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Untitled - Papyrus - Université de Montréal

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1. valuation et les chelles de validit vont toutes dans le m me sens Plus le contenu d un participant est teint de d sirabilit sociale moins ce dernier rapportera de probl matiques aux chelles d valuation C est donc dire qu un participant n ayant aucune retenue dans le contenu qu il rapporte aux chelles d valuation aura moins tendance se pr senter de mani re trop positive Comme on l indique dans le manuel d utilisation du MIDSA les participants pour qui il existerait un doute sur les motivations sous jacentes leurs prestations sont ceux pr sentant les scores les plus lev s aux chelles de validit On y indique d ailleurs que 54 tout pointage au dessus d un cart type et demi T265 devrait tre consid r comme suspect La deuxi me tape de la d marche analytique consiste cibl s les participants pr sentant des scores sup rieurs la limite tablie T265 dans le manuel du MIDSA chacune des chelles de validit Pour l chelle Gestion de I Impression tous participants ayant obtenu un score de 2 09 et plus ont t identifi s comme pr sentant un score lev Pour cette chelle 20 participants 7 1 ont obtenu un pointage sup rieur 2 09 Pour l chelle d Autoduperie tous participants ayant obtenu un score de 2 51 et plus ont t identifi s comme pr sentant un score lev Pour cette chelle 18 participants 6 4 ont obtenu un pointage sup rie
2. Puisque l on reconnait aux d linquants une meilleure capacit manipuler et tromper que chez les individus de la population g n rale Schretlen et Arkowitz 1990 il est peu surprenant qu un nombre important de chercheurs se soient int ress s a l valuation de la d sirabilit sociale chez les d linquants Gudjonsson 1990 Nugent et Kroner 1996 Kroner et Weekes 1996 Mills et Kroner 2005 12 1 2 2 La d sirabilit sociale et la d linquance Bien que la grande majorit des tudes traitant de la d sirabilit soit issues d tudes effectu es aupr s de la population g n rale la structure dimensionnelle de la d sirabilit sociale serait sensiblement la m me une fois appliqu e une population d linquante Kroner et Weekes 1996 Apr s avoir conduit une analyse factorielle confirmatoire aupr s d un chantillon d individus incarc r s Kroner et Weekes 1996 sont arriv s la conclusion que le Balanced Inventory of Desirable Responding Paulhus 1984 serait une mesure appropri e et applicable aupr s d une population d linquante N anmoins certains auteurs restent sceptiques quant la parfaite transf rabilit du concept de d sirabilit sociale chez une population de d linquants sexuels Puisque bon nombre d tudes sur la d sirabilit sociale ont t conduites aupr s d une population mixte d tudiants universitaires les r sultats peuvent tre difficilement transf rables
3. une population de d linquants sexuels puisque ces derniers sont majoritairement des hommes plus g s et avec un niveau d ducation et un QI g n ralement plus faibles Beech et al 2002 Gannon amp Polachek 2005 dans Tan amp Grace 2008 D ailleurs le stigma social associ aux d lits sexuels serait un puissant incitatif a offrir des r ponses prosociales pour ce type de d linquant Tan amp Grace 2008 qui ne trouverait pas d gal dans un chantillon de la population g n rale L impact de l influence contextuelle est donc difficilement comparable entre les tudes conduites aupr s d une population d tudiants universitaires et celles conduites aupr s de d linquants sexuels Le biais li a la d sirabilit sociale pose un probl me particulier pour ceux qui d sirent valuer les d linquants sexuels l aide de mesures autoadministr es Le stigma social li a leurs d lits et leurs d viances sexuelles seraient des l ments non n gligeables dans valuation de la d sirabilit sociale Tierney et McCabe 2001 Tan et Grace 2008 d autant plus qu il est reconnu qu une grande proportion d hommes accus s ou condamn s d un crime caract re sexuel font du d ni Abel Becker Mittleman Cunningham Rathner Rouleau et Murphy 1987 D ailleurs le contenu des chelles d valuation serait particuli rement transparent rendant les r sultats vuln rables la dissimulation Tierney amp McCabe
4. 3 111 118 78 Holden R R Kroner D G Fekken G C et Popham S M 1992 A model of personality test item response dissimulation Journal of Personality and Social Psychology 63 272 279 Holden R R 1995 Response latency detection of fakers on personnel tests Canadian Journal of Behavioural Science 27 343 355 Holden R R Wood L et Tomashewski L 2001 Do Response Time Limitations Counteract the Effect of Faking on Personality Inventory Validity Journal of Personality and Social Psychology 81 1 160 169 Holden R R 2007 Socially desirable responding does moderate scale validity both in experimental and non experimental contexts Canadian Journal of Behavioural Science 39 184 201 Holden R R Book A S 2011 Faking does distort self report personality assessment In M Ziegler C MacCann amp R D Roberts dir New perspectives on faking in personality assessment pp 71 84 New York Oxford University Press Holtgraves T 2004 Social desirability and self reports Testing models of socially desirable responding Personality and Social Psychology Bulletin 30 161 172 Hsu L M Santelli J et Hsu J 1989 Faking Detection Validity and Incremental Validity of Response Latencies to MMPI Subtle and Obvious Items Journal of Personality Assessment 53 2 278 295 Jackson D N amp Messick S 1962 Response styles on the MMPI Comparison of clinical and normal sa
5. Belgique Mardaga Pollock P H Quigley B Worley K O amp Bashford C 1997 Feigned mental illness in prisoners referred to forensic mental health services Journal of Psychiatric and Mental Health Nursing 4 9 15 Rasch G 1980 Probabilistic models for some intelligence and attainment tests Chicago Press IL University of Chicago Reeder M C Ryan A M 2011 Methods for correcting for faking In M Ziegler C MacCann amp R D Roberts dir New perspectives on faking in personality assessment pp 131 150 New York Oxford University Press Rogers T B 1974 An analysis of the stages underlying the process of responding to personality items Acta Psychologica 38 205 213 Rogers T B Kuiper N A Kirker W S 1977 Self reference and the encoding of personal information Journal of Personality and Social Psychology Vol 35 9 677 688 Sackeim H A amp Gur R C 1979 Self deception other deception and self reported psychopathology Journal of Consulting and Clinical Psychology 447 213 215 Schretlen D amp Arkowitz H 1990 A psychological test battery to detect prison inmates who fake insanity or mental retardation Behavioral Sciences and the Law 8 75 84 82 Schmitt N Chan D Sacco J M McFarland L A et Jennings D 1999 Correlates of person fit and effect of person fit on test validity Applied Psychological Measurement 23 41 53 Smith
6. En contexte d valuation certaines caract ristiques personnelles augmentent la probabilit qu un individu falsifie ses r ponses Tout d abord la perception quant a l acceptabilit de falsifier ses r ponses et l thique personnelle des participants est prendre en consid ration Snell et al 1999 Si un individu croit qu offrir des r ponses non authentiques est une pratique acceptable et courante sa propension offrir des r ponses falsifi es augmentera Snell et al 1999 videmment si ce dernier croit que l ensemble des participants modifie ses r ponses il sera davantage tent de faire de m me De plus une valuation positive de ses capacit s falsifier ses r ponses sans se faire d tecter augmenterait aussi la probabilit qu un individu s engage dans la falsification de ses r ponses Mueller Hanson Heggestad et Thornton 2006 Donc percevoir la falsification de donn es comme tant acceptable et comme tant une pratique r pandue jumel e une valuation positive de ses capacit s modifier ses r ponses sans se faire d tecter augmenterait la probabilit qu un individu falsifie ses r ponses Il existerait certains traits de personnalit et attitudes qui augmenteraient la probabilit qu un individu per oive la falsification comme tant un comportement acceptable Griffith et al 2006 Mueller Hanson et al 2006 Les individus qui adoptent des comportements de manipulation seraient plus
7. examination of applicant faking behavior pp 149 176 Greenwich CT Information Age Publishing Griffith R L Peterson M H 2008 The failure of social desirability measures to capture applicant faking behavior Industrial and Organizational Pychology 1 308 311 Griffith R L amp Converse P D 2011 The rules of evidence and the prevalence of applicant faking In M Ziegler C MacCann amp R D Roberts dir New perspectives on faking in personality assessment pp 34 52 New York Oxford University Press Hamon A 2000 Mod le de Rasch et validation de questionnaires de qualit de vie Th se de doctorat non publi e Universit de Bretagne Sud Vannes France Hare R D 1985 A checklist for the assessment of psychopathy in criminal populations In M H Ben Aron S J Hucker et C D Webster dir Clinical criminology The assessment and treatment of criminal behavior pp 157 168 Toronto Ontario Canada M amp M Graphics Hare R D 1991 Manual for the Hare Psychopathy Checklist Revised Toronto ON Multi Health Systems Helmes E amp Holden R R 2003 The construct of social desirability One or two dimensions Personality and Individual Differences 34 1015 1023 Holden R R Fekken G C amp Cotton D H G 1991 Assessing psychopathology using structured test item response latencies Psychological Assessment A Journal of Counselling and ClinicalPsychology
8. repr sent e par le log naturel du rapport odd entre le nombre de mauvaises r ponses et le nombre de bonnes r ponses obtenues 0 et 1 dans le cas d un mod le 27 dichotomique L habilet d un participant sera calcul e par le log naturel du rapport entre le nombre d items r ussis et le nombre d items chou s l annexe 1 un cas fictif qui d taille de mani re simplifi e le calcul des logits pour les items et les participants est pr sent Comme il est possible de le voir les questions qui pr sentent un plus haut niveau de difficult d au plus grand nombre d checs obtiennent des scores logits sup rieurs z ro par exemple Q5 0 40 Nous sommes aussi en mesure d valuer l habilet des participants ceux ayant r ussi un plus grand nombre d items obtiennent des scores de logits sup rieurs z ro par exemple Participant 1 0 60 L avantage de la mesure logit est que celle ci repr sente une r elle chelle intervalle puisque la distance entre chaque unit reste constante due la transformation logarithmique Il est important de noter que le mod le de Rasch ne peut calculer de logit pour les participants pr sentant des scores observ s de z ro et des scores parfaits La raison est simple le rapport entre le nombre d items r ussis et chou s introduit dans ces deux cas la valeur de z ro Alors quand vient le temps de calculer le rapport ayant comme nominateur ou d nominateur la v
9. terminer la bonne r ponse donner ne n cessite qu une analyse litt raire et linguistique de la question Hsu et al 1998 l inverse certains chercheurs croient que d offrir une performance non authentique un questionnaire autoadministr n cessite un plus grand effort cognitif Notamment le fait de devoir inhiber son d sir de dire la v rit et d inventer une fausse r ponse qui reste plausible augmenterait les temps de r ponse des participants d sirant offrir une performance non authentique Holtgraves 2004 Finalement d autres chercheurs croient que le temps de latence requis est fonction de la coh rence entre la r ponse donn e et le sch ma cognitif du participant Holden 1995 Un participant offrant une r ponse incoh rente avec son sch ma cognitif prendra plus de temps r pondre Finalement le mod le de Rasch permet d obtenir un indice d ajustement qui repr sente le niveau d ad quation entre les scores observ s et les scores attendus pour chacun des participants Des participants pr sentant des patrons de r ponses aberrants qui ne respectent pas la prescription du mod le obtiennent des scores d Outfit qui indique qu ils ont offert une performance hors normes Il est reconnu que les indices d ajustement hors normes peuvent tre dus des performances o le participant a intentionnellement d form ses r ponses Zickar et Drasgow 1996 Ce m moire s int resse donc la mani re dont les
10. une double standardisation des temps de latence bruts Holden et Hibbs 1995 doit tre conduite Ce processus s effectue en cinq tapes Afin d effectuer une double standardisation le tout doit d buter par un resserrement de la distribution des temps de r ponse Les temps de r ponse d passant 40 secondes ont t recod s 40 secondes et les temps inf rieurs 0 5 seconde ont t recod s 0 5 seconde Un temps de r ponse d passant les 40 secondes peut tre expliqu soit par la prise d une pause ou par une distraction ext rieure qui est venue perturber le protocole d valuation Les temps de r ponse sous le seuil de 0 5 seconde ont t tr s peu pr sents puisqu a l int rieur du MIDSA se trouve un proc d d tectant les participants qui r pondent trop rapidement de fa on cons cutive Un participant ayant r pondu trois reprises en moins de deux secondes verra son cran gel et l intervention de l valuateur sera n cessaire afin de poursuivre le protocole d valuation En somme tout temps de r ponse qui ne semble d couler du processus cognitif du participant doit tre limin La deuxi me tape consiste standardiser en score Z les temps bruts de chaque participant En transformant les temps de chacun des participants de mani re ce qu ils partagent tous la m me moyenne 0 et le m me cart type 1 l influence des facteurs individuels sur les temps de r ponse telles que les habile
11. 0 79 5 8 16 53 00 18 90 10 18 22 10 22 47 18 03 Moyenne 6 44 15 62 8 75 7 88 7 85 E T 1 34 20 93 5 95 1 52 8 00 x Etape 1 La premi re tape consiste a resserrer la distribution en transformant les valeurs extr mes Les questions pr sentant des temps de latence de plus de 40 secondes sont rapport es a 40 secondes et les questions ayant des temps de latence inf rieurs a 0 5 seconde sont rapport es a 0 5 seconde Les valeurs l ext rieur de cette tendue sont consid r es comme tant des valeurs aberrantes qui viennent influencer incorrectement les analyses Questions Participant 1 2 3 4 5 Moyenne E T 1 6 24 7 20 7 05 8 34 3 43 6 45 1 85 2 5 14 7 52 8 77 7 77 4 15 6 67 1 94 3 7 44 5 54 4 42 6 91 5 44 5 95 1 22 4 5 21 4 82 4 61 6 21 4 11 4 99 0 79 5 8 16 40 00 18 90 10 18 22 10 19 87 12 67 Moyenne 6 44 13 02 8 75 7 88 7 85 E T 1 34 15 13 5 95 1 52 8 00 ix tape 2 La deuxi me tape consiste standardiser les temps bruts pour chaque participant En transformant le temps de moyen de chacun des participants de mani re ce qu ils aillent une moyenne de 0 et un cart type de 1 vient liminer l influence des facteurs individuels sur les temps de r ponse telles les habilet s de lectures Questions Participant 1 2 3 4 5 Moyenne T 1 0 11 0 40 0 32 1 02 1 64 0 00 1 00 2 0 79 0 44 1 08 0 57 1 30 0 00 1 00 3 1 23 0 34 1 26 0 79 0 42 0 00 1 00 4 0 28 0 22 0 48 1 55 1 12 0 00 1 00 5 0 92 1 59 0 08 0 76 0
12. 2001 Par exemple un d linquant confront un 13 questionnaire o on lui demande de rapporter son attirance sexuelle envers les enfants n aura aucune difficult discriminer la r ponse socialement acceptable de celle qui est non acceptable Comparativement aux d linquants violents les d linquants sexuels et plus particuli rement les p dophiles pr senteraient un plus haut taux de r ponses teint es de d sirabilit sociale Gudjonsson amp Sigurdsson 2000 Tierney amp McCabe 2001 De plus ces derniers rejetteraient davantage leurs caract ristiques sexuelles ind sirables que les autres types de d linquants McGrath Cann amp Konopsky 1998 Tierney amp McCabe 2001 Confront e une population ayant de bonnes raisons de dissimuler l valuation criminologique doit composer avec la possibilit que l individu valu falsifie et d forme ses r ponses 1 2 3 D sirabilit sociale et falsification de donn es m me ph nom ne Afin de clarifier l objet d tude du pr sent m moire il est important d apporter certaines pr cisions afin de d partager ce qu est la falsification de donn es de la d sirabilit sociale I existe plusieurs similarit s dans les d finitions respectives de ces ph nom nes il est toutefois important pour le lecteur de bien distinguer la falsification de donn es de la d sirabilit sociale Tout d abord voici la d finition propos e par Ziegler et ses coll gues
13. 2011 sur la falsification de donn es Faking represents a response set aimed at providing a portrayal of the self that helps a person to achieve personal goals Faking occurs when this response set is activated by situational demands and person characteristics to produce systematic differences in test scores that are not due to the attribute of interest P 8 Il existe trois aspects qui caract risent la falsification de donn es La falsification de donn es est 1 motiv e par un objectif personnel 2 influenc e par des caract ristiques contextuelles et individuelles et 3 produit une diff rence dans les scores non attribuables au trait mesur La falsification de donn es repr sente donc un 14 comportement soit celui de rapporter des scores une valuation avec comme objectif l autopromotion Bien que cette d finition semble ad quate elle suppose une motivation sous jacente sans toutefois l expliquer Puisque le fait d offrir une r ponse falsifi e repr sente un comportement motiv l origine de cette motivation doit tre clarifi e La d sirabilit sociale en contexte d valuation aupr s de d linquants sexuels semble tre la motivation de pr dilection pour expliquer la falsification des r ponses Le biais de d sirabilit sociale est g n ralement d fini comme tant la tendance offrir une autodescription trop positive Paulhus 2002 Il existe trois aspects centraux au ph nom ne de la
14. Crime and Law 5 203 215 Walczyk JJ Mahoney KT Doverspike D Griffith Ross D A 2003 Cognitive lie dectetion Response time and consistency of answers as cue of deception Journal of Business Psychology 24 33 49 Wasyliw O E Grossman L S Haywood T W et Cavanaugh Jr J L 1988 The Detection of Malingering in Criminal Forensic Groups MMPI Validity Scales Journal of Personality Assessment 52 2 321 333 Wiggins J S 1964 Convergences Among Stylistic Response Measures from Objective Personality Tests Educational and Psychological Measurement 24 3 551 562 doi 10 1177 001316446402400310 Wright B D et Linacre J M 1994 Reasonable mean square fit values Rasch measurement transaction 8 370 Zickar M J et Drasgow F 1996 Detecting faking on a personality instrument using appropriateness measurement Applied Psychological Measurement 20 1 71 87 Zickar M J et Gubby R E 2006 A history of faking and socially desirable responding on personality tests In R L Griffith amp M H Peterson dir A closer examination of applicant faking behavior pp 21 42 Greenwich CT Information Age Publishing Zickar M J et Sliter K A 2011 Searching for unicorns Item response theory based solutions to the faking problem In M Ziegler C MacCann amp R D Roberts dir New perspectives on faking in personality assessment pp 3 16 New York Oxford University Press
15. Jennings 1999 Bien qu il soit vrai que chacune de ces manifestations peut entra ner un patron de r ponses erron es le ph nom ne d int r t du pr sent m moire est la d formation des r ponses motiv e par la volont de vouloir tromper autrui Holden et Book 2011 Nous laisserons donc de c t l analyse des patrons de r ponses al atoires et des patrons de r ponses improbables L action de r pondre a un questionnaire est en soi un comportement qui requiert un effort motiv Leary et Kowalski 1990 Kuncel Borneman et Kiger 2011 et qui sera influenc par diff rentes caract ristiques contextuelles et individuelles Puisque certains participants r pondent intentionnellement de mani re erron e afin de tromper autrui il est primordial d tre en mesure de d tecter et de comprendre les processus sous jacents leur prestation L int r t criminologique L importance li e la validit des r ponses est proportionnelle l enjeu li a l valuation En d autres termes la validit des r ponses n a de r elle importance que si l enjeu de l valuation est crucial Or nulle part ailleurs ne retrouve t on une aussi grande importance d utiliser un processus d valuation robuste et valide qu aupr s d une population d linquante Puisque certaines de ces valuations portent sur le progr s en traitement sur l acquisition d habilet s ou sur l valuation du risque ces derni res peuvent avoir ultimement u
16. T 15 72 Toutefois l chelle valuant la pr occupation sexuelle les participants d tect s ont obtenu en moyenne des temps de r ponse plus rapides x 34 86 E T 12 37 que le reste de l chantillon x 40 51 T 11 54 Il semblerait y avoir un processus diff rentiel selon le domaine explor par les questions pos es Finalement les participants ayant t signal s et cibl s comme pr sentant un haut niveau d autoduperie ne se sont pas distingu s du reste de l chantillon quant au temps requis pour r pondre chacune de quatre chelles d valuation En bref les participants cibl s par les chelles de gestion de l impression et l chelle de d ni sexuel en plus de se distinguer du reste de l chantillon quant au contenu rapport offrent une performance distincte marqu e par des temps latence diff rents L analyse des temps de latence offre donc un deuxi me indice permettant de juger de la prestation offerte par ces participants 61 4 3 Analyse de coh rences des r ponses La troisi me et derni re s rie d analyses vise valuer la potentielle utilit d employer le coefficient d ajustement Outfit ZTD la d tection de patrons aberrants Ce coefficient qui provient du mod le d analyse de Rasch value l ad quation entre le niveau d habilet s d un participant et son patron de r ponses Selon Smith Shumacker et Bush 1998 l intervalle des valeurs standardis es des coefficients d ajuste
17. Ziegler M MacCann C et Robets R D 2011 Faking knowns unknowns and points of contention In M Ziegler C MacCann amp R D Roberts dir New perspectives on faking in personality assessment pp 3 16 New York Oxford University Press 84 Zerbe W J amp Paulhus D L 1987 Socially desirable responding in organizational behavior A reconception Academy of Management Review 12 250 264 85 Annexe Annexe 1 Matrice fictive de scores observ s permettant le calcul du coefficient Logit en Rasch Participants Questions Q1 Q2 Q3 Q4 Q5 Rapport Logit P Participant 1 1 0 1 1 1 4 1 4 log 4 0 60 Participant 2 1 1 1 1 0 4 1 4 log 4 0 60 Participant 3 1 1 1 0 0 3 2 1 5 log 1 5 0 17 Participant 4 1 1 0 0 0 2 3 0 66 log 0 66 0 17 Participant 5 0 1 0 0 0 1 4 0 25 log 0 25 0 60 Participant 6 1 0 0 0 0 1 4 0 25 log 0 25 0 60 Rapport 1 5 0 20 2 4 0 5 3 3 1 4 2 2 5 2 2 5 Logit Q log 0 20 0 70 1 Question r ussi 0 Question chou log 0 5 0 30 log 1 0 log 2 0 30 log 2 5 0 40 viii Annexe 2 Un exemple de double standardisation des temps de latence en 5 tapes Voici des temps de latences brutes d un cas fictif afin de d montrer les 5 tapes n cessaires la double standardisation Questions Participant 1 2 3 4 5 Moyenne E T 1 6 24 7 20 7 05 8 34 3 43 6 45 1 85 2 5 14 7 52 8 77 7 77 4 15 6 67 1 94 3 7 44 5 54 4 42 6 91 5 44 5 95 1 22 4 5 21 4 82 4 61 6 21 4 11 4 99
18. and Defensive Responding on the MMPI 2 in a Forensic Inpatient Sample Journal of personality assessment 1994 62 2 191 203 Beech A R Friendship C Erikson M et Hanson R K 2002 The relationship between static and dynamic risk factors and reconviction in a sample of U K child abusers Sexual Abuse A Journal of Research and Treatment 14 155 167 Bertrand R et Blais J G 2004 Mod les de mesure l apport de la th orie des r ponses aux items Presse de l Universit du Qu bec Butcher J N 2006 MMPI 2 A practitionner s guide Washington DC US American Psychological Association xiii 632 pp doi 10 1037 11287 000 Costa P T amp McCrae R R 1992 Revised NEO Personality Inventory NEO PI R and NEO Five Factor Inventory NEO FFI Odessa FL Psychological Assessment Resources Couturat P L 2012 Troubles de l acquisition des coordinations l cole maternelle validation d une chelle d h t ro valuation Th se de doctorat non publi e Universit Paul Val ry Montpellier III 76 Crowne D P et Marlowe D 1960 A new scale of social desirability independent of psychopathology Journal Consult Psychology 24 4 349 354 Cronbach L J Meehl P E 1955 Construct validity in psychological tests Psychological Bulletin 52 281 302 Curwen T 2003 The importance of offense characteristics victimization history hostility and social desirabi
19. avantage de quelqu un Lorsque les choses ne fonctionnent pas ma fa on il m arrive de me f cher I Lorsque je me f che je ne r fl chis plus de la m me fa on I Il m arrive de ne pas tre totalement honn te avec moi m me I Je ne comprends pas toujours certaines de mes actions I Au lieu de pardonner et d oublier il m arrive de vouloir me venger I Quand mes parents me punissaient ce n tait pas toujours m rit I J ai d j souhait que quelque chose de mal arrive quelqu un I Je n aime pas lorsque les gens me critiquent I Je pense au sexe Lorsque je pense au sexe je deviens excit J ai d j eu une relation sexuelle avec une autre personne Je me masturbe J ai fantasm l id e de voir quelqu un se d shabiller sans qu elle ne le s che J ai fantasm l id e de forcer quelqu un avoir une relation sexuelle Annexe 5 Base de donn e permettant l exploitation du logiciel Winstep Specification control file pour l chelle mesurant l impulsivit GINST TITLE Inpulsivine input Oats Format NAMEL 1 column of start of person information NAMLEN 3 maximum length of person information ITEM1 4 column of first item level response NI 7 3 number of items test length XWIDE 1 number of columns per response PERSON Offender ITEM Item GROUPS CODES 012345 GEND My moods change suddenly I have acted impulsively or without thinking I do things th
20. comprendre Pr occupations sexuelles Au travail je pense souvent au sexe J ai des r ves sexuels Avant de m endormir je pense au sexe Il m est arriv de penser sans cesse au sexe Autoduperie J ai eu des pens es sexuelles Quand je m ennuie je pense au sexe Charme Superficiel J ai d j pris avantage de quelqu un J ai d j manipul quelqu un Je n ai jamais pris avantage de quelqu un I J ai d j menti pour arriver mes buts J utilise mon charme pour tre remarqu Je peux facilement charmer quelqu un D ni sexuel Hostilit envers les femme Les femmes victimes de viol le m ritent probablement Les femmes saoules sont responsables si l on prend avantage d elles Les femmes victimes de viol ont souvent mauvaise r putation Il est moins grave de forcer une prostitu e avoir du sexe Si la femme ne r siste pas assez cela veut dire qu elle veut Les hommes ont besoin de sexe tous les jours La plupart des femmes sont froides L homme devrait tre le boss dans la relation Traduction libre I Pointage invers Peu importe qui je parle j ai toujours une bonne coute Je n ai jamais pris quelque chose qui ne m appartenait pas J admets toujours mes erreurs M me s il est peu probable que je me fasse prendre j ob is toujours aux lois Je ne jure jamais Je n ai jamais lu de livres ou des revues erotiques Je n ai jamais lu de livres ou des revues erotiques Je n ai jamais jet de d chets dans la rue Je n ai jamais pris
21. de r ponse a t suivie Les temps de r ponse sont affect s par une multitude de facteurs qui ne sont pas tous en lien avec le processus cognitif entrepris par le participant Il existe certains facteurs inh rents aux questions Rogers 1974 et certains facteurs li s aux caract ristiques du r pondant Holden Fekken et Coton 1991 qui doivent tre pris en consid ration Rogers 1974 a identifi de nombreuses caract ristiques des questions qui viennent influencer les temps de latence Par exemple la longueur de la question l ambig it de celle ci et le nombre de choix de r ponses ont tous t identifi s comme tant des facteurs influen ant le temps de r ponse De leurs c t s Holden et ses coll gues 1991 ont identifi diff rentes caract ristiques individuelles qui viennent influencer les temps de r ponse Par exemple les habilet s en lecture les habilet s verbales l aisance avec les ordinateurs et la vitesse motrice ont toutes t identifi es comme tant des facteurs pouvant influencer la vitesse de r ponse des participants 46 Cons quemment les chercheurs voulant employer les temps de latence comme mesure du traitement cognitif doivent s assurer de contr ler l influence des caract ristiques des items et des caract ristiques des participants Afin d viter la confusion entre l effet des caract ristiques individuelles et des items avec le r el traitement cognitif entrepris par les participants
22. falsifient leurs r ponses constitue inclure dans leur protocole de recherche un questionnaire mesurant la d sirabilit sociale Le Marlowe Crowne Desirability Scale MCDS Marlowe amp Crowne 1960 et le Balanced Inventory of Desirable Responding BIDR Paulhus 1984 sont tous deux des mesures de d sirabilit sociale fr quemment utilis es La MCDS se subdivise en deux sous chelles une mesurant la tendance a s attribuer des caract ristiques positives mais improbables et l autre mesurant le d ni de caract ristiques n gatives mais probables Tout comme la MCDS le BIDR est compos de deux dimensions distinctes La premi re dimension mesure l autoduperie Self deception soit la tendance a d nier des caract ristiques n gatives mais probables e g Je ne jure jamais La deuxi me dimension mesure la gestion de l impression Impression Management soit la tendance s approprier des caract ristiques positives mais improbables e g Je respecte toujours la limite de vitesse Cr plus sp cifiquement pour une population de d linquants sexuels le Sexual Social Desirability Scale SSDS McGrath Cann amp Konopsky 1998 permet d valuer le biais de d sirabilit sociale avec l accent mis sur les attitudes les comportements et les croyances li s au sexe Tout comme le MCSD et le BIDR cet outil se sous divise en deux dimensions La premi re chelle nomm e Acquiescence mesure si le participant tente de s app
23. moyenne ce sont les questions de l chelle valuant la pr occupation sexuelle qui ont n cessit le moins de temps r pondre x 6 89 secondes alors que ce sont les questions provenant de l chelle valuant l hostilit envers les femmes qui ont n cessit le plus de temps r pondre x 8 84 secondes Il est important de se rappeler que ces temps sont issus 58 d un processus de double standardisation ce qui limine l impact des caract ristiques des questions sur le temps requis pour leur r pondre Afin d valuer si les participants cibl s par les chelles de validit performent diff remment aux chelles d valuation un test de comparaison de moyennes a t effectu afin de d terminer si ces derniers obtiennent des temps de latence distincts du reste de l chantillon Les r sultats provenant de cette analyse bivari e sont pr sent s au tableau VIII 59 Tableau VIII Comparaison du temps moyen pris pour compl ter une chelle selon le niveau de d sirabilit sociale chelles de validit Temps moyens pour compl ter l chelle Impulsivit Pr occupation sexuelle Charme superficiel Hostilit envers femmes Mo E t t Mo E t t Mo E t t Mo E t t Gestion de l Impression Ok 55 4 16 32 NS 40 2 11 68 NS 43 35 11 83 1 988 70 14 18 97 1 864 Elev 52 42 12 51 38 82 11 69 48 75 9 55 78 47 22 63 Autoduperie Ok 55 15 15 78 NS 40 02 11 56 NS 43 72 11 48 NS 70 96 19 51 NS Elev 55 75 20 6
24. statistiques descriptives de chacune de ces trois mesures Tableau IV Statistiques descriptives des chelles de validit chelles de validit Moy M d T Min Max Alpha Impression 1 12 1 11 0 65 0 3 67 0 69 Autoduperie 1 31 1 25 0 8 0 4 0 73 Deni sexuel 2 28 2 29 1 05 0 4 67 0 74 Deux de ces chelles ont t construites d apr s les travaux de Paulhus 1984 et repr sentent chacune des dimensions de la d sirabilit sociale La premi re chelle de validit nomm e Positive image scale fait r f rence la dimension li e la gestion de l impression identifi e par Paulhus 1984 l int rieur de ce m moire cette chelle sera nomm e Gestion de l Impression traduction de Impression Management L chelle Gestion de l impression est compos e de neuf items valuant si le participant tente de se pr senter de mani re trop positive face aux autres Voici un exemple de question Je suis toujours poli m me avec les gens qui sont insolents Un score lev cette chelle 44 sugg re que le participant manipule consciemment le contenu qu il rapporte afin de bien para tre La seconde chelle nomm e Negative emotion denial scale fait r f rence la dimension de la d sirabilit sociale nomm e Self deception identifi e par Paulhus 1984 l int rieur de ce m moire cette chelle sera nomm e Autoduperie traduction de Self deception L chelle d Autoduperie est compos e de neuf q
25. tableau IX 62 Tableau IX R partition des participants selon le niveau d ad quation entre leurs patrons de r ponses et la prescription du mod le Echelles d valuation Outfit ZSTD Total ZSTD lt 2 ZSTD 2 a2 ZSTD 22 n 0 n 0 n 0 Impulsivit 280 23 8 21 244 87 14 13 4 64 Pr occupation sexuelle 273 15 5 49 248 90 84 10 3 66 Charme Superficiel 273 13 4 76 250 91 58 10 3 66 Hostilit envers les femmes 228 6 2 63 219 96 05 3 1 32 ZSTD lt 2 Overfit ZSTD 2 2 Respect de la prescription du mod le ZSTD gt 2 Underfit La variable Outfit ZSTD a t cat goris e selon les recommandations de Smith et ses coll gues 1998 Ce sont les patrons de r ponses l chelle d impulsivit qui pr sentent les plus faibles niveaux d ad quation o 87 14 des r pondants pr sentent un patron de r ponses compris dans l intervalle Les prochaines analyses permettront d observer si les participants pr sentant un patron de r ponses aberrant se distinguent du reste de l chantillon quant au score obtenu aux chelles de validit ainsi qu au temps pris pour r pondre aux questions Un test de comparaison de moyennes distinguant les participants selon leurs patrons de r ponses l chelle d impulsivit est pr sent au tableau X 2 Il est important de noter qu l chelle mesurant l hostilit envers les femmes 51 participants ont obtenu un score total de z ro ce qui rend impossible le calcul
26. valuateur il dissimulera ses traits antisociaux Encore une fois ici le participant offre la r ponse qu il croit tre la bonne sans que celle ci repr sente sa r alit Ziegler et al 2011 D autre part plus grand sera l enjeu li aux r sultats de l valuation traduction de high stakes plus forte sera la propension de l individu offrir une performance non authentique Eggestad 2011 En bref les caract ristiques contextuelles influenceront le choix de r ponses du participant puisque ce dernier sera conscient de l objectif de l valuation De plus si ce dernier a un int r t dans les retomb s de l valuation il sera motiv modifier en cons quence ses r ponses Toutefois le participant s engagera dans une d formation de ses r ponses seulement s il consid re que la bonne r ponse donner la r ponse qui augmente ses probabilit s d atteindre son but diff re de sa vraie r ponse la r ponse repr sentative de sa r alit objective McFarland et Ryan 2000 Notamment la transparence des questions peut rendre la t che plus facile pour les participants de cerner la bonne r ponse attendue Mcfarland et Ryan 2000 et ceci serait particuli rement vrai pour une population pr sentant une probl matique en d linquance sexuelle Tierney et Mccabe 2001 En effet la plupart des chelles employ es afin d valuer les diff rentes probl matiques sexuelles sont compos es de questions tr s
27. vient le temps d analyser leur performance a un questionnaire autoadministr Voici comment il est possible d adopter le mod le de Rasch l objectif principal de ce m moire Tout d abord il est primordial d ajuster le vocabulaire employ par les th oriciens du mod le de Rasch l int rieur de ce m moire les termes difficult s et habilet prennent un tout autre sens Par exemple en appliquant le mod le de Rasch une chelle d Impulsivit la difficult de litem se traduit par son niveau de gravit Comme il 32 n existe pas de bonnes ou de mauvaises r ponses une chelle d impulsivit il est pr f rable de parler de gravit Alors un item sera endoss r ussi ou r pondu par moins de participants s il pr sente un niveau de gravit plus lev l inverse un item sera endoss par une plus grande proportion de participants si son niveau de gravit est moins important En respectant la prescription du mod le nous devrions nous attendre avoir des patrons de r ponses coh rents avec la gravit des questions Or il arrive que certains participants pr sentent des patrons de r ponses aberrants Au tableau 1 les coefficients logits des questions issues de l chelle d Impulsivit chelle likert 0 5 se trouvant l int rieur du MIDSA Multidimensional Inventory of Development Sex and Aggression Augur Enterprises 2011 ainsi que deux exemples fictifs de patrons de r pon
28. 1 41 37 13 53 43 99 15 63 67 36 16 60 D ni Sexuel Ok 54 61 15 72 2 223 40 51 11 54 2 095 43 77 11 63 NS 71 05 19 39 NS Elev 62 84 19 14 34 86 12 37 43 32 13 51 66 58 18 52 Ok T lt 65 lev T265 p lt 0 05 p lt 0 01 p lt 0 001 D apr s les r sultats pr sent s au tableau VIII les participants cibl s par les chelles de gestion de l impression se distingueraient quant au temps moyen pris pour r pondre aux questions de l chelle mesurant le charme superficiel t 1 988 p lt 0 05 et aux questions de l chelle mesurant l hostilit envers les femmes t 1 864 p lt 0 05 l chelle mesurant le charme superficiel les participants cibl s r pondent plus lentement x 48 75 E T 9 55 que le reste de chantillon x 43 35 E T 11 83 ainsi qu a l chelle mesurant l hostilit envers les femmes o leurs temps de r ponses sont significativement plus lent X 78 47 E T 22 63 que pour le reste de chantillon x 70 14 E T 18 97 Quant aux participants cibl s par l chelle mesurant le d ni sexuel ces derniers se distinguent quant au temps moyen pris pour r pondre aux questions de l chelle mesurant l impulsivit t 2 223 p lt 0 05 ainsi qu aux questions de l chelle mesurant la pr occupation sexuelle t 2 095 p lt 0 05 l chelle mesurant impulsivit les participants cibl s ont obtenu des temps de r ponse plus lents X 62 84 E T 19 14 que le reste de l chantillon x 54 61 E
29. 1 80 1 50 1102 Avant de m endormir je pense au sexe 0 10 0 06 1 90 1 20 780 Il m est arriv de penser constamment au sexe 0 28 0 06 2 50 2 50 654 J ai des r ves sexuels 0 32 0 07 4 80 4 80 663 Quand je m ennuie je pense au sexe 0 51 0 06 3 50 3 30 606 Au travail je pense souvent au sexe 0 74 0 06 0 80 1 20 561 Charme superficiel Je n ai jamais pris avantage de quelqu un 1 44 0 09 1 90 0 90 940 J ai d j pris avantage de quelqu un 0 77 0 08 3 00 1 00 876 J utilise mon charme pour tre remarqu 0 26 0 06 2 00 1 40 638 J ai d j manipul quelqu un 0 41 0 07 2 90 2 60 605 J ai d j menti pour arriver mes buts 0 68 0 07 0 80 0 80 551 Je peux facilement charmer quelqu un 0 87 0 07 2 30 2 60 541 Hostilit envers les femmes Si femme ne r siste pas assez veut dire qu elle veut 0 90 0 07 0 70 1 20 462 Homme devrait tre boss dans la relation 0 41 0 06 2 00 1 30 331 Hommes ont besoin de sexe tous les jours 0 10 0 07 0 20 0 30 258 Moins grave de forcer une prostituer avoir sexe 0 02 0 07 0 90 0 40 206 Femmes saoules responsables si prend avantage d elle 0 02 0 07 0 60 0 70 215 Plupart des femmes sont froides 0 20 0 07 2 50 1 60 234 Femmes victimes de viols ont mauvaises r putations 0 53 0 07 0 80 0 00 197 Femmes victimes de viols le m rite probablement 0 64 0 08 1 90 2 30 122 XV
30. 18 0 00 1 00 Moyenne 0 07 0 38 0 08 0 63 0 86 T 0 87 0 76 0 88 0 86 0 73 tape 3 La troisi me tape consiste standardiser les donn es issues de l tape 2 de sorte que chaque question pr sente le m me temps moyen de 0 et un cart type de 1 Cette tape permet d liminer l influence des caract ristiques des questions sur les temps de r ponse telle la longueur de la question Questions Participant 1 2 3 4 5 Moyenne T 1 0 06 0 04 0 46 0 45 1 06 0 03 0 62 2 0 83 0 08 1 33 0 07 0 60 0 02 0 84 3 1 48 0 93 1 34 0 18 0 60 0 00 1 15 4 0 39 0 78 0 46 1 06 0 36 0 03 0 74 5 0 98 1 59 0 01 1 62 1 42 0 08 1 42 Moyenne 0 00 0 00 0 00 0 00 0 00 T 1 00 1 00 1 00 1 00 1 00 tape 4 Cette tape consiste transformer les donn es sup rieures 3 carts types et inf rieures 3 carts types afin que l tendue des donn es reste entre 3 et 3 carts types non applicable notre exemple Participant 1 1 6 35 2 5 06 3 7 75 4 5 30 5 7 40 Moyenne 6 37 2 6 52 6 83 4 82 4 38 39 98 12 51 15 40 Questions 3 4 7 31 7 29 9 25 6 52 4 32 6 17 4 63 5 83 19 96 0 68 9 09 5 03 6 40 3 24 5 4 49 5 50 6 68 4 71 37 85 11 85 14 56 Moyenne 6 39 6 63 5 95 4 97 20 90 E T 1 15 1 63 1 39 0 59 18 03 tape 5 Finalement pour le m moire les donn es issues de la double standardisation ont t retransform es en secondes Nous croyons qu il est plus simple d analyse
31. 2 Conclusion L objectif du pr sent m moire tait de mieux comprendre la mani re avec laquelle les d linquants sexuels abordent les questionnaires autoadministr s Puisqu il existe un doute dans l esprit de plusieurs quant la validit des r ponses qu offrent ces hommes il tait primordial d approfondir nos connaissances sur les potentiels techniques de d tection de patrons de r ponses En regard des tudes qui ont t men sur la falsification de donn e trois techniques de d tections ont t adopt es dans le pr sent m moire Dans un premier temps une analyse de contenu a t conduite afin de d terminer si certains participants s engageaient dans un patron de r ponse teint de d sirabilit sociale Il a t possible d identifier certains participants tentant de se pr senter de mani re trop positive soulevant donc le doute sur la validit de leurs r ponses Dans un deuxi me temps une analyse du temps requis pour r pondre aux questions a t conduite Il a t possible d observer que certains participants r pondaient de mani re atypique certains domaines valu s Notamment en r pondant plus lentement certains participants semblent avoir effectu s un traitement cognitif diff rent lorsqu ils ont t confront s certaines questions Finalement l aide du mod le de Rasch la coh rence des r ponses des participants a t analys e Comme il a t propos par diff rents auteurs
32. Knight 1999 Pourquoi viter le terme mensonge La ligne est tr s mince entre la dissimulation la d formation de la r alit la manipulation et ce que l on nomme couramment le mensonge Le mensonge remplit plusieurs fonctions il permet de se valoriser de cr er une bonne impression de dissimuler quelque chose et souvent il permet d viter des cons quences n gatives St Yves et Patenaude 2014 Il est vrai que ces motivations sont semblables celles reconnues chez les participants qui falsifient leurs r ponses toutefois il est pr f rable d viter d utiliser ce terme La raison est simple le mensonge n existe seulement que lorsque l on conna t la v rit En avan ant vouloir d tecter le mensonge cela signifie que la v rit est connue Par d duction un n existe pas sans l autre Or il n existe aucun moyen ici travers l analyse de performances autoadministr es d avoir la certitude qu un participant ment ou dit la v rit La prudence dans l utilisation des termes d signant les performances des participants sera donc adopt e A travers la d marche m thodologique diff rents indices renseignant sur la potentielle falsification de donn es seront recueillis L objectif du pr sent m moire est de comprendre les processus impliqu s dans la performance aux questionnaires autoadministr s Plus pr cis ment il sera question d analyser diff rents indices permettant de d celer si un p
33. RM Schumackher R E Bush M J 1998 Using item mean squares to evaluate fit to Rasch model Journal of outcome measurement 2 1 66 78 Smith R M 1996 Polytomous mean square fit statistics Rasch measurement transactions 10 3 516 517 Snell A F Sydell E J Lueke S B 1999 Towards a theory of applicant faking Integrating studies of deception Human Ressource Management Review 9 2 219 242 Steffan J S Morgan R D Lee J Sellbom M 2010 A comparative analysis of MMPI 2 malingering detection models among inmates Assessment 17 2 185 196 DOI 10 1177 1073191109359382 Sudman S Bradburn N M et Schwarz N 1996 Thinking about answers The application off cognitive processes to survey methodology San Francisco Jossey Bass Swets J A 1964 Signal detection and recognition by human observers New York Wiley Tan L et Grace R C 2008 Social desirability and sexual offenders a review Sex Abuse 20 1 61 87 doi 10 1177 1079063208314820 Tierney D W et McCabe M P 2001 An Evaluation of Self Report Measures of Cognitive Distortions and Empathy Among Australian Sex Offenders Archives of Sexual Behavior 30 5 495 519 Vernon P E 1934 The attitude of the subject in personnality testing Journal of Applied Psychology 18 165 177 83 Vrij A amp Heaven S 1999 Vocal and verbal indicators of deception as a function of lie complexity Psychology
34. Universit de Montr al Demi v rit s et vrais mensonges Une analyse des processus li s la dissimulation dans les questionnaires informatis s par S bastien Dubois cole de criminologie Facult des arts et des sciences M moire pr sent la Facult des tudes sup rieures en vue de l obtention du grade Ma tre s Sciences M Sc en criminologie Avril 2014 S bastien Dubois 2014 Universit de Montr al Facult des tudes sup rieures Ce m moire intitul Demi v rit s et vrais mensonges Une analyse des processus li s la dissimulation dans les questionnaires informatis s pr sent par S bastien Dubois a t valu par un jury compos des personnes suivantes Marc Ouimet Pr sident rapporteur Jean Pierre Guay Directeur de recherche Jean Proulx Membre du Jury R sum De nombreux chercheurs et cliniciens sont sceptiques quant la validit des questionnaires autoadministr s lorsqu utilis s aupr s d une population carc rale Gendreau Irvine et Knight 1973 surtout si celle ci est compos e de d linquants sexuels Marshall et Hall 1995 La sensibilit des sujets investigu s jumel s la transparence des questions expose l valuateur la possibilit que le participant dissimule et modifie ses r ponses Tierney et McCabe 2001 L objectif de ce projet est de comprendre les processus impliqu s dans la performance des participants u
35. a t valu e afin de d terminer si elle aurait des r percussions sur la coh rence du patron de r ponse des participants Les r sultats montrent qu aux chelles mesurant la pr occupation sexuelle et le charme superficiel les participants pr sentant un patron de r ponse incoh rent Outfit gt 2 s av rent tre ceux qui pr sentent les plus hauts niveaux de gestion d impression Ce r sultat corrobore l id e selon laquelle certains participants vont manipuler leurs r ponses afin de bien para tre tout en essayant de rester le plus cr dible possible En performant de mani re atypique dans le but ind tect s ind tect ces participants offrent des patrons de r ponses qui ne collent pas la prescription du mod le N anmoins la relation entre le coefficient d ajustement et la performance des participants n cessite davantage d exploration Il existe plusieurs types patrons de r ponses qui engendrent des coefficients d ajustement hors normes Ces patrons de r ponses nomm s non informatifs peuvent d couler de diff rentes motivations Par exemple les patrons de r ponses al atoires peuvent engendrer des d indices d Outfit sup rieurs 2 ZSTD Smith 1996 Les r ponses al atoires d montrent g n ralement un manque de motivation et d un d sint r t de la part du participant r pondre au questionnaire autoadministr Il existe donc plusieurs exppossibless possible entra nant le m me r sultat 7
36. a avoir plusieurs reprises manipul et menti pour atteindre ses objectifs Finalement le dernier domaine cibl provient de la section du questionnaire valuant l hypermasculinit du participant L chelle d valuation mesurant l Hostilit envers les femmes est compos e de huit questions mesurant les attitudes n gatives envers les femmes que certains participants peuvent avoir Voici un exemple de question Les femmes victimes de viol le m ritent probablement Un participant pr sentant un score lev cette chelle rapportera plusieurs attitudes et croyances n gatives envers les femmes Chacune de ces quatre chelles prend la forme de questions avec choix de r ponses de type likert o le participant rapportera quel point il est d accord vis a vis une affirmation donn e ou la fr quence laquelle il s engage dans le comportement nonc Ce seront les performances aux questions qui composent ces quatre chelles qui seront 43 valu es tout au long du m moire La premi re tape sera de comparer le contenu rapport chacune de ces chelles avec les scores obtenus aux chelles de validit 3 2 2 Les chelles de validit l int rieur du MIDSA se trouvent trois chelles mesurant la validit de performance des participants Ces chelles permettent de cibler les participants qui pr sentent un trop haut niveau de d sirabilit sociale dans le contenu rapport Le tableau IV pr sente les
37. al desirability in person ality testing for personnel selection The red herring Journal of Applied Psychology 81 660 679 Paulhus D L 1984 Two Component Models of Socially Desirable Responding Journal of Personality and Social Psychology 46 3 598 609 Paulhus D 1986 Self deception and impression management in test responses In A Angleitnerm et J S Wiggins Eds Personality assessment via questionnaires Current issues in theory and measurement pp 143 165 New York Springer Verlag Paulhus D L 1991 Measurement and control of response bias In J P Robinson P R Shaver amp L S Wrightsman Eds Measures of personality and social psychological attitudes pp 17 59 San Diego Academic Press Paulhus D L 2002 Socially desirable responding The evolution of a construct In H Braun D N Jackson amp D E Wiley Eds The role of constructs in psychological and educational measurement pp 49 69 Mahwah NJ Lawrence Erlbaum 81 Paulhus D L amp Holden R R 2010 Measuring self enhancement From self report to concrete behavior In C R Agnew D E Carlston W G Graziano amp J R Kelly Eds Then a miracle occurs Focusing on behavior in social psychological theory and research pp 227 246 New York Oxford University Press Penta M Arnould C Decruynaere C 2005 D velopper et interpr ter une chelle de mesure Applications du mod le de Rasch Sprimont
38. aleur z ro le r sultat sera toujours z ro Comme le logit repr sente le logarithme naturel du rapport entre le nombre d items r ussis et chou s il est impossible d effectuer le logarithme naturel de z ro 1 4 3 1 La courbe caract ristique de l item Comme il a t pr sent la base du mod le de Rasch se trouve un simple calcul de probabilit s un pour les items et un pour les participants Le param tre associ aux participants souvent nomm trait latent est repr sent par le symbole th ta Ce param tre est distribu la mani re d un score standardis avec une moyenne de z ro et un cart type de la valeur un La probabilit qu un participant r ussisse une question sera fonction de son niveau d habilet s et du niveau de difficult de la question La relation qui unit le trait latent et la difficult d un item est repr sent e par une fonction monotone croissante qui se repr sente par une courbe caract ristique d items 28 La figure I repr sente une courbe caract ristique d items pour un mod le dichotomique o l abscisse repr sente la distribution du trait latent et l ordonn e la probabilit de r ussite litem Figure I Exemple de courbe caract ristique de l item CCI 100 50 Probabilit 25 Q2 0 30 Q5 0 40 2 1 0 1 2 Trait Latent 0 En tra ant une ligne en partant de l ordonn e a 50 jusqu la courbe caract ristique il
39. alit s socialement d sirables et de rejeter ses qualit s ind sirables Edwards 1957 La grande menace que pose la d sirabilit sociale la validit des donn es r side dans le fait que le participant r pond non seulement au contenu manifeste du questionnaire mais aussi selon l implication sociale de sa r ponse Tan amp Grace 2008 Il peut devenir alors difficile de s parer l objet de la mesure du style de r ponse du participant Paulhus 1991 Nous verrons tout d abord de quelle mani re la d sirabilit sociale a t op rationnalis e travers le temps pour ensuite pr senter diff rentes recherches ayant trait de la d sirabilit sociale chez les d linquants 1 2 1 L op rationnalisation de la d sirabilit sociale De nombreux chercheurs ont travaill comprendre et d velopper une mesure ad quate de la d sirabilit sociale Marlowe amp Crowne 1960 Wiggins 1964 Sackeim et Gur 1979 Paulhus 1984 Helmes amp Holden 2003 Apr s plus de soixante ann es d tude sur ce ph nom ne il semblerait que la d sirabilit sociale d coule de deux dimensions distinctes Dans son tude Wiggins 1964 a identifi deux facteurs Alpha et Gamma li s au concept de la d sirabilit sociale Le facteur Alpha fait r f rence l aveuglement volontaire du participant aussi nomm autoduperie Un participant ayant un score lev ce facteur aurait tendance diminuer l ampleur et l intensi
40. aluation jouera un r le d terminant dans la propension des participants offrir une performance authentique ou non Avant de consid rer les caract ristiques individuelles des participants il est important de comprendre dans quels contextes la falsification des r ponses est plus probable de se produire 1 1 1 Caract ristiques contextuelles L utilisation des tests de personnalit est monnaie courante dans plusieurs domaines connexes aux sciences humaines Bien que leur utilit puisse tre polyvalente ce type d valuation est g n ralement administr dans l optique de renseigner sur les caract ristiques personnelles des individus qui sont valu s En faisant l inventaire des diff rentes caract ristiques des participants l valuateur se munit d une repr sentation r aliste de ce dernier Ziegler MacCann et Roberts 2011 En sciences de la m decine ainsi qu en psychologie par exemple l valuation peut tre utilis e dans le but d apposer un diagnostic alors que dans un milieu de travail l valuation peut tre administr e dans l optique de s lectionner les meilleurs candidats pour une poste vaquant Ziegler et al 2011 Peu importe l objectif de l valuation le participant sera toujours conscient des buts vis s par celle ci et ce facteur pourra venir influencer sa performance En effet tant conscient du but de l valuation si le participant a un int r t dans les r sultats de celle ci il peut ad qu
41. alyse des temps de latence 5 3 Diff rents domaines diff rentes performances Comme il l a t pr sent certains domaines valuer pr sente un haut niveau de sensibilit sociale o la transparence des questions expose l valuateur la possibilit que le participant dissimule Tierney et McCabe 2001 Dans ce m moire l chelle d valuation qui r pond le mieux au crit re de transparence des items est sans doute l chelle d Hostilit envers les femmes Cette chelle repr sente le domaine d valuation o l on retrouve le moins de contenu rapport Comment alors distinguer les participants qui ne pr sentent r ellement pas d hostilit envers les femmes de ceux qui tentent de se pr senter de mani re positive La simple analyse de contenu informe tr s peu puisque les participants qui pr sentent le plus haut niveau de gestion d impression ne se distinguent pas du reste de l chantillon quant au contenu rapport cette chelle tableau VI Sauf qu contenu gal les hommes identifi s comme pr sentant un trop haut niveau de gestion d impression prennent significativement plus de temps r pondre cette chelle C est donc dire qu ils ont rapport le m me contenu que le reste de l chantillon mais d une fa on diff rente Ceci repr sente en soi une information cruciale Encore une fois ce n est pas tant le contenu rapport qui importe mais la combinaison du contenu et de la man
42. articipant d forme ses r ponses Il est possible de croire que la prestation d un participant un test peut renseigner au del du contenu que celui ci rapporte Le fait de r pondre un questionnaire est en soi un comportement qui comporte divers marqueurs et caract ristiques mesurables telles que la vitesse des r ponses et la logique entre les r ponses donn es Nous verrons comment il est possible de mieux comprendre et appr hender la falsification des donn es par les participants Afin de comprendre les processus sous jacents la performance aux questionnaires autoadministr s il est important de comprendre quelles sont les caract ristiques contextuelles qui augmentent la propension d un individu vouloir dissimuler et falsifier ses r ponses Par la suite les caract ristiques individuelles qui augmentent la probabilit qu un individu falsifie ses r ponses seront expos es Ces diff rentes influences sur la performance des individus aux questionnaires autoadministr s seront trait es dans la prochaine section du m moire 1 Recension des crits 1 1 Pourquoi falsifier ses r ponses D former et falsifier ses r ponses requiert un effort motiv ayant pour but de tromper autrui Holden et Book 2011 Or la motivation offrir une r ponse falsifi e n cessite la combinaison de caract ristiques individuelles et de caract ristiques contextuelles Ellingson 2011 Le contexte dans lequel se d roule l v
43. at make me feel really bod about myself I have hurt someoneds feeling by saying something without thinking Even though I did not want it I have lost control of myself I have had frightening feelings that I could not understand I have gotten in trouble for things thot were not my fault END LABELS 0013220315 0021122101 0034525453 0044445315 0055125303 0064544334 0073404000 0060111001 0090221003 0103242333 0112204003 0121112011 0133342314 0152324310 0162224000 0173344411 010222434 0105554453 0205145444 0214200330 0224554431 0232222000 0242324301 0252025343 0263122301 0272342519 0285204100 0294312304 0300042000 0312404131 arata xiv Annexe 6 Statistiques descriptives issues des analyses de Rasch pour les items des chelles d valuation Items plac s en ordre croissant de difficult chelles d valuations Difficult logit S E logit Infit ZSTD OutifitZSTD Score observ Impulsivit J ai bless quelqu un avec mes paroles 0 46 0 06 0 00 0 30 830 Mon humeur change subitement 0 31 0 05 1 40 2 10 811 J ai d j agi sur l impulsion 0 25 0 05 1 10 1 10 762 J ai perdu contr le de moi m me 0 10 0 05 0 50 0 60 677 M me si ce n tait de ma faute eu des probl mes 0 27 0 05 3 20 4 20 658 Fais actions qui m ont fait sentir coupable 0 31 0 05 0 80 0 80 613 Sentiments peurants que je ne peux comprendre 0 34 0 05 1 10 1 50 572 Pr occupations sexuelle J ai eu des pens es sexuelles 1 74 0 06
44. atement modifier ses r ponses afin d obtenir les b n fices qui y sont associ s Snell Sydell et Lueke 1999 D pendamment si le participant doit d former la hausse ou la baisse ses r sultats les chercheurs parleront de deux ph nom nes distincts la simulation et la dissimulation Afin d illustrer la diff rence entre la simulation traduction de faking bad et la dissimulation traduction de faking good un exemple de ces deux ph nom nes distincts sera pr sent La simulation fait r f rence l exag ration ou la fabrication de sympt mes psychopathologiques Wasyliw Grossman Haywood et Cavanaugh 1988 Elle risque de survenir lorsque le participant a un incitatif se pr senter comme tant malade par exemple pour un d linquant voulant influencer le cours de son processus judiciaire Wasyliw et al 1988 Dans l ventualit o ce dernier ne souffre d aucun sympt me mais qu il en rapporte quand m me il sera consid r que ce participant simule traduction de faking bad et de malingering Egeland amp Langfjaeran 2007 Dans ces conditions le participant offre la r ponse qu il croit tre la bonne sans que celle ci repr sente sa r alit Ziegler et al 2011 La simulation de d tresse psychologique au sein d une population carc rale a fait l objet de nombreuses tudes Wasyliw et al 1988 Bagby Rogers amp Buis 1994 Stefan Morgan Lee Sellbom 2010 puisqu il y aurait jusqu 32
45. c s par le contenu En modifiant la formulation de ces questions ou en les liminant simplement nous pourrons esp rer d velopper une meilleure mesure exempte de dissimulation Finalement l analogie de la Th orie du signal peut s arr ter l Ce que certains appellent du bruit peut tre facilement con u comme une information pertinente D ailleurs plusieurs comme Cronbach et Meehl 1955 rappellent que la performance un test est bien plus qu une mesure imparfaite d un construit latent comme l anxi t l impulsivit ou la d pression La performance un test est elle aussi un comportement dirig 74 comportement produit par le participant dans un contexte tr s particulier Le pr sent m moire a permis d tudier ce bruit et a permis croit on de le traiter comme le signal 75 R f rences bibliographiques Abel G G Becker J V Mittelman M Cunningham Rathner J Rouleau J L amp Murphy W D 1987 Self reported sex crimes of nonincarcerated paraphiliacs Journal of Interpersonal Violence 2 3 25 American Psychiatric Association 2000 Diagnostic and statistical manual of mental th disorders 4 ed Text rev Washington DC Author Augur Enterprises Inc 2011 Multidimensional Inventory of Development Sex and Aggression MIDSA Logiciel informatique et manuel d utilisation disponibles au www midsa us Bagby R M Rogers R Buis T 1994 Detecting Malingered
46. d inhiber et de modifier la vraie r ponse En bref le processus cognitif li l laboration d une r ponse a comme caract ristique d affecter le temps pris par un participant r pondre a une question Vendemia et al 2005 Lorsque vient le temps d analyser le lien entre la d sirabilit sociale et les temps de latence deux coles de pens es coexistent D un c t des temps de latence trop rapides indiqueraient g n ralement que le participant n a fait qu une analyse s mantique afin de d terminer la bonne r ponse offrir Hsu et al 1998 l inverse des temps de latence trop lents seraient un marqueur d un processus cognitif plus complexe tel que demand lorsque vient le temps d laborer une r ponse non authentique mais plausible Holtgraves 2004 Il existe un mod le d analyse permettant d expliquer comment un temps de latence rapide et un temps de latence lent peuvent tre tous deux des marqueurs de dissimulation 1 4 2 2 La congruence du sch ma cognitif Afin d tudier le lien entre les temps de latence et la dissimulation Holden et ses coll gues 1992 ont labor un mod le d analyse qui se base sur le concept psychologique de sch ma cognitif Les sch mas cognitifs sont des repr sentations mentales influenc es par nos exp riences pass es qui permettent d organiser de fa on structur e les v nements et les exp riences semblables dans le but de diriger nos comportemen
47. d linquants sexuels r pondent aux questionnaires autoadministr s ainsi qu la potentielle utilit d employer diff rentes strat gies de d tection de r ponses falsifi es Puisqu il existe un imp ratif pour les cliniciens et chercheurs travaillant aupr s de d linquants sexuels statuer sur la validit des mesures autoadministr es ceux ci se doivent d tre en mesure de comprendre et d analyser les performances de ces derniers Bien qu il soit impossible de conna tre les r elles intentions des participants et que la qu te de la v rit en est une impossible accomplir nous tiendrons pour acquis que certains participants d formeront leurs r ponses Une approche axiomatique sera donc privil gi e puisque l valuation autoadministr e aborde des th mes particuli rement 36 sensibles il sera pris pour acquis que certains participants falsifieront leurs r ponses un moment ou un autre travers une analyse de contenu du temps de latence et de coh rence des r ponses le potentiel impact de la d sirabilit sociale sur la performance au questionnaire autoadministr sera document 2 1 Objectifs de l tude 2 1 1 Objectif g n ral L objectif principal du pr sent m moire sera d explorer les processus li s aux prestations un questionnaire autoadministr l aide de trois indicateurs 2 1 2 Objectifs sp cifiques e valuer l impact de la d sirabilit sociale sur le contenu rapp
48. d ni le r el d fi des chercheurs 5 3 Diff rents domaines diff rentes performances 5 4 En tentant d tre cr dible certains se mettent plut t les pieds dans les plats CONCLUSION R F RENCES BIBLIOGRAPHIQUES ANNEXE iv 44 46 48 49 49 51 51 52 53 54 58 62 67 67 68 68 69 70 71 71 73 76 VIII Liste des tableaux Tableau I Exemple d ajustement entre le score observ et le score attendu une chelle et RO SRE da DA Ve AA A Re SR net OT RT TRE I 33 Tableau II Caract ristiques de l chantillon is 39 Tableau III Statistiques descriptives des chelles d valuations 42 Tableau IV Statistiques descriptives des chelles de validit 44 Tableau V Analyse de corr lation entre le contenu rapport aux chelles d valuation et c l raur chelles de VAN ICG mrensnntentennmaenannnenentinsirennnestinteneten 54 Tableau VI Comparaison des scores moyens obtenus aux chelles d valuation selon le niveau de desirabilite sociale 42 eut meena 56 Tableau VII Statistiques descriptives des temps de latence aux quatre chelles d valuation Jerinin iii etry Rte are rely Main A Oe ay CR EUR TREN tt 58 Tableau VIII Comparaison du temps moyen pris pour compl ter une chelle selon le niveau de d sirabilit sociales 60 Tableau IX R partition des participants selon le niveau d ad quation entre leurs patrons de r ponses et la prescription du mod le ou cessessessseessesseee
49. d sirabilit sociale L hypoth se tait que les participants cibl s par les chelles de validit en plus de rapporter moins de probl matiques auraient des temps de latence atypiques Leurs temps de latence seraient un marqueur d un processus cognitif propre a une performance non authentique Trois grands constats d coulent de ces r sultats 5 2 1 G rer son image une tache qui requiert un effort Nous sommes en mesure d observer que les hommes qui pr sentent les plus hauts niveaux de gestion d impression se diff rencient du reste de l chantillon quant au temps pris pour r pondre aux chelles Charme superficiel et Hostilit envers les femmes Faire une bonne gestion de l image que l on projette de soi m me est reconnu depuis longtemps comme n cessitant un effort conscient de la part du participant Paulhus 1984 Sackeim et Gur 1979 Il est donc normal que l effort cognitif n cessaire produire une r ponse o le participant se d peint de mani re positive augmente les temps de latence D ailleurs il est reconnu que la d sirabilit sociale vient influencer le 68 processus cognitif associ l valuation de la r ponse donner Holtgraves 2004 Plus un participant est pr occup par la fa on dont ses r ponses le feront para tre plus il prendra de temps valuer la bonne r ponse offrir Ce r sultat permet d appuyer l id e selon laquelle le d sir de bien para tre en plus d av
50. d sirabilit sociale Premi rement il existerait un aspect volontaire et conscient dans le fait de vouloir faire bonne impression Paulhus 1984 Deuxi mement plus l influence contextuelle incite le participant bien se pr senter plus grande sera la propension de celui ci modifier l image qu il projette Zerbe et Paulhus 1987 Finalement la d sirabilit sociale repr sente un biais de r ponses o les r ponses d un participant se basent sur des consid rations externes l objet mesur e g le fait de vouloir bien para tre versus le fait de donner une r ponse juste qui interf re avec la pr cision de la mesure Paulhus 2002 Donc tout comme la falsification de donn es la d sirabilit sociale est la fois influenc e par un objectif personnel par des caract ristiques contextuelles et individuelles et produit une diff rence dans les scores observ s qui est non attribuables au trait mesur Les deux ph nom nes partagent des caract ristiques similaires mais sont malheureusement confondus tort Ne pas diff rencier la d sirabilit sociale avec la falsification des donn es revient confondre l action avec sa motivation La d sirabilit sociale sera la force qui motivera et poussera le participant falsifier ses r ponses En bref il est important de retenir que les deux ph nom nes sont intrins quement li s tout en demeurant distincts l int rieur de ce m moire la falsification de
51. de r ponses l aide du logiciel Winstep Linacre 2004 3 5 1 Analyse de contenu La premi re strat gie employ e sera d valuer les scores obtenus aux trois chelles de validit incluses dans le MIDSA Le contenu rapport la fois aux chelles de validit et aux chelles d valuation sera le premier indicateur de performance analys Il est 49 possible de croire que la dissimulation aura deux marqueurs pr sents l int rieur de l analyse de contenu Premi rement les participants qui dissimulent obtiendront des pointages aux chelles d valuation e g Impulsivit plus bas que la norme En effet les participants ne voulant pas rapporter certaines attitudes ou certains comportements probl matiques afin de bien para tre auront des scores faibles ces chelles Deuxi mement les participants pr sentant un haut niveau de d sirabilit sociale obtiendront des scores aux chelles de validit plus lev s Donc il est possible de croire que le lien unissant le contenu rapport aux chelles d valuation et aux chelles de validit sera proportionnellement n gatif Moins un individu rapportera de probl matiques plus il pr sentera des scores lev s aux chelles de validit Si cette hypoth se se confirme les participants pr sentant les plus hauts niveaux de d sirabilit sociale telle que mesur e par les chelles de validit se distingueront par rapport au reste de l chantillon quan
52. des d linquants nouvellement admis l int rieur d institutions carc rales psychiatriques qui simulerait une probl matique mentale Pollock Quigley Worley amp Bashford 1997 La simulation repr sente une forme de falsification de donn es o le participant gonfle les r ponses lors de son valuation Bien qu il s agisse d un type de falsification de donn es celle ci diff re norm ment du ph nom ne d int r t du pr sent m moire soit la dissimulation La dissimulation repr sente le processus oppos la simulation o le participant tente d amoindrir ses r ponses afin de para tre le plus normal possible Un lot important d tudes se sont int ress es comprendre comment et pourquoi certains d linquants dissimulent leurs r ponses lors d une valuation psychologique Gudjonsson 1990 Tierney amp Mccabe 2001 Curwen 2003 Mills amp Kroner 2005 Gannon amp Polachek 2005 Pour qu un participant veuille dissimuler ses r ponses l influence contextuelle aura aussi un impact crucial Tout comme pour la simulation le participant devra valuer s il existe un quelconque int r t pour lui dans les retomb es de l valuation Prenons l exemple d un individu incarc r qui on administre un questionnaire valuant les attitudes antisociales Si ce dernier a un int r t ne pas tre d peint comme le plus grand d linquant du pays par exemple pour bien para tre aux yeux de l
53. devions nous assurer que ces mesures covariaient dans le sens attendu avec les chelles d valuation Suite aux analyses de corr lations qui ont t effectu es il a t possible d observer qu en effet plus un participant pr sente des scores lev s aux chelles de validit moins ils ont tendance rapporter de probl matiques Toutefois un indice pris isol ment renseigne peu quant la performance d un individu Le contenu rapport par un participant ne repr sente que le r sultat final d un processus cognitif labor 67 Si l intention du participant est bel et bien de dissimuler il sera possible de l observer dans son contenu rapport toutefois il devrait tre aussi possible de l observer l int rieur de ses temps de r ponses Le temps de r action n cessaire r pondre une question constitue un marqueur du processus cognitif entrepris par le participant Vendemia et al 2005 et le fait d offrir une r ponse non authentique requiert un plus grand effort cognitif McDaniel et Timm 1990 Vrij et Heaven 1999 Le point de d part tait donc de cibler un nombre restreint de participants pr sentant les pointages le plus lev s chacune des trois mesures de validit et d observer les potentielles diff rences aux temps de latence 5 2 L utilit des temps de latence Le second sous objectif du m moire visait a d terminer le lien unissant les temps de latence et les scores aux chelles de
54. du coefficient Outfit Malheureusement ceci repr sente une limite des analyses de Rasch lorsque vient le temps d analyser la dissimulation l int rieur de questionnaires autoadministr s 63 Tableau X Test de comparaison de moyennes selon le niveau d ajustement du patron de r ponses du participant l chelle d Impulsivit Impulsivit Outfit ZSTD Echelles de validit lt 2 2 2 22 f Impression 1 17 1 10 1 29 NS Autoduperie 1 26 1 32 1 11 NS D ni sexuel 2 24 2 28 2 30 NS Temps de latence moyen pour compl ter l chelle 56 68 sec 55 51 sec 47 38 sec NS Comme l indiquent les r sultats au tableau X il n existe aucune diff rence pour les scores obtenus aux chelles de validit s ni pour le temps requis pour compl ter l chelle lorsque l on compare les participants selon leurs patrons de r ponses Le m me exercice a t conduit pour l chelle valuant la pr occupation sexuelle pr sent au tableau XI Tableau XI Test de comparaison de moyennes selon le niveau d ajustement du patron de r ponses du participant l chelle de Pr occupation sexuelle Pr occupation sexuelle Outfit ZSTD chelles de validit lt 2 2 2 22 f Impression 0 82 1 10 1 72 6 202 Autoduperie 1 42 1 27 1 76 NS D ni sexuel 2 24 2 26 2 69 NS Temps de latence moyen pour compl ter l chelle 38 03 sec 40 81 sec 39 07 sec NS p lt 0 01 Les participants ayant un patron daberrante abberant Outfit 2 ont ob
55. e J en serai reconnaissant toute ma vie Je voudrais remercier ma famille pour m avoir insuffl ma dose quotidienne de courage et de confiance pendant ma r daction Avoir le support d une famille que la mienne est un don du ciel Merci mes vieux amis Alex Ben Dan Joey pour votre support moral et pour les blagues faire pleurer de rire J ai les meilleurs amis du monde Merci mes coll gues et amis de l cole Marc Julie Patricia Camille et Manon avec qui j ai eu beaucoup trop de plaisir a tudier et travailler Un merci tout sp cial ma copine pour sa patience ind fectible sa joie de vivre contagieuse et son amour Je ne serais pas o je suis maintenant si ce n tait pas de toi vii Introduction Les questionnaires autoadministr s servent la recherche en sciences humaines depuis pr s de cent ans Depuis leurs premi res utilisations au d but du 20e si cle Woodworth 1917 dans Zicker et Gibby 2006 un nombre incalculable de ces outils ont vu le jour Aujourd hui les questionnaires autoadministr s et sp cialement ceux qui traitent de la personnalit sont utilis s dans une multitude de contextes Que ce soit l int rieur d un processus de recrutement de personnel ou pour simplement compl menter une valuation psychologique cette formule d valuation est encore tr s r pandue Toutefois m me l re des premiers questionnaires autoadministr s les chercheurs d montraient un certain scept
56. e biais de d sirabilit sociale tels que les domaines valuant les comportements sexuels les fantaisies sexuelles l impulsivit et l hypermasculinit C est donc dire que la falsification de donn es motiv e par la d sirabilit sociale sera pr sente que dans certains domaines d valuation et que m me si un participant pr sente un patron de r ponses erron es dans un domaine sp cifique le reste de son valuation peut tre exempte de d sirabilit sociale Une des questions qui domine le domaine de la recherche sur la falsification de donn es est de savoir si les participants plac s dans un contexte o il existe un incitatif d former leurs r ponses le font vraiment Smith et McDaniel 2011 Afin de r pondre cette question trois types de designs de recherche sont g n ralement employ s afin d tudier la potentielle falsification de donn es Nous examinerons ces derni res dans la prochaine section du m moire 16 1 3 La recherche sur la falsification de donn es valuer l impact de la d sirabilit sociale sur les donn es est une t che assez complexe Les chercheurs qui s int ressent cette probl matique sont confront s une emb che particuli re comment tre certain que les participants d forment et falsifient r ellement leurs r ponses On ne peut jamais avoir la certitude 100 que quelqu un dissimule ou d forme ses r ponses Comme Griffith et Converse 2011 l avancent en
57. e le mod le prescrit par l analyse Rasch Selon Smith Shumacker et Bush 1998 l intervalle des valeurs standardis es est acceptable s il se situe entre 2 et 2 Nous avons donc divis les coefficients d Outfit ZSTD des participants en trois cat gories Nous avons cr une cat gorie pour les coefficients sous le seuil de 2 ZSTD une cat gorie pour ceux se trouvant entre 2 et 2 ZSTD et finalement une autre cat gorie pour les coefficients au dessus de 2 ZSTD Cette cat gorisation a t utilis e afin de conduire nos analyses en lien avec l valuation des patrons de r ponses des participants 3 5 Proc dure analytique Puisqu il existe un scepticisme entourant la validit des valuations autoadministr es employ es aupr s d une population de d linquants sexuels l objectif du pr sent m moire est d explorer les processus li s la prestation a un questionnaire autoadministr Si certains d linquants dissimulent et falsifient leurs r ponses il devrait tre possible de capturer certains indices d coulant de leur performance qui indiqueraient que ces derniers ont bel et bien falsifi leurs r ponses L analyse de processus se d compose en trois parties une analyse de contenu une analyse des temps de latence et une analyse de coh rence des r ponses Les analyses de contenu et des temps de latence ont t conduites l aide logiciel SPSS version SPSS IBM New york E U et l analyse de coh rence de patrons
58. e mod le prescrit Le cas de figure int ressant pour ce m moire sera Underfit o le patron de r ponses du participant ne correspond pas la prescription du mod le Nous vous pr senterons pourquoi l Underfit repr sente un marqueur de la falsification des donn es 1 4 3 2 Les coefficients d ajustement et les patrons de r ponses Les coefficients d ajustement issus des mod les de la TRI ont tout d abord t d velopp s afin de d tecter les tricheurs aux preuves cognitives Meijer 2004 Un participant pr sentant un faible niveau d habilet s mais qui parvient copier certaines r ponses de son voisin obtiendra un coefficient d ajustement aberrant En chouant la plupart des questions mais en r ussissant une s rie d entre elles ce tricheur pr sentera un patron de r ponses incoh rent L indice d ajustement sera donc influenc par le niveau d ad quation entre le trait de participant et le niveau de difficult des r ponses qu il parviendra a r ussir De mauvais scores d ajustement signifient soit que le participant a trich qu il a r pondu al atoirement aux questions qu il a offert une prestation d sint ress e ou qu il a simplement intentionnellement offert une prestation non repr sentative de son trait latent Schmitt Chan Sacco McFarland et Jennings 1999 tre en mesure de d tecter les participants qui adoptent un patron de r ponses aberrant repr sente un atout int ressant lorsque
59. e temps pris pour r pondre une question est un marqueur du processus cognitif entrepris par le participant et que les participants qui falsifient leurs r ponses effectuent un traitement cognitif diff rent de ceux qui r pondent honn tement il devrait tre possible d observer des diff rences quant au temps pris pour r pondre aux chelles d valuation 3 5 3 Analyse de coh rence des r ponses La troisi me et derni re s rie d analyses permettra d valuer si les participants pr sentant des patrons de r ponses aberrants tels que d tect s par l analyse de Rasch 51 se distinguent selon le contenu qu ils ont rapport et selon le temps pris pour r pondre L analyse de Rasch permet d valuer la coh rence entre le niveau de difficult d un item et le niveau d habilet s d un participant Ce mod le statistique permet d obtenir un indice d ajustement qui repr sente le niveau d ad quation entre le patron de r ponses d un participant et la prescription du mod le Un mauvais coefficient d ajustement signifie qu un participant a offert une performance non repr sentative de son trait latent Schmitt et al 1999 Selon Nagayama Hall 1989 la volont de dissimuler motiverait certains participants rapporter tr s peu de probl matiques mais dans le l optique d offrir une performance cr dible ces derniers endosseraient quelques questions Comme il est impossible pour un participant d valuer ad quatement le pa
60. ect responses Tierney amp McCabe 2001 Responses of 282 sexual offenders who completed the Multidimensional Inventory of Development Sex and Aggression MIDSA were analyzed in order to understand the interaction between response time social desirability scales and Rasch person fit scores in order to account for response distortion The convergence of latency times and social desirability scales seems to indicate that certain participants consciously manipulate their responses Notably participants detected by social desirability scales seem to respond more slowly to particular items Other participants may answer in ways that are incoherent with the predicted responses according to the Rasch model Hypotheses as to potential mechanisms underlying this process will be discussed Key words Social desirability Denial Sexual offenders Self report Response time Rasch model Table des mati res R SUM ABSTRACT TABLE DES MATI RES LISTE DES TABLEAUX LISTE DES FIGURES REMERCIEMENTS INTRODUCTION 1 RECENSION DES CRITS 1 1 Pourquoi falsifier ses r ponses 1 1 1 Caract ristiques contextuelles 1 1 2 Caract ristiques individuelles 1 2 La d sirabilit sociale 1 2 1 L op rationnalisation de la d sirabilit sociale 1 2 2 La d sirabilit sociale et la d linquance 1 2 3 D sirabilit sociale et falsification de donn es m me ph nom ne 1 3 La recherche sur la falsification de donn es 1 3 1 Protocole avec in
61. ement lin aire Les r ponses observ es sont le r sultat d un processus al atoire dans lequel la probabilit de donner une r ponse d pend de la difficult de l item et de l aptitude du participant Hamon 2000 Il existe de nombreux mod les issus de la TRI parmi lesquels le mod le de Rasch Rasch 1960 Ce mod le a t labor la fin des ann es 1950 par un math maticien danois du nom de Georg Rasch 1901 1980 au d part pour des formats de r ponses dichotomiques et par la suite adapt s pour les questions polytomiques Penta 2005 Le mod le de Rasch aussi nomm mod le un param tre logistique 1PLM a la caract ristique d offrir une mesure unidimensionnelle objective c est dire qui sera valable peu importe le sous ensemble d items utilis s et quel que soit l chantillon de personnes valu es Le mod le de Rasch prend en consid ration que chaque question qui mesure une dimension unique ne pr sente pas le m me niveau de difficult et que chaque participant ne pr sente pas le m me niveau d habilet s L utilisation du mod le de Rasch permet la fois une valuation au long d un continuum des items qui composent la dimension mesur e mais aussi des participants Bond amp Fox 2007 Le niveau de difficult d un item et le niveau d habilet s des participants sont tous deux exprim s en logits log odds unit Selon la matrice de donn es observ es la difficult d un item sera
62. enclins d former leurs r ponses D ailleurs on rapporte que les individus ayant un score lev aux chelles de machiav lisme s engageraient davantage produire des patrons de r ponses erron es Mueller Hanson et al 2006 De plus la d linquance organisationnelle ou la tendance ne pas prendre en consid ration les r gles a aussi t mise en relation avec la probabilit de falsifier ses r ponses Snell et al 1999 Il est important de noter que la propension la manipulation au mensonge l escroquerie et le non respect des normes sont toutes des caract ristiques qui se retrouvent souvent aupr s d individus souffrant d un trouble de la personnalit antisociale DSM IV R 2000 de m me que chez les psychopathes Hare 1991 C est d ailleurs pourquoi l on reconna t aux d linquants une meilleure capacit manipuler et tromper que chez les individus de la population g n rale Schretlen amp Arkowitz 1990 Ce qui explique pourquoi plusieurs chercheurs sont sceptiques quant la validit des r ponses obtenues aux mesures autoadministr es lorsqu employ es aupr s d une population d linquante Gendreau Irvine amp Knight 1973 Hare 1985 Holden Kroner Fekken amp Popham 1992 Les cliniciens et chercheurs qui ceuvrent aupr s d une population d linquante et qui d sirent employer une mesure autoadministr e sont confront s a une double probl matique Tout d abord ces d
63. erniers travaillent aupr s d une population que l on reconna t avoir plusieurs caract ristiques qui augmentent leur propension la manipulation la d formation et la falsification de leurs r ponses Deuxi mement le contexte d valuation peut pr senter plusieurs incitatifs pour les d linquants vouloir bien se repr senter Tan et Grace 2008 La dissimulation aux mesures autoadministr es a longtemps t associ e au concept de d sirabilit sociale Ce concept repr sente la pierre angulaire de nombreuses tudes s int ressant la validit des mesures autoadministr es chez la population g n rale Edwards 1957 Nederhof 1985 Paulhus 1986 et chez les d linquants Gudjonsson 1990 Nugent et Kroner 1996 Kroner et Weekes 1996 Mills et Kroner 2005 Dans la prochaine section il sera pr sent en quoi consiste la d sirabilit sociale et de quelle mani re ce concept peut aider 4 mieux comprendre la motivation des participants a dissimuler lors d une passation 1 2 La d sirabilit sociale Un des biais mena ant la validit des questionnaires autoadministr s le plus rapport depuis les quarante derni res ann es est sans doute celui li la d sirabilit sociale Edwards 1957 Nederhof 1985 La d sirabilit sociale est motiv e par un besoin g n ral d approbation de l autre Crowne amp Marlowe 1960 Concr tement la d sirabilit sociale chez un individu le pousse s attribuer des qu
64. es aupr s de d linquants sexuels permet de renseigner r ellement sur leurs attitudes et leurs opinions ou bien simplement sur leur d sir de bien para tre Il existe trois strat gies permettant d valuer la pr valence de la d sirabilit sociale Une des strat gies les plus fr quemment employ es consiste int grer une chelle de d sirabilit sociale au protocole de recherche Toutefois une telle technique requiert norm ment de prudence dans l interpr tation des donn es puisque ces chelles capturent non seulement un biais potentiel mais aussi un trait covariant avec certaines dimensions de la personnalit Smith et Ellingson 2011 Les participants qui dissimulent et pr sentent un haut niveau de d sirabilit sociale se trouveront a l extr mit positive de ces chelles Par contre la totalit des participants se trouvant a l extr mit positive de ces chelles n est pas n cessairement en train de dissimuler Holden 2007 C est pourquoi il est avis d employer plus d une strat gie de d tection Une seconde strat gie qui consiste a analyser les temps latence permet d valuer le processus cognitif entrepris par le participant lorsqu il est confront a un questionnaire 35 autoadministr Trois coles de pens es coexistent Certains chercheurs croient que les participants voulant se pr senter de mani re favorable pr senteront des temps de latence plus rapides puisque la t che de d
65. es violeurs Nous avons donc choisi d effectuer nos analyses sur les chelles mesurant l Impulsivit le Charme superficiel la Pr occupation sexuelle et l Hostilit envers les femmes Le tableau 3 pr sente les statistiques descriptives de chacune de ces quatre chelles Tableau III Statistiques descriptives des chelles d valuations chelles d valuation Moy M d T Min Max Alpha Impulsivit 2 42 2 41 0 99 0 5 0 79 Pr occupation sexuelle 2 63 2 58 1 32 0 5 0 9 Charme superficiel 3 12 3 25 1 1 0 5 0 79 Hostilit envers les femmes 0 94 0 63 0 96 0 4 38 0 88 Le premier domaine cibl provient de la section valuant les tendances psychopathiques du participant L chelle d valuation mesurant l Impulsivit est compos e de sept items mesurant la propension du participant perdre le contr le de soi Voici un exemple de question J ai d j agi sur l impulsion du moment ou sans penser 1 l annexe 3 se retrouve un histogramme des r sultats obtenus au quatre chelles d valuations Les diff rences observ es dans les distributions des r sultats indiquent que la pr valence de chacune de ces probl matiques varie norm ment L chelle valuant l hostilit envers les femmes pr sente une distribution asym trique positive il semblerait que cette probl matique soit celle la moins rapport par les participants On peut toutefois se questionner savoir si ces distinctions dans les distributions s
66. est possible d arriver au point d inflexion de celle ci o la courbe passe de convexe concave Le point d inflexion d termine le niveau de difficult de la question Par exemple la question 2 telle que pr sent e a la figure I pr sente un niveau de difficult de 0 30 c est dire qu un participant ayant lui aussi un niveau d habilet s de 0 30 aura la bonne r ponse a cette question dans 50 des cas C est donc dire qu un participant ayant une plus grande habilet d tient une plus grande probabilit de r ussir une question qu un participant avec moins d habilet s De m me les items 29 faciles ont plus de probabilit d tre r pondus par un plus grand nombre de participants que les items difficiles L avantage principal du mod le de Rasch lorsque vient le temps d valuer les patrons de r ponses des participants repose sur ces coefficients d ajustements Ce mod le statistique permet de s lectionner un ensemble d items et d valuer si ces derniers sont bien ajust s au mod le unidimensionnel mesur Le Rasch permet de calculer le score attendu selon la matrice des donn es observ es La comparaison entre les scores observ s et les scores attendus permet de quantifier l ajustement des donn es observ es En poursuivant avec l exemple pr sent a l annexe 1 la figure II illustre un exemple o le score observ d un participant diff re du score attendu Figure III Repr sen
67. eur suppose qu il existe une motivation bien se pr senter personnes qui postulent pour un emploi convoit et un groupe pour qui il n existe peu ou pas de motivation se bien se pr senter personnes qui d tiennent d j l emploi G n ralement nomm e l approche Candidat Titulaire Applicant Incumbent cette technique tente d valuer la falsification de donn es telle quelle devrait se produire naturellement Dans leurs tudes comparant des personnes qui postulent pour un poste de moniteur de ski ceux qui d tiennent d j ce poste Rosse Stecher Miller et Levin 1998 ont trouv qu une inflation des scores se produisait chez le groupe candidat Ces derniers obtenaient des scores plus lev s aux chelles de personnalit et des scores lev s pour les chelles mesurant la d sirabilit sociale L influence contextuelle soit le d sir d obtenir le poste a influenc la mani re dont ces gens ont perform aux valuations autoadministr es Une critique port e ce type de protocole est que le postulat d homog n it des groupes associ l utilisation d un design mesure ind pendant est rarement respect Mount et Barrick 1995 dans Smith et McDaniel 2011 avancent que les groupes candidats et titulaires ne sont pas suffisamment 18 comparables pour liminer toutes autres hypoth ses alternatives expliquant les diff rences dans les scores aux tests de personnalit et aux chelles de val
68. han style Journal of Consulting and Clinical Psychology 51 882 888 McGrath M Cann S amp Konopasky R 1998 New measures of defensiveness empathy and cognitive distortions for sexual offenders against children Sexual Abuse A Journal of Research and Treatment 10 25 36 Meijer R R 2004 Using patterns of summed scores in paper and pencil tests and computer adaptive tests to detect misfitting item score patterns Journal of Educational Measurement 41 2 119 136 Mills J F amp Kroner D G 2005 Impression management and self report among violent offenders Journal of Interpersonal Violence 21 178 192 80 Mueller Hanson R A Heggestad E D Thornton III G C 2006 Individual differences in impression management an exploration of the psychological processes underlying faking Psychology Science 48 3 288 312 Nagayama Hall G C 1989 Self reported hostility as a function of offense characteristics and response style in a sexual offender population Journal of Consulting and Clinical Psychology 57 306 308 Nederhof Anton J 1985 Methods of coping with social desirability bias a review European Journal of Social Psychology 15 263 280 Nugent P M amp Kroner D G 1996 Denial response styles and admittance of offenses among child molesters and rapists Journal of Interpersonal Violence 11 475 486 Ones D S Viswesvaran C amp Reiss A D 1996 Role of soci
69. i re avec laquelle celui ci est livr Les temps de latence permettent donc de d tecter certains participants qui dissimulent m me l int rieur d chelle o la pr valence des probl matiques est faible 5 4 En tentant d tre cr dibles certains se mettent plut t les pieds dans les plats Le dernier sous objectif du pr sent m moire constituait valuer la potentielle utilit d employer les coefficients d ajustement du mod le de Rasch la d tection de patrons de 71 r ponses erron s L hypoth se tait que certains participants dans l optique d offrir une performance plausible vont varier leurs r ponses afin de para tre le moins suspects que possible Contrairement aux participants qui nient en bloc ces derniers vont tenter de naviguer travers le questionnaire sans trop faire de vagues Ces participants seront ceux qui voudront trouver un quilibre en le fait de rapporter peu de probl matiques tout en essayant de rester le plus cr dibles possible D ailleurs admettre certaines probl matiques est n cessaire pour que le participant d montre un certain niveau d honn tet Certains auteurs ont rapport ce d sir de cr dibilit chez les d linquants Nagayama Hall 1989 Mills et Kroner 2005 Apr s avoir tabli cette base de cr dibilit ces derniers peuvent par la suite l exploiter afin de g rer l image qu ils projettent Mills et Kroner 2005 Or cette tentative d tre cr dible
70. icisme quant la validit des r ponses obtenues Test takers may be motivated to fake their response Vernon 1934 D j cette poque les chercheurs taient conscients que l individu valu a toujours la libert de rapporter la r ponse qu il d sire qu elle soit repr sentative ou non de sa r alit Il est donc peu surprenant que l on s int resse la validit des r ponses depuis que l on tente d valuer les gens Zickar et Gibby 2006 Avant de comprendre comment et pourquoi la falsification traduction de faking repr sente une r elle menace la validit des valuations autoadministr es il est primordial de d finir ce ph nom ne D finition du ph nom ne Une des plus grandes pr occupations des chercheurs s int ressant la falsification des donn es a t de d finir et d op rationnaliser ce ph nom ne MacCann Ziegler et Roberts 2011 M me ce jour il ne semble pas y avoir de consensus tabli sur la d finition du ph nom ne Ce dernier a t nomm de diff rentes fa ons biais de r ponse response bias style de r ponse response set d formation des r ponses response distorsion biais de d sirabilit sociale social desirability bias simulation faking bad et dissimulation faking good Ziegler MacCann et Buehner 2011 Les termes employ s travers le temps ont t utilis s de mani re interchangeable ce qui en complique consid rablement la compr he
71. idit Face ces critiques certains chercheurs ont pr f r mesurer la d sirabilit sociale l aide d une mesure directe 1 3 3 Protocole sans instruction La troisi me approche visant valuer l impact de la d sirabilit sociale utilise une mesure directe sans instruction l aide d une ou plusieurs chelles de validit Cette approche qui tente de mesurer ce que l on nomme le naturally occuring faking Holden et Book 2011 suppose que la d formation de r ponse se produit naturellement dans un contexte donn et que les chercheurs peuvent tre en mesure de la capturer l aide de diff rents outils d valuations Cette approche n utilise aucune instruction et ne compare aucun groupe entre eux Bien videmment il existe aussi de nombreuses critiques face l emploi de cette strat gie La capacit des chelles de validit d tecter ad quatement la falsification de donn es est souvent remise en question Certaines chelles de validit s covarient avec les dimensions du NEO FFM notamment les dimensions du n vrosisme d agr abilit et de conscience ce qui signifie que ces chelles mesurent des concepts non ind pendants de la personnalit Smith et Ellingson 2001 La pr valence de la falsification telle que d tect e par les chelles de validit sera donc affect e par les caract ristiques individuelles des participants et non pas par leurs r elles motivations a falsifier leurs donn e
72. if qui serait un marqueur d une d formation volontaire et consciente de leurs r ponses Or les r sultats vont dans le m me sens l autoduperie serait un processus involontaire et inconscient Puisque l on s int resse la falsification des r ponses motiv es par un d sir de vouloir tromper autrui l autoduperie ne devrait pas faire partie de nos chelles de d tection Cette chelle semble mesurer une tendance diminuer certains aspects n gatifs de la 69 personnalit toutefois la motivation derri re ce style de r ponse ne serait pas g n r e motiv par un d sir de bien para tre 5 2 3 Le d ni le r el d fi des chercheurs En observant les temps latences des participants ayant t cibl s comme pr sentant un trop haut niveau de d ni li la sexualit nous avons t en mesure de faire un constat important Puisque le d ni est reconnu comme tant une forme de d fense souvent employ e par les d linquants sexuels Abel et al 1987 McGrath et al 1998 tout portait croire que les participants pr sentant les plus hauts scores au d ni performeraient de mani re atypique l chelle valuant la pr occupation sexuelle La forte corr lation entre le niveau de d ni et le contenu rapport l chelle mesurant la pr occupation sexuelle n a rien de surprenant r 0 821 p lt 0 001 Ce qui est surprenant par contre c est que les participants pr sentant le plus haut niveau de d ni ont r p
73. iste une diff rence dans les marqueurs de performance de ces participants cibl s Ces derniers rapportent un contenu distinct mais performent ils de mani re distincte 57 4 2 Analyse des temps de latence La pr sente s rie d analyses aura comme objectif d valuer si les participants identifi s comme pr sentant des scores lev s aux chelles de validit se distinguent du reste de l chantillon quant au temps pris pour r pondre aux questions Puisque le temps de r ponse est un marqueur du processus cognitif entrepris par un participant confront une question l objectif tait d valuer si les chelles de validit identifient des participants qui pr sentent un traitement cognitif distinct Les diff rentes statistiques descriptives des temps de latence obtenus aux quatre chelles d valuation sont pr sent es au tableau VII Tableau VII Statistiques descriptives des temps de latence aux quatre chelles d valuation chelles d valuation Temps en secondes Mo Med t Temps Question Impulsivit 55 19 54 23 16 08 7 88 sec Pr occupation sexuelle 40 11 38 84 11 67 6 89 sec Charme superficiel 43 73 42 25 11 75 7 28 sec Hostilit envers les femmes 70 73 79 67 19 33 8 84 sec Puisque le temps total requis pour compl ter ces chelles est d abord influenc par le nombre d items composant l chelle le temps moyen requis pour r pondre une question a t inclus la derni re colonne du tableau VII En
74. l chelle Hostilit envers les femmes Hostilit envers les femmes Outfit ZSTD chelles de validit lt 2 2a2 22 f Impression 1 07 1 08 0 81 NS Autoduperie 1 10 1 23 0 83 NS D ni sexuel 1 36 2 21 1 96 NS Temps de latence moyen pour compl ter l chelle 90 05 sec 73 57 sec 81 93 sec NS 65 Comme l indiquent les r sultats au tableau XII il n existe aucune diff rence pour les scores obtenus aux chelles de validit s ni pour le temps requis pour compl ter chelle lorsque l on compare les participants selon leurs patrons de r ponses Il est toutefois primordial de prendre en consid ration que 18 n 51 de l chantillon a obtenu un score total de z ro l chelle Ceci pose un probl me lorsque l on veut analyser les patrons de r ponses puisque l analyse de Rasch ne peut g n rer de coefficient d ajustement Outfit pour ces participants En bref ce sont les participants pr sentant des patrons de r ponses abb rants aux chelles mesurant la pr occupation sexuelle et le charme superficiel qui ont pr sent des scores divergents aux chelles de validit Aucune distinction n a pu tre tablie quant au temps moyen requis pour compl ter chacune des chelles 66 5 Interpr tation des r sultats Dans l optique de mieux comprendre la mani re avec laquelle les d linquants sexuels abordent les questionnaires autoadministr s l objectif principal de ce m moire se voulait d explorer les process
75. les d linquants ont un souci de cr dibilit lorsqu ils r pondent aux questionnaires autoadministr s Nous avons donc voulu valuer si certains d entre eux en tentant d tre cr dible ont offert des patrons de r ponses incoh rents Toutefois les conclusions que l on peut tirer de son utilit sont plut t minces Certes le Rasch semble tre une technique de d tection prometteuse toutefois de plus amples tudes l employant seront n cessaire afin d appr hender ad quatement son r el potentiel de d tection Bien que le pr sent m moire ait permis de r fl chir sur la question de la d sirabilit sociale de fa on novatrice il reposait principalement sur diff rents axiomes D une part compte tenu du contexte tr s particulier d valuation nous avons d assumer que la majorit des participants avaient tendance falsifier une partie de leurs r ponses Puisque le test aborde des th mes particuli rement sensibles nous avons pris pour acquis qu un moment ou un autre les participants ont t tent s de dissimuler 73 certaines informations qui ne les mettaient pas en valeur ou tout simplement nier certains faits Nous avons assum que c est le d sir de bien para tre qui influence en partie leurs actions Bien que de nombreux chercheurs soient sceptiques quant l utilit des mesures auto administr es aupr s de d linquants il nous tait impossible d autre part d tablir quel point le
76. lity in assessing empathy of male adolescent sex offenders Sexual Abuse A Journal of Research and Treatment 15 347 364 Dubois A Pry R 2009 Evaluation de la douleur chez le b b de moins de 36 mois application du mod le de Rasch Revue europ enne de psychologie appliqu e 59 163 175 Ellingson J E 2011 People fake only when they need to fake In M Ziegler C MacCann amp R D Roberts dir New perspectives on faking in personality assessment pp 3 16 New York Oxford University Press Fekken G C amp Holden R R 1992 Response latency evidence for viewing personality traits as schema indicators Journal of Research in Personality 26 103 120 Gendreau P Irvine M et Knight S 1973 Evaluating response sets styles on the MMPI with prisoners Faking good adjustment maladjustment Canadian Journal of Behavioral Science 5 183 193 Gudjonsson G H 1990 Self deception and other deception in forensic assessment Personality and Individual Differences 11 219 225 Gudjonsson G H amp Sigurdsson J F 2000 Differences and similarities between violent offenders and sex offenders Child Abuse and Neglect 24 363 372 77 Griffith R L Malm T Yoshita Y English A amp Gujar A 2006 Applicant faking behavior Teasing apart the influence of situational variance cognitive biases and individual differences In R L Griffith amp M H Peterson Eds A closer
77. ls les concepteurs ont pris en consid ration les diff rences li es aux pr f rences sexuelles et les diff rences li es aux infractions commises par les participants Ainsi un participant n ayant pas rapport ni d infraction ni de pr f rence sexuelle envers un type de victime n aura pas r pondre au bloc de questions en lien avec ce type de victime 3 2 1 Les chelles d valuations cibl es Comme mentionn pr c demment le MIDSA value une multitude de facettes de la personnalit et de la vie du r pondant Afin d effectuer les analyses quatre chelles d valuations ont t cibl es Celles ci distinguent entres elle selon les dimensions valu es et selon le niveau de transparence des items la composant Rappelons qu un item transparent est un item o il est facile de d tecter la r ponse socialement acceptable a donner McGrath et al 1998 et il est reconnu qu un item transparent est plus susceptible la dissimulation Tierney et McCabe 2001 De plus afin de pouvoir conduire les analyses sur l ensemble de l chantillon toutes chelles traitant des 41 pr f rences sexuelles ou des infractions commises ont t ignor es Bien que nous soyons conscients que ces chelles pr sentent les plus hauts niveaux de transparence pour les besoins du pr sent m moire nous avons choisi d effectuer nos analyses sur des chelles mesurant quatre dimensions qui peuvent concerner autant les p dophiles que l
78. lyse effectu e par Viswesvaran et Ones 1999 indique que l influence de la falsification de donn es induite par une instruction augmente les scores moyens aux dimensions du NEO PI R Costa et McCrea 1995 d environ un demi cart type et augmente les scores aux chelles de d sirabilit sociale d au moins un cart type En bref dans un contexte ou 17 les participants re oivent l instruction de se pr senter de mani re favorable ces derniers sont aptes le faire et nous sommes en mesure de voir l effet de la d sirabilit sociale sur leurs donn es autoadministr es Il est bien vident que les conclusions tir es d tudes o la falsification de donn es est induite sont difficilement comparables aux tudes o la falsification de donn es se produit naturellement Une critique souvent port e ce type de recherche avec instructions est que la r elle motivation a falsifier ses donn es est compl tement laiss e de c t Smith et Robie 2004 Notamment Paulhus 2002 est d avis que la d sirabilit sociale se produisant de mani re naturelle ne serait pas comparable celle induite par une instruction Pour combler cette lacune o le facteur motivation est laiss de c t certains chercheurs emploient un second type de protocole de recherche nomm Candidat Titulaire 1 3 2 Protocole Candidat Titulaire Une seconde approche utilis e consiste comparer deux groupes d individus un pour qui le cherch
79. ment est acceptable s il se situe entre 2 et 2 donc tout coefficient se trouvant l ext rieur de cet intervalle indique que le participant pr sente un patron de r ponses aberrant Nous croyons qu un participant qui dissimule lors d une valuation autoadministr e performera d une mani re atypique Bien que certains vont nier en bloc chacune des questions d autres dans l optique d offrir une performance plausible vont varier leurs r ponses afin de para tre le moins suspect possible C est en tentant de pr server un quilibre entre le fait de se pr senter positivement et le fait de vouloir offrir une performance plausible que certains participants vont pr senter des patrons de r ponses aberrants D ailleurs Zicker et Slitavancent11 avance l id e que certains participants r pondraient de mani re honn te aux questions pr sentant une faible menace la d sirabilit sociale mais modifieraient leurs r ponses aux questions pr sentant une menace trop grande en terme de d sirabilit sociale Ce processus entra nera donc un patron de r ponses qui pr sentera un mauvais ajustement Underfit avec le mod le prescrit Puisque le mod le de Rasch se veut une analyse unidimensionnelle les analyses sur chacune des chelles d valuation ont t conduites tour de r le La distribution des participants selon leurs coefficients d ajustement Outfit ZSTD chacune des chelles d valuation est pr sent e au
80. mples Journal of Abnormal and Social Psychology 65 285 299 Knight R A 1999 Assessing duplicity in the self report of sexual offenders Pr sentation effectu e dans le cadre du 18th Annual Meeting of the Association for the Treatment of Sexual Abusers ATSA Septembre Orlando Florida 79 Kroner D G amp Weekes J R 1996 Balanced Inventory of Desirable Responding Factor structure reliability and validity with an offender sample Personality and Individual Differences 21 323 333 Leary M R Kowalski R M 1990 Impression management A literature review and two component model Psychological Bulletin 107 34 47 Li A amp Bagger J 2006 Using the BIDR to distinguish the effects of impression management and self deception on the criterion validity of personality measures A meta analysis International Journal of Selection and Assessment 14 131 140 Linacre J M 2004a A user s guide and manual to winsteps ministeps rasch model computer programs Chicago http www winsteps com Consult en janvier 2014 Linacre J M 2004 Rasch model estimation Further topics Journal of Applied Measurement 5 95 110 Marshall W L et Hall G C N 1995 The value of the MMPI in deciding forensic issues in accused sexual offenders Sexual Abuse A Journal of Research and Treatment 7 205 219 McCrae R R amp Costa P T Jr 1983 Social desirability scales More substance t
81. n impact sur la s curit publique Tan et Grace 2008 Comme il existe un r el enjeu dans les conclusions qui seront tir es de ce type d valuation il est crucial de d terminer si l information que rapporte le d linquant est belle et bien authentique De plus les contrevenants valu s peuvent tr s bien avoir conscience des enjeux li s leurs valuations Ces derniers ont donc avantage minimiser leurs attitudes antisociales leurs comportements d viants ou leurs d lits C est pourquoi pour de nombreux chercheurs il est vident que les d linquants modulent leurs r ponses afin de mieux paraitre Gendreau Irvine et Knight 1973 Hare 1985 Holden Kroner Fekken et Popham 1992 Mills et Kroner 2005 La validit des r ponses obtenues aux mesures autoadministr es aupr s d une population contrevenante veille le scepticisme chez beaucoup de chercheurs notamment lorsqu il est question des d linquants sexuels Marshall et Hall 1995 Tierney et McCabe 2001 Mcgrath Cann et Konopsky 1995 Le puissant stigma social li ce type de d lit et la d viance sexuelle serait un l ment non n gligeable dans l valuation de la validit de leurs r ponses Tierney et McCabe 2001 Dans notre soci t le simple fait de parler de la sexualit peut cr er un certain inconfort mais de tous les types de comportements ill gaux confondus ceux qui sont li s la sexualit constituent de loin les plus inacceptables
82. ne valuation autoadministr e Les donn es de 282 d linquants sexuels ayant compl t s le Multidimensional Inventory of Development Sex and Agression MIDSA ont t analys es afin de mieux comprendre l interaction entre les chelles de d sirabilit sociale les temps de latence et les coefficients d ajustement du mod le de Rasch La convergence des analyses de temps de latence et des chelles de d sirabilit sociale semble indiquer que certains participants dissimuleraient consciemment leurs r ponses Notamment les participants d tect s par les chelles de d sirabilit sociales sembleraient r pondre de mani re de plus lente aux chelles d valuations et certains d entre eux offriraient des patrons de r ponses incoh rents la prescription du mod le de Rasch Les hypoth ses permettant d expliquer les potentiels m canismes li s la dissimulation seront discut es Mots cl s D sirabilit sociale D ni D linquants sexuels Questionnaire autoadministr Temps de r ponse Mod le de Rasch Abstract Many researchers and clinicians are skeptical towards the validity of self reported assessment used within a forensic population Gendreau Irvine amp Knight 1973 especially when used within a sexual offender population Marshall amp Hall 1995 The sensitivity of the topics addressed as well as the transparency of the questions expose the evaluator to possible dissimulations or distortions in the subj
83. nsion Quoique les auteurs semblent parler du m me probl me certaines divergences dans leurs conceptualisations justifient l emploi de termes diff rents Bien que ces mots constituent des synonymes leurs interpr tations leurs conceptualisations et les processus sous jacents peuvent varier Ellingson 2011 Il existe toutefois une caract ristique unissant ces synonymes chacun soutient que la r ponse offerte n est pas une repr sentation r aliste de la personne valu e Paulhus 2002 La falsification des r ponses signifie que la personne valu e offre une repr sentation de soi objectivement d form e marqu e par une s rie de r ponses falsifi es Pour de ce m moire les expressions falsification des r ponses et d formations des r ponses seront employ es de mani re interchangeable puisque tous deux impliquent une manipulation des r ponses par le participant Cette d formation des r ponses aura comme cons quence d engendrer ce que sera nomm un patron de r ponses erron es Inspir e des th ories de la mesure l expression patron de r ponses erron es signifie qu un participant obtient un score une valuation qui ne repr sente pas ad quatement son niveau d habilet s Bertrand amp Blais 2004 p 263 Il existe plusieurs raisons qui entra nent un patron de r ponses erron es telles que le manque de concentration les r ponses al atoires ou la tricherie Schmitt Chan Sacco Macfarland et
84. nt moins de probl matiques aux chelles d valuation Ce fait est coh rent avec l hypoth se selon laquelle les chelles de validit mesurent le d sir de bien para tre des participants Les participants pr sentant les plus hauts niveaux de d sirabilit sociale telle que mesur e par les chelles sont ceux rapportant le moins de probl matiques N anmoins il semblerait que les participants pr sentant des scores lev s l chelle de gestion de l impression ne se distinguent pas du reste de l chantillon quant au score moyen obtenu l chelle d hostilit envers les femmes t 1 492 p gt 0 05 la lumi re des r sultats issus de l analyse de contenu il est possible de statuer sur deux faits Premi rement les corr lations entre les scores aux chelles de validit et les scores aux chelles d valuation vont dans le sens attendu Puisque les chelles de d sirabilit sociale mesurent le d sir de vouloir bien se pr senter il est normal qu un participant y obtenant un pointage lev rapporte peu d attitudes et de comportements probl matiques Deuxi mement les chelles de validit permettent de d tecter les participants pr sentant un niveau trop lev de d sirabilit sociale En effet les participants cibl s par ces chelles se distinguent du reste de l chantillon quant au contenu qu ils rapportent aux diff rentes chelles d valuation La question suivante est de savoir s il ex
85. nt pas toujours coh rentes avec la prescription du mod le Ce processus entrainera donc en un patron de r ponses qui pr sentera un mauvais ajustement Underfit avec le mod le prescrit 34 2 Probl matique Lorsque vient le temps d tudier l tiologie des probl matiques chez les d linquants sexuels les cliniciens et chercheurs qui emploient des mesures autoadministr es sont confront s un d fi de taille En raison du puissant stigma social li aux d lits et aux d viances sexuelles de ces participants le biais de d sirabilit sociale pose une menace la validit de l information recueillie En effet cette menace la validit r side dans le fait que les participants r pondraient non seulement au contenu manifeste du questionnaire mais aussi selon l implication sociale de leurs r ponses Tan et Grace 2008 De plus les questions contenues l int rieur des chelles d valuation sont particuli rement transparentes rendant les r sultats vuln rables la dissimulation Tierney et McCabe 2001 La transparence des questions ajout e au fait qu une grande proportion dhommes accus s ou condamn s d un crime caract re sexuel font du d ni Abel et al 1987 explique bien tout le scepticisme entourant la validit et l utilit d employer des mesures autoadministr es aupr s de d linquants sexuels Gendreau Irvine et Knight 1973 La question est de savoir si l utilisation de mesures autoadministr
86. oir des r percussions sur le contenu rapport affecte la mani re avec laquelle les participants vont r pondre 5 2 2 L autoduperie un ph nom ne inconscient Le deuxi me constat que l on peut tirer des analyses des temps latence est qu il existe probablement un aspect inconscient li au processus d autoduperie Cette deuxi me dimension de la d sirabilit sociale a t longtemps conceptualis e comme tant un processus inconscient et involontaire Paulhus 1984 Sackeim et Gur 1979 L autoduperie fait r f rence au d ni de pens es qui sont psychologiquement mena antes Les participants qui en pr sentent un haut niveau vont g n ralement nier certaines caract ristiques n gatives de leur personnalit tout en croyant l image qu ils projettent Ceci constitue une forme de description biais e de soi m me mais sans aucune intention de tromper autrui Comme il est observ dans les analyses de contenu les participants pr sentant un haut niveau d autoduperie se distinguent du reste de l chantillon puisqu ils rapportent significativement moins de probl matiques aux chelles d valuations Comme l autoduperie est marqu e par une description de soi biais e positivement il est normal qu elle ait un impact sur le contenu rapport Toutefois lorsque l on regarde le temps requis pour r pondre aux questions les participants d tect s par cette mesure ne pr sentent aucun indice d un traitement cognit
87. ondie chez les participants ce qui augmenterait les temps de r ponse La deuxi me possibilit est celle o la d sirabilit sociale vient biaiser le processus de r cup ration de l information Dans ce cas les participants r cup reraient seulement l information qui les avantagerait et omettrait l information qui les d savantagerait Si ce m canisme s op re les temps de latence devraient tre plus rapides puisque seulement un processus partiel de r cup ration d information est engag La troisi me possibilit serait celle o la d sirabilit sociale aurait un impact sur le processus d dition de la r ponse Dans cette situation le participant r cup re l information pertinente dans sa m moire la formate et value par la suite sa r ponse en regard des consid rations li es la d sirabilit sociale Si la d sirabilit sociale joue un r le dans le processus d dition ultimement elle fera augmenter les temps de 23 r ponse des participants McDaniel et Timm 1990 soumettent l id e que le fait de dissimuler prendrait plus de temps car le participant doit donner une r ponse incoh rente avec son sch ma de pens es Le m me point de vue est partag par Vrij et Heaven 1999 Pour ces auteurs offrir une r ponse authentique n cessite un moins grand effort cognitif que de dissimuler puisque le processus cognitif li l laboration d une r ponse non authentique n cessite un effort cognitif afin
88. ondu de mani re plus rapide cette chelle Il semblerait que ces participants n ont fait qu une valuation s mantique de la question afin de d terminer rapidement la bonne r ponse donner Hsu et al 1989 La rapidit avec laquelle ces derniers ont r pondu d note d une absence d introspection Le d sir de vouloir nier certaines caract ristiques en lien avec sa sexualit ne repr sente pas une forme de d sirabilit sociale Il est raisonnable de penser que le but vis par le d ni n est pas de bien se pr senter mais plut t d viter de s incriminer En se pr parant r pondre au questionnaire autoadministr et en adaptant son sch ma cognitif Holden et al 1991 il devient quasiment automatique pour ces participants de nier tout ce qui est en lien avec la sexualit L automatisme de ce m canisme t moigne du fait que le temps requis pour r pondre ces questions et raccourcit raccourci Ce constat soul ve donc un probl me dominant lorsque vient le temps d valuer les d linquants sexuels l aide d outils autoadministr s comment valuer les domaines les plus socialement sensibles si certains vont nier en bloc les questions qui y sont rattach es De plus certaines probl matiques sont tellement rares e g certaines 70 paraphilies qu il devient ais pour un participant de dissimuler et de passer sous le radar Nous croyons qu une partie de la r ponse se trouve dans l an
89. onnalit rejettera plus lentement les items en lien avec la mesure du trait de personnalit en question Concr tement un participant voulant dissimuler ses attitudes et ses comportements probl matiques lors d une valuation autoadministr e peut le faire toutefois ses temps de r ponse seront plus lents Dans son tude avec protocole Candidat Titulaire Holden 1995 a appliqu sa th orie de la congruence sch matique afin d valuer cette th orie et son impact sur les temps de latence des participants En donnant l instruction de bien se pr senter de mani re a maximiser leur probabilit d tre engag le chercheur a induit un sch ma cognitif chez la moiti des participants Dans ses instructions le chercheur donnait l avertissement aux participants de faire attention la cr dibilit de leur performance puisqu a l int rieur du questionnaire se trouvaient des chelles de validit mesurant la d sirabilit sociale Du nombre de questions comprises dans l tude une partie d entre elles valuait la d linquance Les participants ayant eu l instruction de se pr senter de mani re maximiser leur probabilit d tre engag ont r pondu en rejetant les 25 affirmations aux questions li es la d linquance plus rapidement que le groupe contr le Toutefois quand venait le temps d endosser une question li e la d linquance afin de rendre leurs patrons de r ponses cr dibles les participants du gr
90. ont dus une r elle diff rence dans la pr valence des probl matique ou si par le contenu valu ces chelles se distinguent tellement quant au niveau de transparence des questions pos s que la distribution des r sultats en est affect e 42 d avance Un participant pr sentant un score lev cette chelle rapportera avoir perdu fr quemment le contr le de soi et d avoir agi sur l impulsion du moment Le second domaine cibl provient de la section valuant les attitudes sexuelles du participant L chelle d valuation mesurant la Pr occupation sexuelle du participant est compos e de six questions mesurant la fr quence et l intensit des pens es li es au sexe que le participant peut avoir Voici un exemple de question Lorsque je suis au travail il m arrive de penser au sexe Un participant pr sentant un score lev cette chelle rapportera avoir plusieurs pens es li es la sexualit durant une journ e et ce dans diff rents contextes Le troisi me domaine cibl provient de la section valuant les tendances psychopathiques du participant L chelle d valuation mesurant le charme superficiel est compos e de six questions valuant la propension du participant user de charme afin de manipuler les gens de son entourage Voici un exemple de question J ai d j manipul quelqu un pour qu il fasse ce que je lui demande Un participant pr sentant un score lev cette chelle rapporter
91. ort l valuation l aide d chelles de validit e D terminer le lien unissant les temps de latence et les scores aux chelles de d sirabilit sociale e valuer la potentielle convergence des analyses de Rasch avec les chelles de d sirabilit sociale et les temps de latence Puisque les chelles de validit repr sentent l outil le plus fr quemment employ pour juger de la prestation des participants l int rieur de ce m moire nous d terminerons si les participants signal s par cette mesure performent de fa on diff rente Si les chelles de validit mesurent bel et bien un d sir de vouloir bien para tre nous croyons que les participants qui pr sentent les plus hauts niveaux de d sirabilit sociale performeront de mani re diff rente au test autoadministr L analyse des temps de latence et de la coh rence de leurs patrons de r ponses vont fournir des indications 37 quant au processus entrepris par ces participants Compte tenu des limites concernant l utilisation de mesures autoadministr es aupr s de d linquants sexuels ce m moire permettra de mieux comprendre l utilit d employer diff rentes strat gies de d tection de patrons de r ponses erron s Le tout permettra de v rifier si le scepticisme entourant la validit des questionnaires autoadministr s a une r elle raison d tre 38 3 M thodologie Dans le pr sent chapitre la m thodologie employ e afin de
92. oupe exp rimental ont obtenu des temps de latence significativement plus lents En bref le sch ma cognitif d un participant est g n ralement influenc par sa personnalit Par exemple un participant se trouvant l extr mit sup rieure d un trait de personnalit endossera plus rapidement les items en lien avec sa personnalit l inverse ce dernier sera plus lent lorsqu il d cidera de rejeter les items en lien avec sa personnalit Toutefois les conclusions d tudes qui employaient le protocole Candidat Titulaire ont d montr qu un participant ayant obtenu l instruction de se pr senter de mani re augmenter sa probabilit d tre engag adapte son sch ma cognitif afin d atteindre son objectif On peut donc supposer qu un participant plac dans un contexte d valuation o il existe un incitatif bien se pr senter adaptera son sch ma cognitif en cons quence Nous avons maintenant pr sent deux approches permettant l analyse de performance aux questionnaires autoadministr s L analyse de contenu permet travers les chelles de validit d valuer le contenu que rapporte un participant Les participants pr sentant de hauts niveaux de d sirabilit sociale telle que mesur e par les chelles mettent la puce l oreille aux chercheurs quant la validit de leurs r ponses L analyse de processus renseigne sur le temps pris pour r pondre aux questions pour chacun des participants Des tem
93. ps de latence trop rapides ou trop lents veillent le soup on quant la possibilit qu un participant ait d form ses r ponses Finalement il existe une technique statistique qui permet d valuer la coh rence des r ponses offertes par un participant En effet le mod le de Rasch pr sente diff rents coefficients d ajustement qui nous permet d appr cier le patron de r ponses d un participant Issue de la famille statistique de la th orie de r ponse litem cette derni re pr sente une nouvelle approche de plus en plus employ e par les chercheurs qui s int ressent la falsification des donn es Zickar et Sliter 2011 26 1 4 3 Analyse de coh rence des patrons de r ponses Il existe deux grandes familles de mod les statistiques employ s en sciences sociales les mod les issus de la th orie classique des tests TCT et le mod le issu de la th orie de r ponse litem TRI Depuis les derni res ann es l utilisation de la th orie de la r ponse l item devient de plus en plus courante en sciences sociales Bond amp Fox 2007 Les mod les de la TRI ont t pens s afin de pallier les d savantages des mod les de la TCT Les mod les de la TCT conceptualisent le score d un individu comme tant une relation lin aire constante compos e du vrai score et de l erreur de mesure Hamon 2000 Dans les mod les de la TRI la relation entre le score observ et le trait latent mesur n est pas n cessair
94. r pondre aux diff rents objectifs du m moire sera pr sent e De plus une br ve description de l chantillon valu ainsi que l outil employ la collecte de donn es le Multidimensional Inventory of Development Sex and Agression MIDSA Augur Enterprises 2011 seront pr sent s 3 1 L chantillon Les donn es du pr sent m moire ont t collig es aupr s de 282 hommes condamn s d une infraction sexuelle rencontr s entre le mois d avril 1998 et le mois de mars 2000 Ces derniers taient mis sous garde dans deux diff rents tablissements situ s dans les tats du Massachusetts Massachusetts Treatment Center et du Minnesota Lino Lakes prison Au tableau 2 sont pr sent es les diff rentes caract ristiques des participants Tableau II Caract ristiques de l chantillon Caract ristiques Moyenne E T ge 40 16 10 76 Nb Arrestations 8 18 17 10 Effectifs Origine ethnique Caucasien 220 78 0 Afro Am ricain 33 11 7 Hispanique 4 1 4 Asiatique 1 0 4 Autre 24 8 5 Incarc ration dernier crime lt ian 18 6 4 1 2ans 27 9 6 2 5ans 76 27 0 5 7ans 27 9 6 7 10 ans 33 11 7 gt 10 ans 95 33 7 L ge moyen des r pondants tait de 40 16 ans E T 10 76 et 78 de l chantillon tait compos d hommes caucasiens La moyenne d arrestations vie est de 8 18 T 17 1 et 33 7 des participants ont eu une peine de plus de 10 ans pour le dernier crime commis Le MIDSA a t admini
95. r et de comprendre les donn es de latence si celles ci repr sentent des secondes Pour chaque participant nous avons multipli le score standardis par l cart type et additionn la moyenne Participant 1 1 6 35 2 5 06 3 7 75 4 5 30 5 7 40 Moyenne 6 37 2 6 52 6 83 4 82 4 38 39 98 12 51 15 40 Questions 3 4 7 31 7 29 9 25 6 52 4 32 6 17 4 63 5 83 19 96 0 00 9 09 5 16 6 40 2 94 5 4 49 5 50 6 68 4 71 37 85 11 85 14 56 Moyenne 6 39 6 63 5 95 4 97 21 04 E T 1 15 1 63 1 39 0 59 17 83 Puisque ces donn es proviennent d une double standardisation il pouvait y avoir des donn es en secondes sous z ro Bien que ce cas de figure tait peu fr quent nous avons recod ces donn es a z ro xl Annexe 3 Distribution des r sultats aux quatre chelles d valuations Impulsivit Pr occupation Sexuelle Hostilit envers femmes xii Annexe 4 Questions contenues dans les chelles d valuation et de validit chelles d valuation chelles de validit Impulsivit J ai d j agi sur l impulsion Gestion de l impression Je suis toujours poli m me avec les gens qui sont insolents J ai commi des actes qui m ont fait sentir coupable J ai bless quelqu un avec mes paroles J ai perdu le contr le de moi m me M me si ce n tait de ma faute j ai eu des probl mes Mon humeur change subitement J prouve des sentiments peurants que je ne peux
96. ram tre de difficult des questions selon le mod le de Rasch cette strat gie se refl terait dans ses pointages de coh rence de r ponses Par exemple si un participant rejette une question pr sentant un param tre de difficult bas mais endosse une question avec un param tre lev dans l objectif d tre cr dible il sera d tect par l analyse de Rasch comme pr sentant un patron de r ponse erron Ce processus entrainera donc en un patron de r ponses qui pr sentera un mauvais ajustement Underfit avec le mod le prescrit 4 R sultats Puisque trois marqueurs renseignant sur les processus li s aux prestations sur questionnaire autoadministr ont t identifi s le pr sent chapitre sera divis en trois parties Premi rement les analyses ayant pour objectif d valuer le contenu rapport par les participants seront pr sent es l aide des chelles de validit il sera question d valuer si la d sirabilit sociale telle que capt e par ces mesures repr sente bel et bien un marqueur de dissimulation Deuxi mement les analyses en liens avec les temps de latence seront effectu es Il sera question d valuer si le temps pris pour r pondre a une question est un marqueur de dissimulation qui converge avec l analyse de contenu Finalement des analyses permettant d appr cier l apport du mod le de Rasch quant a l valuation des patrons de r ponses des participants seront pr sent es 52 4 1 Analy
97. roprier des qualit s improbables p ex Il m arrive d acheter des revues pornographiques principalement pour lire les articles La deuxi me chelle nomm e Denial value si le participant nie avoir des caract ristiques n gatives m me si celles ci sont probables pour la plupart des gens p ex Il m arrive d avoir des pens es sexuelles au travail Que ce soit l int rieur m me du contenu d un questionnaire ou que ce soit une mesure parall le comprise dans le protocole de recherche l emploi d outils d valuation de la d sirabilit sociale fonctionne g n ralement de la m me fa on Le chercheur additionne le pointage obtenu aux chelles de validit et d termine un point de coupure o 21 partir d un score pr d termin il peut tablir qu un participant falsifie et d forme ses r ponses afin de bien paraitre Il est toutefois important de noter que l interpr tation des r sultats obtenus aux chelles de validit n cessite prudence Comme l avance Holden 2007 Although fakers will score at the extreme on scales of socially desirable responding extreme scorers on scales of socially desirable responding are not necessarily fakers Il peut tre donc utile d employer une seconde strat gie permettant de capturer d autres indicateurs de la dissimulation tels que les temps de latence 1 4 2 Analyse de processus Depuis la venue de l informatisation des questionnaires il est maintenant pos
98. s Comme il est g n ralement reconnu dans la communaut des chercheurs les chelles de validit capturent davantage de substance que de style McCrea et Costa 1983 La prudence est donc encourag e lorsque vient le temps d interpr ter les donn es issues d chelles de validit et aucune conclusion h tive ne doit tre tir e M me si l on doit les employer et les interpr ter avec prudence les chelles de validit sont encore aujourd hui utilis es dans le but de d tecter la falsification de donn es Toutefois de nouvelles m thodes alternatives l analyse des chelles de validit ont vu 19 le jour Parmi celles ci il existe l analyse de processus aussi nomm e analyse des temps de latence Dans la prochaine section du m moire les diff rentes techniques disponibles aux chercheurs d sirant d tecter et mesurer la falsification de donn es seront pr sent es 1 4 Les techniques de d tection Lorsqu un individu r pond un questionnaire il existe trois marqueurs observables qui en d coulent et qui sont la disposition du chercheur le contenu rapport la vitesse des r ponses et la coh rence des r ponses Bien interpr t es chacune de ces variables peuvent renseigner sur la personnalit du r pondant ses motivations et ultimement sur la validit de sa performance Il sera question d valuer comment l analyse du contenu rapport par un participant peut renseigner sur la validi
99. s donn es repr sente un comportement mesurable Ce comportement sera influenc par le d sir de bien para tre aussi nomm biais de d sirabilit sociale La d sirabilit sociale sera op rationnalis e comme tant l objectif personnel vis par les participants offrant des patrons de r ponses erron es 15 Compte tenu du stigma social associ aux crimes sexuels ainsi que du contexte particulier li une valuation psychologique en milieu carc ral il est ad quat de supposer que ces hommes pr senteront un niveau lev de d sirabilit sociale Une derni re consid ration noter concerne la temporalit du biais de d sirabilit sociale Une des pr occupations des chercheurs qui se sont int ress s la falsification des donn es tait de d terminer si le fait de falsifier ses r ponses s av rait un style de r ponse constant travers le temps Jackson et Messick 1958 ou s il s agissait d un biais de r ponse response set de courte dur e attribuable une motivation sp cifique Paulhus 2002 Il est aujourd hui reconnu que la falsification de donn es repr sente un biais non constant travers le temps et sp cifique certains questionnaires Paulhus 2002 Ziegler et al 2009 Dans son tude valuant le biais de d sirabilit sociale aupr s d une population de d linquants sexuels Knight 1999 arriva la conclusion que seulement certains domaines sp cifiques taient influenc s par l
100. s r ponses fournies par les participants taient v ridiques En d autres termes nous n tions pas en mesure de distinguer le vrai du faux Cela tant dit face cette difficult nous avons propos une triple strat gie permettant d informer l valuateur sur le caract re plausible des r ponses Les informations recueillies dans le pr sent m moire peuvent toutefois tre lues de diff rentes fa ons Une premi re fa on est de consid rer les r ponses vraies comme teint es jusqu un certain point de d sirabilit sociale la mani re de la Th orie de la d tection du signal Swets 1964 le bruit cache divers degr s le signal Nos efforts visent isoler le signal du bruit et une valuation valide des caract ristiques des d linquants passerait par l limination du bruit des mesures Le test valide tirerait le meilleur parti des chelles de mensonges des patrons de r ponses et des temps de latence pour liminer les questions posant un certain nombre de probl mes et ainsi offrir l valuateur des mesures pour ainsi dire purifi es Deuxi mement nous avons t en mesure d identifier les domaines les plus susceptibles de faire objet de dissimulation de la part des participants La dissimulation et la d sirabilit sociale ne sont pas pour ainsi dire distribu es au hasard Certains domaines plus sensibles m ritent d tre formul s de mani re telle que les participants se sentent moins mena
101. s r sidus standardis s et r v le les r ponses inattendues des personnes ayant une localisation loign e de celle de litem Linacre 2004 L indice Outfit ZSTD a une valeur attendue de 0 pour les patrons de r ponses s ajustant parfaitement au mod le prescrit avec un cart type de 1 Avec le mod le de Rasch l indice d ajustement permet de mesurer quel point le param tre de l item son Logit calcul selon son niveau de gravit est coh rent avec le Logit du r pondant son niveau d implication la dimension Th oriquement les items faciles seront endoss s par une grande proportion de r pondants de m me qu un r pondant ayant un haut niveau d aptitudes r ussira un plus grand nombre d items Il arrive certaines fois qu un r pondant pr sentant un Logit lev ne parvienne pas a r pondre aux items ayant un Logit faible Ce sont ces cas de figure qui veillent un soup on quant la validit des r ponses obtenues par ce r pondant Dans ce cas le coefficient Outfit du r pondant sera lev Selon Smith Shumacker et Bush 1998 l intervalle des valeurs standardis es des coefficients d ajustement est acceptable s il se 31 situe entre 2 et 2 Un coefficient de fit sous le seuil de 2 signifie que la mesure du participant Overfit colle trop parfaitement la prescription du mod le et un coefficient de fit au dessus de 2 signifie que la mesure du participant Underfit ne concorde pas avec l
102. se de contenu l int rieur du MIDSA se trouvent trois chelles permettant d valuer la validit de performance des participants L chelle de Gestion d impression permet d valuer si le participant tente de se pr senter de mani re trop positive L chelle d Autoduperie value si le participant nie la pr sence et l influence de ses affects n gatifs sur ses comportements Finalement l chelle mesurant le D ni sexuel value si le participant refuse d avouer ses pens es et comportements sexuels l int rieur du manuel d utilisation du MIDSA les auteurs avancent que les participants ayant des pointages d un cart type et demi au dessus de la moyenne T265 tentent vraisemblablement de modifier leurs r ponses afin de mieux para tre L analyse de contenu se divisera donc en deux parties Tout d abord l aide d une analyse de corr lation le lien unissant les scores aux chelles d valuations et les chelles de validit s sera test afin de d terminer s il abonde dans le sens attendu C est dire si les chelles de validit s mesurent une forme de d sirabilit sociale les participants pr sentant des scores lev s devraient rapporter moins de probl matiques aux chelles d valuation Logiquement si la d sirabilit sociale motive les participants dissimuler leurs r ponses ceux pr sentant les plus hauts niveaux de d sirabilit sociale devraient tre ceux rapportant le moins de probl ma
103. se posant la question savoir si les participants d forment et falsifient leurs r ponses les chercheurs se sont donn s la t che de tenter de d montrer l improuvable Or pour contourner cette incertitude face la r elle pr valence de la falsification des donn es les chercheurs ont mis sur pieds diff rents protocoles de recherche o il est possible d obtenir une mesure concr te de la falsification des donn es Nous verrons quels sont les types de m thodologie g n ralement employ s par les chercheurs qui d sirent mesurer la falsification des donn es 1 3 1 Protocole avec instructions L utilisation d un protocole de recherche avec instructions experimentaly induced faking est historiquement la strat gie la plus fr quemment utilis e Smith et McDaniel 2011 La strat gie consiste comparer deux groupes de participants l aide de mesures ind pendantes o un groupe exp rimental re oit l instruction de r pondre au questionnaire de mani re se pr senter le mieux possible et un groupe contr le qui ne re oit aucune instruction Les chercheurs peuvent alors comparer selon les groupes d appartenance des participants les scores obtenus aux chelles d valuation et aux chelles de validit Il est reconnu que les participants ayant obtenu l instruction de falsifier leurs donn es le font de mani re efficace Hough Eaton Dunnette Kamp et McCloy 1990 dans Holden Wood et Tomashewski 2001 Une m ta ana
104. seesseeeseestesseesneesteesesases 63 Tableau X Test de comparaison de moyennes selon le niveau d ajustement du patron de r ponses du participant l chelle d Impulsivit 64 Tableau XI Test de comparaison de moyennes selon le niveau d ajustement du patron de r ponses du participant l chelle de Pr occupation sexuelle 64 Tableau XII Test de comparaison de moyenne selon le niveau d ajustement du patron de r ponse du participant l chelle Charme superficiel 65 Tableau XIII Test de comparaison de moyenne selon le niveau d ajustement du patron de r ponse du participant l chelle Hostilit envers les femmes 65 Liste des figures Figure I Exemple de courbe caract ristique de litem CCI Figure III Repr sentation graphique d un cart entre le score attendu et le score observ UNE queStionasissisnmunnmanmenennidnenmninnninnnennnenintnbeinann vi Remerciements J aimerais exprimer ma sinc re gratitude envers plusieurs personnes qui m ont permis de me rendre au bout ce long p riple qu a t la ma trise J aimerais tout d abord remercier Jean Pierre mon directeur de recherche pour ses pr cieux conseils sa patience et son soutien Ses id es brillantes ont su m inspirer tout au long de mes tudes Merci Jean Pierre de m avoir permis d aller au del de mes limites Merci aussi Chantal et Catherine de m avoir fait confiance pour la coordination de leurs projets de recherch
105. ses sont pr sent s Tableau I Exemple d ajustement entre le score observ et le score attendu une chelle chelle d valuation Difficult logit Participant1 Participant2 Impulsivit Score observ J ai bless quelqu un avec mes paroles 0 46 4 0 Mon humeur change subitement 0 31 3 4 J ai d j agi sur l impulsion 0 25 2 0 J ai perdu contr le de moi m me 0 10 1 0 M me si ce n tait de ma faute eu des probl mes 0 27 1 0 Fais actions qui m ont fait sentir coupable 0 31 1 4 Sentiments effrayants que je ne peux comprendre 0 34 0 4 Total 12 12 Th oriquement plus une question est difficile plus la probabilit de l endosser est faible Dans notre exemple la question J ai bless quelqu un avec mes paroles repr sente la question avec le logit le plus faible 0 46 et la question Sentiments effrayants que je ne peux comprendre repr sente la question avec le logit plus lev 0 34 Or un patron de r ponses respectant la prescription du mod le pr sentera une certaine logique entre 33 ces r ponses Comme il est possible de le voir au tableau I le participant 1 pr sente un parton de r ponses coh rent avec la prescription du mod le Toutefois le patron de r ponses du participant 2 ne semble pas respecter la prescription du mod le Nous pouvons donc supposer que l indice d ajustement participant respectera la prescription du mod le et celui du participant 2 pr sentera un Underfit du mod le signifiant
106. sible Cette derni re tape li e la construction d une r ponse non authentique serait celle qui augmenterait le temps de r ponse des participants Walcyk et al 2003 Peu importe la conceptualisation du processus cognitif employ les auteurs s entendent pour dire qu il existe une tape du processus cognitif o le participant fait appel sa m moire pour r cup rer l information pertinente et une tape d dition o celui ci d cidera de la r ponse qu il rapportera Holtgraves 2004 Holtgraves 2004 propose trois situations o la d sirabilit sociale pourrait avoir un impact sur le processus cognitif li la g n ration d une r ponse La premi re situation est celle o la d sirabilit sociale vient liminer l tape de la r cup ration de l information ainsi que l tape d valuation Comme Hsu et ses coll gues 1989 le proposent si la d sirabilit sociale limine le processus de r cup ration et d valuation pour laisser place une simple valuation s mantique et litt raire de la question les temps de r ponse devraient tre plus rapides Ces participants ne feraient qu une analyse superficielle litt raire et s mantique de la question afin de d terminer rapidement qu elle est la bonne r ponse a donner sans s impliquer dans un processus cognitif complet Rogers Kuiper et Kirker 1977 Hsu et ses coll gues 1989 avancent qu une r ponse honn te requiert une introspection plus approf
107. sible pour les chercheurs d avoir acc s une information autrefois inaccessible le temps pris par un participant pour r pondre une question Contrairement l analyse de contenu qu offrent les chelles de validit l analyse des temps de latence permet aux chercheurs d effectuer une analyse de processus En effet l action de r pondre a une question implique une s rie de processus cognitifs Sudman Bradburn amp Schwarz 1996 Vrij amp Heaven 1999 Vendemia Buzan et Green 2005 Les chercheurs s int ressant au processus cognitif li a la dissimulation s entendent pour dire que le temps de r action serait une mesure directe du processus cognitif Vendemia et al 2005 1 4 2 1 Le processus cognitif li l laboration d une r ponse D un point de vue strictement cognitif il existerait trois tapes permettant d expliquer le processus li a la g n ration d une r ponse Walczyk Roper Seemann et Humphrey 2003 La premi re tape est celle de l activation o le participant entend la question l interpr te et r cup re l information pertinente dans sa m moire a long terme La deuxi me tape consiste en la prise de d cision pour le participant a offrir une r ponse authentique ou non La derni re tape si le participant choisit de falsifier sa r ponse consiste a construire une r ponse non authentique o il doit faire appel sa m moire a 22 long terme afin de cr er un mensonge plau
108. str sur une base volontaire et chacun des participants a re u une compensation financi re Ces derniers ont t assur s de la totale confidentialit de leurs r sultats Les passations se sont d roul es de mani re individuelle Apr s avoir sign les formulaires de consentement le participant se voyait d signer un ordinateur et il pouvait d buter le questionnaire 3 2 Le MIDSA Le Multidimensional Inventory of Development Sex and Agression MIDSA est un outil d valuation psychologique sp cialement con u afin d tre administr aupr s de d linquants sexuels juv niles ou adultes Knight et Cerce 1999 Ce questionnaire prend la forme d une valuation informatis e o le participant r pond par lui m me via un ordinateur L administration du questionnaire prend g n ralement trois heures toutefois on y retrouve l option de pouvoir mettre la passation sur pause si le participant le d sire Le MIDSA a t con u dans le but d identifier les domaines importants cibler lors d intervention th rapeutique aupr s d individus ayant t sexuellement coercitifs la fin du protocole d valuation le MIDSA offre la possibilit de g n rer un rapport incluant les scores du participant chacune des chelles ce qui permet aux cliniciens de mieux orienter leur intervention aupr s du contrevenant valu Deux fonctions incluses l int rieur du protocole MIDSA assurent un certain contr le sur la validi
109. structions 1 3 2 Protocole Candidat Titulaire 1 3 3 Protocole sans instruction 1 4 Les techniques de d tection 1 4 1 Analyse de contenu 1 4 2 Analyse de processus 1 4 2 1 Le processus cognitif li l laboration d une r ponse 1 4 2 2 La congruence du sch ma cognitif 1 4 3 Analyse de coh rence des patrons de r ponses 1 4 3 1 La courbe caract ristique de l item 1 4 3 2 Les coefficients d ajustement et les patrons de r ponses 2 PROBL MATIQUE 2 1 Objectifs de l tude 2 1 1 Objectif g n ral 2 1 2 Objectifs sp cifiques 3 M THODOLOGIE 3 1 L chantillon 3 2 Le MIDSA 3 2 1 Les chelles d valuations cibl es ili Il HI VI VII u U1 10 10 13 14 17 17 18 19 20 20 22 22 24 27 28 32 35 37 37 37 39 39 40 41 3 2 2 Les chelles de validit 3 2 3 Double standardisation des temps de latence 3 4 Pr paration des donn es pour l analyse de Rasch 3 5 Proc dure analytique 3 5 1 Analyse de contenu 3 5 2 Analyse des temps de latence 3 5 3 Analyse de coh rence des r ponses 4 R SULTATS 4 1 Analyse de contenu 4 1 1 Analyse du contenu rapport 4 2 Analyse des temps de latence 4 3 Analyse de coh rences des r ponses 5 INTERPR TATION DES R SULTATS 5 1 Qu est ce que nous indique le contenu rapport 5 2 L utilit des temps de latence 5 2 1 G rer son image une t che qui requiert un effort 5 2 2 L autoduperie un ph nom ne inconscient 5 2 3 Le
110. t de sa performance 1 4 1 Analyse de contenu Confront s l vidence que les participants ne sont pas toujours honn tes dans leurs r ponses et qu il existe des situations o l enjeu li l valuation augmente la probabilit que la personne valu e falsifie ses r ponses de nombreux chercheurs ont tent de d velopper diff rentes techniques de d tection des r ponses falsifi es Les premi res techniques labor es consistaient g n ralement valuer le contenu manifeste des chelles de validit incluses dans les questionnaires Un des premiers questionnaires employer des chelles de validit a t le MMPI Minnesota Multiphasic Inventory Hathaway amp McKinley 1942 ce jour le MMPI 2 comprend onze chelles de validit mesurant la fois la coh rence des r ponses du participant la simulation de sympt mes psychopathologiques faking bad et la dissimulation faking good Notamment s y retrouve la K scale Meehl et Hathaway 1946 mesurant les formes de d fenses que les participants peuvent endosser dans leurs patrons de r ponses et la L scale qui mesure si le r pondant tente de se pr senter de mani re trop 20 favorable Par exemple un profil au MMPI est consid r invalide et ininterpr table si le score l chelle L se situe trois carts types au dessus de la moyenne Butcher 2006 Une autre technique employ e par les chercheurs qui d sirent d tecter les participants qui
111. t des moins bons c t s de sa personnalit La seconde dimension le facteur Gamma fait r f rence la tendance du participant se repr senter aux autres d une mani re plus favorable aussi nomm e h t roduperie Un participant ayant un score lev ce facteur aurait tendance augmenter l ampleur et l intensit des bons c t s de sa personnalit Les travaux de Sackeim et Gur 1979 ont suivi cette logique 10 bidimensionnelle en cr ant deux questionnaires distincts soit le Self Deception questionnaire et le Other Deception Questionnaire Comme ces travaux semblent l indiquer il y aurait une dimension ax e sur l aveuglement involontaire dirig vers soi et une dimension ax e vers la gestion de l image de soi afin de duper l autre ce que Paulhus reprit en 1984 travers ses travaux Paulhus 1984 identifia aussi deux dimensions au concept de d sirabilit sociale De ses travaux a d coul le Balanced Inventory of Desirable responding BIDR Paulhus 1984 qui est aujourd hui sans doute un des outils les plus utilis s pour valuer la d sirabilit sociale L outil est compos de deux dimensions l autoduperie nomm Self deception et la gestion de l impression Impression management Ces deux dimensions font r f rence respectivement aux facteurs Alpha et Gamma identifi s vingt ans plus t t par Wiggins 1964 La dimension de l autoduperie est associ e au fait de nier certaines carac
112. t des r ponses obtenues par les participants Premi rement un test de lecture est inclus au d but du test s assurant ainsi que le participant d tient les habilet s de lecture minimale pour comprendre les questions Deuxi mement l int rieur du protocole se trouve une mesure de rapidit speeding test Si les r ponses 40 d un participant sont plus rapides que la limite permise 2 secondes pour un cran avec une question et 6 secondes pour un cran avec multiples questions le test donnera un avertissement au participant Apr s trois avertissements le protocole s arr te et l assistant de recherche doit intervenir Cette fonction s assure que les participants lisent bel et bien chacune des questions l int rieur de ce questionnaire se retrouve un ventail impressionnant de sujets investigu s En plus de faire l historique d veloppemental du participant le MIDSA value les difficult s v cues durant l enfance l historique des comportements antisociaux et l historique des probl matiques li es la consommation de drogues et d alcool On y retrouve une section s int ressant particuli rement l historique sexuel du participant On y value les fantaisies les attitudes et les comportements sexuels en plus de poser diff rentes questions en lien avec les caract ristiques des infractions sexuelles commises par le participant Puisque ce questionnaire est con u sp cialement pour les d linquants sexue
113. t ristiques ind sirables mais probables de sa personnalit Quant elle la gestion de l impression fait r f rence l attribution de qualit s d sirables mais improbables Il existerait un aspect volontaire et conscient au fait de vouloir faire bonne impression toutefois il y aurait un aspect inconscient et involontaire dans le fait de minimiser les caract ristiques n gatives de sa personnalit Paulhus 1986 Sackeim et Gur 1979 En conclusion de son tude Paulhus 1984 stipula que l autoduperie ne serait pas un m canisme de d fense conscient puisqu elle ne serait pas affect e par le contexte de passation ex passation avec le couvert de l anonymat vs sans le couvert de l anonymat En contrepartie lorsque le chercheur analysa les pointages obtenus l chelle de gestion de l impression il remarqua que ceux ci taient nettement plus lev s lorsque les participants ne b n ficiaient pas du couvert de l anonymat Paulhus 1984 Ce dernier conclut donc que les participants pr sentant un niveau lev d autoduperie seraient en train de se d fendre contre des pens es qui repr senteraient une menace leur psych et ce de mani re inconsciente L aspect volontaire et dirig vers autrui associ a la gestion de l impression a fait de cette dimension la mesure d int r t des chercheurs s int ressant la falsification des 11 r ponses Reeder et Ryan 2011 D ailleurs cette dimension semblerait
114. t s de lectures et l aisance avec les ordinateurs est limin e Ainsi un participant particuli rement rapide r pondre aura le m me temps moyen qu un participant particuli rement lent La troisi me tape consiste standardiser les donn es issues de la deuxi me tape de sorte que chaque question pr sente le m me temps moyen 0 et le m me cart type 1 Cette tape permet d liminer l influence des caract ristiques des questions sur les temps de r ponse telle que la longueur de la question Donc peu importe le nombre de 47 mots composant la question chacune d entre elles obtiendra le m me temps moyen de r ponse Quatri mement tous scores se trouvant l ext rieur d un intervalle de plus ou moins trois carts types doivent tre limin s Finalement les scores issus de la double standardisation ont t transform s en secondes Nous croyons qu il est plus facile d interpr ter les temps de latence si ces derniers sont repr sent s en secondes Pour ce faire chacun des scores chacune des questions a t multipli par l cart type de sa question et additionn sa moyenne Puisqu il s agit de temps issus d une double standardisation les temps n gatifs ont t codifi s afin qu ils deviennent des temps de z ro seconde l annexe 2 vous trouvez une d monstration l aide de donn es fictives du processus de double standardisation Les temps de latence issus de la do
115. t aux scores moyens rapport s aux chelles de validit l int rieur du manuel d utilisation du MIDSA les auteurs avancent que des scores sup rieurs un cart type et demi T265 chacune de ces chelles doivent tre consid r s comme suspects Les participants obtenant des scores sup rieurs cette limite seront signal s comme pr sentant un niveau de d sirabilit sociale lev Nous effectuerons un test de comparaison de moyennes afin de d terminer si ces derniers obtiennent des scores significativement diff rents aux chelles d valuation En bref ce niveau d analyse permettra d observer le lien unissant les scores obtenus aux chelles d valuation et ceux obtenus aux chelles de validit Puisque les chelles de validit ont t con ues dans le but d valuer la propension d un participant vouloir bien se repr senter des scores trop lev s ces chelles deviennent donc un indice de potentielle falsification de donn es Les analyses subs quentes tenteront de d terminer si ces chelles de validit capturent r ellement un d sir de bien para tre ou si elles mesurent simplement un trait qui informe peu sur la validit de la performance du participant Il sera d abord question d valuer si les participants cibl s comme pr sentant un contenu teint de d sirabilit sociale se distinguent quant au temps requis pour r pondre aux questions 50 3 5 2 Analyse des temps de latence La deu
116. tation graphique d un cart entre le score attendu et le score observ une question 100 75 Probabilit 3 25 Participant 1 0 60 2 1 0 1 2 Trait Latent 0 30 Tel que pr sent la figure II le participant 1 a chou la question 2 Toutefois selon la relation unissant la difficult de l item et son niveau d habilet s ce dernier aurait d vraisemblablement r ussir cette question Cet cart entre le score obtenu et observ est nomm r sidu Le degr d ajustement entre les r ponses observ es et attendues indique dans quelle mesure les r ponses observ es de chaque participant chacune des questions se conforment aux prescriptions du mod le En additionnant les r sidus il est possible de calculer un indice d ajustement pour chaque personne person fit Il existe deux indices d ajustement Outfit Outlier sensitive fit statistic et l Infit Information weighted fit statistic Ces deux indices peuvent tre pr sent s soit sous la forme des carr s moyens Mean Square soit sous la forme des carr s moyens standardis s ZSTD Plus un participant aura de valeur r siduelle entre le score attendu et le score observ plus lev sera son indice d ajustement Pour ce m moire le coefficient Outfit sous sa forme standardis e ZSTD utilis e dans le logiciel Winstep Linacre 2004 sera employ L indice d ajustement Outfit est calcul en faisant la moyenne des carr s de
117. tenu en moyenne des scores l chelle de gestion de l impression plus lev s que le reste de l chantillon f 6 202 p lt 0 01 En effet ces derniers pr sentent en moyenne des scores 64 de 1 72 E T 0 36 comparativement 1 10 E T 0 64 et 0 82 E T 0 60 pour le reste de l chantillon Au tableretrouvente retrouve les r sultats du m me exercice conduits sur l chelle valuant le charme superficiel Tableau XII Test de comparaison de moyenne selon le niveau d ajustement du patron de r ponse du participant l chelle Charme superficiel Charme superficiel Outfit ZSTD chelles de validit lt 2 2 2 22 f Impression 1 20 1 10 1 60 3 021 Autoduperie 1 47 1 30 1 80 NS D ni sexuel 2 89 2 26 2 79 NS Temps de latence moyen pour compl ter l chelle 46 20 sec 43 85 sec 46 13 sec NS p lt 0 05 Les participants pr sentant un patron deaberrants abberant Outfit 2 ont obtenu en moyenne des scores l chelle de gestion de l impression plus lev s que les participants pr sentant un patron de r ponses ad quat Outfit 2 2 f 3 021 p lt 0 05 En effet ces derniers pr sentent en moyenne des scores de 1 60 E t 0 48 comparativement 1 10 t 0 65 Finalement au tableau XIII les derni res analyses conduites sur l chelle valuant l hostilit envers les fepr sent es pr sent s Tableau XIII Test de comparaison de moyenne selon le niveau d ajustement du patron de r ponse du participant
118. tique aux chelles d valuation Deuxi mement comme mentionn dans le manuel d utilisation du MIDSA les participants pr sentant des scores lev s aux chelles de validit T265 devraient se distinguer des autres par rapport au score moyen rapport aux chelles d valuation L hypoth se est que les participants pr sentant les plus hauts niveaux de d sirabilit sociale seront ceux avec les performances pr sentant le plus haut niveau de dissimulation c est dire les performances o l on rapportera le moins de probl matiques aux chelles d valuation 53 4 1 1 Analyse du contenu rapport Cette premi re s rie d analyses permet d valuer si les chelles de validit captent ce que l on pourrait estimer tre de la dissimulation Au tableau V sont pr sent es les analyses de corr lation entre les scores obtenus aux chelles d valuation et les scores aux chelles de validit Tableau V Analyse de corr lation entre le contenu rapport aux chelles d valuation et celui aux chelles de validit chelles d valuation chelles de validit Impression Autoduperie D ni sexuel Impulsivit 0 335 0 615 0 521 Pr occupations sexuelle 0 365 0 489 0 821 Charme superficiel 0 507 0 568 0 575 Hostilit envers les femmes 0 260 0 465 0 453 p lt 0 05 p lt 0 01 Comme le pr sente le tableau V les corr lations entre le contenu rapport aux chelles d
119. transparentes Tierney et Mccabe 2001 Une question transparente est une question o le sujet investigu est tr s clair Ainsi lorsqu il est facile pour le participant de cerner le sujet investigu par la question il peut ad quatement s ajuster et trouver la bonne r ponse donner Par exemple lorsque confront des questions traitant des fantaisies sexuelles p dophiles il devient vident pour le participant que la bonne r ponse donner dans cette situation est la r ponse socialement acceptable Cette r alit jumel e au fait que les participants condamn s pour un crime sexuel sont conscients du stigma social li leurs probl matiques rend la t che particuli rement difficile aux valuateurs tentant de minimiser l impact de la d sirabilit sociale sur les r sultats des valuations Tan et Grace 2008 Bien qu il existe certains contextes d valuation qui augmentent la probabilit qu un participant dissimule ses r ponses certaines caract ristiques individuelles augmentent la propension la falsification des r ponses La perception du participant quant l acceptabilit de falsifier ses r ponses son valuation de sa capacit a d former efficacement ses r ponses sans se faire prendre et certains traits de personnalit jouerons tous un r le d terminant dans le choix que fera le participant s engager ou non dans la d formation de ses r ponses 1 1 2 Caract ristiques individuelles
120. tre davantage affect e par l influence contextuelle o plus l importance bien performer l valuation est grande plus sont lev s les scores la mesure de la gestion de l impression Zerbe et Paulhus 1987 En bref nous reconnaissons aujourd hui deux dimensions distinctes la d sirabilit sociale Paulhus 2002 La premi re dimension nomm e autoduperie Self deception fait r f rence un aveuglement involontaire de la part du participant o celui ci d forme inconsciemment son image de soi Le fait de nier certains aspects n gatifs de sa personnalit ne serait pas d un style de r ponse adopt mais ressemblerait davantage un trait latent Paulhus 2002 L autoduperie contrairement la gestion de l image ne serait pas affect e par l influence contextuelle La deuxi me dimension nomm e gestion de l impression Impression management fait r f rence l habilet de l individu g rer l image qu il projette aux autres La gestion de l impression sous tend que le participant est conscient de l image qu il projette et peut modifier ad quatement celle ci afin de bien para tre aux yeux de l valuateur Il existerait un aspect volontaire et conscient dans le fait de vouloir faire bonne impression Paulhus 1984 et plus l influence contextuelle incite le participant a bien se pr senter plus grande sera la propension de celui ci modifier l image qu il projette Zerbe et Paulhus 1987
121. ts futurs Fekken et Holden 1992 Elles servent de cadre de r f rence et facilitent le traitement d informations nouvelles Holden et ses coll gues 1992 proposent d ailleurs que les traits de personnalit repr sentent des composantes 24 structurelles des sch mas cognitifs Or ces derniers avancent qu un sch ma cognitif important e g un trait de personnalit dominant va induire un traitement diff renci des informations pertinentes au sch ma schema relevant de celle non pertinente schema irrelevant Les informations coh rentes avec le sch ma cognitif d un participant seront endoss es plus rapidement alors que les informations non coh rentes seront rejet es plus rapidement Holden Fekken et Coton 1991 La relation unissant le temps de latence et le trait mesur en respectant la th orie de la congruence sch matique devrait tre repr sent e par un U invers En cons quence un participant se trouvant l extr mit sup rieure d un trait de personnalit endossera plus rapidement les items en lien avec la mesure de ce trait et les participants se trouvant l extr mit inf rieure rejetteront plus rapidement les items en lien avec la mesure de ce trait Toutefois lorsque survient une incoh rence entre le sch ma cognitif du participant et la r ponse qu il offre les temps de latence sont g n ralement plus lents Donc le participant se trouvant l extr mit sup rieure d un trait de pers
122. uble standardisation ont t utilis s comme marqueur du processus cognitif entrepris par les participants Plus sp cifiquement les temps de latence de chacune des questions composant les quatre chelles d valuation ont t analys s 3 4 Pr paration des donn es pour l analyse de Rasch Afin d analyser la coh rence des patrons de r ponses des participants logiciel Winsteps Linacre 2004 a t employ Ce logiciel permet d estimer les param tres de difficult des items les param tres des sujets ainsi que les coefficients d ajustement n cessaires l interpr tation de la coh rence des patrons de r ponses Puisque l analyse de Rasch se veut une analyse unidimensionnelle une base de donn es pour chacune des chelles d valuation a t cr e Un exemple de base permettant l utilisation du logiciel Winsteps Linacre 2004 est pr sent l annexe 5 L analyse de Rasch permet a la fois d valuer les coefficients logits des participants mais aussi ceux des questions Le logit se veut une unit permettant de comparer les questions entre elles selon leur niveau de difficult Les statistiques descriptives issues des analyses de Rasch pour chacune des questions des quatre chelles d valuation analys es dans ce m moire sont pr sent es a l annexe 6 48 Le coefficient d ajustement utilis a t l Outfit ZSTD Cet indice d ajustement d termine si le patron de r ponse d un participe respect
123. uestions valuant la tendance du participant nier l influence n gative que peuvent avoir ses motions sur ses comportements Voici un exemple de question II m arrive de me f cher quand les choses ne fonctionnent pas a ma facon invers Un score lev a cette chelle refl te la tendance du participant rejeter l influence des motions n gatives qu il peut vivre Finalement la derni re chelle de validit nomm e Sexual denial scale est compos e de six questions qui d crivent certains comportements et pens es li s la sexualit l int rieur de ce m moire cette chelle sera nomm e D ni sexuel voici un exemple de question I m arrive de me masturber invers Cette chelle permet d valuer si le participant nie avoir des comportements ou pens es li s la sexualit m me si ceux ci repr sentent des comportements normaux Un participant d sirant nier en bloc toutes questions li es la sexualit obtiendra un score lev a cette chelle L ensemble des questions composants les quatre chelles d valuations et les trois chelles de validit s sont pr sent s l annexe 4 Les cr ateurs du MIDSA stipulent que des scores d passant un cart type et demi T scores 65 pour chacune de ces chelles devraient tre consid r s comme tant lev s En bref des scores lev s chacune de ces chelles repr sentent diff rents types de patrons de r ponses d fensifs Des scores lev s au
124. une mauvaise ad quation entre les r ponses observ es et les r ponses attendues Lorsqu un participant est confront une valuation autoadministr e dans laquelle il ne d sire pas rapporter certaines attitudes ou comportements probl matiques il performera d une mani re atypique Bien que certains vont nier en bloc chacune des questions d autres dans l optique d offrir une performance plausible vont varier leurs r ponses afin de para tre le moins suspect possible Dans son tude Holden 1992 a observ que les participants qui avaient re u l instruction de se pr senter le mieux possible une valuation autoadministr e tout en faisant attention ne pas se faire d tecter par les chelles de validit parvenaient modifier leurs patrons de r ponses afin de para tre le moins suspect possible Nous croyons que ce proc d s enclenche automatiquement chez les gens voulant dissimuler mais qui d sirent offrir une performance qui semble plausible D ailleurs admettre certaines probl matiques est n cessaire pour que le participant d montre un certain niveau d honn tet Certains auteurs ont rapport ce d sir de cr dibilit chez les d linquants Nagayama Hall 1989 Mills et Kroner 2005 La volont de dissimuler motivera les participants rapporter tr s peu de probl matiques mais dans le l optique d offrir une performance plausible ces derniers vont endosser certaines questions qui ne sero
125. ur 2 51 Finalement pour l chelle de D ni sexuel tous participants ayant obtenu un score de 3 86 et plus ont t identifi s comme pr sentant un score lev Pour cette chelle 20 participants 7 1 ont obtenu un pointage sup rieur 3 86 Nous vous pr sentons au tableau VI une analyse de comparaison de moyennes distinguant les participants selon leurs scores aux chelles de validit 55 Tableau VI Comparaison des scores moyens obtenus aux chelles d valuation selon le niveau de d sirabilit sociale chelles de validit chelles d valuation Impulsivit Pr occupation sexuelle Charme superficiel Hostilit envers femmes 7 7 7 Gestion de l Impression Ok 2 47 0 98 3 27 2 7 1 3 3 27 3 22 1 06 5 42 0 96 0 98 NS Elev 1 73 0 87 1 72 1 13 1 89 0 97 0 64 0 67 Autoduperie Ok 2 5 0 95 6 03 2 72 1 29 4 57 3 22 1 03 6 56 0 99 0 97 3 31 Elev 1 13 0 63 1 31 0 82 1 58 1 03 0 23 0 3 D ni Sexuel Ok 2 49 0 97 4 76 2 77 1 24 7 12 3 23 1 06 6 17 0 98 0 97 2 70 Elev 1 43 0 71 0 77 0 61 1 74 0 8 0 39 0 53 Ok T lt 65 lev T265 p lt 0 05 p lt 0 01 p lt 0 001 Comme le pr sente les r sultats au tableau VI les participants cibl s comme pr sentant des scores trop lev s aux chelles de validit se distinguent du reste de l chantillon ce qui a trait au contenu rapport aux chelles d valuation Les participants cibl s rapportent g n raleme
126. us li s aux prestations sur questionnaire autoadministr Puisqu il existe un doute dans l esprit de plusieurs quant la v racit des donn es auto rapport es par les d linquants sexuels l objectif principal du pr sent m moire tait de d tecter diff rents indices pouvant nous renseigner sur la potentielle falsification de donn es travers les diff rentes analyses quelques marqueurs peuvent veiller les soup ons quant la validit de certaines performances ont pu tre mis en vidence 5 1 Qu est ce que nous indique le contenu rapport Le premier sous objectif du m moire tait de d terminer l impact de la d sirabilit sociale sur le contenu rapport par les participants Il est important de se rappeler que la d sirabilit sociale est motiv e par un besoin g n ral d approbation de l autre Crowne amp Marlowe 1960 et qu elle pousse g n ralement les individus s attribuer des qualit s socialement d sirables et de rejeter leurs caract ristiques ind sirables Edwards 1957 Lorsqu un participant pr sente un haut niveau de d sirabilit sociale il r pondrait non seulement en regard du contenu de la question mais aussi selon l implication sociale de sa r ponse Tan et Grace 2008 Afin d valuer l impact de ce potentiel biais les trois chelles de validit contenues dans le MIDSA ont t utilis s Avant d tablir que ces chelles valuaient bel et bien un biais de r ponse nous
127. x chelles Gestion de l impression et d Autoduperie sugg rent que le participant tente de se d peindre consciemment ou inconsciemment d une mani re trop positive Ces participants seraient donc moins dispos s rapporter certains aspects plus n gatifs de leur personnalit l int rieur d autres domaines Des scores lev s l chelle de D ni sexuel indiqueraient que le participant a soit tr s peu de libido ou qu il n est pas pr t 45 reconna tre quoi que ce soit au sujet de ses comportements et fantaisies sexuels MIDSA Clinical Manual 2011 Le contenu rapport par un participant repr sente l tape finale d un processus cognitif complexe Avant d arr ter son choix sur sa r ponse d finitive ce dernier va entreprendre une p riode de r flexion qui se traduira par un temps de latence La prochaine section pr sente comment il est possible de pr parer et d utiliser le temps de latence qui d coule du processus cognitif li l laboration d une r ponse 3 2 3 Double standardisation des temps de latence l int rieur du logiciel d exploitation du MIDSA se trouve une fonction calculant le temps pris par le participant r pondre chacune des questions Afin de rendre ces donn es utilisables la m thodologie employ e par Holden et Hibbs 1995 afin de contr ler pour les caract ristiques des questions et les caract ristiques des r pondants qui peuvent venir affecter les temps
128. xi me s rie d analyses vise valuer la plus value de l utilisation des temps de latence la d tection de la dissimulation et la falsification de donn es Les temps de r ponse repr sentent un marqueur du processus cognitif entrepris par les participants confront s une valuation autoadministr e L analyse des temps de latence s effectuera donc en deux tapes Tout d abord les statistiques descriptives du temps moyen pris pour compl ter chacune des chelles d valuation seront pr sent es Comme mentionn pr c demment les temps de latence employ s dans ce m moire sont issus d un processus de double standardisation Ce proc d permet de contr ler l impact sur les temps de latence que peuvent avoir les diff rences individuelles des participants e g habilet de lecture diff rente et l impact que peuvent avoir certaines caract ristiques des questions e g longueur de la question sur les temps de latence des participants La deuxi me tape visera a observer le lien unissant le temps pris pour r pondre a une question et le score obtenu aux chelles de validit Plus sp cifiquement cette tape permettra d valuer si les participants signal s comme pr sentant des scores trop lev s aux chelles de d sirabilit sociale T265 effectuent un traitement cognitif diff rent marqu par un temps de latence distinct lorsque vient le temps de r pondre aux diff rentes chelles d valuation Puisque l

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