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Contribution à l`étude des conséquences de l`inceste et leur impact

1. 53 52 pa ad Unes la VI 6 ASUS Lil LS normale 6
2. 6 olea
3. 2 40 2 1 2 4 6 Y 2 2 5 1 3 2 57 3 66 8
4. a IV fcentre centre LS LS intimes centre normale
5. centre HI Le Le confiance LS centre Les 5 Lilo Le La ee centred
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7. AM gt AM AM gt AM gt AM 2 TAE 6 7 5 6
8. Las VII e Normale ile 6 Di Normale normale sls Normale normale 6 c
9. Lai 54 3 76 18 T E A E Re 2 18 90 17 25 e ela Le 26 2
10. 2 01 2 16 07 2 4 1 29 2 30 254 15 1 20 1 66 26 Las its 1 19 7GF 27 1 13 XI 96 20 3 58 10 11 18 35 13GF 108
11. 66 666666666666666 66666666 La prise en charge 3 slt 85 2 061051013 4 7 Deuxi me partie Approche m thodologique et pratique Chapitre IV La m thodologie 1 Les hypoth ses de la recherche 88 2 La m thode de recherche 4seeesesesse 88 3 Les outils d investigation 89 3 1 L Obs rvation remets E nn RU EE 89 3 2 L entretien iris Re A ten ne da 90 3 3 L analyse de contenu NESR 91 3 4 Les tests TAT Rorschach 94 4 Lapr enqu tes ss essaie site ENA Ss 100 Il Chapitre V Pr sentation des cas et analyse des r sultats 1 Pr sentation des cas A Pr sentation du premier cas 104 a Les faits et le d voilement de l inceste 105 b Analyse des entretiens 106 Interpr tation du TA Toeren ERROR OA 120 d Interpr tation du Rorschach 666666666666666666606 assesses 134 e Le lien entre les tests et les entretiens
12. Cole 6001 intimes intimes Normale Normale VII TAT 1 1 8
13. 1 43 19 33 58 16 10 1 1 47 XII 1 Jos si 1 18 A lt o lt 2H aa 0 gt lt gt 5 5 48 J 11 1 05 A 4 77 3 23 111 58 V A gt VA
14. 7 gt 4 52 IV 21 gt A e XIV A gt gt 2 23 ai V 29 V A gt a gt gt gt L 3 08 VI 60331 A gt gt lt gt 7 3 02 VI 29 V gt A iala Lui gt gt gt 8
15. av Fo gt AE gt z gt 5 NE RS ag gt LE 6 28 XVI VIII IX 1 11 4 2 isa 1 1 53 A A 5 3 14 II 1 23 V gt 4 gt 3 24
16. N y El gt SA
17. V gt gt 5 33 VII 26 8 J gt dis z gt gt XV gt V gt e TPE TES gt 8 gt 07 6 25 IX k 1 35 8 gt lt AV lt A gt V gt A gt VAV 4 40 X 637 VA gt
18. e 23 1 16 lol 5 ilib ilib agia Laa g LLL gt e 4 4 XI TAT 2 1 17
19. 111 10 A A 48 Ju sil jal IV 615 A V gt a bull 1 54 V 505 A du all a V 1 18 XVII VI 627 A 1 50 VI 624 8 de gt I V 1 52 7 VII 621 A sal 74 8 V
20. 142 B Pr sentation du deuxi me cas 144 a Les faits et le d voilement de l inceste D45 b Analyse des entretiens 146 158 c Interpr tation du TAT d Interpr tation du Rorschach sss 167 e Le lien entre les tests et les entretiens 174 2 La discussion des r sultats de la recherche 175 3 La discussion des r sultats des hypoth ses de la recherche 187 La conclusion g n rales cd 190 R f rences bibliographiques 193 Annexes Annexe 1 Les entretiens Annexe 2 Les protocoles du TAT Annexe 3 Les protocoles du Rorschach R sum en langue anglaise mots cl s R sum en langue arabe mots cl s R sum en langue fran aise mots cl s HI Introduction Tout individu tente dans sa vie de vivre en quilibre et en harmonie avec lui m me et avec le groupe social auquel il appartient du fait qu il ne peut vivre seul isol du monde sans interactions avec autrui De ce fait il est oblig de g rer et de r gler ses relations ce qui lui permet de conserver son quilibre et cela en instaurant divers lois e
21. 1 56 IX 8 3 gt 3 8 8 1 46 42 V A A Jui A A XVII VII 1 IV R sum La question des abus sexuels en g n ral et pr cis ment de l inceste a pris ces derni res ann es avec le mouvement f ministe une ampleur assez importante vu la prise de conscience de ce probl me Plusieurs disciplines ont tent d expliquer ce ph nom ne chacune selon sa propre approche mais toutes s accordent sur le fait qu il existe un contexte familial particulier qui favorise le passage l acte incestueux et qu il y a des
22. Rouge haut ext rieur D F H v Elle ressemble une chose affreuse G ClobF H comme un monstre 3 23 Tout surtout son visage rouge V Le rouge en bas c est du sang Planche II 58 V Un homme humili le AV lt AV Celle ci je n ai pas pu faire rouge ext rieur en haut une ressemblance v Elle peut tre deux oiseaux t te Partie sup rieure lat rale D F Ad d oiseaux gt AV Deux personnes encha n es Les 2 parties noires D K H Ban 4 52 lat rales Planche IV 21 A gt Une chose norme animale Tout grand monstre G F A Tout G F bot gt VAV gt Elle peut tre un arbre 134 223 Planche V 29 AV Elle peut ressembler un paon Tout 2 paons coll s G F A ensemble gt v Un papillon Tout G F A Ban gt v gt Deux pigeons Saillies m dianes D F A sup rieures gt v Elle peut tre une montagne 7 Cot entier droit D F Nat 3 08 Planche VI 1 03 lt Elle peut tre deux aigles coll s Les 2 grandes parties D F A ensembles lat rales gt A lt gt Elle peut tre un serpent Partie sup rieure D F A deux ailes V C est tout 3 02 Planche VII 29 A gt V Elle peut tre une chose Tout G FE Obj d chir e gt A C est une fum e Tout G Feu gt V gt A Deux choses s par es et reli es 7 Tout G Obj par une cho
23. Planche VII 21 A 11 appara t comme deux chats Partie rose lat rales D F A Ban AV Une fleur Rose et orange en bas D FC Bot v Une feuille d chir e 2 tiers bleu D FE Frag V Une t te de poule ou coq Gris en haut D F Ad 1 46 Planche IX 48 A gt Deux visages Vert lat ral sym trie D F Hd Une t te de cheval Grande lacune centrale Dbl F Ad Deux b b s magnifiques Partie rose enti re en bas D CF H 1 46 cause de la couleur Planche X 42 AVA Deux roses non closes Jaune lat ral gris brun D FC Bot de cot Deux poumons entre eux un Rose litt ral avec bleu D FC Anat c ur m dian Une araign e Bleu lat ral D F A Ban LRU ed 1 49 Vert m dian entier D F obj Choix positif VII Elles sont bonnes parce qu il y a les couleurs X Choix n gatif I A cause de leur forme et de la couleur noire IV 168 d 1 Psychogramme Nombre de r ponses 27 Temps de r ponse temps total des r ponses nombre de r ponses T R N R 1191 27 44 11 Type d appr hension T A G 3 G Gx100 R 3x100 27 1 D 23 D Dx100 R 23x100 27 85 18 Dd 0 Dd Ddx100 R 0x100 27 0 Dbl 1 Dbl Dbl x100 R 1x100 27 3 70 TA GDDbl Type de r sonance intime TRI K kinesth sie 2 FC 3 CF 1 C 0 ZC
24. Cat gorie B les cons quences psychologiques Sentiment de culpabilit 46 47 48 49 50 51 Sentiment de haine 99 Sentiment de peur 21 52 67 72 74 75 76 98 Sentiment d impuissance et d abandon 28 29 45 61 79 82 83 94 95 106 Faible estime de soi 66 84 Etat d pressif 14 38 60 62 63 100 Trouble sexuel 91 92 Image du corps et l image de soi intacte 100 101 102 103 D sir de parentalit 87 Non responsabilit 85 104 105 Trouble comportemental 96 97 Image du sexe oppos partenaire sexuel 88 89 90 Cat gorie C cons quences relationnelles Avant l abus Valorisation de l abuseur image et les sentiments 26 27 31 35 36 37 39 40 Bonne relation avec abuseur autrui 30 32 80 110 Apres l abus D valorisation de l abuseur 17 22 34 41 42 43 Modification des relations avec autrui relations dysfonctionnelles rupture vitement rejet 18 19 20 25 33 53 54 55 56 57 58 59 64 65 68 69 77 78 81 93 Cat gorie D les cons quences sociales Dissolution de la famille 44 107 108 Echec scolaire 70 71 73 b 3 L inventaire et le d compte des cat gories fr quence et pourcentage sous forme de tableaux d taill s des cat gories Tableau n 1 repr sentant les cons quences symptomatiques cat gorie A La cat gorie A Sous cat gories fr quences pourc
25. Chapitre D finition prohibition et r alit de l inceste Introduction Personne ne peut ignorer l importance primordiale de la sexualit comme condition fondamentale de toute vie La sexualit est expression m me de la vie dit Marc Oraison 1966 p 13 car elle assure la continuit de l esp ce La sexualit recouvre commun ment tout ce qui est g nitale Cependant la psychanalyse a largi ce concept tout ce qui apporte du plaisir l tre humain d s sa naissance comme l expliquent Laplanche et Pontalis 1967 p 443 qui crivent ce propos dans l exp rience et la th orie psychanalytique la sexualit ne d signe pas seulement les activit s et le plaisir qui d pendent du fonctionnement de l appareil g nital mais toute la s rie d excitations et d activit s pr sentes d s l enfance qui procurent un plaisir irr ductible l assouvissement d un besoin physiologique fondamental respiration faim fonction d excr tion etc et qui se retrouvent titre de composants dans la forme dite normal de l amour sexuel ce que confirme Dethy 1996 p 40 pour qui la vie sexuelle existe d s l enfance Cette sexualit passe par diff rentes tapes au cours de son d veloppement pour atteindre finalement la sexualit g nitale adulte Si on consid re l acte sexuel normal comme l union des parties g nitales dans l acte appel accouplement qui aboutit la r solution de la tension sexuelle et l e
26. De m me Landry www3 sympatico ca op cit regroupe globalement l atteinte de la sexualit sous le nom de troubles d adaptation sexuelle qui se traduisent par la sexualisation de toute relation humaine d pendance sexuelle d go t de la sexualit frigidit vaginisme anorgasmie refus de la f minit refus de l h t rosexualit L inceste peut aussi provoquer des cons quences long terme non seulement sur la sexualit mais aussi sur le lien de parentalit et la maternit La parentalit se traduit par des troubles concernant le d sir de l enfant Les victimes d inceste sont exclu de la filiation l inceste est comme un attentat contre l ordre de la filiation Razon op cit p 42 Razon pr cise par ailleurs in Laupies op cit p 69 que la victime acquiert la n gation de la diff rence de g n ration par l acte incestueux qui lui est impos elle d veloppe ainsi la perception unique qu il est impossible que deux g n rations puissent se succ der et vivre sans que l une limine l autre Donc devenue adulte elle sera en grande difficult pour d sirer les enfants et pour se positionner en tant que parent Elle aura m me tendance r p ter ce qu elle a v cu elle m me Camadessus op cit p 173 disait ce propos que plusieurs d entre elles dont les enfants avaient grandi ont rapport que certains d entre eux avaient leur tour t des victimes d abus sexuels Cela peut se r
27. Lopez G Cons quences du traumatisme sexuel wWww sfscsexo com PUNLI PUB13 Ol htm Petit Collin C Les s quelles long terme de la maltraitance www wanadoo fr laragedevivre survivre htm 5 AM L inceste en Algerie crimes et chuchotements http pourinfo ouvaton org soci t mis re 20sociale socialeinceste htm Wuthrich C enfance n glig e abus e cons quences Www lueur org testes dossuemp 127_enfant neglig php Indices physiques et comportementaux des abus sexuels WWww santepub mtl qc ca mdprevention fiches abus delection htm 199 La prohibition de l inceste Www criminologie com virtulib crimviol htm Le journal de victimologie www jidv com PARENT G JIDV2003 1 3 htm Le profil des protagonistes http tecfa unige ch tecfa teaching U Vlibre 9900 binS8 profinc htm Les cons quences long terme des abus sexuels chez les enfants in http psydoc fr broca inserm fr green html Les deux s urs et leur m re http www colbud hu main PubArchive PL PL10 Heritier paf Le traumatisme de l inceste Www ressoureces psy com traumatisme inceste htm Parce qu il fait cesser de se taire Wwww marie vincent org victimes abus cons quences consequences htm Prol gom nes sur les abus sexuels concernant les mineurs http www actupsy free fr agresseurs sommaire html S vices enfants les enjeux d une mal diction www
28. centres centre centre tt cl 3 Ale normale
29. consentement en argumentant du droit de l enfant la sexualit dans la famille in H ritier et al op cit p 33 Cependant bien que ces voix s l vent pour d fendre l inceste et malgr l volution des soci t s et la libert sexuelle dont b n ficie l occident en g n ral sa prohibition reste toujours un ph nom ne universel et sa r alisation inspire l horreur et la honte 6 L volution de la loi juridique sur l inceste Les actes caract re incestueux existent depuis toujours mais la consid ration s attachant la gravit d un tel acte est devenue encore plus grande de nos jours Auparavant jusqu au XVII si cle les adultes s amusaient fr quemment avec les enfants en bas ge Razon 1996 p 71 par des actes qui peuvent tre rog nes comme les attouchements les caresses sans que cela ne prenne le sens d un abus ou d un crime sexuel Le caract re ludique de ces activit s sexuelles n inspirait point le regard r probateur de la AN soci t Razon ibid p 71 ils ne parlaient d inceste que si les rapports sexuels taient r alis s compl tement Les soci t s du moyen ge domin es par l glise qui exer ait le pouvoir par le droit canonique condamnaient la victime autant que le coupable l homme tait pendu et la femme enterr e vive De Tissot in Razon ibid p 21 Ensuite partir de 1870 ce sont les travaux de la m decine l gale qui ont d nonc la r
30. et dans 3 des cas l auteur tait le p re naturel De plus l abuseur attache moins d importance l ge de la victime qui est g n ralement mineur D apr s l tude statistique du programme Child watch cit par Camadessus op cit p 147 qui a interrog 3000 femmes par questionnaire Sur 2530 r ponses obtenues 62 d abus sexuels ont t commis pendant l enfance et l adolescence Concernant les diff rents types d inceste l tude de Kirson cit par Rush op cit p 196 aux Etats Unis intitul e incest behaviour men e sur 204 cas d inceste a montr que 164 cas d inceste entre p re fille 76 cas d inceste fr re s ur et seulement 02 cas d inceste m re fils Enfin le choix de la victime n est pas du au hasard on ne doit pas n gliger l existence d un lien troit entre la place et le sexe de l enfant pour le choix incestueux 30 Souvent c est la fille a n e La place que la victime occupe dans sa famille est importante L tude effectu e par l ADSEA en France affirme que 66 des victimes sont soit l enfant unique soit l a n e Pour Camadessus op cit p 147 les statistiques m me partielles et incompl tes donnent une id e de l tendue du probl me et de ses cons quences long terme L inceste en Alg rie En Alg rie o la majorit des gens refusent de croire l existence d un tel ph nom ne au sein d un pays musulman l inceste demeure jusqu
31. un degr moindre la honte concernant le silence maintenu durant l inceste Pour la victime c est honteux de rester silencieuse aussi est elle honteuse d elle m me par rapport au sentiment de n tre pas la hauteur des attentes maternelles j ai honte de l avoir d u ce qui a engendr une haine envers elle m me je me ha ssais et un d sint r t pour la vie rien ne m int resse dans cette vie J ai d test la vie Par ailleurs la victime vit dans la peur Elle se soucie de l id e que les autres se font d elle et comment ils vont r agir si jamais ils prennent connaissance de son histoire Cela a entra n une peur intense des autres chez la victime j ai peur des autres Peur d tre d valoris e et rejet e j ai peur qu ils changent d avis envers moi qu ils me d testent qu ils ne me respectent plus D tre un jour l objet d un scandale social destructeur j ai peur de devenir l objet d un scandale Nous constatons aussi que la victime prouve un sentiment d abandon je me sens seule d probablement au comportement distant de la m re apr s le d voilement et d impuissance face la situation actuelle je n ai aucune solution o la victime se sent dans l incapacit de r agir et de faire quelque chose face la situation engendr e par l inceste cela l a amen un tat quasi d pressif Cependant il nous semble que la victime ne souffre d aucune modification l gard de son image du corps ainsi
32. 10 2 6 42 1 11 40 58 2 13GF 19 Le e Le olea 14 2 19 10
33. 5 La phase de coping L enfant se r sout la servitude 6 La phase de r v lation Le d voilement est toujours effectu avec un important retard et une anxi t majeure 7 La phase de r fraction La victime devenue accus e par son entourage craint de perdre l affection de son entourage et pr f re revenir sur ses aveux Enfin l enfant victime d inceste souffre d s les premiers moments de l acte abusif et passe pendant toutes ces phases par diff rents tats psychiques qui sont aussi des cons quences de la situation incestueuse v cue 8 Sur le consentement de l inceste La question du consentement de la victime d inceste a soulev toute une pol mique Certains nient compl tement cette id e pour eux l immaturit psychique et physique de l enfant ne permet pas d une mani re ou d une autre l existence d un consentement de la part de la victime M me le maintient du silence qui couvre l inceste ne refl te pas cela Beaucoup de facteurs entrent en jeu pour diff rentes raisons peur prot ger la famille etc G n ralement c est dans un pareil contexte que l enfant se sacrifie pour ce que lui croit tre un bien pour tout le monde Camadessus op cit p 154 d fend ce point de vue et met en cause les th ories psychanalytiques en particulier la sexualit infantile et le complexe d oedipe qui ont particip l apparition du courant qui admet l existence du consentement chez la victime d
34. DELVILLE J et MERCIER M 1997 Sexualit vie affective et d ficience mentale Bruxelles De Boeck universit DE SCITIVAUX F 1997 Lexique de psychanalyse Paris Du Seuil DESFARGES P R sum des tests projectifs de ANZIEU D DETHY M 1996 Introduction la psychanalyse de Freud Lyon chronique sociale 194 DUHAMEL C et BESSON J 2001 Modifications de l image du corps chez l enfant abus in Victime Agresseur le traumatisme sexuel et ses devenirs Tome 1 sous la direction de BACCINO E et BESSOLES P Lecques Les ditions du champ social FREUD S 1973 Totem et tabou Paris Payot FREUD S 1987 Trois essais sur la th orie sexuelle Paris Gallimard GRAPPE M 1997 Violences sexuelles enfants le suivi en psychoth rapie in perspectives psychiatrique vol 36 no 03 p p 194 197 HACHTTE 1993 Le dictionnaire du fran ais Alger ENAG HERITIER F CYRULINK B et NAOURI A 1994 De l inceste Paris Jacob Odile JAMIL JAMMEL S 2003 Les agresseurs sexuels les failles de l imago paternelle le cas du Liban in 2 congr s international francophone sur l agression sexuelle du 7 au 9 Mai 2003 Bruxelles JOUFFE J M 2003 pist mologies de la classification des perversions in 2 congr s international francophone sur l agression sexuelle du 7 au 9 Mai 2003 Bruxelles KINOO P et VIAUX J L 2003 Les all gations d abus sexuels da
35. Elle ressemble un lion saune median enbas SE 8 Vert lat ral en haut D Kan A gt C est une gazelle assise Rose lat ral D CF Feu gt A c est deux ce sont du feu Bleu m diane et lat ral Dd CF l celle l c est de l eau Gris brun du cot D F A gt A celle ci c est un mouton gt vVv lt c est tout 6 28 Choix positif VIII Elle contient les tigres symbole de force IX cause de la femme et l enfant e Choit n gatif I C est une chose affreuse chauve souris II A cause sang je ne l aime pas 136 d 1 Psychogramme Nombre de r ponses 41 Temps de r ponse temps total des r ponses nombre de r ponses T R N R 1mn07s Type d appr hension T A G 16 6 Gx100 R 16x100 41 39 02 6 D 20 D Dx100 R 20x100 41 48 78 Dd 2 Dd Ddx100 R 2x100 41 04 87 Dbl 2 Dbl Dbl x100 R 2x100 41 04 87 Do 1 TA GD Dd Dbl Type de r sonance intime TRI K 5 FC 0 CF 5 C 1 ZC IFC 2CF 3C 2 5 5 TRD x K y C 5 5 5c gt extratensif R C nombre de R des planches VIII IX X R 18x100 41 43 90 gt extratensif La succession ordonn e Les d terminants F 26 F ZF 100 R 29 100 41 63 41 F 15 F gt Fr F 2 100 XF 16 100 26 61 53 F 2 F 9 Le contenu H humain 5 H
36. H Hd 100 R 6 100 41 14 63 Hd partie humaine 1 H para humaines 2 A animal 15 A A Ad 100 R 17 100 41 41 46 Ad partie animale 2 A para animal 1 Botanique 3 137 Objet 4 El ment 2 Nature 2 Sang 1 Feu 2 Art 1 Ban banalit 6 Ban Banx100 R 6x100 41 14 63 Formule d angoisse Hd anat Sexe Sang x 100 R 1 0 0 1 x100 41 04 87 Originalit s 0 Chocs au noir planche I et au rouge planche II e Tableau n 6 repr sentant les traits pr valents N gatifs Positifs T R Imn 07s F 63 41 G 39 02 F 61 53 RC 43 90 A 41 46 F 9 TRI extratensif F d angoisse 04 87 D 48 78 d 2 Interpr tation du protocole 1 L intelligence le nombre de r ponse du sujet est au dessus de la moyenne 41 mais avec un T R temps de r ponse long cela peut tre le signe d une inhibition ou simplement le fait que le sujet 2 pris un temps de r flexion On constate un T A type d appr hension tr s riche G D Dd Dbl qui est le signe d une flexibilit psychique Les processus intellectuels du sujet semblent plus ou moins normaux avec pr dominance des signes positifs A T A G lev contenu vari En effet le sujet 138 appr hende le r el d une mani re globale G lev sans entrer vraiment dans les d tails m me s il tient compte de la r alit
37. pour ce qui concerne nos sujets semble tre impos e Elle est induite par les circonstances mat rielles les conditions d habitat et non par un mode particulier de fonctionnement parental qui serait d faillant ce qui explique le manque d espace r serv chacun L espace est commun les fr res et les s urs partagent la m me chambre ce qui est confirm d ailleurs par les statistiques de Crivill et al op cit p 18 pour qui 68 des enfants victimes ne disposent pas de chambre individuelle ils dorment soit avec d autres enfants soit avec un ou plusieurs adultes De plus en ce qui concerne notre tude dans ces familles toutes les pi ces du logement sont accessibles tout le monde et tout le monde peut entrer tout moment dans n importe quelle chambre et ce de jour comme de nuit ce qui enfreint l intimit de tous et abolit les limites respecter Cet am nagement familial qui favorise l inceste est renforc par certains l ments et circonstances qui ont permis sa r alisation tout d abord par le manque de protection de la victime notamment les absences de la m re ou de la belle m re qui constituent des moments dits de faiblesses favorables la survenue de l inceste En effet les r sultats ont bien montr que chaque fois que l abuseur tente ou r alise son abus sexuel la victime s est trouv e seule Et quelque soit le motif de l absence l abuseur en profite Nous d duisons de cela que l abus ne pe
38. Annexes 1 7 la famille 9 Cu ya ft AN da
39. Dethy op cit p 134 Ce renoncement se r alise travers l int riorisation des interdits parentaux et se manifeste par l interdit de l inceste qui permet l enfant de ma triser ses d sirs et d int grer la diff rence de g n rations et la diff rence des sexes Ce processus constituera plus tard et durant toute la vie ce que Freud 1987 p 69 appelle une barri re contre l inceste renforc e par les inhibitions et autres interdits moraux qui excluent express ment du choix d objet en tant que parents du m me sang les personnes aim es de l enfance Freud explique l importance de l instauration de cette barri re en crivant que le respect de cette barri re est avant tout une exigence culturelle de la soci t qui doit se d fendre contre l absorption par la famille d int r ts dont elle a besoin pour tablir des 25 unit s sociales plus lev es Freud Ibid p 69 De ce fait la loi de l interdit de l inceste est alors instaur e le cheminement du d veloppement de l enfant s accomplit dans la normalit Enfin par le d clin du complexe d Oedipe d bute la formation du 51111201 qui est l h ritier de ce complexe Pour nous r sumer nous dirons que la transgression de l interdit de l inceste s articule parall lement avec la l gende grecque d Oedipe Dethy op cit p 54 a tabli le lien entre les deux comme suit Oedipe tue son p re implique qu il ne respecte pas la loi Il p
40. autorisant leur rassemblement en une m me classe Pour Bardin cit par Nini op cit p 423 les cat gories sont des rubriques ou des classes qui rassemblent un groupe d l ments sous un titre g n rique rassemblement effectu en raison des caract res communs de ces l ments 3 Inventaire et d compte fr quentiel des cat gories 4 Recherche syst matique des mots associ s avec les mots ainsi reclass s d o qualification des contenus psychologiques retenus qualification qui aura des dominants et des domin s calcul s en fr quence significative de l intensit de leur apparition dans le corpus Dans notre tude nous avons tabli les quatre cat gories suivantes Cat gorie A Elle contient les cons quences symptomatiques li es au traumatisme incestueux Cat gorie B Elle regroupe les cons quences psychologiques dont les difficult s d adaptation psychologique concernant les sentiments de honte de culpabilit de peur l image de soi la sexualit etc 93 Cat gorie C Elle contient les cons quences relationnelles qui regroupent l image de l abuseur les sentiments son gard et la relation de la victime avec l abuseur et avec autrui Cat gorie D Elle contient les cons quences sociales sur la victime et son entourage 3 4 Les tests en plus de l entretien nous avons choisi deux tests projectifs en l occurrence le Rorschach et le T A T le choix de ces deux test
41. car on ne peut se limiter aux seuls l ments fournis par la famille Il faut chercher autour voisins cole services 82 sociaux autrement dit ce qui tait l origine un crime secret l inceste devient totalement public Et l c est la destruction d une famille 3 La prise en charge tant donn que l inceste est un traumatisme qui entra ne des cons quences illimit es et graves affectant non seulement la victime mais aussi diff rentes personnes impliqu es directement ou indirectement dans l inceste une prise en charge psychologique en premier lieu est plus que n cessaire De ce point de vue Crivill et al op cit p 217 pr cisent que l int r t de cette d marche repose sur les possibilit s qu elle offre pour traiter un plus grand nombre de situation avec plus de rigueur et avec des moyens adapt s Etant donn la complexit de la probl matique de l inceste cette prise en charge doit tre diverse pluridisciplinaire pour qu elle soit ad quate et pertinente Son but est de limiter et att nuer les cons quences de l inceste Elle doit s appliquer tous les membres de la famille de la victime l abuseur et aussi tout le syst me familial qui a contribu la r alisation d une pratique incestueuse Pour Crivill et al Op cit p 218 toute prise en charge serait difficilement efficace sans une articulation troite avec les quipements du r seau concern s par ces famil
42. gt ou gt le sens rotatif On doit aussi enregistrer toutes les r ponses L enqu te vient comme deuxi me tape de l preuve elle consiste conna tre ce qui a d termin les r ponses du sujet l impression de mouvement la forme les couleurs l estampage etc Puis la fin vient le choix pr f rentiel des deux planches positif et n gatif o on demande au sujet de choisir les deux planches qu il pr f re le plus et les deux planches qui lui d plaisent le plus La cotation c est l op ration de codification des r ponses elle permet de faciliter la transformation d un contenu expressif en symbole ce qui permet de les traiter quantitativement ce qui servira de support objectif l analyse du test et c est ce qui le rend plus objectif L interpr tation dans l interpr tation ce n est pas la r ponse en elle m me qui est importante mais c est la mani re dont le sujet r agit aux taches d encre Elle se constitue de une interpr tation quantitative Psychogramme une interpr tation qualitative interpr tation du protocole et interpr tation dynamique 99 4 _La pr enqu te C est la premi re d marche qu un chercheur doit faire avant d entamer sa recherche proprement dite Elle lui permet de bien d limiter sa probl matique et d terminer l chantillon sur lequel portera son tude De plus elle permet de recueillir plus d informations concernant l chantillon et les sujets cho
43. inceste Elle crit ce propos Elles induisent l id e du d sir de la fille sur son p re et 54 font de la victime une complice plus ou moins consentante de son s ducteur Elle sera souvent accus e de lui avoir fait des avances d avoir eu une attitude quivoque Camadessus ajoute pour justifier ce comportement qu en r alit l enfant cherche toujours la tendresse jamais une relation sexuelle si elle se produit c est la perversion du p re qui est l origine pour l enfant rien ne d passe le niveau fantasmatique qui ne fait pas de mal Par ailleurs d autres auteurs adoptent l id e du consentement en pr cisant que la sexualit de l enfant victime d un parent qui abuse de lui par violence contrainte ou non n est pas purement passive m me si ses capacit s psycho affectives sont diff rentes de celles de l adulte Ce qui fait de l enfant une partie prenante dans l acte sexuel propos par le parent et qui implique que le d sir de l un rencontre le d sir de l autre Damiani 2001 p 144 m me si l enfant c de au partenaire il y a toujours des b n fices pour l enfant surtout s il est priv d affection L acte incestueux signifie pour lui un privil ge et une preuve d amour Selon les statistiques faites par Crivill et al Op cit p 113 dans 10 6 des cas d inceste l enfant est consentante et que parmi ceux ci elle provoque activement le partenaire deux fois et nie avec lui les faits une fois Que
44. interpersonnelles Enfin la pr sence rare de la s rie E E1 E7 permet d effacer l objet qui peut activer le mouvement pulsionnel et l apparition des conflits Probl matique Le conflit intra psychique et interpersonnel est vit l vitement par le sujet de toute situation conflictuelle nous renvoie des am nagements phobiques Le recours au refoulement comme m canisme de d fense t moigne d une conflictualisation intrapsychique intense et d une lutte contre les d sirs pulsionnels particuli rement sexuels et oedipiens Tout a traduit la nature n vrotique du conflit ce qui signifie que la personnalit du sujet a pu atteindre une structure d termin e int gre mais avec quelques probl mes identitaires bien que le sujet manifeste une bonne identification la fonction maternelle et une image int gre du corps De m me l utilisation d un l ment d tayage refl tant le bon investissement de l autre comme soutien et qui est une lutte anti d pressive contre le sentiment d abandon et d impuissance qui ont entra n le sujet dans une situation d incapacit Quant l hypoth se concernant l organisation psychique du sujet nous pouvons conclure la possible existence d une personnalit traits n vrotique vu que la probl matique se situe au niveau g nital et dont le conflit intrapsychique est tr s apparent avec recours au m canisme du refoulement 165 2 eme Feuille de d pouillement du ca
45. me dans leur vie d adulte subissant nouveau toutes sortes d abus et de maltraitances La destruction de l image du corps la destruction de l image de soi suit toujours la destruction de l image du corps car l image du corps inconsciente s labore comme l explique Dolto cit e par Duhamel et Besson 2001 p 201 en permanence au cours de l volution du sujet travers son v cu relationnel et ses exp riences sensitives et motionnelles et de ce qui est l image du regard de l autre Dans l inceste par les actes impos s par l abuseur sur le corps de la victime dans une relation d emprise qui emp che toute r alisation narcissique et par un regard pos sur le corps per u comme objet de plaisir la victime con oit une image insens d elle m me Son corps pu ril est atteint dans sa chair la plus intime et l emp che de poser un regard authentique sur lui m me Ainsi son image du corps va se modifier elle va m me tre totalement boulevers e La faille narcissique s largit et la blessure symbolique d t riore sa propre image Cette distorsion de l image corporelle produit des sentiments de pers cution Born et al 1996 p142 Pour ces victimes comme le pr cise Damiani 1999 p 76 l exp rience sexuelle v cue par leurs corps dans l enfance est consid r e comme une trahison de ce dernier et donc ce corps est hait et ressenti comme un mauvais objet de d go t Puis ce n est pas seulement l image du corps qui
46. n ralement accueille des gens qui ont des probl mes assez sp cifiques des filles prostitu es des d linquantes et donc l existence d un milieu favorable pour des conduites perverses dont l influence sera automatiquement n gative sur tout le monde Ce qui nous permet peut tre d expliquer la pr sence des troubles sexuels chez ce cas et pas l autre Cependant l image du sexe oppos comme futur partenaire sexuel est demeur e bonne et positive pour nos sujets Cela a probablement pu emp cher en partie l apparition de troubles li s au d sir de parentalit et au d sir de maternit qui sont rest s intacts chez nos deux sujets et qui ont t clairement et positivement manifest s lors des entretiens m me si les tests nous ont r v l l existence de quelques difficult s dans l identification 183 f minine Cependant nous ne pouvons affirmer que ces deux aspects resteront intacts ult rieurement Car le d sir de parentalit et de maternit ne se manifestent qu l ge adulte et de ce fait nous ne pouvons affirmer ni confirmer malgr les dires des sujets ce propos s ils vont rester intactes et inchang s avec le passage du temps Ils pourront en effet faire partie de ce qu on appelle les cons quences long terme de l inceste De m me nous ne pouvons en aucun cas n gliger l influence sur le long terme des troubles sexuels qui sont apparus comme cons quences imm diates de l abus De plus nous c
47. nitales persistantes Des douleurs au moment de la miction ou de la d f cation Des douleurs lorsque l enfant marche ou s assoit Des maladies sexuellement transmissibles Ils peuvent m me selon l ge de la victime entra ner une grossesse En effet selon Laupies op cit p 42 l inceste peut provoquer des l sions physiques De m me il peut entra ner une grossesse ou des maladies sexuellement transmissibles Par ailleurs ces indices peuvent s associer des troubles comportementaux chez la victime L inceste selon Camadessus op cit p 173 affecte durablement leur sant les victimes en cr ant une tension insupportable qui se traduit notamment par des probl mes digestifs et des troubles du sommeil Pour calmer leur crise d angoisse elles ont parfois tendance abuser de l alcool des drogues et de la nourriture Nous pouvons observer donc de multiples troubles somatiques fonctionnels et comportementaux comme les a d crit Landry www3 sympatico ca blanchelandry abus sexuels html Des mictions nocturnes tachycardie douleurs abdominales troubles alimentaires anorexie boulimie ob sit menstruation interrompue croissance ralentie trouble du sommeil troubles respiratoires touffement troubles du langage fatigue chronique malaise vertige c phal es chroniques masturbation compulsive cause d une stimulation sexuelle excessive comportement de s duction consommation abusive de substances
48. que la m re a prise avec elle suite son divorce avec son p re Par ailleurs son beau p re la consid re comme sa propre fille elle est m me la pr f r e de toute la famille Par ailleurs le constat que nous venons de faire sur le statut particulier de cette fille n limine pas le fait qu auparavant elle a t rejet e par son p re et que la m re a due la prendre malgr elle ce qui confirme ce que Razon 1996 p 81 crit dans ce sens c est dire que toutes les filles abus es ont t des enfants rejet es 177 Cependant la chose commune concernant les deux abuseurs qui ont constitu l objet de ce travail c est le fait qu ils sont des alcooliques des toxicomanes et des ch meurs De ce fait il est vident que leur recours la consommation de substances toxiques comme l alcool et la drogue refl tent probablement l existence de probl mes sociaux et psychologiques divers et le recours l usage de ces substances peut tre consid r comme un moyen pour compenser un manque affectif et ou un moyen pour fuir la r alit en retournant la violence contre soi comme le dit Razon 1996 p 96 Il est donc clairement tabli ce point de notre expos que l inceste existe et se produit au sein d un syst me familial qui peut tre qualifi de d faillant d un abuseur pervers et d une victime consid r e plus ou moins comme faible Les cons quences de l inceste En ce qui concerne les con
49. quences relationnelles tableau n 9 nous constatons la pr dominance de la sous cat gorie bonnes relations avec autrui avant l abus avec 14 mentions et un pourcentage de 38 89 suivie de celle des modifications des relations de la victime apr s le d voilement de l inceste avec un pourcentage de 27 78 et 10 mentions Puis nous trouvons en derni re position et galit les quatre autres sous cat gories en l occurrence les bonnes relations avec autrui maintenues intactes apr s l abus la d valorisation de l abuseur avant l abus la mauvaise relation avec l abuseur et la d valorisation de l abuseur apr s l abus avec pour chacune un pourcentage de 08 33 et 3 mentions Enfin nous remarquons pour ce qui est du tableau n 10 la pr sence d une seule cat gorie dans les cons quences sociales l incarc ration de l abuseur avec une tr s faible fr quence c est dire une seule mention et un pourcentage de 100 152 Tableau n 11 r capitulatif des fr quences des cat gories par rapport l ensemble du discours cat gories fr quences pourcentages Cat gorie A 08 09 88 Cat gorie B 36 44 44 Cat gorie C 36 44 44 Cat gorie D 01 01 24 Total 81 100 6 A partir de l analyse du tableau n 11 nous pouvons constater la disposition des fr quences et des pourcentages correspondants la pr sence de ces cat gories
50. re apr s une dispute avec la victime d voile brusquement les pratiques incestueuses la m re Bien que les ant c dents de l abuseur r v lent la possibilit de passage un acte d viant de ce genre la m re n a apparemment pas une seule fois imagin qu une telle chose puisse arriver ce qui l a profond ment traumatis Sa premi re r action fut d alerter la police et de porter plainte contre son fils et le tra ner en justice Pr cisons cependant que le r sultat de l expertise m dicale est n gatif Lors des entretiens la victime justifie son comportement silencieux envers les pratiques incestueuses durant ces longues ann es par trois motifs Le premier c est la peur de l abuseur lui m me qui la mena ait constamment de lui faire du mal Le second c est la peur des autres membres de la famille peur d tre battue surtout par la m re peur de n tre pas crue ou m me encore d tre accus e de mauvaise conduite chose tr s fr quente dans notre soci t c est dire d avoir des relations avec des gar ons qu elle essaye de camoufler par une relation incestueuse avec le fr re accusant celui ci d tre le responsable de tout Le troisi me motif voqu consiste en la peur de causer des probl mes sa famille surtout sa m re d j instable dans sa vie 145 De tout cela nous pouvons constater le dilemme devant lequel s est trouv e la victime entre le d voilement et don
51. tude des structures identitaires chez l adolescent alg rien travers le test gen se des perceptions de soi de R L ECUYER Tome 2 Th se de doctorat universit Paris 8 NOUGUE Y 2002 L entretien clinique Paris Anthropos et Economica ORAISON M 1966 Le myst re humain de la sexualit Paris Du Seuil PAHLAVAN F 2002 Les conduites agressives Paris Armand Colin 196 PEDINIELLI J L 1994 Introduction la psychologie clinique Paris Nathan PIERON H 1990 Vocabulaire de la psychologie 8 dition Paris Puf PLESSIA F 1998 D sensibilisation et Retraitement par les Mouvements Oculaires E M D R in Psychoth rapie des victimes sous la direction de Lopez G et Sabourand Seguin A Paris Dunod RAZON L 1996 L nigme de l inceste Paris Deno l RAZON L 2001 Enigme de l inceste d une violence l autre in Victime et Agresseur le traumatisme sexuel et ses devenirs Tome 1 sous la de direction Baccino E et Bessoles P Lecques Les ditions du champ social RAZON L 2003 P res incestueux absence de rep res parentaux in 2 congr s international francophone sur l agression sexuelle du 7 au 9 Mai 2003 Bruxelles RECHELIN M 1998 Les m thodes en psychologie Alger ed Casbah RORSCHACH H 1993 Psychodiagnostic Paris PUF 7 Edition ROUDINESCO E et PLON M 1997 Dictionnaire de la psychanalyse Paris Foyard RUS
52. IFC 2CF 3C 2 3 2 0 5 TRD xK ylC 5 2 RC nombre de R des planches VIII IX X R 11x100 27 40 74 La succession ordonn e Les d terminants F 17 F ZFx lt 100 R 17x100 27 62 96 6 F 15 F gt F F 2 x100 XF 15x100 17 88 23 6 F 0 F 2 Le contenu H humain 4 H H Hd x100 R 4 2 x100 27 22 22 Hd parties humaine 2 H para humain 1 A animal 7 A A Ad 100 R 7 5 x100 27 44 44 Ad para animal 5 Botanique 4 Objet 2 Anatomie 1 Ban banalit 5 Ban Ban x100 R 5x100 27 18 51 6 169 Formule d angoisse Hd anat Sexe Sang x100 R 2 1 0 x100 27 11 11 Originalit s 0 Chocs planche H Tableau n 12 repr sentant les traits pr valents N gatifs Positifs G 3 TRC extratensif D 23 F 15 T A G D Dbl H 22 22 C 0 RC 40 74 F E 2 extratensif A 44 44 6 BAN 18 51 F d angoisse 11 11 SYMETRIE F 88 23 CHOC d 2 Interpr tation du protocole 1 L intelligence le nombre de r ponses du sujet est dans la moyenne mais les r actions sont lentes exprim es par un temps de r ponse T R lev qui d note d une inhibition intellectuelle d ordre affectif qui peut tre le signe d une personnalit r serv e G bas avec G barr Nous constatons un type d appr hension T A norma
53. L tude de Ciavaldini et Kayat en 1996 cit e par Laupies op cit p 70 a mis en vidence l existence de seulement 30 d ant c dents de traumatisme sexuel chez une population d agresseur sexuels Cependant les gar ons victimes d inceste sont r put s pouvoir devenir des p res incestueux les filles pourraient galement tre expos es devenir des m res incestueuses Laupies ibid p 71 Ainsi cette tendance la r p tition de l abus est le r sultat d un processus identificatoire appel identification l agresseur qui peut entra ner une nouvelle maltraitance familiale abus sexuel et inceste dans la g n ration suivante Ce concept a t tabli par Ferenczi comme un m canisme qui permet l enfant de maintenir une image suffisamment bonne du parent maltraitant dont il en d pend enti rement http actupsy free agresseurs sommaire html Balier cit par Laupies op cit p 55 explique la base du fonctionnement de ce processus L enfant ne peut vivre sans qu il pr serve une image paternelle forte et b n fique il est donc la recherche dans la r alit du bon parent dont il a besoin Par l abus l enfant est mis dans une confusion entre le parent qui l aime et le prot ge dont il a une image parfaite id alis e et en m me temps l image n gative d un parent mauvais violent abuseur alors il va chercher une solution qui lui permet de garder en soi ce qui est vital pour ne pas entrer dans
54. M 1 qui aboutit la r alisation du d sir B2 7 oedipien Probl matique Le conflit d plac appara t dans un d sir subjectif r alis avec une bonne identification la fonction maternelle et un grand investissement de la poup e substitut de l enfant qui a pu r aliser les d sirs sexuels et oedipiens loin de la rivalit avec la m re scotome Planche 9 G F 20 C est une femme qui n avait rien Une autre l aide Elles sont devenues des amies Elles vivent ensemble 58 Proc d s le temps de latence initial est toujours long C P 1 l entr e directe dans l expression B 2 1 d bute dans l anonymat des personnages C P3 et dans l instabilit dans les identifications B 2 11 puis la mise en sc ne d une relation interpersonnelle A 2 3 bas e sur le surinvestissement de la fonction d tayage C M 1 qui se traduit par une action au pass port e sur le faire C F 3 161 Le scotome de l objet manifeste E 1 permet au sujet d viter la r activation des fantasmes de relation archa ques et en m me temps l loignement du conflit sollicit par la planche est favoris par une fabulation loin de l image B 2 2 une inad quation du th me au stimulus E 7 et l vacuation du conflit se fait par le recours une formation r actionnelle A 2 10 Probl matique la ressemblance entre les deux femmes refl te une difficult identitaire pour le sujet dont l identit est floue et fragile
55. aliment e par le doute la suspicion la n cessit de prouver la mat rialit des faits elle refl te aussi l acceptation de la responsabilit et la reconnaissance de l autre comme sujet Selon Crivill et al Op cit p 191 elle est li e la faute et la transgression La culpabilit peut avoir plusieurs origines consciente ou inconsciente Elle est consciente dans la mesure o la victime se culpabilise d avoir d abord c d son abuseur m me sous contrainte ou menace de violence Puis d y avoir participer par acceptation de se taire et pr f re le silence interpr t par les autres comme un signe de consentement ou m me de complicit Ce sentiment de culpabilit se renforce par le regard d autrui qui refl te non seulement la curiosit mais aussi le doute significatif d incr dibilit des faits incestueux Au m me moment apr s le d voilement la victime se sent coupable d avoir trahi la confiance de son p re de le tra ner en justice et de cr er un bouleversement dans la famille Crivill et al op cit p 191 expliquent cela de la mani re suivante si l inceste le rendait coupable de trahison vis vis de sa m re ce qu il r v le ou ce dont il t moigne le rend coupable de mettre son p re en prison avec toutes les graves cons quences affectives et socio conomiques pour la famille Quoi qu il fasse et quoi que les adultes puissent lui explique l enfant ne pourra pas viter de
56. aliser travers des relations de types particuliers ce que Racamier a qualifi d incestuel et qui se d finit selon lui cit par Caillot 2001 p 11 comme ce qui dans la vie psychique individuelle et familiale porte l empreinte de l inceste non fantasm sans qu en soient n cessairement accomplies les formes g nitales Ainsi m me si la maternit semble moins affect e elle se manifeste ult rieurement l ge adulte par une difficult envisager d avoir des enfants les lever et leur transmettre un patrimoine constructif Laupies op cit p 97 Cela se refl te 76 travers les conduites de ces m res allant du d sir de l enfant au processus d ducations apport s leurs enfants Camadessus op cit p 173 a crit ce propos la grossesse leur avait fait revivre le sentiment d une personne trang re prenant possession de leur corps L accouchement tait ressenti par certaines comme une perte de contr le sur ce corps et les visites pr natales comme une intrusion insupportable D autres n ont pu allaiter leur enfant car l image de leur p re se superposait celle de l enfant su ant leur sein Enfin ces m res taient particuli rement anxieuses ou d prim es Elles avaient tendance surprot ger leurs enfants et manquaient de confiance dans leurs qualit s ducatives L identification l agresseur la r p tition de la maltraitance sexuelle n est pas une r alit absolue
57. alit concernant ces pratiques incestueuses Mais ce n est qu partir de 1908 que l inceste a t v ritablement consid r comme un crime Le cas de B atrice Cenci au XV si cle cit par Rush 1983 p 194 t moigne de cette attitude elle organisa l assassinat de son p re Francis parce qu il l avait viol et malgr les preuves apport s au proc s et la sympathie des gens elle fut d capit e Puis progressivement vinrent s instaurer des articles dans le code civil bas s sur les lois religieuses qui interdisent le mariage entre ascendant descendant fr re et s ur etc et actuellement seul les l gislations de chaque pays d terminent le degr de parent qui prohibe l inceste 27 Cependant aucune loi ne mentionne explicitement l inceste que le code p nal consid re comme relatif l attentat la pudeur ou viol l gard d un mineur c est le caract re de mineur qui d termine la criminalit de l acte Le lien de parent n est qu une circonstance aggravante des faits A l heure actuelle les actes incestueux sont condamn s Si le terme d inceste est absent du code p nal ce dernier num re des circonstances aggravantes lorsque l abus sexuel est commis par un ascendant l gitime naturel ou adoptif Razon 1996 p 22 Plus encore aucune filiation n est admise pour un enfant issu d une relation incestueuse il sera reconnu sous le nom de la m re mais de p re inconnu De Tissot in Razon ibid
58. appara t comme une lutte anti d pressif dans une polarit d tayage de perte et de besoin d un support ce qui permet de saisir la probl matique d pressive Les proc d s de contr le A moins pr sents traduisent l effort du sujet ma triser les pulsions mais qui sont presque inefficaces Ainsi les m canismes de contr le et d vitement tentent de r primer le mouvement pulsionnel et emp chent l expression fantasmatique ce qui n est pas vraiment r alis cause de l mergence des proc d s primaires 8 m me petite quantit qui autorisent la circulation des fantasmes qui envahissent le sujet et cr ent quelques perturbations Probl matique Les tentatives d vitement du conflit oedipien n a pas emp cher sa r activation qui est sous tendu par un fantasme incestueux sur un mode homosexuel ce qui a entra n un sentiment de culpabilit et de remords 5 L identification une m re dans sa double dimension femme et g nitrice ne semble pas r alis e cause des probl mes identitaires dont souffre le sujet et qui se manifestent travers l identification f minine dont l image est d valoris e personnage faible fragile et d pendant contrairement l image masculine valoris e Le plus essentiel nous semble l impossibilit pour le sujet d laborer la position d pressive li e l angoisse de s paration de perte et la qu te permanente d l ment d tayage ce besoin est tr s pat
59. appr cier Les pr sentes statistiques sont tablies partir des tudes de cas cliniques et de dossiers juridiques de Deltaglia 1990 ADSEA 1992 AEMO 1996 Cit es par Crivill et al op cit ont constat que L inceste se r alise souvent dans des moments pr cis appel s moments de faiblesses qui favorisent le passage l acte comme L loignement caus par l absence maternelle une maladie une hospitalisation naissance d un enfant divorce Les ruptures professionnelles ch mage perte d emploi Des difficult s conjugales soit l existence de conflits soit le refus des relations sexuelles qui oblige l abuseur se retourner vers son enfant pour compenser le manque 29 La pubert de l enfant qui veille plus les pulsions incontr l es de l abuseur qui voit son enfant devenir adulte sur le plan physique L alcoolisme et la violence Ceci dit les abus sexuels qui rel vent de l inceste proprement dit constituent 10 6 des maltraitances L ge des abuseurs se situe souvent entre 30 40 ans 80 des victimes sont de sexe f minin contrairement l abuseur qui est g n ralement de sexe masculin L tude de Russel 1983 San Francisco cit e par Camadessus op cit p 147 men e sur un chantillon de 2000 femmes prises au hasard a montr que parmi elles 16 des relations incestueuses commencent avant 18 ans 12 des relations incestueuses commencent avant 14 ans
60. apr s une p riode de latence et qui se manifestent cliniquement par Un syndrome de r p tition qui s installe apr s la p riode de latence et qui se caract rise par l apparition de troubles de reviviscence et d vitement psycho traumatique o la sc ne traumatique se r p te dans le v cu sensoriel de la victime travers les flash backs les penses les r ves traumatiques r p titifs sous forme de cauchemars ainsi que comme le d crit Lopez op cit p 21 pour qui La victime revit le traumatisme par des souvenirs r p titifs et envahissants des cauchemars relatifs l agression des r veils nocturnes brutaux Elle vite les situations qui lui rappellent l agression Tous ses troubles sont aggrav s apr s exposition des situations rappelant ou symbolisant les circonstances du traumatisme initial La r action de la victime pour chapper cette situation est l isolement r actionnel de toute situation rappelant l v nement et per ue comme dangereuse parce qu elle provoque la peur et l effroi qui vont paralyser nouveau l appareil psychique comme viter de rester seule la maison Angelino op cit p 195 r sume cette reviviscence et ce comportement d vitement et leur effet sur la victime de la mani re suivante la rem moration des sc nes traumatiques rev t un caract re minemment visuel et souvent la victime pr f re ne plus en parler cet vitement emp che le travail sur le rete
61. avec les autres pour dominer son tour Le chef devient alors celui qui chasse les autres ces derniers vont fonder des hordes analogues Darwin met l hypoth se que l homme aussi a v cu en petites hordes Freud cit par Razon 1996 p p 29 30 a repris le mythe de la horde primitive pour expliquer que chez l homme l origine existait une horde o un primate chef m le consid r comme le substitut du p re caract re violent et jaloux gardant pour lui toutes les femmes du totem et chassant ses fils Ces derniers envieux se sont unis et se sont rebell s contre lui Apr s l avoir tu ils se partag rent son corps et le mang rent malgr l ambivalence de leurs sentiments vis vis de lui ensuite pris entre le sentiment de culpabilit li au meurtre et le d sir de chacun de lui succ der et prendre sa place les fils muent par la peur de s entre tuer et pour viter les conflits qui pouvaient surgir de cette situation d cid rent de s interdire de s unir une femme appartenant au m me totem et donc d abandonner le syst me de la horde primitive pour celui de l change avec d autres totems C est ainsi selon Freud que s institua automatiquement la loi de l exogamie et de ce fait ils prohib rent l inceste qui est pour Freud d origine culturelle et qui est repr sent par deux lois qui sont les deux tabous fondateurs de toute soci t o On ne doit pas tuer l animal totem constituant l interdit du meurt
62. chapitre est consacr d abord la d finition de l inceste sa prohibition son but et son origine selon diff rents points de vue socio anthropologique biologique psychanalytique et religieux Nous y abordons aussi l volution des lois de cette prohibition travers l histoire et enfin la r alit de l inceste dans le monde et en particulier dans notre pays Le deuxi me chapitre est consacr au fonctionnement de l inceste et les circonstances de sa r alisation ainsi qu au profil de ses protagonistes en commen ant par le contexte familial incestueux l abuseur et la victime Ensuite nous avons abord la question de la r alisation de l inceste par l explication du passage l acte selon les approches psychanalytique et comportementale et selon les points de vue de diff rents auteurs Enfin nous avons abord deux l ments essentiels dans cette pratique celle du silence et du d voilement ainsi que la question du consentement de la victime d inceste Dans le troisi me chapitre nous avons abord deux grands aspects de l inceste le traumatisme caus par l inceste et les cons quences qu il peut entra ner sur les diff rents aspects de la personnalit ainsi que son impact sur la vie de la victime et sur son entourage cons quences physiques comportementales traumatiques psychologiques relationnelles et sociales suivi d un aper u psychoth rapeutique portant sur les modalit s de prise en charge Dans
63. d avoir t s duit par leur m re il est arriv la conclusion que les sympt mes de l hyst rie proviennent des fantasmes et non d v nements ayant r ellement eu lieu Freud abandonna la r alit du traumatisme initial pour les fantasmes de s duction initiaux Ces derniers sont provoqu s par des v nements r els mais interpr t s dans l esprit de l enfant comme des valeurs de s duction et aliment s encore par les soins apport s l enfant surtout maternels ce qui rend selon lui la s duction in vitable En effet Freud est convaincu que c est r ellement la m re qui par son activit sur le corps de l enfant activit motiv e par les soins d hygi ne stimule in vitablement et peut tre m me d clenche pour la premi re fois des sensations de plaisir dans ses parties g nitales Rush op cit p 125 cela nous permet de conclure que la s duction est rendue r elle par les fantasmes et la r alit qui se rejoignent Ces fantasmes seront par la suite int gr s dans les d sirs inconscients de l enfant De ce fait l inceste sera le r sultat de ces d sirs infantiles de s duction Dans le second l ment le d sir fondamental de chaque tre humain est un d sir incestueux Le premier objet sur lequel se porte le choix sexuel du jeune gar on est de nature incestueuse Freud 1973 p 27 fond sur le d sir d pouser la m re et de tuer le p re Sa r alisation constitue l inceste Le passage l acte ince
64. d une r ponse humaine non sexu e sexe ind termin pr cis ment la figure f minine ce qui d note de l existence d un trouble ou d une difficult dans la relation avec la m re et en m me temps l existence d un probl me d identification aux figures f minines Planche VIII dans la planche de l adaptation affective le sujet manifeste travers les r ponses animales et banalit une capacit d adaptation affective et des possibilit s d tablir 172 des relations affectives avec les objets ext rieurs Le bon choix de la planche confirme le d sir de se lier affectivement mais l absence d une r ponse kinesth sique est un signe d insatisfaction ou de probl mes dans ses relations qui s associent la passivit du sujet en pr sence de r ponses botaniques Planche IX nous constatons dans cette planche la pr sence de r ponses humaines comme signe d une capacit du sujet s affronter lui m me plus un attachement aux objets d amour infantiles d montr par la troisi me r ponse du b b s Planche X la planche familiale est positivement choisie par le sujet Elle montre par la pr sence de r ponses animales et banalit la bonne repr sentation du sujet quant ses relations avec sa famille Cependant les r ponses anatomiques et objets refl tent l existence de pr occupations concernant la sant ou la mort et une agressivit la r ponse ciseaux est signe d agressivit ave
65. de malform s et d anormaux in H ritier ibid p 28 Au cour des derniers si cles et en se basant sur les d couvertes des sciences biologiques et m dicales surtout les lois de l h r dit la prohibition de l inceste apparut comme une n cessite biologique afin d viter les effets g n tiques d favorables de la 19 consanguinit elle vise la pr vention des individus expos s des risques de maladies et de d ficiences transmission h r ditaires par des m canismes biologiques et g nes maladifs qui sont plus fr quents chez les personnes issues de mariages et de relations de parent Burton www pages infint net sociojmt affirme que les unions consanguines cr ent un risque pour les individus elles affaiblissent la race et permettent l apparition d individus plus vuln rables et c est pour cette raison que l inceste doit tre prohib J CL Boudaille cit in Razon 1996 p 12 nous explique qu il nous faut bien admettre que malgr l impossibilit d une tude globale les enfants issus de relations incestueuses repr sentent un groupe haut risque en particulier pour la mortalit les anomalies et l arri ration mentale Pour Lewis Morgan et Sir Henry Maine in L Strauss op cit p 15 l origine de la prohibition de l inceste est bien la fois naturelle et sociale elle serait une mesure de protection visant mettre l esp ce l abri des r sultats n fastes des mariag
66. de Rorschach paris centre de psychologie appliqu e CANOUI P MESSERSCHNUIT P RAMOS O 1993 Psychiatrie de l enfant et de l adolescent Paris Maloine CASTAREDE M F 1983 L entretien clinique vis e de recherche in l entretien clinique sous la direction de CHILAND C Paris Puf CHILAND C 1983 L entretien clinique Paris Puf 193 CIAVALDINTI A 2001 Psychopathologie des agresseurs sexuels Paris Masson Code P nal 3 dition Ed ONTE 2002 Collectif 1989 Le p re Paris Deno l CRIVILLE A et AL 1996 L inceste comprendre pour intervenir Paris Dunod CROCQ L 1997 Traumatismes psychiques chez l enfant in Des lieux de soins et de r parations pour les enfants victimes d agressions sexuelles p p 4 28 Paris DAMIANI C 1999 Situations traumatiques violences et traumatisme psychique in souffrances et violences psychopathologie des contextes familiaux sous la direction de ANGE RAOULT P Paris Harmattan DAMIANI C 2001 Violences publiques et crimes priv s in Victime Agresseur le traumatisme sexuel et ses devenirs Tome 1 sous la direction de BACCINDO E et BESSOLES P Lecques Les ditions du champ social DAUZAT A DUBOIS J et MITTERAND H 1979 Nouveau dictionnaire tymologique et historique Paris Librairie DELBARY F 1996 La psychanalyse une anthologie l exp rience psychanalytique Paris Pocket
67. de deux axes principaux Du c t paternel la d faillance de la fonction paternelle la loi de l interdit de l inceste ne peut tre structurante Razon 2003 p 14 L acquis de l interdit de l inceste n est pas r alis compl tement par les p res incestants qui n ont pas pu remplir la fonction paternelle symbolique soit par l absence compl te du p re dans leur enfance soit par la pr sence d un p re violent qui oblige l enfant prendre sa place et jouer son r le cela emp che la loi d tre structur e et lorsque il devient lui m me p re il sera incapable de transmettre la loi ses enfants et de les investir affectivement Du c t maternel la d faillance de la fonction de s paration m re enfant Razon 2003 p 14 Cette d faillance est due soit une carence affective pr coce soit un exc s affectif qui nuisent la s paration et entra nent des fixations et des d sirs de proximit physiques intenses Razon 1996 p 53 qui emp chent l atteinte de la structuration oedipienne et la maintenance dans une relation fusionnelle destructrice dans l volution psychologique de l abuseur Angelino op cit p 165 partage le m me point de vue et montre l impact d un trouble relationnel pr coce m re enfant dans la gen se du comportement d viant de l abuseur en perturbant son processus du d veloppement psychologique selon elle il 41 existerait chez les p res incestueux une profonde im
68. dit Laupies 2001 p 9 Sa prohibition fait partie de l existence de tout tre humaine depuis son origine C est ce que Freud 1973 p 10 a confirm en disant que les peuples primitifs s imposent l interdiction la plus rigoureuse des rapports sexuels incestueux il semble m me que toute leur organisation sociale soit subordonn e cette interdiction ou soit li e sa r alisation Elle t moigne aussi selon L vi Strauss du passage de l tat de nature l tat de culture Cependant cette prohibition varie d une culture une autre et d une poque une autre Selon Pi ron 1990 p223 la d termination des liens de parent constitutifs de l inceste varient avec les communaut s sociales Ainsi son cercle s est restreint dans certaines soci t s comme dans l Egypte ancienne dans certaines r gions d Afrique en Polyn sie chez les Ph niciens les Perses les Incas et quelques tribus arabes qui permettaient le mariage entre fr re et s ur entre oncle et ni ce et parfois entre p re et fille Par contre 11 s est largi dans certaines autres comme dans les soci t s europ ennes anciennes qui se contractaient aux obligations de l glise qui prohibait le mariage m me entre cousins En Chine l inceste concerne les personnes de m me nom sans tenir compte de l existence d un lien de parent ou non Certaines soci t s tout en prohibant l inceste tol rent certaines relations incest
69. en se r f rant au tableau n 4 elle ne comporte que deux sous cat gories la dissolution de la famille et l chec scolaire repr sent galit avec un pourcentage de 50 et 3 mentions Tableau n 5 r capitulatif des fr quences des cat gories par rapport l ensemble du discours cat gories fr quences Pourcentages Cat gorie A 18 16 51 Cat gorie B 48 44 04 Cat gorie C 37 33 95 6 Cat gorie D 06 05 50 Total 109 100 Un aper u global de la disposition de la fr quence et du pourcentage du discours dans le tableau n 5 nous permet de noter la dominance de deux cat gories principales en premi re position celle des cons quences psychologiques avec un pourcentage de 44 04 et 48 mentions suivie de celle des cons quences relationnelles avec 33 95 et 37 mentions Puis viennent les cons quences symptomatiques li es au traumatisme de l inceste avec 18 mentions et un pourcentage de 16 51 enfin en derni re position les cons quences sociales avec un pourcentage de 05 50 et 06 mentions 114 b 4 La qualification des contenus 1 Les cons quences symptomatiques li s au traumatisme En sachant que les faits d un traumatisme sexuel font sympt me dans un syndrome de r p tition nous constatons d apr s l analyse des entretiens l existence chez la victime de quelques cons quences symptomatiques li es l exp rience incestueuse
70. encore inconscients des cons quences profondes que peuvent engendrer les actes incestueux Cela est d surtout au fait de la m connaissance de ce probl me et au d ni de son existence m connaissance et d ni qui restent entier surtout dans notre soci t De ce fait la voie est encore ouverte pour que d autres recherches pour que d autres chercheurs s engagent d voiler ce ph nom ne et essayer ainsi de mieux le conna tre et de ce fait mieux le pr venir 191 Bibliographie 192 R f rences Bibliographiques ANGELINO I 1997 L enfant la famille la maltraitance Paris Dunod ASSOUN P L 2002 Le vocabulaire de Freud paris Ellipses BALIER C 1999 Psychanalyse des comportements sexuels violents 3 dition paris Puf BEIZMANN C 1966 Livret de cotation des formes dans le Rorschach Paris centre de psychologie appliqu e BORN M et al 1996 Les abus sexuels d enfants Li ge Mardaga BOUHDIBA A 1975 La sexualit en Islam Paris Puf CAILLOT J P 2001 La maltraitance familiale le traumatisme psychique et l inceste non fantasm in GROUPAL N 9 Maltraitance familiale et maltraitance institutionnelle revue publi e par le coll ge de psychanalyse groupale et familiale septembre 2001 Paris CAMADESSUS B KIENER M C 1993 L enfance violent e Paris ES F diteur CANIVET N 1962 Manuel d application feuille de d pouillement du psychodiagnostic
71. enfants 60 Normale les hommes ne sont pas les m mes 61 La chose qui m inqui te le plus c est ma m re 62 Elle me manque beaucoup 63 Je ne sens seule 64 Rien ne m int resse dans cette vie 65 Ce probl me me fait un peu peur 66 J ai peur des autres l cole qu ils connaissent mon probl me 67 J ai peur qu ils changent d avis envers moi 68 Qu ils me d testent et ne me respectent plus 69 J ai peur de devenir l objet d un scandale 70 Mes camarades et mes enseignants sont comme avant 71 l cole j ai des amis mais elles ne sont pas des amies intimes 72 D ailleurs c tait comme a depuis toujours 73 Ma m re ne me laisse pas faire des amies intimes 74 Elle m accompagne chaque jour l cole 75 Avec les autres membres de la famille les relations sont normales 76 Certains m aiment et d autres non 77 Mon p re je ne le vois pas sa femme ne m aime pas 78 Mon beau p re m aime beaucoup comme si j tais sa propre fille 79 Il est normal avec moi parce qu il n est pas au courant 80 Je n ai aucune solution face la situation actuelle 81 Pour moi je veux seulement que ma m re redevient comme avant b 2 Regroupement des unit s en cat gories Cat gorie les cons quences symptomatiques La reviviscence du traumatisme 37 38 43 Les troubles fonctionnels 39 40 41 42 148 L angoisse li e au traumatisme 36 Cat gorie B Les cons quences psycholog
72. entra ner des id es suicidaires persistantes et m me des tentatives de suicide Nous lisons chez Rush op cit p 27 qu un enfant qui a des exp riences sexuelles 69 pr matur es et r p t es a tendance tre gravement d pressif fonctionner de moins en moins bien et peut m me devenir psychotique ou se suicider Le t moignage d un cas cit par Laupies op cit p 67 refl te bien ce sentiment Il s agit d une enfant pr nomm e Alexandra qui dit pr cis ment dans ce contexte que c est trop dur souvent je me dis dans cinq jours j arr te ou si trente ans c est toujours pareil je me suicide Perturbation de la personnalit elle consiste en les modifications subies dans la personnalit de la victime suite au traumatisme Effectivement selon Crocq op cit p p 12 13 nul ne demeure apr s avoir subi un traumatisme psychique identique ce qu il tait auparavant Et toujours selon cet auteur la victime n a plus la m me fa on de percevoir de juger de raisonner de ressentir d aimer de vouloir et d agir qu il avait auparavant Donc les victimes deviennent des personnes faibles fragiles r serv es gocentriques exigeantes incapables dans leur vie affective et relationnelle Ce qui constitue entre autres les cons quences long terme de l inceste 2 3 Les cons quences psychologiques Elles sont tr s difficiles identifier et limiter car elles se r f rent l
73. est qualifi e de fragile et violente parce que le rejet primaire de l enfant non d sir par la m re engendre une carence affective qui la pousse la recherche interminable d amour maternel introuvable et la victime se d tourne vers le p re pour compenser ce manque ce qui maintient la loi du silence Toutes les filles abus es ont t des enfants rejet es Elle ajoute qu une victime d inceste na t souvent par accident et surtout dans l absence d un projet parental L enfant symbolise la faute originelle et ne peut tre trait que comme mauvais objet Razon ibid p 212 Dans le m me ordre d id es Figuer in Laupies op cit p 74 crit que toute victime souffre d une probl matique narcissique qui explique sa vuln rabilit l emprise de l abuseur Bigras J in Razon 2001 p 255 parle d une probl matique de manque chez la victime d inceste dont l origine est l absence maternelle lui aussi voque le r le de la m re et qualifie l inceste d inceste en creux Pour lui la d sertion maternelle favorise l inceste la m re creuse par ses absences et son comportement de rejet un espace vide creux o l abuseur s engouffrera Ce qui refl te l existence de quelques traits de personnalit chez la m re de la victime A ce propos Rouyer et Drouet cit s in Crivill et al op cit p 17 pr cisent que la m re a une personnalit immature d pendante et passive elle ne peut s assumer comm
74. fiance caract rise toute relation tablie par la victime parce que la difficult d accepter que le parent poss de la capacit de lui faire du mal produit la confusion dans les sentiments et la victime continue selon Laupies op cit p 75 d adh rer au fait qu il est le fils de son p re et ne peut chapper l agression de celui ci Cette situation est cr e par la relation d emprise impos e par l abuseur et qui consiste au double lien contradictoire de l affection et de l agression Les relations sont domin es par la col re et l hostilit non seulement contre le parent abuseur qui a pu lui infliger un tel acte destructeur mais aussi envers l autre parent qui par n gligence ou complicit n a pas emp ch la situation abusive en intervenant pour la faire cesser Le parent a trahi la confiance de son enfant ce qui va entra ner ult rieurement une extr me m fiance et une extr me suspicion Ce que Laupies op cit p 94 confirme en disant que l enfant victime est habituellement tr s m fiant surtout vis vis des personnes aim es une peur de faire confiance quiconque une difficult croire des gestes gratuits de bont et m me l extr me une peur solide et persistante de l autre Cette difficult de faire confiance l autre aggrav e par une perte de l espoir d tre proche et intime avec autrui d tre prot g e l avenir affecte aussi la possibilit de nouer des relations amoureu
75. fille La m re repr sente le Surmoi qui interdit la relation relation qui ne peut tre r alis e que dans l avenir Planche 10 12 Un p re et son fils Cet enfant ses parents sont divorc s Il tait loin de son p re Il ne pouvait pas le voir Quelques fois seulement en cachette de sa m re Son p re l aimait beaucoup Et sa m re le prive de son p re Elle ne lui permet pas d aller chez lui Mais la fin La m re est morte et il est retourn vivre avec son p re 1 42 Proc d s le temps de latence initial court l entr e imm diate dans le r cit B 2 1 d bute par l vocation des personnages p re fils introduisant une diff rence d ge non repr sent e par le mat riel E 4 La perte d objet C M1 se manifeste travers la relation distante entre p re fils et la d sir de la relier intensivement Bien qu elle soit rotis e B 2 9 elle est emp ch e d tre tablie par l introduction d un personnage non figurant sur l image B 1 2 la m re per ue comme mauvais objet E 14 ce qui refl te l existence d un conflit inter personnel latent A 2 17 m re fils Le remachage A 2 8 et l affect exprim minima A 2 18 ne permettent pas un bon d veloppement de l histoire A la fin la situation relationnelle s am liore par la disparition du mauvais objet m re morte ce qui a permis la r alisation du d sir du fils B 2 7 de se r unir de nouveau avec le p re Probl matique les fa
76. il y avait un climat de confiance nous tions comme des vraies amies cette relation tait donc excellente m me avant la relation tait tr s bonne Maintenant bien que les liens existent encore la relation n est plus la m me ce qui est refl t travers le comportement n gatif et distant de la m re envers la victime depuis cette affaire ma m re ne veut plus m adresser la parole Elle me traite mal Elle ne s int resse plus moi Elle me n glige c est comme si je n existais pas Les relations sont devenues plus superficielles pr sent On vit comme a La confiance qui r gnait auparavant a compl tement disparue cause de la blessure narcissique inflig e la m re et engendr e par le comportement silencieux de la victime ce qui 2 alt r son image id ale aux yeux de la m re elle ne me fait plus confiance car pour elle J ai trahi sa confiance Cependant les relations avec autrui sont rest es intactes sans aucun changement du fait que l inceste est rest secret et cela que ce soit dans la famille comme le beau p re qui a su tre un bon substitut du vrai p re dont l image est valoris e aux yeux de la victime mon beau p re est tendre il m aime comme si j tais sa propre fille et avec qui les relations sont toujours tr s bonnes il est normal avec moi parce qu il n est pas au courant ou avec l entourage surtout l cole mes camarades et mes enseignants sont comme avant 4 Les cons
77. intrapsychique au v cu propre de chaque victime ses sentiments son angoisse au conflit qu il vit et qu il ne peut verbaliser son narcissisme ce qui ne peut pas tre v cu ni avec la m me intensit ni les m mes motifs mais qui est v cu diff remment selon la personnalit de la victime et surtout l apport de soutien qu elle peut trouver dans sa famille et de son entourage Ainsi l inceste cause des blessures psychiques qui affectent l panouissement de la victime et rend m me complexe sa vie et ses rapports Honte et culpabilit Hall et al 1993 in http psydoc fr op cit pr cisent que la plupart des victimes se sentent coupable indignes honteuses La honte et la culpabilit sont les plus douloureuses elles ont toutes les deux un double r le D une part elles hantent la victime et envahissent l ensemble de leur personnalit 70 D autre part elles soulagent l abuseur de ses d faillances car elles attribuent la responsabilit du passage l acte la victime Villerbu 2001 p 82 explique que la culpabilit permet la repr sentation d un pers cuteur la victime et de tenir une parole indign e au nom de la collectivit concernant la sexualit La culpabilit provient selon Damiani 1999 p 77 de la collision entre l amour et la haine elle est ce qui humanise l individu en le rendant sujet de ce qui lui arrive Elle ajoute 2001 p p 144 145 que cette culpabilit est
78. l excitation sexuelle serait d sinhib e par des facteurs tels la col re l alcool etc Par ailleurs l activation du syst me nerveux sympathique inhiberait l excitation sexuelle de l abuseur Ce m canisme devient inefficace lorsque l abuseur per oit la victime comme responsable de son agression comme le fait de se v tir l g rement par exemple A nsi les comportementalistes visent changer le comportement d viant par un traitement bas sur l apprentissage le conditionnement et le renforcement de nouveaux comportements 7 De l inceste au d voilement Selon certains auteurs comme Crivill et al Op cit p 113 le d voilement qui se fait g n ralement l adolescence est d essentiellement la maturit acquise par l enfant vu que souvent le p re incestueux s appuie sur la d pendance psycho affective de l enfant pour maintenir son emprise Selon les m mes auteurs toujours partir d un certain moment l adolescente prouve le d sir de rencontrer des partenaires de son ge elle peut s opposer alors aux exigences du p re Cependant du d but de la pratique incestueuse jusqu au d voilement la victime passe par diff rentes phases volutives que l Institute of Counselling de Glasgow a mentionn dans ses ditions de 1994 El Cherbini et al op cit p p 522 523 o il d crit les sympt mes psychiques et physiques dont souffrent les victimes d inceste par un tat appel accomodation syndrome
79. la verbalisation Dans cette perspective Plessia 1998 p 160 pr cise que l utilisation de la D sensibilisation et Retraitement par les Mouvements Oculaires EMDR est une m thode th rapeutique privil gi e aupr s des personnes souffrant d un Etat de Stress Post Traumatique EPST Cette technique permet en effet la victime selon Laupies ibid p 168 de se repr senter l image et verbaliser les pens es n gatives associ es puis trouver des cognitions positives pour les remplacer Apr s cette phase vient la relaxation Le psychoth rapeute essai de restaurer l image d un corps alt r par l acte sexuel ce qui aidera plus tard en tant qu l ment positif dans le renforcement de l image de soi Nous n omettrons pas de citer galement une autre technique psychoth rapeutique technique individuelle qui se base sur le travail psychologique avec la victime c est le mod le th rapeutique tabli par Boszermenyi Nagy cit in Laupies op cit p p 146 150 appel th rapie contextuelle dont les notions sont la loyaut qui consiste sortir la victime de son ambivalence envers le parent abuseur ce qui permet de r instaurer le respect et la possibilit de continuer donner ses parents l exon ration qui consiste enlever la charge de culpabilit des paules d une personne La victime ne regarde plus son parent comme un grand qui a abus de sa position mais comme un tre humain qui a agi pouss
80. la victime son abuseur que ce soit de sang ou de parent et qui interdit leur mariage Diderot le d finit dans son encyclop die de 1757 cit par Epelbaum www cfwb be maltraitance 1 comme conjonction illicite entre personnes qui sont parents jusqu au degr prohib par les lois de Dieu ou de l glise Les dictionnaires de langues donnent des d finitions plus g n rales et plus simples comme le Petit dictionnaire moderne 1969 p 299 qui ne pr cise pas la nature des relations interdites et dans lequel nous pouvons lire union illicite entre de tr s proches parents ou encore le Mini dictionnaire de fran ais 1998 p 310 qui ne mentionne aucune interdiction apparente relations sexuelles entre proches parents Cependant Langaney et Nadot 1995 p 107 insistent sur l interdiction de ces relations qui est selon eux d ordre purement social Ils le d finissent comme la pratique de rapports sexuels interdits par la soci t en raison de liens de parent entre les partenaires potentiels De m me pour Vachss 1991 cit par El Cherbini et al 1995 p 519 qui parle de relation sexuelle entre proches parents consanguins auxquels la religion et la loi interdisent leur mariage 14 Le Petit Larousse illustr 1996 p 541 insiste dans sa d finition sur la diff rence de sexe et l ge des deux partenaires des relations sexuelles entre un homme et une femme parents et allies un degr en
81. la victime allant de la curiosit sexuelle qui s est accrue jusqu aux rapports homosexuels o la victime cherche co te que co te ces rapports qui ont t semble t il r alis s avec les filles du CRS j ai eu des rapports avec une fille du centre Tout cela a pu engendrer un conflit intense de rivalit f minine entre elles ce qui peut expliquer sa pr occupation excessive pour son corps M me si explicitement la victime nie ses d sirs sexuels et insiste sur sa r pugnance et sa haine envers la sexualit en arguant qu elle d testait la sexualit et aujourd hui encore plus ce qui peut tre consid r comme une simple d fense contre ses d sirs sexuels De plus en ce qui concerne l image du sexe oppos l homme comme futur partenaire sexuel exprim e d ailleurs lors des entretiens elle est consid r e comme normale m me positive et valoris e les hommes ne sont pas les m mes il y a les bons et les mauvais ainsi que pour le d sir de parentalit qui est clairement exprim par la victime j ai envie d avoir une 117 Jamille et des enfants d sir qui ne peut se r aliser qu en rapport avec une sexualit normale Tout cela peut signifier que globalement la vision de la victime concernant la sexualit n a pas chang ni n a t alt r e 3 Les cons quences relationnelles Tout d abord il nous semble que les cons quences relationnelles occupent une place importante parmi les cons quences de l incest
82. laisse pas les affects appara tre renforc par une tendance g n rale la restriction C P 2 et des affects exprim s minima A2 18 accompagn de silence intra r cit C P1 Enfin le r cit se termine par un appel des normes ext rieures C F 4 Probl matique La non reconnaissance de la relation triangulaire est faite par la mise l cart du conflit oedipien et recours l intellectualisation comme tentative d vitement de ce conflit La fonction paternelle valoris e et l isolement des personnages sert au refoulement des repr sentations oedipiennes et sexuelles Planche 4 30 C est une femme qui aime un homme Elle veut se marier et fonder une famille Je ne sais pas 1 29 Proc des apr s un temps de latence initial assez long C P 1 l entr e se fait directe dans l expression B 2 1 par l rotisation de la relation B 2 9 mais qui est centr e sur une seul personnage de la planche alors que le second est voqu mais non int gr A 2 16 afin d viter tout conflit interpersonnel en se referant l prouv subjectif C N 1 suivi d un silence important intra r cit C P 1 La tendance g n rale la restriction C P 2 entra ne des affects exprim s a minima A 2 18 et une banalisation du r cit C P 4 qui se termine par une critique de soi C N9 159 Probl matique 11 y a manifestation du d sir pulsionnel par rotisation de la relation empreinte de pressions fantasmatiqu
83. le 104 p re a t incarc r Apr s la condamnation du p re et son incarc ration la grand m re par peur que son mari le grand p re de la victime n abuse des filles a pr f r les abandonner ce qui eu pour cause leur placement dans l orphelinat pendant presque un an Ensuite elles ont t transf r es au Centre de R ducation Sp cialis e C R S de Constantine o elles vivent toutes les deux car personne n a voulu s occuper d elles a Les faits et le d voilement de l inceste Les faits incestueux remontent d j plusieurs ann es La victime se souvient tr s bien des fois o son p re a essay d abuser d elle Elle sont au nombre de cinq mais tal es sur des p riodes dispers es A chaque fois le p re trouve un pr texte pour qu il reste seul avec la victime il participe m me cr er ces circonstances La premi re fois c tait lorsque la victime tait en 7 A F quand ils ont eu un nouveau logement et o il a promis la victime qu elle sera la premi re personne le visiter C est alors qu elle a accompagn le p re La seconde la f te de l A d o son p re a oblig sa femme et les autres enfants quitter la maison pour aller rendre visite la famille A cette occasion il a exig que seule la victime doit rester pour qu elle s occupe de lui La troisi me fois a eu lieu une nuit o la belle m re tait absente La quatri me fois lors de leur d m
84. le cadre pratique qui est constitu de deux grands chapitres nous avons abord Dans le premier chapitre la m thodologie retenue pour cette recherche et les outils d investigation qui nous ont permis de r aliser les objectifs de l tude L entretien les tests et l analyse de contenu ans le deuxi me chapitre nous avons abord 12 pr sentation des cas et l analyse des Dans le d hapit bord 1 tation d t l analyse d r sultats obtenus apr s analyse des entretiens et interpr tation des tests La probl matique La psychologie et en particulier la psychanalyse ont jou un r le important dans la r v lation et l explication des traumatismes infantiles fondamentaux notamment les abus sexuels et surtout l inceste qui est consid r comme l v nement le plus traumatisant de ces abus Bonnet www pedagora com bibliol html explique l aspect traumatique de l inceste en disant c est un traumatisme r el qui constitue ici un bouleversement responsable d effets pathog nes durables dans la psych de l enfant en raison de la coexistence d une excitation massive et d une impuissance totale la ma triser Ce traumatisme est toujours tragique dans sa forme individuelle comme dans sa forme collective Dans l inceste qui commence g n ralement dans l enfance l individu n est pas pr t vu son immaturit psychoaffective vivre une telle exp rience sexuelle qui va provoquer une effra
85. le fait d un v nement unique mais sont des op rations de destruction r p t es au sein m me de la famille maltraitance inceste violences conjugales qui atteignent l intimit et l identit m me de l individu Les violences en g n ral et les abus sexuels en particulier constituent des v nements traumatiques qui provoquent l effroi et le d s quilibre psychique chez sa victime A ce propos Freud in Lopez op cit p 13 a mentionn que l v nement sexuel v cu passivement par le sujet sur un terrain de non pr paration produit effroi et passivit il explique par ailleurs le traumatisme sexuel chez l enfant dans son livre introduction la psychanalyse cit par Crivill et al Op cit p 106 comme tant toute s duction sexuelle qui d passe ses capacit s d laboration mentale et devient alors un traumatisme qui ne peut manquer d entra ner des troubles dans son fonctionnement psychique Bigras J cit par Criville et al op cit p 106 partage le m me point de vue concernant l effet caus par le traumatisme sexuel et il ajoute que l aspect traumatique ne se limite pas son intensit mais aussi sa fr quence chose qui d termine la gravit des troubles l importance de ces troubles peut reposer autant sur l aspect brutal ou choquant d une exp rience isol e que sur l excitation provoqu e par des exp riences peut tre moins intenses mais r p t es qui fragilisent et d truisent son s
86. le monde a peur de moi Ce rejet d autrui a t destructeur pour la victime En effet la victime trouve des difficult s nouer de nouvelles relations normales loin de la crainte du rejet des autres D s qui il y a un peu d approfondissement dans les relations la victime s loigne et fuit les autres en se repliant sur elle m me parce qu elle a peur que les autres se d tournent d elle j ai peur de l avenir si quelqu un conna t cette affaire il me rejette et me d daigne La peur d tre abandonn e et rejet e la pousse viter toute relation ou situation o elle se sent impliqu e et qui constitue un risque pour elle je ne ferais aucune amie 4 Les cons quences sociales Sur le plan social les cons quences sont videntes l incarc ration du p re l clatement de la famille et automatiquement le placement dans un centre d tat non seulement de la victime mais aussi de sa s ur qui a pay la faute des autres Tout cela constitue une destruction de l avenir de la victime qui s est d j refl t e par un chec scolaire commen ant par de mauvais r sultats scolaires entra nant un redoublement r p t la victime a en effet refait sa 9 A F plusieurs fois alors qu auparavant elle n a jamais redoubl Puis par un abandon complet des tudes j ai chang d cole puis je l ai 119 abandonn pour toujours que la victime justifie par l action d un entourage d favorisant d gradation de la situation m
87. les tests du premier cas et ce travers un comportement sexuel inad quat allant de la curiosit sexuelle jusqu aux pratiques sexuelles perverses comme l homosexualit en passant par un d go t de la sexualit qui devient plus fort apr s l abus et que nous supposons qu il n est peut tre qu une d fense contre les d sirs sexuels du sujet C est ce qu a montr globalement wuthrich www op cit en disant que la possibilit d une confusion dans l identit sexuelle amenait des d rapages vers l homosexualit ainsi que Laupies op cit p 67 qui rejoint la m me id e et pour qui il n est pas rare de rencontrer des conduites homosexuelles chez les sujets victimes d abus sexuel Cependant m me si nous pensons que les troubles sexuels apparus chez le premier cas sont li s en grande partie l exp rience incestueuse vu qu ils ne se sont manifest s que lorsque la victime a atteint presque ses 17 ans et qu apr s l abus sexuel Cela ne nous emp che pas de supposer qu il y a d autres l ments qui ont aussi contribu et favoris l apparition de ces troubles nous ferons r f rence deux l ments principaux Le premier les remaniements de la phase d adolescence qui peut veiller plus la curiosit sexuelle et la pr occupation excessive pour le corps et automatiquement sa valorisation chose tr s connue cette phase critique Le second les conditions de vie dans un centre de r ducation sp cialis qui g
88. m re tu ne les d couvriras pas La nudit de la fille de ta s ur fille de ton p re ou fille de ta m re tu ne la d couvriras pas c est la nudit de ton p re La nudit de la fille de ton fils ou de la fille de ta fille tu ne d couvriras pas leur nudit car elles sont ta nudit ce serait impudicit In Razon op cit p 13 Aussi la Loi mosa que se souciait infiniment plus de prot ger la propri t sexuelle d un homme que d emp cher l tablissement des relations sexuelles entre parents Rush op cit p 192 b La prohibition de l inceste du point de vue de l Islam Malgr l volution marqu e ces derniers temps dans les soci t s arabo musulmanes la sexualit est encore un tabou que personne n ose aborder librement m me dans les limites permises par la religion Ainsi m me dans un contexte ducatif elle est couverte de honte et qualifi e de non respect pour l intimit de l individu Si d j la sexualit sacr e par l islam admise par Dieu dans des limites bien d termin es est ainsi con ue que peut on dire des relations interdites comme l inceste En effet l islam qui prend ses sources du Coran et de la Sunna distingue clairement entre les relations sexuelles licites pratiqu es l galement dans le mariage et illicites s v rement interdites et se pratiquant hors mariage ce propos Bouhdiba op cit p 26 crit tout rapport sexuel en dehors du mariage ou du concub
89. matique dans cette planche seul l aspect sexuel est mis en avant l agressivit est latente Le fantasme incestueux surgit sous forme d un refus de la relation alors que les pulsions libidinales sont plus apparentes dans le comportement de la femme La culpabilit et le remords refl tent l oscillation entre d sir pulsionnel et d fense en terme d interdit ce qui atteste l existence d un conflit intrapsychique Planche 19 10 Comment celle ci Comment a Retournement de la planche C est un d sert Il y a des maisons en roseaux Elles taient inhabit es Sauf une dans laquelle un homme vit seul Et dans le d sert la vie tait difficile Et lui tait vieux il ne peut pas subvenir ses besoins Un jour une temp te est venue qui a d truit la maison et il est mort 1 23 Proc d s l histoire d bute avec un temps de latence initial normal mais par une demande faite au clinicien C C2 accompagn e d une manifestation comportementale C C1 provoqu e par la repr sentation du mat riel qui refl te la difficult du sujet percevoir l image Apr s un blocage plus ou moins important C P1 la construction du r cit se fait dans une fabulation loin de l image B 2 2 port e sur l prouv subjectif C N1 qui permet au sujet de fuir la charge motionnelle suscit par le mat riel malgr le recours au quotidien et au concret C F2 128 Le r cit se termine par l vocation d une catastrophe q
90. ou la m re comporte la perte de la puissance paternelle ou de la tutelle l gale 28 Enfin qu il soit mentionn explicitement dans le code p nal ou non l inceste est s v rement puni par la loi m me s il est difficile d inculper l abuseur surtout si les relations sexuelles avec la victime rel vent de l ordre des attouchements qui ne laissent pas de traces physiques et qui remontent une p riode un peu lointaine en rendant le travail de l expertise assez difficile et enfin qui mettent souvent la parole de la victime en doute par manque de preuves tangibles Les criminologues am ricains Inbam et Reid in Rush op cit p 219 affirment cependant qu il est extr mement rare qu un enfant falsifi t un t moignage de s vices sexuels 7 La r alit de l inceste La r alit concernant le ph nom ne de l inceste est presque m connue Car il est difficiles d avoir des chiffres ou des statistiques exacts et pr cis sur cette question et l ampleur du probl me vu le silence qui l entoure et l embarras qu il cause tout le monde Camadessus op cit p 147 a crit ce propos que des statistiques fiables en ce domaine ne sont pas faciles obtenir car un lourd secret p se sur les victimes peu d entre eux acceptent de le r v ler et consciemment ou inconsciemment il les poursuit jusque dans leur vie adulte Ces chiffres restent limit s proches de pronostics car la fr quence des cas d incestes est difficile
91. par de nombreux conditionnements et la d parentification qui consiste respecter et reconna tre les possibilit s de don de la victime Car dans la relation incestueuse comme le dit Laupies op cit p 94 l enfant est parentifi de fa on destructrice il donne bien au del de ce qui correspondrait sa place et ses possibilit s De surcro t il ne re oit aucune reconnaissance pour ces dons Pour les autres membres de la famille il faut une psychoth rapie familiale syst mique qui prend en charge le syst me familial et qui permet selon Lampo cit par 84 Angelino op cit p196 un d but de diff renciation qui permet chacun de restaurer son identit Pour l abuseur la th rapie doit se faire aussi avec sa famille d origine responsable de la situation actuelle de l abuseur car c est le d s quilibre existant dans cette famille qui a provoqu cette perversion chez lui En m me temps la psychoth rapie de l abuseur vise pr venir la r cidivit de ses actes Elle se base fondamentalement sur les psychoth rapies cognitivo comportementales par un programme d auto contr le Enfin les psychoth rapies individuelles seront compl t es par des th rapies de groupes comme le psychodrame 4 Conclusion Nous avons vu qu l inceste entra ne diverses cons quences graves et nombreuses affectant tous les aspects de la vie de la victime et parall lement celle de son entourage m me d
92. pr cise qui peut tre responsable d un d saccord qui engendre un sentiment de culpabilit Chaque personne peut exprimer les sentiments de l autre elle peut parler sa place Les membres de cette famille se comprennent entre eux sans m me finir les phrases La gentillesse comme base de fonctionnement de ce syst me familial favorise la s duction narcissique et ensuite l inceste b La famille d sengag e Minuchin 1984 Elle se caract rise par les fronti res rigides et l absence d int r t aux enfants les parents ne donnent aucune importance ce que leurs enfants font dans la vie quotidienne Ainsi c est la distance affective et l absence de tout soutien parental qui favorisent l inceste entre les autres membres de la famille autre que les parents on parle d inceste fr re s ur 36 Ce que Laupies op cit p 86 confirme en crivant que l inceste commis par un fr re a souvent lieu sur fond de d sengagement familial ou au moins de pauvret affective c La famille dictatoriale Barudy1991 Dans ce type de famille les fronti res sont bien respect es mais c est la perturbation du pouvoir qui engendre le dysfonctionnement du syst me familial Le p re autoritaire capte le pouvoir et devient lui m me la loi en imposant toutes ses exigences toute la famille et en refusant en m me temps toute opposition ou n gociation le p re devient la loi Cet homme n accepte aucune n gociation Il a souv
93. pr sent un tabou g nant en parler et un sujet qui reste difficile aborder pour que l on puisse d couvrir et conna tre sa r alit Il est toujours entour de silence et qualifi de honteux par peur en premier lieu du scandale social qui est destructeur pour tout le monde L inceste est consid r par la religion comme un p ch capital Il est consid r par la soci t comme une atteinte sa moralit et par la loi comme un crime s v rement puni par le code p nal notamment dans son article 337 bis dans lequel il est stipul que les relations sexuelles entre proches parents sont interdites et sanctionn es par des peines d emprisonnement allant de 2 20 ans de prison ferme selon le degr de parent des incestueux cit inhttp pourinfo ouvaton org societe misere 20sociale socialeinceste htm Cependant nous ne poss dons pas de statistiques officielles et fiables refl tant la r alit sur l ampleur et la nature de ces pratiques incestueuses dans notre pays Les quelques statistiques existantes issues des cas d couverts souvent par hasard pendant des consultations cliniques ne fournissent pas des chiffres concrets qui facilitent la quantification D apr s les statistiques de la police judiciaire tablies en 2002 in El Khabar 12 ao t 2003 p 11 il y aurait 72 cas d inceste dont 39 filles et 33 gar ons Et aussi selon le Dr Ben Abdallah cit in http pourinfo ouvaton org op cit qui a effec
94. que son estime de soi demeur es toutes deux intactes que ce soit pendant les pratiques incestueuses ou apr s ce que la victime confirme en disant je me sens normale comme auparavant rien n a chang mon corps est normal 155 Enfin en ce qui concerne la sexualit et l image du sexe oppos elles sont qualifi es selon la victime de normale Normale les hommes ne sont pas les m mes De m me en ce qui concerne le d sir de parentalit exprim clairement par la victime qui dit dans ce Trp sens j ai envie de me marier et d avoir des enfants Nous d duisons de cela que la victime ne manifeste aucun trouble sexuel apparent li l inceste 3 les cons quences relationnelles Sur le plan relationnel les contacts et les liens de la victime semblent tre limit s depuis toujours En effet elle est retir e de la soci t enferm e sur elle m me involontairement ce qu elle s exprime par j ai des amis mais elles ne sont pas des amies intimes Ma m re ne me laisse pas faire des amies intimes d ailleurs c tait toujours comme a Malgr cela elle ne souffre d aucune forme d inadaptation sociale qui serait li e l inceste tant donn que cette pratique est rest e m connue des autres Cependant nous remarquons quelques troubles relationnels non manifestes avec les personnes impliqu es en l occurrence l abuseur et la m re En effet La victime a depuis toujours une mauvaise image du fr
95. qui de tous les abus incestueux c est l inceste paternel qui est le plus traumatisant car le lien symbolique entre un parent et son enfant est aussi le lien le plus sacr Les cons quences peuvent tre aussi en rapport avec la nature des pratiques incestueuses qui peuvent avoir une influence sur leur gravit diff rences entre de simples attouchements qui n aboutissent pas un acte sexuel complet emp chant ainsi les dommages corporels et l acte complet proprement dit En tout tat de cause si les cons quences psychologiques sont in vitables les cons quences relationnelles et sociales peuvent tre amo ndries notamment et surtout par le fait du d voilement et c est ce qui nous permet de souligner l importance et le poids du d voilement sur les cons quences relationnelles et sociales Enfin nous pouvons conclure que l inceste n est pas une exp rience sans effets sur la victime ou m me une exp rience positive pour elle comme certains auteurs ont essay de le d montrer r cemment auteurs comme Woodrow cit in H ritier et al op cit p 34 qui a crit notamment que l inceste entre les enfants et les adultes peut parfois tre b n fique En revanche nous rejoignons l id e g n rale mise par Damiani op cit p 77 concernant l impact n gatif d un traumatisme incestueux qui crit ce propos la puissance traumatique provoque des ravages lorsque l agresseur est un parent m me s il est de natur
96. qui veut dire strictement sacril ge Incestum lui m me d rive de incestus qui signifie impur souill lequel est compos d un pr fixe in qui veut dire privatif et d un radical castus qui veut dire chaste pur Inceste aurait donc le sens de non chaste impur souill Son antonyme castus a deux sens Le premier exempt de faute d impuret de souillure Le second instruit duqu conforme aux r gles et aux rites sociaux Par la suite dans l volution de la langue le m me castus s est rapidement confondu avec le mot cassus qui signifie vide exempt de jusqu la surplanter comme supin participe pass du verbe careo qui signifie je manque partir de l nous pouvons traduire inceste par qui rien ne manque Historiquement ce n est qu en 1130 que Job in Dauzat op cit p 386 a parl de l inceste comme commerce charnel entre parents ensuite au XIT si cle apparu l adjectif U incestueux euse du latin incestuosus qui d signait qui a le caract re de l inceste mais officiellement le mot inceste tel qu il est connu aujourd hui est apparu pour la premi re fois vers 1350 dans des crits religieux occidentaux Nous le retrouvons aussi en 1495 utilis par J de Vignay qui parlait lui aussi de incestueux mais en d signant la personne qui commet l inceste du latin incestum in Dauzat ibid p 386 Cependant l existence de ce mot n est p
97. re abuseur des sentiments n gatifs son gard je le d teste depuis toujours et une relation presque inexistante avec lui relation superficielle d pourvue d affectivit et de contact r el nous nous disputons toujours nous ne nous adressons plus la parole Cette r action de r pulsion l gard du fr re est devenue aujourd hui apr s l abus plus forte encore maintenant je le hais un point que tu ne peux pas imaginer Le d sir de se venger est nettement exprim par la victime je souhaite qu il ne sortira jamais de prison D ailleurs la proc dure judiciaire lui a apport satisfaction et r solution du probl me en effet ce fr re abuseur va tre emprisonn I va tre emprisonn Cependant si la relation avec l abuseur n a pas subi beaucoup de changement du fait qu il n y a pratiquement jamais eu une v ritable relation avec la m re par contre la relation s est profond ment modifi e apr s le d voilement de l inceste ce changement de la relation avec la m re est exprim par la victime comme suit maintenant elle a beaucoup EAL chang changement qui a beaucoup perturb la victime et semble tre la cons quence la 156 plus destructrice pour elle ce qui se refl tent dans ses propos La chose qui m inqui te le plus c est ma m re Auparavant la relation avec la m re tait tr s affectueuses ma m re tait la personne la plus proche de moi dans ce monde Elle m aimait beaucoup
98. seule entre toutes les r gles sociales poss de en m me temps un caract re d universalit mais que cette interdiction sanctionn e par des p nalit s sans doute variables est toujours pr sente dans n importe quel groupe social Il la consid re aussi comme le fondement du lien social elle exprime le passage du fait naturel de la consanguinit au fait culturel de l alliance L vi Strauss ibid p 35 Elle est selon lui le point de d part de l volution des soci t s humaines car celle ci n est instaur e que pour garantir et fonder directement ou indirectement imm diatement ou m diatement un change L vi Strauss ibid p 60 Pour Godelier citant Claude L vi Strauss in Camadessus et al 1993 p 69 l inceste serait moins une r gle qui interdit d pouser m re s ur ou fille qu une r gle qui oblige donner m re s ur ou fille autrui D une mani re g n rale elle r gle l ensemble des changes au sein du groupe social selon des principes bien stricts Pour Westermarck et Havelock Ellis in L vi Strauss op cit p 19 La prohibition de l inceste n est rien d autre que la projection ou le reflet sur le plan social de sentiments ou de tendances que la nature de l homme suffit enti rement expliquer Pour Havelock Ellis www ifrance com actupsy abus htm la r pugnance vis vis de l inceste s explique par le r le n gatif de l habitude sur l excitabilit rotique qui engend
99. sociales Les hypoth ses partielles 1 L inceste entra ne des difficult s d adaptation psychologique et sexuelle 2 L inceste entra ne une modification des relations ant rieures de la victime avec les autres 3 L inceste entra ne une dissolution de la famille 2 La m thode de recherche Etant donn la nature et l objectif du th me dans lesquels l aspect clinique est dominant nous avons opt pour la m thode qui nous para t la plus appropri e c est dire la m thode clinique Cette technique d approche nous semble plus ad quate et plus pertinente pour exploiter la vie int rieure du sujet Pedinielli 1994 p 34 pr cise que la m thode clinique est d finie avant tout comme une technique employ e dans le domaine pratique de la psychologie Sous ce terme on range un ensemble de techniques qui ont en commun de produire des informations concr tes sur la personne ou la situation qui pose un probl me et ou r v le l existence d une souffrance Donc elle regroupe selon cet auteur l ensemble des techniques utilisables en pr sence de l individu concern et qui vise recueillir ses diff rentes expressions en limitant les contraintes qui p se sur le recueil Pedinielli op cit p 36 88 Pour Mucchielli A 1996 p 25 la d marche clinique consiste consid rer le sujet dans sa singularit historique et existentielle pour l appr hender dans sa totalit travers une re
100. stimulus E 7 et la confusion d identit E 11 bas e sur le sentiment de manque et de comparaison entre les personnages en valorisant l un et d valorisant l autre C M2 et qui s associe des repr sentations contrast es B 2 6 et par l expression d affects forts B 2 4 entra nant un conflit et une rivalit latente A 2 17 L introduction de personnages non figurant sur le mat riel B 1 2 en l occurrence la belle m re per ue comme mauvais objet E 14 Enfin la belle m re et la demie s ur sont per ues comme un obstacle devant la r alisation du d sir Le sujet se sent seul sans objet d tayage dont elle manifeste le besoin C M1 par le recours au sens commun A 1 3 en introduisant un deuxi me personnage un homme B 1 2 avec qui la relation est rotis e B 2 9 enfin le sujet ach ve le r cit par la r alisation du d sir B 2 7 Probl matique le sujet pr sente une probl matique identitaire qui se traduit par la confusion des personnages et par le t lescopage des r les Le trouble dans l identification 125 sexuelle f minine et surtout dans l identification maternelle appara t dans la perception de la m re comme un objet mauvais et pers cuteur Le conflit de rivalit est banalis par la mise distance des pulsions agressives Cependant la probl matique oedipienne sous jacente se manifeste travers la rivalit entre les deux femmes qui renvoie aussi la rivalit m re
101. telles que les drogues l alcool les fugues et les tentatives de suicide Mais aussi un comportement destructeur d automutilation par laquelle la victime exprime sa souffrance int rieure Elle est aussi symbole de culpabilit La vie int rieure passe par les 66 tores inflig s au corps cicatrices caus s par un sentiment profond de m pris et de honte reli l impuissance face la situation incestueuse et la col re dirig e vers elle m me ou par un sentiment de d personnalisation pour la victime dans le but de retrouver la r alit Elle peut tre motiv e par le besoin d attaquer le corps v cu comme mauvais Laupies op cit p 66 De m me pour la prostitution qui est une cons quence de l inceste Laupies ibid p 103 disait il semble que la plupart des prostitu es aient t victimes d inceste ou d abus sexuel extra familial Elle peut refl ter un d sir de se faire mal elle est l effet d une d valorisation de soi la victime ne peut se valoriser qu travers le plaisir qu elle procure Elle peut tre m me un moyen de vengeance de l abuseur travers des relations y sadiques Pour d autres auteurs comme Camadessus op cit p 173 la prostitution n est pas habituellement une cons quence directe de l inceste contrairement certaines id es re ues Par contre un grand nombre de victimes fuguent pour chapper l inceste Quand elles se trouvent seules et avides d amour dans les rues d
102. width considering because of the taking of conscious of this problem A lot of disciplines have tried to explain this phenomenon everyone according to its own approach but all of them agree that there is a particular familial context which favorises the passage to the incestuous act and there are failing deficious early interactions at the abuser which induced its perverse sexual behaviour In our conservatrice society the incest is first of all a shame in all its dimensions personal familial and social It is up till now a problem difficult to be discussed according to the silence which circles it for many reasons Although it is discussed or no the incest always constitutes a traumatism 2 negative and destroying experiment for the victim is thus that the objective of this work is to show the various consequences either short or long term that can give involve an incestuous act through a case study in which we have used the projective tests TAT Rorschach and of the content analysis In fact the results of this research of this research show that the incestuous sexual traumatism can leads to different consequences leading to difficulties in psychological and sexual adaptation of some modifications in the victim s relations with others and a family dissolution in the social plan and on which the Impact is very important on the victim that nobody can ignore or minimize it Key words incest traumatism victim cons
103. 191 la faute et la transgression Elle se rapporte donc la reconnaissance de la transgression de l interdit v cu comme un p ch En effet Se sentir coupable c est avoir transgress la loi selon Damiani 2001 p 144 ce qui a engendr un auto reproche par rapport aux obligations religieuses Quant la honte sa pr sence est tr s minime Elle peut tre rapport e au silence que l une des victimes a maintenu pendant des ann es sur les pratiques incestueuses Elle est la cons quence comme l a dit Damiani ibid p 145 des faux choix de conduite que la victime a d adopter Elle est donc li e aux attitudes inad quates du sujet vis vis de 180 son image id ale C est la honte de n tre pas la hauteur des attentes surtout maternelles ce qui est tr s apparent dans l un des cas le deuxi me cas Damiani ibid p 145 disait ce propos que la honte repr sente une blessure narcissique du fait de n avoir pas t la hauteur d avoir t passive d avoir laiss faire entra nant ainsi l chec de la confirmation de soi Cependant m me si la honte est absente explicitement dans l autre cas premier cas nous supposons que cela ne refl te pas que le sujet ne l a pas ressentie mais elle peut tre implicite elle peut en effet se manifester sous une forme d guis e comme la peur qu autrui ne d couvre ce qui s est pass chose qui peut tre minemment honteuse pour elle vu que le fait d tr
104. 2 Probl matique la planche renvoie au sentiment d abandon et d impuissance Le sujet est dans l incapacit de faire face momentan ment aux probl mes c 2 La synth se Regroupement des proc d s sur la feuille de d pouillement voir p 166 Lisibilit compte rendu Les histoires sont en g n ral bien construites malgr la pers v ration marqu e dans le protocole dans lequel tous les registres sont pr sents diff rent degr et la dominance de signes de restriction et de banalisation dans l ensemble des r cits En effet La dominance des proc d s de la s rie C vitement au premier plan comme m canisme d vitement du conflit et particuli rement l utilisation massive de C P conduites phobiques notamment C P1 C P2 et C P3 qui sont des indices d inhibition et des facteurs qui emp chent le sujet d exprimer ses pulsions comme elles emp chent l mergence du conflit 164 remplac par un recours au quotidien et au concret sur un mode banalis Les proc d s C P montrent la nature n vrotique des conflits Les proc d s de la s rie A de contr le viennent renforcer cette inhibition affective et fantasmatique et favorisent le refoulement des d sirs et pulsions A2 etA138 par l utilisation des processus d fensifs de la pens e La s rie B de labilit rejoint les deux pr c dentes mais elle rend un peu de souplesse au fonctionnement psychique par l introduction de quelques relations
105. 2 4 marque la fin du r cit ainsi qu un silence intra r cit C P1 et qui se fait encore dans un mouvement de remachage A 2 8 et de critique de soi C N9 Probl matique le sujet a pu viter les sollicitations latentes de la planche en rapport avec les fantasmes de la sc ne primitive et la curiosit sexuelle qui s est manifest e par le recours l intellectualisation dans le d sir de lire Camoufl es par le recours l id alisation du personnage Cependant l mergence d une angoisse qui renvoie aux sollicitations latentes de l image refl te l existence d un conflit intrapsychique intense Planche 6 G F 6 Un homme et une femme L homme est entrain de menacer cette femme Il lui dit qu elle le d teste Il veut savoir pourquoi Elle ne lui r pond pas Lui est autoritaire il fait ce qu il veut elle non Il a essay de la battre Elle malgr tout n a pas peur de lui Il la bai il crie elle ne r pond pas il en a marre Il l a laiss et il est parti 3 54 Proc d s apr s l entr e directe dans l expression B 2 1 et la reconnaissance du th me banal A 1 1 suivi d un silence C P1 on assiste une conflictualisation intra personnelle 123 A 2 17 qui appara t sous la forme d une agressivit masculine et d une passivit f minine Ce conflit tourne autour des expressions pulsionnelles exprim es par des affects contrast es B 2 6 port s sur l rotisation de la relation B 2 9 La cent
106. 43 tre toxicomanes Ses aptitudes de conjoint de parent et d ami sont limit es mais il sait se montrer s ducteur pour arriver ses fins Confront sa pratique de l inceste il r agira par le d ni la rationalisation minimisera les faits et refusera d en assumer la responsabilit Nous pouvons d duire de tout ce qui vient d tre expos sur le profil de l abuseur que tous les auteurs cit s jusque l ce propos affirment l existence de facteurs divers qui seraient plus tard la cause de comportements qui peuvent tre qualifi s de pervers entra nant le passage l acte incestueux L abuseur n est pas une personne qu on peut consid rer comme normale et qui aurait pu avoir un d veloppement normal au contraire c est une personne qui a subi durant son d veloppement psychologique quelques perturbations et a souffert dans son enfance de certaines perturbations comme e Des carences affectives et des troubles dans la relation avec son p re et sa m re e Des d faillances des fonctions parentales maternelles et paternelles e Et d un manque de stabilit psychique A ces perturbations s ajoutent d autres circonstances aggravantes comme l alcoolisme et la violence 4 J La victime La victime l autre p le de la pratique incestueuse se d finit au sens g n ral comme toute personne humaine bless e dans son int grit physique et ou psychique ou comme acteur au proc s p nal cons cutif la victim
107. 9 p 113 Par ailleurs cet auteur www ifrance com se base sur les trois tapes de d veloppement d crites par Aulagnier l originaire le primaire et le secondaire pour expliquer et situer les diff rentes agressions sexuelles y compris l inceste Il les attribue une pathologie dans la puissance narcissique de l agresseur et non dans sa sexualit Ces trois tapes sont les suivantes Dans l originaire ce sont les agressions brutales effrayantes comme viols avec meurtre sodomisation par le p re incestueux Dans le primaire il y a reconnaissance de l objet comme ind pendant de l agresseur le sujet incestueux ne pr sente pas d attachement pr cis une victime particuli re 50 Dans le secondaire la transmission de la loi est bien r alis e en particulier les interdits de l inceste cela permet l existence de sentiments de culpabilit chez les agresseurs les sujets incestueux pr sentent un attachement sp cifique leur objet d amour la victime Enfin nous pouvons r sumer globalement trois grands points de vue psychanalytiques concernant la r alisation de l inceste Le premier celui qui reli directement la probl matique incestueuse au complexe d dipe et affirme que l inceste est la r alisation m me de l dipe Le second en revanche situe l inceste dans la phase orale Il est le r sultat d une d faillance dans la s paration m re enfant emp chant ainsi la pr sence d un tier
108. H F 1983 Le secret le mieux gard Paris Deno l Gonthier SAVIN B 2003 Fonctionnement inconscient de la famille incestueuse in 2 congr s international francophone sur l agression sexuelle du 7 au 9 Mai 2003 Bruxelles SAXE B J 1993 De victime survivante un mod le de traitement de groupe pour les survivantes d inceste p p 1 109 Universit Ottawa SHENTOUB V 1990 Manuel d utilisation du T A T approche psychanalytique Paris Dunod 197 SILLAMY N 2003 Dictionnaire de psychologie Paris Larousse VASSE D 1995 Inceste et jalousie Paris Du Seuil VASSE D 1969 Le temps du d sir Paris Du Seuil VILA G et Al 1998 Etude longitudinale prospective de la pathologie psycho traumatique apr s une prise d otage dans une cole p p 14 15 in Ann e Psychologique n 1 198 Bibliographie Internet Bonnet C L enfant cass Www pedagora com bibliol html Burton www pages infint net sociojmt Cloarec C 1999 Du p re incestueux l h b phile Www ifrance com actupsy abus htm Dupont J La notion de trauma selon Ferenczi et ses effets sur la recherche psychanalytique ulterieure Www cam org rsmg filigrane archive dupont htm Hani Ramadan 2003 Le dialogue entre les religions www droitshumains org dial rel deb char8 htm Landry B les s quelles de l inceste Wwww3 sympatico ca blanchelandry abus sexuels html
109. Il y a une identification narcissique avec vitement du conflit de rivalit f minine suscit par la planche dans une formation r actionnelle avec impossibilit de prendre en charge les pulsions agressives envers l autre qui est investi comme soutien indispensable Planche 10 27 Deux femmes qui avaient des probl mes Elles les ont r solus Maintenant elles sont en accord Elles s entendent bien 55 Proc d s apr s un temps de latence initial plus long que la planche pr c dente C P1 l entr e se fait directe dans l expression B 2 1 avec une tendance g n rale la restriction C P2 et caract ris e par une reconnaissance du th me banal A 1 1 L accent port sur les relations interpersonnelles B 2 3 se d roule dans la conflictualisation et se termine par la r solution du conflit B 2 7 Probl matique il y a une repr sentation int gre de l image du corps La n gation de la diff rence refl te une probl matique narcissique dans une identification un couple homosexuel Planche 11 18 Retournement de la planche Elle n est pas claire Rien 35 Proc d s apr s un temps de latence moins long qu aux deux planches pr c dentes surgit l aspect anxiog ne de la planche C P6 directement manifest sous forme d une agitation motrice C C 1 suivie d un commentaire B 2 8 valeur de critique du mat riel C C 3 ensuite le sujet fuit les sollicitations latentes de la pla
110. La premi re phase de ce syndrome c est le commencement des pratiques incestueuses qui se caract rise par le secreey o l enfant demeure sous la peur et la menace de l abuseur pour ne pas d voiler ce que lui arrive par peur d une punition ou d un reproche Dans la deuxi me phase l enfant se r signe la pratique incestueuse sans aucune r sistance heplessness ce qui pousse l abuseur croire que l enfant est consentant La 52 r signation est due la peur pour l enfant de perdre la s curit dans la famille et la soumission la menace de l abuseur Au cours de la troisi me phase l enfant est oblig de vivre avec la situation incestueuse entrapment and accomodation Seulement la col re le non consentement peuvent tre exprim s sous forme d une auto destruction qui exprime sa haine envers lui m me Dans cette phase la confiance de l enfant en lui m me est d truite et ses capacit s de d veloppement se r trogradent La quatri me phase elle se caract rise par l mergence du conflit qui entraime finalement le d voilement de ces pratiques delayed and conflicting diselosure cela peut arriver apr s une dur e qui peut s tendre des ann es Sous l effet du conflit qui fait exploser les sentiments de col re chez la victime la famille accueille de sa part tout cela avec incr dibilit et par des reproches pour n avoir pas parler plut t Au cours de la cinqui me phase l enfant se retire e
111. REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE Ministre de l enseignement sup rieur et de la recherche scientifiques Universit Mentouri Constantine Facult des sciences humaines et sociales D partement de psychologie et des sciences de l ducation N d ordre N de s rie LL IH 4 m Contribution l tude des cons quences de l inceste Ihi n Le M leur impact sur la victime n us IH LSESSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSsSsss sssssssssssss st M moire pr sent pour l obtention du dipl me de Magister En psychologie clinique Option Psychologie Traumatique R alis par TOUAFEK SAMIRA Dirig par Dr NINI M NADJIB Membres de jury Soutenu le Pr Rouag A Pr sidente Universit de Constantine Dr Nini MN Rapporteur Universit de Constantine Pr Benharkat A Examinateur CHU de Constantine Pr Maache Y Examinateur Universit de Constantine Ann e universitaire 2004 2005 D dicace A vec les sentiments de la plus grande humilit e d die cetravail A M es tr s chers m re et p re M on fr re et mes s urs M on beau fr re et ses enfants Toutes mes amies Ceux qui ont une place dans ma vie M on c ur et mes pens es Remerciements Ce travail a t r alis sous la direction du Docteur Mohamed Nadijib Nini Ma tre de conf rence au d partement de psychologie de l universit Mentouri Constantine a qui je tiens exprimer mes remercieme
112. Tableau n 8 repr sentant les cons quences psychologiques cat gorie B Cat gorie B Sous cat gories fr quences pourcentages Cons quences Sentiment de culpabilit 11 30 36 psychologiques Sentiment de honte 3 08 33 Sentiment de haine 1 02 78 Image du corps intacte 3 08 33 Sexualit normale 1 02 78 D sir de parentalit 1 02 78 Etat d pressif 4 11 11 Sentiment d abandon et 4 11 11 d impuissance Sentiment de peur 7 19 44 Image du sexe oppos 1 02 78 Total 36 100 6 150 Tableau n 9 repr sentant les cons quences relationnelles cat gorie C Cat gorie C Sous cat gories fr quences pourcentages Cons quences avant l abus relationnelles D valorisation de l abuseur 3 08 33 image et les sentiments Mauvaise relation avec abuseur 3 08 33 Bonne relation avec autrui 14 38 89 Apres l abus D valorisation de l abuseur Modification de la relation avec 3 08 33 la m re dysfonctionnelles 10 27 18 rupture vitement rejet Bonne relations avec autrui 3 08 33 total 36 100 Tableau n 10 repr sentant les cons quences sociales cat gorie D Cat gorie D Sous cat gories fr quences pourcentages Cons quences Incarc ration de l abuseur 1 100 6 sociales Total 1 100 6 Dans le tableau n 7 celui des cons quences symptomatiques qui con
113. a toute puissance imaginaire pour une puissance partielle mais effective Tout ce d roulement dans la phase dipienne constitue selon eux la base structurante des relations triangulaires et l acquisition d un 51111201 par lequel l enfant apprend l existence de l interdit de l autre et il s interdit ce qui est interdit par l autre et enfin il acquiert son tour la capacit d interdire L interdit de l inceste lui permet d acc der sa propre identit par le processus d int riorisation de cet interdit Donc de l inach vement de ce processus r sulte la r alisation de l inceste Razon 1996 p 224 confirme cela en disant que l acc s au complexe d Oedipe symbolise l abandon par le sujet du lien incestueux avec l objet primaire l inverse la r alit incestueuse souligne cette absence de renoncement 46 Selon Freud www cfwb be maltraitance 2 dans la r alisation de l inceste se relie deux l ments principaux La th orie de la s duction et le complexe d dipe qui est consid r par Freud comme tant la r alisation m me de l inceste Dans le premier l ment apr s des observations cliniques port es sur ses malades hyst riques qui affirmaient toutes avoir eu subir une agression sexuelle d signant souvent leur propre p re comme auteur de cette agression Cit in Rush op cit p 125 et apr s avoir remarqu que ce probl me est sp cifiquement f minin et que les hommes ne se plaignaient pas
114. abus les effets long terme qui se manifestent deux ans apr s la cessation de l abus Et selon Gold 1993 in http psydoc fr ibid il existe un lien troit entre l abus sexuel v cu l enfance et l apparition de troubles divers l ge adulte Ainsi presque tous les auteurs qui se sont int ress s l tude de l inceste affirment que les cons quences de l inceste affectent tous les aspects de la personnalit de la victime Et si sur le plan physique les dommages peuvent tre directs et limit s sur le plan psychologique social et relationnel il n en est pas de m me les dommages caus s sont plus lourds et illimit s 2 1 Les cons quences physiques et comportementales Ces cons quences sont plus visibles et plus faciles cerner En effet de simples indices corporels peuvent les montrer indices li s directement l acte lui m me la plupart des signes qui voquent la possibilit d un abus sexuel sont souvent les r actions et 65 les cons quences de l abus lui m me Wong 1995 cit in www santepub mtl qc ca mdp revention fiches abus delection htm Elles laissent des traces diff rents degr s qui se manifestent par Des l sions g nitales ou rectales diverses blessures lac rations Perte de virginit Des douleurs et des saignements des inflammations de l appareil g nital Des infections urinaires r currentes Des signes d irritations ou des d mangeaisons g
115. ai jamais fonder une famille 84 Qui voudra d une femme comme moi 85 Pourtant moi j ai rien fait 86 Je ne suis pas coupable 87 Oui j ai envie d avoir une famille des enfants 88 Normale les hommes ne sont pas les m mes 89 Il y a les bons et les mauvais 90 Dieu a cr e l homme et la femme pour avoir des relations 91 Je d testais la sexualit aujourd hui encore plus 92 J ai eu des rapports avec une fille du centre 93 Nous tions tr s intimes 94 Puis elle m a quitt 95 Quand elle est partie je suis rest e seule 96 J ai fait des fugues du centre 97 Ce n tait pas une vraie tentative de suicide 98 J tais tellement angoiss e au point que je ne savais plus ce que je faisais 99 Je me ha ssais avant 100 Maintenant je suis normale dans mon tre 101 Je me sens bien 102 J ai un beau corps 103 Si seulement j tais un peu grande je serais parfaite 104 Moi j ai rien fait 105 C est mon p re qui m a agress 106 Je n ai rien faire 109 107 Le p re en prison 108 Je n ai pas de famille 109 Ma vie est d truite sans avenir b 2 Le regroupement des unit s en cat gories Cat gorie A les cons quences symptomatiques li es au traumatisme de l inceste La reviviscence du traumatisme 4 6 7 15 16 L vitement traumatique 1 10 11 20 Les troubles fonctionnels 5 12 13 L angoisse et souffrance li es au traumatisme 2 3 8 9 23 24
116. ais surtout par son tat psychique hant par la peur que les autres de d couvrent sa r alit j avais peur qu on d couvre que je vis dans un centre C est pour cette raison que j ai quitt l cole ce qui l a pouss presque un isolement social Enfin nous concluons que la victime souffre de sympt mes physiques comportementaux psychologiques relationnelles et sociaux divers suite l inceste c Interpr tation du TAT c 1 Analyse planche par planche Planche 1 28 Comment Je n ai pas compris Celle ci est un peu difficile Cet enfant qui a devant lui un instrument de musique C est la premi re fois qu il le voit Il ne le conna t pas Il a essay de jouer avec Il parait qu il a appris jouer Puis il jouait avec d autres instruments Il a appris et il savait Puis il tait entrain de ranger ses affaires il l a trouv et il s est mis se souvenir de l enfance 2 40 Proc d s apr s un temps de latence long C P1 le r cit d bute par une demande pos e au clinicien C C2 et des manifestations mimiques grimaces C C 1 suivi d un commentaire valeur de critique du mat riel et de la situation C C3 viennent par la suite des silences discursifs C P1 qui traduisent la difficult du sujet laborer psychiquement le conflit Puis l inhibition s est lev e dans la reconnaissance imm diate du th me banal A 1 1 qui se base sur le quotidien et le concret C F2 puis encore par u
117. ant avec les m mes sympt mes qui surgissent Si bien qu elle pr f re ne plus parler de ces choses dont m me l vocation lui fait revivre les premiers sentiments d sagr ables dont elle tait la proie Ainsi m me si ces faits ne sont que des reviviscences des souvenirs de l acte incestueux les troubles symptomatiques du traumatisme sont pr sents ce qui signifie que 115 leur impact est consid rable et que la victime malgr le temps pass souffre toujours m me si c est un degr moindre 2 Les cons quences psychologiques Tout traumatisme sexuel constitue une atteinte l organisation psychique et l adaptation psychologique de la victime et ce un degr diff rent De ce fait nous constatons de l analyse quantitative la pr dominance de cette cat gorie qui refl te une diversit dans l tat d adaptation psychologique de la victime Le sentiment de culpabilit est assez apparent mais il ne concerne pas les pratiques incestueuses en elles m mes le d voilement et l incarc ration du p re mais plut t ce qu un tel acte a pu engendrer sur l ensemble de la famille La victime se sent coupable d avoir t la cause de l clatement de la famille de temps en temps je me culpabilise d avoir particip la destruction de ma famille du placement au Centre de R ducation Sp cialis e CRS de sa s ur abandonn e elle aussi par la famille qui se trouve la fin sans avenir et aussi d avoir pri
118. aptation la situation nouvelle La r ponse sang refl te quand elle l existence d une d charge motionnelle incontr lable Le choix de cette planche parmi les planches rejet es le confirme Planche II dans la planche de l agressivit la pr sence des r ponses animales A et humaines H d notent une agressivit manifeste dirig e vers l ext rieur Le choc au rouge exprim dans une r ponse Clob avec F est signe d une angoisse incontr lable et diffus e ou peut tre d une agressivit ou d un sentiment de culpabilit pr c dant le choix n gatif de la planche qui justifie ces sentiments Planche III dans la planche de l identification le temps de r action T R long et le commentaire fait par le sujet suivi d un nombre de r ponses tr s r duit sont signes d un choc significatif la planche la pr sence de r ponses humaines H avec une Kinesth sie renseignent sur des bonnes capacit s d identification pour le sujet mais avec quelques probl mes ou difficult s dans un choix sexuel d termin vu la non identification du sexe Planche IV dans la planche paternelle le retournement de la planche avec absence de r ponses H et H nous renvoient une angoisse infantile ou un sentiment de culpabilit envers le Surmoi aussi il y a retour de l agressivit de la d pression ou m me des pens es suicidaires 140 La planche nous renvoie la perception d une image paternelle mauvaise et affreuse et au
119. as vidente Sa repr sentation mentale et sa signification dans le langage courant sont diff rentes et nombreuses selon la r f rence culturelle de chaque soci t L occident se base fondamentalement sur un aspect plus concret il se r f re l acte lui m me rapport sexuel liens interdits amour mariage L orient par contre sur un aspect plus abstrait d go t l insens l impensable 13 De Lannoy et Feyereisen Www ifrance com actupsy abus htm pr cisent en ce qui concerne les cultures non occidentales que plusieurs de celles ci ne disposent d ailleurs pas pour qualifier l inceste de terme correspondant au notre Par exemple en chinois la parole pour l inceste signifie d sordre ou confusion dans les relations en indon sien r pugnant Il existe m me des soci t s o manque totalement le concept d signant les relations sexuelles prohib es entre proches parents Le ph nom ne de l inceste est consid r comme inimaginable et aucun terme ne permet de le qualifier Toujours selon ces deux auteurs cit in H ritier et al 1994 p 32 le seul fait de le voir prononc provoque le d go t ils utilisent d autres mots analogues en les assortissant d une mimique et d une prosodie telles que chacun comprend qu il s agit de l impronon able 3 D finitions Bien que les d finitions de l inceste soient nombreuses elles se r f rent toutes une seule notion commune celle du lien qui relie
120. associatifs Laplanche et Pontalis in Delbary 1996 p 250 Le sch ma que propose Freud du traumatisme peut tre r sum comme suit dans un premier temps un v nement traumatique pr coce v cu au cours de l enfance oubli par la suite resurgit apr s une p riode de latence Dans un deuxi me temps la manifestation d un autre v nement insolite apparemment inexplicable constituera un traumatisme en veillant les souvenirs du premier v nement C est la notion de l apr s coup Ferenczi donne plus d importance aux traumatismes psychiques qui peuvent tre plus traumatiques selon lui Il d crit le trauma comme un choc une commotion qui fait clater la personnalit www cam org rsmg filigrane archive dupont htm Pour Ferenczi il s agit toujours d un trauma d ordre sexuel souvent r el Dans sa th orie du trauma d crite en 1932 il insiste sur la soudainet et le caract re inattendu de l v nement traumatique un choc inattendu non pr par et crasant agit pour ainsi dire comme un anesth sique in Lopez 2002 p 14 Il se produit en deux temps diff rents de ceux d crit par Freud mais n cessaire pour rendre le trauma pathog ne 58 Selon Ferenczi www cam org rsmq op cit lorsqu un v nement traumatique survient dans la vie d un enfant et s il y a une bonne prise en charge de la part de son entourage cela va lui permettre de se d velopper normalement En revanche s il y a d
121. atique comme jouer le r le maternel envers l adulte par exemple Or la confusion s installe lorsque l enfant affaire un adulte ayant une pr disposition psychopathologique renforc e par la survenance des moments dits de faiblesses drogue alcool ch mage etc qui perturbent son quilibre psychique et le poussent au passage 48 l acte incestueux parce qu il confond le jeu fantasmatique de l enfant avec ses vrais d sirs sexuels et il se laisse entra ner dans la satisfaction de son d sir L adulte r pond donc par l acte ce que l enfant demande en parole Alors enfant r agit par une agitation et surexcitation sur le coup et ou dans l apr s coup Razon 1996 p 67 qui engendre une souffrance psychique proche de l effroi Par peur l enfant sans d fense se soumet l agresseur et par la suite il s identifie lui L enfant introjecte ainsi l agression qui est la r action brusque au d plaisir au lieu d une d fense ad quate l agression Car l acte sexuel n a pas la m me signification pour l enfant et l l adulte Cette s duction nomm e par Laplanche Razon ibid p 67 signifiants nigmatiques se fait par des signes verbaux et non verbaux et plus souvent par des comportements qui sont impr gn s de sexualit inconsciente dont l enfant est incapable de saisir le sens vu son immaturit psychologique L acte sexuel avec lequel ils se parlent ne signifie pas la m me chose pour les deux Crivill et al o
122. aupies op cit p 19 qui a introduit la notion de traumatisme que la victime subi et explique il s agit d un traumatisme sexuel inflig un enfant par un parent D autres le d finissent plus largement avec une autre signification qui se r f re la notion de pouvoir sur l enfant comme El Cherbini et al Op cit p 519 qui parlent de toute relation sexuelle avec des enfants pratiqu e par des voisins ou des amis de la famille qui ont un pouvoir sur l enfant et b n ficient de sa confiance comme des cas d inceste Cette m me d finition est donn e par Barrois in Www ressources psy com op cit qui crit ce propos toute conduite sexuelle entre adulte et enfant entre personnes pr sentant un cart de g n ration peut tre qualifi e d incestueuse Il suffit que l agresseur soit plus g pour tre consid r comme un substitut ou un analogon du p re Ce qui implique que tout acte sexuel entre un enfant et une personne adulte ayant un r le parental son gard est 15 consid r comme un acte incestueux Cependant cela est en contradiction avec la loi juridique comme nous le verrons par la suite Par ailleurs d autres auteurs donnent une d finition de l inceste dans une autre perspective plus philosophique que concr te o l existence de l acte lui m me ne suffit pas pour en parler d inceste parmi eux la c l bre anthropologue H ritier Aug qui donne une grande importance au sexe de
123. bre Il repose sur l expression libre de l enqu t partir d un th me qui lui a t soumis par l enqu teur Semi directif il porte sur un certain nombre de th mes qui sont identifi s dans un guide d entretien pr par par l enqu teur L entretien semi directif vis e de recherche Ce genre d entretien n a ni vis e diagnostique ni vis e th rapeutique Mais il n est pas pour autant d nu de but Il correspond en fait un plan de travail du chercheur L entretien de recherche s appelle aussi interview Mais alors que l interview dans le langage courant rev t souvent un aspect journalistique et spectaculaire l entretien de recherche conserve un caract re s rieux et approfondi selon Castarede in Chiland 1989 p 118 La pratique de l entretien ne se fait pas n importe comment mais selon une d marche bien pr cise L enqu teur a un guide souple de questions non formul es d avance pour lesquelles il souhaite des r ponses du sujet Pr alablement des 90 hypoth ses ont t labor es pour tablir pr cis ment des questions importantes Castarede in Chiland op cit p 119 Avant la pratique des entretiens proprement dits l enqu teur proc de une pr enqu te o il pr cise les questions qu il souhaite aborder dans ces entretiens semi directif Il d termine partir de l les grands axes des ses entretiens Dans ce type d entretien pr liminaires la libert de l
124. c est de ma faute 27 J ai honte de l avoir d ue 28 J ai beaucoup regrett 29 C est honteux de rester silencieuse 30 J ai regrett beaucoup de choses 31 Je regrette de n avoir pas avoir fait mes pri res c est un p ch 32 D avoir caus de la souffrance et des probl mes 33 Je vivais dans la peur cause de mon fr re 34 J ai d test la vie 35 Je me ha ssais 36 J tais tout le temps angoiss e 37 J avais toujours peur lorsque ma m re voyageait et me laissait seule avec lui 38 J attendais toujours le moment o 11 venait vers moi 39 Je ne dors plus 40 Je deviens fatigu e 41 Je n arrive plus tudier et me concentrer 42 J avais toujours mal la t te 43 Je ne pense qu au moment o il viendra vers moi et comment je vais faire 44 Je le d teste depuis toujours 45 On ne s entend pas 46 Nous nous disputons tout le temps 47 On ne s adresse plus la parole nous ne parlons plus 48 Il se drogue 49 I ne travaille pas il est toujours la maison 50 Maintenant je le hais un point que tu ne peux pas imaginer 51 J avais peur de lui 52 Il va tre emprisonn 53 Je souhaite qu il ne sortira jamais 54 Il m rite cela car c est un mauvais gar on 147 55 Je ne sais pas je me sens normale 56 Comme auparavant rien n a chang 57 Mon corps est normal 58 Rien la sexualit elle est normale 59 J ai envie de me marier et d avoir des
125. c l arr t de l abus et le silence pour viter les probl mes qu elle peut cr er entre autre l clatement de la famille Ainsi la victime a pr f r se sacrifier et endosser une telle situation pour en premier lieu le bien des autres surtout pour le bien de sa m re b Analyse des entretiens b 1 D coupage du discours en unit s 1 Depuis cette affaire ma m re ne veut plus m adresser la parole 2 Elle ne me fait plus confiance 3 Je l ai trahi sa confiance 4 Elle m a dit qu elle ne me pardonnera jamais 5 Elle me traite mal 6 Elle me n glige c est comme je n existe plus 7 Elle ne s int resse plus moi 8 On se parle plus la maison 9 On vit comme ceci sans un vrai lien 10 Avant notre relation tait tr s bonne 11 Ma m re tait la personne la plus proche de moi dans ce monde 12 Nous nous racontons tout 13 Nous tions comme des vraies amies 14 Elle me traitait comme une adulte 15 Nous faisions tout ensemble 16 Elle m aimait beaucoup 17 Maintenant elle a beaucoup chang 18 Elle n est plus la m me 19 Je regrettais norm ment 20 Si seulement j avais parl auparavant 21 C est moi qui l ai laiss toute cette p riode 146 22 J ai commis une grande b tise 23 Cela me fait mal 24 Je me sens coupable de n avoir pas parler avant elle aurait pu faire quelque chose 25 Je m rite tout a qu elle me traite ainsi 26 Je me sens coupable
126. c toujours une passivit r ponses botaniques d 4 R sultat global Nous pouvons conclure d apr s les r sultats du Rorschach que le sujet malgr les capacit s d identification dont il dispose souffre malgr tout de quelques probl mes d identit et surtout d identification f minine Nous constatons aussi la pr dominance d un refoulement de l agressivit et quelques probl mes d ordre sexuel qui apparaissent accompagn s d un sentiment de culpabilit L adaptation sociale du sujet semble bonne en apparence Tout d abord pour ce qui est des relations avec la famille qui semblent bonnes refl tant ainsi le capacit du sujet tablir des relations avec autrui et se lier affectivement avec eux Cependant cette adaptation semble tre en r alit superficielle et limit e et cela ressort travers l existence de probl mes d adaptation ainsi qu travers des difficult s dans ses relations sociales les plus intimes avec les autres avec le p re notamment mais aussi et surtout dans ses relations avec la m re Par ailleurs l image de soi et l image du corps sont toutes les deux bonnes 173 e Le lien entre les tests et les entretiens L analyse des entretiens et l interpr tation des tests ont r v l les traits communs suivant Sur le plan psychologique la victime prouve un fort sentiment de culpabilit qui est li en grande partie aux circonstances de l acte incestueux lui m me et des cons quen
127. ces qu il a pu engendrer Ce sentiment s est confirm dans les tests aussi bien le TAT que le Rorschach Nous avons constat par ailleurs l existence de troubles d ordre sexuels manifest s travers ces deux tests et qui nous ont apparus sous forme d un refoulement de la sexualit et des repr sentations sexuelles bien que la victime les nie et consid re sa sexualit comme normale Un sentiment d impuissance entra nant la victime dans une situation de passivit et d incapacit de faire face comme 11 l emp che par ailleurs d affronter les situations nouvelles Cela est renforc par un sentiment d abandon d aux modifications des relations avec autrui et leur rejet particuli rement de la part de la m re Cela a pu engendrer un tat quasi d pressif chez la victime manifest sous la forme d un d sint r t pour la vie et d un besoin patent d tayage Nous remarquons aussi l existence chez la victime d une agressivit r prim e d un caract re r serv d une passivit et d un contr le excessif de l affectivit en plus de quelques troubles d identit manifest s surtout dans les tests Cependant 11 nous semble que le traumatisme incestueux n a pu atteindre la victime dans son int grit physique car la victime conserve d elle m me une bonne image de 501 et une image du corps demeur e intacte avec une bonne identification la fonction maternelle confirm e par le d sir de parentalit Sur le plan re
128. cfwb be maltraitance 2 WwWw cam org rsmq filigrane archive dupont htm www tes vous une victime htm WWWw ifrance com www ipce info ipceweb library rbtfran ais htm www victime htm 200 1994 1 1995 25 27 541 518 1995 1991 4 1990 1997 1999 gala 5 201
129. connaissance du th me banal proche du contenu manifeste de la planche A 1 1 exprim comme un besoin pour le sujet de se baser sur la r alit concr te C F2 avec l accent port sur l prouv subjectif C N1 et des affects exprim s au minima A 2 18 qui m nent une tendance g n rale la restriction C P2 et pour viter tout engagement complet dans l interpr tation le sujet a utilis des pr cautions verbales A 2 3 Enfin il termine le r cit par une critique de soi C N9 Probl matique il y a identification l enfant avec sa propre angoisse de castration L objet du d sir est susceptible de porter satisfaction donc il y a investissement convenable et suffisant de l objet 158 Planche 2 16 Ce sont des individus qui aiment l agriculture Avec eux une fille qui aime les tudes Leur but est de d velopper l conomie du pays L homme est entrain de semer Ils aimeraient r aliser leurs r ves avec le travail 2 07 Proc des Le d marrage un peu lent C P1 s accompagne d une reconnaissance imm diate du contenu manifeste A1 1 qui se fait au d but dans l anonymat C P 3 et ensuite dans l instabilit dans les identifications B2 11 dans un r cit banalis C P4 Le sujet tente d viter le conflit oedipien par l isolement des personnages A2 15 le d sir est d plac sur les tudes par un processus d intellectualisation A2 13 en m me temps le recours l agir C F 3 ne
130. contr ler ses pulsions La honte les victimes d inceste associent leur sentiment de culpabilit un sentiment tout aussi fort la honte Elle est g n r e comme le dit Barazer in 2001 p 150 par ce moment o une part du plus intime du Moi se trouve brusquement offerte en p ture la jouissance d autrui et cela parce qu elle est troitement li e l image de soi et l int grit de son tre Crivill et al op cit p 191 en rapport avec une image id ale d elles m mes Damiani 1999 p 78 explique que les victimes n avaient pas su faire face elles n avaient pas tenu le coup la honte ressentie alors est li e l chec de la confirmation narcissique et bouleverse les rapports que la victime entretenait avec elle m me Elles se sentent les victimes de ce fait d chue de n avoir pas t la hauteur de leurs ambitions Cette honte se traduit par un v cu global manifest notamment par le sentiment d tre mauvais dans son tre m me Elle constitue selon Laupies op cit p 64 l arri re fond permanent de l tat motionnel Selon Damiani 2001 p 145 Elle an antie toutes les facult s psychiques et paralyse les processus d laboration qui emp chent la victime de r agir d tre active elle entra ne une inhibition motrice due au sentiment prouv par le victime d avoir t souill e p n tr e passivement expos e au regard de l autre Alors la victime se fixe sur 72 une se
131. ctime mais il est en premier lieu un d ni de la diff rence de g n ration entre les deux protagonistes la victime et l abuseur et une atteinte au lien symbolique de parent Le parent qui est sens tre un abri pour l enfant devient par l acte incestueux un danger pour lui L enfant va se sentir perdu bless et traumatis La r alit de l inceste nous r v le la fr quence de ces pratiques sans diff renciation de sexe d ge ou de statut social Il peut tre une histoire dramatique pour chaque famille Il peut se produire au sein des meilleures familles qui se croient l abri d une telle pratique honteuse et scandaleuse De ce fait ce probl me m rite d tre tudi de pr s dans le but d expliquer le motif de ces conduites d viantes et les cons quences qu elles peuvent entra ner C est l objectif g n ral de cette tude qui comporte deux grandes parties une premi re partie dans laquelle nous avons abord la probl matique de l inceste d un point de vue historique th orique et conceptuel et qui peut tre d coup e en trois chapitres et une deuxi me partie dans laquelle nous avons abord la question de l inceste d un point de vue clinique avec notamment la pr sentation de deux cas d inceste Cette partie comporte en outre la m thodologie que nous avons utilis e dans ce travail clinique Dans le premier chapitre de ce travail nous donnons un aper u global sur la question de l inceste Ce
132. ction au niveau du psychisme et entra ner des cons quences graves non seulement parce que l acte incestueux enfreint l intimit physique et psychique de l individu comme dit Razon 1996 p 10 mais aussi parce qu il d truit le lien de parent le plus sacr et alt re en m me temps les mod les et les r f rences de la victime En effet c est au sein de la famille m me qui devrait tre le milieu le plus s curisant pour l individu le milieu de protection contre tout danger mena ant sa vie son existence son int grit que l inceste se produit sans prendre en compte les relations et les liens familiaux Leroux www marievincent org victimes abus consequenes htm crit ce propos L enfant est trahi par la personne m me qui a la responsabilit de l aimer et de veiller son bien tre et son d veloppement De plus du point de vue psychologique l inceste ne peut se r aliser sans l existence d un contexte familial particulier ce propos Laupies op cit p p 127 128 crit que l inceste se produit l int rieur d un syst me dont fait partie la victime Ce syst me est marqu par des particularit s structurales et communicationnelles qui ont rendu l inceste possible Ces particularit s consistent d une part en la perturbation des relations intra familiales la domination d une structure familiale sp cifique qualifi e g n ralement de chaotique et en l absence d individuat
133. cult s de communication ainsi qu une incapacit de se lier avec autrui Les relations sont m me superficielles F bas et Ban renforc es par une tendance se replier sur soi m me si le sujet manifeste des capacit s l tablissement de relations humaines et une capacit d identification l tre humain H gt Hd 4 Les points n vralgiques il n y a pas de signes d angoisse apparents Les signes existants ne sont pas fr quents ni alarmants F d angoisse inf rieure G suffisant D un peu r duit mais la r ponse Clob est quand m me un indice d angoisse Cependant il y a un point qui serait significatif d un trouble ou d un probl me celui de la r ponse Do avec F 139 qui est un signe d immaturit Aussi la pr sence de chocs au noir et au rouge refl tent ils l existence de quelques troubles psychiques d 3 Interpr tation dynamique Planche I dans cette planche de l affrontement des situations nouvelles on note un choc initial d butant par un commentaire h sitation et remarques subjectives qui renseignent sur une angoisse dans l affrontement du r el pour le sujet Le choc au noir et le signe d un refoulement des r actions profondes d pressives ou peut tre le signe d une lutte contre la n vrose Aussi l absence de r ponses humaines et kinesth siques pose des difficult s d identification et de probl mes d identit Cependant la premi re r ponse Banalit refl te une bonne ad
134. d tablir une petite tude statistique concernant la r alit de l inceste dans notre pays Cependant la difficult d acc der des cas qui acceptent de travailler avec nous s est accrue de jour en jour En effet malgr plusieurs convocations envoy es aux victimes et les efforts faits nous n avons pu trouver qu un seul cas une seule personne donc qui 2 accept le principe de travailler avec nous Les raisons sont diverses Certains n ont pas pu r pondre la convocation d autres n ont pu tre joint du fait du changement d adresse survenu juste apr s le d voilement de l inceste Alors que pour d autres le refus ne vient pas de la victime elle m me mais de la famille et pr cis ment de la m re Nous n avons donc pu obtenir qu un seul cas en m decine l gale Le deuxi me cas nous l avons trouv au centre de r ducation sp cialis e C R S de Constantine Le choix de l chantillon est limit par la m thode choisie tude de cas qui ne n cessite pas l obligation de recourir un grand nombre de sujets Aussi vu la difficult d acc der d autres cas Nous nous sommes content es seulement de deux cas victimes d inceste des adolescentes Nous n avons retenu que les cas pour qui l inceste est av r et dont l affaire est pass e par la justice pour ne laisser aucun doute sur leur victimisation 101 Enfin nous n omettrons pas de remarquer qu en plus des difficult s rencontr es tro
135. dans l ensemble du discours comme suit les cons quences relationnelles et les cons quences psychologiques sont crasantes avec 36 mentions soit un pourcentage de 44 44 pour chacune puis en troisi me place viennent les cons quences symptomatiques qui sont moins pr sentes avec 08 mentions soit un pourcentage de 09 88 enfin les cons quences sociales qui ne repr sentent que 01 24 avec une seule mention b 4 Qualification des contenus 1 Les cons quences symptomatiques li es au traumatisme Concernant les cons quences symptomatiques li es au traumatisme de l inceste nous constatons qu elles sont moins fr quentes chez la victime Elles se manifestent travers un sentiment d angoisse que nous pouvons nommer angoisse anticipatrice o la victime attend avec peur et angoisse la r p tition des sc nes traumatiques incestueuse chaque fois que les circonstances se trouvaient favorables j attendais toujours le moment o il venait vers moi De ce fait les absences de la m re deviennent des stimuli d clanchant l angoisse et des indicateurs pour que l acte se r p te j avais toujours peur lorsque ma m re voyageait et me laissait seule avec lui Selon la symptomatologie traumatique les absences de la m re sont des l ments d clenchants l angoisse et rappelant 153 l v nement traumatique sur lequel la victime focalise toute sa pens e je ne pense qu au moment o il vient v
136. e pouse et comme m re elle n a pas t prot g e et demeure incapable de prot ger ses enfants Elle est d missionnaire devant les t ches familiales elle se place dans une situation de d pendance l gard de ses filles l inceste confirme l inversion des r les 45 Nous pouvons dire pour nous r sumer que g n ralement les victimes d inceste sont priv es d enfance Elles se sentent confronter une maturation pr coce et forc e Elles sont victimes de la perversit du p re et de l indiff rence de la m re 5 L explication psychanalytique de l inceste Plusieurs auteurs psychanalystes ont tent d expliquer le passage l acte incestueux selon des points de vue diff rents Pour certains d entre eux le complexe d Oedipe notion introduite par Freud en 1910 constitue le noyau de l inceste parce qu elle met en vidence la dimension inconsciente de l amour incestueux fantasmatique par la relation d objet la m re et l identification au p re pour le gar on et le contraire pour la fille Selon ces auteurs comme Clerget This et autres in Razon 1996 p p45 46 normalement c est par peur de la castration que l enfant confront la toute puissance du p re et les limites ext rieures impos es sa pulsion renonce son d sir envers la m re et s identifie au p re L op ration symbolique de la castration r alis e apr s soumission de l enfant devant la puissance paternelle prive l enfant de l
137. e VIII dans cette planche de l adaptation affective la perception des r ponses A avec K renseignent sur une capacit s d adaptation au r el une ouverture au monde ext rieur et une possibilit d tablir des relations affectives Ban Le choix positif de la planche confirme le d sir de se lier affectivement Planche IX le sujet prend plus de temps de r action dans cette planche positivement choisie par lui On constate la pr sence des r ponses H et K qui d notent une capacit pour 141 le sujet de s affronter soi m me De plus la r ponse couleur est signe d une affectivit labile qui caract rise le sujet Planche X dans cette derni re planche planche familiale le nombre de r ponses est le plus lev de tout le protocole 11 se peut que le sujet se soit trouv moins angoiss la fin du test La pr sence d une Banalit Ban ainsi qu un certains nombres de r ponses animales d notent globalement de l absence de probl mes familiaux et d une bonne repr sentation de l image familiale bien que le nombre de Ban soit insuffisant pour le confirmer d 4 R sultat global D apr s les r sultats du Rorschach nous pouvons conclure que le sujet manifeste une agressivit qui s est manifest e travers plusieurs planches un sentiment de culpabilit une angoisse incontr lable et des pens es suicidaires Il souffre aussi de quelques difficult s sexuelles exprim es travers la difficult dans l
138. e choix sexuel et le refoulement de la sexualit Ceci est accompagn de troubles dans l identification et l identit f minine bien que le sujet poss de des capacit s d identification Quant l image paternelle elle est mauvaise et d valoris e Bien que le sujet soit extraverti et ouvert sur le monde ext rieur avec un d sir de se lier autrui bien qu il ait des capacit s d tablir des liens des relations et une adaptation sociale il souffre malgr tout de quelques difficult s relationnelles manifest es surtout par des probl mes dans la relation paternelle En effet ses relations avec le p re sont troubl es voire m me alt r es et les relations avec autrui sont qualifi es de superficielles Cependant le sujet a une bonne image de soi et une image du corps qui reste intacte e Le lien entre les tests et les entretiens De l analyse des entretiens et l interpr tation des tests les points suivant nous sont apparus simultan ment 142 Sur le plan psychologique la victime souffre d un tat d pressif tr s apparent qui ressort notamment travers les tests et les entretiens Cet tat d pressif est associ un sentiment profond de perte et d abandon Nous remarquons aussi la pr sence massive d un sentiment de culpabilit et de quelques troubles sexuels qui se sont manifest s dans le TAT sous forme de d sirs homosexuels et m me plus comme s il y avait un refoulement de la sexualit ce qui a
139. e et de degr tr s diff rent 3 Discussion des r sultats et des hypoth ses de recherche Les r sultats de notre recherche ont montr que Les victimes d inceste souffrent de probl mes et de difficult s psychologiques diverses m me s ils apparaissent avec une acuit variable pour chacune d entre elle et cela 187 que ce soit dans la nature de l acte ou dans sa fr quence En tout tat de cause dans tous les cas l abus sexuel abouti toujours des sentiments de culpabilit de honte de haine d impuissance et d abandon accompagn s de troubles sexuels d tat d pressif de fugues et m me de tentatives de suicide Ces sympt mes portent atteinte l adaptation psychologique des victimes Cela confirme notre premi re hypoth se qui veut que l inceste entra ne des difficult s dans l adaptation psychologique et sexuelle de la victime Les relations interpersonnelles des victimes subissent comme nous venons de le voir des modifications importantes au d but avec le parent abuseur d s le commencement des pratiques incestueuses puis avec autrui notamment apr s le d voilement et qui allant de l instauration de relations superficielles jusqu l vitement et la rupture des relations Cependant ces modifications se limitent aux personnes qui sont au courant des pratiques incestueuses ce qui implique qu elles sont conditionn es par le d voilement car comme nous l avons vu travers les r sultats que no
140. e et sa belle m re qui cherche la revoir Elle a regrett tout ce qu elle a fait avec eux et apr s ils sont tous devenus heureux 4 04 Proc d s l entr e tr s rapide dans l expression commence par une exclamation B 2 8 une critique du mat riel C C3 et une demande au clinicien C C2 puis l histoire se base sur une fantaisie personnelle B 1 1 port e sur les relations interpersonnelles B 2 3 Dans un premier temps par une perception d objet morcel la m re malade puis morte E 6 suivie d un chec du p re occuper la place maternelle comme substitut Cependant cette perception du p re est cliv e E 15 en bon puis en mauvais p re 129 Dans un deuxi me temps il y a un changement brusque dans l histoire A 2 14 qui se fait par l vocation des l ments anxiog nes nuit for t C P6 mais sans valeur car l objet d tayage est investi convenablement C M1 puis dans une d sorganisation des s quences temporelles E 13 le r cit est rotis B 2 9 puis dramatis B 2 5 La fin est manifest e par la r alisation d un d sir par rapport au sujet B 2 7 et le sentiment de remords et de culpabilit par rapport la belle m re qui repr sente un mauvais objet E 14 En g n ral l expression d affects forts B 2 4 est assez manifeste dans le r cit ainsi qu une identification souple et diffus e B 1 3 Probl matique le r cit met en vidence la probl matique ident
141. e incestueuse 189 Conclusion g n rale Nous avons essay d aborder dans ce travail un aspect qui rentre dans le domaine de la psychologie traumatique et particuli rement de la sexualit abusive Les abus sexuels dont l inceste fait partie et occupe une place particuli re sont des traumatismes complexes qui ne se r sument pas un simple traumatisme physique mais plus encore c est un traumatisme psychique et social et un meurtre pour la sexualit et la vie sexuelle par laquelle l tre humain assure sa continuit En plus l inceste constitue pr cis ment une atteinte aux origines de l tre dans son existence m me en tant qu tre individuel et social en d truisant ses liens filiaux les plus sacr s liens qui lui permettent de se distinguer et de s inscrire dans sa propre g n ration Or malgr la gravit de ce probl me il est jusqu pr sent un tabou entour d un silence qui peut tre un l ment emp chant sa divulgation Ce probl me traumatisant produit un bouleversement et une effraction au sein du physique et du psychisme de la victime qui se trouve ainsi incapable de la ma triser entra nant des cons quences diverses qui se manifestent travers des sympt mes post traumatiques des troubles psychiques et sexuels des troubles relationnels qui peuvent affecter la vie sociale de la victime C est ce que nous avons essay de montrer autant que faire se peut travers une tude portant sur deux cas Not
142. e poids des cons quences de l inceste il faut prendre en consid ration deux l ments cl s qui jouent un r le non n gligeable dans les r actions des victimes et donc dans la gravit des cons quences A Le sentiment de l enfant lors de la relation consentement ou non c est dire savoir 51 l enfant ressent que l acte est r alis par violence contrainte ou par ruse Dans ce cas les cons quences se manifestent avec une plus grande acuit B Les connaissances sexuelles de l enfant C est dire que les cons quences augmentent avec l ignorance des connaissances sexuelles et l impact est minime lorsque l enfant beaucoup de connaissances sexuelles un enfant n ayant re u aucune ducation sexuelle pour lequel le sexe est un sujet tabou et source de fautes et de p ch s aura plus n facilement une r action de panique suivie d un sentiment d anxi t et de culpabilit Roussey www ipce info ipceweb library rbtfran ais htm En tous les cas et loin de ces consid rations l exp rience incestueuse ne peut tre consid r e comme une exp rience positive pour la victime m me si la sexualit est v cue pr cocement dans ces pays et qu elle ne constitue pas en elle m me un traumatisme Le fait que l abuseur est un parent constitue un traumatisme d truisant le lien et la relation parentale est cela peut avoir qu on le veuille ou non des cons quences destructrices pour la victime avec tout ce qui s en
143. e qui s occupe d eux 2 52 Proc d s le r cit pr sent sur un mode banalis C P4 proche du th me banal A 1 1 est construit d embl e B 2 1 La centration s effectue sur le personnage de la fille au premier plan partir de l vocation d un conflit intrapsychique A 2 17 qui recouvre la recherche de satisfaire un d sir intellectuel tudier et en m me temps le d sir de fuir la situation actuelle Puis apr s un silence important C P1 le sujet met en place le lien entre les personnages B 2 3 signe de reconnaissance de la triangulation sans susciter le conflit oedipien par le m canisme de l isolement des personnages A 2 15 Le remachage A 2 8 ne permet pas une vraie progression dans le r cit La r alisation du d sir est faite B 2 7 dans une d sorganisation des s quences temporelles et spatiales E 13 Le r cit s ach ve sur une formation r actionnelle A 2 10 aider les parents qui s oppose au d sir de leur faire du mal Probl matique la diff rence de g n ration est per ue d embl e avec la reconnaissance de la triangulation oedipienne Mais le conflit est vit il ne peut se mettre jour face aux 121 instances id ales du sujet et le recours au d sir intellectuel pour camoufler le d sir sexuel latent qui se traduit travers la fuite de la situation actuelle d plaisante au sujet ce qui peut repr senter inconsciemment la situation dipienne L isolement des pa
144. e sur la victime en affectant ses relations et ses interactions avec autrui Cela s est manifest d s le d but des actes incestueux travers les modifications apport es aux relations de la victime avec l abuseur puis avec autrui suite au d voilement de l inceste Ce d voilement semble avoir fait appara tre plus la souffrance psychique de la victime et la rend collective du fait qu il engendre aussi une souffrance pour les autres personnes proches d elle En effet avant l abus la victime avait une tr s bonne image de son p re abuseur valorisante m me autrefois il tait bon et tendre il est grand mes amies m en voulaient d avoir un tel p re La victime avait donc de bonnes relations affectueuses et des sentiments positifs d amour prouv s intens ment envers ce p re qui repr sente tout pour elle avant ma relation avec lui tait bonne il tait tout pour moi dans cette vie De m me en ce qui concerne les relations avec les autres la victime tait sociable et responsable avec mes amies nous tions tr s intimes Les relations avec le p re abuseur ont commenc se modifier d s le commencement de l abus et apr s le d voilement de l inceste L image du p re s est d valoris e Les sentiments son gard sont devenus des sentiments n gatifs de haine m me apr s cette affaire je ne ressens rien envers lui je le d teste Ce sentiment de haine hante la victime au point qu elle d sire sa mort je lui s
145. e une victime d inceste constitue une honte sociale surtout dans notre soci t o la sexualit normale est en elle m me un tabou alors que peut on dire de la sexualit abusive Une autre cons quence tr s pr sente chez les sujets et r v l e par les r sultats obtenus c est le sentiment d impuissance et d abandon A ce propos nous avons not que ce sentiment tait pr sent d s le d but des abus incestueux Le sentiment d impuissance prouv lors de l inceste est notamment d la passivit du sujet face la menace de l abuseur ce qui explique le silence qui a entour cet acte suivi par un sentiment de faiblesse engendr par l impossibilit de ne jamais pouvoir faire quoi que ce soit face cette nouvelle situation Cela est renforc par le sentiment d abandon provoqu tout d abord par le sentiment du manque de protection prouv par les sujets d la trahison du parent abuseur qui est sens tre le protecteur de la victime et aux absences maternelles ensuite par les r actions d autrui et les modifications qu ont subi les relations ult rieures des sujets apr s le d voilement notamment par le rejet de la victime dans le premier cas et par le comportement distant de la m re dans le deuxi me cas Cela fait na tre chez les sujets un sentiment de peur vis vis des autres Peur d tre d voil e et donc d tre rejet e et m pris e ce qui produit un vitement des relations sociales aboutissant automat
146. e vie 27 Je l aimais plus que ma m re 28 Si ma m re tait vivante il n osera pas me toucher 29 pr sent je suis seule 30 Avant ma relation avec lui tait bonne 31 Autrefois il tait bon et tendre 32 Il r alisait tous mes d sirs 33 Puis il a chang depuis ces agressions 34 Je ne l aime plus 35 Il tait beau et grand 36 Il tait autoritaire 37 11 imposait sa volont sur tout le monde 38 pr sent tout est perdu 39 Mes amies m en voulaient d avoir un tel p re 40 Elles me disaient toujours qu il est tr s beau 41 Je le culpabilise de m avoir fait cela 107 42 S il ne m a pas fait a on serait une famille comme toutes les autres 43 C est lui qui nous a d truit 44 Tout le monde a une famille et nous non 45 Nous sommes seules 46 De temps en temps je me culpabilise d avoir particip la destruction de ma famille 47 Je regrette d avoir pos plainte 48 Je n aurais pas d faire ceci 49 cause de moi ma s ur est au centre 50 J aurais d m enfuir toute seule au lieu d en arriver l justice 51 Je sens que j ai priv mes s urs de leur p re 52 J ai peur quand ils seront grands qu ils me feront des reproches et qu ils ne me croiront pas 53 pr sent je n ai plus de relation avec ma famille 54 Personne ne me rend visite 55 Mon oncle d sire nous accueillir mais sa femme refuse 56 Tout le monde a peur de moi 57 Ma famille ne veut plu
147. ec moi Avant cette affaire j avais une amie apr s elle m a laiss e tomber d au d but au comportement d autrui apr s le d voilement de l inceste je n ai plus de relation avec ma famille ma famille ne veut plus de moi chez elle ensuite aux conditions de vie nouvelle au centre personne ne me rend visite j avais une amie nous tions intimes puis elle m a quitt et qui a entra n entre autres la victime dans un tat quasi d pressif pr sent tout est perdu j en ai marre du centre je d teste la vie ce qui a engendr non seulement un trouble comportemental des fugues r p titives du centre mais qui l a m me pouss une tentative de suicide Cependant le sentiment de ne pas tre responsable de l inceste moi j ai rien fait Je ne suis pas coupable d probablement au fait que la victime ne met pas en cause son corps comme tant un l ment provocateur qui a pu jou un r le quelconque dans le passage l acte de l abuseur a peut tre permis la victime de conserver une bonne image du corps image demeur e intacte et m me plus valoris e je me sens bien j ai un beau corps Ce qui ressort de notre observation lors des entretiens o la victime s occupe trop de son physique elle n a d occupation que pour sa beaut ne lit que les journaux qui parlent de la femme de la beaut et de la sexualit Aussi sur le plan sexuel nous pouvons d duire l existence de quelques troubles dans l identit sexuelle de
148. ement un autre de l ouvert au ferm elle met des distances qui peuvent aller jusqu aux ruptures dans ses relations ou m me un isolement et peur de sortir ce qui constitue une exclusion symbolique de la communaut humaine Dans le cas o les relations appairassent normales elles sont donc superficielles Pour cet auteur toute relation intime englobe un double risque soit l emprise soit un rejet de l autre Cependant si le d voilement lib re la victime du silence de la complicit et de toute la situation incestueuse il l emprisonne dans une autre situation sociale plus dure et plus difficile vivre que la premi re M me si elles ont le statut de la victime cela n emp che que la soci t r agit g n ralement n gativement vis vis d une victime d inceste Summit cit in Crivill et al op cit p 137 pr cise cette id e en expliquant que la victime se trouve souvent confront e un entourage proche qui se montrera hostile cause de ce qu il a fait et ou cause de ce qu il provoque en le d voilant De plus il n est pas rare apr s divulgation de l abus que la victime soit consid r e comme un objet de curiosit ou encore qu elle inspire le d go t ou la piti in http psydoc op cit La victime peut tre aussi consid r e par son entourage comme la ris e 80 de ses pairs et se voir vit e rejet e ou m me harcel e Une peur s installe inconsciemment dans l entourage de la vic
149. enqu teur et de l enqu t est moins grande il n y a plus de consignes de d part mais plusieurs interventions d cid es l avance sinon dans leur forme et leur d roulement du moins dans leur contenu De m me l enqu t peut r pondre sa guise mais non parler de n importe quoi Castarede in Chiland ibid p 120 Ceci dit et pour ce qui nous concerne nous avons choisi l entretien clinique semi directif entretien qui regroupe selon Mucchielli R 1977 p 51 un ensemble de m thodes ayant ceci de commun qu une question est pos e par l interviewer ou le praticien question large tir e soit d une liste pr tabli de questions ouvertes soit du discours m me du client pour lucider le sens pour lui d un concept ou d une situation Ce type d entretien semble le mieux indiqu pour notre travail parce qu il laisse une marge de libert et d expression au sujet sans qu il nous loigne pour autant des objectifs de notre recherche Ces entretiens ont t centr s autour des axes suivants tablis pr alablement partir des hypoth ses et de l objectif de la recherche 1 Les faits et le d voilement de l inceste 2 Les cons quences symptomatiques et psychologiques 3 Les cons quences relationnelles 4 Les cons quences sociales 3 3 L analyse de contenu Mucchielli R op cit p 17 disait que tout document parl crit ou sensoriel contient potentiellement une quantit d in
150. ent dans le protocole ce qui refl te le manque dans les relations aux parents exprim soit par l absence total d un objet soit par la pr sence d un objet per u toujours comme mauvais et qui n est pas en mesure de combler le vide interne du sujet On remarque aussi quelques troubles li s la relation d objet voire l identit dans la manipulation de l objet per u souvent mauvais ce qui permet de construire un mauvais dehors avec un dedans aussi inqui tant 131 S agissant de l hypoth se concernant l organisation psychique du sujet nous pouvons dire que la probl matique se situe au niveau pr caire des relations pr g nitales dont la faille narcissique et l tat d pressif sont les plus dominants 132 Feuille de d pouillement du 1 cas 133 d Interpr tation du Rorschach protocole du cas R ponses Enqu te TA Dt Con Ban Planche I 18 Il y a 4 bonnes chasses Qu est ce que c est que a je entour s d un mauvaise les ne vois rien trous blancs et noirs VAVA lt Je te dis ce qu elle repr sente lt N importe quoi un animal qui Tout couse des ailes G F A Ban ressemble au chauve souris gt A lt v gt Elle peut repr senter des Tout cause de la couleur G CF Nat nuages noire V Aussi le sang par terre Comme COR 8 E 5 48 Planche IL 1 05 Elle ressemble un papillon Tout G F A v Une silhouette C est tout
151. ent recours la violence Laupies op cit p 80 M me sa femme 11 la d valorise et la d classe cela la pousse abandonner son r le et sa fonction Les enfants aux yeux du p re ne sont que des objets sexuels mis sa disposition dans le but de le satisfaire L inceste dans ces cas est une compensation face l appauvrissement de la vie conjugale du couple d La famille chaotique Vasquez 1999 Les fronti res inexistantes caract risent ce type de famille les relations sont bas es sur la coalition L absence de toute distinction individuelle emp che la s paration quelque soit sa nature Pour ses membres tout ce qui s pare est an anti Laupies 2000 p 80 Les limites corporelles sont inexistantes la promiscuit r gne sur le climat familial Il n y a pas de lieu accord l intimit de l autre les portes sont souvent ouvertes les lits anonymes chaque individu peut dormir le soir la place libre qu il trouve Les comportements sont de simples r actions et non des rencontres affectives entre les personnes Pour l abuseur l enfant n est qu un objet sexuel Ceci dit d autres auteurs nient l existence de cette typologie familiale incestueuse ils parlent plut t d un simple profil psychosocial dans lequel ils d crivent presque les m mes caract ristiques en se basant sur des tudes statistiques et psychosociologiques Dans cet ordre d id e Angelino 1997 p 152 parle de climats familiaux qui favorise
152. entages La reviviscence du traumatisme 5 27 18 Cons quences L vitement traumatique 4 22 22 symptomatiques Les troubles fonctionnels 3 16 67 Angoisse et souffrance li es au 6 33 33 traumatisme Total 18 100 111 Tableau n 2 repr sentant les cons quences psychologiques cat gorie B Cat gorie B Sous cat gories fr quences Pourcentages Sentiment de culpabilit 6 12 50 6 Sentiment de haine 1 02 08 Cons quences Sentiment de peur 8 16 67 psychologiques Sentiment d impuissance et 10 20 83 d abandon Faible estime de soi 2 04 14 Etat d pressif 6 12 50 Trouble sexuel 2 04 17 Image du corps intacte 4 08 33 D sir de parentalit 1 02 08 Non responsabilit 3 06 25 Trouble comportemental 2 04 17 Image du sexe oppos 3 06 25 Total 48 100 Tableau n 3 repr sentant les cons quences relationnelles cat gorie C Cat gorie C Sous cat gories fr quences pourcentages avant l abus Valorisation de l abuseur image et 8 21 62 les sentiments Cons quences Bonne relation avec abuseur autrui 3 08 11 relationnelles Apres l abus D valorisation de l abuseur 6 16 22 Modification des relations avec autrui 20 54 05 6 relations dysfonctionnelles rupture vitement rejet Total 37 100 6 112 Tableau n 4 repr sentant les cons quences sociales cat g
153. equences TAT Rorschach content analysis at E E E a stat dos lis
154. er son point de vue elle se base sur deux l ments la r p tition et l identification l agresseur Elle exprime cela de la mani re suivante l acte incestueux reproduit la fois la nocivit du lien la m re et en m me temps le d sir de l vacuer Razon 2003 p 14 La perversit a donc pour origine des d faillances du c t paternel s exprimant sous la forme d une d faillance de la fonction paternelle de la loi de l interdit de l inceste qui ne peut tre structurante Du c t maternel par la d faillance de la fonction de s paration m re enfant s paration qui signifie diff renciation d avec l objet maternel et qui permet l acc s au processus d individuation en brisant la relation duelle La d faillance de ces deux axes paternel et maternel peut contribuer l orientation pathologique vers l inceste la g n ration suivante Balier www actupsy free fr agresseurs sommaire html quant lui a soulign que dans l inceste il s agit d une absence d cart entre le fils et la m re qui ne laisserait pas de place un espace de pr sentation Le p re incestueux passerait d une position passive avec la m re celle active avec la victime pour chapper cette angoisse de passivit et que c est pour cette raison qu il est n cessaire d analyser les processus qui conduisent de la relation maternelle l abus de la fille via le passage l acte du propre p re de l abuseur Balier 199
155. ers moi et comment je vais faire entra nant ainsi une souffrance cela me fait mal qui s associe des maux de t te j avais toujours mal la t te et des troubles du sommeil sous forme d insomnie je ne dors plus dus une peur de se laisser aller au sommeil situation que l abuseur pouvait mettre profit pour de nouveaux abus L insomnie devient donc un chappatoire pour viter l inceste contrairement au sommeil qui est un l ment voquant et provoquant le traumatisme ce qui peut tre g n rateur d une tr s forte angoisse j tais tout le temps angoiss e ce qui oblige la victime rester veill e dans le but d viter l abus ce qui est pour elle une fa on de ma triser la situation angoissante Cela produit un tat de fatigue physique je deviens tr s fatigu e entra nant elle aussi des difficult s de concentration et de m morisation je n arrive plus tudier et me concentrer bien que sans grande incidence sur ses r sultats scolaires qui sont toujours rest s inchang s 2 Les cons quences psychologiques D apr s l analyse des entretiens nous constatons chez la victime l existence de quelques cons quences psychologiques suite l exp rience incestueuse Nous constatons d abord un fort sentiment de culpabilit qui nous ait apparu tr s dominant je me sens J coupable c est de ma faute Il est d origine consciente et il est d plusieurs raisons La premi re est en rapport avec
156. es consanguins Becker et al Cit par El Cherbini et al op cit p 520 expliquent la prohibition de l inceste par le fait de l exogamie bas e sur des tudes faites sur les animaux Ils constatent que la contraction la prohibition de l inceste conduit des r gles sociales et biologiques qui emp chent aux maladies incurables transmission h r ditaire d avoir lieu 4 3 La prohibition de l inceste et la religion On trouve sans aucun doute l interdit de l inceste dans toutes les religions Boris Cyrulnik in H ritier op cit p 27 crivait propos de cette interdiction On postule que tout amour sexuel entre apparent s est interdit par les lois religieuses et civiles a La prohibition de l inceste selon le christianisme Dans la Bible l pisode incestueux est mentionn sans pour cela tre prohib notamment dans l pisode de Lot et ses filles ainsi que dans d autres unions incestueuses 20 comme celle d Abraham qui pousa sa demie s ur et Jacob ses deux cousines successivement Rush op cit p 194 dit ce propos on ne trouve en effet dans le livre la Bible aucun tabou d fendant express ment aux p res d avoir des relations sexuelles avec leurs filles Par la suite le L vitique a condamn les relations incestueuses Dans Le chapitre 18 il traite express ment de l inceste et d autres d lits sexuels partir du verset 6 en citant la nudit de ton p re et la nudit de ta
157. es r ve et qui ne peut tre exprim ou r alis que dans l absence d un dualisme pulsionnel et l vitement de tout conflit qui se fait par l isolement du personnage Planche 5 15 C est une femme qui aime la stabilit Gr ce son ducation et son organisation elle a r alis la stabilit Elle est tranquille sur l tat de sa maison 1 20 Proc d s l entr e directe dans l expression B 2 1 apr s un temps de latence initial un peu long C P 1 se fait par l expression du d sir et par des affects positifs exprim s a minima 2 18 accompagn d un silence C P 1 puis par un recours l id alisation de l objet A 2 13 et des normes ext rieures C P 4 qui permettent la r alisation du d sir B 2 7 dans un contexte bas sur l prouv subjectif C N 1 et une tendance g n rale la restriction C P 2 La scotomisation E 1 aide le sujet nier toute relation l objet Probl matique 11 y a domination du principe du plaisir et id alisation de soi Le sujet vite les sollicitations latentes de la planche Planche 6 G F 26 Il y avait entre la femme et son mari des disputes Il l a suppli de revenir elle a accept Et la famille est devenue comme elle tait 1 19 Proc des apr s un temps de latence initial long C P 1 l accent est port e d embl e sur les relations inter personnelles par une conflictualisation passive dans la relation B2 3 ad quate au contenu
158. es facteurs divers qui seraient derri re les cas d inceste Le d passement des limites impos es aux pratiques sexuelles en g n ral non seulement par rapport l abuseur ou la victime mais aussi par rapport la famille am ne a conclure qu il y a une relation troite entre ses facteurs et les caract ristiques de la famille 2 Le contexte familial de l inceste L inceste ne relie pas seulement les deux partenaires l abuseur et la victime il les d passe un autre partenaire qui joue un r le non n gligeable dans sa r alisation la famille En effet Razon 2003 p 27 pr cise que l inceste ne se r duit pas au lien abuseur victime mais toute une psychopathologie familiale dont les enjeux se tissent pour chacun des membres de la famille De m me Savin 2003 p 64 crit ce propos que l inceste est avant tout une affaire de famille Car face une angoisse majeure de perte le fonctionnement familial tente d apaiser cette terreur de l abandon par le corps corps incestueux 34 2 1 La famille normale La famille c est la cellule de la soci t constitu e de l ensemble ou succession des personnes unies par le sang de la g n ration filiation ou le lien du mariage Lafon 1987 p 456 Elle joue un r le d terminant dans l int gration de l enfant et dans son processus de socialisation elle lui permet de se d velopper normalement sans difficult s de d couvrir le monde int rieur et e
159. es grandes villes elles deviennent des proies faciles pour les prox n tes 2 2 Les cons quences symptomatiques du traumatisme Tout v nement traumatique provoque un choc l tat et l adaptation psychologique de la victime qui se traduit travers les sympt mes qui sont des cons quences tr s difficiles vivre pour la victime Pour Dubuc www marie vincent org victimes abus consequences consequences htm l angoisse l isolement l vitement le sentiment d tre paralys la panique la dissociation sont des ph nom nes tr s fr quents chez ces victimes Ces comportements repr senten td h tr s f ts ch t C t t tent d avantage des fa ons de s adapter un environnement perturb G n ralement la majorit des sympt mes dont souffre une victime d inceste et qui surgissent suite ces situations sont associ es aux troubles typiques de la n vrose traumatique ou selon le DSM IV au Etat de Stress Post Traumatique ESPT Damiani 67 2001 p 143 pr cise ce propos qu il est vrai qu un traumatisme sexuel peut engendrer des sympt mes que l on peut aussi reconna tre lors des v nements catastrophiques guerres accidents de la circulation etc Selon Vila et al op cit p 14 il s agit de troubles mentaux qui surviennent la suite d un v nement traumatique g n ralement dans l imm diat sous forme de r actions de stress diff r s ou encore chroniques Ces derniers apparaissent
160. est atteinte le d sir du corps m me est atteint l effraction du corps constitue une atteinte son image du corps sa f minit et son identit sexuelle elle se sent souill e 74 Troubles de l identit Sexuelle l une des cons quences est la sexualit traumatique L acte incestueux est avant tout un acte sexuel pratiqu dans l anormalit loin de l galit d ge et de statut C est un vitement massif de la sexualit comme partage et convention disait Villerbu op cit p 81 L abuseur nie le d sir et l existence de l autre il le consid re comme un objet sexuel De ce fait l enfant confront pr matur ment et brutalement la sexualit de l adulte qu il est incapable d assimiler va tre traumatis et par cons quent il sera atteint dans son identit sexuelle qui sera alt r e court et long terme Damiani 1999 p 76 explique que dans un corps corps destructeur la victime est p n tr e par le corps de son abuseur La victime est atteinte dans son identit sexuelle dans ce qui la d finit sexuellement alors qu il y a n cessit d un espace inviolable dans son corps et sa position psychique L alt ration de la sexualit d bute par la confusion entre tendresse et sexualit Pour l enfant victime toute tendresse voque pour lui des mois sexuels Laupies op cit p 58 qui sera plus tard l ge adulte la base de tous les comportements anormaux et les interpr tatio
161. ests et les entretiens nous ont r v l que la victime souffre de troubles d adaptation affective sexuelle relationnelle et sociale 143 B Pr sentation du deuxi me cas Dans ce cas il s agit d un inceste demi fr re s ur La victime Ibtissem g e de 15 ans est n e en 1989 Jijel d une famille nombreuse Elle est la seizi me d une fratrie compos e de 18 enfants Tous des demi fr res et des demi s urs 10 du p re et 8 de la m re Sans ant c dents personnels ou familiaux particuliers concernant des maladies chroniques ou mentales Elle est scolaris e en huiti me ann e fondamentale avec des r sultats moyens et vit actuellement avec sa m re et son beau p re presque toujours absent cause de son travail lointain dans une autre ville Elle d clare avoir eu une enfance instable dispers e entre plusieurs maisons vu l tat de la m re divorc e et remari e plusieurs fois pour diff rentes raisons et toujours la recherche de la stabilit pour laquelle elle a abandonn tous ses enfants sauf la victime qu elle a t oblig e de prendre avec elle parce que le p re n a pas voulu d elle Jusqu pr sent il ne se pr occupe pas d elle La m re travaille dans le cadre du filet social Elle accueille souvent chez elle son fils a n l abuseur g de 23 ans de niveau scolaire de 3 ann e secondaire alcoolique toxicomane ch meur et sans domicile fixe parce qu il a t chass de la maison paternel
162. et pr cis ment son vocation En effet la victime souffre de la reviviscence des troubles li s au traumatisme auparavant v cus lors des pratiques incestueuses qu elle exprime par je suis entrain de vivre la m me situation tout cela est dans mon esprit je ressens ces m mes sentiments comme auparavant Cette reviviscence un peu lointaine du traumatisme semble avoir pr sent un impact n gatif sur la victime qui dit ce propos cela me fait mal je sens que a ne va pas du tout et qui se manifeste travers les troubles du sommeil manifest s par des insomnies fr quentes je ne dors plus la nuit des troubles fonctionnels surtout respiratoires quand je pense je me sens touff e je ne peux pas respirer un tat de stress permanant et une angoisse refl t e par les paroles de la victime comme le fait de dire depuis que j ai commenc me souvenir je suis tr s angoiss e troublant ainsi la pens e de la victime concernant le sens de cet acte je me demande toujours pourquoi il m a choisi moi Cette r activation de la situation incestueuse cause des entretiens qui obligent la victime se souvenir des faits pass s a engendr un comportement d vitement traumatique de la part de la victime manifest par une tentative d effacer compl tement ce traumatisme je n aime pas parler ou me souvenir de ces choses je ne veux plus me rappeler La victime vit donc presque les m mes moments qu auparav
163. et quelques difficult s dans l identit qui se sont manifest es uniquement dans les tests Sur le plan relationnel nous avons constat qu il y a eu des modifications dans les relations ant rieures de la victime avec l abuseur modifications cons cutives aux pratiques incestueuses et qui ont consist notamment en une d valorisation du parent abuseur une d valorisation de son image et m me une d valorisations des sentiments que la victime avait envers lui suivie apr s le d voilement d une rupture compl te de leur relation Nous avons par ailleurs relev une modification des relations avec autrui et cela notamment apr s le d voilement modifications manifest es par l vitement de nouvelles relations et plus encore par la rupture des relations existantes auparavant Nous avons aussi remarqu que les liens existants sont g n ralement qualifi s de superficiels Sur le plan social les cons quences nous ont apparues sous forme d une dissolution de la famille travers l incarc ration de l abuseur le placement des victimes dans un centre de r ducation et la destruction de la cellule familiale Cependant malgr les diff rentes tudes qui ont montr l impacte n gatif sinon destructeur de l inceste ainsi que les nombreuses tentatives de sensibilisation effectu es par les sp cialistes et particuli rement par les mouvements f ministes tr s actifs en Occident ces derni res d cennies il y a encore beaucoup de monde
164. ext rieure les d sirs incestueux sont un h ritage humain originaire et n ont jamais t compl tement surmont s La plus grande partie du commun des mortels devait d j y renoncer Vasse 1969 p 129 Enfin nous pouvons r sumer l id e freudienne concernant l inceste comme suit l inceste c est la r alisation m me de l Oedipe Ferenczi in wWww ressoureces psy com op cit qui ne remet pas en question la r alit des abus sexuels port e par ses patients se base lui aussi sur la s duction sexuelle de l enfant par l adulte mais une s duction effective Ceci dit pour cet auteur l inceste est la r ponse d un d sir passionnel sensuel d adulte une demande de tendresse de la part de l enfant et il souligne aussi l cart qui s pare le v cu sexuel de l enfant de celui de l adulte il le formule par la confusion du langage entre l adulte et enfant donc entre fantasme et r alit confusion de sens qui constitue la dynamique psychologique de l inceste Crivill et al Op cit p 107 expliquent l id e ferenczienne et disent que si l adulte dans sa d marche de s duction demande et attend la satisfaction de son d sir ou mieux de sa passion sexuelle l enfant m me consentant ou provocateur demande surtout de l affection et de la tendresse Donc tout enfant r clame amour et tendresse en prenant part dans la relation avec l adulte par des jeux qui prennent une forme rotique sur le plan fantasm
165. ext rieure pr sence de r ponse D L intelligence est th orique et abstraite G K F ce qui renvoie un esprit de bon sens avec une perception des situations qui s associent une dynamique dans le travail Cependant la pr sence d un G lev d note aussi d un niveau d ambitions plus lev que les capacit s r elles du sujet renforc par une imagination d bordante pr sence de K 2 L affectivit et le caract re Le type de r sonances intime TRI est extratensif la RC nombre de r ponses dans les planches couleurs est un signe d extraversion Tout cela refl te globalement un contr le affectif plus ou moins suffisant La pr sence des r ponses sang et feu montrent en revanche l existence d un manque de contr le concernant surtout l agressivit qui peut tre qualifi e de destructrice Dbl L affectivit est gocentrique et labile CF Le sujet n arrive pas s investir dans un objet F bas Cependant elle reste riche et parfois m me d bordante K et C Les capacit s de se contr ler ne manquent pas pr sence de G K F Mais avec une action r pressive des manifestations affectives signes des tendances d pressives et ou expression d angoisse n vrotique 3 L adaptabilit le sujet poss de des capacit s d adaptation dans la vie F A et K en utilisant les processus intellectuelles et la pens e ce qui refl te une bonne adaptation intellectuelle Cependant on note quelques diffi
166. formations sur la personne qui en est l auteur De ce fait tout entretien fourni des informations qui ne peuvent tre d cod es automatiquement et qui ne peuvent tre lues qu travers une analyse approfondie Le recours l analyse de contenu comme technique de recherche a eu d s l origines selon 91 Mucchielli R ibid p 17 pour souci premier d viter le recours l intuition aux impressions personnelles et liminer la subjectivit de l op rateur Pour Unrug cit in Nini 1997 p 416 cette technique se d finit comme un ensemble de techniques d exploitation de documents utilis es en sciences humaines et qui consiste selon L Ecuyer in Nini ibid p 416 en une m thode de classification ou de codification des divers l ments du mat riel analys permettant l utilisateur d en mieux conna tre les caract ristiques et la signification L analyse de contenu est une technique dont Mucchielli R ibid p 17 r sume les crit res de la mani re suivante L analyse de contenue est l examen objectif exhaustif m thodique et si possible quantitatif d un texte ou d un ensemble d informations en vue d en tirer ce qu il contient de significatif par rapports aux objectifs de la recherche De ce fait elle doit tre Objective c es dire qu on doit consid rer l information comme susceptible d tre tudi e scientifiquement d crite et analys e Globale ne pas n gliger que
167. g php dysfonctionnelles caract ris es par les ruptures l vitement et le rejet Pour un de nos sujet premier cas 1l y a m me eu rupture compl te de toute relation que ce soit avec la famille ou toute autre personne inform e de l inceste Cela est d ailleurs confirm par Wuthrich www op cit qui a pr cis ce propos que la victime met des distances qui peuvent aller jusqu aux ruptures des relations ou m me l isolement et la peur de sortir Par ailleurs le sujet peut repr senter pour autrui un danger viter Ce qui peut entra ner de la part d autrui un comportement d vitement avec lui et de la part du sujet une peur des gens engendr e par le comportement d autrui comme l a pr cis Summit d ailleurs cit in Crivill et al op cit p 137 pour qui la victime se trouve souvent confront e un entourage proche qui se montrera hostile cause de ce qu il a fait et ou cause de ce qu il provoque en le d voilant Peur d tre d voil e et donc d tre rejet e et m pris e pousse souvent la victime de l inceste adopter un comportement d vitement et un isolement social forc caract ris par une interruption des relations c est dire que tr s souvent les amis et les familles se s parent www jidv com PARENT G JIDV2003 1 3 htm De plus les tentatives d tablir des liens et des relations normaux s ach vent souvent par les ruptures et l vitement comme dans le prem
168. ginerait bisexu e l emportant en valeur sur le p re et dont la fille ne serait que le substitut Jamil Jammal 2003 p 14 15 qui s est r f r des tudes effectu es aupr s des p res incestueux dans les prisons du Liban a mis l accent sur le r le de l imago paternelle n gative ou perturb e dans la gen se de ces perversions sexuelles Elle confirme la pr sence des d faillances de l imago paternelle chez l abuseur qu elle explique comme tant caus e par absence d un surmoi fort suite une imago paternelle d ficiente mal int gr e et que l enfant futur agresseur objet d une destruction narcissique pr coce et le t moin d une destruction de son objet primaire la m re par un p re violent Par ailleurs Camadessus et al op cit p p 172 173 donnent un portait global du p re incestueux bas sur des tudes et recherches faites en France et aux Etats Unis ils d crivent l image de l agresseur incestueux comme tant celle d un bon p re de famille un citoyen ordinaire g n ralement respect localement Il subvient correctement aux besoins de sa famille Il d fend les valeurs traditionnelles en mati re sexuelle Pratique sa religion et pr sente un fonctionnement social adapt Dans sa famille il est autoritaire impr visible et parfois violent Il a souvent subi des s vices physiques ou motionnels dans son enfance et plus rarement des abus sexuels Certains peuvent boire plus que de raison ou
169. i re pour survivre ce traumatisme adopte un r gime de survie avec des d fenses consid r es comme moyens de compensation qui peuvent devenir plus tard inadapt s La m me explication est donn e par Crivill et al Op cit p 110 qui ajoutent cependant un autre aspect qui est selon eux particulier au traumatisme de l inceste c est l aspect relationnel qui est aussi traumatisant que l aspect psychique physique et sexuel A l effroi corporel s ajoute un message relationnel qui bloque toute possibilit de mentalisation de l exp rience en cause Selon eux l effraction corporelle engendrant l effroi est accompagn e d un message relationnel latent de la part de l abuseur son enfant lui demandant de donner et de partager avec lui un plaisir corporel sexuel Chose difficile assimiler par l enfant surtout si elle est associ e la violence comme moyen de soumission Ce qui emp che sinon bloque le processus de mentalisation de l exp rience incestueuse et produit la confusion dans la relation la victime encore enfant trouvera difficilement comment int grer ce que l adulte lui fait vivre Crivill et al ibid p 110 Cette notion de traumatisme que nous venons de d finir nous am ne tout naturellement aborder la notion de victimisation Dans ce sens revenons au mod le du trauma de Terr qui nous donne deux cat gories de victimes selon la dur e de victimisation et selon les complications psychologiques qu
170. i comme victime Laupies op cit p 62 Un tel sentiment entra ne souvent la victime dans des situations o elle se place nouveau dans une situation de victime Damiani 1999 p 76 ajoute que l image de soi en est profond ment atteinte et la victime peut perdre la fois l amour d elle m me et la possibilit d amour objectal parce que la libido est d sinvestie afin de prot ger le Moi d une surcharge d excitation Tout cela honte culpabilit et faible estime de soi nuisent ult rieurement la r alisation d autres exp riences importantes comme faire des tudes avoir des relations enrichissantes fonder un foyer etc car La blessure narcissique inflig e renvoie 73 l impuissance et la n gation de soi comme sujet d sirant et de son corps sexu Damiani ibid p 76 Le sentiment d impuissance est une autre cons quence importante C est le sentiment principalement ressenti par l enfant devant la violence ou la volont de l adulte Il provient de l absence de protection familiale qu aurait pu avoir la victime de la menace de son abuseur qui refl te sa toute puissante de la honte qu elle prouve ou m me du sentiment qu elle ne parviendra jamais mettre un terme sa souffrance pr sente Tout a augmente son impuissance et peut durer jusqu l ge adulte ce que Petitcollin www survivre htm pr cise en disant que Certains capitulent d finitivement et seront d une passivit extr
171. i pardonne il est mis ricordieux Coran sourate les femmes verset 23 On peut constater que la conception de l islam est plus large elle ne se limite pas au lien du sang mais elle le d passe au lien du lait qui emp che aussi le mariage Notre proph te QLSSL dit les interdits du lait sont identiques aux interdits du sang in Bouhdiba ibid p 26 La transgression de cet interdit est consid r e comme une transgression des fronti res de Dieu et un p ch capital qui m rite un s v re ch timent C est g n ralement puni par la lapidation ou m me par la peine de mort dans des cas particuliers Izat Mostafa Dessouki 1990 Hani Ramadan www droitshumains org dial rel deb char8 htm explique le but des ch timents contre ces comportements incestueux par la mise en garde contre les permissivit s de l inceste qui sont n fastes 4 4 La prohibition de l inceste du point de vue psychanalytique En psychanalyse malgr les critiques qui ont t faites et dans l absence d un substitut explicatif concernant l origine de la prohibition de l inceste celui de Freud 1973 demeure la seule r f rence pr sente qui s appuie sur l hypoth se darwinienne concernant l tat social primitif de la soci t hypoth se mise apr s des observations faites sur les 22 singes sup rieurs o un gorille poss de plusieurs femmes Il a t constat que lorsque un jeune m le grandit il entre en comp tition
172. i s en suivent Il s agit 1 de la victime aigue dont la dur e de victimisation est br ve 2 de la victime chronique dont la victimisation est prolong e ou r p t e 62 G n ralement les victimes des abus sexuels et particuli rement de l inceste appartiennent la cat gorie dite chronique dont la caract ristique principale est l exclusion symbolique de la communaut humaine In Lopez op cit p 22 2 Les cons quences de l inceste Tout le monde sans doute sait qu une exp rience incestueuse traumatise sa victime et entra ne des cons quences graves et illimit es non seulement sur la victime mais aussi sur la famille toute enti re et la soci t o elle vit Pour Lopez op cit p 22 la victimisation a des cons quences physiques psychopathologiques et sociales de nature tr s diff rente Laupies op cit p 41 quant lui est plus pr cis Pour lui en effet l inceste ne laisse aucune dimension humaine indemne de ses cons quences Malgr ces points de vue qui insistent tous sur la dangerosit de l inceste il y a cependant quelques auteurs m me si leur nombre est insignifiant qui adoptent une nouvelle vision concernant l inceste et les cons quences qu il peut entra ner Ces auteurs soutiennent l id e que l inceste n est pas n cessairement nuisible contrairement ce que tout le monde croit Ils se basent sur les rares cas tudi s qui d montrent que certaines victime
173. ie ainsi que l inceste l objet tant interdit par la moralit et la loi Souvent les personnes perverses combinent les deux formes de perversions la pratique d viante et l objet inappropri Ainsi le choix d un objet sexuel inappropri comme le fait de s attaquer des enfants par exemple est consid r comme un abus sexuel que Kempe cit par Marie Lebrun 1999 p 238 d finit comme la participation d un enfant ou d un adolescent mineur des activit s sexuelles qu il n est pas en mesure de comprendre qui sont inappropri es son ge et son d veloppement psychosexuel qu il subit sous la contrainte par violence ou s duction ou qui transgressent les tabous sociaux On voit d apr s cette d finition g n rale que l inceste est consid r comme un abus sexuel perp tr sur une personne mineure Ceci dit nous pouvons distinguer g n ralement deux types d abus sexuel en fonction de la relation qui existe entre l abuseur et la victime L abus sexuel extra familial lorsque l abuseur est une personne qui ne fait pas partie de la famille L abus sexuel intra familial l inceste proprement dit lorsque l abuseur est un membre de La famille 12 2 Etymologie et historique du mot inceste D apr s Aldo Naouri 1994 Denis Vasse 1969 et le nouveau Dictionnaire tymologique et historique de Dauzat et al 1979 Le mot inceste est d riv tymologiquement du latin incestum
174. ier cas Et dans le cas o ces 185 relations existent elles sont souvent superficielles m me avec les personnes les plus proches la m re dans notre deuxi me cas Nous avons remarqu par ailleurs que ces modifications dans les relations avec autrui sont conditionn es par le d voilement de l inceste C est dire que les personnes qui ne sont pas au courrant de l inceste continuent entretenir des relations normales avec la victime Nous avons constat en effet travers le deuxi me cas que ses relations avec autrui et m me avec les personnes les plus proches comme le beau p re par exemple sont maintenues normales comme par le pass et que les modifications ont seulement affect les relations avec la m re qui elle par contre tait au courant des pratiques incestueuses entre sa fille et son fils Donc d apr s les entretiens les relations avec la m re sont devenues superficielles et la victime souffre de difficult s relationnelles avec la m re qui se sont r v l s travers le Rorschach Nous d duisons de tout cela que le non d voilement de l inceste explique la non modification dans les relations de la victime avec autrui ce qui implique que l inceste une fois d voil entra ne effectivement des modifications dans les relations de la victime avec autrui d Les cons quences sociales Pour ce qui est des cons quences sociales elles sont videntes En effet si dans le deuxi me cas elles se sont limi
175. iff rent degr cons quences qui peuvent se manifester court et ou long terme Cependant nous ne pouvons prendre chaque cons quence s par ment et sp cifiquement car toutes les cons quences interagissent entre elles l une peut engendrer l autre au point qu il est difficile de d terminer laquelle est la source ou l effet de l autre Un isolement social peut tre li par exemple un sentiment de honte un vitement des flash backs ou m me une m fiance d autrui L valuation de ces cons quences est tr s difficile et leur volution d pend de la personnalit de la victime et de l aide qu elle peut trouver dans son entourage Une prise en charge pr coce et ad quate peut diminuer ou effacer les d g ts caus s par l inceste ce propos nous pouvons dire que plus la victime est jeune plus les d g ts long termes seront plus limit s vu son tat psycho affectif encore en d veloppement ce qui peut faciliter le processus d un changement positif ult rieur 85 Deuxi me partie Approche m thodologique et pratique 86 Chapitre I V L a m thodologie Rappelons d abord que notre probl matique de recherche consiste conna tre et comprendre les diff rentes cons quences que peut entra ner l inceste De ce fait nous avons tabli les hypoth ses suivantes 1 Les hypoth ses de travail L hypoth se g n rale L inceste entra ne des cons quences psychologiques relationnelles et
176. ille vu la fr quence des cas et donc le portrait tabli se base la plupart du temps sur les p res incestueux Crivill et al Op cit p 63 crivent ce propos que les abuseurs les plus pervers sont ceux auxquels est attribu le plus de pouvoir sur toute la cellule familiale Il souligne la dominance d un caract re autoritaire et surtout violent sur la personnalit de l abuseur qui peut tre exprim verbalement ou physiquement et qui s exerce sur toute la famille Ce recours la violence montre quel point la frustration est insupportable Elle est consid r e soit comme le seul moyen devant l abuseur pour satisfaire ses besoins sexuels soit comme un camouflage de la fragilit de sa personnalit et de ses liens avec autrui Si par contre la violence ne se manifeste pas c est que l abuseur au niveau relationnel a une grande capacit de manipulation qui lui permet d obtenir la soumission de la victime A ce trait de personnalit s ajoute une immaturation psychoaffective qui ne lui permet pas de contr ler ses pulsions il ne supporte ni frustration ni limites impos s par l interdit et devient alors impulsif ce qui facilite le passage l acte incestueux Ils ajoutent aussi que ces p res abuseurs imposent leur emprise sur l ensemble du groupe familial Ils contr lent les faits et gestes de chacun la gestion du budget les relations avec l ext rieur La plupart apparaissent comme des hommes autoritaires jaloux au
177. inage est r pr hensible L inceste qui fait partie des relations illicites dont la prohibition est compl tement soumise la loi de Dieu est consid r comme un comportement d viant sa diffusion dans la soci t d truirait le syst me familial qui est la base de l existence du groupe social entra nant la dissolution des m urs et l immoralit dans la soci t o facilement le vice triomphera c est pour ces raisons que la Charia l interdit 21 D une mani re globale Bouhdiba op cit p 26 nous explique cette prohibition par le fait que l islam nous propose de l inceste la conception la plus large possible les liens du sang emp chent le nikah avec les ascendants les descendants les lat raux les collat raux les neveux et les ni ces En effet le Coran d termine le degr de parent qui prohibe l inceste Dieu dit vous sont interdites vos m res vos filles vos s urs vos tantes paternelles et vos tantes maternelles les filles de vos fr res et les filles de vos s urs vos m res qui vous ont allait s et vos s urs de lait les m res de vos femmes vos belles filles plac es sous votre tutelle n es de vos femmes avec qui vous avez consomm le mariage nulle faute cependant ne vous sera imput e si le mariage n a pas t consomm les pouses de vos fils issus de vos reins Il vous est encore interdit d pouser deux s urs exception faite pour le pass Dieu est en v rit celui qu
178. interactions pr coces d faillantes chez le parent abuseur qui ont induit son comportement sexuel pervers Dans notre soci t conservatrice l inceste est avant tout une honte dans toutes ses dimensions personnelle familiale et sociale 11 est jusqu pr sent un probl me difficile aborder vu le silence qui l entoure encore pour diff rentes raisons Cependant qu il soit d voil ou non l inceste constitue toujours un traumatisme une exp rience n gative et destructrice pour la victime C est ainsi que l objectif de ce travail est de montrer les diff rentes cons quences que ce soit court ou long terme que peut entra ner un acte incestueux travers une tude de cas dans laquelle nous avons utilis les tests projectifs TAT Rorschach et l analyse de contenu En effet les r sultats de cette recherche montrent que le traumatisme sexuel incestueux peut entra ner des cons quences diverses engendrant des difficult s dans l adaptation psychologique et sexuelle des modifications dans les relations de la victime avec autrui et une dissolution de la famille sur le plan social et dont l impact est tr s important sur la victime que personne ne doit ignorer o minimiser Mots cl s inceste traumatisme victime cons quences TAT Rorschach analyse de contenu Summary The question of the sexual abuse in general and precisely of the incest took these last years with the feminist movement 2 rather important
179. ion signe de la non reconnaissance de l autre dans sa fonction et dans sa diff rence comme dit Razon 1996 p 207 D autre part elles sont aussi li es l organisation perverse de la personnalit de l abuseur car selon Crivill et al 1996 p 61 Dans le probl me de l inceste il y a le pervers et les autres De ce fait l inceste refl te une d sorganisation du syst me familial une perversion du parent incestueux et une confusion de toute notion famille lien r le amour charnel et filial r alit et fantasme Mais tout d abord comment pouvons nous d finir l inceste G n ralement l inceste se d finit selon le Robert Coll ge 1997 p 675 comme relations sexuelles entre proches parents dont le mariage est interdit De m me pour certains auteurs et sp cialistes comme Crivill et al Op cit p 28 qui le d finissent comme des relations sexuelles entre un homme et une femme parents et alli s un degr qui entra ne la prohibition du mariage en pr cisant ainsi la diff rence de sexe des deux partenaires De cela nous d duisons l existence de deux notions caract ristiques de l inceste celle de lien de parent et de l interdit transgress Cet interdit impos aux relations sexuelles entre parents est un ph nom ne universel qu on trouve dans toutes les soci t s sans exception L inceste est le seul interdit accept par toutes les cultures de l humanit
180. iquement une tendance s isoler ou l instauration de liens superficiels Cela peut s tendre ult rieurement sur toute la vie de la victime c est ce que Laupies op cit p 65 a exprim comme suit l enfant victime est toujours habit par la crainte de la rupture des liens et par l angoisse de l abandon 181 De plus nous avons remarqu que les cons quences symptomatiques et psychologiques que nous venons de voir sont l origine de l tat d pressif dont ont souffert les deux sujets des degr s diff rents tat d pressif qui est pass d un simple d sint r t pour la vie jusqu des tentatives de suicide apparues chez l un de nos cas le premier cet tat d pressif est en fait un trait courant chez les victimes d inceste comme le confirme wuthrich www op cit d ailleurs en crivant ce propos que tous ces sentiments peuvent tre des racines de d pression exog ne ou encore Rush op cit p 27 pour qui l enfant victime d abus sexuel a tendance tre gravement d pressif fonctionner de moins en moins bien et peut m me se suicider A cela nous pouvons ajouter des troubles comportementaux notamment chez l un des sujets premier cas troubles manifest s travers les fugues r p titives et les tentatives de suicide qui sont cons cutives l tat d pressif et au sentiment d abandon dont il a souffert Les r sultats que nous avons obtenus nous ont r v l s par ailleurs
181. iques Sentiment de culpabilit 19 20 21 22 24 25 26 28 30 31 32 Sentiment de honte 3 27 29 Sentiment de haine 35 Image du corps intacte 55 56 75 Sexualit normale 58 D sir de parentalit 59 Etat d pressif 23 34 61 64 Sentiment d abandon et d impuissance 62 63 80 81 Sentiment de peur 33 51 65 66 67 68 69 Image du sexe oppos 60 Cat gorie C les cons quences relationnelles avant l abus D valorisation de l abuseur image et les sentiments 44 48 49 Mauvaise relation avec abuseur 45 46 47 Bonne relation avec autrui 10 11 12 13 14 15 16 72 73 74 75 76 11 18 Apres l abus D valorisation de l abuseur 50 53 54 Modification de la relation avec la m re dysfonctionnelles rupture vitement rejet 1 2 4 5 6 7 8 9 17 18 Bonne relations avec autrui 70 71 79 Cat gorie D les cons quences sociales Incarc ration de l abuseur 52 b 3 Inventaire et d compte des cat gories fr quence et pourcentage sous forme de tableaux d taill s des cat gories 149 Tableau n 7 repr sentant les cons quences symptomatiques cat gorie A Cat gorie 4 Sous cat gories fr quences pourcentages Cons quences La reviviscence du traumatisme 3 37 50 6 symptomatiques Troubles fonctionnels 4 50 00 Angoisse li e au traumatisme 1 12 50 6 Total 8 100 6
182. isation subie www victime htm Selon Selosse www Etes vous une victime htm toute personne qui souffre d un pr judice mat riel physique ou moral du fait d agissements malveillants d autrui ou d v nements ext rieurs pr judiciables peut tre appel e victime M me la victimologie ne peut tablir un portrait quelconque psychologique ou physique concernant la victime celle ci n existe pas La souffrance physique aussi bien que la souffrance psychique concerne tout le monde Il n y a pas de cat gories d ge ni de couleur ni de sexe qui d finit en particulier une victime C est un aspect de la condition humaine que l on subit De plus ce n est pas elle qui agit au contraire elle subi les faits 44 Par ailleurs le fait d tre choisie parmi d autres personnes constitue une question qui m rite d tre pos e et tudi e Dans cette perspective certains auteurs parlent de l existence de quelques caract ristiques qu on peut consid rer comme des facteurs de risques qui donnent la possibilit pour que la victime soit choisie Pour Razon 1996 p 81 par exemple ces victimes sont g n ralement fragilis es par le fonctionnement d faillant du syst me familial Elles sont toujours en qu te d affectivit et surtout confiantes envers les autres Elle insiste sur la relation m re fille qui s av re fondamentale dans ces cas La relation de la victime avec sa m re joue donc un r le important elle
183. isir Notre pr enqu te s est effectu e en premier temps au niveau du service de la m decine l gale au C H U de Constantine par la consultation des dossiers m dicaux concernant les cas d inceste La pr enqu te tait encourageante du fait que les cas d inceste ne manquaient pas ce que les statistiques que nous avons effectu es lors de cette pr enqu te d apr s les dossiers m dicaux disponibles des victimes d inceste des ann es 2001 2003 a d montr ainsi 11 y avait dix cas d inceste dont les victimes sont toutes de sexe f minin En ce qui concerne l auteur de l abus sur les 10 cas nous avons Dans 7 cas l abuseur tait le p re soit 70 Dans 2 cas l abuseur tait le demi fr re soit 20 Seulement 1 cas o l abuseur tait l oncle maternel soit 10 Nous constatons l absence totale de l inceste m re fils Quant l origine des cas nous avons 8 cas d origine urbaine soit 80 2 cas d origine rurale soit 20 Enfin pour ce qui est de l ge des victimes au moment du d voilement nous avons tabli la courbe suivante qui nous montre que la majorit des victimes d voilent les 100 pratiques incestueuses l adolescence ce qui s accorde avec les avis des auteurs voqu s dans la partie th orique l ge des victimes lors du d voilement 22 20 18 10 0 l ge en an a 0 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 Cette pr enqu te nous a aussi permis
184. itaire du sujet traduite par la perception d une image maternelle d faillante voire m me un objet maternel absent ce qui s exprime par l incapacit d tre seul abandonn et la fragilit des liens avec autrui c 2 La synth se Regroupement des proc d s sur la feuille de d pouillement voir p 133 Lisibilit compte rendu Dans ce protocole g n ralement bien construit on note la pr sence de toutes les s ries de proc d s Cependant les proc d s B labilit sont le plus repr sent s ce qui a permis l expression des pulsions travers des mises en sc nes interpersonnelles souvent rotis es et la mise en avant d affects forts qui traduisent un am nagement souple des conflits psychiques L introduction des personnages non figurant sur le mat riel permet la mise en sc ne de v ritables relations inter personnelles et traduit la possibilit de faire appel l objet absent sur lequel peut s effectuer le d placement du conflit ce qui pr serve les limites sujet objet Des proc des de d gagement s associent aux proc d s labiles dans une tentative d viter les situations conflictuelles C P conduites phobiques Ces m mes proc d s C P permettent aussi l mergence d affects d bordants les possibilit s d laboration 130 psychique du sujet et qui se manifestent travers les proc d s C C conduites comportementales L utilisation massive des C M conduites maniaques
185. jet Temps total de la planche le temps coul depuis la pr sentation de la planche jusqu la fin du r cit Prise de notes des r cits il est absolument n cessaire de noter int gralement le discours du sujet en respectant toutes ses caract ristiques les abr viations reconstructions interpr tations du clinicien sont proscrire Schentoub op cit p 40 97 Le d pouillement il concerne l analyse et l interpr tation du protocole il se fait par tapes et il contient l analyse planche par planche le d cryptage des proc d s et la mise en vidence de la probl matique La synth se qui consiste au regroupement des proc d s sur la feuille de d pouillement la lisibilit qui permet d appr cier la qualit et les effets des proc d s du discours utilis s dans la construction des histoires Shentoub op cit p 131 la probl matique qui consiste d terminer la probl matique veill e par les sollicitations latentes des planches et enfin l hypoth se relative l organisation et au fonctionnement psychique dont le sujet dispose b Le Rorschach C est un test projectif invent en 1915 par Hermann Rorschach 1884 1922 il est d pourvu de toute culture pouvant tre appliquer en tout temps et lieu Il est parmi les premiers tests qui ont t utilis sur une grande chelle Il consiste utiliser des taches d encre ind termin es dans le but de d couvrir les proces
186. l absence de modification ou d alt ration concernant l image du corps contrairement aux r sultats de certains travaux que nous avons cit s dans la partie th orique qui affirment que l inceste entra ne des modifications concernant cet aspect Rappelons ce propos ce que Damiani 1999 p 76 a crit dans ce sens notamment que l effraction du corps constitue une atteinte son image du corps sa f minit Pour ce qui nous concerne nous pouvons peut tre expliquer cela par le fait que les sujets ne sentaient pas que leurs corps aient pu jouer un r le quelconque poussant l abuseur au passage l acte incestueux et que de ce fait ils ne sont pas l origine de l abus Ce qui implique qu elles n ont pas le sentiment d avoir t trahies par leur corps et donc il n est pas per u ni ressenti comme mauvais ce qui nous a amen constater que l image du corps de nos sujets est rest e bonne et m me valoris e Nous avons par ailleurs constat l existence de troubles sexuels chez nos sujets notamment dans son identit Dans ce sens Laupies op cit p 67 a crit que il existe souvent un flou quant l identit sexuelle des victimes d inceste Ces troubles se sont apparus faiblement dans le second cas travers les tests seulement pr cis ment le 182 Rorschach sous forme d une r pression de la sexualit et des difficult s dans le choix sexuel mais qui sont tr s manifestes dans les entretiens comme dans
187. l avec seulement des G et des D Le sujet appr hende le r el d une mani re d taill e D lev s son intelligence est plus ou moins moyenne pratique et reproductive Il a un go t pour le concret la clart de la perception et une bonne m moire 2 L affectivit et le caract re sur ce plan on constate une inhibition des affects du sujet la vie affective est limit e par les processus mentaux D lev qui traduisent une limitation affective et mentale qui se manifeste par la rigidit de la pens e des id es fixes et par un manque de spontan it Tout cela est utilis comme d fense contre les fantasmes F lev s ce qui est le signe de tendances d pressives 170 Le sujet exprime ses sentiments librement le TRI type de r sonance intime extratensif est en accord avec les RC nombre de r ponses aux planches couleurs qui est extratensif ce qui est aussi le signe d une affectivit adapt e contr l e par la pens e qui prend en consid ration la r alit ext rieure Le sujet pr sente donc des capacit s cr er des liens avec l objet et un bon investissement des sentiments sur l objet mais avec quelques probl mes affectifs pas de r ponses couleurs et une passivit du sujet refl t e par les r ponses botaniques 3 L adaptabilit le sujet manifeste une adaptation sociale A lev avec des capacit s d tablir des relations humaines H gt Hd mais domin es soit par une recherche ang
188. l ou encore qui menacent la vie ou l int grit physique de ceux qui sont pr s de lui Crocq ibid p 18 Le traumatisme est donc un v nement ext rieur brutal et inattendu qui provoque un bouleversement dans le psychisme perturbant ainsi l quilibre ant rieur et dont les victimes pr sentent par la suite des troubles et des r actions plus ou moins durables Selon Crocq ibid p p 6 8 l individu r agit au traumatisme soit par Une r action de stress adapt e o l individu focalise son attention sur la situation traumatique mobilise ses capacit s de d fense et organise un comportement d adaptation 59 Une r action de stress d pass e o l individu est dans l incapacit d analyser la situation parce que l v nement est intense prolong ou r p t qui met l individu dans une sid ration ou agitation incoordonn e puis apr s un temps on assiste une d charge motionnelle diff r e ce que Crocq appelle queue de stress qui peuvent tre les premiers sympt mes typiques d une n vrose traumatique ou selon la d nomination du DSM IV un Etat de Stress Post Traumatique ESPT Vila Porche et Mouren Semeoni 1998 p 15 crivaient ce propos que les syndromes psycho traumatiques regroupent les manifestations psychopathologiques cons cutives un v nement traumatiques majeur qui a menac violemment et brutalement l int grit physique et psychique d un sujet Terr cit par G
189. lanche renvoie un fantasme de s duction Elle met l preuve la capacit d identification f minine au sein d une relation du d sir 95 Planche 7GF Contenu manifeste une femme un livre la main pench e vers une petite fille l expression r veuse qui elle tient un poupon dans ses bras Contenu latent cette planche peut r activer la probl matique des relations m re fille Planche 9GF Contenu manifeste deux personnages du m me sexe et de la m me g n ration Au premier plan une jeune fille derri re un arbre tenant des objets la main regarde Au second plan une autre jeune femme court en contrebas l arri re plan un paysage souvent identifi comme un paysage maritime Contenu latent la planche sollicite la probl matique identitaire qui se traduit par la confusion des personnages et le t lescopage des r les Planche 10 Contenu manifeste un rapproch dans un couple o seuls les visages sont repr sent s dans un contraste noir et blanc Contenu latent il renvoie l expression libidinale dans un couple en voquant un rapproch du type libidinal Planche 11 Contenu manifeste cette planche est plus ambigu et peu figurative Il s agit d un paysage chaotique avec de vifs contrastes d ombre et de clart et quelques l ments plus structur s pont route etc Contenu latent cette planche comprenant la nature renvoie l vocation des relations la
190. lanche repr sente un gar on la t te entre les mains qui regarde un violon pos devant lui Contenu latent il renvoie l identification un individu en situation d immaturit fonctionnelle qui se trouve confront un objet consid r comme un objet d adulte Planche 2 Contenu manifeste cette planche repr sente une sc ne champ tre avec trois personnages une jeune fille qui tient des livres un homme avec un cheval et une femme adoss e un arbre qui peut tre per ue comme tant enceinte Contenu latent la relation triangulaire figur e est susceptible de r activer le conflit oedipien Planche 4 Contenu manifeste un couple une femme pr s d un homme qui se d tourne Il y a diff rence de sexe mais pas de g n ration Contenu latent les sollicitations latentes renvoient au conflit pulsionnel au sein d une relation h t rosexuelle Planche 5 Contenu manifeste une femme d ge moyen la main sur la poign e d une porte regarde l int rieur d une pi ce comprenant une table des fleurs une lampe un buffet des livres Contenu latent la planche renvoie l image maternelle qui p n tre et regarde et les modalit s de relation l image maternelle Planche 6GF Contenu manifeste un couple h t rosexuel une jeune femme assise au premier plan se retourne vers un homme qui lui se penche vers elle en tenant une pipe la bouche Contenu latent cette p
191. lation personnelle nou e avec lui Cette d marche m ne le chercheur l examen approfondi l aide des m thodes qualitatives qui lui paraissent pertinentes d un cas individuel en situation De plus la m thode clinique ne peut que centrer sur le cas c est dire l individualit et rapporte les faits observ s son objet l individu Elle se base donc essentiellement sur l tude de cas qui vise selon Huber cit in Pedinielli op cit p67 non seulement donner une description d une personne de sa situation et de ses probl mes mais elle cherche aussi en clairer l origine et le d veloppement L anamn se ayant pour objet de rep rer les causes et la gen se de ces probl mes Cette technique am ne donc le chercheur recourir des techniques de recueil des informations entretien tests analyse de contenu etc techniques qui ont pour objet d enrichir la connaissance d un individu activit pratique ou des probl mes qui l assaillent production des th orie selon Pedinielli ibid p 38 3 Les outils d investigation 3 1 L observation elle est la base de toute connaissance et d couverte quelque soit sa valeur aucun outil de travail ne peut tre s par de l observation Elle se d finit Comme l action de consid rer avec une attention suivie la nature l homme la soci t afin de les mieux conna tre Pedinielli ibid p 58 Le recours L observation comme ou
192. lationnel il y a une int gration et une adaptation sociale de la victime En effet dans les entretiens et dans les tests le sujet a manifest des attitudes renseignant sur ces capacit s tablir des relations sociales et surtout un d sir de se lier autrui Cependant cela n est pas possible avec la domination de la m re qui contr le toute 174 relation de la victime l emp chant ainsi d avoir des bonnes relations profondes Ceci dit la victime souffre de difficult s dans les relations sociales sous forme de relations superficielles et limit es avec le cercle social Plus encore cela se refl te particuli rement par un trouble dans la relation avec la m re qui est tr s patent surtout dans les entretiens 2 Discussion des r sultats Comme nous l avons vu dans notre approche th orique l inceste est un abus sexuel inflig par un parent un enfant Sa sp cificit donc selon Laupies op cit p 48 est de se d rouler dans le milieu familial Cependant comme l a dit Razon 2003 p 27 l inceste ne se r duit pas au lien abuseur victime mais toute une psychopathologie familiale dont les enjeux se tissent pour chacun des membres de la famille En effet c est la famille et particuli rement le fonctionnement du syst me familial qui est susceptible de pr parer d ventuels pratiques incestueuses A nsi les r sultats obtenus dans cette recherche et pr cis ment des entretiens ont montr l existence de
193. le par son propre p re cause de sa mauvaise conduite et les permanentes disputes avec sa belle m re Il est devenu une personne ind sirable dans toute la famille au point que personne ne veut plus de lui Pendant son s jour chez sa m re il a tent de violer sa cousine puis une invit e sa m re tait au courant de ces tentatives d voil es par les victimes Son p re lui m me a agress sexuellement sa tante v nement qui tait l origine du divorce d avec la m re La famille a connu des moments difficiles elle a surtout souffert d une instabilit permanente sur tous les plans Les conditions de vie socio conomiques sont d favorables la famille a v cu des ann es dans des bidonvilles il y a seulement deux ans qu elle a am nag dans un petit appartement de deux pi ces o la victime partage la chambre avec les fr res la grand m re et m me les invit s 144 a Les faits et le d voilement de l inceste Les faits incestueux remontent plusieurs ann es la victime ne sait pas exactement quel moment pr cis la relation commencer Mais elle se souvient tr s bien de ces derni res ann es o elle confirme avec certitude que d s sa 6 ann e scolaire son demi fr re s est mis rejoindre souvent son lit la nuit Elle l a menac plusieurs reprises de tout raconter sa m re Des fois il renonce et d autres fois non La relation est rest e sur cet tat jusqu au jour ou son petit fr
194. le silence qui a r gn sur toute la p riode pass e et au cours de laquelle la victime a subi les pratiques incestueuses ce qui la culpabilise du fait de n avoir pas d voiler l inceste plus t t si seulement j avais parl auparavant Je me sens coupable de n avoir pas parler avant ma m re aurait pu faire quelque chose ce qui a encourag l abuseur maintenir sa relation d emprise pendant des ann es La deuxi me raison est que la victime se sent totalement responsable de la situation incestueuse C est comme si sa soumission l abuseur sa passivit et sa peur ont jou un r le dans la relation et ont contribu cr er les circonstances favorable l abus en le favorisant par le silence c est moi qui l ai laiss faire toute cette p riode 154 La troisi me raison est en rapport avec la transgression de l interdit lui m me qui est un p ch et une d sob issance la loi de Dieu chose qui l a emp ch d accomplir ces devoirs religieux et qu elle exprime comme suit J ai regrett beaucoup de choses je regrette ne n avoir pas pu faire mes pri res c est un p ch Enfin la victime se sent coupable car elle se consid re comme tant la source des probl mes qui ont surgi dans la famille je me sens coupable d avoir caus de la souffrance et des probl mes et surtout cause de la douleur caus e la m re qui se trouve cartel e entre une fille victime et un fils abuseur A la culpabilit s ajoute
195. les De m me cette prise en charge est diff rente d un membre de la famille l autre il faut une prise en charge ad quate aux probl mes de chacun prise en charge qui ne peut tre r alis e qu partir d une connaissance compl te des causes et des cons quences et qui ne se fait naturellement qu apr s le d voilement de l inceste Thouvenin cit par Angelino op cit p 195 disait que le soin ne peut s engager qu apr s le signalement et l intervention de la justice Et c est la victime la plus expos e aux cons quences de l inceste qui devra tre la premi re recevoir une prise en charge A ce propos plusieurs auteurs ayant travaill sur les psychoth rapies des victimes d inceste comme Morel et Piet cit par Angelino op cit p 194 ont remarqu qu il faut une phase de soutien psychologique parfois longue avant que l enfant victime ne s engage dans une psychoth rapie 83 Parmi les modalit s de prise en charge concernant la victime on commence g n ralement par une prise en charge concernant le retour des souvenirs du traumatisme et des sc nes incestueuses qui se fait comme le dit Laupies op cit p 168 dans le but de diminuer le caract re traumatisant de ces images Effectivement selon Damiani 2001 p 145 la th rapie post traumatique permet non seulement la r duction des sympt mes mais elle ouvre la voie une restitution de l histoire du sujet en lui donnant le sens travers
196. les victimes qui maintiennent des performances scolaires malgr ce qu elles ont subi Troubles non sp cifiques qui englobent g n ralement les troubles anxieux phobiques et obsessionnels Ils se caract risent dans l inceste par l apparition de Troubles dissociatifs qui se manifestent selon Laupies op cit p51 par un sentiment d irr alit de d personnalisation de dissociation de pens es et motions La victime se d connecte de la r alit environnante tout lui appara t comme irr el et se met distance de ses motions elle ne ressent plus aucune sensation Elle ne sait plus ce qu elle aime Elle vit comme une automate elle est d saffectiv e souvenirs et pens es Ces troubles sont selon Laupies op cit p 75 la r ponse la plus adapt e au double lien de l abus Face au paradoxe contraignant elle met en place un contre paradoxe L enfant est l sans tre l Il reste pr sent physiquement mais s absente de lui m me D pression c est la cons quence la plus courante de l inceste sur la victime elle se caract rise comme l a d crit Laupies op cit p 67 par l angoisse de vide l impression d inanit l absence de projet vital L coulement de la vie n est pas naturel Il est au contraire absurde et douloureux Il se caract rise aussi par un d sint r t actuel pour les pr occupations sociales voire m me un retrait social et par la tristesse Lorsque elle est chronique elle peut
197. lque chose Elle doit suivre une m thode pr cise soumise des r gles strictes bien d termin es Elle peut tre quantitative c est dire aboutir des calcules et des statistiques chiffr es De ce fait et partir des entretiens que nous avons faits et les objectifs de notre recherche nous avons choisi une analyse de contenu qui nous a sembl ad quate et qui est bas e sur l analyse classique de Mucchielli R dont la d marche se fonde comme il l a d crit 1977 p 51 sur l analyse des cat gories et sous cat gories ce qui corresponde aux grands axes des entretiens et qui comporte quatre op rations 92 1 D coupage et reformulation des unit s de sens L unit de sens selon Mucchielli R op cit est la quantit minimum d l ments de contenu examiner pour que l unit ait un sens L Ecuyer l a d finie comme la plus petite unit de signification qui peut tre constitu e d un mots une phrase une locutions etc cependant Mucchielli R cit par Nini op cit p 421 pr cise qu on ne d coupe plus le texte en mots en phrases en syntagmes etc on le d coupe en tranches ayant en elles m mes un sens global utilitaire 2 Distribution et regroupement de ces unit s de sens sous des cat gories telles qu elles se d gagent du texte lui m me La cat gorie selon Mucchielli R op cit est une classe d objets nom d un groupement d l ments ayant en commun des caract ristiques
198. lques soit les avis dans tous les cas on ne peut confirmer s il y a consentement ou non de la victime dans ces pratiques Ce qui est vident en revanche c est qu il y a plusieurs facteurs qui entrent en jeu et qui peuvent influencer le comportement de l enfant pour qu il maintienne une attitude silencieuse qui donne l impression d un consentement apparent En premier lieu l immaturit psycho affective de l enfant ses sentiments prouv s l gard du parent abuseur qui balancent entre la haine la col re et l amour peut tre aussi les b n fices que l enfant retire dans une situation privil gi par rapport la fratrie la peur aussi de l abuseur et autres facteurs emp chant ainsi l enfant victime de saisir le vrai sens des pratiques incestueuses et d valuer les cons quences et leur impact L enfant victime ne voit que ce qui lui appara t bien pour les autres en se sacrifie inconsciemment soi m me car 11 ne cherche qu faire plaisir aux parents conserver sa famille l amour de tout le monde m me en d triment de lui m me En fait c est le moment de d voilement qui se fait g n ralement vers l ge de la pubert apr s que l enfant ait acquis une certaine maturit qui lui permet de bien saisir la situation et qui peut l encourager d voiler ces pratiques 55 9 Conclusion Si tout le monde admet l universalit de la prohibition de l inceste m me si les raisons sont diverses le fonctionnement incest
199. ls les ont tous prouv s Chaque spectateur fut un jour Oedipe en germe en imagination il s pouvante de voir la r alisation de son r ve transport dans la vie Ce r ve est constitu dans sa forme positive de d sirs amoureux envers le parent de sexe oppos et de rivalit vis vis du parent de m me sexe Sa forme n gative se caract rise par de l amour pour le m me sexe et de l hostilit envers le sexe oppos et comme le d crit De Scitivaux ibid p 20 globalement le complexe d Oedipe est un ensemble d investissements positifs et n gatifs dirig s par l enfant vers ses parents L veil de ce d sir d bute vers l ge de 3 ans jusqu l ge de 5 6 ans il est de nature un d sir incestueux par lequel s alimentent tous les fantasmes de l enfant Freud in Razon op cit p 33 explique que le premier objet sur lequel se concentre le d sir sexuel de l homme est de nature incestueuse et c est seulement force de prohibition et de grande s v rit qu on r ussit r primer ce penchant infantile r pression qui se fait par l nt riorisation des interdits parentaux De ce fait le conflit oedipien surgit entre enfants et parents parce que les parents repr sentent non seulement un obstacle devant la r alisation de ces d sirs mais aussi une menace qui pousse l enfant renoncer compl tement ses d sirs incestueux donc la r solution est obtenue gr ce la renonciation l objet incestueux
200. lusieurs auteurs Certains d entre eux comme Minuchin Haley et Franck Lynch cit s par Laupies op cit p 78 ont m me tabli dans leurs travaux une typologie de ces familles bas e sur un certain nombre de facteurs comme par exemple 35 Le degr de pouvoir attribu chaque g n ration pouvoir qui serait d termin par la hi rarchie et distribu clairement entre les membres de la famille et qui permet chaque membre d avoir une responsabilit bien d termin e A ce propos Laupies op cit p 78 crit les parents ont un pouvoir plus important que les enfants et les a n s plus important que les cadets Les fronti res entre les membres de la famille ne doivent tre ni rigides ni perm ables les fonctions les r les et les statuts doivent tre respect s et assum s convenablement Selon ces m mes auteurs la perturbation dans ces deux facteurs engendre le dysfonctionnement du syst me familial qui favorise les pratiques incestueuses Laupies ibid p p 78 86 distingue g n ralement quatre types de familles tablis par diff rents auteurs a La famille enchev tr e Minuchin 1979 Dans ce type de famille les fronti res sont floues malgr que l individuation existe l identit d appartenance domine La famille lutte non contre la s paration mais contre tout d saccord explicite entre ses membres Pour viter cette s paration elle utilise le on pour ne pas designer une personne
201. m re nature c est dire la m re archa que Elle met l preuve la capacit d laborer l angoisse pr g nitale Planche 13MF Contenu manifeste il repr sente un homme debout le bras devant le visage et au second plan une femme allong e la poitrine d nud e Contenu latent la planche sollicite les mouvements pulsionnels la fois sexuels et agressifs Elle renvoie l expression de la sexualit et de l agressivit dans le couple 96 Planche 19 Contenu manifeste il repr sente un paysage avec une maison sous la neige ou une sc ne maritime avec un bateau dans la temp te entour e de formes fantomatiques et de vagues Contenu latent la nature nous renvoie l imago maternelle La planche r active une probl matique pr g nitale et la projection du bon et du mauvais objet comme elle pousse la r gression et l vocation de fantasmes phobog nes Planche 16 Contenu manifeste la planche est une carte blanche Contenu latent il renvoie la mani re dont le sujet structure ses objets et aux relations qu il tablit avec eux Il y a trois d marches suivre pour l application du T AT La passation elle comporte La consigne qui consiste inviter le sujet imaginer une histoire ou raconter un r cit partir de la planche La mesure du temps Temps de latence le temps coul entre la pr sentation de la planche et le premier mot dit par le su
202. manifeste de la planche th me banal A1 1 et par un recours au quotidien et au concret C F 2 comme appui sur la r alit ext rieure Bien que le sujet a la tendance g n ral la restriction C P 2 accompagn e toujours d affects exprim s minima A2 18 il poss de quand m me des capacit s d identifications souples et diffus es B1 3 Le r cit se termine enfin par la r solution du conflit 160 Probl matique Le conflit pulsionnel s exprime travers une sc ne interpersonnelle avec opposition entre les deux positions des personnages faible fort dans l investissement d une relation bas e sur le couple domination soumission Planche 7GF 27 C est une femme qui a eu un petit enfant Elle l duque pour qu il grandisse et r alise ses r ves Lorsque il est devenu grand il a r alis le bonheur qu elle a souhait 1 13 Proc d s le temps de latence initial est long C P1 et l entr e directe dans l expression B 2 1 se fait avec inad quation du th me au stimulus E 7 et remachage d un d sir maternel A 2 8 L accent port sur l prouv subjectif C N 1 loigne le sujet de tout conflit renforc par une scotomisation E 1 comme d fense qui lui permet de nier toute relation avec l autre objet manifeste en m me temps la centration sur un objet id alis C M 2 favorise la mise en sc ne d une relation duelle non conflictuelle et le surinvestissement de la fonction d tayage de l objet C
203. maturit affective la recherche d une gt p p 7 m re qui n aurait pas su lui imposer des s parations progressives alors qu il tait petit Razon 1996 p96 ajoute cette psychopathologie le recours de l abuseur deux l ments L alcoolisme favorisant le lev e des inhibitions et donc le passage l acte et par lequel l abuseur fuit la r alit en retournant la violence contre 501 La violence permettant l assouvissement des pulsions Ainsi lorsque surgit une frustration ou un interdit il r pond par la violence Razon ibid p 96 qui vise ma triser la r alit par la soumission de l autre en niant ainsi le principe de r alit et donc de l interdit qui en fait partie D autres auteurs comme Van Gijseghem et Burton www pages infint net sociojmt d crivent l abuseur par des traits psychologiques mettant en vidence le fait que le p re incestueux se tourne vers sa famille pour satisfaire ses besoins cause de son incapacit de s engager dans des relations extraconjugales et ils distinguent deux types de p re incestueux Le premier agressif d vorant il est g n ralement introverti socialement autoritaire avec une volont de soumettre les autres violent et dont l enfance est marqu e de carences affectives Le second passif d pendant qui a une personnalit faible et fragile caract ris e par la soumission aux autres et particuli rement au partenaire il inspire la
204. mour C M1 On note dans ce r cit une identification souple et diffus e B 1 3 avec id alisation de l objet la femme valeur positive C M2 Probl matique il y a pr sence d un conflit pulsionnel qui a r activ le conflit oedipien avec possibilit d aborder la triangulation en r alisant le d sir qui se fait par s duction L identification au sexe f minin domine mais l image du personnage f minin est per ue comme fragile faible d pendante contrairement l image masculine 122 Planche 5 1 03 Celle ci je ne l ai pas comprise Une veille femme qui vit seule dans la maison Une vieille femme instruite Elle va rentrer dans un bureau pour lire la nuit Elle est angoiss e et elle souffre d insomnie Je n ai pas compris cette image 3 57 Proc d s apr s un temps de latence initial trop long C P1 l abordement de la planche se fait dans une critique de soi C N9 qui refl te l incapacit dont se trouve le sujet face aux sollicitations latentes de la planche et une tendance refuser ces m mes sollicitations latentes de la planche C P5 qui apr s un silence important C P1 d bouche sur la reconnaissance du contenu manifeste A 1 1 et par une banalisation du r cit C P4 qui porte sur le quotidien et le concret C F2 l prouv subjectif C N1 et le faire C F3 dans un contexte d id alisation de l objet valence positive C M2 La verbalisation d affects forts B
205. nagement pour leur nouvelle maison o la victime tait seule avec son p re La derni re fois enfin lorsqu elle tait en 9 A F Ca s est pass lors des vacances d t cette fois l abus est accompagn de violence physique comme r action la r sistance de la victime Le p re a en effet battu coups de poings et de pieds la victime pour l encha ner ensuite durant toute la nuit 105 Le matin elle s est enfuit chez sa tante paternelle victime elle aussi d inceste qui elle a racont toute son histoire Cette derni re lui a conseill d aller d noncer le p re Ce qui a t fait Le p re interpell nia les faits et accusa sa fille d tre mal duqu e La plupart des membres de la famille m me la famille largie sont convaincus de la v rit des faits racont s par la victime compte tenu du pass du p re Pour eux il est possible sinon certain qu il est capable d accomplir un tel acte Cependant seule la belle m re a bl m la victime de n avoir pas parler plut t des actes du p re au lieu de le d noncer en arguant qu elle tait capable de mettre fin ces abus sans qu elle perde son mari Malgr la conviction de tous quant l innocence de la victime personne n a voulu d elle chez lui apr s qu elle ait t abandonn e Cependant la victime a refus lors des entretiens de parler de la nature des actes abusifs Mais nous pensons que la condamnation du p re s tait appuy e
206. nche par un refus de celle ci C P5 162 et de construire un r cit o on note une inhibition de la pens e du sujet C P1 et la pr sence massive des silences intra r cit C P 1 Probl matique le sujet est dans l incapacit d laborer l angoisse pr g nitale suscit e par la planche et sollicit e par l imago archa que Planche 13 G F 1 08 Un homme qui a de la stabilit dans sa maison Il travail et il retourne le soir chez lui Maintenant il va partir au travail 1 43 Proc d s le temps de latence initial est tr s long C P1 le r cit se d roule sur un mode factuel quotidien C F2 et banalis C P4 avec l accent port sur l prouv subjectif C N1 et une th matique du style aller B 2 12 Le scotome de l objet du deuxi me plan femme E 1 traduit la non reconnaissance de l inter relation Le remachage A 2 8 la restriction C P2 et l affect exprim a minima A 2 18 refl tent la pauvret du r cit et l inhibition du sujet Probl matique il y a refoulement de la sexualit et un d ni du conflit lui est li et cela par un investissement du quotidien Le conflit est d plac et r appara t dans une activit substitutive le travail Planche 19 33 Des individus qui vivaient dans l obscurit dans les probl mes et gr ce leur volont ils ont pu sortir la lumi re 58 Proc d s l entr e lente C P1 et directe dans l expression B 2 1
207. ne pr caution verbale A 2 3 qui d bouche sur le d passement de l incapacit du sujet utiliser l instrument et la r alisation du d sir B 2 7 dans un mouvement de rem chage A 2 8 Le r cit se caract rise par des affects exprim s au minima A 2 18 et par l accent port sur l prouv subjectif C N1 On assiste la fin une d sorganisation des s quelles temporelles E 13 refl tant une r gression la phase infantile 120 Probl matique Le sujet est capable de se situer face un objet entier malgr la difficult d affronter une situation nouvelle Mais la position d impuissance reconnue et difficilement d pass e par le sujet cela implique une reconnaissance de l angoisse de castration voire une immaturit fonctionnelle de l enfant et la possibilit de s en d gager dans l avenir L acc s au plaisir est clairement manifest l objet est suffisamment investi plus que a il apporte une grande satisfaction qui se manifeste travers la r gression temporelle la p riode de l enfance dans l vocation des souvenirs infantiles Planche 2 18 Une fille qui vit dans la compagne Sa famille est paysanne Elle veut tudier pour sortir de cet endroit o elle vit Elle vivait avec son p re et sa m re Elle est fille unique et son p re est fellah Des pauvres Elle essaye de sortir de la mis re Elle a grandi elle a tudi et elle a fait une maison Eux ont vieilli et c est ell
208. ne concernent pas seulement la victime en elle m me mais elles concernent aussi ses interactions avec autrui et avec la soci t en g n ral et affectent les personnes proches de la victime Ces cons quences se r f rent l alt ration apport e la vie sociale et relationnelle de la victime Cependant si les cons quences relationnelles peuvent se manifester d s le d but de l exp rience incestueuse les cons quences sociales par contre apparaissent g n ralement apr s le d voilement lorsque l inceste d passe la polarit victime abuseur pour s tendre 78 au cercle familial et social allant de la destruction des liens d appartenance de l enfant qui permettent aux processus d affiliation de s instaurer jusqu la destruction familiale Sur le plan relationnel plusieurs auteurs comme Hall et al Leserman Gold in http psydoc op cit par exemple constatent des modifications dans les relations ant rieures de la victime avec autrui en commen ant par les relations avec l abuseur en passant par la famille jusqu aux personnes trang res inconnues Ces modifications se traduisent g n ralement par des difficult s tablir des liens avec les pairs ainsi que par des probl mes dans les relations interpersonnelles Les victimes consid rent selon Hall et al in http psydoc op cit qu elles ne sont pas comme les autres et prouvent des difficult s dans leurs relations interpersonnelles Aussi la m
209. ne fait pas exception Pourtant les chiffres donn s par les diff rentes tudes et auteurs que nous venons de citer ne refl tent pas la r alit de cette probl matique au sein des soci t s et plus sp cialement en Alg rie o les tudes dans ce domaine sont presque inexistantes 32 Chapitre Sur le fonctionnement de l inceste 1 Introduction L inceste n existerait sans doute pas s il n y avait pas des circonstances qui favoriseraient sa r alisation A ce propos Pence et Fruman Cit s par El Cherbini et al op cit p 521 affirment que la probl matique de l inceste se situe au niveau de la dynamique familiale qui entra ne un tel acte la dissolution familiale les pressions socio conomiques l isolement la concentration dans un espace troit autant de facteurs favorables dans la pr paration des circonstances pour des pratiques incestueuses D autres auteurs l instar de Pribor et Dinwiddie Cit s par El Cherbini et al ibid p 522 parlent de l existence de facteurs psychologiques qui seraient derri re l inceste comme certains troubles psychologiques par exemple maladie d ficience ou arri ration mentale chez les abuseurs L interaction de ces facteurs avec les conditions de vie et le climat familial associ aux types de personnalit s des abuseurs produiraient l inceste selon ces auteurs Lesniak Cit e par A El Cherbini et al ibid p 522 parle quant elle des causes et d
210. nos deux sujets travers les modifications qu ont subi leurs relations Ces modifications se sont produites d s le commencement des pratiques incestueuses Elles concernent essentiellement la relation au parent abuseur ce qui a affect les sentiments l image et la relation ant rieure du sujet son gard Cela s est aussi manifest par l apparition de 184 sentiments n gatifs son encontre dus notamment la trahison ressentie par le sujet et entra nant un sentiment de haine tr s fort extr me m me jusqu au souhait de sa mort ainsi que par la d valorisation de son image aux yeux de la victime image devenue n gative sans oublier le fl chissement des liens avec lui liens devenus superficiels durant l abus et qui ont abouti par la suite apr s le d voilement leurs compl tes ruptures Effectivement le Rorschach et les entretiens ont clairement montr l existence de ces troubles dans la relation avec le p re et la perception d une image paternelle mauvaise Enfin ces modifications se sont tendues aux relations de la victime avec autrui refl t s notamment par les difficult s relationnelles difficult s d tablir des liens permanents et profonds avec autrui En effet les relations ant rieures de nos sujets et en particulier l un d eux premier cas ont subi un grand changement ces relations sont devenues en grande partie comme les a qualifi es Wuthrich www lueur org testes dossuemp 127_enfant negli
211. ns de la victime concernant les gestes des enfants Il interpr tera de ce fait toute tendresse et caresse manifest es par les enfants envers lui comme des avances et demandes sexuelles qu il doit satisfaire sexuellement par des actes sexuels ce qui peut faire de lui un p dophile L atteinte de la sexualit emp che la victime d acc der une sexualit adulte normale Dans le meilleurs des cas la sexualit h t rosexuelle sera perturb e par les tats psychiques de la victime honte culpabilit impuissance Le souvenir de l abus peut revenir pendant des rapports sexuels la victime ne parvient pas s panouir dans sa sexualit Plus encore elle essaiera toujours de contr ler et de s interdire le plaisir et donc son d sir sexuel certaines souffrent au cours des rapports de douleurs et de vaginisme Camadessus op cit p 173 L inceste par la r activation possible d une probl matique conflictuelle dans sa dimension sexuelle peut orienter la sexualit de la victime vers la perversion la p dophilie et l homosexualit Wuthrich www lueur org testes dossuemp op cit explique que la possibilit d une confusion de l identit sexuelle peut mener des d rapages vers 75 l homosexualit ou le travestisme Ce que Laupies op cit p 67 confirme en crivant que la sexualit peut prendre une orientation p dophilique Et qu il n est pas rare de rencontrer des conduites homosexuelles
212. ns le divorce in 2 congr s international francophone sur l agression sexuelle du 7 au 9 Mai 2003 Bruxelles LAFON R 1987 Vocabulaire de psychop dagogie et de psychiatrie de l enfant Paris Puf LANGANEY et NADOT 1995 G n tiques parent et prohibition de l inceste in La fronti re des sexes sous la direction de DUCROS A et PANOFF M Paris Puf LAPLANCHE J PANTALIS J B 1967 Vocabulaire de psychanalyse sous la direction de LAGACHE D Paris Puf 195 LAUPIES V 2000 Les quatre dimensions de l inceste Paris Harmattan Le petit dictionnaire moderne 1969 Paris Larousse Le petit Larousse illustr 1996 Paris Larousse Le Robert coll ge 1997 Robert LEVI STRAUSS C 1967 Les structures l mentaires de la parent Paris Mouton LOPEZ G 1998 Rappels th oriques in Psychoth rapie des victimes sous la direction de LOPEZ G et SABOURAND SEGUIN A Paris Dunod MASSON D 1980 Essai d interpr tation du Coron inimitable revue par SOBHI EL SALAH Paris Gallimard Mini dictionnaire de fran ais 1998 Paris Larousse MUCCHIELLI A 1996 Dictionnaire des m thodes qualitatives en sciences humaines et sociales sous la direction du MICCHIELLI A Paris ed COLIN MUCCHIELLI R 1977 L analyse de contenue des documents et des communications connaissance du probl me 2 ditions Paris E S F NINI M N 1997 Contribution l
213. nt le passage l acte incestueux La famille est isol e du monde ext rieur par un refus des relations sociales ou des changes extra familiaux avec autrui Elle vit en milieu 37 ferm repli e sur elle m me M me l int rieur elle tend d cloisonner l espace les portes ouvertes pas de lieu intime qui doit tre respect m me la chambre des parents laquelle tout le monde peut acc der Chacun voit ce que l autre fait Cette organisation de l espace commun favorise la promiscuit et ouvre la voie ces pratiques incestueuses On trouve chez les parents de l abuseur des carences de la part de la m re soit par une absence soit par un exc s de pr sence qui touffe l enfant et ne lui laisse pas d espace libre pour lui Quant au p re son absence comme r f rence ou comme mod le identificatoire et porteur de loi de l interdit emp che la triangulation Dans le m me ordre d id es Crivill et al Cit s par Angelino op cit p 152 parlent d enfermement social et de fonctionnement familial o il n existe ni tiers ni alt rit Dans le monde int rieur de la famille r gne la promiscuit Selon Crivill et al Op cit p 18 il appara t que l organisation familiale comporte une promiscuit r elle pour un nombre important de familles surtout en ce qui concerne l am nagement de l espace le coucher par exemple Pas de chambre individuelle tous partagent la m me chambre et parfois le m me li
214. ntasmes incestueux sont r activ s dans le rapproch entre p re fils au sein d une relation homosexuelle par la distorsion perceptive 126 Le conflit dipien n est pas structurant il se traduit par la n gation du lien parental divorce et le d sir de se lier avec le p re qui ne peut tre r alis que par la disparition de la m re per ue comme mauvaise et comme l l ment interdisant la relation par sa mort l obstacle est limin Planche 11 40 C est une grotte obscure Il n y a dedans que des animaux C est dire comme les chauves souris les rats les fourmis Je ne sais pas Je n ai pas trouv une histoire Elle est difficile 2 58 Proc d s apr s un temps de latence initial long C P1 l ent e directe dans l expression B 2 1 est caract ris e par l apparition des l ments anxiog nes de la planche C P6 qui entra nent d importants silences C P1 et inhibitions et qui favorise la tendance au refus C PS du sujet et le pousse la restriction C P2 et la fuite de la situation Tout cela refl te l impuissance du sujet face au mat riel ind termin Le r cit se termine par une critique de soi C N9 et du mat riel pr sent C C3 Probl matique l angoisse suscit e par la planche rel ve d une angoisse archa que que le sujet est incapable d laborer et traduite par la fuite des sollicitations latentes de la planche Planche 13 G F 19 Ce
215. ntissement affectif et la recherche du sens A ce syndrome s associent les troubles du sommeil qui sont dus aux l ments traumatiques de l v nement qui entra nent la perturbation du sommeil de l insomnie La victime se sent dans l ins curit elle a peur de s abandonner au sommeil dans lequel le traumatisme revient dans les cauchemars et les r ves qui la r veillent Les autres sympt mes du tableau clinique constitu sont une r duction des contacts ext rieurs et des affects des troubles du sommeil et des troubles cognitifs affectant la m moire et la concentration Lopez op cit p 21 68 Aussi les troubles de la m moire et de la concentration surviennent parce que la victime n arrive plus enregistrer ce qui lui arrive elle pr sente une amn sie totale ou partielle de l inceste qui peut s tendre une partie de l enfance voire certains aspects de la vie actuelle une impossibilit de se rappeler une partie importante de l v nement cela s ajoute la difficult de se concentre L enfant est l sans tre l dit Laupies op cit p 51 Par ailleurs les troubles de l attention peuvent conduire des accidents Les troubles d apprentissage scolaire sont assez fr quents ils engendrent eux aussi des probl mes de m morisation d imagination de compr hension de raisonnement d absent isme de baisse de rendement scolaire et globalement un d crochage et ou un chec scolaire Rares sont
216. nts les plus sinc res et ma reconnaissance pour son encadrement et son aide consid rable Je tiens remercier vivement les membres de jury d avoir accept de juger ce travail Comme Je remercie galement toutes les personnes qui m ont aid r aliser ce travail Plan de travail tn ne Re AS 1 Probl matique sine Ahk nina ae 4 Hypoth ses de travail sss 8 Premi re partie Approche th orique Chapitre I D finition prohibition et r alit de l inceste 1 Introduction ian i rt dada le matt 11 2 Etymologie et historique du mot inceste 13 0 00 het 14 4 La prohibition de l inceste 17 4 1 La prohibition de l inceste du point de vue socio anthropologique 17 4 2 La prohibition de l inceste du point de vue biologique 19 4 3 La prohibition de l inceste et la religion 20 4 4 La prohibition de l inceste du point de vue psychanalytiqUe 22 5 L interdit de l inceste et le complexe d dipe 24 6 L volution de la loi juridique sur l inceste 27 7 La r alit de l inceste dans le monde en Alg rie 29 Conclusi
217. oissante des relations humaines soit par des probl mes dans ces relations qui engendrent une attitude r serv e menant l tablissement de liens superficiels Ban et F inf rieures ce qui d note peut tre d une peur de contacte avec la r alit ou d une angoisse devant un visage humain 4 Les points n vralgiques Les signes d angoisse ne sont pas fr quents R normal D suffisant et la formule d angoisse inf rieure Cependant il y a une inhibition affective inqui tante et un choc significatif dans la planche II auxquels on ajoute quelques troubles sexuels et identitaires d 3 Interpr tation dynamique Planche I le temps de r action T R lev signifie peut tre que le sujet s est donn un temps de r flexion par peur ou manque de contact avec le r el Par ailleurs nous constatons un choc initial d un blocage probablement d pressif La premi re r ponse d note une incapacit d adaptation aux situations nouvelles pas de banalit de m me l absence d une kinesth sie renvoie quelques probl mes dans l identit Le choix de la planche parmi les planches rejet es le confirme Planche II dans la planche de l agressivit nous remarquons un refus total de la planche La remarque subjective je ne vois rien d montre l incapacit du sujet Le choc 171 est significatif d une angoisse Tout cela refl te l existence d un refoulement de l agressivit et peut tre m me l exis
218. on earner ETE EEEE EEEE 32 Chapitre H Sur le fonctionnement de l inceste 1 7 Introd ch neo AS eae RSS Ea 34 2 Le contexte familial de l inceste 34 2 1 La famille normale E E EAD EEEREN ES 35 2 2 La famill m estueuse 1 00010 35 3 Le profil de l abuseur 40 DES D ANA La LL NT ea 44 5 L explication psychanalytique de l inceste 46 6 L explication comportementaliste de l inceste S1 7 De l inceste au d voilement 52 8 Sur le consentement de l inceste 54 9 Conclusion RS AS RE sa ne de 55 Chapitre IH Le traumatisme de l inceste et ses cons quences 1 Le traumatisme de I inceste sss 58 2 Les cons quences de l inceste 63 2 1 Les cons quences physiques et comportementales 65 2 2 Les cons quences symptomatiques du traumatisme 67 Les cons quences psychologiques 70 2 3 Les cons quences relationnelles et sociales 78 2 4 83
219. on n est organis Quand le p re va travailler il est anormalement normal soumis aux r gles sociales la m re active et transparente ne prescrit pas de r gles familiales Dans ces familles l acte sexuel n est ni socialis ni sacralis parce que la repr sentation familiale en a fait un sentiment trivial Enfin nous pouvons conclure que m me s il est clair que ces points de vue concernant l existence d une typologie ou m me d un profil psychosocial des familles incestueuses sont bas s sur des tudes sociales et des statistiques 11 nous semble pourtant que les caract ristiques tablies ne sont pas formelles sinon nous allons retrouver dans toutes les familles isol es socialement o la promiscuit r gne par exemple des pratiques incestueuses En fait nous pouvons plut t parler d un dysfonctionnement relationnel entre les membres de la famille qui peut constituer un facteur de risque pour que l inceste se 39 roduise en favorisant les circonstances et en donnant l occasion un tel acte incestueux la d 1 tl t tend tl tel act t 1 famille devient donc une source de risque 3 Le profil de l abuseur Il est difficile si ce n est impossible d tablir un portrait psychologique bien d termin de l abuseur d inceste du fait de la pluralit des protagonistes la diff rence de leur statut et le manque de recherches scientifiques En g n ral toutes les tudes traitent de l inceste p re f
220. onstatons la pr sence chez nos deux sujet m me faiblement d un sentiment de haine envers soi d probablement toute la situation de l inceste ainsi qu une faible estime de soi chez le premier cas qui est cons cutive aux sentiments de honte et de culpabilit mais qui est engendr explicitement en premier lieu par la peur des autres peur du regard d valorisant d autrui et de l image qu ils se font d elle En r sum nous pouvons conclure que les cons quences psychologiques de l inceste sont tr s manifestes chez nos deux sujets et qui s accordent globalement avec le point de vue de Landry www3 sympatico ca blanchelandry abus sexuels html pour qui ces cons quences se manifestent par troubles du sommeil troubles alimentaires par un sentiment de honte de culpabilit par des difficult s d adaptation affective par une perte d estime de soi par des troubles sexuels un manque de confiance la d pression les difficult s nouer des relations avec autrui c Les cons quences relationnelles A propos des cons quences relationnelles nous avons constat la pr sence de troubles et de difficult s relationnels chez nos deux sujets C est ce que Leserman et al http psydoc fr broca inserm fr green html ont confirm en disant que ces victimes sentent qu elles ne sont pas comme les autres et prouvent des difficult s dans leurs relations interpersonnelles difficult s qui se sont manifest es pour ce qui concerne
221. onti res entre les membres de la famille Et quelques soient les causes et les modes de sa r alisation l inceste constitue toujours un traumatisme physique mais surtout psychique entra nant des cons quences graves et illimit es autant sur le plan individuel que sur le plan collectif ce qui n cessite une prise en charge ad quate des probl mes qu il peut engendrer 56 Chapitre I1 L e traumatisme de l inceste et ses cons quences 1 Le traumatisme de l inceste Le traumatisme au sens g n ral et commun est un choc violent susceptible de d clencher des troubles somatiques et psychiques Sillamy 2003 p 272 Freud in Sillamy ibid p 272 appelle traumatisme tout v nement qui perturbe l quilibre affectif d une personne et provoque la mise en ouvre des m canismes de d fense Dans sa th orie du traumatisme il consid re que le traumatisme s effectue en deux temps Il suppose toujours l existence d au moins deux v nements Dans une premi re sc ne dite sc ne de s duction l enfant subi de la part de l adulte une tentative sexuelle attentat ou simples avances mais sans que celle ci fasse na tre chez lui l excitation sexuelle Quant la seconde sc ne qui survient apr s la pubert elle est encore si l on peut dire moins traumatique que la premi re non violente d apparence anodine elle ne tient son efficacit que d voquer r troactivement le premier v nement par quelques traits
222. orie D Cat gorie D Sous cat gories fr quences Pourcentages Les cons quences Dissolution de la famille 3 50 sociales Echec scolaire 3 50 Total 6 100 Nous constatons apr s une lecture globale des tableaux ci dessus pr sent s et ce travers une analyse des cat gories et des sous cat gories que dans le tableau n 1 de la cat gorie cons quences symptomatiques une pr dominance de la sous cat gorie comportant l angoisse et la souffrance li es au traumatisme avec un pourcentage de 33 33 et 6 mentions Vient par la suite celle de la reviviscence du traumatisme incestueux avec un pourcentage de 27 78 et 5 mentions suivie de l vitement traumatique avec 4 mentions et un pourcentage de 22 22 et nous trouvons en derni re position avec un pourcentage moindre 16 67 et une fr quence de 3 les troubles fonctionnels Dans la cat gorie B tableau n 2 celui des cons quences psychologiques nous constatons en premier lieu qu il contient le plus nombre grand des sous cat gories Nous remarquons la pr dominance de la sous cat gorie concernant le sentiment d impuissance et d abandon avec 10 mentions et un pourcentage de 20 83 suivie de celle des sentiments de peur qui occupe la deuxi me position un pourcentage de 16 67 et 8 mentions Ensuite celle du sentiment de culpabilit galit avec l tat d pressif avec 6 mentions et un pou
223. ouhaite la mort car elle ne peut lui pardonner son geste A pr sent elle n a aucune image du p re pour moi il n existe pas cela pourrait tre un refus d imaginer l existence d un tel p re auparavant id alis De plus apr s le d voilement nous constatons une rupture totale des relations paternelles de la victime et jusqu pr sent il n existe aucune relation avec le p re abuseur Le p re lui m me son existence ne signifie rien pour la victime il est ni mort ni vivant 118 Et m me l id e qu un jour il va sortir de la prison l effraye j ai peur de lui si un jour il sortira de la prison ce qui nous permet peut tre de d duire que la pr sence du p re constitu e un l ment d angoisse pour la victime Cependant ce n est qu apr s le d voilement de l inceste que les relations de la victime avec l entourage se sont modifi es Elles sont devenues dysfonctionnelles ce qui se manifeste soit par la rupture l vitement ou la superficialit des relations avec autrui articul s en un manque de confiance l gard d autrui Les relations avec la famille sont inexistantes pr sent je n ai pas de relation avec la famille personne ne me rend visite En effet personne n ose avoir une relation avec la victime par peur d elle peur qu elle r p te la m me histoire avec eux elle est devenue un danger pour tout le monde surtout ceux qui croient qu elle est responsable de tout ce qui s est pass e tout
224. our laquelle la m re a divorc de lui La m re de Chahinez est morte d un cancer alors que celle ci n avait que 6 ans ce qui l obligea d aller vivre avec sa s ur chez leur p re remari avec une prostitu e Au d but les relations taient bonnes jusqu que ce qu elle atteint l ge de 12 ans D s lors la situation familiale est all e en se d gradant et la relation avec le p re est devenue de plus en plus mauvaise Elle se plaint de maltraitance et de violence physique de la part d un p re alcoolique ch meur toxicomane Incarc r pour affaire de m urs il a en effet viol ses trois belles s urs l une d entre elle a m me eu un enfant avec lui Par ailleurs son propre p re a lui aussi viol la s ur de l abuseur Pr cisons enfin que le p re de la victime s est montr violent l gard de ses s urs les s urs de la victime alors que les gar ons n ont jamais t inqui t s Pourtant d apr s Chahinez le p re tait tendre et m me gentille avec elle Le p re de Chahinez est aujourd hui en prison apr s le d voilement de l inceste pour une peine de dix ans Apr s le d voilement et pendant la proc dure judiciaire Chahinez et sa s ur sont rest es chez leur grand m re jusqu au jugement final alors que sa demie s ur est rest e elle par contre aupr s de sa m re g nitrice c est dire la deuxi me femme de son p re qui a refus de s occuper de Chahinez et de sa s ur quand
225. ouse sa m re implique qu il trouve la jouissance apr s avoir enfreint la loi Il se cr ve les yeux implique qu il est min par la culpabilit Pour Dethy ibid p 54 cet encha nement parricide inceste culpabilit est constant il est d origine pr historique Cependant bien que personne ne doute de l universalit de la prohibition de l inceste on voit ces derni res ann es en Occident des voix qui se l vent contre cette prohibition Parmi ces voix nous pouvons citer Pauvert in H ritier et al op cit p 30 qui s indigne dans son livre contre la r pression injuste de l inceste M Foucault in H ritier et al ibid p 33 dans son livre Histoire de la sexualit 1976 a crit ce propos on dit que depuis un si cle l occident r fl chit beaucoup l interdiction de l inceste Selon lui les d fenseurs de cette nouvelle voix pensent que l inceste n est pas un abus sexuel c est sa prohibition qui en est abusive Et ils pr cisent in H ritier et al ibid p 36 qu on culpabilise aujourd hui l inceste comme hier on culpabilisait la masturbation et l homosexualit et que demain on s tonnera d avoir un jour culpabilis l inceste Aujourd hui plusieurs sp cialistes en Su de et aux USA des m decins des psychologues et m me des juristes tentent par des r clamations et des sollicitations g n rales de distinguer entre les incestes abusifs p nalisables et les incestes par 26
226. p 23 s explique sur l origine de cette inscription de la filiation en pr cisant qu d faut de pouvoir liminer physiquement l enfant incestueux on va l liminer juridiquement son tat civil ne devra pas r v ler sa filiation Par ailleurs et contrairement ce que nous venons de voir en Alg rie le mot inceste est clairement pr sent dans le code p nal notamment dans son article 337 bis Ordonnance no 75 47 du 17 juin 1975 Cet article consid re donc comme inceste les relations sexuelles entre 15 parents en ligne descendante 2 fr res et s urs germains Consanguins ou ut rins 3 une personne et l enfant de l un de ses fr res ou s urs germains consanguins ou ut rins ou avec un descendant de celui ci 4 la m re ou le p re et l poux ou l pouse le veuf ou la veuve de son enfant ou d un autre de ses descendants 5 par tre ou mar tre et le descendant de l autre conjoint 0 5 5 6 des personnes dont l une est l pouse ou l poux d un fr re ou d une s ur La peine est de 10 20 ans de r clusion dans les 1 et 2 cas de 5 10 ans d emprisonnement dans les 3 4 et 5 cas et de 2 5 ans dans le 6 cas Dans tous les cas si l inceste est commis par une personne majeure avec une personne mineure de 18 ans la peine inflig e la personne majeure sera obligatoirement sup rieure celle inflig e la personne mineure La condamnation prononc e contre le p re
227. p cit p 107 C est ainsi que Laplanche partage l id e de Ferenczi Racamier in Razon 1996 p 68 a un point de vue compl tement diff rent L inceste selon lui n est pas l Oedipe c en est m me le contraire Pour Racamier la probl matique de l inceste se situe dans le stade oral c est le r sultat d une relation sp cifique de l enfant avec sa m re qui est qualifi e de fusionnelle entra nant une fixation la m re et l limination d une tierce personne le p re qui ne permet pas la s paration avec la m re et donc l tablissement de nouveaux investissements libidinaux permettant de conna tre d autres relations pour atteindre la structure oedipienne et acqu rir les lois Dans l inceste la s paration progressive de la m re relation qui pousse l enfant vers une autonomie et une individualisation par le r le jou par le p re est interrompu par la domination de la s duction narcissique qui ne tol re pas la pr sence d un tiers s parateur qui limine l autre et abolit la diff rence entre les sexes et les g n rations Dans l inceste selon Racamier in Razon ibid le p re n a pas de place dans la relation de l enfant Razon 1996 rejoint les deux points de vue pr c dents dans un sens large Pour elle la question de l inceste ne se situe pas seulement dans les liens familiaux mais aussi dans une d faillance de la transmission parentale dont le r sultat est des p res incestueux 49 Pour tay
228. physique et psychique un tat quasi d pressif et des troubles de la m moire et de la concentration engendrant dans certains cas un chec scolaire C est ce que Lopez op cit p 21 a globalement d crit comme suit la victime revit le traumatisme par des souvenirs r p titifs et envahissants des cauchemars une r duction des contacts ext rieurs et des affects des troubles du sommeil et des troubles cognitifs affectant la m moire et la concentration Le fait d voquer ce sujet d en parler fait revivre les souvenirs de ce traumatisme chez les victimes et en m me temps fait appara tre presque les m mes sympt mes auparavant v cus premier cas Cela nous a amen confirmer l id e que le temps coul n a pas d influence sur l affaiblissement du traumatisme et sur les cons quences qu il peut entra ner comme l a pr cis Laupies op cit p 42 le temps coul depuis les faits a peu de valeur M me cinquante ans plus tard le probl me reste entier La patiente a pu s adapter mais la souffrance persiste de fa on plus ou moins voil e Cela s est confirm dans notre premier cas lorsque la victime apr s plus de deux ans continue souffrir comme auparavant lors de la survenue de ce traumatisme et cela m me son vocation b Les cons quences psychologiques Sur ce point nos r sultats nous ont confirm que les cons quences de l inceste ne se limitent pas aux sympt mes traumatiques C est d ailleu
229. ppr cient et le consid rent comme signe de bonheur et de fertilit En Afrique centrale les relations sexuelles entre fr re et s ur sont tol r es la veille d un combat pour rendre les soldats invuln rables Au Proche Orient le mariage entre fr res et s urs du m me p re mais non de la m me m re est tol r de m me entre cousins entre oncle et ni ce contrairement la relation tante neveu et cela dans le seul but de prot ger le syst me patriarcal car la diff rence d ge conduit la domination f minine De m me pour l inceste m re fils qui constitue non seulement une menace pour le p re en touchant ses biens sa femme mais parce qu il est aussi un danger pour toute la soci t et le syst me social en particulier Rush 1983 p p192 193 4 2 La prohibition de l inceste du point de vue biologique Initialement le but de la prohibition de l inceste touchait uniquement les liens biologiques sans explications scientifiques Selon Boris Cyrulnik in F H ritier 1994 p 27 28 la loi mosa que luttait contre la proximit biologique m me sang m me chair m me os Le pape Gr goire VI bien avant la g n tique voquait les tares transmises par l inceste Selon cet auteur le droit canonique affirmait que la naissance ill gitime des enfants incestueux les rendait naturellement agressifs Au XIX si cle le Pr Meniere de la facult s de m decine annon ait que les mariages consanguins donnent beaucoup
230. qualifi s de bon et de mauvais objet E 14 L expression verbalis e d affects forts B 2 4 est tr s apparente Aussi on assiste dans ce r cit une confusion des identit s E 11 puis une id alisation de l objet l une valence positive C M2 l autre valence n gative C M2 124 Le r cit se termine dans une d sorganisation des s quences temporelles E 13 et un renversement de la situation initiale pour les protagonistes Probl matique il est claire qu il y a identification la fonction maternelle et r activation des relations m re fille dans la rivalit et l galit qu on peut aborder dans un contexte oedipien o le Surmoi intervient sous forme d une punition avoir un mauvais fils comme r sultat de la transgression d un interdit Planche 9 GEF 25 Deux demi s urs Celle ci sa m re est morte et elle vit avec sa belle m re L autre a tout Et l autre n a rien Celle ci n aime pas tudier et l autre aime les tudes et elle tait jalouse d elle chaque fois que quelqu un veut l pouser elles le refusent la belle m re et la demis s ur Et elle n avait personne qui se plaindre Elle se tait Elle a poursuit ces tudes et a fait connaissance d un coll gue et se sont mari s contre le gr de sa s ur et de sa belle m re 2 26 Proc d s apr s un temps de latence initial long C P1 l entr e directe dans l expression B 2 1 se fait par une inad quation du th me au
231. quelques caract ristiques de ces familles Tout d abord ces familles non seulement sont des familles nombreuses mais en plus le lien de parent qui les unit est diversifi C est dire que ces familles sont constitu es de plusieurs membres unis par des liens familiaux pas toujours unilat raux beau p re demi fr res demi s urs belle m re et m me des membres qui n ont pas de liens de parent entre eux mais un simple lien d alliance ce qui implique une confusion dans les statuts au sein du syst me familial Par ailleurs ces familles semblent tre isol es de la soci t et vivent en milieu ferm repli es sur elles m mes Angelino op cit p 152 surtout la famille du deuxi me cas La m re en particulier tend limiter ses relations avec l ext rieur et notamment les relations des autres membres de la famille et cela par un contr le de leurs activit s ext rieures et de leurs relations m me les plus proches Ce qui a emp ch la victime d tre ind pendante et d avoir un espace de libert propre elle qui lui permet d tablir des liens profonds avec autrui 175 Il nous appara t aussi qu l int rieure de ces familles r gne la promiscuit surtout au niveau du couchage probl matique favorisant l inceste et que nous avons d j voqu avec Crivill et al Op cit p 18 notamment et pour qui l organisation des familles incestueuses comporte une promiscuit r elle Cependant cette promiscuit
232. quences sociales En ce qui concerne les cons quences sociales nous pouvons d duire qu elles sont tr s limit es car le cercle des personnes qui sont au courant de l inceste est troit Le beau p re lui m me avec qui la victime vit n est pas au courant nous constatons seulement qu il y a un clatement de la famille non manifest touchant plus la m re qui envoie de ses propres mains son fils en prison JI va tre emprisonn 157 Le cours de la vie coule normalement le secret qui entoure l inceste qui reste m connu des autres emp che que d autres probl mes sociaux ne surgissent Apparemment la famille vue de l ext rieur semble tre comme elle a tait depuis toujours Rien n a chang en dehors des personnes concern es Enfin toutes ces cons quences qui sont en majorit court terme ne semblent pas hypoth quer tr s lourdement la vie de la victime du moins dans l imm diat Plus tard peut tre long terme se manifesteront ils diff remment et influenceront ils la vie de la victime c Interpr tation du TAT c 1 Analyse planche par planche Planche 1 17 c est un gar on devant lui une guitare Il est entrain de penser la musique Peut tre lui plait elle Il l aime Il a envie de l apprendre Je ne sais pas 2 01 Proc d s apr s un temps de latence initial un peu long C P1 suivi de silences intra r cit C P1 l entr e se fait directement dans l expression B 2 1 par une re
233. rappe 1997 p 196 distingue quant lui deux types de traumatismes avec des r actions sp cifiques chacun d eux a Trauma type 1 tout traumatisme infantile unique brutal limit dans la dur e que les victimes parviennent contr ler par un m canisme de dissociation Cependant les ph nom nes suivant qu on appelle ph nom nes de l intrusion sont au premier plan Il s agit du fait que le traumatisme est rev cu dans les cauchemars et les flashs back d acc s d angoisse quand le sujet est expos un stimulus qui rappelle le traumatisme d attitudes d vitement des diff rents stimuli qui rappellent le traumatisme de signes d hyper vigilance avec un tat d alerte troubles du sommeil irritabilit b Trauma type II tout traumatisme d intensit variable multiple prolong dont les victimes anticipent la r p tition dans un contexte de peur et d impuissance o elles recourent au d ni et la dissociation pour y faire face Les sympt mes de l ordre du d ni dominent L inceste fait partie de ce type de traumatisme 60 Damiani 1999 p 73 dans ses crits sur la violence sexuelle englobe ces points de vue Pour cet auteur le traumatisme ne peut tre constitu seulement d un v nement unique et brutal mais aussi de plusieurs v nements m mes non brutaux mais r p t s et 7 son 57 aai prolong s Il crit ce propos il existe des violences qui ne sont pas
234. ration se fait sur un personnage qui a recours l agir et au faire C F3 La relation se joue autour du p le dominant domin mais la r solution du conflit se fait par une rupture et un abandon C M1 au profit de l un des personnage par rapport l autre Probl matique les sollicitations latentes de la planche sont vit es fantasmes de s duction La relation entre les personnages est charg e d agressivit et de conflit et n a pu trouver de compromis que dans l abandon total Planche 7 GF 18 Deux s urs mari es Une a eu un enfant et l autre non elle ne peut pas avoir d enfants La plus grande a ressentie de la jalousie et la plus jeune a peur d elle Elle ne lui permet pas de toucher ou de s approcher de son enfant La s ur a n e se sent inf rieure Sa jeune s ur est meilleure qu elle Et la plus jeune se sent en effet meilleure que la grande et se moque d elle A la fin l a n e a eu un enfant qui est devenu ob issant alors que l enfant de la plus jeune est d sob issant 2 15 Proc d s apr s un temps de latence initial normal l entr e directe dans l expression B 2 1 se fait dans la non reconnaissance du contenu manifeste de la planche qui entra ne une inad quation du th me au stimulus E 7 D embl e la rivalit entre les personnages entra ne un conflit intra personnel A 2 17 caus par l introduction des personnages non figurant sur l image B 1 2 et qui seront plus tard
235. rcentage de 12 50 Un peu plus loin nous trouvons l image du corps avec 4 mentions et un pourcentage de 08 33 suivies de deux sous cat gories pr sence d galit la non responsabilit et l image du sexe oppos avec pour chacune un pourcentage de 06 25 et 3 mentions Viennent par la suite trois sous cat gories en l occurrence les troubles sexuels la faible estime de soi et le trouble du comportement avec un pourcentage de 04 17 et 2 mentions Enfin en derni re position nous trouvons deux autres sous cat gories le sentiment de haine et le d sir de parentalit avec 1 mention et un pourcentage de 02 08 seulement pour chacune 113 Concernant le tableau n 3 repr sentant la cat gorie C cons quences relationnelles nous notons la pr sence crasante de la sous cat gorie concernant les modifications des relations de la victime avec un pourcentage de 54 05 et 20 mentions Puis vient la sous cat gorie de la valorisation de l abuseur avant l abus avec 8 mentions et un pourcentage de 21 62 Non loin de cela nous trouvons la sous cat gorie de la d valorisation de l abuseur apr s l abus mentionn e 6 fois et avec un pourcentage de 16 22 et en derni re position les bonnes relations de la victime avant l abus avec un pourcentage de 08 11 et 3 fois mentionn e Enfin en ce qui concerne la cat gorie D celle des cons quences sociales
236. re o On doit viter les rapports sexuels avec les individus appartenant au m me totem instituant ainsi l interdit de l inceste Ainsi Freud a t l origine d un renversement essentiel concernant les origines inconscientes de la prohibition de l inceste il a expliqu non seulement pourquoi l inceste est consciemment prohib mais comment il est inconsciemment d sir il a expliqu cela comme tant le fait que l interdit pour origine non point l horreur qu inspire l inceste mais le d sir qu il suscite Roudinesco et Plon op cit p 485 Ce qui signifie que Premi rement l inceste est devenu tabou parce qu il est fondamentalement d sir 23 Deuxi mement sa transgression par un membre du totem veillerait les sentiments de jalousie et d envie au sein de tout le groupe et c est pour cela que le transgresseur doit tre puni s v rement pour servir d exemple pour les autres et c est ainsi que cette tentation s en trouve r prim e Frazer www ifrance com actupsy abus htm adopte le m me point de vue que Freud d velopp d ailleurs par Westermarck qui stipule que tout d abord l instinct pousserait l inceste ensuite l homme se rendrait compte que cet instinct est nuisible au point de vue social alors l inceste serait r prim par la 101 ce que confirme Freud en crivant les premiers d sirs sexuels de l homme adolescent sont toujours de nature incestueuse 5 L interdi
237. re ce que lui appelle une carence de stimulation Il a remarqu que l habitude de vivre ensemble depuis l enfance r duit les excitations sexuelles entre les personnes moussant leurs d sirs r ciproques Westermarck cit par L vi Strauss ibid p 19 adopte la m me interpr tation mais bas e sur un plan strictement psychologique En revanche les anthropologues attribuent l origine de la prohibition de l inceste un caract re universel elle est ind pendante de toute structure ou mode de vie sociale Pour eux et en se basant sur la mythologie seul les Dieux ont le droit de pr server la puret de leur race par des pratiques incestueuses Cependant les r gles qui d terminent cette prohibition sont variables et complexes selon les soci t s Ainsi toute soci t fait exception Le seul facteur commun est le degr du lien de parent qui d termine les unions interdites L vi Strauss op cit p 10 crit 18 ce propos l interdiction du mariage entre proches parents peut avoir un champs d application variable selon la fa on dont chaque groupe d finit ce qu il entend par proche parent C est ainsi par exemple que des tribus en Sib rie du nord interdisent le mariage incestueux mais tol rent aux filles avant le mariage le droit d avoir des relations sexuelles avec leurs p res et leurs fr res Chez les indiens kuki seul l inceste m re fils est prohib contrairement aux kalang de java qui l a
238. re objectif tait donc de d montrer que l impact des actes incestueux est tr s manifeste sur la victime et cela par les diff rentes cons quences qui affectent sa vie psychologique relationnelle et sociale et cela que ce soit court ou long terme Pour cela nous avons effectu une tude clinique sur deux cas victimes d inceste Pour ce faire nous avons utilis la m thode des cas avec ses outils d investigation qui sont l anamn se l observation l entretien semi directif les tests projectifs notamment le TAT et le Rorschach et l analyse de contenu Apr s interpr tation et analyse des informations recueillies nous avons obtenus les r sultats suivants qui montrent que l inceste entra ne des cons quences illimit es et graves qui peuvent affecter la victime durant toute la vie et ce selon les cas par l apparition de troubles symptomatiques li es au traumatisme de l inceste sous forme de reviviscence du traumatisme l vitement traumatique les troubles onctionnels les troubles comportementaux d angoisse li e au traumatisme incestueux fonct ls les troubl t t d l t t t 190 Sur le plan psychologique nous avons constat l existence chez la victime de difficult s d adaptation affective et sexuelle manifest es notamment par un fort sentiment de culpabilit et aussi par des sentiments de honte de haine une faible estime de soi un tat d pressif troubles sexuels sentiment de peur d impuissance et d abandon
239. rents sert de d fense contre le conflit dipien et automatiquement son vitement Planche 4 6 Femme et homme mari s Non ils ne sont pas mari s ils s aiment Elle l aime et lui non Elle est riche puis il l a pous Elle a eu un enfant Lui il en a marre de vivre avec elle Il a cherch se remarier Elle a senti cela Elle a essay de le faire revenir Elle lui a l gu tous ses biens Apr s il a pris son enfant et a divorc d elle Ici dans l image elle essaye de se rapprocher de lui et lui non 2 02 Proc d s apr s l entr e qui se fait directe B 2 1 le sujet entame le r cit par la reconnaissance du contenu manifeste proche du th me banal A 1 1 et dans un processus d annulation A 2 9 concernant le lien entre le couple Dans un premier temps l rotisation de la relation B 2 5 est dramatis e B 2 9 et s inscrit dans un registre des affects contrast s B 2 6 puis finit par la r alisation d un d sir B 2 7 qui ne peut tre que par l introduction d un personnage non figurant sur l image B 1 2 Dans un deuxi me temps la d gradation de la relation fait merger un conflit intra personnel B 2 3 qui pousse la femme trouver une nouvelle r solution du conflit par un recours au fictif A 2 12 et au sens commun A 1 3 mais qui choue une seconde fois Et dans un mouvement de remachage A 2 8 le sujet retourne la situation initiale domin e par un sentiment d abandon et de perte d objet d a
240. rs le point de vue de Damiani 2001 p 143 qui crit ce propos la souffrance ne se r duit pas un tableau symptomatique r parable et observable Le v cu psychique est sp cifique notamment en ce qui concerne la honte et la culpabilit En effet nous avons constat pour ce qui est de nos cas l existence de quelques difficult s psychologiques m me 51 elles sont diff remment v cues par les sujets Certains de ces difficult s sont tr s fortement ressenties et d autres moins Nous avons remarqu par ailleurs que le sentiment de culpabilit est fortement pr sent surtout apr s le d voilement ce que refl te les propos de Damiani ibid p 144 pour qui la culpabilit est massivement pr sente chez les victimes des agressions sexuelles Cette culpabilit que nous avons constat e ne concerne pas les faits incestueux en eux m me Mais elle est plut t en grande partie engendr e par les cons quences qui ont 179 suivi le d voilement de l inceste pr cis ment les cons quences sociales De ce fait les deux sujets se sentent surtout coupables d avoir t la cause de la destruction de la cellule familiale et des probl mes qui ont surgis apr s le d voilement De plus dans le premier cas le sujet se sent aussi coupable de la privation de la famille d un p re m me mauvais alors que sa pr sence tait indispensable pour tout les autres membres de la famille hormis la victime et du placement d autres personne
241. s e ss Il a vapas
242. s d L interpr tation du Rorschach Protocole du cas 166 R ponses Enqu te T A Dt Con Ban Planche I 153 On dirait une femme avec des Tout G E ailes Ce sont deux oiseaux Grande saillie lat rale D F A sup rieure C est une forme de chat t te de Moitie inf rieure D F Ad chat 3 14 Planche II 1 23 A gt V Jene vois rien choc gt A Je ne sais pas elle est plus difficile 3 24 Planche IM 10 Deux hommes Partie lat rale noire D H Ban Un papillon Rouge m diane D 12 A Ban 30 C est tout 48 Planche IV 15 Un homme Tout sauf la partie m diane D F H inf rieure Une t te de chien Grande saillie lat rale D F Ad inf rieure partie claire de la botte gt Une rose Extr mit de la partie D FE Bot sup rieure m diane A Uitroned arbre 1 54 Partie centrale enti re D FEJ Bot Planche V 22 C est un chauve souris Tout G F A Ban A Deux jambes humaines Saillie m diane sup rieure D F Hd Les deux saillies lat rales V Une t te de renard 1 18 D F Ad Planche VI 27 Un papillon Partie sup rieure DF A v Comme un chat divis en deux Deux grandes parties lat rales D FE A 1 50 Planche VIL 24 Un livre ouvert 3 tiers entier D F obj gt v C est un individu assis 1 el tiers D H
243. s quences que peut entra ner un acte incestueux nous avons constat d apr s les r sultats de cette tude qu elles sont diverses et qu elles touchent autant la victime que toute personne qui lui est proche et ce du fait que l inceste est comme l crit Laupies un fait Il entra ne par lui m me bien d autres faits concernant la sant le droit et la soci t op cit p 41 a Les cons quences symptomatiques li es au traumatisme Nous avons remarqu en effet pour nos victimes l existence de cons quences symptomatiques li es au traumatisme incestueux et qui sont semblables l Etat de Stress Post Traumatique ESPT m me si c est degr diff rent vu l impossibilit de mesurer leur intensit et leur diversit Il est vrai en effet comme l crit Damiani qu un traumatisme sexuel peut engendrer des sympt mes que l on peut aussi reconna tre lors des v nements catastrophiques guerres accidents de la circulation 2001 p 143 Pour ce qui est de nos sujets ces sympt mes se sont manifest s durant les pratiques incestueuses exprim s surtout dans le deuxi me cas mais aussi apr s l coulement d un certains temps bien apr s l arr t de l abus le premier cas notamment travers la reviviscence du traumatisme les flash backs l vitement traumatique l angoisse les troubles fonctionnels entra nant une hyper vigilance constante aboutissant une fatigue et une souffrance 178
244. s s parateur qui permet l instauration de la loi de l interdit Le troisi me se base sur la confusion du langage qui se produit entre l adulte et l enfant dans la satisfaction des d sirs de chacun d eux 6 L explication comportementaliste de l inceste Les tenants de cette approche expliquent le passage l acte incestueux d une mani re bas e sur le comportement manifeste de l abuseur C est ainsi que pour Bond et Evans http www actupsy free fr agresseurs sommaire html l inceste est d crit comme un comportement sexuel d viant il n est que l expression d une excitation sexuelle d viante Barlow et Abel www actupsy free fr agresseurs sommaire html attribuent au comportement sexuel d viant un exc s ou un d ficit dans les excitations sexuelles par rapport l habilit h t rosexuelle qui permet l individu d acc der une vie sexuelle normale Laws et Marshall www actupsy free fr ibid ont quant eux formul une th orie g n rale bas e sur l apprentissage Pour eux l excitation sexuelle est une r ponse inconditionnelle un stimulus qui peut tre neutre ou associ au d but un stimulus neutre qui plus tard devient une r ponse conditionn e 51 Barbaree et al http www actupsy free fr op cit ont tabli en revanche une autre th orie la th orie de la d sinhibition qui explique les comportements d viants et le passage l acte de la mani re suivante
245. s d inceste n ont manifest aucun probl me ou trouble particulier Ainsi Blondel in Camadessus op cit p 67 selon des tudes faites en milieu urbain conclu que l inceste n a pas habituellement les cons quences terrifiantes que l on pr dit Woodrow cit in H ritier et al op cit p 34 aussi a crit dans le m me contexte que l inceste entre les enfants et les adultes peut parfois tre b n fique Plus que a Rush op cit p 20 rapporte dans son livre le secret le mieux gard qu en 1979 Washington lors d une conf rence sur l exploitation sexuelle des enfants un rapporteur psychologue qui a travaill sur la question de l inceste a d clar que l inceste pouvait parfois constituer une exp rience saine et positive ou tout au plus ennuyeuse et sans cons quences 63 Dans le m me contexte et selon des tudes effectu es aux Etats Unis et en Angleterre depuis 1988 et pr cis ment en 1998 www ipce info ipceweb library rbtfran ais htm concernant l attitude de la victime d inceste et l apparition de ses cons quences il est stipul que les cons quences de l inceste ne sont pas videntes et que toutes les victimes ne vivent pas l inceste comme un traumatisme et par cons quent ne souffrent pas de ses cons quences Selon ces tudes 11 y en a m me qui ne manifestent aucun trouble ou difficult Au contraire pour eux c est une exp rience positive Mais pour d terminer l apparition et l
246. s de moi chez elle 58 Elle tante ne me fait pas confiance 59 Ma belle m re me d teste car je ressemble beaucoup ma m re 60 J en ai marre du centre ici on ne vit pas 61 Rien ne vaut une famille 62 Je d teste l cole les tudes 63 Depuis mon arriv e au centre je la d testais 64 A l cole je n avais pas d amies intimes 65 Je n aime pas les avoir 66 Je me sens que je ne suis pas comme les autres 67 J avais peur qu elles d couvrent que je vis dans un centre 68 Je refuse de leur parler pour qu elles ne me posent pas de question sur ma famille 69 J avais une amie avec qui j ai rompu la relation parce qu elle voulait savoir o j habitais 70 C est pour a que j ai chang d cole 71 Puis apr s je l ai abandonne pour toujours 72 Aussi j ai peur qu elle d couvre un jour ce qu est pass 73 C est pour cette raison que j ai quitt l cole 108 74 J ai peur des gens qu ils connaissent mon histoire 75 J ai peur de l avenir si quelqu un conna t cette affaire il me rejettera et me d daignera 76 Si quelqu un voudrait m pouser il me refusera lorsqu il conna tra la v rit 77 C est pour a que je ne ferais aucune amie 78 J avais une amie au centre avec qui ma relation tait bonne 79 Puis elle est partie et m a laiss seule 80 Avant cette affaire j avais une amie intime 81 Apr s elle m a laiss tomber 82 Je vivrais seule avec ma s ur 83 Je ne pourr
247. s deux partenaires Elle crit ce propos quand on parle d inceste on sous entend toujours des contacts h t rosexuels alors qu ils pourraient aussi bien tre homosexuels Elle se base essentiellement sur la diff renciation de sexe pour distinguer deux types d inceste l inceste du premier type et l inceste du deuxi me type Elle crit ce propos in Les deux s urs et leur m re http www colbud hu main PubArchive PL PL10 Heritier pdf J appelle ici l inceste du premier type les relations dont l nonc nous vient l esprit quand on voque le mot p re fille m re fils fr re soeur oncle ni ce etc o l inceste a lieu entre des consanguins de sexe diff rent Mais nous devons consid rer qu il existe des incestes homosexuels de p re fils fr re fr re m re fille dont l interdiction n est pas n cessaire pour expliquer le primat de l alliance L inceste du deuxi me type qui a une extension plus large que celle de son prototype implique que la relation incestueuse existe non pas entre les protagonistes de l acte mais entre les deux consanguins de m me sexe les deux soeurs une m re et sa fille les deux fr res un p re et son fils qui se partagent le m me partenaire sexuel Nous pouvons remarquer que l ensemble de ces d finitions ne parlent pas de la nature ou de la forme de ces relations nature qui peut tre compl te ou non en allant du degr le pl
248. s en moins tendu Aussi Crivill et al Op cit p 164 expliquent l impact du d voilement de l inceste sur la famille en crivant que la d couverte de l inceste met la famille enti re face un fonctionnement relationnel qui branle sa structure m me Ensuite cette d couverte la menace d une mise l cart de la soci t De m me pour Angelino op cit p 196 qui pr cise ce propos que le d voilement va g n rer chez chacun des membres de la famille un clatement des rep res fig s et op rer une br che dans un syst me clos 81 La proc dure judiciaire en elle m me constitue une cons quence aussi lourde et une double victimisation pour la victime et peut m me la marquer vie Getti cit par Razon 1996 p 24 a crit ce propos que la poursuite judiciaire a pour l enfant des cons quences bien plus n fastes que les actes eux m mes Ceci ne se situe pas seulement sur le plan psychique tant donn que l image paternelle d j fortement branl e se trouve compl tement an antie lorsque l enfant d couvre un p re avec ses faiblesses au lieu de voir en lui uniquement un tyran Razon ibid p 24 mais aussi sur le plan social car comme le disent Criville et al Op cit p 191 un jugement est toujours un acte public et ils expliquent l impact d un tel acte par le fait que l effet de rendre justice l enfant abus sexuellement par son p re c est en m me temps en faire l enfan
249. s innocentes dans un centre de r ducation o leur avenir est presque d truit dans une soci t qui condamne et rejette toute personne ayant v cu dans ces centres Ces deux victimes se sentaient donc responsables et sources des probl mes que connaissent leurs familles comme l a pr cis Laupies op cit p 57 par ailleurs en expliquant qu ult rieurement apr s la r v lation de l inceste peuvent appara tre la culpabilit d avoir envoyer le p re en prison d avoir priv les fr res et s urs de la pr sence du p re ce qui implique que dans cette situation les sujets n ont pu viter de se sentir coupable cause de leurs actes comme le confirment aussi Crivill et al Op cit p 191 pour qui quoi qu il fasse et quoi que les adultes puissent lui expliquer l enfant ne pourra pas viter de se sentir coupable Aussi la culpabilit est engendr e par le silence maintenu durant toute la p riode de pratiques incestueuses comme l a dit Laupies op cit p 57 pour qui l enfant peut galement se culpabiliser de n avoir pas parl plus t t Ce qui est manifest dans notre deuxi me cas Cependant si cette culpabilit qui est consciente s est manifest e plus apr s le d voilement cela n a pas emp ch qu elle soit aussi pr sente avant c est dire lors des pratiques incestueuses Cette culpabilit a surgi faiblement notamment dans le second cas Elle est li e comme le disent Crivill et al Op cit p
250. s projectifs se justifie par le fait qu ils permettent la r alisation des objectifs d tude par la r v lation du v cu relationnel et affectif du sujet a Le T A T Thematic Apperception Test Le T A T a t invent en 1935 aux Etats Unis par Henry Murray dans le but d tudier la dynamique de la personnalit du sujet Il est bas sur les besoins du h ros et sur les pressions impos es Le mat riel est compos de 31 planches divis es en s ries destin es respectivement aux adultes hommes et femmes et aux gar ons et filles de plus de dix ans Ces images repr sentent des personnages d ge et de sexe diff rents pris dans des situations relativement d termin es situ s la plupart du temps dans des paysages peu structur s mais laissant place aux interpr tations Le sujet est invit imaginer une histoire riche et dramatique qui tient compte des sentiments des personnages En 1954 des chercheurs comme Shentoub et ses collaborateurs ainsi que d autres Bellak Schafer Shentoub et al 1990 p p 6 7 innovent dans son utilisation selon l approche psychanalytique en se basant sur les processus d fensifs et oedipiens Ils ne retiendront en d finitive que les planches consid r es comme les plus pertinentes et les plus significatives Chaque planche poss de un contenu latent et un contenu manifeste que nous pouvons r sumer comme suit Shentoub et al ibid p p 45 62 94 Planche 1 Contenu manifeste la p
251. saveu des personnes proches de l enfant comme la m re par exemple cela entra ne la surprise puis la culpabilisation et le rejet surtout si les traumas se r p tent L v nement devient alors pathog ne et entra ne des cons quences qui perturbent le d veloppement normal de l enfant et constitue ainsi le traumatisme L enfant dans une situation pareille va r agir par un clivage et dans le cas o les traumas se r p tent il va r agir par des clivages multiples ainsi que par une destruction de soi Dans une situation de paralysie de ses activit s psychiques des perceptions de la pens e une passivit et une non r sistance l enfant traumatis faible physiquement et psychiquement n a aucune d fense que de s identifier l agresseur Loin des explications purement psychologiques et psychanalytiques la psychologie traumatique avec ses volutions th oriques et pratiques a permis de donner au traumatisme un sens plus large Elle s int resse aux comportements manifestes et aux diff rentes r actions qui suivent le traumatisme Commen ons par Crocq 1997 p 19 qui d finit le traumatisme comme tant une exp rience d effraction brutale et de d bordement des d fenses psychiques de l individu Pour cet auteur sont potentiellement traumatisants tous les v nements survenant brusquement et inopin ment dans le cours de l existence d un individu et qui menacent sa vie son int grit physique ou son quilibre menta
252. se commune Elle me semble comme une main Tout Do F Hd Ban gt v Elle ressemble une t te gt tiers D F Ad d l phant v Elle peut tre deux individus FARMER 6 F 1 ROE ane choc esclaves portant leur Roi gt V C est tout 533 Planche VIII 26 C est une mosa que Tout cause des couleurs G C Art gt Deux tigres grimpant une Partie rose lat rale D Kan A Ban montagne ou une chose semblable Rose bleu D F Obj 135 gt V gt Comme deux drapeaux D K H non deux hommes qui portent deux drapeaux Axe m dian dans l orange Dd F A V gt AV Celle ci est un serpent en bas gt A gt V C est tout 6 25 Planche IX 1 35 A gt V lt C est une lampe Grande lacune centrale Dbl F Obj A gt VA C est une rose Rose en bas sur le cot D CF Bot gt lt Un grand jardin plein de roses Tout couse des couleurs G CF Bot Ici il y a de l eau Grande lacune centrale Dbl F l lt C est une femme et son enfant PNA p K H VAV C est tout 4 40 Planche X 37 AV Elle ressemble un parc zoo Tout G F A gt Elle ressemble un cheval ou Rose lat ral D F A hippopotame je ne sais pas v Un homme qui porte deux Vert m dian entier en bas D K H serpents V C est deux l ce sont les serpents Vert clair D F Ban gt
253. se fait par l introduction des personnages non figurant sur l image B 1 2 dans l anonymat C P3 accompagn e de scotome d objets manifestes E 1 qui rend le r cit inad quat au stimulus E 7 et qui est renforc e par les fausses perceptions du contenu manifeste E 4 Les qualit s sensorielles sont pr sentes C N5 enfin la tendance g n rale la restriction C P2 caract risent le r cit 163 Probl matique 11 y a un surinvestissement de la sensorialit et un am nagement symbolique du dedans dehors au sens n gatif qui renvoie un mode de fonctionnement un peu archa que Planche 16 1 10 Une fille orpheline Elle a grandi avec les probl mes Gr ce Dieu elle va trouver les solutions Elle ne les a pas encore trouv s c est tout 1 47 Proc d s la difficult d laborer un r cit imaginaire se manifeste travers un temps de latence initial qui est le plus long de tout le protocole C P 1 L entr e directe dans le r cit B 2 1 qui se r f re au quotidien et au concret C F2 se fait par l introduction d un personnage qui a volu dans le temps travers une d sorganisation des s quences temporelles E 13 avec accent port sur l prouv subjectif C N1 qui refl te la projection du sujet lui m me associ des affects exprim s au minima A 2 18 et une tendance g n rale la restriction C P2 L espoir d une r solution s appuie sur des r f rences religieuses A 1
254. se sentir coupable Or la culpabilit inconsciente est due l acte incestueux qui a r veill les fantasmes de s duction et les propres d sirs inconscients de la victime qui sont devenus r els Elle est engendr e par la reconnaissance de son propre d sir Damiani 2001 p 144 C est cette r alisation qui produit la culpabilit le sentiment de culpabilit 71 n accompagne pas le fantasme tant qu il reste fantasmatique une fois r alis il devient synonyme de faute commise et entra ne un sentiment de culpabilit Laupies op cit p 55 Ainsi pour Crivill et al Op cit p 115 le d sir le plaisir les b n fices sont l pour lui donner malgr son innocence et ou son refus des raisons de se sentir coupable et honteux Selon Vasquez cit par Laupies ibid p 57 la victime se sent l origine des v nements incestueux elle se sent coupable d avoir transgress la loi et d avoir joui de son propre corps ou dans d autres cas faute de n avoir pas pu expliquer les actes incestueux en mettant en cause son parent soit parce que la victime voudrait garder l image paternelle intacte forte et b n fique soit par croyance que l adulte a toujours raison de faire des choses l enfant int riorise l agression ou l acte et s accroche l id e que tout est de sa faute en mettant en cause son corps ou ses capacit s intellectuelles Elle pense que son corps amener l abuseur ne plus
255. ses Ces cons quences peuvent d truire la personne et on ne peut pr venir ni leur gravit ni leur volution clinique car dans l inceste les s quelles peuvent se r v ler imm diatement comme elles peuvent rester latentes et n appara tre qu ult rieurement apr s de longues ann es l ge adulte Nous pouvons donc dire que le traumatisme incestueux s installe en cr ant un d s quilibre psychologique et social autant pour la victime que pour sa famille et son entourage De ce fait on se demande comment la victime peut vivre avec un tel traumatisme Comment elle va r agir Quelles sont les diff rentes cons quences qu elle peut subir Quel aspect de la personnalit ou des relations affectent elles le plus Comment se manifestent elles Pour nous r sumer nous dirons que la question qui constitue la probl matique de cette tude est la suivante quelles sont les diff rentes cons quences de l inceste et quel est son impact sur la victime et sur son entourage Les hypoth ses de travail L hypoth se g n rale L inceste entra ne des cons quences psychologiques relationnelles et sociales Les hypoth ses partielles 1 L inceste entra ne des difficult s d adaptation psychologique et sexuelle 2 L inceste entra ne une modification des relations ant rieures de la victime avec les autres 3 L inceste entra ne une dissolution de la famille Premi re partie Approche th orique
256. ses et intimes satisfaisantes G n ralement les rapports des partenaires de vie des victimes d inceste sont souvent d crits comme vide et tendus ce qui les pousse souvent changer de partenaire 79 Souvent la victime se per oit devant le partenaire comme un objet sexuel qui doit toujours r pondre ses besoins parce que l inceste selon Laupies op cit p 68 fait de l enfant un objet et un objet partiel ni dans son alt rit et sa sexualit Aussi la relation d emprise dans laquelle l abuseur enferme sa victime limine toute ind pendance de la victime et cr e un apprentissage des relations de soumission ce qui les pousse les victimes d inceste la recherche d approbation et l avis des autres qui se refl te dans leur travail o elles ont souvent des difficult s avec les figures d autorit la m moire et la concentration l adaptation des t ches nouvelles Leur peu de confiance en elles rend difficile la prise de d cision Camadessus op cit p 173 La relation bas e sur la soumission renforce le risque pour la victime de rester toujours expos e devenir un adulte exploit par un partenaire anormal ou pervers Laupies op cit p 77 m me si elle tente de contr ler toute relation dans le but de fuir l emprise Pour cela ses relations sont qualifi es de dysfonctionnelles Wuthrich www www lueur org testes dossuemp op cit pr cise que la victime peut passer d un comport
257. ssi une angoisse quant l autorit et l image parentale L absence de Banalit s est un signe de probl mes dans la relation paternelle Planche V dans la planche de l image de soi le r ponse A Ban Banalit renvoie une bonne image de soi et une capacit d int gration au r el malgr l absence de r ponses Kinesth siques significatives de quelques probl mes dans l identification et dans l int gration sociale La r ponse nature refl te une angoisse n vrotique Planche VI on note dans la planche sexuelle un temps de r action T R allong avec r duction des r ponses dont la forme est n gative F ce qui est l indice d un choc la planche L absence compl te d une r ponse sexuelle hormis un symbole phallique serpent est peut tre significatif d une peur de castration ou d un refoulement de la sexualit Planche VII dans cette planche maternelle on remarque qu il y a un nombre de r ponses tr s lev avec pr sence de r ponses Estompage qui est un signe d angoisse ainsi que des r ponses feu qui sont un signe d agressivit Le plus significatif c est la r ponse Do avec F qui est un signe d immaturit Aussi bien qu il y ait des r ponses K et Ban comme indice d une bonne relation avec la m re la r ponse humaine non sexu e sexe ind termin et pr cis ment la figure f minine d note l existence de probl mes dans l identification l image f minine Planch
258. strictement sociale elle a t instaur e dans le but de conserver les structures sociales et la coh sion familiale Malinowski cit par Razon 1996 p 27 dit ce propos dans aucune civilisation o la coutume la morale la loi autoriseraient l inceste la famille ne saurait se maintenir Sa rupture suivrait in vitablement en plongeant la soci t dans le chaos et rendant impossible la continuit de la tradition culturelle L inceste signifierait l effacement des distinctions d ge le m lange de g n rations la d sorganisation des sentiments et une brutale intervention des r les un moment o la famille est le plus important facteur d ducation Aucune soci t ne saurait exister dans de telles conditions Pour d autres comme Healy cit par El Cherbini et al op cit p 520 l importance de la prohibition de l inceste consiste maintenir la hi rarchie entre g n ration liminer toute jalousie et comp tition au sein de la famille et viter toute confusion dans les r les Emile Durkheim in Roudinesco et Plon op cit p 485 estime qu elle est due la survenance des r gles imposant aux soci t s la loi de l exogamie elle favorise la structuration des changes entre familles Sa transgression d truirait l organisation sociale 17 Claude L vi Strauss 1967 p 10 explique le caract re universel de la prohibition de l inceste de la mani re suivante elle constitue une r gle mais une r gle qui
259. stueux en particulier dans l inceste p re fille se fait par la satisfaction du d sir inconscient au niveau des pens es r v l par la fille envers le p re Ce d sir comme l explique Birsihand in Razon 1996 p 62 est normal et m me n cessaire En effet selon cet auteur au cours de son d veloppement la fille tente de s duire son p re ce dernier doit refuser ce d sir afin qu il se dirige vers une autre personne en assumant ainsi sa fonction paternelle Clerget in Razon ibid p 62 affirme cela en disant que la t che d licate qui incombe au p re vis vis de sa fille est de s interdire lui m me comme objet du d sir afin de relancer vers un autre le 47 d sir de sa fille Or le p re incestueux s oriente au contraire vers ce d sir passif de sa fille en s appuyant sur la position de laisser faire de la fille qui se d gage de cette fa on de sa culpabilit sur le p re www cfwb be maltraitance 2 Ainsi le traumatisme incestueux provient selon Razon ibid p 62 de l entrechoc du fantasme et de la r alit car les fantasmes font partie des l ments structurants de la personnalit Deux fantasmes en particuli rement m ritent d tre cit s l union la m re et le fantasme oedipien Ces fantasmes doivent rester irr alis s pour le bon d veloppement de l enfant or l inceste c est la r alisation forc e de ces fantasmes qui entra ne une confusion entre r alit int rieure et r alit
260. suit Damiani 1999 p 77 disait que la puissance traumatique provoque des ravages lorsque l agresseur est un parent Mais ce qui est encore plus vident c est que m me si chaque victime r agit diff remment au traumatisme de l inceste elles subissent toutes de nombreuses r percussions qui se manifestent selon Saxe 1993 p 7 soit imm diatement pendant l inceste soit plus tard soudainement d clench s par un v nement quelconque mariage d c s d un parent 64 Pahlavan op cit p 162 crit ce propos les souvenirs d un tel v nement peuvent rester cach s oubli s et refaire surface seulement apr s quelques temps Aussi pour la majorit des auteurs la dur e et le temps n ont pas une grande valeur dans l apparition ou non des cons quences Un bref inceste m me unique peut entra ner de lourdes cons quences plus graves qu un autre qui s tend sur plusieurs ann es Ainsi le temps n efface rien comme le dit Laupies op cit p 42 Il n all ge pas le traumatisme la souffrance persiste des ann es apr s m me si la victime m ne une vie apparemment normale G n ralement les auteurs qui ont men des tudes sur les cons quences de l inceste notamment l tude de Hamel et Cardin en 1991 in http psydoc fr broca inserm fr green html distinguent entre les effets court terme qui se manifestent pendant la p riode de l abus jusqu un d lai de deux ans apr s la cessation de l
261. sur des preuves tangibles qui ont t pris en compte par le tribunal Enfin la victime consid re l absence de sa m re comme la cause de l inceste pour elle si elle tait vivante le p re n aurait jamais os s approcher d elle b Analyse des entretiens b l D coupage du discours en unit s 1 Je n aime pas parler ni me souvenir de ces choses 2 Cela me fait mal 3 Depuis que j ai commenc me souvenir je suis tr s angoiss e 4 C est comme si je revis la m me situation 5 Je ne dors plus la nuit 6 Tout ceci est dans mon esprit 7 Je ne pense qu cette affaire 8 Je sens que a ne va pas du tout 106 9 Je suis tr s angoiss e un point que tu ne peux pas imaginer 10 Pourtant j ai cru que j ai tout oubli 11 Je ne veux plus me rappeler 12 Quand je pense je sens que j touffe 13 Je ne peux pas respirer 14 Je d teste tout 15 Je ressens ces m mes sentiments comme auparavant 16 Lorsque j voque ces souvenirs je les ressens plus forts encore 17 Apr s cette affaire je ne ressens rien envers mon p re 18 Pour moi il n existe plus 19 Il est ni mort ni vivant 20 Je n ai pas envie de le revoir une autre fois dans ma vie 21 J ai beaucoup peur de lui lorsqu il sortira de la prison 22 Je lui souhaite la mort 23 Je me demande jusqu pr sent pourquoi moi 24 Pourquoi il m a choisi moi 25 Pour moi je l ai oubli 26 Il tait tout pour moi dans cett
262. sus psychologiques qui caract risent la personnalit du sujet faire interpr ter librement des formes fortuites c est dire des figures form es d une mani re ind termin e Rorschach 1993 p 1 En effet face l ambigu t des taches le sujet va se renvoyer lui m me et les r ponses seront des projections pures de ses fantasmes d sirs inconscients etc Son mat riel comporte dix planches dont chacune porte une tache d encre sans forme pr cise et aussi une signification symbolique Les planches I IV V VI et VII sont de couleur noire Les planches H et II sont de couleurs noire et rouge Les trois derni res planches VIII IX et X sont multicolores L application du Rorschach contient les tapes suivantes La passation avant de proc der la passation du test il convient de noter quelques observations sur le sujet le but du test etc 98 La technique consiste comme l crit Rorschach lui m me placer entre les mains du sujet une planche apr s l autre et lui demander ce que cela pourrait tre Rorschach op cit p 2 La consigne varie d un sujet l autre en prenant en consid ration l ge le niveau intellectuel et la culture du sujet Le sujet peut tourner et retourner la planche dans le sens qu il veut Puis chaque planche on doit enregistrer le temps de latence et le temps de r ponse et le sens de la prise de la planche AN z le bon sens V le sens invers gt
263. t confirm dans les entretiens o la victime a eu des rapports homosexuels Cependant les probl mes d identit et d identification qui semblent affecter plus l image f minine contrairement l image masculine toujours valoris e ne se sont manifest s qu travers les tests les entretiens n ont pas r v l un probl me pareil De plus en ce qui concerne l image de soi et l image du corps la victime maintient toujours une image de soi plus ou moins normale et une bonne image du corps intacte et plut t valoris e ce qui implique que l inceste n a pas affect le sujet dans son int grit physique Sur le plan relationnel et social la victime manifeste en g n ral des difficult s relationnelles avec autrui mais surtout avec les parents dus essentiellement soit l absence compl te de l objet parental soit sa pr sence d faillante Ce qui est bien exprim par la victime et particuli rement par les troubles dans la relation avec le p re dont l image est mauvaise m me d valoris e et avec qui les relations sont modifi es Ce qui a probablement engendr un fort sentiment d abandon et un besoin patent d tayage et de soutien qui se sont refl t s travers la recherche des liens avec autrui Cependant cela est emp ch par les difficult s et les troubles relationnels bien que la victime poss de des capacit s d adaptation sociale et un d sir d tablir des liens avec autrui Pour nous r sumer nous dirons que les t
264. t Les statistiques tablies par Crivill et al ibid p 18 confirment cela 68 des victimes ne disposent pas de chambre individuelle ils dorment soit avec d autres enfants soit avec un ou plusieurs adultes Les parents pr sentent des carences affectives leur relation avec l enfant se base sur deux l ments Crivill et al ibid p p 55 56 L investissement de la relation du couple est plus important que l investissement de la relation avec l enfant cela se manifeste lors du d voilement de l inceste quand le choix du placement de l enfant ou m me son rejet est pr f r a la s paration du couple qui est minime selon les statistiques parce que l enfant devient source de conflit et menace la continuit de leur relation La n cessit de l enfant pour nourrir les relations entre les parents Il doit d abord satisfaire aux attentes parentales mais aussi tre utilis e dans le processus de rivalit par l un ou par l autre dans une relation sado masochiste En plus un d sint r t parental domine ces familles avec une perturbation dans les relations duelles entre les parents due la pr sence de l enfant ce qui ne lui permet pas d avoir des rep res identificatoires stables et normaux 38 Toutes ces consid rations ont amen Razon 1996 p 113 affirmer qu il n y a pas un type de famille incestueuse toutes les familles incestueuses ne fonctionnent pas selon un m me mod le bien que convergeant vers un tat f
265. t es l incarc ration de l abuseur il n en est pas de m me pour le premier cas o les cons quences sont multiples affectant tout le monde la victime l abuseur et la famille Tout d abord le p re abuseur incarc r pour de longues ann es avec les cons quences concomitantes incarc ration du p re suivie par le placement de l enfant victime et d une autre personne innocente la petite s ur en l occurrence en centre sp cialis l chec scolaire et globalement la destruction de la famille comme l a montr Getti cit par Angelino op cit p 185 pour qui l incarc ration fout la famille en Pair Le p re sort du circuit pas de travail des probl mes de revenus de loyer le scandale la honte familiale C est l clatement de la cellule familiale En r sum nous avons constat par ailleurs et ce travers les deux cas que les cons quences de l inceste sont variables et sont li es aux faits incestueux C est ainsi que dans le premier cas inceste p re fille m me si l inceste est moins r alis quatre 186 tentatives et un abus av r ses cons quences sont plus graves alors que dans le deuxi me cas celui concernant l inceste demi fr re s ur inceste qui s est tendu sur plusieurs ann es les cons quences sont moindres Cela pourrait tre probablement expliqu par le fait que l inceste p re fille est plus traumatisant que l inceste fr re s ur comme l a pr cis Landry www op cit pour
266. t interdits religieux moraux et sociaux afin de conserver et de maintenir la coh sion familiale et sociale Parmi les premiers interdits instaur s l interdit de l inceste Cet interdit est observ m me chez les peuples dits primitifs Il est d crit par Freud in wWWww ressources psy com traumatisme inceste htm comme une des plus puissantes prohibitions de l esp ce humaine Cependant dans toutes les soci t s m me les plus primitives nous retrouvons cette transgression des lois et des interdits mais de toutes les transgressions commises celle de l interdit de l inceste occupe une place particuli re transgression mena ant non seulement la victime la famille mais aussi et surtout les fondements m me de toute la soci t C est pour a que Laupies 2001 p 12 le d crit comme la transgression par excellence car dans l inceste tout s unit l individuel le familial et le social En effet la simple prononciation de ce mot nous fait fr mir car d s qu on parle d inceste il nous vient l esprit simultan ment le lien sacr de parent et l acte sexuel ensemble et c est horrible pour chacun de nous d imaginer cela ce qui nous renvoie l impensable et l insens De m me l inceste est un ph nom ne complexe dont l ampleur la nature et la gravit sont autant m connues que le silence qui l entoure L inceste n est pas seulement un acte physique sexuel engendr par effraction du corps de l enfant vi
267. t d un p re incestueux condamn en justice A la premi re tiquette de victime s ajoute donc une deuxi me qui ne fait qu alourdir les cons quences de l inceste Cette deuxi me tiquette ne touche pas seulement la victime elle n est pas propre elle mais elle est collective elle touche tous les membres de sa famille car la soci t va les designer tous comme des fr res ou des s urs de la victime ou encore comme des enfants de l abuseur ce qui entra ne d autres traumatismes dont ils vont souffrir durant toute leur existence Tout cela montre combien l inceste est destructeur pour tout le monde En plus sur le plan conomique l emprisonnement du p re signifie que la personne qui subvient aux besoins de la famille et qui prend sa responsabilit n existe plus De ce fait la situation socio conomique se d grade avec d t rioration des conditions conomiques parfois m me un d m nagement l o personne n est au courant de l inceste dans une tentative de restaurer une vie nouvelle Enfin Getti cit par Angelino op cit p 185 r sume les effets sociaux de l inceste en disant qui 11 y a deux bombes atomiques dans les affaires d inceste la premi re c est l incarc ration cela fout la famille en lair Le p re sort du circuit pas de travail des probl mes de revenus de loyer le scandale la honte familiale C est l clatement de la cellule familiale La seconde bombe atomique c est l enqu te
268. t de l inceste et le complexe d Oedipe En r f rence au personnage de la mythologie grecque d Oedipe Roi de Sophocle Freud cit in De Scivitaux 1997 p 20 a labor le complexe d Oedipe mythe fondateur en psychanalyse La l gende raconte qu Oedipe fut abandonn par ses parents La os et Jocaste qui craignaient la proph tie de l oracle pr disant qu Oedipe devenu adulte tuerait son p re et pouserait sa m re Elev par le roi de Corinthe Oedipe jeune inform de la proph tie fuit ses parents adoptifs dans l ignorance de son v ritable tat En chemin il tua La os son p re puis arriva Th bes confront au sphinx le vaincra et comme r compense il pousa Jocaste sa m re dont il avait eu quatre enfants Enfin apr s avoir connu la v rit il se creva les yeux pour se punir de ses fautes involontaires Cloarec Www ifrance com actupsy abus htm crit ce propos les actes d Oedipe taient l gitimes tant que le lien du sang lui tait inconnu Ce mythe montre videmment et clairement qu il s agit moins d une relation physique prohib e que d une relation symbolique insoutenable la conscience Bas sur cette l gende le complexe d Oedipe ph nom ne psycho affectif est devenu une notion universelle Freud dans sa lettre Fliess en 1897 cit par De Scitivaux 24 op cit p 20 a crit la l gende grecque a su saisir des sentiments que tous les hommes reconnaissent parce qu i
269. t se replie r fraction o l abus s arr te et o on note l apparition d autres r actions qui aboutissent une reformulation des relations intrafamiliales Avant cela En 1983 Summit dans son ouvrage The Child abuse accomodation syndrome Child abuse and Neglect Www criminologie com crimviol htm a d crit le m me syndrome d accommodation caract ristique de l enfant abus avec diff rentes phases 1 La phase du laisser faire confiant L enfant trouve un aspect non d plaisant dans les pratiques incestueuses Il s agit d une p riode d insouciance de d couverte sans arri re pens es Pour lui faire quelque chose de sp cial avec un adulte est un stimulant affectif qui l emp che de prendre du recul 2 La phase de perplexit L enfant a un sentiment vague que quelque chose n est pas normal 11 ne s agit plus d un jeu car ces faits lui procurent des sensations bizarres qu il ne ma trise pas qu il ne comprend pas L enfant souhaiterait arr ter cette relation mais il ne peut parce qu il ne veut pas d plaire au parent abuseur 53 3 La phase du secret L enfant comprend le danger et ob it la loi du silence 4 La phase d impuissance L enfant est totalement domin mais il peut vaciller entre deux positions extr mes le rejet de l adulte qu il consid re comme un agresseur et l affection envers ce parent qui s occupe de lui et peut s av rer normalement affectueux par ailleurs
270. te par le p re semble combler l appauvrissement de sa vie sexuelle En revanche le fr re abuseur semble tre lui m me la victime d un fonctionnement familial ou plut t parental qui l a profond ment troubl Ceci dit il souffre d une carence affective engendr e par un rejet parental Nous avons constat en effet l inexistence de toute affection ou d int r t de la part de sa famille Sa pr sence est toujours indesir e De plus ses difficult s sociales et son chec scolaire aggravent sa marginalisation et son rejet Ce qui rejoint les propos de Laupies op cit p 86 l inceste commis par un fr re a souvent lieu sur fond de d sengagement familial ou au moins de pauvret affective ce qui correspond au type de famille d sengag e d crite par Minuchin cit par Laupies op cit p 85 Tout cela peut tre en grande partie un motif au passage l acte incestueux sans pour cela n gliger l importance de la place qu occupe la victime au sein de la famille et qui peut tre un l ment contribuant lui aussi ce passage l acte Contrairement au fr re abuseur qui ne dispose d aucun statut favorable Et c est ainsi que dans un climat de rivalit fraternelle un fr re peut agresser sexuellement celui ou celle qui lui appara t avoir un statut particulier Laupies ibid p 86 Ce qui est tr s manifeste dans notre cas vu que la victime 2 un statut particulier dans sa famille En effet elle est la seule enfant entre 8
271. tence d un sentiment de culpabilit Planche III dans la planche de l identification nous notons la pr sence de r ponses humaines d signant la capacit d identification humaine avec banalit Par ailleurs la pr sence de kinesth sie renvoie quant elle au fait que le sujet n a probablement pas peur du partenaire sexuel Cependant la perception de figures masculines chez le sujet de sexe f minin refl te l existence de probl mes d ordres sexuel et des difficult s faire un choix sexuel bien d termin Planche IV dans la planche paternelle nous constatons la pr sence d une figure humaine qui renvoie une bonne repr sentation de l autorit paternelle mais avec un trouble de la relation au p re pas de banalit De m me il y a des r ponses symbolisme sexuel phallique et f minin synonyme d une peur de castration ou d une culpabilit Planche V dans la planche de l image de soi la r ponse animale et banalit signifient qu il y a une bonne repr sentation de soi image de soi Cependant l int gration et l adaptation sociale avec la r alit rencontrent quelques difficult s vue l absence de r ponses kinesth siques Planche VI nous constatons dans la planche sexuelle l existence d un choc sexuel qui peut tre le signe de probl mes sexuels non r solus dus au refoulement ou la r pression de la sexualit Planche VII dans la planche maternelle nous remarquons la pr sence
272. tendresse et la protection La relation incestueuse est pour lui un pr texte pour fuir la domination et obtenir une alliance par manipulation et attendrissement Rouyer et Drouet cit s par Crivill et al op cit p 14 donnent une autre image plut t sociale de ces p res incestueux Selon ces deux auteurs le plus souvent le p re incestueux donne l apparence d un homme irr prochable il ne se fait pas remarquer dans son travail et il a peu de contact avec les autres paradoxalement les conduites incestueuses vont de pair avec un attachement aux valeurs traditionnelles 42 Gruyer et al In Angelino op cit P 166 quant eux parlent d un fonctionnement psychologique sp cifique aux p res incestueux et soulignent l image d un p re dictateur familial dont les traits les plus saillants sont le d ni l autojustification et le mensonge l absence compl te de culpabilit le transfert de la responsabilit sur l autre et la pseudo d pression Bouregba cit par Angelino op cit p 165 souligne l existence de deux l ments pathog nes responsables du comportement pervers qui pousse l abuseur commettre un tel acte L indistinction entre les figures maternelles et paternelles Le mythe d une m re phallique androgyne Il explique ceci par le fait que le p re incestueux n aurait pas acquis la conscience de n tre que d un seul sexe et continuerait inlassablement d tre s duit par une m re qu il ima
273. tient trois sous cat gories nous remarquons la pr sence en premi re position de la sous cat gorie concernant les troubles fonctionnels avec 4 mentions et un pourcentage de 50 suivie de celle de la r p tition du traumatisme avec 3 mentions et un pourcentage de 37 50 Puis vient en troisi me position l angoisse li e au traumatisme avec un pourcentage de 12 50 et une seule fois mentionn e 151 Dans le tableau n 8 celui des cons quences psychologiques nous trouvons plusieurs sous cat gories d butant par la pr sence crasante de la sous cat gorie de sentiment de culpabilit avec un pourcentage de 30 36 et 11 mentions Loin de celle ci vient la sous cat gories concernant le sentiment de peur avec 7 mentions et un pourcentage de 19 44 Puis nous trouvons galit deux sous cat gories celle de sentiment d impuissance et d abandon et de l tat d pressif avec pour chacune 4 mentions et 11 11 de pourcentage suivies de deux autres sous cat gories concernant l image du corps et le sentiment de honte avec un pourcentage de 8 33 et 3 mentions et enfin en derni re position avec seulement 1 mention et 02 78 de pourcentage viennent quatre autres sous cat gories galit comprenant la sexualit normale l image du sexe oppos le d sir de parentalit et le sentiment de haine Pour ce qui concerne la cat gorie des cons
274. til de recueil nous semble n cessaire comme compl ment d autres informations le comportement du sujet ses attitudes lors de la rencontre fournissent d autres l ments parfois r v lateurs ou simplement posant de nouvelles questions Pedinielli ibid p 59 L observation du sujet dans notre tude se fait lors des entretiens En effet comme l a crit Reuchlin 1998 p 115 L entretien peut constituer une occasion d observer la conduite du sujet dans cette situation concr te qui constitue l examen psychologique 89 3 2 L entretien est une source d information indispensable car la plus grande quantit d informations est obtenue par le biais de l entretien consid r comme une technique de recueil de l information qui se d roule dans une relation de face face Il se d finit au sens g n ral comme l action d changer des paroles avec une ou plusieurs personnes Pedinielli op cit p 39 mais cet change doit tre significatif et objectif Nougu 2002 p 1 a expliqu cela en crivant que l entretien clinique n est pas une conversation anodine chaque interlocuteur y a sa part de responsabilit particuli rement celui qui m ne l entretien fut ce en sachant s effacer Il existe diff rent types d entretien clinique Chiland 1983 Directif Ce type d entretien s apparente sensiblement au questionnaire si ce n est que la transmission se fait verbalement plut t que par crit Li
275. time cette peur est due entre autres selon Lopez www sfscsexo com PUNLI PUB13 01 htm l incompr hension de la situation et m me une maltraitance sociale ou institutionnelle qui constitue une survictimisation qui risque d aggraver les effets traumatiques de l abus De plus le d voilement qui signifie arr t des abus entra ne aussi des s parations multiples d abord avec le parent abuseur le parent dont l image est toujours double pour la victime positive et n gative Par cette s paration la victime perd aussi la relation tendre existante auparavant ou coexistante avec l inceste ainsi une perte du statut particulier et des b n fices acquis pendant la situation incestueuse Puis dans certains cas de toute la famille par le placement de l enfant victime dans des institutions tatiques pour diverses raisons La s paration ne se limite pas la victime le couple parental la famille en g n ral se s parent s paration suivie d une r organisation nouvelle des relations familiales qui peuvent tre normales ou anormales car les d faillances du syst me familial peuvent influencer les g n rations suivantes ce qui se manifestent http tecfa unige ch tecfa teaching UVlibre 9900 bin58 profinc htm travers Une r gression sociale dans la famille Perturbation en profondeur de la dynamique familiale Vuln rabilit de la coh sion familiale La famille s isole son r seau social devient de moin
276. tra nant la prohibition du mariage De m me pour quelques sp cialistes en psychologie comme Razon par exemple 1996 p 10 qui rejoint presque les m mes id es mais qui donne plus d importance au lien existant entre les deux protagonistes l inceste serait un acte de transgression commis sur le corps d une personne avec laquelle il existe une relation de parent juridique ou psychique c est dire un lien de sang et ou un lien symbolique La d finition donn e par le dictionnaire de psychanalyse d rive un peu de ces d finitions en se r f rant une autre notion qui d passe le lien et l ge de majorit des deux partenaires celle du consentement des deux A ce propos nous pouvons lire chez Roudinesco et Plon 1997 p 484 ceci on appelle inceste une relation sexuelle sans contrainte ni viol entre consanguins ou alli s adultes ayant atteint l age de la majorit l gale au degr prohib par la loi propre chaque soci t en g n ral entre m re et fils p re et fille fr re et s ur Par extension la prohibition peut s tendre aux relations sexuelles entre oncle et ni ce tante et neveu beau p re et fille belle m re et gendre p re et bru Dans le cas contraire c est dire lorsque la relation est impos e un partenaire mineur on ne parle plus dans ce cas d inceste mais plut t de p dophilie R cemment d autres auteurs s loignent de ces d finitions classiques de l inceste parmi eux L
277. tte femme aime ce gar on l Mais lui ne l aime pas Il l a consid re comme sa s ur Elle essaye toujours d attirer son attention Mais lui la traite comme sa s ur Elle l a invit chez elle pour tudier ensemble Lorsqu il est arriv il l a trouv dans une mauvaise situation qui il n a pas aim Il a regrett de la voir ainsi Il est parti et l a laiss Puis elle a regrett tout ce qu elle a fait 2 14 Proc d s l entr e directe dans l expression B 2 1 est entam e par une expression mimique sourire C C1 concernant la planche la reconnaissance du th me banal A 1 1 s associe directement avec l rotisation de la relation B 2 9 et des repr sentations d affects contrast s B 2 6 Les relations interpersonnelles A 2 17 se nouent dans un 127 conflit intra personnel A 2 17 d aux tendances pulsionnelles oppos es des deux personnages B 2 6 Le remachage A 2 8 a emp ch le d veloppement du r cit Par ailleurs ce r cit est caract ris par d importants silences C P1 L identification souple et diffus e B 1 3 facilite le passage d un personnage un autre sans qu il y ait confusion Le personnage masculin intervient comme Surmoi interdisant le d sir libidinal f minin qui repr sente pour lui un d sir incestueux malgr la s duction f minine Le r cit se termine par la renonciation au d sir libidinal et l mergence de sentiments de remord et de culpabilit Probl
278. tu une tude statistique entre 1987 1997 dans la r gion d Alger et qui a montr que sur 25 cas recens s 20 cas d inceste p res filles soit 80 3 cas d inceste entre fils m res soit 12 31 2 cas d inceste entre fr res s urs soit 8 Cependant ces chiffres ne refl tent pas la r alit de ce probl me et son ampleur au sein de notre soci t 8 Conclusion Il est tabli que l inceste relation sexuelle interdite entre proches parents est un ph nom ne qui existe dans toute soci t et que sa prohibition est universelle prohibition instaur e comme nous l avons vu pour diff rentes raisons Pour les socio anthropologues cette prohibition a pour but d tablir des changes r ciproques entres diverses soci t s et tribus En plus elle permet la maintenance de la structure sociale et l quilibre familial Cette derni re raison est maintenue par les religions Les biologistes de leur part attribuent cet interdit un but purement biologique Son instauration l a t afin de pr server l humanit des maladies h r ditaires tr s fr quentes lors des unions consanguines Les psychanalystes par contre parlent d un sentiment de r pugnance prouv lors de ces relations Freud r sume cette prohibition par la r pression des d sirs incestueux existants dans chaque individu Cependant la transgression de cet interdit est une r alit qu on ne peut ignorer Notre soci t
279. ueuses pour des raisons bien pr cises et diverses pour chacune comme la puret du sang pour certains dynastie par exemple Cl op tre issue de douze g n rations d inceste pousa ses deux fr res cadets Razon 1996 p p 10 11 Dans notre soci t culture arabo musulmane l interdit de l inceste est cat gorique De plus sa prohibition s tend plus largement de la parent de sang la parent de lait car comme l explique Bouhdiba 1975 p 26 les nourrissons d une m me nourrice sont consid r s comme fr res et s urs m me s ils n ont pas t t ensemble Or ces derni res ann es la transgression de cet interdit dans notre soci t est de plus en plus remarqu e Elle est devenue une r alit p nible et difficile contenir parce qu elle est marqu e par le sceau de la honte et du silence Ce silence qui entoure l inceste est d essentiellement deux raisons La premi re a pour but de sauvegarder la famille surtout si les parents sont unis gt La seconde c est la peur du scandale et du regard social impitoyable et destructeur De plus selon certains auteurs la r v lation d un tel acte est souvent une manipulation des fins personnelles comme dans le cas du divorce par exemple C est ce que Kinoo et Viaux 2003 p 43 44 ont confirm labus des plaintes pour inceste est l une des exploitations contemporaines pour r gler les conflits entre adultes et qu un parent ab
280. ueux en revanche constitue un point de divergence entre les diff rents auteurs qui se sont int ress son tude et cela en raison des divergences des conceptions th oriques L abuseur est consid r comme un tre troubl dans son d veloppement psychologique suite des d faillances dans les fonctions paternelle et maternelle qui ont perturb son quilibre en ouvrant ainsi la voie la perversion La victime de son cot est vuln rable ces pratiques vu la faiblesse de son tat psychologique son manque d affection et l absence de protection de son entourage surtout l absence de la m re De plus pour certains auteurs la r alisation de l inceste est la r alisation m me des fantasmes oedipiens de l dipe Selon d autres elle est due la confusion du langage entre un enfant et un adulte pervers Enfin pour certains autres elle refl te une probl matique dans la fonction de s paration m re enfant qui ne permet pas la pr sence d un tiers comme l ment interdisant la relation incestueuse Cependant que se soit dans le complexe d Oedipe dans une confusion du langage entre l enfant et l adulte ou dans le stade oral la question de l inceste nous revoie toujours une probl matique relationnelle de l enfant avec ses parents qui s associe avec un am nagement du syst me familial d faillant que nous pouvons au sens g n ral qualifier de chaotique notamment pour ce qui concerne les r les et les fr
281. ui renvoie la probl matique archa que de destruction et de mort Pour l ensemble de la planche on note une scotomisation d objet manifeste E 1 Probl matique le r cit rend compte de l incapacit du sujet diff rencier entre dedans dehors dont les limites ne sont pas fiables Elle renvoie aussi la difficult dans la bipolarit bon mauvais et un manque de support maternel solide l impuissance de l homme voire m me l absence d une m re L vocation d un bon objet est impossible Planche 16 5 Ah Une image blanche Je raconte n importe qu elle histoire Par exemple une fille et un gar on qui vivaient avec leur p re et leur m re Leur m re tait malade Et il est venu le jour o leur m re mourut Et ils ont v cu seuls Puis leur p re en a eu marre Il ne pouvait pas rester avec eux Et il s est remari Au d but leur belle m re tait bonne puis elle les a d test Elle a eu une fille Et elle leur donne tout le travail et sa fille non Une fois elle a voulu se d barrasser d eux elle les a envoy la for t pour chercher de l eau et il n y a pas d eau La nuit est tomb e et ils n ont pas pu revenir Ils ont eu peur Une veille dame dans la for t les a trouv s et les a pris chez elle dans sa cabane pour qu ils vivent avec elle Puis ils ont grandi la fille s est mari e et elle a pris son fr re avec elle La veille mourut et eux ils ont v cu heureux Apr s elle est all e chez son p r
282. ule image honteuse de soi qui met en chec toute tentative de confirmation narcissique De ce fait la victime ne se sent plus ma tresse d elle m me puis e abandonn e par ses forces devant des faits traumatiques incontr lables elle s effondre en cherchant fuir les autres se cacher de leur regards de se retirer de la vie sociale pour n tre plus le centre d int r t d autrui parce qu elle est convaincue qu elle est la cible de leur curiosit que leur regard la met a nu ce qui produit l effroi M me apr s la condamnation de l abuseur par la justice la victime prouvera de la honte de ce qu il a fait et qu il est oblig de dire et de montrer une nouvelle fois Crivill et al op cit p 19 Selon Wuthrich La stigmatisation www lueur org testes dossuemp 127 enfant neglig php peut tre un l ment de honte ce sentiment d avoir une marque ind l bile grav e sur soi qui permet l autre de voir ce qu elle a v cu La victime ressent un besoin de masquer ce qu elle est r ellement cela la pousse s isoler et s enfermer dans une solitude par peur que les autres d couvrent son secret et donc avec lui le risque d tre jug e et rejet e Tout cela les rend ult rieurement des adultes tr s isol s Enfin ces deux l ments honte et culpabilit sont l origine de la formation d une faible estime de soi et d veloppent un sentiment de d sarroi aboutissant une perception chronique de so
283. une d sorganisation psychique 11 va donc douter de ses 77 perceptions concernant le parent mauvais A nsi la victime qui vit dans ce flou identitaire va s identifier l agresseur cela Papazian cit par Laupies op cit p 55 ajoute que face l agression subie l enfant ne peut demeurer dans l ambivalence psychique envers celui ci Il ne peut continuer de consid rer son parent comme un objet unifi la fois bon et mauvais Pour survivre selon Ferenczi cit par Laupies op cit p 56 l enfant clive le parent en deux objets bon et mauvais Avec le bon il va d velopper des liens de d pendance Avec le mauvais il va s identifier comme pour le faire dispara tre de la r alit ext rieure et devenir par m canisme d introjection intra psychique Laupies ibid p 56 explique que le Moi fusionne avec la partie hostile et devient lui m me son propre agresseur en retournant contre lui la haine prouv e envers son agresseur et en devenant lui m me agresseur ce qui permet la r p tition de la maltraitance sexuelle qui est une cons quence g n ralement long terme de l inceste 2 4 Les cons quences relationnelles et sociales Les agressions qui entra nent des cons quences psychologiques ou physiques persistantes am nent souvent par la suite l effritement de la relation entre la victime et son entourage www jidv com PARENT G JIDV2003 1 3 htm Ces cons quences
284. us avons obtenus la victime dont l inceste est rest presque un secret hormis pour la m re de la victime avec qui les modifications des relations ont t tr s importantes a conserv des relations intactes avec l entourage Ceci confirme par ailleurs notre deuxi me hypoth se impliquant que l inceste entra ne des modifications dans les relations de la victime quand celui ci est av r et d voil Concernant l hypoth se que l inceste entra ne la dissolution de la famille nous avons pu not les cons quences destructrices de l inceste sur la structure et la coh sion familiale Cela et notamment visible travers l incarc ration du parent abuseur et dans certains cas le placement des victimes en centre sp cialis ce qui constitue une dissolution de la famille En r sum nous pouvons dire que l inceste a entra n non seulement des difficult s d adaptation affective et sexuelle Mais aussi qu il a apport une modification dans les relations de la victime avec l abuseur et avec autrui et une dissolution manifeste ou non de la famille Enfin nous pouvons conclure de tout ce que nous venons de dire que l inceste comme v nement traumatique entra ne des cons quences symptomatiques diverses affectant l aspect psychologique relationnel et social de la victime confirmant ainsi notre 188 hypoth se g n rale qui veut que des cons quences psychologiques relationnelles et sociales d coulent de la pratiqu
285. us haut le viol jusqu aux attouchements et m me l exhibitionnisme qui ne laissent aucune trace physique Pour ce qui nous concerne nous d finissons l inceste comme tant tout acte sexuel et ce quelque soit sa nature sa forme et sa dur e entre deux individus auxquels la loi interdit de se marier 16 4 La prohibition de l inceste Jusqu pr sent la question de l origine de la prohibition de l inceste est toujours ind termin e pourtant plusieurs approches ont tent d expliquer et de comprendre selon diff rents points de vue pourquoi l inceste est interdit dans toutes les soci t s Cependant ces approches restent seulement des hypoth ses bas es sur des th ories des r flexions et des observations personnelles cela est confirm par Razon op cit p 30 pour qui les r flexions sur l origine de la prohibition de l inceste demeurent hypoth tiques 4 1 la prohibition de l inceste du point de vue socio anthropologique l exception de la p riode pr historique o l inceste tait accept plus encore encourag m me dans le but de pr server les biens propres de chaque tribu la prohibition de l inceste est aussi ancienne que les pratiques incestueuses elles m mes C est ainsi qu l re n olithique par exemple son instauration permettait aux tribus d changer divers biens www criminologie com virtulib crimviol htm Pour les sociologues la prohibition de l inceste est d origine
286. use d une telle situation pour liminer l autre de la vie de l enfant C est ainsi que l envie de d couvrir et de conna tre ce tabou de l inceste le silence qui l entoure l ambigu t de la transgression de cet interdit dans notre soci t ont motiv le choix de ce th me de recherche En plus de l importance d une pareille tude dans notre soci t caract ris e notamment par l absence de recherches scientifiques dans ce domaine Ceci dit nous pouvons r sumer notre objectif de recherche comme suit tenter de conna tre et d valuer les diverses cons quences de l inceste et leur impact sur la victime et sur son entourage En effet plusieurs tudes r centes ont montr qu une exp rience incestueuse ne peut aller sans cons quences sur la vie de la victime court et long terme Certaines de ces cons quences sont limit es affectant la victime elle m me et qui peuvent se traduire par diff rents sympt mes semblables ceux d un Etat de Stress Post Traumatique ESPT d autres illimit es affectant plus largement la victime et son entourage Nous lisons ce propos chez Pahlavan 2002 p 162 que ces victimes pr sentent des sympt mes post traumatiques de stress cauchemars sommeil perturb anxi t perception de soi inadapt e comportement d vitement et relations interpersonnelles perturb es m moires et pens es fragment es les victimes se sentent coupables et honteu
287. usionnel les am nagements varient afin de ne pas sombrer dans la psychose Le climat de ces familles est qualifi de chaotique avec pr dominance des relations fusionnelles et duelles et un climat de violence perp tuelle La loi n existe pas ou bien elle est sans effets On constate au sein de ces familles l absence structurante de la loi de l interdit de l inceste Personne n a de place il n y a de place pour personne et personne n est sa place Razon 2003 p 27 De ce fait les relations intrafamiliales ne se basent plus sur la triangulation mais sur des relations duelles qui se meuvent autour de deux p les dominant domin actif passif et victime coupable Les limites corporelles sont inexistantes aucune reconnaissance de l individuation et de la s paration la personne au lieu d tre ind pendante avec une entit diff rente des autres est une partie d un tout qui n a pas de sp cificit Ces familles vivent dans un climat de violence qui permet l abuseur de maintenir son pouvoir sur toute la famille et particuli rement sur sa victime Cependant de l ext rieur ces familles semblent adapt es socialement accept es et valoris es en particulier le p re bon affectueux soucieux de la famille il parait assumer sa fonction paternelle convenablement Cyrulnik in H ritier et al op cit p 56 57 parle de familles closes o les r les les gestes et les nonc s ne sont pas cod s Aucun rituel d interacti
288. ut tre consomm s il n y avait pas ce vide maternelle ce que Bigras J cit par Razon 2001 p 255 a nomm inceste en creux selon cet auteur la d sertion maternelle favorise l inceste la m re creuse par ses absences un espace vide ou l abuseur s engouffrera constituant ainsi un danger pour la victime ce qui explique l importance de la place qu occupe la m re dans ces familles le r le qu elle peut jouer et ce que sa pr sence peut repr senter pour la victime comme pour l abuseur Quant au profil de nos abuseurs incestueux qu ils soient qualifi s de pervers ou non ce sont certainement des tres troubl s dans leur d veloppement et dans leur comportement Pour ce qui est du p re abuseur il semble s accorder avec celui de la 176 famille dictatoriale d crite par Barudy cit par Laupies op cit p 80 et pour qui le p re devient la loi Cet homme n accepte aucune n gociation Il a souvent recours la violence Il ressort en effet de nos entretiens que le p re de l un de nos sujets le premier tait autoritaire imposant ses exigences sur l ensemble de la famille et semant la peur Tendre mais violent lorsque ses d sirs sont contrari s Il est aussi apparemment instable dans sa vie affective comme dans sa sexualit ce qui explique son changement continuel de partenaire sexuel Cela peut tre d une sexualit insatisfaite comme l a montr Laupies 2000 p 80 qui rapporte ce sujet l inces
289. uver un chantillon satisfaisant un nombre suffisant de cas de victime d inceste qui accepteront de travailler avec nous nous avons rencontr une autre difficult cette fois ci lors de la r alisation des entretiens et qui consiste en un refus de la part des cas de coop rer plus ou moins activement Refus d essentiellement la nature des th mes aborder tabou et honteux en allant d un refus total de r pondre certaines questions jusqu donner des r ponses insatisfaisantes et incompl tes Ce qui a peut tre rendu les entretiens moins riches surtout concernant certains th mes 102 Chapitre V Pr sentation des cas et analyse des r sultats 103 1 Pr sentation des cas A Pr sentation du premier cas Il s agit d un inceste p re fille Chahinez est n e en 1987 originaire de Constantine me elle habitait El Heria Son niveau scolaire est de 9 ann e fondamentale Ses r sultats scolaires sont moyens Elle est l afn e d une fratrie compos e de 4 enfants dont une s ur un demi fr re et une demie s ur Elle ne pr sente aucun ant c dent pathologique mentale ou organique Elle d crit son enfance comme une enfance sans probl me plut t heureuse jusqu l ge de 12 ans Elle a v cu avec sa m re et sa s ur Chelghoum El Aid Son p re par contre a des ant c dents judiciaires En effet il a d j t emprisonn pour une affaire de m urs agression sur deux filles la raison p
290. v ses fr res et s urs de leur p re au moment o tous ont besoin de lui je sens que j ai priv mes s urs de leur p re Ce sentiment qui s empare de la victime est d essentiellement la situation actuelle de toute la famille Cependant il nous ait apparu travers les entretiens que la victime ne se sent pas coupable que ce soit d une mani re ou d une autre de la situation du p re qui est pour elle le premier responsable Elle consid re en effet que tout est de sa faute et qu il m rite un tel ch timent comme elle le consid re par ailleurs comme tant le principal responsable dans la r alisation de l inceste moi je n ai rien fait c est mon p re qui m a agress c est lui qui nous a s par De plus la victime ressent un sentiment de peur d impuissance et d ins curit sentiments qui sont les plus manifest s travers la peur des autres j ai peur des gens la peur que soit d couvert un jour ce qui s est pass Cette peur peut constituer en elle m me une barri re devant la victime entra nant un fort sentiment d impuissance je n ai rien faire qui bloque toute r alisation des r ves des d sirs et des projets de la victime et qui 116 emp che m me toute confirmation narcissique pour la victime avec l apparition un degr moindre d une faible estime de soi qui veut d une femme comme moi A cela s ajoute un sentiment de perte et d abandon pr sent je suis seule je n ai personne av
291. x attitudes de prestance Quelques uns interdisent m me leurs enfants toute activit ext rieure exigeant la pr sence quasi continuelle aupr s d eux de l enfant d sign Crivill et al op cit p 14 En r alit la toute puissance du p re ne contr le que l enfant victime A ces caract ristiques s associent d autres facteurs qui contribuent la r alisation de l inceste comme l alcoolisme qui est souvent mentionn comme un trait fr quent du profil du parent 40 incestueux non pas seulement comme cause de passage l acte mais aussi comme d fense vis vis de la culpabilit et de l angoisse de la transgression incestueuse Il est cause de comportement impulsif et il est vu par Finkilhor comme un d sinhibiteur par rapport au tabou Si Crivill et al se sont content de d crire les comportements manifestes de l abuseur Razon 1996 p 96 parle plut t d une psychopathologie sp cifique de l abuseur dans la mesure o le passage l acte n est pas le fruit d un acte de folie isol mais s inscrit dans une dynamique particuli re Pour cette raison il lui semble n cessaire d analyser l histoire parentale de l abuseur dans laquelle on trouve des l ments dans l enfance de ce dernier qui peuvent tre plus tard responsables de ses comportements d viants Parmi ces traits les d faillances paternelles et maternelles qui sont l origine de la perversion des p res incestueux et qui s articulent autour
292. xt rieur et surtout d acqu rir petit petit diff rentes notions indispensables pour tablir des relations en commen ant par des relations duelles avec la m re triangulaires ensuite avec l introduction du p re C est le premier milieu o Penfant exp rimente ses premiers apprentissages sociaux ainsi que les relations avec autrui La famille est donc le lieu par excellence des premi res socialisations de l enfant Flugel in Lafon ibid p 457 crit ce propos qu il semble que l enfant au moment o 11 adopte son attitude envers le cercle de la famille d termine aussi dans une large mesure quelques uns des aspects principaux de ses relations avec les tres humaines en g n ral Ainsi la famille repr sente toutes les lois qui contr lent le comportement de l enfant et qui contribuent la production d un mod le identificatoire stable Cependant cela n est possible que si on offre chaque membre de la famille un statut et un r le qui lui permettent d assumer pleinement et correctement ses fonctions permettant un bon fonctionnement de la dynamique familiale pr venant ainsi les difficult s qui peuvent aboutir l apparition de certains dysfonctionnements comme l inceste par exemple 2 2 la famille incestueuse La question de l existence ou non d une typologie sp cifique la famille incestueuse qui la distinguerait d autres familles dites normales fait jusqu pr sent le point de divergence de p
293. xtinction temporaire de la pulsion sexuelle Freud 1987 p 57 et que cet acte normal doit se r aliser par le choix d un objet sexuel ad quat constitu d un partenaire adulte de sexe oppos et des pratiques rotiques normales toute d viation de ce choix par rapport l objet et au but appara trait comme une perversion qui se d finit d une mani re globale comme l ensemble du comportement psychosexuel qui va de pair avec de telles atypies dans l obtention du plaisir sexuel Laplanche et Pontalis op cit p 307 Jouffe psychanalyste et linguiste 2003 p 25 d passe cette d finition pour lui classique bas e sur les anomalies dans le choix le but ou les pratiques sexuels pour concevoir les perversions dans l ensemble de la structure de la personnalit perverse comme un trouble non pas de la communication autrui mais de la connexion l autre dans la capacit d appropriation et de propri t 11 Dans trois essais sur la th orie sexuelle 1987 Freud distingue deux types de perversions La premi re se rapporte au but sexuel elle est constitu e par l anomalie des pratiques rotiques sexuelles comme le sadisme le masochisme le voyeurisme l exhibitionnisme etc La seconde se rapporte au choix de l objet sexuel qui n appartient pas au sexe appropri lorsque par exemple la satisfaction est obtenue avec d autres objets sexuels comme l homosexualit la zoophilie la p dophil
294. yst me d fensif Nous pouvons conclure de tout cela que les abus sexuels sont des traumatismes dont l inceste fait partie et occupe la premi re place Il est le plus traumatisant de ces abus non seulement parce qu il est un acte sexuel inappropri mais parce qu il est aussi un traumatisme relationnel car il est v cu avec une figure parentale qui perturbe l quilibre psychique de la victime Pahlavan op cit p 161 crit dans ce sens que lorsque l agresseur est un adulte qui a certain pouvoir et qui appartient la famille p re l impact du traumatisme est particuli rement important Selon cet auteur la raison pour laquelle l inceste est le plus traumatisant de ces abus sexuels est due au fait que l enfant ne 61 dispose d aucune refuge pour se prot ger et par cons quent m ne une vie dangereuse et sans aucune s curit Pahlavan op cit p 162 Laupies dans son livre les quatre dimensions de l inceste op cit p p 19 54 pr cise que le traumatisme de l inceste vient de la confrontation pr matur e et brutale de la victime la sexualit adulte sans qu elle soit pr te la vivre vu son immaturit physique et psychique Ce qui donne la sexualit un aspect effrayant et envahissant L afflux d excitation que son appareil psychique ne peut assimiler produit une effraction du pare excitation constituant un d bordement libidinal mena ant l int grit psychique et physique de la victime Cette dern

Contribution à l`étude des conséquences de l`inceste et leur impact

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