Ilots de vieillissement : mode d`emploi
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1. Les pieds corniers plus rarement les parois ont t souvent t t s leur d signation ou intervalles r guliers afin de les diff rencier durablement du peuplement p riph rique Ces mutilations ont provoqu dans bien des cas des plaies des pourritures des cavit s qui sont autant de micro habitats pour la faune des vieux arbres Dans le Morvan s ajoute l habitude de plesser les arbres pour contenir le b tail tout en marquant la limite de propri t Les arbres de limites taient partiellement coup s hauteur de ceinture et inclin s horizontalement afin qu ils prennent la forme d une cl ture appel e parfois bouchure Les arbres et arbustes rejetant verticalement au cours des ann es qui suivaient taient nouveau rabattus de la m me mani re Cette pratique apr s abandon a engendr des arbres aux formes originales particuli rement riches en cavit s et pourritures diverses d sign s localement sous le nom de queules qui avec la d prise agricole peuvent se retrouver aujourd hui en pleine for t figure ci dessous Actuellement ils ne sont qu exceptionnellement renouvel s en raison des co ts de main d uvre Leur protection se justifie aussi bien des fins paysag res en raison de leurs allures pittoresques des fins historiques comme t moignage d activit s agro pastorales r volues qu des fins cologiques en tant que support d esp ces propres aux vieilles for2. Bois morts au sol de petits diam tres lt 20 cm lo de toutes sortes de diam tres l4 Sans bois gt 35 cm tr s pourris lo avec gros bois tr s pourris 4 Total bois mort C Esp ces li es aux vieilles for ts gradient sp cifique On recherche ici ces esp ces travers leurs micro habitats e Arbres nettement d p rissants ou encrou s et encore vivants gt 35 cm nuls lo pr sents la Arbres secs sur pied gt 35 cm nuls lo rares 2 moyens 4 abondants l6 Arbres gt 35 cm fissur s nuls lo pr sents 4 Bois terre gt 35 cm gt nuls lo rares 2 moyens abondants 4 Cavit s lt 8cm de gt nulles 0 rares 1 moyennes abondantes 3 Cavit s gt 8cm de gt nulles 0 rares 2 moyennes abondantes 6 f Arbres couch s ou sur pied avec grands polypores nuls 0 rares 2 moyens abondants 4 Arbres avec r servoir d eau en hauteur ou au sol gt nuls o pr sents 3 Arbres avec coulements de s ve r guliers et abondants dont g livures nuls lo pr sents 3 4 Tr s vieux arbres avec r it rations gt nuls lo rares l6 moyens abondants Bois morts ou d p rissants temporairement inond s gt 20 cm de gt nuls lo pr sents 8 Total micro habitats L D Environnement g n ral
3. La r partition g ographique des vieux peuplements ou des arbres micro habitats au sein de la for t en question Certaines esp ces li es des micro habitats particuliers ont un faible pouvoir de diss mination carabes Carabus pl sp ou grandes c toines par exemple On localisera les lots ou le r seau d arbres conserver dans les zones o l am nagement forestier pr voit le rajeunissement des peuplements Il faut galement tenir compte du relief et des stations le fond d un vallon occup par un torrent un affleurement de rochers un replat peuvent tre des axes privil gi s de diss mination On peut parler de corridor biologique l chelle de la for t La pr sence d l ments particuliers biologiques stationnels ou culturels pouvant justifier la cr ation d un lot mais ne n cessitant pas une proc dure plus restrictive En l occurrence il peut tre judicieux de positionner des flots proximit de sites patrimoniaux d int r t cologique ou en leur sein si le vieillissement des peuplements favorise les l ments biologiques esp ces habitats ainsi valoris s localement La proximit de zones ouvertes clairi res lisi res internes et externes est un facteur favorable de nombreux animaux certains oiseaux chiropt res ou insectes ayant besoin de la juxtaposition de bois g s ou morts avec un milieu ouvert pour s abriter se nourrir ou se reproduire Il faut do
4. For ts priv es L existence d lots de vieillissement m rite d tre signal e dans le plan simple de gestion si la for t en est dot e gt L tat des lieux L am nagiste a besoin d l ments qui lui permettront de chiffrer le co t de ces lots pertes de revenus sylvicoles et surtout d valuer leur degr de maturation Outre la date et la localisation les l ments indispensables sont El ment s ayant motiv s la cr ation de l lot Types de station s foresti re s S il n y a pas de catalogue de stations on se r f rera la nomenclature Corine biotope ou une description succincte du style h traie ch naie acidicline et m sophile sur limons de plateau Volume et valeur commerciale des arbres encore vivants et sur pied par essence et par cat gorie de diam tre partir du diam tre 17 5 cm mesur 1 30 m du sol Inventaire des chablis arbres terre et encrou s et arbres secs partir du diam tre 17 5 cm Surface occup e par l lot Position de l lot sur un gradient de naturalit voir fiche en fin de document Dans certains cas particuliers r serve naturelle ou r serve biologique dirig e l tat des lieux peut tre enrichi par des inventaires naturalistes infra le suivi cologique des lots de vieillissement gt Peut on tre indemnis La mise en place des lots de vieillissement peut tre financ e dans le
5. Une branche cass e encore verte n est donc pas prise en compte Les corces d solidaris es de leur bois ne sont pas prises en compte Les mousses et les feuilles ne sont gratt es que si n cessaire afin de v rifier que le bois qu elles recouvrent en partie une longueur sup rieure 12 5 cm Le fil est tendu en moyenne entre 20 et 60 cm de hauteur lors du passage de l op rateur les bois situ s au dessus du fil et qui ne peuvent pas tre vus par dessus en g n ral partir de 1 30 m houppiers de chablis arbres encrou s ne sont pas pris en compte figure 4 Les souches dont la longueur en contact avec le fil est gale ou sup rieure 12 5 cm font partie du bois mort m me si elles ont t coup es par l homme les souches qui contiennent encore de la s ve ne sont pas prises en compte Lorsque la longueur de bois mort est inf rieure 1 m tre elle est mesur e l aide des pointes du compas comme on le fait pour le diam tre d un arbre si la longueur est sup rieure 1 m tre elle est mesur e l aide du corps du compas celui ci tant utilis comme un m tre pointe figure 4 Figure n 10 Le transect pointill passe sur un chablis terre la racine A et la branche B ne sont pas comptabilis es car tant trop hautes elles ne sont pas visibles en vue de surplomb par l op rateur Les parties gris es sont mesur es et additionn es Pour donner le pourcentag
6. naturalit qui est d fini par rapport l impact de l homme sur le milieu naturel L valuation de la naturalit qui est propos e ici ne s inscrit pas dans une d marche scientifique elle se veut un outil technique mis disposition du forestier pour pouvoir situer une for t ou portion de for t au sein d un gradient multifactoriel L objectif est double cette valuation qui permet d aboutir une cotation chiffr e peut tre utilis e comme un tat des lieux initial lors de la mise en place de l lot mais aussi pour valuer les effets d une gestion ou l inverse de l abandon d lib r d une portion de for t son volution naturelle En d finitive cette fiche permet d appr cier l tat de conservation de l flot gt D finition Le concept de naturalit n est pas rigoureusement born et les interpr tations varient suivant les auteurs d faut d un consensus on d finira la naturalit par opposition aux perturbations dues l homme Il s agit donc d un gradient dont le niveau le plus bas serait un milieu th orique totalement artificiel et le niveau le plus haut un milieu th orique totalement naturel Dans les for t publiques les crit res de subnaturalit retenus dans l instruction ONF 98 T 37 du 30 d cembre 1998 sur les r serves biologiques int grales sont 1 La composition est constitu e uniquement d esp ces indig nes issues du stock de
7. ces diff rences sont cependant minimes et devraient tre toujours inf rieures 10 Toute analyse de cotation doit donc tenir compte de cette marge en de de laquelle les diff rences ne sont pas significatives Afin de pouvoir situer les for ts morvandelles on peut proposer quelques chiffres extr mes un taillis de robinier fra chement coup au bord de la rocade de Dijon et travers par quelques chemins aurait une cotation inf rieure 10 inversement le versant nord de la r serve biologique de Quinquendolle en for t domaniale d Is sur Tille 21 cumulerait une centaine de points Les lots de vieillissement mis en place dans le cadre du programme LIFE For ts et habitats associ s de la Bourgogne calcaire 1999 2003 se situent entre 60 et 90 points Les lots de vieillissement mis en place dans le cadre de la Charte foresti re du Morvan 2005 se situent entre 53 et 76 points Remerciements Plusieurs personnes ont particip au renseignement ou la relecture de ce document qu elles soient vivement remerci es ici Carole Zakin Fr d ric Malgouyres Robert Pillon Hugues Servant Roger Vincent Leur participation n impliquent pas forc ment une adh sion aux id es qui sont mises Annexe fiche d valuation de la naturalit d un ilot ECHELLE DE NATURALITE fiche de saisie Dates iris AUTEUR S Er der ane Le den eurent D partement Commune i aiei o e a a e
8. gradient co fonctionnel e Paysage externe Taille du massif forestier dans lequel s inscrit cette description lt 100 ha Lo gt 100 ha et lt 1000 ha 2 gt 1000 ha et lt 10 000 ha 4 gt 10 000 ha 6 R gion naturelle dans laquelle est situ e la for t fortement urbanis e Lo de grandes cultures agricoles et peu bois e 1 campagne traditionnelle polyculture levage 3 tr s foresti re et peu peupl e l6 For t consid r e situ e juste c t d un grand axe de communication lo un peu plus loign e des grands axes 1 distante de tout axe 3 Total r gion o e Faune Les grands ongul s cerf chevreuil sanglier n ont pas d impact sur la v g tation Lo impact l ger impact bien visible impact fort port en boule des arbustes impact conduisant la disparition de certaines esp ces de la flore indig ne Grands carnivores lynx loup totalement absents lo parfois pr sents 8 Total grande faune Total environnement E Paysage interne gradient anthropique description des traces ostensibles de pr sence de l homme sur le pourtour interne et l int rieur de la zone consid r e e Chemins nombreux lo moyens 1 rares nuls fr quent s lo peu fr quent s 1 jamais fr quent s 2 ni chemin ni fr quentation 3 Chemins rev tus lo chemins en terre naturelle 1 aucun chemin 2
9. irr vocables les craintes l gitimes des propri taires forestiers pour des ali nations qui d passent l chelle des activit s humaines sont singuli rement estomp es gt Quand L id al est de cr er les lots de vieillissement lors de l laboration d un plan simple de gestion d un am nagement forestier ou d une r vision d am nagement Mais ils peuvent tre aussi une r ponse technique s ils s ins rent dans un programme plus large site Natura 2000 r serve naturelle Ils peuvent galement accompagner la programmation d une coupe rase ou de toute autre transformation importante de parcelles foresti res Enfin ils peuvent tre cr s la suite de la d couverte d une esp ce particuli re qui serait menac e par l exploitation de la p riph rie rapproch e de son habitat Dans ce cas les lots de vieillissement offrent une alternative int ressante aux proc dures de protection r glementaires gr ce la souplesse de leur mise en place et leur efficacit imm diate gt O Deux chelles spatiales sont consid rer le contexte g n ral de la for t et l emplacement pr cis de l lot Au niveau de la for t ou du massif les lots de vieillissement sont avant tout des r ponses des perturbations sylvicoles programm es Leur utilit est moindre s ils sont localis s dans des parties de for ts qui ne subissent que des coupes tr s l g res intervalles largement espa
10. l absence de vieux arbres et de gros bois morts sur de grandes surfaces foresti res a fractionn la population morvandelle Figure n 1 Sinodendron cylindricum gt Les mousses et lichens La relation entre le vieillissement des arbres et les v g taux tels mousses h patiques et lichens a encore t peu tudi e Il existe cependant des associations de mousses et lichens sp cifiques aux gros bois morts terre Par ailleurs on sait que certaines esp ces ont un pouvoir de dispersion tr s faible et peuvent mettre plusieurs centaines d ann es pour reconqu rir des territoires perdus Parmi elles le lichen Lobaria pulmonaria figure ci dessous est pr sent de fa on diss min e sur l ensemble des for ts du Morvan son existence est li e une certaine stabilit des supports que sont les troncs d arbres feuillus d un certain ge mais aussi la puret de Pair car il est tr s sensible aux pollutions atmosph riques Figure n 2 Lobaria pulmonaria Les h patiques qui forment un groupe proche des mousses sont particuli rement abondantes dans les lieux humides Calypogeia integristipula esp ce montagnarde et rare en Morvan a t d couverte dans la vall e du Cousin colonisant des souches pourries d aulne gt Les champignons Une bonne partie des champignons sup rieurs participant la d composition du bois est regroup e dans l ordre des Aphyllophorales qui est d sign improprement par le
11. pour le seul ordre des Col opt res qu il existe plus de 1 900 esp ces qui d pendent directement ou indirectement du bois mort en France Ce sont donc plusieurs milliers d insectes tous ordres confondus dont la survie est fonction des diff rents tats de d gradation de l arbre Parmi eux certains s adaptent bien aux modes de sylviculture orient s vers la production mais d autres commencent r gresser sont fragment s en populations isol es ou ont d j disparu des for ts morvandelles Une esp ce probablement disparue du Morvan Carabus Hygrocarabus nodulosus Creutzer 1799 Ce carabe montagnard est typiquement une esp ce des milieux ombrag s froids et humides que les grandes coupes blanc liminent d finitivement Signal par Fauconnet amp Viturat aux alentours d Autun il n a pas t revu depuis un si cle La larve du longicorne Mesosa curculionoides se d veloppe pendant 2 ou 3 ans dans le bois de divers feuillus cit comme assez rare il y a un si cle il n a pas t revu en Morvan depuis On peut supposer que les bouleversements sylvicoles des derni res d cennies ont contribu sa rar faction ou sa disparition Une esp ce en forte r gression et en populations aujourd hui isol es Sinodendron cylindricum Linn 1758 figure ci dessous Ce Col opt re de la famille des lucanes vit dans les troncs creux et sous les corces pourries principalement de h tre
12. suppl mentaire de naturalit Cependant dans un souci de simplification seule la pr sence ou l absence de trou es favorables cette diversit sera not e Une trou e est consid r e comme telle partir du moment o elle permet l accession de la lumi re au sol et le d veloppement d une strate herbac e sp cifique La composition de la v g tation est lire deux niveaux intra sp cifique et inter sp cifique Au niveau intra sp cifique seul l historique des peuplements peut nous renseigner sur leur indig nat sans tude g n tique Au niveau inter sp cifique on s attachera recenser les esp ces import es qui artificialisent la for t consid r e Il arrive cependant que des esp ces amen es par l homme occupent une niche cologique laiss e vacante et n entravent en rien le bon fonctionnement de l cosyst me ce qui doit nous inciter temp rer la crainte de l tranger C est le cas du ch taignier en Morvan d introduction ancienne et parfaitement int gr dans les for ts aujourd hui Ce n est pas le cas du robinier ou du ch ne rouge qui dans certaines conditions ont tendance supplanter la flore indig ne Un cosyst me naturel admet l apparition accidentelle de nouvelles esp ces par les oiseaux par exemple et sa bonne capacit les int grer est le gage de la robustesse de sa sant Quantit de bois mort au sol gradient p dog n tique M me si les
13. Total chemins E e Traces d exploitation souches fra ches coup es lo souches anciennes coup es plus ou moins d grad es 1 pas de souches coup es 4 Traces ostensibles de coupe sur des branches ou des arbustes lo aucune trace de coupe visible Places feu non cicatris es lo pas de places feu visibles 1 Orni res de d bardage r centes lo orni res anciennes 1 aucune trace visible au sol de v hicule 3 Total traces d exploitation o e Indice d activit s parking sauvage panneaux divers piquets peinture graffitis sur les arbres ordures etc prendre l int rieur de la zone p rim tre externe exclu tr s visibles quels qu ils soient lo moyennement visibles 1 peu visibles 2 invisibles 3 Total indice d activit s e Bruit de fond habituel lignes a riennes ULM voies ferr es routes proches etc fort lo moyen faible 2 nul 3 Total bruit de fond Total paysage interne EE Total g n ral
14. en p riode de hautes eaux On vitera de positionner des lots sur les rives parcourues r guli rement par les p cheurs gt Risques sanitaires La constitution d lots ne devrait pas constituer un facteur aggravant d apparition de maladies pid miques A cet gard l essence dominante de l lot est importante on vitera de choisir des emplacements ou les arbres dominants se situeraient en dehors de leurs stations ou de leur aire de r partition naturelle Compte tenu des risques potentiels de propagation de ravageurs insectes champignons aux peuplements de la p riph rie il est d conseill en Morvan d installer des lots de vieillissement dans les peuplements r sineux et particuli rement ceux d pic as Les essences r sineuses sont d ailleurs allochtones aucune l exception du gen vrier n tant pr sente l tat naturel lors de la mise en place de notre climat actuel Le suivi cologique des lots L un des objectifs du suivi cologique des flots de vieillissement est de fixer les seuils spatio temporels partir desquels ils deviennent efficaces pour les esp ces qu ils sont cens s favoriser Avant de pouvoir affirmer que ces lots sont devenus la source qui alimentera les for ts de la p riph rie il faut avoir d cel la progression desdites esp ces soit au travers d inventaires exhaustifs soit au travers d indicateurs biologiques dont le bien fond e
15. fonctionnalit des micro habitats est souvent proportionnelle l importance du diam tre de l arbre Le volume financier mobilis valeur et d pr ciation des pi ces de bois La pr sence d esp ces particuli res justifiant des pr cautions telles qu un ombrage permanent ou le maintien de cavit s sp cifiques ou de bois mort Le contexte social ou l existence de clauses contractuelles justifiant du maintien de l lot Natura 2000 par exemple Les connaissances scientifiques La dur e de maintien d un lot n est en g n ral pas d finitivement programm e sa cr ation C est l am nagiste de la for t au terme d une premi re p riode d application correspondant la dur e du document d am nagement qui propose ou non sa reconduction au propri taire au regard des motifs ayant justifi leur mise en place Pour cela il doit disposer d un tat des lieux initial r alis selon une m thode reproductible l issue de chaque p riode d am nagement cf suivi cologique et fiche en fin de document Lorsque l objectif principal concerne la biodiversit et la naturalit foresti re la vocation des lots est bien de vieillir jusqu au stade de la mort naturelle de la chute et de l humification totale des gros arbres constituant l ossature du bouquet de peuplement consid r et donc de rester le plus longtemps possible sans intervention 1 Pour les autr
16. les choix qui ont motiv le changement De plus gr ce au maintien de la flore d origine ils permettent g n ralement un meilleur diagnostic stationnel et peuvent faciliter une ventuelle reconqu te des espaces perdus par les esp ces indig nes qui s y maintiennent Les lots de vieillissement peuvent donc rev tir diff rents objectifs on recherchera chaque fois que possible une compl mentarit de fa on ce que leur utilit soit maximale Encadr n 1 des esp ces qui b n ficient du vieillissement et de la s nescence de l arbre gt Les oiseaux Il y a une relation troite entre l ge d un arbre et la fr quence laquelle on peut y observer des cavit s A cet gard les oiseaux peuvent tre s par s en deux groupes ceux qui forent ces cavit s essentiellement les pics et les m sanges et ceux qui ne font que les occuper tels l tourneau ou la sittelle Parmi les foreurs le pic noir tient une place sp ciale en raison du diam tre des ouvertures qu il effectue En effet c est le seul pic dont les loges puissent tre utilis es par des oiseaux aussi gros que le pigeon colombin ou la chouette de Tengmalm Les grimpereaux tiennent une place part puisqu ils n utilisent pas les cavit s pour nicher mais l espace cr par le d collement des corces d arbres morts bless s ou d p rissants 35 des oiseaux forestiers se reproduisent dans des cavit s Bien souvent l a
17. qu il peut parfois tre ph m re De fa on g n rale les lots de vieillissement concernent des habitats qui n ont pas un caract re exceptionnel dans le cas contraire d autres proc dures telles les r serves biologiques les arr t s de protection de biotope sont mieux adapt es 3 Int r t paysager Dans certains cas particuliers le maintien d un bosquet au sein d une zone ouverte peut tre favorable une meilleure perception du paysage externe Dans d autres cas la pr sence d arbres micro habitats tr s vieux ch ne h tre grands polypores arbres de limite aux formes remarquables concourt l attrait du paysage interne Un objectif esth tique n exclut pas pour autant un objectif cologique compl mentaire 4 Conservation arch ologique Un ferrier un tumulus un b timent ruin et d autres structures arch ologiques seront d autant mieux conserv s qu ils seront l abri de perturbations li es l activit foresti re En for t la conservation d un patrimoine culturel est une excellente mani re de lui adjoindre progressivement un v ritable patrimoine naturel 5 T moins de peuplement Dans le cas d une modification importante du peuplement en place substitution d essence coupe rase plantation il peut tre int ressant de conserver un ou plusieurs t moins de ce qu tait la for t avant transformation Ces t moins sont utiles pour comprendre a posteriori
18. sont d terminantes pour juger de la surface et du volume qu il est indispensable mettre en vieillissement Les lots sont organis s en r seau dans une logique de liaisons et de corridors cologiques Les arbres isol s pr sentant des micro habitats particuliers peuvent utilement tre ins r s dans ces r seaux gt Pour quelle dur e Les lots de vieillissement ne sont pas par d finition des r serves biologiques int grales c est dire que leur cr ation n implique pas syst matiquement une ali nation consid r e comme d finitive Leur existence peut th oriquement tre remise en cause l issue de chaque p riode d am nagement mais on conservera pr sent l esprit qu ils joueront d autant plus leurs r les que les arbres auront vieilli La d cision de maintien permanent correspond la d finition des lots de s nescence proche dans son concept de celle d une micro r serve biologique int grale Plusieurs crit res rentrent en ligne de compte pour d cider de l exploitation ou du maintien ventuel de l lot de vieillissement La s curit La gestion de la p riph rie de l lot Les essences dominantes repr sent es dans l flot leurs volutions au fil du temps tant diff rentes La productivit de la station Les effets du vieillissement appara tront d autant plus vite que la station est riche exemple station foresti re 2223 du catalogue du Morvan car la
19. terme g n rique de polypores Ces champignons peuvent tre plus ou moins exigeants quant leurs supports certains comme Fomitopsis pinicola s adaptent aussi bien aux r sineux qu aux feuillus d autres sont d pendants de la pr sence d une essence particuli re tel Piptoporus betulinus pour le bouleau Enfin certains polypores exigent une qualit du bois particuli re voire des conditions stationnelles tr s pr cises ce sont g n ralement les esp ces les plus rares et les plus sensibles la sylviculture elles r clament bien souvent des bois mort de gros diam tre poss dant une hygrom trie pr cise et par cons quent une stabilit de l environnement proche Parmi eux on peut citer Ischnoderma benzoinum assez rare en Morvan et sur des r sineux Fomes fomentarius assez courant sur les h tres g s Inonotus dryadeus tr s rare sur les vieux ch nes R f rences bibliographiques FAUCONNET L VITURAT C 1905 Catalogue analytique et raisonn des Col opt res de Sa ne et Loire Soci t d Histoire Naturelle d Autun Imprimerie et Librairie Dejussieu Autun 788 p FAUCONNET L VITURAT C continu par PIC M 1928 Catalogue analytique et raisonn des Col opt res de Sa ne et Loire Soci t d Histoire Naturelle d Autun Imprimerie L Taverne et Ch Chandioux Autun 607 p GOUDEAU P LACLOS E de MAGERAND J C VADAM J C BUGNON F 1995 Contribution l tude de la flore
20. Charte Foresti re de Territoire du Morvan Ilots de vieillissement mode d emploi Pourquoi et comment installer des lots de vieillissement dans les for ts du Morvan Document r alis par la cellule d expertises naturalistes de la direction territoriale de Bourgogne amp Champagne Ardenne de l Office National des For ts Financement Conseil r gional de Bourgogne 2005 Cffece Matsseal des Far ts Canscil r gle Qu est ce que c est Un lot de vieillissement est un groupe d arbre adultes mitoyens ou un r seau fonctionnel d arbres isol s dont l exploitation est report e ou annul e en vue d obtenir une portion de for t ou d arbres plus g e que les peuplements de la p riph rie L lot de vieillissement est un concept assez r cent et le sens qui lui est attribu peut varier selon les auteurs Depuis 2003 deux appellations correspondant deux types de gestion sont apparues dans le vocabulaire _ L flot de vieillissement proprement dit qui correspond des portions de for t o l ge d exploitabilit du peuplement sera d pass de une quelques d cennies sans pour autant abandonner les arbres leur sort Pour cette appellation et au sens strict les arbres conservent leurs qualit s technologiques et commerciales L flot de s nescence qui s apparente une r serve int grale tr s r duite le peuplement est abandonn sa libre volution les
21. am tre sup rieur ou gal 17 5 cm 6 o an o A Po 06 0 o RC e o Qo o do o o O9 s o de P S o o A o 1 o boo oo i o le 0 e o0 j A ie 1 po GS o o Figure n 6 positionnement d un transect de mesure de bois mort O6 06 _ SR 50 gt g a TARS EAR 3A Fa TAN o arbre compris l int rieur du p rim tre de l lot de 9 7 vieillissement r arbre choisi comme point de d part du transect Se p rim tre mat rialis de l lot de vieillissement transect mesureur fil perdu d pos l extr mit nord du transect Le fil est li autour de l arbre le mesureur est mis z ro contre l corce c t nord L op rateur se dirige plein nord l aide de la boussole et traverse l lot sans prendre aucune mesure Il d pose le mesureur fil perdu lorsqu il atteint l exacte limite septentrionale de l lot figure 1 le fil doit rester tendu Il revient au point de d part muni d un compas forestier compens Si la longueur parcourue est inf rieure 30 m il se dirige en direction de la plus grande largeur de l lot et note l azimut suivi Il mesure alors les longueurs lin aires de bois mort qui sont situ es l aplomb du fil l aide des deux pointes du compas forestier figure ci contre Figure n 7 mesure de bois mort sur un transect En cas de pente concave le fil doit tre maintenu au sol avec des branchettes figure 2 Plus le
22. arbres les plus g s sont alors d lib r ment laiss s jusqu leur mort et leur humification compl te aucune intervention n est r alis e dans la r g n ration naturelle ventuelle qui se met en place A l inverse des r serves int grale le terrain sur lequel il repose n est nullement ali n D un point de vue s mantique le vieillissement est le processus physiologique que subit tout tre vivant dans la derni re phase de son existence Ce processus est singularis par rapport aux tats pr c dents tels que la jeunesse et l ge m r La s nescence est plus restrictive dans sa perspective et correspond une d gradation de l tat physiologique stade ultime du vieillissement pr alable la mort Le fonctionnement des lots actuellement en place montre que les arbres en chablis ou mourant sur pied ne compromettent pas leur renouvellement jeunes pousses et vieux arbres se c toient dans les lots les plus anciens Les deux d finitions peuvent donc convenir l objet de ce document suivant le regard qu on lui porte On peut souhaiter que petit petit ces lots deviennent un l ment banal du paysage morvandiau et que les appr hensions oubli es ils perdurent sur des p riodes de plus en plus longues gt Documents de r f rence Publications ARPIN P et al 2000 Les invert br s dans l cosyst me forestier expression fonction gestion de la diversit ONF les dossiers fores
23. bourguignonne Note 7 Bull scie de Bourgogne T 47 3 12 HORELLOU A 2001 Inventaires entomologiques dans quelques localit s du parc naturel r gional du Morvan Bull Soc Hist nat d Autun n 178 9 32 ODDE J F 1979 Contribution la faune des Col opt res du Morvan L entomologiste T 35 n 4 5 190 196 Comment faire La d cision de cr er des lots de vieillissement s ins re dans les actions de la charte foresti re du Morvan Il s agit d un outil parmi d autres Le but recherch n est pas d atteindre un certain volume de bois mis en vieillissement par for t ou par d partement La cr ation d lots doit toujours tre d clin e en fonction des situations particuli res de chaque for t En effet l histoire de chaque for t diff re que ce soit au niveau des peuplements ou des esp ces dont elle a permis le maintien jusqu nos jours Au niveau de la gestion le choix est laiss au propri taire et au gestionnaire d interrompre s il le jugeait utile ou indispensable la mise en vieillissement de l arbre ou du groupe d arbres qu il aurait d cid auparavant Cette d cision a motiv la volont de ne pas dissocier dans le pr sent document les deux types d flots Ce faisant le risque demeure de rendre inefficaces ces lots par rapport aux esp ces qu ils sont susceptibles d abriter Mais en limitant les restrictions et en renon ant aux engagements
24. bsence ou la raret de celles ci est un facteur limitant leur installation gt Les chauves souris Grande consommatrice de petits papillons la Barbastelle d Europe Barbastella barbastellus est une des chauves souris les plus li es aux for ts En Bourgogne on la rencontre principalement dans les linteaux de granges o elle vient mettre bas mais on peut supposer qu elle occupe galement les arbres creux et fissur s Plut t solitaire l hiver elle colonise des g tes vari s et peu prot g s du froid en for t et ne rejoint les sites souterrains que lors des p riodes de grands froids Parmi la quinzaine d esp ces de chauves souris pr sentes en Morvan certaines ne fr quentent gu re les for ts que pour y chasser c est le cas du Murin de Daubenton et du Murin de Natterer dans des for ts plut t denses tandis que le Grand murin recherche des peuplements au sous bois d gag D autres comme le Murin de Bechstein et les Noctules utilisent le milieu forestier tant t pour se loger dans des arbres fissur s d anciennes cavit s de pics sous des d collements d corces tant t pour se nourrir Il ne faut pas oublier que la protection des chauves souris passe non seulement par une protection physique des g tes d estivage et d hivernage mais aussi par celle de leurs terrains de chasse Une for t riche en insectes et en arbres favorables aux g tes assure pleinement cette fonction gt Les insectes On estime
25. c s Au niveau du choix pr cis de l emplacement et dans le cas o l on dispose d j d inventaires on recherchera de fa on prioritaire les arbres ou le groupe d arbres qui sont d j fonctionnels par rapport aux esp ces qu ils sont cens s abriter Pour s en assurer on recherchera les arbres poss dant des cavit s volu es des fissures des coul es de s ve des polypores et tous les signes qui t moignent de leur capacit d accueil Les anciens arbres mond s de limite de propri t sont particuli rement propices cf encadr n 2 Encadr n 2 les queules parois et pieds corniers L arbre a t depuis longtemps et en tous lieux utilis pour marquer les limites de propri t Certains de ces arbres avaient m me une valeur r glementaire et rempla aient les bornes foss s sauts de loup et autres ouvrages plus on reux ou plus faciles liminer Le code forestier de 1827 donne quelques d finitions PAROI On appelle parois des arbres marqu s pour servir de bornes aux ventes qui se trouvent sur une ligne droite soit entre deux pieds corniers soit entre un pied cornier et une paroi marque de s paration soit entre deux autres parois et qui servent s parer les bois vendus de ceux qui sont vendre PIED CORNIER Arbre r serv et marqu pour servir de borne aux ventes il est plac sur un angle S il se trouve sur des angles rentrans on l appelle pied tournant
26. cadre de la charte foresti re du Morvan ce qui permet d avoir une assistance technique pour un positionnement optimal des arbres ou groupes d arbres de fa on ce qu ils soient les plus efficaces possible par rapport l objectif en compromis avec la perte financi re corr lative l immobilisation du fond associ e la d pr ciation progressive de la valeur des bois Aucun dispositif d indemnisation n est pr vu dans ce cadre La mise en place de ces lots correspond une volont du propri taire d int grer toutes les composantes de sa for t au travers de sa gestion sylvicole Dans la mesure o un cosyst me riche et diversifi dot de toutes les esp ces qui participent aux processus de d gradation et d humification du bois au sens le plus large est plus apte r agir des p riodes de stress ou des accidents climatiques il peut y avoir un b n fice prophylactique moyen terme pour un propri taire forestier conserver des portions de bois s nescents ou morts Il s agit cependant d un b n fice cologique qui est indirectement financier Cette absence de r tribution exempte le propri taire d interdictions r glementaires ou administratives concernant les bois mis en vieillissement cependant pour que sa d cision ait une efficacit il est important qu il s engage moralement ne pas exploiter les bois durant la p riode que couvre le plan de gestion de la for t En revanche le
27. d un mode de renouvellement naturel de la for t gt D couverte d esp ces remarquables Il peut arriver qu une esp ce exceptionnelle animale v g tale ou fongique soit d couverte dans l lot soit parce qu on ne l avait pas remarqu e la cr ation de l lot soit que l lot ait jou un r le attractif et favorable pour elle Ce peut tre le cas pour bon nombre d insectes ou de bryophytes particuli rement discrets Dans ce cas au terme de la p riode d am nagement le gestionnaire jugera s il y a lieu de proposer au propri taire d riger l lot en site d int r t cologique particulier pour les for ts publiques ou statut quivalent pour les for ts priv es gt La chasse En principe il n y a aucune restriction l exercice de la chasse cependant on interdira l agrainage au sein d un lot afin de ne pas augmenter l artificialisation du lieu gt L eau et la p che Un lot de vieillissement peut parfaitement tre plac le long d un cours d eau Les bois d p rissants partiellement inond s constituent un micro habitat rare qui abrite des insectes particuliers Les emb cles favorisent g n ralement la biologie d une bonne part de la faune aquatique Aussi vitera t on de nettoyer le cours d eau moins que ces emb cles ne mettent en danger des ouvrages d art ponts digues situ s plus en aval ou ne provoquent des inondations pr judiciables des cultures
28. e voir figure ci dessous Si la coupe d arbres est in vitable on orientera le chemin de fa on ce que les arbres de plus faibles diam tres soient coup s Les chablis ventuels seront d gag s des chemins par le d busqueur ou le porteur et laiss s sur place EA Ilot de vieillissement O Gros arbres Cloisonnement d exploitation Idees Cloisonnement cultural Figure n 5 lot au sein d une parcelle cloisonn e gt Les chablis Les chablis constituent et constitueront en pourrissant des micro habitats qui justifient l existence de l lot Il n y a donc pas lieu de les exploiter en dehors d une n cessit imp rieuse de s curit En d cidant la cr ation de l lot le propri taire admet une perte ventuelle de revenu ou b n ficie dans certains cas pr cis d une indemnisation adapt e Les lots peuvent tre particuli rement sujets aux chablis s ils sont situ s au milieu d une coupe rase Dans la mesure du possible on vitera les couloirs chablis connus afin de ne pas cr er d lots trop ph m res Il est malgr tout possible que l lot soit couch enti rement par un coup de vent particuli rement fort Les arbres terre joueront leur r le en tant que bois mort ils seront donc laiss s sur place jusqu au terme de l am nagement ou du plan simple de gestion p riode laquelle leur sort sera nouveau examin la surface couverte par l lot t moignant
29. e de longueur lin aire de bois mort une simple r gle de trois est calcul e Par exemple le transect mesure 42 m tres les corrections de pente ne sont jamais appliqu es la longueur cumul e de bois mort en contact avec le fil est 2 35 m 2 35 42 0 0559 x 100 5 59 m tres de bois mort pour 100 m tres de for t Pour que la longueur lin aire de bois mort calcul e sur un transect soit le reflet de la proportion de bois mort contenu dans un flot elle doit tre valu e sur un minimum de 400 m tres Dans le cas contraire le transect ne sert que d tat des lieux initial la valeur ne doit alors tre utilis e que pour une comparaison dans le temps sur le m me segment C est le cas pour la plupart des lots de vieillissement De fa on g n rale la longueur chantillonn e doit cro tre proportionnellement la quantit de bois mort qui est pressentie dans les secteurs h t rog nes chablis on aura tout int r t porter les longueurs d chantillonnage 500 ou 600 m tres Le bois mort peut avoir deux origines la premi re est naturelle et issue des al as climatiques ou de la mort d arbres ou de branches par manque de lumi re par attaque de ravageurs ou par vieillissement la seconde est artificielle et produite directement ou indirectement par les exploitations foresti res houppiers et tas de bois abandonn s tiges couch es par les d bardages souches Il est g n ralement assez
30. es objectifs voir chapitre Pourquoi Vous avez d cid de la localisation et du p rim tre de l lot Que faire maintenant gt Mat rialisation de l lot Il est n cessaire de mat rialiser distinctement mais discr tement le pourtour des lots ou arbres en r seau afin qu ils soient identifi s aussi bien par les gestionnaires lors des martelages par exemple que par les op rateurs externes b cherons d bardeurs Pour cela de petites plaquettes m talliques portant la mention lot de vieillissement peuvent tre appos es sur les arbres en r seau ou sur le pourtour ext rieur des flots Il est possible d obtenir de telles plaquettes ou les coordonn es du fournisseur aupr s de l Office National des For ts cellule territoriale d expertises naturalistes 4 rue Joseph Garnier 21100 Dijon Figure n 4 type de plaquette ayant t fix e sur les arbres gt Statut de l lot L lot une fois mat rialis pr cis ment sur la ou les parcelles sera localis sur plan On mentionnera la date de sa cr ation et la surface occup e For ts publiques Les flots figureront au sommier de la for t Ils auront dans l am nagement forestier et suivant la surface qu ils recouvrent dans la for t consid r e le statut de site d int r t cologique ou de s rie d int r t cologique Les autres arbres isol s pourront tre rig s en arbres remarquables
31. et de la for t Les pages 142 et 143 traitent des volumes de bois morts dans les for ts bourguignonnes la page 188 propose des indicateurs de naturalit ONF 2001 Note de service de la direction r gionale d Alsace n 01 015 sur les lots de vieillissement Minist re de l cologie et du d veloppement durable minist re de l agriculture de l alimentation de la p che et de la ruralit circulaire DNP SDEN n 2004 3 du 24 d cembre 2004 mesure F 27 012 Pourquoi Les for ts morvandelles sont orient es depuis longtemps vers une production de bois qui d passe largement les besoins locaux Tourn es dans un premier temps vers la production de bois de chauffage destination de grandes villes dont Paris les for ts ont connu apr s la derni re guerre une transformation massive vers la production de bois d uvre r sineux La Bourgogne dont le Morvan est la partie la plus riche en r sineux est la premi re r gion de France pour la production de douglas Les traitements en taillis furet d une part en futaie r guli re monosp cifique d autre part ont un point commun la r gression voire la disparition des vieux arbres qui se cumule avec une certaine r gression du lin aire de haies dans les zones agricoles voisines Ces inconv nients furent compens s partiellement par le maintien d arbres de limite soit dans les for ts m mes soit dans le r seau de haies leur p riph rie Ces arbres de lim
32. facile de faire la part du naturel et de l artificiel aussi lors de la r alisation du transect il est tr s souhaitable de diff rencier les longueurs lin aires de bois mort selon leurs origines gt Quelques l ments de rep re En ne prenant en compte que le bois mort d origine naturelle et pour donner quelques rep res on peut dire que dans le contexte des for ts de la Bourgogne calcaire et de la plaine de la Sa ne o a t test e cette m thode des valeurs inf rieures 1 m 100m sont faibles les valeurs sup rieures 3 m 100 m sont fortes elles sont exceptionnelles au del de 4 m Ce suivi du bois mort sera compl t par la prise de donn es plus synth tiques qui figurent dans la fiche de naturalit gt Temps de r alisation Il faut compter 30 mn pour 100 m en moyenne restitution crite comprise temps auquel il faut ajouter celui du d placement Comment valuer la naturalit d un lot Le bois mort par son caract re int grateur apporte une indication pr cieuse sur le degr de maturation d un lot de vieillissement mais certaines informations manquent malgr tout L lot de vieillissement au del des esp ces qu il favorise est galement une petite portion de vie sauvage au sein d une for t g n ralement tr s fa onn e par l homme Ce caract re sauvage est tr s difficile appr cier et quantifier il peut tre troitement associ au n ologisme de
33. feuilles assurent un retour important des l ments min raux pr lev s dans le sol l exportation intervalles r guliers de mati re ligneuse alt re le fonctionnement naturel de la couverture p dologique Le retour complet au sol d arbres entiers participe la qualit et au bon fonctionnement de la faune cryptozo que C est galement une n cessit pour retrouver des cycles du carbone et de l azote proches de ceux que l on peut observer dans les for ts naturelles Pour juger de la quantit de bois morts divers degr s de d composition on tablira une comparaison avec les r f rences visuelles auxquelles ont est habitu dans les for ts cultiv es de la r gion naturelle dans laquelle se situe la portion de for t consid r e Esp ces li es aux vieilles for ts gradient sp cifique Certaines esp ces vivantes ont une pr sence ou une abondance qui sont directement li es aux arbres des vieilles for ts Ces esp ces sont parfois tr s discr tes ou difficiles identifier mais on peut tablir un lien entre leur pr sence ventuelle et celle de micro habitats qui leur sont n cessaires pour le g te la nourriture ou la reproduction Certains micro habitats ne sont gu re menac s galles d autres sont en train de dispara tre des for ts bourguignonnes et deviennent ainsi des indicateurs significatifs de naturalit travers les esp ces qu ils sont cens s h berger Ce sont arbres d p rissants d
34. fil est proche du sol et plus les mesures sont ais es prendre Figure n 8 Sur un versant concave si le fil du mesureur n est pas maintenu la prise de mesure n est pas possible Seules les longueurs gales ou sup rieures 12 5 cm sont prises en compte cat gorie 15 cm et plus d un compas compens elles sont toujours arrondies de 5 en 5 cm Un bois mort rectiligne de 3 cm de diam tre qui se trouverait exactement parall le au fil et sous celui ci pourrait parfaitement tre enregistr sur une longueur de 30 ou 40 cm Les pointes du compas ne sont donc pas plac es perpendiculairement l axe du bois mort mais le long d une ligne imaginaire mat rialis e par le fil figure 4 Deux bois morts contigus inf rieurs chacun 12 5 cm mais qui pris ensemble d passent 12 5 cm sont comptabilis s Seul le bois dont on aper oit encore nettement la structure vasculaire est pris en compte Le bois revenu l tat de terreau indiff renci n est pas comptabilis figure 3 Figure n 9 bois tr s pourri ayant encore conserv une partie de sa structure vasculaire gauche de la fl che il est alors pris en compte et revenu l tat de terreau indiff renci droite de la fl che il n est donc pas pris en compte dans ce cas Seul le bois totalement mort est pris en compte en cas de doute sur d ventuels flux de s ve un petit cor age peut tre pratiqu
35. icipe la qualit de l lot La perception du beau appliqu e l arbre est totalement diff rente si l on se place d un point de vue conomique ou cologique Un arbre domin est plus apte d velopper des micro habitats parce que sa vitalit est diminu e Quant au r le conomique des lots de vieillissement il est tout fait secondaire voire n gatif la mise en place d lots fonctionnels au niveau cologique est bien accompagn e d une perte de production Dans ces conditions et dans le cadre de la charte foresti re du Morvan le r le conomique des lots et les coupes qui en d coulent sont abandonn s gt S curit Le propri taire et avec lui son conseiller gestionnaire est responsable des accidents qui peuvent survenir dans sa for t du fait de sa n gligence d imprudences ou de d faut de pr cautions Au plan civil cette responsabilit s exerce m me en l absence de faute sauf cas de force majeure la loi consid rant que le propri taire assure la garde de sa for t article 1382 du code civil La mise en place d lots de vieillissement aggrave objectivement les risques de chutes de branches ou d arbres d s qu ils atteignent les stades de s nescence Intuitivement et en l absence de pr cautions ces risques augmentent l occurrence d v nements accidentels C est donc en amont du projet que la r flexion doit tre engag e pour viter tous risques accidente
36. ite r guli rement mond s taient conserv s jusqu leur compl te d cr pitude et jouaient ainsi un r le conservatoire pour les esp ces dont la survie d pend de l existence des ph nom nes accompagnant la s nescence de l arbre Aujourd hui de tels arbres ont souvent t limin s des for ts et les espaces agricoles ont subi par d prise ou intensification des transformations telles que l on ne peut plus esp rer qu ils jouent ce r le de relais cologique Depuis une dizaine d ann es les documents d am nagement et de gestion foresti re tendent prendre en compte de plus en plus la flore et la faune menac es par certaines techniques sylvicoles Ces actions se traduisent par une meilleure connaissance du milieu cartes des stations foresti res par un respect plus grand des essences indig nes par un zonage ad quat des zones les plus remarquables Cependant une part importante de la diversit biologique chappe ces mesures de pr caution ce sont les esp ces li es aux vieilles for ts Avec l ge les arbres d veloppent des singularit s consid r es par les forestiers comme des d fauts et sont g n ralement limin s lors des op rations de marquage des bois Ces particularit s comme les pourritures fissures g livures etc constituent pour une bonne partie des micro habitats qui peuvent abriter des esp ces aujourd hui tr s localis es ou en voie de disparition L
37. ls sp cialement les cas d accidents corporels Ils convient d analyser la fr quentation du site de positionner les lots les plus l cart des zones fr quent es d assurer si n cessaire l information par une signalisation de proximit appropri e voire d interdire physiquement l acc s par cl ture Le gestionnaire devra prendre toutes les dispositions pr ventives n cessaires en commen ant par informer les ventuels visiteurs y compris par une signalisation de proximit appropri e pancarte d annonce de danger d interdiction de p n trer Quoi qu il en soit le propri taire forestier qui ind pendamment de cela a tout int r t tre assur en responsabilit civile prendra le soin d informer son assureur de la pr sence d lots de vieillissement Dans certains cas d exception l ment biologique particulier il peut tre n cessaire de cr er un lot en lisi re de chemin ou de for t Dans ces cas pr cis qui doivent rester marginaux le gestionnaire responsable de la for t s assurera r guli rement que les arbres ne pr sentent pas de danger particulier imm diat branche dangereuse ou arbre encrou par exemple Le chemin peut galement tre d tourn localement si cela est mat riellement possible Un arbre de l lot peut encore devenir momentan ment dangereux parce que des activit s sont programm es ou envisag es proximit ou parce que l lot devien
38. nc pr voir l entretien ou le renouvellement des secteurs ouverts proximit Toutes les essences et toutes les stations conviennent il est tout fait possible de cr er un lot dans une aulnaie un peuplement r sineux l exception de l pic a cf infra risques sanitaires une h traie neutrophile ou une ch naie sessiliflore acidiphile Il est d ailleurs recommand d avoir au sein des lots la plus grande repr sentation possible des essences et des habitats forestiers En effet certaines esp ces sont tributaires d essences bien d termin es Le vieillissement doit donc toucher toutes les essences pr sentes en for t y compris celles qui n ont pas de valeur commerciale saules trembles bouleaux gt Combien La surface et donc le volume retenu en lots de vieillissement est la fois une question de moyens financiers et de choix techniques Au niveau technique deux cas de figure peuvent tre envisag s les arbres isol s en r seau et les flots proprement dits 1 Les arbres isol s en r seau doivent si possible tre situ s et quantifi s par rapport aux esp ces qu ils sont cens s abriter Par exemple dans le cas de la chouette de Tengmalm le choix des arbres cavit s abandonn es par les pics sera fonction de la capacit de diss mination de cet oiseau qui est relativement importante Par cons quent l chelle sera plut t d ordre hectom trique ou kilom trique A l i
39. ndrologique r gional mis en place partir de l Holoc ne Les esp ces indig nes sont repr sent es par du mat riel g n tique autochtone La r g n ration a t assur e par voie naturelle uniquement Le traitement sylvicole pass a t celui de la futaie ON a D Aucune intervention significative sur la composition et la structure des peuplements n a eu lieu depuis la seconde guerre mondiale 6 Pr sence de nombreux bois morts sur pied et au sol et d arbres s nescents gt Elaboration de l outil Les diff rents l ments de cette instruction ont t repris dans l laboration de la fiche de saisie chelle de naturalit en y ajoutant quelques autres qui permettent de d finir les quatre grands p les qui constituent le concept de naturalit en for t A chacun de ces p les correspond un gradient A Structure et composition des peuplements forestiers gradient sylvi g n tique La structure sera d autant plus naturelle que les traces de traitement en taillis furet ou dans une moindre mesure de taillis sous futaie si pr gnantes en Morvan seront cicatris es Attention certains arbres comme le tilleul ou l aulne rejettent de souche en l absence d intervention de l homme et forment des r it rats qui ne sont pas forc ment caus s par des rec pages r guliers d origine anthropique La diversit des classes d ge au sein de l unit spatiale consid r e est un facteur
40. nverse s il s av re que l absence de gros troncs pourris terre repr sente un facteur limitant pour l extension du Col opt re Platycerus caprea l chelle devient ici plut t d cam trique Au titre des mesures g n rales en faveur de la biodiversit qui ne viseraient pas d esp ces particuli res cas le plus fr quent on veillera la diversit des micro habitats conserv s au sein de chaque parcelle foresti re A la vari t des biotopes correspond toujours une vari t des esp ces Il est vident que plus le r seau sera dense plus il sera efficace 2 Pour ce qui est des groupes d arbres mitoyens on consid rera qu un lot peut tre op rationnel partir du moment o son centre n est plus affect par les ph nom nes de lisi re Cette d finition est donc troitement li e la gestion de la p riph rie Dans le cas d un traitement en futaie irr guli re une quinzaine d ares peuvent suffire constituer un lot l inverse au sein d une coupe rase de futaie r guli re l lot s il est de forme compacte devrait couvrir au minimum un demi hectare Dans les sites cologiquement remarquables site Natura 2000 r serves diverses on estime aujourd hui que 3 de la surface suffisent pour que les flots jouent convenablement leur r le Ce chiffre est purement indicatif c est bien l histoire des for ts ajout e leurs situations g ographique et cologique qui
41. objectif principal des lots de vieillissement est donc de cr er sur des petites surfaces les conditions favorables l apparition ou au maintien de ces esp ces qui n ont pas toujours besoin d amples superficies de r serves int grales pour accomplir leur cycle de vie Dans la pratique un lot de vieillissement peut r pondre diff rents objectifs qui peuvent converger pour d cider de sa cr ation 1 Conserver ou favoriser l apparition de micro habitats Comme on vient de le voir le vieillissement des arbres est favorable la constitution de micro habitats que la sylviculture habituelle restreint ou limine Le but recherch est ici de maintenir ou de favoriser les esp ces qui sont li es ces micro habitats voir encadr n 1 Il s agit l g n ralement de l objectif principal des flots de vieillissement La permanence dans le temps et dans l espace des conditions cologiques n cessaires la vie des esp ces li es aux vieux arbres et au bois mort est particuli rement indispensable pour celles qui ont un faible pouvoir de d placement ou de diss mination 2 Conserver un habitat particulier Certains habitats de faible surface n cessitent un ombrage permanent ou une absence de perturbation Ce peut tre un lieu dont on veut conserver le caract re hygrosciaphile certains verniers ou un habitat d esp ce cavit occup e par une chouette de Tengmalm par exemple Ce dernier diff re des pr c dents en ce
42. one ans l OI Ke EE E A E E T Parcellels j masa r a E E nu N Ilot de vieillissement Joui non Surface approximative consid r e N ventuel de l flot Date s derni re s coupe s commerciales ou estimation Habitat s au sens de Corine biotope 4 4 ses eisdiseeseeseeseeesee A Structure et composition des peuplements forestiers gradient sylvi g n tique recherche des diff rences entre un tat th orique de for t naturelle et le sylvofaci s actuel e Structure du peuplement structure de taillis bien visible lo structure de taillis peu visible 2 structure de futaie uniquement l6 f Frondaisons ferm es lo frondaisons ouvertes au moins une trou e amenant de la lumi re au sol 8 Total structure e Composition du peuplement mat riel g n tique a priori import plantations lo mat riel g n tique a priori indig ne r g n ration naturelle 2 Arbres ou plantes exotiques bien repr sent s hors ch taignier lo peu repr sent s 1 absents Esp ces exotiques envahissantes lo peu envahissantes 1 absentes 4 Total composition o Total structure et composition L B Quantit et qualit du bois mort au sol gradient p dog n tique e Bois morts rares au sol lo moyen 4 abondants 8
43. ont le diam tre mesur 1 30 m du sol est sup rieur 35 cm arbres secs sur pied gt 35 cm et de diff rentes essences arbres fissur s gt 35 cm bois terre gt 35 cm cavit s diverses loges de pics ou issues de pourriture arbres avec champignons lignicoles arbres avec r servoir d eau en hauteur ou au sol arbres avec tr s gros lierres arbres avec coulements de s ve r guliers et abondants g livure suintante par exemple tr s vieux arbres architecture sp cifique c est dire avec des r it rations branches lat rales reproduisant la cime et avec parties saines d p rissantes et mortes bois secs ou d p rissants temporairement inond s Environnement g n ral gradient co fonctionnel Deux l ments sont importants la taille du massif forestier consid r sans souci de statut de propri t fonci re et la r gion naturelle dans laquelle il se situe La for t ou portion de for t laquelle on applique cette chelle de naturalit n est pas isol e et ne peut fonctionner que si l environnement est favorable Pour en juger on consid rera la distance par rapport de grands axes de communication c est dire avec une circulation importante du bon tat de conservation de la r gion naturelle dans laquelle s inscrit la for t de la pr sence des grands mammif res carnivores ou herbivores Pour ces derniers l quilibre for t gibier est consid rer sous son aspec
44. propri taire incit ou d sireux d installer des lots dans une for t comprise dans le p rim tre d un site Natura 2000 peut pr tendre une indemnisation la r serve que les arbres d sign s soient maintenus sur une p riode de trente ann es minimum Pour tre ligibles les lots ne doivent pas tre plac s au pr alable dans une situation d absence d intervention sylvicole r serve int grale parcelle inaccessible les arbres choisis doivent repr senter un volume l hectare minimal de 5 m de bois fort leur diam tre doit tre sup rieur ou gal au diam tre d exploitabilit fix par essence dans les orientations r gionales foresti res ou les documents administratifs qui en d coulent ces arbres doivent pr senter des micro habitats tels que ceux d crits p 20 au C Il appartient au pr fet de r gion de fixer un forfait r gional par essence bas sur un calcul qui est indiqu dans la mesure K 27 012 de la circulaire DNP SDEN n 2004 3 du 24 d cembre 2004 Cette circulaire signale que Au niveau r gional il convient de moduler certains param tres selon les essences en s appuyant sur les petites r gions foresti res notamment pour les caract ristiques suivantes cat gorie minimale des arbres r server qui ne pourra tre inf rieure 40 cm ge d exploitabilit des arbres ou peuplements quant il n est pas pr cis par les ORF densit moyenne de
45. r de maturation d lots diff rents voire de proposer un seuil minimum pour leur implantation condition que l chantillonnage soit suffisant Cette proc dure est compl t e par une fiche dite de naturalit qui permet d avoir une vue rapide et synth tique du degr de maturation de l flot voir en fin de document gt D tails de la m thode Mat riel n cessaire 1 mesureur fil perdu correctement talonn l boussole bain d huile 1 compas forestier compens d un m tre l couteau de quoi prendre des notes Le pourtour de l lot de vieillissement est cens tre mat rialis soit par un marquage la griffe sp cifique soit par des marques de peinture soit par des plaquettes m talliques portant la mention lot de vieillissement supra p 10 Pour prendre les longueurs lin aires de bois mort terre un transect est r alis l aide d un mesureur fil perdu et d une boussole bain d huile Le point de d part du transect est d fini arbitrairement partir de l arbre situ le plus au sud de l lot si la longueur ainsi projet e est jug e insuffisante un autre azimut plus conforme la disposition spatiale de l lot est d fini L arbre de d part est mat rialis l aide d un rep re particulier qui sera not trait de griffe double plaquette m tallique Il doit pr senter un tat sanitaire satisfaisant et tre d un di
46. s arbres l ge d exploitabilit valeur du fonds valeur au m des bois l ge d exploitabilit en se limitant la qualit sciage et en fixant un prix maximal La gestion au quotidien gt Les coupes Le manuel d am nagement forestier DUBOURDIEU 1997 et certaines notes techniques r gionales de l Office National des For ts pr voient des coupes d am lioration et sanitaire au sein des lots de vieillissement il est explicitement d clar que les flots ont un r le conomique important jouer Les coupes sanitaires paraissent totalement incompatibles avec l objectif principal des lots de s nescence qui consiste enrichir certaines portions de la for t en micro habitats le but de ces coupes tant pr cis ment d liminer les arbres qui en rec lent cavit s polypores arbres fendus cass s g livures Quant aux coupes d am lioration l exp rience prouve qu elles sont intimement li es l tat physiologique des arbres pour clairer un bel arbre jug d avenir donc droit et sans d faut on retirera toujours le moins bien conform qui se situe ses c t s Ces remarques valent aussi pour les flots de vieillissement au sens strict pendant la dur e de l am nagement L am lioration au sens sylvicole des flots va donc l encontre de l objectif principal qui les a motiv s De plus les coupes alt rent fortement la naturalit qui part
47. st reconnu Les inventaires exhaustifs tant longs co teux et d pendants de rares sp cialistes c est la deuxi me option qui est retenue ici Le suivi des lots de vieillissement peut tre envisag nouveau selon deux proc dures pouvant servir d tat initial des lieux une proc dure volontairement simplifi e qui ne demande aucune sp cialisation et qui peut tre r alis e par tout forestier consciencieux une proc dure labor e utilisant des bio indicateurs et qui n cessite une sp cialisation pour la prise de donn es sur le terrain son analyse et sa restitution Cette proc dure ne sera pas d velopp e ici tant plut t r serv e des espaces plus vastes et dot s de budgets sp cifiques comme les r serves biologiques int grales ou les r serves naturelles gt La proc dure simplifi e Le bois mort terre est utilis ici comme seul indicateur du vieillissement de l lot son abondance est consid r e comme le reflet de l anciennet de l abandon de la gestion et donc du degr de maturation du peuplement Le bois mort terre n est pas estim ici en volume bien que des correspondances soient en th orie toujours possibles mais en longueur lin aire cumul e Cette longueur est traduite en pourcentage x m tres de bois mort pour cent m tres de for t parcourue ce qui permet de comparer l volution de l lot dans le temps sur un m me transect mais aussi de comparer le deg
48. t cologique et non pas sylvicole le maintien de clairi res par abroutissement est un facteur de naturalit si les processus dynamiques qui conduisent l tat bois ne sont pas totalement bloqu s On int gre donc ici une chelle de temps qui peut tre per ue diff remment suivant les personnes on consid rera arbitrairement que si l arr t du cycle sylvig n tique ne d passe pas vingt ans il n est pas totalement bloqu Paysage interne gradient anthropique La pr sence de traces ostensibles d activit s de l homme est un facteur qui r duit la naturalit Une for t primaire dont chaque arbre porterait un panneau d information aurait une naturalit tr s alt r e bien que le fonctionnement de l cosyst me ne soit point modifi Les traces d activit s sont multiples elles peuvent tre des chemins nombreux ou rares fr quent s ou non rev tus ou non des traces d exploitation orni res de d bardage souches branches coup es places feu du mobilier am nagement ou traces diverses parking panneaux piquets peinture ordures et il faut inclure les bruits de fond habituels lignes a riennes voies ferr es routes importantes proximit gt La prise de donn es La fiche qui suit permet de donner une note chiffr e chacun des l ments qui participent la naturalit En principe cette fiche est utilisable sur toutes les chelles spatiales Pour tre pl
49. t limitrophe d une zone fr quent e Cette situation devrait tre plut t rare dans la mesure o l on cherche loigner les lots des zones en question N anmoins le respect de l int grit de l lot est g n ralement un contrat moral pris au niveau de l am nagement forestier il faut donc agir en fonction des crit res qui ont justifi sa cr ation Tout d pend de l enjeu La mise en s curit peut se faire par lagage ou coupe de l arbre mais aussi par une signalisation adapt e ou encore par un d tournement concert des ventuels usagers du lieu en question cl ture fermeture d un chemin Si l on se d cide couper un arbre on pr f rera l abandon du tronc et des branches sur place lesquels joueront alors un r le de micro habitat plut t que la vidange des produits des fins commerciales Si des raisons imp rieuses de s curit l obligent le tronc et le houppier seront stabilis s et rabattus terre par quelques traits la tron onneuse gt Travaux et coupes Les lots ne doivent pas tre une entrave la r alisation de travaux et coupes dans le reste de la parcelle En cons quence il peut arriver que des chemins de vidange les traversent mais on vitera de couper des arbres cet effet Pour r soudre simplement le probl me les axes de vidange seront mat rialis s de la m me mani re que dans le reste de la parcelle mais ils contourneront les arbres autant que possibl
50. tiers n 9 224 p BRUSTEL H 2004 Col opt res saproxyliques et valeur biologique des for ts fran aises Perspectives pour la conservation du patrimoine naturel Office National des For ts collection Les dossiers forestiers n 13 197 p DAJOZR 1998 Les insectes et la for t Lavoisier technique amp documentation Paris 594 p DUBOURDIEU J 1997 Manuel d am nagement Office National des For ts 156 158 GIG O 2004 For ts caract re naturel caract ristiques conservation et suivi L atelier technique des espaces naturels R serves Naturelles de France 96 p GOBAT J M ARAGNO M MATTHEY W 2003 Le sol vivant Presses polytechniques et universitaires romandes 2 dition Lausanne 568 p JACQUIOT C 1978 Ecologie des champignons forestiers Gauthier Villars Bordas Paris 94 p LACLOS E de 2003 L arbre autrement Office National des For ts programme LIFE For ts et habitats associ s de la Bourgogne calcaire Dijon 8 fiches techniques et jaquette de pr sentation LALANNE A 1991 Vieux arbres et arbres morts quelles perspectives M moire ENITEF LARRIEU L 2004 Quelques propositions pour la prise en compte des insectes en particulier saproxyliques dans la gestion quotidienne des for ts CRPF Midi Pyr n es plaquette de vulgarisation MUSEUM NATIONAL D HISTOIRE NATURELLE 2001 Cahiers d habitats Natura 2000 Habita
51. ts Leur conservation passe n cessairement par une protection des pieds mais aussi par une mise en lumi re r guli re En for t l claircie n cessaire leur survie peut se faire alternativement d un c t puis de l autre de la rang e d arbres ou par une claircie s lective au sein m me du peuplement environnant Il s agit donc l d une forme un peu particuli re et typiquement morvandelle d lots de vieillissement appliqu e des arbres en tant qu individus m me s ils se trouvent g n ralement en ligne et n cessitant des interventions r guli res Figure n 3 queules de h tre marquant une ancienne limite En tenant compte de ce pr ambule quatre crit res sont prendre en compte pour localiser les lots La s curit La pr sence d lots ne constitue pas une forte aggravation du danger en for t l exp rience montrant que des arbres jeunes et parfaitement sains peuvent casser sous l effet de la foudre d un coup de vent violent ou du verglas L ge d un arbre est m me parfois le gage d une certaine r sistance aux agressions climatiques Le danger peut cependant venir d arbres s nescents Dans l affaire c est un probl me de responsabilit plut t que de s curit On localisera donc les lots l cart des zones r guli rement fr quent es par les usagers de la for t a fortiori am nag es pour leur accueil voir chapitre s curit page 12
52. ts forestiers T 1 vol 1 la documentation fran aise 339 p OTTO H J 1998 Ecologie foresti re Institut pour le D veloppement Forestier Paris 397 p PICHERY C 2001 El ments de r flexion pour une meilleure gestion du bois mort en for t M moire de 3 ann e de la FIF ENGREF Nancy 96 p et annexes SCHNITZLER LENOBLE A 2002 Ecologie des for ts naturelles d Europe Biodiversit sylvig n se valeur patrimoniale des for ts primaires Lavoisier ditions Tec amp Doc Paris 271 p VALLAURI D coord 2003 Livre blanc sur la protection des for ts naturelles en France WWF d Tec amp Doc Lavoisier 261 p VALLAURI D ANDRE J BLONDEL J 2003 Le bois mort une lacune des for ts g r es Revue foresti re fran aise LV n 2 3 16 Documents administratifs Instruction ONF 93 T 23 du 15 11 93 Prise en compte de la diversit biologique dans l am nagement et la gestion foresti re pp 11 12 Le guide qui accompagne cette instruction traite des lots de vieillissement aux pages 11 14 Instruction ONF 98 T 37 du 30 12 98 R serves biologiques int grales relevant du r gime forestier A la page 23 annexe 2 cette instruction donne des d finitions et des crit res de subnaturalit ONF 1999 Application du concept de gestion durable aux for ts de Bourgogne Crit res environnementaux Propositions m thodologiques et tat des lieux Dir r g de l agriculture
53. us juste il aurait fallu pond rer le poids de certains l ments par rapport d autres en fonction de la surface consid r e mais l on a pr f r ici la simplicit la pr cision qui de toutes les mani res n existe pas en ce domaine La meilleure chelle reste cependant celle de la parcelle c est dire 5 20 hectares mais cette fiche s adapte fort bien des sous parcelles lots de vieillissement ou des groupes de parcelles r serves biologiques condition que la surface ne soit pas inf rieure 15 ares En de les r sultats sont fauss s Remplir cette fiche ne demande aucune sp cialisation la seule chose importante est de ne pas avoir d id es pr con ues Il est cependant n cessaire voire indispensable de la remplir la premi re fois en compagnie d un utilisateur exp riment Il faut compter en moyenne une demi heure par hectare pour renseigner la fiche Il est important d avoir bien cern les limites de la zone laquelle on veut l appliquer et de la r diger in situ gt Utilisation de la cotation La cotation chiffr e qui est obtenue apr s avoir renseign la fiche peut avoir deux utilisations une comparaison dans le temps d un m me site lot de vieillissement par exemple une comparaison entre deux sites En raison d un parti pris de simplification il y aura presque toujours des diff rences d appr ciation entre les diff rents op rateurs
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