Home

FEMMES ET SEXUALiTE

1. Jo l de Rosnay au DEVOIR 30 1 81 Les progr s de la biologie exigent un surcro t de vigilance e Cayouette ASSEZ l heure des transferts d embryons des modifications de plantes ou d animaux de la ma nipulation des g nes des promes ses de traitements du cancer et du sida de la reproduction m dicalement assisl e el des au tres progr s de la biologie le d calage entre les scientifiques et la populalion n a jamais t aussi grand La confusion la crainte et Jes espoirs s expliquent C est que nous subissons depuis une ving taine d ann es une v ritable r volution biologique Une r volu lion comparable celle survenue dans le domaine de la physique il va trente ou quarante ans dit deri de Rosnay communicateur seientifique francais auteur de L Aventure du vivant paru r cenment et de nombreux autres ouvrages dont le c l bre Macros cope Devant ces progr s r cents qui bouleverseront l avenir de Tilomme de Rosnay en appelle un suppl ment d me et un surcrolt de vigilance Il faut de toute urgence croit il tablir un dialogue sur les aspects fonda menlaux strat giques thiques et philosophiques de la recherche en biologie Mais pour que les h ritiers du vivant puissent agir el faire bon usage de leur libert il leur fau dra comprendre Ce qui se passe En clair pas de dialogue sans connaissance commune L efforf sera grand
2. cause de l usure du sujet sa complexit son jargon 64 Nous manquons de suivi apr s un punch m diatique 11 faut penser vite c est le jeu de la pression Les journalistes ne savent pas de quoi ils parlent cause des pr jug s des journalistes du racisme etc Difficult face aux m dias anglophones il faut parler anglais B Expos d Armande Saint Jean Diagnostic des m dias Dans le monde de l information il y a incompatibilit d objectifs l information dans notre soci t c est une institution Mais c est la seule institution confi e des entreprises priv es elle est donc un business De plus c est un business tr s peu r glement cause de la libert d information Les m dias sont situ s dans un contexte conomique o l volution des produits est constante mais jamais identifi e On ne voit pas les changements au moment o ils se produisent car on en est trop pr s Le conseil de presse instance o on peut porter plainte au sujet des m dias a un bon impact dans le milieu Cependant peu de gens sont int ress s y si ger car la critique qu on y fait en demeure au constat Les m dias se trouvent actuellement dans une phase o on essaie de pr senter au public un produit qui a certains traits le produit doit sortir de l ordinaire ce qui est diff rent et mieux que d tre extraordinaire on mise sur le spectaculaire Il y a u
3. juge Gonthier a rai des grossesses multiples Or les couples qui se soumettent ces nouvelles m thodes de fertilisation la fois tr s co teuses et tr s exigeantes veulent d sesp r ment un enfant Mais ils n en veulent pas n cessairement quatre ou cing en m me temps Les cliniques de fertilit sont donc de plus en plus dispo s es contr ler ces grossesses inop portunes et hauts risques On limine les embryons en leur in jectant de l air ou du chloride de potas sium dans le thorax La s lection se fait au hasard l intervention sous anesth sie locale se d roule entre huit et 10 se maines de grossesse Plus t t le foetus est trop petit plus tard il est trop gros Car l inconv nient de ces avortements s lectifs c est qu ils ne sont pas vacu s de l ut rus comme c est le cas normale ment La mati re avort e doit donc ventuellement tre absorb e par l or ganisme Autre inconv nient la r duc tion embryonnaire peut provoquer un avortement complet Elle peut aussi causer des h morragies ou infections chez les femmes et provoquer des pro bl mes neurologiques chez les foetus En France un enfant est n aveugle sui te un ratage de proc dure il avait t atteint aux yeux plut t qu la poitrine a Un peu peurant tout a non Ce spectre de la science toute puissante qui d infiltre dans les ut rus pour mieux y faire le m nage En fait cela
4. 6 000 Et ce alors que les assurances sociales ne rembour sent pas encore ce genre d inter vention qui de surcroit ne r ussit que dans un quart des cas La cible les deux trois mit lions de couples am ricains qui e rt ms po a e ne peuvent avoir d enfants Le march porte sur plusieurs mil liards de dollars et certaines clini ques font des affaires en or avec des taux de r ussite pratiquement nuis ll ne s agit pas d une imele technique qui peut tre transmise ct enseign e facilement pr cise Howard Jones directeur d une clinique s ricuse celle qui a donn naissance au premicr am ricain cprouvette et de puis 400 autres enfants f con d s in vitro La technique a l air simple premi re vuc affirme M Jones Vous prenez un ovule un peu de sperme vous m langez le tout et vous l introduisez dans le ven tre de la m re En fait c est beau coup plus compliqu il s agit d une science tr s pr cise voire d un art qui consiste pr lever l ovule au bon moment de sa ma turation Technique subtile loin d tre efficace 100 p cent mais qui reste le seul espoir encore aujour d hui pour ceux qui veulent un enfant li est toujours difficile de t l phoner aux parents pour leur dire que la f condation a chou raconte M Brown mais cela est plus que compens lors que l on t l phone pour dire que l op ration a r ussi
5. venir Son corps bless et un arri re go t de mort se chargent de rappeler toute future m re fupitive qu une interruption volontaire de grossesse n est jamais tout fait volontaire et que si le prix de l intervention est rembours par la S curit sociale il reste cependant un autre prix payer une autre perte accepter qui laisse demunie pour longtemps voire endett e pour toujours La r cente lev e de boucliers contre la pilule abortive n a vraisemblablement rien voir avec la r alit technique de PIVG mais doit plut t se comprendre comme un effet de l activit fantasmatique que cette nouvelle m thode mobi lise Tout d abord les fantasmes d agression l encontre de ces candidates l IVG qui revendiquent le droit la jouissance gratuite sans cons quence ne sont plus satis fais Avant les femmes payaient de leur personne allon g es sur une table gyn cologique livr es au mains du m decin sexe bcant carteurs m talliques et aspirateur dans l ut rus Maintenant elles avorteront chez elles allong es sur leur lit un livre la main ou en train de regarder la t l vision DifMicile de trouver l son compte de ch timent la transgression semble rester impunie H y a un autre aspect du RU encore plus d routant Auparavant les enfants qui se faisaient par le bas avec la participation d un amant devaient tre d faits par le bas avec l aide d un m decin Maintenant cet ordre
6. Car la biologie c est l cole de la com plexit rappelle Jo l de Ros nay aussi directeur du d velop pement de la Cit des sciences et de l industrie de la Villette dans un entrelien accord au DE VOIR Mais de quoi parle t on au juste Nous parlons d une r volution qui a suivi trois tapes La premi re tape aura t la compr hension du langage des tres vivants Comment com muniquent ils entre eux C est la base de l ADN l acide d soxyri bonucl igue qui contient l infor mation de base des vivants Ce fut dont la d couverte des lan gages de la vie explique de Rosnay La seconde tape de cette r volution qui n a rien de tran quille nous ram ne la fin des ann es 70 d but 80 La meil leure compr hension des lan gages de la vie a permis aux bio logistes de les combiner Cela a d bouch sur le g nie g n ti que poursuit il De l il n y avait qu un pas vers la pro grammation de la vie troi si me phase de cette r volution Par analogie le compositeur connait maintenant les notes partir des notes il peut composer une symphonie D o les attentes grandissantes en immunologie et les promesses de trailements contre le cancer et le sida Le d fi de cette r volution bio logique est immense rappelle de Rosnay Les questions les plus simples et les plus fondamentales sont raviv es Qu est ce que la vie D o vient la vie Ou va
7. en adopter une En d cidant que le foetus a le droit la vie la fiber t et la s curit de sa personne comme te demande M Borowski le tribunal ferait le travail du l gislateur Il donnerait au Parle ment une ligne directrice La n est pas son r le a repris pour sa part le juge Lamer De son cot l avocat du Procu reur general Me Edward Sojon ky a etale avec beaucoup de reti cence la position du gouverne ment H a refus de demander au tribunal de rejeter d emblee la re qu te de M Borowski Ce faisant il aurait tabli que le gouverne ment ne veut pas aborder la ques tion ll a toutefois fait valoir que cet te question devrait tre remise in d finiment afin de permettre au l gislateur d adopter une loi que M Borowski pourrait contester ensuite s il le juge n cessaire La Cour a alors d cid qu elle entendrait les avocats pendant les deux jours pr vus pour cette cau se et qu elle d ciderait ensuite si elle peut trancher la question L audience se poursuit aujour d hui LT t 8z Sondage Gallup les Canadiens voluent face l avortement de es Canadiens sont r cemment devenus plus li b raux face l avortement apr s avoir em prunt une ligne plus dure au cours de l ann e 1988 l heure actuelle 27 p cent des personnes interrog es jugent que l avortement devrait tre l galis en toutes circonstances alors qu en sep tembrte dernier c
8. renforce l appui qu ebe of fre aux femmes enceintes pour les encourager poursuivre leur gros SESSE sant est e 1601 et s rieux et ne peul tre jev par des m thodes m di cales reconnues et efficaces 4 Avortement seul l article 251 du Code criminel a t invalid par la Cour supr me en janvier 1988 et que l ensemble des autres dispositions demeurent en vi Bucur Par exemple l arlicie 221 qui interdit de tuer en enlant pen ant la mise au monde reste en vi gueur et pourrait tre utilis dans des cas d avortement La situation actuelle est donc se Ton les e vor orit des Commissaires re tient donc une proc dure en deux tapes et un r pime diff rent avant r s le moment o le foetus peut dr comme viable qui est fix la 22e semaine Un amendement en ce sens au Code criminel parle d une inlerrup lion de la grossesse qui vise pro t ger la sent y ique ou psycho logique de la m re et qui est prati qu e avant que le foetus soit apte survivre d une fa on autonome l avortement devrait alors tre effectu dans un h pita ou ailleurs condition d tre pratiqu par un n conform ment aux normes Une autre solution propos e par une minorit de commissaires serait un processus en trois tapes qui per mettraif l avortement sur demande c est dire sans qu il ait A tre jus tifi par une menace la sant phy gt
9. vite autant que possible d utiliser des techniques lourdes anesth sie curetage pour la pratique d avortements au cours de premier trimestre que par la recherche et l exp rimentation on favorise le d veloppement et la g n ralisation de m thodes d avortement de plus en plus l g res et de moins en moins dommageables pour les femmes particuli rement en ce qui concerne les avortements tardifs 18 que dans les tablissements o on pratique des avortements on informe ad quatement les femmes en regard des pratiques m dicales utilis es et de leurs effets sur leur sant ue d y E que l obligation soit faite aux tablissements ainsi qu aux professionnels offrant des services d avortement in er les femmes rce t iv n dans leur r gion groupes de support soutien aux adolescentes en difficult possibilit s d adoption etc d informer les femmes sur les m thodes d avortement les pratiques m dicales ainsi que sur les risques reli s l intervention d d n j i v concernant l utilisation de m thodes contraceptives ad quates pour mieux assurer la mattrise de leur f condit que dans le but d assurer 1a protection de la sant de la m re les services d interruption de grossesse au del de la douzi me semaine soient dispens s exclusivement en centre hospitalier tant donn qu ils exigent un appareillage plus sophistiqu et un suivi m dical plus important
10. 1989 34 p L information qui manque au sujet de la contraception douce constitue l essentiel de cette publication Les m thodes y sont envisag es de fagon globale dans une perspective de sant en relation avec les modes sexuels entre hommes et femmes plut t gue du seul point de vue technique Une fois lev s les pr jug s et les tabous dont elles sont 1 objet elles apparaissent comme un ensemble de m thodes valables d une grande efficacit sans pr judice pour la sant et favorisant une plus grande autonomie 1 gard de la m decine Pour chacune de ces m thodes sont pr sent s les avantages les inconv nients le mode d utilisation et les contre indications La brochure conclut sur la n cessit de mettre sur pied des services complets de contraception et de favoriser la recherche sur des m thodes contraceptives inoffensives 72 pour la sant Vous pouvez vous la procurer gratuitement au Conseil du statut de la femme Direction des communications Service de l exp dition 8 rue Cook 3 tage bureau 300 Qu bec Qu bec GIR 597 EXXXKRXXRR CREATIQU S Conseil du statut de la femme et minist re des Communications 1988 Vid ocassette U MATIC BETA et VHS R alis e en collaboration avec le Conseil du statut de la femme une s rie de vid os produites lors du Forum international sur les nouvelles techniques de reproduction Montr al pr sente des entrevues exclusives et in
11. M Borowski veut simplement pr ter sa voix aux enfants nai tre a dit son avocat Je suis du c t des enfants naitre J aime ma position je sens que je suis du c t des anges a dit le plaideur Rappelons qu au mois de jan vier dernier la Cour supreme a invalid la loi sur l avortement th rapeutique arguant qu elle tait une violation du droit des femmes au libre arbitre ce qui al lait l encontre de la Charte La Cour supr me cr ait de ce fait un vide juridique Cette d cision avait suscit une vive controver se et plusieurs groupes Pro vie avaient critiqu ouvertement cet arr t Entretemps la cause Borowski a fait son chemin devant les tri bunaux manitobains et s est re trouv e devant la Cour supr me qui acceptait de l entendre en de pit d une dmande formulec par le Procureur general du Canada en juillet dernier de fa remettre plus tard a cause des elections Droits du foetus Me Shumiatcher a fait valoir hier que maintenant plus que ja mais il fallait que te tribunal se prononce sur les droits du foetus etant donne que la loi qui des pro tegeait d une certaine fa on n existait plus Le juge en chef M Brian Dick son a ete le premicr exprimer sa reticence trancher la ques tion notant qu on s aventure dans le domaine abstrait En ef fet M Borowski ne lui demande pas a dit le juge de se prononcer sur une loi d j adopt e mais bien de forcer le Parlement
12. Premi re manipulation WASHINGTON AFP Les autori t s de la sant am ricaine ont autoris our la premi re ois titre exp ri mental une mani pulation g n tique sur l homme ou vrant la voie aux manipulations g n tiques des fins th rapeutiques Cette exp rimenta tion s appliquera 10 patients parvenus un stade terminal d un can cer de la peau m lano me et dont l esp rance de vie est valu e 90 jours Hs seront infor m s de toutes les tapes du traitement qui doit incessemment commen cer et devront aupara vant avoir donn leur ac cord par crit Cette experience de manipulation g n tique plac e sous la responsa bilit des docteurs Ste ven Rosenberg c l bre canc rologue am ri cain et W French Anderson l un des plus brillants g n ticiens am ricains consiste sh matiquement pr lever des cellules sangui nes des lymphocytes chez ces malades canc reux puis les tatouer au laboratoire en leur greffant un g ne port par un virus inactiv Ceci afin de pouvoir sui vre le devenir de ces cel lules g n tiquement marqu es une fois r in troduites dans l organis me C est la premi re fois qu une proposition de transfert de g nes sur les humains re oit une ap probation officielle a indiqu l Institut natio nal de la sant am ricai Louanal de NIC 21 1 gen tique au
13. affecte le fonctionnement de l hypothalamus Cet effet a sans doute permis nos anc tres une certaine s lection elles devenaient enceintes seulement lorsqu elles pouvaient physiologiquement mener terme une grossesse Apr s tout la reproduction exige beaucoup d nergie c est dire de calories entre 50 000 et 80 000 calories pour donner naissance un enfant viable puis entre 500 et 1 000 calories par jour pendant l allaitement Aujourd hui la plupart des femmes matures physiquement ont un taux de gras correspondant au quart de leur poids 144 000 calories La principale fonction de ce gras emmagasin est peut tre de fournir l nergie n cessaire une grossesse et environ trois mois d allaitement Quant aux hommes matures physiquement ils ont une proportion d environ 12 14 de leur poids en gras Rappelons cependant que des tudes au sujet de femmes tr s ob ses ont montr qu une quantit excessive de gras tout autant qu une maigreur excessive est reli e l absence de menstruation et l infertilit Cependant on ne connatt pas encore les m canismes de ce ph nom ne 48 J ai particip une recherche men e par Roger Revelle 1970 portrant sur la grandeur le poids et les calories absorb es chez des populations d Am rique du Sud et d Asie J ai constat alors qu une alimentation pauvre retarde l ge de la rapide augmentation de poids chez les adolescentes Une alimentation ri
14. autre Le c lebre m decin a toujours plais en fa veur de la qualit plut t que de la quantit seuls les enfants consciem ment choisis selon lui sont un apport solide la soci t et la famille Peu surprenant alors que les groupes de femmes n aient pas encore pris position face ces nouveaux d veloppements se contentant d exiger une Commission d enqu te sur les nouvelles techniques de reproduction Les opposants l avortement vont par contre s attaquer cette nouvelle pratique avec une vengeance renouve l e L occasion est toute d sign e pour montrer que l avortement au fond est une plaie sociale qui ne cesse de se r pandre i Bref c est un terrain extr mement min qui s ouvre soudainement devant nous La r duction embryonnaire est suffisamment choquante d une part et suffisamment apparent e l avorte ment d autre part pour porter un coup dur au droit des femmes de contr ler leur propre corps droit reconnu il y a exactement un an par la Cour su pr me l importe donc de faire une distinction tr s nette entre les avorte ments s lectifs et les avortements tout court entre les avortements inaccepta bles et les avortements acceptables Pour le Dr Margaret Somerville du Centre McGill d thique m dicale il n y a pas de doute seuls les avorte ments complets sont acceptables Se Jon elle c est l vacuation de Put rus qui d marque ceux ci des aut
15. bact ricide fongicide Le fabricant lui attribue une fonction de protection contre les maladies transmissibles sexuellement 2 Unidose se pr sente sous forme de cr me contenue dans une canule jetable de mati re plastique La cr me Pharmatex est compos e de 1 20 gramme de chlorure de dim thyl alkyl benzyl ammonium et de 2 grammes d acide borique La femme doit introduire la canule d bouch e le plus profond ment possible dans la cavit vaginale et presser plusieurs fois les parois de la canule afin d expulser la cr me 3 Ainsi lib r le contraceptif recouvre la muqueuse vaginale Cette cr me ralentit les spermatozoides puis provoque la rupture de leur membrane causant ainsi leur mort cellulaire Les spermatozoides donc deviennent inaptes la f condation de l ovule 8 La protection obtenue est imm diate et dure dix heures au moins Questionnement 1 Certaines recherches affirment que le chlorure de benzalkonium n a aucun effet sur la flore vaginale Cependant cet agent spermicide de la famille des amoniaques agit comme d tergent sur les prot ines et les lipides du sperme On peut donc se demander s il ne peut pas avoir le m me effet sur les parois vaginales Les chiffres entre parenth ses renvo ent aux notes qui suivent puisqu elles aussi sont recouvertes de prot ines et de lipides 2 Certaines tudes ont effectivement d montr que le chlorure de dim thyl alkyl benzyl
16. consentement libre et clair l acte m dical droit l galit et la protection contre toute discrimination etc Le seul int r t que nous reconnaissons l Etat dans le champ de la grossesse est celui visant assurer le bien tre global de la femme enceinte par des mesures qui s av rent n cessaires et appliqu es dans le respect de ses droits fondamentaux On nous objectera bien s r la question des avortements tardifs Pour nous qui sommes dans la pratique cette objection est inacceptable parce qu elle d forme la r alit Si ces avortements existent ce n est pas sans raisons majeures ils rel vent quant nous d une situation d urgence les avortements ayant lieu au Canada apr s la 20i me semaine de gestation sont de l ordre de moins de 3 1 000 Or les raisons d avorter ce stade sont les suivantes 1 Malformations foetales appr hend es et d pist es par amniocent se Ce test s effectue la 16i me semaine de grossesse et les r sultats ne sont connus qu la 20i me 2 Les risques directs sur la vie ou la sant de la femme enceinte dans le cadre d une grossesse d sir e mais dangereuse pour elle 3 La situation propre aux adolescentes qui ont tendance nier dans un premier temps le 23 fait qu elles soient enceintes 4 Les d lais caus s par le nombre restreint de services d avortement en stade pr coce de grossesse l obstracisme social et l absence de services
17. de faire des profits non pas d am liorer la qualit de vie des femmes Nous savons aussi que nous ne contr lons pas les orientations de la recherche celle ci poursuit d autres objectifs qui ne sont pas toujours positifs pour les femmes contrairement ce que l on veut bien nous laisser croire D ailleurs la d monstration du caract re discutable des int r ts de la science n est plus faire les recherche sur de nouveaux contraceptifs pi tinent on cherche davantage des moyens de concevoir des b b s ex ut ro plut t que de r soudre les probl mes d infertilit caus s par des contraceptifs et les M T S L avenir plus ou moins imm diat nous r serve quelques nouveaux produits Disques auto collants distributeurs d hormones implants bio d gradables anneaux vaginaux ponges spermicides vaccins contraceptifs feront progressivement leur entr e sur le march dans les prochaines ann es Tous ces produits pr sentent des avantages et des inconv nients nous devrons donc tre vigilantes Nous demandons depuis trop longtemps des produits efficaces et sans danger pour la sant Nous ne pouvons tout balayer mais nous ne devons pas accepter des produits dont les effets sont aussi n gatifs que ceux qui ont t sur le march jusqu maintenant Je pense entre autres au Depo Provera Je passe rapidement sur toute le probl me du contr le de la contraception par les professionnels de la sant La
18. en refusant de faire une demande d annulation des auditions apr s qu il se vit refuser sa re qu te de d ajournement on a oc Casionn des d penses inutiles M Borowski Mais ceux qui s attendaient ce que le gouvernement r agisse rapi dement d s le jugement Borowski rendu en seront quittes pour atten dre encore Lors d une rencontre avec la presse quelques minutes apr s que le Jugement fut rendu le ministre de la Justice Doug Lewis a fait savoir que le gouvernement avait tout simple ment d cid de reprendre l exercice depuis le d but el avait donn ins truction ses fonctionnaires de re voir la question de l avortement la lumi re de la d cision Borowski mais aussi Morgentaler rendue en janvier 1988 Nous ne servirions pas le pays en agissant trop vite a d clar M Le wis Mais le ministre n allait pas tre plus bavard Il n exclut rien ne peut dire si le gouvernement choisira de pr senter une loi sur la question ou non ou m me s il tait possible qu il propose une r solution choix mul tiple une d cision fort contest e que le gouvernement avait prise l an der nier M me quand on lui rappelle que le premier ministre Brian Mulroney a promis une loi sur la question au cours de la campagne lectorale M Lewis reste muet sur les intentions du gouvernement La seule chose qui semble claire est que tout vote la Chambre des communes sur la que
19. il y a aussi le risque que des inforinations g n tiques propres un individu solent dis tribuces d une compagnie Fautre et que les employeurs en arrivent dire Nous ne pou vons pas vous embiucher parce que vous tes g n tiquement pr dispos telle ou telle mala dic Super enfants Autre exemple des d tourne ments d utilisation de la g n t que les cherchevrs sont mointe gant capables de produire l hor move de croissance humaine alors qu auparavant ile ne pou voient que Vextrabe de cada Ares un traitement qui S incrait tr s enttevx puisqu il fallait en vitron 3000 cadavres pour arri ver soigner un enfant menac de nunisme Mais aujourd hui avec la pos sibilit de produire l hormone I AO T GIF PHONO PT M Suzuki a rappel que plusieurs atrocit s avalent t com mises dans le pass au nom de la science en grandes quantites certaines compagnies se sont lanc es dans un nouveau march celui des parents qui souhaitent que leur enfant soit plus grand De plus ajoute encore lo spe cisliste la baisse du taux de na talit fait en sorte que l on ac corde aux enfants beaucoup plus d attention que dans le pas s Nous voulons que nos en fants deviennent de superen fants 1 n y a sucun doute qu il y ara de plus en plus de tentuti ves pour assurer une sup riorit g n tique chez les enfants Et les gens pourront avancer que le gouvernement est
20. l origine faire mvalider les dispositions du Code criminel sur l avortement Mais la Cour en etan d j arriv e cette conclusion bien que pour des raisons fort diff rentes quand elle avait statu en Janvier 1984 dans la cause du Dr Henry Morgentaler que l article 251 du Code criminel violan Je droit des femmes la s curit de ieur personne Le Pariement avant choisi de ne pas l gif rer en la mati re la Cour supr me renvoie la question au gou vernement el soutieni quen lab sence de toute ioL ce serait empi ter sur les drons du pouvoir ex cutif que de r pondre ainsi une question D cepuon chez les pro vie page 2 th orique et m me abstraite Faire droil la demande de M Borowski mmeterait sur le uroit du pouvoir execuuf d ordonner un renvoi et pourrait emp cher le j gis tateur de prenure une decision en iw Voir page 10 Les juges Les juges dictant les termes des dispositions l gislatives adopter Ce serait une d rogation marqu e au r le tradi tionnel de la Cour soutient le juge Sopinka dans un jugement unanime Selon lui seul le gouvernement a le droit de demander un avis juri dique la Cour supr me avant qu une loi soit adopt e une proc dure connue sous le nom de renvoi L appelant M Borowski de mande une opinion juridique sur l in terpr tation de la Charte canadienne des droits et libert s en l absence de loi ou d a
21. ne qui se d velopperait au Canada par une loi qui rendrait nul tout contrat par lequel une femme s engage porter un enfant i i pour uE le dou quelqu un d autre en change d une somme d argent Nous ne voulons pas dicter la conduite des gens a t elle expliqu L association ne d sire pas rendre il l gal ce genre d ententes ni faire en sorte que les parties de tels con trats soient poursuivies en justice PACE EN L association veut viter toute fois qu on puisse forcer une m re porteuse ex cuter son obligation au contrat de grossesse Si une m re porteuse change d avis nous voulons qu elle puisse le faire que jamais on ne puisse forcer une femme donner un enfant qu elle a port HUSUETTE ROBERGE M L Association f minine d du cation et d action sociale qui re groupe 30000 femmes au Que bec reclame du gouvernement un moratoire de cinq ans sur lap plication des nouvelles technolo gies de In reproduction NTR L AFEAS estime que l argent de vrait plutot servir a la recherche la prevention et la guerison de l infertilit causce par les mala dies transmissibles sexuellement notamment te chlamydia Le 23e congres de FAFEAS qui se tenuit cette annee y S int Hva cinthe sous le th me Presentes partout m me si ca derange a re u le Gouverneur general du Canada Mme leanne Sauve qui a prononce mardi soir une allocu tion largem
22. sentations de si ge risques d avortements reli s certains examens en cours de grossesse chographies amniocent ses biopsies chorioniques Nos craintes pour la sant des femmes sont fond es galement sur l histoire Rappelons seulement deux situations d abus graves survenus depuis une cinquantaine d ann es o des m dicaments aux effets mal connus ont t prescrits des femmes enceintes la thalidomide qui a t la cause de malformations chez beaucoup d enfants le di thylstilbestrol DES qui a t la cause de cancer chez plusieurs femmes et d anomalies du syst me reproducteur chez nombre d enfants Ce ne serait donc pas la premi re fois que le monde m dical fermerait les yeux sur les risques associ s des m dicaments ou des pratiques peu exp riment s S TECH S T Dans la plupart des cliniques de fertilit les NTP sont pr sent es comme des techniques valables m me si une grossesse terme n est pas garantie Cependant nos recherches nous am nent croire que les NTP chez les humains sont encore au stade exp rimental 43 divers aspects des processus et de leurs effets ne sont pas connus c est le cas particuli rement de la stimulation hormonale les protocoles r gles suivre dans l exercice d un acte m dical et qui en favorisent le succ s diff rent d un pays l autre et m me d une clinique l autre cela t moigne de l incertitude qui r gne par ra
23. sur les m thodes Billings et sympto thermique La pertinence de l enseignement de ces m thodes aux adolescent e s a t discut e De moins en moins d intervenant e s croient que ces m thodes contraceptives sont efficaces chez les adolescentes Toutefois plusieurs ont dit croire que la connaissance de leur cycle par l observation de la glaire ou d autres signes est importante pour les adolescentes Il faudrait promouvoir cette observation comme connaissance concr te tactile de leur fonctionnement et ainsi leur permettre d tre plus proche de leur corps et de leur fertilit Ca peut aussi servir comme connaissance de base dans une d marche d auto sant telle l auto observation du col ou l auto examen des seins ti inatio omme uce alte ve au Connaissez vous de bonnes raisons de promouvoir une sexualit non coitale aupr s des adolescent e s Nicole St Jean intervenante la Clinique des jeunes St Denis en connatt plusieurs Une relation sans p n tration am ne peu de risque de grossesse et de M T S bien s r mais aussi parce que les filles jouissent peu par p n tration qu elles font souvent l amour pour faire plaisir leur partenaire donc sont peu lubrifi es qu elles y vivent beaucoup d anxi t que plusieurs n ont pas de lit pour faire l amour ga va mieux avec les mains enfin qu il y a des tas de choses plus int ressantes faire et appren re dans la sexualit que le coit adolescent e o
24. techniques de procr ation en vous pr sentant trois courts textes un article paru dans l Ardoise de mars 1989 l opinion de lectrices de Ms Magazine sur les m res porteuses ne pas manquer la traduction d un article sur fertilit et embonpoint Nous ajoutons un texte sur une strat gie pour une couverture m diatique Comme plusieurs d entre nous ont pu le constater r ussir aller chercher une couverture par les m dias pour les organismes communautaires rel ve quasi de l impossible Nous vous livrons le fruit de nos premi res rencontres avec madame Armande Saint Jean Nous terminons par des informations rapides sur de nouvelles parutions livres vid o films etc Nous vous souhaitons une bonne lecture et nous vous donnons rendez vous au mois de mai L quipe PROCREATION CONTRACEPTION SEXVALITE DES ALTERNATIVES Les 3 et 4 novembre derniers se tenait Montr al le colloqoue rocr ace e j s alt Cette rencontre tait organis e par un collectif m dical regroupant des gens du Service d information en contraception et sexualit de Qu bec de la Clinique de planning de l H pital St Frangois d Assise de la Clinique des femmes de l Outaouais de Pierre Dicaire pharmacien et de Jean Drouin omnipraticien Ce compte rendu se divisera en deux parties soit 1 les nouveaux d veloppements dans la recherche sur les produits contraceptifs ou de procr ation 2 un survol des r flexions part
25. E Baulicu Eneffet on ne peut pas bloquer une tele invention Il est fort probable que la Chine par exemple se mette copier notre mol cule et la mette sur le march sans notre autorisation Nous ne pourrons rien faire pour l en emp cher N O O en sont les attaques port es contre vous E E Baulieu Je continue de recevoir des lettres de menaces et d insultes On me traite de grand satan Mais les extr mistes ne me font pas peur Les Etats Unis sont le pays qui poss dent le plus grand nombre de ligues anti avortement Or je viens juste d tre contact par des centres de planning familial qui veulent utiliser notre produit N O Alors qu est ce qui vous fait peur E E Baulieu Ce qui me fait le plus peur c est l ignorance L ignorance de ceux qui prennent ma d couverte pour la panac e comme celle de ceux qui la refusenten bloc Le RU 186 n estniun poison ni un cachet d aspirine Son utilisation est un acte grave et responsable N O L ann e derni re une femme avant absorb cette pilule abortive n a pas respect Je protocole Elle n est pas revenue l h pital dans Le RU 486 en pratique Toutes les questions que vous vous posez Soyez COURAGEVSE MON ENFANT SAL PAS Deit VNE CIGARETTE ETA LN VERRE DE RHUM Tax les d lais et a d velopp malgr tout un f tus On a pu la retrouver et la convaincre d avorter trois mois de grossesse Or le f tus ava
26. alable un travail sont un exemple d imposition Le dumping de pilules dosage trop lev ou dont la date d utilisation est expir e en est un autre On n glige videmmentt de consid rer le fait que ces produits ont t congus pour des femmes d un certain poids ayant une certaine alimentation et certaines habitudes de vie Ces conditions ne sont pas celles des femmes du Sud et les effets de la contraception chimique chez elles sont tr s largement minimis s Soulignons aussi tout le non respect des coutumes et usages lors de la distribution des produits contraceptifs Ces faits nous am nent nous poser la question des int r ts en cause dans tout le domaine de la contraception Int r ts de tous ordres conomiques politiques et d mographiques sans parler de ceux plus diffus et jamais nomm s de contr ler les femmes Nous ne pouvons ignorer que l objectif premier du d veloppement de la contraception dure tait d assurer un meilleur contr le des populations particuli rement la classe pauvre de l humanit L volution des lois sur l avortement particuli rement en Occident nous donne un exemple du contr le que les tats tentent d exercer sur le corps des femmes lorsque des int r ts d mographiques sont en jeu Au Sud on st rilise les femmes au Nord on restreint leur acc s l avortement D autre part nous savons tr s bien que les objectifs des multinationales pharmaceutiques sont
27. ammonium pouvait jouer un role antiseptique dans la lutte contre les MTS gonorrh e herp s chlamydia et autres Cependant les tudes d efficacit ont t faites partir d un taux de composition de benzalkonium qui diff re de celui que 1 on retrouve dans l Unidose Ces m mes tudes ont aussi t faites avec des chantillons restreints et les utilisatrices taient pleinement inform es 11 s agit donc de conditions physiques id ales qui ne pr vaudront pas dans la r alit 3 L Unidose ne semble offrir une couche protectrice qu au vagin Qu arrive t il aux spermatozoides d j entr s dans l ut rus Questions de mode d emploi 4 Est il pr f rables d tre dans la position couch e pour introduire la canule On ne mentionne pas non plus si l on doit respecter une p riode d attente entre l insertion de la cr me et la ou les p n trations 5 Aucune indication du taux r el de l efficacit contraceptive d Unidose n appara t sur le d pliant d accompagnement Certains chercheurs estiment que le taux d chec serait de 15 20 soit peu pr s le m me que ceux des dispositifs intra ut rins 6 11 serait pr f rable de le combiner une autre m thode contraceptive telle le condom ou le diaphragme afin d en accrottre l efficacit Encore l rappelons nous que dans le cas de l ovule Pharmatex certains chercheurs affirment que les diaphragmes ne r sistent pas au produit contenu dans
28. atteint le minimum requis pour sa grandeur n est pas suffisant pour r tablir et maintenir les menstruations d autres facteurs peuvent affecter le cycle reproducteur tels que le stress les motions ou autres Le temps n cessaire pour r tablir la situation varie galement selon la dur e de l absence de menstruation Soulignons aussi que le nomogramme ne s applique jusqu maintenant qu aux femmes des Etats Unis et d Europe il ne convient pas non plus aux femmes extremement muscl es En effet les muscles contiennent beaucoup d eau 80 ce qui les rend lourds une femme tr s muscl e peut donc avoir un poids normal pour sa grandeur mais avoir un taux insuffisant de gras Comment une modification du taux de gras dans l organisme peut il affecter le syst me reproducteur Chez les femmes trop maigres ou manquant de gras la s cr tion de l hormone gonado stimulante GnRH est anormale par rapport sa quantit habituelle et sa production dans le temps timing Toutes les autres hormones qui d coulent de la GnRH sont donc insuffisantes et l ovulation ne peut se produire Cependant il reste encore des inconnues on ne sait pas exactement quel signal r pond l hypothalamus quand les menstruations sont interrompues Une des hypoth ses le changement dans l oestrog ne qui r sulte d une perte de gras On a longtemps cru que les tissus adipeux taient inertes et ne servaient qu conserver la chaleur e
29. dites avec des personnalit s des milieux de la sant du droit et de l ducation provenant du Qu bec de la France de la Suisse de l Angleterre de l Australie et des Etats Unis R alisation Louise Mondoux Pret Vid oth que Service de la diffusion audiovisuelle Minist re des Communications Edifice Cyrille Duquet 1500 D ouest boul Charest RC Sainte Foy Qu bec GIN 2E5 T l phone 418 643 5169 Vente Les publications du Qu bec C P 1005 Qu bec Qu bec GiK 7B5 T l phone 418 643 5150 ou sans frais 1 800 463 2100 RXAXXIRXARA LE GRAND MONDE Film de Marcel Simard Fiction 75 minutes couleur 16 mm Ce film sur la d sinstitutionnalisation psychiatrique met en sc ne la ressource alternative Action Sant issue de la clinique communautaire de Pointe St Charles Montr al Action Sant c est avant tout des ex patients tes psychiatriques qui visent reconqu rir leur autonomie entre autres par la prise en charge des activit s et du fonctionnement de cette ressource Action Sant c est aussi Pierrette une intervenante professionnelle qui joue un r le important si important qu un jour des participants tes vont s apercevoir que sa pr sence m me est une entrave la conqu te de leur autonomie Ce film favorise une r flexion ou une discussion sur l autonomie ses avantages et ses limites sur le r le des intervenants tes professionnels les dans les groupes d e
30. du Canada dans l affaire Borowski automne 1988 LEAF Women s Legal Education and Action Fund n h site pas affirmer que pour les femmes en tant que groupe la grossesse n est pas volontaire bien qu elle puisse l tre sur une base individuelle Elle est un imp ratif social vident incontestable Historiquement la capacit de reproduction des femmes a fourni au pouvoir le pr texte id al pour maintenir pour l gitimer les d savantages sociaux l gaux politiques notre gard 2 Qu en est il de l avortement dans ce contexte socio politique coercitif Dans nos soci t s contemporaines l existence du crime d avortement a d abord vis la protection de la vie et de la sant des femmes puisque cette pratique s av rait dangereuse l origine ce qui videmment n est plus le cas Par la suite les Etats ont successivement criminalis d criminalis recriminalis l avortement en raison d imp ratifs d ordre socio conomique d mographique guerrier politique 3 L exemple le plus actuel est l intention avou e du pr sident am ricain George Bush de faire interdire l avortement aux Etats Unis par un amendement constitutionnel Son gouvernement vient de demander la Cour supr me de revoir la substance de l arr t Roe c Wade 4 qui avait l galis en 1973 l avortement dans ce pays L avortement devient donc une autorisation accord e aux femmes par le pouvoir autorisation que l on donne ou
31. en l absence de tout con texte juridique C est tr s diff rent dans ce cas puisqu il y a un contexte 979 Pl juridique et une cause v ritable es time Me Orton La Cour avait invoqu l absence de toute loi sur la question de l avor tement pour justifier son refus d in tervenir Depuis janvier 1988 alors qu elle a invalid les dispositions du Code criminel sur l avortement on se retrouve devant un vide juridique que le Parlement canadien a refus de combler Lors de son jugement dans la cause des deux sages femmes la Cour d appel de Colombie Britan nique s tait fond e sur Ja d finition du Code criminel article 206 et re tenue ta plupart du temps par la ju risprudence soit qu un enfant de vient un tre humain lorsqu il est compl tement sorti vivant du sein de sa m re qu il ait respir ou non qu il ait ou non une circulation ind pendante ou que le cordon ombilical soit coup ou non Selon Me Orton la d cision ven tueJle de la Cour supr me ne devrait pas tencher directement Ja ques tion de Pavortement mais elle pour rait servir donner une nouvelle d finition de ce qu est un foetus dans Je contexte de la Charte canadienne des droits et libert s Toute la jurisprudence que nous avons sur la question date d avant l entr e en vigueur de la Charte cette canse pourrait donc tre tr s importante estime t elle Le FAEJ entend faire valoir que le foetus ne peu
32. entre 90 et 120 pages L information c est indispensable pour des choix r els et clair s Abonnement au cahier FEMMES ET SEXUALIT Nom Adresse Ville Code postal T l phone Abonnement individuel et groupes de femmes ____ Abonnement organismes et institutions Je d sire soutenir la F Q P N A Nes nr e I Ch ques l ordre de F Q P N F Q P N 2540 est Sherbrooke bureau 01 Montreal Quebec 514 522 6511
33. est boulevers Les femmes d font leur enfant par le haut sans avoir besoin de qui que ce soit Contraception orale pilule abortive la boucle est boucl e quand l ins mina tion artificielle par la bouche Avec la pilule abortive on avance un peu plus loin dans la gestion de la procr ation par la femme Bien s r les chercheurs scientifiques les m decins et les donneurs de sperme seront toujours utiles mais peut tre pas les hommes o tout du moins leurs corps et leur d sir Le tiers entre la m re et l enfant tend tre gomme Cette modalit orale d avortement engendre l image d une m re archa que l oralit toute puissante d vorer expulser procr er ou tuer Devant la violence d un tel I faut tre bien phantasme on ne peul s ton ner du trouble voire du d sor l ger pour croire dre provoqu par le RU que l interruption Une fois encore pendant de grossesse quelques semaines l IVG aura t l objet du discours scientifi devienne pour les que politique ou religieux femmes une pour contre aspirateur pilule banalit ou une abortive Certains promet routine tent l enfer ternel pour ce qu ils pensent tre le meurtre le Inversement ie plus absolu d autres brandis d bat r cent sent l interruption volontaire propos de la pilule de grossesse comme le sym abortive tend Bole ultime de la Jerie de n cmme Autant de mots ch prouver que le ches de formules vi
34. exp riences d intimit sexuelle sont empreintes de questions sans r ponses Voici une bande dessin e qui aborde le sujet d un point de vue sensible et motif en consid rant le cheminement des jeunes dans l apprentissage de leur sexualit Elle met en sc ne des adolescents et des adolescentes vivant des situations o ils ont faire des choix concernant leur d sir d avoir une plus ou moins grande intimit sexuelle De ces choix mergent des questions ai je vraiment envie d avoir des relations sexuelles Si oui pourquoi Pour qui Est ce pour faire comme tout le monde Est ce pour ne pas le ou la perdre Est ce dans le but d impressionner les amis es Voil quelques questions auxquelles sont confront s Maika Marc Linda Martin Nathalie et les autres personnages de la B D Dans une deuxi me partie les lecteurs trouveront des informations et des activit s de r flexion sur des sujets trait s dans la bande dessin e Parents enseignants es et intervenants es jeunesse sauront en tirer profit lors d changes avec les jeunes Ce que propose Dans les coulisses de l intimit sexuelle apprendre tre l coute de soi d velopper son sens critique face aux pressions ext rieures et consid rer que la sexualit ga s apprend Par un sc nario vivant une criture accessible un humour de situation et des dessins fantaisistes Dans les coulisses de l intimit sexuelle prend le pari d info
35. formation et les int r ts personnels et professionnels de ces intervenants ne vont pas dans le sens d une coute de la volont des femmes de reprendre le contr le sur leur sant ni du respect de cette volont Je vous laisserai sur quelques interrogations qui sont de plus en plus pr sentes l int rieur du mouvement des femmes Quel est notre pouvoir Quels sont nos choix Comment harmoniser sexualit et reproduction pour nous permettre un contr le r el sans mettre en danger notre sant ou celles de nos futurs enfants si tel est notre choix Un des arguments que l on oppose au d veloppement d un contraceptif masculin est que les hormones qui PIT ET PAT CHAQUE NOUVELLE OTTAWA AVEC UNE NOUVELLE POLITIQUE DE SANTE lt 2 ES MAIS RIEN N ARRIVE ADMINISTRATION ARRIVE JAMAIS 15 commandent la formation de spermatozoides sont les memes qui permettent le d sir et l rection Bizarrement 111 la diminution de la libido et l ass chement des muqueuses chez les femmes sont consid r s comme effets secondaires mineurs lorsqu ils ne sont pas ni s En outre comment ne pas encore questionner ce fait les hommes sont fertiles tous les jours les femmes elles peine pendant 20 de leur cycle Ce sont pourtant les femmes qui se contraceptent ou se font imposer la contraception Pourquoi Lorsque cette r alit la fertilit continue des hommes sera vraiment prise en consid
36. interdire ou autonser Certains garants d une morale officielle celle qu on donne voir pr f raient que tout cela aille se faire ailleurs bref que a ne se sache pas Finalement furent reconnus chaque femme le droit et aussi le danger disposer d elie m me l affaire semblait r gl e Aujourd hui la pol mique ne porte plus sur l acte en soi mais sur ses modalit s techniques avec la pilule abortive Texpression f tiche est devenue banalisation C est s rement quelque mauvais esprit psy qui entend derri re ce mot une exigence de voir les femmes payer leur transgres sion de leur souffrance si elles ne veulent pas enfanter alors au moins elles avorteront dans la douleur Eh bien que tout le monde se rassure Aiguille tricoter aspiration ou pilule abortive une IVG a fait souffrir et de partout La d cision de ne pas laisser vivre son enfant est toujours prise dans l ambivalence la solitude et parfois la honte A l re de la contraception 100 la premi re phrase de ceux auxquels on avoue est toujours Mais comment cela a t il pu t arriver alors plut t que d expliquer les pilules oubli es le st rilet qui faillit les ovules qui coulent et les pr servatifs qui glissent les femmes souvent choisissent de porter seules leur secret Bien s r il y a des entretiens pr liminaires l IVG pr vus par la loi mais ils sont de qualit tr s in gale et certaines disent en tre ressorties en
37. l ovule et percent apr s quelques utilisations 6 La compagnie mentionnera t elle la date d expiration du produit et la temp rature de conservation 7 L avertissement concernant l effet neutralisant du savon sur le spermicide comprend certaines ambiguit s l on pr cise bien combien de temps avant les rapports la femme ne doit pas laver ses organes au savon mais on ne le mentionne pas pour la p riode suivant les rapports sexuels Cet avertissement pr coital vaut il aussi pour l homme 8 On devrait nous pr venir que les infections vaginales peuvent aussi r duire l efficacit de la cr me Pharmatex contenue dans l Unidose A quelle tape de l infection cela est il valable Suzanne Gauthier Collectif de Sept Iles R f rences Revue qu b coise de Sexologie vol 3 no 1 1982 p 42 43 L Actualit m dicale 22 septembre 1981 p 7 Bulletins et m moires de la Soci t de m decine de Paris 185e ann e Tome X no 4 juin 1982 p 115 118 LEVRIER M Contraception par ovules au chlorure de benzalkoniun dans Gyn cologie 31 1980 p 633 638 DUPUY Jean Marie Rapport action du benzalkonium sur le virus r LAV HTLV 1I1 SIDA Institut Armand Frappier Laval Ra sur l act t in vitro du 1 re de b iu u e t obiens e rencontr s en pathologie g nitale Institut Alfred Fournier Paris Compendium des oduits e sp cialit s pharmaceutiques Association pharmaceutique canad
38. l une des dix femmes clat en sanglots Une autre se demandait Quel moment son b b tait mort Une troisi me parlait de L avortement par RU 486 est loin d tre v cu comme une simple prise de m dicament par voie orale C est un v ritable acte responsable Le professeur Raulieu inventeur de la mol cule RIT 454 fausse couche pr m djt e Alors que les sept autres jugeaient l exp rience franchement posi tive C est la mani re douce J ai pu sivre normalement juste apr s On n a pas comme pour l IVG attendre un d lai de trois semai nes Quant au sentiment de culpabilit il est pour neuf femmes sur dix moindre que lors d une op ration chirurgicale classique Une seule explique avec J IVG je me sentais moins active C taient des mains trang res quiallaient tuer le f tus pendant que je dormais Avec le RU 486 c est moi qui fait le geste fatidique en jetant les cachets dans ma bouche I nv a plus d interm diaires qui me permettent de me d responsabiliser On ne peut plus tricher avec sa conscience BERNARD WERBER 12 I8JANVIER 1489 51 On me traite de grand satan Une interview du professeur Etienne Emile Baulieu Le Nouvel Observateur Les femmes ayant test la nouvelle formule RU 486 plus prosta glandine pr tendent ressentir des douleurs iden tiques celles de l accouchement Est ce un effet in vitable Etienne Emile Bauli
39. la vie Pour la premi re fois l homme devient l ing nieur de l homme Ce pouvoir est aussi aussi grand que celui qu a pro cur l Homme la d couverte de l nergie de la mati re 1 faut que nous r fl chissions collecti vement ce que nous sommes en train de faire Collectivement car les scien tifiques ne sont pas les seuls res ponsables Leur m tier c est de chercher et de trouver C est la soci t ensuite qui applique leurs d couvertes C est vrai qu ils sont responsables mais pas tolale ment C est pour cela que nous h ritiers du vivant devons lre vigilants dit il 59 60 M L accroissement rapide des i connaissances en mati re de g n tique a donn aux chercheurs des arme puissantes pour am Horer la sant bumainc mais ces d couvertes peuvent aussi tre appliqu es de fa on contro p vers e selon le g n ticien Da 3 vid Suzuki Porh yi x gt Dp autres d bats devront avoir Heu au sein des chercheurs du gouvernement et de la popula tion pour d terminer comment j ces nouvelles connaissances de vront tre utilis es a ajout M Suzuki bien connu au Canada anglais en tent qu animateur de l mission The nature of Things du r seau anglais de Radio Canada p t Li En 1988 les aus di Y sent Nous pouvons am liorer la gt condition umalne Je suggbre plut t de dire Maintenant at t
40. la femme contre l herp s et les condylomes R f Monique Tittlit Ch tillon Clinique de planning du CHUL Contraception masculine Peu de nouveaut du c t des recherches endocriniennes Certains produits ont une action sur la production des spermatozoides mais on assiste plus une diminution des spermatozoides qu leur suppression totale ces produits sont donc peu fiables De leur c t les Chinois travaillent des recherches sur la vasectomie et sur des m thodes d occlusion chimique des canaux par injection et sur leur r versibilit Aussi une tude de 1986 de Tang et coll portant sur 4 596 hommes vasectomis s pendant 14 5 ann es indique que les hommes vasectomis s ont une meilleure sant cardiovasculaire que les hommes non vasectomis s R f Jean Drouin m d La d tection de l ovulation aide du ort technolo ue Un certain nombre de produits viennent d appara tre sur le march pour d tecter la p riode d ovulation 11 s agit d appareils lectroniques dont le Bioself est le plus connu et de tests biochimiques faire sur l urine commercialis s sous les marques Ovustick Ovutest First Response Le Bioself mesure la temp rature basale et l aide des donn es compil es des cycles pr c dents indique par un voyant lumineux si les relations sexuelles pr sentent une possibilit de conception En fait l appareil ne semble pas permettre une d tection plus pr coc
41. la l galisation de l avortement dans certaines circonstances de pr ciser ces conditions ce chapitre les opinions sont tr s peu diff rentes de celles exprim es en 51 septembre dernier Pas moins de 89 p cent des r pondants estiment que l avortement devrait tre l galis lorsque la sant de la m re est mise en danger par sa parturience Ce chiffre se r duit toutefois 78 p cent lorsque Ja conception est le r sultat d un viol ou d un in ceste 68 p cent lorsqu il y a risque d une tare g n tique grave chez l enfant et 34 p cent lors que l avortement proc de d un accord tacite entre la femme et son m decin Quelque 23 p cent des r pondants estiment que l avortement est accepta ble moins de trois mois apr s la conception tandis que seulement 5 p cent y agr ent moins de cinq mois apr s la conception Par contre 16 p cent des Canadiens admettent l avortement dans les familles faible revenu qui ne peuvent financi rement assumer la charge d un nouvel enfant Les r sultats de ce diagnostic populaire sont ti r s d interviews personnelles r alis es aupr s de 1042 adultes de plus de 18 ans chantillonnage donnant des r sultats pr cis quatre points de pourcentage pr s dans 19 cas sur 20 50 CENTS Avortement l autonomie de la m re et la n cessit de prot ger le foe tus Le rapport fait remarquer que Voir page 10 La Commission ne se range pas der
42. on h site pratiquer des avortements entre 12 et 15 semaines En cons quence l intervention est retard e et la femme se voit confront e un avortement tardif avec la lourdeur de l intervention et la douleur plus importante qui en r sulte Nous croyons donc qu une telle recommandation ne va pas dans le sens d un all gement des proc dures Elle ne permettra pas d atteindre l objectif de protection de la sant des femmes qui ont recours aux services d avortement Nous pensons au contraire que le gouvernement du Qu bec doit encourager l implantation de services en centre de sant et en C L S C au moins jusqu 14 semaines de gestation Le gouvernement devrait galement assurer la formation continue des quipes qui pratiquent des avortements En terminant le C S F rejette l hypoth se d une protection l gale du foetus Selon lui on fait fausse route si on d sire par ce moyen diminuer le nombre d avortements A son avis il existe d autres fagons dont les recommandations font d ailleurs tat pour atteindre cette 19 objectif sans porter atteinte aux droits des femmes tout en les reconnaissant comme des personnes responsables Il faudra bient t que le conseil se penche tr s attentivement sur les recommandations de la Commission de r forme du droit concernant les crimes contre le foetus Ce document contient en effet plusieurs prises de positions qui sous le couvert de prot ger le foetus entrave
43. p dagogique du document a t n glig e Le probl me c est le double objectif sensibilisation et ducation Ca cr e de la confusion Les v hicules utilis s n ont pas t choisis en fonction de la client le vis e ce n est pas certain de rejoindre les professeures travers la population g n rale On aurait pu par contre rejoindre les parents par la population g n rale en s adressant directement eux Pour la relance voici quelques suggestions annoncer dans des revues et des missions qui s adressent aux ducatrices aux parents pr parer un dossier pour les recherchistes de ces missions la prochaine fois qu on y parlera de pornographie on vous invitera annoncer dans les cahiers sp ciaux des grands journaux Il y a des domaines pour lesquels les journalistes et les recherchistes n ont pas beaucoup de ressources accessibles c est le cas de plusieurs th mes concernant les femmes De plus les sujets sur les femmes ne sont pas les plus voulus Les gens pensent souvent qu on tout dit que le probl me est r gl ou bien impossible r gler Quant la pornographie c est un th me pi ge cause de la libert d expression Il faut trouver une autre approche du sujet en se souvenant que les documents des ann es 70 ne sont plus pertinents Les sujets non populaires ou contre courant deviennent un autre moment les sujets de l heure Mais quand on est contre courant il nous
44. plus de pouvoirs que les lus du peuple Que la Cour supr me proclame d elle m me l unanimit que c est aux l gislateurs et non elle prendre les d cisions dans notre soci t d mocratique il y a certes lieu de s en r jouir La difficult dans un dossier d licat comme celui i c est qu il s agit d une de ces rares questions de morale personnelle o la partisanerie politique ne joue pas Et o il n existe peu pr s pas de consensus possible Dans un tel contexte le gou vernement n arrivant m me pas faire l unanimit au sein de Son caucus a tendance temporiser Dans chacun des trois partis si geant aux Communes on trouve des d put s qui s opposent l avortement et d autres qui pr conisent la possibilit de recourir l avortement en tou te circonstance Il est donc tentant pour le gouvernement Mul roney de temporiser encore une fois C est d ailleurs l attitude que semblaient vouloir prendre _hier M Mulroney et son ministre de la Justice Doug Lewis Celui ci a meme indiqu que selon lui il ne serait pas conforme a l int r t national d agir avec pr cipitation dans ce dossier court terme M Lewis a sans doute raison mais il ne doit pas se servir de ce pr texte pour retarder trop longtemps une pri se de d cision Les Canadiens lisent un parlement pour que les lus pren nent leurs responsabilit s Ceux ci ne doivent pas se pr
45. quelques uns ont fait part de frustrations notamment la notion trop limit e donn c se lon eux la communaut com munautaire Mgr Roger Eba cher de Baie Comeau a soulign entre autres qu il manquait les grosses paroisses dans les exem ples propos s par les animateurs de la session Mgr Jean Guy Hamelin de Rouyn Noranda et Mgr Jean Gratton de Mont Laurier ont dit avoir not avec joie l occasion de cette session d tude qu il existe une convergence entre les projets pr sentement en marche dans les divers dioc ses du Qu bec et que l op ration de recher che action qui leur est propusce s inscrit en continuit avec ce qu ils font d j 39 LA PRESSE MONTR AL LUNDI 13 MARS 1989 04 Avortement choisir entre la vie et le symbole FRANCE PARADIS Collaboration speciale es occasions nous sont pour tant nombreuses se frotter si souvent aux divergences d id es et d opinions il demeure tonnant que la tol rance ne gagne pas da vantage de ter rain dans le quo tidien de l Hom me Chacun d entre nous se pose en juge et tendance pren dre son opinion pour la r alit C est vrai du d bat linguistique ce l est gale ment du d bat sur l avortement l heure o la Commission de r forme du droit du Canada relan ce la question de l avortement en proposant d inclure dans le code p nat un chapitre sur les crimes contre le foetus 102 personnes s
46. qui paie une certai ne somme La m re porteuse renon ce ses droits parentaux en signant le contrat Le comit s oppose aussi quoi que moins radicalement aux ar rangements priv s sans contrat qui visent le m me but In vitro Le comit se prononce pour la f condation in vitro mais met des Fa k br rs H PP Solefl Gijos Latond Le rapport du comit qul compte pr s de 250 pages a t remis tout r cemment la ministre de la Sant et des Services sociaux Mme Th r se Lavole Roux r serves les risques doivent tre valu s l information doit tre plus limpide on doit d abord privil gier d autres techniques moins lourdes les centres qui la pratiquent doivent tre encadr s pour viter les utilisa tions abusives Financement Le comit estime que l tat n a pas d bourser tous les frais de ces techniques de reproduction artifi celle une partie de ces co ts doit tre la charge des b n ficiaires Encadrement Toutes les technologies de re production devraient b n ficier d un certain encadrement plus ou moins souple selon le principe de la technique L ins mination artificiel le avec le sperme du conjoint par exemple peut facilement tre prati qu e en cabinet priv La f conda tion in vitro par contre de m me que Pins mination avec du sperme congel ou avec du sperme d un donneur inconnu n cessitent da vantage d encadrement Le c
47. ration nous pourrons peut tre esp rer la transformation des mentalit s et la r alisation des promesses d panouissement que les contraceptifs ont suscit En terminant j aimerais vous laisser sur une question fondamentale devons nous remettre en cause le mod le de sexualit qui est centr sur la disponibilit totale du corps des femmes Marie Vall e Note Ce texte a t tr s largement inspir par le document Du contr le de la f condit au contr le des femmes publi en mars 1986 par la F Q P N LA PRESSE 5 2 ge CE N EST PLUS UNE POLITIQUE C EST UN SYNDROME 16 L AVIS DU CONSEIL DU STATUT DE LA FEMME SUR L AVORTEMENT Au mois de janvier dernier le Conseil du statut de la femme du Qu bec rendait public un avis sur la question de l avortement Certainement le fruit d une longue r flexion et de longs d bats cet avis repr sente la position du Conseil sur cette question un an apr s le jugement Morgentaler Dans l ensemble les recommandations pr sent es par le conseil sont similaires aux positions de nombreux groupes et organismes se pr occupant de cette question Nous vous pr sentons un relev de ces recommandations et quelques r flexions et commentaires qu elles ont suscit chez nous D entr e de jeu le C S F r it re sa position de laisser aux femmes la d cision d avoir recours l interruption volontaire de grossesse et de leur offrir les services q
48. sa huiti me conf rence biennale L ANFD s oppose une recom mandation que doit rendre publique cette semaine la Commission de r forme du droit l effet d ajouter dans le Code criminel le d lit de foe ticide Ce crime serait commis lors qu un dommage s rieux ou la mort serait caus un foetus d iib r ment imprudemment o par n gli gence Cela inclurait vraisemblable ment l avortement Nous sommes contre le fait que quelqu un puisse tre tenu criminel lement responsable d avoir caus un dommage au foetus a d clar Mme Morneault fondant cette op an sur des exp riences v cues l tranger Nous avons appris que des dis positions semblables existent dans certains Etats americas o on s en est servi pour poursuivre la m re parce qu elle avait pris des m di caments durant sa grossesse ou qu elle n avait pas pris soin de sa sant Ces m res provenaient le plus souvent de milieux d favoris s o les services de sant n taient pas accessibles elles taient sous ali ment es Nous ne voulons pas que de telles dispositions puissent tre utilis es contre les m res a t elle insist L ANFD pr voit laborer une r ponse plus d taill e aux recomman dations de la commission Le rap port sur cette question n a pas fait l unanimit a soutenu Mme Mor neault L association veut d courager la prolif ration des m res porteuses un ph nom
49. tenu de se lancer dans de telles recher chos parce que chaque enfant qu nuit avec des infirmit s co te une fortune l Etat le ne dis pus que les cher cheurs sont des monstres ce que je dis c est que nous devons dis cuier de fout ceci Nous devons soir conscience du sysi ime de valeurs l int ricur duquel la science est appliquee Droit et D mo graphie u Qu bec le fa meux baby boom de l apr s guerre ne constitue plus qu une donn e historique Voil qu apr s avoir connu un des taux de f condit les plus le v s au monde notre croissan ce d mographique est en chute libre Alors que dans l ensem ble du monde industrialis les gens font 20 moins d en fants aujourd hui qu il y a quel ques d cennies chez nous la d gringolade atteint 30 Au rythme o vont les choses notre tissu social risque d tre s rieusement modifi dans un prochain avenir Sur le plan juridique la d nata lit occasionnera sans doute quelques changements la sui te des mesures que prendront les gouvernements pour con trer la baisse de population C est pour examiner certaines perspectives juridiques que les tudiants en droit en collabo ration avec le Centre de recher che en droit public et la Facult de droit de l Universit de Montr al ont plac le 4 mars dernier leur 8 colloque sous le th me Droit et D mographie L tat a t il le droit de s im miscer dans la
50. ter les drames de la thalidomide ou du DES Un autre aspect de la question nous laisse songeuses Que penser de l attitude des scientifiques et autres docteurs qui soutiennent qu un avortement chimique est moins dommageable qu un avortement chirurgical Ce dernier est une intervention mineure dont les cons quenses sur la sant et sur le potentiel reproducteur des femmes sont connues et consid r es comme mineures lorsque l intervention est r alis e dans de bonnes conditions Serait ce une mani re comme une autre de s en laver les mains Une pilule c est plus propre n est ce pas Par ailleurs l utilisation du RU 486 cause des effets secondaires imm diats importants Les sympt mes les plus fr quemment mentionn s vont des naus es aux vomissements et diarrh es en passant par des contractions douleureuses une grande fatigue et des h morragies n cessitant hospitalisation et transfusion On signale aussi parfois des sensations de br lure et d tourdissement L importance de ces malaises et douleurs ne nous laisse gu re d autre choix que de rester seule la maison les supporter pendant deux trois cinq jours ou plus Quels effets cela peut il avoir sur le plan psychologique Habituellement interrompre une grossesse n est pas une d cision facile prendre ni vivre La n cessit de b n ficier d un support toutes les tapes n est plus d montrer Est ce que cet aspect de la question fait p
51. toute la contro verse d ordre thique qui entou re les nouvelles technologies de reproduction Alors que le premier b b prouvette du monde Louise Brown est n e il y a dix ans au jourd hui on a d attendre cinq ann es pour assister la naissan cc du premier enfant canadien con u de la sorte 25 JUILLET 1GgS au Canada Par e rer aie Le jour de No l 1983 le pre mier b b prouvette canadien Robert John Saunders Reid fils de John et Margaret Reid de Ver non en Colombie Britannique est venu au monde l pesait alors deux livres et deux onces k Le Dr Victor Gomel dirigeait l quipe m dicale de University of British Columbia qui a proc d la fertilisation et la transplan tation de l embryon get i Actuellement la technique est disponible dans une douzaine de cliniques d h pitaux cinq en On tario quatre au Qu bec et une Vancouver Halifax et Calgary La clinique de Winnipeg a ferm ses portes plus t t ce mois ci en raison d un d ficit uianda de 500 000 EN Bien que les assurances m dica les des gouvernements provin ciaux couvrent certaines d pen ses il en co te entre 1200 et 4000 pour chaque tentative de fertilisation implantation Toronto l intervention se chiffre 3500 les frais de labo ratoire et les honoraires du m de cin tant rembours s par l assu rance m dicale publique Cal gary o aucun frais n
52. ves et ne pourrait vraisemblable C est ce que propose la Commis sion de r forme du droit du Canada dans une tude sur les crimes contre ment survivre tus presente des malformations gra te toetus qu elle rend publique au La Co LXXX No 45 x x L avortement serait toutefois dis pon bte en tout temps lorsque le loe L avortement devra la vie de la m re ou pour la prot ger L AVORTEMENT devrait tre per mis jusqu la 22e semaine de la grossesse si de l avis d un m decin la sant physique ou psychologique de la m re est en danger et ne serail autoris par la surte que pour sauver contre un pr judice corporel grave Mithel C Auger Vol vie du foetus affirme galement le rapport qui indique gor la poursuite de la grossesse ne doit pas devoir causer un tr s grave pr judice la m re pour justifier l avortement mais doit avoir des cons quences plus graves que de causer de simples d sapr ments La Commission recon fin d ins rer au Code cri chapitre sp cial sur les crimes con tre le foetus qui cr erait par ex emple Vinfraction de causer la mort du foetus ou de Jul causer un pr ju dice corporel grave dont les dis position sur l avortement constitue raient des exceptions Le Code ac tuel ne reconnail clairement aucune protection du foetus L un des commissaires Me Joscph Maingot a sign un rapport minori taire qui soutient qu il faut plut t que la soci t
53. CA A E EE E FEMMES ET SEX ITE F d ration du Qu bec pour le planning es naissances Num ro 8 mars 1989 Bonjour Ce cahier a t pr par par Lorraine Dagenais France Tardif et Marie Vall e travailleuses la F d ration du Qu bec pour le planning des naissances Toutes les opinions qui y sont exprim es n engagent que les auteures On peut reproduire les textes de ce cahier condition de sp cifier qu ii s agit d extraits et d indiquer de fa on claire et compl te la source Un gros merci celles qui ont collabor Ginette Bastien Annick Br niel et Suzanne Gauthier D p t l gal 1 trimestre 1989 INTRODUCTION sseresssrrsse Porco rcrrorosorornoooo s cornes t e CONTRACEPTIO Procr ation contraception sexualit des alternatives Motte L Unidose Pharmatex soc ms vs ve One ee En RE EEE RU 486 ou encore un faux miracle AR A La contraception 20 ans plus tard te tee en ee ie AVORTEMENT L avis du Conseil du statut de la femme sur l avortement Avortement galit vs contrainte o ooooooooonoomooorocoronooomoo NOUVELLES TECHNIQUES DE PROCREATION Les nouvelles techniques de procr ation un progr s pour les femmes Points de vue sur les m res porteuses sde ess do sie este Les tissus gras et la fertilit ae sde nue de de ne ue a DIVERS Strat gies pour u
54. Canada compte tenu du contexte actuel du d bat sur l avortement et de le longueur des proc dures d approbation de Sant et Bien tre il y a peu de chances d avoir acc s au produit avant au moins trois ou quatre ans A la lumi re de ces quelques arguments que devons nous conclure Depuis plus de vingt ans les femmes revendiquent plus de choix en mati re de controle de leur corps Elles demandent de nouvelles recherches sur des produits efficaces et sans danger pour leur sant ou pour celle des enfants qu elles auront Quelle attitude devons nous adopter vis vis du RU 486 en tant que groupe et aussi en tant qu utilisatrices potentielles Pour le moment nous devons tre tr s vigilantes et tre l aff t des d veloppements de la recherche sur le RU 486 Nous pouvons le consid rer comme une des alternatives qui s offrira peut tre nous mais il faut tre conscientes que cette pilule n est vraiment pas la solution tant attendue Marie Vall e NOTRE POQUE Trois mois apr s la remise en vente de la pilule abortive AN Les laboratoires Roussel Uclaf n arrivent plus r pondre la demande M me si l avortement par la mani re douce reste toujours une preuve difficile Le t moignage des premi res utilisatrices a pilule abortive RU 486 a gagn Trois mois apr s la bataille d octobre dernier et le feu vert des nouvoirs publics plus de 5 000 femmes en France l ont utilis e
55. OR D j en 1986 par l interm diaire de la Commission Rochon la FQPN a demand au gouvernement de d cr ter un moratoire sur les NTP A notre avis ce temps d arret est n cessaire et urgent pour faire le point sur l tat des recherches et pour diffuser l information essentielle une valuation des enjeux pour les personnes et la soci t Nous croyons que le gouvernement devrait plut t investir dans la recherche et la pr vention des causes d infertilit de m me que dans la diffusion des moyens alternatifs d augmenter la fertilit Si vous cherchez de la documentation ou des renseignements sur les NTP vous pouvez nous t l phoner 842 9501 France Tardif Voici quelques extraits de lettres de lectrices publi es dans le Ms Magazine du mois d aonut 1988 Ces r actions donnent suite l article What Is a Mother de Phyllis Chesler paru dans le num ro du mois de mai 1988 Certaines opinions vous chogueront peut tre mais elles donnent r fl chir La seule diff rence que je vois entre l adoption et le contrat de grossesse c est la date de signature du contrat l un est sign apr s la naissance l autre est sign avant Tant qu y tre d barrassons nous donc du mythe du lien imp rissable entre la m re et l enfant C est un st r otype patriarcal qui entretient la fausse croyance qu une femme doit tre m re pour tre compl tement panouie Peut on vraiment croire qu une
56. Paradoxalement les dons d ovules sont elles m mes trait es pour st rilit mais pour des rai sons diff rentes Il s agit de fem mes qui ne peuvent pas devenir enceintes cause par exemple d un blocage des trompes de Fal lope et qui sont des patientes de la clinique de fertilisation in vi tro FRANCINE PELLETIER collaboration speciale E raichement nomm la Cour su pr me le juge Charles Gonthier disait cette semaine qu il aura d sor mais l occasion de se pencher sur les di lemmes de notre so ci t moderne Le son Se dessine d j dans les coulisses des cliniques m dicales un dilemme d enver gure appell la r duction embryon naire La r duction em i r bryonnaire est une procedure de plus en plus utilis e par les cliniques de fertilit en Europe et aux Etats Unis on compte environ 200 cas l heure actuelle Elle est utilis e au Canada bien qu encore parcimonieuse ment depuis environ deux ans Montr al il n y a eu qu un cas de r duc _tion embryonnaire l H pital Mai sonneuve une femme enceinte de tri pl s a t r duite d un embryon pour accoucher sept mois et demi plus tard de jumeaux Connue aussi sous fe terme d avor tement s lectif la proc dure minimi se en fait les d g ts caus s par la ferti lisation in vitro Celle ci impliquant plusieurs transplantations d embryons dans l ut rus il en r sulte tr s souvent
57. Plus de 10000 dans le monde Le nombre de centres de planning familial o Pon peut s en procurer est pass de 100 250 Et le succ s de ce produit est tel que les laboratoires Roussel Uclaf qui poss dent le monopole de sa fabrication n arrivent plus satisfaire la de mande Marie 36 ans journaliste dans un quotidien national a subi trois avortements un classique par chirurgie un par absorption de RU 486 non accompagn de prostaglandine puis un par absorption de RU 486 accompagn d une injec tion de prostaglandine Elle t moigne et compare les trois techniques C tait un Jeudi d octo bre 1987 je suis arriv e chez le m decin il m a donn trois petits cachets blancs de RU486 Je les ajaval s scule le soir en arrivant la maison On m avait averu que l expulsion de l uf devait se faireentre48et 72 heures plustard Vendredi j a travaill normalement Samedi j ai eu quelques saignements Dimanche a a t le Niagara C tait effrayant j avais l impression de perdre tout mon sang Je n ai eu aucune douleur physique mais psychologiquement c tait tr s prouvant de se sentir vider comme a Lundi tout tait fini j ai repris le travail Le jcudi suivant on me faisait une prise de sang et on constatait que ma grossesse avait disparu De la mani re dont j ai v cu cette exp rience seule et chez moi ce fut assez dur Je crois cela pourrait cr er un aumatisme pour quelqu un de jeune non av
58. Un co mit d experts qu b cois qui s est pench sur les nouvelles technolo gies de reproduction la demande du ministere de la Sant et des Services sociaux se prononce l unanimit contre le principe des contrats de grossesse par l a LEVESQUE Le comit accepte la pratique de la f condation in vitro en met tant toutefois quelques r serves Il sugg re aussi qu une partie des co ts de Ja reproduction artifi cielle soit la charge de ceux qui en b n ficient l Etat ne doit pas assu mer la totalit des co ts Telles sont trois des 81 recom mandations formul es par le Co mit de travail sur les nouvelles technologies de reproduction hu maine Le rapport du comit qui compte pr s de 250 pages a t re mis tout r cemment la ministre de la Sant et des Services sociaux Mme Th r se Lavoic Roux Le comit tait pr sid par M Pierre Montambault chef du Service des tudes socio sanitaires au minist re Y si geaient aussi une omnipraticienne deux juristes un gyn cologue et un expert en bio thique La pr sidente du Conseil du statut de la femme Mme Francine McKenzie d c d e vendredi der nier tait membre du comit mais n a pas sign le document Contrats et agences Entre autres recommandations le comit rejette l unanimit le principe des contrats de grossesse Ces contrats sont sign s entre des personnes en vue de c der un en fant a un couple
59. ada dans le discours politique dans le discours social des groupes de pression anti avortement parfois m me dans le discours de certains m dias ainsi que dans le champ scientifique des nouvelles technologies de reproduction N T R la femme n existe plus Son image est d natur e son existence est limin e Elle est devenue ce r ceptacle ce sanctuaire dans lequel volue dor navant cet tre distinct autonome et ind pendant ce nouveau h ros des temps modernes qu est le foetus Ce qui fait dire la f ministe am ricaine Barbara Ehrenreich que si nous sommes un sanctuaire nous devrions dor navant tre r gies par les lois de protection de l environnement 6 La femme est donc devenue pour certains un danger ou une force contr ler pour d autres une adresse biologique pour foetus en qu te de protection Comme un d put de la 22 Chambre des communes l affirmait en juillet 1988 lors d un d bat entourant la motion sur l avortement l endroit le plus dangereux au Canada actuellement c est l ut rus f minin sic 7 Mais nous posons la question suivante dangereux pour qui Pour le foetus Pour le syst me Pour le pouvoir Bien str on ne nous dira pas que l attribution de droits ventuels au foetus vise le maintien de la contrainte la maternit On trouvera ses fondements soit dans les abus de toutes sortes engendr s par les nouvelles technologies de reproduction soit da
60. ag es lors de ce colloque Nouveaut s en mati re de contraception et de procr ation Du c t des mousses et autres spermicides Nous connaissions depuis longtemps le nonoxyl 9 mousse Delfen gel e Rams s nous avons depuis 2 ou 3 ans le chlorure de benzalconium ovule Pharmatex Il semble que ce deuxi me produit soit de 7 9 fois plus puissant que le nonoxyl 9 en France il est donc de plus en plus utilis seul comme moyen contraceptif plut t qu en association avec un moyen m canique Mme Monique Tittlet Ch tillon infirmi re la Clinique de planning du CHUL o l ovule Pharmatex a t exp riment h site toutefois le recommander seul Pharmatex fabrique aussi des ponges contenant du chlorure de benzalconium mais elles ne sont pas encore vendues au Canada En plus d une action chimique cette ponge pr sentent l avantage d une barri re m canique Il semble toutefois que son prix soit assez lev l quivalent de 2 00 l ponge Les Etats Unis produisent aussi une ponge contraceptive Today qui n est pas en vente au Canada Des condoms et des femmes venir aussi sur nos tablettes Ces condoms taille unique s installent et se maintiennent l int rieur du vagin l aide d un anneau semblable celui d un diaphragme Ils ne semblent pas pr senter plus d avantages que leurs petits fr res masculins si ce n est que leur partie externe recouvre la vulve et prot ge ainsi mieux
61. aient de voir la d ci sion finale du gouvernement avant de prendre position LORETTEVILLE PC Le pr sident de la Conf rence des v ques catholiques Mgr James Hayes a soutenu hier que le Parlement se devait d ench sser les droits de l en fant naitre dans une loi Quelques heures peine apr s que le jugement de la Cour supr me sur l avortement ait t rendu publique Mgr Robert Lebel v ue de Valieyfield et vice pr si dent de ia Conf rence des v ques catholiques du Canada CECC avait indiqu hier pour sa part que les membres de l piscopat qui sont toujours oppos s l a vortement vont continuer de faire de l ducation sur cette question Mer Lebel a fait part de cette r action alors que les membres de l Assembl e des v ques du Qu bec AEQ venaient d entrepren dre leur r union pl ni re annuel le Loretteviile la suite d une session d tude de deux jours sur les communaut s chr tiennes lo cales Le pr sident de l AEQ Mgr nf rence des v ques catholique Par ailleurs la Coalition natio nale pour la vie et le groupe anti f ministe REAL Women ont ex prim hier leur d ception M Gilles Grondin de la Coali tion nationale pour la vie a ce pendant d clar que la bataille n tait pas termin e et qu elle al fait se d placer au Parlement fl a affirm que le nouveau Parle ment comptait plus de d put s de tendance pro vle que l a
62. artie des consid rations lorsque l on parle du RU 486 comme de la nouvelle panac e en mati re de contr le des naissances Le RU 486 doit tre associ la prostaglandine pour atteindre un taux d efficacit de 95 Dans les cas o il y a avortement incomplet il doit y avoir avortement chirurgical Nous voici de retour la case d part 11 ne faut pas imaginer que nous nous procurerons cette pilule miracle au d panneur ou la pharmacie m me avec une prescription En effet les dangers li s l usage du RU 486 ne peuvent permettre son utilisation sans contr le Encore une fois nous devrons passer par le syst me m dical si nous d sirons interrompre une grossesse par ce moyen 11 y a peu de chances que ce produit soit accept en Am rique du Nord d ici plusieurs ann es Par exemple aux Etats Unis pour qu un produit soit accept par la FDA 8 Food and Drug Administration il faut des investissements en recherche qui peuvent facilement monter 45 millions et durer entre cing et dix ans D autres consid rations p sent dans la balance Les compagnies pharmaceutiques ne sont pas int ress es faire un tel investissement cause des risques impliqu s Mentionnons seulement les risques de boycott de leurs autres produits suite une campagne des groupes anti choix les co ts prohibitifs des assurances risques pour les produits contraceptifs et les risques de poursuites judiciaires Au
63. avons la responsabilit de faire ga comme il faut apprendre parier etc Le support documentaire la nature est importante le contenu encore plus il faut s appuyer sur quelque chose d finir une tactique c est dire un ensemble de moyens Il faut de l imagination d passer le communiqu la conf rence de presse le kit de presse Il faut prendre une s rie de moyens qui s entratnent les uns les autres aller fouiller dans d autres t tes d autres lieux Mais la plus grande n cessit garder le contr le de l op ration dire ce qu on veut ce que les autres disent pourquoi on est contre parler avec des images se brancher sur la ferveur que nous avons c est ce qui passe en premier Il faut tre en forme tre branch e sur notre message habiter son espace transmettre notre ardeur Conf rence de presse Meilleurs jours mardi et mercredi Meiileurs heures entre 9 et 11 heures entre 14 et 15 30 heures cause des heures de tomb e des journaux du t l journal Convocation par crit la veille ou 2 jours avant ou 3 jours avant avec rappel la veille La plus importante la Presse canadienne Il faut se faire des contacts avec les cadres et la Presse canadienne M me entre les conf rences de presse il faut envoyer copie de nos textes ou rapports aux contacts cadres et journalistes en vue de fournir de la mati re pour d ventuels articles de fond Lectu
64. avortement avant la 22 me semaine de grossesse et de l interdire au del de cette p rio de sauf dans des cas exception nels De son c t la F d ration du Qu bec pour le planning des nais sances r agit plut t favorable ment l option choisie par la Cour supr me du pays C est une d cision sage et qui d montre que l on n a pas un gouvernement de juges dit la coordonnatrice Mme Marie Vall e La f d ration estime elle aussi qu il n y a pas lieu d adopter une loi sur l avortement car C est une question m dicale qui ne concer ne que la femme et son m decin M Lewis a simplement d clar que le gouvernement s tait pli cette d cision L opposition a vivement criti qu la d cision conservatrice d tudier davantage l question Les femmes n ont plus besoin d tudes elles ont besoin d ac tion a notamment d clar le cr tique n o d mocrate en mati re de justice Svend Robinson Le NPD est contre la crimina lisation de l avortement mais il veut voir le gouvernement f d ral prendre des mesures pour as surer un r el acc s l avortement partout au pays De son c t le leader lib ral ad joint Herb Gray a soutenu que le gouvernement avait eu tout le temps voulu pour r fl chir de puis le jugement Morgentaler Le caucus lib ral n a pas com me les n o d mocrates une posi tion ferme sur l avortement M Gray a r it r hier que les lib raux attend
65. ce vraiment valable en Am rique c est la richesse On devrait donc payer quitablement une femme qui porte un enfant au profit de quelqu un d autre on devrait aussi la prot ger contre les abus de ceux qui contr lent la richesse mais ne peuvent produire eux m mes un enfant s L article du mois de mai 88 ne fait pas mention des difficult s physiques et motionnelles qui nous poussent nous les femmes infertiles vers des pratiques douteuses du point de vue thique En fait nous avons rarement la possibilit de parler du vrai sujet la pression sociale exerc e sur nous pour que nous ayions des enfants d une fagon ou d une autre Mon mari et moi avons choisi de jouer avec les cartes que nous avons en mains et nous en sommes satisfaits jusqu maintenant A cause de ce choix de vivre avec notre infertilit d tre une famille sans enfant nous passons pour des gens anormaux sp cialement aux yeux de ceux qui ont des enfants Traduction libre France Tardif 47 LES TISSUS GRAS ET LA FERTILITE Traduction de Fatness and Fertility de Rose E Frisch paru dans Scientific American mars 1988 p 88 95 Depuis l Age de pierre on a repr sent les symboles de fertilit f minine par des femmes grasses particuli rement l o l oestrog ne emmagasine la graisse les seins les hanches les cuisses et les fesses Ce lien historique trouve aujourd hui un sens biologique la graisse ou tissu adipeux jo
66. che en calories au contraire acc l re l arriv e de ce gain de poids Une autre observation plus surprenante dans chacune des populations le gain de poids qu il arrive plus t t ou plus tard survient lorsque les jeunes filles ont acquis le m me poids moyens En d autres termes le poids semble tre le facteur d terminant Dans le but de comprendre le lien entre le poids et la premi re menstruation nous avons par la suite analys les donn es de trois tudes am ricaines portant sur 181 filles qui avaient t suivies de la naissance jusqu l age de 18 ans Quel que soit leur age lors de leur premi re menstruation ces jeunes filles avaient en moyenne le meme poids 47 kg ou 103 lbs ce moment l Nous avons aussi d couvert que les cas de premi re menstruation tardive et d absence de menstruation taient reli s un taux peu lev de gras L existence d un lien entre le poids et la premi re menstruation aide expliquer certaines observations Par exemple depuis cent ans les filles des Etats Unis et d Europe ont leur premi re menstruation plus tot en moyenne 12 5 ans alors qu il y a un si cle c tait 15 5 ans En discutant avec Revelle nous avons mis l hypoth se suivante les enfants croissent maintenant plus rapidement parce qu ils sont mieux nourris et qu ils ont moins de maladies qu auparavant Le gain de poids avant la premi re menstruation est d une importante augmen
67. core plus angoiss es et culpabili stes Et puis il y a le corps qui refuse d tre laisse pour comple naustes douleurs contractions h morragies du sang beaucoup de sang _ Avec le RU l interruption de grossesse n est plus un acte chirurgical et les risques de complications secondaires semblent moindres tout au moins en ce qui concerne le risque vital li l anesth sie g n rale impos e par la majorit des obst triciens Certains d plorent donc cette facilitation de l acte lui m me et irmaginent d j les femmes d cidant d avorter comme elle se d barrasseraient d un v tement d mode Eh bien l encore que tout le monde se rassure Cette banalisation tant d cnice n existe peut tre pas Jusqu pr sent la femme dans une ambiance de bloc op ratoire affair s endormait enceinte et se reveillait vide avec des douleurs ut rines et un fulur enfant en moins Parti o On ne sait ou les m decins s en taient occup s tout s tait fait sans elle Dor navant la femme devra attendre scule chez elle pendant plusieurs heures le d but des contractions l h morragie et l expulsion de l uf qu elle saura devoir jeter elle m me Poubelle ou WC Plus d anesth sie plus de mise distance Tout cela est il vraiment banal Certes la pilule abortive all ge la technique de l IVG pour les m decins mais elle faisse toujours la femme une responsabilite assumer celle d avoir fait disparaitre un enfant
68. cte gouvernemental qui donnerait lieu l application de la Charte Seul le gouvernement peut le faire indique le juge Sopinka De plus la Cour soutient que M Borowski n a plus le droit de porter cette cause devant les tribunaux Ce droit lui avait t reconnu parce qu il contestait une loi pr cise qui n e xiste plus depuis la d cision dans la cause du Dr Morgentaler M Borowski ne peut non plus affir mer tre victime d une n gation de ses droits puisqu il all gue la viola tion des droits du foetus et non de ses propres droits Le juge Sopinka fait remarquer que les tribunaux peuvent parfois d cider de r pondre des questions th oriques mais que la cause de M Borowski ne r pond aucun des cri t res retenus par la jurisprudence pour justifier de telles interventions En particulier il fait remarquer qu il sera possible et sans aucun doute probable que ces m mes ques tions soient pos es aux tribunaux quand une loi aura t adopt e ou qu une autre action gouvernemen tale aura t pos e Je ne suis pas certain du tout qu une d cision sur le fond liminerait la n cessit de li tiges r p t s souligne le juge So pinka En terminant la Cour s est permis un petit pied de nez au gouverne ment en le condamnant payer les frais juridiques du pourvoi depuis la demande d ajournement qu il avait pr sent e en juillet dernier La Cour fait remarquer au gouver nement qu
69. d licate a t soulev e lors de ce collo que celle de l immigration Selon Jacques Henripin pro fesseur de d mographie l U niversit de Montr al adopter une Strat gie d immigration massive pour contrer nos pro blemes de d natalit ne consti tue pas une solution valable La population qu b coise ac cepterail ainsi de se faire rem placer par des gens d autres cultures affirme t il Cette for mule risque de susciter la x nophobie et l envie de voir son Propre groupe dominer D ail leurs une telle immigration Massive aurait une grave Cons quence dans un si cle Seuls 24 des Qu b cois des cendraient du peuple que nous connaissons aujourd hui Plut t que de disparaitre mieux vaut mettre sur pied des politiques natalistes bien structur es S il existe un avenir pour le Qu bec doit il tre monopolis par un seul groupe national r torque Jean Claude Leclerc ditorialiste au Devoir se po Sant en faveur de l immigra tion Toutes ces joutes passionn es ouvrent la voie aux politiques de demain et aux lois qui les sous tendront Actuellement NOUS en sommes encore ex plorer des id es Demain des d cisions seront prises mais dans quel sens Odile Tremblay JUSTICE SEPTEMBRE 199 61 62 Dans ce premier volet de notre nouvelle chronique sur les technologies de reproduction l auteure aborde la question du d sir d enfant N est ce pas l
70. de mati re Il faut aussi s quiper sans perdre le contr le de ce qui se passe pendant une entrevue ou une conf rence de presse Nous avons aussi une fausse pudeur utiliser un v nement priv qui donne un exemple Imaginons que le monde de l information c est une patinoire Imaginons aussi que le jeu qu on y joue c est le hockey Si on veut aller jouer il faut accepter les r gles du jeu porter le bon quipement savoir patiner etc Le nom du jeu ici c est le POUVOIR Le pouvoir c est la capacit de changer les choses En quels termes se joue le jeu Avec quel quipement puis je jouer Il y a deux conditions pr alables tout plan strat gique connattre les r gles du jeu et se nourrir en vue de la combativit On oublie de s alimenter on ne fait plus l analyse Il faut d terminer o on investit le temps d arr t par rapport l action est il n cessaire pour se ressourcer La mobilisation c est nourrir le go t de la combativit Il faut exister sur la place publique Strat gie Avoir des objectifs r alistes et tr s clairs identifier la cible penser par exemple aux femmes qui font le souper dans la cuisine en coutant la t l vision et la pr ciser a tablit le contact avec la cible S approprier les ressources notre disposition les m dias les journalistes nous m mes monter notre propre cardex de journalistes de recherchistes de chefs de pupitre etc Nous
71. de prostaglandine Elle se fait dans la fesse On m a install e dans une salle d attente avec trois autres femmes qui vivaient la m me exp rience Celaaussi c tait un plus nv avait plus de solitude Nous avons lu les journaux puis nous avons bavard ensemble tout en sachant que nous percevions dans nos corps des sensations similaires Au bout d une demi heure les premi res contractions sesont fan sentir Cela 12 17 JANVIER 1977 a dur trois heures Contrairement la premi re fois il n y avait gue peu de saignements mais par contre c tait assez douloureux Une douleur similaire celle d un accouchement Les infir mi res taient c t de nous chaleureuses Si on avait trop mal elles tenaient notre disposition une piq re de calmant Ensuite nous sommes all es aux toilettes et on arecucilli dans une bassine nos urineset notre sang pour d celer l uf Jel aivu Cela formait un caillot rouge C tait gros comme une bille Marica ensuite pris un coagulant pour limiter les pertes de sang puis cHe est rentr e le soir m me chezelle Une semaine plus tard elle avait encore passer des examens gyn cologiques pour v rifier si par exemple dans Je cas de jumeaux il ne restait pas encore un ovule entrain de nidifier Je crois que la formule RU 486 plus prosta glandine est la meilleure m me si elle est douloureuse Compar c d la chirurgie elle pr sente d normes avantages elle est moins dangere
72. des de fantasme d une sens qui ne rendent jamais m re archa que compte de l ambivalence de la l oralit toute douleur er ae a cop mais au milieu desquels il est puissante p rilleux de s aventurer pour travaille plus que tenter de dire diff remment Jamais les L avortement est une banali adversaires de t dans le discours pas dans la l IVG chair Mais qui veut l enten dre TA Psychiatre hospitali re John Van Hassel COLLECTIF 13 LA CONTRACEPTION 20 ANS PLUS TARD Allocution prononc e lors du colloque sur les femmes et le mieux tre organis par le Conseil consultatif canadien sur la situation de la femme Ottawa 13 14 mars 1989 Les lois rendant l gales l information et la vente de contraception n ont t chang es qu en 1969 au Canada En 1989 dans beaucoup de milieux on est fermement convaincu que la planification des naissances est quelque chose de r gl Dans le contexte d un colloque sur le mieux tre des femmes tracer un bilan de 20 ans en dix minutes est une t che impossible J ai donc choisi de vous faire part de quelques r flexions qui ont cours la F d ration du Qu bec pour le planning des naissances F 0 P N et aussi ailleurs s rement La F Q P N est un regroupement f ministe de luttes et pressions dont l objectif g n ral est l autonomie des femmes dans le domaine de leur sant Nous travaillons particuli rement ce que toutes les femmes r cup ren
73. e de l ovulation que la m thode sympto thermique Cette m thode ne permet donc pas d avoir des relations s res en p riode pr ovulatoire ainsi elle ne diminue pas r ellement la p riode d abstinence qui rend les m thodes de d tection de l ovulation peu acceptables pour plusieurs couples En fait les couples qui utilisent d j une m thode naturelle comme la m thode sympto thermique trouvent peu d avantages recourir un appareil co teux qui les rend d pendants de l ordinateur du pharmacien L efficacit contraceptivee du Bioself semble se situer autour de 10 18 grossesses pour 100 femmes ayant utilis le Bioself pendant un an donn es Pierre Dicaire tude Bioself Malaisie L appareil peut aider identifier la p riode ovulatoire chez les femmes d sireuses de concevoir Des tests faire soi m me la maison de type First Response ou fOvuquick d terminent surtout le LH urinaire pr c dent l ovulation chez les femmes non m nopaus es Ils sont peu utilisables et acceptables en contraception leur co t tr s lev et les tests demandent jusqu quelques heures par jour Ils sont surtout utilis s par les femmes peu fertiles d sireuses de concevoir donn es Pierre Dicaire urvol des r flex artag es colloque Int r t des gars leur propre fertilit Peut on int resser les gars leur fertilit Oui dit Jocelyn B rub mais pas facilement Et ceci pour plusieurs raison
74. e la question Cahier femmes et sexualit F d ration du Qu bec pour le planning des naissances no 7 mai 1988 p 140 145 traduction libre d un article publi dans Ms Magazine mai 1988 7 D put Keith Penner 1988 129 D bats de la chambre des communes p 17 976 8 LEAF op cit note 2 par 23 traduction libre 9 Luce Harnois Rapport de ec h l Qu bec Regroupement des Centres de Sant des Femmes du Qu bec 1987 Tee en mn eee ee 2 LEE LA PRESSE AS JEUDI 15 SEPTEMBRE 195 A ot Claude Masson Marcel Desjardins directeur de l informatif diteur adjoint re Alain Dubuc ditorialiste en chef OURE ENAUT EST UN DON DEDIEU MERE TERESA Die BEURLEF DE BEULLE DE Rare e rn rr nn AA Les Pro choix sont estomaqu s par les propos d connect s de M re Teresa Ll HE L vesque LA D CLARATI N choc de M re Teresa r clamant l emprisonne ment pour les m decins qui prati quent des avortements et qualifiant de la Presse a qui e Te Divo Sla P de criminelles les femmes qui se font avorter a tonn plusieurs groupes Certains parlent de propos exces sifs regrettables et d connect s de la r alit la F d ration du Qu bec pour le planning des naissances la coordon natrice Marie Vall e s tonne que PHOTO PC Poursuivant sa br ve tourn e canadienne M re Teresa s es
75. e sa petite socur g e de six ans a t con ue com me elle dans une prouvette de laboratoire Depuis sa naissance 10 000 b b s prouvette environ sont n s de par le monde J aime jouer et aussi faire de l anglais l cole raconte Louise par ailleurs auteur de po mes et de contes qui font l admi ration de ses parents Elle est tr s brillante Si elle parvient se concentrer et travailler un peu plus dur elle sen sortira s re ment tr s bien affirme son pere John Brown 47 ans un chauffeur de poids lourds Bref si vaincu Louise Brown est l exem ple vivant de la r ussite de la f condation in vitro Volontaires Tout avait commenc lorsque M et Mme Brown apr s neuf ans de mariage sans enfants s taient port s volontaires pour faire l ex p rience sous la direction du gy n cologue Patrick Steptoe qui travaillait sur la conception in vi tro depuis une dizaine d ann cs avec un autre m decin Robert Edwards Le professeur Steptoc ui a donn un nouvel espoir des milliers de couples sans en fants travers le monde est mort en mars dernier sans pouvoir c l br r les 10 ans de Louise Un succ s qui a quand m me ses inconv nients aux Etats Unis la f condation in vitro est devenue une affaire en or pour un certain nombre de cliniques priv es qui profitent souvent du d sarroi des parents pour leur fai re payer leur b b prouvette 4 000
76. e la situation d oppression propre aux femmes Elle doit tre lue regard e dans le contexte de la division sociale des r les et plus sp cifiquement des r les sexuels Dans un article fondamental publi au printemps 1988 et dans lequel elle analysait le toll de protestations m les suite au jugement Morgentaler Lise Noel historienne affirmait ce qui est v ritablement en jeu dans le d bat actuel sur l interruption de grossesse c est d abord et avant tout l autonomie d un sexe par rapport l autre 1 Nous endossons cette opinion Le syst me de relations in galitaires entre les sexes donne aux hommes le pouvoir sur cette propri t sexuelle que sont les femmes notre corps servant d abord et avant tout de ressource pour la reproduction Ce pouvoir bien s r s exerce de fa on contraignante Nous appelons contrainte la maternit ce syst me qui d finit qui d termine l essence m me de l existence des femmes en leur opposant le sceau de reproductrices La socialisation m le va dans le sens de l actualisation n cessaire et obligatoire de leur fonction de reproduction Il va sans dire que cette fonction est d finie en quelque sorte comme un handicap naturel qui l gitimerait notre in galit la discrimination notre gard serait donc un fait de nature et non un fait de la loi des hommes Mais qu en est il r ellement Dans sa remarquable intervention faite devant la Cour supr me
77. ections vaginales la cytologie et les droits des femmes dans le syst me de sant vous est d voil En effet le Centre de Sant des Femmes de Montr al vous propose quatre publications trois 3 d pliants traitant dans un langage simple de sujets de sant importants pour les femmes cape cervicale infections vaginales et cytologie et une affiche haute en couleurs accompagn e d un quide d informations portant sur les droits des femmes dans le syst me de sant Vous pouvez vous procurer ces nouvelles publications en crivant au Centre de Sant des Femmes de Montr al 16 est boul St Joseph Montr al Qu bec H2T 1G8 ou en t l phonant au 514 842 8903 Une rentr e notre sant XXRXXAXXXxXX LA PORNOGRAPHIE DECODEE Cahier 1 et 2 F d ration des femmes du Qu bec Montr al 1988 En guise de description voici un extrait du cahier 1 Les deux cahiers de fiches sur la pornographie poursuivent un triple objectif d information d analyse et d ouverture sur l action Ils sont avant tout une synth se des travaux ex cut s par de nombreuses et nombreux chercheures et chercheurs au cours des derni res ann es et comprennent neuf s ries de fiches au total Le premier cahier se veut en premier lieu une analyse de la pornographie et une sensibilisation ce ph nom ne Il regroupe quatre s ries de fiches La premi re est un essai de d finition et de contextualisation du ph nom ne por
78. efus de commenter directement le bl me que lui a adress la Cour supr me hier en l obligeant payer les d pens de M Borowski La Cour a soutenu que le Procureur g n ral du Canada aurait d demander l annulation de la cause compte tenu de son caract re th orique Le procureur canadien n a de mand d un ajournement que la Cour lui a refus D cision vivement d nonc e par les mouvements pro vie MONTREAL PC Les mouvements pro vie ont vivement d nonc hier la d ci sion de ia Cour supr me du Ca nada de ne pas se prononcer sur les droits constitutionnels du foetus en raison de l absence de loi sur l avortement alors que certains groupes pro choix se sont dits plut t satisfaits Me Emile Colas porte parole des regroupements pro vie dans la province a exprim sa d cep tion hier en conf rence de presse la suite de la d cision du plus haut tribunal du pays Me Colas a f impression que la Cour supr me a simplement vou lu dire au gouvernement f d ral que c st lui que revient la res ponsabilit de l gif rer en matie re d avortement Pour cette rai son il exige qu Ottawa d pose le lus rapidement possible une loi interdissant les interruptions de grossesse Selon lui une solution de compromis ne serait pas non plus acceptable Il d plore que le gouvernement ait eu la volont politique d inter venir en ce qui concerne le droit la protection de l environnement la sau
79. emme une valeur absolue ouvrent la porte sans s en rendre compte un arbitraire qui fait peur si l enfant na tre n est presque rien comment interdira t on par exemple le commerce des foetus Mais si tout foetus a droit de vivre alors la soci t non plus la seule m re devra en porter la charge or qui veut d une telle r volution dans la fiscalit l organisation du travail et l habitation Les enjeux d bordent le d bat sur l avorte ment JEAN CLAUDE LECLERC 31 amp 5 l yl y y ly u Si Le pouvoir f minin E v nement significatif en juillet dernier lors du d bat parlementaire sur l avortement la Chambre des Communes les femmes des trois partis ont fait front commun et presque toutes vot dans le sens du lib ralisme les grand m res conservatrices comme Gabrielle Bertrand la veuve de l ancien pre mier ministre rejoignant les militantes du NPD et les f ministes lib ralcs comme Lucie P pin Elles ont toutes vot contre un amendement qui aurait interdit l avortement sauf quand deux m decins estiment la poursuite de la grossesse dange reuse pour la vie de la m re beaucoup de d put s masculins auraient approuv cette solution de fau con qui ne fut battuc que par une faible marge 118 voix 105 Par contre la presque totalit des d pu t es ont vot ei faveur d un amendement pr sent par la conservatrice Mary Collins qui aurait permis
80. en r gions 9 En concluant nous affirmons l avortement n est pas un crime et il n y a pas de vide juridique A l instar de l ensemble des organismes f ministes pan canadiens et provinciaux nous refusons toute ventuelle l gislation visant limiter ou recriminaliser de quelque fa on que ce soit l acc s l avortement Nous refusons que soit perp tu e l in galit sexuelle Lutter pour faire reconnattre l galit des femmes c est entre autres choses lutter pour l limination de la contrainte la maternit Revendiquer l galit des femmes c est lutter pour le droit l avortement en tant qu outil nous permettant d exercer v ritablement un contr le effectif sur notre potentiel reproductif Nous vous remercions de votre attention Ginette Bastien consultante pour la F d ration du Qu bec pour le planning des naissances et le Centre de sant des femmes de Montr al NOTES 1 Lise Noel la femme est mattre d elle m me Le Devoir 31 05 88 2 Borowski v A G Can S C C no 20411 Factum de Women s Legal Education and Action Fund LEAF intervenant par 30 48 traduction libre 24 3 Pour un survol historique int ressant H l ne Dumont L abolition du crime d avortement dans la perspective du droit criminel 1980 81 15 R J T 149 192 4 Roe c Wade 410 U S 705 5 LEAF op cit note 2 par 54 traduction libre 6 Barbara Ehrenreich Au coeur d
81. endons un peu et regardons i l histoire de ta science yo M Suzuki qul a pris la parole E vendredi solr au Congr s Inter t national de g n tique en cours Toronto a rappel que plusieurs atrocit s avaient t commises F dans lo pess au nom de la scien seit po LE Suite de l histoire Les exp riences men es par les nazis en Allemagne lors de la Deuxi me Guerre mondiale se situaient en foit dans la m me foul e que les th ories expos es au d but du si cle par plusieurs g n ticiens qui estimaient que certaines races sont g n tique ment inf rieures y Ce n tait pas l oeuvre d un fou du nom d Adolf Hitler de dire M Suzuki Ce sont plut t les grandes th ories d impor tants g n ticiens qui affir maient que les maladies menta les et le comportement humain taient h r ditaires qui ont condult l laboration des poli tiques nazies sur le racisme ct la purification de lu race Mais de LA PRESS nos jours ta majorit des g n tt clens ignorent celte partie de l histoire de lour science L eug nisme a galement con duit l adoption de lois aux Etats Unis contre les mariages mixtes et l interdiction pour certains groupes raciaux d im migrer dans certains pays d ex pliquer le g n ticien Pour M Suzuki tous ces v nements ne furent pas que pure folie mais ils sont survenus par ce plusieurs chercheurs ont con f
82. ent inspirec de sa propre experience sur l implica tion politique des femmes Durant les trois journces de ce congres qui a pris fin hier les 1200 del guees se sont pronon cces sur diff rents dossiers reli s la condition f minine ut a l ac tualit Elles ont d abord fait con sensus pour demander au legisla teur de reconnaitre l galite entre les conjoints et d imposer ind pendamment du contrat de ma riage le partage a parts egales de tous les biens advenant une sepa ration ou un divorce De faux espoirs La pratique et la recherche en reproduction humaine inquictent s rieusement les membres AFEAS Ces methodes de haute technologie tres couteuses et prouvantes pour les femmes sus citent a leur avis de faux espoirs chez les couples La f condation in vivo par exemple atteint un taux de succ s qui ne d passe pas LA PRESSE MONTR AL JEUDI 18 AO T 1988 L AF AS demande un moratoire sur les nouvelles technologies de reproduction 10 p cent dans les meilleures cli niques L AFEAS demande donc un moratoire de cinq ans tant en ce qui a trait la recherche qu l application des NTR et du m me soulfle la cr ation d un co mite d thique permanent avec une participation des usagers et usageres l interieur de toutes les institutions ou la pratique des NTR est etoblic Constatant que ougmiental n des maladies transmises sexuelle ment est directement responsable de l inf
83. er sur Jes questions fondamentales Aurgient ils des lumi res particuli res pour trancher de la vie et de la mort du bien et du mal Si l avortement comme le pr tendent les partis politiques qui n osent pas se brancher est une question de conscience pourquoi faudrait il res pecter la conscience des d put s plut t que la cons cience des femmes qui se retrouvent enceintes sans Favoir voulu et qui sont dans la pratique les seules concernces Les femmes en ge de procr er seraient elles le seul groupe de citoyens n avoir pas de conscience Nc nous demandons pas pourquoi l id e de l avortement sur demande suscite tant d acharne ment C est l Je seul domaine o la femme peut exercer non en loi mais dans tes faits un pouvoir absolu L homme ne peut obtenir du moins dans les soci t s d velnpp es l enfant que lui refuse la fem me ll peut toujours comme cela s est produit Win nipeg obtenir une injonction d un juge pour retar der l intervention Mais si cette pratique ignoble devait se r pandre les femmes sauront vite s y sous traire la femme est la premi re se savoir enceinte et elle peut interrompre sa grossesse l insu de son partenaire avec l aide des r scaux de soutien qui con tinucront d exister quoique disc la loi Partout et toujours la femme porte le fardeau de la reproduction mais elle a acquis au fil des si cles le pouvoir supr me de pr venir ou d interrom pre ce p
84. erti dont ce serait le premier avorte ment 0 LE NOUVEL OBSERVATEUR En d cembre 87 sous la pression du Comit national d Ethique pr sid par Jean Bernard cette m thode d emploi du RU 486 va tre modifi e Son taux d chec est encore trop important 25 Pour faciliter l expulsion de l avule f cond on va rajouter au protocole une injection de prostaglandine Cette substance provoque artificiellement des contractions de Fut rus Le nombre d checs passe alors 5 o Parall lement les m decins avant interrog leurs patientes comprennent qu il ne faut plus les faisser seules chez ciles mais au contraire les entourer pendant toute l preuve En octobre 88 Marie est encore enceinte et veut avorter Certe fois ci je vis all e l h pital Broussais Apr s un test de prossesse el un examen gyn cologique positif j ai demand de nouveau utiliser le RU 486 racunte t cile On m a alors tendu un papier signer Il y tait inscrit que ce m dicament n tait pas elficace 100 et qu en cas d chec je donnais mer accord pour recourir un avortement classique Puis j ai aval Jestrois perits cachets blanes Cene fois cie n tais plus seule la maison Je devais avaler les cachets devant les m decins et les infirmi res qui allaient s occuper de mos Ils taient tous d ail leurs tr s rassurantset d une grande centiflesse Quarante huit heures plus tard je suis reve nue pour la piq re
85. ertilite d un nombre crois sant de Queb coises AFEAS propose que des sommes substan tielles soient investies dans la re cherche la prevention et la gueri son des MTS Elle souhaite egale ment une augmentation des budgets affectes la generalisa tion des tests de d pistage des MTS du chlamydia en particu licr Les femmes de l AFEAS croient que la client le des NTR serait de toute fa on grandement r duite si les millions actuelle ment consacres aux nouvelles technologies de la reproduction taient r affect s la recherche sur des moyens contraceptifs effi caces r versibles pcu co teux et sans effets secondaires Avortement Au chapitre de l avortement l organisme est conscient de la di vision de fa societe quebccoise dont il est un fid le reflet Plu sieurs recommandations pronant la re criminalisation de l avorte ment ont neammoins el rejetces par une tr s forte majorite des congressistes L AFEAS a donc r affirm sa position adopt e en 1983 preconisant l avortement pour les femmes qui en ont un r el besoin et des mesures d aide 4 e s concr tes et efficaces pour celles qui en d autres circonstances souhaiteraient poursuivre leur grossesse La presidente de l AF AS Louise Coulombe Joly ne deman dant pas un renouvellement de son mandat Mme Christine Ma tion de la region de Sorel a t lue par acciamation la pr si dence on Le Prix Azilda Ma
86. es chiffres n taient que de 20 p cent Au moins de juin pr c dent quelque 25 p cent des Canadiens estimaient que l avortement devait tre l galis en toutes circonstances tandis que ce pourcentage s tablissait 28 p cent il y a exactement un an Une analyse par r gion permet toutefois de d terminer que les opinions varient consid rable ment d un endroit l autre du pays En Colombie Britannique pas moins de 35 p cent de la popula tion juge que l avortement devrait tre l galis en toutes circonstances contre 25 p cent en septem bre dernier 1 est noter que le premier ministre de cette province William Vander Zalm a publi quement clam en maintes occasions sa f roce opposition a l avortement libre Dans les autres r gions canadiennes les fen seurs de l avortement libre sont ainsi partag s 35 p cent des Qu b cois 26 p cent des Ontariens 19 p cent des citoyens des Prairies et seulement 17 p cent des Canadiens de l Atlantique jugent que l avortement doit tre l galis quelles que soient les circonstances Par ailleurs 59 p cent des Canadiens estiment que l avortement devrait tre l galis dans certai nes circonstances En septembre de l an dernier les Canadiens favorables l avortement dans cer tains cas pr cis formaient 65 p cent des personnes interrog es Par contre 13 p cent des Canadiens jugent que l avortement devrait tre ill gal en toutes circonstances s
87. es directives soient mises afin que les avortements soient accord s aux femmes qui le demandent et soient accessibles comme toute autre acte m dical dans les centres hospitaliers du Qu bec En regard d une criminalisation ventuelle Le CSF consid re qu en prohibant l avortement le but ultime est d en r duire la fr quence et que ce but n a manifestement pas t atteint par une disposition d ordre criminel que cette prohibition encourage les avortements clandestins ce qui a des effets n gati s importants accroissement de la mortalit de la morbidit infertilit accrue probl mes de sant mentale augmentation des avortements tardifs tay que le Parlement f d ral ne devrait pas intervenir dans ce domaine en criminalisant nouveau l avortement LE C S F RECOMMANDE AU GOUVERNEMENT DU QUEBEC En regard du pri d autonomie reproductive de privil gier et accentuer le d veloppement de services d ducation sexuelle de services de consultation de formation et d information n cessaires afin de permettre aux jeunes filles et aux femmes mais galement aux gar ons et aux hommes de d velopper des comportements responsables dans le domaine de la sexualit de la pr vention et du planning des naisssances d encourager la recherche et le d veloppement de m thodes contraceptives plus efficaces moins dommageables et les rendre accessibles plus facilement aux femmes et a
88. est couvert ar le syst me public il en co te 5200 y 1 ration plusieurs reprises sans succ s Un r cent sondage estime que sur les 3 500 Canadiennes qui ont tent Y exp rience seulement ie ont donn naissance un en ant A Le taux d chec st lev Plu sieurs couples reprennent Pop Une premi re banque d ovules au Canada Presse aie es La Presse gt E E Des nda dont qe ovaires ent cess de fonctionner pour sont avoir une chance de devenir mamans avec l ouverture d une banque d ovules qui pourrait tre premier quivalent f minin des banques de sperme au Canada L h pital Chedoke McMaster de Hamilton en Ontario a mis sur pied un service au moyen du quel des femmes donnent de fa con anonyme leurs ovules en sur plus d autres femmes incapables de concevoir parce que leurs ovai res ne produisent plus d ovules Ce qui pourrait constituer un bond technologique pour le trai tement de la st rilit vient cepen dant ajouter la confusion l gale t morale qui entoure d j le ph nom ne des enfants con us avec du mat riel g n tique prove j gant d une tierce partie Jusqu maintenant on con naissait la m re de l enfant no tait ce sujet Bernard Dickens professeur de droit et conseiller en questions d thique aupr s de plusieurs h pitaux Mais ceci le don anonyme d ovules est nou Pen
89. eu Le probl me est le suivant On a beaucoup travaill sur la mise au point de la mol cule RU 486 On utilise par contre la prostaglandine classique distribu e partout Or celle ci est trop forte Elle n a pas t sp cialement tudi e pour fonctionner en mariage avec le RU 486 Nous nous employons combler cette lacune Et dans quelque temps nous pr senterons une prostaglandine mieux dos e qui provoquera beaucoup moins de dou leurs N O O en est la croissance du RU 486 E E Baulicu Il se porte tr s bien je vous remercie Les pays scandinaves la Chine la Grande Bretagne Pont d j test avec succ s Ils sont convaincus de son int r t ct r clament l autorisation de mise sur le march Mais pour Pinstant Roussel Uclaf refuse N O Pourquoi E E Baulieu Roussel Uclaf a pour action naire majoritaire les laboratoires allemands Heechst Or ceux ci ont d j signal par le pass que par souci d thique ils ne tenaient pas voir cette mol cule r pandue I s agit de la morale de notre tablissement disent ils En fait ces laboratoires sont surtout sp cialis s dans la chimie grossi re ciment et plastique Ils ne comprennent rien la chimie fine N O Les gens de Roussel Uclaf doivent quand m me tre fiers d une telle d couverte E E Baulieu D un c t ils sont soumis la Quand peut on prendre la pilule abortive Le plus fr quemment e RUseulse pre
90. faut une argumentation beaucoup plus forte pour passer Il faut d abord d montrer qu il y a un probl me pour que les gens 69 comprennent ensuite ce qu on veut dire Le mouvement du public se cr e partir de la connaissance du probl me Il faut donc en mettre plein la vue sur le probl me On d montre ainsi la n cessit d agir pour changer la situation Si la suite de cette formation sur les m dias vous int resse il reste quatre rencontres le 30 mars les 4 et 25 mai le 6 juin Nous en donnerons le compte rendu dans un prohain num ro France Tardif 70 TE DE M ENT RMATION Centre de Sant des Femmes de Sherbrooke aout 1988 Ce document pr sente toutes les tapes du processus de formation de multiplicatrices en auto sant La planification objectifs population cible horaire am nagement du local financement etc La formation 17 ateliers diff rents pr sentant pour chacun la d marche le contenu et le mat riel p dagogique Une br ve valuation plusieurs annexes et une bibliographie sur le plupart des th mes abord s C est un document unique Vous pouvez vous le procurer deux endroits au Centre de Sant des Femmes de Sherbrooke ou au Regroupement des Centre de Sant des Femmes du Qu bec 3826 rue St Hubert Montr al Qu bec H2L 4A5 XXXIX QUATRE PUBLICATIONS DE SANTE TOUTES FRAICHES POUR LA RENTREE Enfin tout ce que vous vouliez savoir sur la cape cervicale les inf
91. femme accepte le contrat de m re porteuse pour l argent 10 000 pour une semaine de 40 heures de travail quivaut 6 46 heure Cependant peut on tre enceinte seulement 40 heures semaine Si on calcule 24 heures de travail par jour a quivaut 1 54 heure Bienvenue dans le ghetto des cols bleus roses o Selon moi dans le cas de b b M la m re porteuse a t grossi rement sous pay e pour sa participation irremplagable dans la production d une marchandise pr cieuse un b b humain Le contrat aurait du comprendre minimalement des clauses concernant les questions suivantes 45 E RTEU Support pour la m re pendant la dur e de la grossesse on doit consid rer la premi re tentative de f condation comme le d but de la grossesse et l accouchement du b b comme la fin de la grossesse Le mot support correspond ici de la nourriture un endroit o loger et les d penses de la vie courante couverture des soins pr nataux et postnataux assurance vie couvrant la mort due une grossesse asssurance invalidit couvrant toute invalidit due la grossesse ou une complication li e la grossesse Le mot invalidit doit comprendre la perte de fertilit compensation d au moins 20 000 payable dans les trois mois suivant la naissance d un enfant Vivant sans gard la condition physique ou mentale de l enfant ou sa mort ult rieure absence de responsabi
92. forme la nuance entre le bon d sir d enfant et le besoin pathologique de procr a tion O se situe la fronti re entre l enfant d sir et l enfant program m Autant de questions que nous aurons l occasion d aborder dans cette nouvelle chronique W PAULE BRI RE 1 H ben M F et Labrosse D VENIR AU MONDE Montr al La courte chelle 1987 2 Ins mination anificielle avec donneur 3 F condation in vitro Nouvelles technologies de reproduction humaine PHOTO JUDIT CRAWLEY Devant la couverture m diatique insatisfaisante concernant nos dossiers nous la F Q P N et d autres groupes de femmes avons d cid de chercher une fa on de mieux conna tre les m dias Nous avons pr sent notre demande Relais femmes R sultats nous b n ficions de 45 heures de formation avec Armande Saint Jean professeure au d partement de communications de 1 U 0 A M Titre Strat gies pour une meilleure couverture m diatique Objectif g n ral aider les groupes de femmes susciter et am liorer la couverture m diatique autour des dossiers qu elles d veloppent et des v nements qu lles organisent Nous avons d j eu deux journ es de formation le 10 novembre 1988 et le 19 janvier 1989 Dans le but d en faire profiter le plus de femmes possible voici un compte rendu de ces 2 sessions Journ e du 10 novembre 1988 A Donn es du probl me Enonc du probl me faire passer l infor
93. grossesse vous abandonne l chement dans une structure o rien n est pens pour la famille et ou les enfants d ran gent La fiscalit le logement les loisirs les garderies le march du travail rendu l plus personne n ose vous parler de symbolisme Cette soci t qui d fend si ardem ment le droit la vie nous tourne le dos une fois qu elle est l hur lante II n y a pourtant pas de droits qui ne viennent sans de voirs Qui alors peut trancher Nous attacherons nous au symbolisme qui nourrit la collectivit ou cher cherons nous entendre la petite voix de toutes celles qui en paient le prix La noble cause de la Vie nous porte tous et toutes Mais que fait on de celle beaucoup moins spectaculaire de la vie avec un petit v parce que celle l est quoti dienne et silencieuse Avorter voyez vous c est alors peut tre choisir entre la vie et le symbolisme vr me Ces deux sages femmes Mary Sul Voir page 10 Le foetus criminelle en rapport avec la mort livan et Gioria Lemay ont obtenu la permission d en appeler de leur pays et le Fonds d action et d duca tion juridique des femmes a obtenu la semaine derni re la permission d intervenir lors de l audition de la d un b b pendant l accouchement cause devant le plus haut tribunal du devant la Cour su M ME si elle a refus de se pronon cer sur la question la semaine der ni re la Cour supr me du Canada risque de devoir tra
94. ienne 22e dition p 117 118 D io 3 z commercial Laboratoire Pharmelac Paris Interpharm Healthsharing printemps 1987 BLEAU Gilles Rapport pr liminaire sur l ovule Pharmatex Etude multi centres 20 novembre 1986 LAVERDIERE Michel et SEGUIN Louise Activit destructrice in vit ampon tracepti enfermant le chlorure de benzalkonium Rapport d tude Laboratoire de microbiologie H pital Maisonneuve Rosemont Montr al mai 1985 BELLEFEUILLE Roger Le contraceptif Pharmatex n est pas un miracle dans Le Soleil 1982 Un nouveau contraceptif qui ne vous prot ge qu 80 dans Le Soleil RU 486 OU ENCORE UN FAUX MIRACLE Depuis pr s de cing ans que l on soit pour ou contre on parle de ce produit en termes excessifs Certain e s y ont vu la d livrance des femmes d autres le surnomment pilule de la mort Pourtant plusieurs questions restent sans r ponse Avant donc de prendre une position arr t e sur le RU 486 et de crier victoire il faut nous interroger On ne conna t pas encore ses effets secondaires long terme Les tudes r alis es jusqu ici d montrent que ce produit affecte le cycle hormonal D j ceci nous laisse croire qu une utilisation pendant plusieurs mois cons cutifs pourrait avoir des cons quenses importantes sur la fertilit des utilisatrices En outre que savons nous des enfants qui nattraient par la suite D sirons nous voir se r p
95. in d une m re pour faire des enfants On peut les faire in vitro et ils peuvent tre port s par une autre femme que la m re natu relle Le foetus cr e lui m me son liquide amniotique dans lequel il va se d velopper a expliqu M Colas Pour sa part le Dr Henry Mor gentaler se r jouit de ce que la Cour supr me ait refus de ren dre un jugement concernant les droits du foctus Je suis heureux que finalement ce genre de nui sance cause Borowski soit car t La Cour supr me a pris posi tion il y a un an sur cette section du code criminel et je ne pouvais voir comment elle aurait pu ren verser sa d cision a affirm le Dr Morgentaler sa clinique de Toronto Rappelons qu en janvier 1988 la Cour supr me du Canada avait jug inconstitutionnel l article de loi qui limitait l acc s des femmes l avortement Cette cause avait t port e devant le plus haut tri bunal du pays par le Dr Morgen taler Pour la Coalition qu b coise pour l avortement libre et gratuit le refus du plus haut tribunal du pays de porter un jugement dans la cause Borowski ne constitue qu un sursis de plus avant que le gouvernement f d ral ne d cide de l gif rer au sujet de l avorte ment La porte parole de l organisme Mme Michelle Emond craint que le gouvernement ne se sente obli g de d poser une loi en s ap puyant sur les recommandations faites derni rement par la Com mission de r forme du d
96. it des malfor mations E E Baulieu Je connais cette histoire Une rumeur a m me pr tendu qu un enfant tait n malform cause du RU 486 En fait une expertise a prouv que ce f tus tait d j malform avant l absorption de la pilule La responsabilit du produit est donc exclue Par contre il y a quinze jours en Grande Bretagne une femme auquel il est arriv une aventure identique a accouch d un b b L enfant est on ne peut plus sain Nous le savions d j puisque nous avions pratiqu ce genre d exp rience sur des singes Si le RU 486 n arrive pas d crocher l uf et qu un enfant na t malgr tout il ne souffre d aucune tare N O Quel est l avenir de votre invention EE Baulieu I y a encore beaucoup de choses faire avec le RU 486 En dilatant le col de l ut rus cette mol cule facilite les interventions chirurgicales gyn cologiques et m me les ac couchements Depuis peu on s est aper u que le RU 486 pouvait soigner certaines formes de st rilit de la femme J endom triose par exem ple et m me agir sur des tats proches de la m nopause Cette mol cule peut aussi lutter contre les tumeurs du cerveau en agissant sur les r cepteurs de la progest rone de cet organe Enfin le RU 486 bien utilis pourrait r sorber les probl mes de surpopulation dans les pays du tiers monde Propos recueillis par Bernard Werber Invenieur de la mol cule RU 486 amplifie
97. itent ne retrouvent souvent la menstruation et l ovulation qu un an ou plus apr s l accouchement Chez les femmes bien aliment es le cycle ovulatoire peut se r tablir trois mois apr s l accouchement m me si elles allaitent LE PENSE B TE CVs Tribuns Macis Bernose inc La sous alimentation et la perte de poids affectent aussi le potentiel reproducteur des hommes Une diminution des calories suivie d une baisse de poids cause d abord une perte de la libido Si l amaigrissement continue une diminution du liquide prostatique se produit puis une r duction de la mobilit et de la longivit des spermatozoides La production de sperme d croit quand l homme p se environ 25 de moins que le poids normal pour sa grandeur Un gain de poids r tablit progressivement la fonction reproductive Plusieurs athl tes masculins souffrent d un dysfonctionnement de l hypothalamus tout comme chez les femmes athl tes la s cr tion de GnRH est trop basse ou produite au mauvais moment Le taux de testost rone devient alors trop bas et la fertilit en est affect e L infertilit temporaire due la perte de poids est reconnue depuis environ cent ans chez les femmes Malgr l existence du m me ph nom ne chez les hommes on retrouve peu d tudes sur le sujet concernant les hommes Traduction libre France Tardif ON LAISSE TOMBER LE R GIME J AI UNE DE CES RAGES DE M EMPIFFRERI A 4 MONTR AL PC
98. l avortement sur demande durant les premi res se maines Rappclons que ce d bat concernant le corps des femmes s est d roul dans un parlement qu ne comptait sa dissolution que 28 femmes sur 282 d put s k k Oui comme on dit Favortement concerne Fensemble de la soci t et les hommes peuvent bien en discuter autant qu ils le veulent La petite diff rence cependant c est que seule la femme devient enceinte que c est elle scule qui se fait avorter ou non et que n en d plaise ces messieurs l avorte ment est un acte qui peut facilement se faire l insu du g niteur lui m me Le jour o une femme se voyant enceinte et ne voulant pas l tre d cide d interrompre sa grossesse ce jour la la loi n existe plus ni l opinion des autres Que l avortement fui soit permis ou non partir du moment o sa d cision est prise la femme s arrange ra pour trouver un moyen de se faire avorter Cela les femmes l ont toujours fait dans l histoire de l hu manit Ce fut longtemps au risque de leur vic Au jourd hui on sait comment pratiquer des avorte ments s rs et on ne l oublicra pas ces techniques se transmettront quelle que soit la loi du pays Inter disez l avortement cela ne changera rien Des avor tements se feront sauf qu ils redeviendront clandes tins Cela c est la r alit Le reste n est qu id olorie foi ou croyance Je ne dis pas que l id ologie ou la foi n ont pas d importance
99. le inceste enfant donc allergie ce qui touche les femmes Le bl me que nous pourrions nous faire les pantoufles confortables de notre jargon 11 faut donner une image de ce qu on est avec notre volution Avons nous renonc au pouvoir Non mais la force et la vitalit du mouvement f ministe n ont pas 66 r ussi traverser les m dias pour rejoindre la population Malgr le diagnostic il ne faut pas perdre de vue o nous voulons aller 11 y a deux niveaux importants ici exigence on est oblig es de passer par les m dias d ailleurs on ne veut pas s en priver coh rence elle tient notre motivation et nos objectifs Il faut se poser certaines questions essentielles qu est ce qu on fait qu est ce que a signifie dans quoi a s ins re qui on veut le dire quels compromis on ne peut pas faire Dans notre histoire il y a eu un refus du pouvoir puis un jeu avec le pouvoir Et maintenant Qui veut on rejoindre N oublions pas que de toute fa on on rejoint le gouvernement par la population La mobilisation est reli e notre coh rence Tout ne d pend pas que de nous mais aussi de ce qui a pr c d ce qui suit ce qu est la r alit et le fait de l assumer 11 faut tre accessible savoir expliquer les affaires Ce qu il faut d abord c est convaincre le journaliste L approche sur le vif a marche L approche en lui fournissant de la mati re aussi il en a besoin
100. le coeur de tout ce d bat et de tous ces mois ENFANTS D SIR S OU B B S PROGRAMM S e tout temps les femmes et les hommes se sont pos des ques tions profondes et existentielles allant du c l bre tre ou ne pas tre au plus concret J me marie j me marie pas Actuellement la grande pr oc cupation est celle de l enfantement conception ou contraception Tomber enceinte ou monter les chelons de la carri re Poursuivre une grossesse ou l interrrompre Faire ou ne pas faire d enfant CO TS OU B N FICES ce questionnement se greffe toute une s rie de pr occupations sous jacentes I ne s agit pas seulement de d cider si nous voulons ou non un b b mais aussi combien quand comment et pourquoi Combien Parce qu on ne part plus pour la famille on envisage un enfant peut tre deux rarement plus Quand Parce qu on planifie soigneusement chaque naissance en fonction des saisons des vacances ou de l ge de Pa n e Comment Les probl mes d infentilit se multipliant la bonne vieille m thode des caresses des minouches des mamours perd len tement du terrain ou profit des IAD FIV et autres NTRH Pourquoi Parce que le d sir d enfant passe maintenant par l arr t de la contraception quand ce n est pas par la douloureuse surprise de l infertilit etse transforme presque in vitablement en calcul co ts b n fices CALCUL OU HASARD Malgr tout faire u
101. leurs souli gn que le pr sident de la CECC Mgr James Hayes s appr tait r agir ce jugement Mgr Lebel a confi qu il satten dait personnellement un juge ment qui ne comblerait pas le vide juridique auquel est con front e la population canadienne depuis le pr c dent jugement de la Cour supr me au sujet de l avortement On a d cid de ne rien d cider a comment l v que Mgr Lebel a soulign que l du cation que continueront de faire les v ques visera notamment faire comprendre aux catholiques s opposant leur point de vue qu il existe un autre choix que l avortement et que ce qui est l gal n est pas n cessairement moral ll a ajout que les v ques doivent aussi duquer les messieurs qui sont souvent ab sents devant l avortement Au sujet de la lutte actuelle de militants anti avortement Van couver Mgr Lebel a eu le com mentaire suivant C est un com bat disgracieux que ces gens l m nent avec beaucoup de bonne conscience et de sinc rit mais a ne m ne rien Et il a r p t C est de l ducation qu il faut faire Communaut s Pendant presque toute lavant midi d hier les v ques du Qu bec ont fait un retour en arri re sur la session d tude qui a pr c d leur r union pl ni re Si pres que tous ceux qui se sont expri m s sur ce sujet ont dit avoir trou v l exp rience int ressante et profitable
102. lit de la m re par rapport la condition physique ou mentale de l enfant par rapport un accouchement pr matur par rapport une lt fausse couche moins de prouver qu elle ait t d lib r ment et excessivement n gligente acceptation de l enfant et paiement de la compensation par la personne qui a demand un enfant sans gard la sant de l enfant ou toute autre consid ration ou paiement d une compensation additionnelle au moins aussi lev e que la compensation pr vue 46 le droit pour la m re de briser le contrat n importe quand durant la grossesse et jusqu trois mois apr s la naissance S il y a bris de contrat de la part de la m re elle perd tout paiement ou compensation sauf les soins de sant et le support pendant la p riode o le contrat tait en vigueur J aimerais souligner qu il n est pas question ici de vendre et d acheter un enfant Ce qui est achet c est le droit de prendre soin et d lever un enfant Ce qui est vendu c est le temps les risques et le travail de porter un enfant On consid re trop souvent qu aucune comp tence de travail n est n cessaire pour porter et duquer des enfants les travailleurs produisent plus de travailleurs sans qu il en co te un sous l employeur Il est temps de reconna tre le temps de travail investi dans l ducation des enfants et d accorder une reconnaissance ceux qui font ce travail La seule reconnaissan
103. mais que dans une soci t volu e on n impose pas ses croyances personnelles ses voisins et que nombreuses sont les femmes qui ont laiss tomber leur foi ou teurs principes quand elles ou leur fille se sont trouv es en cause k k ok ok Selon Gallup 27 p cent des Canadiens sont en faveur de la lib ralisation totale de l avortement et deux fois moins 13 p cent voudraient l interdire en toutes circonstances les deux provinces les plus lib rales en la mati re tant le Qu bec et la Colom bie britannique L oeil coll sur les sondages les politiciens con tinuent chercher la recette miracie qui leur ali ne ra le moins d lecteurs Dans cette optique le com promis que vient de sugg rer la Commission de r forme du Droit sera sans doute bienvenu mais il n est pas sans faille En obligeant la femme obtenir jusqu la 22e semaine l autorisation d un m decin qui sera seul juger si sa sant physique ou psychologique serait compromise on continue de soumettre la femme une d pendance humiliante conme si une femme se faisait avorter par fantaisie comme si son opinion son sentiment ne comptaient pas comme si lais s es libres les femmes allaient s empresser d abu ser de l avortement C est videmment un propr s sur l ancienne loi qui soumettait les femmes Vipnoble com die des comit s th rapeutiques En pratique la for mule surg rce quivaut l avortement sur de
104. mande dans les grandes villes o l on peut facilement trou ver un medecin qui ne prendra pas la loi au picd de la lettre Mais qu arrivera t jl aux femmes des petites localit s qui sont la merci d un seul m decin En obligeant la femme obtenir l autorisation de deux m decins apr s la 22e semaine et scule ment dans les cas o l int grit du foctus ou la sant physique de Ja m re sont en jeu la Commission de r forme du Droit reconnait avec justesse que Pavortement tardif est tous gards beaucoup plus probl matique Mais faut il pour autant le criminali ser A ce stade l de toute facon l avortement ne peut se faire ailleurs qu en milieu hospitalier Or il n y a pas un m decin pas une infirmi re qui accep terait de pratiquer une pareille intervention sans motif tr s s rieux ok ok En faisant de l avortement l objet d un vote li bre aux Communes proc dure exceptionnelle qui permet aux d put s de voter selon leur conscien ce ind pendamment de la ligne du parti les poli ticiens ont reconnu que l avortement est une ques tion de conscience personnelle Mais si c est le cas pourquoi en faire l objet d une loi Ou c est uneaffaise personnelle crivait Jean Par dans L Actualit juillet 88 et VEtat n a pas trancher pour Jes individus Ou c est une affai re d Etat et les partis doivent avoir une politique Pourquoi r server 282 quidams le droit de se pro nonc
105. mation concernant les femmes dans tous les domaines et tous les niveaux Tour de table pourquoi est ce que ga ne passe pas Ce n est pas une priorit cause de l inconstance des m dias cause du choix des termes par exemple parler de drame passionnel n voque pas la m me chose que de parler de violence conjugale 63 On s occupe plus des enfants que des femmes Les enfants c est un sujet chaud qui poigne o il faut donner l impression que notre sujet est chaud On est tr s consult es sur les ressources mais peu invit es sur les panels probl me de cr dibilit et d id ologie Le punch de la conjoncture n y est pas toujours En r gion ga marche selon le ou la journaliste Mais Radio Canada Il faut susciter l attrait de la nouvelle exciter les journalistes mais c est une arme deux tranchants Il faut tenir les journalistes en haleine mais apr s ils nous harc lent Ou bien on dit si on n a pas l argent qu on demande on meurt mais en fin de compte on survit alors on ne nous croit plus ou moins ensuite On nous invite dans des d bats contradictoires et impossibles puis on nous reproche de refuser On prouve des difficult s offrir et obtenir une couverture non sensationnaliste Il y a parfois manipulation de l information parce que nous ne contr lons pas l entrevue on peut utiliser le sujet d autres fins
106. n un grand babillage Le message des femmes est un sujet lourd il y a l incompatibilit essentielle avec les m dias Cependant la transformation 65 de notre propos est peu pr s impossible car ce serait trop hachur Les m dias sont satur s de la remise en question d un syst me On est dans le r gne de l ph m re et du facile ce qui ne caract rise pas notre sujet Mais il y a autre chose Les luttes des femmes ont commenc miner un syst me lequel est d ailleurs toujours en changement Le syst me patriarcal est tr s fort il a toujours r ussi s adapter Nous avons cess de parler du patriarcat cause de la difficult des exigences de la coh rence Ce niveau de r flexion ne peut tenir tr s longtemps il faut d boucher sur autre chose Les ann es 80 ont t caract ris es par la d mobilisation La g n ration du baby boom qui m ne maintenant le monde a eu une force de militance tr s grande avec beaucoup de conviction mais nous sommes rendus aux pr occupations individuelles Notre discours du changement fait peur Car il remet en cause le syst me Nous sommes compl tement a contre courant Certains pr tendent par ailleurs que nous sommes dans l re du post f minisme o les femmes disent des choses compatibles avec le pouvoir Les m dias sont satur s des affaires des femmes Les sujets en vogue nouvelles techniques de reproduction violence conjugale famil
107. n re certains groupes f munistes qui souhaitent que te Parlement tion et qu s accomodent fort bien du du dossier de la protection de la vie la juge Mich le Rivet la position de la Commission se fonde sur deux s abstienne de l gif rer sur la ques vide jundique actuel principes grossesse que ce soit 22 semaines C te Nord Gasoesie Nouveau Brunswick 60 cents Toronto 80 cents E PRONONCE SUR LES CRIMES CONTRE LE FOETUS protection diff rente de celle dont doit jouir l enfant apr s sa naissance mais s intensifiant au fur el me sure de son d veloppement Sou uent la Commission dans son rap Selon la commissaire responsable port is jusqu lement taient contraires la Charte des droits el libert s cr ant ainsi un vide juridique qui n a pas en core t combl par le l gislateur il est n cessaire d accorder au foetus tout au moins une certaine positions du Code criminel sur l avor Montr al jeudi 23 f vrier 1989 it pas que la libert de choix doive tre perm A te mmission ne cro La Commission avait choisi en 1986 en proposant son pro jet de nouveau Code criminel de re Depuis la Cour supr me du Ca mettre plus tard la question de nada a statu l an derruer que les dis l avortement 10 D tali page 4 jourd hui z LA COMMISSION DE REFORME DU DROITS Ensoleill Vents mod r s Max A tre absolue quelque moment de la
108. n enfant est rare ment une d cision totalement lucide et r fl chie C est plut t un curieux m lange de volont de contr le sur notre vie et de confiance dans la nature des choses une complexe alchimie de calcul et de hasard D sirer un enfant ce n est pas seule ment valuer qu on a la disponibilit ou les moyens n cessaires c est aussi rechercher une relation intime privi l gi e et durable avec des petites personnes en constante volution qui portent et d couvrent la vie tout la fois Concevoir un enfant c est avant tout donner la vie la perp tuer assister l closion et l volution de cette vie Bref concevoir et mettre au monde un enfant constitue un acte d espoir el de confiance dans la vie un acte noble et altruiste ALTRUISME OU GO SME Mais n est ce que a N y a t il aucun go sme aucune contrainte qui entre en jeu Ne d sirons nous pas aussi avoir un enfant comme on poss de un jouet une parure un pansement une l gitimit une propri t Enfant compensation pour l affection perdue ou jamais re ue Enfant tentative d sesp r e et souvent avon e de ressusciter une relation de couple moribonde Enfant r alisation de nous m me de notre f minit surtout comme si notre identit ne pouvait s exprimer autrement Enfant pr texte vivre les exp riences si pani culi res de la grossesse de l accou chement et de l allaitement Enfant r ponse aux pressions pl
109. ncher le d bat sur le statut juridique du foetus dans la cause de deux sages femmes de Vancouver accus es de n gligence Les droits du foetus de nouveau soulev s i LE DEVOR mars 4 Le foetus cause probablement J an prochain Les deux sages femmes assis taient la m re quand des complica tions ont entrain la mort du b b par mangue d oxyg ne avant qu il n ait enti rement quitt le ventre de sa m re Le b b devait tre trans port l h pital o on devait consta ter son d c s En premi re instance la Cour de comit de la Colombie Britanniqne devait condamner les deux sages femmes pour n gligence criminelle causant la mort du b b donc d une personne La Cour d appel de la Colombie Britannique devait renverser le ju gement condamnant les deux sages femmes pour avoir caus des bles sures la m re ce qui implique que le foetus ne pouvait tre consid r comme une personne Selon Yavocate du FAEJ Me He lena Orton Ja Conr supr me aura du mal refuser de trancher da question de savoir si le b b tait un foetus ou une personne comme ele l a fait la semaine derni re dans la cause de Joseph Borowski un militant pro vie du Manitoba qui voulait faire recon na tre le droit la vie du foetus d s sa conception Dans Ja cause de M Borowski la Cour a d cid que Ja question tait th orique et qu elle ne devait pas se prononcer
110. ncien ce qui laissait pr sager une victoire en cas de vote libre Mme Angela Costigan de REAL Women a affirm de son c t que c tait toute la soci t ca nadienne qui avait perdu sa cause en Cour supr me hier Cependant Mme Norma Scar borough de la Ligue canadienne d action pour le droit l avorte ment a bien accueilli la d cision du plus haut tribunal du pays Elle a fait observer qu il n y avait plus de loi restreignant l avor tement au Canada depuis plus d un an et que le chaos ne s tait pas install pour autant Jean Marie Fortier archev que de Sherbrooke avait indiqu un peu plus t t devant les journalis tes que le jugement sur l avor tement ayant t rendu par la Cour supr me du Canada il ap partenait la conf rence pisco pale canadienne de le commenter Mgr Lebel a confi qu il s atten dait personnellement un juge ment qui ne comblerait pas le vide juridique auquel est con front e la population canadienne depuis le pr c dent jugement de la Cour supr me au sujet de l a vortement On a d cid de ne rien d cider a comment l v que Mgr Lebel a soulign que l ducation que continueront de fai re les v ques visera notamment faire comprendre aux catholi ques s opposant leur point de vue qu il existe un autre choix que l avortement et que ce qui est l gal n est pas n cessairement moral ll ajout que les v ques doive
111. nd entre le 10 et le 14 jour apr s le retard des r gles am norrh e Maximum quatre semaines Le RU prostaglandine se prend en g n ral entre le 10 et le 21 jour Maximum cing semaines Apr s ces d lais l efficacit de la pilule abortive est nettement diminu e les risques de saignements s accroissent I vaudra mieux alors utiliser l aspiration classique efficace jusqu douze semaines Comment a marche Le RU 486 trompe notre corps Cette hor mone synth tique se fait en effet passer pour la progest rone naturelle et telle une fausse cl vient s encastrer dans les r cepteurs ut rins Lorsque la vraie cl la progest rone naturelle apparait elle ne trouve alors aucune serrure disponible Sans progest rone naturelle l uf n arrive pas se fixer dans l ut rus et est vacu Deuxi me effet le RU 486 g n re aussi des s cr tions de prostaglandines Ces derni res entra nent des contractions ut rines etencouragent l expulsion de l uf C est pour 32 LE NOUVEL OBSERVATEUR maison m re allemande de l autre ile sont en effet tr s ficrs que la RU 486 soit un produit Roussel Uclaf Cependant pour l instant ils ne veulent pas trop se mouiller ls ont peur de se faire taper sur les doigts ou d accumuler des proc s dans tous les pays N O La pilule abortive ne peut pas rester ternellement l tat d exp rimentation I fau dra bien qu elle soit commercialis e un jour E
112. ne meilleure couverture m diatique oca DOCUMENTS RECEMMENT PARUS o ooooconooocooroocooponsoconomosorssposss DEJA PARUS erreur et Mate SR 2 DEVENIR MEMBRE ABONNEMENT sons aise A ETE see ses ee pages 13 16 20 42 45 47 63 70 75 76 INTRODUCTION Mais oui c est bien le Cahier Femmes et Sexualit Enfin Toutes nos excuses pour le retard mais a a boug la f d ration France Tardif a remplac Marie Lalancette au poste d agente d information il fallait lui donner le temps de plonger Nous vous livrons un cahier nouveau format dans lequel nous traitons de nos trois grands dossiers contraception avortement et nouvelles techniques de procr ation Nouveaux produits ventuellement sur le march canadien le RU 486 et 1 UNIDOSE retiennent notre attention Notre pr sidente nous offre le compte rendu d un colloque sur la 4 contraception auquel elle a assist cet automne La coordonnatrice quant elle nous livre le texte d une intervention r cente devant tout un parterre de f ministes canadiennes Du c t de l avortement il y a eu beaucoup d action depuis l automne Nous r sumons l avis du C S F sur cette question Vous pourrez aussi prendre connaissance de la communication de Ginette Bastien lors de la conf rence de l Association de la femme et le droit en f vrier dernier Nous modifions quelque peu nos habitudes sur le th me des nouvelles
113. ne mise en sc ne de l information pour qu elle soit pr sentable et cette mise en sc ne peut distortionner l information Par exemple on filme une personne qui t moigne de quelque chose on la place devant tel endroit on prend telle prise de vue etc toutes consignes qui peuvent modifier le message les exigences de la mise en sc ne d coulent des exigences du produit on essaie de rentrer toute la r alit dans un moule la part de r alit qui ne rentre pas on lui fait une case elle seule Tout est trait de la m me fa on quel que soit le sujet l industrie de l information est con ue pour que le public pergoive ce que l industrie croit pertinent d tre per u Ceci vient de l abondance de l information Ca a entra n le spectaculaire accentu par la t l vision qui colore les faits maintenant m me les m dias crits en sont l Donc aujourd hui on cr e un v nement m dia pour passer un message les journalistes souffrent d intoxication ils s habituent l inhabituel et ne voient plus rien le fonctionnement du journaliste fait partie de son professionnalisme aussi sacr que la libert d expression et qui lui permet de se faire un code d thique Ceci am ne le journaliste fonctionner selon des r gles qui deviennent des tics le premier tic avoir un cardex c est dire des ressources qui constituent un filet o tombe l information ce filet filtre l info
114. nnent dans la condition de la femme Cette approche devrait tendre lib raliser l avortement autant que les d couvertes de la m decine la pilule abortive est pour demain Par contre le rapport contient assez d l ments juridiques pour voir que la protection l gislative de la vie humaine fait de grands pro gr s dans un sens qui parait assez favorable l enfant non encore n Le compromis auquel la Commission de r forme se rallie repose sur des distinctions que la Cour supr me elle m me a faites dans le juge ment Morgentaler Mais tout comme la pens e des commissaires a volu celle des juges pour rait r server des surprises En attendant note juste titre la Commission le code criminelren ferme encore des dispositions d su tes dangereu ses ou inadapt es que le Parlement devrait li miner au plus t t tout prendre une loi sur l avortement ins pir e du rapport de la Commission ne para t pas impossible concevoir ni r aliser Une vraie r forme cependant prendra plusieurs ann es venir si jamais on s y engage et demandera une profonde mutation dans les valeurs et l organisa tion de notre soci t Tout le monde s entend pour dire que l avortement n est pas souhaitable et m me ceux qui y voient un pis aller en font une mesure d exception et de dernier recours Mais que faire si les avortements loin de diminuer augmentent Ceux qui accordent la libert de la f
115. nographique La seconde veut montrer les caract ristiques de l industrie de la pornographie La troisi me tente de r pondre une question la pornographie est elle nocive Enfin la quatri me fait tat des lois r gissant la pornographie Le deuxi me cahier comprend cinq s ries de fiches Les quatre premi res portent essentiellement sur les actions qui peuvent tre entreprises autant sur le plan juridique que politique sans oublier bien s r le champ de l ducation et de la 71 sensibilisation Enfin la derni re celle des ressources comprend un r sum des principaux livres et ouvrages sur la pornographie ainsi que des films vid os et pi ces de th tre r alis s comme outil de sensibilisation Vous pouvez vous procurer ces documents la F d ration des femmes du Qu bec 1265 rue Berri bureau 820 Montr al Qu bec H2L 4X4 XRXAXXAXIXX SYNTHESE DES INFORMATIONS SUR ECHNOL S Alternative naissance ao t 1988 27 p Alternative naissance vient de produire ce document portant principalement sur 3 aspects les d marches en m decine traditionnelle les d marches en th rapie alternative le v cu des femmes couples Q ON HUMA Vous pouvez vous le procurer Alternative naissance 4329 rue St Hubert suite 1 Montr al Qu bec H2J 2W6 ou en t l phonant au 514 521 1360 Prix 5 00 KAXXXXXXXX LA CONTRACEPTION DOUCE Louise Bouchard Conseil du statut de la femme Qu bec
116. ns ce qu il est convenu d appeler la fiction juridique civiliste on sait que dans notre droit civil qu b cois et sans que le foetus ne d tienne la personnalit juridique certains droits peuvent s appliquer r troactivement la naissance la condition que l enfant naisse vivant et viable Ajoutons cela la notion floue de 1l int ret de l Etat et de la soci t prot ger une vie en d veloppement et nous voil d finitivement mises au carcan Or les implications de la notion des droits du foetus sont normes pour nous Mentionnons quelques exemples dont certains comportent des pr c dents Ordonnances de tribunaux for ant la femme enceinte mettre fin certaines habitudes de vie alcool cigarette etc Mise sous tutelle comme en Colombie Britannique d un foetus pour que soit contrainte la femme enceinte subir une c sarienne malgr elle Imposition de th rapies foetales in utero Pouvoir de nourrir de force parce qu elles sont enceintes des adolescentes anorexiques Pr l vement d un foetus par c sarienne sur le corps d une femme canc reuse en phase terminale sans son consentement et tentative de la maintenir en vie Etat du Maryland 1987 Et partir de quel stade de gestation s appliqueraient donc ces droits Nous sombrons ici dans la confusion la plus totale Pour certains cela doit se faire d s la conception le sperme venant f conder activement l ovule pa
117. nt aussi duquer les messieurs qui sont souvent ab sents devant l avortement Na N La Pris 16 13 93 AA Les groupes pro vie sont m contents les pro choix satisfaits JOANNE LENNEVILLE de la Presse Canadienne E Les mouvements pro vie ont vi vement d nonc hier la d cision de la Cour supr me du Canada de ne pas se prononcer sur les droits constitutionnels du foetus en rai son de l absence de loi sur l avor tement alors que certains grou pes pro choix se sont dits plut t satisfaits Me Emile Colas porte parole des regroupements pro vie dans la province a exprim sa d cep tion hier en conf rence de presse la suite de la d cision du plus haut tribunal du pays Selon lui la Cour supr me a simplement voulu dire au gouver nement f d ral que c est lui que revient la responsabilit de l gif rer en mati re d avortement Pour cette raison il exige qu Ot tawa d pose le plus rapidement possible une loi interdissant les interruptions de grossesse Selon lui une solution de compromis ne serait pas non plus acceptable li d plore que le gouvernement ait eu la volont politique d inter venir en ce qui concerne le droit la protection de l environne ment la sauvegarde des animaux le tabagisme et la drogue et h si te toujours aller de l avant pour prot ger les tres humains des la conception La science et la technologie nous ont d montr qu on n a pas beso
118. ntraide M me si le film porte sur la situation d ex patients tes psychiatrique il peut inciter la r flexion sur tout genre de groupe d entraide Diffusion Cin ma libre 3575 boul St Laurent bureau 704 Montr al Qu bec H2X 2T7 T l phone 514 849 7888 AMOUR 73 EAUX DRAPS Guylaine Poirier Monique Tremblay Montr al Centre St Pierre 1989 99 p Ce document pr sente les r sultats d une recherche action sur la vie amoureuse de jeunes couples h t rosexuels g s entre 20 et 30 ans Voici les principales constatations de cette recherche qualitative l amour constitue un sujet de conversation privil gi d humour et de farces les difficult s amoureuses demeurent le domaine du priv le d sir amoureux et le bien tre du couple s enracinent mal dans une r alit socio conomique pr caire et chronique il en r sulte une dynamique d isolement difficile briser Par ailleurs un groupe de couples t moigne du soulagement long terme issu du partage progressif de leur v cu Disponible au Centre St Pierre 1212 Panet Montr al Qu bec H2L 2Y7 ou en t l phonant au 514 524 3561 XXXXKXKKEXXE DANS LES COULISSES DE L INTIMITE SEXUELLE Bureau de consultation jeunesse inc Montr al 1988 La sexualit l adolescence prend une place importante Malgr les sources d information de plus en plus nombreuses les adolescents n ont souvent pas de mod les Leurs premi res
119. oit et le devoir de prot ger l tre humain soutient Mme Karen Murasky de la Coalition Pro vie Quant aux groupes pro choix ils estiment toujours qu il n est pas n cessaire de l gif rer Il n y a pas de loi depuis 14 mois et ce n est pas le chaos alors nous esp rons que le Parlement d cidera de laisser les choses telles qu elles sont a af firm la pr sidente de la Ligue pour le droit l avortement Mme Norma Scarborough Enfin M Joseph Borowski lui m me s est dit outr de la d cision et se demandait s il devait jeter son champagne ou l envoyer aux juges de la Cour supr me apr s l avoir em poisonn 35 36 La taessa lo 318 TA Faites vos devoirs les d put s leur planche dessin Le plus haut tribunal 5 es juges de la Cour supr me ont d cid hier de renvoyer du pays refuse de se pencher sur les droits du foetus en regard de la Charte canadienne des droits C est au Parlement canadien alleguent ils et nul autre de d cider si l avorte ment doit tre l galis ou non dans ce pays et a quelles conditions il s agit la d une d cision sage Le Canada est une des rares r elles d mocraties du glo be Ses d put s repr sentent toutes les fa cettes de la population et proviennent de toutes les r gions Ils ont donc l enti re possi bilit de voter les lois qu ils veulent Depuis quelque temps on a l impression que ces savants juges finissent par avoir
120. oit le m me pourcentage qu il y a cinq mois Un autre 2 p cent de la popula tion se refuse porter un jugement ce chapitre Au cours de la derni re ann e la question de l avortement a fait l objet d un long d bat parmi la population Au d but de 1988 la Cour supr me du Canada avait jug anticonstitutionnels les comit s th rapeutiques mis sur pied dans les h pitaux pour dispenser les avortements Les partis de l Opposition ont subs quemment tent d inciter le La Passe 27 2 a gouvernement se prononcer ce chapitre En aout le premier ministre Brian Mulroney a tout simplement affirm que personnellement il croyait que l avortement devrait tre permis dans les cas de viol d inceste et autres situations per sonnelles difficiles Le probl me de l avortement a t presque tota lement ignor durant la campagne lectorale de l automne dernier alors que le libre change a do min les d bats Tout r cemment toutefois la uestion est revenue sur le tapis alors m me que la ommission de r vision du droit p nal a statu que l avortement devrait tre permis jusqu 22 se maines apr s la conception dans le cas o la sant mentale ou physique de la m re est menac e On pr voit que te Parlement entamera une nouvelle session le mois prochain et le gouvernement sera certainement invit agir dans ce domaine L Institut Gallup a galement demand aux Ca nadiens qui taient favorable
121. omit propose d tablir une politique sociale claire L enca drement des technologies ne doit pas tre laiss la profession m di cale ou aux autres professions di rectement impliqu es Ces techni ques ne se limitent pas une question m dicale des crit res d thique de morale de relations dans le couple interviennent Recherches La majorit des membres du comit n a pas t capable de tran cher la question de l utilisation des embryons humains des fins de re cherche Il recommande de former un groupe de travail charg d tu dier le dossier et de sugg rer au minist re des principes d encadre ment de ces recherches Infertilit De fa on g n rale avant d a Qu bec voir recours toute technique le comit recommande de privil gier d abord la pr vention de l infertilit Cette pr vention s effectue par des tests de d pistage des maladies transmises sexuellement du sida et une information plus g n rale sur la contraception et la sexualit Les MTS notamment sont une cause e Solell vendredi 17 juin 19 Rapport du Comi de travail sur les technologies de reproduction humaine T3 les contrats de grossesse rejet tr s importante de l infertilit les femmes Le gt obmit met en garde la mi nistre sur la g n ralisation de la st rilisation d finitive En 1985 par ex emple pr s de 18 000 hommes oni t va
122. on soufflait sur toutes les soci t s occidentales La pilule a t pour plusieurs le symbole de la lib ration des femmes et peut tre plus globalement de la sexualit humaine et une ouverture vers des possibilit s de changements de mentalit s qui cadraient parfaitement avec ces revendications des mouvements progressistes et f ministes On aurait cependant tort de croire que toutes les femmes ont eu et ont encore aujourd hui un gal acc s la contraception et que cette derni re est automatiquement signe d autonomie La r volution 14 contraceptive a comport et comporte toujours des aspects n gatifs pour la vie des femmes Le fait qu il n existe aucune m thode de contraception efficace 100 limite le contr le que les femmes individuellement peuvent exercer sur leur f condit Les m thodes contraceptives nous le savons maintenant comportent aussi des risques pour leur sant Ces effets secondaires qu il serait trop long de nommer ici interviennent court moyen et long terme perturbent la sant des femmes et deviennent des barri res leur mieux tre quoiqu en disent certains scientifiques ou autres docteurs Un aspect que nous aurions tort de n gliger est toute la question de l imposition souvent autoritaire de diff rentes formes de contraception chez les femmes du Sud de notre plan te Les injections de Depo Provera en change d un poulet ou comme exigence pr
123. ondu leurs croyances et leurs valeurs avec les onntes scient fiques Nous agissons comme nous le faisons parce que nous som mes des tres humains et cecl influence la fa on dont nous menons nos recherches o Financement Plus de la moiti des cher cheurs dans le monde sont fi nanc s par les services milltaires ou les compagnies de biotechno logic qui d cideront par la suite de quelle mani re les d couver tes scientifiques seront utilis es Ceci signifie que ce qui moti ve l utilisation de nos d couver tes ce ne sont pas les grands id aux humanitaires mais l ap lication militaire ou le profit t je crois qu au nom de la des truction et du profit toutes sor tes de choses horribles peuvent se produire sans gard aux bon nes intentions des chercheurs eux m mes Aux Etats Unis njoute le sp cintiste certaines des compa gnics qui produisent des pro duits chimiques haulement toxi ques s lectionnent leurs employ s sur une base g n il que pour identifier ceux qui sont de plus susceptibles d aura per certaines maladies comme le cancer C est devenu une facon pour Findustric d viter les poursui tes cause d un cancer reli aux conditions environnementales Mais a peut aussi devenir une excuse pour les compagnies qui n auront plus qu a dire Nous mavons pas amp proteger les lieux de travail nous n avons qu fal re le tri des employ s De m me
124. ononcer que sur des sujets faciles qui d faut de faire l unanimit rencontrent l assentiment de la majorit Ils doivent gale ment dans les cas o la population a de la difficult trancher faire preuve de leadership De toute facon au dela des lobbies une majorit de Cana diens semble souhaiter qu on permette aux femmes de se faire avorter tout en fixant des balises ce droit comme tout autre Aux legistateurs maintenant de prendre leurs responsa bilites et de faire leurs devoirs Pierre VENNAT Ro surtout aux tats Unis que les l gislateurs a donent aux tribunaux les d cisions trop litigieuses Et Aucun signe par Marie TISON OTTAWA PC Le gou vernement f d ral ne s est pas montr press de d poser une nouvelle loi sur f avorte ment Le ministre de la Justice Doug Lewis a d clar hier que le gou vernement devait tudier le ju gement de la Cour supr me sur la cause Borowski la lumi re du jugement Morgentaler avant de prendre quelque d cision que ce soit ll a indiqu que le gouverne ment n excluait pour le moment aucune possiblit y compris le statu quo c est dire l absence de loi Le premier ministre Brian Mul roney avait pourtant promis une nouvelle loi au cours de la derni re campagne lectorale Le plus haut tribunal du pays a refus hier de se prononcer sur les droits du foetus en expliquant que la question tait th oriq
125. ont condamn es pour outrage au tribunal pour avoir bloqu l acc s une clinique d avortement au cours d une manifestation Les lois voyez vous peuvent parfois nous prot ger de l inconduite mais ja mais elles ne pourront le faire de l intol rance Chacun de nous peut se pronon cer sur la question de l avortement ce qui ne veut pas dire que chacun p se du m me poids Et si personne ne doit tre exclu du d bat a priori il m apparait urgent de rappeler que tous n ont pas la m me appr hension de la r alit La femme enceinte incarne le symbole mill naire de la continui t de l esp rance du renouvelle ment Depuis D m ter jusqu la Vierge Marie l image de la m re et l enfant ne cesse de porter en elle toutes les aspirations de l humani t On ne saurait tre sourd un pareil appel C est ce symbole semble t il que s attachent les te nants du discours pro vie Ils et el les se battent pour un symbole Mais porter un enfant en son sein n est pas seulement symboli que Pendant que certains s meu vent du spectacle extraordinaire de la Vie la femme enceinte elle est projet e dans une r alit lourde de responsabilit s qui d j avant m me la naissance l entrave Peu importe ce stade que la grossesse soit d sir e ou non son univers est d j transform et sa vie ne sera plus jamais la m me pour le meil leur et pour le pire Des transfor mations qu elle est se
126. ort montre qu il n en est rien va Cour supr me n a r prouv que l abus des proc dures p nales contre la femme voulant met tre un terme sa grossesse Les juges n ont pas ni au Parlement le pouvoir de s int resser au cxifoetus Au contraire m me Mme Bertha Wil S0n juge qui a fortement d fendu la libert de la femme reconnait l int r t de l tat dans le foe t s surtout un stade avanc de la grossesse 2 Enfin on ne saurait gu re plus soutenir que la P est chose purement priv e r gler par 44 femme seule ou entre elle et son m decin Si le Aroit d intervention du Parlement ne fait pas de doute par contre le dilemme reste total quant la solution qu il pourrait adopter Certes une majo igit de membres de la Commission penche d un cBt mais on lit avec respect l opinion dissidente zye Me Joseph Maingot ar La Commission le confirme on peut faire une h se pour ou contre l avortement en s inspirant de l histoire de la biologie du droit actuel et de la l A COMMISSION de r forme du droit pratique dans les divers pays qui ont l gif r en la mati re Mais surtout en pays pluraliste et fort di vis cela ne permet gu re de trancher la ques tion encore moins d finitivement M me si les commissaires y font allusion ici et l il manque ce dossier une analyse plus appro fondie de la sexualit de la d mographie et des changements qui survie
127. ortement juridique n a pu trouver de solution au dilemme de l avortement Le docu ment qu elle vient de publier sur les crimes con tre le foetus non seulement n a pu faire de la Question une analyse sociale approfondie mais re _ fl te d importantes divisions entre commissaires Une majorit est parvenue d gager unere tommandation commune mais un membre a sj gn une vigoureuse dissidence Le rapport n est pas final et la Commission invite le public lui gire tenir ses observations avant qu un texte final Soit transmis au Parlement On a tout entendu des principales th ses qui s affrontent mais il reste de quoi pousser la r flexion plus loin Tout d abord la difficult principale demeure Elle porte sur le statut m me de l tre non encore n quelque stade de la grossesse qu on se rap wporte Il faudra sans doute attendre la d cision de T Cour supr me attendue dans la cause Bo rowski pour avoir une r ponse sinon moralement satisfaisante au moins applicable politiquement z De plus la cause Morgentaler n a pas mis fin au f bat ni r solu le probl me Des groupes favora Hles l avortement sur demande et la libert to tale de la femme ont feint de voir dans le juge ment de la Cour supr me une sorte d immunit de la femme contre toute intervention de l tat dans Ja grossesse sinon une approbation de l avorte rent Le rapp
128. ou psychologique de la femme au cours des 13 premi res semai nes de la grossesse suivie d une p riode entre la 12e et la 22e semaine o l avortement ne serait permis que pour des raisons d ordre m dical et enfin une troisi me tape ou il ne pourrait intervenir que pour sauver la vie de la m re La Commission indique toutefois clairement sa pr f rence pour la proc dure pas que la hoix doive tre absolue quelque moment de Ja grossesse que ce soil Si le rapport reconnait que l avor tement doit relever d abord de la femme et de son m decin il affirme aussi que la d cision d interrompre la grossesse ne devrait en aucun cas tre consid r e comme de na ture totalement priv e Le sort de l enfant non encore n int resse ga lement la soci t tous les stades de la grossesse L autonomie de la m re en ce qui atrait sa sant devrait tre res pect e durant le premier stade de la grossesse pourvu que son exer cice soit empreint de respect pour la 30 E TOETUS APRES TOT VDEVRAIS RECT ERE LAISSER CA 0 AUX FEMMES l Oy ta gt 4 8 m Le Devoir jeudi 23 f vrier 1989 FAIS CE QUE DOIS Fa gt ne nd Directeur Benoit Lauzi re Fond par Henri Bourassa le 10 janvier 1910 Les crimes contre le foetus Les enjeux d bordent le d bat sur l avortement comme il fallait s y attendre d un organisme trop f
129. ouchant l avortement ou les droits du foetus ne doivent pas toujours tre r gl es par le plus haut tribunal du pays Et que le Parlement adopte une loi limitant l avortement donnant des droits de vie au foe tus afin que la Cour supr me n ait pas se salir les mains alors que les lus craignent de perdre des voix Ce n est pas la Cour supr me du Canada d intervenir quand la question est trop contro vers e mais bien aux deput s de faire adopter leurs lois la Cham bre des Communes et non devant les tribunaux Junes et politiciens C est donc par un preambule nettement politique que lo Cour supreme a amorce de debat sur les droits du feotus laissant enten dre clairement a M Brian Mulro ney qu elle en avait deja fait as sez le mn inquieto lorsque je vois des juges grignoter les pouvoirs du Parlement a lance M Anto nio Lamer Fun des sept juges sieger dans cette aftaire A l origine de cette affaire il y a une requete deposce par Joseph Borowski citoyen manitobain champion de la Jutte contre l avortement qui veut que la Cour supreme declare que le foe tus a des droits constitutionnels et qu il est donc prot ge par la Charte canadienne des droits et libertes Son avocat Me Morris Shu miatcher a ouvert l audience hier en faisant valoir que son client est un grand humaniste et qu il ne s est pas adresse au plus haut tribunal du pays pour em pi ter sur les droits des femmes
130. ouples varie d un endroit l autre Selon les appels re us la FQPN et plusieurs autres t moignages seuls les processus des interventions venir sont expliqu s mais jamais leurs pourquoi ni leurs cons quences Quant aux risques pour la sant on en donne une liste plus ou moins compl te selon les cliniques sans indiquer toutefois la fr quence relative de chacun de ces risques Cet tat de fait nous permet d affirmer que les couples en question ne sont pas en mesure de donner un consentement clair Ils acceptent d essayer ces techniques en d sespoir de cause sans comprendre pr cis ment ce qui va se passer et sans conna tre vraiment les risques DES RISQUES POUR LA SANTE Les interventions m dicales lourdes et nombreuses n cessit es par les NTP multiplient les risques d atteinte l int grit physique des femmes risques d effets secondaires au traitement hormonal la combinaison de plusieurs hormones doses lev es est utilis e en vue de contr ler et de multiplier l ovulation au cours d un m me cycle menstruel j risques associ s la nature et au nombre d interventions effectu es pr l vement d ovules la plupart du temps sous anesth sie g n rale implantation d embryons risques plus lev s que dans une grossesse naturelle grossesses ectopiques en dehors de l ut rus grossesses multiples 2 3 b b s et m me plus c sariennes accouchements pr matur s pr
131. pose de grandes questions auxquelles nous Dilemme de l an 2000 La Peste 231155 n avons pas la moindre r ponse Du genre qui appartient les embryons Peut on en disposer comme on veut Est ce une proc dure in vitable de la fertilisation in vitro ou une ing rence immorale Ce sont les questions aux quelles nos juges de la Cour supr me devront ventuellement r pondre Pour l instant contentons nous de r pondre la question de l heure est ce un avor tement ou non Et surtout faut il s en inqui ter ou pas Bien que les m decins parlent d ar r ter le d veloppement de l embryon jamais d avortements il est vident qu il s agit ici techniquement du moins d avortements Et ce titre ces interventions risquent de susciter la m me controverse que l ont fait depuis 20 ans les avortements du Dr Morgen taler et autres Avec d un c t les adep tes du libre choix fortes dela d cision de la Cour supr me en faveur de l avor tement et de l autre les champions du respect de la vie pour qui l avorte ment est un meurtre Beaucoup de personnes qui d fen dent l avortement vont naturellement se porter la d fense de la r duction embryonnaire Apr s tout le besoin de choisir sa maternit s applique ici aussi Les arguments du Dr Morgenta ler notamment repris dans un nou veau livre L avortement oui non de Michel Buriana se transposent tr s fa cilement d une situation l
132. pport aux NTP le taux r el d efficacit est faible 4 7 pour l ins mination artificielle entre 0 et 5 pour la FIV Rapport du comit de travail sur les nouvelles technologies de la reproduction humaine minist re de la Sant et des Services sociaux 1988 Nous consid rons ce taux comme r el cause de la base de calcul utilis e le nombre de femmes ayant subi la stimulation hormonale et le nombre de femmes ayant donn naissance un enfant vivant Le taux sup rieur de certaines cliniques est obtenu selon une autre base de calcul le nombre de femmes ayant subi une stimulation hormonale et le nombre de grossesses cliniques LA PROCREATION DEVENUE INDUSTRIE Les m decins recourent ces interventions lourdes et risqu es dans le but de pallier au peu d efficacit et au co t lev des NTP C est le seul moyen qu ils aient trouv de rentabiliser ces pratiques Malheureusement ce sont les femmes qui paient en risques pour leur sant pour cette rentabilisation Certes les NTP constituent un dernier recours pour beaucoup de couples infertiles Cependant la lumi re des faits que nous venons de rapporter nous sommes forc es de 44 conclure que le monde m dical est en train de batir une nouvelle industrie bas e sur un abus de confiance et sur l espoir de couples en mal d enfant Dans les conditions actuelles nous ne pouvons consid rer les NTP comme un progr s pour les femmes UN_M
133. que l on retire et qui bien s r se doit d tre assortie de la garantie assurant le maintien de la reproduction Qu il nous suffise de regarder quel point le d bat actuel sur l avortement est intimement li au contexte nord am ricain de d natalit Quant nous l avortement ne saurait tre cette permission volatile que l on nous accorde ou nous retire tort et travers Vu sous l angle de la contrainte la maternit et en accord avec l affirmation de LEAF nous consid rons que l avortement est un moyen que se donnent les femmes pour s assurer plus d galit en contr lant directement leur capacit de reproduction Puisque la 21 question de la maternit forc e est une question d in galit sexuelle l avortement doit tre consid r comme une question d galit sexuelle 5 Mais ce moyen cette autorit que se donnent les femmes est en quelque sorte un d fi au pouvoir Nous ne parlons pas simplement ici de pouvoir tatique ou gouvernemental mais du pouvoir socio politique pris dans son ensemble Or la r sistance est grande Comment maintenir la contrainte la maternit Comment limiter l acc s l avortement L attribution d un statut juridique au foetus le reconnaissance de certains droits dont le droit la vie son gard semble tre l outil r v la seule issue possible Le foetus un tre ou un patient distinct voil la r ponse Aux Etats Unis comme au Can
134. que les cliniques priv es et publiques et les centres hospitaliers qui pratiquent l avortement soient l objet d un controle professionnel concernant les services m dicaux et le suivi pratique des avortements qu ils accordent aux femmes En regard de l accessibilit r gionale que dans toutes les r gions administratives du Qu bec on planifie une gamme de services d avortement ad quats C L S C centres de sant cliniques centres hospitaliers pour r pondre aux divers besoins des femmes afin de diminuer les retards indus et les co ts indirects importants occasionn s par les d placements dans un grand centre 2 Comme nous pouvons le constater l ensemble de ces recommandations est tr s int ressant et nous sommes tr s heureuses de cette prise de position du conseil Quelques points pourraient certainement donner lieu des discussions et des pr cisions mais nous nous questionnons surtout sur la recommandation stipulant qu au del de la douzi me semaine tous les avortements devraient tre pratiqu s en centre hospitalier pour assurer la protection de la sant de la m re sic Nous ne pouvons endosser cette affirmation puisqu elle ne refl te absolument pas la r alit de la Il est prouv que l on peut en clinique priv e C L S C ou centre de sant pratiquer des avortements en toute s curit jusqu 14 et m me 15 semaines Par ailleurs dans les centres hospitaliers
135. question de la f condit demandait le doc teur Raymond Carignan sous ministre adjoint au minist re de la Sant et des Services so ciaux Selon lui on ne peut parler d ventuelles politiques natalistes sans pr voir la possi bilit d un impact n gatif sur la condition des femmes Une des causes de l infertilit est la propagation des maladies transmissibles sexuellement MTS Or rien n oblige une personne atteinte donner le nom de ses partenaires sexuels Devrait on modifier les lois pour rendre cette divulga tion obligatoire Pour l ins tant la jurisprudence n apporte pas de r ponse cette ques tion r pond Andr e Lajoie professeure de droit l Univer Site de Montr al Mais en sp culant un peu on suppose qu une telle loi pourrait tre ju g e acceptable dans une soci t d mocratique Second domaine o les gouver nements pourraient un jour mettre le nez celui des nouvel les technologies de la repro duction NTR L tat devrait il favoriser leur acc s technique et financier Actuellement rien ne l y oblige d clare An dr e Lajoie mais on pourrait toujours invoquer l article 7 de la Charte canadienne des droits et libert s pour forcer le Gou vernement assurer la disponi bilit des NTR Mais il va sans dire que les d cisions qui se ront prises dans ces mati res auront un caract re finalement politique Et l immigration Une autre question
136. r cemment les demandes que nous adressaient les femmes portaient sur les fa ons de retarder ou d emp cher la venue d un enfant Or depuis quelques ann es la m decine offre aux couples infertiles des moyens d avoir un enfant sans recourir l adoption les nouvelles techniques de procr ation NTP Tout comme hier le d sir d avoir des enfants est aussi l gitime que le d sir d en limiter le nombre d en espacer la venue ou de ne pas en vouloir Tout comme hier galement il convient d examiner avec un oeil critique les moyens propos s pour satisfaire ce d sir Apr s plusieurs ann es de recherches sur les NTP nous avons constat que les couples ayant re u un diagnostic d infertilit souffrent d isolement de manque d information et de manque de soutien Consid rant ces conditions il nous apparatt urgent d avertir les femmes qu elles s exposent des abus si elles s engagent dans une d marche de NTP Nous avons choisi d expliquer ici les raisons de notre mise en garde qui concernent les techniques elles m mes et leur pratique Faute d espace nous devons mettre de c t les questions d ordre thique social r 37 vol 7 no 2 printemps 1989 p 13 14 l gal conomique et politique UN_CONSENTEMENT ECLAIRE Les cliniques ou hopitaux qui offrent les NTP demandent aux candidates et candidats de signer un formulaire de consentement Cependant la nature et l ampleur de l information donn e aux c
137. r ce ph nom ne que dans le cadre du second protocole on administre une piq re de prostaglandine quarante huit heures apr s la prise des trois pilules Y a ti des contre indications Toutes les femmes peuvent prendre sans danger le RU 486 En revanche les prostaglan dines sont proscrire pour les personnes souffrant d asthme ou d hypertension Atten tion un ut rus pr sentant encore les cicatri ces d une c sarienne pourra tre affect par un tel traitement F a t il des effets secondaires La derni re formule de la pilule abortive est tudi e pour pr senter le minimum d effets secondaires Certaines personnes se sont cependant plaintes de maux de t te 1 des cas et de contractions ut rines continuant quelques heures apr s l expulsion de l uf Ce sont les effets du mauvais dosage de la prostaglandine classique voire l interview du professeur Baulicu Combien a co te Prendre la pilule RU 486 ne vous co tera rien Dans le cadre la loi Veil sur PIVG tous les frais sont pris en charge par la S curit sociale Cependant le prix commercial de ce traite i ment se Situcrait aux alentours de 500 francs BW 12 14 JRAVIER 1989 LIBERATION 12 12 91 L avortement sans douleur n existe pas PAR STEPHANIE PALAZZI a controverse sur l utilisation de la pilule abortive a propuls nouveau l IVG sur le devant de la sc ne A l poque de la loi Veil la question se posait en ces termes
138. rchand d cern chaque annee aux groupes AF AS qui se sont le plus distin gues en condition f minine en ducation et en action sociale a t octroy cette annee aux cer cles Immacui e Conception As somption et Saint Joseph r gion de Granby pour leur action en formation des filles au cercle d Albanel region Saguenay Lac Saint Jean couronnant leurs de marches pour l obtention de parcs et terrains de jeux dans leur municipalit avec mention spe ciale au cercle de Paspebiac r gion Bas Saint Laurent Gasp sie pour avoir obtenu de Quebec la reconstruction au co t de 6 mil lions des quais de leur municipa lit devenus insecuritaires i sas tat Al ES creme mem 54 Une affaire en or la f condation in vitro d apr s AP PR ESE l on n en tait pas encore con BRISTOL Angleterre 2 K b W Louise Brown petite fille comme les autres comme elle se d finit elle m me a f t le 25 i juillet son dixi me anniversaire Bristol en Angleterre La nais sance le 25 juillet 1978 de ce pre mier enfant f cond en dehors du _ ventre de sa m re avait t c l br e dans le monde entier comme une perc e scientifique majeure Avec ses cheveux blonds qui lui tombent jusqu aux paules ses yeux bleus et ses joues rondes Louise Brown ne voit pas aujour d hui ce qu il y a d extraordinaire tre un b b prouvette M faut dire que Nathali
139. re de la sant et des services sociaux suivie de la publication d un communiqu de presse Slogan Partout des femmes de coeur refont le monde Formation d un comit d organisation 3 personnes ressources et 2 permanentes dont les r les taient clairement d finis La planification et l organisation de la campagne ont dur 4 mois au cours desquels nous avons clarifi et pr cis les objectifs la cible le message Plusieurs l ments ont contribu au succ s de cette campagne le choix d un slogan locomotive la participation de 22 personnalit s le contact tr s suivi avec les journalistes en g n ral la personnalisation des contacts avec une journaliste par m dia important la cr ation d un v nement attrayant au d part suivi d v nements nouveaux tout au long de la campagne une campagne la fois locale et provinciale la grande participation de la population et des organismes du milieu l enthousiasme constant des femmes et des centres une conf rence de pressse bien pr par e on sentait un climat il s y passait quelque chose de joyeux pas mis rabiliste le contenu du message tait substantiel et r p t de diverses fa ons B Cas de la F F Q 11 s agit de planifier une relance de deux cahiers d information produits par la F F Q La pornographie d cod e La couverture du lancement en mars 1988 a t ordinaire mais la valeur
140. res Pour UN oo quoi Parce qu vacuer un ut rus ne vise pas d abord l limination d un foe tus ou embryon il vise surtout per mettre aux femmes de contr ler leur corps voire leur vie Pour Louise Vandelac professeure de sociologie l UQAM tout repose sur le refus de la maternit ou non Ou bien on refuse ou bien on accepte mais il est impensable de vouloir aller dans deux directions oppos es en m me temps La r duction embryonnaire c est le choix de Sophie dit elle On demande une femme de choisir arbi trair ment parmi ses enfants C est aberrant comme pratique Rappelant que certaines cliniques peu scrupuleuses implantent jusqu 10 embryons chez leurs patientes Mme Vandelac s en prend cette obses sion de fa r ussite chez les praticiens de la fertilisation artificielle R ussite qui d ailleurs n en est pas une au Qu bec le taux de succ s de la fertilisation in vitro se situe toujours entre O et 4 Bien que ces nouvelles pratiques m dicales affichent un machiav lisme cer tain il ne s agit pas non plus de tout peindre en noir de ce c t pour mieux exon rer de l autre L avortement de meure en toutes circonstances un choix extr mement p nible un pis aller Seulement il s agit fonci rement de deux avenues diam tralement oppo s es une pratique vise l autonomie des femmes l autre l avancement d une science passablement suspecte j
141. res propos es A Sur les m dias BEAUCHAMP Carole Le silence des m dias Montr al Les femmes et les m dias Conseil du statut de la femme 1980 67 TUCHMAN Gayle Making News A stu in the Constructio Reality London Free Press 1978 Les cahiers de la femme printemps 1987 vol 8 no 1 B Sur l analyse politique de la situation des femmes FRENCH Marilyn La fascination du pouvoir Paris Acropole 1986 SAINT JEAN Armande Pour en finir avec le patriarcat Montr al Primeur Opinion 1983 GILLIGAN Carole Une si grande diff rence Paris Flammarion 1986 Journ e du 19 janvier 1989 Nous avons fait deux tudes de cas L un soumis par 1 R des Centre de femmes du Qu bec l autre pr sent par la F d ration des femmes du Qu bec A Cas de 1 R L R des Centres de femmes a men en 1988 une campagne de visibilit compos e de plusieurs v nements lancement provincial de la campagne Montr al conf rence de presse o 22 femmes connues provenant de diff rents milieux appuyaient les centres de femmes lancements locaux ou r gionaux de la campagne Signature d une p tition lettres t moignages de femmes ayant particip ou regu des services d un centre de femmes 68 lettres envoy es aux journaux et la ministre tourn e r gionale pour cloturer la campagne conf rence de presse l h tel de ville rencontre avec la minist
142. rmation cependant les femmes sont cote du filet Ce filet est maintenu par des rapports d affinit les femmes n ont pas de copains aux bonnes places Alors c est toujours le m me genre d information qui passe au travers du filet Le deuxi me tic le journaliste transpose la r alit en terme d information avec les 6 questions de base qui o quand quoi comment pourquoi Ceci revient plaquer un cadrage sur toute forme de r alit o on remod le la r alit dans une forme acceptable pour le langage de l information Il faut utiliser ce langage pour que a passe Les communiqu s des relationnistes et agents d information passent tels quels une fois sur deux car ils utilisent le bon langage le pouvoir des m dias se situe dans leur souci d objectivit qui les am ne vouloir faire contrepoids au pouvoir Il faut donc crier assez fort pour devenir l interlocuteur du pouvoir et le rester Les femmes ont perdu cette place car elles n ont pas r ussi projeter l image d un groupe coh rent compr hensible donc reconnu par les m dias Les femmes sont l image de ce qui est qui a d j exist mais qui n a pas chang et qu on ne veut plus voir Usure des sujets L industrie de l information exige que ce soit toujours de nouveau stock qui entre au moulin Il faut donc trouver moyen de dire les m mes choses autrement C est l industrie de la futilit expression du journaliste Jacques Kaufma
143. rmer et d mouvoir 74 Vous pouvez vous procurer la B D la Fondation jeunesse 2000 420 est St Paul Montr al Qu bec H2Y 1H4 ou en t l phonant 514 844 1737 Cont 6 00 plus frais d envoi 75 DEJA PARUS Cabler no 1 Propose entre autres une analyse de la situation de l avortement r futant exemples l appui que tout est gagn au Qu bec Prix 6 00 Cahier _no 2 On y trouve entre autres une analyse critique du rapport de la direction de la protection de la sant sur les contraceptifs oraux et des articles critiques concernant un sondage de la Corporation des m decins du Qu bec sur l accouchement en milieu hospitalier Prix 9 00 Cahier _no 3 On peut y lire entre autres un article de la journaliste Colette Beauchamp sur la place des femmes dans les m dias et la sulte de la r flexion sexualit pouvoir des femmes Prix 6 00 Cahier no 4 Ce cahler vous demande si vous tes h t rosexiste qui r pertorie les arguments pro choix qui amorce un questionnement sur les nouvelles technologies de reproduction entre autres Prix individus groupes de femmes 9 00 institutions 12 00 ahier no 5 Cette publication propose une s rie d articles visant A susciter des questions face au d veloppement anarchique des nouvelles technologies de reproduction humaine On peut aussi y lire sur l ponge Pharmatex et le RU 486 Prix individus groupes de femmes 9 00 institutions 12 00 Cahlier_no_6 On y t
144. rocessus C est une r alit qui d plait plu sieurs mais elle est incontournable qu HE d N y Y 1025 rve Launer vuesl JU BEL La vastronomie trancuise de qualit x votre portee 272 465 272 4086 Vol LXXX No SB w x Ensoleill avec passages nuageux Max 1 D tall page 16 Montr al vendredi 10 mars 1989 Lute Narg Gaspese Nouveau drunsmicn CO cents dormia rente 50 CENTS L AVORTEMENT ET LES DROITS DU FOETUS Les juges renvoient la balle aux lus Le gouvernement refuse de d voiler ses plans Envoye special du DEVOIR OTTAWA La Cour supr me du Cunada a refus luer de trancher la question 1h orique de savoir si le droit la Vie garant par la Constitu tion s apphaue au foetus d s le mo ment de ta concevuon Lu Cour renvote uonc le dossier au gouvernement qui refuse lu aussi de trancher la question pour l instant tout au moins Le munstre de la Jus uce Doug Lewis se refuse dire quand ou m me si ie Parlement sera appei se prononcer sur une lot sur Favortement aw comblerait un vide Juridique qui persiste depuis 14 mots Dans son jugement d pos hier le plus haut tribunal du pays affirme au iln a pas se prononcer dans la requ te de l ex minusire mamitobain Josenh Borowski qui voulait faire d clarer que le foetus jouit au droit la Vie garanti par ia Charte des droits depuis la conception M Borowski cherchait
145. roit Dans son rapport pr liminaire la commission avait sugg r d auto riser un avortement avant la 22 me semaine de grossesse et de Vinterdire au del de cette p rio de sauf dans des cas exception nels La coalition s oppose toute forme de loi venant limiter Fac c s l avortement ve Avortement les veques continueront de promouvoir l autre choix JULES BELIVEAU LORETTEVILLE NW Quelques heures peine apr s que le jugement de la Cour supr me sur l avortement ait t rendu public Mgr Robert Lebel v que de Valleyfield et vice pr sident de la Conf rence des v ques ca tholiques du Canada CECC a indiqu hier que les membres de l piscopat qui sont toujours op pos s l avortement vont con tinuer de faire de l ducation sur cette question Mgr Lebel a fait part de cette r action alors que les membres de l Assembl e des v ques du Qu bec AEQ venaient d entrepren dre leur r union pl ni re annuel le Loretteville la suite d une session d tude de deux jours sur les communaut s chr tiennes o cales Le pr sident de l AFQ Mgr Jean Marie Fortier archev que de Sherbrooke avait indiqu un peu plus t t devant les journalis tes que le jugement sur l avorte ment ayant t rendu par la Cour supr me du Canada il apparte nait la conf rence piscopale canadienne de le commenter Quant Mgr Lebel il savait d j comme il l a d ail
146. ront la libert de choix des femmes Marie Vall e 1 L tion e Qu bec Conseil du statut de la femme Qu bec 1988 p i 2 Idem p 45 48 20 AVORTEMENT EGALITE vs CONTRAINTE Communication pr sent e la huiti me conf rence biennale de l Association nationale de la femme et le droit tenue Montr al le 19 f vrier 1989 C est en tant que porte parole de la F d ration du Qu bec pour le planning des naissances et du Centre de sant des femmes de Montr al que je m adresse vous aujourd hui deux organismes qui dans leurs luttes et leurs pratiques d noncent le sexisme en tant que r alit visant perp tuer un statut inf rieur toutes les femmes dans toutes les soci t s Deux groupes dont le travail d analyse et de recherche et dont les pratiques telle l avortement sur demande aboutissent essentiellement des actions des pressions dont l impact politique et social tend renforcer largir l autonomie des femmes dans toutes les sph res de leur vie quotidienne C est donc dans une perspective politique r solument f ministe que nous avons accept de participer cette conf rence Parler de l avortement dans un cadre plus large que le seul cadre juridique dans lequel on le maintient le resituer dans une perspective socio politique globale tel est notre objectif En ce qui nous concerne la question de l avortement ne peut tre consid r e isol ment ind pendamment d
147. rouve une continuit de r flexion sur les nouvelles techniques de reproduction plus sp cialement sur la f condation in vitro Aussi des articles sur l avortement la contraception et autres sujets Prix individus groupes de femmes 9 00 institutions 12 00 Cahier_no_ 7 Ce num ro passe en revue les r actions et positions suite au jugement de la Cour supr me sur l avortement Il contient aussi un texte sur les droits du foetus Vous y trouverez galement le compte rendu de la tourn e provinciale de la F d ration du Qu bec pour le planning des naissances sur les nouvelles technologies de reproduction Prix individus groupes de femmes 9 00 institutions 12 00 AUSSI DISPONIBLES SUR COMMANDE Le _ m moire _ pr sent la Commission Rochon o la F 0 P N demande l Etat de reconna tre dans les faits le droit des femmes de choisir leur s maternit s Prix 3 005 Du contr le de la f condit au contr le des femmes document o la F Q P N s interroge sur les gains v ritables des femmes dans le domaine de la contraception Prix 3 00 Dossler st rilet pr par pour fatre la d monstration que les femmes palent trop cher le st rilet Prix 3 50 Dossier_Depo Provera o la F 0 P N d nonce ce m dicament que le gouvernement canadien h site accepter comme contraceptif et en donne les raisons Prix 3 00 r sum du dossier 5 00 dossier complet Des communiqu s d taill s de chacune des prod
148. rs ont le m me effet qu une di te perte de gras cause du d veloppement musculaire Les filles qui ont commenc un entra nement sportif intensif avant la pubert auront leur premi re menstruation en moyenne vers l ge de 15 ans Chez les femmes au cours d un entra nement intensif la fr quence des irr gularit s menstruelles et de l absence de menstruation est plus lev e Des test sanguins ont r v l chez elles un taux anormal de GnRH semblable en fait celui des femmes dont le 50 poids est trop bas Une autre tude a t effectu e sur 5 398 femmes de Boston ag es entre 20 et 80 ans dont la moiti taient d anciennes athl tes Consid rant la dur e de vie de ces femmes les anciennes athletes pr sentaient une fr quence significativement moins lev e de cancer du sein et de cancers du syst me reproducteur que les autres femmes 11 semble donc que la quantit d oestrog ne et le taux d oestrog ne inactif lorsqu ils sont des niveaux extr mes peuvent exercer un r le protecteur contre les cancers reli s aux hormones sexuelles Si les femmes sous aliment es sont moins fertiles que les femmes bien aliment es comment expliquer alors la rapide croissance de population dans les pays en d veloppement Ce paradoxe s explique par la baisse du taux de mortalit occasionn e par les programmes de sant publique et le maintien du nombre des naissances Les femmes sous aliment es qui alla
149. s manque de maturit mod le des m dias et de l entourage etc Les gars ont pourtant des attitudes responsables dans d autres domaines mais ont du mal les transposer dans leur sexualit Pour sensibiliser les gars Jocelyn B rub propose de miser d abord sur la relation tablie avec eux de travailler sur les besoins qu ils expriment Il dit aussi que les cliniques de planning devraient tre plus attirantes pour eux que des intervenants masculins devraient y travailler enfin que les cliniques de M T S de m decine sportive o ils consultent d j devraient inclure des services de planning Le potentiel p dagogique de l examen gyn cologique Louise Charbonneau soul ve la peur de l examen gyn cologique comme raison importante de ne pas consulter chez les adolescentes Selon elle il faut permettre d identifier cette peur de l exprimer de s curiser en expliquant en n obligeant pas se d v tir compl tement en facilitant une position semi assise plut t que couch e Plusieurs filles ne consultent que si elles sont oblig es par crainte de grossesse ou de M T S Quand une infection vaginale ou l herp s est facilement identifiable il est parfois possible de soigner les sympt mes et de remettre l examen plus tard afin d viter une exp rience douloureuse Connaissance des signes de fertilit chez la femme 4 Des ateliers anim s par des couples du Service Vie Amour et de Ser na ont port
150. sectomis s et 22 000 femme st rilis es au Qu bec 3 2 E Le Devoir lundi 20 f vrier 1989 ES Les avocates revendiquent une loi qui annulerait les contrats des m res porteuses D apres la Presse canadienne Le respect de la personne hu maine et l autonomie des femmes doivent guider les gouvernements dans leurs d cisions concernant le droit du foetus le drott de la femme enceinte et les nouvelles technolo gies de reproduction C est en se fondant sur ces prin cipes que l Association nationale de la femme et le droit ANFD qui re groupe plus de 1 000 avocates et ju ristes ministes canadiennes a adopt ce week end une s rie de r solutions rendues publiques hier L ANFD s oppose l inclusion dans le Code criminel du d lit de crime contre le foetus comme s appr te le recommander la Com mission de r forme du droit du Ca nada Elle demande au gouvernement f d ral d amender la Loi canadienne sur la sant afin que l avortement y soit reconnu comme un service de sant qui doit lre universellement accessible aux femmes Elle r clame la promulgation d une loi qui d clarerait nuls et non avenus les contrats de m res por teuses et interdirait la vente com merciale d ovules de sperme ou d embryons humains Ces positions ont t communi qu es la presse hier par Mme Bri gitte Morneault porte parole de l as sociation qui tenait depuis jeudi Montr al
151. ssif et le produit n appartenant d s lors plus la femme qui le porte Pour d autres ces droits s appliqueraient selon des crit res biologiques scientifiques soit par exemple lors de l apparition du syst me nerveux central soit un certain stade du d veloppement du syst me respiratoire ou cardio vasculaire soit lors de l apparition possible de la douleur etc Bref on se perd en conjectures de toutes sortes Ce serait donc la biologie la science qui d terminerait les attributs normatifs du foetus et qui par le fait m me dessinerait les limites l exercice de nos droits Sommes nous en train de sombrer en pleine biocratie Comme l a si bien affirm LEAF la personnalit est un jugement social l gal et non un fait biologique 8 Ce jugement social l gal reconnatt l attribution de la personnalit la naissance tout tre vivant et compl tement sorti du sein maternel Nous refusons quant nous de permettre l ing rence illimit e de l Etat ou de toute autre partie p re conjoint m decin juge etc dans le champ de la grossesse y compris l avortement Nous refusons d accorder ces parties le pouvoir d enfreindre l ensemble de nos droits fondamentaux garantis par le Code civil et par les Chartes canadienne et qu b coise droit l inviolabilit de la personne droit l int grit physique droit la libert et la s curit droit la libert de conscience droit au
152. stion serait un vote libre c est dire que les d put s seraient libres de voter selon leur conscience et non selon la ligne du parti Si tel est le cas les groupes pro vie affirment pouvoir compter sur le vote de seulement 80 des 295 d put s de la nouvelle Chambre des com munes Les partis d opposition n ont pas tard faire remarquer l apparente contradiction entre M Lewis et le premier ministre sur la question de la n cessit d adopter une nouvelle loi sur l avortement Il est trange d entendre le ministre de la Justice reculer et contredire le premier mi nistre sur cette question a d clar le leader lib ral en Chambre M Herb Gray Mais s ils critiquent le gouverne ment pour ne pas avoir de position les lib raux n ont gu re plus de cho ses proposer M Gray se bornant rappeler que la position du chef John Turner est qu il faut une loi sur la question Pour le Nouveau Parti d mocra tique il ne doit pas tre question de re criminaliser l avortement af firme le d put Svend Robinson mais le gouvernement doit au con traire s assurer que l acc s aux avor tements soit garanti aux femmes partout au Canada Les groupes pro vie n ont pas tard r agir pour demander au gouvernewment d adopter une loi avant cette date symbolique qu est la F te des m res Le gouvernement n a pas besoin des lumidres de la Cour supr me pour nous donner une bonne loi Il a cependant le dr
153. t prot ger le corps comme un coussin Nous savons maintenant qu ils jouent un r le dans la circulation des liquides Ils emmagasinent aussi les st roides hormones sexuelles et ils influencent la quantit et l efficacit de l oestrog ne qui circule dans le sang Nous savons 49 aussi que les tissus gras transforment l androg ne en oestrog ne Cette transformation quivaut environ au tiers de l oestrog ne pr sent dans le sang des femmes en phase de pr m nopause et constitue la principale source d oestrog ne chez les femmes apr s la m nopause L androg ne transform en oestrog ne constitue t il un oestrog ne actif ou non acti Ceci d pend de la quantit de gras de chacune Par exemple les filles maigres et souffrant d anorexie ont un taux lev d oestrog ne relativement inactif Les femmes grasses produisent moins d oestrog ne inactif et ont une quantit lev e d oestrog ne tr s actif Quant aux femmes ob ses elles ont un taux relativement bas d une prot ine agglutinante prot ine qui s associe l oestrog ne et la rend inactive qui retient l oestrog ne elles ont donc une concentration lev e d oestrog ne qui circule dans le sang la premi re menstruation les filles maigres ont moins d oestrog nee circulante parce qu elles ont une quantit lev e de cette substance qui retient l oestrog ne Plusieurs tudes r centes ont r v l que des exercices intensifs r gulie
154. t tre consid r comme une personne au sens de la Charte et qu i n est pas une entit s par e et distincte de la m re Les femmes ont des droits en vertu de Ja Charte et rien n est totalement in d pendant Tout ce qui arrive au foe tus arrive donc n cessairement la m re croit Me Orton L avocat des deux sages femmes tentera quant lui de d montrer que le foetus n est pas une personne mais qu il n est pas non plus une par tie du corps de sa m re ce qui cons titue le seul moyen d obtenir l acquit tement de ses clientes Le tout sera d battu dans le con texte de la d cision rendue l an der nier par la Cour supr me et qui a in valid les dispositions du Code cri minel sur l avortement en affirmant qu elles violaient le droit la s cu rit de Ja femme Cependant la majorit des juges du plus haut tribunal du pays indi quait galement que le Parlement avait un int r t sulfisant pour inter venir pour la protection du foetus 41 42 LES NOUVELLES TECHNIQUES DE PROCREATION UN PROGRES POUR LES FEMMES Texte paru dans L La F d ration du Qu bec pour le planning des naissances FQPN existe depuis 1972 A travers les hauts et les bas de son histoire nous y avons toujours conserv une position de libre choix face la maternit Nous avons constamment essay de garder un esprit critique tant dans nos recherches que dans notre mat riel d information Jusqu tout
155. t entretenue hier Qu bec avec le gouverneur g n ral du Canada Mme Jeanne Sauv ces propos aient t tenus la veille d une campagne lectorale au Ca nada M re Teresa qui disait qu elle ne voulait pas faire de politique a se rapproche beaucoup de la QU tique ce qu elle vient de dire 1 Mme Vall e parle de bon coup de publicit et de manoeuvre tr s habile des groupes Pro vie qui ont invit M re Teresa prix Nobel de la paix venir r p ter ici son opposi tion l avortement Ses positions ne sont pas nouvel les elles sont connues Ce qui est d rangeant c est le moment o elle fait ces d clarations C est regrettable qu on en soit rendu des processus comme ca c est de la d magogie C est bassement lectoraliste de la part des groupes Pro vie Selon elle la position de M re Te resa ne correspond pas du tout l opinion de la majorit de la popula tion qu b coise et canadienne Quant la teneur m me des pro pos de M re Teresa Mme Vall e les trouve tr s surprenant d une femme qui a fait preuve de tant de tol rance et de charit chr tienne dans son travail Du c t de la F d ration des CLSC le directeur g n ral Maurice consid rer comme des criminelles les femmes qui subissent un avor Charlebois juge pour les moins sur prenante l id e de revendiquer 3 l emprisonnement pour les m decins qui pra
156. t le pouvoir sur leur corps leur sexualit et leur fertilit Sexualit et f condit se situent au coeur de la sant des femmes Tr s peu de questions les touchent d aussi pr s comme individues Aucune ne joue un r le aussi d terminant pour les femmes comme groupe social En 1989 aborder une r flexion f ministe sur la contraception peut nous amener vers diff rentes avenues Une des premi res questions qui nous vient l esprit est la suivante est ce que la contraception l ment cl de la r volution sexuelle a pu repr senter pour certaines d entre nous un moyen de prendre du pouvoir et pour d autres une nouvelle forme d oppression A bien des gards l influence de la contraception s est av r e positive Gr ce elle des millions de femmes ont bris le carcan dans lequel les enfermait une vie sexuelle qui les condamnait in luctablement a la reproduction Elles ont choisi de mettre au monde le nombre d enfants qu elles voulaient au moment qui leur convenait Elles ont fait des choix d activit s plus diversifi es sinon plus satisfaisantes que celles de leur m re et de leur grand m re L acc s la contraception a d livr beaucoup de femmes de l angoisse d une grossesse non d sir e et leur a permis d aborder leur sexualit plus librement et d en retirer un plus grand panouissement A la fin des ann es 60 et au d but des ann es 70 un vent de renouveau et de contestati
157. tation du tissu gras dans la composition du corps M me si le poids individuel des jeunes filles varie elles ont en commun le m me rapport de masse maigre et de gras et le m me pourcentage d eau Ces observations nous portent croire que les jeunes filles doivent atteindre une certaine proportion de gras et de masse maigre donc un certain taux de graisse pour avoir leur premi re menstruation Cependant cette proportion moyenne calcul e pour une population ne permet pas de pr dire la proportion individuelle L tude sur les 181 jeunes filles a aussi permis l observation suivante les femmes qui subissent un arr t de menstruations suite une perte de poids doivent atteindre un poids d passant de 10 celui qu elles avaient lors de leur premi re menstruation pour pouvoir r tablir et maintenir des cycles normaux avec ovulation Plusieurs m decins utilisent maintenant le m me instrument que nous le nomogramme pour valuer approximativement le gain de poids n cessaire pour r gler les troubles de fertilit chez les femmes trop maigres Dans plusieurs cas l augmentation de poids doit d passer le taux de gras relatif la grandeur d environ 3 5 livres pour pouvoir r tablir les menstruations Il est cependant impossible de pr ciser individuellement l augmentation de poids n cessaire L application suite nos r sultats comporte d autres limites Chez certaines femmes le gain de poids m me si elle
158. tiquent l avortement et de tement Ca m apparait excessif Il trouve aussi ces propos com pl tement d connect s aux contextes Lui aussi note que ces declaraticas ont lieu la veille d une lection g n rale au Canada et que cela peut tre r cup r par les politiciens Il doute par contre que cela puisse influencer la population e i Au Conseil du statut de la ienne la directrice des communications Louise Jacob refuse de bl mer M re Teresa mais note que s lon le CSF l avortement n est pas une action criminelle L organisme ne peut donc tre d accord avec le fait de de mander l emprisonnement pour qui que ce soit pour cause d avortement Mme Jacob aussi note que la conjoncture est politique parce que ces d clarations ont t faites la veille d une lection et que m re Te resa participera une manifestation en compagnie des groupes Pro vie EUR ETES a s par rapport E LA PRESSE MONTR AL MARDI 4 OCTOBRE 1988 AS Les juges ras le bol de prendre des d cisions a la place des politiciens Les questions pineuses comme les droits du foetus ne doivent pas toujours tre r gl es par la Cour supr me JOYCE NAPIER La Presse OTTAWA M La Cour supr me a envoy hier un message sans equivoque au premier ministre du Canada d s le d but de la campagne lectora te les questions pineuses com me celles t
159. toris e ne NIH dans un com munique publi jeudi Une premi re tentative de ce typ faite sans au torisation par le docteur Martin Cline de PUni versit de Los Angeles pour tenter de traiter une grave maladie h r ditaire sanguine avait t condamn e il y a une dizaine d ann es Le docteur Steven Ro senberg qui supervisera ces traitements a d cla r que toutes les ques tions de s curit avaient fait l objet d un examen tr s approfondi Ce projet a t discut du rant sept mois sur les ivan Es vote plans m dical et thique par toutes les autorit s m dicales parmi les quelles l Agence natio nale pour les m dica ments et les produits ali mentaires FDA Selon la m thode du docteur Rosenberg les globules blancs apparte nant au syst me de d fense immunitaire du patient des lymphocy tes situ s dans la zone canc reuse doivent tre pr lev s et trait s en la boratoire pour se multi plier et tre dop s afin de renforcer leur capaci t naturelle attaquer les tissus canc reut SS apres Canadian Press k dE a me i La vie de plus de 350 petits Ca a nadiens a d but dans une prou yette depuis que la technique de fertilisation i in vitro a t impor t e d Angleterre a f Pa Mais ce nouvel espoir pour plu ieurs centaines de couples infer CA PRESSE 350 b b s prouvette tiles n exclut pas
160. u adulte Sexualit tantrisme et taoisme Jean Drouin m d et Michelle Guay sexologue Techniques de gymnastique sexuelle Certainement pas que ga Un colloque sur la contraception doubl d une r flexion sur le sens du plaisir c est peut etre le d but d une vision plus globale et repr sentative de la sexualit th alit en recher rossesse Sylvie Morin t s Clinique des femmes de l Outaouais et Normand Ayotte m d Existe t il des alternatives plus douces la recherche de fertilit que l investigation m dicale Il semble que oui et il ne co te pas cher de les essayer La premi re recette la patience elle est de mise pour toutes Suivent l oreiller sous les fesses pour les ut rus r trofl chis pendant 20 minutes apr s la relation sexuelle les suppl ments de vitamine E et d acide folique pour les femmes des m langes de zinc et de cuivre pour les deux partenaires du Maalox 1 cuiller soupe matin midi soir pendant 1 mois pour traiter un surplus d acidit diminuant la dur e de vie de l ovule enfin attention aux bains chauds et v tements trop serr s De plus attention ceux et celles qui trop pr occup s par la conception font la p n tration et en oublient de faire l amour Annick Br niel pr sidente F Q P N L UNIDOSE PHARMATEX Voil que Pharmatex s apprete lancer son nouveau n Unidose Il s agit d un contraceptif chimique local antiseptique 1
161. uction de la F Q P N sont disponibles sur demande et moyennant des frais de 1 00 l adresse suivante F d ration du Qu bec pour le planning des naissances 3826 St Hubert Montr al Qu bec H2L 4A5 T l phone 514 842 9501 DEVENIR UNE MEMBRE INDIVIDUELLE DE LA F Q P N Joindre un groupe de femmes qui fait la promotion de l autonomie des femmes Pourquoi pas J obtiendrai les deux cahiers FEM MES ET SEXUALIT de l ann e et tous les communiqu s d information de la F Q P N J aurai acc s l tat des dossiers Contraception Avortement Nouvelles technologies de pro cr ation produits tous les conseils d admi nistration Je pourrai participer l assembl e g n rale annuelle de la F Q P N L information c est indispensable pour Jes choix r els et clair s Tout cela pour 25 Qui je me branche au r seau F Q P N Nom Adresse Ville Code postal T l phone A EES EE e F Q P N 2540 est Sherbrooke bureau 01 Montreal Quebec 514 522 6511 ABONNEMENT AU CAHIER FEMMES ET SEXUALITE I est maintenant possible de s abonner au cahier FEMMES ET SEXUALIT Abonnement pour individues ou grou pes de femmes 15 an Abonnement pour organismes et insti tutions 25 an Abonnement de soutien co t de l abonnement dons donnant droit des re us pour fin d imp ts Parution 2 par ann e d cembre et mai
162. ue L article du Code criminel sur l a vortement que contestait l ancien Ministre manitobain Joseph Bo rowski n existe plus depuis que le Cour supr me t a invalid dans son jugement sur l affaire Mor gentaler le 28 janvier 1988 M Lewis a d clar en conf ren ce de presse hier qu il avait de mand ses fonctionnaires de commencer tudier conjointe ment les jugements Borowski et Morgentaler il a ajout qu il fe rait rapport au cabinet des r sul tats de cet examen Le ministre a ni s tre tra n les pieds m me si le jugement sur la cause Morgentaler a t rendu il y a plus de 13 mois Il a soutenu que le gouverne ment aurait essuy des critiques s il avait d pos un projet de loi sur l avortement avant le juge ment Borowski Il a ajout qu il tait important de ne pas agir la h te compte tenu de la d licates se de cette question Le ministre d tat la Jeunes EE Le ministre Jean Charest AA en em a EE GEA Re ue Fee be Ur les droits du foetus e im se Jean Charest galement lea der adjoint du gouvernement la Chambre des communes a affir m qu il fallait aussi tenir compte du fait qu il y avait une bonne proportion de nouveaux d put s la Chambre des communes suite aux lections du 1 novembre ll a d clar que le gouvernement pr voyait encore permettre aux d put s de voter librement sur cette question Le ministre Lewis a r
163. ue un r le de r gulateur dans le syst me de reproduction Les recherches des quinze derni res ann es tendent d montrer qu une femme doit emmagasiner un minimum de gras dans son corps pour tre fertile Elle doit atteindre cette quantit de gras pour pouvoir tre menstru e une premi re fois et pour maintenir ensuite des cycles menstruels normaux Les activit s qui r duisent le taux de gras telles une di te s rieuse et des exercices physiques intenses peuvent retarder la premi re menstruation jusqu l ge de 20 ans Cette perte de gras peut aussi provoquer des menstruations sans ovulation ou m me l arr t des menstruations Cette infertilit est cependant r versible un nouveau gain de poids ou la r duction des exercices font revenir les menstruations et l ovulation De telles irr gularit s menstruelles n arrivent pas seulement aux femmes souffrant d anorexie M me une perte de poids relativement mod r e entre 10 et 15 sous le poids normal pour la grandeur est suffisante De r centes tudes ont d montr que les troubles menstruels reli s une maigreur excessive sont dus un _ fonctionnement anormal de 1 hypothalamus On sait que des facteurs externes tels que la temp rature et le stress peuvent affecter l activit de 1 hypothalamus Il semble que l alimentation et l effort physique peuvent avoir le m me effet 11 n est pas surprenant qu une maigreur excessive chez la femme
164. ui leur permettent de r aliser ce choix 1 11 compl te cette position la lumi re de la d cision de la Cour supr me en recommandant de ne pas criminaliser nouveau l avortement en insistant sur la responsabilit des femmes De plus le conseil est contre la protection l gale qui pourrait ventuellement tre accord e au foetus m me si on peut lui reconna tre une valeur morale Si l objectif est de diminuer le nombre d avortements le C S F pense que ce n est pas le meilleur moyen d atteindre ce but Pour que le droit des femmes en mati re d autonomie reproductive et d int grit physique soit respect le conseil met de l avant toute une s rie de propositions dont nous vous faisons part ci apr s Le Conseil du statut de la femme demande suite au jugement de la Cour supr me que soit maintenu am lior et consolid le r seau de services d avortement offerts dans les CLSC et les centres de sant de femmes de fa on offrir des services d avortements accessibles dans les diverses r gions du Qu bec Ces services devront tre planifi es de fagon compl ter la gamme des services offerts en milieu hospitalier En regard de la d criminalisation Le Conseil du statut de la femme demande que les centres hospitaliers se conforment aux nouvelles dispositions l gislatives suite l invalidation de l article 251 en abolissant leur comit d avortement th rapeutique et recommande que d
165. ule appri voiser des responsabilit s qu elle est seule mesurer des questions dont elle est seule devoir trouver les r ponses On retrouve le m me genre d at tachement aux symboles dans le sport amateur d lite Ce sont les m mes personnes qui acclamaient Johnson et compagnie au nom du d passement et du m rite de la dis cipline Les m mes personnes qui se scandalisent du doping qui s horrifient des corps mutil s de nos athl tes et s meuvent de leur enfance qu on a troqu e pour la performance On a sacrifi pour ce symbole d excellence des milliards de dollars des centaines de mil liards d heures de travail et d en trainement et combien de nos pr cieux enfants Pendant que chacun se d lectait du spectacle de ce sym bole il n y avait que les athl tes pour en payer cherement le prix D un c t le symbole de l autre la r alit On ne tombe pas enceinte d un symbole voyez vous On tombe enceinte d un bouleversement norme bien avant que ce boule versement devienne un enfant Le symbole c est pour ceux et celles qui s attendrissent sur ce ventre qui gonfle mais qui n ont pas se pr cipiter tous les matins pour vo mir en songeant que ce n est que le d but du plus rien ne sera ja mais pareil Le symbole c est un privilege que nous retire la grosses se en m me temps que les illusions cette soci t qui vous a si chaude ment f licit e et port e aux nues pendant votre
166. us o moins subtiles de notre entourage futurs grands fr res et grandes soeurs ou aspirants grands parents en t te Enfant chappatoire au narcissisme du plaisir achetable et jetable apr s usage Enfant havre d intimit de gratuit d authenticit et de perma nence dans notre vie d shumani sante d adultes stress s Notre vie tant remplie d angoisses de menaces et d preuves c est autant nous qu nos enfants que nous faisons un inestimable cadeau en les mettant au monde ils nous offrent la vie plus que nous la leur donnons Alors enfanter geste d espoir Oui d altruisme c est moins certain HUMANISME OU D SHUMANISATION Notre d sir d enfant maintenant choix volontaire soumis toutes les con L UNE L AUTRE AUTOMNE 1988 traintes s exprime de fa on sans cesse plus contradictoire Il est fort compr hensible que nous h sitions produire plus d un peut tre deux enfants mais n ent rinons nous pas justement ainsi la d shumanisation laquelle nous tentons d chapper Et lorsque ce d sir pourtant l gitime devient poursuite d sesp r e d une fertilit perdue ne participons nous pas sans le vouloir la d shumanisation de la procr ation Que nos enfants soient des interruptions de contraception ou des produits des nouvelles techno logies de reproduction ne sommes nous pas en train d en faire des objets de consommation voire des objets de luxe O prend
167. use ct elle ne risque pas d abimer les organes J ai dej perdu une trompe et un ovaire je n ai plus envie de prendre de risques Or une op ration chimique sera toujours mieux tol r e par mon corps qu une op ration m canique Une sage femme Chantal Birman a men une enqu te la maternit des Lilas sur dix personnes avant utilis es le RU 486 Ces femmes dont l ge varie entre 20 et 40 ans sont de situation socio professionnelle diverse une tudiante une secr taire deux enseignantes deux costumi res de spectacle une vendeuse une cadre sup rieure une m decin la question pourquoi avoir eu recours cette pilule abortive la plupart ont r pondu Par r pulsion pour la chirurgie jug e barbare qui provoque une 10 blessure interne et par peur de l anesth sie g n rale Sur lesconditions de l op ration elles ont toutes un jugement favorable L une d entre elles signale m me Jusque l on avait lasourde impression que les chirurgiens et les m decins taient contre l avortement et qu ils voulaient nous faire souffrir pour nous punir Ici ce n tait vraiment pas Je cas Chantal Birman note ensuite que l avortement par RU 486 est loin d tre v cu comme certains peuvent encore le croire comme une simple prise de m dicament par voie orale C est un v ritable acte responsable Une grande preuve psychologique Quelques heures apr s l expul sion de l uf
168. ux hommes que dans tous les tablissements o ils existent C L S C centres hospitaliers cliniques centres de sant de femmes les services d avortement soient int gr s des services de planning familial contraception infertilit st rilisation et avortement afin de donner aux filles et aux femmes des moyens efficaces pour qu elles en viennent mieux contr ler leur f condit suite un avortement par exemple et d viter ainsi de possibles r cidives 17 qu on am liore l encadrement et le support apport s aux jeunes filles et aux femmes aux prises avec une grossesse non planiffi e afin de leur permettre de faire un choix clair d viter les d cisions tardives de les soutenir et les conseiller si elles d cident d interrompre leur grossesse ou de la mener terme qu on m ne une campagne d information et de formation aupr s des adultes hommes et femmes particuli rement aupr s des ducateurs et des parents afin qu ils assument une attitude responsable et soient en mesure de mieux former les jeunes en cette mati re physique de raccourcir les d lais pour l obtention d un avortement et favoriser une meilleure information et une plus grande accessibilit des services d avortement au cours du premier trimestre dans toutes les r gions du Qu bec que les actes m dicaux soient pratiqu s dans le plus grand respect de l int grit physique des femmes et que l on
169. vegarde des animaux le ta bagisme et la drogue et h site toujours aller de l avant pour prot ger les tres humains des la conception Mouvements pro choix Pour sa part le Dr Henry Mor gentaler dit tre heureux de ce que la Cour supr me ait refus de rendre un jugement concernant les droits du foetus Je suis heu reux que finalement ce genre de vuisance cause Borowski soit cart La Cour supr me a pris position il a un an sur cette sec tion du code criminel et je ne pou vais voir comment elle aurait pu renverser sa d cision a affirm le Dr Morgentaler sa clinique de Toronto Rappelons qu en janvier 1988 la Cour supr me du Canada avait just inconstitutionnel l article de oi qui limitait l acc s des fem mes l avortement Cette cause avait t port e devant le plus haut tribunal du pays par le Dr Morgentaler Pour la Coalition qu b coise pour l avortement libre et gra tuit le refus du plus saut tribu nal du pays de portr un juge ment dans la cause Borowski ne constitue qu un sursis de plus avant que le gouvernement f d ral ne d cide de l gif rer au sujet de l avortement La porte parole de l organisme Mme Michelle Emond craint que le gouvernement ne se sente obli g de d poser une loi en s ap puyant sur les recommandations faites derni rement par la Com mission de r forme du droit Dans son rapport pr liminaire la commission avait sugg r d au toriser un

FEMMES ET SEXUALiTE

Contents

Download Pdf Manuals

Related Search

Related Contents