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BOCCRF n°4 du 9 mai 2008

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1. d exon rer le vendeur de son obligation de d livrance conforme 10 Que soient limin es dans les contrats de commerce lectro nique les clauses ayant pour objet ou pour effet de faire croire que le professionnel est en droit de modifier unilat ralement les caract risti ques du bien livrer ou du service rendre 11 Que soient limin es les clauses ayant pour effet ou pour objet de stipuler que la date de livraison de la chose n est donn e qu titre indicatif d exon rer en toute hypoth se le professionnel de sa responsabilit en cas d inex cution ou d ex cution tardive de son obligation de livraison de conf rer au professionnel le droit de se pr valoir en toute hypoth se de l inex cution ou de l ex cution tardive de sa propre obligation pour r soudre le contrat 12 Que soient limin es les clauses ayant pour effet ou pour objet de faire croire au consommateur qu il ne peut rechercher la responsabilit du professionnel en cas d inex cution ou d ex cution d fectueuse partielle ou tardive de ses obligations ou de celles des prestataires auxquels il a recouru qu il ne peut engager la responsabilit du professionnel s il n a pas respect certaines obligations de forme ou de d lai impos es par le contrat et de nature faire chec la responsabilit de plein droit pr vue par la loi 13 Que soient limin es les clauses op rant un
2. Les clauses contenues dans les articles 14 et 19 des conditions g n rales de vente de la soci t D m nagements C sont abusives D lib r et adopt par la Commission des clauses abusives en sa s ance pl ni re du 25 janvier 2007 sur le rapport de Mme Ariane Gaultier Pommery Avis n 07 02 relatif un contrat de t l phonie mobile La Commission des clauses abusives Vu les articles L 132 1 et R 132 6 du code de la consommation Vu la demande d avis pr sent e par le juge de proximit de Mirande selon jugement du 5 mars 2007 rendu dans l instance opposant Monsieur S la SA X et portant sur la clause de dur e de 24 mois contenue dans les conditions g n rales du contrat d abon nement d un particulier aupr s de l op rateur de t l phonie mobile la Xe Vu le contrat liant les parties Consid rant qu il r sulte des documents contractuels transmis la commission que M S a souscrit le 20 mars 2005 une formule d abonnement X forfait ajustable classique Que la dur e de cet engagement tait d termin e par renvoi Particle 8 des conditions g n rales du contrat dont l abonn a reconnu avoir pris connaissance en signant la formule d abonnement Que cet article 8 stipule que le contrat d abonnement est conclu pour une dur e ind termin e avec une p riode initiale d un an La dur e de cette p riode initiale peut toutefois varier en fonction de l offre tarifai
3. abusives Voici quelques unes des clauses qui ont t consid r es abusives Elles ont pour objet ou pour effet de laisser croire au consommateur que lui seraient opposables des modifications unilat rales des conditions g n rales intervenues post rieurement la conclusion du contrat de dispenser le professionnel de son obligation de livraison du bien alors qu il est par ailleurs pr vu que le vendeur ne pourra en aucun cas voir sa responsabilit engag e de ce chef de conf rer au professionnel le droit de modifier unilat ralement le prix ou d ajouter unilat ralement le co t d une livraison qui n a pas t contractuellement fix d exon rer le vendeur de son obligation de d livrance conforme d tablir une confusion entre les garanties l gale et conventionnelle laissant croire que le jeu de la garantie l gale serait subordonn aux conditions du contrat B Les demandes d avis 1 Les demandes manant de particuliers En 2007 le secr tariat g n ral de la commission a adress 287 r ponses des courriers individuels qui sollicitaient soit des renseignements sur les clauses abusives soit une intervention de 9 mai 2008 BULLETIN OFFICIEL DE LA CONCURRENCE DE LA CONSOMMATION ET DE LA REPRESSION DES FRAUDES 471 la commission dans le cadre d un litige La plupart des demandes manaient de consommateurs d autres d associations de consomma teurs agr e
4. au manquement prolong du professionnel telle qu une perturba tion ou une interruption d acc s au service d une dur e sup rieure trois jours ou lorsque le montant de la r paration stipul peut tre d risoire 13 Consid rant qu il est aussi parfois stipul que l envoi du d codeur est effectu par op rateur aux risques et p rils du consom mateur quels que soient les modes de transport utilis s que cette stipulation pr sente un caract re abusif en ce que dans un contrat non translatif de propri t elle a pour effet d inverser la r gle du droit commun de la charge des risques en faisant notamment supporter au consommateur en l occurrence cr ancier de l obligation inex cut e les cons quences de la perte fortuite de la chose 14 Consid rant que plusieurs contrats pr voient que quelle que soit la cause de la d t rioration des l ments fournis par le profes sionnel le consommateur en tant que gardien responsable pourra tre tenu d indemniser le premier concurrence du montant de la valeur de remplacement neuf du mat riel d t rior que ce type de clause est de nature provoquer le d s quilibre significatif pr vu l article L 132 1 du code de la consommation en ce qu il permet au professionnel d exiger le prix du remplacement alors m me que la d t rioration lui serait imputable que labus est d autant plus carac t ris que l tat de d t riorati
5. d acc s aux services de l internet du t l phone et de la t l vision les clauses ayant pour objet ou pour effet 1 D obliger le consommateur sous la menace de sanctions contrac tuelles respecter un code de bonne conduite sans qu il en ait accept les termes 2 De dispenser le professionnel de son obligation d information et de conseil relativement la compatibilit et l installation des quipements permettant l acc s du consommateur aux services lui propos s 3 D exon rer le professionnel de sa responsabilit dans tous les cas d impossibilit d acc s du consommateur aux services propos s 4 De permettre au professionnel de modifier unilat ralement les conditions techniques et financi res de la fourniture du service au consommateur sans pr voir la possibilit pour ce dernier de r silier le contrat sans p nalit 5 De r server au professionnel la facult de modifier de mani re discr tionnaire le contenu du service offert au consommateur en contravention avec les dispositions de l article L 121 84 du code de la consommation 6 De r server au professionnel le droit d interrompre ou de restreindre l acc s au service pourtant stipul permanent ou illimit alors m me que cette interruption ne serait justifi e ni par les manque ments contractuels du consommateur ni par des prescriptions l gales imp ratives 7 D autoriser le professionnel ind pendam
6. projet de recommandation tabli par M Paisant sur les contrats proposant aux consommateurs les services group s d internet du t l phone et de la t l vision le 22 mars s ance pl ni re rapport pr liminaire tabli par Mme Cabrillac sur les contrats d entretien des ascenseurs et projet de recommandation de M Vigneau sur les contrats de vente mobili re conclus par internet le 26 avril s ance pl ni re projet de recommandation r dig par M Vigneau sur les contrats de vente mobili re conclus par internet le 24 mai s ance pl ni re projet d avis tabli par Mme Robert Nicoud sur une demande du tribunal d instance de Mirande et projet de recommandation relative aux contrats de vente mobili re conclus par internet tabli par M Vigneau le 21 juin s ance pl ni re projet d avis tabli par Mme Robert Nicoud sur une demande du juge de proximit de Mirande et rapport d activit pour 2006 le 20 septembre s ance pl ni re audition des professionnels sur le rapport de Mme Solal relatif aux contrats de transports terrestres de voyageurs le 20 septembre s ance pl ni re projet de recommandation r dig par Mme Petit Macur sur la fourniture de voyages par internet le 25 octobre s ance pl ni re projet de recommandation r dig par Mme Petit Macur sur la fourniture de voyages par internet le 22 novembre s ance pl ni re adoption d
7. cette clause g n rale d exclusion de responsabilit qui englobe m me le cas d une d faillance imputable au professionnel d s quilibre gravement le contrat au d triment du consommateur 4 Consid rant que des contrats stipulent qu tout moment l op rateur pourra demander l usager ses frais d effectuer des mises jour logicielles voire de changer d quipement terminal pour des raisons techniques que ces stipulations qui permettent au profes sionnel de modifier unilat ralement les conditions de la fourniture du service sans r server au consommateur la possibilit de r silier le contrat sans p nalit pour le cas o ces nouvelles conditions ne lui conviendraient pas contreviennent aux dispositions de l article L 121 84 du code de la consommation que maintenues dans les contrats elles pr sentent un caract re abusif 5 Consid rant que plusieurs contrats r servent l op rateur le droit de modifier sans information pr alable le contenu des services propos s au consommateur en lui laissant croire qu il n a pas la possi bilit de r silier le contrat dans les conditions de l article L 121 84 du code de la consommation que maintenues dans les contrats ces clauses pr sentent un caract re abusif 6 Consid rant que plusieurs contrats tout en pr voyant un acc s aux services 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 r servent au profes sionnel le droit de restreindre le
8. contrats propos s par les professionnels suscitent les dol ances des consommateurs les interrogations des organisations professionnelles ou les doutes de l administration et ce d autant que les directions d partementales disposent d sormais de pouvoirs d injonction l gard des profession nels et de saisine des juridictions En outre pour am liorer les pratiques d j existantes en cas de saisine de la commission la transmission des contrats soumis son examen devrait plus syst matiquement comporter avec les motifs de saisine l indication des structures ou instances repr sentatives de la profession concern e et la liste des principaux professionnels du secteur d activit avec une description du contexte socio conomique de cette activit et le cadre juridique complet r gissant celle ci Soucieuse de sa parfaite information la commission proc de a Vaudition des professionnels de la branche ou du secteur d activit concern qui ont t pr alablement rendus destinataires du rapport tabli par le rapporteur charg d examiner les contrats propos s aux consommateurs et adopt par la commission L encore les constata tions de la commission l incitent attirer l attention sur l opportunit que les repr sentants des professionnels soient des juristes connais sant les pratiques qui pr sident la conclusion des contrats avec les particuliers Il importe en effet que la commission soit inform e
9. de commerce d finissant le d lai de prescription en mati re d obligations n es l occasion de leur commerce entre commer ants et non commer ants 9 mai 2008 BULLETIN OFFICIEL DE LA CONCURRENCE DE LA CONSOMMATION ET DE LA REPRESSION DES FRAUDES 471 Vu la demande d avis pr sent e par le juge de proximit de B ziers selon jugement du 26 octobre 2006 rendu dans l instance opposant Madame T et la soci t responsabilit limit e D m nagements C et circonscrite aux clauses contenues dans les articles 14 et 19 des conditions g n rales de vente relatives aux d lais de r clamation et d action Vu le contrat liant les parties Consid rant que ce contrat de d m nagement est un contrat d entre prise en ce que son objet n est pas limit au d placement du mobilier la loi n 2003 495 du 12 juin 2003 relative au renforcement de la lutte contre la violence routi re tant sans influence en l esp ce sur cette qualification qu il en r sulte que les r gles sp ciales concernant la livraison et la prescription dans le contrat de transport dict es par les articles L 133 3 L 133 6 du code de commerce sont inapplicables Consid rant que la clause de l article 14 est ainsi r dig e Ces formalit s doivent tre accomplies dans les trois jours non compris les dimanches et jours f ri s qui suivent la livraison d faut d exp dition dans les trois jours le client qui n au
10. de l examen de la recommandation relative aux contrats de fourniture de voyages sur internet la commission a observ que la circonstance que les contrats de fourniture de vols secs conclus par internet ne soient pas soumis la responsabilit de plein droit institu e par l article L 211 17 du code du tourisme est de nature induire en erreur le consommateur sur l tendue de ses droits Afin de clarifier cette situation la Commission propose d tendre aux prestations de transport la garantie de plein droit de l article L 211 17 dans les termes sugg r s infra dans les d veloppements relatifs au livre vert sur la r vision de l acquis communautaire en mati re de protection des consommateurs pr sent par la Commis sion europ enne E Livre vert sur la r vision de l acquis communautaire en mati re de protection des consommateurs pr sent par la Commission europ enne Le 8 f vrier 2007 la Commission europ enne a pr sent un livre vert sur la r vision de l acquis communautaire en mati re de protec tion des consommateurs Cette r vision couvre huit directives dont le but est de prot ger les consommateurs L objectif affich de cette r vision est d am liorer le fonctionnement du march int rieur des consommateurs en offrant un juste quilibre entre un niveau lev de protection des consomma teurs et la comp titivit des entreprises dans le respect du principe de subsidiarit La
11. information et de conseil relativement la compatibilit et l installation des quipements permettant l acc s du consommateur aux services lui propos s d exon rer le professionnel de sa responsabilit dans tous les cas d impossibilit d acc s du consommateur aux services propos s de permettre au professionnel de modifier unilat ralement les conditions techniques et financi res de la fourniture du service au consommateur sans pr voir la possibilit pour ce dernier de r silier le contrat sans p nalit de r server au professionnel la facult de modifier de mani re discr tionnaire le contenu du service offert au consommateur en contravention avec les dispositions de l article L 121 84 du code de la consommation de limiter une simple obligation de moyens l obligation de fourniture d acc s du professionnel de soumettre le droit 4 r paration du consommateur au caract re prolong du manquement du professionnel ses obligations ou de limiter cette r paration un montant d risoire Les contrats de vente mobili re conclus par internet L importance et la croissance rapide de ce march justifient une protection attentive du consommateur c est pourquoi les dix sept clauses figurant dans la recommandation ont t consid r es comme susceptibles de porter gravement atteinte aux int r ts des particuliers qui contractent avec les op rateurs concern s et partant
12. ou sensibilis e quant au contexte r el dans lequel se nouent les relations contractuelles puisque l appr ciation d un d s quilibre significatif entre les droits et obligations des parties s op re notamment au regard des circonstances qui entourent la conclusion des conventions Les travaux ci dessus voqu s ont permis la commission de consacrer la doctrine qui est la sienne relative l appr ciation du caract re abusif des clauses A l vidence cette appr ciation proc de d une approche r solument pragmatique et non pas dogmatique Bien que son activit soit orient e vers la protection du consommateur sa cr ation r pond un souci d int r t g n ral et sa composition pluraliste la pr vient du risque de militantisme Sa d marche se veut empreinte de pertinence juridique et en cela elle contribue la mise en uvre du droit positif et la conciliation de dispositions l gislatives ou r glementaires en consi d ration desquelles elle doit analyser l ventuel caract re abusif d une stipulation tant d ailleurs observ que la complexit et la multiplicit des textes lui donnent un plus large pouvoir d interpr tation Ainsi l occasion de l examen des contrats propos s pour la vente de voyages par internet elle s est efforc e apr s s tre interrog e sur la qualit parfois impr cise en laquelle agissaient les professionnels du secteur d assurer la combinaison des t
13. part en pr voyant une double sanction p cuniaire au manquement contractuel de ce dernier et d autre part en omettant de pr voir la moindre p nalit contractuelle la charge du professionnel pour le cas o ce dernier n ex cuterait pas ses obligations contrac tuelles 18 Consid rant qu il est parfois stipul que la r siliation du contrat l initiative de l op rateur s effectuera moyennant un pr avis d un mois compter de l envoi d un courrier lectronique au consomma teur alors que la r siliation l initiative de ce dernier ne peut inter venir l expiration du m me d lai qu compter de la r ception par le professionnel d une lettre recommand e que cette absence de r ciprocit dans les modalit s de r siliation du contrat est de nature cr er le d s quilibre significatif pr vu l article L 132 1 du code de la consommation 19 Consid rant que certains contrats pr voient que la demande de r siliation du consommateur doit tre re ue par le professionnel avant le 15 du mois en cours pour une r siliation effective au dernier jour dudit mois et qu d faut celle ci n interviendra qu au dernier jour du mois suivant que ces stipulations sont manifestement d s quili br es au d triment du consommateur en ce qu elles sont d pourvues de r ciprocit en cas de r siliation l initiative du professionnel Recommande que soient limin es des contrats de fourniture
14. personnelles de ce dernier notamment des organismes commer ciaux que ce type de stipulations pr sente un caract re abusif dans la mesure o celles ci sont de nature autoriser le professionnel proc der cette diffusion avec toutes les cons quences ventuelle ment dommageables qui en r sultent sans que le consommateur ait t mis en mesure d exercer efficacement son droit d opposition loi n 78 17 du 6 janvier 1978 modifi e sur l informatique les fichiers et les libert s art 38 9 Consid rant que plusieurs contrats pr voient que l op rateur professionnel s engage mettre en uvre les moyens n cessaires pour permettre l acc s aux services que ces stipulations ont pour effet de diminuer de mani re significative les droits du consommateur dans la mesure o la prestation de fourniture d acc s promise par le profes sionnel qui fait appel une technique aujourd hui ma tris e pr sente le caract re d une obligation de r sultat dont il ne peut s exon rer que par la preuve d une cause trang re qu elles rev tent ainsi un carac t re abusif au sens de l article L 132 1 du code de la consommation 10 Consid rant que certains contrats subordonnent la mise en uvre de la responsabilit civile de l op rateur en ce qui concerne l acc s au service la preuve par le consommateur que les agisse ments du premier sont l origine du dommage que ce type de stipu
15. r vision de l acquis en mati re de protection des consomma teurs constituera cet gard une occasion de moderniser les huit directives mentionn es dans l objectif de les simplifier et de les harmoniser Surtout la Commission envisage galement de mettre profit ces travaux pour tendre si n cessaire la protection offerte aux consommateurs et passe en revue les huit directives globalement et individuellement de mani re rep rer les lacunes r glementaires et les imperfections communes ainsi que les probl mes sp cifiques chacune d entre elles Deux des huit directives incluses dans le champ de l exercice auront vocation constituer la colonne vert brale de ce que la Commission appelle dans son livre vert un instrument horizontal qui sera en r alit une directive cadre nourrie des d finitions et principes communs de cette l gislation communautaire il s agit tout d abord de la directive 93 13 CEE du Conseil du 5 avril 1993 concernant les clauses abusives dans les contrats conclus avec les consommateurs ainsi que de la directive 1999 44 CE du Parlement europ en et du Conseil du 25 mai 1999 sur certains aspects de la vente et des garanties des biens de consommation En effet de par leur caract re transversal ces direc tives ont vocation r gir la plupart des contrats conclus entre profes sionnels et consommateurs La Commission des clauses abusives estime inopportune l exten sion du dispositif ins
16. service la seule r ception des appels en cas de consommations payantes anormalement lev es ou d inter rompre automatiquement une communication t l phonique ou une session d internet au del d une certaine dur e que de telles stipula tions en autorisant des interruptions de services qui ne seraient justi fi es ni par un manquement contractuel du consommateur ni par la n cessit d assurer un service d urgence ou de r pondre aux exigences de la d fense nationale ou de la s curit publique dans les conditions pr vues par le code des postes et des communications lectroniques sont de nature d s quilibrer de mani re significative le contrat au d triment du consommateur 7 Consid rant qu il est parfois galement stipul que le profes sionnel se r serve le droit de supprimer les courriers stock s ou les adresses secondaires du consommateur en cas d absence d utilisation du service de messagerie lectronique pendant une dur e d termin e que de telles clauses qui permettent au professionnel de supprimer un service au consommateur en l absence de toute interruption de paiement de sa part d s quilibrent gravement le contrat son d tri ment 474 BULLETIN OFFICIEL DE LA CONCURRENCE DE LA CONSOMMATION ET DE LA REPRESSION DES FRAUDES 9 mai 2008 8 Consid rant que certains contrats autorisent l op rateur sauf avis contraire du consommateur communiquer les coordonn es
17. toutes les conomies de march et que la France a t pionni re dans ce domaine Elle a remarqu que le fonctionne ment de la Commission des clauses abusives s apparente celui des conf rences de consensus am ricaines par lesquelles de mani re non contraignante et d faut de codification il est tent au niveau f d ral de d terminer un socle juridique commun dans plusieurs domaines d importance Le professeur Winn note enfin que la l gislation europ enne sur les clauses abusives fait plus d mules dans le monde que le mod le issu de la common law G Travaux en cours Au cours de l ann e 2007 la commission a continu l examen des contrats d am nagement de la maison et de transports terrestres de voyageurs ANNEXES ANNEXE I Les membres de la commission ont t nomm s par trois arr t s du 29 aotit 2005 JO du 9 septembre 2005 du 2 janvier 2006 JO du 11 janvier 2006 et du 9 novembre 2006 JO du 18 novembre 2006 En qualit de magistrats M Gallet Jean Louis pr sident M Roth Cyril vice pr sident membre titulaire M Vasseur Thomas membre titulaire Mme Robert Nicoud Murielle membre suppl ant arr t du 2 janvier 2006 En qualit de personnalit s qualifi es en mati re de droit ou de techniques des contrats M Leveneur Laurent membre titulaire M Paisant Gilles membre titulaire Mme Davo H l ne membre supp
18. 16 De laisser croire au consommateur que le d compte tabli par le professionnel constitue le seul mode de preuve possible des op rations accomplies 17 De pr voir des sanctions p cuniaires l encontre du consom mateur en cas de retard de paiement de sa part sans r ciprocit dans le cas o le professionnel n ex cuterait pas ses propres obligations contractuelles 9 mai 2008 BULLETIN OFFICIEL DE LA CONCURRENCE DE LA CONSOMMATION ET DE LA REPRESSION DES FRAUDES 475 18 D imposer au consommateur des modalit s de r siliation du contrat plus contraignantes que celles incombant au professionnel 19 De retarder le moment de la r siliation effective du contrat quand celle ci intervient l initiative du consommateur sans r cipro cit lorsqu elle a lieu l initiative du professionnel Recommandation adopt e le 15 f vrier 2007 sur le rapport de M Gilles Paisant Recommandation n 07 02 relative aux contrats de vente mobili re conclus par internet BOCCRE du 24 d cembre 2007 La Commission des clauses abusives Vu les articles L 132 1 L 132 5 et R 132 2 du code de la consom mation Entendus les repr sentants des professionnels int ress s Consid rant que selon l article 14 de la loi 21 juin 2004 pour la confiance dans l conomie num rique le commerce lectronique est d fini comme tant l activit conomique par laquelle une personne propose ou assure a distance et p
19. 68 ann e N 4 ISSN 0298 511X Vendredi 9 mai 2008 REPUBLIQUE FRANCAISE BULLETIN OFFICIEL Concurrence Consommation Repression des Fraudes __ DIRECTION ET REDACTION DIRECTION REDACTION ET ADMINISTRATION DIRECTION GENERALE DE LA CONCURRENCE GO DES JOURNAUX OFFICIELS DE LA CONSOMMATION i 26 rue Desaix 75727 PARIS CEDEX 15 ET DE LA R PRESSION DES FRAUDES a onekana Go 59 boulevard Vincent Auriol 75703 PARIS CEDEX 13 JOURNAUX Standard 01 40 58 75 00 Renseignements 01 40 58 79 79 T l phone 01 44 87 17 17 OFFICIELS T l copie 01 45 79 17 84 Le num ro 2 20 Abonnement Un an arr t du 28 d cembre 2007 publi au Journal officiel du 30 d cembre 2007 France 41 90 pour l exp dition par voie a rienne outre mer ou pour l tranger paiement d un suppl ment modul selon la zone de destination Tout paiement la commande facilitera son ex cution RAPPORT D ACTIVITE DE LA COMMISSION DES CLAUSES ABUSIVES POUR LANNEE 2007 9 mai 2008 BULLETIN OFFICIEL DE LA CONCURRENCE DE LA CONSOMMATION ET DE LA REPRESSION DES FRAUDES 469 RAPPORT D ACTIVIT DE LA COMMISSION DES CLAUSES ABUSIVES POUR L ANN E 2007 NOR ECEC0808497 X INTRODUCTION Le pr sent rapport d activit de la Commission des clauses abusives est tabli en application des dispositions de l article L 132 5 du code de la consommation Le rapport a t adopt par la commission au cours de sa s ance
20. ON ET DE LA REPRESSION DES FRAUDES 9 mai 2008 2 Analyse des informations les plus recherch es par les internautes Au cours de l ann e 2007 la rubrique la plus consult e a t la base de jurisprudence 51 des acc s puis celle des recommandations 36 des rapports d activit 7 puis des avis 6 Les consultations par rubriques 2007 Recom 36 R activ 7 Juris 51 Les recommandations Les cinq recommandations les plus consult es sont dans l ordre celles relatives la location avec option d achat ou promesse de vente de biens de consommation n 86 01 la location de locaux usage d habitation n 00 01 http www clauses abusives fr recom 00r01 htm_ aux services group s de l internet du t l phone et de la t l vision triple play n 07 01 la construction de maisons individuelles selon un plan tabli l avance et propos par le constructeur n 91 03 et 81 02 au d p t vente n 99 01 La base de jurisprudence Les d cisions les plus t l charg es sont relatives aux comptes de d p t bancaires la t l phonie mobile la fourniture de gaz de p trole liqu fi Les rapports d activit Les rapports d activit sont cit s 14 fois dans la liste des 100 fichiers les plus couramment t l charg s Les avis Les avis les plus consult s sont ceux relatifs un contrat de four
21. ar voie lectronique la fourniture de biens ou de services que s il pr sente pour le consommateur l avantage de lui permettre l acc s depuis son domicile au temps qu il a choisi une gamme de produits et un nombre de distributeurs jusque l in gal s et am liore ainsi sa libert de choix le commerce lectronique n est cependant pas sans risque pour l acheteur qui en particulier choisit l objet de la vente travers un cran sans en avoir la ma trise physique avant la livraison qu il est en outre conduit payer le vendeur avant la livraison et peut se trouver engag par un contrat dont l ensemble des termes n a pas t port sa connaissance que le d veloppement consid rable de ce mode de commercialisation justifie une attention particuli re pour la protection des consommateurs Consid rant que l examen des mod les de convention habituelle ment propos s par des vendeurs professionnels de biens mobiliers leurs cocontractants consommateurs a conduit d celer des clauses dont le caract re abusif au sens de l article L 132 1 du code de la consommation peut tre relev 1 Consid rant qu il a t constat que certaines clauses des condi tions g n rales stipulent que leur sauvegarde et leur dition rel vent de la seule responsabilit du consommateur que de telles clauses en ce qu elles font peser la responsabilit de la conservation et de la reproduction des cond
22. busives 11 Consid rant que des conditions g n rales stipulent que la date de livraison n est donn e qu titre indicatif que de telles clauses en ce qu elles ne fixent pas de date limite l ex cution de l obligation du professionnel induisent un d s quilibre significatif au d triment du consommateur et sont abusives consid rant que des conditions g n rales contiennent aussi des clauses qui en toute hypoth se exon rent le vendeur de toute responsabilit en cas de d faut ou de retard de livraison ou qui l autorisent se pr valoir de ce d faut ou de ce retard pour r silier le contrat sans indemnit s que de telles clauses qui engendrent un d s quilibre significatif au d triment du consommateur doivent tre consid r es comme abusives 12 Consid rant qu il est fr quent qu en violation de l article L 121 20 3 du code de la consommation des conditions g n rales exon rent le professionnel de sa responsabilit de plein droit notam ment en faisant peser sur le consommateur ou sur un tiers les risques de la livraison en donnant de la force majeure une acception plus large que celle admise par la jurisprudence en excluant certains pr judices du champ de sa responsabilit ou en subordonnant la mise 476 BULLETIN OFFICIEL DE LA CONCURRENCE DE LA CONSOMMATION ET DE LA REPRESSION DES FRAUDES 9 mai 2008 en uvre de sa responsabilit des conditions de forme ou de d lai destin e
23. conomique d termin Ces contrats sont ensuite remis au rapporteur d sign par la commis sion La commission en formation pl ni re examine le pr rapport tabli par le rapporteur Le texte adopt est ensuite communiqu aux professionnels du secteur int ress qui sont invit s pr senter leurs observations la commission r unie en formation restreinte en pr sence du rappor teur A la suite de cette audition le rapporteur labore un projet de recommandation Ce projet est soumis la commission en formation pl ni re Celle ci arr te le texte d finitif La recommandation adopt e est alors transmise au ministre charg de la consommation en vue de sa publication CHAPITRE II Bilan des travaux de la commission en 2007 En 2007 la commission s est r unie 14 fois le 25 janvier s ance pl ni re audition des professionnels sur le rapport de M Vigneau contrats de vente mobili re conclus par internet le 19 janvier s ance pl ni re projet d avis r dig par Mme Gaultier Pommery sur une saisine du juge de proximit de B ziers et projet de recommandation tabli par M Paisant sur les contrats proposant aux consommateurs les services group s du t l phone d internet et de la t l vision le 15 f vrier s ance pl ni re audition des professionnels sur le rapport de Mme Petit Macur relatif la fourniture de voyages par internet le 15 f vrier s ance pl ni re
24. d crivant un contexte o la r gle de droit est issue du pr c dent et non de la norme o elle varie notable ment selon l Etat dans lequel on se trouve o les rapports de force politiques et conomiques du moment ont conduit notamment au travers du choix des juges d sign s par l ex cutif ou bien lus une r gression des r gles protectrices des consommateurs Selon le professeur Winn le fait que les Etats Unis se reposent exclusivement sur l application judiciaire de la notion d unconscio nability ce qui ne peut raisonnablement tre cautionn par le juge et sur les class actions pour lutter contre les clauses abusives est le 9 mai 2008 BULLETIN OFFICIEL DE LA CONCURRENCE DE LA CONSOMMATION ET DE LA REPRESSION DES FRAUDES 473 reflet d une culture politique am ricaine fond e sur l individualisme et le lib ralisme conomique Il semble que le droit de la consomma tion am ricain et la protection du consommateur n aient plus gu re volu s depuis pres de trente ans Il lui est apparu qu en France la force d un Etat centralis la tradi tion de la codification une organisation juridictionnelle uniforme un corps unique de magistrats professionnels et la pratique de la Commission des clauses abusives contribuent au contraire donner une r elle coh rence aux droits de la consommation et des clauses abusives Le professeur Winn estime que les clauses abusives sont un probl me commun
25. de d crets qui lui sont transmis par le ministre charg de la consommation et dont l objet est d interdire de limiter ou de r glementer certaines clauses consid r es comme abusives art L 132 1 du code de la consommation Conform ment l article L 132 3 du code de la consommation la commission peut tre saisie par le ministre charg de la consommation par les associations agr es de d fense des consommateurs par les professionnels int ress s La commission peut galement se saisir d office Elle peut tre saisie pour avis par le juge lorsque l occasion d une instance le caract re abusif d une clause est soulev art R 132 6 Dans ce cas la commission doit faire conna tre son avis dans un d lai maximum de trois mois compter de sa saisine En outre la commission peut tre saisie sur un projet de d cret par le ministre charg de la consommation Enfin la commission peut proposer dans son rapport annuel les modifications l gislatives ou r glementaires qui lui paraissent souhai tables Les modalit s de fonctionnement La commission a la facult de se r unir en formation pl ni re ou en formation restreinte Lorsqu elle est saisie ou de sa propre initiative la commission peut demander la direction g n rale de la concurrence de la consom mation et de la r pression des fraudes de proc der la collecte des mod les de contrats propos s dans un secteur
26. des dispositions de l article L 121 18 du code de la consommation que d autres encore proc dent une confusion entre le droit l gal de retour et une facult conventionnelle laquelle est limit e certains produits soumise des conditions de formes rigoureuses subor donn e au recours un num ro de t l phone payant ou sanctionn e par une retenue sur le prix de vente que de telles clauses qui ont pour effet d exclure ou de limiter les droits du consommateur reconnus par la loi sont abusives sauf en ce qu elles permettent aux professionnels d obtenir la restitution du bien dans des conditions qui assurent sa conservation 9 Consid rant qu un certain nombre de clauses figurant dans les conditions g n rales de vente habituellement propos es aux consom mateurs ont pour effet de dispenser le vendeur de son obligation pr alable d information et de l exon rer de toute responsabilit en cas de d faut de conformit par rapport la pr sentation visuelle des biens sur son site de vente ou subordonnent la garantie l gale de conformit du consommateur des conditions de forme et de d lai excessives manifestement destin es en paralyser l exercice 10 Consid rant que certaines clauses des conditions g n rales reconnaissent au professionnel le droit de modifier l objet de la commande en violation des dispositions de l article R 132 2 du code de la consommation que de telles clauses sont a
27. du 21 f vrier 2008 Au cours de l ann e 2007 la Commission des clauses abusives a plus particuli rement consacr ses travaux l examen des contrats de vente mobili re conclus par internet des contrats relatifs aux services group s de l internet du t l phone et de la t l vision triple play des contrats de fournitures de voyages par internet des contrats propos s par les tablissements h bergeant les personnes g es ainsi que des contrats propos s en mati re d am nagement de la maison et de trans ports terrestres de voyageurs Elle a ainsi port son attention sur des secteurs d activit impor tants qui connaissent une expansion consid rable et n cessitent une vigilance en ce qui concerne la protection des consommateurs Il ne s agit pas de stigmatiser les professionnels de ces secteurs mais la n cessit de s adapter rapidement l volution consid rable des demandes satisfaire ainsi qu l volution du cadre juridique appli cable et des technologies utilisables la nouveaut des prestations propos es ou attendues dont il convient de d finir les conditions et l tat de d pendance des consommateurs induisent une complexit et une sensibilit des relations contractuelles dont il y a lieu de s assurer des modalit s de conclusion L examen des contrats propos s dans ces domaines a notamment permis de mesurer la fragilit de la libert contractuelle et la d
28. e confusion apparente entre les garanties l gale et conventionnelle laissant croire que le jeu de la garantie l gale serait subordonn aux conditions du contrat 14 Que soient limin es les clauses ayant pour effet ou pour objet de d roger aux r gles de comp tence territoriale ou d attribution des juridictions d interdire au consommateur d agir contre le professionnel l expiration d un d lai qui ne r sulte pas de la loi de pr voir que le professionnel ou le consommateur est tenu en cas de litige de rechercher pr alablement une solution amiable sans rappeler que la recherche de la solution amiable n interrompt pas les d lais pour agir en garantie 15 Que soient limin es les clauses ayant pour objet ou pour effet d imposer au consommateur la souscription d une assurance couvrant les dommages caus s lors du transport 16 Que soient limin es les clauses ayant pour objet ou pour effet de r puter donn le consentement du consommateur la diffusion tout partenaire non identifi de son vendeur de ses donn es person nelles en vue de lui adresser une prospection directe par voie lectro nique Recommandation adopt e le 24 mai 2007 sur le rapport de M Vin cent Vigneau ANNEXE III Avis n 07 01 relatif un contrat de d m nagement La Commission des clauses abusives Vu les articles L 132 1 et R 132 6 du code de la consommation Vu l article L 110 4 du code
29. e recommanda tion pr par e par Mme Petit Macur sur les contrats de fourniture de voyages par internet le 13 d cembre s ance pl ni re projet de recommandation r dig par M Delbano sur contrats propos s par des tablissements h bergeant des personnes g es le 13 d cembre s ance pl ni re adoption du projet de recommandation pr par par M Delbano sur contrats propos s par des tablissements h bergeant des personnes g es A Les recommandations Au cours de l ann e 2007 deux recommandations ont t publi es Elles concernent les services group s de l internet du t l phone et de la t l vision triple play et les contrats de vente mobili re conclus par internet Les services group s de l internet du t l phone et de la t l vision triple play Constatant les importants progr s technologiques qui permettent un m me op rateur d offrir aux consommateurs par un m me contrat les services group s de l internet haut d bit du t l phone et de la t l vision et prenant acte de l engouement des consommateurs pour ces nouvelles offres la commission a examin les contrats offrant des services group s de l internet du t l phone et de la t l vision offres aussi appel es triple play Voici quelques unes des clauses qui ont t consid r es abusives Elles ont pour objet ou pour effet de dispenser le professionnel de son obligation d
30. ensemble des contrats du secteur professionnel concern et mettre une recommandation qui recense les clauses abusives ainsi relev es 2 Les demandes d avis des juridictions En 2007 la commission a rendu deux avis sur saisines de juridic tions Demande d avis pr sent e par la juridiction de proximit de B ziers par jugement du 26 octobre 2006 La saisine concerne deux clauses d un contrat de d m nagement La premi re clause stipule que les r serves doivent tre formul es dans les trois jours qui suivent la livraison La commission a consid r que cette clause est abusive d s lors que des dommages ou d grada tions peuvent selon leur nature ou leur gravit n tre pas d celables dans un si bref d lai et qu elle comporte ainsi le risque de priver le consommateur d une r elle possibilit d agir La seconde clause stipule une prescription d un an pour les actions en justice pour avarie perte ou retard auxquelles peut donner lieu le d m nagement La commission a estim que compte tenu en l esp ce de la dur e de la recherche d une solution amiable ce d lai d un an appara t insuffisant et de nature priver le consommateur de la possi bilit de faire valoir utilement ses droits en justice Dans son jugement du 23 novembre 2006 la juridiction de proxi mit de B ziers a estim que la clause qui fixe trois jours le d lai imparti pour formuler une r clamation est abusive d s lor
31. extes r gissant les voyages forfait et la l gislation applicable aux contrats distance Ce travail a d ailleurs conduit la commission proposer d tendre le champ d application des dispositions relatives aux voyages forfait aux vols secs Cependant l appr ciation d un d s quilibre significatif implique aussi la prise en consid ration de la dimension psychologique et socio logique des rapports contractuels Celle ci conduit donc la commis sion s interroger sur le potentiel de d s quilibre ou sur les virtualit s in galitaires des clauses compte tenu de la perception que peuvent en avoir les consommateurs Cette d marche la conduit donc ne pas se borner une lecture savante ou exclusivement juridique des contrats pour retenir une acception id alis e du mot de l expression ou de la phrase mais s efforcer de replacer la clause examin e dans son contexte et d en valuer l effet sur le consommateur moyen C est donc une d marche essentiellement interpr tative guid e par l quit laquelle se livre la commission conduite stigmatiser les clauses en raison du sens ou de la port e que ce consommateur moyen pourra tre amen leur donner On peut donc admettre une part de subjec tivit dans l approche largement pond r e toutefois par les diverses sensibilit s qui s expriment au sein de la commission Telle est la compr hension qu il faut avoir lorsque la comm
32. ifficult de pr server l int grit du consentement dans un contexte o l engoue ment ou la situation du consommateur peut le rendre d pendant du pouvoir contractuel du professionnel Tout particuli rement dans le domaine des fournisseurs d acc s internet ou des prestataires utilisant cette technologie il a pu tre constat la tendance r currente des professionnels conserver la ma trise de la formation et de l co nomie du contrat et apporter des limitations leurs responsabilit s renfor ant ainsi le caract re de contrats d adh sion des conventions Il a pu de m me tre observ la part croissante du caract re illicite des clauses dont la suppression est recommand e au regard des textes applicables au domaine d activit consid r ceci peut tre en raison de la profusion r glementaire Dans le prolongement de sa r flexion qui lui avait d j donn locca sion en 2006 de pr ciser ses m thodes de travail lors de la refonte du vademecum du rapporteur la CCA est conduite souhaiter un renforcement du concours de la direction g n rale de la concur rence de la consommation et de la r pression des fraudes A nsi il y aurait sans doute avantage pr voir une remont e plus syst matique des constatations des directions d partementales afin apr s exploi tation au niveau central d informer en temps r el la commission sur les domaines d activit s qui en ce qui concerne les
33. il ne remplit pas les conditions pr vues l article 1316 4 second alin a du code civil et au d cret n 2001 272 du 30 mars 2001 7 Que soient limin es dans les contrats de commerce lectro nique les clauses ayant pour objet ou pour effet d accorder au professionnel la facult de r silier le contrat pour cause d inex cution d un autre contrat souscrit par le consommateur sans qu il existe un lien de d pendance entre ces deux contrats ou pour inex cution d obligations impr cises du consommateur de faire supporter exclusivement par le consommateur les cons quences de l utilisation frauduleuse de ses moyens de paiement 8 Que soient limin es dans les contrats de commerce lectro nique les clauses ayant pour objet ou pour effet de faire croire que l exercice par le consommateur de son droit de r tractation pr vu l article L 121 20 du code de la consommation est subordonn d autres conditions que celles pr vues par la loi de soumettre l exercice du droit de r tractation des modalit s pratiques non justifi es par la n cessit d assurer la protection du bien restitu 9 Que soient limin es dans les contrats de commerce lectro nique les clauses ayant pour objet ou pour effet de faire croire que l exercice par le consommateur de son action en d livrance conforme est subordonn d autres conditions que celles pr vues par la loi
34. ission recommande de mani re qui peut appara tre audacieuse la suppression d une clause qui a pour objet ou pour effet de laisser croire au consommateur une cons quence inexacte de son engagement l induisant en erreur sur la port e r elle des droits et obligations respectifs n s du contrat Ainsi en est il de la stipulation de l acceptation sans r serve de condi tions g n rales consid r e comme abusive en ce qu elle peut avoir pour effet de laisser croire au consommateur l impossibilit de toute contestation ult rieure Il peut en aller de m me en ce qui concerne la tendance relever le caract re abusif d une clause dont est constat e la r daction illisible en la forme Pour autant la commission sait se garder de la tentation de l assis tanat qui ne laisse aucune place la responsabilit ou la maturit du consommateur Elle s emploie en prenant en compte les donn es humaines et sociales avec un souci de r alisme et de s curit juridique donner une v rit la notion d quilibre contractuel Reconnais sance est d ailleurs faite de sa d marche par la jurisprudence qui sans conf rer ses recommandations une valeur normative tend cepen dant s y r f rer De m me le l gislateur a eu l occasion de s inspirer galement de certaines recommandations en dernier lieu en ce qui concerne l assurance de protection juridique Il reste que l efficacit de ses rec
35. itions contractuelles sur le seul consommateur et exon rent le professionnel de toute obligation de ce chef contre viennent aux dispositions des articles 1369 4 du code civil et L 134 2 du code de la consommation et sont illicites que maintenues dans les contrats elles sont abusives en ce qu elle peuvent avoir pour effet de priver le consommateur de la facult d invoquer le contenu du contrat qu enfin des conditions g n rales pr voient qu elles sont modifiables tout moment sans pr avis et sans pr ciser que seules celles en vigueur au moment de la conclusion du contrat seront opposables l acheteur qu en laissant ainsi croire au consommateur qu elles conf rent au professionnel le droit de modifier unilat rale ment les conditions du contrat elles engendrent un d s quilibre signi ficatif entre les droits et obligations des parties 2 Consid rant que de nombreuses conditions g n rales de vente contiennent des clauses pr voyant qu en cas de non disponibilit du produit command le vendeur ne pourra en aucun cas voir sa respon sabilit engag e ou que celui ci se r serve le droit de ne pas traiter la commande se rapportant au produit indisponible que si une clause qui subordonne la validit de la vente la disponibilit du produit command n est pas en soi abusive elle est en revanche de nature cr er un d s quilibre significatif au d triment du consommateur d s lors qu elle es
36. ivil et notamment ses articles 1369 1 1369 11 Vu la loi n 78 17 du 6 janvier 1978 modifi e sur l informatique les fichiers et les libert s Vu la loi n 2004 575 du 21 juin 2004 sur la confiance dans l co nomie num rique et notamment son article 6 Entendu les repr sentants des professionnels int ress s Consid rant que plusieurs fournisseurs d acc s internet offrent aux consommateurs par linterm diaire des lignes de cuivre ou du cable les services du t l phone de l internet haut d bit et de la t l vi sion qu la fin de l ann e 2006 quelque deux millions de contrats de ce type dits contrats triple play dans la pratique avaient d j t conclus et que leur nombre est appel se d velopper Consid rant que l examen des mod les de convention habituelle ment propos s par les fournisseurs professionnels de ces services leurs cocontractants consommateurs fait appara tre un certain nombre de clauses dont le caract re abusif au sens de Particle L 132 1 du code de la consommation peut tre relev 1 Consid rant qu il est parfois stipul que la N tiquette fait partie des documents contractuels que le consommateur s engage respecter que les clauses de ce type qui sous peine de sanctions contractuelles obligent le consommateur en vertu de ce code de bonne conduite ind pendamment de toute acceptation de sa part et le cas ch ant sans qu il en ait e
37. l ant M Mathey Nicolas membre suppl ant arr t du 9 novembre 2006 En qualit de repr sentants des professionnels Mme Favorel Pige Fanny membre titulaire M Jacquemont Camille membre titulaire M Jourde Eric membre titulaire M Poiget Philippe membre titulaire Mme Barthomeuf Lassire Pascale membre suppl ant Mme Kosser Glories Delphine membre suppl ant M Perreau Hubert membre suppl ant M Pinon Ren membre suppl ant En qualit de repr sentants des consommateurs M Bouaziz Pierre membre titulaire Mme Bricks Nathalie membre titulaire Mme Lambert Mariannick membre titulaire Mme Perrois Sandrine membre titulaire Mme Fabre Catherine membre suppl ant Mme Gaultier Pommery Ariane membre suppl ant Mme Patetta Ga lle membre suppl ant M Revenu Nicolas membre suppl ant ANNEXE II Recommandation n 07 01 relative aux contrats proposant aux consommateurs les services group s de l internet du t l phone et de la t l vision triple play BOCCRE du 31 juillet 2007 La Commission des clauses abusives Vu le code de la consommation et notamment ses articles L 121 16 L 121 20 7 L 121 83 aL 121 85 L 132 1 L 132 5 Vu le code des postes et des communications lectroniques et notamment ses articles L 34 L 34 5 et D 98 4 D 98 6 Vu le code c
38. lation qui contredit l obligation de r sultat pesant sur le professionnel en restreignant les hypoth ses dans lesquelles il pourra tre tenu pour responsable est de nature d s quilibrer gravement le contrat au d triment du consommateur 11 Consid rant que les contrats pr voient des clauses exon ratoires de la responsabilit du professionnel pour des causes diverses telles que inaccessibilit au r seau internet perte de fichiers ou de donn es toute d faillance ou alt ration dans la qualit du service cons cutive un v nement ind pendant ou ext rieur ou encore chec du raccorde ment aux services audiovisuels l acc s internet ou aux services du t l phone quelle qu en soit la cause que ces clauses d s quilibrent de mani re significative le contrat au d triment du consommateur en ce qu elles permettent au professionnel d chapper aux cons quences de ses ventuels manquements contractuels alors m me que ceux ci n tant pas dus une cause trang re lui seraient imputables 12 Consid rant que plusieurs contrats en consid ration de divers manquements imputables au professionnel tels que des perturba tions ou interruptions de services tablissent une limitation de sa responsabilit que de telles clauses sont de nature d s quilibrer gravement la relation contractuelle au d triment du consommateur lorsque le principe de la r paration offerte ce dernier est subordonn
39. ment de tout manque ment contractuel du consommateur supprimer les courriers stock s de ce dernier en cas d absence d utilisation prolong e de sa part 8 D autoriser le professionnel 4 communiquer a des fins commer ciales les donn es personnelles du consommateur sans avoir mis ce dernier en mesure de s y opposer efficacement 9 De limiter une simple obligation de moyens l obligation de fourniture d acc s du professionnel 10 De faire d pendre la responsabilit du professionnel en ce qui concerne l acc s au service de la preuve par le consommateur que les agissements du premier sont l origine du dommage 11 De permettre au professionnel de s exon rer de toute responsa bilit ind pendamment de la survenance d une cause trang re 12 De soumettre le droit r paration du consommateur au carac t re prolong du manquement du professionnel ses obligations ou de limiter cette r paration un montant d risoire 13 De faire supporter au consommateur l occasion de l envoi du modem ou du d codeur le risque de leur perte fortuite 14 De permettre au professionnel d exiger du consommateur en cas de d t rioration quelle qu en soit la cause du mat riel d quipe ment lui confi sa valeur de remplacement 15 De dispenser le professionnel de l obligation de faire figurer le d tail des tarifs pratiqu s dans le contrat conclu avec le consomma teur
40. min es dans les contrats de commerce lectronique les clauses ayant pour objet ou pour effet de conf rer au professionnel le droit de modifier unilat ralement le prix de conf rer au professionnel le droit d ajouter unilat ralement le co t d une livraison qui n a pas t contractuellement fix 4 Que soient limin es dans les contrats de commerce lectronique les clauses ayant pour objet ou pour effet de permettre au professionnel de refuser pour quelque raison que ce soit au consommateur la possibilit de confirmer Vacceptation de l offre de permettre au professionnel de se d gager d un contrat d finitivement conclu sans que la m me facult ne soit offerte au consommateur 5 Que soient limin es dans les contrats de commerce lectro nique les clauses ayant pour objet ou pour effet de rendre inopposa bles toutes conditions particuli res convenues qui seraient contraires aux conditions g n rales stipul es par le professionnel 6 Que soient limin es dans les contrats de commerce lectronique les clauses ayant pour objet ou pour effet d accorder une valeur probante irr fragable aux enregistrements lectroniques r alis s sur des supports num riques dont seul le vendeur professionnel a la ma trise de faire croire au consommateur qu un dispositif d acceptation par double clic pourrait avoir la valeur d une signature lectronique alors qu
41. niture de gaz n 02 02 la t l vision par c ble coupl e un acc s internet n 05 05 la t l phonie mobile n 07 02 aux conditions de d termination du taux d incapacit de l assur dans un contrat d assurance n 01 01 un contrat d assurance garantie automobile n 06 03 un contrat de d m nagement n 07 01 D Proposition de modifications l gislatives ou r glementaires 1 Saisie pour avis d un projet de d cret qui tendant parfaire la transposition de la directive europ enne 2002 65 CE du 23 septembre 2002 concernant la commercialisation distance de services finan ciers aupr s des consommateurs qualifiait abusive au sens du premier alin a de l article L 132 1 la clause ayant pour objet ou pour effet de pr voir qu incombe au consommateur la charge de la preuve du respect par le fournisseur de tout ou partie des obligations la commission a souhait l extension de cette interdiction l ensemble des contrats de consommation Ainsi dans son rapport d activit pour 2005 la commission avait propos que soit d clar e abusive dans l ensemble des contrats de consommation la clause ayant pour objet ou pour effet de mettre la charge du consommateur la preuve que le professionnel n a pas satis fait aux obligations auxquelles il est l galement ou contractuellement tenu La commission renouvelle cette demande 2 A l occasion
42. nsommateur sans qu il existe un lien de d pendance entre ces contrats qu une telle clause qui conf re un avantage excessif au professionnel est abusive qu il en est de m me de la clause qui reconna t au professionnel une facult de r siliation en cas d inex cu tion d obligations impr cises du consommateur qu il est parfois aussi pr vu de faire supporter par le seul consommateur les cons quences de l utilisation frauduleuse de ses moyens de paiement et ce en viola tion des dispositions de l article L 132 4 du code mon taire et finan cier r sultant de la loi n 2001 1062 du 15 novembre 2001 relative la s curit quotidienne 8 Consid rant que si toutes les conditions g n rales tudi es pr voient bien la facult de r tractation du consommateur pr vue l article L 121 20 du code de la consommation nombreuses sont celles qui en subordonnent l exercice des formalit excessives non justifi es au regard de la nature du bien et qui n ont manifestement d autre but que d y faire obstacle que certaines en subordonnent aussi l exercice l obtention de l accord du vendeur ou imposent une contrepartie financi re ou des frais forfaitaires de retour que dans certains cas l exercice du droit de r traction est pr sent non pas comme une r gle l gale mais comme une facult offerte par l acheteur au titre d une garantie satisfait ou rembours en m connaissance
43. ommandations serait accrue si la commission tait en mesure d en m diatiser la publication au del de son site internet et d en v rifier le suivi A cet gard toute initiative en ce sens ne pourrait qu tre b n fique Puisqu un rapport d activit est l occasion la fois de dresser un bilan de l action pass e et de se projeter vers l action future la commission formule le souhait que l ann e de son trenti me anniver saire lui permette de r pondre mieux encore aux attentes des consom mateurs et professionnels concern s la conforte dans son r le minent de sauvegarde de l quilibre contractuel entre les uns et les autres et contribue mettre toujours plus au centre de la relation de consomma tion sa caract ristique humaine CHAPITRE Pr sentation g n rale Les missions La commission est plac e aupr s du ministre charg de la consom mation Elle recherche dans les mod les de contrats habituellement propos s par les professionnels aux non professionnels ou consom mateurs les clauses qui peuvent pr senter un caract re abusif 470 BULLETIN OFFICIEL DE LA CONCURRENCE DE LA CONSOMMATION ET DE LA REPRESSION DES FRAUDES 9 mai 2008 art L 132 2 elle met des recommandations tendant a obtenir leur suppression ou leur modification Le ministre charg de la consommation d cide de la publication des recommandations mises art L 132 4 Elle est consult e sur les projets
44. on du mat riel litigieux d pend contrac tuellement de la seule appr ciation du professionnel 15 Consid rant que certains contrats pr voient que les tarifs de la prestation de service sont accessibles sur le site internet de l op ra teur sur ses documentations commerciales ou encore dans ses points de vente que ces stipulations ne sont pas conformes aux disposi tions de article L 121 83 du code de la consommation qui exige que le d tail des tarifs pratiqu s figure dans tout contrat souscrit par un consommateur avec un fournisseur de services de communications lectroniques que maintenues dans les contrats ces clauses pr sen tent un caract re abusif 16 Consid rant qu il est galement stipul que le d compte des sommes payer effectu par l op rateur fait la preuve des op rations r alis es par le consommateur que cette stipulation qui laisse croire au consommateur que la preuve contraire n est pas recevable en la mati re est de nature cr er le d s quilibre significatif nonc Particle L 132 1 du code de la consommation 17 Consid rant que certains contrats stipulent qu en cas de retard de paiement le consommateur devra acquitter des int r ts de retard forfaitairement d termin s compter d une lettre de relance sans pr judice de tous dommages int r ts que ce type de clause d s qui libre le contrat de mani re significative au d triment du consom mateur d une
45. port de Mme Murielle Robert Nicoud CPPAP 0108 B 05087 Imprimerie 26 rue Desaix Paris 15 Le pr fet Directeur des Journaux officiels Pierre Ren LEMAS 121080040 000508
46. rait pas choisi la garantie Or est priv du droit d agir contre l entreprise que cette clause limite ainsi trois jours le d lai pour effectuer des r clamations en cas de dommages survenus l occasion des op rations de d m nage ment que cependant les dommages ou d gradations peuvent selon leur nature ou leur gravit n tre pas d celables dans un si bref d lai qu il s ensuit qu une telle clause qui comporte le risque de priver le consommateur d une r elle possibilit d agir cr e son d triment un d s quilibre significatif entre les droits et obligations des parties Consid rant que la clause de l article 19 est ainsi r dig e De convention expresse entre les parties il est convenu que les actions en justice pour avarie perte ou retard auxquelles peut donner lieu le d m nagement doivent tre intent es dans l ann e qui suit la livraison du mobilier qu est en principe licite une clause par laquelle les parties sont convenues d abr ger le d lai de prescription pr vu par Particle L 110 4 du code de commerce que toutefois compte tenu en Vesp ce de la dur e de la recherche d une solution amiable ce d lai d un an appara t insuffisant et de nature priver le consommateur de la possibilit de faire valoir utilement ses droits en justice que partant une telle clause cr e un d s quilibre significatif entre les droits et obligations des parties Est d avis que
47. re choisie par le client et figurant dans la fiche tarifaire Xd Qu en l esp ce cette fiche tarifaire en caract res minuscules contient la pr cision suivante tarifs avec engagement de 24 mois et plus bas en caract res plus lisibles offre galement disponible avec un abonnement de 12 mois minimum pour 4 5 suppl mentaires par mois Qu enfin il r sulte de l article 20 3 des conditions g n rales que l abonn peut mettre fin son contrat pendant la p riode initiale pour motifs l gitimes et qu une liste non limitative de ces motifs est nonc e la suite Consid rant que dans la mesure o le consommateur dispose de la facult de r silier le contrat pour motifs l gitimes avant l expiration de la dur e initiale stipul e la clause fixant cette dur e 24 mois n est pas abusive Que cette appr ciation est ind pendante du point de savoir si compte tenu de la pr sentation des documents contractuels renvois successifs et utilisation de petits caract res le consommateur a pu avoir une connaissance effective de cette dur e minimale de 24 mois au moment de son engagement Est d avis que La clause fixant 24 mois la dur e initiale du contrat n est pas abusive dans la mesure o elle pr voit la possibilit de r siliation pour motifs l gitimes D lib r et adopt par la Commission des clauses abusives en sa s ance pl ni re du 21 juin 2007 sur le rap
48. s a paralyser l action que maintenues dans les contrats elles sont abusives 13 Consid rant qu un certain nombre de conditions g n rales entretiennent une confusion entre les garanties contractuelle et l gale en ne mentionnant pas l existence de cette derni re 14 Consid rant que malgr leur prohibition l article 48 du nouveau code de proc dure civile les conditions g n rales de vente comprennent souvent des clauses de prorogation de comp tence en g n ral en faveur du tribunal de commerce du si ge du vendeur que des conditions g n rales contiennent une clause imposant au consom mateur d introduire toute action contre le vendeur dans un d lai de six mois qu enfin plusieurs conditions g n rales imposent au consommateur en cas de litige de recourir en priorit une solution amiable que si ces derni res ne sont pas abusives en elles m mes d s lors qu elles n interdisent pas en d finitive l acc s au juge elles le deviennent lorsqu elles ne rappellent pas que la recherche de la solution amiable n interrompt pas la dur e de la garantie contractuelle et ne stipulent pas qu elles interrompent les d lais pour agir 15 Consid rant que certaines conditions g n rales imposent au consommateur l adh sion une assurance couvrant les dommages caus s lors du transport alors que selon l article L 121 20 3 du code de la consommation le vendeur est responsable de plein droi
49. s ou de professionnels une dizaine dans chaque cas Les r ponses apport es consistaient rappeler les r gles de saisine de la commission et pr ciser que le r le de la commission est d examiner l ensemble des contrats d un secteur professionnel afin d mettre des recommandations qui recensent les clauses abusives relev es dans un nombre repr sentatif de contrats collect s A ce titre la loi ne donnant pas la commission le pouvoir de r gler des situations individuelles il n est pas possible son secr tariat g n ral d intervenir dans un litige Le cas ch ant la r ponse est compl t e par le texte de la recom mandation ou de l avis ad hoc et enrichie de r f rences jurispruden tielles extraites de la base du site www clauses abusives fr Il convient de remarquer que durant les mois de septembre octobre et novembre la commission a re u 82 courriers de consommateurs qui se r partissaient en 65 courriels 80 et 17 courriers papier 20 Ces saisines permettent la commission d orienter ses travaux en fonction des questions qui lui sont soumises par les organismes habilit s et par les consommateurs qui lui font part des difficult s qu ils rencontrent dans l ex cution des contrats qu ils ont sign s M me si la loi ne permet pas la commission de rendre un avis sur un contrat particulier elle peut saisie d une ou de plusieurs clauses litigieuses tendre son tude l
50. s qu il est de nature limiter de fa on inappropri e ses droits l gaux d action vis vis du professionnel en cas d ex cution d fectueuse par ce dernier d une quelconque de ses obligations contractuelles La juridiction a aussi consid r que la clause qui fixe un an le d lai d actions pour avarie perte ou retard auxquelles peut donner lieu le contrat de d m nagement n est pas abusive d s lors qu elle ne para t pas de nature limiter de fa on inappropri e les droits l gaux du consommateur vis vis du professionnel en cas d ex cution d fec a par ce dernier d une quelconque de ses obligations contrac tuelles Demande d avis pr sent e par le juge de proximit de Mirande par jugement du 5 mars 2007 Cette demande d avis concerne la clause de dur e 24 mois d un contrat de t l phonie mobile La commission a consid r que la clause qui fixe 24 mois la dur e initiale du contrat n est pas abusive dans la mesure o elle pr voit la possibilit de r siliation pour motifs l gitimes Dans sa d cision du 3 d cembre 2007 la juridiction de proximit de Mirande a confirm l analyse de la commission C Activit du site internet 1 Donn es brutes Au cours de l ann e 2007 la base de jurisprudence du site a t compl t e Ouverte fin d cembre 2003 cette rubrique a t aliment e d une centaine de nouvelles d cisions pour regrouper en fin de l ann e un to
51. seraient contraires aux condi tions g n rales stipul es par le professionnel que de telles clauses qui emp chent de donner effet toute clause d rogatoire qui aurait pu tre convenues entre les parties ont pour cons quence de conf rer au d triment du consommateur un d s quilibre significatif 6 Consid rant que plusieurs contrats contiennent des clauses qui accordent une valeur probante irr fragable aux enregistre ments lectroniques r alis s sur des supports num riques dont seul le vendeur la ma trise que de telles clauses qui laissent au seul professionnel la ma trise de la preuve des engagements souscrits sont abusives que par ailleurs diverses conditions g n rales conf rent l acceptation par double clic la m me valeur qu une signature lectronique sans autre pr cision alors qu un tel processus contrac tuel ne r pond pas n cessairement aux exigences du d cret du 30 mars 2001 relatif la signature lectronique de telle sorte qu en laissant croire au consommateur qu il est pr sum engag par une signature ne r pondant pas aux exigences l gales une telle stipulation est de nature cr er un d s quilibre significatif son d triment 7 Consid rant qu il a t constat que des conditions g n rales contenaient une clause de r siliation crois e qui entra ne la r silia tion d un contrat en raison de l inex cution d un autre contrat souscrit par le co
52. t gard du consommateur de la bonne ex cution de ses obligations 16 Consid rant que plusieurs conditions g n rales conf rent au vendeur le droit de communiquer des tiers dont l identit n est pas pr cis e les donn es nominatives concernant ses clients afin qu il puisse leur adresser une prospection directe qu en laissant ainsi croire que le consommateur a consenti de fa on g n rale la diffu sion de ses donn es personnelles en vue d une prospection directe par voie lectronique une telle stipulation emporte un d s quilibre signi ficatif son d triment Par ces motifs la Commission des clauses abusives recommande 1 Que soient limin es les clauses imposant au consommateur la charge de la conservation et de la reproduction des conditions contractuelles et exon rant le professionnel de toute obligation de ce chef laissant croire au consommateur que lui seraient opposables des modifications unilat rales des conditions g n rales intervenues post rieurement la conclusion du contrat 2 Que soient limin es dans les contrats de commerce lectronique les clauses ayant pour objet ou pour effet de dispenser le professionnel de son obligation de livraison d un bien propos publiquement la vente en raison de son indisponibilit lorsqu il est par ailleurs pr vu que le vendeur ne pourra en aucun cas voir sa responsabilit engag e de ce chef 3 Que soient li
53. t combin e avec une clause exon rant dans tous les cas le professionnel de sa responsabilit 3 Consid rant que certaines conditions g n rales habituellement propos es aux consommateurs sont en contradiction avec les dispo sitions des articles L 113 3 et L 121 18 du code de la consomma tion 2 et 14 de l arr t du 3 d cembre 1987 modifi et 19 alin a 8 de la loi du 21 juin 2004 soit qu elles affranchissent le vendeur du respect du prix affich en l autorisant le modifier unilat ralement soit qu elles d nient au consommateur toute information sur les frais de livraison 4 Consid rant qu un certain nombre de conditions g n rales de vente pr voient la possibilit pour le vendeur de refuser au consom mateur pour quelque raison que ce soit la possibilit de confirmer l acceptation de l offre que ces clauses qui contreviennent l article L 122 1 du code de la consommation sont illicites qu introduites dans la relation contractuelle des parties elles sont abusives que d autres clauses permettent au professionnel de se d gager d un contrat d finitivement conclu sans que la m me facult soit ouverte au consommateur que de telles clauses qui contribuent d s quilibrer significativement les obligations des parties au d triment du consom mateur sont abusives 5 Consid rant que certaines clauses contractuelles d nient toute valeur des conditions particuli res qui
54. tal de 437 arr ts ou jugements Le site a t consult 1 466 397 fois au cours de l ann e 2007 Le trafic mois par mois 160000 140000 120000 100000 En donn es cumul es l accroissement du trafic appara t tr s signi ficativement Le trafic cumuls 1600000 1466937 000000000000 00000000 Cette forte croissance des consultations a eu un impact sur la liste de diffusion du site qui en enregistrant 180 nouvelles inscriptions atteignait en fin d ann e 1 060 abonn s actifs Ces abonn s sont desti nataires de messages les informant de l actualit de la commission publication des avis des recommandations et des rapports d activit volutions du site Les abonn s la liste de diffusion 1 3 Les abonn s sont destinataires de l actualit de la Commission publications FTAA AAA A A ASAAALALALARALALAAAALAAAAAAAAALAAAAA RA RADDA AL AAA DARA ARAL OOP OKHOHOHKOHHOE ESSE SSG SS gt a 20000000 gt gt gt wo on Le r le pr pond rant de la bo te aux lettres lectronique commis sion des clauses abusives finances gouv fr comme moyen de communication avec la commission a t confirm en 2007 Ainsi 227 courriels ont ils t exp di s par la commission contre 60 courriers papier soit un rapport de 3 8 1 472 BULLETIN OFFICIEL DE LA CONCURRENCE DE LA CONSOMMATI
55. titu par la directive sur les clauses abusives transpos e en droit interne aux clauses relatives la d finition de l objet principal du contrat et l ad quation du prix En second lieu la Commission des clauses abusives souhaite que soit mise profit la conjonction de cette r vision venir du droit communautaire de la consommation qui inclura notamment la direc tive 90 314 CEE du Conseil du 13 juin 1990 concernant les voyages vacances et circuits forfait et de la pr sidence fran aise de l Union europ enne au cours du second semestre de l ann e 2008 pour proposer une clarification des obligations du voyagiste en cas de vol sec dans le sens pr conis la partie pr c dente afin d tendre aux prestations de transport la garantie de plein droit pr vue en mati re de voyage forfait F Rencontre internationale Entre les 10 et 13 d cembre 2007 Mme Jane K Winn dipl m e de la Harvard Law School professeur de droit titulaire d une profes sorship l universit de l Etat de Washington aux Etats Unis accompagn e de M Nicolas Jondet tudiant fran ais pr parant une th se l universit d Edimbourg en Ecosse a rencontr le vice pr sident de la commission deux de ses membres et son secr taire g n ral Le professeur Winn a clair ses interlocuteurs sur certains des aspects de la construction et de la mise en uvre du droit de la consommation aux Etats Unis en
56. u connaissance sont de nature d s quilibrer de mani re significative le contrat son d triment comme l a d j dit la commission dans sa recommandation n 03 01 relative aux contrats de fourniture d acc s internet 2 Consid rant que plusieurs contrats stipulent que le consomma teur doit v rifier la compatibilit de son quipement personnel au regard des services propos s par l op rateur et que ce dernier d cline toute responsabilit ce sujet qu il est parfois ajout que le consom mateur installera le modem sous sa propre responsabilit suivant notamment un manuel d utilisation fourni et consultable en ligne sur le site de l op rateur que ces clauses qui obligent le consommateur pour b n ficier de la fourniture d une prestation de services carac t re technique et complexe rechercher des informations lui permet tant d accomplir les v rifications qui lui sont impos es en particulier au moyen de l internet dont il souhaite pr cis ment se doter sont de nature permettre au professionnel de s exon rer de son obligation d information et de conseil que pour cette raison elles pr sentent un caract re abusif au sens de l article L 132 1 du code de la consom mation 3 Consid rant qu il est parfois stipul que l op rateur ne sera tenu d aucune responsabilit en cas d impossibilit d acc s du consomma teur aux services et ce quelle qu en soit la cause que

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