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Chapitre introductif - Université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou

1. Photos 3 12 et 3 13 Appareil irr gulier ce 47 Photo 3 14 Assises r guli res eee 47 Photos 3 15 Les pierres sont dispos es de fa on avoir des assises 48 Photo 3 16 Boutisse parpaigne ie 48 Photo 3 17 Mur constitu de deux parement non ls 48 Photo 3 18 Deux parements avec un remplissage de petites pierres 48 Photo3 19 Diff rents types de pose de pierres 49 Photo 3 20 Forme et taille des pierres d angle diff rentes de celles du courant du mur 49 Photo 3 21 Forme et taille des pierres d angle identiques celles du courant du mur 49 Photos 3 22 Angles tronqu s des maisons kkka 50 Photo 3 23 Jonction entre mur de refend et mur de fa ade 50 Photo 3 24 Detail de cloison os cele cssnesancctantidacsinncdaiedessiadectactieeeseaentane 50 Photo 3 25 Mur en pis sans soubassement ee 52 Photo 3 26 Mur en pis avec soubassement kkOk Cj f fjj 52 Photos 3 27 et 3 28 Les diff rents types de murs en pis 53 Photo 3 29 Murs en PIS hK C Ollla 54 Photo 3 30 L emplacement des lagonniers eee 54 109 Listes des figures et des photos Photos 3 31 Images illustrant les chaines d angles OL 55 Photo 3 32 Composants d un plancher erreur 56 Photo 3 33 Le plancher travure simple e CC fC Oaj 56 Photo 3 34 Le plancher travure compos e 56 Photos 3 35 Appui direct des solives sur le mur O 57 Photos 3 36 Sous plancher avec des appuis sur lambou
2. l environnement vu les mat riaux utilis s Conclusion Dans ce chapitre nous nous sommes attel s pr senter l architecture traditionnelle kabyle travers la description de villages notamment les ruelles tajmath les impasses et principalement les maisons Cette description nous a permis de comprendre son fonctionnement et d tudier les principes de son architecture ces connaissances sont indispensables pour entreprendre au mieux une op ration de r habilitation Cette analyse des constructions a permis de relever un certain nombre de similitudes pr sentes dans la forme compacte du b ti dans les ouvertures au nombre et aux dimensions r duits et dans la fonctionnalit tripartite Ces b tisses s int grent parfaitement au site et au climat de par leur aspect ext rieur et leur fonctionnement On constate donc que les principes de l architecture bioclimatique sont tr s pr sents dans ces constructions et pour cette raison lors de leur r habilitation la prise en compte de ces principes est indispensable Nous avons galement constat que l implantation de nouvelles b tisses dont l architecture est diff rente des constructions traditionnelles a modifi l aspect g n ral des villages toutefois certains d entre eux ont gard leur sp cificit Apr s avoir tudi l aspect fonctionnel du village et de la maison nous aborderons dans le prochain chapitre les l ments verticaux et h
3. Guide FABEM 6 1 R paration et renforcement des ma onneries G n ralit et pr paration des travaux Une dition du syndicat national des entrepreneurs sp cialistes de travaux de r paration et renforcement des structures STRRES mais 2011 P 23 105 Jean et Laurent Coignet Ma onnerie de pierre Op Cite P 23 45 Troisi me Chapitre Typologies architecturales traditionnelles en Kabylie b Les moellons bauch s ce sont des pierres grossi rement travaill es n ayant pas de forme g om trique particuli re ni d angles bien droits elles forment des murs assises de dimensions irr guli res l emploi de mortier en quantit plus importante dans leur assemblage est n cessaire En effet pour assurer une bonne coh sion entre les l ments de pierre et permettre ainsi de mieux r partir les charges un mortier en terre crue est souvent utilis sous forme de joints Il permet de construire des murs m me si les pierres ne sont pas parfaitement quarries contrairement aux murs de pierres s ches qui n cessitent l utilisation de pierres plus ou moins taill es Moins le volume du mortier est important meilleure sera la qualit du mur il est n cessaire d humidifier la partie de la pierre qui sera en contact avec le mortier afin que l eau de ce dernier ne soit pas absorb e par la pierre surtout si elle est poreuse Lorsque le mortier n est pas utilis des petites pierres et tuiles cass es font o
4. partir de superpositions successives d assises de pierres Ces assises d croissantes vers le Photos 2 20 Vues sur les escaliers droits A gauche village Boudjlil B ja a A droite village Ighil Ali la Qallaa d Ait Abbas Bejaia Source auteur 36 Deuxi me chapitre Pr sentation de L architecture traditionnelle de Kab yke haut de l escalier forment les marches sous lesquelles sont construites parfois de petites A P Ta 3 4 vo tes r duisant ainsi la consommation de pierres Ces escaliers se terminent soit sur une coursive soit sur une pi ce de la maison Photo 2 21 Vues sur la coursive en bois et sur l escalier menant directement une pi ce Village Boudjlil B jaia Source auteur II 4 Techniques constructives A travers les investigations men es sur le terrain nous avons recens trois techniques constructives dans les villages kabyles a Premi re technique Les Kabyles construisent le plus souvent en pierres ils lient ces derni res entre elles avec du mortier d argile appel aloudh tikhmirt abegheli b Deuxi me technique Cette technique utilise toujours le m me mat riau de base la pierre mais cette fois ci sans mortier Ce proc d est appel la pierre s che c Troisi me technique Lorsque la pierre n est pas disponible sur les lieux avoisinant le village les constructeurs utilisent la terre Ainsi des murs en terre s
5. poutres une centrale Assalas Alemmas et deux lat rales Isulas Iterfiyen positionn es dans le sens de la longueur elles m mes portent les chevrons qui vont de la poutre faiti re jusqu au mur Les poutres quant elles sont soutenues parfois par des piliers qui font objet de s paration entre takaat et taaricht et d autres fois par une ferme triangulaire ce proc d a fait son apparition sous l influence des Europ ens Ces fermes triangulaires ont l avantage de d gager l espace de circulation au sol elles sont r alis es en l ments de bois assembl s par embr vements reprenant les l ments suivants l entrait c est une poutre reliant les deux murs gouttereaux ses dimensions sont plus importantes que celles des autres pi ces de la ferme le poin on c est la pi ce de bois situ e au milieu de l entrait il supporte la charge de la panne faiti re et des arbal triers 134 Fiche technique D1 Alg rie couverture en terre Architecture traditionnelle m diterran enne Op Cite 135 Lorsque la largeur de la maison est importante nous retrouvons cinq poutres au lieu de trois 136 Parfois les piliers en bois recevant les poutres sont utilis s de mani re originelle ils comportent une fourche leur sommet 137 Ren Maunier Op Cite P 48 61 Troisi me Chapitre Typologies architecturales traditionnelles en Kabylie les arbal triers sont les pi ces en bois qui rel
6. Toiture un seul versant Photo 3 39 Coexistence de deux types de tuiles Village Djebla Bejaia Source auteur dans un m me village Village Imaghdacen Bejaia Source auteur 127 Dans les Les tuiles canal ou tuiles rondes sont apparues en Alg rie au Moyen Age maisons kabyles en pierres ou en pis elles taient fabriqu es de mani re artisanale avec de la terre laquelle taient ajout es de l eau et de la paille hach e Puis cette argile tait pos e sur un moule de forme trap zo dale aplanie et pos e sur un autre moule en bois d olivier en forme de demi tronc de c ne donnant ainsi une forme concave la tuile Elles taient ensuite s ch es au soleil pendant deux trois mois puis cuites au four pendant une journ e Ces tuiles assez r guli res ont une largeur moyenne de 15 cm et une longueur moyenne de 45 cm Leur fabrication pouvait aussi se faire de mani re industrielle dans des tuileries lorsque celles ci existaient dans le village 6 R Basagana et A Sayad Op Cite P 25 127 Fiche technique D4 couverture de tuiles rondes Alg rie Architecture traditionnelle m diterran enne Corpus Euromed h ritage P 06 128 Fiche technique D4 couverture de tuiles rondes Alg rie Op Cite P 05 58 Troisi me Chapitre Typologies architecturales traditionnelles en Kabylie Les toitures sont couvertes de deux couches invers es de tuiles courant couvert pos es sur un mort
7. l universit Abderrahmane Mira de B jaia pour ses conseils et sa pr cieuse documentation Comment oublier les tudiants de ma promotion avec qui j ai chang des moments de complicit et de g n rosit ainsi que mes anciens professeurs du d partement d Architecture de Tizi Ouzou Aux associations de villages aux habitants dont l accueil a t exceptionnel tous mes amis et personnes qui se sont investis dans un travail de terrain et qui m ont permis de d couvrir des sites merveilleux je tiens a leur faire part de ma reconnaissance et de ma gratitude pour leur aide Enfin je ne peux terminer ces remerciements sans rendre un hommage particulier 4 mes parents mon fr re mes sceurs mes tantes et oncles pour leur soutien moral leurs encouragements et leur aide pr cieuse R sum L architecture vernaculaire villageoise de Kabylie est un patrimoine l gu par nos anc tres de ce fait et sans aucun doute un h ritage a pr server Le socle de ce patrimoine bati est l conomie et l cologie car les techniques constructives qui le constituent ont toujours compos avec l environnement le plus proche c est dire les mat riaux locaux naturels moins co teux comme la terre la pierre le bois pour ne citer que ceux l Malheureusement ces villages connaissent depuis quelques d cennies un d peuplement sans cesse croissant pour des raisons de commodit s et de confort Cela a engendr aujo
8. 4 LS Traces laiss es ar les coffrages du mur en pis ils r v lent p planches lors du d coffrage ainsi la technique qui a t mise en uvre pour la r alisation des murs Pour viter les fissures coup de T sabre il est n cessaire que les la onniers ne fassent pas une ligne droite successions verticales de trous ue Photo 3 29 Murs en pis Village Maatkas Tizi Ouzou figure 3 5 en revanche lorsqu ils Source auteur sont plac s en quinconce les fissures pourront tre r duites mais non limin es Figure 3 5 Illustration montrant Photo 3 30 L emplacement des la onniers est tr s l emplacement des la onniers dans un mur important dans le mur en pis Nous constatons en pis dans ce mur que les trous ne sont pas tous align s Village Maatkas Tizi Ouzou Source auteur J Jeannet B Pignal G Pollet et P Scarato Le pis patrimoine restauration technique d avenir Edition CREER P 115 123 P Doat A Hays H Hoube S Matuk et F Vitoux Op Cite P 22 54 Troisi me Chapitre Typologies architecturales traditionnelles en Kabylie IL 2 1 3 Rigidification des angles des murs en pis La pr sence de cha nes au niveau des angles dans les constructions en g n ral et en pis en particulier est primordiale car elles assurent une stabilit sous l effet de sollicitations dynamiques tels que le s isme La liaison des deux mu
9. 40 44 Troisi me Chapitre Typologies architecturales traditionnelles en Kabylie 1 2 2 3 Les diff rentes techniques de mise en uvre des murs en maconneries de pierres s ches et hourd es au mortier Les pierres sont pos es par assises successives horizontales formant ainsi les deux faces du mur elles sont soit hourd es entre elles par un mortier soit pos es l une au dessus de l autre Photos 3 8 Coupes transversales illustrant le positionnement des pierres A gauche et au milieu village Djebla B ja a A droite village Ighil Ali la Qallaa d Ait Abbas Bejaia Source auteur 1 2 2 3 1 Types de moellons Valable pour les constructions en pierre s che ou en pierre hourd es au mortier les murs se caract risent par des ma onneries de moellons Ce sont des pierres de petites tailles de r appr 1 2 formes et de dimensions diff rentes Les types 03 de moellons rencontr s sur le terrain sont les moellons bauch s et quarris a Les moellons quarris ce sont les moellons dont les angles ont t taill s sous forme de parall l pip de ou carr mais cette taille ne donne pas une forme aussi nette que celle des 105 pierres de taille Cette forme donne des assises plus ou moins r guli res Photo 3 9 Image illustrant les formes du moellon Village Djebla Bejaia Source auteur 103 Les types de moellons sont ceux recens s uniquement dans les villages visit s
10. 82 Photo 4 26 Fissure situ e au milieu du mur PIgnON rer V2 Photo 4 27 Montant interm diaires eee 96 Photo 4 28 Rupture de la pierre C O OCO C f Oj L 97 Photo 4 29 Les diff rentes strates enregistr es sur la pierre L 97 111 ANNEXE O1 Annexe OL Liste des villages et tribus visit s Nom es Da ra Villages Type de mat riaux wilayas Boudjlil Boudjlil Ighil Ali Ighil Ali Qallaa d Ait Abbas Akfadou Imaghdacene Beni Maouche Beni Maouche Pierre Sidi Aich Sidi Aich Bejaia Semaoune El ghava Timezrit Timezrit Tichy Mazekwane Kendira Kendira B ni Ksila Djebla Pierre s che Seddouk Seddouk Pierre et pis Ait El Kaid Ait El Kaid Tagmount Azouz Tagmount Azouz Pierre Aine El Hammam Ait Selane Taourit Mimoun Ait Daoud Ath Larbaa Ait yenni Pierre et pis Tizi Ouzou Darna Ait Saada Thala N tazerth Azzefoune Azzefoune Pierre s che Yakourene Ancien village Icherkeyene Maatkas Pis Tala Hamou 112
11. 9 ce genre de ph nom ne est accentu si les fondations atteignant ainsi les murs figure 4 3 mat riaux sont poreux Il existe des mat riaux porosit ouverte et d autres a porosit ferm e figure 4 4 ext rieur Figure 4 3 Humidit ascensionnelle remont es capillaires Figure 4 4 Formes de porosit 146 Yves baret Op Cite P 41 1 Bruno Duquoc Entretenir sa maison en 10 le ons Eyrolles 2007 Op Cite P 43 P 19 148 G Duval Restauration et r utilisation des monuments anciens Mardaga 1990 Jean et Laurent Coigner Ma onnerie de pierre Op Cite P 75 150 B Abraham J L Salagnac J Fontan D Quenard S Gilliot C Pomp o Transfert d humidit travers les parois Evaluer les risques de condensation CSTB le futur en construction 2009 P 11 S Jean et Laurent Coignet Maison ancienne Op Cite P 112 71 uatri me chapitre Pathologies et rem des de l architecture traditionnelle en Kabylie 1 1 1 3 Condensation Ce type d humidit a pour origine d une part la vapeur d eau issue de l activit humaine et animale dans la maison et d autre part la vapeur d eau provenant de la phase finale de l ascension capillaire lorsque celle ci s vapore Le ph nom ne d humidit se produit lorsque la vapeur rencontre une surface froide dont la temp rature correspond son point de ros e on x ss 152 assiste alors 4
12. II 1 6 Les niches de rangement ou d exposition et les akoufi Pour plus de confort et une meilleure organisation de la maison le villageois int gre des niches dans les murs et construit des silos de rangements appel s ikufan Les niches sont situ es hauteur d homme afin que les habitants puissent ranger leurs ustensiles exposer leurs d corations elles servent galement comme emplacement pour clairer les pi ces l aide de bougies ou autres Elles sont r alis es lors de la construction des murs leurs dimensions sont tr s r duites elles avoisinent les 40 cm de largeur de longueur et m me de profondeur Les ikufan sing akufi sont de vastes r cipients de terre crue qui dans les maisons de Kabylie servent entreposer les r serves alimentaires d origine v g tale grains f ves figues s ches caroubes glands Photo 2 11 Les niches de rangement ou d exposition Photo 2 12 Les ikufan Village Djebla Village Maatkas Tiz Ouzou Source auteur B jaia Source auteur IL2 Types d ouvertures dans les maisons kabyles a Fen tres Pour des raisons d intimit et de confort thermique les constructions traditionnelles en Kabylie sont assez compactes avec peu d ouvertures et lorsque ces derni res existent elles sont de dimensions tr s r duites a travers le travail effectu sur le terrain nous allons ci apr s faire un petit inventaire des typologies de fen tres que nous avons ob
13. Op Cite P 111 17 M Boussalh M Jlok H Guillaud S Moriset Op Cite P 34 18 J Jeannet B Pignal G Pollet et P Scarato Op Cite P 62 85 Quatri me chapitre Pathologies et rem des de l architecture traditionnelle en Kabylie II 2 Traitement des pathologies li es la v g tation 11 2 1 Traitement des v g taux sur la ma onnerie IL 2 1 1 Traitement des lichens dans la construction en pierre gt et de L limination des lichens se fait par application de produits antifongiques bact ricides non nocifs aux mat riaux Une fois l op ration effectu e il est n cessaire d appliquer un produit hydrofuge sur les murs ce qui limitera l influence de l eau et par l m me la prolif ration des bact ries tout en permettant l vaporation d eau propre au mat riau IL 2 1 2 Traitement des mousses dans la ma onnerie en pierre Afin de supprimer les mousses qui colonisent les fa ades et pour pr server l enduit le mortier et la surface de la pierre il est recommand d utiliser une brosse tendre une ponge 1 4182 ionian 83 ae 184 mouill e des techniques par n bulisation ou pulv risation d eau cependant les travaux devront tre vit s pendant la p riode hivernale Les m thodes proscrire sont les jets d eau le Karcher le sablage qui pourraient entrainer la d gradation de l enduit du mortier d hourdage si les joints sont de dimensions imp
14. des ouvertures et des additions post rieures Cette phase peut galement regrouper des informations venant des personnes ayant occup ou occupant toujours le site ou alors ayant particip la construction du bien en mettant la disposition des intervenants des informations quant la signification sociale du b ti l usage des espaces les coutumes et les lacunes du b ti 3 Xavier de Massary et Georges Coste Principes m thodes et conduite de l inventaire g n ral du patrimoine culturel Documents et m thodes n 9 2007 P 77 http www culture gouv fr culture inventai presenta normes livretPMC livretPMC_2007 pdf 31 X Casanovas E Fiori G Nourissier amp al Op Cite P 124 Fernando Vegas Camilla Mileto Le programme d tudes M thode RehabiMed Architecture traditionnelle m diterran enne IT R habilitation b timents 2007 P 113 3 Nicolas Reveyron L apport de l arch ologie du b ti dans la monographie d architecture In Revue des patrimoines n 2 2002 A Sartor La signification de relev Pr servation et mise en valeur des monuments et sites historiques cours de post graduation de l cole Polytechnique d Architecture et d Urbanisme Alg rie perspectives de la r cup ration P 57 35 E Fiouri Le r le de la recherche historique et arch ologique dans la m thodologie de la r habilitation du b ti R habiliter l architecture traditionnelle m diterran enne Symposium r
15. exposition prolong e aux vents Les roches s dimentaires par exemple sont constitu es Photo 4 15 D gradation de la pierre Village A t de d p ts successifs plus ou moins compacts Daoud Ath Yenni Tizi Ouzou Source auteur et sous l action du vent qui entra ne de fines particules de grains de poussi res les blocs de 164 Les lits les plus tendres se d composent et des pierre expos s peuvent subir une usure creux se forment en surface sous l effet du vent de la pluie et du gel en revanche les lits les plus durs ont plus de coh sion ils r sistent et conservent leur aspect initial Comme pour les constructions en pierre le vent agit de la m me fa on sur les constructions en terre En effet le vent charg de petites particules telles que la poussi re et le sable peut roder par effet m canique les murs en terre notamment au niveau de leurs sommets et de leurs ar tes ce ph nom ne est accentu par la pluie Figures 4 5 l action du vent sur les murs en pis figures 4 5 1 3 1 2 Sur la toiture Le vent est un l ment naturel dont les effets sur les toitures peuvent tres cons quents Sur les toitures en tuiles expos es il se produit une d solidarisation des tuiles entre elles engendrant parfois leur soul vement ou leurs cassures Sur les Photo 4 16 Arrachage des tuiles par les vents violents Village Djebla B jaia Souce auteur 165 Guide
16. g taux I 2 1 L action sur ma onnerie I 2 1 1 Action des arbustes et des plantes 1 2 1 2 Action des lichens 75 75 1 2 2 L action sur la toiture 1 3 Pathologies sous l action du climat 1 3 1 L action du vent 1 3 1 1 Sur les murs 1 3 2 L action de la temp rature I 4 Pathologies sous l action des charges et sollicitations dynamiques 1 4 1 Action sous tassements diff rentiels 1 4 1 2 D sordres au niveau de la ma onnerie 1 4 2 Action sous le s isme 1 4 2 1 Sur les murs 1 4 3 Action sous les charges 1 4 3 1 Fissures ponctuelles au niveau des murs VII 1 4 3 2 Flambement des murs 81 1 4 3 3 D sordres au niveau des ouvertures eee 82 1 4 3 4 D formation de la toiture O e fO O O L 82 L 43 5 Fl chissement des planchers 4 2 2 2 2 4 4 2 4 A 4 4 21 82 14 36 Fissuration dela pierres ao ne due er ns ne et ua 83 14 3 7 USU des escaliers 5 An nn ots thn en ee et ele 83 1 5 Pathologies li es l intervention de l homme 83 IL TRAITEMENT DES PATHOLOGIES DESORDRES k a a 83 IL 1 Traitement des pathologies li es l humidit fk 83 IL 1 1 Traitement des ruissellements et remont es capillaires 83 I1 1 2 Traitement contre les infiltrations directes des eaux is 84 IL 1 3 Traitement de l humidit de condensation par ventilation 84 IL 1 4 Evacuation de l humidit des murs en pierre u 84 IL 1 5 Traitement de l humidit des sols 85 IL 1 6 Traite
17. lorsque celles ci n existent pas le mur est form d une simple juxtaposition de pierres pouvant parois engendrer sur ce mur des d sordres photos 3 17 et 3 18 Photo 3 16 Boutisse parpaigne Photo 3 17 Mur constitu de Photo 3 18 Deux parements avec Ighil Ali la Qallaa d A t Abbas deux parements non li s Village un remplissage de petites pierres Bejaia Source auteur djebla B ja a Source auteur Djebla B jaia Source auteur 48 Troisi me Chapitre Typologies architecturales traditionnelles en Kabylie L emplacement et le sens de pose des pierres carreaux boutisses parpaings ou boutisses i are 112 z on parpaings dans le mur ont des fonctions bien sp cifiques a diode 113 e Les carreaux ou panneresse ce sont les pierres dont la plus grande face forme le parement du mur e Les boutisses ce sont celles o la petite face apparait sur le mur l autre face tant noy e e Les parpaings ce sont des pierres qui traversent compl tement le mur les deux faces de celles ci forment leurs parements et assurent leur rigidit Photo3 19 Diff rents types de pose de pierres village Djebla Bejaia Source auteur 1 2 2 4 Rigidification des murs a Chaine d angle C est la rencontre de deux murs de fa ades pignons et gouttereaux figure 3 1 cr ant ainsi un angle comportant une ar te plus ou moins vive Cet angle vertical est form de pierres superp
18. pour d une part identifier les modes constructifs des b tisses les caract ristiques des mat riaux et d autre part pour comprendre la m thodologie de r habilitation de cette architecture RN j PU z i R 1 be Une deuxi me tape est consacr e un travail de terrain dans vingt cinq villages situ s dans les wilayat de B ja a et de Tizi Ouzou et s lectionn s selon leur degr de pr servation Ces sorties nous ont permis de recenser les diff rents syst mes constructifs les types de mat riaux utilis s et les pathologies du b ti ainsi que leurs origines 14 Si les maisons sont consid r es comme patrimoine l occupant ne peut proc der une r habilitation ou restauration sans demander l autorisation sous peine d amende tel que mentionn dans la loi 98 04 I Liste des villages cit e en annexe Chapitre introductif Structure du m moire Notre m moire comprend quatre chapitres Le premier est consacr la m thode d appr hension du terrain dans mais aussi aux diff rentes d marches suivre pour la r habilitation du patrimoine architectural villageois de Kabylie Pour ce faire nous nous basons sur la m thode R habimed qui consiste en un pr diagnostic in situ du b ti et nous permettra d avoir un aper u g n ral sur son tat son mode constructif ainsi que des pathologies dont il souffre Si le pr diagnostic s av re insuffisant des tudes pluridisciplinaires archite
19. rigent et forment la maison kabyle en pis Ces trois techniques seront d velopp es dans le troisi me chapitre relatif aux modes constructifs en pierre et en pis 84 X Casanovas et al Manuel pour la r habilitation de la ville de Dellys Euromed Montada 2012 P 137 http www montada forum net sites default files Publicacions Dellys pdf 37 Deuxi me chapitre Pr sentation de L architecture traditionnelle de Kab yke III Transformation du cadre b ti dans les villages kabyles Les diff rentes colonisations qu a connues la Kabylie et l av nement de l industrialisation ont contribu a la transformation des villages kabyles Des facteurs socio conomiques ont fortement contribu au d peuplement progressif des villes travers le ph nom ne de l exode rural mais galement l migration vers des pays trangers Les villageois recherchent alors des modes de vie nouveaux susceptibles d am liorer leur confort quotidien Ainsi les populations migr es comparativement riches leur retour au village inconsciemment participent ce bouleversement ce qui a entra n de profonds changements dans la structure fonctionnelle des maisons et des villages Au moment o le villageois ressentait le besoin d agrandir sa maison ou d en construire une autre plusieurs possibilit s s offraient lui la juxtaposition ou la superposition du nouveau l ancien ou bien la d molition totale de l ancien
20. tude II 1 2 1 Etude sociale Une recherche sociologique est indispensable avant toute op ration de r habilitation elle permettra d une part si l intervention est importante d assurer un ventuel relogement des locataires ou propri taires et d autre part de d terminer leurs cat gories socio professionnelles ainsi que les liens qu ils d veloppent avec le b ti IL 1 2 2 Etude historique et recherche documentaire Selon P rouse de Montclos l analyse historique doit pr c der l analyse de l uvre il n y a que les cas d urgence qui peuvent justifier qu il en soit autrement La pertinence des observations faites sur l uvre est singuli rement renforc e par la connaissance des donn es historiques Cependant la recherche historique n est pas n cessairement arriv e son terme quand commence l analyse de l uvre Un retour raisonn certaines sources peut permettre 2 de conforter cette analyse 7 2 X Casanovas E Fiori G Nourissier amp al Op Cite P 22 77 Ibid P 23 Ibid P 23 24 Jean Marie P rouse de Montclos La monographie d architecture Minist re de la culture et de la communication Documents amp m thodes n 10 2003 P 12 http www culture gouv fr culture dp inventaire extranetIGPC normes monographie archi pdf Premier chapitre Diff rentes tapes d une op ration de r habilitation du patrimoine b ti Cette phase regroupe d une part
21. une couche de terre humidifi e sera rajout e dam e et servira de correction des pentes d coulement des eaux pour viter les stagnations Il conviendra ensuite d enduire la surface d une couche de barbotine de chaux ou de terre argileuse qui servira obturer les microfissures et enfin de remettre en place les pierres situ es autour de la toiture Pour les toitures en tuiles il s agira de se d barrasser des tuiles cass es qui ne pr sentent pas un danger en soi mais qui peuvent provoquer des infiltrations d eau Si les d g ts sont plus importants il sera n cessaire de reprendre la partie affect e de la toiture restauration de la couverture changement des attaches II 3 Traitement des pathologies li es au climat IL3 1 R fections des joints sur les murs en pierres rejointoiement Les fa ades sont r guli rement attaqu es par des agents ext rieurs d gradant ainsi les joints existant entre les pierres La m thode de r habilitation consistera dans un premier temps pr parer les supports c est dire se d barrasser de toutes formes de polluants les joints auront une profondeur et une surface d accroche suffisante pour recevoir le nouveau mortier 88 Ibid 19 Fiche technique 1 05 Eliminer la v g tation sur un mur v g tation profonde Corpus Levant Euromed Heritage 1 M Boussalh M Jlok H Guillaud S Moriset Op Cite P 56 PI Bruno Duquoc Op Cite P 39 87 Q
22. 91 65 Troisi me Chapitre Typologies architecturales traditionnelles en Kabylie prise en charge de la d coration int rieure tait meilleure que celle des fa ades On y trouve des couleurs et des motifs g om triques le mur constitue une v ritable toile vierge o la femme kabyle peut s exprimer IV 1 Mise en uvre La plupart des constructions kabyles r alis es en pierres ne sont pas enduites l ext rieur elles offrent de belles fa ades notamment dans l harmonie des diff rentes couleurs de pierres et dans leurs jonctions Les enduits village d Ait El Kaid sont compos s d argile de paille de bouse de vache et d eau Ce m lange doit reposer pendant une journ e afin que la paille puisse s imbiber d eau il est ensuite appliqu sur la surface murale Une fois sec on tale un autre enduit plus l ger que le pr c dent il est compos d argile blanche et d eau auxquelles on ajoute une petite quantit de bouse de vache Un dernier enduit compos de pl tre d argile blanche et d eau est appliqu sur la partie haute des murs les ikkufan sur les piliers ainsi que sur les banquettes il est tal une premi re fois l aide d une pierre rugueuse et une seconde fois l aide d une pierre lisse op ration permettant le polissage des parois Photos 3 60 murs ext rieurs en pierre enduits A gauche Village Ighil Ali la Qallaa d Ait Abbas B jaia A droite
23. FABEM 6 1 0p Cite P 64 164 Christophe Robert et Herv Thillard Op Cite P 84 165 M Boussalh M Jlok H Guillaud S Moriset Manuel de conservation du patrimoine architectural en terre des vall es pr sahariennes du Maroc CERKAS centre du patrimoine mondial de l UNESCO CRATerre EAG 2004 P 12 166 Source CRATerre ENSAG 78 Quatri me chapitre Pathologies et rem des de l architecture traditionnelle en Kabylie toitures en terre le vent provoque une rosion du mat riau cr ant un amincissement de la couche de terre qui terme peut provoquer des d sordres infiltrations sur la toiture Cette rosion peut tre aggrav e lorsque le tassement de la terre n a pas t effectu dans les r gles 1 3 2 L action de la temp rature La diff rence de temp ratures entre le jour et la nuit affecte particuli rement le mat riau ces variations peuvent la longue entra ner un certain nombre de nuisances Les l ments existant l int rieur du mat riau cristaux et min raux se modifient donc suivant ces carts cela engendre une contraction volum trique de ses composants et provoque des clatements des fissurations et des caillements I 4 Pathologies sous l action des charges et sollicitations dynamiques 1 4 1 Action sous tassements diff rentiels 1 4 1 1 D sordres au niveau des fondations Les d sordres des fondations se manifestent lors d un sous dimensionnement de celles ci ou
24. I TYPOLOGIE ARCHITECTURALE DE PIERRE 40 I 1 Historique de utilisation de la pierre _ on 40 1 2 Structures verticales en pierre A DSR Fondations a myrene ehake kihikihi dei 41 2 2 es murs porteu s a eee ener eee 42 I 2 2 1 Les murs de ma onneries de pierres s ches 43 I 2 2 2 Les murs de ma onnerie de pierres hourd es au mortier 2 44 1 2 2 3 Les diff rentes techniques de mise en uvre des murs en ma onneries de pierres s ches et hourd es au mortier 45 1 2 2 3 1 Type de moellon NU 45 a LES moellons g artis eu ole ot ot not Va 45 b Les moellons bauch s eee 46 VI 1 2 2 3 2 Les diff rents appareils en pierres s ches et en pierres hourd es A Re oe ag Te eo A S 46 a Appareil irr gulier _ OL 47 b Appareil assises r guli res 47 Appareil ASSISES aa 47 1 2 2 4 R gidification des murs Un 49 a Chaine d angle o y sx ox ae an net ae bes ons be on nt oe 49 b Liaison entre mur de fa ade et mur de refend 50 IL TYPOLOGIE ARCHITECTURALE DE TERRE PISE k L 51 II 1 Historique du mat riau terre crue _ O O O 51 I 2 Structures verticales en pis o C C O 51 IL2 1 Fondations et soubassements des murs en pis kk 51 II 2 2 Les murs porteurs en pis les techniques de mise en ceuvre 52 11 2 3 Types de murs en PIS eee 53 IL2 4 R gidification des angles des murs en pis 55 Il STRUCTURES HORIZONTALES DANS LA CONSTRUCTION EN PIERRE ET ENPE Pi Ora tree a RR CPR ed
25. Kabylie 1 2 2 1 Les murs de maconneries de pierres s ches Les ma onneries en pierres s ches sont lev es sans mortier entre ces derni res il est donc n cessaire qu un choix minutieux de pierres soit effectu au pr alable pour assurer une bonne stabilit du mur Cette stabilit peut tre r alis e avec de grandes pierres ou avec un calage de petites pierres Contrairement aux ma onneries de pierres hourd es au mortier les murs de pierres s ches n cessitent plus de pr cision et un meilleur assemblage des pierres comme nous le montrent les photos 3 2 prises au niveau de l ancien village d Azzefoun rent Photos 3 2 Murs en pierres s ches Village ancien Azzefoun Source auteur En fonction de leurs constituants ces murs peuvent tre homog nes ou h t rog nes Les premiers sont constitu s d l ments de m mes caract ristiques physique chimique et m canique Quant aux seconds ils sont constitu s de divers l ments pierres tessons de terre cuite dont la composition et les comportements diff rent pouvant ainsi engendrer des Tuiles cass es Pierres E z a we amp po jn A 5 Photo 3 3 Mur h t rog ne Ighil Ali la Photos 3 4 Mur illustrant son homog n it Qallaa d A t Abbas Bejaia Source auteur Village d Azefoun Tizi Ouzou Source auteur 43 Troisi me Chapitre Typologies architecturales traditionnelles en Kabylie d sordres dans les
26. Op Cite P 02 BI Ren Maunier Op Cite P 36 Marseille tait le foyer principal de production et d exportation massive dans le bassin m diterran en G Nourissier J Reguant X Casanovas amp al Op Cite P 93 132 G Nourissier J Reguant X Casanovas amp al Op Cite P 92 59 Troisi me Chapitre Typologies architecturales traditionnelles en Kabylie 2 Toitures en terre Les toitures en terre sont constitu es de plusieurs couches figure 3 8 et sont l g rement en pente afin de faciliter l coulement des eaux pluviales celles ci faisaient office de terrasses jardins On constate donc que nos anc tres construisaient d j en harmonie avec la nature et taient les avant gardistes de l architecture bioclimatique Dans certaines constructions notamment celles situ es dans le village d Ait El Kaid les branchages utilis s pour les toitures sont recouverts d un m lange de terre et d eau appel tixmirt au dessus duquel des petits cailloux anjar buzru sont dispos s puis 2 couche de terre recouverts d une terre St nae Couche de petits s che tal e et bien p nivel e Une autre 1 couche de terre couche de terre plus fine que la pr c dente finit la Roseaux Aghanim mise en place de la toiture le tout est dam Chavtons Tab Vaide d un battoir a main pour resserrer les fissures une r vision Figure 3 8 D tail des l ments
27. Ouzou et B ja a abritent un nombre important de villages kabyles Pour des raisons de proximit ces deux r gions constitueront le champ de notre recherche N anmoins il faut souligner que des villages kabyles existent galement dans les r gions de Bouira Bordj Bou Ar rij Haute Kabylie et Boumerd s Jijel Basse Kabylie Sans oublier la wilaya de S tif notamment dans le Nord Ouest Ren Maunier La construction collective de la maison en Kabylie tude sur la coop ration conomique chez les Berb res du Djurdjura Institut d ethnologie Paris 1926 Pierre Bourdieu Esquisse d une th orie de la pratique pr c d e de trois tudes d ethnologie kabyle 1972 Ramon Basagana et Ali Sayad Habitat traditionnel et stucture familiales en kabylie 1974 Etude pour la valorisation de habitat traditionnel en Kabylie village en transformation les B ni Yenni Phases 1 et 2 inventaire de l habitat et tudes de cas Etude r alis e dans le cadre du projet de coop ration Chapitre introductif qui a proc d l tude typologique et comparative de trois environnements repr sentatifs en Kabylie Cet int r t sociologique pour le village kabyle ne doit en aucun cas occulter l int r t architectural et technique il y a lieu de signaler que ces villages ont peu retenu l attention de nos architectes et des pouvoirs publics Seuls deux villages sont inscrits pour classement sur l inventaire suppl mentaire
28. cd COPE er eet ed a es 55 II 1 Les planchers structure en bois ott ek 55 THETA Types d appuis d s SOHVES A LA C4 Lin Mutha Kotha La LA An 56 1 Appuis direct Un 57 25 ADDUIS s kf lam boura j cc cree ccc at cm me am at an attra cali 57 1 2 Les toitures iii 58 T TOUTES CUS scie ss cer Ach tt et tet Ata eh ati 58 Bo TOOLS CM ACIRE SR LS Le RS LS tn 60 IL2 1 Typologie des fermes de toiture f 61 1022257 Les SOUS TOUS a 222 ra ma car tele te none non nn 63 IIL 2 3 Types d appui de la toiture sur les murs 64 IV LES ENDUITS DANS LES CONSTRUCTIONS KABYLES aooaa 65 INC MISE SIUC UN ESC Ao ce an aa Cs Bag Ar AY sth SO Nr AE OE ur nr it 66 IV 2 Mat riaux et mat riels utilis s pour enduire les murs 67 CONCUSIOME nent nest ad cab cd acd 28 dA od tind ob tabl nd cd ch aded ded a0 ob Ab ct cd cd shea a chee abtacdad cbic a 68 QUATRIEME CHAPITRE PATHOLOGIES ET REMEDES DE L ARCHITECTURE TRADITIONNELLE EN KABYLIE Introduction 70 I PATHOLOGIES ET DESORDRES DES CONSTRUCTIONS TRADITIONNELLES EN KABYLIE I 1 Pathologies sous l action de l eau 1 1 1 Diff rentes sources d eau 70 70 70 71 1 1 1 2 Remont es capillaires 1 1 1 3 Condensation 71 12 12 1 1 2 1 Sur le sol parterre 1 1 2 2 Sur la ma onnerie 1 2 2 1 D gradation des murs L 1 2 2 2 D gradations de l enduit 1 1 2 3 Sur le plancher 1 1 2 4 Sur la toiture 12 72 12 14 14 75 I 2 Pathologies sous l action des v
29. dans les pays du bassin m diterran en Source www rehabimed net PREMIER CHAPITRE DIFFERENTES ETAPES D UNE OPERATION DE REHABILITATION BU PATRIMOINE BATI Premier chapitre Diff rentes tapes d une op ration de r habilitation du patrimoine b ti Introduction Le contenu du pr sent chapitre concerne dans une premi re partie la r habilitation en tant qu op ration de sauvegarde du patrimoine architectural et sera bas e sur la m thode R habimed qui traite sp cifiquement de l architecture traditionnelle m diterran enne L approche de cette m thode nous permettra une meilleure compr hension des diff rentes tapes entreprendre avant l entame des travaux de r habilitation Dans ce premier chapitre nous soulignerons l importance des tapes du pr diagnostic et du diagnostic travers une vision pluridisciplinaire dont d pendra la r ussite de toute op ration de r habilitation qu elle soit l g re moyenne lourde ou m me exceptionnelle En effet pour une r habilitation r ussie une bonne connaissance de la b tisse sur les plans historique architectural ainsi que sur la situation sociale des occupants est plus que n cessaire Une seconde partie sera consacr e la m thode d appr hension du terrain dans laquelle nous d velopperons le champ d investigation et les diff rentes possibilit s d intervention pour la compr hension de l tat du b ti I R habilitation La r habilitat
30. de la base des murs Village Ighil Ali B jaia Source auteur 152 Jean et Laurent Coignet Maison ancienne Op Cite P 112 12 uatri me chapitre Pathologies et rem des de l architecture traditionnelle en Kabylie L action directe de la pluie provoque galement l rosion des murs sur ceux en pierres elle parvient vider les joints photo 4 4 ce qui entra ne un d s quilibre d la d sagr gation du liant et une perte de coh sion entre les pierres qui fragilisent la structure du mur Sur ceux en pis la pluie s abat sur la fa ade et les angles engendrant ainsi une perte de l enduit voire de la structure elle m me Si les d g ts s amplifient les murs peuvent perdre leur capacit de portance entrainant ainsi sa ruine photo 4 3 D autres d gradations affectant les murs en pierre et en pis au niveau des soubassements ont pour origine les remont es capillaires photo 4 5 Photos 4 3 D gradation des Photos 4 4 D gradation du Photo 4 5 Remont e capillaire murs en pis Village Maatkas mortier entre les pierres Village sur mur en pis Village Maatka Tizi Ouzou Source auteur Djebla Bejaia Source auteur Tizi Ouzou Source auteur Ces d gradations peuvent tre accentu es par l utilisation d un enduit tanche de nos jours certains propri taires enduisent leurs maisons avec du ciment photos 4 6 et 4 7 En effet lorsque l eau remonte par capillarit
31. des l ments de ma onnerie tels que des blocs d adobes pour le pis et des pierres pour la ma onnerie en pierres hourd es ces l ments seront ma onn s l aide d un mortier de terre Par souci d esth tique et pour uniformiser la surface du mur un enduit pourra tre appliqu ult rieurement II 4 2 2 Assurer un chainage On distingue deux types de chainages horizontaux et verticaux Les premiers sont situ s au niveau des planchers et des toitures et les seconds au niveau des angles et entre des murs de refends et de facades ils assurent les fonctions de jonction et de stabilit Si le chainage est mal mis en Figure 4 14 Diff rents types de chaines Source Craterre 208 M Boussalh M Jlok H Guillaud S Moriset Op Cite P 41 209 Ibid 10 S bastien Moriset et Arnaud Misse Op Cite P 14 93 Quatri me chapitre Pathologies et rem des de l architecture traditionnelle en Kabylie uvre ou inexistant il y a lieu de r aliser un renforcement Celui ci peut se r aliser de diff rentes fa ons selon le d sordre et la nature du mat riau par la pose de cl s en bois noy es dans la ma onnerie ou l intersection de deux murs en L ou en T par des tirants ou par un chainage p riph rique figure 4 14 IL 4 3 Traitement des pathologies dues aux surcharges IL 4 3 1 Reprise des fissures ponctuelles ou de poin onnement 211 D abord il faut tayer la cha
32. et 3 13 Appareil irr gulier Les murs sont constitu s de pierres de dimensions et de formes diff rentes et dispos es d une mani re irr guli re b Appareil assises r guli res Dispos es de fa on avoir des assises r guli res les pierres sont presque taill es la m me hauteur avec des longueurs diff rentes La pose de celles ci permet de r duire la quantit de mortier cependant si la jonction est assur e le mortier n est pas n cessaire La qualit du mur d pend donc de la composition des pierres de leurs formes ainsi que de la mani re dont elles sont Photo 3 14 Assises r guli res Village Imaghdacen Bejaia Source auteur assembl es c Appareil assis Les pierres de grosseurs variables sont bauch es ou quarries et pos es d aplomb sans ordre particulier l paisseur du mortier dans yai 111 ce cas n est pas tr s importante 10 Jean Pierre Adam La construction Romaine Editions A et J Picard 2005 P 139 CF Varin Les patrons de la ma onnerie Continuit n 23 1984 p 29 32 http id erudit org 18757ac P 31 111 Ibid P 31 47 Troisi me Chapitre Typologies architecturales traditionnelles en Kabylie Photos 3 15 Les pierres sont dispos es de fa on avoir des assises village Djebla Bejaia Source auteur La plupart des murs ont une grande largeur c est pourquoi on rencontre souvent des pierres en boutisse photos 3 16
33. gli Iba eum dla deta Glos G lost si SIA lel IS Aus CU Gare as je ale Y Las agi dial a pe ae Diy Aa Gi Cg Al Casall Nba EN Malad J jla AN Lelatinwall Jy aim ail Isl Golly DENT lois ilies ot gag elal calal g bail yasiy eilad gail JA Ge Ali Cpe AS A call dut soley Ani iea 5 Wales arog halal aail aa GS agg Aail 6 se Ub Jill Das dalil els Salsa cigle 8 hal Aya tidal cilatstf IV SOMMAIRE RRGMICICIOMIC NI a al el AA a a el te tt fe I Rd oe II NBA AN an a Aye Ae Dae a a Ae Ae 2 ee a ss Il D tee SE an he ka E EEE eh er aaa 2 IV Chapitre introductif fii ih ect AR ok oo eh hs RAR A ANR ra SU oat nt Aa Bgl 05 PREMIER CHAPITRE DIFFERENTES ETAPES D UNE OPERATION DE REHABILITATION DU PATRIMOINE BATI Mrod c on or nm Sead aM A 6 RCA AUOMS D ea ace Re est tec it te Beta ete 6 II D marche d une op ration de r habilitation ue 7 Mi LA CONNAISSANCE ADAM 8 IL 1 1 Pr diagnostic eee 8 IL 1 2 Etudes pluridisciplinaires kO 9 A Et de sociale e ecn a atae eats 9 IL1 2 2 Etude historique et recherche documentaire 9 WE 2 Etude architecte a a a 11 IL 1 2 4 Etudes constructives et d sordres 12 M3 DAONOSUE oo nn M M Rd D D D DL DL Di SD 13 IL2 La phase de l entretien UN 13 M M thode d appr hension du terrain Un 14 COMCIISION NS Ant to RSR RU RS Sa Bet ok ce RA EEE ee cie ee 18 DEUXIEME CHAPITRE PRESENTATION DE L ARCHITECTURE TRADITIONNELLE DE KABYLIE INTEOUCON Bete te he Re ee ne eTe Re einen eme te Pe Me UT
34. l table y est toujours pr sente la richesse des propri taires tant d termin e par le nombre d animaux se trouvant dans l table IL 1 Composition d axxam A l int rieur la maison se divise en trois parties figure 2 3 a chacune de ces parties correspond une fonction d finie dans la maison La premi re est appel e taqaat elle occupe les deux tiers de la maison la deuxi me addaynin et la troisi me taaricht occupent chacune un tiers de la maison taaricht tant superpos e addaynin Les d finitions qui sont g n ralement donn es chacune de ces parties respectives sont les suivantes Figure 2 3 La division tripartite de la maison traditionnelle kabyle A Takaat B Addaynin C Taaricht 68 R Basagana et A Sayad Op Cite P 17 amp Ibid P 20 70 Dans la plupart des villages que l on a visit s nous retrouvons cette division tripartite division tr s r pandue dans la r gion de Kabylie 27 Deuxi me chapitre Pr sentation de L architecture traditionnelle de Kab yke IL 1 1 Taqaat ou aguns ou tigherghert C est l espace de vie de la maison situ juste Pentr e de cette derni re il est de forme sensiblement carr e sans fen tre et sans chemin e o se creuse le foyer dans un sol de terre battue la fum e s chappe en filtrant par les interstices du toit Takaat sert d espace de pr paration des repas surtout en hiver mais aussi de
35. mat riaux disponibles et compatibles avec le caract re rustique du lieu e L une des causes de d gradation des constructions villageoises en Kabylie est probablement due des facteurs naturels tels que le climat les s ismes les mouvements des sols mais aussi sans doute au manque ou absence totale d entretien Charte de Venise charte Internationale sur la conservation et la restauration des monuments et des sites Pr sent e lors du I me congr s international des architectes et des techniciens des monuments historiques Venise 1964 adopt e par ICOMOS en 1965 10 En d molissant les anciennes maisons on tue notre pass ALI SAYAD anthropologue et chercheur Par Ourida A t Ali Au Midi Libre Le midi dz Le village n est pas inscrit ou class Ce dernier est rig le long d une cr te Il est situ sur les hauteurs de BENI KSILA non loin de la mer 45 km du chef lieu de la wilaya de B jaia 12 Le programme ONG II qui a d marr septembre 2006 s inscrit dans la continuit du projet ONG I r alis entre 2000 2004 II consiste renforcer les capacit s du mouvement associatif national Source Le programme ONG II en cours Appuis aux associations alg riennes de d veloppement Libert Rubrique Radar du 2 3 2008 S Jean Coignet R habilitation Arts de b tir traditionnels Connaissance et techniques Edisud 1987 Chapitre introductif Objectifs L objectif principal de ce travail de r
36. mus es sans vie mais de faire des villages avec mes en cr ant les conditions n cessaires aux populations pour se maintenir Des exp riences de ce type ont d j t r alis es en Kabylie notamment dans le village de DJEBLA Sa r habilitation a t l uvre d une association locale aid e par des ONG II compos e essentiellement de jeunes d sireux de pr server ce patrimoine Par ailleurs des tentatives individuelles de r habilitation par leurs propri taires ont t galement entreprises Probl matique L architecture traditionnelle en Kabylie reste un patrimoine d laiss cet abandon entraine une vuln rabilit qui pourrait conduire terme sa disparition En plus de cet abandon sa r habilitation est tr s d licate souvent elle est r alis e de mani re inad quate et sans m thodologie d intervention ce qui a pour cons quence des d g ts parfois irr versibles D s lors un certain nombre d interrogations se posent o Quelles sont les causes principales de d gradation des constructions villageoises en Kabylie Comment r habiliter cette architecture villageoise en d perdition Hypoth ses e Lors de la r habilitation il conviendra d une part de mettre en place une d marche technique qui passe par la connaissance des arts de b tir traditionnels notamment la compr hension des modes constructifs des l ments verticaux et horizontaux et d autre part d utiliser des
37. niches de rangement ou d exposition 31 Photo 2 12 Les am 2 2 ne 4 noi ree 31 Photos 2 13 Ouvertures fen tres rencontr es dans les constructions en pierre 32 Photos 2 14 Ouvertures rencontr es dans les constructions en pis a 33 Photos 2 15 Les trous de boulin dans le mur hCOCO 34 Photos 2 16 Ouvertures portes rencontr es dans les constructions en pierre 35 Photos 2 17 Portes de maisons construites en pis f L 35 Photos 2 18 et 2 19 Maisons en R 1 eee 36 Photos 2 20 Vues sur les escaliers droits ui 36 Photo 2 21 Vues sur la coursive en bois et sur l escalier menant direct une pi ce 37 Photo 2 22 Mitoyennet ancien nouveau ee 38 Photo 2 23 Superposition du nouveau l ancien C 38 108 Listes des figures et des photos Photo 3 1 Murs sur un bloc de pierre ie 41 Photos 3 2 Murs en pierres s ches MD Photo 3 35 Mur Reteros ete ee AU Un UN HR DUR 43 Photos 3 4 Mur illustrant son homog n it OC C C O 43 Photo 3 5 Coupe verticale illustrant l amincissement du mur 44 Photo 3 6 Murs illustrant leur homog n it 44 Photo 3 7 Mur illustrant son h t rog n it 44 Photos 3 8 Coupes transversales illustrant le positionnement des pierres 45 Photo 3 9 Image illustrant les formes du moellon OO 45 Photo 3 10 Photo illustrant les formes irr guli res des pierres 46 Photos 3 11 Moellons bauch s avec calage r alis au moyen de petits cailloux ou bien
38. place le travail du piseur peut commencer La terre est tamis e afin de la d barrasser des grosses pierres la finesse des granulats augmente la surface de contact entre ceux ci et permet de 11 x mieux combler les vides Apr s 2 EX ET NU a NY l gt lt b D NX Figure 3 3 Figure illustrant le damage de la terre Source Jean Pierre Adam P 63 119 Laetitia Fontaine et Romain Anger B tir en terre Du grain de sable l architecture Op Cite P 118 52 Troisi me Chapitre Typologies architecturales traditionnelles en Kabylie l op ration de tamisage la terre peut tre vers e dans le coffrage et tass e pour diminuer la pr sence de vides Cette r duction des vides est possible gr ce au fait que la terre a une granulom trie variable les petites particules s incrustant entre les plus grandes ph nom ne 1 Ce tassement de la qui ne peut avoir lieu lorsque le mat riau est de granulom trie uniforme terre se fait l aide d un pisoir appel e dazdaz ou debouz le terme variant d une r gion une autre Une fois la terre compact e le coffrage peut tre retir imm diatement pour r aliser d autres banch es IL 2 1 2 Types de murs en pis Les murs en pis sont parfois constitu s de joints r alis s avec des lits de pierres entre les banch es photos 3 28 mais dans certains murs ces joints n existent pas ils sont r al
39. plus grande l g ret 143 Les enduits en terre crue sont faciles travailler vu la souplesse et la lenteur de durcissement du mat riau ils am liorent l esth tique et l apparence du mur couleur forme en dissimulant ses d fauts Photo 3 62 Enduit de chaux additionn du pl tre appliqu sur les parois int rieures des maisons village Ighil Ali la Qallaa d A t Abbas Bejaia Source auteur Photo 3 61 Diff rentes couches d enduits appliqu es sur les murs tout au long de l existence de la maison Village El ghaba Semaoune B jaia Source auteur IV 2 Mat riaux et mat riels utilis s pour enduire les murs Dans les constructions kabyles on utilise un mat riel traditionnel sp cifique ce type de constructions photos 3 63 1 Propos recueillis aupr s de Mme AMMARI Dahbia g e de 75ans habitante du village Cherkia commune de Maatkas 1 Laetitia Fontaine et Romain Anger B tir en terre Du grain de sable l architecture Op Cite P 91 3 Hugo Houben Hubert Guillaud Op Cite P 90 67 Troisi me Chapitre Typologies architecturales traditionnelles en Kabylie Pierre lisse Pierre rugueuse Tuchirt pinceaux utilis s pour Argile blanche tumlilt d corer wN rs Eau l huile EE ee Terre rouge Enduit fait de terre rouge Enduit argile blanche Enduit appliqu sur les parois int rieures des maisons a Maatkas Tizi Ouzou Photos 3
40. rapport d expertise est indispensable il comportera toutes les informations que l on a recens es sur le b timent tout au long de cette tude Il pourra galement contenir des fiches d informations qui pourront faciliter la compr hension et permettre une appr ciation de l tat du b ti I 1 La phase de l entretien Elle peut intervenir juste apr s l tape du pr diagnostic vu le bon tat de conservation du b ti elle peut galement avoir lieu apr s la finalisation des travaux de r habilitation ou alors au cours de la p riode de vie utile du b timent La charte de Burra dans son article 1 5 d finit l entretien comme tant l action continue qui prodigue des soins protecteurs la mati re et au contexte d un lieu ou d un bien patrimonial En effet l entretien qu il soit pr ventif ou curatif diminue ou supprime l apparition et la propagation des d sordres Cette action d entretien consiste en des travaux ayant pour objectif de pr server l tat initial de l ouvrage sans modifier l aspect g n ral de celui ci Cette pratique est beaucoup plus courante dans les b timents de grande valeur historique 46 Yasmine Makaroun Fr d ric Husseini amp al Manuel pour l entretien et la r habilitation de l architecture traditionnelle Libanaise CORPUS Levant 2004 P 35 7 Ibid P 37 48 Charte de Burra charte d ICOMOS Australie pour la conservation de lieux et de bien
41. rem des de l architecture traditionnelle en Kabylie pr sence de moisissures champignons mais aussi d insectes termites qui aggravent les d gradations de la structure en bois notamment au niveau de ses r sistances m caniques compression traction 1 1 2 4 Sur la toiture Par d faut d tanch it l eau est source de d sordres au niveau des toitures Cela s explique par la d fectuosit des tuiles ou encore par des fissurations au niveau des toitures en terre engendrant des infiltrations thikit et occasionnant des d sordres sur les l ments composant la structure en bois Ce mat riau tr s sensible l eau subit un pourrissement entrainant une perte de sa r sistance pouvant aller jusqu a la chute de la toiture I 2 Pathologies sous l action des v g taux 1 2 1 L action sur la ma onnerie Plusieurs types de d gradations d origine v g tale plantes arbustes mousses lichens envahissent la ma onnerie Cette invasion est favoris e par plusieurs facteurs seuls ou conjugu s l humidit la Photos 4 9 Prolif ration de la v g tation sur les murs Village Djebla B ja a Source auteur lumi re 2 1 1 Action des arbustes et des plantes Ce type de v g taux qui poussent sur les murs et qui ont un volume plus important que les pr c dents indiquent qu un certain taux d humidit est pr sent l ment particuli rement favorable leur d velo
42. rocheux 1364 m d altitude EB et M Dahmani Kabylie G ographie Encyclop die berb re 26 Juda sme Kabylie Aix en Provence Edisud 2004 15 Premier chapitre Diff rentes tapes d une op ration de r habilitation du patrimoine b ti Ces deux r gions sont caract ris es par un relief montagneux elles rec lent de nombreux villages traditionnels ce qui nous a amen s opter pour celles ci Les b tisseurs de Kabylie confront s ces reliefs accident s Figure 2 ont su malgr cette contrainte tirer profit de ceux ci en construisant des maisons les unes surplombant les autres Les visites que nous avons effectu es ont eu lieu aussi bien en p riode estivale qu en p riode hivernale ce qui nous a permis de constater les rudes conditions climatiques notamment dans les villages situ s une altitude sup rieure 800m PTT on Sd Fi Ba Figure 1 3 Coupe repr sentant la topographie de la Kabylie Pour r aliser ce travail de recherche sur le terrain nous avons effectu des enqu tes bas es principalement sur deux techniques l observation et l entretien Gr ce ces deux techniques nous avons pu recueillir un ensemble d informations sur les caract ristiques des villages traditionnels Ce travail compl t par des prises photographiques des relev s architecturaux et les diverses informations que nous avons pu avoir notamment aupr s des personnes g es ay
43. s enracinent dans les tuiles et entra nent un clatement de la partie superficielle de celles ci r duisant ainsi leur paisseur et leur tanch it Cet enracinement des lichens est favoris par la perm abilit des tuiles due a une cuisson non homog ne Par ailleurs ces toitures peuvent tre envahies par des plantes dont les racines provoquent le d collement des tuiles En ce qui concerne les toitures en terre on retrouve une prolif ration de mousses et de plantes qui engendrent des craquelures au niveau de la couche sup rieure des toitures Photo 4 13 Prolif ration de la v g tation Photo 4 14 Lichens sur les tuiles Village sur les toitures en terre Village A t El Azefoune Tizi Ouzou Source auteur Ka d Tizi Ouzou Source auteur I 3 Pathologies sous l action du climat L3 1 L action du vent 1 3 1 1 Sur les murs L action du vent sur les murs en pierre est nuisible car elle entra ne des d gradations sur les l ments qui les composent 16 Guide FABEM 6 1 Op Cite P 57 Jean Coignet Op Cite P 96 41 Quatri me chapitre Pathologies et rem des de l architecture traditionnelle en Kabylie La pierre est un mat riau qui s alt re naturellement l tat de roche et son utilisation dans la construction ne fait qu accentuer ce ph nom ne d alt ration celui ci est d aux modifications des contraintes m canique et physico chimique ainsi qu une Dp 2 1
44. se d roulent les activit s quotidiennes de la famille par exemple la pr paration des repas pendant la p riode estivale ce qui a pour effet de diminuer l apport en chaleur l int rieur de la maison les t ches m nag res ou autres activit s li es la tradition kabyle 1 2 5 L entr e de la maison A l entr e de la maison nous rencontrons un premier espace appel asqif Comme tajmaat mais a une chelle beaucoup plus r duite il a pour fonction la transition entre l espace priv et public On y trouve parfois des banquettes de part et d autre qui permettent aux visiteurs de s y installer et d attendre une invitation entrer dans la maison au dessus de asgif se trouve taghorfets On peut acc der galement a la maison par des espaces en chicane ou avec des porches d entr e II Description de la maison kabyle traditionnelle L architecture traditionnelle kabyle telle que construite par nos anc tres r pondait une certaine logique constructive mais aussi aux besoins d antan C tait une architecture volutive elle se transformait lentement au fur et mesure des besoins des occupants elle pr sentait notamment l avantage de ne pas d naturer le paysage La richesse de cette architecture est ind niable eu gard aux potentialit s qu elle offre d o l int r t de la r habiliter dans le respect des normes inh rentes celles ci Ren Maunier se questionnait sur l origi
45. travail tissage et de dortoir C est un espace exclusivement r serv aux femmes la journ e les hommes n y viennent que pour manger ou dormir IL1 2 Adaynin Photo 2 5 Vue sur Takaat Village Djebla B jaia Source auteur Situ toujours en contrebas du premier niveau de la maison qui est takaat il tait utilis pour h berger des animaux de toutes sortes g n ralement des vaches des ch vres et des moutons ou alors pour entreposer le bois de chauffage le fumier C est un espace recouvert de pav de grosses dalles l g rement en pente pour faciliter l vacuation du fumier vers l ext rieur au moyen d un trou am nag dans Photo 2 6 Village Djebla Photo 2 7 Village Tagmount Azouz Bejaia Source auteur Tiz Ouzou Source auteur Photos 2 6 et 2 7 Images illustrant des maisons avec mur claire voie et sans mur claire voie TR Maunier Op Cite P 12 72 R Basagana et A Sayad Op Cite P 21 28 Deuxi me chapitre Pr sentation de L architecture traditionnelle de Kab yke le mur pignon de l table Par ailleurs cet espace faisait office de chauffage pour la maison eu gard la chaleur d gag e par les animaux Dans certaines maisons de dimensions plus r duites l table n existait pas et les maisons avaient comme unique fonction le logis Nous retrouvons ce type de maisons essentiellement chez les populations pauvres l inexistence de mur claire voi
46. une condensation de la vapeur sur cette paroi sous forme liquide 1 1 2 Effets de l eau sur un difice L 1 2 1 Sur le sol parterre L eau provenant du sous sol jusqu au parterre par remont es capillaires peut s vaporer naturellement en l absence d une tanch it de ce dernier l inverse ce processus est d s quilibr notamment au niveau des sols ciment s les changes hygrom triques entre le sol et l int rieur de la maison sont alors perturb s 1 1 2 2 Sur la ma onnerie 1 1 2 2 1 D gradation des murs Les d gradations des murs ont pour origine les ruissellements au niveau de la base des murs et de la toiture anessis Concernant le premier type les ruissellements sont dus essentiellement au fait que les rues et ruelles autrefois pav es des villages kabyles sont pour la plupart aujourd hui b tonn es photo 4 1 elles deviennent donc imperm ables et le ph nom ne s accentue cr ant ainsi des crevasses horizontales leurs bases Ces all es sont consid r es comme des barri res l vaporation des eaux du sol qui migrent ainsi vers la base du mur Quant au second type les ruissellements sont dus aux d fauts des canalisations de la toiture voire l absence totale de canalisations des eaux provoquant ainsi des crevasses verticales le long du mur photo 4 2 Photo 4 2 D faut des goutti res Village Maatkas Tizi ouzou Source auteur Photo 4 1 Creusement
47. 63 Mat riaux et mat riels utilis s pour enduire la maison kabyle en pis Village Maatkas Tizi Ouzou Source auteur Conclusion Ce chapitre nous a permis d aborder la construction en pierre et en pis il a t pour nous l occasion d tudier les diff rentes typologies structurelles du b ti traditionnel notamment les murs et les planchers En ce qui concerne les structures verticales elles se pr sentent sous forme de murs porteurs constitu s de pierres s ches de pierres hourd es au mortier de terre crue et en pis Dans la construction en pierre nous avons retenu pour l essentiel la diversit aspectuelle qu offrent les murs dans les deux types de ma onnerie constitu es de moellons quarris ou bauch s qui indique le type d assemblage Faisant partie de la gamme des 68 Troisi me Chapitre Typologies architecturales traditionnelles en Kabylie syst mes constructifs monolithes le pis quant lui a la particularit d tre constitu d un unique mat riau de construction la terre qui est vers e dans un coffrage puis dam e La solidit des murs d pend de la confection des banch es ainsi que de la nature de la terre utilis e Les structures horizontales regroupent les planchers et les toitures elles sont r alis es en structure de bois Les planchers de type pais sont constitu s g n ralement de trois couches Dans leur partie inf rieure se trouve l ossature en bois dans la
48. 9 Deuxi me chapitre TER EE EAST Las oe He EST US te ea Le r 5 aO G u TE 1 KT fi a am E Hi jam 2 D _ E ps f 1 E Gr TEUR A 7 ory Ti cyt 11 1 5 Thagorfet C est un espace situ en l vation soit au dessus de asqif soit au dessus de taxxamt il est consid r comme une pi ce o l on peut dormir mais aussi o l on range les r serves S il n existe pas cet espace est rajout lorsque la famille s agrandit et on y acc de partir d un escalier qui peut toutefois tre remplac par une chelle Pr sentation de L architecture traditionnelle de Kabylie CE FE kA rr Bitar a Pats e a at a ey Je Lol i A vec Q _ CT p EL ieee pe PSE A eee Deed a SEC ADAYENIN Rd ee Tie j En at pme mre i i ho aai i SET Porte d entr e EI kanun Rangement M tier tisser Akoufi 6 Niches 7 Tadekkwant 8 Etak 9 Mur claire voie 10 Entr e vers adayenin Figure 2 4 Plans et coupe de la maison kabyle adapt s par l auteur Source Amar AIS Op Cite P 65 Photo 2 10 Vue sur l escalier menant vers thagorfet Village Boudjlil Bejaia Source auteur 30 Deuxi me chapitre Pr sentation de L architecture traditionnelle de Kab yke
49. I N Simon et E Bertrand Rapport sur l am lioration de l habitat ancien Paris 1975 7 X Casanovas E Fiori G Nourissier amp al Op Cite Pp 19 20 Premier chapitre Diff rentes tapes d une op ration de r habilitation du patrimoine b ti II 1 La connaissance du b ti Apres la d cision de proc der une r habilitation du b timent une tape de pr diagnostic s impose Avant d entamer cette op ration il faut s assurer que l difice ne pr sente pas de menace pour les intervenants En effet nous avons constat lors de nos investigations que la plupart des constructions taient inaccessibles compte tenu de la pr sence de maquis mais aussi de l ins curit de l difice effondrement Pour cela avant l entame de cette tape il est indispensable en premier lieu d assurer la s curit des intervenants par des mesures d urgence pour garantir une plus grande stabilisation et une meilleure consolidation du b ti et en second lieu de proc der au nettoyage des lieux afin d avoir un aper u pr cis du b timent IL 1 1 Pr diagnostic C est au cours de la premi re visite que cette tape de pr diagnostic se fera elle sera l occasion de r unir tous les documents graphiques photographiques crits relatifs l histoire du b timent Elle permettra galement l architecte ou l ing nieur de d terminer la nature juridique du bien et les statuts l gaux des occupants l
50. L architecture rurale vernaculaire un patrimoine m connu et vuln rable In l habitat rural vernaculaire un patrimoine dans notre paysage Revue du conseil de l Europe Futuropa Pour une nouvelle vision du paysage et du territoire n 1 2008 Charte de Venise charte Internationale sur la conservation et la restauration des monuments et des sites Pr sent e lors du I me congr s international des architectes et des techniciens des monuments historiques Venise 1964 adopt e par ICOMOS en 1965 SAYAD A En d molissant les anciennes maisons on tue notre pass anthropologue et chercheur Par Ourida Ait Ali Au Midi Libre Le midi dz COIGNET J R habilitation Arts de b tir traditionnels Connaissance et techniques Edisud 1987 La loi 98 04 du 15 juin 1998 relative la protection du patrimoine culturel CASANOVAS X FIORI E NOURISSIER G amp al M thode RehabiMed II R habilitation des B timents Pour la r habilitation de l architecture traditionnelle m diterran enne Rehabimed 2007 Charte ICOMOS du patrimoine b ti vernaculaire 1990 OUAGUENI Y R trospective et actualit de la r habilitation en Alg rie Colloque international R habilitation et revitalisation urbaine Oran 2008 SIMON N et BERTRAND E Rapport sur l am lioration de l habitat ancien Paris 1975 PEROUSE DE MONTCLOS J M La monographie d architecture Minist re de la culture et de la communication Docu
51. M thode r habimed Architecture traditionnelle m diterran enne II R habilitation b timents 2007 P 189 11 Premier chapitre Diff rentes tapes d une op ration de r habilitation du patrimoine b ti L tude typologique du b timent permettra d identifier gr ce un relev approfondi les typologies structurelle et spatiale les proportions ainsi que les dimensions et formes des l ments architecturaux Dans notre travail nous utiliserons la premi re et la troisi me m thode c est dire le graphique et le photographique IL 1 2 4 Etudes constructives et d sordres Apr s les diff rents relev s n cessaires pour le b ti vient l tape de l analyse constructive et structurelle Un relev des mat riaux utilis s permettra de recueillir leurs caract ristiques leur tat de conservation ainsi que leur degr de d t rioration Cette tape sera galement celle du recensement des d sordres du b tit En d autres termes il s agira dans cette tape d effectuer une cartographie de tous ces d sordres par ailleurs un listing partiel des causes sera tabli Il existe deux ph nom nes de d sordres les alt rations et les d gradations Concernant les premi res elles se limitent aux modifications du mat riau et n affectent pas forc ment les caract ristiques de celui ci par ailleurs elles permettent de faire une lecture de l impact du temps sur ces mat riaux En revanche en ce qui c
52. PAU d Alger Janvier 2011 Charte de Burra charte d ICOMOS Australie pour la conservation de lieux et de biens patrimoniaux de valeur culturelle 1979 MONTON J Application de la photographie digitale Faire le relev du b ti ancien In publication M thode r habimed Architecture traditionnelle m diterran enne II R habilitation b timents 2007 MASQUERAY E Formation des cites chez les populations s dentaire de l Alg rie Kabylie du Djurdjura Chaouia de l Aoures B ni M ZAB Aix en Provence Edition Edisud 1983 BOURDIEU P Sociologie de l Alg rie Que sais je 2006 ZENBOUDJI ZAHAF S La haute ville de Tizi Ouzou structure habitat et territorialit M moire magist re encadr par M B Salhi et M Dahmani AIS A Pour une nouvelle gestion de la croissance des tablissements humains Exemple d un village de montagne M moire magist re encadr par Mme N Chabi Chemrouk 2003 102 R f rences BACHAKH H M canisme de formation transformation de l environnement b ti Essai d indentification de l environnement villageois kabyle Le cas des ait yenni NOURISSIER G REGUANT J CASANOVAS X amp al Architecture traditionnelle m diterran enne Ecole d Avignon 2002 ADAM J P La construction Romaine Editions A et J Picard 2005 GEORGION E Analyse architecturale des b timents Les typologies chypre M thode RehabiMed Architecture traditionnelle m dite
53. REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE MOULOUD MAMMERI DE TIZI OUZOU FACULTE DU GENIE DE LA CONSTRUCTION DEPARTEMENT D ARCHITECTURE MEMOIRE DE MAGISTER EN ARCHITECTURE OPTION Architecture et D veloppement Durable Guide technique pour une op ration de r habilitation du patrimoine architectural villageois de Kabylie Pr sent par M ALILI Sonia Devant le jury M AIT TAHAR Kamal Professeur UMMTO M BRARA Ahmed Directeur de recherches CNERIB M DAHLI Mohamed Maitre de conf rences A UMMTO Pr sident Examinateur Rapporteur Date de soutenance 03 juillet 2013 Remerciements A l issue de ce travail je voudrais remercier toutes les personnes qui ont contribu de pr s ou de loin a la concr tisation de ce travail de recherche En premier lieu je tiens adresser mes remerciements 4 mon Directeur de m moire Monsieur DAHLI Mohamed Maitre de conf rences A a l UMMTO pour son encadrement sa rigueur sa minutie et ses connaissances professionnelles polyvalentes dont j ai tir le plus grand profit J adresse galement mes remerciements Monsieur Ait TAHAR Kamal pour avoir accept de pr sider le jury de cette soutenance et Monsieur BRARA Ahmed qui a bien voulu accepter d examiner ce travail de recherche Je n oublierai pas non plus de remercier Monsieur KEZZAR M Akli enseignant
54. Troisi me Chapitre Typologies architecturales traditionnelles en Kabylie 1 Appuis direct Comme le montrent les photos 3 35 les solives sont directement pos es sur le mur en pierre et elles sont presque quidistantes les unes des autres Elles reportent leurs charges directement sur les murs porteurs Photos 3 35 Appui direct des solives sur le mur A gauche village Boudjlil B ja a A droite village Ighil Ali B ja a Source auteur 2 Appuis sur lambourdes Les solives reposent sur des lambourdes qui sont soit fix es sur les murs soit pos es sur des corbeaux en bois encastr s dans le mur Planches de bois Photos 3 36 Sous plancher avec des appuis sur lambourdes Village Djebla Bejaia Source auteur Solive Lambourde Corbeau en bois Photo 3 37 Sous plancher des appuis sur lambourdes fix es sur des corbeaux en bois Village Maatkas Tizi Ouzou Source auteur 57 Troisi me Chapitre Typologies architecturales traditionnelles en Kabylie IIL2 Les toitures Deux types de couvertures sont recens s dans les villages kabyles celles avec tuiles en terre cuite et celles avec terrasses en terre crue 1 Toitures en tuiles Plus souvent les toitures en tuiles sont deux versants mais il en existe galement un seul Nous retrouvons des tuiles anciennes dites elkarmoudh elakvayel et des tuiles dites elkarmoudh francise ou bien elkarmoudh legliz Photo 3 38
55. a plupart du temps cette coupure Photos 3 22 Angles tronqu s des maisons Village Chikh d angle tait n cessaire au niveau des 8 Aheddad Seddouk Bejaia Source auteur maisons situ es dans des tournants b Liaison entre mur de fa ade et mur de refend On constate que la jonction entre le mur de refend et le mur de fa ade ne se faisait pas automatiquement le premier s adossant sur le deuxi me Mais ce constat n a pu se faire que dans certaines constructions dans d autres la lecture n a pas t possible du fait que les constructions taient soit couvertes soit carr ment en ruines Il existe galement des s parations int rieures dont la structure est plus l g re elles sont non porteuses r alis es avec des roseaux et sont situ es entre takaat et taaricht Roseau vertical Ossature en roseaux Enduit fait d argile et de paille SON 7 2 Photo 3 23 Jonction entre mur de refend Photo 3 24 D tail de la cloison village Taguemount Azouz et mur de fa ade Source auteur Tizi Ouzou Source auteur 50 Troisi me Chapitre Typologies architecturales traditionnelles en Kabylie I TYPOLOGIE ARCHITECTURALE DE TERRE PISE IL 1 Historique du mat riau terre crue Depuis plusieurs millions d ann es l homme utilisait la terre comme mat riau pour construire son abri Plus de 15 des uvres architecturales du patrimoine mondial de 11 28 Soca Sites 6 Cepend
56. aga 1993 Document technique r glementaire DTR E 2 4 Travaux de ma onnerie de petits l ments Guide FABEM 6 1 R paration et renforcement des ma onneries G n ralit et pr paration des travaux Une dition du syndicat national des entrepreneurs sp cialistes de travaux de r paration et renforcement des structures STRRES mais 2011 VARIN F Les patrons de la ma onnerie Continuit n 23 1984 PIGNAL B Terre crue Techniques de construction et de restauration Edition Eyrolles 2005 MORISET S et MISSE A R nover et construire en pis dans le parc naturel r gional Livradois Forez CRAterre Ensag Juillet 2011 ANGER R FONTAINE L Grains de batisseurs La mati re en grains de la g ologie l architecture Editions CRA Terre 2005 VITTONE R B tir Manuel de la construction Lausanne presse polytechnique et universitaire normande cop 2010 JEANNET J PIGNAL B POLLET G et SCARATO P Le pis patrimoine restauration technique d avenir Edition CREER COIGNET Jean et Laurent Maison ancienne construction diagnostic interventions Edition Eyrolles 2006 HOUBEN H et GUILLAUD H Trait de construction en terre Edition Parenth ses CRATerre 1995 MEBAREK K Contribution a la protection de l architecture rurale traditionnelle Cas du village antique de taksebt en kabylie maritime M moire de magist re encadre par CHABBI CHEMROUK ALIANE O Patrimoine
57. age 86 Quatri me chapitre Pathologies et rem des de l architecture traditionnelle en Kabylie ma onnerie retrait d une grande quantit de mortier engendrant ainsi un d s quilibre de celle ci Apr s cette op ration de nettoyage on peut alors commencer combler les joints La deuxi me m thode quant elle consiste pulv riser un herbicide sur les v g tations superficielle et profonde Concernant la v g tation superficielle il s agit de retirer la main ou l aide d outils sp ciaux les plants ass ch s pour viter d extraire une grande quantit de mortier apr s avoir d gag la surface on pourra entamer le rebouchage des joints Quant la v g tation profonde il s agit de la couper au niveau du tronc de faire un trou en son milieu et d injecter un produit d sherbant Une fois cette op ration effectu e on peut laisser les racines 2 5x 1 mortes sur place ou d barrasser directement le mur de ces derni res IL 2 2 Traitement des v g taux sur les toitures Le traitement des d sordres des toitures en tuiles ou en terre crue s effectue en liminant les v g taux par pulv risation d herbicides ou autres produits ad quats chaque v g tal Cependant les d sordres engendr s par ces v g taux n cessitent un traitement sp cifique chaque type de toiture Pour les toitures en terre apr s avoir retir la v g tation il faut proc der au colmatage des fissures Puis
58. age Ait plante village Mazekwane Daoud B ni Y nni Tizi Ouzou Bejaia Photos 3 53 3 54 et 3 55 Images illustrant les sous toitures des maisons kabyles Source auteur 63 Troisi me Chapitre Typologies architecturales traditionnelles en Kabylie temps les toitures des maisons kabyles ont subi des modifications on retrouve notamment des structures plus l g res compos es de lattes situ es au dessus des chevrons des distances r guli res o l on pose directement les tuiles m caniques Photo 3 56 Les tuiles sont pos es directement sur Photo 3 57 Les tuiles sont pos es sur un platelage des lattes Village Djebla B jaia Source auteur Village Imaghdacen Bejaia Source auteur HI 2 3 Types d appui de la toiture sur les murs La liaison entre la toiture et les murs se fait par le prolongement de la couverture qui repose sur des murs en pierres ou en pis en d bordant sur ces derniers soit l g rement soit de mani re plus importante ce d bordement apporte au mur une protection contre les eaux de ruissellements L appui de la toiture sur le mur peut se faire sur une g noise form e d une rang e de tuiles canal pos es dans le sens des tuiles de couvert dos vers le haut ou sur un ressaut en pierre plates ou encore sur La toiture d borde sur le mur et elle est La toiture est pos e support e par des madriers pos s 45 directement sur le mur Photos 3 58 Ty
59. ame a few which is considered to be economical Unfortunately due to the lack of convenience and comfort these villages and its population slowly and steadily deteriorated This situation would get worse and this heritage of our ancestors would become extinct devoid of intervention So the only opportunity to preserve this wonderful heritage is to create a tourist oriented project by rehabilitating these unique houses and recreating the essence of the wonderful culture of our ancestors in the backdrop of the mountainous and green scenario of the area Inorder for the above to happen we should conduct a detailed study on the typology construction techniques materials used and the reason for the determination of the structure inorder to come up with a replica of our ancestors rustic architecture culture and its values Thereafter if required we could go on to have a hard soft copy guide on the same Keywords vernacular architecture Kabylia guide rehabilitating deteriorated Il cay Say ALE Gy gas Gi e Qi DLA dla GIS a ial Aile Ug irll ihard iunie lia 5 os BY Lisall ge dleii ALeeiwall clad Gigi GY All alee ga cine SI ill Jae sacl ade Biali GAN y yaa Ay Ji Jia iasi SEY ihl aladi al gall cies 3 del Vie val agi pee 5 lu laine LU cial Gyo il pie Cyne JIE es Jill oda Cue ye aU AS paul 13 aa A abies cll di A ia gat QI Naa cal By Ayal Si ig Malay SG Of iall Jus ghadi Jai Ge dabill sale g PDL SY 8 yy ea 5 psd cance
60. amment les pierres s dimentaires le sens de leur pose lors de la construction de murs est primordial En effet les pierres doivent eV LEG En d li Figure 46 Figure 47 La pierre se en La pierre s dimentaire a un av niveau d une de sens de pose d termin par ses strates elle se d lite sa structure Photo 4 29 Les diff rentes strates enregistr es sur la pierre Village Mazekwane Bejaia Source auteur Figure 4 20 La pose de la pierre en lit ou en d lit 22 Jean et Laurent Coignet Ma onnerie de pierre Op Cite P 89 1 Yves Marie Froidevaux Op Cite P 16 97 Quatri me chapitre Pathologies et rem des de l architecture traditionnelle en Kabylie tre pos es de mani re recevoir les forces qu elles supportent perpendiculairement au lit de leur structure Si elles sont plac es parall lement aux forces elles deviennent fragiles et des fissures peuvent apparaitre Conclusion Afin d atteindre l objectif du pr sent chapitre savoir le rep rage des diff rentes pathologies affectant l architecture traditionnelle de Kabylie et pour pouvoir pr senter les rem des les mieux indiqu s un travail de terrain a t effectu travers plusieurs villages La recherche bibliographique r alis e ainsi que les diff rents t moignages recueillis aupr s des villageois nous ont permis de localiser un nombre important de villages et de tribus ensembles de villages
61. ans le premier cas la pression de la pluie entra ne une p n tration de l eau dans les enduits r duisant ainsi leur paisseur Si l exposition une forte pluie se prolonge dans le temps celle ci risque d atteindre la ma onnerie qu elle soit en pierre ou en pis Concernant les remont es capillaires l eau provenant du sol peut remonter par capillarit travers les enduits v hiculant parfois des substances agressives telles que les sels min raux nitrates sulfates ou chlorures qui peuvent former des traces brunes ou blanch tres et qui d gradent de ia eee 2 3 so 1 mani re irr versible le mat riau 6 1 1 2 3 Sur le plancher Construits avec le mat riau bois les planchers se fragilisent par l action de l eau provenant d infiltrations au niveau des murs appui sur le mur ou de l humidit int rieure condensation Elle provoque lors de l absorption des variations 157 dimensionnelles gonflement et retrait et un pourrissement photo 4 8 r duisant la section du Photo 4 8 Pourrissement du bois Village bois et sa durabilit Cette humidit favorise la Mas Tizi Ouzou Seutce lt anient 154 Marc Mamillan Connaissance de la pierre Op Cite P 69 155 Jean Marc Laurent Restauration des fa ades en pierre de taille Eyrolles 1994 P 29 156 J Jeannet B Pignal G Pollet et P Scarato Op Cite P 47 157 A Komar Op Cite P 932 74 uatri me chapitre Pathologies et
62. ant ce mat riau est en d perdition au VUNESCO ont t construites en terre crue profit de mat riaux modernes malgr les avantages en termes cologique et conomique qu il pr sente En effet le cycle de vie d une maison en pis est tr s respectueux de l environnement de l extraction des mat riaux de base jusqu la d molition de l difice figure 3 2 8 Dans notre pays cette technique constructive existe le plus souvent dans le Sud o des ksour en terre sont b tis Nous la retrouvons galement dans la r gion de Kabylie sous forme de pis mais dans une proportion moins importante Figure 3 2 Le pis de l extraction de la terre a sa mise en uvre II 2 Structures verticales en pis IL 2 1 Fondations et soubassements des murs en pis Comme les murs en pierres ceux en pis sont dot s de fondations de m me type Les travaux commencent par la cr ation d une fouille de 50 cm environ de profondeur d limitant la maison Au del de cette hauteur un mur pouvant atteindre un m tre de haut sera rig comme soubassement et assurera la double protection du mur en pis face aux remont es d eau provenant du sol et aux rejets d eau de pluie Nous avons constat que ce soubassement en pierres n existe que dans certaines maisons 15 Bruno Pignal Terre crue Techniques de construction et de restauration Edition Eyrolles 2005 P 09 116 Laetitia Fontaine Romain Anger B t
63. ant parfois contribu la construction de leur propre maison et demeurant dans ces villages depuis leur naissance a t tr s fructueux Les th mes des entretiens se rapportent principalement aux m thodes de construction au mat riel et aux mat riaux utilis s mais aussi aux diff rentes raisons ayant guid les constructeurs dans le choix de la p riode la plus propice la r alisation des b tisses Nos recherches bibliographiques et les enqu tes men es aupr s d associations de villages mais aussi d individus nous ont orient s dans le choix de tel ou tel village en fonction de leurs caract ristiques et de leurs typologies Toubal R Valorisation de l architecture villageoise en Kabylie pour un d veloppement durable M moire de magist re en architecture Universit de Tizi Ouzou 2006 16 Premier chapitre Diff rentes tapes d une op ration de r habilitation du patrimoine b ti Au fur et mesure de nos sorties nous avons constat une similitude dans les diverses caract ristiques des villages Compte tenu de ce dernier point nous avons limit vingt cinq le nombre de villages visit s situ s dans 18 communes des deux wilayate figure 3 Wilaya de B ja a Constructions en pierre Constructions en pis Constructions en pierre et en pis 17 Figure 1 4 Situation des sites visit s Source auteur Premier chapitre Diff rentes tapes d une op ration de r
64. ations ou par une consolidation de la structure C est grace a un travail de diagnostic et de recensement des diff rentes pathologies observ es sur les sites que nous avons pu verifier l hypoth se pr alablement mise Le pr sent travail nous a permis d aborder un certain nombre de points qui nous ont apport d une part des claircissements sur le b ti traditionnel de Kabylie et d autre part une confirmation des hypoth ses mises N anmoins cette recherche reste non exhaustive il s agira dans un travail ult rieur de faire un inventaire complet des constructions traditionnelles de Kabylie en vue d tudier plus pr cis ment les caract ristiques de chacune d entre elles suivant leur structure piliers fermes des toitures leurs techniques de construction pierre pis tuile toiture en terre et leur fonctionnement tripartite Mieux connaitre le patrimoine villageois le r habiliter pour le valoriser tels sont les objectifs auxquels nous nous att lerons dans un travail futur 100 REFERENCES R f rences MAUNIER R La construction collective de la maison en Kabylie tude sur la coop ration conomique chez les Berb res du Djurdjura Institut d ethnologie Paris 1926 BOURDIEU P Esquisse d une th orie de la pratique pr c d e de trois tudes d ethnologie kabyle 1972 BASAGANA R et SAYAD A Habitat traditionnel et structure familiales en kabylie 1974 RICHON M UNESCO
65. ausant des d sordres situ s le plus souvent au niveau de l appui d une solive mais aussi d une s rie d appuis a Lorsqu il s agit de l atteinte d un seul appui il y a lieu d tayer avant de r habiliter lorsque tout danger est cart on pourra d barrasser la partie d t rior e du bois et le traiter Le nouvel appui sera soutenu par un corbeau en pierre ou tout autre mat riau pouvant assurer cette fonction On peut ventuellement ajouter une pi ce de bois pour remplacer la partie d t rior e de la solive figure 4 17 Etayer le plancher Nettoyer la partie Mettre en place un corbeau avant d intervenir d t rior e en pierre ou en bois Figure 4 17 tapes suivre pour remplacer un appui plancher 214 Fiche technique 1 15 Remplacer un linteau Corpus Levant http www meda corpus net libros pdf_fiches liban_frn rehab 1 15 20FR pdf 215 Fiche technique 1 18 R parer un appui de plancher au niveau du mur Corpus Levant Euromed Heritage 95 uatri me chapitre Pathologies et rem des de l architecture traditionnelle en Kabylie b Dans le cas d une s rie d appuis les parties d t rior es devront tre trait es suivant la m thode pr c dente Ensuite il conviendra de mettre en place une poutre m tallique ou une poutre en bois de section plus importante que celle existant et qui supportera toutes les charges et surcharges du plancher Il faudra aussi placer au dessous de ce
66. b ti et savoir faire vernaculaire Cas d Ait El Kaid les Ouadhias M moire de magist re encadr par Mr SALHI M B 2009 BARET Y Traiter l humidit Chantiers pratiques Editions Eyrolles F vrier 2011 DUQUOC B Entretenir sa maison en 10 le ons Eyrolles 2007 DUVAL G Restauration et r utilisation des monuments anciens Mardaga 1990 104 R f rences ABRAHAM B SALAGNAC J L FONTAN J QUENARD D GILLIOT S POMPEO C Transfert d humidit a travers les parois Evaluer les risques de condensation CSTB le futur en construction 2009 Patrimoine en Is re Guide des recommandations CRAterre CGI patrimoine et pis terre d avenir 2005 COLAS A S M canique des murs de sout nement en pierre s che mod lisation par le calcul la rupture et exp rimentation chelle 1 M moire Doctorat Encadr par Mr P DE BUHAW Mr P MCCOMBIE 2009 CASANOVAS X et al Restauration des murailles et des maisons traditionnelles de la m dina de Marrakech EUROMED Montada 2012 LAURENT J M Restauration des fa ades en pierre de taille Eyrolles 1994 Guide FABEM 6 1 R paration et renforcement des ma onneries G n ralit et pr paration des travaux Une dition du syndicat national des entrepreneurs sp cialistes de travaux de r paration et renforcement des structures STRRES mais 2011 BOUSSALH M JLOK M GUILLAUD H MORISET S Manuel de conservation du patrimoine architectu
67. chniques de consolidation IL 4 1 1 1 Reprise en sous ceuvre La reprise en sous ceuvre se concr tise en fonction de la nature des d sordres Deux techniques peuvent se pr senter la reprise des fondations superficielles et la reprise des fondations en profondeur pieux et micro pieux notamment lorsque le sol est fragile On notera toutefois que les sols des villages Kabyles Reprise en pierre dures qui sont pour la plupart rocheux ne pr sentent N pas cette caract ristique En ce qui concerne la premi re technique l intervention se fera soit par 4 ea ZA Ne une reprise des fondations par injection de coulis D i Ba de chaux hydraulique dans celles ci ce qui aura Are d appui temporaire e pour effet de les renforcer soit par un largissement des fondations pour une meilleure Figure 4 8 Etaiement de la structure ss pour une reprise en sous cuvre r partition des charges La reprise en sous uvre se fera apr s avoir tay la partie sup rieure du mur figure 4 8 L op ration d butera par l excavation de la terre pr sente sous le mur sur une largeur ne d passant pas un m tre et sur une profondeur allant jusqu la fondation puis il sera n cessaire de creuser au dessous de la semelle sur une largeur gale la moiti de sa largeur Une fois la premi re moiti de la fouille excav e on proc dera un largissement de la fondation figure 4 9 la m me op ra
68. composant la couverture en terre permanente est Source auteur Photo 3 43 Toiture en terre colonis e par la Photo 3 44 Sortie de chemin e dans les maisons kabyles v g tation Village Boudjlil Bejaia Source auteur Village Ait El Kaid Tizi ouzou Source auteur Photos 3 43 et 3 44 Toiture en terre des villages kabyles 133 Ren Maunier Op Cite P 50 60 Troisi me Chapitre Typologies architecturales traditionnelles en Kabylie indispensable Cette couverture est toujours arros e pour viter que le vent ne transporte les particules de terre l g res Des pierres sont dispos es sur le contour de la toiture pour la i 5 134 prot ger des vents et viter I rosion de la terre III 2 1 Typologie des fermes de toiture Il existe diff rents types de fermes en Kabylie elles sont toutes en mat riau bois Les poutres et les chevrons utilis s sont pour la plupart non quarris et de section ronde Photo 3 45 Le bois est utilise Photo 3 46 Vue sur les trois piliers qui Eos ot Fe bois esl naturellement pour recevoir travaill pour recevoir la s parent faaricht et takaat Village Tagmount ig la poutre Village Djebla Azouz Tizi Ouzou Source auteur poutre Village Boudjlil Bejaia Source auteur Bejaia Source auteur Photos 3 45 3 46 et 3 47 Photos illustrant le syst me poteaux poutres des constructions kabyles En g n ral la charpente repose sur trois
69. cturale historique sociale et technique compl teront de mani re judicieuse l analyse Une fois ces deux op rations effectu es on passera l tape du diagnostic bas sur les r sultats des deux premi res Le deuxi me chapitre porte d une part sur la description de la structure globale du village et les diff rents l ments qui le composent et d autre part sur l tude typologique et fonctionnelle de la maison kabyle Le troisi me chapitre s int resse aux modes constructifs de l architecture en pierre et en terre pis Nous aborderons les diff rentes techniques de construction en mati re de ma onnerie de pierres s ches et de pierre hourd es ainsi que le pis L tude de ces modes constructifs facilitera l identification du b ti Le quatri me chapitre se rapporte dans un premier point l tude des diff rents d sordres recens s au pr alable sur les constructions en pierre et en pis Cette partie permet de comprendre l origine de ces d sordres et favorisera une intervention appropri e Dans un second point il s agit d tablir un listing de recommandations sur les diff rentes techniques de r habilitation de la construction kabyle en pierre et en pis 16 T association R habimed cr e suite la conf rence Euro m diterran enne de Barcelone en 1995 compos e principalement d experts a pour objectif de promouvoir et de renforcer la r habilitation du cadre b ti
70. d une dissociation des pierres qui les composent figure 4 6 Les cons quences de ces d sordres sont visibles sur leurs parties sup rieures il s agit de fissurations sur les murs de leur dissociation Figure 4 6 tassement diff rentiel engendrant la et de d formations importantes au niveau du d stabilisation de la fondation plancher et de la toiture 1 4 1 2 D sordres au niveau de la ma onnerie De formes diverses et vari es les fissures sont le t moignage d efforts auxquels le mur et autres l ments de la b tisse ont t expos s Ces fissures peuvent apparaitre de mani re brutale ou progressive elles peuvent tre actives volutives ou inertes stabilis es Les fissures recens es dans les constructions en pierre sont de formes vari es verticale horizontale oblique en forme d escalier et formant un angle de 45 En effet la pierre tant 167 Marc Mamillan Connaissance de la pierre Op Cite P 71 168 H Houben et H Guillaud Op Cite P 248 79 uatri me chapitre Pathologies et rem des de l architecture traditionnelle en Kabylie a s me a 1 un mat riau dur les fissures se produisent g n ralement au niveau des joints photo 4 18 Quant celles recens es au niveau des murs en pis leur forme est g n ralement lin aire verticale ou inclin e photos 4 17 Une fois la cause des fissures rep r e et trait e la r habilitation peut commencer Ph
71. de la wilaya de B jaia Cheikh Aheddad a Adekar et la Kalla a Ighil Ali et un seul pour Tizi Ouzou le village d Ait El Kaid Selon Marielle RICHON l anonymat des constructeurs fait que ce type de patrimoine reste m connu et vuln rable le patrimoine rural vernaculaire par d finition humble et populaire peut expliquer pourquoi il est si peu repr sent sur la liste du patrimoine mondial il ne poss de pas de caract ristiques spectaculaires ou monumentales et son b ti n est pas sign par les i es 8 grands noms de l architecture universelle mais par des personnes ordinaires et anonymes Les villages en Kabylie sont aujourd hui submerg s par de nouvelles typologies constructives import es ne refl tant ni la culture villageoise ni l int gration harmonieuse au paysage villageois le milieu rural tend se moderniser avec un habitat porteur de nouvelles formes architecturales et de nouveaux mat riaux symbole de progr s A cela vient s ajouter une rupture de la transmission du savoir faire g n rationnel l int r t port par les jeunes l architecture vernaculaire s av re chaque jour de plus en plus r duit ceux ci sont une main d uvre reconvertie pour d autres besoins L absence galement d une politique de sauvegarde coh rente des pouvoirs publics a fortement renforc le processus de d gradation de ces villages Les actions men es sur le terrain restent limi
72. directement sur des fondations de blocs de pierre qui mergent du sol En effet il tait plus avantageux pour les villageois de construire directement sur ces rocs plut t que de les extraire tant donn leur gabarit leur stabilit et leur solidit Le reste des fondations de cette assise ne sont pas tr s profondes 30 a 50 cm vu la nature du terrain g n ralement rocheux En effet il s agissait de supprimer dans la plupart Photo 3 1 Murs sur un bloc de pierre Village Ait Daoud B ni Y nni Tizi Ouzou Source auteur 8 Marc Mamillan Connaissance de la pierre Synth se technique r actualis e par le service ma onneries monuments historique du CEBTP CATED 2003 P 07 Kamel Bouzetine Caract risation de la pierre de taille de la casbah de Dellys et moyens de pr servation M moire magist re encadr par Dr Boumchedda Khaled 2009 P 24 Christophe Robert et Herv Thillard Ma onnerie traditionnelle Rempart 2008 P 34 l Ren Maunier Op Cite P 25 Selon Ren Fontaine les constructions anciennes ne comportaient pas de fondations dans le sens que nous donnons maintenant ce terme 41 Troisi me Chapitre Typologies architecturales traditionnelles en Kabylie du temps la terre v g tale et de rechercher un sol homog ne bien tass Dans d autres maisons la profondeur de la fondation pouvait atteindre 2 m tres voire plus lorsque la b tisse 5 4 est co
73. e l on appelle les minutes de chantier o toutes les informations recueillies sont transmises de potentiels techniciens Des outils de mesures classiques sont n cessaires pour effectuer ces op rations m tre ruban fil plomb etc n anmoins pour plus de pr cisions un relev topographique peut tre fait Ce dernier pr sente l avantage de permettre l acc s des endroits difficiles et de pouvoir int grer le b ti dans son contexte Cette derni re m thode est donc un compl ment non n gligeable du premier proc d Par ailleurs pour permettre une r duction du temps d intervention les relev s photographiques sont d un int r t certain ils r duisent le nombre de croquis r aliser sur place et permettent galement d avoir des d tails qui n avaient pas forcement t recens s lors de la visite sur le chantier Eliana Georgion Analyse architecturale des b timents Les typologies chypre M thode RehabiMed Architecture traditionnelle m diterran enne II R habilitation b timents 2007 P 142 37 Jean Coignet Op Cite P 23 38 Michel Daoud Conseils pour d velopper un bon tat des lieux Faire le relev du b ti ancien In publication M thode R habimed Architecture traditionnelle m diterran enne II R habilitation b timents 2007 Pp 165 167 Ibid P 166 4 Joaquin Monton Application de la photographie digitale Faire le relev du b ti ancien In publication
74. e dans les foyers d munis tait due l absence d table 11 1 3 Taaricht Situ e au dessus de l table taaricht est un emplacement abritant tant t les akkufi tant t les jeunes mari s ou les autres enfants lorsque la famille se sent l troit On y acc de partir d un escalier tr s raide qui sert galement de rangement aux ustensiles alors que dans d autres maisons on peut acc der taaricht gr ce thadekkwant C est la seule pi ce de la maison qui poss de des fen tres de petites dimensions Photo 2 8 Vue sur l escalier menant vers taaricht Village Djebla Bejaia Source auteur 11 1 4 Amnar Situ juste l entr e de la maison amnar est consid r comme le seuil Il jouait le r le de limite entre l int rieur et l ext rieur Accol ce seuil un espace en forme de demi cercle tait utilis par les m nag res pour y laver la vaisselle et par les habitants pour y faire leur toilette quotidienne pendant les p riodes hivernales Il se pr sente en pente et se termine par une rigole ftazulikht pour r 7 l vacuation des eaux Photo 2 9 Le seuil de la maison Village Tagmount Azouz Tizi Ouzou Source auteur 73 Dans les maisons kabyles que l on a visit es et qui sont toujours habit es il n en reste aucune qui abrite dans une m me maison les propri taires et les animaux 74 R Basagana et A Sayad Op Cite P 21 76 Ibid P 24 2
75. e de r habilitation se fera en fonction de l tat de conservation du b ti tabli lors d une tape de diagnostic IL D marche d une op ration de r habilitation Les op rations de r habilitation du b ti peuvent suivre un cheminement qui comprend quatre phases La premi re est la connaissance du b ti elle regroupe le pr diagnostic et l analyse pluridisciplinaires domaines social historique architectural et constructif La deuxi me est centr e sur le diagnostic et se basera essentiellement sur les r sultats des tudes pluridisciplinaires Une fois ces phases achev es celle des travaux pourra commencer c est ce moment du processus que la r habilitation pourra prendre forme en se r f rant aux tudes faites au pr alable Elle se r alisera avec un respect des valeurs historiques et architecturales du b timent et s adaptera aux nouvelles exigences des propri taires ou occupants soucieux d int grer dans leurs demeures le confort n cessaire L entretien derni re phase du processus assurera quand lui au b ti un meilleur tat et vitera pour l avenir une intervention s v re et co teuse Il est n cessaire que les travaux induits par cette r habilitation soient effectu s par une main d uvre comp tente et que ces derniers prennent en consid ration l environnement du b ti Nos investigations ne porteront que sur les deux premi res phases la connaissance du b ti et le diagnostic
76. e humidit en supprimant la couverture tanche du sol ciment souvent rajout e par les propri taires pour un meilleur confort Puis si cela s av re n cessaire il conviendra de r aliser une couche de drainage sur toute la surface au dessus de laquelle une couche de terre sera tal e L op ration se terminera par la pose de carreaux de terre ou de dalles de pierre qui seront rejointoy s avec du mortier de terre afin de faciliter l change hygrom trique entre le sol et l int rieur de la maison IL 1 6 Traitement de humidit sur les enduits Traitement du d collement il faudra faire un d croutage de la partie d t rior e et puis renduire la paroi Le nouvel enduit doit tre adapt la ma onnerie de par son adh rence sa l g ret son ouvrabilit sa perm abilit la vapeur et une r sistance faible souplesse et remplacement facile Traitement de l efflorescence il y a lieu d abord d liminer les remont es d eau puis de proc der au nettoyage de la surface par brossage sec IL 1 7 Traitement de humidit des structures en bois Lorsque le bois est attaqu par des champignons ou des insectes la partie d t rior e doit tre imp rativement purg e Puis il faudra pulv riser ou appliquer l aide d un pinceau des produits fongicides champignons insecticides ou pesticides insectes sur le mat riau 175 Yves baret Op Cite P 72 176 Jean Coignet
77. echerche est la sauvegarde de l architecture traditionnelle villageoise de Kabylie par une op ration de r habilitation Toujours dans cette optique de r habilitation cette recherche peut tre d un apport utile d un point de vue m thodologique pour orienter d ventuels intervenants d sireux soit de r habiliter soit de construire de nouvelles maisons en tenant compte des coutumes locales Dans le cadre de ce pr sent travail il s agira e d identifier les causes de d gradations des constructions traditionnelles en Kabylie pour mettre en place la technique de r habilitation ad quate e d inventorier les diff rents syst mes constructifs ainsi que les mat riaux utilis s Cet inventaire reste non exhaustif car son champ d intervention ne se limite qu aux villages visit s e de mettre en place un guide technique sp cifique la r habilitation du patrimoine architectural villageois de Kabylie M thodologie Compte tenu des objectifs que nous nous sommes fix s et pour apporter une r ponse SOS l notre probl matique nous suivrons une approche m thodologique que l on scindera en deux tapes L tape th orique est consacr e une recherche bibliographique se rapportant des ouvrages sociologiques et historiques qui permettront de comprendre la formation des villages kabyles Nous solliciterons galement des ouvrages techniques relatifs l architecture en pierre et en pis
78. ecture traditionnelle de Kabylie topographie du site avec ses pentes et ses reliefs r git la structure spatiale du village C est ainsi que les ruelles et les maisons qui composent ces villages sont confront es des contraintes topographiques formant ainsi un trac organique faisant en sorte que chaque maison surplombe l autre mais n ayant en aucun cas un impact sur l intimit de chacun ch re la communaut villageoise Les points communs relev s entre le village lin aire et le village radioconcentrique se rapportent aux diff rents l ments qui les composent et la compacit de leurs maisons Malheureusement il est tr s difficile de retrouver ce genre de trac de nos jours car les nouvelles constructions envahissent les anciennes de fa on anarchique I 2 El ments composant le village kabyle Le village kabyle est donc compos d un ensemble de quartiers iddermen mais aussi de ruelles parfois d impasses de maisons de mosqu es et de tajmaat lieu de rassemblement des villageois ce sont des l ments qu il faut pr server afin de sauvegarder l identit du village 1 2 1 Les ruelles aznik ighil avrid Ce sont les l ments qui composent la structure du village elles desservent les diff rentes maisons et sont de formes variables lin aires ou sinueuses changeant a chaque fois de directions ce qui forme des ruelles bris es Deux hypoth ses peuvent expliquer cela la morphol
79. elle se retrouve emprisonn e entre les deux couches d enduit de ciment entrainant un gonflement de la terre et une perte de r sistance m canique L enduit en ciment ne remplit pleinement son r le que sur des parois non respirantes parpaing b ton et dans les endroits o l humidit est nulle L eau peut galement agir sur le b ti mais de mani re indirecte lorsque le mat riau atteint sa teneur maximale en eau des d sordres peuvent se produire et s accentuer lorsque celle ci se transforme en glace Cette derni re se sentant l troit dans le mat riau terre ou pierre 153 X Casanovas et al Restauration des murailles et des maisons traditionnelles de la m dina de Marrakech EUROMED Montada 2012 P 20 T l charg www montada forum net 73 uatri me chapitre Pathologies et rem des de l architecture traditionnelle en Kabylie 154 i atk occupe toute la surface des pores et exerce une pression destructive particuli rement z 1 lorsque les pores sont de petites dimensions gA Photos 4 6 Humidit sur un mur en pis A droite Village Taourirt Photo 4 7 Humidit sur un Mimoun B ni Y nni Tizi Ouzou A gauche Village Maatkas Tizi mur en pierres Village Ighil Ouzou Source auteur Ali B ja a Source auteur I 1 2 2 2 D gradations de l enduit Les d gradations de l enduit se produisent par infiltrations directes et par remont es capillaires D
80. ent pendant que les femmes transportaient les pierres l argile la chaux les roseaux les tuiles l eau quant aux enfants leur participation tait active mais limit e au transport de petites pierres Et lorsque le trac des chemins le permettait le transport des mat riaux tait assur 65 par les nes en raison de la morphologie montagneuse du terrain et de l absence d autres moyens de transport Ces habitations construites les unes cot des autres sont d crites par le sociologue P Bourdieu comme des habitations se regroupant en villages tournant le dos l ext rieur formant une sorte d enceinte sans ouverture ais es a d fendre et ouvrant sur des ruelles troites et raboteuses Elles sont b ties sur des surfaces assez r duites mais restent n anmoins fonctionnelles elles pr sentent aussi l norme avantage de pr server l intimit familiale ch re la soci t kabyle z en EDENS F lt oc a gal Construction des murs et pose Pose de poutres Mise en place des chevrons des poteaux tikjdith assalas timiway Pose des roseaux aghanim ou Pose de la chape en mortier de Maison finalis e branchages terre et des tuiles Figure 2 2 Les diff rentes tapes de la construction de la maison kabyle Source Kaci Mebarek Op Cite P 165 65 R Maunier Op Cite P 28 Bien que ces villa
81. ent toutes les deux au Centre Est de l Alg rie et longent une partie de la c te m diterran enne offrant ainsi des villages c tiers tels que Mazekwane commune de Tichy B jaia et Azzefoune Tizi Ouzou A l int rieur des terres nous retrouvons des massifs montagneux figurel form s par les chaines du Djurdjura et les monts des Bibans et des Babors Azzetoun Late Hez C4 CY ose MS D Dy ae ar D noe Maran a Qa nu gic Khe sta BAT 7 GUERGOUR cane FERDJIOUA e exnhes Bosgas N Moree Figure 1 2 Les diff rentes chaines montagneuses de Kabylie Le massif du Djurdjura est caract ris par une succession de montagnes dont les versants Sud wilaya de B jaia et Nord wilaya de Tizi Ouzou abritent de nombreux villages Ceux qui ont int ress notre recherche sont situ s dans les communes de Boudjelil et Sidi A ch wilaya de B ja a et dans les communes d Ait Yenni d Ain el Hammam et des Ouadhias ou se trouve le village historique d Ait el Kaid inscrit au patrimoine national wilaya de Tizi Ouzou Les villages de la Da ra d Ait Yenni au nombre de vingt s tendent sur trois communes Ait Yenni Iboudrar ne et Yatafen ce sont des villages de cr tes et de versants connus pour leur artisanat bijouterie en argent Sur les monts des Bibans et des Babors on retrouve galement Le village historique la Kal a des Ait Abbas Mont des Bibans il occupe un plateau
82. eprise en sous ceuvre 89 Figure 4 9 Les tapes des reprises en sous ceuvre de la semelle 89 Figure 4 10 Tirants transversaux et cha nage p riph rique 90 Figure 4 11 Reprise de fissure sur un mur en pierre k 91 Figure 4 12 D calage des joints entre les assises horizontales pour viter les fissures en coup de sabre 92 Figure 4 13 Les tapes suivre pour suturer une fissure 92 107 Listes des figures et des photos Figure 4 14 Diff rents types de chaines C O O L 93 Figure 4 15 Mise en place d une planche r partitrice de charges 94 Figure 4 16 Etapes suivre pour remplacer un linteau 95 Figure 4 17 tapes suivre pour remplacer un appui plancher 95 Figure 4 18 tapes suivre pour remplacer une s rie d appuis plancher 96 Figure 4 19 Renforcement de la toiture Ut 97 Figure 4 20 La pose de la pierre en lit ou en d lit OT LISTE DES PHOTOS Photo 2 1 Village difi le long de la ruelle R eCj COjj a 21 Photo 2 2 Village construit sur un plateau C CO 21 Photos 2 3 Types de ruelles rencontr es OOOC C O O 23 Photo 2 4 Vue sur fajmaat iii 23 Photo 2 5 Vue sur Takaat 28 Photos 2 6 et 2 7 Images illustrant des maisons avec mur claire voie et sans mur claire voie 28 Photo 2 8 Vue sur l escalier menant vers faaricht eRCj C 29 Photo 2 9 Le seuil de la Maison NU eee 29 Photo 2 10 Vue sur l escalier menant vers thagorfet 30 Photo 2 11 Les
83. es l ments structuraux de l architecture traditionnelle m diterran enne M thode RehabiMed Architecture traditionnelle m diterran enne II R habilitation b timents 2007P 298 7 Jos Luis Gonzalez Moreno navaro Diagnostic et traitement des pathologies structurelles du b timent S minaire R habimed R habilitation et tourisme durable Kairouan Tunisie juin 2006 P 20 91 uatri me chapitre Pathologies et rem des de l architecture traditionnelle en Kabylie Pour viter les fissures en coups de sabre les joints ne doivent pas se suivre en formant une ligne droite continue il faut que la pierre soit pos e cheval sur deux autres ce qui vite un parement en piles d assiettes Figure 4 12 D calage des joints entre les assises horizontales pour viter les fissures en coup de sabre Source Anne Sophie Colas IL 4 1 2 2 Reprises des fissures sur les murs en pis Pour r habiliter le pis il faut prendre en consid ration le fait que le mat riau terre n est pas toujours compatible avec certains mat riaux le mortier au ciment par exemple est a proscrire ce dernier solidifie la partie trait e et peut accentuer les maux La reprise doit donc se faire a partir de mat riaux ayant les m mes caract ristiques que le pis m mes comportements en termes de variations d humidit et de temp rature m mes r sistances 4 207 mecaniques g Photo 4 26 F
84. es caus es par leurs micro racines car celles ci p n trent en profondeur dans le mat riau et provoquent des clatements de la mati re plus le mat riau est poreux plus le milieu est favorable a au d veloppement de ce Village ancien Azefoune Tizi Village Djebla b ja a 60 Ouzou Source auteur Source auteur type d organismes f yP 8 Photos 4 11 Lichens pr sents sur la ma onnerie 19 Wilhelm William Nylander est le premier botaniste montrer le lien entre la pollution atmosph rique et la croissance des lichens montrant que certaines esp ces r gressaient l approche des villes http fr wikipedia org wiki Wilhelm_Nylander Christophe Robert et Herv Thillard Op Cite P 88 76 uatri me chapitre Pathologies et rem des de l architecture traditionnelle en Kabylie L 2 1 3 Action des mousses C est un type de v g tal que l on retrouve sur les murs on note sa pr sence dans les endroits humides notamment sur les enduits en terre Il pr sente l inconv nient de maintenir l humidit sur les parois et produit des acides humiques qui provoquent la d t rioration des mortiers des 161 f a p Joints o Photo 4 12 Image illustrant l envahissement du mur par des mousses Village Djebla B ja a 1 2 2 L action sur la toiture Les toitures en tuiles subissent l action des v g taux notamment des lichens qui par leur prolif ration
85. ffice de calage des grands moellons 4 ee Photo 3 10 Photo illustrant les Photos 3 11 Moellons bauch s avec calage r alis au moyen de formes irr guli res des pierres petits cailloux ou bien de tuiles cass es A gauche Village Ait El Village Derna Ath Yenni Tizi Kaid Tizi Ouzou A droite village Ighil Ali la Qallaa d A t Abbas Ouzou Source auteur Bejaia Source auteur 1 2 2 3 2 Les diff rents appareils en pierre s che et en pierre hourd es L appareil d un mur de ma onnerie est la fa on dont ses l ments sont assembl s lors de nos visites sur sites nous avons recens plusieurs types d appareil irr gulier assis et assises r guli res 106 Jean et Laurent Coignet Ma onnerie de pierre Op Cite Pp 43 44 107 Yves Marie Froidevaux Technique de l architecture ancienne Construction et restauration Mardaga P 39 108 Document technique r glementaire DTR E 2 4 Travaux de ma onnerie de petits l ments P 29 46 Troisi me Chapitre Typologies architecturales traditionnelles en Kabylie a Appareil irr gulier galement appel opus incertum il est constitu de moellons de formes et de dimensions irr guli res un enduit est n cessaire pour R gt 1 2 assurer son imperm abilit 0a Photo 3 12 Maison Tagmount Azouz Photo 3 13 Maison au Village Derna Tizi Ouzou Source auteur Ath yenni Tizi Ouzou Source auteur Photos 3 12
86. ges donnent l impression d tre fortifi s ils ne poss dent ni ch teau ni fortification 67 Pierre Bourdieu Op Cite P 6 26 Deuxi me chapitre Pr sentation de L architecture traditionnelle de Kabylie L architecture de ces maisons qu elle f t en pierre ou en pis c est dire rig es partir de mat riaux rudimentaires existant dans la nature et dans l environnement imm diat pr sentait galement une certaine uniformit G n ralement on retrouvait cette uniformit dans la fonctionnalit int rieure des maisons dans leur gabarit ainsi que dans leur compacit laquelle permettait de r duire les surfaces expos es l ext rieur et ainsi de lutter contre les rudes conditions climatiques en limitant les d perditions calorifiques Toujours dans cette optique climatique mais galement dans le but cit plus haut celui de la pr servation de l intimit de la famille les constructeurs limitaient les ouvertures vers l ext rieur dont les dimensions taient r duites L emplacement des maisons dans ces sites montagneux faisait que chacune surplombait l autre La maison traditionnelle est de dimensions r duites et plan rectangle presque jamais plan carr Ses dimensions sont presque toujours similaires sauf chez les villageois revenus modestes dont les maisons sont de dimensions r duites et d pourvues d table En revanche chez les plus ais s les maisons sont plus grandes et
87. gional Marseille 2005 Pp 79 80 10 Premier chapitre Diff rentes tapes d une op ration de r habilitation du patrimoine b ti IL 1 2 3 Etude architecturale L analyse architecturale fournit des informations sur les fonctions et les activit s humaines qui se d roulent dans le b timent elle permet de conna tre les caract ristiques sp cifiques de l uvre architecturale rapport des dimensions modules typologie architecturale valeurs spatiales et architecturales du b timent Ainsi elle rep rera les parties originelles des transformations post rieures Une bonne intervention sur ces b tis nous m ne pratiquer diff rents relev s ces derniers varient suivant le degr de complexit du b timent A titre d exemple dans un b timent traditionnel de nombreuses difficult s se pr sentent dans l tablissement du relev vu l irr gularit formelle du b ti rien n est droit dans les 37 anciennes malsons On distingue trois m thodes de relev le graphique l instrumental ou le topographique et le photographique Ils se compl tent et sont choisis selon le degr de difficult dans l tude du b ti Le graphique consiste reproduire et projeter sur papier les donn es sur le terrain en d autres termes il s agit de faire un tat des lieux du b ti Cette m thode comprend deux parties le relev manuel et le dessin graphique elle est compl t e par des prises de notes qu
88. habilitation du patrimoine b ti Nos sorties ont le plus souvent t faites en pr sence de membres d associations de villages ou des villageois eux m mes N anmoins nous avons d faire face quelques difficult s d une part l acc s certains villages ou maisons n cessitait des autorisations notamment pour des prises de vue d autre part l acc s certaines b tisses a t rendu difficile en raison de la configuration du terrain terrain envahi par la v g tation terrain accident ou encore en raison de l absence des propri taires maisons ferm es ou abandonn es En ce qui concerne l tude elle m me elle nous a permis de faire quelques constats notamment au niveau de l tude des typologies et des techniques de construction C est ainsi que par exemple nous avons pu faire la lecture de certains pans de murs gr ce aux vestiges de maisons en ruines des interpr tations sur des coupes transversales ou verticales au niveau des parois murales nous permettent de mieux comprendre les techniques de constructions utilis es Nous avons remarqu par ailleurs que certains villages ont conserv leur rusticit tandis que d autres envahis par la modernit ont perdu leur cachet traditionnel en effet le nombre des maisons traditionnelles y est sensiblement r duit Dans le premier type de villages les maisons sont construites avec des mat riaux locaux refl tant la nature du sol et s int gra
89. harte ICOMOS du patrimoine b ti vernaculaire 1990 2 Y Ouagueni R trospective et actualit de la r habilitation en Alg rie Colloque international R habilitation et revitalisation urbaine Oran 2008 Pp 64 65 http www rehabimed net Publications Actes_cel_col B7loqui_Internacional Y assine pdf Premier chapitre Diff rentes tapes d une op ration de r habilitation du patrimoine b ti ainsi travailler de la meilleure fa on possible sur le bien afin de lui redonner toute son authenticit Nora Simon et Bertrand Eveno distinguent pour une op ration de r habilitation quatre degr s La premi re est la r habilitation l g re ses travaux restent superficiels vu le bon tat g n ral du b ti ils toucheront davantage l quipement et la partie d corative et esth tique que le b ti lui m me La seconde r habilitation moyenne est plus approfondie que la pr c dente mais reste encore tr s superficielle Elle permettra de compl ter les travaux par des r fections d lectricit et de peintures ravalements de fa ades sans reprise de toiture Quant la troisi me r habilitation dite lourde elle aura pour objectifs une redistribution des pi ces des travaux de r fections des toitures mais aussi du gros uvre sans toutefois porter atteinte son quilibre structurel Et enfin l exceptionnelle qui est destin e aux difices dont la d gradation structurelle est tr s avanc e Le choix du typ
90. hauffage continu 11 1 4 Evacuation de humidit des murs en pierre Avant toute intervention la lutte contre l humidit est la premi re op ration a entreprendre il y a donc lieu de proc der l extraction de l eau dans les murs pour que le rem de soit efficace Cette extraction peut se concr tiser gr ce la mise en place de siphons 173 Yves Baret Op Cite P 41 174 ANAH R habiliter et entretenir un immeuble ancien point par point P 114 84 Quatri me chapitre Pathologies et rem des de l architecture traditionnelle en Kabylie atmosph riques Ce proc d traditionnel tr s ancien consiste en la pose de siphons dans le mur des distances r guli res l eau existant sera aspir e dans les siphons et s vaporera Toutefois ce proc d est peu efficace car il est d pendant des saisons et de l orientation des 175 17 rar r r K 5176 D autres proc d s tels que l lectro osmose et l lectro osmose phor se fa ades peuvent tre utilis s mais ceux ci sont souvent contest s car ils n cessitent l emploi d un courant lectrique et restent sur le plan financier des m thodes tr s on reuses IL 1 5 Traitement de l humidit des sols Le traitement de l humidit dans les sols parterres des constructions traditionnelles en Kabylie peut se concr tiser par un drain int rieur ou ext rieur afin de permettre l eau de s vaporer On peut galement traiter cett
91. i fen tre sont r alis s en bois Les jambages ne sont pas pr sents seuls les encadrements en bois des fen tres y font office l encadrement est un ouvrage pr assembl et rigide destin compenser les risques de ramollissement et de d gradation de surface du mat riau supportant tr s mal l humidit y Linteau en bois Jambages inexistants et appui en bois Encadrement en bois de la fen tre Photos 2 14 Ouvertures rencontr es dans les constructions en pis Village Maatkas Tizi Ouzou Source auteur 7G Nourissier J Reguant X Casanovas amp al Op Cite P 74 79 Christophe Robert et Herv Thillard Op Cite P 19 80 G Nourissier J Reguant X Casanovas amp al Op Cite P 75 33 Deuxi me chapitre Pr sentation de L architecture traditionnelle de Kab yke Dans certains murs de maisons nous retrouvons des trous appel s trous de boulin yst Plac s des distances r guli res ces derniers taient sans doute destin s soutenir l chafaudage figure 2 5 pour l l vation des murs A la fin de la construction ces trous sont soit rebouch s de l int rieur l aide de pierres soit laiss s claire voie permettant d une part l a ration des espaces int rieurs et d autre part leur utilisation comme fen tre dans le cas o aucune ouverture ne pouvait tre construite intimit vis vis Trous de boulin Photos 2 15 Les trous de boul
92. ient la poutre faiti re aux murs des fa ades formant ainsi les deux versants de la toiture ils retiennent les pannes interm diaires les pannes sont les l ments en bois qui relient des murs pignons entre eux Il en existe trois types les pannes faiti res les sabli res les interm diaires Photo 3 48 Village Ait El Kaid Tizi Ouzou Photo 3 49 village Imaghdacen Bejaia 1 pannes faitieres assalas Alemass 2 pannes interm diaires Assalas Iterfiyen 3 les arbaltieres 4 l entrait 5 le poin on Photos 3 48 et 3 49 Images montrant les l ments en bois composant la charpente de la maison kabyle Source auteur Photo 3 50 images montrant les l ments en bois composant la charpente d une tajmaat Village Ait Saada B ni Y nni Tizi Ouzou Source auteur Lorsque la toiture est un seul versant elle repose sur des pannes qui s appuient sur les deux murs porteurs sur ces pannes viennent se poser les chevrons ainsi que le reste de la couverture Cette typologie de toiture est adopt e lorsque la port e n est pas importante comme nous le montre la photo 3 51 dans le village d Ighil Ali Photo 3 51 Vue sur une ferme de toiture a un seul versant Village Ighil Ali la Qallaa d Ait Abbas Bejaia Source auteur 62 Troisi me Chapitre Typologies architecturales traditionnelles en Kabylie III 2 2 Les sous toitures La couverture de la maison kabyle qu e
93. ier en terre avant que celui ci ne s che En effet ces tuiles sont dispos es de fa on avoir d une part l extrados du galbe des tuiles courant plaqu vers le bas afin de permettre l coulement des eaux de pluies et Photo 3 40 Tuile Photo 3 41 Tuile bd d autre part l extrados des tuiles de couvert est de courant en terre de co vert n terre dispos au dessus pour assurer un recouvrement 130 tanche Nous constatons que la tuile du dessus recouvre un tiers de la longueur de la tuile inf rieure Tuile faitiive a cs iaca aat mien aa aie Tuile de courant i tuile de couvert D tail de pose de tuiles de courant et de Dessin montrant la fa on dont les tuiles de couverts constructeurs mettent en place les tuiles Figure 3 7 La pose des tuiles Source Architecture traditionnelle m diterran enne A partir de l poque coloniale les tuiles rondes ont t remplac es par des tuiles m caniques originaires de Marseille d o leur appellation kabyle karmudh francis La plupart du temps le nom du fabricant est inscrit sur la tuile elles Re ont la particularit d tre pos es directement sur les lattis ou les gE xX 2 1 2 1 chevrons lorsque ces derniers sont tr s rapproch s Photo 3 42 Tuile m canique en terre 12 Ren Maunier Op Cite P 51 130 Fiche technique D4 couverture de tuiles rondes Alg rie
94. ieur IL 1 2 Traitement contre les infiltrations directes des eaux Le traitement du mur contre les infiltrations directes des eaux varie selon la partie traiter Concernant la partie sup rieure 1l y a lieu de r aliser un prolongement de la toiture pour viter que l eau ne puisse attaquer le haut du mur Pour la partie basse il s agira de donner une forme de pente au sol afin d acheminer et d vacuer les eaux directement vers un collecteur qui sera cr e pour assurer une meilleure canalisation En outre pour cette partie les dallages b tonn s sont proscrire pour viter les rejaillissements d eau vers la base du mur Concernant la partie courante du mur il s agira d enduire celle ci avec un enduit perm able la vapeur et imperm able l eau Dalles pos es sur sable pe eS Nappe drainante A pi Fa i gt 4 t Le Fat TA nil i Se if i i Gravillon Ri Drain 1 Feutre r amp d j Nappe drainante Ss Aas Pierres in r alis proximit du mur Drain r alis en p ed de mur l Figure 4 7 R alisation d un drainage des eaux 11 1 3 Traitement de l humidit de condensation par ventilation Pour lutter contre la condensation il est n cessaire d a rer les locaux pour permettre un renouvellement de l air de r duire la production de la vapeur d liminer les zones froides et enfin de recourir un c
95. igures et des photos Photo 4 1 Creusement de la base des murs 72 Photo 4 2 D faut des goutti res kkk 72 Photos 4 3 D gradation des murs en pis cc 73 Photos 4 4 D gradation du mortier entre les pierres 13 Photo 4 5 Remont e capillaire sur mur en pis eee 73 Photos 4 6 Humidit sur un mur en pis 74 Photo 4 7 Humidit sur un mur en pierres eerrererrerererererererererererrereee 74 Photo 4 8 Pourrissement du bois M4 Photos 4 9 Prolif ration de la v g tation sur les murs L 75 Photo 4 10 La v g tation s incruste entre les joints 76 Photos 4 11 Lichens pr sents sur la ma onnerie 76 Photo 4 12 Image illustrant l envahissement du mur par des mousses TT Photo 4 13 Prolif ration de la v g tation sur les toitures en terre TT Photo 4 14 lLichens Sur Ves les 2 2 LE Photo 4 15 D gradation de la pierre 78 Photo 4 16 Arrachage des tuiles par les vents violents L 78 Photos 4 17 Fissuration sur les murs en pis et en pierres L 80 Photo 4 18 Fissuration sur les murs en pierres eee 80 Photo 4 19 D solidarisation des deux murs al 80 Photos 4 20 Effondrement d une partie de l angle des murs 80 Photo 4 21 Fissure ponctuelle eee 81 Photos 4 22 Effondrement du parement ext rieur des murs L 81 Photos 4 23 Images illustrant l tat de d gradation avanc e des linteaux 82 Photo 4 24 Fl chissement du plancher rence 82 Photo 4 25 Fissure au niveau du bois eee
96. in dans le mur A gauche Figure 2 5 Echafaudage Village Ighil Ali la Qallaa d A t Abbas Bejaia A droite encastr boulins traversants Village Derna B ni Y nni Tizi Ouzou Source auteur b Portes Les portes des constructions kabyles sont toutes semblables par leur forme rectangulaire et leur mat riau en bois n anmoins elles diff rent par leurs dimensions celles des hwaris sont plus importantes que celles des axxam Cependant on observe dans certains villages le percement des murs et des portes en forme d arc Comme pour les fen tres les portes des constructions en pis sont toutes en bois Elles sont constitu es d un linteau et de jambages qui forment le cadre de la porte Les ouvertures qui les re oivent sont de simples interruptions dans le mur elles ne sont pas mat rialis es par des jambages en pierres ou en briques Seul l encadrement en bois de la fen tre mat rialise l ouverture Le pis est un mat riau qui pr sente une mauvaise adh rence au bois en effet il arrive souvent que l on constate des d collements de ces deux mat riaux ce qui provoque des fissurations susceptibles de provoquer l effondrement du mur en pis 81 Jean Pierre Adam La construction Romaine Editions A et J Picard 2005 Pp 88 90 82 Ibid P 88 8 Ahmed Ali Salima Op Cite P 26 34 Deuxi me chapitre Pr sentation de L architecture traditionnelle de Kab yke EKAN Sen Bb el P
97. ion on proc dera au nettoyage de la cavit en profondeur en se d barrassant de tous les l ments ayant perdu leur coh sion ce qui permettra ainsi aux l ments nouveaux de s encastrer sur toute la surface de la cavit Une fois la partie nettoy e il faudra l humidifier au fur et mesure sans pour autant cr er des ruissellements ce qui permettra une meilleure adh rence et une meilleure prise du mortier Ensuite vient l tape du F i i 8 204 rebouchage des creux de la fissure si celle ci est superficielle Si la fissure est plus importante il convient de proc der soit au remplacement de toutes les 2 on soit de pierres qui entourent la fissure et de reconstruire la partie l zard e figure 4 11 mettre en place une s rie d agrafes qui longeront la fissure et assureront son renforcement N anmoins ce dernier proc d est contest par Jos Luis Gonzalez Moreno Navaro qui estime que l emploi de ces agrafes est d pourvu de sens Selon lui quand on a rem di aux causes les agrafes ne servent rien et si les causes sont encore actives elles sont tout aussi inutiles vu que la ma onnerie ne peut pas assumer les tractions et d faut de c der sur la F _ 20 zone agraf e elle c dera un peu plus loin Figure 4 11 Reprise de fissure sur un mur en pierre 7 Fiche technique 1 07 R parer une fissure sur un mur en pierre Op Cite 7 C sar Diaz Gomez La r habilitation d
98. ion est une op ration qui consiste d une part am liorer l tat constructif du b ti et d autre part assurer le confort thermique acoustique ainsi que les meilleures conditions d hygi ne aux occupants 8 D une mani re g n rale cette op ration doit prendre en charge l int grit de la structure de son caract re et de sa forme tout en tant compatible avec des standards de vie acceptables La r ussite de cette op ration d pend de deux param tres savoir l aspect culturel en relation avec l humain et l aspect technique en relation avec le b ti Yassine Ouagueni met en avant deux formes de r habilitation la premi re subjective vise respecter les convictions du groupe d individus afin que les valeurs ancestrales du bien soient mieux conserv es quant la deuxi me r habilitation objective elle est d finie comme tant une op ration d am lioration du b ti Comme toute autre op ration la r habilitation fait appel des intervenants sp cialis s et comp tents dans le domaine techniciens artisans architectes ing nieurs etc pouvant 17 X Casanovas E Fiori G Nourissier amp al M thode RehabiMed IT R habilitation des B timents Pour la r habilitation de l architecture traditionnelle m diterran enne Rehabimed 2007 Pp 19 20 18 Jean Coignet R habilitation Arts de b tir traditionnels Connaissance et techniques Edi Sud 1989 P 23 1 C
99. ir en terre Du grain de sable l architecture Op Cite P 14 7 S bastien Moriset et Arnaud Misse R nover et construire en pis dans le parc naturel r gional Livradois Forez CRAterre Ensag Juillet 2011 118 Laetitia Fontaine Romain Anger B tir en terre Du grain de sable l architecture Op Cite 51 Troisi me Chapitre Photo 3 25 Mur en pis sans soubassement Village Maatkas Tizi Ouzou Source auteur Typologies architecturales traditionnelles en Kabylie Photo 3 26 Mur en pis avec soubassement Village Seddouk Bejaia Source auteur IL 2 1 1 Les murs porteurs en pis les techniques de mise en uvre Les murs de pis sont construits l aide d un coffrage constitu de deux planches formant les parois celles ci sont superpos es dans le sens de la longueur et plac es les unes en face des autres une distance gale environ 60 cm ce qui repr sente la longueur de l avant bras ighil Une fois ces planches de bois pos es elles sont soutenues par d autres dispos es cette fois ci verticalement pour jouer le r le de cales ou d tais et assurer ainsi une meilleure r sistance lors de l op ration du compactage de la terre Ces planches sont jointes entre elles par des poutres transversales m talliques ou en bois situ es sur la base et le sommet du coffrage traversant ainsi le mur en laissant des trous apparents de l ext rieur Une fois ce coffrage en
100. is la pierre qu elle soit taill e ou quarrie pour construire leurs demeures leurs temples ou encore leurs ouvrages d art aqueducs pour les Romains panth on pour les Grecs et pyramides pour les Egyptiens D autres civilisations ont galement utilis la pierre dans leurs constructions une grande partie de la muraille de Chine est construite en pierre Ces b tisseurs avaient une parfaite connaissance de la pierre ils extrayaient de gros blocs de pierre les taillaient les transportaient pour difier leurs constructions Ce mat riau est appropri la construction en raison des variantes morphologiques possibles sa forme peut tre travaill e il reste totalement naturel de par sa composition chimique Les pierres utilis es diff rent d une r gion une autre par leur r sistance la compression leur porosit leur couleur etc A Demangeon affirme propos de l architecture traditionnelle qu elles sont construites avec les pierres du sous sol les habitations rurales semblent vraiment sortir de la terre qui les porte et l on peut parler de l empreinte grav e sur l uvre humaine par le milieu naturel ce 85 Jean et Laurent Coignet Ma onnerie de pierre mat riaux et techniques d sordres et interventions Eyrolles 2007 P 9 3 Laetitia Fontaine et Romain Anger B tir en terre Du grain de sable l architecture Op Cite P 09 87 A Demangeon L habitation rurale en France A
101. is s avec le seul mat riau terre pis monolithique photo 3 27 Photo 3 27 Mur exclusivement en terre Village Seddouk Bejaia Source auteur LARMES k Zj 1 Photo 3 28 Ces deux murs ne sont pas totalement en terre ou en pierre Il existe une alternance entre les deux mat riaux Cette alternance forme des s parations presque gales entre la strate de pierres et la strate de terre Village Ath Yenni Tizi Ouzou Source auteur Photos 3 27 et 3 28 Les diff rents types de murs en pis 120 Romain Anger Laetitia Fontaine Grains de b tisseurs La mati re en grains de la g ologie l architecture Editions CRA Terre 2005 P 12 121 Ren Vittone B tir Manuel de la construction Lausanne presse polytechnique et universitaire normande cop 2010 53 Troisi me Chapitre Typologies architecturales traditionnelles en Kabylie Dans d autres pays les joints qui s parent les banch es entre elles sont r alis s partir de cordons d argile ils sont horizontaux pour les banch es superpos es et verticaux ou obliques pour les banch es adjacentes figure 34 Joints horizontaux et verticaux Joints horizontaux et obliques Figure 3 4 Dessin montrant les diff rents sens des joints dans la construction en pis Lors du d coffrage nous constatons des trous dans les murs ce sont les r servations faites par les poutres dans le but de relier les
102. issure situ e au milieu du mur pignon village Maatkas Figure 4 13 Les tapes suivre pour suturer une fissure Tizi ouzou Source auteur 207 S bastien Moriset et Arnaud Misse Op Cite P 14 92 Quatri me chapitre Pathologies et rem des de l architecture traditionnelle en Kabylie Si les fissures sont superficielles et qu elles ne portent pas atteinte la solidit du b ti on pourra nettoyer les cavit s et id alement les reboucher avec le mat riau terre sous forme de mortier liquide Si celles ci sont importantes photo 4 26 elles seront r par es et renforc es en mettant en place des cl s dispos es de mani re transversale et de fa on altern e entre la face interne du mur et la face externe Ces cl s se pr sentent en bois en forme de H ou bien en bois seul ou encore en bois enrob de terre paille et seront pos es sur un bain de terre ou de paille Lorsque la fissure est stabilis e il est recommand de l entourer avec de la ma onnerie de pr f rence de la brique en terre crue pour qu elle ne r apparaisse pas Une fois l op ration finalis e on appliquera une couche d enduit taloch puis on lissera le mur l aide d une ponge figure 4 13 IL 4 2 Traitement des pathologies li es aux s ismes IL 4 2 1 R paration d un mur dont une partie est effondr e Dans le cas o une partie du mur est effondr e il conviendra apr s avoir nettoy la cavit d utiliser
103. itecture villageoise traditionnelle de Kabylie inspir e de son environnement imm diat et respectueuse des valeurs sociales ancestrales r pond parfaitement aux exigences de ses occupants Lors de nos d placements sur le terrain nous avons recens diff rentes typologies constructives murs porteurs en ma onneries en pierres s ches en pierres hourd es au mortier de terre crue et enfin des murs porteurs en pis Les planchers quant eux sont pais et constitu s d un empilage de poutres de solives de branchages et de terre Concernant les toitures on en distingue deux cat gories en terre et en tuiles Notre tude a d montr galement que certains mat riaux nouveaux tels que le b ton et le ciment pouvaient avoir un impact n gatif et parfois irr versible sur les mat riaux traditionnels qui pr sentent une certaine souplesse et la particularit d tre respirants en revanche certains mat riaux nouveaux ont des caract ristiques oppos es rigidit et tanch it Pour toutes ces raisons il est n cessaire de s assurer que les nouveaux mat riaux int grer pr sentent les m mes caract ristiques que les anciens comportement r sistance etc ce qui par ailleurs contribuera conserver le caract re rustique du lieu De ce fait hypoth se de la r ussite d une op ration de r habilitation est troitement li e la connaissance des diff rentes typologies constructives et des l ments constitu
104. la documentation crite ou iconographique archives croquis photographies etc et d autre part les informations recueillies sur le b timent lui m me En effet le b ti peut nous informer sur les diff rentes phases de sa vie construction l vation modification etc car les l ments pr existants constituent toujours un livre ouvert auquel on peut se r f rer gt Cette phase peut tre r alis e gr ce la m thode arch ologique du b ti qui consiste appliquer les m thodes de l arch ologie du sous sol des difices en l vation En effet cette m thode permet d effectuer une tra abilit des changements continuels qu a connus la construction elle sert dater les v nements placer dans l espace et dans le temps les l ments fragmentaires distinguer les mat riaux de construction rep rer les p riodes historiques reconnaitre les m urs les technologies et les aspects formels Cette tude arch ologique nous permettra donc de connaitre l histoire du b ti l aide de diverses m thodes scientifiques savoir e les sondages des murs e les analyses des mortiers des enduits et des couleurs e analyse stratigraphique du b timent e observation et l identification des diff rences dans les techniques et les mat riaux de construction ceux ci correspondent le plus souvent des phases chronologiques diff rentes des alt rations
105. lle soit en terre ou en tuile repose sur les diff rentes fermes d crites plus haut Au dessus de celles ci il existe plusieurs couches interm diaires compos es de mat riaux naturels extraits de l environnement imm diat la nature de ceux ci tant variables selon le village Terre Tiges attach es entres elles avec un fil de fer Branches soutenant les tiges et la terre ainsi que les tuiles y Photo 3 52 D tail sur les diff rentes couches de la couverture en tuiles Village Maatkas Tizi Ouzou Source auteur Lors des visites on a observ sur les chevrons diff rentes sortes de couches interm diaires faites soit d un lit de branchages soit de roseaux aghanim attach s les uns aux autres l aide de cordelettes de diss soit encore de tiges de plantes adheless tiss es de mani re obtenir un tapis Aguerthil Chaque couche est recouverte de tuiles ou de terre et constitue le chapeau de la construction Il existe galement un autre type de sous toiture qui est le platelage plac directement sur les poutres ce sont des planches o les tuiles sont pos es sur un mortier de terre Avec le a es Pho Ju to 3 55 Aguerthil fait Photo 3 53 Charpente faite partir Photo 3 54 Charpente faite de branchages et de chevrons partir de roseaux aghanim et de partir de adheless qui est une Village Djebla Beja a chevrons Timiway Vill
106. ment de l humidit sur les enduits _ 85 IL 1 7 Traitement de l humidit des structures en bois 85 II 2 Traitement des pathologies li es la v g tation k fe f k 86 IL 2 1 Traitement des v g taux sur la ma onnerie L 86 IL2 1 1 Traitement des lichens dans la construction en pierre 86 II 2 1 2 Traitement des mousses dans la ma onnerie en pierre 86 II 2 1 3 Traitement des arbustes et des plantes dans la ma onnerie en pierre D D a a me Dent es Ce el Ce he 86 IL 2 2 Traitement des v g taux sur les toitures L 87 II 3 Traitement des pathologies li es au climat k C O Oa 87 IL3 1 R fections des joints sur les murs en pierres rejointoiement 87 113 2 Traitement des murs par injection de liants hydrauliques 88 IL 4 Traitement des pathologies li es aux charges et aux sollicitations dynamiques 88 IL 4 1 Traitement des pathologies li es aux tassements diff rentiels 88 IL4 1 1 Techniques de consolidation 89 IL4 1 1 1 Reprise en sous uvre f L 89 I1 4 1 1 2 Stabilisation des fissures par des tirants ou chainage p riph rique 90 I14 1 2 Reprises des fissures Ut 91 I1 4 1 2 1 Reprises des fissures sur les murs en pierre 91 IX I14 1 2 2 Reprises des fissures sur les murs en pis 92 I1 4 2 Traitement des pathologies li es aux s ismes_ 93 114 2 1 R paration d un mur dont une partie est effondr e 93 11422 Assurer un Change cc fe Le ne cle Re eee ee 93 IL4 3 Traitement des pathologie
107. ments amp m thodes n 10 2003 DE MASSARY X et COSTE G Principes m thodes et conduite de l inventaire g n ral du patrimoine culturel Documents et m thodes n 9 2007 101 R f rences VEGAS F MILETO C Le programme d tudes M thode RehabiMed Architecture traditionnelle m diterran enne II R habilitation b timents 2007 REVEYRON N L apport de l arch ologie du b ti dans la monographie d architecture In Revue des patrimoines n 2 2002 SARTOR A La signification de relev Pr servation et mise en valeur des monuments et sites historiques cours de post graduation de l cole Polytechnique d Architecture et d Urbanisme Alg rie perspectives de la r cup ration FIOURI E Le r le de la recherche historique et arch ologique dans la m thodologie de la r habilitation du b ti R habiliter l architecture traditionnelle m diterran enne Symposium r gional Marseille 2005 DAOUD M Conseils pour d velopper un bon tat des lieux Faire le relev du b ti ancien In publication M thode R habimed Architecture traditionnelle m diterran enne II R habilitation b timents 2007 MAKAROUN Y HUSSEINI F amp al Manuel pour l entretien et la r habilitation de l architecture traditionnelle Libanaise CORPUS Levant 2004 MONJO CARRIO J Le diagnostic dans la restauration Les tudes pathologiques in workshop PG Patrimoine architectural et urbain E
108. murs 1 2 2 2 Les murs de ma onnerie de pierres hourd es au mortier Ils sont constitu s de pierres hourd es par un mortier en terre crue avec des joints de dimensions diff rentes La qualit de ces murs d pend de celle des pierres de leurs dispositions et de la qualit du mortier de pose ainsi que de son paisseur On a relev que la largeur de certains des murs n tait pas la m me sur toute leur hauteur la base tant plus large que leur sommet Cet amincissement r alis afin de limiter les descentes des charges se fait de fa on r guli re soit par une diminution progressive de sa largeur soit par une diminution par niveau Photo 3 5 Coupe verticale illustrant la diff rence d paisseur dans un mur Ighil Ali la Qallaa d Ait Abbas Bejaia Source auteur Comme pour les murs en pierres s ches il existe des murs en pierres hourd es homog nes et h t rog nes Un mur est homog ne lorsque les pierres ont les m mes caract ristiques physiques chimiques et m caniques et que le mortier utilis est identique sur tout le mur Il est h t rog ne lorsque les pierres ont des caract ristiques diff rentes les unes des autres Photo 3 6 Murs illustrant leur homog n it Photo 3 7 Mur illustrant son h t rog n it Village Djebla Bejaia Source auteur Tagmount Azouz Tizi Ouzou Source auteur 101 Jean et Laurent Coignet Ma onnerie de pierre Op Cite P 46 2 Ibid P
109. n bois Figure 4 10 Tirants transversaux et chainage p riph rique e Les tirants L utilisation des tirants est recommand e lorsque deux parties oppos es sont divis es en deux au risque de provoquer un d versement des fa ades Ces tirants joueront le r le de lien entre les deux parties scind es e Le cha nage p riph rique L utilisation du chainage p riph rique est recommand e lorsque la structure pr sente des l sions situ es plusieurs endroits Ce proc d permet de relier toutes les parties du b timent et donc de mieux r partir les charges On peut le r aliser soit en ajoutant un chainage au niveau de la partie sup rieure ce qui augmentera la hauteur de la b tisse soit en creusant sur le mur Une fois ces tapes effectu es la reprise de la fissure peut tre entam e 200 M Boussalh M Jlok H Guillaud S Moriset Op Cite P 43 7 Ibid P 42 202 X Casanovas et al Manuel pour la r habilitation de la ville de Dellys Euromed Montada 2012 P 157 http www montada forum net sites default files Publicacions Dellys pdf 23 M Boussalh M Jlok H Guillaud S Moriset Op Cite P 42 90 Quatri me chapitre Pathologies et rem des de l architecture traditionnelle en Kabylie IL 4 1 2 Reprises des fissures IL 4 1 2 1 Reprises des fissures sur les murs en pierre La reprise de toute fissure suppose que celle ci est passive non volutive Avant d entamer toute r habilitat
110. ne b tisse pour la construction d une nouvelle HI 1 Juxtaposition du nouveau l ancien Dans ce cas de figure l ancienne maison est pr serv e mais on y en adosse une nouvelle dot e des commodit s que l habitant recherche Elle est construite avec des mat riaux autres que ceux disponibles dans l environnement imm diat et sans harmonie avec le b ti existant Photo 2 22 Mitoyennet ancien nouveau Village Mazekewane B ja a Source auteur HI 2 Superposition du nouveau l ancien La photo ci contre pr sente une autre possibilit pour les villageois d agrandir leur maison ce qui leur permet de pr server leur ancienne axxam On y construit au dessus avec des mat riaux nouveaux et toujours dans l esprit d int grer un certain confort que l on n avait pas dans l ancienne b tisse Photo 2 23 Superposition du nouveau l ancien Village Imaghdacen Bejaia Source auteur 38 Deuxi me chapitre Pr sentation de L architecture traditionnelle de Kabylie IIL 3 D molition totale de l ancien Le cas le plus extr me dans la transformation du village est la d molition totale de la maison traditionnelle pour cause de manque de terrain ou autres probl mes Une fois celle ci d truite une nouvelle maison prend sa place cette derni re plus moderne ne ressemble en aucun cas la traditionnelle qui elle s int grait mieux au paysage et surtout ne nuisait pas
111. ne de la maison kabyle il la comparait aux maisons primitives grecques avec des toits en chaume double pente chambre unique d pourvues de chemin e et compl tait sa comparaison avec les maisons rustiques gallo i f f 2 romaines b ties en pierres aux toits en tuiles rondes deux versants Axxam mot amazigh d signant la maison ou l habitat peut dans un sens plus large d signer galement la famille La maison traditionnelle kabyle ou Axxam se d veloppait au fur et mesure que la famille s agrandissait En effet c t de la maison du 6 R Maunier Op Cite Pp 18 19 63 Dans son ouvrage La construction collective de la maison en Kabylie Ren Maunier dit que axxam appartient au type de maison dite maison l mentaire La maison l mentaire est consid r e comme une maison o il n y a pas une sp cialisation des espaces o l homme et l animal cohabite et o la plupart des activit s se d roulent l ext rieur Source G Nourissier J Reguant X Casanovas amp al Architecture traditionnelle m diterran enne Op Cite P 56 64 Basagana et Sayad Op Cite P 57 25 Deuxi me chapitre Pr sentation de L architecture traditionnelle de Kab yke p re axxam se construisait celle du fils b tisse qui s rigeait grace la solidarit collective de la communaut Les r les de chaque membre taient bien pr cis les hommes b tissai
112. nforcement du linteau il faut d abord assurer la stabilit de la structure en tayant la partie situ e en haut du linteau puis d poser les pierres ou la terre concernant le pis au dessus de cet l ment Apr s le changement du linteau ou le renforcement de l existant nous pouvons proc der a la remise en place des l ments afin de 711 Restaurer son b ti en terre Diagnostiquer r parer reboucher prot ger et am liorer votre b ti en terre crue Parc naturel r gional des Marais du Cotentin et du Bessin Mai 2010 P 14 717 S bastien Moriset et Arnaud Misse Op Cite P 14 7 M Olivier Restauration des structures en terre crue en fonction de leur technologie de construction Op Cite Laboratoire G omat riaux de l ENTPE E P du CNRS n J 0160 94 uatri me chapitre Pathologies et rem des de l architecture traditionnelle en Kabylie reconstruire la partie sup rieure du mur La charge du mur doit tre perpendiculaire au sens des fibres si le linteau est en bois figure 4 16 Fissure du linteau Etaiement de la partie Retrait des parties Pose d un nouveau sup rieure de l ouverture d t rior es linteau et remise en et tr sillonnement de place de la partie cette derni re sup rieure du mur Figure 4 16 Etapes suivre pour remplacer un linteau IL 4 3 4 Consolidation des planchers en bois Les planchers sont tr s expos s diverses attaques c
113. nn nn nn ri 20 I Description des villages kabyles Une 20 I 1 Typologies villageoises de Kabylie 3 oe De ee De ee he 21 I 2 El ments composant le village kabyle eC C f O O L 22 1 2 1 Les ruelles aznik ighil avrid e h yC Oa 22 122 OS PASSES CPE ne ne aa 23 APRS 1111211 a an eT eT dd NE 23 O27 SY Ss Le EE EE OO 24 D2 SL entree dela maon z 22ra BP Pe pe ne pe on propos 25 II Description de la maison kabyle traditionnelle 25 V II 1 Composition d axxam 27 IL 1 1 Taqaat ou aguns ou tigherghert C C O O 28 WMD TO AR ee La AEEA ee EE 28 ES UATE Lo Act the ot de ct th td ide td td ete 29 M Ad ve Tan ee oe oer 0 DTA VU Un Un MUR TT 29 ELS PONCE rer ne ln state lie ll a td at tates 30 II 1 6 Les niches de rangement ou d exposition et les akoufi 31 II 2 Types d ouvertures dans les maisons Kabyles ee 31 A TE C D A ae eee ta ee ans 31 B TPOrHESS 0 CR nt De Dm D De me D ne ee ee ee 34 l 3 O Typologie d Velevation nn nn nn nn ae at a ue 35 HR Ti ARES ESCACS tere re ace ce ae me une co a de do MO A AL 36 IL4 Techniques constructives iii 37 IHI Transformation du cadre b ti dans les villages kabyles L 38 II 1 Juxtaposition du nouveau l ancien 38 IIL2 Superposition du nouveau l ancien eee 38 IIL3 D molition totale de l ancien UN 39 Conclusion 39 TROISIEME CHAPITRE TYPOLOGIES ARCHITECTURALES TRADITIONNELLES EN KABYLIE MH UCL O ian ai nn nn me a D a enc Je lee SD
114. nnales de g ographie 1929 T 29 n 161 Pp 352 375 P 254 40 Troisi me Chapitre Typologies architecturales traditionnelles en Kabylie point de vue se v rifie parfaitement dans le cas des constructions traditionnelles de Kabylie En effet l apparence g n rale des maisons nous offre une image uniformis e de celles ci cependant vues de pr s elles se diff rencient l g rement dans leurs fa ades notamment dans le type les dimensions le positionnement et le jointement des pierres ce qui offre une multitude d aspects Les pierres qui composent cette architecture sont d origines magmatiques s dimentaires ou m tamorphiques De ces roches manent les diff rents types de pierre comme le granit le schiste le quartz le basalte etc Elles pr sentent des caract ristiques diff rentes d une pierre l autre avec pour chacune d entre elles des qualit s et des d fauts En Alg rie nous retrouvons une pr dominance de la pierre calcaire Les pierres utilis es dans la construction des maisons traditionnelle kabyles sont extraites des oueds des carri res de l pierrage des champs ou m me de la r cup ration lors de la z igs 5 91 Se A ay d molition d anciennes constructions Leur assemblage forme ainsi les l ments structuraux de la construction kabyle objet du point suivant I 2 Structures verticales en pierre 1 2 1 Fondations Les murs de certaines maisons sont construits
115. nnement dans la b tisse D abord les murs gouttereaux ont la particularit d tre les plus longs et re oivent les ouvertures donnant acc s la maison les goutti res et les chenaux de la toiture Ensuite les murs pignons supportent les poutres principales et secondaires ils ont la particularit d avoir une forme triangulaire a leur sommet ce qui donne la toiture ses deux versants Et enfin les murs de refends servent de s parations int rieures et sont galement porteurs Le mode d assemblage a galement g n r des murs porteurs diff rentes textures savoir les murs de ma onnerie de pierre s che et les murs de ma onnerie de pierres hourd es au mortier de terre crue Ren Fontaine Restaurer am nager pr server La maison de pays Seghers 1977 P 71 Ren Maunier Op Cite P 39 Jean et Laurent Coignet Ma onnerie de pierre Op Cite P 42 La fondation de la maison kabyle est en forme de semelle filante 7 Cela nous a facilit la t che dans la lecture des murs lorsqu il s agissait de coupes transversales ou verticales 8 M thode R habimed Architecture traditionnelle m diterran enne II R habilitation b timents 2007 Documents techniques r glementaires D T R C 2 45 R gles de conception et de calcul des ma onneries Editions CNERIB 2005 P 15 Ren Fontaine Op Cite Pp 63 64 42 Troisi me Chapitre Typologies architecturales traditionnelles en
116. nstruite Sur une pente importante En l absence de r gles de calcul le choix du support se faisait de mani re empirique as A r 95 i ae 5 ainsi que le dimensionnement de la fondation Des piquets sont positionn s sur les quatre coins de la maison reli s entre eux avec du fil afin d avoir l aplomb des fondations et du mur Puis les rigoles sont creus es tout autour pour recevoir les premiers lits de pierres en prenant soin de commencer par les plus grosses comme premi re assise la largeur de ces fondations pouvant atteindre 80 cm L op ration se r p tera jusqu l vation de la fondation 1 2 2 Les murs porteurs Les murs sont les t moins les plus durables de architecture traditionnelle de Kabylie en effet la chute des toitures la destruction des planchers se produisent tandis que les quatre murs restent debout Ils ont la caract ristique d tre riches en couleurs et en d cors g om triques ils constituent un des l ments pr server lors de la r habilitation En plus de l aspect esth tique les murs ext rieurs ont un r le structurel car ils conduisent les charges et les surcharges des planchers et de la toiture jusqu au bon sol par l interm diaire de fondations dont la largeur est l g rement plus importante que celle des murs Ils prot gent galement les occupants contre toutes agressions ext rieures Nous distinguons trois typologies de murs suivant leur positio
117. nt parfaitement l environnement Nous avons rencontr trois techniques de construction la pierre s che la pierre hourd e au mortier et le pis La derni re technique est la plus souvent utilis e en raison d un manque ou carr ment de l absence de pierre Lorsque la pierre existe dans l environnement imm diat on utilise selon la r gion le gr s le calcaire la pierre bleue Conclusion La r habilitation a comme objectif principal la remise en tat physique du b ti et l am lioration du confort des occupants en int grant les commodit s n cessaires pour le bien tre sans pour autant nuire aux valeurs patrimoniales de l difice cette t che doit tre assur e par un personnel qualifi et sp cialis Le choix de la r habilitation est dict par l tat de conservation du b ti il en existe quatre types l g re moyenne lourde et exceptionnelle La r habilitation suit un cheminement qui d bute par un pr diagnostic suivi d tudes pluridisciplinaires qui permettent de mieux connaitre le b ti d un point de vue historique architectural constructif et structurel La r ussite de ces deux premi res tapes faciliteront le diagnostic pour une meilleure r habilitation Celle ci peut se faire galement dans la perspective soit de la conservation de la fonction initiale soit de la reconversion de celle ci vers une autre qui devra s adapter au 18 Premier chapitre Diff rentes tapes d une
118. nt les mat riaux et les fonctionnements sont sans lien avec les pratiques ancestrales participe en partie la disparition des villages kabyles traditionnels qui perdent ainsi leur identit L int r t port pour ces villages doit donc avoir pour r sultat la sauvegarde imp rative de ces derniers Pour que cette sauvegarde ait lieu des op rations de r habilitation doivent tre r alis es R habiliter un difice traditionnel implique une connaissance parfaite de l architecture locale du savoir faire ancestral et du mode de vie traditionnel Ce n est que de cette mani re que l on pourra comprendre la typologie des maisons ainsi que l utilisation judicieuse des mat riaux de construction Notre tude nous conduira l laboration d un inventaire non exhaustif car il ne concernera que les villages visit s il se rapportera aux techniques et aux mat riaux de construction Mais au pr alable une r flexion sur les l ments composant le village rues taymaat et sur la maison elle m me en pierre et en pis s impose nous pr senterons notamment son fonctionnement ses typologies d ouvertures d l vation I Description des villages kabyles E Masqueray d finit Tadd rt un mot vague applicable a tous les groupes de maisons quels qu ils soient car il signifie proprement pluralit de maisons N anmoins d autres d finitions de cette entit existent elles font appara tre d autre
119. o l architecture traditionnelle est encore visible Vingt cinq villages dans les wilayat de B jaia et de Tizi Ouzou ont t recens s Notre constat est qu un nombre important d entre eux sont en tat de ruines ce qui nous a d ailleurs facilit la t che de rep rage des pathologies affectant cette architecture villageoise Entre ruines et transformations anarchiques tel est malheureusement le destin de l architecture villageoise de Kabylie aujourd hui A cet effet des op rations de r habilitation s imposent pour les r ussir l tape du diagnostic des pathologies est primordiale L ennemi num ro un dans le processus de d gradation d un habitat est le manque d entretien en effet ce dernier joue un r le central dans la pr servation des caract ristiques fondamentales de l difice en g n ral et des mat riaux qui le composent en particulier Cette tape d entretien est encore plus exig e pour les constructions traditionnelles en pis une des typologies recens e dans l architecture villageoise de Kabylie Les composantes mat rielles de cette architecture restent en grande partie la pierre la terre crue et cuite et enfin le bois c est dire des mat riaux naturels sans pratiquement aucune transformation De nombreuses pathologies sont li es ces mat riaux sous l effet de l humidit de l eau d carts de temp rature de gel d gel de cristallisation de sels dans leur structure A ces
120. ocataire ou propri taire ce qui l vera toute ventuelle ambigu t Toutefois nous avons constat que les maisons traditionnelles kabyles taient pour la plupart inoccup es mais que leurs propri taires demeuraient non loin de leur maison traditionnelle Au cours de cette premi re visite d ordre visuel nous aurons une appr ciation g n rale sur l aspect architectural et technique du b timent et sera l occasion non seulement de comprendre le syst me constructif du b timent mais galement d valuer partiellement les diff rentes pathologies l affectant et d tablir un contact avec les occupants ou et les propri taires En effet cette rencontre contact est primordiale car elle permettra de recueillir aupr s des int ress s des informations utiles sur l historique du b timent ventuelles modifications effectu es probl mes rencontr s etc ces personnes sont consid r es comme une source orale et seront impliqu es directement dans le processus th orique de r habilitation Cette implication est souhaitable pour assurer la r ussite de la r habilitation du b ti 23 X Casanovas E Fiori G Nourissier amp al Op Cite P 22 4 M moire orale la transmission du savoir faire de l poque se faisait par la pratique d un individu l autre en effet aucun document crit ou graphique ne regroupe toutes ces pratiques mais la permanence de leur usage garantissait leur transmi
121. ogie du terrain ou une volont d arr ter le regard et de briser l lan Ces ruelles sont parall les aux courbes de niveau elles sont consid r es par les trangers comme des l ments int rieurs au village tandis que les villageois les consid rent comme des l ments ext rieurs Les ruelles sont rev tues de petites pierres pos es de fa on avoir des interstices de terre pour permettre aux eaux pluviales de p n trer dans le sol et ainsi viter toute inondation on retrouve ce genre de proc d dans certains villages tandis que dans d autres le b tonnage des surfaces de circulation s est impos aujourd hui ce qui pose le probl me de drainage des eaux pluviales 57 La mosqu e n est pas concern e par notre recherche car il s agit pour un tr s grand nombre d entre elles de constructions nouvelles 58 S Zenboudji Zahaf La haute ville de Tizi Ouzou structure habitat et territorialit M moire magist re encadr par M B Salhi et M Dahmani P 54 22 Deuxi me chapitre Pr sentation de L architecture traditionnelle de Kab yke Photo2 3 Types de ruelles rencontr es A gauche village Ighil Ali Bejaia Au centre village Yakourene Tizi Ouzou A droite village Chikh Aheddad B ja a Source auteur 1 2 2 Les impasses La diff rence entre la ruelle et l impasse est que cette derni re se termine en cul de sac et se d crit comme un espace cach Dans ce cas seules les
122. oncerne les d gradations elles impactent directement les caract ristiques du mat riau et doivent tre prises en charge car l int grit du b timent peut tre menac e Nous appelons d sordres toutes d formations d gradations ou alt rations l sions fissures aplomb ou gonflement du mur traces d humidit et de salissures etc que portent un mur ou un plancher ou tout autre l ment composant un b timent Certains d sordres recens s peuvent tre caus s d une part par des modifications faites au cours de la vie du b timent d autre part par des agents agresseurs au b timent bruit humidit v g tation sels marins climat etc ou tout simplement par le vieillissement du mat riau Pour contr ler l volution des fissures la mise en place de t moins en pl tre ou en verre ainsi que la pose 4l Michel Daoud Op Cite P 167 Jean Coignet Op Cite P 29 43 X Casanovas E Fiori G Nourissier amp al Op Cite P 117 4 Nous avons constat lors de nos visites au niveau des diff rents villages que des maisons traditionnelles ont t modifi es notamment dans le sens d une int gration d un certain confort int rieur lectricit eau Cette tude permettra d enregistrer les carences de ces maisons et d y rem dier Auparavant dans les maisons kabyles il n existait aucune installation technique Les taches m nag res par exemple se faisaient dans la cour sauf en
123. op ration de r habilitation du patrimoine b ti b ti l int gration d une fonction permet au b ti de se maintenir en vie L int r t de cette r habilitation est d intervenir pour la p rennit de ce patrimoine en mettant fin des transformations anarchiques Dans les chapitres deux et trois nous d crirons les villages kabyles en num rant les diff rents l ments qui les composent et nous nous attarderons particuli rement sur la description de la maison kabyle A travers cette description nous aurons une meilleure connaissance technique architecturale des b tisses ce qui favorisera des interventions plus ad quates sur le b ti 19 DEUXIEME CHAPITRE PRESENTATION DE L ARCHITECTURE TRADITIONNELLE DE KABYLIE Deuxi me chapitre Pr sentation de L architecture traditionnelle de Kabylie Introduction La r gion de Kabylie renferme de magnifiques sites et paysages parmi lesquels le massif montagneux du Djurdjura et la vall e de la Soummam qui rec lent de nombreux villages habit s par une population de culture berb re Ces villages pr sentent des maisons dot es d une architecture t moignant de la culture et de la m moire collective de la soci t qui s y est tablie depuis maintenant plusieurs si cles H las cette architecture qui faisait autrefois la sp cificit de la Kabylie se voit aujourd hui touff e par une autre import e L importation de cette architecture dite moderne do
124. orizontaux composant la construction kabyle 39 TROISIEME CHAPITRE Typologies architecturales traditionnelles en Kabylie Troisi me Chapitre Typologies architecturales traditionnelles en Kabylie Introduction Ce chapitre est consacr au patrimoine architectural en pierre et ou en terre des villages kabyles A travers le travail de terrain que nous avons effectu la majeure partie des constructions sont difi es en pierre alors que le reste est r alis en terre crue plus pr cis ment avec du pis terre banch e Dans un premier temps cette tude fera l objet d un bref aper u historique sur l utilisation de la pierre et de la terre crue puis nous analyserons les diff rentes techniques constructives travers les structures verticales fondations murs porteurs et horizontales planchers toitures Le rep rage des diff rentes typologies constructives de cette architecture en pierre et en terre crue participera sans aucun doute d une mani re efficace la r alisation de l op ration de r habilitation I TYPOLOGIE ARCHITECTURALE DE PIERRE I 1 Historique de l utilisation de la pierre Outils de travail couteaux outils pour aiguiser les armes la pierre a pris une autre forme d utilisation En effet vu sa proximit et son abondance dans la nature l homme l a utilis e pour construire son refuge et s y abriter Les civilisations romaine grecque et gyptienne ont de tout temps util
125. ortantes et de la pierre IL 2 1 3 Traitement des arbustes et des plantes dans la ma onnerie en pierre Pour liminer ces v g tations il existe deux m thodes n anmoins leur efficacit n est que send sek ss 2 E easy 187 provisoire d o la n cessit de renouveler ces op rations de mani re r guli re La premi re m thode consiste en un simple arrachage des plantes ou arbustes et la seconde pr conise l usage de d sherbants et ou la combustion des v g tations La premi re m thode consiste arracher les plantes la main ou laide d outils elle pr sente l avantage de ne pas tre nuisible l environnement N anmoins on recense certains inconv nients lors de l arrachage car des racines peuvent tre laiss es sur place et favoriser ainsi la pousse d autres plantes Par ailleurs on peut accentuer les dommages caus s la 1 Christophe Robert et Herv Thillard Op Cite P 88 180 Guide FABEM 6 1 Op Cite P 194 81 Fiche technique 3 10 Nettoyer les fa ades traiter les micro organismes Corpus Levant Euromed Heritage 182 Bruno Duquoc Op Cite P 23 183 Jean et Laurent Coignet Ma onnerie de pierre Op Cite P 88 184 Christophe Robert et Herv Thillard Op Cite P 89 185 Guide FABEM 6 1 Op Cite P 193 8 Bruno Duquoc Op Cite P 23 87 Fiche technique 1 04 Eliminer la v g tation sur un mur v g tation superficielle Corpus Levant Euromed Herit
126. orte d entr e d Axxam Porte d entr e de l hara Elle se pr sente sous forme de deux Elle se pr sente sous forme battants la petite porte tant int gr e dans la grande d un seul battant Photos 2 16 Ouvertures portes rencontr es dans les constructions en pierre Source auteur Photos 2 17 Portes de maisons construites en pis Village Maatkas Tizi Ouzou Source auteur IL3 Typologie de l l vation Lors des visites effectu es sur le terrain des maisons en R 1 et d autres en rez de chauss e ont t recens es les deux typologies comportent un entresol lorsque la pente est importante Parfois m me dans certains villages notamment Boudjlil et Imaghdacen situ s a B jaia photos 2 18 et 2 19 nous notons la pr sence de balcons construits en porte a faux toujours avec un mat riau naturel le bois issu des sites avoisinants 35 Deuxi me chapitre Pr sentation de L architecture traditionnelle de Kab yke Photo 2 18 Village Imaghdacen Photo 2 19 Village Boudjlil Bejaia Bejaia Source auteur Source auteur Photo 2 18 et 2 19 Maisons en R 1 11 3 1 Les escaliers Les escaliers sont souvent droits construits pour la plupart en pierre Certains sont parall les la fa ade escalier en mur d echiffre et d autres lui sont perpendiculaires Ce sont des escaliers raides constitu s d une seule vol e sans palier de repos Ils sont construits
127. os es en assises et dispos es de fa on avoir les l ments en panneresse dans un pan et en boutisse dans l autre Dans certains cas les pierres des chaines sont d une r sistance sup rieure aux pierres utilis es pour les fa ades photo 3 20 et dans d autres cas les angles des fa ades font la continuit du mur aucune diff rence n est enregistr e en termes de gabarit et de nature de la pierre photo 3 21 Photo 3 20 Forme et taille des Figure 3 1 Chaine d angle Photo 3 21 Forme et taille des pierres d angle diff rentes de celles du pierres d angle identiques celles du courant du murViage d Azefotie courant du mur Village Mazekwane TikeMuZoig So pe CitetRrp9 Bejaia Source auteur 113 Hugo Houben et Hubert Guillaud Op Cite 114 Christian Lassure Op Cite P 54 49 Troisi me Chapitre Typologies architecturales traditionnelles en Kabylie Sur terrain nous avons souvent retrouv un traitement d angle diff rent des traitements conventionnels Ces angles taient trait s de mani re obtenir une coupure 45 dans la longueur de l angle celle ci commen ant environ 50 cm du sol pour atteindre approximativement la hauteur d un homme Un villageois rencontr sur les lieux nous a confirm que ce geste tait r alis pour permettre aux transporteurs de l poque notamment les nes d viter la rencontre d angles trop importants L
128. oto 4 18 Fissuration sur les murs en pierres Village A t Daoud Beni Yenni Tizi Ouzou Source auteur Photos 4 17 Fissuration sur les murs en pis et en pierres Village Maatkas Tizi Ouzou Source auteur I 4 2 Action sous le s isme Les effets du s isme peuvent agir tant sur les murs que sur les toitures provoquant selon son intensit l effondrement partiel ou total de la construction 1 4 2 1 Sur les murs L une des zones la plus fragilis e et la plus touch e par effet du s isme est celle situ e au niveau des angles Cette fragilit est accentu e lorsque la mise en ceuvre du chainage des deux murs n est pas conforme aux r gles ou inexistante Les d gradations peuvent se manifester par une simple dissociation entre les deux murs photo 4 19 ou et par l croulement Photo 4 19 D solidarisation des Photos 4 20 Effondrement d une photo 4 20 deux murs Village Maatkkas partie de l angle des murs Village Tizi Ouzou Source auteur Djebla B ja a Source auteur des deux parties du mur 1 Fiche technique 1 07 R parer une fissure sur un mur en pierre Corpus Levant Euromed Heritage 80 uatri me chapitre Pathologies et rem des de l architecture traditionnelle en Kabylie L 4 2 2 Sur la toiture En fonction de son intensit le s isme peut provoquer une fragilisation de la toiture voire son croulement Ce dernier survient lorsqu il y a rupture ent
129. p al Op Cite P 74 32 Deuxi me chapitre Pr sentation de L architecture traditionnelle de Kab yke percements est relev e sur les diff rents composants de la baie Parfois le linteau premier l ment recevoir et supporter les charges verticales pr sente deux formes droite ou en forme d arc L arc peut tre fait de tuile ou bien fa onn dans une planche de bois ou encore form par de petites pierres ou des briques Quant au linteau de forme droite il peut tre compos de petits troncs attach s les uns aux autres ou alors d une seule pi ce horizontale en pierre monolithe ou en bois La premi re poss de une meilleure r sistance la compression qu la flexion contrairement la deuxi me qui r siste mieux la flexion permettant ainsi de couvrir de longues port es en revanche elle est plus sensible aux intemp ries Il existe des ouvertures encore plus petites que celles cit es plus haut ce sont les fenestrons Ceux ci permettent une circulation de l air et assure le refroidissement de la pi ce par l vacuation des charges thermiques concentr es l int rieur de la maison Comme dans la maison en pierre les percements des maisons en pis sont petits et souvent rectangulaires Ils ne subissent aucun traitement au niveau de leur contour En effet nous avons constat que dans ces maisons en pis les fen tres taient de simples coupures dans le mur Le linteau et l appu
130. p riode hivernale Pour un meilleur confort il est n cessaire d int grer ces commodit s dans la maison kabyle de mani re harmonieuse et fonctionnelle 12 Premier chapitre Diff rentes tapes d une op ration de r habilitation du patrimoine b ti 4 z E d instruments de mesures seront n cessaires cette pratique peut s av rer un peu longue dans le temps mais elle est tr s importante d un point de vue scientifique Une fois ces pathologies recens es des essais sur site ou en laboratoire seront probablement n cessaires ils permettront de mieux comprendre l origine et la provenance des d sordres Cette tape accomplie vient ensuite une tape de v rification de la connectivit du b timent avec les infrastructures de base r seau d assainissement auquel cas il s agirait de pr voir une liaison pour assainir IL 1 3 Diagnostic Toujours selon la m thode Rehabimed la phase de diagnostic mettra en avant les potentiels et les d ficits du batiment sur la base des tudes pluridisciplinaires faites au pr alable et permettra galement d avoir un point de vue plus labor sur l tat de la b tisse A ce stade d tude vu les informations acquises nous pouvons confirmer ou infirmer les hypoth ses mises le cas ch ant il sera toujours possible d mettre d autres hypoth ses permettant de poursuivre l tude de la b tisse Cette tape achev e la r daction d un
131. partie interm diaire il y a les branchages et de la terre m lang e de petits cailloux et enfin on trouve la partie sup rieure correspondant au rev tement Les toitures quant elles sont constitu es de ferme en mat riau bois et sont soit en tuiles soit en terre En ce qui concerne les rev tements muraux ceux ci sont r alis s avec de la terre qui est soit m lang e de la bouse de vache soit de la paille c est un mat riau souple qui s adapte parfaitement au type de construction kabyle L identification typologique des syst mes et des modes constructifs faciliteront les op rations de r habilitation 69 QUATRIEME CHAPITRE PATTIOCOGies GT REMebes DE DWAR CIN TECTURE TRADITIONNELLE CN KABY LIE Quatritme chapitre Pathologies et rem des de l architecture traditionnelle en Kabylie Introduction Les diff rents mat riaux constitutifs d une construction subissent diverses d gradations d ordre physique chimique m canique ou biologique au fil du temps A cela s ajoute l action de l homme travers un manque d entretien et parfois des interventions inadapt es Dans ce chapitre nous citerons les plus courantes les conditions climatiques effets du vent de la neige et de la pluie l action de l humidit l action des v g taux lichens mousses plants le mouvement des sols l utilisation de produits inad quats la ma onnerie traditionnelle Tr s important pour les con
132. pathologies de mat riaux s en ajoutent d autres qui touchent les l ments de structure de l difice murs porteurs fondations planchers et toitures Ces l ments de structure sont souvent d stabilis s par des efforts dynamiques tels que les s ismes les tassements diff rentiels des sols pour ne citer que ceux l Des rem des pour solutionner les diff rentes pathologies sont propos s ils traitent les fondations le sol parterre les murs les planchers interm diaires et les toitures Marc Mamillian Restauration des b timents en pierre 1994 3 Christophe Robert et Herv Thillard Op Cite P 33 98 CONCLUSION GENERALE Conclusion g n rale Conclusion g n rale Les villages traditionnels de Kabylie repr sentent un patrimoine inestimable d o cette n cessit absolue d en assurer sa sauvegarde pour impr gner les g n rations futures des valeurs architecturales de cet h ritage Malheureusement de nouvelles typologies constructives import es ont pris le dessus modifiant ainsi la physionomie du paysage villageois Pour sa p rennisation la mise en place d une m thodologie d intervention est n cessaire elle consistera en un pr diagnostic en des tudes pluridisciplinaires et en un diagnostic compte rendu Cette derni re phase d terminera le type de r habilitation entreprendre l g re moyenne lourde ou exceptionnelle ou si un simple entretien est suffisant L arch
133. personnes issues d un m me groupement peuvent avoir acc s aux impasses ce qui donne une impression de rejet l tranger de passage Ces impasses sont le r sultat de contraintes techniques et fonctionnelles 1 2 3 Tajmaat C est la place o se d roulaient les r unions du village afin de r soudre les probl mes des habitants et o les sanctions taient prononc es 4 pour les voleurs ou autres l ments nuisibles a la soci t mais c est galement un espace o se rencontraient les hommes pour se d tendre un espace exclusivement masculin Tajmaat a des formes diverses elle varie selon les villages parfois nous la retrouvons semblable a une Photo 2 4 Vue sur tajmaat du village Ait Selane b tisse isol e et d autres fois elle fait partie de p Hammam Tizi O zo Sources auteur 58 Amar Ais Pour une nouvelle gestion de la croissance des tablissements humains Exemple d un village de montagne M moire magist re encadr par Mme N Chabi Chemrouk 2003 P 57 23 Deuxi me chapitre Pr sentation de L architecture traditionnelle de Kab yke la rue recouverte d un toit o l on retrouve de part et d autre des banquettes photo 2 4 C est le premier espace rencontr lorsque l on rentre dans le village il est consid r comme un espace de transition entre l int rieur et l ext rieur du village Cet espace a quasiment disparu dans les villages kabyles ceux q
134. pes d appuis entre la toiture et les murs en pis Village Maatkas Tizi Ouzou Source auteur 64 Troisi me Chapitre Typologies architecturales traditionnelles en Kabylie des chevrons d passant de la charpente Ce d bordement lorsqu il est important prot ge les murs des pluies La toiture repose sur une g noise La couverture s appuie sur les chevrons A gauche Village Ighil Ali la Qallaa d A t Abbas Bejaia Village Boudjlil Bejaia A droite Village Thala N tazerth Tizi Ouzou a y La toiture repose sur une corniche de rang es de briques en terre A gauche Thala N thazert Tizi Ouzou A droite Semaoune B jaia Te Ty der ds Sur ces photographies que ce soit des couvertures en tuiles ou en terre les toitures sont directement pos es sur des pierres plates A gauche Village Ait Daoud B ni Y nni Tizi Ouzou A droite Village Boudjlil B ja a Photos 3 59 Type d appui de la toiture sur les murs en pierres Source auteur IV Les enduits dans les constructions kabyles Il existe diff rent types d enduits qui diff rent d une r gion une autre Lors de nos visites on a recens des enduits base de terre m lang e de l eau et de la paille mais aussi de la terre m lang e de l eau et de la bouse de vache Nous avons constat que la 138 Cette paille permet d viter les fissurations Source Laetitia Fontaine et Romain Anger Op Cite P
135. plancher Figure 3 6 Diff rentes strates existant sur les planchers Photo 3 32 Composants d un plancher Source Kaci Mebarek Op Cite P 100 Maatkas Tizi Ouzou Source auteur Jean et Laurent Coignet ont scind les types de planchers en deux cat gories suivant l empilage des pieces solives et poutres les planchers travure simple et travure compos e Le premier est compos uniquement de solives le second de solives et de poutres qui retiennent ces derni res Au dessus de ces ossatures porteuses vient s ajouter ce que l on peut consid rer comme un hourdis compos d un coffrage perdu et d une chape de remplissage Le coffrage perdu est constitu d une paillasse en roseaux ou toutes autres sortes de branchages fins qui supportera le poids d une chape de remplissage en terre et de petites pierres recouvertes d une p te faite la fois de terre de paille et de bouse de vache appliqu e la main et liss e l aide d une pierre lisse Photo 3 33 Le plancher travure simple Photo 3 34 Le plancher travure compos e Village Ighil Ali B ja a Source auteur Village Boudjlil B ja a Source auteur III 1 1 Types d appuis des solives Nous avons recens deux types d appui l appui direct et l appui sur lambourdes 125 Jean et Laurent Coignet Maison ancienne construction diagnostic interventions Edition Eyrolles 2006 56
136. pographie dela Kabylie L 16 Figure 1 4 Situation des sites visit s UN 17 Figure 2 1 Plan d une hara UN 24 Figure 2 2 Les diff rentes tapes de la construction de la maison kabyle 26 Figure 2 3 La division tripartite de la maison traditionnelle kabyle 27 Figure 2 4 Plans et coupe de la maison Kabyle __ a 30 Figure 2 5 Echafaudage encastr boulins traversants ee k fO O 34 Figure 3 1 Chaine d angle UN ie 49 Figure 3 2 Le pis de l extraction de la terre sa mise en uvre 51 Figure 3 3 Figure illustrant le damage de la terre OO 52 Figure 3 4 Dessin montrant les diff rents sens des joints dans la construction en pis _54 Figure 3 5 Illustration montrant l emplacement des la onniers dans un mur en pis 54 Figure 3 6 Diff rentes strates existant sur les planchers kkk 56 Figure 3 7 La pose des tuiles ee ees toe et 59 Figure 3 8 D tail des l ments composants la couverture en terre 60 Figure 4 1 Action des eaux de pluies sur les murs VI Figure 4 2 Rejaillissement des eaux de pluies sur le sol 71 Figure 4 3 Humidit ascensionnelle remont es capillaires 71 Figure 4 4 Formes de porosit COC C O 71 Figures 4 5 L action du vent sur les murs en pis O f O O 78 Figure 4 6 Tassement diff rentiel engendrant la d stabilisation de la fondation 79 Figure 4 7 R alisation d un drainage des eaux k CC C O 84 Figure 4 8 Etaiement de la structure pour une r
137. ppement L action m canique qu exercent les racines incrust es entre les pierres et les actions chimiques des acides rejet s par leurs racines pour r cup rer les aliments nutritifs font clater le mat riau provoquant ainsi des fissures entra nant la L ee 1 d sorganisation de la ma onnerie Le 158 Guide FABEM 6 1 R paration et renforcement des ma onneries G n ralit et pr paration des travaux Une dition du syndicat national des entrepreneurs sp cialistes de travaux de r paration et renforcement des structures STRRES mais 2011 P 57 75 uatri me chapitre Pathologies et rem des de l architecture traditionnelle en Kabylie L2 1 2 Action des lichens Les lichens sont des organismes que l on retrouve sur les fa ades ils apparaissent et se d veloppent dans un milieu humide temp rature ad quate forte ou faible lumi re sur des fissurations et i i Photo 4 10 La v g tation s incruste entre les joints village Djebla des supports poreux Bejaia Source auteur Il existe plusieurs types de lichens photos 4 11 on les retrouve le plus souvent dans les zones o la pollution est peu importante car certaines esp ces sont sensibles particuli rement aux oxydes de souffre et aux polluants communs les lichens sont ainsi utilis s comme indicateurs de polluants bio indicateurs Dans les constructions ces microorganismes peuvent entrainer des d gradations m caniqu
138. ral en terre des vall es pr sahariennes du Maroc CERKAS centre du patrimoine mondial de l UNESCO CRATerre EAG 2004 LASSURE C La pierre s che mode d emploi Edition Eyrolles 2008 DOAT P HAYS A HOUBE H MATUK S et VITOUX F Construire en terre Collection An Architecture CRATerre 1979 ANAH R habiliter et entretenir un immeuble ancien point par point Diagnostics et d marches a entreprendre treize exemples de techniques de r habilitation visites et contrats d entretien Le Moniteur 1993 DIAZ GOMEZ C La r habilitation des l ments structuraux de l architecture traditionnelle m diterran enne M thode RehabiMed Architecture traditionnelle m diterran enne II R habilitation b timents 2007 GONZALEZ MORENO NAVARO J L Diagnostic et traitement des pathologies structurelles du b timent S minaire R habimed R habilitation et tourisme durable Kairouan Tunisie juin 2006 105 R f rences Restaurer son b ti en terre Diagnostiquer r parer reboucher prot ger et am liorer votre b ti en terre crue Parc naturel r gional des Marais du Cotentin et du Bessin Mai 2010 OLIVIER M Restauration des structures en terre crue en fonction de leur technologie de construction Op Cite Laboratoire G omat riaux de l ENTPE E P du CNRS n J 0160 DE BRANDOIS P et BABICS F Manuel de sensibilisation la restauration de la ma onnerie Juin 2006 Fiches technique
139. rdes aa 57 Photo 3 37 Sous plancher des appuis sur lambourdes fix es sur des corbeaux en bois _ 57 Photo 3 38 Toiture un seul versant a 58 Photo 3 39 Coexistence de deux types de tuiles dans un m me village 58 Photo 3 40 Tuile de courant en terre ce 59 Photo 3 41 Tuile de couvert en terre ce 59 Photo 3 42 Tuile Emecan q fke kte Oaa 59 Photos 3 43 et 3 44 Toiture en terre des villages kabyles eee 60 Photos 3 45 3 46 et 3 47 Photos illustrant le syst me poteaux poutres des constructions Kabyles C CF C C C O 61 Photos 3 48 et 3 49 Images montrant les l ments en bois composant la charpente de la Maison KabyYle _ L 62 Photo 3 50 images montrant les l ments en bois composant la charpente d une fajmaat 62 Photo 3 51 Vue sur une ferme de toiture un seul versant o 62 Photo 3 52 D tail sur les diff rentes couches de la couverture en tuiles 63 Photos 3 53 3 54 et 3 55 Images illustrant les sous toitures des maisons kabyles 63 Photo 3 56 Les tuiles sont pos es directement sur des lattes 64 Photo 3 57 Les tuiles sont pos es sur un platelage LL 64 Photos 3 58 Types d appuis entre la toiture et les murs en pis L 64 Photos 3 59 Types d appuis de la toiture sur les murs en pierres 65 Photos 3 60 Murs ext rieurs en pierre enduits Ut 66 Photo 3 61 Diff rentes couches d enduits appliqu es sur les murs tout au long de l existence de la maison 67 110 Listes des f
140. re les l ments qui la supportent poteaux et murs et les l ments qui la composent La mauvaise mise en uvre de la toiture accroit les risques de d sordres 1 4 3 Action sous les charges 1 4 3 1 Fissures ponctuelles au niveau des murs Ces fissures apparaissent au niveau de l appui de la charpente ou du plancher sur le mur La photo 4 21 nous montre une fissure se trouvant au dessous de l appui de la poutre de la toiture elle est verticale et commence de la partie sup rieure du mur jusqu sa partie inf rieure Elle est due au poids de la poutre qui repose sur une surface minimale du mur ce qui engendre une mauvaise r partition des charges Photo 4 21 Fissure ponctuelle Maatkas Tizi Ouzou Source auteur 1 4 3 2 Flambement des murs Le flambement est une pathologie qui engendre dans un premier temps une perte de plan it du mur dans un second une d solidarisation de ces l ments pour finalement se terminer par l croulement partiel voire total du mur Photos 4 22 Photos 4 22 Effondrement du parement ext rieur des murs z En haut village Ighil Ali la Qalla d Ait Abbas B ja a A droite village Djebla B ja a Source auteur 17 Jean et Laurent Coigner Ma onnerie de pierre Op Cite P 70 81 uatri me chapitre Pathologies et rem des de l architecture traditionnelle en Kabylie 1 4 3 3 D sordres au niveau des ouvertures Les linteaux des ouvert
141. rpente puis encastrer une planche de bois figure 4 15 qui se situera au dessous de la poutre et jouera le r le de r partiteur des charges de la toiture sur le mur sur une surface plus importante Apr s avoir effectu cette op ration nous pouvons entamer le traitement de la fissure Si ce type de fissure est recens sur diff rentes parties du mur et a des distances rapproch es il est recommand de r aliser un amp chainage p riph rique qui sera le support des diff rents l ments i J composant la toiture Ce chainage ne doit pas tre en b ton arm Pore car ce dernier peut provoquer des d formations diff rentielles Figure 4 15 Mise en place d une 2 A lanche r partitrice de charges avec le pis En effet pour une m me contrainte le b ton se p p j d formera 100 fois moins que la terre II 4 3 2 Traitement du flambement dans les murs en pierres Lorsqu un flambement a lieu les pierres restent souvent sur site Il n est donc pas n cessaire d avoir recours d autres mat riaux la cavit devra tre nettoy e pour recevoir les nouveaux l ments lors de la reconstruction du mur il faudra s assurer que les pierres soient en boutisses c est dire qu elles fassent la liaison entre l ancien et le nouveau parement afin d viter d ventuels d sordres IL 4 3 3 Reprise au niveau des ouvertures Avant de proc der au changement ou au re
142. rran enne II R habilitation b timents 2007 AHMED ALI S Performances thermique du mat riau terre pour un habitat durable des r gions arides et semi arides cas de Timimoune M moire magist re encadr par Mr DAHLI M 2012 CASANOVAS X amp al Manuel pour la r habilitation de la ville de Dellys Euromed Montada 2012 COIGNET JEAN et LAURENT Ma onnerie de pierre mat riaux et techniques d sordres et interventions Eyrolles 2007 FONTAINE L ANGER R B tir en terre Du grain de sable l architecture Editions Belin 2009 DEMANGEON A L habitation rurale en France Annales de g ographie 1929 T 29 n 161 Pp 352 375 MAMILLAN M Connaissance de la pierre Synth se technique r actualis e par le service maconneries monuments historique du CEBTP CATED 2003 KOMAR A Mat riaux et l ments de construction Editions MIR Moscou 1978 BOUZETINE K Caract risation de la pierre de taille de la casbah de Dellys et moyens de pr servation M moire magist re encadr par Dr Boumchedda Khaled 2009 ROBERT C et THILLARD H Ma onnerie traditionnelle Rempart 2008 FONTAINE R Restaurer am nager pr server La maison de pays Seghers 1977 Documents techniques r glementaires D T R C 2 45 R gles de conception et de calcul des maconneries Editions CNERIB 2005 103 R f rences FROIDEVAUX Y M Technique de l architecture ancienne Construction et restauration Mard
143. rs de fa ades dans les constructions kabyles en pis ne sont pas trait s ce qui provoque souvent une s paration entre les deux murs Lorsque cette liaison existe elle est noy e dans les deux murs et se fait le plus souvent avec des troncs d arbres Cette image nous montre Parfois la liaison est r alis e de Image illustrant le manque de er ae comment deux maisons l int rieur avec des tiges de bois liaison entre les deux murs de eas adjacentes se relient avec des de fa on relier les deux parois fa ades attaches en bois Photos 3 31 Images illustrant les chaines d angles A gauche village Taourirt Mimoun Ath Yenni Tizi Ouzou Au centre et droite village Maatkas Tizi Ouzou Source auteur III Structures horizontales dans la construction en pierre et en pis I 1 Les planchers structure en bois Dans les villages visit s nous avons observ la forme et les composants des diff rents planchers rencontr s ils pr sentent tous une forme rectangulaire leur structure en bois est compos e de solives de branchages et de poutres Epais ces planchers sont organis s en trois couches l ossature en bois l hourdis et le rev tement la finition 3 6 photo 3 32 et figure 124 G Nourissier J Reguant X Casanovas amp al Op Cite P 82 et 84 55 Troisi me Chapitre Typologies architecturales traditionnelles en Kabylie Fig D tail de construction du
144. rs en pis lorsque le retrait se fait rapidement Nous pouvons galement les rencontrer soit au niveau de la toiture ou sur le plancher si la connexion entre les diff rents l ments d assemblage est mal assur e soit encore au niveau des enduits IL TRAITEMENT DES PATHOLOGIES DESORDRES IL 1 Traitement des pathologies li es l humidit IL 1 1 Traitement des ruissellements et remont es capillaires Pour lutter contre les remont es capillaires et canaliser les eaux de pluies la base du mur il est recommand de proc der un drainage p riph rique au pied du mur ou bien proximit de ce dernier figure 4 7 7 Toutefois nous noterons que la premi re vocation du drain p riph rique n est pas d vacuer l eau mais de permettre aux pieds du mur de s cher Ce drain favorise la ventilation des fondations dans un milieu o il y a peu d changes ce qui permet de r duire les remont es capillaires Dans le but d viter les ruissellements des eaux de 171 Bruno Duquoc Op Cite P 10 172 Yves Baret Op Cite P 41 83 Quatri me chapitre Pathologies et rem des de l architecture traditionnelle en Kabylie pluie la base des murs le rev tement du sol avec du b ton est proscrire les pierres et les pav s remplaceront id alement le b ton Lorsque le drainage ext rieur n est pas possible cause de la mitoyennet des constructions il conviendra de r aliser un drain int r
145. s D4 Alg rie Couverture de tuiles rondes D1 Alg rie couverture en terre Architecture traditionnelle m diterran enne Corpus Euromed H ritage Fiches techniques 1 13 R parer un bouffement gonflement 1 15 Remplacer un linteau 1 18 R parer un appui de plancher au niveau du mur 1 19 R parer une s rie d appuis de plancher au niveau du mur 3 07 R parer les joints d grad s sur les murs en pierre 1 01 Renforcer une fondation reprise en sous ceuvre superficielle 1 07 R parer une fissure sur un mur en pierre 3 10 Nettoyer les fa ades traiter les micro organismes 1 04 Eliminer la v g tation sur un mur v g tation superficielle 1 05 Eliminer la v g tation sur un mur v g tation profonde Corpus Levant Euromed Heritage Sites internet www rehabimed net htto www culture gouv fr culture dp inventaire extranetIGPC normes monographie archi pdf http www culture gouv fr culture inventai presenta normes livretPMC livretPMC_2007 pdf htto www montada forum net sites default files Publicacions Dellys pdf http id erudit org 18757ac http www meda corpus net libros pdf_fiches liban_frn rehab 1 15 20FR pdf www montada forum net 106 LISTES DES FIGURES ET PHOTOS Listes des figures et des photos LISTE DES FIGURES Figure 1 1 Sch ma sur le processus d un diagnostic kC C a 14 Figure 1 2 Les diff rentes cha nes montagneuses de Kabylie 15 Figure 1 3 Coupe repr sentant la to
146. s dues aux surcharges k 94 I14 3 1 Reprise des fissures ponctuelles ou de poin onnement 94 I14 3 2 Traitement du flambement dans les murs en pierres 2 94 114 33 Reprise au niveau des ouvertures kfk 94 114 34 Consolidation des planchers en bois kk L 95 11 4 3 5 Consolidation des toitures eee 96 II 4 3 6 Remplacement des pierres d t rior es par substitution 97 276 516 LL 1 OT A AR NRA ee 98 CONCLUSION GENERALE eee 99 RASE es E PR oe he hes ae she bung bac EEE 101 Listes des tableaux figures et photos eRCC O O a LL 107 Annexe 01 112 CHAPITRE INTROBUCTIF Chapitre introductif Introduction Le patrimoine architectural de Kabylie est le produit d une culture et de valeurs morales ancestrales inh rentes la soci t kabyle Sa pr servation permettra de mieux comprendre le mode de vie de cette soci t son savoir faire ainsi que sa grande capacit s adapter l environnement La topographie du site de montagne a fortement dict l implantation des villages en Kabylie construits pour la plupart sur les cr tes et les versants des montagnes en parfaite harmonie avec leur environnement Ils abritent des maisons de formes architecturales l mentaires dont l am nagement int rieur fait apparaitre des espaces de vie et d activit s on peut aussi observer une mitoyennet entre habitants et animaux Certaines maisons en pierre ou en pis mat riaux disponibles dans l environnement imm diat son
147. s fonctions Tudrin pluriel du terme Taddarth autre orthographe du mot tadd rt d signant un lieu de vie est consid r comme l unit politique et administrative fondamentale de la soci t kabyle G n ralement la plupart des villages kabyles de densit tr s forte sont construits sur les cr tes les versants des montagnes ou encore sur les plateaux d o la fr quence dans les noms des villages des mots fawrirt colline tagemmunt mamelon agwuni plateau tizi 51 Emile Masqueray Formation des cites chez les populations s dentaire de l Alg rie Kabylie du Djurdjura Chaouia de l Aoures B ni M ZAB Aix en Provence Edition Edisud 1983 P 83 5 R Basagana et A Sayad Habitat traditionnel et structures familiales en Kabylie 1974 P 57 20 Deuxi me chapitre Pr sentation de L architecture traditionnelle de Kab yke col etc Par eux m mes ces termes d signent donc le type de lieu o sont implant s ces villages Ceux ci se sont form s progressivement en effet au fil du temps de nombreuses maisons ont t construites accol es les unes aux autres s ouvrant sur une cour commune g n ralement les occupants poss dent le m me nom patronymique L ensemble de ces maisons forment un quartier appel taxxarubt pluriel ixxerben qui eux m mes r unis constituent adrum pluriel iddermen dont le regroupement forme taddart pluriel thudrine Les habitants q
148. s patrimoniaux de valeur culturelle 1979 13 Premier chapitre Diff rentes tapes d une op ration de r habilitation du patrimoine b ti Le pr diagnostic Cette tape nous permettra d avoir une premi re id e sur l tat du b ti degr de conservation et ainsi prendre les bonnes d cisions quant aux tapes suivre Bon tat de Etat de d gradation conservation N moyen ou tr s avanc Etape de l entretien Les tudes pluridisciplinaires pr ventif du b timent Rassembler toutes les informations historiques sociales architecturales et constructives qu enregistre le b ti et qui serviront de support au cours de l tude Le diagnostic Consiste analyser les informations r colt es lors des tudes pluridisciplinaires pour d cider du processus d intervention type de r habilitation Figure 1 1 Sch ma sur le processus d un diagnostic Dans ce qui suit nous allons tenter de proc der l application de cette m thode de r habilitation sur le patrimoine architectural villageois de Kabylie HI M thode d appr hension du terrain Comme nous l avons mentionn pr c demment notre champ d intervention se limite deux wilayate de Kabylie situ es l une en Basse Kabylie B ja a et l autre en Haute Kabylie 14 Premier chapitre Diff rentes tapes d une op ration de r habilitation du patrimoine b ti Tizi Ouzou Elles se trouv
149. se faire si les conditions d tanch it du mur est assur e afin que le coulis ne d borde pas entre les joints II 4 Traitement des pathologies li es aux charges et aux sollicitations dynamiques II 4 1 Traitement des pathologies li es aux tassements diff rentiels Avant de proc der au traitement des pathologies structurelles il y a lieu de r aliser un taiement semi permanent ou d urgence de la partie d form e pour assurer la s curit des intervenants et viter que la pathologie ne s accentue Une fois la s curit assur e il est indispensable de proc der aux techniques de consolidation avant de traiter les pathologies Par ailleurs si les fissures sont non volutives elles peuvent tre rebouch es avec un mortier a prise lente et sans retrait qui doit avoir une r sistance a la compression plus ou moins i 5 197 identique a celle du mortier existant a Patrice De Brandois et Florence Babics Manuel de sensibilisation la restauration de la ma onnerie Juin 2006 P 20 193 Fiche technique 3 07 R parer les joints d grad s sur les murs en pierre Corpus Levant Euromed Heritage Patrice De Brandois et Florence Babrics Op Cite P 21 Christophe Robert et Herv Thillard Op Cite P 44 1 Ibid P 86 1 Jean et Laurent Coignet Ma onnerie de pierre Op Cite P 103 88 Quatri me chapitre Pathologies et rem des de l architecture traditionnelle en Kabylie IL 4 1 1 Te
150. serv es dans les diff rents villages visit s 76 R Basagagna et A Sayad Op Cite P 36 31 Deuxi me chapitre Pr sentation de L architecture traditionnelle de Kab yke Ces fen tres sont compos es d un encadrement qui comprend trois parties le linteau form soit d une seule pi ce soit d l ments fractionn s les jambages du tableau et l appui de la baie Elles sont pour la plupart rectangulaires et le plus souvent troites cette troitesse permet louverture de mieux r sister aux contraintes la diff rence que l on note entre les Le percement est entour de briques en terre cuite Ces derni res forment ainsi le linteau l appui et les jambages de louverture Village Ighil Ali B jaia L ouverture est constitu e d un linteau en forme d arc Il est soit r alis en pierres soit en tuile Leurs appuis sont form s de pierre monolithe Village Djebla B jaia dite Let gt ET Se LE Te aa lt aS Ces ouvertures sont une simple interruption dans le mur Elles sont constitu es de linteaux en bois A gauche Village Djebla B jaia Au centre Mazekwane Tichy B jaia A droite Boudjlil B jaia Fenestrons pour l a ration A gauche Village la Qallaa d Ait Abbas Bejaia A droite Ighil Ali B jaia Photos 2 13 Ouvertures fen tres rencontr es dans les constructions en pierre Source auteur 77 G Nourissier J Reguant X Casanovas am
151. ssion entre g n rations Source G Nourissier J Reguant X Casanovas amp al Architecture traditionnelle m diterran enne 25 X Casanovas E Fiori G Nourissier amp al Op Cite P 127 Premier chapitre Diff rentes tapes d une op ration de r habilitation du patrimoine b ti Une fois cette tape accomplie les r sultats seront consign s dans un document crit appel rapport du pr diagnostic ce dernier pourra servir de support au propri taire ou toute personne d sireuse de r habiliter son b timent Il recueillera donc toutes les informations se rapportant l tat de conservation du b timent notamment sa stabilit structurelle Gr ce ce document on tudiera la n cessit de proc der une r habilitation ou bien tout simplement d effectuer un entretien pr ventif Une fois le pr diagnostic effectu et une op ration de r habilitation jug e n cessaire il sera utile d approfondir les connaissances du b timent par des tudes pluridisciplinaires 11 1 2 Etudes pluridisciplinaires La connaissance du batiment permettra de pouvoir intervenir de mani re appropri e sur l ouvrage grace des tudes pluridisciplinaires relatives aux domaines historique social architectural et constructif Des hypoth ses sur l identification de la nature et de l origine des ventuels d sordres permettront d enrichir l tude elles seront affirm es ou infirm es au cours de l
152. structions traditionnelles l entretien doit tre r gulier s il n est pas assur des d sordres affaibliront la stabilit de la structure L entretien de la toiture en terre des ma onneries des enduits int rieurs et ext rieurs du mat riau bois portes et fen tres permettent de pr venir certains maux Comme nous l avons indiqu dans le premier chapitre une bonne connaissance du b ti nous permettra d tablir un bon diagnostic Il s agira d s lors de recenser toutes les pathologies et les d sordres afin d organiser les interventions suivant le degr de d gradation Une fois l origine des d sordres d tect e nous pourrons proc der la r habilitation du b ti suivant la m thode adapt e Ce chapitre sera donc consacr d une part r pertorier les diff rents facteurs de d gradation des mat riaux pierre terre cuite ou crue bois d autre part tudier les cons quences de ces facteurs sur la stabilit de la construction et enfin proposer un ensemble de rem des en vue d une op ration de r habilitation I PATHOLOGIES ET DESORDRES DES CONSTRUCTIONS TRADITIONNELLES EN KABYLIE I 1 Pathologies sous l action de l eau 1 1 1 Diff rentes sources d eau Il existe diff rentes formes d humidit dans le b ti et trouver leurs origines est en partie r gler le probl me Elle provient de l ext rieur mais galement de l int rieur d une maison ses sources peuvent
153. t es en nombre et sont effectu es sans m thodologie de r habilitation et sans suivi rigoureux La r habilitation de ces villages permettra de sauvegarder cet h ritage et ainsi impr gner les g n rations futures de la culture de leurs anc tres elle leur redonnera de fait une seconde CNERIB Alger et PGCHS KULeuven Belgique Typologie de l habitat et auto construction assist e en Alg rie Editions PGCHS KULeuven 1986 6 Construire un autre village tude r alis e dans le cadre du projet de coop ration CNERIB Alger et PGCHS KULeuven Belgique Typologie de l habitat et auto construction assist e en Alg rie pour une architecture des villages Editions PGCHS KULeuven 1986 Vol 2 7 Construire un autre village Etude r alis e dans le cadre du projet de coop ration CNERIB Alger et PGCHS KULeuven Belgique Typologie de l habitat et auto construction assist e en Alg rie recommandations pour la r vision des normes d habitat Editions PGCHS KULeuven 1988 8 Marielle Richon UNESCO L architecture rurale vernaculaire un patrimoine m connu et vuln rable In l habitat rural vernaculaire un patrimoine dans notre paysage Revue du conseil de l Europe Futuropa Pour une nouvelle vision du paysage et du territoire n 1 2008 P 29 Chapitre introductif vie en participant de mani re active leur d veloppement local Ali Sayad insiste sur le fait de ne pas faire de ces villages des
154. t recouvertes de toitures deux pans constitu es de charpentes en bois et de tuiles rouges et d autres de terrasses en terre crue Il arrive parfois que ces deux types de couvertures coexistent dans un m me village Maisons avec cour g n ralement basses et accol es les unes aux autres elles sont desservies par des chemins plus au moins escarp s qui se terminent le plus souvent en impasses De ce groupement de maisons se d gage un sentiment de solidarit des habitants La pierre la terre et le bois sont les principaux mat riaux de construction de ces maisons n anmoins dans certains villages la pierre reste la composante de base mais il existe galement des villages en pis On notera que le th me du village kabyle a largement suscit l attention des chercheurs principalement en sociologie g ographie et conomie De nombreux travaux sur ce th me ont vu le jour Ren MAUNIER la construction collective de la maison en Kabylie met en vidence l aspect sociologique des villages kabyles notamment sur la fa on dont se d veloppe le village l organisation sociale des villageois Pierre BOURDIEU sociologue fran ais du 20 si cle d crit le village kabyle pour en tudier sa soci t Ramon Basagana et Ali Sayad ont galement apport leur contribution l tude sociologique du village kabyle 7 Nous retrouvons aussi des travaux se rapportant ce th me notamment ceux du CNERIB Tizi
155. tifs qui les composent Par ailleurs lors de nos visites nous avons recens un certain nombre de pathologies dont la r solution passe par l identification de leurs origines elles peuvent tre humaine accidentelle ou encore dues la d gradation progressive du mat riau Nous avons constat dans la majorit des villages que l action de l eau sur la b tisse pouvait endommager son enveloppe efflorescences moisissures voire sa structure rosion des murs alt ration du 99 Conclusion g n rale _ F bois celle ci se manifeste par infiltrations directes remont es capillaires ou et condensation c est pourquoi il est n cessaire avant toute op ration de r habilitation d assurer la mise hors d eau du b ti par des drains p riph riques des barri res tanches des d bordements de toitures Certaines autres sources de d gradations notamment la v g tation dont les racines envahissent les parois ainsi que la pr sence de lichens indicateurs d une pollution atmosph rique r duite ont t constat es leur traitement passe par diff rents proc d s arrachage d sherbage pulv risation de produits ad quats D autres facteurs tels que les mouvements du sol les s ismes et les surcharges peuvent galement tre responsables de d gradations effondrements de toitures et de planchers par exemple Ces d sordres seront trait s selon le cas par une reprise des fond
156. tion sera r p t e pour l autre moiti de la semelle On reproduira le m me travail tous les m tres par puits altern s jusqu l largissement complet de la fondation Bon sol 1 Dallage en pierre 2 Evacuation des eaux superficielles 3 Chape en mortier de chaux 4 Cailloux formant un filtre 5 Couche de g otextile 6 Semelle en b ton arm 7 Drain entourant l difice 8 semelle existante Figure 4 9 Les tapes des reprises en sous uvre de la semelle 8 Bruno Duquoc Op Cite P 09 Fiche technique 1 01 Renforcer une fondation reprise en sous ceuvre superficielle Corpus Levant Euromed Heritage 89 Quatri me chapitre Pathologies et rem des de l architecture traditionnelle en Kabylie IL 4 1 1 2 Stabilisation des fissures par des tirants ou chainage p riph rique Avant d entamer la reprise de la fissure il faut d terminer l origine du probl me puis de stabiliser la structure lorsque ces deux op rations seront accomplies l intervention sur la fissure peut s effectuer Pour stabiliser la structure il existe deux types d intervention figure 4 10 variables selon le degr de la pathologie la reprise avec des tirants et la reprise avec 201 202 un chainage p riph rique Il est utile de rappeler que l utilisation de chainage en b ton dans les constructions en pis est a proscrire on optera donc pour un chainage e
157. tkas Tizi Ouzou Source auteur Ouzou Source auteur 82 Quatri me chapitre Pathologies et rem des de l architecture traditionnelle en Kabylie L 4 3 6 Fissuration de la pierre Parfois dans un mur constitu de pierres issues de la m me carri re et subissant les m mes conditions climatiques nous retrouvons des alt rations affectant quelques l ments du mur notamment des fissurations au niveau de la pierre elle m me diminuant ainsi de sa r sistance Cela est d au fait que lors de la gen se de la roche certaines stratifications pr sentent une plus grande fragilit que d autres 1 4 3 7 Usure des escaliers Les d sordres enregistr s au niveau des escaliers en pierres se situent principalement sur les pierres elles m mes Ces d sordres sont souvent dus l usure des marches ou bien leur rupture caus e par une exploitation intense LS Pathologies li es l intervention de l homme Plusieurs pathologies sont li es l intervention de l homme elles sont dues l int gration de mat riaux nouveaux incompatibles avec ceux traditionnels La mise en uvre peut galement tre responsable de certaines pathologies celles ci sont localis es divers endroits de la construction par exemple au niveau des fondations si elles ne sont pas assez dimensionn es pour soutenir et transmettre les charges au niveau des angles lorsque le harpage est inexistant ou mal r alis au niveau des mu
158. tre occasionnelles ou constantes Cette humidit provoque des d sordres en effet lorsque celle ci sature les pores des mat riaux leurs r sistances m canique et thermique diminuent elle se manifeste par infiltrations directes par p ii 14 condensations et par remont es capillaires 144 Yves Baret Traiter l humidit Chantiers pratiques Editions Eyrolles F vrier 2011 P 36 47 145 Christophe Robert et Herv Thillard Op Cite P 84 70 Quatri me chapitre Pathologies et rem des de l architecture traditionnelle en Kabylie 1 1 1 1 Infiltrations directes Ce type d infiltrations a pour origine l eau de pluie les ruissellements les rejaillissements 47 La force figure 4 2 et les infiltrations des eaux de pluie par les joints figure 4 1 pluviale entra ne une p n tration de l eau dans les enduits et peut m me atteindre la ma onnerie qu elle soit en pierre ou en pis les murs expos s aux vents forts sont plus touch s Ces d gradations sont encore plus visibles dans les zones maritimes o les pluies 148 sont charg es d embruns et d posent les sels sur les ma onneries Io amp l s N Figure 4 1 Action des Figure 4 2 Rejaillissement des eaux de pluies sur le sol eaux de pluies sur les murs I 1 1 2 Remont es capillaires Elles se produisent lorsque les eaux provenant du sol remontent par capillarit dans les 14 i io
159. tte poutre un cha nage ou des pi ces en bois r partissant les charges afin d viter les Vue d un taiement de plancher et Vue en coupe de la poutre limination de la partie en bois d t rior e fissures ponctuelles figure 4 1 8217 Figure 4 18 tapes suivre pour remplacer une s rie d appuis plancher Lorsque les planchers n arrivent plus soutenir leur propre poids un ajout de poutres est n cessaire elles seront plac es en travers de la poutre renforcer ce qui 2 Z 21 permettra de r duire sa port e Il est n cessaire de bien traiter les nouvelles parties qui seront encastr es dans les murs x pour viter d ventuels d sordres dus a ao Photo 4 27 Montant interm diaires Vhumidit Village Boudjlil B jaia Source auteur I1 4 3 5 Consolidation des toitures Dus aux surcharges les d sordres enregistr s sur la toiture sont principalement situ s au niveau de la charpente On peut y rem dier soit par remplacement de la pi ce d fectueuse par une nouvelle de section plus importante soit par l ajout d l ments qui pourra reprendre les pouss es Dans le cas d une charpente non traditionnelle il s agira de renforcer les l ments d assemblages entre eux l aide de fers boulonn s ou par ajout d l ments qui seront scell s l existant figure 4 19 716 Bien traiter la poutre afin d viter de futurs d sordres 17 Fiche techniq
160. uatri me chapitre Pathologies et rem des de l architecture traditionnelle en Kabylie Une fois la partie d crout e ils seront nettoy s et d poussi r s soit la brosse dure soit l air comprim une pression adapt e la friabilit des moellons et des mortiers puis humidifi s Dans un second temps un nouveau mortier sera appliqu en veillant ce qu il ait les m mes caract ristiques que l existant Il est utile de rappeler ici qu avant d entamer l op ration de r habilitation l tude des types de joints et de la composition du mortier est essentielle pour choisir ses outils de travail II 3 2 Traitement des murs par injection de liants hydrauliques Ce proc d est utilis pour redonner la ma onnerie sa r sistance initiale et ainsi restituer ses propri t s m caniques En effet la technique d injection de coulis consiste faire p n trer au c ur des ma onneries un mortier plus ou moins liquide en confortement ou en remplacement du mortier de pose initial d fectueux ou manquant Ce proc d convient aussi bien aux ma onneries en l vation qu aux fondations pour un emploi localis ou g n ralis gt Ce coulis est compos de chaux hydraulique la chaux a rienne ne pouvant tre utilis e dans ce cas car sa prise est mauvaise en l absence d air Cette application doit tre r alis e partir de la partie basse de l difice et doit galement
161. ue 1 19 R parer une s rie d appuis de plancher au niveau du mur Corpus Levant Euromed Heritage 718 C sar Diaz Gomez Op Cite P 305 2 Yves Marie Froidevaux Op Cite P 122 96 uatri me chapitre Pathologies et rem des de l architecture traditionnelle en Kabylie Figure 4 19 Renforcement de la toiture IL 4 3 6 Remplacement des pierres d t rior es par substitution La d t rioration peut concerner la totalit de la pierre photo 4 28 ou une partie seulement Celles d fectueuses seront remplac es par d autres qui devront avoir les m mes caract ristiques au niveau de l aspect architectural couleur grain de pierre et finition de parement et auront galement les m mes caract ristiques m caniques et physico chimiques composition densit capillarit 22 Le choix du mortier doit tre fait en fonction des caract ristiques de celui existant ce cas ne concerne que les ma onneries en pierres hourd es au mortier L op ration de remplacement se fera de la mani re suivante d gagement du contour de la pierre retrait de celle ci avec soin nettoyage et s chage de la cavit pose de la nouvelle pierre en prenant soin de bien la rejointoyer Cette op ration est indispensable pour viter des d sordres plus importants Photo 4 28 Rupture de la pierre Village Djebla B ja a engendrant l effondrement du mur Afin d viter d ventuelles d t riorations de la pierre not
162. ui occupaient ces maisons cultivaient la terre et levaient des animaux c est ainsi qu ils subvenaient leurs besoins personnels et entretenaient ainsi un rapport troit avec la nature D autres activit s d ordre artisanal poterie tissage bijouterie vannerie leur permettaient d changer leur production les uns avec les autres I 1 Typologies villageoises de Kabylie La typologie du village kabyle est troitement li e la g ographie et au relief de la r gion Emile Masqueray rel ve deux types de d veloppement des villages l un pr sente des villages allong s l autre des villages circulaires presque tous coniques au sommet En effet dans le premier type le village se d veloppe de mani re lin aire longeant les versants des montagnes grappes de raisins et dans le second type il se d veloppe de mani re concentrique sur les sommets des montagnes ou encore sur les plateaux Dans les deux cas la Photo 2 1 Village difi le long de la ruelle Photo 2 2 Village Construit sur un plateau village djebla Bejaia Source auteur Village Ighil Ali la Qallaa d A t Abbas Bejaia Source auteur 53 R Basagana et A Sayad P 17 54 Ces maisons sont compos es d une seule pi ce centrale d une table et d une soupente 55 Pierre Bourdieu Sociologie de Alg rie Que sais je 2006 P 9 5 Emile Masqueray Op Cite P 86 21 Deuxi me chapitre Pr sentation de L archit
163. ui subsistent encore sont fr quent s par les vieux du village 1 2 4 L hara C est l espace priv du villageois il se compose de deux l ments indissociables afreg ou amrah et axxam formant une organisation bipolaire En effet la composition initiale de Vhara tait axxam et la cour et avec l largissement de la famille d autres axxam ou tixxamine s additionnaient cet espace ce qui densifiait de plus en plus la parcelle figure 2 1 Les dimensions et les formes de ces hwaris pluriel de l hara peuvent varier en fonction de plusieurs facteurs la superficie du terrain sa forme le nombre d occupants appartenant a une m me famille Banquette Banquette Asquif Taxxamt Taxxamt Taxxourft x P au dessus Afreg de taxxamt Figure 2 1 Plan d une hara relev dans le village Ighil Ali la Qallaa d Ait Abbas Bejaia Source auteur 60 E Masqueray Op Cite P 83 61 H Bachakh M canisme de formation transformation de l environnement b ti Essai d indentification de l environnement villageois kabyle Le cas des ait yenni P 133 24 Deuxi me chapitre Pr sentation de L architecture traditionnelle de Kabylie Afreg est un espace libre d couvert il est circonscrit par les parois des axxams et des hwari qui l entourent Cette cour est un espace polyvalent utilis comme espace de circulation mais galement comme lieu o
164. urd hui une d gradation tr s avanc e de ce patrimoine qui si elle se poursuit entrainera sa perte Jamais Pour rem dier cette situation des interventions telles qu une op ration de r habilitation sont plus que n cessaires afin de permettre aux g n rations futures de s impr gner de la culture de leurs anc tres et pourquoi pas les r int grer nouveau dans ces habitations caract re patrimonial ou tout simplement les reconvertir dans le cadre d un tourisme de montagne durable en maisons d h tes Cette recherche que nous proposons s inscrit parfaitement dans cette logique A travers des investigations sur le terrain un rep rage des typologies des techniques constructives des diff rents mat riaux qui constituent les batis et enfin des pathologies qui rongent cet h ritage sera effectu Ce rep rage repr sentera la base pour l laboration d un guide technique de r habilitation du patrimoine villageois de Kabylie Mots cl s architecture vernaculaire Kabylie guide r habilitation d gradation Il Abstract The rustic vernacular architecture of Kabylia is a heritage bequeathed by our ancestors therefore and doubtless an inheritance to be protected and valued This developed heritage is based on the economy and ecology of the times due to the constructive techniques adopted were very much related to the natural local materials from the environment such as mud stone wood etc to n
165. ures sont souvent en pierre ou en bois ils pr sentent l avantage d tre disponibles En revanche ils ont un inconv nient de taille celui de subir toutes les surcharges et les mouvements des murs provoquant des fissures situ es dans leur partie Photos 4 23 Images illustrant l tat de d gradation avanc e des linteaux m diane inf rieure On a galement enregistr d autres pathologies notamment le Village Djebla B ja a i PE Source auteur pourrissement du bois qui influe sur sa r sistance m canique 1 4 3 4 D formation de la toiture Les d formations de la toiture sont dues des charges permanentes poids propre de la toiture ou saisonni res poids de la neige Ces d formations peuvent se manifester dans e cas d une charpente non traditionnelle par une dissociation des l ments formant la charpente entrait panne par un fl chissement ou une rupture des l ments la composant et enfin par son croulement 1 4 3 5 Fl chissement des planchers Le plancher con u pour recevoir des charges permanentes ou et occasionnelles subit des d sordres lorsque ces charges sont augment es ces d sordres se manifestent soit par des fissurations de ses l ments soit par un fl chissement de la structure Photo 4 24 Fl chissement des solives du Photo 4 25 Fissure au niveau du bois plancher faaricht entrainant son effondrement Village Taguemunt Azzouz Tizi Village Maa
166. village Boudjlil B ja a Source auteur La technique d application de l enduit est presque similaire pour les constructions en pis par exemple dans le village de Maatkas les villageois l appliquent directement la main Puis ils le laissent s cher pendant une journ e Ensuite ils proc dent au lissage de la paroi murale avec azemzi sorte de pierre tr s lisse L op ration s ach ve avec un enduit compos de terre rouge amerighi auquel sont ajout es de l huile et de l eau il s applique l aide d un 139 Certaines informations recens es s appuient sur les connaissances des usagers constructeurs de l habitat traditionnel 10 Quahiba Aliane Op Cite P 32 66 Troisi me Chapitre Typologies architecturales traditionnelles en Kabylie 141 h morceau de tissu tavahnoukth A la fin de ces op rations ceux ci sont liss s l aide d un galet lisse Ces enduits traditionnels ont l avantage de maintenir une bonne respiration des murs en facilitant les changes hygrom triques entre l int rieur et l ext rieur on y ajoute parfois des fibres v g tales paille ou animales lorsque le support est h t rog ne La paille pr sente l avantage d tre conomique durable et biod gradable M lang e de la terre elle constitue un enduit d une tr s bonne isolation phonique En effet c est elle qui permet d augmenter la masse volumique donnant au mat riau une

Chapitre introductif - Université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou

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