Schizophrénies mode d`emploi, par le Dr
Contents
1. Cr IE LR ON DEN G rbhabisation prychosociale Schizophr nies mode d emploi lt Conf rence du Dr Georges Klein Fondation Domus Mn 15 mars 2013 Le 15 mars dernier le Dr Georges Klein m decin chef du service de psychiatrie et psycho th rapie hospitali re adulte du D partement de psychiatrie et psychoth rapie de l H pital du Valais a lev un voile sur les schizophr nies pour une centaine de personnes tr s int ress es en savoir plus sur ces maladies qui affectent un individu sur cent soit 4 fois plus que le diab te Son expos a permis de d molir quelques id es re ues et donn un message d espoir aux malades et leurs familles Oui on peut en gu rir ou vivre presque normalement avec une schizophr nie C est le cas pour pr s de 50 des personnes qui en sont affect es Schizophr nies mode d emploi un pluriel qui annonce la vision du sp cialiste la schizophr nie n est pas une maladie d termin e par des sympt mes et une forme toujours identiques Il s agit plut t d un ensemble de troubles dont l expression et l intensit peuvent tre diverses On sait qu elle se d clare en principe chez des personnes jeunes et prendra des formes diff rentes selon les cas Son intensit en particulier s exprimera de mani re forte ou att nu e dans des crises laissant au malade des p riodes de r pit plus ou moins longues Les m decins sont confront s la difficult2. au 20 si cle qu on a consid r avant tout la souffrance des personnes atteintes soulignant leur d tresse et leur solitude une situation bien exprim e par Munch dans son c l bre tableau Le cri Les travaux du Fran ais Michel Foucault soulignent alors la violence de la r ponse sociale la maladie lorsqu on se contente d une mise l cart Le temps meilleur alli du soignant Aujourd hui les progr s de la technologie comme l imagerie fonctionnelle du cerveau soutiennent le m decin dans la pose de son diagnostic Mais en l esp ce la prudence reste de mise de nom breux chercheurs mettant en doute le lien entre les troubles schizophr niques et une maladie d g n rative du cerveau Seule une observation sur la dur e permet de d celer la schizophr nie Et les m decins sont confront s un dilemme le temps est un param tre indispensable dans l tablisse ment de leur diagnostic alors qu une intervention pr coce accro t les chances de r mission voire de gu rison Le malade peut en effet tre victime de troubles att nu s pendant des ann es vivre avec l une ou l autre expression de la maladie qui ne permet pas de le d crire comme un schizophr ne avant qu une forme plus grave aux sympt mes simultan s donne une certitude aux soignants Et avec elle la possibilit de traiter ce mal avec plus d efficacit Si tomber malade prend donc du temps aller mieux aussi La personne peut vi
3. d un diagnostic pr cis et rapide dans la mesure o les sympt mes li s au comportement peuvent exister isol ment sans que la maladie soit pr sente Quels sont ils Retrait social troubles de la concentration irritabilit angoisse et m fiance vis vis d autrui inversion du rythme veille sommeil syndrome d pressif Mais leur existence ne dit pas encore que la maladie se d clare On ne le saura que si ces sympt mes dits n gatifs perdurent sur plusieurs ann es Soit lorsque les modifications psychopathologiques du patient sont durables significatives impliquent une souffrance pour soi et l entourage et ont des r per cussions importantes sur la vie quotidienne Ces trois aspects sont n cessaires la pose d un diagnostic de schizophr nie Or ils n apparaissent que rarement en bloc et en une fois Quant aux sympt mes dits positifs d lires hallucinations discours d sorganis perception alt r e de la r alit ils peuvent galement concerner des gens qui ne sont pas atteints de schizo phr nie Une exp rience psychotique n est pas forc ment pathologique le plus souvent elle est sans cons quence On conna t Gen ve un Club des entendeurs de voix dont les membres ne sont pas malades Un peu d histoire De tous temps l tranget des comportements n a jamais laiss la so ci t indiff rente et pendant longtemps on y a r agi avec exc s dans une id alisation ou une crainte exag
4. r es Pendant des si cles on ex cluait ou criait au g nie comme en atteste la litt rature ou la peinture En 1497 J r me Bosch peignait La nef des fous repr sentant une pratique courante des bords du Rhin qui consistait laisser les gens bizarres voguer en bateau sur le fleuve Par ailleurs au 16 si cle Erasme crivait l Eloge de la Folie qui liait l tranget des comporte ments la cr ativit La m decine s interroge depuis longtemps sur la mani re d aider et de soulager les personnes atteintes Dans l Antiquit grecque Aristote ob servait d j leur situation dans une soci t qui ne pr tendait pas que la m decine avait r ponse tout Rappelons qu l poque la discipline n appartenait pas aux sciences exactes mais un groupe d tudes qui comprenait entre autre l art de la navigation et le tir l arc C est un m decin zurichois Eugen Bleuler que l on doit le terme schizophr nie En 1908 il est le premier avoir utilis ce mot pour d crire ses observations Mais on lui doit surtout un regard nouveau sur les troubles psychotiques induit par son exp rience de vie puisqu il avait grandi aux c t s d une s ur schizophr ne Cette proximit donnait ce fils de paysan une vision des malades de l int rieur la connaissance de leur quotidien et de celui de leurs proches Il est aujourd hui encore une r f rence dans le monde entier Ce n est qu
5. adrement familier ou m dical Le Dr Georges Klein pr cise que rechercher des responsables est vain et que ces rechutes ne sont pas forc ment une catastrophe car elles servent au patient mieux prendre conscience de la maladie pour mieux la g rer La patience est la meilleure alli e du malade comme de ses soignants Vouloir aller trop vite demander des performances sociales irr alistes mal adapter la m dication sont souvent l origine des crises gt gt Prochaine conf rence 11 avril 2013 20h Dr Alexis Burger z Psychiatre et psychoth rapeute Burn out d pression K Que pey era i En 1988 d j Alexis Burger consacrait De la normalit la psychiatrie J A sa th se de m decine au burn out Les variations de l humeur font partie de notre vie Un accident une Aujourd hui ce psychiatre consulte s paration un deuil et elles nous aident accepter tourner la page II en priv et anime des s minaires de arrive cependant que ces ph nom nes d passent l acceptable et le com pr vention du burn out et de d velop pr hensible Si l origine du burn out est aujourd hui connue on ignore pement personnel notamment dans le encore d o viennent la d pression et les troubles bipolaires Entre cli d sert www surladune ch II contribue galement au nique et exp rience personnelle le Dr Alexis Burger livre une r flexion site de pr vention www noburnout ch globale sans consid rations morales sur
6. ces maladies psychiques dont la gravit va croissant Conf rences grand public ouvertes tous Entr e libre 19h30 ouverture des portes 20h 21h conf rence D s 21h questions r ponses
7. mort Autre a priori battre en br che l id e que la schizophr nie a une com posante g n tique C est faux m me si les risques sont plus lev s pour des parents proches M me un jumeau identique n a que 48 de risques d tre atteint la g n tique ne peut en aucun cas expliquer l apparition des troubles elle seule L influence des facteurs ext rieurs D autres tudes mettent en exergue l importance de facteurs ext rieurs sur l volution des troubles psychotiques Ainsi un homme isol ayant connu des difficult s psychologiques dans son enfance quelqu un ayant abus de drogues vivant en retrait de la soci t et ayant t soign tardivement conna tra plus de difficult s dans sa vie que les malades vivant dans des conditions contraires L assistance form e de professionnels de familles ou proches de malades peut garder de cet expos une vision assez positive sur la schizophr nie Malgr les difficult s les rechutes les vo lutions graves sont minoritaires et beaucoup de patients peuvent retrouver une vie normale Les recherches actuelles permettent par ailleurs une d culpabilisation g n rale La maladie n a rien voir avec l intelligence ni avec l ducation les parents ne sont en aucun cas responsables et le risque de violence si souvent d crit est faible Quant au taux de rechute 15 35 un an 40 60 2 ans 70 apr s 5 ans il n est pas li la qualit de l enc
8. vre une longue p riode de crise aigu puis une forme att nu e Mais il faut dire que la r mission est possible peut m me tre totale Dans certains cas certains sympt mes persistent on apprend alors aux malades les d celer et r a gir vivre avec en quelque sorte D autres vont pouvoir vivre normalement mais conna tront une ou plusieurs rechutes dans leur vie Certains ne conna tront plus de sympt mes du tout Une personne sur deux vit normalement Afin de mieux conna tre l avenir des patients sur une longue p riode l h pital psychiatrique de Cery VD a revu des patients dix vingt trente ou quarante ans apr s afin de conna tre leur histoire et savoir si la maladie tait toujours l Six cents dossiers ont ainsi t examin s et le r sultat est plut t encourageant 25 des gens ont v cu sans ou avec tr s peu de sympt mes 24 connais saient une volution assez l g re 50 moyenne grave Sur la dur e une personne sur deux peut donc retrouver une vie normale ou presque Une tude am ricaine examinant o d anciens malades habitaient a tabli que 28 vivaient de mani re ind pendante 25 dans leur famille 5 taient l h pital 10 en foyer 12 connais saient de grosses difficult s et vivaient en prison ou dans la rue Des chiffres qui relativisent tout de m me la gravit du diagnostic et surtout l id e qu un ou une schizophr ne le reste in lucta blement jusqu sa
Download Pdf Manuals
Related Search