Les effets de l`accord euro-méditerranéen sur la
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1. ERF Seventh Annual Conference Amman 26 29 October Castillo M 1999 Protection et Acc s au March Europ en le cas du MERCOSUR Th se de Doctorat Universit Paris I Chahed Y et Drogu S 2003 incidences du processus multilat ral sur la viabilit des accords pr f rentiels la cas euro m diterran en Revue d conomie rurale n 276 juillet ao t Deardorff A 1995 Determinants of Bilateral Trade Does gravity Work in Neoclassical World NBER Working Paper n 5377 December Eventt S J et Keller W 1998 On Theories Explaining the success of the Gravity Equation NBER WP n 6529 Avril 14 Feenstra R Markusen J et Rose 1993 Understanding the Home Market Effect and the Gravity Equation the Role of Differentiating Goods NBER Working Paper n 6804 Fontagn L Freudenberg M Peridy N 1998 Commerce international et structures de march une v rification empirique Economie et pr vision n 135 vol 4 pp147 167 Fontagn L Pajot M et Pasteels JM 2001 Potentiels de commerce entre conomies h t rog nes un petit mode d emploi des mod les de gravit document de recherche appliqu e Centre du commerce international Fontagn L et P ridy N 1995 Uruguay Round et PVD le cas de l Afrique du Nord Revue conomique 46 3 mai 703 15 Frankel J A Wei S J 1993 Trade Blocs and Currency Blocs NBER Working Paper n 4335 Handoussa H Reiffers J L 2001 l2. des niveaux sectorielles n aboutissent pas toujours des coefficients n gatifs soit cause d un probl me d endog n it soit parce que les barri res tarifaires ou non tarifaires sont faibles et donc n agissent pas sur le volume des importations Globalement le droit est significatif pour toutes les p riodes malgr l existence d accords pr f rentiels entre le Maroc et l Union europ enne et la signature de l accord euro m diterran e en 1996 Le coefficient li aux barri res tarifaires s accroit progressivement marquant le caract re p nalisant de la politique commerciale de l union europ enne Il atteint m me son niveau le plus lev en 2000 alors m me que les accords multilat raux pr voyaient des avanc es en mati res agricoles Cette hausse du coefficient s explique toutefois en partie par la conversion des mesures non tarifaires en droits quivalents dans le cadre de l Uruguay Round On constate cet gard une baisse du coefficient de la variable relatif la pr sence de restrictions quantitatives Par ailleurs l adh sion de l Espagne a intensifi sa sp cialisation en mati re agricole avec l union europ enne Cette derni re fait d sormais appel pour les importations agricoles au march int rieur Il en d coule une rosion des pr f rences accord es au Maroc d autant plus que l Espagne est le principal concurrent du Maroc pour les cultures m diterran ennes Globalement les mesures de la polit
3. guli re annexe2 Le Maroc disposant d un climat favorable et d avantages salariaux a fait le choix de la sp cialisation dans les cultures m diterran ennes Ce choix a t consolid par des efforts importants d investissements et l orientation de la production vers des cultures intensives rendement lev en r sulte une sp cialisation forte au sein de la fili re des fruits et l gumes et plus particuli rement pour les agrumes et primeurs Parall lement aux fruits et l gumes d autres fili res se sont impos es depuis les ann es soixante dix Il s agit notamment des produits de la p che et de l agroalimentare Le Maroc dispose d importantes ressources halieutiques faisant de lui un exportateur net des produits de p che L avantage comparatif de l agroalimentaire est le r sultat des efforts d investissements et d une main d uvre bon march Toutefois cette industrie reste sujette la production agricole qui d pend des al as climatiques 1 4 Politique commerciale de l Union europ enne en mati re agricole 1 4 1 Les accords de l Uruguay Round L introduction de l agriculture dans les accords internationaux sur le commerce n a t effective qu avec le cycle de l Uruguay Round en 1994 a t convenu que les pays d velopp s r duiraient les droits de douane de 36 en moyenne Les pays en d veloppement diminueraient quant eux leurs droits de 2496 sur dix ans Parall lement des mesures de soutien inte
4. FRAIS OU REFRIGERE 13 00 13 00 12 60 11 00 OU REFRIGERE 7096099 PIMENTS DU GENRE CAPSICUM OU DU GENRE 0 0096 0 0096 1 00 4 0096 PMENTA ALETATPRAB OURERUGERE _ 7101000 POMMES DE TERRE NON CUITES OU CUITES A 12 6096 16 0096 17 10 12 45 OM o 7108070 TOMATES NON CUITES OU CUITES L EAU OU 16 0096 13 00 17 10 15 00 ALAYAPURCONGEEES WE 7108080 ARTICHAUTS NON CUITS OU CUITS AL EAU 13 00 OE Lou a La vapeur 7109000 MELANGES DE LEGUMES NON CUITS OU CUITS 16 00 13 00 17 10 12 4596 AL EAU OU LA vapeur CONGELES o 7112090 OLIVES DESTINEES A LA PRODUCTION DEL 16 00 20 00 59 60 13 50 7119090 MELANGES DE LEGUMES CONSERVES 16 00 20 00 14 00 1 77 8052050 MANDARINES WILKINGS FRAICHES OU 12 00 20 00 19 30 14 81 SECHES 13 15042090 GRAISSES ET HUILES DE POISSONS ET LEURS 1 0096 6 0096 1 0096 0 00 FRACTIONS FLUIDES 15091010 HUILE D OLIVE VIERGE LAMPANTE 20 00 6 00 12 60 43 00 16042050 PREPARATIONS ET CONSERVES DE 0 00 0 00 25 00 4 17 SARDINES 20083059 AGRUMES PREPARES OU CONSERVES SANS 4 00 4 00 21 00 15 20 7 FADDITIONDALCOOL y nem o d 20083075 MANDARINES ET AUTRES PREPARES OU 4 00 18 00 18 00 15 20 HII CONSERVES SANSADDIONDALCOOL ES 20083079 AGRUMES PREPARES OU CONSERVES SANS 4 80 18 00 24 70 18 00 20085071 ABRICOTS PREPARES
5. OU CONSERVES SANS 17 00 17 00 24 70 21 25 20085079 ABRICOTS PREPARES OU CONSERVES SANS 17 0096 17 0096 22 80 20 00 20085092 ABRICOTS PREPARES OU CONSERVES SANS 17 00 17 00 16 15 14 00 20085094 ABRICOTS PREPARES OU CONSERVES SANS 17 0096 17 0096 17 0096 17 0096 20085099 ABRICOTS PREPARES OU CONSERVES SANS 11 5096 2 80 21 85 18 80 20096011 JUS DE RAISINS 50 00 50 00 48 30 40 85 Bibliographie Anderson J 1979 A Theorical Foundation for the Gravity Equation Economic Review vol 69 pp 106 116 Baldwin R E 1993a Adapting the GATT to a more regionalized world chap 18 in Anderson K et Blackhurst R Regional Integration and the Global Trading System pp388 407 Bayoumi T et Eichengreen B 1995 Is Regionalism simply a diversion Evidence from the EC and the EFTA NBER Working Paper n 5283 Bergstrand J 1985 The gravity equation in international trade some microeconomic foundation and empirical evidence Review of Economics and Statistics vol 67 pp 474 481 Bergstrand J 1989 The generalized gravity equation Monopolistic Competition and the Factor Proportions Theory of international trade Review of Economics and Statistics vol 23 pp 143 153 Bou t A 2000 La mesure des protections commerciales nationales Working Paper n 15 Buigues P et Martinez Mongay C 2000 Trade Resistance and Global Competitivenes the case of Egypt Jordan Morroco and Tunisia
6. de protection du secteur agricole 1 4 2 Protection effective L Union Europ enne suit une approche associant politiques bilat rales r gionales et multilat rales Elle cherche la consolidation de liens conomiques avec les pays voisins travers d une part l acc l ration de l adh sion des pays de l Europe Centrale et Orientale et des Etats baltes et d autre part la signature d une nouvelle g n ration d accords d association avec les pays m diterran ens visant la lib ralisation progressive et r ciproque des changes Dans cette perspective l Union Europ enne a largement ouvert ses march s l exception du march agricole Malgr la consolidation des droits applicables aux produits agricoles les taux moyens demeurent lev s La moyenne simple des droits a t estim e 20 896 en 1997 Des pics tarifaires sont atteints pour les c r ales la viande les produits laitiers et la volaille le sucre et les produits du tabac Par ailleurs l Union europ enne a mis en place un syst me de prix d entr e qui remplace le syst me de prix de r f rence Un prix de seuil a t en effet tabli pour chaque produit selon un calendrier d importation Ce syst me repose sur la m me logique que le syst me de prix de r f rence l exception pr t qu il a pour objectif la r duction progressive des tarifs appliqu s Dans le cadre de la politique r gionale de l Union Europ enne les accords sign s avec le Maroc ont condu
7. et ce titre varie entre 15 et 20 96 Les ann es 1999 et 2000 ont t caract ris es par une forte s cheresse qui en abaissant lourdement le PIB agricole a entrain une stagnation de l ensemble de l conomie marocaine Par ailleurs elle participe pour pr s d un tiers au commerce ext rieur gr ce la sp cialisation dans les cultures m diterran ennes Toutefois le poids relatif des produits agricoles et agroalimentaires dans les changes ext rieurs n a cess de diminuer La part de ces produits dans les exportations est pass e de 53 5 96 en 1970 environ 23 46 actuellement Cette volution s explique d une part par le d veloppement de la production industrielle intensive en main d uvre et d autre part par le type de biens export s et les march s destinataires L union europ enne reste le principal client du Maroc en mati re agricole et plus pr cis ment pour les cultures m diterran ennes Ces produits doivent faire face des contraintes d acc s au march europ en en l occurrence le syst me de prix d entr e les normes de qualit exig es par ce march ou encore le syst me de subventions europ ennes 1 2 Concentration des changes La crise des ann es quatre vingt a oblig le Maroc op rer une strat gie d ouverture dans le cadre du programme d ajustement structurel mat rialis e par la promotion des exportations Malgr la modification de la structure des march s qui accompagne la lib ral
8. volution de la structure des changes commerciaux et des investissements entre l Union Europ enne et ses partenaires m diterran ens Rapport du Femise Mars Helpman E et Krugman P 1985 Market structure and foreign trade MIT Press Cambridge Helpman E 1987 Imperfect Competition and International Trade Evidence from Fourteen Industrial Countries Journal of the Japanese and international Economics vol 1 pp 62 81 Hummels D et Levinsohn J 1995 Competition and International Trade Reconsidering the Evidence Quartely Journal of Economics 110 3 pp 799 836 Krugman P 1991a Move Toward Free Trade Zones Federal Reserve Bank of Kansas City Economic Review nov d c Leamer E et Stern R 1970 Quantitative International Economics Allyn and Bacon Boston LinnemannH 1966 An econometric Study of International Trade Flows North Holland Amsterdam P ridy A 1992 An Appraisal of the impact of EEC Preferential Tariff Policy on Morocco s Export Performance trough the Application of Temporal Cross sectional Generalized Gravity Models A Comparison with Tunisia Th se de doctorat institut universitaire europ en Florence Tinbergen J 1962 Shaping the World Economy Suggestion for an International Trade Policy The Twentieth Centry Found New York 15
9. 0 3E 3E 1E 3E cs 3 pom p mL La faiblesse du R2 est due l omission de certaines variables non disponibles des niveaux de d sagr gation tr s fins La variable taux de croissance des exportations susceptible de donner des approximations relatives l volution des productions agricoles et donc des al as climatiques n tant pas significative a t abandonn e Elle n apparait pas dans le tableau relatif aux estimations Les coefficients de la variable taille sont dans la majorit des cas positifs et significatifs avec des valeurs entre 0 18 et 0 93 Ils montrent que les flux d changes augmentent avec la taille du pays Le revenu par t te de l importateur apparait avec un signe positif et significatif sugg rant que l Union europ enne importe plut t des biens intensifs en travail En outre h distance proxy des co ts de transport a comme attendu un signe n gatif Elle est tr s significative avec un coefficient assez lev Par ailleurs l existence de langue commune favorise les changes et pr sente un coefficient estim positif En ce qui concerne les variables nous int ressant les r sultats obtenus par notre estimation sont ceux esp r s Les coefficients de barri res tarifaires et non tarifaires sont la fois n gatifs et significatifs sauf pour l ann e 1988 Ce r sultat est important dans la mesure o les estimations r alis es
10. Les effets de l accord euro m diterran en sur la sp cialisation Agricole du Maroc Nisrine IDIR Centre d conomie de Paris Nord CEPN CNRS UMR Universit de Paris 13 Avril 2004 Introduction L agriculture toujours exclue des accords internationaux sur le commerce entre d sormais dans une phase de lib ralisation Les n gociations internationales de l Uruguay Round ont introduit des mesures de lib ralisation des changes et de r duction des protections agricoles rendant l agriculture un des th mes d actualit les plus houleux du vingt et uni me si cle En d pit de leurs adh sions aux n gociations multilat rales les tats nations sont toujours r ticents face la lib ralisation des changes agricoles L accord de libre change Hiro m diterran e sign par le Maroc s inscrit dans une mouvance de lib ralisation mondiale et r gionale Il constitue pour le Maroc une suite logique des relations avec l union europ enne et des politiques conomiques men es depuis les ann es quatre vingt N anmoins l accord dans un esprit de lib ralisation des changes ne porte pas en lui m me des l ments nouveaux La lib ralisation industrielle est d j acquise et l agriculture a t exclue d s l origine des n gociations Les changes produits agricoles sont toujours soumis des mesures de protection lev es Les concessions accord es par l Union europ enne restent limit es tant en ce qui concerne l
11. M Pajot et JM Pasteels Potentiels de commerce entre conomies h t rog nes un petit mode d emploi des mod les de gravit Document de recherche appliqu Centre de commerce international Novembre 2001 6 Plus pr cis ment Helpman et Krugman 1985 mettent en vidence le lien direct entre volume de commerce et taille du pays Pour se faire ils partent d un mod le deux pays et deux biens diff renci s horizontalement Helpman 1987 en se basant sur ce r sultat va chercher valider le mod le de concurrence monopolistique par le biais d une quation de gravit D autres mod les abordent de fa on compl mentaire les deux fondements th oriques Ils aboutissent des r sultats significatifs sur la relation entre mod les th oriques et quation gravitationnelle Il s agit notamment des travaux de Hummels et Levinsohn 1995 Evenett et Keller 1998 Feenstra Markusen et Rose 1998 et Deardoff 1995 Hummels et Levinsohn 1995 sous l hypoth se de concurrence monopolistique r alisent des tests des flux d change successivement sur un chantillon de pays OCDE et pays non OCDE afin de retrouver les relations pr dites par l quation de gravit Ils concluent que les mod les gravitationnels s appr tent divers mod les th oriques Des explications par des mod les de concurrence en vari t sont plus adapt es lorsque les pays sont similaires alors que le mod le Heckscher Ohlinien explique mieux l q
12. PIB du pays exprim en dollars courants X ix et M ik repr sentent respectivement les exportations et les importations en produits k du pays i 3 Evolution de l avantage comparatif agricole 1970 2001 25 20 15 10 tA 10 15 20 25 Au d but des ann es quatre vingt le secteur perd de ses avantages au profit de la fili re textile Cette p riode marque la chute des prix des mati res premi res un endettement de plus en plus important et des ann es de s cheresse r p tition A partir de 1983 le Maroc entreprend le programme d ajustement structurel avec comme objectif une plus grande lib ralisation de l conomie Une nouvelle politique agricole est amorc e Elle prend la forme d une cession au secteur priv d une partie des terres relevant jusque l du patrimoine de l Etat la red finition du r le des organismes publics d intervention et la soumission de leurs gestion aux imp ratifs du march L avantage comparatif qui se d gage dans h deuxi me moiti des ann es quatre vingt et d but des ann es quatre vingt dix semble tre le r sultat de cette restructuration Dans la deuxi me moiti des ann es quatre vingt dix le secteur agricole semble peser n gativement sur le commerce ext rieur face la fr quence des ann es de s cheresse Alors que l avantage comparatif de la production agricole offre une image contrast e certains produits agricoles affichent au contraire une sp cialisation plus r
13. bilit conditionn e aux variables explicatives des flux bilat raux positifs Dans un deuxi me temps nous int grons l esp rance conditionnelle par le biais de la statistique de Mills dans l quation originale et nous estimons celle ci par la m thode des moindres carr es ordinaires Les donn es relatives aux barri res tarifaires et non tarifaires proviennent de la base de donn es TARIC tarifs int gr s de la communaut europ enne de la communaut europ enne L union europ enne utilise un syst me complexe de tarification bas sur la multitude des droits applicables l entr e d un produit La variable taux de croissance des exportations va tre abandonn e dans la mesure o elle n apporte pas d explications significatives au mod le 7 On a retenu sept pays la France l Espagne Allemagne l Italie La Grande Bretagne UEBL et les Pays Bas Le niveau de d sagr gation est de huit chiffres selon la nomenclature combin e 8 Aussi l estimation d un tarif douanier quivalent unique pour chaque ann e et chaque produit est n cessaire et doit tenir compte d un certains nombre de contraintes Les mesures tarifaires changent au cours de l ann e et dans certains cas l int rieur du mois Il en r sulte que le calcul d une moyenne simple peut donner lieu des r sultats biais s La solution revient donc calculer une moyenne tenant compte des informations mensuelles Les produits l entr e de l union europ
14. commerces que constituent la distance les barri res tarifaires et les barri res non tarifaires devraient avoir un signe n gatif L existence de langue commune est un facteur de facilitation des changes et ce titre on s attend un signe positif L quation que nous cherchons estimer porte sur un pays exportateur Maroc sept pays importateurs de l Union europ enne et soixante et un produits agricoles pris au niveau d sagr g Elle devient sous sa forme logarithmique M DE ao In Y In y In D In Lij In 1 T 6 L approche utilis e pour valuer les effets des pr f rences sur les importations de l Union europ enne en provenance du Maroc et plus pr cis ment des effets sur la sp cialisation au sein du secteur agricole consiste estimer successivement le mod le sur les ann es suivantes 1988 1992 1996 2000 Notre objectif est d appr cier l volution des coefficients li s aux barri res tarifaires et non tarifaires pour conna tre les effets dynamiques sur les performances l exportation du Maroc vers l Union europ enne Notre base contient un nombre important de flux d importations nuls et une simple suppression de ces derniers est susceptible de cr er un biais de s lection La solution consiste alors utiliser la m thode d estimation deux tapes du type Heckman Dans h premi re tape nous r alisons une estimation nous procurant la proba
15. de diversification nourris par le Maroc Elle rend le Maroc tr s sensible aux cycles conjoncturels europ ens Des tudes portant sur des quations d importations et d exportations concluent que les flux d changes entre l Union Europ enne et les pays tiers m diterran ens sont sensibles aux effets revenus P Buigues et C Matinez Mongay 2000 estiment que l lasticit des changes par rapport au produit int rieur brut dans le cadre des changes r ciproques Euromed est de l ordre de 0 98 pour le produit int rieur brut du pays exportateur et de 0 79 pour le pays importateur 1 3 Dynamique de la sp cialisation agricole L examen de l volution du sch ma de la sp cialisation marocaine travers l indicateur de contribution au solde commercial accuse un v ritable changement Le Maroc partait d un sch ma de sp cialisation le seul avantage tait obtenu sur les produits primaires L avantage comparatif du secteur agricole au d but des ann es soixante dix tait le r sultat des conditions m t orologiques exceptionnellement favorables H Handoussa J L Reiffers Rapport du Femise sur l volution de la structure des changes commerciaux et des investissements entre l Union Europ enne et ses partenaires m diterran ens Mars 2001 C est l indicateur d avantage comparatif du qui est retenu Fi 1000 Wy Y X ik M iy Wy Xi Mi YW repr sente le commerce mondial du produit Y est le
16. de 80 L Italie est aussi un concurrent important pour les oranges S agissant des tomates le Maroc subit la concurrence sur le march europ en de l Espagne et des Pays Bas Les produits de p che qui repr sentent 3 9 des exportations marocaines sont admis l inverse des fruits et des l gumes sur le march communautaire en exemption de droits de douanes Le Maroc disposant d importantes ressources halieutiques partage le march europ en avec l Espagne Les produits agroalimentaires marocains compos s essentiellement de conserves de fruits de l gumes et de conserves de poissons subissent les taux les plus lev s Les droits ad valorem peuvent en effet atteindre un niveau de 50 et les contingents tarifaires sont aussi lev s Le libre acc s des produits agricoles est loin d tre mis en place Les produits les plus export s par le Maroc sont ceux qui subissent les tarifs les plus lev s Outre les prix d entr e ces produits sont assujettis des calendriers d exportations Ils contraignent le Maroc a op r des adaptations au niveau de la production C est le cas notamment des tomates qui ont fait l objet d efforts importants d acclimations par l introduction de techniques de productions sous serres En d pit des efforts fournis par le Maroc l acc s au march communautaire des produits agricoles sensibles est encore difficile L accroissement des pr f rences accord es au Maroc se limite aux produits pe
17. e choix des produits b n ficiant de r ductions ou d annulations de droits de douanes qu en ce qui concerne la fixation des contingents Les produits dont l acc s a t limit sont ceux pour lesquels le Maroc d tient un avantage comparatif Il s agit essentiellement des cultures m diterran ennes qui doivent faire face la concurrence des pays membres du Sud de l Europe Par ailleurs l agriculture joue encore de nos jours un r le pr dominant dans l conomie marocaine Elle occupe la majeure partie de la population active Elle repr sente selon les ann es entre 15 et 20 96 du produit int rieur brut et contribue pour pr s d un tiers aux recettes d exportations Aussi l objet de cet article est d analyser et de quantifier les effets d une lib ralisation commerciale partielle sur la sp cialisation au sein du secteur agricole Il s agit plus pr cis ment de r aliser une simulation de sc narios de r ductions des barri res tarifaires et non tarifaires Ce papier se d compose en deux parties La premi re met l accent d abord sur le poids du secteur agricole dans l conomie marocaine et plus particuli rement dans les changes ext rieurs en relation avec la politique commerciale de l Union europ enne en mati re agricole La seconde partie propose une tude empirique des effets des barri res tarifaires et non tarifaires sur la sp cialisation agricole l aide d une mod lisation gravitaire Par cons quent nous prop
18. e confortent les bases th oriques du mod le Les coefficients des variables ont dans la majorit des cas le signe attendu et sont significatifs 196 L estimation a t r alis e en deux temps d abord en incluant toutes les variables explicatives puis en omettant les variables pr sentant une corr lation avec les autres variables explicatives Il s agit notamment de la variable langue commune qui pr sente une corr lation avec la variable distance Aussi nous retiendrons 1 deuxi me sp cification sans la variable existence de langue commune Le tableau 1 pr sente les r sultats de l estimation selon la m thode de Hekman Tableaul1 R sultats des estimations 1988 1992 1996 2000 Coefficients Coefficients Coefficients Coefficients Coefficients Coefficients Coefficients Coefficient EE RE const 67 721 79 906 21 288 40 132 19 834 33 025 23 20 24 925 4 328 6 109 1 806 3 428 2428 4 662 1 954 62 025 0 465 0 274 0 597 0 188 0 967 0 928 1 180 0 714 P p emo au dim ars moe ex mio das PIB t te 8 762 11 682 0 101 5 082 2 624 5 655 0 838 4411 CUM emm ses oms ao asw oe Gams 3 535 5 515 1 208 1 710 3 480 5 654 ee Ps a cues axe came ces rem coim cimo 1 001 2 384 1 559 gm 208 role les Joel em E 7 902 8 265 3 616 3 215 1 311 1 313 10 792 10 790 3 E 3 050 2 279 2 279 2 491 2 487 0 807 0 82
19. enne se voient g n ralement appliquer des droits ad valorem c est dire un pourcentage sur la valeur d entr e d un produit Ils peuvent toutefois faire l objet d une tarification en sus qui prend la forme d un droit sp cifique quantit d euros d termin e sur le volume import Le droit sp cifique est calcul en appliquant une somme fixe d euros par tonnes au volume r ellement import par produit Certains produits sont soumis l entr e de l Union europ enne un prix d entr e La d termination du droit applicable se fait par le biais de la diff rence entre prix d entr e fix par l Union europ enne et prix l importation prix auquel l exportateur introduit son produit Ce dernier est d termin par un quotient entre valeurs et volumes des importations pour chaque produit Un droit quivalent est alors calcul par addition des diff rentes mesures de protection applicables aux produits Les droits de douanes quivalents ont t estim s pour chaque ann e et pour 61 lignes de produits agricoles sensibles annexe 3 Par ailleurs l absence de donn es sur les barri res non tarifaires emport sa prise en compte dans le mod le par une variable muette marquant l existence ou non de restrictions quantitatives La plupart des mesures non tarifaires ont t converties en droits de douanes dans le cadre de l Uruguay Round 2 2 1 Les r sultats Les r sultats des estimations empil es pour chaque ann
20. ique agricole commune demeurent tr s restrictives et agissent n gativement sur les performances l exportation du Maroc Ce r sultat peut tre confort par la simulation d une lib ralisation commerciale partielle 2 2 2 Impact d une lib ralisation commerciale partielle Etant donn e le caract re restrictif de la politique agricole commune et la r sistance des agriculteurs europ ens la lib ralisation des changes agricoles une lib ralisation compl te semble tre irr aliste L hypoth se d une lib ralisation partielle s av re alors plus raisonnable Pour se faire nous retiendrons la sp cification suivante 33 025 0 925InY 5 655 lny 5 654 InD 1 3131 1 Tj 24871n BNT Pour simuler le d mant lement tarifaire et non tarifaire on a proc d en deux temps Une estimation du niveau potentiel d importation des pays de l union europ enne a t r alis e en premier On a effectu par la suite une simulation du niveau d importation lorsque diff rents sc narios de r duction des mesures de protection sont envisag s Une lib ralisation touchant uniquement les restrictions quantitatives augmenterat de 8 32 les importations de l union europ enne en produits agricoles en provenance du Maroc En d pit des mesures prises dans le cadre du GATT les barri res non tarifaires demeurent tr s importantes Les exigences de normes et de qualit freinent les exportations marocaines de certains produit
21. isation la sp cialisation reste encore marqu e par des dotations initiales en ressources naturelles La structure du commerce ext rieur marocain est plac e sous le signe d une forte d pendance vis vis de quelques produits Les exportations marocaines portent sur trois principaux groupes de produits qui procurent 80 des recettes d exportations Il s agit des produits agricoles de p che du textile et du phosphate et ses d riv s En contrepartie le Maroc d pend encore des importations de c r ales d animaux vivants de biens interm diaires et d importations de biens d quipements et produits manufactur s Parall lement les flux d changes sont fortement polaris s comme l indique la comparaison avec le reste du monde 1 La concentration est plus prononc e au niveau des exportations r v lant une d pendance par rapport aux d bouch s Les changes commerciaux s effectuent essentiellement avec l Union Europ enne Elle assure environ 60 des importations marocaines et re oit 70 des exportations marocaines Cette concentration s explique largement travers l histoire des relations entre l Union Europ enne et le Maroc Un acc s pr f rentiel a toujours t accord aux exportations marocaines sur le march europ en Par ailleurs la proximit et les co ts de transport jouent aussi un r le important La concentration g ographique et sectorielle des changes demeure importante en d pit des efforts
22. it un libre acc s pour les produits industriels et un acc s pr f rentiel pour la majorit des produits agricoles Plus de 90 des produits agricoles se voient appliqu s des tarifs pr f rentiels Les tarifs demeurent lev s en d pit des concessions accord es par l union europ enne aux exportations marocaines de produits agricoles et plus pr cis ment des produits issus des cultures m diterran ennes La prise en compte dans le calcul des mesures de protection des quivalents et des contingents tarifaires fait ressortir les pics tarifaires de la politique agricole commune Tarifs applicables aux produits agricoles sensibles marocain l entr e de l Union europ enne en 2000 0 8 0 6 0 4 0 2 tomates oranges mandarines jus de raisins El droit quivalent droit ad valorem Au sein des cultures m diterran ennes se sont les tomates et les agrumes les plus p nalis s Ils sont sujets des prix d entr e des contingents tarifaires et des calendriers d exportations 3 Handoussa J L Reiffers Rapport du Femise sur l volution de la structure des changes commerciaux et des investissements entre l Union Europ enne et ses partenaires m diterran ens Mars 2001 4 ce 2 2 Tarif int gr de la communaut europ enne Pour les agrumes et plus pr cis ment les mandarines les cl mentines et les navels le Maroc est directement en concurrence avec l Espagne Celle ci fournit le march europ en hauteur
23. nts dans l analyse des d terminants des flux de commerce bilat raux De nombreux travaux ont cherch am liorer les pouvoirs explicatifs de ces mod les par l introduction de variables suppl mentaires Les premiers travaux comme ceux de Leamer et Stern 1970 n ont pas tenu compte des effets prix consid r s comme de simples m canismes d ajustement Il faut attendre les travaux de Bergstrand 1985 1989 pour distinguer explicitement les variables prix et taux de change dans une quation gravitationnelle Ces variables mettent en effet en vidence la substitution imparfaite des biens et remettent en cause la parit du pouvoir d achat Bayoumi et Eichengreen 1995 introduisent aussi une variable de taux de change r el comme une approximation de la comp titivit Ils consid rent que h comp titivit est un facteur non n gligeable dans l analyse des flux de commerce Fontagn et al 1998 quant eux mettent en vidence l importance des facteurs historiques et culturels L introduction de telles variables notamment l existence de langue commune est venue essuyer les critiques apport es la distance proxy des co ts de transport Par ailleurs l influence des accords r gionaux ne doit pas tre omise dans l analyse des flux d commerce Aussi elle va tre int gr e dans une premi re g n ration de mod les gravitaires par le biais de variables muettes marquant l existence ou non d accords r gionaux Cette premi re g n ra
24. ode 1988 2000 sur les march s europ ens La combinaison de politiques de soutien et la persistance de protections douani res tarifaires et non tarifaires importantes explique en partie la baisse de la sp cialisation vers l Union europ enne Les r sultats obtenus indiquent bien le caract re restrictif de la politique europ enne puisqu une lib ralisation partielle des changes permet d am liorer consid rablement les performances l exportation L am lioration des changes agricoles entre les deux partenaires n cessite donc la r vision aussi bien des contraintes tarifaires que celles cr ant une distorsion des conditions du march soutien aux prix N anmoins ceci parait difficilement r alisable vu les diff rences de politiques agricoles de part et d autre de la m diterran e Toutefois le Maroc se doit de se doter de moyens lui permettant d am liorer la comp titivit hors des produits agricoles Des efforts importants doivent tre r alis s en mati re de normes de qualit Par ailleurs 1 d pendance de l agriculture marocaine vis vis des al as climatiques n cessite des efforts d investissements importants en mati re d irrigation d appoint Globalement l avantage comparatif agricole peut s accentuer et s orienter vers des cr neaux plus porteurs si l agriculture est introduite dans les n gociations au sein du partenariat euro m diterran en 11 Annexe 1 Orientation g ographique des changes e
25. osons de revenir sur les fondements th oriques des mod les gravitaires avant de quantifier l impact des politiques commerciales restrictives Une estimation est r alis e par la suite successivement sur les p riodes 1988 1992 1996 et 2000 afin de d gager les effets des droits tarifaires et non tarifaires sur la sp cialisation au sein secteur agricole Enfin la simulation d un d mant lement partiel des barri res tarifaires et non tarifaires nous permettra de conforter nos r sultats I L agriculture marocaine Dans les ann es soixante l conomie marocaine tait peu disparate avec un secteur agricole pr dominant Le Maroc partait d un sch ma de sp cialisation o le seul avantage tait obtenu sur les produits primaires Actuellement Elle pr sente un sch ma de sp cialisation plus diversifi Une r orientation des changes s est op r e au profit d autres fili res notamment le textile N anmoins l avantage comparatif du Maroc en mati re agricole est encore non n gligeable Il est le r sultat d un effort d intensification des cultures m diterran ennes 1 1 Poids du secteur dans l conomie marocaine Compar aux autres pays maghr bins le taux de la population active agricole est relativement lev L agriculture emploie environ 40 96 de la population active en d pit de la forte urbanisation aliment e par l exode rural La contribution de l agriculture au produit int rieur brut d pend des al as pluviom triques
26. rne ayant un impact sur le commerce et les subventions l exportation devaient tre r duites Avant le Cycle d Uruguay les importations de certains produits agricoles taient limit es par des contingents et d autres mesures non tarifaires Ces derniers ont t remplac s par des droits de douane qui assuraient un degr de protection quivalent Actuellement les droits de douane sont consolid s pour la majorit des produits agricoles La plupart des restrictions l importation sous d autres formes que les droits de douane ont t convertis en mesures tarifaires permettant de renforcer la transparence des changes agricoles Il n en demeure pas moins que les mesures de protection tarifaires et non tarifaires du secteur restent importantes Les accords internationaux sur l agriculture trouvent leurs limites dans la volont des pays de maintenir leurs autonomies en mati re agricole Au sein de l organisation mondiale du commerce peu de pays se sont engag s r duire le niveau de leurs subventions l exportation voir les mesures globales de soutien du secteur En Europe comme en M diterran e l application des barri res tarifaires uniquement n explique pas les limites aux changes agricoles La protection du secteur rel ve aussi bien de mesures douani res que de politiques structurelles multiformes mises en oeuvre Les engagements pris dans le cadre du cycle de l Uruguay Round n ont pas modifi profond ment le degr
27. s comme les oranges et les mandarines Le Maroc souffre en effet d une faiblesse de comp titivit en la mati re Un sc nario de baisse des droits de douanes de 20 entrainerait une hausse des importations d environ 5 38 Ce r sultat montre l amplitude des effets possibles de l introduction de l agriculture dans les n gociations entre les pays tiers m diterran ens et l Union europ enne L avantage comparatif des produits agricoles vis vis de l Union europ enne est susceptible de s am liorer gr ce un acc s plus important sur le march europ en 10 Globalement les b n fices tir s d une lib ralisation des changes agricoles peuvent tre importants Ils pourraient m me compenser les effets ambigus de la lib ralisation du secteur textile Conclusion L agriculture encore dominante dans l conomie marocaine repr sente pr s de 2346 des exportations marocaines Ces derni res portent essentiellement sur des cultures m diterran ennes entrant directement en concurrence avec les pays sud membres de l Union europ enne Il en r sulte une rosion au sein de la pyramide des pr f rences de l Union europ enne dss privil ges accord s au Maroc d autant plus que l accord de libre change euro m diterran en ne porte pas sur l agriculture La performance des exportations marocaines de produits agricoles se trouve ainsi largement atteinte Les avantages comparatifs fruits et l gumes semblent diminuer sur la p ri
28. substitution de biens et la v rification de la parit du pouvoir d achat Il propose d am liorer le mod le de Linnemman en d veloppant les fondements th oriques de l quation de gravit Il part d un mod le d quilibre g n ral n pays deux facteurs et deux produits diff renci s de deux branches en d duit sous certaines hypoth ses une quation des flux d changes bilat raux comme fonction des revenus nationaux proxies des niveaux de productions des revenus par t tes proxies des dotations factorielles et de la distance proxy des co ts de transport Il introduit par ailleurs les prix dans l quation gravitationnelle montrant ainsi les limites de la parit du pouvoir d achat et de la substituabilit parfaite des biens Dans la m me lign de travaux Anderson 1979 propose une quation gravitationnelle d duite d un mod le faisant appel aux hypoth ses de diff renciation de produits selon l origine et de pr f rences identiques et homoth tiques entre les pays Plus r cemment et gr ce au d veloppement de la litt rature sur le commerce international des tudes ont montr que l quation gravitationnelle d coule des mod les de concurrence monopolistique Krugman 1980 introduit les co ts de transport dans un mod le de concurrence monopolistique et d bouche sur une quation de demande semblable l quation de gravit d s que l on assimile taille de pays et offre de vari t 5 L Fontagn
29. tion a t marqu e par les travaux de P ridy 1992 de Bayoumi et Eichengreen 1995 et Frankel et Wei 1995 Toutefois l utilisation de variables muettes est susceptible de d boucher sur des r sultats biais s La sensibilit des flux commerciaux aux politiques commerciales peut tre sous ou sur estim e Une nouvelle g n ration de mod les va alors chercher mesurer l influence des politiques commerciales par l introduction explicite de variables de barri res tarifaires et non tarifaires s agit notamment des travaux de Fontagn et P ridy 1995 et de Castillo 1999 Cette deuxi me g n ration ouvre la porte des voix de recherche importante d autant plus que la prise en compte des droits de douanes et barri res non tarifaires au niveau d sagr g n a pas encore port notre connaissance sur le secteur agricole Ce type de mod le n cessite la prise en compte de donn es qui ne sont pas toujours disponibles Dans notre travail nous avons choisi d utiliser les mesures de politiques commerciales explicites On consid re qu ils jouent un r le important dans les explications des flux commerciaux agricoles entre l Union europ enne et le Maroc 2 2 Application empirique Pour mesurer les effets des accords de libre change euro m diterran ens sur la sp cialisation au sein du secteur agricole marocain nous faisons appel aux mod lisations gravitaires L quation retenue d coule directement du mod le de Bergs
30. trand 1989 Le choix de cette sp cification r side dans sa bonne consistance th orique La forme g n rale de notre quation est la suivante Y al Y a2 yi a3 yi a4 Dj a5 Lii a6 E a7 T a8 9 La variable expliquer est repr sent e les importations du pays 1 en provenance du pays j les variables explicatives tiennent compte des variables standards des mod les gravitaires savoir les PIB Y les PIB par t te y et la distance D g ographique D autres variables explicatives sont introduites Il s agit notamment de la variable L qui marque l existence de langue commune de la variable qui repr sente le taux de croissance des exportations de la variable qui introduit les droits de douanes et enfin de qui symbolise les barri res non tarifaires Les estimations des variables standard doivent tre en accord avec la litt rature th orique On s attend alors ce que les flux de commerce bilat raux soient positivement corr l s aux revenus Les changes augmentent avec la taille du pays Les variables de PIB par t te constituent des approximations des dotations factorielles et ce titre leur signe va d pendre de la nature des produits Dans le cas d un secteur intensif en mains d uvre comme c est le cas du secteur agricole le PIB par t te de l exportateur devrait avoir un coefficient n gatif contrairement au PIB par t te de l importateur Par ailleurs les obstacles aux
31. u sensibles qui n entrent pas en concurrence avec les produits agricoles europ ens II L quation gravitaire L analyse de l impact de l int gration verticale se fera l aide d une approche en quilibre partiel Elle admet des utilisations des niveaux tr s fins permettant d apporter plus de pr cision La mod lisation gravitaire s inscrit dans cette logique et permet des explications plus ais es des flux commerciaux bilat raux 2 1 Que disent les mod les th oriques L quation gravitationnelle est l origine une relation empirique reposant sur la loi de Newton Appliqu e par Timbergen 1962 aux flux d changes internationaux elle constitue une relation dans laquelle les forces d attraction correspondent aux revenus des deux pays et les forces de r pulsion la distance g ographique s parant ces deux pays Toutefois son utilisation quoique tr s populaire dans la litt rature conomique a fait l objet de critiques importantes li es son manque de fondements th oriques L absence de justifications th oriques va enclencher un mouvement de travaux de recherche des bases th oriques de l quation gravitationnelle Le mod le de Linnemman 1966 tr s largement utilis et reconnu pour son succ s empirique constitue l amorce des fondements th oriques d la mod lisation gravitaire Toutefois Bergstrand 1985 1989 reproche au mod le de Linnemman son manque de fondement th orique et l hypoth se implicite de parfaite
32. uation gravitaire lorsque les partenaires sont h t rog nes Deardoff 1995 l instar de Bergstrand cherche fonder l quation gravitaire sur une logique Heckscher Olhlinienne Pour cet auteur les mod les classiques de commerce international reproduisent aussi les principes de gravit et aboutissent aux m mes conclusions que les mod les de concurrence monopolistiques Le principe de gravit est associ dans les mod ls de concurrence monopolistique l hypoth se de sp cialisation compl te des firmes sur les vari t s Chaque pays produit ces propres vari t s et en devient l unique exportateur Les pr f rences portant sur la vari t entrainent alors des changes importants Feenstra Markusen et Rose 1998 d veloppent un mod le de gravit partir d un mod le de dumping r ciproque avec biens homog nes Ils affirment que les mod les gravitaires s appliquent aussi bien des biens homog nes qu des biens diff renci s Evenett et Keller 1998 confirment lorsque les pays sont suffisamment diff rents que l hypoth se de sp cialisation compl te est l origine des forces de gravit L quation gravitaire est ainsi compatible avec plusieurs cadres th oriques dans la mesure o les flux de commerce trouvent des explications au sein de plusieurs combinaisons de mod les th oriques Couronn s par des succ s empiriques importants les mod les gravitationnels sont devenus des instruments attraya
33. xprim e en UnonEuop eme 7213 7176 60 125 39 757 22 14 Dives 721 660 958 10 is Annexe 2 Evolution de l avantage comparatif en milli mes de PIB 1970 2001 PL EP PS gh gs SUOQU SUAM OO SUO e SP qu we we SP 4 D Autres produits agricoles ES EE EP ES LS B Viandes et poissons dura 12 Annexe 3 Tarifs douaniers de l Union europ enne impos s au Maroc pour les produits agricoles et agro alimentaires sensibles Droit Droit Droit Droit Code DN DS AR PRA TARIC Produits quivalent quivalent quivalent quivalent 1988 1992 1996 2000 3019990 POISSONS DE MER VIVANTS 0 00 0 00 0 00 0 00 3021900 SALMONIDES FRAIS OU REFRIGERES 0 00 0 00 0 00 0 00 3023990 THONS DU GENRE THUNNUS FRAIS OU 0 00 0 00 0 00 0 00 NE SR 3026999 POISSONS DE MER COMESTIBLES FRAIS OU 0 0096 0 00 0 00 0 00 RS RE RE 7019090 POMMES DE TERRE A L ETAT FRAIS OU 9 0096 9 0096 16 35 7 40 REFRIGERE 7020000 TOMATES A L ETAT FRAIS OU REFRIGERE 11 00 11 00 40 00 37 00 7031019 OIGNONS AL ETAT FRAIS OU REFRIGERE 12 00 12 00 11 40 8 30 7032000 AULX A L ETAT FRAIS OU REFRIGERE 12 0096 12 00 11 40 2 00 7061000 CAROTTES ET NAVETS AL ETAT FRAIS OU 17 00 17 00 16 15 2 00 REFRIGERE 7070090 CORNICHONS A L ETAT FRAIS OU REFRIGERE 16 00 16 00 15 20 13 05 7091000 ARTICHAUTS A L ETAT
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