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        Vers une Europe puissante et solidaire
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1.   rence d   autres questions institutionnelles importantes  la question de  l unanimit   n   a pas plusieurs solutions  mais une seule   d  cider    la majorit   au  Conseil  ce qui doit devenir la r  gle g  n  rale  Il faut songer en effet qu      vingt cinq  ou vingt sept Etats  la paralysie de lU  nion due    l unanimit   conduirait  obligatoirement    des coop  rations renforc  es qui laisseraient certains Etats sur le    bord du chemin   Au del    la r  forme du Conseil est une question beaucoup plus ouverte     J ai d  j   eu l   occasion de dire que le Conseil devrait s organiser diff  remment selon  qu il agit dans le cadre d une fonction l  gislative ou d une fonction  gouvernementale  Ainsi  le Conseil l  gislatif devrait agir en toute transparence  avec  d  bats ouverts et votes publics     La question de la pr  sidence devra aussi   tre pos  e  Je n ai pas de solution toute  faite     et surtout pas celles de je ne sais quel directoire dont les milieux europ  ens  aiment    parler pour se faire peur  Mais il est clair que le syst  me actuel des  pr  sidences tournantes favorise une gestion de nos int  r  ts collectifs moins  coh  rente qu elle ne devrait l   tre     Je veux ensuite   voquer le r  le de l   Union dans un monde multipolaire    L une des raisons d     tre de l   Union europ  enne est de jouer un r  le dans le monde   Ce r  le est sans aucun doute celui que les Europ  ens comprennent et soutiennent  le plus  Mais paradoxalement  c est le domaine dans 
2.  de traitement  une partie  de la bataille sera gagn  e     Mais ce ne serait pas suffisant  L autre partie de cette bataille est de faire en sorte  que la convention ne se d  roule pas entre experts  mais au contraire que ses  travaux soient entendus  d  battus et enrichis depuis l ext  rieur  par la soci  t   civile   Ce sera le travail du forum et j attache pour ma part beaucoup d importance    ce  d  bat europ  en  d une ampleur jamais atteinte     En conclusion  malgr   la nouvelle donne positive de Laeken  le risque demeure que  nous concentrions nos travaux sur les seules questions institutionnelles et que nous  passions    c  t   d une question essentielle que doit se poser la convention   quelle  Europe voulons nous      L Union    vingt cinq  et a fortiori    trente  sera une mosa  que de langues  d identit  s  et de cultures  Elle sera affect  e de disparit  s   conomiques et sociales beaucoup  plus grandes qu aujourd hui  avec notamment un ch  mage frappant plus durement  les pays candidats     Que voudrons nous faire ensemble   Et avant tout  que pourrons nous faire  ensemble   L Union actuelle a par exemple l ambition de mettre en ligne chaque  foyer et chaque administration  de garder des services universels forts pour des  territoires comp  titifs  et de cr  er un espace de justice  de libert   et de s  curit   qui  sache notamment garantir ses fronti  res ext  rieures     L Union de demain le pourra t elle   Certainement pas avec les m  canismes  institutionn
3. SPEECH 02 80    Monsieur Michel Barnier    Commissaire europ  en responsable de la Politique r  gionale et  de la R  forme des Institutions    Vers une Europe puissante et solidaire       Center for European Policy Studies    Bruxelles  le 22 f  vrier 2002    Mesdames  Messieurs     Depuis d  cembre 2000 et l adoption du trait   de Nice  et plus encore depuis que le  peuple irlandais lui avait refus   son assentiment  il n   tait partout question que  d une Europe qui h  site ou d   une Europe qui doute     La v  rit     tait  en r  alit    beaucoup plus complexe     D une part  parce que l Union r  ussit actuellement beaucoup de choses  importantes  engag  es depuis plusieurs ann  es   l euro  l ouverture des march  s   l   largissement    Ce ne sont pas de petites affaires     D autre part parce que le trait   de Nice  malgr   ses r  ponses insuffisantes  vaut  beaucoup mieux que ce que l on en a dit   la preuve en est qu il ouvre la voie     l   largissement de l Union europ  enne  Et ce trait    parce qu il a d    u  a   t   le choc  dont l Europe avait besoin pour r  agir  Au del   de la d  ception  il a pr  par   le  terrain pour une m  thode nouvelle de pr  paration des r  formes institutionnelles      laquelle le Conseil europ  en de Laeken a officiellement donn   naissance     Mais Laeken va plus loin que Nice     Il va plus loin sur la m  thode  en choisissant de pr  parer la prochaine conf  rence  intergouvernementale par une convention dont le mode d emploi reste 
4. ect  Quant    la  Commission  elle exerce son r  le de mani  re ind  pendante mais transparente      trop transparente m  me  si j en juge chaque semaine par les articles de presse qui  expliquent les d  cisions qui ne sont pas encore adopt  es par le Coll  ge ou encore  les positions que je prends moi m  me       Et    ce triangle institutionnel s ajoute le r  le consultatif mais utile et peut   tre sous   estim   du Comit     conomique et social et du Comit   des R  gions  repr  sentants  respectivement de la soci  t   civile organis  e et des collectivit  s locales et  r  gionales     Je ne crois donc pas qu il y ait trop peu de repr  sentants   lus dans le processus de  d  cision europ  en     En revanche  il est indiscutable que malgr   l ampleur des moyens d  ploy  s pour  faire vivre cette participation d  mocratique  les questions europ  ennes  n int  ressent pas les citoyens autant que les questions d int  r  t national ou  r  gional     La cl   du changement est dans les mains des dirigeants nationaux  Tant qu ils  n   expliqueront pas chez eux ce qu ils sont all  s dire et d  cider    Bruxelles  le d  bat  public restera prisonnier de logiques purement nationales     La reconqu  te de l opinion sera un enjeu central de la convention     Si la convention sait secouer les   go  smes nationaux  sortir certaines questions de  l ombre et en d  battre dans la lumi  re  et permettre    toutes les opinions      souverainiste comme f  d  raliste   de s exprimer      galit  
5. els d aujourd hui     Voil   pourquoi nous devons dire ensemble l Europe que nous voulons  au moment  de discuter de m  canique institutionnelle  Cette v  rification politique du projet  europ  en est le corollaire de toute r  forme institutionnelle coh  rente  Cela aussi  doit   tre la t  che de la convention     J ai ma propre id  e du projet europ  en   une Europe lib  rale o   il le faut et  soucieuse d instaurer une forte r  gulation publique sans laquelle ni la coh  sion  territoriale europ  enne  ni notre mod  le social ne pourraient   tre pr  serv  s     Une Europe plus pr  sente au del   de la sph  re   conomique  r  pondant par le  d  veloppement durable aux attentes des citoyens en mati  re de qualit   de vie   d environnement et de diversit   sociale et culturelle     Une Europe par cons  quent capable de se doter d un pouvoir fort  v  ritablement  europ  en  qui ne se contente pas de reprendre les strat  gies nationales mais leur  apporte une valeur ajout  e     La convention  surtout  doit construire au grand jour un syst  me coh  rent pour  l Europe   largie  Ce n est pas en prenant ici ou l   des   l  ments disparates copi  s  des syst  mes nationaux que l on fera avancer le d  bat  Les fondateurs avaient eu  l intuition qu il fallait innover  Il faut innover aujourd hui encore et r  sister    la  tentation du bricolage institutionnel     Voil    tr  s bri  vement  l     tat d esprit et les principes que je porterai au cours des  mois    venir  Mon coll  gue A
6. lequel l Europe a relativement  le moins progress    au moins jusqu    ces derniers mois     La situation actuelle est contrast  e     En mati  re de commerce international  l   Union sait faire respecter ses int  r  ts parce  qu elle parle presque toujours d   une seule voix  Et c est parce qu elle parle d une  seule voix qu elle peut s affirmer comme une r  ponse d  mocratique    la  mondialisation     L euro peut   galement   tre l instrument d un rayonnement international  La  coordination intervenue apr  s le 11 septembre entre la R  serve f  d  rale  am  ricaine et la Banque centrale europ  enne est un signe de reconnaissance de  l influence financi  re de l   Union  Mais la zone euro a maintenant besoin d une  formule efficace pour sa repr  sentation externe  afin d aborder de mani  re  coh  rente  stable et unifi  e les discussions mon  taires et financi  res  internationales  Cette question d  range peut   tre  mais il est urgent d y r  pondre     L    attitude des Europ  ens apr  s le 11 septembre laisse esp  rer une pr  sence  europ  enne plus affirm  e sur la sc  ne internationale  Et  peut   tre pr  cis  ment  parce que l   hyperpuissance am  ricaine s affirme comme jamais  je crois que ses  alli  s europ  ens mesurent le risque d   un d  crochage et la n  cessit   de r  agir     Ce qui est en cause  si nous voulons vraiment un monde multipolaire  c est une  Europe europ  enne  une Europe ind  pendante  partenaire des Etats Unis  c est      dire respect  e par le
7. ntonio Vitorino et moi m  me  qui sommes membres  du bureau de la convention et repr  senterons la Commission    la convention   sommes d  termin  s    faire r  ussir la convention  c   est    dire    la faire aboutir au  plus haut niveau d ambition possible  Je sais que le Pr  sident Val  ry Giscard  d Estaing partage cette d  termination et la mani  re tr  s engag  e et professionnelle  dont les travaux de la convention se pr  parent de tous c  t  s est pour moi un signe  tr  s encourageant     L ambition de l exercice que commence la convention et finira la Conf  rence  Intergouvernementale devrait   tre d   tablir un texte lisible et simple  un trait    constitutionnel  Un texte stable qui donne une direction politique    l   Union dans les  d  cennies qui viennent  Un texte constitutionnel que les citoyens peuvent lire et qui  explique les valeurs de l Union  ses comp  tences  ses institutions  ainsi que les  droits fondamentaux de chacun et chacune  Un texte qui peut mobiliser les    lecteurs lors des   lections europ  ennes en juin 2004     Je vous remercie     
8. partiellement     inventer  mais dont la l  gitimit   n   est pas contest  e et dont les travaux seront  publics     Il va surtout plus loin sur le projet  en pr  f  rant poser une cinquantaine de  questions de fond  l   o   Nice avait d  sign   quatre questions  il est vrai importantes   mais qui ne suffisaient pas    r  sumer les enjeux  L esprit de Laeken n   est plus celui  de Nice  focalis   sur les questions de m  canique institutionnelle et le rapport de  force     La d  claration de Laeken  je l ai dit  pose beaucoup de questions  que l on peut  regrouper en trois cat  gories        d abord les questions relatives    l efficacit   de notre syst  me de d  cision dans  l Europe   largie  qui sera celle d   une plus grande diversit          celles ensuite qui replacent l Union dans le cadre global d   un monde multipolaire et  qui posent au fond la question de la puissance        celles enfin qui s interrogent sur les moyens de reconqu  rir l opinion publique      un moment o   ses attentes sont particuli  rement fortes mais o   le degr   de  confiance envers les institutions reste faible  C est la question de la l  gitimit       Tout d   abord   l efficacit   de notre syst  me de d  cision    Tout a   t   dit sur l essoufflement de notre appareil institutionnel  con  u pour six  Etats et parfois inadapt   aux missions actuelles confi  es    l Union     La Commission conna  tra des difficult  s  Je n ai jamais cach   ma pr  f  rence  personnelle pour un coll  ge restrein
9. s Etats Unis  D autant que l Union   largie poss  dera une  fronti  re avec l Ukraine et une enclave russe sur son propre territoire  lequel  s   tendra par ailleurs jusqu aux portes du Moyen Orient  Et que  dans de telles  conditions  la neutralisation de notre action ext  rieure ne peut   tre une solution     La reconqu  te de l opinion est le troisi  me sujet abord      Laeken    La question de la l  gitimit   de la construction europ  enne est tout sauf une  question nouvelle  Elle a d   ailleurs   t   pos  e d  s les tout premiers jours  d  s que  les parlementaires fran  ais ont demand   et obtenu que la CECA soit dot  e d une  assembl  e consultative  ce qui n   tait pas pr  vu au d  part     En revanche  je pense que plus la construction europ  enne progressera dans des  domaines sensibles de la souverainet   nationale     en particulier dans les domaines  des ll  me et Ill  me piliers     plus la question de la l  gitimit   de l ensemble du  syst  me se posera     Quitte    para  tre un peu provocateur  est ce que ce syst  me manque vraiment de  repr  sentation politique  comme le laisse entendre la r  f  rence d  sormais  classique au  d  ficit d  mocratique       Franchement  je ne le crois pas  Tous les actes l  gislatifs communautaires sont  adopt  s par le Conseil  o   si  gent les ministres de gouvernements nationaux  d  mocratiquement l  gitimes  et nombre d entre eux le sont d  sormais en  cod  cision avec le Parlement europ  en   lu au suffrage universel dir
10. t au maximum    vingt membres  compos   de  personnalit  s choisies en raison de leur comp  tence en respectant l   quilibre des  nationalit  s  Le trait   de Nice n exclut pas cette formule  qui pourrait   tre mise en  place avant que l Union ne compte vingt sept Etats membres  Je continue    penser  que l int  r  t g  n  ral de l Europe et de chaque Etat membres  quelle que soit la taille  de sa population  est de pr  server l efficacit   de la Commission  Je note d ailleurs  que Jean Luc Dehaene a rejoint ceux qui s expriment en ce sens  ce que je  consid  re comme tr  s encourageant     Pour la Commission  donc  les solutions existent et j esp  re que nous aurons  collectivement le courage politique de les appliquer     Pour le Conseil  la situation est plus difficile  Non seulement il est particuli  rement  menac   par la loi du nombre dans l Europe   largie  mais l effacement du Conseil  derri  re le Conseil europ  en cr  e une inqui  tude suppl  mentaire     A propos du Conseil  je mettrai d abord en avant la question de l unanimit       L unanimit   est avant tout une question d arithm  tique  Faire un tour de table     vingt cinq Etats demande du temps  de la patience  davantage d organisation  qu aujourd hui  Et surtout  au moment de d  cider  elle implique un consensus que  l   largissement rend plus qu al  atoire     Depuis des ann  es d  j    l unanimit   est la source de marchandages complexes et  un facteur d impuissance politique entre les Quinze     A la diff
    
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