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Portail Petit-Bazar Cadillo - TECFA

1. 8 Echangez vous des documents ou des ressources p dagogiques avec vos coll gues sur le Portail Petit Bazar En dehors du portail l cole 163 PRATIQUE PARTAGEE Il s agit de l laboration des ressources qui constituent la base pour l action la communication la r solution des probl mes Chaque profession chaque groupe g n re des r gles de fonctionnement p 36 9 Vous souvenez vous de l une de vos participations en groupe sur le Portail Petit Bazar qui vous a marqu Ou en dehors du portail l cole Ou dans un autre espace virtuel ORGANISATION SOCIALE Certains membres consacrent plus de temps rendre service d autres membres Ces derniers seront plac s dans la p riph rie du graphe membres moins impliqu s p 30 10 Vous consid rez vous comme un membre actif ou passif du Portail Petit Bazar Que pourriez vous apporter ou amener au portail des enseignants du primaire genevois Que manque t il dans le Portail Petit Bazar Quels inconv nients ou motifs vous emp chent ils d apporter des ressources sur le Portail Petit Bazar GESTION DES CONNAISSANCES Il faut que les acteurs de l organisation soient galement producteurs d informations pour favoriser les changes et p renniser la capitalisation des connaissances p 41 11 En fait les concepteurs du Portail Petit Bazar s int ressent la probl
2. 1 dimension Identit individuelle et collective 117 2 dimension Engagement au Portail Petit Bazar 120 3 dimension Regroupement des membres du Portail Petit Bazar 122 4 dimension Echanges r ciproques 127 5 dimension D veloppement professionnel 132 6 dimension Histoire du Portail Petit Bazar 136 7 dimension R seau ou communaut 138 CHAPITRE XIV ANALYSE DES RESULTATS DU QUESTIONNAIRE EN LIGNE 1 dimension Identit individuelle et collective 141 2 dimension Engagement au Portail Petit Bazar 141 3 dimension Regroupement des membres du Portail Petit Bazar 143 4 dimension Echanges r ciproques eh ne Ce tt 144 5 dimension D veloppement professionnel 147 6 dimension Histoire du Portail Petit Bazar 148 7 dimension R seau ou communaut 149 CONCLUSION GENERALE 151 Bibhogtaphies SE sentent EI ETE Me dant tres Ann RC RE 155 ANNEXES Le nes NUS RU eed eut en
3. Dans la cat gorie d veloppement professionnel nous avons cherch conna tre non seulement la repr sentation des enseignants sur les objectifs du Portail Petit Bazar mais galement la mani re dont ils utilisent l ordinateur avec leurs l ves Nous avons essay par ailleurs d appr cier le niveau de leurs comp tences personnelles et sociales et 80 de chercher savoir s ils ont le sentiment de perdre du temps lorsqu ils consultent le Portail Petit Bazar Ces deux derniers th mes ont t largement abord s par les enseignantes interview es La derni re cat gorie r seau ou communaut pose des questions sur l appartenance des enseignants un r seau virtuel ou une communaut virtuelle D s lors que certaines pr cautions n cessaires sont prises le questionnaire en ligne garantit l anonymat du r pondeur l gal du questionnaire papier mais le recours au m dia lectronique pr sente d incontestables avantages tant sur le plan de sa passation que sur celui de son analyse Pudelko ef al 2006 p 132 signalent que les questionnaires labor s sous forme de pages Web ou de courriels diminuent consid rablement les co ts et le temps habituel de passation En outre il facilite le transfert direct des donn es recueillies vers un logiciel d analyse statistique comme Excel SPSS etc Toutefois ce type de questionnaire comporte quelques inconv nients notamment la
4. la mise disposition d un environnement pour g n rer conjointement co production de nouvelles ressources nouvelles connaissances et pas seulement celles qui existent d j 7 En anglais Fear to lose face cit in Ardichvili et al 2003 p 70 En anglais Access to best practices ibid p 71 En anglais Access to lessons learned databases ibid p 71 38 4 A la quatri me question relative aux obstacles l utilisation de ce type de communaut virtuelle comme source pour g n rer de nouvelles informations deux points ont t soulign s Appartenir un groupe o tous les membres sont troitement li s g n re la redondance des informations ou des ressources formation de cliques Les individus qui ont des besoins sp cifiques et urgents obtiennent trop de r ponses ou d informations 3 Processus participer Faerber 2002 d crit la participation d un individu dans un environnement virtuel comme un processus qui correspond l ensemble des rapports qu entretient l individu avec le groupe et r ciproquement Il englobe la fois la communication la coordination dans l quipe ainsi que l interd pendance entre ses membres en ligne Sont donc compris ici les nombreux changes entre protagonistes du groupe qu ils concernent la connaissance la d couverte ou la rencontre de Autre voire la confrontation de points de vue conflits cognitifs Le groupe est don
5. ne le font pas non plus En revanche toutes affirment consulter le Portail Petit Bazar soit pour obtenir de la documentation p dagogique soit pour rechercher des donn es administratives Ce dernier int r t nous l avons mentionn dans la dimension S lection spontan e ou regroupement des membres d une communaut p 95 Nonncke et ses coll gues ont galement analys le comportement des membres qui jouent le r le des passagers clandestins ou d observateurs En fait ils permettent aux actifs d tre per us et reconnus pour leurs apports En guise de conclusion ces chercheurs parlent de la masse manquante tout en se r f rant aux membres lurkers passagers clandestins ou observateurs d une CV Quant Wenger et al 1999 ils les nomment membres fant mes Ces derniers sont consid r s comme des avoirs ou sources potentielles des contributions possibles sur la CV En effet bien que les personnes de notre chantillon n changent pas de savoirs de ressources elles entretiennent malgr tout un lien social potentiel entre les personnes qui fr quentent le portail Cette sorte de veille leur permet de rester au courant sur ce qui se passe au sein de cet espace p dagogique pour maintenir ainsi la possibilit de devenir membres actifs un moment donn Ferrary et Pesqueux 2004 5 DIMENSION PRATIQUE PARTAGEE Nous continuons notre analyse par la dimension pratique partag e d une CoP c
6. 4 de 50 65 ans Chaque jour au fur et mesure que les enseignants r pondaient au questionnaire nous avons enregistr les donn es afin de ne pas risquer de les perdre en cas d incident Pour m moire deux pannes se sont produites les premiers jours pannes heureusement vite surmont es 15 Manuel d utilisation de PHPSurveyor L acc s au questionnaire sera possible uniquement ceux qui pourront entrer leur code d invitation p 23 file C Users cadillo AppData Local Temp instructions html Tokens Consult le 20 06 07 81 Le questionnaire en ligne a t plac sur la premi re page du Portail Petit Bazar pendant 15 jours Afin d inciter les enseignants le remplir nous avons envoy le quatri me jour apr s sa publication sur la messagerie interne de tous les membres le message suivant Bonjour Puis je me permettre de vous demander vous enseignant du primaire genevois de bien vouloir remplir le questionnaire sur le Portail Petit Bazar qui se trouve aussi sur la page d accueil du portail Questionnaire en ligne sur le Portail Petit Bazar En effet l exploitation de ces donn es va constituer le corpus de mon travail de recherche pour mon master TECFA En vous remerciant d avance de votre tr s utile collaboration Silvia CADILLO A la suite cet envoi nous avons re u en plus grand nombre chaque jour des r ponses ainsi que des messages que nous analyserons plu
7. Betty Mettre dispositions des enseignants les diff rents mat riaux comme celui des maths de fran ais En fait tout l aspect non seulement p dagogique mais aussi administratif comme le formulaire de commande pour l conomat toutes ces choses sont en ligne maintenant C est plus un outil de communication de la hi rarchie vers nous Laure Faire partager quelque chose qui a t une exp rience p dagogique ou de vie d une cole et puis de dire voil cela pourrait inspirer les autres D informer Car je vois qu il y a pas mal de choses d informations qui sont des fois fort int ressantes Sara Cr er une base de donn es qui soit accessible tous les enseignants pour enrichir leurs ressources p dagogiques Vero Permettre aux enseignants de se renouveler en leur apportant de nouvelles id es de leur permettre de voir ce que d autres coll gues font D un point de vue administratif il est vrai qu on commence avoir plus de documents sur le Portail Petit Bazar je vois une conomie g n rale comme le papier Informer les enseignants s il y a des nouveaut s dans l enseignement primaire s il y a des semaines th me 2 Utilisation de l ordinateur en classe avec les l ves Betty Moi je travaille avec les ordinateurs m me avec les plus petits Les enfants de quatre huit ans je les laisse utiliser les ordinateurs Ils ont presque tous un ordinateur la maison et du coup
8. On est droit de formuler l hypoth se suivante Si les membres du portail n changent pas c est parce qu ils n ont pas besoin d changer 128 Q 3 Si non pour quelles raisons n changez vous pas des id es des actions des savoirs de l information avec vos coll gues via le Portail Petit Bazar Indiquez votre degr d accord pour chacune des r ponses suivantes E Parce que vous ne savez pas quel Graphique n 4 Raisons par lesquellesles enseignants du ER ite er primaire n changent pas sur le Portail Petit Bazar quel comportement argumenter demander valuer utiliser pour 49 changer 50 E Parce que vous ne connaissez personne dansle Portail Petit Bazar E Parce que vous ne savezpas quels outils technologiquesutiliser pour changer sur le Portail Petit Bazar E Parce que vous ne vous sentezpas en confiance pour changer via le Portail Petit Bazar Nb de R pondants E Parce que vous pr f rez changer en face face par exemple l cole Tout fait Plut t d accord Plut t en Tout fait en Sans r ponse d accord d saccord d saccord Les donn es du graphique ci dessus r v lent que 37 r pondants sont tout a fait en d saccord pour dire qu ils n changent pas sur le portail car ils ne se sentent pas en confiance de le faire Ce r sultat m rite notre attention Enea
9. Portail Petit Bazar vous d veloppez des comp tences Gaphique n 8 D veloppement de comp tences 2 50 40 2 2 30 x o 20 TD PA 10 Z Tout a fait Plut t d accord Plut t en Tout fait en Sans r ponse d accord d saccord d saccord m Personnelles autonomie dans la recherche des savoirs professionnels m Pens e critique analyse r flexions planification des pratiques professionnelles E Sociales interaction et collaboration entre coll gues Le graphique n 8 fait appara tre une r partition assez quitable du nombre de r pondants qui se d clarent plut t d accord 41 sur les 95 voire tout fait d accord 37 sur 95 pour affirmer que lors de leurs lectures ou participations sur le portail ils d veloppent en premier lieu des comp tences personnelles Dans un deuxi me temps 24 sur les 95 estiment tre tout fait d accord pour dire qu ils d veloppent leur pens e critique Les donn es r colt es de ces deux premiers items confirment que le portail aide ses membres entrer dans un processus individuel de r flexion tout en les amenant recourir leurs habilit s cognitives en vue de la th orisation de leurs actions et exp riences autonomie professionnelle voir p 51 En revanche 35 r pondants sont plut t en d saccord voire tout fait en d saccord 18 pour consid rer que leurs
10. avec les inspecteurs les l ves ou les parents 137 Q 5 De quoi parlez vous OUI NON Vous parlez NEADS Noa Total D une activit p dagogique en particulier 55 58 40 42 95 D un apport g n ral 38 40 57 60 95 De l efficacit du Portail Petit Bazar comme environnement d apprentissage et 19 20 76 80 95 de d veloppement professionnel De l acc s et l utilisation du travail d autres coll gues dans le portail qui aide 18 19 77 81 95 anticiper et approfondir l apprentissage personnel Tableau n 21 Sujets abord s sur le Portail Petit Bazar On rel ve que les r pondants se r f rent prioritairement une activit p dagogique en particulier 58 et dans un deuxi me temps un apport g n ral du portail 40 voir les r ponses la question Q3 ci dessus Observons aussi que 80 n abordent pas la question de l efficacit du portail sur le d veloppement professionnel ce qui laisse penser qu ils n entrent pas en contact socialement et professionnellement avec leurs coll gues via le portail comme le font certains d entre eux l cole en pr sentiel pour soutenir leurs apprentissages informels voir les r ponses la question Q3 Le d pouillement de cette question montre que si le portail fournit des ressources en revanche les interactions sur les travaux publi s par les coll gues demeurent faibles 81 n abordent pas
11. fait br lants n expose t il pas l enqu teur aux risques de la contamination de la collusion de la fusion et finalement de la confusion p 162 71 En effet l enqu teur tout comme l informateur n est pas un tre d sincarn mais un acteur porteur de repr sentations et de pr suppos s m me si l une des contraintes qu il doit respecter l oblige maintenir une distance n cessaire l examen de son objet d tude Dans le cadre de ce travail nous avons d but avec un certain nombre d id es en t te li es notre stage et nos repr sentations nous nous en sommes inspir pour alimenter notre r flexion mais nous avons galement d nous en distancier pour tre en mesure d accueillir les t moignages d autrui sans les diriger ni les d naturer Il est par cons quent imp ratif d avoir conscience en tant que chercheuse de nos propres subjectivit s et de travailler de mani re r flexive sur celles ci Pour illustrer cette question nous reprendrons les mots de Gotman op cit A l inverse de l interview suppos parler personnellement de l exp rience qu il a d un probl me rep r et identifi par le chercheur comme tant socialement d fini titre d hypoth se et ainsi amen vivre l objectivit l interviewer lui doit transformer son exp rience personnelle en probl me sociologique objectiver son v cu reconna tre dans sa situation partic
12. impact sur les pratiques d utilisation p dagogique des TIC que ce soit sur le plan des changes entre praticiens ou sur celui de l int gration des ces technologies aux pratiques enseignantes s av re faible Lawson et Comber 2000 Selwyn 2000 cit par Larose et al 2000 p 266 Ces r sultats montrent galement que l quipement en TIC la formation la fr quence et l usage des TIC sont li s Or si des changements des modifications des am liorations sont envisag s alors tous ces l ments devraient tre pens s simultan ment 4 DIMENSION ECHANGES RECIPROQUES La mise disposition d outils tels que le shoutbox l historique d changes dans la messagerie ou l installation d un texte sonore du genre Attention vous avez un message afin d alerter l utilisateur seraient de nature encourager les enseignants qui n utilisent pas fr quemment le portail d velopper leurs relations sociales d change m diatis es asynchrones et crites A ce sujet Wenger 2005 signale que se servir d un outil pour effectuer une t che transforme la nature m me de l activit p 65 Peut tre conviendrait il d insister aupr s des enseignants pour leur rappeler que cet espace virtuel est leur espace et qu il a t choisi par le DIP pour faciliter l int gration des TIC dans leurs pratiques p dagogiques voir p 57 Par cons quent ils ont le droit d y poser des
13. membres Cet engagement se fonde sur la compl mentarit des comp tences et sur la capacit de chaque membre mettre en lien ses connaissances avec celles des autres Les 35 membres de cette communaut sont amen s a s aider mutuellement et la comp tence qui consiste savoir aider et se faire aider est en r alit plus importante que le fait d tre capable de r pondre soi m me toutes les questions Les relations de cette structure sociale reposent sur la r ciprocit la confiance et l ouverture La pratique partag e Il s agit de l laboration des ressources qui constituent la base pour l action la communication la r solution des probl mes la performance et la responsabilit Chaque profession chaque groupe chaque communaut g n re des mots des outils des proc dures des gestes des symboles des concepts des routines des sentiments du jargon ainsi que des valeurs et des r gles de fonctionnement que la communaut se propose de respecter Ces artefacts r sultent de la pratique sociale ils renforcent le sentiment d appartenance des membres facilitent la constitution de l identit de la communaut g n rent des connaissances nouvelles et coordonnent l activit Dans un milieu de travail l apprentissage d coule de la participation la pratique sociale qui s y produit Wenger 2005 Or la pratique partag e de Wenger 2005 est l origine de la cr ation d une micro
14. un groupe p 18 Moreno est galement l inventeur de l instrument qui repr sente graphiquement ces structures sociales le sociogramme Cet instrument se pr te non 16 seulement au trac du dessin des relations interpersonnelles en groupes mais aussi l usage analytique de ces structures sociales Le sociogramme permet de figurer la position qu occupe chaque individu dans le groupe et les relations de choix ou de rejet tablies entre les individus Concr tement dans un sociogramme les individus sont figur s par des points dans un plan et les relations de choix ou de rejet par des fl ches dirig es de celui qui choisit ou rejette vers celui qui est choisi ou rejet p 18 L analyse des r seaux sociaux consiste donc prendre pour objet d tude non pas les attributs des individus leur age leur profession etc mais les relations ou liens entre les individus et les r gularit s qu ils pr sentent pour les d crire rendre compte de leur formation et de leurs transformations analyser leurs effets sur les comportements individuels Le propos est de restituer aux comportements individuels la complexit des syst mes de relation sociale dans lesquels ils prennent sens et auxquels ils donnent sens Les chercheurs de la sociologie des r seaux sociaux comme Merckl 2004 soulignent que Les relations entre les individus d signent des formes d interactions sociales qui peuvent tre elle
15. 2003 p 69 71 sont arriv s aux conclusions suivantes 1 A la premi re question ces chercheurs r pondent que l environnement de la CoP virtuelle doit n cessairement faire sentir que les biens chang s sont publics appartiennent 4a la communaut dans sa totalit et ne constituent pas des biens individuels Ensuite sont confirm es les conclusions des travaux sur les CV de McLure et Faraj 2000 cit par Ardichvili et al 2003 p 69 selon lesquelles l change est motiv par une obligation morale et par un int r t communautaire Il ne se r duit pas un int r t individuel Les membres chevronn s ont besoin de se prouver qu ils sont devenus experts dans leur m tier Lorsqu un membre estime poss der cette qualit il ressentira avoir atteint une tape dans sa vie et qu est arriv le moment de donner en retour partager son expertise devenir mentor etc 2 A la deuxi me question ils ont r pondu que g n ralement certaines personnes ont peur que d autres per oivent comme non pertinents leurs changes leurs participations Se met en place l l ment peur de perdre la face et crainte de ne pas r pondre aux attentes de ses coll gues Les individus ne ma trisent pas toujours clairement les types d information changer Ils ont besoin de savoir si les autres vont accepter leurs contributions De plus les nouveaux arrivants se sentent souvent intimid s et consid rent n avoir
16. Vero signalent les difficult s li es la gestion de la classe cause de l ordinateur En effet Vero ne sait pas comment valuer le niveau d apprentissage de chaque l ve Par ailleurs le maintien de la discipline s av re plus d licat 107 8 DIMENSION RESEAU OU COMMUNAUTE Nous allons maintenant analyser si les membres du Portail Petit Bazar ont conscience de faire partie d un r seau ou d une communaut d enseignants et dans quelle mesure Selon Betty et Laure tr s peu d enseignants se connectent Elles voient presque toujours affich s les m mes noms d utilisateurs connect s lorsqu elles consultent le portail Elles ont aussi remarqu que ceux qui publient ou ditent sont toujours les m mes A ce propos Sara ajoute Je pense un syst me donnant donnant La r alit est qu il y a beaucoup de gens qui profitent du portail Moi entre autres je n ai jamais rien mis dessus En m me temps elle souligne l importance de pouvoir disposer d un endroit o trouver des mat riaux qui l aident dans ses pratiques professionnelles Pour sa part Anne voque Il y a peu de communication sur le portail Dans une salle de maitres les enseignants font des changes entre deux portes aussi c est dire entre deux salles de classe qui sont voisines mais l sur le portail il n y a pas de possibilit s d changer Anne qui a pr sent une contribution sur les nouvelles consid re q
17. a d gale que l amplitude des applications possibles des structures qu ils constituent p 215 En effet la th orie des graphes qui s affirme dans les ann es soixante va permettre de formaliser graphiquement la structure ou la forme des relations entre individus Lazega 1998 d finit un graphe comme un dessin constitu de points appel s sommets et de fl ches appel es arcs reliant certains de ces points D habitude les sommets repr sentent les acteurs sociaux et les arcs les relations entre eux p 39 Syst matiser et formaliser les diff rents aspects que prennent les r seaux sociaux sont un exercice complexe auquel Lemieux 1999 dans Les r seaux d acteurs sociaux s est livr avec concision et pr cision en utilisant le langage des graphes L exploration des relations cr es entre les acteurs sociaux individuels ou collectifs a permis Lemieux de th oriser la question de la mise en commun et de la mise en ordre de la vari t des liens comme principes fondamentaux structurant les r seaux d acteurs sociaux 18 Dans ses crits Lemieux 1999 a d fini la vari t par le rapport entre les connexions qui sont effectives et les connexions qui sont possibles p 128 A titre d exemple il d clare S il y a connexion dans un sens et dans l autre c est dire biconnexion entre A et B et entre A et C mais absence de connexion entre B
18. ation de connaissances des apprentissages voire du d veloppement professionnel p 24 des contributions de chacun connect s mais on ne sait pas qui c est Je lis juste leur nom et c est tout Tableau n 4 Exemples des cat gories retenues pour l analyse de contenu des entretiens 77 A l aide du logiciel Atlas nous avons class les nonc s de nos cinq entretiens dans les diff rentes cat gories de notre grille d analyse Ce logiciel d analyse de contenu facilite la d termination des unit s d analyse et de codage de fa on automatique de grandes quantit s de texte permettant ainsi un traitement plus efficace des informations r colt es Pudelko et al 2006 p 144 Phase 4 Quantification et traitement statistiques A propos de la phase 4 L Ecuyer 1990 souligne qu il n y a pas toujours lieu de quantifier a l int rieur d une analyse de contenu lorsque l analyse est faite sur des chantillons restreints ou incomplets c est a dire lorsque les groupes sont tellement petits et que les fr quences ainsi obtenues seraient tellement faibles qu une analyse quantitative n aurait pas de r elle signification L Ecuyer 1990 p 99 Berelson 1952 partageait d ja cette opinion dont nous avons tenu compte Etant donn que nous n avons sond que cing personnes il nous est apparu qu un traitement statistique pour ce groupe restreint ne se justifiait p
19. dimension du guide d entretien au sujet de son identit individuelle et collective p 76 1 DIMENSION IDENTITE INDIVIDUELLE ET COLLECTIVE Actuellement Anne ne travaille pas comme enseignante en primaire mais suit des tudes de master en technologies ducatives Elle dit avoir besoin d apprendre d autres choses avant d assumer la responsabilit d une classe Vero et Sara vont tre titularis es l an prochain Pour sa part Laure a suivi sa formation d enseignante en France o elle a exerc pendant plusieurs ann es Pour cette raison elle se consid re nouvelle dans le syst me suisse car elle ne professe que depuis deux ans Gen ve Quant Betty elle a suivi une premi re formation d agent de voyage Apr s avoir travaill quatre ans dans ce m tier elle a pris la d cision de changer d orientation Elle s est dirig e vers des tudes universitaires la Facult de sciences de l ducation 25 ans Comme elle le remarque son parcours professionnel est un peu sp cial Dans la grille concernant cette premi re dimension p 76 figure galement le niveau dans lequel chacune enseigne En ce qui concerne le nombre d ann es dans l enseignement la majorit des r ponses s tablit 3 ans Synth se Au fur et mesure que nous progresserons dans les analyses nous allons voir que ces jeunes enseignantes poss dent des approches diff rentes vis vis du Portail Petit Ba
20. e de mani re subjective comme valeur en soi mais plut t comme une r ponse objective la complexit grandissante des t ches et des situations professionnelles Pour Mead cit par Cinnamond et Zimpher 1990 p 58 59 la r flexion constitue un processus minemment social qui se produit non seulement chez un individu mais aussi au niveau de la des communaut s laquelle auxquelles il appartient Ce processus a lieu en r ponse des probl mes qui se pr sentent dans l exp rience imm diate et le moteur pour trouver une solution ces probl mes est le discours C est pourquoi il n est pas ais de r fl chir constamment seul c est en quoi la pratique r flexive incite le professionnel interagir avec autrui participer dans des groupes et coop rer de pr f rence en synergie avec des coll gues dans une dynamique de service Processus simple de recherche action Emond et Barturth 1999 2002 illustrent l articulation entre les composantes individuelles et collectives d un processus simple de recherche action de la fa on suivante R flexion K la Observation Processus individuel de recherche action o a o gt ad amp _ Sa i e Communication entourant un processus individuel de recherche action p P b i Cycles de recherche action Figure n 6 Composantes individuelles et collectives associ es au processus de recherc
21. engagement individuel Le degr d engagement la communaut est conditionn par l adh sion du participant d autres communaut s ou a la ramification de communaut s de taille plus petite sur la base de sujets d int r t nomadisme virtuel Dillenbourg et al 2003 p 4 ajoutent Les membres cherchent des solutions pratiques leurs probl mes quotidiens La communaut d int r t ne s inscrit pas dans une d marche de productions collectives ni vers un usage collectif des artefacts communs Par cons quent la r solution des probl mes est plus personnelle l aide de r f rences pr cises ou de la documentation recueillie Communaut d apprentissage Pour Dillenbourg et al 2003 une communaut d apprentissage est un groupe de personnes qui se rassemblent pour acqu rir des connaissances p 5 Ces chercheurs montrent l aide d un exemple qu un groupe d tudiants des immigrants chinois l Universit de Californie Berkeley r ussit mieux dans ses tudes car ces tudiants trouvent dans leur communaut un support non seulement intellectuel mais galement moral et interpr tatif de ce que le professeur et l institution attendent d eux En fait le groupe a appris ensemble la profession d tudiant ma trise de connaissances d habilit s et les r gles de participation cette communaut universitaire am ricaine ainsi que la culture de celle c
22. galement un logiciel ducatif En revanche les comp tences acquises l occasion du cours ne permettent pas 3 enseignants d diter les travaux de leurs l ves sur le portail C est dire qu ils n arrivent pas utiliser convenablement le formulaire pour proposer une nouvelle Enfin 2 ne peuvent pas communiquer avec leurs coll gues sur le portail car ils ne savent pas envoyer de messages Ces r sultats peuvent conduire penser que les informations et fonctionnalit s ont t fournies en quantit telle que les 7 enseignants qui ont r pondu ne les ont pas saisies dans leur totalit C est pourquoi ils n ont pu les mettre en pratique 125 La question cruciale devient donc de savoir quels autres cours de formation en TIC et quelle quantit de ces derniers ces professionnels de l enseignement ont besoin pour acqu rir les comp tences informatiques n cessaires afin de participer interagir et collaborer sur le portail A titre d information on peut signaler ici que le cours mentionn se d roule la journ e du mercredi jour de cong scolaire Q 5 Si vous n avez pas suivi la formation Outils collaboratifs du Portail Petit Bazar comment avez vous acquis les comp tences aux TIC qui vous ont permis de vous inscrire au portail Comp tences aux TIC Nombre Pourcentage Vous tes autodidacte 52 55 Vous avez suivi une formation MITIC M dias Image
23. gues O O O O 3 Ecrire ou diter des ressources dans les nouvelles les Swikis O O O O les forums 4 Rechercher des ressources p dagogiques O O O O 5 Rechercher des ressources administratives dans votre O O O O m tier d enseignant e Q3 Si vous ne participez pas sur le Portail Petit Bazar pour quelles raisons Cochez la ou les r ponses 1 J ai envie de rester au courant de ce qui passe au sein du Portail Petit Bazar sans y faire de contributions quelconques Je ne me sens pas l aise d interagir sur le Portail Petit Bazar Je risque d tre valu ou jug par des sup rieurs hi rarchiques de l institution Je pense ne pas avoir les connaissances suffisantes dans les technologies informatiques Je n ai pas le temps O amp ND Q4 Selon vous avec quel tat d esprit les membres du Portail Petit Bazar participent ils aux activit s Veuillez s lectionner seulement une r ponse ci dessous 1 Individualiste 2 D quipe 3 D autonomie 4 Comp titif 5 De partage 166 3 Regroupement des membres du Portail Petit Bazar Q1 Quels int r ts avez vous eus en vous inscrivant au Portail Petit Bazar Choisissez l l ment le plus important pour finir par le moins important Vos choix 1 Communiquer avec un des autre s membre s via les outils du Portail Petit Bazar courriels forums journaux chat 2 Etre inform e des ressources p dagogiques
24. homme aux choses affinit D apr s Bakis les liens entre deux ou plusieurs acteurs vont au del de la simple liaison entre acteurs Les liens sont cr s par les changes entre eux ils deviennent donc porteurs d interactions sociales Pour la sociologie formelle allemande dont Simmel 1858 1918 constitue la principale figure les interactions sont la trame des liens sociaux et de la vie en soci t En ce sens cet auteur ne s int resse pas la soci t macrosociologie ni l individu en tant que tel microsociologie mais un niveau interm diaire m sosociologie qui r sulte de leurs interactions et qu il d signe par le concept de formes sociales Simmel en d duit que ce n est pas le contenu mais la forme des interactions qui importe et qu il s agit de prendre comme objet si l on veut comprendre l mergence le maintien les enjeux et les transformations des formes sociales Merckl 2004 p 15 De plus ces liens sociaux ne se construisent plus dans une soci t formelle officielle d mocratique dans laquelle cohabitent des normes des institutions des organismes ou des programmes labor s par le groupe l organisation ou leur soci t Ils se construisent l int rieur d une organisation informelle tant interpersonnelle qu intergroupe non codifi e et 15 non institutionnelle volontaire n e des affinit s personnelles Ce sont surtout ces derniers
25. la profession enseignante Apr s avoir pr cis et reli ces termes au mot virtuel nous tenterons de comprendre pour quelles raisons ils ont t associ s au m tier d enseignant et quelles sont les questions que l association de ces termes suscite Les clarifications conceptuelles vont galement nous permettre d viter de confondre la dimension sociale et relationnelle de la communaut avec l environnement virtuel le portail qui lui sert de base technologique De plus l appropriation sociale des technologies dans des environnements techniques comme celui du portail se concr tise sous de nouvelles formes de rassemblement et d interaction humaine vou es entre autres au d veloppement professionnel des enseignants Notre travail sur le Portail Petit Bazar comportera quatre parties s achevant par une conclusion g n rale Les chapitres I et II de la premi re partie intitul e cadre conceptuel pr sentent en d tail les fondements de cette tude r seau et communaut Ces deux concepts vont nous aider donner r ponse la premi re question pos e par les formateurs du SEM Formation Les membres du Portail Petit Bazar prouvent ils le sentiment d appartenir une communaut ou un r seau d enseignants Le chapitre III abordera les concepts cl s relatifs au r le des interactions sociales dans les processus d apprentissages savoir le constructivisme le
26. mergence l apparition de tout mat riel nouveau cat gories nouvelles non pr vu ou pass inaper u lors des premi res lectures de notre mat riel Ces cat gories vont nous servir galement de pistes permettant d viter des garements par rapport au mod le ouvert dans lequel on ne dispose pas de cat gories pr tablies A cet gard nous allons pr senter maintenant les huit cat gories retenues pour l analyse de contenu ainsi qu un extrait des unit s de sens pour chacun des indicateurs de chaque cat gorie 75 Cat gories ou Dimensions D finitions Indicateurs Exemples 1 Identit individuelle et collective Chaque enseignant se pr sente en parlant bri vement de sa ou ses formation s et de son ou ses parcours professionnel s R D Re Formation professionnelle Statut Niveau d enseignement Nombre d ann es dans l enseignement Formation professionnelle Sara J ai fait la formation LME Gen ve 2 Long vit D s que les enseignants s inscrivent sur le portail ils peuvent interagir distance Les interactions naissent grandissent disparaissent ou se transforment en fonction de la fr quence laquelle ue 14 les membres participent Si la dur e de vie d une CV est longue la communaut s av re capable de produire sa propre histoire p 31 Inscription au portail Fr quence Histoire du portail Histoire du port
27. p 19 Moreno voque aussi l atome social ou le r seau personnel En anglais on parle de personnal network ou d ego network Ce dernier se d finit comme l ensemble form d un individu ainsi que des individus qui sont en relation directe avec lui et des relations que ces individus entretiennent les uns avec les autres Merckl 2004 p 35 gt R seau complet expression qui n a pas le sens technique de graphe complet ou clique Degenne et Fors 2004 p 28 Nous allons d finir plus loin ce qu est un graphe complet ou clique 17 Finalement Degenne et Fors 2004 affirment qu un r seau complet n est jamais qu un ensemble de r seaux personnels ou d toiles connect es les unes aux autres p 32 Selon Barnes 1972 cit par Merckl 2004 L toile d signe l ensemble des relations entre ego et ses contacts directs et la zone d signe l ensemble des relations entre ego et ses contacts l toile ainsi que l ensemble des relations entre les contacts eux m mes dont la construction consiste soit d interroger ego sur les relations entre ses contacts soit d interroger les contacts d ego p 35 L analyse structurelle des relations sociales est appel e aussi m thode de contextualisation relationnelle de l action individuelle et collective car elle permet de donner un sens sociologique aux comportements d un
28. qui ont le plus d impact sur la participation aux interactions sociales en ligne La sociabilit dans les CV se traduit par des l ments sociaux comme la confiance la coh sion sociale ou l appartenance au groupe Un tel espace social cr e donc un terrain propice aux d bats argument s et l apparition de processus cognitifs de haut niveau chez les membres ce qui renfoncerait leur apprentissage 112 Au sujet de la messagerie interne du portail nous avons constat que nos interlocutrices ont du mal visualiser sur l cran l emplacement de l ic ne de cette messagerie Elles ne croient pas que cet outil fourni par le Portail Petit Bazar puisse faciliter la communication ou les interactions entre coll gues Nous constatons donc un manque de correspondance entre les habilit s des utilisateurs et les caract ristiques de ce m dia Les interlocutrices pr f rent donc communiquer depuis leur messagerie priv e externe qu elles maitrisent Il serait pertinent de tenir compte de la proposition d Anne l installation d un audio Attention vous avez un message afin d alerter l utilisateur de l inciter utiliser la messagerie interne du portail et d envoyer des messages aux membres comme nous l avons fait avec Laure Nous pensons que les difficult s techniques mentionn es par les personnes de notre chantillon les motivent privil gier le face face communication classique entre utilisateu
29. tre n cessairement imprim puis photocopi L analyse des entretiens montre galement que seule Betty et Anne cherchent du mat riel p dagogique m diatis comme des petits programmes t l chargeables Ces enseignantes fr quentent le portail en fonction de leurs besoins professionnels administratifs formulaires types de lettre Aucune n a mentionn le besoin ou l int r t d interagir en posant des questions sur des th mes ou des difficult s rencontr es dans l exercice de leur m tier Pourtant l apprentissage dans une communaut se d roule partir des probl mes concrets pos s par un des membres auxquels les autres se doivent de r pondre rapidement s ils le peuvent Dillenbourg et al 2003 p 10 11 euxi me indicateur Exp riences technologiques ant rieures l inscription au portail D dicat E technol t P t tail Commen ons l analyse de cet indicateur par la r ponse de Laure sur ses exp riences technologiques Je n avais pas de comp tence particuli re en informatique avant de m inscrire au Portail Petit Bazar Les exp riences technologiques de Sara ne se limitent pas l utilisation d Internet Elle s y est mise il y a 8 ans Pendant sa formation en LME elle a appris cr er un site Cette enseignante utilise ses connaissances pour consulter le portail afin de saisir de nouvelles id es dans diff rentes disciplines surtout en allemand m thode Tambourine Ve
30. veloppement professionnel des enseignants doit s articuler autour d axes technologiques et sociaux Charlier et Daele 2006 p 96 soulignent que le but du d veloppement professionnel est l am lioration de la pratique en classe travers l action et la r flexion sur les activit s quotidiennes En outre plusieurs chercheurs insistent sur l engagement individuel de l enseignant dans des recherches pour son propre d veloppement professionnel autonomie professionnelle c est pourquoi il est consid r comme un praticien r flexif Lieberman et Miller 1990 cit par Umayarami et Mulamurera 2005 p 141 49 Sur cette base il y a lieu de d finir le processus du d veloppement professionnel sous l angle de l apprentissage et de mettre en vidence la recherche et la r flexion dans la pratique d enseignement Ces trois aspects apprentissage recherche et ou r flexion constituent les principales sources du renouvellement des savoirs 1 Le d veloppement professionnel vu comme un processus d apprentissage Au fil du temps l enseignant construit et reconstruit ses savoirs vision constructiviste A cet gard Day 1999 cit par Deschryver 2006 stipule que le d veloppement professionnel consiste en toute exp rience naturelle d apprentissage et activit s planifi es dont l intention est de faire b n ficier directement ou indirectement l individu le groupe ou l cole et qui contribue la
31. y x pie i Cette dimension a t d finie en tenant compte que les personnes de notre chantillon s identifient comme des professionnels qui exercent le m me m tier celui d enseignant du primaire genevois Cette appartenance commune cr e des liens sociaux potentiels sans recours obligatoire des interactions directes peut faciliter les changes voir p 23 14 ee us oer te k La dur e de la relation derri re ce crit re il y a une double id e d une part l anciennet de la relation d autre part le temps pass ensemble voir p 22 76 Pratique partag e Les enseignants du portail laborent des ressources p dagogiques ensemble tout en participant a la pratique sociale qui s y produit Chaque profession chaque groupe g n re des r gles de fonctionnement p 36 Elaboration des ressources R gles de fonctionnement Communication via la messagerie interne du portail Communication via la messagerie interne du portail Laure Oh a non Mais l je ne savais pas que j avais une messagerie priv e sur le portail Producteurs de contenu be 1 Producteurs de contenu f Il faut que les acteurs de l organisation soient Vero Nous avons fait un projet avec 7 2 Comp tences technologiques de Gestion des galement producteurs d informations pour B n fice percu quatre classes sur une sortie un mus e Connaissances favor
32. 1 LMRI Psychologie amp Un Sciences M decine Lettres Sciences conomiques et sociales Droit Th ologie Traduction et interpr tation Centre universitaire d informatique Institut d architecture Institut universitaire de hautes tudes oliolololojlojJojN Institut universitaire d tudes du d veloppement Ww O Autres institutions N Sans r ponse Total 95 Tableau n 6 Formation initiale En ce qui concerne la distribution selon la formation initiale il appara t clairement qu une grande majorit soit 38 a obtenu la licence mention enseignement LME 1 la mention formation des adultes LMFA 5 la mention recherche et intervention LMRI 3 en psychologie 3 en sciences 1 en m decine 1 en lettres ainsi que 2 en sciences conomiques et sociales Le tableau n 6 montre aussi qu un nombre tr s significatif 39 a coch la case Autres institutions A ce sujet le courriel suivant nous a aid relativiser cette donn e Dans la liste des dipl mes des enseignants vous n avez pas mis le dipl me des tudes p dagogiques or il y a beaucoup de coll gues en poste qui ont cette formation Vous risquez donc d avoir beaucoup de gens qui cochent dans autres institutions En effet ce court texte apporte un b mol l item Autres institutions Mais il n est pas tout
33. 1995 dans son tude sur les approches de la cognition distribu e Distributed cognition se d marque de celles traditionnelles issues des sciences cognitives Pour lui la cognition n est plus r duite un processus local de traitement de l information elle s envisage au contraire comme mettant en cause des processus de coop ration et de collaboration entre l humain et son environnement physique et social 45 La personne plus Adh rant au cadre de r f rence de la cognition distribu e Perkins 1995 d veloppe une s rie de concepts afin de rendre compte de la pens e et de l apprentissage ph nom nes impliquant troitement l individu et son milieu Il r sume sa position en deux points 1 Les environnements physique et social participent la cognition en tant que v hicules de la pens e et pas uniquement comme sources d information ou supports mat riels des productions d un individu 2 Les choses apprises ne r sident pas uniquement dans la t te d un individu mais elles influencent aussi sous la forme de modifications de l environnement Imaginons par exemple un tudiant prenant ses notes de cours sur un cahier Ce dernier lui sert de brouillon pour la pens e pendant qu il travaille la mati re ainsi que de support mat riel des conclusions qu il a tir es La personne associ e l environnement en l occurrence son carnet de notes forme un syst me cognitif que Perkins nomme la personne plus person p
34. 2003 souligne que L analyse des processus d apprentissage au sein de petites communaut s devrait permettre de r concilier la philosophie constructiviste et l approche socioculturelle Il s agit notamment d tudier la mani re dont certains individus parviennent transformer la culture de leur communaut p 15 Pour donner toute sa mesure ce passage il importe d introduire une perspective historique relative l volution de la recherche sur l apprentissage Selon Bourgeois et Nizet 1999 p 47 64 l apprentissage dans la perspective constructiviste se con oit essentiellement comme un processus de transformation de connaissances pr alables en connaissances nouvelles au travers des interactions du sujet avec son milieu On s est ainsi int ress l importance des repr sentations c est dire des connaissances ant rieures naives des structures stock es en m moire que l apprenant a pu d velopper au fil de son histoire personnelle et qu il mobilise en situation d apprentissage afin de traiter les informations en provenance de l environnement auquel il est confront Lorsque ces informations sont incompatibles avec les connaissances pr alables on parlera d mergence d un conflit cognitif c est dire d une inad quation entre l information trait e et la structure cognitive mobilis e pour la traiter Dans cette perspective l apprentissage s inscrit n ces
35. Ces actions collectives sont de nature tr s diverses de loisirs organisation de picnics pragmatiques ou organisationnelles baby sitting politiques actions de mobilisation et de protestation contre le constructeur 24 Par ailleurs Marcotte 2003 souligne que la dynamique des interactions avec les m dias lectroniques diff re de celle des interactions pr sentielles Il note que pour interagir avec d autres personnes via ces m dias l individu doit d abord en comprendre le fonctionnement avant d amorcer un change avec l autre Ce n est qu une fois ces habilit s techniques acquises que l individu peut entrevoir la possibilit de participer une interaction viable avec autrui en ligne Selon le dictionnaire Le Petit Robert Le m dia est un moyen de diffusion de distribution ou de transmission de signaux porteurs de messages crits sonores visuels presse cin ma radiodiffusion t l diffusion vid ographie t l distribution t l matique t l communication etc D s qu une personne a acquis les habilit s techniques elle devra comprendre les r gles normes et valeurs tablies dans ce nouveau syst me social afin de s y int grer L volution rapide et parfois divergente des technologies qui servent d infrastructure cette dynamique des interactions entre individus est une raison majeure qui a contribu brouiller la lecture du concept de communaut virtuelle ou
36. Nous ne les connaitrons jamais 141 g ographique Elles encouragent et soutiennent les discussions des membres de la CV facilitant ainsi la co construction des connaissances nouvelles Les enseignants se rassemblent de mani re volontaire Les r sultats sur l utilisation du portail voir p 120 attestent que les professionnels de l cole primaire qui se sont exprim s r alisent des activit s davantage individuelles recherche de ressources p dagogiques et administratives que collectives collaborer poser des questions diter ou publier L approche sociale de la pratique de Wenger 2005 l apprentissage s op re dans et par la pratique et dans la confrontation des points de vue entre les membres p 107 nous conduit penser que l apprentissage consid r ici comme un processus social n existe pas dans le portail car 77 des r pondants disent n avoir jamais pos de questions sur leurs pratiques professionnelles sur le portail et 59 signalent n avoir jamais collabor dans cet espace virtuel pour produire et publier des objets fronti res qui renforceraient le sentiment d appartenance et faciliteraient la constitution de l identit de la communaut Henri et al 2006 cit par Daele et al 2006 p 119 De plus nous pouvons constater que 77 des enseignants d clarent n avoir jamais crit ni dit de ressources p dagogiques sur le portail A ceci Rocher 1969 aj
37. Utilisation de l ordinateur en classe avec les l ves Trois enseignantes seulement s en servent avec leurs l ves Sara Betty et Laure Quant Anne il faut rappeler qu elle ne travaille pas encore dans l enseignement car elle suit une formation en technologies ducatives Il est important de comprendre ici que quand Vero parle de l utilisation de l ordinateur avec ses l ves elle exprime son inqui tude face la gestion de sa classe En effet elle sait qu elle devra r fl chir g rer ses l ves diff remment Dans les cours de ses coll gues utilisant les TIC elle a constat que l ordinateur tait souvent plus source de probl mes que d apprentissage Malgr cela elle envisage de pratiquer l ordinateur avec ses l ves d s l ann e prochaine Elle aura une classe de deuxi me primaire Mais comme elle le souligne C est voir L analyse des r ponses de Sara montre qu elle l utilise avec ses l ves pour qu ils apprennent taper de petits textes Elle ach te des CD Rom sur le fran ais les maths afin qu ils puissent apprendre en jouant Mais elle ne se sert pas des TIC pour r aliser d autres activit s comme Betty C est Betty la plus convaincue elle a cr des feuilles de route Dans ces feuilles les enfants ont des t ches r aliser avec les ordinateurs comme des additions faire avec l aide d un petit train Il y a plein d activit s de ce genre que l enfant peu
38. a profit les 4 9 13 30 17 40 9 121 43 100 TIC Amener vos l ves a s entraider pour r soudre des 6 115 11 127 12 129 12 129 41 100 probl mes l aide des TIC Amener vos l ves exercer leur esprit critique face aux informations trouv es dans Internet 13 124 24 44 12 122 5 9 54 100 6 14 17 40 11 126 8 19 42 100 Int grer les TIC vos strate pies pedapogiques 16 26 27 44 13 21 5 8 61 100 R soudre des probl mes techniques qui sont li s 9 17 18 34 12 23 14 126 53 100 l utilisation des ordinateurs Tableau n 18 b Niveau de satisfaction 135 En cumulant l option tout fait satisfait avec l option plut t satisfait nous notons que 37 r pondants pensent pouvoir aider leurs l ves apprendre utiliser les TIC que 23 arrivent amener leurs l ves exercer un esprit critique et que 43 enseignants r ussissent int grer les TIC dans leurs strat gies p dagogiques Les enseignants satisfaits des possibilit s que leur offrent les TIC et le portail t moignent de leur engagement personnel dans le processus de recherche des savoirs technologiques qui vont articuler leurs nouvelles pratiques p dagogiques Lieberman et Miller 1990 cit par Umayarami et Mulamurera 2005 p 141 Les options tout fait insatis
39. ainsi penser que peut tre ils ne savent pas diter ou publier sur le portail En revanche une petite minorit d clare crire parfois informellement 6 poster des articles 8 ou des adresses de sites 8 On constate donc la participation arbitraire sans contrainte de cette minorit d enseignants Les formateurs du SEM Formation qualifient ce type de participation comme c t people ou informel 131 5 DIMENSION DEVELOPPEMENT PROFESSIONNEL Q 1 En indiquant votre degr d accord veuillez nous dire a quel point les items suivants repr sentent les objectifs poursuivis par le Portail Petit Bazar Gaphique n 7 Objectifs du Portail Petit Bazar 80 Cc 60 Cc e oy X 40 oO T eZ 20 Z 0K Tout fait P lut t Dan d accord P lut t en p d accord Tout fait en od Sans r ponse d saccord d saccord E Mettre a disposition des enseignants des ressources p dagogiques m Mettre disposition des enseignants des logiciels pour qu ils puissent les utiliser avec les l ves en classe E Mettre disposition desenseignants des logiciels pour qu ils puissent les retravailler voire les modifier selon leurs besoins pour leurs classes avecleurs l ves E Favoriser les changes communicationnels entre les membres du Portail Petit Bazar E Mettre a disposition des enseignants des espaces comme les SWIKIS les journauxpour que les coles de l E puissent p
40. apprentissage social in Daele A et Charlier B Comprendre les communaut s virtuelles d enseignants Pratiques et recherches Ed L Harmattan p 105 126 157 Hutchins E 1995 Cognition in the Wild Cambridge MA MIT Press Johnson D W et Johnson R T 1989 Cooperation and competition theory and research Minneapolis Interaction Book compagny Jupp V 2006 The Sage Dictionnary of social research methods Great Britain by Athenaeum Press Gateshead Kalogiannakis M 2004 R seaux p dagogiques et communaut s virtuelles de nouvelles perspectives pour les enseignants Paris Ed L Harmattan Karsenti T Peraya D et Viens J 2002 Conclusion Bilan et prospective de la recherche sur la formation des ma tres l int gration p dagogique des TIC in Revue des Sciences de l ducation Vol XXVIII n 2 p 459 470 Kauffman J C 1996 L entretien compr hensif Paris Nathan Kirschner P et Wopereis I G J H 2003 Mindtools for Teacher Communities a European perspective in Technology Pedagogy and Education Vol 12 N 1 p 105 123 Kreijns Kirschner et Jochems 2002 The Sociability of Computer Supported Collaborative Learning Environments En ligne http www ifets info journals 5_1 kreijns pdf Consult le 18 mars 2008 Larose F Lenoir Y Karsenti T et Grenon V 2002 Les facteurs sous jacents au transfert des comp tences informatiques construites par les
41. au niveau de l utilisation il n y a aucun probl me J ai pour ma classe des feuilles de route Dans ces feuilles les enfants ont des t ches r aliser avec les ordinateurs comme des additions faire avec l aide d un petit train Il y a plein d activit s de ce genre que l enfant peut faire Il apprend en jouant en fait Sara Pour qu ils puissent crire des textes J utilise l ordinateur pour aller sur Internet Pour les jeux et les c d roms Tous les c d roms je les ai achet s de ma poche En fran ais en maths il y a des jeux Vero Non Je n utilise pas pour le moment l ordinateur avec mes l ves Au niveau de l organisation de la classe je ne suis pas encore convaincue que l utilisation de l ordinateur en classe soit pertinente De plus ils ont aussi des ordinateurs la maison ils passent beaucoup de temps devant les crans J ai constat que l ordinateur tait souvent plus source de probl mes qu autre chose Il me semble qu cet ge l ils ont d autres choses apprendre avant d aller sur l ordinateur 3 Un seul ordinateur par classe Sara Un ordinateur pour une classe de sixi me ce n est pas beaucoup D s qu on veut crire un texte il y a vingt l ves qui veulent passer l ordinateur On met un temps fou pour que chaque l ve puisse taper sur l ordinateur Vero Comme il y a un seul ordinateur en classe je dois faire passer un l ve apr s l autre ce qui
42. avec d finition de plusieurs formes de coop ration et plusieurs principes qui contribuent la coop ration Johnson et Johnson 1989 Clarke ef al 1992 cit par Dillenbourg ef al 1996 p 190 Enfin une derni re cole Dillenbourg ef al 1996 Rouiller 1998 cit par Dillenbourg et al 1996 p 191 distingue ces deux termes par rapport la structure d interd pendance des apprenants Selon cette derni re cole La coop ration correspond une r partition des t ches entre les apprenants o chacun peut accomplir de mani re autonome et responsable sa part de travail Dans cette structure 46 d interd pendance des apprenants la t che se divise donc de mani re hi rarchique en sous t ches totalement ind pendantes les unes des autres Alors que la collaboration demande une implication mutuelle des apprenants dans un effort de coordination afin de r aliser la t che ce type de structure d interd pendance ne veut pas dire absence de division du travail il signifie seulement que celle ci ne se fait pas de la m me mani re Les sous t ches restent tr s entrelac es les une aux autres de sorte qu un effort de coordination demeure tout au long de l activit ce qui implique une conception partag e constante du probl me Roschelle et Teasley cit par Dillenbourg et al 1996 p 191 Dans notre tude nous retiendrons la premi re d finition savoir qu il existe plusieurs degr s de collaboratio
43. ce m dia Ces derniers ont la possibilit de suivre le cours Outils collaboratifs du Portail Petit Bazar 130 Q 6 Sachant que la communication via le Portail Petit Bazar est fond e sur le texte veuillez nous dire avec quelle fr quence Graphique n 6 L crit sur le Portail Petit Bazar m Vous r fl chissez la forme et au contenu de vos crits sur le Portail Petit Bazar 60 50 E Vous crivezinformellement sans 2 40 trop soigner la forme et le contenu de vos crits sur le Portail Petit gZ Bazar S 30 ha D 20 E Vous vous limitez poster des articles d j pr ts sur le portail S 10 Petit Bazar Vous faites copier coller 0 Toujours Parfois E Vous vous limitez poster des Jamais adresses de sites p dagogiques sur Sans le Portail Petit Bazar r ponse Le graphique ci dessus montre tr s clairement option sans r ponse que sur les 95 r pondants la tr s grande majorit n a pas souhait s exprimer vis vis de cette question sans doute parce que ces enseignants ne publient pas sur le portail Dix huit d entre eux r pondent qu ils r fl chissent toujours tant a la forme qu au contenu de leurs crits 8 y r fl chissent parfois et 17 affirment jamais A peu pr s un tiers de ce groupe n a jamais crit informellement 29 ni dit d articles 30 ni post d adresses de sites p dagogiques 29 On peut
44. cet environnement p dagogique M me si elles le font sans doute le laps de temps coul n est pas long et la fr quence de ces interactions n est pas r guli re comme pour pouvoir construire l histoire ou un v nement particulier du portail Peut tre serait il pertinent d afficher et de d velopper avec plus de d tails l information qu Anne nous a fourni propos de l histoire de cet espace virtuel l volution de site portail du Petit Bazar Nous constatons galement que les membres du portail se sont regroup s car les int r ts poursuivis par nos interlocutrices ciblent les ressources administratives le t l chargement des logiciels et des ressources p dagogiques Elles trouvent ces derni res dans les mises jour r guli res La recherche de mat riel p dagogique porte galement sur des documents imprimer photocopier de pr f rence en format PDF afin de les utiliser en classe avec les l ves Etonnamment elles ne ciblent pas n cessairement le support m diatis car en classe elles pr f rent travailler avec du papier Ceci pour plusieurs raisons Elles n ont pas l habitude de le faire Sara Elles pr f rent l enseignement traditionnel surtout pour les tout petits Vero Elles manquent de connaissances en mati re de TIC Laure Il est int ressant de signaler qu aucune enseignante n a mentionn le besoin ou l int r t d interagir en posant
45. cette th matique 7 DIMENSION RESEAU OU COMMUNAUTE Q 1 Dans un r seau virtuel l engagement des membres vise plut t la transmission des informations et des ressources Vous identifiez vous comme faisant partie d un r seau virtuel d enseignants connect s via des moyens technologiques Nombre Pourcentage Oui 42 44 Non 45 47 Sans r ponse 8 9 Total 95 100 Tableau n 22 Sentiment d appartenance un r seau virtuel 138 Cet avant dernier tableau montre le partage de points de vue si le Portail Petit Bazar constitue un r seau d enseignants ou non Q2 Dans une communaut virtuelle les interactions entre les individus visent plut t l change et la cr ation de connaissances des apprentissages voire du d veloppement professionnel Vous identifiez vous comme faisant partie d une communaut virtuelle d enseignants du primaire genevois Nombre Pourcentage Oui 28 29 Non 57 60 Sans r ponse 10 11 Total 95 100 Tableau n 23 Sentiment d appartenance une communaut virtuelle Ces derniers r sultats du tableau n 23 nous confirment dans l id e que les enseignants ne s identifient pas comme faisant partie d une communaut virtuelle 139 140 CHAPITRE XIV ANALYSE DES RESULTATS DU QUESTIONNAIRE EN LIGNE Nous nous consacrerons maintenant a l analyse des diff rentes donn es fournies par le d p
46. comme environnement d apprentissage et de d veloppement professionnel 4 De l acc s et de l utilisation du travail d autres coll gues dans le portail ce qui aide anticiper et approfondir l apprentissage personnel 174 7 R seau ou communaut Q 1 Dans un r seau virtuel l engagement des membres vise plut t la transmission de l information et des ressources Vous identifiez vous comme faisant partie d un r seau virtuel d enseignants connect s via des moyens technologiques 1 Oui 2 Non Sans r ponse Q 2 Dans une communaut virtuelle les interactions entre individus visent plut t l change et la cr ation de connaissances des apprentissages voire du d veloppement professionnel Vous identifiez vous comme faisant partie d une communaut virtuelle d enseignants du primaire genevois 1 Oui 2 Non Sans r ponse 175
47. connexes ou si l on pr f re assez faiblement connexes D apr s Degenne et Fors 2004 La 20 connexit semi forte est telle qu entre deux sommets B et C existe toujours au moins un chemin orient p ex de B vers A ou de A vers C p 87 Appareil int gral Les relations des acteurs sont repr sent es dans ce graphe comme tr s faiblement connexes A la diff rence des structures semi fortement connexes il y a des acteurs entre lesquels n existent ni connexion ni m me relation Il y a donc d apr s Burt 1992 cit par Lemieux 1999 p 71 un trou structural entre eux C est le cas entre B et C Cette absence de relation entre deux acteurs permet une tierce personne de se placer en interm diaire Cette derni re deviendra ainsi une sorte de pont un point de passage oblig entre deux ou plusieurs contacts qui sont ou ont eux m mes des acc s des ressources diff rentes Burt op cit nomme contact le point d arriv e d une connexion directe d un acteur un autre Nous avons voqu jusqu ici les aspects statiques du r seau social ses formes de connexit Mais ce qui caract rise un r seau social est son aspect dynamique ses interactions ses changes de ressources mat rielles ou informationnelles port es par les relations ou connexions interpersonnelles 3 Dynamique des r seaux sociaux Pour Burt et d autr
48. courant historico culturel P apprentissage situ la cognition distribu e et la collaboration ou apprentissage collaboratif Dans le chapitre IV le processus d veloppement professionnel troisi me pilier fondateur de notre tude ach vera cette partie conceptuelle Nous y verrons les diff rents ancrages th oriques ainsi que les deux dimensions qui la caract risent savoir l apprentissage et la r flexion Dans la deuxi me partie nous examinerons en d tail notre objet d tude chapitre V le Portail Petit Bazar son histoire ses caract ristiques ses buts ses membres Nous pr senterons la probl matique de cette recherche ainsi que les questions de recherche en lien avec l approche disciplinaire et th orique retenue La troisi me partie sera consacr e aspect m thodologique Nous exposerons nos intentions pist mologiques chapitre VI ainsi que la technique de production des donn es chapitre VII Dans cette partie nous pr senterons galement les deux outils utilis s les entretiens chapitre VIII et le questionnaire en ligne chapitre IX La quatri me partie fera l objet de la pr sentation de nos donn es de notre grille d analyse pour les entretiens chapitre X L analyse de la grille des entretiens ainsi que leurs interpr tations et nos premi res synth ses seront pr sent es dans le chapitre
49. d accord R ponse Parce que vous ne savez pas quel langage super voila g nial bonjour quel O O O O O comportement argumenter demander valuer utiliser pour changer 2 Parce que vous ne connaissez personne dans le Portail O O O O O Petit Bazar 3 Parce que vous ne savez pas quels outils technologiques utiliser pour changer sur le O O O O O Portail Petit Bazar 4 Parce que vous ne vous sentez pas en confiance pour changer O O O O O via le Portail Petit Bazar 5 Vous pr f rez changer en face face par exemple O O O O O l cole Q 4 Utilisez vous la messagerie interne du Portail Petit Bazar 1 R guli rement 2 A l occasion 3 Jamais 169 Q 5 Si vous avez r pondu a la question pr c dente Jamais indiquez votre degr d accord pour chaque r ponse 1 Tout fait 2 Plut t en 3 Plut t 4 Tout fait Sans en d saccord d saccord d accord d accord R ponse 1 Je ne sais pas l utiliser O O O O O 2 Je ne connais personne sur Portail Petit Bazar O O O O O 3 Je ne sais pas o se trouve ma messagerie priv e dans le Portail Petit Bazar O O O O O 4 Jai une des autre s messagerie s priv es O O O O O dans d autres sites Q 6 Sachant que la communication via le Portail Petit Bazar est fond e sur le texte veuillez nous dire avec quelle fr quence 1 Toujours 2 Parfois 3 Jamais Sans r ponse
50. d enseignants pour laquelle le Portail Petit Bazar jouerait un r le central et f d rateur or la r alit du terrain semble diff rente Les concepts et processus r seau communaut et d veloppement professionnel reli s au terme virtuel sont les piliers principaux du cadre th orique de la recherche Le choix d une d marche compr hensive visant analyser et interpr ter les activit s individuelles et collectives ou pratiques sociales sur le portail caract risera cet outil technologique comme un r seau ou comme une communaut d enseignants Une d marche de recherche action traditionnelle permet d identifier les dimensions ou facteurs modifier retravailler ou construire sur le portail pour que celui ci corresponde mieux au d veloppement professionnel Ensuite elle permet de les analyser et de les interpr ter pour formuler ensuite des propositions dont on pourrait tenir compte L enjeu de ces interrogations a conduit mener dans un premier temps des entretiens semi directifs pour assurer le bon choix des concepts de leurs dimensions et de leurs indicateurs et dans un deuxi me temps laborer un questionnaire en ligne avec l aide du logiciel PHPSurveyor le but tant d interroger un nombre significatif d enseignants environ 3000 A mes parents Daniela et Claudio mes fr res et s urs Luis Yoconda Maria Walter Rossana Ulises Claudio Julio Yrma Norma Lenny et Miguel SOMM
51. d une communaut de pratique Wenger et al 2002 soulignent que toute CoP se compose de trois l ments le domaine de connaissances la communaut des participants et la pratique partag e A community of practice is a unique combination of three fundamental elements a domain of knowledge which defines a set of issues a community of people who care about this domain and the shared practice that they are developing to be effective in their domain p 27 Le domaine de connaissances C est le domaine de connaissances qui distingue l entreprise commune des individus de la communaut Une entreprise commune ne se limite pas a atteindre un objectif ou a r aliser un projet pr alablement tabli mais recouvre davantage les actions collectives dans ce qu elles ont d imm diat comme la n gociation la r vision la confrontation des positions l apprentissage pour avancer dans la constitution d un produit commun la fa on de faire ensemble de vivre avec les diff rences et de coordonner les ambitions respectives Mieux il est d fini plus fortement il inspire les membres et donne un sens leurs actions Au cours du cycle de vie de la communaut l entreprise commune voluera en fonction des enjeux nouveaux qui se pr sentent et des probl mes ou sujets in dits qui surgissent La communaut des participants La communaut des participants se caract rise par l engagement mutuel de tous ses
52. dans des environnements virtuels p dagogiques comme c est le cas de notre objet d tude le Portail Petit Bazar savoir l identit individuelle et collective la long vit la s lection spontan e ou regroupement des membres d une communaut les changes r ciproques la pratique partag e la gestion des connaissances le d veloppement professionnel ainsi que les concepts de r seau et de communaut Nos questions de recherche peuvent se formuler de la fa on suivante 1 Quels sont les facteurs modifiables sur le Portail Petit Bazar afin que ce dernier corresponde mieux au d veloppement professionnel des enseignants es du primaire genevois 2 Les membres du Portail Petit Bazar s identifient ils comme faisant partie d un r seau ou d une communaut virtuelle d enseignants Le but consiste d s lors comprendre de quelle mani re les membres du portail construisent du sens et de la coh rence par rapport leurs relations ou interactions et comment ils justifient et l gitiment leurs yeux et aux yeux d autrui leur participation sur le portail 63 64 TROISIEME PARTIE METHODOLOGIE CHAPITRE VI CHAPITRE VII CHAPITRE VII CHAPITRE IX Posture pist mologique Technique de production des donn es L entretien de recherche semi directif Le questionnaire en ligne 65 66 CHAPITRE VI POSTURE EPISTEMOLOGIQUE
53. dans une cat gorie qu il nomme technologie intellectuelle Pour cette raison nous n avons pas pu reproduire dans notre tude les diff rentes interactions avec les enseignants On remarquera donc que les changes r ciproques dans un portail comme celui de Petit Bazar se fait par le biais de processus psychologiques de la lecture et de la compr hension du langage crit ou du texte messageries forums nouvelles journaux Swikis Cette forme d apprentissage par la lecture et l criture constitue un support efficace pour le d veloppement professionnel car elle sous tend des actions cognitives comme la pens e critique l argumentation c est dire en d finitive la pratique r flexive dans l action et sur l action voir p 51 53 A la question Pourriez vous d crire ce que vous avez chang nous avons re u des t moignages vari s qui peuvent se r sumer ainsi Contacter les coll ges pour les saluer lorsqu on s aper oit qu ils sont aussi en ligne Faire des commentaires d une nouvelle donner un avis sur certains th mes du m tier Mettre disposition des coll gues des adresses de sites p dagogiques Interagir avec les formateurs du SEM Formation Editer des ressources p dagogiques Il importe en outre de noter que c est en r digeant et en transmettant des messages qu on participe distance L quation est simple pas de messages pas
54. de mani re plus approfondie dans la recherche de toutes les informations disponibles sur mon objet de recherche le Portail Petit Bazar A cet effet j ai t amen e concevoir un questionnaire en ligne pour le soumettre un panel de membres du portail Sur la page d accueil du Portail Petit Bazar la rubrique CeFEP informations et ressources pour les enseignant e s nouvellement engag e s consult le 16 02 06 on peut lire qu ce jour toutes les classes des divisions l mentaire moyenne et sp cialis e du canton de Gen ve sont quip es d un ordinateur Chacun d eux est connect Internet et par cons quent toutes les coles ont acc s au Portail Petit Bazar Ce dernier est un espace d changes p dagogiques internet et intranet destin en priorit aux enseignants es des coles primaires du canton qui se trouvent diss min s g ographiquement soit dans la m me cole soit dans diff rentes Avant de commencer d velopper cette premi re analyse il nous a sembl pertinent de pr ciser un certain nombre de concepts et processus qui seront les piliers de la pr sente tude Ainsi r seau communaut et d veloppement professionnel m ritent ils d tre pr alablement d finis Nous allons voir que si les termes de r seau et de communaut existent depuis longtemps dans notre vocabulaire courant ils n ont pas toujours t associ s de la m me mani re
55. de r seau est faiblement organis donc poss de une structure peu hi rarchis avec multiplication des liaisons transversales ou horizontales entre ses parties Parrochia 1993 p 68 70 En d finitive nous retiendrons qu un r seau constitue un ensemble d individus points nodaux reli s par un nombre plus ou moins grand de connexions dont les liens sont plus ou moins forts ou faibles Lemieux 1982 Analyse de r seaux sociaux Afin de comprendre comment la structure ou la forme d un r seau social influence le comportement des individus tout en faisant merger des interactions nous allons nous int resser la m thode structurale ou analyse des r seaux sociaux Lazega 1998 p 6 Ainsi ce chercheur nous dit que La m thode dite structurale part de l observation de relations et de l absence de relations entre les membres d un ensemble social A partir de ces constats elle cherche reconstituer un syst me de relations et d crire l influence de ce syst me de relations sur le comportement de ses membres p 3 Pour Wasserman et Faust 1994 cit par Merckl 2004 comme pour de nombreux auteurs l histoire de l analyse des r seaux sociaux ne d buterait pas en r alit avec Simmel mais avec Jacob Levy Moreno 1889 1974 fondateur de la sociom trie Cette derni re tudie les structures sociales la lumi re des attractions et des r pulsions qui se sont manifest es au sein d
56. ee ue tee esa A E e 161 INTRODUCTION Dans le cadre de mes tudes pour l obtention du master en Sciences et Technologies de l Apprentissage et de la Formation STAF TECFA j ai effectu aupr s du Service Ecole M dias SEM Formation du D partement de l Instruction Publique DIP un stage de quatre mois avec un taux d activit de trente pour cent La Convention de stage tablie par le Directeur adjoint du SEM pr cise que le stagiaire sera plac sous la responsabilit du Directeur adjoint du SEM et du Ma tre d enseignement et de recherche de TECFA Professeur Daniel Schneider co signataires du contrat tripartite de stage Le cahier des charges m a fix un triple objectif ce qui n cessite trois dossiers 1 Analyser d un point de vue ergonomique et p dagogique la communaut en ligne le Portail Petit Bazar 2 Proposer diverses am liorations envisageables et les impl menter en troite collaboration avec les formateurs du primaire responsables de la communaut 3 Participer aux travaux courants ou ponctuels autour des diff rentes offres de formation du SEM Formation et des outils technologiques utilis s Lors du stage aupr s des formateurs du SEM Formation je me suis efforc e de m int grer et de participer au maximum la vie du groupe de travail Ma premi re contribution a consist installer le logiciel phpESP sur le Portail Petit Bazar Ce logiciel constitue une applicat
57. elle n exerce pas encore son m tier elle a peu de choses y apporter mettre disposition Raison pour laquelle tonn e elle d clare Je ne sais pas comment m y prendre Je ne sais pas vraiment comment je pourrai y mettre des ressources Je sais mettre des nouvelles je sais participer aux forums mais je n ai pas de contenu et de choses partager Apr s ses courtes exp riences dans l enseignement Anne estime que ses confr res poss dent plus de ressources p dagogiques changer sur papier que sur ordinateur Gr ce ses tudes en technologies ducatives elle envisage de rendre public sur le portail le mat riel qu elle laborera quand elle assumera la responsabilit d une classe Synth se L analyse de cette dimension met en exergue le souhait de deux personnes de notre chantillon Laure et Anne de s ins rer d abord dans la culture avec connotation fonctionnelle du portail Ainsi Anne Je ne sais pas comment m y prendre Nous constatons ainsi le besoin exprim par certains membres d une phase d observation pour conna tre la tonalit des changes les modes d interaction le style employ etc avant de participer sur le portail Dillenbourg et ses coll gues 2003 p 19 parlent de repr sentations partag es de l activit laquelle un groupe de personnes est confront Il ne s agit donc pas de se comprendre mutuellement 100 mais simplement de se comprendre asse
58. ensemble d acteurs en les situant dans leur contexte Lazega 1998 p 14 Avec le d veloppement de l informatique entre 1950 et 1960 les sociogrammes mor niens perdaient peu a peu de leur pr minence On pouvait difficilement comparer l il nu plusieurs sociogrammes sur des crit res identiques sans risque d erreur Ceux ci taient trompeurs Ils pouvaient se ressembler graphiquement sans avoir la m me signification sociale ou l inverse contenir les m mes informations sous des formes graphiques diff rentes A chaque fois le lecteur tait induit en erreur car ces sociogrammes taient souvent tr s enchev tr s L observation graphique ne permettait pas d valuer l intensit l amplitude ou la fr quence d une relation A ce propos Parrochia 1993 nonce Quoique la nature des flux ou flots circulant sur un r seau soit tr s importante beaucoup de propri t s des r seaux r els d pendent d abord uniquement de leur forme Il est donc int ressant de faire une th orie de la forme des r seaux d barrass s des fonctions d arcs C est ce que fait la th orie des graphes en ne retenant des r seaux concrets que la forme la plus pur e autrement dit le nombre de leurs sommets et le nombre et la disposition de leurs arcs Les graphes qui peuvent tre ainsi consid r s comme des abstractions de r seaux sont donc des entit s tr s g n rales dont l extr me pauvret des constituants n
59. et C seulement six des douze uniconnexions possibles sont effectives pour une vari t de 5 p 126 Lemieux d finit les connexions comme des chemins d un acteur un autre et non comme de simples relations directes entre les acteurs p 12 Par ailleurs Degenne et Fors 2004 d finissent la notion de chemin comme une suite d arcs que l on parcourt dans le sens de leur orientation Cette id e sugg re que le long de ces chemins il circule quelque chose Ce peut tre de l information ou des biens mat riels Mais l orientation peut aussi repr senter un rapport social une relation hi rarchique par exemple ou une relation de d pendance p 83 Ainsi s il y a biconnexion entre A et B puis entre A et C on dira qu il y a des connexions de longueur 1 entre A et B ainsi qu entre A et C et des connexions de longueur 2 entre B et C B et C n tant pas connect s entre eux Par la suite Lemieux 1999 nonce Les r seaux avaient des finalit s de mise en commun de la vari t La mise en commun suppose la propagation de la transmission des ressources l int rieur du r seau Cette propagation tant d autant plus facilement consentie que ce qui est transmis n est pas perdu pour autant C est ce qui arrive quand des amis s changent de l information p 11 A ceci l auteur ajoute que La propagation de la tr
60. et dans une communaut historico culturelle plus large Une des notions cl s de cette approche est celle de zone proximale de d veloppement qui se situe entre la situation d autonomie o l apprenant peut r aliser seul certaines t ches et la situation de semi d pendance o l apprenant ne peut r aliser de t ches sans l appui d un autre plus exp riment Vygostki la d finit comme la distance existant entre ce que l apprenant est capable d effectuer seul et ce qu il peut faire uniquement avec une aide externe pairs adultes experts Au del de la zone proximale de d veloppement l apprenant ne peut r ussir m me avec l aide d autrui Ceci entraine une cons quence pratique en p dagogie des adultes En multipliant les situations de semi d pendance nous fixons des niveaux d objectifs d apprentissage sur la base de ce que l apprenant est capable de faire avec autrui et de ce qu il doit tre capable d apprendre faire seul Or nous pouvons dire que le chemin vers le d veloppement professionnel r flexivit autonomie construction de savoir en cours d action etc se trouve dans une forme d apprentissage situ dans des situations authentiques de la vie professionnelle et dans la dimension r flexive qui l accompagne 3 La th orie de l apprentissage situ D apr s Tardif 1998 les apprentissages situ s ou situated learning s inscrivent dans
61. forme maintient ou transforme la relation p 271 47 R sum Notre tude repose sur cing concepts fondamentaux Selon la perspective constructiviste l apprenant met en relation sa conception avec celle des autres afin de transformer ses connaissances pr alables en connaissances nouvelles Lorsque ces informations sont incompatibles avec les connaissances pr alables on parlera d mergence d un conflit cognitif c est dire d une inad quation entre l information trait e et la structure cognitive mobilis e pour la traiter Selon le courant historico culturel l apprentissage est per u avant tout comme un processus essentiellement collectif avant d tre individuel La zone proximale de d veloppement situation d autonomie et situation de semi d pendance pour la r alisation des t ches constitue une notion cl Pour notre probl matique nous retiendrons avec int r t la th orie de l apprentissage situ car elle s inscrit dans des situations authentiques de la vie professionnelle et dans la dimension r flexive qui l accompagne Cette th orie tient donc compte du d veloppement professionnel des enseignants du primaire genevois A la diff rence de la th orie socioconstructiviste qui se focalise sur les processus cognitifs ind pendants de l environnement d apprentissage la th orie de la cognition distribu e se concentre plut t sur l enviro
62. interagir mais aussi donner du sens leurs possibles actions sur le portail Quatri me indicateur Ad quation avec l esprit d quipe Betty Laure et Vero ressentent l atmosph re qui r gne sur le Portail Petit Bazar comme plut t sympathique et ouvert au partage Pour elles l ambiance n est celle ni de la comp tition ni de l individualisme mais il n y r gne pas non plus un esprit d quipe Seule Anne se limite dire qu on peut difficilement interagir dans le portail Quant Sara nous n avons pas lors de l entretien trait cet indicateur avec elle Synth se Chez Rheingold 1995 les partisans des CV professionnelles consid rent que les liens entre leurs membres passent davantage par le partage de l int r t mutuel que par l expression de sentiments Vero d clare Je crois qu ils les formateurs du SEM Formation font vraiment dans un esprit de recherche des choses int ressantes pour les faire partager 98 Nous allons maintenant nous int resser la participation sur le portail pour ainsi valuer si ce dernier notre objet d tude a atteint son objectif d inciter les enseignants la collaboration la mutualisation au partage des ressources p dagogiques dans des espaces physiques ou virtuels Pour cela nous allons aborder trois dimensions changes r ciproques pratique partag e et gestion des connaissances 4 DIMENSION ECHANGES RECIPROQUES L analyse d
63. learning science Oxford Elsevier pp 189 211 Dillenbourg P Poirier C et Carles L 2003 Communaut s virtuelles d apprentissage e jargon ou nouveau paradigme In Taurisson A et Sentini A P dagogiques Net L essor des communaut s virtuelles d apprentissage Montr al Presses p 9 47 http tecfa unige ch tecfa teaching staf 1 textes Dillenbourg03 pdf 156 Dupuy G 1988 R seaux territoriaux Paradigme coll Transports et communications n 14 Caen Eneau J 2007 Reprendre ses tudes en ligne l Universit construire la confiance et coop rer distance http w3 u grenoble3 fr epal pdf eneau pdf Consult le 01 janvier 2008 Emond B et Barfurth M 2003 Soutien cognitif aux communaut s virtuelles de d veloppement professionnel d enseignants par les technologies de l information et de la communication In Taurisson A et Senteni A P dagogies Net L essor des communaut s virtuelles d apprentissage Montr al Presses p 245 262 Faerber R 2002 Le groupe d apprentissage en formation a distance ses caract ristiques dans un environnement virtuel http faerber u strasbg fr publi Sherbrooke 20_Faeber pdf Consult le 01 mars 2007 Ferrary M et Pesqueux Y 2004 L organisation en r seau mythes et r alit s France PUF Figari G 1995 Evaluer quel r f rentiel Coll P dagogie en d veloppement S rie 3 M thodologie de la
64. leur statut et le niveau d enseignement profess 65 enseignants sur 95 ont envie d tre inform s des ressources p dagogiques 2 position 40 personnes ont plac l item portant sur les ressources administratives pour leur m tier d enseignant Il est possible de consulter les documents officiels du DEP et du DIP 3 position 45 ont class l item sur le t l chargement des logiciels Cela ouvre une piste de r flexion pouvant int resser notre tude sur le d veloppement professionnel des enseignants savoir l utilisation du portail en classe avec les l ves 4 position 67 ont plac litem communiquer avec un des autre s membre s via les outils du portail comme le moins important Pourtant nous aurions pu nous attendre un meilleur classement car un des objectifs du portail est pr cis ment de favoriser les changes entre membres via les moyens technologiques courriels forums journaux chat Q 2 Avez vous suivi la formation Outils collaboratifs du Portail Petit Bazar Avez vous suivi la formation Outils collaboratifs du Portail Nombre Pourcentage Petit Bazar Oui 9 9 Non 82 86 Sans r ponse 4 4 Total 95 100 Tableau n 12 Cours Outils collaboratifs du Portail Petit Bazar D apr s le tableau ci dessus 9 enseignants seulement r pondent affirmativement 4 n ont pas r pondu et tr s large majorit 82 n a pas su
65. liens sociaux mais pas exclusivement qui sont d sign s comme r seaux sociaux A ce propos le g ographe Bakis 1993 crit Les usages de ce mot r seau sont aussi contradictoires alors que l on parle de r seau hi rarchis le r seau est parfois compris comme permettant le maximum de libert dans un ensemble social aux contours mal d finis sans stabilit dans le temps et tant le contraire de toute structure organis e p 5 En effet Bakis fait r f rence dans un premier temps aux syst mes de transport et de t l communication qui sont en g n ral hi rarchis s r seaux a riens ferroviaires routiers lectriques postaux Puis il fait allusion au r seau social qui selon Parrochia 1993 est faiblement maill et structur quasi amorphe et labile le r seau social est toujours local syst me d influences et d interventions ou ensemble de liens personnels amicaux id ologiques financiers etc Plus structur il tendra vers l organisation p 71 Ce philosophe d finit un r seau social non seulement comme structure au minimum un ensemble d l ments li s les uns aux autres par des relations qui peuvent tre fort diverses Degenne et Fors 2004 p 6 mais aussi comme un syst me un ensemble d l ments qui interagissent entre eux et ventuellement avec le milieu ext rieur Figari 1995 p 51 De plus ce type
66. matique du travail collaboratif et la mutualisation entre enseignants c est pourquoi ils souhaiteraient que les enseignants soient les principaux producteurs de contenus Que pensez vous de cette proposition Etes vous outill techniquement et p dagogiquement pour y participer Consid rez vous le Portail Petit Bazar comme un lieu de production de connaissances DEVELOPPEMENT PROFESSIONNEL Le but du Portail Petit Bazar est d offrir des ressources p dagogiques pour que ses membres acqui rent et d veloppent leurs connaissances comp tences et aptitudes essentielles pour bien penser planifier et pratiquer l enseignement avec leurs l ves p 50 12 Quelle est votre repr sentation de s l objectif s du portail Petit Bazar R SEAU OU COMMUNAUT Un r seau est un ensemble d individus reli s par un nombre plus ou moins grand de connexions o de l information circulerait p 24 Une communaut vise plut t l change et la cr ation de connaissances d apprentissages voire de d veloppement professionnel p 24 13 A travers vos participations ou non participations sur le Portail Petit Bazar vous consid rez vous comme faisant partie ou ayant fait partie d une communaut d enseignants du primaire genevois Ou ayant fait partie d un r seau d enseignants connect s simplement via le Portail Petit Bazar 164 QUESTIONNAIRE SUR LE PORTA
67. mentaire et moyenne des coles primaires De plus le groupe SEM Formation d finit le portail comme un espace d changes p dagogiques internet et intranet destin aux enseignants de l cole primaire genevoise avec comme pr occupation exclusive La vie de la classe passe par l enseignant Selon Jupp 2006 p 196 197 le chercheur recourt un chantillon de convenance d opportunit ou accidentel par n cessit ainsi il sollicite la participation volontaire des membres de la population d tude Le probl me avec ce type d chantillon est que les membres qui d cident d en faire partie constituent d j une partie non repr sentative de la population partir de la laquelle le chercheur peut proc der des g n ralisations Le mod le d chantillon constitue un autre l ment important mentionner Van Der Maren 2004 p 325 conseille d viter le type d chantillonnage volontaire car dans ce cas le sujet cible une valorisation sociale de sa participation Nous solliciterons cependant la collaboration volontaire de tous les enseignants inscrits sur le portail en effet lors de notre stage ils nous ont tr s souvent t moign l int r t professionnel qu ils portaient sur les r sultats de notre recherche 3 Elaboration du questionnaire en ligne Le questionnaire en ligne a t labor la suite des r ponses r colt es lors de nos entretiens semi directifs qui ont servi de base n
68. nous ont fournis nous pouvons rajouter les informations suivantes La participation est volontaire A pr sent le portail regroupe pr s de 3000 inscrits Un formulaire d inscription qui se trouve dans le portail est remplir pour devenir membre Le nom d utilisateur est celui de l enseignant les pseudonymes ne sont pas accept s Seul le mot de passe est arbitraire Les membres consultent le portail et t l chargent des logiciels et des fichiers Le Portail Petit Bazar permet de lire crire et diter Plusieurs membres limitent leur participation la publication des adresses de sites p dagogiques Wenger McDermott et Snyder 2002 p 27 les appellent plut t coordinateurs Ces derniers se focalisent autour des trois composantes principales d une communaut de pratique domaine de connaissances communaut des participants et pratique partag e MITIC M dias Images Technologies de l Information et de la Communication 61 Le Portail Petit Bazar apprivoise les enseignants Pour cela il leur fournit des ressources et des informations p dagogiques afin d enrichir leur culture personnelle et professionnelle C est un pr t porter car le Portail Petit Bazar fournit des activit s p dagogiques simples et pratiques appliquer rapidement comme chansons jeux Il ressemble un caf p dagogique et poss de un c t amorce Il se ve
69. o ces derniers constituent la nouvelle morphologie sociale de nos soci t s Ces d veloppements techniques rapides de d localisation vont d stabiliser l univers traditionnel Cette d stabilisation va videmment interpeller les sciences sociales psychologie et sociologie notamment nouvelles mani res d initialiser les contacts sociaux d entretenir des relations sociales de consommer d habiter de se divertir d apprendre et de travailler Afin de comprendre les enjeux des r seaux sociaux pour les nouvelles technologies de l information et de la communication il convient de proc der en deux temps Tout d abord nous tudierons le concept de r seau social pour voquer ensuite les autres structures sociales mergentes 2 R seaux sociaux La sociologie des r seaux sociaux donne un sens particulier au mot r seau Ce dernier se rattache selon le g ographe Bakis 1993 aux liens entre individus et de situation collective faite de connexions et d acteurs p 9 10 Selon le dictionnaire Le Petit Robert 1993 Lien du latin ligamen de ligare lier ce qui relie unit encha nement relation suite par exemple lien de cause effet Il est aussi ce qui unit entre elles deux ou plusieurs personnes liaison n ud relation par exemple lien de famille de parent de l amiti et enfin constitue un l ment affectif ou intellectuel qui attache l
70. par des liens forts est la forte redondance de l information circulant entre ses membres p 164 Pour cette raison Lemieux 2001 consid re que l information qui y circule devient ainsi r p titive et manque d originalit p 83 Merckl 2004 en d duit que Une information qui ne circulerait que par des liens forts risquerait fort de rester circonscrite l int rieur de cliques restreintes et qu au contraire ce sont les liens faibles qui lui permettent de circuler dans un r seau plus vaste de clique en clique Par cons quent ce sont leurs liens faibles qui procurent aux individus des informations qui ne sont pas disponibles dans leur cercle restreint p 60 Ferrary et Pesqueux 2004 p 165 nous informent que selon Granovetter 1973 les liens faibles sont moins denses moins motionnels moins fr quents mais plus riches en contenu informationnel la diff rence des liens forts qui sont plus pauvres en informations 22 D ailleurs ces chercheurs ajoutent que tout lien faible est un pont car Chaque individu poss de des contacts multiples un pont entre deux individus A et B repr sente la seule route par laquelle une information ou une influence peut passer d un contact quelconque de A a un contact quelconque de B et par cons quent de n importe quel individu li indirectement A un autre individu li lui indirectement B Un lien fort
71. part de rep rer et de tenir compte au moment de l analyse de certaines relances de l interviewer susceptibles d avoir pu influencer le discours de l informateur et dont l enqu teur n avait pas conscience dans l instant D autre part elle permet d engager une analyse en profondeur des discours produits 2 Sujets interview s et conditions des entretiens Nous avons men les entretiens en face face avec quatre enseignantes de l cole primaire genevoise et avec une autre qui suit une formation master en technologies ducatives TECFA Toutes sont membres du Portail Petit Bazar Elles ont particip de mani re volontaire aux entretiens Nous les avons contact es travers un r seau d amies dont les enfants fr quentaient une cole primaire genevoise Il s agit donc d un chantillon de convenance 72 C est ainsi que nous avons rencontr Pr noms Statuts et niveaux d enseignement profess Dates des entretiens Anne Enseignante master en technologies ducatives 20 06 2007 Betty Enseignante division l mentaire 29 06 2007 Laure Enseignante division moyenne 22 06 2007 Sara Enseignante division moyenne 15 06 2007 Vero Enseignante division l mentaire 04 07 2007 Tableau n 2 Personnes interview es Trois entretiens se sont d roul s dans un petit local mis notre disposition la biblioth que de la FPSE l UNIMAIL Les deux a
72. participations les conduisent d velopper des comp tences sociales Cette donn e confirme encore une fois que le processus des changes communicationnels entre coll gues via le portail est inexistant Car le portail ne d veloppe pas de climat favorable aux interactions sociales confiance mutuelle coh sion sociales sentiment d appartenance au groupe ambiance conviviale et ne suscite pas la participation et l engagement mutuel des membres pour des activit s collaboratives repr sentations interpersonnelles de l accomplissement du don contre don et la valeur du don 133 Il est essentiel de rappeler ici que le d veloppement professionnel des enseignants doit s articuler autour d axes technologiques et sociaux Q 3 Avez vous eu l impression de perdre du temps en lisant les ressources du Portail Petit Bazar Une proportion importante 83 affirme ne pas perdre de temps lorsqu elle consulte le portail Seule une minorit affirme le contraire 6 Les 11 restant sont sans avis Q 4 Si oui indiquez votre degr d accord pour chacune des r ponses suivantes Toura Plut t en Plut t oul a Sans Sentiment de perte du temps fait en j fait s Total f d saccord d accord r ponse d saccord d accord Il y a trop d informations de 0 2 4 0 0 6 ressources Il y a trop de liens C est confus 0 3 1 1 1 6 Vous n avez pas les comp tences technologiques pour classe
73. pour vos activit s professionnelles quotidiennes T l charger des logiciels p dagogiques pour les utiliser en classe avec vos l ves 4 Consulter des informations ou des documents officiels du DEP et du DIP sur l cole primaire Gen ve U Q2 Avez vous suivi la formation Outils collaboratifs du Portail Petit Bazar 1 Oui 2 Non Sans r ponse Q3 Si oui Les comp tences que vous y avez acquises vous aident elles dans la pr paration et le d roulement de votre enseignement 1 R guli rement 2 A l occasion 3 Jamais Q4 En indiquant votre degr d accord veuillez nous dire si les comp tences que vous avez acquises dans la formation Outils collaboratifs du Portail Petit Bazar vous aident 1 Tout fait 2 Plut ten 3 Plut t 4Toutafait Sans en d saccord d saccord d accord d accord r ponse 1 Consulter la banque de donn es du Portail Petit Bazar avec vos O O O O O l ves en classe 2 Consulter les Swikis des coles sur le Portail Petit Bazar O O O O O 3 Utiliser un logiciel ducatif du portail exerciseur didacticiel O O O O O jeu ducatif dans la classe 4 Editer les travaux de vos O O O O O l ves sur le portail 167 5 Communiquer avec vos coll gues pour pr parer O O O O O des activit s ensemble Q 5 Si vous n avez pas suivi la formation Outils collaboratifs du Portail Petit Bazar comment avez vous acquis les comp tences en mati re de TIC
74. public de discussion L importance de l affectif au sein des CV fera l objet de discussions notamment de la part des partisans de leur utilisation professionnelle En effet pour ces derniers la proximit des membres de la communaut passe davantage par le partage de l int r t mutuel que par l expression de sentiments Elles sont galement appel es communaut s en ligne online community car se dispersent travers le monde et communiquent par les m dias lectroniques salles de r unions virtuelles t l conf rence courrier lectronique forums de discussion clavardage chaf et outils d dition partag e Les communaut s physiques offline community par opposition aux virtuelles sous entendent g n ralement que les activit s de la communaut se r alisent l int rieur d un espace contigu non m diatis et qu elles sont temporellement synchronis es Caract ristiques des communaut s virtuelles ou non A la suite de Dillenbourg et al 2003 p 6 nous allons pr ciser maintenant quelques caract ristiques non syst matiquement pr sentes dans toutes les communaut s Interd pendance et implication Le but ou l int r t commun acqu rir et partager n est pas impos de l ext rieur Les membres y adh rent de mani re volontaire Les affinit s personnelles y jouent un r le important et l intensit motionnelle demeure assez lev e Leurs connaissances intellectuelle
75. qualit de l enseignement en classe C est le processus par lequel les enseignants seuls ou avec d autres critiquent renouvellent et tendent leur engagement et par lequel ils acqui rent et d veloppent leurs connaissances comp tences et attitudes essentielles pour bien penser planifier et pratiquer l enseignement avec des enfants des jeunes ou des coll gues http tecfa unige ch perso deschryv doc 06 communautedepratique pdf consult le 01 01 07 En outre Wells 1993 consid re que le d veloppement professionnel int gre une diversit de formes d apprentissage professionnel dans lesquelles les enseignants s engagent librement pr voient des solutions aux probl mes ou con oivent de nouvelles pratiques et de nouvelles compr hensions de situations o leur travail se d roule p 6 Diverses situations peuvent se rencontrer Lieberman 1996 cit par Day 1999 p 3 contexte o l apprenant est seul ou en interaction discussion entre coll gues au sujet de nouvelles pratiques d enseignement organes de d cision de l cole r seaux professionnels informels formation continue formelle contexte scolaire o des groupes de travail se forment propos des r formes de l enseignement partenariats avec des institutions participations dans des centres de d veloppement professionnel ou dans des groupes informels Selon Hargreaves et Fullan 1992 cit par Um
76. quen AUS CES GE des ressources ressources ie ee sur les probl mes Collaborer avec Rechercher ae d utilisation du dans les administratives Portail Petit Ue VOUS rencontrez vos ee es des ressources P A n dans vos activit s coll gues POD p dagogiques ite Bazar d enseignante Swikis les m tier 8 forums d enseignant e R guli rement 3 3 6 6 3 3 64 67 59 62 A l occasion 12 13 25 26 11 12 30 32 30 32 Jamais 73 77 56 59 73 17 0 0 4 Sans r ponse 7 7 8 8 8 8 1 1 2 Total 95 100 95 100 95 100 95 100 95 100 Tableau n 10 Fr quence d utilisation du Portail Petit Bazar Il nous semble significatif de relever que 67 des r pondants utilisent r guli rement le Portail Petit Bazar pour rechercher des ressources p dagogiques et qu avec la m me fr quence 62 y recherchent des ressources administratives Trente deux enseignants sur 100 utilisent l occasion le portail pour ces deux motifs Il est galement important d apprendre que 77 r pondent n avoir jamais utilis le portail pour poser des questions sur les probl mes rencontr s dans leurs activit s ou pour 120 crire ou diter des ressources et que 59 indiquent galement ne jamais lavoir utilis pour collaborer avec leurs coll gues En d finitive pour les personnes ayant r pondu ces items le portail informe
77. ressources mises disposition des classes par les services didactiques de l enseignement primaire les activit s p dagogiques du site internet enrichies de nombreuses illustrations des activit s p dagogiques suppl mentaires la banque compl te des documents p dagogiques t l charger des photos les cartes et les plans des communes genevoises les pages et documents concernant la vie animale Figure n 9 Le site associ au portail 59 B Des Swikis http petit bazar unige ch www z apropos htm consult le 28 05 07 Les Swikis Ce sont de petits sites web publi s par des secteurs ou des coles de l EP Quelques uns sont accessibles tout le monde Citons entre autres le site du secteur de l environnement le site de l ducation physique manifestations sportives Figure n 10 Les Swikis C Des journaux http petit bazar unige ch spip consult le 28 05 07 Edito Petit Bazar les journaux compl te l offre des services web pour les classes de l enseignement primaire genevois Ce site permet aux classes de publier sur le web de mani re simple rapide et autonome des journaux d coles ou de classes des articles en lien avec une th matique propos e sur le site des articles en lien avec l actualit dans une rubrique intitul e Jour apr s jour La r daction d articles th matiques ou d actualit n exige pas forc ment un
78. si l on tient compte ici des premiers travaux scientifiques sur la question de l impact de l usage des TIC sur les formes de communication et de socialisation de proximit spatiale un constat appara t clairement dans une grande majorit des cas les TIC encouragent et facilitent la coordination d activit s comme les visites les actions collectives soir es th me manifestations en tous genres et le maintien des relations sociales m me si ces m dias ne permettent pas d affranchir totalement les contraintes spatiales temporelles et culturelles voir p 27 L analyse de cette dimension met en vidence la n cessit de renforcer la coh sion des membres du portail voir Tableau n 21 p 138 A ce propos Henri et al 2001 p 82 expliquent que la coh sion s exprime non seulement avec la participation r guli re des membres sur le portail mais galement par des comportements solidaires Ces chercheuses ont labor un tableau 2001 p 118 pour rendre explicites les comportements per us positifs et ceux per us n gatifs Dans ce tableau on lit que faire des commentaires positifs sur les contributions des pairs est un comportement positif qui indique la bonne coh sion du groupe Le d pouillement des donn es voir tableau n 21 concernant les interactions sur les travaux publi s par les coll gues demeurent faibles 81 n abordent pas cette th matique 148 Finalement ces auteures
79. sont autodidactes en mati re de TIC Les domaines dans lesquels 14 enseignants soit 15 aimeraient se perfectionner sont les suivants Utilisation du portail en classe Cr ation de blogs Cr ation de pages web Apprentissage du logiciel PowerPoint Le groupe de r pondants qui ne souhaitent pas suivre de cours sur l usage p dagogique des TIC disent avoir d autres priorit s de formation 4 DIMENSION ECHANGES RECIPROQUES L analyse de cette dimension montre que 78 de notre chantillon voir tableau n 16 p 127 n interagit pas via le portail Cette absence de pratique sociale voir p 33 nous interpelle car un des objectifs du portail consiste pr cis ment favoriser la communication et par cons quent les changes voire la collaboration entre coll gues Les nouvelles les forums la messagerie interne du portail par leur fonction respective devraient tre des lieux d change de partage et de discussion Tout d pend peut tre de l usage que chaque membre en fait Si les membres ont envoy de simples courriels ils n ont utilis qu un espace fort limit de ce m dia et donc ils n ont pu percevoir l int r t du processus d changes r ciproques et de collaboration A cet gard et afin d inciter les enseignants du primaire du portail remplir le questionnaire en ligne nous leur avons envoy un message par la messagerie interne voir p 82 De la sorte nous avons pu interagi
80. succ s du bon fonctionnement de ce type de communaut n est possible qu avec la participation d une grande partie de ses membres Ces derniers doivent se sentir l aise dans l utilisation du m dia choisi pour communiquer forum vid oconf rence chat De plus ils ne doivent pas limiter leur participation lire diter ou poster de l information du message du document Ils doivent galement savoir changer poser des questions demander de l aide de l information des ressources prendre part aux activit s propos es dans l espace communautaire virtuel Dans ce m me article les auteurs ont tudi les raisons qui motivent les membres participer la CoP virtuelle et les raisons qui emp chent certains d entre eux d y participer Ils ont tent de r pondre quatre questions Ardichvili et al 2003 p 66 1 Quelles raisons motivent les membres d une CoP virtuelle partager leurs savoirs leurs ressources 2 Quels obstacles emp chent les membres d une CoP virtuelle de collaborer 3 Pour quelles raisons les CoP virtuelles seraient elles utilis es comme source de g n ration de nouvelles informations de connaissances et de nouveaux savoirs 4 Quels obstacles emp chent les membres d une CoP virtuelle de l utiliser comme source de nouvelles informations de nouvelles connaissances et de nouveaux savoirs 37 A la suite de leurs recherches Ardichvili et al
81. sujet Nous construisons des choses en commun partir d une id e 2 R gles de fonctionnement Betty Je me propose de les aider en informatique Il y a une coll gue qui est tr s artiste tout ce qui est artistique c est elle qui nous coache Du coup on est tr s compl mentaires c est super ce niveau la Laure Quand il y en a une parmi nous qui trouve quelque chose de bien que ce soit dans le Portail Petit Bazar ou dans un autre site on le dit On dit ce qu on a trouv Elle nous en fera profiter Cela c est s r Sara En fait on se r partit souvent les choses Vero Dans ces r unions je sens la collaboration des coll gues de l entraide 3 Communication via la messagerie interne du portail Anne Je me suis demand s ils savaient qu ils pouvaient recevoir des messages via la plateforme Je pense qu il y en a beaucoup qui ne sauront pas o c est Du coup je n essaie m me pas de les contacter par messagerie interne Betty II est arriv une ou deux fois que des coll gues m envoient des messages via le portail en me disant Ah Tiens tu es aussi en ligne Puis du coup j ai r pondu Laure Oh a non Mais l je ne savais pas que j avais une messagerie priv e sur le portail Sara J ai d recevoir seulement trois e mails puisque j ai deux autres bo tes e mails donc celle l je ne l utilise presque pas Vero Non je n utilise pas la messagerie interne du po
82. syst me ducatif genevois s accompagne d un questionnement sur les effets attendus et potentiels de ces outils sur l apprentissage et les relations p dagogiques nouvelles entre l ves et enseignants Selon Rouet 2001 les technologies ne r soudront en elles m mes aucun des v ritables probl mes du syst me ducatif p 5 Par ailleurs les r sultats des diff rentes recherches r alis es sur l adaptation et la formation des enseignants du primaire aux usages des TIC p ex les recherches de Larose et al 2002 p 266 nous montrent que m me si les coles sont de plus en plus quip es avec connexion Internet et que les comp tences informatiques des enseignants semblent s tre am lior es gr ce aux programmes de formation organis s par les responsables du minist re de l Education l impact sur les pratiques d utilisation p dagogique des TIC que ce soit sur le plan des changes entre praticiens ou sur celui de l int gration des ces technologies aux pratiques enseignantes s av re faible Lawson et Comber 2000 Selwyn 2000 cit par Larose et al 2000 p 266 A partir de ces r sultats il nous semble pertinent de r fl chir aux modalit s p dagogiques dispenser pour l adoption des TIC dans l enseignement scolaire construction du savoir laboration des sc narios p dagogiques 143 Une des raisons de la faible participation au cours tient tr s certainement au fait que 55
83. technologie de l information et de la communication qui vous ont permis de vous inscrire au portail Veuillez s lectionner une seule r ponse ci dessous 1 Vous tes autodidacte Vous avez suivi une formation MITIC M dias images technologies de l information et de la communication 3 Vous avez suivi une formation en mati re de TIC dans une autre institution Q 6 Souhaiteriez vous recevoir une formation sur l usage p dagogique des TIC Technologies de l information et de la communication 1 Oui 2 Non Sans r ponse Q 7 Si oui dans quels domaines Q 8 Si non pour quelles raisons Cochez la ou les r ponses 1 Vous avez d autres priorit s de formation 2 Vous ne voyez pas la raison d utiliser les TIC dans les activit s en classe avec vos l ves 3 Vous ne voyez pas la raison de participer au Portail Petit Bazar 168 4 Echanges r ciproques QI Avez vous chang des id es des actions des savoirs de l information avec vos coll gues via le Portail Petit Bazar 1 Oui 2 Non Sans r ponse Q2 Si oui pourriez vous d crire ce que vous avez chang Q3 Si non pour quelles raisons vous n changez pas des id es des actions des savoirs de l information avec vos coll gues via le Portail Petit Bazar Indiquez votre degr d accord pour chacune des r ponses suivantes 1 Tout fait 2 Plut ten 3 Plut t 4Toutafait Sans en d saccord d saccord d accord
84. travail sur la dur e puisque chaque Figure n 11 Les journaux D un point de vue technologique le Portail Petit Bazar est un espace virtuel de collaboration dont les enseignants du primaire genevois sont cens s tre les principaux producteurs de contenu Cette orientation a t vivement souhait e par l quipe de conception du portail particuli rement par SEM Formation et TECFA qui se consacrent la probl matique du travail collaboratif et la mutualisation entre enseignants Buts du Portail Petit Bazar Inciter les enseignants l utilisation des TIC en classe Inciter les enseignants la collaboration la mutualisation et au partage des ressources p dagogiques dans des espaces physiques ou virtuels D velopper ou devenir une communaut d enseignants Offrir l enseignant tout type d information et de ressources p dagogiques et technologiques Swikis qu il pourrait adapter sa guise pour assurer ainsi de nouvelles mani res de travailler par exemple l utilisation des TIC en classe Faire conna tre aux cadres de l EP de Gen ve l int r t de ces plates formes Imaginer la participation d tudiant e s LME sur le Portail Petit Bazar dans le cadre de projets r alis s avec des classes R les des membres du Portail Petit Bazar Ils ont en principe une double vocation Lecteurs R dacteurs et ou publicateurs proposition de th matiq
85. un environnement virtuel comme la confiance mutuelle la coh sion sociale et le sentiment d appartenance au groupe constituent leur tour des conditions favorables l mergence de d bats argument s et de conflits congnitifs en d autres termes au d veloppement professionnel des enseignants Par ailleurs d apr s les r sultats obtenus des analyses du questionnaire en ligne il conviendrait de tenir compte de l int r t manifest pour les TIC par les r pondants de 40 65 ans qui poss dent une grande exp rience professionnelle On pourrait programmer des cours cibl s plus particuli rement en direction de ce public qui a des besoins et des rythmes d apprentissage diff rents de ceux de leurs coll gues d butants Ainsi selon Vygostki l apprentissage est un processus essentiellement collectif avant d tre individuel L apprentissage en groupe induit la d centration conflits sociocognitifs il donne l occasion d entendre d autres points de vue que le sien propre 6 DIMENSION HISTOIRE DU PORTAIL PETIT BAZAR Afin de renfoncer l identit sociale marqu e par la dualit individu enseignant institution SEM Formation on pourrait envisager l ajout dans le Portail Petit Bazar d une rubrique du genre A propos du SEM Elle pourrait tre plac e l int rieur de l espace CEFEP la rubrique SEM Un service collaborant avec CEFEP Ainsi le lecteur prendrait il conna
86. 0 jamais Afin de savoir pourquoi ce dernier groupe d enseignants relativement important n a pas recours la messagerie install e expr s pour eux nous avons pos la question suivante Q 5 Si vous avez r pondu la question pr c dente Jamais indiquez votre degr d accord pour chaque r ponse aphique n 5 Raisons pour lesquelles lesenseingnats n utilisent jamais la messagerie interne du Portail Petit Bazar 25 E ne sais pas l utiliser E Je ne connais personne sur Portail Petit Bazar E ne sais pas o se trouve ma messagerie priv e dansle Portail Petit Bazar Nb de R pondants E Jai une des autre s messagerie s priv es dansd autres sites 0 T T T Tout fait Plut t Plut ten Tout fait en Sans d accord d accord d saccord d saccord r ponse Tout d abord on doit se rappeler que 30 r pondants ont d j affirm ne jamais utiliser la messagerie interne du portail Le graphique n 5 montre que dans ce groupe 25 sont tout fait d accord pour dire qu ils n utilisent pas la messagerie interne du portail car ils disposent d autres messageries 21 personnes de ce m me groupe sont tout fait en d saccord pour dire qu elles ne savent pas o se trouve la messagerie en question et 19 savent l utiliser Seulement 2 r pondants sont tout fait d accord pour dire qu ils ne savent pas utiliser
87. 1 Tout fait 2 Plut ten 3 Plut t 4 Tout fait Sans satisfait satisfait insatisfait insatisfait R ponse 1 Aider vos l ves apprendre utiliser les TIC O O O O O 2 Aider vos l ves r aliser des projets mettant profit les TIC O O O O O 3 Amener vos l ves s entraider pour r soudre des probl mes l aide des TIC O O O O O 172 4 Amener vos l ves a exercer leur esprit critique face aux informations trouv es sur Internet O 5 Int grer les TIC a vos strat gies p dagogiques O 6 R soudre des probl mes techniques li s l utilisation des O ordinateurs 173 6 Histoire du Portail Petit Bazar Q 1 Connaissez vous l histoire du Portail Petit Bazar Comment est il n 1 Oui 2 Non Sans r ponse Q 2 Si oui pourriez vous citer au moins trois moments ou faits importants de la vie du Portail Petit Bazar Q 3 A l cole parlez vous du Portail Petit Bazar de ses forums de ses activit s p dagogiques de ses sites de ses journaux de ses logiciels de ses Swikis 1 Oui 2 Non Sans r ponse Q 4 Si oui qui parlez vous du Portail Petit Bazar Cochez la ou les r ponses Vos coll gues Vos inspecteurs trices Vos l ves Les parents R D Q 5 De quoi parlez vous Cochez la ou les r ponses 1 D une activit p dagogique en particulier D un apport g n ral 3 De l efficacit du Portail Petit Bazar
88. 1 Une d marche compr hensive D un point de vue pist mologique la perspective choisie pour la pr sente tude s inscrit dans une d marche compr hensive qui vise la recherche des facteurs modifier retravailler ou a construire sur le Portail Petit Bazar pour que celui ci corresponde mieux au d veloppement professionnel Elle vise galement sur la base du v cu des enseignants analyser leur participation leur change leur collaboration sur le portail afin de caract riser cet outil technologique comme un r seau ou comme une communaut Cette perspective prend de la distance avec une d marche explicative causale de type hypoth tico d ductif visant v rifier des hypoth ses issues de mod les th oriques construits priori La d marche adopt e ici se veut de type inductif d ductif privil giant un va et vient constant entre terrain et th orie L objet se construit peu peu par une laboration th orique qui progresse jour apr s jour partir d hypoth ses forg es sur le terrain Il en r sulte une th orie d un type particulier frott e au concret qui n merge que lentement des donn es Ce que Anselm Strauss 1992 appelle la grounded theory la th orie venant d en bas fond e sur les faits Kaufmann 1996 p 22 Toutefois comme le rel vent Demazi re et Dubar 1997 si les donn es du terrain constituent le point de d part et la mati re premi re de la th orie il est n cess
89. 1 Vous r fl chissez a la forme et au contenu de vos crits sur le O O O O Portail Petit Bazar 2 Vous crivez informellement sans trop soigner la forme et le contenu de vos crits sur O O O O le Portail Petit Bazar 3 Vous vous limitez a poster des articles d ja pr ts sur le Portail Petit Bazar Vous faites O O O O copier coller 5 Vous vous limitez poster des adresses de sites O O O O p dagogiques sur le Portail Petit Bazar 170 5 D veloppement professionnel Q 1 En indiquant votre degr d accord veuillez nous dire quel point les items suivants repr sentent les objectifs poursuivis par le Portail Petit Bazar 1 Tout fait 2 Plut ten 3 Plut t 4 Toutafait Sans en d saccord d saccord d accord d accord R ponse 1 Mettre disposition des enseignants des ressources O O O O O p dagogiques 2 Mettre a disposition des enseignants des logiciels pour qu ils puissent les O O O O O utiliser avec les l ves en classe 3 Mettre a disposition des enseignants des logiciels pour qu ils puissent les O O O O O retravailler voire les modifier selon leurs besoins pour leur classe avec leurs l ves 4 Favoriser les changes communicationnels entre les O O O O O membres du Portail Petit Bazar 5 Mettre a disposition des enseignants des espaces comme les Swikis O O O O O les journaux pour que les coles de l EP puissent publier sur le web 6 Mettre a dispos
90. 152 questions d y faire des commentaires et bien s r d y exercer leur droit erreur voir p 142 Peut tre serait il utile de pr senter plus clairement les objectifs les projets les r gles de fonctionnement du portail sur le plan relationnel conviendrait il d voquer les pr requis de base n gociation courtoisie respect empathie de donner un cadre aux d bats d id es d am nager des moments d interaction entre membres et sur le plan technique on pourrait expliciter dans une charte d usages les activit s possibles sur le portail comme communiquer via la messagerie interne les forums le chat diter dans les nouvelles dans les journaux Car comme le souligne Wenger 2005 p 107 pour que la question de la connaissance ne soit pas simplement con ue comme la transmission de cette derni re elle doit na tre de la confrontation des points de vue entre les membres La connaissance est donc n gociable Cette fa on de faire ensemble garantit la contribution de chaque membre l laboration de la connaissance 5 DIMENSION DEVELOPPEMENT PROFESSIONNEL Pour certains chercheurs Henri et al 2001 Kreijns et al 2002 c est la sociabilit qui serait un facteur pr dictif de l intention l engagement des membres du portail dans des relations interpersonnelles de soutien de r ciprocit don contre don et d ouverture aux n gociations Les carat ristiques per ues d
91. 1997 voque le terme indicateur comme une manifestation objectivement rep rable et mesurable des dimensions du concept Ou encore un indicateur est une donn e observable permettant d appr hender les dimensions la pr sence de tel ou tel attribut dans la r alit tudi e Quivy ef al 1995 pr cisent encore qu existent des concepts simples vieillesse n ayant qu une dimension chronologique et un indicateur ge D autres sont tr s complexes et obligent m me d composer certaines dimensions en composantes ou sous dimensions avant d arriver aux indicateurs p 121 Les concepts leurs dimensions et leurs indicateurs trait s dans cette recherche ont t d gag s non seulement de notre cadre th orique explicit plus haut mais aussi de nos interactions avec les formateurs du SEM Formation lors de notre stage La d marche suivie pour la d finition des dimensions sera abord e dans la suite du pr sent chapitre 3 Techniques de production des donn es Avant de choisir les techniques de production des donn es une autre distinction s impose Elle consiste pr ciser les diff rents types de donn es produire ou r colter Pour Van der Maren 2004 Produire une donn e implique que celle ci puisse apporter des r ponses qui se rapportent aux questions que l on pose et qui s y rapportent sans biais c est dire sans que ce mat riel ait t produit de fa on fournir u
92. 2005 d signent la micro communaut comme un collectif de petite taille pr sentant les traits d une communaut p 29 Choplin Craipeau Cort si Grou et Perrier 2005 p 13 parlent des ambiguit s ou des tensions irr ductibles existant entre une communaut et un r seau Nous avons vu qu un r seau est un ensemble d individus reli s ou connect s par un nombre plus ou moins grand de connexions Dans un r seau les interactions entre individus poss dent une certaine dur e tout en conservant une souplesse de constitution on entre et on sort ais ment du r seau une absence ou une faiblesse de hi rarchie pas de contr le des changes et du fait que l engagement des membres est limit la transmission de l information et des ressources sans grand investissement affectif En revanche nous allons voir que dans une communaut les interactions entre individus visent plut t l change et la cr ation de connaissances d apprentissages voire de d veloppement professionnel De plus Henri et Pudelko 2006 crivent que toutes les communaut s virtuelles CV sont des communaut s d apprentissage car leurs membres apprennent en participant leur activit p 108 Nous nous interrogerons par la suite sur les caract ristiques structurantes des communaut s virtuelles ou non 24 R sum R seau Unr seau est un ensemble de lignes entrelac es L intersection de ces li
93. 8 a montre que presque la moiti des participants n a pas donn de r ponses aux diff rents items ou options cette question Satisfaction des enseignants de Sans Surun Pourcentage de pouvoir r ponse total de sans r ponse Aider vos l ves apprendre A utiliser les TIC al oa 100 Aider vos l ves r aliser des 7 projets mettant a profit les TIC 72 a3 EL Amener vos l ves s entraider pour r soudre des probl mes l aide 54 95 57 des TIC Amener vos l ves exercer leur esprit critique face aux informations 53 95 56 trouv es dans Internet Int grer les TIC vos strat gies 34 95 36 p dagogiques R soudre des probl mes techniques qui sont li s a l utilisation des 42 95 44 ordinateurs Tableau n 18 a Satisfaction des enseignants du primaire genevois Doit on penser que le Portail Petit Bazar n incite pas une grande partie des enseignants du primaire genevois l utilisation des TIC en classe Ou que peut tre leurs efforts ne les conduisent pas des r sultats satisfaisants v Le tableau suivant n 18 b fait appara tre les niveaux de satisfaction Satisfaction des enseignants de Tout fait Plut t Plut t Tout fait Beis Re alge RE Total pouvoir satisfait satisfait insatisfait insatisfait ae Aider vos l ves a apprendre a utiliser les TIC Aider vos l ves a r aliser des projets mettant
94. AIRE PREFACE sn nr Merde no anne 1 INFRODUCTION Re MR et E e RE nt 7 PREMIERE PARTIE CADRE CONCEPTUEL CHAPITRE I RESEAU L Naissance MOLT SEAU TN TA bien Oech ease ee Teena 13 2 L D ETE T L D SA er ee En Are AA Sort LE ne Shs UU tn 15 3 Dynamique des r seaux sociaux is AN nr a Ut nd esate 21 4 Liens forts liens faibles liens potentiels 22 5 R seau et communaut Senna etaient dti en nns de Sonata d et ade 25 6 RESUME Linie nn ne Panne een nt nn Ru 25 CHAPITRE II COMMUNAUTES VIRTUELLES 1 Communaut virtuelle ou non Him ner ana Nr eee 27 2 Diverses formes de communaut s virtuelles dccnisyausdesezerddecedocsewividuedas taser 31 3 Proc ssus amp participer side Ne De Eee Reste de 39 A MECH ANCES r ciproques Re ee A Ts nr A ue 40 5 Communaut professionnelle des enseignants 40 6 Gestion des CONTAISSANCOS Asa Re EE AR es 41 PURESOMIC assassin dar EEEE AES lea anale 42 CHAPITRE III APPORTS DES ETUDES SUR LES APPRENTISSAGES Ip L SCONS ENCEINTE Ne ris sat 43 2 Le courant historico culturel sise ne diet de seen dede ane 43 3 La th orie de V apprentsssace situ na Auris use Annals tels En 44 4 Eacognitiondistibu e eee E nn ee ne AN nes 45 5 La collaboration ou apprentissage collaboratif 46 6 R SUM finies u A Ne ds eda phe ula ore nd ES 48 CHAPITRE IV DEVELOPPEMENT PROFESSIONNEL DE
95. AIRE EN LIGNE 1 Production des donn es provoqu es l aide du second outil legitestionnaire Gn EN Sn en AS E Series 79 2 Echantilloniage tev teks En a nt in 79 3 Elaboration du questionnaire en ligne 80 4 D pouillement des donn es du questionnaire en ligne 81 QUATRIEME PARTIE ANALYSE DES DONNEES CHAPITRE X GRILLE D ANALYSE POUR LES ENTRETIENS 1 Pr sentation de la grille d analyse pour les entretiens semi directifs 85 CHAPITRE XI ANALYSE DES ENTRETIENS A L AIDE DE LA GRILLE 1 dimension Identit individuelle et collective 93 2 dimension L ng yit agzs sae apa ban ne Mon DE nd Kooks ET RE a Ste 93 3 dimension S lection spontan e ou regroupement des membres d une communaut 95 4 dimension Echanges r ciproques usine monster etienne 99 5 dimension Pratique partag e Vince az curacsa wud cnumndaunsdweadsnumex men le 101 6 dimension Gestion des connaissances 103 7 dimension D veloppement professionnel 105 8 dimension R seau ou communaut ai jeccccsseesncacesetawsanedencdidera con yaetens 108 CHAPITRE XII SYNTHESE GENERALE DES ENTRETIENS t Synth se g n rale aie er ner attest matin re O dn lie iy 111 CHAPITRE XIII RESULTATS DU QUESTIONNAIRE EN LIGNE
96. Daele A et Henri F 2006 M thodes d tudes de communaut s virtuelles in Daele A et Charlier B Comprendre les communaut s virtuelles d enseignants Pratiques et recherches Ed L Harmattan p 127 152 Queau P 1993 Le virtuel Vertus et vertiges Paris Champ Vallon INA Quivy R et Van Campenhoudt L 1995 Manuel de Recherche en sciences sociales Paris Dunod Rheingold H 1995 Les communaut s virtuelles L Lumbroso trad Paris ditions Addison Wesley France http www lumbroso fr lionel 03_Plume VC VC_Ch00 htm Consult le 07 avril 2006 Rouet J F 2001 Cognition et technologies d apprentissage 159 http tecfa unige ch tecfa teaching aei papiers HA Rouet2001 pdf Consult le 08 avril 2008 Schlager M S Fusco J et Schank P 2002 Evolution of an On line Education Community of Practice in K A Renninger et W Shumar Eds Building Virtual communities Learning and change in cyberspace New York Cambridge University Press p 1 19 Sch n D A 1994 Le praticien r flexif la recherche du savoir cach dans l agir professionnel Trad J Hexnemand et D Gagnon Montr al Editions Logiques 1 d 1983 Schurmans M N 1997 1998 S minaire Epist mologie de la recherche en sciences de l ducation Le concept La collecte et l analyse de l information Universit de Gen ve Facult de Psychologie et des Sciences de Education Schurmans
97. Gen ve le consulte p riodiquement Quant Sara elle fr quente le portail depuis sa premi re ann e d enseignement l cole primaire il y a trois ans Elle y allait r guli rement trois fois par semaine consulter des tests types en math matiques ou des valuations pour l allemand sp cifiquement dans la m thode Tambourine Maintenant elle r utilise les donn es r colt es les photocopie pour les utiliser en classe De temps en temps elle va s informer des nouveaut s Betty est inscrite depuis sa formation universitaire il y a huit ans Lors de la s ance de pr sentation du portail l universit elle a demand un nom d utilisateur et un mot de passe Depuis elle y va r guli rement pour consulter la partie d criture et graphisme parce qu avec la nouvelle m thode de nouvelles directives dans le domaine de l criture ont t donn es En revanche Vero le fr quente assez rarement Pendant sa formation universitaire elle n y est pas all e du tout Elle ne se souvient pas si ses professeurs lui ont pr sent le portail Ce sont ses coll gues de la premi re cole o elle travaillait qui lui ont conseill de s inscrire Synth se D apr s notre cadre th orique dans une CV les changes entre les personnes se d ploient pendant une dur e suffisamment longue Cette condition est remplie si la CV s av re capable de produire sa propre histoire D apr s les r ponse
98. IL PETIT BAZAR 1 Identit individuelle et collective Q1 Quel est votre sexe 1 Femme 2 Homme Q2 Quel est votre ge 1 20 29 2 30 39 3 40 49 4 50 65 Q3 Quelle est votre formation initiale Cochez la ou les r ponses LME LMFA LMRI Psychologie Sciences M decine Lettres Sciences conomiques et sociales D IS LU amp D Ke Q4 Statut du participant e Cochez la ou les r ponses 10 11 12 13 14 15 16 Droit Th ologie Traduction et interpr tation Centre universitaire d informatique Institut d architecture Institut universitaire de hautes tudes Institut universitaire d tudes du d veloppement Autres institutions 1 Responsable d cole RE 2 Titulaire 3 G n raliste non titulaire GNT 4 Enseignant e sp cialis e ES 5 Enseignant e de structure d accueil STACC 6 Suppl ant e Q5 Dans quelle division enseignez vous actuellement 1 Division l mentaire 2 Division moyenne 165 2 Engagement au Portail Petit Bazar Q1 Depuis quand tes vous inscrit e au Portail Petit Bazar 1 Moins d un an 2 Entre et 2 ans 3 Entre 2 et 3 ans 4 Entre 4 et 5 ans Q2 Avec quelle fr quence utilisez vous le Portail Petit Bazar et pour quels motifs R guli rement A l occasion Jamais Sans r ponse 1 Poser des questions sur les probl mes que vous rencontrez dans vos activit s O O O O d enseignant e 2 Collaborer avec vos coll
99. M N 2003 Les solitudes Collection Sociologie d aujourd hui Paris PUF Sfez L 2001 Le r seau du concept initial aux technologies de l esprit contemporaines in Penser les r seaux Ed Champ Vallon 01420 Seyssel Tardif J 1998 Int grer les nouvelles technologies de l information quel cadre p dagogique Paris ESF Uwamariya A et Mukamurera J 2005 Le concept de d veloppement professionnel en enseignement approches th oriques p 133 155 in Revue des Sciences de l ducation Le d veloppement professionnel des enseignants vol 31 num ro 1 Sous la direction de Deaudelin C Brodeur M Bru M Van Der Maren 2004 M thodes de recherch pour l ducation Bruxelles De Boeck Wellman B 1996 Computer Networks as Social Networks Collaborative Work Telework and Virtual Community Annual Review of Sociology p 213 238 Wellman B 2000 Changing Connextivity A futur of Y2 03K Sociological Research online vol 4 n 4 Consult le 7 f vrier 2007 http www chass utoronto ca wellman publications index html Wells G 1993 Working with teacher in the zone of proximal development Action research on the learning and teaching of science Ontario Institute for Studies in Education http www oise utoronto ca gwells teacherzpd txt Consult le 12 juin 2006 Wenger E et Snyder W 1999 Communities of Practice the Organizational Frontier In Harvard Business Review rep
100. Recherche De Boeck Wermall s a Gotman A 1985 La neutralit vue sous l angle de l E N D R in A Blanchet et al L entretien dans les sciences sociales Paris Dunod Bordas Granovetter M 1973 The Strength of Weak Ties American Journal of Sociology n 78 traduction sous le titre La force des liens faibles in Granovetter M S 2000 La march autrement Paris Descl e de Brouwer p 45 74 p 1360 1380 Guillerme A 1997 R seau gen se d un mot in Cahiers de M diologie n 3 Paris Gallimard Hampton K amp Wellman B 2002 The Not so Global Village of Netville in the Internet and Everyday Life in Wellman B amp Hyahornthwaite K Ed Internet in Everyday Life Blackwell Oxford Blackwell Heber Suffrin C et H ber Suffrin M 1992 Echanger les savoirs Epi Formation Descl e de Brouwer Paris Henri F et Lundgren Cayrol K 2001 Apprentissage collaboratif a distance Pour comprendre et concevoir les environnements d apprentissages virtuels Presse de Universit du Qu bec Henri F et Pudelko B 2002 La recherche sur la communication asynchrone de l outil aux communaut s In A Daele amp B Charlier Ed Les communaut s d localis es d enseignants http edutice archives ouvertes fr docs 00 00 18 81 PDF rapportfinal pdf Consult le 7 septembre 2006 Henri F et Pudelko B 2006 Le concept de communaut virtuelle dans une perspective d
101. S ENSEIGNANTS DPE 1 Le d veloppement professionnel vu comme un processus d apprentissage 50 2 Le d veloppement professionnel par la recherche et par la r flexion 51 3 R SUM oireena RS O EE na tue EKETE TEA a ETARE IEEE TEED RAA iaaa ni 54 DEUXIEME PARTIE TERRAIN D ETUDE CHAPITRE V L ECOLE PRIMAIRE GENEVOISE SES SITES PEDAGOGIQUES ET LE PORTAIL PETIT BAZAR 1 Jntroduction 2252588800 tnt bce nr tei ad edd ade r tits teed 57 3 SPTOBICMIAUIQUIG hosts holes ayaa eth ty Urania salt ade tthe os le tte ls 62 4 Questions de recherche cache A tnde ft aa eee 63 TROISIEME PARTIE METHODOLOGIE CHAPITRE VI POSTURE EPISTEMOLOGIQUE 1 Une d marche compr hensive Larsen dede n ant dense 67 CHAPITRE VIL TECHNIQUE DE PRODUCTION DES DONNEES I CCONCEDE SR en me at EE MPa Et evden de ES 69 2 Construction des concepts op rationnels 69 3 Technique de production des donn es shueueasrsemniretenernmnntaiennre tes ofndes 69 CHAPITRE VII L ENTRETIEN DE RECHERCHE SEMI DIRECTIF 1 Production des donn es suscit es l aide du premier outil l entretien de recherche semi directif 22 71 2 Sujets interview s et conditions des entretiens 72 3 Guide d entretien erre Guede a A EE A ee ESN 73 4 Traitement des donn es suscit es Mn ee ne am 74 CHAPITRE IX LE QUESTIONN
102. Selon L Ecuyer 1990 trois mod les caract risent cette phase Mod le ouvert Les cat gories ne sont pas d finies au d part Dans ce cas elles se composeront partir du mat riel analys Ce mod le s utilise dans les recherches de type exploratoire pour d couvrir de nouveaux domaines d tude Mod le ferm Les cat gories sont pr d termin es par le chercheur au d part de l analyse Elles sont d finies partir du cadre conceptuel et demeurent immuables pendant la recherche Ce mod le ne permet pas de tenir compte des nouvelles cat gories que peut apporter le mat riel il convient mieux la v rification qu l induction d hypoth ses Mod le mixte Une partie des cat gories est pr d finie par le chercheur d s le d part de l analyse Elle restera souple pendant la recherche Ainsi en fonction du sens des donn es le chercheur pourra modifier les cat gories pr vues les nuancer les rejeter ou les remplacer par de nouvelles Il appara t clairement que le mod le mixte correspond mieux pour notre tude car cette derni re s inscrit nous l avons voqu plus haut dans une d marche compr hensive visant la d couverte des facteurs ou dimensions modifier retravailler ou construire Les cat gories pr d finies dans notre guide d entretien seront consid r es comme points de d part l analyse de contenu pour laisser la porte ouverte l
103. Universit de Gen ve TECFA Facult de Psychologie et de Sciences de l Education Le Portail Petit Bazar Environnement virtuel destin aux enseignants de l cole primaire genevoise M moire dans le cadre de l obtention du M Sc MALTT Master of Science in Learning and Teaching Technologies Pr sent par Silvia Cadillo Directeur M Daniel Peraya Professeur TECFA Universit de Gen ve Membres du jury M Mireille B trancourt Professeure TECFA Universit de Gen ve M Paul Oberson Directeur adjoint SEM Gen ve M Amaury Daele Universit de Fribourg Mai 2008 PREFACE Ce m moire constitue la r alisation du premier objectif du stage effectu par l auteure aupr s du Service Ecole M dias SEM Formation du D partement de l Instruction Publique DIP Il consiste analyser d un point de vue ergonomique et p dagogique la communaut en ligne le Portail Petit Bazar fr quent par les enseignants du primaire genevois Le SEM Formation s est interrog sur les pratiques d usage du portail par les enseignants et sur les raisons pour lesquelles cet espace virtuel ne semblait pas r pondre l un des ses objectifs qui est de permettre l change et la mutualisation de ressources p dagogiques En effet si un certain nombre d enseignants consultent ces ressources peu en mettent disposition Le SEM Formation semble postuler l existence d une communaut de pratique
104. XI Nous aurons notamment recours aux contributions des participants que nous citerons fr quemment afin de les commenter en nous appuyant sur les concepts th oriques de cette recherche Le chapitre XII fera l objet d une synth se g n rale des entretiens Dans le chapitre suivant XTT nous ferons part au lecteur des r sultats du questionnaire en ligne et du d pouillement des donn es Nous aurons notamment recours des tableaux synoptiques et des graphiques afin d illustrer et faciliter la compr hension de ces r sultats Puis dans le chapitre XIV analyse des r sultats du questionnaire en ligne nous tenterons de les relier aux concepts th oriques qui ont fait l objet de la premi re partie Dans notre conclusion g n rale nous voquerons la port e de notre travail ainsi que ses limites Nous proposerons galement quelques pistes de r flexion qui m riteraient d tre approfondies dans le cadre de recherches compl mentaires Le lecteur remarquera que cette analyse se construit selon une structure qui s apparente aux directives et conseils pr n s dans les manuels de m thodologie de recherches Cette structure ne refl te cependant pas la chronologie de la d marche suivie ni l avancement de la recherche Va et vient entre th orie et terrain ainsi que r critures multiples sont la base de la constitution de notre travail et de la non lin arit des diff rentes tapes La pr
105. a division sp cialis e par exemple constitue la fois la richesse et les limites de ce travail Richesse car en choisissant en accord avec le Directeur du SEM un chantillon particulier d informateurs savoir les enseignants du primaire genevois de la division l mentaire et moyenne nous avons volontairement voulu tenter d identifier et de comprendre la nature des liens que ces membres tissent au sein du Portail Petit Bazar Limites car ce travail permet d entrevoir de nouvelles probl matiques comme les r les ou actions que peuvent entreprendre le coordinateur le mod rateur ou l animateur Il s agirait de mettre en vidence les liens pouvant exister entre les actions de ces derniers et celles des membres en termes d engagement d apprentissage et de d veloppement L objectif final tant que le Portail Petit Bazar devienne un outil encore plus performant pour le d veloppement professionnel des enseignants du primaire genevois 154 BIBLIOGRAPHIE Ardichvili A Page V et Wentling T 2003 Motivation and barriers to participation in Virtuel Knowledge Sharing Communities of Practice in Journal of Knowledge Management 19 March 2003 vol 7 iss 1 pp 64 77 14 Bagozzi R et Dholakia U 2002 Intentional social action in virtual communities Journal of Interactive Marketing vol 16 2 p 1 21 Bakis H 1993 Les r seaux et leurs enjeux sociaux France PUF Coll Que sais je Bar
106. aider en informatique Il y a une coll gue qui est tr s artiste tout ce qui est artistique c est elle qui nous coache Du coup on est tr s compl mentaire c est super ce niveau la 101 Betty nous informe galement que dans son cole si elle a un probl me elle demande une de ses coll gues de l aider Cette derni re lui propose des solutions ou lui donne des trucs en d autres termes des ressources Avec regret les cinq enseignantes soulignent n avoir communiqu a aucun moment via le Portail Petit Bazar lors de leurs travaux en groupe Pour elles il est plus pratique de le faire en face face tant donn que certains coll gues ne sont pas l aise Betty ajoute toutefois Pour quelqu un qui est dans une cole o on collabore tr s peu le portail est l outil id al pour collaborer Vero elle affirme toujours pr f rer le contact direct avec les personnes de son entourage Troisi me indicateur Communication via la messagerie interne du Portail Petit Bazar L examen de cet indicateur montre qu aucune enseignante n utilise la messagerie interne du portail Nous avons donc cherch en conna tre les raisons Laure r pond avec tonnement Je ne savais pas que j avais une messagerie priv e sur le portail En tout cas je ne l ai pas encore utilis e Je me demande si je ne l ai pas oubli e En revanche Sara Vero Betty et Anne connaissent bien l utilisatio
107. ail Betty Alors je ne la connais pas du tout 3 S lection spontan e ou regroupement des membres d une communaut Les membres du portail s y sont inscrits selon leurs int r ts leurs comp tences ainsi que selon leur ad quation avec l esprit d quipe p 31 Int r ts des enseignants devenir membres du portail Exp riences technologiques ant rieures l inscription au portail Formation continue aux TIC Cours Outils collaboratifs du Portail Petit Bazar Ad quation avec l esprit d quipe sur le portail Formation continue aux TIC Cours Outils collaboratifs du Portail Petit Bazar Anne Non Je n ai pas senti le besoin de suivre un cours sur le Portail Petit Bazar J ai d j un bon niveau dans les usages des TIC 4 Echanges r ciproques Les enseignants rendent publics sur le portail des ressources des savoirs Ici le savoir ne semble pas tre une finalit en soi mais plut t un moyen vers le processus relationnel entre les membres du groupe p 40 U Mettre disposition des coll gues des ressources Se sentir l aise pour diter sur le portail Disponibilit pour changer Degr de participation actif ou passif Se sentir Paise pour diter sur le portail Betty Je trouve un peu pr tentieux de dire j aurais a vous donner Je ne me sentirais pas tr s laise 13 i ETT
108. aire avant d aller sur place de construire une perspective sociologique g n rale un champ de probl mes un ensemble de questions et de r ponses possibles et ouvertes une sensibilit th orique p 51 en d autres termes de disposer d une probl matique D ailleurs Schurmans 2003 signale que ce comportement justifie le recours une m thode de recherche pour la production des donn es Nous cherchons construire les visages diversifi s d un objet dont les fragments se trouvent parpill s dans de multiples exp riences dans ce savoir collectif dont aucun d entre nous ne d tient seul la clef et auquel nous participons tous p 33 La chercheuse pr cise galement que l ensemble de la d marche doit s envisager dans un double processus de d construction et de reconstruction de l objet Autrement dit si les donn es produites permettent dans un premier temps de mettre en vidence la diversit des exp riences et des logiques d action il convient dans un deuxi me temps d organiser cette diversit et de proposer un nouveau mod le th orique Dans le cadre de ce travail nous nous sommes efforc e de questionner et d articuler de mani re constante les concepts th oriques que la litt rature nous a enseign lors de nos tudes TECFA l exp rience des autres travers nos interactions avec les formateurs du SEM Formation ainsi que les donn es recueillies lors des entretiens et du ques
109. ansmission des ressources signifie que les connexions qui se produisent dans un r seau sont fransitives et tendent se propager dans l ensemble du r seau S il existe une connexion entre A et B et une connexion entre A et C il y aura une connexion entre B et C p 128 Par ailleurs Lemieux 1999 continue en disant que Les appareils auraient plut t des finalit s de mise en ordre de la vari t ce qui suppose que des contraintes soient apport es la transmission des ressources A la diff rence de la propagation la contrainte n est pas rendue plus facile du fait que les ressources sont conserv es par ceux qui les transmettent p 11 12 Lemieux nous apprend galement que les relations entre les points sommets interconnect s seront associ es ce qui caract rise un r seau Ces relations permettent de distinguer les r seaux et les appareils par l existence ou non de fronti res pr cises la sp cialisation ou non des acteurs le degr plus ou moins faible de redondance des connexions Lemieux 1982 p 56 Il dit essentiellement que les fronti res d un r seau sont floues C est dire que le nombre de personnes qui s y connectent est ind termin et peut varier dans le temps Les liens sociaux demeurent plut t lectifs que contraints Ils se construisent sur la base d affinit entre des personnes ou entre une personne en lien avec une autre 19 Les r se
110. araissent en premier L espace est r interpr t mesur relev dessin gr ce aux repr sentations et instruments r ticul s comme la g om trisation appliqu e qui fait du r seau une repr sentation formalisable un graphe Musso 2003 p 27 Le mot r seau dans son sens vraiment math matique quivaut au terme de graphe autrement dit l aspect topologique ou structurel l emporte sur l aspect fonctionnel la circulation le long des chemins Parrochia 1993 p 209 Les principaux probl mes li s aux r seaux dans leurs aspect topologiques th orie des graphes consistaient conna tre le flot d information de mati re maximum qui s coule travers une trajectoire ainsi que le chemin le plus court ou le plus long pour le transporter Par la suite il importait de savoir et de trouver le temps le plus court dans lequel le flot sera transport vers une destination donn e Parrochia 1993 En effet apr s la conqu te de l espace g ographique par l exploration ou la ma trise de la distance c est la ma trise de l espace temporel qui devient strat gique Le r seau comme notion ou concept et non comme objet merge progressivement dans l histoire r cente en rendant compte d une nouvelle organisation de l espace et du temps Il traduit bien certains types de rapports espace temps information territoire caract ristiques des soci t s modernes Dupuy 1988 p 286 Le terme de r seau devi
111. as L Ecuyer propose de passer directement l analyse qualitative Phases 5 et 6 Description des donn es comprenant l analyse qualitative et interpr tation des r sultats La d marche qualitative sera abord e selon le point de vue suivant L analyse qualitative consiste d crire les particularit s sp cifiques des diff rents l ments regroup s sous chacune des cat gories et qui se d gagent en sus des seules significations L Ecuyer 1990 p 107 Le but de l analyse vise mettre en vidence les constantes des r cits les r gularit s mais galement les cas particuliers Cette m thode reste d licate car au d part le guide d entretien n est que peu structur L exploration donne corps la recherche Quant notre interpr tation des facteurs modifiables sur le Portail Petit Bazar elle sera d gag e directement des analyses qualitatives dont nous avons esquiss les grandes lignes ci dessus Comme l affirme L Ecuyer 1990 Cette forme d interpr tation est le prolongement logique de la description scientifique tape 5 et ne s en distingue vraiment qu en poussant plus loin en cristallisant les caract ristiques des r sultats obtenus et en explicitant ce qui s en d gage directement avec ou sans r f rence des construits th oriques p 110 78 CHAPITRE IX LE QUESTIONNAIRE EN LIGNE 1 Production des donn es provoqu es l aide du second outil l
112. ation collaborer de fa on continue le d veloppement de relations stables fond es sur la convivialit risquent alors d tre atteints A ce sujet nous voudrions exposer l avis des formateurs du SEM Formation propos des relations sociales entre les membres du portail permettant de donner r ponse notre deuxi me question de recherche Ils ont constat depuis les cinq ans de cr ation de cet environnement virtuel que seule une minorit y interagit ou publie Ils ont repr sent graphiquement ces relations sociales Figure n 9 Relations sociales entre les membres du Portail Petit Bazar selon les formateurs du SEM Formation Juin 2006 L utilisation du langage des graphes va faciliter la compr hension de la figure ci dessus Ainsi Chaque membre est repr sent par un sommet pastilles de diff rentes couleurs Chaque relation entre un membre et le groupe SEM Formation est figur par un arc ou une fl che orient e asym triquement dans un seul sens Chaque absence ou inexistence de relation entre les membres autres que ceux du groupe SEM Formation est repr sent e par une croix de couleur rouge plac e sur l ar te ou l arc sym trique dans les deux sens L absence de ce type de lien se traduit par des trous structuraux Les relations entre les membres du portail sont tr s faiblement connexes dans la mesure o il n existe pas de chemin pour connecter deux membres deux somme
113. atique professionnelles de ces jeunes enseignants Nous avons constat que la grande majorit de nos r pondants n utilisaient pas les TIC en classe 2 DIMENSION ENGAGEMENT AU PORTAIL PETIT BAZAR Bien que les coles primaires genevoises soient bien quip es en TIC ce qui leur permet un acc s facile notre objet d tude le Portail Petit Bazar les r sultats montrent l absence de pratiques sociales au sein de cet espace p dagogique De plus il n y pas de diff rence d utilisation du Portail Petit Bazar pour les activit s professionnelles entre les r pondants qui se sont inscrits au portail il y a 2 ans et ceux inscrits il y a plus de 4 ans Ils r alisent davantage des activit s individuelles recherche de ressources 151 p dagogiques et administratives que collectives collaborer poser des questions diter ou publier Cela montre la n cessit d ancrer l usage des TIC dans la culture enseignante d s la formation initiale et de poursuivre cet effort dans la formation continue Ces r sultats s accompagnent d un questionnement permanent sur les effets attendus et potentiels des ces outils sur l apprentissage informel de ces professionnels pour co construire des connaissances nouvelles pour bien penser planifier et pratiquer l enseignement et les relations p dagogiques avec les l ves Par ailleurs on comprend que les l ments sociaux comme la confiance fondent les interactio
114. aux tendraient tre fortement redondants c est dire en forte connexit une personne entretient des liens avec plusieurs autres d un m me r seau A l oppos les appareils tendraient plut t une connexit non redondante avec un centre seul pouvoir rejoindre tous les acteurs comme les mod les que l on retrouve dans une structure organisationnelle hi rarchique Lemieux 1982 p 56 57 Selon les distinctions apport es par Lemieux on peut consid rer que les liens cr s dans un cadre institutionnel sont plut t obligatoires ou dict s par les fonctions r les et responsabilit s organisationnels Ils n en sont pas lectifs bien qu l int rieur de l organisation des liens par affinit s soient cr s Consid rant que des r seaux peuvent se former l int rieur d un appareil Lemieux 1999 p 130 et se structurer de fa on plus formelle Lemieux 1982 sugg re que la connexit semi forte repr sente une forme interm diaire qui pourrait tre celle des r seaux aussi bien que des appareils p 57 Ces formes interm diaires se nomment respectivement quasi r seau et quasi appareil Lemieux 1999 p 21 Pour illustrer ces d finitions Lemieux 1999 pr sente voir figure n 1 ci dessous les formes l mentaires de r seau int gral de quasi r seau de quasi appareil et d appareil int gral Ce chercheur souligne galement qu un minimum des trois acteurs
115. ayarami et Mulamurera 2005 l enseignant acquiert graduellement des connaissances dont il a besoin pour apprendre ma triser son m tier lorsqu il y a coop ration collaboration et culture collective qui caract risent le groupe d enseignants dans une institution donn e Le processus d apprentissage est a la fois individuel et collectif Ce processus d acquisition des savoirs permet l enseignant de sortir progressivement de son isolement de loup solitaire one wolf Huberman 1995 p 197 cit par Charlier et Daele 2006 p 92 pour s engager dans un travail collaboratif qui doit lui permettre de participer un groupe ou une communaut de travail afin de d velopper des dimensions r flexives et des changements dans sa pratique garante du d veloppement professionnel 50 A ce propos Morin d finit la praxis comme un ensemble d activit s qui effectuent transformations productions performances partir d une comp tence 1977 p 157 cit par Chanal 2000 p 10 Afin d illustrer ces propos Charlier et Daele 2006 p 96 97 utilisent les travaux de Keiny 1996 sur le fonctionnement d un groupe d enseignants Praxis PA R flexion f C Action E Ei Groupe R flexif Figure n 5 Mod le pour repr senter le changement conceptuel d enseignants Keiny 1996 p 250 Dans le sch ma ci dessus E Vlenseignant au centre il se situe entre deux lie
116. azar Ad quation avec l esprit d quipe sur le portail Premier indicateur Int r ts des enseignants pour devenir membres du portail En s inscrivant sur le portail les personnes interview es ont t moign d int r ts nombreux et de diff rents niveaux En premier lieu reviennent les ressources p dagogiques Ainsi la premi re fois que Vero est all e sur le Portail Petit Bazar elle cherchait des informations sur l criture cursive Elle a remarqu d une fa on g n rale que les ressources p dagogiques avec ou sans TIC sur le portail destin es l cole enfantine degr dans lequel elle enseigne ne se trouvaient pas en grande quantit 7 y a plus de choses pour les l ves plus g s que pour les tout petits R cemment elle a consult ce site car avait besoin de documents administratifs sur le Dispositif d Encadrement des Suppl ants et des Rempla ants DESR Elle devait remplir un dossier pour tre titularis e l an prochain Le r cit de Betty illustre son int r t consulter le portail au sujet des moyens p dagogiques dans les diff rentes disciplines comme le fran ais le graphisme les maths Dans son r cit elle affirme clairement n avoir jamais eu l intention de demander d aide en posant des questions sur ses pratiques avec ses l ves ou en dehors de la classe En revanche cette enseignante dit interagir propos de ses pratiques professionnelles avec des c
117. borent des ressources p dagogiques ensemble tout en participant a la pratique sociale qui s y produit Chaque profession chaque groupe g n re des r gles de fonctionnement p 36 1 Elaboration des ressources Anne Les enseignants pr parent ensemble les devoirs pour deux ou trois classes Ils se mettent ensemble non seulement pour pr parer les devoirs mais aussi pour pr parer un cours ou d autres choses Betty Avec mes coll gues de l cole on construit des ressources p dagogiques des choses ensemble En effet nous travaillons en groupe norm ment a joue tr s bien Parce qu on s entend bien Laure En g n ral ici Gen ve en sixi me pratiquement tout ce qu on fait on le travaille ensemble Des fois on labore des s quences p dagogiques ensemble Des valuations aussi J attends plusieurs choses comme a Sara Se mettre en commun pour pr parer ensemble le plan de travail qu on va mettre en pratique le mois suivant On pr pare aussi les valuations De fois on r gle aussi des probl mes qu on sait exister entre les l ves Alors on essaie de trouver une solution pour savoir ce qu on fait On cherche aussi une coh rence par rapport aux parents et une coh rence par rapport aux grands l ves de l cole Vero Nous collaborons librement Il n y a pas d obligation On peut aussi se r unir autour d un projet mais sans avoir faire une r union forc ment ce
118. c tenu de s organiser de fixer des ch ances et de r partir le travail Tout cela n cessite non seulement une coordination des efforts et des actions de chacun mais exige galement une certaine disponibilit car participer activement au sein d une CV consomme du temps Lurkers passagers clandestins et observateurs Certains auteurs comme Nonnecke Preece et Andrews 2004 estiment qu il ne faut pas uniquement tenir compte des membres actifs dans une CV Celle ci doit int grer dans son fonctionnement une masse manquante de membres qu ils nomment urkers passagers clandestins ou observateurs Pour ces auteurs un lurker est le membre d un groupe ou d une liste de discussion mais qui n est pas actif m me si parfois il en suit tous les d bats en ligne On parle galement de passager clandestin ou d observateur celui qui lit les messages sans participer Les trois termes utilis s poss dent souvent une connotation n gative Pourtant ces acteurs tiennent un r le qui ne manque pas totalement d int r t M me si dans un groupe les actifs ont l impression que ce sont toujours les m mes qui font tout les observateurs de ce groupe pourront tr s bien devenir actifs dans un autre o ils ne s taient jamais impliqu s ou m me n intervenir que plus tard Ils conservent un lien passif sorte de veille qui leur permet de rester au courant de ce qui se passe au sein de la CV Il arrive a
119. ci de faire rappel aux objectifs du cours Outils collaboratifs du Portail Petit Bazar qui sont les suivants v Pr sentation du Portail Petit Bazar et des diff rents sites associ s voir fig 8 fig 9 fig 10 et fig 11 p 59 60 Savoir faire Naviguer sur le Portail Petit Bazar pour consulter la banque de donn es du portail t l charger des didacticiels en ligne imprimer Enregistrer des images du texte v Envoyer et lire des messages via la messagerie interne du portail Savoir faire Editer et envoyer des messages simples mais galement contenant du code HTML R pondre un message v Poser une question d ordre g n ral au gestionnaire Savoir faire Utiliser le formulaire qui permet de poser une question aux gestionnaires du portail Utilisation du module FAQ Foire aux questions 17 Selon Kalogiannakis 2004 En g n ral une comp tence est la capacit d un sujet mobiliser tout ou partie de ses ressources cognitives et affectives pour faire face une famille de situations complexes p 63 124 v Proposer un site ins rer dans la banque de liens Savoir faire Enregistrer ou faire des raccourcis des sites qu on trouve int ressants Utiliser le formulaire qui permet de proposer une bonne adresse au gestionnaire du portail yY Proposer une nouvelle document p dagogique Savoir faire Utiliser le formulaire qui permet de proposer une nouvelle v P
120. connaissent trois fois plus de r sidents de leur quartier parlent deux fois plus avec leurs voisins se rendent visite deux fois plus fr quemment et se t l phonent quatre fois plus souvent En fait Netville demeure un quartier comme un autre confront des probl mes classiques Mais ici les TIC jouent principalement un r le f d rateur et acc l rateur En ce sens l usage des TIC ne produit rien de nouveau en terme sociologique il facilite simplement la coordination d activit s qui composent le paysage normal de n importe quel quartier Ce type d tude montre que les TIC pour autant qu elles r pondent un besoin social peuvent tr s bien renforcer les liens de proximit On doit avouer que paradoxalement les m mes technologies qui renforcent le lien social local pourraient conjointement tre la cause d un renforcement de l exclusion Ces chercheurs soutiennent que les changes dans l intimit d un domicile tendent remplacer la sociabilit dans un lieu public on va moins au restaurant on se fait davantage livrer de pizzas chez soi Wellman ef al cit par Baron et Bruillard 2006 p 179 A cet effet on peut citer les analyses d Oldenburg 1991 sur la perte de sens de l espace public en tant que lieu communautaire Selon lui cet espace est n cessaire la sant des communaut s son absence implique une d gradation de la qualit des liens unissant les membres d une communaut
121. creux et lastiques les veines ou petits tuyaux o circulent le sang Cette repr sentation de la circulation fluide voire immobilis e d un flot l int rieur de ces tubes formant treillis et parfois subdivis en plusieurs branches a servi cr er le mod le d une machine hydraulique Ainsi un nouveau concept de r seau na t il D outil artisanal il devient machine industrielle con ue par un g nie ou un ing nieur et fabriqu l usine nouveau lieu de production du r ticulaire r seau m canique Avec cette nouvelle repr sentation du r seau se profile un nouvel usage du mot celui de constructeur Sfez 2001 p 95 Urbanisme architecture trac des chemins de fer des routes terrestres et maritimes des voies a riennes de distribution d nergie ol oducs et gazoducs alimentation en eau toutes ces techniques vont utiliser ses deux aspects celui de la circulation r seau de transport et celui de la structure r ticulaire du corps Le r seau devient donc ici objet d analyse privil gi e de l espace physique de la g ographie Le terme est repris pour rendre compte de lignes voiries canaux points lieux quipements stations ponts interconnexions propres un territoire permettant le transport de mati res d informations pour les acheminer d une origine vers une destination Ce sont alors l organisation physique du r seau et l inscription dans l espace qui app
122. crivent que la coh sion et le sentiment d tre productif sont deux conditions a r unir pour une collaboration fructueuse 2001 p 82 De plus cette absence d changes des relations interpersonnelles sur notre objet d tude ne permet pas aux r pondants de construire une histoire commune du Portail Petit Bazar voir p 30 Seulement 9 enseignants du primaire nous ont renseign au sujet de son histoire 7 DIMENSION RESEAU OU COMMUNAUTE L avant derni re question fait appara tre un discours ambivalent sur l appartenance un r seau social d enseignants 44 des r pondants reconnaissent y appartenir et 47 disent le contraire A la derni re interrogation portant sur l appartenance ou non une communaut virtuelle d enseignants la majorit de notre public cible 60 consid re que le Portail Petit Bazar ne constitue pas une communaut d enseignants 149 150 CONCLUSION GENERALE Dans le pr sent m moire nous avons cherch a atteindre le premier objectif du cahier des charges pr vu par la Convention de stage lors de notre s jour aupr s du Service Ecole M dias SEM Formation du D partement de l Instruction Publique DIP Ce travail entre galement dans le cadre de l obtention du titre universitaire MALTT Nous avons adopt une double approche m thodologique qualitative et quantitative pour comprendre et interpr ter les dimensions trait es Identit indivi
123. cul s par un environnement comme le portail En tant confront la n cessit de faire des choix de prendre des d cisions d organiser et de planifier sa pens e on peut ainsi d velopper des comp tences de haut niveau que l on pourra investir dans des contextes scolaires mais aussi professionnels tr s vari s L analyse des r sultats concernant la satisfaction des enseignants sur l utilisation des TIC dans leurs pratiques professionnelles confirme ce que nous venons d crire ci dessus 43 r pondants prouvent la satisfaction d arriver int grer les TIC leurs strat gies p dagogiques De plus les comp tences des enseignants en mati re de TIC se prolongent jusqu l emploi collectif de ces m dias en classe avec les l ves 37 les aident apprendre utiliser les TIC et 23 les am nent exercer un esprit critique Enfin selon Vygostki l apprentissage est un processus essentiellement collectif avant d tre individuel L apprentissage en groupe induit la d centration conflits sociocognitifs il donne l occasion d entendre d autres points de vue que le sien propre 6 DIMENSION HISTOIRE DU PORTAIL PETIT BAZAR L analyse de cette dimension montre que les interactions sociales en pr sentiel entre les enseignants du primaire genevois demeurent bien vivantes et actives ce qui n est pas le cas distance sur le Portail Petit Bazar Cette donn e nous interpelle car
124. culture de groupe qui constitue une base pour la n gociation de sens au sein d une communaut A ce propos citons Dillenbourg ef al 2003 selon lesquels Le terme culture prend ici une connotation plus fonctionnelle qu historique en tant qu adaptation du groupe une t che ou une mission p 15 CoP d centralis e ou d localis e Wenger et al 2002 p 115 parlent de communaut de pratique distribu e ou d localis e lorsque les membres ne travaillent pas tous dans le m me lieu n appartiennent pas n cessairement la m me administration mais poss dent comme fil conducteur une m me pratique une m me motivation ou encore expertise qui est strat gique pour l organisation priv e ou publique Wenger et al 2002 crivent Les CoP distribu es ont besoin d un environnement diff rent de celui des autres communaut s de pratique Leur conception doit permettre l expression de cultures langages organisations modes de travail diff rents sans pour autant g ner la coh sion et les changes dans l ensemble de la communaut Pour concevoir un environnement qui assure la fois la diversit locale et les changes globaux on doit viter de traiter la communaut globale de mani re monolithique La communaut globale est form e de sous communaut s ou cellules Une mani re de se repr senter les communaut s distribu es est de penser une structure fractale La communaut globa
125. de de communication de la communaut Le terme de communaut virtuelle est apparu pour la premi re fois en 1995 dans l ouvrage de Rheingold qui s intitule d ailleurs Les communaut s virtuelles en ligne Les communaut s virtuelles sont des regroupements socioculturels qui mergent du r seau lorsqu un nombre suffisant d individus participent ces discussions publiques pendant assez de temps en y mettant suffisamment de c ur pour que des r seaux de relations humaines se tissent au sein du cyberespace 5 Le cyberespace mot forg par William Gibson dans son fameux roman de science fiction Neuromancien est le nom que certains donnent cet espace conceptuel o des mots des liens affectifs des donn es de l information et du pouvoir sont produits par ceux qui utilisent la t l matique Levy 1995 p 119 29 Elles apparaissent alors comme des r seaux de relations humaines avec des interactions aussi riches motionnellement que celles d une communaut physique Les CV mergent du r seau ce dernier devient m taphoriquement le lieu partir duquel se construit la CV Encore faut il selon Rheingold que les changes se d ploient pendant une dur e suffisamment longue Cette condition est remplie si la CV s av re capable de produire sa propre histoire Les conditions de production de cette histoire commune ne sont voqu es par Rheingold que lorsqu il fait allusion l espace
126. de la communaut Il devient expert dans le domaine D apr s la figure n 3 l apprentissage d bute par une participation p riph rique l gitime la CoP et augmente graduellement par l engagement et la complexit des t ches accomplies L apprentissage comprend aussi les r gles normes et valeurs construites par les membres qui composent la CoP Th orie de l apprentissage situ qui sera trait e plus loin Ainsi plut t que de d finir l apprentissage comme une assimilation de savoirs Lave et Wenger 1991 lont situ l int rieur d une participation sociale et active au sein d une CoP Il s agit donc ici d un double processus d apprentissage et d acculturation Caract ristiques d une communaut de pratique CoP Pour Dillenbourg et al 2003 p 5 Une CoP est constitu e par un groupe d employ s ou professionnels diss min s g ographiquement Une CoP virtuelle poss de des outils d information et de collaboration courriel forums CSCW etc La participation y est volontaire La participation et la non participation PPL sont sources d apprentissage Les membres partagent des pr occupations et des int r ts communs centr s sur la probl matique de leur travail quotidien apprentissage situ Le but consiste enrichir la pratique professionnelle et d velopper les comp tences perspective sociale de l apprentissage 34 Les partages et changes
127. de la litt rature traitant des CV s attarde sur l usage des TIC dans un contexte de proximit spatiale p ex Hampton et Wellman 2002 cit s pr c demment A un autre niveau se situe la question de savoir si les communaut s virtuelles sont de vraies communaut s ou si ce terme ne constitue pas plut t une usurpation Dillenbourg et al 2003 r pondent que Les CV sont bien r elles elles comprennent de vraies personnes des enjeux importants et de v ritables sentiments et motions Le terme virtuel indique simplement qu une partie importante des communications reposent sur des outils de communication lectronique p 11 12 Le caract re minemment paradoxal du terme virtuel a t glos par de nombreux auteurs notamment Qu au 1993 dont on peut citer cette d finition Le mot virtuel vient du latin virtus qui signifie force nergie impulsion initiale Les mots vis la force et vir l homme lui sont apparent s La virtus est la fois la cause initiale en vertu de laquelle l effet existe mais aussi ce par quoi la cause continue d exister pr sente virtuellement dans l effet Le virtuel n est donc ni irr el ni potentiel le virtuel est de l ordre du r el p 23 Dillengbourg et al 2003 p 11 estiment que l adjectif virtuelle est souvent maladroitement adjoint au terme communaut En fait cet adjectif se r f re plut t un mo
128. de participation pas 145 d changes Henri et al 2001 p 76 Le manque ou l absence de participation et d change peuvent avoir plusieurs causes comme nous l avons d j mentionn plus haut Manque de temps pour communiquer Habilit s technologiques d ficientes Peu d habilit s en criture ou en lecture Absence d une atmosph re de socialisation confiance coh sion sentiment d tre productif reconnaissance Ete Par ailleurs les donn es fournies par le graphique n 4 voir p 129 et nos lectures sur le th me de la confiance nous ont conduit la d finir pour ce travail de recherche d apr s sa dimension interpersonnelle la confiance est alors relationnelle et op re dans la r putation la loyaut ou l engagement dans les changes pass s ou attendus et sous la forme de dons contre dons Loilier et Tellier 2004 cit par Eneau 2007 p 8 Pour Eneau 2007 les attitudes a priori des individus vis vis de ces notions que peuvent refl ter des valeurs personnelles et ou collectives et donc une certaine propension faire confiance et coop rer collaborer ou non p 9 semblent tre une condition pr alable de construction de la confiance et de la coop ration collaboration Ce m me chercheur emprunte Legendre 1993 la d finition des valeurs en ducation ensemble de croyances d id es ou de principes dans lequel s exprime
129. des environnements p dagogiques qui tiennent compte des pr occupations des l ves et de la logique de leurs questionnements Les connaissances construites et les comp tences d velopp es dans un tel contexte sont tr s signifiantes et il ne s agit pas d apprentissages abstraits mais d apprentissages en action et d apprentissages partir de l action Selon Dillenbourg et al 2003 p 15 L apprentissage communautaire diff re de l apprentissage scolaire car le premier se fait en contexte autour d changes ouverts sur des probl mes communs concrets Il est li aux buts a court et a long terme des individus a leurs raisons d agir et a leurs sentiments qui leur sont associ s 44 Par ailleurs Wagner et Sternberg 1986 cit par Dillenbourg et al 2003 p 16 signalent que dans l apprentissage scolaire Le probl me est formul par des personnes ext rieures Il n a que peu d int r t intrins que pour tudiant Les donn es n cessaires a sa r solution sont disponibles depuis le d but Le probl me est d tach de l exp rience propre des individus lest bien d fini admet une solution et il existe une proc dure de r solution correcte La probl matique pos e consiste analyser en m me temps que l apprentissage le contexte dans lequel il se situe Lave et Wenger 1991 La connaissance reste en effet selon ces auteurs indissociable du contexte social et cu
130. des questions sur des th mes ou des difficult s rencontr es Pourtant l apprentissage dans des communaut s se d roule partir de probl mes concrets pos s par un des membres auxquels les autres se doivent de r pondre rapidement s ils le peuvent Dillenbourg et al 2003 p 10 11 Une autre caract ristique de nos enseignantes est leur capacit d autoformation dans les TIC Ceci montre l engagement individuel de l enseignant autonomie professionnelle dans son d veloppement professionnel sorte de recherche continuelle faite par lui sur sa propre pratique puisque son but est de relever les d fis auxquels il fait quotidiennement face Lieberman et Miller 1990 cit par Uwamariya et Mukamurera 2005 p 143 Nous avons aussi constat que Betty apprend informellement ses coll gues l utilisation des TIC dans son milieu de travail Cette porte d entr e permet d tablir un contact social et professionnel avec ses coll gues Nos interlocutrices ont confirm que les connaissances technologiques ont tendance tre oubli es si on ne les pratique pas r guli rement Sachant que l enseignement ou la formation dans les TIC est source d apprentissage il convient d encourager sa pratique afin de maximiser les connaissances et d inciter les 111 utilisateurs communiquer interagir et donner un sens leurs actions sur des espaces virtuels Au sujet de l ambiance qui r gne sur le Portail Pe
131. difficult de rendre identique l affichage quel que soit le logiciel de navigation utilis En outre dans la mesure o il est envoy par courriel il risque d tre assimil des pourriels spams ou tout simplement ne jamais parvenir au destinataire pour cause d adresse p rim e ou inexacte Autre inconv nient significatif au sujet des r ponses re ues par courriel elles ne sont pas enti rement anonymes puisqu elles comportent automatiquement l adresse du r pondant Pour surmonter la difficult relative l affichage et au risque d assimilation un pourriel nous avons plac le questionnaire en ligne partir de la page principale du Portail Petit Bazar De la sorte tous les enseignants de la division l mentaire et moyenne membres du portail ont pu acc der directement au questionnaire En outre pour assurer la confidentialit gage d un meilleur taux de participation nous n avons pas dress de table d invitations qui non seulement aurait permis d exercer un contr le sur l acc s des r pondants aurait fait appara tre qui a r pondu ou pas ou pire aurait d voil qui a r pondu quoi 4 D pouillement des donn es du questionnaire en ligne Pour faciliter la saisie informatis e des donn es re ues questions et r ponses ont t cod es En d autres termes chaque r ponse possible de chaque question correspond une num rotation Exemple Q 2 Quel est votre ge
132. duelle et collective Engagement au Portail Petit Bazar en lien avec la cat gorie long vit Regroupement des membres du Portail Petit Bazar Echanges r ciproques regroupent les cat gories pratique partag e et gestion des connaissances D veloppement professionnel Histoire du Portail Petit Bazar et Concepts de r seau et communaut Lors de l laboration du questionnaire en ligne nous avons regroup certains indicateurs que nous avons abord s dans les entretiens Pour l analyse cela a facilit la saisie des sept dimensions suivantes 1 DIMENSION IDENTIT INDIVIDUELLE ET COLLECTIVE Dans notre chantillon de convenance les tranches d ge mur 40 65 ans ainsi que celles des jeunes professionnels 23 29 ans sont bien repr sent es les personnes qui ont particip aux entretiens taient toutes des jeunes enseignantes Une grande majorit est autodidacte dans l apprentissage des TIC Il semble que les jeunes professionnels de l enseignement primaire devraient tre plus l aise avec l usage des TIC Ils pourraient donner ainsi l impulsion mais aussi et surtout l envie d utiliser ces outils leurs coll gues dans les activit s professionnelles d enseignant en classe Dans ce contexte il sera important de r fl chir la formation initiale des enseignants et le transfert possible des comp tences acquises dans la formation aux usages p dagogiques des TIC dans la pr
133. e je fais est bien adapt au syst me ou pas Sara J estimais que peut tre ce que je faisais n tait pas assez bien pour l y mettre Vero Pour moi ce n est pas mon mode d change privil gie en tout cas 2 Se sentir l aise pour diter sur le Portail Betty Je trouve un peu pr tentieux de dire j aurais a vous donner Je ne me sentirais pas tr s l aise Laure C est vrai que je n y participe presque jamais car je ne me sens pas tout fait l aise pour y participer Sara Non je n ai jamais particip aux activit s sur le portail J ai honte Je ne sais pas 3 Disponibilit pour changer Laure Je crois que c est une question de temps surtout de disponibilit aussi Sara Si j avais eu plus de temps j aurais pu y diter ou poster quelque chose ou peut tre je ne l aurais pas fait aussi mais c est vrai c est le manque de temps 4 Degr de participation actif ou passif Anne J ai plus tendance prendre de l information Betty Je me consid re comme un membre du portail compl tement passif Laure Je dirais que je suis un membre du portail plut t passif Je l ai dit je n y ai jamais crit quelque chose Sara Il y a beaucoup de gens qui profitent du portail moi entre autres Je n ai jamais rien mis dessus Vero Je suis plus consommatrice de l information ou d id es 88 5 Pratique partag e Les enseignants du portail la
134. e l intensit d interactions interpersonnelles 23 p 163 De ce fait Bos Ciussi 2007 consid re qu une communaut peut tre repr sent e comme la continuation d un r seau Car le r seau d signerait essentiellement le caract re social ou de l information et des ressources circuleraient Lien social R seau Communaut Figure n 2 Emergence des communaut s selon Bos Ciussi 2007 p 330 Wellman 2000 crit que defining community as networks of interpersonal ties that provide sociability support information a sense of belonging norms and a social identity en ligne Ce sociologue d montre ainsi que les termes r seau et communaut ne s opposent pas Le premier repr sente l infrastructure du second D autre part le travail d analyse de Choplin a paraitre porte sur quatre types de collectifs r seaux d entraide r seaux communaut s d apprentissage et communaut s de pratique Choplin a mis en exergue la porosit existant entre les fronti res de ces quatre types de collectifs groupes r seaux ou communaut s d acteurs Pour cette raison un collectif peut voluer vers un autre Ainsi un r seau d entraide peut il devenir une communaut d apprentissage cette derni re peut devenir une communaut de pratique ou peut conna tre des moments ou des composantes de r seaux et dans d autres moments de micro communaut s de pratique Metzger et Delalonde
135. e le Portail Petit Bazar fournit aux enseignants un grand nombre d outils de communication tels le courriel le Forum le FAQ les News Que repr sente le Portail Petit Bazar pour les enseignants de l cole primaire Qu en attendent ils R pondre ces questions permettrait de mieux comprendre les conditions pour que le Portail Petit Bazar devienne un outil r ellement performant de d veloppement professionnel Dans ce but nous allons rechercher les facteurs modifier ou retravailler afin que le Portail Petit Bazar volue vers une CoP o l apprentissage se fonde davantage sur les changes de pratiques professionnelles plut t informelles entre les enseignants De plus l apprentissage selon Lave et Wenger 1991 est indissociable du contexte social et culturel dans lequel il est construit et utilis apprentissage situ Or dans le cas d enseignants il ne peut y avoir v ritablement d apprentissage transf rable sur le terrain en classe sans liaison avec les pratiques r flexives hors classe R fl chir ensemble est source d apprentissage Pratique et apprentissage sont donc intimement li s 4 Questions de recherche Le cadre th orique et la probl matique de notre recherche sont ainsi pos s Ils nous ont permis de mettre en vidence les actions propres des enseignants de l cole primaire de Gen ve Ils ont galement favoris la description des dimensions qui interviennent
136. e questionnaire en ligne Pour Quivy et ses coll gues 1995 L enqu te par questionnaire consiste poser un ensemble de r pondants le plus souvent repr sentatif d une population une s rie de questions relatives leur situation sociale professionnelle ou familiale leurs opinions leur attitude l gard d option ou d enjeux humains et sociaux leurs attentes leur niveau de connaissances ou de conscience d un v nement ou d un probl me ou encore sur tout autre point qui int resse les chercheurs p 190 Le questionnaire plac en ligne va nous permettre de toucher plusieurs centaines d enseignants mais ne va toutefois pas nous garantir d obtenir un nombre de r pondants repr sentatif Cet outil de production des donn es provoqu es met en place une communication double sens qui sera indirecte avec le sujet car l information passe par un document crit Celui ci se concentre sur l information dans le pr sent ou r trospectivement dans le pass proche Le recueil d informations sera donc r alis de mani re synchronique visant recueillir l information souhait e un moment donn par opposition l approche diachronique dont certaines informations ne trouvent leurs sens que dans la dur e du ph nom ne tudier D autre part Van Der Maren 2004 p 331 affirme qu la diff rence des entretiens les interrogations d un questionnaire proposent aux sujets d
137. e r pondre selon un format d termin De plus le format des r ponses est vaste Il peut aller du type alternatif oui non vrai faux au choix d un niveau sur une chelle de fr quence jamais parfois souvent tr s souvent Il sera choisi en fonction de l information recherch e des contraintes que l on veut imposer aux sujets et du traitement que l on veut appliquer aux donn es puisque le format impos aux r ponses rend possible certain type de calculs op cit p 333 Plusieurs types de questions seront labor s afin de r colter avec le maximum de pr cisions des donn es quantitatives et qualitatives A travers les r ponses nous souhaitons identifier les id es les croyances voire m me les pr jug s des enseignants vis vis du portail notre objet d tude En ce qui concerne la forme nous allons tre attentive ce que le niveau de vocabulaire et la syntaxe des questions puissent permettre une compr hension imm diate et non ambigu 2 Echantillonnage Bien que le portail soit fr quent par des enseignants de l cole primaire de Gen ve par des formateurs par des tudiants de la Licence Mention Enseignement LME et par toutes les personnes inscrites nous avons d cid de limiter notre tude aux repr sentations des seuls professionnels du primaire Ainsi avec l accord du Directeur adjoint du SEM nous avons 79 choisi de nous focaliser sur les enseignants de la division l
138. e travail Si les membres du portail n changent pas c est parce qu ils n ont pas besoin d changer Il nous semble pertinent de mentionner ce que Pouts Lajus 2004 a exprim ce sujet Les enseignants ont besoin d changer sur leurs pratiques professionnelles sur les probl mes 146 partager avec d autres enseignants qui vont pouvoir les aider a trouver des solutions Internet a apport un moyen facile pour faire cela http savoirscdi cndp fr archives dossier_mois poutslajus SPL htm consult le 28 01 07 Nous croyons qu un des facteurs qui les emp che d changer de r aliser des relations interpersonnelles est l absence de structures sociales comme la confiance mutuelle la coh sion sociale voir p 112 5 DIMENSION DEVELOPPEMENT PROFESSIONNEL L analyse de cette dimension nous permet de constater encore une fois la forte proportion de r pondants qui sont tout a fait d accord pour affirmer que le Portail Petit Bazar a pour but non seulement de mettre a disposition de ses membres des ressources p dagogiques mais galement des ressources administratives des espaces virtuels comme les Swikis et des logiciels a utiliser directement en classe ou pour les retravailler selon les besoins Ces constantes viennent corroborer l analyse ant rieure selon laquelle les objectifs du portail rejoignent les int r ts poursuivis par ses membres lors de leur inscription voir graph
139. efois tabli que la valeur de 39 corresponde int gralement au nombre d enseignants ayant obtenu le dipl me d tudes p dagogiques Enfin deux enseignants n ont pas donn r ponse cette question 118 Q 4 Statut du participant Cette question va nous permettre de savoir si tous les r pondants du questionnaire 95 sont des enseignants de l cole primaire genevoise Statut du participant Nombre Responsable d cole RE 12 Titulaire 78 G n raliste non titulaire GNT 9 Enseignant e sp cialis e ES 4 Enseignant e de structure d accueil STACC 2 Suppl ant e 4 Tableau n 7 Statut Notons dans le tableau ci dessus que l crasante majorit des r pondants 78 est titulaire de classe Cela tient tr s vraisemblablement au fait que cette cat gorie d enseignants peut acc der au questionnaire tout moment leur classe tant dot e d un ordinateur et d Internet ce qui n est pas le cas d un GNT par exemple On constate d s lors et cela appara t positif pour la cr dibilit de notre tude que tous les r pondants sont bien des enseignants du primaire Q 5 Dans quelle division enseignez vous actuellement re t Nombre Pourcentage Div El mentaire 45 47 Div Moyenne 47 49 Sans r ponse 3 3 Total 95 100 Tableau n 8 Niveau d enseignement Ce huiti me tableau montre que la r partition des r pondan
140. elle ci s appr cie l aide de trois indicateurs Elaboration des ressources R gles de fonctionnement Communication via la messagerie interne du Portail Petit Bazar Premier indicateur Elaboration des ressources Les donn es r colt es montrent que les cinq enseignantes ont l habitude de travailler ensemble avec leurs coll gues de la division scolaire respective Elles laborent ou co construisent du mat riel p dagogique a partir d une id e comme le dit Vero Elles se r unissent en fonction des situations ou des cas a r gler Elles ne traitent pas seulement des probl mes de leurs pratiques professionnelles mais aussi des difficult s entre l ves si n cessaire Elles cherchent galement des solutions en tenant compte des parents et des l ves plus g s Deuxi me indicateur R gles de fonctionnement Les enseignantes tablissent galement des r gles de fonctionnement ainsi Laure nous explique Quand il y en a une parmi nous qui trouve quelque chose de bien que ce soit dans le Portail Petit Bazar ou dans un autre site on le dit On dit ce qu on a trouv Elle nous en fera profiter Cela c est s r Pour l instant je n attends rien en particulier Quand on a des choses on les partage On dit merci bien s r sans attendre plus Cette conception du partage du savoir se prolonge jusqu la recherche dans les livres Betty parle de compl mentarit Je me propose de les
141. els et institutionnels p 5 Consult le 16 f vrier 2007 http www unige ch rectorat egalite informations codes implicites charlier sept 2006 pdf Charlier B et Daele A 2006 Pourquoi les communaut s d enseignants aujourd hui in Daele A et Charlier B Comprendre les communaut s virtuelles d enseignants Pratiques et recherches Ed L Harmattan p 83 103 Charlier B et Peraya D 2003 Technologie et innovation en p dagogie Dispositifs innovants de formation pour l enseignement sup rieur Ed De Boeck Universit Bruxelles 155 Chauvet V et Guetty C Une approche conceptuelle de la cr ation de connaissance au travers des communaut s virtuelles http www cerog org fileadmin files cerog wp 662 pdf Consult le 15 novembre 2006 Choplin H Craipeau S Cort si Grou N amp Perrier F 2005 Communaut ou r seau A partir de l tude d un collectif professionnel Communication et Langages 144 Armand Colin p 13 23 Cinnamond J H et Zimpher N L 1990 Reflectivity as Function of Community In R T Clift W R Houston et M C Pugach Eds Encouraging Reflective Practice in Education New York Teachers College Press p 57 72 Crook Ch 1995 On Resourcing a Concern for Collaboration Within Peer Interactions Cognition and Instruction 13 4 541 547 Daele A 2004 D veloppement professionnel des enseignants dans un contexte de participation une communaut vi
142. ement au regard de son int r t Un tout grand merci Marc Ebneter Petit bazar est n de l id e de M Marc Ebneter 7 Ch de Sous Balme 1255 Veyrier Ce brillant coll gue au grand sourire et aux grandes moustaches qui s occupait de la maintenance et installation des premiers ordinateurs en classes il y a une bonne dizaine d ann es et donnait des cours d utilisation d ordinateurs Et oui l Etat nous formait dans les temps anciens utiliser les traitements de textes l usage d un ordinateur utiliser Word l usage des disquettes des mises jour des programmes qu il devait faire appareil par appareil en classe puis l usage du web 136 quand il a t utilisable Je suis n e sans ordinateurs et ai d me former l ge adulte et maman J ai t form e aux Etudes P dagogiques Gen ve pour obtenir le brevet genevois d institutrice au fait cela manque comme choix dans votre premi re page la licence LME n existant que depuis 1996 M Ebneter a eu la brillante id e d une mise en commun des id es et ressources des enseignants Il a cr Petit Bazar qu il dirigeait et tenait jour depuis chez lui Le succ s venant l offre est devenue Portail Petit Bazar Il a pris sa retraite voici deux ans Je le remercie profond ment de sa g n rosit et de son ternel sourire Pour moi Petit Bazar c est sa cr ation son id e et sa vision de l enseignement et la vision futuriste des TIC A l cole au
143. ens technologiques comme le portail Un des objectifs de cet environnement virtuel est d inciter les enseignants la collaboration au partage des ressources p dagogiques afin d assurer de nouvelles pratiques professionnelles Il s agit ainsi d tre ou de devenir une CoP o l adh sion est libre et la participation toujours volontaire sans contraintes c t people ou informel Nous avons galement entendu les t moignages des formateurs concernant la faible participation au processus collaboratif sur le portail entre coll gues pour la r solution de probl mes professionnels Il ressort pour l instant que les enseignants du primaire sont certes devenus consommateurs mais ne sont ni producteurs ni diffuseurs de l information Nous aborderons ainsi plusieurs questions qui se posent aux formateurs Sachant que les enseignants de l cole primaire ont l obligation de suivre la formation Outils collaboratifs du Portail du Petit Bazar pourquoi ne publient ils pas davantage 62 On est en droit de s interroger sur la validit du lien que l on tablit entre la formation et le passage l criture ainsi Comment faire pour que les enseignants d veloppent des actions cognitives comme un commentaire une argumentation une critique tout en crivant sur le portail Pourquoi le partage ou l change de connaissances entre membres n est il pas plus dynamique tant donn qu
144. ensemble de lignes entrelac es Par analogie avec l image d origine on appelle n uds du r seau toute intersection de ces lignes Les lignes sont consid r es le plus souvent comme des chemins d acc s certains sites ou des voies de communication le long desquelles circulent selon les cas des l ments vivants des personnes pour le r seau de routes terrestres par exemple des sources d nergie ex le r seau lectrique des marchandises toutes les voies de transport et des informations ex le r seau t l phonique p 5 Les repr sentations du r seau commencent avec la technique du filet et du tissage de fibres textiles ou v g tales qui le met en vidence forme artisanale du r ticulaire ainsi qu avec la fabrication du tissu dont les tisserands et les vanniers se servent Le r seau demeure alors un maillage textile qui couvre le corps l enserre et l orne de toute la symbolique vestimentaire Aux XVIII et XIX si cles le r seau est toujours d fini comme un tissu vivant fait de la circulation dans le corps humain art res veines nerfs qui transportent le sang et les humeurs liquides alimentaires ou nocifs Musso 2001 p 201 Leurs enchev trements formaient un r seuil qui tait la propre substance du corps Puis en m decine le filet qui se d finissait 13 l origine comme tress et maill avec de la fibre v g tale du fil se compose notamment avec Descartes de tubes
145. ent fait nettement appara tre que ces interactions de pratiques professionnelles sont presque inexistantes sur le Portail Petit Bazar Les cinq enseignantes soulignent n avoir communiqu aucun moment via le portail Plusieurs tudes ont montr qu distance il est plus difficile de cr er des relations stables fond es sur une convivialit ressentie par chacun des membres du groupe Il est aussi difficile de les encourager continuer les changes entam s voire les engager dans l laboration d une activit ou projet Rien ne pousse les participants interagir via les TIC A tout moment ils peuvent effacer des crits des messages voire teindre leur ordinateur Daele 2006 D apr s les t moignages des institutrices il semble que le portail ne leur offre pas le cadre o elles peuvent cr er des liens interpersonnels porteurs d opportunit s riches de valeur ajout e conomique social psychologique et notamment de connaissance C est pourquoi les gestionnaires du Portail Petit Bazar devraient prolonger les efforts qu ils r alisent d j pour continuer entretenir un climat favorable la confiance mutuelle la coh sion sociale ou au sentiment d appartenance au groupe afin de faciliter ces relations interpersonnelles et soutenir les interactions sociales Kreijns Kirschner et Jochems 2002 La sociabilit est donc d finie par des caract ristiques per ues de l environnement que c
146. ent ainsi intimement li au domaine des t l communications De nombreux r seaux de communications surgissent satellites c bles fibres optiques messages t l matiques multifonctions de transmetteurs dites multim dias gestion distance juste temps Ces diverses innovations technologiques donnent une dimension plan taire au r seau avec bien s r la mise en place et l extension sans cesse croissante d Internet ou net contraction de network r seau en anglais On constate donc depuis quelques d cennies un r investissement de la vieille m taphore du if 2 So a r seau par la notion d information Avec la toile c est l image originelle organiciste du r seau comme tissu filet qui revient au devant de la sc ne Les mailles du net s tirant On notera ce sujet qu une des appellations en lien avec Internet tient au terme anglais web qui renvoie la toile d araign e au tissu 14 travers tout le globe constituent tr s certainement une des repr sentations actuelles les plus fortes du r seau R seau des r seaux Internet incarne les valeurs tr s modernes d instantan it et d ubiquit Il figure sans doute parmi les r alisations r centes dont les cons quences culturelles conomiques politiques etc marquent le plus nos soci t s contemporaines au point que Castells 1998 p 43 voquant une re de l information parle d une soci t en r seaux dans le sens
147. entation administrative est aussi voqu par Betty C est ce qui pose justement probl me certains coll gues Car ils ne sont pas l aise en informatique ils ne savent jamais comment faire pour aller chercher cette information la Ce n est pas vident pour eux Par rapport la participation de ses pairs Betty d clare A ma connaissance aucun de mes coll gues m me ceux qui ont de la bouteille dans le m tier n a crit sur le portail 99 Sinon donner vraiment des documents du mat riel que chacun ou chacune de nous a fabriqu Non a personne ne l a fait Betty change ses travaux avec des coll gues mais en dehors du portail en pr sentiel comme Vero Cela ne lui pose pas de probl me Mais de l les publier sur le portail elle dit ne pas se sentir l aise pour le faire Elle croit avoir l impression d tre pr tentieuse J ai plein de choses vous donner Ou je suis s re de moi c est pourquoi je l y mets parce que c est bien C est ce niveau que cela la g ne Betty pense ses coll gues qui ont atteint la trentaine avec de la bouteille et croit qu ils vont trouver ses travaux nuls Bien que son mari lui aussi enseignant du primaire Gen ve l encourage publier elle ne le fait pas Comme Vero Anne admet avoir plus souvent tendance prendre de l information car elle ne poss de pas d espace pour publier En outre tant donn qu
148. ents qu elle jugeait d terminants La suite de l entretien visait aborder quatre aspects d une communaut virtuelle ou non savoir la long vit la s lection spontan e des membres d une communaut le degr d implication et l organisation sociale Au sujet des th mes sur les relations ou interactions entre les membres du portail nous avons formul des questions sur les changes r ciproques la pratique partag e et la gestion des connaissances Afin de savoir si le portail correspondait au d veloppement professionnel nous avons pos des questions relatives la repr sentation des enseignants sur les objectifs ou buts du Portail Petit Bazar Enfin la derni re question du guide d entretien visait d terminer si les membres du Portail Petit bazar ont le sentiment d appartenir une communaut virtuelle ou un r seau virtuel d enseignants La pr exp rimentation de cet outil a t r alis e avec un enseignant qui nous avait propos de le tester Cette phase a permis d am liorer notre guide et d en enrichir les axes 73 th matiques C est ainsi que nous avons rajout la question sur la participation des enseignants du primaire l laboration du contenu du Portail Petit Bazar De plus nous avons pu corriger quelques petites erreurs maladresses ou lourdeurs dans la formulation des questions Nous avons donc d
149. es auteurs appellent social affordances A la suite l analyse de l indicateur Communication via la messagerie interne du Portail Petit Bazar nous concluons que ce m dia ne permet pas aux personnes de notre chantillon d tablir des relations interactions ou liens sociaux soit parce qu elles ignorent qu elles peuvent avoir recours au portail soit parce qu elles ont la possibilit de pratiquer le face face ou de se servir de leur propre messagerie externe En effet les outils de communication synchrone et asynchrone telle la messagerie varient significativement les probl mes techniques ne sont pas pour autant absents Les difficult s techniques dues la nature du support rencontr motivent la communication classique physique entre les utilisateurs Certains qui communiquent ais ment via le Portail Petit Bazar pensent que leurs coll gues ne sont pas aptes en cons quence ils n essayent m me pas de communiquer par ce moyen Face une telle constatation nous avons envoy un message Laure qui nous a r pondu avoir appris communiquer via la messagerie interne du portail 6 DIMENSION GESTION DES CONNAISSANCES L analyse des r ponses montrent que malgr certains propos r serv s les enseignantes semblent plut t motiv es pour produire du contenu dans le Portail Petit Bazar Anne se consid re comme un membre un peu particulier A pr sent elle poss de de tr s bo
150. es auteurs qui ont trait la dynamique des r seaux d acteurs sociaux les connexions des acteurs avec leurs contacts d finissent leur capital social Lemieux 1999 p 127 De plus Burt 1992 cit par Lemieux 1999 souligne que Le capital social d un acteur consiste aussi dans la possibilit d exploiter son avantage les trous o se trouvent par rapport lui certains de ses contacts ou la limite tous ses contacts p 71 On peut remarquer que le capital social s inscrit dans un r seau de relations o les individus ou groupes peuvent trouver des ressources dans leurs connexions avec les autres individus ou groupes selon la forme que prennent ces connexions A ceci Degenne et Fors 2004 ajoutent que Il ne suffit pas qu il y ait relation pour qu il y ait cr ation de capital Pour tre mobilis e encore faut il que cette relation soit mobilisable Par exemple si un individu a besoin de l aide de certains membres de son r seau pour atteindre un objectif il faut bien s r que ces derniers d tiennent les ressources n cessaires mais 1l faut surtout qu ils soient pr ts lui accorder leur aide p 123 Par ailleurs Coleman 1988 cit par Lemieux 2001 p 83 pense que la grandeur du capital social d un acteur se mesure par le nombre de contacts qu il poss de Et le nombre de contacts varie beaucoup d une personne l autre ainsi que d un groupe ou d une organisation l a
151. es informations recueillies autour d Echanges r ciproques sur le Portail Petit Bazar a permis d identifier une s rie d informations Nos interlocutrices voquent le besoin de temps pour pratiquer des changes de savoirs ou changes non marchands et pour mettre disposition de leurs coll gues des ressources sur le portail En fait l ensemble des t moignages montre qu elles ne participent presque jamais car elles ne se sentent pas l aise C est aussi une question de disponibilit disent elles Laure reconna t tre davantage en situation d observation J ai envie de savoir un peu comment cela se passe le rapport entre les coll gues Je ne me sens pas s re de moi pour y participer Ce n est pas vraiment de la crainte je n ai pas envie d arriver avec mon franc parler comme on dit et dire Voil Je fais comme ci ou comme a Cette enseignante aimerait tout d abord conna tre la culture avec connotation fonctionnelle du Portail Petit Bazar voire de son cole avant d y participer Bien qu elle labore des activit s p dagogiques pour sa classe elle ignore si ses travaux sont d un niveau digne de figurer sur le portail Selon cette enseignante de la division moyenne ses coll gues novices ou exp riment e s n utilisent le portail que de mani re passive Quant Sara elle admet aussi ne pas participer mais pour d autres raisons A la crain
152. es moins impliqu s S lection spontan e Les communaut s se construisent autour de projets ou d int r ts communs les membres se regroupent de fa on spontan e et informelle selon leurs int r ts leurs implications leurs comp tences ainsi que selon leur ad quation avec l thique et l esprit d quipe Long vit Les interactions se d ploient pendant une dur e suffisamment longue Si la dur e de vie d une CV est longue la communaut s av re capable de produire sa propre histoire Les communaut s ne constituent pas des groupes immuables Elles poss dent des cycles de vie constitution croissance qui peuvent aller jusqu leur disparation ou la transformation des relations entre membres Espace Il est le lieu dans lequel se d roulent des interactions motionnellement charg es entre membres qui adaptent leurs modes d interaction ce contexte L espace d interaction et de partage d une communaut peut tre un lieu physique ou virtuel ce dernier tant constitu par les m dias Il permet de r ifier les fronti res de la communaut les limites pour distinguer ceux qui sont ext rieurs la communaut de ceux plac s l int rieur 2 Diverses formes de communaut s virtuelles Le concept de communaut virtuelle n est toutefois pas homog ne Il existe une infinit de communaut s chacune diff rente par son but son niveau de formalit et sa long vit Sa
153. est pas s rement le pire je pense Sara Le logiciel StartOffice Je le trouve tr s mauvais Je d teste a Je l utilise seulement en urgence quand j ai juste quelque chose faire comme une lettre crire 3 B n fice per u Vero En plus mon cole a un espace sur le SWIKI du portail La dedans il n est pas l non plus Notre travail devrait tre soit dans la partie mus e soit dans la partie cole mais dans aucune des deux je n ai rien trouv En revanche je trouve d autres projets faits par d autres enseignants les ann es pr c dentes 4 Temps disponible Anne Je pense qu il y a deux choses d abord entretenir le portail Pour y contribuer il faut non seulement tre un enseignant qui soit d accord de donner du temps pour mettre disposition des choses sur le portail Laure Mais en m me temps cela demande beaucoup de temps 90 7 D veloppement professionnel Le but du Portail Petit Bazar est d offrir des ressources p dagogiques pour que ses membres acqui rent et d veloppent leurs connaissances comp tences et aptitudes essentielles pour bien penser planifier et pratiquer l enseignement avec leurs l ves p 50 1 Repr sentations des enseignants sur les objectifs du Portail Petit Bazar Anne Mettre a la disposition des enseignants du primaire soit des activit s soit des ressources p dagogiques soit des programmes ou logiciels
154. est requis pour qu on puisse distinguer ces formes les unes des autres p 21 Degenne et Fors 2004 ajoutent La triade est donc l unit de base des formes de l interaction sociale p 139 AANA R seau int gral Quasi r seau Quasi appareil Appareil int gral Figure n 1 Les formes l mentaires de r seau int gral de quasi r seau de quasi appareil et d appareil int gral R seau int gral Dans ce graphe nous voyons qu il y a une connexit forte entre les acteurs sociaux D apr s Degenne et Fors 2004 La connexit forte se caract rise par le fait qu entre deux sommets A et C il existe toujours un chemin de A vers C et un chemin de C vers A p 87 Il y a donc une biconnexion directe dans chacune des paires d acteurs D apr s Merckl 2004 Un graphe dont tous les arcs possibles sont r alis s est appel un graphe complet ou une clique p 27 Quasi r seau Les relations des acteurs dans ce graphe sont repr sent es comme peu fortement connexes Ce type de connexit se nomme quasi fort car il suppose seulement que deux sommets B et C aient au moins un ascendant commun Ce dernier est extr mit initial d un arc Dans ce cas A est l ascendant commun de l arc AB et de l arc AC Degenne et Fors 2004 Quasi appareil Dans ce graphe les relations tiss es apparaissent semi fortement
155. et d veloppent leurs connaissances comp tences et attitudes essentielles pour bien penser planifier et pratiquer l enseignement avec des enfants des jeunes ou des coll gues http tecfa unige ch perso deschryv doc 06 communautedepratique pdf consult le 01 01 07 54 DEUXIEME PARTIE TERRAIN D ETUDE CHAPITRE V Lcole primaire genevoise ses sites p dagogiques et le Portail Petit Bazar 55 56 CHAPITRE V L ECOLE PRIMAIRE GENEVOISE SES SITES PEDAGOGIQUES ET LE PORTAIL PETIT BAZAR 1 Introduction Dans le document intitul R gles de conduite pour les usagers res des services t l matiques p dagogiques du D partement de l Instruction Publique DIP mis par le Secr taire G n ral du D partement de Instruction Publique de la R publique et Canton de Gen ve nous pouvons lire en premi re page Le D partement de l Instruction Publique met disposition dans les coles l infrastructure de services t l matiques notamment Internet messagerie forums sites et pages web bases de donn es afin de faciliter l int gration des technologies de l information et de la communication aux pratiques professionnelles Dans ce m me document la page 1 22 du 25 08 2003 rubrique T l matique dans les coles Directives pour les usagers il est pr cis que Les informations de type p dagogique sont h berg es sur le site Petit Bazar http www pe
156. etit Bazar Comment faire des recherches dans le portail 12 juin 2007 journ e de lutte contre le travail des enfants documents p dagogiques Calendrier lt lt mai 2007 gt gt L MaMeJ V D 730 01 02 03 04 05 06 1415 16 17 18 19 20 22122 23 24 25 26 27 28 29 30 31 O1 0 Figure n 8 Le Portail Petit Bazar Le portail se d finit comme un espace d changes p dagogiques internet et intranet Le texte reproduit la figure n 7 pr cise que l acc s au portail est limit aux enseignants du DIP genevois et aux tudiants LME de l Universit de Gen ve La figure n 8 montre que le Portail Petit Bazar correspond un environnement virtuel de type plate forme proposant un ensemble de services et de contenus ducatifs accessibles depuis tout lieu disposant d une liaison Internet Le lecteur remarquera qu au centre de la page de bienvenue on trouve des documents officiels mis par le DEP et le DIP Composantes du Portail Petit Bazar Parmi les sites p dagogiques qui composent le portail figurent trois espaces A L espace nomm site associ au portail http petit bazar unige ch www z apropos htm consult le 28 05 07 qui se pr sente ainsi Le site associ au Portail On acc de ce site depuis le portail Seuls les membres de ce dernier pourront donc le consulter Ce site contient tous les fichiers du site internet et en sus les
157. eux je n ai rien trouv En revanche je trouve d autres projets faits par d autres enseignants les ann es pr c dentes Par ailleurs Chauvet et Guetty en ligne consult le 15 11 06 ont montr que la linguistique occupe une place importante dans la gestion des connaissances La langue les mots et le style d criture motivent la majorit des membres participer aux discussions partager des informations cr er et entretenir des liens Ces m mes auteurs consid rent la communaut virtuelle comme un lieu d acc s des connaissances car elle d veloppe d une part un contexte d change qui sous entend des flux internes et externes de connaissances Bouty 1996 et d autre part elle dispose d un r servoir de connaissances travers des bases de donn es types La suite du texte porte sur la dimension d veloppement professionnel des enseignants Le but consiste valuer si notre objet d tude a atteint un autre de ses objectifs Offrir l enseignant tous types d informations et de ressources p dagogiques et technologiques Swikis qu il pourrait adapter sa guise pour assurer ainsi de nouvelles mani res de travailler par exemple l utilisation des TIC en classe 7 DIMENSION DEVELOPPEMENT PROFESSIONNEL Savoir comment le Portail Petit Bazar soutient le d veloppement professionnel de ses membres constitue galement une priorit examiner Trois indicateurs vont n
158. evient compliqu Synth se D apr s Bagazzi et Dholakia 2002 p 4 la communication fond e sur le texte dans des environnements num riques constitue la force formatrice et constructrice de l volution de la croissance et du bon fonctionnement de la CV C est pourquoi les membres de ce type d environnement doivent disposer non seulement d outils pertinents pour collaborer convenablement un projet des actions collectives mais aussi trouver du temps et un b n fice pour collaborer A titre d exemple on peut citer les recherches d Ardichvili et al 2003 au sujet des b n fices aper us des communaut s de pratique Ces derni res doivent servir d encyclop dies toujours disponibles consulter si besoin D apr s les propos de Vero on constate qu elle ne per oit pas le b n fice produire du contenu Nous avons fait un projet avec quatre classes sur une sortie un mus e Le th me tait l art brut Tout ce travail devrait tre sur la partie d Art Plastique du Portail Petit Bazar Je crois 104 avoir vu notre travail l ann e pass e Je ne sais pas s ils enl vent les travaux au bout d un certain temps car cette ann e je suis all e le voir mais je n y ai rien trouve En plus mon cole a un espace sur le Swiki du portail Il n est pas l dedans non plus Notre travail devrait tre soit dans la partie mus e soit dans la partie cole mais dans aucune des d
159. fait et plut t insatisfait rassemblent un total de 26 enseignants qui n arrivent pas r soudre des probl mes techniques li s l utilisation des ordinateurs Ce r sultat am ne r fl chir sur la formation des enseignants aux TIC et surtout au type de formation le plus propice l adoption des TIC dans l enseignement 6 DIMENSION HISTOIRE DU PORTAIL PETIT BAZAR Q 1 Connaissez vous l histoire du Portail Petit Bazar Comment est il n Sur les 95 r pondants 85 n ont ni mentionn ni d crit de faits relatifs au portail 9 ont r pondu affirmativement et 1 ne se prononce pas Q 2 Si oui pourriez vous citer au moins trois moments ou faits importants du Portail Petit Bazar Les 9 r pondants ont voqu des v nements relatifs v A l histoire du portail A ses d buts il tait r serv aux enseignants de la division moyenne Il n y avait pas d informations administratives v Aux aspects technologiques D but de la communication t l matique via minitel avec l aide de l Universit de Gen ve Installation du logiciel t l matique BBS telefinder changes entre classes r cup ration officielle Passage de site internet au portail Petit Bazar Existence d une banque de donn es ou d changes SPG Il est important de souligner qu une seule enseignante nous a fourni un t moignage d taill que nous citons volontiers int gral
160. fini un certain nombre de questions type comme autant de points de rep re destin s nous assurer que rien n avait t oubli Les interrogations ont rarement t formul es telles quelles ou dans l ordre initial elles ont t adapt es la situation d entretien et au discours entendu Chaque entretien a dur en moyenne 40 minutes La version du guide d entretien utilis e figure en annexe 4 Traitement des donn es suscit es Nous examinerons les discours grace l analyse de contenu d velopp e par L Ecuyer 1990 dans son ouvrage M thodologie de l analyse d veloppementale de contenu m thode GPS et concept de soi Le tableau ci dessous rend compte des diff rentes phases de travail pr conis es par cet auteur p 57 Phase 1 Lecture pr liminaire des donn es recueillies Phase 2 Choix et d finition des unit s de classification Phase 3 Processus de cat gorisation et de classification Phase 4 Quantification et traitement statistiques Phase 5 Description des donn es comprenant l analyse quantitative et qualitative Phase 6 Interpr tation des r sultats d crits dans la phase pr c dente Tableau n 3 Phases d analyse des donn es Phase 1 Lecture pr liminaire des donn es recueillies Sur la base des cinq discours retranscrits nous avons lu relu et relu encore en entier chaque retranscription Ce qui nous a permis non seulement de disp
161. fonction du type de donn es a produire et du type d chantillon 1 Production des donn es suscit es l aide du premier outil l entretien de recherche semi directif Le choix de l entretien de recherche en tant que technique de production des donn es est tr s clairement li la posture pist mologique et l objet de recherche d fini Plusieurs types d entretiens de recherche cohabitent Du plus directif qui consiste faire remplir un questionnaire en situation de face face au moins directif la gamme est vaste Dans le cadre de notre travail Nous avons choisi l entretien semi directif dont la conduite se fonde sur un guide comprenant les th mes aborder savoir les caract ristiques d une communaut virtuelle ou non les relations ou interactions entre les membres du portail et le d veloppement professionnel des enseignants du primaire genevois Lors de l laboration des questions nous avons bien videmment tenu largement compte des interrogations que les formateurs se posent propos des modes de participation des changes et des attentes des membres du Portail Petit Bazar Ces questions ont d j t mentionn es dans le chapitre sur la probl matique de notre recherche p 62 L objectif vis lors de ce type d entretien consiste encourager l informateur s exprimer le plus librement possible le questionneur conservant le contr le et la direction de l e
162. futurs maitres du primaire sur le plan de l intervention ducative Revue des sciences de l ducation 28 2 p 265 287 Lave J et Wenger E 1991 Situated learning legitimate peripheral participation Cambridge Cambridge University Press Lazega E 1998 R seaux sociaux et structures relationnelles Paris PUF L Ecuyer R 1990 M thodologie de l analyse d veloppementale de contenu m thode GPS et concept de soi Qu bec Presses de l Universit du Qu bec Lemieux V 1982 La formalisation en graphes R seaux et appareils Logique des syst mes et langage des graphes St Hycinthe Edisem Lemieux V 1999 Les r seaux d acteurs sociaux Paris PUF Lemieux V 2001 Le capital social dans les situations de coop ration et de conflit En ligne http www isuma net v02n01 lemieux lemieux_f pdf Consult le 29 janvier 2007 Manuel d utilisation de PHPSurveyor Consult le 15 ao t 2007 file C Users cadillo AppData Local Temp instructions html Tokens Marcotte J F 2003 Communaut s virtuelles et sociabilit en r seaux pour une red finition du lien social dans les environnements virtuels En ligne http www espritcritique fr 0504 esp0504article04 html Consult le 12 septembre 2006 158 Mauss M 1950 Essai sur le don Paris PUF Mesure S et Sadivan P 2006 Dictionnaire des Sciences Humaines Paris Ed PUF Merckl P 2004 Sociologie des r seaux sociau
163. gnes s appelle un n ud Dans ces lignes circulent des sources d nergie des marchandises des informations etc Les r seaux sociaux Un r seau social est un ensemble de liens personnels amicaux financiers etc porteurs d interactions sociales Bakis 1993 C est une organisation informelle non institutionnelle volontaire n e d affinit s personnelles Analyse de r seaux sociaux Elle d crit l influence des relations ou non entre les membres sur leur comportement Les membres doivent appartenir une m me esp ce avec des unit s sociales de m me nature et de m me niveau d analyse p ex les enseignants de l cole primaire genevoise Un graphe est constitu de points appel s sommets qui repr sentent les acteurs sociaux et de fl ches appel es arcs qui unissent les relations entre elles Lazega 1998 Formes l mentaires du r seau Le r seau int gral tendrait tre fortement redondant C est le cas lorsqu une personne entretient des liens avec plusieurs autres d un m me r seau Quasi r seau et quasi appareil sont des formes interm diaires de r seau et d appareil L appareil int gral tendrait tre non redondant avec un centre qui est le seul pouvoir rejoindre tous les acteurs m me si certains n ont aucun lien entre eux Il y a donc absence de relation ce que Burt 1992 d nomme un trou structural Dy
164. he communication crite transforme la nature m me de l activit d marche r flexive p 65 Les travaux de Bagazzi et Dholakia 2002 sur les CV ont montr que Irrespective of type CV one characteristic that all virtual communities share is that text based communication in the digital environment is the primary formative and shaping force for their evolution growth and sustenance p 4 En effet la communication fond e sur le texte dans des environnements num riques constitue la force formatrice et constructrice de l volution Elle assure la croissance et le bon fonctionnement de la communaut virtuelle 53 R sum L tude du d veloppement professionnel des enseignants DPE et des technologies de l information et de la communication TIC a permis de d gager la derni re dimension int ressant notre contexte d tude Elle servira aussi de cadre pour construire la grille d analyse Selon Day 1999 cit par Deschryver 2006 le d veloppement professionnel des enseignants consiste en toute exp rience naturelle d apprentissage et activit s planifi es dont l intention est de faire b n ficier directement ou indirectement l individu le groupe ou l cole et qui contribue la qualit de l enseignement en classe C est le processus par lequel les enseignants seuls ou avec d autres critiquent renouvellent et tendent leur engagement et par lequel ils acqui rent
165. he action La figure ci dessus montre que chaque individu s engage personnellement dans un processus de recherche de savoirs et que ses pairs peuvent contribuer son d veloppement et son apprentissage a divers moments des cycles de recherche action Ainsi ces auteurs constatent ils que le processus individuel de recherche et de r flexion sur la pratique p dagogique ainsi que le processus de communication et d change l int rieur d une communaut 52 professionnelle sont parfois per us comme ind pendants Toutefois les TIC peuvent tablir une jonction qui consiste soutenir le processus individuel de r flexion tout en permettant aux membres de la communaut d changer sur leurs pratiques et de construire des bases de connaissances communes issues de ces r flexions p 253 Plus encore la communication m diatis e offre effectivement la possibilit de r ifier des actions choisies de mani re signifiante par les acteurs On peut dire par exemple que le courrier lectronique r ifie la communication entre deux personnes car il produit mesure qu elle a lieu une trace ditable et utilisable posteriori comme mati re brute d une d marche r flexive Plus encore lors de la r daction l individu r fl chit davantage sur la forme et le contenu du message surtout s il s adresse un vaste public Wenger 2005 estime que se servir d un outil courrier lectronique pour effectuer une t c
166. hiques Pour ces derniers nous avons choisi des types adapt s afin de rendre mieux lisibles et plus explicites les r sultats tant donn les diff rents formats de r ponses Il convient galement de signaler que l chantillon de convenance pour ce deuxi me outil de r colte de donn es comporte 95 personnes qui ont bien voulu se livrer notre enqu te et cela en r pondant la quasi totalit des questions ce qui t moigne de l int r t port par le public vis et apporte sa justification la pr sente tude 1 DIMENSION IDENTITE INDIVIDUELLE OU COLLECTIVE Q 1 Quel est votre sexe Les enseignants du primaire genevois ayant r pondu se r partissent de la mani re suivante 70 femmes et 25 hommes Q 2 Quel est votre ge ge Nombre Pourcentage 20 29 23 24 30 39 27 28 40 49 24 25 50 65 20 21 Sans r ponse 1 1 Total 95 100 Tableau n 5 Classes d ge On constate que ce type de r partition est assez quitable et que notamment les tranches d ge m r entre 40 et 65 ans sont tr s pr sentes Ce dernier groupe d enseignants s int resse non seulement au Portail Petit Bazar mais galement aux technologies de l information et la communication TIC 16 eae La Pang Les pourcentages ont t arrondis l entier le plus proche 117 Q 3 Quelle est votre formation initiale Formation initiale Nombre LME 38 LMFA
167. histoire Degr d implication Le degr d implication ou de participation de chaque membre de la CV n est pas homog ne Echanges r ciproques Le processus relationnel entre les personnes permet de cr er des savoirs Pratique partag e Il s agit de l laboration de ressources mots outils concepts que la CV se propose de respecter Participation P riph rique L gitime PPL C est le processus par lequel certains membres arrivent s int grer dans la CV Gestion des connaissances Laproduction d informations favorise les changes et capitalise la connaissance 42 CHAPITRE II APPORTS DES ETUDES SUR LES APPRENTISSAGES Avec l exploration des concepts relatifs aux communaut s virtuelles des d finitions ont merg et un cadre th orique s est dessin Mais bien que la litt rature scientifique expos e jusqu ici ait trait de mani re exclusive des communaut s virtuelles nous d sirons largir davantage notre qu te de d finitions Nous nous pencherons donc sur les apports des auteurs qui se sont int ress s aux th ories des apprentissages et au travail collaboratif de mani re g n rale Ils nous permettront d expliciter cinq concepts fondamentaux pour notre tude le constructivisme le courant historico culturel l apprentissage situ la cognition distribu e et l apprentissage collaboratif 1 Le constructivisme Engestr m 1987 cit par Dillenbourg et al
168. i ma trise d attitudes de comportements Les communaut s d apprentissage sont donc form es d l ves et d enseignants ou tuteurs Elles r pondent des besoins bien d finis et des buts solidement tablis objectifs p dagogiques dans les programmes scolaires officiels et tapes de travail visant confronter les apprenants aux situations du monde r el professionnel voire de v ritables communaut s de pratique Lorsque les contenus d apprentissage deviennent des objets partag s comme projets collaboratifs partir desquels des hypoth ses des id es des questions des d bats et des r flexions sont chang es elles constituent aussi une voie d innovation En ce sens le processus de co construction des connaissances doit tre d velopp si l on d sire transformer une classe en communaut d apprentissage Cette dialectique individu groupe varie entre autres facteurs selon la taille de la communaut Il est videmment plus facile d interagir avec un groupe de dix tudiants qu avec l ensemble des tudiants d une facult L existence de ce type de communaut reste limit e dans le temps Elle na t cro t et meurt au rythme des tapes et des th matiques tablies dans un programme d tudes Nous n aborderons pas directement cette probl matique du d veloppement des communaut s d apprentissage dans notre tude car nous ne nous situons pas dans un cadre de formation acad m
169. imerais vraiment faire car il est g nial Sara regrette de n avoir pas eu les occasions de mettre en pratique sur le portail ses connaissances technologiques acquises lors de sa formation universitaire Vero ajoute ne pas souhaiter suivre de formation en TIC car au moment de se servir de ses connaissances elle se rend compte qu elle les a oubli es Synth se Les apprentissages de Laure dans les TIC sp cifiquement dans l utilisation du Portail Petit Bazar lui permettent de d velopper de nouvelles comp tences voire une nouvelle dynamique professionnelle Dillenbourg et al 2003 p 16 Pour sa part Anne insiste sur le fait que les apprentissages mentionn s par Laure doivent tre la port e des enseignants qui ont de faibles connaissances dans les TIC A ce sujet Wenger 2005 crit L enseignement n entraine pas l apprentissage p 288 Il continue L apprentissage est un processus permanent et mergent susceptible d utiliser l enseignement comme une de ses nombreuses ressources p 289 La plupart de nos interlocutrices dispose de la capacit de s autoformer Certaines comme Betty Sara et Vero expriment leur regret d avoir tendance oublier les comp tences technologiques apprises car elles ne les sollicitent pas au quotidien Nous constatons donc que le manque de pratique minimise l apprentissage dans les TIC il freine les intervenants non seulement communiquer et
170. informels de connaissances compl mentaires permettent a chaque membre d expliciter sa pratique de l am liorer et m me de la transformer apprentissage d appropriation Les proc dures de fonctionnement interne se d cident collectivement et restent ind pendantes des r seaux officiels D s r solution du probl me les membres se dispersent ou se regroupent pour garder le contact entre pairs et partager leurs expertises Henry et Pudelko 2002 p 117 ajoutent Une CoP varie en dur e de vie selon la t che accomplir en taille d une poign e de membres plusieurs milliers en dispersion g ographique r gions ou pays diff rents Une CoP n a pas un projet unique qui canalise son nergie Elle conna t une volution lente et poss de une grande capacit d accueil de nouveaux membres Ses membres ont la capacit de g rer les dissensions et de les rendre productives Le sentiment d appartenance et d identit la communaut se renforce par la r ification Selon Wenger 2005 p 64 la r ification est un processus qui consiste donner forme l exp rience en produisant des objets fronti res Ces derniers aident distinguer ceux qui se situent l int rieur de la communaut de ceux qui restent l ext rieur Il peut s agir d objets concrets supports mat riels documents habits ou symboliques mots symboles histoires Les l ments constitutifs
171. insi qu une personne jusque l inactive intervienne avec aisance et spontan it comme si elle avait particip intens ment tous les changes pr c dents Les observateurs constituent galement un public qui donne plus de consistance au groupe Ils permettent aux actifs d tre vus et reconnus pour leurs apports et ces derniers ne sont pas masqu s derri re l accumulation de leurs contributions De la sorte un pourcentage raisonnable d observateurs apporte un quilibre au groupe Wenger ef al 1999 consid rent que cette face cach e des CV s apparente un r servoir de contributions potentielles source possible de futures r g n rations de la CV liens potentiels Ils sugg rent de consid rer ces membres fant mes comme faisant partie des avoirs de la CV 39 4 Echanges r ciproques Selon Mauss 1950 ces pratiques d changes non marchands biens symboliques et psychologiques savoirs information prestige reconnaissance poss dent le caract re volontaire pour ainsi dire apparemment libre et gratuit et cependant contraint et int ress de ces prestations p 161 La sp cificit de cet change non marchand est de s op rer a travers l acte du don don re u contre don contre don re u et suppose une prise de conscience d velopp e partir de l exp rience du processus relationnel Ferrari et Pesqueux 2004 p 191 A cet gard la question de l change du savoi
172. ion Ferrary et Pesqueux 2004 soulignent que le lien interpersonnel sera qualifi de fort faible ou absent p 164 4 Liens forts liens faibles liens potentiels Ferrary et Pesqueux 2004 d finissent un lien social fort comme un ensemble de relations sociales fr quentes durables interpersonnelles avec un engagement motionnel fort L existence de ces liens forts favorise l existence de cliques p 164 Cela veut dire que les personnes unies par des liens forts ont tendance se ressembler c est dire avoir des points en commun habitudes go ts Tout ceci incite penser que ce type de liens tend tre transitif Au sens strict Degenne et Fors 2004 disent qu une relation est transitive si lorsque X est li Y et Y Z alors X est li Z p 85 De ceci on peut conclure que si des liens forts unissent et B d une part et A et C d autre part il est fort probable que B et C seront reli s eux aussi par un lien fort De m me ces chercheurs font la remarque inverse Si A est li fortement B mais faiblement a C il y a peu de chances que B et C se rencontrent Le lien entre B et C pourra demeurer absent ou de faible intensit p 127 Ferrary et Pesqueux 2004 crivent galement que la principale caract ristique des groupes sociaux unis
173. ion des techniques de sondage en ligne Au sujet du troisi me objectif j ai demand aux formateurs de pouvoir participer en qualit d assistante ou monitrice aux cours de formation qu ils dispensaient Outils collaboratifs du Portail Petit Bazar Petit Bazar Swikis messagerie Programme Hot Potatoes StarDraw module de Dessin StarOffice 6 7 Vid o num rique au service de l tude de l environnement proche Int gration de la technologie en classe Connaissance des logiciels ducatifs Ces cours m ont permis d entrer en contact avec un grand nombre de professeurs des coles primaires genevoises qui y participaient Nous avons interagi sur des th mes tels que les apports du portail Petit Bazar les attentes des enseignants es la mise en commun de ressources p dagogiques enfin la collaboration entre enseignants es Au cours de nos rencontres j ai pris conscience de la complexit et de l ampleur du premier objectif du stage portant sur l analyse d un point de vue ergonomique et p dagogique du Portail Petit Bazar Ainsi ai je propos au Directeur adjoint du Service Ecole M dias de le traiter comme une th matique en soi objet du pr sent m moire dans le cadre de l obtention du titre universitaire M Sc MALTT l L intitul du titre est devenu Master of Science in Learning and Teaching Technologies M Sc MALTT La proposition accept e je me suis immerg e
174. ion on practice by influencing actual practice and through the formation of communities of practice 2002 cit par Kirschner amp Wopereis 2003 p 112 A la suite de ses recherches sur les nouvelles technologies pour le d veloppement professionnel des enseignants Barnett 2002 montre que la participation 4 une communaut d enseignants en ligne con ue pour soutenir l apprentissage informel dans le milieu de travail est un moyen pertinent pour entrer en contact socialement et professionnellement avec les coll gues Elle constitue en m me temps un m canisme qui diminue l isolement inh rent la fonction et la diss mination g ographique Dans ses tudes il a constat que gr ce la participation aux r seaux professionnels et en observant le travail des experts le nouvel enseignant acquiert des comp tences et des connaissances sur la culture de la pratique de son travail alors que pour le praticien d exp rience le fait de raconter son histoire l aide non seulement d velopper son identit individuelle en tant que praticien mais sert aussi construire l identit collective de la communaut d enseignants Kirschner et Wopereis 2003 signalent que les outils de communication encouragent et soutiennent les discussions et les discours ce qui permet aux membres de la communaut d interagir convenablement afin de co construire des connaissances nouvelles p 113 Nous pouvons donc consid rer que le d
175. ique Cependant nous reviendrons plus loin sur l int r t de la co construction de connaissances par le d veloppement des apprentissages 32 Communaut de pratique CoP Dans son ouvrage La th orie des communaut s de pratique Wenger 2005 d veloppe le concept de communaut s de pratique comme un groupe de personnes qui travaillent ensemble et qui sont en fait conduites inventer constamment des solutions locales aux probl mes rencontr s dans leurs pratiques professionnelles id es cadres de r f rence outils langage histoires partag es documents savoirs Apr s un certain temps et au fur et mesure que ces personnes partagent leurs connaissances leurs expertises elles apprennent ensemble Cet apprentissage collectif informel produit des pratiques sociales refl tant la fois l volution de la r solution des probl mes et les relations interpersonnelles qui s ensuivent Il semble n cessaire de d finir le concept de pratique selon Wenger 2005 Le concept de pratique est associ faire mais pas strictement en tant que tel C est faire dans un contexte historique et social qui donne une structure et une signification a ce qu on accomplit En ce sens une pratique est toujours sociale p 53 L apprentissage est le moteur des communaut s il s op re dans et par la pratique ainsi que dans la confrontation des points de vue entre les membres Wenger 2005 p 107 Wenger fonde son ap
176. ique n 2 p 122 N anmoins il y a encore un objectif auquel le portail devrait s investir davantage Inciter les enseignants la collaboration la mutualisation au partage des ressources p dagogiques La lecture du graphique n 7 montre que 45 des r pondants consid rent que le Portail Petit Bazar devrait avoir galement comme objectif de favoriser les changes communicationnels entre les membres du portail Cette derni re donn e est mettre en relation avec le r sultat de la question qui suit voir graphique n 8 p 133 o les r pondants 35 sur 95 disent tre plut t en d saccord pour consid rer que leur participation sur le portail leur permet de d velopper des comp tences sociales entre coll gues Wenger 2005 signale que ces comp tences sociales d interaction et de collaboration renforcent le sentiment d appartenance des membres facilitent la constitution de l identit de la communaut g n rent des connaissances nouvelles et coordonnent les pratiques sociales Il appara t ici utile de rappeler la d finition pertinente du concept de collaboration selon Kaye 1992 cit par Charlier 2006 p 5 Etymologiquement collaborer CO labore signifie travailler ensemble ce qui implique une notion des buts partag s et une intention explicite d ajouter de la valeur de cr er quelque chose de nouveau ou de diff rent par la collaboration par opposition a l change simple d inf
177. iser les changes et p renniser la A gees Le th me tait l art brut Voila ce travail dey oh 4 Temps disponible ae ie capitalisation des connaissances p 41 est une forme de transmission d change de connaissances Le but du Portail Petit Bazar est d offrir des z Repr sentations des enseignants sur les 1 Repr sentations des enseignants sur les TA ressources p dagogiques pour que ses membres PAN objectifs du Portail Petit Bazar gt ns objectifs du Portail Petit Bazar 7 D veloppement acqui rent et d veloppent leurs connaissances S en Laure Faire partager quelque chose qui a A 2 Utilisation de l ordinateur en classe avec ps ae j professionnel comp tences et aptitudes essentielles pour bien les l ves t une exp rience p dagogique ou de vie penser planifier et pratiquer l enseignement avec f d une cole et puis de dire voil cela ate 3 Un seul ordinateur par classe Pinker leurs l ves p 50 pourrait inspirer les autres Un r seau est un ensemble d individus reli s par Peas de Affichage du nom des personnes Affichage du nom des personnes un nombre plus ou moins grand de connexions o 7 i connect es connect es R seau ou de l information circulerait p 24 i ee are 2 Prise de conscience des interactions et Anne On voit la liste des noms des gens communaut Une communaut vise plut t l change et la cr
178. issance de l histoire d une initiative des objectifs poursuivis par SEM Formation des projets ete 153 La r ponse la deuxi me question de notre recherche est obtenue la suite de l analyse de la 7 DIMENSION RESEAU OU COMMUNAUTE Bien que le Portail Petit Bazar soit constitu exclusivement de professionnels d un m me m tier celui d enseignant il n est pas per u comme une communaut virtuelle d enseignants ou une CoP La confrontation de deux corpus qualitatif et quantitatif a montr l absence d interactions entre les r pondants et leurs coll gues sur le portail Elle se traduit par la pr sence de liens plut t faibles et restant potentiels voir p 22 23 L engagement de la grande majorit de r pondants reste limit des actions individuelles la transmission de l information et de ressources sans grand investissement dans des actions collectives confrontations d id es collaboration voir p 24 Cette constatation converge avec celle formul e par les formateurs du SEM Formation a l aide d un graphe sur les relations sociales des membres au sein du portail voir p 109 110 A la lecture de ce qui pr c de nous voudrions formuler quelques suggestions qui pourraient prolonger notre recherche Le fait de ne pas avoir largi notre tude d autres professionnels de l enseignement primaire en particulier aux formateurs aux enseignants de l
179. ition des enseignants les ressources O O O O O administratives de l EP Q 2 En indiquant votre degr d accord veuillez nous dire si lors de vos participations ou de vos lectures sur le Portail Petit Bazar vous d veloppez des comp tences 1 Tout fait 2 Plut ten 3 Plut t 4Toutafait Sans en d saccord d saccord d accord d accord R ponse 1 Personnelles autonomie dans la recherche de O O O O O savoirs professionnels 171 2 Pens e critique analyse r flexions planification O O O O O de pratiques professionnelles 3 Sociales interaction et collaboration entre coll gues O O O O O Q 3 Avez vous eu l impression de perdre du temps en lisant les informations ou les ressources publi es sur le Portail Petit Bazar 1 Oui 2 Non Sans r ponse Q 4 Si oui indiquez votre degr d accord pour chacune des r ponses suivantes 1 Touta fait 2Plutdten 3 Plut t 4 Tout fait Sans en d saccord d saccord d accord d accord R ponse 1 Il y a trop d informations O O O O O de ressources 2 Il y a trop de liens Ca manque O O O O O de clart 3 Vous n avez pas les comp tences technologiques pour classer les informations les ressources O O O O O 4 Les informations ne sont pas suffisamment int ressantes O O O O O pour moi Q 5 En tenant compte de vos participations ou de vos lectures sur le Portail Petit Bazar indiquez votre niveau de satisfaction
180. ivi le cours Ce dernier r sultat nous interroge En effet l inscription une telle formation est obligatoire pour les enseignants titulaires leur classe tant dot e d un ordinateur 123 F 1 Q 3 Si oui Les comp tences que vous y avez acquises vous aident elles dans la pr paration et le d roulement de votre enseignement Si oui Les comp tences que vous y avez acquises vous aident elles dans Nombre la pr paration et le d roulement de votre enseignement R guli rement 2 A l occasion 5 Jamais l Sans r ponse l Total 9 Tableau n 13 Comp tences acquises lors du cours Huit enseignants sur les 9 qui ont suivi le cours ont r pondu cette question Seuls 2 utilisent ces comp tences r guli rement Les autres r sultats soul vent in luctablement la question d licate de la qualit de la formation de ses objectifs et de ses m thodes celle ci r pond elle r ellement la demande des enseignants Le transfert des comp tences acquises en formation la pratique enseignante a t analys par plusieurs chercheurs comme Larose et al 2002 Ces derniers ont montr que plusieurs facteurs contextuels peuvent nuire ce transfert quipement dans la classe ou l cole le temps disposition la reconnaissance de l institution la collaboration entre coll gues Q 4 Afin de mieux comprendre la question suivante il conviendrait i
181. l ind termination et la libert essentielle de l autre agir de mani re impr dictible Avec confiance nous nous engageons dans ce que nous ne pouvons pas m me conna tre tel aspect du comportement d autrui qui demeure opaque irr ductible aux normes de la solidarit ou aux sanctions p 178 180 114 On comprend que la confiance fonde les interactions entre individus qui ne se connaissent pas Toujours d apr s ce dictionnaire la confiance favorise l engagement des acteurs des changes r ciproques Ainsi lorsque les changes se d veloppent le niveau de confiance se r v le proportionnel l engagement dans l interaction sociale et l accomplissement de devoirs l acte du don voir p 40 Par ailleurs il est vrai galement que l int r t de participer une CoP demeure pour l essentiel une d marche individuelle qui vise l acquisition et au partage d informations ou de connaissances permettant de r soudre un probl me concret Lequel d pend donc troitement de la volont et de la motivation participer de ses membres qui trouvent son origine en partie dans les b n fices qu ils peuvent en retirer Wenger 2005 115 116 CHAPITRE XIII RESULTATS DU QUESTIONNAIRE EN LIGNE Nous arrivons maintenant aux r sultats bruts qui feront l objet d une tude d taill e au chapitre suivant Les donn es se pr sentent soit sous forme de tableaux soit l aide de grap
182. l appara t clairement que les changes communicationnels sont loin d tre pratiqu s par une grande majorit des membres 78 127 Q 2 Si oui pourriez vous d crire ce que vous avez chang Des changes non marchands voir p 40 ainsi Y Contacter les coll ges On change des petits messages de salutation entre anciens tudiants lorsqu on est en ligne en m me temps Oncontacte par messagerie une personne qui nous est connue yY S exprimer Onr agit une nouvelle en partie erron e On donne un avis concernant l valuation des apprentissages et des apprentissages sociaux sur Petit Bazar On fait des commentaires On r agit aux activit s sur les arts plastiques ainsi que sur les math matiques Y Mettre disposition des coll gues des adresses des sites p dagogiques Onconseille d aller voir des documents int ressants sur le site les nouvelles Ons informe entre coll gues des derni res nouvelles sur les sites int ressants ainsi que sur les activit s en cours On fournit des adresses de sites Internet et de jeux en ligne v Interagir avec les formateurs du SEM Formation On demande de l aide aux formateurs du SEM en cas de bug dans le Swiki Vv Editer des ressources p dagogiques On dite des informations concernant un v nement particulier rallye math matique transalpin semaine des math matiques ou un document algorithme de calcul des racines carr es
183. le a de nombreuses incarnations locales Les membres d une communaut avant d appartenir la communaut globale font partie d une communaut locale Il n est pas possible d avoir une exp rience directe de la communaut dans un groupe d une centaine de personnes Par contre si vous tes dans un groupe plus petit cette sous communaut vous permet d changer avec d autres sous communaut s tout autant qu avec la communaut globale p 125 36 Nous allons repr senter graphiquement selon Wenger et ses coll gues 2002 p 127 la structure d une telle communaut ainsi d finie Coordinateur Grand central groupe local 000 Coordinateur local Petit groupe local Figure n 4 Structure d une communaut de pratique distribu e D s lors que les acteurs sont clat s g ographiquement tous les changes les interactions dans la communaut les relations entre eux passent par des artefacts dont les ordinateurs connect s en r seau constituent les supports Ce pont m diatique Peraya 1994 est incontournable dans la situation distance non seulement pour v hiculer l information mais aussi pour garantir la coordination et la production des ressources dans la communaut Compr hension des facteurs d terminant le succ s ou l chec d une CoP virtuelle Dans un article sur la participation une CoP virtuelle Ardichvili Page et Wentling 2003 ont constat que le
184. les forment autour de lui et entre elles en tenant compte y compris des relations indirectes les ressources d tenues par les connaissances d amis et les amis de connaissances En r fl chissant sur la nature du capital social et les processus par lesquels il produit ses effets Granovetter op cit avec sa th orie de la force des liens faibles et Burt op cit avec sa th orie des trous structuraux ont montr que la mobilisation de l information et des ressources s op re de mani re efficace au travers de r seaux relativement l ches et sporadiques A ce propos Degenne et Fors 1994 cit par Ferrary et Pesqueux 2004 conseillent qu un comportement d optimisation dans les r seaux sociaux consiste moins maximiser les trous structuraux qu trouver un quilibre entre des relations redondantes g n ratrices des liens forts et des relations non redondantes construites sur des liens faibles p 171 Or la richesse d un capital social r side dans un dosage ad quat de liens forts et de liens faibles Car le comportement des acteurs au sein d un r seau social consiste cr er des liens interpersonnels porteurs d opportunit s riches en revenus de toutes sortes conomique social psychologique et notamment en information 5 R seau et Communaut Ferrary et Pesqueux 2004 signalent que le rapprochement souvent intuitif de la notion de r seau social et celle de communaut d termin
185. ls ducatifs Les changes communicationnels ont t peu mentionn s Rappelons ici que la fr quentation du cours Outils collaboratifs du Portail Petit Bazar est obligatoire pour l ensemble du corps enseignant du primaire genevois car toutes les classes sont quip es d un ordinateur avec connexion Internet voir p 62 Les r sultats sur la participation ce cours montrent que la majorit de notre public n y a pas assist Pourtant son suivi et son assimilation auraient tr s certainement facilit les enseignants entrer en contact socialement et professionnellement avec leurs coll gues Les comp tences qui semblent exclusivement informatiques naviguer envoyer des messages poser des questions utiliser le forum les auraient conduit d velopper galement des comp tences cognitives capacit de recherche s lective de l information sur le r seau Internet ou sur le Portail Petit Bazar et leur appropriation critique dans le but de construire de la connaissance Larose et al 2002 p 267 Concernant les comp tences acquises par ceux qui y ont particip 8 voir tableau n 13 p 124 le d pouillement des donn es r v le que seulement 2 les utilisent r guli rement dans la pr paration et le d roulement de leur enseignement les autres soit les utilisent l occasion 5 soit jamais 1 Ces donn es nous permettent de dire que l introduction des TIC dans le
186. ltats du questionnaire en ligne CHAPITRE XIV Analyse des r sultats du questionnaire en ligne 83 84 CHAPITRE X GRILLE D ANALYSE POUR LES ENTRETIENS 1 Pr sentation de la grille d analyse pour les entretiens semi directifs Comme nous l avons soulign notre travail de cat gorisation et de classification des donn es se r f re au mod le mixte d velopp par L Ecuyer 1990 p 68 76 80 En effet notre grille s est construite partir du cadre conceptuel mais aussi et surtout en fonction des donn es obtenues des entretiens Au cours de notre analyse qualitative la d finition de chacune des cat gories ou dimensions a pu ainsi voluer certains indicateurs ont t nuanc s d autres sont apparus d autres encore ont t supprim s Voici la version op rationnelle de notre grille d analyse laquelle comprend les huit cat gories ou dimensions retenues pour notre recherche 1 Identit individuelle et collective Chaque enseignante se pr sente en parlant bri vement de sa ou ses formation s et de son ou ses parcours professionnel s p 76 1 Formation professionnelle Anne En fait j ai fait la licence LME Depuis j ai commenc des tudes de master en technologies ducatives Betty J ai fait la formation LME Gen ve puis une premi re formation agent de voyages Laure J ai fait ma formation d enseignante en France Je suis fran aise Sara J ai fait la f
187. ltent le portail elles voient affich s les noms des membres du portail connect s ce moment l D apr s la th orie du capital social des acteurs nonc e dans notre cadre conceptuel il ne suffit pas que les membres d un r seau social soient connect s entre eux il faut surtout qu ils soient pr ts interagir voir p 21 Selon Anne le portail s apparenterait davantage un r seau car selon elle il n y a pas de possibilit s d change sur le portail entre les membres Quant Betty elle souligne qu une communaut se forme avec des gens que l on conna t Elle parle de la communaut qu elle forme avec ses ex camarades d tudes o elles font des changes professionnels en pr sentiel Nous constatons donc que l engagement des nos interlocutrices sur le Portail Petit Bazar se limite la consommation d informations et de ressources sans grand investissement dans les interactions dans les changes d id es sans partage d id es nouvelles ou innovantes qui pourraient leur permettre de constituer une communaut de pratique des enseignants Dans une communaut de pratique distance Wenger McDermott et Snyder 2002 p 116 cit in 108 Daele A 2006 p 233 soulignent que l loignement constitue une des difficult s a communiquer et partager via les TIC sans jamais rencontrer les personnes avec qui on communique voire interagit l investissement des personnes leur motiv
188. lturel dans lequel elle se construit et s utilise Principes Trois principes sous tendent cette th orie Bertrand 1993 p 126 127 La connaissance est un outil qui d pend essentiellement de l action et de la culture Toute connaissance n tant utile que relativement un domaine d action l apprenant n acquerra des connaissances qu en s impliquant dans ce domaine d action qui est socialement et culturellement structur L acguisition de savoirs d coule de la participation Pour d crire l entr e et la participation d un apprenant dans un domaine d action une communaut Lave et Wenger 1991 proposent le concept de Participation P riph rique L gitime Legitimate Peripheral Participation voir p 33 Le contexte culturel d finit le milieu d utilisation de la connaissance Les connaissances apprises en milieu scolaire devront faire l objet par l apprenant d une contextualisation au sein d un domaine d action 4 La cognition distribu e A la diff rence de la th orie socioconstructiviste qui se focalise sur les processus cognitifs ind pendants de l environnement d apprentissage la th orie de la cognition distribu e se concentre plut t sur l environnement dans lequel l apprentissage intervient Dans cette th orie l environnement rassemble deux contextes le social l environnement le lieu et le physique l interaction entre les individus Hutchins
189. lui qui organise l espace et le temps des apprentissages scolaires et c est lui seul aussi qui d termine les moyens de faire passer le contenu de l enseignement Ce mod le fait r f rence la m thode dite traditionnelle qui correspond la transmission du savoir respectant la distinction entre ma tre et disciple entre celui qui sait et celui qui ignore Avec l introduction des TIC en classe les enseignants sont d une certaine fa on oblig s de changer la gestion des connaissances Observons encore avec Betty l accroissement de l autonomie des l ves suite l utilisation des TIC dans une classe l mentaire Elle dit jouer le r le d aide Ce changement dans l action de l enseignante permet de d velopper chez l l ve le besoin d apprendre d une autre mani re sans passer par la m diation de l enseignante Pour que le Portail Petit Bazar corresponde mieux au d veloppement professionnel il doit veiller atteindre son objectif D velopper ou devenir une communaut d enseignants Nos interlocutrices voquent davantage la transmission de l information au sein du portail que la construction ou la cr ation de connaissances sur celui ci Ces discours confirment galement que les confrontations et la recherche de solutions des probl mes du m tier d enseignant ont lieu en face face Sur le portail elles ne s engagent pas dans un travail collaboratif qui doit leur perme
190. lus par opposition la personne solo p ex l individu seul Dans ce syst me peu importe que la connaissance soit dans la t te de l tudiant ou dans le carnet de notes Ce qui compte c est l acc s aux connaissances et le fait que la personne plus ait pu d velopper des connaissances ce qui n aurait pas t possible pour une personne solo 5 Collaboration ou apprentissage collaboratif Lorsque les chercheurs ou les enseignants parlent de collaboration ou d apprentissage collaboratif ils mettent en vidence dans les conditions et les processus d apprentissage les structures d interd pendance entre apprenants L interd pendance sociale des apprenants Selon Johnson et Johnson 1989 l interd pendance repr sente les liens entre les individus apprenants d un groupe Cette th orie sociale r pond la question de savoir comment les individus agissent les uns avec les autres aussi qu aux r sultats issus de ces interactions Deux termes se disputent le concept d interd pendance positive d un groupe d apprenants collaboration et coop ration Certaines coles emploient de pr f rence le terme collaboration ou apprentissage collaboratif avec diff renciation de degr s de collaboration dont la coop ration constitue le degr le plus bas Saunders 1989 cit par Dillenbourg Baker Blaye et O Malley 1996 p 190 Une autre cole pr f re le terme coop ratif
191. m es aux TIC Maintenant qu Anne suit une formation pour obtenir un master en technologies ducatives elle se rend compte de l importance d insister sur la pr sentation du Portail Petit Bazar aux enseignants qui ni poss dent que de faibles connaissances dans les TIC Selon elle la 97 lecture du portail n est pas ais e par exemple dans le menu du c t gauche il n est pas facile de trouver les informations D ailleurs on va trouver quoi Et o Les nouvelles a veut dire quoi En fait dans les nouvelles il y a presque tout le contenu du site Donc si tu ne le sais pas tu ne vas pas y aller forc ment Puis apr s on a encore d autres menus ailleurs qui font qu on ne sait plus o chercher Dans la page d accueil il y a tellement de liens que c est un peu embrouillant partout Pour sa part Betty dit avoir suivi le cours Hot Potatoes de la formation MITIC A son sujet elle regrette le fait que les gens aient eu des probl mes de manipulations de base comme cliquer sur le bouton droit ou gauche de la souris et ce genre de choses Elle a estim qu ils retardaient la classe Raison pour laquelle elle a d cid d apprendre seule a utiliser ce logiciel afin d avancer plus vite Malgr le manque de temps Betty se montre avide La classe en elle m me me prend beaucoup de temps et du coup je n ai pas pu mettre en place d exercice en Hot Potatoes Mais ce logiciel fait partie des choses que j a
192. m me processus En revanche la recherche action mener dans notre recherche s inscrit l int rieur d une d marche de recherche action traditionnelle o l action ne se produit qu un certain temps apr s la r alisation de la recherche Karsenti ef al 2002 p 467 En d autres termes apr s avoir identifi analys et interpr t les dimensions ou facteurs nous proposerons les modifications dont il pourrait tre tenu compte 68 CHAPITRE VII TECHNIQUE DE PRODUCTION DES DONNEES 1 Concept Un concept est une id e abstraite construite par l esprit et les l ments qui entrent dans cette construction sont explicites Lercher 1985 cit par Schurmans 1997 Mais galement en tant qu outil le concept est un instrument mental qui nous sert penser les diverses r alit s en les repr sentant dans notre esprit Gex 1956 cit par Schurmans 1997 En ce sens le concept fournit non seulement un point de d part mais galement un moyen de d signer par abstraction d imaginer ce qui n est pas directement perceptible 2 Construction des concepts op rationnels Pour Quivy ef al 1995 op rationnaliser un concept consiste tout d abord d terminer les dimensions qui le constituent et par lesquelles il rend compte du r el C est ensuite en pr ciser les indicateurs gr ce auxquels les dimensions pourront tre mesur es p 120 Par ailleurs Schurmans
193. ment pour se renseigner sur les nouveaux petits programmes sur les activit s pour r aliser des choses toutes b tes comme l addition la multiplication des choses comme a Ce type de choses n est pas tr s int ressant Mais ce sont les programmes de raisonnement math matique qui m int ressent le plus Dans leurs r cits Anne Sara et Laure expriment aussi leur pr dilection pour les articles ou nouvelles Selon Anne ces derni res sont mises jour r guli rement 95 Avec un peu de g ne Laure admet n avoir pour l instant particip ni dans les forums ni dans les nouvelles En fait elle souhaite surtout disposer d un aper u de ce qui se passe dans l enseignement primaire Gen ve avant de faire des commentaires Synth se L analyse du premier indicateur Int r ts des enseignants devenir membres du portail montre que notre chantillon de personnes interrog es recherche en priorit de nouvelles id es des informations et des ressources p dagogiques Ces derni res ne doivent pas tre n cessairement informatis es En fait nos enseignantes souhaitent disposer de mat riel traditionnel exercices chansons dict es types images imprimer C est pourquoi sur le Portail Petit Bazar une grande partie des informations est disponible dans le format PDF Portable Document Format afin que les lecteurs puissent les imprimer Ce mat riel destin l utilisation en classe doit
194. moment o un ordinateur pour le domicile co tait 10 000 francs et oui en 1994 N oubliez pas M Ebneter dans votre m moire Merci Q 3 A l cole parlez vous du Portail Petit Bazar de ses forums de ses activit s p dagogiques de ses sites de ses journaux de ses logiciels de ses Swikis Parlez vous Pourcentage Oui 72 76 Non 17 18 Sans r ponse 6 6 Total 95 100 Tableau n 19 Parlez vous du Portail Petit Bazar Ces r sultats laissent penser que 76 de r pondants forment des groupes plut t informels l cole et ont la volont d interagir au sujet des diff rentes activit s p dagogiques qui se jouent sur le portail Ce type d apprentissage collectif informel se site l int rieur d une participation sociale active au sein d un groupe d enseignants Lave et Wenger 1991 th orie de l apprentissage situ Voir galement les r ponses aux questions Q4 et Q5 Q 4 Si oui qui parlez vous du Portail Petit Bazar Vos coll gues Pie ae Vos l ves Les parents Oui 72 76 8 8 13 14 5 5 Non 23 24 87 92 82 86 90 95 Total 95 100 95 100 95 100 95 100 Tableau n 20 Avec qui parle t on sur le Portail Petit Bazar Nous pouvons constater d apr s ce tableau que les enseignants du primaire changent des id es sur le portail plut t entre coll gues 72 sur 95 qu
195. n est jamais un pont les ponts sont toujours des liens faibles p 166 Ces chercheurs continuent en disant que l absence ou la destruction des liens faibles annihile la circulation de l information p 166 A la cat gorie des liens forts et faibles s ajoute l hypoth se de l existence du lien potentiel Par lien potentiel nous entendons celui qui s tablit entre plusieurs personnes sans avoir n cessairement recours des interactions directes entre celles ci L appartenance une association professionnelle conf re des liens sociaux potentiels Ferrary et Pesqueux 2004 p 168 Cette appartenance cr e sans avoir obligatoirement recours des interactions directes un champ de liens faibles en devenir et pr ts tre activ s Th oriquement les membres d une communaut qui ne se connaissent pas directement poss dent au moins en commun le fait d appartenir cette communaut Cette appartenance commune fonde en creux un premier cadre interactionnel et en cons quence un premier lien potentiel pouvant faciliter les changes Il s agit en l occurrence d un lien nomm aussi virtuel au sens premier du terme c est dire un lien qui n est pas encore effectu Enfin Merckl 2004 souligne que le capital social d un individu loin de d pendre seulement du nombre et des ressources de ses relations d pend en r alit des caract ristiques structurales du r seau qu el
196. n dont la coop ration constitue le degr inf rieur L apprentissage collaboratif se distingue ainsi de l apprentissage individuel o l interd pendance entre les apprenants est consid r e comme nulle puisqu il n y a aucune forme d interaction entre les apprenants Il se distingue galement de l apprentissage comp titif dans la mesure o l interd pendance entre les apprenants est n gative car l apprentissage de l un se fait aux d pens de l apprentissage de l autre tant donn que la collaboration n est pas inn e Crook 1995 pr conise donc de permettre l enfant d s son plus jeune ge d apprendre collaborer L individu apprend mieux et plus en collaborant bien que ce ne soit pas forc ment facile Cullingford 1991 Bennett 1991 cit par Crook 1995 p 542 D apr s Crook ce qui reste difficile ce n est pas de collaborer mais de faire collaborer les individus Pour cela il faut en effet pouvoir exprimer publiquement ses pens es rendre consciente une id e intuitive n gocier des consensus partager des objectifs shared goals et tre capable de co construire c est d ailleurs ce qui diff rencie selon l auteur la collaboration de la coop ration En d finitive le moteur de la collaboration est la communication C est pourquoi Meunier et al 2004 ont crit Toute communication est un acte et un acte social Issue de la relation sociale la communication
197. n support des r ponses toutes faites d avance p 82 69 Cet auteur distingue trois types Donn es invoqu es Tout document qui contient des informations sur les origines et le contexte d une situation peut tre invoqu comme t moin des v nements que l on souhaite traiter C est le cas des donn es d archives des documents historiques des statistiques nationales et du mat riel obtenu l occasion d autres recherches La production de ces donn es est ant rieure ou ext rieure la recherche et son format support forme ind pendant du chercheur Donn es provoqu es Ce sont des donn es dont le format r pond a des dimensions ou sous dimensions d finies a l avance Le chercheur impose le type et la forme des r ponses aux sujets ceux ci devant choisir la r ponse adapt e parmi la liste propos e C est le cas des tests psychologiques des questionnaires Donn es suscit es ou d interaction Elles sont obtenues dans une situation d interaction entre le chercheur et les sujets Leur format d pend autant de l un que des autres Le prototype est l entrevue semi dirig e ou l entrevue clinique comme les histoires de vie Ce m me auteur conseille de trianguler les donn es En d autres termes de les produire a partir de diff rentes techniques afin d assurer les valeurs des dimensions ou sous dimensions que l on va analyser dans un deuxi me temps Pour tre explicite Van Der Mare
198. n cite trois exemples On compare les donn es fournies par le m me informateur a propos du m me th me mais obtenues partir de techniques diff rentes un extrait de journal de bord donn e invoqu e un extrait d entrevue donn e suscit e et les r ponses un questionnaire ferm ou un test donn e provoqu e p 380 Nous avons tenu compte de ce conseil Pour les donn es invoqu es nous avons eu recours aux travaux des chercheurs sur les th matiques telles que les r seaux sociaux les communaut s virtuelles ou non Pour les donn es suscit es il convenait naturellement de mener des entretiens aupr s d un chantillon d enseignants afin de s assurer du bon choix des concepts et de leurs dimensions Enfin pour les donn es provoqu es nous avons envisag d laborer un questionnaire en ligne pour deux raisons La premi re correspond a une demande manant du SEM Formation La deuxi me c est la n cessit d interroger un nombre significatif d enseignants inscrits pr s de 3000 sur le Portail Petit Bazar susceptibles de nous fournir une grande quantit d informations traiter tout en prenant en compte le probl me de la repr sentativit 70 CHAPITRE VIII L ENTRETIEN DE RECHERCHE SEMI DIRECTIF Apr s avoir s lectionn les techniques de constitution des donn es nous avons pr par leur support et le format d enregistrement du mat riel a r colter en
199. n de la messagerie interne du portail et m me si elles ont re u des messages elles n y ont pas r pondu Elles ne l utilisent presque jamais car elles communiquent avec leurs coll gues de l cole o elles travaillent ou d autres coles via leur messagerie externe priv e Vero ne voit pas tellement la n cessit d envoyer des courriels ses coll gues car elle les rencontre tous les jours l cole Pour Betty voir ses coll gues connect s sur le portail la fait plut t sourire elle se dit Tiens Je ne suis pas la seule aller chercher des choses dans le portail Elle n a pas envie de leur envoyer de messages Peut tre est ce d au manque de temps Pour sa part Anne se demande si les membres du portail savent qu ils peuvent utiliser la messagerie interne du portail Elle n essaie m me pas de les contacter l aide de ce moyen Selon Anne ils ne lisent m me pas leurs messages car il y a un manque de visibilit l cran En fait sur le portail c t du login nom de l utilisateur il y a un petit truc qui marque z ro Ce truc indique aussi si vous avez un message Mais il n est pas assez visible Elle sugg re l installation d un texte sonore du genre Attention vous avez un message Synth se Plusieurs tudes Hampton et Wellman 2002 ont montr que les TIC pour autant qu elles r pondent un besoin social peuvent tr s bien renfoncer le
200. n et Miller 1990 cit par Umayarami et Mulamurera 2005 p 141 Leurs exp riences technologiques permettent d acqu rir des connaissances des comp tences dont elles ont besoin pour apprendre ma triser leur m tier Le portail les TIC et Internet constituent d apr s elles des outils tr s efficaces et une aide significative pour les recherches documentaires principalement Troisi me indicateur Formation continue aux TIC Cours Outils collaboratifs du Portail Petit Bazar Depuis l ann e scolaire 2005 2006 le cours Outils collaboratifs du Portail Petit Bazar doit tre obligatoirement suivi par les enseignants titulaires puisqu ils ont t dot s d un ordinateur par classe voir chapitre V p 62 L analyse de cet indicateur montre que seulement Laure a suivi ledit cours Elle a appris naviguer sur le web en peu de temps pour consulter les diff rentes rubriques Elle a eu galement la possibilit de devenir membre du portail Vu les avantages elle a d cid de s y inscrire et ajoute Heureusement que j ai eu ce cours l Car le portail est assez vaste tr s vaste Mais quand m me j arrive me retrouver l dedans quand je cherche des documents en allemand en math en g ographie Les quatre autres enseignantes de notre chantillon n ont pas estim n cessaire de suivre le cours car comme crit dans le passage sur l indicateur pr c dent elles s taient d j autofor
201. n sur l action acte qui porte sur les exp riences pratiques ant rieurement v cues La r flexion travail par essence intellectuel am ne l individu recourir ses habilit s cognitives en vue de la th orisation de ses actions et exp riences Pour Lieberman et Miller 1990 cit par Uwamariya et Mukamurera 2005 p 143 le d veloppement professionnel signifie ici une sorte de recherche continuelle men e par 51 l enseignant sur sa propre pratique L enseignant tudie analyse et value r guli rement ses activit s pour tre en mesure de relever les d fis auxquels il fait quotidiennement face Pour Sch n la confrontation au probl me d clenche une conversation r flexive c est dire un processus r ciproque d influence entre le praticien enseignant et la situation Par ce va et vient l intervenant apprend en essayant d interpr ter une situation Le passage que doit construire le praticien d une situation floue vers une situation traitable se d roule donc selon un processus de r flexion en cours d action et sur l action Cette approche r flexive permet la construction de solutions en situation Il est en effet inutile voire impossible qu un praticien connaisse d avance les solutions tous les probl mes qu il rencontrera surtout dans le domaine des sciences humaines en g n ral exemple par excellence de domaine ouvert Il faut noter que la posture r flexive n est pas adopt
202. namique des r seaux sociaux Le capital social correspond l ensemble des connexions des acteurs avec leurs contacts La grandeur du capital social d un acteur se mesure au nombre de contacts qu il poss de Les individus avec qui on est faiblement li ont plus de chances d tendre leurs contacts et d changer de l information En revanche l intensit de leurs interactions sera moindre et la confiance mutuelle entre les acteurs plus restreinte Liens forts liens faibles liens potentiels Les liens sociaux forts sont fr quents durables avec un engagement motionnel fort Les liens faibles sont des liens moins denses moins motionnels moins fr quents que les liens sociaux forts mais plus riches en contenu informationnel Les liens potentiels s tablissent entre plusieurs personnes sans qu elles interagissent de mani re directe On les nomme aussi virtuels car ce sont des liens en devenir pr ts s activer R seau et communaut Ces deux concepts serviront de cadre pour construire notre grille d analyse Dans un r seau l engagement des membres se limite la transmission de l information et des ressources sans grand investissement affectif Dans une communaut les interactions entre individus visent plut t l change et la cr ation de connaissances d apprentissages voire de d veloppement professionnel 25 26 CHAPITRE II COMMUNAUTES VIRTUELLES 1 Communa
203. ne Par ailleurs Davenport et Prusak 1998 cit par Chauvet et Guetty en ligne pr cisent Les donn es sont des faits objectifs qui relatent un v nement comme des observations simples alors que l information est une donn e ou une s rie de donn es qui a du sens D s que les informations sont mises dans un contexte une situation un environnement professionnel elles forment de la connaissance Plusieurs tudes ont montr le rapport que les enseignants entretiennent avec l usage de l ordinateur et des technologies Ce rapport peut avoir un caract re technophobe ou technophile selon qu ils ressentent des craintes face aux technologies ou au contraire sont a l aise et appr cient de les utiliser dans leur pratique professionnelle 41 R sum L tude des communaut s virtuelles et des groupes d enseignants a permis de d gager huit dimensions int ressant notre contexte d tude Celles ci serviront de cadre pour construire la grille d analyse Identit individuelle et collective Ensemble de repr sentations qu un sujet poss de de lui m me et de lui m me parmi les autres S lection spontan e Les membres d une CV se regroupent de fa on spontan e et informelle selon leurs int r ts leurs implications leurs comp tences et leur ad quation avec l esprit d quipe Long vit Si les changes se produisent sur une dur e assez longue la CV peut alors produire sa propre
204. nett M 2002 Issues and Trends Concerning New Technologies for Teacher Professionnal Developpement a review of the literature Paper presented at the annual meeting of the American Educational Research Association New Orleans April Baron G L amp Bruillard E 2006 Quels apprentissages dans une communaut d enseignants en ligne in Daele A et Charlier B Comprendre les communaut s virtuelles d enseignants Pratiques et recherches Ed L Harmattan p 177 197 Bertrand Y 1993 Th ories contemporaines de l ducation Lyon Chronique Sociale Blanchet A et al 1985 L entretien dans les sciences sociales Paris Dunod Bordas Bos Ciussi M 2007 Du r seau a la communaut d apprenants Quelle dynamique du lien social pour Faire uvre Th se de doctorat en Sciences de l ducation Universit Aix Marseille I Universit de Provence Bourgeois E amp Nizet J 1999 L apprentissage comme construction des connaissances in Apprentissage et formation des adultes Paris Presses Universitaires en France p 47 64 et 155 209 Castells M 1998 La soci t en r seaux L re de l information Paris Fayard Chanal V 2000 Communaut de pratique et management par projet A propos de ouvrage de Wenger 1998 Communities of Pratice Learning Meaning and Identity M n gement 3 1 1 30 Charlier B 2006 Collaborer dans l enseignement sup rieur apprentissages individu
205. ni res de travailler en classe par exemple l utilisation des TIC En effet nous avons mis en vidence dans notre cadre th orique que dans tout environnement virtuel chaque individu poss de ses propres objectifs et que les activit s s y d roulent la jonction des int r ts de chacun Il semblerait qu un environnement virtuel ne fonctionne pas de cette mani re l et portant l objectif commun demeure bien pr sent Par ailleurs un autre objectif du portail est d inciter les enseignants l utilisation des TIC en classe A ce sujet seule Vero a exprim son d saccord En revanche Betty voque que leur utilisation permet chaque l ve de travailler son rythme et de devenir autonome dans son apprentissage Dans ce contexte chaque l ve ou chaque groupe d l ve dispose d une autonomie non n gligeable et l enseignant joue davantage le r le d aide Cette enseignante aborde aussi l aspect ludique des TIC Les personnes de notre chantillon nous ont fait sentir que les nouvelles technologies attirent les l ves qui souvent sont ainsi mieux motiv s pour apprendre et pour progresser Betty dit Pour les enfants a leur parle D s que c est l ordinateur ils aiment a Ces jeux leur donnent des envies L analyse des informations fournies par nos interlocutrices sur le troisi me indicateur un ordinateur par classe montre qu elles sont r serv es Ainsi les enseignantes surtout Sara et
206. nnement dans lequel l apprentissage se produit Tout individu fait partie en effet d un environnement social et physique qui intervient dans ses apprentissages La collaboration demande une implication mutuelle des apprenants dans un effort de coordination qui demeure tout au long de l activit ce qui implique une conception partag e constante du probl me En revanche la coop ration correspond une r partition des t ches entre les apprenants o chacun peut accomplir de mani re autonome et responsable sa part de travail La t che se divise donc de mani re hi rarchique en sous t ches totalement ind pendantes les unes des autres 48 CHAPITRE IV DEVELOPPEMENT PROFESSIONNEL DES ENSEIGNANTS DPE Certains chercheurs constatent que The concept of community of practice has become a major theme of teacher professional development TPD research and practice Advocates argue that communities of practice CoPs can be powerful catalysts for enabling teachers to improve their practice Lieberman 1996 R nyi 1996 cit par Schlager Fusco et Schank 2002 p 1 Nous avons vu galement que les technologies de la communication et de l information TIC sont devenues des outils essentiels aux communaut s virtuelles A ce propos Barnett pr cise Network based technologies have made an impact on teacher professional development by reducing teacher isolation and supporting sharing by fostering reflect
207. nnes connaissances en mati re de technologies ducatives et dispose de temps pour 103 produire du contenu Ce qui lui manque c est un peu plus d exp rience dans le m tier pour pouvoir apporter des ressources avec de la valeur ajout e Elle a quand m me dit une nouvelle au sujet de laquelle elle explique Mon but tait de trouver des enseignants pour ma recherche Pour cela je devais faire un texte qui soit bien congu pour les enseignants et avec envie qu ils me r pondent Alors il est vrai que je n ai pas juste crit et envoy J ai r fl chi ce que j allais mettre l dedans Je pense que a d pend du type de message qu on veut mettre Certains prennent le temps d y r fl chir Il est int ressant de relever qu Anne tient compte non seulement de la production de contenu mais aussi de l entretien et de l am lioration qui a suivi Pour y contribuer il faut non seulement tre un enseignant qui est d accord de donner du temps pour mettre disposition des choses sur le portail mais aussi il faut qu il connaisse un peu les technologies pour pouvoir les y mettre Je pense que les enseignants qui ont le temps il y en a un certain nombre mais ce n est pas norme et les enseignants qui savent sur les technologies ne sont pas en quantit norme non plus Ceux qui ont les deux qualit s finalement c est une quantit d enseignants un peu restreinte et peut tre pas assez pour faire tourner un site Betty aime au
208. non Pour Dillenbourg Poirier et Carles 2003 une communaut est un type de groupement d individus qui partagent un int r t ou un but commun non impos de l ext rieur Les membres y adh rent de mani re volontaire les affinit s personnelles y jouent un r le important et l intensit motionnelle est assez lev e p 3 4 Ces chercheurs observent que le fait de nommer galement communaut un simple groupe de copains qui se rencontrent pour le plaisir de leurs compagnies mutuelles ne garantit en rien une dynamique forte d interaction au sein du groupe En revanche ce type de groupe peut voluer et fonctionner comme une communaut si par exemple celui ci s organise plus formellement en vue d un objectif sp cifique tel que l organisation d un v nement important p 4 Pour leur part Baron et Bruillard 2006 crivent que Les communaut s ne sont pas des groupes immuables mais sont soumises des processus et des tensions permettant leur constitution leur d veloppement ou conduisant au contraire leur fractionnement et leur disparition p 179 Dilllenbourg et al 2003 ainsi que Preece et Maloney Krichmar 2003 partagent l avis qu une communaut n est pas une entit ou un objet mais bien un processus dynamique qui doit tre tudi en tant que tel Charlier et Daele 2006 p 89 Dillenbourg et al 2003 ont d gag certaines r gles de fonctionneme
209. ns pr tendre l exhaustivit nous pr sentons selon leurs formes d organisation sociale trois exemples qui ne constituent pas une taxonomie Selon l opinion de Wenger 2005 Wenger Mc Dermott et Snyder 2002 nous entendrons dans la suite de ce m moire par communaut d int r t communaut d apprentissage ou communaut de pratique des ensembles d finis par leurs pratiques et leurs int r ts mais dont le mode de communication n utilise pas forc ment les TIC A l inverse nous d signerons par communaut virtuelle d int r t d apprentissage ou de pratique un type particulier de communaut dont le mode de communication et d criture se fonde essentiellement sur l utilisation de ces technologies Communaut d int r t D apr s Henri et Pudelko 2006 Une communaut d int r t est un regroupement de personnes qui se rassemblent autour d un sujet d int r t commun Ses membres participent la communaut en vue d changer des informations d obtenir des r ponses des questions ou des probl mes personnels de mieux comprendre un sujet de partager des passions communes ou de jouer p 112 31 Caract ristiques d une communaut d int r t Henry et Pudelko 2002 p 112 ont pr cis plusieurs points Les membres partagent des connaissances et collaborent occasionnellement La participation est sporadique L appartenance au groupe reste ph m re l
210. ns entre individus qui ne se connaissent pas Toujours d apr s le dictionnaire des Sciences Humaines 2006 p 178 180 la confiance favorise l engagement des acteurs des changes r ciproques Ainsi lorsque ces derniers se d veloppent le niveau de confiance se r v le proportionnel l engagement dans l interaction sociale et l accomplissement de devoirs l acte du don 3 DIMENSION REGROUPEMENT DES MEMBRES DU PORTAIL PETIT BAZAR Les r sultats sur le transfert des comp tences acquises lors du cours Outils collaboratifs du Portail Petit Bazar dans la pratique professionnelle des enseignants montrent que seule une minorit suit le cours bien qu il soit obligatoire De plus tous ne mettent pas en pratique les comp tences acquises dans cette formation ce qui nous conduit poser la question de la qualit de la formation de ses objectifs et de ses m thodes celle ci r pond elle r ellement la demande des enseignants De plus les r sultats des diff rentes recherches r alis es sur l adaptation et la formation des enseignants du primaire aux usages des TIC p ex les recherches de Larose et al 2002 p 266 on montr que m me si les coles sont de plus en plus quip es avec connexion Internet et que les comp tences informatiques des enseignants semblent s tre am lior es gr ce aux programmes de formation organis s par les responsables du minist re de l Education l
211. nseignants d tenteurs des informations disposer de temps pour les diffuser a t galement mentionn e Afin de combler ce double d ficit de production et de transmission d informations Wenger 2005 insiste sur les processus de socialisation de la connaissance tant p dagogique que technique que des r seaux d changes rendent possible Il ajoute que la connectivit entre les membres d une CoP ne constitue qu une premi re partie vers la socialisation Par ailleurs il est clair que la production de contenu sur le portail d pendra galement des b n fices per us L analyse de ces trois derni res dimensions montre que l objectif du Portail Petit Bazar d inciter les enseignants la collaboration la mutualisation et au partage de ressources p dagogiques reste encore promouvoir Les cinq t moignages sur lesquels repose l analyse de la dimension d veloppement professionnel mettent en vidence que le Portail Petit Bazar offre en effet 113 l enseignant tous types d informations et de ressources p dagogiques technologiques et administratives qui vont contribuer son d veloppement professionnel Ces r cits mettent galement en vidence qu est atteint l objectif du portail inciter les enseignants l utilisation des TIC en classe Par ailleurs nous savons que les formateurs travaillent sur le principe La vie de la classe passe par l enseignant car c est
212. nt et d apprentissage Les changes prennent souvent une forme narrative et ouverte les participants utilisent leur savoir culturel pour inf rer en fonction des informations donn es il y a co construction de sens enfin l apprentissage se d roule partir de probl mes concrets pos s par un des membres auxquels les autres se doivent de r pondre rapidement s ils le peuvent p 10 11 A partir de leurs tudes ces chercheurs noncent la philosophie des communaut s Elles sont libres ont une hi rarchie plate encouragent la collaboration et la participation favorisent des formes de transmission de l information qui sont contextualis es et sont ouvertes l interpr tation collective p 11 28 D autre part Dillenbourg et al 2003 recommandent une utilisation parcimonieuse du terme communaute Un groupe d tudiants qui interagit par courriel ne constitue pas automatiquement une communaut au sens fort du terme Or aucun m dia n a pour effet intrins que de transformer automatiquement un groupe d utilisateurs en une communaut p 12 Les m dias modernes utilisant les r seaux informatiques comme le courriel le forum le chat sont d sormais devenus relativement courants Ils permettent d tablir ais ment des communications soit entre deux personnes distantes soit plus g n ralement au sein de groupes humains g ographiquement diss min s Une part non n gligeable
213. ntretien Ceci inclut il s agit d une double mission visant l mergence d un discours la fois fiable et valide fiable afin qu il rende compte fid lement des pens es de la personne interview e et valide afin qu il soit labor en r f rence stricte la th matique voire la probl matique de recherche Blanchet 1985 p 110 Toujours selon l auteur cette attitude n cessite d tre la fois disciple du discours donc de manifester de l empathie de l int r t et de la satisfaction et a la fois de rester maitre de la communication op cit p 111 en recadrant si n cessaire la discussion et en invitant l informateur pr ciser ses propos L autre aspect qui d coule de la m thodologie adopt e et qui demande tre affin eu gard l objet de recherche choisi concerne la place du chercheur L outil de construction des donn es que constitue l entretien de recherche implique de fait que l enqu teur ne peut se positionner totalement en ext riorit et faire abstraction de l intersubjectivit qui s exerce en situation d entretien Comme l affirme Gotman 1985 L entretien est un v ritable paradigme de la question de la neutralit dite scientifique dans la mesure o le danger obs dant de l influence du chercheur sur son objet de recherche et le caract re minemment trouble du rapport qu il entretient avec un tre vivant deviennent ici tout
214. oll gue de l cole j ai install deux ou trois jeux pour les tout petits Je lui ai montr les jeux Puis elle a commenc les explorer et au bout d un moment elle a ferm l ordinateur car cela n allait pas Il est dommage qu elle ne se sente pas l aise pour les mettre en pratique dans sa classe Vero elle n utilise d lib r ment pas l ordinateur avec ses l ves car elle pense qu cet ge l ils ont d autres choses apprendre avant d aller sur l ordinateur De plus ils ont aussi des ordinateurs la maison ils passent beaucoup de temps devant les crans Il me para t plus important que les l ves soient dans un rapport social en tout cas cet ge la Troisi me indicateur Un seul ordinateur par classe Nous avons eu confirmation que chaque classe disposait d un ordinateur Mais toutes les enseignantes estiment qu une seule machine n est pas suffisante A ce propos Sara dit D s qu on veut crire un texte il y a vingt l ves qui veulent passer l ordinateur On met un temps fou pour que chaque l ve puisse taper sur l ordinateur Vero dit qu elle doit g rer la classe diff remment Synth se L analyse sur la repr sentation du Portail Petit Bazar r v le que ce dernier a atteint son objectif Offrir l enseignant tous types d informations et de ressources p dagogiques et technologiques Swikis qu il pourrait adapter sa guise pour assurer ainsi de nouvelles ma
215. oll gues mais en dehors du portail Quant Sara elle consulte cet environnement virtuel afin d y saisir de nouvelles id es pour la pr paration de sa classe Je trouve les ressources mises sur le portail plus riches car elles sont souvent faites par des coll gues Son int r t se focalise plut t sur des ressources imprimer photocopier pour ses l ves Elle admet n avoir pas t l charg de mat riel p dagogique Sara s est rendu compte lors de notre entretien qu elle n avait jamais eu l intention d y puiser de ressources p dagogiques informatis es pour sa classe Elle recherche sp cifiquement du mat riel traditionnel et d clare Je n ai pas pens utiliser les ressources p dagogiques informatis es qui se trouvent sur le portail dans ma classe Bien que j aie les comp tences technologiques je crois qu un jour je vais commencer les utiliser Le but de Laure en s inscrivant sur le portail tait la recherche de documents plus sp cifiquement d exercices et d valuations sur la langue allemande sa langue maternelle tant le fran ais Bien qu on ait d j des ressources p dagogiques dans nos classes j y vais pour en avoir en plus sur certains th mes comme des exercices des chansons des po sies des pistes m thodologiques sur l enseignement de la langue allemande Quant Anne son int r t va plut t vers les math matiques Elle clique directement sur la rubrique t l charge
216. ont suivi la formation Etudes P dagogiques Gen ve pour obtenir le brevet genevois d instituteur trice la licence LME n existant que depuis 1996 Par ailleurs malgr notre crainte que des professionnels autres que ceux que nous avons cibl s pour cette recherche r pondent au questionnaire nous constatons avec satisfaction d apr s les r ponses sur le statut et le niveau d enseignement que la quasi totalit des r pondants appartient bien au corps enseignant de l cole primaire genevois titulaires RE GNT ES STACC suppl ants et travaillent avec des l ves de la division l mentaire ou de la division moyenne 2 DIMENSION ENGAGEMENT AU PORTAIL PETIT BAZAR Sachant qu il faut un certain temps avant qu une CoP informelle comme celle des enseignants ne se forme voir p 33 nous allons analyser par la suite les raisons pour lesquelles les r pondants qui se sont inscrits depuis plus de 2 ans voire plus de 4 5 ans ont particip ou non aux activit s du Portail Petit Bazar De plus d apr s notre cadre conceptuel voir p 49 les TIC constituent des moyens pertinents pour diminuer l isolement inh rent la fonction d enseignant et la diss mination 18 A A Trois ne se sont pas prononc s Il est difficile de conna tre les raisons de leurs non r ponses enseignants sp cialistes qui interviennent dans les deux divisions Timidit Go t du secret Lurkers
217. ormation LME Gen ve Vero J ai fait la formation LME Gen ve 2 Statut Toutes ont le statut d enseignantes gt 3 Niveau d enseignement Betty Dans la division l mentaire uniquement Laure Mes l ves ont t en 5P l ann e pass e et cette ann e en 6P Sara Dans l cole primaire en division moyenne Gen ve Vero Dans une cole avec une classe de deuxi me enfantine 2 E 2 2 4 Nombre d ann es dans l enseignement Betty Je suis enseignante depuis quatre ans Laure C est ma deuxi me ann e ici Sara Je viens de finir ma troisi me ann e dans l enseignement primaire Vero Il y a trois ans que je travaille comme enseignante 85 2 Long vit D s que les enseignants s inscrivent sur le portail ils peuvent interagir a distance Les interactions naissent grandissent disparaissent ou se transforment en fonction de la fr quence laquelle les membres participent Si la dur e de vie d une CV est longue la communaut s av re capable de produire sa propre histoire p 31 1 Inscription au portail Anne C est pendant mes tudes de master que j ai demand une autorisation aux personnes qui g rent le portail pour pouvoir y aller Betty A l universit ils nous ont pr sent le portail Tout de suite on a demand le login et le mot de passe pour pouvoir y acc der Laure Je suis inscrite dans le portail depuis q
218. ormation ou la transmission d nstructions Par ailleurs pour plus de la moiti des personnes interrog es voir graphique n 8 la consultation du portail conduit entrer dans le procesus r flexif de sa propre pratique Cette approche permet aux enseignants d tudier d analyser et d valuer leur pratique pour construire ainsi des solutions en situation apprentissage situ Afin de faire collaborer voir p 47 les individus d un groupe plusieurs chercheurs Henri et al 2001 Kreijns et al 2002 pr conisent de rassembler dans des environnements collectifs virtuels comme le portail des l ments sociaux comme la confiance mutuelle la coh sion au sein du groupe le sentiment d appartenance au groupe Or nous constatons l absence de ces derniers dans le Portail Petit Bazar 147 L analyse du tableau n 17 p 134 montre qu une minorit de r pondants 6 a le sentiment de perdre du temps lorsqu elle consulte le portail Deux inconv nients ont t mis en exergue la surcharge cognitive et la d sorientation p 134 Mais ces deux inconvenients sont largement compens s par les potentiels b n fices du portail sa richesse et flexibilit de l information int gration dans une m me page d informations textuelles imag es sonores etc Cette grande richesse informationnelle pr sente galement une plus value p dagogique int resante non directement li e aux contenus v hi
219. ortail Petit Bazar en classe Utilisation optimale de Petit Bazar Meilleure utilisation des logiciels qui se trouvent sur le Portail Petit Bazar Utilisation du portail en classe Son utilisation avec les l ves Comment changer via le portail y Deux veulent apprendre cr er des blogs Gestion de blogs Cours a suivre Le blog de classe comme cahier de vie v Les autres r ponses sont h t rog nes Cr er un outil p dagogique sur ordinateur Cr ation de pages web internet Formation sur Powerpoint Meilleure utilisation d internet au sein de la classe Tous types de cours sur les TIC Q 8 Si non pour quelles raisons ne souhaitez vous pas suivre de formation Sur un total de 46 qui ne souhaitent pas suivre de cours voir tableau n 15 40 seulement ont r pondu dont 39 estiment avoir d autres priorit s de formation et 1 d clare ne pas voir la raison de participer sur le Portail Petit Bazar 4 DIMENSION ECHANGES RECIPROQUES Q 1 Avez vous chang des id es des actions des savoirs de l information avec vos coll gues via le Portail Petit Bazar Echanges sur le P t Portail Petit Bazar oats CHERE Oui 9 9 Non 74 78 Sans r ponse 12 13 Total 95 100 Tableau n 16 Echanges r ciproques Nous voyons que sur les 95 r pondants seuls 9 changent sur le portail ainsi 1
220. oser d une vue d ensemble du mat riel mais aussi d en identifier les id es forces certains th mes ou mots bases conduisant aux premiers rep rages des unit s de texte Clapier Valladon 1980 cit par L Ecuyer 1990 p 58 Phase 2 Choix des unit s de classification Il s agit de d couper le mat riel en nonc s phrases paragraphes plus restreints poss dant un sens complet en eux m mes A ce propos L Ecuyer 1990 crit L unit de sens a le grand m rite de demeurer constamment et exclusivement li e l identification des l ments du texte poss dant un sens complet en eux m mes L unit de sens est l ensemble d une phrase et le contexte global Clapier Valladon 1980b qui conf reront le sens pr cis de tel mot tel moment en d autres circonstances un mot ou une phrase compl te retrouveront tout leur sens dans une explicitation apparaissant plus loin explicitation faisant en cons quence partie de cette m me unit de sens p 61 74 Par ailleurs Daele 2004 voque la difficult de garder un certain taux d accord entre codeurs personnes qui d signent les unit s de codage car le sens des messages peut tre compris de fa on fort diff rente d une personne l autre p 50 Phase 3 Processus de cat gorisation et de classification La cr ation de cat gories est fondamentale dans l analyse de contenu
221. oster un message dans un forum Savoir faire Acc der au module Forums et utiliser l interface d dition Nous avons pos la question suivante En indiquant votre degr d accord veuillez nous dire si les comp tences que vous avez acquises dans la formation Outils collaboratifs du Portail Petit Bazar vous aident a E Consulter la banque de Gaphique n 3 Les comp tences acquises dans le cours donn esdu Portail Petit Outils collaboratifs du Portail Petit Bazar Bazar avec vos l ves en classe Nb de R pondants iN 77 7 E Consulter les swikis des coles sur le Portail Petit Bazar 6 5 5 E Utiliser un logiciel ducatif du portail exerciseur didacticiel jeu ducatif dans la classe 3 33 3 34 2 2 Editer les travauxde vos l ves 2 sur le portail 1 1 11 11141 1 1 0 omo 000 00 m Communiquer avec vos sl T T T T coll gues pour pr parer des Tout faiten Plut ten Plut t Tout fait Sansr ponse activit s ensemble d saccord d saccord d accord d accord Le graphique ci dessus fait appara tre que les 7 personnes qui ont r pondu cette question sont plut t d accord pour dire qu elles utilisent les comp tences acquises durant ce cours afin de r aliser les activit s suivantes 7 enseignants consultent la banque de donn es ainsi que les Swikis des coles et 5 d entre eux affirment utiliser
222. otre guide Pour sa construction nous avons utilis le logiciel PhPSuveyor Il comporte sept cat gories de questions Dans un premier temps les informations g n rales regroupent les renseignements en relation directe avec l enseignant sexe formation initiale statut division de la classe anciennet comme membre du portail Ces informations permettent de dessiner l identit individuelle et collective de l enseignant du primaire La cat gorie engagement au Portail Petit Bazar est en lien avec la cat gorie long vit trait e dans le guide d entretien l exception du th me Histoire du Portail Petit Bazar trait comme une nouvelle cat gorie Cette derni re a t labor e avec la collaboration des formateurs du SEM Formation La cat gorie regroupement des membres du Portail Petit Bazar rassemble les indicateurs trait s dans le guide d entretien tels que les int r ts des enseignants devenir membres du portail les exp riences technologiques ant rieures l inscription au portail La cat gorie changes r ciproques aborde les interactions entre enseignants sur cet espace virtuel Elle regroupe les cat gories pratique partag e et gestion des connaissances trait es dans le guide d entretien Dans cette partie du questionnaire nous voulions obtenir galement des informations sur le contenu et la forme de ce qui est chang par crit
223. ou fournit de la documentation pour le m tier d enseignant tr s largement avant de faciliter ou de promouvoir les changes communicationnels entre les membres Q 3 Si vous ne participez pas au Portail Petit Bazar pour quelles raisons A A a m Jai envie de rester au courant de Graphique n 1 Raisons de non participation ce qui se passe au sein du Portail sur le Portail Petit Bazar Petit Bazar sans y faire de contributions queloonques m Je ne me senspasa l aise d interagir sur le Portail Petit Bazar 0 m Je risque d tre valu ou jug par des sup rieurshi rarchiques de l institution m Je pense ne pasavoir les connaissances suffisant es dansles technol ogiesinformatiques m Je n ai pasle temps m Sansr ponse Pour 35 des interrog s sur cette question choix multiple les raisons les plus souvent invoqu es de la non participation au Portail Petit Bazar sont le manque de temps et pour 34 l envie de rester au courant de ce qui se passe au sein du portail sans y faire de contributions quelconques Ce dernier r sultat fait appara tre la pr sence d un groupe d enseignants que l on peut qualifier de muets Peut tre se sont ils inscrits sur le portail afin de s informer seulement sur leur m tier ou pour valuer leurs propres pratiques professionnelles par rapport celles des autres La raison de ne pas se sentir l aise pour interagi
224. ouillement du questionnaire en ligne Au dela de la simple pr sentation des r sultats qui vient d tre faite il s agit ici de r pondre aux questions pos es au d but de la pr sente recherche En d autres termes nous devons d terminer de fa on plus g n rale les facteurs qui pourraient ventuellement tre modifi s sur le Portail Petit Bazar afin que ce dernier corresponde mieux au d veloppement professionnel des enseignants du primaire genevois et de savoir si ces derniers s identifient comme faisant partie plut t d un r seau virtuel ou plut t d une communaut virtuelle d enseignants 1 DIMENSION IDENTITE INDIVIDUELLE ET COLLECTIVE Ce cheminement par des statistiques descriptives nous a permis d abord de mettre en vidence que l analyse de la variable sexe et ge montre que l chantillon de convenance de cette recherche se compose d une grande majorit d enseignantes et que dans cet chantillon les tranches d ge mur 40 65 ans des r pondants sont galement tr s pr sentes Ces donn es et le fait qu ils ont r pondu au questionnaire en ligne nous a permis de constater qu ils poss dent des comp tences informatiques et t l matiques Reste conna tre l utilisation de ces derni res en contexte d intervention ducative c est ce que nous allons analyser dans ce chapitre Concernant l indicateur formation initiale nous savons maintenant que plusieurs professionnels
225. ous permettre d analyser cette dimension Repr sentations des enseignantes sur les objectifs du Portail Petit Bazar Utilisation de l ordinateur en classe avec les l ves Un seul ordinateur par classe Premier indicateur Repr sentations des enseignantes sur les objectifs du Portail Petit Bazar Parmi les repr sentations de nos interlocutrices sur les objectifs du Portail Petit Bazar citons cr er et mettre disposition une base de donn es p dagogiques et administratives informer sur les nouveaut s p dagogiques tre le lieu de partage des exp riences dans le m tier transmettre des informations officielles sur l enseignement primaire Gen ve c est dire en r sum tre un outil de communication performant Au sujet de la base de donn es p dagogiques Anne souligne I est vrai que disposer d un portail permet d avoir certains logiciels ou certaines activit s qui demandent l acc s Internet aux m dias en g n ral C est dire des activit s avec les technologies et non pas forc ment des activit s sur les technologies Elle voque l importance du portail surtout pour les enseignants qui d butent et n ont pas encore labor de mat riel p dagogique Le Portail Petit Bazar est une bonne source pour qu ils puisent ce mat riel 105 Betty qui parle de banque d changes et non de base de donn es rejoint le point de vue d Anne Le but principal du
226. oute que l identit d une personne se d veloppe travers les rapports qu elle entretient avec d autres individus et les diff rents groupes auxquels elle se lie p 129 130 cit par Marcotte 2003 en ligne De tels r sultats refl tent l absence de pratiques sociales au sein de cet espace virtuel pour am liorer les conditions d exercice de la profession d enseignant du primaire On a galement constat que certains membres du portail ne sont pas pr ts prendre le risque d exposer leurs pratiques voire les difficult s auxquelles ils doivent faire face lors de leurs activit s professionnelles A ce sujet Ardichvili et al 2003 p 70 diront que dans ce cas de figure se met en place l l ment peur de perdre la face ou de ne pas r pondre aux attentes du groupe Remarquons ainsi que le Portail Petit Bazar remplit davantage la fonction d informer ou de fournir de la documentation pour le m tier d enseignant que celle de faciliter ou de promouvoir les changes communicationnels et la collaboration entre membres Au sujet de la non participation au portail par certains nous avons aussi constat avec tonnement que le facteur manque de temps 35 ne constitue pas la seule raison de non participation Trente quatre pour cent des r pondants ont invoqu l envie de rester au courant de ce qui se passe sur le portail sans y faire de contribution quelconque Ces membres appel s urkers pa
227. pas encore obtenu le droit de placer leurs contributions dans l espace virtuel de la CoP Ils ont peur de la critique et du ridicule C est pourquoi il est indispensable de r pondre a ces contributions en soulignant leur importance 3 Des r ponses obtenues a la troisi me question ressort l importance des b n fices aper us La CoP virtuelle doit servir d encyclop die toujours disponible consulter en cas de besoin Il est important de trouver des solutions des r ponses aux questions venant des autres membres de la CoP Il est vital galement de maintenir inform s les membres de tout ce qui s y passe Les b n fices le plus souvent cit s d une CoP virtuelle sont les suivants L aide des nouveaux membres s int grer rapidement leur nouveau milieu de travail ainsi deviennent ils vite productifs la pratique d une bonne communication et de travail collaboratif entre plusieurs CoP g ographiquement distribu es la proposition de solutions imm diates et cibl es aux probl mes l acc s aux informations sur les meilleures pratiques professionnelles et la base de donn es sur les expertises professionnelles obtention des m mes ressources que celles que l on peut trouver par d autres moyens mais beaucoup plus rapidement tablissement de liens vers d autres communaut s lors de la recherche de l information sp cifique l largissement des relations
228. per d une entreprise visant comprendre le sens du concept afin d en fa onner un objet et un outil de recherche pertinent dans le cadre de notre probl matique Les origines et usages du mot son volution ses repr sentations participent selon nous la construction des m canismes de fonctionnement et de pens e du r seau technique de son affirmation comme nouvel et incontournable espace d action et de r flexion C est donc partir de cheminements intellectuels divers et vari s t moignant en cela d une forme d universalit de la figure du r seau que nous d velopperons ce chapitre Le concept n est ni nouveau ni l apanage d une discipline scientifique Son histoire est toujours li e une double r f rence fonctionnant en cho l organisme et la technique Musso 2001 p 195 En r f rence aux travaux de l historien des techniques Guillerme 1997 le mot r seau se construit au travers une longue filiation venant d une part des termes vieux fran ais de r sel XII si cle r seuil XV si cle et r seul XVIF si cle Le mot actuel r sille d signe une sorte de rets de filet dont les femmes la Renaissance se coiffaient ou disposaient par dessus leur chemise en guise de soutien gorge Il provient d autre part du latin retiolus diminutif de retis petit filet terme technique et populaire la fois p 7 qui selon Parrochia 1993 d signe primitivement un
229. portail inexistence d une entreprise commune Comme le souligne Wenger 2005 p 107 pour que la question de la connaissance ne soit pas simplement con ue comme la transmission de cette derni re elle doit na tre de la confrontation des points de vue entre les membres La connaissance est donc n gociable Cette fa on de faire ensemble garantit la contribution de chaque membre l laboration de la connaissance En revanche les entretiens analys s r v lent que les interactions et changes entre les enseignants de l cole primaire genevoise sur leurs pratiques leurs confrontations et la n gociation de ces changes ont lieu en face face d veloppement professionnel voir p 50 Cette ambivalence montre que le Portail Petit Bazar joue certes le r le de transmission de connaissances mais que persiste l absence de n gociabilit de connaissances porteuses d opportunit s riches de valeur ajout e conomique sociale psychologique et notamment du savoir Les recherches de Kreijns et al 2002 ont montr deux pi ges associ s aux interactions sociales distance 1 Nous avons tendance prendre pour acquis le fait que les gens vont interagir parce qu il est possible de le faire en face face 2 Nous avons tendance ignorer les aspects psychosociaux li s l interaction sociale Il semble que malgr les limites des r seaux technologiques ce sont des enjeux relationnels sociabilit
230. portail est de mettre disposition des enseignants les diff rents mat riaux comme celui des maths de fran ais Pour Vero la base de donn es p dagogiques permet aux membres du portail de se renouveler dans leurs pratiques professionnelles en leur apportant de nouvelles id es en leur permettant de voir ce que d autres coll gues font incitant ainsi les enseignants a ne pas rester cloisonn s dans leurs mani res de faire de l enseignement Laure signale que dans cette base de donn es on trouve une exp rience p dagogique ou de vie d une cole qui pourrait inspirer les autres Pour Sara cette base enrichit les ressources p dagogiques traditionnelles fournies par le DIP Selon Betty la base de donn es administratives permet aux membres de trouver toutes sortes de documents officiels du DGEP Direction G n rale de l Enseignement Primaire tels des formulaires de commande des documents d administration Dans son discours Betty voque sa repr sentation du portail outil de communication de la hi rarchie vers nous via le Portail Petit Bazar la direction peut nous transmettre les nouvelles circulaires les nouvelles informations Je ne lai jamais vu comme retour possible pour l enseignant vers d autres enseignants A ceci Vero ajoute L objectif du portail est d informer les enseignants s il y a des nouveaut s dans l enseignement primaire s il y a des semaines th me Deuxi me indicateur
231. pratique Henri et Pudelko 2006 pensent que La communaut de pratique virtuelle fait partie des moyens choisis par de nombreuses organisations pour soutenir la production et la gestion des connaissances de mani re efficace p 122 6 Gestion des connaissances On peut citer ici la d finition propos e par Wikipedia http fr wikipedia org wiki Gestion_des_connaissances consult le 5 10 06 La gestion des connaissances en anglais Knowledge Management est l ensemble des techniques permettant d identifier d organiser de stocker et de fournir des connaissances aux membres d une organisation en particulier les savoirs cr s par l entreprise elle m me recherche et d veloppement Les acteurs de l organisation ne doivent pas se limiter la consommation d informations il faut qu ils en soient galement producteurs pour favoriser les changes et p renniser la capitalisation des connaissances Chauvet et Guetty http www cerog org fileadmin files cerog wp 662 pdf consult le 15 11 06 reprennent les mots de Bender et Fish 2000 Ils soulignent que la connaissance quant a elle retire son origine du cerveau des individus et se construit a partir de l information qui est transform e et enrichie par l exp rience personnelle les croyances et les valeurs Toujours dans Chauvet et Guetty op cit Manfred Mach 1995 propose l quation Connaissance Information Interpr tation humai
232. prend du temps et ce qui implique que je dois g rer la classe diff remment Je pense au maintien de la discipline car tous veulent passer en premier et la mani re de comment valuer les apprentissages 91 8 R seau ou communaut Un r seau est un ensemble d individus reli s par un nombre plus ou moins grand de connexions o de l information circulerait p 24 Une communaut vise plut t l change et la cr ation de connaissances des apprentissages voire du d veloppement professionnel p 24 1 Affichage des noms de Anne On voit la liste des noms des gens connect s mais on ne sait pas personnes connect es qui c est Je lis juste leur nom et c est tout Betty On ne conna t pas les gens Le fait de ne pas les conna tre c est plus distant c est pour cela que je dis qu on est un r seau 2 Prise de conscience des Laure Cela dit parmi mes coll gues il y en a quand m me qui y vont de interactions et des temps en temps mais je ne pense pas qu elles communiquent non plus contributions de chacune Sara Je n ai jamais rien mis dessus J avoue que c est agr able d avoir un endroit d o on peut prendre des choses Mais il est vrai qu il serait bien aussi que tout le monde mette quelque chose sur le portail 92 CHAPITRE XI ANALYSE DES ENTRETIENS A L AIDE DE LA GRILLE Chaque enseignante a t invit e r pondre la question correspondant la premi re
233. proche sociale de la pratique sur l observation des changes quotidiens interpersonnels Face un probl me il note que les individus ont plut t tendance s adresser a leurs coll gues ou a des connaissances pour savoir s ils ont d ja t confront s au m me type de situation C est en d sespoir de cause que devant les difficult s rencontr es dans leurs pratiques professionnelles ils s autorisent consulter n importe quelle banque de donn es Ces pratiques rendent donc acceptable pour les personnes ou individus le travail plut t monotone et routinier en d veloppant une atmosph re agr able faite de rituels d habitudes d histoires partag es Chanal 2000 p 3 L mergence d une CoP Contrairement a un groupe de travail formel qui connait un d but et une fin d existence un but assign bien pr cis une CoP n a ni commencement ni fin nettement marqu s Son projet est d apprendre d une mani re g n rale au moyen de la pratique Il faut un certain temps avant qu elle ne se forme La CoP peut perdurer longtemps encore apr s la dissolution du groupe officiel qui l a form e Or une CoP merge lorsqu il y a volont des participants d apprendre ensemble et elle se d veloppe uniquement si cet apprentissage informel reste actif Aussi Wenger 2005 p 107 d clare t il Affirmer que l apprentissage est ce qui donne naissance aux communaut s de pratique revient dire que l app
234. programmes Betty Tout ce qui tait p dagogique toutes les diff rentes disciplines comme le fran ais le graphisme les maths Laure J avais besoin de renseignements de compl ments en plus de ce qu on a pour l enseignement de la langue allemande Bien qu on ait d j des ressources p dagogiques dans nos classes j y vais pour en avoir en plus en fait sur certains th mes Sara Trouver beaucoup d id es je les trouve plus riches comme information car elles sont souvent faites par des coll gues Vero J y vais donc soit pour l aspect p dagogique soit pour l aspect administratif 2 Exp riences technologiques ant rieures inscription au portail Anne J utilisais d j beaucoup l Internet Betty Durant ma premi re formation j tais vraiment sensibilis e aux technologies vu qu en tant agent de voyages on utilise beaucoup l ordinateur Laure Je n avais pas de comp tences quelconques en informatique avant de m inscrire au Portail Petit Bazar Sara J ai grandi avec Internet J ai suivi des cours en informatique dans ma formation professionnelle Vero Je ne suis pas experte mais je me d brouille assez bien dans l utilisation de l ordinateur 3 Formation continue aux TIC Cours Outils collaboratifs du Portail Petit Bazar Anne Non Je n ai pas senti le besoin de suivre un cours sur le Portail Petit Bazar J ai d j un bon niveau dans les usages des TIC Bett
235. r tr s modestement avec ce public En r ponse les t moignages significatifs suivants nous sont parvenus Je viens l instant de remplir votre questionnaire Dommage qu il n y ait pas un endroit pour remarques ou apports suppl mentaires Certaines de vos questions sont trop ferm es et ne permettent pas de r pondre correctement j ai d mettre OUI a Voulez vous suivre une formation aux TIC Pour vous dire que je suis autodidacte dans ma mani re de me former l ordinateur mais que pour la cr ation d un SWIKI d cole j ai ressenti le besoin de me former vers les professionnels du SEM puis par la suite j y ai aussi re u une formation pour les responsables MITIC Voil 1 Selon Peraya 2004 Communiquer ne consiste pas seulement transmettre un message un contenu communiquer constitue fondamentalement un acte social Tout acte de communication s inscrit en effet dans une interaction sociale soit une zone de coop ration dans laquelle se d roule l activit humaine sp cifique laquelle s articule l activit langagi re en ligne http tecfa unige ch tecfa teaching stafl4 files techno doc consult le 07 07 2007 144 Je trouve le site petit bazar tr s confus On s y perd facilement et il faut trop de temps pour trouver les informations requises Donc utilisation seulement si j y suis oblig e En tant que sp cialiste j interviens aussi bien en di
236. r ts avez vous eus en vous inscrivant au portail Petit Bazar 4 Quelles taient vos comp tences technologiques avant de vous inscrire au Portail Petit Bazar Avez vous suivi la formation Outils collaboratifs du Portail Petit Bazar Comment mettez vous jour vos comp tences technologiques Comment mettez vous jour vos comp tences p dagogiques 5 Participez vous volontairement au Portail Petit Bazar Ressentez vous un certain degr de contrainte y participer Quelles contraintes 6 Selon vous avec quel tat d esprit les membres participent ils au Portail Petit Bazar DEGR D IMPLICATION Le degr d implication ou participation dans la CV n est pas homog ne Chaque membre apporte son exp rience personnelle afin de favoriser des formes de transmission informelle de l information qui sont contextualis es et ouvertes l interpr tation collective p 30 7 Dans quelle mesure le fait d exposer ouvertement l interpr tation collective vos critiques vos r flexions vos pratiques professionnelles influence t il votre degr de participation ou d implication dans les activit s qui se d roulent dans le portail ECHANGES R CIPROQUES Offrir et demander un savoir sont des transactions compl mentaires dans un syst me ouvert Elles signifient bien que la richesse ici en savoirs se construit se cr e par la rencontre l interaction des diff rents p 40
237. r est trait e par C H ber Suffrin 1992 Offrir et demander un savoir sont des transactions compl mentaires dans un syst me ouvert Elles signifient bien que la richesse ici en savoirs se construit se cr e par la rencontre et par l interaction des diff rents p 142 Ici on n envisage pas le savoir en soi mais en tant que porteur de savoir et de la mise en connexion de ces deux savoirs Le savoir ne semble pas une finalit en soi mais plut t un moyen vers le d veloppement de relations sociales de l change d un point de vue communautaire et de l attitude d ouverture l autre sur la base d une galit de statut entre les membres du groupe Pour cela C et M H ber Suffrin conseillent chacun de prendre conscience de ses savoirs soit cognitifs soit savoir faire et m me ses savoir tre ses savoir dire Le but consiste se rendre mutuellement comp tent pour accro tre la capacit de chacun prendre une place et une responsabilit dans la communaut Les changes non marchands sont valoris s dans leur fonction d utilit sociale individuelle et collective D autre part si les changes sont d s quilibr s la dynamique de l change s interrompt car les changes non marchands sont fond s sur la r ciprocit la parit c est dire la sym trie mais aussi l alt rit ou la compl mentarit Lorsque l individu s aper oit d une inf riorit de
238. r les 2 2 1 1 0 6 informations les ressources de votre choix Les informations ne sont pas 0 2 4 0 0 6 suffisamment int ressantes pour moi Tableau n 17 Impression de perdre du temps en consultant le portail Bien qu un nombre assez restreint d enseignants 6 aient r pondu cette question les r sultats trop d information trop de liens et manque de comp tences technologiques nous font r fl chir aux probl mes cognitifs que l utilisateur rencontre lorsqu il navigue dans les r seaux d informations Selon Rouet 2001 p 4 ces probl mes sont essentiellement de deux types Surcharge cognitive lorsque l on doit la fois retenir ce que l on a vu et d cider ce que l on va choisir ensuite D sorientation lorsqu on ne sait plus o l on se trouve dans le syst me De ce m me groupe 4 autres enseignants estiment que ces informations ne sont pas suffisamment int ressantes pour eux Ces r ponses nous rappellent la phrase de Vero Il est vrai que de toutes fa ons il le portail ne peut pas convenir ou satisfaire aux besoins de tout le monde Q 5 En tenant compte de vos participations ou de vos lectures sur le Portail Petit Bazar indiquez votre niveau de satisfaction Les donn es r colt es vont tre pr sent es sous forme de deux tableaux distincts afin de rendre plus explicites les choix 134 Vv Le premier tableau n 1
239. r sur le portail et la croyance de ne pas avoir les connaissances suffisantes dans les TIC viennent toutes les deux en troisi me position avec 15 chacune L option Je risque d tre valu ou jug par les sup rieurs hi rarchiques de l institution se limite 1 Pour Kreijns et al 2002 ce sont les l ments sociaux la confiance mutuelle la coh sion sociale le sentiment d appartenance au groupe pr sents dans des environnements virtuels qui vont faciliter la participation et les changes entre membres Nous d velopperons plus loin la th matique sur la socialisation et ou social affordances pour ainsi analyser et comprendre ces derniers r sultats On doit signaler que tous les items de cette question ont re u une r ponse ce qui n est pas le cas g n ral 121 Q 4 Selon vous avec quel tat d esprit les membres du portail participent ils aux activit s Etat d esprit des membres Nombre Pourcentage Individualiste 12 13 D quipe 9 9 D autonomie 8 8 Comp titif 0 0 De partage 61 64 Non r pondu 3 5 Total 95 100 Tableau n 11 Etat d esprit Observons que 64 r pondants croient que les enseignants qui y participent le font avec un esprit de partage Cette donn e r v le que le Portail Petit Bazar favorise en effet des formes de transmission de l information contextualis es par ses membres Malgr tous les effor
240. rentissage est une source de structuration sociale Pour d crire l entr e et la participation d un individu dans une communaut de pratique Lave et Wenger 1991 proposent le concept de Participation P riph rique L gitime PPL Legitimate Peripheral Participation De mani re a bien comprendre le mod le de PPL ces chercheurs ont repr sent graphiquement le processus par lequel les membres en p riph rie voluent vers le centre noyau de la communaut en suivant une trajectoire d int gration 33 Coordinateur HEIN ee Pd N a j P A N Ad N Ext rieur 1e A X poe SE EN A wa DA j ot A Equipe x e s c ur m t i Engagemen e di y f d un membre Pa s SE e Membres p nph nques Figure n 3 Les degr s de participation dans la communaut d apr s Wenger et al 2002 Selon Lave et Wenger 1991 la PPL se compose de trois l ments essentiels interd pendants La L gitimation les membres de la communaut acceptent la participation du novice nouveau en tant que membre potentiel de la communaut La P riph rie le novice observe les membres les plus exp riment s ex cuter des t ches et r soudre des probl mes Il d bute en p riph rie avec des t ches moins strat giques et en ex cute progressivement de plus importantes La Participation le novice volue de la p riph rie vers le centre noyau
241. res du portail tendrait plut t une connexit non redondante avec un centre qui est le seul pouvoir rejoindre tous les acteurs Lemieux 1982 p 56 57 Cette conclusion nous permet d affirmer que nos interlocutrices et les formateurs du SEM Formation s identifient davantage comme faisant partie d un r seau virtuel et non d une CV d enseignants De plus un des objectifs du Portail Petit Bazar est de d velopper ou de devenir une CoP d enseignants voir p 60 Or cet objectif est encore d velopper car selon Charlier et Peraya 2003 la communaut professionnelle des enseignants est alors constitu e d l ments discursifs comme les relations d exp rience les tudes de cas permettant de rendre explicite une exp rience qui risquerait de rester tacite 110 CHAPITRE XII SYNTHESE GENERALE DES ENTRETIENS A la fin de chaque dimension d analyse nous avons propos une synth se de l indicateur tudi A pr sent nous allons tenter une synth se g n rale des t moignages L analyse des diff rents indicateurs de la dimension long vit a montr que cette caract ristique de toute communaut est presque inexistante dans notre chantillon En d autres termes la majorit de nos informatrices ne d veloppe pas une identit commune en tant que membre du Portail Petit Bazar car ces derni res nous laissent croire qu elles n interagissent pas voire n changent pas sur
242. rint R0010 Jan Feb 2000 pp 139 145 Wenger E McDermott R Snyder W M 2002 Cultivating Communities of Practice a guide to managing knowledge Boston MA Harvard Business School Press Wenger E 2005 La th orie des communaut s de pratique apprentissage sens et identit Les Presses de l Universit Laval Canada Wikipedia http fr wikipedia org wiki Gestion_des_connaissances Consult le 5 octobre 2006 160 ANNEXES 162 GUIDE D ENTRETIEN IDENTITE INDIVIDUELLE ET COLLECTIVE L identit est un ensemble de repr sentations qu un individu poss de de lui m me et de lui m me parmi les autres p 76 1 J aimerais que vous vous pr sentiez en tant que membre de l cole primaire genevoise LONGEVITE Si la dur e de vie d une CV est longue la communaut s av re capable de produire sa propre histoire p 31 2 Depuis quand vous tes vous inscrit sur le Portail Petit Bazar Pourriez vous citer quelques l ments marquants de l histoire du Portail Petit Bazar Comment est il n S LECTION SPONTANEE OU REGROUPEMENT DES MEMBRES D UNE COMMUNAUT Vu que les communaut s se construisent autour de projets ou d int r ts communs les membres se regroupent de fa on spontan e et informelle selon leurs int r ts leurs implications leurs comp tences ainsi que selon leur ad quation avec l thique et l esprit d quipe p 31 3 Quels int
243. ro se d brouille galement assez bien en informatique Elle ne se consid re pas comme experte en la mati re On peut la d finir comme autodidacte En effet elle d clare Je n ai jamais fait de formation pr cise sur les usages des TIC Au fur et mesure que je visitais le web j ai appris y chercher de l information On peut dire par habitude d utiliser les ordinateurs simplement Elle pr f re apprendre en d couvrant au fur et mesure de ses besoins et utilise les TIC de mani re restreinte comme la messagerie lectronique pour prendre juste des rendez vous ou pour envoyer les documents en ligne qu elle a oubli s de photocopier Le r cit d Anne fait appara tre ses comp tences d autodidacte Je suis plus pour aller voir et me d brouiller par moi m me Elle tait d j familiaris e avec Internet avant m me de s inscrire dans le portail Pendant ses tudes universitaires dans LME elle y cherchait des s quences d enseignement toutes faites Ses premi res connaissances Betty les a acquises lors de sa formation d agent de voyages Cette exp rience l a norm ment aid e dans ses recherches sur le portail et sur Internet Pour perfectionner son niveau elle cherche d couvrir de nouveaux logiciels comme PowerPoint 96 Grace a lui elle a r alis des diaporamas illustrant certains themes ou exercices pour ses l ves Synth se L analyse de l indicateur Exp riences technologiq
244. rs Ce type de rencontre en pr sentiel refl te le souci sur les apports de chaque enseignante lors d un travail en groupe On touche ici la culture organisationnelle du groupe comme les diff rences dans les habitudes de travail dans les usages des technologies dans les m mes horaires Daele et Charlier 2006 p 233 L analyse de la dimension gestion des connaissances autre caract ristique propre d une CoP a mis en vidence que nos informatrices prouvent des r ticences s adresser au portail pour produire du contenu L analyse des r cits ce sujet traduit la croyance des personnes interview es que l utilisation du portail pour la production de contenu ne sera pas facile et exigera beaucoup d effort de leur part Pour expliquer ces difficult s de production de contenu sur le portail les enseignantes de notre chantillon voquent plusieurs causes Manque d exp riences ou de comp tences en mati re de TIC Absence de perception de l utilit de leurs contributions Difficult d utilisation du portail Manque de confiance en soi pour communiquer M connaissance des modes d interaction du style employ On remarque que ces difficult s emp chent les membres du portail s engager dans la construction d une exp rience commune leur permettant l mergence d une identit particuli re partag e entre eux micro culture voir p 30 La difficult des e
245. rtail 89 6 Gestion des connaissances Il faut que les acteurs de l organisation soient galement producteurs d informations pour favoriser les changes et p renniser la capitalisation des connaissances p 41 1 Producteurs de Contenu Anne Je me dis que si je suis enseignante je peux contribuer une fois par mois a me para t r aliste mais pas plus Il ne faut pas non plus me demander trop de choses pour les y diter a doit tre des choses qui s inscrivent dans ce que je fais en classe Betty La proposition de produire nous les enseignants de l cole primaire le contenu du portail je la trouve g niale Laure J ai un petit peu l impression qu il y a des enseignants ou des coll gues d autres coles primaires qui y participent de mani re active J ai l impression que c est comme a que cela marche Vero Nous avons fait un projet avec quatre classes sur une sortie un mus e Le th me tait l art brut Voila ce travail est une forme de transmission d change de connaissances 2 Comp tences technologiques Anne JI faut qu il connaisse un peu les technologies pour pouvoir les y mettre Betty Alors je crois que les gens ne sont pas assez form s pour et du coup de l pouvoir participer et mettre des choses en ligne il faut d j avoir une certaine ma trise Laure D un autre c t il y a l aspect des comp tences technologiques pour le faire mais ce n
246. rtuelle une tude exploratoire DEA en Sciences de l Education Universit Catholique de Louvain Day C 1999 Developing Teachers The Challenges of Lifelong Learning Londres The Falmer Press Debris S 2002 Analyse des pratiques en service social une d marche d auto formation collective professionnalisante in La recherche en travail social En ligne http www espritcritique fr 0407 index html article06 Consult le 25 septembre 2006 Degenne A et Fors M 2004 Les r seaux sociaux Paris Armand Colin Demazi re D et Dubar C 1997 D marche inductive et processus de th orisation in D Demazi re et C Dubar Analyser les entretiens biographiques p 47 62 Paris Nathan Depover C De Li vre B et Temperman G 2006 Points ce vue sur les changes lectroniques et leurs usages en formation distance Consult le 16 f vrier 2007 http sticef univ lemans fr num vol2006 depover 12 sticef 2006 depover_12 htm Deschryver N 2006 Une approche du concept de communaut de pratique dans le champ ducatif Consult le 01 janvier 2007 http tecfa unige ch perso deschryv doc 06 communautedepratique pdf Dictionnaire Le Petit Robert 1993 Montreal Dicorobert Dillenbourg P Baker M Blaye A et O Malley C 1996 The evolution of research on collaborative learning In E Spada et P Reinman Eds Learning in Humans and Machine Towards an interdisciplinary
247. s avantages par rapport ses contributions l in galit peut alors provoquer la rupture compl te des relations d change A ce sujet Ferrari et Pesqueux 2004 crivent L individu qui est incapable de rendre le don sera exclu des changes futurs non seulement avec son partenaire mais galement avec les autres membres de la communaut qui constituent le r seau p 193 5 Communaut professionnelle des enseignants Pour Charlier et Peraya 2003 Une communaut de pratique est d finie fondamentalement comme un lieu d changes d id es et d actions et de compr hension des points de vue d autrui en mettant en commun leurs strat gies d enseignement les enseignants sont amen s expliciter leurs pratiques quotidiennes et apprendre de leurs coll gues p 202 La communaut professionnelle des enseignants est alors constitu e d l ments discursifs comme les relations d exp rience les tudes de cas permettant de rendre explicite une exp rience qui risquerait de rester tacite Il ne s agit pas uniquement d un processus individualis d apprentissage r flexif car c est ici que se d finit le r le du r seau d enseignants comme support la mise en uvre de nouvelles pratiques communes 40 d enseignement Cet apprentissage r flexif devient un processus partag par une communaut d acteurs et facilit par elle A propos des usages des TIC dans une communaut de
248. s bien qu Anne et Betty vont r guli rement consulter le portail et que les autres n y vont que de temps en temps aucune ne nous a parl spontan ment de ses possibles interactions ou changes sur cet espace virtuel Ces donn es nous permettent d j d envisager l absence d interactions m me au cours d une longue dur e sur le Portail Petit Bazar Nous devons aussi signaler que nous n avons pas pos la question sur le temps coul pendant les possibles interactions sur le portail question fondamentale pour l analyse de cette dimension car lorsque nous avons trait la th matique sur les interactions nous nous sommes aper ue que cette question n tait pas pertinente Le lecteur comprendra dans les pages qui suivent le pourquoi de l absence de cette question En fait Anne est la seule avoir pu citer un l ment de l histoire de cet espace virtuel A l origine le Petit Bazar tait un site p dagogique dans lequel les utilisateurs n avaient pas besoin de s identifier pour acc der 94 3 DIMENSION SELECTION SPONTANEE OU REGROUPEMENT DES MEMBRES D UNE COMMUNAUTE Nous allons analyser maintenant cette dimension a partir des quatre indicateurs suivants Int r ts des enseignants devenir membres du portail Exp riences technologiques ant rieures l inscription au portail Formation continue aux TIC Cours Outils collaboratifs du Portail Petit B
249. s Technologies de 22 23 l Information et de la Communication Vous avez suivi une formation dans les 7 70 TIC dans une autre institution Sans r ponse 14 15 Total 95 100 Tableau n 14 Comp tences aux TIC des enseignants qui n ont pas suivi le cours Outils collaboratifs du Portail Petit Bazar La lecture du tableau n 14 ci dessus fait appara tre que 55 de notre public se d clare autodidacte dans l apprentissage des TIC Vingt trois r pondants sur 100 ont suivi une formation MITIC au sein du Service d Ecole M dias et seulement 7 se sont form s l ext rieur Enfin 15 n ont pas r pondu cette question Q 6 Souhaiteriez vous recevoir une formation sur l usage p dagogique des TIC Nombre Pourcentage Oui 14 15 Non 46 48 Sans r ponse 35 37 Total 95 100 Tableau n 15 Souhait pour suivre un cours TIC Des 95 enseignants 14 r pondent par l affirmative Si on cumule les avis n gatifs et les non exprim s ont obtient un total de 81 r ponses Ce nombre tr s lev est rapprocher de celui des autodidactes lesquels pr f rent se perfectionner par leurs propres moyens au fur et mesure des besoins professionnels 126 Q 7 Si oui dans quels domaines Le regroupement des 12 r ponses cette question peut s effectuer de la fa on suivante v Cinq enseignants souhaitent suivre une formation sur l utilisation du P
250. s aussi de natures extr mement diverses il peut s agir de transactions mon taires de transferts de biens ou d changes de services de transmissions d informations de perceptions ou d valuations interindividuelles d ordres de contacts physiques de la poign e de main la relation sexuelle et plus g n ralement de toutes sortes d interactions verbales ou gestuelles ou encore de la participation commune un m me v nement etc p 4 Plusieurs sociologues consid rent que la sociom trie mor nienne est la continuation logique de la g om trie du monde social ambitionn par Simmel A ce propos Merckl 2004 crit Moreno lui m me parlait de g ographie psychologique pour d signer cette forme de repr sentation graphique des interrelations qui unissent les membres et les groupes d une m me collectivit p 20 Merckl 2004 p 34 continue en disant que la sociom trie de Moreno relevait globalement d une analyse en termes de r seau complet ou whole network en anglais Ce dernier consistait en l ensemble des relations dans un groupe une classe d l ves par exemple En outre Lazega 1998 signale que les acteurs mis en relation doivent appartenir une m me esp ce avec des unit s sociales de m me nature et de m me niveau d analyse comme par exemple tous les membres d une m me organisation pour que l analyse structurale ait toute sa signification
251. s et pratiques sont diffuses et reposent sur le v cu individuel Le degr d implication ou participation dans la CV n est pas homog ne Chaque membre apporte son exp rience personnelle afin de favoriser des formes de transmission informelle de l information contextualis es et ouvertes l interpr tation collective Micro culture D s que les habilit s techniques n cessaires sont acquises l individu tente de comprendre les r gles conversationnelles et de comportement codes abr viations symboles ic nes et valeurs activit s de soutien entraide de la communaut pour obtenir l acceptation au sein de celle ci Puis il interagit avec les membres pour construire une exp rience commune De cette co construction merge une identit particuli re partag e Pour Marcotte 2003 L identit est un ensemble de repr sentations qu un individu a de lui m me et de lui m me parmi les autres en ligne Organisation sociale Les communaut s poss dent une organisation sociale relativement informelle Leur structure est relativement plate encourageant la collaboration et la participation En terme de participation et selon la technique du graphe certains membres adoptent une position 30 plus ou moins centrale dans la communaut car ils s impliquent davantage consacrer plus du temps rendre service d autres membres Ces derniers seront plac s la p riph rie du graphe membr
252. s liens de proximit C est pourquoi des auteurs tel Marcotte 2003 conseillent aux personnes qui ont acquis les habilit s techniques de s approprier la culture des utilisateurs de ces environnements pour conna tre les r gles de fonctionnement les normes et valeurs les r gles de courtoisie l mentaires propres ces espaces ce qui est admissible ou non la fa on d amorcer une discussion etc afin d y s int grer de mani re satisfaisante Les propos de nos interlocutrices au sujet de l indicateur laboration des ressources montrent qu elles interagissent avec leurs coll gues d cole sur leurs pratiques professionnelles tout en cherchant des solutions aux difficult s rencontr es dans leurs pratiques professionnelles voire dans des difficult s rencontr es entre l ves Lors de ces changes elles co construisent galement du mat riel p dagogique 102 Nous constatons alors que dans les changes en face a face ou en pr sentielle les enseignants prennent au moins connaissance des arguments de chacun peuvent par la suite changer sur leurs pratiques et les confronter pour d boucher sur une formalisation crite r ification voir p 35 Cette interd pendance entre enseignantes et leurs coll gues d cole montre leur implication mutuelle dans un effort de coordination afin de r aliser une tache collaboration voir p 47 En revanche l analyse de l indicateur r gles de fonctionnem
253. s loin Ensuite nous avons rassembl les donn es dans des tableaux Excel Ceux ci nous ont permis de disposer d une vue globale question par question Puis nous avons trait les r ponses en prenant successivement en compte les cat gories ou dimensions d crites pr c demment Dans un premier temps les diff rents r sultats ont t collect s de fa on purement statistique Enfin nous les avons analys s en les confrontant entre eux ainsi qu avec les questions de recherche Bien qu il ait t difficile pour les enseignants d j soumis une charge de travail importante de consacrer du temps remplir un questionnaire en ligne nous avons r colt 95 r ponses sur un total de 2688 enseignants de la division l mentaire et moyenne inscrits dans le Portail Petit Bazar Certes seule une petite proportion de personnes a r pondu n anmoins il est inutile de culpabiliser ceux qui n ont pas ou peu particip Leur r le n est pas n gligeable Wenger et al 1999 les appellent membres fant mes liens potentiels Nous avons en d finitive obtenu 3 53 de r ponses pourcentage qui nous permet de disposer d un chantillon modeste mais relativement satisfaisant pour ce type d tude 82 QUATRIEME PARTIE ANALYSE DES DONNEES CHAPITRE X Grille d analyse des entretiens CHAPITRE XI Analyse de la grille des entretiens CHAPITRE XII Synth se g n rale des entretiens CHAPITRE XIII R su
254. sairement dans un processus qualifi par Piaget d quilibration par lequel le sujet cherche constamment trouver un point d quilibre entre ses structures internes et l environnement en adaptant celui ci celles l assimilation et r ciproquement accommodation On s est alors interrog sur la fa on d exploiter p dagogiquement ces connaissances pr alables comme ressources plut t que comme obstacles l apprentissage 2 Le courant historico culturel D s les ann es quatre vingt dix on a pu constater l essor des recherches qui s appuyant principalement sur les travaux fondamentaux de Vygotski mettent en vidence le r le central jou dans l apprentissage non seulement par les interactions sociales mais aussi par le 43 contexte historico culturel L apprenant est vu avant tout comme membre d une communaut de pratique et de sens la communaut d apprentissage le groupe en formation la classe l institution mais aussi plus largement en tant que membre d une communaut virtuelle ou non culturelle et sociale a laquelle il appartient Dans cette perspective l apprentissage est per u avant tout comme vecteur de participation cette communaut comme processus essentiellement collectif avant d tre individuel On trouve donc bien dans ces diff rentes approches le souci plus ou moins affirm de consid rer que l apprenant est reli autrui dans un groupe en formation
255. sente recherche n a pu tre men e bien que gr ce la participation et la disponibilit des cinq enseignantes interview es de tous ceux qui ont bien voulu r pondre au questionnaire en ligne et l encadrement et ainsi qu au soutien des formateurs du SEM Formation et des membres du jury de ce m moire Que tous soient ici sinc rement remerci s Notre gratitude va galement Vincent Pondicq et son pouse Bernadette avec qui les heures pass es nous ont fait b n ficier de leur immense connaissance de la langue fran aise de son sens grammatical et phon tique de ce qui est juste PREMIERE PARTIE CADRE CONCEPTUEL CHAPITRE CHAPITRE CHAPITRE CHAPITRE R seau IT III IV Communaut s virtuelles Apports des tudes sur les apprentissages D veloppement professionnel des enseignants DPE CHAPITRE I RESEAU 1 Naissance du mot R seau Le terme r seau est aujourd hui pr sent partout tout semble tre ou faire r seau au point que certains se demandent bien ce qui ne ferait pas r seau Mais si l on rencontre de la difficult a trouver un objet qui soit un non r seau cela signifie t il que le concept de r seau recouvre n importe quoi Ce premier chapitre va donc d buter par un bref d corticage du mot pour saisir son itin raire pratique et scientifique de ses origines nos jours L clairage historico g n tique liminaire entend partici
256. ssagers clandestins ou observateurs voir p 39 tablissent des liens sociaux potentiels voir p 23 dans le portail et restent dans une situation p riph rique Leur participation jusque l inactive peut devenir active Or le d fi surmonter consiste faire voluer cette participation p riph rique vers le centre noyau de la communaut ou du groupe en suivant une trajectoire d int gration voir fig n 3 p 34 Pour cela des chercheurs comme D pover et al 2006 parlent de p dagogie de l erreur Les probl mes de communication d incompr hension qui appara tront dans les changes distance constituent le ferment partir duquel se construira l apprentissage Car ces personnes devront expliciter en se justifiant en argumentant leurs points de vue conflit cognitif propos par les socio constructivistes voir p 43 44 142 Par ailleurs la perception positive de la part de 64 des r pondants voir tableau n 11 p 122 qui croient que l tat d esprit de participation de 6 des membres voir tableau n 10 p 120 sur le portail est plut t de partage permet d envisager une volution encourageante des interactions et des changes entre eux 3 DIMENSION REGROUPEMENT DES MEMBRES DU PORTAIL PETIT BAZAR Lors de leur inscription sur le portail nos r pondants partageaient les int r ts cibles suivants recherche de ressources p dagogiques et administratives t l chargement des logicie
257. ssi l id e de produire du contenu pour le portail Si elle n a jamais crit c est par manque de temps Elle nous dit qu une fois prise par ses recherches sur le portail elle ne pense pas forc ment crire Vero se montre un peu r ticente sur la r ussite de ce travail collaboratif car selon elle l change de documents au sein des coles ne se fait pas forc ment En g n ral Vero n aime pas interagir via les TIC Lire l cran la fatigue visuellement elle pr f re les livres Bien qu elle n aime pas trop les nouveaux outils technologiques elle et ses coll gues de l cole ont propos un projet sur la visite d un mus e publier sur le portail Le th me tait l art brut Elle d clare Voila Ce travail est une forme de transmission de l information d change des connaissances Mais elle ne le trouve ni dans le Swiki de son cole ni dans la partie mus e du portail Pour travailler correctement dans la production de contenu Sara propose d installer sur les ordinateurs des coles le logiciel Word parce que e logiciel StartOffice je le trouve tr s mauvais Je d teste a Je l utilise seulement en urgence quand j ai juste quelque chose faire comme une lettre crire Mais pour tout ce qui est tableaux on ne peut jamais le faire ici l cole Puis on a besoin de faire des tableaux pour concevoir des valuations D s qu on veut faire quelque chose sur StartOffice du coup cela d
258. t Bazar En avril 1997 ce site fut int gr celui du DIP du canton de Gen ve Puis sa r ussite a encourag les autorit s du DEP cr er ult rieurement le Portail Petit Bazar Le Portail Petit Bazar site que nous allons maintenant analyser a vu le jour en d cembre 2002 avec la collaboration de TECFA unit de la FAPSE de l UNIGE L adresse lectronique du portail est http petit bazar unige ch consult le 07 05 06 10 Terme employ dans CoP pour d signer l quipe en charge de la gestion de la communaut Core Group Voir notamment Wenger et al 2002 chap 3 Seven principales for cultivating communities of practices 58 pee 27 Mai 2007 18 26 le portail Les indispensables La Bataille des Bienvenue sur Petit Bazar Livres CeFEP Documents officiels DEP Economat du DIP AR Sosa Formation CeFEP informations et ressources pour les enseignant e s nouvdlement engag e s elfas CeFEP ressources compl mentaires Primaire Les activit s p dagogiques en cours sur Petit Bazar Les quiz pour les l ves 23 et pour les ma tres 16 Expositions et manifestations dignes d int r t Actualit et dessins de presse l lemaniques Le ste Petit Bazar associ au portail Les swikis Les journaux Des meutes de loups Nouvelle messagerie de l Etat pour relever son courrier ee bient t en Suisse Mieux utiliser le portail P
259. t de la communication ainsi que par les diff rentes disciplines de 57 l enseignement primaire Cette quipe c ur fondatrice avait pris en charge le d veloppement du site Petit Bazar Elle s occupait de la gestion technique et contribuait activement au contenu d p t de ressources diverses animation r daction des articles Citons les premiers outils t l matiques mis en place Banque de documents pour les coll gues Mise disposition d activit s p dagogiques Communication messagerie VTX EduTex EduNet Espace de publication pour les classes primaires genevoises listes des classes Actuellement sous l tiquette Petit Bazar on trouve a la r f rence http petit bazar unige ch www index htm consult le 07 05 06 les sites p dagogiques de l enseignement primaire genevois comprenant un site internet un portail Sur internet Les pages des coles Les manifestations sportives Le portail L acc s au portail ainsi qu aux sites qui lui sont associ s est limit aux enseignants du DIP genevois et aux tudiants LME de l Universit de Gen ve Les journaux de Petit Bazar Des activit s p dagogiques Des services du primaire Les arts visuels Secteur de l environnement Pour nous contacter t l 4122 325 10 60 fax 4122 327 87 59 Figure n 7 Le site p dagogique Petit Bazar 2 Le Portail Peti
260. t faire Il apprend en jouant en fait Elle souligne que des jeux ont t install s par le Service Ecole M dias de l enseignement primaire SEM Formation Elle s exprime avec enthousiasme Pour les enfants a leur parle D s que c est l ordinateur ils aiment a Ces jeux leur donnent des envies M me les mauvais lecteurs vont essayer de les faire parce qu ils vont les faire l ordinateur et c est a la grande diff rence Elle emploie les ordinateurs m me avec les petits de quatre huit ans Elle joue le r le d aide seulement car les l ves se d brouillent tout seuls Au niveau de l utilisation ils ne rencontrent aucun probl me Presque tous se servent d un ordinateur la maison L avantage dit l enseignante est qu ils se sentent en autonomie Betty utilise le traitement de textes ou les diaporamas en PowerPoint pour pr parer ses cours A l aide de la photo num rique elle r alise des activit s comme un cahier de vie o elle et ses 106 l ves placent tout ce qui se passe pendant l ann e scolaire Du coup on fait souvent des pages de r capitulation en utilisant des photos pour expliquer un peu mieux aux parents nos buts nos objectifs des sorties par exemple Ainsi ils ont aussi les id es plus claires de ce qui se passe l cole Betty aime travailler de cette mani re l Par ailleurs elle fait aussi allusion certains coll gues qui maitrisent mal l outil ma c
261. te de publier des informations de niveau insuffisant s ajoute sa m connaissance de l outil Elle croit avoir besoin d un mot de passe Elle va contacter les formateurs pour se renseigner Durant notre entretien Vero voque plusieurs reprises se sentir mieux en interagissant en face face Elle dit se sentir plus sensible au fait d aller dans les classes de ses coll gues observer ce qu ils font et comment ils le font puis changer ensuite des savoirs des savoirs faire directement sur place De temps en temps Vero organise des rencontres en pr sentiel avec ses coll gues qui travaillent dans d autres coles afin de discuter de leurs pratiques des probl mes qu ils rencontrent Ils en profitent aussi pour changer des ressources p dagogiques fiches de travail m thodes d enseignement exercices types chansons Elle a conscience de ne pas avoir enrichi le portail de se limiter un r le de consommatrice d informations d id es de ne pas y changer avec ses coll gues parce qu elle ne conna t pas les manipulations n cessaires pour le faire Et parce que ce n est pas son mode d interaction privil gi Vero estime que l usage du portail n est pas tr s r pandu Elle pense galement que certains coll gues le consultent par obligation car il fournit de la documentation non p dagogique tel le formulaire de commande pour l conomat Ce dernier sujet sur la docum
262. tionnaire en ligne Nous avons ainsi cherch comprendre et mettre au jour la vari t des discours 67 exprim s a l gard du Portail Petit Bazar sans d cider priori par exemple d associer imm diatement ces discours des strat gies de l ordre du r seau ou de la communaut La d marche compr hensive adopt e nous l avons dit plus haut privil gie le va et vient constant entre terrain et th orie Cette d marche nous a permis de d gager une grille d analyse qui restera ouverte et se modifiera au fur et mesure de l avancement de la r colte des donn es Par la suite la grille se fermera pour que nous puissions alors traiter analyser et interpr ter le mat riel collect D un point de vue m thodologique et dans la perspective pist mologique mentionn e ci dessus la pr sente tude s apparentera une recherche action Dans cette optique Karsenti ef al 2002 voquent un des objectifs de notre type de recherche en empruntant Dolbec et Cl ment La recherche action serait plus susceptible de r pondre aux besoins pressants du milieu scolaire parce qu un de ses premiers objectifs serait de produire un changement dans une situation concr te p 467 Il nous semble important de signaler ici que ces chercheurs font r f rence une action int gr e au processus de recherche car ils souhaitent que le changement puisse la fois se produire et tre tudi pendant ce
263. tit Bazar nos interlocutrices trouvent que les gens qui participent et crivent sur les portails le font plut t avec un esprit de partage raison pour laquelle les membres le consultent d faut d interagir Certaines enseignantes interview es souhaitent d abord conna tre la culture avec connotation fonctionnelle du portail avant d y participer L analyse de la dimension ou cat gorie changes r ciproques a montr que le type de relations sociales privil gi dans le Portail Petit Bazar est le lien potentiel Th oriquement les membres d une communaut qui ne se connaissent pas directement ou en pr sentiel comme c est le cas des interview es poss dent au moins en commun le fait d appartenir ce groupe social d enseignants Cette appartenance fonde en creux un premier cadre interactionnel et en cons quence un premier lien potentiel pouvant faciliter les changes n importe quel moment Les t moignages ont signal galement la pr sence dans le portail de lurkers de passagers clandestins ou observateurs En d autres termes l existence d une masse manquante Par rapport la dimension pratique partag e qui caract rise une communaut de pratique nous crivons Bien que nous constations la fixit des ressources p dagogiques sur le portail nous constatons galement que ces m mes l ments ne sont pas n gociables ouvertement par les membres du
264. tit bazar ch Les formateurs en informatique de l enseignement primaire g rent ce site sous la responsabilit de la Direction de l Enseignement Primaire DEP Entre autres ressources ce site h berge les pages des services de l Enseignement Primaire EP et celles des coles ou des classes A ce titre dans http geneve ch sem consult le 07 05 06 on lit que Le Service Ecoles M dias SEM du D partement de l Instruction Publique est charg de mettre disposition des coles les ressources et l expertise n cessaires l usage et l int gration p dagogique des m dias de l image et des technologies de l information et de la communication et d assister l ensemble du d partement dans la mise en place et la gestion de ses syst mes d information Ce service travaille pour les trois ordres d enseignement division l mentaire moyenne et sp cialis e il participe notamment l laboration de l offre de formation continue et initiale des enseignants du primaire du CO cycle d orientation ainsi que du PO postobligatoire Dans un bref historique les formateurs en informatique de l enseignement primaire du SEM Formation signalent que ce site p dagogique est n en f vrier 1994 l initiative d un enseignant de l cole primaire genevoise M Marc Ebneter Les premiers membres de ce site furent un petit nombre de coll gues actifs f d r s par les technologies nouvelles de l information e
265. ts sym triquement Toute information ou ressource qui se trouve dans le portail est transmisse par le c ur du r seau SEM Formation vers les acteurs du primaire genevois La transmission de l information ou des ressources par les acteurs vers le c ur du r seau est quasi inexistante Les formateurs du SEM Formation sont donc cens s tre actifs dans l laboration et la diffusion de l information et des ressources p dagogiques La centralit du groupe SEM Formation semble lui conf rer une position strat gique de mise en relation des acteurs Or meilleure sera la liaison entre SEM Formation et les 109 acteurs non reli s directement entre eux mieux cet organisme deviendra un passage oblig pour se rejoindre et plus il y aura de trous structuraux voir p 21 Ceux qui se trouvent la p riph rie liens potentiels peuvent transmettre de l information des ressources et tablir des contacts entre le portail et l ext rieur p ex avec d autres sites p dagogiques Nous pouvons donc conclure que le graphe figure n 9 sur les relations sociales des membres du Portail Petit Bazar est tout fait conforme au mod le l mentaire d appareil int gral voir p 21 En effet si nous y ajoutons d autres triades nous allons obtenir une repr sentation de relations sociales toil e En d autres termes le groupe du SEM Formation remarque que la relation sociale entre lui et les memb
266. ts des formateurs du SEM Formation le sentiment d individualisme se monte 13 3 DIMENSION REGROUPEMENT DES MEMBRES DU PORTAIL PETIT BAZAR Q 1 Quels int r ts avez vous eus en vous inscrivant au Portail Petit Bazar Choisissez l l ment le plus important pour finir par le moins important p Communiquer avec Graphique n 2 Int r ts des enseignants en s inscrivant un des autre s sur le Portail Petit Bazar membre s via les 67 outils du Portail Petit Bazar courriels forums pure chat m Hre inform e des ressources p dagogiques pour vos activit s professionnelles quotidiennes 70 gt 65 60 50 40 m T l charger des logiciels p dagogiques pour les utiliser en classe avec vos l ves 30 20 Nb de R pondants 10 Consulter des informations ou des documents officiels 1eposition 2eposition 3eposition 4eposition du DEP et du DIPsur l cole primaire a Ordre de classement Gen ve Plus important gt Moins important 122 Les informations synth tis es par le graphique n 2 ci dessus montrent que la fr quentation d utilisation du portail voir tableau n 10 p 120 correspond bien aux int r ts des enseignants lors de leur inscription sur le portail L ordre de classement des int r ts envisag s peut s tablir ainsi 1 position Quel que soit
267. ts entre division l mentaire et division moyenne s quilibre globalement Trois enseignants interrog s n ont pas r pondu cette question Ces r sultats mettent en vidence l int r t partag par les deux groupes pour le bon fonctionnement du portail et les TIC 119 2 DIMENSION ENGAGEMENT AU PORTAIL PETIT BAZAR Q 1 Depuis quand tes vous inscrit e au Portail Petit Bazar La r ponse a cette question va nous renseigner sur l anciennet des interactions des r pondants ou l absence d interactions sur le Portail Petit Bazar voir p 22 Depuis quand tes vous inscrit e au Nombre Pourcentage Portail Petit Bazar Moins d un an 2 2 Entre 1 et 2 ans 6 6 Entre 2 et 3 ans 22 23 Entre 4 et 5 ans 31 33 Sans r ponse 34 36 Total 95 100 Tableau n 9 Inscription au Portail Petit Bazar Sachant que l volution d une CoP est lente voir p 35 les valeurs figurant ci dessus nous conduisent penser que pendant les diff rents dur es ces r pondants ont pu entamer des interactions ou de relations interpersonnelles entre coll gues sur le portail Enfin 34 soit un tiers n ont pas souhait s exprimer ce qui appara t un nombre lev Quelle en est la raison Q 2 Avec quelle fr quence utilisez vous le Portail Petit Bazar et pour quel motif Ecrire ou diter Rechercher des Fr
268. ttre de participer un groupe ou une communaut afin de d velopper des dimensions r flexives et de changements dans sa pratique garants de d veloppement professionnel d enseignants Huberman 1995 p 197 cit par Charlier et Daele 2006 p 92 Bien que le Portail Petit Bazar soit constitu de professionnels d un m me m tier celui d enseignant il n est pas per u par nos interlocutrices comme une communaut d enseignants ou une CoP L absence d interaction entre les membres sur le portail se traduit par la pr sence de liens faibles et potentiels Ces derniers donnent lieu une confiance et une identit plus restreintes Certaines enseignantes ont manifest leur sentiment de g ne voire de honte partager des savoirs des connaissances des ressources via le portail Toutes craignent que ce qu elles peuvent changer soit per u par les autres comme non pertinent De plus les nouveaux arrivants comme Laure se sentent toujours intimid s pour partager estimant ne pas avoir encore obtenu le droit de placer leurs contributions dans l espace virtuel Nous constatons alors l absence de structures sociales de confiance mutuelle pour le d veloppement des relations interpersonnelles entre les acteurs sociaux du portail D apr s le Dictionnaire des Sciences Humaines 2006 La confiance fonde nos interactions sur les structures d assurance existantes mais nous entra ne au del pour affronter
269. u 2007 a constat dans ses recherches que la confiance est le principal moteur de la coordination des relations entre les acteurs d un r seau p 7 Or si nos r pondants se sentent en confiance pour interagir via le portail notre question devient pourquoi n interagissent ils pas Cette population de r pondants est galement en d saccord pour dire qu elle n change pas soit parce qu elle ne sait pas quel langage utiliser soit parce qu elle ne conna t personne dans le portail Parmi eux 21 sont plut t d accord pour dire qu ils ne savent pas quels outils technologiques utiliser pour changer sur le portail Notons galement que les cinq items de cette question n ont pas tous t coch s selon le degr d accord des participants Peut tre faut il chercher la raison de cette absence de r ponses dans la similarit des items pr sent s dans le graphique n 1 voir p 121 Malgr le taux important d abstention les r ponses montrent que presque la moiti des r pondants 49 ressentent le besoin de se rencontrer en pr sentiel de voir physiquement leurs interlocuteurs 129 Q 4 Utilisez vous la messagerie interne du Portail Petit Bazar Les donn es obtenues partir de cette question montrent que seules trois personnes ne se prononcent pas 53 disent utiliser la messagerie interne du portail l occasion 9 l utilisent r guli rement et 3
270. ublier sur le web E Mettre disposition des enseignants des ressources administratives de l EP A l aide du graphique n 7 on constate que selon ses membres les trois objectifs du portail correspondraient aux int r ts escompt s lors de leur inscription voir graphique n 2 p 122 Ainsi sur le total des 95 r pondants 76 sont tout fait d accord pour dire qu un des objectifs consiste mettre disposition des enseignants des ressources p dagogiques 69 sont aussi tout fait d accord pour consid rer qu un deuxi me objectif est galement la mise disposition des ressources administratives de l EP 58 pla ent comme troisi me objectif litem au sujet de la mise disposition des logiciels pour leur travail d enseignant 50 enfin consid rent qu un quatri me objectif consiste mettre disposition de ses membres des espaces virtuels Le graphique ci dessus montre galement que 45 r pondants pensent tre plut t d accord pour qu un des objectifs du portail soit galement la mise disposition des outils pour favoriser les changes communicationnels entre membres Cette donn e r v le que les 132 membres consid rent le portail comme un contexte ou un lieu d interaction sociale d change et de partage sur les pratiques du m tier Q 2 En indiquant votre degr d accord veuillez nous dire si lors de vos participations ou de vos lectures sur le
271. ue je travaille Gen ve Sara Je m y suis inscrite d s la premi re ann e o j ai commenc travailler comme enseignante Vero A partir du moment o j ai eu ma premi re classe de deuxi me enfantine je m y suis inscrite 2 Fr quence Anne J y viens r guli rement pour voir Betty J y vais r guli rement Laure I m arrive d y aller de temps en temps Sara De temps en temps je vais voir s il y a des nouveaut s Vero Je n y vais pas tr s souvent 3 Histoire du portail Anne Pendant mes tudes en LME d une fois l autre j y allais voir mais pas sur le portail Avant il y avait le site Petit Bazar Non pas vraiment Je ne connais pas l histoire du portail Betty Alors pas du tout Laure Non Sara Je ne la connais pas J imagine que quelques enseignants y sont all s et y ont mis des trucs en commun deux ou trois et puis quatre ou cing et puis sept Vero Non 86 3 S lection spontan e ou regroupement des membres d une communaut Les membres du portail s y sont inscrits selon leurs int r ts leurs comp tences ainsi que selon leur ad quation avec esprit d quipe p 31 1 Int r ts des enseignants devenir membres du portail Anne Pour moi mon int r t est plut t les math matiques J y vais pour voir ce qu il y a sur les maths en lien avec les maths Donc j y vais pour t l charger deux ou trois petits
272. ue le portail s apparente davantage un r seau car cet environnement virtuel ne donne pas la possibilit de dire juste un mot afin de faire connaissance avec la personne connect e en m me temps qu elle par exemple Elle propose d installer un chat ou un shoutbox ou mini chat Quant Betty elle d clare La communaut je lai cr e avec d autres enseignants comme mes ex camarades d tudes car nous nous rencontrons r guli rement La on est en communaut parce qu on change vraiment des choses on se donne des trucs on s apporte beaucoup Autant au niveau mat riel comme les ressources autant avec nos exp riences nos probl mes Quand on a des probl mes on se parle on explique le probl me et on demande des conseils des points de vue Mais cela je ne le ferai pas sur le portail Peut tre parce qu on ne conna t pas les gens Synth se Pour l analyse de cette derni re dimension r seau ou communaut nous allons faire rappel du r sultat obtenu de l analyse de la dimension pratique partag e voir p 101 qui montre nettement la presque inexistence des interactions de pratiques professionnelles sur le Portail Petit Bazar De plus sachant que Aucun m dia n a pour effet intrins que de transformer automatiquement un groupe d utilisateurs en une communaut Dillenbourg et al 2003 p 12 les dires de nos interlocutrices nous r v lent que Lorsque Betty et Laure consu
273. ues ant rieures l inscription au portail a montr que pour interagir ou communiquer via le portail chaque membre doit d abord ma triser le fonctionnement des outils Ce n est qu une fois que ces habilit s techniques sont acquises que l individu peut entrevoir la possibilit de participer une interaction viable avec autrui Marcone 2003 en ligne Quatre enseignantes de notre chantillon s taient autoform es aux TIC avant de s inscrire dans le portail Debris 2002 emprunte Dumazedier 1996 la d finition de l autoformation ph nom ne qui exprime un d sir de connaissance plus autog r plus ind pendant du pouvoir des institutions sociales quelles qu elles soient coles universit s entreprises ou glises On peut d finir l autoformation comme une ducation syst matique que l individu se donne lui m me soit seul soit en groupe http www espritcritique fr 0407 index html article06 consult le 25 09 06 Cette autoformation par d couverte sur le tas dans la pratique am ne quand le terrain le demande a la praxis ensemble d activit s qui effectuent transformations productions performances a partir d une comp tence Morin 1977 p 157 cit par Chanal 2000 p 10 D ailleurs le discours de chaque enseignante fait appara tre l engagement individuel dans des recherches pour leur d veloppement professionnel autonomie professionnelle Lieberma
274. ues p dagogiques 60 R les et fonctions des formateurs du SEM Formation Administrateurs et r gulateurs du Portail Petit Bazar Acc s au Portail Petit Bazar R pertorier les adresses des classes primaires genevoises du type cole titulaire edu ge ch Fournir aux membres un code d acc s Support technologique R pondre aux demandes d aide technique ponctuelles Renvoyer aux animateurs locaux le cas ch ant Materiel p dagogique th orique et pratique Collaboration G rer le Portail Petit Bazar et ses sites p dagogiques associ s Documenter et mettre jour les ressources ducatives pour r pondre aux int r ts et besoins de ses membres Inciter ses membres interagir diter co construire en utilisant les outils technologiques du portail Faire un suivi de sites p dagogiques d coles et de classes du primaire genevois Swikis Soutien socio affectif Garantir les r gles et distribuer la parole entre les membres Pr venir et r soudre les probl mes Formateurs des MITIC Elaborer et dispenser les cours MITIC ex Internet a l cole primaire logiciel Hot Potatoes StarDraw module de Dessin StarOffice 6 7 Tableau n 1 Interventions ou conduites des formateurs du SEM Formation Informations compl mentaires Apr s nos changes avec les formateurs du SEM Formation et l aide des documents qu ils
275. uli re un potentiel d extension p 171 Il est important de souligner que tant l interviewer que l interview proc dent au cours de l entretien de recherche une co construction progressive de sens par rapport au r cit d exp rience Une telle co construction implique pour le chercheur de v rifier en cours d entretien qu il a bien compris les propos de son interlocuteur et qu il les interpr te correctement Il faut galement donner a l informateur l occasion au del du r cit des faits de proc der une analyse r flexive sur son exp rience et de lui faire prendre conscience r trospectivement de ses d placements et de ses apprentissages en relation avec l exp rience v cue L un et l autre protagonistes de l entretien sont ainsi en position de d couverte et d lucidation visant la construction progressive de l objet de recherche L entretien semi directif demande galement de la part du chercheur des capacit s d observation d valuation de conduite et de contr le dans la situation d interlocution Il s agit en d autres termes de savoir couter encourager et explorer en profondeur le discours mais en m me temps d tre attentif au contexte de l entretien aux attitudes aux silences et aux non dits de l informateur L enregistrement et la retranscription int grale des entretiens font galement partie des imp ratifs de la technique Cette tape permet d une
276. une collectivit humaine Ainsi Eneau 2007 crit que les valeurs individuelles sont donc entendre ici comme valeurs potentiellement partag es et non simplement comme croyances individuelles ou opinions personnelles qui n auraient pas tre discut es confront es etc p 10 Or nous constatons que la valeur de chacun de nos 37 r pondants vis vis de la notion de confiance refl te sa dimension personnelle et ou individuelle la confiance est attach e une personne ses caract ristiques propres et se rep re dans la famille le groupe d appartenance ou la communaut Loilier et Tellier 2004 cit par Eneau 2007 p 8 En d autres termes la valeur de la confiance interpersonnelle sur le Portail Petit Bazar n est pas exprim e par ces r pondants Les r sultats concernant l utilisation de la messagerie interne du Portail Petit Bazar montrent que le choix de l usage r el des outils technologiques sera d fini par les utilisateurs selon leur besoin et la connaissance qu ils ont des outils C est dans les mains de l utilisateur averti qu un outil d interaction dont le potentiel est jug limit peut conduire des interactions riches et porteuses d apprentissage alors que le m me outil sera tr s p nalisant pour un autre sujet dans les pratiques des changes distance Depover et al 2006 p 6 Afin de donner r ponse l hypoth se formul e dans c
277. ut virtuelle ou non Le d bat autour du concept de communaut et de son mode d organisation se complexifie avec l apport des nouvelles technologies de l information et de la communication TIC Wellman 1996 d montre comment les gens plut t que de rencontrer leurs voisins dans des espaces publics au caf ou sur la place du village utilisent t l phone et courriel pour communiquer Ces technologies permettent ainsi de rester en contact par la mise en uvre de relations de compagnonnage d aide motionnelle et de petits services r ciproques sans n cessiter de proximit g ographique D ailleurs Hampton et Wellman 2002 ont effectu r cemment des tudes sur la question de l usage des TIC dans un contexte de proximit spatiale Ces tudes montrent que l utilisation d Internet encourage de mani re significative les visites la reconnaissance du voisinage Les TIC favorisent galement les actions collectives et le maintien des relations sociales de proximit mais g n re dans le m me temps des effets plus ambivalents comme par exemple un accroissement de la surveillance mutuelle L ensemble des tudes va plus loin et montre comment selon l auteur les TIC encouragent la formation de l esprit d une communaut locale sp cifique Ainsi d apr s une analyse comparative avec d autres quartiers similaires 1l ressort que les habitants de Netville quartier de la banlieue de Toronto Canada
278. ut pragmatique amuse gueule On y trouve des nouvelles pour susciter la curiosit des enseignants Il est tr s dichotomique car les enseignants peuvent choisir parmi toute une panoplie de ressources Il y a un suivi par certains enseignants qui participent de mani re arbitraire sans contraintes c t people ou informel Il fournit aux enseignants des Swikis ou sites web collaboratifs Les enseignants de l cole primaire sont libres et autonomes pour g rer leur site Ils peuvent compter sur l aide p dagogique et technique du SEM Formation La mutualisation est encourager Au cours de l ann e scolaire 2005 2006 le cours Outils collaboratifs du Portail Petit Bazar est devenu obligatoire Il est donc en principe suivi d sormais par tout enseignant titulaire En outre chaque enseignant peut consulter le site Formation continue pour le corps enseignant du primaire rubrique Formations obligatoires http www webpalette ch dyn 4203 htm consult le 25 05 07 3 Probl matique En tenant compte de l environnement technique du contexte dans lequel le portail a merg et se d veloppe des relations sociales des acteurs nous avons constat que le Portail Petit Bazar rassemble un groupe de professionnels diss min s g ographiquement soit dans une m me cole soit dans diff rentes coles du canton de Gen ve Ces professionnels sont reli s ou connect s en r seau par des moy
279. utre si bien que le capital social constitue une quantit variable Burt cherche galement montrer la proximit existant entre ses travaux sur les trous structuraux sur le capital social et sur la th orie de la force des liens faibles du sociologue Granovetter 1973 qui crit Les individus avec qui on est faiblement li ont plus de chances d voluer dans des cercles diff rents et ont donc acc s des informations diff rentes de celles que l on re oit Merckl 2004 p 60 21 Autrement dit les personnes avec lesquelles on est faiblement li poss dent davantage de possibilit s d tendre leur capital social c est dire leurs contacts et d changer de l information En revanche l intensit de leurs interactions sera moindre ce qui se traduit g n ralement par une confiance mutuelle plus restreinte entre les acteurs Granovetter 1973 cit par Degenne et Forc 2004 propose l int rieur du r seau social d tablir une cat gorisation des liens interpersonnels dont la force r sulte de la dur e de la relation derri re ce crit re il y a une double id e d une part l anciennet de la relation d autre part le temps pass ensemble l intensit motionnelle intimit la confiance mutuelle la multiplicit de la relation c est dire la pluralit des contenus de l change p 127 En fonction de l intensit de la relat
280. utres ont eu lieu dans les coles o les interview es travaillent Les pr noms utilis s sont des pseudonymes choisis par les personnes interrog es ou par nous m mes Malgr les pr cautions prises l identit des informateurs pourrait appara tre travers les extraits d entretiens figurant dans la quatri me partie Analyse des donn es Il nous tait n anmoins impossible de taire certains l ments telle la premi re activit professionnelle sans d naturer le contenu des discours Nous comptons sur la discr tion des lecteurs D apr s le tableau n 2 nous remarquerons que les personnes interrog es appartiennent toutes au sexe f minin En effet aux dates retenues les enseignants masculins qui avaient t s lectionn s n taient pas disponibles Les entretiens ont eu lieu dans les derniers jours de l ann e scolaire 2006 2007 3 Guide d entretien Chacune a pu s exprimer narrer raconter en totale libert avec les mots qu elle souhaitait et dans l ordre qui lui convenait Nous nous sommes toutefois efforc e de garder le contr le sur la situation d interlocution afin de ne pas perdre de vue les objectifs qui sous tendaient notre guide d entretien La premi re question sur l identit individuelle ou collective invitait la personne sous la forme d une question tr s ouverte raconter bri vement son parcours professionnel en choisissant librement les moments et les v nem
281. ux deux contextes interd pendants Groupe r flexif contexte social dans lequel d autres enseignants El E2 E3 participent Praxis contexte de pratique individuel qui est l activit en classe Ces chercheurs insistent sur le double lien entre les deux lieux que Keiny a observ s dans le fonctionnement d un groupe d enseignants ce qui explique que la pratique suscite la r flexion qui est relay e au sein du groupe par l enseignant et le groupe construit et sugg re des actions qui sont exp riment es et mises en uvre en classe p 97 Par ailleurs Daele 2004 p 9 consid re que Day Bullough et Gitlin 1991 Lieberman et Wood 2001 ainsi que Clark et Florio Ruane 2001 s interrogent ici au sujet des formations continues d enseignants qui selon eux se centrent davantage sur des contenus savoirs et savoir faire plut t que sur les enseignants en tant que professionnels voluant dans un contexte particulier Selon eux ces formations ne prennent donc pas en consid ration l identit professionnelle de l enseignant et ne touchent qu certains aspects du d veloppement professionnel 2 Le d veloppement professionnel par la recherche et par la r flexion Pour Sch n 1994 la pratique est un univers habit par l incertitude et l unicit des situations Il distingue deux aspects lar flexion dans l action acte de penser et de s ajuster pendant qu on travaille et la r flexio
282. vision l mentaire qu en division moyenne En ce qui concerne l utilisation de Petit Bazar je le trouve assez pauvre dans l approche musicale je me prom ne donc dans les sites fran ais Nous avons r pondu via la messagerie interne du portail et remerci les intervenants Bien que l espace Qui est connect du Portail Petit Bazar permette tous les participants de la session d identifier les membres en ligne par leur nom et de pouvoir galement leur envoyer des messages en interne nous aurions voulu pouvoir nous exprimer ouvertement sur la plateforme Il nous aurait t galement utile de disposer d un outil de pr sence et de communication informelle comme le shoutbox afin de rendre perceptibles nos interactions et les traces de ces derni res Un deuxi me cas de figure v cu lors de nos actions a t le fait de ne pas pouvoir g rer convenablement les messages envoy s nos r pondants absence d un historique d changes En consultant cet historique des changes on aurait pu tout moment revoir le contenu des messages et prendre le temps de r fl chir la dynamique dans laquelle nous nous sommes engag es capacit de stockage dans le temps et dans l espace L analyse des messages aurait aussi permis de mieux comprendre les sens d une discussion et de mieux cibler ses interactions capacit d explication Goody 1994 cit par Kalogiannakis 2004 p 86 range ces capacit s
283. x Paris La D couverte amp Syros Metzger J L et Delalonde C 2005 Innovation P dagogique et collectifs dans la formation en ligne en France et aux Etats Unis Communication et Langages 144 Armand Colin p 25 36 Meunier J P et Peraya D 2004 Introduction aux th ories de la communication Bruxelles De Boeck Universit Musso P 2001 Gen se et critique de la notion de r seau in Penser les r seaux Ed Champ Vallon 01420 Seyssel Musso P 2003 R seaux et Soci t Paris PUF Nonnecke B Preece J et Andrews D 2004 Shedding light on Lurkers in Online Communities Ethnographic Studies in Real and Virtual Environments Inhabited Information Spaces and Connected Communities 24 26 January Edinburgh Ed K Buckner 123 128 Draft http www ifsm umbc edu preece Papers SheddingLight final pdf Oldenburg R 1991 The Great Good Place New York Paragon House Parrochia D 1993 Philosophie des r seaux Paris Presses Universitaires de France Peraya D 1994 Formation a distance et formation m diatis e Recherches en communication 11 p 147 168 Perkins D N 1995 L individu plus Une vision distribu e de la pens e et de l apprentissage in Revue Fran aise de P dagogie 111 avril mai p 56 71 Pouts Lajus S 2004 Internet et les pratiques de mutualisation http savoirscdi cndp fr archives dossier_mois poutslajus SPL htm Consult le 26 mai 2006 Pudelko B
284. y Si lors d un cours les autres ne suivaient pas je constatais que cette formation n tait pas utile pour moi Laure Dans ce cours j ai appris naviguer en peu de temps aller voir les diff rentes rubriques sur le portail afin de trouver des documents l dedans Sara Non je n a pas suivi le cours Vero Je ne savais pas qu il y avait des cours sur la pr sentation du portail 4 Ad quation avec l esprit d quipe sur le portail Anne On peut difficilement interagir avec les gens Betty Je sens que les gens du portail sont plut t sympathiques Laure J ai l impression que les personnes qui crivent ou participent sur le portail ne le font pas avec un esprit tout fait d quipe C est plut t du partage Vero Je trouve que l esprit de participation des gens qui crivent sur le portail n est ni comp titif ni individualiste 87 4 Echanges r ciproques Les enseignants rendent publics sur le portail des ressources des savoirs Ici le savoir ne semble pas tre une finalit en soi mais plut t un moyen vers le processus relationnel entre les membres du groupe p 40 1 Mettre disposition des coll gues des ressources Anne Je n ai pas d espace dans le portail pour publier Betty Je me dis qu ils vont trouver mes travaux nuls Laure Je fais des choses que je pense bonnes pour la classe Mais je ne suis pas ici depuis assez longtemps pour savoir si ce qu
285. z pour r aliser la t che commune La culture r sulte de l adaptation du groupe la t che Elle acquiert en cela une connotation fonctionnelle qui la distingue de la connotation historique du concept de culture utilis au plan social L analyse des informations de nos interlocutrices concernant l indicateur disponibilit pour changer concorde assez bien avec celle de Nonncke Preece et Andrews 2004 qui ont montr que la participation active des membres sur une CV consomme du temps Le manque de disponibilit s impliquer dans les diff rentes activit s qui ont lieu sur la CV corrobore la faille de la faible participation de ses membres Dans leurs tudes ces auteurs affirment qu une CV int gre galement dans son fonctionnement des personnes qui suivent les d bats mais n y participent pas comme c est le cas d Anne encore non enseignante Ces membres ils les qualifient de lurkers Les membres qui lisent les messages ou des informations sans participer constituent des passagers clandestins Nous estimons que notre chantillon en contient pour plusieurs raisons Nos interlocutrices admettent ne pas se sentir l aise pour interagir et rendre publics leurs savoirs ne pas savoir diter ou publier sur le portail ne pas diffuser leurs travaux car elles pensent qu ils ne sont pas bien faits pour oser les publier et aussi parce qu elles 100 remarquent que leurs coll gues qui ont de la bouteille
286. zar Cela t moigne de leurs horizons diff rents comme leur premi re formation cas de Laure form e en France et de Betty agent de voyages du niveau d enseignement profess division l mentaire ou moyenne et de leur exp rience dans l enseignement Laure enseignante Gen ve depuis seulement 2 ans est en train de s adapter la culture de son nouveau lieu de travail Anne exercera son m tier d enseignante apr s avoir achev ses tudes de master Puis les personnes interrog es ont r pondu des questions sur la long vit et la s lection spontan e ou le regroupement des membres d une communaut Notre but consiste valuer si notre objet d tude le Portail Petit Bazar est per u comme une communaut par ses membres 2 DIMENSION LONGEVITE Commen ons l analyse avec Anne qui pendant ses tudes en LME consultait le Site Petit Bazar devenu ult rieurement Portail Petit Bazar A l poque elle visitait le site 93 de temps en temps sans avoir besoin ni de nom d utilisateur ni de mot de passe Pendant ses tudes pour le master elle a eu connaissance de la transformation en portail elle a donc demand un nom d utilisateur et un mot de passe Depuis deux ans elle y va r guli rement pour s informer sur les forums les nouvelles les logiciels disponibles t l charger Laure inscrite galement depuis les deux ans qu elle enseigne

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