Stage Liège 19 et 20-2-09
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1. c est aussi en cela seul que consiste l identit personnelle Quelques mots sur Stuart Hall Identit s et cultures politiques des Cultural Studies L identit culturelle est fonction du pass d un peuple de son histoire Stuart Hall originaire des Cara bes estime que son histoire lui a t confisqu e et qu elle a t r crite Il pense de ce fait qu il est d racin dans cette identit culturelle qui lui a t dite Par cons quent le plus important ses yeux est la rupture qu il doit op rer pour devenir la personne quise fa onne elle m me Fran oise H ritier L identi Samo 1974 in L identit S minaire dirig par C Levi Straus P UF 1983 Chez les Samo l identit est exclusivement collective et d termin e Chaque individu est d sign par un nom par une place dans son lignage L individu a de surcro t une essence divine et un destin qui fixe l heure de sa mort Chez les Samo il n y a pas de valeurs morales individuelles Il n y a que des valeurs collectives Il n y a pas de sentiment de faute mais la honte peut tre prouv e par rapport au groupe Aim C saire Discours sur la N gritude 1987 Pr sence Africaine 2004 La n gritude est la reconnaissance d une identit ni e une prise de conscience des valeurs propres Sans pour autant tourner le dos aux autres les europ ens il faut pouvoir d passer ce dans quoi nous a enferm ce r ducti2. approche pertinente Fallait il nous demander dans cette approche de l identit ce que nous voulions tre Nos r les d enseignants dans nos familles taient ils des vecteurs privil gi s Un premier d voilement a t de dire Suis je le r sultat d influences culturelles Ceci nous a amen observer que plus notre mode d expression serait synth tique moins il aurait une tournure personnelle Mais finalement n est ce pas la forme de notre mode d expression qui en dirait le plus sur notre identit La forme po tique s avan ait lentement Mais il fallait encore se demander si nous tions titre individuel le mieux plac pour nous conna tre Pouvait on remplacer la question de notre identit du qui suis je par o est la bienveillance En somme la question qui suis je conduit elle une chose tat ce que nous sommes ou des valeurs Pour parler au pr sent N est on pas fat pr tentieux quand on pense pouvoir dire toute son identit Notre identit ne se duplique pas N est elle pas semblable au temps qui passe Quelle part d arbitraire n entre t il pas dans notre identit Voici ce que nous avons pr sent C est vident mais quand je commence le dire j choue le penser Les mots s chappent et je ne peux les compter Plus je le sais plus je l ignore L identit est provisoire Le seul fait de l noncer je suis d j ailleurs Je Je Da
3. du s minaire A la diff rence du colloque le s minaire est un change o les intervenants inform s plus particuli rement d un point de vue concernant la question trait e apr s avoir jou un r le peuvent d fendre leur propre point de vue Dans un second temps nous avons lu des textes th oriques afin de voir si nous pouvions eten tirer des claircissements conceptuels propres appr hender ces probl matiques De quelle question s agit il Nous sommes partis d une pol mique autour des ann es 2003 04 05 au Canada concernant le R E D c est dire le R glement Extra judiciaire des Diff rends El ments du contexte Canadien Depuis la fin du 19 si cle au Canada l obligation de recourir au syst me judiciaire a laiss place sur base volontaire au R E D Ces instances d arbitrage en particulier dans les communaut s locales ou nationales ont trait dans un premier temps les litiges commerciaux ceci dans le but d all ger les tribunaux On est pass ensuite aux litiges familiaux En 1991 une nouvelle loi f d rale sur l arbitrage n a pas t adopt e par toutes les r gions 7 provinces l ont adopt e celle ci se d finit comme un contrat permettant de s en remettre l avis de l arbitre choisi En 2003 une pol mique est n e suite l instauration de l Institut de Justice Civile en Ontario celui ci a t accus de vouloir arbitrer les conflits familiaux selon le droit musulman
4. qu il vaut mieux prot ger la libert de conscience que la libert de religion m me si les convictions religieuses sont des l ments importants d une vie bonne pour une partie des citoyens En effet prot ger la libert de conscience inclut de mani re plus large la fois les non croyants dont les convictions sont tout autant des l ments importants d une vie bonne pour une partie des citoyens mais galement tous ceux qui n ont pas eu le choix de leurs convictions religieuses Selon Sandel en prot geant ainsi la libert de conscience par un droit l Etat ne manifeste pas son indiff rence ou sa neutralit mais se fait l cho d un jugement thique partag Une distinction conceptuelle de Vincent de Coorebyter est amen e par Nicole Grataloup Il y aurait d une part la sph re publique de l tat stricto sensu o les principes de neutralit et d impartialit sont d application et d autre part l espace public comme ensemble des lieux d expression et de coexistence investis par les citoyens
5. soi et l image de soi Une tension entre soitel qu il est connu par soi m me et tel qu il est connu par les autres mais aussi tel qu il se conna t par l entremise des autres Ce qui am ne questionner le connais toi toi m me Est ce possible Qu en est il de notre capacit vivre dans le doute N a t on pas besoin de certitude Un troisi me paradoxe tient la continuit et aux ruptures propres la notion d identit A quinze ans c tait moi et ce n est plus moi Il y a aussi une tension entre notre descendance et notre ascendance Faut il s opposer aux valeurs que nous avons re ues Il y a encore une opposition entre la libert et le d terminisme En r sum qu en est il de l id e d identit Il faut tenir compte de ce que l on est de ce que l on a de ce que l on n est pas de ce que l on n a pas Le manque lui m me peut faire partie de l identit Mais soulignons encore ces tensions tension entre soiet l autre que voit il Peut on acc der au nous m mes de nous m mes N a t on acc s qu au ph nom ne de soi 3 groupe Nous avons relev sous forme d un tableau une s rie de facteurs concernant notre identit psychologique g n tique historique familial philosophique thique politique administratif facteurs professionnels exp riences v cues facteurs socio culturels Une s rie de questions taient pr sentes com
6. Stage Li ge 19 et 20 2 2009 Formatrice Nicole Grataloup Les paradoxes de P identit comment le conflit entre identit individuelle des individus et identit culturelle des cultures peut il s exprimer se r soudre Le C R de la formation est l uvre conjointe de Philippe Rocco Philip Rigo et Vincko Sabic Jeudi matin Les paradoxes de l identit Il s agira d explorer la notion d identit individuelle afin de faire appara tre la complexit de la notion et les paradoxes qu elle rec le on travaillera d abord dans une phase de r flexion personnelle sur sa propre identit puis dans une phase de confrontation en groupes pour arriver une conceptudlisation de ces paradoxes au del de l exp rience personnelle Cette d marche se rapporte au module 5 1 et pr pare la r flexion de l apr s midi dans la mesure o elle posera le probl me de l individu dans ses rapports au monde social et politique du rapport entre individu sa culture et son statut de citoyen Les comp tences travaill es sont l aptitude la d centration louverture la r flexion et la conceptualisation La matin e s est d roul e en deux temps une phase d exercices puis d changes suivis par une petite synth se De quoi s agit il Les participants sont invit s individuellement r diger leur carte d identit Quelques exemples sont affich s au mur Il y a des autoportraits d artistes une phrase de Spinoza Chaque cho
7. autrement dit d autoriser le principe de l application du droit religieux dans l arbitrage des conflits familiaux Suite ces d veloppements le Gouvernement ontarien a charg Marion Boyd de faire un rapport sur la question de savoir s il fallait modifier la loi sur l arbitrage c est la Commission Boyd En bref ce qui a suivi Nous avons jou la commission Boyd autour de la question centrale faut il changer la loi sur l arbitrage pour garantir le libre choix des individus et promouvoir l inclusion dans notre soci t 9 groupes sont constitu s chaque groupe repr sente un intervenant de la commission Sur base du texte de leur intervention un membre du groupe a pr sent le point de vue de son association devant la Commission Les intervenants sont Madame Marion Boyd une association de femmes dont le Conseil canadien des femmes musulmanes des avocats les autorit s religieuses chr tiennes les autorit s religieuses juives Madame H Arjmond repr sentante d une forte communaut iranienne oppos e la Charia le Congr s des musulmans canadiens Siad Muntaz Ali fondateur de l institut source de la pol mique le Conseil de consultation et d arbitrage Ismaelis groupe chiite Un change a suivi Dans ce cas le propos tant plus technique nous ne le restituons pas En ce qui concerne la r alit historique la Commission Boyd a abouti changer la loi sur l arbitrage la ramener un conseil et limiter la po
8. d centrement Matin et d but d apr s midi Vendredi 20 2 09 Droits individuels et droits des cultures Peut on parler et en quels sens de droits des cultures ou des communaut s culturelles Peut on concilier les droits de l individu et les droits des communaut s culturelles Est ce possible et est ce l gitime L encore on verra se confronter une tradition lib rale et une tradition communautarienne en examinant les diverses conceptions qui tentent de les concilier Le travail se fera sous la forme d une tude de cas le cas des tribunaux d arbitrage confessionnels au Canada partir de documents contradictoires et pol miques Puis dans un second temps on aura recours des textes philosophiques pour explorer les enjeux conceptuels politiques et thiques des questions soulev es par ce cas Cette d marche se rapporte au module 5 2 Les comp tences travaill es sont la disponibilit l tonnement l approche constructive des savoirs normes et valeurs l argumentation Dispositif du s minaire partir d une tude de cas Nous nous demanderons s il est souhaitable qu une personne soit jug e par une personne de sa communaut parce que mieux m me de comprendre les enjeux li s sa probl matique Cette d marche se rapporte au module 5 2 Nous sommes partis d une tude de cas dont nous avons pris connaissance en groupe Puis nous avons chang sur le mode
9. er au communautarisme Selon Kymlicka une d marche qui consiste opposer droits individuels et droits collectifs est cependant peu f conde Toujours en suivant Kymlicka il est important de voir si le droit donn une communaut ne limite pas les libert s fondamentales de ses individus Mais Kymlicka pense qu il faut aussi concilier l universalit du droit tout en luttant contre la discrimination envers certaines communaut s Au final Kymlicka est partisan d accorder des droits externes tout en interdisant des contraintes internes aux membres d une communaut particuli re En ce qui concerne ce mod le lib ral Nicole Grataloup nous invite le questionner afin de voir s il fait suffisamment place au lien social On trouve chez Michael Sandel deux pistes possibles pour fonder un syst me juridique la que Soit on a un principe de protection des proc dures sans contenu proche du syst me fran ais soit on fait en sorte que les valeurs au nom desquelles on fonde le droit soient mises en avant par l Etat Explication En partant du principe que le syst me juridique contemporain repose sur le concept du bien au sens o tous les droits d finis sont indispensables la r alisation d un bien Vie Bonne dont le contenu est d fini ind pendamment de ces droits ceci pr suppose une certaine forme d autogouvernement et par cons quent certaines qualit s des droits promouvoir ou prot ger Concr tement ceci signifie
10. ment per oit on notre rapport aumonde Qv en est il de notre exp rience v cue Qv y a t il de stable dans notre identit Y a t il un noyau fixe notre identit Y a t il des rep res des valeurs Qv est ce qui r siste aux changements Que peut on choisir Quelle part de formatage y a t il en nous 4 groupe Notre groupe est constitu uniquement par des femmes Cela a t il t d terminant dans notre fonctionnement Y a t il eu des blocages Par o fallait il commencer Faut il nous r f rer notre sexe Y a t il eu une autocensure qui nous a emp ch es de parler du physique Fait il partie de Pidentit Nous n avons parl ni de nos orientations sexuelles ni de nos orientations politiques Les tensions que nous avons observ es sont les suivantes comment suis je Comment est ce que les autres me per oivent Peut on exister par nous m mes ou seulement par les autres Qu en est il de notre statut de professeur et de la perception de ce statut par les autres Une consid ration semble s imposer il y a de l immuable c est dire des choses qui sont sinc rement de nous m mes et ce qui va changer Nous avons tent de construire un sch ma dans lequel nous aurions signifi par des fl ches les tensions propres la notion d identit Cela partait dans tous les sens Nous avons donc renonc ce qui nous est finalement apparu comme une simplification excessive Ainsi il nous
11. n On voit aussi comment identit individuelle peut tre pens e comme un absolu ou bien comment elle peut tre ni e A l aide de Fran oise H ritier on peut questionner cette identit individuelle en tant qu elle est le r sultat d une histoire autour de la Renaissance de Descartes de Locke du lib ralisme des Droits de l homme pens s comme universels Il y a avec l ethnologie la sociologie et on pourrait ajouter avec la psychanalyse une critique de l id e d identit individuelle qui n appara t plus comme un tout monolithique Quelques r flexions sur le dispositif employ Faut il veiller ce que l l ve respecte strictement la pens e de l auteur Ce n est pas n cessaire dans la mesure o il se met penser partir de l auteur o il investit ce qui est mis sa disposition pour aller plus loin Du reste on peut lui donner une synth se qui pr cise certains l ments de la pens e de l auteur Et pendant la phase de lecture en groupe on les aura aid s dans la lecture des textes En jouant un r le le dispositif permet de d mystifier les grands auteurs de les mettre la port e de l l ve Ce dispositif permet de se d centrer ceci de deux fa ons D une part en entendant un point de vue diff rent nous sommes confront s une h t ro g n it des points de vue tr s concr tement d autre part mettre distance une doctrine en jouant un r le permet aussi le
12. ns l effort d aller de soi soi le je s graine L identit c est plus vident que 1 1 Mais on ne peut en prendre qu un des deux C est l idiotie du r el la simplicit Peut on se raccrocher aux indices que nous offre une carte d identit Pour un nom quis inscrit combien faut il questionner Un nomest ce arbitraire Peut on raisonnablement pr tendre savoir qui on est Qui peut nous aider Sans prendre notre place Car quand quelqu un nous dit ne nous prend il pas nous m mes O nous reste t il aller Que peut on partager Sommes nous autre chose que notre promenade S1 le d terminisme est radical pourquoi penser pourquoi vouloir O est notre identit Nous ne sommes pas des portions O est notre identit dans notre bienveillance Ou dans les mots que nous trouvons pour le dire Rapport du 2 groupe Une carte d identit nous semble banale Pourtant et voici un premier paradoxe quand nous avons pens la situation des sans papier nous nous sommes ra vis s Dans notre groupe les composantes qui nous permettent d appr hender notre identit varient selon chacun Il y a l attachement g ographique une r gion o une ville le fait de se sentir francophone Mais aussi ce que j ai envie de faire ce que j aime Un deuxi me paradoxe se pr sente quand nous consid rons notre identit r elle et notre identit pour les autres Il y a une tension entre
13. nts tats Oui mais y a t il un noyau de la lune N est ce pas un choix que de dire qu il y a un tre diff rent de ces tats Peut tre n y a t il que des tats Mes valeurs ne sont pas les m mes aujourd hui qu il y a 30 ans Par ailleurs certains changent m me d orientation sexuelle si ce n est de sexe Et l Adn de toute fa on il doit rentrer en relation avec un milieu pour s actualiser Moi je pense qu il y a quelque chose en moi et qui perdure Je ne pense pas ton identit c est toi qui la veux Vous dites a mais quand on a une maladie g n tique cela est immuable a c est fig M me une histoire familiale a demeure Une maladie g n tique a dure m me si je peux esp rer que a va changer La formatrice fait remarquer que tous ses bin mes n existent pas l un sans l autre Il y a parfois des conflits On ne sait pas simplifier sch matiser ces relations Mais sait on conceptualiser l identit demande une intervenante Le contenu de la notion n est pas donn d avance fait remarquer la formatrice chaque personne est m me de d finir ce qu il entend par l identit il y a une infinitude de potentialit s Une autre fait remarquer que nous sommes des tres finis mais potentiellement infinis La formatrice ajoute ne pas se figer ce que l on a re u comment prendre sans renier Apr s midi Identit individuelle et identit culturelle Dans quelle mesure not
14. onnisme europ en Charles Taylor Multiculturalisme Champs Flammarion 1994 Taylor pense que le virage majoritairement monologique de la philosophie moderne a fait oublier l importance du dialogue dans la construction de l identit Toutefois il observe que nous avons besoin de relations pour nous accomplir pas pour nous d finir L authenticit est une valeur qui bien que pr sente dans les soci t s hi rarchiq ues m invite d couvrir ma propre fa on originale d tre Par d finition cette mani re d tre ne saurait d river de la soci t Ainsi l originalit coupl e l authenticit est ce qui permet un individu mais aussi un peuple de se dire et ainsi de se d finir Le colloque des philosophes Le mod le lib ral K ymlicka est critiqu par plusieurs philosophes Offre t 1l de r elles possibilit s de choix quant aux valeurs quant l identit que chacun y pourrait construire L identit n est elle pas davantage un processus d enracinement qu une construction d lib r e rationnelle Comment penser qu on puisse changer d identit par libre approbation Nous avons observ que cette critique sinon cette contestation s est op r e dans le mod le critiqu En guise de synth se Nicole Grataloup fait remarquer que par ce dispositif on peut observer comment P identit individuelle peut tre v cue par certains apr s la d colonisatio
15. ont particip il s agit de se pr parer dans le groupe r pondre aux objections des participants Expos des th ses Will Kymlicka La Citoyennt multiculturelle La D couverte 1995 La soci t lib rale offre en son sein diff rentes options soci tales parmi lesquelles P individu peut choisir C est la libre approbation Kymlicka se r f re Dworkin par P individu qui constitue la valeur d une vie De plus l individu peut librement changer d option Deux choses encore la soci t lib rale met la disposition des enfants diff rents modes de vie et notre culture soci tale donne aussi un sens ces diff rentes cultures soci tales qu elle accepte en son sein Pr cisons encore que ce sens est donn par la fa on dont notre langue nous donne acc s la raison d tre de celles ci J Locke Essais concernant l entendement humain livre 2 chap 17 9 1694 Dans le 9 J Locke pr sente en quoi consiste l identit personnelle Il ne nous dit rien de l identit culturelle Selon Locke une personne est un tre pensant et intelligent capable de raison et de r flexion et qui peut se consid rer soi m me comme le m me comme une chose qui pense en diff rents temps et en diff rents lieux Il ajoute plus loin qu il est impossible quelque tre que ce soit d apercevoir sans s apercevoir qu il aper oit Ainsi puisque la conscience accompagne toujours la pens e
16. re appartenance culturelle nous d finit elle Quels sens peut avoir la notion d identit culturelle Y a t il une identit multiculturelle Dans le prolongement de la r flexion du matin on travaillera sur des textes d auteurs dont certains appartiennent des courants de pens e comme les cultural studies qui ont remis en question l id e du sujet universel issu de la tradition des Lumi res Il s agira de mettre en d bat ces deux conceptions sous la forme d un colloque ou d bat contradictoire afin d en comprendre la fois les contenus et les enjeux Cette d marche se situe l articulation des modules 5 1 sur l identit et 5 2 sur l antinomie des droits individuels et des droits des communaut s culturelles puisqu elle met en jeu le rapport de l individu avec sa culture Les comp tences travaill es sont l approche critique et constructive des savoirs normes et valeurs par la lecture de textes et le d bat et la probl matisation Le dispositif p dagogique mis en place est celui du Colloque des philosophes Mode d emploi Apr s une lecture des textes philosophiques chaque groupe lit un auteur une personne du groupe expose succinctement le point de vue du philosophe qu il incarne Pendant que les philosophes exposent leur th se on limite les interventions des questions li es la clarification de l expos Une fois les expos s termin s nous avons commenc le colloque o tous
17. rt e de l avis rendu En 2006 la possibilit d un recours aupr s d un tribunal civil a t instaur e Toujours est il que le dispositif nous a sembl permettre une prise de conscience diff rente de cette probl matique Entendre tour de r le les diff rents points de vue leur donne sans doute davantage de consistance Le recours aux textes th oriques permet galement de mieux pr ciser notre point de vue La d marche permet d aller d une question probl me une probl matique plus g n rale Quels concepts sont utiles pour clairer le d bat Th ses consult es Rousseau Du contrat social Livre I Chap IV Des bornes du pouvoir souverain Henri Pena Ruiz La La cit Communautarisme GF Collection Corpus 2003 Stuart Hall Identit s et Cultures Politiques des Cultural Studies Troubler les fondations de l Etat lib ral constitutionnel Ed Amsterdam 2007 D Allard S Rials Dictionnaire de la culture juridique Article Lib raux communautariens et droit la th se de Michael Sandel PUF 2003 Will Kymlicka la citoyennet multiculturelle Contraintes internes et protections externes La D couverte 2001 Charles Taylor Multiculturalisme pp 48 51 Champs Flammarion 1994 Au cours de l change nous avons converg vers l id e que le droit positif doit tre applicable tous Il nous semble aussi que l id al d un droit positif des cito yens est un id al la que qui doit r sist
18. se autant qu il est en elle s efforce de pers v rer dans son tre une phrase de Rimbaud Je est un autre Si le cuivre s veille au clairon il n y a rien de sa faute etc Le tout tant fait pour susciter l expression la cr ativit Les participants disposent de 20 minutes Ensuite ils forment des groupes d environ 4 personnes et changent ce qu ils souhaitent de leur recherche ceci pendant une heure Il ne s agit pas d une d marche vis e psychologique mais d une r flexion qui cherche mettre en vidence les tensions et les paradoxes inh rents la notion d identit L identit individuelle a t elle un ou plusieurs sens Les comp tences travaill es sont l aptitude la d centration l ouverture la r flexion et la conceptualisation Cette d marche se rapporte au module 5 1 du programme Dans le groupe constitu il s agit pour les participants de voir comment ils ont interpr t la consigne Compte rendu du travail du groupe auquel j ai particip Apr s les vingt minutes de travail individuel nous nous sommes retrouv s trois Nous avons assez vite d cid que notre mode d expression pour rendre compte du travail que nous allions r aliser serait un po me Nos premi res consid rations ont t de nous demander ce que chacun trouvait opportun de d voiler Fallait il tenir compte d une tension entre le priv et le publique L histoire tait elle une clef d
19. semble que P individu est au milieu de tensions qui le construisent Nous avons alors choisi de r diger une s rie de phrases commen ant par je suis Je suis issu d un programme g n tique auquel il a fallu un d clencheur pour qu il d marre Je suis le r sultat d un certain milieu mais je peux le combattre Je suis ce que je fais Je suis une somme de r ves de projets rabot s Je suis une accumulation d l ments pars qui forme un ensemble harmonieux Je suis une construction affective mais celle ci peut m emp cher Je suis un rapport avec les autres mais qui peut amenuiser mon sens critique communautarisme Je ne suis pas comme je veux mais comme il faut A la suite de ces pr sentations la formatrice s est propos e de noter au tableau une s rie de couples d oppos s Au cours de cette phase la discussion s est ici o enclench e non sans plaisir Unicit multiplicit V cu exprim soi ou exprim aux autres Int rieur ext rieur Dicible indicible V rit sur soi image confort d identit masque r le Nature culture inn acquis Continuit rupture permanence changement D terminisme libert Croyance cr ationisme volutionisme Transcendance immanence Individu cito yen Public priv Conscient mconscient Mo l autre D sir r alit Etre tat Qu entends tu par cette distinction Et bien la lune peut tre pr sente diff rents moments selon diff re
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