Home

Studieplan Master samfunnssikkerhet 2014

image

Contents

1. bambou et les tambours eaux Lors des c r monies ces instruments sont la voix des anc tres Les fl tes sont conserv es dans le secret de la maison des hommes Elles ne sont jamais montr es aux femmes Elles sont toujours jou es par paire Chaque paire de fl tes forme un duo ins parable de fr res ou de s urs la fin d un cycle d initiation plusieurs personnages masqu s sortent de l enclos r serv aux initi s Il s agit du moment le plus fort du rituel la manifestation r elle de l anc tre Le jeune gar on est alors devenu pleinement homme Il participe d sormais la vie de la communaut est en droit de se marier Il devient horticulteur guerrier ou chasseur Dans les soci t s du Sepik c est ainsi l homme qui donne naissance socialement l homme apr s son initiation LES POTEAUX DES MAISONS D HOMMES Structurellement les maisons des hommes sont simples un toit double pente coiffe un plancher construit sur pilotis Ce mod le conna t cependant de multiples variations qui mettent en uvre des assemblages complexes d l ments d architecture Les crues saisonni res du fleuve obligent la sur l vation des planchers des maisons Plancher et toit sont support s par des poteaux Ces poteaux sont sculpt s ce qui en fait eu gard leur taille des uvres impressionnantes pour ne pas dire les plus impressionnantes du Sepik Certains poteaux portent la figure enti r
2. cessite un long travail et leur mise l eau s accompagne d une c r monie L avant est sculpt d une figure animale qui se r duit sur les pirogues de petites tailles une simple t te de crocodile Les grandes pirogues de guerres poss dent le plus souvent des flancs sculpt s Pirogue balancier d tail S Berlin EthnologischesMuseum ke LR f kai S l 42 d f N A d A Eo be R F AN AF L A j 2 i MAISON FAMILIALE ET ESPACE DES FEMMES Premier espace parcouru par le visiteur les maisons familiales ou maisons des femmes sont le lieu des activit s quotidiennes Tous peuvent y p n trer hommes femmes enfants amis ou invit s A l int rieur les femmes y pr parent les repas y confectionnent les objets de la vie courante Elles fabriquent une grande partie des biens chang s les vanneries les sacs en fibres les nasses et dans certains villages les poteries Ces objets pr sentent souvent des motifs complexes qui en font des biens admir s l gal des biens fabriqu s par les hommes Gr ce ces productions les femmes contr lent le flux des richesses Ce double r le conomique et nourricier leur conf re une certaine influence dans les villages bien que leur place dans les grandes c r monies soit relativement limit e l FEMMES ET INITIATION l i A 17 My 17 A W 22 7 1 De SS Si l on excepte quelques groupes du Bas Sepik le
3. du Sepik Les r gions du Moyen et du Bas MST Sepik comptent elles seules 90 langues diff rentes Loin de vouloir couvrir le fleuve en son entier l exposition reprend un d coupage familier d di aux r gions du Bas incluant la r gion de l embouchure du Ramu et le lac Murik et du Moyen Sepik Les groupes qui peuplent dens ment cette zone partagent de nombreux traits culturels Ils sont souvent li s par d intenses r seaux d changes de biens et d id es pe PEN 7 m J i T a amp ji es HIS A NP ren Re RL Un village sur le Sepik An de Fran oise Girard vers 1955 IN Rep re historique DECOUVERTE DU SEPIK Si la vall e du Sepik est habit e depuis plusieurs milliers d ann es par des groupes qui semblent avoir migr diff rentes poques pour l Occident son histoire commence en 1886 ann e qui suit l annexion de la Nouvelle Guin e par l Allemagne avec la d couverte de l embouchure du fleuve par le capitaine Eduard Dallman et le naturaliste Otto Finsch De nombreuses exp ditions suivront cette premi re incursion Trois d entre elles furent particuli rement importantes et l origine des exceptionnelles collections et documentations des mus es allemands L exp dition de Hambourg parcourut le fleuve durant 13 jours en mai 1909 et l un de ses membres Otto Reche publia en 1913 une tude qui fait toujours r f rence aujourd hui La collection est LE SAVIE
4. une membrane en peau de l zard est un instrument de musique tr s r pandu en Nouvelle Guin e Contrairement de nombreux instruments tels que la fl te ou le rhombe le tambour sablier ne pr sente pas de caract re sacr bien qu il accompagne de nombreuses festivit s Il est utilis par les hommes pour rythmer les danses Sa poign e est souvent orn e de figures zoomorphes Tambour en sablier mus e du quai Branly 15 INFORMATIONS PRATIQUES SEPIK Arts de Papouasie Nouvelle Guin e Du 27 octobre 2015 au 31 janvier 2016 Galerie Jardin Sepik Visuels disponibles pour la presse http ymago quaibranly fr Acc s fourni sur demande CONTACTS Agence Alambret Communication Leila Neiri nck amp Sabine Vergez 01 48 87 70 77 quaibranlyv alambret com www alambret com Mus e du quai Branly presse quaibranlvy fr Www quaibranly fr Nathalie MERCIER Directrice de la communication nathalie mercier quaibranly fr Magalie VERNET Adjointe de la directrice de la Communication Responsable des relations m dias magalie vernet quaibranly fr Thibaud GIRAUDEAU Charg des relations M dia thibaud giraudeau quaibranlvy fr Planche Malu Semban Berlin EthnologischesMuseum M C NES TE FONDATION Exposition r alis e avec m le m c nat principal de S2 TOTAL Grand m c ne du mus e du quai Branly Mise en accessibilit r alis e gr ce au m c nat de The C
5. Exposition 27 10 15 31 01 16 n Lg N N I T T NAA AA PRE 07 A wt tles cultures _ S TR 4 y anie mus e du quai Branly photo Thierry Ollivier Michel Urtado LE o dialogue MUSEE DU QUAI BRANLY ibranly fr N www quai m ticket FNAC Tick amp Live Fnac 0 892 684 694 0 34 minute www fnac com Ticketnet 0 892 390 100 0 34 minute www ticketnet fr Digitick 0 892 700 840 0 34 minute www digitick com MUS E DU QUAI BRANLY l o dialoguent les cultures EXPOSITION SEPIK Arts de Papouasie Nouvelle Guin e 27 octobre 2015 31 janvier 2016 Galerie Jardin Premi re exposition en France consacr e aux arts des populations du fleuve Sepik en Papouasie Nouvelle Guin e l exposition du mus e du quai Branly rassemble 230 uvres en provenance de ses propres collections et de celles de 18 mus es d Europe Le Sepik est le plus long cours d eau de la Papouasie Nouvelle Guin e Il se situe au nord de l le et s tend sur 1 126 km avant de se jeter dans l oc an Pacifique Immense marais sa vall e abrite depuis le premier mill naire avant notre re des populations qui vivent sur les berges ou dans des zones proches du fleuve et de ses affluents Ces soci t s voluent dans un monde o tout objet est susceptible d tre sculpt grav ou peint de figures animales humaines ou de motifs abstraits Sculptures crochets collie
6. J T A rge Pi p nt A pi Maf 1 i L ne L Fu i E l L Le e i Y 1 se Fa pe ra 1 r k i Un PARCOURS DE L EXPOSITION LA TRAVERS E D UN VILLAGE SEPIK L exposition m ne le visiteur la d couverte des diff rents espaces d un village en l invitant un cheminement fictif dont le but est d expliciter les diff rents niveaux d usage des objets qui peuvent varier en fonction des lieux et des groupes qui ils appartiennent Ce cheminement repose sur une id e r v ler progressivement les significations de plus en plus raffin es que les hommes donnent leurs cr ations A l entr e de l exposition la visite commence bord de deux immenses pirogues en forme de crocodiles Une fois d barqu sur les rives du grand fleuve le visiteur p n tre au c ur d un village Au fil du parcours les uvres invitent la d couverte des lieux strictement hi rarchis s espace des femmes espace des hommes espace des initi s Progressivement le parcours d voile la figure majeure commune toutes les cultures du Sepik les anc tres fondateurs Cr ateurs du monde ils sont omnipr sents dans les c r monies rituelles au cours desquelles ils peuvent appara tre sous la forme de crocodile comme dans chaque acte du quotidien LES PIROGUES Chaque membre d une famille m me les plus jeunes enfants poss de sa propre pirogue Les femmes pagaient assises les hommes debout Leur fabrication n
7. Z VOUS Lors de leur arriv e en Europe les uvres Sepik fascin rent les conserv e au mus e d ethnographie de Hambourg artistes et surtout les surr alistes parmi lesquels Andr Breton et Paul Eluard Ils y trouv rent un univers symbolique proche du leur merveilleux et complexe La deuxi me exp dition celle d Otto Schlaginhaufen dura 15 jours en juillet 1909 Elle enrichit les collections du mus e d ethnographie de Dresde Vient enfin en 1912 1913 l exp dition commandit e par le mus e ethnographique de Berlin Y particip rent le chimiste et anthropologue Adolf Roesicke le g ographe Walter Behrmann et le juriste et ethnologue Richard Thurnwald H las Roesicke mourut peu apr s la Seconde guerre mondiale et n a jamais publi ses notes de terrain A l occasion de l exposition son journal de terrain vient d tre publi par Markus Schindlbeck PAPOUASIE NOUVELLE GUIN E PA LA 41 INDONESIE AUSTRALIE Carte de la vall e du Sepik sr Le a i F f m Hz k i i j a d i ru e S E PI K Pagwi Angoram Yamanambu ri Korogo L K i 5 Kambrambo d Kanganaman i a L i is L _ Fij i ATMUL s s Tamb u Ambunti Le Hmbunke ambragambra o ih Palimbei E 3 l mr x y lu Abo Kang uonuUTE E i i a 15 u re i e A A CL 3 Qa F P i Y a lu 4 pa Re j i F
8. appartenant un m me clan les hommes passent la majeure partie de leur temps dans d impressionnantes maisons construites au centre du village Ces maisons des hommes sont les principaux lieux de cultes qui peuvent se d ployer pour certains l abri des regards des femmes et pour d autres publiquement Pour rendre compte de la densit de ce monde partag entre ciel et eau les commissaires d exposition ont choisi de faire d couvrir aux visiteurs les rapports troits entretenus par les habitants de la vall e avec le monde des esprits et des anc tres Avec une sc nographie immersive qui guident le visiteur travers un village l exposition SEPIK Arts de Papouasie Nouvelle Guin e donne voir et comprendre cette organisation sociale unique Sepik ce mot bref qui claque comme un coup de fouet dans l air a hant hante et hantera encore longtemps notre imaginaire Il est l un de ces noms qui voquent des contr es lointaines des lieux mythiques Ici une vall e du nord de la Nouvelle Guin e Il y a mille mani res de d couvrir le Sepik Des g n rations enti res lont abord par la lecture de r cits d explorateurs et d aventuriers ou de r cits scientifiques comme ceux de Margaret Mead ou plus pointus de Gregory Bateson D autres l ont d couvert dans les mus es et plus particuli rement dans les mus es allemands notamment le mus e d Ethnologie de Berlin L au fil des vitrines d une richesse ins
9. century art au Museum of Modern Art de New York en 1984 Altar au Museum Kunst Palast de Dusseldorf en 2001 Gauguin l atelier des Tropiques au Grand Palais et au Museum of Fine Art de Boston en 2003 Ethnologue et historien d art de formation il a effectu plusieurs recherches de terrain plus particuli rement dans la vall e du Sepik dans les ann es 1980 et en Nouvelle Irlande en compagnie de Michael Gunn en 2001 Ces derni res ann es il a coordonn une importante commande huit artistes australiens pour le mus e du quai Branly En 2012 il a particip l exposition Aux sources de la peinture aborig ne Australie Tjukurrtjanu pr sent e au mus e du quai Branly du 09 10 12 au 20 01 13 en tant que conseiller scientifique Markus Schindibeck commissaire associ Conservateur honoraire des collections Oc anie et Australie de l Ethnologishes Museum de Berlin Christian Kaufmann conseiller scientifique Conservateur honoraire ancien responsable de la collection Oc anie du Museum der Kulturen de B le Didier Blin sc nographe Cette exposition est organis e par le mus e du quai Branly en coproduction avec le Rietberg Museum de Z rich et le Martin Gropius Bau de Berlin Elle a t pr sent e par ces institutions dans le cadre d une tourn e europ enne Les ditions L exposition est accompagn e d un catalogue 352 pages 260 illustrations 45 en deux parties 1 Articles g n raux par r
10. e d un anc tre Ils symbolisent la puissance de la maison Poteau sculpt du auvent d une maison des hommes village d Akurei Photographie de Philippe Peltier 1984 10 LES PARURES Les parures jouent un grand r le dans les soci t s Elles indiquent le statut d un homme Ce type de collier tait port par les hommes qui avaient commis un ou plusieurs homicides Des cauris des sections de conus coquillage et des dents de cochons sont fix s sur une longue bande de fibres Alors que les coquillages sont aussi utilis s comme monnaie les dents de cochon sauvage sont un signe de force et d agressivit Des vertus magiques taient associ es ces parures Pendentif masculin Kapriman mus e du quai Branly LES MASQUES Les masques jouent un r le consid rable lors des c r monies Peuple du sud du Sepik les Bahinemo ont laiss peu de masques L expression de ce visage aux veux ronds et perc s est concentr e dans l ovale de sa forme On peut lire cet objet dans les deux sens la saillie sur le front peut tre interpr t e comme une bouche l oppos de celle dot e de dents comme si le masque condensait deux figures d anc tres Douglas Newton 1920 2001 grand sp cialiste de l Oc anie a donn pour origine de ce masque le village de Gahom village d o un couple d anc tres mythiques aurait envoy tous les objets rituels utilis s par les Bahinemo Masque pigmen
11. e public et l espace des maisons des hommes Crochet iatmul Governatorato dello Stato della Citt del Vaticano Direzione dei Musei tous droits r serv s CROCHET MAISON DES HOMMES ET LIEU D INITIATION Le visiteur p n tre ensuite dans l espace des maisons des hommes lieu r serv aux hommes au centre du village L architecture des maisons des hommes est con ue comme une m taphore du corps d un anc tre primordial anc tre masculin dans le Bas Sepik anc tre f minin dans le Moyen Sepik Le toit s ach ve par un peron couronn d un pi faitier Quant la fa ade elle peut tre ornement e de bandes alternant des feuilles claires et fonc es Sous l peron appara t un visage souvent en vannerie qui est celui de l anc tre Les femmes n ont que rarement acc s l int rieur de ces maisons Les hommes y discutent des affaires de la communaut et confectionnent des objets qui servent des rituels complexes L int rieur des maisons des hommes donne parfois impression de foisonnement toutes les surfaces disponibles peuvent tre sculpt es ou peintes Les figures ou les motifs participent d un programme iconographique complexe qui illustre le plus souvent sous une forme allusive des pisodes mythologiques De nombreux objets sont suspendus aux poutres accroch s aux poteaux ou plus simplement pos s sur le sol Ces objets prennent des formes surprenantes comme ce crochet surmont d
12. gion r dig s par des sp cialistes de chacune des r gions 2 Catalogue des objets de l exposition Co dition mus e du quai Branly Skira Paris Un hors s rie de l exposition publi par Beaux arts magazine A l occasion de l exposition Philippe Peltier publie Sepik Arts de Papbouasie Nouvelle Guin e aux ditions D couvertes Gallimard 13 Planche sculpt e de deux figures kopar mus e du quai Branly e 4 Peinture Kwoma sur p tiole de sagoutier mus e du quaiBranly AUTOUR DE L EXPOSITION En cours de programmation COLLOQUE INTERNATIONAL LE SEPIK Comit scientifique Philippe Peltier Markus Schindlbeck et Christian Kaufmann colloque organis en collaboration et avec le soutien du d partement de la Recherche et de l Enseignement Mardi 27 10 et mercredi 28 10 15 Salle de cin ma En raison du nombre et de la complexit des soci t s install es sur ses berges mais aussi d une production mat rielle aussi tonnante que vari e la vall e du Sepik et de ses affluents a jou le r le de laboratoire pour la recherche de terrain et la r flexion sur les rituels et l usage des objets Ce colloque permet de faire le point sur la recherche et plus particuli rement sur l interpr tation des objets dans leurs usages rituels danses etc ainsi que sur les probl matiques de mise en repr sentation par les mus es et leurs expositions LES TAMBOURS SABLIERS Le tambour sablier recouvert d
13. onny Maeva Charitable Foundation E Se Monde FETES T 16
14. oup onn e elles d couvraient souvent incr dules des objets aux formes inventives imbr visibles des objets qui sont autant de provocations l imagination o se m lent dans un d bordement ininterrompu agressivit s duction et sexualit j D tail d un tambour fente attribu Philippe Peltier et Markus Schindlbeck l Ile de Kairiru mus e du quai Branly Commissaire Philippe Peltier Conservateur g n ral du patrimoine Responsable des collections Oc anie Insulinde au mus e du quai Branly Commissaire associ Markus Schindibeck Conservateur honoraire des collections Oc anie et Australie de l Ethnologisches museum Berlin Conseiller scientifique Christian Kaufmann Conservateur honoraire ancien responsable de la collection Oc anie du Museum der Kulturen B le OU Rep re g ographique LE FLEUVE SEPIK Le Sepik est un lieu tonnant Long de 1126km au SSI TATQN EN nord est de la Papouasie Nouvelle Guin e ce fleuve nourricier est d terminant du mode de vie des SES MSN habitants de la vall e Source de richesse pour TEE l alimentation moyen de transport ses MOTTE d bordements annuels rythment la vie des villages ATEN Ee install s dans un vaste marais C est le domaine de la MODE ET AE IEEE p che mais aussi des anc tres cinquantaine de chauve Une immense diversit de cultures et de langues STEAM TAN s est d velopp e au cours des mill naires dans la MMS TETE vall e
15. rs en coquillage d hu tre perli re tambours fente fl tes en bambou coiffes en vannerie coupes en coco panneaux d corces peintes cranes sur model s qu ils appartiennent au quotidien ou apparaissent lors des c r monies les objets sont par s d images ou de signes en lien avec la nature et les figures ancestrales humaines ou animales L exposition voque l espace d un village traditionnel avec ses lieux publics ouverts tous et ses majestueuses maisons des hommes rig es sur des all es accessibles aux seuls initi s Elle m ne la d couverte des figures majeures des anc tres et permet aux visiteurs d appr hender les multiples formes et variations sous lesquelles les anc tres se manifestent L exposition pr sente les r sultats de 35 ans de recherches men es par Philippe Peltier Markus Schindibeck et Christian Kaufmann Les pi ces pr sent es ont t choisies pour leurs qualit s formelles et pour leur int r t ethnographique Certaines comptent parmi les ic nes de l art du Sepik Toutes t moignent de la grande diversit des formes d velopp es et de mat riaux utilis s par les habitants des berges du fleuve N Dans le Sepik la soci t se caract rise par une s paration entre le monde des hommes et celui des femmes L organisation des villages refl te cette scission Alors que les maisons d habitation sont le domaine des femmes et sont regroup es en quartiers ou hameaux r unissant des familles
16. s rites d initiation des jeunes femmes sont peu pr sents Le moment le plus important dans la vie d une femme est celui o elle devient nubile Elle re oit cette occasion des richesses souvent sous forme de coquillages marins transform s et port s en colliers Statuette de femme mus e du quai Branly Dans le village chaque quartier est le terrain d un clan Chaque clan est plac sous l autorit d un a n le bigman homme de savoir capable de r citer les mythes d origine de son clan Dans sa maison sont conserv s les objets appartenant son groupe familial des gourdes chaux des parures corporelles ou encore des armes comme des lances et des boucliers Chacun de ces objets porte en lui une histoire Les pi ces les plus spectaculaires sont de grands crochets qui pr sentent une figure humaine ou animale ainsi que des sculptures horizontales embl mes du clan qui seront expos es la mort d un chef I LES CROCHETS Communs aux maisons individuelles et aux maisons des hommes les crochets sont omnipr sents dans les villages du fleuve Sepik Ils servent suspendre la nourriture tout autant que des biens pr cieux Ils peuvent tre plus ou moins labor s et pr sentent des variations formelles et iconographiques tr s nombreuses Un ensemble de crochets et de planches sculpt es malu est pr sent dans l exposition Ils incarnent le passage entre l ensembl
17. ts blanc et noir mus e du quai Branly L ANC TRE GRAND CROCODILE Point d orgue de l exposition le visiteur est invit rencontrer les anc tres fondateurs Pour les habitants du fleuve la figure ancestrale ne se donne pas voir imm diatement L anc tre ne peut jamais tre clairement d fini il est en constante m tamorphose il est partout Le monde des anc tres les aspects sous lesquels il se manifeste est minemment instable Pour un homme du Sepik une image est toujours en transformation Elle doit s appr hender petit petit dans toute son paisseur Ainsi ces images condensent elles plusieurs tats ou r alit s Apr s avoir pr sent les diff rents types d objets qui correspondent des moments ou des lieux de la vie d un homme le parcours se cl t sur ces objets qui mettent en sc ne ce pouvoir de transformation Il voque aussi un ph nom ne plus tonnant encore pour nous occidentaux chaque homme chaque femme chaque enfant peut se transformer en anc tre Il lui suffira pour cela de se parer Et il n est pas rare d entendre un homme racontant un mythe ancestral se substituer l anc tre et dire je entreprenant ainsi sa travers e des images 12 Philippe Peltier commissaire Philippe Peltier est conservateur g n ral responsable des collections Oc anie Insulinde au mus e du quai Branly Paris Il a particip ou organis plusieurs expositions dont Primitivism in 2oth
18. une figure f minine aux jambes cart es ci dessous ou ces grands panneaux peints de visages d esprits pr sent s dans l exposition Ce crochet figure f minine compte parmi les sculptures iatmul les plus remarquables de la vall e du moyen Sepik Ses oreilles habilement ajour es sont proprement parl extraordinaires Les motifs recouvrant le buste pourraient figurer des scarifications Il n est pas impossible que ce crochet ait t utilis pour pr senter des cr nes humains Bois coquil le d hu tre perli re fibres Berlin Ethnologisches Museum LES FLUTES Les initiations des jeunes gar ons tape cruciale et fondatrice dans les soci t s du Sepik se d roulent dans des enclos construits autour des maisons d hommes Les initiations sont des rituels longs et complexes L initi vit reclus parfois pendant plusieurs mois dans cet enclos Sous la direction des a n s et des chefs de clans il y subit un certain nombre d preuves dont la scarification de son corps Symboliquement l anc tre crocodile d vore le jeune initi et le recrache une fois l initiation accomplie les scarifications tant la trace laiss e par les dents du crocodile lors de son ingestion Petit petit il r apprend les gestes de la vie m morise les grands cycles mythiques les histoires de son clan et surtout il d couvre les secrets connus des seuls hommes comme jouer des instruments de musique dont les fl tes en

Download Pdf Manuals

image

Related Search

Related Contents

HP LaserJet 1010/1012/1015/1020 Service Manual  GRI-975Li Users Manual V2  フリーランス・トランスレーター実務 フリーランス  Notebook Bangó FUTURA 152X - Manual del usuario  programming of the ac6007 tokenstation  Owner`s Manual  Hobart ML-38962 User's Manual  

Copyright © All rights reserved.
Failed to retrieve file