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        CORBIÈRE - Over-blog
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1.         C  ne  toi et moi  une table entre nous   Je m en souviens comme de mon premier souvenir  je polis cet instant comme l   argenterie d   un    mariage   ternellement ajourn       Les mondes de Mars       Corbi  re    Ann BOINET    Sc  ne  je suis rest   interdit et sans haine    Je ne sais pourquoi tu   tais si f  ch  e  Quelle faute impardonnable avais je donc commis   Fuir   partir  d  couvrir   Je suis parti      Etais ce r  el   Moi l objet de ton courroux   Toi la r  veuse  Je repasse les images de ce film  muet dans ma t  te  Tu marches de long en large  tu fronces les sourcils  Ne me regardes plus     Interdite  D  j   loin     Sc  ne vide depuis mon d  part  vie invalide   Recherche  appel  mail  message  affichage  mirage    je ne te reverrai jamais  je ne t oublierai    jamais  toi qui faisais tinter mon   me de ta lyre     Mon chemin    C   est ne pas m oublier  Chaque jour en avance rapide jusqu    te revoir  improbable    Te faire    vivre en moi  en pause  sans bruit  sans para  tre  saine  Seul           Le soleil   blouissant jaillit dans sa cabine  annon  ant enfin la sortie de son tombeau de fer   L     il aveuglant inonda le minuscule espace  Le temps de se ressaisir  elle se collait au hublot   Cette loupe disgracieuse rendait myope  elle n     tait bonne qu      observer les fonds marins  Lucia  se renfrogna devant cette minuscule lentille d   azur moir   de bleu mer  Il lui faudrait attendre le  d  barquement pour d  couvrir Marseille  Des cavalca
2.     Nymphe   Tels les esprits qui s     quilibrent   Zephyrs   Les pleurs ch  ris  Des lys fl  tris dans le vent     Voyez Strephon pench      l oreille de D  lia        Il n y avait plus rien    faire ici  Elle redescendit vers l Estaque     
3.  audio au cin  ma  Tout le monde   tait  connect    le son passait directement dans l   interface auditive du spectateur pour une immersion  optimale    Il n   y avait que le vent sifflant dans les tiges de m  tal qui h  rissaient la base nautique de  drapeaux et d   antennes  Le soleil se tramait dans les vaguelettes  Tha  s translata sur les ailes  d   un souvenir    Orph  e portait une chemise blanche largement ouverte  Son torse glabre d     ph  be  Ils  descendaient le long de la route entre falaise et talus    pic  Son bras droit enla  ant son bras  gauche  elle se pressait contre lui  effluve de mangue  son parfum naturel  Il portait les  sandwichs et la bi  re fra  che  elle  les serviettes de plages  les masques  les tubas  la cr  me    solaire  Ils avaient leurs habitudes  Toujours la m  me plage     Les mondes de Mars       Corbi  re    Ann BOINET    En face  la digue jusqu      laquelle il allait lui proposer d   aller bronzer  Une fois  ils y avaient vu  un cormoran  ses longues ailes noires d  notant  Les mouettes blanches au del   du mur des  hommes  Il laissa tomber son panier    moins d   un m  tre de la zone humidifi  e par les vagues   En quelques gestes nonchalants  il se d  fit de son pantacourt en lin et   ta sa chemise sans la  d  boutonner  Tha  s fut n  anmoins la premi  re dans l   eau ce jour l    Elle n   avait qu   une robe  courte sur son maillot  La mer   tait fra  che  le matin encore plus mais un peu de courage  l   impressionnait et elle se f
4. CMACGM    Elle lui avait donn   un rendez vous  dans trois jours  six heures et douze minutes  Elle avait  envie de d  fricher un peu le terrain seule  jouer les aventuri  res avant leurs retrouvailles  Elle  ne se le disait qu      demi mots  mais elle avait peur  Elle ne voulait pas que son arriv  e soit  g  ch  e par une d  ception qui aurait risqu   d   entraver son ancrage dans ce nouveau chez elle  qu   allait devenir Marseille pour les quelques mois    venir  Apr  s douze ann  es qu   elles   taient  les chances qu   il n   est pas d  m  nag    qu   il ne soit pas tout simplement dans une autre ville     ou    mort  Aurait il seulement envie de la revoir        Lucia   tait partie en p  dalo pour chercher des chichis  Il y avait trois baraques qui en vendaient  sur le front de plage de l   Estaque  Nuances dans l   ar  me de fleur d   oranger  la texture  la saveur  vanill  e de la chantilly      Des gosses sautaient du ponton en b  ton  Affid avec eux  Il   tait plus heureux qu   un athl  te  recevant la m  daille d   or  Son corps s     lan  ait  il volait  infinies secondes  A cinq ans c     tait le  plus jeune de la bande mais pas le moins d  lur    Elle avait bloqu   ses r  cepteurs auditifs de  voix  ils ne se r  activeraient qu      l   appel de son pr  nom ou d   une pression sur le lobe de l   oreille  gauche  Elle avait conc  d   cette petite entorse    son   thique anti plug sur le conseil de son  th  rapeute    a lui   vitait aussi de devoir louer un casque
5. Les mondes de Mars       Corbi  re    Ann BOINET    Noir  Des raclements sourds tout pr  s  sur la coque  Le sous marin s     tirait en grin  ant  M  lodie  inqui  tante  le jeu du m  tal soumis aux hautes pressions des profondeurs tintait en permanence   Lucia t  tonna dans l   obscurit   totale  Elle se r  veillait  encore sous le joug d   un cauchemar  insaisissable  D   une l  g  re pression de l   index elle actionna le phare de son hublot  Il pi  gea  dans son faisceau le zooplancton qui gravitait autour d   eux en permanence  Les yeux  papillonnant de sommeil elle scruta au dehors  dans cet au del   s  pulcral peupl   de cr  atures  dignes des r  cits mythologiques  Hier elle avait cru voir un tentacule fabuleux fr  ler la coque   Quand elle en avait parl   aux autres passagers  un adolescent narquois lui avait rappel   qu   il  pouvait tr  s bien s   agir d   un c  ble  Le fond de la M  diterran  e   tait tapiss   de macro d  chets  en d  sh  rence  Les courants leur pr  taient parfois vie  Lucia n   arrivait pas    emp  cher son esprit  de former des images cthulhiennes partout o   sa c  cit   laissait place    l   imaginaire  Oblig  e au  contact tant physique que social par l     troitesse des coursives  elle sortait le moins possible de  sa cabine  Cette promiscuit   lui pesait plus que l   enfermement  Enfant  elle avait eu la chance  de voyager dans un avion  avant que ceux ci soient interdits  Quand ils croisaient au dessus de  sa t  te  elle prenait les longue
6. aisait caressante si on y glissait sans peur  Tha  s sentit le froid la  saisir  envahir ses sens  Elle s     tait retourn  e pour regarder Orph  e  Elle voulait l   attendre pour  le prendre dans ses bras  ses l  vres seraient glac  es de gouttelettes  Elle nagea vers le large pour  qu   il la poursuive  C   est ce qu   elle avait fait  Ce qu   elle referait toujours  Elle convoqua un  autre souvenir plus loin  un quart d   heure  il y a presque dix ans  Grelottants  d  goulinants  ils  s     taient blottis sur leurs serviettes  Son baiser l   avait r  chauff    Tous ces mouvements autour  d   eux comme fig  s par la passion qui les fusionnait  Elle avait cette conscience aig  e d     tre  dans une bulle hors du monde  Elle s   y lova  Le soleil  lamour la r  chauffait dedans et dehors   Lucia la rappela au r  el     Ouhou Tha  s   Tu devrais mettre tes lunettes  il y a plein de piano   parpill  s sur la plage    Mmh  j y   tais justement    J   avais oubli   les pianos  Il y avait une gamine qui tapait sur les  cordes avec un b  ton     Pas vu      On arrivera vers onze heures et demie      J   ai mis les chichis dans le panier pour le dessert  Tu viens te baigner       Non  pas envie  je surveille Affid de toute fa  on  Je suis bien sur mon perchoir    Elle sourit sans talent pour affirmer son bien  tre  Lucia  sans argument revint vers leurs  serviettes pour se d  faire de son par  o  Peu habitu  e    se baigner dans une eau si fra  che  elle  fut plus d   une fois   clab
7. des dans les coursives  les passagers  circulaient de plus en plus nombreux    changeaient dans des dialectes que Lucia ne comprenait  pas  Elle sortit elle aussi pour demander si on allait bient  t accoster  Elle fut emport  e par le  flot survolt   aussit  t sortie de sa cabine  Bient  t engloutie par l   ext  rieur  elle fut prise d   une  pl  nitude instantan  e  La foule se r  pandait en nappe euphorique sur la terrasse du sous marin   L   enfermement avait pes      tous  Des regards francs s     changeaient entre ceux que la travers  e  dans les profondeurs suivie de cette r  surgence impressionnait  Lucia n   arrivait pas    s   arracher     la contemplation de cette bande littorale si finement d  coup  e sur l   horizon  Derri  re  eux   massives  encombr  es de leur for  t primaire  les   les vierges du Frioul flottaient    quelques  encablures  Le son la fouetta sans crier gare  L     cume claquait sur la coque  les gabians  chahutaient au dessus d   eux  Le vent sifflait une m  lodie furieuse dans les tiges   nigmatiques    dont se h  rissait leur vaisseau des abysses  L   air sentait le sel et l   humus ancestral  Comme son    2    Les mondes de Mars       Corbi  re    Ann BOINET    regard balayait la c  te elle se demanda    quel moment elle avait pu croiser celui d   Orph  e  si  loin  si proche maintenant  L   attendait il sous les arches titanesques  au nord  sur la grande roue  install  e au sud  sous le porche de Notre Dame de la Garde  au sommet de la tour 
8. e du spectacle    Tha  s fit la moue et glissa    Lucia dans un souffle     Je ne sais pas si j   ai envie qu   Affid voit Orph  e    Affid s   insurgea     Eh   Moi j entends pas ce que vous dites quand tu parles    l   oreille de Lucia      Je lui disais que demain on passait la journ  e    la cit   scolaire alors apr  s le d  jeuner  on rentre  et ce soir pas de sortie nocturne      T   es m  chante maman  moi je veux voir les pianos qui plongent avec Lucia     Ta maman    raison  tu as besoin de sommeil et le concert ne commencera sans doute pas avant  la nuit    Tha  s prit le sandwich de son fils et l   incita    l   accompagner d   un clin d     il  lunettes baiss  es    sur le bout du nez     Les mondes de Mars       Corbi  re    Ann BOINET     Viens je vais te montrer un truc    Elle l     loigna vers un piano   chou   sur la plage et lui passa ses lunettes  Il poussa un cri de joie  en d  couvrant l   instrument affaiss   sur ses deux pieds rescap  s  Les cordes visibles sans leur  carapace invitaient    l   exp  rience  Arm   du b  ton virtuel laiss      proximit   par une gamine de  la simulation qui quittait opportun  ment son jouet g  ant  il fit r  sonner les notes sans toucher  le clavier  Discordant et jouissif  Il avait d  j   oubli   que ce soir il n   irait pas voir    les pianos    qui plongent           Lorsqu elle rejoint son guide  la nuit   tait tomb  e  Lucia n   avait pas vu le temps passer  Croquis   recherches  tests palette  mise en r  sonnance i
9. ntracommunautaire  dessins  num  risation   retouches  mise en couleurs  texturisation     Elle avait termin   le logo du march   de S  on   une  rose couleur de terre  c  ur rougeoyant  Entre le bijou et l   objet stellaire  Elle avait insuffl   dans  ce dessin tout ce qu   elle avait ressenti depuis son arriv  e et tout ce qu   elle pressentait de ce qui  allait se passer  Les couleurs avaient   t   dict  es par la saison automnale  le pass   industriel de  ces quartiers aussi  pays de la tuile extraite du sol argileux  Le rouge c     tait la force  la fi  vre  qui animaient les gens d   ici  Ils balan  aient toujours entre   clats de rire et   clats de voix  Ils ne  semblaient jamais   tre au repos  Largu   au bout de l   arc marseillais  l   Estaque  Saint Henri   Saint Andr    Saint Louis semblaient vouloir reproduire sans mode d   emploi l   effervescence du  centre ville  Ici  la p  tanque rempla  ait les spectacles de rue et les soir  es cin  ma avait le lustre  des sorties    l   op  ra    Orph  e lui avait gard   une place    c  t   de lui sur le ponton  Sur un plancher flottant tout juste  assez grand  un pianiste faisait rire son piano    queue  Une sir  ne de carnaval   grenait des notes  m  lodieuses et dr  les  Elle plongea dans un halo de lumi  re qu   un projecteur bien attentionn    alluma    la fin de sa chanson  Orph  e prit la main de Lucia dans la sienne  Le contact fut moins  glitch que la premi  re fois  au parc de la Minerve  Sans doute qu   un algori
10. ouss  e par les enfants chahutant avant d   accepter l   immersion totale   Tha  s guettait  Orph  e arriva  seul  La simulation lavait effac  e  Lorsqu elle le vit  cr  neur  d  barquer sur la plage avec son panier de pique nique et h  ler Lucia qui revenait de la digue   elle ravala ses larmes  jeta ses lunettes entre les rochers et plongea  Elle n   avait aucune envie  d     tre jalouse  aucune raison de penser soudainement que Lucia n     tait qu   une pute qui faisait  sa dinde  Elle balan  a le chapelet d   insultes qu   elle lui destinait encore dans une bo  te  herm  tique au fond de sa t  te  Elle ne pensait tout   a que par r  flexe parce qu   elle aurait bien  aim   pouvoir la d  tester objectivement mais Lucia   tait adorable  belle  dr  le  elle supportait sa  pr  sence et ses brusques changements d   humeur alors qu   elle ne lui   tait finalement pas d   une    grande aide  Ses larmes m  l  rent leur sel    celui de la M  diterran  e  Elle hurla dans les    4    Les mondes de Mars       Corbi  re    Ann BOINET    profondeurs liquides  les tympans compress  s par les quelques m  tres qui la s  paraient de la  surface  Elle nagea sans retour et puis essouffl  e  pensant soudain    Affid qui aurait pu la suivre   s   inqui  ter de ne plus la voir  elle revint  Le c  ur battant comme    chaque fois que sa folie lui  faisait oublier l   essentiel  Elle passait    c  t   de sa vie  elle le savait mais n   arrivait pas     s   extraire de son moi exigeant  Elle avait 
11. s lignes qu   ils laissaient derri  re eux en photo  Ils rayaient  l   atmosph  re ces cons  Depuis  on portait des nez filtrant et dans le ciel on ne voyait plus que  des oiseaux  des p  tales  des   toiles  On   tait    l     troit aussi dans le si  ge d   un charter mais  pour voler encore une fois au dessus des nuages  elle   tait pr  te    avoir aussi peu d   espace  qu   une poule dans l   une de leurs antiques fermes industrielles    Elle   teint la lumi  re qui d  naturait la puret   des abysses et replongea dans ses pens  es  Orph  e   Il fallait qu   elle le retrouve  son p  re   tait mourant et ils ne s     taient pas revus depuis douze ans     cause d   elle  Il fallait aussi qu   elle lui parle de sa fille    Elle passerait au moins les trois  prochains mois    Marseille afin de le retrouver  Elle avait une adresse mais il lui faudrait sans  doute mener l   enqu  te  Elle avait peu d     l  ments   une carte postale qu   il lui avait   crite    la  fin de son premier   t    Il lui avait laiss   une adresse  entre parenth  se  dans un coin libre  comme     regrets  Elle ne s   en   tait pas servie les premiers temps et puis quand Cor     tait arriv  e  elle  lui avait   crit chaque mois  Il n   avait jamais r  pondu  Sur cette derni  re carte postale  il lui avait    crit un po  me  comme un dernier   lan avant que tout ne retombe  Elle ne voulait plus entendre    parler de lui apr  s l   avoir lu  Mais  elle l   avait gard  e  La Bonne M  re indiquait la l  gende
12. thme de  rapprochement sensuel avait   t   int  gr      la simulation mais   a n   irait pas bien plus loin que le  flirt car les programmes de simulation sexuelle   taient tr  s gourmands en donn  es et rarement  coupl      d   autres applications ludiques grand public  Elle se laissa donc faire avec un  picotement   trange dans la nuque  Les minutes se mu  rent en secondes et bient  t la plage fut  vide hormis quelques buveurs attard  s et quelques couples jouant    qui partiraient le dernier     Orph  e dut s     clipser     Les mondes de Mars       Corbi  re    Ann BOINET    Lucia n   avait plus acc  s    la simulation  le pr  sent la laissait   trangement orpheline des instants  partag  s avec Orph  e  Elle remonta jusqu   aux arches qui surplombaient les plages de Corbi  re   Quelques minutes les s  paraient   plus d   une d  cennie de sa vie aval  e d   un battement de cils   Elle fixait le p  riscope lumineux d   un sous marin refermer sa plaie inflig  e    la mer  Absorb    par le liquide les passagers quittaient Marseille gironde  Destinations lointaines ou cabotage    Elle   tait assise sur le parapet  les pieds flottants    plusieurs dizaines de m  tres au dessus du  sable  Son connecteur   motionnel analysa les r  currences de mots   voqu  s dans son cerveau    droit et lui proposa un po  me d   apr  s Sylvester Judd          pre est le destin de celui qui aime  Et qui n ose avouer sa douleur  Malgr   l   empathie grandissante     Malgr   la plainte solitaire    
13. une chance extraordinaire de regarder son pass   avec  un regard neuf et distanci    Elle pouvait regarder Orph  e avec ses yeux de trentenaire avis  e     Elle r  cup  ra ses lunettes manquant de se tordre la cheville pour les attraper dans le trou o    elles avaient d  gringol    Malgr   ses efforts de rationalisation  il   tait toujours attirant   envo  tant  Il   cartelait son c  ur avec autant de virtuosit   que si elle n   avait pris aucune  r  solution    Affid d  vorait son dessert  son sandwich    peine entam   sur les genoux  Lucia ne le regardait  pas absorb  e dans une conversation avec Orph  e    Elle s   assit    c  t   de lui  Il ne tourna m  me pas la t  te  Elle n     tait que spectateur  il n   avait  conscience d   elle qu   en tant qu   entit   physique    ne pas traverser     Hey Tha  s  je n   ai pas mang   ton chichi mais j   ai failli   Affid n   aime rien de ce qu   on a  apport    je lai laiss   manger le sien       Tu parles   Tu es un vrai filou  c   est toi qui m   as dit ce que je devais mettre dans ton sandwich    Ben oui mais en fait  mon corps il me dit que je dois manger un chichi d   abord     Oui  ok  embrouilles et compagnie  Finis le ce chichi et apr  s tu me le boulotte ton sandwich     D   accord     Orph  e me disait que le concert ne commencerait qu   en d  but de soir  e  Je vais sans doute  aller travailler sur ma charte graphique et je vous rejoindrais vers 19h  Je pensais prendre des  lunettes pour Affid aussi  pour qu   il profit
    
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