences dans un spectacle Rythmes de l exposition ces radiations de violence yy Cette tude de Maurice Lecoq int gre galement la dimension subjective du r cepteur car tous les individus ne r agissent pas de la m me mani re II conviendrait de prendre galement en compte le niveau de maturit affective et intellectuelle de la personne consid r e son degr d motivit d anxi t ainsi que ses r f rentiels culturels D une mani re g n rale les enfants abordent leurs diverses activit s scolarit culture loisir en fonction de l tape de vie qu ils traversent De m me ils regardent les m dias en comprennent les contenus et en traitent les images diff remment selon leur ge cet gard nous disposons d une tude canadienne tr s document e sur les effets de la violence t l visuelle sur les enfants selon leur ge 17 W L JO EPHSON tude sur les effets de la violence t l visuelle sur les enfants selon leur ge Patrimoine Canadien 1995 Des contenus m diatiques et des enfants POUR LES B B S DE LA NAISSANCE
51. ique La sexualit peut elle s exhiber dans tous ses tats sans provoquer etc N oublions surtout pas que l enfant est une personne en devenir et que son environ nement qu il soit humain culturel ou virtuel contribue son d veloppement Aussi se posent de nouvelles questions thiques comme celle ci jusqu o la libert d expression du cr ateur peut elle aller tout en respectant la sensibilit des enfants Il est grand temps que ces questions soient abord es Aussi ce guide est utile car il donne des informations claires et il peut aussi servir de lien entre les parents et les associations repr sentatives dont le r le de tiers est revitaliser face aux pouvoirs publics et aux m dias en g n ral dans l int r t de l enfant Ce guide n est pas exhaustif il est un appel au dialogue dans lequel les familles ne peuvent se cantonner au r le de consommateur passif Merci Elisabeth Baton H erv pour cette synth se aussi objective que possible ClaudeAllard POURQUOI UN GUIDE PARENTAL Les m dias occupent aujourd hui plus encore qu hier une place importante dans la vie des familles Leur pr sence insistante dans beaucoup de foyers par le volume d quipement qu ils supposent par les contenus qu ils v hiculent m rite une attention particuli re Les supports disposition des jeunes et de leurs familles sont nombreux et leurs contenus vari s Cependant quantit ne rime pas toujours avec qualit
52. ir et soutenir la politique de l enfance et de l adolescence dans les m dias gt Etre un centre de ressources pluridisciplinaire sur l impact des m dias sur l enfance l adolescence la famille et l ducation 47 Les adresses utiles Sensibiliser et soutenir les adultes dans la d marche de responsabilisation et dans la prise de conscience des enjeux des syst mes m diatiques et int grer les jeunes cette prise de conscience Constituer un r seau de vigilance vis vis des diff rentes formes de violence et de discriminations observ es dans les m dias t l vision dn ma radio presse internet multim dia cassettes et jeux vid o susceptibles d induire un brouillage ou une perte de la notion de respect de la dignit humaine chez les enfants et les adolescents Mener toute action visant promouvoir l association et son objet E MOYENSD ACTION Le travail en r seau Le r seau du CIEM avoisine 100 000 associations f d rations nationales d associations familiales de parents d l ves d ducateurs populaires et sp cialis s les syndicats des personnels du syst me ducatif les associations de d fense des droits de l enfant et de t l spectateurs et des associations de jeunesse suffisamment importantes pour organiser des sessions de sensibi lisation d information de formation et contribuer une meilleure connaissance et une meilleure int gration des m dias dans la vie quotid
53. l insu des t l spectateurs dans ce cas de figure aucune mention n est faite de la dotation accord e par l annonceur l mission et de la contrepartie que cela suppose en terme d exposition de la marque ce niveau les t l spectateurs doivent tre mieux inform s des pratiques en cours dans le secteur audiovisuel 11 M dias jeunes et familles quels enjeux de fa on mieux percevoir les enjeux auxquels sont associ s les uvres et produits audiovisuels qui leur sont propos s m Exemple de sanction p cuniaire contre France 2 19 Le CSA qui avait engag le 18 mars 2003 une proc dure contre France 2 pour publicit s clandestines a prononc une sanction p cuniaire de 60 000 euros pour la seule s quence concemant la pr sentation de barquettes cuisin es de la marque M arie dans le JT de 20 h du 15 janvier 2003 Les autres s quences incrimin es concemaient la pr sentation du spectade des animateurs Tex et Pierre Galibert dans l mission les Z Amours Une autre source de financement pour les cha nes r side dans les produits d riv s g n r s par les missions qu elles diffusent DESSINSANIM SET PRODUITS D RIV S Un certain nombre de dessins anim s diffus s la t l vision sont troitement associ s l industrie du jouet Il s agit le plus souvent de productions trang res qui visent le march international Les modalit s de coop rations entre les diff rents partenaires sont nombreuses
54. le Quand un tout petit est aliment par sa m re il avale en m me temps que la nourriture les paroles qu elle lui adresse son odeur ses expressions son image P3 Sil est nourri devant la t l vision il avale en m me temps que la nourriture les images auxquelles il est expos avec le contenu motionnel qu elles v hiculent D autres facteurs li s aux nouveaux usages de la t l vision peuvent intervenir plus ou moins long terme et de mani re directe ou indirecte dans le d veloppement de comportements alimentaires d structur s m La t l vision dans la chambre de l enfant situation qui augmente les possibilit s d exposition du jeune t l spectateur aux publicit s pour produits alimentaires et encourage au grignotage m L exposition pr coce des enfants la t l vision il y a encore quelques ann es il n tait pas question de b b et de t l vision Aujourd hui cela semble se banaliser L tude canadienne voqu e ci dessus d montre pourtant que en dessous de 18 mois regarder la t l vision n cessite un grand effort au b b et par cons quent une grande fatigue II faut tre conscient que plus t t l enfant sera expos aux messages publicitaires plus ces messages auront un impact fort sur lui de par l impr gnation qu ils assurent le long terme Si c est l le but recherch par les publicitaires ce n est pas n cessairement celui que l on souhaite en tant que parents ou profe
55. le b n fice de l annonceur D autre part alors que la marque tait cach e l enfant pronon ait le mot en d tachant chaque syllabe Nu TeHa En outre nous comprendrons mieux toute cette mise en sc ne lorsque nous aurons fait le lien avec la sortie concomitante du nouveau packaging de Nutella le pot g ant avantageusement pr sent sur les rayonnages des supermarch s Pourtant que dit la recommandation enfant du BVP en ce qui concerne les comportements alimentaires Lorsque la publicit voque ou repr sente un comportement alimentaire elle ne doit pas encourager des comportements qui seraient contraires aux principes alimentaires couramment admis en mati re d hygi ne de vie Elle insiste m me sur la consommation excessive La publicit ne doit pas inciter les enfants une surconsommation excessive d un produit On entend par incitation une consommation excessive le fait par exemple de repr senter un enfant consommant un produit sans retenue ou dans des quantit s d raisonnables gt Quels sont les organismes de contr le et les syst mes de classification p 36 N ous le devinons ces missions de t l r alit permettent de contourner les syst mes d autor gulation mis en place par les professionnels eux m mes Mais ce n est pas tout Les missions de t l r alit g n rent des recettes importantes pour les cha nes qui les diffusent par les produits d
56. liques existantes et les nouvelles cha nes priv es Canal 1984 La Cinq et M6 1986 La rentabilit prime aux d pens parfois de la qualit et des int r ts des usagers C est de cette p riode que datent les premi res missions jeunesse programm es t t le matin les tranches horaires de fin d apr s midi tant r serv es des missions plus f d ratrices 1987 NOSJOURS La privatisation de TF1 est un tournant d cisif dans l histoire de la t l vision notamment vis vis des enfants Une fois privatis e la cha ne concevra des programmes jeunesse finalit exclusivement commerciale Le Club Doroth e Citons Dom Juan de Marcel Bluwal Belph gor ou le fant me du Louvre Claude Barma 1965 etc C tait comment avant un peu d histoire Ces derni res ann es sont quant elles marqu es par la convergence multim dia et le multi quipement N on seulement les postes de t l vision sont en nombre croissant dans les foyers mais ils sont compl t s et relay s par d autres crans et supports technologiques m diatiques Les enjeux conomiques sont d multipli s N ous voici donc entr s dans une re o tout devient plus complexe la mondialisation de l conomie a partie li e avec le d veloppement des m dias Les grands annonceurs via un marketing et une publicit de grande envergure infiltrent un grand nombre de supports et de contenus m diatiques Les identit s et les respon
57. lles auxquelles il aura t expos LES CONTENUS T L VISUELS La qualit du sommeil des enfants peut tre alt r e par certains contenus t l visuels De ce point de vue il est tr s important d tre attentif aux images auxquelles les enfants sont expos s ce qu ils en disent et en expriment Le v cu t l visuel d un enfant est tout aussi important que son v cu scolaire MStyes de vie et mani res de penser LS u I comme la t l En r alit ce ne sont pas les m dias en eux m mes qui influencent les comporte ments mais plus particuli rement certains contenus comme la publicit et ce que l on pourrait consid rer comme ses d riv s com dies de situation et missions de t l r alit Les enfants sont cibl s de plus en plus jeunes par les grandes marques et cela se prolonge tout au long de l adolescence La marque se positionne comme agent de socialisation garant de l identit du jeune Pour un pr ado ou un ado porter une marque c est tre quelqu un Les s ries t l visuelles et missions de t l r alit sont des supports de choix pour lancer de nouvelles modes vestimentaires faire adopter de nouveaux produits ou amplifier les achats de produits marqu s chaussures de sport v tements etc Elles valorisent des mani res d tre de penser et d agir qui r pondent aux attentes et aux int r ts des annonceurs Les missions de t l r alit une nouvelle forme de pu
58. mateur dans ce qu il a de plus intime Dans tous les cas il est n cessaire de favoriser l change et le dialogue entre parents et enfants propos des contenus m diatiques et de leur finalit Les pr adolescents et les adolescents sont en recherche de r ponses leurs questions concernant la sexualit O r ce ne sont pas toujours les parents les mieux plac s pour cela car ils courent le risque de s immiscer de mani re trop importan te dans l intimit de leurs enfants En revanche ils peuvent demander et encourager les programmes d ducation sexuelle qui font d faut Car c est aussi la faveur de cet espace non pourvu par les instances ducatives que prennent place les productions commerciales pornographiques avec les risques de d rives que cela suppose 2 BD is moi ce que tu Mmances je te dirai ce que tu regardes La t l vision relay e par d autres supports peut contribuer transformer les habitudes alimentaires au moins de deux fa ons par l activit qu elle constitue en elle m me et par les contenus qu elle v hicule S DENTARISATION Les lieux d utilisation de la t l vision en int rieur ainsi que l attitude physique qu elle r clame sont des l ments qui ne doivent pas tre n dlig s car tout cela incite une certaine s dentarisation des jeunes t l spectateurs Or nous le savons les enfants ont aussi besoin d activit physique et d oxyg nation GRIGNOTAGE Ce temps pass devant la t l
59. minante Malgr cela les cha nes utilisant des cr neaux horaires de programmations familia les encouragent les enfants regarder des missions dont les contenus ne sont pas en ad quation avec l tape de vie qu ils traversent Par le biais des bandes annonce les diffuseurs utilisent les missions pour la jeunesse pour convier les jeunes t l spectateurs aux missions de t l r alit c est le cas de TF1 par exemple qui fait la publidt de Star Academy dans TF1 jeunesse et qui utilise les crans publicitaires de ce programme pour vanter les produits d riv s de Star Academy Pourtant ne devrions nous pas nous interroger Les pr occupations de vie de jeunes adultes sont elles du plus grand int r t pour un enfant de 7 8 ans D autre part quels mod les pr conisent ce genre d missions Q uelles est la nature des relations qu ils privil gient Q uelle image de l homme et de la femme Tout cela est il en mesure d aider les enfants et les adolescents se construire et d velopper des relations humaines et sociales profondes durables v ritablement enrichissantes et panouissantes chacun d envisager ses r ponses IQ uel cadre donner la pratique des m dias QUANTIT DE TEMPS PAS Regarder la t l vision n est pas une activit anodine N ous l avons vu ses contenus sont au c ur d enjeux conomiques sociaux et politiques tr s importants Ils sont galement le produit de savoir faire qui
60. ndes les t l spectateurs devraient aussi interroger les relations hommes femmes les relations parents enfants les valeurs humaines et sociales ainsi que le rapport au monde et l environnement pr conis s par toutes ces missions de t l r alit F BROZAT Les textos a taxe T l rama n 2805 15 octobre 2003 Des contenus m diatiques et des enfants Impacts effets influence ces trois mots sont largement employ s pour voquer la question des modifications de comportements associ es aux contenus des m dias Cependant nous devrions les convoquer avec prudence car ils pr supposent une relation de cause effet directe qui n est peut tre pas la meilleure fa on de rendre compte des diff rentes dimensions du probl me Les tudes et recherches publi es jusqu ce jour prouvent au contraire que le ph nom ne est d une grande complexit N anmoins ici et l et depuis de nombreuses ann es d j des chercheurs des professionnels de l enfance de la sant r fl chissent ce probl me Il peut tre utile d voquer quelques travaux de recherche afin de mieux se positionner en tant que parents et afin d tre en mesure de pr venir des risques et dangers potentiels que repr sente la pratique des m dias par les enfants et les jeunes D autre part la question de l influence est souvent abord e partir de sujets pr cis comme la violence la pornographie la publicit Les impacts
61. net moins de probl mes particuliers dans l entourage imm diat de l enfant si cette situation se produit le b b ne s arr te pas au contenu il est en r alit plus int ress par les formes les couleurs les mouvements qui s y d ploient En revanche entre dix huit mois et deux ans les enfants sont susceptibles d tre inqui t s par la vision des organes adultes qui peuvent appara tre pro minents cet ge car leur propre sexe n est pas arriv maturit Puis vers trois ans l enfant qui cherche se repr senter la diff rence des sexes aura tendance s attarder au sexe masculin pour son caract re d vidence Il est donc important de veiller ce que les enfants ne restent pas fix s cette tape dite phalique o le sexe masculin est valoris et o le sexe f minin n existe que pour tre p n tr Les adolescents quant eux sont particuli rement sensibles la vision pornographique du sexe car ils r investissent leurs pulsions visuelles et phalliques 19 G BONNET D fi la pudeur Albin Michel 2003 p 71 Des contenus m diatiques et des enfants SU Dans le rapport du CIEM S Jehel et D Frau Meigs soulignent les effets des images pornographiques sur les comportements des jeunes rotisation du regard voyeurisme m pris des femmes jeunes filles 20 Consomm s en trop grande quantit ces productions audiovisuelles risquent de conduire une stimulation se
62. ons pas surpris que L le de la tentation qui a pour objet de soumettre les partenaires de couples aux avances s ductrices de c libataires soit sponsoris e par Manix marque de pr servatifs La stabilit des couples ne va pas dans le sens des int r ts de cet annonceur L le de la tentation promeut des modes de pens es et des comportements qui r pondent en tous points aux int r ts marchands de celui ci la d stabilisation de la vie de couple favorise les aventures ext rieures et l achat de pr servatifs L mission O n a chang nos mamans diffus e sur M6 le mardi soir constitue un autre cas int ressant de ce point de vue Au del de l objectif affich par la cha ne intervertir deux m res de famille et les immerger dans le milieu familial de l autre existe une ambition non dite valoriser des modes de penser des principes de vie et des comportements favorables au triange annonceur producteur diffuseur gt Influence sur les styles de vie et les mani res de penser p 25 Les crans t l vision ordinateurs sont omnipr sents dans cette mission t l vision allum e dans le salon qu elle soit regard e ou non t l vision dans les chambres Certaines de ces missions pr sentent des chambres d enfants ou d adolescents multi quip es cha nes radio cassette CD ordinateur t l vision magn toscope La condition sine qua non de l influence publicitaire est que l enfant s expose
63. onsommateurs moyens regardent la t l vision entre 1 h 12 et2 h24 Gros consommateurs regardent la t l vision entre 3 h et4 h 30 par jour En 2002 selon M diam trie les 4 10 ans auraient consomm 134 minutes de t l vision par jour et les 11 14 ans 145 minutes LES MOMENTS DE LA JOURN E ET DE LA SEMAINE Certains jours de la semaine devraient tre privil gi s les jours sans cole les veilles de cong s La t l vison du soir est viter une veille d cole Malheureusement les jeunes t l spectateurs sont parfois invit s la regarder par des bandes annonces rencontr es l int rieur ou proximit des programmes jeunesse Par le biais de ces bandes annonces les cha nes n h sitent pas faire la promotion aupr s des enfants d missions qui ne les concernent pas 20 h 45 un lundi soir par exemple La t l vison du matin n est pas aussi naturelle qu on pourrait le croire Avant 1980 il n y avait pas de programmes matinaux C est partir de la lib ralisa tion de l audiovisuel 1981 et de la mise en place de nouvelles strat gies de programmation qu ont t programm s les premiers dessins anim s du matin Partant du principe que l audience des petits n tait pas une audience rentable parce que trop restreinte les missions pour tout petits ont t d log es des tranches horaires de fin d apr s midi pour tre programm es t t le matin Les missions de fin d ap
64. ou toute autre forme de maltraitance a S curit la pr sentation du produit par le message publicitaire doit se faire dans des conditions et un environnement qui assurent toutes les garanties de s curit gt Publicit loyale en tenant compte de l ge des enfants la publicit doit veiller ne pas l induire en erreur quant aux qualit s et performances du produit ducation du jeune consommateur la publicit ne doit pas pr senter le produit comme tant accessible tout budget familial et ne pas induire l urgence de l achat Comportements alimentaires la publicit ne doit pas encourager les conduites contraires aux principes commun ment admis dans le domaine de l hygi ne alimentaire Publicit interactive les publicit s de ce type doivent tre clairement identifiables par les enfants et se limiter l objet commercial de la publicit initiale Lorsqu elles engagent une d pense elles doivent associer les parents 42 Site du BVP www bvporg 483 La recommandation enfant est disponible dans son int gralit sur le site du BVP a Site du BVP voir Recommandation enfant Les m dias dans la famille consommer avec mod ration Si le BVP observe un manquement ces recommandations s il estime qu une publicit est susceptible de choquer les enfants il peut selon la nature du message Demander ce que sa diffusion t l visuelle se fasse en dehors des programm
65. ous motricit D ans sa p riode diurne l enfant a besoin de lib rer son nergie physique et de s oxyg ner c est aussi cette condition qu il sera en mesure d acc der une bonne qualit de sommeil D autre part au temps pass face la t l vision il faut ajouter celui qui est consacr aux autres m dias La t l vision n est plus seule en cause elle est en concurrence avec d autres m dias ordinateurs jeux vid os qui augmentent sensiblement le temps d exposition aux crans Certains enseignants constatent une fatigue des enfants en classe li e selon eux une activit m diatique trop tardive LES MOMENTSDE LA JOURN E ET DE LA SEMAINE La t l vision ne devrait pas empi ter sur le temps de sommeil des enfants Elle le fait parfois lorsque les enfants se l vent trop t t afin de regarder la t l vision avant d aller l cole elle le fait galement lorsque les enfants la regardent tardivement le soir 24 Des contenus m diatiques et des enfants LA T L VISION DANS LA CHAMBRE DES ENFANTS La t l vision peut interf rer fort n gativement avec le sommeil S il arrive ponctuellement pour diff rentes raisons qu un enfant se r veille au cours de la nuit il peut tre enclin allumer sa t l vision or les programmes diffus s au cours de la nuit ne sont pas ceux que l on r serve habituellement aux enfants De plus les parents ne sont plus l pour l aider laborer les images t l visue
66. ovisuel veille ce que les cha nes adoptent une bonne conduite vis vis des jeunes t l spectateurs et de leurs familles travers cinq engagements principaux l gt Veiller au caract re familial des programmes diffus s entre 6 h et 22 h 30 gt Offrir aux enfants des programmes sp cifiques qui favorisent leur panouissement et n exploitent par leur inexp rience ou leur cr dulit gt Proc der une classification en cinq cat gories des uvres audiovisuelles et cin matographiques programmes de fiction ou documentaires Respecter certains horaires de programmation selon la classification de chaque mission gt Avertir le public de la classification des programmes par une signal tique labor e en commun par toutes les cha nes 38 Protection de l enfance et de l adolescence la t l vision Les brochures du CSA janvier 2004 Les m dias dans la famille consommer avec mod ration De fait une signal tique simplifi e et commune toutes les cha nes est en place depuis 2002 Elle d finit cinq cat gories de programmes selon cinq cat gories d ges La visualisation de cette signal tique l cran s effectue par l interm diaire de quat re pictogrammes ronds de couleur blanche au centre desquels est indiqu l ge concern d conseill aux moins de 10 ans d conseill aux moins de 12 ans d conseill aux moins de 16 ans d conseill aux moins de 18 ans C
67. p L ENFANT L ADOLESCENT FACE LA PORNOGRAPHIE Cultures en mouvement Sciences de l Homme amp Soci t s n 63 d cembre janvier 2004 62 p L ENFANT LE JEUNE ET LE MONDE AUDIOVISUEL Informations socialesn 111 novembre 2003 LES M DIAS LA CONQU TE DESJEUNES M diaM orphoses n 10 avril 2004 LES PROGRAMMES JEUNESSE R ENCHANTER LA T L VISION Dossiers de l audiovisuel n 108 mars avril 2003 RADIOS LE CSA RENFORCE LA PROTECTION DES MINEURS La lettre du CSA n 171 mars 2004 pp 4 14 Remerciements N ous remercions tous ceux qui ont contribu un titre ou un autre l laboration de ce guide notamment Sophie Jehel et Claude Allard pour leurs apports d informations et leurs conseils avis s 54
68. processus de diffusion et de commercialisation Les enjeux conomiques sont importants les supports m diatiques et la t l vision en particulier constituent des moyens efficaces pour modifier mentalit s et styles de vie afin de faire adopter produits et marques sans r serves ce qui ne facilite pas toujours la t che des parents Chacun doit cependant prendre conscience du pouvoir dont il dispose en donnant aux m dias une place mesur e en r fl chissant ses choix en mati re d achats de jeux vid o de programmes t l visuels et de films regard s et en faisant conna tre son point de vue aux instances comp tentes afin de faire voluer l offre vers plus de qualit Enfin s il n y a pas lieu de dramatiser l usage et l impact des m dias encore ne faut il pas pour autant les banaliser Les images et messages m diatiques auxquels sont expos s les enfants et les adolescents sont nombreux et rarement anodins Aux parents de prendre leur place dans un accompagnement empathique et soutenu de leurs enfants C est en effet eux que revient avant tout et pour une large part la transmission des valeurs et des rep res fondamentaux n cessaires au bon d veloppement des personnes et de la soci t 44 Lexique E ANNONCEUR entreprise qui ach te un espace publicitaire un support t l vision radio presse afin d y diffuser des messages destin s promouvoir ses produits ou services E AUDIENCE nombr
69. que font les enfants des m dias domestiques lorsqu ils sont absents La question est d licate Jouer au gendarme n est jamais tr s productif et cette attitude est souvent anti p dagogique tablir des r gles horaires de programmes moments autoris s etc demeure une n cessit N anmoins pour qu elles aient quelque chance d tre suffisamment respect es il est important de les expliquer aux enfants parce qu alors elles prennent sens pour eux Il convient de leur dire pourquoi vous en tant que parents vous pensez que c est mieux ainsi pour votre ou vos enfant s Durant l absence des parents c est le contrat de confiance tabli entre les uns et les autres qui va prendre le relais Des probl mes et confits trop cons quents autour de la t l vision et des autres m dias seront vit s si les parents veillent ce que le dialogue soit permanent Lorsque les adultes rentrent de leur journ e de travail les enfants ont eux aussi derri re eux une journ e d cole et diverses autres activit s II est important d essayer d tre l coute de leur v cu leurs pratiques m diatiques peuvent alors entrer dans cet change au m me titre que les activit s scolaires et sportives les rencontres entre camarades etc L absence parentale est parfois relay e par une baby sitter Dans ces circonstances le cadre mis en place pour l utilisation des m dias doit lui tre communiqu Si les parents pr f rent que la t l
70. r s midi sont d sormais destin es atteindre un public familial jeux vari t s puis journaux t l vis s U n des moyens de contourner ces contraintes horaires consiste enregistrer les missions jeunesse matinales afin de les proposer aux enfants des heures qui leur sont plus favorables Les missions qui ont fait l objet d enregistrement pr sentent galement l avantage inestimable de permettre de revenir sur les images de s y arr ter et d changer plus librement avec l enfant LES ESPACES D DI S CETTE PRATIQUE La t l vision s est bandlis e au point qu on la trouve de plus en plus dans la chambre des enfants Pourtant la consommation de t l vision augmente sensiblement lorsque les enfants ont la t l vision dans leur chambre En France une enqu te r cente a r v l que le fait de poss der une t l vision dans la chambre est un facteur qui influence fortement la consommation des juniors 37 36 P CORSET L identit du jeune t l spectateur GRREM janvier 1995 p 10 37 Enqu te Consojunior 2004 Les m dias dans la famille consommer avec mod ration Ils passent plus de temps devant la t l vision 6 28 heures au lieu de 5 32 en moyenne et sont davantage attach s ce m dia Les petits fran ais seraient environ 37 vers l ge de 8 9 ans poss der la t l vision dans leur chambre Une tude am ricaine publi e en janvier 2002 r v le que 20 des enfants g s
71. rtaine envers la sexualit et lareproduction Les enfants deviennent conscients du contenu sexuel des m dias Toutefois W Josephson a mis en vidence le fait que les enfants d ge pr scolaire se concentrent surtout sur les l ments physiques les plus perceptibles des missions 22 En ce qui concerne le fonctionnement et la construction des images t l visuelles et cin matographiques C Allard estime que c est partir de 5 ans que l enfant est en mesure d apporter des explications sur le dispositif sous tendu par la diffusion des images c est dire mise en sc ne images construites puis diffus es Mais cet ge le r el et l imaginaire ne sont pas encore nettement diff renci s Ce sont les parents qui aideront leur enfant faire progressivement la diff rence entre r alit et fiction en intervenant sur les missions regard es par les enfants L apparition du langage chez l enfant apporte une ouverture aux parents pour favoriser les changes autour de la t l vision Q uant l usage de l ordinateur Ce n est qu partir de 3 ans une fois pos es les bases de la personnalit que l enfant pourra prouver du vrai plaisir devant son ordinateur 33 Les comp tences acquises cet ge rendent l enfant sensible aux formes simples des logos aux couleurs et aux personnages cr s par les annonceurs C es l ments contribuent faciliter la reconnaissance des marques par les jeunes enfan
72. s Laiques CN AFAL Familles de France les Familles Rurales les Scouts de France F d ration des Parents d El ves de l Enseignement Public PEEP F d ration des Conseils de Parents d El ves FCPE F d ration des Syndicats G n raux de l Education et de la Recherche Publique SGEN CFDT F d ration N ationale des Associations de Parents et Animateurs pour l Education chr tienne des El ves de l Enseignement Public FN APAPEC Francas La Ligue Fran aise de l Enseignement et de l Education Permanente Les Pieds dans le Paf a Syndicat des Enseignants SE UN SA Syndicat N ational des Enseignants du second degr SN ES Syndicat N ational Unitaire des Instituteurs Professeurs des Ecoles et Professeurs d Enseignement G n ral de coll ges SN UIPP FSU Union Nationale des Associations Autonomes de Parents d El ves U N AAPE a Union N ationale des Associations Familiales UN AF Union N ationale des Parents d El ves de l Enseignement Libre UN APEL E OBJECTIFSDU CIEM tre un outil de dialogue permanent et de confrontation des points de vue entre les familles les ducateurs les professionnels des m dias les Pouvoirs Publics et les associations membres afin de contribuer au d veloppement et au respect d une thique m diatique Contribuer et soutenir une ducation aux m dias large et syst matique destin e aux enfants d s leur plus jeune ge Promouvo
73. s bases d une large r flexion possible entre les diff rents acteurs de la socialisation de l enfant parents ducateurs professionnels des m dias Le rapport 2002 propose quatre grandes orientations La cor gulation de l environnement m diatique La coresponsabilit entre Familles Educateurs M dias L ducation aux m dias d s le plus jeune ge Une politique multim dias jeunesse Les adresses utiles E RELATIONSAVEC LESINSTITUTIONS a Le CSA Les m dias Les Parlements fran ais et europ ens a Les groupements professionnels auteurs r alisateurs producteurs Lesasociationsdu CIEM souhaitent que le public les parents les ducateurs et les associations qui les repr sentent puissent constituer un p le construit qui d fende lesint r ts du public et l int r t sup rieur de l enfant et qui donne la r gulation des m dias en France la dimension et la dynamique d un d bat quatre m dias pouvoirs publics p le associatif chercheurs et experts 49 Les adresses utiles E ASSOCIATIONS MEMBRES DU CIEM ASSOCIATION DES INSTITUTS DE R DUCATION Aire CET du Bas Landry 111 bis rue de Chateaugiron 35000 Rennes T l 02 33 53 57 25 CONSEIL NATIONAL DES ASSOCIATIONS FAMILIALES LA QUES cnafal 108 110 avenue Ledru Rollin 75011 Paris T l 01 47 00 03 80 CONSEIL FRAN AIS DES ASSOCIATIONS POUR LES DROITS DE L ENFANT COFRADE 3 avenue de l Europe 92300
74. s de la t l vision et avec leurs principes ducatifs plus g n raux L ge de 8 ans est critique sur le plan du lien qui se fait entre violence t l visuelle et d veloppement de l agressivit en raison du d veloppement cognitif et motionnel propre la seconde enfance crit W Josephson dans son tude sur l influence de la violence selon les ges ce qui conduit ce chercheur conseiller aux parents EZ W JO PHSON op dt P 27 30 Les m dias dans la famille consommer avec mod ration de discuter d expliquer et de remettre en question le contenu des missions de fa on contrebalancer l effet de la violence t l visuelle sur leurs attitudes et leurs comportements 35 Les enfants qui dissocient maintenant plus facilement la marque du produit prennent en compte la dimension fonctionnelle de ce dernier N anmoins si les enfants de cette tranche d ge commencent galement rep rer l intention persuasive commerciale de la publicit il ne sera pas vain d changer avec eux sur la construction des images et la finalit de la publicit de fa on ce qu ils adoptent le plus t t possible la distance qui s impose vis vis de ce type de message et de mani re les prot ger d une pression marketing trop importante En effet c est aussi une p riode sensible au cours de laquelle les enfants sont tent s d affirmer leur personnalit travers ces marques qui les sollicitent Les paren
75. s diffus s par les supports de communication Rapport M onsieur Dominique Perben garde des sceaux ministre de la Justice d cembre 2002 65 p CLERGET ST PHANE lls n ont d yeux que pour elle les jeunes et la t l Fayard 2002 228 p CONSEIL SUP RIEUR DE L AUDIOVISUEL Protection de l enfance et de l adolescence la t l vision Les brochures du CSA janvier 2004 131 p CROITORIU MCHA L ET PASAMONIK DIDIER Les jeux vid o expliqu s aux parents Marabout 160 p DAGNAUD MONIQUE rapport au Ministre de l ducation nationale Paris f vrier 2002 91 p FRAU MEIGS DIVINA ET JEHEL SOPHIE Jeunes m dias violences le rapport du CIEM Economica 2002 153 p HUERRE PATRICE N anges ni sauvages les jeunes et la violence Paris Anne Carri re 2002 296 p JACQUINOT GENEVI VE dir Les jeunes et les m dias Perspectives de la recherche dans le monde Paris L Harmattan 2002 248 p KRIEGEL BLANDINE Violence la t l vision Presses Universitaire de France 2003 192 p LENHARD GENTIANE Faut il avoir peur des jeux vid o ESF diteur 1999 coll Droit de regard 185 p 53 Quelques indications de lectures m Pour les enfants partir de 9 ans CLAUSENER PETIT MAGALI ET PETIT PASCAL T k ouvre l il Milan 2003 37 pages m Revues et p riodiques LAT L DANSLAVIE DESENFANTS Le journal des Professionnels de l enfance n 17 mai juin 2002 55
76. sabilit s se diluent Sans entrer dans le d tail des relations complexes qu entretiennent les divers acteurs de l conomie des m dias nous allons examiner travers le cas de la t l vision et de mani re synth tique la place prise et le r le jou par certains de ces acteurs diff rents niveaux du processus de communication Q uoi qu il en soit les d bats sur les m dias et leurs impacts ne seront pas tranch s avant longtemps Sans doute ne le seront ils jamais d ailleurs car la question de l influence ne peut aboutir une r ponse pr cise et absolue Cependant si nous demeurons dans l incertitude faute de preuves fiables sur les effets des m dias c est la pr vention qui doit l emporter sur toute autre consid ration Dans le doute abstiens toi nous conseille la sagesse populaire Un parent ne regrettera jamais d avoir mis en application ce vieil adage En revanche ne sera t il pas d sol de n tre pas intervenu temps afin de pr venir des dommages ventuels M dias jeunes et familles quels enjeux 2 Combien a co te D o vient l argent L exemple de la t l vision Parmi les divers supports m diatiques existants prenons le cas de la t l vision qui est exemplaire plus d un titre elle demeure le m dia le plus puissant de par sa pr sence dans la plupart des foyers environ 95 des Fran ais poss dent la t l vision le nombre de postes par foyer est en a
77. se sont affin s et complexifi s au fil des ans D e plus l volution technologique a connu un d veloppement consid rable les postes de t l vision se sont multipli s dans les foyers et d autres m dias sont venus s y ajouter ordinateurs Internet jeux vid o etc O n ne peut plus le nier les m dias constituent des agents de socialisation part enti re pour les enfants et les jeunes Toute activit n cessite d tre accompagn e de r gles II en est de m me en ce qui concerne l usage des m dias II est pr f rable en effet de cadrer l activit t l vision et des autres m dias par des horaires pr cis choisis en fonction du rythme des enfants cole temps de repas travail scolaire car ils ne doivent pas nuire aux besoins vitaux de l enfant et son panouissement 32 Les m dias dans la famille consommer avec mod ration Si 5 Utilis e avec intelligence et mod ration la t l vision peut tre un excellent outil si les programmes font l objet de choix si l on attire l attention des enfants sur les qualit s de certaines missions sur la m diocrit d autres En revanche cette m me activit peut desservir les enfants de fa on importante sils ont la possibilit de regarder n importe quoi n importe quand et en grande quantit m titre indicatif quelques chiffres sur la consommation de t l vision Petits consommateurs regardent la t l vision moins d une heure par jour C
78. sont les interlocutrices directes des annonceurs Elles servent d interm diaire entre leurs clients annonceurs et les supports Elles ont un r le de cr ation conception des compagnes de publicit et de strat gie d signation des supports p riode de lancement des campagnes E Les producteurs Ils con oivent les missions et assurent les moyens techniques et financiers de leur r alisation Aujourd hui un grand nombre d animateurs de t l vision poss dent leur propre maison de production ou d tiennent des parts dans certaines d entre elles Jean Luc Delarue R servoirProd Arthur Endemol etc Ces m mes personnes peuvent galement tre animateurs d missions de radio Arthur pour Fun et leurs maisons de production passer des contrats avec d autres cha nes Endemol pour M6 depuis Loft Story R servoirProd produit aussi bien l mission a se discute diffus e par France 2 que C est mon choix programm e sur France 3 Marc O livier Fogiel animateur de O n ne peut pas plaire tout le monde sur France 3 produit l mission O n a chang nos mamans programm e par M6 etc Prog ammes et publicit une distinction pas toujours claire Mais la pr sence des annonceurs ne se cantonne pas aux seuls crans publicitaires Les annonceurs peuvent s associer certains programmes sous forme de parraina ge l annonceur est dairement identifiable par exemple Darty pour la m t o ou infiltrer des missions
79. ssionnels de l enfance LES CONTENUS T L VISUELS Certains messages publicitaires visent manifestement une modification des compor tements en mati re d alimentation afin d imposer la consommation des produits leader dans ce secteur Les strat gies de programmation participent au renforce ment des messages publicitaires Les habillages des programmes jeunesse et les missions elles m mes dessins anim s s ries fournissent un univers favorable aux grandes marques en pr conisant certains comportements en proposant certaines attitudes d structuration des repas consommations importantes de produits sucr s boissons gazeuses friandises barres de c r ales g gt Les missions de t l r alit une nouvelle forme de publicit p 12 L habillage de l mission jeunesse de France 3 TO 3 constitue cet gard un cas int ressant Les personnages principaux Th o et Luna entour s de leurs amis voluent dans un univers propice aux crans publicitaires qui ponctuent l mission cela tant au niveau des images qu celui des dialogues Ainsi L un des personnages porte une moustache et des oreilles qui ressemblent des biscuits Luna fait allusion aux courses qu elle n a pas pu faire aux c r ales qu elle doit acheter tandis que dans le d cor parmi d autres objets mouvants se baladent S CLERGET lls n ont d yeux que pour elle ditions Fayard 2002 Des contenus m diatiques et des enfants
80. t politiques La crainte de l influence n gative que peuvent exercer des contenus inadapt s sur des esprits en pleine formation a travers toute l histoire des m dias et de la t l vision Q uelques commentaires au sujet de la presse du cin ma et de la radio nous permettront de prendre la mesure du ph nom ne QUE DIT ON DE LA RADIO EN 1937 Ce dont nous nous plaignons beaucoup c est que ces missions pour enfants sont tr s souvent pr c d es ou suivies d missions qui ne leur sont pas du tout destin es Il est difficile d tre l juste l heure vous ouvrez votre poste pour une mission enfantine et vous tombez sur des chansons grivoises ou sur quelque pirouette comique qui n ont rien d ducatif 1 QU EN ESFIL DE LA PRESSE En 1948 le Pr sident Vincent Auriol et le Conseil Sup rieur de la Magistrature voient dans la presse une des causes de la criminalit juv nile La place donn e dans divers quotidiens aux meurtres et aux assassinats l illustration photographique destin e souligner des d tails scabreux ou morbides cr ent autour du crime une atmosph re malsaine qui n est pas sans exercer une redoutable influence sur des consciences et des volont s encore mall ables 2 DU CIN MA L influence pernicieuse du cin ma est voqu e d s le d but du 20e si cle et la d linquance mise en corr lation avec les films auxquels sont expos s les jeunes Le d veloppement du cin ma Hollywood
81. tc et dans la relation directe l autre qui demeure une exp rience irrempla able parce que des plus structurante DE 6 LANs Les tapes de d veloppement d finies par Piaget situent l enfant de 7 12 ans au stade des op rations concr tes Ses capacit s d apprentissage voluent sensiblement et il acquiert une meilleure capacit d attention L enfant devient moins gocentrique se socialise et prend en compte l avis des autres II est en mesure de classer de grouper et acquiert les principes de causalit et de r versibilit Selon C Allard l enfant de 7 12 ans devient capable d objectivit et il a conscience du caract re in luctable de la mort Toutefois en ce qui concerne les images audiovisuelles il peut prouver quelques difficult s saisir l volution des images leurs modifications et tout autre sp cificit li e la vision cin matographique montage fondus ralentis etc Vers 6 7 ans les enfants peuvent commencer regarder la t l vision seuls cependant ils auront du mal s imposer des limites C est pourquoi les parents doivent accompagner cette nouvelle forme d autonomie par des exigences en terme de choix d missions de temps pass et de moments consacr s regarder la t l vision Il est pr f rable que cela se fasse en concertation avec l enfant et en veillant ce que les limites d termin es aient du sens et soient en coh rence avec leurs prop res attitudes vis vi
82. trairement la t l vision au cin ma et aux jeux vid o les diffuseurs ne sont pas contraints d adopter un syst me de classification de leurs missions Pourtant certains programmes dits de libre antenne diffus s par NRJ Skyrock Europe 2 et Fun radio ne sont pas sans susciter des interrogations quant aux contenus diffus s relativement aux auditeurs auxquelles elles s adressent les adolescents et pr adolescents Le CSA y aurait relev des atteintes la dignit humaine et la protection des mineurs 6 C est pourquoi et suite aux observations du CIEM 7 il a adopt une d lib ration relative la protection de l enfance et de l adolescence stipulant qu aucun service de radiodiffusion sonore ne doit diffuser entre 6 h et 22 h 30 des programmes susceptibles de heurter la sensbilit des auditeurs de moins de 16 ans D autre part le CIEM insiste pour que la programmation radio tienne compte du rythme de vie des enfants que les projets ditoriaux prennent en compte la demande d information et d expression des jeunes tout en leur tenant un discours responsable l instar de la presse crite que l offre publique soit renforc e et que des programmes s adressent sp cifiquement aux enfants 45 La radio comme les autres m dias n cessite de la part des parents une v ritable attention Pourquoi ne pas de temps autre couter les missions destin es aux adolescents Cela peut permettre
83. ts A BACUS Anne Bacus est l auteur de plusieurs ouvrages notamment Le guide des jouets ditions Marabout 2002 158 p 32 BE LC AO A 17 Des souris et des b b s op dt Les m dias dans la famille consommer avec mod ration Les indices visuels et sonores des crans publicitaires quand ils ne sont pas selon divers proc d s neutralis s par la cha ne leur permettent d identifier la publicit avec un peu plus de facilit En revanche ils n ont pas une id e pr cis des fonctions de la publicit et ils amalgement encore marque et produit il faudra attendre l ge de sept ans pour qu ils les dissocient Les parents ont un r le important jouer en ce qui concerne les habitudes m diatiques de leur enfant Si la t l vision et l ordinateur peuvent commencer lui tre profitable il ne faut pas oublier que sa capacit d attention est encore limit e En outre il sera pr f rable de choisir des missions et jeux ducatifs des contenus qui v hiculent des valeurs humaines qui favorisent des relations sociales constructives riches et panouissantes et de lui viter les programmes et contenus violents ou exclusivement commerciaux Il faudra veiller galement ce que l enfant puisse avoir l occasion de varier ses activit s de fa on d couvrir le monde non seulement au travers des crans mais aussi par d autres formes de loisirs et d exp riences activit s sportives de plein air e
84. ts pourront alors insister sur la personnalit originale et intrins que de leur enfant la valoriser et lui assurer qu aucune marque ne pourra jamais s y substituer C est au cours de cette p riode vers 10 11 ans que les enfants se tournent plus volontiers vers les jeux vid o D e la m me fa on cette activit n cessite d tre pra tiqu e dans des conditions qui ne risquent pas de perturber les rythmes de l enfant Un accompagnement parental est toujours salutaire en ce qui concerne le choix des jeux la fa on dont les enfants se les procurent etc D une mani re g n rale il est bon pour les parents de conna tre l environnement audiovisuel de leurs enfants car c est le meilleur moyen de pr server le dialogue d amener les enfants verbaliser les exp riences diverses et vari es qu ils vivent au travers des m dias L int r t des parents pour l univers m diatique de leurs enfants peut aussi se traduire de temps autre par des moments pass s ensemble regarder la t l vision jouer aux jeux vid o etc DE 12 17 ANS L enfant aborde le stade des op rations formelles qui s tend jusqu l ge adulte Cette p riode est caract ris e par la capacit r aliser des op rations logiques l aptitude l abstraction les raisonnements par d ductions et hypoth ses Les adolescents consomment moins de t l vision et s adonnent d autres activit s jeux vid o radio cin ma D autre part ils aiment se r
85. uellement fragilis s par les circonstances de la vie v nements familiaux ou personnels douloureux pr occupant etc La confrontation pr coce des enfants des repr sentations de la sexualit films pornographiques t l ou cassettes vid o affiches publicitaires sites Internet missions de radios etc fausse leur perception des relations hommes femmes D autre part ces images ont l inconv nient s imposant eux trop t t dans leur vie d entraver leur propre laboration de la sexualit qui normalement serait amen e se structurer progressivement et se mettre en place en temps voulu Chez les adolescents elles risquent d entraver la rencontre avec l autre dans sa diff rence QUELLE ATTITUDE AVOIR EN TANT QUE PARENTS Il est important de d mystifier Il y a diff rents moyens pour cela apporter aux enfants et aux adolescents l information qui leur fait d faut ainsi il pourra tre b n fique de leur expliquer que certains professionnels des m dias tirent avantage des d sirs qu ils veillent parce que cela renforce le pouvoir de vente et assure des retomb es conomiques importantes 20 D FRAU MEIGS et S JEHEL L environnement m diatique des jeunes de 0 18 ans que transmettons nous nos enfants rapport du CIEM mai 2002 p 59 21 W L JO SPHSON op ct p 45 Des contenus m diatiques et des enfants On pourra l occasion identifier les moyens mis en uvre pour toucher le consom
86. ues pour promouvoir les produits d riv s Les dossiers de l audiovisuel n 108 mars avril 2003 M dias jeunes et familles quels enjeux Les recommandations mises par le Bureau de v rification de la publicit par exemple se limitent aux seuls messages publicitaires diffus s dans le cadre des crans t l visuels pr vus cet effet moins de strat gies pr cises labor es par les cha nes afin d effacer les marques de passage entre programmes et publici t s les t l spectateurs sont en mesure d identifier les crans publicitaires puisque ceux ci sont encadr s d indicatifs musicaux et visuels qui en favorisent la reconnais sance Cependant l tanch it entre missions et publicit est de moins en moins nette cet gard les programmes de t l r alit sont trompeurs dans m la mesure o l objet qu ils annoncent ne correspond pas leur finalit r elle Quels sont les organismes de contr le et les syst mes de classification p 39 Les programmes de t l r alit sont le fruit d une collaboration troite entre annonceurs producteurs et diffuseurs Les premiers fort int ress s d y placer leurs produits et marques en sont aussi les principaux financeurs Q uoi de plus logique que les concepts de ces missions leurs contextes les situations et les dialogues qu elles d veloppent soient avant tout favorables aux principaux annonceurs qui y participent Ainsi nous ne ser
87. ugmentation constante O n en trouve maintenant non seulement dans le salon mais aussi dans la cuisine dans la chambre des parents et dans la chambre des enfants alliant l image en mouvement et le son elle a un pouvoir de fascination incontestable elle est le vecteur majeur de la communication contemporaine commerciale et politique et se fait le relais d autres supports presse radio cin ma disques etc qu elle contribue promouvoir Comment fonctionne t elle Q uels sont ses modes de financements Q uels en sont les acteurs principaux Ce sont les questions auxquelles nous allons tenter de r pondre maintenant Le mode de financement des cha nes est un l ment important dans la compr hension du fonctionnement de la t l vision car d une certaine fa on il d termine les liens qui s tablissent avec les t l spectateurs et l orientation que vont prendre les programmes LES CHA NES PUBLIQUES Sur le r seau hertzien les cha nes publiques France 2 France 3 et France 5 d pendent du Groupe France T l visions Elles trouvent leur financement dans la redevance audiovisuelle et les recettes publicitaires ARTE Association Relative la T l vision Europ enne qui prend le relais de France 5 sur le r seau hertzien 19 heures est le fruit d une collaboration franco allemande mais elle s est associ e par la suite d autres t l visions publiques europ ennes En France comme en Allemagne son fin
88. umaines protection de l enfance et de l adolescence gt Le quatri me coll ge coll ge des jeunes est compos de membres g s de 18 24 ans choisis par le ministre de la culture La commission met un avis sur les films cin matographiques ainsi que sur leurs bandes annonces C et avis peut aller de l autorisation d une diffusion tout public une interdiction compl te C est seulement apr s avis de la commission que le ministre charg de la culture d livre le visa d exploitation Les mesures recommand es par la commission peuvent tre les suivantes S Via autorisant pour tous publics la repr sentation de l uvre cin matographique Visa comportant l interdiction de la repr sentation aux mineurs de douze ans Visa comportant l interdiction de la repr sentation aux mineurs de seize ans Inscription de l uvre cn matographique sur les listes 0 entra nant l interdiction de la repr sentation aux mineurs de dix huit ans gt Interdiction totale de l uvre cin matographique La commission peut proposer d assortir chaque mesure d un avertissement destin l infor mation du spectateur sur le contenu de l uvre ou certaines de ses particularit s 11 40 Articles 11 et 12 de la loi n 75 1278 du 30 d cembre 1975 arl Commission de dassification des uvres cin matographiques pr sentation du jeudi 4 mars 2004 Les m dias dans la famille consommer avec mod ration L
89. vision est souvent accompagn de grignotage Grignotage encourag par les spots publicitaires qui vantent diverses friandises c r ales barres chocolat es etc Plus l assiduit devant la t l vision est importante plus l exposition aux publicit s pour produits alimentaires l est galement RYTHMES FAMLIAUX Si l on n y prend pas garde la t l vision peut intervenir sur les rythmes familiaux gt en perturbant les heures de repas recul s ou avanc s en fonction des programmes t l visuels en transformant le temps du repas en temps t l visuel Manger en regardant la t l vision n est pas sans cons quences sur le rapport la nourriture La t l vision absorbe l attention qui n est plus disponible pour appr cier le contenu du repas Se nourrir devient quelque chose d automatique et non plus un moment privil gi de restauration et de rencontre familiale On pourra galement se reporter l article Approche m dicale sur l influence de la pornographie et des programmes sexualis s sur les adultes et les adolescents mai 2002 www Pathol08 com Des contenus m diatiques et des enfants De m me nourrir r guli rement un b b ou un jeune enfant devant la t l vision peut tre dommageable En effet c est d abord oralement que l enfant s identifie autrui or le rapport qu il entretient la t l est de type oral crit St phane Clerget dans son ouvrage lis n ont d yeux que pour el
90. xuelle des hommes qui peuvent susciter des passages l acte violents Les effets d une pornographie violente sont galement soulign s par l important travail de W Josephson L exposition fr quente ce type de produits audiovisuels conduirait les gar ons plus de complaisance vis vis des violences inflig es aux femmes et une plus grande adh sion l id e du viol Trois raisons autorisent penser que les adolescents sont susceptibles d tre affect s par l exposition des productions audiovisuelles de ce type 1 M me parmi les adultes les plus jeunes semblent plus influenc s par une pornographie violente et d shumanisante 2 Leur relative inexp rience et leur int r t marqu pour la sexualit permettent de supposer que la pomographie serait leur premi re exposition des renseignements de nature sexuelle explicites plus d un gard et 3 L ducation sexuelle dans les coles tend porter surtout sur ses aspects biologiques de sorte que les adolescents doivent se tourner vers d autres m dias pour s initier aux aspects sociaux et interpersonnels de la sexualit 21 En l absence d autres sources d informations fiables con ues dans le respect des personnes une sorte de formatage des comportements sexuels peut s op rer progressivement chez les jeunes consommateurs de contenus caract res pornographiques Les risques sont major s chez les sujets les plus vuln rables ou ponct

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