Le mode d`emploi du médecin
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1. dans la nostalgie L autorit que l on reconnaissait au m decin n tait pas tou jours m rit e mais le contrat bilat ral entre m decin et patient tait au centre Aujour d hui il faudrait plut t parler d un m nage trois ou quatre L institution sociale admirable est de venue le principal auxiliaire du politique dans la qu te d une limitation des co ts Elle a d abord permis l acc s aux soins gr ce un financement solidaire Le retour de balancier lui impose maintenant de con trer les progr s th rapeutiques et le vieil lissement Les soins sont facilement dispo nibles largement rembours s et ils sont efficaces Qui accepte encore de s en pri ver D sol de vous r p ter inlassable ment cette histoire Mais pour contenir la croissance il faut trouver comment res treindre la consommation sans montrer qu on limite l acc s aux soins Voil pour quoi on nous demande de plus en plus souvent de justifier nos actes sachant que ce harc lement finit par nous influencer C est peut tre pour cela aussi que les as sureurs veulent tout savoir du patient et de son dossier histoire de trouver un argu ment pour remettre en question le traite ment La strat gie est simple loigner le centre de d cision du couple m decin patient qui est trop influenc par les motions et l em pathie Une d cision technique sur la base d un tableau de bord c est facile Mais ex pliquer les y2. de continuer comme autrefois Nous ne sommes pas des surhommes Dr Pierre Alain Schneider Pr sident de l Association des m decins du canton de Gen ve Rue Micheli du Crest 12 1205 Gen ve pa schneider bluewin ch Cet article a t publi dans la Lettre de l AMG num ro 8 octobre 2012 Bibliographie 1 La FMH a mis sur pied le R seau pour soutien de m de cins Remed atteignable au t l 0800 0 73633 ou 0800 0 ReMed 2193
3. eux dans les yeux qu il y a un traitement mais qu il co te trop cher par rapport son b n fice c est une autre histoire M me strat gie pour les tarifs Le Surveillant des prix qui est le servi teur de ceux qui l ont nomm a adopt le mod le tueur des assureurs maladie lors que les co ts augmentent plus que ce qui est jug acceptable la valeur du point tari faire baisse Le param tre de r glage ne s appelle plus besoins mais co ts Men e au bout cette strat gie pourrait donner raison aux assureurs maladie qui ont fait recours contre la valeur de point tarifaire fix e par le Conseil d Etat et aboutir une baisse drastique Votre Conseil a r cemment eu l occasion d changer avec le pr sident de l Ordre des m decins de Haute Savoie le Dr Ren Pierre Labarri re Comme nous l Ordre est pr occup par la qualit in gale de la formation des g n ralistes europ ens qui s installent dans l Hexagone et qui ma tri sent parfois mal le fran ais Les d serts m dicaux ne sont h las pas pr s de dispara tre de France Le numerus clausus a t assoupli et le nombre d tudiants accept s en m decine a doubl depuis les ann es nonan te mais le taux d acceptation en deuxi me ann e reste bas 16 en moyenne natio nale tant le nombre de candidats est lev Certains recal s tentent leur chance en Bel gique en Suisse voire en Roumanie o des universit s proposent des cours en
4. langue fran aise Un autre sujet d inqui tude pour nos proches voisins c est le d sint r t des m decins pour le secteur lib ral et la d t rioration des conditions de travail avec un indicateur inqui tant le taux de d c s par suicide des m decins lib raux fran ais en activit qui atteint 14 contre 5 4 pour la Revue M dicale Suisse www revmed ch 14 novembre 2012 population d ge comparable Y Leopold 2003 P nurie surcharge de travail perte de statut contraintes administratives proc dures judiciaires attentes croissantes des patients et moyens restreints autant d in gr dients qui m nent au burnout et son issue parfois dramatique Il est donc temps de repenser le mode d emploi du m de cin et je crois au risque de d cevoir cer tains d entre nous que ce sont nos jeunes coll gues qui voient juste moins d heures de travail plus de temps consacr la fa mille un emploi salari plut t qu une ac tivit ind pendante en cabinet pouvoir transmettre les cas en suspens un col l gue la fin de son temps de travail En bref vivre comme n importe qui d autre et donner une autre dimension la qualit de sa vie Ce n est pas de la paresse mais l ex pression de l instinct de survie Evidem ment c est moins commode pour les pa tients et peut tre moins efficace mais le statut du m decin a trop chang m me si c est contre notre volont pour qu il soit possible
5. tribune m m Le mode d emploi du m decin Je parcours une d licieuse brochure intitu l e Mon m decin et moi Pharma Informa tion 1965 que nous a aimablement fait parvenir la veuve du Dr Roger Mayer Cet opuscule est pr sent comme une sorte de mode d emploi du m decin qu on ne trouve dans aucun emballage d aucun m dicament Il rappelle au patient que le m decin a choisi sa profession pour lui rendre service qu il est li par le serment d Hippocrate et qu il ne laissera personne sans soins De son c t le patient doit s en gager ne rien lui cacher suivre ses con seils user avec parcimonie de son temps Le param tre de r glage ne s appelle plus besoins mais co ts E ne pas le d ranger tout bout de champ avec de pr tendues urgences Un demi si cle plus tard ces propos paraissent bien paternalistes sinon na fs quand ils parlent des caisses maladie une institution sociale admirable Et pour tant Ils d crivent simplement le contrat de confiance sur lequel la m decine a t b tie depuis des mill naires Si on deman dait beaucoup au m decin au plan de ses connaissances de sa personnalit et de sa disponibilit parfois au del du possible il jouissait d une juste reconnaissance On pouvait penser que certains honoraires taient lev s mais on admettait volon tiers que la comp tence et la disponibilit avaient un prix Ne pensez pas que je donne
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