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1. Morr res a aar toi A E Pi A Em LS r ee a re sta M a p a BE P e d e M san FL mi EME tre a IN is gt Vif du sujet Mise en place du SOLIMA en Bourgogne gt Le point sur Transmission du r pertoire de tradition orale gt Dossier Retour sur La r forme des collectivit s territoriales et l Agenda 21 de la culture Ft qra yI Foia pe Fe mal juin juillet 2012 4 Lo 5 TAN bte GE tnt 51 tiens PE pT See pak FES d El 7 E m ee Un aaae T RE an m Fe Lin sul di f A E A ie pae gak s TEO Me tapana T PAL iai BPT a i P aiii e AE MT MT Li tes re ne MM TEE PPT AE Pr Lait A ea ea Aa 4 age a mn A DL EE M AA ee RTE a pa g PEE a E qu FRE css Per LS s ESS LS PR Ms TE 5 aia 1 Pt sng n ET t sir T penpe i PL Fe Pt Sd LE TR i Le z E T RE MT RER VS PT CRE Et en Em TER pe my Daran T n a iy i t E i E t www le lab info Retour sur La r forme des collectivit s territoriales et l Agenda 21 de la culture Le 14 octobre 2011 le lab vous proposait une journ e Les consacr e la r forme des collectivit s territoriales CON et l Agenda 21 de la culture Vous avez t Ea e sSionnelle nombreuses et nombreux y participer preuve que ces sujets d actualit interrogent les pratiques dx Lab professionnelles et plus largement questionnent la place de la culture dans notre soci2. D O S S Gambettes Le 14 octobre dernier vous avez voqu au lab la r forme des collectivit s territoriales et vous commenciez votre propos en expliquant que cette r forme ce jour ne change finalement pas grand chose dans le paysage culturel fran ais pouvez vous nous rappeler pourquoi Jean Michel Lucas Je crois qu il faut dire que les acteurs culturels se sont faits berner ils ont cru que les valeurs artistiques et culturelles qu ils portaient taient d int r t public alors qu il ne s agit que d une illusion La preuve est que les lois de d centralisation laissent chaque collectivit libre de donner ou non une valeur publique ses activit s culturelles Disons le sans d tour la culture est arriv e seulement par raccroc dans le texte l gislatif et de surcro t au titre d une comp tence g n rale al atoire laiss e aux hasards des rapports de force locaux Autant dire que la R publique ne fait pas de la culture une affaire s rieuse et prioritaire pour dessiner un meilleur avenir commun Ce qui est d ailleurs tr s curieux puisque le L gislateur aurait pu reprendre en interne et pour toutes les collectivit s de France ce qu il a valid l international avec les conventions UNESCO sur la diversit culturelle a du perdre la m moire sinon il aurait donn toutes les collectivit s la responsabilit Imp rative de mettre en uvre des programmes d actions permettant les interactions
3. D o provient la volont de d part et quelle est votre approche ainsi que votre r le dans la d marche Fran oise Ramel Flageul Jusqu pr sent la d marche Agenda 21 de la culture encore trop peu r pandue sur le territoire fran ais s est incarn e dans des projets port s par des m tropoles Que des lus d une zone rurale aient souhait reprendre leur compte cette fa on de penser l action culturelle territoriale n allait pas de soi Pourtant en Pays de Pontivy nous le faisons aid s en cela par la DRAC et la R gion Bretagne ainsi que par l opportunit d une premi re ligibilit au programme LEADER Le Pays de Pontivy dispose d une charte de Pays d une part et d autre part d un Conseil de d veloppement Celui ci a choisi de conduire une tude diagnostic qui a permis sur 3 ans de faire l tat des lieux des besoins en recueillant l expression des acteurs culturels du territoire mais surtout d laborer un v ritable cahier des charges pour donner un cadre op rationnel aux priorit s identifi es Pour ce faire le Conseil de d veloppement a fait appel H l ne Combe et c est ainsi que l ambition collective qui n tait alors qu un projet sur papier s est inscrite dans la philosophie de l Agenda 21 de la Culture avec l intitul suivant Projet pour la diversit des expressions culturelles et des pratiques fruit d une m thode de travail qui repose sur l intelligence collective et un processu
4. t et par cons quent la place de celles et ceux qui la font vivre Gambettes vous propose donc de revenir sur ces th matiques autour des 1 Retrouvez leurs t moignages intervenants pr sents ce 14 octobre Jean Michel Lucas Christelle Blou t vid os sur notre site la l l r 7 rubrique vie professionnelle et Fran oise Ramel Flageul afin de prolonger le d bat engag alors et de pr ciser quelques points clefs N h sitez pas nous faire part de vos remarques questions exp riences L quipe de Liaisons Arts Bourgogne a s engage poursuivre les d bats Ce que ne dit pas le texte de la r forme 2 des collectivit s territoriales propos de f a a O la dimension culturelle OQ Le regard et l analyse de Jean Michel Lucas El ments biographiques Jean Michel Lucas est docteur en sciences conomiques et ma tre de conf rences l universit de Haute Bretagne Il fut conseiller technique au cabinet du ministre de la culture de 1990 1992 et impulsa notamment le programme Caf s Musiques Directeur des Affaires Culturelles d Aquitaine en 1992 il a eu c ur de valoriser la place de la culture dans les politiques de la ville et les territoires ruraux I oriente ses recherches sur l valuation des politiques publiques la diversit culturelle et les droits culturels des personnes notamment Jean Michel Lucas Cr dit photographique Vincent Arbelet mai juin juillet 2012 R E
5. Retrouvez la D claration de Fribourg sur notre site la rubrique vie professionnelle ou sur le site de R seau culture 21 www reseauculture21 fr 5 Retrouvez le texte de l Agenda 21 sur notre site ou celui du R seau culture 21 www reseauculture21 fr les valeurs les croyances les convictions les langues les savoirs et les arts les traditions institutions et modes de vie d veloppement Agenda 21 de la culture un engagement des villes et gouvernements locaux en faveur du d veloppement culture Un cadre de travail efficient pour repenser les politiques publiques de la culture El ments biographiques Christelle Blou t est fondatrice et coordinatrice du R seau culture 21 plateforme de ressources et d changes de bonnes pratiques sur la culture et le d veloppement durable Auteure d un m moire sur la mise en uvre de l Agenda 21 de la culture en France entre 2007 et 2008 elle poursuit depuis la promotion de ces d marches dans l animation du r seau des collectivit s et des structures souhaitant s y engager Le R seau culture 21 est une association loi 1901 Ind pendante Il a t fond en septembre 2009 avec le soutien de l Observatoire national des politiques culturelles Depuis octobre 2010 il est structur de mani re autonome Il est membre de la Commission culture de Cit s et gouvernements locaux unis CGLU qui coordonne la mise en place de l Agenda 21 de la culture au niveau inte
6. c t de la norme du progr s humain par la dignit alternative la norme du march libre G On pourrait r sumer votre d finition de la culture par ce qui fait humanit ce qui nous entra ne une r flexion sur les droits culturels pouvez vous nous livrer les points cruciaux de cette r flexion J M L partir du moment o l enjeu culturel public est pos en terme de dignit des personnes la politique publique doit se concentrer sur ses effets sur le d veloppement humain au sens que lui donne Amartya Sen par exemple Une bonne action culturelle doit alors permettre aux personnes d acc der plus de libert s notamment plus de libert d expression artistique mais aussi plus de capabilit s c est dire plus de possibilit s effectives d tre libres de faire ce que les personnes ont de bonnes raisons de valoriser Il faut ajouter enfin plus de responsabilit s c est dire plus de relations librement consenties entre personnes on pourrait dire plus de relations de solidarit et moins de comp tition entre int r ts particuliers Cr dit photographique Vincent Arbelet Faire culture c est ainsi gagner en dignit des personnes et contribuer au d veloppement humain En ce sens c est faire humanit ensemble par la reconnaissance des identit s culturelles des personnes disposant de leurs droits humains fondamentaux J ai repris dans le livre ces bases de r flexion sur les droits cultu
7. veloppement durable S il n est pas simple de se d faire de nos habitudes pire de nos certitudes il est encore moins facile de garder pr sent l esprit de chacun que nous ne partageons pas n cessairement les m mes visions les m mes r f rences sur le fait culturel a fortiori quand il s agit d impulser une dynamique de d veloppement territorial C est pourquoi il est n cessaire d apprendre construire ensemble faire ensemble avec la complexit sans que personne se sente laiss pour compte dans le d bat ou au contraire pris parti parce qu il ose interroger les fondamentaux du projet au regard des orientations prises par le groupe Cela n cessite un Savoir faire sp cifique cela implique aussi de pr f rer la prise de risques la reproduction de sch mas tablis Et si la comp tence tait dans l expertise partag e Et si les espaces ruraux plut t d munis en mati re d ing ni rie et de ressources financi res taient des lieux d invention collective des lieux venir Dossier coordonn par Tiphaine Saulais Liaisons Arts Bourgogne mai juin juillet 2012 lue de Pays en charge de la 10 Professeure certifi e de l enseignement agricole F Ramel Flageul est conseill re municipale Union D mocratique Bretonne Pontivy et a notamment en charge la mise en place de l Agenda 21 de la culture du Pays de Pontivy 11 Retrouver la vid o de F R F sur notre site la rubrique vie profes
8. agit pas d invalider les projets men s jusque l mais d int grer les transformations profondes que notre soci t a subies depuis les ann es 60 Le 21 si cle suppose d largir nos visions et de nous appuyer sur de nouveaux fondements qui sont les bases du d veloppement durable d s lors qu il int gre la culture comme une de ses dimensions essentielles G R seau culture 21 est une plateforme d observation des Agendas 21 de la culture qu observez vous cet gard y a t il de plus en plus le d sir d en mettre en place C B Dans le travail de veille du R seau culture 21 nous observons des d veloppements tr s importants dans la reconnaissance de l Agenda 21 de la culture et de ses fondements comme un cadre de r f rence pertinent pour renouveler les politiques culturelles et plus largement la place de la culture dans les politiques publiques Paradoxalement l aspect d claratif des collectivit s vis vis du texte ne progresse pas de la m me mani re Les acteurs s impr gnent de la d marche s en inspirent s en servent comme d une boussole mais n inscrivent pas forc ment leur politique ou leur projet dans la revendication de l Agenda 21 de la culture l aspect d claratif n est dans tous les cas pas un gage de bonne conduite Nous pr f rons observer les projets les plus coh rents avec les valeurs port es par le texte que nous attarder comptabiliser les d clarations de bonne intention parfois non s
9. du progr s humain Nous avons la pr tention de penser que la culture la cr ation la diffusion la m diation etc sont des moments fondamentaux pour construire la civilisation du futur mais la Directive nous rit au nez Elle nous dit Calmez vous vous n existez pas comme enjeu public sp cifique Si vous voulez peser sur le bonheur de la soci t r pondez aux attentes des consommateurs et vendez vos films disques et spectacles aux prix les plus bas c est tout ce que l enjeu public vous demande En se pr sentant comme un secteur d activit s la culture ne peut chapper la logique du progr s par le march libre des produits Question de normes Il y a bien s r des exceptions cet id al normatif du progr s mais pour la culture il ne s agit que de strapontins publics Pour intervenir la collectivit doit d abord se justifier Elle doit expliquer pourquoi elle ne veut pas respecter la bonne norme concurrentielle Je trouve assez fascinant cette situation o la culture doit demander genoux d avoir le droit d tre en marge de la r gle normale C est d autant plus curieux que certains lus ont l ar satisfait de gagner cette bataille de l exception culturelle alors qu ils officialisent ainsi la mise de c t de la culture dans la marche normale de la soci t vers le progr s humain Pour bien se rendre compte de cet effet paillasson de l exception culturelle il faut m diter l expl
10. e est ce parce qu il induit du changement Si oui de quelle nature C B La d marche propos e par l Agenda 21 de la culture est en fait tr s compl te et tr s profonde Il ne s agit pas seulement de d velopper des activit s ou des plans d actions pour utiliser le vocabulaire des Agendas 21 locaux mais bien de revisiter l ensemble de son projet et de sa posture sur le long terme Nous vivons dans une poque o le d sir de r sultats mai juin juillet 2012 m thodes d intelligence collective tangibles et anticip s est si fort que toute d marche moins pr d finie peut sembler complexe mettre en place Pourtant les principes de coop ration et de co construction essentiels dans le d veloppement durable posent par d finition la n cessit d un processus progressif dont on ne conna t pas l issue mais seulement l intention les valeurs et la direction que doit prendre le chemin Il n cessite l acceptation du changement qui va merger de l intelligence collective Au del du processus cette volont s incarne bien dans des actions concr tes travers le principe d am lioration continue c est aussi le droit l exp rimentation qui est revendiqu dans ses r ussites mais aussi travers ses checs et les enseignements tir s de ces apprentissages Les changements peuvent tre de nombreuses natures mais on peut videmment supposer qu ils se produiront sur les principaux leviers de l Agenda 21 de la cu
11. e minist re fran ais de la culture qui est responsable de la politique culturelle les acteurs sont pass s c t de l essentiel Ils n ont pas pris la mesure de la Directive services de 2006 qui nonce que la norme d acc s au progr s c est la concurrence lib r e des interventions publiques L id al est de produire le moins cher possible pour des consommateurs libres qui ach tent au moins mai juin juillet 2012 D claration universelle de l UNESCO sur la diversite culturelle Article 3 La diversit culturelle facteur de d d veloppement entendu non seulement en termes de croissance conomique mais aussi comme moyen d acc der ur 2 Retrouvez cette D claration sur notre site internet la rubrique vie professionnelle ou sur le site de R seau culture 21 www reseauculture21 fr veloppement La diversit culturelle largit les possibilit s de choix offertes chacun elle est l une des sources du 1e existence intellectuelle affective morale et spirituelle satisfaisante Culture et d veloppement durable Livre de Jean Michel Lucas 3 LUCAS Jean Michel Culture et d veloppement durable il est temps d organiser la palabre Paris IRMA coll volutic 2012 122p Vous pouvez vous procurer cet ouvrage via le site de l IRMA www irma asso fr cher disponible sur les march s mondialis s Or dans la Directive la culture n chappe pas cette r gle
12. entre toutes les cultures du territoire au nom du mieux Vouloir Vivre Ensemble pour reprendre l expression de l article 2 de la D claration universelle sur la diversit culturelle de 2001 Alors on aurait pu vraiment parler de changement mais je n ai pas vu de parlementaire d termin respecter ces engagements pris l UNESCO pour faire de la culture une responsabilit publique de haute n cessit G Vous dites que l enjeu culturel importe peu au l gislateur que ce qui compte c est l utilit de la culture dans un contexte d attractivit des territoires pouvez vous pr ciser votre pens e J ML Faute d avoir affirm l enjeu culturel du vivre ensemble dans l h t rog n it des libert s la loi de d centralisation ne s int resse qu aux seuls enjeux sectoriels autrement dit professionnels de la culture Donc sans autre ambition que la gestion des int r ts int r ts particuliers des acteur culturels ce qui est compr hensible puisque beaucoup d entre eux sont en situation de survie conomique et ont besoin d argent public pour financer leurs activit s quand le march n est pas suffisamment rentable int r t singulier aussi des territoires qui ont chacun besoin d acteurs culturels pour am liorer leur image de territoire cr atif et tenter d int grer les personnes qui n ont pas la m me culture que celle des lus Jean Michel Lucas de vant le public le 14 octobre Cr dit photographiq
13. es vrais enjeux de la durabilit La notion de progressivit ne doit pas tre confondue avec une vision et une mise en uvre partielles Il appara t donc essentiel d aborder en premier lieu le sens et les enjeux de la d marche d une mani re globale avant d envisager la d clinaison des actions possibles La prise en compte de l interaction des dimensions entre elles est la vertu premi re du d veloppement durable l entr e th matique trop souvent pratiqu e ne permet pas cette transformation vers la durabilit L ultrasp acialisation et le cloisonnement caract ristiques du syst me fran ais sont de ce fait profond ment remis en cause G L A21 peut sembler un texte qui liste de belles et bonnes intentions mais concr tement qu est ce que a change et qu est ce que a apporte transforme du c t des acteurs culturels C B Les grands principes de l Agenda 21 de la culture viennent interroger l ensemble des pratiques actuelles Au del de la premi re lecture du texte qui peut sembler ang lique certains l analyse de nos pratiques au regard de cette grille de lecture permet de pointer du doigt de mani re tonnamment efficiente les marges de progr s et les remises en cause s rieuses que nous avons op rer Si l on entend par acteurs culturels les professionnels du secteur l Agenda 21 de la culture leur permet d envisager le champ culturel bien au del de la question sectorielle Il leur ouvre un p rim t
14. ication donn e par la Commission europ enne pour autoriser des subventions des compagnies th trales basques Dans le cas des productions de th tre basques il a t consid r que le financement de ces productions n affectait pas les changes entre Etats membres dans la mesure o il s agissait des productions petite chelle de micro ou petites entreprises d une nature locale leur audience potentielle tait limit e li esi ieg J aran meri lia galahe heki H pa iam as mai juin juillet 2012 une r gion g ographique et linguistique sp cifique et elles ne pouvaient pas attirer un tourisme transfrontalier La Commission faisant incidemment l loge du ghetto culturel puisque l argent public est autoris si la sph re linguistique est ferm e aux autres Cette position m rite un temps politique de r flexion Ce n est plus une affaire de juristes de droit administratif Or personne n a r agi cette doctrine comme si r cup rer de l argent public suffisait tous m me pour de telles mauvaises raisons G Vous parlez beaucoup d Europe la fois de son cadre l gislatif mais aussi de ce qu elle porte en termes de valeurs votre avis comment les acteurs culturels fran ais doivent ils s emparer de l Europe J M L Les cultureux ont mal n goci leur position au sein de l Union car ils se sont pr sent s comme des offreurs de biens et services au lieu d affirmer qu ils taient p
15. la dur e et de d velopper un r el cheminement l inverse de l esprit v nementiel qui pr side trop souvent dans nos secteurs m PA Dans le contexte de cette concertation que nous souhaiterions continuer de d velopper dans d autres r gions en 2012 et 2013 et peut tre dans l Est chaque participant ou partie prenante est impliqu pour sa propre d marche et dans une d marche commune Cela permet de prendre conscience des enjeux capitaux que porte l inscription de la culture au c ur du d veloppement durable et d initier collectivement des chantiers territoriaux au del du seul secteur culturel leurs comp tences et responsabilit s sp cifiques veiller ce que les biens et services culturels porteurs de valeur d identit et de ulturelles soient con us produits et utilis s de fa on ne pas porter atteinte aux droits nonc s dans la pr sente D claration R k D O 2 S Agenda 21 de la culture Article 1 La diversit culturelle est le principal patrimoine de l humanit la culture rev t diff rentes formes qui se sont toujours construites dans une relation dynamique entre soci t s et territoires R E D O S S 3 questions Fran oise Ramel Flageu 10 mise en place d un Agenda 21 de la culture Fran oise Ramel Flageul Cr dit photographique Vincent Arbelet Gambettes Le Pays de Pontivy d veloppe un Agenda 21 de la culture
16. les projets et d marches existantes capitaliser les exp riences mettre les acteurs en r seau et ainsi faire progresser collectivement la prise en compte de la culture d une mani re largie et transversale Les tr s nombreuses ressources produites sur le sujet et disponibles sur notre plateforme en ligne concernent galement des outils m thodologiques d accompagnement Nous pouvons notamment citer les documents propos s par la commission culture de CGLU Un de leurs documents propose la mise en place de 4 outils prioritaires tr s aidants pour rendre la d marche concr te et op rationnelle e Une strat gie culturelle locale avec la d finition de ses missions ses objectifs ses actions et son valuation e Une charte des droits et responsabilit s culturels et l importance de nommer un m diateur pour la bonne application de cette charte e Un conseil de la culture compos de toutes les parties prenantes avec des fonctions consultatives mais aussi la d l gation d une part de l ex cutif e L valuation de l impact culturel dans l ensemble des politiques publiques et des programmes G Peut on en prendre tout ou partie simplement C B l Agenda 21 de la culture et plus largement le d veloppement durable sont des d marches int gr es l objectif est donc d embrasser l ensemble des dimensions du d veloppement Picorer certaines propositions et en ignorer d autres fait courir le risque de passer c t d
17. lture la prise en compte de la diversit et des droits culturels la participation et les nouveaux modes de gouvernance et enfin la transversalit de la culture dans les politiques publiques G Comment accompagner celles et ceux qui souhaitent le d cliner C B Chaque d marche d Agenda 21 de la culture est unique labor e et construite sur un territoire un lieu ou un projet eux aussi uniques l change de pratique avec les acteurs exp riment s est profitable et n cessaire mais il n existe pas de mode d emploi appliquer C est chacun d inventer sa propre d marche travers la grille de lecture que propose le texte La m thodologie de projet tant essentielle l accompagnement s av re souvent n cessaire En revanche l implication des parties prenantes R 5 DUOS R E D O S S et le pilotage du projet devant tre tr s investis par les acteurs locaux le r le du conseil ext rieur s inscrit dans une mission d assistance bien particuli re Ce conseil est d avantage l pour outiller et guider le processus comme H l ne Combe a pu le faire pour le Pays de Pontivy que pour concevoir ou proposer des contenus La d marche n existera que si elle est int gralement con ue et investie par les acteurs locaux La mission du R seau culture 21 s inscrit dans un esprit d accompagnement sans faire la place de travers notre action nous souhaitons informer diffuser et valoriser
18. orteurs de valeurs humaines n cessaires pour faire Union ensemble Le sport amateur par contre est parvenu montrer qu il r pondait ces valeurs fondatrices de l Union et ce titre il est r gi par d autres normes que celles du march concurrentiel Ainsi je rappelle dans mon dernier ouvrage Culture et d veloppement durable que l Union est fond e sur la valeur premi re de dignit des personnes et qu il est possible de mettre en place des services d int r t g n ral r pondant cet enjeu humaniste qui prend sa source dans la D claration universelle des droits de l homme de 1948 Rien n interdit aux acteurs culturels de consid rer que leurs activit s m me marchandes sont porteuses de cette valeur de dignit des personnes R E DOD La D claration de Fribourg Article 2 D finitions Aux fins de la pr sente D claration le terme culture recouvre par lesquels une personne ou un groupe exprime son humanit et les significations qu il donne son existence et son R E DO 5 C est alors la qualit mancipatrice de la relation de la personne aux activit s artistiques et culturelles travers le film le livre le spectacle qui devient l enjeu culturel public prioritaire Le Trait europ en laisse cette piste ouverte mais si les acteurs continuent se penser comme producteurs de quantit s de cultures offertes aux consommateurs solvables ou pas ils passeront
19. r d un espace de concertation pour construire ensemble inventer ensemble Au regard de la productivit de ce r seau d acteurs culturels il y a une corr lation vidente entre l nergie qui na t de la possibilit d agir de faire entendre sa voix d tre pris en compte et le cadre qui permet la parole collective de se traduire en acte en avanc e concr te dans un mouvement ascendant et ouvert au service du plus grand nombre et de l int r t g n ral Et quand pr s de 60 lus r pondent pr sents l invitation du Conseil de d veloppement pour changer sur le th me La Culture facteur de d veloppement local on ne se dit pas c est gagn bien s r mais que c est possible m me s il faut dire et redire dans nos instances d cisionnaires l urgence renouveler les cadres de r f rences qui forgent nos politiques publiques G Comment tout cela r sonne t il sur votre territoire rural en l occurrence F R F Je pense pour l exp rimenter en tant que nouvelle lue que la d marche Agenda 21 de la Culture est une r elle opportunit de r interroger notre d mocratie de lui redonner du sens Il n y pas de d mocratie sans culture c est dire si l enjeu est de taille mais c est rappeler aussi que c est un choc culturel que d amener de nouvelles fa ons de voir et de faire Or nous sommes pr cis ment dans cette n cessit de penser diff remment pour agir diff remment et faire face aux enjeux du d
20. re d action et d interaction bien plus vaste explorer Dans ce contexte la finalit de l action publique n tant plus d acc der la Culture unique et consacr e mais de rendre possible l acc s aux ressources culturelles dans leur diversit la mission des acteurs culturels peut tre repens e de mani re profonde en tournant la page de la d mocratisation mai juin juillet 2012 Christelle Blouet Cr dit photographique Vincent Arbelet D claration de Fribourg Article 10 Insertion dans l conomie Les acteurs publics priv s et civils doivent dans le cadre de sens ainsi que tous les autres biens dans la mesure o ils ont une influence significative sur les modes de vie et autres expressions c 6 Cf article de Fran oise Ramel Flageul dans ce dossier S int resser galement aux exemples du projet culturel Max Jacob http www quimper fr 207 pole max jacob htm Quimper accompagn par Jean Michel Lucas ou de l association De l Aire dans la Dr me http mww delaire eu 7 Cit s et Gouvernements Locaux Unis 8 Cf site de R seau culture 21 9 La m thode du forum ouvert permet de se r unir dans des conditions exceptionnelles pour la participation de chacun Non limit dans le nombre de personne qu ils peuvent accueillir ces forums sont des endroits de libert d expression et de rencontre rarement mis en oeuvre culturelle qui a pr sid depuis ces derni res d cennies Il ne s
21. rels des personnes initi es par la D claration de Fribourg G Votre dernier ouvrage s intitule Culture et d veloppement durable Il est temps d organiser la palabre Qu entendez vous par l Et surtout comment organiser cette palabre sur les territoires et avec qui J M L Faire humanit ensemble pour plus de dignit est un beau d fi pour la politique culturelle d autant que humanit et dignit n ont pas de contenu fig et d finitivement donn dans un Grand Livre Il faut chaque instant en discuter entre tres humains libres et gaux Il faut prendre argument des uns et des autres mettre en raison les convictions de chacun Palabrer en somme et faire preuve d une vigilance permanente pour d fendre les droits humains La politique culturelle doit alors se concentrer sur les espaces publics de discussions de d bats d changes d exp riences pour encourager les Interactions entre les identit s culturelles plurielles vari es et dynamiques dit aussi la D claration universelle sur la diversit culturelle de 2001 Alors pourquoi attendre puisque aucun parti n a d nonc ces accords UNESCO Nous prenons du retard dans la conqu te d une humanit durable faite de l interconnexion des cultures en dignit Ou mieux encore faire de nos cultures un archipel se nourrissant mutuellement de la cr olisation du monde pour inciter la lecture d Edouard Glissant mai juin juillet 2012 4
22. rnational Une plateforme de ressources l change de bonnes pratiques l organisation de rencontres de formations et l accompagnement lui permettent de d velopper ces d marches notamment travers l utilisation d outils participatifs et de Christelle Blouet Cr dit photographique Vincent Arbelet Gambettes Peut on d finir l Agenda 21 de la culture comme un cadre de travail A qui s adresse t il On a souvent l impression qu il s agit d un dispositif l chelle d une ville d un d partement ou d une r gion on pense moins un lieu de diffusion ou une compagnie Christelle Blou t L Agenda 21 de la culture est bien un cadre de travail pour les politiques publiques locales qui repose sur les droits culturels des citoyens et la pr sence de consid rations culturelles dans toutes les politiques publiques M me s il s adresse prioritairement aux collectivit s il permet galement de travailler en profondeur des projets plus cibl s Les enjeux et la posture qu il propose travers ses 67 articles permettent de concevoir ou de r interroger l ensemble d un projet de mani re extr mement pertinente au regard de la durabilit en embrassant la culture d une mani re plus large et enti re qu a l accoutum e Comme les collectivit s les lieux de diffusion ou les compagnies peuvent y trouver des ressources de renouvellement tr s f cond G L Agenda 21 est percu comme une d marche difficile mettre en plac
23. s de d cision partag e De fa on plus personnelle en int grant l quipe municipale en 2008 je souhaitais si ger au Pays et contribuer l accompagnement du travail engag sur le territoire J avais particip l criture du dossier de candidature pour le programme LEADER assist plusieurs rencontres organis es par le Conseil de d veloppement sur la culture le tourisme Loin de la m canique institutionnelle des commissions et des assembl es d lus l chelon Pays me semblait tre le terreau de plus de libert d action dont la mise en uvre de l Agenda 21 de la culture Etre l au bon moment au bon endroit avec des valeurs auxquelles on croit fortement c est une part importante de l quation Le projet Mil Tamm a donc merg de ce processus sachant que parall lement un r seau d lus r f rents Culture s est mis en place pour faciliter l interconnaissance la r appropriation des objectifs l chelle locale et faire merger des probl matiques sp cifiques par exemple la mutualisation pour l accueil de spectacles qui a d bouch entre autres actions sur la cr ation d un comit de programmation Mil Tamm et Le spectacle s invite chez vous dont la 3 saison d bute ce printemps G On parle beaucoup de m thode participative quelle est la v tre F R F Ce qui importe au del des outils de l action culturelle c est la facon dont les habitants d un territoire peuvent se saisi
24. sionnelle Rencontres professionnelles du lab 12 La ville de Pontivy est situ e en centre Bretagne et compte 15000 habitants Le Pays de Pontivy a t cr en 2004 et rassemble 45 communes 4 communaut s de communes 1 p le urbain et 2 p les d quilibre et compte 82000 habitants 13 Le programme europ en LEADER est d di aux zones rurales cf http mww una leader org 14 www pays pontivy fr
25. ue Vincent Arbelet Finalement les acteurs culturels n ont pas trop s en plaindre l argent arrive les consommateurs ach tent Mais les valeurs artistiques et culturelles qu ils portent ne sont pas des valeurs publiques revendiqu es par la loi r publicaine Cherchez le mot art vous ne le trouverez pas La loi se contente d autoriser la mobilisation des acteurs culturels pour en faire des outils je pr f re dire des munitions alimentant la guerre de positions entre chaque territoire Concurrence entre les produits culturels sur les march s comp tition entre territoires publics pour ne pas tre cras s par les voisins La loi de d centralisation c est finalement de la culture sans culture Du pragmatisme sans thique publique humaniste G Les acteurs culturels ont ces derni res ann es cherch montrer qu ils pesaient d un point de vue conomique cet gard de nombreuses tudes sur le domaine professionnel de la culture ont fleuri permettant a priori d avoir des r ponses aux questions Combien sommes nous Ce que rapporte en termes conomiques le secteur Et vous dites que cette logique de secteur d activit n est pas une bonne facon de se d finir pouvez vous expliquer pourquoi J M L Il faut se rappeler que les interventions publiques culturelles sont r gies comme toutes les autres par des r gles n goci es au niveau de l Union europ enne A force de croire que c est notr
26. uivies des faits G Lorsque l on se rend sur votre site on voit que de multiples initiatives fleurissent un peu partout en France forums ouverts colloques partages d exp riences et de bonnes pratiques qu en est il dans le Grand Est votre connaissance C B Dans ces nombreuses initiatives il est en effet int ressant de souligner le projet de concertation nationale territorialis e que nous avons contribu initier Cette concertation a donn lieu quatre forums ouverts sur le territoire national fin 2011 et d but 2012 mais surtout la mise en place d un travail coop ratif dans les r gions et inter r gions concern es mai juin juillet 2012 Cr dit photographique Vincent Arbelet En Ile de France par exemple un comit d orientation associant des acteurs de nombreux secteurs a clair l ensemble de la d marche et ceux ci souhaitent poursuivre ses travaux l issue du forum En amont des rencontres de sensibilisation aux droits culturels et la place de l humain dans le d veloppement durable ont t organis es afin de poser l ambition des enjeux culturels du d veloppement durable dans la droite ligne de l Agenda 21 de la culture Pour que ces rencontres ne se contentent pas d une approche professionnelle l exp rience d un groupe citoyen a galement t men e sur l ensemble de la d marche Dans toutes ces initiatives on voit bien l importance du processus Il s agit de s inscrire dans
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