Les Camaraderies Une intervention intégrée faisant la promotion
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1. reconna tre les efforts modifier les comportements Certains probl mes de marginalisation semblent vit s Les enseignantes et les parents ont pu prendre du recul par rapport aux comportements des enfants leurs fa ons d interagir avec eux Des observations cliniques Les travailleuses sociales l occasion de leur pr sence hebdomadaire dans les trois classes pendant les dix semaines du programme ont pu observer des changements dans le comportement 24 de certains enfants et percevoir leur volution tout au long du processus Elles ont valu qu une vingtaine d enfants sur les 75 constituant les classes de la deuxi me ann e ont d montr un changement significatif sur le plan comportemental Certains probl mes identifi s en d but d ann e agressivit retrait conflits avec les pairs ou avec l enseignante rejet pour diverses raisons enfant d rangeant hyperactif vol perp tuelle recherche n gative d attention tendance se m ler des affaires des autres difficult se dire s affirmer se faire confiance prendre sa place dans le groupe ont consid rablement diminu ou ont disparu Ainsi une douzaine d enfants ont apport des corrections manifestes des tendances vers des dysfonctions sociales Les travailleuses sociales et les enseignantes de part et d autre ont constat que l intervention a permis de d velopper une plus grande harmonie au sein de chaque classe Les probl mes quotid2. tr s difficile d impliquer les parents et apparemment ce sont toujours les m mes qui s int ressent aux activit s de l cole Cette difficult n a pas t surmont e Un effort soutenu devra donc tre consenti afin de susciter l int r t des parents l occasion des rencontres de l cole de les informer sur le projet afin d entretenir l tincelle qui leur donnera le go t de s impliquer Tout au long du projet la pr sence des enseignantes s est av r e tr s enrichissante Vivant quotidiennement aupr s des enfants elles peuvent t moigner des changements qu elles observent chez eux Elles ont pu alimenter la r flexion des jeunes travers le projet p dagogique d cole et en lien avec Les Camaraderies Cette fa on d arrimer les deux projets permettait de transmettre le m me message aux enfants travers diverses activit s autant dans les classes que dans toute l cole Dans la d marche d action communautaire l tude du quartier Le Baron a permis de d gager ses caract ristiques et de pr ciser certaines r flexions pr alables la mise en place d un plan d action L animation du milieu et le respect de ses priorit s sont demeur s essentiels une d marche coh rente de changement Ici la pr occupation premi re la violence des jeunes dans le cadre de l cole primaire n a t re ue que comme une des nombreuses manifestations de la vuln rabilit du quartier la r alit des comportements des adolescen
3. Intervention aupr s des parents Gatineau CLSC de Gatineau Conseil r gional de la sant et des services sociaux de l Outaouais 1991 Pour am liorer la sant et le bien tre de la population de l Outaouais probl matiques prioritaires pour l Outaouais et objectifs de sant et de bien tre d ici l an 2002 Hull Conseil r gional de la sant et des services sociaux de l Outaouais C t C 1995 Pr venir la violence dans les coles Id es et r f rences Montr al Gu rin Deslauriers J M 1999 tude d un programme de pr vention de la violence r alis dans une cole primaire Hull M moire de ma trise en travail social Universit du Qu bec Hull Fraser M 1996 Agressive Behavior in Childhood and Early Adolescence An Ecological Developmental Perspective on Youth Violence Social Work 41 4 347 356 Gobeil A et Ouellet F 1993 Les repr sentations sociales de la violence chez les jeunes Intervention 98 62 72 H bert Jacques 1991 La violence l cole Montr al Logiques Josephson W L 1995 tude sur les effets de la violence t l visuelle sur les enfants selon leur ge Sant Bien Etre Canada Centre national d information sur la violence dans la famille Rappaport J 1981 In Prase of Paradox A Social Policy of Empowerment Over Prevention American Journal of Community Psychology 9 1 25 28 Touzin J 1999 Bilan des activit s r alis es dans
4. Tableau 3 Structure et th mes des sessions offertes aux parents 8 Tableau 4 Sch ma de l exp rience np den Re 11 Tableau 5 Description sommaire des chelles du questionnaire QECP sssseseseessesesesse 12 Le projet Les Camaraderies couvre deux composantes interreli es une intervention caract re socio ducatif et une tude de ses r sultats et implantation Ces deux composantes constituent l essentiel d une recherche action dont l objectif est d implanter dans les divers milieux entourant les enfants l cole la famille et le quartier de nouvelles strat gies de promotion des comportements pacifiques dans le but de contribuer diminuer la violence entre pairs l cole Les principaux collaborateurs du projet sont le Centre local de services communautaires de Gatineau CLSC pilote de l ensemble du projet et mandataire de la subvention de recherche de la R gie r gionale de la sant et des services sociaux de l Outaouais l cole La Source cole primaire sise au coeur du quartier Le Baron de Gatineau Jean Marc Meunier professeur au D partement de travail social de l Universit du Qu bec Hull qui coordonne la responsabilit scientifique de la d marche Le volet d intervention propose un programme de socialisation aupr s des enfants de la deuxi me ann e de l cole Ce programme intitul Les Camaraderies am ne les enfants d velopper de nouvelles strat gies d adaptation
5. des modifications dans la communication avec leurs enfants Les enseignantes ont soulign dans le m me sens qu elles ont observ une plus grande coop ration de certains parents comme si ces derniers s taient per us davantage comme des partenaires de l cole Enfin les travailleuses sociales ont t marqu es par l norme besoin des parents de parler de se rencontrer d changer sur leur quotidien avec leurs enfants Afin d assurer une plus grande efficacit de l intervention elles se sont assur es de toujours transmettre le message aux parents qu ils avaient d j toutes les ressources en main et qu ils taient tous des parents tr s acceptables Elles ont soutenu qu partir du moment o les parents se percevaient comme de bons parents ils taient en mesure de faire des changements significatifs afin d am liorer leur relation avec leurs enfants Conclusion Les diff rentes activit s d valuation ont cern les progr s que Les Camaraderies ont pu g n rer au cours de leur premi re ann e d implantation 1996 1997 Apr s cette premi re ann e les nergies n cessaires ont t d ploy es afin de poursuivre l intervention sous ses diff rents volets Le milieu cole a poursuivi la d marche en impliquant les enseignantes de la deuxi me ann e directement dans l intervention aupr s des enfants en co animation avec une travailleuse sociale du CLSC Ainsi l cole a accept un certain transfert d expertise Les p
6. l effort ne vise pas seulement des individus il prend un caract re collectif Le projet pr sent ici mise sur cet effort de concertation de tous les services et de tous les milieux que c toient les enfants qu ils soient identifi s vuln rables ou non Tous ont quelque chose apprendre les uns des autres les ressources et les forces des uns et des autres devraient se compl ter et se d cupler Cette approche rejoint directement l intervention promotionnelle d crite par Blanchet et alii 1993 23 comme une approche qui visera souvent de fa on simultan e les modes de vie individuels habitudes de vie loisirs relations affectives les milieux de vie famille travail r seau social personnel de m me que les conditions de vie plus larges structure socio conomique valeurs sociales et culturelles politiques publiques qui fa onnent la sant mentale et le bien tre des individus et des communaut s Cette approche s inscrit dans ce que Fraser 1996 352 consid re la voie sugg r e par l ensemble des recherches actuelles les efforts de pr vention et d intervention pr coce devraient s appuyer sur une strat gie des impacts multiples qui value et touche syst matiquement un ventail des facteurs de nature communautaire qui mettent les enfants risque Les parents Le deuxi me volet du projet s adresse aux parents des enfants de la deuxi me ann e Les parents sont invit s participer cinq s
7. une l La r alisation de la partie recherche de ce projet a t possible gr ce une subvention conjointe du minist re de la Sant et des services sociaux du Qu bec et de la R gie r gionale de la sant et des services sociaux de l Outaouais dans le cadre du programme de subventions en sant publique 4 valuation du processus d implantation du projet et de ses r sultats Ce rapport traite de ces op rations La probl matique de la violence l cole Le Conseil sup rieur de l ducation 1984 14 d finit la violence comme suit La violence se pr sente comme l usage abusif d un pouvoir physique hi rarchique psychologique moral social de fa on ouverte ou camoufl e spontan e ou d lib r e motiv e ou non par un individu un groupe ou une collectivit par des moyens physiques verbaux psychologiques moraux sociaux servant assurer la r ponse un besoin ou un d sir et qui porte un pr judice la personne d autrui Une telle d finition concentre donc sur quatre r f rants de base a l intention exprim e dans l exercice du pouvoir abus b le contexte c est dire l int rieur des relations interpersonnelles les interactions c la finalit dans un but de gratification personnelle d l effet un gain au d triment de l autre Bowen 1992 H bert 1991 Berteau 1987 Les interactions entre les jeunes m me dans le cadre de l cole primaire sont remplies de situati
8. des enfants l exception d une enseignante tous s accordent dire que les enfants ont am lior leurs conduites pacifiques tant l chelle g n rale qu chacune des sous chelles p gt 05 L hypoth se de base est donc confirm e pour l ensemble des trois groupes les conduites pacifiques telles que mesur es se sont am lior es suite au programme Pour les enfants et les enseignantes les difficult s d interaction telles que mesur es n ont pas connu d am lioration suite au programme Ainsi sur ce plan l hypoth se d un changement positif est rejet e Aux yeux des parents ces 17 conclusions m ritent d tre nuanc es selon eux l hypoth se est confirm e l chelle globale des difficult s d interaction et aux sous chelles de l anxi t retrait social et de l irritabilit Les vues sont donc partag es En regard des modes de pr sentation des sessions d animation l tude des diff rentiels des indices des conduites pacifiques pour les trois groupes ne r v le aucune diff rence statistique significative dans les r sultats fournis par les enfants et les parents Selon les enseignantes un groupe aurait progress davantage que les deux autres p gt 05 il semble que la formule pr sentant le programme aux enfants apr s l avoir pr sent aux parents am nerait davantage de succ s dans l am lioration des comportements pacifiques Quant aux difficult s d interaction une conclusion similaire est sugg
9. face aux situations quotidiennes de conflits souvent g n ratrices d agressivit et de violence Une deuxi me partie essentielle de ce programme est l intervention aupr s des parents Destin e les soutenir dans leurs r les d ducateurs et de mod les des interactions humaines cette d marche vise renforcer leurs comp tences parentales en particulier en mati re de r solution des conflits Une autre partie du projet cherche mettre aux m mes fins le milieu scolaire contribution Ainsi la promotion d une vision d ensemble des modes pacifiques de solution des conflits est g n ralis e au milieu cole travers diverses initiatives contribuant la diminution de la violence entre les jeunes Le milieu cole est appel renforcer dans une entreprise collective les messages de respect mutuel et consolider les efforts des enfants Enfin le projet touche aussi la collectivit l intervention propose d largir la concertation anti violence au quartier imm diat de l cole elle fait appel la collaboration des ressources communautaires en revitalisant ou en d veloppant les r seaux naturels d entraide Ces diff rents volets sont articul s l int rieur de trois op rations distinctes mais intimement interreli es l intervention socio ducative aupr s des enfants de la deuxi me ann e l intervention aupr s des milieux environnants c est dire les parents l cole et le quartier
10. la deuxi me ann e et de la troisi me ann e ne met en vidence aucune diff rence statistique significative Ainsi d apr s les r sultats fournis par les enfants les 18 groupes de la troisi me ann e et les classes de la deuxi me ann e pr sentent un niveau semblable de conduites pacifiques telles que mesur es Les enseignantes semblent conclure de la m me fa on mais avec quelques nuances Au plan des difficult s d interaction dans l ensemble les enfants et les enseignantes consid rent que les enfants des deux niveaux ne pr sentent pas beaucoup de difficult s d interaction et refl tent des comportements semblables Somme toute le programme n imprime pas de diff rence statistique significative aux comportements des enfants Le processus d implantation du projet Les probl mes de violence entre enfants et des comportements difficiles l cole sont souvent causes de r f rences aux services sociaux Une telle observation m ne la conclusion qu il y a place pour une intervention pr ventive dans ce domaine C tait l la conviction des travailleuses sociales du CLSC L exp rience professionnelle sugg re d ailleurs que plus les enfants ont d occasions d acqu rir des habilet s sociales en bas ge davantage sont facilit s leur quilibre motionnel et leur int gration sociale Fraser 1996 C t 1995 Gobeil et Ouellet 1993 Bouchard 1991 CRSSSO 1991 H bert 1991 L intervention caract re pr
11. le cadre d une recherche action effectu e au cours des ann es 1996 1998 Les Camaraderies Gatineau CLSC de Gatineau Tremblay R E et Desmarais Gervais L 1985 Le questionnaire d valuation des Comportements au Pr scolaire QECP Manuel d utilisation Montr al Groupe de Recherche Interuniversitaire sur la Pr vention de l Inadaptation Psycho Sociale Universit de Montr al
12. r e par les observations des enfants le m me groupe semble avoir davantage progress au plan des difficult s g n rales d interaction de l agressivit de l agitation et de l irritabilit Les observations des enseignantes sugg rent que ce groupe pr sente de plus grands changements aux diverses sous chelles de mesure les observations des parents ne d notent aucune diff rence L analyse compar e des donn es des trois mesures sugg re des nuances ces observations L extinction des apprentissages Les observations tir es de la troisi me mesure lorsque compar es aux observations de la deuxi me permettent de conclure sur le ph nom ne d extinction dans l apprentissage des nouveaux comportements des enfants Des apprentissages tels que ceux observ s ici peuvent se perdre avec le temps soit par d sint r t soit par manque d exercice Au plan statistique aucune extinction des changements dans les conduites pacifiques n est d montr e En comparaison avec la premi re mesure selon tous les valuateurs les conduites pacifiques des enfants manifestent un niveau sup rieur apr s le programme p gt 05 Par ailleurs il semble que le programme ait eu peu d effet sur les comportements violents des enfants En effet les valuations des acteurs impliqu s ne d montrent ce sujet que peu de changement court et long termes Cependant les avis sont partag s Les groupes t moins La comparaison des mesures de
13. r pertori 25 mod les d intervention visant pr venir ou contrer la violence l cole et les a regroup s en quatre cat gories les activit s ducatives la modification des lieux physiques la modification de l organisation scolaire et l am lioration de la qualit de vie 1990 14 Le choix privil gi s est arr t sur les activit s ducatives tout en les supportant d efforts d am lioration de la qualit de vie L intervention aupr s des enfants de la deuxi me ann e Le premier volet du projet est l intervention aupr s des enfants Les enfants de la deuxi me ann e ont t cibl s en raison de caract ristiques particuli res L ge de sept huit ans para t crucial au plan de l identification des mod les violents Josephson 1995 Bouchard 1991 L intervention aupr s des enfants se d roule par groupes classes au cours de sessions de cinquante minutes sur dix semaines cons cutives Deux travailleuses sociales du CLSC assurent l animation L enseignante toujours pr sente joue un r le important de soutien l intervention durant la semaine elle reprend certains messages et assure une continuit dans les activit s ex devoir de la semaine retour des passeports reprise des th mes en cours de semaine etc Son implication est capitale elle constitue un mod le quotidien et renforce les messages du programme Divers th mes sont abord s l estime de soi les quali
14. t es sur sc ne En outre un bulletin d information intitul Les chos des camarades a t mis la disposition des parents et enseignantes Il permettait de faire le point sur le projet et d en transmettre les principales conclusions aux parents En parall le ces bulletins la direction de l cole ajoutait un mot sur Les Camaraderies dans tous ses feuillets d information aux parents Suite l int gration dans l cole d ordinateurs la disposition du personnel et des enfants une des animatrices a sugg r d utiliser le courrier lectronique pour diffuser des informations sur l estime de soi Enfin deux activit s se sont greff es au processus d ensemble du programme et ont permis de sensibiliser autant divers acteurs du milieu environnant que les enfants et les enseignantes m mes Une mission sp ciale de la t l vision de Radio Canada diffus e sur la sc ne locale et RDI a fait tat des Camaraderies En outre le CLSC de Gatineau a pr sent avec l apport des enseignantes impliqu es un aper u du programme dans le cadre d une journ e Enfance Jeunesse Famille octobre 1997 organis e par la R gie r gionale de la sant et des services sociaux de l Outaouais Ces d marches ont permis au milieu cole de s approprier Les Camaraderies comme initiative d cole Le quartier Un quatri me volet du projet est celui des activit s communautaires dans le quartier L intention est de mettre
15. valuations des comportements des enfants de la deuxi me ann e 1997 1998 et de la troisi me ann e 1996 1997 titre de groupes t moins Les observations de base En bref tous les enfants de la deuxi me ann e manifestent un bon niveau de conduites pacifiques ou prosociales telles que mesur es Les valuations des enfants et des parents sont tr s voisines elles permettent de conclure que les trois groupes classes pr sentent des profils semblables au d part en regard des conduites pacifiques et de chacune de leurs composantes Par ailleurs tous les enfants pr sentent un certain niveau de difficult s d interaction d sign es ici comme comportements violents telles que mesur es ces difficult s ne sont toutefois pas per ues importantes Pour les enseignantes et les parents chacune des sous chelles des difficult s d interaction exprime la m me conclusion que l chelle g n rale les trois groupes sont quivalents au d part Pour les enfants les conclusions sont plus nuanc es les trois groupes sont semblables aux sous chelles de l agressivit hyperactivit de l agitation et de l irritabilit mais non l chelle g n rale des difficult s d interaction ni la sous chelle de l anxi t retrait social Les changements de comportements Les observations tir es de la deuxi me mesure lorsque compar es aux observations de la premi re permettent de conclure des changements dans les comportements
16. velopper une maison de jeunes avec son quipe d animation Ainsi se dessin rent les assises de La cabane maison de jeunes du quartier d velopp e en partenariat avec La Pointe aux jeunes de Gatineau maison de jeunes du quartier voisin le Service des loisirs de la municipalit de Gatineau et la R gie r gionale de la sant et des services sociaux de l Outaouais La priorit donn e aux adolescents es a provoqu une r flexion sur la situation des jeunes du deuxi me cycle du primaire Ces jeunes manquaient galement de ressources Diverses consul tations aupr s des organismes du quartier ont conclu la n cessit d activit s parascolaires pour les l ves de l cole La Source Les locaux ont t plus syst matiquement mis la disposition des jeunes apr s les classes pour des activit s sportives r cr atives culturelles Un groupe d entraide les Titanics a t d velopp dans le but de promouvoir le d veloppement global de l enfant de faciliter sa transition au niveau secondaire d augmenter ses chances de r ussite acad mique Adojeunes Inc et la Maison de la famille collaborent cette initiative avec l cole La Source et le CLSC de Gatineau L initiative vise offrir des outils qui permettent aux enfants d am liorer leurs habilet s de communication de r soudre leurs conflits et probl mes interpersonnels ou de mieux g rer leurs motions L intervention communautaire s est galement
17. Les Camaraderies Une intervention int gr e faisant la promotion des conduites pacifiques et de bien tre d enfants du primaire Jean Marc Meunier m a d ps Groupe d tude et de recherche en intervention sociale G RIS Cahier de recherche S rie Recherches no 15 ISBN 2 89351 087 2 Universit du Qu bec Hull 2001 Table des mati res La probl matique de la violence l cole 2 L intervention aupr s des enfants de la deuxi me ann e sssseesesseseesesseeseee 4 L intervention aupr s des milieux environnants 6 Ees PATES or en ns ane a tn y Peole e Re A a E S 8 Deg artiet iseen a a a a fhndar ie 9 Une valtation senhe ea a TS E N e A ne 10 LES Se a a a a A RE E E nat ne R 11 Le SCH MASXD MMONA ES ARTS de ec rene 11 Ees r siltatS ES ar Re de en Ta e 12 L s observationsde basis tt Ne sain 13 Les changements de comportements sien inner 13 L extinction des APpr ntiSSdpes side end ds 14 L s gro pes t moins sine den ele terts 14 Le processus d implantation du projet 14 Une tude qualitative du discours des acteurs du programme 17 Des observations CHMIQUES LES ae etant 20 Conclusions i a nee du en at 22 R F T NCOS SR nn Re eee RE an nd ts 24 Figure 1 Application du mod le cosyst mique au ph nom ne de la violence l cole 6 Tableau 1 Sch ma compr hensif de la violence l cole 3 Tableau 2 Structure et th mes des sessions offertes aux enfants 5
18. araderies Une strat gie de promotion des comportements pacifiques l cole une recherche action Son contenu peut galement tre retrouv dans le r sum de cette recherche 5 des int r ts nouveaux chez les enfants de leur faire d couvrir les diverses facettes de leurs capacit s relationnelles Le sch ma du tableau 1 r sume cette compr hension de la violence entre pairs l cole Tableau 1 Sch ma compr hensif de la violence l cole La violence gt Effets cons quences et ses Manifestations gt Confusion des normes Agressivit Perte de contr le Affaiblissement Violence verbale du tissu social Intimidation Perte de confiance Violence physique en soi Perte du sens de l engagement Sexisme Relations dysfonctionnelles personnel etc f f f f Donner l enfant des moyens pour s exprimer Surveillance et intervention de la part des adultes Organiser des activit s sociales ducatives sportives fi ft ft ft Intervention action Education Action sociale Pr vention Intervention de groupe Promotion Concertation fi fi f fi Centre local de services communautaires CLSC Ecole La Source Universit du Qu bec Hull D partement de travail social Municipalit de Gatineau Pointe aux jeunes La Maison de la famille Adojeunes Inc Paroisse Jean XXIII Saint Vincent de Paul Le Club des petits d jeuners A l cole primaire La Source Gatineau professeurs et direct
19. arents des nouveaux l ves de la deuxi me ann e ont t interpell s et invit s participer aux groupes malheureusement la participation demeure faible 26 Sur le plan communautaire plusieurs consultations ont t men es aupr s de la population du quartier diff rents moments afin d tablir diverses cibles d intervention Les orientations prises tentent toujours de respecter et de rencontrer les besoins des gens gage de r ussite des diff rents projets qui se greffent au milieu Les activit s communautaires initi es la premi re ann e se sont poursuivies Graduellement d autres activit s ont vu le jour et se sont greff es au projet par exemple Le Club des petits d jeuners ainsi que Le Club des devoirs Le premier permet pr s de 150 enfants de l cole d entreprendre leur journ e de bon pied avec un estomac content et ainsi de mieux se concentrer pour apprendre et pour contr ler les v nements Le deuxi me permet aux enfants de recevoir l aide n cessaire afin d am liorer leur cheminement acad mique En outre les locaux de l cole ont t ouverts plusieurs activit s parascolaires sportives culturelles ou r cr atives de fin de journ e apr s les classes La d marche entreprise avec Les Camaraderies n est certes pas parfaite Cependant l inspiration syst mique de ce projet et l effort d int gration des diverses formes d intervention ont permis de cr er une synergie tr s forte Tous
20. au 8 Voir Deslauriers Jean Martin 1999 tude d un programme de pr vention de la violence r alis dans une cole primaire M moire de ma trise en travail social Universit du Qu bec Hull 22 Tous ne manifestent pas une m me conception de la violence certains y per oivent des niveaux plus ou moins importants Selon eux la violence se manifeste dans certains contextes surtout l ext rieur de l cole les gar ons s engagent davantage dans la violence physique les filles dans la violence verbale et psychologique Le personnel du CLSC impliqu dans le projet manifeste une bonne connaissance de l cole Selon lui des comportements de violence sont observ s dans les aires de jeu l ext rieur de l cole particuli rement au parc et dans les rues avoisinantes Les exemples de violence physique rapport s concernent diff rents coups les jambettes des roches lanc es des attaques plusieurs pour battre un copain La violence verbale et psychologique relev e traite de l intimidation des moqueries en se traitant de noms sans compter le vandalisme les vols et l extorsion En regard du programme propos les enfants semblent g n ralement peu pr occup s par les ph nom nes de violence l cole ou apr s l cole mais ils rel vent suffisamment de faits pour affirmer la pertinence d un programme de pr vention La majorit des enfants rencontr s convient avoir besoin de telles activit s pour diminuer l
21. e local de services communautaires de Gatineau 1996 Les Camaraderies Programme de promotion des comportements pacifiques et de pr vention de la violence Intervention aupr s des parents Gatineau CLSC de Gatineau 11 celui du projet p dagogique d cole Par exemple le grand th me v hicul travers l cole Je mets de la vie dans ma vie vise sensibiliser les l ves l importance de se respecter les uns les autres et de respecter l environnement chaque mois un sous th me le d veloppe Des changes dans les classes sont assur s par les enseignantes selon la planification de chacune Par ailleurs l animation th trale a t retenue comme un moyen pour partager avec l ensemble de l cole la pr occupation des conduites pacifiques Une premi re pi ce intitul e Le Nez a t pr sent e en juin 1997 l ensemble des l ves Une invitation sp ciale fut faite aux parents des enfants de la deuxi me ann e Le th me central de la pi ce traitait de l estime de soi En mars 1998 une autre activit th trale fut r alis e avec les enfants Un policier ducateur de Gatineau fut invit pr senter la pi ce qu il pilotait dans le cadre du Projet Virus Violence intol r e et r duite dans l univers scolaire La formule prend un caract re participatif cette approche motive les enfants se lancer dans l action et proposer des solutions aux situations de violence interpr
22. el introduit artificiellement pour les fins de la recherche a constitu en fait les conditions de l tude la variable ind pendante Cet agencement a permis tous les enfants de b n ficier du programme ce qui tait un objectif important de l intervention Les comparaisons pr et post intervention correspondent un sch ma classique des recherches quantitatives Un m me instrument de mesure est la base de ces comparaisons Le postulat est que l exp rience v cue entre les deux moments de mesure est suffisamment significative pour expliquer les changements observ s lors de la seconde mesure Il ne s agit pas d tablir ainsi une relation lin aire de cause effet sans autre nuance En effet les enfants peuvent tomber sous l influence de multiples autres facteurs qui peuvent contribuer aux changements observ s Cependant il est raisonnablement possible d identifier un lien d influence sans pour autant attribuer les changements exclusivement cette influence En raison de contraintes de temps pour le compl ter seul a t utilis le Questionnaire d valuation des comportements au pr scolaire un instrument d observation des enfants Il permet deux grandes mesures celle des comportements prosociaux et celle de l inadaptation assimil s ici respectivement aux conduites pacifiques et aux difficult s d interaction Il s agit donc d un premier niveau de r interpr tation des donn es du questionnaire Aux conduites pacifique
23. ent que les enfants ont tout avantage am liorer leurs comp tences sociales afin de favoriser leur int gration l cole et dans la soci t Selon elles la formule retenue permet de rejoindre en m me temps plusieurs enfants n cessitant du soutien et de l encadrement et les autres enfants susceptibles d influences En outre la d marche ouvre une porte aupr s des parents permet de les appuyer lorsqu ils pr sentent des difficult s remplir 23 leurs r les Elle permet galement d am liorer la qualit de vie dans l cole et dans le quartier notamment par la mobilisation de la communaut environnant l cole Les enfants marquent tous leur satisfaction apr s avoir particip aux activit s du programme Certains soulignent les apprentissages qu ils y ont faits expression des motions communica tion et d autres appr cient les r sultats de leurs nouveaux comportements trucs pour se faire des amis souplesse retrait En g n ral ils per oivent une am lioration du climat de la classe une diminution des situations de violence une meilleure capacit d expression des motions Les enseignantes semblent avoir beaucoup appr ci le programme Elles observent des changements chez les enfants les plus difficiles diminution de l agressivit r glement des conflits saine affirmation de soi Les enfants se manifestent davantage de respect qu auparavant et le climat de la classe s est am lior Les enfants
24. es gestes plut t d sagr ables entre eux et pour mieux s entendre Certaines enseignantes croient qu il est normal de retrouver dans une cole quelques enfants qui pr sentent des comportements inad quats Toutefois elles estiment que leur cole est plus difficile que d autres Les enfants ont besoin de mod les de solution des conflits aussi le programme leur appara t il tr s pertinent Selon elles le manque d encadrement de certains parents compromet s rieusement les apprentissages scolaires et sociaux de leurs enfants Les enfants ont besoin d entendre parler l cole de valeurs qu ils ne retrouvent pas suffisamment dans leur vie familiale et de quartier Les parents consid rent que le programme propos a sa place certains le qualifient d essentiel d autres de bon compl ment ce qui se fait d j l cole et en famille Les premiers jugent critique la situation de violence l cole les autres favorisent l apprentissage de toutes les fa ons possibles d habilet s sociales chez les enfants Tous conviennent qu un tel programme favorise une coh rence des valeurs et du discours chez les adultes qui entourent les enfants en famille et l cole Le personnel du CLSC engag dans le projet parle en connaissance de cause les travailleuses sociales sont souvent appel es intervenir aupr s d enfants de l cole et de leur famille suite des gestes de violence et des manifestations d agressivit Elles consid r
25. gnantes ont tous rempli un questionnaire lors de trois mesures distinctes Le sch ma exp rimental Dans le cadre d un sch ma quasi exp rimental trois conditions d exp rience sont retenues a le programme est offert aux enfants d un premier groupe classe en m me temps qu un programme adapt l est galement leurs parents b le programme est offert aux enfants d un deuxi me groupe classe apr s le programme pr sent leurs parents c le programme est offert aux enfants d un troisi me groupe classe avant le programme pr sent leurs parents Dans un tel sch ma tableau 4 le programme d intervention constitue la variable ind pendante alors que la mesure des comportements constitue la variable d pendante Tableau 4 Sch ma de l exp rience Novembre 1996 Janvier avril 1997 Mai 1997 t 1997 Octobre 1997 Interventions a b c 10 semaines 50 minutes semaine Mesure II QECP Mesure I QECP Classes de 2i me Classes de 2i me Classes de 2i me Classes de 3i me groupe t moin Vacances d t Mesure III QECP Classes de 3i me Classes de 2i me groupe t moin 15 Tous les enfants sont objets de mesures r p t es Le Questionnaire d valuation des comportements au pr scolaire QECP de Tremblay et Desmarais Gervais 1985 est retenu cette fin Il est utilis trois fois chaque fois rempli par l enfant l enseignante et le parent ava
26. groupes d enfants surtout lors des r cr ations et apr s l cole conflits autour des jeux de la d faite au jeu etc Il semble que les plus vieux posent davantage de gestes de violence entre eux et envers les plus jeunes Le personnel enseignant observe parfois chez les enfants de la deuxi me ann e la pr sence d une violence psychologique et verbale qu il a du mal contr ler Parfois m me elle passe inaper ue chantage mots durs menaces d exclusion La violence physique plus manifeste est reconnue dans les coups de pied les coups de poing les bousculades les morsures les gratignures les jambettes les enfants qui se poussent qui se lancent des objets Les enfants s agacent verbalement se bousculent se chicanent et parfois se battent Presque tous les parents mentionnent que leurs enfants vivent de la violence physique verbale et psychologique dans le cadre des activit s scolaires mais que seule une minorit d enfants pose ces gestes La violence physique se caract rise par les bousculades les coups de pied les jambettes les tapes des tranglements La violence verbale et psychologique touche l intimidation le chantage et la menace l usage du ridicule pour diminuer l autre les paroles et gestes vulgaires et agressants 7 Voir Touzin J 1999 Bilan des activit s r alis es dans le cadre d une recherche action effectu e au cours des ann es 1996 1998 Les Camaraderies Gatineau CLSC de Gatine
27. iens se sont r gl s au fur et mesure au lieu de s accumuler et de provoquer une escalade menant vers le conflit Les intervenantes ont senti et observ un plus grand respect entre les enfants La formule d intervention a permis galement de d velopper une fa on diff rente de communiquer en parlant des choses qui vont bien plut t que de parler syst matiquement des l ments n gatifs frustrants ou ennuyeux Enfin certains signes ext rieurs d montrent qu une quinzaine d enfants semblent avoir hauss leur estime d eux m mes attitudes corporelles soins personnels et apparence g n rale Enfin certains l ments semblent avoir contribu une plus grande efficacit de l intervention Les intervenantes ont accord de l attention autant la dynamique de la classe qu au contenu du th me Elles ont ainsi r pondu des besoins de certains enfants davantage en difficult Les intervenantes constatent galement quel point l attention accord e aux efforts plut t qu aux r sultats permettent aux enfants de se sentir comp tents et ad quats Les r sistances face aux interventions et aux changements propos s ont sembl de ce fait diminuer consid rablement Les animatrices ont port une attention particuli re afin de renforcer les attitudes ad quates ou aidantes de la part des enseignantes Les enseignantes de leur c t constatent que le programme leur a donn l occasion d une meilleure connaissance de leurs l
28. initie des modes d action efficaces et gratifiants au plan des interactions personnelles Le message central donn aux enfants au cours des sessions est de mettre l accent sur les efforts plus que sur les r sultats Les enfants sont souvent capables de reconna tre leurs propres efforts mais ils prouvent de la difficult repairer chez les autres les efforts per us et de leur refl ter Cette option soutient le principe de la promotion des l ments positifs chez les enfants les facteurs de robustesse Ainsi les enfants apprennent g rer leur stress consolider leur emprise sur leur environnement social et physique avoir confiance en leurs capacit s personnelles 3 Voir Centre local de services communautaires de Gatineau 1996 Les Camaraderies Programme de promotion des comportements pacifiques et de pr vention de la violence Intervention aupr s des enfants Gatineau CLSC de Gatineau 8 avoir recours aux ressources de leur collectivit Ils font ainsi l exp rience de l empowerment Rappaport 1981 Afin de rafra chir leurs apprentissages le programme pr voit une relance des enfants alors gradu s en troisi me ann e Les principaux th mes favorisant la r solution pacifique des conflits sont alors repris et d velopp s L intervention aupr s des milieux environnants La d marche du projet vise divers l ments du milieu o vivent ces jeunes la famille via les parents le milieu de l c
29. int ress e aux difficult s des familles revenu modeste Elle a initi deux cuisines collectives dans le quartier gr ce la collaboration des 5 Voir Campeau Patrick 1997 Portrait du quartier Le Baron de Gatineau Gatineau CLSC de Gatineau 13 organismes du milieu la paroisse Jean XXIII la Saint Vincent de Paul le D partement de sant publique le Club optimiste le CLSC de Gatineau Par la suite un Club des petites d jeuners a t d marr environ 150 enfants y sont inscrits Une valuation L intervention mise de l avant par le projet est accompagn e d un processus de recherche action visant essentiellement l valuation de son implantation et de ses r sultats Ces deux composantes sont trait es s par ment L analyse des r sultats de l intervention porte sur deux ensembles les changements de comportements attribuables au programme puis les r sultats de l ensemble du projet o des perspectives cosyst miques sont d velopp es Les sujets Tous les enfants de la deuxi me ann e 1996 1997 participent aux sessions d animation celles ci se d roulent dans le cadre normal des activit s scolaires de jour Les parents qui le d sirent s inscrivent aux activit s de soir Les sujets de l tude sont les enfants qui ont particip au programme et pour qui les parents ont signifi un accord de contribution Ils en sont donc les principaux informateurs Les enfants leurs parents et leurs ensei
30. ion d cole sont souvent t moins de gestes variant de la taquinerie mesquine et d valorisante aux contraintes morales et physiques de gangs en passant par les manipulations les menaces les chicanes les batailles les vols l exploitation l extorsion l intimidation Lorsque requis de s expliquer les enfants parviennent 6 mal noncer des motifs valables leur col re et leur agressivit ces gestes apparemment tr s impulsifs semblent d montrer une difficult de reconnaissance des motions ressenties Le projet Les Camaraderies cherche exercer une influence d terminante sur les dimensions qui sont les plus souvent associ es aux probl mes des jeunes les composantes individuelles et celles li es l environnement socioculturel en rehaussant leurs comp tences personnelles faire face aux difficult s de la vie CRSSSO 1991 30 Concr tement travers une approche multisectorielle et multidisciplinaire le projet vise l accroissement du bien tre personnel et collectif des enfants de l cole de leurs parents des milieux scolaire et communautaire en d veloppant leurs facteurs de robustesse Blanchet et al 1993 15 leurs qualit s naturelles favorisant la vie en communaut et les conditions propices l exercice de conduites pacifiques et responsables face aux situations conflictuelles Baril note que d j en 1988 le minist re de l ducation du Qu bec avait
31. ions b l anxi t retrait social 6 questions c l agitation 14 questions d l irritabilit f 16 questions Un deuxi me volet du questionnaire r f re l inadaptation ou difficult s d interaction celles ci sont mesur es par un autre ensemble d items traduisant des comportements agressifs et ou violents Cette dimension est subdivis e en quatre sous ensembles l agressivit hyperactivit l anxi t retrait social l agitation et l irritabilit 6 Le Questionnaire d valuation des comportements au pr scolaire l chelle des comportements prosociaux l chelle de l inadaptation et les sous chelles de l agressivit hyperactivit et de l anxi t retrait social ont t valid es par Tremblay et Desmarais Gervais Les autres sous chelles ont t constitu es pour les fins de cette tude par le regroupement de questions sous les th mes sp cifiques 16 Les r sultats Les observations de la premi re mesure la mesure talon permettent d tablir des donn es de base pour fins de comparaisons Ensuite les r sultats de la deuxi me mesure sont compar s ceux de la premi re afin de d gager les changements observables Puis les r sultats de la troisi me mesure sont compar s aux r sultats de la deuxi me mesure pour en conna tre la stabilit long terme et compar s aux r sultats de la premi re mesure pour en d gager le changement long terme Enfin ces r sultats sont aussi compar s aux
32. les forces de la communaut contribution afin que les enfants y rencontrent des messages concordant avec ceux re us l cole dans le programme Les Camaraderies et dans 12 leurs autres activit s Ce volet fait appel la collaboration des ressources communautaires du milieu en revitalisant ou en d veloppant les r seaux naturels d entraide l oeuvre dans le quartier Deux strat gies guident ces efforts d action communautaire la premi re est de mobiliser les principaux acteurs et partenaires du milieu la seconde est de respecter continuellement l expression des besoins et l volution des investissements d nergie que le milieu se dit pr t faire Le premier souci est d identifier une base de concertation et de ralliement Le premier outil d velopp cette fin a t une analyse du quartier Cet outil permet de d gager les principales caract ristiques sociales et d mographiques du quartier et de pr ciser certaines r flexions pouvant sugg rer des pistes d action Lors d une soir e publique d information sur le projet plusieurs observations y furent soulev es l instabilit des jeunes g n r e par les ph nom nes d clatement des familles le vandalisme les jeunes portant des armes des indices de consommation de drogues des jeunes m me du primaire tra nant tard dans les rues Les adolescents ont peu d activit s ou d endroits pour se retrouver Il fut alors recommand de d
33. les intervenants impliqu s dans cette aventure ont fait l effort de partir des besoins des enfants et des gens du quartier et de cibler les activit s en fonction de ces besoins Ces intervenants quel que soit leur niveau d implication au projet se montrent fiers de leur exp rience et souhaitent que le projet se poursuive long terme et soit instaur dans d autres milieux de la communaut 27 R f rences Berteau G 1987 L impact d un projet de pr vention de la violence aupr s d enfants de neuf douze ans Qu bec M moire de ma trise en service social Universit Laval Blanchet L Laurendeau M C Paul D et Saucier J F 1993 La pr vention et la promotion en sant mentale pr parer l avenir Montr al Ga tan Morin Bouchard C et le Groupe de travail pour les enfants 1991 Un Qu bec fou de ses enfants Qu bec minist re de la Sant et des services sociaux du Qu bec Rapport du groupe de travail pour les jeunes Bowen F 1992 L expression des conduites prosociales et antisociales et leurs relations chez les enfants d ge pr scolaire Montr al Th se de doctorat en psychologie Universit du Qu bec Montr al Campeau P 1997 Portrait du secteur Le Baron de Gatineau Gatineau CLSC de Gatineau document in dit Centre local de services communautaires de Gatineau 1996 Les Camaraderies Programme de promotion des comportements pacifiques et de pr vention de la violence
34. nt l application du programme novembre 1996 deux semaines apr s sa fin mai 1997 et six mois plus tard octobre 1997 Dans ce questionnaire l chelle des conduites prosociales r f re des comportements qui de par leur nature tendent favoriser les rapports harmonieux entre les enfants et supportent ainsi leur comp tence sociale Prise ici comme des conduites pacifiques elles repr sentent en quelque sorte les fondements de la comp tence sociale de la socialisation et de la capacit d adaptation Elles sont retenues ici comme l expression d une capacit des enfants vivre en harmonie avec leurs pairs Cette dimension est subdivis e en cinq sous ensembles tableau 5 l estime de soi la capacit de r solution des conflits l exercice de la communication la ma trise des motions l altruisme Tableau 5 Description sommaire des chelles du questionnaire QECP Questionnaire d valuation des comportements au pr scolaire 48 questions Valid au Qu bec par Tremblay et Desmarais Gervais 1985 Conduites pacifiques ou comportements prosociaux 20 questions a l estime de soi 18 questions b la capacit de r solution des conflits f 7 questions c l exercice de la communication 15 questions d la ma trise de ses motions 7 questions e l altruisme i 11 questions Difficult s d interaction ou comportements violents inadaptation 28 questions p P f q a l agressivit hyperactivit 13 quest
35. nt partag e aurait eu avantage tre discut e et faire l objet d un consensus plus explicite voire peut tre m me formel Partir sur des pr misses non explicites ou insuffisamment exprim es est souvent source de m sententes ce ne fut pas le cas mais des h sitations taient perceptibles 19 Le comit d cole a suivi de pr s les activit s du projet et a manifest son appui plusieurs reprises Cependant la participation d une repr sentante de ce comit n a pas t continue La direction d cole assumait la responsabilit des communications Le programme a b n fici de l implication de travailleuses sociales int ress es et comp tentes Le fait qu elles viennent en classe de l ext rieur de l cole permettait de donner aux th mes une valeur ajout e aux yeux des enfants permettait aux enseignantes de mieux observer les enfants et de se lib rer de la pr paration des activit s Par contre le programme a subi les soubresauts d une certaine instabilit du personnel impliqu tant du c t des travailleuses sociales que des enseignantes Les informations pr liminaires recueillies gr ce un sondage dans toute l cole ont amen les participants mieux cibler comment se per oit la violence dans ce milieu et orienter le contenu des diff rentes tapes d intervention Certains contenus des sessions aupr s des enfants et des parents ont pu par la suite tre ajust s Un d calage tempor
36. oir es d information et d change en groupe sur les comporte ments violents et les conduites pacifiques l cole et sur divers aspects de l ducation des enfants telles la discipline la pr vention et la gestion des crises les fa ons de valoriser l enfant etc tableau 3 L aide mutuelle y est encourag e Les parents sont galement sensibilis s aux th mes abord s avec les enfants inform s du contenu des interventions en classe et de leur contribution attendue au passeport de l enfant Les objectifs de cette sensibilisation sont de leur faire prendre conscience de leurs valeurs et leur impact sur les comportements et attitudes de leurs enfants de leur donner des outils suppl mentaires pour les aider mieux g rer leurs conflits et pour am liorer la communication parents 10 enfants Les rencontres sous forme d ateliers durent deux heures Les th mes abord s avec les parents sont la discipline et ses qualit s constance et fermet les formes de violence leur perception des comportements violents que leurs enfants adoptent et qui les d rangent la gestion des crises et de l agressivit l importance de l estime de soi l coute dans la communication la r solution des probl mes L cole Un troisi me volet du projet voit mobiliser le milieu scolaire travers l quipe cole tablir un climat de concertation contribuant renforcer la port e du programme et cons
37. ole comme contexte marquant et le quartier comme milieu de vie D apr s le rapport du Groupe de travail pour les jeunes 1991 pr venir les comportements antisociaux d s l entr e l cole devrait tre un objectif de tout le syst me scolaire Le milieu scolaire est un endroit privil gi pour initier les jeunes cette forme de relation bas e sur le respect de soi et de l autre pour leur apprendre faire des choix responsables L enfant au coeur de son environnement E st Classe La classe ET cole WE E unie Le quartier LC Quartier Figure 1 application du mod le cosyst mique au ph nom ne de la violence l cole L objectif est de sensibiliser tous les acteurs impliqu s dans les ph nom nes de la violence au quotidien et surtout de les impliquer concr tement dans des efforts de stabilisation des comportements et de renforcement des conduites pacifiques C est pourquoi l intervention emprunte le mod le cosyst mique figure 1 Les jeunes ne sont pas les seuls artisans de leur d tresse ou de leurs probl mes la structure m me de la soci t les y engage D apr s Gobeil et Ouellet 1993 62 certains facteurs institutionnels viennent influencer l incidence de la violence les attitudes et les comportements du personnel scolaire l cole comme 9 milieu physique et social la composition des effectifs scolaires et enfin les valeurs ducatives et les r gimes p dagogiques Ainsi
38. olider les efforts des enfants Ce troisi me volet s articule trois niveaux la classe les enseignantes et le milieu cole Au niveau de la classe l enseignante a un r le pr pond rant Elle a la responsabilit d aider les enfants faire le pont entre ce qu ils voient dans les sessions du programme et leurs activit s de tous les jours Aussi dans le cadre du projet p dagogique d cole Je mets de la vie dans ma vie elle se charge d assurer des concordances avec les th mes du programme De fa on concr te par des rappels la formulation d ch ances etc elle s assure que les activit s de la semaine les devoirs reli s au programme soient r alis es et int gr es au passeport Tableau 3 Structure et th mes des sessions offertes aux parents Fe constance et fermet 1 La discipline formes de violence perceptions des manifestations de violence comportements des enfants Gestion des crises et de motions exprim es l agressivit cons quences logiques strat gies de valorisation de i L estime de soi l enfant 3 44 er la communication les obstacles a les strat gies 45 La r solution de probl mes principes de base Bilan des activit s les strat gies Au niveau des enseignantes le projet cherche d velopper un mouvement d ensemble D abord un souci de concordance est d velopp pour arrimer les messages celui des Camaraderies et 4 Centr
39. ons o des conflits de toutes sortes s expriment o leur r solution traduit l ambigu t des normes comportementales o la tendance est au geste agressif et violent La violence des enfants entre eux l cole est ici per ue globalement travers la violence verbale l intimidation la violence physique et le sexisme Beaumont 1992 Elle est reli e la confusion des normes sociales et communautaires l affaiblissement du tissu social et des r seaux sociaux de soutien la perte du sens de l engagement envers les personnes et ce qu elles repr sentent Ses effets plus imm diats sont observ s dans l agressivit et la perte de contr le personnel ses cons quences plus long terme se retrouvent dans la perte de confiance en soi et souvent dans des relations sociales dysfonctionnelles sentiment d incomp tence rejet par les pairs chec scolaire abandon exclusion de l cole consommation excessive de psychotropes troubles de comportements d linquance etc Les interventions privil gi es sont des actions concert es en ducation sociale en pr vention promotion et en action communautaire visant donner aux enfants des moyens pour s exprimer revitaliser la surveillance et l intervention de la part des adultes et organiser des activit s sociales ducatives et sportives susceptibles de d velopper 2 Ce rapport reprend l essentiel des donn es de la recherche d crites dans le Rapport final intitul Les Cam
40. ont appris observer et reconna tre les efforts et des qualit s chez les autres Ainsi certains ont pu se d faire de leur image d enfants probl mes En outre le programme a permis aux enseignantes de prendre un certain recul vis vis des enfants de les observer en groupe sans la responsabilit de les animer de d couvrir certaines techniques d approche et de relation de d couvrir des motivations aux comportements d j observ s Les parents rencontr s disent avoir appr ci le programme pour la coh sion qu il soutend en regard des valeurs et des r gles de conduite mises de l avant par les adultes ducateurs de l enfant Certains mentionnent que les enfants semblent d avantage capables d empathie en comprenant mieux les cons quences des paroles blessantes des gestes violents et les sentiments qu ils suscitent Les enfants se reconnaissent plus de qualit s personnelles Les r actions face la violence semblent modifi es les enfants font davantage appel l adulte lors de situations de conflits D autres parents n ont per u aucun changement de comportement chez leurs enfants Les parents qui ont particip aux sessions pour parents ont appr ci leur exp rience pour les habilet s parentales les strat gies et la r flexion qu ils ont pu d velopper confirmer ou renforcer Le personnel du CLSC engag dans le projet note chez les enfants une diminution importante des comportements inad quats et une habilet croissante
41. s sont associ es cinq sous chelles non valid es l altruisme la capacit de r solution des conflits l estime de soi la ma trise des motions et la capacit de communication Aux 20 difficult s d interaction sont associ es quatre sous chelles deux valid es par les auteurs de QECP l agressivit hyperactivit et l anxi t retrait social et deux non valid es l agitation et l irritabilit Ces mesures sont consid r es dans leur potentiel d vocation des changements de comportements associables au programme Les Camaraderies Quoique pr sentant des limites ce proc d semble efficace Les modes retenus pour l animation des groupes classes et pour l introduction des th mes sont perfectibles Les animatrices en ont convenu et y ont travaill d s la deuxi me ann e d application du programme Cependant l id e ma tresse et la conception de base du programme sont demeur es inchang es ce qui repr sente son essence La participation des parents a t mince Le maximum a t fait pour les informer et les int resser au projet et aux gains qu ils pourraient y trouver par exemple un effort particulier a t consenti pour rejoindre le plus grand nombre de parents possible pour le sondage sur les comportements violents et les conduites pacifiques l cole Ou encore un organe d information sur le projet a t tabli des communications r guli res ont t transmises sur l volution du projet Il a t
42. t s les forces et limites les motions la communication les relations interpersonnelles la r solution des conflits les diff rences tableau 2 Tous contribuent favoriser l expression des conduites pacifiques Chacun des th mes est abord par le biais d exercices d activit s de discussion et de jeu afin de faciliter aux enfants l int gration des notions abord es et de les rendre plus concr tes Les activit s des sessions sont planifi es pour que la progression dans l initiation aux th mes soit graduelle soutenue et support e par les activit s de la semaine Tableau 2 Structure et th mes des sessions offertes aux enfants Le prise de contact Activit s brise glace explication du programme PAD qualit s forces et limites or appr ciation de soi et des autres Les les identifier les dire PARON Nes emotions contr le des r actions lorsque des sentiments n gatifs sont ressentis L icati petits trucs de communication a communication ex message en je OETI se faire des amis L amiti garder ses amis TaD pr jug s Les diff rences acceptation des diff rences Bilan des activit s c r monie de graduation Rappel des th mes attestation personnalis e de participation Remise des certificats de reconnaissance et des commentaires fa ons de r gler des chicanes Ce programme offre aux enfants des mod les alternatifs de relation constructifs et attrayants il les
43. ts fut exprim e comme une r alit encore plus pr occupante pour les gens concern s Aussi la strat gie fut elle de recevoir cette pr occupation et d y donner suite par l ouverture d une maison de jeunes La cabane 21 En compl ment diverses activit s caract re communautaire ont germ Les id es ma tresses derri re ces initiatives taient de diminuer les stress familiaux et individuels contribuant directement ou indirectement un climat o la tol rance et l acceptation des diff rences s av raient plus difficiles Une tude qualitative du discours des acteurs du programme Lors d une tude qualitative du discours des acteurs du programmes effectu e dans le cadre du projet presque tous les enfants interview s gar ons et filles ont reconnu la pr sence de comportements de violence l cole Cette observation se refl tait d ailleurs dans le sondage effectu aupr s des enfants sur la violence et les comportements pacifiques l cole Selon cet chantillon d enfants de la deuxi me ann e la violence physique se manifeste surtout chez les gar ons coups de poing coups de pied jambettes lancer des roches bousculades tiraillage La violence de nature psychologique comme ridiculiser insulter dire des gros mots injures menacer de rejet ou d exclusion semble plus caract ristique des filles Les gestes violents mentionn s par les enfants surviennent lors de chicanes entre deux enfants ou entre
44. ventif contribue les aider apprendre mieux se conna tre les sensibiliser aux attitudes et comportements adopter face aux autres Le choix du terrain d exp rimentation c est dire l cole La Source a t laiss quelque peu au hasard il aurait t plus rationnel et peut tre plus judicieux de proc der avec un ensemble structur de crit res L cole retenue pr sente n anmoins des caract ristiques int ressantes et importantes en regard d un tel projet La volont de faire face au probl me est manifeste la grosseur de l cole est appr ciable le quartier o elle se trouve pr sente des signes de difficult s socio conomiques vidents Il aurait quand m me t important de soigner davantage les bases du projet en assurant un meilleur arrimage entre les visions des acteurs du CLSC et de l cole Une fa on de faire aurait t de consulter d s le d but le personnel enseignant afin de convenir avec lui de l importance du probl me des caract ristiques et des formes de violence chez les enfants de ce milieu dans le but d tablir un meilleur arrimage entre les besoins identifi s et les services offerts Dans le cas pr sent la direction de l cole s est engag e d s le d part et le personnel enseignant s est impliqu par la suite Un meilleur arrimage aurait probablement contribu amener une dynamique plus large au sein de l cole La philosophie d intervention bien que valable et apparemme
45. ves L observation et la participation l intervention leur a permis de sentir les motions des enfants derri re les comportements Elles ont t re sensibilis es la strat gie de miser davantage sur les efforts que sur les r sultats Elles constatent que l implantation d un tel type de programme favorise une diminution des gestes de violence entre les enfants 25 Selon les travailleuses sociales la d marche a permis aux parents participants de d velopper ou de confirmer le sentiment d tre des parents comp tents capables de voir les forces de leurs enfants Les rencontres ont suscit certains r ajustements au plan des r les parentaux Cela a permis pour certains une prise de conscience de leur propre fonctionnement personnel de celui de leur conjoint ou conjointe de leurs forces et limites et de l importance de d velopper un consensus comme parents Les parents ont t sensibilis s l importance d couter davantage les enfants plusieurs ont d couvert des facettes inconnues de leur enfant sensibilit vuln rabilit forces derri re certains comportements Enfin pour certains parents rena t l espoir que les probl mes peuvent trouver solution Ils ont chang d attitude face aux probl mes et aux conflits des enfants en les aidant trouver leurs propres solutions plut t qu en les solutionnant eux m mes Certains parents ont mentionn que leur participation au groupe et leurs changements d attitude ont amen
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