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RAPPORT D`INFORMATION

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1. l volution des normes est un facteur d ins curit juridique et repr sente un co t important pour les professionnels comme pour les particuliers les d lais m nag s pour l diction des normes ont t trop brefs ce qui a conduit la publication initiale de normes qui n taient pas suffisamment fiables toutes les normes ne sont pas satisfaisantes la norme alarme n apparait pas totalement s re au sens o les tests sont apparus insuffisamment reproductibles la norme couverture a fait l objet de critiques de la part de la commission de la s curit des consommateurs que r fute la f d ration des professionnels de la piscine les normes obligatoires portent sur la s curit des produits mais pas sur les r gles d installation m me si un guide d installation r f renciant les bonnes pratiques a labor cependant les rapporteurs ont pu constater au cours des entretiens qu ils ont men s que de nombreuses personnes installent des dispositifs de s curit de mani re incorrecte ou ne les activent pas lorsqu il est n cessaire de le faire 1 Contrairement aux conditions d laboration des normes initiales et la premi re r vision ce processus de r vision moyen terme est normal et permet l accompagnement de la s curit et de la fiabilit des produits 2 Ce probl me n est pas propre la s curit des piscines et renvoie au probl me de la normalisation des services ass
2. pour une piscine de m me dimension tandis que le volet roulant horizontal co te environ 5 000 Enfin le prix des abris peut varier de 5 000 euros pour un abri bas 20 000 euros ou plus pour un abri haut Dans une estimation basse en supposant que 50 des piscines aient t quip es depuis 2004 et que le co t moyen d un dispositif de s curit ait t de 500 le march total des dispositifs de s curit a repr sent depuis cette date plus de 200 M de chiffre d affaire soit plus de 50 M par an Selon la f d ration des professionnels de la piscine il ne s agit cependant que d un march de bulle qui s est ouvert subitement obligeant les entreprises investir et embaucher lourdement Aujourd hui le retour sur investissement s estomperait d s lors que le parc serait quip et que les capacit s de production devraient se r duire l quipement des nouveaux bassins La mise en uvre de la loi a ensuite plut t concouru responsabiliser les parents contrairement aux craintes avanc es au cours des d bats l gislatifs Il semble plut t que l existence de dispositifs de s curit rappelle aux propri taires que la piscine n est pas seulement un lieu de loisir mais aussi de danger Dans les piscines usage collectif il n est toutefois pas exclu que la loi ait donn une fausse impression de s curit aux parents en faisant supporter la responsabilit
3. Mme Laurence PEROUEME pr sidente de l association Sauve qui veut AUTRES AUDITIONS Mme Monique RICHARD BENIELLI directrice de la soci t Diffazur M G rard BENIELLI directeur de la soci t Diffazur
4. de jeunes enfants une nouvelle loi aa Une alarme sonore de piscine norme NF P90 307 j a d varia plac e la surface de l eau ou autour du bassin D signez un seul adulte Apprenez nager Vos obligations ou responsable de la surveillance votre enfant d s l ge de Une couverture norme NF P90 308 souple m 4 ans et faites lui prendre A ok tide fermant le bassin vol e roulait Equiper votre enfant de brassards conscience du danger d un maillot de bain flotteurs ou semi enterr e est situ e en automatique couverture barres couverture en plein air vous devez l quiper tendue l ext rieur des margelles fond de dune bou e adopta va colla die QD Former secs ES d un dispositif de s curit aux piscine remorkant qu il est proximit de la piscine qui sauvent normes ou nee Posez c t de votre piscine Stocker les produits Sun OUR ra NE FO SOA une perche une bou e et de traitement de un dispositif conforme aux normes est he OE dun lt obligatoire d s sa mise en eau depuis ct Loi du mir 2003 ec d cret d application n 202107 diu 31 d cembre 2003 e le plus rapidement port e des enfants sible le I janvier 2004 lt Apr s la baignade sortez tous les objets flottants jouets bou es objets gonflables et remettez en place votre dispositif de s curit amp Si votre piscine a t construite avant le I janvier 2004 vous avez
5. obligation de respecter les r gles g n rales de construction pr vues par le code de la construction et de l habitation Il semble utile de modifier le formulaire type Cerfa pour y ins rer une mention sp cifique concernant l obligation d quiper les piscines priv es d un dispositif de s curit Les services du minist re du logement charg s de l application du texte ont fait valoir que l insertion d une telle mention risquait d alourdir un formulaire d j tr s long ce qui n est pas l avis des rapporteurs Extrait du formulaire type de d claration pr alable E D claration pr alable ha z Constructions travaux installations D ae et am nagements non soumis a permis veer DU DEVELOPPEMENT ET DE L AM NAGEMENT cma comprenant ou non des d molitions Informations n cessaires l instruction de la d claration Informations n cessaires au calcul des impositions Informations n cessaires en application de l article R 431 34 du code de l urbanisme J atteste avoir qualit pour faire la pr sente d claration pr alable Je soussign e auteur de la d claration pr alable certifie exacts les rensei gnements fournis J ai pris connaissance des r gles g n rales de construction pr vues par le cha pitre premier du titre premier du livre premier du code de la construction et de l habitation et notamment lorsque la construction y est soumise les r gles d
6. trois la loi risque de d responsabiliser les parents en les laissant penser qu partir du moment o ils disposent d un syst me de s curit ils ont moins besoin de surveiller leurs enfants la loi risque de conduire une baisse du march l obligation d quiper sa piscine d un dispositif de s curit rench rissant le co t de l installation d une piscine la loi risque d tre per ue comme intrusive par rapport la vie priv e et de n tre pas appliqu e Le premier l ment mettre au cr dit de la loi est qu aucun de ces risques ne s est r alis Ainsi le march de la piscine a continu cro tre jusqu ce qu il soit frapp par la crise La loi a m me cr un nouveau march pour les professionnels celui des dispositifs de s curit L existence de normes exigeantes a notamment en mati re d alarmes donn une avance technologique consid rable aux professionnels fran ais du secteur Le march des dispositifs de s curit aujourd hui Le prix des alarmes d tection d immersion est de l ordre de 500 ce qui en fait la solution la plus attractive tandis que les alarmes p rim triques co tent environ 1 000 Le prix des barri res au m tre lin aire avoisine les 100 soit 5 000 pour entourer une piscine de 4x 8 men laissant une marge de 3 m avec le bord de la piscine Le prix des b ches est d environ 1 500
7. der un contr le dans une enceinte priv e m me si elle est destin e un usage collectif M Lionnel Luca rapporteur Il est fr quent que la direction de la jeunesse et des sports ou la DGCCRF proc de un contr le superficiel de l existence d un dispositif de s curit sans avoir les moyens d en v rifier le bon fonctionnement La DGCCRF n est d ailleurs pas missionn e pour cela M Pascal Deguilhem rapporteur Il reste que au moins dans les ann es de r f rence il n y a pas eu de d c s d plorer dans une piscine priv e usage collectif telle que celle d un h tel ou d un camping en dehors des p riodes de baignade Comme vous l avez vous m me indiqu la question Monsieur Villaum des piscines et bassins cologiques n entrait pas dans le champ du pr sent rapport Je partage l id e qu il serait int ressant d en traiter dans un autre cadre E o Bien que nous ayons auditionn plus de quarante personnes il est vrai Monsieur Boisserie que nous n avons pas rencontr l ordre des architectes En revanche nous avons bien entendu rencontr les assureurs mais j aurai l occasion d y revenir ult rieurement M Durand a voqu l accidentologie particuli rement notable qui concerne les plus de 85 ans Il convient d en tenir compte m me si le c ur de la cible des mesures de pr vention reste les enfants de moins de 5 ans Les noyades des plus de 85 ans sont parti
8. e L article 1 introduit trois nouveaux articles dans le code de la construction et de l habitation art L 128 1 L 128 3 Il oblige les propri taires de piscines quiper leur bassin d un dispositif de s curit normalis Comme 1 Cf rapport n 460 d pos le 10 d cembre 2002 par Mme Chantal Brunel au nom de la commission des affaires conomiques de l Assembl e nationale indiqu plus haut les seules piscines concern es sont les piscines enterr es non closes a usage individuel ou collectif En application du nouvel article L 128 1 du code de la construction et de l habitation les piscines nouvellement construites doivent tre quip es d un dispositif de s curit compter du 1 janvier 2004 et le constructeur doit fournir au futur propri taire une note technique indiquant le dispositif de s curit normalis retenu En application de l article L 128 2 le parc existant doit tre quip au 1 janvier 2006 et au 1 mai 2004 en cas de location saisonni re Enfin l article L 128 3 renvoie au r glement pour d finir les conditions de la normalisation L article 2 pr voit les sanctions sp cifiques applicables en cas de non quipement de la piscine amende de 45 000 euros pour les personnes priv es et sanction allant de l amende l interdiction d activit ou d exercice pour les personnes morales L article 3 dispose que le gouvernement transmet au Parlement avant
9. e favorable ce que les couvertures offertes par les assureurs ne puissent tre mises en uvre ou que les cotisations soient major es en cas de m connaissance des obligations pos es par la loi Il faut tout de m me noter que les notaires demandent syst matiquement l attestation de conformit du syst me de protection et imposent l installation d un syst me de protection avant la vente d un bien immobilier dot d une piscine La s curit du parc de piscine fran ais serait ainsi mise aux normes graduellement par ce m canisme La f d ration nationale de l h tellerie de plein air a par ailleurs mis en place avec un contr leur agr un contr le type pour que ses adh rents puissent faire v rifier la conformit de leurs barri res aux normes Les informations qu ont recueillies les rapporteurs montrent qu en d pit de l existence d une large palette de sanctions personne ne contr le vraiment l quipement des piscines priv es en dispositifs de s curit 2 Le contr le de la fiabilit des dispositifs de s curit commercialis s La fabrication et la mise sur le march des dispositifs de s curit sont soumises l obligation g n rale de s curit d finie l article L 221 1 du code de la consommation Des agents du minist re en charge de la consommation peuvent p n trer dans les lieux utilis s des fins professionnelles pour recueillir les l ments d information permettant d
10. pratique les piscines des tablissements de tourisme Les professionnels du tourisme s accordent sur une estimation de l ordre de 10000 piscines touristiques situ es dans des campings des centres de vacances des r sidences saisonni res des h tels etc L volution du parc n est pas connue En faisant l hypoth se d un taux de croissance du parc de piscines familiales de 3 en 2008 et de la stabilit du parc touristique on peut donc consid rer qu aujourd hui il existe pr s de 880 000 piscines non closes enterr es usage individuel ou collectif donc concern es par la loi du 3 janvier 2003 contre 685 000 en 2003 ann e o la loi a t vot e 1 Selon le minist re de l cologie de l nergie du d veloppement durable et de l am nagement du territoire les mises en chantier de logements ont baiss de 18 3 d avril 2008 mars 2009 R partition du parc de piscines familiales fran ais NORD OUEST 253 500 Piscines Limousin 21 500 vs 2006 LE DE FRANCE 61 500 Piscines 3 000 vs 2006 NORD EST 209 000 Piscines 13 500 vs 2006 SUD EST 554 000 Piscines 40 000 vs 2006 SUD OUEST 268 000 Piscines 20 000 vs 2006 Source F d ration des professionnels de la piscine Le parc de piscines familiales y compris hors sol est concentr dans le Sud Est de la France mais un nombre important d unit s se trouvent dans des r gions a priori moins ensoleil
11. 74 ans 45 64 ans 25 44 ans 15 24 ans E Chutes M Suffocations E Noyades O intoxications H feu Autres pr cis s E Autres non pr cis s Source La mortalit par accident de la vie quotidienne Bien que la grande majorit des noyades se produisent dans d autres types de plans d eau un nombre significatif de noyades se produit en piscine priv e Les donn es disponibles pour 2004 montrent que sur 1 163 noyades accidentelles suivies ou non de d c s 196 ont eu lieu en piscine dont 100 8 6 en piscine priv e familiale 42 3 6 en piscine priv e collective 54 4 6 en piscine publique ou priv e d acc s payant D 1 Source Institut de veille sanitaire Surveillance pid miologique des noyades Enqu te noyade 2004 Minist re de l int rieur janvier 2008 Les donn es figurant dans l Enqu te noyade fournissent des informations sur les noyades suivies d une hospitalisation ou d un d c s et ayant donn lieu l intervention d une quipe de secours entre le 1 juin et le 30 septembre de l ann e consid r e sT 2 R partition des noyades par lieux de noyade en 2004 piscine priv e a usage familiale F collectif 9 r 4 autres piscine priv e 4 mer au del de iscine la bande des ____ a a ou 300 mores priv e payante 5 5 cours d eau 10 mer dans la lanid au bande des 300 LP 10 m tres 53 Source Enq
12. Constitution A l issue de la discussion la Commission autorise l unanimit la publication du rapport PERSONNES AUDITIONNEES ADMINISTRATIONS CENTRALES M Jean Pierre BARDY sous directeur de la qualit et du d veloppement durable la direction de l habitat de l urbanisme et du paysage DHUP Mme Christelle BONNET charg e de projet Sant Batiment a la DHUP Mme Marie Th r se MARCHAND sous directrice de la sant de l industrie et du commerce la direction g n rale de la consommation de la concurrence et de la r pression des fraudes DGCCRF M Arnauld MAILLE chef du bureau bien d quipement la DGCCRF Mme Pascale ALBERTINI charg e de mission 4 la DGCCRF FEDERATION DES PROFESSIONNELS DE LA PISCINE Mme Jo lle PULINX CHALLET d l gu e g n rale M Jacques BRAUN administrateur M Jean LERMITE vice pr sident M Jean Michel SUSINI responsable juridique M Ga tan de ROYER consultant FEDERATION NATIONALE DE L HOTELLERIE DE PLEIN AIR M Hubert PARENT vice pr sident M Jacques BELORGEY charg de mission SYNDICAT NATIONAL DES R SIDENCES DE TOURISME Mme Pascale JALLET pr sidente UNION M TIERS INDUSTRIE H TELLERIE M Jean Luc BOUSQUET pr sident de l UMIH en Dordogne Mme Lauriane CELINAIN charg e de mission SA Z gt ASSOCIATION FRAN AISE DE NORMALISATION M Gregory BERTHOU chef de projet Normalisation Sport amp Loisirs Mme Isabelle RIMBERT chef
13. ac cessibilit fix es en application de l article L 111 7 de ce code Je suis inform e que les renseignements figurant dans cette d claration pr ala ble serviront au calcul des impositions pr vues par le code de l urbanisme Signature du d clarant Votre d claration doit tre tablie en deux exemplaires et doit tre d pos e la mairie du lieu du projet Vous devrez produire un exemplaire suppl mentaire si votre projet se situe en p rim tre prot g au titre des monuments historiques un exemplaire suppl mentaire si votre projet se situe dans un site class un site inscrit ou une r serve naturelle deux exemplaires suppl mentaires si votre projet se situe dans un c ur de parc national Les services municipaux quant eux n ont pas t mobilis s pour contr ler l quipement des piscines priv es pour des raisons qui sont sans doute la fois politiques juridiques et li es un manque d information sur la loi La diffusion aupr s des maires les plus concern es par les risques de noyade en 1 Les maires souhaitent semble t il viter de proc der des contr les qui pourraient appara tre aux yeux de leurs lecteurs comme des intrusions dans la vie priv e Des contr les r alis s par des agents asserment s pourraient au contraire tre l occasion d informer le citoyen sur ses obligations et de l aider respecter la r glementation en vigueur en r fl chissant d
14. accidents ne sont h las pas vitables Attention a ne pas laisser croire une s curit illusoire car il est nombre de cas o seul un comportement responsable peut emp cher la survenue d un drame M Dino Cinieri Je salue la qualit du travail de nos coll gues Il est dommage que pour des raisons de co t les propri taires de piscines pr f rent les alarmes de d tection aux abris barri res et autres syst mes de couverture J insiste en outre sur la formation des vendeurs Malgr les efforts de sensibilisation du Gouvernement certains vendeurs n ont aucune comp tence en mati re de s curit Je me demande s il ne serait pas utile d instituer un syst me d agr ment de sorte que les installateurs puissent justifier de r elles connaissances quant aux syst mes de protection Mme Fabienne Labrette M nager Je f licite mon tour les auteurs du rapport Le march des piscines est en pleine expansion et on peut certainement s en r jouir certains gards Je regrette simplement que les assurances laissent trop de latitude aux propri taires La pr sence d une piscine dans une propri t devrait emporter des cons quences plus lourdes en terme de responsabilit civile M Jean Marie Sermier Pouvez vous pr ciser la notion de noyade accidentelle suivie ou non de d c s telle qu elle figure la page 10 du projet de rapport M Pascal Deguilhem rapporteur On peut se noyer sans que cela ent
15. appr cier la s curit d un produit ou d un service Ces contr les de nature visuelle documentaire ou par pr l vement et essai du produit par des laboratoires peuvent se traduire soit par une mise en garde adress e aux fabricants importateurs ou distributeurs soit par des mesures de retrait du march et le cas ch ant de rappel du produit aupr s des consommateurs voire par un arr t de suspension de la mise sur le march du produit pour une dur e n exc dant pas un an et reconductible Un tat des lieux du march et non un contr le de la s curit des dispositifs a t r alis fin 2005 par la DGCCRF les dispositifs normalis s sont apparus globalement satisfaisants l exception des alarmes d tection d immersion La fiabilit des alarmes d tection d immersion tait d j mise en doute par les professionnels de la piscine Suite un article paru dans 60 millions de consommateurs et des tests r alis s par la commission de la s curit des consommateurs l t 2008 une quinzaine d alarmes d tection d immersion ont t test es Il est apparu que certaines d entre elles ne r ussissaient pas syst matiquement les tests pr vus par la norme Elles ont t de ce fait retir es du march BALA Il LES EFFETS DE LA LOI A L ABSENCE D EFFETS PERVERS Les critiques formul es l encontre de la loi au cours du d bat l gislatif peuvent tre ramen es
16. aux professionnels Enfin la loi semble avoir t plut t bien accept e Les professionnels du tourisme s accordent pour dire qu elle a consid rablement facilit les relations avec les clients Les propri taires priv s semblent quant eux plut t percevoir les obligations l gales comme des obligations raisonnables si on en croit les d clarations des personnes entendues par les rapporteurs et le taux d quipement estim B L QUIPEMENT DES PISCINES ET L EVOLUTION DE L ACCIDENTOLOGIE 1 La quantit de bassins quip s Selon la f d ration des professionnels de la piscine qui r alise des tudes aupr s des consommateurs avec des soci t s d tudes depuis 2004 75 des bassins auraient t quip s en 2007 Ce chiffre doit tre pris avec prudence l chantillon consid r est limit des tudes analogues donnaient des taux d quipement de 41 en 2004 ce qui para t anormalement lev pour une loi entrant en vigueur en 2006 pour la grande majorit des propri taires et alors que les alarmes les plus couramment utilis s n taient pas encore forc ment fiables les estimations qui ont t communiqu es oralement aux rapporteurs par la commission de la s curit des consommateurs penchent pour un taux nettement inf rieur de l ordre de 50 Ces donn es mettent cependant en vidence un quipement massif des piscines fran aises et qui a largement cru depui
17. du 6 octobre 1999 relatif aux piscines enterr es non couvertes usage privatif Aucun progr s n a t accompli dans le domaine de la normalisation et de la r glementation des quipements et dispositifs de s curit Les rapporteurs et conseillers techniques de la Commission ont constat que tr s peu d quipements de s curit taient commercialis s Il n existe pas de donn es statistiques exhaustives et publiques sur le nombre et les circonstances des noyades en piscines priv es touchant la cat gorie des jeunes enfants L utilisation des diff rents syst mes de couverture comme dispositifs de s curit est sujette caution dans la mesure o leur fonction principale est de prot ger le bassin des salissures ext rieures ou de limiter la d perdition de chaleur Ces produits n ont donc pas pour vocation premi re la s curit Certains peuvent m me tre dangereux Source Commission de la s curit des consommateurs Suite cet avis ont t mises en place les statistiques du minist re de l int rieur et ensuite de l Institut national de veille sanitaire Elles ont permis de constater que 32 d c s d enfants de moins de 5 ans se produisaient en 2000 23 en 2001 et 14 en 2002 cette diminution tant peut tre lier au lancement de campagnes de pr vention de grande ampleur par le minist re de l int rieur et ses partenaires C est dans ce contexte et gr ce la nomina
18. du d partement Services management et consommation COMMISSION DE LA S CURIT DES CONSOMMATEURS M Patrick MENARD conseiller technique Sports et loisirs M Jean Philippe CICUREL secr taire g n ral CABINET DU SECRETAIRE D ETAT A LA CONSOMMATION Mme Aur lie TAQUILLAIN charg e de mission pour les relations avec le Parlement Mme Caroline HUPIN conseill re consommation FEDERATION FRANCAISE DES SOCIETES D ASSURANCE Mme Claudine QUILLEVERE sous directeur D partement particuliers professionnels et construction Mme Annabelle JACQUEMIN GUILLAUME attach e parlementaire AUDITIONS R ALIS ES A N MES M Jean Paul FRESCHET sous directeur la direction d partementale de la concurrence de la consommation et de la r pression des fraudes M Alain SAUREL directeur d partemental de la jeunesse et des sports Mme Sylvette FAYET charg e de l application du droit des sols la direction d partementale de l quipement Mme V ronique BOUIS pr sidente de l association Sauve qui veut Antenne Sud M Michel GARREL chef du service interminist riel de d fense et de protection civile de la pr fecture du Gard Commandant Michel GOMEZ responsable de la pr vention au service d partemental d incendie et de secours Se Capitaine Sylviane GUYON adjointe au responsable de la pr vention au service d partemental d incendie et de secours du Gard durable TABLE RONDE ORGANIS E VILLEN
19. f rence aux normes pose probl me Il ne faut pas non plus n gliger le fait que la protection repr sente un march que l on peut valuer au minimum 50 millions d euros en ann e pleine soit 200 millions en quatre ans je renvoie cet gard la page 33 de notre projet de rapport Parce qu ils sont aussi maires plusieurs d entre vous ont attir notre attention sur la d rive qui consisterait confier aux maires de nouvelles responsabilit s en mati re de s curit des piscines Notre id e serait plut t de mieux les associer la pr vention en leur donnant acc s des informations qu ils ne d tiennent pas de mani re viter qu ils ne d couvrent des situations anormales qu l occasion d un drame A cet effet nous avons propos l administration centrale que soit rappel e dans le formulaire de d claration de travaux l obligation de mettre en place un dispositif de s curit Parmi les autres pistes de travail que nous avons explor es figure la possibilit de faire porter aux plus jeunes enfants un bracelet lectronique de localisation distance en particulier lorsqu ils utilisent une piscine priv e usage collectif Les parents pourraient ainsi proc der tre alert s lorsque leurs enfants s approchent d une piscine M Philippe Armand Martin Ne serait il pas plus simple de proc der des contr les M Pascal Deguilhem rapporteur Je rappelle la difficult de proc
20. plus sur le dispositif reglementaire relatif ces installations connectez vous sur le site www dgccrf bercy gouv fr rubrique S curit des piscines Le travail d information n a pas t limit ces grandes campagnes publiques Les services en charge de l urbanisme ont r alis un travail d information important dans les premi res ann es qui ont suivie le vote de la loi du 3 janvier 2003 Ils intervenaient l occasion de l instruction des permis de construire ou des d clarations pr alables Selon les informations recueillies par les rapporteurs ce travail d information n a pas t poursuivi Les professionnels du secteur ont aussi t un relais privil gi de l information du public Il tait n cessaire de s assurer que les constructeurs s acquittent correctement de leurs obligations l gales Il paraissait utile de mobiliser les professionnels du secteur afin de les utiliser pour informer au mieux 1 Il s agit des services municipaux dans les agglom rations les plus grandes et des services d concentr s du minist re en charge des transports dans les plus petites 2 Les piscines priv es doivent faire l objet dans la plupart des cas d une d claration pr alablement au d but des travaux Seules les piscines de plus de 100 m tres carr s et celles qui sont recouvertes d un abri d une hauteur sup rieure 1 8 m sont soumises permis de construire 3 Il s agit de la dis
21. r ponses ces questions les rapporteurs ont proc d une dizaine d auditions Paris Ils se sont d plac s dans un d partement le Gard dans lequel le parc de piscine et l accidentologie sont particuli rement importants Ils ont soumis leurs propositions aux acteurs du secteur lors d une table ronde qui a r uni plus de vingt personnes Le pr sent rapport rend compte de ce travail et recommande de mettre en uvre des mesures diff rents niveaux Les conclusions sont simples la loi semble avoir eu des effets positifs sur le nombre de d c s d enfants en piscine priv e elle a permis une prise de conscience des risques li s aux piscines et une mobilisation autour de ce sujet mais ses textes d application sont peu accessibles et partiellement contradictoires elle est peu contr l e la mobilisation des pouvoirs publics pour l appliquer est difficile Si l ex cutif est responsable d une partie des probl mes constat s le l gislateur l est aussi en ayant renvoy dans la loi un dispositif de s curit normalis ce qui s est av r probl matique et en n ayant pas suffisamment r fl chi aux modalit s de contr le des obligations l gales Chronologie 1990 premier avis de la commission de la s curit des consommateurs relatif la s curit des piscines enterr es usage privatif 1998 premi re proposition de loi de M Je
22. seul dispositif normalis l instauration d un d lai de trois ans pour l quipement des piscines existantes afin de ne pas faire peser d obligation trop lourde sur les propri taires de piscines l exclusion des piscines se trouvant dans des locations saisonni res la mise en place d un r gime sp cifique de sanction alors que la proposition de loi ne pr voyait rien de ce type laissant les dispositions du code p nal concernant le manquement une obligation de prudence ou de s curit pr vue par la loi ou le r glement s appliquer l introduction d un nouvel article pr voyant l obligation pour le gouvernement de mener une valuation du dispositif transmise au plus tard le 1 janvier 2007 afin d tablir un bilan des trois premi res ann es d application aux piscines nouvelles et de la mise en conformit du parc existant la modification du champ des piscines concern es qui ne sont plus les piscines enterr es non couvertes mais les piscines non closes 3 L adoption du texte Adopt en s ance publique au S nat le 1 octobre 2002 le texte tait ensuite transmis l Assembl e et renvoy la Commission des affaires conomiques avant d tre adopt l unanimit en s ance sans modification le 19 d cembre 2002 et d tre promulgu le 3 janvier 2003 C LE CONTENU DE LA LOI 1 Les principales dispositions La loi comporte trois articles
23. taille comprise entre 10 m et 100m de plan d eau doivent faire l objet d une d claration pr alable Les piscines enterr es ou partiellement enterr es de taille sup rieure 100 m de plan d eau sont soumises l obtention d un permis de construire 10 2 Les risques li s aux piscines priv es La baignade est un des loisirs favoris des Fran ais La natation est le deuxi me sport le plus pratiqu derri re le v lo pr s de 30 des hommes et des femmes nagent r guli rement La piscine familiale ou touristique facilite l acc s ce loisir au domicile ou en vacances Mais la baignade fait aussi courir des risques d accident importants notamment de noyade La noyade se d finit habituellement comme une suffocation due une immersion dans l eau qu elle soit suivie ou non de d c s Les noyades tous plans d eau confondus sont la troisi me cause de mortalit parmi les accidents de la vie courante derri re les chutes et les suffocations mais devant les intoxications et les feux Effectifs et taux de mortalit par types d accidents de la vie courante selon l ge France m tropolitaine 2004 taux pour 100 000 personnes lt ian 1 4 ans 5 14 ans 15 24 ans 25 44 ans 45 64 ans 65 74 ans 75 84 ans 85 ans et plus Total 0 46 0 30 1 9 23 46 77 25 1 90 1 Taux standardis 3 Source La mortalit par accident de la vie qu
24. tant pr sum s satisfaire ces exigences de conformit pour le parc de piscines existant le dispositif quipant la piscine est r put satisfaire ces exigences si le propri taire dispose d une attestation d un professionnel ou des documents techniques justificatifs ou s il atteste lui m me cette conformit au moyen des justificatifs techniques utiles 1 Les restrictions quantitatives aux changes et autres mesures d effet quivalent sont interdites par le droit communautaire ce qui signifie qu il n est pas possible d interdire la vente d un produit en provenance d un autre Etat membre de l Union europ enne Des d rogations sont possibles notamment pour des raisons de s curit publique mais une clause de reconnaissance mutuelle des l gislations des autres pays membres offrant un niveau de s curit quivalent doit toujours tre pr vue 2 D cret n 2004 499 du 7 juin 2004 modifiant le d cret n 2003 1389 du 31 d cembre 2003 relatif la s curit des piscines et modifiant le code de la construction et de l habitation 3 Ces exigences de s curit qui varient selon le dispositif choisi sont les suivantes les barri res de protection doivent tre r alis es construites ou install es de mani re emp cher le passage d enfants de moins de cing ans sans l aide d un adulte r sister aux actions d un enfant de moins de cing ans notamment en ce qui concerne le syst me de verrouillage d
25. une protection physique contre les noyades tandis que les alarmes sont des dispositifs d alerte quipez votre piscine enterr e ou semi Pro itez e enterr e d un dispositif de s curit La loi pr voit 4 dispositifs Votre piscine Les barri res abris de piscine ou couvertures ils emp chent physiquement l acc s au bassin et sont Nin L particuli rement adapt s aux jeunes enfants condition en e anaui e de les refermer ou de les r installer apr s la baignade Les alarmes sonores elles peuvent informer de la Chaque ann e malgr l obligation d quiper chute d un enfant dans l eau alarmes d immersion ou de les piscines dun dispositif de s curit de jeunes l approche ga onan a a alarmes p rim triques enfants se noient La Vigilance des adultes reste mais n emp chent pas la noyade tail bas indispensable pour viter les accidents ATTENTION Ces dispositifs ne remplacent pas la surveillance active et permanente des enfants par un adulte Pensez poser c t de la piscine une perche une bou e et un t l phone pour alerter les secours le plus rapidement possible Apr s la baignade pensez sortir tous les objets flottants jouets bou es objets gonflables et remettre en place le dispositif de s curit Si vous avez une piscine en kit qui n est pas enterr e dans le sol retirez l chelle apr s la baignade pour en condamner l acc s Pour en savoir
26. EUVE L S AVIGNON M Jean Marc ROUBAUD d put maire de Villeneuve l s Avignon M Jacques LAFOLIE directeur des services techniques Mme Nathalie LE GOFF adjointe l urbanisme M Michel ULMANN adjoint aux travaux Mme Catherine BOURRIER directrice d partementale de l quipement M Marc CALIN directeur du camping de l le des papes Mme Nathalie SAGET responsable d agence Diffazur M Jean Marc NAVARI responsable d agence Diffazur TABLE RONDE ORGANISEE L ASSEMBL E NATIONALE M Jean Pierre BARDY sous directeur de la qualit et du d veloppement la direction de l habitat de l urbanisme et du paysage DHUP Mme Christelle BONNET charg e de projet Sant Batiment a la DHUP M Arnauld MAILLE chef du bureau bien d quipement la DGCCRF Mme Pascale ALBERTINI charg e de mission la DGCCRF Mme Dominique GRISVARD stagiaire IRA la DGCCRF Mme Jo lle PULINX CHALLET d l gu e g n rale de la FPP M Jean LERMITE vice pr sident de la FPP M Philippe BACH administrateur de la FPP M Ga tan de ROYER consultant pour la FPP M Hubert PARENT vice pr sident de la FNHPA M Jacques BELORGEY charg de mission la FNHPA M Christophe BROVARNIK charg de mission l UMIH 156 M Gregory BERTHOU chef de projet Normalisation Sport amp Loisirs AFNOR Mme Marie Solange BUREAU responsable D veloppement Sports Loisirs Biens de consommation et Services AFNOR
27. UMP est en outre favorable au suivi des noyades que vous proposez qu il s agisse d une enqu te annuelle ou d un observatoire gt HG gt Par ailleurs pour reprendre le propos nonc en page 18 de votre rapport certaines pistes ont t laiss es de c t par rapport la loi Ainsi le fait que les constructeurs doivent fournir des dispositifs de s curit a t rejet Ceux ci se donnent bonne conscience en fournissant une alarme mais en indiquant aux consommateurs surtout ne l utilisez pas Il faut des dispositifs qui puissent fonctionner 24 heures sur 24 7 jours sur 7 et qui soient op rationnels Le dernier d cret permet d avancer certes mais il faut des l ments concrets dans la loi que les citoyens doivent appliquer et qu on doit pouvoir contr ler M le Pr sident Patrick Ollier Dans le Midi notamment dans les Bouches du Rh ne on constate une certaine n gligence des parents par rapport aux enfants de telle sorte que les barri res de s curit ne servent rien Certains enfants sont en effet capables de les ouvrir M Fran ois Brottes Cette loi est un texte concret un sujet de vie quotidienne et il s agissait d ailleurs l origine d une proposition de loi On constate en effet que plus un projet de loi est long on songe notamment au projet de loi Grenelle 2 qui contient 200 lois lui tout seul moins on peut faire de travail de suivi de l application de la loi M le Pr side
28. WNI N 1779 ASSEMBL E NATIONALE CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958 TREIZI ME L GISLATURE Enregistr la Pr sidence de l Assembl e nationale le 24 juin 2009 RAPPORT D INFORMATION D POS en application de l article 145 du R glement PAR LA COMMISSION DES AFFAIRES CONOMIQUES DE L ENVIRONNEMENT ET DU TERRITOIRE sur le contr le de l application de la loi n 2003 9 du 3 janvier 2003 relative la s curit des piscines ET PR SENT PAR MM LIONNEL LUCA et PASCAL DEGUILHEM D put s SOMMAIRE Pages VLAD led eee ee ee is et Be Sl M ele aa a ta tee A e a nn 9 A LES PISCINES ET LEURS DANGERS iii 9 1 Les diff rents types de piscines 9 2 Les risques li s aux piscines priv es 10 B L LABORATION DE LA LOI suce 13 1 Les initiatives parlementaires ccc ceeenee cette ete eeeeeeeeeeeeeeseeaaeeeeeeeeees 13 2 L examen du texte 14 3 L adoption du texte sise 15 CLE CONTENU DE LA LOI 2 23 2224 6622460024 0222660260 aTa SA SOLI ein cles dade 15 1 Les principales dispositions 15 2 Les piscines concern es par la loi 16 3 Les choix op r s par le l gislateur iiiiiiiiiciiiiiiiiici riire 18 Il LA MISE EN UVRE DE LA LOI iii 20 A LES NORMES D APPLICATION iii 20 1 Les normes AFNOR iii 20 2 Les textes r glementaires cociicicicccocccccccccecccccicananeesees 23 B INFORMATION sees de E72 2806 nid oe ae RE a
29. an Pierre Raffarin sur la s curit des piscines 1999 second avis de la commission de la s curit des consommateurs 2001 proposition de loi de M Lionnel Luca 2001 seconde proposition de loi de M Jean Pierre Raffarin 2002 2003 adoption de la proposition de loi de M Jean Pierre Raffarin au S nat puis l Assembl e nationale 3 janvier 2003 promulgation de la loi n 2003 9 relative la s curit des piscines 2003 publication de la premi re s rie de normes AFNOR 31 d cembre 2003 publication du premier d cret d application de la loi n 2003 1389 Les noyades sont d finies comme les accidents de baignade suivis ou non de d c s ee ee 1 janvier 2004 entr e en vigueur de obligation d quipement pour les nouvelles piscines 7 juin 2004 publication du second d cret d application de la loi n 2004 499 1 janvier 2006 entr e en vigueur g n rale de l obligation d quipement Juin 2006 avis de la commission de la s curit des consommateurs relatif la s curit des alarmes d tection d immersion Juin 2008 avis de la commission de la s curit des consommateurs relatif au suivi de l avis pr c dent Juillet Ao t 2008 retrait de plusieurs mod les d alarme d tection d immersion Avril 2009 r vision de la norme AFNOR relative aux alarmes Les rapporteurs tiennent souligner l esprit cons
30. br ve comportant trois courts articles Je rappelle que cette loi avait pour objectif de r duire les noyades d enfants de moins de cinq ans en dehors des p riodes de baignade dans les piscines priv es familiales ou collectives Elle comprenait trois articles le premier obligeant les propri taires de piscines priv es non closes enterr es quiper leur bassin d un dispositif anti noyade normalis le deuxi me pr voyant des sanctions p nales pour faire respecter cette obligation et le troisi me disposant que le Gouvernement devait d poser un rapport d application de la loi au Parlement Nous avons auditionn plus de quarante personnes Paris et en province En plus de nos d partements d lection respectifs largement concern s par la question nous nous sommes d plac s dans un d partement o le parc de piscines priv es et l accidentologie sont particuli rement importants le Gard Nous avons pr sent nos propositions aux acteurs du secteur et en avons modifi certaines pour tenir compte de leurs remarques La pr sentation du rapport d application la Commission des affaires conomiques est aussi l occasion de prolonger ce travail de recommandation en discutant avec vous des propositions que nous avons faites afin de les faire voluer Je tiens souligner l esprit constructif dont ont fait preuve tous les acteurs entendus En d pit de leurs divergences d analyse et d int r ts la f d rat
31. c quip es d une piscine enterr e en 2007 Il faut toutefois noter que le parc de piscines hors sol qui ne sont pas soumises la loi du 3 janvier 2003 s tend plus rapidement avec une croissance de 50 000 unit s par an soit pr s de 13 M caniquement la part des piscines hors sol dans le total des piscines familiales s accro t 37 en 2007 contre 27 en 2003 Selon la f d ration des professionnels de la piscine ces chiffres doivent toutefois tre relativis s car les ventes de ce type de produits auraient baiss de 50 en 2007 et 80 en 2008 Le secteur de la construction de piscines a par ailleurs t fortement frapp par la crise selon leur f d ration les professionnels de la piscine ont r alis en 2008 un chiffre d affaire en baisse de 20 par rapport 2007 Cette diminution est du m me ordre de grandeur que celle des mises en chantier de logements qui donne une bonne indication de l ampleur de la crise qui affecte le b timent Selon les l ments qui ont t communiqu s oralement aux rapporteurs la baisse s amplifierait l hiver 2008 2009 avec une diminution des commandes atteignant 50 Cette situation serait particuli rement inqui tante pour le secteur dans la mesure o la majeure partie des commandes de piscines a lieu en hiver Les piscines enterr es non closes privatives usage individuel ou collectif comprennent aussi les piscines priv es usage collectif qui sont en
32. cidentaux de taille comparable En Espagne en Allemagne au Royaume Uni et aux Etats Unis il n existe pas de l gislation relative la s curit des piscines priv es Il est int ressant de noter que en Allemagne le propri taire d une piscine est oblig d en assurer la s curit en application des principes g n raux du droit civil et peut tre condamn un d dommagement en cas d accident par le juge aux tats Unis la US Consumer Product Safety Commission a publi une recommandation relative aux barri res de s curit pour les piscines priv es qui n a pas de force obligatoire une norme relative aux barri res pour piscines r sidentielles enterr es ou hors sol a t labor e par l American National Standards Institute L Australie s est en revanche dot e d une l gislation sp cifique d s 1992 avec le Swimming Pools Act dont le champ d application est plus large que la loi du 3 janvier 2003 et qui pose des obligations plus contraignantes toutes les piscines ext rieures ou int rieures situ es dans des propri t s r sidentielles doivent tre quip es d une barri re de s curit pouvant emp cher le passage des jeunes enfants 1 5 m les autorit s locales sont charg es de faire respecter ces obligations et des p nalit s financi res de 110 1 100 dollars sont pr vues l LA MISE EN UVRE DE LA LOI A LES NORMES D APPLICATION 1 Les n
33. ctant par n cessairement les normes Ces divergences entre la loi et le d cret sont justifi es car elles proc dent de l obligation de respecter le droit communautaire Mais elles ont conduit une r glementation que les acteurs ne comprennent pas Elles mettent aussi en vidence le fait que le renvoi explicite dans la loi la notion de normes est discutable Il pr sente certes des avantages dans la mesure o il permet de disposer de lignes directrices techniquement fiables et volutives pour concevoir des dispositifs de s curit et am liorer la qualit des dispositifs commercialis s gt V Mais il pr sente aussi de nombreux inconv nients l volution des normes est un facteur d ins curit juridique et repr sente un co t important pour les professionnels comme pour les particuliers les normes ne sont pas accessibles facilement au grand public leur acc s via Internet est payant et les informations qu elles contiennent sont destin es aux professionnels les normes fran aises ne s articulent pas forc ment bien avec les r glementations trang res d une part les exigences pos es par le droit communautaire ont conduit reconna tre dans les textes d application des dispositifs de s curit ne r pondant pas aux normes en application des principes de libre circulation des produits et de reconnaissance mutuelle et d autre part les normes facultatives ne sont pas harmoni
34. culi rement fr quentes en eaux libres beaucoup choisissant ce mode de suicide pour mettre fin leurs jours S agissant des d clarations de travaux je rappelle qu elles sont obligatoires pour toutes les piscines enterr es et partiellement enterr es En ce qui concerne les maires je partage l avis qu on ne saurait encore solliciter leur responsabilit d lu local qui est d j suffisamment sollicit e par ailleurs Quant la question de l efficacit des dispositions l gislatives je note que les chiffres des noyades ont diminu depuis leur promulgation C est sans doute l un indicateur d importance Je suis par ailleurs d accord pour faire agr er les installateurs mais qui en serait charg et sur quelle base Les professionnels ont reconnu s parer leurs activit s d installation de bassin de leurs interventions dans le domaine de la pr vention des accidents Ils ont affirm toujours accompagner la vente d une piscine de la d livrance d une notice de s curit La f d ration des soci t s d assurance ne conditionne pas la couverture des sinistres au respect de la loi Je signale que les remarques formul es par Fabienne Labrette M nager trouvent par ailleurs un cho dans les actions de l association Sauve qui veut Enfin il y a obligation d installer des dispositifs de pr vention des noyades dans les piscines mais il est toujours compliqu pour les maires de v rifier le resp
35. curit Pour disposer de telles valuations il est n cessaire que le gouvernement s assure que les enqu tes noyades sont r alis es chaque ann e que la taille du parc de piscines priv es et son taux d quipement en dispositifs anti noyade sont correctement estim s et que les donn es recueillies sont soumises des traitements statistiques appropri s Deuxi me recommandation mieux informer L information est fondamentale pour r duire le nombre de noyades et faire en sorte que la loi soit correctement appliqu e Pour ce faire de grandes campagnes d information doivent tre r alis es destination du grand public Afin de mieux informer les propri taires de leur obligation d quiper leur bassin d un dispositif anti noyade il serait utile de mentionner explicitement cette obligation dans le formulaire type de d claration de travaux L information des maires et de leurs services doit par ailleurs tre am lior e Troisi me recommandation mieux l gif rer Les difficult s d application de la loi du 3 janvier 2003 permettent de faire deux souhaits d ordre g n ral en mati re l gislative La r f rence explicite des normes dans la loi n appara t pas souhaitable notamment parce qu elle s articule mal avec le droit communautaire et que les normes ne sont pas accessibles facilement et gratuitement Pr voir des sanctions ne garantit pas forc ment le respect de la loi et il est utile de p
36. de toutes statistiques les barri res abris et couverture apparaissent pr f rables car condition d tre correctement referm s ils emp chent la chute dans l eau Mais le manque de donn es sur l accidentologie ne permet pas de trancher ce d bat Il faut noter par ailleurs que les garanties apport es par les dispositifs de s curit d pendent de l usage qui en est fait et qu un nombre important de propri taires de piscines familiales ne semble pas faire un usage correct du dispositif anti noyade qu il a achet Troisi me question la loi a t elle t correctement appliqu e La r ponse cette question est complexe Les textes d application contredisent en partie la loi Alors que la loi dispose que les bassins doivent tre quip s de dispositifs de s curit normalis s un premier d cret d application de la loi a pr vu que le dispositif doit tre conforme je cite soit aux normes fran aises soit aux normes ou aux sp cifications techniques ou aux proc d s de fabrication pr vus dans les r glementations d un tat membre de la Communaut europ enne ou d un autre tat partie l accord sur l Espace conomique europ en assurant un niveau de s curit quivalent Un second d cret a pr vu que le dispositif de s curit vis par la loi peut tre une barri re de protection une couverture un abri ou une alarme r pondant des exigences de s curit list es donc ne respe
37. des sports comme ceux de la consommation et de la r pression des fraudes n ont pas les moyens de r aliser des contr les syst matiques Les piscines usage individuel ne font pour leur part l objet d aucun contr le Les services qui sembleraient les plus capables de mettre en uvre ce contr le sont les services en charge de l urbanisme et les services municipaux Toutefois les services en charge de l urbanisme d concentr s ou d centralis s ne sont pas en capacit d effectuer de tels contr les d une part parce que leur mission consiste uniquement en un contr le des r gles d urbanisme et non des r gles de construction desquelles rel vent les exigences relatives la s curit des piscines d autre part parce qu ils manquent de moyens tant humains que financiers Il est int ressant de noter cet gard que le formulaire type de d claration de travaux ne comporte pas de mention sp cifique relative aux 1 Les dispositions de la loi du 3 janvier 2003 et de ses textes d application ont t codifi es dans le code de la construction et de l habitation 2 D apr s les informations recueillies par les rapporteurs les d clarations pr alables ne seraient pas instruites par certaines communes ou direction d partementales de l quipement ces services se concentrant sur d autres activit s gt 37 obligations pos es par la loi du 3 janvier 2003 mais seulement une mention de l
38. e 25 C LES CONTROLES iuc nn en See aa 28 1 Le contr le de la s curisation des DassiNs iiiiiiiii ieii 28 2 Le contr le de la fiabilit des dispositifs de s curit commercialis s 32 ILES EFFETS DE LA LOT oie SADE A4 222280500 lies Jar dg dis Ps ea 34 A L ABSENCE D EFFETS PERVERS 6000240764 Ede NEENA AERA PAER A SEE De 34 B L QUIPEMENT DES PISCINES ET L VOLUTION DE L ACCIDENTOLOGIE 35 1 La quantit de bassins quip s cccccc cic cece ee cici ci riiiccciciiiiiiicccesesiiiins 35 2 L impact sur l accidentologie iiic iiiiiees 36 C UNE EVALUATION INSUFFISANTE DES EFFETS DE LA LOI 37 CONCLUSIONS sis nical ni peed one hed nee ne ant RE os hunter en he dP 39 Premi re recommandation mieux valuer 39 Deuxi me recommandation mieux informer 39 Troisi me recommandation mieux l gif rer s 39 EXAMEN EN COMMISSION 72 e 296322960 02960792 pa 000 39804 3A 80 eee erence 41 PERSONNES AUDIFIONN ES is 5880288088 re en needed ta 53 MESDAMES MESSIEURS La loi du 3 janvier 2003 relative a la s curit des piscines fait obligation a tous les propri taires de piscines priv es ext rieures enterr es d quiper leur bassin d un dispositif de s curit normalis Ces dispositions sont entr es enti r
39. e l acc s et ne pas provoquer de blessure les couvertures doivent tre r alis es construites ou install es de fa on emp cher l immersion involontaire d enfants de moins de cing ans r sister au franchissement d une personne adulte et ne pas provoquer de blessure les abris doivent tre r alis s construits ou install s de mani re ne pas provoquer de blessure et tre tels que lorsqu il est ferm le bassin de la piscine est inaccessible aux enfants de moins de cing ans les alarmes doivent tre r alis es construites ou install es de mani re que toutes les commandes d activation et de d sactivation ne doivent pas pouvoir tre utilis es par des enfants de moins de cinq ans Les syst mes de d tection doivent pouvoir d tecter tout franchissement par un enfant de moins de cing ans et d clencher un dispositif d alerte constitu d une sir ne Ils ne doivent pas se d clencher de fa on intempestive Ces textes d application de la loi ont pos plusieurs difficult s La lettre de la loi n a pas t respect e puisque des dispositifs de s curit non normalis s ont t accept s condition qu ils r pondent certaines sp cifications techniques Les d cisions prises par le pouvoir r glementaire ne sont pas pour autant mauvaises ou ill gales l introduction d une clause de reconnaissance mutuelle est une exigence du droit communautaire qui prime la l gislation nationa
40. ect de cette prescription a fortiori lorsqu ils se trouvent d pourvus de services Le seul moyen pour acc der aux quipements consiste contr ler l assainissement mais ce n est pas toujours possible M le pr sident Patrick Ollier Nous achevons ici cette phase de contr le d ex cution de la loi dans laquelle notre commission est exemplaire mais je crois qu il faut aller plus loin Je sugg re aux rapporteurs d ins rer dans le rapport les propositions qu ils ont entendues aujourd hui notamment celle qui a trait la d claration sur l honneur En outre je me propose d crire au ministre pour l inviter r pondre devant la commission aux questions soulev es et y apporter des r ponses M Lionnel Luca rapporteur Nous souscrivons pleinement cette proposition Nous avons toujours consid r que ce d bat en commission constituerait l ultime audition de nos travaux En ce qui concerne la d claration sur l honneur il faudrait faire en sorte qu elle concerne les quipements existants et pas seulement les installations nouvelles Cela peut soulever des difficult s en rapport avec la r glementation fiscale M le pr sident Patrick Ollier Suivant les r ponses du gouvernement la commission s honorerait d poser unanimement une proposition de loi videmment br ve qui r gle les difficult s qu elle a d tect es Le Parlement doit faire pleinement usage des pr rogatives que lui donne la
41. ement en vigueur au 1 janvier 2006 En 2008 le gouvernement a transmis l Assembl e nationale des l ments relatifs l application de cette loi et a l volution de l accidentologie Alert e r guli rement au sujet des noyades d enfants en piscine et sensible l inqui tude suscit e par le retrait de cinq alarmes d tection d immersion ne respectant pas les normes en vigueur en juillet 2008 la Commission des affaires conomiques a d cid de r aliser un contr le de l application de la loi du 3 janvier 2003 Vheure o para t ce rapport le sujet est particuli rement d actualit puisque la norme relative aux alarmes de d tection d immersion vient d tre r vis e qu un d cret les concernant sera publi dans les semaines venir et que le gouvernement relancera cet t le programme Savoir nager qui devrait permettre 100 000 enfants d apprendre nager l Institut national de pr vention et d ducation pour la sant les campagnes de pr vention des noyades et l Institut de veille sanitaire son Enqu te noyade Plusieurs questions se posaient Le l gislateur a t il eu raison de faire cette loi La loi a t elle t correctement appliqu e Les choix faits en 2003 apparaissent ils r trospectivement bons Les dispositifs de s curit sont ils aujourd hui s rs Et quels sont les enseignements tirer de cette loi et de son application a Afin d apporter des
42. es dispositifs adapt s sa situation 2 Il n existe pas en effet de base juridique explicite permettant de r aliser des contr les d quipement des bassin d un dispositif anti noyade au domicile des particuliers 7 ea piscine priv e d un d pliant rappelant la r glementation en vigueur pourrait contribuer am liorer l application de la loi Les professionnels refusent pour leur part de se voir confier des responsabilit s en mati re de contr le en arguant qu ils n ont aucun pouvoir r pressif et que dans un cas sur deux environ le propri taire installe lui m me sa piscine Si les constructeurs de piscines ont un devoir d information ils n ont pas d obligation de contr ler l quipement du bassin avant la livraison de l ouvrage et ne le font pas Selon la f d ration fran aise des soci t s d assurance les assureurs ne subordonnent pas sauf circonstances sp ciales les couvertures qu ils proposent au respect du droit en vigueur et n interviennent qu titre d information dans le cadre d une mission g n rale de conseil aux assur s Des propri taires ont cependant affirm aux rapporteurs que sur le terrain les soci t s d assurance r alisent des contr les voire refusent de d livrer des assurances lorsque la piscine n est pas quip e Contre l avis de la f d ration fran aise des soci t s d assurance l association Sauve qui veut s est par ailleurs d clar
43. gulier entre 3 et 5 ans Les normes sont un outil concurrentiel qui sert aux entreprises imposer leurs standards L AFNOR s efforce de d velopper des plates formes en r gion et d couter les petites associations professionnelles pour mieux associer les PME la normalisation L AFNOR n intervient pas en donnant son avis sur la qualit de la norme mais seulement pour assurer la qualit du dispositif d laboration de la norme et pour proposer des solutions sur les points qui ne font pas consensus Sur les 3 500 documents de normalisation labor s par l AFNOR un tr s faible pourcentage est obligatoire suite un arr t minist riel la plupart du temps En mati re de piscine une commission de normalisation a t mise en place Elle est form e de quatre coll ges professionnels utilisateurs organismes techniques CSTB Laboratoire national d essai et pouvoirs publics DGCCRF minist re du logement commission de la s curit des consommateurs Elle a effectu un travail important puisqu elle s est r unie plus de quatre vingt fois depuis 2003 Un grand nombre de r unions sp cialis es se sont par ailleurs tenues sur chaque l ment de protection L AFNOR n est pas intervenue directement pour valider des choix techniques mais seulement au niveau du processus pour favoriser l mergence d un consensus concernant les alarmes d tection d immersion des normes de pu riculture ont ainsi
44. in est important Il convient de distinguer les sanctions sp cifiques la r glementation des piscines priv es et celles qui sont plus g n rales les sanctions auxquelles s exposent les propri taires de piscines priv es usage individuel et ceux de piscines usage collectif ainsi que les sanctions qui sont applicables apr s la survenance d un accident et celles qui sont applicables pr ventivement Le l gislateur a pr vu dans la loi du 3 janvier 2003 des sanctions applicables l encontre des propri taires de piscines priv es qui m connaissent l obligation d quiper leur bassin d un dispositif de s curit normalis L article 2 pr voit une peine d amende de 45 000 euros pour les personnes priv es et des peines allant de l amende l interdiction d activit ou d exercice pour les personnes morales En outre sur le fondement du code du sport des sanctions sp cifiques peuvent tre prononc es pour les piscines priv es usage collectif Enfin c t de ces sanctions sp cifiques existent des sanctions plus g n rales la responsabilit civile ou p nale du propri taire peut tre mise en cause l occasion d une action en justice intent e apr s un accident et le propri taire en faute condamn verser des indemnit s une amende voire une peine d emprisonnement Les motifs de mise en jeu de la responsabilit des propri taires de piscines du fait de noyades selon
45. ion des professionnels de la piscine les f d rations des professionnels du tourisme la commission de la s curit des consommateurs l association fran aise de normalisation l association Sauve qui veut les services centraux concern s et le cabinet du secr taire d tat la consommation et tous les autres acteurs notamment locaux ont cherch affiner le diagnostic de l application de la loi du 3 janvier 2003 Nous remercions tout particuli rement M Jean Marc Roubaud 49 gt qui nous a accueillis lors de notre d placement Villeneuve l s Avignon et a bien voulu mobiliser ses services pour r pondre a nos interrogations Le rapport r pond trois questions Premi rement la loi a t elle eu des effets positifs Deuxi mement les dispositifs anti noyades sont ils aujourd hui s rs Troisi mement la loi a t elle t correctement appliqu e Commen ons par la premi re question la loi a t elle eu des effets positifs Il semble que oui m me si on manque d informations pour le prouver avec certitude Il faut noter tout d abord que contrairement aux craintes qui avaient t exprim es au cours des d bats l gislatifs la loi n a ni conduit un effondrement du march des piscines ni d responsabilis les parents ni t per ue comme une intrusion dans la vie priv e Bien s r les donn es relatives aux noyades sont incompl tes Les enqu tes noyades de l Institut de veille san
46. itaire permettent de disposer de donn es s res pour 2002 2003 2004 et 2006 mais n ont pas t r alis es depuis Les professionnels de la piscine se sont substitu s cette institution mais l exhaustivit de leurs informations n est pas garantie Les chiffres relatifs au parc de piscines et surtout son quipement en dispositifs anti noyade reposent sur des l ments d claratoires recueillis par sondage sur des chantillons de population limit s Autrement dit nous ne disposons pas d une information suffisante pour valuer l impact de l quipement des bassins en dispositifs anti noyade sur les noyades de jeunes enfants avec des m thodes quantitatives s res Si on s en tient aux chiffres bruts dont on dispose les d c s d enfants de moins de six ans cons cutifs une noyade dans une piscine familiale semblent toutefois suivre une tendance nettement la baisse 25 d c s en 2003 et 12 d c s en 2004 10 d c s en 2005 12 d c s en 2006 4 d c s en 2007 6 d c s en 2008 Dans le m me temps le parc de piscines familiales enterr es ext rieures a augment de 675 000 850 000 ce qui signifie que le ratio de d c s pour 100 000 piscines a fortement chut de 3 7 0 7 Ces l ments plaident videmment en faveur de l efficacit d une loi dont nous avons toujours dit que si elle ne devait sauver qu un seul enfant elle constituerait un succ s Deuxi me question les dispositifs anti n
47. jusqu au I janvier 2006 pour l quiper Si vous louez votre maison votre piscine devra tre s curis e d s le 1 mai 2004 sas Brochure intitul e la s curit des piscines priv es Cette brochure a t dit e par le minist re en charge du logement et a t distribu e aux pr fectures en juin 2005 350 000 exemplaires ont t dit s La brochure comportait essentiellement des informations relatives la loi de 2003 ses textes d application et aux normes de s curit et accessoirement quelques conseils de pr vention Charte de partenariat relative la s curit des piscines priv es Cette charte sign e le 1 ao t 2005 entre divers minist res dont celui du logement et vingt associations f d rations et groupements de professionnels afin d organiser l information des professionnels et par leur interm diaire celui du public notamment en diffusant les brochures mentionn es ci dessus Des affiches ont par ailleurs t dit es et diffus es par l INPES T Une nouvelle brochure intitul e mode d emploi de la baignade pour un t en toute s curit sera distribu e cet t sur les autoroutes notamment Cette brochure montre que les services centraux ont int gr dans leur strat gie de communication l id e selon laquelle les diff rents dispositifs anti noyades n offrent pas le m me type de protection les barri res abris ou couvertures offrant
48. l es Bien que la localisation du parc de piscines touristiques ne soit pas connue il serait logique qu il soit lui aussi concentr dans le Sud Est de la France qui draine d importants flux touristiques en t 3 Les choix op r s par le l gislateur Il est int ressant de mettre en vidence les choix qui ont t effectu s par le l gislateur l occasion du vote de la loi et les questions qui n ont pas t trait es Le champ des piscines concern es a t limit aux piscines non closes enterr es Les piscines enti rement hors sol chappent de ce fait la loi alors m me que c est ce type de piscine qui s est le plus vendu depuis le d but des ann es 2000 Les piscines closes par exemple int rieures ou se trouvant dans un patio ne sont pas non plus concern es par la loi Selon la f d ration des professionnels de la piscine l utilisation de ce terme aurait t difficile comprendre sans l explication orale des pouvoirs publics des clients pensaient que si leur jardin tait ferm par une barri re ils pouvaient ne pas appliquer la loi Les moyens de s curit retenus par le l gislateur sont des dispositifs normalis s visant pr venir les risques de noyade sans autre pr cision Le choix initial en faveur des barri res n a pas t suivi afin de laisser une plus grande marge de man uvre aux propri taires Le renvoi la normalisation s explique par le souci d ass
49. le 1 janvier 2007 un rapport sur la s curit des piscines dressant notamment le bilan de l accidentologie et de l tat d application de l obligation d quipement 2 Les piscines concern es par la loi Il s agit en premier lieu des piscines priv es usage individuel qui correspondent l image la plus r pandue de la piscine familiale ext rieure permanente utilis e pour le plaisir en famille ou entre amis Selon les donn es transmises par la f d ration des professionnels de la piscine le parc fran ais de piscines familiales aurait t multipli par deux et demi entre 1997 et 2007 derni re ann e pour laquelle des statistiques sont disponibles 2003 2004 2005 2006 2007 Nombre total de RE Be 928 000 1 056 000 1 154 000 1 248 000 1 346 000 piscines familiales dont piscines enterr es 675 000 721 000 762 000 801 000 843 000 dont hors sol 253 000 335 000 392 000 447 000 503 000 Source F d ration des professionnels de la piscine Ces chiffres mettent en vidence le fort d veloppement du parc de piscines familiales jusqu la fin de l ann e 2007 Le parc de piscines enterr es soumises la loi du 3 janvier 2003 repr sentait cette date un peu moins des deux tiers du total des piscines familiales Il augmentait de pr s de 40 000 unit s par an soit un es Te peu moins plus de 5 Avec 843 000 unit s 5 5 des maisons individuelles taient don
50. le tandis que l num ration des exigences de s curit respecter a permis de r gler le probl me du parc existant Un nouveau d cret devrait tre pris prochainement sur le fondement du code de la consommation et de son article L 221 3 Ce d cret devrait r glementer la commercialisation des alarmes d tection d immersion en pr cisant les exigences essentielles de s curit le projet de d cret dont les rapporteurs ont eu communication reprend sur ce point les principales caract ristiques de la norme AFNOR l obligation d obtenir une certification qualit du processus de production des alarmes cet ajout fait suite au constat de non reproductibilit des tests r alis s pr alablement la commercialisation du produit B L INFORMATION Des campagnes de sensibilisation de grande ampleur ont t men es partir de 2002 date laquelle les risques li s ces piscines ont fait l objet d une prise de conscience et les noyades en piscines priv es d une attention accrue notamment dans les m dias Elles sont devenues des campagnes d information sur la r glementation relative aux piscines priv es compter de 2005 Des plaquettes ont notamment t labor es par l Institut national de pr vention et d ducation pour la sant INPES et les minist res en charge de l application de la loi afin d tre distribu es aux professionnels et au grand public La distribution tai
51. le juge priv responsabilit civile manquement aux r gles de prudence et de surveillance qu exige la responsabilit des clients Cass 1 civ 14 mars 1995 commission d une imprudence ayant concouru la r alisation du dommage par le gardien de la chose Cass 2 civ 10 juin 1998 CA de Lyon 6 civ 7 septembre 2006 d faut de surveillance CA de Nimes 29 mars 2005 responsabilit p nale homicide par imprudence d rivant de l absence de mesures utiles pour interdire l acc s au bassin la fermeture par un exploitant de piscines Cass crim 14 septembre 1999 ou pour emp cher l acc s une piscine du gardien habituel de l enfant CA Bordeaux 23 mars 2005 L existence de sanctions prononc es par le juge suite un accident n incite pas suffisamment tous les propri taires de piscines quiper leur bassin D une part les indemnit s civiles auxquelles les propri taires de piscines peuvent tre condamn s sont d un montant relativement faible et souvent couvertes par des assurances D autre part la mise en uvre des actions p nales et civiles est rare La plupart des noyades d enfant se produisent dans des piscines priv es usage individuel Dans le cas d un enfant se noyant chez ses parents l action civile n est pas possible et les pouvoirs publics refusent naturellement de mettre en uvre l action p nale Dans le cas d un enfant se noyant chez des personne
52. les circonstances des noyades a t r alis e pour la derni re fois en 2006 et n a pas t reconduite depuis alors m me que la loi tait entr e en vigueur pour tous les propri taires de piscines cette ann e aucune autre tude quantitative n a t r alis e par les pouvoirs publics afin de mesurer pr cis ment les effets de la loi et ses canaux d actions aucune comparaison internationale n a t effectu e le rapport qui devait tre remis au Parlement est un document essentiellement descriptif et ressemble plus un pr rapport d application qu une valuation L absence d l ments d valuation robustes mis la disposition du public par le gouvernement fait que le constat dress dans ce rapport notamment les conclusions de la section pr c dente relative a l impact de la loi sur le nombre de noyades de jeunes enfants hors p riode de baignade reste sujet la controverse Cette absence d l ments statistiques emp che aussi d valuer le degr de fiabilit des diff rents dispositifs de s curit commercialis s et les propri taires de piscine d en choisir un en toute connaissance de cause Les services du minist re du logement charg s de l application de la loi ont fait valoir que si le gouvernement n a pas mis a disposition du public des l ments plus robustes c est qu il n en dispose pas et n est pas en capacit d en disposer les r s
53. lus de cinquante secondes pour r agir ce qui laisse fort peu de chances l enfant d tre secouru or chaque seconde compte en moins d une minute l enfant d c de ou garde des s quelles gravissimes elle rencontre de s rieux probl mes techniques qui font douter de leur fiabilit Pour la commission de la s curit des consommateurs les alarmes n taient pas en tout cas ant rieurement la r vision de la norme et la publication du nouveau d cret de nature elles seules garantir la s curit des piscines La f d ration des professionnels de la piscine est pour sa part tr s favorable aux alarmes d tection d immersion bien qu elle formule des critiques sur le degr d exigence de la norme car ces dispositifs lui apparaissent comme peu co teux et n entrainant pas de sur accidentologie par rapport aux autres dispositifs 1 La reproduction des normes est payante car elles sont soumises copyright 80 300 environ environ les associations professionnelles acqu rrant des droits pour leurs membres et proposant Les normes sont cependant consultables gratuitement dans les agences r gionales de AFNOR 2 Les normes relatives aux dispositifs de s curit anti noyades sont destin es aux techniciens et aux laboratoires d essai puisqu elles reposent sur l laboration et la r alisation de tests destructifs Avis de la commission de la s curit des con
54. m Un nouveau concept qui a fait ses preuves en Allemagne en Autriche en Suisse et en Scandinavie est en train de se d velopper en France celui de piscines naturelles biologiques Or la collectivit ne parvient pas a obtenir une r glementation de ce concept Quelles sont les r flexions en cours a ce sujet M Daniel Boisserie L ordre des architectes n a pas t consult sur ce rapport et on peut le regretter Il faudrait pouvoir mettre en harmonie la loi et le d cret En outre les normes changent r guli rement et l on doit parfois tout d truire six mois apr s ce qui est fort co teux par exemple dans les h pitaux Engageons nous pour cinq ou sept ans le temps d amortir le co t des installations S agissant des cl tures il faut que les choses soient beaucoup mieux pr cis es Dans un site class on ne peut pas mettre de cl tures en bois en ch taigner on est oblig de mettre du grillage J estime en outre que pour les syst mes de s curit il faut donner la notice aux consommateurs au moment de la signature du contrat Enfin je suis d accord avec Fran ois Brottes on en demande trop aux maires M Raymond Durand Il est l gitime de se soucier des jeunes enfants mais il ne faut pas oublier les personnes g es Je connais en effet des cas de noyade en piscine en particulier lorsque des a n s vivent chez leurs enfants Dans ma commune une personne g e est rest e coinc e ent
55. nsi les barri res les couvertures et les abris mais pas les alarmes Elle comportait en outre un syst me de contr le sous la forme d une obligation de d claration du dispositif utilis dans le cadre des autorisations d urbanisme Le texte examin par la Commission des affaires conomiques du S nat en 2002 est une version remani e de la proposition de M Jean Pierre Raffarin dont l examen a sans doute t acc l r par la nomination de son auteur au poste de Premier ministre L expos des motifs dressait le constat suivant selon les statistiques disponibles en 2001 la noyade tait en France la premi re cause de mortalit par accident domestique chez les enfants g s de un quatre ans dans certaines r gions elle tait m me la premi re cause de mortalit tous accidents confondus dans cette tranche d ge et cela alors m me que les noyades d enfants taient l poque tr s imparfaitement rapport es les exp riences trang res notamment en Australie mettaient en vidence l int r t de mesures passives de pr vention barri res la jurisprudence civile avait volu un jugement du Tribunal de Grande Instance de P rigueux en date du 28 novembre 2000 reconnaissait pour la premi re fois le caract re dangereux de la piscine pour un jeune enfant et en cons quence mettait la charge du gardien de la chose sur le fondement de la th orie du risque l obligation de r
56. nt INPES plusieurs minist res dont celui du logement et divers organismes publics et priv s Elle donnait de mani re quilibr e des informations sur la s curisation des piscines la surveillance des enfants et les gestes effectuer en cas de noyade Les chiffres de distribution pour 2005 n ont pas t communiqu s aux rapporteurs mais pour les ann es ult rieures ce sont les suivants 2006 577 000 exemplaires 2007 614000 exemplaires 2008 638 000 exemplaires Les principaux diffuseurs taient les services de secours publics et priv s pr fectures professionnels du tourisme et autres services d concentr s PROPRI TAIRE DE PISCINES CE MESSAGE EST POUR VOUS oteger VOC ger votre roeg e enf C a Lest s Urise Enfant pro 4 toujours Earder s nt Vo eines ces l il sur lui Piscine ste E csal Coria Gi Sta pit nay ii Era 2003 25 enfants pour quiper votre piscine de moins de 6 ans sont morts parmi Une barri re norme NF P90 306 souple ou Un dispositif de s curit ne remplace pas la surveillance constante et active les 84 ayant t rigide d une hauteur d au moins 1 10 m entre des adultes victimes de noyade deux points d appui munie d un portillon de accidentelle en piscines priv es pr f rence fermeture automatique A d Afin de r duire le nombre de noyades ou qe que sont ie type de A ae ne laissez jamais votre enfant tout seul et
57. nt Patrick Ollier On peut d cider de ne contr ler qu un ou deux articles d une loi Plus on s implique dans le contr le plus je suis un Pr sident heureux M Fran ois Brottes Il est regrettable que l on ait mis un ou deux ans pour savoir quels dispositifs seraient agr s ou pas En revanche on peut saluer le fait que beaucoup d entreprises aient t cr es pour fabriquer des syst mes de s curit Ainsi que l a rappel le Pr sident la fausse s curit peut s av rer plus dangereuse que l absence de s curit Quant au r le des maires je comprends les r ticences de l Association des Maires de France car si l on soumet d claration sur l honneur la mise en place de syst mes de s curit on risque de mettre en cause la responsabilit du maire qui n aurait pas v rifi la sinc rit d une telle d claration Or les services de l tat ne sont pas en mesure de proc der ces v rifications On se trouve donc face un dilemme pour favoriser une bonne application de la loi Le Pr sident Patrick Ollier On peut effectivement s interroger quant aux besoins humains de contr le M Philippe Martin Par rapport aux piscines collectives on constate que les obligations en termes de contr les de s curit sont diff rentes comment cela se fait il Par ailleurs avec les appareils mis en place il semble bien qu on ait r duit la vigilance des parents vis vis des enfants AF gt M Jean Michel Villau
58. oci s aux produits normalis s les normes ne sont pas accessibles facilement au grand public leur acc s via Internet est payant et les informations qu elles contiennent sont destin es aux professionnels P les normes fran aises s articulent mal avec les r glementations trang res les exigences pos es par le droit communautaire ont conduit reconna tre dans les textes d application des dispositifs de s curit ne r pondant pas aux normes en application des principes de libre circulation des produits et de reconnaissance mutuelle les normes facultatives ne sont pas harmonis es au niveau europ en voire international le processus de normalisation co te cher m me si ce co t s apparente un co t cach il mobilise en effet un grand nombre d acteurs de la sph re publique comme de la sph re priv e pendant un grand nombre d heures Le d bat sur le degr de s curit offert par les alarmes d tection d immersion Un certain nombre d acteurs du secteur sont critiques l gard de cette norme L association Sauve qui veut fait par exemple valoir que l alarme d tection d immersion n emp che pas un enfant d acc der au bassin et donc a fortiori de tomber dans l eau elle donne donc l alerte une fois seulement que l enfant est tomb et non avant la chute comme les alarmes p rim triques qui constituent une barri re elle met p
59. odifi e par le d cret n 77 1177 du 20 octobre 1977 relatif la surveillance et l enseignement des activit s de natation qui dispose que toute baignade d acc s payant doit pendant les heures d ouverture au public tre surveill e d une fa on constante par du personnel qualifi titulaire du dipl me d tat Le code du sport art L 322 7 L 322 9 tend l obligation de surveillance par du personnel qualifi toutes les baignades et piscines ouvertes au public Des normes d hygi ne et de s curit minimales sont pr vues dans le code de la sant publique art L 1332 1 1332 9 pour toutes les piscines publiques ou priv es usage collectif Le droit fran ais soumet ensuite certaines piscines priv es un r gime particulier Depuis la loi n 2003 9 du 3 janvier 2003 relative la s curit des piscines les piscines enterr es non closes privatives usage individuel ou collectif doivent en effet tre quip es d un dispositif de s curit pr sentant des caract ristiques particuli res L arr t du 14 septembre 2004 applicable aux piscines collectives priv es d finit les prescriptions de mesures techniques et de s curit dans les piscines privatives usage collectif En mati re d urbanisme les piscines hors sol de taille sup rieure 10 m sont soumises d claration pr alable si elles sont implant es plus de trois mois Les piscines enterr es ou partiellement enterr es de
60. ormes AFNOR La loi du 3 janvier 2003 pr voyait que les piscines priv es usage collectif ainsi que celles usage individuel en cas de location saisonni re devaient tre quip es d un dispositif de s curit normalis d s le 1 janvier 2004 Le renvoi dans la loi du 3 janvier 2003 un dispositif de s curit normalis alors que de telles normes n existaient pas est un proc d atypique la fois pour le l gislateur et pour le normalisateur La plupart des normes ne sont pas obligatoires Le plus souvent une norme ne devient obligatoire qu apr s avoir t labor e L Association fran aise de normalisation AFNOR a t charg e par le gouvernement peu apr s la promulgation de la loi d laborer rapidement quatre normes pour des barri res alarmes abris et couvertures de piscines Normes et proc dure de normalisation Il existe aujourd hui des normes dans presque tous les domaines depuis les langages informatiques jusqu aux cahiers La majorit des normes sont dict es au niveau europ en par l organisme europ en de normalisation ou au niveau international normes ISO En France c est AFNOR qui est charg e d laborer les normes La plupart du temps l AFNOR proc de l laboration d une norme la demande des acteurs concern s en codifiant les bonnes pratiques repr sentant l tat de l art du moment Les normes sont ensuite revues intervalle r
61. otidienne Les individus dont l ge est compris entre 5 et 44 ans ont la plus faible probabilit de se noyer La probabilit augmente ensuite avec l ge et le taux de d c s par noyade culmine a 4 2 pour 100 000 chez les plus de 85 ans alors que la moyenne toutes classes d ge confondues est de 1 5 pour 100 000 Le cas des enfants de moins de cinq ans est particuli rement important Leur probabilit de d c der suite 4 une noyade reste dans la moyenne Mais leur noyade est particuli rement tragique car il est toujours la cons quence d un d faut de surveillance des parents La noyade tous plans d eau confondus est par 1 Insee enqu te Participation culturelle et sportive 2003 et recensement men aupr s des f d rations sportives agr es par le Minist re des Sports mission statistique 2005 2 Institut de veille sanitaire Surveillance pid miologique des noyades Enqu te noyade 2006 Minist re de l int rieur janvier 2008 3 Ermanel C Th lot B Jougla E Pavillon G Mortalit par accident de la vie courante en France m tropolitaine 2000 2004 Bulletin pid miologique hebdomadaire 2 octobre 2007 n 37 38 ailleurs la principale cause de mortalit par accident de la vie courante qui affecte cette tranche d ge R partition des diff rents es d accidents de la vie courante selon l ge France m tropolitaine 2004 85 ans et plus 75 84 ans 65
62. oyades sont ils aujourd hui s rs Ils offrent un suppl ment de s curit mais ne pr viennent pas toutes les noyades et ne se substituent pas la surveillance Bien pire ils peuvent rassurer l exc s au d triment de la vigilance Il existe aujourd hui quatre dispositifs normalis s abris couvertures barri res alarmes Leur prix est variable les moins chers tant les alarmes d tection d immersion qui co tent quelques centaines d euros Le principal d bat sur la s curit porte sur ces alarmes qui se d clenchent suite la p n tration dans le bassin d un corps cr ant des vagues la surface du ae ee bassin D un c t les acteurs du secteur oppos s aux alarmes d tection d immersion commission de la s curit des consommateurs association Sauve qui veut etc font valoir queles alarmes ne sont pas des dispositifs de pr vention puisqu elles ne se d clenchent qu apr s le d but de l immersion et que le respect des normes est probl matique comme l ont mis en vidence les difficult s reproduire les tests de conformit la norme l t 2008 qui ont conduit retirer 5 alarmes du march D un autre cot les professionnels affirment qu il n y a pas de sur accidentologie avec les alarmes et que la possibilit d installer une alarme est un l ment essentiel de l acceptation de la loi Dans ces conditions chacun campe sur ses positions Ind pendamment
63. parer le pr judice des parents du fait du d c s de leur enfant le parc de piscines augmentait de 10 par an La proposition de loi pr voyait d une part d obliger les propri taires de piscines enterr es non couvertes privatives usage individuel ou collectif les quiper de barri res de protection et disposait d autre part que les choses potentiellement dangereuses doivent tre assorties de dispositifs passifs de protection dans le but d assurer la s curit des enfants 2 L examen du texte Le rapport de M Charles Revet pr conisait les modifications suivantes 1 Proposition de loi relative la s curit des piscines pr sent e par MM Jean Pierre Raffarin et plusieurs de ses coll gues enregistr e la pr sidence du S nat le 23 ao t 200 texte n 436 2000 2001 S nat 2 Rapport n 407 2001 2002 de M Charles REVET fait au nom de la commission des affaires conomiques du S nat d pos le 25 septembre 2002 S nat la suppression de la mention selon laquelle les choses potentiellement dangereuses doivent tre assorties de dispositifs passifs de protection dans le but d assurer la s curit des enfants l extension du champ des dispositifs de s curit tout dispositif normalis qui s explique par un souci de laisser un choix technique esth tique et financier aux propri taires de piscines mais aussi par le fait que les barri res n taient plus le
64. que de 50 kg rempli de billes de verres d une hauteur de 0 50 m permet de v rifier la r sistance des chutes de corps ou d objets 2 D cret n 2003 1389 du 31 d cembre 2003 relatif la s curit des piscines et modifiant le code de la construction et de l habitation lt Aus Il concilie enfin le contenu litt ral de la loi avec les exigences li es au droit communautaire en pr voyant que les dispositifs de s curit install s doivent tre conformes soit aux normes fran aises soit aux normes ou aux sp cifications techniques ou aux proc d s de fabrication pr vus dans les r glementations d un tat membre de la Communaut europ enne ou d un autre tat partie l accord sur l Espace conomique europ en assurant un niveau de s curit quivalent les r f rences de ces normes devant tre publi es au Journal officiel e D s juin 2004 ce d cret a cependant t modifi afin de pr ciser que l installation doit tre r alis e au plus tard la mise en eau ou si les travaux de mise en place des dispositifs n cessitent une mise en eau pr alable au plus tard l ach vement des travaux de la piscine le dispositif de s curit vis par la loi peut tre une barri re de protection une couverture un abri ou une alarme r pondant aux exigences de s curit pr cis e par le d cret les dispositifs vis s par le d cret du 31 d cembre 2003 dans sa version initiale
65. quipement en dispositif de s curit peuvent ou bien faire usage de l article 40 du code de proc dure p nale et signaler l infraction au procureur qui peut diligenter une enqu te ou bien signaler l infraction la direction d partementale de la jeunesse et des sports Des rappels de r glementation ont t adress s par les services de la DGCCREF aux propri taires de ces tablissements La saisine du procureur n a pas t n cessaire pour que les exploitants mettent leur bassin en conformit avec la loi du 3 janvier 2003 La DGCCRF a fait remarquer que si les agents de la DGCCRF peuvent ventuellement faire des remarques a partir d une constatation visuelle d anomalies patentes exemple absence de tout dispositif barri re install e ridiculement petite ils ne sont pas habilit s a v rifier la conformit des dispositifs de s curit install s par les exploitants des tablissements touristiques Elle a not d autre part que seuls les agents des services de la jeunesse et des sports sont habilit s contr ler le respect des dispositions de l arr t du 14 septembre 2004 portant prescription de mesures techniques et de s curit dans les piscines privatives usage collectif et disposant que figurent dans les plans de s curit les dispositifs de s curit destin s pr venir les noyades pr vus par les articles R 128 1 R 128 4 du code de la construction et de l habitation Les services de la jeunesse et
66. r voir aussi des moyens de contr le Lors de l examen du projet de rapport par la Commission des affaires conomiques des pistes compl mentaires ont t voqu es l obligation de d clarer sur l honneur l quipement du bassin d un dispositif anti noyade l utilisation des bases juridiques existantes notamment en mati re de contr le d assainissement pour proc der des v rifications d quipement l agr ment des installateurs de dispositifs anti noyade normalis s Ap es EXAMEN EN COMMISSION La Commission a examin le rapport pr sent par M Lionnel Luca rapporteur et M Pascal Deguilhem rapporteur adjoint sur le contr le de Vapplication de la loi n 2003 9 du 3 janvier 2003 relative la s curit des piscines M le pr sident Patrick Ollier Nous sommes r unis aujourd hui pour autoriser ou non la publication du rapport d information concernant le contr le de l application de la loi du 3 janvier 2003 relative la s curit des piscines J avais confi ce travail Messieurs Lionnel Luca et Pascal Deguilhem M Lionel Luca rapporteur Pascal Deguilhem et moi m me soumettons aujourd hui votre approbation le rapport sur l application de la loi du 3 janvier 2003 sur la s curit des piscines loi qui a t adopt e l unanimit Ce rapport est la conclusion d un long travail d but l automne dernier pour valuer et contr ler l application d une loi
67. r on est en pr sence d une insuffisance inacceptable Tant qu on ne disposera pas d valuations robustes sur les noyades en piscines priv es il ne sera pas possible d apporter une r ponse enti rement convaincante aux questions relatives l efficacit de la loi et au degr de protection offert par les diff rents dispositifs de s curit D s lors les professionnels persisteront se rejeter les responsabilit s gt AS Pour disposer de telles valuations il est n cessaire que le gouvernement s assure que les enqu tes noyades sont r alis es chaque ann e que la taille du parc de piscines priv es et son taux d quipement en dispositifs anti noyade sent correctement estim s et que les donn es recueillies sont soumises des traitements statistiques appropri s La deuxi me mieux informer L information est fondamentale pour r duire le nombre de noyades et faire en sorte que la loi soit correctement appliqu e De grandes campagnes d information doivent tre r alis es destination du grand public Le Gouvernement relancera d ailleurs une campagne cet t ce qui n tait pas acquis au d but de notre mission Afin de mieux informer les propri taires de leur obligation d quiper leur bassin d un dispositif anti noyade il serait utile de mentionner explicitement cette obligation dans le formulaire type de d claration de travaux Enfin l information des maires et de leurs service
68. ra ne la mort lorsqu il y a r animation par exemple ce qui explique cette pr cision M Jean Marie Sermier S agissant des questions de responsabilit je sugg re que l on mette contribution les organismes de certification qui existent d j en les chargeant de d livrer un certificat de conformit au moment de la premi re mise en eau du bassin Il ne saurait tre question de charger les maires de nouvelles obligations M le pr sident Ollier Je donne la parole M Deguilhem pour r pondre aux diff rents orateurs M Pascal Deguilhem rapporteur Madame Vautrin vous avez raison de souligner que la loi ne doit pas avoir pour effet de d responsabiliser les parents L AFNOR a publi un guide d installation des dispositifs anti noyade et il faut pers v rer dans la voie de la sensibilisation de mani re faire prendre conscience aux parents de leurs responsabilit s notamment dans les piscines d h tels ou de collectivit s o leur vigilance se rel che parfois M le Pr sident Ollier nous a interrog s avec raison sur les syst mes de barri res et sur l habilet des jeunes enfants les contourner Il faut rappeler que 40 les normes relatives aux barri res ont t labor es afin d emp cher l acc s aux piscines des seuls enfants de moins de cinq ans Merci cher Fran ois Brottes d avoir relev le caract re tr s concret et pragmatique de ce rapport Comme je viens de le dire la r
69. re la couverture et le mur et a connu une fin atroce J appelle aussi l attention sur une confusion fr quente lorsqu ils obtiennent le permis de construire leur maison certains se croient dispens s de d clarer les travaux de construction d une piscine et ils font les deux trous en m me temps Ma commune comptant au moins trois cents piscines je ne peux pas mobiliser en permanence la police municipale pour tout v rifier surtout s il n y a pas eu de d claration et que je ne suis pas inform de l existence d un bassin Bien entendu le fait que la d claration g n re une imposition particuli re n est pas tranger ce ph nom ne de sous d claration Sur ce sujet sensible je regrette mon tour que l Association des maires de France ne se montre pas plus coop rative car son devoir serait de nous aider M Jacques Le Nay Merci pour ce rapport de qualit Il faut tre attentif aux effets pervers de la loi En tant que pr sident de l association des maires de mon d partement je peux t moigner que les maires endossent d j beaucoup de responsabilit s n en rajoutons pas Par analogie avec le domaine des jeux pour enfants dans les espaces collectifs o les normes changent tr s vite ou encore aux AS plans d eau ou les panneaux d interdiction de baignade ne sont pas respect s je suis convaincu qu il est indispensable de responsabiliser les gens et de leur faire admettre que certains
70. s es au niveau europ en voire international le processus de normalisation co te cher m me si ce co t s apparente un co t cach il mobilise en effet un grand nombre d acteurs de la sph re publique comme de la sph re priv e pendant un grand nombre d heures Dans le respect de l esprit de la loi de grandes campagnes d information ont t r alis es associant l Etat et les professionnels de la piscine et du tourisme Contrairement l esprit de la loi les obligations d quipement ne sont en revanche peu pr s pas contr l es par l tat La DGCCRF r alise un contr le sommaire de l quipement des piscines collectives l occasion de contr les portant sur d autres obligations de s curit Pour les piscines usage individuel il n existe aucun contr le sauf par les notaires au moment de la cession de la propri t comprenant une piscine Celui ci devrait d ailleurs la longue constituer un recueil de donn es int ressant Il n existe d ailleurs pas de base l gislative explicite pour proc der de tels contr les Enfin la loi pr voyait que le gouvernement transmettrait au parlement un rapport d application dressant le bilan de l accidentologie avant le 1 janvier 2007 Ce rapport n a pas t transmis dans les d lais et il ne dresse pas r ellement le bilan de l accidentologie Venons en maintenant aux recommandations La premi re mieux valuer ca
71. s 2004 Elles permettent aussi d avoir une id e du recours divers types d quipement Les alarmes repr sentent ainsi pr s de la moiti des dispositifs install s les barri res et couvertures se partageant le reste tandis que les abris restent marginaux Il faut cependant garder l esprit que l installation d un dispositif de s curit n est pas synonyme en elle m me de s curit D une part les dispositifs de s curit tant alarmes que barri res abris ou couvertures ne sont en effet pas op rants d s lors qu ils sont inactiv s ou mal fix s Leur efficacit d pend donc 1 Enqu te r alis e par la soci t d tude DECRYPTIS en octobre 2007 sur une base de 8000 appels t l phoniques qui ont permis de d nombrer 456 propri taires de piscines qui ont r pondu l enqu te directement de la vigilance des utilisateurs activation des alarmes repositionnement des couvertures et abris fermetures des portes des barri res et abris etc Il n existe d ailleurs pas d enqu te sur les usages des dispositifs de s curit qui permettraient de savoir quelle part des bassins est effectivement s curis e en dehors des p riodes de baignade D autre part la moiti des accidents a lieu au moment de la baignade c est dire un moment o les dispositifs de s curit sont inop rants 2 L impact sur l accidentologie Les seuls l ments scientifiques permettant d valuer l impact de la loi d
72. s doit tre am lior e cet gard nous avons t surpris par l attitude de l Association des maires de France qui n a pas donn suite nos sollicitations De m me dans mon d partement j ai adress un questionnaire 85 communes et obtenu seulement 15 r ponses Troisi me recommandation mieux l gif rer Les difficult s d application de la loi du 3 janvier 2003 permettent de faire deux souhaits d ordre g n ral en mati re l gislative La r f rence explicite des normes dans la loi n appara t pas souhaitable notamment parce qu elle s articule mal avec le droit communautaire et que les normes ne sont pas accessibles facilement gratuitement Et pr voir des sanctions ne garantit pas forc ment le respect de la loi et il est utile de pr voir aussi des moyens de contr le M Patrick Deguilhem rapporteur Parmi les organismes auditionn s l exception des professionnels et des consommateurs les interlocuteurs sont en demande d information Nous avons essay dans notre rapport d apporter des clairages et on constate que les avis divergent entre consommateurs et professionnels Mme Catherine Vautrin Le sujet est difficile la piscine est un l ment ludique qui peut aussi tre l endroit d un drame Vous n avez pas relev l accroissement de la mortalit par noyade chez les plus de 85 ans alors que la tendance est la baisse dans les autres tranches d ge Le groupe
73. s en charge de sa surveillance il existe souvent des liens entre ces derniers et les parents qui font obstacle l action en justice Reste le cas plus rare d un enfant se noyant dans une piscine poss d e par une personne que ses parents ne connaissent pas Le contentieux reste faible Le contr le r pressif r alis par le juge se r v le donc en grande partie inop rant Le contr le pr ventif r alis par l administration est quant lui marginal Ainsi les agents de la consommation de la concurrence et de la r pression des fraudes v rifient l occasion de contr les plus larges l quipement des piscines des tablissements de tourisme d un dispositif de s curit Ils ne v rifient cependant pas par manque de temps et de formation sp cifique la conformit de ces dispositifs la r glementation en vigueur Les contr les r alis s par les agents de la consommation de la concurrence et de la r pression des fraudes DGCCRF la DGCCRF n a pas comp tence pour contr ler l quipement en dispositifs de s curit des piscines usage privatif Elle peut cependant relever l absence d un dispositif de s curit lors des contr les qu elle effectue sur le fondement du code de la consommation dans les tablissements de tourisme poss dant une piscine usage collectif h tels restaurants campings r sidences de vacances les agents de la DGCCRF lorsqu ils constatent un d faut d
74. s piscines de plein air dont le bassin est totalement ou partiellement enterr et qui ne rel vent pas de la loi n 51 662 du 24 mai 1951 assurant la s curit dans les tablissements de natation les piscines partiellement enterr es sont de ce fait explicitement soumises l obligation d quipement tandis que les tablissements de natation son explicitement exclus Il pr cise ensuite le contenu de la note technique qui doit tre remise par le constructeur au propri taire celle ci doit indiquer les caract ristiques les conditions de fonctionnement et d entretien du dispositif de s curit et l informer sur les risques de noyade sur les mesures g n rales de pr vention prendre et sur les recommandations attach es l utilisation du dispositif de s curit 1 La norme d termine trois m thodes d essais le test dit du petit torse gabarit que l on tente d introduire sous la couverture afin de simuler le passage d un enfant permet de v rifier l impossibilit pour l enfant de passer sous la couverture et de s y trouver coinc le test dit du passage la couverture doit r sister 5 passages d un adulte pesant 100 kg dans le sens de la longueur et 5 passages dans le sens de la largeur permet de v rifier la capacit pour un adulte marcher sur la couverture sans que celle ci ne se d chire ou ne s effondre le test dit du grand corps mou chute d un sac sph roconi
75. sommateurs sur la s curit des alarmes a d tection d immersion et des couvertures Alarmes d tection d immersion Dans son avis du 12 juin 2008 la CSC relevait que sur six alarmes test es cinq pr sentaient plusieurs points de non conformit avec la norme alors en vigueur et s av raient incapables dans certaines conditions de rep rer les chutes de mannequins dans le bassin Suite ces r sultats le gouvernement a proc d des essais et au retrait du march des alarmes incrimin es La norme a t revue afin d accro tre la reproductibilit des tests effectuer Couvertures Dans son avis du 5 juillet 2007 la CSC notait que les exigences requises par la norme dans la conception des produits ne prennent pas suffisamment en compte les risques li s la d t rioration des couvertures cons cutives l action des ph nom nes atmosph riques et qu elle stipule que la couverture doit avoir un moyen d vacuation de l eau de pluie mais ne fixe aucune m thode d essais permettant de v rifier l efficacit du dispositif 2 Les textes r glementaires Le premier texte d application de la loi est paru le 31 d cembre 2003 soit la veille de l entr e en vigueur pour les piscines nouvelles de l obligation d quiper le bassin d un dispositif de s curit Le d cret pr cise la nature des nouvelles piscines concern es par l obligation de s curisation il s agit de
76. t propos es pour objectiver les mannequins Aujourd hui la fin d un cycle long de r vision conduit un espacement du rythme des r unions L laboration des normes relatives la s curit des piscines ne s est donc pas faite suivant les r gles de l art L AFNOR a d laborer quatre normes en moins de six mois la premi re s rie de normes tant publi e en d cembre 2003 Ce d lai tait insuffisant pour assurer un degr de fiabilit et de s curit satisfaisant pour tous les produits Un travail de r vision court terme est donc intervenu aboutissant l diction de nouvelles normes en mai 2004 Un travail de r vision moyen terme a ensuite t men et a conduit deux nouvelles r visions de la norme alarme fin 2007 puis d but 2009 O Le renvoi dans la loi des normes pour les dispositifs de s curit anti noyade pr sente des avantages dans la mesure o il permet de disposer de lignes directrices techniquement fiables et volutives pour concevoir des dispositifs de s curit et am liorer la qualit des dispositifs commercialis s La f d ration des professionnels de la piscine si elle conteste certains aspects de normes s est d ailleurs d clar e tr s favorable l obligation de respecter les normes car cette obligation garantirait que les dispositifs install s assurent un niveau de s curit lev Mais cette r f rence a aussi pr sent des inconv nients
77. t cibl e sur les d partements les plus frapp s par les noyades en piscine priv e Leur diffusion s est faite en s appuyant sur les professionnels de la piscine et du tourisme 1 La loi pr voyait que les propri taires de piscines existant avant l entr e en vigueur de la loi devaient quiper leur bassin d un dispositif de s curit compter du 1 janvier 2006 condition qu existe cette date un dispositif adapt La possibilit de respecter les exigences techniques plut t que les normes permet donc incidemment d largir le champ d application de la loi 2 Cet article pr voit que des d crets en Conseil d Etat pris apr s avis de la commission de la s curit des consommateurs fixent les conditions de commercialisation des produits et peuvent ordonner le retrait voire la destruction des produits L article L 221 1 du m me code pose par ailleurs une exigence g n rale de s curit en disposant que les produits et les services doivent dans des conditions normales d utilisation ou dans d autres conditions raisonnablement pr visibles par le professionnel pr senter la s curit laquelle on peut l gitimement s attendre et ne pas porter atteinte la sant des personnes Les campagnes de sensibilisation men es depuis 2005 Brochure intitul e piscine prot g e faut quand m me me surveiller Cette brochure tait co dit e par l Institut national de pr vention et d ducation pour la sa
78. tion de M Jean Pierre Raffarin au poste de Premier ministre qu est intervenue la loi du 3 janvier 2003 en obligeant tous les propri taires de piscines ext rieures enterr es quiper leur bassin d un dispositif de s curit normalis B L LABORATION DE LA LOI 1 Les initiatives parlementaires La loi du 3 janvier 2003 trouve son origine dans une proposition de loi de M Jean Pierre Raffarin d pos e au S nat en 1998 Cette proposition pr voyait l obligation d quiper les piscines non couvertes de barri res de protection Le texte d pos l Assembl e nationale en 2001 par M Lionnel Luca tait l g rement diff rent puisqu il pr voyait d obliger les propri taires de piscine installer un syst me de protection agr par la commission d partementale de s curit visant emp cher l acc s des enfants non accompagn s l eau 1 Proposition de loi relative la s curit des piscines pr sent e par MM Jean Pierre Raffarin et plusieurs de ses coll gues annexe au proc s verbal de la s ance du 30 juin 1998 session ordinaire de 1998 1999 S nat 2 Proposition de loi visant obliger les propri taires de piscines priv es mettre en place une s curit autour du bassin pr sent par M Lionnel Luca enregistr e la pr sidence le 26 septembre 2001 session ordinaire de 2000 2001 Assembl e nationale gt d La proposition de loi couvrait ai
79. tribution par le constructeur d une note technique chaque maitre d ouvrage rappelant la l gislation en vigueur et pr cisant que les propri taires doivent en principe opter pour l un des quatre dispositifs de s curit normalis 98 le grand public Une charte a donc t sign e en 2005 entre les pouvoirs publics et les repr sentants de la profession afin de pr ciser la mani re dont ces derniers sont associ s au travail d information Ce travail d information semble avoir eu un impact positif sur le nombre de noyades en piscines priv es Toutefois le fait que l obligation ait t relay e par l ensemble des m dias et professionnels de la piscine de la s curit et du tourisme a largement contribu cet impact la mobilisation ne s est pas tendue aux communes hors services instructeurs des autorisations d urbanismes alors que leurs services apparaissent comme les seuls capables de proc der des contr les pour v rifier le respect de la loi Tous les acteurs du secteur s accordent dire qu il est fondamental que les campagnes de pr vention insistent sur la responsabilit des parents en mati re de surveillance qui est toujours en cause dans les noyades des jeunes enfants C LES CONTR LES 1 Le contr le de la s curisation des bassins L arsenal des sanctions permettant de contr ler le respect par les propri taires de leur obligation de s curiser leur bass
80. tructif dont ont fait preuve tous les acteurs qu ils ont entendus En d pit de leurs divergences d analyse et d int r ts la f d ration des professionnels de la piscine les f d rations des professionnels du tourisme la commission de la s curit des consommateurs l association fran aise de normalisation l association Sauve qui veut les services centraux concern s le cabinet du secr taire d tat la consommation et tous les autres acteurs notamment locaux ont cherch affiner le diagnostic de l application de la loi du 3 janvier 2003 et r fl chi aux mesures qui permettraient de r duire davantage les noyades d enfants en piscines priv es Les rapporteurs tiennent remercier tout particuli rement le d put maire de Villeneuve l s Avignon Jean Marc Roubaud pour le temps qu il leur a consacr avec ses services et pour son accueil lors de leur d placement dans le Gard Ils n ont qu un seul regret celui de n avoir pu b n ficier du soutien de Association des Maires de France pour conduire une enqu te sur l application de la loi au niveau municipal l LA LOI A LES PISCINES ET LEURS DANGERS 1 Les diff rents types de piscines Le droit fran ais pr voit d abord une r glementation sp cifique pour les piscines collectives Les tablissements de natation sont vis s par la loi n 51 662 du 24 mai 1951 assurant la s curit dans les tablissements de natation m
81. tut de veille sanitaire Surveillance pid miologique des noyades Enqu te noyade 2006 Minist re de l int rieur janvier 2008 pp 14 15 et 47 48 notamment 2 8 noyades d enfants de moins de 6 ans et 8 non suivies de d c s avaient t recens es en 2006 en dehors de p riode de baignade 3 Les chiffres donn s pour 2003 et 2004 comprennent les noyades qui se sont produites dans des piscines hors sols les rapports des enqu tes noyades ne distinguant pas ces deux cas 4 Depuis 2005 la f d ration des professionnels de la piscine recense les accidents sur la base des coupures de presse avec rappel des services de secours Elle dispose ainsi d informations sur les circonstances des accidents notamment la pr sence ou non de syst mes de protection Tue des cas restants ce qui accr dite l id e qu un effort doit tre fait pour que les propri taires de piscine utilisent correctement leur dispositif de s curit Les principaux probl mes relev s sont les suivants b che mal install e ou inadapt e barri re mal referm e ou franchie alarme non r activ e ou connaissant des dysfonctionnements C UNE VALUATION INSUFFISANTE DES EFFETS DE LA LOI Le gouvernement a fait part de difficult s quant l valuation de la loi Les rapporteurs rel vent n anmoins quelques lacunes quant cette valuation l enqu te noyades de l InVS qui permet de conna tre de mani re pr cise
82. u 3 janvier 2003 figurent dans l Enqu te noyade 2006 L volution du nombre de noyades survenues en piscines priv es qu elles aient ou non t suivies de d c s n appara t pas une fois l volution de parc de piscine et la temp rature neutralis es statistiquement significative ces deux facteurs ayant en effet un fort impact sur les noyades L tude au cas par cas des noyades d enfants semble plaider en revanche en faveur d une certaine efficacit des dispositifs de s curit m me si ces conclusions doivent tre consid r es avec prudence tant donn notamment la faible taille de l chantillon consid r Il est donc n cessaire de se rapporter des chiffres bruts pour se faire une id e plus pr cise de l impact de la loi Selon les informations recueillies par la f d ration des professionnels de la piscine le nombre de d c s d enfants de moins de 6 ans en piscines ext rieures enterr es a volu la baisse 25 d c s en 2003 statistiques InVS 12 d c s en 2004 statistiques InVS 10 d c s en 2005 recensement FPP 12 d c s en 2006 statistiques InVS corrobor es par le recensement FPP 4 d c s en 2007 recensement FPP 6 d c s en 2008 recensement FPP En moyenne la moiti de ces d c s se sont produits lors de la baignade Les informations recueillies montrent qu un dispositif tait pr sent dans la moiti 1 Insti
83. u te noyade 2004 L tude des lieux de noyades par classe d ge montre que les jeunes enfants sont les premi res victimes de noyade en piscine priv e Toujours en 2004 65 enfants de moins de 6 ans se sont noy s en piscine priv e usage individuel ou collectif ce qui repr sente 46 du total des noyades en piscines priv es Avant le vote de la loi du 3 janvier 2003 pr cit e il n existait aucune r glementation sp cifique visant r duire le risque de noyade d enfants en piscines priv s Les noyades en piscines priv es familiales taient d ailleurs rarement rapport es dans la presse nationale avant le d but des ann es 2000 D s son avis du 10 juin 1990 pourtant la commission de la s curit des consommateurs CSC avait soulign la n cessit d am liorer l quipement de ces piscines en dispositifs de s curit Ces produits n taient alors pas normalis s et leur installation facultative Dans son avis du 6 octobre 1999 la CSC dressait un constat sans quivoque Il est int ressant de noter qu l poque les b ches taient le principal dispositif de s curit tudi et sans doute utilis Les alarmes qui quipent aujourd hui la majorit des bassins familiaux n taient pas consid r es comme tant une solution cr dible Il n existait cette poque en France que des prototypes et les seules alarmes commercialis es taient am ricaines Extraits de l avis
84. ultats de l accidentologie ne permettraient pas de tirer d enseignement g n ral sur les effets de l application de la loi dans la mesure o 1 Le l gislateur a une part de responsabilit dans la mesure o la loi du 3 janvier 2003 pr voyait que le gouvernement devait communiquer un bilan de l accidentologie en 2007 ce qui signifiait que les derniers r sultats exploitables seraient ceux de l ann e 2006 2 Les chiffres qui pourraient servir ces mesures parc de piscines taux d quipement pas type de dispositif nombre et type de noyade sont hors enqu te noyade des estimations de la f d ration des professionnels de la piscine les variations observ es ne sont pas statistiquement significatives donn es peu nombreuses et d pendant de la climatologie de l activation des syst mes de s curit du nombre de piscines etc Renseignements pris aupr s de statisticiens des valuations plus robustes pourraient tre r alis es si des donn es plus nombreuses taient disponibles et ce en d pit du faible nombre de noyades d enfants de moins de cinq ans en dehors des p riodes de baignades CONCLUSIONS Premi re recommandation mieux valuer Tant que des valuations robustes ne seront pas disponibles il ne sera pas possible d apporter une r ponse enti rement convaincante aux questions relatives l efficacit de la loi et au degr de protection offert par les diff rents dispositifs de s
85. urer un bon niveau de protection tout en renvoyant la d finition des caract ristiques techniques un processus par nature consensuel celui de la normalisation La formule retenue dans la loi a pos de vraies difficult s l application obligatoire des normes tant difficile pour le parc existant et peu compatible avec le droit communautaire Le mode de sanction retenu est la r ponse p nale Ce choix qui s explique par un souci de simplicit et de responsabilisation des propri taires de piscines s est av r discutable Des sanctions ont bien t pr vues mais pas de dispositif de contr le Enfin certaines pistes ont t laiss es de c t L obligation de formation au secourisme piste qui avait t avanc e comme pouvant servir en aval de la noyade r duire le nombre de d c s n a pas t inscrite dans la loi L obligation faite aux constructeurs de fournir un dispositif de s curit avec les piscines a t rejet e pour deux motifs principaux elle aurait pu conduire engager la responsabilit des constructeurs en cas d accident d une d faillance du dispositif de s curit elle aurait pu appara tre comme une vente li e susceptible d accro tre le co t des quipements Les l gislations trang res Selon l tude juridique laquelle les rapporteurs ont fait proc der il n existe pas de l gislation comparable celle de la France dans la plupart des pays oc

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