Conférence de presse du 13 mai 2014 Intervention de Bruno
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1. l export Nos entreprises sont bien conscientes des contraintes qui p sent sur les budgets publics Cependant c est aussi notre r le de rappeler l effet multiplicateur de l investissement en infrastructures et d alerter sur les cons quences que peut entra ner une d gradation des r seaux Nous ne voulons pas que l investissement devienne une fois encore la variable d ajustement des budgets A chaque fois cela se fait au d triment de la comp titivit et de l emploi dans nos territoires Cependant si les collectivit s font le choix de r duire les investissements nos entreprises devront s y adapter mais cela n ira pas sans cons quences sociales Par ailleurs collectivement la r duction des d penses en infrastructures est un mauvais calcul reporter ou annuler l investissement en faveur de notre patrimoine en routes ponts r seaux d eau et d lectricit fera porter un poids encore plus lourd sur la d pense publique venir Les attentes des professionnels des Travaux Publics coh rence clart engagement Jeudi 15 mai notre ministre de tutelle Madame S gol ne Royal viendra s exprimer devant les entrepreneurs de Travaux Publics A cette occasion je souhaite lui faire part de mes convictions et de mes attentes 1 Nous sommes en tat d urgence avec un constat doublement pr occupant la situation du secteur des Travaux Publics avec une v ritable hypoth que sur l avenir de nos entreprises je vi2. environ 3 Md chaque ann e entre 2015 et 2017 La Banque Postale a construit trois sc narios pour tenter de pr voir l volution de l investissement local sur la p riode 2015 2017 Le sc nario de base conduirait une baisse de 21 des d penses d investissement en 2017 par rapport 2014 Un sc nario moins pessimiste dans lequel les d penses de fonctionnement sont mieux maitris es aboutit des d penses d investissement en baisse de 8 Enfin un dernier sc nario noir faisant voluer les recettes courantes de 2 an au lieu de 3 a t simul Dans celui ci les d penses d investissement des collectivit s locales plongent de 34 En partant de l hypoth se que l ampleur de la baisse des investissements li s aux Travaux Publics sera quivalente celle de l investissement global il en r sulterait un plongeon potentiel du chiffre d affaires des TP li s aux collectivit s et de fortes destructions d emplois Le sc nario de base appliqu l volution du chiffre d affaire TP entra nerait un recul de celui ci de 3 8 Md et provoquerait la destruction de 37 000 emplois Les emplois perdus seraient de 58 600 en cas de sc nario noir Ces pertes d emploi impacteront en outre durablement la comp titivit de notre secteur en se traduisant par une perte de comp tences dans certains domaines qui faisaient jusqu pr sent la force de nos entreprises sur le march national et
3. Conf rence de presse du 13 mai 2014 Intervention de Bruno Cavagn Pr sident de la F d ration Nationale des Travaux Publics Pour d marrer je souhaiterais revenir sur les chiffres cl s des Travaux Publics 8 000 entreprises des entreprises de toute taille dont 90 ont moins de 50 salari s pr sentes au c ur des territoires 280 000 emplois dans nos entreprises C est de l emploi local Auxquels s ajoutent les salari s de la fili re soit plus de 100 000 emplois Quand on investit 1 million d euros dans les TP on g n re 10 emplois 41 MD de chiffre d affaires en France c est la fois le chantier de la LGV Tours Bordeaux 7 MD mais aussi une multitude de petits chantiers Le chantier moyen de TP c est 100 000 25 MD de chiffre d affaires sur les march s ext rieurs nos entreprises sont leaders l exportation Nos majors mais aussi des PME Chaque ann e nous r alisons sur les march s ext rieurs l quivalent de la production de 83 AIRBUS A 380 70 de commande publique Travaux Publics commande publique L quation est tr s simple nous transformons de la d pense publique en emplois et en facteur de comp titivit pour le reste de l conomie Mais l inverse si l Etat si les collectivit s locales renoncent investir notre march dispara t Venons en la conjoncture 2014 2014 sera la plus basse ann e pour les Travaux Publics depuis 1998 21 en dessous du poin
4. ands pays en administrent la preuve autour de nous les tats Unis le Canada l Allemagne 4 Notre profession souhaite associer l Etat l accord dans sa n gociation avec les syndicats de salari s sur le pacte de responsabilit En effet compte tenu des sp cificit s de notre secteur d pendant 70 de la commande publique nous avons besoin d avoir une visibilit sur les engagements de l Etat en mati re d infrastructures et d investissements C est pourquoi nous demandons pour les Travaux Publics une concertation tripartite avec les repr sentants des organisations patronales des organisations de salari s et des repr sentants de l Etat C est la seule voie possible pour ouvrir des discussions et fixer des objectifs en termes d emplois Nous vous donnons rendez vous le 15 mai la Halle Freyssinet pour le Forum des Travaux Publics que Mme S gol ne Royal viendra visiter et conclure
5. ens d en parler la situation de nos infrastructures il est grand temps de sortir des id es toutes faites Les infrastructures fran aises ne sont pas les plus modernes du monde et nous perdons r guli rement en comp titivit Prenons l exemple d un des derniers rapports du Forum Economique Mondial La France tait premi re en 2012 pour la qualit de ses infrastructures de transport elle est 4 aujourd hui Et elle est pass e de la 11 me la 15 me place pour la qualit des services de transport 2 La profession des TP ne vit pas dans une bulle Nous connaissons la situation de l conomie fran aise et l tat pr occupant de nos finances publiques Ce n est pas la lune que nous demandons Ce que nous attendons c est de la coh rence et de la visibilit Il ne peut pas y avoir de parole cr dible de l Etat sans engagements clairs assortis d un mode d emploi financier Il faut sortir de la logique des effets d annonce jamais suivis d effets qui d sesp rent nos entreprises au b n fice d une v ritable programmation accompagn e d un calendrier pr cis sur le court et le long terme Ce qui suppose de faire des choix et de s y tenir enfin La responsabilit de l Etat c est de mobiliser des financements la hauteur des ambitions qu il se donne en arbitrant entre les diff rentes ressources possibles dotations budg taires fiscalit affect e p age Le sort qui sera r serv l AFITF est
6. nc pour 2014 est encore en baisse le budget primitif 2014 est inf rieur de pr s de 20 celui de 2013 Et encore nous n entrons pas l dans le d tail des autorisations d engagement qui ont t quasiment r duite n ant en 2014 avec les cons quences que l on connait sur le financement de la prochaine g n ration de contrats de plan Etat r gions ou du 3 me appel projet de transports collectifs Ce budget de l AFITF est catastrophique M Pancher d put de la Meuse a m me r cemment d clar qu il ne restait plus que 80 millions d euros dans les caisses de l Agence et que celle ci vivait sur des avances de tr sorerie de RFF L investissement des collectivit s locales est en panne Les tudes r centes des analystes de Standard amp Poors et de la Banque Postale convergent vers une diminution de l investissement local de l ordre de 6 en 2014 Cette panne de l investissement local est d autant plus inqui tante que nous ne voyons pas de signaux d am liorations l issue de cette ann e lectorale nous y reviendrons 3 4 Pas de soutien attendre de l investissement priv Enfin peu d espoir du c t du priv comme en t moigne le graphique d volution du nombre de logements neufs mis en chantiers et des autorisations de construire Il n y aura donc pas d effet d entrainement rechercher de ce c t l la FFB ayant annonc une volution proche de z ro pour l ann e en co
7. t haut de 2007 en euros constants Nous confirmons notre anticipation pour 2014 d une baisse du chiffre d affaires Travaux Publics de 4 Apr s le l ger rebond au 4 me trimestre 2013 l activit est nouveau au ralentie en ce d but d ann e Certes si on fait une comparaison avec le d but 2013 les bonnes conditions m t orologiques ont permis de soutenir les travaux mais l activit est rest e globalement assez faible Les march s conclus sont en diminution de 8 7 en rythme annuel Ce recul devrait se poursuivre dans les prochains mois alors que se mettent en place les nouvelles quipes municipales Cette baisse de la commande publique se retrouve galement dans notre suivi des lots TP dans les appels d offres qui est pass au rouge dans la plupart des r gions L enqu te d opinion vient galement confirmer ce d crochage de la commande en avril 2014 les r ponses des entrepreneurs du secteur font tat d une d gradation forte de leurs carnets de commande le solde d opinions correspondant aux carnets de commandes est plus de 23 points inf rieur sa moyenne de longue p riode Il y a 3 grandes explications ce pessimisme ambiant des entrepreneurs du secteur 1 2 Le budget de l AFITF est en forte baisse En cr dits de paiements le budget de l AFITF est en forte diminution depuis la suspension de l cotaxe Le budget pr vu en 2013 n a pas t r alis et celui anno
8. un marqueur pour nous Nous n avons pas de religion sur l cotaxe Reste trouver tr s vite une solution p renne de substitution pour un rendement quivalent celui qui tait pr vu 800 M an 3 l Etat doit tre la fois plus courageux et plus visionnaire Plus courageux en se donnant les moyens de pr server les d penses d investissement qui sont devenues depuis quelques ann es la variable d ajustement de nos politiques publiques Il est plus que temps de s attaquer aux d penses de fonctionnement si l on veut tre capable de retrouver des marges de man uvre pour investir dans nos infrastructures viter cette situation qui fait que la mauvaise d pense chasse la bonne Nous accumulons en r alit beaucoup de retard fluidification du trafic routier quipement ferroviaire pr vention des risques naturels et les d penses consacr es l entretien de nos infrastructures et de nos r seaux sont indignes d un pays comme la France Plus visionnaire en faisant de l investissement dans les infrastructures un levier de comp titivit et d attractivit pour l ensemble de l conomie fran aise Les TP ce sont les ponts et les routes Mais pas seulement ce sont aussi les infrastructures intelligentes les r seaux num riques les nouvelles mobilit s la ville de demain les conomies de ressources eau nergie Dans ce domaine tout est d abord et avant tout affaire de volont politique et certains gr
9. urs Emploi les perspectives s assombrissent encore L enqu te d opinion FNTP du mois d avril traduit ces mauvaises perspectives dans les entreprises de TP les entrepreneurs sont nettement plus nombreux qu aux trimestres pr c dents anticiper une r duction de leurs effectifs Le solde d opinion retombe m me son plus bas niveau historique de 1997 Evidemment il n y a pas d annonces de grands plans sociaux comme dans d autres secteurs C est plus diffus sur tout le territoire et ce sont galement des non remplacements de d parts qui conduisent cette baisse mais pourtant aujourd hui les faits et les chiffres sont l 22 500 emplois ouvriers permanents ont t perdus entre 2007 et fin 2013 Depuis le d but 2013 nous estimons que nous avons perdu plus de 7000 emplois ouvriers et nous maintenons notre anticipation de 12 000 emplois de notre derni re conf rence de presse pour 2014 La baisse des dotations de l Etat aux collectivit s locales pourrait entra ner les Travaux Publics dans un sc nario noir dans les trois prochaines ann es Apr s les annonces du Premier Ministre il est d sormais certain que les collectivit s locales seront fortement sollicit es pour participer l effort de redressement des finances publiques La baisse des dotations sera amplifi e et se poursuivra jusqu en 2017 o elles seront inf rieures de 10 5 Md leur niveau de 2013 Elles devraient en effet baisser d
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