1. LE COMPOSTAGE, MODE D`EMPLOI
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1. montrer des r sultats probants gr ce des m thodes et des outils concrets Il subsiste des freins culturels et psychologiques ainsi que des obstacles administratifs et financiers N anmoins l int r t pour le recyclage des d chets v g taux urbains par compostage se confirme et stimule l envie d en faire autant Les collectivit s locales sont de plus en plus actives dans toute la France pour faciliter le compostage et favorisent souvent ce type d initiatives titre d exemple le plan PREDMA Plan R gional d Elimination des d chets M nagers et assimil s en r gion Ile de France propose de cofinancer 30 de l achat d un quipement de compostage et 50 de l accompagnement du projet conseil formation communication Car de toutes les exp riences men es plus ou moins grande chelle il ressort que l accompagnement est d terminant pour r ussir un projet de compostage en milieu urbain de la constitution de l quipe de volontaires porteurs du projet au choix de l quipement et de son emplacement de la r partition des t ches au financement de la qualit des d chets recycl s aux d bouch s du compost solide et ou liquide selon le type de composteur retenu de l installation jusqu la premi re r colte ou davantage si l quipe de volontaire souhaite un soutien prolong Au del des d clarations et du partage d exp riences vari es avec leurs succ s comme leurs checs il nous reste nous enga2. LE COMPOSTAGE DES D CHETS M NAGERS EN COPROPRI T l limination des d chets m nagers constitue une corv e pour beaucoup de citadins Chacun d entre nous produit en moyenne 1 6 kg de d chets de toutes natures par jour dont environ 30 de d chets organiques seraient recyclables Il est donc possible de r duire leur volume tout en produisant un humus r utilisable pour nourrir les plantes du logement et celles situ es sur les balcons ou les terrasses Le compostage fournit ainsi une occasion de vivre individuellement et collectivement une exp rience ludique et enrichissante pour mieux prendre conscience du cycle de vie de la mati re organique et de la transformation en terreau fertile des d chets produits dans les cuisines et les jardins 1 LE COMPOSTAGE MODE D EMPLOI Le compost est un engrais fabriqu partir d un m lange ferment de d bris organiques pluchures de fruits et de l gumes restes de cuisine et r sidus de jardin et de mati res min rales ex coquilles d ufs Les d chets organiques se transforment en pr sence d eau et d oxyg ne En quelques mois des micro organismes champignons bact ries transforment ces d chets en un produit comparable de l humus C est cet engrais qui favorise le d veloppement des plantes et renforce leur r sistance aux parasites aux maladies et aux intemp ries Les propri taires de maisons individuelles qui disposent d un jardin entassent les
3. actifs Le t moignage d une habitante de Paris J ai install un lombricomposteur du commerce dans ma cuisine de moins de 6 m2 depuis l t 2008 notre dispositif priv nous donne enti re satisfaction et l exp rience nous a montre rapidement mon poux et moi m me que nos appr hensions initiales portant notamment sur le risque d odeurs d sagr ables sont totalement infond es condition de respecter le mode d emploi quelques r gles de base et d utiliser des astuces que nous avons mises au point par nous m mes et que l accompagnement collectif permet de partager d s le d marrage pour optimiser le processus Des puristes consid rent que le lombricompostoge n est pas naturel au pr texte qu on ajoute des vers aux d chets On peut s interroger sur la d finition et les limites du mot naturel II existe cependant des exigences pratiques qui conduisent adapter les moyens de recycler ses d chets lorsqu on habite un appartement situ dans une copropri t ne disposant que d une cour pav e et que rien n est pr vu dans le circuit municipal ou r gional de traitement des ordures m nag res 3 LES ENJEUX DU COMPOSTAGE Le compostage en milieu urbain se justifie de multiples fa ons 3 1 L importance des d chets m nagers dans l conomie Une personne produit environ 590 kg de d chets de toutes natures par an qui se retrouvent dans nos poubelles et les conteneurs de tri 390 kg ainsi q
4. ation et la qualit du mat riel Il existe deux grandes cat gories d quipements Le composteur semi traditionnel c est un bac de forme et de capacit variable dans lequel les d chets sont ajout s au fur et mesure et qui n cessite d tre en contact avec la terre ce dispositif fonctionne naturellement sans ajouter de vers car la nature y pourvoit toute seule via le contact des d chets v g taux avec le sol Ce type d quipement est adapt aux copropri t s horizontales et verticales d s qu elles disposent d un jardin m me de surface r duite Le lombricomposteur c est un ensemble de bacs superpos s amovibles de forme et de capacit variables souvent install sur pieds Sa contenance est inf rieure aux composteurs semi traditionnels Il est en raison de sa petite taille utilis l int rieur du logement cuisine cave garage balcon ou terrasse prot g du froid et de la pluie N tant pas en contact avec la terre des vers d une esp ce sp cifiquement adapt e sont ajout s d s l installation pour d marrer le processus de compostage hors sol Un quipement de ce type r pond bien aux besoins d une famille de 2 6 personnes de plusieurs couples d sirant traiter leurs d chets en commun ou d enseignants volontaires souhaitant lancer une exp rience pilote avec leurs l ves les enfants sont de merveilleux ambassadeurs du compostage dont ils sont souvent les supporters
5. d tritus sur une surface de terre technique ancestrale la plus simple et la moins esth tique ou utilisent des bacs en bois si possible non trait ou en plastique si possible recycl Les personnes r sidant en appartement ont moins de place Elles peuvent disposer de composteurs individuels mieux adapt s des quantit s r duites de d chets qui sont ainsi transform s dans un conteneur de taille r duite La pratique du compostage s est organis e et m me industrialis e y compris grande chelle dans les pays anglo saxons Australie Canada Etats Unis Cuba et en Europe Autriche Belgique ainsi qu en France o des pionniers oeuvrent en ville en effet la densit de population et la quantit de d chets produits dans les copropri t s verticales et horizontales rendent la pratique du compostage particuli rement int ressante en milieu urbain Des d marches ont t engag es avec des r sultats significatifs en Alsace Ribeauvill Angers Chamb ry en Essonne au Havre dans l H rault Rennes A Paris une forte m diatisation a accompagn certaines op rations encore trop peu connues annon ant une approche encore au stade exp rimental Les t moignages de lecteurs sont les bienvenus Les d chets qui peuvent tre compost s avec un dispositif traditionnel sont nombreux d chets de jardin fanes de l gumes feuilles mortes gazon branches broy es d chets de cu
6. e feuilles mortes et tiges ou branchages avec les mati res azot es en g n ral elles sont molles vertes fra ches telles que les tontes de pelouse les d jections animales les pluchures les humides avec les s ches a les d chets grossiers avec les fins Une surveillance du compost est n cessaire pour viter des d sagr ments connus insectes et rongeurs ces ind sirables sont attir s par certains d chets il faut alors recouvrir ces derniers de mati res s ches ou enfouir ces d chets dans le compost moisissures odeurs naus abondes cela signifie que le compost a besoin d tre a r cela se fait en le m langeant et en le retournant odeurs de purin ou d ammoniaque Le compost est trop riche en mati res azot es et humides II est n cessaire d ajouter des mati res carbon es feuilles mortes paille petites branches filaments blanch tres apparaissant dans le composteur Il s agit de champignons Ils signalent que le compost est trop riche en mati res carbon es dures et tr s s ches Des mati res vertes ou un peu d eau doivent tre ajout es 2 LE MATERIEL DE COMPOSTAGE Ce mat riel est vendu dans les jardineries et les grandes surfaces ainsi que sur internet o l offre est devenue pl thorique en peu de temps avec des origines douteuses parfois Il est recommand de privil gier des produits estampill s NF Environnement pour garantir le respect des normes de fabric
7. ger davantage au quotidien pour favoriser la sensibilisation au compostage domestique et pour g n raliser sa pratique dans des conditions optimales afin de promouvoir d autres habitudes et d encourager d autres modes de vie en ville En effet il s agit maintenant de passer l acte dans nos copropri t s individuellement et collectivement pour ne pas nous laisser d border par nos d chets
8. isine pluchures de l gumes fruits et l gumes ab m s marc de caf coquilles d uf sachets de th d chets de maison sciure feuilles d essuie tout cendres de bois Ces derniers doivent cependant tre limit s en quantit Certains d chets sont interdits ou viter Ce sont les mati res difficiles d grader polluantes ou qui peuvent attirer des insectes ou animaux sauces graisses huiles m gots de cigarette mati res synth tiques m taux papiers glac s ou imprim s les encres non v g tales sont toxiques et peuvent s accumuler dans le sol plastiques verre coquilles de mollusques restes de viande risques d odeurs v g taux trait s branches non broy es et feuilles dures trop longues se d composer mauvaises herbes en graines risque de germination La transformation des mati res organiques se fait naturellement Toutefois pour produire du compost il faut respecter certaines r gles a m langer les divers d chets organiques cela permet d obtenir un bon rapport carbone azote a a rer et brasser le m lange r guli rement veiller une bonne humidit si le compost est trop humide les micro organismes sont asphyxi s s il ne l est pas assez ils se dess chent et le processus s arr te Pour r ussir son compost il est important de m langer des mati res diff rentes a les mati res plut t carbon es fermes brunes et s ches telles que paill
9. nes r gions les quipements ou les circuits de collecte sont satur s conduisant la constitution de d charges sauvages Enfin les habitants refusent de plus en plus le stockage et l enfouissement des d chets quelle que soit leur nature ou les r glementations et normes en vigueur 3 4 La production d un engrais peu co teux La valorisation des d chets v g taux par le recyclage produit un engrais peu de frais en quelques mois L utilisation de cet engrais permettra d utiliser moins de produits chimiques pour entretenir les plantations publiques communes ou priv es Dans l habitat collectif priv copropri t s verticales ou horizontales la r alisation en commun du compostage et l entretien des espaces verts contribue tisser des relations entre habitants et maintenir un fort lien social En termes d conomie de production et selon l exp rience d une adepte du lombricompostage en ville 100 kg de d chets v g taux produisent en un an environ 27 kg soit 41 litres de compost solide et 56 kg soit 56 litres de compost liquide Ces chiffres conduisent se poser la question des d bouch s du compost produit lorsqu il ne peut pas tre utilis sur place par les producteurs famille ou groupe de voisins sur leurs espaces verts balcons terrasses ou jardini res Une r flexion doit ainsi tre men e sur les processus et les circuits de traitement des d chets avec leur articulation entre diff rente
10. r concilier tradition et modernit tout en d veloppant en r seau de multiples projets individuels ou collectifs dans des conditions adapt es au milieu urbain Parmi les engagements du Grenelle Environnement figure un axe Am liorer la gestion des d chets avec 3 objectifs gt R duire la production d ordures m nag res gt Augmenter le recyclage mati re organique gt Diminuer les stocks de d chets destin s l enfouissement ou l incin ration Ces objectifs se d clinent en particulier de la mani re suivante gt Production d ordures m nag res r duction de 5 kg par an et par habitant pour les 5 prochaines ann es 35 des d chets m nagers recycl s en 2012 et 45 en 2015 75 des emballages m nagers recycl s en 2012 75 des d chets des entreprises recycl s en 2012 Diminution de 15 des d chets destin s l enfouissement ou l incin ration d ici 2012 Extension de la responsabilit des producteurs aux d chets provenant de la fin de vie des produits mis sur le march Tarification incitative obligatoire pour r duire les volumes de d chets Evaluation de l impact des modes de gestion des d chets Harmonisation au niveau national de la signal tique couleur et des consignes de tri Information et sensibilisation concernant la pr vention et la gestion des d chets Source MEEDM Ao t 2009 4 Une approche optimale pour d buter De nombreuses initiatives de compostage commencent
11. s fili res et leur coordination aux diff rents niveaux de d cision en tenant compte de dimensions multiples individuel collectif priv publique exp rimentation industrialisation A l heure actuelle des solutions pragmatiques sont adopt es dans des cadres vari s r gions d partements communes syndicats de copropri taires ASL familles A la lumi re de l exp rience les projets de compostage avec ou sans vers ajout s qui ont les meilleures chances de succ s semblent tre ceux qui sont associ s d s leur conception au jardinage en pots ou en parcelles en parall le avec du partage et du troc ex graines ou boutures contre compost liquide ou solide pour op rer en circuit complet ou ferm Les facteurs de succ s dans tous les cas sont l engagement personnel et la recherche de qualit dans le temps La tra abilit des produits tout au long du processus est alors essentielle si les d chets sont de qualit bio au d part ils produiront un compost de qualit bio l arriv e Le compostage urbain offre aujourd hui une bonne opportunit de satisfaire le besoin de jardinage de beaucoup de citadins tout en leur permettant de le faire un co t modeste dans un environnement convivial avec la satisfaction de participer une action collectivement et cologiquement utile Les enjeux annonc s invitent lancer des exp riences bien construites pour populariser une pratique qui permet de
12. u en d chetterie 200kg en compostant nos d chets v g taux domestiques tels que nos pluchures de fruits et l gumes nos r sidus issus d entretien des plantations dans les cours et les jardins ou sur les balcons et terrasses nous pourrions all ger notre poubelle de 40 kg par an et par personne au moins Source ADEME Une ville de 10 000 habitants viterait ainsi de produire au bas mot 400 tonnes de d chets m nagers dans l ann e et l quivalent pour une ville comme Paris serait de 80 000 tonnes 3 2 Un co t de collecte et d limination improductif Les d chets v g taux contiennent 80 d eau Ils sont difficiles trier et valoriser dans le cadre du tri s lectif tel qu il est organis actuellement dans les villes Ils surchargent les poubelles urbaines ainsi que tout le circuit de traitement des ordures tout en induisant des co ts lev s d investissement et de fonctionnement la charge du contribuable Afin de mieux ma triser ces co ts certaines communes ont introduit une taxation des ordures m nag res au poids et au volume des d chets enlev s par foyer ou immeuble 3 3 La pollution g n r e par le traitement des d chets m nagers Les incin rateurs existants et ceux pr vus dans les programmes d investissement pour g rer ce tout a la poubelle sont et seront de plus en plus l origine d une pollution croissante malgr les am liorations apport es aux techniques d limination Dans certai
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