la qualification au titre de l`agriculture raisonnée : limites et
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1. qu des questions techniques d adaptation aux normes Pour accompagner le plus grand nombre d agriculteurs vers la qualification c est bien tout un syst me de conseil et de formation qui doit tre mis en place capable de d passer la seule prescription vis vis de la r glementation pour co construire avec les agriculteurs le conseil permettant de rentrer dans la bo te noire des d cisions et routines quotidiennes Cela n est pas sans rappeler les d bats des ann es 1980 concernant les changements d attitudes qui taient n cessaires pour que soient adopt es les innovations par les agriculteurs Van Den Ban 1984 Certes une information claire est indispensable Mais elle est suivie g n ralement d une phase de maturation et de discussion elle m me devant s accompagner d incitations changer de regard sur ses propres pratiques ou certitudes De ce point de vue le service rendre n est pas un r sultat certifier l exploitation mais bien un processus qui demandera sans doute du temps La mise en uvre des changements n cessaires qui pourrait n appara tre que comme une simple normalisation des fa ons de produire va en r alit n cessiter de rentrer dans la fa on dont les agriculteurs inventent leurs pratiques et leurs normes voir les travaux du Gerdal sur ces questions Darr 1994 et 1996 Ainsi de ce point de vue la vision diffusionniste sur laquelle s appuient implicitement les o2. transposer l agriculture la logique de la norme ISO 14001 Paillotin 2000 p 41 voir encadr 2 Encadr 2 La norme ISO 14001 La norme ISO 14001 a t cr e en 1996 par l International Organization for Standardization ISO Destin e tous les types d organisme elle atteste de l existence d un Syst me de management environnemental SME D adh sion volontaire la norme ISO 14001 n impose pas d exigence en termes de r sultats mais repose sur un engagement de respect des r gles en vigueur et d am lioration continue des performances en mati re d environnement La norme ISO 14001 appartient une famille de normes qualifiant les processus de production et non les produits comme le font certains labels par exemple Elle a vocation pouvoir tre appliqu e par toute organisation qu elle soit priv e ou publique grande ou petite qu elle produise des biens ou des services La certification ISO 14001 est attribu e par un organisme certificateur ind pendant et accr dit La norme ISO 14001 constitue ainsi le r f rentiel de base pour la certification environnementale Elle est construite sur la base de six chapitres pr cisant les exigences g n rales intentions d ensemble de l organisation la politique environnementale objectifs de l organisation la planification des actions conduire pour atteindre les objectifs la mise en uvre et le fonctionnement du Syst me de m
3. distribution Danone Auchan Elle m ne plusieurs actions visant promouvoir son r f rentiel de l agriculture raisonn e en France Elle est relay e en Europe au travers de son homologue EISA European initiative for sustainable agriculture 3 Les crit res de conditionnalit sont d finis par 19 directives europ ennes cf R glement CE n 1782 2003 Ils sont en partie trait s par les exigences du r f rentiel fran ais de l agriculture raisonn e except pour quatre d entre eux relatifs des proc dures de gestion des risques d pizootie et l utilisation d hormones de croissance en productions animales Ces crit res de conditionnalit s appliquent pour les neuf premiers depuis janvier 2005 20 Courrier de l environnement de l INRA n 54 septembre 2007 Encadr 1 Pas de r gles homog nes pour l agriculture raisonn e Il n existe pas d homog n isation des r gles relatives l agriculture raisonn e au sein de l Union europ enne mais une diversit de politiques dans les Etats membres et en Suisse Une tude men e par Beigbeder et Meynard 2001 a permis de recenser les modalit s d intervention des pouvoirs publics pour d finir et r glementer les modalit s de mise en uvre de l agriculture raisonn e La Suisse ressort du lot en conditionnant l octroi des aides publiques au respect d exigences de production int gr e 90 des exploitations converties En Finlande en Autriche e
4. moyen par exploitation Figure 5 Niveau de conformit au r f rentiel de l agriculture raisonn e des exploitations de l chantillon Rh ne Alpes r parties en fonction de leur taille UDE La structure de l exploitation L tude nationale indique que sur les exploitations employant des salari s le taux de conformit augmente significativement avec la taille de la structure SAU malgr un nombre croissant d exigences remplir Il faut toutefois noter une exception chez les leveurs n ayant pas de salari la corr lation est inverse Plus la structure SAU est grande et plus le taux de conformit est bas Dans l tude rh ne alpine c est l influence de la taille conomique exprim e en UDE sur le niveau de conformit qui a t tudi e On observe une corr lation positive entre la taille conomique et le taux de conformit mais assez peu marqu e 8 entre petites et grandes structures fig 5 En revanche on constate que les exploitations dont l effectif animal d passe les 70 UGB pr sentent un niveau de conformit sensiblement sup rieur 7 aux levages de taille plus modeste malgr un nombre plus grand de points remplir fig 6 Ils r pondent mieux notamment aux normes de stockage des effluents d levage en lien avec leur int gration potentielle au Programme de ma trise des pollutions d origine agricole PMPOA Cette analyse indique que globalement les exploitants l
5. capacit des exploitations s orienter massivement vers le mod le de l agriculture raisonn e Force est de constater que peu d exemples existent dans le domaine de la certification globale des exploitations agricoles l image des normes ISO Grolleau 2000 Plusieurs organisations professionnelles agricoles ont par cons quent lanc des travaux d tudes visant r aliser sur des chantillons d exploitations des diagnostics pr alables la qualification afin d valuer l cart entre le r f rentiel et la situation actuelle des exploitations agricoles L objectif est double pour ces structures faire conna tre la d marche aupr s de leurs r seaux d adh rents et valuer les besoins d accompagnement des futurs candidats la qualification en termes de moyens financiers de conseil de formation et d audit Les r sultats de ces diagnostics constituent des l ments int ressants pour mieux conna tre les points de blocage vis vis du dispositif de l agriculture raisonn e Ils restent cependant peu diffus s voire pas du tout bien que les taux de conformit apparaissent assez homog nes On peut alors faire l hypoth se que cette confidentialit tient aux obstacles m thodologiques rencontr s pour pr ciser les carts des exploitations par rapport au r f rentiel de l agriculture raisonn e et la difficult d en extrapoler de mani re pertinente les r sultats diff rents contex
6. dans le cadre d un audit Finalement 14 Le guide d interpr tation tabli par la CNAR a t publi en juillet 2003 apr s la r alisation des tudes pr sent es dans cet article 15 Repr sentations qui peuvent tre h t rog nes comme le montrent diff rents travaux Sens et Soriano 2001 Dock s 2003 Courrier de l environnement de l INRA n 54 septembre 2007 27 l auto diagnostic assist pr sente surtout l int r t de sensibiliser les agriculteurs au r f rentiel de l agriculture raisonn e et de les amener en identifier les points selon eux critiques pour leurs exploitations En d finitive les taux de conformit moyens calcul s dans l tude de cadrage en Rh ne Alpes et celle r alis e au niveau national r v lent des r sultats assez homog nes On enregistre respectivement 73 et 78 de points conformes en moyenne par exploitation et dans les deux cas une tr s large majorit d exploitations gt 90 d passant les 60 de conformit fig 3 Dans ces deux tudes l influence principale de deux crit res sur les niveaux de conformit a t mise en vidence l orientation technico conomique et la structure de l exploitation L orientation de l exploitation Dans les deux tudes quelle que soit l orientation le taux de conformit moyen par exploitation reste proche de la moyenne globale de l chantillon 3 pr s Toutefois du fait d une p
7. 12 Unit de dimension conomique europ enne gale 1 5 hectare quivalent bl L UDE 1 UDE 1 200 euros est l unit utilis e pour calculer la marge brute standard MBS des exploitations agricoles soit la somme des marges th oriques de chaque production d une exploitation Selon leur MBS les exploitations sont class es dans des classes de dimension conomique CDEX 24 Courrier de l environnement de l INRA n 54 septembre 2007 En Rh ne Alpes en revanche les enqu teurs devaient respecter un plan d finissant un nombre d enqu tes minimum au sein de huit groupes d OTEX orientation technico conomique des exploitations et de quatre classes de CDEX classes de dimension conomique repr sentatives de la plus grande diversit possible de situations Pour remplir ces quotas et notamment dans les classes de CDEX les plus modestes les enqu teurs ont d explorer au del de leurs r seaux habituels Ils pouvaient par ailleurs r aliser des enqu tes suppl mentaires aupr s d agriculteurs de leur choix repr sentatifs des OTEX tudi s Dans ce dernier cas ils ont proc d comme l avaient fait les enqu teurs des CER pour l tude nationale ils se sont spontan ment tourn s vers les agriculteurs identifi s comme t tes de r seau Or ces agriculteurs sont en g n ral d j fortement impliqu s dans des d marches d assurance qualit ou dans des dispositifs environnementaux CTE MAE
8. Courrier de l environnement de l INRA n 54 septembre 2007 19 la qualification au titre de l agriculture raisonn e limites et enjeux des tudes prospectives Marie Alix Angelucci Patrick Mundier Isara Lyon Agrapole 23 rue Jean Baldassini 69364 Lyon cedex 07 angelucci isara fr mundler isara fr Depuis la parution en 2001 de la loi sur les nouvelles r gulations conomiques la France s est dot e d un cadre juridique r glementant l utilisation des mentions agriculture raisonn e ou de toute autre d nomination quivalente art L640 3 du Code rural Ces dispositions se sont impos es face une utilisation accrue au cours de la derni re d cennie des concepts relatifs des modes de production raisonn s ou int gr s notamment des fins de diff renciation commerciale Dans le prolongement de cette loi le cadre r glementaire de l agriculture raisonn e a t pr cis en 2002 et les premi res qualifications d exploitations ont eu lieu en 2004 Selon Blouet ef al 2003 compte tenu du soutien que conna t la d marche aupr s des principaux repr sentants des fili res agroalimentaires regroup s au sein de FARRE mais galement aupr s du gouvernement l agriculture raisonn e a de bonnes chances de s imposer en France Le gouvernement affiche ainsi un objectif de 30 des exploitations qualifi es d ici fin 2008 dans le cadre de sa strat gie nationale sur le d veloppem
9. Fertimieux Ils sont par ailleurs tous install s sur des structures de taille conomique sup rieure la moyenne r gionale Pour justifier ces choix les organisations ayant conduit les enqu tes expliquent qu elles essaient en priorit d impliquer dans la d marche de l agriculture raisonn e ceux qui en sont a priori les plus proches ou les plus motiv s esp rant ainsi cr er un effet d entra nement du reste des agriculteurs On retrouve l une strat gie diffusionniste qui s est appliqu e auparavant dans de nombreux dispositifs de d veloppement Cerf et Lenoir 1987 40 39 31 27 26 20 8 9 8 15 16 39 40 99 gt 99 o d exploitations professionnelles E chantillon en Rh ne Alpes RA 2001 Figure 1 R partition des exploitations de l chantillon Rh ne Alpes par classes de dimension conomique UDE et comparaison du recensement agricole 2000 Pour finir l chantillon de Rh ne Alpes est compos de structures dont la taille conomique est en moyenne nettement sup rieure aux r f rences r gionales fig 1 Ainsi parmi les exploitations d levage 40 d passent les 70 UGB et sont donc potentiellement int gr es au Programme de ma trise des pollutions d origine agricole PMPOA Elles sont plus fr quemment organis es en formes soci taires GAEC EARL qu au niveau r gional 42 contre 18 Enfin elles sont dirig es par un chef d exploitation plus jeune compar la moyenne r gio
10. R DES BASES TECNIQUES VAL DEES SENE RUE MENGA 7 Cette tude a t commandit e et coordonn e par la Chambre r gionale d agriculture avec le soutien financier du Conseil r gional et de l tat Les enqu tes ont t r alis es en 2003 dans tous les d partements par des conseillers des huit chambres d partementales et des techniciens de coop ratives Le cadre m thodologique la synth se et l analyse des r sultats ont t confi s l Isara Lyon 8 Cette tude a t r alis e en 2002 2003 par les centres d conomie rurale et coordonn e par la Conf d ration nationale des centres d conomie rurale CNCER 2003 9 Voir notamment les directives manant de l Organisation internationale pour le d veloppement de la lutte biologique contre les animaux et plantes nuisibles OILB qui font aujourd hui encore r f rence sur le plan technique et international 22 Courrier de l environnement de l INRA n 54 septembre 2007 Aussi Guy Paillotin insiste t il dans son rapport remis au ministre de l Agriculture et destin recadrer cette diversit de d marches sur la n cessit de les affranchir des surench res venant d initiatives priv es en les refondant sur des bases techniques valid es scientifiquement et sur une proc dure d assurance qualit formelle fond e sur l crit transparente et opposable des tiers Pour lui la seule solution r aliste consiste donc
11. VAN DEN BAN A W 1984 Les courants de pens e en mati re de th orie de la diffusion des innovations Economie rurale 159 31 36
12. a t te de structures plus proches d un mod le dit industriel relativement grandes employant des salari s et vis es par des r glementations environnementales rel vent moins de difficult s que les autres par rapport au r f rentiel de l agriculture raisonn e Courrier de l environnement de l INRA n 54 septembre 2007 29 100 80 60 40 20 11 20 21 30 31 50 51 69 70 89 gt 89 L nombre moyen de points applicables par exploitation E nombre moyen de points conformes par exploitation E taux de conformit moyen par exploitation Figure 6 Niveau de conformit au r f rentiel de l agriculture raisonn e des exploitations d levage bovin de chantillon Rh ne Alpes r parties en fonction de leur taille Evaluer la marche franchir les limites de l analyse des co ts Une fois les non conformit s identifi es l tape ultime consiste valuer l importance de la marche franchir et les moyens n cessaires pour se conformer au r f rentiel de l agriculture raisonn e Concr tement les exigences mettre en uvre rel vent de moyens que l on peut regrouper en trois cat gories des investissements mat riels mise aux normes achats de mat riel etc des investissements immat riels formation expertises et diagnostics externes audit de qualification etc du temps agriculteur pour l adoption de nouvelles pratiques sur le plan technique ou orga
13. anagement de l environnement SME le contr le et les corrections envisag es la revue de la direction Au total la certification ISO 14001 garantit que l organisme est engag dans une am lioration de ses impacts environnementaux Ses principaux d tracteurs notent qu aucun r sultat n est exig ce qui permet par exemple deux organismes ayant des performances environnementales tr s diff rentes d tre tous deux certifi s Ils notent aussi que le co t de la certification est lev ce qui la rend plus difficilement accessible aux petites entreprises parmi lesquelles les exploitations agricoles C est sur la base de ces propositions qu a t ent rin en 2002 le cadre r glementaire de l agriculture raisonn e qui d finit le r f rentiel national de l agriculture raisonn e d crivant les modes de production raisonn e en agriculture un dispositif de contr le dans les exploitations dit dispositif de qualification au titre de l agriculture raisonn e mis en uvre par un organisme certificateur agr les modalit s d utilisation du qualificatif agriculture raisonn e et ses quivalents dans l tiquetage des produits les organismes consultatifs la Commission nationale de l agriculture raisonn e CNAR et les Commissions r gionales CRAR charg s d encadrer la mise en uvre du dispositif Le r f rentiel national de l agriculture rai
14. appuie en outre sur la mise en place par l exploitant d un syst me de tra abilit extr mement complet et sur un syst me d assurance qualit par un tiers expert l organisme certificateur Il s agit bien alors de faire entrer l agriculture dans un processus de certification des exploitations agricoles ce qui constitue une rupture cons quente avec le caract re auto valu des premi res d marches environnementales conduites dans le cadre de certaines op rations comme Fertimieux Maz et al 2000 Si la mise en uvre concr te du dispositif a connu un certain flottement son impact potentiel dans le paysage agricole et agroalimentaire fran ais a bien entendu suscit des d bats Ainsi en est il de la durabilit de l agriculture raisonn e F ret et Douguet 2001 Pervanchon et Blouet 2002b ou des cons quences que peut entra ner la certification comme standard minimal de production voir par exemple Charlier 2003 sur la tra abilit tant sur la coordination des acteurs que sur les strat gies de diff renciation des produits agricoles et agroalimentaires En revanche la capacit de l agriculture fran aise entrer de mani re massive dans un tel dispositif de qualification reste largement inconnue Aussi les premi res tudes visant conna tre la situation de l agriculture fran aise par rapport aux exigences du r f rentiel ont valeur de test Les deux tudes rh ne alpine et nationale que nou
15. aris 123 p CHARLIER C 2003 La tra abilit comme un standard de production conomie rurale 275 5 18 CNCER 2003 Agriculture raisonn e une op ration test l chelon national Les Cahiers CER 4 p DARR J P dir 1994 Pairs et experts dans l agriculture Dialogues et production de connaissance pour l action Er s Technologies Id ologies Pratiques Paris 227 p DARR J P 1996 L invention des pratiques dans l agriculture Vulgarisation et production locale de connaissance Karthala Paris 194 p DJELLAL F GALLOUI F 2002 Nouvelle conomie des services et innovation L Harmattan Paris 306 p DocK s A C 2003 Des leveurs nous parlent de leur m tier de leurs animaux du bien tre animal Institut de l levage Institut technique du porc Institut technique de l aviculture et des levages de petits animaux Paris 56 p F RET S DOUGUET J M 2001 Agriculture durable et agriculture raisonn e Quels principes et quelles pratiques pour la soutenabilit du 31 d veloppement en agriculture Natures Sciences Soci t s 91 58 64 FERRON P 1999 Protection int gr e des cultures volution du concept et de son application Dossiers de l environnement de l Inra n 19 19 28 GADREY J 2003 Socio conomie des services La D couverte Rep res Paris 12 p GIRARDIN P SARDET E 2003 Assessment of environmental standards for arable farms Jn J Gera
16. en Cette exigence est v rifi e par la pr sence sur l exploitation du manuel d utilisation et d entretien Pour certains experts la simple pr sence du manuel sur l exploitation n est pas suffisante puisque l objectif est de limiter les risques pour l environnement et la sant de l agriculteur li s un mat riel d fectueux Il faut alors d finir le type de v rifications r aliser par qui et quelle fr quence Pour l tude Rh ne Alpes c est cette option qui a t retenue le point est dit conforme s il y a v rification annuelle par l agriculteur que les buses ne sont pas bouch es alors que le guide d interpr tation officiel a finalement opt pour une v rification ne reposant que sur la pr sence du manuel d utilisation Un autre domaine particuli rement probl matique est celui du bien tre animal Sur ce plan le guide d interpr tation officiel n apporte pas toujours les clairages n cessaires faute de r f rences pr cises Comment par exemple interpr ter l exigence n 73 maintenir les animaux dans un tat corporel satisfaisant attestant que leurs besoins alimentaires sont couverts qui renvoie largement aux repr sentations la fois de l agriculteur et de la personne charg e de la v rification Aussi peut il exister une marge sensible entre les modalit s d valuation des non conformit s dans le cadre d une auto valuation par un exploitant et celle r alis e
17. ent durable Cet accueil favorable s explique d autant mieux que la d marche propos e constitue plus une adaptation du mod le agricole actuel qu une v ritable remise en cause Blouet ef al 2003 F ret et Douguet 2001 Reste encore d finir s il sera retenu et partag au niveau international tant donn la diversit des approches ne serait ce qu au sein de l Europe encadr 1 Quoi qu il en soit les objectifs de l agriculture raisonn e apparaissent relativement en phase avec la derni re r forme de la Politique agricole commune PAC qui introduit sous le terme de conditionnalit de nouveaux crit res d acc s aux aides relatifs l environnement la sant publique l identification et la sant des animaux 1 titre d exemple Auchan a plus que quadrupl le chiffre d affaires de sa fili re agriculture raisonn e entre 1999 et 2001 pour atteindre 50 80 du chiffre d affaires total de l enseigne en fruits et l gumes Sources Revue des chambres d Agriculture n 910 2002 Bulletin de l association FARRE n 24 octobre 2002 2 Le Forum de l agriculture raisonn e respectueuse de l environnement FARRE est une association fond e en 1993 et compos e des principaux groupements socioprofessionnels agricoles FNSEA CNJA APCA etc des repr sentants nationaux des industriels de l agrofourniture ANIA UIPP et de grandes enseignes de la transformation et de la
18. itif de qualification se d velopper dans des secteurs fortement sp cialis s l image du programme de qualification Quali Terre d velopp dans les r gions c r ali res Picardie Centre Seine et Marne Marne De fait il faut s interroger sur la transmissibilit de ce type de dispositif des r gions comme Rh ne Alpes o les exploitations sont souvent de taille modeste et relativement diversifi es Des non conformit s identifi es sur la base d un auto diagnostic assist Dans les deux tudes les enqu tes ont t r alis es en face face de la mani re suivante l enqu teur expose la centaine des exigences du r f rentiel et les agriculteurs se d clarent conformes ou non sur chacun des points l issue du questionnaire on d nombre le nombre de points conformes et on en d duit un taux de conformit par rapport au nombre total de points qui s appliquent l exploitation 13 Quali Terre est une d marche de management global de la qualit et de l environnement dans les exploitations contr l es par un dispositif de qualification Le r f rentiel a t con u en collaboration avec des chercheurs de l INRA des ing nieurs des Instituts techniques et des conseillers agricoles de la r gion Picardie r unis au sein d une structure r gionale de recherche et d veloppement Alternatech section Agro Transfert La diffusion de la d marche a d but en 1999 et comptait 160 exploita
19. ld amp Dorothy R Friedman Ecolabels and the greening of the food market School of nutrition science and policy Tufts University Boston MA 197 205 GROLLEAU G 2000 Syst me de management environnemental et exploitations agricoles Une analyse prospective Am nagement et Nature 138 27 37 LAURENT C CERF M PASQUIER C 2002 Le conseil en agriculture un investissement immat riel entre d veloppement sectoriel et d veloppement territorial G ographie conomie Soci t 4 131 153 Maz A AUBRY C PAPY F 2000 La certification des exploitations agricoles conomie rurale 258 135 139 MILAIRE H G 1995 propos de quelques d finitions Phytoma La d fense des v g taux 475 7 9 PAILLOTIN G 2000 L agriculture raisonn e rapport au ministre de l Agriculture et de la p che Minist re de l Agriculture et de la p che Paris 57 p PERVANCHON F BLOUET A 2002a Deux qualificatifs concilier en agriculture raisonn et int gr Cahiers Agricultures 11 2 151 157 PERVANCHON F BLOUET A 2002b De la durabilit de l agriculture raisonn e Natures Sciences Soci t s 10 3 36 39 SENS S SORIANO V 2001 Parlez moi d levage Educagri Dijon 164 p TOUBON J F SAUPHANOR B SAINTE MARIE DE C PL NET D BELLON S HABIB R 2001 Quel statut pour la production de pommes fili re Bassin Rh ne M diterran e L arboriculture fruiti re 549 59 62
20. lus grande diversit de productions le nombre de points applicables l exploitation passe quasiment du simple au double lorsque l exploitation pr sente un p le d levage Aussi les deux tudes r v lent qu en valeur absolue le nombre de points non conformes identifi s par les agriculteurs est bien sup rieur le double d apr s les r sultats de Rh ne Alpes sur les exploitations d levage que sur celles sp cialis es en productions v g tales fig 4 Ces points de non conformit portent d ailleurs davantage sur les exigences li es aux productions v g tales que sur celles li es l levage 100 80 60 40 20 0 j bovins lait bovins viande caprins ovins grandes fruits polyculture viticulture cultures Nombre moyen de points Nombre moyen de points m applicables par exploitation E conformes par exploitation Figure 4 Niveau de conformit au r f rentiel de l agriculture raisonn e des exploitations de l chantillon Rh ne Alpes r parties par OTEX 16 Dans d autres tudes que nous avons pu consulter conduites dans diff rentes r gions de France et qui sont rest es confidentielles les taux de conformit se situent dans les m mes ordres de grandeur 28 Courrier de l environnement de l INRA n 54 septembre 2007 80 QU OO 8 15 16 39 40 99 gt 99 L nombre moyen de points applicables par exploitation E nombre moyen de points conformes par exploitation H taux de conformit
21. nale fig 2 La repr sentativit de ces chantillons par rapport l ensemble des exploitations agricoles au sens statistique est donc limit e et rend toute extrapolation des r sultats hasardeuse En revanche ils donnent des indications sur les exploitations susceptibles d tre impliqu es dans la d marche par les Courrier de l environnement de l INRA n 54 septembre 2007 25 structures de d veloppement mais aussi sur les difficult s que ces m mes structures rencontreraient pour appr hender l ensemble des exploitations Il appara t ainsi que ce sont des exploitations plus proches d un mod le industriel tant au niveau de leur structure que de la r glementation qui leur est appliqu e PMPOA installations class es pour la protection de l environnement ICPE etc qui seront la cible prioritaire du d marchage dans le cadre de la qualification au titre de l agriculture raisonn e Ce constat laisse entrevoir des risques d exclusion au sein de la population agricole 49 36 9 5 a 0 0 CE L Er lt 30 ans 30 39 40 49 50 54 55 59 gt 60 O d exploitations professionnelles E chantillon en Rh ne Alpes RA 2000 Figure 2 R partition des exploitations de l chantillon Rh ne Alpes par classes d ge et comparaison aux donn es du recensement agricole 2000 Le m me raisonnement peut s appliquer l chelle des territoires avec une plus forte probabilit de voir le dispos
22. ne relation de co production entre un prestataire et un client on ne peut le stocker ni le r parer il est enfin difficile de s parer le produit du processus qui a servi le construire Gadrey 2003 Djellal et Gallouj 2002 Courrier de l environnement de l INRA n 54 septembre 2007 R f rences bibliographiques AGRESTE RH NE ALPES 2001 Recensement agricole 2000 Principaux r sultats en Rh ne Alpes et dans les d partements Coup d il n 55 58 45 p BEIGBEDER N MEYNARD J M 2001 Aide la d finition d un r f rentiel national de l agriculture raisonn e et tude compar e des politiques et des pratiques des tats membres de l Union europ enne relatives l agriculture raisonn e Rapport de recherche INRA UMR d Agronomie Grignon 88 p annexes BLOUET A PERVANCHON F PERVANCHON M 2003 L agriculture raisonn e Limites et alternatives du mod le agricole dominant Futuribles 283 27 42 BoNNY S 1997 L agriculture raisonn e l agriculture int gr e et Farre Forum de l agriculture raisonn e respectueuse de l environnement Natures Sciences Soci t s 5 1 64 71 BOUGHERRA D GROLLEAU G THI BAUT L 2003 R putation environnementale en agro alimentaire milieu de production versus processus de production Revue d conomie r gionale et urbaine 1 121 144 CERF M LENOIR D 1987 Le d veloppement agricole en France Que sais je PUF P
23. nisationnel gestion documentaire Il est envisageable de d finir des co ts directs induits par les investissements mat riels et immat riels Pour cela plusieurs gisements d informations existent catalogues r f rences accumul es par les ma tres d ouvrage dans le cadre des dispositifs de subventions ex PMPOA CTE Pour une grande partie de ces points on peut op rer des estimations forfaitaires ramen es l hectare ou UGB Ces moyennes ne peuvent toutefois tre extrapol es sans pr caution l ensemble des exploitations compte tenu des fortes variabilit s li es aux structures et leur environnement ainsi en Rh ne Alpes un coefficient de majoration de l ordre de 30 40 s applique en zone de montagne sur les investissements r alis s dans le cadre du Programme de ma trise des pollutions d origine agricole ou PMPOA Cependant il n en va pas ainsi de la majorit des points du r f rentiel Ainsi 54 n induisent pas de co ts directs mais doivent tre valu s en termes de temps et de comp tences acqu rir par l agriculteur sur un plan technique et organisationnel Malgr l importance de la question peu de r f rences existent pour valuer la nature et les modalit s des efforts que devraient faire les agriculteurs pour acqu rir les dispositions connaissances voire mani res de raisonner pour entrer dans 17 D apr s les informations fournies par les Chambres d agricultu
24. ont pr sent s L agriculture raisonn e comme nouveau standard Les concepts d agriculture raisonn e ou de production int gr e sont apparus d s les ann es 1970 et ont t d finis dans une abondante litt rature scientifique voir par exemple Milaire 1995 Bonny 1997 Ferron 1999 La principale distinction rep r e par ces auteurs est que la premi re est moins radicale dans ses pr conisations et ses objectifs environnementaux Ainsi par exemple la lutte raisonn e est d finie comme une phase d approche de la lutte int gr e Milaire 1995 et consiste en un ajustement progressif des m thodes de lutte chimique conventionnelles l o la lutte int gr e pr conise davantage l utilisation d alternatives telles que les moyens de lutte biologique ce qui explique sans doute l accueil plut t favorable qu il re oit des diff rents agents tout au long des fili res agricoles Par ailleurs les principes techniques qui sous tendent ces approches ont fait l objet de multiples retraductions par les acteurs des fili res distributeurs industriels producteurs etc induisant une moindre ambition notamment en termes d objectifs environnementaux voir les comparaisons de cahiers des charges r alis es par Girardin et Sardet 2003 ainsi que par Toubon et al 2001 EN Voil UN Qui EST MUR Pouk L AGRICULTURE a NECESSITE DE X Ae OES SURENCH RES VENANT D NiTi ATIVES PRIV ES EN UES REFONDANT SU
25. re de Rh ne Alpes et de Haute Savoie 30 Courrier de l environnement de l INRA n 54 septembre 2007 la d marche de qualification Certes des valuations de co ts ont t r alis es dire d experts dans le cadre des MAE dont certaines sont proches des exigences de l agriculture raisonn e mais une approche par les co ts reste r ductrice De fait plusieurs auteurs Grolleau 2000 Paillotin 2000 Maz et al 2000 soulignent que les freins financiers n expliquent pas eux seuls les difficult s d acc s la certification ou la qualification Dans ces d marches les agriculteurs ont consigner leurs actes et expliciter leurs choix organisationnels et techniques ce qui constitue une rupture dans leurs pratiques que l on ne peut ignorer x L importance de ces questions qui chappent un chiffrage conomique ais entra ne deux cons quences importantes La premi re est que la mesure fine de la marche franchir pour faire acc der le plus grand nombre d agriculteurs l agriculture raisonn e va rester d licate Les bons taux de conformit constat s dans les tudes que nous avons cit es ne doivent pas cacher les changements cons quents qu induirait la qualification des exploitations dans les pratiques quotidiennes des agriculteurs La seconde est que l agriculture raisonn e renvoie davantage des questions portant sur la structuration du syst me de connaissance agricole
26. rganisations professionnelles en misant sur un effet tache d huile partant des agriculteurs les plus aptes entrer dans la logique de la qualification risque de ne pas tre suffisante En conclusion l appr hension fine de la d pense consentir pour mettre en uvre l agriculture raisonn e grande chelle reste d licate D une part l analyse des co ts directs repose en g n ral sur des r f rences moyennes qui ne traduisent pas les fortes variabilit s individuelles D autre part cette d pense repose pour une grande partie sur la mise en place d un syst me de connaissance agricole adapt De ce point de vue les r f rences pour valuer l importance du temps investir et des comp tences acqu rir de la part de l agriculteur pour adapter son syst me de production la d marche de qualification restent construire m 18 Voir le catalogue des MAE en annexe du Plan de d veloppement rural national 96 p 19 Le concept de syst me de connaissances agricoles a t notamment utilis par l OCDE pour d signer l ensemble des institutions de recherche de formation de conseil et d enseignement qui entourent l agriculture Laurent et al 2002 20 On retrouve l les concepts mobilis s par les auteurs travaillant sur la socio conomie des services le service est immat riel ce n est pas seulement un r sultat mais un acte un processus qui s inscrit dans le temps et demande u
27. s avons analys es permettent de rendre compte des r sultats et d analyser les questions m thodologiques qu elles soul vent De la difficult d appr hender l ensemble de la population agricole Le premier obstacle m thodologique qui se pr sente est celui de la population de r f rence S int resse t on tous les agriculteurs Aux seuls agriculteurs dits professionnels La question n est pas anodine En Rh ne Alpes par exemple la structure de l agriculture issue du recensement agricole 2000 montre que 43 6 des exploitations ont moins de 8 UDE seuil retenu avec l emploi d au moins 0 75 UTA pour d finir une exploitation professionnelle et que seulement 45 des exploitations d passent les 16 UDE Agreste 2001 De fait dans les deux tudes nationale et rh ne alpine les choix m thodologiques n ont pas t identiques par rapport l chantillonnage L tude nationale visait explicitement mobiliser les adh rents propos de la d marche Le choix des enqu teurs s est par cons quent port sur ceux qui avaient des responsabilit s dans les structures principalement des administrateurs des Centres d conomie rurale CER Sans surprise ces agriculteurs sont la t te d exploitations de grande taille La SAU est en moyenne de 126 hectares contre 42 hectares pour la moyenne nationale lors du recensement agricole de 2000 et 42 d entre eux ont au moins un salari
28. sonn e repose sur une centaine d exigences qui couvrent l ensemble des ateliers de l exploitation agricole cultures levage transformation et reposent sur 10 L ensemble des textes l gislatifs relatifs la qualification au titre de l agriculture raisonn e d crets n 2002 631 et 2004 293 et 4 arr t s du 25 avril 2002 sont accessibles sur le site du minist re de l Agriculture www agriculture gouv fr 11 Il faut distinguer la qualification et la certification Toutes les deux sont des proc dures de contr le de l application d un r f rentiel vis es par un organisme certificateur On parle de qualification et non de certification lorsqu une partie des tapes de contr le est d l gu e des structures relais selon une proc dure strictement d finie et valid e par un organisme certificateur Courrier de l environnement de l INRA n 54 septembre 2007 23 quatre objectifs fondamentaux ma triser les impacts environnementaux li s aux cultures engrais phytosanitaires eau aux d chets et leur stockage l insertion paysag re des b timents et certains enjeux locaux sp cifiques ma triser les risques sanitaires en levage et dans les ateliers de transformation assurer le respect du bien tre animal am liorer les conditions de travail par le respect de normes de s curit et par la revalorisation de la formation du personnel de l exploitation Le dispositif s
29. t au Portugal la mise en uvre de modes de production raisonn s passe par des mesures contractuelles facultatives Au Danemark en Espagne et en Italie on retrouve des dispositifs de certification ou de qualification impuls s par les pouvoirs publics du type du dispositif fran ais de qualification au titre de l agriculture raisonn e Ces d marches sont r glement es au niveau national Danemark ou r gional Espagne ltalie Pour le reste la d finition et les modalit s de contr le des d marches reposant sur des modes de production raisonn e sont laiss es la libre initiative des agents conomiques ce titre il faut citer le protocole Eurep Gap impuls en 2000 par 15 enseignes europ ennes de la grande distribution pour le moment aucune cha ne fran aise n a choisi d adopter ce protocole Il s agit d un syst me de gestion de la qualit et de l environnement dans les exploitations contr l par un organisme certificateur conforme la norme EN 45011 Les initiatives cit es concernent essentiellement les secteurs des productions v g tales fruits l gumes horticulture grandes cultures Seules les d marches de la Suisse et du Danemark prennent en compte les pratiques d levage avec des pr occupations li es au bien tre animal Dans un tel contexte et compte tenu de la diversit interne de l agriculture fran aise les organisations professionnelles agricoles s interrogent fortement sur la r elle
30. tes 4 Le risque d exclusion d une partie des agriculteurs a t signal par Guy Paillotin dans son rapport M me si l agriculture raisonn e est ouverte a priori tous les agriculteurs il faut avoir conscience que le simple respect de la proc dure normative que nous appelons de nos v ux constituera un facteur d exclusion sociale Paillotin 2000 p 36 Guy Paillotin lie ce risque au niveau de formation des agriculteurs nous reviendrons sur ce point plus loin 5 Le r f rentiel de l agriculture raisonn e comprend un certain nombre d exigences Le taux de conformit d signe le pourcentage d exigences pour lesquelles l exploitation est conforme par rapport au nombre total d exigences applicables l exploitation 6 Ces obstacles m thodologiques sont d crits plus loin Courrier de l environnement de l INRA n 54 septembre 2007 21 Aussi la pr sente contribution propose d analyser les difficult s m thodologiques de ce type d tudes et les premi res r flexions qu elles soul vent sur les freins la qualification dans les exploitations Apr s un retour sur la mani re dont s est mis en place le dispositif de qualification les principaux enseignements que l on peut tirer de deux tudes bas es sur des diagnostics individuels l une en Rh ne Alpes men e en 2003 aupr s de 247 exploitations et l autre r alis e l chelle nationale aupr s de 500 exploitations ser
31. tions qualifi es en octobre 2003 parmi les 2 300 audit es dans les r gions Picardie Centre et dans le d partement de la Marne donn es recueillies aupr s d Agro Transfert par la SAF et diffus es sur le site www gesagri com sites SAF D abord orient e en direction des exploitations c r ali res la d marche bas e sur une approche globale de l exploitation a vocation s adapter d autres syst mes de productions 26 Courrier de l environnement de l INRA n 54 septembre 2007 Toutefois la formulation de nombreux points du r f rentiel laisse une large part l interpr tation personnelle de ce qui est conforme ou non En l absence d un guide d interpr tation officiel des crit res propres chaque tude et destin s guider les agriculteurs ont t labor s Malgr cet effort un certain nombre de points ont pu rester relativement flous devant la difficult d tablir un consensus entre les experts consult s 40 34 30 25 20 10 3 3 o 40 49 50 59 60 69 70 79 80 89 90 99 g chantillon Rh ne Alpes o chantillon national Figure 3 R partition en pourcentage des exploitations des chantillons Rh ne Alpes et national par classes de taux de conformit points conformes points de conformit X 100 On peut illustrer cela par l exigence n 42 formul e ainsi tre en mesure de v rifier r guli rement le bon fonctionnement du pulv risateur et d assurer son entreti
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