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Sensibilisation des acteurs institutionnels à une approche

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1. 3 5 2 5 n 5 9 n 5 w 5 n r PratiCite Pour le reste la r alit appara t nuanc e aussi bien pour un poste d usage donn qu entre les postes avec une proportion de m nages d pensiers trois fois plus importante en ce qui concerne l eau qu en ce qui concerne les nergies Quelles que soient les domaines entre un cinqui me et un quart des m nages ont t appr ci s comme tant tr s conomes c est dire faisant preuves de pratiques allant au del des recommandations courantes en mati re d conomie Le lien entre les pratiques d conomie et le degr d exposition des m nages la pr carit nerg tique est complexe Degr En consid rant le tableau ci contre Pratiques en mati re d exposition on remarque de chauffage la pr carit 9 c e La pr sence de neg tique Total E comportements peu conomes chez 3 les m nages les plus touch s par la d pensier 41 pr carit nerg tique exposition 5 4 59 mais de fa on minoritaire 2 4 Chez les conomes une 3 11 de m nages peu 4 5 touch s par la pr carit 5h 3 nerg tique e Chez les tr s conomes une majorit de m nages en grande pr carit
2. sun g 5 5 sep 0 5 LL 2 Q LLI 2 Q LLI 23 N gt 1 50 S L 3 5 2 5 n 5 U 5 5 n N r PratiCite Le projet Par son activit quotidienne en mati re de travail social de travail technique et d tudes le r seau des PACT et Habitat et D veloppement constitutif de la s a s PratiCit conducteur de projet est en contact avec des situations de pr carit nerg tiques tr s diverses dont certaines particuli rement choquantes pas dans le cadre de travail classique de l accompagnement social institutionnel Nos actions dans le cadre du traitement l insalubrit ou s dentarisation des gens du voyage nous conduisent d couvrir des situations de m nages non raccord s aux nergies et aux fluides de fa on permanente utilisant des solutions nerg tiques co teuses inefficaces et souvent dangereuses po les combustible mobiles en locaux ferm s mais adapt s une exigence culturelle et ou conomique de libert absence d abonnement achat d nergie en fonction de la situation p
3. gt 4 202 5 2 5 n gt U 5 5 n N r PratiCite Les logements Nous n avons pas cherch un chantillon repr sentatif des logements dans notre territoire de recherche mais la repr sentation d une diversit de situations de pr carit Toutefois notre mode de rep rage permis que l ensemble des cat gories de parc immobilier soient repr sent es Collectif ancien Collectif r cent Individuel ancien Individuel r cent Logements atypiques fermes constructions de fortune mixit logement caravane En raison de la configuration du parc immobilier dans les d partements d Aquitaine o nous avons op r le parc collectif 20 logements soit 21 des logements enqu t s peut appara tre comme sous repr sent aux yeux d un lecteur provenant d une r gion plus urbaine En Aquitaine le parc de logements en collectif repr sentait 33 du total des logements en 2007 contre 44 en France m tropolitaine DPE Notre tude portant sur les situations et non sur les logements et la question de la performance nerg tique de l habitat existant tant relativement bien document e au regard d autres th mes arbitrages et priorit s des m nages usages des nergies par les m nages pauvres accession la propri t dans des logements 4 6 nous avons limit l analy
4. 5 5 n n n 9 D a 2 n r PratiCite 0107 20 60 4 8 sun g sjsuuonmnsul sins32e 511415 9 0107 20 60 4 sjeuuonninsul 54 sep uonesiliqisues
5. gt w 5 2 n n 2 4 n D w 5 n r PratiCite Sensibilit au froid La confrontation entre les indications sur la sensibilit au froid et le contr le de la temp rature constitue un bel exemple de la complexit des questions de gestion domestique des nergies pour les m nages de notre chantillon 65 des m nages de notre chantillon se d clarent sensibles ou amp tr s sensibles au froid Une part de cette sensibilit au froid est peut tre corr l e avec l exp rience r elle du froid dans la mesure o les proportions les plus importantes de m nages se d clarant amp pas tr s sensibles ou amp pas du tout sensibles au froid se recrutent parmi les m nages les moins expos s la pr carit nerg tique Degr de pr carit des m nages questionn s Sensibilit au froid 1 non concern 2 4 5 pr carit a gue Tr s sensibles au froid 0 Sensibles au frioid 1 Pas tr s sensibles au froid 3 Pas du tout sensibles au froid E 1 L examen des temp ratures id ales d clar es les m nages apporte peu dans la mesure o ces temp ratures se r partissent sur une plage importante quel que soit le degr affich de sensibilit au froid une temp rature consensuelle 202 mais aussi parce que
6. temp la nuit chaleur four arr t eau sous douche chauffage au strict minimum chauffage teint chauffage individuel 2 chemin e couper radiateurs r cup eau pluie frein sur habillement coupure chauffage 1 m habille chaudement coupure chauffage d s qu il fait b douche ti de teindre chauffage en absence bassine pour vaisselle arr t eau sous douche chauffage teint pendant a r cuisson avec couvercle fermer robinets vaisselle sans laisser couler l fermer les portes fermer les robinets eau de pluie robinets volets la nuit recyclage installation chauffage gaz m habille chaudement fermeture volets la journ e moins d arrosage des plantes douches rapides mousseurs n allume presque pas les convect thermostat ambiance chauffage teint pendant programmation radiateurs conomies sur habillement Sensibilisation des acteurs insti r PratiCite puits r parer les fuites d eau r cup eau pluie
7. sS 9 2 0 Ne 9 Q 2 9 2 n n 2 4 4 n 0 5 18 n 72 Q N a gt gt 4 202 5 2 5 n gt U D 5 w 5 n N r PratiCite Identification des m nages t moins Nos imp ratifs Dans l identification des m nages aupr s desquels nous aurions vocation recueillir les l ments de notre recherche nous avions les pr occupations suivantes e Identifier un chantillon suffisant de situations non pas repr sentatives dans l absolu mais repr sentatives de la diversit des situations de pr carit nerg tique telle que nous pouvons la percevoir un premier niveau dans le cadre de l activit quotidienne des membres de l quipe de recherche Identifier des m nages susceptibles priori d accepter un entretien amp lourd de deux heures domicile accompagn d un diagnostic de performance nerg tique du logement Structurer pour une gamme de m nage tr s diverse un amp discours d introduction de l quipe expliquant de fa on simple les buts poursuivis et le b n fice ventuell pour les
8. JENS cit au famille ce probl mes coupures nergies bois 8196 m nages face Sensibilisation des acteurs institutionnels une approche largie de la pr carit nerg tique 09 07 20 10 0107 20 60 4 sjeuuonninsul 54 sep uonesiliqisues L APPORT D UNE DEMARCHE PARALLELE a Ca D sS 9 2 0 Ne 9 Q 2 9 2 n n 2 4 4 n 0 5 18 5 n 72 N a gt gt 202 D 2 n gt U D D w 5 n N r PratiCite J cog re autre angle d approche autres rencontres Des enqu tes m nage aux r unions Tupperware Dans le cadre du projet de recherche soumis par PratiCit il tait pr vu d identifier des m nages en vue de la r alisation d entretiens lourds et d application de la d marche g n rale du projet par le biais de
9. 1 4 7 10 13 16 19 22 25 28 31 34 37 40 43 46 49 52 55 58 61 Les consommations d eau tant largement corr l es aux usages et aux quipements les moyennes de consommation par personne sont logiquement diff renci es selon les modes de pr carit rep r s Ainsi N 5 D D 4 v 20 0 5 2 9 n 53 D U v D 2 2 22 N 2 9 po U A S T 9 go S 2 5 2 5 n n 2 n D 40 n 22 r PratiCite avec une d pense de 107 78 Euros en moyenne par personne et par ans les pr caires frugaux de notre chantillon se distinguent de la cat gorie usages inadapt s pour laquelle la moyenne est de 124 52 500 00 450006 pr caires 400 006 d penses annuelles d eau par personne 350 00 300 00 250 00 200 00 150 00 50 00 ll 10 11 12 13 14 15 Consommation d eau annuelle par personne Mais ces constats globaux recouvrent d autres lignes de partage
10. 5 5 n N r PratiCite 4 Formalisation d un rapport et d une synth se vocation de diffusion large Les r sultats Objectif atteint quant la description de la complexit et de la vari t des situations de pr carit nerg tique en donnant la parole certains m nages que l on trouve tr s rarement dans les dispositifs pr carit Mise en vidence d une relation tr s lastique voire dans certains cas d une d connexion entre la performance nerg tique du logement et la situation de pr carit nerg tique du m nage Mise en vidence des effets pervers de certaines approches sociales qui aboutissent la constitution du logement et de sa performance nerg tique comme bouc missaire de ses difficult s budg taires gobales Mise en vidence de l enjeu pr pond rant de l automobile au plan conomique et environnemental pour de nombreux m nages interrog s qui effectuent des d placements importants avec des v hicules anciens gourmands et polluants Mise en vidence de l int r t de coupler l accompagnement purement nergie un accompagnement budg taire li la consommation g n rale notamment parce des gains plus importants peuvent tre esp r s par des d marches comme la ren gociation des abonnements En parall le apport d informations sur la diversit des politiques d arbitrages d penses d ajustement suivies par les m nages On ne s adresse p
11. N a gt As 1 gt 5 2 5 n n 5 U D 5 5 n N r PratiCite Les op rateurs Pour ces cinq domaines d coute nous disposions d un questionnaire pr sent ci apr s Toutefois c est un dialogue qui a t engag avec les m nages dans l intimit du domicile en prenant le temps une heure et demie deux heures Un dialogue reposant sur le savoir faire des enqu teurs tous professionnels exp riment s de l accompagnement social li au logement On remarquera que pour ce profil de professionnels l obtention d informations telles que celles figurant sur le bulletin d imposition les factures ne pose pas de vraie difficult si tant est que le m nage dispose lui m me des informations ou des documents souhait s En revanche le questionnement sur les usages sur les perceptions a pos plus de difficult s notre quipe Positionnement Les personnels habitu s tre dans l action dans le montage de projet pas toujours t l aise pour demander au m nage qu il pense comment il fait ses choix quel langage il adopte La question des usages tait galement un point tr s d licat comment appr cier les pratiques d un m nage dans le temps d un entr
12. tiquette consommation et statut d occupation B autre usufruit h berg log gratuit Propri taire Locataire On retiendra des l ments qui pr c dent la diversit des situations techniques rencontr es et pour chaque tiquette consommation la pr sence d exemples la fois en locatif et en propri t occupante On trouvera des l ments compl mentaires page 17 Performance th orique consommations r elles Un des premiers traitements apport s au mat riel issu du travail de terrain a t la confrontation entre les consommations th oriques annonc es par le diagnostic de performance nerg tique et les consommations report es partir des factures produites par les m nages Sensibilisation des acteurs institutionnels une approche largie de la pr carit nerg tique 09 07 20 10 gt po A 2 v 9 9 20 lt Q Q e S 4 D D n n D Nn 0 D 2 2 n n 9 D Les Le graphique ci apr s pr sente cette comparaison pour les 85 logements o il a t possible de l tablir On constate que l tiquette consommation n est repr sentative des consommations constat es que pour 1 5 me des m nages de notre ch
13. D 5 D D n n 5 U 79 D 2 n 2 r PratiCite Structure de la base de donn es On trouvera ci apr s la structure de la base de donn es recueillie 136 champs 12920 items Les donn es en recueil direct sont figur es vert les donn es calcul es en jaune les donn es d analyse bleu les donn es d opinion en rose N tiquette conso Valeur conso th orique totale DPE Etiquette Emissions Valeur missions th orique totale DPE tiquette CONSO Lettre tiquette mission Lettre Enqu teur Commune Sexe enqu t Age enqu t Type m nage Nb pers m nage Sant sensible Pb sant cause logement Statut occupation Anciennet occupation Individuel Collectif Type logt nb pi ces Surface m chauffi Chauff2 Chauff3 cuisson1 cuisson2 cuisson3 cuissond Type logement pr c dent Chaufavant cuisavant Type encore avant Chauff Encore avant Cuisson encore avant Type encore avant Chauff Encore avant Cuisson encore avant RFR par personne Total Chauff Chauff appoint lectricit An KWh lec an Gaz An KWh Gaz an fuel An Litres fuel an P trole An Litres P trole an Charbon An Kg Charbon an Bois An m3 bois an Eau An m3 eau an Prix revient m3 eau Loyer annuel hors charges Charges an AL APL an Remb empr
14. D w 5 n r PratiCite nerg tique d un m nage y compris s il s agit comme dans notre chantillon d un m nage en difficult au plan du logement Dans le graphe ci dessous chaque point figure un m nage Les points situ s au dessus de la ligne correspondent aux m nages pour lesquels le budget annuel carburant est sup rieur au budget annuel des nergies dans le logement S agissant de consommations d nergie dans les deux cas on comprend que s int resser la pr carit nerg tique d un m nage implique soit de consid rer d placements et logement soit d argumenter un choix en direction de l un ou l autre des angles d approche quand aujourd hui le consensus autour des approches se r clamant du rep rage ou de la lutte contre la pr carit nerg tique s int ressent au logement aux usages du logement et aux nergies dans le logement 6 000 00 les consommations d nergie des m nages de notre chantillon 5 000 00 4 000 00 3 000 00 2 000 00 D penses annuelles de carburant en Euros 1 000 00 Caa a 1 000 00 2 000 00 3 000 00 4 000 00 5 000 00 6 000 00 D penses annuelles d nergies dans le logement en Euros N oublions pas que les indications ci dessus ne prennent en compte que les co ts de carburant en ce qui concerne l automobile ces co ts tant en volution constante
15. ces ch ances qui fondent son projet de accession la propri t et v hicule statutaire pour les retours au pays consid re qu une fois les travaux faits sur le logement il n existe aucun moyen de moduler les charges d nergie dont les ch ances tombent comme les autres Le m nage avance galement qu il pourra obtenir des aides si les ch ances nergie ne peuvent tre assum es ce qui n est pas le cas pour les autres charges Dans le logement pr c dent un T5 HLM tout lectrique les charges d nergie assum es par le m nage taient de 1 800 par an hors cuisson gaz bouteille Le couple ne semble pas mesurer que signifie le fait de d penser aujourd hui 2 4 fois plus s en remet une sorte de fatalit tant que les ressources de Monsieur et les prestations CAF 645 mensuels soit 77 40 par an APL compl ment familial allocations familiales permettent d assumer le projet d accession en individuel tout va bien El ments de langage Le m nage explique qu il ma trise son budget logement mais cela signifie simplement qu il parvient ce jour faire face ses ch ances dit n avoir pas de difficult s faire face ses charges d nergie mais avoir des difficult s sur l ensemble des autres postes budg taires explique que sa situation vis vis des nergies est dans la moyenne des m nages parce que son logement est bien isol voit sous u
16. gt U D 5 w 5 n N 2 PratiCite Surtout on s aper oit lors des r unions qu il est difficile d arr ter la s quence de mise en avant des co gestes convient videmment de relativiser ces gestes combien d occupants du logement les pratiquent sont ils syst matiques En fait les participants entre eux se chargent de cette relativisation Enfin la question avez vous constat mesur des effets de vos co gestes la r ponse est tr s majoritairement non C est donc le geste qui compte avant tout et les argumentaires du type promesse de gain conomique 9 trouvent ici leurs limites Le palmar s des fausses astuces e Couper le chauffage lorsqu on e D r gler la chaudi re pour avoir de l eau 30 sans la couper d eau froide Les recommandations et th mes star ayant re u un cho Certaines recommandations d conomie rencontrent peu de succ s D autres ont constitu des points est int ressant d en faire la liste car ces points permettent de d passer le sentiment de d j vu de m nages souvent tr s bien inform s et leur donnent le sentiment d avoir appris quelque chose d utile Nous avons pu identifier les recommandations et th mes amp star tout simplement parce que ces th mes et recommandations sont abord s au fil de la discussion avec les m nages et en fonction de leurs appro
17. aujourd hui ne peux pas faire face mes charges d nergie 0 0 je pense qu l avenir j aurai des difficult s pour faire face mes charges d nergie 2 1 4 Sur ce tableau on remarquera que 5 m nages que nous avons class s parmi les amp pr caires frugaux 0 d clarent n avoir pas de difficult s budg taires aujourd hui en r alit au prix de fortes difficult s de vie Rester sur des dispositifs g n riques c est peut tre demain privil gier certains m nages par rapport d autres ce titre le tableau ci dessus est parlant avec une majorit de pr caires Ma situation par rapport mode de pr carit la moyenne acc dant pr caire esquivant dominante nergie pr caire frugal pr caire global usages inadapt s situafon vis vis des charges d nergie est dans moyenne des m nages 10 7 7 8 4 situafon vis vis des charges d nergie est 4 1 0 privil gi e par rapport la moyenne des m nages 0 0 0 7 8 2 Ma situation vis vis des charges d nergie est plus difficile que celle de la moyenne des m nages 1 0 2 frugaux qui s estiment dans la moyenne des m nages voire privil gi s contrario parmi les m nages pour lesquels la source majeure de difficult identifi e rel ve des usages inadapt s le sentiment de rencontrer des difficult s plus importantes que le reste de la p
18. conome En r sum une part des m nages sont d pensiers ou moyennement conomes quelle que soit la r alit de leur pr carit nerg tique Une part des m nages est conome tr s conome par conviction ou culture ind pendamment d une situation de pr carit nerg tique forte Parmi les tr s conomes ce sont bien les ultra pr caires qui dominent Enfin on rep re la place particuli re des m nages en pr carit nerg tique d sinvestie pas sp cialement d pensiers mais pas sp cialement conomes non plus On mesure les atouts et les limites d une d marche de lutte contre la pr carit nerg tique qui serait bas e sur les seuls usages Pour les m nages les plus pr caires la d marche peut tre r ellement d cal e avec le risque de trouver des m nages plus conomes qu on pourrait leur pr coniser de l tre comme l illustre nos portraits mais aussi les d veloppements qui vont suivre Parmi les m nages les plus motiv s on peut retrouver une part importante de m nages d j tr s sensibilis s aux questions nerg tique mais en situation de pr carit mod r e cas de nombreux m nages rencontr s dans le cadre de l action cf p 92 Enfin pour les m nages qui constitueraient la cible principale pr caires d sinvestis 9 un d clic pr alable est n cessaire pour que le m nage puisse ressentir la n cessit d
19. pain pas d achat de v tement r cup repas de restes courses 1xsem achat pain en supermarch potager d pense que ce que j ai pas faire les magasins d achat plats pr par s recyclage pas de gaspillage r frig rateur ferm e conomies sur alimentation Pain la nuit conomies sur habillement potager recyclage achat promo refus de la publicit cong lation des restes quipement minimal r duction appels t l phoniques eau pluie pour arrosage une douche parsemaine tr s peu chasse d eau tri s lectif utilisation puits vaisselle 2 bacs v rifie tous les prix Hard Discount promo cong lation partage v tements douche fermer robinets potager arr t eau sous douche nergies les m nages se l chent et nous parlent d un besoin plus amp primaire l alimentation la consommation en g n ral 39 gestes d conomie ayant trait l alimentation vert dont 19 amp premiers gestes Mais aussi 15 amp gestes d conomie ayant trait aux d placements en jaune
20. Sensibilisation des acteurs institutionnels une approche largie de la pr carit nergetique Recherche men e dans le cadre de la consultation de soutien l innovation r duction de la pr carit nerg tique PREBAT RAPPORT FINAL 1 2 PUCA ANAH ADEME 09 juillet 2010 s a s PratiCit Denis Caraire urbaniste OPQU 0107 20 60 sun sjeuuonninsul 54 sep uonesiliqisues Sensibilisation des acteurs institutionnels une approche largie de la pr carit nerg tique Recherche men e dans le cadre de la consultation de soutien l innovation r duction de la pr carit nerg tique PREBAT RAPPORT FINAL 1 2 Document tabli par Denis CARAIRE urbaniste qualifi Avec Pierre HAMELIN urbaniste qualifi Equipe de recherche Martine TISN RAT sociologue PACT HD 47 Entretiens qualitatifs m nages et exploitation C cile BAREILLE CESF PACT HD B arn Bigorre Entretiens qualitatifs m nages St phanie ORTOLA urbaniste HD 47 Entretiens qualitatifs m nages Annick SERRE charg e de missions PACT HD 33 Entretiens qualitatifs m nages Elsa JULLIEN cons info nergie PACT HD 33 Entretiens qualitatifs m nages valuations thermiques Julien JORRO ch d tudes certif DPE HD B arn Bigorre En
21. amp ND OO NN Total g n ral On comprend au travers du tableau qui pr c de la fois la corr lation entre une mauvaise performance nerg tique du logement et un degr d exposition la pr carit nerg tique mais dans le m me temps la marge l existence de m nages occupant des passoires nerg tiques mais peu Sensibilisation des acteurs institutionnels une approche largie de la pr carit nerg tique 09 07 2010 touch s par la pr carit et des m nages pr caires malgr la relative performance de leur logement Si on confronte tiquettes nergie consommation et familles de pr carit nerg tique la dissociation est plus nette car le prise en compte de familles de pr carit nerg tique int gre une approche globale des situations dans laquelle la performance du logement n est qu un param tre dans un ensemble Mode de pr carit tiquette CONSO Lettre Total acc dant pr caire C 2 D 3 esquivant pr caire dominante nergie pr caire frugal pr caire global usages inadapt s 3 O 50 O so au 79 9 90 S O 5 5 4 5 n D U n
22. 2 n 2 Q N a gt B gt 4 202 5 2 5 n gt U D 5 w 5 n N r PratiCite de 565 appara t faible s il est consid r dans l abstrait en l isolant de l ensemble des autres co ts induits par le logement Au moindre accroc dans son parcours de vie le m nage basculera dans la pr carit nerg tique Ce type de m nage est rep rable dans le cadre de dispositifs simples Les m nages modestes acc dant avec des pr ts aid s sont connus statistiquement par les DREAL et par les tablissements bancaires est possible de rep rer par croisement des m nages en potentiel de pr carit nerg tique en s int ressant un certain seuil de revenu combin avec l acquisition de biens au dessous d un certain montant 85 par exemple combin avec de fortes distances au centre le plus proche 20 kilom tres par exemple Quelles actions de pr vention et d accompagnement d velopper On peut imaginer au minimum un accompagnement de type sous l angle de la pr paration l accession Une s ance de travail peut permettre un jeune m nage peu pr par l accession d envisager l ensemble des dimensions du projet y compris les charges
23. chelle Dans le traitement des donn es recueillies le recours la notation du degr de pr carit nerg tique a permis de d couper les exploitations et les pr sentations En revanche nous ne pouvions mener bien notre projet avec une seule caract risation du degr d exposition la pr carit nerg tique En effet les situations rencontr es nous ont montr que pour un m me degr d exposition la nature des difficult s subies et le positionnement du m nage pouvait varier de fa on importante de m me que le poids respectif des param tres usages performance du logement froid sur consommation sous consommation Outre une cl de description de l intensit de la pr carit nerg tique il nous fallait donc une cl de description basique de la nature de la pr carit nerg tique rencontr e N D so so so 42 3 S T po 8 so 2 2 6 2 n n en 2 4 4 n 5 12 5 n 2 N a gt 3 5 2 5 n 5 9 5 w 5 n N 2
24. quel poste pourriez vous faire des ajustements mettre des croix Quel poste de d pense g n rale avez vous le sentiment de ma triser croix sur 3 colonnes Ce qui me Poste Poste Peux Peux 1 peu Peux pas pr occupe ajustement ajustement matriser ma triser ma triser 1910 __ actuel potentiel soins m dicaux logement d penses pour les enfants tabac boissons alcoolis es alimentation achat d quipements m nagers soins de beaut coiffeur voiture habillement Vacances loisirs Quel poste de d pense nergie vous pr occupe le plus 1 10 Sur quel poste faites vous des ajustements mettre des croix Sur quel poste pourriez vous faire des ajustements mettre des croix Quel poste de d pense nergie avez vous le sentiment de ma triser croix sur colonnes Poste Poste Peux Peux 1 peu Peux pas pr occupe ajustement ajustement matriser ma triser ma triser 1810 __ actuel potentiel Eau Eau Chaude Chauffage Electricit hors chauffage Carburant auto 2 roues De quelle affirmation vous sentez vous le la plus proche 2 Je ne peux pas faire face mes charges d nergie J ai des difficult s pour faire face mes charges d nergie Je pense qu l avenir j aurai des difficult s pour faire face mes charges d nergie J ai de
25. 2 4 2 6 2 n n 2 n 5 12 5 n 2 PratiCit lorsque parle d conomies De fait les m nages nous emm nent avec force sur d autres terrains pour lesquels nos intervenants Conseiller e s en Economie Sociale et Familiale sont plus l aise que des thermiciens pour poursuivre un dialogue constructif En effet d s qu on sort du domaine technique des Autre geste Eco 1 Autre geste Eco 3 conomies alimentaires achat promo en quantit Autre geste Eco 2 achats en quantit et cong lation conserves maison otager alimentation au moins cher ampoules basse conso arr t robinets eau chaude pour cuisiner Attention aux prix alimentaires icourses au mois portables carte Suppression du fixe compost cong lation maison recyclage Hard Discount conomies sur tout 5 en promo conserves alimentaires pas de vacances sorties frein sur habillement Total pas de vacances sorties Fais attention avt d appeler au t l phond associations caritatives fermer robinets Discount cong lation maison potager Hard Discount alimentaire
26. 4 5 5 n N r PratiCite Pour elle la pr carit nerg tique c est d abord les SDF gt ou ne pas disposer de l nergie majoritaire en tre r duit soit au po le bois la bougie Madame consid re se trouver dans une situation repr sentative de la moyenne des m nages dans la mesure o il existe encore deux chelons au dessous de sa situation qui est celle d un m nage parvenant m me avec de grandes difficult s honorer seul ses factures e Ceux qui ont besoin d tre aid s chaque facture ou presque e Ceux qui n ont pas de charge d nergie car ils n ont pas de logement Evoquer la pr carit nerg tique face Madame F pour caract riser sa situation ce serait balayer le chemin qu elle su parcourir depuis la caravane et nier les r sultats de son effort de gestion quotidien Madame F est extr mement positive sur le discours m diatique relatif la performance nerg tique et environnementale Elle d clare y tre sensible et en retenir des enseignements affiche une pr occupation environnementale et consid re cette sensibilisation comme une n cessit Quels dispositifs pr carit nerg tique Comment prendre en compte des m nages semblables celui de Madame F dans des dispositifs publics de r duction de la pr carit nerg tique Madame F tant locataire elle pas de moyen pour imposer son
27. 4 4 n 5 12 n 2 Q N a gt gt 4 202 5 2 5 n 2 5 5 n N r PratiCite consommation de tabac de Madame s l ve 230 par mois au moment de l entretien et la consommation de magazines 60 mensuels Le m nage explique que les charges li es aux d placements peuvent seulement tre ma tris es la marge dispose de deux automobiles et une moto Pour la moto utilis e par Monsieur le m nage d clare n avoir absolument aucune id e des co ts assurance carburant Pour les automobiles un kilom trage tr s approximatif n est obtenu qu apr s un questionnement pouss Les assurances des deux v hicules reviennent au m nage 890 par an La Clio ancienne de Madame parcourt environ 5000km par an contre 25000km pour la Volvo plus r cente de Monsieur Sur la base d une sous estimation des co ts des missions et des kilom tres le m nage d pense annuellement plus de deux fois en carburant ce qu il d pense en nergies dans le logement et met 5 7 fois plus de gaz effet de serre avec ses d placements qu avec son logement 5 551 contre 0 975t El ments de langage Le m nage se pr sente c
28. 5 n gt n 5 5 n N que chaque degr d exposition concerne potentiellement tout type de m nages et c est donc bien le r PratiCite type de pr carit plus que son intensit qui diff rencie les m nages degr d exposition la pr carit nerg tique 1 2 3 4 moins de 30 ans 2 2 4 of 30 40ans 1 1 41 50ans 1 sE 98 51 60ans ob 1 2 61 70ans 4 4 70 ans et oF 2 2 5 mode de pr carit pr caire acc dant dominante pr caire pr caire usages pr caire esquivant nergie frugal global inadapt s moins de 30 ans 1 1 30 40 ans E 1 41 50ans 2 51 60 ans 0 0 61 70ans 2 70 ans et 1 1 11 7 La taille r duite de notre chantillon et la gamme tendue des ges concern s ne permet pas de rep rer des logiques li es l ge pour le th me qui nous int resse hormis une perceptible sous repr sentation des personnes les plus g es dans la cat gorie des usages inadapt s et une l g re sur repr sentation de ces classes g es dans la cat gorie des pr caires frugaux En lien avec le retour d exp rience de l action j cog re men e en parall le cette recherche voir 87 ce constat permet d envisager des changes interg n rationnels dans le ca
29. degr d exposition En revanche dans chaque famille se d tache un degr d exposition N gt so so so 0 T 9 so 3 202 5 2 D n gt 5 U 79 5 5 n N O Q 5 18 majoritaire assez facilement explicable Ainsi les amp acc dants pr caires et les usages inadapt s sont ils majoritairement pr carit nerg tique d sinvestie les 4 pr caires globaux regroupent une majorit de situations de pr carit nerg tique forte tandis que les esquivants sont logiquement moins expos s la pr carit nerg tique Resituer la performance du logement Notre r pertoire des degr s d exposition la pr carit nerg tique et celui des familles de m nages pr caires ne sont pas des r sultats de notre recherche mais des outils pour la pr sentation pages suivantes des r sultats de notre d marche d enqu te Le premier effet de ces outils et de permettre une approche de la pr carit nerg tique qui ne soit pas connect e 100 avec la performance nerg tique du logement Degr d exposition tiquette CONSO Lettre Total B D F B C D E F G Non appr ci e
30. demande Pr caire dominante nergie M nage dont le logement est tr s peu performant sur le plan nerg tique et qui en soufre conomiquement et ou dans son confort de vie Pr caire frugal M nage en situation de pr carit nerg tique du fait de la combinaison de petites ressources et d un logement inefficace mais qui limite l impact budg taire des nergies par un effort de tous les instants et l acceptation d un degr de stress d inconfort important Pr caire global M nage en situation de marginalit conomique dans une logique de survie et pour laquelle les difficult s budg taires et ou de confort li es aux nergies se fondent dans un ensemble de difficult s de vie tr s importantes sant alimentation Usages inadapt s M nage dont les utilisations des nergies contribuent grandement la pr carit nerg tique surconsommations absence de ma trise budg taire sans forc ment en tre l origine unique Ces m nages peuvent relever de la pr carit globale de la pr carit d accession ou de la pr carit dominante nergie mais en consid rant l impact d usages consid r s par l enqu teur comme inadapt s nous avons choisi de les ranger dans cette sixi me famille La r partition de notre chantillon dans les six familles d crites ci dessus s tablit comme indiqu dans le tableau sachant que la ligne
31. n 2 U n D w 5 n Q 5 Les Les modes de cuisson sont domin s par le gaz bouteille dont le prix de revient est assez in gal selon les m nages interrog s On remarquera que 3 m nages pr caires ont choisi la cuisson au gaz bouteille malgr la pr sence du gaz de ville dans leur logement pour des raisons de fractionnement des ch ances en fonction des besoins Tous les m nages dont le chauffage principal est lectrique utilisent le gaz bouteille comme premier moyen de cuisson possiblement pour les m mes raisons mode de chauffage principal selon le degr d exposition la pr carit nerg tique po le p trole gaz ville po le E gaz ville central gaz citerne gaz bouteille E fuel central m lectricit par points lectricit appoint lectricit accumulation E bois po le E bois cuisini re E bois chemin e graphique ci dessus montre que pour les m nages de notre chantillon la pr carit nerg tique n est pas sp cialement associ e une fili re de chauffage En revanche la grande diversit des modes de chauffage pr sente chez les m nages en situation extr me de pr carit nerg tique degr d exposition 5 illustre les solutions de fortune mises en uvre par une partie de ces m nages consistant par exemple utiliser des chauffages lectriques
32. 79 55 a 2 5 un r PratiCite L EXPLOITATION DU MATERIEL RECUEILLI a Ca D sS 9 2 0 Ne 9 Q 2 9 2 n n 2 4 4 n 0 5 18 5 n Q N a gt L 3 4 202 5 2 5 n n 2 n 5 5 n N r PratiCite L apport d un positionnement singulier Notre quipe de recherche est engag e par ailleurs dans des d marches op rationnelles de traitement de la pr carit nerg tique actions de p dagogie des usages d am lioration de l habitat de rep rage d accompagnement social li au logement de relogement Le premier enseignement de notre d marche c est la sensibilisation une approche largie de la pr carit nerg tique qui nous a t apport e en premier lieu nous m me au travers du positionnement adopt En effet la nature m me de la d marche d enqu te lourde entretiens de 2 heures et le fait de r aliser les entretiens au domicile sans la pression d une saisine d un cadre op rationnel ap
33. B D 50 0 gt 202 D 2 n n gt D w 5 n N r PratiCite Pr carit v cue Pr carit per ue En confrontant les d clarations du m nage sa situation notre d marche met en vidence que la pr carit nerg tique per ue est tr s souvent d connect e de la pr carit nerg tique v cue Exemple r el A un couple Mme titulaire AAH M salari revenu total mensuel net 1800 occupant un TA locatif HLM Accueillent pisodiquement un grand enfant D penses d nergie dans la moyenne basse logement OK e je suis en difficult je n arrive pas faire face mes charges d nergie Exemple r el B une femme seule RSA RMI 5 enfants charge dans le m me TA locatif HLM m me r sidence que exemple A logement tenu enfants douch s chaque jour etc consommations eau nergies dans les normes en rapport avec la nature du m nage e suis dans la moyenne je n ai pas de probl mes particuliers avec les charges d nergie Le tr s fort niveau de contrainte pesant sur les m nages faibles ressources structure un mode de vie o tout est calcul mesur Pour les familles les locataires les d placements se font sur une aire limit e les courses sont group es les d penses sont mesur es le recours au confort est dos
34. D 59 5 S 0 po S D 5 9 n n 4 4 5 n v D 2 2 22 Degr d exposition la pr carit nerg tique Revenu Fiscal de R f rence annuel par personne 1 2 3 4 5 0 minima sociaux 5 20 0 7 6 500 15006 0 2 15013 25006 0 28 11 2501 35006 0 ol 1 28 3501 45006 188 2 E 4501 55006 0 0 B 30 5501 6500 o 11 1 2 6501 75006 198 i 1 2 7501 4 85006 21 11 11 plus de 8500 3 Les interactions entre la situation conomique des m nages enqu t s et la pr carit nerg tique sont complexes On retrouve une dominante de m nages tr s faibles revenus chaque degr d exposition N la pr carit sauf le degr le plus critique 5 o ne trouve que des tr s pauvres mais aussi logiquement dans la famille des pr caires amp frugaux et des pr caires amp globaux gt La famille des usages inadapt s 9 transcende les cat gories de revenu puisqu on y trouve la fois des m nages tr s pauvres et des m nages revenus plus lev s Logiquement les pr caires dominante nergie correspondent aux tranches de revenu les plus lev es de notre chantillon puisque ces m nages sont plus p nalis
35. N a gt se 50 S gt 4 202 5 2 5 n gt 5 5 n N 2 PratiCite La pr carit aigu Param tres Monsieur et Madame V g s respectivement de 78 et 76 ans sont des agriculteurs retrait s qui habitent depuis toujours avec leur fils de 53 ans un logement individuel ancien de 60 m2 logement correspond la petite partie amp habitable d un ensemble de locaux li s leur exploitation agricole est extr mement mal configur chambre des Parents desservie par chambre du fils et de performance nerg tique nulle tiquette consommations Le chauffage est assur par trois convecteurs et un po le bois Nous sommes dans une commune rurale de 850 habitants en p riph rie d une agglom ration 55000 habitants Les revenus du m nage sont la retraite de Monsieur 680 par mois celle de Madame 280 par mois et le salaire du fils 733 par mois L exploitation agricole qui les occupe d gage un revenu n gatif puisqu elle est en d ficit depuis plusieurs ann es Le Revenu fiscal de r f rence total du m nage est de 14 4986 soit 4832 par an et par personne calcul forfaitairement ne correspondant pas v ritablement aux produits r els de l exploitati
36. Notamment notre analyse des usages des m nages a t compliqu e par la dissociation forte observ e dans certains cas des m nages tr s conomes sur le chauffage et l lectricit le sont beaucoup moins sur l eau et l eau chaude sanitaire et vice versa Par ailleurs pour des m nages mod r s dans leurs usages des surconsommations importantes peuvent tre li es des fuites Au cours de l enqu te trois reprises au vu des consommations du m nage nous avons pu diagnostiquer une fuite l identifier et la signaler au m nage appara t clairement que dans un travail avec les m nages sur la ma trise des consommations d eau la recherche des fuites et l entra nement du m nage la recherche et au traitement des fuites est une composante primordiale Dans une logique de totalisation des consommations des m nages nous avions tendance situer les grandes familles comme des gros consommateurs Si la charge li e aux factures d eau est plus importante pour les familles en revanche la charge par personne subit des effets d chelle tr s nets 700 00 600 00 500 00 400 00 Co t annuel moyen consommation d eau par 300 00 personne Co t annuel moyen 200 00 consommation d eau totale 100 00 2 3 4 5 6 7 8 Nombre de personnes par m nage Le sch ma qui pr c de met en vidence une tr s nette d croissance de la charge d eau par personne chez les grands m nages
37. autres qui sont tabou factures de carburant 2 Chercher la performance sur un compartiment de la vie domestique n implique pas de porter un jugement sur d autres compartiments Mais l analyse budg taire la juxtaposition qu elle implique des d penses de tous ordres questionne le positionnement des intervenants mobilis s au titre de la pr carit nerg tique Certains membres de notre quipe ont le souvenir d un dispositif d partemental de soutien aux acc dants la propri t en difficult Le budget des m nages tait d crypt dans ce cadre pour d terminer des plans de soutien et d apurement le maintien dans le logement ou sa vente Insensiblement le d bat entre les partenaires du dispositif a pu porter sur la consommation de tabac de tel m nage les factures de t l phone de tel autre Notre but n est ni de fournir des r ponses ni d ass ner des jugements Simplement de rappeler que la question morale doit tre mise plat dans les d marches pr carit nerg tique faute de ressurgir un moment o un autre Nous plaidons ensuite pour une mise en retrait de la question morale au profit d une r flexion sur un mode effort b n fice en mettant plat plut t que de rester dans le non dit on peut par exemple travailler avec un m nage utilisant deux v hicules co teux mettre vidence l int r t d en vendre un comparativement au b n fice d une isolation du logement Que
38. la question sur le poste du budget nergie que le m nage estime ne pas pouvoir ma triser du tout Le poste que je ne 2 4 Degr d exposition ma triser 3 4 5 chauffage a carburant auto 1 2 5 eau RS 1 lec hors chauffage 0 0 1 eau chaude DM 2 1 0 Arbitrages globaux Le m me ordre de questionnement t appliqu l ensemble du budget hors nergies Degr d exposition Le poste que je peux ma triser 3 achat d quipements m nagers 1 alimentation 1 d penses pour les enfants 2 habillement 3 22222221 logement DE salon de beaut coiffeur soins m dicaux tabac boissons alcoolis es 0 vacances loisirs 0 voiture 0 1 aucune r ponse 20 57 26 50 38 La question des soins m dicaux est le seul poste qui appara t imperm able aux tentatives de ma trise des m nages Pour les autres postes on voit que l alimentation est une variable d ajustement pour les m nages les plus pr caires qui d ploient des strat gies incluant le recours aux organismes caritatifs Degr d exposition Le poste que je peux pas ma triser 3 achat d quipements m nagers 1 alimentation 1 1 1 d penses pour les enfants 2 2 habillement 1 0 logement 0 1 5 soins m dicaux CE 10 tabac boissons alcooli
39. subjective m nages qui d clarent avoir froid ou ne pas pouvoir se chauffer etc Pauvret administrative m nages ligibles aux dispositifs d aide Habitat indigne Elle d veloppe de fa on tr s int ressante les trois premi res approches et souligne les limites de la quatri me e Nos r sultats illustrent pour partie ces travaux JAUNEAU Yves Solveig Les jeunes et les m nages modestes surestiment plus souvent le confort de leur logement division tudes sociales INSEE INSEE Premi re n 1209 septembre 2008 4p L INSEE tablit une corr lation directe entre faibles revenus et inconfort du logement Cela plaide pour la pertinence d une approche et d un rep rage d abord cibl s sur les m nages et leurs revenus plut t que sur le parc de logements 10 de m nages qui sont satisfaits alors que le logement est objectivement inconfortable et 3 de m nages qui sont insatisfaits alors que le logement est objectivement confortable e Nos r sultats montrent le d calage entre les perceptions des m nages la gestions des nergies et la r alit de la pr carit avec le risque pour certains m nages de rester en dessous du radar des dispositifs pr carit Plus de sous estimation des logements chez les m nages qui n ont pu acc der la propri t individuel FOCUS Pr carit nerg tique la lettre du r seau Rappel n 4 2009 13 des
40. PratiCite Type de pr carit nerg tique On trouvera ci apr s des portraits de m nages en situation de pr carit nerg tique Au regard de la taille de notre chantillon il n tait pas possible de dresser 95 portraits de m nages En revanche nous avons voulu exploiter statistiquement notre chantillon en le d coupant grossi rement selon l intensit de la pr carit nerg tique rencontr e voir plus haut mais galement selon la nature globale de cette pr carit Nous avons proc d comme pour le degr d exposition la pr carit nerg tique c est dire en passant en revue chaque situation et en essayant de la rattacher une forme de pr carit nerg tique pr sentant des traits communs avec d autres situations Des difficult s importantes ont t rencontr es au regard de la diversit des situations mais galement de la difficult identifier comme nous en avions l intention au d part des dominantes pr carit li e de fa on principale aux usages la mauvaise performance du logement au carburant automobile etc e Nous avons class 1 au titre du degr d exposition la pr carit nerg tique soit m nage non concern un m nage occupant un logement tiquette F pour les consommations et d pensant 1085 par personne et par an pour les nergies dans le logement alors que la moyenne de notre chantillon est de 577 tout simplement parce que ce m nage aux revenus
41. chez le hard discounter du secteur Des op rations visant structurer une offre alimentaire bon march pour un gisement de m nages pr caires picerie sociale potagers partag s desserte transport en commun de certains discounters un soulagement aux m nage leur apportant peut tre dans un second temps la disponibilit pour un travail sur les nergies dans le logement qui n est pas au premier plan de leurs attentes Pas d accompagnement aux nergies sans regard budg taire global Quelle que soient les formes de l action de lutte contre la pr carit nerg tique son b n fice pour le m nage peut tre dilu dans des inconsistances budg taires ou am liorables par une meilleure gestion domestique Un volet accompagnement budg taire pourrait plus syst matiquement tre associ s aux actions de lutte contre la pr carit nerg tique compris 51 s agit d am lioration de l habitat Notre recherche a montr le b n fice de l intervention conjointe vers le b ti et vers le m nage Le po le bois un atout valoriser Mal pris en compte par les logiciels de diagnostics de performance nerg tique le po le o la cuisini re bois basique sont un l ment d appui pour de nombreux m nages tr s pr caires de notre chantillon ind pendamment de la performance de leur logement Il serait int ressant de tester des op rations consistant doter des m nages pr caires de po les
42. conome conome moyen d pensier Le m nage a t il subi un arr t de la fourniture Eau gaz lectricit autre o Subi o Volontaire e Description des quipements et des pratiques Perception Le logement e Diriez vous que votre logement en hiver e Tr s confortable e Assez confortable e Pas tr s confortable e Pas du tout confortable Pour quelles raisons 2 Diriez vous que votre logement en t est e Tr s confortable Assez confortable e Pas tr s confortable e Pas du tout confortable Pour quelles raisons 2 Diriez vous que vous et les membres du m nage sont Tr s sensibles au froid Sensibles au froid Pas tr s sensibles au froid Pas du tout sensibles au froid Pour vous la temp rature id ale dans votre logement c est Mesurez vous la temp rature r elle de votre logement Toujours Quelquefois Jamais Les conomies e Quels sont vos trois principaux gestes pour faire des conomies d nergie 2 Le geste intensit qui le fait syst matique 2 Effets constat s 2 e Quels sont vos trois principaux gestes pour faire des conomies dans d autres domaines 2 Le geste intensit qui le fait syst matique 2 Effets constat s 2 Les pr occupations les arbitrages Quel poste de d pense g n rale vous pr occupe le plus 1 10 2 e quel poste faites vous des ajustements 2 mettre des croix e
43. dont 10 premiers gestes 24 gestes d conomie concernant les pratiques de consommation dont 1 1 premiers gestes g 9 Pour l intervenant le passage du dialogue en mode conomie globale change la nature du dialogue car on sort du domaine des experts pour entrer dans un domaine de parit ou un m nage se revendique dans ses pratiques d unit de consommation Par d faut on mesure le malaise cr par la discussion sur les nergies qui souffre de deux handicaps majeur amp colonialisme technique ressenti par le m nage dont les usages sont jamais assez performants puisque les factures d nergie sont toujours trop lev es et parce qu il y a toujours un compartiment de la gestion des nergies sur lequel il peut tre amp pris en d faut La distanciation et la amp faute au logement parfois confort e par le diagnostic technique thermique qui met en vidence les carences du logement voire le travail social qui peut dans certaines conditions placer le m nage en situation de victime d sinvestie l vidence la discussion globale sur l alimentation en particulier et les pratiques de consommation g n ral restaure une fiert on n est plus dans la technique on est dans la vie on n est plus dans l chec est dans la r ussite En d pit des difficult s des privations des contraintes qui sont bien exprim es les m nages sont fiers de parv
44. e avec la pr cision n cessaire Ces consid rations relativisent la fois la place de la performance nerg tique du logement et celle du poids conomique des nergies comme marqueur de la pr carit nerg tique Le d nominateur commun des situations la rencontre desquelles nous sommes all s c est le stress la souffrance Stress li l effort de gestion et de ma trise budg taire qui se d compose une difficult li e l attention port e aux diff rents compartiments postes budg taires et une difficult li e aux arbitrages effectu s postes d ajustement qui produisent de l inconfort 31 des m nages interrog s consid rent le chauffage comme leur premi re marge d ajustement budg taire Stress li aux limitations et une inqui tude sur leurs effets notamment sur les enfants Stress li au sentiment d impuissance quoi que je fasse je ne peux maitriser mes d penses 9 Stress li l inqui tude pour le pr sent et pour l avenir 30 des m nages que nous avons interrog s d clarent des difficult s pour faire face leurs charges d nergie 18 pensent qu ils seront en difficult pour faire face ces m mes charges l avenir Entrer dans ces consid rations c est accepter l id e que chez un m nage pauvre fortement expos la pr carit nerg tique et en sous consommation une action par exemple am lioration de la performance du logement va se mesurer en dimin
45. es des questions de confort mais galement des questions de droit locatif Le palmar s des pr occupations spontan es rencontres g n rales La gestion de l eau Robinets Chasses d eau La perte d eau le temps qu elle coule chaude Ce th me est syst matiquement celui qui sert d entr e en mati re quel que soit le profil des participants Dans l approche des nergies l eau un r le part La r duction des factures L isolation des fen tres comment faire 2 l effet r el des doubles vitrages 2 La fiabilit des ampoules basse consommation et leur utilisation Que faire en tant que locataire cas de fuite d eau 2 Comment expliquer les diff rences de consommation entre tel et tel logement l clairage ext rieur de la r sidence se d clenche trop souvent Pourquoi n avons nous pas de panneaux solaires 2 Comment mieux utiliser mes convecteurs Comment mieux isoler mon logement Je ne m y retrouve pas dans le tri des d chets Est ce que ce que l on nous dit est vrai ampoules basse consommation b n fice de l arr t des veilles etc 2 Pr occupations li es la hausse de la taxe d enl vement des ordures m nag res La question de l eau reste au c ur des pr occupations m me si une majorit des m nages identifie bien que le poste budg taire le plus important est celui du chauffage Toutes les rencontres incluent un temps de discussion sur les factures et leurs mo
46. est plus difficile avec ceux qui fonctionnent au jour le jour De en agglom r ou m nage par m nage le r sultat de la question sur les budgets d ajustement ne cadre pas avec celui de la question sur les postes que le m nage peut ma triser Ainsi 10 m nages en situation de forte pr carit expliquent que le chauffage est un budget d ajustement mais seulement m nages dans cette cat gorie expliquent qu ils ma trisent ce poste budg taire La raison est peut tre simplement que les m nages concern s fonctionnent sur un mode on off savoir une ma trise par la coupure et la privation d o une bonne ma trise de l eau chaude par exemple On peut le comprendre dans la mesure o jusqu la facture de gaz ou d lectricit le m nage ne peut suivre sa consommation financi re d nergie que tr s difficilement Le poste que je peux parfaitement Degr d exposition ma triser 2 3 4 5 chauffage 1 3 3 carburant auto 0 2 1 eau 2 RES 2 lec hors chauffage 0 0 1 1 2 eau chaude m 2 4 46 non r ponses cette question sur le poste d nergie que le m nage peut parfaitement ma triser Et si la v ritable information n tait pas dans le tableau 48 des m nages de notre chantillon avouent ne pouvoir ma triser aucun des postes de consommations nerg tique Ci dessous les r ponses
47. et l association La Pergola gt En effet au moment de la r ponse l appel projet ces deux structures travaillaient avec des membres de notre quipe Denis Caraire Martine Tisn rat l identification de locataires HLM et maison relais faibles ressources en vue prendre contact et de d velopper des actions d accompagnement Par la suite le projet men par KCiliop e et la Pergola membres du m me groupe s est structur et infl chi Devant la difficult pratique et d ontologique d identifier des m nages et d engager un travail individuel sans stigmatiser les m nages ou se cantonner aux hypermobilis s le bailleur 3300 logements choisi d instaurer des temps collectifs en petit groupe site par site Le recrutement des m nages participant ces temps collectifs reposait sur Des publipostages l ensemble des locataires Un affichage dans les halls d immeubles Des annonces comptes rendus dans la revue interne de l organisme Des retours faits la presse voir ci apr s Le bouche oreille Sur ces bases de pur volontariat 406 personnes ont particip entre octobre 2008 et juin 2010 l action baptis e en prenant part 28 rencontres d change en petit groupe autour des questions de ma trise nerg tique dans le logement 318 participants 3 rencontres d change sur le th me du chauffage 65 participants 2 rencontres d change sur le th me de
48. le m nage explique qu il r gule la fois temp rature du logement et sa consommation de fuel au moyen du thermostat avec une temp rature de consigne 20 Mais nous ne disposons pas du DPE avant travaux ce document n tait pas obligatoire au moment o le m nage a acquis son logement de 19 Mais la temp rature r elle n est pas v rifi e Lors de notre visite le thermostat est effectivement r gl sur 19 mais les radiateurs surchauffent en raison des nombreuses fen tres ouvertes Le m nage explique qu en raison de l asthme d un de leurs enfants il est la fois soucieux de chaleur et d a ration Le poste budg taire qui pr occupe le plus le jeune couple est celui des soins m dicaux Le m nage explique que sa pr occupation principale porte sur le budget logement hors nergie et le cr dit auto avec lequel il a achet un v hicule 4x4 d occasion r serv des trajets r guliers vers son pays d origine le m nage dispose d un autre v hicule d volu aux trajets courants Il est vrai additionnant e Les charges d emprunt accession la propri t 630 x 12 7650 par an e Les charges d emprunt pour l achat des doubles vitrages 89 12 1068 par e La taxe d habitation 256 par e La taxe fonci re 1 288 par On arrive des charges fixes logement de 10 262 par an auxquelles s ajoute le cr dit auto 24246 par an Le m nage se concentre sur le fait
49. les m nages utilisant le bois comme chauffage principal ont une consommation annuelle inf rieure de 245 par rapport aux valeurs th oriques port es dans le diagnostic de performance nerg tique A titre de comparaison le d calage moyen entre la consommation th orique DPE et la consommation r elle pour les m nages chauff s principalement l lectricit est de 177 Toutefois au sein de notre chantillon l utilisation du bois est principalement un appoint 15 des enqu t s alors que le bois en premier moyen de chauffage ne concerne que 9 des enqu t s Le parcours nergie un l ment non probant De la m me fa on que dans le cadre de certaines d marches on s int resse au amp parcours r sidentiel des m nages nous avons questionn les m nages de notre chantillon sur leur amp parcours nergie soit les modes de chauffage de cuisson de production d eau chaude dans les logements pr c demment occup s en remontant jusqu trois logements en arri re le cas ch ant Cet ange de questionnement s est av r la fois int ressant et non probant Int ressant parce que le questionnement sur les logements ant rieurs d dramatise le d bat sur les nergies et le logement pr sent en apportant une distance Intervenant dans le premier tiers du questionnaire les interrogations sur les logements pr c dents apportent un r pit au m nage qui peut se retourner sur son parcours Int
50. les solidarit s familiales et la d brouillardise sont mobilis es Pour les personnes g es propri taires occupants la frugalit du mode de vie alimentation chauffage loisirs est pouss e l extr me facilit e dans certains cas par des modes de vie h rit s d poques de p nuries Dans un espace conomique un espace de vie fortes contraintes obligeant le m nage un niveau de performance important la contrainte li e aux nergies est une contrainte comme une autre voire une contrainte plus ma trisable que les autres gt En revanche d s que le niveau social s accro t que la tenaille des contraintes conomiques se desserre que l aire g ographique d activit et le champ du possible s accroissent en restant toutefois dans le champ des m nages modestes le niveau d exigence et de consommation s l ve et les personnes interrog es se sentent en d calage avec la moyenne des m nages et disent avoir des difficult s avec les nergies Exemple r el un m nage achetant 20 de magazines people par semaine soit 80 par mois et se d clarant dans l incapacit de payer une mensualisation 706 incluant lectricit chauffage lectrique soit un montant particuli rement resserr au regard du logement concern Une accession la propri t qui oblit re la question des nergies La question des nergies au c ur du budget des acc dants la propri t modestes d pl
51. modestes mais suffisants assume parfaitement cette surconsommation et ne rencontre aucune difficult particuli res au plan budg taire et au plan du confort dans le logement Nous avons rencontr des m nages sous consommateurs dans des logements tr s peu performants et l inverse des m nages en surconsommation manifeste dans des logements class s B ou C est extr mement difficile de dissocier la pr carit nerg tique de la pr carit tout court partir de quel degr de pr carit globale l approche nergie n est elle plus pertinente 2 Comment au regard de diversit de situations trouver des traits communs permettant une exploitation sens e de l chantillon dans le cadre de notre projet de recherche 2 Une pr occupation op rationnelle Pour r pondre cette question nous avons dessin nos cat gories forc ment arbitraires dans l id e de dissocier des m nages relevant de cat gories de rep rage et d interventions bien distinctes Certaines situations diff rentes peuvent trouver des points au sein d un m me dispositif D autres pas un acc dant la propri t en difficult la fois sur la performance de son logement ses usages et ses d placements mais avec un revenu significatif ne peut relever de la m me action qu un locataire de logement insalubre aux minima sociaux qui ne se chauffe plus et rogne sur ses d penses de sant Au sein du proj
52. nergie Une analyse textuelle fait ressortir la singularit des vocables selon les cat gories de m nages que nous avons retranscrits graphiquement en proportionnant la taille des mots au nombre de leurs occurrences s SOUS coupures eau ces vite priorit t 150 mmerretraites plus CUNE voudrait Eh vent dt petitespauvret ceux T Efplan te nergieseules mangerpuvet agicoesM NAJES minima somme amille Pr carit nerg tique et pr caires nerg tiques vus par les m nages en situation de pr carit nerg tique aigu Les mots sont simples concrets parle de ce qui manque aucune amp rien Ci dessous gauche la pr carit nerg tique vue par les pr caires globaux de notre chantillon droite les mots des m nages aux usages inadapt s 9 Les uns parlent amp chauffage les autres factures mais le contexte conomique et environnemental est voqu aussi cr dits Baisse anse revenus tnMOYEN sent d quotidien impay es manque ompier isolation factures salan s f viter ures chauteme nergie pr M sortes enfants aucune C augmenta ee SDF consommations ents appart pouvoir o t i s f fac paye 6 aussi
53. re actuelle par une chaudi re condensation et la mise en place d une VMC hygro B permettraient de ramener la consommation annuelle th orique au m d nergie primaire de 122KWh 92 Il est plus difficile de trouver des points pour engager un dialogue sur les usages et au del de la simple n gligence on sent la volont d affirmer un usage prodigue des ressources R f rences A titre de r f rence dans le classement de notre base de donn es des m nages enqu t s nous avons not ce m nage 3 pour le degr d exposition la pr carit nerg tique F pour la cat gorie de pr carit usages inadapt s SYNTHESE Les constats de d part Les actions institutionnelles men es en direction de la pr carit nerg tique ciblent souvent les m nages locataires en situation de surconsommation nerg tique impay s d nergie Les points d entr e classique des dispositifs institutionnels mis en uvre sont l am lioration de la performance nergie du logement et la p dagogie des usages de l nergie au domicile Dans ce contexte les m nages en sous consommation d nergie en non consommation les m nages propri taires et acc dants la propri t restent en dessous du radar Par ailleurs la focalisation sur les d penses d nergie li es au logement laisse dans l ombre la question des ressources et du budget global du m nage mais galement les d penses d nergie et les
54. riodes allant du pr sent cinq ou six ann es en arri re La proc dure de contact adopt e a t la suivante M nage en contact suivi avec nos quipes au moment du travail de recherche Appel t l phonique par la personne r f rente du m nage hors quipe de recherche Pr sentation du projet demande de rendez vous au domicile pour le compte de l quipe de recherche Les personnes intervenant aupr s de nos m nages t moins n taient pas sauf rares exceptions celles qui avaient t les r f rentes du m nage dans sa relation avec le PACT HD M nage sans contact avec nos quipes au moment du travail de recherche Appel t l phonique directement par l quipe de recherche faisant imm diatement r f rence au PACT HD et la raison pour laquelle le m nage avait t en contact avec l association diagnostic dossier accompagnement etc afin d expliquer la raison pour laquelle nous d tenions les coordonn es du m nage Pr sentation du projet demande de rendez vous au domicile 130 m nages ont ainsi t contact s par t l phone apr s avoir t identifi s au pr alable pour un r sultat 95 m nages ayant fait au final l objet d un recueil de donn es soit 5 m nages de moins que notre objectif de 100 logements En parall le 406 personnes locataires de logements sociaux ont t rencontr es dans le cadre de r unions et d ateliers voqu s page 87 Expliquer notre projet Lor
55. tique Au del pr carit nerg tique aigu c est l inconfort qui replace la pr carit nerg tique puisque les m nages s abstiennent de consommer La r ponse j ai des difficult s mais sur d autres postes de mon budget que l nergie renvoie aux arbitrages des m nages En situation de p nurie quel est le processus qui consiste attribuer la difficult budg taire tel ou tel poste de d pense Rappelons ici la grande diversit g ographique de revenus de situation de performance des logements des m nages de notre chantillon Pourtant une crasante majorit se dit en difficult ou potentiellement en difficult sur le paiement des charges d nergie Face cette diversit la notion de pr carit nerg tique est op rante mais est elle suffisante 2 faudra t il pas demain situer les dispositifs de lutte contre la pr carit nerg tique pour les orienter vers telle forme de pr carit nerg tique vers tel type de public vers tel type de localisation g ographique degr d exposition la pr carit nerg tique en r sum en ce qui conce rne acc dant pr caire esquivant pr caire dominante nergie pr caire frugal pr caire global jai des difficult s pour faire face mes charges d nergie des difficult s mais sur d autres postes de mon budget que l nergie usages inadapt s n ai de difficult s budg taires Fi 3 1
56. un travail sur les usages L exp rience physique du travail de recherche nous montr que pour tablir ce d clic l approche mixte budget performance du logement incarn e par un tandem travailleur social constitue un bon pr alable avant d entrer dans l intime en travaillant sur les usages De fa on plus basique l coute la valorisation et la mise en perspective des pratiques du m nage constituent un autre point d entr e puisque r p tons le tout m nage se r clame de pratiques multiples d conomie d nergies quelle que soit sa position sur le tableau qui pr c de Leurs d clarations Dans l coute des d clarations des m nages quant leurs pratiques d conomie nous n avons pas cherch confronter les l ments avanc s la r alit des pratiques des m nages Nous avons plut t con u la s quence de questionnement pour r pondre la pr occupation suivante si nous devions partir d une reconnaissance des pratiques et des efforts des m nages dans une logique pas d apporter la bonne parole technique mais de valoriser et de compl ter les domaines d action du m nage quelle serait notre base de travail avec les m nages rencontr s Les m nages peu expos s la pr carit nerg tique Geste co nergie 1 Geste nergie 2 Tableau de synth se des r ponses des aller au lit de bonne heure rouler le moins possible m nages cl
57. 3 33 16 67 tr s conome 21 11 tr s conome 25 56 100 00 100 00 En consultant les chiffres ci dessus nous devons garder l esprit que l appr ciation port e par nos personnels d enqu te est une appr ciation experte trois titres e Le premier titre c est celui de l exp rience Nos intervenants accompagnent des m nages depuis plus de 20 ans pour certain e s d entre eux Le second titre c est celui de l observation Chaque m nage a t interrog sur le nombre de douches leur dur e les pratiques en mati re de chauffage de vaisselle d arrosage du jardin etc le mat riel lectrom nager t recens observ Le troisi me titre c est la d duction c est dire la confrontation entre les observations les dires du m nage et les consommations observ es Ces pr cisions pos es que nous apprennent les appr ciations port es El ment cl les m nages appr ci s comme d pensiers sont minoritaires Si la question des usages est une composante logique de la ma trise nerg tique ce constat nous incite prendre garde pas en faire un point d entr e dans le travail avec les m nages Sensibilisation des acteurs institutionnels une approche largie de la pr carit nerg tique 09 07 2010 N a gt
58. 54 expressions de m nages 12 citent au moins deux gestes relevant du m me domaine tandis que le troisi me geste ne rel ve pas des nergies M me sur une simple base d clarative les m nages ne font pas tat d une approche compl te de la ma trise des consommations nerg tique lls expriment plut t des strat gies globales d conomie o les gestes techniquement pertinents le disputent des indices de d sarroi ou d hyper pr carit mais aussi de bon sens R cup ration de la chaleur du four Arr t du chauffage fermeture des volets la journ e Vivre dans une pi ce 1 ampoule basse consommation 1 douche par semaine m habille chaudement Ces quelques citations font mesurer quel point une d marche de p dagogie des usages standard et non appuy e sur une coute des m nages peut tomber plat aupr s des m nages qui ont mis les remarques qui pr c dent Pour autant le consensus sur les ampoules basse consommation corrobor e par les constats au domicile atteste de la p n tration r elle d un message y compris chez des m nages tr s faibles ressources Economies d nergie ou conomies tout court Notre trame de questionnement voir 20 dissociait le dialogue sur les attitudes d conomie d nergie et celui sur les autres conomies mais l interp n tration des th mes li s la gestion budg taire est constante notamment pou
59. 663 abonnements et taxes comprises pour une consommation annuelle de 200 Avec une tarification similaire Monsieur et Madame paieraient 314 au lieu de 4006 un trois fois plus significatif qu en coupant l eau en se brossant les dents base conomie 10 3 Sans tre frugaux comme certains des m nages avec qui nous avons pu nous entretenir Monsieur et Madame B sont tr s conomes dans tous les domaines de la vie dans le logement En revanche les charges li es aux d placements ne sont pas n gligeables le couple poss de deux v hicules un Renault Express g de 20 ans et une Renault Clio g e de 8 ans Avec ces deux v hicules ils parcourent 28000 kilom tres par an pour un co t de carburant sous estim 1316 par an soit 7 76 de leur revenu fiscal de r f rence mais galement un impact sup rieur celui de la facture d lectricit et plus du double de gaz effet de serre mis Dynamiques Atteinte d asthme et de bronchite chronique Madame se dit extr mement sensible au froid L attention port e aux consommations d eau de gaz et d lectricit va pas jusqu la privation Le m nage explique se contraindre le plus fortement sur l alimentation il produit ses propres conserves pour des raisons d conomie les vacances et les sorties il s abstient totalement et l habillement Le poste d ajustement principal d clar est l alimentation Sensibilisation des acteurs
60. Alors qu en mati re de travail social et d actions p dagogiques la focalisation se fait souvent sur ces m nages qui utilisent beaucoup la salle de la machine laver la conclusion contre intuitive de nos observations est que les usages les plus perfectibles sont le fait des petits m nages Chez les grands m nages la concurrence pour l acc s la salle de bains limite le temps des douches la vaisselle pour huit personnes ne consomme pas quatre fois plus d eau que la vaisselle pour deux personnes et ainsi de suite Pour l eau comme pour les nergies le remplissage des logements est un l ment d terminant de la performance nerg tique du logement bien avant les usages et les caract ristiques techniques de l habitat Moyenne des charges annuelles d nergie hors eau par personne 900 00 800 00 700 00 600 00 500 00 400 00 300 00 200 00 100 00 E _ MH 3 4 5 6 Nombre de personnes par m nage In galit s Autre enseignement des charges d eau la possibilit d tablir un prix de revient global au m tre cube en divisant la facture globale des m nages abonnement consommation taxes par le nombre de m tres cubes consomm s Cette op ration a pu tre r alis e pour 57 m nages pour lesquels nous avons pu recueillir les factures Prix de revient global du m3 d eau 30 00 25 00 20 00 15 00 10 00 5 00 4 7 10
61. Arbitrages subis nergie pay e mais sacrifices faits sur d autres postes Danger pour la sant risque CO explosion incendie froid Pr occupation forte constante et motiv e du m nage sur le th me de l nergie Apr s avoir tent de d terminer par des l ments de calcul un degr de pr carit nerg tique partir des champs de notre base de donn es nous avons renonc cette d marche pour les raisons suivantes e Difficult utiliser le param tre charges nerg tiques revenu dans la mesure o le seul param tre homog ne recueilli aupr s des m nages est le Revenu Fiscal de R f rence Or pour tous les m nages aux minima sociaux le RFR 0 Selon les m nages le poids des nergies est donc calcul par rapport au RFR ou par rapport au d tail des ressources si ce d tail est connu Inefficacit des calculs et pond rations test s au regard de l expertise de terrain de l quipe d tudes Poids des param tres non quantitatifs notes de l enqu teur l ments de langage du m nage dans l appr ciation finale d une situation Par ailleurs notre d marche pour but la sensibilisation d autres approches et d autres formes de pr carit nerg tique que les formes majoritairement prises en compte dans les dispositifs existants et non la d termination d une m thode d analyse multicrit res permettant d automatiser la d tection de la pr carit nerg tique Aussi no
62. Invit se situer au regard des autres m nages le couple d clare que sa situation au regard des charges d nergie est selon lui plus difficile que celle de la moyenne des m nages Mais outre les difficult s conomiques le couple met galement en avant son inconfort Selon lui l inconfort thermique du logement est subi en t comme en hiver L ensemble de ces difficult s est attribu au logement lui m me et sa performance m diocre Notamment le m nage explique que les charges de chauffage d eau chaude et d clairage peuvent pas tre ma tris es contrairement aux charges d eau De fait les gestes d conomie affich s portent plut t sur l eau ou sur des domaines hors nergie habillement tabac Le paiement des factures d nergie vient clairement apr s les d penses de confort dans l approche du m nage Une analyse budg taire plus d taill e fait ressortir des d penses alimentaires mensuelles de 5006 soit la m me d pense que celle de madame avec ses 5 enfants Le m nage rembourse mensuellement deux cr dits consommation pour un total de 170 mensuels auquel vient s ajouter un cr dit revolving r serve d argent assume un abonnement Canalsat La N N D so so so 42 S T 2 po S so He 2 2 4 2 6 2 n en 2
63. aucun premier geste double commande toilette transport en commun e Les indications atypiques sont thermostat la nuit gamelle midi surlign es en gris rin age vaisselle eau froide La cat gorie de m nages concern s cite en eteindre ______ lieu le chauffage et l isolation en voquant et l des investissements fermer robinets modenton pour achats alimentaires consid r s comme geste d conomie d nergie fermeture fen tres 4 22 la plupart des 3 mes gestes cit s concernent surveillance temp rature fermer robinets achat en promo d autres domaines que les nergies survitrage radiateurs derni re g n ratiol utilisation thermostat chauffage douches rapides attention aux prix Sensibilisation des acteurs institutionnels une approche largie de la pr carit nerg tique 09 07 2010 3 00 c 9 po S 42 5 4 A 55 5 Geste co nergie 1 Geste co nergie 2 JAutre geste Eco 3 fen tres robinets eau arr t chauffage convecteurs non utilis s 2 douches semaine douches
64. bois en organisant un approvisionnement social comme on le voit par exemple dans certaines communes en B arn Favoriser cohabitation et colocation Notre travail contribue rappeler un truisme la sous occupation des logements engendre une performance nerg tique chauffage clairage ECS Toute op ration favorisant la cohabitation le partage de logement la colocation constitue pour cette raison une action majeure d efficacit nerg tique en limitant le nombre de foyers de consommation pour un nombre de personnes donn es Un tarif social de l eau Nous avons d montr partir de notre chantillon l in galit g ographique des co ts de l eau mais galement l in galit li e au poids de l abonnement et des taxes pour les m nages les plus frugaux Il est temps de cr er un tarif social unique de l eau et de d coter l abonnement pour le plus petits consommateurs Sensibilisation des acteurs institutionnels une approche largie de la pr carit nerg tique 09 07 2010 N a gt 1 gt 4 202 5 2 n n 2 D w 5 n N r PratiCite Confrontation bibliographique Que nous inspire la recherche pr sent e ici au regard de textes ou d articles
65. comme suit P trole 1 Toutefois cette situation recouvre une r alit plus disparate en raison de la diversit des modes de mise en uvre de ces fili res mais aussi de la multiplication des appoints 41 des m nages enqu t s recourent r guli rement un chauffage d appoint 6 un second appoint de nature diff rente Les fili res et dispositifs mobilis s se r partissent comme suit a N 2 2 D po 9 po S Q gt 2 9 5 2 n n 2 n v 5 42 5 Chauffage principal gaz ville central lectricit par points fuel central bois cuisini re bois chemin e bois po le gaz ville po le gaz citerne pompe chaleur lectricit appoint po le p trole lectricit accumulation gaz bouteille vide lectricit appoint p trole po le bois insert chemin e bois po le bois cuisini re bois chemin e fuel po le Chauffage tertiaire bois chemin e lectrique appoint ga pote cuissoni Gaz bouteille lec GAZ Ville gaz citerne N a gt 5 gt 202 5 2
66. d tresse pr carit nerg tique aig e Situation de survie stress important inconfort grave risques pour la sant L application de cette chelle d appr ciation notre chantillon a abouti au d coupage suivant Degr d exposition Total 5 5 3 2 21 22 1 242 vide Total g n ral 5 m nages ne sont absolument pas concern s par la pr carit nerg tique au regard de nos crit res 5 m nages n ont pu faire l objet d une qualification de leur degr d exposition la pr carit nerg tique dans la mesure ou des informations taient manquantes au plan budg taire incapacit donner une indication sur les consommations d nergie et o par ailleurs nous n avons pu la visite cumuler suffisamment d l ments de caract risation 2 de ces m nages occupent des logements tiquette D et tiquette F pour les consommations Reste 85 m nages concern s par la pr carit nerg tique dont 64 soit plus des deux tiers de notre chantillon concern s un niveau s rieux degr d exposition 3 4 ou 5 13 m nages ont t consid r s par notre quipe comme dans une situation critique au plan de la vie physique et conomique dans le logement On trouvera ci apr s d clin e dans une s rie de portraits page95 la mise en application de l chelle des degr s d exposition la pr carit pour s en faire une id e plus concr te Utilisation de l
67. dans le dialogue avec les m nages la temp rature reste l ment abstrait donn dans l absolu pas d id e d une temp rature selon les pi ces ou selon la nuit le jour t ideale dans Pas du tout Pas tr s sensibles Tr s sensibles au mon log ement sensibles au froid au froid Sensibles au froid froid Total g n ral 15 18 Temp rature de consigne thermostat En lien avec ce caract re abstrait la temp rature n est pas mesur e dans la majorit des cas compris lorsque la temp rature id ale indiqu e est une temp rature de consigne c est dire l objectif vis au travers du r glage du syst me de chauffage Parmi les quelques m nages qui revendiquent un usage du thermostat comme l ment de leur gestion des nergies la plupart ont r pondu qu ils mesuraient la temp rature mais la discussion il est apparu simplement qu ils v rifiaient l affichage de la temp rature sur leur thermostat Pour information pour 45 m nages de notre chantillon disposaient d un thermostat d ambiance dont aucun n tait programmable seulement 4 voquent l action sur le thermostat comme geste d conomie quand 9 voquent le fait de couper le chauffage la nuit en absence pour 1 seul m nage cit le contr le de la temp rature dans le logement come geste d conomie d nergie fr quence de me
68. de l chantillon v hicules logements Emissions de CO th oriques logement par an source DPE 6000 8000 Emissions de th oriques automobile 2 source donn es constructeurs et kilom trage m nages Chaque point repr sente un m nage Les m nages figur s sous le trait de couleur mettent plus de par leurs d placements automobiles que par les nergies consomm es dans le logement l Statistique tablie pour 57 m nages sur la base missions CO constructeur g par kilom tre converties Kg x nombre de km parcourus l ann e compar es aux missions annuelles du logement en Kg quivalent CO calcul es dans le cadre du diagnostic de performance nerg tique Sensibilisation des acteurs institutionnels une approche largie de la pr carit nerg tique 09 07 20 10 N a gt 20 25 D 50 S S D 2 n n 2 D w 5 n r PratiCite Automobile pr carit nerg tique et non dit L information majeure issue du recueil de donn es sur les d placements automobiles est que pour les m nages quelle que soit la part relative r elle du co t des d placements automobiles sur leur budget ce poste ne
69. dessous de 19 degr s Pour obtenir dans les chambres glaciales cette temp rature de consigne la pi ce vivre est surchauff e au moyen de la cuisini re bois Pour le couple en hiver passer de cette pi ce surchauff e la salle de bains qui n est accessible que par une galerie ext rieure est une r elle difficult Les parents se d clarent tr s sensibles au froid le fils moins Une frugalit d habitude plus que de gestion Le mode de vie du m nage est tr s frugal que consid re l quipement du logement l habillement les activit s l alimentation Mais contrairement certains m nages frugaux interrog s qui comptent chaque euro est exercent une sorte d hypergestion la frugalit de la famille V est amp h rit e d un mode de vie rural inchang depuis l enfance mais cette frugalit est galement volutive et s lective dans la mesure o la sensibilit croissante au froid des deux parents g s entra ne des d penses tr s importantes notamment de bois La famille rembourse des cr dits hauteur de 214 par mois dont une partie sert assumer les charges de vie courante Le m nage est dans un stress tr s important et appara t comme perdu et d prise L ensemble des postes de d pense sont consid r s comme une marge d ajustement potentielle sauf les soins m dicaux Le m nage dit avoir fortement r duit ses d placements et il ne fait strictement auc
70. et par mois Usages Discussion ouverte partir d un parcours des usages dans la maison et dans le temps bains douches p riode de chauffe temp rature de chauffe programmation nuit jour mode op ratoire vaisselle lavage du linge degr d quipement tat et choix des appareils mode d clairage etc puis restitution par l enqu teur en appr ciation poste par poste Electricit hors chauffage tr s conome conome moyen d pensier 2 Eau chaude sanitaire tr s conome conome moyen d pensier 2 e Chauffage tr s conome conome moyen d pensier 8 Revenu Fiscal de R f rence port au bulletin d imposition Pour les m nages aux minima sociaux ce revenu est gal z ro ce qui n cessite l utilisation du revenu r el pour un calcul d impact de charges par exemple N D O so so i S T 2 po 8 so 2 2 6 2 n n en 2 4 4 n 5 12 5 n 2 Q N a gt 3 5 2 5 n gt U D 5 w 5 n N r PratiCite e Eau tr s
71. fait l objet ni de pr visions ni d observations que nous ayons affaire des m nages amp laxistes au contraire des m nages tr s gestionnaires La confusion extr me entre le caract re fonctionnel et le caract re statutaire des d placements automobiles rel gue la question du co t de la voiture dans une sorte d inconscient budg taire Ce sujet est particuli rement bien document dans les recherches li es au marketing de l automobilel2 Les facteurs de d cision d achat d une automobile Caract ristiques Dimensions Composantes d usage psychologiques marketing du produit Esth tique S curit mage de marque Finition Performances _ R seau de distribution Fiabilit Ant c dents positifs Economie X bouche oreille Fonctionnalit SOURCE MICHEL RATIER 2005 CRG TOULOUSE De fait les m nages interrog s sans exception ne connaissent pas leur budget carburant sauf curieusement dans le cas des deux roues motoris s 3 L information la plus facilement mobilisable dans le cadre de notre recherche est alors le mod le du v hicule et sa date de premi re mise en circulation Le kilom trage a souvent n cessit des discussions pouss es pour parvenir une approche qui s est de tr s nombreuses reprises termin e par une visite au v hicule pour constater le total kilom trique puis l appel aux souvenirs du m nages pour identifier l
72. institutionnels une approche largie de la pr carit nerg tique 09 07 2010 N gt 1 50 9 gt 5 2 5 n n 2 4 9 5 w 5 N PratiCite Le poste qui para t le plus difficile de ma triser pour ce m nage qui manifestement compte tout est celui de l automobile Le pass du m nage p se sur son rapport au logement anciens surendett s ils avaient vu leur pr t et leur logement rachet s par un op rateur de logement social dont ils sont devenus locataires Aujourd hui avec un comportement tr s raisonnable vis vis des nergies nombreux gestes pratiques conomes constat s au domicile le m nage est p nalis fortement par la performance nerg tique tr s m diocre de son logement coupl e une surface trop lev e depuis que les enfants sont partis ce titre et bien que devenu locataire le m nage est embl matique de la g n ration PAP pr t aid l accession la propri t ouvrant droit qui a acquis dans les ann es 1970 80 des logements tr s peu performants aujourd hui trop grand avec un impact budg taire major par la hausse des nergies et la r duction des revenus au moment du passage en retraite El ments de langa
73. l eau 23 participants 4 ateliers avec utilisation d un banc de d monstration 32 participants d j pr sent lors de rencontres ant rieures et souhaitant approfondir la r flexion sur les pratiques A l issue de ce cycle une variante des rencontres t men e aupr s de coll giens Marmande et Agen Lot et Garonne dans le cadre de la semaine du d veloppement durable 2010 Repositionnement de notre quipe Initialement ax sur le rep rage en vue d entretiens au domicile notre quipe en lien avec le groupe Ciliop e s est attach e Prendre part la conception des actions d animation et d accompagnement afin de tester des modalit s de travail avec les m nages correspondant certaines des hypoth ses de d part de notre projet de recherche Prendre part l animation des rencontres avec les m nages l coute des questionnements des pratiques et des r actions des personnes dans le but de d couvrir quelques cl s de l approche largie que nous souha itions promouvoir L action n ayant pas d bouch sur du travail individuel nous n avons pas eu capacit en tirer parti pour rep rer et enqu ter des m nages et des logements En revanche elle nous a permis de recueillir de fa on ouverte et directe des l ments d information d attente de questionnement aupr s de plusieurs centaines de m nages modestes locataires en HLM plus rarement en
74. l ext rieur des agglom rations tributaires automobile pour un montant inf rieur 90 Le b n fice des aides de pour les acc dants la propri t via un PTZ Pr t aid le pr t taux z ro entraine l in ligibilit aux aides Le m nage acc dant un bien de qualit m diocre dans l ancien doit donc financer les travaux dans le cadre de son pr t acquisition rester dans l inconfort notamment thermique en auto r habilitant petit petit Le crit re de ressources constituant un garde fou l ouverture des aides de aux acc dant PTZ gagnerait tre exp riment au moins localement Des compteurs 4 5 Notre travail de recherche nous a mis en pr sence de m nages cigales et de m nages fourmis Avant de faire de chaque cigale une fourmi il est int ressant de r fl chir aux moyens de faciliter la t che des fourmis Aujourd hui les consommations d eau de gaz et d lectricit s ne sont pas lisibles pour le m nage qui doit acc der au compteur relever le chiffre attendre durant une p riode acc der au compteur relever le chiffre calculer la diff rence traduire la diff rence en consommations traduire les consommations en Euros et imputer une cote part d abonnement 9 op rations En dialoguant avec des m nages fourmis nous avons r v de compteurs Totalisant les consommations depuis la derni re facture en unit s de co
75. la hausse ce qui pourrait terme d caler vers le haut les points de notre graphique kilom trage gal parcouru par les m nages Et les missions de gaz effet de serre Une approche plus environnementale peut nous amener consid rer les missions de gaz effet de serre et plus globalement la performance nerg tique des v hicules utilis s par les m nages de notre chantillon Un premier l ment d information est donn par leur date de premi re mise en circulation ces v hicules sont g s on se r f re au v hicule principal Au moment de l enqu te 30 des m nages quip s roulaient avec un v hicule g de plus de 15 ans 63 avec un v hicule de plus de 10 ans Avec des cons quences pr visibles sur les consommations mais galement sur les missions de gaz effet de serre Une 305 Peugeot Diesel de 1983 type de v hicule est le v hicule principal d un des m nages enqu t s pr caire global degr d exposition amp 5 pr carit nerg tique aig e Volumes d missions non connu Le graphe ci dessous compare la part des missions de gaz effet de serre provenant respectivement du logement valeur th orique et des trajets automobiles valeurs constructeur lorsque disponibles ce qui limine les v hicules les plus anciens potentiellement les plus polluants pour les m nages de notre chantillon 1 missions de CO annuelles des m nages
76. la pr carit nerg tique d identifier quelques pistes d action nouvelles e Apporte des l ments de langage et des clairages sur la dynamique des m nages permettant une approche plus riche du positionnement des m nages pr caires au regard des actions et des discours sur le th me de la pr carit nerg tique Nous n avons pas cherch d finir la pr carit nerg tique Toutefois dans notre recherche de situation diverses mettant en jeu diff rents degr s et diff rentes forme de pr carit nerg tique nous avons consid r comme pertinents au moins un des marqueurs suivants Froid objectif lt 16 C Froid ressenti subi Incapacit payer traduite par dette ou traduite par sous consommation non consommation Arbitrages subis nergie pay e mais sacrifices faits sur d autres postes N a gt gt 4 202 5 2 5 n gt U D 5 5 n N Danger pour la sant risque CO explosion incendie froid r PratiCite Pr occupation forte constante et motiv e du m nage sur le th me de l nergie MODE D EMPLOI synth se Le projet de recherche page Le dispositif de recherche et sa mise en place page L exploitation du mat riel re
77. les m nages se sentent d sempar s dans leurs n gociations commerciales avec les fournisseurs qu il s agisse d nergie de services bancaires ou comme plusieurs fois cit es dans le tableau de t l phonie Concernant les services d nergie nous avons t amen s conseiller plusieurs m nages de notre chantillon modifier imm diatement la puissance souscrite par exemple Nous y reviendrons Concernant la t l phonie ce poste est devenu un point de souci majeur globalement pour des raisons d insertion sociale professionnelle Ce poste p se fr quemment hauteur de 50 par mois pour les m nages compos s de plusieurs personnes y compris avec de faibles ressources soit 600 par an une somme tr s sup rieure aux d penses annuelles d eau N D O so so po 8 so 2 2 6 2 n n en 2 n 5 n 2 N a gt 50 S gt 4 202 D 2 n n gt U n D 5 n N r PratiCite Faut il traiter la fuite d eau ou changer d o
78. m nages concern s M thode d identification Du fait de la composition de notre quipe de recherche les m nages t moins ont t tr s largement identifi s sur la base de contacts actuels ou pass s dans le cadre de l activit de 3 associations PACT et Habitat D veloppement uvrant dans les R gions Aquitaine et Midi Pyr n es e Le PACT Habitat et D veloppement B arn Bigorre Habitat et D veloppement de la Gironde e Le Habitat et D veloppement de Lot et Garonne La grande polyvalence de ces associations en mati re de publics de contextes d intervention et de personnels mobilis s technique administratif social etc constituait un atout Par ailleurs notre propos tait d aller la rencontre de m nages restant en dessous du radar des politiques locales de lutte contre la pr carit nerg tique Toutefois les publics vers lesquels nous avons port nos regards sont identifiables dans le cadre de politiques de r p rage plus large ce qui assure une reproductibilit En effet si nous les avons identifi s au travers des missions PACT et H amp D ces missions ont dans la plupart des cas un Ma tre d Ouvrage public ou reposent sur des dispositifs publics ce qui fait que les m nages concern s sont identifiables statistiquement m me si ce n est pas au motif de la pr carit nerg tique M nages occupants de logements indignes m nages non s dentaires non titulaires d abonnem
79. m nages n ont pas aujourd hui les moyens d tre des co citoyens ditorial par Lapostolet et De Quero e Tout en souscrivant cette appr ciation nous constatons que les m nages de notre chantillon se d clarent pour certains co citoyens en affichant un engagement qui ne doit pas tre r sum la performance de leur logement R sum Apr s avoir mobilis un r seau d acteurs de terrain la fois techniques et sociaux le bureau d tudes PratiCit est all la rencontre de 95 m nages en situation effective ou potentielle de pr carit nerg tique avec des contextes des statuts et des qualit s de logements tr s vari s a valu leur logement consult leurs budgets et sond leur ressenti De nombreuses institutions ou collectivit s souhaitent engager des actions en r ponse la pr carit nerg tique Au travers du pr sent rapport PratiCit leur offre un regard sur la diversit des situations et des pr carit s pour les aider cibler leur action L analyse conjointe des performances des logements des consommations constat es des usages et des pr occupations des m nages constitue une invitation toujours coupler les approches techniques avec des approches budg taires et sociales en tant pr t s aventurer hors du seul domaine des nergies dans le logement Un clairage sur l automobile montre l impact budg taire et environnemental des d placements effectu s p
80. mauvaises conditions d habitat vivent dans un stress tr s important et mettent un point d honneur ne rien solliciter Des chocs qui nous touchent La face cach e des budgets nergie Dans l attention port e par les m nages leur budget et leurs contraintes de vie il a clairement deux poids et deux mesures deux niveaux de conscience La plupart des postes budg taires sont identifi s calcul s parfois tr s travaill s notamment dans le cas de m nages tr s faibles ressources qui font attention tout Et malgr cela Le poste automobile carburant parfois tr s important n est JAMAIS compt de m me que ce qui concerne la t l phonie mobile et internet On sait que cela a un co t on fait parfois des efforts pour limiter les d placements pour choisir les transports en commun etc mais aucun m nage ne conna t son budget auto Sans parler d un prix de revient kilom trique int grant entretien assurances etc la plupart des m nages rencontr s ne sont simplement pas en mesure de dire combien ils d pensent chaque mois en carburant Contrairement au poste nergie de chauffage qui est li au logement donc une enveloppe technique dont on peut les d fauts le budget auto est intimement li l individu et sa libert c est un budget hors cadre il sort de l espace de la gestion domestique comme pour d autres budgets moins importants et diff rents selon l
81. mobiles ou un po le p trole comme chauffage principal On remarque galement la place importante des chauffages par point unique chez cette cat gorie de m nages enqu t s plus de 61 des m nages que nous avons consid r s comme en situation de pr carit nerg tique aig e ne disposent que d un seul point de chauffage pour leur logement Cette r alit est la fois une difficult et un atout La difficult r side dans l inconfort thermique des chambres voir ci apr s un de nos portraits de m nages 111 L atout r side dans la gestion consciente du chauffage par l approvisionnement de la source de chaleur son r glage mais galement par le positionnement des personnes au sein du logement Le passage de ce type de m nage ultra pr caire un mode de chauffage r parti entre les pi ces peut poser des difficult s importantes Sensibilisation des acteurs institutionnels une approche largie de la pr carit nerg tique 09 07 20 10 Q N gt 8 3 5 gt 202 5 2 5 n n 2 D 5 w 5 n r PratiCite Des membres de notre quipe sont actuellement engag s dans une mission de ma trise d uvre urbaine et sociale visant reloger dans des l
82. moment t accompagn s par les structures membres de notre quipes hormis la r alisation d un diagnostic demandaient plus d explications sur le pourquoi et le comment de la d marche et le fait que nous venions vers eux Toutefois d s lors que la conversation portait sur les lacunes du logement des points taient trouv s et l enqu te domicile n tait plus qu une question de disponibilit En fait dans la plupart des cas proposer un travail sur les usages ou un accompagnement dans le temps n est pas pertinent alors que proposer un regard technique sur le logement est moins engageant pour le m nage qui peut le cas ch ant faire du logement un bouc missaire de sa situation globale Nous reviendrons notamment page Erreur Signet non d fini sur cet l ment qui s est trouv tre un des enseignements de notre d marche M nages et statuts Sur les 130 m nages identifi s 95 ont pu tre rencontr s dans le cadre de notre recherche soit 5 de moins que l objectif initial de 100 406 personnes ont t rencontr es dans le cadre d un projet parall le voir page 87 mais seuls les logements des 95 m nages au c ur du projet de recherche ont t investigu s Ces 95 m nages n taient pas cat goris s par notre quipe au d part du projet pr caires nerg tique Il s agissait simplement de m nage identifi s comme pouvant offrir des exemples et des situations relatifs une a
83. nages enqu t s font par de probl mes de sant caus s par le logement videmment pas dans notre propos d approfondir ces l ments d claratifs pour juger de leur validit En revanche ces l ments sont r v lateurs d un stress important dans le rapport au logement e Qu il s agisse de m nages qui surchauffent tort ou raison pour raisons m dicales e Qu il s agisse de m nages qui souffrent du froid et de l humidit 14 des 26 m nages signalant des probl mes de sant sensibilisants l inconfort thermique et hygrom trique du logement ont t consid r s par notre quipe comme relevant des degr s d exposition 4 et 5 la pr carit nerg tique soit les plus extr mes Pour ces m nages la r alit de l inconfort physique est av r e Autre angle d approche sur la question de la sant les m nages enqu t s titulaires d une allocation adulte handicap 9 ont t d compt s dans notre chantillon dont 7 que nous avons consid r s tre dans les degr s 4 et 5 de la pr carit nerg tique La situation de ces m nages appelle trois remarques e L int r t d une priorisation des interventions de rem diation la pr carit nerg tique au b n fice des personnes handicap es notamment celles sortant peu ou pas de leur logement Le travail sp cifique n cessaire aupr s des m nages pour lesquels r pond une incapacit d ordre intellec
84. non class correspond aux 5 m nages de notre chantillon non concern s la pr carit nerg tique degr d exposition amp 1 et au 5 autres m nages pour lesquels le degr d exposition la pr carit nerg tique n a pu tre d termin N a 2 D D po D 9 50 S gt 9 5 n 2 n D D w 2 2 Mode de pr carit acc dant pr caire esquivant pr caire dominante nergie pr caire frugal pr caire global usages inadapt s Non class Total g n ral Familles de pr carit et degr d exposition Mode de pr carit Degr d exposition Total acc dant pr caire 2 3 3 6 4 1 5 _ Total acc dant pr caire esquivant Total esquivant pr caire dominante nergie Total pr caire dominante nergie pr caire frugal Total pr caire frugal pr caire global Total pr caire global usages inadapt s Total usages inadapt s vide Total vide 10 Total g n ral 95 On remarquera que chaque famille de pr carit englobe des situations diff rentes au regard du
85. nous int resse ici est que le terme pr carit nerg tique en associant un tat celui de pr carit un domaine celui des nergies implique un glissement du constat l appr ciation associant une causalit l tat de pr carit ou tout du moins en circonscrivant la notion de pr carit au domaine des nergies fragile La notion de pr carit renvoie l adjectif amp pr caire qui d finit instable p rissable incertain passager faible ph m re fugace caduc fr le chancelant fugitif labile volage transitoire court inconstant provisoire le caract re de qui n offre nulle garantie de dur e de stabilit et qui peut toujours tre remis en cause mais galement de qui est d une s curit douteuse en r sum une question de fragilit Evoquer la pr carit nerg tique propos d un m nage c est 1 1 consid rer sa fragilit au regard des nergies le caract re pr caire de son acc s aux nergies la fois qualitativement possibilit s d utilisation et dans le temps maintien de la possibilit d acc s aux nergies compromis non garanti notamment parce que soumis au maintien de la capacit budg taire du m nage assumer le prix de ces nergies SYNONYMES DE PRECAIRE 14 partir d un simple assemblage de vocables se posent alors deux questions dont la r ponse n
86. pense annuelle par personne pour chauffage ECS lectricit logements tiquette conso F et G Le fait que pour chaque cat gorie de performance les surconsommations flagrantes restent minoritaires renvoie la fois la question bien connue des usages des nergies mais au del des pratiques budg taires du m nage 9 Les m nages dans des logements performants peuvent tre confort s dans une sur consommation Les m nages dans des logements peu performants peuvent tre confort s dans une sous consommation Mais surtout les m nages que nous avons rencontr s adaptent leur consommation leurs moyens ce qui explique que les graphiques qui pr c dent d crivent surtout la marge d acceptabilit du poids des nergies en valeur absolue par personne pour les m nages modestes rencontr s moins de 1000 pour la moiti d entre eux moins de 1 500 pour quasiment la totalit Selon le revenu des m nages ce poids des nergies en valeur absolue se traduit par un poids relatif sur les ressources et donc sur le reste vivre Nous avons pu calculer ce poids 15 52 en moyenne pour les m nages r ellement expos s la pr carit nerg tique degr d exposition 5 nous reviendrons mais en nous heurtant la difficult de d crire les m nages dont le revenu fiscal est gal z ro presque 30 de notre chantillon et pour lesquels la ressource r elle na pas toujours pu tre identifi
87. pollueurs mais 41 estiment que c est n cessaire et il s agit bien souvent des m mes m nages Le dialogue tabli sur le terrain autour du questionnaire apporte des cl s de compr hension e m nages sont heureux de l occasion qui leur est donn e de montrer qu ils sont pas dupes et qu ils refusent de porter une responsabilit environnementale qui n est techniquement selon eux pas la leur e Dans le m me temps ils revendiquent fortement une pr occupation environnementale et une conscience environnementale qui est la fois pour tous une fa on de dire amp nous faisons partie de la soci t et pour certains quelque chose qui correspond des actes quotidiens au del de la gestion des nergies tri habitudes de consommation nos yeux de praticiens de terrain ce dernier point confort par les enseignements de l op ration j cog re cf p88 invite ne pas abandonner trop vite l argument environnemental en faveur de l argument budg taire dans les dispositif pr carit nerg tique destination des plus d munis La pr carit nerg tique Par un dialogue libre nous avons invit les m nages de notre chantillon s exprimer sur la pr carit nerg tique gt D abord mal laise dans type de discussion inhabituel pour eux avec les m nages enqu t s les membres de notre quipe se sont pris au jeu et en ont retir quelques dialogue
88. propri taire des travaux d am lioration de la performance nerg tique de son logement Le point faible de sa performance nerg tique est l automobile Madame F et ses enfants disposent de la gratuit des transports en commun Hormis les d placements domicile cole le fait g n rateur des d placements tant l alimentation la mise en place d piceries sociales de proximit offrirait un r el appui Madame F et aux nombreux m nages fourmis de notre chantillon Mais nous sortons ici du domaine des actions de performance nerg tique Pourquoi ne pas aider les m nages amp fourmis g rer leurs nergies avec autant d attention mais moins de stress L id e qui nous paraitrait tr s pertinente est celle de compteurs d nergie astucieux des smartphones comment se contenter de compteurs d eau d lectricit de gaz aussi abscons pour le client qu ergonomique pour le fournisseur qui les rel ve distance 2 Pour Madame F un compteur d eau et d lectricit affichant clairement en euros et en incluant l abonnement et les taxes la consommation instantan e le cumul depuis la derni re facture acquitt e et la comparaison avec la m me p riode l ann e pr c dente serait un r el plus Dans le m me ordre d id es un thermostat vraiment ergonomique avec cran tactile et compr hensible permettant de piloter visuellement sur un sch ma les diff rentes pi ces de la maison en affi
89. r sidence sociale Les d veloppements qui suivent tentent une synth se de cet apport qui s est av r tr s coh rent avec celui des entretiens valuation du logement constituant le c ur de notre d marche serait pas raisonnable de consid rer que l ensemble des m nages rencontr s dans le cadre de j co g re gt sont concern s la pr carit nerg tique En revanche selon les l ments donn s le bailleur 37 des m nages log s disposent de moins de 10006 nets mensuels Par ailleurs le cantonnement au Lot et Garonne de cette action qui a galement la marge concern d autres m nages que les seuls locataires de Ciliop e n est pas d nu de pertinence e 060 des m nages Lot et Garonnais sont non imposables 1 5 vivent en dessous du seuil de pauvret 43 du budget 2006 du fonds de solidarit pour le logement taient consacr s l aide au paiement eau et nergies M thode L quipe PratiCit a t partie prenante de la conception des s quences avec deux pr occupations li es au projet de recherche e Eviter un sch ma amp colonial dans l accompagnement apport au m nage apport de dogme des m nages en situation d inf riorit par des sachants de la technique ignorants de la pr carit d corticage et exposition de la vie intime pr paration des aliments chaud froid Favoriser au maximum l expression
90. refonder des politiques de traitement nerg tique et prioriser leur effort en traitant les m nages les plus durement touch s mais aussi en mesurant la part de la pr carit sp cifiquement li e l nergie en comparaison d un ensemble plus global de difficult s Les hypoth ses de travail Hypoth se n 1 Dans l esprit des collectivit s territoriales qui mandatent le travail social mais aussi pour beaucoup d op rateurs du travail social le concept de pr carit nerg tique est souvent associ principalement des m nages locataires faibles revenus des m nages en difficult de paiement des charges li es au chauffage et l lectricit Hypoth se n 2 La pr carit nerg tique Rev t des formes tr s vari es e Concerne galement des m nages propri taires e Concerne galement des m nages non identifi s dans le cadre de dispositifs sociaux Est appr hender dans le cadre d une analyse budg taire incluant l ensemble des charges d un m nage et non pas les seuls budgets nergie Est appr hender dans le cadre d une analyse incluant une approche des d placements des m nages en lien avec la localisation de leur habitat et particuli rement les d placements automobiles Hypoth se n 3 L assemblage par la SAS PratiCit d une quipe de chercheurs issus des r seaux et Habitat D veloppement peut permettre d approcher et situer toute la diver
91. type de m nage constitue un point d appui dans les rencontres par le partage d exp rience mais galement en dehors avec des personnes se proposant d tre des ambassadeurs aupr s de leurs voisins sur des questions comme la programmation des thermostats En contrepoint pour les personnes de la tranche 30 45 ans ignorance et d sint ressement bornent pas la ma trise des nergies il s agit plut t d un d ficit globale de ma trise des techniques de gestion d un logement du budget aux nergies en passant par l entretien et l ensemble de la consommation Ceci pose s rieusement la question de l enseignement g n ralis des arts m nagers en milieu scolaire Sensibilisation des acteurs institutionnels une approche largie de la pr carit nerg tique 09 07 2010 N a gt gt 4 202 5 2 n gt U D D w 5 n N r PratiCite Enseignements pour un accompagnement des m nages 5 sur les pr occupations des m nages sans faire d induction Valoriser les changes autour des pratiques spontan es des m nages m me si ces pratiques sont parfois d risoires ou inattendues Associer le bailleur aux actions de formation en
92. un chantillon repr sentatif non pas de la population mais d une diversit Identification des facteurs palliatifs et curatifs Relevant de l habitat ce titre on prendra pour point de d part la situation pratique des m nages et non des crit res a priori sur le logement Ainsi la pr sence d un chauffage central de bon niveau est tout fait compatible avec des situations de pr carit nerg tique si la fili re choisie est soumise de fortes augmentations et ou si un syst me d abonnement ne permet pas de moduler les impacts conomiques en fonction de la situation pr sente du m nage La question des alternatives faut il avoir plusieurs modes de chauffage d clairage de la mutabilit des approvisionnements sera int gr e nos approches techniques des situations Relevant de l urbanisme Relevant des usages et des comportements Relevant d autres facteurs principaux de pr carit R sultats attendus second niveau Am liorer l approche sociale des situations de pr carit nerg tique identification de la diversit des publics cible Recul sur la pr carit nerg tique a t il autour de la demande d aide nergie Identification des usages et des comportements aggravants Identification des situations d habitat aggravantes Identification des situations m dicales et sociales aggravantes D cloisonner les approches techniques sociale
93. usages En parall le en fonction du parcours du logement et des observations faites par les enqu teurs une appr ciation du degr d conomie li aux pratiques des m nages pour l eau pour chacune des nergies t port e Cette appr ciation t importante pour la caract risation des m nages Pratiques conomes un gisement exploiter Tous les m nages font des conomies d nergie Ceci est un l ment cl de la compr hension et du dialogue avec les m nages de notre chantillon Quelles que soient les consommations l arriv e tout le monde quelque chose Quelle que soit l appr ciation port e par nos techniciens lors de l enqu te tous les m nages conomisent l nergie mais tous les m nages sont ils conomes 2 Notre appr ciation Appr ciation du comportement des m nages 20 Appr ciation du comportement des m nages de l chantillon en mati re d lectricit hors de l chantillon en mati re de chauffage chauffage d pensier 4 44 d pensier 4 44 20 00 25 56 conome conome tr s conome 24 44 tr s conome 24 44 100 00 100 00 52 Appr ciation du comportement des m nages Appr ciation du comportement des m nages 21 de l chantillon en mati re d eau chaude de l chantillon en mati re d eau sanitaire d pensier 12 22 d pensier
94. 16 19 22 25 28 31 34 37 40 43 46 49 52 55 N Ca D A v 9 50 U Q Q e S 9 n n D n v D 12 Le graphique ne refl te pas seulement les in galit s g ographiques importantes entre les diff rentes communes d implantation des m nages enqu t s voir carte 19 mais aussi le fait que les m nages les plus frugaux sont les plus fortement p nalis s par les taxes et l abonnement ce qui est contreproductif en mati re de p dagogie des bons usages consommation Prix de revient global Le graphique ci contre illustre la fois les in galit s de prix annuelle d eau en m3 du m3 d eau au m3 selon les zones o habitent les m nages de notre a 2175 chantillon ainsi que la p nalisation des petits consommateurs 5 2506 la partie forfaitaire de la facture d eau gt gt lt 18h 6 08 Ces tous petits consommateurs sont notamment des personnes 19 6 21 qui r cup rent l eau de pluie et ou exploitent un puits m me 2 7 24 33 4 79 si EZI lt mme potable par principe que l eau issue des r seaux de 8 38 distribution 42 1 906 451 2 71 46 3 80 pors n 531 230 lorsqu ils sont questionn s par nos enqu teurs sur les K gestes
95. 2 0107 20 60 8 sun g sjouuonninsul 4 s p uonesiligqisues 9101 44 PRESENTATION ETAT DES LIEUX PROJET Maison de 72 2 Absence de salle d eau WC isolation chauffa ge central Couverture v tuste Fen tre en mauvais tat Installation lectrique ancienne et v tuste Sol terre battue EVALUATION ENERGETIQUE Gain 50 14 Energa Seala Chestoqu Pedro dec ememns H hoan Cheat tepe 18 00 Ecrele des 08 gaz 2 oet 00 4 devance do GES CD 1 marsa de GES Cr ation salle d eau Mise aux normes lectricit Isolation comble murs Menuiseries Installation volets Mise aux normes po le bois conduits R fection des sols chape uniquement nm 0816 des oczom oim Sree dep strony gar efti de serre Consommation sur an et en volume 109434 102804 Sensibilisation des acteurs institutionnels une approche largie de la pr carit nerg tique 09 07 2010
96. 5 enfants La consommation d eau annuelle 90m3 est logiquement tr s inf rieure celle observ e chez les voisins mais l encore la consommation par personne est tr s sup rieure 45m3 contre 33 chez Madame S il est logique de faire des conomies d chelle avec le chauffage pour une maison plus peupl e le d calage quant la consommation d eau atteste cette fois ci d usages bien diff renci s encore on constate que les consommations th oriques correspondant l tiquette E m diocre sont pas atteintes alors que le m nage n est pas particuli rement conome En particulier la temp rature de consigne d clar e mesur e en permanence est 23 mais la temp rature r elle tait sup rieure lors de notre passage De fait le m nage d clare des difficult s de sant sensibilisant Madame au froid Mais la temp rature lev e maintenue dans le logement est galement justifi e par le m nage au regard des animaux qu il l ve chien tortue et surtout oiseaux exotiques Dynamiques Le m nage se revendique comme tant en situation de pr carit nerg tique fait tat de grandes difficult s assumer le paiement de ses factures d nergie De fait il a subi plusieurs fois des coupures d alimentation dues des paiements tardifs Pour autant les charges lectricit gaz bouteille cuisson eau atteignent seulement 8 72 du revenu fiscal de r f rence et 5 5 du revenu global
97. 57 1 93 d conomie 60 3 18 68b 2 87 69 1 39 75 1 29 76 3 68 80 2 30 84 2 07 85 1 29 87 2 08 88 1 36 sF 3 02 951 2 61 96 2 25 uol 175 114 2 53 115 4 05 220 2 796 125 3 63 133 2 666 140 1 93 141 3 29 144 3 19 156 2316 160 2 89 162 3 06 176 1 23 196 0 87 200 3 32 204 1 37 232 1 906 244 278 305 0 79 211 1 16 si les r glements sanitaires d partementaux ne consid rent Les 3 premiers m nages de la liste ci contre disposent effectivement d un puits et les trois citent cet quipement N gt 5 1 gt 5 2 5 n 5 D 5 5 n 1 1 1 En ____ r PratiCite Usages Notre trame de questionnement int grait un dialogue avec les m nages sur la question des
98. Affirmation2 ma situation nergie M dias mon avis 1 M dias mon avis 2 Pr carit quoi Pr carit Qui Notes Acc dant Degr d exposition Mode de pr carit Reste vivre AAH Conso th orique DPE Diff rence DPE conso r elle Sensibilisation des acteurs institutionnels une approche largie de la pr carit nerg tique 09 07 2010 N gt gt 202 5 2 n 2 4 n D w 5 n N 2 PratiCite Degr d exposition la pr carit nerg tique Notre chantillon n tant pas repr sentatif de la pr carit nerg tique mais regroupant simplement des situations pour lesquelles on pouvait penser trouver des situations relevant un titre ou un autre de la pr carit nerg tique nous avons cherch d terminer l exposition des m nages enqu t s la pr carit nerg tique en d terminant diff rents degr s pour rendre compte de la diversit des situations Un r f rentiel de d part On rappellera ici le r f rentiel adopt lors de la construction du programme de recherche Froid objectif lt 16 C Froid ressenti subi Incapacit payer traduite par dette ou traduite par sous consommation non consommation
99. Dans le cas des acc dants la propri t r cent et d autres cas plus rare des diagnostics r alis s par d autres professionnels taient en possession du m nage Nous avons alors utilis ces diagnostics Dans 5 situations un DPE pu tre recueilli 2 refus du m nage et 3 logements de fortune permettant pas la r alisation d un DPE dans les r gles de l art La r partition des logements enqu t s par tiquette DPE s est traduite comme suit KWh m an 12 26 25 12 12 pas de DPE 95 Sans surprise pr s de 80 des logements enqu t s ont une des 4 tiquettes correspondant aux performances les moins bonnes 26 des logements enqu t s sont des passoires nerg tiques cat gories F et G KgEqvCO 2m an lt 5 A 1 6 10 B 12 11 20 C 12 21 35 D 25 20 56 80 F 17 gt 80 3 pas de DPE 5 95 La configuration est un peu diff rente en ce qui concerne les tiquettes missions dans la mesure o les surconsommations d lectricit fr quentes dans notre chantillon ne sont pas p nalisantes pour l tiquette mission mais aussi parce que certains logements sont d pourvus de syst me de chauffage 68 de notre chantillon rel ve toutefois des cat gories de logements les moins performants pour les missions En restant dans la th orie et en consid rant les tiquettes de notre chantillon rapport es la surface des logements les situations enqu t es p s
100. J cog re couter et valoriser les r flexes astuces et comportement des un et des autres e Premier effet les bonnes pratiques sont communiqu es directement de m nage m nage qui est plus cr dible Second effet les bonnes pratiques spontan es sont confront es apr s d bat leur impact r el sur la facture sur le confort de vie ce qui permet d introduire d autres sujets et d autres pratiques L ensemble des astuces cit es par les habitants est au terme de la r union not sur un petit 4 pages de compte rendu illustr et diffus dans la r sidence Le palmar s des astuces par occurrence e R cup ration de l eau coul e en attendant l eau chaude arrosage Extinction des veilles Extinction des lumi res en quittant la pi ce L utilisation en heures creuses des appareils m nagers Douche la place des bains R cup ration de l eau de cuisson pour arroser les plantes Fermer les robinets d s que l on se savonne brosse les dents fait la vaisselle Calfeutrage fen tres et bas de porte Limiter le nombre de points lumineux dans le logement 1 lumi re par pi ce suffit Stop douche t moignages positifs d utilisation Une bouteille dans le r servoir de la chasse d eau Utiliser un verre pour se laver les dents Des rideaux blancs pour isoler sans perdre de luminosit Relever soi m me ses consommations sur les compteurs D poussi rage de la grille arri re du r frig rateur Baiss
101. KWh par Un logement en borne haute de l tiquette consommations de 40 m2 c est une consommation th orique en nergie primaire de 13 240 par Un grand logement de performance moyenne peut donc entra ner des consommations th oriques sup rieures celle d un petit logement de performance tr s mauvaise Notre recherche met cette r alit en vidence s agissant notamment de retrait s occupant seuls ou en couple un logement familial devenu trop grand pour eux avec une performance nerg tique pas mise au niveau et des revenus diminu s la cessation d activit Se focaliser sur les usages ou sur l am lioration du logement c est oublier le fait majeur que le logement est trop grand et s exposer des gains conomiques m diocres si le m nage est frugal Rappelons une autre vidence un grand m nage consomme g n ralement plus qu un petit m nage En nous focalisant sur les montants de consommation ou sur la performance nerg tique du logement au m tre carr on pourrait oublier cette v rit Aussi avons nous syst matiquement calcul un poids des nergies par personne Ce calcul permet une comparaison entre les m nages de notre chantillon Il fait appara tre les m nages en surconsommation ou en sous consommation par rapport une valeur moyenne 540 par an et par personne Plus la performance du logement est m diocre plus la part des m nages en surconsommation est le
102. a cat gorie de pr carit usages inadapt s N a 2 D D po D 9 50 S gt 9 5 n n 2 n D D w 2 2 N gt B 1 e 5 3 202 5 2 5 n gt U 5 5 n N r PratiCite Le coup de c ur Param tres Monsieur et Madame D sont un jeune couple 32 et 38 ans avec deux enfants de 8 et 1 an lls occupent depuis deux ans un mobil home implant sur le terrain de la maison rurale en tr s mauvais tat 27 minutes de route de la pr fecture du d partement qu ils ont entrepris de r nover petit petit apr s l avoir acquise dans le cadre d un pr t aid ouvrant droit aux prestations logement L tat actuel de la maison et l h bergement mobil home ne permettent pas de d terminer les tiquettes DPE Monsieur et Madame sont salari s pour un revenu cumul de 2370 par mois soit 592 par personne en prenant en compte 120 de prestations familiales Constats Ce m nage est dans une situation transitoire Toutefois il est repr sentati
103. accompagnement conomique et social lourd la fois sur le plan familial et sur celui de l exploitation agricole qui doit tre mis en place R f rences A titre de r f rence dans le classement de notre base de donn es des m nages enqu t s nous avons not ce m nage 5 pour le degr d exposition la pr carit nerg tique pour la cat gorie de pr carit pr caire global N D so po so so 42 1 s T 2 po 8 so 2 2 6 2 n n 2 4 4 n 5 12 5 n 2 N gt S L 3 4 5 2 5 n gt n D 5 5 n N 2 PratiCite Les d pass s Param tres Monsieur et Madame occupent un pavillon des ann es 1960 en p riph rie d une sous pr fecture valeur v nale de ce cube form d un niveau d habitation sur garage si faible qu elle a permis au couple g de 38 et 30 ans et leurs 3 enfants d acc der la propri t avec un pr t taux z ro pour 630 par mois en r alit 41 5 d duite y
104. acements chauffage est totalement absente de leurs processus de choix On a flash sur cette maison et on a fait le tour des banques On r vait d avoir notre maison Les co ts d nergie sont assum s par la suite comme quelque chose d intangible pas comme le produit d un choix comme le met en vidence notre questionnement sur ce que je peux ma triser et ce que je ne peux pas ma triser Pourtant les biens accessibles aux budgets des acc dant la propri t modestes notamment ceux qui ont recours un pr t taux z ro majoritairement entre 75000 et 110000 Euros sont fr quemment de performance nerg tique tr s m diocre L habitat bouc missaire de la pr carit conomique Une grosse ch ance c est le logement qui ne convient pas Aupr s des m nages concern s par la pr carit nerg tique amp ressentie l habitat est toujours consid r avant le mode de consommation En multipliant les d marches de diagnostic d orientation parfois non pertinentes vers les dispositifs de lutte contre la d cence et l insalubrit le travail social peut entrer dans cette logique de la faute au logement Ce r le de bouc missaire du logement est confort par un contingent important de passoires nerg tiques 26 d tiquettes consommation et amp G dans notre chantillon l oppos certaines d marches se focalisent sur les usages faisant d
105. adaptation des dispositifs op rationnels destination de la pr carit nerg tique On partira de donn es famili res pour d couvrir quelques r alit s contre intuitives Page 86 on trouvera le bilan d une d marche de p dagogie des usages men e aupr s de 406 locataires de logements sociaux concomitamment notre recherche par une partie de l quipe On d couvrira que les plus p dagogues furent parfois les m nages eux m mes Page 94 comme un condens de notre recherche on trouvera sept portraits de m nages qui sont eux seuls une invitation consid rer de fa on ouverte les questions de pr carit nerg tique Page 102 une synth se r capitule r sultats et apports de cette recherche et les confronte quelques r f rences bibliographiques 116 le propos de ce document tant aussi d ouvrir un champ des possibles on trouvera outre quelques lignes de synth se une s rie de propositions inspir es par notre d marche N a 2 D D 5 D 9 50 S 8 9 5 n 2 D w 2 0107 20 60 4 sun sjeuuonninsul 54 sep uonesiliqisues 0107 20 60
106. ance la ville mais aussi une moins grande rationalit des d placements puisque la multiplication des petits d placements ne se traduira pas a post riori par une facture redout e Pourtant le co t annuel plancher des d placements automobiles du m nages est de 11006 r f rant la norme de consommation mixte du constructeur et sur la base aujourd hui d pass e de 1 00 le litre Les co ts d nergie li s aux d placements pourtant limit s de Madame F d passent ceux li s au logement tout comme les missions de gaz effet de serre El ments de langage l examen de chaque compartiment de son organisation de vie Madame F fait pas myst re des difficult s et du stress qu elle prouve en permanence Pour autant elle ne se situe pas dans un discours de victime ou dans un appel l aide Elle n est pas candidate un dispositif de traitement de la pr carit N D O so so 42 3 S 70 2 po S O 2 2 4 2 6 2 n n 2 n 5 12 5 n 2 N a gt D 1 as S 3 4 202 5 2 5 n n 2
107. ant les consommations pour viter la mauvaise surprise de la facture d autres pr tant une attention moindre en raison d installations ou de logements jug s a priori performants Les appoints 34 des m nages relevant des trois premiers degr s de notre chelle d exposition la pr carit nerg tique utilisent r guli rement un chauffage d appoint En revanche sont 51 des m nages situation de pr carit nerg tique amp forte ou a ig e qui utilisent un chauffage d appoint l examen des situations le chauffage d appoint appara t comme le moyen e Dans certains cas de rem dier des difficult s de confort maintien de la temp rature souhait e en diff rents endroits du logement Dans certains cas de g rer la ressource en nergie au plus pr s des besoins du moins dans la perception des m nages rencontr s donc un des param tres signalant une pr carit au plan du confort mais aussi au plan de gestion des nergies Pour 11 des m nages utilisant r guli rement un chauffage d appoint nous avons pu recueillir des l ments budg taires suffisants pour comparer la charge du chauffage principal celle du chauffage d appoint Pour les m nages en situation de pr carit nerg tique av r e 3 4 5 la part de la d pense g n rale de chauffage d di au chauffage d appoint est en moyenne de 45 Pour les autres m nages la moyenne est de 28 mesure ici
108. antillon le restant faisant l exp rience soit de surconsommations soit de sous consommations d calage consommations th oriques DPE et consommations constat es 3 000 00 2 500 00 2 000 00 1 500 00 1 000 00 500 00 500 00 29 33 37 41 45 49 53 57 61 65 69 73 77 81 85 1 000 00 1 500 00 2 000 00 Un tri des informations par cat gories de logements permet de pr ciser ce constat d calage consommations th oriques DPE et consommations constat es logements tiquette conso B C D 2 500 00 2 000 00 1 500 00 1 000 00 500 00 all 500 00 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 1 000 00 d calage consommations th oriques DPE et consommations constat es logements tiquette conso E F G 3 000 00 2 000 00 1000 00 4 01111111 21232527293133353739414345 1 000 00 2 000 00 Dans les logements les plus performants en valeur relative de notre chantillon on assiste plut t des consommations sup rieures la th orie 2 3 des m nages concern s Tandis que dans les moins performants en valeur relative de notre chantillon E F on d couvre une majorit de consommations inf rieures la th orie mais aussi un tiers de m nage
109. anvier 2009 1er avril 2009 Quotidien Local Le Petit Bleu 8 avril 2010 2 avril 2010 28 novembre 2009 16 novembre 2009 20 janvier 2009 0107 20 60 4 8 sun g sins32e s p 0 n _ Q N a gt 50 S L gt 5 2 5 n n 5 U D 5 w 5 n N r PratiCite Sept portraits de m nages La fourmi Param tres Madame F femme seule de 38 ans avec 5 enfants originaire de la communaut des gens du voyage habite un logement locatif social 4 de 74m tiquette E pour la consommation d nergie tout lectrique gt situ en premi re couronne de l agglom ration d Agen et livr en 1997 Les revenus de Madame F s levaient 14296 mensuels lors de notre enqu te RSA prestations familiales soit 238 par mois et par personne On comprend qu au del de la performance nerg tique du logement tr s m diocre les seuls revenus du m nage entra nent une pr carit sur de nombreux plans Auparavant Madame F habitait en caravane au bord du canal lat ral la Garonne quelque kilom tres du logement actuel Le p re des enfants e
110. ar des m nages pr caires et le lien entre ces d placements et une pr occupation forte li e aux d penses d alimentation Le document d crit la m thode de travail adopt pr sente les informations recueillies ajoute les apports d une action p dagogique men e dans le m me temps aupr s de 406 locataires pr sente des portraits de m nages puis fait la synth se des r sultats obtenus N a 2 D D po D 9 50 S gt 9 5 n n 2 n D D w 2 2 AVERTISSEMENT LE PROJET IDENTIFICATION DES MENAGES TEMOINS RENCONTRE DES MENAGES TEMOINS STRUCTURE DE LA BASE DE DONNEES DEGRE D EXPOSITION LA PRECARITE ENERGETIQUE TYPE DE PRECARITE ENERGETIQUE RESITUER LA PERFORMANCE DU LOGEMENT D UN POSITIONNEMENT SINGULIER DES CHOCS QUI NOUS TOUCHENT MENAGES LOGEMENTS ET FILI RES ENERGETIQUES ENERGIE ET DEPLACEMENTS USAGES PERCEPTION AUTRE ANGLE AUTRES RENCONTRES SEPT PORTRAITS DE MENAGES LES OBJECTIFS NOTRE METHODE CONFRONTATION BIBLIOGRAPHIQUE RESUME T 28 5 20 0 lt Q
111. argissement a pour effets b n fique une d crispation du m nage qui peut exposer sa difficult de vie et ses strat gies Mais il apporte une exigence avancer sur les questions nerg tiques dans le cadre d un dialogue largi suppose des r ponses aux questionnements des m nages en mati re de consommation de d chets etc l ing nieur e doit passer la main l accompagnement budg taire au conseil en conomie sociale et familiale au conseil la consommation Mauvais usages ou incoh rences On comprendra de ce qui pr c de qu voquer les mauvais usages ou pire les mauvais comportements 0316 ce n est pas rendre justice e la complexit des situations e Aux strat gies d ploy es par les m nages Plut t que des mauvais usages ce sont plut t des d fauts de coh rence des d fauts de constance qui apparaissent soit des efforts in galement r partis des arbitrages qui nous surprennent Au travers de ce manque de coh rence teindre les lumi res mais surchauffer d penser de l essence pour moins d penser en nourriture de ces arbitrages surprenants 80 euros de magazines par mois mais refus d une mensualisation EDF 60 payer plus cher pour l eau que pour le t l phone de ces ignorances quelle d pense de carburant les intervenants techniciens accompagnants sont questionn s bouscul s dans leur d livrance des pr ceptes du bon usag
112. as de la m me fa on un m nage qui r gule son budget en jouant sur les d penses d nergie et un m nage qui r gule en jouant sur les frais de sant et d alimentation Mise en vidence du fait que pour les m nages en pr carit aigu le point d entr e nergie n est pas pertinent au regard d autres points d entr e sant budget et surtout alimentation Mise en vidence du poids important des l ments de langage gr ce aux approches tr s diverses des enqu t s de la notion de pr carit Objectif non atteint quant au suivi sur la dur e des m nages enqu t s qui avait t envisag au d part Difficult s rencontr es au d marrage de la mission pour aller vers des m nages hors dispositifs dans une logique de pure tude avec des personnes non demandeuses acc dants la propri t occupants d habitations de fortune li es en partie au fait que les intervenants du projets de recherche des praticiens de terrains taient peu l aise au d part pour travailler avec les m nages dans une relation de recherche amp gratuite soit coute et non service direct rendu A retenir Caract risation d une vari t de pr carit s et de pr caires propre contribuer la programmation et l valuation des actions de terrains quels publics touch s quelles formes de pr carit accompagn es La for t des pr carit s nergie existe c t de l arbre FSL nergie Dans de nombreux cas l acc
113. ass s amp 1 amp 2 et amp 3 pour le degr d exposition la pr carit nerg tique chauffage quand a ratio La colonne de gauche indique le premier geste imousseur robinets cit la colonne du milieu le second etc Nous eau de pluie avons volontairement repris les expressions des utilisation bois gratuit m nages et avons laiss les indications ne ivaisselle 1x j concernant pas les nergies tabac vacances douches alimentation 5 baisse temp rature Ima trise cuisson pas de vacances On remarquera notamment la tr s grande dispersion des gestes cit s selon les m nages calfeutrage 2 2 pas geste r ellement majoritaire chauffage teint quand a ration diminution conso tabac 16 gestes cit s ont trait la gestion conception de notre maison du chauffage et l isolation rose dont 10 premiers gestes couper radiateurs e 13 gestes cit s ont trait la gestion de l lectricit orang dont 9 premiers creusement puits attention aux prix gestes enlever ampoules 9 gestes cit s ont trait la gestion de l eau bleu clair dont 3 premiers gestes teindre chauffage la nuit ferme les volets la nuit forfait mobile bloqu 4 gestes cit s ont trait la gestion de l eau chaude bleu fonc dont
114. avait certes des travaux r aliser et la performance thermique tait mauvaise mais entre ce T5 individuel avec jardinet et le T5 HLM occup pr c demment le couple n a pas h sit Monsieur travaille droite et gauche Madame est la maison mais m me si le revenu fiscal de r f rence du m nage est faible 12 875 des prestations familiales significatives viennent le compl ter 645 15 par mois correspondant au compl ment familial aux allocations familiales et l allocation logement Ces revenus combin s une acquisition vraiment bon march ont permis au m nage de r aliser il a deux ans leur entr e dans les lieux une s rie de travaux portant essentiellement sur l isolation des combles et des murs p rim triques et le changement des fen tre C est Monsieur qui a r alis seul ces travaux qui placent ce logement peu performant au d part tiquette pour les consommations Le logement est pourvu d un chauffage central au fuel Constats La consommation d nergie du m nage dans le logement est importante pour l ann e 2008 2527 d lectricit et 18506 de fuel soit 43776 au total soit encore 875 par personne titre de comparaison la d pense annuelle th orique indiqu e par le diagnostic de performance nerg tique est de 12036 Cette d pense pas le gaz n cessaire la cuisson pour lequel le m nage pu nous donner d indications Il faut cert
115. c sa vie quotidienne Le vocable pr carit nerg tique n voque absolument rien ce m nage qui d clare n avoir aucune id e de sa signification Quels dispositifs pr carit nerg tique Ce m nage n entre pas dans le champ balay par les dispositifs classiques de lutte contre la pr carit nerg tique Pourtant il s agit d un m nage modeste engag potentiellement moyenne ch ance dans des d penses d nergie importantes du fait de la taille du logement de la fili re nergie choisie et des d placements pendulaires automobiles importants de Monsieur et de Madame ailleurs la r habilitation en cours est l occasion d aller ou pas vers la production d un logement performant au plan des nergies Plus largement le m nage n est pas positionn de fa on claire vis vis de l ensemble des enjeux li s la propri t d un logement il ignore le montant de sa taxe fonci re le projet de r habilitation n est pas bord conomiquement Du fait de la faible valeur de d part de l immeuble le remboursement d emprunt est de 700 mensuels auxquels il faut soustraire 135 de prestations logement Le r siduel N D so so so 2 3 S po so 2 2 4 20 6 2 en 2 4 4 n 5
116. chant pour chaque r glage la consommation en Euros estim e pour les 12 prochaines heures reste une am lioration de base qu on pourrait attendre juste titre R f rences A titre de r f rence dans le classement de notre base de donn es des m nages enqu t s nous avons not ce m nage 4 pour le degr d exposition la pr carit nerg tique pour la cat gorie de pr carit pr caires globaux Les victimes Param tres La situation de Monsieur et Madame C est consid rer pour elle m me mais aussi par comparaison avec la situation de Madame expos e juste avant En effet ils sont voisins et occupent un pavillon en tous points identique orient de la m me fa on s agit donc du m me logement locatif social de 7 4 2 tiquette pour la consommation d nergie amp tout lectrique situ en premi re couronne de l agglom ration d Agen et livr 1997 Le couple sans enfant au foyer g de 45 et 48 ans Le total des revenus mensuels s tablit 21006 correspondant au salaire de Monsieur et un cumul Allocation Adulte handicap invalidit et ch mage pour Madame Constats La consommation lectrique du m nage s tablit 97 40KWh an soit 4870Kwh par personne pr s de 3 fois la consommation par personne relev e chez Madame F La d pense totale annuelle d lectricit du couple n est donc inf rieure que de 576 celle de Madame F et ses
117. ches de leurs tonnements Les recommandations discut es ont donc t diff rentes chaque s ance Possibilit d a rer sans couper le chauffage et temps bref n cessaire au renouvellement d air complet des pi ces importance de l a ration litres d eau quotidiennement rejet s par une famille Diff rence douche Pommes de douche conomiques stop douches Impact conomique des fuites d eau M thode de d tection fuite d eau relev compteur au coucher et au lever Cuisson avec couvercle Extinction et m thodes d extinction des veilles Impact conomique du choix du bon tarif R cup ration de la premi re eau froide qui coule lorsqu on ouvre la douche ou le robinet d eau chaude pour arrosage cuisson ou lavage des l gumes Installation de rideaux aux fen tres doublage pour les grandes baies Moyennes de consommation pour se comparer Ne pas faire s cher le linge sur les radiateurs humidit d gag e Impact conomique majeur du r glage du thermostat Utiliser des rampes de prises estampill es CE pour teindre plusieurs appareils la fois sans risque de surchauffe Changer le joint de porte du r frig rateur Les particularit s li es au public HLM Comment mobiliser les m nages en maison relais qui paient une redevance globale forfaitaire pour les consommations d nergie R ponse en se projetant sur le futur et le retour un logement conventionnel En s appuyant sur la consci
118. cluant ses 54 kilom tres de trajet domicile travail quotidien faudrait y ajouter le v hicule de Monsieur mais ce dernier disposant d un v hicule de soci t ne tient pas le compte des kilom tres dans le cadre du budget familial fait lui aussi une navette de pr s d une heure aller et retour par jour Le travail sur le budget s av re difficile avec ce m nage en situation de camping dont les factures sont parpill es chez la famille ou les amis et o la gestion budg taire est tr s peu pouss e Seules les charges de carburant pour le v hicule de Madame conformes notre calcul th orique celles de la redevance t l et la cantine des enfants sont connues avec pr cisions Dynamiques Le dialogue avec le m nage est l occasion d aborder la question des choix nerg tiques chez de jeunes acc dants la propri t modestes En la mati re l attitude de Monsieur et Madame D est tr s similaire celle d autres jeunes acc dants modestes que nous avons pu interroger dans le cadre de la pr sente tude comme dans le cadre d tudes de Programmes Locaux de l Habitat Le m nage a quitt un appartement locatif efficace au plan des nergies et situ dans la commune ou travaillent Monsieur et Madame pour partir 23 kilom tres dans un village d pourvu de service Motivation de ce d m nagement la relative aisance financi re constat e en appartement le d sir de devenir propri taire la prospe
119. consommations th oriques dans le m me logement En effet la consommation th orique DPE correspondait plus de 3 fois la consommation r elle de qui donne la mesure de son effort personnel Au vu de frugalit du m nage une am lioration de la performance du logement apporte du confort et non un b n fice conomique les consommations th oriques sont r duites de moiti mais les consommations r elles ne diminueront pas La r flexion de programmation du projet ne peut se fonder sur les gains d conomie r alis s entre avant et apr s travaux fortiori les conomies r alis es apr s travaux ne peuvent tre int gr s dans un calcul pr voyant un retour sur les investissements r alis s Le potentiel extr mement limit du m nage n cessit la fois un projet d am lioration r duit sa plus simple expression et un tour de table financier tr s travaill Ainsi le projet int grait l isolation le clos et le couvert l installation lectrique la cr ation d une salle de bains mais pas le rev tement du sol seulement une chape la place de la terre battue et pas d installation de chauffage le po le bois peu performant t conserv mais les vacuations ont t refaites Int grer un chauffage et une production d ECS aurait la fois grev le budget de l op ration mais galement le budget de fonctionnement de Madame F la demande de Madame dans un
120. ction de biens dans l enveloppe de leurs moyens au final un coup de c ur Plusieurs acc dants rencontr s dans le cadre de cette tude mettent en avant le m me parcours et les m mes ressorts Le bien acquis par le m nage tant en tr s mauvais tat la n cessit de le r habiliter a t prise en consid ration Toutefois le m nage ne s est pas fix de vrai calendrier d o une situation durable de pr carit mat rielle pendant plusieurs ann es en attendant l ach vement des travaux men s au jour le jour Par ailleurs la r flexion sur le projet de r habilitation n int gre que tr s partiellement la question de la performance nerg tique L isolation de ce vaste b timent a t pr vue Mais la fili re de chauffage a t choisie de fa on totalement al atoire chauffage au fuel amp parce que nous connaissons le Monsieur qui fait les livraisons et qu il peut passer m me en notre absence C est important car nous travaillons tous les deux Alors que nous poussons le dialogue plus avant le m nage qui r habilite tout de m me depuis deux ans en vivant sur site n a pas la moindre id e de la taille de cuve qu il va choisir du mod le de chaudi re des modalit s de paiement de la saisonnalit des tarifs du mode de remplissage Le m nage est int ress lorsque nous abordons la question de l impact conomique de ces diff rents aspects absolument pas anticip On comprend qu avec une situati
121. cueilli page 34 L apport d une d marche parall le 86 Portraits 94 Synth se pagel16 Propositions page 118 On trouvera page 6 la description des attendus du projet de recherche dont ce document est la restitution et notamment les buts recherch s les hypoth ses de d part les limites de la d marche En particulier on comprendra ce que nous entendons par approche largie de la pr carit nerg tique On trouvera page 12 la description de notre m thode de travail et notamment comment ont t identifi s les 95 m nages dont les situations ont servi de base notre travail pourquoi ces m nages sont susceptible d largir nos horizons en mati re d approche de la pr carit nerg tique comment nous sommes all s leur rencontre et comment nous avons coupl une approche de la performance du logement r alis e par des thermiciens avec une approche des budgets des usages et des perceptions r alis e par des professionnels du travail social On comprendra alors que notre d marche est avant tout une d marche d coute des situations globales On entrera page 34 dans l exploitation du mat riel recueilli par diagnostic des logements et enqu te aupr s des m nages Plut t qu un travail statistique exhaustif sur la grande masse des informations recueillies on trouvera une multiplication des angles d approches dont le but est de susciter la r flexion et l
122. cupation lectricit hors chauffage intervient 6 fois au premier rang et 12 fois en tout La pr occupation eau intervient 5 fois au premier rang 10 fois en tout La pr occupation eau chaude intervient 4 fois au premier rang et 10 fois en tout La pr occupation carburant auto intervient 1 fois au premier rang et 7 fois en tout 17 Notons tout de m me le remarquable travail de Pierre Volle Professeur l Universit Paris Dauphine Les arbitrages budg taires des consommateurs bilan critique des connaissances et perspectives de recherche DRM DMSP UMR CNRS 7088 2007 30 pages Au regard de la taille de notre chantillon ces indications sont consid rer comme un ordre d id es de la hi rarchie des pr occupations et non comme une statistique des priorit s des m nages Pr occupation nergie 1 7 Pr occupation nergie 2 7 Pr occupation nergie 3 7 carburant auto Leau chauffage Icarburant auto carburant auto eau chauffage chauffage chauffage chauffage chauffage carburant auto chauffage chauffage chauffage carburant auto chauffage carburant auto chauffage Le tableau suivant traduit les pr occupations des m nages les s inscrivant dans la pr carit en dehors de l univers de la pr carit globale acc dants pr caires usages inadapt s esquivants et pr caires dominante nergie La premi
123. d nergie On peut imaginer d autre part la proposition de pr conisations nergie par un e technicien ne et d autant que les Pr ts Taux Z ro ne sont plus d sormais soumis diagnostic technique pr alable Enfin une mesure absolument indispensable pour que l accession aid e dans l ancien ne corresponde pas un accompagnement la pr carit nerg tique future est de permettre l acc s aux aides de aux acc dants modestes b n ficiant d un pr t aid ce qui n est pas possible aujourd hui R f rences A titre de r f rence dans le classement de notre base de donn es des m nages enqu t s nous avons not ce m nage 3 pour le degr d exposition la pr carit nerg tique pour la cat gorie de pr carit acc dants pr caires Dans la passoire Param tres Monsieur et Madame B sont de jeunes retrait s 70 et 65 ans qui occupent depuis 25 ans une grande maison individuelle 16 de 110 2 situ e dans une petite ville de 3400 habitants hors agglom ration Le logement amp tout lectrique D construit au tout d but des ann es 1980 est d une performance nerg tique m diocre tiquette E accentu e par sa taille importante s agit d un logement issu d une op ration RaPAPLA rachat d un logement en accession aid e PAP par un organisme HM au moyen d un Pr t Locatif Aid Les revenus du m nage sont ceux d une petite retrait
124. d une grille d appr ciation du logement de cinq grilles d exploitation des entretiens et d un protocole de suivi des m nages sur quatre mois usages consommations Etape n 2 Administration de la d marche d enqu te 100 entretiens lourds en face face suivi par des contacts r guliers durant 4 mois collecte d informations dans le cadre de quatre grilles d appr ciation des situations situation sociale situation technique situation budg taire itin raire nergie nergies et usages au fil du parcours r sidentiel caract risation de la pr carit nerg tique Etape n 3 Traitement de la d marche d enqu te Analyse multicrit re des param tres quantitatifs des entretiens Analyse typologique des param tres qualitatifs des entretiens Typologie des situations de pr carit nerg tique Typologie des facteurs de pr carit nerg tique Typologie des pr judices li s la pr carit nerg tique Le cas ch ant bilan des actions palliatives dont les m nages ont pu tre b n ficiaires notamment au terme du suivi post entretiens Commentaires et recommandations de base associ es aux diff rentes typologies Etape n 4 Travail ditorial e Synth se et reformulation des analyses et des typologies Reformulation Les r sultats attendus R sultats attendus premier niveau Contribution la r flexion sur les facteurs de la pr carit nerg tique sur la base d
125. de donn es Identifiants e _ Enqu teur Commune e Vous votre famille liste avec sexe et ge e Quelqu un a t il des probl mes de sant sensibilisants au froid et l humidit 2 e Quelqu un a t il des probl mes de sant li s au froid l humidit 2 Logement et parcours nergie e Statut d occupation locataire propri taire h berg usufruit etc e J habite ici depuis ann e e Nombre de pi ces principales 2 surface donn e par le DPE Mode de chauffage principal appoint 1 appoint 2 etc Mode de cuisson principal appoint 1 appoint 2 etc Avant j habitais 2 Mode de chauffage principal 2 Mode de cuisson principal Encore avant idem Encore avant idem Budget e Vos revenus revenus prestations mois trimestre ann e e Vos charges d nergie lectricit gaz fuel p trole charbon bois Pour chaque poste conso 1 an en quantit litres kg m3 dont heure creuses heures pleines tarif social Vos charges d eau montant volume Vos charges de logement loyer charges AL APL Remboursements d emprunt taxe d habitation taxe fonci re assurance habitation Vos d placements nombre type et ge des v hicules motoris s kilom trage parcouru annuellement abonnements de transports en commun Autres charges incompressibles remboursement d emprunts cr dits consommation assurances charges Reste vivre par personne
126. dget mensuel cela n est pas toujours simple La moyenne d ge des participants tait de 54 ans De fait une majorit sont retrait s ou pr retrait s bien que les rencontres se soient syst matiquement tenues hors horaires de travail L extension des rencontres un public scolaire en fin d action r pondait une pr occupation de diversification des publics De fait nous est apparu clairement un effet g n rationnel dans les comportements li s l nergie Les personnes g es couplent des r flexes acquis dans des temps de moindre abondance avec un discours environnemental tr s pr sent sur le th me de l h ritage amp quel patrimoine environnemental laissons nous nos petits enfants Ils ont un r le de transmission Ainsi questionn s dans les coll ges sur certains co gestes des pr adolescents 06 59 nous ont r pondu qu ils avaient appris cela amp de leurs grands parents Les personnes g es constituent galement le gros d un ensemble de m nages hyper inform s et hyper vigilants souscripteurs des options d abonnement permettant d avoir des relev s EDF et GDF moins espac s par exemple Fonctionnant pour partie sur des r flexes ces m nages sont tr s critiques sur la conception des r sidences des ann es 1980 1990 dont les murs portes et huisseries sont jug s trop minces les espaces trop grand pour chauffer notamment le fameux tandem salon cuisine am ricaine Ce
127. direction des locataires Etre pr t aborder les questions de confort et les questions de droit locatif de droit de la consommation fournisseurs nergie choix des abonnements en m me temps que les questions d nergies pour viter le rejet syst matique de la charge de la performance nerg tique sur le bailleur et la d mobilisation Etre pr ts aborder l ensemble des charges li es au logement TEOM charges locatives et pas seulement les charges d nergie 5 soi m me ce que l on demande au m nage examen des comportements connaissance des consommations des d penses rien de plus terrible qu un intervenant en position de amp formateur incapable de donner le montant sa propre facture d eau Plus g n ralement le sch ma de rencontre voqu plus haut s est av r une base valide pour des actions de sensibilisation des m nages respectueuses et efficaces Des m nages revenant apr s une rencontre globale l occasion d une rencontre th matique nous ont affirm avoir tir profit des s quences voire pour certains r duits leurs consommation v rifi Presse Revue Habitat et Soci t n 58 15 juin 2010 article in dossier Him habitants le temps de l alliance Quotidien national Les Echos 16 avril 2009 Quotidien R gional Sud Ouest 6 avril 2010 5 novembre 2009 Quotidien R gional La d p che du midi 8 avril 2010 28 novembre 2009 20 j
128. dre d actions d am lioration des usages des nergies Budget et reste vivre Le reste vivre a pu tre d termin pour la fraction des m nages rencontr s pour laquelle une information budg taire compl te pu tre recueillie Il s agit de la somme mensuelle restant disponible par personne une fois imput es les charges fixes du m nage nergies comprises Pour les deux tiers des m nages pour lesquels ce crit re est renseign le reste vivre par personne est inf rieur 3006 soit moins de 10 euros par jours Pour les m nages les plus contraints minimum vieillesse RSA les niveaux de prestation d une part et le co t objectif des nergies d autre part rendent la pr carit nerg tique in vitable soit que les m nages se privent des nergies soit que les d penses d nergie nuisent d autres d penses Pour les m nages modestes mais moins contraints notamment locataires la pr carit moindre est contrebalanc e par un sentiment de frustration et une moindre acceptation des contraintes conomiques mais aussi des charges parfois plus importantes li es une gestion budg taire et des comportements moins performants Pour les acc dants la propri t revenu tr s modeste le processus d acc s au logement situation p riph rique logement ancien non performant charges d emprunt importantes entraine de facto une pr carit nerg tique N 2 a
129. e Comment aborder la question d un effort sans comprendre comment le m nage suivi place son effort situe globalement ses contraintes Comment aborder au travers de question comme les temp ratures la dur e et la fr quence des douches des l ments de vie sans se poser soi m me la question de ses propres efforts et de ses propres arbitrages est ce aux plus d munis d tre les plus vertueux 15 Nous avons m me suivi le compte rendu d une action de lutte contre la pr carit nerg tique qui d ployait une taxonomie des pathologies sociales 5 Perception Les usages voqu s plus haut renvoient aux questions de performance nerg tique de budget mais galement de perception Un volet de notre trame de questionnement portait par diff rents angles d approche sur la question des perceptions La pr carit nerg tique c est aussi l inconfort Sans apporter d l ments probants le travail sur le ressenti des temp ratures l avantage de fixer quelques rep res simples Mon logement en hiver Pour le confort d hiver on remarquera que m me si notre classement des m nages pour le degr d exposition la pr carit nerg tique reposait principalement sur des l ments budg taires d usages l inconfort d hiver ressenti est plus pr sent chez les m nages les plus expos s la pr carit Seul ce groupe rec le des m nages estimant leur logement pas du tout confor
130. e un cumul de 1673 mensuels soit 836 5 par mois et par personne Toutefois nous sommes tr s en de de la grande pauvret de certains des m nages enqu t s Constats Le m nage consomme 10356KWh lectriques soit 5178KWh par personne comparer aux 4870KWh du couple amp victimes pr sent plus haut ce qui est important d autant que le m nage est plut t conome Cette consommation lectrique qui co te 1280 par an au m nage chiffre tr s proche de la consommation th orique DPE est compl t e par une consommation de bois 10m3 soit tr s grossi rement 5000KWh suppl mentaires pour un co t constat de 450 Enfin le m nage utilise du gaz bouteilles pour la cuisson pour 150 par an environ Au total les charges d nergies inclus eau d passent 1 1 du revenu fiscal de r f rence du m nage En ajoutant les charges d nergie li es au transport carburant auto on atteint pr s de 19 du RFR Si on consid re le budget global logement loyer charges taxe d habitation nergies hors transport on arrive 40 76 du revenu fiscal de r f rence du m nage pour un logement locatif social dans un secteur de march d tendu La consommation d eau est 95 3 avec un impact financier de 400 A titre au gr de nos portraits de m nages on remarquera l impact conomique des disparit s territoriales du prix de l eau Ainsi Madame le m nage fourmi paie
131. e du thermostat Bouteille d eau congel e pos e devant le ventilateur pour rafra chir le l air Feuille de papier toilette sur la paroi de la cuvette des WC si le papier s imbibe la chasse fuit 2 Minuteurs pour tirer parti des tarifs heures creuses Fermer les volets quand la nuit tombe Changer de fournisseur lectricit plusieurs locataires t moignent de leur passage chez Direct Energie avec environ 12 par mois en moins sur la facture Utiliser des ampoules basse consommation Faire la vaisselle dans deux bacs bouch s ou une bassine Regarder le compteur d eau avant de se coucher et au matin s il eu consommation il y fuite Nous avons videmment regroup sous un m me intitul des comportements conomes exprim s de fa on diverse par les participants On constatera qu il s agit globalement d co gestes plut t vieille cole qui ne s appuient pas sur de la technologie volu e pas notamment des programmations qu il s agisse de thermostats ou Sensibilisation des acteurs institutionnels une approche largie de la pr carit nerg tique 09 07 2010 d appareil pas d vocation non plus de l acquisition d lectrom nager plus performant Q N a gt gt 4 202 5 2 5 n
132. e kilom trage l achat et au final une division le nombre d ann e Clairement pour les m nages rencontr s l automobile ce n est pas un budget c est autre chose beaucoup plus complexe et il en est de m me pour les accompagnants du m nage la discussion avec les travailleurs sociaux membres de notre quipe de recherche il appara t un malaise quant l approfondissement de la question des d placements domaine pour lequel un sentiment d ing rence est tr s vite atteint Budg tairement l automobile est appr hend e la mensualit du cr dit auto lorsqu il en a un Pour autant l automobile est une cl du logement notamment en ce qui concerne les 53 de m nages ruraux ou p riurbains de notre chantillon 2 De nombreuses tudes ont ainsi montr la pr valence absolue de l esth tique ce qui peut surprendre mais point sur laquelle il convergence d observations suivie de plus loin par le prix puis le confort per u Le sch ma pr sent est issu de Une mise jour des facteurs de d cision d achat d une automobile par le biais de l tude qualitative Michel Ratier 2005 Centre de Recherche en Gestion Toulouse 2005 On peut mettre l hypoth se que ces v hicules tant plus utilitaires que statutaires ils entrent dans la gestion budg taire du m nage Pourquoi int grer le carburant automobile dans une approche de la pr carit nerg tique Ce qui
133. e l occupant le ma tre de son destin nerg tique Cette logique ne r pond pas la situation des m nages en forte sous consommation frugaux Et pour les m nages qui gagneraient un perfectionnement de leurs usages les gains conomiques les plus appr ciables pourraient parfois tre obtenus sur d autres compartiments budg taires que les nergies D o une clarification n cessaire sur les buts poursuivis emmener des m nages vers la vertu nerg tique ou les mobiliser sur les postes cl de leur budget pour obtenir la hausse la plus sensible de leur reste vivre Ce que met en vidence le travail sur notre chantillon c est que logement et sa performance approche technique la structure des revenus et les arbitrages budg taires approche conomique les besoins et les pratiques des m nages approche fonctionnelle les attitudes approche psychologique sont tellement imbriqu s que seule une attention globale port e la situation peut permettre de d terminer la ligne d action qui sera la plus b n fique au m nage que nous ont galement rappel les premiers r sultats de notre travail c est la distraction offerte par le diagnostic de performance nerg tique au regard d une caract ristique majeure du logement sa surface rappelons ici une vidence logement en borne basse de l tiquette consommations de 112 m2 c est une consommation th orique en nergie primaire de 16 800
134. e travail social et les probl matiques b timent une approche de la pr carit nerg tique au del du simple impay propre nourrir un travail d accompagnement plus global Le travail pr sent ci apr s e pr sente pas de m thode de traitement de la pr carit nerg tique Ne pr sente pas de m thode de rep rage de la pr carit nerg tique e Ne pr sente pas d action aboutissant directement une r duction de la pr carit Ne pr tend pas qualifier statistiquement la pr carit nerg tique bien que s appuyant sur l tude d taill e de pr s d une centaine de situations et des actions men es aupr s de 300 m nages Le travail pr sent ci apr s e Apporte sur la base d un recueil de terrain important des clairages sur les situations de pr carit et leur contexte notamment au niveau des budgets et des d placements Pr sente au travers d exemples et d un chantillon statistique non repr sentatif diverses formes de pr carit divers degr s d exposition de nature permettre ceux qui programment des actions de rep rage de la pr carit d identifier une plus large gamme de publics potentiels et les moyens de les identifier ceux qui sont engag s dans des actions de lutte contre la pr carit nerg tique des moyens de mieux appr hender les situations et les priorit s de leurs m nages cible l ensemble des acteurs de la lutte contre
135. eau et 5 30 des troisi mes gestes cit s concernent l eau et 5 Clairement pour notre chantillon l eau et non pas simplement l eau chaude est une nergie comme une autre mais dans l chelle des pr occupations et des attentions cette ressource est supplant e par les nergies au sens strict Impact budg taire Les modalit s de comptage en vigueur ne permettent pas d identifier les co ts li s l eau chaude sanitaire la facture nerg tique se confond avec les autres usages de l nergie utilis e pour 5 et l eau lui m me est factur e globalement La d pense moyenne en eau par personne pour notre chantillon est de 92 par an et par personne du m nage Si on consid re avec les m nages que l eau constitue une partie du tout constitu par l ensemble des nergies dans le logement la part moyenne de la facture nergie li e l eau est 20 pour les m nages pour lesquels ce poste est renseign Ces rep res recouvrent une forte diversit de situations qui permettent de situer une normale de consommations au dessous de 100 par an et par personne puis des situations extr mes sous les 50 ou au dessus de 300 800 00 Ensemble de l chantillon renseign 700 00 gt d penses annuelles d eau par personne 600 00 500 00 400 00 300 00 Consommation d eau annuelle par personne 200 006 77111
136. en e dans le cadre de M Oe 250 500 habtants km ar De 500 1000 re consultation de soutien l innovation Ps de 1000 habitants im r duction de la pr carit nerg tique Fond de Plan extrait de Atlas de l Aquitaine 2009 BDCarto PREBAT PUCA ANAH ADEME Densit de population commune 2006 Sources INSEE Aquitaine R gion Aquitaine Cellule Cartographie SIG Exprim es diff remment les localisations se r partissent comme suit 2 v 9 20 lt Q D D n n D 4 Nn 0 D 2 2 n Urbain 45 p riurbain villages 10 rural 40 r PratiCite La trame de questionnement Apr s le travail collectif d identification de l chantillon de m nages souhait le second temps fort de notre projet de recherche a t le travail collectif sur la trame de questionnement qui allait tre appliqu e ces m nages En effet la notion d approche largie de la pr carit nerg tique proc de directement de la nature du questionnement appliqu tout d abord t convenu que le questionnement devrait permettre d identifier aupr s des m nages enqu t s au moins un des param tres suivants e Froid objectif lt 16 C F
137. ence cologique des m nages ne jamais n gliger La n cessit d aborder l ensemble des questions li es au confort du logement et pas seulement les nergies les r unions tant l initiative du bailleur et les locataires n h sitant pas interpeller ce dernier La question des heures creuses partage le public peur de troubles de voisinage li s l utilisation d appareils en heures creuses R ponse probl me essentiellement pour 55 des lave linges mais possibilit de les actionner d but d heures creuses De nombreux locataires utilisent des po les p trole alcool Ils savent que cela est interdit et le sujet ne vient pas spontan ment lors des rencontres partir du moment ou un repr sentant du bailleur est pr sent Des actions compl mentaires mises en place e Distribution de feuilles de relev de compteur pour permettre aux m nage un relev mensuel qui sert ensuite de bas de travail avec les sociaux Distribution de thermom tres Distribution de mousseurs robinet Les cueils La question des couts fixes et des abonnements La connaissance de ces co ts est tr s diverse selon les m nages auxquels on s adresse Dans certains cas eau la part de l abonnement est d mobilisatrice impression de pas pouvoir peser compl tement sur les frais associ s la consommation d eau Les m nages souhaitent rapporter leurs consommations un bu
138. enir vivre ou survivre et des strat gies qu ils d veloppent pour cela La notion de pr carit est bien pr sente puisque l inqui tude du jusqu quand est l Mais les m nages divers degr s peuvent se poser en experts La vari t des pratiques sur l alimentation vient resituer la question de la pr carit nerg tique au sein d une pr carit plus globale et d une chelle de valeur comment mobiliser sur une gestion des nergies nuanc e et technique un m nage qui s inqui te pour le prochain repas de ses enfants 2 Les strat gies d velopp es par les m nages sont multiples autoproduction par le jardinage recyclage par la cong lation les conserves la gestion des restes et une politique d achats labor e qui passe notamment par des achats en quantit la course aux offres promotionnelles le hard discount alimentaire avec la cl un point d achoppement sur les d placements A l examen du tableau qui pr c de on comprend en effet que si les d placements sont pas identifi s budg tairement dans la gestion du m nage voir page 54 ils sont clairement identifi s comme un co t Un co t imm diat pour des d cisions et des choix imm diats comme le montre bien un de nos portraits page 95 Combiner approches techniques et approches sociales Les pratiques en mati re de consommation appellent au moins trois remarques e Une premi re remarque issue du dialogue de terrain est que
139. ent en th orie 1 634 Gigawatt Heure par e 217 28 tonnes de mises par N D O so so 5 gt T 2 50 8 so 2 2 20 6 2 n en 2 4 4 n 5 2 5 n 2 Implantation des logements enqu t s Le recensement de situations correspondant aux diverses cat gories de m nages que nous nous tions imparties s est traduit par une r partition g ographique des m nages enqu t s incluant des localisations dans toutes les tailles de ville et villages et en zone rurale Les pastilles vertes sur la carte montrent l emplacement des situations enqu t es et les chiffres leur nombre GARONNE _ R partition g ographique des m nages et logements enqu t s n b Ceci n est pas une carte de la pr carit nerg tique Aquitaine mais la mise en vidence de la pluralit g ographique de notre chantillon grande ville villes moyennes agglom rations urbaines chefs lieux de canton villages et secteurs ruraux Densit de population Nombre d habitants par km Moins de 25 habitants km Sensibilisation des acteurs institutionnels 045850 une approche largie de la 141 ra pr carit nerg tique M De 100 250 habkants Recherche m
140. ents aux nergies et ayant recours des nergies pr caires raccordements sauvages eau et lectricit po les mobiles p trole Ces m nages ont t identifi s au travers des dispositifs de lutte contre l habitat indigne diagnostics d cence r alis s par nos associations des ma trises d uvres urbaines et sociales op r es par nos associations dans le domaine du relogement de la s dentarisation des gens du voyage de la lutte contre l habitat indigne de l accompagnement social li au logement M nages en r sidence sociale ou en CHRS en d connexion avec les l ments administratifs financiers de s curit et de bon usage de la fourniture nerg tique Identifi pr alablement la recherche dans le cadre d une perspective de partenariat qui finalement pas eu de suite ce type de m nage par ailleurs moyennement pertinent au regard de nos intentions n a pas t int gr notre chantillon final S agissant la base d une recherche et non d une action de lutte contre la pr carit nerg tique M nages propri taires occupants faibles ressources non connus des services sociaux g s et ou handicap s marqu s la fois par une sensibilit physique au froid une difficult ma triser les techniques contemporaines li es aux nergies et des installations peu performantes voire atypiques Ce type de m nage a t identifi dans le cadre des actions me
141. er Impr de l ind pendante 1966 296 pages ASIN 0014 9 4 Sensibilisation des acteurs institutionnels une approche largie de la pr carit nerg tique 09 07 2010 Ma situation en r sum en ce qui concerne les nergies 1 2 3 4 des difficult s pour faire face mes charges d nergie hE des difficult s mais sur d autres postes de mon budget que l nergie 2 al a 5 4 0 pense qu l avenir j aurai des difficult s pour faire face mes charges d nergie 0 7 m 7 Sensibilisation des acteurs institutionnels une approche largie de la pr carit nerg tique 09 07 2010 r PratiCite Moi les autres la soci t Les m nages rencontr s ont t invit s se situer vis vis des autres m nages mais aussi au regard du discours m diatique sur les nergies et l environnement Les charges d nergie degr d exposition la pr carit nerg tique je n ai pas de difficult s budg taires aujourd hui 2 5 51 271 27 9 Je ne peux pas faire face mes charges d nergie N Avec un bon taux de r ponse les m nages se situent au regard des charges d nergie Les m nages qui s expriment le plus massivement comme tant en difficult vis vis de leurs charges d nergies sont ceux confront s aux degr s interm diaires d exposition la pr carit nerg
142. er qu une politique publique s curise l gitime un primat donn aux nergies dans le logement Revenons cette question des besoins fondamentaux qui fut largement explor e par le sociologue Abraham Maslow Ce dernier proposa 1943 dans un article c l brel5 une hi rarchie 4 Synonymes pr caire selon le CNRTL Cr 2005 par le CNRS le CNRTL f d re au sein d un portail unique un ensemble de ressources linguistiques informatis es et d outils de traitement de la langue Theory of Human Motivation 1943 Abraham Maslow est galement c l bre pour une citation A celui qui ne dispose que d un marteau tous les probl mes finissent par ressembler un clou qui fournit un th me de r flexion in puisable en mati re d valuation des politiques et des dispositifs N 2 5 59 gt S v 0 go S 0 8 Q 2 9 2 n 2 v O 5 12 2 2 N 2 a gt 20 50 S 5 2 5 n n 2 4 5 5 n r PratiCite universelle des besoins huma
143. er radicalement ses usages pour revenir des consommations qu il pourrait assumer 693 par an et par personne aujourd hui contre 574 en moyenne pour notre chantillon et 332 436 pour les autres m nages de 4 personnes en raison des effets d chelle Energie et d placements Nous avons abord avec les m nages de notre chantillon la question des d placements dans le but d approcher la r alit de leurs usages de l nergie dans ce domaine En effet 67 des m nages interrog s disposent d au moins un v hicule automobile 22 en ont deux un m nage interrog dispose de trois voitures Rappelons que si les secteurs p riurbains et ruraux sont bien repr sent s dans notre chantillon 47 des m nages interrog s habitent en ville moyenne Agen Marmande Libourne Orthez ou importante Pau Bordeaux 1 m nage signale le v lo comme moyen de d placement 8 m nages tous pourvus d automobiles disposent galement de deux roues motoris s 24 m nages de notre chantillon utilisent r guli rement les transports en commun parmi lesquels 1 3 b n ficient de la gratuit et 50 sont titulaires d un abonnement Pour l ensemble des m nages de notre chantillon pour lesquels nous avons pu appr cier un budget d placements la proportion moyenne du affect e cette d pense est de 8 Ce chiffre est comparer avec la part moyenne des d penses affect es aux nergies dan
144. ergie notre quo dien on se prive de chauffage on restreint sur l habill factures de chauffage impay esimanque d isolation c estla pauvret couche d ozne r chauffement climatique coupures d lectricit maison pas isol e les maisons v tustes pauvret ceux qui manquent de quelque chose la perte d nergie etde maison mal isol e plus d lectdu tout eau les factures les sources d nergie petits revenus restrictions ne pas se chauffer comme on voudrait manque de chauffage etde chaleur d penser beaucoup sans rien pouvoir faire pour diminuer gaspillage il ya 20 ans que l on aurait d se pr occuper de cela Baisse de puissance lectrique co t des travaux les appartements d labr s pas de chauffage pas d lectricit l nergie qui s puise du moment qu on estlog on peut pas parler de pr carit l augmentation du co tdes nergies ceux qui ne peuvent pas faire face leurs d penses d nergie pas d lectricit pas d eau mauvaise isolation et grosses consommations les nergies qui p sent sur le budget coupures compter tout le temps jongler en permanence augmentation du prix des nergies bougie le po le bois difficult payer ses factures ne plus pouvoir payer l nergie aucune id e p trole est roi les moyens pour conomiser aiment sont tr s pauvret taudis mis re ne comprend pas le sens mot portugaise ceux qui sont da
145. es m nages magazines Fran aise des Jeux boissons alcoolis es etc Typiquement ce n est pas le budget dont va discuter avec un travailleur social ailleurs payable comptant avant consommation le carburant ne peut directement donner lieu de l endettement ou de 1 contrairement au combustible Pourtant 24 des m nages enqu t s assument des d penses annuelles de carburant seul sup rieures aux d penses d nergie dans le logement lectricit chauffage eau chaude cuisson L eau est ch re certains veillent ne pas gaspiller mais on n en conna t pas les co ts et ne pas r ellement sa consommation sauf certaines attitudes d conomie extr me notamment de la part de personnes g es dou es d une culture de la ressource rare Par ailleurs lorsque l on fait la division entre la facture totale annuelle pay e par le m nage et le nombre de m tres cubes consomm s int grant ainsi abonnement et consommations on constate d incroyables disparit s Prix de revient constat du 4 m3 d eau en N 5 D po No S v 10 S Q 5 9 5 n n 3 U n v D 2 2 N a gt
146. es tenir compte de la pr sence de enfants mais la moyenne de notre chantillon se situe 5406 d nergie dans le logement par personne et par an l cart la moyenne est de 335 personne soit 167 5 d cart avec un m nage similaire couple enfants qui se situerait dans la moyenne de notre chantillon Les charges d nergie du m nage sont gales 4 4 fois celles de Madame F voir p95 dont la famille est plus nombreuse 6 personnes et le logement beaucoup moins performant tiquette consommations Notre enqu trice est frapp e par son s jour dans le logement Le chauffage est pleine puissance alors que plusieurs fen tres sont ouvertes de l eau chaude coule du robinet de la cuisine et de celui de la salle de bains des appareils lectriques sont en marche la discussion avec les autres membres de l quipe chacun confie avoir rencontr ou deux m nages de ce type manifestant une insouciance flagrante de l ensemble de leurs consommation avec la m me anecdote des robinets d eau chaude ouverts pendant l entretien Dynamiques Le m nage estime que la question de l nergie dans le logement est r gl e dans la mesure o des travaux d isolation ont t effectu s l entr e dans les lieux Avec une candeur d sarmante le couple constate ses consommations importantes mais ne voit pas ce qu il peut faire pour les r duire Une discussion s tablit autour du thermostat
147. est donn e qu implicitement au gr des actions mettant en avant la lutte contre la pr carit nerg tique Quel est le r le de la question des nergies dans la situation de pr carit des m nages ce facteur de fragilit est il dissociable doit il tre dissoci 2 De quelles nergies parlons nous 2 Nous reviendrons ult rieurement sur la premi re question en pr sentant les r sultats recueillis concernant les arbitrages budg taires effectu s par les m nages Mais concernant la seconde question force nous est de constater que la r ponse implicite couramment admise est que l on s int resse aux nergies dans le logement Raison implicite de cette r ponse implicite dans une chelle des besoins fondamentaux le fait de chauffer et d clairer son logis viendrait avant le fait de se d placer Autrement dit le amp droit au logement vient avant le droit l automobile si tant est que ce second terme puisse tre utilis La question du droit de ce qui est accord n est aucunement trang re cette question de pr carit nerg tique Le mot pr carit caract re de ce qui est pr caire d rive originellement d un terme de droit latin precarius obtenu par pri re donn par complaisance mal assur passager Sa premi re occurrence en fran ais 1336 a lieu dans la langue juridique ne s exerce que gr ce une autorisation r vocable Comment contest
148. estionnaire les d placements Madame F qui conduit une M gane di sel g e de 13 ans pas d id e pr cise de ses consommations pour un kilom trage annuel approximatif de 20000 Elle parfaitement conscience que sa strat gie alimentaire la conduit des d placements importants Par ailleurs le souci et la priorit accord e la scolarit de ses enfants l a conduite les r inscrire leur ancienne cole du temps de la caravane apr s une exp rience mitig e dans l cole la plus proche du domicile Madame F d pense donc de l agent et du carburant pour emmener ses enfants l cole La gestion moins performante du carburant est comparer la gestion des m nages se chauffant au p trole le stress est moindre qu avec l lectricit ou le gaz de ville car on paye l avance Aucun risque de mauvaise surprise l arriv e de la facture Madame F d clare d ailleurs tre tr s angoiss e chaque fois qu une facture doit arriver dont le montant est d couvert au moment o ne peut plus rien faire Madame F ne fait jamais le plein Elle met de petites quantit s d essence dans son automobile au gr de ses disponibilit s Sa crainte exprim e est simplement de tomber en panne s che au moment d aller chercher les enfants l cole Cette gestion attentive mais au coup par coup des d penses d nergies li es aux d placements pour cons quence un tr s faible rayon d action et une d pend
149. et de recherche c est donc une pr occupation op rationnelle qui nous a servi de cl avec le souci de ne pas multiplier les cat gories et il faut le dire des h sitations au moment de amp classer tel ou tel m nage Toutefois le propos n est pas de classer le m nage par rapport une situation donn e Le propos est de d crire statistiquement sur la base de notre chantillon quelques grandes formes de pr carit nerg tique appelant chaque fois des m thodes de rep rage et de r sorption adapt es 6 familles de pr caires nergie Acc dant pr caire M nage acc dant la propri t pour lequel le budget logement transport est d s quilibr ce qui renforce le caract re p nalisant de surconsommations nerg tiques li es aux usages et ou la mauvaise performance nerg tique du logement Nota nous n avons pas class sous cette rubrique tous les acc dants la propri t dans la mesure o certains d entre eux relevaient d autres formes de pr carit nerg tique Esquivant M nage dont le logement est tr s peu performant sur le plan de la performance nerg tique mais qui ne se trouve pas pour autant en difficult budg taire ou physique majeure en raison de comportements frugaux sur les nergies ou sur d autres postes de d penses M nages subissant soit des d penses importantes d nergie soit un inconfort important mais assumant budg tairement et absolument pas
150. etien 2 Que doit on privil gier le ressenti de l enqu teur ou tout simplement les param tres objectifs recueillis par ailleurs consommation par personne par m tre carr Comment observer sans juger Deux enqu trices ont ainsi mentionn avec insistance la pr sence de t l visions grand cran en fonctionnement durant l entretien tout en convenant a post riori que c tait plus le manque d attention qui leur tait port e que le gaspillage d nergie qui les avait frapp es D autres l ments ont bien s r pu tre appr ci s plus nettement fen tres ouvertes chauffage fond par grand froid quipement surdimensionn fuites Comme nous l avons expliqu plus haut les m nages aupr s desquels nous nous sommes rendus n taient pas dans l attente d un service de notre plut t d tre cout s Pour des travailleurs sociaux habitu s l efficacit dans l action cela a pu s av rer d stabilisant d autant que les m nages ne souhaitaient pas s engager dans un suivi Au del des tiquettes la parole En cours de d veloppement de la campagne d enqu tes il a t propos au responsable d abandonner les questionnements d opinion au motif qu enqu teurs et m nages auraient t peu l aise dans ce domaine La r affirmation de l importance de ce domaine d coute a abouti un recueil d informations significatif et la compr hension que les m nages avaient r ellement que
151. eut tre diff r soit le trio logement alimentation sant Les postes budg taires permettant une modulation sont moins pr sents dans la hi rarchie des pr occupations Sensibilisation des acteurs institutionnels une approche largie de la pr carit nerg tique 09 07 2010 Q N gt 5 4 e 2 3 5 2 5 n 2 4 n 5 w 5 n r PratiCite Arbitrages nergies Dans le contexte de tension et de stress que r v lent les hi rarchies des pr occupations des m nages quelles sont les variables d ajustement 2 Le tableau ci dessous r capitule les postes de budget sur lesquels les m nages de chaque degr d exposition la pr carit nerg tique d clarent faire des ajustements Postes d ajustement Degr d exposition budg taire d claratif 2 3 chauffage 0 carburant auto 1 En 3 5 eau 1 1 2 lec hors chauffage 0 2 2 eau chaude BE 2 1 0 le voit le chauffage est le premier mode d ajustement des en ce qui concerne les budgets d nergie pour les m nages de notre chantillon concern s par la pr carit nerg tique Mais le dialogue facile avec les m nages qui ont une gestion budg taire d velopp e
152. fect des coefficients aux domaines de pr occupation nonc s pour traduire graphiquement la hi rarchie des pr occupations des m nages x3 pour la pr occupation cit e en premier x2 pour la pr occupation cit e en second x1 pour la pr occupation cit e en troisi me Pour l ensemble des m nages de notre chantillon sauf non concern s la pr carit nerg tique l ordre des pr occupations se dessine comme suit logement alimentation soins m dicaux d penses pour les enfants automobile habillement Achat d quipements m nagers vacances loisirs salon de beaut coiffeur tabac boissons alcoolis es 1 concern logement alimentation soins m dicaux DE d penses pour les enfants E automobile E habillement Achat d quipements m nagers _ vacances loisirs salon de beaut coiffeur tabac boissons alcoolis es 2 souci de pr carit nerg tique logement alimentation 0 soins m dicaux _ d penses pour les enfants automobile habillement Achat d quipements m nagers F vacances loisirs salon de beaut coiffeur tabac boissons alcoolis es 3 pr carit d sinvestie logement alimentation soins m dicaux _ d penses pour les enfants D automobile habillement Achat d quipements m nagers vacances loisirs salon de beaut coiffe
153. fs des m nages modestes qui ont acc d la propri t dans des biens anciens faible valeur v nale moins de 110 en moyenne 30 minutes en p riph rie des petits centres depuis 2005 date de l ouverture du PTZ au logement ancien type d accession peut virtuellement fabriquer de la pr carit nerg tique lorsque l tat du bien est d grad et que le projet du m nage ne permet pas une r habilitation suffisante Le m nage vient d un appartement de centre ville T4 performant avec chauffage central et cuisson au gaz de ville Le projet d accession la propri t ne proc de pas des difficult s rencontr es dans logement mais du r ve d tre chez soi en individuel Le couple d pense 1100 par an d lectricit incluant le chauffage du mobil home et assure la cuisson avec des bouteilles de gaz sans pouvoir nous pr ciser sa consommation de gaz consomme 230 d eau an une partie non pr cis e tant consomm e sur le chantier de r novation Madame et un des enfants asthmatique sont tr s sensibles au froid Mais le volume confin du mobil home est facile chauffer Les charges d nergies hors gaz ne repr sentent que 5 du revenu fiscal du m nage plus de 11 si on ajoute le carburant li aux d placements Le co t et les missions annuelles automobile sont importantes pour la seule voiture de Madame une Renault 21 g e de 18 ans avec laquelle elle parcourt 17000km par an in
154. g tique on constate une part significative de locataire comme de propri taires pour chaque degr d exposition En gardant pr sent l esprit que notre chantillon n est pas un chantillon repr sentatif on remarquera la part plus forte de locataires dans les deux degr s d exposition les plus faibles 1 M nage non concern par la pr carit nerg tique 2 M nage en souci de pr carit nerg tique Au contraire le degr le plus extr me d exposition 5 M nage en d tresse pr carit nerg tique aig e est marqu par une pr valence des propri taires Cette pr valence est li e la fois notre proc dure de rep rage qui privil giait des m nages rest s hors des champs et des dispositifs d action sociale parmi lesquels plus de propri taires mais galement la pr sence dans l chantillon de propri taires g s supportant leur patrimoine sur la base de ressources amoindries Logements et fili res nerg tiques Notre chantillon tant issu de la recherche de situations particuli res de m nages l analyse des logements qui le composent ne constitue pas une information en soi Toutefois un diagnostic de performance nerg tique ayant t effectu ou recueilli pour la plupart des logements il est int ressant de mettre en perspective performance th orique des logements et situation des m nages Notre chantillon Notre chantillon tiquettes DPE consommations B 3
155. ge Monsieur et Madame B estiment qu ils n ont pas de difficult s budg taires et consid re sa situation vis vis des charges d nergie comme tant dans la moyenne des m nages 15 tiennent un discours extr mement positif sur le discours m diatique en mati re d environnement et de ma trise des charges La pr carit nerg tique ce sont ceux amp qui ne peuvent pas payer les charges de chauffage les RMistes les ch meurs Quels dispositifs pr carit nerg tique Ce m nage sensible au froid retirerait un b n fice de confort et d conomie en cas de r habilitation du logement par ailleurs bien orient avec ses pi ces de vie au sud ax e sur la performance nerg tique La question de l am lioration du b ti est donc un bon angle d approche Plus d licate la question de la r duction des surfaces Les financeurs de la r habilitation sont aujourd hui g n ralement r ticents financer des reconfigurations de logement vue d en r duire la surface Pour autant comme de tr s nombreux m nages retrait s Monsieur et Madame B occupe un logement devenu trop grand pour eux sans toutefois tre en situation de le quitter A l attachement sentimental s ajoute les habitudes de et un plain pied confortable Sur le plan de l efficacit nerg tique et de l entretien la question d une reconfiguration du logement pour passer d un T de 110m un de 70m ne peut pas ne pas tre consid
156. ins qui fut ult rieurement r capitul e dans un sch ma la pyramide des besoins R alisation de soi Estime de soi et affection S curit Besoins physiologiques LA PYRAMIDE DES BESOINS INSPIREE DE A MAsLOW Quelle place pour l automobile des m nages notre chantillon 2 Dans les besoins les plus fondamentaux A Maslow place les besoins physiologiques dont la satisfaction est n cessaire la survie de l esp ce respirer boire nourrir mais aussi se prot ger contre les intemp ries froid orage en se logeant et bien s r se reproduire Lutter contre la pr carit nerg tique dans le logement c est donc contribuer apporter une r ponse aux besoins primordiaux de l tre humain Qu en est il des d placements automobiles 2 Nous avons interrog les m nages de notre chantillon sur la nature de leurs d placements automobiles Sans surprise l automobile est qui sert aux m nages qui ont une activit professionnelle se rendre au travail donc le garant de leurs ressources Pour ceux qui ont des enfants l automobile peut servir aux trajets domicile cole mais la plupart des familles interrog es utilisent les transports en commun ou transports scolaires Mais pour les m nages les plus pr caires l automobile est mise avant comme l outil permettant d assurer l alimentation du m nage avec des strat gies d conomie r guli rement cit es nomadisme co
157. ion quantit s avec un point d aboutissement sur les l ments ou Recueil non directif et d bat partir de l ensemble des gestes d conomie recens s parmi les participants qui sont not s au tableau Fin de la s ance aucun moment il n est fait un expos en revanche les animateurs rebondissent sur les questions ou les remarques sans juger vous faites vous pouvez compl ter en faisant cela Apports notre projet de recherche Les pr occupations spontan es des m nages Chaque rencontre d butait par un tour de table des participants leur demandant avec quelles pr occupations et quelles questions en t te ils abordaient la r union Le palmar s de ces N 2 D 59 S v 0 po S 0 Q gt 9 5 n n 2 4 4 n v 5 2 2 N a gt 4 e 3 202 5 2 5 n gt U D 5 w 5 n N PratiCite pr occupations montre que les questions nerg tiques ne peuvent tre dissoci
158. ion n est pas pol mique l approche par la pr carit nerg tique utilise le logement comme media pour aboutir une discussion avec le m nage sur son p rim tre conomique global ses choix immobiliers ses pratiques dans le logement ses priorit s et ses arbitrages La mati re recueillie claire sans y r pondre les deux questions qui sous tendent notre recherche e Pourquoi accompagner des m nages au titre de la pr carit nerg tique c est dire notamment dans quelle mesure cette pr carit nerg tique est elle subie Comment accompagner efficacement les m nages en situations de pr carit nerg tique avec quelle efficacit pour eux m mes et quels objectifs pour la collectivit publique En portant un regard plus large au del du param tre budget et du param tre performance nerg tique du logement on d couvre des m nages situ s aux lisi res des dispositifs classiques de lutte contre la pr carit nerg tique et qui sont impact s de plein fouet par les ph nom nes de pr carit malgr des ressources a priori plus lev es Cela concerne plus particuli rement des m nages en accession sociale la propri t dont le reste vivre est le plus contraint pour lesquels la pr carit nerg tique globale habitat d placements entra ne un basculement dans une pr carit conomique et sociale globale Mais on d couvre aussi des m nages ultra frugaux qui consomment peu malgr de
159. itants utiliser des outils tels que le thermostat e Faire un point sur les atouts et les limites des bonnes pratiques spontan es Notre d marche conforte e Les actions pour lesquelles les objectifs d all gement de charges nergie sont exprim s toujours en Euros et pas KWh exemple de l exp rimentation ADIL 26 Cald PACT dans la Dr me Les actions identifiant la question des ressources des m nages comme un l ment majeur d observation avant la situation du logement et ciblant le budget logement global du m nage Crema Italie 5 et ANCI e Surla participation des habitants le bilan de l action amp est riche d enseignements DEVALIERE Isolde amp Etude de faisabilit Rapport Final Observatoire national de la pr carit nerg tique ADEME CSTB Laboratoire des Services Process et Innovations du CSTB d cembre 2008 103 p DEVALIERE Isolde Au del des impay s d nergie comment appr hender la pr carit nerg tique 2 Espace populations soci t s En ligne 2008 1 2008 mis en ligne le O1 juin 2010 URL http eps revues org index3322 html 11 La d finition du terme fuel poverty approch en Fran ais par amp pr carit nerg tique retenue par notre quipe rejoint celle du CSTB toute personne qui est dans l incapacit d assurer une temp rature adapt e dans son logement en raison de faibles revenus et
160. ituations diverses de pr carit nerg tique de statut d occupation d ge de taille de localisation sans recherche de repr sentativit globale mais dans le souci d un ventail de r alit s 2 R alisation d entretiens lourds au domicile compl t s par une analyse de la performance nerg tique de leur logement sur la base d un DPE En parall le animation d une s rie de rencontres aupr s de locataires HLM sur le th me des usages de l nergie dans le logement bas es sur l coute des pratiques et des questionnements des personnes 3 Exploitation statistiques qualitative et quantitative des donn es recueillies structuration des informations sous forme d clairages de portraits laboration d un r f rentiel de l exposition la pr carit nerg tique et d une typologie des m nages pr caires destin diff rencier les actions ventuelles d cliner aupr s d eux N D so po so so 42 s T 2 po 8 so 2 2 45 2 6 2 n n 2 n 5 2 5 n 2 N a gt 50 S gt 4 5 2 2 5 n n 2
161. l que soit le choix du m nage le service rendu est sup rieur un travail sur les seuls budgets nergie logement isol des grands arbitrages du m nage Le technicien ne compare que ce qui est comparable mais le m nage n a qu un budget Arbitrages Cette question des arbitrages des m nages est tr s complexe peu d auteurs s y sont attaqu s dehors d tudes marketing tr s focalis es 7 Nous avons abord modestement cette question questionnant les m nages sur leurs domaines de pr occupation puis sur les postes constituant des charges impond rables et ceux constituant des marges d ajustement potentielles ou actuelles Pr occupations nergie Nous avons diff renci l analyse des pr occupations relatives aux budgets d nergie non pas selon le degr d exposition mais selon le mode d exposition la pr carit nerg tique Le tableau ci apr s traduit les pr occupations des m nages les plus globalement inscrits dans la pr carit nerg tique pr caires globaux et pr caires frugaux La premi re colonne du tableau d crit les l ments cit s comme premi re pr occupation les colonnes suivantes les secondes et troisi mes pr occupations On peut ainsi consid rer le nombre d occurrences des pr occupations mais aussi leur position dans la hi rarchie des soucis des m nages e La pr occupation amp chauffage intervient 7 fois au premier rang et 18 fois en tout e pr oc
162. le r le important du chauffage d appoint dans la gestion des nergies des m nages pr caires Pour illustrer un peu plus cet l ment on constate que Plus de 70 des m nages dont la consommation d nergie r elle en euros est inf rieure de plus 5006 la consommation th orique annonc e par le DPE ont un chauffage d appoint Seulement 40 des m nages dont la consommation d nergie r elle en euros est sup rieure de plus de 500 la consommation th orique annonc e par le DPE ont un chauffage d appoint I s agit pas d en d duire que le chauffage d appoint est un facteur d conomies d nergie mais plut t de remarquer que son utilisation n est pas corr l e avec un surcroit de d pense et qu au contraire soit que le recours un chauffage d appoint permette de mesurer et de g rer plus ais ment les consommations soit qu il permette un approvisionnement bon march bois en zone rurale on le retrouve chez des m nages tr s conomes A propos du bois Lorsque le chauffage d appoint utilise le bois la part respective de et du chauffage principal est d licate appr hender dans la mesure o on ne peut comparer que les consommations conomiques ce qui concerne le bois les quantit s exactes sont pas toujours connues par les m nages et le pouvoir calorifique diff re selon les essences utilis es et la nature du bois fourni dimensions de coupe etc Tous les m nages en
163. liatifs de la pr carit nerg tique Une r orientation de certaines actions en direction de publics en situation de pr carit nerg tique r elle mais peu visibles dans le cadre de l action sociale amp classique La prise en compte dans le cadre de politiques pr ventives des dimensions li es aux usages aux comportements mais aussi aux concurrences entre postes dans le budget des m nages Une sensibilisation l impact de certaines volutions li es l habitat progression de l accession la propri t sociale de fait dans des logements d valu s des p riph ries lointaines sur la pr carit nerg tique globale des m nages La m thode de travail Le mode de traitement propos reposait sur 4 tapes principales Etape n 1 Identification d un chantillon de 150 m nages repr sentatifs des situations vis es en pr ambule dans le but de permettre au terme de la d marche la r alisation de 100 entretiens lourds R daction d un r f rentiel de situations souhait es Transmission via l quipe d tude aux responsables de mission des r seaux et Habitat D veloppement Transmission via l quipe d tudes des entit s et des r seaux partenaires Choix d finitif des m nages contacter par l quipe d tude sous la forme de cinq ensembles de 30 m nages avec un objectif final de 20 m nages enqu t s par ensemble Conjointement laboration d une grille d entretien
164. lque chose dire pour peu qu on veuille bien les couter Au del l expression des m nages peut appara tre comme un soulagement et un crit re central dans le d veloppement d un travail sur la pr carit nerg tique face l expertise du thermicien qui tiquette le logement face au travailleur social qui r capitule un budget et passe au crible les usages toujours perfectibles l interrogation d opinion le questionnement g n ral est pour le m nage le moment o il peut redevenir comme tout le monde pour reprendre une expression fr quente le moment o il a sa place autrement qu en tant qu unit dysfonctionnante Nous reviendrons Enfin la libre parole des m nages permet de mieux consid rer la part irrationnelle des choix r sidentiels et des choix fonctionnels au sein du logement Qu en est il de cette libre parole des m nages dans les dispositifs pr carit nerg tique Une question que nous posons sans y r pondre 7 Voir ce sujet Elire domicile La construction sociale des choix r sidentiels Sous la direction de J Y Authier C Bonvalet J P L vy PUL 2010 433p ISBN 978 2 7297 0828 3 Le r f rentiel de questionnement Si le rep rage et l entr e en contact ont t effectu s avec les coordonn es des m nages les questionnaires recueillis forme papier exclusivement et exploit s par l quipe sont anonymes et identifi s par un num ro d ordre arbitraire dans notre base
165. missions de gaz effet de serre associ es aux d placements du m nage Les objectifs Fournir un outil de r f rence et de r flexion destination des acteurs institutionnels engag s dans des d marches de lutte contre la pr carit nerg tique en apportant des informations issus de rencontres avec une centaine de m nages et de l analyse de leur budget de leur logement de leur itin raire nergie de leurs d placements de leur v cu et de leur opinion citoyenne sur la pr carit nerg tique et le discours public sur l nergie et l environnement Plus pr cis ment l approche largie porte sur e La prise en compte des sp cificit s des m nages non consommateurs ou tr s peu consommateurs dans les dispositifs d accompagnement La prise en compte des sp cificit s des propri taires et des m nages acc dants la propri t La promotion de l analyse budg taire globale du m nage pour mieux situer la place du budget nergie et v rifier si la perspective d conomies d nergie est un levier La mise en vidence qu en termes budg taires comme en termes d missions de gaz effet de serre l l ment le plus d terminant pour la moiti des m nages de notre chantillon est l automobile et son usage La prise en compte des raisonnements et des attitudes des m nages en situation de pr carit pour mieux programmer les actions sur les usages Notre m thode 1 Constitution d un chantillon de 100 m nages dans des s
166. mmercial au gr des promotions achat en quantit pour cong lation covoiturage amical et familial Le propos de l approche budg taire de cette recherche n est pas d opposer les postes budg taires une remise en question des nergies dans le logement comme angle d approche la pr carit nerg tique ni une remise en question de la pr carit nerg tique comme angle d approche pertinent de la pr carit globale Toutefois l approche et la rem diation de la pr carit nerg tique conduisant examiner la fois les budgets l quipement et les usages des m nages il ressort de notre recueil d information que la question de l automobile m rite un examen attentif Et l eau Eau nergie La question de l eau est clairement et compl tement associ e par les m nages interrog s celle des nergies Comme le gaz ou l lectricit l eau est un fluide qui rentre dans le logement et qui est factur e au moyen d un abonnement d une part et d un prix unitaire d autre part Lorsqu on demande aux m nages quelle est leur premi re pr occupation ce qui concerne les nergies dans leur logement 24 r pondent spontan ment l eau ou l eau chaude sanitaire contre 55 qui citent le chauffage Lorsqu on demande aux m nages les gestes effectu s pour conomiser l nergie 14 des amp premiers gestes cit s concernent l eau et 5 28 des second gestes cit s concernent l
167. n es par les associations PACT et Habitat D veloppement en mati re d accompagnement des personnes retrait s vers la mise au confort et l adaptation du logement Il s agit donc de m nages porteurs d un projet ou d une intention d am lioration de l habitat mais fr quemment dans un domaine ext rieur la question de la pr carit nerg tique am nagement de salle de bains r fection de M nages acc dant la propri t dans le cadre de pr ts aid s Pr t Taux Z ro en p riph rie lointaine de villes moyennes dans des logements existants faible valeur v nale et d usage en incapacit financi re de moderniser ces logements avec des dettes importantes et un budget grev par les d placements automobiles M nages identifi s parmi des souscripteurs de pr ts immobiliers aid s r serv s aux m nages revenus modestes PAS2 23 ayant fait r aliser un diagnostic technique par le HD dans le cadre de leur dossier de pr t Nos bases de donn es client ont t exploit es en recherchant des m nages ayant acquis un bien faible valeur v nale moins de 100 dans tous les cas et pour lesquels le diagnostic avait r v l de nombreuses lacunes techniques notamment au plan de l isolation et du chauffage M nages locataires du parc conventionn ou du parc loyer libre en difficult de paiement des charges d nergie Cette cat gorie de m nage au d part anecdotique dans
168. n jour tr s positif les campagnes en faveur des conomies d nergie et explique que cela lui a permis de faire des conomies isolant le logement Quels dispositifs pr carit nerg tique Ce m nage qui aujourd hui ne demande rien et mis un point d honneur sortir du logement social pour affirmer un statut peut demain se trouver en tr s grande difficult la moindre fluctuation de revenus de Monsieur l vidence les d penses d nergie et de logement sont compens es la fois par une grande frugalit sur d autres plans alimentation habillement et par un positionnement dans l conomie informelle Sensibilisation des acteurs institutionnels une approche largie de la pr carit nerg tique 09 07 2010 N a gt gt 202 5 2 n gt U D D w 5 n N r PratiCite Ce type de m nage est rep rable par exploitation des fichiers des acc dants la propri t aid s notamment sur la base du tr s faible prix du bien achet Alors qu on pense imm diatement une d marche p dagogique sur les usages Monsieur appara t plus en demande d un compl ment de r habilitation du logement De fait le remplacement de la chaudi
169. n toute sinc rit victime de la mauvaise performance de son logement Pour autant des interventions sur le logement lui m me ne r gleront pas la question des usages et du surchauffage Sur le plan conomique les gains ventuellement r alis s par une meilleure performance ne seront pas significatifs par rapport aux autres postes budg taires du m nage l origine de sa tension conomique Des interventions de type p dagogique seront toujours utiles mais peu pertinentes conomiquement dans la mesure o les gains attendre de meilleures pratiques sont sans commune mesure avec les gains possibles par une meilleure gestion budg taire globale L accompagnement budg taire pr sente l vidence un potentiel d am lioration de la situation conomique important pour type de m nage Toutefois il ne constitue pas un point d entr e possible pour le travail avec le m nage D o l int r t d un couplage entre une intervention technique diagnostic thermique travaux de performance nerg tique point et un accompagnement budg taire La question de la performance nerg tique du logement peut passer ainsi du statut de bouc missaire un statut de point d entr e pour un travail avec le m nage R f rences A titre de r f rence dans le classement de notre base de donn es des m nages enqu t s nous avons not ce m nage 2 pour le degr d exposition la pr carit nerg tique F pour l
170. nomies de charges r alis es Les actions palliatives concernant les usages impliquent une motivation et un effort des m nages eux m me avec un argument environnemental mais galement un argument budg taire reposant sur la traduction des bons usages en conomies r alis es sur les budgets d nergie Le glissement vers le budg taire est un pas consid rable puisque via sa valorisation conomique la gestion des nergies va tre mise en perspective avec les autres postes budg taires du m nage dont ses compartiments de vie Le vice et la vertu Du terrain budg taire on passe tr s vite sur un terrain moral suffit de pr ter attention au ressenti des membres de notre quipe doit on engager un travail sur les veilles lectriques aupr s d un Sensibilisation des acteurs institutionnels une approche largie de la pr carit nerg tique 09 07 2010 m nage pour conomiser 50 au terme d une ann e quand ce dernier d pense chaque mois la m me N gt 514 50 gt 4 5 2 5 n n 5 U D 5 5 n N r PratiCite somme en abonnement un bouquet satellite 2 Y a t il des budgets que peut d crypter avec le m nage factures d nergie et d
171. notre chantillon a pris une place plus importante suite l abandon de la cat gorie en r sidence sociale et pour int grer les apports du s minaire PUCA ANAH ADEME PREBAT du 3 f vrier 2009 l occasion duquel une demande de documenter plus de situations de locataires avait t formul e aupr s de l quipe Les m nages ont t rep r s parmi des personnes actuellement ou anciennement suivies par nos missions d accompagnement social li au logement et locataires HLM ou parc priv parmi les m nages locataires des logements priv s g r s par le Service Immobilier Rural et Social d Aquitaine et des m nages rep r s l occasion de diagnostics effectu s dans le cadre de dispositifs habitat indigne On retiendra galement que notre rep rage de m nages en situation de pr carit nerg tique potentielle et non rep rage de la pr carit nerg tique s est bas uniquement sur la recherche de situations et nullement sur une valuation technique de la performance nerg tique des logements que nous n avons pu qualifier que par la suite Le nombre de m nages de chaque cat gorie t quilibr au fur et mesure de l identification entre les trois quipes de recherche Gironde Lot et Garonne B arn pour prendre en compte les difficult s respectives de d termination et de prise de contact 1 30 m nages ont t contact s 2 Pr t Accession Sociale 3 Pr t Taux Z ro permettant une acces
172. ns la rue ne comprends pas doitconsommer qu mesure de ce que l on il faut savoir se contenter de ce que estcapable de s offi Pas les moyens de se chauffer Personnes qui peuvent pas se chauffer Gens sans ressources Ceux qui se chauffent pas par manque moyens qui ont perdu Pas concem car j conomise sur tout personnes isol es Des m nages comme nous qui font des cr dits conso pour payer le personnes isol es Personnes vivant sous les ponts gens qui ontfroid petites retraites personnes g es et classe ouvri re personnes g es avec po le thanol les gens comme moi jeunes ou seuls etsans argent des gens de toutes sortes mais qui n ont pas de revenus jeune m nage et personnes isol es avec revenus pr caires ma famille etmoi Ne me concerne pas car mon appartement est confortable ceux qui ontdes petits revenus mal log s oblig s de mettre chauffage d appointceux qui ne savent p ceux qui ontles moyens ne subissent pas la crise etne font pas attenti ceux qui ne peuvent pas faire face leur consommation ementet les loisirs des enfants moi m nage pauvre ceux qui ne font pas attention moi personnes g es petite retraite personnes g es m nages avec retraites agricoles personnes g es en ville m nage faible revenu ceux qui sont dans logement tuste faible revenu les femmes sans revenu la geston au jour le jo
173. nsommation et en euros mais aussi indiquant la consommation instantan e en Euros notamment pour les compteurs lectriques Mon t l phone mon thermostat 22222 A des smartphones les thermostats sont les derniers survivants des technologies du pass Impr cis les thermostats bilame ne garantissent pas la temp rature affich e en consigne Au minimum ils devraient int grer un thermom tre indiquant la temp rature effective de la pi ce o ils sont situ s Dans la cadre de la d marche seule 2 personnes sur 406 ont d clar savoir se servir d un thermostat programmable Ces appareils sont des anti mod les d ergonomie serait particuli rement int ressant pour les m nages de notre chantillon largement pourvus en thermostat de disposer d un appareil affichant la temp rature r elle mais aussi la d pense en Euros th orique 12 heures en fonction de la temp rature programm e avec une interface de programmation plus intuitive Repenser les circuits alimentaires Pour les pr caires nerg tiques les plus expos s de notre chantillon l attente n est plus budg taire les m nages sont en qu te de soulagement et de r pit dans un mode de vie sous tension permanente Un des l ments majeurs de pr occupation est l alimentation qui est un g n rateur de d placement pour ces m nages qui cherchent la meilleure offre et covoiturent pour profiter des r ductions du jour
174. ntants Outre la amp visibilit de l eau qui coule la question de la ressource en eau mobilise directement les m nages dans une pr occupation environnementale Le palmar s des pr occupations spontan es rencontres th me chauffage l occasion du passage de certaines r sidences du chauffage collectif au chauffage individuel Comment utiliser les thermostats 2 Comment utiliser les radiateurs Pourquoi mes radiateurs sont ils froids 2 Pourquoi perd on autant d eau avant quelle coule chaude 2 Modalit s de relais entre chaudi re et panneaux solaires pour la production d ECS Comment faire fonctionner sa VMC continu intermittent vitesse 1 vitesse 2 Ma facture gaz me para t tr s lev e Que faire lorsqu on pas de thermostat 2 Comment faire r ellement baisser les factures Comment faire pour viter les traces noires sur les murs et les rideaux li s lair sale quel moment dois je baisser le chauffage quel moment le programmer en pr vision du retour la maison Concernant les thermostats programmables la plupart des personnes d clarent en d but de r union ne pas savoir s en servir et les explications n cessaires sont longues Les d bats sont aussi tr s anim s sur la question des contrats et des changements de fournisseurs d nergie Les astuces des m nages La plupart des m nages rencontr s sont tr s pr occup s des nergies Le ressort des r unions
175. ogements sociaux tiquette des personnes g es occupant des baraquements insalubres Une des personnes accompagn es g rait son ancien logement surchauffant la pi ce vivre au moyen d un po le fuel pour obtenir grand peine une temp rature acceptable dans les chambres Apr s d m nagement le param tre de gestion de la personne restant la temp rature de la pi ce vivre o se trouve le thermostat d ambiance c est tout le logement qu elle surchauffe sans comprendre o est la difficult puisqu elle se sent enfin bien et que le logement est conome C est une de ses amies qui pu la convaincre en voquant sa propre exp rience quelques ann es plus t t Fili res et impact budg taire Apr s avoir rappel le caract re non repr sentatif de notre chantillon nous livrons toutefois ci dessous les informations quant l impact budg taire des charges d nergie selon la fili re utilis e pour le chauffage La taille r duite de notre chantillon et la vari t des situations ne permet pas d affiner ces consid rations en dissociant par exemple en fonction du mode de production d eau chaude sanitaire ou des l ments li s la performance du logement ou aux usages des m nages Par ailleurs le non dissociation de la facture d nergie entre chauffage eau chaude sanitaire et clairage ne nous permet consommation moyenne globale d nergie par moyenne des personne et par an carts la consta
176. olutions curatives passant la fois par une intervention sur le logement et une interrogation des pratiques des m nages alors que les dispositifs de traitement social favorisent souvent des r ponses plus court terme Cet ventail de situations nous porte des interrogations fortes alors que dans le m me temps le contexte des missions qui nous conduisent leur connaissance ne nous permet pas toujours de nous attarder aupr s des m nages et des logements concern s pour approfondir et porter la connaissance tous ces domaines de pr carit nerg tique D o l id e de revenir vers un chantillon diversifi de m nage pour une recherche abordant la question de la pr carit nerg tique sous langle d une analyse pluridisciplinaire alliant analyse des caract ristiques techniques des logements analyse des usages et des comportements analyse des besoins approche budg taire le budget nergie au sein du budget global et approche du budget nergie li aux d placements Le but de ce travail approfondi sur un chantillon diversifi synth tiser r sumer caract riser la fois les diff rents modes d entr e dans la pr carit nerg tique mais aussi les pr judices concrets li s cette pr carit Destinataires de cette synth se collectivit s territoriales ma tres d ouvrage de l action sociale travailleurs sociaux et plus globalement les personnes et les entit s qui cherchent fonder ou
177. omme une victime de la pr carit nerg tique Pour Monsieur et Madame C la pr carit nerg tique ce sont les gens qui ont des difficult s pour payer leurs factures c est dire eux m mes Le discours m diatique sur l environnement et la ma trise de l nergie d clenche des points de vue ambivalents de la part du m nage Pour lui ce discours cache les vraies responsabilit s et les vrais pollueurs toutefois ils admettent une certaine prise de conscience personnelle Quels dispositifs pr carit nerg tique Ce m nage pose un cas de figure int ressant au regard des dispositifs publics En termes environnementaux la difficult majeure est celle des d placements Au plan conomique s il s agit bien d un m nage aux revenus modestes fr quemment en difficult de paiement des nergies et occupant un logement de performance nerg tique m diocre et souffrant du froid l hiver et de la chaleur l t mais les usages sortent clairement d un cadre conventionnel et la difficult conomique est li e une hi rarchie des priorit s budg taires tr s particuli re Dans le cadre d une politique de rep rage ce type de m nage peut appara tre en d but de liste imaginons un rep rage portant sur les logements sociaux de performance inf rieure l tiquette D et ayant eu des difficult s de paiement premier contact ce type de m nage entrera dans une logique de plainte en s estimant e
178. ompagnement budg taire peut s av rer plus utile que l apport du thermicien ren gociation des priorit s travail sur les usages ren gociation des contrats est plus facile de gagner 50 par an sur son abonnement lectrique que 35 teignant les veilles Au del la question du mode de facturation est une cl pour de nombreux m nages enqu t s la ma trise x Je Ir 4 x cest payer l avance une quantit connue Plut t ne pas utiliser l lectricit que d avoir une surprise l arriv e L in galit des m nages quant au co t de l eau avec de gros impacts sur les petits budgets La question de l automobile dans de nombreux cas tudi s il est peut tre plus productif de contribuer traiter la question des d placements que de contribuer l isolation du logement La n cessaire valorisation des usages propres aux m nages l oppos d une approche coloniale ou des techniciens sachants expliquent aux m nages comment vivre des pistes existent pour une formation des m nages pr caires par eux m me au regard de la vari t et de l ing niosit des strat gies mises en uvres par les plus pauvres La question cl du thermostat et de la temp rature de consigne la mesure de la temp rature du logement reste l exception L ergonomie des thermostats programmable ne permet pas leur utilisation par les personnes Le moteur insoup onn que constitue le souci environnemen
179. on Constats Les consommations d nergie sp cifiques au logement sont difficiles appr hender dans la mesure le tank lait et la trayeuse de l exploitation agricole sont raccord s l installation domestique La consommation th orique calcul e dans le cadre du Diagnostic de Performance nerg tique est de 2252 par an alors que la consommation totale r elle incluant les quipements professionnels est de 23996 soit 16 55 du revenu fiscal de r f rence du m nage Avec 900 d pens s par an le chauffage au bois est un poste tr s important pour le m nage sachant que le m nage n ach te qu une partie du bois qu il consomme inefficacit est li e la fois aux pi tres performances du logement au caract re peu volu de l appareil une cuisini re bois des ann es 1950 La cuisson est assur e par des bouteilles de gaz concurrence de 152 par an Le poste eau 5586 pour 480 m3 est galement fauss par un compteur commun avec celui de l exploitation Le m nage utilise deux v hicules une Volkswagen Golf g e de 24 ans et une 305 g e de 27 ans avec lesquels il parcourt au total 23000km par an pour un co t de carburant sous estim 1426 par an Dynamiques Bien plus qu une pr occupation conomique le m nage est dans une pr occupation globale d inconfort et de froid ressenti La temp rature est mesur e tr s attentivement avec pour objectif de ne pas descendre au
180. on conomique et technique de d part pas totalement d favorable ce m nage peut facilement basculer dans la pr carit nerg tique Au plan des conditions physiques de vie si le chantier se prolonge au plan conomique si le projet technique de r habilitation et les modalit s de consommation future de fuel ne sont pas r ajust es et au plan des d placements si Monsieur devait ne plus disposer l avenir d un v hicule de fonction Dans la situation pr c dente appartement performant de centre ville d placements r duits le m nage vivait bien sans compter Suite leur amp coup de c ur pour une vieille maison leur situation technique et conomique s est fragilis e mais le m nage continue de vivre sans compter El ments de langage Le m nage est un des rares que nous avons interrog ne pas mettre en avant de pr occupation dans le domaine des nergies trouve sa situation mobil home assez confortable explique ma triser ses d penses mais il s agit d un des rares m nages tre dans une difficult pour citer un chiffre quel que soit le poste de d pense Le m nage estime que sa situation au regard des charges d nergie est dans la moyenne des m nages Il tient un discours tr s positif sur les campagnes en faveur de la r duction des gaz effet de serre et la ma trise nerg tique c est n cessaire cela permet de nous informer mais sans qu une connection soit tablie ave
181. onore scrupuleusement L nergie et notamment le chauffage constitue une marge d ajustement dans la mesure o la consommation peut tre r gul e sans risque vital Une tr s grande attention est donc port e sa consommation mais avec un niveau de stress limit Le plus gros effort en mati re d nergie est effectu une fois pour toutes le choix de rester dans un logement trop petit pour limiter les consommations de chauffage bien s r le loyer est int ressant de voir que le sous dimensionnement du logement compense ici sa m diocre performance En revanche la question de l alimentation pr occupe norm ment Madame F Le poids de l alimentation dans son budget est tr s important et elle panique totalement l id e qu elle puisse tre en difficult pour nourrir convenablement ses enfants De plus bien que Madame F se refuse par principe toute aide elle sait que si des facilit s peuvent tre consenties au titre de l nergie l alimentation se paie cash La voici donc dans des efforts importants communs nombre de nos enqu t s pour rep rer jour pr s jour sur les prospectus et les gratuits les promotions sur telle ou telle denr e et comparer en permanence puis acheter chaque produit l o il est le moins cher restant toutefois dans un rayon d action limit l agglom ration agenaise Voil qui nous conduit aborder un domaine de moindre performance de ce m nage fourmi hyper g
182. opulation est tr s fort Il est donc tout aussi n cessaire d couter ce ressenti que d y apporter des nuances avec notamment des chiffres de r f rence Le discours ambiant Nous avons offert aux m nages de notre chantillon la possibilit de choisir deux affirmations Le discours des m dias sur l environnement mode de pr carit et les rg ies acc dant pr caire esquivant ire dominante n pr caire frugal pr caire global usages inadapt s Cela cache les vraies responsabilit s etles vais pollueurs s une fa on de culpabiliser les gens D 1 1 2 j ai trop de sujets de pr occupation pour penser 1 1 0 0 1 3 cela m a permis de faire des conomies 20 1 3 2 cela pemet de nous informer 20 Mo o E c est n cessaire 777777 1 4 __ 5 cela m a fait prendre conscience de ce sujet 0 0 1 3 3 cela a chang le comportement de mes enfants 7 1 1 0 parmi un jeu de sept phrases pour retenir celles qui d crivent le mieux leur point de vue sur le discours m diatique en mati re d nergie et d environnement Une majorit des m nages nous surpris en apportant la fois une appr ciation positive et une appr ciation n gative Ainsi un tiers des m nages interrog s pense que le discours ambiant cache les vraies responsabilit s et les vrais
183. ou de mauvaises performances nerg tiques de son logement est en situation de pr carit nerg tique Building Research Establishment 2004 Nous partageons l nonc de la difficult quantifier la pr carit nerg tique entre revenu logement et perception L article restitue les tudes estimant que les personnes les plus risques sont les familles monoparentales les personnes g es et les personnes occupant seules leur logement Totalement coh rent avec nos r sultats L article restitue galement des tudes portant sur les facteurs g ographiques pr valence du rural techniques logements anciens ou revenu minima sociaux e Totalement coh rent avec nos r sultats Isolde Devalli re explore la pauvret sous 4 angles N D O po so so 3 S go K so 2 2 2 6 2 n n 2 n 5 2 5 n 2 N 2 gt i0 50 S L gt 4 5 2 5 n gt U D 5 5 n N 2 PratiCite Pauvret mon taire revenu en dessous d un seuil Pauvret
184. p rateur 2 R ponse impossible pour les techniciens que nous sommes mais situation r elle Une seconde remarque est l int gration spontan e dans les pratiques d conomie de r f rences aux d chets au recyclage au tri 7 mentions dans notre tableau Si certaines pratiques ont un b n fice conomique pour les m nages d autres pas de tarification au poids ou au volume au moment o nous avons r alis les enqu tes Les premiers constats ce propos ont t confort s par l exp rience cf p 87 quel que soit le degr d aboutissement de leurs pratiques conomes et de leur amp consommation experte les m nages interrog s compris tr s d munis tablissent une connexion spontan e entre les objectifs budg taires et environnementaux de leurs pratiques De fait 77 00 des m nages interrog s d clarent n avoir aucune id e du r sultat effectif de leurs gestes d conomie d nergie 78 d clarent la m me chose vis vis des autres gestes d conomie On doit bien mesurer que le ressort des gestes d conomie et des bons usages 9 est un ressort de principe et non pas une d marche technique valuation identification des points non perforants rem diation v rification des r sultats Une derni re remarque porte sur la facilit avec laquelle on glisse d un dialogue sur les consommations d nergie dans le logement un dialogue sur les modes de vie en g n ral Cet l
185. portent une tr s grande richesse d informations non pas sur la pr carit nerg tique mais sur l approche de la pr carit en permettant la fois l coute du m nage et le diagnostic du logement Les questions pos es inhabituelles font d bat et l administration aux m nages du questionnaire suscite discussions et demandes d claircissement pour trouver un langage commun ou constater l absence de langage Le fait d tre domicile a permis de recueillir indirectement des informations li es aux modes de vie et aux arbitrages conomiques r alis s par les m nages qui offrent un contrepoint subtil au recueil d information du questionnaire lui m me Au travers d une telle d marche on recueille ainsi Les l ments objectifs du DPE et des factures produites par le m nage Les l ments d claratifs li s au discours du m nage sur sa propre situation e Les l ments amp d observation de l enqu teur sur la vie dans le logement La nature budg taire globale de notre approche remet totalement en question la notion de pr carit nerg tique au sens o cette pr carit serait distincte de la pr carit conomique tout court N est il pas plus amp politiquement correct de parler de pr carit nerg tique ce qui renvoie de la technique et au logement que de parler de pr carit conomique qui renvoie aux ressources mais aussi au choix de vie des personnes La quest
186. positions en fin de rapport Collectif Habitat vocation sociale sortir de la pr carit nerg tique Guide labor par l ADEME et la Fondation Abb Pierre dans le cadre du projet europ en FINSH avril 2010 48 Le guide est ax sur la connexion entre r novation des logements r duction de la facture nerg tique et accompagnement social des habitants Notre d marche peut contribuer e Sugg rer des modalit s sp cifiques pour l accompagnement social des habitants et notamment 5 sur leur propre conscience cologique souvent sous estim e 5 sur les pratiques spontan es Int grer une mise en perspective budg taire Pr ciser l identification des m nages en pr carit nerg tique Selon le guide les plus vuln rables sont personnes g es personnes sans emploi ou faibles revenus c libataires familles monoparentales personnes souffrant de maladies de longue dur e de handicaps physiques ou mentaux et immigr s r cents de faible niveau conomique Le second point d identification est la performance nerg tique du logement Notre travail de recherche fournit des rep res sur les budgets et les consommations qui peuvent contribuer mieux cibler le public des actions de lutte contre la pr carit nerg tique confirme que la performance nerg tique du b timent n entre en jeu qu un second niveau e Faire un point sur la capacit des hab
187. pproche largie de la pr carit nerg tique De fait comme on le verra par la suite ces m nages sont concern s par la pr carit nerg tique des degr s diff rents et selon des modalit s diff rentes Au regard des cat gories d finies dans notre projet de recherche voir M thode d identification page 13 les effectifs enqu t s ont t les suivants e 44 locataires o Dont 5 parc conventionn public o Dont 1 parc conventionn priv 46 propri taires occupants dont 21 acc dants la propri t 3 log s gratuitement 1 h berg 1 usufruitier Au sein de l ensemble qui pr c de e 10 occupants de logements qualifiables d indignes inclus ci dessus locataires 7 propri taires et acc dants On retiendra l quilibre entre les statuts d occupation et le fait que la majorit de notre chantillon situe dans un parc de logements banalis m me si les situations d habitat indigne taient dessein plus repr sent es que dans la r alit N D so so so 3 S T 2 po so 2 2 4 2 6 2 n n 2 n 5 12 5 n 2 N gt ae
188. prim e en litres pour 100km l sous estimation du prix d un litre de carburant En fonction des l ments recueillis nous ne pouvions obtenir qu un ordre d id es et non pas un prix de revient kilom trique C est pourquoi nous avons choisi une base de calcul sous estim e mais non contestable la d pense r elle tant forc ment sup rieure 19 s agit d l ments vocation de r f rence interne la pr sente recherche dans la mesure ou ont t amalgam es d faut de pouvoir faire autrement des proportions calcul es sur le revenu fiscal de r f rence pour ceux des m nages pour lequel il est sup rieur z ro et des proportions calcul es sur le revenu r el pour les m nages RFR z ro Par ailleurs les m nages RFR z ro pour lesquels les ressources ne pouvaient tre calcul es avec pr cision n entrent pas dans le calcul N D O so so S T 2 po so 2 2 2 6 2 n n 2 n 5 12 n 2 N gt 20 5 S gt 5 2 n n 2
189. qu t s utilisant le bois utilisent du bois coup pas de granul s ou autres pr sentations transform es Plus de 31 des m nages utilisant le bois nergie et pour lesquels les consommations ont pu tre document es sont fournis gratuitement Dans un cas il s agit d une production personnelle coupe de bois sur son propre terrain dans tous les autres il s agit d entraide familiale ou amicale L acc s cette gratuit est un l ment cl pour les plus pr caires et les plus frugaux Ainsi pour les m nages les plus pr caires de notre chantillon degr d exposition 4 et 5 qui se chauffent N N D so po so so S po so 2 2 4 20 6 2 n en 2 4 4 n 5 2 n 2 N gt 1 e gt 4 202 5 2 5 n n 2 4 n 5 5 n N r PratiCite gratuitement au bois les d penses d nergies annuelles par personne tombent sous la barre des 300 soit moins de 25 par mois contre 548 pour l ensemble des pr caires nerg tiques tr s expos s En moyenne
190. ques utiles et n cessaires mais qui cachent les vraies responsabilit s Elle a r fl chi la notion de pr carit nerg tique et tient nous faire passer son message 1 pr carit nerg tique c est d abord une plan te qui n est pas en capacit de r pondre notre niveau de consommation 9 amp la pr carit nerg tique ce sont des nergies trop ch res m me lorsque l on choisit le mode de vie le plus conome possible la pr carit nerg tique c est lorsque des m nages tr s pauvres n ont pas les moyens configurer leur logement et leurs quipements pour aller vers plus d conomie Sur ces bases elle estime que les aides actuelles sur lesquelles elle dit s tre renseign e ciblent pas les m nages vraiment touch s par la pr carit nerg tique mais plut t des m nages qui consomment de l nergie Quels dispositifs pr carit nerg tique La question d passe la sp culation dans le cas de Madame F puisque nous l avons rencontr e son initiative dans le cadre du projet d am lioration quelle souhaitait porter Son profil ne posait donc pas de probl me de rep rage Le travail sur ce projet a mis en vidence les l ments suivants e moins de 6 de son revenu fiscal de r f rence consacr s aux nergies dans le logement la prise en compte de Madame dans un dispositif pr carit nerg tique impliquait de se baser sur le poids des
191. r cents sur le th me de la pr carit nerg tique On trouvera ci apr s quelques l ments comme autant de discussions engager de liens cr er ADEME Contribution de l ADEME national contre la pr carit nerg tique 2010 4p L engagement national 2010 2017 pour principaux objectifs de r habiliter 300 000 logements de propri taires occupants modestes en situation de pr carit nerg tique gr ce cadre la loi Grenelle 2 Un fonds national FART de 1 25 milliard d Euros hors aides fiscales Des contrats locaux Un observatoire propose Expertiser et diffuser les bonnes pratiques Diffuser des modules de formation aupr s des travailleurs sociaux et des modules de sensibilisation aupr s d autres acteurs Piloter un observatoire national et des tudes socio conomiques Appuyer des exp rimentations Expertiser des outils techniques et financiers Notre d marche peut contribuer e Sugg rer des modalit s sp cifiques pour l observatoire notamment concernant le rep rage de la pr carit nerg tique chez les acc dants la propri t modestes e Apporter des contenus et des logiques pour les formations ADEME autres que des contenus focalis s sur l appr ciation du logement et des consommations nerg tiques analyse budg taire plans d placements m nage Sugg rer des exp rimentations voir pro
192. r e avec s rieux Sur le plan du rep rage le type de public que repr sentent Monsieur et Madame est relativement simple identifier en exploitant pour une part les fichiers des acc dants la propri t en PAP pour les op rations ant rieures 1985 puis en diffusant des questionnaires d auto valuation de la situation d une part et d autre part en consid rant les op rations d acquisition am lioration RaP APLA effectu es par les op rateurs HLM dans les ann es 1980 1990 qui sont en nombre suffisamment limit es pour pouvoir tre investigu es exemple de 5 DomoFrance en Aquitaine un parc de 25000 logements et moins de 150 unit s en acquisition am lioration tr s sociale R f rences A titre de r f rence dans le classement de notre base de donn es des m nages enqu t s nous avons not ce m nage 4 pour le degr d exposition la pr carit nerg tique D pour la cat gorie de pr carit pr caire dominante nergie 9 L abri de fortune Param tres Madame F vit seule dans cette grande maison en tr s mauvais tat depuis 27 ans 30 ans elle achet en campagne dans un chef lieu de canton rural 30 kilom tres de la ville pr fecture la propri t s est faite avec un petit p cule et la maison achet e s est r v l e totalement inhabitable Ouverte tous les vents la grande b tisse pr sente de tr s important
193. r sente besoins disponibilit financi re Nos actions dans le cadre de partenariats avec le monde du logement social des r sidences sociales des centres d h bergement et de r insertion sociale CHRS dans le cadre de missions de sensibilisation et d accompagnement du parcours r sidentiel sur le th me des nergies nous conduisent rencontrer des m nages log s ou h berg s pour lesquels les nergies ne sont plus dissoci es du paquet global que constitue la fourniture du logement et d un accompagnement social Pour ces m nages captifs du milieu urbain souvent issus d un passage par la rue les nergies sont devenues abstraites indistinctes dissoci es de l environnement qui les fournit et ils n ont pas plus de pratique de leurs dimensions administratives abonnements contrats d entretien que de leurs dimensions techniques quipements s curit hygi ne ou financi res factures consommations Le travail aupr s de ces m nages sur le th me des nergies est d ailleurs souvent un maillon de la soci t et au del l environnement au sens le plus large Nos actions aupr s de propri taires occupants g s et ou handicap s montage de dossiers d am lioration de l habitat pour des m nages tr s faibles ressources nous m nent au contact de personnes tr s sensibles aux questions thermiques que ce soit le froid avec des seuils de sensibilit abaiss
194. r les m nages les plus expos s la pr carit nerg tique Ainsi nos tableaux sur les pr occupations et les arbitrages ont t remplis dans le d sordre avec des m nages qui sautaient des nergies au logement du logement la sant de la sant l alimentation etc Nous venons de le voir les m nages d clarent comme gestes d conomies d nergie des gestes d conomie tout court interrog s sur ce sujet ils multiplient les exemples Ecouter ces pratiques peut nous aider situer un discours sur les nergies dans un domaine global de pr occupation et de pratique des m nages les plus pr caires Le tableau qui suit pr sente les gestes d conomie hors nergie d clar s spontan ment par les m nages les plus frapp s par la pr carit nerg tique degr d exposition 3 4 5 Les nonc s n ont t regroup s que quand ils taient rigoureusement semblable car nous avons repris tels quels les vocables des m nages La colonne de gauche dresse la liste des premiers gestes cit s la seconde les seconds gestes cit s etc De prime abord la pr sence de quelques gestes sur l lectricit mais aussi de geste sur l eau montre qu aux yeux des m nages la distinction nergies autres consommations n est pas forc ment op rante N N D O so so 5 S T 2 po so 2
195. re colonne du tableau d crit les l ments cit s comme premi re pr occupation les colonnes suivantes les secondes et troisi mes pr occupations On peut ainsi consid rer le nombre d occurrences des pr occupations mais aussi leur position dans la hi rarchie des soucis des m nages e La pr occupation chauffage intervient 7 fois au premier rang et 15 fois en tout La pr occupation eau intervient 5 fois au premier rang et 15 fois en tout La pr occupation eau chaude intervient 4 fois au premier rang et 13 fois en tout La pr occupation lectricit hors chauffage intervient 3 fois au premier rang et 10 fois en tout La pr occupation carburant auto intervient 1 fois au premier rang et 7 fois en tout Dans les deux tableaux on remarque la pr pond rance de la pr occupation portant sur le chauffage Dans les deux cas on constate que le carburant s il est pr sent dans les pr occupations de notre chantillon arrive au dernier rang malgr les budgets parfois importants mis en uvre La place plus pr pond rante de l eau et de l eau chaude chez les m nages en situation de pr carit nerg tique mais non de survie est peut tre li e une perception moins budg taire des consommations attention port e l eau que l on voit couler tandis que les m nages en survie au maximum d conomie sur l eau Sensibilisation des acteurs institutionnels une approche largie de la pr carit nerg
196. ressant parce que le parcours de certains m nages explique en partie leur rapport aux nergies C est le cas de m nages ayant quitt la caravane ou des logements tr s pr caires pour arriver au logement actuel et qui ont gard des usages de frugalit mais aussi le souci de ne pas compromettre par une mauvaise gestion nerg tique et budg taire le stade sup rieur de parcours r sidentiel auquel ils ont pu acc der C est galement le cas de m nages acc dants la propri t en individuel anciennement en logement collectif social qui ont conserv une approche passive des nergie qui les p nalise dans le nouveau logement Non probant parce que globalement pour les m nages interrog s la question des nergies est un param tre inop rant dans leur itin raire r sidentiel Les motivations statutaires acc der au logement individuel la propri t ou familiales arriv e d enfants s paration constitution d un couple sont d autant plus pr pond rantes que l attention port e au param tre co ts de fonctionnement est totalement clips e chez la plupart des m nages enqu t es par les ch ances d emprunt en ce qui concerne les acc dants et le montant du loyer en ce qui concerne les locataires cela les exceptions restent peu nombreuses Non probant parce qu une part de notre chantillon pas de parcours r sidentiel r cent notamment les personnes g es qui ont vieilli avec leur logemen
197. roid ressenti subi incapacit payer traduite par dette ou traduite par sous consommation non conso Arbitrages subis nergie pay e mais sacrifices faits sur d autres postes Danger pour la sant risque CO explosion incendie froid Pr occupation angoisse forte du m nage sur le th me de l nergie On notera propos du premier param tre que l ensemble des enqu tes ont t r alis es durant l hiver 2008 2009 Comme expliqu en avant propos nous n avons pas souhait nous rapprocher d une d finition existante de la pr carit nerg tique mais plut t apporter une coute un ensemble de crit res pouvant clairer cette notion Ce questionnement global sur la nature de la pr carit nerg tique potentielle nous n avions pas de garantie d une r alit de la pr carit nerg tique chez les m nages enqu t s seulement la connaissance de facteurs contributifs a t structur en 5 domaines d coute Identifiants le Perception moi les autres le discours ambiant Logement et parcours nergie Usages nergies logement d placements Budget charges revenus a Ca D po sS 9 2 0 Ne 9 Q 2 9 2 n n 2 4 4 n 0 5 18 5 n 72
198. s Ses 283 annuels de consommation 102 806 de bouteilles de gaz pour la cuisson et un po le gaz et 34 70 de bois pour le chauffage repr sentent un total nergie de 419 506 qui p sent hauteur de5 53 de son revenu fiscal de r f rence Cet impact tr s faible alors que les performances du logement sont nulles s explique par une attention et un stress de tous les instants Madame F explique tr s bien quel point elle a froid La temp rature de consigne id ale pour Madame est 19 Elle mesure quotidiennement la temp rature int rieure et ext rieure puis tablit des graphiques Les d penses de Madame F sont limit es au minimum Son logement est tr s peu quip Les quelques appareils sont de classe A Elle est contrainte de se d placer pour son travail Elle utilise pour cela une 205 Peugeot Diesel g e de 17 ans avec laquelle elle effectue 15000 kilom tres Une sous estimation des d penses de carburant sur une base th orique donne un total de 825 par an Selon les comptes de Madame sa d pense de carburant est de 50 par mois soit peu moins mais le kilom trage plaide pour une d pense r elle autour de 9006 par an Sur la de 8256 on d passe les 10 du revenu fiscal de r f rence soit en proportion comme en valeur absolue un impact conomique gal plus du double de celui des nergies dans le logement Dynamiques La pr occupation majeure de Madame F est l alimen
199. s conomiques Sensibilisation des acteurs institutionnels une approche largie de la pr carit nerg tique 09 07 2010 N a gt gt 202 5 2 n gt U D D w 5 n N r PratiCite Contribuer la refondation des dispositifs sociaux palliatifs et ou curatifs de la pr carit nerg tique par Identification de la diversit des publics cible Recul sur la pr carit nerg tique qu y 1 autour de la demande d aide nergie ou d am lioration de l habitat 2 Grille d analyse des situations de pr carit en vue d une orientation de l action publique Identification des usages et des comportements aggravants Identification des situations d habitat aggravantes Identification des situations m dicales et sociales aggravantes Promotion de d marches curatives Contribuer l am lioration des volets nergie des programmes de r habilitation des logements e mettant les usages en regard des fili res et des quipements mettant en relief des publics et des habitations cible LE DISPOSITIF DE RECHERCHE ET SA MISE PLACE a Ca D
200. s es 1 vacances loisirs 1 1 voiture 0 1 2 aucune r ponse 40 24 30 32 8 0 2 0 0 4 2 0 0 4 Notre chantillon est trop r duit et le domaine d investigation trop sp cifique pour commenter plus avant ces r sultats On retiendra simplement que la disponibilit des m nages envers des d marches palliatives ou curatives de la pr carit nerg tique est pollu e par des soucis et des efforts d ajustements dans d autres domaines notamment pour les m nages les plus frapp s par la pr carit nerg tique Pour aller vers les plus pr caires il faut donc tre en capacit d engager le dialogue voire des solutions sur d autres plans notamment la question r currente des approvisionnements alimentaires D autre part la gestion des plus pr caire ne se pratiquant pas en r gulation mais en coupure on doit mesurer que les perspectives d conomies li es aux bons usages voire des interventions curatives ne sont pas toujours budg tairement moins on reuses que la non consommation Le fait de disposer d une nergie dans de meilleures conditions peut m me entra ner des surconsommations comme des membres de notre quipe ont pu le constater l occasion de relogement de logements 8 18 Et comme parfaitement d crit Henri Coing dans R novation urbaine et changement social L lot n 4 Paris 13 ditions ouvri res Ch teau Gonti
201. s difficult s mais sur d autres postes de mon budget que l nergie Je n ai pas de difficult s budg taires aujourd hui De quelle affirmation vous sentez vous le la plus proche 2 situation vis vis des charges d nergie est plus difficile que celle de la moyenne des m nages Ma situation vis vis des charges d nergie est dans moyenne des m nages Ma situation vis vis des charges d nergie est privil gi e par rapport la moyenne des m nages e t l vision les journaux internet parlent beaucoup de l environnement et des conomies d nergie Trouvez vous que c est plusieurs r ponse possible Sensibilisation des acteurs institutionnels une approche l fa on de culpabiliser les gens Cela cache les vraies responsabilit s et les vrais pollueurs C est n cessaire Cela permet de nous informer Cela m a permis de faire des conomies Cela a chang le comportement de mes enfants Cela m a fait prendre conscience de ce sujet J ai trop de sujets de pr occupation pour penser a O O 0 0 0 0 00 Autres e Si on vous dit pr carit nerg tique vous pensez quoi 3 r ponses 2 Vous pensez qui quel type de m nages 3 r ponses 2 EXPLOITATION DES QUESTIONNAIRES so so so so Q s 79 29 S O 5 Q Q 29
202. s du premier contact t l phonique nous devions obtenir l accord du m nage pour la r alisation au domicile des op rations suivantes e entretien long domicile sur les questions nerg tiques et budg taires e La consultation de factures d nergie bulletin d imposition etc e La r alisation d un Diagnostic de performance nerg tique sauf dans les tr s rares cas o les m nages en taient pourvus En l absence d avantage vident pour le m nage collaborer avec nos quipes il tait plus facile de convaincre les m nages actuellement en cours d interaction avec une association HD ayant fourni les coordonn es ou ayant un excellent souvenir de l intervention du HD Les argumentaires d ploy s initialement pour obtenir un rendez vous reposaient sur la participation une exp rience de suivi des consommations sur la dur e Nous avions l id e de r compenser les m nages participants en identifiant avec eux des points de dysfonctionnement puis en sugg rant des mesures correctives et en revenant vers eux intervalles r guliers Cette strat gie s est av r e inadapt e dans la mesure o les personnes taient soit non disponibles ou joignables soit d accord dans la plupart des cas pour la d marche annonc e sans contrepartie en mati re de suivi d accompagnement etc Les contacts les plus d licats ont t avec les acc dant la propri t qui n ayant aucun
203. s en raison de l tat physique et dans certains cas de l immobilit ou la chaleur pour les m mes raisons Ces personnes occupent souvent des logements tr s peu performants avec des modes de chauffage pas toujours adapt s leur condition physique po les bois ou fuel avec manipulations n cessaires radiateurs lectriques mobiles d huile micro chauffages lectriques Nos actions de diagnostic technique dans le cadre de pr ts aid s en vue de l accession la propri t PAS PTZ ainsi que les missions d accompagnement la propri t en difficult nous placent face des m nages souvent jeunes couples avec enfants souvent en difficult face la charge combin e d une acquisition immobili re de cr dit la consommation de d placements importants suscit s par un loignement des centres d activit et d quipement Pour ces m nages les charges li es l nergie dans l habitat peuvent parfois servir de variable d ajustement face aux ch ances incompressibles des ch ances de cr dit et au carburants et charges li s l automobile Enfin nos missions d accompagnement social li au logement concernent des m nages locataires du priv ou de logements conventionn s souvent marqu s par une pr carit nerg tique plus amp classique Pour ces situations notre position l interface du technique de l conomique et du social nous pr dispose la recherche de s
204. s le logement pour le m me chantillon 13 Mais pour 22 m nages rencontr s le poids du budget carburant est sup rieur au poids des nergies dans le logement ce stade malgr la prudence de notre approche que l on se situe dans une pr occupation budg taire ou dans une pr occupation environnementale le recours des m nages modestes de notre chantillon aux nergies fossiles pour les d placements nous appara t comme tout aussi digne d int r t de questionnement et peut tre d accompagnement que la question des nergies dans le logement Poids budg taire de l automobile Pour les 67 des m nages de notre chantillon d automobile le poids annuel moyen des seules consommations en carburant sur la base d une sous estimation est de 696 comparer avec la d pense nerg tique moyenne dans le logement de 540 Au vu de la nature de notre chantillon il est difficile d aller plus avant dans le commentaire d une telle moyenne si ce n est pour en d duire que le budget des d placements automobiles est potentiellement suffisamment consid rable pour tre pris en compte dans une d marche visant diminuer la pr carit 9 Sous estimation du budget d placement int grant les d penses de transports en commun le carburant deux roues sur base d clarative et le carburant auto sur la base d claratif kilom tres parcourus 100 x base consommations moyenne constructeur pour le mod le consid r ex
205. s nettement en surconsommation De fa on pr visible les surconsommateurs sont majoritairement des m nages que nous avons class dans la famille de pr carit usages inadapt s pr caires m me si ces deux cat gories comptent galement quelques sous consommateurs contrario on compte une majorit de sous consommateurs parmi les pr caires frugaux et les amp pr caires globaux Plusieurs l ments peuvent contribuent ces constats Le fait que quelle que soit la performance du logement les m nages tentent ajuster leurs consommations leurs capacit s conomiques C est un point important dans la perspective de dispositifs pr carit nerg tique dans la mesure o les frugaux occupant des passoires nerg tiques peuvent difficilement tre motiv s vers des conomies qu ils font d j et o les m nages dans des logements plus performants peuvent s estimer en situation de pr ter une attention moins grande leurs consommations Les pratiques de gestion budg taire drastiques d velopp es par les m nages les plus pauvres et les plus g s Le d calage entre les co ts r els du chauffage au bois et les co ts th oriques DPE raison notamment des pratiques d approvisionnement des m nages Fili res nergie et degr d exposition la pr carit nerg tique Les fili res de chauffage principal pr sentes dans notre chantillon se r partissent
206. s par leurs conditions de logement que par leur revenu Pour ces tranches de revenu la performance du logement et la performance des usages sont un param tre d terminant contrario on comprendra que pour des m nages revenu minimal la performance du logement est un param tre de pr carit parmi beaucoup d autres familles de pr carit nerg tique Revenu Fiscal de R f rence pr caire annuel par personne acc dant dominante pr caire pr caire usages pr caire esquivant nergie frugal global inadapt s 0 minima sociaux 1 4 1 500 15006 2 0 2 21 1501 25006 0 0 o 1 21 2501 35006 0 0 21 3501 4 45006 E 11 11 11 1 8 4501 55006 0 0 2 3 5501 6500 11 11 1 0 6501 75006 1 11 1 21 11 7501 8500 o 1 2 o plus de 8500 41 18 1 Sant handicap 26 m nages 27 de notre chantillon font tat de probl mes de sant sensibilisant un de leurs membres au confort thermique et hygrom trique du logement rhumatismes asthme maladies N gt D O 2 O O so 25 79 25 O Q Q gt 5 2 gt 5 gt gt un 79 5 2 un 5 9 k 9 D respiratoires Plus frappant 12 m
207. s probl mes de gros uvre F explique qu elle est propri taire car elle ne peut pas assumer un loyer au vu de la faiblesse mais aussi de l irr gularit de ses ressources Madame F du se r soudre occuper une sorte d appentis au flanc de l immeuble dont le clos et le couvert ne sont pas assur s Elle a obtur tant bien que mal les espaces entre les poteaux qui soutiennent cet avant toit Son habitation tiquette DPE G pour les consommations est class e amp abri de fortune par l INSEE Une cotation d insalubrit fait appara tre une cotation de 0 79 soit une insalubrit particuli rement caract ris e Les revenus de Madame salari e pr caire sont de 110006 pour une ann e pour un revenu fiscal de r f rence tr s faible 7590 Constats Madame F a adopt un mode de vie particuli rement frugal sur le mode de la survie Son domicile pr c dent un bateau lui a permis de d velopper les savoir faire li s ce mode de Le logement est pourvu d une seule prise lectrique sur laquelle sont raccord s tous les appareils et clairages au moyen d une prise multiple La production d eau chaude se r partit entre un mini cumulus r guli rement d connect pour les douches et le recours une bouilloire install e sur le po le bois La pr carit nerg tique de Madame F est la fois li e au froid l inconfort grave et au poids conomique des nergie
208. s riches difficiles retranscrire 1219 On trouvera page suivante une liste de d finitions qui nous ont t donn es avec en regard le degr d exposition la pr carit nerg tique et le mode de pr carit nerg tique du m nage 9 Voir aussi page 37 Sensibilisation des acteurs institutionnels une approche largie de la pr carit nerg tique 09 07 2010 Ne 09 07 2010 nerg tique largie de la pr Sensibilisation des acteurs institutionnels une approche r PratiCite Pr carit quoi Pr carit Qui Manque nergies fossiles P nurie de p tr le augmentation eau et lectricit devoir faire attention tout Pas de probl mes dans notre pays manque de mati res premi res trouver d autres formes d nergie cela touche tout le monde grande chelle chauffage bois etpas d eau chaude ou au contraire en difficult sociale faibles moyens ou choix de la frugalit probl mes de chauffage de notre mode de chauffage cela fait peur car je ne sais pas quoi faire de plus Probl mes de revenus augmentation du prix du p tr le et puisement de la ressource Pas de lumi re Pas de chauffage ne pas arriver se chauffer On paye les fact d nergie en priorit pour viter coupures pas pouvoir payer ses factures le gaspillage des nergies il n ya plus d n
209. se du logement une d marche simple la r alisation d un Diagnostic de Performance nerg tique Concernant le logement notre base de donn es appara tre e Une tiquette consommations issue du e Un calcul du nombre th orique de kilowatts heure d nergie primaire par m tre carr et par an issu du DPE Une tiquette des missions th oriques de gaz effet de serre GES Une surface du logement Collectif ou individuel Commune d implantation Fili re s nerg tique s chauffage principal et appoints le cas ch ant Fili re s nerg tique s eau chaude sanitaire le cas ch ant Fili re s nerg tique s cuisson Le choix du Diagnostic de Performance Energ tique r pondait la n cessit de e Disposer d un outil de r f rence permettant une comparaison entre les logements e Disposer d une notation simple de la performance nerg tique comparer avec d autres crit res d appr ciation de la situation du m nage Les diagnostics ont t r alis s par des personnels titulaires d une certification individuelle jour leur permettant de r aliser des La m thode 3CL a t utilis e dans tous les cas On remarquera que cette m thode p nalise les logements pourvus de chauffage bois au regard notamment des observations en termes de consommation r elle 6 B arn Monsieur Julien JORRO Gironde Monsieur Jean LABASSAT Lot et Garonne Monsieur Christophe GORIAN
210. sion en logement ancien depuis 2005 4 Pour les PTZ ces diagnostics ne sont plus obligatoires depuis juillet 2010 5 SIRES une Agence immobili re vocation sociale d velopp e sous une marque du r seau habitat et d veloppement Sensibilisation des acteurs institutionnels une approche largie de la pr carit nerg tique 09 07 2010 Q N a gt 4 e 5 gt 4 202 5 2 5 n n gt U D 5 w 5 n N 2 PratiCite A la rencontre des m nages t moins Entrer en contact Si le moyen principal utilis pour acc der aux m nages supportant le recueil de donn es tait l activit PACT HD en cours ou r alis e le travail de recherche tait parfaitement distinct de cette activit que ce soit en mati re de personnels mis en uvre d tapes dans le temps ou d activit avec le m nage En aucun cas le travail de recherche aupr s des m nages n a donc pu se faire amp leur insu en exploitant des donn es recueillies d autres fins Outre la n cessit d ontologique on rappellera ici que la plupart des m nages identifi s sont des m nages avec lesquels nos structures avaient t en contact pour des raisons et des questions autres que la pr carit nerg tique et pour des p
211. sit de la pr carit nerg tique e Par la diversit des m nages en situation de pr carit rencontr s dans le cadre des missions des PACT HD Par la diversit des situations que peuvent faire remonter le partenariat op rationnel des PACT HD Conseils G n raux CAF monde HLM monde des CHRS et des maisons relais Par la pluridisciplinarit des approches PACT HD techniques administratives conomiques sociales fonctionnelles et par les capacit s de l quipe mobilis e faire la synth se d informations tr s trop riches issues du terrain sous la forme de documents vocation p dagogique fac N a 2 D D po D 9 50 gt 4 9 5 n n 2 n D 107 2 N a gt gt 4 202 5 2 n gt U D D 5 n N r PratiCite Hypoth se n 4 L dition et la diffusion d un document destination des ma tres d ouvrages et des op rateurs du travail social est de nature permettre Un meilleur usage des actions et des budgets pal
212. souci la fois conomique et environnemental les toilettes pr vues avec l am nagement de la salle d eau sont des toilettes s ches Le partenariat du dispositif Programme d Int r t G n ral exp rimental en ma trise d ouvrage de l Agence Nationale de l Habitat du accepter toutes les dimensions d un projet fortement atypique au regard de leurs normes et crit res Notamment l tiquette consommations apr s travaux est ce qui correspond malgr tout une am lioration tr s sensible Montant des travaux 39100 aid s hauteur de 30400 par 6 financeurs au premier rang desquels et la Fondation Abb Pierre Le restant t apport par Madame F concurrence de 20006 et par un pr t de 7380 45 sur 84 mois mensualit de 93 95 couverte par Logement Sociale consenti par PROCIVIS Les Pr voyants R f rences A titre de r f rence dans le classement de notre base de donn es des m nages enqu t s nous avons not ce m nage avant travaux 5 pour le degr d exposition la pr carit nerg tique pour la cat gorie de pr carit pr caire frugal N 2 5 po S v 0 po S 0 Q gt 9 5 n n 2 n v 5 2
213. spontan e des m nages pour identifier les points d accroche possibles pour des actions sur le th me de la pr carit nerg tique profitant de l ouverture li e des rencontres d sint ress es ni perspective de travaux ni perspective d aide financi re pour les participants Pour satisfaire ces deux pr occupations e Le principe de l change et de l interaction t choisi plut t que la r union d information En phase de conception de l action l ensemble des intervenants s est soumis des rencontres pilotes incluant la pr sentation par chacun aux autres participants de ses factures d nergie de ses difficult s questionnements et actions personnels relatifs l nergie Le bailleur tait repr sent dans l int gralit des r unions pour manifester son coute aux locataires tre pr sent en cas d interpellation sur des points le concernant performance du b ti droit locatif etc L ensemble des r unions a adopt le sch ma suivant Tour de table sans pr ambule invitant chaque participant faire part ses attentes de ses questions li es aux nergies mais pas toujours Discussion libre autour d une image en corch d un logement pour aborder par petites touches la question des nergies qu est ce qui rentre qui sort par o quel comptage etc Tableau interactif rempli par les participants co ts fixes co ts li s la consommation tarificat
214. st rest un voyageur tandis que Madame F faisait le choix de la s dentarisation Le logement actuel est trop petit pour 6 personnes mais Madame F choisi pour rester dans un budget sa port e En caravane Madame F pas l eau La lessive tait faite dans le canal Chaque geste et chaque consommation devait tre mesur Constats Madame F est dans une activit et un stress incessants Pour elle offrir ses 5 enfants toujours extr mement propres tr s entour s des conditions de vie et d ducation convenables avec des revenus tr s faibles est une activit plein temps Cette activit se traduit notamment par le fait de tout compter en permanence avec des effets de ma trise mais pas forc ment de sur conomie ou de sous consommation Par exemple la machine laver tourne sans arr t et dans le lotissement HLM la maison de Madame F est rep rable la quantit de linge en permanence s cher dans le jardin Les enfants ne doivent manquer de rien Le mot cl est la ma trise L angoisse supr me est l impay impensable car d shonorant Pour son logement amp tout lectrique Madame F b n ficie du tarif social de l lectricit Sa consommation v rifi e sur factures s tablit 10700KWh annuels soit 1783KWh par personne Pour information la consommation th orique DPE est de 18651KWh annuels Tout en tant importante en lien avec 6 personnes et l usage quotidien grand vol
215. sure temp rature t ideale dans mon 15 17 18 38 des m nages de notre chantillon ne mesurent jamais la temp rature de leur logement Parmi ceux qui mesurent toujours 9 une part ind termin e ne mesure pas mais v rifie simplement la temp rature de consigne affich e au thermostat Pr occupations et arbitrages Comme on vu plus haut parler de pr carit nerg tique c est tablir une connexion entre une difficult budg taire et de confort globale et des facteurs particuliers li s aux nergies Les d veloppements qui pr c dent tendent montrer que cette connexion garde pour certains m nages un caract re d artificialit dans la mesure o leurs pr occupations li es la pr carit englobent p le m le eau nergies alimentation mais galement dans la mesure o leurs difficult s budg taires et d usage en mati re d nergie englobent les d placements automobiles La concentration du regard sur la performance nerg tique du logement d une part et sur les questions d usages d autre part offre un avantage massif un diagnostic peut tre tabli et des mesures palliatives propos es dans une logique simple C est le glissement vers les aspects budg taires qui pose probl me Ce glissement est in vitable dans la mesure e Les actions palliatives concernant le logement se traduisent par des investissements dont on calcule le retour en anticipant sur les co
216. t m diocre En raison de l effet d multiplicateur de la taille du m nage on trouve galement de nombreux couples avec enfants dans la cat gorie des usages inadapt s Ce constat plaide pour une int gration de l ensemble de la famille aux actions p dagogiques concernant les usages des nergies et du logement pr caire acc dant dominante pr caire pr caire usages Total typem nage pr caire esquivant nergie frugal global inadapt s vide g n ral couple 2 4 4 2 3 1 16 Cpl enfants 7 1 5 3 28 personne seule 1 4 4 4 26 1 10 2 25 Total g n ral 11 20 21 10 95 seul enfants Pour des raisons li es au profil des personnes seules interrog es des personnes g es on les retrouve plus sp cialement dans la cat gorie des pr caires frugaux Enfin la fragilit conomique sp cifique aux personnes seules avec enfants explique leur proportion importante au sein des m nages qui nous paraissaient subir une pr carit globale Total typem nage gt couple Cpl enfants personne seule seul enfants Total g n ral ce qui concerne le degr d exposition la pr carit nerg tique tableau ci dessus on retiendra Q N gt 25 3 4 202 5 2
217. t e moyenne Central Gaz 566 15 342 4 Electricit 559 71 340 Bois 529 34 275 Central Fuel 520 91 291 28 Le tableau fait appara tre des r sultats de prime abord contre intuitifs dans la mesure o les m nages de notre chantillon qui utilisent un chauffage central gaz se trouvent tre en moyenne ceux qui ont les d penses d nergie dans le logement les plus lev es Mais la consultation des carts la moyenne nous montre des carts importants que ce soit pour le chauffage central gaz ou pour le chauffage lectrique soit les deux nergies corr l es avec les valeurs de consommations les plus importantes dans notre chantillon Au regard des pratiques des m nages concern s et consid rant que dans l ensemble des consommations d nergie la question du chauffage est d terminante nous avancerons les hypoth ses suivantes En raison de la pr carit budg taire propre notre public les nergies qui sont statistiquement corr l es une moindre consommation par personne sont celles pour laquelle la consommation est apparente et peut faire l objet d une anticipation bois et fuel sont pay s l avance Concernant le chauffage central gaz et l lectricit la d pense sup rieure par personne est nuancer par les carts la moyenne plus importants qui tendraient indiquer un impact plus important des usages chez les m nages enqu t s utilisant ces fili res certains mod r
218. t gt Le param tre discriminant pour les m nages rencontr s c est surtout le fait d avoir connu dans un pass r cent ou lointain une situation de p nurie ce titre des m nages peu conomes soit sans action raisonn e de ma trise des co ts mais ayant de petits besoins se trouvent avantag s au regard de m nages soucieux de contr ler leurs usages mais qui doivent leur mode de vie Ce r ajustement a t au c ur de notre dialogue avec le m nage dot du revenu fiscal de r f rence le plus important de notre chantillon plus de 440006 Ce couple avec deux salaires s est trouv d acqu rir une grande b tisse zone rurale avec l id e de l habiter avec ses deux enfants et terme cr er des h bergements de tourisme La m me ann e Monsieur s est trouv frapp d un handicap et Madame perdu son emploi Le m nage rel ve aujourd hui de la commission de surendettement pouvant faire face aux ch ances de son pr t immobilier Le dernier RFR connu ne refl te donc plus du tout la situation actuelle Habitu un train de vie important il ne sait pas quel parti technique adopter face des consommations tr s importantes dans un logement de performance acceptable tiquette pour les consommations Par quel bout commencer 2 explique que sa priorit est d engager des travaux d isolation qu il ne peut plus financer parce qu il ne se voit pas modifi
219. table en hiver l vidence ce ressenti est la fois le fruit de performances nerg tiques m diocres et des comportements non chauffage ou de r duction au minimum du chauffage est galement li pour certains m nages l impossibilit de chauffer l int gralit du logement Degr de pr carit des m nages questionn s Confort du logement ressenti HIVER 1 non concern 2 5 pr carit a gue tr s confortable 2 assez confortable 3 pas tr s confortable 0 pas du tout confortable Mon logement en t L inconfort 47646 reste tr s en retrait dans les pr occupations des m nages de notre chantillon On remarquera cependant la raret des m nages en situation de pr carit nerg tique aig e et qui estiment leur logement amp tr s confortable en t Degr de pr carit des m nages questionn s Confort du logement ressenti T 1 non concern 2 3 5 pr carit a gue tr s confortable 1 1 assez confortable 3 6 7 10 11 pas tr s confortable 1 1 2 4 3 1 1 pas du tout confortable 2 01 1 0 Sensibilisation des acteurs institutionnels une approche largie de la pr carit nerg tique 09 07 2010 N a gt 5 514 e 2
220. tal des plus d munis le souci de pr server la plan te est souvent un meilleur point d entr e que les questions d conomie d nergie y compris pour des m nages en situation critique Suite envisageable Formations destination des concepteurs et ma tres d uvres de dispositifs de lutte contre la pr carit nerg tique Production et diffusion d un document sur les questions se poser avant d entreprendre une action destination de la pr carit nerg tique enseignements de notre recherche sur le rep rage sur le poids relatif du logement sur les modalit s d entr e en interactions avec les m nages Propositions Des changes interg n rationnels pour apprendre la frugalit nerg tique Une ligne de partage claire s tablit entre les m nages qui ont connu des privations importantes et ceux qui comme certains acc dant modeste quittent le confort de gestion budg taire relatif d un logement conventionn de centre ville pour se lancer dans l aventure de la propri t individuelle Pourquoi ne pas recruter des m nages pr caires nerg tiques frugaux performants notamment retrait s pour co animer des sessions p dagogiques Un pr alable d auto application pour les intervenants pr carit nerg tique Les aspects moraux gt sous tendus par le travail avec les m nages sur les questions budg taires et des usages posent la question de la l gitimit et de la cr dibilit des intervenants Pourq
221. tation L ensemble des postes de d penses sont consid r s comme des postes d ajustement budg taire mais selon Madame F ce sont le poste Sensibilisation des acteurs institutionnels une approche largie de la pr carit nerg tique 09 07 2010 Q N a gt 2 gt 4 202 5 2 5 n gt U D 5 5 n N r PratiCite alimentation et le poste automobile les plus difficiles restreindre possible d arr ter de se chauffer ou 8 mais pas possible de ne plus s alimenter ou de ne plus aller travailler Madame F a conscience d tre arriv e au bout d un parcours La cl de sortie est pour elle la transformation de son abri en logement 57 ans elle se constitue en porteuse de projet Son angoisse l arriv e d un hiver froid El ments de langage Madame F tablit un constat lucide sur ses difficult s assumer les charges d nergie correspondant un chauffage et un clairage minimal de son abri Elle craint l avenir la fois conomiquement et termes de survie Elle situe ses difficult s pour faire face ses charges d nergie au dessus de celles de la moyenne des m nages Elle tient un discours ambivalent sur les campagnes m diati
222. thermostat utilisation puits toilettes s ches utilisation r duite clim et chauffa vivent dans 1 seule pi ce une douche par semaine Les m nages tr s expos s la pr carit nerg tique Tableau de synth se des r ponses des m nages class s 3 4 et 5 pour le degr d exposition la pr carit nerg tique La colonne de gauche indique le premier geste cit la colonne du milieu le second etc Nous avons volontairement repris les expressions des m nages et n avons pas expurg le tableau des indications ne concernant pas les nergies 23 gestes cit s ont trait la gestion du chauffage et l isolation rose dont 16 premiers gestes 952 gestes cit s ont trait la gestion de l lectricit orang dont 26 premiers gestes 15 gestes cit s ont trait la gestion de l eau bleu clair dont 9 premiers gestes 8 gestes cit s ont trait la gestion de l eau chaude bleu fonc dont aucun premier geste Les d placements sont cit s 4 fois jaune Les d clarations des m nages plus soumis la pr carit nerg tique se distinguent par le foisonnement d initiatives de toutes natures qui sont autant de point d accroche pour engager le dialogue avec le m nage Toutefois la pr sentation du tableau met en vidence l int r t de l expression collective compil e sur
223. tique 09 07 2010 se focaliseraient sur des postes budg taires plus d cisifs Q N gt 8 3 5 e 8 gt 5 2 5 n 2 n D 5 w 2 n r PratiCite Pr occupation nergie 1 7 Pr occupation nergie 2 7 Pr occupation nergie 3 7 carburant auto 1 Icarburant auto leau carburant auto carburant auto carburant auto auto Nous devons galement garder l esprit l ambigu t suivante certains m nages sont pr occup s certains postes parce qu ils n ont pas le sentiment de les ma triser d autres parce qu au contraire ils les ma trisent mais au prix d un effort important Pr occupation globales Nous avons questionn part sur les pr occupations dans les domaines autres que les nergies En effet nous avions conscience du biais li au fait que venant dans une d marche focalis e sur les nergies effectuant un diagnostic de performance nerg tique du logement nous aurions une surrepr sentation des pr occupations nerg tique si nous avions abord tous les postes budg taires d un coup La trame de questionnement pr voyant une hi rarchie de trois pr occupations affich e par m nage nous avons af
224. tretiens valuations thermiques Olivier STADLER technicien habitat PACT HD 33 Entretiens m nages valuations thermiques Martine LEHMANN resp serv Social HD 33 Entretiens m nages constitution chantillon Avec le soutien des quipes du PACT HD 33 du PACT HD 47 et du PACT HD B arn Bigorre Partenaire de recherche ESH Ciliop e Agen dans le cadre du projet j cog re 2009 2010 Muriel BOULMIER Directeur G n ral Emmanuelle GAUVILLE directrice des tudes ESH Ciliop e Recherche soutenue par convention avec Le Plan Urbanisme Construction Architecture r f rent Pascal LEMONNIER L Agence de l Environnement et de la Ma trise de l Energie ADEME r f rent Didier CHEREL N a 2 D D po 5 D 9 50 S gt 9 5 n n 2 n D D w 2 2 Avertissement La recherche pr sent e dans ce rapport a t men e dans le cadre de la consultation de soutien l innovation PREBAT 2008 r duction de la pr carit nerg tique en se r f rant plus particuli rement aux dimensions de la consultation relatives e Aux conditions d efficacit des actions permettant de faire face la pr carit nerg tique l tablissement de passerelles entre l
225. tuel ou global L int r t d un statut de travaux d adaptation au handicap pour les travaux am liorant le confort thermique et hygrom trique du logement d une personne porteuse de handicap Sexe On notera que nos r pondants principaux taient 33 des hommes et 67 des femmes La surrepr sentation des femmes est li e tous les travaux d enqu te r alis s au domicile en particulier lorsqu un contingent important de personnes g es est interrog avec de nombreuses femmes seules Toutefois de nombreux couples ont t interrog s conjointement ce cas c est le sexe de la personne s tant principalement exprim e qui est report Statut d occupation Les statuts d occupation des m nages enqu t s se r partissent comme suit h bers usufruit autre log gratuit 8 Sensibilisation des acteurs institutionnels une approche largie de la pr carit nerg tique 09 07 20 10 2 T U 20 S 0 2 im D 5 n n 2 n D 40 5 17 PratiCite E usufruit E h berg E log gratuit Propri taire Locataire Lorsque croise l information sur le statut de propri t et le degr d exposition la pr carit ner
226. ume de l eau chaude lectrique et du lave linge la consommation nerg tique dans ce logement peu performant est donc ma tris e Le premier outil de ma trise de la consommation lectrique est la gestion du chauffage Madame F annonce une temp rature de consigne de 20 mais chauffe en r alit autour de 19 Au premier rayon de soleil tous les radiateurs sont scrupuleusement arr t s et les fen tres ouvertes Le second outil est le choix du label A qui a t fait de fa on construite pour les deux appareils lectro m nagers les plus sollicit s le r frig rateur et le lave linge La consommation d eau est de 200 3 soit un volume important mais ma tris au regard de la taille de la famille et de la pr sence d adolescents Pr carit et dynamiques Avec 990 d lectricit et 663 d eau par an Madame F n entre pas dans la d finition de la pr carit nerg tique bas e sur les 10 du revenu bien qu occupant un logement peu performant malgr sa conception r cente Pour autant elle est clairement dans une dynamique de sous consommation de chauffage et de tension et de pr occupation extr me au regard des nergies tout simplement parce que le revenu par personne du m nage est extr mement faible La strat gie de consommation de Madame F est extr mement construite Son principe est de ne jamais demander d aide En revanche elle est parfois contrainte de demander des paiements chelonn s qu elle h
227. une d pense li e aux loisirs Concernant l nergie sont les d penses d lectricit qui pr occupent le plus le m nage qui vit globalement dans des conditions visibles de mis re La maladie grave de Madame est une pr occupation constante El ments de langage Monsieur et Madame V admettent des difficult s pour faire face leurs charges d nergie tout en se consid rant comme tant dans la moyenne des m nages Le discours m diatique sur l environnement et la ma trise de l nergie est pour eux n cessaire Quels dispositifs pr carit nerg tique l entretien le m nage serr autour la cuisini re bois donne l impression de d river sur un gla on avec la conviction que tout mouvement brusque dans un sens ou un autre le pr cipitera la mer Le froid et l inconfort subi les inqui tudes profondes sur la survie de l exploitation d ficitaire alors que le fils est encore loin de la retraite la maladie de la m re plonge nos interlocuteurs dans une h b tude qui permet pas en l tat d envisager un projet quel qu il soit Un projet est bien s r techniquement envisageable depuis le remplacement de la cuisini re bois par un po le performant jusqu la mise au confort compl te de la maison Mais ne peut construire un tel projet avec un m nage en situation de survie et d angoisse conomique sans d ployer un accompagnement lourd Avant le partenariat technique c est un
228. unt1 Remb emprunt 2 an Taxe habitation an Taxe fonci re an Assurance habitation an Nb Autos Nb v los Nb 2 roues motoris s Km an Auto co t auto an total an chauffage lec cuisson Total nergies par personne Total eau personne Charges nergie sur RFR Charges transports sur RFR Total charges nergies transport RFR Charges logement RFR carburant auto an co t carburant auto mois anciennet v hicule conso mixte tiquette CO2 missions CO2 g km mission annuelle v hicule kgCO2 mission annuelle logement kg CO2 cout 2 roues an Co t ABO TC an charges et cr dits conso mois Electricit hors chauffage usages ECS usages Chauffage usages Eau usages Arr t fourniture aide FSL Equipement et pratiques hors chelle Mon logement en hiver Mon logement en t Notre sensibilit au froid id ale dans mon logement Mesure temp rature Geste co nergie 1 Geste co nergie 2 Geste co nergie 3 co NRJ Effets constat s Autre geste Eco 1 Autre geste Eco 2 Autre geste Eco 3 Autre co effet constat Me pr occupe en 1 Me pr occupe en 2 Me pr occupe en 3 Peux Peux 2 Peux pas ma triser Peux pas ma triser2 Pr occupation nergie 1 Pr occupation nergie 2 Pr occupation nergie 3 Postes d ajustement Peux ma triser 1 Peux ma triser 2 Peux pas ma triser 1 Peux pas ma triser 2 Affirmation1 ma situation nergie
229. uoi ne pas imaginer une clause d auto application pour les intervenants pr carit nerg tique qui devraient face un tiers passer au crible leur budget et leurs pratiques nerg tiques afin de se placer en position d objet de travail technique et social pour mieux se positionner par la suite vis vis des m nages 2 Un rep rage des acc dants modestes en pr carit nerg tique potentielle Parmi la vague des acc dants modestes ayant acquis un logement ancien depuis 2005 avec un pr t taux z ro des m nages sont ou seront en difficult montage financier incomplet inconfort non trait ra N a 2 D D po D 9 50 S gt 9 5 n 2 n D D w 2 2 N 5 T S 9 00 S Q Q 5 5 5 D n 3 4 n v g D 22 n 72 r PratiCite mais aussi pr carit nerg tique Pr venir la pr carit nerg tique de ces m nages pourrait contribuer dans le futur limiter les checs d accession avec revente des immeubles concern s Le rep rage ciblerait les biens anciens acquis
230. ur tabac boissons alcoolis es 4 forte pr carit logement alimentation 0 soins m dicaux _ d penses pour les enfants D automobile habillement Achat d quipements m nagers vacances loisirs salon de beaut coiffeur tabac boissons alcoolis es 5 pr carit logement alimentation 00 soins m dicaux _ d penses pour les enfants D automobile habillement Achat d quipements m nagers P vacances loisirs salon de beaut coiffeur tabac boissons alcoolis es Voici pr sent la m me hi rarchie dissoci e selon les diff rents degr s d exposition la pr carit nerg tique Retenons d abord le souci sur l alimentation marqueur cl des m nages en pr carit nerg tique Consid rons ensuite le trio de t te des soucis logement alimentation soins m dicaux qui correspond bien la amp pyramide des besoins voqu e plus haut et qui invite beaucoup d humilit et incite ne pas entrer sans pr alable dans des approches trop techniques ou des niveaux de contrainte demand es aux m nages trop forts On remarquera la place du souci sur l automobile dans les situations de pr carit nerg tique aig e Plus globalement on peut mettre l hypoth se que pour chaque cat gorie de m nage les budgets qui cr ent le plus de stress sont ceux qui sont incompressibles et dont le r glement ne p
231. ur moi personnes seules minima sociaux sans papier SDF petits revenus personnes qui peuvent faire face aux factures moi ceux qui d pensenttrop pour l nergie les plus d munis ceux qui sont au ch mage avec cr dit immobilier les m nages qui ontpeu de moyens ceux qui n ont pas de travail toutle monde surtout pays sous d velopp s moi les m nages dont l emploi n est pas continu les salari s aussi de en de gens m nages modestes etclasses moyennes etmoi quand j tais en caravane ceux qui ne travaillent pas Rmistes etch meurs aucune id e clles plus modestes les emplois pr caires les petits boulots les ch me je ne suis pas pauvre je m en sors mais j ai froid SDF familles modestes Ceux qui ne peuvent pas se chauffer les 5 sont montr s du doigt alors que les gros fontcomme avant se sent jug s toutle temps pas de toit manger je ne me sens pas concern manque d nergie pour les enfants je ne sais pas consommer plus que les ressources de la plan te nergie trop sous le seuil de pauvret ceux qui veulent investir pour modi logementinsalubre conceme tout le monde nous les sans abris ceux qui n ont pas les moyens faut prendre le temps de consulter ces fragments ces reflets pour mesurer les approches tr s diff rentes des uns et des autres qui vont bien au del d un discours simpliste sur la amp facture d
232. us importait il plus de pr senter et de qualifier les situations Une chelle d appr ciation C est pourquoi apr s avoir qualifi 5 degr s d exposition la pr carit nerg tique nous avons combin m nage par m nage une analyse du dossier d enqu te puis des extractions de la de donn es pour tenter de caract riser un degr d exposition traduisant l intensit de la pr carit nerg tique et non la forme de pr carit nerg tique Ces degr s se d clinent comme suit 1 M nage non concern par la pr carit nerg tique 2 M nage en souci de pr carit nerg tique Les param tres objectifs de pr carit nerg tique consommation poids des nergies performance du logement sont tr s mod r s mais le m nage affiche une forte pr occupation au regard des nergies et ou des usages clairement inadapt s M nage en pr carit nerg tique d sinvestie Malgr des param tres objectifs pr occupants mauvaises performances du logement et ou forte consommations et ou sous consommations et ou poids important des carburants le m nage n identifie pas clairement sa situation de difficult au regard des nergies et se mobilise sur d autres aspects de son budget et de la vie dans le logement M nage en situation de pr carit nerg tique forte Sur ou sous consommation importante pr occupation forte du m nage difficult de vie fortement ressentie en lien avec les nergies M nage en
233. ution de stress et en b n fice conomique C est aussi accepter que pour un m nage peu investi dans ses usages sa gestion budg taire et occupant un logement peu performant la m me action peut aboutir un r el b n fice conomique mais sans impact fort sur le m nage si ce dernier est peu pr occup de son budget et sans stress li aux autolimitations Ni un cas ni l autre ne peut donc tre exclus de la r flexion sur les dispositifs de traitement et de pr vention de la pr carit nerg tique dans le logement Sensibilisation des acteurs institutionnels une approche largie de la pr carit nerg tique 09 07 2010 M nages Notre chantillon n est pas un chantillon repr sentatif au sens statistique voir plus haut ses modalit s d laboration En revanche il rec le une majorit de m nages en situation de pr carit nerg tique degr d exposition 3 5 aussi est il int ressant de consid rer quel type de m nages cette exposition fait r f rence Notre chantillon Type de m nage Au total l ensemble des types de m nage est repr sent dans notre chantillon Assez logiquement certains types de pr carit nerg tique ressortent selon le de m nage consid r Pour des raisons g n rationnelles tape de vie on trouve notamment des couples avec enfant en situation de pr carit nerg tique li e l accession la propri t dans un logement de quali
234. v e mais pour autant quelle que soit la performance du logement il toujours des m nages qui consomment peu et des m nages qui consomment plus Dans les logements les plus performants la part des sur consommations reste importante soit parce que les m nages rencontr s font moins attention leurs consommations si le logement est correct soit parce qu on trouve dans les logements de meilleure qualit une part de m nages moins en difficult Sensibilisation des acteurs institutionnels une approche largie de la pr carit nerg tique 09 07 2010 gt D so so so so Q JS 79 25 so Q Q 3 D 2 gt D gt 5 gt un 79 D 22 2 2 9 2 500 00 22 000 00 1 500 00 21 000 00 500 00 2 500 00 22 000 00 1 500 00 1 000 00 500 00 2 500 00 22 000 00 1 500 00 21 000 00 500 00 R partition de notre chantillon selon la d pense annuelle par personne pour chauffage ECS lectricit logements tiquette conso B et C R partition de notre chantillon selon la d pense annuelle par personne pour chauffage ECS lectricit logements tiquette conso D et E R partition de notre chantillon selon la d

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