UNE “AFFAIRE DE FOULARD” EN ALLEMAGNE
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1. des diff rences d interpr tation et de d finition entre les L nder et entre la France et l Allemagne nous am nerait trop loin notons tout de m me que la source juridique est commune application de la directive europ enne 77 486 du 25 juillet 1977 une dizaine de langues sont enseign es mais sur tout le turc l espagnol l italien et l arabe L enseignement religieux islamique proprement dit demeure exceptionnel CONCILIER NEUTRALIT DE L COLE ET LIBRE CHOIX DE LA PROFESSION L affaire en question se d roule dans le Bade Wurtemberg dans le sud de l Allemagne Comme dans chaque Land la formation des futurs enseignants y est organis e en deux parties la premi re s effectue dans le cadre de l universit et aboutit au premier examen d tat pour l enseignement examen reconnu au niveau du Land la seconde est centr e sur la pratique p dagogique dans un tablissement et se conclut par le deuxi me examen d tat Ce n est qu apr s validation de ces deux examens que l on peut poser sa candidature un poste d enseignant en principe aussi dans un autre Land Apr s son Abitur baccalaur at Fereshta Ludin poursuit sans dif ficult s majeures et avec succ s des tudes universitaires pour devenir enseignante dans le domaine de la Hauptschule quivalent de l ancien primaire long avant l introduction du coll ge unique en France C est lorsqu elle pose sa candidature la formation pratique qu2. jeune Allemande r fugi e d origine afghane musul mane pratiquante s est vu refuser un poste d enseignante titularis e dans un tablissement d enseignement public La d cision adminis trative et juridique fait ressortir le conflit entre trois pr occupations contradictoires e les droits garantis par la Loi fondamentale Constitution de la RFA particuli rement la libert en mati re de religionQ e la mission de l tat charg d assurer et de contr ler l ensei gnement g n ralement interpr t e comme un droit incluant la d finition des objectifs de l ducation et donc touchant au droit au d veloppement de l individu qui inclut la formation professionnelle e la tol rance envers toutes les religions pr sentes l cole publique tol rance express ment garantie par la l gislation au niveau des L nder N anmoins la discussion politique autour de cette affaire reprise dans les m dias a rapidement tourn une pol mique et une pola risation autour des notions d int gration de tol rance d islam d mancipation f minine et d galit entre les sexes et de la signi fication de ces notions en tant que r f rences normatives dans ce cas et de fa on g n rale 1999 _ Tanvier_ f vrior L N 1293 Janvicer f vrier 2000 RIT REGARDS CROIS S FRANGE ALLEMAGNE 1993 rier f vrier 2000 N 1223 Janvier f vrier 2000 42 IL ALLEMAGNE 2 REGARDS CROISES FRA
3. NCE Pour mieux saisir les similitudes et les diff rences avec des cas semblables en France que ce soit dans les r actions minist rielles ou dans les discussions politiques il est n cessaire de rappeler quelques diff rences entre les deux pays En Allemagne l enseigne ment y compris les universit s rel ve de la comp tence du minist re de l ducation Kultusministerium de chacun des seize L nder et non de l tat f d ral En cons quence la Loi fondamen tale et certaines lois cadres au niveau f d ral mises part il n y a pas de base juridique ni de politique ducative communes mais un grand nombre de r glementations et de directives locales et r gio nales propres chacun des seize L nder UNE MISSION D DUCATION PARTAG E ENTRE PLUSIEURS ACTEURS la diff rence de la France o l tat existe seulement au niveau national et peut s il le veut d centraliser certaines de ses comp tences en Allemagne la notion d tat doit tre pens e trois niveaux l tat f d ral les L nder et les collectivit s locales ou r gio nales Gemeinde ou Landkreis chaque niveau jouissant de certaines pr rogatives D autre part en Allemagne comme dans la majorit des pays de l Union europ enne il n existe pas de la cit stricte de l cole La Loi fondamentale garantit au contraire l en seignement des diff rentes religions dans les murs de l enseignement public Les glises b n fic
4. UNE AFFAIRE DE FOULARD EN ALLEMAGNE En 1997 dans le Bade Wurtemberg une jeune ensei gnante allemande de confession musulmane refuse d abandonner le port du foulard en classe et se voit inter dire l acc s l enseignement C est le point de d part d un long d bat national qui d passe les questions de la neutralit dans l enseignement et des droits individuels De quelque c t du Rhin qu on se trouve que l on se r f re aux valeurs r publi caines ou la Loi fondamentale il ny pas de r ponse simple la question du foulard par Christian Alix et Christoph Kodron Institut allemand de recherche p dagogique internationale Francfort sur le Main 1 Grundgesetz f r die Bundesrepublik Deutschland Loi fondamentale article 4 1 et 2 2 Grundgesetz f r die Bundesrepublik Deutschland Loi fondamentale article 7 1 Les d m l s de Fereshta Ludin jeune dipl m e allemande musul mane avec le minist re de l ducation du Bade Wurtemberg ont une nouvelle fois mis en vidence les difficult s d interpr tation et de mise en application au niveau de l cole de la Loi fondamentale allemande et des droits qui en d coulent dans la mesure o ces ques tions touchent la relation entre la majorit chr tienne et la minorit islamique constitu e en grande partie par des non natio naux L affaire a d but en 1997 et a pris toute son ampleur en 1998 Fereshta Ludin
5. ans la sph re publique D o la probl ma tique dans ce cas individuel la proc dure l gale ne demande t elle 8 Daniel Cohn Bendit en a t le premier directeur En RFA Francfort sur le Main est la ville qui abrite le plus grand nombre de citoyens trangers 29 9 Pour un bon r sum de ces discussions voir Alan mer Ulrich Steuten Kopf oder Tuch berlegungen zur Reichweite politischer und sozialer Akzeptanz La t te ou le foulard R flexions sur la port e de la tol rance politique et sociale Zeitschrift f r Rechtspolitik 1999 5 p 209 215 10 Voir Gottfried Mahrenholz Darf die Schulverwaltung einer Sch lerin das Tragen eines Schleiers in der Schule verbieten Ladministration scolaire peut elle interdire une l ve de porter un voile l cole Recht der Jugend und des Bildungswesens 46 1998 3 p 287 303 M Mahrenholz est juge la Cour constitutionnelle de la RFA Son article se base sur l expertise donn e au minist re des Affaires culturelles de la Basse Saxe du cas d une l ve voil e de telle sorte que seuls ses yeux taient visibles L article fournit nombre de r f rences d passant le secteur juridique et la question du voile 11 En ao t 1999 les autorit s scolaires de Hambourg ont autoris une enseignante stagiaire de religion musulmane faire cours avec un foulard et int grer normalement la fonct
6. e le foulard qu elle continue porter pose probl me Cette partie pratique sous la responsabilit directe du minist re de l ducation du Land consiste en un stage d enseignement dans un tablissement scolaire et un s minaire de formation o sont dispens s des cours th oriques L inspection scolaire lui refuse alors cette formation arguant qu elle a refus d enseigner sans foulard L inspection voit l une offense la neutralit religieuse de l cole publique et une pro pagande possible en faveur de l islam o 1999 _ PORE E EPE o L N 1293 Janvier f vrier 2000 48 RIT REGARDS CROIS S FRANGE ALLEMAGNE G 293 Janvier f vrier 2000 44 IT N 1 REGARDS CROIS S FRANGE ALLEMAGNE Fereshta Ludin porte imm diatement plainte aupr s du minis t re de l ducation du Bade Wurtemberg Au d but 1997 Annette Chavan la ministre comp tente prend une d cision en sa faveur partant du principe que dans ce cas attendu que l on cherche conci lier neutralit de l cole et droit de choisir librement une profession droit garanti par la Loi fondamentale la priorit doit tre accor d e ce dernier essentiellement parce que l tat a le monopole de la formation des enseignants La jeune femme peut donc terminer sa formation et la d cision minist rielle ne cause qu une r action publique tr s La d cision minist rielle limit e les minist res des autres L n Ru a sou
7. er une stricte neutralit dans l exercice de sa fonc tion et fait valoir qu il a un r le de mod le pour ses l ves De plus selon le minist re la majorit des femmes dans les pays musulmans ne portent pas de foulard et beaucoup de sp cialistes de l islam n y voient pas d obligation coranique l inverse certains groupes poli tiques revendiquent le port du foulard comme signe de d marcation religieuse ou m me ethnique Le jugement consid re que Fereshta Ludin n a pas manifest une conscience assez affirm e de cette exi 7 Voir les r f rences donn es dans l article sur la question juridique et administrative par un juge de la cour administrative du Bade Wurtemberg Johann Bader Darf eine muslimische Lehrerin in der Schule ein Kopftuch tragen Une enseignante musulmane peut elle porter un foulard l cole Verwaltungsbl tter f r Baden W rtemberg 19 1998 10 1e octobre p 361 365 gence de neutralit de l enseignant dans la mesure o elle ne voit pas que le port du foulard dans sa fonction pourrait tre le signe d une volont de se d marquer et pourrait porter pr judice la demande d mancipation de jeunes filles musulmanes dont le minis t re a connaissance Au Parlement du Bade Wurtemberg les partis politiques reprennent pour l essentiel les grandes lignes de cette d cision minist rielle La d cision du minist re entra ne d intenses d bats publics aux quels par
8. es puissent porter le foulard 1999 _ Tanvier_f vrior S N 1293 Janvier f vrier 2000 4 amp 5 RIT REGARDS CROIS S FRANGE ALLEMAGNE 1993 Janvier f vrier 2000 N 1223 Janvier f vrier 2000 46 RIT ALLEMAGNE 2 REGARDS CROISES FRANCE et que par cons quent il ne prendra pas de mesures disciplinaires contre celles ci En m me temps il r affirme l obligation dans laquelle se trouve tout enseignant de respecter la neutralit et d vi ter tout ce qui pourrait influencer les l ves en faveur d une religion particuli re De son c t le Conseil central des musulmans en Allemagne cri tique la d cision du Bade Wurtemberg dans laquelle il voit un signe d exclusion des musulmans Il d clare que le port du foulard est conforme au Coran et la tradition religieuse L utilisation abusive du foulard par certains groupes des fins politiques ne devrait pas tre prise en compte pour justifier une telle d cision Quant la GEW Gewerkschaft Erziehung und Wissenschaft le plus grand syndicat enseignant en Allemagne il se d clare aussi en d saccord avec la d cision du minist re DOMAINE PRIV ET SPH RE PUBLIQUE LOffice des affaires multiculturelles de la ville de Francfort sur le Main en Hesse s est lui aussi pench sur la question Irene Khateeb justifie son accord avec la d cision minist rielle par le fait qu une enseignante titularis e repr sentante de l tat doi
9. hung Frankfurt am Main 1997 p 9 15 galement sur Internet http cir inrp fr Acces Innova Savoirs_nouveaux Politiques _nationales Allemagne_page _totale htm 4 On ne peut d battre ici dans le d tail du probl me juridique et pratique de savoir ce qu est une glise ou une communaut religieuse Dans les faits les instances publiques veulent s adresser un seul interlocuteur 5 Mais en respectant le droit des parents l ducation de leurs enfants galement garanti par l article 6 2 de la Loi fondamentale On ne d nombre en Allemagne que quelques coles priv es isla miques et cela uniquement dans certaines agglom rations Les coles coraniques n en font pas partie car elles ne sont qu une sorte d cole suppl mentaire leur fr quentation ne dispensant pas de l obligation scolaire Mais les L nder particuli rement ceux qui h bergent la majo rit des trangers et donc la majorit des ____ EnAllemagne _ _ musulmans Bade Wurtemberg Bavi re comme dans la majorit Rh nanie du Nord Westphalie Hesse et des pays de l Union europ enne Berlin offrent parfois un enseignement il n existe pas de la cit stricte de l cole religieux dans le cadre de enseigne La Loi fondamentale garantit ment de la langue maternelle pour les au contraire l enseignement enfants de travailleurs migrants en des diff rentes religions dans les murs de l enseignement public 6 L expos
10. ient d un statut proche de celui d un tat dans l tat elles disposent du droit de l gislation et de juris prudence dans et pour leur domaine Cette relation entre tat et religion en Allemagne est h rit e de la R forme et du compromis tabli sa suite au cours d une longue volution dans la cohabitation des deux confessions catholique et protestante C est pour la m me raison que le devoir et le droit d du quer les enfants incombent aux parents et non l tat national notamment dans le sens religieux thique et moral ce qui leur donne aussi certaines pr rogatives particuli rement aux repr sentants des parents d l ves dans les questions relatives l enseignement Toutefois la loi exige des tablissements d enseignement public la neutralit et la tol rance envers les diff rentes religions et formes de croyance h ritage l aussi de la biconfessionnalit Il existe d autre part dans tous les L nder la garantie de pouvoir ouvrir une cole priv e qui re oit normalement des subventions publiques du Land Malgr ce droit environ 5 des l ves seulement fr quen tent une cole priv e proportion tr s faible par rapport la France et d autres pays europ ens 8 Voir par exemple C Kodron B Kr ger Innovations et contextes innovateurs dans les syst mes ducatifs de la R publique f d rale d Allemagne Deutsches Institut f r Internationale P dagogische Forsc
11. ion enseignante 12 La GEW syndicat de l ducation et de la Recherche aborde toujours cette question par le biais d exemples concrets voir Was steckt hinter dem Kopftuch Qu est ce qui se cache derri re le foulard Erziehung und Wissenschaft ducation et science mensuel national de la GEW 6 1999 p 15 16 A PUBLI pas d examiner non seulement les convictions religieuses de Fereshta Ludin et ce qu elle dit mais aussi s il existe des manifestations visibles d une volont d influencer les l ves et d une attitude intol rante dans son enseignement En conclusion on peut dire que dans les L nder la question du port du foulard par les femmes musulmanes dans un tablissement scolaire ou universitaire public ne se pose g n ralement plus Elles ont ce droit au m me titre que toute personne portant des v tements connotation religieuse la seule condition que cela ne porte pas pr judice l enseignement Mais le cas de Fereshta Ludin montre que pour les enseignantes du service public cette question n est pas encore r gl e de fa on globale de plus il y a diff rentes jurispru dences et r glementations pratiques en Allemagne La situation de Feresta Ludin elle m me qui a pour l instant quitt le Bade Wurtemberg et enseigne dans une cole priv e Berlin pourrait encore changer la d cision doit tre soumise au contr le des cours de justice des L nder afin qu e
12. lev la question des valeurs der en particulier ceux de Hesse de de la morale publique Bavi re et de Berlin manifestent n an et de la dimension universaliste leur d saccord _ dela libert dun individu Apr s avoir pass avec succ s son limit e d s lors qu elle touche second examen d tat Fereshta Ludin la libert d autrui pose sa candidature un poste de titu laire dans une cole du Bade Wurtemberg Cette candidature lui est refus e par la m me inspection scolaire refus qui entra ne alors une moins une certaine incompr hension et vive discussion dans les m dias ainsi qu au sein de la coalition au pouvoir au Bade Wurtemberg form e par les chr tiens d mocrates de la CDU et les lib raux du FDP Cette fois la ministre Annette Chavan chr tienne d mocrate catholique pratiquante et membre du Conseil central de l glise catholique d Allemagne confirme la d cision de l inspection scolaire Elle se fonde sur un entretien entre cette derni re et Fereshta Ludin au cours duquel la jeune femme de 25 ans a d clar qu elle n accepterait pas d enseigner sans foulard parce qu elle consid re qu il fait partie int grante de sa personnali t et qu il correspond aux exigences du Coran DES R ACTIONS TOUS AZIMUTS L argumentation minist rielle accorde cette fois la priorit la neutralit religieuse de l cole publique qui demande l enseignant titulaire d observ
13. lles en examinent la constitutionnalit Le DGB Deutscher Gewerksschaftsbund conf d ration des grands syndicats allemands et en particulier la GEWG2 ont d clar vouloir soutenir la plainte de l enseignante et prendre en charge sa d fense Tout pronostic semble difficile soit une solution peut tre trouv e au cours des proc dures juridiques soit la question sera port e devant la Cour constitutionnelle alle mande ce qui am nerait une r glementation globale valable pour l ensemble du pays Dossier Laicit mode d emploi n 1218 mars avril 1999 Cornelia Wilss Le multiculturel d rivatif inconscient aux droits politiques Hiltrud St cker Zafari Jamais sans ma fille histoire d une fi vre allemande Dossier Une autre Allemagne Migrations et soci t multiculturelle en RFA n 1151 1152 f vrier mars 1992 Dossier Laicit diversit n 1129 1130 f vrier mars 1990 1999 _ Tanviaer_ f vrior S N 1293 Janvier f vrier 2000 77 RIT REGARDS CROIS S FRANGE ALLEMAGNE
14. t obser ver une stricte neutralit dans une cole publique elle souligne par ailleurs que nombre de r fugi es originaires de pays musulmans sont venues en Allemagne justement pour chapper au port du foulard N anmoins le droit de chaque individu exercer sa religion doit tre aussi respect Le repr sentant de la ville de Francfort sur le Main pour les questions d enseignement quant lui souligne le droit g n ral des l ves porter un foulard l cole mais fait aussi valoir que le foulard symbolise la soumission et l oppression de la femme et qu il ne serait donc pas acceptable pour une enseignante dans la culture allemande L galit la parit des sexes et l mancipation des femmes constituent des objectifs ducatifs qui ne sauraient tre atteints si une enseignante porte le foulard La d cision minist rielle a soulev dans les d bats la question des valeurs de la morale publique et de la dimension universaliste c est dire la question g n rale de la libert d un individu limit e d s lors qu elle touche la libert d autrui On ne doit toutefois pas argumenter dans le sens d une limitation des libert s De plus c est le probl me de l ducation scolaire en g n ral qui est pos ici n est ce pas juste ment le devoir de l cole publique que de faire comprendre aux l ves la diff rence entre une d cision individuelle dans le domaine priv etune d cision collective d
15. ticipent nombre de journaux de partis politiques et autres groupes y compris hors du Bade Wurtemberg Ce qui est frappant c est que ces discussions ne reproduisent pas toujours les arguments g n ralement avanc s et ne recouvrent pas les clivages politiques habituels Au Parlement du Bade Wurtemberg les Republikaner parti d extr me droite d posent un projet de loi interdisant purement et simplement le port du foulard dans les tablissements scolaires et universitaires du Land une initiative imm diatement contr e par tous les autres partis et condamn e par la ministre qui d clare que chaque cas doit tre examin individuellement une interdiction g n rale n tant pas possible Die Zeit et Der Spiegel hebdomadaires natio naux renomm s y consacrent plusieurs articles Les minist res de l ducation hessois bavarois et berlinois d fendent la d cision du Bade Wurtemberg en affirmant que de fa on g n rale dans un ta blissement public le port du foulard est inacceptable Die Tageszeitung quotidien vert de gauche rapporte qu en Rh nanie du Nord Westphalie on ne s est pas oppos au foulard et que plusieurs enseignantes du Land dont le minist re concern ignore le nombre exact sont dans ce cas L une d entre elles est m me deve nue directrice adjointe d un tablissement Suite une question crite au Parlement ce minist re confirme qu il n a pas d objection de principe au fait que des enseignant
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