Faut-il continuer à élaborer en Afrique des modèles quasi
Contents
1. Le calcul se fait de fa on it rative jusqu l obtention de l quilibre parce que chaque modification de la production entra ne un changement des revenus salaires et profits qui son tour modifie le niveau des consommations et donc des productions li es la demande et ainsi de suite Le MQC recalcule les diff rentes relations jusqu ce qu il atteigne un double quilibre en valeur et en volume les variations d une it ration l autre tant de plus en plus petites En valeur le solde se fait g n ralement sur l Exc dent Brut d Exploitation EBE en volume sur la production secteurs de demande ou sur un poste ad quat de la demande finale secteurs d offre Au cours de ce processus les consommations interm diaires locales et import es sont calcul es ainsi que les diff rents l ments de la valeur ajout e salaires EBE imp ts indirects etc En dehors des critiques tenant la disposition des donn es les reproches qui sont en g n ral adress s aux mod les MQC sont peu pertinents parce qu ils s adressent la version m canique de base Dans cette version les coefficients techniques sont fixes la variation des l ments de la demande finale ainsi que la d termination des prix sont exog nes En premier lieu il faut remarquer que la rigidit des coefficients est surtout g nante dans les mod les tr s agr g s Dans des mod les d sagr g s la fixit des coeffi2. conomies comme celles du Mali ou du Burkina Faso il est utile de pr voir assez pr cis ment l impact potentiel d une variation des prix du coton notamment en termes d impact sur les subventions qui seront la charge de l Etat Ceci n est possible que si la fili re cotonni re est d crite en d tail formation des co ts caract ristiques techniques du processus de transformation etc Cette description pr cise permet de tenir compte des conditions de production quelles sont les terres disponibles comment voluent les rendements et du comportement des producteurs r actions par rapport aux modifications de prix Dans certaines conomies Guin e Mali Gabon Congo c est le secteur minier ou p trolier qui doit tre d crit tr s pr cis ment notamment pour tenir compte de mani re r aliste de la mont e en production ou au contraire de la r duction pr vue de la production mini re ou p troli re Ceci est fondamental pour calculer les imp ts et redevances du secteur minier Bien entendu le montant des exportations d pend dans une certaine mesure de la demande mondiale mais les r serves et les infrastructures d extraction jouent le r le le plus important La description de l interaction offre demande travers le bilan alimentaire Rien n emp che dans un mod le MQC de d crire un quilibre de march Dans les pays d Afrique de l Ouest le secteur c r alier repr sente une par
3. 2003 A Poverty Analysis Macroeconomic Simulator PAMS Linking Household Surveys with Macro models Working Paper 2888 World Bank DEC PREM Poverty Reduction and Economic Management Network Washington D C Razafindrakoto M 2000 Un dispositif p renne de suivi macro conomique Le cadre d utilisation du mod le Prestomad Sfat co n 96 98 R publique de Guin e Minist re du Plan Direction Nationale de la Statistique Division Comptabilit Nationale 2003 Rapport de publication du Tableau Entr es Sorties 1998 Tome 1 Pr sentation du TRE Les changes intersectoriels en Guin e pr sent par S kou Dioubat Chef de Division Comptabilit Nationale janvier R publique de Guin e Minist re du Plan Direction Nationale du Plan et Projet GTZ Conseiller Aupr s Du Minist re du Plan 2003 Le mod le de simulation pour l conomie guin enne MSEGUI Version 2 0 Un instrument pour r aliser des cadrages macro conomiques et des sc narios de croissance pour l laboration et le suivi de la strat gie de r duction de la pauvret Document provisoire Conakry juin R publique du B nin Minist re des Finances et de l Economie DGAE 2000 MOSARE Mod le de Simulation et d Analyse des R formes Economiques version 3 1 R publique Rwandaise Minist re des Finances et de L conomie Direction G n rale de la Politique Economique 1987 Le mod le macro conomique UMUGANDA Kigali septembre
4. d penses publiques entre secteurs o les mod les traditionnels se bornent en g n ral ne pr ciser que l enveloppe budg taire globale Le d fi consiste tablir un lien aussi syst matique que possible entre les dotations budg taires et les r sultats recherch s c est dire entre moyens et r sultats Comme cela est souvent malais une approche graduelle est recommandable La projection du TOFE au sein du MQC permet d tablir le montant maximal de d penses publiques compatible avec le financement ext rieur disponible et la viabilit de la dette Un module sp cifique pr cise la fa on dont ce montant de d penses publiques se d compose en d penses courantes primaires et d penses de d veloppement et leur mode de financement ressources int rieures appuis budg taires ext rieurs aides budg taires pr ts d ajustement pr ts programmes etc Il propose ensuite des cl s de r partition pour r partir les d penses entre secteurs prioritaires et non prioritaires En utilisant des normes de co ts on cherche valuer quels moyens correspond l allocation budg taire qui vient d tre d termin e Ceci fournit une base pour valuer lorsque c est possible l impact de ce programme de d penses publiques en termes d indicateurs de r alisations taux de scolarisation taux de vaccination etc Cette logique peut d ailleurs s inverser on peut essayer de partir des objectifs et en
5. de gestion de l conomie reste au centre des pr occupations Aujourd hui o l attention est tout particuli rement port e sur l laboration et le suivi A des Strat gies de R duction de la Pauvret SRP et tableaux ressources emplois TRE des Cadres des D penses Moyen Terme CDMT Il existe en Afrique une demande croissante de mod les macro conomiques sophistiqu s Est ce raisonnable On comprend bien le d sir des techniciens de travailler sur des mod les la pointe du progr s mettant en uvre les th ories macro conomiques les plus r centes ou les outils conom triques de pointe Cela doit il conduire liminer en fait le plus souvent laisser mourir les mod les macro conomiques quasi comptables pour simplifier mod les MQC fond s sur des 1 Rolf Meier a t consultant conseiller de la GTZ jusqu en 2004 entre autres aupr s des Minist res charg s des Finances et de l Economie au Burkina Faso Marc Raffinot est Ma tre de conf rences l Universit Paris Dauphine EURIsCO et chercheur associ DIAL Voir entre autres la revue des instruments propos e dans Essama Nssah 2005 il est plus que jamais n cessaire de pr parer des cadrages macro conomiques afin de juger les r sultats escompt s des diff rentes politiques conomiques propos es choisir les mesures et programmes les plus appropri s et prioriser les actions compte tenu des contraintes de financement
6. sent es clairement et adapt es aux besoins des diff rents types d utilisateurs Ceci demande notamment que STATECO N 100 2006 les r sultats attendus et les co ts financer dans le cadre des programmes soient correctement chiffr s Enfin il ne faut pas oublier les vertus p dagogiques des mod les quasi comptables et leur contribution l am lioration de l information de base Les caract ristiques d crites font aussi des MQC un outil p dagogique qui peut tre mis contribution en vue d initier les cadres au fonctionnement de l conomie nationale Cela leur donne une id e de la structure de l conomie nationale des ordres de grandeur et leur permet d aborder simplement la mod lisation des comportements macro conomiques en leur permettant de les complexifier progressivement Dans les ann es quatre vingt ces mod les taient essentiellement destin s aux techniciens au sein des administrations Or la r forme du syst me politique a conduit la mise en place d institutions d mocratiques galement appel es suivre voire contr ler l action du gouvernement en mati re de politique conomique Cela n cessite la connaissance et la ma trise des instruments jusqu alors exclusivement utilis s par l administration La simplicit des MQC et leur proximit par rapport l information conomique courante a permis de les utiliser par exemple dans le dialogue avec les parlementaires
7. Burkina Faso 1999 Le fait que ces mod les soient r alisables sur des tableurs est un atout important car ces logiciels sont maintenant largement diffus s dans les administrations africaines Cela permet d en assurer la p rennit ce qui est un probl me lorsque les mod les utilis s ne sont ma tris s que par quelques cadres qui de plus sont souvent soucieux de conserver ces connaissances pour eux Une adoption large du mod le est conditionn e par la prestation de donn es directement utilisables par les diff rents services c est dire des tableaux tablis selon la pr sentation qu ils ont l habitude d utiliser Dans beaucoup de pays l utilisation des Mod les Quasi Comptables a incontestablement concouru promouvoir la publication r guli re des informations macro conomiques et am liorer leur qualit et diffusion Les demandes exprim es par les pr visionnistes aupr s du syst me d information ont contribu sensibiliser les services g n rateurs de statistiques conomiques ne serait ce que par la prise de conscience des probl mes soulev s par l articulation des diff rentes nomenclatures comptables en vigueur dans chaque service Au fil du temps les MQC constituent de pr cieuses bases de donn es structur es des STATECO N 100 2006 100 conomies nationales Cela permet d entreprendre des analyses empiriques de l conomie nationale conom triques ou non de valider ou d infir
8. Giegerich M eds 1993 Informationssysteme der volkswirtschaftlichen Regierungsberatung in Entwicklungsl ndern Nomos Verlagsgesellschaft Baden Baden Bulmer Thomas V 1982 Input Output Analysis in Developing Countries sources methods and applications Wiley Burkina Faso Assembl e Nationale Commission des Finances et du Budget 1999 Actes de l atelier de r flexion sur les proc dures budg taires au Burkina Faso Tenkodogo 25 au 29 janvier Burkina Faso Minist re de l economie et du D veloppement et Projet GTZ Conseiller Aupr s des Minist res Charges de l Economie et des Finances 2004 Une maquette macro conomique pour g rer l conomie burkinab L Instrument Automatise de Pr vision IAP Version 2 1 Pr sentation g n rale objectifs utilisations et fonctionnement Ouagadougou octobre Burkina Faso Minist re de l Economie et des Finances 2001 Actes de l atelier r gional sur l adaptation des instruments d analyse conomique au contexte CSLP regroupant les pays ouest africains b n ficiant d un appui de la GTZ B nin Burkina Faso Guin e Mali et S n gal Projet GTZ Conseiller au Minist re de l Economie et des Finances Ouagadougou 8 au 12 octobre Burkina Faso Minist re De l Economie et des Finances GTZ 1997 Une maquette macro conomique pour g rer l Economie du Burkina Faso L Instrument Automatis de Pr vision version 1 3 Tome 1 Pr sentation d taill e relati
9. Toutefois en g n ral ce travail n est fait que tr s sommairement et la priorit est rarement accord e l laboration de cadrages macro conomiques bas s sur une analyse approfondie de l conomie nationale Dans le meilleur des cas leur tablissement n intervient qu la fin du processus tandis que les sc narios sont plus ou moins b cl s et ne servent pas discuter s rieusement les options de politique conomique et de d veloppement Le manque d outils est souvent mentionn pour expliquer cette carence Il en r sulte une demande de mod les sophistiqu s conformes aux derniers d veloppements de la th orie macro conomique Leur mise en place demanderait pourtant des moyens tr s importants la disponibilit de donn es abondantes ainsi que la pr sence d un nombre suffisant de cadres hautement form s Toutes conditions rarement r unies dans beaucoup de pays africains Dans cet article nous chercherons montrer comment les MQC fonctionnent et qu ils peuvent jouer un r le important parce qu ils peuvent tre facilement et rapidement adapt s aux conditions locales sans pour autant r clamer des moyens colossaux Nous verrons que l laboration des MQC est tr s facile car elle se situe dans le prolongement des techniques utilis es pour la construction des comptes nationaux que leur architecture est extr mement flexible ce qui permet de tirer parti des informations existantes et que ceci se r v
10. associ es diff rentes combinaisons de mesures de politique conomique usuellement une tendance centrale et des variantes Ceci est tr s important pour les 12 Bai Noo La d marche est d crite dans les diff rents manuels sur l utilisation des mod les quasi comptables cit s dans les r f rences 99 quipes nationales qui peuvent ainsi tester le degr de r alisme des programmes du FMI qui ne pr sentent explicitement qu un sc nario de r f rence et percevoir les risques associ s Initialement les MQC taient essentiellement destin s la pr vision annuelle et dans une optique de moyen terme l laboration de cadrages macro conomiques et au suivi du PAS en fonction de l horizon des n gociations avec les institutions internationales Mais les MQC n en demeurent pas moins adapt s d autres t ches et peuvent notamment tr s bien tre utilis s pour v rifier la coh rence entre le programme d investissement et l quilibre des finances publiques co ts r currents endettement etc Simplement dans ce cas une attention particuli re doit tre accord e l analyse des programmes et des projets notamment parce que chaque grand projet risque d avoir un impact non n gligeable sur la structure de l conomie Les travaux de pr vision et de simulation repr sentent une occasion id ale de concertation entre les diff rentes parties prenantes stakeholders qui sont appel es partic
11. cadre de la Strat gie de R duction de la Pauvret demande une exploration plus pouss e de l volution des revenus et de la consommation des diff rents groupes sociaux et de leur r partition durant la p riode de projection et une analyse plus fine des d penses publiques et de leur impact sur les diff rentes couches de la population Concr tement les perfectionnements r aliser s articuleraient autour de deux axes savoir d une part l affinement de l analyse des revenus et de la consommation des diff rents groupes socio conomiques et des r percussions sur les indicateurs de pauvret et d autre part l extension dans les mod les du module de d penses publiques afin de le rendre apte servir de base la programmation moyen terme des d penses publiques conform ment aux objectifs retenus dans le cadre de d penses moyen terme CDMT et le Document de SRP L affinement de l analyse des revenus et de la consommation des diff rents groupes socio conomiques et des r percussions sur les indicateurs de pauvret Il est possible de faire le lien entre les projections macro conomiques et la pauvret en utilisant des MQC Il suffit pour cela de rajouter un module 8 Voir entre autres les communications dans Burkina Faso 2001 Cet atelier a regroup du 8 au 12 octobre 2001 Ouagadougou les pays ouest africains b n ficiant d un appui de la GTZ dans ce domaine B nin Burkina Faso Guin e Mali
12. d cevants La proximit des MQC avec les comptes nationaux permet de disposer de comptes rapides coh rents voir dans ce num ro l article de Cornaille et alii Toutefois cela comporte aussi un danger Lorsque les MQC donnent satisfaction et que l laboration des comptes nationaux accuse des retards ils sont souvent consid r s comme des comptes nationaux provisoires Nyabyenda Nyoni et Meyer 1994 ce qui peut rel cher l effort pour construire de v ritables comptes rapides Enfin m me si cela n est pas particulier aux MQC il faut souligner que l objectif de ces mod les est de fournir des ordres de grandeurs sur la base d hypoth ses bien sp cifi es parfois difficiles quantifier par exemple les variations des taux de pression fiscale apparente En pr vision la plage de variation possible pour les variables exog nes par exemple le cours du coton ou le volume de la production future de mangan se est si large qu elle rend ridicule tout raffinement sur des points secondaires Les relations entre variables conomiques et les recettes du TOFE sont pour l essentiel fond es sur l utilisation de variations et non de niveaux L utilisation de niveaux erron s ou hypoth tiques n est donc pas trop grave tant que la coh rence d ensemble est pr serv e L objectif de la pr vision n est pas de fournir des chiffres exacts pour le futur Il s agit d essayer de chiffrer l volution probable dans un ce
13. d duire les d penses n cessaires Plusieurs cas de figure sont possibles en cas de divergences entre les besoins exprim s dans les programmes prioritaires et les ressources disponibles Plusieurs it rations faisant intervenir des d cisions sur l allocation d finitive des ressources aux secteurs prioritaires et non prioritaires sont n cessaires Dans tous les cas la maquette devrait indiquer les r percussions sur la r alisation des indicateurs des programmes prioritaires et le poids des enveloppes sectorielles dans le budget Evidemment il ne s agit pas d entrer dans un d tail excessif puisqu une telle maquette est usages multiples et que des mod les sectoriels plus pr cis doivent tre utilis s pour entrer dans le d tail sectoriel 10 C est l approche pr conis e pour les Objectifs du Mill naire pour le D veloppement Voir dans ce num ro l article de Raffinot et Samuel STATECO N 100 2006 98 La simplicit d utilisation des mod les quasi comptables favo rise la perennit et la participation La simplicit d utilisation des MQC permet que leur gestion soit confi e des quipes r duites Elle permet aussi un renforcement des capacit s locales gr ce la ma trise ais e des proc dures de projection et la constitution progressive des bases de donn es g n r es par le fonctionnement du mod le sur une p riode de temps assez longue en int grant videmment r guli remen
14. d marche de pr vision simulation et d laboration des Strat gies de R duction de la Pauvret La confection d un cadrage macro conomique doit se d rouler suivant un ordre logique pr cis mais it ratif le cycle peut tre repris plusieurs fois avant d aboutir au r sultat recherch L utilisation d un MQC permet d effectuer d une mani re ordonn e et transparente le traitement des informations tout au long des diff rentes tapes En g n ral le processus d bute avec une estimation des donn es de l ann e qui sera utilis e comme base pour les projections Ce travail est primordial puisque les MQC utilisent les niveaux de l ann e ant rieure pour les projections Il s agit donc de faire co ncider les donn es inscrites dans la partie historique du mod le avec les derni res donn es disponibles TOFE balance des paiements Comptabilit Nationale situation mon taire etc Ce stade est l occasion pour les diff rents services de concilier les donn es provenant de sources disparates de les harmoniser et de corriger les incoh rences h las souvent nombreuses L utilisation du mod le conduit le service de la pr vision constituer une banque de donn es dans laquelle sont centralis es toutes les informations susceptibles de servir comme indicateurs conjoncturels Sur la base de cette information actualis e qui contraint les diverses entit s travailler ensemble on pr pare plusieurs variantes
15. et S n gal d crivant la r partition des revenus Ce module peut faire l hypoth se d une fonction de r partition des revenus ou bien faire le lien entre la description fonctionnelle des revenus dans le mod le et les revenus des m nages Latreille 2005 pr sente une application de cette d marche pour le S n gal fond e sur la maquette JUMBO de l AFD Une piste int ressante actuellement exp riment e entre autres au Burkina Faso et en Guin e est l arrimage des MQC aux outils de micro simulations plus pr cis ment l utilisation du Simulateur Macro conomique pour l Analyse de la Pauvret en anglais Poverty Analysis Macroeconomic Simulator PAMS Le PAMS d velopp par une quipe la Banque Mondiale Pereira Da Silva Essama Nssah et Samak 2003 est con u sous Excel de mani re conviviale et peut tre li tout mod le macro conomique Il permet d valuer l impact des politiques et des chocs exog nes sur la pauvret et la distribution des revenus Pour une projection macro conomique donn e le PAMS permet de calculer le profil de pauvret associ en calculant ann e par ann e les indicateurs de pauvret qui d couleraient de la r alisation du sc nario macro conomique propos Dans le PAMS les revenus des diff rentes cat gories de m nages sont calcul s au sein d un module simulant le march du travail Ce module confronte l offre et la demande des diff rentes ca
16. s du cr dit l conomie etc Dans la plupart des cas toutefois en raison de la base statistique trop troite pour tablir de v ritables relations conom triques ces projections n ont d autre but que de fournir une indication l utilisateur sur le sens et l ampleur probable de l volution venir Les exportations sont habituellement consid r es comme des variables exog nes ou d termin es partir des hypoth ses mises sur l volution des variables prix et quantit s au sein de sous modules bas s sur les sp cificit s du march mondial des principaux biens export s Les variations des stocks constituent aussi des donn es exog nes l exception parfois des stocks du secteur levage et des produits vivriers notamment des c r ales dans les pays sah liens ou certains biens d exportation Quoiqu il soit possible de d terminer la consommation des m nages par solde la plupart des MQC utilis s en pratique ajoutent une relation entre le revenu disponible des m nages et la consommation finale des m nages En g n ral le calcul reproduit la structure de la consommation de l ann e pr c dente mais il est tout fait possible de modifier cette r partition si l on veut tester STATECO N 100 2006 94 d autres hypoth ses par exemple pour simuler un ph nom ne de substitution Le mod le calcule la production et les importations n cessaires pour satisfaire cette demande Cette m thode pr
17. sont rarement ma tris s et n cessitent donc une formation sp cifique suppl mentaire Il existe de nombreuses fa ons de mod liser les conomies en d veloppement Aucune ne peut tre adapt e tous points de vue La bri vet l irr gularit et ou inconsistance des s ries de Comptabilit Nationale et la discordance souvent constat e par rapport aux autres sources statistiques disponibles balance des paiements budgets de l Etat situations mon taires et financi res etc expliquent qu il est exclu dans la plupart des pays africains de construire un v ritable mod le conom trique De tels mod les ne peuvent tre labor s que sur la base de s ries statistiques longues et fiables permettant de synth tiser les ph nom nes pass s notamment les relations de comportement et les relations techniques Les s ries disponibles ne sont g n ralement pas assez longues Et quand elles semblent l tre les modifications fr quentes d une ann e l autre des m thodes de calcul et m me des d finitions les rendent difficilement utilisables De plus les modifications de la structure de l conomie dans ces pays risquent de remettre en cause la stabilit des coefficients estim s La critique de Lucas les coefficients d pendent de la politique men e est particuli rement pertinente dans les cas des pays en d veloppement o les politiques visent un changement structurel Ceci explique qu un grand nombre de Mod
18. volume sous l hypoth se de coefficients techniques stables et une projection en valeur en multipliant chaque ligne par le prix correspondant Au cours de ce processus les consommations interm diaires sont calcul es ainsi que les diff rentes composantes de la valeur ajout e salaires b n fices imp ts indirects etc De plus gr ce aux TRE les valeurs ajout es en volume sont calcul es correctement par double d flation En ce qui concerne la demande finale la consommation publique ainsi que l investissement public sont g n ralement consid r s comme des variables instruments dans le MQC c est dire que ces variables peuvent tre manipul es dans une certaine mesure par l utilisateur En r alit les d penses publiques comprennent une partie importante de charges r currentes peu flexibles Si l Etat doit assurer le fonctionnement des infrastructures sociales d une mani re satisfaisante ces d penses devraient donc plut t tre consid r es comme une contrainte et trait es comme telle lors des projections C est pourquoi dans certains pays des am nagements du mod le sont propos s pour tenir compte de ces aspects en l adaptant l approche CDMT L investissement priv est souvent exog ne ou projet conom triquement partir des relations qui le lient avec d autres variables pertinentes telles que l volution du PIB de la valeur ajout e ou le chiffre d affaires dans certains secteurs d activit
19. Faut il continuer laborer en Afrique des mod les quasi comptables centr s sur les tableaux ressources emplois Rolf Meier et Marc Raffinot Les mod les quasi comptables MQC fond s sur des tableaux ressources emplois sont tr s utilis s en Afrique pour la pr vision Ils sont simples laborer sur les logiciels standards du march Ils sont proches des comptes nationaux et les m thodes d laboration devraient encore se rapprocher avec des instruments comme ERETES Leur structure modulaire permet d int grer de nombreux modules sp cialis s et d utiliser des estimations conom triques des l ments de la demande finale De plus les MQC peuvent servir r aliser les cadrages macro conomiques des strat gies de r duction de la pauvret Leur flexibilit peut en faire des instruments de d cloisonnement administratif favorisant la discussion avec toutes les parties prenantes de l laboration des politiques y compris la soci t civile et les parlementaires Introduction Dans les ann es 1980 un nombre croissant de pays a mis en place des services sp cialis s au sein de l administration pour assurer une meilleure analyse et conception de la politique conomique et mieux ma triser les d s quilibres macro conomiques Apr s l apparition dans les ann es 80 des Programmes d Ajustement Structurel PAS appuy s par les organisations financi res internationales l am lioration de la capacit
20. R publique Rwandaise Minist re du Plan Direction G n rale de la Conjoncture et des Pr visions Socio Economiques et GTZ 1990 Le mod le macro conomique Umuganda Maquette de projection version 3 0 Kigali septembre Rosier B dir 1986 Wassily Leontief textes et itin raire Ed La d couverte Paris Taylor L 1979 Macro Models for Developing Countries Mc Graw Hill New York STATECO N 100 2006 104 Tommasi Daniel 1985 Suivi macro conomique et pr vision au Congo Les besoins en information statistique Stat co n 41 mars World Bank 1995 Model Building RMSM X Reference Guide Macroeconomic Data Team Development Data Group International Economics Department juillet World Bank Operations Evaluation Department 2004 The Poverty Reduction Strategy Initiative An Independent Evaluation of the World Bank s Support Through 2003 Washington July Ya E 1984 L exp rience des budgets conomiques en C te d Ivoire in EUROSTAT 1984 Actes de l atelier statistique et pr vision Besoins statistiques de la pr vision africaine Brazzaville 12 16 Novembre STATECO N 100 2006
21. cients au niveau de la branche peut conduire des coefficients flexibles au niveau global si les volutions test es impliquent une modification de la structure interbranches Par exemple dans un mod le MQC l lasticit des importations par rapport au PIB d pend de l l ment de la demande finale qui varie et l on peut tr s bien mod liser un partage du march de certains produits ou introduire un partage la Armington Elle est typiquement plus lev e si ce sont les investissements qui croissent que si c est un autre l ment de la demande finale L architecture des Mod les Quasi Comptables est flexible il est facile d ajouter des modules sp cialis s Outre le bloc quilibre ressources emplois dont le fonctionnement est d crit ci dessus un MQC comprend en g n ral un certain nombre d autres blocs modules plus ou moins toff s L architecture modulaire des MQC en fait de v ritables bo tes de construction ce qui permet d int grer facilement de nouveaux modules Ceci donne aux MQC une tr s grande souplesse On peut y rajouter en fonction des besoins des modules sp cifiques ou modifier les modes de d termination des variables d s lors que les informations disponibles le permettent Par exemple il est possible d ajouter des estimations conom triques de certaines composantes de la demande finale par exemple des investissements priv s des importations de certaines
22. cro conomiques ne sont pas suffisamment analys s Face ce constat il est tonnant que l on ne pense pas syst matiquement l utilisation plus efficace 7 Voir par exemple les tudes cit es dans la note 3 et aussi Meier et Raffinot 2005 STATECO N 100 2006 96 des outils existants tels que les MQC et que l on pr conise fr quemment la mise en place d instruments nouveaux dont la mise au point n est de surcro t pas toujours termin e et demande la mise en uvre de moyens tr s importants De plus l utilit r elle de ces mod les dans la plupart des cas reste prouver notamment en ce qui concerne l application des instruments qui m langent des mod les d quilibre g n ral calculable MEGC avec des approches incompatibles telles que la programmation financi re La voie poursuivie dans certains pays tels que le Burkina Faso et la Guin e pour am nager et compl ter au fur et mesure leurs Mod les Quasi Comptables pour r pondre aux nouvelles pr occupations de la mise en uvre des Strat gies de R duction de la Pauvret pr sente notre avis une piste prometteuse et peu co teuse qui m rite d tre poursuivie et largie d autres pays Bien entendu si les moyens existent il est toujours int ressant de compl ter les MQC par d autres outils et de diversifier les m thodes Par rapport aux cadrages macro conomiques traditionnels l tablissement de projections dans le
23. ement utilis s De plus leur flexibilit en termes de tableaux de r sultats permet d en faire un instrument de d cloisonnement administratif favorisant la discussion avec toutes les parties prenantes de l laboration des politiques y compris la soci t civile et les parlementaires La faible p rennit et la sous utilisation des instruments de pr vision en Afrique est un probl me r current qui s accro t fortement avec la sophistication des instruments Sous cet angle les MQC sont sans doute les instruments les plus performants N anmoins il ne faut pas oublier que tous les instruments de simulation ou de pr vision ne peuvent fonctionner que si en amont la production de donn es est performante et si l utilisation de l instrument est r alis e au sein d une organisation administrative motiv e efficace et d cloisonn e STATECO N 100 2006 102 R f rences bibliographiques Aerts J J et Leenhardt B 1989 Pr sentation du mod le macro conomique TABLO Mod le standard de projection court moyen terme de la CCCE Sfat co n 58 59 juin septembre Banque Mondiale 1979 Mod le Macro conomique Standard RMSM Washington juillet Benett J G 1993 Information Systems for Improved Macroeconomic Policy in Developing Countries A Review and Evaluation of Experience with Special Reference to German Sponsored Technical Assistance Projects Eschborn GTZ et BMZ Benett J G et
24. et la convergence des syst mes en quelques instants pour les plus complexes La lourdeur de ces mod les a souvent t critiqu e Il est vrai qu au premier abord le nombre de lignes lev es donne l impression d une grande complexit Pour des raisons de rapidit les TRE 1 Le probl me tait bien pire dans les ann es cinquante comme le note Leontief lui m me Le calcul tait encore tr s p nible mais je pouvais utiliser une grande machine calculer Pour voir si la solution tait stable on s asseyait sur la machine Si elle bougeait ce n tait pas stable cit par Rosier 1986 p 86 utilis s taient souvent des TRE 10x10 et ils peuvent maintenant atteindre la taille de 30x30 N anmoins il appara t que cette d composition pouss e rend souvent les choses plus simples Cela permet par exemple de bien coller avec les donn es conjoncturelles qui portent souvent sur des variables tr s sp cifiques Cela permet aussi de travailler sur des variables bien identifi es Lorsqu on agr ge les probl mes d interpr tation deviennent difficiles dans des conomies faible revenu o il existe beaucoup d h t rog n it au sein des branches Enfin cela permet de ne pas m langer des secteurs ou des branches qui r alisent le m me produit mais avec des technologies diff rentes notamment formel informel Le fonctionnement des mod les quasi comptables est bien adapt la
25. exportations etc Il est galement possible de modifier le mod le pour rendre endog ne la d termination de certains prix concurrence imparfaite Pour cela dans la projection en valeur il suffit d introduire par exemple une r gle de mark up le rapport entre la marge et le chiffre d affaires reste constante C est ainsi par exemple que Chowdhury et Kirkpatrick 1994 p 44 pr sentent les MQC However the input output data system is lacking in an important aspect of development policy treated as exogenous in the open input output system often because of a lack of information regarding the incomes of the individuals in the underlying data system and the input output scheme does not link functional or factoral income distribution to the household of institutional distribution 95 N anmoins les ajouts les plus fr quents concernent des modules sp cialis s Nous en num rons quelques exemples titre d illustration quoique beaucoup d autres soient possibles module de projection de la dette publique module de calcul de l emploi par branche et par qualification projection d taill e des d penses en personnel de l administration publique par cat gorie etc La mise en vidence du fonctionnement des branches cl s de l conomie La plupart des conomies faible revenu comprennent des branches cl s dont il est souvent utile d avoir une repr sentation tr s fine Par exemple dans des
26. fois l quilibre des ressources et des emplois des biens et services d compos s par produit et le compte de production et exploitation des branches Le TRE agr g comporte des branches choisies en fonction de leur importance en ce qui concerne la cr ation de la valeur ajout e les exportations ou les finances publiques Le cas ch ant certaines sont ventil es entre leurs composantes modernes et informelles Compte tenu de l importance de l agriculture l on retient habituellement plusieurs sous branches telles que la production vivri re la production de produits de rente la sylviculture l levage ou la p che Pour la m me raison l on distingue le cas ch ant plusieurs sous branches de biens d exportation notamment les produits miniers et le p trole Dans un mod le quasi comptable l quilibre entre l offre et la demande des biens et services est r alis en valeur et en volume successivement pour chaque ann e de projection au sein des TRE La m thode de projection est simple et largement diffus e voir par exemple la pr sentation synth tique de Taylor 1979 et la pr sentation de l application des mod les entr es sorties par 3 Contrairement la pratique des mod les RMSM cette base de donn es constitu e de s ries ant rieures est g n ralement conserv e dans les fichiers des Mod les Quasi Comptables STATECO N 100 2006 Bulmer Thomas 1982 On peut la d composer en une projection en
27. hington September International Monetary Fund Independent Evaluation Office 2004 Report on the Evaluation of Poverty Reduction Strategy Papers PRSPs and the Poverty Reduction and Growth Facility PRGF Washington July Latreille T 2005 A poverty forecasting tool A case study of Senegal Agence Fran aise de D veloppement Working Paper n 1 Leenhardt B et Olive G 1994 Tablo un exemple de mod le quasi comptable pour pays en d veloppement Stat co n 79 80 Sept d c Meier R 1989 Elaboration d un mod le macro conomique de pr vision court terme pour le Rwanda Stateco n 58 59 juin septembre Meier R et Raffinot M 2005 S approprier les politiques de d veloppement Nouvelle mode ou veille rengaine Une analyse partir des exp riences du Burkina Faso et du Rwanda Revue Tiers Monde n 183 juillet Nyabyenda I Nyoni G Meyer M A 1994 L utilisation d un mod le pour l tablissement des comptes provisoires au Rwanda in Archambault et Arkhipoff eds La comptabilit nationale pour quoi faire Actes du 4 colloque de l association de comptabilit nationale 1993 Economica Paris Observatoire Economique Et Statistique d Afrique Subsaharienne AFRISTAT 2001 Guide m thodologique d laboration comptes nationaux dans les Etats d AFRISTAT S rie M thodes N 4 Bamako mars Pereira Da Silva L Essama Nssah B et Samak I
28. iper la prise de d cision sur les strat gies macro conomiques et la s lection des mesures de politiques de lutte contre la pauvret Avec les r sultats produits par les MQC ils disposent en effet d un ensemble de comptes et de tableaux qui leur permettent d appr cier valablement les diff rents sc narios de cadrage macro conomique compte tenu de l impact chiffr sur les objectifs poursuivis et les co ts y aff rents L utilisation des MQC favorise la discussion collective sur les options de politique conomique et de d veloppement En effet il s agit d laborer un compromis technique et politique acceptable tant pour les estimations que pour les mesures conomiques Dans beaucoup de pays des proc dures sp cifiques se sont donc greff es successivement sur les travaux techniques en vue de les inscrire dans un processus it ratif de dialogues successifs permettant de rapprocher les estimations et de r duire les divergences d appr ciation entre les diff rents d partements minist riels charg s de la mise en uvre Pour tre autre chose qu un document de plus les DSRP doivent tre labor s par un processus d aller retour entre le groupe charg de la synth se et des groupes sectoriels et r gionaux ainsi que des groupes transversaux repr sentation de la soci t civile Dans ce contexte un MQC constitue donc un excellent instrument de dialogue d s lors que les projections sectorielles sont pr
29. isionnelle Evidemment les modes de calcul sont diff rents 93 dans les deux cas Dans la partie r trospective il s agit de mettre en relation et en coh rence les donn es existantes Ce travail sur le pass permet de calculer un certain nombre de ratios caract ristiques dont l volution peut permettre de fonder des travaux de projection Par exemple une connaissance du niveau des propensions consommer dans le pass peut donner une id e de la plage de variation acceptable dans les pr visions Les mod les MQC sont tr s simples laborer d s lors qu un TRE ou un tableau entr es sorties TES est disponible Ceci tait assez rare parce que l laboration des comptes nationaux selon les syst mes ant rieurs ne reposait pas n cessairement sur un TRE Mais cette m thode tend se g n raliser avec l application du SCN 93 puisqu elle permet un degr lev de coh rence et r duit les incertitudes que l on rencontre lorsque les comptes nationaux sont tablis partir d une simple estimation des valeurs ajout es en valeur et en volume L ad quation sera presque compl te lorsque l utilisation d ERETES comme instrument d laboration des comptes nationaux sera d velopp e Observatoire Economique et Statistique d Afrique Subsaharienne Afristat 2001 Gbossa 2005 Le TRE est int gr dans un MQC sous forme agr g e et adapt e aux besoins de mod lisation Le TRE pr sente la
30. le tr s utile pour simuler les r sultats des politiques de lutte contre la pauvret De plus la simplicit de ces mod les favorise leur p rennit et la participation la prise de d cision 3 Voir entre autres le constat dans les rapports conjoints d valuation de la BM et du FMI International Monetary Fund and International Development Association 2003a et 2003b International Monetary Fund Independent Evaluation Office 2004 et World Bank 2004 Par exemple VIEO du FMI note que les DSRP n ont pas permis d tendre la discussion sur les politiques en dehors du petit cercle des sp cialistes STATECO N 100 2006 92 La mod lisation autour d un tableau ressources emplois rend la construction des mod les quasi comptables tr s facile Simplicit d laboration Les MQC ont t d velopp s d une mani re pragmatique ce qui explique largement leur diffusion dans les pays africains Ces mod les disposent d un avantage non n gligeable puisqu ils sont mis en place sur des tableurs usuels que connaissent la plupart des conomistes africains parce qu ils les utilisent dans le cadre de leurs activit s quotidiennes La formation peut donc tre assez rapide ce qui permet la p rennit des travaux m me en cas de forte mobilit des agents Les logiciels utilis s pour construire des mod les conom triques et ou d quilibre g n ral calculable tels qu EViews Matlab ou GAMS par contre
31. les Quasi Comptables a t construit pour les conomies africaines dont beaucoup de mod les de 1 On peut bien s r choisir d ignorer ces probl mes Il ne faut pas s tonner que les projections issues de travaux men s dans cette optique soient pour le moins difficiles interpr ter type TABLO Aerts et Leenhardt 1989 Leenhardt et Olive 1994 ainsi que les mod les d velopp s avec l appui de la GTZ Bennett 1993 Bennett et Giegerich 1993 De tels mod les ont t et sont encore utilis s r guli rement par des administrations africaines IAP au Burkina Faso Burkina Faso 1995 1997 et 2004 MOSARE au B nin R publique du B nin 2000 MSEGUI en Guin e R publique de Guin e 2003 UMUGANDA au Rwanda Meier 1989 R publique rwandaise 1987 et 1990 En C te d Ivoire le mod le Budget Economique mis au point par la SEDES au d but des ann es 1980 a continu tre utilis apr s plusieurs r critures informatiques jusqu au d but des ann es 2000 Il n y a en fait gu re de mod les plus simples sauf les maquettes de type programmation financi re au sens du FMI et les mod les de la famille RMSM de la Banque mondiale Banque mondiale 1979 World Bank 1995 qui reposent sur une projection presque compl tement exog ne des diff rentes variables notamment des valeurs ajout es et ou des exportations Malgr les services que peuvent rendre ces mod les il est clair que l absence de relatio
32. mer des hypoth ses Souvent il en est r sult une premi re tentative d harmonisation des donn es et des propositions de perfectionnement de la m thodologie Enfin on constate souvent un regain d int r t des services nationaux pour les analyses macro conomiques qui taient auparavant r alis es sous l gide des institutions internationales et des bailleurs de fonds ext rieurs Ces organismes trouvent ainsi de plus en plus d interlocuteurs au niveau national avec lesquels ils peuvent discuter les analyses macro conomiques et confronter leurs mod les et m thodes Il y a pourtant quelques pr cautions prendre Comme tout mod le les MQC souffrent de certaines limitations Fondamentalement ils projettent la structure de l conomie lors de l ann e de base m me s ils sont en fait beaucoup moins rigides que dans leur pr sentation acad mique courante Cela peut poser un probl me lorsque sont mis en uvre des projets de grande taille ou lors de l apparition de nouvelles branches croissance rapide un cas r cent est celui de l expansion rapide en Afrique de la t l phonie portable ou pour des projections moyen terme Il faut donc bien faire attention dans ces cas la d rive possible des coefficients techniques mais cela peut tre g r au sein des MQC Une utilisation purement m canique d un MQC coup e de la r flexion conomique et sociale risquerait de donner des r sultats
33. mpte l impact des politiques macro conomiques sur la pauvret Depuis 1999 les bailleurs de fonds exigent que tout programme s aligne sur une Strat gie de R duction de la Pauvret SRP L laboration des cadrages macro conomiques est la traduction chiffr e des programmes conclus pour r aliser la SRP Mais il est dor navant exig que la pauvret et les effets sociaux des principales composantes des programmes soient explicitement pris en consid ration l tape de la conception du programme et mesur s l tape du suivi Ceci demande une bonne connaissance des relations entre politique macro conomique et pauvret et la disponibilit d instruments d analyse permettant de guider les d cideurs dans le choix des mesures et programmes mettre en uvre Les valuations des premi res exp riences d laboration des Strat gie de R duction de la Pauvret montrent de nombreuses carences dans l application de la d marche pr conis e Elles constatent notamment l absence d une v ritable int gration entre le cadre macro conomique et les autres aspects de la SRP Elles d plorent le manque de r alisme du cadre macro conomique et l insuffisance des anticipations pour parer aux chocs impr vus En outre elles constatent que les liens entre la politique macro conomique et les politiques sectorielles notamment sur la fa on dont les politiques sectorielles peuvent contribuer atteindre les objectifs ma
34. ns entre les croissances sectorielles et entre celles ci et la demande finale fait des r sultats la simple traduction des hypoth ses pos es aussi incoh rentes soient elles Les mod les macro conomiques agr g s de type PRESTO Collange et Jourcin 1995 Razafindrakoto 2000 ou JUMBO AFD sont un peu plus compliqu s puisqu ils int grent un bouclage revenu consommation Leur inconv nient est de ne pas pr senter explicitement une d composition sectorielle de la croissance Le fonctionnement des Mod les Quasi Comptables repose sur la projection des quilibres ressources emplois Les mod les MQC sont fond s sur un TRE o s op re le c ur de la projection macro conomique en volume et en valeur pour une description d taill e voir les manuels cit s dans les r f rences Le TRE est reli aux diff rentes variables cl s utilis es habituellement pour le pilotage de la politique conomique et qui sont repr sent es dans d autres modules le Tableau des Op rations Financi res de l Etat TOFE la balance des paiements la situation mon taire les comptes conomiques etc Les mod les MQC pr sentent ainsi l avantage d tre directement en ligne avec l laboration des comptes nationaux sans pour autant entrer dans le m me d tail que les comptes lourds Chacune des composantes est divis e en deux une partie r trospective cal e sur les comptes nationaux et une partie provisoire ou pr v
35. nt d ailleurs aussi importantes que l on aurait pu le penser a priori L extension du module de d penses publiques afin de le rendre apte servir de base la programmation moyen terme des d penses publiques conform ment aux objectifs retenus dans le CDMT et la SRP Une innovation importante troitement li e l tablissement des SRP concerne la pr paration des Cadres de D penses publiques Moyen Terme CDMT Il est ais de proc der des am nagements afin que les Mod les Quasi Comptables prennent en compte la contrainte budg taire et les plafonds allou s aux secteurs prioritaires A cet effet il suffit d tablir une liaison entre les objectifs taux de scolarisation couverture vaccinale etc et les d penses budg taires Sans perdre de vue la fonction traditionnelle des mod les de programmation financi re et de budget conomique qui consiste viter les d s quilibres pr judiciables la croissance dans le cadre de la nouvelle approche l analyse de l allocation budg taire doit permettre en particulier de STATECO N 100 2006 d terminer quelle est la croissance possible et souhaitable des dotations budg taires pour les secteurs prioritaires Plac dans une perspective de programmation moyen terme le mod le contribue donc valuer la viabilit de la dette et de la soutenabilit des finances publiques et permet plus syst matiquement une analyse de la r partition des
36. ons et modes de recalcul d cembre Burkina Faso Minist re de l Economie des Finances et du Plan 1995 Instrument Automatis de Pr vision IAP Version 1 1 Manuel d utilisation et note m thodologique Ouagadougou mars Collange G et Jourcin 1995 Le mod le Presto un nouvel outil de projections macro conomiques et financi res pour la Caisse fran aise de d veloppement Stat co n 83 84 sept d c Chowdhury A et Kirkpatrick C 1994 Development policy and planning an introduction to models and techniques Routledge Essama Nssah B 2005 The Poverty and Distributional Impact of Macroeconomic Shocks and Policies A Review of Modeling Approaches Poverty Reduction Group The World Bank Washington DC World Bank Policy Research Working Paper 3682 August EUROSTAT 1984 Actes de l atelier statistique et pr vision Besoins statistiques de la pr vision africaine Brazzaville 12 16 Novembre Gbossa H V 2005 Strat gie de d veloppement des comptes nationaux dans les Etats membres d AFRISTAT Stat co n 99 International Monetary Fund and International Development Association 2003a Poverty Reduction Strategy Papers Progress in Implementation Washington September STATECO N 100 2006 103 International Monetary Fund and International Development Association 2003b Poverty Reduction Strategy Papers Detailed Analysis of Progress in Implementation Was
37. partir d une enqu te budget consommation des m nages Ces cl s de r partition refl tent la d composition des revenus au cours de l ann e de l enqu te Pour les projections la maquette peut utiliser les m mes param tres mais l utilisateur pourrait les modifier afin de tenir compte des changements de comportement connus ou suppos s Il faut galement proc der la ventilation des transferts nets provenant des administrations et de l ext rieur ainsi que des imp ts directs pay s par les diff rentes cat gories de m nages Parall lement au niveau des emplois le vecteur de la consommation des m nages peut tre clat conform ment aux informations obtenues dans l enqu te sur les d penses des diff rentes cat gories de m nages retenus Il est ainsi possible de distinguer diff rents profils de consommations en fonction des cat gories de m nages et d tudier les effets d une variation des revenus sur la consommation avec un comportement de consommation distinct pour chaque cat gorie et directement et indirectement sur la production et la croissance Cette solution est int ressante car elle permet d introduire un effet en retour de la r partition des revenus sur le partage consommation locale et import e pargne Beaucoup de mesures de politique conomique ont en effet un impact diff renci sur les revenus ce qui peut entra ner des cons quences macro conomiques diff rentes pas forc me
38. rtain tat de l environnement international de mani re pr ciser les meilleures mesures prendre pour infl chir cette volution dans le sens souhait et comparer diverses options Conclusion Les Mod les Quasi comptables fond s sur des TRE sont tr s utilis s en Afrique pour la pr vision Ils sont simples laborer puisque les m thodes de projections ne sont pas compliqu es et sont tr s diffus es De plus leur laboration sur les tableurs standards permet beaucoup de cadres des administrations africaines de bien les ma triser Ils sont proches des comptes nationaux et les m thodes d laboration devraient encore se rapprocher avec l utilisation d instruments comme ERETES Un avantage consid rable de ces mod les est leur structure modulaire qui permet d int grer de 101 nombreux modules sp cialis s Contrairement la repr sentation acad mique des mod les entr es sorties les MQC utilis s en pratique peuvent int grer de nombreuses approches et par exemple utiliser des estimations conom triques des l ments de la demande finale Dans la p riode actuelle les MQC apparaissent comme des instruments utiles pour l laboration des cadrages macro conomiques des strat gies de r duction de la pauvret Diverses possibilit s se sont ouvertes pour d crire la r partition des revenus au sein de ces mod les ce qui permet de calculer les indicateurs de pauvret g n ral
39. sente un avantage non n gligeable par rapport aux mod les RMSM et de programmation financi re qui ne mod lisent pas le bouclage revenus consommation production Cette proc dure ne doit toutefois pas tre appliqu e d une mani re m canique Dans beaucoup de pays africains faible revenu il faut tenir compte de l autoconsommation et des emplois des branches qui ne varient pas en fonction de la demande C est le cas en particulier pour la production du secteur primaire qui repr sente souvent une part importante du PIB ainsi que pour la production dans certains secteurs de transformation boissons traditionnelles etc Leur croissance d pendant plut t des conditions climatiques c est donc l offre et non la demande qui d termine le niveau de la production dans ce genre d activit s Il est de m me pour certaines branches exportatrices o l offre est souvent incapable de r pondre court terme la demande mondiale Il existe cependant dans ces pays aussi des secteurs o le lien entre production et demande est suffisamment fort pour tre introduit dans le mod le Il s agit en particulier de quelques industries modernes boissons etc et surtout d une partie du secteur informel et des services Cette liaison avec la demande est tr s importante pour les projections de secteurs informels du secteur des transports ou du commerce qui risquent sans cela d tre projet s sur des bases totalement irr alistes
40. t gories de travail formel informel qualifi non qualifi etc et d termine la quantit de travail fournie par chaque cat gorie et les taux de r mun ration associ s La mise en place du PAMS au Burkina Faso et en Guin e a toutefois r v l un certain nombre de probl mes concernant d une part l identification des param tres n cessaires pour mod liser le fonctionnement suppos du march du travail et d autre part le traitement des revenus des m nages dans le module Une autre fa on d am nager les MQC qui ne n cessite pas le recours au module du march du travail consiste proc der un clatement du bouclage revenus consommation par cat gorie socio conomique afin de distinguer diff rentes cat gories de m nages de pr ciser les sources de revenu et d introduire des profils de consommation diff renti s Les r sultats des enqu tes budget consommation des m nages peuvent tre utilis s cette fin Dans ce cas les revenus issus de la production revenus primaires salaires exc dent net d exploitation par branches d termin s dans le La Pr sente version sous Excel est en cours d application entre autres au Burkina Faso en Guin e et au Gabon Une autre version sous EViews est actuellement d velopp e par les chercheurs la Banque mondiale 97 TRE seront ventil s entre les diff rentes cat gories de m nages en utilisant les cl s de r partition d finies
41. t importante du PIB et d termine en grande partie l volution de l indice des prix la consommation IPC Pour simuler ceci on peut ajouter au MQC un module calqu sur le bilan alimentaire qui calcule la variation des prix des c r ales en relation avec le volume de production Cela vite en tous cas de projeter de mani re ind pendante les prix et les quantit s de la production c r ali re ce qui pourrait donner des r sultats tout fait irr alistes La prise en compte de l emploi D s lors que l on dispose d un TRE il est possible de faire ressortir les r percussions des projections de la production STATECO N 100 2006 sur l volution de l emploi A cet effet le mod le utilise des coefficients exprimant la productivit du travail dans les diff rentes branches L information sur l emploi tant en g n ral extr mement limit e dans les pays africains ce sont essentiellement des donn es collect es au cours des recensements et des enqu tes budget m nages qui seront exploit es pour compl ter le TRE Un autre exemple que nous allons pr senter plus en d tail ci dessous consiste int grer des donn es sur les revenus et la consommation des m nages dans le module qui proc de l quilibrage des ressources et emplois en vue de prendre en compte l impact des politiques macro conomiques sur la pauvret Les Mod les Quasi Comptables peuvent tre facilement am nag s pour prendre en co
42. t les donn es issues des comptes nationaux lourds Les MQC favorisent donc la p rennit de la fonction de pr vision m me dans un contexte administratif africain souvent caract ris par une grande mobilit En ce sens les MQC apportent une contribution significative au renforcement de appropriation ownership des politiques macro conomiques et sectorielles par les gouvernements des pays en d veloppement Les MQC permettent un travail rapide et ais La simplicit d utilisation sur les tableurs tient au fait que la projection des TRE ne passe plus par l inversion formelle des matrices Le calcul par it rations permet d effectuer les recalculs automatiquement d s qu un changement est introduit par exemple au niveau des utilisations finales Il y a une vingtaine d ann es le fonctionnement de ces mod les tait assez lourd et demandait le recours la programmation avec des langages sp cifiques Fortran etc M me avec l apparition un peu plus tard des tableurs les premi res versions de l poque avaient encore du mal effectuer rapidement les calculs par inversion de la matrice des coefficients techniques selon la m thode mise au point par Leontief Chaque recalcul complet pouvait alors prendre une vingtaine de minutes ce qui d courageait l utilisateur d entreprendre de nombreuses variantes Aujourd hui ce probl me n existe plus gr ce la rapidit des ordinateurs qui perm
Download Pdf Manuals
Related Search