Création de l`Université rurale québécoise
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1. district industriel de type marshallien district de r seaux de petites entreprises syst me productif local aire syst me et plus pr s de nous grappes indus trielles Ces mod les se g n raliseront ils l ensemble du syst me conomique Y a t il des d nominateurs communs entre eux des ingr dients susceptibles de proposer une recette gagnante et qui t moignent de nouveaux paradigmes de d veloppement ax s sur le concept de milieu porteur et de maillage Les th ses qui s laborent pour r pondre cette question se font de plus en plus nombreuses elles sont parfois convergentes parfois divergentes mais d ores et d j elles permettent de d gager que des strat gies diff rentes mergeront selon les contextes divers qui entourent les entreprises et qu elles ne seront ni contradictoires ni incompatibles mais plut t compl mentaires 231 La Passion du rural Tome 2 chapitre VI C est la lumi re de ces volutions que s impose la notion du syst me global celui d une mosa que d conomies r gionales et non pas seulement comme une juxtaposition d conomies nationales Scott A et M Storper 1992 p 25 Dans cet pisode de r organisation du syst me conomique les d s sont loin d tre jet s Les mod les de d veloppement ne sont pas d termin s l avance et dans l apparition d une nouvelle configuration chaque groupe d acteurs qu ils soient locaux ou qu ils soient mo2. 236 La Passion du rural Tome 2 chapitre VI Les NTIC constituent un param tre une facette caract re technique des mutations en cours et pour en saisir et en valuer l impact sur le d veloppement des zones rurales il faut les situer au c ur de ces mutations command es par des tendances lourdes qui traversent la soci t globale Et c est en lien avec les autres param tres d volution que les NTIC prennent tout leur sens Voyons donc dans un premier temps les principales tendances lourdes agissantes qui sont de nature avoir un impact significatif sur l avenir des territoires ruraux Les NTIC atout pour la cr ation d entreprises et d emplois Plusieurs activit s conomiques peuvent d sormais se lib rer de la contrainte de la concentration spatiale et envisager une implantation non centrale sans tre p nalis es Par ailleurs le t l travail n de l utilisation des NTIC permet une dissociation spatiale entre le lieu de travail de l employ et celui de l entreprise clatement des lieux de travail Bien que ce mouvement favorise principalement les zones rurales sous influence des grands centres urbains la p n tration du tissu rural au del des zones p riurbaines par des fonctions plus ou moins reli es l activit urbaine externe t moigne d un nouvel attrait de ces espaces et communaut s pour l tablissement de personnes et d entreprises En octobre 1998 il y avait pr s de 2 millions de t l
3. Universit du Qu bec Rimouski cofondateur de l URQ a collabor avec les organisateurs locaux de chacune des ditions de PURQ pour coordonner la contribution universitaire proprement dite 6 Conf rence prononc e dans le cadre de la premi re dition de l Universit rurale qu b coise qui s est d roul e dans la r gion de l Abitibi T miscamingue sous les auspices de la Chaire Desjardins en d veloppement des petites collectivit s de l Universit du Qu bec en Abitibi T miscamingue UQAT du 10 au 15 ao t 1997 228 La Passion du rural Tome 2 chapitre VI Ruralit et agriculture un tandem en profonde mutation Faut il rappeler que la ruralit se d finit de moins en moins en fonction des activit s agricole et foresti re Les chiffres du tableau qui suit sont assez loquents des diminutions enregistr es dans ces secteurs d activit Nombre superficie et emplois des fermes au Qu bec 1956 1996 fermes 1996 35991 1986 41 448 1956 122 617 ha sup tot 1996 3456213 1986 3 638 801 1956 6438 600 empl a et p 1995 72400 1994 76 900 1993 75 400 Emplois en agriculture et p cheries On signale souvent notamment l UPA que l activit agricole et les p ches sont sources de nombreux emplois dans les domaines 1 de la transformation bioalimentaire 47 000 en 1995 2 du commerce de gros et de d tail 110 500 3 de la restauration 140 300
4. de vie des milieux sera un facteur pr pond rant dans la logique de localisation des entreprises rurales et des travailleurs distance e qualit de l environnement naturel et b ti e qualit des coles primaires et secondaires e diversit des services publics et priv s aux entreprises et aux familles expertise culture ducation r cr ation sant affaires publiques e qualit de la vie associative et communautaire e protection et mise en valeur du patrimoine naturel et culturel etc Parmi les services offrir signalons les suivants e services aux entreprises services financiers de gestion expertises diverses aide technique e conditions propices l innovation la dynamique territoriale aux apprentissages collectifs organismes de d veloppement et de formation e services aux personnes enseignement services sociaux culturels r cr atifs de sant e ventail de commerces ad quats et de qualit e acc s des quipements de d tente et de loisirs r seaux de sentiers cyclables et p destres en milieu naturel prot g piscines courts de tennis dynamisme de la vie culturelle galeries d art salles d expositions v nements artistiques chorales Car la personne la famille ou la petite entreprise ne s installera pas dans un d sert social et culturel 239 La Passion du rural Tome 2 chapitre VI Les changements qui bouleversent la soci t glo
5. exp rience des universit s rurales fran aises A la suite de son expos j exprimai l id e que le concept des universit s rurales parais sait le cadre appropri pour assurer la formation continue des acteurs du d veloppement 226 La Passion du rural Tome 2 chapitre VI local en milieu rural au Qu bec dans la continuit de l exp rience du Rendez vous de Saint Germain de Kamouraska Avec la collaboration de coll gues du r seau de l Uni versit du Qu bec je m engageais tudier au cours des mois venir tous les aspects d un tel projet et de voir l organisation d une premi re universit rurale pour l ann e 1997 La proposition fut re ue avec enthousiasme Les semaines qui suivirent furent occup es par la lecture de documents et l bauche des premiers textes pr cisant la philosophie les objectifs et les modalit s de r alisation de l Universit rurale qu b coise URQ Une r union de fondation se tint chez moi Qu bec en novembre 1996 laquelle particip rent six coll gues en provenance des constituantes de Montr al UQAM Trois Rivi res UQTR Rimouski UQAR Chicoutimi UQAC et de l Abitibi T miscamingue UQAT de l Universit du Qu bec Nous fimes consensus sur un texte fondateur et il fut d cid d inviter la Chaire Desjardins en D veloppement des Petites Collectivit s de l Universit du Qu bec en Abitibi T miscaminque organiser la premi re
6. travailleurs temps plein aux tats Unis sur un total de 15 7 millions de t l travailleurs au moins un journ e de t l travail par mois la plupart tant install s en milieu rural telecommuting review nov 98 Statistique Canada pr voit qu il y aura plus d un million de t l travailleurs au Canada en 2001 soient des personnes travaillant quelques jours par semaine la maison l aide des nouvelles technologies de l information et des communications Le t l travail exerc la campagne recouvre plusieurs secteurs d activit s et professions architecture programmation et analyse de donn es infographie design de mode et d int rieur t l marketing analyse financi re journalisme traduction saisies de donn es courtage en placements consultations diverses recherche L acc s des services multiples et vari s porte du d cloisonnement rural Gr ce aux NTIC et notamment au r seau Internet une multitude de services et d activit s sont dor navant accessibles distance t l achat courrier litt rature musique services gouvernementaux paiement de comptes et gestion de l pargne personnelle information sur une infinit de sujets documentation jeux de soci t etc Internet permet d tre reli au monde et son monde enfants parents amis Ainsi les NTIC n ont pas pour seul m rite les liens avec le monde des affaires mais constituent aussi des outils de divertissement
7. NTIC c est beaucoup plus que pour les affaires Elles permettront dans l avenir un plus grand nombre de personnes de vivre leurs r ves leurs passions leurs int r ts dans un environnement qu ils auront choisi m me si celui ci est loign des grands centres urbains 238 La Passion du rural Tome 2 chapitre VI Obstacles et d fis pour des campagnes branch es inscrites dans la modernit Pour b n ficier ad quatement des avantages des NTIC en milieu rural un certain nombre d obstacles devront tre surmont s e r sistance des mentalit s e accessibilit in gale aux infrastructures et aux services de t l communications notamment bandes haute vitesse pour Internet e co ts des quipements et de service parfois importants pour des petites entre prises e p nurie de comp tences et faible qualification de la main d uvre Au del de ces difficult s d autres d fis interpellent les acteurs de d veloppement en milieu rural Pour attirer des entreprises des travailleurs et des familles les communaut s rurales doivent devenir des milieux d sirables capables de r pondre de nombreux besoins et s inscrire dans la modernit Si des activit s de plus en plus nombreuses et diversifi es de la nouvelle conomie peuvent d sormais s affranchir de la grande ville comme lieu d implantation et faire le choix de l espace rural petites villes et villages elles ne s tabliront pas n importe o La qualit
8. Si dans notre imaginaire l av nement de la soci t postindustrielle se r sume bien souvent l introduction dans notre vie quotidienne de toute une panoplie de gadgets issus des progr s de la technologie tels les ordinateurs le t l phone cellulaire la t l vision interactive les conceptions assist es les images virtuelles il y a plus beaucoup plus Ce sont nos relations avec le monde qui sont appel es se m tamorphoser Nos rapports en voie de red finition l conomie au travail la famille la communaut la nature l espace font que nous entrons progressivement dans une soci t in dite Ces changements profonds ne sont ils pas de nature remettre en question la logique de distribution des activit s conomiques dans l espace du fait de l affaiblissement significatif de l imp ratif de la proximit physique pour un nombre croissant d entreprises et cons quemment chambarder les mod les tablis d occupation du territoire Pour plusieurs secteurs d activit la notion d accessibilit semble en voie de supplanter celle de proximit Dans une telle perspective les espaces ruraux desservis par un r seau de petites et moyennes villes et de villages qui ont t sacrifi s au profit de quelques lieux d accueil privil gi s par la soci t industrielle ne pourraient ils pas tre r habilit s dans une ruralit recompos e lieu d accueil d entreprises et de familles cadre de vie de trav
9. et local se fera de moins en moins en offrant des ressources standardis es et plus ou moins brad es Il d pendra de plus en plus de la capacit offrir un environnement global adapt coh rent avec le niveau d organisation lev qui est exig au sein des entreprises elles m mes Dans ce processus le local dispose t il d une marge de man uvre pour tablir les r gles du jeu ou est il la remorque des syst mes mondiaux Si on se r f re au postulat nonc par Drucker l effet qu aucune sph re de l conomie n est totalement contr l e par l une des autres la micro conomie des entreprises n est pas totalement la merci des acteurs mondiaux L ensemble des articulations possibles entre le local et le global ne manque cependant pas de complexit et il faut se rendre l vidence que la restructuration de l conomie demeure probl matique car la comp tition mondiale ne joue plus uniquement entre pays et entre entreprises mais entre mod les socio conomiques Plusieurs chercheurs travaillent d cortiquer les m canismes qui jouent dans les r gions qui gagnent conomiquement Lipietz Benko Courlet Ganne Scott Stroper Pecqueur Garofoli Amin Sabel pour ne nommer que ceux l Quelques mod les sont propos s partir d observations et analyses d organisations socio conomiques territo rialis es qui ont pris forme dans certains pays industrialis s Italie France tats Unis Allemagne
10. ration Nationale des Foyers Ruraux FNFR a d pos une charte des Universit s rurales o l on peut lire Les universit s rurales s inscrivent dans une d marche volontariste permettant la rencontre de femmes et d hommes qui estiment avoir des choses se dire et faire pour le milieu rural Elles favorisent le partage des savoirs entre les diff rents participants et l ensemble des acteurs des territoires concern s En 2005 la formulation propos e dans le cadre d une pr sentation de APURE Asso ciation pour les Universit s Rurales Europ ennes texte de Josy Richez pr cise le concept en maintenant l id e fondatrice du croisement des savoirs L Universit rurale c est la Facult qui sort de ses murs pour vivre le quotidien de la r alit rurale l Universit rurale ce sont des acteurs ruraux qui sortent de leur quotidiennet pour l appr hender avec outils et m thodes scien tifiques L Universit rurale c est la mise en forme de croisements de savoirs savants et de savoirs d exp riences de la r flexion et de l action Mais revenons au Qu bec l automne 1996 J avais inform Claude Brette de la tenue du 1 Rendez vous des acteurs du d veloppement local en milieu rural de Saint Germain de Kamouraska pr sumant que cet v nement pouvait l int resser Malheureu sement des engagements en France ne lui ont pas permis de ce lib rer Une personne tr s impliqu e da
11. Il faut toutefois reconna tre que la tr s grande majorit de ces emplois sont localis s dans les centres urbains principalement les agglom rations de Montr al Qu bec et Trois Rivi res Il y a environ 1 050 municipalit s rurales au Qu bec sur un total de 1 250 Plusieurs d en tre elles ont une activit agricole de plus en plus r duite Si cette activit est grande consommatrice d espace elle g n re de moins en moins d emplois en milieu rural Diversification conomique imp ratif la survivance rurale Tout en poursuivant les efforts pour une mise en valeur optimale du potentiel de d veloppement agricole dans chacune des municipalit s rurales du Qu bec il faut reconna tre que la survie et le dynamisme renouvel de la tr s grande majorit des municipalit s rurales ne pourront tre assur s par la seule activit agricole Le d fi du d veloppement rural est de favoriser une cohabitation harmonieuse de l activit agricole avec d autres fonctions tels le tourisme la production manufacturi re les services le d veloppement domiciliaire etc Le monde agricole a de la difficult reconna tre et admettre cette r alit Il en va pourtant de sa propre dynamique les exploitations agricoles foresti res et de p ches seront d autant plus fortes et prosp res que les communaut s rurales auxquelles elles appartiennent seront vivantes et bien inscrites dans la modernit Lorsque le monde agricole revendique l
12. La Passion du rural Tome 2 chapitre VI Chapitre VI Cr ation de l Universit rurale qu b coise l occasion d un s jour en France l automne 1989 gr ce un concours de circonstances tout fait fortuit j ai eu le plaisir de rencontrer Claude Breite cofon dateur puis secr taire g n ral des sessions de l Universit rurale fran aise de 1989 1996 Homme passionn et totalement d vou la mobilisation et la solidarit des acteurs de d veloppement rural Claude Brette me fit d couvrir la r alit ducative des universit s rurales fran aises et europ ennes dont les origines remontent 1974 De retour au Qu bec j ai ouvert un dossier sur le concept de l universit rurale et je demeurai en lien avec Claude Brette L id e m avait s duit et malgr des invitations r p t es ce n est qu en 1997 Cluny Bourgogne puis en 2002 St milion Bordelais que j aurai la possibilit de participer ces universit s rurales et de revoir Claude Brette toujours actif dans le mouvement des universit s rurales fran aises et euro p ennes Entretemps le dossier tait demeur ouvert et la documentation s y tait accumul e Comme le rapporte divers documents de pr sentation de cette v ritable institution Les sessions de l Universit rurale sont empreintes de beaucoup d utopies et ont eu des r les pionniers pour l animation et le d veloppement des territoires ruraux en France com
13. ail de d cision et de d tente territoire diff renci de la ville mais au m me titre lieu d expression de la modernit Les capacit s de d concentration voire de red ploiement de l activit conomique au del du p rim tre de la cit permettent d entretenir plus qu hier l espoir d un avenir pour plusieurs zones rurales espoir qui repose tr s largement sur un nouveau mode d emploi C est l chelon local et r gional que se regroupent les conditions de la com p titivit structure d organisation de la production main d uvre qualifi e ma trise et diffusion des innovations 230 La Passion du rural Tome 2 chapitre VI Dans la mesure o la g ographie de la transition est concern e il est n cessaire de tenir compte de la coexistence et de la combinaison de toutes les forces de localisation et de globalisation qu elles soient centrip tes ou centrifuges Le processus actuel de restructuration rel ve d un ensemble de strat gies spatiales d pendant de contextes de situations et d quilibres de pouvoirs Amin A et K Robins 1992 p 156 De plus ce n est qu l chelle des territoires que l on peut esp rer construire des mod les de d veloppement capables d int grer la performance conomique les autres per formances celle de la justice sociale celle de la soutenabilit cologique Lipietz celle de la richesse culturelle Le d veloppement r gional
14. bale sollicitent les territoires ruraux et fa onnent un nouveau mode d emploi des territoires ruraux Cette nouvelle r alit peut avoir des effets n fastes sur la vie des collectivit s locales comp tition sur les sols contraintes la pratique de l activit agricole et foresti re hausse du co t des services et des taxes d veloppement r sidentiel incontr l pollution difficult d int grer les nouvelles fonctions et les nouveaux r sidents conflits sociaux Aux tats Unis certains tats ont t sensibilis s aux cons quences n fastes de ces volutions r centes et ont adopt un code d thique pour r gir en quelque sorte la nouvelle r alit rurale C est le cas de l Illinois qui a adopt en 1999 The Code of Country Living Il s agit d un texte formulant certaines recommandations pour une attitude citoyenne responsable l gard de sept th mes de la vie rurale le voisinage les autorit s publiques l agriculture les services la nature la propri t priv e le r seau routier et la circulation Conclusion Les NTIC avec tout leur potentiel font maintenant partie de la gamme des outils performants pour l avancement de nos soci t s Ce n est pas la panac e 1l faut leur attribuer leur juste m rite Les refuser ou en tre priv entra nera ind niablement des retards pour les collectivit s concern es Le virage NTIC en milieu rural doit donc tre accompli et partant des volont s et des res
15. e droit de produire il r clame une attitude des autorit s municipales et de la population locale qui n entrave pas la pratique agricole l inverse toutefois les agriculteurs doivent voluer vers des attitudes et m thodes culturales conciliables avec la pr sence d autres fonctions jug es n cessaires au d veloppement de la communaut dans le contexte d une ruralit renouvel e Cette 229 La Passion du rural Tome 2 chapitre VI cohabitation de fonctions constitue la fois un enjeu et un d fi de taille l am nagement et au d veloppement des territoires ruraux Les forces virtuelles d une renaissance rurale Au cours des derni res ann es un consensus s est tabli parmi les analystes des courants de soci t pour reconna tre un mouvement spectaculaire et irr versible d effritement de la soci t industrielle sous la pression de forces nouvelles et l av nement d un nouveau stade d volution la soci t postindustrielle que l on qualifie de plus en plus de soci t informationnelle du fait du r le important que prennent les domaines de l information et des communications dans l ensemble des activit s conomiques Les bouleversements qui se manifestent sur les plans conomique et technologique entra nent leur suite un besoin de r organisation des autres domaines de la vie en soci t et particuli rement les modes de vie et le rapport de l activit conomique et des familles l espace
16. e nouvelle ruralit est en mergence et que l on va devoir recomposer partir de cette nouvelle ruralit le type de ville dont on aura besoin La cr ation ou le d placement d activit s traditionnellement concentr es en milieu urbain vers les territoires ruraux o les fonctions traditionnelles d agriculture et de for t deviennent minoritaires en termes d emplois a conduit certains analystes proposer le concept d urbanit rurale Le d fi est alors de g rer ruralement ce qui m apparait plus du domaine de la modernit que de l urbanit G rer en fonction de principes de valeurs et de normes associ s une organisation territoriale caract ris e par la pr dominance du milieu naturel la petite taille des communaut s des densit s d occupation faibles ou moyennes la cohabitation d activit s de production agroforesti re avec des activit s de transformation et de services Bien qu engag e dans un processus de modernisation la campagne doit d fendre sa sp cificit qui la distingue de la ville Nouvelles formes d activit s nouveaux emplois en milieu rural Alors que les entreprises en place dans les territoires ruraux ne g n rent plus suffisamment d emplois salari s pour retenir les populations et en attirer de nouvelles les initiatives individuelles peuvent satisfaire certaines aspirations des personnes concern es tout en correspondant aux int r ts des territoires o elles vivent Ainsi l auto emplo
17. e villes moyennes et petites souvent la mouvance des grandes villes Les villes tr s importantes celles qui ont plus de 10 millions d habitants ne regroupent aujourd hui que 3 de la population Il y a une interp n tration croissante du monde urbain et du monde rural la fois les villes s tendent c est le cas du p riurbain classique mais elles s tendent bien au del parce que la mobilit a augment de 30 les technique de communication de transport rapide font que l aire d influence des villes s tend Et en m me temps la diff rence sociologique entre urbain et rural a chang le temps o Hegel disait l air de la ville rend libre est r volu Maintenant les ruraux et les urbains sont les composantes de la m me soci t Il n y a pas de fatalit g ographique et l exp rience montre d s maintenant que tout le monde peut prendre le train du d veloppement condition d avoir une capacit d innovation suffisante Des r gions de tr s faible densit en sont capables Ce nouveau contexte qui largit l ventail des activit s en milieu rural et qui provoque une recomposition des territoires ruraux oblige une red finition de la ruralit Si on 234 La Passion du rural Tome 2 chapitre VI observe que les fonctions qui taient urbaines commencent se d placer vers les terri toires ruraux cela veut dire que l on est en train de d tricoter la ville qui est en crise Cela veut dire aussi qu un
18. ersit rurale qu b coise L Universit rurale qu b coise lieu privil gi de croisement des savoirs situe sa mission dans la poursuite des trois objectifs suivants e le renforcement des comp tences des acteurs et des agents de d veloppement en milieu rural L Universit rurale qu b coise a t organis e dans les r gions suivantes chacune d une dur e de cinq ou six jours 1997 Abitibi T miscamingue 1999 Bas Saint Laurent 2001 Baie Comeau et Haute C te Nord 2003 Mauricie 2005 Outaouais 2007 C te du Sud 2009 Lac Saint Jean 2011 Gasp sie 2013 Estrie 227 La Passion du rural Tome 2 chapitre VI e le d veloppement des changes sur les pratiques de d veloppement rural e la promotion de la ruralit dans notre soci t L URQ en somme constitue une initiative novatrice en formation continue pour les acteurs des territoires ruraux privil giant une approche p dagogique conviviale et non formelle L URQ par sa mission cherche initier des actions davantage r fl chies et des r flexions davantage agissantes L organisation et le d roulement de chaque universit rurale sont sous la responsabilit des organismes de d veloppement local du milieu h te Le th me ainsi que le programme de conf rences d ateliers et de visites sur le terrain sont de la responsabilit du Comit local Le r seau de l Universit du Qu bec collabore par la part
19. et d panouissement des personnes Ces avantages constituent des atouts pr cieux pour les zones rurales loign es des centres 237 La Passion du rural Tome 2 chapitre VI Les NTIC permettent la diffusion de formations et d apprentissages selon des modes vari s souples et accessibles au plus grand nombre t l universit enseignement inter actif distance t l conf rence formation en entreprises L acc s facile des co ts de plus en plus bas une grande diversit de services contribue rompre l isolement chacun pouvant s adonner des activit s de toutes natures Ainsi vous pouvez jouer au bridge ou aux checs avec un ou plusieurs partenaires r sidant des milliers de kilom tres de distance Vous pouvez vous joindre un club d amateurs d or chid es ou de trains miniatures Vous aimez le jardinage vous pourrez demander vos catalogues de semences par Internet et acheminer par le m me moyen votre commande de graines en pr vision de vos semis du printemps Durant les mois d hiver vous crivez des contes pour enfants ou des articles pour des revues sp cialis es que vous soumettez par internet vous vous int ressez l anthro pologie des peuples insulaires du Pacifique vous faites une recherche sur le peintre italien Botticelli vous recherchez des collectionneurs de timbres rares vous aimez la musique classique une multitude de sites internet sp cialis s en litt rature jeunesse en anthr
20. i le travail autonome et la cr ation de micro entreprises offrent des perspectives particu li rement int ressantes pour le milieu rural Il y a bien longtemps que les agriculteurs les artisans les commer ants et les membres des professions lib rales s auto emploient ou travaillent dans le cadre d une micro entreprise Dans de nombreux cas ces activit s ind pendantes ont t transmises par les parents ceux qui les exercent ont souvent h rit de l entreprise familiale et ont acquis progressivement certains savoir faire n cessaires la conduite de leur propre emploi Aujourd hui l volution de l conomie offre une nouvelle jeunesse ces formes d organisation du travail En effet l augmentation du nombre des emplois ne peut plus tre attendue des seules grosses entreprises lesquelles ne cessent par ailleurs de r duire leurs effectifs et d accro tre la part des activit s qu elles sous traitent Les espoirs de cr ation nette d emplois se portent donc sur des secteurs tels que les services aux entreprises et aux personnes ou la valorisation des ressources locales Le secteur de la transformation n est pas n gliger non plus alors que plusieurs activit s pourront s tablir avec succ s l ext rieur des grands centres urbains Globalement la cr ation de petites et moyennes entreprises constitue un enjeu important pour le renouvellement de l ensemble du tissu socio conomique des zones rurales et assurer leur red ve
21. icipation de professeurs chercheurs qui s int ressent aux questions rurales 39 L urbanit rurale caract risera t elle le prochain si cle Introduction Mon intention n est pas de vous faire un expos formel mais de pr senter quelques l ments de la ruralit contemporaine associ s aux nouvelles r alit s de la soci t de cette fin de si cle et de soulever quelques interrogations sur le sens et le r le de cette ruralit comme composante et partenaire de la soci t globale et cons quemment sur les enjeux du d veloppement rural L objectif poursuivi par mon propos est moins de vous transmettre des connaissances et des donn es factuelles que d exposer des l ments de constats sur des r alit s actuelles qui sont porteurs de profonds changements et qui nous obligent revoir notre vision et d finition de la ruralit ainsi que du rapport ville campagne Il s agit moins de pr senter des r sultats que d essayer de construire quelque chose ensemble Apr s des d cennies de forte concentration des activit s conomiques et sociales et des populations quel serait l avenir des campagnes si ces activit s entreprenaient de se red ployer au del des centres et des agglom rations urbaines La conjoncture actuelle est elle propice un tel red ploiement Entrons nous dans une phase de reconqu te et de recomposition des territoires http chrural uqar qc ca urq apropos htm Le professeur Bruno JEAN de l
22. ie sur le territoire des MRC des Sources du Granit et du Haut Saint Fran ois du 9 au 13 septembre Au moment de clore ce chapitre en juillet 2013 la th matique n tait pas encore diffus e 241
23. loppement 7 GORGEU Yves et Fran ois Poulle Essai sur l Urbanit rurale Syros 1997 211 p 235 La Passion du rural Tome 2 chapitre VI Conclusion L urbanisation acc l r e et massive enclench e apr s la deuxi me guerre mondiale a eu des effets d vastateurs sur les territoires ruraux provoquant d structuration en bordure des centres d clin d vitalisation voire d sertification en zones interm diaires et p riph riques Tant et aussi longtemps que la concentration fut facteur de rentabilit des entreprises dans un contexte o la proximit tait associ e des conomies d chelle et que la ville exer a un pouvoir d attraction li des emplois des services et des divertissements vari s et nombreux dans un environnement per u comme satisfaisant tous les efforts pour contrer l exode des populations rurales et le processus de d vitalisation des territoires ruraux demeuraient vains La v ritable chance pour une reconqu te et une revitalisation durable du monde rural est contenue dans les perspectives de d concentration de l activit conomique et des populations que les mutations en cours laissent percevoir 40 Nouvelles technologies de l information et des communications et territoires ruraux des outils de modernit maitriser Introduction Il est important d insister sur le fait que les nouvelles technologies d information et de communications NTIC ne constituent pas en s
24. me dans la plupart des pays europ ens En 1988 l issue de l Universit rurale fran aise ouverte sur le pays et l Europe on note l affirmation suivante L Universit rurale se fonde sur un projet de formation ouverte et continue avec pour objectifs de promouvoir de favoriser et de r ussir le croisement des savoirs sociaux et des savoirs conceptuels de produire des connaissances nou velles fruits de l apport conjoint du praticien et du chercheur afin de valoriser les acteurs du milieu rural leurs initiatives et leurs attitudes innovantes Claude Brette a travaill comme charg de mission la F d ration Nationale des Foyers Ruraux de 1985 1995 et a agi comme animateur des sessions nationales et r gionales de l Universit rurale de 1983 1994 Dans un rapport publi en 2009 intitul Universit rurale les fondations d une r alit ducative associative 1974 1994 relatant les principes fondateurs et l volution de l Universit rurale en France en Europe et l ext rieur du continent europ en Claude Brette crit en pr sentant l Universit rurale qu b coise Universit Rurale Qu b coise r le de Bernard Vachon universitaire qui fut un compagnon de route au GREP Groupe de Recherche pour l ducation et la Prospective et la F d ration nationale des foyers ruraux FNFR d s les ann es 1980 225 La Passion du rural Tome 2 chapitre VI En 2001 la F d
25. n de 39 35 heures en France pour l an 2000 et r flexions en vue d une telle mesure dans plusieurs pays dont le Qu bec combin e aux nouvelles formes d organisation du travail se traduisant pour les travailleurs par une concentration des t ches productives sur trois ou quatre jours par semaine accro tra pour chacun le temps lib r Celui ci pourra tre utilis pour l exercice d un deuxi me travail r mun r ou des t ches li es l panouissement personnel l implication communautaire la vie familiale aux loisirs Plusieurs de ces activit s s exerceront l ext rieur des grandes aires urbaines sans compter les personnes qui feront le choix de s tablir la campagne quitte voyager trois ou quatre jours par semaine pour leur travail Par ailleurs la combinaison des ordinateurs et des r seaux de communications offre des possibilit s importantes de d localisation des activit s conomiques et strat giques Un des grands progr s de la fin du XXe si cle est la possibilit d amener le travail l o se trouvent les personnes en transportant les id es et les informations il s agit du t l travail Sans y voir une panac e universelle le t l travail qui consiste r aliser un travail dans un lieu g ographiquement distant de sa localisation d origine en utilisant les technologies modernes informatique et t l communications comme outils de soutien et de r alisation t moigne d une nouvelle organisatio
26. n du travail dont le potentiel de d veloppement est susceptible de procurer des l ments de solution plusieurs probl mes de nos grandes villes densit du trafic automobile pollution co t des espaces bureau absent isme au travail Sans compter que les t l travailleurs exer ant leurs t ches dans un bureau satellite distance ou chez eux peuvent envisager une am lioration de leurs conditions de travail Ainsi un certain nombre de professions hautement qualifi es et intellectuelles peuvent parfaitement s tablir dans un monde rural en pleine recomposition Citons titre d exemples les domaines de la traduction de la formation de la comptabilit du design de la vente du secr tariat Les diff rents facteurs que nous venons d voquer et qui s inscrivent dans le mouvement volutif des derni res d cennies ont et ont eu individuellement ou conjugu s entre eux une incidence sur la localisation des fonctions urbaines en milieu rural A nsi il est permis de croire que les premi res fonctions urbaines qui se sont localis s la campagne ont t pouss es hors des villes par des dysfonctionnements urbains et l attrait de la campagne comme lieu susceptible de satisfaire mieux que la ville une diversit de 233 La Passion du rural Tome 2 chapitre VI besoins et de nouvelles attentes Que ces d placements de la ville vers la campagne sont aussi attribuables la tertiarisation de l conomie aux pr
27. ndiaux ont un r le jouer Les mod les tablis peuvent tre remis en question les tendances renvers es Il n y a pas qu une fa on de solutionner le probl me La com p tence du chercheur comme celle du strat ge conomique tient plus que jamais dans la capacit identifier et pr ciser avec acuit les facteurs nouveaux de la performance conomique d une part et l influence d terminante des aspects non conomiques dans la logique de localisation des entrepreneurs d autre part Les dysfonctionnements des grands centres urbains L hyper concentration urbaine appara t aujourd hui comme un facteur de fragilisation du d veloppement urbain et explique le ralentissement du rythme de croissance voire le d clin et la d sertion des villes centres ou quartiers centraux au profit des zones p riurbaines et m me rurales Les probl mes comme le co t foncier et des services publics le prix des maisons et des loyers les taxes municipales les probl mes de stationnement les embouteillages la pollution l ins curit le rythme tr pident de la vie quotidienne etc sont des facteurs qui nuisent au d veloppement des activit s des ville centres et expliquent le ralentissement de leur croissance voire le d clin de plusieurs d entre elles Ainsi la d t rioration des conditions de vie dans les grands centres expliquerait en partie le regain d int r t pour les petites villes et la campagne D centralisation du pouvoir et reg
28. ns les universit s rurales fran aises et europ ennes vint toutefois se joindre nous Odile Jankoviak repr sentante de la F d ration nationale des foyers ruraux Madame Jankoviak tait une ancienne coll gue de Claude Brette Sous plusieurs aspects le Rendez vous des acteurs du d veloppement local en milieu rural de Saint Germain de Kamouraska rejoignait le concept des universit s rurales fran aises et europ ennes Alors que l int r t pour de la formation continue tait apparu de plus en plus vident tout au long de cette rencontre le temps semblait propice pour lancer l id e de l Universit rurale qu b coise Mes changes avec Odile Jankoviak venaient me conforter dans cette id e et une tribune toute d sign e se pr sentait pour proposer un tel projet Il avait t convenu avec Yvon Leclerc conseiller aupr s du ministre des Affaires municipales R my Trudel qu une rencontre aurait lieu aux bureaux du ministre dans les jours suivant le Rendez vous de Saint Germain pour faire un bilan de l v nement et envisager les suites Le jour de cette rencontre nous tions une dizaine de personnes dont le ministre Trudel Yvon Leclerc Madame Jankoviak Bruno Jean un coll gue de l Universit du Qu bec Rimouski sp cialiste des questions de sociologie rurale deux ou trois autres personnes et moi m me Odile Jankoviak revint sur le d roulement des quatre jours du Rendez vous de St Germain et fit le pont avec l
29. ogr s technologiques et l essor des PME et des TPE Ces nouvelles localisations ont par ailleurs t facilit es par la disponibilit fonci re faible co t la qualit du r seau routier une gamme accrue de services aux personnes et aux entreprises et progressivement les changements de mentalit qui se sont op r s Depuis le d but des ann es 90 les r gions rurales des tats Unis enregistrent un bilan migratoire positif de 2 millions de personnes par rapport aux grandes villes ce qui contraste avec la d cennie pr c dente alors que les territoires ruraux avaient perdu 1 4 million d habitants au profit des centres m tropolitains clatement de la ville et recomposition rurale vers de concept d urbanit rurale Dans la soci t informationnelle qui se construit de plus en plus de personnes vont travailler chez elles ou dans de petits bureaux satellites situ s loin des villes encombr es La t l copie le courriel la t l phonie cellulaire l cran interactif la vid oconf rence prennent le pas sur l automobile le train et l avion Le concept d accessibilit remplace celui de proximit La grande ville dans sa forme et sa fonction actuelle est appel e conna tre de profonds changements et une nouvelle relation ville campagne est en gestation Lors du sommet d Istanbul sur l avenir des grandes villes en 1996 Georges Cavallier de France d clarait On constate un d veloppement tr s important d
30. oi les fondements d une r volution dans le monde rural susceptible d entra ner la renaissance des campagnes Il s agit d outils g n r s par les progr s de la technologie dans les domaines de l informatique et des communications progr s rendus possibles par l exploitation ing nieuse de la micro informatique de la fibre optique et de la panoplie de proc d s et d quipements de t l communications t l copieurs t l phones cellulaires t l conf ren ces courrier lectronique Ce qui conf re ces technologies un int r t et un remarquable avantage potentiel pour les milieux ruraux c est qu elles peuvent tre accessibles et utilis es autant en zones de faibles densit s qu en milieux urbains et des co ts relativement bas qui ne cessent d ailleurs de diminuer pour des performances accrues Contrairement la majorit des progr s ant rieurs dont l impact positif supposait la concentration effets d agglo m ration les NTIC sont affranchies de cette contrainte et le premier m rite de leur utilisation est d att nuer voire d liminer chez leurs usagers la tyrannie spatiale titre de technologies donc d outils les NTIC ne peuvent tre consid r es isol ment du contexte global de l volution de la soci t VACHON Bernard Conf rence prononc e dans le cadre de la 2 dition de l Universit rurale qu b coise qui s est d roul e dans la r gion du Bas Saint Laurent du 4 au 8 octobre 1999
31. opologie en art en musique ou tout autre sujet vous procureront des informations les plus pertinentes Vous aurez m me acc s aux plus grandes biblioth ques mus es galeries d art collections de photos aux journaux p riodiques et radios du monde entier Si vous le souhaitez vous pourrez commander des livres des disques de la laine pour tricoter ou des outils pour bricoler Le courrier lectronique vous permettra de maintenir des liens r guliers avec vos proches quelque soit la distance qui les s parent de vous Vous pourrez aussi joindre vos messa ges de longs dossiers accompagn s de photos num riques graphiques tableaux etc Le courrier sans timbre ni bureau de poste ni longs d lais quelle merveille Vivant personnellement six mois par ann e en milieu rural isol petite communaut rurale du Bas St Laurent j appr cie quotidiennement l outil fantastique de d senclave ment que repr sente Internet Les NTIC facilitent notamment mes liens avec des chercheurs du Qu bec et d ailleurs dans le monde ainsi qu avec mes enfants parents et amis dispers s aussi aux quatre coins de la plan te Elles me permettent de me docu menter d explorer de d couvrir d couter des univers in puisables de stimulation et de satisfaction Je crois pouvoir affirmer que la ma trise des NTIC a confirm et consolid des choix de lieux de vie partag s entre la grande ville Qu bec et Montr al et la campagne isol e Les
32. roupements des municipalit s vers une r organisation de l offre de services en milieu rural La d centralisation des pouvoirs qui est en cours au Qu bec va permettre aux municipalit s locales et aux MRC d assurer de nouvelles fonctions et de cr er de nouvelles dynamiques de d veloppement Elles auront d sormais une capacit de d cision dans la prise en charge du d veloppement de leur territoire Les communaut s locales et r gionales disposeront d une marge de man uvre accrue dans le d veloppement conomique de leur territoire puisqu elles seront les premi res responsables des services locaux l entrepreneuriat et des strat gies locales et r gionales de d veloppement Cf Livre blanc sur la Politique de soutien au d veloppement local et r gional Par ailleurs le regroupement de petites municipalit s suite des fusions ou des ententes inter municipales de partage de services est de nature largir la gamme de fonctions et 232 La Passion du rural Tome 2 chapitre VI de services offrir aux personnes et aux entreprises et ainsi pallier un des principaux handicaps des territoires ruraux soit leur morcellement La r duction et la r organisation du travail Les changements profonds qui surviennent dans la nature des t ches et les conditions de production ne manqueront pas d avoir un impact sur l organisation spatiale du travail Une nouvelle tape de r duction du temps de travail r ductio
33. sources doivent tre mobilis es Les opportunit s de d veloppement suscit es par les mutations en cours sont une chance pour plusieurs zones rurales et l amorce d une recomposition de ces territoires Une chance mais aussi une menace car les profonds bouleversements qui en r sulteront pour raient faute de vigilance et d interventions appropri es compromettre des cadres de vie de qualit L int r t porter l gard du r le des NTIC en milieu rural ne doit pas se limiter aux avantages qu elles procurent pour le d veloppement de nouvelles entreprises et la cr ation d emplois mais doit aussi prendre en compte les services multiples qu elles offrent la population et qui sont de nature satisfaire beaucoup de besoins et contribuer rompre l isolement jouant en cela un r le de r tention voire d attraction aupr s des populations KKK KK K K K K K K K K K K The Code of Country Living A look at the realities of living in the country side of rural Illinois Illinois Farm Bureau 1999 24 p 240 La Passion du rural Tome 2 chapitre VI Le succ s renouvel depuis 1997 des Universit s rurales qu b coises t moigne de la pertinence de cette formule de formation et de transfert d exp riences L Universit rurale qu b coise 2011 s est tenue en Gasp sie Baie des Chaleurs Les Plateaux du 12 au 16 septembre sous le th me Innover pour r inventer Pour l ann e 20153 elle aura lieu en Estr
34. universit rurale qu b coise Cette premi re exp rience allait tre soutenue par des partenaires institutionnels intervenant en milieu rural tels Solidarit rurale du Qu bec et le r seau qu b cois des Soci t s d aide au d veloppement des collectivit s SADC le Si ge social de l Universit du Qu bec L UQAT elle m me et le minist re des Affaires municipales Sous le th me Animer la ruralit l v nement qui s est d roul du 10 au 15 ao t 1997 a r uni plus de 200 personnes provenant en majorit du Qu bec mais incluant galement des d l gations de France de Belgique et d Acadie Pour sa premi re dition l Universit rurale se divisait en deux grands volets En matin e des activit s de formation proposaient aux participants de r fl chir sur les moyens favorisant le d ve loppement rural ateliers conf rences et en apr s midi des visites organis es par des intervenants des communaut s locales permettaient de prendre connaissance sur le terrain des initiatives mises de lavant par les collectivit s locales pour assurer leurs citoyens les services les infrastructures et les institutions n cessaires leur d velop pement et des projets en cours Depuis l Universit rurale qu b coise est organis e et pr sent e tous les deux ans dans D s A 2 2 Jet o 3 une r gion diff rente r unissant chaque dition entre 250 et 300 participants Voici comment se d finit l Univ
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