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LA LOI DU 15 MARS 2004 - La Documentation française

1. Cr teil aussi le harassement des quipes p dagogiques apr s des semaines d un dialogue qui pi tinait tait unanimement soulign La d cision prise par l administration d autoriser un l ve porter un sous turban dans un lyc e professionnel avait provoqu une assembl e g n rale des enseignants qui avait fini par accepter l l ve L autorisation du sous turban suscita un sentiment diffus d in galit de traitement chez les l ves musulmanes qui remettaient des bandanas apr s avoir retir leur voile Il importait que la loi s applique pour tous les l ves de mani re galitaire sans privil ge ni discrimination Finalement 6 conseils de disciplines ont t convoqu s 3 pour des turbans et 3 2 De nombreuses d l gations venues de l tranger demand rent audience aupr s du gouvernement Une autre assembl e se tiendra le 5 octobre dans un coll ge pour des motifs identiques concernant trois l ves sikhs 28 pour des voiles Les l ves sikhs qui taient accueillis dans l tablissement mais non admis en classe depuis le 23 septembre ont saisi le 18 octobre le juge des r f r s du tribunal administratif En rendant son jugement le 21 octobre 2004 le juge a consid r qu en refusant d accepter les l ves en cours pendant une p riode aussi longue sans les faire passer devant un conseil de discipline l administration a port une atteinte grave et ill gale aux droits de l l ve
2. Graphique 1 Seules six acad mies d passent le seuil des 15 signes elles totalisent elles seules plus de 82 des cas 42 Ann e 2004 2005 volution du nombre signes recens s et du nombre de cas r gl s du 2 au 10 septembre 2004 700 600 500 400 300 200 100 0 Jeu 02 Ven03 Lun 06 Mar07 Mer08 Jeu09 Ven 10 Signes apparus s Cas r gl s Graphique 2 R partition au plan national des signes suivant les cycles scolaires 400 350 300 250 200 150 100 50 0 Lyc e Coll ge Primaire Graphique 3 43 Domn es compar es 1994 1995 et 2004 2005 Nombre total de signes recens s sur l ann e travers tout le pays 3500 1994 1995 3000 2500 2000 1500 1000 500 2004 2005 nombres de signes Graphique 4 Exclusions et recours au fond devant les tribunaux administratifs situation nationale 160 140 120 100 80 60 40 20 Exclusions Recours Graphique 5 2004 2005 Situation disciplinaire et juridique juillet 2005 Acad mies Exclusions Recours DEEE Confirmation En attente Cr teil EME 3 e 1 0 Dijon 0 ETA Grenoble 1 1 Pl 0 Lille 0 Limoges 0 C Lyon 5 1 y od Nancy 1 1 Strasbourg 13 48 Versailles 1 0 MA 1 Tableau 2 Sur les 5 recours introduits Lyon 3 ont t rejet s pour des raisons
3. au grand jour le d calage entre ces m mes ravisseurs et les jeunes filles musulmanes fran aises dont ils pr tendaient d fendre les droits Particuli rement attendu ce premier chiffre tomba 240 signes taient recens s en ce premier de jour de rentr e tous des voiles islamiques l exception de deux croix et d un turban sikh 11 Redout ici esp r l le raz de mar e annonc n eut pas lieu Mieux sur ces 240 l ves seuls 70 d entre eux refus rent de retirer leur signe Publi en titre par tous les m dias ce chiffre surprit Focalis sur le premier jour de la rentr e on avait oubli que celle ci s talait sur une semaine Le nombre de signes religieux augmenta au fur et mesure que la rentr e s effectuait pour se stabiliser au terme de celle ci un niveau modeste En contact permanent avec les correspondants acad miques la cellule nationale valuait la situation au jour le jour Les correspondants acad miques faisaient remonter les donn es la cellule nationale qui les reportait sur un tableau synth tique transmis au ministre Celui ci disposait ainsi quotidiennement de l tat de la situation nationale ainsi que du d tail par acad mie Chaque fois qu une volution qualitative le justifiait des notes d analyse accompagnaient le tableau D s la premi re semaine de rentr e les acad mies de Strasbourg Versailles Cr teil et Lyon apparurent comme les zones o allaient se con
4. a t diffus le samedi 28 ao t 2004 par la t l vision du Qatar Al Jazira et repris par les m dias fran ais L Arm e islamique en Irak Au nom de Dieu le Cl ment le Mis ricordieux Sujet les deux otages fran ais L Arm e islamique en Irak annonce d tenir deux otages fran ais enlev s par l une des brigades de l Arm e et demande la France d annuler la loi sur le voile en raison de ce qu elle comporte comme injustice et agression contre l islam et la libert personnelle dans le pays de la libert pr sum e Nous donnons la France un d lai de 48 heures partir de la publication de communiqu pour r pondre ce communiqu Allah est le plus Grand Gloire Dieu 67 Lettre du Comit Ornais de D fense de la La cit Comit Ornais de D fense de la Laicit Monsieur le Ministre de l ducation Nationale Minist re de l ducation Nationale 110 rue de Grenelle 75007 Paris Flers le 26 septembre 2004 Monsieur le Ministre Le Comit Ornais de D fense de la La cit tient vous faire part de ses craintes le plus vives en constatant ce qui se passe dans les deux coll ges et le lyc e publics de Flers 61 sur la laborieuse mise en application de la loi n 2004 228 du 15 mars 2004 En effet apr s deux semaines de dialogue avec les jeunes qui refusent d enlever leur foulard signe politico religieux ostensible la date du conseil de discipline n est toujours pas fix e et Pexa
5. L approche technique fut privil gi e et l avis du Conseil d Etat sollicit en ces termes Le port de signes d appartenance une communaut religieuse est il oui ou non compatible avec le principe de la cit Dans l avis rendu le 27 novembre 1989 le Conseil d tat consid re que dans les tablissements scolaires le port par les l ves de signes par lesquels il entendent manifester leur appartenance une religion n est pas par lui m me incompatible avec le principe de la cit dans la mesure o il constitue l exercice de la libert d expression et de manifestation de croyances religieuses mais que cette libert ne saurait permettre aux l ves d arborer des signes d appartenance religieuse qui par leur nature par les conditions dans lesquelles ils seraient port s individuellement ou collectivement ou par leur caract re ostentatoire ou revendicatif constitueraient un acte de pression de provocation de pros lytisme ou de propagande porteraient atteinte la dignit ou a la libert de l l ve ou d autres membres de la communaut ducative compromettraient leur sant ou leur s curit perturberaient le d roulement des activit s d enseignement et le r le ducatif des enseignants enfin troubleraient l ordre dans l tablissement ou le fonctionnement normal du service public Suite cet avis trois circulaires minist rielles virent le jour Les exclusions prononc es par les conseils de discip
6. avaient accept les l ves voil es dans leur classe commen aient manifester leur impatience au bout de quatre semaines de dialogue La grogne montait aussi du c t des l ves musulmans qui se d solidarisaient des l ves voil es Au sein de la population immigr e l opposition frontale la loi des quatre l ves d origine turque ne faisait pas l unanimit m me au sein de la composante d origine turque o des associations se d marquaient de cette attitude radicale Et chose grave des tensions intercommunautaires opposant maghr bins et turcs au sujet du port du voile taient signal es dans la localit de Flers Le minist re inform par le correspondant acad mique tait parall lement saisi par plusieurs acteurs du conflit P titions courriers divers confirmaient le tableau de la situation dress e par l acad mie sur le probl me du voile qui touchait ici l ordre public L apaisement 20 Grohl z e 5 Dans un dialogue avec le chef d tablissement le p re de deux l ves affirme d embl e ne pas changer d avis quelles que soient les discussions venir car il s agit de la loi du proph te et que cela sera ainsi jusqu la fin du monde Il soutient que les hommes ne peuvent tre la ques car seules les b tes ne croient en rien 24 Organis e la demande des enseignants par les trois chefs d tablissement concern s par le probl me une r union eut lieu le 6 octobre
7. cole dont la naissance est situ e avec pr cision Creil septembre 1989 Il n est pas utile de revenir dans le d tail du d bat qui s en est suivi et qui a largement d bord la sph re scolaire Au c ur de la pol mique le sens du voile islamique fallait il y voir le symbole d un mouvement incompatible avec les valeurs de la soci t fran aise ou bien un simple morceau de tissu incapable de d stabiliser l cole de la R publique au moment o Pon c l brait le bicentenaire de la R volution fran aise Dans l pre d bat qui s est engag la multiplicit des d signations ajoute la confusion Fichu foulard hidjab voile voile islamique ou tchador ont t employ s avant qu un consensus ne s tablisse sur l appellation voile islamique qui sera retenu dans la loi L ampleur de la mobilisation en faveur du voile les positions de divers comit s les d clarations d organisations et de personnalit s du courant fondamentaliste musulman de par le monde les manifestations publiques en province et Paris mais galement l tranger devant les ambassades fran aises t moignent de l impact de la question bien au del de nos fronti res Il LA LA CIT EN QUESTION Des sociologues des intellectuels critiquant s v rement la la cit fran aise jug e trop ferm e invitaient l opinion s ouvrir sur les exp riences de nos voisins europ ens consid r s comme plus tol rants A la m
8. le contexte politique d licat les chefs d tablissement ne se sont pas sentis abandonn s par l institution comme par le pass Ils disposaient d une loi claire d une circulaire qui en fixait les modalit s d application et de cellules acad miques et nationale pour les assister Parall lement ce dispositif ils savaient pouvoir compter sur l engagement du Dans le journal La Croix du 12 d cembre 2003 le syndicat national des personnels de direction de l ducation nationale SNPDEN d clare nous tions favorables une loi interdisant tous les signes visibles qu ils soient d ordre religieux ou politiques 12 ministre qui s tait d clar tre aux c t s du personnel scolaire dans cette mission Concr tement en pla ant sous leur responsabilit l organisation du dialogue et le choix des modalit s de scolarisation de l l ve durant cette phase la circulaire r tablit clairement les chefs d tablissement dans leur autorit Conditions de scolarisation durant le dialogue Les l ves qui persistaient garder leurs signes m me apr s avoir t interpell s formellement taient invit s au dialogue avec le chef d tablissement Celui ci devait alors conform ment la circulaire d terminer en concertation avec les quipes ducatives les conditions dans lesquelles devait se d rouler le dialogue et en particulier les conditions de scolarisation de l l ve Sur ce dernier point plus
9. rienne a fait des tudes religieuses Damas Militant islamiste de longue date il est pr sident du Parti des Musulmans de France qui a organis la marche nationale contre la loi Paris le 17 janvier 2004 marche qui a rassembl plus de 10 000 manifestants 20 SOS filles voil es tient sa permanence Schiltigheim pr s de Strasbourg A l actif de ce courant islamiste notons encore l organisation d un s minaire d t qui a regroup une quarantaine de jeunes filles voil es pour les pr parer contrer l autorit scolaire C est Strasbourg que la jeune fille au cr ne ras tiendra une conf rence de presse en pr sence de son p re pour d mentir l id e selon laquelle la rentr e s est tr s bien pass e N gociant en permanence des substituts au voile multipliant les mises en garde contre les mauvaises interpr tations de la loi Abdelhak Nabaoui pr sident du CROM institution officielle n en a pas moins formellement appel au respect de la loi D un autre c t des sections locales de la FCPE se d solidarisant de la position nationale de leur f d ration ont soutenu la loi malgr les pressions exerc es sur elles par des familles d l ves voil es L appui de la cellule nationale Notre d placement du 9 septembre 2004 d cid deux jours avant visait deux objectifs e apporter le soutien de la cellule nationale aux quipes confront es des difficult s certaines e mesurer s
10. rieur rappelle que la mise en uvre d une proc dure disciplinaire est pr c d e d un dialogue avec l l ve 3 1 La mise en uvre de la loi passe d abord par le dialogue Le second alin a de l article L 141 5 1 illustre la volont du l gislateur de faire en sorte que la loi soit appliqu e dans le souci de convaincre les l ves de l importance du respect du principe de la cit Il souligne que la priorit doit tre donn e au dialogue et la p dagogie Ce dialogue n est pas une n gociation et ne saurait bien s r justifier de d rogation la loi 3 2 L organisation du dialogue rel ve de la responsabilit du chef d tablissement Lorsqu un l ve inscrit dans l tablissement se pr sente avec un signe ou une tenue susceptible de tomber sous le coup de l interdiction il importe d engager imm diatement le dialogue avec lui Le chef d tablissement conduit le dialogue en liaison avec l quipe de direction et les quipes ducatives en faisant notamment appel aux enseignants qui connaissent l l ve concern et pourront apporter leur contribution la r solution du probl me Mais cette priorit n est en rien exclusive de tout autre choix que le chef d tablissement pourrait au cas par cas juger opportun Pendant la phase de dialogue le chef d tablissement veille en concertation avec l quipe ducative aux conditions dans lesquelles l l ve est scolaris dans l tablissement 62 L
11. tous nos efforts Cette action trouve sa l gitimit dans les r solutions prises lors du dernier CA des 15 et 16 mai 2004 63 4 LES ACTIONS AUPR S DES REPR SENTANTS DU MINISTERE DE L DUCATION NATIONALE Les CRCM ne sont pas tous dans la m me situation Pour certains des contacts ont d j t tablis avec le recteur les inspecteurs d acad mie et avec des chefs d tablissement Pour d autres aucun contact n a t tabli Quand des contacts ont t tablis il serait judicieux de porter la connaissance de vos interlocuteurs le contenu des d cisions du CA et du r le actif et n cessaire que vous entendez apporter e dans la phase de dialogue e dans le suivi des cas d exclusion d l ve s dans l laboration du compte rendu annuel pr vu par la loi que le CFCM laborera de son c t en concertation avec les CRCM Dans les cas d exclusion l inscription au CNED est du ressort du recteur en liaison avec la famille Cependant rien n interdit de vous tenir inform s de la r alit de l inscription au CNED et de la fa on dont l l ve exclu suit les cours du CNED Ce dernier point m rite notre attention dans le cadre de l laboration du rapport annuel Pour ceux d entre vous qui n ont pas encore pris de contact pour traiter de ces questions il est pr conis de prendre rendez vous avec le recteur ou avec son collaborateur d sign comme correspondant acad mique afin de vous faire conna tre et d viter a
12. u au Conseil de l Europe et a obtenu le soutien de quelques d put s europ ens notamment du groupe des Verts 16 D p che AFP du 4 juin 2004 18 l immigration musulmane Afrique du Nord et Turquie sont rest es relativement l cart de cette effervescence 19 Chapitre III LES ACAD MIES SENSIBLES I STRASBOURG Contexte local Fondement juridique de la la cit la fran aise la loi de s paration des glises et de l Etat de 1905 ne s applique ni en Alsace ni en Moselle sous statut concordataire Longtemps les courants islamiques en alsace se sont appuy s sur ce statut qui autorise le financement par l Etat de cours de th ologie catholique protestante ou juive dans les tablissements publics pour d noncer l interdiction faite au port du voile Ils y voyaient une application g om trie variable du principe de la cit en fonction de la religion concern e En traitant sur un m me pied d galit toutes les religions pr sentes en France la loi du 15 mars 2004 chappe cette critique Avec 208 voiles islamiques enregistr s en 2004 2005 Strasbourg est l acad mie qui compte le plus grand nombre de signes religieux recens s dans les tablissements d enseignement public Accapar es par la gestion de ce probl me au quotidien les quipes de direction et les enseignants furent soumis une pression d autant plus forte que les affaires de voile particuli rement ardues en Alsace faisaie
13. ves Il interdit conform ment aux principes rappel s par les m mes textes et les engagements internationaux de la France toute discrimination dans l acc s l enseignement qui serait fond e sur les convictions ou croyances religieuses des l ves La libert ainsi reconnue aux l ves comporte pour eux le droit d exprimer et de manifester leurs croyances religieuses l int rieur des tablissements scolaires dans le respect du pluralisme et de la libert d autrui et sans qu il soit port atteinte aux activit s d enseignement au contenu des programmes et l obligation d assiduit Son exercice peut tre limit dans la mesure o il ferait obstacle l accomplissement des missions d volues par le l gislateur au service public de l ducation lequel doit notamment outre permettre l acquisition par l enfant d une culture et sa pr paration la vie professionnelle et ses responsabilit s d homme et de citoyen contribuer au d veloppement de sa personnalit lui inculquer le respect de l individu de ses origines et de ses diff rences garantir et favoriser l galit entre les hommes et les femmes Il r sulte de ce qui vient d tre dit que dans les tablissements scolaires le port par les l ves de signes par lesquels il entendent manifester leur appartenance une religion n est pas par lui m me incompatible avec le principe de la cit dans la mesure o il constitue l exercice de la libert d expression et de
14. 2004 au lyc e Gu henno de Flers La r union s ouvrit sur un climat tendu A la tribune le recteur l inspectrice d acad mie DSDEN le proviseur du lyc e qui repr sentait les chefs d tablissement et la repr sentante de la cellule nationale invit e par le recteur assister la r union et ventuellement participer au d bat Face la tribune une quarantaine d enseignants manifest rent leur exasp ration en se levant pour couter debout un d l gu lire une motion exigeant une r ponse claire du recteur quant l application effective de la loi Ils refus rent de s asseoir avant que des dates ne fussent arr t es pour les conseils de discipline C est dans cette ambiance houleuse que le recteur engagea la discussion Les enseignants rappel rent que sur les six l ves arriv es voil es deux avaient d j t exclues en 1999 et furent r int gr es en 2001 au coll ge par compassion avec leurs voiles apr s deux ann es de scolarit perdues Mais les enseignants qui taient favorables ce geste d ouverture disaient ne plus accepter le refus obstin de ces deux jeunes filles aujourd hui au lyc e d termin es bafouer les principes r publicains en s opposant la loi D noncant le chantage intol rable exerc par les preneurs d otages sur la R publique ils demandaient ce que la loi du 15 mars soit appliqu e sans concessions ni faiblesse et exigeaient la convocation rapide d un c
15. 5996 Sikhs www unitedsikhs org Recognise the Human Race as Qne contact unitedsikhs org To transform underprivileged and minority communities and individuals into informed and vibrant members of society through civic educational and personal development programmes AU attention Du peuple francais Du Pr sident de la R publique Francaise Des membres du Parlement Francais Copies Aux Membres du Parlement Europ en Aux Nations Unies Aux chefs de toutes les fois et religions et de tous les groupes ethniques du monde Nous les soussign s incitons ceux qui sont mentionn s ci dessus confirmer les droits fondamentaux de l homme de la libert de la foi et de religion et les droits l ducation et l identit ethnique en France en ne soutenant aucune l gislation qui bannirait le port des signes religieux et des attributs de foi et d identit ethnique dans les coles publiques et qui r glementerait leur utilisation sur le lieu de travail Nous regrettons vivement l appel du Pr sident fran ais J acques Chirac pour une l gislation qui bannirait le port des signes religieux et des attributs de foi et d identit ethnique dans les coles publiques et qui r glementerait leur utilisation sur le lieu de travail Cette loi exclusive interdira aux Sikhs de porter leur Turbans distinctifs en interdisant en m me temps les foulards islamiques les kippas juives et les croix chr tiennes surdimensionn es dans les coles publique
16. Au lendemain de l adoption de la loi le 15 mars 2004 sur instruction du ministre un projet de mise en oeuvre de la loi fut labor par les directions de l administration centrale concern es pour permettre aux quipes de terrain de disposer avant la fin de l ann e scolaire d outils juridiques et p dagogiques favorisant son application Un dispositif national et acad mique compos de plusieurs volets dont nous ne citerons ici que les axes principaux fut alors d ploy l LA CIRCULAIRE D APPLICATION Particuli rement court le texte de loi devait tre suivi d une circulaire pr cisant les modalit s d application Pour l laboration de celle ci le ministre opta pour la m thode de consultation des partenaires sociaux et des repr sentants des diff rents cultes Une premi re version de la circulaire donna lieu des r serves de la part des syndicats voire un d saccord sur les points suivants e l autorisation des tenues traditionnelles e le port d accessoires comme le bandana admis d s lors qu ils ne sont pas revendiqu s comme signe religieux e l admission d l ves avec leurs signes dans la salle de classe pendant la phase de dialogue e les interlocuteurs admis dans le dialogue Et dans une moindre mesure e l admission dans les salles d examens de candidats portant des signes religieux e les parents accompagnateurs Apr s avoir t ajust trois reprises et substantiellement all g un n
17. Le dialogue tait poursuivi avec les autres l ves et leurs familles jusque fin septembre sans r sultat L enlisement du dialogue fut constat formellement le 1 octobre Sortir de l enlisement En accord avec le recteur un d placement de la cellule nationale a t programm pour le 5 octobre pour analyser avec les chefs d tablissements la nature des difficult s rencontr es dans l application de la loi Accueillis dans la salle de conf rence du rectorat par le recteur et son quipe la r union regroupait l quipe du recteur les 2 inspecteurs acad miques et 7 chefs d tablissement 6 coll ges et 1 lyc e confront s au probl me du voile la demande du recteur nous avons rappel la nature de la mission assign e par le ministre la cellule nationale dans sa double dimension 1 observation et veille de la mise en uvre de la loi sur le territoire national d o les d placements sur le terrain l coute des acteurs charg s de l application de la loi 2 appui et conseil dans les cas difficiles Puis tour tour les chefs d tablissement pr sent rent succinctement les faits La proportion importante d l ves issus de l immigration fut soulign e dans ces tablissements class s ZEP REP ou sensibles pour la plupart ce qui se traduit par 95 des l ves absents le jour de l A d ont indiqu deux chefs d tablissements Cependant l ensemble des principaux et le proviseur ont una
18. concentr e mais galement Lyon Caen et m me Limoges Alors que les l ves d origine maghr bine repr sentent un pourcentage tr s important dans les acad mies de Lille Aix Marseille Montpellier Toulouse une seule exclusion est enregistr e Lille sur l ensemble de ces acad mies Pour comprendre ces volutions il faudrait s attarder sur l analyse de la dynamique des courants qui traversent ces communaut s analyse qui sort du cadre de ce rapport On a galement vu que la revendication d termin e du port de signes religieux ne se limite pas au voile islamique comme l illustre l exemple du turban sikh Pour g rer cette r alit sociale mouvante nous pr conisons le maintien d un niveau de vigilance suffisant qui doit s accompagner d une r flexion permanente sur la la cit ax e autour de deux id es forces le vivre ensemble et l galit l LE VIVRE ENSEMBLE Il vaut toujours la peine de rappeler que la la cit n est rien d autre qu une r gle du vivre ensemble A l cole publique lieu de transmission des valeurs o toute une g n ration d enfants d origines sociale et culturelle diverses se retrouvent ensemble cette r gle rev t une dimension singuli re La la cit garantit et prot ge la libert de croire ou de ne pas croire de chacun L cole publique n a pas pour vocation d exclure des l ves au contraire elle se doit de les accueillir tous Mais parce qu elle doit les accueil
19. d cembre 1989 relative la la cit au port de signes religieux par les l ves et au caract re obligatoire des enseignements la circulaire du 26 octobre 1993 sur le respect de la la cit et la circulaire du 20 septembre 1994 relative au port de signes ostentatoires dans les tablissements scolaires l Les principes La loi du 15 mars 2004 est prise en application du principe constitutionnel de la cit qui est un des fondements de l cole publique Ce principe fruit d une longue histoire repose sur le respect de la libert de conscience et sur l affirmation de valeurs communes qui fondent l unit nationale par del les appartenances particuli res L cole a pour mission de transmettre les valeurs de la R publique parmi lesquelles l gale dignit de tous les tres humains l galit entre les hommes et les femmes et la libert de chacun y compris dans le choix de son mode de vie I appartient l cole de faire vivre ces valeurs de d velopper et de conforter le libre arbitre de chacun de garantir l galit entre les l ves et de promouvoir une fraternit ouverte tous En prot geant l cole des revendications communautaires la loi conforte son r le en faveur d un vouloir vivre ensemble Elle doit le faire de mani re d autant plus exigeante qu y sont accueillis principalement des enfants L tat est le protecteur de l exercice individuel et collectif de la libert de conscience La neutralit du service pub
20. de l action p dagogique disciplinaire voire p nale Elle doit tre ferme et r solue dans tous les cas o un l ve ou un autre membre de la communaut ducative est victime d une agression qu elle soit physique ou verbale en raison de son appartenance r elle ou suppos e un groupe donn Parce que l intol rance et les pr jug s se nourrissent de l ignorance la la cit suppose galement une meilleure connaissance r ciproque y compris en mati re de religion cet gard les enseignements dispens s peuvent tous contribuer consolider les assises d une telle connaissance De m me les activit s de vivre ensemble l cole primaire l ducation civique au coll ge ou l ducation civique juridique et sociale au lyc e constituent des moments privil gi s pour faire progresser la tol rance et le respect de l autre Plus sp cifiquement les faits religieux notamment quand ils sont des l ments explicites des programmes comme c est le cas en fran ais et 54 en histoire doivent tre utilis s au mieux dans les enseignements pour apporter aux l ves les l ments de culture indispensables la compr hension du monde contemporain IT Le champ d application de la loi Aux termes du premier alin a de l article L 141 5 1 du code de l ducation dans les coles les coll ges et les lyc es publics le port de signes ou tenues par lesquels les l ves manifestent ostensiblement une appartenance
21. de la loi par des manifestations de rue massives elles ont pris le parti apr s le 15 mars 2004 de se ranger du c t des jeunes filles adoptant une attitude de refus Aux jeunes filles musulmanes l UOIF recommandait de se pr senter dans les tablissements dans les tenues qu elles auront choisies de porter Divers comit s se cr eront apr s la loi citons les deux principaux Comit 15 mars et libert s o domine PUOIF et le comit Une cole pour toutes et pour tous qui lui cr en marge de la marche du 17 janvier 2004 rassemble le MRAP des syndicalistes des f ministes des repr sentants d associations la ques et cultuelles etc De son c t calquant sa d marche sur celle du minist re de l ducation nationale le CFCM mit une circulaire le 5 juillet 2004 l adresse de ses conseils r gionaux CRCM qu il invitait intervenir en faveur des jeunes filles exclues et installa une cellule de suivi Dans certaines r gions des s minaires rassemblant des jeunes filles voil es ont t organis s pendant les vacances d t afin de les pr parer se d fendre contre Celles ci ont culmin avec la marche nationale Paris du 17 janvier 2004 l appel du Parti Musulman de France soutenu par 1 UOIF Lettre aux musulmans de France 29 juin 2004 7 Circulaire du CFCM adress es aux CRCM voir texte int gral en annexe 16 l administration scolaire Consid rant
22. de proc dure Situation des 639 l ves rentr s avec un signe religieux ostensible issue de l ann e scolaire juin 2005 600 496 500 400 300 200 100 71 72 Retrait du signe CNED Autres Graphique 6 Autres enseignement priv d mission Cas r gl s par le dialogue et exclusions par conseils de discipline juin 2005 250 200 150 m exclusions m cas r gl s 100 50 Graphique 7 46 Chapitre VI OBSERVATIONS FINALES PRECONISATIONS N cessaire pour faire respecter la la cit la loi seule ne suffit pas la faire vivre Certes l ann e scolaire qui vient de s couler a vu le retour d un climat plus apais Ce serait cependant une erreur de tenir ce r sultat pour un acquis d finitif Li e des probl mes sociaux lourds et des difficult s d int gration la question de la la cit loin d tre d pass e est toujours d actualit dans une soci t fran aise qui conna t une mutation d mographique in dite dans son histoire r cente Il y a quinze ans ce sont les l ves d origine maghr bine qui avaient introduit le voile l cole ce sont encore elles et elles seules pour l essentiel qui l ont longtemps revendiqu avec v h mence Aujourd hui cette place de leader est occup e par les l ves d origine turque Cela est vrai naturellement Strasbourg o la population d origine turque se trouve
23. des initiatives individuelles susceptibles de porter gravement pr judice nos institutions et au travail de dialogue et d apaisement que nous d veloppons depuis la cr ation du CFCM doit tre fermement rappel e l ordre par le pr sident du CRCM concern Modalit s pratiques Afin de coordonner le plus efficacement possible les actions du CFCM et des CRCM et permettre leur coh sion totale le Bureau du CFCM a d sign dans ce but le groupe de travail compos de trois de ses membre M Fouad Alaoui portable Mohamed B chari portable et Ma tre Hafiz portable Fax et email du CFCM 01 45 58 24 06 timolfr yahoo fr Nous vous remercions de bien vouloir d signer d s r ception de la pr sente circulaire les membres du Bureau de votre CRCM qui seront charg s de coordonner leurs actions avec le groupe de travail d sign au niveau du Bureau du CFCM D s r ception des coordonn es de votre repr sentant le groupe de travail d sign communiquera aux 25 CRCM les coordonn es de votre repr sentant afin de mieux organiser le travail collectif de notre institution Veuillez agr er Monsieur le Pr sident l expression de mes salutations distingu es Dr Dalil Boubakeur Pr sident du CFCM 65 gt 426 B Industrial Focal Point Amritsar 143021 Panjab Tel 0091 09815673242 PO Box 7180 Birmingham B20 3TE United Kingdom Tel 0044 0 870 1993328 28 Vesey Street 2133 New York NY 10007 United Tel 1 646 338
24. ducation et quelles proc dures et quelles garanties devraient alors tre mises en oeuvre Vu la d claration des droits de l homme et du citoyen du 26 ao t 1789 Vu le pr ambule de la Constitution du 27 octobre 1946 Vu la Constitution du 4 octobre 1958 Vu la convention europ enne de sauvegarde des Droits de l homme et des libert s fondamentales du 4 novembre 1950 Vu la convention concernant la lutte contre la discrimination dans le domaine de l enseignement du 15 d cembre 1960 Vu le pacte international relatif aux droits civils et politiques ouvert la signature New York le 19 d cembre 1966 Vu le pacte international relatif aux droits conomiques sociaux et culturels ouvert la signature New York le 19 d cembre 1966 Vula loi du 28 mars 1882 sur l enseignement primaire obligatoire Vula loi du 30 octobre 1886 sur l organisation de l enseignement primaire et notamment son article 1 75 Vu la loi du 9 d cembre 1905 concernant la s paration des Eglises et de l Etat Vu l ordonnance n 59 45 du 6 janvier 1959 portant prolongation de la scolarit obligatoire jusqu l ge de seize ans Vu la loi n 59 1557 du 31 d cembre 1959 sur les rapports entre l Etat et les tablissements d enseignement priv s Vulaloin 75 620 du 11 juillet 1975 relative l ducation Vu la loi n 83 663 du 22 juillet 1983 portant r partition des comp tences entre l Etat et les collectiv
25. en palliant les carences en personnels du service public L accompagnement b n vole occasionnel peut il tre trait de la m me fa on qu une intervention r guli re indemnis e ou r mun r e Le minist re n a pas tranch 42 Aucune consigne crite minist rielle n a t donn e contrairement ce qu affirment certains Inspecteurs d acad mie ou certains Directeurs d cole Dans l attente d une clarification juridique nous devons soutenir ces m res que l on exclut arbitrairement d une activit alors qu on les acceptaient jusque l Certaines d entre elles sont actives la FCPE elles souhaitent comme les autres m res participer la vie de l cole Nous ne pouvons cautionner qu on les rejette au nom d interpr tations abusives d amalgames et d une m connaissance affligeante de la loi 73 Communiqu de presse du syndicat de l inspection de l ducation nationale SI EN Unsa Education 7 f vrier 2005 La pr sence d intervenants ext rieurs dans les coles ainsi que la participation fr quente de parents d l ves apportant leur concours au service public en s associant l accompagnement des l ves soul vent parfois des interrogations sur les r gles qu il convient d appliquer pour ces personnes par rapport au principe de la cit Or si la loi du 15 mars 2004 ne concerne que le port de signes religieux par les l ves elle n a pas modifi les
26. et les tablissements d enseignement sup rieur contribuent favoriser l galit entre les hommes et les femmes Ils dispensent une formation adapt e dans ses contenus et ses m thodes aux volutions technologiques sociales et culturelles du pays et de son environnement europ en et international Article 1er de la m me loi Les obligations des l ves consistent dans l accomplissement des t ches inh rentes leurs tudes elles incluent l assiduit et le respect des r gles de fonctionnement et de la vie collective des tablissements Dans les coll ges et les lyc es les l ves disposent dans le respect du pluralisme et du principe de neutralit de la libert d information et de la libert d expression L exercice de ces libert s ne peut porter atteinte aux activit s d enseignement Article 1er deuxi me alin a de la loi du 2 ao t 1989 relative aux conditions de s jour et d entr e des trangers en France Les agissements discriminatoires des d tenteurs de l autorit publique des groupements ou des personnes priv es la provocation la discrimination la haine ou la violence la diffamation et l injure au motif de l appartenance ou de la non appartenance une ethnie une nation ou une religion sont interdits Article 2 de la m me loi L cole doit inculquer aux l ves le respect de l individu de ses origines et de ses diff rences 58 Enfin par les conventions inter
27. jusqu au contentieux IV CR TEIL Contexte local voiles et turbans La pr sence massive dans la r gion Est de l le de France de l immigration originaire d Afrique du Nord faisait craindre comme annonc par certains observateurs des d bordements avec l application de la loi d autant que l acad mie de Cr teil avait d j connu des p riodes conflictuelles tr s m diatis es Tremblay en France et Aubervilliers La proportion d l ves musulmans qui dans certains tablissements d passe les 70 est particuli rement perceptible comme ailleurs en pareil cas les jours des f tes musulmanes o les tablissements se vident Quant la question du voile islamique proprement dite les compromis accept s par l administration avaient ramen une certaine paix scolaire L interdiction par la loi de tout couvre chef religieux pouvait remettre en cause le fragile quilibre trouv jusque l Mais chose surprenante les plus grandes difficult s ne viendront pas de ce c t Ce sont des l ves sikhs dont la totalit ne d passe pas la soixantaine travers toute l acad mie qui se montreront les plus r solus s opposer la nouvelle r glementation Moins connu que le voile islamique le turban sikh port par les gar ons cette fois a aussi pour fonction de cacher les cheveux que la religion sikhe interdit de couper Un sous turban les enferme repli s sur la t te qui est recouverte d un gros turban Un cert
28. la loi du 28 mars 1882 qui dispose que dans l enseignement primaire l instruction religieuse est donn e en dehors des difices et des programmes scolaires et dans l article 17 de la loi du 30 octobre 1886 sur l organisation de l enseignement primaire aux 57 termes duquel dans les coles publiques de tout ordre l enseignement est exclusivement confi un personnel la que Ce principe a t consacr par le pr ambule de la Constitution du 27 octobre 1946 qui fait de l organisation de l enseignement public gratuit et la que tous les degr s un devoir de l Etat et par l article 2 de la Constitution du 4 octobre 1958 qui proclame que la France est une r publique la que et qu elle assure l galit devant la loi de tous les citoyens sans distinction d origine de race ou de religion Comme l indique ce dernier texte le principe de la cit implique n cessairement le respect de toutes les croyances d j reconnu par l article 10 de la D claration des droits de l homme et du citoyen du 26 ao t 1789 aux termes duquel Nul ne doit tre inqui t pour ses opinions m me religieuses pourvu que leur manifestation ne trouble pas l ordre public tabli par la loi La loi du 9 d cembre 1905 tout en proc dant la s paration des Eglises et de l Etat a confirm que la R publique assure la libert de conscience Cette libert qui doit tre regard e comme l un des principes fondamentaux reconnus par l
29. les tablissements scolaires Implication des d l gu s d l ves sur l application de la loi travers notamment l inscription de la la cit dans les programmes du conseil acad mique de la vie lyc enne CAVL et de chaque Conseil acad mique de la vie lyc enne apr s les lections S ances d information en direction des l ves et des familles sur la r glementation du port de signe ou de tenue manifestant une appartenance religieuse l cole dans les EPLE tablissements publics locaux d enseignement Signalons par ailleurs la rencontre avec des repr sentants des cultes par les recteurs dans certaines localit s 10 Chapitre II UNE RENTREE SOUS TENSION La prise en otages de deux journalistes fran ais et de leur chauffeur survenue le 20 ao t 2004 par l Arm e islamique en Irak qui exigeait de la France l annulation de la loi sous 48 heures pesa lourdement sur la rentr e Sous le poids d une responsabilit crasante les chefs d tablissement redoutaient les d cisions qu ils auraient prendre En convoquant un conseil de discipline ils pouvaient faire basculer la situation dans le drame tout moment Partout dans les localit s sensibles les quipes de terrain taient soumises des pressions contradictoires celle d enseignants agac s par l exc s de pr cautions prises simplement pour faire respecter la loi et celle d l ves et d associations r solus contourner sinon contrer l
30. ll a ordonn qu un conseil de discipline soit convoqu dans un d lai de 15 jours pour mettre fin cette situation Au total 6 conseils de discipline prononceront l exclusion de trois jeunes gens pour port de turban sikh et de trois jeunes filles pour port de voile islamique Seuls les l ves sikhs engag rent un recours contentieux Le 19 avril 2005 le tribunal administratif de Melun a rejet les requ tes form es par les trois l ves sikhs contre les d cisions d exclusion d finitive prononc es par les conseils de discipline et confirm es par le recteur Le jugement rendu pr cise que les signes prohib s par la loi a kippa le voile islamique et la croix de dimension manifestement excessives ne d terminent pas de mani re d finitive les religions actuelles ou futures susceptibles d tre concern es que dans ce contexte l interdiction l gale pouvait tre r guli rement oppos e au requ rant d s lors qu en persistant porter le sous turban ou keski sikh il adoptait une tenue le faisant reconna tre imm diatement comme appartenant la religion sikhe Cette d cision de justice clarifiera la situation de la religion sikhe par rapport la loi 29 Chapitre IV AUX ORIGINES DE LA LOI l L IRRUPTION DU FOULARD Parmi les probl mes de soci t que nous vivons aujourd hui rares sont ceux dont l origine est aussi nettement dat e que celui pos r cemment par le port des signes religieux l
31. manifestation de croyances religieuses mais que cette libert ne saurait permettre aux l ves d arborer des signes d appartenance religieuse qui par leur nature par les conditions dans lesquelles ils seraient port s individuellement ou collectivement ou par leur caract re ostentatoire ou revendicatif constitueraient un acte de pression de provocation de pros lytisme ou de propagande porteraient atteinte la dignit ou la libert de l l ve ou d autres membres de la communaut ducative compromettraient leur sant ou leur s curit perturberaient le d roulement des activit s d enseignement et le r le ducatif des enseignants enfin troubleraient l ordre dans l tablissement ou le fonctionnement normal du service public 2 Le port de signes d appartenance religieuse dans les tablissements scolaires peut en cas de besoin faire l objet d une r glementation destin e fixer les modalit s d application des principes qui viennent d tre d finis compte tenu de la situation propre aux tablissements et dans les conditions nonc es ci apr s La r glementation de la discipline dans les coles et notamment des conditions dans lesquelles pourrait tre restreint ou interdit le port par les l ves de signes d appartenance une religion rel ve par application de l article 14 du d cret du 28 d cembre 1976 et des articles 7 et 25 du d cret du 21 ao t 1985 de la comp tence d une part de l inspecteur d acad
32. pour les l ves du respect du principe de la cit ne se r sument pas la question des signes d appartenance religieuse La loi du 15 mars 2004 compl te sur la question du port des signes d appartenance religieuse le corpus des r gles qui garantissent le respect du principe de la cit dans les coles coll ges et lyc es publics Les convictions religieuses des l ves ne leur donnent pas le droit de s opposer un enseignement On ne peut admettre par exemple que certains l ves pr tendent au nom de consid rations religieuses ou autres contester le droit d un professeur parce que c est un homme ou une femme d enseigner certaines mati res ou le droit d une personne n appartenant pas leur confession de faire une pr sentation de tel ou tel fait historique ou religieux Par ailleurs si certains sujets appellent de la prudence dans la mani re de les aborder il convient d tre ferme sur le principe selon lequel aucune question n est exclue a priori du questionnement scientifique et p dagogique Les convictions religieuses ne sauraient non plus tre oppos es l obligation d assiduit ni aux modalit s d un examen Les l ves doivent assister l ensemble des cours inscrits leur emploi du temps sans pouvoir refuser les mati res qui leur para traient contraires leurs convictions C est une obligation l gale Les convictions religieuses ne peuvent justifier un absent isme s lectif par exemple en ducation physique
33. prononc es en 1994 1995 99 recours avaient t introduits dont 55 furent perdus par le minist re alors que cette ann e seuls 28 ont t enregistr s Les chiffres donn s par le minist re notamment celui qui porte sur le total des signes recens s appellent un commentaire Pass s au crible par des observateurs divers ces chiffres n ont pas t s rieusement contest s Signalons tout de m me que s il y a unanimit sur le nombre d l ves exclus 47 il n en va plus ainsi sur le nombre global de signes recens s durant l ann e scolaire 2004 2005 puisqu au chiffre 639 publi par le minist re il a t oppos celui de 806 signes communiqu la presse par le Comit 15 mars et libert s Mais cet cart dont l ordre de grandeur au demeurant ne remet pas en cause les comparaisons pr c dentes est de surcro t loin d tre tay par des faits av r s Il BILAN QUALITATIF La premi re observation que nous retiendrons ici est celle d un effet loi qui se lit dans le nombre global des 639 signes enregistr s cette ann e Cet effet a t amorc d s l ann e pr c dente avec la pr paration de la rentr e 2004 dans la perspective de l application de la loi Nombre d l ves voil es avaient alors inform de leur intention de retirer leurs voiles avec l entr e en vigueur de la nouvelle r glementation Beaucoup d observateurs ont attribu ce r sultat un effet otages et lui
34. que la loi ne d finissait pas pr cis ment le signe religieux ostensible certains animateurs de ces regroupements encourageaient dans des d clarations faites la presse les jeunes filles laisser courir leur imagination Un num ro vert SOS filles voil es fut mis la disposition de ces jeunes filles d s l t 2004 La prise d otages du 20 ao t changea le cours initialement pr vu de cette campagne de protestation Les positions des organisations islamiques de France taient particuli rement attendues elles condamn rent unanimement le rapt Mieux ces organisations s investirent activement dans des actions en faveur de la lib ration des otages Cherchant concilier solidarit et revendication du voile certains responsables d clar rent que le droit la vie des otages prime sur le droit porter le foulard Ce serait cependant une erreur d interpr ter cette d claration comme un renoncement la d fense du voile puisque quelques semaines plus tard d s les premiers renvois devant les conseils de discipline ces m mes associations assureront les jeunes filles voil es de leur appui notamment par le biais d une assistance juridique Toutefois il convient de relativiser ce mouvement de protestation d abord en repla ant le nombre d l ves qui manifestent leur appartenance religieuse par des signes ostensibles 639 toutes confessions confondues au regard des seuls l ves musulman
35. r gles applicables aux agents du service public rappel es dans la circulaire d application Les agents contribuant au service public de l ducation quels que soient leur fonction et leur statut sont soumis un strict devoir de neutralit qui leur interdit le port de tout signe d appartenance religieuse m me discret Il para t vident que cette obligation doit s appliquer aux personnels enseignants et non enseignants aux intervenants b n voles et r mun r s ainsi qu toute personne qui accepte d assurer une mission d animation ou d accompagnement C est le cas notamment lorsque des parents la demande et avec l accord du directeur de l cole participent l encadrement d une sortie ou d une activit scolaire obligatoire ou facultative Le SLEN affirme solennellement que la la cit principe fondateur de l cole de la R publique doit cesser de faire l objet de n gociations qui ne peuvent que brouiller pour les usagers la lisibilit du service public d ducation Lorsque localement l application de ce principe posera un probl me aux acteurs de la communaut ducative il conviendra apr s avoir proc d au n cessaire dialogue avec les personnes concern es de se r f rer aux termes de la Loi Contact SI EN Unsa Education Patrick Roumagnac Secr taire g n ral 74 Note de la DAJ adress aux recteurs le 6 juin 2005 Application de la loi du 15 mars 2004 c
36. re quasi exclusive les voiles islamiques sont naturellement les signes ostensibles qui ont amen le l gislateur prendre des mesures pour r tablir le principe constitutionnel de la cit En 1905 la loi avait cibl la religion catholique plus que toute autre religion parce qu il s agissait de lib rer la sph re publique de l influence cl ricale Mais en 1905 tout comme en 2004 le l gislateur a fond sa r ponse sur un principe g n ral La loi de s paration de l Etat et des Eglises adopt e en 1905 vaut pour toutes les ob diences religieuses de m me qu en 2004 l interdiction du port de signes religieux ostensibles l cole publique s applique toutes les confessions De surcro t l argument de discrimination l gard de l islam est difficilement recevable compte tenu de linstitutionnalisation du CFCM l ann e m me de la promulgation de la loi sur les signes religieux ostensibles Ill PR CONISATIONS CONCRETES Le succ s de la loi la cit salu par les observateurs est d pour une large part au dispositif mis en place pour encadrer cette premi re rentr e scolaire La p rennit de cet acquis d pend aussi de la p rennit de la m thode qui l a rendu possible 48 A l chelon national La coordination sur le suivi de l application de la loi entre les directions de l administration centrale DAJ et DESCO et le cabinet du ministre devra tre maintenue au moins pour l ann e scolaire
37. signes ou de tenues par lesquels les l ves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit Lorsqu un l ve m conna t l interdiction pos e l alin a pr c dent le chef d tablissement organise un dialogue avec cet l ve avant l engagement de toute proc dure disciplinaire 56 Avis du Conseil d tat Assembl e g n rale 27 novembre 1989 Section de l int rieur n 346 893 Texte int gral de l avis Le Conseil d tat saisi par le Ministre d tat Ministre de l ducation nationale de la Jeunesse et des Sports de la question de savoir 1 si compte tenu des principes pos s par la Constitution et les lois de la R publique et eu gard l ensemble des r gles d organisation et de fonctionnement de l cole publique le port de signes d appartenance une communaut religieuse est ou non compatible avec le principe de la cit 2 en cas de r ponse affirmative quelles conditions des instructions du ministre des dispositions du r glement int rieur des coles coll ges et lyc es des d cisions des directeurs d cole et chefs d tablissement pourraient l admettre 3 si l inobservation d une interdiction du port de tels signes ou des conditions prescrites pour celui ci justifieraient le refus d accueil dans l tablissement d un nouvel l ve le refus d acc s oppos un l ve r guli rement inscrit l exclusion d finitive de l tablissement ou du service public de l
38. 2005 2006 La r alisation d un recueil sur la la cit regroupant les textes l gislatifs et r glementaires en vigueur des tudes de cas puis s dans la jurisprudence et une documentation comprenant des extraits d ouvrages de discours pourra utilement servir d appui aux enseignants et au personnel d encadrement dans leurs actions p dagogiques Le plan national de formation sur l application de la loi pilot par la DESCO la rentr e scolaire 2004 m riterait d tre reconduit pour mieux faire respecter le principe de la cit dans le service public d ducation A l chelon acad mique Les cellules acad miques la cit mises en place par les recteurs ont t une des clefs du succ s de l application de la loi La fonction de veille et d alerte qu elles ont assur et l appui apport aux chefs d tablissements dans la r solution de probl mes souvent difficiles am nent proposer leur reconduction De m me la nomination par le recteur d un correspondant acad mique la cit interlocuteur unique de la cellule nationale la cit devra tre maintenue pour un traitement rapide et efficace de l information Concernant la formation certaines acad mies ont d j produit des r f rentiels la cit qu elles ont mis la disposition des EPLE et r alis des programmes labor s sur ce th me dans les plans acad miques de formation Il conviendrait d encourager l ensemble des acad mies suivre cett
39. Les efforts consentis par les quipes ducatives ont finalement pay puisque nombre 12 Abdallah Milcent op cit page 61 D s 1995 Milcent s est dit navr par le refus des parents de recourir la justice malgr les demandes pressantes de leur fille mineure A Poccasion de la rentr e scolaire 2004 s adressant aux l ves voil es sur un site Internet Il leur recommande de se r f rer son ouvrage pour se constituer un argumentaire dans leur confrontation avec les responsables d tablissement Dans cet ouvrage Abdallah Milcent exhorte les jeunes filles la r bellion en les incitant ne pas c der sur le voile m me au prix d une exclusion qu il pr sente comme une exp rience b n fique Il est pr f rable pour vous de partir du principe que vous allez redoubler cette ann e consolez vous en vous disant que ce que vous allez apprendre au cours de cette preuve ne se trouve dans aucun manuel scolaire crit il dans son livre Voile islamique mode d emploi 23 de cas ont t ainsi r gl s Un principal d un coll ge du Bas Rhin s est f licit de la r int gration dans leur classe de 18 l ves sur 22 dans son tablissement apr s notre passage En d finitive seuls 17 conseils de discipline se seront tenus et prononceront l exclusion de 2 l ves au coll ge et de 15 au lyc e 30 l ves s inscriront au CNED une petite dizaine choisira le priv Parmi les d parts l tranger l ac
40. Minist re de l ducation nationale de l enseignement sup rieur et de la recherche Application de LA LOI DU 15 MARS 2004 SUR LE PORT DES SIGNES RELIGIEUX OSTENSIBLES DANS LES TABLISSEMENTS D ENSEIGNEMENT PUBLICS Rapport monsieur le ministre de l ducation nationale de l enseignement sup rieur et de la recherche Juillet 2005 Minist re de l ducation nationale de l enseignement sup rieur et de la recherche Application de LA LOI DU 15 MARS 2004 SUR LE PORT DES SIGNES RELIGIEUX OSTENSIBLES DANS LES TABLISSEMENTS D ENSEIGNEMENT PUBLICS Rapport monsieur le ministre de l ducation nationale de l enseignement sup rieur et de la recherche Rapporteur Hanifa Ch rifi Juillet 2005 TABLE DES MATI RES INTRODUCTION na aan aaa aaa reido 5 PREPARATION DE LA RENTREE 0occccccccccnncccnnncccnnonononacononacononacanonananonananonacanonacanonaninos 7 I LA CIRCULAIRE D APPLICATION sessions 7 Il PLAN NATIONAL DE PILOTAGE D APPLICATION DU PRINCIPE DE LA CIT 8 Cellule nationale de veille et d accompagnement 8 Outils juridiques t h dagoniqu s iia 8 Ill PLAN ACAD MIQUE DE PILOTAGE DE L APPLICATION DE LA LOI 9 UNE RENTREE SOUS TENSION uo ada te ete ete 11 I DE DIALOGUE a M e e do 12 Conditions de scolarisation durant le dialogue oooonncccnnncccnoncccnonaccnonacnnnnnccnnnnccnonnccnnn nos 13 NAtTUT
41. ORIENTATIONS CADRES Ces orientations sont celles adopt es lors du conseil d administration des 15 et 16 mai 2004 1 re orientation Partant du principe que le CFCM a toujours soutenu le droit et la libert des jeunes filles exercer leurs libert s religieuses et consid rant que la loi sur la la cit vot e le 15 mars 2004 sur l interdiction des signes religieux ostensibles dans les tablissements publics ne peut tre interpr t e comme une interdiction g n rale et absolue de tout couvre chef Le CA du CFCM invite les CRCM intervenir pour la d fense des jeunes filles qui seraient exclues Les modalit s pratiques seront labor es par le CFCM en collaboration avec les CRCM 2 me orientation e Le CA du CFCM demande que durant de la phase du dialogue les l ves restent scolaris s dans les m mes conditions que leurs camarades e Le CA du CFCM exprime son d saccord sur l largissement aux activit s extra scolaires e Le CA du CFCM d cide de la mise en place d une cellule de suivi national charg e de pr senter un bilan avant la fin de l ann e scolaire 2004 2005 61 2 RAPPEL DU CONTENU DE LA CIRCULAIRE La loi contient deux dispositions l une relative l interdiction des signes religieux ostensibles l cole publique l autre tant la mise en application de la loi la prochaine rentr e scolaire de septembre 2La circulaire est jointe Elle pr voit un certain nombre de dispositions dont les plus important
42. S NS nee Re ee Eee ne ete 13 Dur e du dialogue id A A AA A NE AA A tes 15 Interlocuteurs du dialogue seins di add a 16 Il ACTEURS EXTERNES L COLE ocoooccoconococooncoonocnnonnnonnnonnconoco nono nona non nnnn cn nocn coca ccnnnoncnns 16 Il LA DIMENSION INTERNATIONALE ie 17 LES ACAD MIES SENSIBLE o a a nn 20 l STRASBOURG Sd e ed e ad 20 Contexte local lt ico rr ii aia 20 L appur de la cellule A ide 21 Les chefs d tablisS m nt srssenmie nimes a Mess dad 21 Dialogue tablissant sn ns Mie na ah M ani a eah 22 Dialogue bloque ss enr ea iria 22 TER S ES A A a EA 24 Contexte local des enseignants mobilis s ooooooncccnnncccnoncccnoncccnnnacnnnoncnonnnncnnnnn cnn ncnonnnoss 24 Lapices 24 M LYON io ea is 25 Eontextedo calidad lineas 25 Sorur de Venlisement ivi io a ti a S 26 IV CR TEIL SR O a sr 27 Contexte local voiles et turbans scissa n a o a a EE EEk 27 L int rrogation sur le turban subsiste 3 224 dia 28 AUX ORIGINES DELALO a ia 30 l L IRRUPTION DU FOULARD iii 30 ll LA LA CIT EN QUESTION eat ii 30 111 UN TRAITEMENT TECHNIQUE ooococcccccocococooncconorononononnnonnconocn nono nonanonnonancnn non roca corn nrnnons 31 IV COMPROMIS ET D SORDRES R CURRENTS coocoocooooonococccccoonononnonononcnnononannononcnncnnnonanos 31 Me LA SOLUTION POLITIQU 0 33 BILAN aaa aaa Na ANN ai 34 I AU PLAN QUANTITATIE de une 34 Le mombre de SISmES APDATUS a en ne set nn ne a et Let tte anna 34 Is
43. a loi dans les tablissements en soulignant les ventuelles difficult s rencontr es Outils juridiques et p dagogiques Pour compl ter utilement ce dispositif des outils juridiques et p dagogiques susceptibles d aider les quipes de terrain ont t mis disposition des tablissements Parmi ceux l nous citerons Par lettre de mission d inspection g n rale figurant au BO n 33 du 16 septembre 2004 le ministre a confi Hanifa Ch rifi et G rard Mamou la mission de suivi de l application de la loi durant l ann e scolaire 2004 2005 Le guide L id e r publicaine aujourd hui outil p dagogique destin rappeler les valeurs de la R publique et de la la cit a t diffus en mai 2004 dans les tablissements scolaires 300 000 exemplaires La la cit au c ur des enseignements document p dagogique r alis par l Inspection g n rale de l ducation nationale paru en septembre 2004 Des ressources en ligne la rubrique Valeurs r publicaines sur le site p dagogique de l ducation nationale offre des ressources juridiques et p dagogiques destin es aux enseignants et aux personnels d encadrement Le centenaire de la loi de 1905 la comm moration du centenaire de la loi de s paration des glises et de l tat du 9 d cembre 1905 est une occasion d approfondir et d actualiser les connaissances sur les principes qui ont inspir cette loi en resituant celle ci dans une perspective et une conti
44. a nouvelle loi Certes le dispositif minist riel mis en place d s la publication le 18 mai 2004 de la circulaire avait bien pour objectif de pr parer le personnel d encadrement l application de la loi et m me de permettre la gestion de situations conflictuelles auxquelles il serait confront Mais la brusque prise d otages qui a boulevers le pays et mis l cole sous tension a bouscul le fonctionnement pr vu et n cessit une mobilisation exceptionnelle La cellule nationale de veille fut transform e en cellule de crise qui travailla en liaison troite avec le cabinet du ministre Oui ou non la loi sera t elle appliqu e dans ce contexte Pressante la question revenait chaque entretien que le ministre accordait Prenant soin d expliquer que la la cit n est en rien dirig e contre les religions en g n ral et encore moins contre une religion particuli re le ministre avait clairement d clar la veille de la rentr e que la loi sera appliqu e sans concession ajoutant que cette loi n est en rien une restriction de la libert de croyance mais un rempart contre l intol rance Objet de sp culations soutenues une inconnue planait sur cette rentr e Combien d l ves musulmanes allaient se pr senter voil es devant les portes des tablissements Elev ce nombre aurait t interpr t par les ravisseurs comme une adh sion leur acte A l inverse un nombre plus mod r aurait r v l
45. acad miques A ins rer dans le r glement int rieur le mod le d article suivant tait propos par la circulaire conform ment aux dispositions de l article L 141 5 1 du code de l ducation le port de signes ou de tenues par lesquels les l ves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit Lorsqu un l ve m conna t l interdiction pos e l alin a pr c dent le chef d tablissement organise un dialogue avec cet l ve avant l engagement de toute proc dure disciplinaire Tous les conseils d administration des tablissements scolaires n ont pas ins r le mod le d article propos Certains ont introduit des variantes par rapport au texte initial Un tat chiffr sur les modifications des r glements int rieurs tait tenu jour par les acad mies et transmis au minist re Concernant l enseignement primaire il a t proc d galement la modification des r glements types d partementaux S minaires d information sur les modalit s d application de la loi en faveur des personnels de direction Ces s minaires pr sid s par le recteur ont t tenus entre mai et juin dans la plupart des acad mies Certaines acad mies ont mis en place des plans acad miques de formation et produit des r f rentiels sur la la cit imprim s ou mis en ligne Signalons titre d exemple le document r alis par une acad mie intitul pour enseigner et faire vivre la la cit dans
46. ad mie a eu connaissance de 14 l ves parties en Belgique 1 au USA et 1 en Turquie Sur les 17 l ves exclues 13 introduiront un recours contentieux dont on attend les jugements pour la fin de l ann e scolaire Il CAEN Contexte local des enseignants mobilis s Avec six voiles recens s en cette rentr e 2004 l acad mie de Caen arrivait loin derri re de nombreuses autres acad mies dans lesquelles les signes se comptaient par dizaines et d passaient la centaine pour certaines Le probl me n est pas nouveau dans cette acad mie qui v cut des moments de vive tension En 1999 l arriv e de deux l ves turques en classe de sixi me dans un coll ge de Flers d clencha un conflit retentissant La mobilisation des enseignants contre le port de signes religieux ostensibles l cole relan a alors le d bat sur le voile islamique au niveau national Auditionn s par la commission Stasi les repr sentants du Comit ornais de d fense de la la cit avaient voqu le d sarroi du milieu enseignant devant le pros lytisme islamique dont le voile ne serait qu une des manifestations visibles L application de loi allait exacerber l opposition entre d un c t des l ves voil es et leurs familles ferm es toute discussion et de l autre des enseignants dont beaucoup appartiennent au Comit ornais de d fense de la la cit B n ficiant du soutien de l ensemble de la communaut scolaire les enseignants qui
47. ain flottement a caract ris la gestion du turban sikh en ce mois de septembre 2004 A cela deux raisons la premi re est l apparition relativement r cente de ce signe dont le caract re religieux n tait pas toujours connu la seconde tient au nombre r duit de ces cas que l on pensait r gler de mani re plus discr te en vitant d ouvrir au grand jour un second front dans un champ suffisamment perturb par ailleurs Mais c est tout le contraire qui se produisit La mobilisation de la communaut sikhe en France contre la loi mais aussi dans de nombreux pays trangers a donn un 27 retentissement disproportionn par rapport la situation locale Le jour de notre d placement r gnait encore une certaine confusion qui s tait install e apr s la publication d articles de presse affirmant que des l ves sikhs avaient b n fici de la prise en charge par le rectorat de leurs frais d inscription dans le priv Cette information a t d mentie par l Acad mie Toujours est il que ce jour 5 l ves refusaient encore de retirer leurs voiles et que 6 l ves sikhs affichaient une grande d termination ne pas se d partir de leur turban Comme pour le voile islamique avec le bandana la question d un substitut au turban sikh tait pos e avec le sous turban Enfin les organisations sikhes et le CRCM saisirent les autorit s en d noncant une application abusive de la loi Tandis qu l initiative du c
48. al du dispositif L exp rience de l ann e qui s ach ve atteste que l volution de la situation se stabilise l issue de la premi re semaine de la rentr e Le graphique 2 montre que les progressions du nombre de signes apparus et du nombre de retraits se stabilisent au terme de cette premi re semaine D avoir prolong le dialogue sur plus d un mois n a pas entam le noyau dur form d s le 10 septembre 2004 Tout plaide donc pour ramener la dur e du dialogue une ou deux semaines comme le r clament les interlocuteurs Ce d lai qui semble raisonnable pr serve la scolarit de l l ve tout en permettant une v ritable information sur la loi sans perturber le fonctionnement g n ral de l tablissement Cependant nous mettons en garde contre la tentation de r duire l exc s voire de supprimer cette phase dont la fonction d apaisement est av r e et qui est en outre inscrite dans la loi Concluons ce rapport par une remarque sur l volution du cadre juridique Avant 2004 il tait fr quent de voir les tribunaux invalider les d cisions des conseils de discipline M me si nous ne sommes en possession que d une partie des d cisions des tribunaux administratifs il est possible d affirmer que la situation a chang aujourd hui Depuis 2004 d aucuns ayant cru d celer une incompatibilit de la loi avec l article 9 de la convention europ enne des droits de l homme pensent qu il est possible d invalider le
49. ani re exacte au moins 25 en r gion parisienne qui maillent le d compte du rapport l article du journal n en arrive pas moins un total donn l unit pr s 806 victimes Ce total des victimes int gre les l ves qui ont retir leur voile au terme du dialogue celles qui ne se seraient pas pr sent es l cole de crainte d tre renvoy es et qui seraient reparties dans leurs pays d origine etc De son c t le document intitul le bilan de la loi du 15 mars 2004 et de ses effets pervers auquel fait r f rence le journal d nonce en outre une gestion discriminatoire car les l ves sikhs auraient b n fici d un traitement de faveur auquel n ont pas eu droit les jeunes filles musulmanes 36 anti racistes tre impliqu s de leur propre chef ou bien sollicit s par les tablissements dans des m diations qui bien souvent s apparentaient des n gociations Ne pouvant s appuyer sur une r glementation op rationnelle il n tait pas rare de voir des chefs d tablissements r duits accepter ces interventions ext rieures dans l espoir de parvenir un compromis susceptible de ramener le calme dans l tablissement Dans cette gestion au cas par cas les avis et les appr ciations des uns et des autres pesaient lourdement sur la d cision finale l inverse les dispositions de la nouvelle loi introduisent une rupture et r tablissent l autorit des chefs d
50. ans un entretien accord au journal l Express avouera chercher un contact direct avec les jeunes filles en cartant les parents suivant en cela les propos du D Abdallah Milcent qui souhaitait voir les jeunes filles voil es s manciper rapidement de leurs parents pour vivre la culture islamique qu elles ont manifestement librement choisie Une trentaine d l ves avaient voqu leur projet de poursuivre leur scolarit l tranger Plusieurs d entres elles ont mentionn leur participation au s minaire d t d j signal au cours duquel elles ont obtenu l assurance d une inscription dans un tablissement de confession musulmane en Belgique pour un co t mensuel de 200 euros Tr s t t la rentr e 14 jeunes filles partirent l tranger dont 12 pour la Belgique Privil giant la r int gration de l l ve dans le cadre de la loi les quipes ducatives ont pouss la discussion jusqu se heurter une fin de non recevoir de la part de jeunes filles qui reprennent le m me leitmotiv c est mon choix Sollicit s les parents se r fugient derri re la position de leur fille ma fille fait ce qu elle veut je respecte son choix Cette argumentation a t soutenue y compris par des parents d l ves g es d peine 12 ans sans craindre de mettre en danger la scolarit de leur enfant Parfois les parents se pr sentent avec des personnes qui justifient leur pr sence par leur r le de
51. appelons que cette loi ne s applique qu aux l ves La loi sur la la cit du 15 mars 2004 qui interdit aux l ves le port de tout signe marquant ostensiblement leur appartenance religieuse fait l objet d interpr tations abusives concernant les m res de familles Rappelons que cette loi ne s applique qu aux l ves cela est clairement affirm dans le texte Le monde enseignant doit lire la loi et non l interpr ter sa fa on La circulaire d application pr cise que cette loi ne s applique pas aux parents Nous sommes confront s plusieurs types de situations 1 Refus de laisser entrer dans la cour ou dans la classe une maman qui vient chercher son enfant ou parler l enseignant au motif qu elle porte un foulard C est une attitude inadmissible et ill gale qu il faut d noncer avec la plus grande fermet 2 Exclusion de conseil d cole ou d administration ou de r unions diverses de m res portant un foulard M me r ponse que pr c demment 3 Interdiction d accompagner les sorties scolaires Nous avons interrog la direction des affaires juridiques du minist re Les avis des juristes sont partag s Un parent b n vole qui accompagne une sortie est il assimil un agent du service public et par cons quent doit il respecter le principe de neutralit qui s applique aux fonctionnaires ou intervient il en tant que parent permettant souvent qu une sortie se r alise
52. as Le m me auteur poursuit dans la m me tribune on enseigne dans les universit s fran aises que la loi est faite pour tre d tourn e ou contourn e tout le moins utilis e c est naturellement ce que les musulmanes de France qui souhaitent se conformer leurs prescriptions religieuse vont apprendre faire ajoute t il Je pr pare actuellement une contribution cette r flexion qui expliquera clairement aux musulmanes ce qu il faut faire pour la fois respecter les prescriptions religieuses en mati re vestimentaire et la lettre de la loi Une l ve disciple d un de ces animateurs se rasa le cr ne Son portrait fut reproduit en couverture des magazines 10 In Pri re nationale musulmane La Courneuve concilier solidarit et revendication du voile article paru dans le journal Le Monde du 5 septembre 2004 17 La tension sur la sc ne internationale quelque peu retomb e apr s l adoption de la loi atteignit son paroxysme avec la prise d otages Jusque l les critiques de la loi parfois v h mentes sinon violentes taient du moins rest es verbales La plupart des pays de par le monde avaient suivi les d bats sur la loi avec int r t et parfois passion Les plus hautes autorit s religieuses avaient exprim leur opinion De l approbation implicite par le Recteur de la mosqu e d Al Azhar en gypte la franche condamnation par un ayatollah et un patriarche ortho
53. ation avec le champ de la loi Soulignons que la moiti des d l gations devait tre repr sent e par des chefs d tablissement Le programme de ces journ es de regroupements portait sur l examen des modalit s d application de la circulaire l valuation du dispositif d accompagnement dans les acad mies et enfin l approfondissement de la r flexion sur l application du principe de la cit l cole Cellule nationale de veille et d accompagnement R unissant des membres du cabinet les directions comp tentes de l administration centrale et deux inspecteurs g n raux du groupe tablissements et vie scolaire une cellule nationale de veille et d accompagnement de l application de la loi fut cr e d but ao t En liaison permanente avec les cellules acad miques rattach es aux recteurs dont elle assurait la coordination Une r union de pr rentr e a rassembl fin ao t 2004 au minist re les recteurs les membres des cellules nationale et acad miques de veille pour faire le point sur la coordination du dispositif tous les niveaux d intervention dresser l tat de pr paration des tablissements et recenser les situations critiques n cessitant un accompagnement sp cifique Par ailleurs en vue de l valuation de la loi pr vue par le l gislateur il a t demand aux recteurs de faire parvenir la fin de l ann e scolaire 2004 2005 un compte rendu faisant le bilan des conditions d application de l
54. centrer les difficult s A l inverse et contre toute attente certaines acad mies fort taux d immigration n enregistr rent aucun probl me significatif On avait bien relev une soixantaine de signes Montpellier une centaine Lille mais ils disparurent quasiment d s le premier jour de la rentr e D autres acad mies comme Marseille Grenoble ou Toulouse ne recens rent pratiquement aucun l ve portant un signe religieux ostensible Les acad mies o subsistait un nombre important de signes religieux furent l objet d une attention particuli re de la cellule nationale qui tait saisie sur les situations probl matiques Une concertation s tablissait alors avec les correspondants acad miques et les quipes de terrain pour examiner ensemble les probl mes les plus divers Ainsi la cellule a eu r pondre la question de savoir si un turban sikh devait tre consid r comme un signe religieux ostensible Veiller un traitement quitable de toutes les confessions a t un principe qui a guid en permanence notre action Adopt e par les parlementaires dans une d marche largement consensuelle la loi se devait de conserver dans sa phase d application l esprit de concorde qui l avait vue na tre Le dialogue pr vu par la loi devait permettre d en expliquer le sens aux l ves et aux parents par un travail p dagogique auquel les quipes ducatives avaient t sp cialement pr par es l LE DIALOGUE Malgr
55. cts nou s avec les familles et les l ves concern es par le port du voile avant la fin de l ann e scolaire 2003 2004 ont permis aux jeunes filles qui souhaitaient se mettre en conformit avec la loi de s y pr parer pour la rentr e Ces l ves arriv es en septembre avec leur voile ont b n fici d une prise en charge imm diate par l quipe de direction qui a t leur coute Le dialogue men avec elles et leur famille dans un respect mutuel a permis d aboutir au bout de deux ou trois changes dans la plupart des cas Beaucoup d efforts ont t consentis pour viter de heurter la sensibilit des jeunes filles Ainsi dans certains cas une salle a t mise la disposition de jeunes filles qui souhaitaient s isoler pour retirer leur voile Dans d autres elles ont b n fici d un accompagnement plus soutenu par un membre de l quipe p dagogique d sign par le chef d tablissement Et solution originale deux l ves ont opt pour une perruque Parmi celles qui ont accept de retirer leur voile certaines le remettent la sortie du coll ge ou du lyc e mais de nombreuses autres restent d voil es m me en dehors de l tablissement et disent en prouver un sentiment de lib ration A l exception d un enseignant qui s est d clar oppos la loi le r le positif jou par le personnel issu de l immigration maghr bine a t soulign enseignants adjoints de chefs d tablissement ou conseill
56. d insistance V LA SOLUTION POLITIQUE Avec les ann es 2000 les manifestations d appartenance religieuse acqui rent une dimension nouvelle puisqu elles ne concernaient plus d sormais seulement une cat gorie de jeunes d ge scolaire mais touchaient aussi une population adulte active travaillant dans les h pitaux les entreprises ou la fonction publique Diverses personnalit s en particulier du mouvement f ministe r clament l interdiction du port du voile islamique et lui seul non en raison de sa dimension religieuse mais cause du statut dans lequel il enferme les femmes statut d nonc comme contraire un autre principe r publicain celui de l galit des sexes Dans un contexte international domin par la mont e du fondamentalisme musulman les politiques se sont saisis nouveau du dossier Le pr sident de l Assembl e nationale cr e le 27 mai 2003 une mission d information sur le port de signes religieux l cole qui pr conise dans son rapport du 4 d cembre 2003 l interdiction du port visible de tout signe d appartenance religieuse ou politique dans l enceinte des tablissements publics Mise en place par le Pr sident de la R publique le 3 juillet 2003 la commission Stasi recommande dans son rapport du 11 d cembre 2003 l adoption d une loi sur le port des signes ostensibles manifestant une appartenance religieuse ou politique l cole La repr sentation nationale adopte le 15 mar
57. dants acad miques que nombre de jeunes filles et de parents ont v cu comme une lib ration l application de la loi Concluons cette section par une observation technique Au chapitre IIl nous avons fait tat du m contentement des quipes ducatives et des l ves quant la dur e du dialogue jug e prouvante et trop longue par tous Encore faut il temp rer cette appr ciation par le contexte politique exceptionnel de cette rentr e Mais lorsque durant toute la phase de dialogue l l ve est accueilli dans une salle qui n est pas sa salle de classe le juge des r f r s du tribunal administratif de Cergy Pontoise a consid r le 21 octobre 2004 qu au regard du trop long intervalle de temps pendant lequel l l ve a t s par de sa classe il a t port atteinte aux int r ts de l l ve et ordonn sine die la tenue d un conseil de discipline D autres points soulev s par les tribunaux se rapportent aux r glements int rieurs L interdiction de tout couvre chef dans l enceinte scolaire hors b timents risque d tre annul e par les tribunaux De m me il nous a t signal qu un r glement int rieur ne pr voyait l exclusion d finitive qu en cas de r cidive Une telle sanction prononc e au premier conseil de discipline risque de conna tre la m me issue 37 Enfin concernant le port de signes religieux ostensibles dans les salles d examens plusieurs articles de presse ont rapport que des
58. doxe russe Vsevolod Tchapline et la protestation v h mente d un responsable sikh influent Manjit Singh en passant par le pape Jean Paul Il qui a dit sa pr occupation de voir les libert s religieuses r duites par une laicit trop affirm e tous les avis furent repr sent s Institution plus r cente le Conseil europ en des fatwas d nonca quant lui une loi discriminatoire qui cible les musulmans Depuis Londres en liaison avec d autres structures internationales ce Conseil d cr ta en pr sence de Ken Livingstone maire de Londres la journ e du 4 septembre journ e internationale de la d fense du voile Cette journ e fut marqu e par des rassemblements publics en faveur du port du voile devant les ambassades de France T h ran Londres Beyrouth Bagdad au Caire et dans les territoires palestiniens de Gaza et de Cisjordanie Cet appel n eut pas l cho escompt aupr s des organisations islamiques fran aises qui dans leur ensemble se sont plut t associ es aux manifestations en faveur de la lib ration des otages Du c t sikh plusieurs rassemblements se tinrent travers le monde et une organisation internationale lan a un mot d ordre d une semaine de protestation 16 22 septembre 2004 dans toutes les capitales o vivent des Sikhs New York Londres Paris New Delhi et au Cachemire Les organisations humanitaires ne furent pas en reste la F d ration internationale des droits de l hom
59. e pr voit d ailleurs express ment le d cret du 18 d cembre 1985 relatif aux proc dures disciplinaires dans les coll ges les lyc es ou les tablissements d ducation sp ciale Le directeur d cole conform ment l article 20 du d cret du 28 d cembre 1976 et l article 2 du d cret du 24 f vrier 1989 et le chef d tablissement conform ment aux articles 8 et 9 du d cret du 30 ao t 1985 sont responsables de l ordre dans l tablissement et de son bon fonctionnement Ils doivent notamment veiller l application du r glement int rieur Ils peuvent dans la mesure et pour la dur e n cessaires au r tablissement du d roulement normal des enseignements et de l ordre dans l tablissement refuser l admission dans l tablissement ou l un des enseignements d un l ve r guli rement inscrit dont comportement perturberait gravement le fonctionnement du service public ou dont l attitude a entra n le d clenchement de poursuites disciplinaires dans l attente de la d cision de l autorit comp tente Un refus d admission d un l ve mineur ne peut tre ex cut sans que ses parents ou ses repr sentants l gaux en aient t pr alablement avertis Un refus d admission dans une cole d un l ve nouvellement inscrit ou un refus d inscription dans un coll ge ou un lyc e ne serait justifi que par le risque d une menace pour l ordre dans l tablissement ou pour le fonctionnement normal du service de l enseignement L
60. e dialogue doit permettre d expliquer l l ve et ses parents que le respect de la loi n est pas un renoncement leurs convictions Il doit galement tre l occasion d une r flexion commune sur l avenir de l l ve pour le mettre en garde contre les cons quences de son attitude et pour l aider construire un projet personnel Pendant le dialogue l institution doit veiller avec un soin particulier ne pas heurter les convictions religieuses de l l ve ou de ses parents Le principe de la cit s oppose videmment ce que l Etat ou ses agents prennent parti sur l interpr tation de pratiques ou de commandements religieux 3 3 En l absence d issue favorable au dialogue Le dialogue devra tre poursuivi le temps utile pour garantir que la proc dure disciplinaire n est utilis e que pour sanctionner un refus d lib r de l l ve de se conformer la loi Si le conseil de discipline prononce une d cision d exclusion de l l ve il appartiendra l autorit acad mique d examiner avec la famille les conditions dans lesquelles l l ve poursuivra sa scolarit CONCLUSION Les recteurs diffuseront prochainement aux tablissements une liste des personnes qui auront pour mission de r pondre aux questions que pourraient se poser les chefs d tablissement et les quipes ducatives Ces correspondants acad miques sous l autorit du recteur seront eux m mes en contact troit avec la direction de l en
61. e ministre auquel il appartient au titre de ses pouvoirs hi rarchiques ou de tutelle de prendre les mesures n cessaires au bon fonctionnement de l administration plac e sous son autorit peut par voie d instructions d finir les orientations ou donner les indications susceptibles de guider les autorit s comp tentes dans l laboration de la r glementation int rieure des tablissements scolaires et pour l application de celle ci 60 Circulaire du CFCM Au Nom d Allah Le Cl ment Le Mis ricordieux C F C M Conseil francais du Culte Musulman 270 rue Lecourbe 75015 Paris Tel 01 45 58 05 73 Fax 01 45 58 24 06 Adresse postale C F C M B P 20 75518 Paris Cedex 15 Paris le 5 juillet 2004 Circulaire aux pr sidents des CRCM Le bureau du CFCM s est r uni plusieurs reprises depuis la tenue du C A des 15 et 16 mai 2004 en vue d examiner la mise en uvre de ses d cisions dans le cadre de la pr paration de la prochaine rentr e scolaire qui verra l entr e en vigueur de la circulaire d application de la loi du 15 mars 2004 sur l application du principe de la cit dans les coles les coll ges et les lyc es publics Cette r flexion a permis la r daction de la pr sente circulaire que je vous propose de mettre en uvre sans d lai afin d assurer la coh rence d action du CFCM et des CRCM dans la continuit des d cisions des Conseils d administration des 11 12 octobre 2003 et 15 16 mai 2004 I
62. e voie de fa on harmoniser les pratiques sur le territoire national Naturellement les conseils national et acad miques de la vie lyc enne devront tre associ s aux r flexions sur la la cit A l chelon des EPLE La majorit des points pr c dents concerne videmment les EPLE qui sont le lieu de l application de la loi A ce niveau o se rencontrent l ves familles quipes p dagogiques la r flexion sur la la cit prend tout son sens Nous nous arr terons plus particuli rement sur le dialogue qui est plac sous la responsabilit des chefs d tablissement et dont nous avons soulign le caract re essentiel aux chapitres III et V Dans certains cas sa dur e a t ressentie comme prouvante par tous l ves et personnel r unis De plus m me dans l esprit d l ves qui avaient accept la nouvelle r glementation tol rer la pr sence persistante de signes interdits dans l enceinte scolaire a parfois sem le doute quant l obligation de se conformer la loi Par ailleurs comme nous l avons d j signal lorsque l l ve est accueilli dans l tablissement hors de sa classe le tribunal administratif a jug cette modalit de scolarisation comme portant atteinte aux droits de l l ve en raison m me de la dur e prolong e du dialogue 49 Cette dur e n est pas sans relation avec la conjoncture politique exceptionnelle de l ann e qui vient de s couler et le caract re exp riment
63. econd degr mentionn s au III de l article 21 de la loi organique n 99 209 du 19 mars 1999 relative la Nouvelle Cal donie qui rel vent de la comp tence de l Etat III Dans l article L 451 1 du m me code il est ins r apr s la r f rence L 132 1 la r f rence L 141 5 1 Article 3 Les dispositions de la pr sente loi entrent en vigueur compter de la rentr e de l ann e scolaire qui suit sa publication Article 4 Les dispositions de la pr sente loi font l objet d une valuation un an apr s son entr e en vigueur La pr sente loi sera ex cut e comme loi de l Etat 52 Fait Paris le 15 mars 2004 Jacques Chirac Par le Pr sident de la R publique Le Premier ministre Jean Pierre Raffarin Le ministre de la jeunesse de l ducation nationale et de la recherche Luc Ferry La ministre de l outre mer Brigitte Girardin Le ministre d l gu l enseignement scolaire Xavier Darcos 1 Travaux pr paratoires loi n 2004 228 2 Assembl e nationale 3 Projet de loi n 1378 4 Rapport de M Pascal Cl ment au nom de la commission des lois n 1381 5 Avis de M Jean Michel Dubernard au nom de la commission des affaires culturelles n 1382 6 Discussion les 3 4 et 5 f vrier 2004 et adoption le 10 f vrier 2004 7 S nat 8 Projet de loi adopt par l Assembl e nationale n 209 2003 2004 Rapport de M Jacques Valade au nom de la commission des af
64. els vous avez pourtant publiquement rendu hommage sur ce dossier Nous consid rons en outre que les personnels de direction en liaison avec leurs quipes ducatives sont le mieux en mesure en droit et en fait d appr cier l opportunit du calendrier du dialogue et des proc dure disciplinaires pour viter les difficult s que des retards ou des n gociations contestables peuvent susciter tout autant sinon plus encore que la proc dure 70 disciplinaire elle m me en particulier les dialogues aboutis positivement ou en voie d aboutir peuvent se trouver remis en cause par le manque de clart de l institution La perspective de recours devant le tribunal administratif in vitable de la part de groupes qui ont construit et prouv une strat gie proc duri re fait partie du fonctionnement de la d mocratie n est pas en elle m me redouter et ne remet pas en cause la n cessit de faire appliquer la loi ni la comp tence de la partie attaqu e il serait au contraire dangereux pour la d mocratie que la crainte irraisonn e d un jugement d favorable sur un dossier particulier conduise renoncer au respect de la loi C est pourquoi autant nous acceptons et appr cions l expertise des services juridiques autant nous ne leur accordons pas l omniscience qui permettrait de garantir a priori des d cisions favorables des juridictions administratives et encore moins nous n acceptons que soit cr e officieusement une in
65. er prudent dans l interpr tation de chiffres li s des comportements qui puisent leurs motivations des sources multiples et souvent externes l cole on peut noter cependant que la pr diction d exclusions massives ne s est pas r alis e Naturellement on ne peut se satisfaire d aucune exclusion f t elle unique Mais l encore ce chiffre ne peut tre appr ci que compar ceux relev s ant rieurement Au terme de l ann e 1994 1995 l application de la circulaire minist rielle avait abouti 139 exclusions Les recours contentieux Avant les recours au fond un r f r contre la circulaire sept r f r s suspension et un r f r libert avaient t introduits Tous les requ rants ont t d bout s Il y a un total national de 28 recours au fond dont le d tail est donn dans le tableau 2 ce jour seuls 9 jugements ont t rendus et pour 3 d entre eux des appels ont t interjet s Tous les jugements rendus ont confirm les d cisions d exclusions 27 O Z E f q i Les chiffres de l ann e pr c dente sont sans doute sous valu s car ni les signes substituts ni les signes autres que le voile n taient signal s De plus avant la loi les acad mies qui n taient pas tenues d op rer un recensement exhaustif ne signalaient pas tous les cas 35 Concernant le contentieux la comparaison avec l ann e 1994 1995 reste favorable l ann e en cours Sur les 139 exclusions
66. ergy Pontoise Le m contentement tait loin d tre unilat ral puisque m me les quipes p dagogiques favorables cette modalit d accueil se plaignaient de la surcharge de travail qu elle leur occasionnait explication du cours personnalis e correction diff r e de devoirs etc Nature du dialogue Les l ves et les parents n avaient pas tous compris la nature essentiellement p dagogique du dialogue Si la circulaire pr cise que le chef d tablissement doit veiller ne jamais heurter les convictions religieuses de l l ve dans la conduite du dialogue celui ci n est pas une n gociation et ne saurait bien s r justifier de d rogation la loi ajoute le m me texte Mais conseill s par certaines organisations qui les avaient pr par s cette perspective certains parents et certains l ves estimaient que l change devait tenir peu ou prou de la n gociation au terme de laquelle chacune des parties devait faire un pas vers l autre Citant le passage de la circulaire le respect de la loi n est pas un renoncement 13 leurs convictions gt des jeunes filles voil es disent ne pas comprendre une loi qui d un c t affirme ne pas les contraindre au renoncement de leurs convictions et de l autre exige le retrait d un signe dont le port est pour elles une obligation religieuse Elles ajoutent en pr sence de leurs parents c est mon choix pour signifier qu elles ne c dent pas u
67. ers principaux d ducation ont apport une aide r elle pour r soudre des situations difficiles Dialogue bloqu Selon les responsables locaux l chec du dialogue tait pr visible pour un certain nombre de jeunes filles qui avaient d j fait savoir qu elles n ob iraient pas la loi Certaines se distinguent par une attitude v h mente provocatrice Elles d noncent p le m le une loi discriminante qui les ciblerait en tant que musulmanes des enseignants qui en font une application trop stricte R clamant la tenue d un conseil de discipline en lieu et place du dialogue qu elles jugent inutile elles annoncent leur intention de recourir aux tribunaux qui assurent elles les r tabliront dans leurs droits Engag es dans la trajectoire du combat jusqu auboutiste ces jeunes filles trouvent appui aupr s d associations qui tenaient parfois distance les parents sans doute 18 Certains parents tiennent aussi des propos radicaux Cette loi c est du racisme contre l islam Ma fille a le droit de venir habill e comme elle veut Les chefs d tablissement qui refusent d accepter le bandana comme substitut au voile se voyaient reprocher une interpr tation curieuse de la loi ou recevaient des mises en demeure les sommant de r int grer l l ve 22 par crainte de ne pas tre suivies dans une d marche aussi extr me La responsable de la permanence t l phonique SOS filles voil es d
68. es en ce qui nous concerne sont ici rappel es 2 1 La loi interdit les signes et les tenues qui manifestent ostensiblement une appartenance religieuse Les signes et tenues qui sont interdits sont ceux dont le port conduit se faire imm diatement reconna tre par son appartenance religieuse tels que le voile islamique quel que soit le nom qu on lui donne La loi ne remet pas en cause le droit des l ves de porter des signes religieux discrets Elle n interdit pas les accessoires et les tenues qui sont port s commun ment par des l ves en dehors de toute signification religieuse En revanche la loi interdit un l ve de se pr valoir du caract re religieux qu il y attacherait par exemple pour refuser de se conformer aux r gles applicables la tenue des l ves dans l tablissement 2 3 La loi ne modifie pas les r gles applicables aux agents du service public et aux parents d l ves La loi ne concerne pas les parents d l ves Elle ne s applique pas non plus aux candidats qui viennent passer les preuves d un examen ou d un concours dans les locaux d un tablissement public d enseignement et qui ne deviennent pas de ce seul fait des l ves de l enseignement public Ceux ci doivent toutefois se soumettre aux r gles d organisation de l examen HI LE DIALOGUE Aux termes du second alin a de l article L 141 5 1 du code de l ducation tel qu il r sulte de la loi du 15 mars 2004 le r glement int
69. es lois de la R publique s exerce dans le domaine de l ducation dans le cadre des textes l gislatifs qui d finissent la mission du service public et les droits et obligations des l ves et de leurs familles dans les termes suivants Article 1er de la loi du 31 d cembre 1959 relative aux rapports entre l Etat et les tablissements de l enseignement priv Suivant les principes d finis dans la Constitution l Etat assure aux enfants et adolescents dans les tablissements publics d enseignement la possibilit de recevoir un enseignement conforme leurs aptitudes dans un gal respect de toutes les croyances Article 1er de la loi du 11 juillet 1975 relative l ducation Tout enfant a droit une formation scolaire qui compl tant l action de sa famille concourt son ducation Cette formation favorise l panouissement de l enfant lui permet d acqu rir une culture le pr pare la vie professionnelle et l exercice de ses responsabilit s d homme et de citoyen L Etat garantit le respect de la personnalit de l enfant et de l action ducative des familles Article 1er de la loi d orientation sur l ducation du 10 juillet 1989 Le droit l ducation est garanti chacun afin de lui permettre de d velopper sa personnalit d lever son niveau de formation initiale et continue de s ins rer dans la vie sociale et professionnelle d exercer sa citoyennet Les coles les coll ges les lyc es
70. et sportive ou en sciences de la vie et de la Terre Les consignes d hygi ne et de s curit ne sauraient non plus tre am nag es pour ce motif Des autorisations d absence doivent pouvoir tre accord es aux l ves pour les grandes f tes religieuses qui ne coincident pas avec un jour de cong et dont les dates sont rappel es chaque ann e par une instruction publi e au B O En revanche les demandes d absence syst matique ou prolong e doivent tre refus es d s lors qu elles sont incompatibles avec l organisation de la scolarit L institution scolaire et universitaire de son c t doit prendre les dispositions n cessaires pour qu aucun examen ni aucune preuve importante ne soient organis s le jour de ces grandes f tes religieuses 55 111 Le dialogue Aux termes du second alin a de l article L 141 5 1 du code de l ducation tel qu il r sulte de la loi du 15 mars 2004 le r glement int rieur rappelle que la mise en uvre d une proc dure disciplinaire est pr c d e d un dialogue avec l l ve 3 1 La mise en uvre de la loi passe d abord par le dialogue Le second alin a de l article L 141 5 1 illustre la volont du l gislateur de faire en sorte que la loi soit appliqu e dans le souci de convaincre les l ves de l importance du respect du principe de la cit Il souligne que la priorit doit tre donn e au dialogue et la p dagogie Ce dialogue n est pas une n gociation et ne saurait bie
71. faires culturelles n 219 2003 2004 9 Discussion et adoption le 3 mars 2004 53 Circulaire du 18 mai 2004 minist re www education fr ducati op nationale papine mg Bulletin officiel rechercher un texte MENTOR rechercher sur le site recherche t l charger le B O abonnement nous crire bulletin officiel B O n 21 du 27 mai 2004 sommaire MENGO401138C RESPECT DE LA LA CIT Port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les coles coll ges et lyc es publics NOR MENGO401138C RLR 502 2 CIRCULAIRE N 2004 084 Du 18 5 2004 JO du 22 5 2004 MEN DAJ R f L n 2004 228 du 15 3 2004 JO du 17 3 2004 Texte adress aux rectrices et recteurs d acad mie aux inspectrices et inspecteurs d acad mie directeurs et directrices des services d partementaux de l ducation nationale m La loi du 15 mars 2004 encadrant en application du principe de laicit le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les coles coll ges et lyc es publics marque la volont tr s largement partag e de r affirmer l importance de ce principe indissociable des valeurs d galit et de respect de l autre Elle t moigne de la volont des repr sentants de la Nation de conforter l cole de la R publique La pr sente circulaire pr cise les modalit s d application de la loi du 15 mars 2004 Elle abroge et remplace la circulaire du 12
72. ficult s un comit de d fense de la la cit sera cr par des enseignants suite ce conflit l cole l mentaire le Noyer dor d Antony dans l acad mie de Versailles c est une fillette de huit ans qui en 2000 est l origine d une gr ve g n rale qui 2 Journal La vie nouvelle du 8 novembre 1996 32 paralyse l ensemble des coles primaires de la localit en soutien aux enseignants qui refusent l l ve avec son voile malgr les injonctions de l administration Fille d un couple mixte de m re fran aise et de p re iranien les parents universitaires soutiennent selon les enseignants que leur fille suit scrupuleusement la religion musulmane aussi la m re refuse les visites m dicales scolaires lorsque le m decin n est pas une femme tandis que le p re au nom des convictions religieuses de sa fille s oppose la participation de celle ci un cours o il est fait mention de vin L l ve sera exclue et rescolaris e avec son voile dans une autre cole de la m me localit Ce compromis n goci par l inspecteur de l ducation nationale ram nera un calme relatif Le lyc e La Martini re Duch re Lyon les lyc es de Tremblay en France et Henri Wallon Aubervilliers dans l acad mie de Cr teil occuperont les devants de la sc ne m diatique entre 2002 et 2008 La loi r clam e d j depuis plus de dix ans par certaines quipes p dagogiques le sera cette fois avec plus
73. ieurs solutions furent adopt es Dans un certain nombre de cas une minorit l l ve portant un signe religieux tait autoris continuer d assister aux cours dans sa classe Les changes concernant le respect de la loi se d roulaient en dehors des heures de classe Dans la majorit des tablissements cette solution ne fut pas retenue car les chefs d tablissements furent amen s tenir compte de la position d enseignants oppos s cette formule L autre modalit majoritairement retenue consistait accueillir l l ve dans une salle part o il recevait copie des cours et ses devoirs corrig s La plupart des quipes locales ont privil gi cette modalit pour se pr munir contre d ventuelles perturbations dans les classes que pouvait susciter la pr sence d l ves revendicatifs quant leur droit de manifester leur appartenance religieuse appel solidarit travers des p titions manifestations Contre cette scolarisation de l l ve s par du reste de la classe les m dias se firent l cho de vives protestations manant de familles et d organisations qui d non aient une mise en quarantaine des l ves et qui voyaient l une application discriminatoire et ill gale de la loi Certaines associations avaient m me menac de saisir les tribunaux et un recours en r f r sera effectivement introduit par une famille sikhe le 18 octobre 2004 devant le Tribunal administratif de C
74. ille Versailles Cr teil Orl ans Tours Grenoble etc les inspecteurs d acad mie 39 les inspecteurs de l ducation nationale et les directeurs d cole n ont pas tous tranch dans le m me sens 40 Application de la loi la cit Bilan national et acad mique 2004 2005 20 d cembre 2004 Conseils Signes de signal s discipline 2003 2004 Signes Cas Acad mies recens s r gl s Aix Marseille Amiens Besan on Bordeaux Caen l Clermont Ferrand Corse Cr teil Dijon Grenoble Guadeloupe Guyane Lille Limoges Lyon Martinique Montpellier Nancy Metz Nantes Nice Orl ans Tours Paris Poitiers Reims Rennes R union Rouen E Strasbourg 208 191 17 450 Toulouse Versailles TOTAL 639 592 as 1465 Tableau 1 Les signes sont tous des voiles islamiques l exception de deux grandes croix et de 11 turbans sikhs ces derniers tous localis s Cr teil Pexception d un seul conseil de discipline Lille qui a abouti une r int gration tous les autres ont prononc des exclusions 41 2004 2005 r ignes recenses en S uolungy s uu y SUIOH onbiuiyeN aue no adnojepeno 98 10 s181104 xneap Jog usnoy XIY SIJed uo3duesog 9 q0U3 SUBa JO N usen SOJUEN SUOILUY uoliq ZJ9 N DUEN saoul JUOW199 esno no u0 7 SOI ESI9A Jeleduon 1181819 CITE B1noqse 1s
75. iste de multiples r f rences sur ces questions signal es en particulier dans le rapport de la commission Stasi et celui de l inspection g n rale pr sent par Jean Pierre Obin sous le titre Les signes et manifestations d appartenance religieuse dans les tablissements scolaires juin 2004 La presse a relat des faits plus anecdotiques La la cit menac e par la distribution de figurines en chocolat de Saint Nicolas dans des coles maternelles les objets d lictueux ont t promptement renvoy s au maire par des quipes scolaires vigilantes L arbre de No l n chappe pas non plus des attaques r currentes manant cette fois de la part d l ves musulmans Le Figaro 13 d cembre 2004 38 tenue le faisant reconna tre imm diatement comme appartenant la religion sikhe et cela sans que l administration n ait s interroger sur la volont de l int ress d adopter une attitude de revendication de sa croyance ou de pros lytisme ni tablir que l attitude du requ rant tait de nature troubler l ordre public Concernant le bonnet le tribunal administratif de Caen qui a galement confirm dans son jugement rendu le 7 juin 2005 les exclusions de quatre l ves musulmanes par le conseil de discipline a pour sa part jug que Consid rant qu il ressort des pi ces du dossier que l l ve qui s est pr sent e le jour de la rentr e scolaire 2004 2005 v tue d un voile noir auquel elle a s
76. it s territoriales Vu la loi n 89 486 du 10 juillet 1989 d orientation sur l ducation Vula loi n 89 548 du 2 ao t 1989 relative aux conditions de s jour et d entr e des trangers en France Vu le d cret n 76 1301 du 28 d cembre 1976 modifi relatif l organisation de la formation dans les coles maternelles et l mentaires Vu le d cret n 85 895 du 21 ao t 1985 relatif aux conseils de l ducation nationale dans les d partements et les acad mies Vu le d cret n 85 924 du 30 ao t 1985 relatif aux tablissements publics locaux d enseignement Vu le d cret n 85 1284 du 28 novembre 1985 relatif aux conseils de l ducation nationale dans les r gions et d partements d outre mer Vu le d cret n 85 1348 du 18 d cembre 1985 relatif aux proc dures disciplinaires dans les coll ges les lyc es et les tablissements d ducation sp ciale Vu le d cret n 86 164 du 31 janvier 1986 portant organisation administrative et financi re des tablissements d enseignement dont la responsabilit et la charge incombent enti rement l Etat et portant dispositions diverses applicables aux tablissements de second degr municipaux et d partementaux Vu le d cret n 89 122 du 24 f vrier 1989 relatif aux directeurs d cole Est d avis de r pondre aux questions pos es dans le sens des observations ci apr s 1 Le principe de la cit trouve l une de ses premi res expressions dans
77. jet Une seule condition est pos e le dialogue devra tre poursuivi le temps utile pour garantir que la proc dure disciplinaire n est utilis e que pour sanctionner un refus d lib r de l l ve de se conformer la loi Dans un entretien accord un journaliste de la presse crite le ministre interrog sur ce point avait fix titre indicatif la dur e deux semaines En raison de la conjoncture exceptionnelle de cette rentr e la phase du dialogue d passa le mois avant que ne furent arr t es les premi res d cisions de renvoi devant les conseils de discipline Dans le climat de tension que l on sait cette p riode qui s tirait fut p nible pour les quipes p dagogiques qui voyaient leur nergie accapar e par la gestion d un probl me extra p dagogique Tout tait pr texte n gociation dans quels espaces b timents cour l int rieur de l tablissement les l ves pouvaient ils garder des couvre chefs Aussit t acquis le principe du respect de la loi la n gociation rebondissait fr quemment sur les signes de substitution Plusieurs jours durant les m mes n gociations reprenaient avec des parents qui ne r pondaient pas toujours au premier courrier Des chefs d tablissement entour s de leur quipe ont personnellement consacr au dialogue avec les l ves et leurs parents jusqu six heures 14h 20h dans une seule journ e Cet allongement de la dur e du dialogue qui parut cer
78. jeunes filles allaient passer l examen du baccalaur at voil es voyant l une contradiction Il n y a en v rit dans la circulaire aucune ambiguit ce sujet Seuls les l ves non inscrits dans le public ne sont pas concern s par l interdiction du port de signes religieux ostensibles tout en tant bien entendu eux aussi soumis aux r gles de s curit et de contr le d identit Points controvers s Si la loi a une port e territoriale universelle elle ne concerne pas en revanche tous les aspects de la la cit l cole malgr le nom qu on lui donne commun ment puisque elle ne r git que le port de signes ou de tenues religieux dans les tablissements publics d enseignement Durant ces derni res ann es l cole publique avait t confront e outre le port de signes religieux une s rie de probl mes parmi lesquels on retiendra la remise en cause du contenu de certains enseignements les demandes de menus sp cifiques dans les cantines scolaires l am nagement d emploi du temps pour la rupture du je ne pendant le mois de ramadan le refus de la mixit la non assiduit pour raison religieuse absence le samedi matin des l ves de confessions juive ou des adventistes du septi me jour et bien d autres questions li es la la cit dans l espace scolaire qui chappent son champ d application Ainsi le calendrier des cong s scolaires en partie calqu sur les f tes religieuses chr tienne
79. l int rieur des coles et des tablissements et plus g n ralement toutes les activit s plac es sous la responsabilit des tablissements ou des enseignants y compris celles qui se d roulent en dehors de l enceinte de l tablissement sortie scolaire cours d ducation physique et sportive 2 3 La loi ne modifie pas les r gles applicables aux agents du service public et aux parents d l ves Les agents contribuant au service public de l ducation quels que soient leur fonction et leur statut sont soumis un strict devoir de neutralit qui leur interdit le port de tout signe d appartenance religieuse m me discret Ils doivent galement s abstenir de toute attitude qui pourrait tre interpr t e comme une marque d adh sion ou au contraire comme une critique l gard d une croyance particuli re Ces r gles sont connues et doivent tre respect es La loi ne concerne pas les parents d l ves Elle ne s applique pas non plus aux candidats qui viennent passer les preuves d un examen ou d un concours dans les locaux d un tablissement public d enseignement et qui ne deviennent pas de ce seul fait des l ves de l enseignement public Ceux ci doivent toutefois se soumettre aux r gles d organisation de l examen qui visent notamment garantir le respect de l ordre et de la s curit permettre la v rification de l identit des candidats ou pr venir les risques de fraudes 2 4 Les obligations qui d coulent
80. les autorit s comp tentes dans l laboration de la r glementation int rieure des tablissements scolaires et pour l application de celle ci 3 Il appartient aux autorit s d tentrices du pouvoir disciplinaire d appr cier sous le contr le du juge administratif si le port par un l ve l int rieur d un tablissement scolaire public ou dans tout autre lieu ou s exerce l enseignement d un signe d appartenance religieuse qui m conna trait l une des conditions nonc es au 1 du pr sent avis ou la r glementation int rieure de l tablissement constitue une faute de nature justifier la mise en oeuvre de la proc dure disciplinaire et l application apr s respect des garanties institu es par cette proc dure et des droits de la d fense de l une des sanctions pr vues par les textes applicables au nombre desquelles peut figurer l exclusion de l tablissement L exclusion d une cole d un coll ge ou d un lyc e est possible malgr le caract re obligatoire de l instruction d s lors que l instruction de l enfant peut tre donn e conform ment l article 3 de l ordonnance du 6 janvier 1959 portant prolongation de la scolarit obligatoire jusqu l ge de seize ans soit dans les tablissements ou coles publics ou libres soit dans les familles par les parents ou l un d entre eux ou toute personne de leur choix et que notamment l l ve peut tre inscrit au centre public d enseignement par correspondance comme l
81. lic est cet gard un gage d galit et de respect de l identit de chacun En pr servant les coles les coll ges et les lyc es publics qui ont vocation accueillir tous les enfants qu ils soient croyants ou non croyants et quelles que soient leurs convictions religieuses ou philosophiques des pressions qui peuvent r sulter des manifestations ostensibles des appartenances religieuses la loi garantit la libert de conscience de chacun Elle ne remet pas en cause les textes qui permettent de concilier conform ment aux articles L 141 2 L 141 3 et L 141 4 du code de l ducation l obligation scolaire avec le droit des parents de faire donner s ils le souhaitent une instruction religieuse leurs enfants Parce qu elle repose sur le respect des personnes et de leurs convictions la la cit ne se con oit pas sans une lutte d termin e contre toutes les formes de discrimination Les agents du service public de l ducation nationale doivent faire preuve de la plus grande vigilance et de la plus grande fermet l gard de toutes les formes de racisme ou de sexisme de toutes les formes de violence faite un individu en raison de son appartenance r elle ou suppos e un groupe ethnique ou religieux Tout propos tout comportement qui r duit l autre une appartenance religieuse ou ethnique une nationalit actuelle ou d origine une apparence physique appelle une r ponse Selon les cas cette r ponse rel ve
82. line s appuyant sur la circulaire Bayrou de 1994 interdisant les signes ostentatoires d clench rent une cascade d une centaine de recours devant le Tribunal administratif dont une majorit fut perdue par le minist re IV COMPROMIS ET D SORDRES R CURRENTS S ouvre alors une p riode marqu e par des soubresauts qui secouent tel ou tel tablissement L opinion d couvre travers les m dias des profils nouveaux d l ves issues de l immigration qui s opposent frontalement aux enseignants et d fient l autorit scolaire D stabilis s les chefs d tablissement se retrouvent face des adolescentes qui refusent de respecter le r glement int rieur et r citent par c ur l avis du Conseil d Etat pour signifier leur bon droit Les solutions apport es aux probl mes pousent les contours de la configuration des rapports de forces locaux Lorsque ni le r glement int rieur ni les quipes 31 p dagogiques ne remettent en cause la manifestation ostensible d appartenance religieuse s tablit alors un fragile compromis qui permet aux l ves de poursuivre leur scolarit Mais cette situation n est pas la seule loin s en faut Pour illustrer l autre facette nous voquons rapidement quelques affaires A la rentr e scolaire 94 plusieurs conflits clatent Nanterre Mantes la Jolie Goussainville Au lyc e Romain Rolland de Goussainville 4 l ves g es de 18 20 ans renvoy es des cours par les profes
83. lir tous une r gle particuli re ne peut pr valoir sur la loi commune 47 Il L GALIT Le principe d galit est consubstantiel celui de la cit C est pourquoi il est important d apporter des r ponses argument es aux s v res critiques formul es contre la loi au nom m me du principe d galit En effet m me si elle a rencontr l adh sion de l opinion cette loi vot e quasiment l unanimit a donn lieu des protestations manant de divers milieux religieux ou la ques Loi liberticide discriminatoire voire raciste sont les expressions qui sont le plus fr quemment revenues dans certains commentaires Pourtant rien dans le texte de la loi ne justifie de telles attaques Les signes ostensibles religieux vis s par la loi concernent de la m me mani re toutes les religions Le turban sikh signe non cit dans la loi est frapp de la m me interdiction que les autres signes ostensibles chr tiens juifs ou musulmans comme en t moignent les jugements r cents rendus par les tribunaux administratifs Le principe d galit a t strictement observ Nulle religion ne peut se pr valoir du moindre privil ge et la loi s applique sur tout le territoire fran ais aucune d rogation n est accord e aux r gions concordataires En fait la critique renvoie davantage aux causes qui ont pr sid l adoption de la loi plut t qu au texte lui m me Pr sents l cole en nombre et de mani
84. me poque toutes les ob diences religieuses fran aises avaient peu ou prou d nonc ce qui leur tait apparu comme une atteinte la libert d exercice du culte soutenues en cela par nombre d organisations de droits de l homme ou de courants politiques Cette interrogation sera constamment pr sente dans les d bats publics pendant quinze ans On la retrouve encore dans une tribune sign e de Monique Canto Sperber et Paul Ricoeur publi e sous le titre une la cit d exclusion est le meilleur ennemi de l galit dans le Monde du 11 d cembre 2003 25 Sur cette question de terminologie on pourra se rapporter au chapitre le hidjab et la R publique du livre Nous sommes tous des immigr s de Roger Fauroux et Hanifa Ch rifi Robert Laffont 2001 30 Rappelons pour m moire que le voile islamique lors de sa premi re apparition m diatique en 1989 concernait un nombre minime d l ves sur un territoire limit Le ph nom ne conna tra une v ritable explosion puisque l on passera des 3 voiles de Creil en 1989 aux 3000 annonc s par le ministre devant le S nat en 1994 Pour tenter de d nouer par le dialogue les conflits qui opposaient l ves musulmanes et communaut s p dagogiques une m diation nationale fut cr e en 1994 Ill UN TRAITEMENT TECHNIQUE Sur ce sujet nouveau et sensible renvoyant l immigration et l int gration de celle ci les responsables politiques se sont gard s de trancher
85. me FIDH Human Rights Watch fustig rent le gouvernement francais pour sa loi sur la la cit Le Comit des droits de l enfant des nations unies a demand que l application de la loi ne se traduise pas par l exclusion des jeunes filles du syst me scolaire Le Congr s am ricain et le gouvernement britannique interpellent officiellement la France et le premier ministre indien d ob dience sikh d p cha un missaire aupr s du Pr sident de la R publique fran aise Durant toute cette p riode le minist re des affaires trang res d ploya une intense activit diplomatique pour expliquer le sens de la loi On rel vera que paradoxalement les r gions d o est issue l immense majorit de 1 Les deux journalistes ont t lib r s le 22 d cembre 2004 leur accompagnateur l a t ant rieurement 12 Le plus haut dignitaire de l islam sunnite 13 De multiples avis plus ou moins officiels s expriment dans le monde musulman l instar de l ayatollah Janati chef du conseil des gardiens qui s l ve contre la situation faite aux jeunes filles musulmanes en France Les nations islamiques devraient penser ces filles priv es d ducation qui ne sont pas peu Soit celles c doivent tre transf r es dans les pays musulmans soit des coles priv es devraient tre cr es leur intention l bas en France in AFP du 10 09 2004 D p che AFP du 29 ao t 2004 5 Le m me groupe a t re
86. ment sont invit s soumettre aux conseils d administration les clauses jointes en annexe Les recteurs diffuseront prochainement aux tablissements une liste des personnes qui auront pour mission de r pondre aux questions que pourraient se poser les chefs d tablissement et les quipes ducatives Ces correspondants acad miques sous l autorit du recteur seront eux m mes en contact troit avec la direction de l enseignement scolaire et la direction des affaires juridiques qui sont charg es de leur apporter toute l aide n cessaire dans la mise en uvre de la loi Les recteurs et les correspondants acad miques sont en tant que de besoin les points de contact avec les tiers int ress s la mise en uvre de la loi Chaque chef d tablissement adressera au recteur de son acad mie avant la fin de l ann e scolaire 2004 2005 un compte rendu faisant le bilan des conditions d application de la loi dans son tablissement et des ventuelles difficult s rencontr es Une attention particuli re doit tre apport e la r daction de ces comptes rendus qui fourniront les informations n cessaires au travail d valuation pr vu par l article 4 de la loi Le ministre de l ducation nationale de l enseignement sup rieur et de la recherche Fran ois FILLON Annexe MOD LE D ARTICLE INS RER DANS LE R GLEMENT INT RIEUR DE L TABLISSEMENT Conform ment aux dispositions de l article L 141 5 1 du code de l ducation le port de
87. mie qui arr te le r glement type du d partement apr s consultation du Conseil de l ducation nationale et d autre part du conseil d cole qui vote le r glement int rieur compte tenu des dispositions du r glement type du d partement conform ment l article 17 bis du m me d cret du 28 d cembre 1976 Dans les lyc es et coll ges cette r glementation est de la comp tence du conseil d administration de l tablissement qui en vertu de l article 3 du d cret du 30 ao t 1985 et de l article 4 du d cret du 31 janvier 1986 adopte sous r serve du contr le de l galit le r glement int rieur de l tablissement lequel d finit les droits et les devoirs de chacun des membres de la communaut scolaire et d termine notamment les modalit s selon lesquelles sont mis en application le respect des principes de la cit et de pluralisme le devoir de tol rance et de respect d autrui dans sa personnalit et dans ses convictions l obligation pour chaque l ve de participer toutes les activit s correspondant sa scolarit organis es par l tablissement et d accomplir les t ches qui en d coulent 59 Le ministre auquel il appartient au titre de ses pouvoirs hi rarchiques ou de tutelle de prendre les mesures n cessaires au bon fonctionnement de l administration plac e sous son autorit peut par voie d instructions d finir les orientations ou donner les indications susceptibles de guider
88. n concernant le port de signes et tenues caract re religieux dans les coles coll ges et lyc es publics est entr e en vigueur sur tout le territoire fran ais en septembre 2004 comme la loi du 15 mars de la m me ann e le disposait Apr s les d bats passionn s qui ont pr c d l adoption de la loi la rentr e scolaire 2004 constituait un test R dig au terme d une mission men e la cellule nationale de veille la cit ce rapport est consacr l application de la loi encadrant en application du principe de la cit le port de signes ou tenues manifestant l appartenance religieuse dans les coles coll ges et lyc es publics Six chapitres suivis d une annexe le composent l Pr paration de la rentr e Touchant un sujet sensible l application de la loi a n cessit la pr paration et l information des personnels d encadrement de l ducation nationale ainsi que la mise en place d un dispositif national et acad mique d accompagnement qui sont d crits dans ce chapitre Il Une rentr e sous tension Comment a fonctionn le dispositif mis en place par le minist re Comment les quipes ducatives ont elles abord cette premi re rentr e sous la loi dont les auteurs d une prise d otages exigeaient l annulation Les diff rentes phases du processus de mise en uvre de la nouvelle r glementation ont t examin es de pr s Une attention particuli re a t accord e au dialogue phase esse
89. n s r justifier de d rogation la loi 3 2 L organisation du dialogue rel ve de la responsabilit du chef d tablissement Lorsqu un l ve inscrit dans l tablissement se pr sente avec un signe ou une tenue susceptible de tomber sous le coup de l interdiction il importe d engager imm diatement le dialogue avec lui Le chef d tablissement conduit le dialogue en liaison avec l quipe de direction et les quipes ducatives en faisant notamment appel aux enseignants qui connaissent l l ve concern et pourront apporter leur contribution la r solution du probl me Mais cette priorit n est en rien exclusive de tout autre choix que le chef d tablissement pourrait au cas par cas juger opportun Pendant la phase de dialogue le chef d tablissement veille en concertation avec l quipe ducative aux conditions dans lesquelles l l ve est scolaris dans l tablissement Dans les coles primaires l organisation du dialogue est soumise en tant que de besoin l examen de l quipe ducative pr vue l article 21 du d cret n 90 788 du 6 septembre 1990 Le dialogue doit permettre d expliquer l l ve et ses parents que le respect de la loi n est pas un renoncement leurs convictions Il doit galement tre l occasion d une r flexion commune sur l avenir de l l ve pour le mettre en garde contre les cons quences de son attitude et pour l aider construire un projet personnel Pendant le dialogue l i
90. nationales susvis es la R publique fran aise s est engag e garantir tous les individus se trouvant sur son territoire le droit d acc der l enseignement sans distinction aucune notamment de religion et prendre les mesures propres donner effet un tel droit assurer la libert de pens e de conscience et de religion et la libert de manifester sa religion ou ses convictions individuellement ou collectivement en public ou en priv sous la seule r serve des restrictions pr vues par la loi et n cessaires la protection de la s curit de l ordre et de la sant publics de la morale ou des libert s et des droits fondamentaux d autrui respecter dans le domaine de l ducation et de l enseignement le droit des parents de faire assurer cette ducation conform ment leurs convictions religieuses prendre les mesures n cessaires pour que l ducation favorise la compr hension et la tol rance entre tous les groupes raciaux et religieux Il r sulte des textes constitutionnels et l gislatifs et des engagements internationaux de la France sus rappel s que le principe de la la cit de l enseignement public qui est l un des l ments de la la cit de l Etat et de la neutralit de l ensemble des services publics impose que l enseignement soit dispens dans le respect d une part de cette neutralit par les programmes et par les enseignants et d autre part de la libert de conscience des l
91. ne pression familiale mais qu elles agissent ainsi par ob issance Dieu Bien des fois les chefs d tablissement observent une d ception qui assombrit le visage de l l ve d s les premiers changes La d ception tourne l amertume quand le repr sentant de l tablissement refuse tout substitut bandana casquette sous turban et m me bonnet phrygien De leur c t les organisations islamiques de France qui affichaient leur bonne volont en d clarant accepter la loi attendaient en contre partie de l institution scolaire une application souple de la loi qui autorise un couvre chef comme substitut au voile Tel tait en tout cas le compromis raisonnable qu elles proposaient au mois de juin Des responsables musulmans avaient affirm Si tout le monde fait preuve d un petit peu de bonne volont de compr hension et de respect la rentr e 2004 se passera dans de bonnes conditions estimant que le port du bandana sera accept dans la plupart des tablissements Les chefs d tablissement et les enseignants de bonne foi ne poseront pas de probl mes aux filles qui choisiront de porter ce signe discret et les musulmans de France ne causeront aucun trouble Cette demande du port d un signe de substitution tait aussi formul e par les organisations sikhes qui demandaient de laisser les l ves garder leur sous turban en classe Par ailleurs s tant peu exprim s publiquement et n tant pa
92. nimement relev que la loi du 15 mars est globalement observ e par les l ves et les familles musulmanes l exception d un tr s petit groupe de militants appartenant pour certains aux r seaux Kaplan d termin s faire la d monstration de l impossible application de la loi Un grand nombre d l ves retiraient spontan ment leur voile devant la grille 21 Les r seaux Kaplan sont une branche radicale de l islamisme turc 26 d entr e Tout comme il a t fait mention du soutien apport par une section de la FCPE pr sid e par une m re d origine maghr bine Apr s deux heures d changes aucune r ponse institutionnelle aux divers constats d enlisement tablis par les chefs d tablissements ne s est impos e Se montrant soucieux de lavenir des l ves le recteur demandait poursuivre le dialogue en maintenant les l ves voil es dans les classes malgr le refus d enseignants rapport s par certains principaux Mais l effort demand aux quipes p dagogiques dans une situation sans perspective ne pouvait tre maintenu ind finiment sans que cela paraisse comme un renoncement appliquer la loi Finalement il a t d cid de traiter les demandes d inscription au CNED formul es par 6 l ves et d arr ter le dialogue dans les situations bloqu es Il y aura 14 conseils de discipline qui se sont conclus par des exclusions Seule la moiti fera recours devant le recteur et cinq iront
93. nstitution doit veiller avec un soin particulier ne pas heurter les convictions religieuses de l l ve ou de ses parents Le principe de la cit s oppose videmment ce que l tat ou ses agents prennent parti sur l interpr tation de pratiques ou de commandements religieux 3 3 En l absence d issue favorable au dialogue Le dialogue devra tre poursuivi le temps utile pour garantir que la proc dure disciplinaire n est utilis e que pour sanctionner un refus d lib r de l l ve de se conformer la loi Si le conseil de discipline prononce une d cision d exclusion de l l ve il appartiendra l autorit acad mique d examiner avec l l ve et ses parents les conditions dans lesquelles l l ve poursuivra sa scolarit IV Le r glement int rieur La loi du 15 mars 2004 s applique compter de la rentr e scolaire prochaine M me si l interdiction pos e par le premier alin a de l article L 141 5 1 est d application directe il est utile de la rappeler dans les r glements int rieurs et de veiller ce que ceux ci ne comportent plus de r f rence la notion de signes ostentatoires qui s appuyait sur la jurisprudence du Conseil d tat laquelle la loi nouvelle se substitue Les r glements int rieurs doivent rappeler conform ment aux prescriptions du second alin a de l article L 141 5 1 que la mise en uvre d une proc dure disciplinaire est pr c d e d un dialogue avec l l ve Les chefs d tablisse
94. nt la une des m dias L Alsace accueillit la vague d immigration turque arriv e d Allemagne suite au non renouvellement des titres de s jours apr s la chute du mur de Berlin Ce nouvel apport d mographique modifia la composition de l immigration musulmane dans cette r gion C est dans la banlieue de Strasbourg au quartier de la Meinau qu est rig e la mosqu e Eyyub Sultan la plus importante d Europe g r e par l influent Milli G r s courant fondamentaliste turc La pr sence en Alsace du docteur Thomas Milcent et de Mohamed Latr che deux figures qui se sont distingu es dans la d fense du port du voile donne une id e de l pret des conflits dans cette r gion o furent organis es plusieurs manifestations l entr e des tablissements ou au centre ville de Strasbourg Place Kl ber Le Comit 15 mars et libert s collectif d associations qui comprend PUOIF vit le jour en Alsace l initiative du D Thomas Milcent Mis en place par ce comit le num ro vert 17 Thomas Milcent est un m decin alsacien converti l islam sous le nom de Abdallah qui s est sp cialis dans la d fense du voile islamique Il est en particulier auteur du livre le voile islamique mode d emploi paru en 1995 et dirige une association d assistance juridique aux filles voil es Il a t secr taire g n ral de la FNMF F d ration des musulmans de France repr sent e au CFCM Mohamed Latr che d origine alg
95. ntielle dans l application de la loi Les cueils rencontr s sont relev s et les difficult s observ es analys es Les critiques formul es par les quipes ducatives confront es au terrain sont reproduites et celles d acteurs parfois externes l cole institutionnels ou non mais qui ont pes sur le cours des v nements ne sont pas ignor es Les solutions apport es ici ou l sont compar es et valu es Ill Les acad mies sensibles Quatre missions ont t men es sur le terrain dans des acad mies o se sont pr sent es des difficult s sp cifiques Les quatre acad mies visit es pr sentent du point de vue qui nous concerne ici des profils diff rents Dans chaque situation le contexte local est d crit Les observations faites Strasbourg Caen Cr teil et Lyon viennent enrichir les donn es recueillies au minist re partir de remont es acad miques VI Aux origines de la loi para t utile au moment o l on s appr te valuer la loi de donner quelques l ments permettant d appr cier la gestion qui a pr valu durant les ann es pr c dentes A quelles difficult s taient confront s les chefs d tablissements quelles en taient les cons quences pour le fonctionnement de l institution scolaire et enfin quelles causes ont motiv l adoption d une loi Les r ponses fournies ces questions ont b n fici d une exp rience de dix ans dans le cadre d une mission de m diation a
96. nuit historique Ill PLAN ACAD MIQUE DE PILOTAGE DE L APPLICATION DE LA LOI Parall lement ce dispositif national les acad mies ont galement mis en place des commissions d appui aux tablissements Cr es l initiative des recteurs elles se composent le plus souvent des inspecteurs d acad mies directeurs des services d partementaux d inspecteurs d acad mie inspecteurs p dagogiques r gionaux d inspecteurs d acad mie de l ducation nationale charg s du premier degr de proviseurs vie scolaire des personnels de directions exp riment s Dans la plupart des acad mies ces commissions d appui se sont r unies avant la fin mars et ont commenc mettre en action le dispositif de mise en oeuvre de la loi Un correspondant acad mique la cit nomm par le recteur maintenait le contact avec la cellule nationale L action devait tre centr e sur l accompagnement des quipes de terrain diff rentes tapes lors de l int gration de la loi dans les r glements int rieurs dans l organisation de l accueil des l ves dans la phase de dialogue et la phase disciplinaire ventuelle et enfin dans la phase d valuation Nous donnons ici les grands axes des actions pilot es par des acad mies e La modification du r glement int rieur devait tre la premi re op ration r aliser Cette tape suivie avec rigueur n cessitait la v rification du contr le de conformit par les services
97. omit Une cole pour tous et pour toutes une p tition fut lanc e et des manifestations locales furent organis es devant le rectorat L interrogation sur le turban subsiste Dans le rapport transmis au minist re sur l tat de pr paration de l acad mie avant la rentr e scolaire et s agissant du turban sikh un seul tablissement tait signal suivi par une liste d tablissements sensibles concernant les affaires de voiles Le 30 septembre 2004 la r union rassemblait au rectorat le recteur et son quipe les inspecteurs d acad mie les proviseurs vie scolaire de la Seine Saint Denis de la Seine et Marne et du Val de Marne et les 7 chefs des tablissements o subsistaient des signes religieux ostensibles et la repr sentante de la cellule nationale Dans sa pr sentation de la situation le recteur consid re globalement satisfaisants les r sultats sur les 70 signes recens s depuis la rentr e il n en reste plus que 11 Le reliquat concerne des l ves qui refusent le dialogue Les chefs d tablissement voquent ensuite dans un tour de table la situation dans leur tablissement Ils remarquent que les l ves musulmanes ont majoritairement accept la loi puisque l on ne rel ve que 5 voiles et 2 demandes d inscription au CNED et un d part dans le priv Du c t sikh sur les 6 l ves posant probl me deux sont en passe d tre inscrits dans le priv o sont d j scolaris s deux autres l ves sikhs
98. oncernant l organisation des examens Un reportage qui montre des jeunes filles s appr tant passer le baccalaur at rev tues d un foulard islamique est paru dans la presse du lundi 6 juin C est l occasion de rappeler les principes d la loi du 15 mars 2004 encadrant en application du principe de la cit le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les coles coll ges et lyc es publics tels qu ils ont t pr cis s dans la circulaire du 18 mai 2004 L article L 141 5 1 ajout au code de l ducation par la loi du 15 mars 2004 interdit dans les coles les coll ges et les lyc es publics le port de signes ou tenues par lesquels les l ves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse La loi s applique aux l ves scolaris s dans les tablissements publics d enseignement pour l ensemble des activit s plac es sous la responsabilit du service public de l ducation y compris pour les examens auxquels ils sont inscrits en leur qualit d l ves de l enseignement public En revanche les candidats qui ne sont pas scolaris s dans un tablissement public n entrent pas dans le champ d application de l article L 141 5 1 du code de l ducation Comme le pr cise la circulaire du 18 mai 2004 la circonstance que les examens soient organis s dans les locaux d un tablissement public d enseignement ne peut elle seule conduire faire regarder le
99. onflits r currents qui ont durablement perturb l cole Un argument de taille subsistait contre le recours une loi cette option disait on allait provoquer le renvoi chez elles par vagues enti res de jeunes filles musulmanes Ainsi soustraites l ducation r publicaine dispens e l cole publique celles ci iraient grossir les rangs de l extr misme religieux qui ne manquerait pas d exploiter leur statut de victimes pour les attirer lui En d autres termes l adoption d une loi produirait des effets oppos s ceux escompt s l issue de cette premi re ann e scolaire sous la loi nous pouvons dresser un bilan sur la base d l ments objectifs l AU PLAN QUANTITATIF Le nombre de signes apparus Le nombre total de signes religieux recens s au cours l ann e 2004 2005 est de 639 soit deux grandes croix onze turbans sikhs et les autres signes tous des voiles islamiques Le d tail par acad mie est donn au tableau 1 L essentiel des signes plus de 82 se concentre dans six acad mies abritant une population immigr e importante Seules six acad mies ont signal un effectif sup rieur 12 avec une pointe de 208 Strasbourg toutes les autres se situant en dessous de la barre de 12 34 La r partition suivant les cycles scolaires s effectue comme suit 15 dans le primaire 337 au coll ge et 287 au lyc e graphique 3 Ce total de 639 repr sente moins de 50 des signes recens
100. onseil de discipline pour les quatre l ves Cependant pour viter d envenimer la situation ils r it r rent leur engagement ne pas s exprimer publiquement sur les affaires locales de voiles et continuer de d cliner les sollicitations pressantes des m dias Apr s avoir r ussi r tablir le dialogue le recteur remercia l ensemble de la communaut scolaire pour son sens des responsabilit s notamment pour la r serve observ e par tous sur ce dossier dont la gestion devait rester interne Il ent rina la d cision de fin de dialogue qui se d gagea des d bats et appela les chefs d tablissement passer la phase suivante Pour v rifier la conformit juridique des dossiers en vue d une sanction disciplinaire ventuelle nous avons propos l expertise de la Direction des affaires juridiques avant d arr ter les dates des conseils de discipline C est sur cette proposition accept e par l assistance que la r union qui avait dur deux heures s acheva dans un climat plus d tendu Convoqu es aux conseils de discipline fin octobre les l ves se firent repr senter par deux membres du CRCM affili s PUOIF Le pr sident du CRCM monsieur Mounir en appela dans une interview France 3 un m diateur pour r gler le diff rent Les conseils de discipline prononc rent l exclusion des quatre l ves qui fut confirm e par la commission d appel du rectorat Par la suite les l ves et leurs familles engag rent un reco
101. ou tenues par lesquels les l ves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit Le r glement int rieur rappelle que la mise en oeuvre d une proc dure disciplinaire est pr c d e d un dialogue avec l l ve Article 2 l La pr sente loi est applicable 1 Dans les les Wallis et Futuna 2 Dans la collectivit d partementale de Mayotte 3 En Nouvelle Cal donie dans les tablissements publics d enseignement du second degr relevant de la comp tence de l Etat en vertu du III de l article 21 de la loi organique n 99 209 du 19 mars 1999 relative la Nouvelle Cal donie Il Le code de l ducation est ainsi modifi 1 Au premier alin a de l article L 161 1 les r f rences L 141 4 L 141 6 sont remplac es par les r f rences L 141 4 L 141 5 1 L 141 6 2 A l article L 162 1 les r f rences L 141 4 L 141 6 sont remplac es par les r f rences L 141 4 L 141 5 L 141 5 1 L 141 6 3 A l article L 163 1 les r f rences L 141 4 L 141 6 sont remplac es par les r f rences L 141 4 L 141 5 L 141 6 4 L article L 164 1 est ainsi modifi a Les r f rences L 141 4 L 141 6 sont remplac es par les r f rences L 141 4 L 141 5 L 141 6 b II est compl t par un alin a ainsi r dig L article L 141 5 1 est applicable aux tablissements publics d enseignement du s
102. ouveau projet tenant compte des diff rentes remarques et propositions fut pr sent par le ministre devant le CSE Conseil Sup rieur de l Education le 17 mai 2004 qui donna un avis favorable l ment important la circulaire conf re aux chefs d tablissement la responsabilit d organiser le dialogue premi re tape d application de la loi auquel est subordonn tout recours la proc dure disciplinaire Il PLAN NATIONAL DE PILOTAGE D APPLICATION DU PRINCIPE DE LA CIT Dans le cadre de ce plan mis en place par la direction de l enseignement scolaire des journ es d information destin es au personnel d encadrement des acad mies se sont tenues entre le 24 mai et le 2 juin 2004 sous forme de regroupement inter acad miques Les responsables de la DESCO de la DAY le doyen de l inspection g n rale le doyen du groupe tablissements et vie scolaire et des inspecteurs g n raux sont intervenus lors de ces journ es de travail Les sessions s adressaient prioritairement aux inspecteurs d acad mies directeurs des services d partementaux aux inspecteurs d acad mie inspecteurs p dagogiques r gionaux aux repr sentants des services juridiques des rectorat aux responsables acad miques de formation continue des enseignants aux proviseurs vie scolaire et des chefs d tablissement animateurs de bassin d ducation ou dont l tablissement peut plus particuli rement avoir conna tre des situations en rel
103. pagnatrices doivent tre accept es avec leurs voiles Soutenu par d autres organisations comme le MRAP et la Ligue des droits de l homme ce point de vue ne fait pas l unanimit Ainsi PUFAL Union des familles la ques a interpell les ministres successifs plusieurs reprises pour demander que la loi du 15 mars soit respect e pleinement y compris par les parents accompagnateurs Un syndicat de l inspection de l ducation nationale SIEN UNSA ducation s l ve galement contre le port de signes religieux ostensibles par un parent agr par le chef d tablissement en mission d accompagnement dans les sorties Le parent est alors assimil un agent contribuant au service public selon ce syndicat qui pr cise qu il ne s agit pas de nier aux parents le droit de venir l cole publique dans la tenue de leur choix par exemple pour assister un conseil de classe Mais si la loi du 15 mars 2004 concerne le port de signes religieux par les l ves elle n a pas modifi les r gles applicables aux agents du service public estime ce syndicat qui cite son tour la m me circulaire d application rappelant que Les agents contribuant au service public de l ducation quels que soient leur fonction et leur statut sont soumis un strict devoir de neutralit qui leur interdit le port de tout signe d appartenance religieuse m me discret Dans les acad mies o ces probl mes se sont pos s acad mies de L
104. pr voit d ailleurs sa propre valuation au terme de la prochaine ann e scolaire Je vous confie la mission durant cette ann e scolaire et en coop ration avec M G rard Mamou inspecteur g n ral de suivre ce dossier dans le contexte g n ral du fonctionnement de la vie scolaire des tablissements Fait Paris le 20 juillet 2004 Le ministre de l ducation nationale de l enseignement sup rieur et de la recherche Fran ois FILLON 76
105. r le mieux possible la famille et l l ve dans cette phase primordiale Je vous invite donc tre particuli rement prudents dans votre action au sein de la phase de dialogue tout en examinant au cas par cas chacune des situations qui se pr sente de contenir la charge motionnelle qui sera naturellement exprim e par les familles et les l ves concern s 64 Notre r le est davantage en tant conforme aux d cisions du CA d aborder les ventuels conflits de fa on sereine sans surench re Vous conviendrez avec moi que la m diatisation de toute affaire risquera d avoir des effets n gatifs dans la phase du dialogue et il serait judicieux d viter de passionner les d bats 6 Actions en justice Je vous rappelle que les CRCM et le CFCM associations cr es r cemment n ont pas la qualit d ester en justice au profit de tiers De telles actions en justice rel vent normalement de la comp tence des familles et ventuellement d une association du choix de la famille ou de l l ve majeur Le CRCM pourra indiquer la famille concern e des noms d avocat ou d associations Dans la plupart des cas les familles ont des revenus modestes et peuvent b n ficier de l aide juridictionnelle accord e par l Etat c est dire d une prise en charge financi re des frais de justice Toute personne appartenant au CFCM ou un CRCM et s exprimant en cette qualit sans l aval des instances d cisionnelles du CFCM pour mener
106. religieuse est interdit 2 1 La loi interdit les signes et les tenues qui manifestent ostensiblement une appartenance religieuse Les signes et tenues qui sont interdits sont ceux dont le port conduit se faire imm diatement reconna tre par son appartenance religieuse tels que le voile islamique quel que soit le nom qu on lui donne la kippa ou une croix de dimension manifestement excessive La loi est r dig e de mani re pouvoir s appliquer toutes les religions et de mani re r pondre l apparition de nouveaux signes voire d ventuelles tentatives de contournement de la loi La loi ne remet pas en cause le droit des l ves de porter des signes religieux discrets Elle n interdit pas les accessoires et les tenues qui sont port s commun ment par des l ves en dehors de toute signification religieuse En revanche la loi interdit un l ve de se pr valoir du caract re religieux qu il y attacherait par exemple pour refuser de se conformer aux r gles applicables la tenue des l ves dans l tablissement 2 2 La loi s applique aux coles aux coll ges et aux lyc es publics La loi s applique l ensemble des coles et des tablissements d enseignement scolaire publics Dans les lyc es la loi s applique l ensemble des l ves y compris ceux qui sont inscrits dans des formations post baccalaur at classes pr paratoires aux grandes coles sections de technicien sup rieur La loi s applique
107. rit n est en rien exclusive de tout autre choix que le chef d tablissement pourrait au cas par cas juger opportun Les recteurs ont d sign s un interlocuteur le plus souvent l IA IPR inspecteur d acad mie inspecteur p dagogique r gional pour assister les chefs d tablissement dans les diff rentes phases d application de la loi Du c t de l l ve seuls les parents et naturellement l l ve lui m me sont explicitement mentionn s Comme il est fr quent en pareil cas les acteurs hostiles la loi se mobilis rent davantage que ceux qui lui taient favorables Dans le camp oppos la loi la plupart des organisations associ es par le pass la gestion de ce dossier ont d nonc les nouvelles dispositions concernant le dialogue Au sein du CFCM PUOIF Union des organisations islamiques de France s est lev e contre cette exclusion d instances religieuses reconnues du champ des m diations Sur ce point litigieux le ministre s est prononc dans son discours du 10 juin 2004 en affirmant devant les chefs d tablissements Certains auraient souhait inscrire dans cette circulaire le r le de m diateurs ext rieurs d autres voulaient multiplier les proc dures J ai dit non Dans l cole de la r publique les responsables c est VOUS Il ACTEURS EXTERNES L COLE Les organisations cart es du dialogue l gal n en sont pas pour autant rest es inactives Ayant combattu l adoption
108. riv en France ou l tranger Aux parents et aux l ves qui se pr sentaient comme des victimes d une loi discriminatoire les chefs d tablissements faisaient valoir que la la cit s tait d abord impos e l institution scolaire et donc eux m mes avant de s imposer aux l ves lls expliquaient aussi en quoi l obligation de neutralit dans l espace 3 Rentr e 2004 mode d emploi texte mis en ligne le 29 juin 2004 sur des sites Internet musulmans 14 scolaire qui est faite tous loin d tre une coercition garantit en r alit la libert de conscience et prot ge les l ves du pros lytisme et des pressions de groupes S abstenant de porter la moindre appr ciation sur telle ou telle confession qui rel ve de l intime conviction de chacun ils soulignaient que leur responsabilit se limitait veiller l application de la loi de la r publique qui s impose tous eux comme aux l ves Mais toujours face des l ves et des parents qui se sont dit atteints dans leur intimit ils ont exprim du respect voire m me de la compassion vis vis de jeunes filles qui s appr taient abandonner une tenue qu elles portaient depuis plusieurs ann es Dur e du dialogue Faisant partie des conditions g n rales de la mise en uvre du dialogue la dur e de celui ci rel ve de la pr rogative du chef d tablissement puisqu aucune indication pr cise n est fournie par la circulaire ce su
109. s qui se comptent par centaines de milliers dans l enseignement public Ensuite si les manifestations publiques sont le fait des seuls courants oppos s la loi il n en demeure pas moins vrai que la collectivit nationale dans son ensemble est favorable cette m me loi comme l indiquent tous les sondages d opinion Enfin certains syndicats des organisations la ques les libres penseurs les divers comit s r publicains et des organisations f ministes ont apport un soutien militant cette loi Et rappelons le cette position est d fendue aussi par des associations issues de l immigration Le Conseil des D mocrates Musulmans la F d ration d Associations de Culture Amazighe berb re de France des associations turques et des personnalit s du monde artistique originaire d Afrique du Nord ou de Turquie ont d s le d part soutenu l id e d une loi sur la la cit Par la suite de nombreuses autres associations et personnalit s se sont ralli es cette position III LA DIMENSION INTERNATIONALE Maintenant que la loi est vot e bien que ce soit une mauvaise loi les musulmanes et les musulmans de France l appliqueront Mais souligne Abdallah Milcent les modalit s d application de cette loi restent d finir dans une circulaire du ministre de l ducation nationale et il y a l une probable marge de manoeuvre pour ceux qui souhaitent une application souple en autorisant par exemple le port de bandan
110. s est il sujet contestation La r affirmation forte du principe de la cit a eu des effets au del du champ d application de la loi Celle ci a frein ce mouvement g n ral de manifestation d appartenance religieuse qui s tendait jusque l Signalons cependant que m me concernant le port des signes et tenues religieux des contestations subsistent Nous rel verons deux cas e Le premier porte sur l autorisation de substituts aux signes vis s par la loi Il s agit principalement du bandana ou du bonnet comme substitut au voile islamique et du sous turban keski pour le turban sikh Les recours introduits par les l ves ont particip la clarification de cette question travers deux jugements l un concernant un sous turban et l autre un bonnet Le tribunal administratif de Melun saisi par trois l ves sikhs a dans son jugement en date du 19 avril 2005 confirm la d cision du conseil de discipline en ces termes L interdiction l gale pouvait tre r guli rement oppos e au requ rant d s lors qu en persistant porter le sous turban ou keski sikh il adoptait une 2 Cf Particle intitul Elles passent l examen voil es publi dans le journal Le Parisien du 6 juin 2005 On lit dans cet article qu une lettre a t envoy e tous les centres d examen pour bien pr ciser que les l ves voil es peuvent concourir 3 Voir en annexe la note de la DAJ adress e aux recteurs 31 Il ex
111. s 2004 une forte majorit une loi entr e en vigueur la rentr e scolaire de la m me ann e La loi pr conise d ins rer dans le code de l ducation Particle L 141 5 1 suivant Dans les coles les coll ges et les lyc es publics le port de signes ou de tenues par lesquels les l ves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit 33 Chapitre V BILAN Dans la p riode pr c dant l adoption de la loi plusieurs voix oppos es la solution l gislative avaient mis des propositions en vue de r gler le probl me des signes religieux l cole Toutes ont t peu ou prou appliqu es sur le terrain depuis une quinzaine d ann es D un c t la tol rance pr n e par ceux qui taient confiants dans les capacit s de l cole brasser les diff rences et promouvoir l mancipation r publicaine de l autre l intransigeance de ceux qui s appuyant sur un r glement int rieur refusaient les l ves porteurs de signes religieux Entre ces deux positions des compromis n goci s parfois avec l intercession de religieux Aucun de ces proc d s s appuyant sur la jurisprudence du Conseil d Etat n a donn de r sultats probants La m diation de l ducation nationale a certes permis de r gler nombre de cas par le dialogue et surtout de pr parer le personnel scolaire ma triser les d bordements Mais les signes religieux n ont cess de se multiplier entra nant avec eux des c
112. s candidats qui ne sont pas scolaris s dans un tel tablissement comme des l ves de l enseignement public Les candidats qui n entrent pas dans le champ d application de l article L 141 5 1 doivent cependant respecter la fois le cadre la que dans lequel se d roule les preuves et les r gles propres l organisation des examens Ils doivent se soumettre aux r gles d organisation de Pexamen qui visent notamment garantir le respect de l ordre et de la s curit permettre la v rification de l identit des candidats ou pr venir les risques de fraudes Ils doivent galement s abstenir de toute forme de pros lytisme de propagande ou de provocation Le ministre demande aux recteurs de veiller au respect de ces principes et de lui rendre compte des difficult s qu ils pourraient rencontrer dans leur mise en uvre 75 Mission d inspection g n rale Mouvement du personnel NOMINATION Mission d inspection g n rale NOR MENB0O402038Y LETTRE DU 20 7 2004 MEN BDC Le ministre de l ducation nationale de l enseignement sup rieur et de la recherche Mme Hanifa Cherifi inspectrice g n rale groupe tablissements et vie scolaire mLa mise en uvre d s la prochaine rentr e de la loi du 15 mars 2004 sur la la cit dans les tablissements scolaires et de sa circulaire d application rev t une importance particuli re et doit faire l objet d une observation attentive La loi
113. s d cisions de la justice fran aise par la Cour europ enne des droits de l homme Or cette Cour a dans son jugement rendu le 29 juin 2004 sur une affaire opposant l Etat turc une tudiante qui l on refusait l acc s aux cours et aux examens pour port de voile islamique conclu la non violation de l article 9 et a d bout l tudiante requ rante Cette volution juridique incitera t elle les l ves revoir leur position par rapport la loi Enfin plus g n ralement la la cit fran aise est aujourd hui regard e avec int r t par nos voisins europ ens Alors qu elle a t longtemps d cri e tout sp cialement dans son application l cole des solutions s inspirant du mod le francais apparaissent aujourd hui en Allemagne en Belgique ou en Hollande 50 ANNEXE 51 Loi du 15 mars 2004 J O n 65 du 17 mars 2004 page 5190 LOIS LOI n 2004 2283 du 15 mars 2004 encadrant en application du principe de laicit le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les coles coll ges et lyc es publics 1 NOR MENX0400001L L Assembl e nationale et le S nat ont adopt Le Pr sident de la R publique promulgue la loi dont la teneur suit Article 1 Il est ins r dans le code de l ducation apr s l article L 141 5 un article L 141 5 1 ainsi r dig Art L 141 5 1 Dans les coles les coll ges et les lyc es publics le port de signes
114. s et ailleurs Cela fait 6 ans que nous luttons contre le fondamentalisme politico religieux l cole et nous disons a suffit Il y a une loi et elle doit tre appliqu e Faut il en effet rappeler le propos de Winston Churchill adress e la suite de la reculade Munich au premier ministre britannique 68 Avec l espoir que vous entendrez notre appel nous vous prions de bien vouloir agr er Monsieur le Ministre l expression de notre haute consid ration et de croire en notre attachement ind fectible aux principes fondamentaux de notre R publique Pour le bureau la pr sidente Martine Rupp 69 Lettre du secr taire g n ral du Syndicat national des personnels de direction de l ducation nationale Paris le 4 octobre 2004 Philippe GUITTET Secr taire g n ral du SNPDEN A Monsieur Frangois FILLON Ministre de l ducation nationale 110 rue de Grenelle 75007 Paris Monsieur le Ministre La loi du 15mars 2004 est entr e en application lors de la pr sente rentr e scolaire et a permis en particulier gr ce l action des chefs d tablissement de r duire de mani re importante le nombre d l ves portant une tenue ou un signe religieux Cependant il subsiste un certain nombre de cas et sur ceux ci nos coll gues sont maintenant dans une position difficilement tenable Le temps du dialogue est important mais s il se prolonge l exc s compte tenu de l in vitable pert
115. s et sur les lieux de travail La communaut internationale incite le Pr sident Chirac reconsid rer sa d cision parce qu elle viole les droits fondamentaux de l homme qui incluent la libert de la foi et de religion et le droit l identit ethnique et l ducation Afin de mieux illustrer notre propos nous soulignons comment cette interdiction affectera la communaut Sikh r sidant en France Pour un Sikh porter un Turban n est pas une condition facultative mais obligatoire de la foi Sikh Une telle l gislation privera pr s de 7 000 Sikhs r sidant en France leur droit fondamental de pratiquer la foi Sikh Les Sikhs ont contribu vaillamment aux aspirations fran aises de la Libert de l galit et de la fraternit durant les deux guerres mondiales Des soldats Sikhs portant le Turban servirent en France dans treize r giments de cavalerie et huit r giments d infanterie durant la premi re guerre mondiale Les batailles principales de la premi re guerre mondiale en France dans lesquelles les Sikhs combattirent vaillamment furent Ypres La Bass e Neuve Chapelle Festubert WC Givenchy et la Somme Leur bravoure et leurs actions ont t mondialement reconnus 66 Communiqu des ravisseurs Voici le texte du communiqu de l Arm e islamique en Irak qui a enlev le 20 ao t 2004 3 otages en Irak deux journalistes fran ais Christian Chesnot et Georges Malbrunot et leur chauffeur Mohamed Al Joundi Ce communiqu
116. s l ann e pr c dente Outre l ann e pr c dente il nous semble pertinent de comparer les donn es de 2004 2005 celles de 1994 1995 dans la mesure o la rentr e 94 avait t appliqu e une circulaire minist rielle interdisant le port de signes religieux ostentatoires sans le vote pr alable d une loi Si Pon se r f re l ann e 1994 1995 le total national de la rentr e 2004 est presque atteint par la seule acad mie de Strasbourg qui avait compt 550 voiles islamiques Le ministre de l Education nationale auditionn au S nat cette m me ann e avait annonc 3000 voiles pour toute la France Issues alternatives au conseil de discipline Dans 96 cas les l ves ont opt pour des issues alternatives au conseil de discipline Celles ci consistent en des inscriptions dans le priv en France ou l tranger des d missions pour les plus de seize ans et surtout 50 inscriptions au CNED Les mesures disciplinaires Qu en est il des exclusions au sujet desquelles de s v res mise en garde avaient t formul es dans l hypoth se o une loi viendrait tre adopt e Leur total s l ve 47 pour l ann e 2004 2005 44 exclusions ont t prononc es pour port de voile islamique et 3 pour port de turban sikh Les situations scolaires des l ves exclus sont analogues aux issues voqu es ci dessus en particulier 21 l ves exclus se sont inscrits au CNED M me s il convient de rest
117. s l acad mie a t b n fique dans la recherche de solutions tout en renfor ant la coh sion des quipes Les chefs d tablissements D s les premi res interventions plusieurs chefs d tablissement ont rappel les troubles li s au port du voile islamique qu ils ont v cus dans les ann es 90 Apr s la circulaire Bayrou 53 exclusions avaient t prononc es durant l ann e scolaire 94 95 Mais les l ves exclues conseill es par des associations qui s appuyaient sur l ambigu t du cadre juridique de l poque avaient obtenu l annulation de 30 21 exclusions par les tribunaux administratifs La r int gration des l ves avec leur voile avait t ressentie par le milieu enseignant comme un affaiblissement sans pr c dent de l autorit scolaire a soulign un proviseur Les chefs d tablissement ont rappel galement leur investissement dans l organisation du dialogue engag d s avant la rentr e puis apr s la rentr e dans le cadre de la loi A la rentr e les entretiens avec les familles ont eu lieu trois fois sur quatre avec les p res plut t que les m res Dans cette phase toujours d licate et d une certaine mani re d cisive les chefs d tablissements rappelaient la loi en l inscrivant dans un ensemble de r gles qui r gissent la vie scolaire Deux types de situation se sont pr sent es soit le dialogue s est tabli soit il s est bloqu Dialogue tabli Les conta
118. s structur s bien des l ves et des parents avaient saisi cette loi comme l occasion de se lib rer d un comportement qu ils n avaient adopt que sous la pression et la contrainte de l environnement La jeune fille qui se d voilait n avait plus se justifier par elle m me face des groupes hostiles d un comportement que la loi lui dictait Mais pour d autres l ves abandonner le voile a t v cu comme une preuve Confront s cette situation plusieurs chefs d tablissements ont d clar tre mus par la situation de ces jeunes filles soumises deux injonctions paradoxales Dans cette situation nombre de parents ont aid leur enfant faire le choix de l cole Les responsables ducatifs ont dit combien ils ont appr ci la contribution ce dialogue pas toujours ais de ces parents qui privil giant lavenir de leur enfant se sont montr s les alli s de l cole Tous les parents n avaient pas fait cet effort Les plus d termin s souvent les mieux inform s rejetaient d embl e ce dialogue qu ils d claraient inutile Campant sur leur position ils r clamaient la convocation imm diate d un conseil de discipline pour disaient ils faire valoir leurs droits devant les tribunaux D autres affichant leur opposition la loi optaient pour une inscription au CNED Centre National d Enseignement Distance lorsqu ils n avaient pas d j fait le choix de scolariser leur enfant dans le p
119. seignement scolaire et la direction des affaires juridiques qui sont charg es de leur apporter toute l aide n cessaire dans la mise en uvre de la loi Les recteurs et les correspondants acad miques sont en tant que de besoin les points de contact avec les tiers int ress s la mise en uvre de la loi Chaque chef d tablissement adressera au recteur de son acad mie avant la fin de l ann e scolaire 2004 2005 un compte rendu faisant le bilan des conditions d application de la loi dans son tablissement et des ventuelles difficult s rencontr es Une attention particuli re doit tre apport e la r daction de ces comptes rendus qui fourniront les informations n cessaires au travail d valuation pr vu par l article 4 de la loi 3 QUELLE EST NOTRE MARGE DE MAN UVRE La loi du 15 mars 2004 a t promulgu e et le CFCM en son temps en a pris acte Aujourd hui notre institution doit s inscrire dans la phase de dialogue et notre r le est pr pond rant Malgr des visions peu ou prou diff rentes l importance de la rentr e scolaire prochaine doit imp rativement conduire mettre de c t toute divergence et l unit du CFCM doit pr dominer Il s agit donc de rester ferme sur les principes mais d tre vigilant sur deux sujets le respect de la loi sortir des ventuels conflits dans la s r nit C est donc dans la phase de dialogue que notre action doit se placer et que nous devons d ployer
120. seul Assur ment l une et l autre de ces causes ont contribu ce r sultat Mais faut il carter la part de travail fourni par les quipes p dagogiques en direction des l ves dans le cadre du dispositif mis en place d s le mois de mai Plus g n ralement les mentalit s ont volu Mieux comprise la la cit est aujourd hui mieux accept e En outre le nouveau cadre juridique et la formation du personnel d encadrement ainsi que celle des l ves d l gu s ont permis une gestion homog ne travers le pays Fortes de cette coh rence les quipes ducatives ont chapp la d stabilisation qu avaient connue leurs pr d cesseurs Nous avons rappel dans le chapitre pr c dent Aux origines de la loi gt comment l ambigu t du cadre juridique qui pr valait dans la situation ant rieure a conduit des tractations interminables avec des interlocuteurs pas toujours bien identifi s par l institution scolaire Le cadre pr c dent tait des plus confus outre la m diation institutionnelle il tait fr quent de voir des religieux imams pr tres des responsables d associations de d fense du voile d associations de d fense des droits de l homme de mouvements Article intitul Les organisations musulmanes voquent 806 victimes du journal le Monde dat du 15 mars 2005 Partant de donn es approximatives comme en t moignent les formulations impossible d chiffrer de m
121. seurs depuis le 15 septembre sont autoris es rester dans l tablissement en attendant un conseil de discipline qui devait se tenir le 25 novembre 1994 Un des premiers comit s de soutien qui se multiplieront par la suite en fournissant argumentaire et soutien juridique aux jeunes filles voil es vit le jour au sein m me de l tablissement l initiative des associations islamistes Droit et Education et Le Rappel Les animateurs de ce comit exercent un r el ascendant sur les jeunes filles qu ils repr sentent au conseil de discipline Durant plus d un mois le lyc e Romain Rolland fera l objet d une couverture m diatique exceptionnelle Les l ves d noncent le caract re arbitraire des exclusions d cid es en conformit la circulaire qui n a pas valeur de loi ajoutant que de toutes fa ons la loi de la R publique ne saurait pr valoir devant un commandement religieux puisque il ne peut y avoir ob issance la cr ature sans ob issance au Cr ateur Elles r cusent l incompatibilit entre le port du voile et la fr quentation de l cole la que car disent elles la science et le port du voile sont deux des commandements de l islam Nous avons t t moin de la sc ne suivante une l ve voil e a refus de serrer la main que lui tendait le proviseur qui commenta notre intention pour elle c est un contact impur Nullement impressionn e par la perspective d un conseil de discipline elle l
122. sp ration est son comble Le climat se d t riore rapidement pour deux raisons majeures Les l ves ont t impos es en classe alors que dans plusieurs acad mies elles taient accueillies dans une salle distincte S res de gagner une fois de plus elles se montrent arrogantes refusent de rester dans la salle qui leur est assign e elles f d rent autour d elles un groupe qui envisage une marche de soutien sans compter leurs appuis habituels locaux et alsaciens Dr Abdallah Les communautarismes sont exacerb s car certains l ves maghr bins disent clairement qu ils ne veulent pas tre assimil s aux jeunes filles d origine turque qui d fient la loi La r publique et ses principes l autorit des chefs d tablissement et des enseignants sont bafou s ceci est inacceptable intol rable tout comme la prise d otages et le chantage qui en d coule Il faut que la loi du 15 mars soit appliqu e sans concessions ni faiblesse et que les conseils de discipline soient r unis le plus rapidement possible Attendre en esp rant la lib ration des otages n est il pas assurer la victoire de la barbarie Que faire s ils sont retenus jusqu en juin et si d autres sont repris pour la rentr e de septembre 2005 Attendre c est aussi laisser du temps aux agitateurs les plus hostiles la r publique et la d mocratie parlementaire pour r pandre leur propagande et organiser des troubles Fler
123. stance nationale d autorisation a priori des proc dures disciplinaires il y aurait l pr cis ment motif contester la r gularit de ces derni res Nous inviterons nos coll gues se conformer dans une mission que nous savions d avance difficile aux dispositions l gales et r glementaires existantes et faire pr valoir leur analyse de la situation locale nous nous disposerons en cas de pressions persistantes leur apporter l appui de leur organisation syndicale par tous les moyens notre disposition Nous vous prions de bien vouloir dans la continuit et la coh rence de vos positions en faveur de l application des r gles de la la cit dans les tablissements scolaires donner les instructions n cessaire pour que la circulaire que vous avez sign e soit effectivement appliqu e y compris dans le cadre de la mission confi e aux correspondants acad miques en mati re d aide et de conseil Je vous de bien vouloir agr er Monsieur le Ministre l expression de mon profond respect Ph GUITTET 71 Communiqu de presse FCPE F d ration des conseils de parents d l ves nationale 20 09 2004 Acc s l cole des m res de familles musulmanes portant un foulard La loi sur la la cit du 15 mars 2004 qui interdit aux l ves le port de tout signe marquant ostensiblement leur appartenance religieuse fait l objet d interpr tations abusives concernant les m res de familles R
124. sues alternatives au conseil de discipline ooocnnncccnoncccnoncccnoncnononcnononcnonnnccnonncnnnnnccnnnnno 35 A CHSCIDANALES RS LS A E a E EA aa E A A O dass 35 LES recours Contenti URK renis a E a ee O 35 Il BILAN QUALIFATIF tornan a a 36 Points CONO VES A a E anait 38 OBSERVATIONS FINALES ET PR CONISATIONS 0oooccocccccncncococoninononcncnnnocononnanincnans 47 l CEVIVRE ENSEMBLE canas adas 47 ll L EGALITE o 48 III PR CONISATIONS CONCRETES coocoocoocoocccccococonononnoncononononnononnonononnonnnnoncnn on cn nan oncnnnnnnnns 48 AE no E EE RON 49 e lote A A A tente 49 A Te chelon des EPLE snm is 49 ANNEXE sr R 51 Eordu 15 mars 2004 tilda ia 52 Circulaire d 18 mar 2004 ida n R E R a 54 Avis du Conseil d tat a at 57 Circulaire dr CFGM dile 61 Message adress au peuple fran ais par United ooooonnoccccnoccconaccnooncnononcnonnncnonnnccnnnnnos 67 Communiqu des TaVisSeUrS ntsc 67 Lettre du Comit Ornais de D fense de la La cit a is 69 Lettre du secr taire g n ral du Syndicat national des personnels de direction de F d cation nationalen nicnn a a e A a e a a tnt nets 70 Communiqu de presse FCPE F d ration des conseils de parents d l ves nationale 72 Communiqu de presse du syndicat de l inspection de l ducation nationale 74 SLEN Unsa Education Note de la DAJ adress aux recteurs le 6 juin 2005 45 Mission d inspection generales ani is 76 INTRODUCTION La r glementatio
125. tablissement sous la responsabilit desquels est organis le dialogue En rappelant que les parents sont les interlocuteurs privil gi s du chef d tablissement la circulaire redonne aux familles la place enti re de partenaire ducatif En soumettant la participation au dialogue d intervenants externes la famille de l l ve l agr ment du chef d tablissement cette m me circulaire a le souci de recentrer le dialogue sur l l ve et son avenir Par ailleurs les clarifications introduites dans les nouvelles r gles du jeu ont fait dispara tre quasiment les conflits opposant les enseignants leur hi rarchie sur cette question Apr s de timides mouvements circonscrits quelques tablissements la rentr e le calme est vite revenu contrairement aux situations ant rieures o les conflits s tiraient en longueur et parfois rebondissaient m me d une ann e sur l autre Il convient videmment de ne pas consid rer comme d finitivement r gl e la question des signes religieux l cole et plus sp cifiquement celle du voile islamique Si certaines l ves ont abandonn leur voile la faveur de l application de la loi d autres le remettent la sortie des tablissements Les acquis restent fragiles et demandent tre consolid es par une vigilance permanente mais on peut affirmer sur la base d informations directement recueillies aupr s de chefs d tablissement et celles transmises par les correspon
126. tains d mesur finit par insinuer un doute dans leur esprit quant la volont d appliquer une loi dont les ravisseurs exigeaient l annulation Pour mettre un terme cet enlisement et viter de faire porter la responsabilit de la premi re sanction un tablissement particulier la proposition de responsables locaux fut de proc der des convocations simultan es de conseils de discipline Il fallait pourtant viter toute pr cipitation D cider d s la premi re semaine m me d un seul renvoi devant un conseil de discipline risquait de passer pour un d fi lanc aux ravisseurs Il convenait aussi de se garder de sanctions massives dont l effet charrette serait immanquablement interpr t comme une r action inspir e par la prise d otages A l inverse refuser d appliquer la loi aurait t une capitulation signant l effondrement d efforts et de courage politiques qui avaient port cette loi Voir en annexe les courriers du comit ornais pour la d fense de la la cit et du secr taire g n ral du SNPDEN 15 Interlocuteurs du dialogue La circulaire d application de la loi du 15 mars identifie les interlocuteurs du dialogue Le chef d tablissement conduit le dialogue en liaison avec l quipe de direction et les quipes ducatives en faisant notamment appel aux enseignants qui connaissent l l ve concern et pourront apporter leur contribution la r solution du probl me Mais cette prio
127. traducteur ou bien par un lien de parent qui n est pas tabli Il s agit alors bien souvent de porte parole d fendant des positions extr mistes 81 l ves pr sent es comme formant un noyau dur irr ductible refusaient encore de retirer leurs signes religieux au moment de notre d placement Pour se pr munir contre la pr sence au conseil de discipline de militants d associations favorables au voile un consensus s est tabli pour convoquer le m me jour les 81 conseils de discipline Aux yeux des quipes ducatives cette solution pr sentait en outre l avantage de ne pas faire porter un tablissement particulier la responsabilit du premier conseil de discipline Nous avons mis en garde contre cette solution qui serait apparue comme une sanction collective dont l effet d passerait largement les fronti res de l acad mie Nous avons encourag les quipes ducatives poursuivre le dialogue pour tenter de r duire la taille de ce noyau dur avant de passer la phase disciplinaire pour les autres apr s annonce formelle de la fin du dialogue aux l ves et aux familles Par ailleurs nous avons sugg r d tudier les demandes d inscription au CNED formul es par les l ves et leurs familles Enfin la consultation de la DAJ pour expertise des dossiers de chaque l ve convoqu s en conseil de discipline tait propos e pour assister les quipes qui le souhaitaient dans cette phase d application de la loi
128. u minist re de l ducation nationale Le Bilan Un bilan quantitatif aussi bien que qualitatif est fourni dans ce chapitre Des tableaux donnent le nombre de signes recens s par acad mie ainsi que celui des conseils de discipline Des l ments d information concernant le devenir des l ves ayant quitt leur tablissement ont t r unis Nous avons aussi tent d valuer les perturbations g n r es par la gestion du probl me Les r sultats obtenus cette ann e sont mis en regard de ceux des ann es qui ont pr c d l adoption de la loi Les points controvers s de la loi ses effets sur l autorit scolaire et des domaines connexes celui du port des signes religieux sont signal s Observations finales et pr conisations On reviendra ici sur le caract re universel de la la cit et nous lexaminerons concr tement travers l application de la loi Enfin nous terminons par quelques observations et pr conisations susceptibles d am liorer l application de cette loi Dans l annexe sont rassembl s les textes de la loi de la circulaire d application et d autres documents d origines diverses qui compl teront utilement l information L objectif de ce rapport serait pleinement atteint s il parvenait aider l institution scolaire mieux g rer une situation trop longtemps rest e conflictuelle et s il contribuait informer les parlementaires charg s d valuer la loi Chapitre PREPARATION DE LA RENTREE
129. ubstitu compter du 16 septembre 2004 un bonnet noir que si le port d un couvre chef dans l enceinte scolaire ne contrevient pas en soi aux dispositions de l article L 141 5 1 du code de l ducation ni au r glement int rieur de l tablissement s il constitue un simple accessoire de mode il ressort des pi ces du dossier et en d pit des d n gations de l l ve que celle ci a fait du bonnet la marque substitutive et la manifestation ostensible de son appartenance la religion musulmane que d s lors son port contrevient aux dispositions de l article L 141 5 1 du code de l ducation et justifie que f t prise son encontre une sanction disciplinaire Le second cas concerne les parents d l ves accompagnateurs dans les sorties scolaires S il ne faut pas dramatiser les cas recens s restent minoritaires signalons tout de m me que des m res voil es ont protest par plusieurs manifestations dans diff rentes acad mies contre le refus qui leur a t oppos d accompagner les l ves lors de sorties scolaires Ces m res voil es s en indignent et rappellent que selon la circulaire la loi ne concerne pas les parents d l ves Cette situation a suscit plusieurs prises de positions d organisations diverses L association de parents d l ves FCPE F d ration des conseils de parents d l ves demande au minist re de trancher sur ce point et en l absence de clarification estime que les m res accom
130. ui lan a on se retrouvera devant le tribunal Le lyc e Jean Moulin du centre ville d Albertville dans l acad mie de Grenoble a galement d fray la chronique L arriv e de cinq l ves voil es la rentr e de 1996 divise en deux camps hostiles l quipe p dagogique Gr ves et manifestations relay es par des m dias parfois venus de l tranger d bouchent sur un conseil de discipline pour mettre fin au d sordre Le recours des l ves devant le tribunal administratif se termine par l annulation de l exclusion et la r int gration des l ves Triomphalistes celles ci multiplient les interviews la presse fran aise et trang re L une d elles d clarera Je ne me sens ni marocaine ni fran aise Mon identit c est ma religion Et l islam est la seule religion qui tienne debout Et c est cela qui leur fait peur De nouveau le d sordre s installe une assembl e g n rale des enseignants r clame un deuxi me conseil de discipline Cette fois l exclusion est confirm e par le Tribunal administratif Le conflit qui s est tal sur plus de deux ans a durement prouv l ensemble de la communaut ducative particuli rement le chef d tablissement qui un an de la retraite d clare la presse Je n ai jamais connu un probl me aussi difficile g rer au cours de toute ma carri re A l instar de ce qui s est pass dans plusieurs autres localit s confront es aux m mes dif
131. ur place le poids des forces locales qui s opposent l institution scolaire et appr cier les proc d s sp cifiques qu elles mettent en branle pour contrer l application de la loi et tenter d y rem dier Intervenue dans un moment de tension le soutien de la cellule nationale qui a t appr ci par les quipes locales la demande du recteur la rencontre organis e par le proviseur vie scolaire correspondant de la cellule acad mique a rassembl les chefs d tablissement du Haut Rhin et du Bas Rhin en deux r unions successives dont la premi re fut pr sid e par le recteur et la seconde par l inspecteur d acad mie Tous les tablissements concern s par les probl mes de voile taient repr sent s ces deux r unions Le recteur a introduit la r union en soulignant la mobilisation de l acad mie sur ce dossier et remerci les quipes ducatives pour leurs efforts couronn s de r sultats 125 signes retir s en une semaine Il a appel tenir le cap en restant toujours vigilants tant donn le contexte de la prise d otages En ce qui nous concerne nous avons rappel les orientations fix es par la circulaire et fait un point d information sur la situation nationale Ensuite les chefs d tablissement ont expos leur tour la situation des lyc es et coll ges d Alsace L change qui s en est suivi en permettant l expression de diff rents points de vue la pr sentation des divers cas recens s dan
132. urbation de la scolarit de l l ve concern il lui devient pr judiciable en m me temps qu il devient pour le chef d tablissement et les quipes ducatives de plus en plus difficile assumer correctement Le fait que le dialogue soit caract re explicatif et n engage pas une n gociation ne justifie pas non plus qu il se prolonge l usure Un temps de quinze jours trois semaines de dialogue paraissait a priori raisonnable nous en sommes cinq semaines pour toutes les situations connues la rentr e ce qui est le cas g n ral l engagement d une proc dure disciplinaire en cas de refus d lib r de l l ve de se conformer la loi ajoute au d lai r glementaire de dix quinze jours qui n interrompent d ailleurs pas ce dialogue la convocation d un conseil de discipline d but octobre correspond ainsi de facto un dialogue de six sept semaines et permet de conclure avant les vacances de mi trimestre Nous consid rons que les interventions de plus en plus pesantes aupr s de nos coll gues de la part de votre administration en particulier de la DAJ ou des administrations acad miques pour les dissuader d engager des proc dures disciplinaires interventions verbales mais insistantes voire mena antes sont en contradiction avec vos d clarations publiques et les termes de la circulaire du 18 mai 2004 et remettent en cause les comp tences des personnels de direction auxqu
133. urs contentieux Toutes les d cisions des conseils de discipline seront confirm es par les juges IT LYON Contexte local 25 Avec 32 l ves recens es avec un voile islamique la rentr e contre 21 en 2003 l effet loi pas plus que l effet otages n ont jou comme sur le reste du territoire national L int gration du CRCM dans le programme des r unions acad miques ne semble pas avoir port ses fruits non plus Certes l acad mie de Lyon n est pas la seule voir augmenter le nombre de signes religieux cette rentr e 2004 cinq autres pr sentent la m me caract ristique mais nettement moins prononc e ailleurs si l on excepte Montpellier qu il faut regarder part La r alit des chiffres est vraisemblablement inverse mais la libert du port de ces signes qui pr valait les ann es pr c dentes a fait que les autorit s acad miques n ont pas tenu de statistiques pr cises Seules les situations conflictuelles n cessitant une m diation taient recens es d o la difficult pour l institution scolaire de disposer de donn es num riques syst matiques pour la p riode allant de 1989 2003 Selon les informations communiqu es par le correspondant acad mique de Lyon 6 l ves voil es pr c demment inscrites au CNED ont rejoint les coll ges et lyc es augmentant d autant le nombre de voiles en cette rentr e Seules 10 l ves retir rent leur voile au terme de deux semaines de dialogue
134. vant la d cision du conseil d administration de l tablissement la mise en quarantaine de filles qui ont accept de porter des couvre chefs discrets Il vous est galement pr conis de prendre rendez vous avec l enseignement priv 5 Relations avec les familles Lorsque le contact est tabli avec la famille il y a lieu d abord d expliquer le r le du CRCM Le Pr sident de la R publique lors de son discours du 17 d cembre 2003 affirmait dans l application de cette loi le dialogue et la concertation devront tre syst matiquement recherch es avant toute d cision Le CRCM peut participer au dialogue et la concertation s il est accept par les repr sentants de l ducation nationale qui se r f reront la circulaire qui dit e Le chef d tablissement conduit le dialogue en liaison avec l quipe de direction et les quipes ducatives en faisant notamment appel aux enseignants qui connaissent l l ve concern et pourront apporter leur contribution la r solution du probl me Mais cette priorit n est en rien exclusive de tout autre choix que le chef d tablissement pourrait au cas par cas juger opportun e Les recteurs et les correspondants acad miques sont en tant que de besoin les points de contact avec les tiers int ress s la mise en uvre de la loi C est dans ce cadre que les CRCM inscrivent leur action Il n est pas envisageable d imposer de force le CRCM dans le dialogue mais d accompagne

LA LOI DU 15 MARS 2004 - La Documentation française

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