Les cahiers de l`économie - n° 74
Contents
1. nerg tique Janvier 1997 CEG 27 J P CUEILLE E DOS SANTOS Approche volutionniste de la comp titivit des activit s amont de la fili re p troli re dans une perspective de long terme F vrier 1997 CEG 28 C BAUDOUIN J P FAVENNEC Marges et perspectives du raffinage Avril 1997 12 CEG 29 P COUSSY S FURLAN E JOURDAIN G LANDRIEU J V SPADARO A RABL Tentative d valuation mon taire des co ts externes li s la pollution automobile difficult s m thodologiques et tude de cas F vrier 1998 CEG 30 J P INDJEHAGOPIAN F LANTZ V SIMON Dynamique des prix sur le march des fiouls domestiques en Europe Octobre 1998 CEG 31 A PIERRU A MAURO Actions et obligations des options qui s ignorent Janvier 1999 CEG 32 V LEPEZ G MANDONNET Probl mes de robustesse dans estimation des r serves ultimes de p trole conventionnel Mars 1999 CEG 33 J P FAVENNEC P COPINSCHI L amont p trolier en Afrique de l Ouest tat des lieux Octobre 1999 CEG 34 D BABUSIAUX Mondialisation et formes de concurrence sur les grands march s de mati res premi res nerg tiques le p trole Novembre 1999 CEG 35 D RILEY The Euro F vrier 2000 CEG 36 et 36bis D BABUSIAUX A PIERRU Calculs de rentabilit et mode de financement des projets d investissements propositions m thodologiques Avril 2000 et septembre 2000 CEG 37 P ALBA O RECH Peut on am liorer les p2. ECO 70 D BABUSIAUX A PIERRU Investment project valuation A new equity perspective F vrier 2009 ECO 71 O MASSOL S TCHUNG MING Strat gies coop ratives dans l industrie du GNL l argument de la rationalisation est il fond F vrier 2009 ECO 72 A PIERRU D BABUSIAUX Valuation of investment projects by an international oil company A new proof of a straightforward rigorous method F vrier 2009 ECO 73 E SENTENAC CHEMIN Is the price effect on fuel consumption symmetric Some evidence from an empirical study Avril 2009 une version anglaise de cet article est disponible sur demande 16
3. ind pendance nerg tique du pays pour au final et tous sans exception chouer dans cette t che De R Nixon durant le premier choc p trolier de 1974 1975 G W Bush dans les ann es 2000 l axe prioritaire de la politique nerg tique am ricaine a ainsi t de Remarque du Pr sident Obama le 17 f vrier 2009 lors de la signature Denver de l American Recovery and Reinvestment Act Dans ce programme les d penses li es l efficacit nerg tique devraient repr senter environ 45 milliards de dollars les investissement dans les nergies propres plus de 30 milliards et les exon rations fiscales plus de 20 milliards R parties entre 2009 et 2010 les d penses de ce programme pourraient atteindre au final plus de 110 milliards de dollars r duire la d pendance excessive aux importations p troli res trang res dans une logique de s curit nationale face des pays producteurs jug s plus ou moins instables par les administrations successives Cette addiction nerg tique a toujours trouv une r ponse politique dans la mise en place de diverses incitations fiscales aides a l investissement etc visant a encourager la hausse de l offre disponible sur le territoire am ricain a d faut d une ma trise r elle de la consommation et d une meilleure efficacit nerg tique Le noeud du probl me nerg tique am ricain se trouve s rement dans l ignorance l oubli volontaire ou la n gation du potentiel
4. 1991 CEG 4 D BABUSIAUX Note sur le choix des investissements en pr sence de rationnement du capital Janvier 1990 CEG 5 J L KARNIK Les r sultats financiers des soci t s de raffinage distribution en France 1978 89 Mars 1991 CEG 6 I CADORET P RENOU Elasticit s et substitutions nerg tiques difficult s m thodologiques Avril 1991 CEG 7 I CADORET J L KARNIK Mod lisation de la demande de gaz naturel dans le secteur domestique France Italie Royaume Uni 1978 1989 Juillet 1991 CEG 8 J M BREUIL Emissions de SO2 dans l industrie fran aise une approche technico conomique Septembre 1991 CEG 9 A FAUVEAU P CHOLLET F LANTZ Changements structurels dans un mod le conom trique de demande de carburant Octobre 1991 CEG 10 P RENOU Mod lisation des substitutions nerg tiques dans les pays de l OCDE D cembre 1991 CEG 11 E DELAFOSSE March s gaziers du Sud Est asiatique volutions et enseignements Juin 1992 CEG 12 F LANTZ C IOANNIDIS Analysis of the French gasoline market since the deregulation of prices Juillet 1992 CEG 13 K FAID Analysis of the American oil futures market D cembre 1992 CEG 14 S NACHET La r glementation internationale pour la pr vention et l indemnisation des pollutions maritimes par les hydrocarbures Mars 1993 11 CEG 15 J L KARNIK R BAKER D PERRUCHET Les compagnies p troli res 1973 1993 vingt ans apr s Ju
5. Allocating the CO emissions of an oil refinery with Aumann Shapley prices June 2005 ECO 59 F LESCAROUX Les cons quences conomiques de la hausse du prix du p trole Mai 2006 ECO 60 F LESCAROUX O RECH L origine des disparit s de demande de carburant dans l espace et le temps l effet de la saturation de l quipement en automobiles sur l lasticit revenu Juin 2006 ECO 61 C I VASQUEZ JOSSE A NEUMANN Transatlantic Natural Gas Price and Oil Price Relationships An Empirical Analysis Septembre 2006 ECO 62 E HACHE Une analyse de la strat gie des compagnies p troli res internationales entre 1999 et 2004 Juillet 2006 ECO 63 F BERNARD A PRIEUR Biofuel market and carbon modeling to evaluate French biofuel policy Octobre 2006 ECO 64 E HACHE Que font les compagnies p troli res internationales de leurs profits Janvier 2007 ECO 65 A PIERRU A note on the valuation of subsidized Loans Working paper Janvier 2007 ECO 66 D BABUSIAUX P R BAUQUIS Que penser de la rar faction des ressources p troli res et de l volution du prix du brut Septembre 2007 ECO 67 F LESCAROUX Car ownership in relation to income distribution and consumers s spending decisions Novembre 2007 ECO 68 D BABUSIAUX A PIERRU Short run and long run marginal costs of joint products in linear programming Juin 2008 ECO 69 E HACHE Commodities Markets New paradigm or new fashion Juillet 2008 15
6. date laquelle le charbon deviendra la premi re nergie primaire consomm e En 1850 alors que les tats Unis d pendent encore 90 du bois et 10 du charbon l conomie du Royaume Uni s est d j compl tement tourn e vers le charbon L importance relative des dotations factorielles va galement influencer la mani re d int grer le progr s technique au syst me productif en place Ainsi la machine vapeur ne sera adopt e que tr s lentement dans l industrie am ricaine et si le Royaume Uni a investi tr s rapidement dans la machine vapeur basse pression plus gourmande en capital mais tr s efficiente en termes de consommation des ressources nerg tiques les tats Unis moins contraints par leur environnement se tourneront vers la machine vapeur haute pression n cessitant tr s peu de capital mais tr s gourmande en ressources nerg tiques Ainsi l importance relative du facteur ressources nerg tiques en comparaison des facteurs capital et travail l Voir notamment Rosenberg N 1979 Historical Relations between Energy amp Economic Growth in J Dunkerley ed International Energy Strategies Proceedings of the 1979 IAEE RFF Conference Chapter 7 Cambridge MA Oelgeschlager Gunn amp Hain Publishers Inc p p 55 70 12 Ainsi le Japon avec une esp rance de vie moyenne de 82 ans consomme certes quasiment deux fois plus que le Zimbabwe esp rance de vie 37 ans mais 3 fois moins qu
7. de ses co ts de production permet une g n ralisation de son utilisation et en cons quence une hausse paradoxale du volume associ de ressource nerg tique utilis e le charbon appel e galement l effet rebond Dans une communication r cente au Secr tariat l nergie certains auteurs ont par exemple port leur attention sur la consommation lectrique des r frig rateurs aux tats Unis Si la consommation unitaire par appareil a diminu depuis la fin des ann es 1970 ce mouvement a t compens par une hausse moyenne de la taille des r frig rateurs 94 des appareils avait un volume sup rieur 430 litres en 2005 contre seulement 75 en 1978 et par le pourcentage de m nages ayant plus d un appareil en leur possession 22 en 2005 Il se trouve que sur cette m me p riode la taille moyenne des logements a augment d environ 33 aux tats Unis tout comme le taux d quipement des m nages notamment dans le domaine informatique D s lors si la consommation unitaire des appareils ne cesse de diminuer le volume de consommation d nergie continue lui d augmenter D but janvier 2008 J Diamond a publi dans le New York Times une chronique intitul e What s your consumption factor dans laquelle il mettait en vidence l illusion du lien entre le volume de consommation et la qualit de l existence Much American consumption is wasteful and contributes little or nothing to quality of life F
8. des r seaux de distribution lectrique qui selon le Pr sident dateraient de Thomas Edison et ne r pondraient plus aux ambitions du 21 me si cle et pour acc l rer les efforts de recherche et d veloppement dans le domaine des nergies renouvelables L lection de B Obama la pr sidence des tats Unis suffit elle affirmer que les Etats Unis sont d j sur la route du changement L effritement progressif du paradigme historique des relations internationales fond sur le d s quilibre des pouvoirs entre l omnipotence omnipr sence des tats Unis et le reste du monde est semble t il en train de dispara tre au profit d une vision multipolaire de l ordre mondial Dans ce contexte les tats Unis ne pourraient plus modeler le monde leur fa on en suivant leur propre int r t en imposant leurs r gles et en demandant aux autres nations de s adapter Cette r volution conceptuelle s est g n ralis e tous les pans de la g opolitique mondiale relations internationales commerciales militaires nerg tiques et financi res un mouvement s rement exacerb par la crise actuelle Cette nouvelle donne transpos e dans le secteur de l nergie am ne l administration am ricaine s interroger sur la future redistribution de la carte nerg tique mondiale La question n est certes pas nouvelle Depuis les ann es 1970 l ensemble des pr sidents lus ont durant leur campagne mis en exergue la n cessaire
9. INSTITUT FRANCAIS DU P TROLE IFP ECOLE DU PETROLE ET DES MOTEURS IFP School Centre Economie et Gestion 228 232 avenue Napol on Bonaparte 92852 RUEIL MALMAISON CEDEX OBAMA VERS UN GREEN NEW DEAL ENERGETIQUE Emmanuel HACHE Septembre 2009 Les cahiers de l conomie n 74 S rie Analyses et synth ses IFP SCHOOL emmanuel hache ifp fr La collection Les cahiers de l conomie a pour objectif de pr senter des travaux r alis s l IFP et l IFP School travaux de recherche ou notes de synth se en conomie finance et gestion La forme peut tre encore provisoire afin de susciter des changes de points de vue sur les sujets abord s Les opinions mises dans les textes publi s dans cette collection doivent tre consid r es comme propres leurs auteurs et ne refl tent pas n cessairement le point de vue de l IFP ou de l IFP School Pour toute information sur le contenu pri re de contacter directement l auteur Pour toute information compl mentaire pri re de contacter le Centre conomie et Gestion T l 01 47 52 72 27 Remerciements L auteur tient particuli rement remercier Sandrine ROL r dactrice en chef de la Revue ACCOMEX pour ses conseils lors de l laboration de cet article et pour son travail de relecture et le Dr Roger RAUFFER pour leurs changes sur la politique environnementale am ricaine L Introduction L annonce du tr s ambitieux plan New Energy for America
10. arch s internationaux de l nergie p trole gaz etc En outre traiter de mani re nationale les questions nerg tiques peut para tre incongru En effet il suffit d observer les profils nerg tiques des diff rents tats pour comprendre la difficult par exemple de mettre en place un syst me de march s de CO2 L tat de Californie est ainsi en t te de la production d lectricit base d nergies renouvelables g othermie solaire olien mais reste le premier tat importateur d lectricit aux tats unis quand l tat de Washington est le leader incontest en termes d nergie hydro lectrique La production de charbon du Wyoming ler producteur aux tats Unis qui repr sente celle cumul e des quatre tats producteurs suivants lui impose une production d lectricit tourn e 100 vers cette nergie fossile alors que d autres vont plut t produire de l lectricit avec du gaz moins metteur de gaz effets de serre Enfin comment oublier le r le majeur du nucl aire 20 de la production nerg tique et les discours actuels pour relancer l investissement dans ce secteur Cette h t rog n it rend difficile un consensus g n ral sur un sujet tel que le march du dioxyde de carbone CO2 les co ts induits par cette politique risquant d tre r partis de mani re tr s in gale sur le territoire et de devenir rapidement impopulaire dans la majorit des foyers am ricains Et tout cela sa
11. au de coordination notamment sur le sujet du march du dioxyde de carbone A cette coordination interne devra s ajouter dans les ann es a venir une coordination internationale Les enjeux li s aux liaisons internationales des diff rents march s de gaz a effet de serre Linking sont fondamentaux Dans ce contexte la question des taux de change euro dollar Yuan sera primordiale pour viter que des variables financi res viennent perturber les fonctionnements des march s _ Le d fi du temps reste permanent et d passe largement la notion de temps conomique rentabilit d un projet ou lectoral En raison des effets de stocks et des processus longs d apprentissage et de diffusion des nouvelles technologies le principal ennemi de ce Green New Deal sera s rement sa lenteur Comme le rappelle N Rosenberg m me si toutes les nouvelles constructions avaient t pourvues de chauffage a base d nergie solaire en 1985 cela n aurait repr sent qu environ 6 5 de l nergie primaire aux tats Unis en l an 2000 Le caract re structurel des mesures que la nouvelle administration am ricaine souhaite engager d passe et de loin les deux seuls mandats autoris s par la Constitution am ricaine ce qui impose une politique de long terme en termes d investissement de coh rence des politiques mises en place de coordination des acteurs de spatialisation des activit s _ Au temps sera associ le dernier d fi celui des valeurs Ce
12. azoduc en Alaska R duire les missions de gaz effet de serre de 80 d ici 2050 Mettre en place un march des missions de gaz effets de serre 3 Devenir le chef de file des nations en termes de lutte contre les changements climatiques Source DOE site de la Maison Blanche aux tats Unis 2 G RER LA TRANSITION DE LA TRAPPE NERG TIQUE AU DIFFICILE TRAVAIL SUR LES VALEURS SOCI TALES S interroger sur la possibilit d un tournant de la politique nerg tique des tats Unis c est galement comprendre la relation entre consommation d nergie et croissance conomique Si historiquement on peut observer une relation entre le niveau de d veloppement d une nation et son volume de consommation d nergie celle ci m rite d tre affin e la quantit d nergie consomm e constitue certes un point d ancrage de compr hension mais n cessite la prise en compte de facteurs qualitatifs acc s l ducation acc s la sant politiques salariales etc L importance du stock initial de ressources naturelles la dotation factorielle repr sente en outre un l ment d terminant pour appr hender les diff rences de consommation et comprendre les trajectoires choisies par les nations face certains changements technologiques Ainsi durant la r volution industrielle la surabondance relative de bois aux tats Unis aurait t responsable de la pr gnance de cette forme d nergie jusqu en 1906
13. de r duction de la consommation son volume tant associ dans l inconscient collectif un certain niveau de richesse ou de style de vie Ainsi avec seulement 5 de la population mondiale 25 du PIB mondial les tats Unis consomment 23 de l nergie mondiale Ils affichent une consommation d nergie par t te de 6 4 Tep contre une moyenne mondiale de 1 7 Tep et europ enne de 4 1 Tep En outre l intensit nerg tique qui permet d observer la consommation nerg tique par unit de PIB reste tr s lev e aux tats Unis malgr des efforts importants de r duction depuis les ann es 1970 comparativement l Europe et au J apon Enfin les Etats unis sont responsables d environ 25 des missions mondiales de gaz a effets de serre le volume d missions de dioxyde de carbone ayant augment de 18 par rapport a son niveau de 1990 La question nerg tique ne peut cependant tre abord e de la m me mani re aux Etats Unis que dans les autres pays du G7 En effet en raison de la taille de son march int rieur et d une organisation spatiale favorable l expansion de la consommation d nergie loignement des centres d activit s par rapport aux centres de r sidences les Etats Unis autosuffisants en nergie jusqu a la fin des ann es 1950 importaient en 2007 environ 29 de l nergie consomm e sur leur territoire avec pour cons quences une influence marqu e sur l volution des prix des m
14. e champ de l conomique il est int ressant de regarder la fa on dont certains am ricains g rent par exemple les nouveaux risques dits environnementaux Le sociologue am ricain A Szasz insiste notamment sur les effets d illusion induits par une r gulation enti rement tourn e vers le march Ainsi titre d exemple face a un danger environnemental une nappe phr atique pollu e la r ponse du consommateur am ricain passe par l achat d un produit une eau min rale en bouteille Cet acte lui procure le sentiment d tre prot g contre ce risque ce qui selon l auteur diminuerait son incitation se battre contre le risque identifi Au final cette r gulation par le march que l auteur appelle une quarantaine invers e est pr f r e un vrai combat pour la d fense de l environnement et la lutte contre la pollution qui pourrait notamment se traduire par la mise en place d une r gulation gouvernementale sous formes de taxes Dans notre exemple c est la place des diff rents acteurs qui est en jeu En effet apr s plusieurs d cennies de d construction du r le de l Etat dans le syst me conomique et social 5 Population et Ressources Naturelles G rer des pressions croissantes 6 me Conf rence Agence Fran aise de D veloppement AFD et European Development Research Network EUDN 12 novembre 2008 16 Shopping our Way to Safety How we changed from Protecting the Environment to Protecting Oursel
15. e de bonne pratique au niveau local avec un objectif de r duction des Gaz effets de serre de 7 par rapport leur niveau de 1990 Le Plan Obama Biden New Energy for America Soulager court terme les familles am ricaines gt Lutter contre la sp culation excessive sur les march s de l nergie gt Utiliser les r serves strat giques pour baisser les prix du p trole liminer les importations en provenance du Moyen Orient et du Venezuela dans les 10 prochaines ann es Am liorer l efficacit nerg tique des v hicules mettre en place de nouvelles normes de carburant Disposer d un million de voitures hybrides produites aux tats Unis sur les routes d ici 2015 gt Cr er un nouveau cr dit d imp t de 7 000 dollars pour l achat d un v hicule propre Mettre en place un carburant national faible mission en dioxyde de carbone Encourager une production de p trole et de gaz naturel responsable sur le territoire am ricain Cr er 5 millions de nouveaux emplois verts en investissant 150 milliards de dollars dans les 10 ans venir pour cr er un futur nerg tique propre gt Produire 10 d lectricit base de sources renouvelables d ici 2012 et 25 d ici 2025 D velopper des ressources nerg tiques propres am liorer l efficacit nerg tique isoler un million de foyers par an D velopper et d ployer la technologie du charbon propre Donner la priorit la construction du g
16. e les tats Unis l esp rance de vie plus faible 13 Tl est int ressant d observer que l esp rance de vie augmente fortement entre 0 et 1 Tep de consommation d nergie que les gains sont plus faibles entre 1 et 2 Tep et quasiment nuls au dessus de 2 Tep 14 ce propos N Rosenberg parle de substitution capital ressources nerg tiques Op cit n expliquerait la trajectoire plus nerg tivore des tats Unis dans les premiers temps de son industrialisation Les racines du mal remonteraient d s lors au 18 me si cle Des racines renforc es la fois par le sentiment que le progr s conomique et social est d termin par le volume de consommation nerg tique et par des politiques nerg tiques visant 4 encourager la consommation prix bas subvention La question est d sormais de savoir s il est possible pour un pays comme les tats Unis de sortir de cette trajectoire nerg tivore L administration actuelle semble fournir aux diff rents acteurs les incitations n cessaires ce changement les mesures envisag es dans les domaines de l efficacit nerg tique et du d veloppement de l offre d nergie renouvelable vont dans ce sens Alors que des campagnes d informations pour limiter la consommation d nergie existaient avant l re Obama tout comme les syst mes d incitations fiscales aux investissements verts ce plan tr s ambitieux se distingue par sa dimension pluri sectorielle et pluri acteur Cepe
17. ent des nergies renouvelables une r volution triplement verte nergie verte emplois dans le secteur des renouvelables et infrastructures vertes avec un argument conomique majeur la faible difficile d localisation des futurs emplois et infrastructures L aspect soci tal ne peut tre n glig et le changement d attitude de sceptique partie prenante de l opinion am ricaine dans ce domaine est important Le contexte de forte envol e des prix de l nergie sur les derni res ann es a s rement contribu sensibiliser le citoyen am ricain sur ces questions C est galement la popularit de la politique environnementale d A Schwarzenegger en Californie la campagne internationale d A Gore sur le changement climatique et son prix Nobel les cons quences humaines et financi res des ouragans comme Katrina en 2005 la variabilit marqu e des temp ratures et pr cipitations sur le territoire et enfin l acceptation quasi g n ralis e au niveau mondial des conclusions du Groupe International d Experts sur le Climat GIEC qui ont repr sent des vecteurs importants d volution de l opinion publique am ricaine sur ce sujet Concr tement depuis les ann es 2000 on a pu observer des initiatives locales pr s de 77 millions de citoyens am ricains participeraient des programmes municipaux de r duction de la pollution atmosph rique des initiatives f d rales plus ou moins pouss es la Californie repr sen
18. et les nominations de Stephen Chu prix Nobel de Physique et sp cialiste reconnu des questions li es au r chauffement climatique la t te du D partement l nergie et de Carol Browner ancienne Directrice de l Agence de Protection de l Environnement la t te de la coordination nergie Climat la Maison Blanche constituent une rupture avec l administration am ricaine pr c dente une rupture qui concerne notamment les questions relatives l efficacit nerg tique et la gestion des externalit s change de quotas et march s de CO2 en t te L ambitieux Yes we can d Obama peut il se transposer aux questions nerg tiques sur la sc ne am ricaine plus habitu e au non moins c l bre The American way of life is non negotiable de l ex Vice Pr sident des tats Unis Dick Cheney Poser cette question c est observer de mani re historique sociale et politique la place de l nergie dans la soci t am ricaine et comprendre que la seule intention m me tr s ambitieuse et le seul investissement dans le secteur nerg tique si lev qu il soit ne suffiront peut tre pas 1 POLITIQUE NERG TIQUE UNE COORDINATION N CESSAIRE 10 des nouvelles d penses engag es par l Administration Obama d but 2009 soit environ 80 milliards de dollars devraient tre investies dans le secteur de l nergie pour une modernisation des infrastructures isolation des b timents f d raux habitat social etc et
19. illet 1993 CEG 16 N ALBA SAUNAL Environnement et lasticit s de substitution dans l industrie m thodes et interrogations pour avenir Septembre 1993 CEG 17 E DELAFOSSE Pays en d veloppement et enjeux gaziers prendre en compte les contraintes d acc s aux ressources locales Octobre 1993 CEG 18 J P FAVENNEC D BABUSIAUX L industrie du raffinage dans le Golfe arabe en Asie et en Europe comparaison et interd pendance Octobre 1993 CEG 19 S FURLAN L apport de la th orie conomique la d finition d externalit Juin 1994 CEG 20 M CADREN Analyse conom trique de l int gration europ enne des produits p troliers le march du diesel en Allemagne et en France Novembre 1994 CEG 21 J L KARNIK J MASSERON L impact du progr s technique sur l industrie du p trole Janvier 1995 CEG 22 J P FAVENNEC D BABUSIAUX L avenir de l industrie du raffinage Janvier 1995 CEG 23 D BABUSIAUX S YAFIL Relations entre taux de rentabilit interne et taux de rendement comptable Mai 1995 CEG 24 D BABUSIAUX J JAYLET Calculs de rentabilit et mode de financement des investissements vers une nouvelle m thode Juin 1996 CEG 25 J P CUEILLE J MASSERON Co ts de production des nergies fossiles situation actuelle et perspectives Juillet 1996 CEG 26 J P CUEILLE E JOURDAIN R ductions des externalit s impacts du progr s technique et de l am lioration de l efficacit
20. n est s rement pas le moindre car c est v ritablement un choix de soci t qui est propos aux citoyens am ricains Pour autant l accent devra se porter sur l ducation Comment y arriver Le risque serait en effet de ne proposer que des objectifs sans un v ritable mode d emploi pour permettre chacun de se positionner sur une trajectoire id ale Y a t il des raisons de rester optimiste Certains rappellent que durant la deuxi me guerre mondiale les tats Unis ont v cu dans une logique de rationnement des ressources avec notamment une attention particuli re port e sur le recyclage Pour autant on a le sentiment que la r ussite dans cette entreprise viendra d une prise de conscience de la nation am ricaine et d elle seule sans qu elle ait l impression de se voir imposer ce mod le par les autres Pragmatique la soci t am ricaine n attendait peut tre que cela tre guid e par un esprit volontariste sur le tr s long terme 2 Davis Mike 2007 cologie en temps de guerre Quand les Etats Unis luttaient contre le gaspillage des ressources Mouvements http www mouvements info 10 D ja parus CEG 1 D PERRUCHET J P CUEILLE Compagnies p troli res internationales int gration verticale et niveau de risque Novembre 1990 CEG 2 C BARRET P CHOLLET Canadian gas exports modeling a market in disequilibrium Juin 1990 CEG 3 J P FAVENNEC V PREVOT Raffinage et environnement Janvier
21. ndant dans le domaine nerg tique la gestion des transitions est longue et le processus de transformation sera forc ment lent La volont du gouvernement am ricain d op rer comme un catalyseur d innovations sectorielles gr ce son programme d investissement public va dans le bon sens Pour autant la dimension soci tale la relation existant entre nergie et style de vie aux tats Unis sera t elle v ritablement transform e par cet ambitieux plan d investissement Derri re ce qui pourrait tr s bien tre un simple challenge sectoriel se cache en effet la gestion d une transition qui touche aux valeurs fondamentales de la soci t am ricaine Dans une communication r cente intitul e Coping with change J Diamond insistait sur ce qui constituerait selon lui les trois points de blocage majeurs de la soci t am ricaine en mati re de transition la corr lation entre le taux de croissance de la consommation et la richesse de la nation son isolationnisme en mati re de politique trang re et enfin l quilibre entre les droits individuels et les droits publics Si comme nous l avons vu dans la premi re partie la vision isolationniste en mati re de politique trang re ne devrait plus tre tenable dans le nouvel ordre mondial la remise en question de certaines valeurs fondamentales pourrait constituer un point de blocage majeur dans la gestion du changement En transposant la question des droits individuels dans l
22. ns compter sur le poids des diff rents lobbies dans ce secteur 25 du p trole consomm au niveau mondial Tep tonne quivalent p trole gt Selon le D partement l nergie l intensit nerg tique aux tats unis tait en 2007 inf rieure de 51 son niveau de 1970 Le ratio calcul en Tep pour 1000 dollars de PIB tait en 2006 d environ 0 23 aux tats Unis contre 0 161 en Europe et 0 119 au Japon 7 DOE 2008 Annual Energy Review http www eia doe gov emeu aer pdf aer pdf Virginie Occidentale Kentucky Pennsylvanie et Montana Pour rappel il aura fallu pr s de 10 ans pour obtenir un consensus pour l Energy Policy Act de 1995 et Energy Independence and Security Act de 2007 alors que le diagnostic tait unanimement partag la d pendance des Etats Unis aux nergies fossiles pour assurer la croissance conomique de court terme tout comme l objectif de moyen terme un objectif commun de s curit nerg tique Or aujourd hui si la s curit nerg tique constitue toujours l objectif principal de la politique nerg tique il se double d sormais de consid rations environnementales marqu es l accent tant port sur la ma trise du changement climatique L objectif d une r duction de 80 des missions de CO2 en 2050 et l ambition am ricaine de devenir le leader mondial en la mati re vont dans ce sens Certains imaginent m me une sortie de crise fond e sur le d veloppem
23. or example per capita oil consumption in Western Europe is about half of ours yet Western Europe s standard of living is higher by any reasonable criterion including life expectancy health infant mortality access to medical care financial security after retirement vacation time quality of public schools and support for the arts Ask yourself whether Americans wasteful use of gasoline contributes positively to any of those measures U William Stanley Jevons 1835 1882 conomiste et logicien anglais est consid r comme l un des p res du courant marginaliste 18 Jevons W S 1865 The Coal Question http www eoearth org article The_Coal_Question_ e book 12 Energy Conference 30 years of Energy Information and Analysis Washington DC 7 8 April 2008 en ligne sur http www energy gov C est un v ritable lectrochoc culturel que l auteur propose au citoyen am ricain d terminer ce qui est r ellement essentiel a son style de vie En d finitive ce qui pourrait appara tre comme un d fi technologique comment g rer la nouvelle transition nerg tique dans un contexte de lutte contre le r chauffement climatique se r sume peut tre plus s rement en une articulation autour de trois themes l h t rog n it le temps et les valeurs _L organisation interne des Etats Unis la superposition des niveaux de comp tences des initiatives et de d cisions nationales f d rales et locales imposent un haut nive
24. os nerg tiques D cembre 2001 ECO 49 A PIERRU Extension d un th or me de dualit en programmation lin aire Application la d composition de co ts marginaux de long terme Avril 2002 ECO 50 T CAVATORTA La seconde phase de lib ralisation des march s du gaz de l Union europ enne enjeux et risques pour le secteur gazier francais Novembre 2002 ECO 51 J P CUEILLE L DE CASTRO PINTO COUTHINO J F DE MIGUEL RODR GUEZ Les principales compagnies p troli res ind pendantes am ricaines caract ristiques et r sultats r cents Novembre 2002 ECO 52 J P FAVENNEC G opolitique du p trole au d but du XXT si cle Janvier 2003 ECO 53 V RODRIGUEZ PADILLA avec la collaboration de T CAVATORTA et J P FAVENNEC L ouverture de l exploration et de la production de gaz naturel au Mexique lib ralisme ou nationalisme Janvier 2003 ECO 54 T CAVATORTA M SCHENCKERY Les majors p troliers vers le multi nergies mythe ou r alit Juin 2003 ECO 55 P R BAUQUIS Quelles nergies pour les transports au XXT si cle Janvier 2004 14 ECO 56 A PIERRU D BABUSIAUX Evaluation de projets d investissement par une firme multinationale g n ralisation du concept de co t moyen pond r du capital et cons quences sur la valeur de la firme F vrier 2004 ECO 57 N BRET ROUZAUT M THOM Technology Strategy in the Upstream Petroleum Supply Chain Mars 2005 ECO 58 A PIERRU
25. r visions nerg tiques Mai 2000 CEG 38 J P FAVENNEC D BABUSIAUX Quel futur pour le prix du brut Septembre 2000 ECO 39 S JUAN F LANTZ La mise en uvre des techniques de Bootstrap pour la pr vision conom trique application l industrie automobile Novembre 2000 ECO 40 A PIERRU D BABUSIAUX Co t du capital et tude de rentabilit d investissement une formulation unique de l ensemble des m thodes Novembre 2000 ECO 41 D BABUSIAUX Les missions de CO2 en raffinerie et leur affectation aux diff rents produits finis D cembre 2000 ECO 42 D BABUSIAUX l ments pour l analyse des volutions des prix du brut D cembre 2000 13 ECO 43 P COPINSCHI Strat gie des acteurs sur la sc ne p troli re africaine golfe de Guin e Janvier 2001 ECO 44 V LEPEZ Mod lisation de la distribution de la taille des champs d un syst me p trolier LogNormale ou Fractale Une approche unificatrice Janvier 2001 ECO 45 S BARREAU Innovations et strat gie de croissance externe Le cas des entreprises parap troli res Juin 2001 ECO 46 J P CUEILLE Les groupes p troliers en 2000 analyse de leur situation financi re Septembre 2001 ECO 47 T CAVATORTA La lib ralisation du secteur lectrique de l Union europ enne et son impact sur la nouvelle organisation lectrique fran aise D cembre 2001 ECO 48 P ALBA O RECH Contribution l laboration des sc nari
26. tant la politique la plus construite et aboutie et r gionales Ainsi le programme RGGI Regional Greenhouse Gas Initiative qui rassemble certains tats du Nord Est fonctionne depuis un an et vient de proc der une nouvelle mission de quotas de CO2 environ 3 dollars la tonne L objectif principal est celui d une stabilisation des missions entre 2009 et 2014 puis d une r duction de 2 5 par an entre 2014 et 2019 Certains tats de la c te Ouest tout comme certains du Midwest se sont galement engag s mettre en place un syst me d changes de quotas l horizon 2015 avec plusieurs provinces du canada Western Climate Initiative un syst me qui devrait couvrir pr s de 90 des missions de la zone Ces initiatives sont symptomatiques de l acceptation progressive de l importance de la lutte contre le changement climatique Reste trouver l articulation globale de la politique nergie Climat qui pourrait g n rer les 650 milliards de dollars de revenus esp r s par les experts du plan Obama l horizon 2019 face aux multiples initiatives observ es On peut ainsi lire sur le site de la Maison Blanche dans la rubrique nergie et Environnement des orientations du gouvernement cet objectif Make the U S a leader on Climate Change alors que les administrations pr c dentes n avaient pas pr sent le protocole de Kyoto au S nat pour ratification 10 Le US Mayors Climate Protection Agreement est un programm
27. ves Paperback University of Minnesota Press February 2009 336 p am ricain se pose d sormais la question d une certaine forme de r gulation Dans la p riode de crise actuelle il est semble t il moins difficile de renforcer le r le de l tat tant les d rives observ es sur le march financier mondial ont entach la notion de march efficient Toutefois si les consommateurs am ricains semblent pr ts a cette volution dans le secteur nerg tique il n est pas s r qu ils abandonnent une part de leur droit individuel de recours au march L individualisme et la gestion par le march sont des valeurs bien plus ancr es dans le r el du citoyen am ricain que dans celui du citoyen europ en ou japonais En outre tant que l id e de richesse sera associ e celle de quantit consomm e il sera difficile de changer de paradigme Il est int ressant de remarquer combien le paradoxe de Jevons illustre une partie des comportements de consommation de la soci t am ricaine Dans un ouvrage du 19 me siecle W S Jevons a mis en avant l existence d une relation contre intuitive entre les gains d efficacit nerg tique en liaison avec le progr s technique et le volume de consommation nerg tique globale L am lioration de l efficacit nerg tique d un proc d ou d une machine la machine a vapeur d velopp e par J Watt par rapport a celle de T Newcomen dans l exemple de Jevons parall lement une baisse
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