Les Suites I / Gremlins 2, Joe Dante, États-Unis, 1990, 106
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1. Compte rendu Les Suites Ouvrages recens s Gremlins 2 Joe Dante tats Unis 1990 106 minutes Robocop 2 Irvin Kershner tats Unis 1990 118 minutes Another 48 Hours Walter Hill tats Unis 1990 96 minutes Die Hard 2 Renny Harlin tats Unis 1990 123 minutes Retour vers le futur 3 Robert Zemeckis tats Unis 1990 116 minutes par Martin Girard S quences la revue de cin ma n 147 148 1990 p 48 51 Pour citer ce compte rendu utiliser l adresse suivante http id erudit org iderudit 50391ac Note les r gles d criture des r f rences bibliographiques peuvent varier selon les diff rents domaines du savoir Ce document est prot g par la loi sur le droit d auteur L utilisation des services d rudit y compris la reproduction est assujettie sa politique d utilisation que vous pouvez consulter l URI https apropos erudlit org fr usagers politique dutilisation rudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif compos de l Universit de Montr al l Universit Laval et l Universit du Qu bec Montr al Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche rudit offre des services d dition num rique de documents scientifiques depuis 1998 Pour communiquer avec les responsables d rudit info erudit org Document t l charg le 16 novembre 2015 08 33 Le producteur propose un film qui donne suite un grand succ s du box office et l2. Thorberg Franco Nero Esperanza William sandler Stuart John Amos Grant Dennis Franz Carmine Lorenzo Art Evans Barnes Fred Dalton Thompson Trudeau Tom Bower Marvin Sheila McCarthy Samantha Copeland Jeanne Bates la vieille femme sur l avion Origine Etats Unis 1990 123 minutes Distribution Twentieth Century Fox RETOUR VERS LE FUTUR 3 Back to the Future Part HD R alisation Robert Zemeckis Sc nario Bob Gole Production Bob Gole Neil Conton Images Dean Cundey Montage Arthur Schmidt Harry Keramida s Musique Alan Silvestri son Wiliam B Kaplan D cors Michael Taylor Costumes Joanna Johnston Effets sp ciaux Ken Rolston Scott Farrar interpr tation Michoel J Fox Marty Seomus Mety Christopher Lioyd le docteur Emmett Brown Mary steenburgen Clara Clayton Thomas F Wilson Buford Tannen Biff Tannen Lea Thompson Maggie Lorraine Mcfly Elisabeth Shue Jennifer Matt Clark le barman James Tolkan Marshall Strickland Pat Buttram Harry Carey Jr Dub Taylor les trois vieux dans le Bar Origine Etats Unis 1990 116 minutes Distribution Universal
3. par Mary Shelley Tout l dispositif officiant l affrontement entre les deux robots humains est habilement mis an place m me si dans l ensemble le rythme du film s avere in gal La projection futuriste n offre pas d l ments satiriques vraiment nouveaux Il s agit de variations sur les m mes th mes association entre criminels et politiciens pr sidents d entreprises malhonn tes et sans scrupules d clin de la soci t urbaine Ce qui d oit le plus c est l absence presque totale d exploration psychologique du personnage principal Les crises existentielles du Batman de Dark Knight Returns laissaient pourtant pr sager autre chose de la part de Miller II y a quelques tentatives dans ce sens au d but du film mais elles demeurent lettre morte Quant la mise en sc ne de Kershner elle n a pas le souffle pique que Verhoeven avait insufil au premier film Le suspense ne d colle pas et la musique est d une mi vrerie tout fait d plac e L exemple type de la suite inutile qui se contente de r it rer un premier film sans aucune id e neuve le voici Another 48 HRS Le probl me n est pas attribuable uniquement au film m me s il est tr s mauvais mais galement au fait que l original a t imit ad nausaum par des dizaines d autres films En 1982 lorsqu est sorti le premier 48 HAS la recette action com die violence appliqu e au film de camaraderie virile a pu faire illusion Surtout qu il s agissait du pre
4. et de gags parois savoureux mais n anmoins In gaux Une certaine lassitude s empare du spectateur et elle n est pas tr s diff rente de la saturation qu on prouve en ingurgitant un trop grand nombre de cartoons dans un m me programme La s rie Robocop est un exemple encore plus probant d aventures consacr es aux exploits d un personnage pouvant se poursuivre sans probl mes dans plusieurs films C est Irvin Kershner le r alisateur du deuxieme Star Wars qu est revenue la t che de rebrancher Robocop qui Paul Verhoeven avait si magnifiquement donn naissance en 1987 Les sc naristes du film original ont c d leur place Frank Miller qui l on doit le retour de Batman dans la bande dessin e The Dark Knight Returns Le choix de Miller est d fendable puisque le policier Murphy n est pas sans affinit avec l homme chauve souris Autre point de comparaison entre l univers de Robocop et celui de Dark Knight Returns la description satirique d une soci t violente cynique rong e par le crime la corruption la barbarie et l omnipr sence des m dias les plus bassement d magogues Miller est dans son univers Ily a quelques id es tortes de sc nario dans Robocop 2 en particulier dans l pisode tres frankensteinien decrivant la cr ation d une deuxi me g n ration de robots humanoides Le prototype sera affubl du cerveau d un criminel ce S QUENCES No 147 148 qui renvoie directement l arch type imagin
5. d Johnson Robert Do Qul le sergent Reed Galyn G rg Angie Willard Pugh le maire kuzak Patricia char Donneou Garcia Jeff McCarthy Holzgang Origine tats Unis 1990 118 minutes Distribution Orion ANOTHER 48 HOURS R alisation Walter Hill Sc nario John Fasano Lary Gross Jeb Stuart Production Lawrence Gordon Images Matthew F Leonetti Montage Freeman Davies Carmel Davies Donn Aron Musique James Horner Son Jery Ross D cors Joseph C Nemec III Costumes Don Moore Interpr tation Eddie Murphy Reggie Hammond Nick Nolte Jack Cates Brion James Ben Kehoe Kevin Tighe Bloke Wilson Ed O Ross Frank Cruise Tisha Campbell Amy Smith David Anthony Marshall Willy Hickok Andrew Divoff Cherry Ganz Bernie Casey Kirkland Smith Brent Jennings Burroughs Ted Markland Malcom Price Origine Etats Unis 1990 96 minutes Distribution Paramount non seulement acceptable mais indispensable La m me remarque s applique au deuxi me Godfather de Coppola Mais il y aussi toutes les suites inutiles Toutes celles qui se contentent de rebacher les m mes id es les m mes histoires sans aucun effort de renouvellement Ce qui m am ne parler des films num ros de cet t 1990 Gremlins 2 The New Batch est r alis par Joe Dante l auteur du premier Gremlins Cette fois l action est situ e Man
6. des suites s est vraiment confirm e Le coup d clat du Frankenstein No 2 est demeur l une des exceptions qui confirment la r gle voulant qu une suite soit rarement la hauteur de son pr d cesseur Entre temps d autres studios ne se font pas prer pour participer au man ge La Warner et Busby Berkeley mettent en chantier un Gold Diggers of 1935 apr s le succ s de Gold Diggers of 1933 cette poque les suites militaient pour l esprit de famille Apr s sa lanc e Frankenstein a eu un fils une tille une vieille tante etc Depuis les ann es soixante dix les cin astes ne s embarrassent plus de fiantures nominales dans les titres On appose simplement un chiffre romain ou latin inventant ainsi les films num ros C est pourquoi Rocky contre le Russe s appelle Hacky IV et Rambo en Afghanistan s appelle Rambo 3 Le mim tisme pratiqu plus ouvertement aujourd hui ne devrait pas faire oublier qu Hollywood a toujours su reconna tre une bonne affaire quand elle se pr sente Certes il n y a jamais eu de suite The Maltese Falcon mais combien de films noirs ont suivi sur les bris es de l oeuvre de John Huston Cela n a jamais t un probl me tant et aussi longtemps qu Hollywood se nourrissait d un film phare pour faire voluer le genre L histoire a permis d oublier les copies trop conformes pour ne retenir que les oeuvres authentiquement volutives Le cin ma am ricain de genre western fantastique
7. e pass le h ros traverse l cran d un cin parc le mot anglais drive in acquiert dans cette sc ne une signification litt rale Il ne s agit donc pas d un voyage dans l histoire avec un grand H mais dans l histoire vue travers le cin ma Le param tre est tabli de fa on non quivoque dans le gag des Indiens qui passent des dimensions d un panneau publicitaire aux trois dimensions du r el filmique Ce r el tant moulin dans l engrenage culturel du cin ma les Indiens sortent tout droit d un vieux film de John Wayne avec la cavalerie en rappel Robert Zemeckis et son producteur Steven Spielberg sont incapables de voir le monde autrement que par des r f rants filmiques Par cons quent Back To The Future Part Iil n est pas un western mais plut t un film sur le western Et comme tout cela est destin un public d adolescents qui ne connait pas le genre la palette r t rentielle est maintenue un niveau le plus bas videmment suivre Martin Girard SEPTEMBRE 1990 DIE HARD 2 R alisation Renny Harin Sc nario Steven E de Souza Doug Richardson Production Lawrence Gordon Joel Silver Charles Gordon Images Oliver Wood Montage Stuart Baird Musique Michael Kamen D cors John Vallone Costumes Marilyn Vance 5traker Effets sp ciaux Michael J McAlister inter pr tation Bruce Willis John McClane Bonnie Bedelia Holly MeLane William Atherton
8. e spectateur paye sept dollars pour voir cette suite ce qu ils esp rent tous les deux c est r tt rer un v nement Pour le premier il s agit parfois d une pure sp culation financi re ou dans le meilleur des cas de la poursuite d une d marche artistique pouvant encore porter fruits Le spectateur esp re quant lui vivre nouveau le plaisir associ son exp rience du film original II paye pour un produit dont il connait d ja la recette avec l acceptation implicite de n avoir aucune surprise bonne ou mauvaise Le producteur a l avantage de partir presque gagnant En effet les statistiques de Variety d montrent que le deuxi me d une s rie de films populaires b n fici d une reconnaissance imm diate aupr s du public Entre 60 et 75 pour cent des spectateurs qui ont vu l original iront voir la suite Le ph nom ne des suites existe depuis toujours est l origine des vieux serials hollywoodiens Dans ces films pisodes le public assistait aux p rip ties de leurs h ros jusqu l interruption brutale de l action au moment le plus critique Le spectateur devait rappliquer la semaine suivante pour conna tre le d nouement Les serials n existent plus sinon sous la forme de feuilletons t l vis s L exemple r cent le plus spectaculaire est sans contredit le sublime Twins Peaks de David Lynch et Mark Frost il y a longtemps que les mots suivre n avaient eu un tel impact sur l imaginaire collectif n
9. film noir m lodrame a depuis toujours cr une uniformit esth tique l int rieur de param tres souvent pr cis Aujourd hui on observe un clatement des genres Le conformisme ne 5e manifeste plus dans le respect des lois g n riques mais plut t dans la mise en march du film ce qui malheureusement implique le choix des acteurs le sc nario et la mise en sc ne Un film comme Young Guns par exemple ne se r lere pas aux codes classiques du western mais plut t au march du cin ma pour adolescents Lost Boys op re le m me transfert en sacrihant le genre fantastique Ce sont souvent les films mod les qui servent d appellation g n rique Cocoon Starman ou Batteries Not Included sont mains des films de science fiction que des films la E T The Extra Terrestrial Les films en s re ont longtemps niche confortablement dans le cin ma de genre alors qu aujourd hui plus aucun film n est l abri de sa suite potentielle On envisage sans sourciller la mise en chantier d un Godfather 3 et m me un Gone With The Wind 2 n est pas improbable Le seul crit re actuel est d ordre financier Si un film remporte un grand succ s rien ne pourra convaincre le producteur de ne pas envisager une suite Et pour rattraper le temps perdu les majors n h sitent pas produire des suites des succ s vieux de quelques d cennies Psycho 2007 La t l vision ramasse les restes au besoin Rosemary s Baby Dans les cas
10. hattan dans un gratte ciel que les auteurs ont sans doute voulu le microcosme de la grande soci t urbaine Les gremlins incament plus que jamais des caricatures de l homme avec toutes les idiosyncrasies possibles et imaginables Ils sont l quivalent des souris et des chats de Chuck Jones ou de Tex Avery l anthropomorphisme a ici des accents purement satinques Gremins 2 The New Batch n observe aucune ngueur En fait le film fait fl che de tout bois et se r pand avec une joyeuse d sinvolture Joe Dante est le cin aste am ricain le plus autor flexif Il y a une sc ne dans Gremlins 2 o un critique de cin ma d nigre le premier Gremlins et se demande quel int r t peut pr senter une histoire de petits monstres hideux et mal lev s Dante sait parfaitement que son film est du kitsch l tat pur mais il est conscient que les spectateurs le savent autant que lui C est sans doute pourquoi il privil gie la com die aux d pens du suspense et de la terreur Ses gremlins m me les plus hideux sont devenus des capitalistes bourgeois et b tes mais pas si m chants que a Le probl me du film est son format long m trage Id alement les gremlins s viraient dans des oeuvres plus courtes comparables en fait au format d un cartoon quatre ou cing minutes Gremlins 2 consacre une bonne demi heure la mise en place d un nouveau contexte en r p tant la Structure du premier film Apres cela ce n est qu une s rie de sketches
11. la donne un film qui reprend sans vergogne une construction narrative et des situations semblables celles de ses pr d cesseurs et qui a le culot d enrober tout cela de clich s les plus cul s du western en guise de nouveaut s Back To The Future Part I distille un ennui prolond La lassitude s empare du spectateur d s les premi res sc nes le jeu de Christopher Lloyd nous semble d sormais insupportable de cabotinage celui de Michael J Fox nous apparait plus mi vre et faux que jamais et la mise en sc ne de Zemeckis r v le malgr elle tous les efforts du cin aste donner vie une mati re morte Les deux suites de Back To The Future sont des exemples parfaits du refuge confortable et s curisant des auteurs et des spectateurs avouons le dans le plaisir primaire de la reconnaissance Le premier film constitue la r f rence absolue les suites n sont qu une S rie de citations Tous les efforts d imagination sont consacr s aux astuces utilis es par les auteurs pour transf rer telle ou telle situation dans un nouveau contexte futuriste ou pass iste Parce que leur film est pr sent comme une suite les auteurs b n ficient d une l gitimit artificielle Dans n importe quel autre contexte leurs id es seraient consid r es comme du plagiat Quant l exploration g n rique du western Back To The Future Part Ill a au moins le m nte d annoncer ses couleurs En effet pour se projeter dans l
12. ment g n ral veut qu une suite soit toujours moins bonne que son pr d cesseur et cela se constate en effet plus souvent qu autrement L tude des exceptions cette r gle permet d observer qu une bonne suite commence par un premier film qui porte en lui un projet de cin ma fertile Or il se trouve que la majorit des fims puisent leur programme esth tique ou id ologique au premier acte La strat gie la plus couramment employ e dans les suites consiste simplement surench rir partir des l ments du film original multiplication ou grossissement des monstres Aliens King Kong Lives Gremlins 2 The New Batch confrontation du h ros des adversaires plus nombreux ou plus forts Rambo 2 et 3 Rocky Il MI IV Superman 2 3 1V Indiana Jones and The Temple of Doom The Road Warrior ou largissement du scope de la production The Empire Strikes Back Return of The Jedi The Road Warrior Gremiins 2 etc Cette politique de la surench re n interdit pas aux auteurs d avoir des id es neuves et d explorer des concepts partols diff rents de ceux abord s dans l original The Road Warrior de George Miller raconte une histoire compl tement diff rente de celle du Mad Max orginal Seul le h ros permet d tablir une continuit narrative Dans The Empire Strikes Back George Lucas et le r alisateur Irvin Kershner font l effort de creuser dans la mati re mythologique esth tique et technique du premier Star Wars pour cr er une
13. mier r le important d Eddie Murphy Huit ans plus tard c est d j trop tard la recette et ses ingr dients n veillent plus aucune surprise et ne provoquent plus d int r t Des suites comme Gremlins 2 Robocop 2 ou Another 48 HRS Another 48 HRS de Walter Hill relancent le public sur la base d une nouvelle rencontre avec des personnages Dans ces cas l l histoire devient presque secondaire Dans d autres suites c est la poursuite de l intrigue en soi qui constitue l app t Il y a aussi les suites qui poursuivent une tradition de qualit tablie par le succ s du film original Die Hard 2 reprend bien s r le personnage l h roisme inopin interpr t par Bruce Willis Mais plus important encore cette suite r cup re le concept de l oeuvre superbe r alis e par John McTiernan en 1988 la limite il pourrait s agir d un autre h ros jou ou non par le m me acteur L important c est la recette Die Hard c est dire un suspense d acier g n reusement nourri de rebondissements et d exploits spectaculaires Le concept Die Hard donne un nom l efficacit l gendaire du cin ma am ricain Die Hard 2 r alis par Renny Harlin troque la complexit narrative du premier film contre une surench re qui n illusionne que momentan ment En outre l invraisemblance est ici pratiqu e avec un d vergondage inoui L illusion est cependant haute en couleurs et parois m me renversante d habilet Les auteurs pra
14. ord am ricain NN CEE EE Back to the Future Port II de Robert Zemeckis Les longs m trages n ont pas chapp tr s longtemps au syst me des suites D s 1926 l acteur Valentino reprenait son personnage de The Sheik dans Son of the Sheik En 1931 le studio Universal lance coup sur coup Frankenstein et Dracula Dans les deux cas le monstre vedette p rit la fin du film Cing ans plus tard le public est convi aux fian ailles de Frankenstein The Bride of Frankenstein et la naissance de la tille de Dracula Daughter of Dracula D s lors il apparait vident que la fin concluante d une histoire n interdit pas qu elle Soit Suivre m me r trospectivement Pourrait on imaginer aujourd hui que le r cit du monstre interpr t par Boris Karloff en reste la finale du premier Frankenstein Lorsqu on revoit la sc ne du moulin incendie on sait dor navant que le monstre n y meurt pas Mais dans l esprit des auteurs avant qu une suite ne soit envisag e cette scene concluait bel et bien les aventures du monstre The Bride of Frankenstein a sans doute d montr par son succ s populaire la viabilit du concept de la suite Le film de James Whale a galement prouv qu une suite pouvait relever le d fi de la qualit Le fait est que ce film est consid rablement sup rieur au premier et figure aujourd hui parmi les perles les plus pr cieuses du cin ma fantastique Mais depuis 1935 seule la valeur financi re
15. plus difficiles o une suite risque de ne pas tre cr dible les producteurs feront en sorte de bien la maquiller pour mystifier le public et la critique C est ce qu a fait Oliver Stone pour donner suite son prestigieux Platoon Cela s appelle Borm on the dth of July ce n est pas une suite sur le plan strictement narratif mais c en est une sur le plan id ologique esth tique et financier Il est indiscutable qu en syst matisant ce r flexe de la reprise toute l industrie du film les cin astes ont provoqu une d plorable conformit dans la production cin matographique Tous les films se ressemblent car ils sont tous le produit d une d marche fond e sur le mim tisme et l opportunisme Quand un film n est pas la suite d un autre il en est quand m me l imitation Lorsque par hasard survient un film vraiment original par son sujet ou son traitement il devient automatiquement le mode d emplois pour des dizaines de clones Les cin astes ne prennent plus de risques et les spectateurs en prennent de moins en moins J ai vu r cemment un producteur clamer sur les ondes d une chaine am ricaine qu il tait un des seuls a Hollywood risquer sa chemise dans des productions difficiles et t m raires Ce courageux aventurier tait le producteur de Pretty Woman Dans ce contexte les suites sont tr s mal vues par la critique car alles symbolisent ouvertement ce ph nom ne de la redite et de l uniformit Le senti
16. suite Gremlins 2 GREMLINS 2 R alisation Jos Donte Sc nario Charlie Hoas Production Michael Finnell Images John Hora Montage Kent Beyda Musique Jerry Goldsmith Son Ken King Douglas Vaughan D cors John Anderson Costumes Rosanna Norton Effets sp ciaux Dennis Michelson Interpr tation zach Galligan Billy Peltzer Phoebe Cates Kate Beringer John Glover Daniel Clomp Robert Prosky Grondpa Fred Robert Ficardo Forster Christopher Lee le docteur Catheter Haviland Morris Marla Bloodstone Dick Miller Murray Futterman Jackie Joseph Sheila Futterman Sedde Watanabe Kotsu Keye Luke monsieur Wing Howie Mandel da voix de Gizmo Tony Rondall lo VOIX du gremlin qui parle Jeff Bergman les voix de Bugs et de Daffy Origine Etats Unis 1990 106 minutes Distribution Warner Bros SEPTEMBRE 1990 TUDI ROBOCOP 2 R alisation Ivin Kershner Sc nario Fronk Miller Walon Green Production Jon Davison Images Mork Irwin Montage wiliam Anderson Musique Leonard Rosenman Son Edward Tise D cors Ronald R Reiss Costumes Rosanna Norton Conception et fabrication de Robocop Rob Bottin interpr tation Peter Weller Robocop Nancy Allen Anne Lewis Daniel O Herlihy le patron Belinda Bauer Juliette Foxx Tom Noonan Cain Gobriel Damon Hob Felton Perry Donal
17. tiquent une d magogie l emporte pi ce et le public joue le jeu avec un vident plaisir N anmoins comme dans le cas des deux Robocop la mise en sc ne du film onginal tait plus forte plus intelligente celle du deuxi me ne recule devant aucun effet et en rate quelques uns notamment les s quences de suspense pur assez faibles compar es celles du premier film Pour la petite histoire on note que Die Hard 2 est un des premiers blockbusters hollywoodiens de l apr s guerre froide Les terroristes qui s vissent contre les usagers d un grand a roport se sant donn pour mission d aider un dictateur anti communiste devant subir un proc s aux Etats Unis Die Hard 2 de Renny Harlin ETUDE Devinez qui ce jour l venait chercher sa femme l a roport On termine cetle premi re ronde des suites estivales avec la s rie Back To The Future dont le premier film tait construit en forme de boucle sa trajectoire narrative permettait au h ros de revenir la case d part et d accomplir ainsi une r volution compl te et d finitive C est en pr sumant du succ s de leur film que les auteurs y ont ajout un pilogue qui relan ait artificiellement l action Maintenant qu on connait la suite on peut dire que seul le roi fric y a trouv son compte Back To The Future Part IIi ne contient aucune id e neuve et pas la moindre tentative de d roger d une formule d j prouv e dans les deux premiers pisodes Ce
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