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1. LES FILLES DU CALVAIRE Gilbert Garcin LAtelier de Sysiphe 2001 Commissariat Marie Magnier DOSSIER DE PRESSE Absurde vous avez dit absurde Exposition du 4 au 26 juillet 2014 si ae a s _ F s s Fee im er Lure SD nl 1 kot 4 Gys eee Crea e Etha BE T ar A J 7 ry k 4 LE ON 3 3 z E F i OT a T i r Ain ee A iy Ss TEN x Eds ra CET ns se aD M ou nr i T A Sgt Glen Baxter St phane B rard Elodie Br maud Asger Carlsen Thierry Fontaine Gilbert Garcin Sigurdur Gudmundsson Pauline Horovitz Ellen Kooi Thomas Mailaender Joachim Mogarra Plonk amp Replonk Paul Pouvreau Simon Qu heillard Philippe Ramette Martin Sastre Pierrick Sorin Yann Toma Remerciements les artistes Galerie Martine amp Thibault de la Chatre Galerie Bertrand Grimont Galerie Eva Meyer Galerie Olivier Robert Galerie Richard Galerie Scrawitch Galerie Georges Philippe et Nathalie Vallois Galerie Xippas 17 rue des Filles du Calvaire 75003 Paris 01 42 74 47 05 paris fillesducalvaire com Absurde vous avez dit absurde Vernissage le jeudi 3 juillet de 18h a 21h l absurde c est la raison lucide qui constate ses limites Albert Camus Le Mythe de Sisyphe Sisyphe condamn par les dieux pour leur avoir d sob i fut contraint de rouler un rocher en haut d une montagne qu il devait ternellement ramener au sommet puisque la pierre retombait l absurdit de la r2. Sculptures Wikileaks d tourne lui le concept des vid os mode d emploi des magasins de bricolage Pierrick Sorin Pierrick et Jean Loup 1994 vid o Le titre attribu une uvre peut lui conf rer une toute autre connotation comme par exemple dans l oeuvre de St phane B rard Promesse qui incarne po tiquement la notion de temps et d attente Elodie Br maud quant a elle propose avec 370 kg d ind pendance Unit mobile d habitation traction p destre un espace d habitation de voyage qui pourrait tre d plac pied cette entreprise tant contredite par le poids de celle ci indiqu dans le titre et rendant l habitation trop lourde transporter Toujours dans le registre des mots la vid o Polanski et mon p re de Pauline Horovitz prend sa source dans l interpr tation rron e que fait le p re de l artiste dans l attribution d un prix par Roman Polanski De nombreux artistes mettent en sc ne le corps dans des postures ou atti tudes tranges et insolites emmenant notre conception de l absurde sur d autres territoires Ces corps ainsi pr sent s induisent un questionne ment sur le fondement et l origine de l action entreprise Parmi eux Gilbert Garcin met en sc ne ind finiment son alter ego dans ses photographies comme autant de partitions sur l absurdit de notre condition humaine l image de sa s rie des Sisyphes En miroir les boucles vid o de l artiste islandais Sigurdur Gudmunsson pr
3. ZT i 3 r 7 n i EA j i 3 i LIT r a E a i n i a le j P St phane B rard Promesse oeuvre in situ Courtesy Galerie Eva Meyer le pal as du Per Joachim Mogarra Le palais du p re No l s rie Le g te et le couvert 1 2008 Photographie noir et blanc encre 30 5 x 30 5 cm Courtesy Galerie Georges Philippe et Nathalie Vallois T L oM BRE Au He mel loas Philippe Ramette L Ombre au repos 2009 Encre sur papier 32 x 24 cm Courtesy Galerie Xippas Thomas Mailaender sans titre s rie Items 2006 C print 15 x 22 5 cm Courtesy Galerie Bertrand Grimont LES FILLES DU CALVAIRE
4. injonction donner une signification a toute chose ou tout v nement se voient ainsi bouscul es par leurs multiples propositions riches d autres univers Les artistes pr sents sont travers leurs uvres des emp cheurs de tourner en rond des trublions joyeux ou s rieux qui nous invitent transfigurer la r alit Ainsi l absurde peut surgir du d calage entre l association d une image et de mots d une dissonance entre le visuel et l crit induisant une nouvelle lec ture Ces d tournements de sens se retrouvent ici dans les dessins de l an glais Glen Baxter qui s inspire de l imagerie des livres pour adolescents des ann es 1930 ou l dans les vieilles photographies du duo suisse Plonk amp Replonk Joachim Mogarra dans sa s rie Le g te et le couvert reprend pour sa part au crayon ses photographies noir et blanc d objets usuels ou comes tibles y ajoutant tourelles fen tres chemin e Il annote la photographie lIn Le R el Trait de l idiotie de Cl ment Rosset Les Editions de Minuit 2011 d un titre faisant r f rence a un lieu un type d habitation et comme par magie celui ci s incarne sous nos yeux travers l objet ainsi travesti Le travail de Philippe Ramette est illustr dans l exposition par une s rie de dessins pr sentant des per sonnages anonymes confront s des objets dans des d cors imaginaires tels des r ves nigmatiques d o surgirait une autre r alit Yann Toma dans
5. n Ces uvres flirtent avec l absurde par le non sens m me de l action des protagonistes Enfin l absurde peut merger de l exag ration outranci re Thomas Mailaender a r alis une s rie de portraits d individus portant des objets sur dimensionn s qui deviennent de par leur taille inutilisables Proche du gro tesque ils deviennent des totems de notre soci t de l exc s Martin Sastre dans sa derni re vid o filme en gros plan une fan plor e de la pop star pour adolescent Justin Bieber Cette groupie est ainsi film e alors qu elle le sup plie en hurlant de sortir de son h tel Oscillant entre le grotesque et l effroy able cette s quence renvoie in luctablement l outrance de l idol trie Asger Carslen avec les photographies de la s rie WRONG dont les visages des pro tagonistes ont t retouch s pour ajouter protuberances ou excroissances injecte de l absurde dans le r el ces tres monstrueux s inscrivant dans une normalit Absurdes donc toutes ces uvres Cela d pend du point de vue du regardeur et un peu d absurdit n a jamais fait de mal personne RS OURQUOI LE SALON OBLEMES FINANCIE a Oo x O gt Li La z 7 A oO n lt lt SENFONCAIT DANS DE TELS PR Glen Baxter Salon de Bruno 2008 r 26 x 39 cm Encre et crayons de couleu Courtesy Galerie Martine amp Thibault De la Ch tre er LT 2 t VF aie 7 es Fe
6. p tition de son action s enchainant sans fin et sans but est un symbole fort de la fatalit de la condition humaine Pourtant pour Albert Camus dans son essai de 1942 il est possible d envisager Sisyphe heureux car il peut trouver son accomplissement dans l action entreprise plut t que dans sa justification De la m me mani re beaucoup d artistes se servent de l ab surde pour mettre en abime notre conception rationnelle du monde Dans un monde o la raison est reine l irruption de l ab surde nous confronte notre rapport la normalit Par d finition il ne respecte pas les lois de la logique et du sens commun renvoie un d calage entre notre perception raisonn e du monde et ce qui nous chappe l absurde est hors norme et permet de sortir des sentiers battus Il au torise ainsi toutes les d formations de sens tous les exc s l absurde est multiple et peut tre extravagant illogique incongru paradoxal subversif et m me tout cela la fois Thierry Fontaine Basket 2 2006 120 x 90 cm Les artistes par essence ne sont pas d termin s par le champ du raisonnable et dans cette exposition chacun leur mani re que ce soit par le biais de l exag ration du burlesque d une action du d tournement de sens ou du d placement de signifiant ils nous laissent entrevoir une autre r alit o la raison n a plus sa place et o le convenu dispara t Notre qu te obstin e de sens t notre
7. sentent des actions insolites des nigmes visuelles qui semblent sans fondement Ou encore Pierrick Sorin qui jouant son propre r le et celui d un fr re fictif dans sa s rie Pierrick et Jean Loup voque in lucta blement le cin ma burlesque mais fait aussi r f rence l idiotie comme d finie par Jean Yves Jouannais l idio tie est en cela proche de la sagesse parce quelle suppose la maitrise des outils de l intel ligence auxquels elle ajoute la mise a l preuve de la d ri sion Simon Qu heillard Ma tre Vent 2012 vid o In Jean Yves Jouannais UIdiotie Ed Beaux Arts Magazine Livres 2003 Ellen Kooi Haarlem het putje 1999 C print 76 x 206 cm Egalement dans le registre du burlesque le Ma tre Vent de Simon Qu heillard met en sc ne un personnage s vertuant inlassablement a r ali ser des empilements d objets h t roclites sur le bord d une d partementale ces sculptures ph m res chutant in luctablement au passage des v hicules avoisinants Les femmes d Ellen Kooi criant des paroles dans des caniveaux que nous ne d chiffrerons jamais ou le personnage essayant un papier peint trompe l ceil au motif de brique sur un mur r ellement fait de ce mat riau de Paul Pouvreau ou encore auto stoppeur brandissant une pancarte sur laquelle se d tache le mot SEUL dans la photographie de Thierry Fontaine ne d finissent pas tant une action possible qu un tat de perceptio
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