Les efforts de recouvrement suite à la tempête de verglas : état de
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1. fi es pour toutes les variables les r sultats sugg rent des constats im portants selon le sexe Les femmes rapportent des niveaux de stress significativement plus lev s que ceux des hommes sur une mesure qui son origine avait d montr l quivalence entre les sexes Ces diff ren 202 Sant mentale au Qu bec ces ne semblent pas li es au type de poste exerc Les femmes dans tou tes les cat gories d emploi semblent avoir une charge de travail asso ci e un stress plus lev que chez les hommes possiblement pour des raisons de double t che li e aux responsabilit s familiales comme ont souvent document d autres tudes Greenglass 1993 Korabik et al 1993 Long et Kahn 1993 Les femmes rapportent aussi percevoir plus d incertitude li e au stresseur identifi et l valuent avec plus d impact Elles expriment toutefois le m me sentiment de ma trise que leurs col l gues masculins Le mod le du stress L analyse par r gression multiple visant mieux comprendre le mod le g n ral du stress met en vidence le r le pr pond rant des va luations subjectives Celles ci rendent compte d une part significative de la variance et semblent jouer un r le de m diateur central entre les cir constances contextuelles et le v cu du stress Notamment les variables d impact per u et d incertitude pr disent de fa on directe et lin aire le stress ressenti La contribution non sig2. n de los par metros de trabajo y de la evoluci n subjetiva de los factores estresante se emprendi un estudio con cerca de 870 trabajadores de Hydro Quebec repartido seg n el tipo de empleo la regi n y el nivel de afectaci n a la cr sis producida por la tempestad Los principales resultados son los cinco siguientes en estos trabajadores hay un alto nivel de estres relacionado con el nivel y el tipo de implicaci n en los esfuerzos de recuperaci n estres que no se encontr en los rangos organizacionales Las mujeres aparecen particularmente estresadas significativamente m s que los hombres La incertidumbre y el exceso de trabajo constituyen los peores estresantes asociados a la tempestad se alados por los trabajadores El proceso del estres parece modulado principalmente por las evaluaciones de impacto y de incertidumbre El contacto con los damnificados el trabajo de campo la experiencia de una cat strofe personal constituyen par metros claves La discusi n se articula al rededor de modelos de estres y de la psicolog a organizacional en el contexto de un trabajo de cr sis durante una calamidad natural
3. J L 1979 Fundamentals of Experimental Design 3rd ed Allyn and Bacon USA Norris F H UHL G A 1993 Chronic stress as a mediator of acute stress The case of Hurricane Hugo Journal of Applied Social Psychology 23 1263 1284 O DriscoLt M P Cooper C L 1994 Coping with work related stress A critique of existing measures and proposal for an alternative methodo logy Journal of Occupational and Organizational Psychology 67 343 354 PARKES K R 1986 Coping in stressful episodes the role of individual diffe rences environmental factors and situational characteristics Journal of Personality and Social Psychology 51 1277 1292 PATERSON R J NEUFELD R W J 1987 Clear danger Situational determi nants of the appraisal of threat Psychological Bulletin 101 404 416 Peacock E J WonG P T P 1990 The stress appraisal measure SAM A multidimensional approach to cognitive appraisal Stress Medicine 6 227 236 PRINCE EMBURY S 1992 Information attributes as related to psychological symptoms and perceived control among information seekers in the after math of technological disaster at Three Mile Island Journal of Applied Social Psychology 22 1 38 54 QUARANTELLI E L 1978 Disasters Theory and Research Sage 208 Sant mentale au Qu bec QUARANTELLI E L 1985 Realities and mythologies in disaster films Commu nications 11 1 31 44 REED G M TAYLOR S E KEM
4. distribution normale qui le rend compatible aux pr misses statistiques de nombreuses analyses Des nor mes par centiles ont t tablies aupr s d adultes qu b cois Tableau 1 R partition g ographique des participant es n Hommes Femmes Taux de participation Mont r gie 106 74 32 29 Ile de Montr al 381 232 149 38 Nord de l Ile 25 20 5 27 Laurentides 59 38 21 46 Outaouais 28 18 10 30 Estrie 29 21 8 52 Mauricie 34 26 8 27 Qu bec 59 40 19 19 Chaudi re Appalaches Saguenay Lac St Jean 16 11 5 19 C te Nord 25 20 5 31 Bas St Laurent Gasp sie 27 18 9 25 Abitibi T miscamingue 27 19 8 32 Nord Total 816 537 279 Note 54 donn es manquantes Suite des essais pilotes et pour des raisons de faisabilit dans une tude en milieu naturel une nouvelle version abr g e de la MSP en 7 items e g je suis stress je sens beaucoup de pression sur mes Les efforts de recouvrement suite la temp te de verglas 193 paules a t constitu e partir d une s lection des meilleurs items choisis selon leur coefficient de saturation factorielle leur corr lation item total et inter items conform ment aux recommandations de Carmines et Zellers 1979 Sur des donn es ant rieures de Lemyre 1987 et de Savoie 1999 cette version corr le de fa on satisfaisante avec la version globale r gt 86 De plus avec l chantillon ici pr sent l alpha de Cronbach est de 88
5. r pondant es 37 donn es manquantes Le stress psychologique suite la temp te de verglas deuxi me objectif Un estim du niveau de l tat de stress psychologique chez les participant es est tabli quelques mois apr s le d but de la crise du ver glas Les 816 r pondant es qui ont compl t la Mesure du Stress Psycho logique MSP obtiennent un score moyen de 27 4 quivalant une moyenne approximative de 180 en ajustant pour la s lection d items se lon les normes publi es pour la version int grale de 49 items Ils elles se situent ainsi environ au 77 centile des normes qu b coises M 145 5 Les analyses suppl mentaires montrent que selon le statut occupa tionnel cols blancs cols bleus et cols roses les diff rences tableau 3 sur la MSP n atteignent pas le seuil de signification statistique F 70 di 2 824 p gt 05 tableau 3 Cependant le niveau de stress des trois groupes occupationnels exc de significativement le 50e rang centile Il 196 Sant mentale au Qu bec y a toutefois des diff rences li es au sexe les femmes atteignant des scores significativement plus lev s la MSP t 828 3 06 p lt 002 Lors de la validation originale de la MSP il y avait quivalence des sco res entre les sexes dans des groupes socio conomiquement et de statut civil semblables Lemyre 1987 Tableau 3 Etat de stress MSP post verglas selon le type d emploi Moyenne n Hommes
6. relativement semblables chez les hommes et les femmes ces derni res rapporteraient significati vement plus de stresseurs hors travail que les hommes Firth Cozens 1987 Gross 1997 Il est donc important de consid rer les sources de stress reli es au travail et celles reli es au domaine hors travail Cooper et Sadri 1991 Latack et Havolvic 1992 Malheureusement les tudes ont trop souvent n glig de les identifier chez les travailleur es Dewe et Guest 1990 Latack et Havolvic 1992 O Driscoll et Cooper 1994 Le stress associ au travail lors de d sastres naturels Les chantillons de certaines tudes relatives l impact des d sas tres naturels sur le bien tre psychologique sont principalement consti tu s par les victimes Baum et al 1992 Moore et Moore 1994 Solo mon et al 1997 Lorsque ces chantillons concernent les intervenants 190 Sant mentale au Qu bec ceux ci sont des secouristes lors de catastrophes traumatiques avec bles s s et d c s multiples Bartone et al 1989 Quarantelli 1978 Stuhl miller 1994 Peu d tudes implique les travailleur es dont l intervention concerne les s quelles environnementales des d sastres naturels Dixon 1991 Duckworth 1991 Hobfoll 1991 Prince Embury 1992 G n ralement les tudes sur le stress caus par les d sastres natu rels concluent aux effets n fastes de ces catastrophes sur la sant physi que et la sant mentale tan
7. une hausse signi ficative de stress t 807 70 p gt 05 En fait travailler sur le terrain n est pas associ un stress plus lev t 803 1 31 p gt 05 Par con tre le travail de deuxi me ligne en bureau en dedans pour la plani fication la logistique la coordination etc est associ un stress signi ficativement plus lev que chez tous les autres travailleur es t 799 2 8 p lt 005 Les employ es indirectement affect es par un change ment leurs t ches routini res pour suppl er l absence de coll gues rapportent aussi un niveau de stress psychologique plus lev que ceux ou celles qui ne l ont pas t t 791 2 8 p lt 005 La relocalisation temporaire ne semble toutefois pas reli e au niveau de stress ressenti Les efforts de recouvrement suite la temp te de verglas 197 p gt 05 Mais conform ment l hypoth se de l exposition les gens uvrant directement aux efforts de recouvrement plus de trois mois apr s le verglas montrent un niveau de stress psychologique significati vement plus lev t 785 2 63 p lt 005 que ceux et celles qui y ont t affect s moins longtemps Tableau 4 Etat de stress MSP post verglas selon l affectation au recouvrement de la crise n Moyenne sig Zone de travail p lt 02 Tr s atteinte 645 27 9 Peu ou pas atteinte 177 26 0 Affectation l Op ration Verglas p lt 02 Oui 441 27 9 Non 186 26 2 Co
8. 186 Sant mentale au Qu bec 2000 XXV 1 186 209 Les efforts de recouvrement suite a la temp te de verglas tat de stress psychologique chez des travailleur es apr s la crise Louise Lemyre Yaniv Benzimra La temp te de verglas qu a connu le Qu bec en 1998 a exig d immenses efforts de la part des travailleur es qui ont t mobilis es par la crise Afin d valuer le niveau de stress v cu par ces travailleur es quelques mois apr s le d but de la crise d identifier les pires stresseurs associ s au verglas qu ils ont rencontr s et de documenter le processus du stress en fonction des param tres du travail et de l valuation subjective des stresseurs une tude a t entre prise aupr s de 870 travailleur es d Hydro Qu bec r parti es selon le type d emploi la r gion et le niveau d affectation la crise du verglas Les cinq principaux r sultats sont les sui vants Il y a un niveau lev de stress chez ces travailleur es reli au niveau et au type d implication dans les efforts de recouvrement mais pas aux rangs organisationnels Les fem mes apparaissent particuli rement stress es significativement plus que les hommes L in certitude et la surcharge constituent les pires stresseurs que les travailleurs es rapportent tre associ s au verglas Le processus de stress semble principalement modul par les valuations d impact et d incertitude Le contact avec les sinistr es le tra
9. 9 522 527 DOWRENWEND B S DOWRENWEND B P 1974 Stressful Life Events Their Nature and Effects John Wiley and Sons New York DuckworTH H D 1991 Facilitating recovery from disaster work experiences British Journal of Guidance and Counselling 19 1 13 22 ENDLER N S PARKER J D A 1990 Multidimensional assessment of coping A critical review Journal of Personality and Social Psychology 58 844 854 FILLION L 1993 Evaluation cognitive tat de stress et immunit lors d un diagnositic de tumeur au sein th se de doctorat Universit Laval Qu bec FILLION L TESSIER R MOUTON C 1989 Stress et immunit tude de vali dit de la MSP Psychologie canadienne 43 30 38 FIRTH COZENS J 1987 Emotional distress in junior house officers British Me dical Journal 295 533 536 FRANKENHAEUSER M 1980 Psychoneuroendocrine approaches to the study of stressful Person Environment transactions in Selye H ed Selye s Guide to Stress Research Van Nostrand Reinhold New York FRONE M R 1990 Intolerance of ambiguity as a moderator of the occupatio nal role stress strain relationship A meta analysis Journal of Organiza tional Behavior 11 309 320 206 Sant mentale au Qu bec GREENGLASS E R 1993 Social support and coping of employed women in Long B C Kahn S E eds Women Work and Coping McGill Queens University Press Montr al 154 169 Gross E B 1997 G
10. ENY M E 1993 Perceived control and psy chological adjustment in gay men Journal of Applied Social Psychology 10 791 824 SAVOIE J 1999 Contextual and Reported Coping in Breast Cancer Screening A Longitudinal Study th se de doctorat Universit d Ottawa SCHWARTZ J E STONE A A 1993 Coping with daily work problems Con tributions of problem content appraisals and person factors Work and Stress 7 1 47 62 SOLOMON G F SEGERSTROM S C GROHR P KEMENY M FAHEY J 1997 Shaking up community psychological and immunological changes after a natural disaster Psychosomatic Medicine 59 114 127 STUHLMILLER C M 1994 Occupational meanings and coping practices of res cue workers in an earthquake disaster Western Journal of Nursing Re search 16 268 287 SWEET L 1999 Appraisal and Anticipation in Breast Cancer Screening A Longitudinal Study th se de doctorat Universit d Ottawa TRUCHON M LEMYRE L 1995 Les v nements anticip s comme stresseurs Sant mentale au Qu bec 20 2 77 98 VEZINA L M COUSINEAU M MERGLER D VINET A LAURENDEAU M C 1992 Pour donner un sens au travail Bilan et orientations du Qu bec en sant mentale au travail Ga tan Morin diteur Boucherville Qc ABSTRACT Recovery efforts following the ice storm psychological stress of workers after the crisis The ice storm of 1998 required extraordinary efforts from workers mobil
11. Femmes Cadres et Professionnel les 27 5 n 117 27 1 n 103 30 4 n 14 M tiers et Sp cialis es 27 0 n 412 26 6 n 336 28 8 n 75 Personnel de bureau 27 9 n 298 26 6 n 103 28 8 n 192 L cart type est homog ne pour tous les sous groupes t 10 3 L hypoth se d une variation du stress psychologique selon le niveau d affectation l Op ration Verglas se v rifie comme suit les r gions tu di es sont regroup es en deux zones selon la cartographie d Hydro Qu bec diff renci es selon le niveau d atteinte par la temp te 1 zone extr mement ou tr s atteinte Mont r gie Ile de Montr al Outaouais La val Lanaudi re Estrie et Laurentides et 2 zone peu ou pas atteinte Bas St Laurent Gasp sie C te Nord Saguenay Lac St Jean Chaudi re Apalaches Qu bec Mauricie Abitibi T miscamingue et Nord du Qu bec L hypoth se directionnelle d un tat de stress plus lev dans les r gions atteintes par le verglas se confirme t 820 2 1 p lt 02 Similairement l hypoth se selon laquelle les travailleur es affect es l Op ration Verglas sont plus stress es est v rifi e t 781 2 23 p lt 02 Des contrastes suppl mentaires documentent les diff rences En examinant les relations entre le type d implication dans le travail de re couvrement et le score de stress post verglas les r sultats indiquent que le contact direct avec les sinistr es n est pas associ
12. La moyenne brute est de 27 4 avec un cart type de 10 3 Les corr lations inter items varient de 3 a 7 avec une moyenne de 51 et les corr lations item total de 5 2 8 Les pires stresseurs associ s au verglas La strat gie de l auto identification des pires stresseurs a t utili s e Elle consiste 4 demander directement aux participant es de formu ler quel est le pire stresseur associ 4 la temp te de verglas qu ils ont v cu le d crire bri vement et indiquer la p riode d exposition Cette m thode par question ouverte se distingue des listes cocher telles celle de Holmes et Rahe 1967 et s inscrit davantage dans la m thodologie de Lazarus et Folkman 1984 Elle est efficace et directe en g n rant une excellente concordance avec une m thode par entrevue LEDS de Brown et Harris 1978 pour les stresseurs les plus importants Truchon et Lemyre 1995 Elle est surtout utile et conomique quand les analyses se centrent sur le pire stresseur encouru ou sur des situations tr s sp cifiques non normatives L valuation subjective des stresseurs La Grille d valuation subjective des stresseurs GESS est utilis e pour mesurer la perception des stresseurs rapport s Biron 1993 Fillion 1993 Lemyre 1987 Pour chaque stresseur identifi les r pondant es valuent Impact per u leur sentiment de Ma trise et leur perception d Incertitude Dans sa forme originale la GESS est un ques
13. Qu bec qui ont particip L Op ration Verglas ont t sollicit s par courrier Dix pour cent 10 des effectifs ont t s lectionn s selon une repr sentation al atoire stra tifi e proportionnelle des types d emploi du sexe et des r gions admi nistratives La participation est volontaire anonyme et confidentielle Au total 870 employ es ont r pondu la premi re phase de l en qu te L ge moyen est 40 6 ans Six cent quarante cinq 645 r pondant es occupent un emploi permanent 151 temporaire et 74 n ont pas pr cis leur statut Par type d emploi sauf pour 47 informations manquantes l chantillon est constitu de 412 travailleur es sp cialis es et de m tier cols bleus de 296 membres du personnel de bureau et secr tariat cols roses et de 115 cadres et professionnel les cols blancs La distribution g ographique selon les zones administratives du Qu bec est d taill e au tableau 1 Instruments L tat de stress psychologique L tat de stress est mesur par la Mesure de Stress Psychologique MSP Lemyre 1987 Lemyre et Tessier 1988 Lemyre et al 1990 Ce questionnaire auto administr style papier crayon value le niveau de stress ressenti partir de l exp rience subjective de tension psychi que se sentir stress e selon une s rie d indicateurs physiologiques cognitifs affectifs et comportementaux de la r ponse de stress L chelle est de de type Liker
14. ableau 2 Les 10 l ments les plus fr quemment identifi s comme les pires stresseurs du verglas y sont num r s les plus fr quents tant l incertitude face au d roulement de la crise du verglas la surcharge de travail le type de t ches r alis s les conflits interpersonnels avec superviseurs subordonn es ou coll gues le manque de contr le et les doutes sur sa comp tence ou performance Les efforts de recouvrement suite la temp te de verglas 195 De tous les stresseurs identifi s environ 38 sont sp cifiques au travail et 45 sont des stresseurs hors travail Enfin un nombre consid rable des participant es 15 indiquent n avoir v cu aucun stresseur reli aux efforts de recouvrement L examen visuel sommaire des fr quences sugg re que les types de stresseurs ne semblent pas varier selon le rang occupationnel le ni veau d affectation la temp te de verglas ni selon le sexe des r pondant es Tableau 2 Les dix pires stresseurs auto identifi s comme directement associ s la crise du verglas Ordre Stresseur_ 0 Fr quence 1 Aucun stresseur 128 15 2 Incertitude face au d roulement de la crise 125 15 3 Surcharge de travail 107 13 4 Type de t ches 71 9 5 Probl mes interpersonnels au travail 50 6 6 Bien tre de la famille 43 5 7 Manque de contr le 32 4 8 Probl mes de performance comp tence 32 4 9 Soucis d h bergement 27 3 10 Diminution d interaction familiale 25 3 Bas sur 833
15. d review of organizational research on job involvement Psychological Bulletin 2 235 255 BURKE R J 1993 Toward an understanding of psychological burnout among police officers Journal of Social Behavior and Personality 8 3 425 438 CAPLAN R COBB S FRENCH J VAN HARRISON R PINNEAU S 1975 De mands and Worker Health Main Effect and Organizational Differences Washington D C U S Gouvernment Printing Office Les efforts de recouvrement suite la temp te de verglas 205 CARMINES E G ZELLER R A 1979 Reliability and Validity Assesment Cali fornia SAGE Cooper C L SADRI G 1991 The impact of stress counselling at work Jour nal of Social Behaviour and Personality 6 7 411 423 Cox T MACKAY C 1985 The measurement of self reported stress and arou sal British Journal of Psychology 76 183 186 Davey G C 1993 A comparison of three cognitive appraisal strategies The role of threat devaluation in problem focused coping Personality and In dividual Differences 14 535 546 DEWE P J GUEST D E 1990 Methods of coping with stress at work A con ceptual analysis and empirical study of measurement issues Journal of Organizational Behavior 11 135 150 Drxon P 1991 Vicarious victims of a maritime disaster British Journal of Guidance and Counselling 19 1 8 22 Dosson K S 1985 An analysis of anxiety and depression scales Journal of Personality Assessment 4
16. ecouvrement suite la temp te de verglas 203 types d emploi Dans les programmes d intervention et de pr vention il faut reconna tre l importance de la dur e et du degr d implication dans les efforts de recouvrement Les modalit s d affectation au travail ont un effet diff rentiel sur le stress Travailler directement sur le terrain offre des atouts tels d velop per un sentiment de ma trise et il se trouve de facto associ un stress moindre comparativement aux travailleurs es de deuxi me ligne En ef fet un r sultat original de I tude sont les scores plus lev s obtenus par les travailleur es de bureau sans doute prot g es des abus du public mais aux prises avec un moindre sentiment de contr le et l absence de reconnaissance Ces travailleur es de l ombre m ritent une attention sp ciale L valuation de l impact et de la perception d incertitude a un r le central Certes la premi re r gle de gestion du stress vise diminuer la s v rit des stresseurs et promouvoir des pratiques efficaces subju guer l impact trop mena ant des situations stressantes Mais d un autre c t des modes appropri s de communication peuvent aussi contribuer diminuer l incertitude et mieux cerner les enjeux r els en cours Il faut ici se souvenir que les travailleur es ont rapport l incertitude comme tant leur pire stresseur au del m me de la surcharge Les r sultats soulign
17. ender differences in physician stress Why the discrepant findings Women and Health 26 3 1 14 Hosso S E 1991 Traumatic stress A theory based on rapid loss of resour ces Anxiety Research 4 187 197 HoBsoL S E FREEDY J R GREEN B L SOLOMON S D 1996 in Zedner L Endler N eds Handbook of Coping Wiley USA 322 349 HobsoL S E SCHWARZER R Koo C K 1996 Disentangling the Stress La byrinth Interpreting the meaning of the term Stress Japanese Health Psychology 4 1 22 HOLMES T Rare R 1967 The social readjustment rating scale Journal of Psychosomatic Research 11 213 218 ILFELD F W 1976 Methodological issues in relating psychiatric symptoms to social stressors Psychological Reports 39 1251 1258 Karasawa K 1995 Cognitive antecedents of emotions findings and future directions Journal of Psychological Research 37 40 55 KARASEK R A THEORELL T 1990 Healthy Work Stress Productivity and the Reconstruction of Working Life Wiley KORABIK K MCDONALD L M Rosin H M 1993 Stress coping and so cial support among women managers in Long B C Kahn S E eds Women Work and Coping McGill Queens University Press 133 154 LATACK J C HAVOLVIC S J 1992 Coping with job stress A conceptual eva luation framework for coping measures Journal of Organizational Behavior 13 479 508 LAZARUS R S 1991 Emotion and Adaptation Oxford Univers
18. ent aussi l omnipr sence des stresseurs hors travail dans la r alit psychologique des employ es Un cadre de gestion flexible tenant compte des aspects familiaux repr sentent s re ment un moyen de diminuer le stress excessif des travailleur es En se pr parant une ventuelle catastrophe il faudrait consid rer l influence pr pond rante des sinistres personnels sur l tat psychologique et cher cher les pr venir car leurs effets se font sentir plusieurs mois plus tard m me si le sinistre est de courte dur e Malgr que la relocalisation n ait pas sembl influencer l valuation des stresseurs dans ce contexte de verglas il faut se rappeler que pour sa part le prolongement des affec tations sp ciales est associ plus d impact et d incertitude ainsi qu plus de stress En r sum l exp rience de la crise du verglas chez les travailleur es d Hydro Qu bec a semble t il t associ e un stress soutenu Ses principaux param tres sont surtout l incertitude et la surcharge alors que le sentiment de ma trise a parfois pu servir d agent protecteur Note La r alit d tre soi m me sinistr e est associ e un niveau de stress ac cru t 828 2 7 p lt 05 cela peu importe la dur e du sinistre quelques 204 Sant mentale au Qu bec heures jours ou semaines F 2 3 dl 3 685 p gt 05 N anmoins la zone de travail garde un effet principal significatif les gens af
19. es valuations subjectives il n est pas surprenant que le stress ressenti soit reli l Impact Toutefois la perception d Impact n augmente pas avec l exp rience du terrain mais avec les aspects orga nisationnels et administratifs de la coordination de la logistique ou des t ches d riv es Ce r sultat sugg re qu une bonne part de la demande faite aux travailleurs est auto g n r e par l appareil m me de gestion de la crise L autre dimension singuli rement int ressante est l Incerti tude Trop souvent n glig e dans les tudes elle se r v le dans cette re cherche en relation directe et significative avec le stress L Incertitude qui augmente les m faits de la crise se pr terait plus facilement que l Impact des strat gies d intervention ou de gestion plus informatives Quant au sentiment de ma trise on devine bien comment il peut maner du travail direct sur le terrain alors que les pannes sont r par es et le ser vice r tabli Ces r sultats confirment malgr les divergences de m tho dologie ceux de Prince Embury 1992 suite l accident nucl aire de Three Mile Island pour qui le meilleur pr dicteur des sympt mes psy chologiques taient le sentiment de manque de contr le M me si la r partition des hommes et des femmes selon chacun des types d emplois chacune des zones g ographiques et selon l impli cation dans les efforts de recouvrement ne permet pas d analyses stra
20. eurs rapport s sont d ordre familial De plus pour 15 des effectifs d ploy s durant la crise il n y a pas de stresseurs particuliers d sign s le travail de crise leur semblant aller de soi Cette constatation va dans le sens des rapports informels dans lesquels tait mentionn que la crise du verglas comportait pour certain es employ es surtout des l ments de d fi et de stimulation Crise ne veut pas n cessairement dire drame 200 Sant mentale au Qu bec Quant aux stresseurs associ s au travail les donn es confirment les r sultats classiques de Theorell et Karazek 1990 et de V zina et al 1992 l accent tant toutefois mis sur l incertitude plus que sur la sur charge dans cette recherche Dans le contexte de cette fin de si cle la pr carit affecte sans doute plus les travailleur es Deuxi me objectif L tat de stress moyen des travailleur es d Hydro Qu bec est tr s lev quelques mois apr s le d but de la crise du verglas environ au 77e centile des normes qu b coises sur la mesure de stress psychologique Les comparaisons entre sous groupes de travailleur es permettent de mieux comprendre l impact des efforts de recouvrement de la crise Des variations par zones g ographiques sont observ es selon l impor tance de l atteinte du verglas Quelques mois apr s le d but de la catas trophe les employ es des r gions extr mement ou tr s atteintes par le verglas rapportent un ni
21. fect s 4 la zone tr s atteinte montrent un stress plus lev et cela plus de trois mois apr s la crise R f rences ALLOY L B CLEMENTS C M 1992 Illusion of control Invulnerability to ne gative affect and depressive symptoms after laboratory and natural stres sors Journal of Abnormal Psychology 101 234 245 ANTONOVSKY A 1979 Health Stress and Coping San Francisco Jossey Bass BANDURA A 1977 Self efficacy Toward a unifying theory of behavioral change Psychological Review 84 191 218 BARTONE P T URSANO R J WRIGHT K M INGRAHAM L H 1989 The im pact of military air disaster on the health of assistance workers A pro spective study The Journal of Nervous and Mental Disease 177 317 328 Baum A 1991 Toxins technology and natural disasters in Monat R Laza rus R S eds Stress and Coping An Anthology Berkely BAUM A FLEMING I ISRAEL A O KEEFFE M 1992 Symptoms of chronic stress following a natural disaster and discovery of a human hazard En vironment and Behavior 24 347 365 Biron C 1993 La d tresse motionnelle chez des couples infertiles aspects contextuels et subjectifs des stresseurs th se de docotrat Universit La val Qu bec Brown G W HARRIS T 1978 Social Origins of Depression Free Press New York Brown G W HARRIS T 1989 Life Events and Illness Guilford Press New York Brown S P 1996 A meta analysis an
22. fectation est significativement reli l tat de stress En fait les travailleurs de deuxi me ligne seraient plus atteints que les tra vailleurs directement impliqu s sur le terrain Bien qu l encontre d in Les efforts de recouvrement suite la temp te de verglas 201 tuitions populaires ces r sultats corroborent des rapports informels de participant es sur les bienfaits de la crise pour les travailleurs sur le ter rain a reconnaissance et gratitude publique b visibilit concr te et imm diate de ses actions c soutien tir de l exp rience motionnelle de la mobilisation et de la solidarit g n rale On observe toutefois que les personnes affect es aux efforts de recouvrement dans le bureau sur la deuxi me ligne rapportent un niveau de stress psychologique plus lev Tout en ressentant l impact de la surcharge et b n ficiant moins du soutien de la reconnaissance elles sont moins inform es des progr s sur le terrain ce qui entra ne plus d incertitude Finalement chez ceux et celles qui travaillent toujours aux suites des efforts de recouvrement de la crise du verglas l effet malsain de l exposition prolong e se manifeste Tous ces r sultats vont dans le sens des observations de Karasek et Theo rell 1990 et sugg rent que le stress ressenti d pend en partie du moins des sentiments de contr le d autonomie d cisionnelle et d incertitude Troisi me objectif Parmi l
23. he transactionnelle de Lazarus et Folk man 1984 l amplitude et l intensit de la r ponse de stress d pendent en partie de l valuation subjective des stresseurs c est dire l valua tion de l enjeu impliqu et de la capacit de faire face la situation va luations primaire et secondaire Parmi les dimensions perceptuelles les plus importantes se retrouvent trois notions a s v rit ou menace ap pel e Impact Davey 1993 Karasawa 1995 Lazarus 1991 Lemyre 1986 Mishel et Sorenson 1991 Parkes 1986 Peacock et Wong 1990 b contr le ou efficacit personnelle d nomm e Sentiment de ma trise Alloy et Clemens 1992 Bandura 1977 Reed et al 1993 et c caract re inconnu ou impr visible soit l Incertitude Antonovski 1979 Frankenhausser 1978 Paterson et Neufeld 1987 Truchon et Lemyre 1995 En aval des demandes impos es par les stresseurs et les filtres in terpr tatifs de l valuation subjective na t le stress psychologique dont Les efforts de recouvrement suite la temp te de verglas 189 peuvent d couler des dysfonctionnements physiques ou mentaux mala die psychopathologie morbidit vari e selon le degr de s v rit ou la dur e Cette influence potentielle des stresseurs sur les dysfonctionne ments se r alise dans le contexte de l cologie des ressources et des re lations de soutien social et de la disponibilit des strat gies d adaptation cop
24. i es aux pires stresseurs verglas Le processus d valuation cognitive est test dans son ensemble par deux analyses multivari es non orthogonales chacune contr lant l infla tion de l erreur alpha sur les trois dimensions Impact Ma trise et Incerti tude Les valuations cognitives varient en fonction du niveau d implica tion dans les efforts de recouvrement selon le degr d atteinte par le verglas de la zone de travail Manova Wilk s lambda 98 df 2 1412 p lt 001 et selon le type d affectation des travailleur es l Op ration Verglas Manova Wilk s lambda 96 df 2 1412 p lt 005 Les efforts de recouvrement suite la temp te de verglas 199 L examen plus sp cifique des variables montre les r sultats sui vants les travailleur es dans les zones tr s atteintes per oivent plus d impact et plus d incertitude associ s aux stresseurs Pour l affectation l Impact per u augmente avec le contact direct aupr s des sinistr es avec le travail de deuxi me ligne en dedans avec les changements in directs de t ches et avec la chronicit des affectations sp ciales tableau 5 Mais l exp rience directe du terrain n est pas significativement asso ci e une perception plus forte d Impact Le sentiment de ma trise est significativement associ au travail sur le terrain p lt 01 seulement alors que la perception d Incertitude cro t avec le contact aupr s des si
25. ing qui influencent les perceptions stressog nes Dans le mod le de cette recherche qui privil gie l valuation subjective comme m diateur entre les stresseurs et le stress psychologique les perceptions d Impact de Ma trise et d Incertitude sont les facteurs les plus proximaux de l tat de stress Le stress au travail Parmi les th mes privil gi s de la recherche organisationnelle il y a les grands classiques la surcharge de travail l ambigu t de r le in s curit d emploi la latitude d cisionnelle et l autonomie Karasek et Theorell 1990 V zina et al 1992 que recouvrent les concepts plus g n raux d impact de sentiment de ma trise et d incertitude Mais seule une minorit de travaux a examin sp cifiquement les dimensions perceptuelles reli es aux stresseurs occupationnels Frone 1990 Long 1998 les processus individuels d valuation cognitive ayant regu moins d attention de la part des chercheurs En plus des stresseurs reli s au travail les chercheur es s enten dent sur le fait que les travailleur es sont confront es d autres stres seurs dits hors travail Schwartz et Stone 1993 estiment que de toutes les difficult s quotidiennes rapport es pr s de 80 proviennent du do maine hors travail Par exemple la tension maritale et les probl mes de sant font partie des probl mes les plus fr quemment rapport s Alors que les stresseurs occupationnels semblent
26. ity Press LAZARUS R S FOLKMAN S 1984 Stress Appraisal and Coping Springer Pu blishing Company New York LEE R T ASHWORTH B E 1993 A longitudinal study of burnout among su pervisors and managers Organizational Behavior and Human Decision Processes 54 369 398 LEFEBVRE R C SANDFORD S L 1985 A multi model questionnaire for stress Journal of Human Stress 11 69 95 LEMYRE L TESSIER R 1988 Mesure de Stress Psychologique MSP Se sen tir stress Canadian Journal of Behavioral Science 20 302 321 Les efforts de recouvrement suite la temp te de verglas 207 LEMYRE L 1987 Stress psychologique et appr hension cognitive th se de doctorat Universit Laval Qu bec LEMYRE L TESSIER R FILLIOM L 1990 Mesure de Stress Psychologique MSP Manuel d utilisation Editions B haviora Inc Brossard Qc Lona B C KAHN S E 1993 Women Work and Coping A multidiscipli nary Approach to Workplace Stress McGill Queen s University Press Lonc B C 1998 Coping with workplace stress A multiple group compari son of female managers and clerical workers Journal of Counselling Psy chology 45 1 65 78 LISHEL M H SORENSON D S 1991 Uncertainty in gynecological cancer A test of the mediating functions of mastery and coping Nursing Research 40 3 167 171 MOORE D P MOORE J W 1996 Posthurricane Burnout Environment and Behavior 28 134 155 Myers
27. ized by the crisis In order to evaluate workers stress levels some months after the crisis identify worst stressors and to assess the role of cognitive appraisal and work parameters in stress a study of 870 ice storm workers from Hydro Quebec was conducted according to types of job areas and types of assignment Results indicated high stress levels in workers associated with ice storm effort but not with job levels Wo men appeared especially stressed significantly more than men Uncer tainty and overload were the most cited worst ice storm stressors Stress was found to be mediated by Impact and Uncertainty appraisal Contact Les efforts de recouvrement suite la temp te de verglas 209 with victims first line work being oneself a victim were key factors Results are discussed in light of current stress models and organisatio nal psychology in the context of work during a natural disaster RESUMEN Los esfuerzos de recuperaci n despu s de la tempestad de hielo estado de estres psicol gico de los trabajadores y trabajadoras depu s de la cr sis La tempestad de hielo que conoci el Quebec en 1998 exigi inmensos esfuerzos de parte de los trabajadores mobilizados por la cr sis Con el fin de evaluar el nivel de estres vivido por estos traba jadores algunos meses despu s de la cr sis de identificar los peores factores de estres que ellos encontraron asociados a la tempestad y de documentar el proceso del estres en funci
28. nificative de l valuation de Mai trise s explique possiblement par une forme d impuissance apprise face une si grande urgence ou une si grosse organisation Baum 1991 Limites de l tude Certes l tude aurait b n fici d un devis pr post car l absence du niveau de base reste une lacune incontournable pour les inf rences causales et les biais r trospectifs Cependant le suivi longitudinal per mettra dans les tudes ult rieures de compenser partiellement pour cet aspect de m me que de futures comparaisons avec d autres travailleur es Pour cette premi re phase de donn es les instruments sont simples brefs et bien tablis Un suivi avec des instruments complets vari s et l ajout de classiques tels le Job Stress Questionnaire de Caplan et al 1975 ou le Psychiatric Symptom Inventory PSI de Ilfeld 1976 con tribueront la validit du portrait d gag Finalement la poursuite d en trevues semi structur es sur un sous chantillon sera d une grande va leur informative ce stade de la recherche l effort d chantillonnage de r pondant es volontaires et la s lection des variables tudi es sont d j remarquables et permettent une documentation tr s utile du v cu des travailleur es lors du verglas Conclusion Les r sultats soutiennent la n cessit de se pr occuper du stress lev des travailleur es particuli rement f minines cela pour tous les Les efforts de r
29. nistr es avec les r percussions indirectes sur sa t che mais non avec le travail de terrain Elle augmente aussi avec la dur e de l affectation Des diff rences selon le sexe sont aussi signaler Manova Wilk s lambda 99 df 3 670 p lt 04 Les femmes per oivent plus d impact t 1 672 6 1 p lt 01 et plus d incertitude t 1 672 4 2 p lt 04 dans le pire stresseur associ au verglas que les hommes Cependant leur sentiment de ma trise est quivalent p gt 05 Contribution relative troisi me objectif L analyse de la relation entre l tat de stress et la perception des stresseurs montre que l tat de stress est significativement reli a incer titude per ue r 22 p lt 001 et impact per u r 29 p lt 001 mais non au sentiment de ma trise r 08 p gt 05 Une r gression multiple stepwise d montre que les valuations d Impact B 22 t 5 3 p lt 0001 et de l Incertitude B 10 t 2 2 p lt 03 expliquent ensem ble 28 R2 p lt 001 de la variance du stress psychologique Discussion La discussion est faite en fonction des trois objectifs de la recher che qui sont l identification des stresseurs l valuation du niveau de stress et la relation entre le stress et l valuation cognitive Premier objectif Les r sultats indiquent que l influence des stresseurs hors travail chez les travailleur es est importante En effet 45 des pires stress
30. ntact avec les sinistr es ns Oui 286 27 7 Non 523 27 1 Sur le terrain dehors ns Oui 226 26 4 Non 579 27 6 Dans les bureaux dedans p lt 005 Oui 318 28 7 Non 483 26 6 Ricochets de t ches p lt 005 Oui 349 28 4 Non 444 26 4 Relocalisation ns Oui 259 28 0 Non 528 27 0 Dur e gt 3mois p lt 005 Oui 148 29 4 Non 682 26 9 L cart type est homog ne pour tous les sous groupes t 10 3 198 Sant mentale au Qu bec Tableau 5 Evaluations subjectives des pires stresseurs associ s au verglas GESS n Impact Ma trise Incertitude Zone de travail p lt 001 ns p lt 001 Tr s atteinte 645 4 8 3 7 4 8 Peu ou pas atteinte 177 3 9 4 1 4 0 Affectation l Op ration Verglas p lt 001 ns ns Oui 441 4 9 3 9 4 8 Non 186 4 2 3 8 4 6 Contact avec les sinistr es p lt 001 ns p lt 02 Oui 286 5 0 3 9 4 9 Non 523 4 3 3 8 4 5 Sur le terrain dehors ns p lt 01 ns Oui Q26 4 7 4 2 4 6 Non 579 4 6 3 7 4 6 Dans les bureaux dedans p lt 001 ns ns Oui 318 5 0 3 8 4 8 Non 483 4 3 3 9 4 6 Ricochets de taches p lt 002 ns p lt 05 Oui 349 4 9 3 9 4 8 Non 444 4 4 3 8 4 5 Relocalisation ns ns ns Oui 259 4 8 4 0 4 7 Non 528 4 4 3 8 4 6 Dur e gt 3mois p lt 001 ns p lt 02 Oui 148 5 3 3 8 5 0 Non 682 4 4 3 8 4 5 Les carts types sont homog nes pour tous les groupes Impact 2 2 Maitrise 2 1 Incer titude 2 2 Les valuations cognitives rel
31. onicit de l effort d ployer L tude qui a d but au printemps s inscrit dans un devis longitudinal dont la premi re phase vise saisir les grands param tres du stress v cu par les travailleur es Avec l appui des syndicats de la direction et des services de sant un questionnaire est labor Pour une premi re appr ciation de la situa tion les participant es r pondent un questionnaire d environ 20 minu tes qui comprend la MSP et la GESS sur les pires stresseurs associ s au verglas Les questionnaires distribu s confidentiellement et anonyme ment par courrier interne 4 un chantillon al atoire de travailleur es sont retourn s sans identification nominative a des chercheur es ext rieur es l organisation Strat gies d analyses Apr s l analyse descriptive des stresseurs des tests de diff rences bilat raux sont effectu s sur le niveau de stress entre les types d em plois les zones et caract ristiques d affectation Selon les recommanda tions de Myers 1979 le seuil d erreur alpha est pr cis pour chaque contraste laissant au lecteur le soin d appr cier l erreur globale par fa mille Pour maximiser la puissance statistique les donn es manquantes sont trait es de fa on bivari e R sultats Pires stresseurs reli s la temp te de verglas premier objectif Les pires stresseurs de l apr s verglas chez les travailleur es d Hydro Qu bec sont identifi s au t
32. rochaine crise ou de gestion au quotidien des proc d s organisation nels et administratifs Entreprise quelques semaines apr s le commencement de la crise la pr sente tude value le bien tre psychologique des employ es d une organisation impliqu e dans les efforts de recouvrement de cette catastrophe naturelle L tude est opportuniste car elle a d but suite un v nement rare et d une grande envergure Le contexte de l tude comporte une validit cologique ind niable et offre aussi une opportu nit id ale pour l investigation d une situation naturelle comprenant l unique combinaison de la menace et du d fi Le premier objectif de cette recherche est l identification des pires stresseurs de l apr s verglas v cus par les employ es qui ont particip Les efforts de recouvrement suite la temp te de verglas 191 aux efforts de recouvrement Le second est l valuation du niveau de stress psychologique des travailleur es selon le type d emploi et d af fectation aux efforts de recouvrement de la crise quelques mois apr s la survenue de la crise Enfin le troisi me objectif est l analyse de la rela tion entre le niveau de stress psychologique rapport et les perceptions d Impact de Ma trise et d Incertitude des stresseurs M thodologie chantillon Avec l appui des services de sant des syndicats et de la direction de l organisation les employ es d Hydro
33. s le retour au quotidien a aussi eu ses exigences et a entra n ses pr occupations sp cifiques La pr sente tude vise identifier les stresseurs de l apr s verglas v cus par les employ es d Hydro Qu bec qui ont particip aux efforts de recouvrement valuer le niveau de stress v cu et approfondir le r le de la perception des stresseurs rencontr s chez ces derniers Cet ob jectif permettra de pr ciser les conditions qui promeuvent une bonne adaptation identifier des facteurs de vuln rabilit et d gager des priorit s d intervention de pr vention et de gestion La temp te de verglas Un bref rappel des v nements permet de mieux saisir le contexte de l tude facteur important dans ce type de recherche La crise du ver glas de 1998 est le plus important d sastre naturel survenu au Qu bec Ce d sastre fait suite deux autres catastrophes naturelles r cemment produites au Canada les inondations au Saguenay de 1996 et le d luge au Manitoba de 1997 Elle a affect une des r gions les plus peupl es au pays notamment l le de Montr al et la rive sud du fleuve St Laurent Plus de 3 millions d individus du Qu bec de l Ontario et du Nouveau Brunswick ont d faire face aux cons quences de cette temp te d vasta trice D butant le 5 janvier 1998 elle a caus pendant une p riode qui s est tal de 5 jours au del d un mois selon le secteur touch des pannes d lec
34. t pour les victimes que pour les travailleur es Baum 1991 Baum et al 1992 Norris et Uhl 1993 Toutefois ces ef fets sont moindres et leur dur e br ve si les pertes sont moins nombreu ses et la r p tition des d sastres pr visible Hobfoll 1991 Quarantelli 1978 Takuma 1976 Dans certaines circonstances des effets b n fi ques peuvent m me se produire chez les travailleur es d urgence effets b n fiques qui d pendent de la ma trise du sentiment d efficacit per sonnelle et de la contribution prosociale Quarantelli 1985 Moore et Moore 1996 Quant l tat de stress des travailleur es qui ceuvrent dans le recouvrement intensif du mat riel suite 4 un d sastre environne mental il est peu document Le travail de recouvrement de la crise du verglas Pendant que des millions de citoyen nes faisaient face aux cons quences de la temp te de verglas dans leur vie priv e une minorit de personnes tait mobilis e d une mani re exceptionnelle pour contribuer aux efforts de recouvrement de cette temp te de verglas et aider directe ment le public sinistr Les demandes leur gard ont t extr mes et leurs ressources durement tax es Comment le processus de stress s est il produit dans ces conditions Quel bilan peut on faire seulement quel ques mois apr s le d but du sinistre Quelles indications se d gagent pour des fins d intervention aupr s du personnel de pr vention d une p
35. t variant de 1 8 pas du tout norm ment Cette mesure qu b coise a t valid e et adapt e pour la population dite nor male non pathologique La mesure originale est constitu e de 49 items dont les qualit s psy chom triques ont t tablies plusieurs reprises La consistance interne a t tablie avec un alpha de Cronbach de 97 La fid lit du test retest a 192 Sant mentale au Qu bec t prouv e sur 2 semaines d intervalle r 63 et sur un mois r 67 et 6 mois r 55 La fiabilit du rapport de l tat de stress psychologi que a t v rifi e par une contrevalidation aupr s du conjoint la descrip tion faite par le conjoint corr le significativement avec auto description r 56 La validit hypoth tico d ductive est soutenue par des p riodes contrast es d examen et de vacances Fillion et al 1989 La structure unifactorielle stable t moigne de l unit de construit de la mesure La va lidit de convergence montre la corr lation observ e entre plusieurs me sures de d tresse psychologique Dobson 1985 par exemple avec lin ventaire de sympt mes psychiatriques de Derogatis BSI r 76 de d pression de Beck BDI r 75 et d anxi t de Spielberger ASTA r 73 Il existe aussi une validit de divergence lorsque l on consid re les scores factoriels uniques ces mesures r de 18 22 De plus l instru ment pr sente le grand avantage d une
36. tionnaire auto administr dans lequel le la participant e value chaque stresseur iden tifi selon dix dimensions Cons quences positives Cons quences n gatives Perte Danger D fi Echec Contr le Faire face Inconnu et Importance chacune sur une chelle de type Likert variant de 1 8 pas du tout 4 norm ment Des analyses ant rieures montrent que la fid lit test retest de la mesure est satisfaisante avec des corr lations variant entre r 61 r 86 Biron 1993 Fillion 1993 Lemyre 1987 Les analyses factorielles par composantes principales confirment une struc ture selon trois facteurs orthogonaux les dimensions d Impact de Ma trise et d Incertitude per ues expliquant environ 60 de la variance 194 Sant mentale au Qu bec Dans des contextes appliqu s une version abr g e ciblant directe ment les trois dimensions conceptuelles centrales a donn des r sultats tr s satisfaisants Savoie 1999 Sweet 1999 Cons quemment pour le pire stresseur li au verglas les participant es cotent directement leur valuation subjective d Impact leur Sentiment de ma trise et I Incerti tude per ue en trois chelles de 1 8 Proc dure Dans la foul e de la temp te de verglas de janvier 1998 un proces sus d valuation du v cu des travailleur es a t mis en branle en f vrier de la m me ann e alors que la crise et l urgence s estompaient pour laisser place la chr
37. tricit g n ralis es entra nant froid et obscurit dans les r sidences et une paralysie des transports des services et du secteur commercial cause de l ampleur de la population touch e et du co t des dommages estim s plus de 2 milliards cette crise du verglas s est r v l e la plus importante jamais connue au Qu bec Mais malgr qu elle ait caus beaucoup plus de dommages mat riels que de pertes humaines le nombre de d c s a n anmoins malheureusement atteint le nombre de 25 surtout dus l hypothermie ou l intoxication au mono xyde de carbone caus par le chauffage de fortune La plupart des entreprises ont d cesser leurs op rations durant plusieurs semaines Par contre d autres ont t oblig es d augmenter substantiellement la charge de travail de leurs employ s durant et bien apr s la temp te afin d acc l rer les efforts de recouvrement c est dire le r tablissement du service et la r paration des bris C est le cas d Hydro Qu bec dont les efforts de recouvrement persistaient six mois 188 Sant mentale au Qu bec apr s le d but de la temp te alors que la consolidation du r seau lec trique l laboration des plans d urgence et des services de la s curit publique se poursuivaient encore 18 mois plus tard Vu l ampleur excep tionnelle des efforts de recouvrement en cause il est apparu opportun d tudier l impact de la temp te sur les travaille
38. ur es qui ont particip ces efforts La d tresse psychologique li e la fatigue et au stress de ces efforts extr mement exigeants tait particuli rement apparue inqui tante aux responsables M me si la recherche constitue une valuation post facto de l impact psychologique de la crise elle permettra de faire un bi lan plausible de l tat de stress des travailleur es du verglas d Hydro Qu bec et de confirmer les impressions pr liminaires Le processus de l valuation du stress Le processus de stress est g n ralement consid r comme issu du d s quilibre entre les ressources personnelles et les demandes situation nelles Hobfol et al 1996 Lazarus et Folkman 1984 Chez un indi vidu ce d s quilibre est associ au stress psychologique d fini comme un tat de tension interne avec des manifestations affectives physiologi ques somatiques et comportementales Cox et Mackay 1985 Lazarus et Folkman 1984 Lefebvre et Sandford 1985 Lemyre 1987 En amont les stresseurs demandes situationnelles sont les inci dents autour desquels se d finissent les demandes Aigus ou chroniques ces stresseurs sont des v nements de vie ponctuels ou des circonstan ces perdurantes Brown et Harris 1978 Dohrenwend et Dohrenwend 1974 Holmes et Rahe 1967 Lazarus et Folkman 1984 L valuation cognitive est un important m diateur de la relation entre l individu et l environnement Selon l approc
39. vail sur le terrain l exp rience d un sinistre personnel constituent des param tres cl s La discussion s articule autour des mod les de stress et de la psychologie organisationnelle dans le contexte d un travail de crise lors d un sinistre naturel S ource de satisfaction personnelle le milieu de travail peut aussi tre source de stress dit occupationnel avec des cons quences n gatives sur la sant physique et mentale comme le d montrent les recherches Burke 1993 Long et Kahn 1993 V zina et al 1992 La temp te de verglas survenue au Qu bec et dans l Est canadien en 1998 est un Professeure l cole de psychologie de l Universit d Ottawa ae tudiant au doctorat cole de psychologie Universit d Ottawa Remerciements Cette tude a t rendue possible gr ce une subvention CSRH la premi re auteure et une bourse FCAR au deuxi me auteur Les auteurs tiennent remercier les employ es les syn dicats et la direction d Hydro Qu bce pour leur participation et plus particuli rement la collaboration des services de sant Les efforts de recouvrement suite la temp te de verglas 187 exemple de stresseur occupationnel qui a exig de la part de certains tra vailleurs des efforts de recouvrement consid rables et qui a cr une fa tigue ind niable chez ceux ci Apr s la p riode d efforts intensifs de re couvrement appel chez Hydro Qu bec Op ration Vergla
40. veau de stress psychologique significativement sup rieur celui des autres employ es Les travailleur es officiellement affect es 1l Op ration Verglas rapportent aussi un score de stress significativement plus lev que ce lui des autres travailleurs Cela appuie les affirmations que le travail au recouvrement de d sastres est stressog ne Baum 1991 Baum et al 1992 Bartone et al 1989 Stuhmiller 1994 L impr visibilit du d sastre n a pas permis un protocole de recherche avec mesures dites avant apr s mais les contrastes entre les sous groupes de travailleur es d une m me organisation et la comparaison avec les normes qu b coises vont dans le sens d un stress exacerb par l Op ration Verglas Un ventuel suivi renseignera sur comment le stress se r sorbera avec le passage du temps selon les zones et degr s d affectation au recouvre ment Une hypoth se alternative pourrait soutenir que les employ es des zones plus atteintes par le verglas sont plus stress es seulement parce qu ils elles sont aussi plus risque d avoir t personnellement sinistr es Des analyses de contr le post hoc indiquent que m me si les tra vailleurs eux m mes sinistr s leur domicile ont en effet un niveau de stress psychologique significativement plus lev que celui des tra vailleurs non sinistr es les diff rences entre les zones de travail se maintiennent voir note Le type d af
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