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le patrimoine équestre en région Basse-Normandie

1. il a montr la vitalit des pratiques questres que le sport entretient 1 5 licenci s pour 100 habitants contre 1 en moyenne en France ce qui fait de la f d ration questre la troisi me apr s celles de football et de tennis et renforc l id e que si la fi li re compte dans l conomie r gionale la culture questre est l une des composantes majeure de la sp cificit normande illustrant la formule du Pape Pie XII l me d un peuple se refl te naturel lement dans sa culture questre Cette culture se manifeste notamment par le nombre des prati quants et des spectateurs des preuves sportives festivit s et d monstrations de toutes natures au cours desquelles sont maintenues vivants des savoir faire constitutifs d un riche patrimoine immat riel Nettement plus longue qu anticip en raison la fois de la multiplicit des th matiques et des inter locuteurs et de leur indisponibilit avant pendant et m me apr s les JEM dans lesquels beaucoup taient impliqu s l enqu te pr alable ce rapport a t l occasion de constater la r alit d une pr sence multiforme du cheval et des relations qu entretient l homme avec lui dans le patrimoine bas normand pr sence qui ne semble pas avoir d quivalent dans d autres r gions de France et m me du monde par son abondance sa visibilit et sa vari t Cette pr sence exceptionnelle sinon unique t moigne d une histoire
2. Ex Libert Egalit Fraternit R PUBLIQUE FRAN AISE MINIST RE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION INSPECTION G N RALE DES AFFAIRES CULTURELLES N 2014 37 RAPPORT DEFINITIF LE PATRIMOINE EQUESTRE DE LA REGION BASSE NORMANDIE Statue de Guillaume Le Conqu rant Falaise Archives du Calvados Janvier 2015 Bertrand Pierre GALEY Inspecteur g n ral des affaires culturelles IGAC ibert galit Fraternit 9 MAI 20t Gy REPUBLIQUE FRAN AISE Mebinistere de be Cayo ob de le Cee ee NEA 4 Moore SS Note l attention de x R O Madame Ann Jos ARLOT Cheffe du service de l inspection g n rale des affaires culturelles Be Lorecteur aifioint la Cabrel Paris le 4 b AL ZBI Nos r f CC H134 MES Objet mission d tude du patrimoine questre mobilier et immobilier en Basse Normandie R f note du 7 avril du pr fet de la r gion Basse Normandie pr fet du Calvados La France accueillera en ao t et septembre prochain les Jeux Equestres Mondiaux v nement sportif international comparable pour les disciplines concern es aux Jeux Olympiques qui se d rouleront Caen et dans d autres sites de la r gion de Basse Normandie Cette localisation ne doit rien au hasard compte tenu de l importance du cheval dans cette r gion qui est tr s largement la premi re de France et l une des premi res au monde pour son levage et en particulier pour celui du pur s
3. les montants engag s et gagn s sont tr s inf rieurs et o de petits leveurs cohabitent avec de plus grands et peuvent parfois faire na tre des cracks comme le c l bre Homeric L histoire de la r gion et l histoire sportive et agronomique des courses et de l levage pour les courses se m lent ainsi troitement mais aussi celle de l quitation sportive et de la fabrication du cheval de sport fran ais la seule concurrence pourrait tre celle du grand Sud Ouest o a t cr e et est lev e l autre race de selle sang m l e fran aise l anglo arabe qui pour diverses rai sons et notamment son inadaptation au saut d obstacle moderne n a pas connu la fortune du Selle fran ais L encore la proximit de la r gion parisienne et de son march de cavaliers de loisirs et de centres questres constitue un atout ma tre comme en t moigne le d veloppement r cent de l levage de poneys accompagnant l explosion d une quitation enfantine dans les vingt derni res ann es Chevaux de carrosse puis de courses et de sport ou de loisir ce sont bien ces mod les de luxe destin s en grande partie Paris qui distinguent l levage normand conforme en cela aux autres productions agricoles de la r gion notamment ses c l bres fromages et produits laitiers A cette sp cificit s ajoutent l levage de races de trait locales mais toutes les r gions avaient la leur au XIX me si
4. pour en valuer la faisabilit sans s interdire natu rellement d en envisager d autres Cette personnalit b n ficierait de l appui technique et documen taire de la DRAC elle pourrait s entourer des conseils du comit scientifique national du patrimoine questre qui existe au sein de la DGP de mani re informelle depuis l action transversale recherche conduite ces derni res ann es et s appuyer sur les collectivit s membres de EPCC mais aussi sur un certain nombre d acteurs priv s les membres du Conseil des Chevaux de Basse Normandie la Fon dation du Patrimoine les grandes associations patrimoniales repr sent es dans la r gion o elles sont particuli rement actives en premier lieu Un programme d action d finissant des priorit s et les inscrivant dans le temps pourrait tre d fini et engag e l organisation d une premi re saison culturelle du cheval en 2016 ou 2017 comportant une ou plusieurs expositions et au moins un colloque ouvert au public sur le mod le du Festival d Histoire de l Art par exemple Un v nement au moins devrait tre programm au Haras du Pin Le financement de ce programme fera n cessairement appel l ensemble des collectivit s publiques mais au XXI me si cle il n est plus possible de lancer une action publique nouvelle en comptant sur le seul contribuable national ou local qui est le m me contributeur L un des objectifs devrait donc tre de
5. un patrimoine exceptionnel peu accessible par nature et qui semble constituer sauf exception un angle mort de l effort public de connaissance de protection et de valorisation La qualit mais aussi l tat exceptionnel de conservation de ces ensembles demeures curies immenses herbages est indissociable de la continuit d une activit fournit les moyens d un entretien soign et lui donne un sens et une utilit celle de servir d crin et de vitrine des joyaux quatre pattes dont les acheteurs potentiels sont sensibles au cadre dans lequel leur est pr sent l objet de leur d sir Cette utilit du patrimoine n est pas forc ment la raison principale du soin qui lui est accord de m me que les d penses pharamineuses auxquelles donne lieu une curie c est aussi affaire de passion et nombre de propri taires de ces monuments sont par ailleurs collectionneurs m c nes et ch telains et int grent le haras un ensemble d investissements dans un patrimoine somptuaire dont l entretien peut marquer la fid lit une tradition familiale ou au contraire c l brer l agr gation r cente au rang le plus aristocratique qui soit en faisant courir avec une chance d affronter par jockey interpos la Reine d Angleterre ou Aga Khan qui permet de s galer symboliquement ces t tes couronn es Quoi qu il en soit la pr servation de ces ensembles leur qualit l histoire dont ils son
6. 19h A roccasion de la 9e dition de a parader ses c t s D couverte des races locales de chevaux de le cheval Vaches en f te la vache invite son ami Elan des Ferme mus e du Cotentin traits d monstrations d attelage ballades en carrioles Jeux Les z amateurs spactacle Animation th trale sur le th me du cheval de trait par les Z amateurs Sainte m re glise 50 sur le th me du cheval de animation th trale 17 05 2014 2 l occasion de la Nuit des mus es Ferme mus e du Cotentin trait NON Mus e r gional de la poterie Ger Ser 50 Le chemin potier balade d argile et d eau balade de 11 ou 21 km au choix 20 09 2014 A loccasion des Journ es Europ ennes du Patrimoine une balade accompagn e sur les traces des potiers de Ger reliant les anciennes carri res d argile de la Haute Chapelle au village potier du Placitre Ger des points d tape sont pr vus pour d couvrir le patrimoine culturel Chaslerie village potier de la Buissonni re mais aussi naturel manoir de la mares poti res de Launay tourbi re de la Tabl re Inscription obligatoire Elan des peux un ESS mondiaux 2014 hors mus es du R seau Structure Descriptif synth tique Le haras du Pin Bede le cheval et Elan des H du Pin 61 Exposition t Si d anciens m tiers du cheval ont disparu comme les ma tres de poste ou les charretiers d autres sont toujours d actualit
7. arabe ou anglais en particulier et ont t lev es et am lior es en vase clos Il en est de m me des arabes dont les g n alogies sont connues parfois sur des si cles et transmises oralement par r citation comme le Coran et qui fut longtemps consid r comme le seul descen dant direct du cheval parfait cr par Dieu dont les autres descendaient par d g n rescence vo lutive selon la conception de Buffon qui influen a lourdement l administration des Haras au XVIII me si cle Les autres races de selle sont des m langes de ces sangs nobles de races am lioratrices avec le tout venant local qui ne s identifiait avant la cr ation des stud books au XIX me si cle que par sa provenance r gionale Cette derni re produisait selon les conditions climatiques la nourriture des chevaux et les usages locaux en mati re de s lection des types plus ou moins caract ristiques comme le carrossier normand race aujourd hui disparue ou plut t fondue avec le temps dans le selle fran ais travers l anglo normand D innombrables races lourdes celles ci fa onn es localement par les m thodes de culture la lourdeur des terres et la taille des exploitations sont apparues au XIX me si cle et disparaissent ou ont disparu comme l Augeron En r alit ces races sont des populations de mod les proches ob tenus par une s lection avis e en fonction des besoins et partir d individ
8. cle la fourniture de chevaux la cavalerie mais la remonte tait pr sente dans toute la France et l utilisation agricole de chevaux et de chevaux pr s du sang mais elle aussi pouvait s observer dans presque toutes les r gions dans cet age d or du cheval qui s tend des ann es 1850 a la moiti du XX me si cle Sur ces points la sp cificit de la Basse Normandie est plut t quantita tive sa race de trait est le cheval de trait fran ais par excellence le Percheron elle remonte l ar m e comme toutes les r gions mais en tr s grand nombre et ses agriculteurs utilisent sans doute davantage de chevaux et surtout de demi sang que dans d autres r gions les aiment ils davan tage comme les normandistes aiment le croire Sans doute la proximit des levages de luxe favorisa t elle une forme de snobisme agricole qui faisait de la poulini re anglo normande la fier t de toute ferme un peu prosp re Ajoutons la pr sence de deux grands haras nationaux et parmi eux du Pin vitrine et sanctuaire des Haras Nationaux qui pendant trois si cles ont administr l levage questre dans l int r t des le veurs et des utilisateurs mais aussi comme un l ment du prestige national il y a bien une histoire sp cifique du cheval en Basse Normandie qui repose sur sa vocation particuli re de productrice de chevaux de luxe et sur une intensit particuli re des activit s et lev
9. crasant pass Le Pin est videmment celui des trois hauts lieux dont la renomm e patrimoniale est la plus grande et la plus justifi e m me si l appellation de Versailles du cheval due La Varende est sans doute excessive d abord au regard de la somptueuse architecture questre du vrai Versailles du che val les curie du ch teau de Versailles lui m me mais aussi en consid rant objectivement les b ti ments du Haras la maison du Directeur est un agr able petit ch teau mais plus d un propri taire de haras priv est mieux log et si les curies historiques sont consid rables par leur importance et leur pr servation leur architecture pour tre de bonne facture demeure utilitaire et n est pas substantiel lement plus admirable que celle par exemple de Bois Roussel Elles ont cependant le privil ge d avoir conserv gr ce leur classement des caract ristiques d am nagement et de disposition qui ont la plupart du temps disparu ailleurs m me dans les curies encore en service et les rendent d ailleurs peu pr s inutilisables dans les conditions de travail humain et de bien tre animal d aujourd hui Ce qui rend le Haras le plus remarquable c est bien s r la coh rence et la majest de l organisation spatiale et la beaut du site sur une hauteur d o l on domine un paysage exceptionnel profond ment marqu par l levage des chevaux c est aussi l tendue du domaine conserv
10. plus de 1000 Hectares incluant le merveilleux hippodrome de La Bergerie qui semble avoir travers le temps sur une toile de Degas et depuis lequel l il ne se pose sur aucune construction mais sur un oc an de bo cage Et bien s r ce qui rendait la visite inoubliable il y a encore quelques ann es c tait le luxe apparent l ordonnance g n rale d crites par l crivain cavalier bas normand le nombre et le style des per sonnels en uniforme une atmosph re de maison royale plus vocatrice encore que le monument lui m me des fastes de l Ancien R gime Le Haras du Pin comme tous les autres haras nationaux cesse donc fin 2014 de justifier cette appella tion autrement que comme un souvenir de son pass Le terme de haras dont d ailleurs l tymo logie est incertaine mais probablement arabe d signe en effet un lieu o l on l ve des chevaux et pas seulement d ailleurs un d p t d talons Il sera en revanche toujours national puisqu il est en cours de transfert un nouvel tablissement public administratif qui demeure sous la tutelle de Etat m me si sa cr ation a donn lieu un ajout d articles dans la partie l gislative du Code rural et des p ches maritimes recours normatif th oriquement r serv par l article 37 de la Constitution une nouvelle cat gorie d tablissement public qu il formerait donc lui tout seul Faute de soumission de la question au Conseil
11. t de Cerisy Balleroy Office du tourisme Intercom de Balleroy Dioc se glise du le cheval dans l art es Vieux Pin Le Pin EAR religieux SL eee Du cheval de comp tition au cheval exposition temporaire de travail
12. un autre vecteur d initiatives collectives cette chelle est elle d ailleurs l une des causes de la prolif ration de projets de classement au patrimoine mondial Rien n interdirait cependant d innover dans ce domaine si les collectivit s le souhaitaient La valorisation d un th me consid r comme porteur de sentiment identitaire et de lien social pour les habitants tout autant que d attractivit touristique suppose une d cision collective des acteurs lo caux Cr er l v nement La basse Normandie un peu dans le sillage de la Haute a l exp rience des festivals Normandie im pressionniste qui d un v nement destin tre unique ont fait un v nement r current comme ce fut le cas de l Armada de Rouen Rien n interdirait d envisager que le m me principe s ap plique l ann e des Jeux questres et que sans le pr texte sportif on aie tous les deux ou trois ans une saison culturelle du cheval qui pourrait se th matiser comme on le fait pour l impression 23 nisme pass de eau au portrait Un sujet tout trouv pendant la longue comm moration de la guerre de 1914 18 serait le cheval de guerre mais on pourrait dresser une longue liste Si I EPCC qui ne s appelle pas officiellement Normandie Patrimoine en raison para t il de l opposition de la DRAC devenait le support de cette op ration r currente il pourrait y associer comme ce fut le cas cette ann e
13. Bois Jugand ou encore le Cheval sous les poiriers Barenton toutes expositions dont celle d Argentan forme une sorte de r sum Chevaux d hier et d aujourd hui L exposition du Mus e de Normandie de Caen intitul e Equitations qui traite de pratiques questres rang es par certains parmi les arts en pr sentant nombre d uvres de grande qualit pourrait assurer le lien entre cette section ethnographique et une section clairement Beaux Arts Cette derni re pr senterait sans doute en ouverture les tr s belles uvres graphiques des collec tions du Mus e des Beaux Arts de Caen form e d uvres majeures extraites des collections du Mu s e avant de s int resser aux collections pr sent es pour la circonstance en fonction du sujet par diff rents mus es Honfleur sur le cheval ou Vire qui largit la th matique tout l art animalier D autres expositions taient plus centr es sur un sujet particulier les orientalistes au Pin Trouville des photos de Doisneau et une exposition monographique sur Alfred de Dreux distingu amateur de chevaux d j romantique Trouville avec Doisneau et Deauville avec l agence Magnum permettaient 14 de boucler la boucle en montrant que le cheval demeure assez pr sent dans nos vies pour attirer le grand photographe ou l agence de presse de r f rence On pourrait alors enchainer sur une section contemporaine car il est int ressant de noter
14. La bonne approche consisterait probablement pour les diff rents acteurs financeurs et services de recherche conjuguer leurs forces et surtout inscrire dans le temps fut ce moyen voire long terme les efforts qui restent accomplir Un programme de protection cibl n a pas forc ment besoin d tre pr c d d un inventaire exhaus tif et les CRMH ont d velopp depuis quelques ann es d autres m thodes inspir es des Programmes Collectifs de recherche en usage dans le secteur de l arch ologie qui ne n cessitent pas les m mes effectifs de personnel scientifique qu un inventaire complet et ont d j t appliqu es au patrimoine baln aire tr s comparable et proche du patrimoine questre 21 Les 34 hippodromes de Basse Normandie un chantillonnage limit de grands haras et levages pas seulement de galopeurs et l largissement de toutes les protections restrictives aux b ti ments et installations d curies constituent un champ d action raisonnable pour un programme de deux ou trois ann es Il pourrait s accompagner d actions cibl es sur par exemple deux ou trois stations d talons d pen dant des deux grands haras et d un effort des villes en particulier celle de Caen pour marquer sur leur territoire les traces du temps des chevaux et de la protection de quelques difices embl ma tiques et connus La cons quence serait probablement mais pas fo
15. Normandie o vivent 90 000 des 900 000 recens s dans tout le pays soit 7 5 au kilom tre carr contre 1 6 l chelle nationale Une densit qui se rapproche en ordres de grandeurs de celle des po pulations chevalines des temps hippomobiles la Manche comptait en 1809 60 000 chevaux ce qui si gnifie qu en imaginant la m me quantit dans l Orne et le Calvados cette poque la r gion poss derait aujourd hui une population chevaline repr sentant la moiti de celle d il y a deux cents ans Aucune r gion du monde ne pr sente la m me concentration associ e une telle diversit des le vages le Kentucky aux Etats Unis est comparable mais seulement pour celui des galopeurs alors que la Normandie l ve pour toutes les disciplines des courses trot plat et obstacle mais aussi pour les sports questres et m me pour le trait ou la viande La fili re questre repr sente selon le Conseil des Chevaux de basse Normandie 12900 emplois et 1 1 Milliard de chiffre d affaires directs C est videmment bien davantage en effets indirects notamment a travers le tourisme g n r par les courses et les autres comp titions comme en ont t moign les Jeux Equestres Mondiaux en attirant un demi million de spectateurs pendant les quinze jours de leur d roulement Ce grand v nement a t l occasion de rendre encore plus visible la pr sence du cheval dans les paysages 90 000 Ha d herbages questres
16. bon outil de recensement et de prise de conscience d une r alit patrimoniale de ce type de connaissance et de reconnaissance peut tre le label Pays d Art et d Histoire qui permet d engager 22 de nombreux acteurs dans un travail relativement long de d finition et d affirmation d un caract re territorial Celui qui existe dans le Pays d Auge comporte un volet patrimoine quin dans son projet de re nouvellement de label force est de constater que la th matique est aujourd hui compl tement ab sente des documents de communication et des offres culturelles et p dagogiques du PAH qui couvrent pourtant largement par exemple le cidre ou l architecture pans de bois Dans le futur PAH le patrimoine quin est l un des onze th mes qui seront trait s par un Centre d In terpr tation du patrimoine clat il est d volu a la Communaut de Communes Pays d Auge Dozu l en Les Pays d Art et d Histoire ne constituent pas un dispositif protecteur sinon par l attention qu ils at tirent sur un territoire et la mobilisation de ses habitants qu ils permettent A ce titre l id e d un Pays d Art et d Histoire centr sur le Patrimoine questre qui se situerait au tour du Haras du Pin et pourrait int grer quelques haras c l bres a re u de plusieurs acteurs un ac cueil positif il est souhaiter que la communaut de communes du haras du Pin puisse le porter avec le soutien
17. de reproduction ludiques ou touristiques des traditions locales 1 Voir la bibliographie en annexe JP Digard soul ve enfin la question du patrimoine vivant et des races sujet rendu plus sensible par la disparition progressive des haras nationaux et la situation tr s pr occupante de certaines races comme l anglo arabe m lange de sangs cr au XIX me si cle pour la cavalerie l g re qui se r v le trop petit pour le saut d obstacle et trop chaud pour le dressage ou le loisir ce qui pose terme la question de sa perp tuation incertaine Cette notion de patrimoine vivant n est pas seulement g n tique et agronomique mais pourrait tre tendue aux chevaux dress s mis comme disent les cavaliers qui comme l a montr Patrice Franchet d Esp rey dans plusieurs de ses ouvrages doivent tre consid r s comme les d positaires du savoir faire des cuyers et des transmetteurs de ce savoir faire aux l ves cuyers Mais un patrimoine refl te d abord une culture et c est sous cet angle que quelques mois plus tard JP Digard l aborde en ouvrant le colloque de Saumur La notion de culture questre doit tre enten due comme l utilisation d un animal particulier par une cat gorie sociale particuli re des fins parti culi res dans un contexte environnemental et culturel particulier tranche t il en d finissant son su jet mais sans en vacuer la complexit et le caract re
18. de nombreux mus es et d autres v nements et op rations pourraient tre organis es y compris des pr sentations de savoir faire traditionnels questres toujours tr s appr ci s des pu blics Moins visibles mais peut tre plus structurant serait un travail approfondi sur l existence d un public fran ais ou tranger de visiteurs questres qui pourraient associer la fr quentation d v ne ments sportifs commerciaux ou traditionnels avec celle de l ensemble du patrimoine bas normand La question est au bout du compte de savoir si la r gion s imagine en chevalie comme Aqui taine se proclame Ovalie Et est dispos e apporter quelques moyens soutenir cette pr ten tion La politique de diffusion de la culture questre qu il s agirait ainsi de d velopper s appuierait forc ment sur les trois Hauts lieux du cheval en Basse Normandie que sont le haras de Saint L exemple de reconversion assez r ussi Deauville o le cheval est clairement au coeur de la politique munici pale et le haras du Pin Mont saint Michel du Cheval pour le Pr fet Lalande ainsi en d saccord avec tous ceux qui apr s La Varende y voient son Versailles 24 IV LES HAUTS LIEUX La chance et l histoire ont voulu que chacun des trois d partements bas normands poss de son haut lieu et que chacun d entre eux illustre sa mani re un aspect diff rent de la culture questre actuelle et
19. du Minist re de la Culture Ce serait une mani re de montrer que le cheval structure des paysages et on est ici bien dans une logique comparable celle de Saint Emilion m me si le centre n est pas une ville patrimoniale mais le Haras et son domaine On y reviendra dans le chapitre consacr plus loin aux hauts lieux du cheval en Basse Normandie Le pays d art et d histoire ne peut cependant se substituer un maillage du territoire selon un expression du Directeur g n ral des Services de la R gion permettant au cheval d tre en tant que domaine d excellence un moyen de s identifier et de se promouvoir pour toute la r gion selon l ex pression du Pr sident du Conseil G n ral de l Orne Rares sont aujourd hui fort heureusement ceux qui comme un responsable depuis mut consid rent que le cheval n int resse que les CSP m me si curieusement s expriment des r ticences face une ventuelle massification aseptisation Pour autant on ne discerne pas de politique forte de valorisation les champs de bataille de 1944 semblent avoir mobilis bien davantage d nergie comme si ce qui d truit le territoire en quelques mois avait une valeur historique et m morielle sup rieure ce qui a contribu le cr er au fil des si cles Il n existe en effet pas d outil de type PAH l chelon r gional pas de r gion d art et d histoire Peut tre l absence d
20. entrainement assure la p rennit du patrimoine questre fruit d une histoire laquelle le projet de mus e en cours d installation dans l ancien couvent des Franciscaines fait une large part Outre l uvre d Andr Hambourg dont il sera le mus e monographique le mus e consacrera au cheval l un de ses trois d partements dont le maire veut faire un lieu de r f rence le troisi me th me est l histoire de Deauville Une politique d acquisition active est men e depuis plu sieurs ann es et a permis de constituer une collection centr e sur l histoire des courses gr ce des donations comme celle d Andr Romanet ancien directeur de France Galop Cette collection a t pr sent e en 2014 sous le titre la Ville Cheval 26 Le projet int gre galement une m diath que qui vise devenir elle aussi la r f rence en mati re d histoire questre croisant pour partie la th matique m moire de Deauville d hippologie notamment pour les scolaires d ouvrages hippiques g n raux et de revues et magazines sp cialis s Des donations comme celle du fonds France galop 30ml viendront enrichir cette m diath que qui sera accessible au public non initi contrairement celles de l Ecole V t rinaire d Alfort de Saumur et du Pin les ouvrages anciens mis part et qui est la seule biblioth que ouverte tous les publics d veloppant cette th matique C Le Pin le cr puscule d un lieu Un
21. et ont volu mar chal ferrant bourrelier sellier v t rinaire les m tiers de l levage et du monde des courses d autres encore ont t cr s ost opathe quin thologue quin etc ou sont en cours d mergence gr ce une meilleure prise en compte du d veloppement durable d bardeur surveillance de la nature etc et aux volutions technologiques r centes equi learning conception de logiciels professionnels li s au cheval etc Tous ces m tiers ont une histoire voqu e ici depuis la fin du XVIIIe si cle Des chevaux et des i mais aussi un patrimoine qui leur est propre Cette exposition fait d couvrir ces savoir faire mis au service de la plus noble conqu te de l homme qu il cheval soit cheval de trait ou de selle voire simple animal de b t Elle inscrit son propos dans le territoire du Calvados et illustre certaines sp cificit s du d partement dans le domaine quin Pr sent e cet t au ch teau de B nouville cette exposition s adresse un large public et notamment aux coll giens du d partement auquel nous proposons de d couvrir les m tiers du cheval clair s par de nombreux documents affiches tableaux etc objets outils harnachement pos sur un cheval grandeur nature pi ces de costumes sulky casaque r compenses maquettes etc vid os et tablettes tactiles Responsables Philippe Bernouis et Anne C cile Vaccaro Ch teau de B nouville CG Calvados Maison de la For
22. l usure ou des r parations destructrices A ces questions s ajoutent celles des techniques de conservation pr ventive particuli rement complexes s agissant d objets principa lement faits de bois mais comprenant des parties importantes en m taux et textiles divers et en ca outchouc Ces difficult s ne sont pas propres au patrimoine questre et touchent l ensemble des traces mat rielles de la civilisation rurale traditionnelle mais compte tenu de sa nature et de sa composition il en est sans doute plus durement frapp La cr ation d un quipement ad hoc permettrait aux Mus es d adopter vis vis des opportunit s de collecte une attitude moins restrictive tout en tant s lective il n est en effet satisfaisant ni d accep ter de mani re indistincte des objets dont la conservation est co teuse ni de cesser toute collecte d une cat gorie de patrimoine en cours de disparition Cet quipement devrait permettre le rapprochement entre ces objets et les savoir faire qui les concernent et dans l id al le transfert des connaissances d anciens utilisateurs encore vivants de ma chines agricoles hippotract es ou de personnes ayant vu d autres faire pendant leur enfance a 19 des personnes charg es de les perp tuer ce qui suppose de dresser des chevaux pour selon la for mule de Patrice Franchet d Esperey stocker en eux cette connaissance Le Pin pourrait tre le lieu id al pour cela Le p
23. l opportunit ditoriale offerte par l v nement sont l origine des nombreuses initiatives dont ce rapport a fait un inventaire sans doute incomplet leur richesse r v le celle du fonds patrimonial et m moriel dans lequel on a pu puiser pour pr senter relativement peu de frais une offre culturelle questre consid rable L abondance de ce fonds d montre que la r p tition p riodique de telles saisons mais aussi la mise en place d une offre culturelle permanente en Basse Normandie et bient t en Normandie tout court sont possibles et m me n cessaires pour assurer un patrimoine consid rable la visibilit et la valeur d usage indispensables pour justifier les sa conser vation En quitation l lan permet de franchir un obstacle mais la qualit majeure d un cheval c est l impulsion le d sir irr pressible de se porter en avant la dynamique durable Prolonger l lan des jeux par une impulsion culturelle suppose de mettre en place quelques outils de conception et de coordination on a voqu plus haut l absence d un outil du type Pays d art et d histoire l chelle r gionale une mission analogue pourrait tre confi e par exemple l EPCC qu il faudra bien se r soudre appeler Normandie Patrimoine r cemment cr Cet tablissement pourrait tre dans un premier temps le support d une mission qui partirait des pr conisations du pr sent rapport annexe
24. la Biblioth que historique du Minist re de l Agriculture tablie la MRSH de Caen qui a publi l occasion des Jeux une brochure sur les m tiers anciens du cheval t moignant de la richesse de ses collections iconographiques Le Calvados est le d partement de basse Normandie sans haras national il tait partag par la rivi re Orne entre les circonscriptions du Pin et de Saint L6 ce qui prive ses archives de la colonne vert brale que repr sentent ces fonds dans l Orne et la Manche 11 Cette absence de haras tait en quelque sorte compens e aux temps hippomobiles par la pr sence a Caen d un tr s important quartier de remonte recevant jusqu a sept cent chevaux achet s en Normandie pour une ann e environ avant leur affectation dans des r giments Les archives militaires de cet tablissement constituent une source de premier ordre sur l histoire militaire du cheval sur celle de l levage largement orient vers la remonte et indirectement sur son commerce dont il repr sentait un d bouch majeur On dispose donc Caen aussi des archives d une institution structurante mais qui a perdu depuis bien plus longtemps que Le Pin ou Saint L son usage questre m me si ses b timents n ont pas disparu et sont prot g s on le verra plus loin Le service signale la richesse des s ries M notamment en ce qui concerne le contr le des courses Les autres pi ces conserv es ont trait la police admi
25. mique Si l on ne trouve pas au sein des universit s et institutions de recherche malgr une ouverture au sujet d organisation structur e de la recherche autour de lui les colloques tenus en Basse Normandie en 2014 ont montr la fois la capacit de la r gion attirer les meilleurs sp cialistes et travers des travaux localistes sa richesse incomparable en tant qu terrain de recherche L Universit de Caen a cr au sein de sa Maison de la Recherche en Sciences de l Homme un p le rural interdisciplinaire qui s appuie notamment sur la biblioth que historique du Minist re de l Agriculture d j cit e Une demie douzaine de th ses ont t soutenues dans les ann es 70 et 80 sur l levage du cheval en Basse Normandie g n ralement avec un focus g ographique infra d partemental Plus r cemment on rel ve quelques m moires de ma trise ou de DEA plus centr s sur les aspects conomiques de la pr sence du cheval le tourisme questre la fili re trotteur le m tier de palefrenier soigneur On ne distingue pas dans les th matiques affich es d int r t particulier pour la question questre ni d ailleurs son exclusion des approches La MRSH a publi l occasion des JEM une plaquette montrant la richesse documentaire de la Biblioth que historique de l agriculture sur les th mes questres mais n a visiblement pas cherch capitaliser sur cette sp cificit locale pour s en faire u
26. mobiliser largement du m c nat ce qui suppose la mise en action d un profes sionnel ou d une entreprise qualifi e pour le fund raising en s appuyant d abord sur la Fondation du Patrimoine particuli rement active en Basse Normandie qui pourrait lancer une action th matique Mais il faudrait aller plus loin et chercher mobiliser quelques fractions des sommes astronomiques que les plus grandes fortunes du monde entier sont pr tes d penser pour les chevaux en Basse Normandie La notori t des vedettes du turf et des sports questres et celle des personnalit s amoureuses des chevaux il n en manque pas dans tous les secteurs m diatiques ou culturels de J r me Garcin Jean Rochefort et Nicolas Canteloup en passant pourquoi pas par la Princesse Char 33 lotte de Monaco cavali re de CSO dont un anc tre poss dait un haras dans l Orne pourrait tre sollicit e A terme si l action est bien conduite on pourrait envisager de structurer de mani re permanente un r seau du Patrimoine Equestre en Normandie qui affirmerait une vocation nationale et internatio nale dans le domaine du patrimoine questre comparable et parall le a celle de la fili re d levage et des v nements sportifs avec lesquelles elle ferait systeme et porterait par r sonance mutuelle une image renforc e pour chacun des trois domaines Son statut pourrait tre celui d une fondation territoriale Le Haras du Pin aur
27. qu aux ex positions patrimoniales s ajout rent une dizaine au moins d expositions plus actuelles d art contem porain souvent photographiques comme Argentan qui exposa les fameux chevaux de Yann Artus Bertrand d autres photographes pr sentaient leur vision du cheval dans les paysages bas normands comme Saint Pair Yves Gillard avec les trotteurs sur la plage de Jullouville Avranches une s rie de photos grand format sur les chevaux dans le Bercey Cabourg les clich s d Arnaud Gu rin Les arts plastiques taient galement pr sents Argentan avec une exposition de sculptures de Laetitia Pingu a Caen avec l exposition des amis de Simone l Hermitte ou celle m lant photos de Tristan Jeanne Vald s et textes du po te Andr Velter Plus inattendue l exposition de Trouville Atout crin pr sentant des uvres r alis es avec ce mat riau d origine questre L conomie et l levage n taient pas oubli s avec notamment une exposition Alen on sur les m tiers du cheval aujourd hui et une autre comus e du Perche sur les usages actuels du percheron et du cob La vitalit avec laquelle les mus es de Basse Normandie de toutes disciplines et de toutes tailles ont r pondu lan des Jeux par des expositions multiples est remarquable et t moigne en particulier de la richesse de leurs collections R ussie au point de vue de la diffusion et de l animation cette flora
28. resser au pass du plus grand d p t de remonte ayant jamais exist dont sub sistent apparemment non seulement de vastes curies mais selon l arr t de classement de 1988 une infirmerie v t rinaire une pharmacie v t rinaire en totalit et forge dite des mar chaux le r dacteur de I arr t savait il qu il s agissait de mar chaux ferrants en totalit avec son quipement ainsi que le pr au les reliant Ces dispositions ces quipements les vestiges apparemment encore nombreux dans les curies comme les auges n ont semble t il gu re retenu l attention au moment d envisager la r utilisation du b timent dont il est simplement dit qu il est repr sentatif de l architecture conventuelle d poque classique avant la R volution c tait un couvent et de l architecture militaire de la pre mi re moiti du XIX me si cle a moins que l questre soit contenu dans le militaire On pourrait multiplier les exemples qui montrent que le patrimoine questre se situe dans un angle mort du regard patrimonial en mentionnant par exemple les stations demonte des deux haras natio naux plusieurs dizaines de b timents sp cialement am nag s dont aucun n a t conserv ni m me probablement relev et dont semble t il un ou deux seulement demeureraient lisibles Le patrimoine priv n est pas forc ment mieux trait comme on l a vu pour le haras de Meautry les protections ancien
29. sera sous la houlette directe de l IFCE et en dehors du haras historique que devient ce dernier confi au nouvel tablissement Sans doute sera t il anim certains moments par les v nements sportifs que l tablissement est suppos accueillir mais le potentiel en la mati re est il consid rable si l on tient compte du calendrier d j tr s abondant de Saint L et de la concurrence du P le International du Cheval de Deauville qui entend devenir un haut lieu des sports questres et dispose de gros moyens d un public de proximit et de liaisons faciles avec tous les gisements de public par autoroute train et a roports Les Jeux Equestres mondiaux ont montr avec les difficult s connues par les milliers de spectateurs qui n ont pu acc der au site a cause de la saturation du r seau routier n acc de au Pin par de 29 charmantes d partementales mais aussi par les comp titeurs qu il fut difficile d h berger les curies historiques ne sont pas adapt es a cet usage que malgr la beaut du site il restait beaucoup faire et investir La vraie question est sans doute celle d une vision plus r aliste du positionnement possible pour Le Pin par rapport aux deux autres grands sites il arrive le dernier dans sa reconversion paradoxalement handicap par la r v rence qui l entoure et a conduit retarder le plus longtemps possible la r flexion D s lors la place de vitrine de l levage de spo
30. si les photographie font une part magnifique aux b timents et aux paysages l histoire retrac e est celle de leurs habitants leveurs et chevaux qui ont souvent marqu la l gende hippique Si les photographies suffisent attester de la qualit du patrimoine b ti et paysager mieux que n importe quel dossier d inventaire il resterait donner sur l architecture et les tapes de constructions des pr cisions comparables celles qui sont donn es concernant le palmar s des produits de chaque haras et la mani re dont s est constitu son patrimoine g n tique Les photographies n ont pas non plus le caract re de reportage syst matique dont il faudrait disposer elles suffisent cependant mettre en valeur l extr me coh rence des ensembles que forment la r sidence du propri taire les curies et autres b timents questres comme le fenil ou un man ge et des dizaines ou plut t des centaines d hectares de pr s bois tangs 16 Il faut donc se fier aux images pour tenter de rep rer les l ments de patrimoine les plus remarquables du point de vue de l architecture alors que le texte permet d identifier ceux qui le sont au point de vue de histoire de levage et des courses les deux regards se croisent le plus souvent en commencant par les trois haras ancestraux que sont Bois Roussel Lonray et Victot tous fond s largement avant la fin du XIX me si cle Bois Roussel Busard dans l
31. teau pour se r fugier au lavoir du village et dans un refrain populaire Il s est chapp du notarial et de l artistique pour envahir tous les do maines dont il tait pr c demment exclu le v cu traditionnel le contemporain encore en usage et m me la nature Ne parle t on pas d un patrimoine ethnologique mais aussi g n tique linguistique et pourquoi pas constitutionnel R volution silencieuse et pourtant d cisive On est pass d un pa trimoine tatique et national un patrimoine de type social et communautaire o se d chiffre une identit de groupe et donc d un patrimoine h rit un patrimoine revendiqu En tous cas le cheval est pr sent dans tous ces territoires du patrimoine les plus traditionnels cha teaux cours et champs de bataille mais aussi les plus r cemment lev s cette dignit qu il s agisse du travail de la terre ou de l usine des coutumes et des langages populaires des traditions mais aussi de la nature fa onn e dont il fait lui m me partie en lui se d chiffre t il une identit de groupe bas normande On tentera de le d montrer plus tard On peut en revanche sans attendre d finir la notion gr ce aux travaux r cemment soutenus par le Minist re Au moment o l UNESCO se penchait avec une certaine ing nuit sur l quitation de tradition fran aise en la localisant Saumur la Direction G n rale des patrimoines organisait sous
32. touristique et sous la responsabilit de professionnels D finir un projet scientifique et culturel si cela semble compatible d velopper un projet d histoire de l homme et du cheval ne pas faire du Pin le lieu de m moire des seuls ha ras mais de la relation entre l homme et le cheval Tenir chaque ann e au Pin un colloque de culture questre et une exposition artistique importante Y installer un conservatoire de la voiture et de la machine agricole hippomobiles qui pr sente ses collections et dispose des chevaux dress s du type historiquement utilis adapt s chaque type de v hicule A terme viser pour le Pin un statut renouvel qui le sp cialise clairement comme lieu na tional du patrimoine et de la culture questres ventuellement en modifiant par d cret son statut si possible en faire un EPIC Envisager toutes les mani res d acc s au patrimoine du Pin b ti et paysager notamment travers des h bergements et des stages th matiques ouverts au public passionn SOMMAIRE LETTRE DE MISSION SYNTHESE PRECONISATIONS UNE REALITE PATRIMONIALE A De la nature du patrimoine questre B Une histoire longue une vocation particuli re Il CONNAISSANCE A La Recherche acad mique B Les Services d partementaux d archives C Les collections des mus es D Le patrimoine b ti et paysager Ill PROTECTION CONSERVATION VALORISATION A Prot ger et conserver
33. B Valoriser IV LES HAUTS LIEUX A La nouvelle vie de Saint Lo B Les fastes de Deauville C Le Pin le cr puscule d un lieu CONCLUSION PROLONGER L ELAN DES JEUX PAR L IMPULSION CULTURELLE ANNEXES Page 1 Page 1 Page 4 Page 9 Page 9 Page 11 Page 14 Page 16 Page 19 Page 19 Page 22 Page 25 Page 25 Page 26 Page 27 Page 33 Page 35 l UNE REALITE PATRIMONIALE Il ne suffit pas d un v nement sportif quelle que soit son importance ni m me de l existence d une activit conomique importante pour l gitimer une cat gorie patrimoniale La notion de patrimoine questre m rite d tre explicit e et les travaux conduits par la Direction G n rale des Patrimoines permettent de lui donner sinon un sens du moins une consistance comme tout patrimoine il t moigne d une histoire ici celle de l levage et des utilisations du cheval qui n est videmment pas sp cifique notre r gion A On peut cependant d montrer qu elle y a tenu une place assez singuli re et majeure et la continue avec une vitalit assez particuli re pour faire de la Basse Normandie selon les termes de la lettre de mission le territoire privil gi de la culture questre B A De la nature du patrimoine questre Selon Pierre Nora Le patrimoine a explos dans tous les sens En vingt ans peine il a quitt le bas de laine et le monument historique l glise et le ch
34. Constitutionnel l applicabilit du crit re de cat gorie nouvelle n est pas explicit e et peut susciter le doute m me si la jurisprudence permet de fonder cette qualification sur la sp cialit entendue comme sp cificit des missions qui ne semble gu re plus marqu e que par exemple celle de l IFCE lui m me cr par un simple d cret Cette proc dure a t pr sent e comme la seule solution permettant de r soudre la difficult que repr sentait la volont de confier l tablissement aux collectivit s sans que l Etat disparaisse du dis positif ni ne perde toute autorit sur l institution et notamment sur la nomination de son dirigeant 27 le statut d EPCC aurait probablement permis de parvenir a un r sultat correspondant r ellement a une cotutelle mais sans inscrire dans le marbre l gislatif la pr sence du Minist re de l Agriculture Plus profond ment le recours a la solennit l gislative est une forme de r v rence l histoire dont le Pin est la fois le symbole le plus c l bre et le vestige le plus remarquable celle des haras natio naux une institution qui s inscrit dans le r cit de la geste tatique fran aise parmi les immortelles cr ations de Colbert r appropri es par Napol on 1 ces institutions qui assuraient l harmonieuse tu telle qu un Etat omniscient exer ait sur la soci t par le truchement de corps d lite de hauts fonc tionnaires En des temps o certains h
35. Les fastes de Deauville L activit de Deauville autour du cheval est l un des socles de son histoire de son conomie et de son quotidien depuis les hippodromes et les ventes d s le XIXe si cle jusqu l ouverture en 2010 du P le International site de la mairie A Deauville le cheval est pr sent depuis l origine de la station baln aire comme ce qu il tait pour son fondateur membre du Jockey Club et acteur d cisif du d veloppement des courses en France sous la monarchie de Juillet et le Second Empire temps d apog e sinon de quitation fran aise du moins de la passion questre Le d veloppement des courses en fait cette poque le premier sport de masse au point de vue de leur public mais c est aussi le moment o les grandes querelles sur l art questre et en particulier celle qui oppose Baucher et d Aure autrement dit la tradition acad mique fran aise l anglomanie romantique qui finit par l emporter grace au soutien des militaires et de Saumur passionnent le public l gant au m me titre que la bataille d Hernani avec d ailleurs peu ou prou les m mes protagonistes comme Th ophile Gautier ou le Duc d Orl ans qui mourut de son go t pour les attelages trop vifs La station compte deux hippodromes en son centre la Touques r serv au galop et Clairefontaine situ sur le territoire de Tourg ville o l on court aussi au trot et sur les obstacles Les b t
36. Les premi res ne sont pas r ellement identifiables dans la politique de conservation des collections Les secondes constituent un pan essentiel des collections ethnographiques dont la constitution et la pr servation b n ficient de l action de coordination efficace conduite un Etablissement public pour la connais sance la conservation et la sauvegarde des patrimoines ethnographiques et mus ographiques de Normandie regroupement d un ancien et actif r seau des mus es ethnographiques avec un labo ratoire de restauration et de conservation pr ventive et une agence d images patrimoniale Cette structure est notamment confront e la difficult de conserver les grands objets au nombre desquels les voitures et les tr s nombreuses machines agricoles hippomobiles la cr ation d une r serve et d un centre de restauration mutualis s permettrait de sauver davantage d objets et surtout de conduire une politique commune vis vis des acquisitions notamment par don afin de porter re m de certains d s quilibres comme par exemple celui qui d savantage les voitures rurales de transport les carrioles souvent tr s caract ristiques de micro r gions moins conserv es et col lectionn es que les v hicules plus aristocratiques et m me les machines que leur conversion la traction motoris e a souvent p rennis es avec le risque pour celles qui survivent de r utilisations de loisir conduisant
37. Orne fut l levage cr pour alimenter la remonte par Roederer Ministre de Napol on puis un grand levage de course partir de la moiti du XIX me b timents et d pendances du d but du XIX me si cle consid rables composant un ensemble coh rent avec d pendances telles que pigeonnier etc Si le ch teau a brul ce qui subsiste constitue un morceau d architecture questre magnifique Lonray pr s d Alen on revendique une tradition d levage questre remontant au r gne du Roi Henri IV fut l un des premiers haras d centralis s le ch teau actuel du XIX me si cle est un pastiche du grand style fran ais de cette poque au milieu d un domaine de 200 hectares Les belles curies du XIX me si cle ont abrit les chevaux du Duc de Morny fondateur de Deauville apr s avoir jou un r le majeur au sein du Jockey Club dans l institutionnalisation des courses en France et accessoirement personnage majeur du Second Empire Pass entre les mains du Comte le Marois autre personnage majeur de l histoire des courses dont la principale preuve de la saison de Deauville porte le nom le haras est toujours dans sa famille et consacr l levage et l entra nement Victot est mentionn comme l ain des haras fran ais ici l auteur s attarde sur le patrimoine b ti un ch teau de la fin du XVI me si cle avant d voquer l activit d levage qui commence pendant la R vo
38. a mise en ligne de mani re accessible sur smartphone d itin raires questres m lant l identification des plus beaux paysages avec des visites plus classiques permettrait de diffuser largement l identit de la Normandie questre le jalonnage dans les villes par des outils de type flashcode des traces de la pr sence en core r cente du cheval nourrirait un produit touristique particuli rement original B Valoriser Du patrimoine conserv la culture patrimoniale L approche culturelle du patrimoine questre peut adopter la perspective dite cavali re ch re aux peintres de villes et de ch teaux et le regard du voyageur mont qui situe toujours monuments et ci t s dans leur environnement Au del des difices les paysages questres m ritent videmment une attention qui s applique plusieurs chelles celle de l environnement imm diat de grands levages ou haras et celle de cantons ou de secteurs tendus o leur densit marque et dessine l espace On ne peut comparer cette empreinte qu celle des vignobles dans d autres r gions et l on pense aussit t aux vignobles de Saint Emilion paysage culturel class au patrimoine mondial l outil n est sans doute pas adapt et l on regrette qu il n existe pas d instrument d chelle plus modeste dont l utilit premi re serait de r duire la file d attente des r gions ou sous r gions candidates au patrimoine mondial Un
39. a quarantaine de centim tres au garrot eR eee Pee eee pour une masse d environ 10 kilogrammes vivant il y a 55 millions d ann es Miliers sur Mer 14 exposition temporaire au 12 04 au 09 11 2014 jjusqu a norme vari t de chevaux actuels pr sents sur tous les continents Pal ospace l Odyss e d ann es d volution L exposition aborde galement l histoire des relations entre l homme et le cheval et les diff rents usages de parle monde ainsi que la place des chevaux dans la culture et le patrimoine normands Elan des Jeux Total aa S ANIMATIONS cr vecoeur en Auge 14 A pr sent le Moyen ge les joutes questres animation 27 07 2014 Les chevaliers normands bravoure les plus valeureux rivalisent d adresse et de Venez admirer l habilet et le courage des hommes en armures sur Elan des Ch teau de Cr vecoeur leurs fiers destriers lanc s au galop et encouragez le plus valeureux Jeux Le cheval dans le Pays de concours de Ch teau de Pont coulant ronteconlane cL Cond et de la Druance photographies A OF LOF SU ROFOE ROLE z invit e Si tte F i ne ti tla Haute Ecol a Saint Cyr 1a Rosi re 61 F te au cheval percheron manifestation questre hes f OSS ai Ben ee omen Say ete E Vat ME UC a eee Mee Un ue me UE DV de Ce eal ee ER es comus e du Perche chevaux percherons peux ISainte Me re Eglise 50 vaches en f te Se dition Animation 20 07 2014 de 11h
40. age qui est fait de lui est le sujet principal portraits de chevaux portraits questres sc nes de dressage de cirque de courses voire de v nerie Aucun rep rage particulier de ces uvres n existe et les travaux d histoire de l art sur le sujet sont assez rares l organisation r guli re d expositions th matiques permettrait de conduire les recherches et de publier les catalogues d une sorte de mus e clat de l art questre D Le patrimoine b ti et paysager L entretien avec le responsable du service de l Inventaire et sa hi rarchie au sein du Conseil r gional a r v l une implication relativement faible sur ce sujet auquel ont t pr f r s au fil du temps le patrimoine baln aire la statuaire publique et plus r cemment le patrimoine li au D barquement de 1944 Un ouvrage sur les voitures hippomobiles du Pin d Jacques Libourel par ailleurs auteur du Vocabulaire descriptif des voitures hippomobiles a t r dit en 2014 aux ditions Eyrolles seule contribution de l Inventaire l lan des Jeux Il a t clairement indiqu que toute tude th matique sugg r e par l Etat devrait s accompagner d un financement Selon le bilan pour 2010 du Service r gional de l Inventaire toujours accessible en ligne Le projet formul en 2008 de r aliser un inventaire des haras bas normands dans la perspective d apporter une dimension culturelle aux prochains Jeux Equestr
41. ages questres utilitaires autre fois pr sents dans tout le pays Ces usages utiles et les chevaux utiles eux m mes y disparaissent en revanche presqu au m me rythme qu ailleurs malgr les formes vestigielles ou plus ou moins folkloriques qui se d veloppent a une tr s petite chelle significative cependant d une popularit r elle de la plus noble conqu te de l homme le cheval territorial qui tire ici ou l bennes ordures et transports scolaires dans par ler du retour des polices mont es C est ailleurs que se continue l histoire dans un monde o loisirs et sports questres se diffusent tr s largement en France la f d ration d quitation fran aise est la troisi me du pays avec 600000 licenci s qui ne repr sentent qu une partie des quitants cependant que la passion pour les courses de chevaux suit les routes de la mondialisation conomique le haras de la France a de beaux jours devant lui pour tout ce qui concerne le cheval de luxe qui est depuis deux si cles sa sp cialit La poursuite de cette histoire sp cifique est la plus s re garantie d un int r t persistant ou renouvel pour le patrimoine questre Il CONNAISSANCE L ann e 2014 a t l occasion de manifester la pr sence du patrimoine questre dans la recherche acad mique dans les archives dans les collections de mus es et dans le patrimoine b ti et paysager A La Recherche acad
42. ait naturellement vocation dans sa partie patrimoniale a tre le coeur du disposi tif l institution voqu e pourrait assurer la gestion des activit s culturelles du site et de sa visite moins qu il ne soit jug plus op rationnel que le monument soit confi ou conc d une entreprise ou institution sp cialis e capable d investir puissamment et libre d imaginer un projet ambitieux pour faire de l ancien haras royal un lieu culturel et touristique attractif et vivant on ajouterait ainsi l tablissement gestionnaire du site et des activit s sportives et aux services locaux de l IFCE un troisi me acteur qui pourrait tre le CMN ou l un des grands op rateurs priv s sp cialis s On pourrait ainsi faire de la Normandie toute enti re m me si histoire privil gie la Basse une sorte de territoire du patrimoine questre comme la Dordogne est celui de la Pr histoire m me si l on trouve ailleurs des grottes orn es La Normandie r unifi e pourrait ainsi trouver dans le cheval un symbole porteur de valeurs mobili satrices la nature l h ritage culturel la performance et surtout selon la formule de La Gu rini re la grace qui est le plus bel ornement de Art 34 ANNEXES 35 36 Annexe 1 LISTE DES PERSONNES RENCONTREES Administrations Centrales Culture Monsieur Pascal Li vaux Chef du d partement du Pilotage de la recherche et de la politique scientifique Dire
43. ang dont elle est galement l un des principaux centres de commerce avec les ventes annuelles de Deauville Cette activit conomique qui assure environ 10 000 emplois directs appara t galement comme un marqueur de l identit r gionale depuis des temps tr s anciens qui a justifi au XVI si cle l implantation au Pin du premier et principal haras royal Ce dernier constitue aujourd hui l l ment le plus c l bre d un patrimoine culturel li au cheval susceptible de fournir la r gion l un des moyens de tirer un profit durable de l v nement des jeux mondiaux par sa meilleure valorisation La th matique du patrimoine du cheval a t abord e par le minist re de la Culture et de la Communication depuis 2010 travers un programme transversal de recherche de la direction g n rale des patrimoines DGP qui se conclura pr cis ment par un colloque tenu au haras du Pin au mois de juin prochain Si dans la m me p riode le classement par l UNESCO de l quitation de tradition fran aise au patrimoine mondial a marqu la reconnaissance d une dimension culturelle sp cifique une pratique savante le recensement des sources et des travaux auquel a proc d la DGP porte sur un champ beaucoup plus large qui couvre l ensemble des patrimoines b tis mobiliers et immat riels li s au cheval Lise amp rue de Valis T5033 Paris Cedex O France Gilypttone 0740 15 80 00 R pondant une suggesti
44. atrimoine immobilier la recherche des monuments oubli s Aucune politique sp cifique n a t conduite en faveur du patrimoine monumental questre plus fa cile a d terminer que le patrimoine artistique en ce sens que les batiments destin s aux chevaux a leur soin ou leurs usages affichent clairement l tre haras levages curies forges man ges hip podromes en forment l essentiel Si l on prend pour exemple la liste des haras remarquables relev s dans l ouvrage largement cit plus haut on constate par exemple que Bois Roussel le haras de Roederer ne b n ficie d aucune protection contrairement Lonray dont l inscription inclut haras et boxes mais couvre seulement fa ades et toitures comme tr s souvent pour les b timents d curies des chateaux ce qui livre la destruction ventuelle les dispositions et d cors propres ces installations Victot est inscrit lui aussi en totalit Aucune protection en revanche pour Fresnay le Buffard Le Quesnay les Coudraies A Meautry le ch teau XVII me est class mais pas les curies du XIX me pas non plus celles de Lessart du Ch ne On doit devant ce vide se poser des questions de doctrine de conservation au del de l int r t his torique que l on accorde ou non aux levages de chevaux entr s dans la l gende se pose celle plus complexe de l int r t de ces vastes ensembles au regard d une vision la fois architecturale et pa
45. classique le cheval est pr sent et familier sur tout le continent o il fait l objet depuis l Antiquit d un int r t particulier li selon certain son r le d cisif dans les lointaines invasions des peuples indo europ ens dont l Iliade offrirait un reflet l gen daire m taphore du r le d arme absolue qui aurait t le sien dans le grand d ferlement suppos des peuples ancestraux La Normandie quant elle tire son nom de pirates de haute mer devenus envahisseurs qui combat taient pied selon la l gende son fondateur Rollon tait trop grand m me pour trouver monture sa taille cent cinquante ans apr s leur installation en Neustrie c est pourtant bien cheval qu ils combattent les pi tons saxons sur la plaine de Hastings apr s avoir d ploy pour transporter trois mille destriers une ing nierie impressionnante qui pr figure Overlord l chelle m di vale La 4 broderie de la reine Mathilde en t moigne ce talisman fondateur de l identit normande objet pro bablement le plus c l bre et le plus insigne du patrimoine de la r gion v n r comme une ic ne par les Britanniques est une galerie extraordinaire de sc nes questres de paix et de guerre et une source pr cieuse et majeure de l histoire de l homme cheval elle montre que d s l an Mille la Nor mandie tait une terre de cavaliers et l image de la mort du Roi Harold est bien celle d un pi ton ter ras
46. cle les courses et les associations de propri taires L analyse de certains documents relevant d autres champs peut se r v ler r v latrice comme la montre des gens d armes de saint L de 1368 qui fournit des informations pr cises sur la robe des chevaux crit re majeur de s lection jusqu au XIX me si cle avec une pr f rence pour les robes sombres ou noires de m me le registre de comptabilit d une abbaye au XVII me si cle r v le les frais questres de location de chevaux transports en carosse etc Concernant l iconographie A Talon rel ve la concomitance entre le d veloppement de la photographie et l ge d or de l usage du cheval comme animal de transport et de travail Il appara t ainsi omnipr sent dans les fonds photographiques conserv s et qui couvrent principalement la p riode 1870 1960 Il est videmment incontournable dans les divers fonds concernant l agriculture et la vie rurale avant la seconde guerre mondiale Plusieurs fonds sp cialis s sont conserv s 331 photos de courses prises entre 1875 et 1914 ou le fonds Daguenet de 748 articles fin XIX me d but XX me sans parler d un certain nombre des 60 000 cartes postales anciennes Les fonds audiovisuels rec lent divers l ments relatifs au cheval agricole et aux march s et foires comme la c l bre foire mill naire de Lessay o sont encore expos s chaque ann e plus de 1000 chevau
47. cole de Cavalerie qu il y a deux provinces en France o l on l ve de forts bons et beaux chevaux le Limousin et la Normandie Le cheval Nor mand est meilleur pour la guerre que pour la chasse Il a plus de dessous c est dire plus de jambes et est plus t t en tat de rendre service que le Limousin on en tire de parfaitement beaux che vaux de carrosse Ces deux vocations cheval de trait l ger et cheval de selle solide demeurent tout au long du XIX me si cle qui voit le carrossier noir c der la place ou plut t voluer par croisements vers ce que l on appelle l anglo normand d o seront issus les trotteurs et les chevaux dits de selle fran ais appellation g n rale donn e par les haras au lendemain de la derni re guerre diverses races locales de chevaux de selle mais dont l anglo normand fournit le type de r f rence une chance pour l levage normand car le service des haras fit en revanche disparaitre la race limousine ch re La Gu rini re trop baroque dans son mod le proche de celui des chevaux ib riques pour plaire aux officiers de cavalerie et aux l gants romantiques et implantera dans son berceau lan glo arabe mais cela est une autre histoire Un autre march s ouvre au XIX me si cle avec l av nement des courses au statut de premier spec tacle sportif destin d abord une lite puis b n ficiant d un tr s large engouemen
48. ction g n rale des Patrimoines Agriculture Monsieur Florent Guhl adjoint au Sous Directeur du d veloppement rural et du cheval St phane Le Den Chef du bureau du Cheval et de l institution des courses Services de l Etat en Basse Normandie Monsieur Michel Lalande Secr taire g n ral du Minist re de l Int rieur ancien Pr fet de r gion Monsieur Jean Charbonniaux Pr fet de r gion Madame Isabelle David Pr f te de l Orne Monsieur Jean Francois Saliba Sous Pr fet d Argentan Direction R gionale des Affaires Culturelles o Monsieur Jean Paul Ollivier Directeur o Monsieur Philippe Rochas Conservateur r gional des monuments historiques o Monsieur Dominique Laprie Sentenac Chef du STAP du Calvados o Madame Anne Chevillon Cheffe du STAP de l Orne o Monsieur David Foucambert Chef du STAP de la Manche o Madame C cile Binet Conseill re pour les mus es o Madame Marie France Heurtaud Charg e de documentation patrimoniale o Madame Dani le Moureu Charg e de mission VPAH Villes et pays d art et d histoire Institut Fran ais du Cheval et de l Equitation Monsieur Christian Vanier Directeur g n ral Monsieur Eric Leclerc Directeur r gional Monsieur Yann Adam Haras de Saint L Monsieur Tanneguy de Sainte Marie Haras du Pin 37 R gion de Basse Normandie Monsieur Ravier Directeur g n ral des services Monsieur Yannick Lecherbonnier Directeur de l inventaire D partem
49. ctions Versailles et l image du Cheval Paris ce colloque parachevait le balisage d un ensemble de terrains de recherche en histoire et histoire de I Art d montrant a la fois son tendue la richesse des travaux auxquels il peut donner lieu manifest e par une production d j riche et l immensit des champs ouverts Fid le son identit ancienne de psychopompe conducteur des mes travers l au del le cheval peut travers son histoire servir de v hicule aux curiosit s les plus diverses et alimenter toutes les branches des sciences humaines histoire de art comprise gr ce sa pr sence permanente aupr s de homme dans le travail la guerre mais aussi le loisir et les arts dont il est le sujet le plus repr sent car contrairement ce que dit Buffon dans la fameuse formule qui ouvre le premier article de son Histoire naturelle le cheval jusqu aux ann es 1960 ne partage pas seulement avec l homme les fatigues de la guerre et la gloire des combats mais tous les aspects de son existence du fond des mines aux cours des palais des chasses seigneuriales aux labours paysans mais aussi dans des r les plus tonnants premi re nergie de la R volution industrielle ou depuis quelques ann es th rapeute des maladies de l esprit comme l autisme Une publication de la revue in situ et la mise en ligne d un site d di au patrimoine du cheval dans le portail du Minist r
50. d un article fouill d Alain Talon ancien Conservateur des Archives de la Manche aujourd hui affect aux Mu es d partementaux cf 12 Bibliographie Au dela de son int r t descriptif cet article peut constituer une sorte de guide m thodologique de recherche d l ments questres dans les archives d partementales Il d crit d abord le fonds Haras de Saint L qui occupe pr s de 200 m tres lin aires et dont les s ries les plus remarquables sont par exemple les 7500 registres de montes et saillies instruites au cours des si cles dans chacune des stations o taient dispers s les talons pour la saison de monte Un travail statistique approfondi livrerait des informations sans doute in dites sur l histoire de l levage l volution des effectifs ou du prix des chevaux l influence du haras sur le commerce local La collecte des archives priv es engag e depuis les ann es 60 de mani re d lib r e et sur tous les sujets a fourni des pi ces comme le document pr sent en t te de chapitre ci dessus et d autres collect es mais aussi microfilm es Plusieurs fonds sp cifiques ont t d pos s comme les archives de soci t s de courses On trouve des l ments sur le cheval dans divers fonds d rudits comme le fonds Butot pour ce qui concerne l levage m diaval et le commerce des chevaux aux XV et XVI mes si cles ou le fonds Paul de Gibon sur l levage au d but du XX me si
51. de ces derniers le 7 septembre prochain La fin du mois de septembre constitue donc un terme maximal pour son ach vement Christopher MILES Se gee Copies Monsieur Christopher Miles Directeur adjoint du cabinet Monsieur Philippe Barbat Conseiller en charge du patrimoine SYNTHESE En 2014 la Basse Normandie a t le th atre de deux v nements internationaux la c l bration du soixante dixi me anniversaire du D barquement et les Jeux Equestres Mondiaux Les Jeux questres qui se tiennent tous les quatre ans mi parcours de chaque olympiade sont la fois des championnats du monde pour les disciplines olympiques et l occasion de comp titions dans des disciplines non olympiques comme l attelage la voltige l endurance ou encore le horse ball basket ball cheval ou l quitation dite western qui codifie les manoeuvres des cow boys Plus de cing cent cinquante mille billets ont t vendus pour les diff rentes preuves tenues principale ment Caen mais aussi Saint L au Haras du Pin et dans la Baie du Mont Saint Michel Objet d une mobilisation intense des collectivit s de la fili re cheval et de tr s nombreux b n voles les Jeux ont t l occasion pour la Basse Normandie de c l brer et d affirmer le r le des chevaux dans son conomie et dans la vie de ses habitants Les chiffres sont parlants Aujourd hui plus d un cheval sur cinq qui na t en France na t en Basse
52. de monte ou les hippodromes 13 Sa proposition de faire num riser pour les rendre accessibles en Manche les archives du Haras de Torigny conserv es en Principaut de Monaco pourrait tre tendue au b n fice de l Orne aux archives de Fresnay le Buffard conserv es a Roubaix qui d tient peut tre d autres tr sors au hasard de versements d archives de grands industriels turfistes D une mani re g n rale la collecte d archives d levages et de haras priv s que le Directeur du SDA de l Orne s efforce de faire entrer dans les esprits en cultivant des relations avec le milieu de l levage appara t comme une priorit la mani re dont les activit s questres ont t valoris es en 2014 ne peut que contribuer l encourager et elle pourrait tre promue dans le m me mouvement que les protections du patrimoine immobilier qui seront voqu es plus loin Il est en effet crucial que les difices prot g s soient document s quant leur activit aussi solidement que possible La richesse des archives priv es est bien illustr e par la tr s belle lettre que cite Alain Talon au d but de son article o un leveur fameux relate la mort de vieillesse de sa jument Elisa l une des fonda trices de la race du trotteur fran ais en 1881 la reproduction d un portrait de cette jument par Paul Le More et d un portrait photographique de son propri taire galement en mains priv es accom pagnent la citatio
53. dministration ne soit pas seulement justifi e par sa responsabilit vis a vis des travaux sur le monument historique mais lui permette le moment venu de proposer qu un v ritable projet culturel et touristique soit labor Celui ci ne pourrait videmment pas se limiter l histoire de l institution des haras nationaux m me si elle devrait y tre retrac e mais proposer une ap proche globale de l histoire de l homme et du cheval avec un champ g ographique d passant forc ment la Basse Normandie A court terme et dans le cadre m me du statut actuel Le Pin pourrait prolonger le mouvement en gag en 2014 et rester le c ur d une d marche nationale permanente sur le patrimoine questre II 30 pourrait tout d abord devenir le Centre d Interpr tation de Architecture et du Patrimoine du Pays d Art et d Histoire du Pin si celui ci est cr Il est galement assez facile d y cr er la grande r serve dont le mat riel hippomobile a besoin et le lieu de formation et de dressage d hommes et de chevaux capables de les pr senter au public en action ce qui l int resserait sans doute autant que de voir tourner en rond des percherons bizarrement attel s a des voitures l g res On pourrait galement moyennant les l gers investissements dont l absence l a emp ch d accueillir une exposition Degas en 2014 y pr senter chaque ann e une exposition th matique sur le cheval et sur les quitati
54. du haras historique assez semblable celle plut t morose qu on lui conna t depuis quelques ann es sans doute clair e et la par une initiative locale ou institutionnelle et qui sera plus ou moins cr pusculaire selon que les activit s du campus questre se d velopperont brillamment et cr eront de nouveaux centres d int r t vivoteront ou p ricliteront La visite continuera a attirer quelques dizaines de milliers de visiteurs auxquels ou racontera de fa on plus ou moins vivante comment c tait du temps du haras 31 Cette situation correspond a la ligne de plus grande pente elle est dangereuse a long terme pour la conservation du patrimoine car tout monument d laiss finit par ne plus para tre justifier les lourds investissements que Sa conservation exige Il faudrait peut tre alors envisager un jour tout simplement de c der le domaine un propri taire assez fortun et amoureux des chevaux pour lui rendre son usage ancien et son lustre et pour le conserver intact en esp rant qu il permettrait au public d en entrevoir la splendeur 32 CONCLUSION PROLONGER L ELAN DES JEUX PAR L IMPULSION CULTURELLE L lan des Jeux tait l appellation sous laquelle les collectivit s et principalement le Conseil R gional ont regroup un grand nombre d op rations de toutes natures accompagnant l v nement sportif notamment dans le domaine culturel et patrimonial Ce label et
55. e compl tent en cette ann e 2014 le positionnement du cheval comme th me patrimonial national voire international Le troisi me colloque organis par la Soci t d arch ologie et d histoire du d partement de la Manche les 4 5 et 6 Septembre jours de cl ture des Jeux Equestres et de finale de l preuve reine du Saut d obstacle regroupait en revanche une impressionnante s rie d tudes d rudition locale annexe Proc dant m thodiquement et chronologiquement partir de la Pr histoire Le cheval et l homme durant la pr histoire et la protohistoire en Base Normandie par D Cliquet puis l Antiquit Orval une tombe char en Cotentin par H Lepaumier avant d aborder le Moyen Age la Renaissance et l ge baroque le colloque trouve comme fil rouge l levage trait au XIV me si cle 10 travers l exemple du haras de Domfront au XVIII me si cle sous les esp ces du carrossier noir avant que soit abord le XIX me si cle d cisif le XIX me et le concept d am lioration de la race tel que l expriment les soci t s de courses Bodinier l institution des Haras Nationaux Quatrebarbes et que la mettent en uvre les importateurs de sang anglais comme le baron SCHICKLER Baboux etc Le volet contemporain parvient se centrer sur le terroir manchot jusqu une tude intitul e l Evolution de la relation Homme cheval au cours du temps focus sur les sp ci
56. elon lequel on ne peut s parer l outil de son mode d emploi avant de se risquer a une sorte d inventaire d un ensemble composite Tout ce qui est n cessaire l levage des chevaux leur logement et leur entretien ha ras curies granges et greniers forge et ferrure etc les lieux selleries carri res hippodromes man ges paddocks pistes et les quipements harnachements que requi rent leur monte et leur dressage nous sommes bien l dans le patrimoine mat riel JP Digard ne cite pas les v hicules et machines hippomobiles car le colloque de Saumur tait centr sur l quitation de selle Un vaste corpus de connaissances hippologiques thologiques etc de comp tences et de savoir faire par nature immat riels car comme presque toujours en mati re d utilisation d animaux les pratiques questres font davantage appel des mani res de faire qu des outils ma t riels les chevaux eux m mes qui constituent la fois un patrimoine vivant biologique notam ment g n tique qui n est pas pour autant un patrimoine naturel mais bien au contraire un pa trimoine minemment culturel car longuement cultiv s lectionn par l homme des fins particu li res et aussi un mat riel p dagogique la culture questre constitue donc un patrimoine qui s incarne dans du vivant et dont la sauvegarde s avere d autant plu
57. emier cuyer du Prince Hyacinthe de Gaur ault seigneur de H mevez dont la pr sence dans ce poste peut aussi t moigner au demeurant de la r putation des cavaliers normands Le Haras du Pin est cr quant lui en 1716 mais ce n est qu en 1730 qu il b n ficie du transfert d fi nitif du haras royal jusqu alors tabli a Montfort l Amaury Le XVIII me si cle voit s affirmer la vocation herbag re de la Normandie qui selon l expression consacr e couche en herbe ses terres convertissant les champs labour s en prairies plus ou moins artificielles faisant sortir l levage y compris celui des chevaux des espaces d laiss s o il s exercait auparavant le plus souvent marais ceux du Bessin sont le berceau du cheval nor mand landes bois etc Comme l explique J Mulliez pendant des si cles on a lev les chevaux comme on ne le fait plus qu en Camargue en semi libert sur des terres ingrates les c l bres m moires du Sire de Gouberville ghentilhomme bas normand du XVI me si cle immortalis par Made leine Foisil contiennent le r cit hilarant et d une chasse aux poulini res aussi infructueuse que spor tive qui semble tir e de l enfance de Gargantua Le temps des Lumi res est aussi celui d une rationalisation autoritaire de l levage des chevaux selon un mod le propre la France qui tend g n raliser les m thodes pr c demment r serv es l
58. ent de l Orne Monsieur Alain Lambert ancien Ministre Pr sident du Conseil g n ral Monsieur Musssat Conseiller g n ral du Pin Vice Pr sident Monsieur Jean Pascal Foucher Directeur du service d partemental des Archives D partement de la Manche Monsieur Philippe bas ancien Ministre S nateur Vice Pr sident du Conseil g n ral Mme Laurence Loyer Camebourg d l gation la Culture Conseil g n ral Monsieur Alain Talon Conservateur du patrimoine Monsieur Francois Toumit Directeur du service d partemental des Archives D partement du Calvados Madame Julie Deslondes Directrice du service d partemental des Archives Monsieur Philippe Bernouis Attach de conservation du patrimoine Conseil g n ral Madame H l ne Bonnamy Responsable de l action culturelles Archives d partementales Autres personnalit s Monsieur Philippe Augier Maire de Deauville Monsieur Paul Essartial Pr sident du conseil des Chevaux Monsieur Hubert Godefroy Directeur de la ferme mus e de Bois Jugan Monsieur Gronier Responsable r gional de la Fondation du Patrimoine Madame Isabelle d Harcourt D l gu e de la Demeure Historique Basse Normandie Professeur Philippe Madeline Universit de Caen Monsieur Schmitt Directeur de l EPCC pour la connaissance la conservation et la sauvegarde des patrimoines ethnologiques et mus ographiques de Normandie 38 Jeux questres mondiaux 2014 sv nements dans le
59. es s minaires les plus courus de l intelligentsia francaise la plus noble conqu te du cheval aid en l occurrence par la g ographie et la politique du Centre de Cerisy en faveur de sujets r gionaux Une trentaine de communications s est efforc e Admettant la permanence et l universalit de l imaginaire du cheval d adopter une approche prospective syst mique et horizontale ainsi qu y invitait le texte introductif selon lequel Il s agi ssait l chelle d une r gion la Normandie par exemple d appr hender les enjeux culturels cologiques conomiques sociaux territoriaux que repr sentent les chevaux d tudier comment mettre en synergie la vari t des usages et des publics en faveur d un d veloppement durable des territoires fran ais Le cheval dans l histoire et dans l art l histoire de ses usages et de leur renouvellement r cent la transition chevaline de l hippomobile au moteur les nouveaux usages du cheval sont autant de th matiques qui s av rent susceptibles de faire l objet d approches acad miques diverses ventuellement entrecrois es comme celles de G Greffe et S Pickel Chevalier respectivement Maitre de conf rences en gestion et Docteure en g ographie sur la r volution contemporaine travers les arts et les nouvelles conomies quines C Jez et F M au qui repr sentaient l IFCE concentrent au contraire leurs regards sur une pr
60. es Mondiaux 2014 a t abandonn faute d un engagement financier de la collectivit pour permettre le recrutement d un chercheur sur contrat La question n a donc pas r ellement volu et l on est ici en pr sence d un v ritable goulet d tranglement de toute politique du patrimoine questre qui devrait pouvoir s appuyer sur des tudes d inventaire Une initiative priv e permet cependant de disposer aujourd hui d un document de grande qualit sur une partie importante du patrimoine questre l ouvrage haras de Normandie de Pierre Champion Avec 367 pages et probablement plus de cinq cent photos d Olivier Houdart pour pr senter plus de quatre vingts haras pr fac par une sorte de tr sor vivant de la culture questre Alec Head issu de trois g n rations de jockeys anglais implant s Chantilly qui fut un grand jockey et un entra neur succ s avant de devenir un grand leveur le livre Haras de Normandie peut tre consid r comme patrimonial plusieurs titres Il constitue une sorte d inventaire photographique qui permet de constater l extraordinaire conservatoire multisite d difices et de paysages que repr sente l levage de galopeurs Les auteurs ont voulu se limiter cette cat gorie sauf quelques haras mixtes mais n excluent pas de se tourner une autre fois vers les trotteurs ou les chevaux de sport Ce choix est li l angle d approche car
61. es noms sont comparables a ceux des plus grands chateaux de Bordeaux et de leurs mill simes c l bres pour les amateurs de grands crus Il y a une culture des courses la fois aristocratique et populaire dont les racines sont extraordinairement pr sentes et denses sur le territoire bas normand Un inventaire patrimonial ne pourrait viter de tenir compte de cette histoire en m me temps que de la qualit des b timents et des paysages qui les entourent D autres haras se distingueraient davantage par leur architecture et l on peut en citer quelques uns qui n ont pas la m me illustration hippique Le Cadran dans l Orne dont la r utilisation en haras permet de conserver les tr s beaux b timents sans doute du XVIII me si cle d une ancienne ferme herbag re ou les tr s belles curies de Lessart le Ch ne b ties dans ce style anglo normand qui marque souvent les haras de la r gion comme il domine la m me poque l architecture baln aire con ue pour les m mes clients comme le haras des Monceaux propri t de cette m me famille Strassburger dont la villa la plus c l bre et la plus typique de Deauville porte le nom Plus surprenante est la maison d habitation du jeune haras de la Huderie dans le Calvados construite sur des plans de Marcel Breuer C est ainsi gr ce un ouvrage dont ce n est pas la premi re intention fruit d une initiative ditoriale priv e que l on peut prendre connaissance d
62. esseur lui a enseign sans les conseils d un laboureur humain Il est certain en revanche que la conservation de ce savoir faire aurait pour medium le dressage de che vaux qui en seraient donc le support il reste les charrues et les attelages c est dire videmment le moins important culturellement Les chevaux sont ce qu en fait l homme et la culture questre r side dans leurs interactions le m me principe s applique aux races Bien des sp cialistes aujourd hui relativisent cette notion et rappellent que le terme plus ou moins synonyme de famille pour les humains a longtemps d sign simplement parmi les chevaux les produits d un levage remarquable par la dur e et la qualit de ses produits parmi lesquels il choisis sait ses reproducteurs mod le des haras royaux qui n existe plus que dans le cas des lipizzans de l Ecole de Vienne ou les descendants d un talon connu cette d finition s applique en principe au Pur sang anglais puisque tous les individus vivants descendent de trois talons arabes import s en Angleterre au XVII me si cle et accoupl s des juments locales Mais les Espagnols et les Portu gais parlent aussi de pur sang espagnol ou lusitanien voulant dire que leurs races en fait deux branches de l Andalou qui caracole sur tous les portraits questres de la Renaissance la R volu tion n ont jamais t am lior es par des apports de sang
63. eurs et o sont lanc es en 1892 les fameuses ventes aux ench res de yearlings Les grands haras pr sents depuis l Empire surtout dans l Orne et le Calvados se multiplient alors C est enfin aussi au XIX me si cle que se cr e et se fixe la race percheronne dont le berceau s tend du Sud de Orne la Sarthe et la Mayenne trait puissant qui non content de labourer dans toutes les terres et haler le long de tous les canaux de France servira devant toutes les diligences du premier XIX me si cle puis les omnibus parisiens qui en utilis rent jusqu 16000 Roi des chevaux de trait il conna t une v ritable fortune l exportation et la race est aujourd hui encore tr s abon dante aux Etats Unis La Basse Normandie devient ainsi selon l expression qu un Pr fet de l Orne de l poque n appliquait qu son d partement le haras de la France fournissant notamment des milliers de chevaux chaque ann e la remonte militaire qui atteitn alors un d veloppement in dit au rythme de l ac croissement des effectifs des arm es et de la recherche de leur mobilit Des types adapt s ses be soins comme le cob artilleur se d veloppent de mani re consid rable sous l impulsion du haras de Saint L officiellement orient vers ce type d levage En 1926 un rapport parlementaire affirmait que la Manche fournissait 80 des chevaux de remonte une arm e qui reste jusque 1940 encore largement h
64. ficit s de la Normandie qui sugg re un particularisme peut tre excessif Le colloque s acheva sur une demie journ e consacr e l esth tique marqu e par une communication de Pierre Bouet Ses actes constitueront videmment une source exceptionnelle pour l histoire de la r gion comme pour l histoire du cheval en g n ral dont la Basse Normandie appara t vraiment en l occurrence comme une sorte de haras laboratoire B Les Services d partementaux d archives Dans son article de la revue In Situ consacr aux archives de la Manche biblio qui sera analys plus loin A Talon livre des consid rations qui pourraient tre tendues a bien d autres champs de connaissance mais sont particuli rement pertinents en ce qui concerne le cheval les archives jouent un r le central dans la construction et la qualification des autres patrimoines qu il s agisse du patrimoine immobilier par la documentation textuelle imprim e et iconographique notamment en ce qui concerne l histoire des institutions et activit s abrit es par les b timents anciens le patrimoine mobilier par la documentation sur son usage les inventaires des utilisateurs les g n alogies chevalines et le patrimoine immat riel gr ce aux t moignages oraux prenant en compte les r cits de vie les savoirs les savoir faire ce dernier point faisant r f rence une politique propre au SDA de la Manche S agissant d une m moire do
65. fragment on peut aussi distinguer des cultures trait vs selle trait de luxe qui utilise des voitures de carrossiers vs trait de travail quitation de travail o sportive de haut niveau vs quitation de loisir randonn e tourisme sports questres vs hippisme sports questres eux m mes divis s en dressage obstacle endurance hip pisme lui m me divis en trot vs galop etc Il n y a donc pas une mais plusieurs cultures questres qui se diff rencient selon les types ou races de chevaux utilis s leurs usages les modes de d bourrage et de dressage les techniques et les ma t riels de monte l quipement des cavaliers etc JP Digard souligne galement la mutation en cours dans la ou les cultures questres la culture de l homme de cheval s efface peu peu devant une nouvelle culture questre correspondant une population de nouveaux cavaliers dont 80 de cavali res culture la fois baroque aux pratiques de plus en plus diversifi es h doniste ax e sur la recherche de plaisir et de sociabilit plus que sur l effort sportif et sentimentale le cheval a acc d un nouveau statut culturel in term diaire entre celui des animaux de rente dont il ne fait plus partie et celui des animaux de com pagnie qu il tend rejoindre Il d montre l absurdit de la distinction entre cultures mat rielle et immat rielle en citant Leroi Gourhan s
66. i doit se dis soudre dans le nouvel tablissement le d veloppement de l activit culturelle et touristique n a fait l objet d aucune tude r cente ni d aucun des groupes de travail qui ont r fl chi sur la pr figuration des futures activit s Celles ci sont nombreuses avec une volont de faire du Pin un site de formation aux m tiers du che val commencer par celle des sp cialistes la reproduction des chevaux qui sauf pour les pur sang se d roule le plus souvent de mani re artificielle sous le contr le de techniciens agr s par les haras sont galement pr vues des formations de mar chaux ferrants selliers cochers drivers de courses de trot et comme Saint L6 l accueil de jeunes cavaliers professionnels et d artistes en r sidence 28 Sur toutes ces activit s sont affich es des ambitions aux horizons consid rables l ouverture au loi sirs questres et aux courses des pays mergents g n rant un besoin de venir puiser les savoir faire aux vieilles sources europ ennes mais aux effectifs assez limit s On pourrait pourtant presque avoir le sentiment au vu de l attitude de nombreux interlocuteurs face au d veloppement de la visite d une crainte de voir cette activit devenir la principale et se d velop per plus vite que les activit s plus traditionnelles directement productives On constate en tous cas que la dimension patrimoniale et culturelle reste a prendre en compte da
67. ient contr l es par le haras Des contacts sont engag s avec les soci t s de courses et des associations d leveurs mais aucun versement d levage priv n est enregistr ce stade Le service dispose galement de collections de photos et cartes postales sur le sujet cheval le CAOA rattach au SDA a une politique d acquisitions sur les objets li s au cheval Quelques grandes familles du cheval ont d pos leurs fonds familiaux En ce qui concerne le percheron c est Le Pin qui en contr lait l levage les stud book est archiv par la Soci t Hippique Percheronne bas e Nogent le Rotrou situ e dans l Eure et Loir ce qui posera probl me si les anciens stud books sont r cup r s ce sont des archives publiques d s lors que la tenue du livre d origines est une d l gation de service public Les Archives de la Manche ont t d truites en 1944 alors que le Haras de saint L a surv cu avec ses archives ult rieurement vers es en 2005 6 sur instruction du Directeur des haras Le SDA s est quant lui d velopp de mani re sp cifique en constituant tout d abord des fonds la mani re d un centre de documentation le cheval est l un des th mes trait s et en constituant un exceptionnel fonds d archives sonores par des campagnes de collecte cibl es dans lesquelles le cheval et son levage ont tenu une place significative Ces archives ont fait l objet dans la revue in situ
68. iments du trivium ce n tait pas celle du grand La Gu ri ni re qui exer ait ses talents Paris au Man ge des Tuileries L acad mie de Caen tait dirig e par son fr re et si le man ge actuel est bien situ sur son emplace ment il ne date que des ann es 1860 construit par l architecte municipal il tait utilis par les cava liers locaux mais aussi et surtout comme lieu de dressage et de pr sentation aux acheteurs des che vaux lev s en Normandie Aujourd hui salle de ce b timent qui t moigne de mani re irrempla able du pass questre de la ville et perp tue m me fallacieusement le nom du plus grand cuyer de tous les temps ne b n ficie d aucune protection et n a chapp que par chance la destruction dans les ann es 1950 de tous ceux qui l environnaient pour construire des logements pour les sa 20 peurs pompiers qui firent du man ge le garage de leurs v hicules Il a naturellement perdu toutes ses dispositions et est r duit a une halle Autre t moin majeur de la vie questre de Caen l ancien d p t de remonte des arm es a t pr ser v par son affectation militaire aujourd hui proche de sa fin bien situ s en centre ville les b ti ments sont suppos s recevoir une utilisation culturelle encore pr ciser notamment en fonction des capacit s budg taires de la Ville de Caen et du Minist re de la Culture mais il n apparait pas qu il soit envisag de s int
69. iments et tribunes du premier reconstruits respectivement en 1913 dans un style art nouveau et en 1928 en n o normand sont de grande qualit et bien entretenus ils ne b n ficient d au cune protection particuli re mais La Touques est situ e au c ur d une ZPPAUP qui prend en compte l ensemble du patrimoine questre dont il est le centre l tablissement des ventes bel exemple de style n onormand mais aussi plusieurs cours d entraineurs ou de propri taires sont sp cifique ment rep r es La ville poss de aussi un club de polo qui organise sur l hippodrome de la Touques le plus important tournoi d Europe continentale et depuis peu le p le international du cheval vaste complexe des tin la pratique des amateurs mais destin galement accueillir des comp titions de sports questres de haut niveau A peu pr s parfait du point de vue des commodit s pour les chevaux les cavaliers et le public cet quipement ne se distingue malheureusement gu re par son architecture Dirig e par un maire qui dirigea et d veloppa consid rablement les ventes de pur sang Deauville offre ainsi aux amateurs et pratiquants de toutes les formes d quitation de loisirs des opportunit s d assouvir leur passion pendant toute l ann e et en particulier pendant la saison d t Cette vitalit ainsi que la ZPPAUP qui englobe l hipppodrome de la Touques l tablissement des ventes et plusieurs cours d
70. ippomobile pour le malheur de la France cit par AT Note 5 Elev localement et disponible le cheval est aussi bien s r utilis sur place notamment dans l agri culture certaines races locales lourdes comme l augeron lui sont particuli rement destin es Les chevaux et ceux qui en prennent soin ont un statut sp cial et le grand valet des fermes impor tantes qui leur est sp cialement affect tient le premier rang des ouvriers agricoles comme le Grand Ecuyer le tenait la Cour c est d ailleurs le cas au moins dans tout l Ouest cf le livre ponyme de P Jakez Heliaz Le Grand Valet sur la Bretagne Sans doute plus sp cifique la Normandie et notamment la Basse est la pr sence aux champs la bourant ou tirant les grandes charrettes foin sur les gr ves o se ramasse la tangue ou attel s aux carrioles mara ch res du demi sang appr ci des agriculteurs pour sa r activit Il est peu de r gions o l on utilise au travail des mod les aussi fins Ils forment le fond de l levage de remonte mili taire les poulini res ou les jeunes chevaux sans parler de ceux dont l arm e n a pas voulu ou qu on lui a dissimul s gagnant leur vie dans les travaux des champs L apog e du cheval s ach ve avec la premi re guerre mondiale et son d clin ou plut t la mutation de ses usages devient vraiment sensible apr s la seconde avec la fin des remontes militaires et la m cani
71. ison ne portera malheureusement pas la plupart du temps les fruits scientifiques que l on est en droit d attendre d expositions qui sont cens es constituer des publications et tre accompagn es de versions durables de leur contenu provisoirement visible dans des salles Or pour un Mus e de Normandie qui dite un ouvrage remarquable la fois catalogue et recueil de monographies l occasion de son exposition sur l quitation on trouve des dizaines de mus es qui ne pourront conserver du travail accompli que des reportages photographiques conservant l image de ce qui aura t pr sent uvres expos es panneaux p dagogiques cartels C est d autant plus regrettable que le travail engag pour l ann e des Jeux aurait pu et d constituer l amorce d un travail plus syst matique de catalogage d tude et de conservation pr ventive car si la pr paration des expositions a fait merger des collections priv es telle la remarquable collection d uvres de Dreux pr sent e Trouville ou la collection Circus Art Museum de J Y et C Borg ou des objets oubli s dans les r serves de mus es jusqu alors peu pr occup s du sujet questre elle a du m me coup rendu plus vidents la n cessit d tudier les collections existantes non seulement pour mieux les conserver mais pour identifier les manques qui s y observent par exemple la relative abondance de machines agricoles hippomobiles d une
72. l etc La dimension patrimoniale et culturelle est ins parable des activit s sportives et commerciales qui ont d j largement pris le relais de l talonnage ici comme dans tous les haras en voie de disparition puisque 2014 est la derni re ann e pendant laquelle IFCE propose ce service Il en r sulte un patrimoine vivant b n ficiant la fois de sa position en ville et de sa capacit s adapter a un v ritable besoin d un secteur l levage de chevaux de sport auquel il offre une vitrine qu il est assez fort pour occuper effectivement Le patrimoine est la fois assez r cent et rustique pour tre d un entretien relativement facile et se r v le assez versatile pour chan ger d usage sans qu il soit n cessaire d en abandonner une trop grande partie de sorte que la vie tr s multiforme de l institution assure la p rennit du patrimoine b ti et contribue la perp tuation des savoir faire li s au cheval 25 Saint L6 n a plus de haras que le nom mais il vit d une autre vie au service du m me secteur dans une harmonie apparente qui n est videmment ni sans difficult ni sans dissension entre partenaires mais il n est ni d laiss ni ferm au public ni d voy dans des activit s sans rapport avec son his toire On verra plus loin que Le Pin autre ex haras national de la r gion pr sente une situation diam tra lement oppos e peu pr s sur tous ces points B
73. la conduite avis e de Pascal Li vaux une op ration de recherche transversale sur les patrimoines du cheval Les deux premiers colloques furent l occasion de tracer le cadre du sujet multiforme comme le montre leurs sommaires 1 et d en discerner la coh rence travers notamment deux interventions en cl ture du premier et en ouverture du second de l ethnologue et historien Jean Pierre Digard Directeur de Recherches au CNRS l une des r f rences scientifiques de la recherche sur ce sujet qui rappelait en premier lieu avoir d couvert l ampleur et la diversit des patrimoines du cheval sans en tre vraiment surpris tant cet animal tait omnipr sent en France jusque dans les ann es 1950 il voque la vari t des secteurs particuliers concern s cavaleries militaires courses hippiques cirque sports et loisirs questres que l on aurait tort de croire limit s l poque contemporaine JP Digard rel ve une autre particularit des activit s relatives au cheval la place consid rable qu y occupent les connaissances thologiques les techniques et les mani res de faire transmises orale ment voire par simple imitation de ma tre l ve ou apprenti et dont La sauvegarde passe par le recueil ethnographique de la culture orale et plus s rement encore par la perp tuation de la pratique d o l importance des s ries d objets ordinaires et des actions de perp tuation ou
74. le vage des chevaux de luxe en particulier la sp cialisation dans la reproduction en tr s petit nombre et sous le contr le de Etat des m les les mieux conformes aux crit res d finis par l autorit pu blique en fonction des besoins des arm es qui seront jusqu la fin de la guerre cheval une difficul t r currente tant en ce qui concerne la quantit que la qualit de la production nationale Simulta n ment l essor conomique du pays et le d veloppement des infrastructures de transports notam ment routiers d veloppent et rendent plus accessibles pour l levage normand qu il soit laitier boucher ou chevalin les march s urbains et notamment celui de Paris La capitale est notamment grande consommatrice du premier cheval normand r put le carrossier noir cheval la fois assez puissant pour tirer un carrosse et assez vif et brillant pour donner l quipage la rapidit et l l gance que recherchent les propri taires Cette race fournit aussi des mod les plus l gers qui sont propres la selle Si nul n e t song en cet ge d or de l quitation savante monter au man ge ces chevaux l arm e y voit de bonnes recrues pour la troupe ou pour l artillerie Fran ois de La Gu rini re n en 1688 Essay pr s d Alen on et qui est l quitation ce que Bach est la musique un ma tre reconnu et v n r par les cuyers du monde entier crit dans l E
75. lement par la difficult de l institution abandonner d autres son berceau qui n aura qu un temps d une part et d autre part par la difficult des collectivit s territoriales a envisa ger les investissements n cessaires qui est probablement plus durable L Orne est un d partement rural de 300 000 habitants qui se situe au 75eme rang des d partements fran ais en termes de PIB par habitant la basse Normandie se situe parmi les quatre ou cinq r gions m tropolitaines au plus faible PIB global ou par habitant Il est peu probable que dans les ann es qui viennent et m me si l union des deux Normandies am liore un peu les choses ces deux collectivit s puissent faire da vantage d efforts que ceux qu elles consentent d j courageusement pour garantir le clos et le cou vert du b timent sans que les investissements que n cessiterait un v ritable d veloppement touris tique visant deux ou trois cent mille visiteurs annuels pour le moins puissent s inscrire parmi leurs priorit s C est peut tre d ailleurs cette certitude de ne pas pouvoir le financer qui rend nombre d lus frileux sur le d veloppement touristique de masse du Pin que comme souvent beaucoup de ses authentiques amoureux redoutent plus qu ils ne le souhaitent y compris paradoxalement quand ils y voient le Mont Saint Michel du cheval comme le Pr fet Lalande Le r sultat sera probablement pendant quelques ann es une survie
76. lution au profit de la remonte militaire mais conna t des heures de gloire sous quatre g n rations de la famille Aumont qui font na tre Monarque p re de Gladiateur dont la statue accueille le public de Longchamp en hommage sa victoire la premi re pour la France dans le Derby d Epsom en 1887 Les curies sont de beaux exemples de b timents agricoles du XIX me et forment avec le ch teau un ensemble exceptionnel aujourd hui propri t du Cheikh Al Thani qui poss de a Paris h tel Lambert et dont la famille maison r gnante du Qatar sponsorise le Prix de l Arc de Triomphe la plus grande course de la saison A ces trois institutions historiques peuvent s ajouter Les haras des grands propri taires du XX me si cle Fresnay le Buffard dans Orne ancien haras de Marcel Boussac aujourd hui propri t de Stavros Niarchos dont l architecture n est remarquable que par l immensit de ses installations mais qui pr sente comme on l a vu la particularit d tre document pour la plus grande partie de son histoire gr ce au d p t aux Archives du monde du travail des archives Boussac Meautry situ sur la commune de Touques dans le Calvados est le haras des Rotschild depuis 1875 autour d un beau manoir XVII me on y trouve des curies qui sont un magnifique exemple d architecture agricole du XIX me si cle tr s proche d architectures industrielles comme celle de la chocolaterie de Noisiel e
77. maux si collections permanentes all goriques ou symboliques animaux sauvages ou domestiqu s animaux de Mus e de Vire la ferme ou fantastiques les b tes sont partout ouvrez ceil NON Mus e du bocage normand Saint L6 50 Le travail du cheval exposition temporaire au 07 07 au 21 09 2014 Exposition photographies dans le parc urbain et dans la cour du mus e Ouverture au public de la grande r serve pr sentation de machines hyppomobiles sous r serve de confirmation Elan des peux Mus e et Sites IArch ologiques de Vieux la Romaine Vieux 14 Le cheval dans le monde romain exposition temporaire au 17 05 au 02 11 2014 Nous vous durant l Antiquit romaine A cette poque le cheval occupe une place ambivalente dans collectif Symbole de gloire et de puissance il invitons une exploration du rapport entre l homme et le cheval l imaginaire est aussi pour l homme un auxiliaire pr cieux dans sa vie quotidienne Fid le compagnon de loisir pour la chasse et les voyages il devient source de passion lorsqu il est impliqu dans les comp titions sportives Elan des peux Mus e r gional de la poterie Ger ser 50 Le cheval compagnon de tous les jours Ger et le bocage 1850 1950 exposition temporaire au 19 04 au 30 09 2015 bus que dans les ann es 1950 des g n rations de G rois ont travaill avec ou en lien direct avec les chevaux Ele
78. n d un texte significatif de l histoire de la relation affective entre l homme et les chevaux entre l homme et les animaux en g n ral Cet exemple est une bonne illustration de ce que pourrait faire merger des greniers ou des biblio th ques familiales une grande collecte th me questre pas seulement des documents d ar chives mais des ensembles document s C Les collections des mus es La vingtaine d expositions patrimoniales qui ont eu lieu ont r v l la richesse des collections bas nor mandes qui en ont constitu l essentiel et auraient pu constituer les diverses salles d un grand mu s e du cheval multisites Son parcours aurait pu commencer avec l exposition Le cheval 55 Millions d ann es d volution qui a eu lieu au Pal oscope de Villers sur Mer et se poursuivre par Le cheval dans l Antiquit Romaine Vieux et Le cheval de Guerre Orbec Apr s cette entr e en mati re historique se pr senterait une large section consacr e l ge d or du cheval dans les fermes et au travail avec diverses approches du cheval agricole de travail ou plus largement du quotidien au XIX me et au XX me si cle Le cheval compagnon de tous les jours 1850 1950 au Mus e de la Poterie de Ger l histoire du cheval de trait en Normandie la ferme mus e du Cotentin Ste M re Eglise Le cheval force de l agriculture en Normandie la ferme mus e du
79. ne sp cialit nationale et d velopper des travaux sur le cheval en g n ral Les sciences dures semblent avoir mieux int gr cette dimension si l on en juge par le dynamisme d organismes comme le GIP LABEO ou la f d ration de recherche Hippolia qui b n ficient l une et l autre de l appui de la fili re on pourrait r ver d un d veloppement analogue en sciences humaines qui ne tendrait pas seulement ni principalement stimuler des tudes locales ou patrimoniales mais faire de la R gion le centre naturel de toute recherche sur ces sujets Un soutien financier local ou national permettrait sans doute de stimuler une recherche questre qui pourrait sans doute identifier et valoriser avec profit pour la connaissance des interfaces f condes entre sciences humaines et sciences du vivant s agissant d un animal aujourd hui enti rement culturel dont la morphologie et dans une certaine mesure la biologie ont t fa onn es par cinq mill naires d volution contr l e Ce soutien s av rerait galement utile on va le voir dans d autres domaines de la connaissance Colloques A tout seigneur tout honneur depuis plus d un demi si cle la tenue d un colloque Cerisy consacre les th matiques ou les penseurs qui en font l objet le colloque sur Les chevaux de l imaginaire universel aux enjeux prospectifs pour les territoires ouvrit la saison 2014 faisant ainsi d
80. ne vari t biiologique suffisante du cheptel natio nal mais cette notion ne semble pas pertinente l chelle de la seule basse Normandie Le pr sent rapport limitera donc son approche aux cat gories non vivantes voqu es par Jean Pierre Digard haras curies granges et greniers forge et ferrure selleries carri res hippo dromes man ges paddocks pistes et les quipements harnachements en y ajoutant cependant les voitures et machines hippomobiles d une part et les paysages d une part et d autre part un vaste corpus de connaissances hippologiques thologiques etc de comp tences et de savoir faire qui concernent aussi bien l levage que les utilisations du cheval ainsi que leur histoire Ainsi d fini les patrimoines du cheval s tendent en effet sur tous les champs patrimoniaux civil mi litaire religieux rural mobilier industriel immat riel paysager artistique ou ethnologique arch o logique ou historique avec cette particularit d tre encore en partie pour tous ces l ments un patrimoine vivant c est dire ne correspondant pas la d finition de JM Leniaud tout objet qui a perdu son usage pratiqu et utilis L ann e des Jeux Mondiaux a t l occasion de manifester la pr sence tr s abondante de ces patri moines en Basse Normandie B Une histoire longue une vocation particuli re All gorie animale de l Europe dans l iconographie
81. nes laissent souvent de c t les communs et curies sauf en ce qui concerne les fa ades et toitures ce qui a conduit bien souvent leur pure et simple destruction ou a des transfor mations qui les d naturent en faisant tant t des logements tant t des espaces r ceptifs au prix de la destruction des am nagements du mobilier et des dispositions architecturales sp cifiques fe n tres lev es sols inclin s munis de rigoles chambres vitr es sur les stalles pour le premier gar on ou le cocher Les propri taires priv s actuels regrettent souvent ces d pr dations des g n rations pr c dentes en constatant l int r t du public pour la d couverte de tels espaces en tat de marche qui comme les cuisines sont extr mement appr ci s des visiteurs comme traces d une vie de ch teau qui tait aussi celle de la domesticit Pour une action th matique patrimoniale L impossibilit pour l Inventaire g n ral d engager l action th matique sur les haras envisag e en 2010 demeure et il a t sugg r l auteur du rapport que l Etat subventionne cette action s il la juge prioritaire ainsi une comp tence de Etat transf r e la R gion avec les moyens aff rents en 2004 pourrait elle devenir une comp tence r gionale subventionn e par l Etat apr s dix ann es de maturation beau sujet de r flexion en ces temps de reconstruction des comp tences locales et de l Etat territorial
82. nistrative et l encadrement de l agriculture organisation de concours lutte contre les pizooties r glements professionnels contr le des m tiers Dans une sorte de droit commun applicable n importe quelle activit x La publication La plus noble conqu te de l homme r alis e l occasion des JEM montre cependant que la richesse de ces collections qui concernent la guerre cheval l levage le transport hippomobile les travaux agricoles et industriels les soins aux chevaux l artisant et le commerce et les courses cet inventaire la Pr vert bas normand d adoption donne penser cependant qu il ne s agit pas de n importe quelle activit dans ce d partement ni de n importe quel d partement au regard de cette activit Les archives d partementales n ont pas b n fici de d p ts provenant d levages ou haras priv s Le SDA de l Orne a b n fici au premier chef de la d cision des Haras Nationaux de verser leurs archives en recevant celles du Haras du Pin qui remontent par bribes au XVIII me si cle l inventaire en a t r alis par une tudiante l occasion de la r daction d un m moire sur la constitution du domaine ce qui en fait une source accessible Les versements se poursuivent avec l IFCE pour la p riode allant des ann es 1960 2000 On trouve notamment dans ce fonds des informations sur les courses et concours hippiques de toutes natures qui ta
83. ns un processus de pr figuration o plusieurs repr sentants du Minist re de la Culture ont voqu leurs difficult s se faire entendre comme gardiens du patrimoine Cette situation est d autant plus paradoxale qu il est clair pour tous les acteurs que c est la m moire du site et sa qualit architecturale qui sont le motif de tous les efforts accomplis pour le maintenir en vie mais sans accomplir la r volution de points de vue qui consisterait prendre le monument non plus comme un moyen au service d autres activit s mais comme une fin en soi Il est certain en tous cas que la mission culturelle est ce stade d finir et ne demeure envisag e que comme une sorte de d couverte des autres activit s y compris l talonnage que des leveurs priv s continuent pratiquer dans les curies travers une coop rative Il semble qu existe un consensus au sein de ce que l on est convenu d appeler la fili re quine inscrite dans la loi mais qui n a pas d existence autre que conceptuelle sinon travers un Conseil des Chevaux de basse Normandie qui r unit surtout des associations d leveurs pour contribuer au maintien d une vie questre au Pin condition de ne pas devoir y d penser d argent C est aussi tr s clairement la volont des deux collectivit s tr s pauvres que de limiter au maximum leurs inves tissements Certains s inqui tent de ne voir en r alit surgir d au
84. nt les traces ne sont plus toujours lisibles et de pratiques hier trop communes pour tre consign es et aujourd hui pour certaines oubli es le patrimoine questre doit pour demeurer pouvoir s appuyer sur des archives documentaires iconographiques et sonores dont la pr sence dans les services de la r gion Basse Normandie est significative mais pourrait tre encore d velopp e Il faut d ailleurs noter que le tr s riche guide les sources de l histoire du cheval dans les archives publiques fran aises paru en 1993 et centr sur les Archives Nationales ne cite aucun exemple bas normand parmi ceux qu il pr sente pour illustrer les contenus des fonds des services d partementaux Cette pr sence du cheval dans les archives n est videmment pas propre la Basse Normandie comme l a montr avec clat l exposition Vies de cheval du fond de la mine aux Jeux questres mondiaux organis e en 2014 aux Archives du Monde du Travail Roubaix et o furent notamment pr sent es des pi ces extraites du fonds exceptionnel des haras de Marcel Boussac dont Fresnay le Buffard situ dans l Orne cr d s 1919 dont on reparlera Il faut avant de passer en revue les archives des trois d partements rappeler la pr sence de deux biblioth ques patrimoniales d un int r t particulier pour le sujet celle du Haras du Pin o le sort dess l ments patrimoniaux m rite d tre suivi avec int r t et celui de
85. o sont pr sents et tous les as pects de la relation homme cheval et ce dans tous les compartiments du patrimoine Ce patri moine n est pas toujours propre la Basse Normandie mais elle le rassemble de mani re excep tionnelle sinon in gal e et bien souvent elle peut revendiquer d avoir vu na tre ce qui est devenu commun ou d en poss der les exemples les plus insignes Plus souvent qu ailleurs ce patrimoine est toujours vivant c est dire utilis pour des activit s proches de celles de sa tradition questre Enfin la Basse Normandie porte sur son sol deux et m me trois des monuments publics b tis pour les che vaux les plus remarquables le haras du Pin l ensemble de l hippodrome de la Touques et de l ta blissement des Ventes Deauville auxquels on peut ajouter le Haras de saint L m me s il est au Pin ce que l Empire fut l Ancien R gime une caserne et non plus un chateau Pour toutes ces raisons il est possible de proposer une d finition d un patrimoine questre bas Normand original un panorama des connaissances qui le concernent et une vue perspective de sa conservation et de sa mise en valeur en consacrant pour finir aux trois hauts lieux en notamment au Pin une analyse particuli re Les deux premi res parties d criront une r alit abondante alors que les deux suivantes seront plus prospectives et on l esp re suggestives d une action concert e Il y a en effet ma
86. ommes politiques se r vent en Colbert du XXI me si cle lui aussi luttait contre la premi re mondialisation et la cr ation des haras est d abord une d marche mercantiliste on comprend le respect port son h ritage Quoi qu il en soit l IFCE est engag jusqu la fin 2014 dans un contrat d objectifs et de performance ax en ce qui concerne les haras sur l abandon de l activit d talonnage le prochain comportera la d faisance des sites qui seront vendus l exception de Pompadour et du Pin les deux haras h rit s de l Ancien R gime o doivent tre conduits des projets associant les collectivit s L IFCE et les services du Minist re rappellent que les collectivit s territoriales ont t demandeuses du maintien d une forte pr sence de l Etat Certains lus pourtant regrettent l attachement visc ral de l institution sa tutelle minist rielle Un tablissement sui generis et viable Il en r sulte un tablissement dont les statuts lui assignent six missions d ampleur et de nature assez diff rentes avec en premi re position la mission patrimoniale de conservation 1 De pr server d entretenir et de valoriser le domaine notamment en vue de sa pr sentation au public viennent ensuite les quipements n cessaires l organisation d v nements sportifs questres de haut niveau puis un r le plus vaste consistant promouvoir la fili re equine et les acti
87. on du pr fet de Basse Normandie il m appara t donc la fois possible et opportun de prolonger ces travaux de recherche en proc dant une application sp cifique cette r gion particuli rement significative afin de proc der une cartographie des lieux susceptibles de repr senter ce patrimoine dans ses diverses dimensions architecturale et mobili re mais aussi ethnographique et paysag re a pe po Des difices majeurs ou vernaculaires des objets d apparat ou d usage courant mais aussi des pratiques multiples du travail 4 la guerre et enfin de nombreux paysages typiques faconn s par la pr sence du cheval sont autant d l ments qu il convient de rep rer mais aussi d valuer dans leur potentiel en termes de valorisation culturelle et touristique afin de proposer une lecture coh rente d une Basse Normandie territoire privil gi de la culture questre L inspection g n rale des affaires culturelles s appuiera donc pour cette mission sur le travail d j accompli au sein de la DGP par le d partement des politiques de recherche qui pourra assister dans sa mission l inspecteur g n ral que vous d signerez La direction r gionale des affaires culturelles de Basse Normandie sera naturellement sollicit e L int r t de cette mission tant de pouvoir nourrir des actions qui seront engag es dans la suite des Jeux mondiaux il convient que ses conclusions soient rendues peu de temps apr s l ach vement
88. ons en s appuyant sur le comit scientifique cr par la DGP en 2011 ce dernier pourrait galement tre ranim pour organiser un colloque annuel Il faudrait un peu plus d ambition pour aller plus loin et r ver sous r serve que les tudes de public laissent esp rer le succ s de cr er au Pin un lieu national et international d di au cheval et sa relation avec l homme dans tous ses aspects et pas seulement l levage vu travers la geste des Haras Des repr sentants de toutes les races chevalines cr es par l homme et de tous les usages qu il en a faits des spectacles questres quotidiens des pr sentations mus ales interactives et pourquoi pas des bapt mes du cheval pour les non initi s et pendant l hiver des possibilit s de s jours questres de stages de master classes de grands cuyers accueillant les cavaliers amateurs ou professionnels Des projets d h bergement h telier ont t envisag s y compris des bungalows dans le domaine rejet s par les responsables de la conservation du site nul ne semble en revanche s tre interrog sur l utilisation cet effet des vastes b timents qui servaient au personnel du haras et sont pour l es sentiel vides Mille id es pourraient tre test es et d velopp es y compris dans un autre registre autour de la culture naturaliste et du tourisme vert dans les 1000 hectares du domaine mais le contexte actuel s y oppose doub
89. ospective de la fili re quine comme secteur conomique compos d entreprises dont la fragilit contraste avec les perspectives de d veloppement de leur march Plus directement historiques sont l intervention du Professeur Baratay grand historien des animaux et de leur repr sentation sur le v cu des chevaux dans la Grande Guerre ou celles qui s interrogent sur le cheval compagnon ou avatar des dieux H l ne Dubois Aubin l Histoire du Carrousel H l ne Dubois Aubin o encore le trait de Cesare Fiaschi sur les embouchures ouvrage de r f rence de l quitation italienne de la Renaissance m re de la Fran aise Le colloque suivant Chevaux au travail tait le dernier d une s rie organis e par le d partement de la politique de la recherche scientifique de la Direction G n rale des patrimoines Tout comme le pr c dent sans tre sp cifiquement bas normand il donna lieu plusieurs communications th me r gional sur l levage ornais les chevaux percherons le cheval de poste ou le cheval de mines ces derni res prenant ce terrain comme exemple pour une approche potentiellement large D autres interventions portaient sur le cheval de guerre l histoire des pathologies et de l art v t rinaire ou la transmission de l art de faire travailler les chevaux de trait Venant apr s ceux organis s sur le patrimoine du cheval Pompadour puis sur celui de l quitation Saumur les colle
90. part de voitures de luxe d autre part ne peut compenser la faible repr sentation dans les collections des carrioles et autres mara ch res souvent tr s locales dans leur conception qui sillonnaient les routes de Normandie autrefois et que leur banalit a trop souvent conduit laisser l abandon Une typologie de ces v hicules repr senterait un travail la fois consid rable et indispensable une op ration de conservation active Plus g n ralement l absence trop fr quente de publications accompagnant les expositions faute pour les conservateurs de disposer du temps et des moyens de les constituer pourrait encore tre palli e par une collecte syst matique des informations recueillies l occasion de leur pr paration dont les photographies de salles ou de panneaux ne rendent que tr s partiellement compte La mise en r seaux tr s active des mus es travers le CRECET permet d envisager des actions coordonn es de recherche l appui de celles d j en uvre en mati re de conservation et de diffusion 15 C est particuli rement n cessaire dans le domaine des Beaux Arts le cheval est l tre vivant le plus repr sent dans tous les arts depuis la Pr histoire mais parmi ces repr sentations on peut mettre en vidence non pas les uvres o le cheval appara t par hasard ou plut t n cessairement par exemple tout tableau de bataille jusqu au XX me si cle mais ceux dont lui m me ou l us
91. pass e dont il est ais ment per u comme une capitale nationale Saint L pour l levage et le travail des chevaux d armes hier des chevaux de sport aujourd hui Deauville pour le commerce et la comp tition des chevaux de course et pour le polo et Le Pin pour ce m me levage mais aussi pour l levage en g n ral notamment celui des trotteurs et des chevaux de trait Les deux derniers jouissent d une notori t tr s large comme site questre celle du premier tant plus limit e sans doute aux milieux concern s eux m mes En termes d activit et de valorisation patrimoniale ils n ont ni le m me potentiel ni les m mes atouts et sont dans des situations tr s diff rentes celle du Pin ayant la particularit de s inscrire dans une mutation institutionnelle complexe et d tre la fois la plus lourde d incertitudes la plus critique en termes patrimoniaux et la plus lourde d enjeux et de potentialit s culturelles A La nouvelle vie de Saint L Le haras national de Saint L est l un des rares t moignages du pass de la ville ayant surv cu aux bombardements de 1944 pour une grande partie reconstruit l identique pour le reste il est situ dans l agglom ration aujourd hui assez pr s de son centre Son architecture II eme R publique d al lure militaire en impose sans charmer r ellement mais constitue un bel ensemble peu pr s intact et dans un tat de conservation satisfaisant A c
92. r sence de poiriers poir hautes tiges dont elle tire des boissons telles que le poir Dans les petites exploitations des xIxe et xxe si cle le cheval y tient une place particuli re lan des eux Moulin de Marcy Le Molay Littry 14 Les chevaux et les nes dans les fermes d autrefois exposition temporaire au 03 04 au 28 09 2014 D s sa r ouverture le 3 avril exposition temporaire sur les chevaux et les nes dans et du Bocage normand Tour tour de trait les curies et autres voitures hippomobiles la ferme A cette occasion l ne y seront bien mises en valeur cheval Anes cheval eta 2014 le mus e de seront voqu s les man ges hippomob les transports ruraux cheval les collections du mus e se rapportant au la meunerie pr sentera une les fermes du Bessin les harnachements du es les machines agricoles et enfin les IOrbec 14 Le cheval de guerre exposition temporaire au 01 08 au 14 09 2014 L exposition pr sente le r le du cheval de guerre dans l Histoire la cavalerie de la guerre de 1870 les deux La th matique couvrira les Conditions de recrutement et Viking le chevalier m di val guerres mondiales de vie du cheval sans oublier les autres b tes de g le cheval uerre A travers les r quisitions les victimes de la bataille de Falaise la cr ation des haras nationaux Normandie l histoire du cheval de guer
93. rc ment ni m me principalement la mise en vi dence de besoins de financement pour des restaurations On d couvrirait probablement que les ef forts r els mais qui restent mesur s consentis en faveur du Haras du Pin par les collectivit s terri toriales ne repr sentent pas la totalit des besoins du patrimoine questre bas normand La conduite de ce programme pourrait tre l objet de EPCC r cemment cr assurant la coop ra tion entre les pouvoirs publics mais aussi d une structure ad hoc du type fondation territoriale qui permettrait de mobiliser des acteurs priv s dans le financement des actions et pourquoi pas les ri chissimes acheteurs et propri taires des futurs dieux du turf ou des carri res lev s entrain s et vendus dans la r gion L un comme l autre type d organisme ad hoc devrait videmment se pr occuper de faire conna tre et appr cier le patrimoine qu elle aurait pour mission d tudier de transmettre et de valoriser A cet gard un label sp cifique r gional patrimoine questre bas normand ne comportant pas d obligation particuli re mais valorisant des difices mineurs ou des objets et les inscrivant dans des actions de promotion touristique pourrait constituer un outil utile ventuellement en association avec une action de soutien sp cifique de la Fondation du Patrimoine Sans en revenir au mod le obsol te des routes historiques l identification et l
94. re est li e directement celle de la Elan des Mus e d Orbec peux Une partie importante de la pr sentation concerne bien s r la mine de Du cheval la vapeur charbon de Littry o ces animaux taient employ s exclusivement au jour Le Molay Littry 14 Chevaux de mine chevaux exposition temporaire du 03 04 au 28 09 2014 pour actionner les machineries des treuils d extraction et pourvoir aux Mus e de la Mine du Molay d industrie transports divers de la Compagnie sur les carreaux de mine les routes et les Littry chemins de la r gion NON Caen 14 Equitations exposition temporaire au 28 06 au 11 11 2014 Une histoire de l quitation en France vue travers Spectacles et le sport L exposition s attachera A pr senter les usages et les la fran aise enfin l origine de l essor des sports hippiques Ces trois aspects seront envisag s selon un parcours chronologique du XVIe au xxe si cle associant la pr sentation de collections publiques et priv es une riche iconographie l art questre les pr sentations d une quitation d lite situ e aux origines d un art questre au c ur de mises en sc nes spectaculaires et mondaines et Elan des Mus e de Normandie eux En deux ou trois dimensions un grand nombre d uvres t moignent de Vire 14 ices eat ie clu Minas parcours au sein des einsOfoaseoia a 507 l importance de l art animalier entre le XVe et le XXe si cle Ani
95. rt est prise par Saint L o un campus du cheval trouverait probablement un terrain plus propice quant l aspect sportif il est pr empt par Deauville en ce qui concerne les courses depuis l origine et le sera sans doute rapidement pour les sports questres en tous cas pour le seul qui attire le grand public le saut d obstacles Il restera au Pin le concours complet et l attelage qui restent en France un peu confidentiels D s lors la conservation et la diffusion du patrimoine et de la culture questre demeurent le cr neau le plus disponible et peut tre le plus prometteur compte tenu de l image tr s forte du site Le patrimoine un potentiel oubli Or la vie culturelle du monument semble envisag e seulement comme ce qu elle a t jusqu ici un accessoire des deux autres vocations sportive et professionnelle du site ne serait il pas plus r aliste d inverser la perspective Un espace d interpr tation existe cr par l association Haras du Pin Tourisme il voque la relation entre l homme et le cheval et surtout l histoire des haras il tait adapt l poque o la visite de l tablissement tait celle d une institution encore vivante ce qui n est plus le cas sauf une fois par semaine avec les Jeudis du Pin pr sentation d talons qui n a lieu que ces jours la parce qu il tait le plus compatible avec l activit du haras Celle ci a disparu mais les pr senta
96. s par un chevalier mont Pierre BOUET historien de r f rence de la Tapisserie a d ailleurs pu consacrer en Avril 2014 une conf rence au cheval dans la tapisserie de Bayeux rappelant que les dessinateurs de la Tapis serie de Bayeux taient de v ritables amoureux des chevaux qui figurent en nombre sur cette brode rie pr s de 200 pour 500 animaux au total et 600 personnages Ces animaux sont dessin s avec une extr me pr cision qui nous permet de conna tre les diff rentes pi ces du harnachement et les tech niques du combat cheval dont les Normands taient les sp cialistes Si l on trouve des traces d levage et d activit s questres telles que courses de bagues et quintaines AT tout au long du Moyen Age il n est pas certain que de ce point de vue cette r gion se distingue des autres cette poque On sait en revanche que les chevaux du Cotentin sont renomm s depuis le d but du XVI me si cle JM ce qui conduira sans doute le Grand Dauphin fils de Louis XIV tablir dans la Manche Saint Sauveur le Vicomte le premier grand haras de Normandie 1690 qui sera ferm sa mort en 1711 et tait int gr au syst me des haras royaux mis en place a partir de 1665 pour tablir un contr le qualitatif de la production de chevaux a travers un monopole public de l talonnage Alain Talon sugg re que ce choix pouvait aussi avoir t inspir par les origines locales du pr
97. s d licate qu elle suppose d en confier une partie a des animaux vi vants sous la forme de comportements qu il faut sans cesse entretenir par un travail r gulier On s en tiendra pour les besoins de la pr sente mission aux deux premiers paragraphes sur les deux suivants existent de multiples analyses le travail r gulier voqu in fine est bien immat riel et les connaissances questres qu il permet en quelque sorte de stocker dans un tre vivant un peu comme des logiciels et des applications dans un ordinateur peuvent en principe tre reproduites tant que des cuyers peuvent dresser des chevaux former des l ves humains et consigner leurs m thodes dans des livres qui rendent eux m mes ce savoir th oriquement disponible distance dans le temps ou dans l espace Ce qui est vrai pour les quitations savantes est cependant beaucoup moins certain pour des savoir faire plus rustiques qui sait encore labourer un champ avec trois chevaux attel s en file une char rue un homme marchant pr s d eux pour les conduire du fouet ou plut t de sa menace pendant qu un autre tient le manche dela charrue Aucun manuel n existe pour ce genre d quita tion dont un film des archives de la Manche a gard la trace et tous les chevaux qui ont pu y parti ciper sont morts toutefois si l un d entre eux se trouvait disponible il est douteux que l on pourrait apprendre de lui ce que son dr
98. s mus es du R seau Annexe 2 17 EXPOSITIONS Mus e Lieu Titre Nature Dates Descriptif synth tique Label Ch teau de Pont coulant Pont coulant 14 Le cheval dans le Pays de Cond et de la Druance exposition temporaire 2015 z comus e du Perche ISaint Cyr la Rosi re 61 Deux pieds quatre sabots exposition temporaire Du 14 07 au 07 09 2014 Photographies de Christian Malon et enqu te ethnologique le pr sent du cob Elan des et du percheron eux Ferme mus e du Cotentin ISainte Me re Eglise 50 A hue et A dia Histoire du cheval de trait en Normandie exposition semi temporaire de fin juin 2014 2018 Avant l arriv e du tracteur utilis s dans d placements quotidiens laitier un les boeufs les nes mai Dans s surtout les chevaux sont les fermes normandes pour les travaux agricoles et les la Manche sp cialis e tr s t t dans l levage lien fort unit depuis plus d un si cle le paysan et le cheval La motorisation de l agriculture est un acquis mais qu en est il de cette traction animale qui se r v le tre bien plus qu un simple outil Elan des peux Maison de la pomme et de la poire Barenton 61 Cheval sous les poiriers exposition temporaire d avril octobre 2014 Au sud de la Basse Normandie une zone bocag re constitu e du Mortainais et du Domfrontais se distingue par la p
99. sation agricole qui est parachev e au d but des ann es 60 L levage Bas Normand a su pouser son poque les concours hippiques et autres preuves spor tives apparaissent d s le d but du XX me si cle alors quasiment r serv s aux militaires et se d veloppent apr s 1950 les leveurs adaptent leur production aux sports questres comme le font la m me poque tous les producteurs de chevaux d Europe en b n ficiant de la cohabitation sur le m me territoire et parfois dans les m mes haras de l levage de chevaux de sport et de course ce qui facilite l acc s au sang chaud pour transformer l anglo normand en selle fran ais l une des races les plus r put es du monde pour le concours hippique L levage pour les courses se d veloppe toujours sous l impulsion de grands propri taires fran ais comme les Wertheimer Rotschild ou Marcel Boussac mais aussi trangers comme les Aga Khans suc cessifs et plus r cemment les mirs du Golfe Activit gratuite qui mobilise des capitaux consid rables sans espoir de rentabilit r elle l levage du cheval de course de galop est une industrie de grand luxe destin e des acqu reurs fortun s qui font courir par plaisir ou par munificence achetant des chevaux comme ils collectionnent les oeuvres d art Les plus grands propri taires poss dent leurs propres levages et parfois leurs centres d entra nement Le trot est un monde diff rent o
100. t D s les ann es 1830 dans un but d am lioration des performances des chevaux de trait l ger des courses de trot sont organis es l levage de demi sang s lectionn s reste accessibles aux petits le veurs voire aux paysans qui s enorgueillissent de voir courir leurs produits le dimanche l hipporome local il d bouche sur la cr ation en 1906 du stud book du trotteur fran ais qui demeure tr s pr sent sur les hippodromes mais aussi dans les centres questres et les quipages de v nerie L levage de galopeurs est favoris par la position de la r gion mi chemin de Paris o se d ve loppent les hippodromes et de l Angleterre d o viennent au d but du XIX me si cle chevaux en traineurs et jockeys dans les d buts puis seulement des reproducteurs Les premiers levages sont proches de Paris comme les centres d entra nement u plus pr s des hippodromes ces derniers res teront pour la plupart Chantilly et Maisons Laffitte mais tr s vite le chemin de fer la mode d une vill giature dont les courses sont l un des rendez vous oblig s et la disponibilit de terres propices aux herbages les am nent en Normandie notamment dans le Merlerault aupr s du Haras du Pin qui peut alors proposer les services d talons de premier plan puis au voisinage de Deauville o Morny a fait construire d s 1860 l hippodrome avant l glise o s installent a temps plein ou partiel de nom breux entra n
101. t des b timents patrimoniaux ont t cr s des quipements sportifs modernes notamment un man ge pouvant accueillir 2500 spectateurs Ces installations accueillent 130 manifestations sportives et ou d levage par an concours et vente sne tous genres qui peuvent tre r currents ou exceptionnels comme le rassemblement organis pour r unir des chevaux et poneys destin s une curie de propri taires en constitution du c t de P kin Le p le hippique fonctionne en partenariat entre les collectivit s territoriales IFCE et les pro fessionnels du cheval leveurs et cavaliers professionnels qui ach tent des jeunes chevaux les font participer aux preuves qui leur sont r serv es jusqu six ans puis les revendent pour la comp ti tion L levage de la Manche s est sp cialis dans les chevaux de sport et produit r guli rement des champions quatre chevaux n s dans la Manche participaient ainsi au Grand Prix Coupe du monde de Stuttgart l utilisation actuelle du haras historique permet la fois de conserver quelques percherons des haras nationaux qui participent r guli rement des spectacles d accueillir une p pini re d entreprises de cavaliers professionnels d ouvrir au public un espace d interpr tation sans pr tention mais plai sant d h berger des artistes en r sidence qui peuvent tre des chor graphes questres ou des plasticiens s int ressant au cheva
102. t identifier ceux qui doivent tre prot g s au titre des MH ou des sites Encourager et aider les villes identifier et rendre lisibles la ville hippomobile dans la ville moderne Travailler sur les haras priv s les plus remarquables avec leurs propri taires mener une op ration de sensibilisation avec les associations de propri taires de MH et la fondation du patrimoine Collecter et tudier les voitures rurales Rep rer les anciennes stations d talons et envisager d en rendre une ou deux visitables Faire connaitre le patrimoine questre et diffuser la culture questre Cr er un pays d art et d histoire du haras du Pin en r seau avec celui du Pays d Auge L organiser de mani re a ce qu au dela de son territoire central il puisse concerner des satellites dans toute la r gion Cr er un label patrimoine questre dont les difices ou lieux porteurs seraient recen s s et d crits dans une base de donn es facile d acc s Proposer au public des itin raires y compris de randonn es questres centr s sur l histoire questre Renouveler sans JEM d ici deux trois ans les v nements culturels d accompagne ment de 2014 appliquer le mod le Normandie impressionniste au cheval Faire du Haras du Pin le c ur de cette politique Organiser la visite et l accueil du public selon les enseignements d tudes de chalandise
103. t il est inutile de tenter de citer les victoires de la casaque bleue toque jaune dont la simplicit rappelle comme en h raldique l anciennet les Rotschild taient membres du Jockey Club dans les ann es 1830 et ont fait courir au Champ de Mars Paris D autres tablissements se signalent par l tendue du territoire qu ils utilisent prot gent et mod lent conservant ainsi des p turages dans une r gion o l levage bovin les abandonne de plus en plus pour pratiquer l levage en table les chevaux de course ne sont pas quant eux suppos s engraisser C est le cas de beaucoup d entre eux les exploitations de deux a quatre cents hectares n tant pas rares On peut mentionner ces haras paysages Le Quesnay dans le Calvados fond en 1907 par le magnat am ricain VanderBilt et aujourd hui propri t de la famille Head qui ajoute encore des vainqueurs une liste s culaire avec par exemple Tr ve gagnante des Prix de Diane 17 Vermeille et de l Arc de Triomphe 280 ha de pr s et bois autour d un ch teau Renaissance ou Les Coudraies dans Orne propri t du Comte de Montesson dans les curies duquel sont venus au monde des chevaux de l gende comme la trotteuse Une de Mai ou le sauteur Katko 600 hectares de pr s et bois autour d un chateau Renaissance Citer ces institutions et leurs plus c l bres produits peut sembler fastidieux mais pour des millions de turfistes du monde entier c
104. t le conservatoire auraient justifi et justifierait que soit engag e une v ritable d marche scientifique centr e sur l architecture et les paysages 18 111 PROTECTION CONSERVATION VALORISATION L absence de politique sp cifique n a emp ch ni le recueil de sources dans le cadre du droit com mun ni le d veloppement d initiatives individuelles ou collectives de recherche ni par cons quent la constitution d un ensemble de connaissances accessibles significatif que les Jeux Equestres ont per mis de faire mieux merger Il ne peut en tre de m me en mati re de protection et de conservation responsabilit s largement r galiennes et publiques dont un exercice attentif vis vis du patrimoine questre formerait avec une action p renne de valorisation culturelle et touristique le deuxi me pi lier d une politique du patrimoine questre la fois r gionale par ses ressources et nationale voire internationale par ses ambitions qui reste engager On accompagnera donc ici la description d une situation dont l examen peut tre rapide de proposi tions sur ce que pourrait tre cette politique tant en ce qui concerne la pr servation du patrimoine que sa mise en valeur A Prot ger et conserver Le patrimoine mobilier L ann e des Jeux a t pour les mus es bas normand comme on l a vu l occasion de pr senter brillamment leurs collections questres artistiques et surtout ethnographiques
105. ti re agir en faveur de cette composante riche et color e de l identit r gionale a la fois assez enracin e dans une longue histoire et porteuse d avenir en termes d art de vivre et de d veloppement pour en former l un des l ments structurants f d rateurs et f conds Des gr ves de Hastings aux pistes des hippodromes le galop des chevaux est une musique nor mande PRECONISATIONS Stimuler la recherche et d velopper les connaissances Un programme de recherches en sciences humaines sur l levage et les usages du che val financement de th ses bourses de recherche post doc Collecte des archives des haras priv s en contrepartie d un traitement qui les laisse ac cessibles sous le contr le de leurs propri taires idem pour les associations questres soci t s de courses associations d leveurs Grande collecte d objets autrefois courants et surtout de souvenirs de leur usage et de t moignages oraux sur les outils et machines agricoles hippotract s les chevaux qui les animaient et la mani re d utiliser les uns avec les autres Si possible former des hommes et dresser des chevaux pour leur utilisation sous le contr le de sachants Mettre en place une politique du patrimoine questre b ti paysager et urbain Compl ter la protection de tous les ch teaux manoirs ou autres ensembles prot g s comprenant des curies conserv es Etudier les hippodromes e
106. tions n ont toujours pas lieu les week ends Par ailleurs ces pr sentations de percherons attel s a des voitures l g res ou des breaks de chasse n a de sens que comme ext riorisation de la vie d un haras o l on occupe les talons d une mani re qui a peu a voir avec la vocation de leur race Du point de vue de la reconstitution ces pr sentations sont comparables a celle d un mus e du costume qui montrerait un mannequin en habit de soir e coiff d un chapeau de paille Il faudrait pour r fl chir ce genre de sujet qu existe un groupe de travail culturel dans le cadre de la pr figuration mais ce n est pas le cas la directrice a appris du rapporteur l existence d un ta blissement public national sp cialis dans la mise en visite de monuments historiques le CMN pr sent dans la r gion Carrouges est a 35 km Aucune valuation qualitative ni quantitative des publics potentiels et de leurs curiosit s exprim es ou latentes n a t confi e a un consultant touristique au cune r flexion du type projet de monument ou projet scientifique et culturel n est m me en visag e par des acteurs et des responsables qui n ont jamais eu a connaitre de tels outils ce qu on ne saurait leur reprocher compte tenu de leur sp cialit professionnelle Tout serait donc a faire et l on ne peut qu exprimer le souhait que la pr sence du Minist re de la Culture au Conseil d A
107. tre projet que de conserver debout une sorte de mausol e de l institution des haras ils consid reront alors qu il faut attendre se borner financer la conservation physique du b timent et attendre pour envisager un projet de d veloppement touris ticulturel la vraie fin de l IFCE ou du moins de sa pr sence sur le site qui est probablement in luc table compte tenu des perspectives g n rales de l tablissement et du fait que cette pr sence re pose sur la pr sence maintenue des anciens agents du haras qui n ont pas vocation tre remplac s apr s leur d part la retraite et sont dans l ensemble assez proches de cette derni re Cette posture attentiste n est pas sans justification une institution comme les Haras Nationaux ne peut s effacer de son lieu le plus symbolique d un seul mouvement et il n est pas impossible que les efforts accomplis pour de maintenir une vie questre sur le site soient couronn s de succ s m me s il s agit moins de r pondre des demandes d implantation que d imaginer des activit s susceptibles de s y d velopper pour les y attirer M me si l on consid re que ces autres activit s ce que certains appellent le campus du cheval avec ses formations de la recherche une p pini re d entreprises se d veloppent r ellement c est a dire que se d couvrent des raisons de les implanter cet endroit autres que la louable volont de faire vivre le site ce
108. us choisis pour en fournir le type y compris par la robe Il suffit l levage de quelques g n rations pour faire ou perdre une race comme on l a vu avec le cob artilleur qui a disparu avec l artillerie attel e pour laquelle il avait t fabriqu vers 1900 ou avec le Prejwalski d clar disparu dans la nature re constitu avec les specimens conserv s par les zoos et r introduit dans son milieu naturel en quelques dizaines d ann es C est dire la relativit du patrimoine constitu par ces races an ciennes de chevaux et surtout c est dire que leur disparition n est qu une poursuite de vo lution dirig e qui les a fait exister un moment Tout autre est le patrimoine g n tique constitu par les origines c l bres des chevaux de course ou de sport les leveurs connaissent leurs stud books comme la duchesse de Guermantes son Go tha et ce patrimoine a une valeur v nale bien r elle qui se traduit par le prix consid rable que peut atteindre un poulain bien n un ge o ses qualit s propres sont impossibles discerner la transmission des qualit s sportives n est pas garantie mais statistiquement les produits des cracks sont plus rapides dans les races lev es pour la vitesse Pour le reste il appartient encore l IFCE h ritier des Haras nationaux de veiller comme le fait l IN RA pour les autres esp ces la pr servation d u
109. veurs bourreliers mar chaux ferrants et charrons proposaient leurs services aux fermiers en premier lieu mais aussi pour tous etc les besoins de transport comme la poterie le courrier le m decin Le temps d une exposition d anciennes charrues des colliers des fers et des cious etc retrouv s chez les habitants retracent cette poque que les plus anciens ont plaisir raconter Elan des peux rrouville sur Mer 14 Atout crin exposition temporaire au 05 04 au 18 05 2014 Exposition regroupant 27 artistes contemporains ayant utilis le crin de lan des Mus e Villa Montebello cheval comme mat riau principal de leurs uvres Jeux 5 Exposition consacr e Alfred de Dreux peintre sp cialis dans les sc nes rrouville sur Mer 14 Alfred de Dreux exposition temporaire au 14 06 au 29 09 2014 Mus e Villa Montebello LE Fe Le 7 Lis auestres gt Afin de participer aux manifestations lors des Jeux questres mondieaux le EO CE es US mus e exposera ses collections prenant pour sujet le cheval dans tous ses Honfleur 14 collections des mus es de exposition temporaire du 19 04 au 09 06 2014 ie i P A were tats peintures dessins affiches objets jouets d Edme Bouchardon 1968 Flan des Mus es de Honfleur 1762 au cheval bascule de notre enfance Jeux L volution des quid s constitue une histoire naturelle extraordinaire partir aun petit animal ne d passant pas l
110. vit s li es au cheval et aux autres quid s en lien avec l Institut fran ais du cheval et de l quitation par des actions de recherche et d veloppement de communication aupr s du public de soutien aux entreprises innovantes et des actions de coop ration internationale dans le domaine du cheval et de ses m tiers sous la d nomination Haras national du Pin pour le compte de l Etat ou des collectivit s territoriales qui en feraient la demande D velopper une offre touristique et culturelle ne vient qu en quatri me position juste avant di versifier l offre de formation en lien avec l Institut fran ais du cheval et de l quitation et coop rer et de cr er un r seau d changes avec le Haras national de Saint L Manche On le voit cet tablissement cr par la Loi reste tr s engonc dans celui dont il se s pare l IFCE avec lequel les liens mentionn s sont troits sur le terrain les deux institutions se partagent le do maine I IFCE revenant comme locataire occuper la plus grande partie des installations modernes et ne laissant au Haras que les b timents historiques l exception notable des b timents de l an cienne forge et du logement du v t rinaire pourtant id alement situ s pour accueillir du public et pour principales missions propres la gestion domaniale et la visite touristique Cette derni re est aujourd hui d l gu a une association Haras du Pin Tourisme qu
111. x poneys et nes Plus sp cifiques la Manche sans doute sont les archives sonores issues de d p t mais aussi de collectes r alis es depuis la cr ation de ce service en 2000 et dont plusieurs ont port sur le cheval et son utilisation comme outil de travail dans l agriculture son cr puscule mais aussi sur les courses de trotteurs et les savoir faire associ s dans l levage l entra nement la formation des professionnels On peut en revanche sans doute largir au del de la Manche les perspectives qu ouvre A Talon en termes d axes de travail pour le futur la poursuite et l intensification de la collecte d archives associatives questres soci t s de courses soci t s hippiques rurales associations organisatrices de concours de toutes natures Il en est de m me de la collecte de t moignages oraux qui constitue une v ritable urgence si l on songe que les t moins d une soci t hippomobile qui a surv cu jusqu aux ann es 50 sont aujourd hui octog naires et donc probablement encore assez nombreux pour permettre le recueil de nombreuses informations mais pour peu de temps Pour tre compl te en ce qui concerne les savoir faire du cheval au travail comme le labour ou la traction de certaines machines la collecte devrait comporter le dressage de chevaux sous le contr le des sachants et la formation de transmetteurs Alain Talon sugg re galement des campagnes photographiques sur les stations
112. ysa g re du patrimoine et de l id e de patrimoine vivant sinon naturel le d cor magnifique des grands levages est le fruit de d cennies de soins attentifs et la prairie n y a rien de naturel Enfin de mani re plus l mentaire il semble n cessaire de conserver les exemples les plus remar quables de l architecture des curies comme de tout type architectural notamment celles qui mani festent la continuit du d cor baln aire entre les villas c ti res et les levages Il en est de m me des hippodromes Parmi ces derniers seul celui de La Bergerie au Pin est prot g avec le haras alors qu il existe en Basse Normandie une trentaine d hippodromes ruraux dont plusieurs d un grand int r t celui de Deauville est inclus dans la ZPPAUP et dans la future AVAP qui int gre galement un certain nombre d curies priv es de cours d entraineurs et l tablissement des Ventes r sultat d une politique patrimoniale d une municipalit dirig e par un homme issu du monde hippique et conscient de l im portance du cheval dans son histoire D autres monuments n ont pas la m me chance ainsi le man ge dit La Gu rini re situ rue Ecuy re Caen qui d ailleurs porte ce nom glorieux par une sorte d abus de langage car s il se trouve bien sur l emplacement d une acad mie lieu de formation des jeunes aristocrates o taient ensei gn es l quitation la danse et les rud

le patrimoine équestre en région Basse-Normandie

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