Le Jugement Dernier - Odéon, théâtre de l`Europe
Contents
1. d apr s Le Proc s de Kafka de Philippe Manoury Op ra National de Paris reprise pr vue en avril mai 2003 En 1993 Andr Engel a re u le prix Dominique d cern par un jury compos de personnalit s du th tre OD ON THEATRE DE L EURBPE aux Atelders Berthier 24 REP RES BIOGRAPHIQUES SUITE gt Les comediens Caroline Brunner Au th tre apr s un passage comme assistante mise en sc ne de G rard Desarthe sur Partage de midi au th tre Vidy elle joue dans plusieurs pi ces mises en sc ne par Adrien De Van La paix du dimanche Kvetch David Lescot Les conspirateurs Au cin ma talent Cannes 2000 pour l ADAMI elle joue dans les films de Marina De Van Alias Dans ma peau Charles Castella Pierre Salvadori et doit tourner cette ann e dans Le petit lieutenant de Xavier Beauvois et D apr s une histoire vraie de Guillaume Br aud R my Carpentier Com dien de th tre il a t dirig entre autres par Georges Wilson Jean Pierre Bisson Pierre et Sandy Chabert J acques Rosner Gu nol Azerthiope Claude Bouchery J ean Marie Cornille Petrica lonesco J ean Sign Alain Laurenceau Christian Dente Ulysse Renaud J ean J ourdheuil Peter Brook Antoine Bourseiller Maurice B nichou Andr Steiger Lucian Pintili J acques Pieller Bernard Sobel Christian Dente Ren Loyon Alfredo Arias Guy R tor Alain Behar Marc Dugowson Anne Marie Lazarini J ean Louis Martinelli Stuart Sei2. que allemand il n y a que la composante s mite qui me fasse h las d faut Un an plus tard la famille s installe Belgrade o son fr re Lajos voit le jour en 1903 En 1908 les von Horv th rejoignent Budapest d n y est d abord lev en langue hongroise par des pr cepteurs Lorsque son p re est nomm Munich son fils de huit ans reste seul Budapest comme interne 5 THEATRE DE L EU aux Atel ers 20 REP RES BIOGRAPHIQUES SUITE de l cole de l archev ch le Rakoczianum Il y re oit une ducation religieuse tr s pouss e et ne rejoint sa famille qu en d cembre 1913 Inscrit au Kaiser Wilhelm Gymnasium ses mauvais r sul tats et ses conflits avec son professeur de religion entra nent un changement d tablissement puis un redoublement Pendant ma scolarit note Horv th j ai chang quatre fois de langue d en seignement et presque chaque classe j ai chang de ville Le r sultat tait que je ne ma trisais aucune langue parfaitement Quand je suis venu en Allemagne pour la premi re fois je ne pouvais pas lire les journaux ne sachant pas les lettres gothiques bien que ma langue maternelle f t l al lemand A quatorze ans seulement j crivis ma premi re phrase en allemand Lorsque la Premi re Guerre Mondiale clate Edmond von Horv th est appel sous les dra peaux mais ne tarde pas reprendre son poste Munich En 1916 d n est inscrit Presbourg aujourd
3. s avoir suivi les cours de Michel Granval et de J ean P rimony il commence jouer des textes de Feydeau de Tennessee Williams dans divers lieux bars caf th tre puis avec Robert Hossein En 1992 il rejoint la troupe de J r me Deschamps et de Macha Make eff Les Pieds dans l eau C est magnifique Le D fil Les Pr cieuses Ridicules Les Brigands et sera l un des acteurs complices de cette troupe durant sept ans sur sc ne et la t l vision Depuis on a pu le voir au cin ma dans D part imm diat 1995 de Thomas Briat J ai horreur de l amour 1997 de Laurence Ferreira Barbosa Restons group s 1998 de J ean Paul Salom Le Poulpe 1998 de Guillaume Nicloux Doggy Bag 1998 de Fr d ric Comtet Une pour toutes 1999 de Claude Lelouch La Faute Voltaire 2000 d Abdellatif Kechiche et en 2002 dans La Fin du r gne animal de o l Brisse A la t l vision on a pu le voir r cemment dans Une preuve d amour r alis par Bernard Stora aux c t s d Eric Elmosnino Lucien Marchal De 1964 1973 il est un compagnon privil gi des premi res mises en sc ne de J acques Lassalle de La Seconde surprise de l amour de Marivaux J onathan des ann es 30 Puis il s loigne de la sc ne durant dix ans pour se consacrer l action culturelle en milieu ouvrier De 1986 1994 il cr e et dirige Th tre en Actes puis Parenth ses Il y invite des artistes confirm s et de jeunes talents enseigner ou
4. te tait moraliste aussi Non pas tant par raisonnement et d duction au plan social ou co nomique mais plut t par temp rament religieux Croyant en Dieu et s int ressant beaucoup intime ment Dieu il tait incapable d appr cier la m chancet et la laideur comme un simple spectacle Il les ha ssait aussi et pour finir il les combattait avec les moyens qui lui taient donn s les moyens po tiques S il n avait pas t moraliste au fond de lui m me il aurait tr s bien pu s arranger avec l Allemagne nazie o l on n aurait pas eu grand chose reprocher cet aryen hongrois Sa pr dilection pour OD ON THEATRE DE L EURBFE aux Atelders Berthier 17 LE JUGEMENT DERNIER l pouvante et le grotesque e t t amplement combl e Pourtant il s est coup totalement du troi si me Reich Tout d abord sans doute simplement par go t et par respect de sa dignit d crivain et certainement aussi par honn tet par quelque chose de plus que de la d cence une morale au sens le plus grave le plus profond du mot Il s effrayait du mal qui chaque jour triomphait sans vergogne nu pendant le troisi me Reich eunesse sans Dieu roman publi en exil refl te de la premi re la derni re ligne cet effroi et cette horreur Ces jeunes sans Dieu h ros collectifs et tragiques du livre n ont plus d id al plus de foi L re mat rialiste leur a ravi la foi Le fascisme ne leur a pas donn d ersatz
5. Andr Engel Elle est aussi laur ate de la Villa M dicis Hors les Murs pour Assimil mis en sc ne par Ann Bogart avec Andr Wilms Au cin ma on a pu la voir dans La vie de boh me de Kaurismaki ou encore L t meurtrier de Chabrol Jacques Herlin Il a jou sous la direction de metteurs en sc ne de grand renom tels que Pierre Fresnay Laurent Terzieff Pierre Brasseur J acques Mauclair Jean Louis Barrault Hermantin les auteurs du r pertoire Moli re Montherlant Shakespeare Tchekhov Ionesco Goethe Romains Wilde J ean Anouilh Sous la direction d Andr Engel il a jou dans L once et Lena de B chner Au cin ma J acques Herlin croise la route de r alisateurs tels que Ren Cl ment Edouard Molinaro J ean J acques Beineix Philippe Labro Claude Miller Philippe de Broca J ames Ivory Pendant une vingtaine d ann es il s installe en Italie et travaille notamment sous la direction de Fellini Visconti Rossi Risi Comencini A la t l vision il a tourn avec Peter Kassovitz Laurent Heynemann Serge Moati J os e Dayan Eric Elmosnino Form au Conservatoire de Paris il a travaill avec J ean Pierre Vincent qui l a notamment dirig dans Les Fourberies de Scapin de Moli re On ne badine pas avec l amour d Alfred de Musset et Karl Marx Th tre in dit aux Amandiers Avec Georges Lavaudant il a jou dans Fanfares ainsi que dans La Noce chez les petits bourgeois et Tambours dans la nuit de Brecht I
6. Dernier est sa premi re exp rience professionnelle au th tre Anne S e Au th tre elle a jou sous la direction de J acqueline Ordas Daniel Mesguich J ean Louis Beno t Yuhui Chen J ean Paul Wenzel Olivier Perrier Yves Renaud Arlette Namiand J ean Louis Hourdin Agn s Laurent Ren Allio Matthias Langhoff Bernard Bloch Guy Delamotte Michel Deutsch Laurence Mayor Luc Ferrari Richard Sammut Fr d ric B lier Garcia Com dienne complice de Claire Lasne depuis 1996 elle a notamment jou dans Platonov Ivanov L Homme des bois d Anton Tchekhov En 2003 on a pu la voir dans Le N gre au sang de Serge Valletti cr Annecy par Eric Elmosnino et repris en 2004 au Th tre National de Chaillot Jacques Vincey Au th tre il joue sous la direction de Patrice Ch reau Les Paravents Bernard Sobel La charrue etles Etoiles H cube Robert Cantarella Baal Le voyage Le si ge de Numance Le mariage l affaire et la mort Magnan Luc Bondy L heure o nous ne savions rien Andr Engel L once et L na Gabriel Garran Laurent Pelly Hubert Colas Au cin ma et la t l vision il tourne notamment avec Arthur J offe Peter Kassowitz Alain Tasma Luc Beraud Nicole Garcia Christine Citti Alain Chabat Fran ois Dupeyron Depuis 1987 il est aussi metteur en sc ne et a fond la compagnie Sir nes Ses plus r cents spectacles sont Gloria de J ean Marie Piemme cr la M nagerie de Verre puis
7. Le drame une fois lanc va non seulement acc l rer mais changer de nature Comme la pi ce est peu connue on s en voudrait d en r v ler davantage Disons simplement que de surprises en coups de th tre le r alisme de Horv th se hisse jusqu au fantastique et que cette collision des genres troublant les yeux du spectateur ouvre sur des lointains o r dent le mythe ou la folie La traduction d Henri Christophe est publi e aux ditions de l Arche 5 D THEATRE DE L EURBFE aux Atelders Berthier NOTES SUR LE JUGEMENT DERNIER Avec L once et L na Andr Engel avait inaugur notre saison 2001 2002 sous le signe de l humour et de l intelligence Pour son retour l Od on revenant au r pertoire de langue allemande qui lui a valu de Penth sil e Woyzeck certains de ses plus m morables succ s il y a puis une autre belle raret Le J ugement dernier dont il a confi les d cors un v ritable d fi sc nogra phique son collaborateur de toujours Nicky Rieti Engel a galement tenu faire nouveau appel aux interpr tes qui avaient travaill avec lui faire de la com die de B chner une si l gante r us site Lisa Martino Evelyne Didi J r me Kircher ou Eric Elmosnino Pour avoir mont en 1992 les L gendes de la for t viennoise Engel a d j eu l occasion d approcher l art si particulier de Horv th Sa vivacit elliptique son attention la pluralit des voix sa libert
8. choisit de mener une carri re de metteur en sc ne ind pendant en 1988 il fonde le Centre Bilat ral de Cr ation Th trale et Cin matographique financ par le Minist re de la Culture et de la Communication qui lui permet de coproduire la plupart de ses spectacles I met en sc ne Lulu au Bataclan d apr s Wedekind Bataclan Th tre des Amandiers 1983 Le Misanthrope de Moli re Maison de la Culture de Bobigny 1985 Venise sauv e d apr s Hugo von Hofmannsthal Maison de la Culture du Havre Festival d Avignon Maison de la culture de Bobigny 1986 Salom de Richard Strauss Welsh National Op ra 1987 La nuit des chasseurs d apr s Woyzeck de B chner Th tre National de la Colline 1988 Le livre de J ob d apr s la Bible Th tre National de Chaillot 1989 Der Freisch tz de Weber Welsh National Opera 1989 O P A Mia de Denis Levaillant Festival d Avignon Festival Musica Strasbourg Op ra Comique 1990 Carmen de Bizet Welsh National Opera 1990 Le R formateur du monde de Thomas Bernhard Centre Bilat ral de cr ation Maison de la Culture de Bobigny 1990 1991 L gendes de la for t viennoise d Od n von Horvath Maison de la Culture de Bobigny 1992 spectacle nomin aux Moli res 1993 pour la meilleure mise en sc ne Antigone de Ton de Leeuw Festival de Hollande 1993 La Walkyrie Scala de Milan 1994 Le Baladin du monde occi dental de Synge Od on Th tre de l Europe 1995 Depuis sa
9. de la v rit Ainsi pression sociale mauvaise foi l chet voire sentiment d tre dans son bon droit ou au contraire conviction d tre responsable de tout aucun de ces obstacles n interdit absolument un homme de prendre seul absolument seul la supr me d cision celle qui lui appartient en propre accepter de ne pas d cider de son inno cence ou de sa culpabilit reconna tre ses actes sans comprendre le texte qu ils forment admettre de ne pas le savoir retrouver le jour le plus jeune telle est la traduction litt rale de l expres sion allemande en consentant au jugement dernier Alors un Myst re m di val ou une trag die populaire la Woyzeck Le brave fonctionnai re Houdetz s l ve t il vers la r v lation d une conscience plus haute ou s enfonce t il dans sa nuit int rieure M taphysique ou m lodrame Au public en dernier ressort d en juger s il se peut Car l encha nement des causes et des effets la disproportion effarante des unes aux autres ne sont pas moins fascinants dans cette trange pi ce que la m tamorphose qu ils vont entra ner tant chez les protagonistes qu au plan de l histoire m me Ici le r alisme troublant et inqui tant notre regard de spectateur s ouvre soudain sur des arri re fonds o r dent le mythe ou la folie comme s il suffi sait d un fait divers pour que s l vent autour des mes les voix des morts et que se r veillent en chacun les fant me
10. gt Le J ugement Dernier D OD N VON HORV TH mise en sc ne Andr Engel du 21 novembre au 20 d cembre 2003 Od on Th tre de l Europe aux Ateliers Berthier Grande Salle E D 5 v a a w a 5 gt v H s Photo gt Service des relations avec le public scolaires et universitaires associations d tudiants r servation t l 01 44 85 40 39 scolaires theatre odeon fr contact t l 01 44 85 40 33 dossier galement disponible sur http www theatre odeon fr gt Prix des places s rie unique plein tarif 26 tarif scolaire 13 partir de 8 l ves gt Horaires du mardi au samedi 20h le dimanche 15h dur e du spectacle 1 h 40 sans entracte gt Od on Th tre de l Europe aux Ateliers Berthier 8 Bld Berthier 75017 Paris M tro Porte de Clichy ligne 13 sortie av de Clichy Bd Berthier c t Campanile 5 RER C Porte de Clichy sortie av de Clichy Bus PC 54 74 D e 0 THEATRE BE tt r aux Ateliers Berthier de mise en sc ne Texte fran ais de adapt par Sc nographie Dramaturgie Lumi re Costumes Musique Maquillage Assistants la mise en sc ne Direction technique Conception et r gie son Accessoires et effets sp ciaux avec La Substitut du Procureur Le Patron Le Vieux Le Procureur Mme Leimgruber Alphonse Kohout Pokorny Houdetz Le Repr sentant Le Routier Ferdinand Le Brigadier L ni Anna Mme Houd
11. l sans mensonge naturellement ces moments sont tr s rares 8 l int rieur de ce jeu stylis il existe bien s r des degr s diff rents allant du peu stylis la caricature Ce style de jeu est le r sultat de travaux et d exp riences pratiques et non un postulat th orique Il ne revendique pas de valeur g n rale et ne s applique qu mes propres pi ces d n von Horv th Mode d emploi au public 1935 traduit par Henri Christophe Le texte fran ais synth tise plusieurs bauches et variantes d d n von Horv th sur le Mode d emploi THESTRE DL LUuRerFL LE JUGEMENT DERNIER gt Cet ternel massacre En f vrier 1932 de passage Munich j ai rencontr une de mes relations Lukas Kristl chroniqueur judiciaire depuis plusieurs ann es II me dit peu pr s ceci je Kristl ne comprends pas que les auteurs dramatiques qui traitent des faits et des cons quences d un crime pr f rent toujours les cri mes dits de sang qui se commettent beaucoup plus rarement je ne comprends donc pas pourquoi ces auteurs dramatiques ne s int ressent jamais aux petits d lits que pourtant nous rencontrons des milliers de fois et sous des milliers de formes Bien souvent ils d coulent de l ignorance mais sont punis presque aussi souvent de la r clusion criminelle perp tuit avec perte des droits civiques voire de mort Et Kristl de me raconter un cas authentique qui est devenu cette petite da
12. nomination en 1996 la direction artistique du Centre Dramatique National de Savoie Andr Engel cr e ses spectacles dans des salles d op ra ou de th tre de type plus classique Le CDNS qui a pour particularit de ne pas disposer d une salle propre m ne en effet une politique de soutien la cr ation en partenariat avec les Sc nes Nationales d Annecy et Chamb ry o sont pr sent s les spec OD ON THEATRE DE L EURBFE aux Atelders Berthier 23 REP RES BIOGRAPHIQUES SUITE tacles et les productions qu invite le CDNS Engel a notamment mont dans ce cadre La force de l habi tude de Thomas Bernhard Woyzeck de B chner spectacle galement pr sent Gennevilliers en 1998 Le R formateur de Thomas Bernhard L once et L na de B chner spectacle cr la rentr e 2001 l Od on Th tre de l Europe qui valut Eric Elmosnino dans le r le de Val rio le Moli re de la r v la tion th trale et plus r cemment Papa doit manger de Marie Ndiaye cr la Com die Fran aise en 2003 Andr Engel poursuit par ailleurs sa carri re de metteur en sc ne d op ra dont les jalons les plus r cents comptent Don Giovanni Op ra de Lausanne 1996 Siegfried Scala de Milan 1997 Der Freisch tz Op ra du Rhin 1999 The Rake s Progress Op ra de Lausanne 1999 Th tre des Champs Elys es 2001 La petite Renarde rus e de J anacek Op ra de Lyon 2000 Th tre des Champs Elys es 2002 K
13. sang de Serge Valletti mis en sc ne par Eric Elmosnino Il a mis en sc ne Berthe Tr pat m daille d or avec Ir ne J acob et Beno t Delbecq Festival Agora Ircam 2001 et pr pare avec les m mes interpr tes J e sais qu il existe aussi des amours r ciproques une libre adaptation de Gros c lin de Romain Gary pour le TNB de Rennes Il tourne actuellement sous la direction de J ean Pierre J eunet Gilles Kneus Il d bute avec Robert Kimmich Ren de Obaldia Emmanuel Robl s Corinne Barrois et suit une formation d art dramatique avec Fran oise Kanel J ean Laurent Cochet et Philippe Adrien Pour le CDN de Savoie il joue en 1998 dans le Woyzeck d Andr Engel et prend une part active dans le projet OD ON THEATRE DE L EURBFE aux Atelders Berthier 26 REP RES BIOGRAPHIQUES SUITE Tr teaux comme com dien Lorenzino Electre avec G rard Desarthe et J ean Badin assistant Anne Alvaro L Ile des Esclaves Ruth Orthmann Cendrillon puis en 2001 comme metteur en sc ne L Epreuve Il a labor d autres formes itin rantes pour com diens et marionnettes sur des textes de Dosto evski Victor Hugo ou encore les Sonnets de Shakespeare chant s par Nicolas Bauchau et Anne Marchand En 2002 il a adapt Coco perdu de Louis Guilloux monologue jou par Gilles Gaston Dreyfus qu il mettra en sc ne la saison prochaine Parall lement il se consacre la formation option th tre au lyc e Bruno Lochet Apr
14. 1946 a tudi puis enseign la philosophie jusqu en 1969 II fait ses d buts de metteur en sc ne en 1972 dans le cadre du Th tre de l Esp rance associ Jean Pierre Vincent Dans la jungle des villes de Brecht Don J uan et Faust de Grabbe avant de d velopper ses activit s au sein du Th tre National de Strasbourg Baal de Brecht Un week end Yaick d apr s Pougatchev de Serguei Essenine Kafka th tre complet dont il tire le film H tel moderne lls allaient obscurs sous la nuit solitaire d apr s En attendant Godot de Beckett Penth sil e d apr s Heinrich von Kleist Comme on le voit son r pertoire qui se distingue d em bl e par une certaine pr dilection pour les grandes figures du r pertoire d outre Rhin est cependant loin de se limiter aux textes th traux Il croise les crits classiques et contemporains tout en s atta chant parcourir des sentiers inexplor s C est l poque o Engel d place le terrain du spectacle hors des th tres dans des lieux insolites hangar haras h tel mine de fer chacune de ses cr a tions s inscrit dans un lieu qui lui est propre non d di au th tre C est ainsi par exemple que Dell inferno sur des textes de Bernard Pautrat avec la collaboration involontaire de Dante Virgile Ovide ou Rilke est donn tout d abord dans une usine d saffect e de la Plaine Saint Denis en col laboration avec le Th tre G rard Philipe en 1982 La m me ann e Engel
15. Actes Sud 1992 p 58 L Allemagne comme tous les autres pays europ ens se compose quatre vingt dix pour cent de petits bourgeois accomplis ou d sireux de l tre en tout cas de petits bourgeois Si je veux peindre le peuple je ne dois bien entendu pas peindre seulement les dix pour cent restants mais en fid le chro niqueur de notre temps il me faut peindre la grande masse Toute l Allemagne voil ce qu il faut d n von Horv th in d n von Horv th Rep res 1901 1938 Actes Sud 1992 p 61 THERTRE DL LUuRerFL 15 gt LE JUGEMENT DERNIER gt Le petit bourgeois selon Brecht Voici le d lateur il vient De creuser sa fosse au voisin Mais il sait bien qu il est connu Et si la rue gardait la m moire Il dort tr s mal dans cette histoire Le dernier jour n est pas venu Breslau 1933 Un appartement de petits bourgeois Une femme et un homme debout la porte coutent Ils sont tr s p les LA FEMME Maintenant ils sont en bas L HOMME Pas encore LA FEMME Ils ont cass la rampe Quand ils l ont sorti de chez lui ils le tra naient Il tait d j sans connaissance L HOMME J ai simplement dit que ce n tait pas chez nous qu on coutait la radio les missions trang res LA FEMME Tu n as pas dit que a L HOMME Je n ai rien dit d autre LA FEMME Ne me regarde pas comme a Si tu n as rien dit d autre tu n as rien dit d autre L HOMME C est aussi mon av
16. ai on br le des livres sur les places publiques Ceux de Horv th sont du nombre De nombreux th tres en Allemagne renoncent pr senter ses pi ces Horv th quitte l Allemagne pour Vienne et fait renouveler son passeport hon grois Il retourne cependant plusieurs reprises Berlin adh rant en juillet 1934 la F d ration des crivains allemands dont il est exclu en f vrier 1937 Malgr les difficult s Horv th ach ve au cours de cette p riode certaines de ses oeuvres majeures Figaro divorce Don J uan revient de guerre Le Jugement dernier ainsi qu un conte de f es Vers les cieux cr Vienne en d cembre je consid re crit la forme du conte de f es m lang e la farce comme particuli rement indiqu e par les temps qui courent puisqu travers cette forme on peut dire beaucoup de choses qu autre ment il serait impossible de dire Son roman J eunesse sans Dieu publi l automne 1937 rem porte aussit t un grand succ s et est traduit en plusieurs langues Le 12 mars 1938 les troupes nazies entrent en Autriche qui est rattach e deux jours plus tard l Allemagne c est l Anschluss Le 15 mars Hitler se fait acclamer Vienne sur la Heldenplatz Horv th fuit l Autriche d s le lendemain via Budapest et la Tch coslovaquie Il a 37 ans Il crit Je n ai rien sauf ce que j ai sur le dos et la valise avec une vieille machine crire portative J e suis crivain J t
17. ais jadis un bel espoir et je ne suis pas encore vieux Mais entre temps beaucoup de choses ont chang Nous vivons un temps rapide Il repasse par la Hongrie puis Trieste Venise Milan Zurich et Amsterdam o il doit n gocier un nouveau contrat avec son diteur II h site entre la Suisse l exil aux Etats Unis ou Paris o un voyant lui a annonc qu aurait lieu l v nement d cisif de sa vie Finalement il d cide de partir pour l Am rique apr s un dernier bref s jour Paris Le 1 juin veille de son d part il va voir Blanche Neige de Walt Disney dans un cin ma des Champs Elys es puis repart pied vers son h tel rue Monsieur le Prince Soudain une temp te clate Plusieurs passants se laissent surprendre et ense velir sous des branches bris es par la bourrasque Tous s en tirent sans dommage sauf d n von Horv th qui meurt le cr ne fracass face au Th tre Marigny Dans sa poche on a retrouv le quatrain suivant crit sur une bo te de cigarettes vide Le faux devra p rir A pr sent il est au pouvoir Le vrai doit advenir A pr sent il est au mouroir A LIRE d n von Horv th Rep res biographiques Catalogue chronologique de l oeuvre tabli par Heinz OD ON THEATRE DE L EURBFE aux Atelders Berthier Schwarzinger Paris Christian Bourgois 1988 22 REP RES BIOGRAPHIQUES SUITE gt Le metteur en sc ne Andr Engel Andr Engel n en France en
18. aque jour en moyenne dix saloperies du moins en pens e Je m insurge contre le reproche superficiel et pr somptueux de ne pas prendre parti L art est une soupape pour l imagination Les mauvaises qualit s Les pulsions asociales Les artistes sont toujours du c t de l assassin J e vais vous dire mon secret je ne suis pas du c t de l assassin absolument pas C est pourquoi je suis jusqu l c urement dur d rangeant Auiourd hui je peux dire ceci 1 La majorit du public confond ironie et satire satire et parodie 2 La synth se entre ironie et r alisme que je cherche atteindre est consid r e comme du cynisme Ou comme volontairement comique le jugement le plus stupide 3 Les repr sentations n ont jamais perdu avec justesse le style de mes pi ces exception faite de quelques sc nes Avant de pr senter la liste des interdits respecter en cas de repr sentation de mes pi ces je voudrais pr ciser ceci l unique sujet dramatique non seulement de Casimir et Caroline mais de toutes mes pi ces ce jour et pour autant que je me connaisse de toutes celles venir est la lutte de la conscience sociale contre les pulsions asociales et inversement L action dite dramatique est secondaire elle fournit seulement le cadre Chacun peut se rendre compte en lisant mes pi ces qu il n existe pas une seule sc ne qui ne serait dramatique J entends toujours par dramatique l affrontement de deux temp ram
19. ble pour les d truire En 1923 apr s un s jour dans la r sidence familiale de Murnau au pied des Alpes Bavaroises o il crit plusieurs textes th traux ainsi que des Contes sportifs publi s dans divers journaux et revues d n von Horv th fait un voyage de quelques semaines Paris en compagnie de son fr re Lajos et d cide son retour de s installer Berlin A Berlin de 1924 1928 tandis que Hitler purge une peine de cinq ans pour sa tentative de putsch d n von Horv th noue des liens dans le milieu th tral Premi res cr ations R volte la cote 3018 1926 7 Hambourg Sladek soldat de l arm e noire 1929 Berlin inspir par les assas sinats politiques de l extr me droite suscite la col re des national socialistes L engagement poli tique de Horv th est confirm par Nuit italienne cr en 1931 qui oppose violemment la droite et la gauche Le 2 novembre de la m me ann e cr ation de L gendes de la for t viennoise qui vaut Horv th le prix Kleist distinction prestigieuse entre toutes Des lectures publiques et un important OD ON THEATRE DE L EURBPE aux Atelders Berthier 21 REP RES BIOGRAPHIQUES SUITE entretien radiophonique font conna tre l oeuvre de Horv th dont la popularit ne fait que cro tre Le 30 janvier 1933 Hitler devient chancelier du Reich En mars un minist re de l Education Populaire et de la Propagande est confi J oseph Goebbels D s le 10 m
20. celle du roman indirectement critique de son temps la concision lyrique et la tension dramatique C est sur cette lanc e qu il allait continuer Un nouveau roman est achev et para tra sous peu D autres projets taient en cours Et voil qu un bout de bois s abat sur sa nuque tel la hache du bourreau La complainte des amis pourquoi si t t Pourquoi lui justement Tout ce qu il aurait encore pu accomplir II nous manquera cruellement nous la reprenons notre compte Mais notre tristesse est m l e d un autre sentiment ce sentiment parfois si puissant qui surgit en nous lorsque les tres et a fortiori les po tes meurent de leur mort particuli re O Dieu donne chacun sa mort particu li re chanta Rilke La mort des po tes souvent s accomplit d une fa on qui recoupe avec une tran ge pr cision le style de l uvre il leur faut finalement vivre ou souffrir en mourant ce que d abord ils avaient seulement r v Impitoyable s accomplit en eux un destin qu eux m mes ces dieux joueurs n avaient jusqu alors imparti qu leurs personnages Cela ne se ressent il pas Cet arbre qui s abat sur le po te en promenade ce pourrait tre une id e de Horv th Voici le temps des assassins s exclama proph tique Arthur Rimbaud Il est peu probable qu il OD ON THEATRE DE L EURBPE aux Atelders Berthier 18 LE JUGEMENT DERNIER ait pens aux ann es paisibles de la fin du XIXe si c
21. cupidit ou sa gloire plus qu au bien commun soit en raison de leur auteur par exemple quand un homme promulgue une loi qui exc de le pouvoir qu il d tient soit encore en raison de leur forme lorsque les charges destin es au bien commun sont in galement r parties dans la communaut De pareilles lois sont des contraintes plus que des lois car selon le mot de Saint Augustin au livre du Libre Arbitre on ne peut tenir pour loi une loi qui n est pas juste Par cons quent de telles lois n obligent pas en conscience sauf dans les cas o il importe d viter le scandale et le d sordre il faut alors sacrifier m me son droit Il y a ensuite les lois qui sont injustes parce que contraires au bien divin comme les lois des tyrans qui imposent l idol trie et d autres actes contraires la loi divine Il ne faut en aucune mani re obs erver de telles lois c est en ce sens qu il est dit dans les Actes des Ap tres Il vaut mieux ob ir Dieu qu aux hommes Saint Thomas d Aquin Droit Morale Loi Somme th ologique II q 96 a 4 Texte donn au baccalaur at 5 THEATRE GE L CUREPI aux Atelders Berthier 11 LE JUGEMENT DERNIER gt Le Jugement dernier dans la bible Lorsque le Fils de l Homme viendra dans sa gloire et tous les anges avec lui alors il si gera sur son tr ne de gloire Devant lui seront rassembl es toutes les nations et il s parera les hommes les uns des autres comme le berge
22. de J o l J ouanneau Laurent Gutmann Christian Colin II a jou dans une dizaine de mises en sc ne de J ean Pierre Vincent et r cemment dans Les Pr tendants de Jean Luc Lagarce II a t l interpr te d Andr Engel pour Les L gendes de la for t viennoise d d n von Horv th et La Force de l habitude de Thomas Bernhard On a pu le voir aussi au cin ma et dans plusieurs t l films Yann Collette Yann Collette a fond avec Pierre Pradinas le Th tre du Chapeau Rouge et a collabor une dizaine de cr ations de cette compagnie dont Les mains sales de J ean Paul Sartre Freaks Society de J acky Paupe et Babylone d Alain Gautr Au th tre il a jou notamment sous la direction de Alain Fran on Noises d Enzo Cormann Britannicus de Racine Sophie Loukachevski Madame de Sade de Y Mishima Ph dre de Marina Tsvetaeva J ean Louis Martinelli Quartett de Heiner M ller Andr Engel Les l gendes de la for t viennoise d d n von Horv th Christian Rist La Veuve ou Le Tra tre trahi Matthias Langhoff Trois S urs de Tchekhov J orge Lavelli Slaves de T Kushner Bruno Bayen Faut il choisir Faut il r ver dipe Colone de Sophocle J ean Baptiste Sastre L affaire de la rue de Lourcine de Labiche Beno t Lavigne La journ e des dupes de Philippe Haim Patrick Sommier Morphine de Boulgakov et Miroirs noirs d Anne Schmidt Dominique Pitoiset Othello de Shakespeare en 2001 Georges Lavaudant El Pelele d
23. e chapitre XXXIII 24 25 1195 a 25 35 traduction C Dalimier Arl a 1995 pp 120 121 THESTRE DL LUuRerFL 10 LE JUGEMENT DERNIER gt La libert et la loi L homme est libre sans quoi conseils exhortations pr ceptes interdictions r compenses et ch timents seraient vains Pour mettre en vidence cette libert on doit remarquer que certains tres agissent sans discernement comme la pierre qui tombe et il en est ainsi de tous les tres priv s du pouvoir de conna tre D autres comme les animaux agissent par un discernement mais qui n est pas libre En voyant le loup la brebis juge bon de fuir mais par un discernement naturel et non libre car ce discernement est l expression d un instinct naturel Il en va de m me pour tout discerne ment chez les animaux Mais l homme agit par jugement car c est par le pouvoir de conna tre qu il estime devoir fuir ou poursuivre une chose Et comme un tel jugement n est pas l effet d un instinct naturel mais un acte qui proc de de la raison l homme agit par un jugement libre qui le rend capa ble de diversifier son action Saint Thomas d Aquin Libert ugement raison Somme th ologique l Q 83 A 1 Texte donn au baccalaur at Les lois injustes sont de deux sortes Il y a d abord celles qui sont contraires au bien commun elles sont injustes soit en raison de leur fin par exemple quand un chef impose ses subordonn s des lois on reuses qui profitent sa
24. e J ean Christophe Bailly en 2003 Au cin ma il a tourn entre autres avec Andrej Zulawski Mich le Rozier Enki Bilal Philippe Garrel douard Molinaro Jacques Rivette Robert Altman Philippe de Broca Vincent Ravalec Charles de Meaux Evelyne Didi Elle prend part la cr ation du Th tre clat Annecy avec Alain Fran on Christiane Cohendy et Andr Marcon puis de 1976 1983 devient com dienne permanente de la troupe du TNS dirig e par J ean Pierre Vincent la m me poque elle accompagne Andr Engel dans ses premi res aventures Faust Salp tri re Un week end Yaick Kafka Th tre complet Ils allaient obscurs sous la nuit solitaire et joue dans deux op ras M d a mont par Bob Wilson et Prometeo de Luigi Nono Plusieurs fois elle interpr te des textes de Heiner M ller avec J ean J ourdheuil et J ean Fran ois Peyret Paysage sous surveillance Mat riau M d e et Hamlet machine ean Louis Martinelli Quartett puis en 2000 Andr Wilms la dirige dans l op ra de Pascal Dusapin Medeamaterial En 1996 elle participe au montage de THEATRE 25 REP RES BIOGRAPHIQUES SUITE Va t en chercher le bonheur et ne reviens pas les mains vides par Sentimental Bourreau Puis elle joue sous la direction de J ean Fran ois Peyret Trait des passions I II et Ii Matthias Langhoff D sir sous les ormes Trois s urs Les Bacchantes Andr Wilms Pulsion et poursuit son compagnonnage avec
25. e incarna derni rement la jeune pouse de Serge Hazanavicius dans le premier long m trage d Eric Le Roch Le Soleil au dessus des nuages apr s avoir tourn avec Patrick Malakian et Yves Robert entre autres Elle a particip de nombreux t l films dont L Affaire Kergalen aux c t s de J acques Weber dirig e par Laurent J aoui ou la s rie PJ aux c t s de Bruno Wolkowitch THEATRE DL LUuRerFL 27 REP RES BIOGRAPHIQUES SUITE J ulie Marie Parmentier Apr s avoir suivi des cours de th tre d s l ge de neuf ans et pass un baccalaur at option th tre Julie Marie Parmentier commence sa carri re de com dienne sur les planches en 1993 En 1997 elle est rep r e par No mie Lvovsky qui l engage pour tre une des quatre adolescentes de son t l film Petites sorti en salle sous le titre La Vie ne me fait pas peur prix J ean Vigo En parall le elle tourne dans plusieurs t l films En 2000 elle est la fille prostitu e et toxicomane d Ariane Ascaride dans La Ville est tranquille de Robert Gu diguian et joue deux ans plus tard dans Marie o et ses deux amours Entretemps on a pu la voir aux c t s de Sylvie Testud dans Les Blessures assassines 2000 de Jean Pierre Denis Le Ventre de Juliette 2002 de Martin Provost la ram ne une nouvelle fois Marseille La com dienne y tient le r le principal En 2002 elle tourne galement Folle embellie de Dominique Cabr ra au c t de J ean Pierre L aud Le J ugement
26. ement la vitesse devint effrayante Sans doute le conducteur chef c dant la fatigue s tait endormi Les soldats dont l ivresse augmentait tre ainsi entass s subitement s gay rent de cette course violente chant rent plus fort On traversa Maromme en coup de foudre Il n y avait plus de sifflet l approche des signaux au passage des gares C tait le galop tout droit la b te qui fon ait t te basse et muette parmi les obstacles Elle roulait roulait sans fin comme affol e de plus en plus par le bruit strident de son haleine A Rouen on devait prendre de l eau et l pouvante gla a la gare lorsqu elle vit passer dans un ver tige de fum e et de flamme ce train fou cette machine sans m canicien ni chauffeur ces wagons bestiaux emplis de troupiers qui hurlaient des refrains patriotiques Ils allaient la guerre c tait pour tre plus vite l bas sur les bords du Rhin Les employ s taient rest s b ants agitant les bras Tout de suite le cri fut g n ral jamais ce train d brid abandonn lui m me ne traverserait sans encombre la gare de Sotteville toujours barr e par des man uvres obstru e de voitures et de machines comme tous les grands D p ts Et l on se pr cipita au t l graphe on pr vint J ustement l bas un train de marchandises qui occupait la voie put tre refoul sous une remise D j au loin le roulement du monstre chapp s entendait Il s tait ru da
27. ents la m tamorphose etc Dans chaque sc ne dialogu e un personnage se m tamorphose Lisez s il vous pla t De tout cela il ressort que la parodie ne peut pas tre mon objectif bien qu on me le reproche OD ON THEATRE DE L EURBFE aux Atelders Berthier LE JUGEMENT DERNIER souvent Mais sans fondement aucun jJ e hais la parodie La satire la caricature oui parfois dans mes pi ces les passages satiriques ou caricaturaux se comptent sur les doigts d une seule main Mon unique objectif est de d masquer la conscience Non pas de d masquer un homme une ville ce serait bien trop facile Ni de d masquer la langue du sud de l Allemagne bien entendu J cris cette langue pour la seule raison que je ne sais pas en crire une autre D masquer je le veux pour deux motifs d une part j y prends plaisir d autre part les gens vont au th tre pour se distraire s lever pour pouvoir pleurer peut tre ou apprendre des choses Le th tre massivement mieux sans doute qu aucune autre forme d art se charge d imaginer pour le spectateur C est l une t che p dagogique noble du th tre qui ne mourra pas car les gens con tinueront vouloir apprendre Et plus le collectivisme s amplifie plus l imagination se d veloppera Bien s r pas aussi longtemps que l on se battra pour le collectivisme mais apr s Parfois je pense l poque que l on d signera sous le terme de romantisme prol tarien Je suis c
28. entures rouges de ces rideaux rouges par terre elle saignait beaucoup d un flot rouge qui ruisselait entre les seins s pandait sur le ventre jusqu une cuisse d o il retombait en grosses gouttes sur le parquet La chemise moiti fendue en tait tremp e J amais il n aurait cru qu elle avait tant de sang Et ce qui le retenait hant c tait le masque d abominable terreur que prenait dans la mort cette face de femme jolie douce si docile Les cheveux noirs s taient dress s un casque d horreur sombre comme la nuit Les yeux de pervenche largis d mesur ment questionnaient encore perdus ter rifi s du myst re Pourquoi pourquoi l avait il assassin e Et elle venait d tre broy e emport e dans la fatalit du meurtre en inconsciente que la vie avait roul e de la boue dans le sang tendre et innocente quand m me sans qu elle e t jamais compris Emile Zola La B te humaine Bouquins ditions Robert Laffont 1993 p 263 THEATRE DL LUuRerFL 13 LE JUGEMENT DERNIER gt Machine sans m canicien Et la machine libre de toute direction roulait roulait toujours Enfin la r tive la fantasque pouvait c der la fougue de sa jeunesse ainsi qu une cavale indompt e encore chapp e des mains du gardien galopant par la campagne rase La chaudi re tait pourvue d eau le charbon dont le foyer venait d tre rempli s embrasait et pendant la premi re demi heure la pression monta foll
29. est ici not e en traits vifs au hasard des conversations jusque dans les tour nures vulgairement pr tentieuses ou le recours aux lieux communs Donc une pi ce satirique Horv th n a jamais pour but de tourner en d rision ses person nages L ancien type du petit bourgeois ne vaut plus la peine d tre ridiculis crivait il en 1930 Si donc pour citer Handke la m chancet la d tresse le d sarroi d une certaine soci t s ins crivent m me la langue des personnages de Horv th dans des phrases folles signes des sauts et des contradictions de la conscience il s agit non de satire mais de r alisme non de d noncer des travers individuels mais de d crire une atmosph re politique assez touffante pour ne pas avoir tre nomm e pour elle m me Car dans cette bourgade anonyme les apparences les convenances et leur in vitable escorte de rumeurs et de ragots semblent tre l unique ciment communautaire Le d sir n a pas se dire pas plus que la frustration La v rit n a pas voix au chapitre ce jeu avec la v rit que peut tre la s duction pas davantage Langage r les existences tout est fig dans un ordre immuable r gl faux m me le retard des trains a sa r gularit Tel est le cercle dans lequel tourne la vie d Houdetz enti rement accapar e par les n cessit s du service aussi inauthentique et mutil e que celle de ses concitoyens humili e et entrav e par une femme jalo
30. etz Le Garde voie production Centre Dramatique National de Savoie avec l Espace Malraux sc ne nationale de Chamb ry et de la Savoie Bonlieu Sc ne nationale Annecy Od on Th tre de l Europe gt aux Ateliers Berthier gt Le Jugement Dernier d n von Horv th Andr Engel Henri Christophe Bernard Pautrat pour la mise en sc ne d Andr Engel Nicky Rieti Dominique Muller Andr Diot Chantal de la Coste Messeli re Etienne Perruchon Paillette J ean Liermier J acques Vincey Fran ois Revol Pipo Gomes Patrice Desplat Caroline Brunner R my Carpentier Yann Collette Evelyne Didi Eric Elmosnino J acques Herlin J r me Kircher Gilles Kneus Bruno Lochet Lucien Marchal Lisa Martino J ulie Marie Parmentier Anne S e J acques Vincey et Rapha l Bourdon Sophie Courade Patrice Desplat Sylvaine Dupont Philippe Gauthier Loaf Darvey OD ON THEATRE DE L EURBFE aux Atellers Berthier gt LE JUGEMENT DERNIER Quand on ne tol re plus les individualit s seulement l ob issance la v rit s en va et le mensonge vient Le mensonge p re de tous les p ch s L essentiel c est de ne pas se condamner ni de s ac quitter soi m me d n von Horv th THESTRE DL LUuRerFL LE JUGEMENT DERNIER gt Sommaire gt Lej ugement Dernier en deux mots page 1 gt Daniel Loayza Notes sur le J ugement Dernier page 2 gt Extrait du J ugement dernier mme page 4 gt d n v
31. gens se reconnaissent eux m mes Reconnais toi toi m me Afin d acc der cette s r nit qui te rend plus facile ta lutte dans la vie dans la mort cette ch re sinc rit te pla ant non pas certes au dessus de toi ce serait illusoire mais c t et en dessous de toi de sorte que tu puisses te contempler non pas de haut mais tout de m me de devant de derri re de c t et d en bas La foi l amour l esp rance chacune de mes pi ces pourrait s appeler ainsi A chacune de mes pi ces j aurais pu mettre ce passage de la Bible en exergue Yahv respira l agr able odeur et se dit en lui m me Je ne maudirai plus jamais la terre cause de l homme parce que les desseins du c ur de l homme sont mauvais d s son enfance plus jamais je ne frapperai tous les vivants comme j ai fait Tant que durera la terre semailles et mois sons froidure et chaleur t et hiver jour et nuit ne cesseront plus d n von Horv th Notes sur La foi l amour l esp rance pi ce en cinq tableaux 1932 d n von Horvath Rep res 1901 1938 Actes Sud 1992 pp 63 64 THERTRE DL LUuRerFL LE JUGEMENT DERNIER gt L ignorance et la culpabilit Puisque donc commettre des actes injustes dans l ignorance sans tre pour cela injuste c est ce que j ai dit un peu plus haut c est dire faire du mal sans savoir qui ni comment ni en vue de quoi pr sent il nous faut d finir aussi cette ignorance et dire c
32. hui Bratislava dans le seul lyc e de langue allemande o son niveau m diocre et son indis cipline lui permettent encore de s inscrire Peu avant la fin de la guerre son p re est affect Budapest o toute la famille se retrouve Le 11 novembre 1918 les Alli s concluent l armistice cinq jours plus tard est proclam e la R publique populaire de Hongrie D s mars 1919 la dictature des Soviets sous B la Kun contraint la famille von Horv th l exil Vienne o d n finit par passer son baccalaur at puis Munich dont d n fr quentera l Universit pendant cinq semestres jus qu en 1922 suivant des cours de psychologie de litt rature allemande d esth tique et d tudes th trales de sociologie de m taphysique Entre 1920 et 1923 Horv th commence songer une carri re d crivain je m int res sais comme on dit l art Sans avoir toutefois aucune activit personnelle dans ce domaine sauf peut tre m tre dit qu au fond je pourrais devenir crivain Puisque j aimais aller au th tre que j avais v cu pas mal de choses que j adorais r pliquer propos de tout et de rien et que parfois je ressentais en moi cette n cessit d crire etje savais que je ne ferais jamais de concessions qu au fond je me fichais perdument de ce que les gens diraient de moi Un compositeur lui comman de le livret d une pantomime dont Horv th tentera de racheter autant d exemplaires que possi
33. is LA FEMME Pourquoi ne vas tu pas la police d clarer qu il n y avait pas de r union chez eux le samedi Un temps L HOMME Je n irai pas la police Ils l ont trait d une fa on de vraies brutes LA FEMME Il ne l a pas vol Pourquoi s occupe t il de politique L HOMME Mais ils n avaient pas besoin de lui d chirer sa veste LA FEMME Sa veste n a rien faire l dedans L HOMME Ils n avaient pas besoin de la d chirer Bertolt Brecht Grand peur et mis re du Illeme Reich sc ne 2 La d lation THERTRE DL LUuRerFL 16 LE JUGEMENT DERNIER gt La mort d un po te La nouvelle de la mort de d n von Horv th tu par un arbre Paris r sonna d abord de mani re si sinistre brutale absurde invraisemblable qu il fut difficile de la croire vraie Depuis quand Paris sur les Champs Elys es les arbres s abattent ils sur des po tes en promenade et leur fracassent le cr ne Nous y serions d j en pleine apocalypse Les temp tes orageuses en cet t gros de dan gers rep rent elles avec une infaillibilit diabolique leurs victimes parmi les meilleurs d entre nous Car d n von Horv th tait l un des meilleurs d entre nous Il tait po te et peu nombreux sont ceux qui m ritent ce nom d honneur L atmosph re de la po sie v ritable se trouvait dans chacune de ses phrases autour de sa personne dans son regard dans sa parole II avait une fa on de parler curieusement lente
34. l gard des formes artistiques son th tre couvre une tendue g n rique qui va du fait divers au conte fantastique passant parfois de l un l autre au cours d une m me pi ce son d dain de tout pr jug social le th tre de Horv th est l un des plus profond ment f ministes qui soient son maniement la fois respectueux et ironique de la banalit quotidienne l int r t qu il porte aux diff rents registres et niveaux de la conscience ou de l inconscient autant de facettes du talent hor v thien qui le rangent parmi les derniers ma tres d une Mitteleuropa qui ne devait pas survivre l en tre deux guerres Le J ugement dernier ultime pi ce de Horv th avoir t cr e de son vivant le 11 d cembre 1937 est tout fait typique de sa mani re souple suggestive insaisissable L intrigue pr cise l auteur a lieu de nos jours Ces jours l sont des plus sinistres Au printemps 1933 Horv th avait d fuir Berlin chass par l Anschluss il devra bient t quitter Vienne Alors une pi ce politique Dans le drame aucune allusion directe la situation Mais ce silence l est lourd de sens Le gros bourg o le h ros Houdetz officie en qualit de chef de gare est peupl de gens dont Horv th savait mieux que quiconque dresser le portrait L id ologie ali nante qui engourdit leur pens e aliment id al d un fascisme d autant plus insidieux qu il n est pas m me conscient
35. l a interpr t le r le titre de Baal dans une mise en sc ne de Richard Sammut Son interpr tation de Monsieur Armand dit Garrincha de Serge Valletti mont par Patrick Pineau et de Val rio dans L once et L na mis en sc ne par Andr Engel lui a valu le prix du meilleur acteur du Syndicat de la critique 2001 et celui des R v lations des Moli re 2002 Parmi ses derniers spectacles figurent An antis de Sarah Kane mis en sc ne par Louis Do de Lenquesaing et Les Barbares de Maxime Gorki mis en sc ne par Patrick Pineau En 2003 il met en sc ne Annecy Le N gre au sang de Serge Valletti Au cin ma il a tourn avec Olivier Assayas Albert Dupontel No mie Lvovsky Yves Angelo Michel Lang Bruno Podalyd s Luc Bondy A la t l vision on a pu le voir dans Une preuve d amour r alis par Bernard Stora J r me Kircher Form au Conservatoire de Paris on a pu le voir dans de nombreuses mises en sc nes Bernard Sobel Gilberte Tsa J o l J ouanneau Michel Cerda Il a abord ses d buts l criture d Horv th en jouant Sladek sous la direction de J acques Ozinski Dans la Cour d Honneur du Festival d Avignon 2000 il a interpr t le r le de Lorenzo dans Lorenzaccio mis en sc ne par Jean Pierre Vincent En 2001 avec Andr Engel il a jou le r le de L once dans L once et L na de B chner Plus r cemment on a pu le voir dans La Mouette d Anton Tchekhov mis en sc ne par Philippe Calvario Le N gre au
36. le Il avait la pr monition des horreurs de notre poque Une poque qui a l air terriblement dangereuse pour les tres volu s Celui qu pargnent les bourreaux dans les ge les et les camps la temp te le tue un arbre innocent sur la plus belle avenue du monde devient assassin Klaus Mann In Das Neue Tage Buch 6e ann e n 24 Paris 1938 traduit par Henri Christophe THEATRE DL LUuRerFL 19 gt REP RES BIOGRAPHIQUES SUITE gt L auteur d n von Horv th 1901 1938 Vous me questionnez sur mon pays natal je r ponds je suis n Fiume j ai grandi Belgrade Budapest Presbourg Vienne et Munich et j ai un passeport hongrois mais une patrie Je ne connais pas J e suis un m lange typique de l ancienne Autriche Hongrie magyar croate allemand et tch que mon nom est magyar ma langue maternelle est l allemand C est de loin l allemand que je parle le mieux je n cris qu en allemand j appartiens donc au cercle culturel allemand au peuple allemand Par contre le concept de patrie falsifi par le nationalisme m est tranger Ma patrie c est le peuple Donc comme je l ai dit plus haut je n ai pas de pays natal et je n en souffre videmment pas je me r jouis au contraire de ma situation d apatride car cela me d livre d une sentimentalit inutile Mais je connais videmment des paysa ges des villes et des chambres o je me sens chez moi j ai aussi des souvenirs d enfance et je
37. les aime comme tout un chacun Les bons et les mauvais Ma g n ration ne conna t la vieille Autriche Hongrie que par ou e dire cette double monarchie d avant guer re avec ses deux douzaines de nations o le patriotisme de clocher le plus born c toyait l auto ironie r si gn e avec sa culture ancestrale ses analphab tes son f odalisme absolutiste son romantisme petit bour geois son tiquette espagnole et sa d pravation douillette Ma g n ration c est bien connu est tr s m fiante et s imagine tre sans illusions Dans tous les cas elle en a consid rablement moins que celle qui nous a conduits vers des temps meilleurs Nous sommes dans l heureuse position qui nous permet de croire qu on peut vivre sans illusions Et cela pourrait tre notre unique illusion Ce qui est vermoulu doit s effondrer et si moi m me j tais vermoulu je m effondrerais et je crois que je ne verserais aucune larme d n von Horv th 10 novembre 1927 d n J oseph von Horv th na t le 9 d cembre 1901 la m me semaine que Walt Disney Susak dans la banlieue de Fiume aujourd hui Rijeka sur les bords de la mer Adriatique Son p re qui lui survivra 12 ans est attach au consulat imp rial et royal d Autriche Hongrie Sa m re qui mourra en 1959 est issue d une famille de m decins militaires austro hongroise A en croire Horv th lui m me il est un m lange typique de cette vieille Autriche Hongrie hongrois croate tch
38. les cieux fragment Casimir et Caroline Magasin du bonheur traduit de l allemand par Henri Christophe Th tre complet tome 4 Foi Amour Esp rance L inconnue de la Seine Allers retours Vers les cieux traduit de l alle mand par Henri Christophe Th tre complet tome 5 L histoire d un homme N qui gr ce son argent peut presque tout Coup de t te Figaro divorce Don J uan revient de guerre Un don J uan de notre temps traduit de l allemand par Henri Christophe Th tre complet tome 6 Le Jugement dernier Village sans hommes Un bal chez les esclaves Pomp i C est le printemps traduit de l allemand par Henri Christophe Bernard Lortholary J ean Yves Masson OD ON THEATRE DE L EURBPE aux Atelders Berthier 29
39. ns les deux tunnels qui avoisinent Rouen il arrivait de son galop furieux comme une force prodigieuse et irr sistible que rien ne pou vait plus arr ter Et la gare de Sotteville fut br l e il fila au milieu des obstacles sans rien accrocher il se replongea dans les t n bres o son grondement peu peu s teignit Emile Zola La B te humaine Bouquins ditions Robert Laffont 1993 pp 289 290 THEATRE DL LUuRerFL 14 LE JUGEMENT DERNIER gt Le petit bourgeois selon Horv th Le petit bourgeois est comme l on sait un go ste hypocondriaque il cherche donc s adapter l chement tout et fausser toute formulation nouvelle d une id e en se l appropriant Si je ne m abuse il est entre temps de notori t publique que nous vivons pr cis ment entre deux res L ancien type du petit bourgeois ne vaut plus la peine d tre ridiculis celui qui le raille enco re est tout au plus un petit bourgeois futur J e dis futur car le nouveau type du petit bourgeois est seulement en devenir il ne s est pas encore cristallis C est ici la tentative sous forme de roman d apporter quelques contributions la biologie de ce petit bourgeois en gestation L auteur n ose vi demment pas esp rer influencer par ces pages l volution logique du monde mais enfin d n von Horv th Pr ambule l Eternel petit bourgeois roman difiant en trois parties in d n von Horvath Rep res 1901 1938
40. nse de mort La foi l a mour l esp rance L intention de Kristl tait d crire une pi ce contre l application bureaucra tique et irresponsable des articles mineurs de la loi tout en reconnaissant que ces articles mineurs existeront toujours puisqu il faut qu ils existent dans une soci t quelle qu elle soit Le projet de Kristl portait donc l espoir en d finitive que l on puisse appliquer ces articles mineurs de mani re peut tre excusez la duret du terme plus humaine C tait l aussi mon projet tout en sachant que cette lutte contre les articles mineurs ne fournissait que le mat riau pour montrer encore une fois cette bataille titanesque entre l individu et la soci t cet ternel massacre sans espoir d apaisement sauf tout au plus qu un individu puis se go ter quelques moments l illusion d un armistice Comme dans toutes mes pi ces je me suis efforc de ne point oublier que cette lutte d sesp r e de l individu se fonde sur des impulsions bes tiales et que l on ne saurait consid rer les mani res h ro ques et l ches de cette lutte autrement que sous l aspect formel de cette bestialit qui n est elle ni bonne ni mauvaise Comme dans toutes mes pi ces cette fois encore j ai tent d affronter sans gards la b tise et le mensonge cette brutalit repr sente peut tre l aspect le plus noble de la t che d un homme de lettres qui se pla t croire parfois qu il crit pour que les
41. omment doit tre cette ignorance pour que la victime du dommage ne soit pas victime d une injustice Soit la d finition suivante quand l ignorance est la cause d un acte quelconque on n agit pas de son plein gr donc on ne commet pas une injustice Par contre lorsque l on est soi m me responsable de son ignorance et qu on commet un acte li l ignorance dont on est responsable alors on commet une injustice et il est juste d appeler injuste un tel homme Quand on fait quelque chose de mal en tat d ivresse on est coupable d injustice car on est responsable de sa propre ignorance il serait en effet possi ble de ne pas boire au point de frapper son propre p re par ignorance C est la m me chose pour les autres cas d ignorance qui surviennent de notre propre fait Quand on enfreint la justice de cette fa on on est vraiment injuste Mais quand on n est pas responsable de ses actes et que c est notre ignorance qui en est la cause on n est pas vraiment injuste Il s agit d un type d ignorance natu relle par exemple les petits enfants qui par ignorance frappent leur p re comme cette igno rance est en eux et comme elle est naturelle elle emp che d appeler injustes les petits enfants cause de cette action Car l ignorance est bien la cause de l acte mais ils ne sont pas eux m mes causes de leur ignorance et pour cela on ne dit pas non plus qu ils sont injustes Aristote Les Grands Livres d thique La Grande Moral
42. on Horv th Mode d emploi au public page 6 gt d n von Horv th Cet ternel massacre page 9 gt l Ignorance et la culpabilit sans page 10 Aristote Les Grands Livres d Ethique gt La Libert et la OS page 11 Saint Thomas d Aquin Somme th ologique gt Le J ugement dernier dans la Bible page 12 gt Crime d sir fatalit le rnnaannanatentaine page 13 Emile Zola La B te Humaine gt Machine sans m canicien sssrinin page 14 Emile Zola la B te Humaine gt Le petit bourgeois selon Horv th anna page 15 selon Brecht Grand peur et mis re du Ill me Reich page 16 gt Klaus Mann La mort d un po te s sssssirsseessrresessrrrsesssrrrrenrrrrreernrrne page 17 gt Rep res biographiques OR a E E page 20 Le metteur en SC NE een page 23 Les com diens scission As page 25 gt BIDOJ ap Ernmas a nn page 29 O THERTRE DL gt EN DEUX MOTS Dans un gros bourg morne d outre Rhin des ann es 30 o tout semble jamais fig dans un ordre immuable et faux le chaos va faire irruption par o on l attendait le moins Car c est le chef de gare lui m me Houdetz l incarnation de la r gularit scrupuleuse qui sera son corps d fendant l instrument du destin Un matin comme les autres comme sur un coup de t te une belle jeune fille pourtant fianc e un autre homme embrasse Houdetz Troubl celui ci n actionne pas l aiguillage temps
43. onvaincu qu elle adviendra En d masquant la conscience je r ussis bien s r troubler les pulsions de meurtre C est pourquoi les gens trouvent mes pi ces souvent abjectes et c urantes ne pouvant pas participer ces m faits Ils sont confront s ces m faits ils en sont frapp s mais ils ne peuvent y participer Il existe une seule loi pour moi la v rit A pr sent je vais tenter de donner quelques indications principalement d ordre pratique val ables pour toutes mes pi ces sauf Le Funiculaire 1 Le dialecte Il ne faut dire aucun mot en dialecte Chaque mot doit tre prononc dans la haute langue la mani re toutefois de quelqu un qui en g n ral ne parle que dialecte et qui s ef forcerait ici de parler la haute langue C est tr s important Car chaque mot r v le ainsi ne serait ce que par ce moyen la synth se entre r alisme et ironie 2 Dans l ensemble de mes pi ces il n y a aucun passage parodique Vous voyez souvent dans la vie quelqu un qui volue sous forme de parodie de lui m me de cette fa on l d accord mais pas autrement 3 Je ne remarque que tr s peu d l ments satiriques dans mes pi ces Il ne faut pas non plus jouer les personnages en les caricaturant sauf peut tre les comparses qui sont consid rer comme l ments du d cor pour ainsi dire Le d cor autant que possible pas caricatural non plus s il vous pla t Le plus simplement possible s il vous pla t de
44. petit pain et le mange apathique Tous deux le regar dent effar s OD ON THEATRE DE L CEUREPI aux Atelders Berthier LE JUGEMENT DERNIER gt Mode d emploi au public Jusqu ici je me suis toujours refus crire un commentaire sur mes pi ces J e pensais que les pi ces parleraient pour elles m mes II m est h las arriv de voir le public se m prendre tota lement en bien ou en mal ce qui m a amen donc prendre la parole Ici Berlin on a jou quatre de mes pi ces Les deux premi res taient des essais au plan contenu les deux autres au plan formel J apporte comme on dit du nouveau Par cons quent la responsabilit d tre mal compris m incombe pour une grande part J e veux donc commenter mon criture Il est totalement faux de penser que je veux faire de la satire Cela ne me viendrait pas l e sprit J e veux montrer les gens tels qu ils sont c est dire comme je les vois J e ne les vois pas de mani re satirique J e ne suis pas non plus un auteur comique Il se peut que mes pi ces doivent toujours tre jou es par des comiques sinon elles seraient trop crues Pour moi le comique est tragique J cris des trag dies qui ne sont comiques que gr ce leur humanit Je m insurge contre le qualificatif de kitsch J e ne le comprends pas La vie est tellement kitsch On est contre le kitsch On veut cultiver son go t Alors que tout tre humain commet ch
45. pour la religion perdue seulement le principe de la force et de la violence ador es Cette jeunesse sans Dieu est la fois affligeante et m chante cruelle et m lancolique Cette jeunesse d solante et dangereuse que Horv th d crit est celle du troisi me Reich Le politique pourtant dans ce r cit qui est po tique et non documentaire n appara t qu indirectement La tendance politique du livre se lit entre les lignes bien qu avec une clart absolue Le style tr s simple personnel suggestif comporte des l ments de contes et de l gendes M me l intrigue polici re r gissant toute l histoire le meurtre commis par un gar on et les complications qui en r sultent ont malgr toute la pr cision et la justesse de la description quelque chose d onirique et de fantastique Le profond effroi que Horv th sait provoquer s apparen te celui que certains r cits des romantiques allemands E T A Hoffman ou Tieck par exemple impriment tout jamais en nous L effet critique la pol mique politique m me inscrites dans le texte de Horv th ne sont pas affaiblis par l intense lyrisme du r cit au contraire ils en sont consid ra blement rehauss s Gr ce ce roman qui conna t un retentissement international de nouvelles perspectives se sont ouvertes devant Horv th En un premier temps l auteur dramatique prima Sa pi ce L gendes de la for t viennoise lui a valu le prix Kleist A pr sent il avait trouv une forme nouvelle
46. pr senter leurs uvres Toute une g n ration y fera ses premiers pas de Thierry B dard Olivier Py de Marc Fran ois tienne Pommeret de Ludovic Lagarde Laurent Poitrenaux De nombreux metteurs en sc ne l ont dirig entre autres Daniel Girard Terres Mortes de Franz Xaver Kroetz Michel Dubois et Jean Yves Lazennec La Botte et sa chaussette de Herbert Achternbusch Renaud Cojo Phaedra s Love de Sarah Kane et La Marche de l architecte de Daniel Keene Thierry B dard L loge de l analphab tisme conf rence de H M Enzensberger Andr Engel L once et L na de Georg B chner Il a aussi travaill avec Fran oise Coupat J ean Claude Fall Laurence F vrier Laurence Mayor Farid Paya tienne Pommeret Claude R gy Bernard Sobel Il est aussi formateur et traducteur Membre de la Maison Antoine Vitez il traduit de l anglais An antis de Sarah Kane publi aux ditions de l Arche mais aussi Poup e br l e de Chris Hannan Lisa Martino Apr s avoir suivi des tudes l Ecole de danse de l Op ra de Paris dirig e par Claude Bessy elle travaille comme soliste dans diverses compagnies puis r oriente sa carri re Au th tre elle fait ses d buts en France dans L Amour m decin de Moli re mise en sc ne de Jean Marais puis dans En attendant les b ufs de et mis en sc ne par G rard Caillaud En Su de elle a jou sous la direction de J rgen Duberg Axel Duberg J ane Reuterblad entre autres Au cin ma ell
47. programm dans les festivals Frictions Dijon Avignon Pierre Fonds La Mousson d t et Santo Elvis de Serge Valletti mis en sc ne avec Thierry Tr mouroux qu il a cr et tourn au Br sil avec le soutien du CDN de Savoie et dont le retour en France est pr vu en 2004 Durant cette m me ann e et avec le CDN de Dijon il montera Le Belv d re d d n von Horv th THEATRE DL LUuRerFL 28 gt gt BIBLIOGRAPHIE d n von Horv th Les dix huit pi ces qui forment avec leurs variantes etles nombreux fragments esquisses le Th tre complet d d n von Horv th sont publi es chez l Arche en six volumes par ordre chronologique avec des notes ditoriales Th tre complet tome 1 Un pilogue 1920 D sa Meurtre dans la rue des Maures 1923 Le Funiculaire L Institutrice 1927 traduit de l allemand par Henri Christophe Le Belv d re 1927 traduit de l allemand par Bernard Kreiss avec la collaboration de Henri Christophe Th tre complet tome 2 Le Congr s traduit de l allemand par Andr Gunthert Sladek soldat de l arm e noire L Heure de l amour La journ e d un jeune homme de 1930 Nuit italienne Elisabeth beaut de Thuringe Conte f erique original traduit de l allemand par Henri Christophe Th tre complet tome 3 L gendes de la for t viennoise traduit de l allemand par Sylvie Muller avec la collaboration de Henri Christophe Un homme d affaire royal Vers
48. r s pare les brebis des boucs Il placera les brebis sa droite et les boucs sa gauche Alors le Roi dira ceux qui seront plac s sa droite Venez les b nis de mon P re prenez pos session du royaume qui a t pr par pour vous depuis la fondation du monde car j ai eu faim et vous m avez donn manger car j ai eu soif et vous m avez donn boire Alors les J ustes lui r pondront Seigneur quand t avons nous vu affam et t avons nous donn manger Le Roi leur r pondra En v rit je vous le dis chaque fois que vous l avez fait l un de mes fr res les plus humbles c est moi m me que vous l avez fait Alors il dira ceux de sa gauche Eloignez vous de moi maudits allez au feu ternel qui a t pr par pour le diable et pour ses anges Car j ai eu faim et vous ne m avez pas donn manger Et ils s en iront ces derniers au supplice ternel et les justes la vie ternelle Saint Matthieu 25 31 En v rit en v rit je vous le dis l heure vient et elle est d j venue o les morts entendront la voix du Fils de Dieu et ceux qui l auront entendue vivront Car comme le P re a la vie en lui m me ainsi il a donn au Fils d avoir la vie en lui m me Et il lui a donn le pouvoir de juger parce qu il est Fils de l homme Ne vous tonnez pas de cela car l heure vient o tous ceux qui sont dans les s pulcres entendront sa voix et en sorti
49. ront Ceux qui auront fait le bien ressuscite ront pour la vie mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement Saint J ean 5 25 29 5 THEATRE GE L CUREPI aux Atelders Berthier 12 LE JUGEMENT DERNIER gt Crime d sir fatalit Embrasse moi embrasse moi Elle renversait son visage soumis d une tendresse suppliante d couvrait son cou nu l attache voluptueuse de la gorge Et lui voyant cette chair blanche comme dans un clat d incendie leva le poing arm du couteau Mais elle avait aper u l clair de la lame elle se rejeta en arri re b ante de surprise et de terreur J acques J acques Moi mon Dieu Pourquoi pourquoi Les dents serr es il ne disait pas un mot il la poursuivait Une courte lutte la ramena pr s du lit Elle reculait hagarde sans d fense la chemise arrach e Pourquoi mon Dieu pourquoi Et il abattit le poing et le couteau lui cloua la question dans la gorge En frappant il avait retourn l arme par un effroyable besoin de la main qui se contentait Avait elle cri il ne le sut jamais A cette seconde passait l express de Paris si violent si rapide que le plancher en trembla et elle tait morte comme foudroy e dans cette temp te Immobile J acques maintenant la regardait allong e ses pieds devant le lit Le train se perdait au loin il la regardait dans le lourd silence de la chambre rouge Au milieu de ces t
50. s tr s anciens que tout tre humain r p te son insu Daniel Loayza conseiller artistique Od on Th tre de l Europe 5 ODEON THEATRE DE L EURBFE aux Atellers Berthier LE JUGEMENT DERNIER Extrait du Sixi me tableau Mme HOUDETZ cesse soudain de manger posant couteau et fourchette c t de son assiette Parfois je me demande quelles fautes nous devons expier ALPHONSE Les n tres Mme HOUDETZ J e n ai pas conscience de la moindre faute ALPHONSE cela ne signifie rien Tu l auras oubli e Mme HOUDETZ piqu e vif Tu crois ALPHONSE C est mon intime conviction Mme HOUDETZ La v rit est ailleurs ALPHONSE Tu parles comme madame Leimgruber Mme HOUDETZ tr s piqu e On vous compare des calomniatrices ici ALPHONSE avec un sourire Madame Leimgruber la bien nomm e la fosse glu Mme HOUDETZ le d visage froidement haussant les paules J e suis innocente ALPHONSE Innocente II rit Mme HOUDETZ le rabrouant Ne ris pas Dis moi quelle faute une seule faute que j aie commise ALPHONSE se l ve marchant de long en large J e me souviens que tu m as dit que Thomas ne voulait de que toi et qu il ne fallait pas pour autant qu il regarde une autre aucune autre Tu n avais pas le droit de faire a c tait une faute Mme HOUDETZ sarcastique Cette faute l j en endosse l enti re responsabilit ALPHONSE Alors ne pleure pas si tu es ch ti e Ne te lamen
51. te pas si tu es pers cut e Tu avais treize ans de plus tu aurais d le savoir le sentir mais tu as voulu forcer son amour coup de chantage oui de chantage Mme HOUDETZ Aboie va vas y Que sais tu des femmes toi Pas une ne veut de toi ALPHONSE a d visageant As tu dit Je le hais oui je le hais et quand il est couch c t de moi la nuit je voudrais le tuer Agressif Tu l as dit oui ou non Mme HOUDETZ avec un calme terrifiant Oui Mais moi je n ai pas tu Elle a un ricanement ALPHONSE Peut tre Un silence Mme HOUDETZ Tu fais comme si c tait moi qui avais rat le signal et comme si dix huit person nes taient mortes par ma faute ALPHONSE a coupant I y a un rapport entre tout cela Mme HOUDETZ hurlant tout d un coup Et c tait peut tre moi aussi la petite Anna THEATRE GE L ECURDFI LE JUGEMENT DERNIER On frappe l entr e Ils sursautent tous deux et tendent l oreille Mme HOUDETZ craintive Qui est ce qui frappe On frappe nouveau ALPHONSE allant vers l entr e Nous verrons bien Mme HOUDETZ Fais attention Alphonse ALPHONSE ouvre la porte recule d un pas A voix touff e Cest toi Houdetz entre l uniforme froiss sans casquette Mme HOUDETZ poussant un cri touff Thomas Alphonse referme rapidement la porte d entr e Houdetz sans leur pr ter attention va lentement la petite table regarde les restes prend un
52. un peu paresseuse somnolente et insistan te la fois Dans un sourire enfantin mais non exempt de cruaut il aimait raconter d tranges et effrayantes histoires des histoires truff es de bizarres infirmes et de grotesques incidents d v ne ments dr les saugrenus pouvantables Il avait l air d un homme jovial qui aime manger boire et converser avec des amis En effet il aimait manger boire et il aimait converser avec des amis Sa conversation toutefois tait de nature les faire parfois fr mir d effroi Il tait amoureux de l trange de l inqui tant Mais pas par coquetterie esth tisante litt raire Cette inqui tante tranget ce c t d moniaque taient au contraire partie int grante de son tre Dans sa production po tique tout comme dans sa nature se rencontraient de la fa on la plus charmante et originale atmosph res tendres na ves enjou es et lyriques et ces traits sombres d moniaques Il avait une mani re caract ristique inoubliable de rire comme un enfant amus un peu mena ant pourtant de toutes ces choses horribles qui arrivaient dans ses histoires Ce rire semblait vouloir exprimer combien il tait dr le et bizarre et passionnant que le monde soit ce point effroyable d prav et bariol si riche en absurdit s et en horreurs Mais d autre part qu il nous incombait de faire ce que nous pouvions pour le rendre meilleur et un peu plus raisonnable un peu moins tragi comique Car ce po
53. use dont il s obstine tr s convenablement prendre la d fense devant les tiers Un homme bien sous tous rapports comme on dit y compris celui de son malheur conjugal Rien changer donc pas m me ce mal heur Par cons quent rien ne changera Sauf accident et plus si affinit s Bref un drame romantique Qu est ce en effet qui pourrait d livrer une existence prise dans un filet aux mailles aussi fines sinon une histoire d amour Sans doute mais la pi ce tant OD ON THEATRE DE L EURBFE aux Atelders Berthier NOTES SUR LE JUGEMENT DERNIER SUITE peu connue on s en voudrait d en r v ler davantage Disons tout de m me que cette existence sera mise l preuve de la v rit A la suite d une d chirante irruption du r el le mensonge jusque l presque inconscient simple habitude d ordre social devient un pi ge ouvertement tendu et impossi ble viter puis un acte fondamental un choix personnel et r fl chi qui engage et qui lie qui s pa re aussi de tous les autres tres ce qui finit par entra ner des cons quences au plein sens du terme apocalyptiques D s lors que le mensonge a t d lib r ment choisi il ne peut plus aveugler celui qui le prof re Peu importe alors qui a invent le mensonge peu importent l inconscience et m me l oubli le mur est fissur un peu de lumi re filtre on sait au fond que quelque chose de soi aura depuis toujours d j go t au fruit de l arbre
54. vant un rideau avec un paysage vrai ment na f mais avec de belles couleurs s il vous pla t 4 II faut bien entendu jouer ces pi ces de mani re stylis e le naturalisme et le r alisme les tuent Ils en feraient des tableaux de genre et non pas des tableaux qui montrent la lutte du conscient avec le subconscient C est cette lutte qui en ferait les frais Respectez scrupuleusement les temps marqu s dans les dialogues c est l que le conscient ou le subconscient sont en lutte et c est cela qu il s agit de rendre visible 5 Il existe des exceptions dans ces dialogues dits de cette fa on stylis e quelques phras es parfois une r plique seulement qu il faut subitement dire de fa on tout fait r aliste naturaliste 6 Toutes mes pi ces sont des trag dies Elle ne deviennent comiques que parce qu elles sont trangement inqui tantes II faut faire exister cette inqui tante tranget 5 earne ODE aux Ateliers Berth ier LE JUGEMENT DERNIER 7 Il faut faire ressortir chaque dialogue Le jeu muet des autres personnages est stricte ment interdit Regardez les groupes de chant folklorique Il faut jouer de mani re stylis e afin de souligner la valeur essentiellement g n rale de ces personnages il faut souligner cela jusqu l extr me sinon personne ne s en aper oit Les passages des dialogues ou monologues jouer de fa on r aliste sont ceux o soudain un tre devient visible o il est tout coup
Download Pdf Manuals
Related Search