l`extrait 2
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1. 0O2blasband 25 36 26 11 06 23 37 Eye Philippe Blasband BIOGRAPHIE Je suis n le 26 juillet 1964 T h ran Ma m re est d origine iranienne Mon p re est Belge d origine juive polonaise et autrichienne J ai deux fr res un peu plus jeu nes que moi J ai v cu deux ans en Angleterre trois ans aux USA cinq ans en Belgique quatre ans en Iran Depuis la r volution iranienne en 1979 je vis en Belgique Bruxelles part un s jour de dix mois en Isra l quand j avais 18 ans J ai fait des tudes de montage cin ma l INSAS Depuis j cris J ai re u quelques prix On a traduit certaines de mes uvres entre autres en italien en allemand en chinois en russe et en n erlandais Je suis beaucoup beaucoup moins c l bre que Stephen King Mais je parviens vivre de l criture Je donne aussi des cours de sc nario l INSAS c est surtout un hobby J ai crit des sc narios de film entre autres Une liaison por nographique Le tango des Rashevski et La femme de Gilles des pi ces de th tre notamment Les mangeuses de choco lat et Le village oubli d au del des montagnes des romans De cendres et de fum es Le livre des Rabinovitch Johnny Bruxelles et d autres J ai aussi mis en sc ne certaines des pi ces que j ai crites et r alis plusieurs films par exemple Un honn te commer ant ou La couleur des mots Je suis le mari de la com dienne Aylin Yay Nous avons deux gar ons Th2. rend visite Martine intern e p 179 y em m ne Aline p 193 194 conduit Ernest chez un psychologue p 236 Autour de son agonie h pital se retrouvent tous les membres de la famille encore en vie except Max et cette ago nie revient dans la plupart des treize r cits Son personnage d a n protecteur joue donc dans e livre un r le pivot On note aussi travers les dif f rents t moignages une cer taine unit th matique De fa on insistante il est question des relations familiales parents enfants fr res s urs etc de la sexualit de la vie de couple de la menace ou de l approche de la mort de la jud it Par contre la recherche du pouvoir ou de la richesse mat rielle est un th me quasi absent tandis que la politique le savoir et la religion sont trait s par tous avec relativisme et m me scepti cisme En fin de compte le livre entier semble tourner autour d une m me question fondamentale et insoluble au del des aban dons et des reniements au del de la dissimulation de la folie de l homosexualit de la mort comment reconna tre les siens comment les aimer comment s en faire aimer DANIEL LAROCHE Le num ro des pages renvoie l dition dans la coll Mill simes L COLE DES BELGES PAGE 35 PHILIPPE BLASBAND 0O2blasband 25 36 26 11 06 23 37 pe 12 BIBLIOGRAPHIE e De cendres et de fum es Gallimard 1990 Labor co
3. de Rozman ou encore de la phrase d Emest son grand p re agonisant p 52 254 Plus g n ralement les treize r cits ne relatent qu en partie les m mes v nements les points communs sont assez nombreux pour que le lecteur s y retrouve mais assez rares pour viter la redite y regarder de plus pr s le li vre rec le pourtant une invrai semblance fondamentale Tous ces textes d amateurs sont crits avec aisance et m me une certaine l gance S il leur arrive de donner une l g re impression de d sordre ils sont pour l es sentiel soigneusement structu r s Les styles ne sont certes pas identiques mais ils ne sont pas aussi diff rents que la vraisem blance l e t exig s agissant de personnes qui vivent des po ques distinctes et ont connu des parcours variables Bref la plu ralit de r cits masque mal l unit non seulement de l cri ture mais de la conception de l ensemble En ce sens nous au rions bien affaire un roman non un recueil de nouvelles L COLE DES BELGES PAGE 34 PHILIPPE BLASBAND Cette hypoth se trouve une cau tion dans un autre l ment uni fiant lie le fils a n de Zalman et de L a appara t dans quasi tous les r cits Grand fr re attentionn p 26 il reste ce ui sur qui on peut compter dans es preuves il d panne sa s ur p 93 94 veille sur son fr re p 126 tente de prot ger son fils Nathan p 137
4. o et lie Th o est dysphasique La dysphasie de Th o est un v nement capital dans nos vies J aime le th vert le chocolat les riz iraniens les bains J ai des probl mes de poids et de tension Je fais souvent des r gimes J ai une d chirure musculaire calcifi e au mollet droit ce qui me fait boiter Va falloir arranger a L COLE DES BELGES PAGE 25 PHILIPPE BLASBAND 5 02blasband 25 36 26 11 06 23 37 Page 2 En exil v ritable C est pour cela que je t en parle mon ami moi qui n ai connu que cela que cet exil v ritable moi qui n ai jamais ressenti vraiment d appartenance un peuple ou une terre moi qui parfois ai fait semblant qui parfois me suis grim en pa triote et avec une nergie forcen e mais juste pour tenter de dissoudre lexil v ritable en moi de le chasser de mon sang de ma chair et lexil v ritable n en revenait que plus violemment parce que c tait cela mon peuple cela ma terre je suis un professionnel un champion un commentateur un th oricien un enfant un adepte un repr sentant de l exil v ritable et c est en tant que tel en tant que sp cialiste de la question mon cher ami que je te parle Maintenant tu ne me couperas plus la parole tu ne me traiteras plus de mau vais Iranien car tu sais maintenant que je ne suis ni un bon ni un mauvais Iranien tu sais que je ne suis pas Iranien du tout ni vraiment Belge ni vraiment juif je ne suis rien si non com
5. ature Histoire de ma vie racont e par mes photogra phies Boris Lehman cin ma The Sopranos David Chase s rie t l vis e Angels in America Tony Kushner th tre et Mike Nichols s rie t l vis e Samad dar rah ejdeha Parvis Sayyad cin ma la Bible Dieu litt rature Les Am ricains Robert Frank photo Si c est un homme Primo Levi litt rature tre sans destin Imre Kert sz litt rature Madame Bovary Gustave Flaubert litt rature Le fils les fr res Dardenne cin ma Virgin Suicides Jeffrey Eugenides litt rature et Sofia Coppola cin ma Harry Potter J K Rowling litt rature Celestial Navigation Anne Tyler litt rature Articles choisis Joris Van Brussel litt rature La Passion selon Jeanne d Arc Dreyer cin ma West Wing Aaron Sorkin s rie t l vis e Pens es Blaise Pascal litt ra ture Essais Montaigne litt rature De la boxe Joyce Carol Oates litt rature Maus Art Spiegelman bande dessin e Cin ma Daan musique Cantates Bach musique cath drale d Amiens architecture Ubik Philip K Dick litt rature L COLE DES BELGES PAGE 27 PHILIPPE BLASBAND 02blasband 25 36 LE POINT DE VUE DU CRITIQUE J imagine a un jour quelques signes form rent un mot et le bruit de ce mot r sonna fort dans la t te d un petit gar on qui avait les yeux grands ou verts sur le monde Devenu grand sachant qu il y avait tant dir
6. e et si peu de lignes si peu de temps il s essaya tout roman th tre nouvelle cin ma Dans cet ici et maintenant o le cynisme est ordinaire Philippe Blasband fait partie de ceux qui pensent que les mots peuvent tre un rempart contre la barbarie Et parce que rien de ce que nous sommes ne lui est tranger lire Blasband aujourd hui c est se sentir moins seul face au chaos du monde MARTINE CORNIL RTBF 26 11 06 23 37 Page 4 LE POINT DE VUE DU LIBRAIRE Philippe Blasband est un au teur hautement recomman dable parce qu il poss de ce truc d criture qui accroche il a l art et la mani re de plon ger le lecteur tout la fois dans l int riorit de chacun des personnages et dans les tourments de l Histoire Le lec teur se fait happer par cette valse de portraits hauts en couleur attachants par leurs d fauts m me Ainsi en va t il dans l mouvant De cendres et de fum es qui nous im merge dans une tribu iranien ne exil e ou dans le remar quable Livre des Rabinovitch Blasband c est une vraie qua lit d criture et une profon deur une g n rosit pour ses personnages m l es un grand plaisir de lecture SOPHIE ROELANTS Librairie Livre Ouvert Bruxelles L COLE DES BELGES PAGE 28 PHILIPPE BLASBAND LE POINT DE VUE DE L ENSEIGNANT De tous les livres de Philippe Blasband c est sans aucun doute Le livre des Rabinovitch qui s impose comm
7. e mod le du genre aupr s des l ves tudier l art de la construction de ce v ritable kal idoscope romanesque peut en fasciner plus d un J largirais cette tude par la comparaison avec Le quatuor d Alexandrie de Lawrence Durrell m me trou ble m mes paradoxes m mes prismes d routants selon les diff rentes approches des personnages m me force humaine aussi nous sommes dans le registre des grands ivres MIREILLE PIROUZ Ath n e Leonardo da Vinci Anderlecht EN BREF bo i POURQUOI CRIRE J ai commenc crire pour impressionner les filles Apr s un moment a a fini par mar cher J aurais pu m arr ter l e n y suis pas parvenu la ongue crire c tait devenu pour moi une habitude une manie un TOC D s que j ai cinq minutes et que je suis seul j cris crire souvent m emmerde Mais si pendant une journ e je ne le fais pas j ai mal au ventre PHILIPPE BLASBAND Les th mes les d boires et l chec la famille la tribu le juda sme et les croyances Bruxelles et la Belgique l exil et l identit Le style le ton humour d tachement scepticisme compassion autod rision multiplicit des voix effets kal idoscopiques rebondissements L COLE DES BELGES PAGE 29 PHILIPPE BLASBAND 02blasband 25 36 26 11 06 23 37 Page 6 De cendres et de fum es Peut tre que Maurice avait peur des vers et de la d grada ti
8. eu de temps ou de point de vue pour assurer la relance cons tante du r cit Visant un rythme sans cesse soutenu il recourt peu ou alors bri vement l in trospection ce qui conf re ses romans et nouvelles une allure b havioriste proche du style cin matographique qu on a sou vent voqu son sujet Une autre caract ristique est souligner hormis Max et Minnie 1996 le roman chez Blasband est rarement monolithique Souvent il est form d un as semblage de plusieurs sous his toires par le biais de proc d s habilement ma tris s comme la r trospection l ench ssement ou la juxtaposition Le r cit pour tant ne manque pas d unit Mais cette unit n appara t que progressivement au d tour des pages comme une sorte de r compense r trospective C est dire que la structure de chaque roman fait l objet d un soin tout particulier selon un plan non L COLE DES BELGES PAGE 31 PHILIPPE BLASBAND pas lin aire et moins encore al atoire mais au contraire sa vamment orchestr pour pi ger le lecteur Quant la mati re romanesque elle tient pour une large part dans l exploration des vicissitu des familiales professionnelles amicales et amoureuses une ex ploration souvent humoristique comme pour d samorcer ce que l histoire pourrait avoir d mou vant ou de nostalgique Flagrant dans L effet cath drale et dans Johnny Bruxelles cet aspect caricat
9. ll Espace Nord 1999 Prix Rossel e L effet cath drale Gallimard 1994 e Max et Minnie Gallimard 1996 e Le livre des Rabinovitch Le Castor Astral coll Escales des lettres 1998 coll Mill simes 2006 e Quand j tais sumo nouvelles Le Castor Astral coll Escales des lettres 2000 e Johnny Bruxelles Grasset 2005 Plusieurs romans sont traduits en allemand en italien en n er landais en russe et en bulgare Philippe Blasband est l auteur et souvent le metteur en sc ne de nombreuses pi ces de th tre La lettre des chats et Les mangeuses de chocolat ont t publi es chez Lansman L invisible et Les t moins chez Hayez Lansman Il est aussi le sc nariste et parfois le r alisateur de nombreux films parmi lesquels Les Vloems Cha cha cha Max et Bobo Une liai son pornographique Thomas est amoureux Un honn te commer ant Le tango des Rasheuski etc Site www blasband be L COLE DES BELGES PAGE 36 PHILIPPE BLASBAND 5
10. me toi un tre humain en exil v ritable ce qui peut sembler cruel ou terrible mais ne l est pas du tout ne sens tu pas mon ami dans ton ventre et ta poitrine cette im pression de libert totale de vacance totale qui nous pro t ge et nous guide m me quand nous nous sentons mal l aise d plac s et que nous avons peur C est comme une bulle d air qui gonfle et nous soul ve fait d coller nos pieds du sol et nous nous envolons nous passons au dessus des toits nous croisons les oiseaux migrateurs et les avions qui d collent de Zaventem nous planons au dessus de cette ville ni belle ni laide mais douce mais vivable que tu ap pelles Bou rou xelles et qui n est pas ta patrie mais laquelle malgr tout tu t es attach parce que c est la ville de ton exil v ritable mon ami EXTRAIT QUAND J TAIS SUMO NOUVELLES LE CASTOR ASTRAL ESCALES DES LETTRES 2000 INFLUENCES uvres compl tes Jorge Luis Borges litt rature His Girl Friday Howard Hawks cin ma The Shop Around the Corner Ernst Lubitsch cin ma Heroes of Might and Magic 1 IL III IV amp V jeux vid o La vie mode d emploi Georges Perec litt rature Cent ans de solitude Gabriel Garc a M rquez lit t rature le Mahabharata Peter Brook th tre et cin ma Les Troyennes Thierry Salmon th tre Ispahan ville La danse du fumiste Paul mond litt rature Nouvelles Anton Tchekhov litt r
11. ne mar che plus qu en m appuyant sur une canne tr s dure taill e dans un bois exotique Tout s acc l re malgr les m dica ments Je ne vais pas vous faire le compte de mes petites maladies vous raconter leur venue leurs paroxysmes leurs d parts trompeurs leurs retours Sachez que je suis malade dix fois en m me temps Toute une histoire Je ne sors plus que pour faire un tour du bloc M me cela m puise pr sent Je vais devoir arr ter Dans la rue hier par un hasard ironique j ai rencontr Aline Elle ne m a pas reconnu heureusement Moi m me je ne me reconnais plus Dans les miroirs je ressemble au vieil inconnu qui tait venu l enterrement de mon grand p re Sans doute qu il tait un Rabinovitch apr s tout Je me cache de la famille Je les aime Mais je veux m tein dre sans eux Je crains leur affection leurs d bordements Je ne veux pas la mort de mon grand p re Elle lui conve nait moi elle me terrorise Je veux mourir en silence Parfois je r ve d un livre o serait consign e toute l histoire de ma famille Chacun crirait un texte un r sum de sa vie Chaque texte serait pr c d d une photo Si j en avais la force je pourrais me documenter interviewer les vivants enqu ter sur les morts ou bien inventer partir de ce que je sais en me trompant sur les dates la chronologie en in versant des anecdotes parce que c est justement cette his toire l celle des Rabino
12. on progressive de ses chairs je pr f re penser que c est l id e de prendre feu de transformer son corps en chaleur cendres et lumi re ce gaspillage soudain d nergies lente ment engrang es qui l a s duit Quand son cercueil prit feu ma m re hurla Comment oses tu fils indigne Je me suis saign e changer tes langes je t ai donn tant de fess es avec tant d amour moi ta pauvre m re peine cinquante ans qui en para t quarante et avec trois enfants comment oses tu vermine crapule dissolu j tais ton dernier souci comment oses tu mourir avant moi et cetera Les employ s du cr matorium la regardaient avec r proba tion pour eux la mort est un c r monial pour nous une souffrance Apr s la cr mation Raoul m a invit boire un verre dans un caf pas loin du cr matorium C tait un tablissement immense kitsch et pompeux comme Raoul les affection nait Quelques clients immobiles composaient avec la ser veuse presque endormie son comptoir un tableau pous si reux Iradj m a t il avou Maman ne conna t pas tout le testament de Maurice Nous avons d cid le notaire et moi de lui cacher le plus important Elle en deviendrait folle Raoul toussa le poing ferm devant la bouche et avoua que Maurice voulait non seulement que son corps soit incin r mais aussi que ses cendres soient jet es dans les toilettes de la chambre 528 de l h tel Harishon Eila
13. t en Isra l Et ajouta Raoul c est toi qui dois aller les jeter Pourquoi moi Tu tais son pr f r EXTRAIT LABOR COLL ESPACE NORD 1999 GALLIMARD 1990 BLASBAND OU L INVENTION DE LA VIE Avant tout Blasband est un ex traordinaire inventeur d histoi res D s son premier roman De cendres et de fum es 1990 sa verve fabulatrice para t intaris sable les v nements se pr ci pitant sans se ressembler une telle faconde contraste d ailleurs avec le th me du livre l histoire de sa propre famille un genre qui se pr te volontiers aux m ditations et aux pesanteurs Cette inventivit para t s em baller dans L effet cath drale 1994 partir d un tronc com mun la r alisation du film espion qui s en va surgis sent de multiples r cits chacun brossant grands traits la des tin e d un collaborateur com dien technicien monteur etc Au risque de verser dans le dis parate la fabulation se fait ici tourdissante avec des mo ments franchement rocambo esques D une mani re ou d une autre ce trait se retrouve dans es uvres suivantes notam ment Le livre des Rabinovitch 1998 Quand j tais sumo 2000 ou encore Johnny Bruxelles 2005 Par dessus tout Blasband sem ble craindre les longueurs Il ne s attarde jamais sur un pisode m me dramatique ou mou vant mais recourt aux rebondis sements aux changements de i
14. ural se fait plus discret dans De cendres et de fum es Le livre des Rabinovitch ou cer taines nouvelles Blasband ex celle ainsi croquer en quelques phrases des destin es compl tes qu il tourne en d rision cr ant une sarabande de por traits dont celui du narrateur h ros n est pas le moins dr le ou le moins cruel ainsi Acher le l che dans Le n gre 1992 le na f Max dans Max et Minnie l anti champion dans Quand j tais sumo etc Blasband au vrai semble hant par le th me de l chec Les as pirations initiales des personna 02blasband 25 36 26 11 06 23 37 Page 8 ges quelque nobles qu elles soient et de quelque domaine qu elles rel vent sont vou es t t ou tard un ratage plus ou moins complet souvent ridicule jamais grandiose La r ussite l inverse intervient presque tou jours par hasard de mani re lat rale ou incompl te Pour le romancier il s agit de n tre dupe de rien de montrer la vie humai ne sous l angle des impuissan ces et des vanit s des grandes illusions et des petites l chet s comme pour conjurer le risque omnipr sent d tre d u par son pilogue DANIEL LAROCHE L COLE DES BELGES PAGE 32 PHILIPPE BLASBAND Le livre des Rabinovitch Mon grand p re tait mort J allais mourir mon tour J tais heureux J ai eu un visage d enfant Je l ai perdu Je suis pr sent de venu un vieillard de vingt six ans Je m affaiblis Je
15. vitch mon histoire moi que j au rais voulu raconter En trahissant En devinant En mentant En inventant En aimant EXTRAIT LE CASTOR ASTRAL COLL ESCALES DES LETTRES 1998 ET COLLECTION MILL SIMES 2006 02blasband 25 36 PROPOS DU LIVRE DES RABINOVITCH Difficile de classer ce livre dans un genre litt raire d termin Il se pr sente en effet comme l assemblage de treize r cits autobiographiques manant de treize personnes d une m me famille mais de quatre g n ra tions successives Chaque r cit se suffit lui m me Mis bout bout ils se compl tent cepen dant les uns les autres quoique d une mani re imparfaite for mantune sorte de l gende fami liale passablement chaotique avec pour toile de fond les po groms en Pologne dans les an n es 1930 la mont e du com munisme la guerre de 40 45 en Belgique et en France occup es les d buts de l tat d Isra l Chacun des treize protagonistes est donc tour tour narrateur de sa propre histoire et person nage dans les r cits des autres Les versions qui en r sultent sont la fois partielles et partia les souvent contradictoires en tre elles par exemple quand il s agit des causes de l ivrognerie de Zalman p 12 104 de la ma ni re dont il est mort p 15 16 54 213 de l identit du p re 26 11 06 23 37 Page 10 d Ari p 51 104 123 de l acti vit de celui ci en 40 45 de la mort
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