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Une défiance bien française Confiance : mode d`emploi
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1. cervofacture la multiplication de l intelligence collective dans un processus partag Mais nous ne r ussissons pas apporter nos comp tences nous ne r ussissons pas les partager avec les autres Nous sommes comme format s pour entrer dans une organisation pr d finie alors qu il faudrait construire une organisation efficace Le territoire est l endroit o l on pourra restaurer la confiance et les collectivit s territoriales ont en cela un r le consid rable jouer leur faudra r ussir penser en termes de performance territoriale globale elles devront rechercher non pas l excellence de chacun des acteurs mais celle des relations tablies entre eux essayer de mutualiser les ressources pour que l effort soit collectif anticiper notamment avec la Gestion Pr visionnelle des Emplois et des Comp tences GPEC qui doit tre pens e plus au plan territorial qu l chelle d une entreprise ou d un pays veiller instiller de la confiance dans les organisations Enfin je souhaiterais conclure avec une phrase d Albert Jacquard Mon objectif n est pas de construire la soci t de demain mais de montrer qu elle ne doit pas ressembler celle d aujourd hui D passer la peur du changement Jean Louis FREMAUX Vice pr sident Communaut urbaine de Lille M tropole Adjoint au maire Ville de Lille Le fait m me que la solidarit au sein des territoires soit l issue vers laquelle nous tendo
2. l ves fran ais sont ceux qui ont donn le plus de non r ponses au QCM europ en Ce r sultat ne serait il pas l expression d un mal fran ais Herv SERIEYX Je suis moi m me frapp par la culture du p ch et de la faute dans notre pays En France il est mal de se tromper Or le plus important est de tirer les le ons de ses checs Nous apprenons peu parce que nous n osons rien De la salle En concentrant notre action sur l entreprise et sur le territoire ne risquons nous pas d abandonner les directives de l tat Le projet politique national n est il pas compl mentaire de l investissement des territoires Comment selon vous le Qu bec fait il pour que r gne un climat de confiance Herv SERIEYX Les institutions sont importantes voire vitales et il faut les faire voluer Mais l on est avant tout responsable de l endroit o l on se trouve C est de l endroit o l on se trouve que l on peut le plus rapidement apporter des changements et les diffuser peu peu Aujourd hui nous sommes tous responsables pour am liorer nos organisations Nous devons toujours avoir c ur en tant que citoyen que nous participons l volution de notre pays Notre tat n est pas le pire notre conomie rel ve bien plus de l conomie sociale de march que celles des tats Unis Toutefois nous pouvons faire infiniment mieux compte tenu des comp tences dont nous disposons Nous avons les id es mais cause de comporte
3. Entretiens territoriaux de Strasbourg 2 et 3 d cembre 2009 P Nix CRISE OU CRISE DE CONFIANCE ORGANISATEUR COORDINATEURS ANIMATEURS gt Lettre du cadre territorial gt Hugues PERINEL directeur ditorial Groupe territorial INTERVENANTS gt Herv S RIEYX ancien d l gu interminist riel l insertion des jeunes vice pr sident de l Union des groupements d employeurs de France gt Jean Louis FREMAUX vice pr sident Communaut urbaine de Lille M tropole adjoint au maire Ville de Lille retrouvez les coordonn es des animateurs les r f rences les liens et d s f vrier la synth se de cet atelier Une d fiance bien fran aise Hugues PERI NEL Directeur ditorial Groupe territorial On ne cr e pas de relation de confiance dans un rapport de force mais en acceptant sa fragilit et celle de l autre II y a peu de temps paraissait un essai intitul La Soci t de d fiance Dans cet ouvrage les auteurs Yann Algan et Pierre Cahuc expliquaient que les Fran ais taient ceux qui faisaient le plus preuve de d fiance les uns vis vis des autres Ils ajoutaient qu cause de cette d fiance le pays s autod truisait Comment retrouver la confiance perdue Confiance mode d emploi Herv SERI EYX Ancien d l gu interminist riel l insertion des jeunes vice pr sident de l Union des groupements d employeurs de France J ai r alis un tour de France pour l criture de mon l
4. blent plus ma tres de l emploi chez eux des fonds et notamment des fonds souverains investissent dans le capital d une entreprise pour assurer leur propre p rennit et non pas celle de l entreprise les externalisations et les d localisations se multiplient Un autre aspect contribue au sentiment d incertitude le d calage entre le temps de l conomie financi re et de celui de l conomie de production La seconde conomie prend du temps mais c est pourtant l conomie financi re qui impose ses r gles et cela a de graves cons quences Personne ne sait vraiment comment fonctionner autrement Une autre source d incertitude est ce que le philosophe Zygmunt Bauman appelle la soci t liquide Tout volue rapidement nous perdons nos rep res et l on a sans cesse l impression que le droit essaie de rattraper les volutions de la soci t C est la tyrannie du court terme le politique identifie de nouvelles probl matiques et essaie de cr er des lois en temps r el L incertitude c est aussi le terrorisme la drogue la mafia le ch mage la judiciarisation de tout tout se plaide les pid mies le r chauffement climatique C est tout ce qui fait que l on est dans une situation de d fiance les uns vis vis des autres Nous sommes pass s du taylorisme un mode d organisation dans lequel chacun effectuait des t ches pr cises et o la performance tait gale l addition de ces t ches convenablement effectu es la
5. faire La formation comme outil d aide au changement Hugues PERI NEL Pouvons nous alors former les acteurs de la fonction territoriale de la m me fa on qu auparavant La formation est elle un moyen de restaurer la confiance Jean Louis FREMAUX Lors de la conf rence de presse organis e aujourd hui un journaliste demandait Fran ois Deluga s il d fendrait le concours de la fonction publique dans sa forme actuelle Le nouveau pr sident du CNFPT a exprim son attachement la formation en question II a galement expliqu que le concours ne pourra pas rester l unique fili re de formation Tous les talents n en sont pas forc ment issus et il serait b n fique pour la fonction territoriale de pouvoir agr ger des comp tences diff rentes Herv SERI EYX Il est certain que des concours qui ont tendance formater les candidats conduisent ne s lectionner que des profils identiques Or quand des profils identiques travaillent ensemble ils produisent les m mes choses que les profils identiques qui les ont pr c d s Comment progresser dans ces conditions Nous ne Directive europ enne relative aux libert s d tablissement des prestataires de service et la libre circulation des services dans le march int rieur devons pas pour autant abandonner le concours mais il faut revoir son contenu Certaines disciplines sont encore enseign es alors qu elles ne servent plus Echanges avec la salle De la salle Les
6. ir solidaires Pour reprendre une phrase de Paul Val ry Le monde ne vaut que par les extr mes et ne dure que par les moyens Nous devrions reprendre ces mots notre compte Les territoires agissent plus que le Gouvernement et l on observe en retour une strat gie de recentralisation La r forme territoriale porte sur les finances avant d en traiter les comp tences Hugues PERI NEL L tat n a t il pas besoin pour exister que nous manquions nous m mes de confiance Herv SERI EYX Je suis personnellement parrain de quelques jeunes en difficult s Je suis frapp de constater que pour eux les mots de libert d galit et de fraternit n ont plus aucun sens Or les jeunes ne sont que ce que la soci t en a fait Que s est il pass Que faut il faire pour que les valeurs de la R publique retrouvent leur sens Nous ne pouvons pas reprocher nos dirigeants publics ou priv s de ne pas avoir plus de certitudes En revanche nous pourrions leur en vouloir de ne plus contribuer faire que ces valeurs soient au c ur de nos projets collectifs Ce document est une synth se de conf rence les propos des intervenants ne sont pas repris dans leur int gralit mais condens s R alisation de la synth se www averti fr
7. ivre Confiance mode d emploi J ai t frapp par le dynamisme cr atif des endroits que j ai visit s un dynamisme que l on ne retrouve pas Paris La diff rence est encore plus frappante avec le Qu bec pays dans lequel j ai pass une grande partie de ma vie Des tudes r v lent que parmi les 21 principales puissances d velopp es la France se classe en avant derni re position en ce qui concerne la satisfaction des salari s qu ils soient du public ou du priv La crise est donc survenue sur un terreau de d fiance Pierre Daninos crivait dans Les carnets du major W Marmaduke Thompson La France est divis e en 43 millions de Fran ais J ai moi m me eu l occasion de travailler dans le monde des professeurs dans celui des entrepreneurs et dans celui des fonctionnaires J ai pu constater quel point ils ne s aimaient pas Thierry de Montbrial directeur g n ral de l Institut Fran ais des Relations Internationales IFRI disait tr s justement II n y a plus de menaces aux fronti res et il n y a plus de fronti res aux menaces La crise est venue renforcer cette situation Aujourd hui les pays sont interconnect s ils sont donc plus susceptibles d tre touch s par un v nement qui surviendrait hors de leurs fronti res Et nous avons l impression que nos dirigeants ne ma trisent plus grand chose Par exemple personne ne sait quelles seront les cons quences de la faillite de Duba Les gouvernements ne sem
8. ments individuels nous restons fig s Nous nous sommes habitu s l id e selon laquelle la distance cr e le respect Cela est faux et j ai t frapp de voir qu au Qu bec j ai pu sans mal contacter et rencontrer le directeur g n ral du groupe Bombardier Les Fran ais ont pris de nombreuses habitudes idiotes qui condamnent la performance globale du pays Jean Louis FREMAUX La question du r le central de l tat est essentielle mais au quotidien nous avons la responsabilit d agir au niveau local Et il est difficile d accorder une confiance totale nos dirigeants Si les territoires d cident d intervenir dans le domaine de la recherche et de la formation c est aussi parce qu ils ont le sentiment que cela n est plus la priorit du Gouvernement II en va de la responsabilit de chaque citoyen d tre critique Le pire est de ne pas avoir le courage de dire ce que l on pense et cela vaut dans nos organisations territoriales II est important de dire ce que l on veut la suppression du trafic automobile dans le c ur de ville par exemple le tout selon une approche intelligente respectueuse et d mocratique De la salle Il me semble que le concours du CNFPT est un facteur de confiance dans le service public Je suis galement inquiet face au risque de former des clones d une lite norm e mais cela concerne davantage la forme que le fond de la formation De la salle Je pense qu il nous faut retrouver des valeurs et redeven
9. ns est une id e nouvelle Les 36 000 communes fran aises ont beaucoup de mal accepter la d centralisation et au del du discours unifi chacun continue de d fendre son pr carr La France a progress dans l id e de d velopper les solidarit s dans les territoires mais dans la pratique elle reste attach e l id e que chacun ne ma trise que ce qui est sa port e Les territoires frontaliers constatent souvent que les 1 Chaque ann e 140 000 jeunes arrivent sur le march de l emploi et n y trouve pas de travail r gions voisines sont davantage dans une dynamique de cr ation Lille nous observons avec stupeur qu en Belgique malgr des conditions similaires le ch mage n est que de 4 5 Les Belges ont en effet compris que leur destin reposait sur leur capacit repousser les limites de leur territoire Et de la m me fa on notre destin ne peut d pendre que d un p rim tre restreint II repose n cessairement sur l change entre nos territoires II est urgent de sortir des carcans que la loi n avait pas pr vus Nous ne savons pas comment proc der Une r forme territoriale est en cours de discussion La meilleure fa on de l aborder serait de le faire dans un climat de confiance mais le Gouvernement nous annonce une r forme profonde du financement des collectivit s locales Pouvons nous vraiment avoir confiance Quoi qu il en soit il nous faut progresser car l immobilisme serait pire que tout m me si ce
10. rtains s interrogent sur les raisons qui nous poussent remplacer une quipe qui perd par une quipe qui perd davantage Dans cette p riode d incertitude avons nous le courage de nous remettre en question Sommes nous efficaces Quelles sont nos peurs profondes Nous avons peur de ce qui est diff rent Pourtant nous devons bien assurer la satisfaction des citoyens de nos territoires I est important que nous comprenions que la diversit est une force majeure Pourquoi sommes nous si r ticents agr ger de nouveaux talents dans nos organisations L important est qu ils trouvent leur place dans un projet coll gial La directive Services par exemple peut tre vue comme une occasion de b n ficier des performances d entrepreneurs trangers Pour progresser que ce soit en qualit de fonctionnaire de cadre dirigeant ou d lu il faut avoir le courage de dire les choses Pour une organisation le plus difficile est de manager dans la v rit Pourtant c est bien de cette fa on que l on peut restaurer un climat de confiance Sans conviction ni partage nos organisations n arriveront rien Or une collectivit qui n est pas elle m me performante et vertueuse a peu de chances de r ussir son projet sur un territoire Le changement sera difficile op rer mais il faudra le faire II est vident que les cadres dirigeants de la fonction territoriale qui sauront cr er les conditions du d bat n auront aucune difficult le
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