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Livret de culture juridique générale à l`usage de l`expert judiciaire

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1. 2 Les effets sur la l gislation mise en cause La Cour EDH n oblige pas express ment l Etat l origine de la violation d un ou plusieurs droits fondamentaux du requ rant modifier la l gislation ayant entra n cette violation Toutefois le bon sens le conduira en g n ral effectuer les r formes n cessaires pour viter qu l avenir d autres requ rants ne s engouffre dans la br che et que les condamnations ne se multiplient ex l arr t Mazurek c France rendu par la Cour EDH le ler f vrier 2000 a entra n une r forme du droit fran ais des successions Pendant longtemps les droits successoraux de l enfant adult rin taient r duits de moiti en cas de concurrence avec le conjoint victime de l adult re ou les enfants l gitimes anciens articles 759 et 760 C civ Dans l arr t Mazurek la Cour EDH a donc condamn cette l gislation comme porteuse d une discrimination envers les enfants adult rins fond e sur la naissance D s lors tirant les conclusions de cette condamnation le l gislateur fran ais a adopt la loi du 3 d cembre 2001 laquelle a supprim les dispositions du code civil organisant cette discrimination Le concept m me d enfant adult rin a t abandonn Bibliographie sur les aspects g n raux de la Convention EDH F Sudre La Convention europ enne des droits de l homme PUF Que sais je 6 me ed 2006 61 JP Margu naud La Cour
2. Le droit me permet de porter plainte si mes voisins font trop de bruit Que signifie le mot droit Chacun a envie d en savoir plus sur ses droits le droit est en effet une discipline d tude part enti re les juristes font en g n ral gt r 9 r r cinq ann es d tudes sup rieures et souvent davantage Qv est ce que le droit C est d une part l ensemble des r gles qui s appliquent vous et aux autres personnes cela d signe d autre part les pr rogatives dont vous disposez Dans cette seconde acception le mot droit s emploie souvent au pluriel Vos droits sont diversifi s et votre int r t est de les conna tre On per oit d j que les mots employer quand on fait du droit c est dire lorsqu on veut apprendre d couvrir cet ensemble de mati res doivent tre bien choisis et employ s avec pr cision Il existe toute une terminologie juridique Ainsi l adjectif qualificatif juridique que l on vient d employer est il celui qui se rapporte au droit vous allez acqu rir des connaissances juridiques et singuli rement un vocabulaire juridique Depuis qu a t institu le syst me LMD licence master doctorat aussi appel syst me 3 5 8 qui conduit d sormais la plupart des juristes obtenir un niveau master 2 bac 5 15 Le droit remarquez l emploi de ce mot au singulier est avant tout un ensemble de r gles
3. 32 Les fonctions judiciaires sont distinctes et demeureront toujours s par es des fonctions administratives Loi des 16 24 ao t 1790 article 13 de son titre II D fenses it ratives sont faites aux tribunaux de conna tre des actes d administration d cret du 16 fructidor an IT 69 En effet juger l administration serait d j administrer c est dire exercer le pouvoir ex cutif si bien que l expression s paration des pouvoirs d signerait aussi la s paration des autorit s administratives et judiciaires Si juger l administration est administrer alors le juge judiciaire doit s en abstenir au nom de l ind pendance du pouvoir ex cutif l gard du pouvoir judiciaire D aucuns trouvent cette conception particuli rement critiquable et savent le dire avec humour A ce compte l juger les commer ants ce serait encore commercer juger les viticulteurs ce serait encore vendanger et la Haute Cour gouvernerait chaque fois qu elle si ge C est pourtant bien la conception de la Cour de Cassation notamment Celle ci tout en visant la loi des 16 24 ao t 1790 portant s paration des autorit s administratives et judiciaires ne craint pas de se r f rer au principe de la s paration des pouvoirs pour en faire le seul et m me fondement de nombre de ses arr ts Et l habitude a t prise d utiliser l expression s paration des pouvoirs pour d signer la s paration des autorit s administrative
4. F SANT F 1 M decine F 1 1 Allergologie F 1 2 Anatomie et cytologie pathologiques F 1 3 Anesth siologie et r animation services et soins m dicaux d urgence F 1 4 Biologie et m decine du d veloppement et de la reproduction F 1 5 Canc rologie radioth rapie F 1 6 Cardiologie F 1 7 Dermatologie v n rologie F 1 8 Endocrinologie et maladies m taboliques F 1 9 Gastro ent rologie et h patologie F 1 10 G n tique F 1 11 Gyn cologie m dicale F 1 12 H matologie transfusion F 1 13 Maladies infectieuses maladies tropicales F 1 14 M decine g n rale F 1 15 M decine interne g riatrie et biologie du vieillissement F 1 16 M decine physique et de r adaptation F 1 17 M decine et sant du travail F 1 18 M decine vasculaire F 1 19 N phrologie F 1 20 Neurologie F 1 21 Ophtalmologie m dicale F 1 22 Oto rhino laryngologie ORL m dicale F 1 23 Parasitologie et mycologie F 1 24 P diatrie F 1 25 Pharmacologie fondamentale pharmacologie clinique F 1 26 Pneumologie F 1 27 Rhumatologie F2 Psychiatrie 132 133 F 2 1 Psychiatrie d adultes F 2 2 P dopsychiatrie F 3 Chirurgie F 3 1 Chirurgie digestive F 3 2 Chirurgie g n rale F 3 3 Chirurgie infantile F 3 4 Chirurgie maxillo faciale et stomatologie F 3 5 Chirurgie orthop dique et traumatologique F 3 6 Chirurgie plastique reconstructrice esth
5. Son rapport accompagn de sa note de frais et honoraires doit tre accompagn d une copie du proc s verbal de conciliation sign des parties faisant appara tre l attribution de la charge des frais d expertise Faute pour les parties d avoir r gl la question de la charge des frais d expertise il y est proc d apr s la taxation mentionn e l article R 621 11 par application des articles R 621 13 ou R 761 1 selon les cas Article R621 8 S il y a plusieurs experts ils proc dent ensemble aux op rations d expertise et dressent un seul rapport S ils ne peuvent parvenir la r daction de conclusions communes le rapport comporte l avis motiv de chacun d eux Article R621 8 1 Pendant le d roulement des op rations d expertise le pr sident de la juridiction peut organiser une ou plusieurs s ances en vue de veiller au bon d roulement de ces op rations A cette s ance peuvent notamment tre examin es l exclusion de tout point touchant au fond de l expertise les questions li es aux d lais d ex cution aux communications de pi ces au versement d allocations provisionnelles ou en mati re de r f r s l tendue de l expertise Les parties et l expert sont convoqu s la s ance mentionn e l alin a pr c dent dans les conditions fix es l article R 711 2 Il est dress un relev des conclusions auxquelles ont conduit les d bats Ce relev est communiqu aux parties et l expert et
6. suivant l arr t d une chambre de 7 juges toute partie l affaire pourra demander dans des cas exceptionnels le renvoi de l affaire devant la Grande Chambre art 43 Convention EDH en particulier si l affaire soul ve une question grave relative l interpr tation ou l application de la Convention ou une question grave de caract re g n ral Cet arr t de la Grande Chambre sera d finitif art 44 de la Convention EDH L arr t d une chambre devient d finitif trois mois apr s qu il ait t rendu notamment si le renvoi de l affaire devant la Grande Chambre n a pas t demand ou si la demande de renvoi devant la Grande Chambre a fait l objet d un rejet art 44 pr cit Lorsqu un arr t a t rendu deux situations sont possibles Soit la Cour EDH conclut l absence de violation de la Convention par l Etat d fendeur et l affaire s arr tera l Soit elle parvient la conclusion que dans l affaire telle loi de l Etat d fendeur a m connu un ou plusieurs droits fondamentaux du requ rant et l Etat sera condamn C Les effets de la condamnation d un Etat partie la Convention EDH Il faudra ici mesurer les cons quences de la condamnation d un Etat pour avoir viol les droits fondamentaux de l un de ses ressortissants Cette condamnation aura des effets non seulement sur le sort du requ rant victorieux 1 mais aussi sur la l gislation interne dans laquelle la violation des dro
7. Article R621 6 1 La demande de r cusation form e par une partie est pr sent e la juridiction qui a ordonn l expertise Si elle est pr sent e par un mandataire ce dernier doit tre muni d un pouvoir sp cial 74 Elle doit peine d irrecevabilit indiquer les motifs qui la soutiennent et tre accompagn e des pi ces propres la justifier Article R621 6 2 Le greffier en chef ou au Conseil d Etat le secr taire du contentieux communique l expert copie de la demande de r cusation dont il est l objet D s qu il a communication de cette demande l expert doit s abstenir de toute op ration jusqu ce qu il y ait t statu Article R621 6 3 Dans les huit jours de cette communication l expert fait conna tre par crit soit son acquiescement la r cusation soit les motifs pour lesquels il s y oppose Article R621 6 4 Si l expert acquiesce la demande de r cusation il est aussit t remplac Dans le cas contraire la juridiction par une d cision non motiv e se prononce sur la demande apr s audience publique dont l expert et les parties sont avertis Sauf si l expertise a t ordonn e sur le fondement du titre III du livre V cette d cision ne peut tre contest e devant le juge d appel ou de cassation qu avec le jugement ou l arr t rendu ult rieurement L expert n est pas admis contester la d cision qui le r cuse Section 2 Op rations d expertise Article R621 7 Les partie
8. B 5 1 Gestion des droits d auteur B 5 2 Gestion des droits des artistes et interpr tes B 5 3 Gestion des droits d riv s et de reproduction B 5 4 Gestion des droits l image B 6 Sport Activit s sportives mat riel et installations sportives C B TIMENT TRAVAUX PUBLICS GESTION IMMOBILI RE C 1 B timent Travaux publics C 1 1 Acoustique bruit vibration C 1 2 Architecture ing nierie C 1 3 Architecture d int rieur C 1 4 Ascenseur monte charges escaliers m caniques remont es m caniques C 1 5 Assainissement D chets industriels et urbains Epuration des eaux potables Traitement des eaux us es C 1 6 Economie de la construction C 1 7 Electricit Courants forts Electronique automatismes domotique S curit alarme protection incendie C 1 8 Enduits Enduits et rev tements ext rieurs carrelage ravalement Enduits int rieurs pl tres staff stucs C 1 9 Explosion incendie C 1 10 G nie civil A roports barrages ouvrages d art ponts ports tunnels voies ferr es C 1 11 Gestion de projet et de chantier Coordination ordonnancement pilotage Coordination et s curit C 1 12 Gros uvre structure B ton arm charpentes bois et m talliques coffrages fondations ma onnerie C 1 13 Hydraulique C 1 14 Marbrerie C 1 15 Menuiseries Bois m talliques plastiques C 1 16 Miro
9. Parmi les droits r els principaux le plus vident est le droit de propri t mais il existe aussi des d membrements de la propri t a LE DROIT DE PROPRI T 149 C est le droit dont dispose un propri taire sur la chose qui lui appartient Il peut s exercer sur deux cat gories de choses les meubles et les immeubles On appelle immeuble le bien qui a une assise mat rielle Il s agit donc des terrains ainsi que des constructions difi es dessus Inversement les meubles sont des choses qui peuvent tre d plac es plus g n ralement qui n ont pas d assise fixe et qui constituent une cat gorie r siduelle dans laquelle on classe tous les biens qui n entrent pas dans la cat gorie des immeubles Par cons quent une automobile est un meuble au sens juridique de m me qu un manteau de fourrure un stylo des actions de soci t s qui pour cette raison vont constituer un porte feuille de valeurs mobili res Cette distinction entre meubles et immeubles pr sente une utilit d un point de vue juridique En effet ce ne sont pas les m mes r gles qui s appliquent aux meubles et aux immeubles Par exemple les r gles des saisies lorsqu un cr ancier fait saisir les biens de son d biteur diff rent le principe est que l on doit faire saisir les meubles du d biteur avant de faire saisir ses immeubles Ainsi lorsque le d biteur est un agriculteur d un point de vue conomique n est il pas plus sage
10. article On dit que la loi sp ciale d roge la loi g n rale c est un important adage du droit fran ais On le comprend par d duction une loi sp ciale nouvelle ne peut qu abroger partiellement une loi g n rale ancienne La m me logique conduit consid rer qu une loi sp ciale ancienne n est pas abrog e par une loi g n rale nouvelle Prenons le cas des nouvelles formules de contrats de travail qui ont fait couler beaucoup d encre depuis 2005 contrat nouvelle embauche CNE et contrat premi re embauche CPE Le CPE a t finalement retir mais le CNE demeure Pour utiliser ces dispositions r gies par des textes particuliers lois sp ciales un employeur doit proposer un contrat crit au salari bien que le contrat propos soit un contrat dur e ind termin e CDI en effet c est un CDI de type particulier A d faut d crit le salari serait b n ficiaire d un contrat dur e ind termin e ordinaire lui donnant des droits diff rents Bien que r cent ce type de contrat de travail est d nonc comme contraire une convention internationale ratifi e par la France En effet le salari embauch sur CNE dans une entreprise de 20 salari s maximum contrat inutilisable dans les entreprises plus grandes peut th oriquement tre licenci sans motif et sans formalit autre que le respect d un petit pr avis pendant les deux premi res ann es Le salari embauch sur CD
11. ce sont par exemple les G A E C groupement agricole d exploitation en commun les G F A groupement foncier agricole les groupements forestiers qui permettent des personnes de g rer une for t etc I1 en existe dans le domaine de l immobilier Par exemple les Soci t s Civiles Immobili res S C L les Syndicats de copropri taires etc Il en existe dans le domaine des professions lib rales les S C P soci t s civiles professionnelles les Soci t s Civiles de Moyen en particulier dans le domaine m dical etc a Les structures sociales des professions r glement es ont fait l objet d un toilettage par la Loi n 2011 331 du 28 mars 2011 de modernisation des professions judiciaires ou juridiques et certaines professions r glement es Ce texte a apport des pr cisions pour les soci t s constitu es par les avocats les notaires les huissiers de justice les administrateurs judiciaires et mandataires judiciaires les experts comptables et les greffiers des tribunaux de commerce L xercice de ces professions a galement fait l objet de modifications et pr cisions 39 I1 existe diverses formes de soci t s qui n entrent pas a priori dans l une des deux grandes cat gories Exemple le G I E Groupement d Int r t Economique qui permet plusieurs entreprises de g rer ensemble un service utile toutes par exemple un outil informatique perfectionn achet en commun et utilis par chac
12. conform ment aux dispositions de la pr sente section l gard de toute personne convoqu e cette fin ou d f r e devant lui en application de l article 393 du pr sent code lorsque cette personne reconna t les faits qui lui sont reproch s Article 495 8 Cr par Loi n 2004 204 du 9 mars 2004 art 137 JORF 10 mars 2004 en vigueur le ler octobre 2004 Le procureur de la R publique peut proposer la personne d ex cuter une ou plusieurs des peines principales ou compl mentaires encourues la nature et le quantum de la ou des peines sont d termin s conform ment aux dispositions de l article 132 24 du code p nal Lorsqu est propos e une peine d emprisonnement sa dur e ne peut tre sup rieure un an ni exc der la moiti de la peine d emprisonnement encourue Le procureur peut proposer qu elle soit assortie en tout ou partie du sursis Il peut galement proposer qu elle fasse l objet d une des mesures d am nagement num r es par l article 712 6 Si le procureur de la R publique propose une peine d emprisonnement ferme il pr cise la personne s il entend que cette peine soit imm diatement mise ex cution ou si la personne sera convoqu e devant le juge de l application des peines pour que soient d termin es les modalit s de son ex cution notamment la semi libert le placement l ext rieur ou le placement sous surveillance lectronique Lorsqu est propos e une peine d amende son montant ne
13. entr e en vigueur au 1 janvier 2005 Ce texte nouveau est d application imm diate au 1 janvier 2005 il r git tous les couples mari s avant comme apr s cette date 177 parle pas de r troactivit mais d application imm diate de la loi nouvelle Celle ci s applique imm diatement aux effets futurs des situations juridiques en cours Pour en terminer avec la recherche de la loi applicable dans le temps on notera que le l gislateur prend souvent soin d organiser lui m me le passage de la r gle ancienne la r gle nouvelle A la fin du texte de loi il r dige alors des dispositions transitoires qui clarifient la situation en r glant les conflits de lois dans le temps On appelle ainsi les h sitations que l on peut prouver d terminer la loi applicable la situation de fait qu on consid re lorsque des modifications de la r gle ont eu lieu Outre les conflits de lois dans le temps on peut tre confront des conflits de lois dans l espace 2 Champ d application dans l espace Les r gles de droit des pays trangers sont parfois diff rentes des r gles fran aises Un exemple simple le code de la route varie d un pays l autre Ces diff rences ont d ailleurs incit mettre en place une signalisation internationale destin e les estomper mais certaines subsistent Ne faut il pas circuler sur la voie de gauche en Grande Bretagne et dans nombre de ses anciennes colonie
14. objet de neuf heures de cours dans le cadre de ce dipl me d universit Les cours de proc dure civile faits par le Pr sident de S queira et par le B tonnier Pascal Dubois se placent ici On sera particuli rement attentif aux modes de preuve notamment la preuve par expertise et aux r gles de d roulement du proc s singuli rement la phase de mise en tat L affaire doit tre mise en tat d tre jug e d o le r le 104 important du juge de la mise en tat L instruction de l affaire devant le juge de la mise en tat est r gie par les articles 763 et suivants du CPC Ce juge va souvent ordonner des mesures d instruction telles que des expertises Par la suite il rendra une ordonnance de cl ture de l instruction lorsqu il jugera que l affaire est en tat d tre jug e Dans les grandes juridictions un juge est charg du contr le des expertises dans les juridictions de taille plus modeste c est souvent le pr sident ou le juge de la mise en tat qui joue ce r le On sera aussi attentif au r le du juge des r f r s C est le juge de l vidence qui est en pratique saisi dans des cas urgents Il peut ordonner des expertises Choisi dans le code de proc dure civile voici le chapitre consacr aux mesures d instruction ex cut es par un technicien dans les affaires civiles Section I Dispositions communes Article 232 Le juge peut commettre toute personne de son
15. prouver pour les sanctions auxquelles ils s exposeraient en violant la norme ils ob issent parce qu ils trouvent la r gle l gitime Ici nous envisageons cette l gitimit travers le sentiment de justice qu ils prouvent la lecture de la r gle ou au moment de l appliquer La r gle de droit n est l gitime que si elle est juste Force est de reconna tre qu il y a dans cette approche une grande part d id alisme mais cela correspond tout un courant de pens e S y oppose dans une certaine mesure la doctrine positiviste 192 A Les doctrines id alistes D j les auteurs grecs anciens estimaient qu existe un droit sup rieur assimilable un id al universel Pour Platon la loi injuste ne saurait tre appliqu e Aristote insiste sur l id e selon laquelle le droit doit tendre vers un id al de justice qui se concr tiserait dans le droit naturel c est dire dans des principes immuables vocation universelle Au 13 me si cle Saint Thomas d Aquin conf re au droit naturel une coloration catholique c est la loi divine qui contient le droit naturel l observation de la nature y donne acc s ainsi que les critures saintes Comment ne pas remarquer que de telles id es exercent toujours une influence sur notre droit par exemple le commandement tu ne tueras point l gitime parfaitement les sanctions p nales de l homicide volontaire le commandement tu honoreras tes p re
16. t remise en cause La m thode historique ou volutive Cette m thode d laisse l intention du l gislateur Il s agit d adapter le sens de la r gle aux r alit s de l poque Si l intention du l gislateur exprim e longtemps auparavant est d su te il n est pas souhaitable de s y r f rer partir des m mes mots la loi ne changeant pas il est parfois possible de l interpr ter diff remment dans un sens plus conforme aux exigences de la soci t lors de ce changement d interpr tation C est alors le r le du juge Bien s r il doit s abstenir de toute interpr tation partisane qui serait destin e favoriser une personne au d triment d une autre La Cour de Cassation et le Conseil d Etat y veillent Bien s r il s agit de modeler le sens de la r gle en fonction des besoins sociaux en 183 consid ration de l int r t g n ral Il n en demeure pas moins vrai que le juge a alors un r le important surprenant m me pour le non juriste Il est vrai qu il peut faire dire beaucoup la loi Par exemple le code civil date de 1804 on f te son bicentenaire cette ann e et nombre de ses articles n ont pas t modifi s dans leur lettre depuis Son article 1384 alin a 1 fait partie de ces textes fig s dans leur forme pourtant une extraordinaire volution de son sens a eu lieu la fin du 19 me si cle les progr s du machinisme ont commenc entra ner des acc
17. Convention EDH m me si elle a t dict e post rieurement la ratification de la Convention devra tre revue pour aller dans le m me sens que les dispositions de la Convention Les jurisprudences judiciaire et administrative ont chacune reconnu ce principe de primaut de tout trait ratifi par la France et notamment de la Convention EDH sur les lois internes v les arr ts C Cass 1975 Soci t des caf s Jacques Vabre et CE 1989 Nicolo 2 L effet direct de la Convention EDH en droit fran ais C est le corollaire du principe de primaut L effet direct permet tout justiciable s estimant victime d une violation de ses droits fondamentaux de se pr valoir directement des dispositions de la Convention EDH devant les juridictions internes ex un salari agissant contre son employeur devant le Conseil des prud hommes car il lui reproche d avoir port atteinte sa libert d expression en l emp chant de s exprimer sur son activit professionnelle hors les murs de son entreprise alors qu il n a pourtant acc s aucune information confidentielle pourra invoquer directement devant le Conseil de prud hommes la violation de sa libert d expression telle qu elle lui est reconnue par l article 10 de la Convention EDH II Le contenu de la CEDH des droits et libert s fondamentaux Sur un plan formel la Convention EDH comporte un certain nombre d articles int gr s soit au corps m
18. ce qui videmment met en chec leur limitation de responsabilit Certes le cautionnement est un acte volontaire en th orie on n est pas oblig de se porter caution mais en pratique les principaux associ s s ils ne veulent pas 43 mettre la clef sous la porte vont se trouver oblig s de satisfaire la banque qui va leur dire pas de pr t sans cautionnement Le syst me du cautionnement est utilis d une mani re beaucoup plus g n rale Les banques en effet appr cient ce type de garantie d s lors que la caution leur para t solvable C est pourquoi dans la vie courante sp cialement en mati re d achats immobiliers nombreuses sont les personnes qui sont amen es cautionner un emprunteur Souvent l emprunteur est un membre de leur famille ou quelqu un qui leur est cher Mais cet tre cher risque pr cis ment de leur co ter tr s cher s il ne rembourse pas ses propres dettes car alors c est la caution qui paie sa place Le cautionnement est donc un acte dangereux C est pourquoi la loi oblige les personnes qui se portent caution titre non professionnel indiquer tr s pr cis ment de mani re manuscrite quoi elles s engagent Il s agit de leur faire prendre conscience des risques inh rents au cautionnement Les tablissements de cr dit ayant accord un concours financier une entreprise sous la condition du cautionnement par une personne physique ou une personne morale sont d a
19. cembre 2004 Les candidats l inscription et aux r inscriptions ont d sormais tout int r t fournir une attestation ou mieux un dipl me universitaire constatant leur ma trise des principes directeurs du proc s et des r gles de proc dure d due cet adjectif et nom commun prend un accent circonflexe sur le u au masculin et pas au f minin exemples la somme due par le d biteur payer son d chose promise chose due Le participe pass du verbe devoir ob it la m me r gle il a d refuser de signer un contrat expr s expresse qui est nettement exprim exemple contrat expr s convention expresse l express d signe le train rapide ou le caf exhaustif exhaustive adjectif qui signifie complet qui puise fond un sujet Exemple la liste exhaustive des applications d une r gle de droit num re toutes ses applications factuel adjectif rel ve du fait philo Qui s en tient aux faits sans les interpr ter Exemple l expert judiciaire a un r le d analyse factuelle emploi des majuscules chacun sait que l on met une majuscule en d but de phrase ainsi qu la premi re lettre d un nom propre une difficult existe quand on d signe une institution juridique par un nom commun suivi de l identification de cette institution par son lieu d implantation par exemple Ainsi lorsqu on parle des cours d appel il n y a aucune raison de
20. cise galement la place de chaque cours sp cialis que les stagiaires ont entendu au cours de la formation de 72 heures propos e par l Universit de Limoges Mode d emploi du livret La vocation premi re de ce livret est de familiariser les stagiaires du Dipl me d Universit d Expertise Judiciaire avec le vocabulaire usuel qu emploient les juristes fran ais Dans une formation courte 1l n est pas possible de consacrer un important volume horaire la terminologie juridique Pourtant chaque mot a son importance ne pas en ma triser le sens est source de confusions Or la plupart des stagiaires tout en tant fort comp tents dans leurs domaines techniques respectifs n ont pas re u de formation juridique Il s agit de leur permettre d acc der la compr hension des changes verbaux et crits auxquels ils sont confront s en tant qu experts judiciaires Ce livret est donc un socle sur lequel l expert pourra construire ses connaissances juridiques l aide des mat riaux apport s par chacun des intervenants de cette formation Tout stagiaire devra le compl ter l aide des cours entendus dans la formation La formation a elle m me un objectif d termin il ne s agit pas de d livrer un brevet de comp tence technique aux dipl m s Le dipl me d livr valide une formation juridique de 72 heures il atteste que la personne dipl m e ma trise l environnement juridique de sa mission ce qui
21. conna tre ses droits fondamentaux Une fois la requ te introduite une premi re d cision sera rendue sur la question de savoir si elle est recevable ou pas afin d carter les requ tes infond es 59 ou fantaisistes Cette comp tence est d volue un juge unique nouvel art 27 de la Convention EDH applicable depuis juin 2010 apr s l entr e en vigueur du protocole n 14 S il estime que la requ te n est pas irrecevable il la transmettra un comit de 3 juges qui pourra soit la d clarer irrecevable soit se prononcer sur le fond de l affaire en rendant un arr t lorsque la question qu elle soul ve fait l objet d une jurisprudence bien tablie de la Cour Autrement dit ce comit de 3 juges sera comp tent pour traiter les affaires courantes et habituelles En revanche si l affaire porte sur une question nouvelle ou plus complexe elle sera jug e par une Chambre de 7 juges De m me les chambres de 7 juges peuvent se prononcer sur la recevabilit et juger au fond des requ tes qui n auraient pas t tudi es par le juge unique ou le comit de trois juges Enfin une Grande Chambre de 17 juges aura vocation rendre des arr ts notamment lorsque l affaire soumise la Chambre de 7 juges se trouve confront e notamment une affaire particuli rement importante Dans ce cas elle doit se d saisir de l affaire et laisser la Grande Chambre rendra un arr t De plus dans les trois mois
22. d enseignement 3 l assistance des colloques ou des conf rences caract re juridique ayant un lien avec l activit professionnelle des avocats 4 la dispense d enseignements caract re juridique ayant un lien avec l activit professionnelle des avocats dans un cadre universitaire ou professionnel 5 la publication de travaux caract re juridique 2 2 2 La formation des experts judiciaires est principalement assur e par des centres de formation l chelon de chaque Cour d appel constitu s et anim s par les Compagnies d experts en liaison avec la Cour et les Tribunaux du ressort Ces centres dispensent notamment la formation permanente la proc dure expertale exig e des experts judiciaires Ils peuvent aussi assurer des formations initiales pour les candidats l inscription sur une liste d experts judiciaires ou des formations adapt es aux experts inscrits sur la liste probatoire Certaines Compagnies monodisciplinaires organisent en outre des actions de formation sp cifiques leur discipline expertale s minaires congr s journ es d tude et dans un cas particulier un stage pour les candidats experts 2 3 Ceci expos le Conseil National des Barreaux et la F d ration Nationale des Compagnies d Experts Judiciaires sont convenus de l int r t a d assurer une information r ciproque des experts et des avocats sur les actions de formation organis es par les uns et le
23. del de la date du d c s PARAGRAPHE 2 LES PERSONNES MORALES Ce sont les groupements de personnes En effet plusieurs personnes physiques peuvent se grouper pour cr er une nouvelle personne juridique distincte de chacun de ses membres et qu on appelle une personne morale L adjectif moral ne sugg re ici aucun jugement de valeur C est une expression technique qui indique qu un groupement a une vie juridique propre L int r t de cette technique juridique qui consiste cr er des personnes morales est de permettre des personnes physiques de g rer commod ment une activit 32 Attention aux traductions de l expression personne morale partir d une langue trang re En effet vous pouvez tre confront une affaire qui pr sente un l ment d extran it c est dire une situation invitant prendre en compte des l ments de droit tranger Dans les syst mes de droit anglo saxons l expression personne morale se traduit par legal person dans les pays hispaniques par persona juridica dans les pays lusophones par pessoa juridica dans les pays germaniques par juristische person Donc les risques sont grands face ces expressions d tre confront des interpr tes non juristes traduisant par personne l gale ou par personne juridique Ces traductions imparfaites risquent de d naturer la compr hension des probl mes pos s car une personne physique est elle aus
24. demande est inf rieur 4000 euros Par exemple entrent dans son champ de comp tence des conflits de voisinage des demandes en paiement des demandes de restitution de d p t de garantie Il est aussi comp tent pour prendre des ordonnances d injonction de payer et pour homologuer des accords entre parties parvenues se concilier En effet 1l est comp tent en mati re de r glement amiable de litiges par tentative pr alable de conciliation Si la conciliation aboutit il peut homologuer l accord des parties 5l Malgr les critiques adress es cette institution voir par exemple les critiques d un membre du Conseil Sup rieur de la Magistrature qui rappelle que juger est un m tier Le Monde 26 janvier 2005 p 9 5 1500 euros avant la r forme de 2005 qui modifie l art L 331 2 du COJ A noter que le juge de proximit est galement comp tent pour des demandes d un montant sup rieur 4000 euros mais fond es sur l inex cution d une obligation inf rieure 4000 euros Dans ce cas particulier l appel est possible contre la d cision du juge de proximit 5 Demande faite par un locataire son ancien propri taire 54 x 5 Toujours sous r serve de son taux de comp tence 4000 euros 101 Le juge de proximit statue en premier et dernier ressort il est impossible de faire appel de ses d cisions sauf exception LE TRIBUNAL DE COMMERCE Il tranche les litiges qui opposent le
25. est le droit objectif Outre la distinction entre le droit objectif et les droits subjectifs on doit retenir d embl e une autre distinction essentielle Le droit priv se diff rencie du droit public Bien entendu dans ces deux grandes branches du droit on rencontre des r gles de droit objectif qui conf rent des droits subjectifs des personnes mais le droit priv r git les rapports entre les particuliers Le droit public lui int resse 16 les rapports entre les personnes publiques telles l Etat les r gions les d partements etc ainsi que les rapports entre ces personnes publiques et les particuliers En France cette distinction conditionne toute la vie juridique peut tre l exc s Nos tribunaux et cours sont organis s en deux ordres de juridictions les juridictions de droit public et les juridictions de droit priv ces deux cat gories d organes charg s de juger sont r gies par des r gles sensiblement diff rentes De m me les juristes se sp cialisent ils en fonction de cette distinction les privatistes sont sp cialistes du droit priv les publicistes sp cialistes du droit public Bien s r tout juriste d tient les connaissances g n rales relevant de la sp cialit qui n est pas la sienne mais sa pr dilection est clairement affich e Ce livret contient deux chapitres le premier est consacr aux droits subjectifs car les missions d expertise confrontent souvent les experts
26. l gu par lui dans un d lai inf rieur ou gal un mois Le pr sident du tribunal de grande instance ou le juge d l gu par lui entend la personne et son avocat Apr s avoir v rifi la r alit des faits et leur qualification juridique il peut d cider d homologuer les peines propos es par le procureur de la R publique Il statue le jour m me par ordonnance motiv e La proc dure pr vue par le pr sent 56 Ibid voir notamment le 2 1 1 1 de cette circulaire et les r f rences aux textes applicables 117 alin a se d roule en audience publique la pr sence du procureur de la R publique cette audience n est pas obligatoire Le r le du Parquet en mati re civile est moins visible cependant ce r le est loin d tre n gligeable Par exemple en mati re de proc dures collectives sauvegarde redressement et liquidation judiciaire le parquet donne un avis sur la possibilit de redresser l entreprise en difficult il d tient m me des pouvoirs importants comme la possibilit dans certains cas de demander une prolongation de la p riode d observation p riode au cours de laquelle un diagnostic est fait sur les chances de redresser l entreprise en difficult s 2 LES MAGISTRATS DU SIEGE Ce sont ceux qui r digent les jugements et les arr ts Ce sont eux qui prennent les d cisions de justice apr s avoir entendu toutes les parties en pr sence et apr s avoir entendu le r quisitoire des
27. lui m me certains actes qui engagent son patrimoine Dans le plus jeune ge c est l achat de bonbons Dans l adolescence c est faire des achats jusqu concurrence d une somme que le l gislateur n a jamais fix e Cela pose certains probl mes Si par exemple un mineur ach te un cyclomoteur les sommes en jeu peuvent tre relativement importantes Il lui faut l autorisation de ses repr sentants l gaux et la difficult est de d terminer le seuil au dessous duquel le mineur peut agir seul en d pit du principe selon lequel il est juridiquement incapable 4 Article 413 2 c civ Dans le cas o le mineur reste sans p re ni m re c est le conseil de famille qui peut demander l mancipation art 413 3 c civ 15 Sous quelques r serves relatives au mariage de ce mineur mancip ou la possibilit de l adopter 29 On le voit le mineur non mancip comme l incapable majeur dispose de la capacit de jouissance mais pas de la capacit d exercice qui lui permettrait d engager par lui m me son patrimoine C La fin de la vie La personnalit juridique d une personne physique prend fin avec le d c s de cette personne A partir du d c s on dit que sa succession est ouverte Cela signifie qu partir de ce moment les h ritiers et l gataires ont vocation recevoir leur part des biens qui composaient le patrimoine du d funt Un l gataire est le b n ficiaire d un legs c est dire d un a
28. quatre statuant respectivement en mati re civile commerciale sociale et p nale L assembl e g n rale des magistrats du si ge d signe chaque ann e les magistrats qui composent cette formation La formation restreinte est pr sid e par le premier pr sident ou son d l gu Les tribunaux de grande instance les tribunaux de commerce et les conseils de prud hommes du ressort de la cour d appel sont repr sent s l assembl e g n rale m me si celle ci si ge en commission restreinte ou en formation restreinte par un de leurs membres qui participe avec voix consultative l examen des demandes Toutefois le premier pr sident peut dispenser certaines juridictions de se faire repr senter pourvu qu un membre au moins de chacune des cat gories de juridiction si ge l assembl e g n rale amp Par exemple en 2009 la Cour d Appel de Limoges a examin 62 dossiers mais n a inscrit que 13 candidats 139 L expert va pr ter serment la formule rituelle est Je jure d accomplir ma mission de faire mon rapport et de donner mon avis en mon honneur et en ma conscience Il devra r it rer sa demande deux ans apr s R inscription sur une liste dress e par une cour d appel En vertu de l article dix les demandes de r inscription pour une dur e de cinq ans sont envoy es avant le ler mars de chaque ann e au procureur de la R publique pr s le tribunal de grande instance dans le ressort duquel le candidat e
29. rarchie on trouve les substituts Ils sont ainsi nomm s parce que tous les magistrats du parquet peuvent se remplacer mutuellement c est dire se substituer les uns aux autres y compris au cours de la m me audience Au dessus se situe le Procureur de la R publique Il y en a un dans le ressort de chaque tribunal de grande instance Le procureur est lui m me plac sous l autorit du Procureur G n ral pr s la Cour d Appel un dans chaque ressort g ographique de Cour d Appel 113 A noter que le repr sentant du Parquet devant les diff rentes formations de la Cour de Cassation ainsi que devant les cours d assises est appel avocat g n ral bien qu il soit magistrat et non avocat Au sommet de la hi rarchie du parquet on trouve le Ministre de la Justice que l on appelle aussi le Garde des Sceaux Le r le du Parquet est tr s important en mati re p nale En tant que repr sentants de l int r t g n ral les magistrats du parquet requi rent des peines ou d autres mesures dans leurs r quisitoires devant les tribunaux r pressifs Mais ils ne d cident pas de la sanction prononc e seuls les magistrats du si ge peuvent le faire Toujours dans les affaires p nales les magistrats du parquet ont l initiative des poursuites Cela signifie qu en principe seul le parquet peut d clencher les poursuites p nales d faut videmment l int ress ne sera pas sanctionn Or on a dit que le Minist re
30. tre r cus s il y a eu proc s entre lui et l une des parties s il a pr c demment connu de l affaire ou s il y a amiti ou inimiti notoire entre lui et l une des parties L amiti ou l inimiti notoire avec une partie ainsi que l existence d un proc s avec l une d elles constituent des cas de partialit subjective car il sera possible de prouver qu en son for int rieur l expert a des pr jug s favorables ou d favorables vis vis de la partie concern e Tel a t le cas dans une affaire o la Cour de cassation a admis la r cusation d un expert qui partageait les m mes bureaux les m mes num ros de t l phone et de fax que l une des parties Il y avait donc une amiti notoire entre l expert et une partie contraire l impartialit attendue de ce dernier Cass civ 2 me 5 avril 2001 Le fait pour un expert d avoir pr c demment connu d une affaire est en revanche un cas de partialit objective car on peut soup onner qu ayant d j donn un avis dans une affaire il sera conduit le r it rer s il doit nouveau la conna tre un autre stade proc dural au lieu d tre totalement d nu de pr jug s A nsi un expert s tant prononc sur la garantie dommage ouvrage en mati re de construction ne pourra pas tre nomm pour intervenir dans la phase judiciaire du 65 litige CA Versailles 19 janvier 2005 De plus la Cour de cassation estime que les c
31. 3 4 Sols E 4 M canique E 4 1 M canique g n rale mat riaux et structures E 4 2 Machines E 4 3 Ing nierie m canique E 5 M tallurgie E 5 1 M tallurgie g n rale E 5 2 Assemblage soudage brassage E 5 3 Chaudronnerie E 5 4 Activit s annexes analyses essais contr les E 6 Produits industriels E 6 1 Chimie Corrosion Industrie agro alimentaire Industrie chimique min rale organique G nie chimique E 6 2 Fili re bois et plasturgie Emballage et conditionnements Imprimerie et industrie papeti re E 6 3 Proc d s de fabrication industrielle E 6 4 Textile et habillement Peaux et fourrures E 6 5 M taux et m tallurgie E 6 6 Mines et carri res E 7 Transport mat riel E 7 1 A ronautique espace Avionique cellules motorisation Ergonomie Navigation 131 E 7 2 Appareils de levage et de manutention E 7 3 Appareils de transport sur c bles E 7 4 Automobiles cycles motocycles poids lourds Coque ch ssis cadre carrosserie Electricit lectronique embarqu e M canique moteur bo te pont trains roulants Peinture sellerie E 7 5 Mat riel ferroviaire E 7 6 Navires Marchands Plaisance E 8 Transport usage et usagers E 8 1 A rien E 8 2 Naval E 8 3 Terrestre Chemins de fer Routes E 9 Propri t industrielle E 9 1 Brevet E 9 2 Marques E 9 3 Mod les
32. 75 78 du CPP et des enqu tes de flagrance men es la suite d un crime ou d un d lit flagrant dans les conditions d finies aux articles 53 et suivants du CPP Ces enqu tes ont lieu sous le contr le du Parquet c est dire sous le contr le de certains magistrats 112 A LES MAGISTRATS On sait qu il existe des magistrats professionnels et des magistrats non professionnels lus ou d sign s Ceux qui sont lus ou d sign s entrent dans la cat gorie des magistrats du si ge Les autres se r partissent en 2 cat gories magistrats du si ge et magistrats du parquet Cette derni re distinction est importante Pour l expert voici un exemple d application pratique en mati re p nale le Parquet ne va pas demander d expertise pour un premier examen de l affaire mais il peut demander un avis un technicien ou un examen m dical pendant l enqu te polici re Si une v ritable expertise est ensuite ordonn e c est un magistrat du si ge qui sera comp tent pour l ordonner 1 LE PARQUET On l appelle aussi Minist re Public C est un corps de magistrats professionnels qui ont pour r le de repr senter l Etat la Soci t au sens de soci t civile de groupe social dans lequel nous vivons Ils repr sentent donc l int r t g n ral I1 s agit d un corps hi rarchis c est dire que ceux de ses membres qui sont au bas de l chelle ob issent aux chelons sup rieurs En bas de cette hi
33. Aujourd hui la CJUE comprend la Cour de justice le Tribunal et des tribunaux sp cialis s La Cour de justice est compos e d un juge par Etat membre de l Union europ enne Elle est assist e par des avocats g n raux Le Tribunal est compos e d un juge par Etat membre La CEDH dite Cour de Strasbourg est la Cour Europ enne des Droits de l Homme Son r le est de juger les tats membres du Conseil de l Europe lorsqu une violation d un important trait leur est reproch e ce trait est la Convention de Sauvegarde des droits de l homme et des libert s fondamentales que la France a bien s r ratifi e Comme la CEDH ne craint pas de donner des interpr tations fort novatrices de cette convention qui lie la France le droit fran ais volue de mani re tr s significative sous l influence d une telle juridiction Vous pouvez placer ici le cours de Romain Dumas Ma tre de conf rences l IUT de Figeac Ce cours montre lPinfluence de ce trait sur l volution du droit fran ais notamment sur l volution des r gles r gissant l expertise Voici un r sum du cours dispens en 2011 52 La Convention europ enne des droits de l homme aspects g n raux et influence sur le droit de l expertise judiciaire Par Romain Dumas Ma tre de conf rences en droit priv l Universit de Toulouse II IUT de Figeac Membre du CREOP EA 4332 Universit de Limoges Th me n 1 Aspects g
34. Civil applique la pr somption de paternit l gitime au f tus Cela suppose qu au moment de la conception de l enfant la m re tait engag e dans les 10 pate z EE En effet en application d un adage selon lequel infans conceptus pro nato habetur adage consid r comme un principe g n ral du droit l article 311 du code civil dispose que La loi pr sume que l enfant a t con u pendant la p riode qui s tend du trois centi me au cent quatre vingti me jour inclusivement avant la date de la naissance La conception est pr sum e avoir eu lieu un moment quelconque de cette p riode suivant ce qui est demand dans l int r t de l enfant La preuve contraire est recevable pour combattre ces pr somptions 22 liens du mariage elle tait mari e L article 312 du code civil s applique automatiquement L enfant con u ou n pendant le mariage a pour p re le mari Ce texte institue une pr somption c est dire que d un fait connu on d duit et on tient pour vrai un fait inconnu Ici le fait connu est la naissance le fait inconnu est la paternit du mari de la m re peut tre n est il pas le p re biologique peu importe il est le p re juridique Et vive la paix des familles Bien entendu il s agit l d une approche traditionnelle et le droit civil moderne permet dans certaines conditions de combattre cette pr somption de paternit l gitime lorsque l en
35. Comptabilit s sp ciales comptes consolid s banques comptabilit publique assurances D 2 Evaluation d entreprise et de droits sociaux D 3 Finances D 3 1 Finance d entreprise D 3 2 March s financiers et produits d riv s D 3 3 Op rations de banque et de cr dit D 3 4 Op rations d assurance et de gestion des risques D 3 5 Op rations financi res internationales D 4 Gestion d entreprise D 4 1 Analyse de gestion D 4 2 Contrefa ons concurrence d loyale D 4 3 Distribution commerciale franchises concessions D 4 4 Etude de march s D 4 5 Strat gie et politique g n rale d entreprise D 5 Gestion sociale conflits sociaux D 6 Fiscalit D 6 1 Fiscalit personnelle 130 D 6 2 Fiscalit d entreprise D 7 Diagnostic d entreprise Mandats ad hoc et expertises art L 611 3 du code de commerce Expertises art L 813 1 du code de commerce E INDUSTRIES E 1 Electronique et informatique E 1 1 Automatismes E 1 2 Internet et multim dia E 1 3 Logiciels et mat riels E 1 4 Syst mes d information mise en uvre E 1 5 T l communications et grands r seaux E 2 Energies et utilit s E 2 1 Electricit Electro m canique G nie lectrique E 2 2 Energie solaire E 2 3 Nucl aire E 2 4 P trole gaz et hydrocarbures E 2 5 Utilit s air eau vapeur E 3 Pollution E 3 1 Air E 3 2 D chets E 3 3 Eau E
36. EDH l interdiction de la torture art 3 l interdiction de l esclavage et du travail forc art 4 le droit au respect de la vie priv e art 8 con u de mani re extensive comme incluant la fois le respect de la vie priv e familiale du domicile et des correspondances la libert de pens e de conscience et de religion art 9 la libert d expression art 10 l interdiction des discriminations art 14 et le droit au respect des biens art 1 du ler protocole additionnel 58 HI Le Contr le juridictionnel du respect des droits des individus Tout individu s estimant victime d une violation d un de ses droits fondamentaux doit d abord saisir une juridiction nationale A Il ne saisira ventuellement la Cour EDH qu apr s puisement des voies de recours interne s il estime qu elles n ont pas r pondu ses attentes B A Le contr le juridictionnel avant tout interne Lorsqu un individu estime que l Etat un de ses organes ou un particulier a m connu l un ou plusieurs de ses droits fondamentaux il devra avant tout saisir la juridiction fran aise du ler degr comp tente en la mati re ex si un salari estime que son employeur a m connu sa libert d expression telle qu nonc e dans la Convention EDH il devra saisir le Conseil de prud hommes situ dans le m me d partement que l tablissement employeur S il n a pas obtenu satisfaction il pourra former appel de
37. L E U R L ainsi que dans les S A et dans les S A S Si de telles soci t s ont des dettes qu elles ne peuvent pas rembourser leurs cr anciers restent impay s sans pouvoir exiger un paiement sur le patrimoine personnel des associ s sauf faute commise par un dirigeant de la soci t d bitrice les cr anciers peuvent alors poursuivre ce dirigeant et faire saisir son patrimoine personnel La SAS est la forme la plus r cente de soci t commerciale Elle correspond une volont de simplifier le droit objectif notamment dans le monde des affaires L article L 227 1 de l actuel code de commerce indique qu une soci t par actions simplifi e peut tre institu e par une ou plusieurs personnes qui ne supportent les pertes qu concurrence de leurs apports Dans les soci t s anonymes souvent les investisseurs ont surtout effectu un placement financier dans l espoir que les actions d nomination des parts sociales 41 dans les S A de leur soci t prendront de la valeur La n gociation et l obtention des actions de S A est facilit e lorsque la soci t est cot e en bourse Dans ce type de soci t souvent les associ s ne se connaissent pas entre eux En revanche il existe aussi des petites S A dans lesquelles les associ s ont pr vu la n cessit d un agr ment pour admettre de nouveaux actionnaires la clause d agr ment des statuts oblige voter entre actionnaires actuels pour agr er
38. Les juristes nomment cela le droit objectif Cette expression technique d signe en r alit un ph nom ne que tout le monde per oit ais ment les tres humains ont besoin de r gles de conduite pour voluer sereinement dans le groupe social qui est le leur Cela est vrai d s l enfance observez des joueurs de billes ou de pogs ils vont d finir des r gles du jeu avec plus ou moins de pr cision et moins la r gle pr alablement pos e sera pr cise plus les enfants prouveront le besoin de la modeler en cours de partie chacun souhaitant faire adopter la r gle la plus conforme ses int r ts du moment Dans le monde des adultes il est indispensable que les r gles soient clairement fix es et ne puissent tre modifi es qu au terme d un processus d mocratique c est dire voulu par le plus grand nombre de citoyens en ge de voter ou par le plus grand nombre de repr sentants des citoyens Toute personne quel que soit son ge a des droits Les droits subjectifs sont les pr rogatives reconnues aux personnes par le droit objectif Avoir le droit de faire quelque chose c est d tenir une pr rogative un pouvoir personnel en vertu des r gles qui r gissent la vie en soci t Fort heureusement chaque personne a des droits tr s nombreux Il n est pas question de tous les num rer cependant on pourra tenter d en rendre compte en les classant par grandes cat gories apr s avoir pr cis ce qu
39. a trois des cinq magistrats du parquet mentionn s au troisi me alin a ainsi que le conseiller d tat l avocat et les six personnalit s qualifi es mentionn s au deuxi me alin a Elle est pr sid e par le premier pr sident de la Cour de cassation que peut suppl er le procureur g n ral pr s cette cour Sauf en mati re disciplinaire le ministre de la justice peut participer aux s ances des formations du Conseil sup rieur de la magistrature Le Conseil sup rieur de la magistrature peut tre saisi par un justiciable dans les conditions fix es par une loi organique La loi organique d termine les conditions d application du pr sent article Article 66 Nul ne peut tre arbitrairement d tenu L autorit judiciaire gardienne de la libert individuelle assure le respect de ce principe dans les conditions pr vues par la loi Article 66 1 Nul ne peut tre condamn la peine de mort 120 On sait que des magistrats lus par leurs pairs donc des magistrats non professionnels composent les conseils de prud hommes et les tribunaux de commerce on en trouve aussi au tribunal paritaire des baux ruraux A la fin de l ann e 2008 par exemple ont t renouvel s les conseillers prud hommes par voie d lections professionnelles Les lecteurs taient les salari s pour l lection des conseillers salari s et les employeurs ou cadres assimil s pour l lection des conseillers employeurs Les nouve
40. a dit en premier et dernier ressort Un taux de comp tence en premier et dernier ressort est donc fix Ce taux volue souvent et il diff re d une juridiction l autre L appel a un effet d volutif il remet la chose jug e en question devant la juridiction d appel pour qu il soit nouveau statu en fait et en droit art 561 CPC pr cis par les articles suivants L appel a donc un effet suspensif En toute hypoth se le pourvoi en cassation reste possible Autrement dit il est possible de faire un pourvoi contre un arr t de Cour d Appel ou contre un 103 jugement de Tribunal d Instance de Tribunal de Grande Instance de Tribunal de Commerce etc lorsque l appel tait impossible A noter que les d cisions rendues par des tribunaux s appellent des Jugements de m me que pour le Conseil de Prud hommes En revanche les d cisions rendues par des cours cours d appel Cour de Cassation cours d assises s appellent des arr ts Au second degr la juridiction comp tente est la Cour d Appel Il y en a une dans chaque r gion elle est toujours compos e de magistrats professionnels si geant en principe au nombre de trois et elle est organis e en plusieurs chambres des chambres civiles une chambre sociale une chambre commerciale Toute cette organisation judiciaire est d crite dans le Nouveau Code de Proc dure Civile en abr g NCPC B La proc dure civile Elle a fait l
41. au regard du litige L expert doit motiver correctement son refus Le d faut de r ponse un dire peut entra ner l invalidation de l expertise Si une partie crit directement l expert en lui demandant de ne pas communiquer son courrier l adversaire l expert doit renvoyer le document en expliquant qu il n en sera pas tenu compte dans les d bats Pr rapport Si les parties le demandent un pr rapport est recommand m me si la mission ne le prescrit pas Le pr rapport est bien s r obligatoire s il est demand dans la mission Si l expert refuse le pr rapport demand il doit expliciter dans son rapport les raisons de son refus L expert doit pr venir les parties de la date laquelle il d posera son rapport Rapport Il doit tre Clair dans sa pr sentation Facile reproduire pas de recto verso reliure simple Les annexes seront ventuellement s par es si elles sont tr s volumineuses avec une liste num rot e dires re us documents strictement utiles la compr hension du rapport Nous verrons plus tard ce qu il doit contenir obligatoirement Diffusion 2 exemplaires au greffe du tribunal 1 exemplaire chaque partie copie aux avocats 1 exemplaire conserv aux archives de l Expert NB Les exemplaires du tribunal seront soit d pos s au greffe contre re u afin de confirmer la date de d p t soit envoy s par lettre recommand e avec AR dans le m me but Les
42. aux tiers sauf au juge l ordonner en cas de difficult Article 244 Le technicien doit faire conna tre dans son avis toutes les informations qui apportent un claircissement sur les questions examiner Il lui est interdit de r v ler les autres informations dont il pourrait avoir connaissance l occasion de l ex cution de sa mission Il ne peut faire tat que des informations l gitimement recueillies Article 245 Modifi par D cret n 89 511 du 20 juillet 1989 art 2 JORF 25 juillet 1989 en vigueur le 15 septembre 1989 Le juge peut toujours inviter le technicien compl ter pr ciser ou expliquer soit par crit soit l audience ses constatations ou ses conclusions Le technicien peut tout moment demander au juge de l entendre Le juge ne peut sans avoir pr alablement recueilli les observations du technicien commis tendre la mission de celui ci ou confier une mission compl mentaire un autre technicien Article 246 Le juge n est pas li par les constatations ou les conclusions du technicien Article 247 L avis du technicien dont la divulgation porterait atteinte l intimit de la vie priv e ou tout autre int r t l gitime ne peut tre utilis en dehors de l instance si ce n est sur autorisation du juge ou avec le consentement de la partie int ress e Article 248 Il est interdit au technicien de recevoir directement d une partie sous quelque forme que ce soit une r mun ra
43. celle dont la d cision a t annul e Par exemple un arr t de la Cour d Assises de Tulle en Corr ze est cass la Cour de Cassation renvoie devant la Cour d Assises de Bordeaux cette derni re va rejuger l affaire Il n existe en France qu une seule Cour de Cassation En revanche il existe plusieurs formations possibles de la Cour de Cassation notamment l Assembl e Pl ni re r unit l ensemble des Chambres de la Cour de Cassation pour prendre des d cisions solennelles dans des affaires qui pr sentent une difficult toute particuli re La formation ordinaire en mati re p nale est la Chambre Criminelle de la Cour de Cassation remarquez le sens large donn dans ce cas l adjectif criminel il est alors synonyme de l adjectif p nal Telles sont les juridictions p nales ce sont des juridictions de jugement mais pr alablement s effectue une recherche des preuves pour la plupart des d lits et syst matiquement en mati re de crimes conform ment au code de proc dure p nale Lorsqu une affaire n est pas suffisamment claircie toute juridiction de jugement peut ordonner une expertise b La proc dure p nale Les r gles de proc dure d terminent l organisation judiciaire la comp tence l instruction des proc s Plus g n ralement elles d crivent minutieusement ce que doit tre le d roulement du proc s c est dire la mani re de proc der La proc dure p nale r
44. choix pour l clairer par des constatations par une consultation ou par une expertise sur une question de fait qui requiert les lumi res d un technicien Article 233 Le technicien investi de ses pouvoirs par le juge en raison de sa qualification doit remplir personnellement la mission qui lui est confi e S1 le technicien d sign est une personne morale son repr sentant l gal soumet l agr ment du juge le nom de la ou des personnes physiques qui assureront au sein de celle ci et en son nom l ex cution de la mesure Article 234 Les techniciens peuvent tre r cus s pour les m mes causes que les juges S il s agit d une personne morale la r cusation peut viser tant la personne morale elle m me que la ou les personnes physiques agr es par le juge La partie qui entend r cuser le technicien doit le faire devant le juge qui l a commis ou devant le juge charg du contr le avant le d but des op rations ou d s la r v lation de la cause de la r cusation 105 S1 le technicien s estime r cusable il doit imm diatement le d clarer au juge qui l a commis ou au juge charg du contr le Article 235 Si la r cusation est admise si le technicien refuse la mission ou s il existe un emp chement l gitime il est pourvu au remplacement du technicien par le juge qui l a commis ou par le juge charg du contr le Le juge peut galement la demande des parties ou d office remplacer le technicien qui manquerait se
45. consacr e au d part uniquement pour les tribunaux l article 6 1 de la Convention EDH rev t une grande importance en ce qu elle garantit la fois l efficacit et la cr dibilit de la justice La jurisprudence europ enne appr cie l ind pendance d un tribunal notamment au regard de trois l ments le mode de d signation et la dur e du mandat des juges qui le composent l existence de m canismes destin s pr munir le tribunal des pressions ext rieures qu elles manent de lobbies ou encore des parties au litige et enfin les apparences d ind pendance qu il peut pr senter Les juridictions internes ont plusieurs fois eu conna tre de la question de l ind pendance de l expert au regard de l article 6 1 de la Convention EDH dans le domaine de la propri t intellectuelle et plus pr cis ment de la saisie contrefa on La saisie contrefa on est une proc dure par laquelle le titulaire d un droit de propri t intellectuelle tel qu un brevet d invention une marque ou encore un logiciel veut faire constater par un huissier ou un commissaire de police qu une personne commercialise des biens fabriqu selon son brevet ou sous sa marque ou via son logiciel sans son autorisation Le titulaire du droit de propri t intellectuelle devra donc faire saisir les marchandises contrefaites et les comparer son brevet sa marque ou son logiciel pour d terminer s il y a contrefa on ou pas Or
46. d cembre 2009 B Les trait s internationaux La France est un Etat parmi bien d autres Ne pouvant vivre repli s sur eux m mes les fran ais comme les autres terriens sont amen s conclure collectivement par l interm diaire de l Etat fran ais des conventions avec d autres pays On parle de conventions internationales ou de trait s internationaux ces expressions sont synonymes Lorsqu un pays est int ress par un projet de trait international il en n gocie le contenu Sa marge de n gociation est plus ou moins grande s il s agit La devise de la R publique est Libert galit Fraternit Son principe est gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple 206 d aboutir un trait bilat ral c est dire un trait qu on ne n gocie qu avec un seul autre Etat la n gociation est g n ralement tr s libre sauf n gocier avec un partenaire capable d imposer le contenu pour des raisons de force conomique militaire ou autre En revanche un trait multilat ral auquel les parties contractantes sont en nombre sup rieur deux est videmment d autant plus difficile n gocier que le nombre de partenaires est grand Tel est le cas des conventions propos es par l Organisation des Nations Unies ONU ou de celles propos es par le Conseil de l Europe Lorsqu un tat signe un trait il manifeste par l son int r t pour lui mais ce n est que p
47. de faire saisir d abord son poste de t l vision et son magn toscope ses meubles que la terre ou les b timents d exploitation 150 Cet int r t pratique de la distinction entre meuble et immeuble explique d ailleurs certaines fictions juridiques C est ainsi que le cheptel ou le tracteur est consid r comme un immeuble par destination pour la m me raison conomique que pr c demment La distinction meuble immeuble pr sente aussi un int r t en mati re de r gimes matrimoniaux Le r gime matrimonial d un couple mari d finit la mani re dont les biens de ce couple doivent tre g r s Lorsque des personnes se marient sous le r gime matrimonial de la s paration de biens chaque membre du couple g re individuellement ses biens propres et dans ce cas de figure il n existe pas de biens communs l homme et la femme mari e Dans le r gime l gal c est dire le r gime matrimonial qui s applique automatiquement au couple se mariant sans faire de contrat il existe en revanche trois masses de biens les biens propres du mari les biens propres de la femme les biens communs A ce stade d avancement du cours on peut commencer entrer dans un raisonnement quelque peu technique Jusqu l entr e en vigueur de la loi du 13 juillet 1965 r formant les r gimes matrimoniaux ce r gime l gal tait celui de la communaut de meubles et acqu ts Un r gime de cette nature s appliqu
48. de cette section est que la d termination de la r gle de droit incombe au juge qui d tient d importants pouvoirs notamment pour interpr ter le droit objectif Pourtant la justice ne peut fonctionner harmonieusement que si les justiciables c est dire ceux qui vont go ter aux cons quences pratiques des normes admettent que ces r gles sont bien celles qui 188 doivent r gir leur situation Dans une soci t donn e doit exister le sentiment de l gitimit de la r gle de droit Section 2 L gitimer la r gle de droit Pour que les citoyens ob issent la r gle de droit il ne suffit pas qu elle soit obligatoire et sanctionn e Certes la loi est obligatoire l administration elle m me doit la respecter et a fortiori les particuliers Certes la loi est assortie de sanctions pour ceux qui la transgresseraient des sanctions p nales amende et emprisonnement figurant en principe au casier judiciaire des sanctions civiles nullit des actes comme les contrats qui auraient t conclus dans l irrespect d une r gle imp rative engagement de la responsabilit civile de qui porte pr judice autrui Le minist re de la justice dite des fiches techniques destin es faire mieux conna tre le fonctionnement de ses services Vous pouvez vous les procurer en crivant au SICOM 13 place Vend me 75001 Paris c dex 01 Voici titre d exemple un extrait de fiche Elle est relative au casier j
49. des clients et localisation du litige Ils s assurent que les pi ces sont bien communiqu es aux parties L expert consulte les avocats pour fixer la r union Le d lai de fixation ne sera pas inf rieur 3 semaines Les convocations se font par pli recommand avec AR 219 R union s Elle peut avoir lieu sur les lieux du litige ou dans une salle r serv e l avance mairie tribunal A l issue l expert doit tablir un planning des futures r unions si n cessaire et un devis des frais et honoraires Il doit communiquer ces l ments aux avocats et au Juge charg du suivi des expertises ce qui lui permet alors ventuellement de demander une consignation et un d lai compl mentaires Les visites sur place par l expert seul ne sont pas interdites condition d avoir t pr alablement accept es par les parties Alors le r sultat des constatations doit tre adress sans d lai aux parties D roulement des r unions Les avocats doivent garder une mod ration indispensable la s r nit des d bats et doivent rappeler cette obligation leur client L expert doit tre l coute Respect du contradictoire Vous devez en avoir entendu parler maintes et maintes fois et pourtant c est la pierre d achoppement de l expertise Les exemples sont l gion du non respect de ce principe qui appara t souvent comme extr miste dans le m tier que nous pratiquons ordinairement L expert ne doit co
50. des produits A 3 Am nagement et quipement rural Hydraulique rurale Pr servation des milieux naturels Voiries r seaux et quipements Zonages A 4 Animaux autres que d levage Animaux de compagnie sauvages et de sport A 5 Aquaculture Productions en eaux douces et de mer A 6 Biotechnologies Equipements proc d s fermenteurs Produit des biotechnologies A 7 Elevage 60 JO du 25 juin 2005 128 Equipement d levage Productions animales et reproduction Produits pour l levage A 8 Horticulture Arboriculture fruiti re Espaces verts et am nagements paysagers Floriculture et d coration florale Mara chage Mat riels d horticulture P pini res A 9 Neige et avalanche A 10 Nuisances pollutions agricoles et d pollution Equipements et proc d s Etudes d impact Toxicologie non m dicale A 11 P che chasse faune sauvage Armement Accastillage Mat riels Mat riels et quipements pour la chasse P che et produits de la p che Peuplements et quilibres cyn g tiques A 12 Sylviculture Estimation et gestion Restauration des terrains en montagne Sciage et produits forestiers Semis p pini res et plantations Travaux et exploitations foresti res A 13 Viticulture et nologie Estimation et gestion Exploitation viticole Mat riels de culture de la vigne nologie P pini
51. droit des parents d assurer cette ducation et cet enseignement conform ment leurs convictions religieuses ou philosophiques art 2 du ler protocole additionnel la CEDH Des arguments historiques expliquent galement cette ratification tardive Ainsi le processus de d colonisation entam dans les ann es 50 60 en France et ayant parfois entra n des guerres Indochine Alg rie rendait difficile la ratification de la Convention EDH Or il tait d licat en temps de guerre marqu par l institution de tribunaux d exception d appliquer rigoureusement deux dispositions de la Convention EDH savoir ses articles 5 et 6 proclamant respectivement le droit la libert et la s ret et le droit un proc s quitable B Les effets de la ratification pour les Etats parties La ratification de la Convention EDH par un Etat entra ne deux effets la primaut de la Convention sur ses lois nationales 1 et l effet direct de celle ci devant les tribunaux 2 On tudiera ces deux effets sur le droit fran ais 56 1 La primaut de la Convention EDH sur les lois fran aises Elle signifie que les trait s internationaux ont une autorit sup rieure aux lois fran aises conform ment l article 55 de la Constitution La principale cons quence pratique tirer de cette primaut est donc que toute loi fran aise qui contiendrait des dispositions contraires aux droits fondamentaux nonc s dans la
52. du verbe subir ne prend pas de t la fin bien qu un tudiant sur quatre lui en attribue un Exemple la victime a subi un pr judice le dommage a t subi par la victime En revanche videmment le verbe subir conjugu la troisi me personne du pr sent ou du pass simple de l indicatif prend un f la fin elle subit un dommage Subornation ce mot qui d signe un d lit p nal dont le sens est explicit dans ce livret ne doit pas tre confondu avec le mot subordination Ce dernier d signe le fait d tre soumis l autorit de quelqu un Par exemple le salari est subordonn son employeur ce qui a certes des cons quences juridiques mais des cons quences bien diff rentes de celles qui s attachent la subornation Plus g n ralement on doit prendre garde aux paronymes ces mots qui se ressemblent qui sont presque homonymes mais pas synonymes Lorsqu on a un doute sur le sens ou l emploi d un mot il ne faut pas h siter recourir au bon vieux dictionnaire de fran ais N anmoins pour pr ciser le vocabulaire juridique l usage de lexiques juridiques peut s av rer pr cieux 218 ANNEXE CONSEILS PRATIQUES pour l EXPERTISE JUDICIAIRE et la r daction du rapport Cours de Marie Paule COULOUMY Expert Immobilier membre de la Chambre des Experts Immobiliers FNAIM Expert pr s la Cour d Appel de LIMOGES L Expert est confront dans la pratique 3 cat gories d intervenant
53. et m re l gitime notre article 371 du code civil qui dispose que l enfant tout ge doit honneur et respect ses p re et m re Au 17 me si cle Grotius pr ne le respect d un droit naturel la que c est la Raison qui d signe des principes immuables et universels L aussi de telles id es exercent une influence sur notre droit actuel ainsi l enfant m me en bas ge a t il des pr rogatives comme le droit de ne pas tre mal trait La notion de contrat social n est pas trang re cette id e En 1789 la D claration des droits de l homme et du citoyen indique dans son propre texte qu elle est issue du droit naturel Mani re de dire que la reconnaissance de droits l mentaires tous les humains est la moindre des choses qu elle s impose naturellement L id e tait r volutionnaire elle est fort heureusement devenue v rit d vidence naturelle dans les soci t s qui cultivent 193 et respectent les droits de l homme Elle reste r volutionnaire ailleurs et ceux qui tentent de la faire p n trer dans les m urs de leurs groupes sociaux s appuient toujours sur son caract re naturel Au 20 me si cle un philosophe Michel Serres se montre critique l gard des doctrines du droit naturel non qu il rejette leurs vertus dans la progression des droits reconnus aux personnes Il constate que le droit naturel d coule de la Raison de l il remarque que cette r
54. exactement les m mes r gles qui sont en vigueur leur forme au moins diff re bien que le fond soit parfois identique Pour sourire Le juriste ne peut comprendre certaines formules que s il en conna t l origine Ainsi le pr t la grosse acte de commerce mentionn dans le code de commerce est il sans rapport avec le physique de l emprunteuse L expression d signe un contrat de droit maritime trouvant ses racines dans le droit de l antiquit des pays m diterran ens sous entendu grosse aventure de mer De m me nos lois emploient l expression proc s verbal alors que ce dernier est toujours 71 JO du 21 f vrier 2004 Cette ordonnance abroge les textes fort anciens qui r gissaient la publication et l entr e en vigueur des lois 7 Extrait des M thodes de travail pour le droit civil par le Professeur JP Branlard Gualino diteur 1998 p 97 172 crit Cette antinomie ne peut tre expliqu e que par l histoire L origine du mot date de l poque o les policiers ne savaient pas crire et o ayant constat une infraction ils venaient voir leur chef qui lui tait cens savoir ils lui faisaient verbalement le r cit de ce qu ils avaient vu La terminologie du proc s verbal est conserv e aujourd hui Le mot signifie l inverse de ce qu il annonce C est un faux ami Une r gle abrog e ne saurait tre appliqu e L abrogation c est la dispa
55. f rence la nature est en r alit une r f rence exclusive la nature humaine Le monde a disparu en tout cas dans les doctrines modernes du droit naturel La raison humaine a vaincu la nature ext rieure La d claration des droits de l homme a eu le m rite de dire tout homme et la faiblesse de penser seuls les hommes Or l humanit comprend que le monde naturel ne doit tre ni son ma tre ni son esclave Il est avant tout son h te l armistice doit tre sign dans la guerre contre la nature guerre ancestrale qui visait la domestiquer tout enti re pour que nous puissions nous conduire en parasites Ces parasites sciaient la branche sur laquelle ils taient assis D s lors le contrat social doit devenir un contrat naturel Il s agit d ajouter aux apports du contrat social un contrat de symbiose avec la nature Il reste inventer c t du droit de propri t qui permet notamment de jouir de transformer voire de d truire la chose dont on est propri taire un droit de symbiose qui se d finirait par r ciprocit autant la nature donne l homme autant celui ci doit rendre celle l devenue sujet de droit Cette pens e pr figure tr s probablement ce que sera l ancrage philosophique qui permettra de l gitimer un certain nombre de r gles de droit dans ce 21 me si cle naissant Michel Serres ne craint pas d ajouter sa d monstration ce frisson la mort c
56. faits doivent tre situ s dans l univers juridique c est ce que l on nomme la qualification juridique des faits Cette op ration est particuli rement d licate car en r alit plusieurs qualifications vont s appliquer aux m mes faits Exemple vous assistez une agression Trois malandrins assaillent un passant avec des gourdins en ne lui laissant aucune possibilit de fuite Il se d fend aussit t et d jouant les pr visions des agresseurs il les met hors de combat Tout le monde est capable de donner de tels faits la qualification agression seulement la personne attaqu e sort indemne de cette aventure Au contraire ce sont les agresseurs qui sont bless s et qui subissent donc un dommage 168 En somme le passant agress est devenu agresseur Peut il tre sanctionn p nalement Chacun ressent que ce serait injuste mais comment chapper au texte qui par exemple indique que les violences ayant entra n une incapacit totale de travail pendant plus de huit jours constituent un d lit puni de trois ans d emprisonnement et de 45 000 euros d amende En r fl chissant vous trouvez par vous m me que dans cet exemple le passant tait en tat de l gitime d fense Cette qualification juridique est fort connue dans sa d nomination Pour la plupart les citoyens savent que son int r t pratique est de faire chapper la personne qui se d fend toute condamnation p nale Pourtant
57. fin recevoir avec l accord des int ress s les d clarations de la personne mise en examen du t moin assist ou de la partie civile n cessaires l ex cution de leur mission Ces d clarations sont recueillies en pr sence de leur avocat ou celui c1 d ment convoqu dans les conditions pr vues par le deuxi me alin a de l article 114 sauf renonciation crite remise aux experts Ces d clarations peuvent tre galement recueillies l occasion d un interrogatoire ou d une d position devant le juge d instruction en pr sence de l expert Les m decins ou psychologues experts charg s d examiner la personne mise en examen le t moin assist ou la partie civile peuvent dans tous les cas leur poser des questions pour l accomplissement de leur mission hors la pr sence du juge et des avocats Article 165 CPP Au cours de l expertise les parties peuvent demander la juridiction qui l a ordonn e qu il soit prescrit aux experts d effectuer certaines recherches ou d entendre toute personne nomm ment d sign e qui serait susceptible de leur fournir des renseignements d ordre technique Article 166 CPP Lorsque les op rations d expertise sont termin es les experts r digent un rapport qui doit contenir la description desdites op rations ainsi que leurs conclusions Les experts signent leur rapport et mentionnent les noms et qualit s des personnes qui les ont assist s sous leur contr le et leur responsabilit pour la r alisatio
58. fix s par le juge et sauf prorogation de ce d lai l expert d pose son rapport en l tat 110 Article 281 Si les parties viennent se concilier l expert constate que sa mission est devenue sans objet il en fait rapport au juge Les parties peuvent demander au juge de donner force ex cutoire l acte exprimant leur accord Sous section III L avis de l expert Article 282 Si l avis n exige pas de d veloppements crits le juge peut autoriser l expert l exposer oralement l audience il en est dress proc s verbal La r daction du proc s verbal peut toutefois tre suppl e par une mention dans le jugement si l affaire est imm diatement jug e en dernier ressort Dans les autres cas l expert doit d poser un rapport au secr tariat de la juridiction Il n est r dig qu un seul rapport m me s il y a plusieurs experts en cas de divergence chacun indique son opinion Si l expert a recueilli l avis d un autre technicien dans une sp cialit distincte de la sienne cet avis est joint selon le cas au rapport au proc s verbal d audience ou au dossier Article 283 Si le juge ne trouve pas dans le rapport les claircissements suffisants il peut entendre l expert les parties pr sentes ou appel es Article 284 D s le d p t du rapport le juge fixe la r mun ration de l expert en fonction notamment des diligences accomplies du respect des d lais impartis et de la qualit du travail fourni I
59. fond pour l inscription 136 Conditions de moralit l id e est que l expert doit tre inattaquable notamment sur le plan de sa moralit Par exemple il serait peu admissible qu il ait t condamn pour des probl mes de m urs d honn tet ou de faillite Avoir exerc un temps suffisant l activit professionnelle et en avoir retir une qualification suffisante N anmoins il n y a pas d ge minimum par exemple les interpr tes traducteurs sont parfois jeunes ventuellement tudiants arrivant de pays de l est ou d Asie d Afrique En revanche existe l ge maximal de 70 ans Il ne s agit d ailleurs pas d un ge couperet l expert atteint par la limite d ge sera certes retir de la liste mais pas forc ment de mani re imm diate Cela se fera dans l ann e qui suivra l anniversaire de ses 70 ans De plus il pourra b n ficier de l honorariat et pourra encore tre d sign pour des missions expertales en tant que personne qualifi e hors liste Pas d activit incompatible Ind pendance comme les magistrats Pas d obligation d tre fran ais Conditions de domicile l activit principale ou le domicile doit tre dans le ressort de la Cour d Appel aupr s de laquelle est d pos e la demande Exemple l agent immobilier a un tablissement Brive en Corr ze dans le ressort de la Cour d Appel de Limoges et un Figeac dans l
60. gard des magistrats du parquet La formation comp tente l gard des magistrats du si ge est pr sid e par le premier pr sident de la Cour de cassation Elle comprend en outre cinq magistrats du si ge et un magistrat du parquet un conseiller d tat d sign par le Conseil d tat un avocat ainsi que six personnalit s qualifi es qui n appartiennent ni au Parlement ni l ordre judiciaire ni l ordre administratif Le Pr sident de la R publique le Pr sident de l Assembl e nationale et le Pr sident du S nat d signent chacun deux personnalit s qualifi es La proc dure pr vue au dernier alin a de l article 13 est applicable aux nominations des personnalit s qualifi es Les nominations effectu es par le pr sident de chaque assembl e du Parlement sont soumises au seul avis de la commission permanente comp tente de l assembl e int ress e La formation comp tente l gard des magistrats du parquet est pr sid e par le procureur g n ral pr s la Cour de cassation Elle comprend en outre cinq magistrats du parquet et un magistrat du si ge ainsi que le conseiller d tat l avocat et les six personnalit s qualifi es mentionn s au deuxi me alin a La formation du Conseil sup rieur de la magistrature comp tente l gard des magistrats du si ge fait des propositions pour les nominations des magistrats du si ge la Cour de cassation pour 119 celles de premier pr sident de cour d appel et pour ce
61. juridictions et des experts A cette fin sont valu es l exp rience de l int ress et la connaissance qu il a acquise des principes directeurs du proc s et des r gles de proc dure applicables aux mesures d instruction confi es un technicien Les r inscriptions ult rieures se feront elles aussi sous les m mes conditions pour une nouvelle dur e de cinq ans Le d cret d application de la loi du 11 f vrier 2004 est du 23 d cembre 20047 Les candidats l inscription et aux r inscriptions ont d sormais tout int r t fournir une attestation ou mieux un dipl me universitaire constatant leur ma trise des principes directeurs du proc s et des r gles de proc dure Ce document prouvera plus globalement qu ils d tiennent une vraie culture juridique g n rale clairant le contexte de leurs missions techniques Un expert peut il comprendre le sens de sa mission et les incidents qui risquent de l mailler sans conna tre le vocabulaire juridique ou sans savoir par exemple ce qu est une personne juridiquement capable L objet de ce livret est d abord de fournir les l ments de cette culture juridique fondamentale JO du 12 f vrier 2004 Cette loi porte r forme du statut de certaines professions judiciaires ou juridiques des experts judiciaires des conseils en propri t industrielle et des experts en ventes aux ench res publiques 2 JO du 30 d cembre 2004 Il pr
62. juristes se sont demand s s il ne fallait 197 pas le br ler Il faut donc que la r gle soit ressentie comme l gitime par ceux qui on pr tend l appliquer et par ceux qui sont charg s de l appliquer Vari t extrait de Flexible droit textes pour une sociologie du droit sans rigueur ouvrage de Jean Carbonnier LGDJ 1971 2 me dition p 71 Le sentiment de la r gle de droit chez l enfant Les enfants jouent eux aussi et m me beaucoup par devoir d tat Les r gles de leurs jeux leurs sentiments des r gles de jeu ont t scientifiquement observ s par les psychosociologues sp cialistes Il ne faut pas se lasser en particulier de citer aux juristes comme tr s riches pour eux et susceptibles de prolongement les travaux que Jean Piaget et ses disciples ont consacr s aux r gles du jeu de billes au sentiment de la r gle du jeu de billes chez les gar ons Dans une premi re p riode qui va de deux cinq ans pass e la phase de strict automatisme pr c demment d peinte l enfant est d j capable d une certaine conscience de la r gle obligatoire I1 imite les exemples qu il en re oit tout constitu s de l ext rieur Cependant il lui arrive encore de jouer tout seul en se servant de ces r gles faites pour un groupe ce qui est aussi peu juridique que possible car il n y a pas de droit robinsonien et s il joue avec d autres c est sans essayer de gagner ni partant d uniformise
63. la r gle de conduite consid r e comme la meilleure est alors pr conis e sans que cela ait une valeur obligatoire pour le l gislateur A la fin du d bat une r gle de droit 21 formalise la r ponse choisie par ce dernier Dans l exemple pris ici le d lai de douze semaines risquerait de para tre bien arbitraire si le d bat thique pr alable cette fixation n avait pas t suffisant On comprend la grande importance du droit et donc des juristes dans un Etat de droit Un Etat de droit est un pays dans lequel tout comportement doit tre conforme la r gle de droit applicable sous peine de sanctions 1 existe une r gle du droit civil selon laquelle l enfant con u est consid r comme n chaque fois qu il y va de son int r t Cela signifie que dans certaines circonstances il est important de consid rer que le f tus est bien un sujet de droit ou tout le moins qu il est prot g par le droit Par exemple son p re d c de avant que l enfant soit n Si cet enfant na t viable il est juste qu il figure parmi les h ritiers de son p re Or ceci n est possible que s il est consid r comme apte devenir sujet de droit d s l poque de sa conception De plus on consid re traditionnellement qu il est de l int r t de l enfant d tre un enfant l gitime plut t que d tre un enfant naturel Par cons quent en cas de d c s du mari de la m re avant la naissance de l enfant le Droit
64. la juridiction apr s consultation du pr sident de la formation de jugement ou au Conseil d Etat le pr sident de la section du contentieux fixe par ordonnance conform ment aux dispositions de l article R 761 4 les honoraires en tenant compte des difficult s des op rations de l importance de l utilit et de la nature du travail fourni par l expert ou le sapiteur et des diligences mises en uvre pour respecter le d lai mentionn l article R 621 2 Il arr te sur justificatifs le montant des frais et d bours qui seront rembours s l expert S il y a plusieurs experts ou si un sapiteur a t d sign l ordonnance mentionn e l alin a pr c dent fait appara tre distinctement le montant des frais et honoraires fix s pour chacun Lorsque le pr sident de la juridiction envisage de fixer la r mun ration de l expert un montant inf rieur au montant demand il doit au pr alable l aviser des l ments qu il se propose de r duire et des motifs qu il retient cet effet et l inviter formuler ses observations Article R621 12 77 Le pr sident de la juridiction apr s consultation du pr sident de la formation de jugement ou au Conseil d Etat le pr sident de la section du contentieux peut soit au d but de l expertise si la dur e ou l importance des op rations para t le comporter soit au cours de l expertise ou apr s le d p t du rapport et jusqu l intervention du jugement sur le fond accorde
65. la l gitime d fense ne se pr sume pas les juges ne peuvent pr supposer qu une personne accus e de violences ayant entra n des blessures b n ficiait de cette cause d irresponsabilit p nale Si les assaillants ont le front de porter plainte contre cette personne c est elle de prouver qu elle tait bien en tat de l gitime d fense Il convient alors de conna tre avec pr cision les conditions de cette neutralisation de la r gle qui permettrait ordinairement de la faire condamner C est ainsi que pour constituer un fait justificatif la d fense doit d abord tre actuelle Cela veut dire que la riposte doit avoir t imm diate Celui qui subirait l agression et se vengerait plus tard commettrait lui m me une infraction punissable Nul ne peut en effet se faire justice soi m me en France La vengeance ne peut se traduire que par une action en justice contre le coupable pour le faire condamner par un juge La d fense doit ensuite tre l gitime En clair il faut s tre oppos une injustice les agresseurs n avaient pas attaquer ce passant comme ils l ont fait ne lui laissant pas m me la possibilit de fuir et mettant son int grit physique en danger Donc sa r action a t l gitime Article 222 11 du code p nal 169 La d fense doit bien s r tre de nature emp cher les dommages qu il allait subir s il restait passif On dit qu elle doit tre ido
66. la prescription signifie que la responsabilit civile de l expert judiciaire du fait de sa mission ne peut plus tre engag e au terme d un certain d lai en l occurrence le d lai de droit commun Il faut comprendre que ce d lai est de cinq ans depuis la r forme du 17 juin 200 Depuis cette loi les experts judiciaires ne sont donc plus r gis par la prescription d cennale pour r pondre civilement d ventuelles fautes commises dans l exercice de leur mission Du d lai de dix ans on est pass au d lai de cinq ans Tout le probl me est de savoir quel est le point de d part de ce d lai Le nouvel article 2224 du code civil indique que le d lai de cinq ans court compter du jour o le titulaire d un droit a connu ou aurait d conna tre les faits lui permettant 4 D lais de trente ans ou dix ans selon les cas pour devenir propri taire d un bien immobilier art 2272 du code civil par occupation de ce bien 5 Art 250 251 et 254 du CPC Loi N 2008 561 du 17 juin 2008 r formant les articles 2219 et suivants du code civil c est dire la prescription en mati re civile Le d lai de droit commun est fix l article 2224 de ce code 7 L article 6 3 de la loi n 71 498 du 29 juin 1971 disposait que l action en responsabilit dirig e contre un expert pour des faits se rapportant l exercice de ses fonctions se prescrit par dix ans compter de la fin de sa mission Cet art
67. le Procureur de la R publique Cette proc dure simplifi e est r serv e aux cas de d lits punis titre principal d une peine d amende ou d une peine d emprisonnement d une dur e inf rieure ou gale cinq ans Elle suppose une certaine pr visibilit de la sanction Il doit donc s agir de faits poursuivis de fa on suffisamment fr quente devant le tribunal correctionnel et pour lesquels il existe une jurisprudence relativement tablie A 5 Circulaire CRIM 04 12 E8 du 2 septembre 2004 figurant sous l art 495 7 CPP dans l dition Dalloz de ce code 116 noter qu un expert m dical sera pr alablement d sign pour effectuer une enqu te gt j ne 2 56 rapide de personnalit en cas de r quisition de placement en d tention provisoire CPP De la CRPC comparution sur reconnaissance pr alable de culpabilit Article 495 7 Modifi par LOI n 2011 1862 du 13 d cembre 2011 art 27 Pour tous les d lits l exception de ceux mentionn s l article 495 16 et des d lits d atteintes volontaires et involontaires l int grit des personnes et d agressions sexuelles pr vus aux articles 222 9 222 31 2 du code p nal lorsqu ils sont punis d une peine d emprisonnement d une dur e sup rieure cinq ans le procureur de la R publique peut d office ou la demande de l int ress ou de son avocat recourir la proc dure de comparution sur reconnaissance pr alable de culpabilit
68. le m me institut ou laboratoire qu un confr re dont l avis constitue la base de l acte d accusation n autorise pas en soi le croire incapable d agir avec la neutralit voulue En juger autrement limiterait dans bien des cas de mani re inacceptable la possibilit pour les tribunaux de recourir une expertise On retrouve ici les m mes contraintes techniques qui justifient que dans la saisie contrefa on le choix du Conseil comme expert non judiciaire de la partie saisissante n est pas contraire au principe d ind pendance IL L encadrement du d roulement de l expertise par l article 6 de la Convention EDH Le d roulement de l expertise sera galement soumis deux exigences issues de l article 6 1 de la Convention EDH Celui ci devra notamment respecter le principe du contradictoire A et le d lai raisonnable B A Le respect du principe du contradictoire Ce principe proc dural postule que le juge ne pourra se d terminer que sur des l ments qui auront pu tre discut s par chacune des parties un litige S il 66 n est pas mentionn dans la lettre de l article 6 1 de la Convention EDH il se d gage toutefois de son esprit La Cour EDH a tendu cette exigence du contradictoire qui existait pour le rapport d expertise aux op rations d expertise elle m me Elle a ainsi d clar dans un arr t Mantovanelli c France du 17 f vrier 1997 que le respect du carac
69. le proc s Ce ne sont pas des r gles substantielles donnant des solutions aux probl mes de fond qui ont justifi le proc s En cons quence la r troactivit d une r gle de proc dure n est pas dangereuse chacun a int r t ce que le proc s soit le mieux organis possible 74 Par exemple une loi tr s importante par ses applications pratiques en l occurrence la loi du 5 Juillet 1985 sur les accidents de la circulation et l indemnisation des victimes de ces accidents pr cise que ses principales dispositions art 1 6 de cette loi s appliquent non seulement aux accidents venir mais aussi aux accidents ayant donn lieu une action en justice avant cette publication d s lors que cette action n a pas encore t d finitivement jug e au moment de la publication de la loi 176 et la loi nouvelle dans ce domaine est cens e apporter des am liorations Les faits pass s qui n ont pas encore donn lieu un jugement d finitif seront donc jug s selon les formes fix es par la loi nouvelle les lois interpr tatives il s agit de textes qui ne font qu expliquer le sens de lois existantes Ils y sont donc assimil s et s appliquent aux faits non encore jug s au moment de leur promulgation Th oriquement il n y a pas d inconv nient cette r troactivit Toutefois les juges se r servent la possibilit de v rifier qu il s agit bien de lois n apportant qu une interpr tation d
70. les accidents de la circulation et que d autres lois instituent des r gimes de responsabilit sans faute comme la loi du 19 mai 1998 sur la responsabilit des producteurs du fait des produits d fectueux 184 faire varier le sens d un texte selon l poque et les n cessit s sociales suivant en cela la doctrine de la m thode historique La m thode de la libre recherche scientifique C est une variante de la pr c dente simplement l interpr te ne doit pas en principe faire abstraction de l intention du l gislateur mais lorsque la question est nouvelle qu elle n a pas t tranch e par le l gislateur on ne craint pas d innover Forte de l id e selon laquelle le l gislateur ne peut tout pr voir cette doctrine qui fut celle d un grand juriste Fran ois G ny laisse donc le juge libre de rechercher les principes juridiques hors des textes crits sans f tichisme leur gard Bien entendu l histoire et les donn es sociales guideront le juge par ces r f rences objectives il fera oeuvre scientifique B Le syst me l gal et r glementaire Il y a peu de pr cisions dans nos textes l gislatifs et r glementaires sur la m thode employer pour les interpr ter Toutefois on a vu l article 2 du code civil posant le principe de non r troactivit Il faut y ajouter l article 5 du code civil selon lequel il est d fendu aux juges de prononcer par voie de disposition g n
71. lui permettra d am liorer la pertinence l utilit et la lisibilit de son rapport d expertise C est une formule d int gration facilit e de la mission d expertise dans le proc s L adjectif judiciaire qui qualifie le substantif expertise dans l expression D U d expertise judiciaire est ici utilis dans son sens le plus large Lato sensu il d signe en effet ce qui appartient la justice qu il s agisse de la justice civile de la justice p nale ou de la justice administrative A cet gard on prend conscience des ph nom nes de polys mie qui compliquent la compr hension du droit Le m me mot du langage juridique a en effet parfois plusieurs sens C est ainsi que l adjectif judiciaire est souvent utilis stricto sensu pour qualifier les juridictions tribunaux et cours qui ne sont pas des juridictions administratives En ce sens les juridictions judiciaires constituent un ordre juridictionnel distinct de l ordre administratif Les stagiaires doivent donc conna tre le sens large et le sens strict du mot judiciaire comme ils doivent conna tre le ou les sens des multiples termes juridiques auxquels ils sont confront s dans leur mission d experts A partir de 2010 est apparue une nouvelle d nomination celle d expert de justice Le but des promoteurs de cette terminologie est d englober dans une seule cat gorie les experts nomm s par les tribunaux relevant des deux
72. me de la Convention 59 articles soit figurant dans des protocoles additionnels 7 protocoles additionnels comportant chacun plusieurs articles Les dispositions pr sentes dans les protocoles additionnels ont souvent t ajout es plusieurs ann es apr s l entr e en vigueur de la Convention EDH car un consensus europ en a parfois t plus long se dessiner leur sujet par exemple l abolition de la peine de mort est nonc e l art 1 du protocole n 6 adopt en 1983 car en 1950 cette abolition ne faisait pas consensus en Europe plusieurs Etats pr voyant encore cette peine dans leur droit p nal Quant au fond la Convention EDH nonce un ensemble de droits et libert s fondamentaux autrement dit les pr rogatives les plus importantes de tout tre humain 57 Les juristes ont l habitude de pr senter ces droits en distinguant deux cat gories les droits processuels A et les droits substantiels B A Les droits processuels Ils constituent l ensemble des garanties que se doit d offrir la justice des Etats parties la Convention EDH Ces garanties sont nonc es l article 6 de la Convention lequel proclame le droit un proc s quitable ce qui en fait un v ritable Code de proc dure europ en selon l expression du juriste Laurent Barone dans sa th se intitul e Convention EDH et Fiscalit Ed de l Harmattan 2000 pr face J P Costa actuellement pr sident de la Co
73. mettre une majuscule cour ou appel En revanche si l on parle de la Cour d Appel de Limoges on emploie des majuscules car cette d signation pr cise transforme le mot 216 ordinairement nom commun en nom propre On crit la Cour de Cassation car cette haute juridiction est unique notamment cet adverbe qui signifie sp cialement ou entre autres est tr s utilis par les juristes pour illustrer une r gle de droit Un ou plusieurs exemples suivent l adverbe qui sugg re que cette liste d exemples n est pas exhaustive Autrement dit d autres illustrations pourraient tre donn es de la m me r gle de droit la liste n est pas close pallier ce verbe qui signifie att nuer dissimuler compenser est un verbe transitif On doit donc dire par exemple la jurisprudence pallie les carences du l gislateur on vitera de dire la jurisprudence pallie aux carences du l gislateur cette derni re tournure est incorrecte quel que quelle que adjectif relatif en deux mots qui se place imm diatement devant le verbe pour exprimer une opposition Exemple quelles que soient les stipulations de ce contrat le texte d ordre public s applique Trop souvent confondu avec l adjectif ind fini quelque pluriel quelques qui exprime une quantit une dur e une valeur On doit crire par exemple quelle qu ait t sa vitesse le v hicule n aurait pu viter ces q
74. notion juridique le patrimoine les droits extrapatrimoniaux sont ceux qui ne peuvent pas entrer dans cette entit Tel est le d coupage de cette section qui constitue un apport de culture juridique g n rale mais est moins essentielle que la pr c dente dans cette formation 146 Paragraphe LES DROITS EXTRAPATRIMONIAUX Ce sont des pr rogatives reconnues aux personnes mais des pr rogatives qui ne sont pas valuables en argent En d autres termes on ne peut pas les monnayer les droits extrapatrimoniaux n ont pas de valeur marchande ou v nale On y classe bien s r toutes les libert s individuelles libert d aller et de venir libert de pens e religieuse syndicale d appartenance politique etc On y trouve aussi des droits qui concernent la famille comme par exemple l autorit parentale Bien entendu il n est pas possible de vendre l autorit parentale que l on a sur un enfant en tout cas en droit fran ais Cela para t vident et sans int r t En r alit c est essentiel si l autorit parentale tait un droit patrimonial un droit que les parents pourraient vendre on assisterait in vitablement des ventes d enfants comme c est parfois le cas dans le Tiers Monde L aussi nos techniques juridiques sont extr mement pr cieuses Le Droit au Travail entre dans une cat gorie particuli re qu il faut distinguer du droit du travail Le droit du travail est une branche du droit obje
75. ordres juridictionnels l ordre judiciaire et l ordre administratif En r alit comme l ordre administratif ne dispose pas de liste officielle sp cifique l int r t d un expert est d tre inscrit sur la liste tenue la Cour d Appel juridiction de l ordre judiciaire Cela reste vrai bien qu en th orie les juges puissent d signer toute personne qu ils estiment techniquement fiable et moralement irr prochable En tout cas vous pouvez employer indiff remment les expressions expert judiciaire ou expert de justice La premi re reste la plus utilis e Dans ce livret l emploi de chaque mot ayant un ou des sens juridiques est assorti de rep res visuels qui le singularisent lorsqu il est utilis pour la premi re fois Ce mot est crit en ifaliques et en gras lorsqu il est suivi ou entour de l explication qui permet d en comprendre le sens Ainsi le lecteur peut il parcourir visuellement avec rapidit sans lire l int gralit de l ouvrage les pages de son choix pour acqu rir des l ments de terminologie Il ne s agit pourtant pas d un lexique de termes juridiques L auteur a seulement souhait familiariser les experts judiciaires au vocabulaire juridique fran ais en int grant chaque terme de ce vocabulaire sp cifique dans un texte facile lire Sa principale finalit est d ordre p dagogique Le sens de chaque mot se d duit du contexte dans lequel il est employ Ce document n a ri
76. partirons directement de l exercice propos pour la premi re preuve de l examen Il s agit cette ann e d un commentaire de plusieurs textes des extraits d arr ts de la Cour de Cassation et une d cision du Conseil Constitutionnel Exercice comptant pour l examen final Epreuve N 1 Commenter cette d cision du Conseil Constitutionnel 10 D cision n 2012 284 QPC du 23 novembre 2012 Le Conseil constitutionnel a t saisi le 18 septembre 2012 par la Cour de cassation chambre criminelle arr t n 5082 du 11 septembre 2012 dans les conditions pr vues l article 61 1 de la Constitution d une question prioritaire de constitutionnalit pos e par Mme Maryse L relative la conformit aux droits et libert s que la Constitution garantit du premier alin a de l article 161 1 du code de proc dure p nale LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL Vu la Constitution Vu l ordonnance n 58 1067 du 7 novembre 1958 modifi e portant loi organique sur le Conseil constitutionnel Vu le code de proc dure p nale Vu le r glement du 4 f vrier 2010 sur la proc dure suivie devant le Conseil constitutionnel pour les questions prioritaires de constitutionnalit Vu les observations produites pour la requ rante par Me Patrice Spinosi avocat au Conseil d tat et la Cour de cassation enregistr es le 10 octobre 2012 Vu les observations produites par le Premier ministre enregistr es le 10 octobre 2012 Vu
77. post rieure un trait international et en contredit certains termes la solution est beaucoup moins vidente N est ce pas au l gislateur et donc au Parlement assurer le respect des engagements internationaux de la France Les juges ont t longtemps divis s sur cette question les juges administratifs estimaient qu ils ne pouvaient carter l application de la loi Les juges de l ordre judiciaire partir d un arr t de 1975 arr t Jacques Vabre adoptaient la solution inverse certes ils n annulaient pas la loi contraire au trait faute d avoir cette comp tence mais 1ls consid raient que la disposition litigieuse tait inapplicable en l esp ce c est dire dans l affaire sur 208 laquelle ils devaient statuer Depuis 1989 les juges de l ordre administratif adoptent la m me solution Aujourd hui les trait s internationaux sont incontestablement situ s au dessus des lois dans notre hi rarchie des normes Les plus importants des trait s ratifi s par la France sont ceux qui ont permis de constituer l Union Europ enne C La loi Le mot loi est bien s r l un des plus utilis s du vocabulaire juridique Il y d tient un sens technique alors que dans le langage courant il d signe toute norme juridique ou m me extra juridique Le non juriste parle de loi d s qu il a conscience qu un texte impose la r gle laquelle il fait r f rence Peu importe que cette r gle soit d
78. pour effectuer la comparaison l huissier ou le commissaire auront besoin d tre clair par un sp cialiste car il s agit de domaines tr s techniques 63 Il convient toutefois d apporter une pr cision sur ce sp cialiste Il est qualifi d expert mais ce n est pas un n est pas un expert judiciaire au sens de l article 232 du nouveau Code de proc dure civile NCPC c est dire qu il n est pas d sign par un juge mais par la partie saisissante qui demande la mesure de saisie Toutefois au nom du respect du principe d ind pendance tel qu nonc l art 6 1 de la Convention EDH la Cour de cassation ne lui permet pas de d signer des personnes ayant des liens trop troits avec elle Ainsi dans un arr t du 6 juillet 2000 la Cour de cassation a estim que le principe d ind pendance tel qu nonc l article 6 1 de la Convention EDH tait m connu lorsque l expert d sign pour assister un commissaire de police lors de la saisie d un logiciel tait le salari de l une des parties saisissantes Autrement dit au sens de la jurisprudence europ enne le lien de proximit qu entretenait l expert avec la partie demandant la saisie celle ci tant son employeur ne pr sentait pas toutes les apparences d ind pendance requise mais laissait planer au contraire des doutes sur celle ci La m me solution s applique concernant la saisie contrefa on d un brevet d apr s
79. pouvoir se rendre en Belgique sans avoir fournir 53 un passeport De m me il peut lire domicile en Italie ou en Espagne et y travailler sans avoir obtenir une autorisation de travail L Union europ enne compte actuellement 27 Etats membres je A c t de cette Europe vis e essentiellement conomique existe une Europe plus humaniste incarn e par le Conseil de l Europe institu par le Trait de Londres du 5 mai 1949 Celui ci vise assurer la promotion de la libert et de la d mocratie notamment travers la protection des droits de Homme et rassemble des Etats europ ens qui d cident librement d y adh rer Selon le pr ambule du statut du Conseil de l Europe adopt le m me jour que le trait les Etats membres sont in branlablement attach s aux valeurs morales et spirituelles qui sont le patrimoine commun de leurs peuples et qui sont l origine des principes de libert individuelle de libert politique et de pr minence du droit sur lesquels se fonde toute d mocratie v ritable Actuellement le Conseil comporte 47 Etats membres Afin d accomplir son objectif de protection des droits de l homme le Conseil de l Europe s est dot d un instrument majeur la Convention europ enne de sauvegarde des droits de l homme et des libert s fondamentales commun ment appel e Convention europ enne des droits de l homme ou Convention EDH Elle a t sign e R
80. prise conform ment aux dispositions des articles R 621 11 et R 761 4 Cette ordonnance d signe la ou les parties qui assumeront la charge de ces frais et honoraires Elle est ex cutoire d s son prononc et peut tre recouvr e contre les personnes priv es ou publiques par les voies de droit commun Elle peut faire l objet dans le d lai d un mois compter de sa notification du recours pr vu l article R 761 5 Dans le cas o les frais d expertise mentionn s l alin a pr c dent sont compris dans les d pens d une instance principale la formation de jugement statuant sur cette instance peut d cider que la charge d finitive de ces frais incombe une partie autre que celle qui a t d sign e par l ordonnance mentionn e l alin a pr c dent ou par le jugement rendu sur un recours dirig contre cette ordonnance Dans les cas mentionn s au premier alin a il peut tre fait application des dispositions des articles R 621 12 et R 621 12 1 78 Article R621 14 L expert ou le sapiteur ne peut en aucun cas et sous quelque pr texte que ce soit r clamer aux parties ou l une d entre elles une somme quelconque en sus des allocations provisionnelles pr vues l article R 621 12 des honoraires frais et d bours liquid s par le pr sident du tribunal ou de la cour ou au Conseil d Etat le pr sident de la section du contentieux B LA JUSTICE DE L ORDRE JUDICIAIRE Les juridictions de l ordre judici
81. probl me et que des motifs logiques encore plus forts conduisent appliquer le m me texte un autre probl me A plus forte raison cette solution s impose Le raisonnement a contrario C est un raisonnement parfois moins convaincant que les deux pr c dents Il permet de d duire d un texte qui pose une r gle que les hypoth ses contraires celle envisag e par le texte se voient appliquer la r gle contraire Ainsi lorsqu un texte formule une obligation applicable certaines personnes a contrario les autres personnes chappent elles cette obligation Exemple un arr t de 1994 oblige les conducteurs de v hicules lorsqu ils sont titulaires du permis de conduire depuis moins de deux ans afficher l arri re de leur voiture un disque blanc de 15cm de diam tre portant la lettre A majuscule de couleur rouge A contrario les conducteurs plus exp riment s sont dispens s de cet affichage Le raisonnement a contrario n est pourtant pas toujours pertinent Exemple un panneau signale l interdiction de d poser des ordures dans tel site On pourrait tre tent de croire a contrario qu il est permis d en d poser partout ailleurs En r alit le code de l environnement formule une interdiction g n rale de d poser des ordures tant en zone urbaine qu en zone rurale sauf aux points de collecte des d chets Le raisonnement a contrario est donc manier avec prudence Finalement l id e principale
82. repr sentants du Parquet Ce sont donc eux qui tiennent v ritablement la balance de la justice A noter que les juges d instruction sont des magistrats du si ge Compte tenu de ce r le d cisif ces magistrats ont un statut qui est de nature les rendre ind pendants Autrement dit le souhait du l gislateur est de les mettre l abri de toutes pressions d o qu elles viennent C est la raison pour laquelle le corps des magistrats du si ge n est pas hi rarchis en ce sens que les juges du si ge ne peuvent pas recevoir d ordres La Constitution pr voit elle m me art 64 qu il sont inamovibles ils ne peuvent donc tre mut s sans leur consentement m me en avancement Cette r gle est destin e leur viter de subir des pressions 118 N anmoins l avancement des magistrats professionnels du Si ge d pend des services de la Chancellerie c est dire du Minist re de la Justice Voici dans la Constitution du 4 octobre 1958 les dispositions consacr es L AUTORITE JUDICIAIRE De l autorit judiciaire Article 64 Le Pr sident de la R publique est garant de l ind pendance de l autorit judiciaire Il est assist par le Conseil Sup rieur de la Magistrature Une loi organique porte statut des magistrats Les magistrats du si ge sont inamovibles Article 65 Le Conseil sup rieur de la magistrature comprend une formation comp tente l gard des magistrats du si ge et une formation comp tente l
83. sans cesse se tenir au courant des modifications que subissent les textes tout m tier juridique est un m tier changeant o la routine a peu de place 210 D Les r glements Les articles 34 et 37 de la Constitution d crivent les domaines respectifs de la loi et du r glement La production de r gles crites est en effet partag e entre le pouvoir l gislatif qui fait les lois et le pouvoir ex cutif auteur des textes r glementaires En bref les probl mes les plus importants sont du domaine de la loi Par exemple pour supprimer le service militaire de conscription ou pour instaurer une responsabilit civile automatique des industriels du fait des produits d fectueux il faut une loi au sens formel de l expression De telles lois ont t prises r cemment En revanche pour modifier les contraventions au code de la route un r glement suffit Quelques distinctions m ritent d tre nonc es au sujet des r glements Certains sont pris en application d une loi alors que d autres sont pris dans le domaine r serv au pouvoir ex cutif Ces derniers sont appel s r glements autonomes ils ne sont pas tributaires d une loi Les autres sont des d crets d application de telle ou telle loi Les textes r glementaires sont soit des d crets remarquez l orthographe pas d accent sur le dernier e soit des arr t s attention la terminologie ne pas confondre avec des arr ts qui sont des d ci
84. souci d quit ou si l on pr f re par id al de justice mais il y aura sanction Le juge ne peut luder la r gle de droit l une des fonctions de la Cour de Cassation est de veiller annuler les jugements ou arr ts qui violent ou interpr tent mal la loi En vertu de l article 604 du nouveau code de proc dure civile le pourvoi en cassation c est 195 dire le recours par lequel cette haute juridiction est saisie d une affaire tend faire censurer la non conformit du jugement la r gle de droit Il en r sulte que les d cisions de justice sont fond es sur l nonc de la r gle de droit Celle ci devient dans le raisonnement des juges la majeure de leur syllogisme Comme chacun sait en Logique on appelle syllogisme une argumentation compos e de trois parties la majeure pose un postulat ici une norme juridique la mineure exprime les faits qualifi s juridiquement selon la m thode que nous avons tudi e La conclusion est alors d duite des deux parties pr c dentes elle applique la r gle aux circonstances de fait Par exemple un adepte de skate board roulant toute allure sur un trottoir heurte du genou la jambe d un pi ton et la lui casse La victime lui r clame alors devant un tribunal r paration des dommages qu elle a ainsi subis Le juge dans la majeure de son syllogisme visera l article 1382 du code civil selon lequel tout fait quelconque de l homme qui c
85. source laquelle les juges ne se r f rent que lorsque les autres sources de droit mieux class es ne r gissent pas le probl me traiter Exceptionnellement il existe des coutumes qui contredisent la loi et qui pourtant la supplantent Tel est le cas dans les relations commerciales o existe la coutume suivante si plusieurs personnes se font pr ter ensemble une somme d argent par un pr teur elles sont li es par la solidarit m me si le contrat de pr t ne le pr voit pas En clair quand l ch ance sera arriv e le pr teur pourra exiger de n importe laquelle des personnes emprunteuses la totalit de ce qui lui est d Pourtant un article du code civil article 1202 dispose que la solidarit ne se pr sume pas cette r gle s applique en tous domaines sauf en droit commercial 212 en raison de la coutume contraire Pour autant il ne s agit l que d exception tr s g n ralement la coutume ne joue un r le juridique que si les textes sont muets ou ce qui existe parfois lorsqu ils renvoient la coutume pour pr ciser une r gle La terminologie employ e est d ailleurs quelque peu incertaine car la loi renvoie 1 usage On admet qu il s agit d usages coutumiers puisqu ils prennent alors une valeur obligatoire Par exemple sur un terrain dont je suis propri taire quelle distance du terrain voisin puis je planter des arbres La r ponse se trouve dans l article 671 du c
86. sur une question chappant leur sp cialit le juge peut les autoriser s adjoindre des personnes nomm ment d sign es sp cialement qualifi es par leur comp tence Les personnes ainsi d sign es pr tent serment dans les conditions pr vues l article 160 Leur rapport sera annex int gralement au rapport mentionn l article 166 Article 163 CPP Avant de faire parvenir les scell s aux experts le juge d instruction ou le magistrat d sign par la juridiction proc de s il y a lieu leur inventaire dans les conditions pr vues par l article 97 Il num re ces scell s dans un proc s verbal Pour l application de leur mission les experts sont habilit s proc der l ouverture ou la r ouverture des scell s et confectionner de nouveaux scell s apr s avoir le cas ch ant proc d au reconditionnement des objets qu ils taient charg s d examiner dans ce cas ils en font mention dans leur rapport apr s avoir s il y a lieu dress inventaire des scell s les dispositions du quatri me alin a de l article 97 ne sont pas applicables 93 Article 164 CPP Les experts peuvent recevoir titre de renseignement et pour le seul accomplissement de leur mission les d clarations de toute personne autre que la personne mise en examen le t moin assist ou la partie civile Toutefois si le juge d instruction ou le magistrat d sign par la juridiction les y a autoris s ils peuvent cette
87. tr s nombreuses cat gories d affaires Cette expression conna tre de est utilis e par les juristes pour d signer les affaires qui entrent dans la comp tence d attribution du tribunal dont on parle D abord le TGI va conna tre en principe de toutes les affaires civiles mettant en jeu des sommes sup rieures 10 000 euros sauf lorsque le T I est comp tent au del de cette somme dans ses domaines r serv s comme le cr dit la consommation de biens meubles Il statue en premier et dernier ressort c est dire sans appel possible lorsque le montant de la demande est inf rieur ou gal 4000 euros Par ailleurs le T G I a lui m me des domaines r serv s sa comp tence Par exemple en mati re de divorce c est toujours le T G I qui est comp tent m me si la pension alimentaire demand e ou la prestation compensatoire demand e est inf rieure 10 000 euros Il en est de m me en mati re d tat des personnes probl mes de filiation par exemple Depuis une loi du 26 janvier 2005 il est comp tent pour statuer sur les contestations relatives la possession de biens as 4 re z Re 47 immobiliers ainsi que sur les contestations de propri t des immeubles 4 Exemple litige concernant une limite de propri t 99 Tous les litiges opposant des cocontractants entre eux toutes les affaires de responsabilit civile toutes les contestations d h ritages toutes les contestations en mati re d
88. tre la m me pour tous soit qu elle prot ge soit qu elle punisse que son article 16 dispose Toute soci t dans laquelle la garantie des droits n est pas assur e ni la s paration des pouvoirs d termin e n a point de Constitution que si le l gislateur peut pr voir des r gles de proc dure diff rentes selon les faits les situations et les personnes auxquelles elles s appliquent c est la condition que ces diff rences ne proc dent pas de distinctions injustifi es et que soient assur es aux justiciables des garanties gales notamment quant au principe du contradictoire et au respect des droits de la d fense 4 Consid rant que les dispositions contest es pr voient la notification au procureur de la R publique et aux avocats des parties de la d cision de la juridiction d instruction ordonnant une expertise afin que les destinataires de cette notification soient mis m me dans le d lai imparti de demander au juge d instruction de modifier ou de compl ter les questions pos es l expert ou d adjoindre un expert de leur choix qu en l absence d une telle notification les parties non assist es par un avocat ne peuvent exercer ce droit que la diff rence de traitement ainsi institu e entre les parties selon qu elles sont repr sent es ou non par un avocat ne trouve pas de justification dans la protection du respect de la vie priv e la sauvegarde de l ordre public ou l objectif de recherche des auteurs d
89. une affaire simple et sans enjeux un d lai de 18 mois entre le d but et la fin d une proc dure pourra tre excessif autant 1l appara tra justifi dans une proc dure complexe telle que la mise en vidence et le jugement d une pratique anticoncurrentielle incluant plusieurs entreprises sur un march assez vaste Toutefois la Cour EDH a d gag des crit res permettant d valuer si dans une affaire le d lai appara t raisonnable ou pas Il faudra notamment tenir compte de l int gralit de la proc dure D s lors la Cour EDH a estim qu il fallait inclure la dur e consacr e une expertise dans une proc dure afin d appr cier si le jugement rendu dans l affaire l avait t ou non dans un d lai raisonnable Cour EDH 26 f vrier 1993 Billi c Italie Il faut enfin pr ciser que lorsque la Cour 67 EDH conclut au caract re d raisonnable du d lai dans lequel un jugement a t rendu elle va forcer l Etat indemniser la partie victime de cet inconv nient mais la proc dure ne sera pas annul e En d finitive la personne de l expert comme le d roulement de son expertise apparaissent de plus en plus soumis au respect des garanties du proc s quitable nonc l article 6 1 de la Convention EDH Ainsi on estimer que se met progressivement en place un v ritable droit l expertise quitable au profit des parties m me si certaines sp cificit s de l expertise ainsi que l
90. une man uvre destin e tromper L homicide involontaire c est dire le fait de causer la mort par imprudence ou n gligence notamment est aussi un d lit article 221 6 du code p nal Le tribunal correctionnel est alors comp tent pour punir le d linquant c est dire l auteur ou le complice du d lit le complice encourt en principe les m mes peines que l auteur de l infraction Ce tribunal est compos en principe de trois juges Pour ce qui concerne les magistrats proprement dits il doit s agir en majorit de magistrats professionnels En vertu d une loi du 10 ao t 2011 des jur s populaires viennent compl ter dans certains cas le tribunal correctionnel Cette loi est entr e en vigueur en janvier 2012 les premi res audiences en pr sence de jur s populaires de plus de 23 ans ont eu lieu dans le ressort des cours d appel de Dijon et Toulouse titre exp rimental A partir de 2014 l ensemble des cours d appel appliquera la r forme Celle ci transpose aux tribunaux correctionnels le syst me du jury populaire jusqu alors r serv aux cours d assises Les citoyens assesseurs si gent et si geront aux c t s des trois magistrats en premi re instance et en appel pour juger les d lits les plus graves d atteinte aux personnes passibles 38 Un juge de proximit peut donc si ger comme assesseur condition que ne si ge pas un autre juge temporaire Le Conseil Constitutionnel a formul ce
91. vers au dossier La d cision d organiser une telle s ance ou de refus de l organiser n est pas susceptible de recours Section 3 Rapport d expertise 76 Article R621 9 Le rapport est d pos au greffe en deux exemplaires Des copies sont notifi es par l expert aux parties int ress es Avec leur accord cette notification peut s op rer sous forme lectronique Les parties sont invit es par le greffe de la juridiction fournir leurs observations dans le d lai d un mois une prorogation de d lai peut tre accord e Article R621 10 La juridiction peut d cider que le ou les experts se pr senteront devant la formation de jugement ou l un de ses membres les parties d ment convoqu es pour fournir toutes explications compl mentaires utiles et notamment se prononcer sur les observations recueillies en application de l article R 621 9 Section 4 Frais d expertise Article R621 11 Les experts et sapiteurs mentionn s l article R 621 2 ont droit des honoraires sans pr judice du remboursement des frais et d bours Chacun d eux joint au rapport un tat de ses vacations frais et d bours Dans les honoraires sont comprises toutes sommes allou es pour tude du dossier frais de mise au net du rapport d p t du rapport et d une mani re g n rale tout travail personnellement fourni par l expert ou le sapiteur et toute d marche faite par lui en vue de l accomplissement de sa mission Le pr sident de
92. 156 code civil indique qu une servitude est une charge tablie sur un immeuble pour l usage et l utilit d un autre immeuble appartenant un autre propri taire C est ainsi qu existent des servitudes de passage des servitudes de prise d eau des servitudes de tour d chelle etc Le titulaire d une servitude de passage a simplement le droit de passer sur la propri t d autrui pour acc der sa propre propri t La servitude de prise d eau permet d implanter sur le fonds voisin c est dire sur le terrain du voisin un captage d eau destin alimenter le fonds dominant c est dire le terrain du titulaire de la servitude La servitude de tour d chelle est le droit de poser une chelle sur la propri t du voisin pour construire ou r parer un mur non mitoyen construit tout pr s de la limite du fonds servant sur le fonds dominant Les expressions fonds servant et fonds dominant d signent respectivement le terrain sur lequel s exerce la servitude et celui qui profite de cette servitude Les droits de propri t ainsi que les d membrements de la propri t sont souvent appel s droits r els principaux On les distingue des droits r els accessoires II LES DROITS R ELS ACCESSOIRES Ce sont des droits r els ils portent toujours sur des choses mais ils sont accessoires en ce sens que leur utilit ne se manifestera qu occasionnellement plus pr cis ment ils n ont qu une fonctio
93. CREOP Centre de Recherches sur l Entreprise les Organisations et le Patrimoine Universit de Limoges EA 4332 Livret de culture juridique g n rale l usage de l expert judiciaire par Marcel Bayle Professeur des universit s Docteur d Etat en droit Codirecteur du Centre de Recherches sur l Entreprise les Organisations et le Patrimoine CREOP Universit de Limoges EA 4332 Avec la collaboration de Romain Dumas Ma tre de conf rences de droit priv auteur des pages 52 67 de ce livret Ce livret mis jour en janvier 2013 est la disposition des personnes d sireuses de se pr senter aux preuves du Dipl me d Universit d expertise judiciaire dans le cadre de la formation de 72 heures mise en place l Universit de Limoges formation con ue par l auteur de ce livret La pr sente version est plus sp cialement destin e la promotion 2012 2013 Objet du livret La loi N 2004 130 du 11 f vrier 2004 a modifi la loi N 71 498 du 29 juin 1971 relative aux experts judiciaires D sormais l article 2 de cette loi de 1971 dans sa r daction de 2004 pr voit une p riode probatoire de deux ans pour les personnes inscrites sur une liste de cour d appel en tant qu expert judiciaire A l issue de cette p riode elles doivent pr senter une nouvelle candidature La r inscription pour une dur e de cinq ans se fera apr s avis motiv d une commission associant des repr sentants des
94. Cette garantie de paiement fut tr s employ e dans le pass A l heure actuelle cette s ret est moins utilis e Pour autant les cr dits municipaux sont des institutions qui pr tent sur gage ce sont les anciens monts de pi t Cette forme traditionnelle de garantie de paiement a volu vers des proc d s plus modernes En effet l inconv nient du gage traditionnel c est qu il oblige le d biteur se d poss der du bien donn en garantie pour toute la p riode d emprunt Pour rem dier cet inconv nient les juristes modernes ont cr de nouvelles formes de gage cette fois ci sans d possession Par exemple le gage du v hicule automobile achet cr dit est bien une garantie de paiement au profit de l organisme de cr dit mais fort heureusement l acheteur du v hicule cr dit peut tout de m me utiliser ce v hicule simplement cela oblige organiser une forme de publicit un registre est tenu dans chaque pr fecture pour recenser les v hicules gag s C est la raison pour laquelle l achat d un v hicule d occasion n est possible que si ce v hicule n est pas gag I1 existe aujourd hui de tr s nombreuses formes de gage sans d possession Par exemple il est possible d organiser le nantissement du fonds de commerce celui ci devient une garantie de paiement au profit du cr ancier d un commer ant comme pour l hypoth que mais avec des modalit s diff rentes une publicit est organis e afin
95. ES JUDICIAIRES Les dispositions qui suivent tendent l am lioration du d roulement et de la qualit des expertises judiciaires notamment en mati re civile et administrative Elles constituent des recommandations que les avocats et les experts s efforceront de mettre en oeuvre 1 1 LES REUNIONS Il y a lieu de distinguer e la r union d ouverture des op rations e les r unions constat sur les lieux objet de la difficult e les r unions de synth se 1 1 1 Lieu de r union Dans la mesure du possible et selon la nature de la difficult la r union d ouverture des op rations d expertise se tient sur les lieux Dans tous les cas l expert fixe les lieux dates et heures des r unions et s assure de la mise disposition d un local adapt offrant de bonnes conditions de travail Dans les dossiers m dicaux les expertises ont lieu en g n ral au cabinet de l expert 1 1 2 D lai de convocation Sauf exception le d lai de convocation pour les r unions d expertise ne sera pas inf rieur trois semaines et sup rieur deux mois Dans la mesure du possible l expert consulte les avocats sur leurs disponibilit s 1 2 LA REGLE DU CONTRADICTOIRE LA COMMUNICATION ET LA TRANSMISSION DES PIECES LES MISES EN CAUSE 1 2 1 La r gle du contradictoire L expert veille tout moment au respect du caract re contradictoire des op rations qu il dirige notamment en ce qui concerne la communication des pi ces et observati
96. En ce qui concerne les mineurs Ils se trouvent en pratique dans une situation analogue celle d un majeur sous tutelle tant bien entendu que la protection juridique dont ils b n ficient est justifi e par leur jeune ge 27 Pour un mineur qui a ses deux parents le principe est que son patrimoine est g r par ses deux parents qui sont juridiquement ses repr sentants l gaux Ce principe est li un autre les deux parents en g n ral partagent l autorit parentale qui s appelait avant la r forme de 1970 autorit paternelle Concr tement ils ont autorit sur lui d cidant par exemple du choix de l tablissement scolaire qu il doit fr quenter de plus ils ont la jouissance l gale de son patrimoine mais doivent le lui g rer au mieux de ses int r ts Ce sch ma peut subir certaines d formations lorsqu un tribunal prononce une d ch ance de l autorit parentale I1 peut en effet arriver que les deux parents soient d chus de l autorit parentale ou encore qu un seul parent soit connu et fasse lui m me l objet de cette d ch ance Une telle mesure est prononc e lorsque les parents mettent directement ou indirectement en danger la sant ou l int grit physique de leur enfant ou encore lorsqu ils ont commis une infraction importante ou encore lorsqu ils sont manifestement inaptes duquer leur enfant Dans de tels cas un tuteur sera nomm jusqu la majorit de l enfant Le juge comp t
97. Etats membres sont class s par ordre d adh sion Gr ce Turquie fin des ann es 40 Islande Allemagne Autriche ann es 50 Chypre Suisse Malte ann es 60 Portugal Espagne Liechtenstein ann es 70 Saint Marin Finlande ann es 80 Hongrie Pologne Bulgarie Estonie Lituanie Slov nie R publique Tch que Slovaquie Roumanie Andorre Lettonie Albanie Moldavie Mac doine Ukraine Russie Croatie G orgie ann es 90 Arm nie Azerba djan Bosnie Herz govine Serbie Monaco Mont n gro ann es 2000 54 marqu s par les atrocit s nazies d portations g nocide des juifs ont voulu faire en sorte que ce genre d atrocit s ne se r it rent plus jamais Or la Convention EDH aurait pu buter sur un important cueil celui de n tre qu un ni me voeu pieux un instrument ambitieux mais d nu de toute influence concr te Cependant les r dacteurs de la Convention EDH sont parvenus faire de la protection europ enne des droits de l homme une donn e concr te et effective Ils ont ainsi con u la Convention EDH tel un trait multilat ral proclamant les droits les plus fondamentaux des individus et leur offrant le b n fice d un contr le juridictionnel au cas o ils s estimeraient victime d une violation de l un ou plusieurs de ces droits Ce contr le est effectu en premier lieu par les juridictions internes et le cas ch ant par une juridiction supranationale la C
98. I ordinaire lui est r gi par les r gles g n rales applicables en mati re de licenciement r gles institu es par le code du travail et par la convention collective applicable l entreprise Pour le licencier l employeur doit respecter une proc dure pr cise et justifier d un motif r el et s rieux de licenciement Certains conseils de prud hommes et des cours d appel ont estim que le CNE est contraire la R solution 158 de l OIT c est dire de l Organisation Internationale du Travail En cons quence ils ont estim que le travailleur ne doit pas tre licenci sans qu il existe un motif valable de licenciement li l aptitude ou la conduite du 3 Notamment une ordonnance n 2005 893 du 2 ao t 2005 174 travailleur ou fond sur les n cessit s du fonctionnement de l entreprise de l tablissement ou du service Conseil de prud hommes de Longjumeau 28 avril 2006 L OIT a confirm en 2007 que le CNE est une violation de la convention 158 ce qui va obliger la France abroger l ordonnance du 2 ao t 2005 Tout cela montre en tout cas que le droit n est pas fig Il bouge au fur et mesure que les m urs du groupe social auquel on l applique voluent Dans ces changements de normes juridiques la r gle nouvelle pourrait elle r gir des situations anciennes Le l gislateur peut il d cider aujourd hui que tel comportement que vous avez eu l an dernier un moment o ce comp
99. OR 213 G La jurisprudence On appelle jurisprudence l ensemble des d cisions de justice mais ce mot a un autre sens plus utile techniquement Il d signe la tendance qu a une juridiction donn e interpr ter dans un certain sens les textes Souvent en effet les r gles de droit sont quivoques les juridictions sont oblig es de les interpr ter et ce faisant elles cr ent elles m me du droit objectif comme on l a signal Certes l interpr tation retenue peut varier On parle alors de revirement de jurisprudence mais on constate une certaine stabilit de ces interpr tations Les jugements ou arr ts qui les contiennent servent alors de pr c dents de r f rences pour tous les juristes qui ont utiliser le texte quivoque on dit que ces d cisions de justice font jurisprudence Comme il est utile que les m mes r gles soient appliqu es sur l ensemble du territoire national la Cour de Cassation juridiction supr me dans l ordre judiciaire et le Conseil d Etat juridiction supr me dans l ordre administratif r gulent cette interpr tation Ce sont essentiellement leurs arr ts qui font jurisprudence les autres juridictions s alignent alors g n ralement sur leurs d cisions Exercice de r flexion pour finir Rechercher quel inconv nient il est possible de d celer dans le revirement de jurisprudence eu gard au principe fondamental contenu dans l article 2 du code civil Ce princ
100. Ordres d avocats et ou les Compagnies d experts judiciaires des diff rends n s l occasion d une expertise judiciaire Elle s efforcera de r gler amiablement ceux ci La Commission adressera tous les deux ans un rapport au CNB et la FNCEJ sur les modifications et ou compl ments qu elle jugera convenable d apporter aux r gles et usages r gissant les rapports entre les avocats et les experts judiciaires D s sa constitution elle arr tera le projet de son r glement int rieur Paris le 18 novembre 2005 Pour la F d ration Nationale des Pour le Conseil Nationale des Barreaux Compagnies d Experts Judiciaires Le Pr sident Le Pr sident Fran ois FASSIO Michel BENICHOU C LES GREFFIERS 125 Ce sont les secr taires des juridictions Le greffe du tribunal est donc le secr tariat Les greffiers sont des fonctionnaires l exception du Greffier du Tribunal de Commerce Ce dernier exerce une charge I1 est donc pay en pr levant un certain pourcentage tarif sur les actes de proc dure devant le tribunal de commerce La charge s ach te D LES ADMINISTRATEURS JUDICIAIRES ET MANDATAIRES JUDICIAIRES Ils sont nomm s par les tribunaux de commerce l occasion des proc dures collectives appliqu es aux commer ants et aux artisans et par les TGI pour les proc dures collectives appliqu es aux agriculteurs et aux personnes morales de droit priv non commer antes soci t s civiles et association
101. Public est un corps hi rarchis plac sous l autorit du Ministre de la Justice Il existe donc un d bat sur l ind pendance du parquet Certes tout Ministre de la Justice se doit d tre impartial lui qui repr sente l ensemble des citoyens dans cette fonction Il ne peut pas donner aux magistrats du parquet des directives nominatives N anmoins on sait quels doutes peuvent na tre dans quelques circonstances au sujet de cette impartialit C est la raison pour laquelle il existe au profit des victimes d infraction qui videmment souhaitent voir condamner le coupable des proc dures qui leur permettent de d clencher le proc s p nal C est notamment la plainte avec constitution de partie civile Cela signifie que la victime ne d pose pas une plainte simple La plainte simple 114 Elle consiste s adresser aux services de police ou de gendarmerie pour leur signaler l existence d une infraction et le pr judice qui en a d coul Le r sultat d pendra de la diligence de la disponibilit et plus g n ralement de l efficacit des services de police ou de gendarmerie Si l auteur pr sum de l infraction est d termin la police ou la gendarmerie transmettra le dossier au parquet Ce sera donc en pratique un substitut de d cider s il y a lieu de poursuivre cette infraction en justice c est dire devant les juges du si ge tribunal de police etc sinon le dossier sera class sans suite C est seulement da
102. a difficult trouver des experts dans des domaines tr s pointus viennent cependant en limiter la port e Derni re information la Cour EDH peut elle nommer des experts dans les affaires qu elle traitera Ce cas est assez exceptionnel mais il arrive parfois que la Cour nomme des experts notamment dans l hypoth se o elle demande des m decins experts d examiner des requ rants se trouvant en d tention Bibliographie sur la Convention EDH et l expertise J P Margu naud L expertise quitable Recueil Dalloz 2000 p 111 N Fric ro L impartialit de l expert un l ment clef de l expertise quitable in M langes en l honneur de Daniel Tricot Professeur avocat juge au service du droit des affaires ed Dalloz Litec LexisNexis 2011 p 355 On pr sentera ici les juridictions fran aises tout en introduisant la proc dure applicable devant elles 31 Selon l expression du Professeur J P Margu naud in L expertise quitable Recueil Dalloz 2000 p 111 68 Deux ordres de juridictions existent en France l ordre administratif et l ordre judiciaire Cette distinction recoupe en partie celle du droit public et du droit priv Les juridictions de l ordre administratif appliquent essentiellement les r gles de droit public celles de l ordre judiciaire appliquent essentiellement le droit priv La dualit des ordres de juridiction est li e au principe
103. acc dent la c l brit ils ne seront pas li s par un contrat ancien datant de l poque o leurs oeuvres n avaient que peu de valeur On retiendra qu en pratique lorsqu un texte de loi est d ordre public il est interdit d y d roger dans le contrat Inversement les parties sont libres de ne pas appliquer un texte quand celui ci est suppl tif c est dire destin fixer une r gle seulement dans le cas o les parties n ont rien pr vu cet gard Chapitre 2 Le droit objectif 166 Les r gles de droit sont tr s nombreuses On les trouve d abord dans les diff rents codes on les trouve ensuite en ordre plus ou moins pars dans les revues juridiques dans les revues de vulgarisation dans les bases de donn es etc Les codes sont eux m mes nombreux Une stagiaire vient un jour nous dire lors de la derni re intervention de M x sur la responsabilit civile de l expert il a cit l article 1382 j ai v rifi dans le code de proc dure civile que je venais d acheter cet article n existe pas La stagiaire avait tout simplement confondu le code de proc dure civile et le code civil Il convient de bien diff rencier les codes afin de ne pas commettre ce genre d erreur Pour qui n a pas une formation juridique se pose un probl me de compr hension du droit objectif au fil de sa d couverte section 1 Au del de sa compr hension il y a l admission de la norme elle n entrera dan
104. aces et empreintes G 2 12 Enregistrements sonores G 3 Armes Munitions Balistique G 3 1 Balistique G 3 2 Chimie des r sidus de tir G 3 3 Explosifs G 3 4 Munitions G 3 5 Technique des armes H INTERPR TARIAT TRADUCTION H 1 Interpr tariat H 1 1 Langues anglaise et anglo saxonne H 1 2 Langues arabe chinoise japonaise h bra que autres domaines linguistiques H 1 3 Langue fran aise et dialectes H 1 4 Langues germaniques et scandinaves H 1 5 Langues romanes espagnol italien portugais autres langues romanes H 2 6 Langues slaves H 2 Traduction H 2 1 Langues anglaise et anglo saxonne H 2 2 Langues arabe chinoise japonaise h bra que autres domaines linguistiques H 2 3 Langue fran aise et dialectes H 2 4 Langues germaniques et scandinaves 135 H 2 5 Langues romanes espagnol italien portugais autres langues romanes H 2 6 Langues slaves H 3 Langues des signes et langage parl compl t H 3 1 Langue des signes fran aise H 3 2 Langage parl compl t Comment devenir expert judiciaire Une fois que l on a d termin la rubrique ou les rubriques dans lesquelles on souhaite tre tenu pour expert il convient de solliciter son inscription sur une liste tenue par une cour d appel S applique ici la loi n 71 498 du 29 juin 1971 relative aux experts judiciaires loi modifi e par une autre loi du 11 f vrier 2004 Ce texte a t pr cis p
105. activit vis s au d cret du 23 d cembre 2004 faire tat des formations qu ils ont suivies en mati re de principes directeurs du proc s et de r gles de proc dure applicables l expertise d autre part suivre la formation propre leur discipline afin de demeurer comp tent par une mise jour r guli re de leurs connaissances 2 2 1 La formation des avocats est d livr e par douze Centres r gionaux selon un d coupage g ographique compatible sauf exceptions avec celui des ressorts des Cours d appel La formation initiale comprend trois modules de chacun six mois Une formation g n rale acquisition des savoirs fondamentaux un projet p dagogique individualis et un stage en cabinet d avocats La formation continue assure la mise jour et le perfectionnement des connaissances n cessaires l exercice de la profession Sa dur e est de vingt heures au cours d une ann e civile Le Conseil National des barreaux d termine les modalit s selon lesquelles elle s accomplit sa d cision caract re normatif n 2005 001 portant d lib ration sur les modalit s d application de la formation continue retient 1 la participation des actions de formation caract re juridique ou professionnel dispens es par les centres r gionaux de formation professionnelle ou les tablissements universitaires 2 la participation des formations dispens es par des avocats ou d autres tablissements 124
106. ai de dix jours pr vu au premier alin a ou lorsque la communication pr vue au premier alin a risque d entraver l accomplissement des investigations Il n est pas non plus applicable aux cat gories d expertises dont les conclusions n ont pas d incidence sur la d termination de la culpabilit de la personne mise en examen et dont la liste est fix e par d cret Les parties peuvent d clarer renoncer en pr sence de leur avocat ou celui ci d ment convoqu b n ficier des dispositions du pr sent article NOTA Dans sa d cision n 2012 284 QPC du 23 novembre 2012 NOR CSCX1240292S le Conseil constitutionnel a d clar contraires la Constitution les mots avocats des dans le premier alin a de l article 161 1 du code de proc dure p nale La d claration d inconstitutionnalit de l article ler prend effet compter de la pr sente d cision dans les conditions fix es par son consid rant 5 Article 161 2 CPP ins r par Loi n 2007 291 du 5 mars 2007 art 18 II Journal Officiel du 6 mars 2007 en vigueur le ler juillet 2007 S1 le d lai pr vu l article 161 exc de un an le juge d instruction peut demander que soit auparavant d pos un rapport d tape qui est notifi aux parties selon les modalit s pr vues l article 167 Les parties peuvent alors adresser en m me temps l expert et au juge leurs observations en vue du rapport d finitif Article 162 CPP S1 les experts demandent tre clair s
107. aire nous retiendront davantage Les proc s qui se d roulent devant elles conduisent juger des personnes si l on carte les hypoth ses de juridiction gracieuse voir plus haut il s agit toujours de savoir si une personne m rite ou non une sanction Il existe des sanctions civiles et des sanctions p nales Cette distinction influe sur l organisation des juridictions de l ordre judiciaire lesquelles se d composent en juridictions civiles et juridictions p nales Les juridictions civiles tranchent des litiges entre personnes priv es qui ne parviennent pas s entendre sur l existence le contenu ou l application d un droit Le juge civil annulera donc certains contrats conclus irr guli rement entre personnes priv es il condamnera les personnes civilement responsables indemniser les victimes il condamnera telle personne priv e ex cuter une obligation dont elle est d bitrice etc Le juge p nal lui punira les coupables d infractions Une infraction est un comportement tellement interdit tellement ill gal que le l gislateur a choisi de sanctionner son auteur par une amende et le cas ch ant par un emprisonnement Par exemple la subornafion incrimin e l article 434 15 du code p nal est une 79 infraction qui consiste notamment faire pression sur une personne pour qu elle d livre une attestation mensong re ou une fausse d claration ou d position Suborner signifie d tourner du droi
108. ant de la premi re ch ance dont la consignation a pu tre assortie moins que le juge ne lui enjoigne d entreprendre imm diatement ses op rations Article 268 Les dossiers des parties ou les documents n cessaires l expertise sont provisoirement conserv s au secr tariat de la juridiction sous r serve de l autorisation donn e par le juge aux parties qui les ont remis d en retirer certains l ments ou de s en faire d livrer copie L expert peut les consulter m me avant d accepter sa mission D s son acceptation l expert peut contre margement ou r c piss retirer ou se faire adresser par le secr taire de la juridiction les dossiers ou les documents des parties Article 269 Le juge qui ordonne l expertise ou le juge charg du contr le fixe lors de la nomination de l expert ou d s qu il est en mesure de le faire le montant d une provision valoir sur la r mun ration de l expert aussi proche que possible de sa r mun ration d finitive pr visible Il d signe la ou les parties qui devront consigner la provision au greffe de la juridiction dans le d lai qu il d termine si plusieurs parties sont d sign es il indique dans quelle proportion chacune des parties devra consigner Il am nage s il y a lieu les ch ances dont la consignation peut tre assortie 108 Article 270 Le greffier invite les parties qui en ont la charge en leur rappelant les dispositions de l article 271 consigner la provisio
109. appel en r plique c est l appel incident cette personne devient l appelant incident La juridiction d appel constitue le second degr de juridiction Enfin il est possible de faire v rifier que les r gles de forme du proc s ainsi que l interpr tation des r gles de droit ont t correctement appliqu es par les juridictions du premier ou du second degr c est une juridiction de cassation qui s en charge On distinguera la justice administrative et la justice rendue par les juridictions de l ordre judiciaire A LA JUSTICE ADMINISTRATIVE Au premier degr on y trouve le tribunal administratif au second degr la cour administrative d appel et en cassation mais ayant parfois un r le de juridiction d appel le Conseil d tat La proc dure y est r gie par le code de la Justice administrative Les juridictions administratives statuent sur la l galit l interpr tation ou les cons quences civiles de d cisions prises tacitement ou express ment par l administration C est cela la principale originalit pour saisir 71 le juge administratif il faut avoir sauf exception se plaindre d un acte administratif le proc s est en quelque sorte fait contre cet acte pour obtenir son annulation son interpr tation ou la r paration de ses cons quences pr judiciables Il faut donc parfois susciter la prise d une d cision par l administration pour pouvoir l attaquer devant l
110. applicables Article 167 CPP Le juge d instruction donne connaissance des conclusions des experts aux parties et leurs avocats apr s les avoir convoqu s conform ment aux dispositions du deuxi me alin a de l article 114 Il leur donne galement connaissance s il y a lieu des conclusions des rapports des personnes requises en application des articles 60 et 77 1 lorsqu il n a pas t fait application des dispositions du quatri me alin a de l article 60 Une copie de l int gralit du rapport est alors remise leur demande aux avocats des parties Les conclusions peuvent galement tre notifi es par lettre recommand e ou lorsque la personne est d tenue par les soins du chef de l tablissement p nitentiaire qui adresse sans d lai au juge d instruction l original ou la copie du r c piss sign par l int ress L int gralit du rapport peut aussi tre notifi e leur demande aux avocats des parties par lettre recommand e S1 les avocats des parties ont fait conna tre au juge d instruction qu ils disposent d une adresse lectronique l int gralit du rapport peut leur tre adress e par cette voie selon les modalit s pr vues par l article 803 1 Dans tous les cas le juge d instruction fixe un d lai aux parties pour pr senter des observations ou formuler une demande notamment aux fins de compl ment d expertise ou de contre expertise Cette demande doit tre form e conform ment aux dispositions du dix
111. ar d cret En vertu de l article 21 du d cret du 23 d cembre 2004 la liste des experts dress e par une cour d appel est tenue la disposition du public dans les locaux du greffe de la cour ainsi que dans ceux des tribunaux de grande instance et d instance des tribunaux de commerce et des conseils de prud hommes du ressort de la cour La liste nationale est adress e toutes les cours d appel ainsi qu tous les tribunaux de grande instance et d instance tribunaux de commerce et conseils de prud hommes Elle est tenue la disposition du public dans les locaux du greffe de la Cour de cassation et dans ceux des juridictions pr cit es L inscription des experts sur les listes des cours d appel Elle est r gie par le d cret n 2004 1463 du 23 d cembre 2004 Un expert inscrit sur la liste d une cour d appel est potentiellement expert mais cela n oblige pas les tribunaux le d signer Ils ne le feront que s ils ont besoin de lui Certains inscrits ne sont jamais d sign s alors que des hors liste le sont parfois car ils ont une qualification qui int resse les tribunaux C est que les listes d experts ne sont tablies que pour l information des magistrats indique la loi de 1971 En revanche les experts appr ci s des magistrats sont souvent d sign s Voir ce sujet le cours labor par l ancien secr taire g n ral du Parquet g n ral de la Cour de Limoges Bernard Perrier Conditions de
112. ar sa ratification que l tat s engage int grer les r gles de ce trait dans son droit interne c est dire dans le droit objectif en vigueur sur son territoire En France c est le Pr sident de la R publique qui n gocie et ratifie les trait s en vertu de l article 52 de notre Constitution Pour ratifier un trait particuli rement important susceptible de bouleverser notre droit interne une autorisation pr alable du Parlement et parfois m me un r f rendum est n cessaire articles 53 et 11 de notre Constitution Une convention internationale dite Convention de Vienne de 1969 indique que le droit international est videmment sup rieur au droit interne Cela s applique aux Etats ayant ratifi un trait contenant telle ou telle r gle susceptible de contredire l une de leurs normes internes Nier la sup riorit du droit international revient nier son existence indique la Convention de Vienne Malheureusement il y a loin de ce principe la r alit Faute d une autorit v ritablement supranationale qui serait dot e d un pouvoir de sanctionner les manquements les tats peuvent respecter plus ou moins leurs engagements internationaux Par exemple dans les pays anglo saxons le trait a la m me valeur qu une loi interne ce qui sugg re qu il suffit d instituer une loi nouvelle pour pouvoir contredire le trait C est donc le souhait de rester cr dible aux yeux des 207 parte
113. article 1 Cette nomenclature est divis e en huit branches d sign es ii Faillite au sens technique diff rent du sens de la liquidation judiciaire ou du redressement judiciaire ou des nouvelles proc dures de redressement des entreprises comme la sauvegarde ou la conciliation Ces diverses proc dures ne remettent pas en cause la moralit des personnes qui en sont l objet En revanche la faillite est un ensemble de sanctions appliqu es des chefs d entreprises uniquement s ils ont commis des fautes de gestion importantes ou des malversations dans le contexte des difficult s de leur entreprise Voir ce sujet les articles L 653 1 L 653 11 du code de commerce modifi s par une loi du 26 juillet 2005 et une ordonnance du 18 d cembre 2008 137 chacune par une lettre majuscule de A H elles m mes subdivis es en rubriques exemple A 1 elles m mes divis es en sp cialit s exemple A 1 1 il convient de pr ciser les rubriques et ventuellement les sp cialit s demand es et de ne pas pr tendre tre expert pour toute une branche ni m me pour toute une rubrique si celle ci est tr s d velopp e comme par exemple la rubrique A 1 Agriculture qui comporte des sp cialit s aussi diverses que les estimations fonci res les constructions et am nagements les applications phytosanitaires le mat riel agricole etc Il para trait improbable la Commission qu une personne soit comp tente pour r aliser de
114. as de r cusation de l expert ne se limitent pas ceux nonc s dans le texte de l article 341 du NCPC Au contraire elle estime que l impartialit telles qu nonc e l art 6 1 de la Convention EDH commande que d autres hypoth ses de r cusation non codifi e puissent tre admises afin d viter tout conflit d int r ts entre l expert et un autre acteur du proc s Cass civ 2 me 5 d cembre 2002 Par exemple un expert immobilier qui a d j donn des avis amiables sur la valeur locative de plusieurs immeubles sis dans un m me quartier ne peut pas tre requis en tant qu expert pour fixer la valeur locative d un immeuble situ proximit imm diate Cette hypoth se m me non envisag e dans le NCPC fait peser trop de doute quant son impartialit TGI de Paris 27 avril 2001 La jurisprudence fait cependant une application raisonn e des hypoth ses de r cusation d experts pour partialit afin d viter la paralysie des expertises la moindre occasion Notamment la Cour europ enne des droits de l homme prend en compte le fait que la difficult de trouver des techniciens d un niveau adapt la complexit de certaines affaires oblige parfois appr cier l impartialit de celui ci avec davantage de souplesse que pour un magistrat Ainsi dans un arr t Brandsetter contre Autriche du 28 ao t 1991 la Cour EDH a estim que la circonstance qu un expert travaille pour
115. ass civ 1 re 6 juillet 2000 Soci t Synth labo 64 L impartialit subjective postule que tout magistrat doit s efforcer en son for int rieur de ne manifester aucun pr jug l gard des parties Elle fait l objet d une pr somption simple pour la Cour EDH Autrement dit la Cour EDH supposera que tout magistrat se montre impartial jusqu ce que lui soit ventuellement prouv le contraire L impartialit objective postule quant elle qu une absolue neutralit est attendue de l institution judiciaire elle m me Son absence se d montre par un simple examen des apparences Autrement dit le justiciable qui remettrait en cause l impartialit d un tribunal n aura pas tablir une d monstration de ses all gations mais simplement mettre en avant certains faits ou circonstances pouvant laisser planer un doute sur l impartialit du tribunal qui l a jug Concernant l expert le nouveau Code de proc dure civile fran ais NCPC lui impose ainsi qu tout technicien intervenant dans un proc s d accomplir sa mission avec conscience objectivit et impartialit art 237 NCPC Il est donc d j statutairement soumis l exigence d impartialit Si l expert apparaissait au contraire partial il pourrait alors encourir une r cusation art 234 NCPC pour les m mes causes que le juge art 341 NCPC qui distingue 8 cas de figure Ainsi l expert pourra notamment
116. ause autrui un dommage oblige celui par la faute duquel il est arriv le r parer Puis dans la mineure il constatera la faute du vandale des trottoirs enfin il condamnera ce dernier r parer le pr judice subi par la victime L article 1382 du code civil est appliqu en tant que r gle positive il fait partie du droit positif c est dire des r gles juridiques en vigueur en France au moment de l accident On voque souvent le droit positif par opposition aux r gles abrog es et par opposition au droit prospectif Le droit prospectif d signe les r gles dont la doctrine pr conise l adoption mais qui ne sont pas encore institu es Le statut de l expert judiciaire et sa responsabilit civile constituent des th mes de revendication qui invitent une prospection sur les modifications souhaitables pour les r gles r gissant ces questions 196 Outre le positivisme tatique il existe des doctrines fort convaincantes selon lesquelles les juristes devraient pr f rer un positivisme sociologique L encore ce courant de pens e ne prend en compte que le droit positif mais ce n est pas la volont arbitraire de l Etat qui l gitime les r gles ce sont les moeurs des personnes auxquelles s appliquent ces normes qui justifient le contenu de ce droit objectif Durkheim 1858 1917 a montr qu il existe une conscience collective du groupe social distincte de la conscience individuelle de chaque mem
117. aux conseillers prud hommes exerceront pendant cinq ans cette fonction puis de nouvelles lections pourvoiront leur remplacement ou leur renouvellement Les magistrats non professionnels d sign s c est dire nomm s par le minist re de la justice exercent en qualit de juges de proximit Ils peuvent exercer une activit professionnelle en m me temps que leurs fonctions judiciaires sous r serve que cette activit ne soit pas de nature porter atteinte la dignit de la fonction et son ind pendance Tous les magistrats professionnels ou non sont prot g s contre les pressions qui pourraient venir des personnes priv es De telles pressions sont constitutives d infractions s v rement punies si elles sont tablies B LES AVOCATS Les avocats exercent une profession lib rale Ce ne sont pas des fonctionnaires Leur r mun ration leur est donc servie par leurs clients sous forme d honoraires honoraires non tarif s c est l objet d une convention entre le client et l avocat Le r le des avocats est de repr senter et conseiller leurs clients 121 I1 existe une d ontologie de l avocat c est dire que la profession a labor des r gles d ontologiques pr cisant ce qu il est convenable de faire et ce qu il est d cent de ne pas faire En cas de manquement cette d ontologie l avocat s expose des sanctions prononc es par le Conseil de l Ordre des Avocats repr sent par le B tonnier en e
118. avec le statut d EIRL l entrepreneur individuel responsabilit limit e est titulaire de eux patrimoines supra p 46 et suivantes mais le principe d unit du patrimoine reste tr s ancr en droit fran ais Juridiquement la d finition est plus pr cise On verra en effet qu il convient de distinguer les droits patrimoniaux des choses sur lesquelles ils s exercent Les choses ne sont que des objets de droit les personnes sont on le sait des sujets de droit 148 La cat gorie des droits patrimoniaux constitue donc l ensemble des droits valuables en argent dont une personne est titulaire Parmi les droits patrimoniaux le droit de propri t n est pas le seul figurer Certes le droit de propri t constitue le droit patrimonial le plus vident celui dont chaque sujet de droit a conscience mais il existe bien d autres droits patrimoniaux tel point qu on les classe On en distingue trois sortes les droits r els les droits personnels les droits intellectuels A LES DROITS REELS Dans le langage juridique l adjectif r el qualifie la chose Il vient du latin res qui signifie chose Un droit r el est donc un droit qui porte sur une chose Parmi les pr rogatives portant sur des choses certains droits ont une utilit certaine et d autres une utilit ventuelle Les premiers sont les droits r els principaux les autres les droits r els accessoires I LES DROITS R ELS PRINCIPAUX
119. bre de ce groupe Elle constitue la justification de la r gle et explique son existence obligatoire Cette conception favorise la discussion lorsqu il s agit d interpr ter la r gle elle est proche parente des m thodes historique et de libre recherche scientifique Un juriste Duguit 1859 1928 affinera le propos l interd pendance des membres du groupe fonde toute r gle de droit Chacune d elle doit supporter un jugement de valeur en fonction de l id e de masse des consciences individuelles De l est donc apparue une sociologie juridique science qui tudie les ph nom nes sociaux dans lesquels le droit est pr sent L un des repr sentants les plus connus de cette discipline se nommait Jean Carbonnier Pour lui la rigueur du droit confinait l imposture le droit est flexible changeant sous l effet du bon sens et parfois de l absurdit La sociologie du droit mesure aussi l effectivit de la r gle de droit Une r gle ne sera appliqu e effectivement que si elle est admise par le plus grand nombre de personnes int ress es par cette r gle Par exemple la loi fran aise sur la p che en eau douce est obligatoire mais elle est tel point rejet e par les propri taires de berges de lits de cours d eau ou d tangs que l administration n ose pas toujours la faire appliquer Certains pans entiers de notre droit sont consid r s comme peu effectifs Tel est le cas du code du travail dont certains
120. bres l assembl e g n rale peut se tenir en commission restreinte telle que pr vue 138 rubriques expertales vis es par chaque candidat sont pertinentes par rapport son CV et v rifiant le casier judiciaire e Dans une seconde phase l AG se r unit elle est compos e du 1 pr sident du rapporteur qui est le magistrat du si ge ayant pr sid la premi re phase du repr sentant du Parquet g n ral qui a instruit les dossiers et qui donne un avis et de membres ext rieurs qui repr sentent les TGI les conseils de prud hommes les tribunaux de commerce Chaque dossier est examin au cas par cas le conseiller rapporteur fait un rapport objectif le repr sentant du parquet g n ral pr cise son avis partir du contenu du dossier mais aussi partir de consid rations de bonne administration de la justice Par exemple s il manque des experts dans telle ou telle sp cialit et ce dans tel ou tel d partement il l indique afin que cela soit pris en compte par l AG Un vote va avoir lieu mais seuls votent les magistrats du si ge et parmi eux seulement les magistrats professionnels e En pratique de tr s nombreuses demandes d inscription sont cart es Le refus est notifi au candidat refus par lettre recommand e avec avis de r ception Il est motiv mais la motivation est en g n ral peu explicite Toutefois lorsque le refus est motiv par des raisons g ographiques le candidat s tant tromp s
121. bservations des parties et ne d pose pas son rapport moins d un mois apr s l envoi de la note de synth se 1 4 3 Le rapport Le rapport se pr sente mat riellement sous une forme facilitant sa reproduction classeur r glette etc La liste exhaustive des pi ces jointes est indispensable tous les documents utiles doivent tre annex s 1 5 USAGES 1 5 1 Comportement des parties L avocat mod re son client si celui ci se d partit de son calme ou manque de courtoisie Il rappelle au besoin le r le technique confi l expert par le Juge 1 5 2 Honoraires et frais L expert adresse aux parties et leurs conseils copie des demandes de compl ment de provision et de ses m moires de frais et honoraires 2 LES ECHANGES DE FORMATION 2 1 Les avocats et les experts judiciaires ont aujourd hui une obligation accrue de formation initiale et continue Les avocats ont re u une formation initiale post universitaire dans les Centres de formation professionnelle d Avocats ci apr s les Ecoles d Avocats ils sont astreints une obligation de formation continue pr vue l article 14 2 de la loi n 71 1130 du 31 d cembre 1971 modifi e et aux articles 85 et 85 1 du d cret n 91 1197 du 27 novembre 1991 modifi organisant la profession d avocat Les experts judiciaires doivent d une part dans le cadre de leur demande quinquennale de r inscription sur les listes comme dans celui de leur compte rendu annuel d
122. cadr e par les articles 52 55 de la Constitution de 1958 Or la Convention EDH n a t ratifi e 55 par la France que le 3 mai 1974 soit 24 ans apr s sa signature intervenue d s 1950 La question se pose donc de savoir pour quelles raisons un si long d lai s est coul entre la signature et la ratification de la Convention EDH Plusieurs arguments sont en mesure de venir clairer cette ratification tardive Des arguments politico juridiques Pour certains parlementaires notamment les gaullistes la Convention EDH serait apparue incompatible avec la Constitution de 1958 notamment en ce qu elle permettrait une institution supranationale d avoir un droit de regard sur les actes du Pr sident de la R publique D autres ont mis en avant le fait que certaines dispositions de la Convention EDH heurteraient leurs convictions Ainsi des parlementaires de gauche apparaissaient assez hostiles une convention proclamant parmi les droits fondamentaux le droit au respect de la propri t priv e article ler du ler protocole additionnel la Convention EDH D autres encore tr s attach s la la cit se sont montr s hostiles la ratification en invoquant un article de la Convention EDH heurtant leur sens ce principe Nul ne peut se voir refuser le droit l instruction L Etat dans l exercice des fonctions qu il assumera dans le domaine de l ducation et de l enseignement respectera le
123. ce L expert qui apr s avoir accept sa mission ne la remplit pas ou celui qui ne d pose pas son rapport dans le d lai fix par la d cision peut apr s avoir t invit par le pr sident de la juridiction pr senter ses observations tre remplac par une d cision de ce dernier Il peut en outre tre condamn par la juridiction sur demande d une partie et au terme d une proc dure contradictoire tous les frais frustratoires et des dommages int r ts Article R621 5 Les personnes qui ont eu conna tre de l affaire un titre quelconque sont tenues avant d accepter d tre d sign es comme expert ou comme sapiteur de le faire conna tre au pr sident de la juridiction ou au Conseil d Etat au pr sident de la section du contentieux qui appr cie s il y a emp chement Article R621 6 Les experts ou sapiteurs mentionn s l article R 621 2 peuvent tre r cus s pour les m mes causes que les juges S il s agit d une personne morale la r cusation peut viser tant la personne morale elle m me que la ou les personnes physiques qui assurent en son nom l ex cution de la mesure La partie qui entend r cuser l expert ou le sapiteur doit le faire avant le d but des op rations ou d s la r v lation de la cause de la r cusation Si l expert ou le sapiteur s estime r cusable il doit imm diatement le d clarer au pr sident de la juridiction ou au Conseil d Etat au pr sident de la section du contentieux
124. ce jugement devant la Cour d appel Enfin s il n est toujours pas satisfait il lui restera la possibilit de former un pourvoi en cassation devant la Chambre sociale de la Cour de cassation dans notre ex Si au terme de ce parcours juridictionnel au cours duquel il aura puis toutes les voies de recours internes 1l estime que la violation de son droit fondamental n a toujours pas t reconnue il pourra alors introduire une requ te individuelle devant une juridiction sp cialement d di e la protection des droits de l homme la Cour EDH Elle se compose de 47 juges issus chacun des 47 Etats parties la Convention lus pour un mandat de 9 ans non renouvelable par le Parlement du Conseil de l Europe dans une liste de trois noms propos e par chacun de leurs Etats d origine B Le contr le de la Cour EDH apr s puisement des voies de recours internes Le justiciable pourra introduire sa requ te on dit qu il sera requ rant dans les 6 mois suivant la derni re d cision d finitive A ce stade le requ rant ne sera plus oppos son adversaire du litige pour reprendre notre ex le salari ne sera plus oppos son employeur mais directement l Etat dont il est ressortissant que l on qualifiera d Etat d fendeur En effet tout se passe comme si le requ rant reprochait la justice de son Etat de ne pas avoir tenu compte de ses all gations et la loi interne d avoir permis autrui de m
125. ci t il perd en pratique le b n fice de sa limitation de responsabilit l gard du cr ancier b n ficiaire du cautionnement 2 La responsabilit ind finie et solidaire L inverse de la responsabilit limit e est la responsabilit ind finie c est dire illimit e Autrement dit quel que soit le montant des dettes de la soci t chaque associ sera amen rembourser jusqu concurrence du passif social global l ensemble des dettes de la soci t Et comme ce caract re ind fini est joint la notion de solidarit les cr anciers de la soci t apr s un commandement de payer adress la soci t et rest infructueux peuvent r clamer la totalit de ce qui leur est d n importe lequel des associ s solidairement et ind finiment responsables du passif social 45 Pour qu il y ait solidarit au sens juridique de ce mot il faut qu il existe plusieurs d biteurs d un m me cr ancier Tel est le cas lorsque tous les associ s d une m me soci t sont solidairement responsables de chaque dette contract e par la soci t Tel est aussi le cas dans l exemple du cautionnement Dans ce cas il existe un d biteur principal et un d biteur secondaire la caution En pratique tous les cautionnements en droit fran ais sont des cautionnements solidaires c est dire que le cr ancier d s lors qu un commandement de payer adress au d biteur principal est rest sans effet peut s ad
126. cocontractant de l administration Ici se place le cours sur les principes g n raux du contentieux administratif cours dispens par M le Pr sident Jean Paul DENIZET Pr sident du Tribunal administratif de Limoges 72 L expertise devant les juridictions administratives est r gie par le COJ code de la justice administrative Ce code ne comporte pas de dispositions l gislatives consacr es l expertise en revanche il contient des dispositions r glementaires dont la plupart ont t modifi es par le d cret n 2010 164 du 22 f vrier 2010 Voici l ensemble de ces dispositions contenues dans le COJ livre 6 consacr l instruction chapitre 1 consacr l expertise Article R621 1 La juridiction peut soit d office soit sur la demande des parties ou de l une d elles ordonner avant dire droit qu il soit proc d une expertise sur les points d termin s par sa d cision La mission confi e l expert peut viser concilier les parties Article R621 1 1 Le pr sident de la juridiction peut d signer au sein de sa juridiction un magistrat charg des questions d expertise et du suivi des op rations d expertise L acte qui d signe le magistrat charg des expertises peut lui d l guer tout ou partie des attributions mentionn es aux articles R 621 2 R 621 4 R 621 5 R 621 6 R 621 7 1 R 621 8 1 R 621 11 R 621 12 R 621 12 1 et R 621 13 Ce magistrat peut assister aux op rations d
127. cte testamentaire qui permet une personne d obtenir un bien la suite du d c s d un autre alors m me qu elle n aurait pas la qualit d h ritier I1 arrive souvent n anmoins que la r partition de l h ritage tarde Dans cette p riode on dit que les h ritiers sont en indivision Ils deviennent des co indivisaires autrement dit ils sont dans la situation de copropri taires des biens du d funt Depuis la r forme du droit des successions en 2006 seule la vente des biens h rit s n cessite que tous les co indivisaires soient d accord pour vendre D sormais cette r gle d unanimit ne s applique plus pour d cider de louer ou de faire des travaux dans le bien objet de l indivision 16 Loi du 26 juin 2006 entr e en vigueur le 1 janvier 2007 30 En cas de d saccord entre coh ritiers mieux vaut privil gier une solution amiable les proc s sont souvent en mati re de successions longs co teux et d cevants Pour les besoins de la succession tant que celle ci n est pas liquid e c est dire mise en tat d tre partag e on consid re fictivement que la personnalit juridique du d funt dure apr s le d c s Par exemple si le d funt avait des dettes les cr anciers peuvent faire un proc s la succession elle m me ou certains h ritiers on fait comme si la personnalit du d funt se prolongeait I1 peut arriver galement que l on prolonge fictivement la vie de la p
128. ctif les textes sont contenus essentiellement dans le code du travail lois r glements et conventions collectives Le droit au travail c est le droit que d aucuns aimeraient reconna tre toute personne physique d avoir un emploi Cela est relier la gestion conomique du pays en France le droit au travail est tout simplement la 147 possibilit donn e chacun de rechercher un emploi s il le trouve il a le droit de le garder tant bien entendu qu il devra tenir le plus grand compte du contrat pass avec son employeur mais il n existe pas un droit subjectif exiger un emploi Parmi les droits extrapatrimoniaux le plus connu est sans doute celui qui garantit le respect de la vie priv e Selon l article 9 du code civil fran ais chacun a droit au respect de sa vie priv e Certains proc s sont tr s m diatis s car ils opposent des personnes c l bres des journalistes qui ont port atteinte leur vie priv e Dans ce cas les victimes de telles atteintes peuvent obtenir de l argent mais c est en r paration du pr judice subi et sous forme de dommages int r ts Paragraphe 2 LES DROITS PATRIMONIAUX Ils sont valuables en argent Ils constituent le patrimoine C est donc si l on r alise une analyse sommaire l ensemble des biens qui appartiennent une personne Le principe est que toute personne a un patrimoine mais n en a qu un Une exception a t introduite en 2010
129. d avertir les tiers que ce fonds est grev Il est aussi possible d organiser le nantissement de certaines valeurs mobili res actions ou obligations amp D o la n cessit d obtenir un certificat de situation administrative du v hicule avant cession de celui ci Ce document d livr par la pr fecture du lieu d immatriculation atteste que le v hicule n est pas gag et que les amendes auxquelles le propri taire a pu tre condamn suite PV ont bien t pay es 160 de soci t s commerciales Le nantissement n est pas autre chose qu un gage sans d possession Gage et nantissement portent toujours sur des meubles Les droits r els accessoires dont on vient de parler sont toujours les accessoires d un droit personnel B LES DROITS PERSONNELS C est ce qu on appelle aussi des droits de cr ance Ce mot voque la cr ance de somme d argent chez le non juriste Dans la terminologie juridique son sens est beaucoup plus large le cr ancier est la personne l gard de laquelle une autre doit ex cuter une obligation L obligation est un lien de droit entre deux personnes l une devant effectuer une prestation au profit de l autre Par exemple si vous vous tes engag effectuer un certain travail pour autrui vous tes devenu d biteur de l obligation d ex cuter ce travail la personne b n ficiaire de votre engagement est cr anci re de cette m me obligation Le d biteur est cel
130. d cisions ordonnant une expertise prononc es post rieurement la publication de la pr sente d cision 6 Consid rant que pour le surplus le premier alin a de l article 161 1 du code de proc dure p nale ne m conna t aucun droit ou libert que la Constitution garantit qu il doit tre d clar conforme la Constitution D CIDE Article 1er Dans le premier alin a de l article 161 1 du code de proc dure p nale les mots avocats des sont contraires la Constitution Article 2 La d claration d inconstitutionnalit de l article 1er prend effet compter de la pr sente d cision dans les conditions fix es par son consid rant 5 12 Article 3 Le surplus du premier alin a de l article 161 1 du code de proc dure p nale est conforme la Constitution Article 4 La pr sente d cision sera publi e au Journal officiel de la R publique fran aise et notifi e dans les conditions pr vues l article 23 11 de l ordonnance du 7 novembre 1958 susvis e D lib r par le Conseil constitutionnel dans sa s ance du 22 novembre 2012 o si geaient M Jean Louis DEBR Pr sident M J acques BARROT Mme Claire BAZY MALAURIE MM Guy CANIVET Michel CHARASSE Renaud DENOIX de SAINT MARC Mme Jacqueline de GUILLENCEMIDT et M Hubert HAENEL Vous avez lu le texte de la d cision propos e Il s agit de le commenter Conseils pour le commentaire Utilisez la m thode de l ex g se d cri
131. d nomination que les parties en auraient propos e Cet extrait de l article 12 CPC trouve de nombreuses applications Par exemple un contrat que les parties c est dire les personnes qui avaient pris un engagement dans ce contrat avaient qualifi contrat de prestation de service peut tre requalifi par le juge en contrat de travail Ce sera le cas si le juge s aper oit que l une des parties travaillait pour l autre dans des conditions de subordination juridique correspondant 170 au crit re du contrat de travail On mesure toutes les cons quences de cette requalification en terme d indemnit s de rupture du contrat B Le champ d application de la r gle de droit Seules des r gles divines pourraient revendiquer leur universalit et donc s appliquer partout et leur intemporalit et donc s appliquer depuis toujours et pour l ternit Les r gles de droit faites par les humains s appliquent pendant une certaine dur e et sur un certain territoire Pour d terminer la r gle applicable aux faits dont on s occupe on doit donc tenir compte du moment et du lieu o les faits se sont produits Par commodit on appelle cela le champ d application ou le domaine d application de la r gle 1 Champ d application dans le temps Toute r gle de droit s applique en France depuis sa promulgation jusqu son abrogation La promulgation d une loi est l acte qui la rend ex cutoir
132. d rante en cas de partage Art 57 Les fonctions de membre du Conseil Constitutionnel sont incompatibles avec celles de ministre ou de membre du Parlement Les autres incompatibilit s sont fix es par une loi organique Art 58 Le Conseil Constitutionnel veille la r gularit de l lection du Pr sident de la R publique Il examine les r clamations et proclame les r sultats du scrutin 203 Art 59 Le Conseil Constitutionnel statue en cas de contestation sur la r gularit de l lection des d put s et des s nateurs Art 60 Le Conseil Constitutionnel veille la r gularit des op rations de r f rendum pr vues aux articles 11 et 89 et au titre XV Il en proclame les r sultats Art 61 Les lois organiques avant leur promulgation les propositions de loi mentionn es l article 11 avant qu elles ne soient soumises au r f rendum et les r glements des assembl es parlementaires avant leur mise en application doivent tre soumis au Conseil Constitutionnel qui se prononce sur leur conformit la Constitution Aux m mes fins les lois peuvent tre d f r es au Conseil Constitutionnel avant leur promulgation par le Pr sident de la R publique le Premier Ministre le Pr sident de l Assembl e Nationale le Pr sident du S nat ou soixante d put s ou soixante s nateurs Dans les cas pr vus aux deux alin as pr c dents le Conseil Constitutionnel doit statuer dans le d lai
133. d un mois Toutefois la demande du Gouvernement s il y a urgence ce d lai est ramen huit jours Dans ces m mes cas la saisine du Conseil Constitutionnel suspend le d lai de promulgation Art 61 1 Lorsque l occasion d une instance en cours devant une juridiction il est soutenu qu une disposition l gislative porte atteinte aux droits et libert s que la Constitution garantit le Conseil constitutionnel peut tre saisi de cette question sur renvoi du Conseil d Etat ou de la Cour de cassation qui se prononce dans un d lai d termin Une loi organique d termine les conditions d application du pr sent article Art 62 Une disposition d clar e inconstitutionnelle sur le fondement de l article 61 ne peut tre promulgu e ni mise en application Une disposition d clar e inconstitutionnelle sur le fondement de l article 61 1 est abrog e compter de la publication de la d cision du Conseil constitutionnel ou d une date ult rieure fix e par cette d cision Le Conseil constitutionnel d termine les conditions et limites dans lesquelles les effets que la disposition a produits sont susceptibles d tre remis en cause Les d cisions du Conseil Constitutionnel ne sont susceptibles d aucun recours Elles s imposent aux pouvoirs publics et toutes les autorit s administratives et juridictionnelles Art 63 Une loi organique d termine les r gles d organisation et de fonctionnement du Conseil Constitutionnel la
134. de fournir ses explications Le premier pr sident de la cour d appel ou de la Cour de cassation peut la demande du procureur g n ral ou la requ te de l int ress mettre fin cette suspension La suspension provisoire cesse de plein droit d s que l action p nale est teinte ou la proc dure disciplinaire achev e 143 La mesure de suspension provisoire est notifi e l expert poursuivi par lettre recommand e avec demande d avis de r ception La notification indique le d lai et les modalit s du recours ouvert l encontre de la d cision Ce recours est port selon le cas devant la cour d appel ou devant la Cour de cassation Il est form instruit et jug selon les modalit s pr vues aux articles 24 et suivants du pr sent d cret Article 32 A la diligence du procureur g n ral pr s la cour d appel sur la liste de laquelle l expert est inscrit la sanction disciplinaire et la d cision de suspension provisoire sont port es la connaissance des magistrats du ressort de cette cour Si l expert est inscrit sur la liste nationale le procureur g n ral pr s la Cour de cassation porte la d cision la connaissance des procureurs g n raux pr s les cours d appel qui en informent les magistrats du ressort La fin de la suspension provisoire est port e la connaissance des magistrats dans les m mes conditions Les al as de la vie de l expert Les d m nagements de l expert ses probl mes d
135. de r glement rend fort subtil le travail du juge 1l va interpr ter les textes en utilisant l une des m thodes doctrinales tudi es plus haut ses d cisions serviront de pr c dents permettant de savoir dans quel sens sera probablement interpr t tel texte la prochaine fois qu on aura s y r f rer Certaines d cisions de justice sont d ailleurs appel es arr ts de principe car elles se pr sentent sous une forme particuli re que les personnes initi es identifient facilement pour indiquer que la Cour qui a rendu la d cision y attache une importance particuli re et souhaite que son arr t fasse jurisprudence On emploie cette expression faire jurisprudence pour d signer les d cisions de justice qui effectivement serviront de pr c dent dans des cas analogues l avenir En somme de l obligation de juger m me lorsque la loi ne fournit pas de solution claire les juges ont tir le pouvoir de cr er du droit objectif par interpr tation Pour cela les juges emploient des m thodes de raisonnement bien r pertori es On peut citer 78 Supra les d veloppements consacr s la CEDH 187 le raisonnement par analogie aussi appel raisonnement a pari il consiste dans le silence de la loi appliquer une situation non pr vue par le l gislateur un texte r gissant une situation analogue Le raisonnement a fortiori on l emploie lorsqu un texte donne la solution d un
136. de s paration des autorit s administratives et judiciaires Il a pour fonction actuelle de d terminer une r partition harmonieuse des comp tences juridictionnelles C est pourtant un vieux principe que celui ci il fut dict en 1641 Issu de l Ancien R gime adopt par la R volution fran aise il fait preuve d une grande long vit il est toujours notre droit positif Concr tement il interdit aux tribunaux de l ordre judiciaire de conna tre des actes de l administration tout en prescrivant une s paration des fonctions judiciaires et des fonctions administratives Ainsi pr sent par les textes d poque r volutionnaire le principe de s paration des autorit s a pu appara tre comme une confiscation de certains pouvoirs dans l ordre judiciaire Par ailleurs existe le principe de la s paration des pouvoirs qui plus ambitieux assure au pouvoir l gislatif au pouvoir ex cutif et au pouvoir judiciaire une ind pendance mutuelle Chacun de ces pouvoirs doit s abstenir d empi ter sur les autres Ainsi les organes de l ex cutif et du l gislatif ne peuvent ils pas rendre la justice et r ciproquement les autorit s judiciaires ne peuvent elles pas l gif rer ou exercer le pouvoir ex cutif II est commun ment admis que cette interdiction faite aux tribunaux de l ordre judiciaire d exercer le pouvoir ex cutif serait de la m me veine que l imp ratif de s paration des autorit s administratives et judiciaires
137. des personnes qui revendiquent des droits Le chapitre second permet de mieux comprendre le sens des r gles de droit et en quoi elles ont une valeur obligatoire CHAPITRE 1 LES DROITS SUBJECTIFS Les droits subjectifs sont les pr rogatives reconnues aux personnes Autrement dit ce sont les droits dont disposent les citoyens Cela correspond l expression J ai le droit de faire quelque chose Lorsque je dis cela je d signe un droit subjectif dont je suis titulaire A partir de l trois questions se posent 1 Qui sont les titulaires des droits subjectifs 2 Comment peut on d fendre ses propres droits subjectifs On expliquera en r pondant cette interrogation comment l expert contribuera la manifestation de la v rit ce qui permettra au justiciable de faire valoir tel ou tel droit 3 Quelles sont les diff rentes cat gories de droits subjectifs De ces trois questions on va faire trois sections SECTION 1 LES TITULAIRES DES DROITS SUBJECTIFS Ce sont les personnes mais le mot personne a un sens juridique Toute personne a une vie juridique On distingue deux grandes cat gories de personnes les personnes physiques les personnes morales Paragraphe 1 LES PERSONNES PHYSIQUES 19 Ce sont les individus Tout individu est donc un sujet de droit c est dire un titulaire de droits que l on appelle des droits subjectifs A l heure actuelle il s agit l d une r gle
138. des clients peut aider remplir cette condition Il existe des tarifs homologu s en pr fecture Publicit Le contenu prime sur les m thodes Il est possible de r aliser une information sur ses prestations sans toutefois que celle ci s apparente de la publicit commerciale destin e capter un public analogue celui des entreprises commerciales 37 but lucratif c est dire que les personnes qui s associent le font pour r aliser des b n fices afin d accro tre la consistance de leur patrimoine personnel En d autres termes il y a redistribution des b n fices r alis s par la soci t et cela entre les diff rents associ s Dans les soci t s par actions cela s appelle une distribution de dividendes lorsque des dividendes sont distribu s entre les associ s sans que la soci t ait r alis de v ritables b n fices un d lit est commis c est le d lit de distribution de dividendes fictifs a Les soci t s peuvent rev tir des formes tr s diverses On en distingue deux grandes cat gories les soci t s commerciales et les soci t s civiles La distinction se fait partir de leurs objectifs distincts La soci t qui passe habituellement des actes de commerce est une soci t commerciale Mais sa commercialit c est dire son classement parmi les personnes commer antes peut aussi provenir de la forme juridique choisie par les fondateurs de cette soci t Il faut sav
139. droit On dit droit international priv alors que ce droit n est pas commun aux diff rents tats en ce sens il n est pas international C est en r alit un droit interne qui est destin r soudre des questions internationales Autrement crit les diff rents pays du monde ne se sont pas mis d accord pour poss der tous les m me r gles de conflit dans tous les domaines juridiques N anmoins de nombreux trait s ont t labor s pour donner des solutions aux conflits de lois dans l espace dans des domaines pr cis En dehors de ces domaines les juges fran ais ont d gag des r gles de conflit dans des secteurs vari s Ainsi en mati re contractuelle c est la jurisprudence qui a fix la r gle locus regit actum en vertu de laquelle la forme des contrats est d termin e par la loi du pays o l acte est conclu Le contrat cit plus haut contrat conclu en France est donc r gi par la loi fran aise pour sa forme et la loi fran aise est tr s peu exigeante d s lors que l existence et le contenu du contrat peuvent tre 179 prouv s cet acte engage valablement ceux qui l ont conclu Quant aux probl mes de fond comme la responsabilit civile qui r sulterait d une mauvaise ex cution du contrat par l une des parties 1ls sont r gis par la loi que les partenaires contractuels choisissent d un commun accord Encore faut 1l qu ils aient song faire ce choix A d faut et si un litige les o
140. droits d un contrat de bail mais ce contrat ne lui conf re qu un droit d habitation ou un droit d usage relativement pr caire puisqu il cessera lorsque le contrat sera r sili ou lorsqu il sera arriv ch ance Les titulaires de droits d membr s de la propri t ont davantage de stabilit dans la titularit de leurs droits Il s agit notamment de l usufruit et des servitudes 1 L usufruit L usufruit comme son nom l indique est un droit subjectif qui se compose de l usus et du fructus mais c est un droit moins complet que le droit de propri t 154 puisqu il y manque l abusus L usufruitier c est dire le titulaire de l usufruit n est pas seul avoir des droits sur la chose objet du droit d usufruit Sur le m me bien en pratique il s agit presque toujours de biens immeubles le nu propri taire a lui aussi des droits Donc le droit de propri t est d compos dans un sch ma juridique original L usufruitier dispose d un droit de jouissance sur le bien mais il s agit d un droit tout au plus viager Cela veut dire que ce droit d usufruit ne se transmettra pas ses h ritiers I1 dispara tra avec la mort de l usufruitier Au cours de sa vie ce dernier b n ficiera du fructus en plus de l usus et par cons quent il pourra par exemple louer les locaux dont il est usufruitier c est lui qui percevra les loyers Le nu propri taire dispose donc de fort peu de droits sur la chose tan
141. duite d un arr t municipal ou de la Constitution elle m me En revanche les juristes fran ais utilisent le mot loi pour d signer une cat gorie tr s pr cise de normes internes notre pays La loi est le texte vot par le Parlement article 34 de la Constitution c est dire par l organe d tenant le pouvoir l gislatif Le Parlement est compos de deux chambres l Assembl e Nationale qui est la Chambre des d put s et le S nat La loi au sens technique d signe donc le troisi me chelon de la hi rarchie des normes Encore faut il distinguer entre deux cat gories de lois les lois organiques et les lois ordinaires Les lois organiques pr cisent les r gles d organisation et de fonctionnement des diverses institutions mises en place par la Constitution Par exemple de nombreux articles de la Constitution modifi s par la r vision constitutionnelle de 86 Arr t Nicolo rendu par le Conseil d Etat 209 2008 n entreront en vigueur que lorsque les lois organiques destin es les pr ciser auront t promulgu es Autre exemple c est une loi organique qui a d cid qu il n y aurait plus qu une seule session parlementaire c est dire une seule p riode au cours de laquelle les d put s et s nateurs se r unissent elle en a fix la dur e Les lois ordinaires doivent tre conformes aux lois organiques Elles sont beaucoup plus nombreuses que celles ci En effet le Premier Minis
142. e c est faux ce que vous dites vous n y connaissez rien je suis l expert Ce ton autoritaire n est bon qu rajouter de l huile sur le feu et faire d tester l expert tant par les avocats que par les juges La violence est humaine il faut l apprivoiser avec les mots L expert ne doit pas accepter de paroles insultantes ou contraires l ordre public Il doit canaliser les d bats Cet exercice est indispensable Il peut tre utile d interdire aux parties toute conversation directe entre elles Bref il faut faire la police L expert s interdira par ailleurs toutes conversations en apart qui ont un effet psychologique d sastreux sur la partie tenue l cart L expert vitera toute discussion avec une partie hors la pr sence de son conseil Attention le silence est absence de son mais pas n cessairement absence de sens De m me l expert est responsable des paroles du sapiteur qu il fait intervenir Ainsi l expert doit comprendre ce qui lui est dit mais il doit aussi douter car le doute est l expression de sa conscience professionnelle Le doute ne doit pas dispara tre avec le d p t du pr rapport S il s av rait que son avis soit erron il devrait en convenir en fournissant les l ments d interpr tation sur lesquels il s tait appuy Si l expert doit comprendre il doit aussi tre compris Cette capacit s expliquer rel ve de la p dagogie Les r gles de d ontologie nous d
143. e une fiscalit analogue celle des entreprises commerciales les associations qui ont des activit s lucratives sont donc assujetties aux imp ts 36 commerciaux taxe sur la valeur ajout e TVA imp t sur les soci t s IS et taxe professionnelle Toutefois les associations chappent aux imp ts commerciaux d s lors que leurs op rations dites commerciales n exc dent pas une certaine somme sur y S l ann e civile B LES SOCIETES Dans une soci t les associ s investissent une partie de leur patrimoine en change de titres qui repr sentent une fraction du capital de la soci t c est dire une fraction du patrimoine de cette personne morale Ces titres sont des parts sociales ils portent le nom d actions dans certaines soci t s Les soci t s ont un 20 ai A TE PEE Le fait qu un organisme but non lucratif intervienne dans un domaine d activit o il existe aussi des entreprises commerciales ne conduit pas n cessairement le soumettre aux imp ts commerciaux Le principe est que les associations ne sont pas soumises aux imp ts commerciaux sauf si elles exercent une activit lucrative ce qui est l gal mais entra ne l application du droit fiscal De plus les associations qui sont imposables l un des trois imp ts commerciaux le sont obligatoirement aux deux autres La loi de finances pour 2000 exon re des imp ts commerciaux les activit s commerciales accessoires des associa
144. e La loi nouvelle entre en vigueur la date qu elle fixe ou d faut le lendemain de sa publication Lorsqu un d cret d application est n cessaire pour que certaines de ses dispositions deviennent applicables c est ce d cret qui d termine la date d entr e en vigueur de ces dispositions 70 Art 1 du code civil 171 Les modalit s de publication des lois sont d sormais fix es par une ordonnance du 20 f vrier 2004 Ce texte pr voit la publication au JO en format papier mais aussi sous forme lectronique de mani re permanente et gratuite Le journal officiel est une publication tatique c est dire qu elle ne contient que ce que les repr sentants de l Etat fran ais ont publier Il en existe plusieurs ditions la plus connue est le journal officiel lois et d crets Lorsqu on s interroge sur la loi applicable une situation donn e on doit bien s r choisir celle qui est en vigueur au moment o cette situation se produit et non pas une r gle ancienne qui aurait r gi le m me type de situation Certes les r gles actuelles ont souvent une origine historique l inspiration du l gislateur d aujourd hui est souvent puis e dans des r gles de droit qui ont eu cours dans le pass en particulier le droit fran ais actuel est largement l un des h ritiers du droit romain Ce droit antique est riche d enseignement pour les juristes modernes N anmoins ce ne sont pas
145. e Le sens c est le c t intellectuel Le rapport entre le sens et le son c est la signification Cette observation n est absolument pas neutre car le son ne devient parole que lorsque rentrent en relation au moins 2 subjectivit s celle de celui qui parle et celle de celui qui coute L expert doit faire un travail de retranscription des paroles ce qui est difficile et souvent contest surtout en mati re p nale On assiste au d veloppement des enregistrements audiovisuels En effet chacun a sa v rit b Recherche de la vraie v rit Le but de l expert est de la rechercher Le but de l avocat est de rechercher l utile La d ontologie de l avocat ne lui impose pas de dire la v rit si elle est contraire aux int r ts de son client Ainsi la pr sentation des faits peut aboutir des conclusions diam tralement oppos es La v rit ne s impose pas l expert imm diatement Elle doit se faire jour par le raisonnement et des d bats contradictoires sont indispensables c D monstration L expert doit s attacher d montrer ses motifs L avocat pr f re argumenter L expert doit privil gier le dialogue o chacun recherche par l change une v rit commune L avocat va avoir un discours persuasif Il va rechercher la discussion avec ventuellement affrontement d D lais Le temps qui passe est un grand pollueur de la parole car il conduit l oubli ou la d formation des paroles La ter
146. e Lot o il a son activit principale il doit faire sa demande Agen car son activit principale est dans le ressort de la Cour d Appel d Agen Conditions de dates et d interlocuteur La demande d inscription initiale est envoy e au procureur de la R publique avant le 1 mars de chaque ann e Celui ci aura jusqu la deuxi me semaine de septembre pour v rifier que le candidat remplit les conditions et qu il a les m rites requis A ce moment l il transmettra les candidatures au procureur g n ral lequel saisira le premier pr sident de la cour d appel aux fins d examen par l assembl e g n rale des magistrats du si ge de la cour d appel C est cette assembl e g n rale qui va dresser la liste des experts dans la premi re quinzaine du mois de novembre La demande de r inscription doit tre d pos e avant le 1 mars de chaque ann e sinon il y a report sur l ann e suivante La demande est faite au Procureur de la R publique celui du TGI dans le ressort duquel est le domicile Exception pour les interpr tes traducteurs ils doivent saisir le procureur de Limoges m me s ils sont en Creuse ou en Corr ze Le procureur doit transmettre au plus tard le 1 septembre la cour d appel et l AG se tiendra en novembre Conditions de constitution du dossier Choisir les rubriques expertales dans la nomenclature fix e par arr t du 10 juin 2005 pris en vertu du d cret de 2004
147. e d ailleurs aux couples mari s avant 1965 151 Depuis cette date le r gime l gal est celui de la communaut d acqu ts Les acqu ts sont tout simplement les acquisitions faites par les poux depuis la date du mariage l heure actuelle il est d ailleurs parfaitement possible de passer un contrat de mariage par lequel le couple vivra sous le r gime de la communaut de meubles et acqu ts c est une option ouverte aux personnes qui se marient mais depuis 1965 ce n est plus le r gime l gal Lorsqu un membre d un couple mari sous le r gime de communaut de meubles et acqu ts h rite d un meuble ce meuble tombe dans la communaut l autre conjoint a des droits dessus les deux conjoints en sont en quelque sorte copropri taires En revanche lorsqu une personne h rite d un meuble alors qu elle est mari e sous le r gime l gal actuel communaut d acqu ts ce meuble devient l un de ses biens propres son conjoint n a aucun droit dessus par exemple en cas de divorce ce bien n a pas tre partag il reste la propri t de celui qui en a h rit A travers cet exemple on comprend que la distinction entre les meubles et les immeubles pr sente des int r ts pratiques Le droit de propri t porte toujours sur des meubles ou sur des immeubles Il se d compose lui m me d un point de vue juridique en trois l ments que l on exprime en latin l usus le fructus et l abusus e L
148. e est obligatoire si le minist re public le requiert ou si une partie en a fait la demande selon les modalit s pr vues par l avant dernier alin a de l article 81 lorsqu elle est inform e de la d cision ordonnant l expertise en application de l article 161 1 Article 168 CPP Les experts exposent l audience s il y a lieu le r sultat des op rations techniques auxquelles ils ont proc d apr s avoir pr t serment d apporter leur concours la justice en leur honneur et en leur conscience Au cours de leur audition ils peuvent consulter leur rapport et ses annexes Le pr sident peut soit d office soit la demande du minist re public des parties ou de leurs conseils leur poser toutes questions rentrant dans le cadre de la mission qui leur a t confi e Le minist re public et les avocats des parties peuvent galement poser directement des questions aux experts selon les modalit s pr vues par les articles 312 et 442 1 Apr s leur expos les experts assistent aux d bats moins que le pr sident ne les autorise se 96 retirer Article 169 CPP S1 l audience d une juridiction de jugement une personne entendue comme t moin ou titre de renseignement contredit les conclusions d une expertise ou apporte au point de vue technique des indications nouvelles le pr sident demande aux experts au minist re public la d fense et s il y a lieu la partie civile de pr senter leurs observations Cette jur
149. e juge administratif Un recours gracieux peut tre fait devant l autorit qui a pris la d cision contest e un recours hi rarchique peut tre port devant le sup rieur hi rarchique de cette autorit Si elle se heurte un refus la personne qui a un int r t pour agir attaquera la d cision devant le juge administratif Par d rogation la responsabilit de l administration est engag e devant les juridictions de l ordre judiciaire lorsqu il s agit de pr judices r sultant d accidents de la circulation ou de la faute d un enseignant Par exemple un v hicule militaire est impliqu dans un accident de la route ce n est pas le juge administratif qui peut condamner l Etat indemniser la victime ce sont les tribunaux de l ordre judiciaire qui dans ce domaine particulier ont une comp tence exclusive Inversement des juridictions administratives sp cialis es existent dans certains domaines o elles d tiennent comp tence exclusive A titre d exemple on peut citer les juridictions financi res Devant un tribunal administratif la proc dure est crite Les parties d posent des m moires quivalent des conclusions dans les affaires judiciaires et c est le commissaire du gouvernement qui rend des conclusions La terminologie est donc sp cifique C est ainsi que le demandeur est appel requ rant Le d fendeur est souvent l administration et plus rarement un d l gataire de service public ou un
150. e l association son objet qu on place g n ralement l article 2 des statuts la mani re dont sera compos le conseil d administration la possibilit de donner des pr cisions dans un r glement int rieur Les statuts sont donc la charte fondamentale de l association ils sont vot s par les fondateurs et ne peuvent tre modifi s que dans des conditions restrictives L association n a pas de but lucratif Ainsi lorsque les soci taires d cident de mettre fin l association et donc de la liquider la loi de 1901 pr cise que ses biens seront purement et simplement donn s une association ayant un objet analogue En effet les membre de l association ne doivent pas personnellement s enrichir gr ce la gestion de celle ci L absence de but lucratif n interdit pas l association d avoir une activit lucrative Elle peut donc l galement r aliser des gains des profits des b n fices au sens des dictionnaires de fran ais mais elle ne peut pas les redistribuer entre les membres de l association Elle doit les affecter la r alisation de son objet social tel qu il appara t dans ses statuts Telle est la subtilit que cache le concept 35 d absence de but lucratif Plus techniquement et pour utiliser le vocabulaire comptable il est recommand aux associations de produire des exc dents raisonnables permettant de prouver la bonne gestion de la structure associative On retiendra donc que ce qui es
151. e le statut d entrepreneur individuel responsabilit limit e et non d Entreprise individuelle responsabilit limit e Attention l EIRL n est pas une personne morale elle n est pas dot e de la personnalit juridique Article L 526 6 du code de commerce Tout entrepreneur individuel peut affecter son activit professionnelle un patrimoine s par de son patrimoine personnel sans cr ation d une personnalit morale Pour constituer le patrimoine affect il faut accomplir les formalit s suivantes D p t d une d claration R pertoire des m tiers pour les artisans Registre du commerce et des soci t s pour les commer ants Au Greffe du Tribunal de Commerce pour les professionnels lib raux les auto entrepreneurs dispens s d immatriculation Chambre d Agriculture pour les exploitants agricoles Contenu de la d claration d affectation La d claration doit pr ciser l objet de l activit professionnelle et comporter Un tat descriptif des biens droits obligations ou suret s affect s l entreprise en nature quantit et valeur doivent tre affect s tous les biens n cessaires l activit professionnelle ou usage mixte Interdiction d y inclure les biens non affect s ou non utilis s dans le cadre de l activit professionnelle Un rapport d valuation pour les biens d une certaine valeur Un document justifiant l accord du conjoint ou d
152. e propri taire est donc titulaire de lusus c est dire qu il a le droit d utiliser la chose dont il est propri taire On dit aussi qu il a un droit de jouissance sur ce bien Le propri taire est aussi titulaire du fructus cela veut dire qu il a le droit de percevoir les fruits que rapporte la chose dont il est propri taire 152 Les fruits ce sont par exemple les productions d une exploitation agricole les productions du jardin Ce sont aussi les loyers que rapporte un bien immobilier d s lors qu il est lou gr ce un contrat de bail au pluriel des baux A cet gard on distingue les baux ruraux locations de terres agricoles les baux commerciaux location de locaux usage commercial les baux professionnels locations de locaux usage de bureaux et plus g n ralement usage professionnel les baux d immeubles usage d habitation Les loyers sont per us par le propri taire en tant que titulaire du fructus L abusus est le droit de vendre on dit aussi d ali ner de modifier ou m me de d truire la chose dont on est propri taire C est aussi le droit de grever cette chose d une ou de plusieurs s ret s c est dire de donner la chose en garantie de paiement par exemple en hypoth quant un immeuble celui ci est alors grev d hypoth que A noter que dans une perspective d int r t g n ral ce droit d abusus est parfois r duit Exemple une construction pr se
153. e revendique plus un caract re constitutionnel L o le pr tendu Trait constitutionnel allait mettre en place des lois et lois cadres le Trait de Lisbonne ne permet PUE que de cr er des r glements et directives comme c est le cas aujourd hui Sur le plan symbolique le Trait nouveau ne cherche plus instituer ni drapeau ni hymne 2 8 2 re eZ europ en En somme le Trait de Lisbonne ne fait que modifier les trait s en 82 En 2005 PUE Union Europ enne comptait en effet 25 Etats membres le Royaume de Belgique la R publique tch que le Royaume de Danemark la R publique f d rale d Allemagne la R publique d Estonie la R publique hell nique c est dire la Gr ce le Royaume d Espagne la R publique fran aise l Irlande la R publique italienne la R publique de Chypre la R publique de Lettonie la R publique de Lituanie le Grand Duch de Luxembourg la R publique de Hongrie la R publique de Malte le Royaume des Pays Bas la R publique d Autriche la R publique de Pologne la R publique portugaise la R publique de Slov nie la R publique slovaque la R publique de Finlande le Royaume de Su de le Royaume Uni de Grande Bretagne et d Irlande du Nord Depuis la Roumanie et la Bulgarie ont rejoint PUE On parle d sormais de l Europe des 27 8 Ces valeurs taient exprim es dans la Charte des droits fondamentaux de l Union formant la deuxi
154. e s ret s garanties de paiement etc rel vent de la comp tence du T G I en tout cas lorsqu elles mettent en jeu des sommes sup rieures 10 000 euros LE TRIBUNAL D INSTANCE Il est compos d un seul juge c est un magistrat professionnel La comp tence de ce tribunal est tr s diversifi e mais encore faut il que des textes particuliers pr voient cette comp tence dans des domaines pr cis ment d sign s Par exemple le Tribunal d Instance est comp tent pour juger les litiges en mati re de cr dit la consommation de biens meubles sans que s applique la limite de 10 000 euros comp tent pour les expulsions de squatters comp tent en mati re de tutelle ou curatelle des majeurs dans ce cas le juge d instance porte le nom de juge des tutelles De mani re plus g n rale le juge d instance conna t des petites affaires civiles g n ralement celles qui ne mettent pas en jeu des sommes sup rieures 10000 euros 47 Cette loi a unifi les r gimes de comp tence des actions possessoires et des actions p titoires au profit du TGI Art L 321 7 du code de l organisation judiciaire Les premi res taient de la comp tence du tribunal d instance jusqu cette r forme 48 Art L 321 2 du code de l organisation judiciaire COJ 4 Art L 321 2 2 du COJ qui vise l expulsion des occupants sans droit ni titre des immeubles usage d habitation Pour les expulsion
155. e sant ses convenances personnelles peuvent constituer des emp chements l exercice des fonctions expertales Par exemple l expert malade peut demander ne plus tre d sign pour un temps qui L expert qui a d m nag peut demander tre radi dans son ancienne cour d appel mais d poser une demande dans la cour de son nouveau domicile ou si ge social Rien ne l emp chera de redemander son inscription s il revient dans le ressort de la cour d appel initiale Dans ces cas de figure les dossiers sont instruits comme les autres mais l admission de la demande entra ne alors l inscription pour cinq ans sans p riode probatoire L inscription des experts sur la liste nationale Nul ne peut figurer sur la liste nationale des experts s il ne justifie de son inscription sur une liste dress e par une cour d appel pendant trois ann es cons cutives Il est proc d l inscription sur la liste nationale pour une dur e de sept ans et la r inscription pour la m me dur e est soumise l examen d une nouvelle candidature article 2 de la loi du 29 juillet 1971 S appliquent ici les articles 17 et 18 du d cret Le candidat adresse avant le ler mars sa demande d inscription ou de r inscription sur la liste nationale au procureur g n ral pr s la Cour de cassation Le procureur g n ral instruit la demande Il v rifie que la condition de dur e d inscription sur une liste de cour d appel no
156. emandent de proc der en utilisant un langage intelligible et adapt aux interlocuteurs Attention au langage technique utilis quotidiennement qui n est pas compris la parole devient inutile et le sens chappe L expert doit traduire en mots simples ce qui est compliqu pour des non sp cialistes m me si le langage technique est pr cis et rigoureux On dit que l expert doit se garder de l argument d autorit car aucune autorit ne peut r sister une v rit d montrable 224 L expert a une forte responsabilit car la plupart des d cisions de justice sont bas es sur des expertises Le risque d abus de l expert est donc grand Et m me si l expert dit la v rit la mani re de la dire peut tre critiquable Dire la v rit de fa on froide par une connaissance assur e m thodique en un mot ass ner une v rit n est pas satisfaisant et ne grandit pas l expert Il doit naviguer entre autorit et modestie 4 REDACTION DU RAPPORT Il doit contenir obligatoirement les points suivants pr sentation des parties en pr cisant nom pr nom et adresse ainsi que leur position dans le proc s demandeur ou d fendeur pr sentation de leurs conseils sommaire rappel de la mission 1 chaque poste est noter 2 tribunal de provenance et n de r le historique et rappel des faits chronologie des op rations d expertise mentionnant 1 dates de r union 2 dates et modalit s de convocation des parti
157. en d encyclop dique Il est compl t en annexe par quelques remarques sur l orthographe ou et le sens de certains mots de fran ais courant utilis s fr quemment dans le vocabulaire juridique Attention la fin de cette formation vous ne serez pas devenu juriste sp cialiste du droit capable de donner des consultations juridiques Vous aurez simplement acquis une meilleure capacit de compr hension du contexte dans lequel se situe votre mission d expertise vous aurez une culture juridique g n rale Vous percevrez plus facilement l attente du juge et vous comprendrez ce que vous dira un avocat un huissier un greffier D ailleurs le technicien qui se met au service de la justice n a pas fournir de consultation juridique il doit se contenter d clairer le juge sur les faits litigieux le juge op rera lui m me la qualification juridique de ces faits et en tirera les cons quences En somme le juge est technicien du droit alors que l expert est technicien du fait Encore faut il dans le respect des r gles de proc dure que le juge soit correctement renseign par l expert cela suppose que ce dernier ait une compr hension acceptable de ces r gles une connaissance du d roulement g n ral du proc s Lorsqu un code de proc dure emploie le mot technicien c est pour d signer l expert Par exemple l article 232 du code de proc dure civile indique Le juge peut commettre toute person
158. ent A d faut elles sont r put es abandonn es par les parties L expert doit faire mention dans son avis de la suite qu il aura donn e aux observations ou r clamations pr sent es Article 277 Lorsque le minist re public est pr sent aux op rations d expertise ses observations sont sa demande relat es dans l avis de l expert ainsi que la suite que celui ci leur aura donn e Article 278 L expert peut prendre l initiative de recueillir l avis d un autre technicien mais seulement dans une sp cialit distincte de la sienne Article 278 1 L expert peut se faire assister dans l accomplissement de sa mission par la personne de son choix qui intervient sous son contr le et sa responsabilit Article 279 Si l expert se heurte des difficult s qui font obstacle l accomplissement de sa mission ou si une extension de celle ci s av re n cessaire il en fait rapport au juge Celui ci peut en se pronon ant proroger le d lai dans lequel l expert doit donner son avis Article 280 L expert peut sur justification de l tat d avancement de ses op rations tre autoris pr lever un acompte sur la somme consign e si la complexit de l affaire le requiert En cas d insuffisance de la provision allou e l expert en fait rapport au juge qui peut ordonner la consignation d une provision compl mentaire la charge de la partie qu il d termine A d faut de consignation dans le d lai et selon les modalit s
159. ent a longtemps t le juge des tutelles mais une r forme de 2009 li e la volont de simplifier le droit pr voit que le juge aux affaires familiales devient comp tent la place du juge des tutelles Lorsqu un seul parent reste titulaire de l autorit parentale la gestion qu il effectue sur le patrimoine de ses enfants peut tre soumise autorisation ou faire l objet de certains contr les notamment en cas de ventes de certains biens appartenant l enfant L encore cet ensemble de mesures a une seule finalit prot ger les int r ts du mineur 28 Dans certains cas le mineur l approche de sa majorit peut souhaiter s affranchir des contraintes li es cette protection C est la raison pour laquelle la demande de l un au moins de ses deux parents il peut tre mancip partir de l ge de seize ans N anmoins le mineur mancip ne peut actuellement pas exercer le commerce il doit attendre d avoir dix huit ans il est question au moment o nous crivons de lui permettre d exercer le commerce d s qu il est mancip Pour le reste il est dans la m me situation qu un majeur pleinement es TS capable pour exercer les actes de la vie civile I1 faut noter aussi que l volution des m urs place parfois cette l gislation en d calage avec des pratiques de plus en plus fr quentes Il est en effet commun ment admis qu un mineur non mancip puisse conclure valablement par
160. ent de la justice des Etats parties la Convention EDH D apr s cet article tout tribunal appel statuer sur des contestations relatives des droits ou obligations de caract re civil ou appel se prononcer sur des accusations en mati re p nale devra faire preuve d ind pendance et d impartialit lorsqu il examinera les affaires qui lui sont soumises Il devra galement mener des d bats publics et contradictoires et statuer dans un d lai raisonnable En tant qu auxiliaire du juge l expert devra lui aussi s inscrire le plus possible dans le respect des dispositions de l article 6 de la Convention EDH Son r le et son travail en tant qu expert constituent en effet selon un auteur un petit proc s d cisif au coeur du grand F X Testu in L expertise pr sentation g nrale Dalloz 1995 p 5 62 Ainsi on tudiera l influence de l article 6 de la Convention EDH sur l expertise en deux temps On verra ainsi que les garanties qu il contient encadrent non seulement la personne m me de l expert 1 mais aussi le d roulement de l expertise I I La soumission de l expert certaines garanties de l article 6 de la Convention EDH Comme le juge l expert sera tenu d appara tre ind pendant A et impartial B dans l exercice de sa mission conform ment l article 6 1 de la Convention EDH A L ind pendance de l expert L ind pendance
161. erpr tation qui lui para tra la meilleure Cela est de nature r duire l importance du choix de l avocat m me si ce dernier a pour r le de valoriser l interpr tation qui favorise son client Un syst me de r gulation de l interpr tation des lois existe il vite que l on soit jug diff remment Lille par rapport au jugement qui aurait t obtenu Marseille pour une affaire identique Pourtant ce syst me est subtil difficilement transparent pour le non juriste ce qui contribue au discr dit dont souffre la Justice Nous allons essayer ici de le clarifier Pour cela il faut partir d un constat la loi ne peut pas tout pr voir Certes au moment de la R volution fran aise la lutte contre les abus commis sous l Ancien R gime chevillait aux corps des r volutionnaires l envie de poss der des textes tellement clairs et complets qu ils ne laisseraient place aucune interpr tation arbitraire Bien vite ceux qui contribu rent la r daction du code civil comprirent qu il s agissait d une ambition impossible r aliser En 1804 Portalis l un des r dacteurs de ce code d non a m me les dangers d une telle ambition En effet les juges doivent disposer en tant qu hommes sages d une marge d adaptation de la loi la situation de fait La difficult est de trouver le juste quilibre entre cette n cessaire libert du juge et l indispensable lutte contre le risque d arbitraire de
162. ersonne physique pour faire un proc s autrui Exemple l affaire Gabin Lorsque Gabin est mort il avait exprim un certain nombre de volont s notamment 1l souhaitait une totale intimit de ses fun railles Toute la presse en tait avertie Or dans la semaine qui suivit le d c s un hebdomadaire talait en double page la photo de Gabin sur son lit de mort avec l hypocrite rappel selon lequel il souhaitait une stricte intimit de ses fun railles La famille de Gabin a fait un proc s Elle l a gagn car les juges ont consid r qu il s agissait d une atteinte la vie priv e de Gabin Le fondement de cette d cision est l article 9 du Code Civil Ce texte pr cise en effet chacun a droit au respect de sa vie priv e Sur ce fondement il est possible de condamner civilement les auteurs de ce genre d atteintes payer des dommages int r ts aux victimes Par une condamnation civile le juge oblige l auteur d un dommage verser une r paration un 31 d dommagement la victime On dit qu il condamne le civilement responsable verser des dommages et int r ts on dit aussi dommages int r ts la victime ou ses proches si elle est d c d e C est ainsi que dans l affaire Gabin cette condamnation a t prononc e malgr le d c s de l int ress au profit de ses h ritiers Cela montre que la personnalit juridique des personnes physiques peut tre fictivement prolong e au
163. es avec la suite donn e et de leurs conseils 3 des pr sents et absents 4 diligences effectu es r ponses la mission r ponses aux dires conclusions par poste de la mission et signature de l expert Je rappelle les obligations pratiques contenues dans la charte voqu es au paragraphe 1 ainsi que l obligation de clart de langage voqu e dans le paragraphe 3 CONCLUSION Personne ne survit au fait d tre estim au dessus de sa valeur Oscar WILDE L expert de Justice n oubliera jamais qul est parmi les plus habiles mais qu il n est pas constamment le plus habile JF JACOB 1 vice pr sident du Conseil National des Compagnies d Experts de Justice Tout le monde savait que c tait impossible Il est venu un imb cile qui ne le savait pas et qui l a fait Marcel PAGNOL L expert de Justice doit par son attitude par ses diligences montrer aux parties qu il n a de cesse de parvenir au d p t du rapport qu il ne se laissera pas rebuter par la difficult qu il est celui que tout le monde attendait JF JACOB 225
164. es coindivisaires en cas d affectation de biens indivis ou communs Un acte notari en cas d affectation d un bien immobilier Sur l EIRL consulter le site wWww carcassonne cci fr download asp download sesames2010 EIRL La loi du 15 juin 2010 a t compl t e par une ordonnance n 2010 1512 du 9 d cembre 2010 portant adaptation du droit des entreprises en difficult et des proc dures de traitement des situations de surendettement l entrepreneur individuel responsabilit limit e 48 Comment faire valoir les droits dont on est titulaire SECTION 2 LA DEFENSE DES DROITS SUBJECTIFS Il s agit ici de r pondre la question comment le titulaire d un droit subjectif peut il obliger les autres personnes le respecter Bien souvent cette question ne se pose pas les autres personnes respectent spontan ment ce droit Par exemple la plupart des gens voyant qu un terrain est d limit et entour d une barri re m me symbolique respecteront le droit de propri t qui se mat rialise ainsi Assez souvent alors m me qu existe une contestation entre deux personnes contestation qui porte sur l existence ou l tendue d un droit subjectif comme par exemple une cr ance de loyer ce litige se r soudra de mani re amiable Certes ce proc d est de nature favoriser les personnes les plus habiles mais il a le m rite d viter les lourdeurs de la Justice Enfin lorsque les
165. es dettes aupr s de ses autres cr anciers Par cons quent il faut publier l hypoth que afin d avertir les tiers int ress s qu une hypoth que existe Cette publication s effectue la conservation des hypoth ques service administratif rattach aux services fiscaux C est ainsi qu avant toute mutation de propri t les notaires sont oblig s de consulter la conservation des hypoth ques pour v rifier que les biens immobiliers qui vont tre vendus ne sont pas grev s d hypoth que et si une hypoth que existe la vente ne se fera pas tant qu il n y aura pas eu mainlev e de inscription d hypoth que c est dire disparition de l hypoth que et donc de l obstacle la vente cela n est possible qu avec l accord du cr ancier hypoth caire ou en 158 fournissant la preuve que les sommes garanties par l hypoth que lui ont d j t rembours es l existe une pratique contestable en mati re de r alisation des biens grev s d hypoth que La r alisation d un bien dans le langage juridique d signe la vente de ce bien afin d en retirer des fonds disponibles qui en cas de vente forc e servent d dommager les cr anciers La r alisation n est pas choquante dans son principe si une personne donne ses biens en garantie de paiement elle doit assumer son engagement Pourtant bien souvent les ventes forc es c est dire les ventes effectu es la suite de saisies se font certes aux ench res publ
166. es oeuvres Ces droits sont valuables en argent ce sont des droits patrimoniaux Bien entendu ils font l objet d une n gociation entre l auteur et les personnes d sireuses d acqu rir ces droits comme par exemple un diteur Des contrats sont donc conclus pour autoriser l exploitation du droit intellectuel par un autre que son titulaire Cette n gociation est souvent difficile pour l auteur qui souvent au d but de sa carri re se trouve en position de faiblesse conomique I1 existe donc certains textes destin s prot ger les auteurs Par exemple un texte d ordre public interdit aux auteurs de vendre l int gralit de leur oeuvre future Cette interdiction en r alit n est nullement une brimade pour les auteurs Elle est une application du principe de prohibition des engagements vie Elle signifie que si un diteur un producteur de cin ma une galerie de 165 peinture etc passe un contrat avec un auteur 1l n est pas possible de pr voir dans ce contrat que l auteur devrait dans l avenir vendre toutes ses oeuvres son cocontractant Et si en violation de cette r gle le contrat contenait n anmoins une clause c est dire un paragraphe en ce sens cette clause serait r put e non crite En clair une telle clause serait nulle On voit donc qu en d pit de l accord de l auteur son engagement de vendre toute son oeuvre future une personne est nulle C est en cela que les auteurs sont prot g s s ils
167. es qui sont confront es la justice pour obtenir ou subir un jugement peuvent tre quelque peu d sorient s pour trouver le juge comp tent ou pour comprendre pourquoi ils se retrouvent devant telle ou telle juridiction Il existe en effet une assez grande diversit de tribunaux et de cours On s en tiendra ici aux juridictions fran aises N anmoins il faut avoir conscience que des juridictions internationales sont susceptibles d influer sur le sort des justiciables fran ais Parmi elles deux ont une influence particuli rement importante sur l volution du droit fran ais La CJUE Cour de Justice de l Union Europ enne anciennement CJCE Cour de Justice des Communaut s Europ enne dite Cour de Luxembourg en raison de son implantation est la cour qui interpr te le droit de l Union Europ enne Elle contribue la r v lation du droit objectif issu des trait s 26 Dans le trait qui tait destin instituer une Constitution pour l Europe le CJCE devenait CJUE Cour de Justice de l Union Europ enne par l article 1 29 Mais on sait que ce trait a t rejet par les fran ais notamment en mai 2005 51 fondateurs de l Union europ enne Ces r gles de droit sont destin es s int grer progressivement dans les l gislations internes des Etats membres dont la France Le r le de la CJUE s est tellement d velopp qu il a fallu en 1988 cr er un Tribunal de premi re instance
168. ette ordonnance devant la chambre de l instruction anciennement chambre d accusation de la cour d appel Le coll ge de l instruction va souvent ordonner des mesures d expertise en vertu des articles 156 169 1 CPP La chambre de l instruction a galement ce pouvoir 2 Voir infra les d veloppements consacr s la plainte avec constitution de partie civile 4 Voir notamment les articles 392 et 392 1 du code de proc dure p nale 44 Loi N 2007 291 du 5 mars 2007 ne pas confondre avec la loi du m me jour modifiant le droit des incapacit s en mati re civile 90 Il existe une pr somption d innocence jusqu ce que la culpabilit ait t l galement tablie article 6 de la Convention de Sauvegarde des Droits de l Homme et des Libert s Fondamentales article 9 1 du code civil On doit s interroger sur la tendance qu a parfois la presse pr senter comme coupable une personne qui n a pas encore t jug e Choisis dans le code de proc dure p nale voici quelques textes fondamentaux en mati re d expertise dans les affaires p nales Article 156 CPP Toute juridiction d instruction ou de jugement dans le cas o se pose une question d ordre technique peut soit la demande du minist re public soit d office ou la demande des parties ordonner une expertise Le minist re public ou la partie qui demande une expertise peut pr ciser dans sa demande les questions qu il vo
169. europ enne des droits de l homme Dalloz coll connaissance du droit 4 me ed 2008 E Decaux L entr e en vigueur du protocole n 14 de la Convention EDH too late and too little JCP ed G n 23 7 juin 2010 p 616 Th me n 2 L influence de la Convention EDH sur l expertise judiciaire La complexit croissante des l ments de faits traiter dans les proc s conduit de plus en plus les juges recourir des techniciens en g n ral ex police scientifique en mati re criminelle et des experts en particulier ex experts m dicaux immobiliers automobiles en assurances Si le juge n est jamais li par les conclusions d un expert il peut malgr tout puiser de mani re non n gligeable dans le rapport d expertise pour construire sa d cision d autant plus lorsque celle ci intervient dans un domaine tr s technique Compte tenu de l importance de la mission de l expert dans le processus d laboration de la d cision de justice il n est donc pas tonnant que les juridictions internes et europ ennes tendent peu peu soumettre l expert et l expertise aux exigences de la Convention EDH et notamment de son article 6 relatif au proc s quitable En effet et comme on l a d j vu l article 6 de la Convention EDH relatif au proc s quitable est un v ritable concentr de proc dure en ce qu il nonce les garanties de bonne organisation et de bon fonctionnem
170. exemplaires des parties seront de m me envoy s par lettre recommand e avec AR En effet depuis la loi du 17 06 2008 la preuve de la remise d une copie du rapport aux parties est de nature faire courir le d lai de 5 ans de la prescription de l action en responsabilit contre l expert Frais et honoraires 221 L expert ne commence ses op rations que lorsque la consignation est vers e Lors de la premi re rencontre si la consignation est insuffisante il doit solliciter un compl ment Il en informe les parties L tat des frais et honoraires est annex en original au greffe et est adress en copie aux parties Restitution des pi ces L expert doit rendre la totalit du dossier qui lui a t remis Cas de la conciliation des parties L expert n a pas pour mission de concilier les parties mais il ne peut s opposer leur conciliation En ce cas les avocats vont chacun crire un protocole d accord Ces exemplaires seront sign s par les parties et l expert les adressera au Tribunal en expliquant les faits Commission de suivi de la charte Elle est charg e de donner son avis sur tout litige intervenant entre un avocat et un expert Il convient de saisir le pr sident de la Compagnie des Experts Elle g re le plus souvent des agressions verbales ou crites 2 RELATIONS MAGISTRATS EXPERT Elles doivent tre confiantes le magistrat est le donneur de mission Il convient donc qu il trouve da
171. expertise Section 1 Nombre et d signation des experts Article R621 2 Il n est commis qu un seul expert moins que la juridiction n estime n cessaire d en d signer plusieurs Le pr sident du tribunal administratif ou de la cour administrative d appel selon le cas ou au Conseil d Etat le pr sident de la section du contentieux choisit les experts et fixe le d lai dans lequel ils seront tenus de d poser leur rapport au greffe Lorsqu il appara t un expert qu il est n cessaire de faire appel au concours d un ou plusieurs sapiteurs pour l clairer sur un point particulier il doit pr alablement solliciter l autorisation du pr sident du tribunal administratif ou de la cour administrative d appel ou au Conseil d Etat du pr sident de la section du contentieux La d cision est insusceptible de recours 73 Article R621 3 Le greffier en chef ou au Conseil d Etat le secr taire du contentieux notifie dans les dix jours l expert ou aux experts la d cision qui les commet et fixe l objet de leur mission Il annexe celle ci la formule du serment que le ou les experts pr teront par crit et d poseront au greffe dans les trois jours pour tre Joint au dossier de l affaire Par le serment l expert s engage accomplir sa mission avec conscience objectivit impartialit et diligence Article R621 4 Dans le cas o un expert n accepte pas la mission qui lui a t confi e il en est d sign un autre sa pla
172. faire en premier lieu Reste d terminer quelle juridiction civile du premier degr est comp tente Cela d pend videmment de la nature des litiges On dit qu il s agit de d terminer la comp tence d attribution de la juridiction L expression comp tence d attribution s oppose l expression comp tence territoriale La comp tence territoriale d signe le cadre g ographique de comp tence de la juridiction alors que la comp tence d attribution d signe la nature de la juridiction saisir La France est donc subdivis e partir d une sorte de carte judiciaire pr cisant la comp tence territoriale de chaque juridiction c est dire les ressorts territoriaux de comp tence Ce qui nous int resse ici est la comp tence d attribution aussi appel e comp tence mat rielle ou comp tence ratione materiae C est ainsi que 45 sur la juridiction gracieuse voir plus haut 98 LE TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE est la principale juridiction civile du premier degr Ce tribunal est compos en principe de trois magistrats professionnels Il est comp tent par principe pour conna tre de toutes les affaires civiles qui ne rel vent pas de la comp tence d une autre juridiction civile du premier degr C est pourquoi on dit que le T G L est la juridiction de droit commun en mati re civile Les autres juridictions civiles du premier degr sont donc des juridictions d exception Le TGI est comp tent pour conna tre de
173. fant n est pas r ellement celui du mari et que par exemple la m re souhaite pouser le v ritable p re B En cours de vie La personne en cours de vie est toujours un sujet de droit Il s agit l d une r gle fondamentale port e pratique consid rable chaque personne physique est titulaire d un patrimoine elle a des droits et des obligations N anmoins il peut arriver que cette personne puisse subir un certain nombre de limitations aux droits dont elle dispose Parmi ces limitations on peut citer des incompatibilit s professionnelles exemple un fonctionnaire ne peut pas tre en m me temps commer ant Elle peut aussi subir des d ch ances professionnelles C est ainsi que des personnes faisant l objet d une faillite se verront interdire dans certaines conditions d exercer par exemple une profession commerciale artisanale ou agricole pendant un certain temps Et surtout les jeunes de moins de dix huit ans ainsi que les personnes adultes dont les facult s mentales sont diminu es vont faire l objet de mesures de 23 protection leur capacit juridique est limit e Dans le langage juridique on disait classiquement que ces personnes taient des incapables et cela sans aucune nuance p jorative il s agissait de d signer le statut juridique de ces personnes Une r forme du 5 mars 2007 a voulu gommer cette terminologie pour respecter mieux la dignit des personnes ainsi prot g es Cette loi nou
174. fois une loi du 9 septembre 2002 institue un juge de proximit comp tent pour juger certaines contraventions des quatre premi res classes Il s agit des infractions les moins graves Le si ge de la juridiction de proximit qui existe en ce d but 2012 est celui du tribunal d instance mais la loi du 13 d cembre 2011 vient organiser la suppression les juridictions de proximit sans supprimer les juges de proximit ils seront rattach s aux tribunaux de grande instance Cette r forme n est pas encore entr e en vigueur Elle devrait s appliquer partir de 2013 Le tribunal correctionnel il juge les auteurs de d lits 36 Art 131 13 du code p nal modifi par la loi du 26 janvier 2005 37 Certaines contraventions de quatri me classe rel vent de la comp tence du tribunal de police par d cret en Conseil d Etat 83 Les d lits sont des infractions relativement graves L exemple type en est le vol d fini classiquement comme la soustraction frauduleuse de la chose d autrui Les comportements r pr hensibles destin s s emparer des biens d autrui sont devenus plus divers et souvent plus subtils que le simple vol C est pourquoi parmi les d lits on trouve par exemple l escroquerie l abus de confiance la distribution de dividendes fictifs en droit des soci t s etc Par exemple lorsqu il y a escroquerie l escroc se fait remettre la chose convoit e par la victime elle m me la suite d
175. gement compos en principe de deux conseillers de chaque cat gorie 102 Le caract re paritaire de cette juridiction conduit parfois un partage des voix entre les juges ils n arrivent pas toujours se d partager C est alors le juge d partiteur qui d bloquera la situation Ce juge est le juge d instance Signalons pour m moire qu existent des juridictions de s curit sociale elles tranchent des litiges relatifs aux affiliations aux prestations et aux cotisations de s curit sociale et des tribunaux paritaires des baux ruraux comp tents en mati re de location de propri t s agricoles lorsqu un litige existe entre le propri taire terrien et le fermier Dans le langage juridique le mot fermier a un sens technique il d signe l agriculteur locataire des terres qu il exploite d o l expression tre en fermage Ce tribunal est paritaire car des assesseurs lus par les fermiers et des assesseurs lus par les propri taires terriens y si gent sous la pr sidence du juge d instance Commentaire commun l ensemble des juridictions civiles du premier degr Lorsqu une personne est m contente du jugement rendu au premier degr elle peut en principe faire appel A noter qu une amende civile peut tre inflig e l appelant principal si son recours a un objet dilatoire ou abusif art 559 CPC Pour des petites sommes l appel est impossible la juridiction du premier degr statue on l
176. git le d roulement du proc s p nal ainsi que 89 les r gles qui doivent tre observ es par les services de police et de gendarmerie lors de la constatation de l infraction et de l interpellation de la personne soup onn e Les poursuites sont g n ralement d clench es par le Parquet sauf dans le cas o une victime porte plainte avec constitution de partie civile ou fait une citation directe Le proc s se d coupe en une phase pr liminaire au cours de laquelle les mesures d instruction ont lieu et une phase de jugement On dit que la proc dure devant les juridictions p nales est une proc dure inquisitoire Cela signifie que ce sont des juges qui rassemblent les l ments de preuve Tel est le r le des juges d instruction Ils instruisent l affaire charge et d charge collectant les l ments de nature tablir l innocence de l accus comme ceux qui tendent prouver sa culpabilit Une loi r cente a mis en place une coll gialit de l instruction ce qui se mat rialise par la cr ation de p les de l instruction dans les grandes juridictions et par une terminologie nouvelle Il convient en effet de parler du coll ge de l instruction plut t que du juge d instruction Par exemple le coll ge de l instruction s il estime que les faits retenus charge constituent un crime va rendre une d cision de mise en accusation devant la cour d assises Appel peut tre fait de c
177. i me alin a de l article 81 Pendant ce d lai le dossier de la proc dure est mis la disposition des conseils des parties Le d lai fix par le juge d instruction qui tient compte de la complexit de l expertise ne saurait tre inf rieur quinze jours ou s il s agit d une expertise comptable ou financi re un mois Pass ce d lai il ne peut plus tre formul de demande de contre expertise de compl ment d expertise ou de nouvelle expertise portant sur le m me objet y compris sur le fondement de l article 82 1 sous r serve de la survenance d un l ment nouveau Lorsqu il rejette une demande le juge d instruction rend une d cision motiv e qui doit 95 intervenir dans un d lai d un mois compter de la r ception de la demande Il en est de m me s il commet un seul expert alors que la partie a demand qu il en soit d sign plusieurs Faute pour le juge d instruction d avoir statu dans le d lai d un mois la partie peut saisir directement la chambre de l instruction Le juge d instruction peut galement notifier au t moin assist selon les modalit s pr vues par le pr sent article les conclusions des expertises qui le concernent en lui fixant un d lai pour pr senter une demande de compl ment d expertise ou de contre expertise Le juge n est toutefois pas tenu de rendre une ordonnance motiv e s il estime que la demande n est pas justifi e sauf si le t moin assist demande tre mis en examen en ap
178. icle 1237 du CPC 26 Cependant d une part cela ne porte pas atteinte l tendue de ses droits subjectifs mais ne concerne que l exercice de tels droits D autre part de telles mesures ont uniquement un objectif de protection Donc les diff rents actes pass s par un tuteur ou un curateur devront toujours co ncider avec l int r t du majeur prot g C est la raison pour laquelle les personnes d sign es en qualit de tuteur ou curateur sont choisies en fonction de leurs comp tences de gestionnaires auxquelles elles ajoutent parfois de l affection ou de la sympathie l gard du majeur d ficient mental De plus les actes pass s par les tuteurs ou curateurs doivent parfois tre autoris s par le juge des tutelles parfois apr s r union du conseil de famille en tout cas lorsqu il s agit d actes graves exemple la vente d un immeuble A noter qu une personne en possession de ses moyens peut d sormais choisir de d signer pour le cas o ses facult s s alt reraient une personne pour exercer le r le de tuteur ou de curateur en vertu des articles 477 et suivants du code civil Un d cret n 2007 1702 du 30 novembre 2007 a fix le mod le de mandat de protection future sous seing priv A noter aussi qu un d cret N 2007 1658 du 23 novembre 2007 a modifi le code de proc dure p nale au sujet de la poursuite de l instruction et du jugement des infractions commises par des majeurs prot g s
179. icle est abrog par la r forme de la prescription en mati re civile c est dire par la loi de 2008 Le d lai de cinq ans court compter du jour o le titulaire d un droit a connu ou aurait d conna tre les faits lui permettant de l exercer en vertu du nouvel article 2224 du code civil Comme le d lai a t r duit la loi de 2008 pr voit titre de disposition transitoire que la nouvelle dur e s applique compter du jour de l entr e en vigueur de la pr sente loi sans que la dur e totale puisse exc der la dur e pr vue par la loi ant rieure art 26 II de la loi du 17 juin 2008 de l exercer mais l application de ce texte l expertise judiciaire n cessite interpr tation D aucuns redoutent une flexibilit d mesur e du temps imparti au justiciable pour agir contre l expert Il nous semble que le jugement tant signifi aux parties en proc s la date de signification marquera le point de d part ultime du d lai de cinq ans En effet le justiciable s estimant l s par l expertise aura connu les faits ici le contenu du rapport d expertise et la d cision de justice prise la suite de l expertise Cela lui permettra d engager la responsabilit civile de l expert pour faute le cas ch ant Il y a peu de chances que cette faute soit tardivement r v l e alors que le texte du rapport est connu Toutefois si une collusion entre l expert et la partie adverse tait tardivement r v l e
180. ictions p nales Le juge p nal qu on appelle aussi juge r pressif a pour r le de punir ceux qui s cartent du droit chemin en commettant des infractions Les sanctions sont pr vues dans le code p nal qui d finit pr alablement chaque infraction La sanction encourue sera bien s r plus ou moins vigoureuse selon l importance de l infraction A cet gard on distingue trois grandes cat gories d infractions les contraventions les d lits les crimes Chacune de ces cat gories d infractions rel ve de la comp tence d une juridiction r pressive sp cifique au premier degr de juridiction 82 Le tribunal de police il juge les auteurs de contraventions Les contraventions sont les infractions les moins graves mais ce sont des infractions part enti re assorties de sanctions p nales On y trouve par exemple un certain nombre de manquements aux r gles contenues dans le code de la route des manquements aux r gles d affichage on y trouve aussi les violences l g res si elles n ont pas entra n chez la victime une incapacit de travail trop longue etc Plus g n ralement les contraventions sont les infractions que la loi punit d une amende n exc dant pas 3000 euros La juridiction comp tente en la mati re est le tribunal de police compos d un juge unique magistrat professionnel Le tribunal de police est en r alit le tribunal d instance statuant en mati re p nale Toute
181. icult s qu ils rencontrent en la mati re recherche de l int ress ou d une personne disparue etc 1 3 MODALITES PRATIQUES 1 3 1 R f rences 123 Les avocats transmettent l expert d s sa d signation les r f rences compl tes du dossier et notamment celles des compagnies d assurances concern es et des experts et conseils techniques mandat s 1 3 2 Programme des op rations d expertise L expert dans la mesure du possible tablit un programme de ses op rations d expertise d s la premi re r union 1 3 3 Liste des destinataires L expert fait syst matiquement figurer sur les convocations et les courriers la liste de leurs destinataires 1 3 4 Compte rendu de r union L expert tablit un compte rendu de chaque r union et le transmet l ensemble des intervenants dont la liste de diffusion est rappel e 1 4 L ELABORATION DU RAPPORT 1 4 1 Observations Dires L expert ne r pond imm diatement qu aux observations qui concernent le d roulement de l expertise Hors le cas o celui ci l en dispense express ment il commente les dires de l avocat dans son rapport et les annexe celui ci 1 4 2 Note de synth se L avocat doit avoir transmis l expert toutes les pi ces ou l ments n cessaires la r daction de la note de synth se La note de synth se ne saurait en aucun cas repr senter le rapport dans sa forme d finitive L expert impartit un d lai d au moins trois semaines pour l envoi des o
182. idents de plus en plus graves et fr quents au d but du 20 me si cle les accidents de la circulation automobile vont progressivement devenir un probl me de soci t Le syst me de responsabilit civile fond sur la faute ne suffit plus de mani re g n rale une personne qui engage sa responsabilit civile doit rembourser la victime du dommage dont elle est juridiquement responsable mais ce syst me classique ne permettait de d dommager que les victimes d accidents provoqu s par une faute prouv e il tait impossible d indemniser celles qui se trouvaient victimes du hasard qui parfois fait mal les choses Une machine explose sur un bateau tuant un marin la Cour de Cassation va d cider que m me si le propri taire du bateau n est pas fautif il doit indemniser la famille du d funt sur le fondement de l article 1384 alin a 1 du code civil D un texte dont la r daction n a pas chang vient de na tre le syst me de responsabilit du fait des choses que l on a sous sa garde Statistiquement de tous les r gimes de responsabilit civile ce syst me est aujourd hui le plus utilis Mieux assez r cemment en 1991 le vieux texte de l article 1384 alin a 1 fera nouveau l objet d une interpr tation novatrice et servira en plus fonder un syst me de responsabilit du fait d autrui On le voit les juges ne craignent pas de 77 Bien que depuis 1985 une loi sp ciale r gisse
183. idiction par d cision motiv e d clare soit qu il sera pass outre aux d bats soit que l affaire sera renvoy e une date ult rieure Dans ce dernier cas cette juridiction peut prescrire quant l expertise toute mesure qu elle jugera utile Ici se placent les cours de proc dure p nale de Ma tre Philippe Clerc avocat la Cour de Limoges 2 La justice civile Voyons ici la description des juridictions civiles puis la proc dure civile a Les juridictions civiles Les juridictions civiles du premier degr sont nombreuses alors qu au second degr on retrouve la Cour d Appel et au plus haut niveau la Cour de Cassation Ici on insistera surtout sur le premier degr de juridiction puisque le reste a t voqu Les juridictions civiles du premier degr sont notamment les juridictions de proximit 97 le Tribunal d Instance le Tribunal de Grande Instance le Tribunal de Commerce le Conseil des prud hommes Tous ces tribunaux sont des juridictions civiles cela veut dire qu en principe aucune infraction n a t commise l occasion de l affaire qui va tre jug e Aucun texte p nal n a pas t enfreint par une personne mais pour autant 1l existe un litige entre deux ou plusieurs personnes Si ces personnes ne parviennent pas un accord amiable il leur faut se d partager devant une juridiction C est une juridiction civile du premier degr qui sera saisie de cette af
184. ier et de son propre client l expert judiciaire doit l tre du juge des parties en cause et de leurs conseils Le probl me d un ventuel conflit d int r ts s il se pose la demande d une partie doit tre r gl avant le commencement d une quelconque mesure d instruction L avocat et l expert judiciaire sont astreints tout au long de l expertise au respect des valeurs et principes de probit de conscience d honneur de loyaut de mod ration et de courtoisie Quelles que soient l ardeur et la vivacit des discussions au cours de l expertise ce socle commun de r gles et usages ne doit jamais tre perdu de vue 122 La mission de l expert est de rechercher la v rit ou en tout cas de s en approcher le plus possible pour la communiquer au juge sans se d partir de son obligation d impartialit et d objectivit dans ses avis techniques L avocat est li par son secret professionnel il est en droit de l opposer l expert comme au juge Il ne saurait lui tre reproch de ne pas contribuer la recherche de la v rit dans la mesure o elle est contraire aux int r ts de son client Impos par le Code de Proc dure Civile et r glement dans la d ontologie de l avocat comme de l expert le principe de la contradiction doit tre observ par tous les protagonistes de l expertise judiciaire l expert et les conseils des parties doivent y veiller 1 DEROULEMENT DES EXPERTIS
185. ies d associ s les commandit s et les commanditaires Les commandit s sont g n ralement en situation de g rants de la soci t et ils sont solidairement et ind finiment responsables des dettes de celle ci Les commanditaires sont de simples investisseurs mettant leur espoir dans la prise de valeur de leur investissement dans la soci t C est la raison pour laquelle il existe des soci t s en commandite par actions le commanditaire est dans une situation analogue celle d un associ de soci t anonyme La plus c l bre commandite par actions fonctionnant en France est la soci t Michelin Les commanditaires eux ont une responsabilit limit e Pour conclure cette section remarquons l importance d un pur montage juridique sans la technique juridique de la personnalit morale qui permet de cr er des soci t s et des associations il serait singuli rement difficile de g rer nombre d activit s conomiques culturelles sportives et autres Une personne morale n est probablement qu une fiction il existe d ailleurs un d bat sur ce th me mais ind niablement c est une fiction fort utile aux personnes physiques qui elles sont bien r elles C est pourquoi les personnes morales comme les personnes physiques sont des sujets de droit et sont donc titulaires de pr rogatives ainsi que d bitrices d obligations 47 La loi du 15 juin 2010 loi n 2010 658 a institu l EIRL c est dir
186. iligences par lui accomplies Article 274 Lorsque le juge assiste aux op rations d expertise il peut consigner dans un proc s verbal ses constatations les explications de l expert ainsi que les d clarations des parties et des tiers le proc s verbal est sign par le juge Article 275 109 Les parties doivent remettre sans d lai l expert tous les documents que celui ci estime n cessaires l accomplissement de sa mission En cas de carence des parties l expert en informe le juge qui peut ordonner la production des documents s il y a lieu sous astreinte ou bien le cas ch ant l autoriser passer outre ou d poser son rapport en l tat La juridiction de jugement peut tirer toute cons quence de droit du d faut de communication des documents l expert Article 276 L expert doit prendre en consid ration les observations ou r clamations des parties et lorsqu elles sont crites les joindre son avis si les parties le demandent Toutefois lorsque l expert a fix aux parties un d lai pour formuler leurs observations ou r clamations il n est pas tenu de prendre en compte celles qui auraient t faites apr s l expiration de ce d lai moins qu il n existe une cause grave et d ment justifi e auquel cas il en fait rapport au juge Lorsqu elles sont crites les derni res observations ou r clamations des parties doivent rappeler sommairement le contenu de celles qu elles ont pr sent es ant rieurem
187. illeurs tenus chaque ann e de faire conna tre la caution le montant du principal et des int r ts commissions et frais qui restaient courir au 31 d cembre de l ann e pr c dente ainsi que le terme de l engagement 22 cautionn g Le non juriste doit savoir aussi que la terminologie est parfois trompeuse Dans le langage courant on dit parfois qu on laisse une caution un loueur de voiture ou au propri taire d un appartement qu on loue En r alit la somme qu on 4 Avant le 31 mars de chaque ann e 25 Article L 313 22 du code mon taire et financier 44 lui laisse est tout simplement une garantie Cela consiste donc effectuer un d p t de garantie En revanche dans le langage juridique correct une caution est une personne qui garantit le remboursement de la dette d une autre personne La caution qui a pay le cr ancier b n ficie d un recours subrogatoire contre le d biteur principal l emprunteur mais c est la caution qui subit l insolvabilit ventuelle de ce d biteur principal En cons quence s il est insolvable elle ne sera pas rembours e pour ce qu elle aura pay Il est toujours possible lorsqu on est en situation de se porter caution de limiter la garantie que l on donne Exemple je me porte caution hauteur de cinquante mille francs mais je refuse de prendre un risque plus important On le voit quand un associ se porte caution de sa so
188. ine Tel est le cas dans l exemple pris il fallait mettre ses assaillants hors de combat puisque leur intention tait manifestement belliqueuse Pour autant la d fense doit tre proportionn e l attaque Admettons qu partir d un examen plus pr cis des faits il ne semble pas que les agresseurs aient voulu tuer le passant sans doute voulaient ils le meurtrir et s il a pu inverser les r les en les meurtrissant 1l a employ des moyens de d fense proportionn s Les arroseurs ont t arros s En tout cas ces conditions parmi d autres montrent que le droit est un ensemble de r gles conna tre en cela c est une science mais quand le juge devra appr cier si la d fense a t proportionn e l attaque il se servira de sa pratique de sa logique propre il mettra en uvre son savoir faire De ce point de vue le droit est un art A l poque du droit romain les juristes disaient que le droit est l art du bien et du juste C est toujours vrai L exemple que l on a pris ci dessus est puis dans le droit p nal mais la qualification juridique des faits doit toujours tre donn e par le juge En mati re civile s applique l important article 12 du Code de Proc dure Civile selon lequel le juge tranche le litige conform ment aux r gles de droit qui lui sont applicables Il doit donner ou restituer leur exacte qualification aux faits et actes litigieux sans s arr ter la
189. infraction auxquels concourt le secret de l instruction qu elle n est pas davantage compens e par la facult reconnue toutes les parties par le troisi me alin a de l article 167 du code de proc dure p nale de demander un compl ment ou une contre expertise que les articles 80 2 80 3 et 116 du code de proc dure p nale garantissent le droit des personnes mises en examen et des parties civiles de b n ficier au cours de l instruction pr paratoire de l assistance d un avocat le cas ch ant commis d office que toutefois d s lors qu est reconnue aux parties la libert de choisir d tre assist es d un avocat ou de se d fendre seules le respect des principes du contradictoire et des droits de la d fense impose que la copie de la d cision ordonnant l expertise soit port e la connaissance de toutes les parties que dans le premier alin a de l article 161 1 du code de proc dure p nale les mots avocats des ont pour effet de r server aux avocats assistant les parties la notification de la copie de la d cision ordonnant l expertise et la facult de demander au juge d instruction d adjoindre un expert ou de modifier ou compl ter les questions qui lui sont pos es que par suite ils doivent tre d clar s contraires la Constitution 5 Consid rant que cette d claration d inconstitutionnalit prend effet compter de la date de publication de la pr sente d cision qu elle est applicable toutes les
190. infraction et demander au juge p nal de condamner civilement l auteur de l infraction r parer le pr judice La condamnation payer des dommages int r ts s ajoute alors aux condamnations p nales A noter que depuis une loi du 10 juillet 2000 une faute de n gligence m me lorsque la personne qui en tait accus e est relax e peut constituer une faute civile permettant la victime d obtenir r paration article 4 1 du CPP Le r le du Parquet en mati re p nale a t renforc notamment par la loi dite Perben 2 du 9 mars 2004 Ce texte a introduit en droit fran ais la CRPC comparution sur reconnaissance pr alable de culpabilit Il a t modifi par la loi de simplification du droit du 12 mai 2009 puis par la loi du Loi du 13 d cembre 2011 relative la r partition des contentieux et l all gement de certaines proc dures juridictionnelles En vertu de l article 495 7 du code de proc dure p nale lorsque l accus reconna t les faits qui lui sont reproch s le Procureur de la R publique peut lui proposer d ex cuter une ou plusieurs des peines principales encourues art 495 8 CPP En cas d acceptation le Procureur saisira un juge du si ge Pr sident du TGI ou juge d l gu par lui d une requ te en homologation Le magistrat du si ge aura simplement pour r le de v rifier la r alit des faits leur qualification juridique avant de confirmer ou non les peines propos es par
191. ipe a t tudi plus haut vous de le retrouver 214 Remarques sur l orthographe ou et le sens de quelques mots de fran ais courant utilis s fr quemment dans le vocabulaire juridique Ces remarques sont faites g n ralement aux tudiants des premi res ann es de droit Vous n aurez aucun mal en tenir compte dans vos devoirs crits adage expression concise tir e des traditions juridiques non ant une r gle Exemple en fait de meubles la possession vaut titre adage transcrit dans l article 2279 alin a 1 du code civil Attention de nombreux adages du droit fran ais sont exprim s en latin Exemple actori incumbit probatio la preuve incombe au demandeur c est dire qu en droit civil le fardeau de la preuve p se sur celui qui l ve une pr tention en justice principe pr cis par l article 1315 du code civil et par l article 9 du NCPC Si vous tes confront une difficult de compr hension ou d interpr tation d un adage juridique le conseil est de vous reporter au remarquable ouvrage des Professeurs Roland et Boyer Adages du droit fran ais LITEC 4 dition crit re un crit re est un l ment de rep rage permettant de distinguer une chose d une autre Exemples quels sont les crit res de la commercialit Quel sont les crit res du contrat de travail A chacune de ces questions le juriste r pond en mettant en vidence les cr
192. ipe admet probablement quelques exceptions Ici les exceptions sont relativement nombreuses En effet le principe de non r troactivit des lois n a pas la valeur d une norme sup rieure aux lois ordinaires Donc une loi peut y d roger en l indiquant clairement express ment dans ses propres dispositions Ce n est qu en mati re p nale donc lorsque les comportements vis s par la loi font encourir aux personnes des peines d amende ou de prison que le principe de non r troactivit des lois a une force sup rieure Par cons quent le l gislateur ne peut faire de loi r troactive lorsqu il institue ou aggrave des sanctions p nales Ce serait contraire l article 8 de la D claration des droits de l homme Et encore lorsqu une loi p nale inversement adoucit les peines elle s applique au profit de ceux qui n ont pas encore t jug s pour des infractions qu ils ont commises ant rieurement la promulgation de cette loi On le voit la loi p nale plus douce est r troactive ce que les juristes d signent par l expression r troactivit in mitius En dehors du domaine p nal on est donc confront un principe de non r troactivit et certaines exceptions Voici les principales les lois de proc dure la proc dure on le sait est la mani re dont se d roule un proc s Les r gles qui s y appliquent sont purement formelles d crivant simplement les diff rentes phases qui rythment
193. iques mais avec des mises prix calcul es non pas sur la v ritable valeur de l immeuble mais sur ce qui reste payer aux cr anciers de la personne propri taire de l immeuble Par exemple voici 20 ans une personne a consenti une hypoth que une banque l occasion d un emprunt 25 ans ayant permis de construire la maison souhait e Pendant 20 ans les remboursements ont t effectu s puis l emprunteur propri taire de la maison ne peut plus payer I1 lui reste rembourser environ 1 5 de ce qu il a emprunt La mise prix de la maison sera g n ralement demand e par la banque sur la base de ce cinqui me et non pas sur la valeur totale de l immeuble Certes cela procure de bonnes occasions d achat d ventuels ench risseurs mais pour le d biteur saisi emprunteur propri taire de la maison hypoth qu e le proc d est choquant dans l exemple ci dessus il a rembours pendant vingt ans et d faut de pouvoir rembourser les cinq derni res ann es 1l va perdre la maison pour laquelle il s tait endett sauf s il trouve avant la vente aux ench res les fonds n cessaires L exemple du gage il s agit d un autre droit r el accessoire 159 Dans sa forme la plus simple le gage consiste pour un d biteur remettre un bien son cr ancier comme garantie de paiement Si le d biteur ne paie pas la date convenue qu on appelle l ch ance le cr ancier gardera le bien remis en gage
194. ires ont leur importance C Les pratiques judiciaires Les juges sont bien oblig s d interpr ter les lois peu claires en effet ils ne peuvent prendre pr texte du silence de l obscurit ou de l insuffisance de la loi pour refuser de juger ils seraient poursuivis pour avoir commis un d ni de justice en vertu de l article 4 du code civil Le d ni de justice est le refus ou la n gligence de juger ou plus g n ralement de prendre une d cision de la part de ceux qui sont appel s rendre la justice Ce comportement passif est une infraction plus 186 pr cis ment un d lit Le juge coupable du d lit de d ni de justice serait puni de 7500 euros d amende et de l interdiction d exercer une fonction publique article 434 7 1 du code p nal L Etat engage d ailleurs sa responsabilit sur le fondement de l article L 781 1 du code de l organisation judiciaire notamment en cas de manquement au d lai raisonnable En effet on l a vu la Convention EDH article 6 1 formulant l exigence d un proc s quitable oblige le service public de la justice rendre ses d cisions dans un d lai qui ne soit pas excessif Face cet pouvantail qu est pour lui la prohibition du d ni de justice le juge va combler les lacunes les quivoques et les insuffisances de la loi Il en devient un para l gislateur selon la formule de certains hauts magistrats Et la prohibition des arr ts
195. it res c est dire les l ments les indices qui permettent par exemple d affirmer que telle soci t est une soci t commerciale ou que l examen de tel contrat permet de consid rer qu une personne est salari e d une autre d sormais cet adverbe marque un changement dans une chronologie il signifie partir du moment actuel ou partir du moment d sign dans le texte Exemple d s le d but de ce livret vous avez pu lire que la loi N 2004 130 du 11 f vrier 2004 a modifi la loi N 71 498 du 29 juin 1971 relative aux experts judiciaires D sormais l article 2 de cette loi de 1971 dans sa r daction 215 de 2004 pr voit une p riode probatoire de deux ans pour les personnes inscrites sur une liste de cour d appel en tant qu expert judiciaire A l issue de cette p riode elles doivent pr senter une nouvelle candidature La r inscription pour une dur e de cinq ans se fera apr s avis motiv d une commission associant des repr sentants des juridictions et des experts A cette fin sont valu es l exp rience de l int ress et la connaissance qu il a acquise des principes directeurs du proc s et des r gles de proc dure applicables aux mesures d instruction confi es un technicien Les r inscriptions ult rieures se feront elles aussi sous les m mes conditions pour une nouvelle dur e de cinq ans Le d cret d application de la loi du 11 f vrier 2004 est du 23 d
196. iterie vitrerie C 1 17 Monuments historiques C 1 18 Murs rideaux Bardages C 1 19 Piscines C 1 20 Polluants du b timent Amiante parasites du bois plomb 129 C 1 21 Plomberie sanitaire robinetterie eau gaz C 1 22 Rev tements int rieurs Peinture tapisserie vernis Rev tements de sols et murs carrelage C 1 23 R seaux publics Eaux gouts lectricit gaz C 1 24 Routes voiries et r seaux divers C 1 25 Sols G ologie g otechnique hydrologie C 1 26 Thermique G nie thermique chauffage four fumisterie ventilation G nie climatique climatisation traitement de l air salles blanches G nie frigorifique production et transport frigorifique Isolation thermique frigorifique C 1 27 Toiture Couverture charpente zinguerie tanch it C 1 28 Topom trie Contr les de stabilit Lev s topographiques C 1 29 Travaux sous marins C 1 30 Urbanisme et am nagement urbain C 2 Gestion immobili re C 2 1 Bornage d limitation division de lots C 2 2 Estimations immobili res Loyers d habitation Loyers commerciaux Fonds de commerce indemnit s d viction Terrains non agricoles b timents C 2 3 Gestion d immeuble Copropri t D CONOMIE ET FINANCE D 1 Comptabilit D 1 1 Exploitation de toutes donn es chiffr es Analyse de l organisation et des syst mes comptables D 1 2
197. its fondamentaux a trouv sa source 2 60 1 Les effets pour le requ rant victorieux Les arr ts de la Cour EDH sont dot s de la force obligatoire Ainsi les Etats sont tenus de respecter ceux rendus dans les litiges o ils occupaient la position de d fendeur art 46 de la Convention EDH Ils devront d s lors s efforcer d an antir la violation des droits de l homme constat e Or il est parfois tr s difficile d y parvenir en pratique notamment cause d obstacles mat riels ex si une garde vue a t jug e contraire aux droits proclam s dans la Convention EDH il sera impossible d effacer cette garde vue du pass de la personne qui l a subie et de faire comme si elle n avait jamais exist Dans de tels cas la Cour EDH octroie au requ rant une compensation financi re de la violation de ses droits fondamentaux appel e satisfaction quitable art 41 de la Convention Son montant peut varier de quelques milliers plusieurs centaines de milliers d euros ex dans une affaire mettant aux prises l Etat ukrainien et une soci t commerciale dans laquelle les autorit s ukrainiennes avaient pris une d cision ayant eu pour effet de r duire consid rablement la part de capital d tenue par la soci t dans une autre la Cour EDH a conclu la violation par l Etat du droit au respect des biens de la soci t requ rante et a condamn l Etat lui allouer une satisfaction quitable de 625 000
198. l article R 122 25 1 du code de justice administrative soit l tablissement d une liste nationale des experts commune au Conseil d Etat et la Cour de cassation motiver le refus d inscription initiale sur les listes d experts et pr voir cette obligation de motivation dans une disposition l gislative sp cifique pr ciser dans un article du d cret 2004 1463 que le refus d inscription initiale est motiv en r f rence notamment une absence de comp tence d insuffisance de moyens techniques ou d int r t pour la collaboration au service public de la justice et aux besoins 7 http www justice gouv fr art_pix 1_rapp_com_reflextion_expertise pdf COJ Dispositions communes aux TA et CAA Article R222 5 Chaque ann e le pr sident proc de s il y a lieu l tablissement du tableau des experts pr s la juridiction qu il pr side COJ Section 2 bis Tableau national des experts pr s le Conseil d Etat Article R122 25 1 Il peut tre tabli chaque ann e pour l information des juges un tableau national des experts pr s le Conseil d Etat dress par le pr sident de la section du contentieux apr s consultation des pr sidents de cour administrative d appel 127 Nous mentionnerons ici la nomenclature des sp cialit s d expertise judiciaire et les r gles d acc s et de maintien aux fonctions d expert judiciaire La nomenclature des sp cialit s d expertise judiciai
199. l autorise l expert se faire remettre jusqu due concurrence les sommes consign es au greffe Il ordonne selon le cas soit le versement des sommes compl mentaires dues l expert en indiquant la ou les parties qui en ont la charge soit la restitution des sommes consign es en exc dent Lorsque le juge envisage de fixer la r mun ration de l expert un montant inf rieur au montant demand il doit au pr alable inviter l expert formuler ses observations Le juge d livre l expert sur sa demande un titre ex cutoire Article 284 1 Si l expert le demande une copie du jugement rendu au vu de son avis lui est adress e ou remise par le greffier 111 PARAGRAPHE 2 LE PERSONNEL JUDICIAIRE Il s agit ici de rappeler quels sont les diff rents acteurs du processus judiciaire Ici se place le cours intitul les acteurs du proc s par l auteur du pr sent livret de formation La justice est rendue en plusieurs tapes Par exemple dans les affaires p nales une phase d enqu te pr c dera souvent le proc s cette enqu te sera confi e la police judiciaire ou aux services de gendarmerie pour les secteurs ruraux Parmi les policiers et les gendarmes certains ont le grade d O P J Officiers de Police Judiciaire ce qui signifie qu ils ont un pouvoir de constatation de certains faits r put s graves articles 17 et 14 du CPP Ils ont le pouvoir de proc der des enqu tes pr liminaires articles
200. l en d duit des cons quences pratiques qui vont s imposer aux personnes jug es On examinera plus bas cette d marche intellectuelle Pour l heure 1l suffit d avoir conscience que le droit est compos d un ensemble de techniques C est ce qui permet d admettre qu un apprentissage soit indispensable toute personne qui veut parfaitement comprendre le d roulement d un proc s et ses cons quences en termes de droits et d obligations pour chaque personne jug e L expert technicien du fait est lui m me r gi par des r gles de droit donc par des techniques juridiques Par exemple comprenez vous le sens de la phrase suivante Les experts judiciaires sont soumis au d lai de droit commun de la prescription La prescription mot du langage juridique d signe un d lai au del duquel un droit est teint c est la prescription extinctive ou plus rarement en pratique au del duquel un droit est n on parle alors de prescription acquisitive Mais attention le verbe prescrire est parfois employ dans son sens courant Par exemple le juge prescrit des constatations qui seront effectu es par huissier notamment Ici le verbe prescrire signifie ordonner comme en mati re m dicale lorsqu un m decin vous prescrit un m dicament En fonction du contexte c est vous restituer au mot employ le sens qui convient La phrase les experts judiciaires sont soumis au d lai de droit commun de
201. la Justice Dans cette recherche diverses suggestions doctrinales ont t formul es elles ont plus ou moins influ sur le syst me l gal et r glementaire ainsi que sur la pratique judiciaire 181 A Les m thodes doctrinales La doctrine d signe l ensemble des opinions exprim es dans des ouvrages des revues ou des colloques par les juristes sp cialement par les professeurs de droit et aussi par les magistrats les avocats les experts etc Ces opinions doctrinales constituent des suggestions adress es au l gislateur et aux juges pour modifier ou interpr ter la loi existante A ce titre par exemple la revue Experts constitue un support doctrinal de qualit Parfois les l ves d un grand juriste lui rendent hommage dans des M langes On d signe ainsi un recueil de doctrine en l honneur du ma tre Ainsi ont t publi s les M langes Lombois en l honneur de l ancien doyen de la Facult de droit et des sciences conomiques de Limoges qui fut aussi recteur et qui tait l un des ma tres du droit international priv et du droit p nal international En mati re d interpr tation des textes la doctrine a propos plusieurs syst mes La m thode de l ex g se L ex g se d un texte consiste interpr ter celui ci partir des mots qui y sont employ s ou partir de l esprit qui l a inspir Si le texte est clair il convient donc de l appliquer purement et si
202. la commission est assur par un magistrat du parquet g n ral Les actions disciplinaires Elles sont rares La faute consistant par exemple ne pas respecter le principe du contradictoire ne justifie pas des poursuites disciplinaires mais elle justifie de ne plus tre d sign et ne pas tre renouvel En revanche les probl mes d honn tet ou de m urs par exemple peuvent justifier une radiation La Loi n 71 498 du 29 juin 1971 fixe un droit disciplinaire de l expert judiciaire dans son article 6 2 Toute contravention aux lois et r glements relatifs sa profession ou sa mission d expert tout manquement la probit ou l honneur m me se rapportant des faits trangers aux missions qui lui ont t confi es expose l expert qui en serait l auteur des poursuites disciplinaires Le retrait ou la radiation de l expert ne fait pas obstacle aux poursuites si les faits qui lui sont reproch s ont t commis pendant l exercice de ses fonctions Les peines disciplinaires sont 5 Article cr par la loi n 2004 130 du 11 f vrier 2004 art 52 JO du 12 f vrier 2004 141 1 L avertissement 2 La radiation temporaire pour une dur e maximale de trois ans 3 La radiation avec privation d finitive du droit d tre inscrit sur une des listes pr vues l article 2 ou le retrait de l honorariat Les poursuites sont exerc es devant l autorit ayant proc d l inscription qui s
203. lable Le Conseil Constitutionnel se renouvelle par tiers tous les trois ans Trois des membres sont nomm s par le Pr sident de la R publique trois par le pr sident de l Assembl e Nationale trois par le pr sident du S nat En sus des neuf membres pr vus ci dessus font de droit partie vie du Conseil Constitutionnel les anciens Pr sidents de la R publique Le Pr sident est nomm par le Pr sident de la R publique Il a voix pr pond rante en cas de partage Entr e en vigueur dans les conditions fix es par les lois et lois organiques n cessaires leur application article 46 I de la loi constitutionnelle n 2008 724 du 23 juillet 2008 Le Conseil constitutionnel comprend neuf membres dont le mandat dure neuf ans et n est pas renouvelable Le Conseil constitutionnel se renouvelle par tiers tous les trois ans Trois des membres sont nomm s par le Pr sident de la R publique trois par le pr sident de l Assembl e nationale trois par le pr sident du S nat La proc dure pr vue au dernier alin a de l article 13 est applicable ces nominations Les nominations effectu es par le pr sident de chaque assembl e sont soumises au seul avis de la commission permanente comp tente de l assembl e concern e En sus des neuf membres pr vus ci dessus font de droit partie vie du Conseil constitutionnel les anciens Pr sidents de la R publique Le pr sident est nomm par le Pr sident de la R publique Il a voix pr pon
204. le se modifie Aussi compte t on les r publiques qui se succ dent depuis la R volution fran aise la Constitution de 1958 est celle de la Cinqui me R publique Certains auteurs proposent de passer une Sixi me R publique dans laquelle notamment la r partition de pouvoirs entre le pr sident et les autres r i cr 80 institutions serait modifi e Bien entendu le texte de notre Constitution a volu depuis 1958 des r visions constitutionnelles ont eu lieu dans le respect des r gles pr vues par la Constitution elle m me Au vingti me si cle la plus importante de ces r visions s est produite en 1962 ann e partir de laquelle l lection du Pr sident de la R publique a eu lieu au suffrage universel en clair tous les citoyens capables juridiquement de voter lisent d sormais leur Pr sident L ann e 2005 a t marqu e par l entr e en vigueur de la Charte de l Environnement adopt e en 2004 Elle a valeur constitutionnelle Puis la loi constitutionnelle n 2008 724 du 23 juillet 2008 portant r vision constitutionnelle a modifi de tr s nombreux articles de la Constitution de 1958 laquelle reste n anmoins ainsi d sign e par sa date initiale La loi constitutionnelle du 23 juillet 2008 a notamment innov avec la Question Prioritaire de Constitutionnalit plus connue sous son sigle Le nouvel article 61 1 de la Constitution infra voir trois pages plus bas repr sente une ava
205. les pi ces produites et jointes au dossier Me Spinosi dans l int r t de la requ rante et M Xavier Pottier d sign par le Premier ministre ayant t entendus l audience publique du 14 novembre 2012 Le rapporteur ayant t entendu 1 Consid rant qu aux termes du premier alin a de l article 161 1 du code de proc dure p nale Copie de la d cision ordonnant une expertise est adress e sans d lai au procureur de la R publique et aux avocats des parties qui disposent d un d lai de dix jours pour demander au juge d instruction selon les modalit s pr vues par l avant dernier alin a de l article 81 de modifier ou de compl ter les questions pos es l expert ou d adjoindre l expert ou aux experts d j d sign s un expert de leur choix figurant sur une des listes mentionn es l article 157 2 Consid rant que selon la requ rante en pr voyant que la notification de la copie de la d cision ordonnant l expertise est r serv e aux avocats des parties et en pla ant les parties non assist es ou repr sent es par un avocat dans l impossibilit de formuler des observations ou des demandes au vu de cette d cision la disposition contest e porte atteinte aux droits de la d fense au principe du contradictoire ainsi qu au principe d galit des citoyens devant la loi 3 Consid rant qu aux termes de l article 6 de la D claration des droits de l homme et du citoyen 11 de 1789 la loi doit
206. lles de pr sident de tribunal de grande instance Les autres magistrats du si ge sont nomm s sur son avis conforme La formation du Conseil sup rieur de la magistrature comp tente l gard des magistrats du parquet donne son avis sur les nominations qui concernent les magistrats du parquet La formation du Conseil sup rieur de la magistrature comp tente l gard des magistrats du si ge statue comme conseil de discipline des magistrats du si ge Elle comprend alors outre les membres vis s au deuxi me alin a le magistrat du si ge appartenant la formation comp tente l gard des magistrats du parquet La formation du Conseil sup rieur de la magistrature comp tente l gard des magistrats du parquet donne son avis sur les sanctions disciplinaires qui les concernent Elle comprend alors outre les membres vis s au troisi me alin a le magistrat du parquet appartenant la formation comp tente l gard des magistrats du si ge Le Conseil sup rieur de la magistrature se r unit en formation pl ni re pour r pondre aux demandes d avis formul es par le Pr sident de la R publique au titre de l article 64 Il se prononce dans la m me formation sur les questions relatives la d ontologie des magistrats ainsi que sur toute question relative au fonctionnement de la justice dont le saisit le ministre de la justice La formation pl ni re comprend trois des cinq magistrats du si ge mentionn s au deuxi me alin
207. lles familiales lors du d c s Ce syst me juridique propre sauvegarder la paix des familles est encourag par des mesures fiscales compl mentaires En effet les droits de mutation seront moins lev s l occasion de la donation partage que si l on attendait le d c s des donateurs Pour les donafaires les donataires sont les b n ficiaires de la donation certes quelques inconv nients existent les droits de mutation seront pay s plus t t la date de la donation partage et non pas la date du d c s un autre inconv nient est inh rent la gestion des biens Par exemple si des gros travaux doivent tre effectu s sur tel ou tel immeuble le principe est que le nu propri taire a la charge financi re des gros travaux alors que les d penses d entretien courant incombent l usufruitier Bien entendu ces r gles de droit sont suppl tives elles ne s appliquent que dans le silence des parties contractantes si nu propri taires et usufruitiers sont d accord ensemble ils peuvent convenir d autres modalit s Les inconv nient sont donc mineurs compar s l avantage consid rable que repr sente l organisation anticip e de la succession 2 Les servitudes Le titulaire d une servitude r elle dispose d un droit sur une chose immobili re mais il s agit d un droit particuli rement r duit En effet il n a pas l abusus il n a pas le fructus et il a un usus particuli rement limit L article 637 du
208. me partie de ce trait Le 29 mai 2005 gt Donc c est l article 2 de notre Constitution qui en France r git ces questions Il est ainsi r dig La langue de la R publique est le fran ais L embl me national est le drapeau tricolore bleu blanc rouge L hymne national est La Marseillaise 205 vigueur Et encore il maintient l intitul du Trait sur l Union europ enne TUE et il modifie modestement le trait instituant la Communaut europ enne qui devient le trait sur le fonctionnement de l Union europ enne TFUE Cette nouvelle pr sentation dissipe l ambigu t qui r sultait de l intitul du trait rejet par les fran ais et les danois Le nouveau trait n a donc rien de constitutionnel et n est donc ni plus ni moins solennel que tout autre trait Il a t ratifi par la France en 2008 mais pas par r f rendum Pour les gouvernants le risque d un nouveau refus des fran ais tait trop grand politiquement La proc dure de r union du congr s a alors t appliqu e En Irlande la Constitution irlandaise imposait un r f rendum les irlandais ont r pondu non en 2008 l adh sion de leur pays au Trait de Lisbonne L UE a donc travers une crise institutionnelle qui s est estomp e avec un vote finalement favorable des irlandais le 3 octobre 2009 et une ratification suspens de la Tch quie en novembre 2009 Ce trait est entr en vigueur le 1
209. mmission de r inscription si ge entre mai et septembre La r inscription est faite pour cinq ans Tous les cinq ans une nouvelle demande de r inscription est indispensable pour que l expert continue tre inscrit La demande de r inscription doit tre d pos e pour le 1 mars mais il y a g n ralement tol rance sur les d passements de date alors que cette tol rance n existe pas sur les demandes de primo inscription Certaines cours d appel avertissent les experts qu ils doivent se r inscrire et leur adressent des lettres de rappel En revanche la commission est tr s exigeante pour r inscrire les magistrats ont vu le travail accompli par l expert ils ont donc des arguments tr s construits L audition du candidat la r inscription est assez courante lorsqu il y a doute sur la pertinence de la demande Article 12 du d cret n 2004 1463 du 23 d cembre 2004 La commission mentionn e l article pr c dent est ainsi compos e 6 Modifi par un d cret du 21 juillet 2007 140 1 Un magistrat du si ge de la cour d appel d sign par le premier pr sident pr sident 2 Un magistrat du parquet g n ral d sign par le procureur g n ral rapporteur 3 Six magistrats du si ge des tribunaux de grande instance du ressort de la cour d appel d sign s par le premier pr sident au vu des propositions des pr sidents de ces tribunaux En outre le pr sident peut d signer la demande du ra
210. mmuniquer directement avec aucune partie pendant sa mission L expert ne doit pas conserver des documents remis par une partie ni les utiliser sans que l autre partie n en ait eu communication L expert doit adresser tout rapport de sapiteur aux parties avant de conclure L expert ne peut pas se rendre nouveau sur place seul sans autorisation des parties Respect des d lais L expert doit respecter le d lai imparti par le juge S il est dans l obligation de demander une prolongation il doit en informer les parties en adressant copie de la correspondance faite au juge L irrespect des d lais fonde le plus grand nombre de mises en cause des experts Compte rendu de r union Il peut s assimiler un pr rapport si le litige n est pas trop important Ces notes peuvent comporter des demandes compl mentaires Dires L avocat pr cise s il s agit d une simple correspondance ou d un dire L expert doit fixer aux avocats un d lai maximum d un mois pour envoyer leurs dires Exceptionnellement un d lai compl mentaire peut tre accord s il 220 existe une cause grave et d ment justifi e auquel cas l expert fera rapport au tribunal L expert r pond dans son rapport de fa on pr cise chaque dire L expert peut refuser de pratiquer certaines recherches demand es si ces recherches ne servent pas la cause mais peuvent seulement faire gagner du temps l une des parties ou sont trop on reuses
211. mplement sans y ajouter ni retrancher S il n est pas clair il faut chercher ce qu ont voulu dire ses auteurs et quelles cons quences on peut tirer de leur intention 7 Ouvrage paru en juillet 2004 aux PULIM Presses universitaires du Limousin avec des contributions de nombreux juristes form s dans les universit s de Limoges Poitiers Paris o le ma tre avait enseign 182 On retrouve souvent ce que le l gislateur a voulu dire dans les travaux pr paratoires de la loi Il s agit des d bats parlementaires qui ont eu lieu l Assembl e Nationale et au S nat lorsque la loi tait en discussion en pr paration Il existe un Journal Officiel des d bats de l Assembl e Nationale et un Journal Officiel des d bats du S nat Chaque citoyen devrait d ailleurs consulter de temps en temps ces documents pour lire les interventions des parlementaires de sa r gion et juger de leur qualit ou de leur inexistence En tout cas les travaux pr paratoires sont ind niablement utiles pour comprendre le sens de lois r centes En revanche les escarmouches parlementaires vieilles de dizaines d ann es les r f rences des faits sociaux anciens sont parfois moins utiles quand une loi est ancienne il ne faut pas exag rer la port e de ses travaux pr paratoires sans doute les tenants de la m thode ex g tique ont ils p ch par cet exc s Cette m thode a satisfait les juristes du 19 me si cle Elle a ensuite
212. n raux sur la Convention europ enne des droits de l homme Evoquer la Convention europ enne des droits de l homme revient comme son nom l indique voquer l Europe Or une grande confusion r gne sur l Europe en g n ral et ses institutions en particulier organes et Trait s entretenue par les m dias assez peu au fait des subtilit s en la mati re Ainsi lorsque l on parle de l Europe et de ses institutions une distinction essentielle doit tre op r e entre deux entit s l Union europ enne et le Conseil de l Europe L Union Europ enne anciennement Communaut Economique Europ enne poursuit l ambition depuis sa fondation par le Trait de Rome en 1957 puis son d veloppement par les trait s de Maastricht en 1992 et de Lisbonne en 2007 de mettre en place et de consolider une union conomique et mon taire entre ses Etats membres Ainsi elle a cr e un march unique couvrant l ensemble des territoires des Etats membres de l Union europ enne au sein duquel les barri res douani res ont t abolies pour permettre la libre circulation des biens Elle a galement oeuvr pour la cr ation d une monnaie europ enne unique l euro Enfin cet espace de libre circulation des marchandises pourvu d une monnaie unique a aussi t am nag pour permettre la libre circulation des ressortissants ou citoyens des Etats membres de l Union europ enne ex un citoyen fran ais est donc libre de
213. n au greffe dans le d lai et selon les modalit s impartis Il informe l expert de la consignation Article 271 A d faut de consignation dans le d lai et selon les modalit s impartis la d signation de l expert est caduque moins que le juge la demande d une des parties se pr valant d un motif l gitime ne d cide une prorogation du d lai ou un relev de la caducit L instance est poursuivie sauf ce qu il soit tir toute cons quence de l abstention ou du refus de consigner Article 272 La d cision ordonnant l expertise peut tre frapp e d appel ind pendamment du jugement sur le fond sur autorisation du premier pr sident de la cour d appel s il est justifi d un motif grave et l gitime La partie qui veut faire appel saisit le premier pr sident qui statue en la forme des r f r s L assignation doit tre d livr e dans le mois de la d cision S il fait droit la demande le premier pr sident fixe le jour o l affaire sera examin e par la cour laquelle est saisie et statue comme en mati re de proc dure jour fixe ou comme il est dit l article 948 selon le cas Si le jugement ordonnant l expertise s est galement prononc sur la comp tence la cour peut tre saisie de la contestation sur la comp tence alors m me que les parties n auraient pas form contredit Sous section II Les op rations d expertise Article 273 L expert doit informer le juge de l avancement de ses op rations et des d
214. n de garantie de paiement On citera titre d exemples hypoth que et le gage 157 l exemple de l hypoth que une personne est propri taire d une maison elle exerce pleinement son droit de propri t c est dire un droit r el principal mais lors de l achat de cette maison elle a d emprunter La banque pr teuse a exig une hypoth que sur la maison L hypoth que est un droit r el puisqu elle porte sur une chose l immeuble mais c est un droit r el accessoire qui ne fait que grever la propri t sur laquelle il porte Son utilit n est qu ventuelle en effet si l emprunt est normalement rembours ce droit d hypoth que au profit du pr teur ne se concr tisera pas En revanche en cas de non paiement des sommes emprunt es le pr teur pourra faire saisir la maison la faire vendre aux ench res publiques et se payer sur le prix retir de la vente par pr f rence aux autres cr anciers I1 pourra exiger non seulement le paiement du capital la somme emprunt e mais aussi le paiement des int r ts pr vus dans le contrat de pr t mais encore les dommages int r ts moratoires c est dire les sommes dues pour r parer le pr judice r sultant du retard dans le paiement L hypoth que r sulte d un contrat pass entre le pr teur et l emprunteur propri taire de la maison cette op ration est discr te Or en grevant ses biens l emprunteur risquerait de ne plus avoir de quoi garantir ses autr
215. n des op rations jug es par eux n cessaires l ex cution de la mission qui leur a t confi e Lorsque plusieurs experts ont t d sign s et s ils sont d avis diff rents ou s ils ont des r serves formuler sur des conclusions communes chacun d eux indique son opinion ou ses r serves en les motivant Le rapport et les scell s ou leurs r sidus sont d pos s entre les mains du greffier de la juridiction qui a ordonn l expertise ce d p t est constat par proc s verbal Avec l accord du juge d instruction les experts peuvent directement et par tout moyen communiquer les conclusions de leur rapport aux officiers de police judiciaire charg s de l ex cution de la commission rogatoire au procureur de la R publique ou aux avocats des parties Article 167 CPP Le juge d instruction donne connaissance des conclusions des experts aux parties et leurs avocats apr s les avoir convoqu s conform ment aux dispositions du deuxi me alin a de 94 l article 114 Il leur donne galement connaissance s il y a lieu des conclusions des rapports des personnes requises en application des articles 60 et 77 1 lorsqu il n a pas t fait application des dispositions du quatri me alin a de l article 60 Une copie de l int gralit du rapport est alors remise leur demande aux avocats des parties Les conclusions peuvent galement tre notifi es par lettre recommand e ou lorsque la personne est d tenue par les soin
216. n en liaison avec le juge d instruction ou le magistrat d l gu ils doivent le tenir au courant du d veloppement de leurs op rations et le mettre m me de prendre tout moment toutes mesures utiles Le juge d instruction au cours de ses op rations peut toujours s il l estime utile se faire assister des experts Article 161 1 CPP Modifi par D cision n 2012 284 QPC du 23 novembre 2012 Copie de la d cision ordonnant une expertise est adress e sans d lai au procureur de la R publique et aux parties qui disposent d un d lai de dix jours pour demander au juge d instruction selon les modalit s pr vues par l avant dernier alin a de l article 81 de modifier ou de compl ter les questions pos es l expert ou d adjoindre l expert ou aux experts d j d sign s un expert de leur choix figurant sur une des listes mentionn es l article 157 Si le juge ne fait pas droit dans un d lai de dix jours compter de leur r ception aux demandes pr vues au premier alin a il rend une ordonnance motiv e Cette ordonnance ou l absence d ordonnance peut tre contest e dans un d lai de dix jours devant le pr sident de la chambre de l instruction Ce dernier statue par d cision motiv e qui n est pas susceptible de recours 92 Le pr sent article n est pas applicable lorsque les op rations d expertise et le d p t des conclusions par l expert doivent intervenir en urgence et ne peuvent tre diff r s pendant le d l
217. n est notifi e l expert poursuivi par lettre recommand e avec demande d avis de r ception et au minist re public La notification indique le d lai et les modalit s du recours ouvert l encontre de la d cision Ce recours est selon le cas port devant la cour d appel ou la Cour de cassation Il est form dans le d lai d un mois par d claration au greffe ou par lettre recommand e avec demande d avis de r ception adress e au greffe Le d lai court l gard du procureur g n ral du jour du prononc de la d cision et l gard de l expert du jour de la notification de la d cision Article 30 La radiation d un expert de la liste nationale emporte de plein droit sa radiation de la liste dress e par une cour d appel La radiation d un expert d une liste dress e par une cour d appel emporte de plein droit sa radiation de la liste nationale Une exp dition de la d cision de radiation est adress e selon le cas au procureur g n ral pr s la cour d appel ou au procureur g n ral pr s la Cour de cassation Article 31 Lorsque l urgence le justifie le premier pr sident de la cour d appel ou de la Cour de cassation s il s agit d un expert inscrit sur la liste nationale ou le magistrat qu ils d l guent cet effet peut la demande du procureur g n ral suspendre provisoirement un expert lorsque ce dernier fait l objet de poursuites p nales ou disciplinaires apr s avoir mis l int ress en mesure
218. naires internationaux qui seul peut v ritablement inciter au respect de l engagement international outre l ventualit du conflit arm La Constitution fran aise place le trait ratifi au dessus de la loi interne article 55 mais le Conseil Constitutionnel ne d tient pas le pouvoir de contr ler la conformit de la loi au trait en tout cas il s est estim incomp tent et l a affirm dans une d cision de 1975 Cette d cision tait relative la loi sur l avortement dont les requ rants estimaient qu elle tait contraire la Convention de sauvegarde des droits de l homme et des libert s fondamentales En somme la hi rarchie des normes est tablie au profit des conventions internationales par rapport la loi mais aucun m canisme juridique ne permet d obliger prononcer le retrait ou l abrogation de la loi non conforme un trait Les juges fran ais se sont donc trouv s devant une situation d licate quand des justiciables d sireux d chapper l application d une loi interne ont invoqu sa non conformit un trait international Il est clair que lorsque la loi est plus ancienne que le trait qui vient d tre ratifi par la France ce dernier constitue une abrogation tacite de la loi ancienne dont il contredit les dispositions Le trait s applique et constitue d sormais le droit positif sa r ception dans l ordre interne ne fait pas de doute Si une loi fran aise est
219. nattaquables en leur personne Comp du proc ou de l AG e Un extrait de casier judiciaire doit tre fourni les condamnations p nales et les sanctions commerciales qui y figurent le cas ch ant seront prises en compte par la Cour d Appel AG e A noter que pour les m decins un avis est demand au conseil de l ordre e Le procureur n est pas oblig d mettre un avis sur la pertinence de la demande mais cela se fait dans certains d partements ce qui est aussi l gal que de ne pas donner d avis e L article 7 du d cret n 2004 1463 du 23 d cembre 2004 pr cise qu au cours de la deuxi me semaine du mois de septembre le procureur de la R publique transmet les candidatures au procureur g n ral qui saisit le premier pr sident de la cour d appel aux fins d examen par l assembl e g n rale des magistrats du si ge de la cour d appel Examen de la demande En vertu de l article 8 du d cret l assembl e g n rale des magistrats du si ge de la cour d appel dresse la liste des experts au cours de la premi re quinzaine du mois de novembre Si 62 9 12 e Fn pratique dans une premi re phase se r unit une commission restreinte pr sid e par un pr sident de chambre Le Parquet g n ral y joue un r le particulier v rifiant que les 62 A Qui porte parfois le nom de formation restreinte En effet en vertu de l article 8 Lorsque la cour comporte plus de trois cham
220. nc e au IT de l article 2 de la loi du 29 juin 1971 susvis e est remplie au ler janvier de l ann e suivant celle de pr sentation de la demande Il recueille l avis du premier pr sident et du procureur g n ral pr s la cour d appel o l int ress est inscrit et transmet les candidatures avec son avis au bureau de la Cour de cassation En vertu de l article 18 au cours de la premi re quinzaine du mois de d cembre le bureau de la Cour de cassation dresse la liste nationale le procureur g n ral et le premier avocat g n ral ne si geant pas Le bureau de la Cour de cassation se prononce sur le rapport de l un de ses membres le 144 procureur g n ral entendu A titre exceptionnel le bureau peut inscrire sur la liste nationale un candidat g de plus de 70 ans Un expert qui obtient son inscription sur la liste nationale conserve bien entendu le b n fice de son inscription sur une liste dress e par une cour d appel Beaucoup d autres pr cisions pourraient tre donn es cette fois sur l exercice des fonctions d expert judiciaire Les cours entendus dans la formation vous les ont fournies Vous avez d couvert par exemple qu il existe une terminologie propre l expertise Ainsi le sapiteur ce sachant d une sp cialit autre que celle de l expert en mati re judiciaire stricto sensu porte un titre qui peut d sorienter les non avertis mais vous n tes plus de ceux l Vous savez aussi que l exper
221. nc e des droits des justiciables Dans la hi rarchie des normes les dispositions de la Constitution l emportent sur celle de la loi celle ci doit imp rativement respecter celle l 8 Voir par exemple Une nouvelle constitution la fin de l exception fran aise au Dalloz 2006 Tribune p 2473 8l Loi constitutionnelle du 1 mars 2005 L article 1 de cette charte indique Chacun a le droit de vivre dans un environnement quilibr et respectueux de la sant L article 2 ajoute Toute personne a le devoir de prendre part la pr servation et l am lioration de l environnement 20 p 202 R publique vont d cider si le texte de loi critiqu est ou non conforme la Constitution et aux textes qui y sont assimil s En France le Conseil Constitutionnel est en effet charg de veiller au respect de la Constitution quand des lois sont dict es elles ne sauraient tre contraires la loi fondamentale Le bloc de constitutionnalit a une valeur fondamentale sup rieure celle des autres normes en vigueur dans notre pays pour le cas o ces derni res auraient t prises anticonstitutionnellement Cet adverbe qui est aussi le mot le plus long de la langue fran aise a vous le comprenez un sens juridique bien pr cis Articles 56 63 de la Constitution Art 56 Le Conseil Constitutionnel comprend neuf membres dont le mandat dure neuf ans et n est pas renouve
222. ne de son 3 L article 238 du code de proc dure civile pr cise que le technicien ne doit jamais porter d appr ciation juridique toutefois la jurisprudence admet que le juge est en droit de s approprier l avis d un expert m me si celui ci a exprim une opinion d ordre juridique exc dant les limites de sa mission choix pour l clairer par des constatations par une consultation ou une expertise sur une question de fait qui requiert les lumi res d un technicien Evoquer le technicien c est d j parler des techniques ce qui m rite pr cision On consid rera deux grandes cat gories de techniques D une part existent les techniques qui clairent la compr hension des faits on y trouve notamment les techniques scientifiques artistiques m dicales comptables industrielles immobili res agricoles piscicoles cyn g tiques on y rencontre aussi les techniques de construction d entretien d valuation de prix de co ts de fiabilit de mat riels les techniques d interpr tariat etc Chaque expert dans son domaine sp cifique doit ma triser ces techniques la pr sente formation est sans incidence sur cette ma trise D autre part existent les techniques juridiques Le juriste ma trise notamment des techniques qui permettent de passer du fait au droit Il sait qualifier juridiquement les faits Lorsqu il a accompli ce travail il recherche la ou les r gles de droit applicables et i
223. nnelle Orthophonie et orthoptie Pu riculture F 8 3 Ing nierie Ing nieur en biomat riaux 134 Ing nieur biom dical F 9 Experts en mati re de s curit sociale art L 141 1 et R 141 1 du code de s curit sociale F 10 Experts sp cialis s en mati re de nomenclatures d actes professionnels et d actes de biologie m dicale F 10 1 Experts sp cialis s en mati re de nomenclatures d actes professionnels F 10 2 Experts sp cialis s en mati re de nomenclatures d actes de biologie m dicale G M DECINE L GALE CRIMINALISTIQUE ET SCIENCES CRIMINELLES G 1 Domaine m dico judiciaire sp cialis G 1 1 Alcool mie G 1 2 Anthropologie d identification G 1 3 Autopsie et thanatologie G 1 4 M decine l gale du vivant Dommage corporel et traumatologie s quellaire G 1 5 Identification par empreintes g n tiques G 1 6 Criminalistique sc nes de crime G 1 7 Identification odontologique G 1 8 Produits stup fiants et dopants G 1 9 Profilage G 1 10 Toxicologie m dico l gale G 2 Investigations scientifiques et techniques G 2 1 Analyses physico chimiques G 2 2 Anthropologie G 2 3 Biologie d identification G 2 4 Documents et criture G 2 5 Documents informatiques G 2 6 Entomologie G 2 7 Explosions et incendie G 2 8 Faux artistiques G 2 9 Microscopie lectronique balayage G 2 10 Toxicologie analytique dosages G 2 11 Tr
224. ns le cas o le parquet d cide de poursuivre que les juges du si ge pourront d cider de condamner l auteur pr sum de l infraction La plainte avec constitution de partie civile A la diff rence de la plainte simple elle d clenche automatiquement le proc s p nal L auteur pr sum de l infraction sera donc jug Mais comme cela est inh rent une initiative priv e des limites sont pos es afin d viter d ventuels abus Il est pr vu que la personne qui porte plainte avec constitution de partie civile doit consigner une certaine somme d argent au secr tariat de la juridiction comp tente c est dire au greffe et si son adversaire n est pas condamn p nalement par cette juridiction elle perdra cette somme Pour en fixer le montant il existe un juge sp cialis dans ces questions qui tiendra compte des ressources de l auteur de la plainte et de la nature de l affaire C est un proc d destin viter un recours trop fr quent ce type de plainte Enfin bien entendu la victime d une infraction peut toujours demander une indemnit devant la juridiction p nale alors m me qu elle n a pas port plainte avec constitution de partie civile encore faut il que le proc s p nal ait t d clench Si tel est le cas la victime se constituera partie civile profitant ainsi de l action 115 publique d clench e par le parquet Se constituer partie civile consiste se pr senter comme la victime de l
225. ns vos rapports tout ce dont il a besoin pour r soudre l affaire A r ception d une mission ne pas h siter appeler le magistrat pour tre certain de pouvoir accepter la mission soit que l expert s estime incomp tent ou insuffisamment comp tent dans l affaire soit qu il connaisse l une des parties soit qul soit d j intervenu dans le dossier pour quelque motif que ce soit Si une difficult se pr sente toujours en r f rer au magistrat Il est charg du suivi des expertises Il donnera tout conseil utile Seuls les faits utiles au litige doivent tre rapport s au juge Pour le reste l expert a un devoir de r serve et il est bien s r soumis au secret professionnel Il ne faut pas tout de m me l inonder de questions Il pourrait se lasser ou estimer que l expert n est pas ma tre de son sujet Il faut par contre le tenir au courant r guli rement de l avancement des dossiers 3 RELATION JUSTICIABLE EXPERT C est la relation la plus difficile ma triser quand les choses vont mal En effet pour les 2 premi res il s agit de relations formelles cod es le plus souvent crites a Importance de la parole 222 Je souhaite d velopper ce sujet car une part importante de psychologie entre dans notre mission La parole est la base de la compr hension de beaucoup de litiges et donc la base d une bonne expertise La parole est le sens du son Le son c est le c t mat riel de la parol
226. nsabilit du fait des choses D autres syst mes de responsabilit existent responsabilit du fait d autrui responsabilit du fait des animaux etc Tous font na tre une obligation payer des dommages int r ts la charge du civilement responsable il devient d biteur de la victime r ciproquement celle ci devient son cr ancier 164 On voit donc que les droits de cr ances naissent l occasion d actes juridiques tels que les contrats et l occasion de faits juridiques comme par exemple les accidents de la circulation C LES DROITS INTELLECTUELS C est la derni re cat gorie de droits patrimoniaux Les droits intellectuels sont institu s notamment par le code de la propri t intellectuelle lequel contient une distinction fondamentale entre d une part propri t litt raire et artistique et d autre part propri t industrielle Ces droits subjectifs conf rent leurs titulaires des monopoles d exploitation sur leurs oeuvres fruits de leur activit intellectuelle Ainsi les brevets d invention conf rent ils aux inventeurs le droit d tre seuls exploiter leurs inventions pendant une certaine dur e vingt ans en principe Au del de cette dur e l invention tombe dans le domaine public ce qui veut dire que d sormais tout le monde peut l exploiter De m me dans le domaine litt raire et artistique l auteur d un roman le sculpteur l artiste peintre a des droits sur s
227. nt r t public Le proc s civil r sout des difficult s d ordre priv Par cons quent seules les parties en litige peuvent d clencher le proc s civil elle peuvent transiger ou se d sister de leur action Au contraire en mati re p nale le parquet a l initiative des poursuites il 4 Voir la fin de ce livret quelques remarques sur le sens de certains mots employ s par les juristes 80 peut les exercer lors m me que les victimes de l infraction ne souhaiteraient pas que l auteur soit poursuivi Pareillement le juge p nal a un r le tr s actif puisqu il doit d couvrir la v rit autant que faire se peut Le juge civil lui a longtemps eu un r le passif mais l volution des r gles proc durales lui conf re de plus en plus une fonction dynamique Par exemple le juge de la mise en tat va ordonner des mesures d instruction notamment des expertises Malgr leurs diff rences les deux cat gories de proc s judiciaires stricto sensu ont aussi certains gards des points communs le plus important pour l expert est le principe du contradictoire Ce principe li au concept de proc s quitable est exprim dans les articles 14 15 et 16 du CPC Nul ne peut tre jug sans avoir t entendu ou appel article 14 Les parties doivent se faire conna tre mutuellement et en temps utile les moyens de fait sur lesquels elles fondent leurs pr tentions les l ments de preuve qu elles produi
228. nte un certain int r t architectural pour avoir le droit de d truire ce b timent dont on est pourtant propri taire il faut parfois un permis de d molir d livr par l administration Comme le droit de propri t inclut la fois ces trois l ments usus fructus et abusus c est l vidence le droit r el le plus complet On parle m me de l absolutisme du droit de propri t ce qui a longtemps sugg r que le propri taire tait tout puissant sur ses biens Ainsi le propri taire de l esclave avait il le droit de le supprimer l esclave tait juridiquement un bien 153 Cela semble encore vrai pour la propri t des animaux mais le droit volue et par exemple il existe des sanctions p nales pour les mauvais traitements animaux Statistiquement c est le droit de propri t qui est le plus r pandu parmi les droits r els N anmoins il existe d autres droits r els qui constituent des d membrements de la propri t b LES D MEMBREMENTS DE LA PROPRI T Parler de d membrements de la propri t signifie qu une personne peut tre titulaire de certains droits sur des biens sans pour autant en tre propri taire Autrement crit certaines pr rogatives sont d tach es du droit de propri t et transf r es d autres sujets de droit que le propri taire Une confusion doit tre vit e entre ces d membrements de la propri t et les droits d un locataire Un locataire tient ses
229. ode civil deux m tres si les plantations doivent d passer deux m tres de haut cinquante centim tres pour les autres plantations mais ce texte ne rend obligatoires ces distances que si localement des usages constants et reconnus ne fixent pas des distances diff rentes Dans cet exemple la loi renvoie donc la coutume afin de tenir compte des habitudes locales F Les r gles d origine professionnelle C est ici que se placent les fameuses normes au sens de l Association Fran aise de Normalisation AFNOR et de ses commissions de certification accr ditation et de normalisation Une norme NF X 50 110 homologu e par d cision du directeur g n ral de P AFNOR le 20 avril 2003 est relative la Qualit en expertise Elle fixe des prescriptions g n rales de comp tence pour une expertise Elle est susceptible de s appliquer l expertise judiciaire bien qu elle vise surtout l expertise au profit d un client dans un cadre contractuel On y retrouve par exemple l exigence d impartialit de l expert sous une rubrique consacr e aux obligations d ontologiques de l organisme d expertise point 5 1 de cette norme On y rencontre aussi l exigence d une formulation claire de l avis rendu par l expert point 7 5 2 Malgr les id es contenues dans ce texte on peut tenir pour lointain le jour o les tribunaux exigeront de leurs experts une certification par AFN
230. oir qu en droit fran ais depuis une loi du 24 juillet 1966 souvent modifi e puis abrog e mais reprise dans le nouveau code de commerce depuis l an 2000 existe un certain nombre de soci t s qui sont commerciales en raison de leur forme Autrement dit quel que soit l objet de ces soci t s de toute mani re on sait qu il s agit de soci t s commerciales la simple lecture de leurs statuts et m me la simple lecture de leur d nomination C est ainsi que toutes les soci t s par actions telles les soci t s anonymes SA et les soci t s par actions simplifi es SAS toutes les soci t s responsabilit limit e SARL toutes les soci t s en nom collectif SNC et toutes 38 les soci t s en commandites il existe des soci t s en commandite simple et des soci t s en commandite par actions sont des soci t s commerciales On n a pas s interroger sur leur objet leur forme est commerciale cela suffit par exemple rendre comp tent le tribunal de commerce pour les juger quand un proc s leur est fait par un autre commer ant lui m me personne morale ou personne physique En revanche une soci t normalement civile en raison de ses statuts peut tre qualifi e soci t commerciale s il s av re que cette soci t fait essentiellement des actes de commerce C est son objet qui lui donne alors sa commercialit Les soci t s civiles sont tr s nombreuses On en trouve dans le monde rural
231. ollective veille ce changement contractuel global 7 Le contrat naturel Champs Flammarion les citations suivantes sont extraites des pages 65 69 de cet ouvrage 194 En mati re d expertise judiciaire on peut consid rer que l article 237 CPC est inspir par le droit naturel Ce texte pr cise que le technicien commis doit accomplir sa mission avec conscience objectivit et impartialit En effet dans les soci t s o se d veloppent la corruption et la partialit tous les rouages sont bloqu s et le contrat social est en p ril Si les doctrines du droit naturel ont eu et auront une influence sur les syst mes juridiques force est d admettre qu notre poque c est plut t la doctrine du positivisme qui imprime sa marque B Les doctrines positivistes Le positivisme juridique donne la priorit absolue au droit qui existe dans le groupe social consid r Si ce groupe est rassembl dans un Etat seules les normes tatiques sont prises en compte on parle de positivisme tatique Un adage bien connu indique que la loi est dure mais c est la loi dura lex sed lex Sans doute la loi particuli rement dure est elle injuste ou excessive La m re de famille qui vole de la nourriture pour ses enfants affam s sera pourtant condamn e p nalement Fort heureusement le juge aura une marge d appr ciation importante et pourra ne lui infliger qu une peine de principe par
232. ome le 4 novembre 1950 puis est entr e en vigueur le 3 septembre 1953 Faisant suite la D claration universelle des droits de l homme de 1948 proclamant les droits de l homme au plan international la question peut se poser de savoir quel a t l int r t de consacrer une protection europ enne des droits de l homme La r ponse est tr s simple et tient au fait qu en 1949 donc au lendemain de la seconde guerre mondiale les d mocraties et les peuples europ ens tr s q 1 Class s par ordre chronologique d adh sion les 27 Etats membres de l Union europ enne sont P Allemagne la Belgique la France l Italie le Luxembourg les Pays Bas adh sions d s 1957 le Danemark PIrlande le Royaume Uni adh sions en 1973 la Gr ce adh sion en 1981 Espagne le Portugal adh sions en 1986 l Autriche la Finlande la Su de adh sions en 1995 Chypre l Estonie la Hongrie la Lettonie la Lituanie Malte la Pologne la R publique Tch que la Slovaquie la Slov nie adh sions en 2004 la Bulgarie et la Roumanie adh sions en 2007 gt Le Conseil de L Europe comporte 47 Etats membres r partis entre 10 membres fondateurs ayant sign le Trait de Londres d s 1949 puis a progressivement vu adh rer 37 autres Etats membres Les 10 membres fondateurs sont class s par ordre alphab tique Belgique Danemark France Irlande Italie Luxembourg Norv ge Pays Bas Royaume Uni Su de Les 37 autres
233. onne accroissent l actif de son patrimoine de m me que ses dettes s inscrivent au passif de ce patrimoine Sur le concept de cessation des paiements voir le cours de droit des proc dures collectives qui vous a t fait par l auteur de ce livret Une question arrive alors l esprit d o viennent les droits de cr ances des personnes comment naissent ils Ces droits naissent tant t d actes juridiques tant t de faits juridiques On dit qu il existe deux sources d obligations les actes et les faits et donc deux sources de droits personnels a Les actes juridiques Dans cette cat gorie on rencontre surtout les contrats mais on y trouve aussi des actes juridiques unilat raux comme par exemple le testament Les contrats les plus courants et de loin sont les contrats synallagmatiques Ce mot d signe tout simplement les contrats qui font na tre des obligations r ciproques entre les contractants Par exemple je demande un artisan de faire des travaux chez moi nous passons un contrat par lequel l artisan s engage effectuer les travaux avant telle date et en contrepartie je m engage payer selon les modalit s d finies par le contrat Ce contrat g n re des obligations r ciproques entre l artisan et moi c est un contrat synallagmatique Chacun s engage respecter la parole donn e le contrat fait la loi des parties pour elles il a force de loi Et si l un des 163 cocontractant
234. ons A d faut d indication d envoi contradictoire l expert peut retourner ses pi ces et observations l envoyeur de mani re motiv e Dans le cas o celui ci n a pas d avocat l expert lui demande d assurer une diffusion dans le respect des r gles du contradictoire 1 2 2 La communication et la transmission des pi ces La communication des pi ces incombe aux conseils des parties et non l expert L avocat du demandeur adresse l expert d sign spontan ment ou premi re demande pr alablement l ouverture des op rations toutes pi ces utiles l expertise avec bordereau Les conseils des autres parties font parvenir leurs pi ces dans les m mes conditions soit d s avant la premi re r union laquelle ils sont convoqu s Un bordereau inventoriant les pi ces transmises est n cessaire La num rotation de celles ci est requise La transmission de l entier dossier n est pas n cessaire Il est important de proc der la s lection des pi ces r ellement utiles aux diff rents aspects de la mission de l expert 1 2 3 Les mises en cause Les avocats peuvent interroger l expert sur l utilit de nouvelles mises en cause L expert r pond d s que possible Il peut alors donner son avis sur leur opportunit de mani re qu elles puissent tre effectu es dans des d lais raisonnables Les avocats avisent l expert de toute mise en cause dont ils prennent l initiative et l informent sans d lai des ventuelles diff
235. ortement tait l gal vous conduira payer une amende car la loi nouvelle d clare d sormais ce comportement ill gal Le code civil dans son article 2 pose fermement le principe de non r troactivit des lois Cela signifie qu une loi nouvelle ne peut pas r gir en principe des situations ant rieures son entr e en vigueur Cela est une garantie de libert pour les citoyens Un auteur litt raire Kafka a imagin quelle peut tre la vie dans une soci t tr s mal organis e Dans l un de ses romans La colonie p nitentiaire 11 d crit une trange machine juger qui n indique le contenu de la r gle de droit qu au moment o elle en applique les sanctions aux personnes jug es C est une mani re de faire prendre conscience au lecteur de la n cessit dans un pays o les citoyens veulent vivre libres d tre r gis par des textes dont on peut facilement conna tre le contenu avant de se comporter d une certaine fa on C est pourquoi en France les lois ne sont pas en principe r troactives Les juges ainsi que les autorit s administratives doivent donc interpr ter les textes comme des textes non r troactifs sauf exception Il ne s agit l en effet que d un principe certes essentiel mais subissant des exceptions Conseil l mentaire 175 Lorsqu on est amen comprendre une r gle de droit si on d couvre qu elle a valeur de principe on doit par r flexe songer que ce princ
236. ou rejeter le nouveau venu Cette clause d agr ment existe toujours dans les statuts des SARL La S A R L est une forme de soci t adapt e aux petites entreprises A tel point que depuis une loi du 11 juillet 1985 une personne seule peut valablement constituer une SARL qui va s appeler en l esp ce on l a dit une E U R L entreprise unipersonnelle responsabilit limit e Dans le monde agricole cela s appelle une E A R L entreprise agricole responsabilit limit e La formule de la soci t unipersonnelle a rencontr un certain succ s puisque les SAS ont t cr es entre temps Une importante loi du 15 mai 2001 dite loi sur les nouvelles r gulations conomiques favorise ce syst me Elle a par exemple modifi le code civil article 1844 5 alin a 4 pour que la personne physique associ unique d une soci t n ait pas en principe payer les dettes de cette soci t en cas de dissolution de celle ci Toutefois en pratique la limitation de responsabilit est parfois un leurre dans les petites entreprises Avoir une responsabilit limit e cela signifie qu en cas de difficult s financi res de la soci t les cr anciers ne peuvent faire saisir que le patrimoine de la soci t pour se faire payer ce qui leur est d En d autres termes il y a un certain confort intellectuel tre associ responsabilit limit e On ne risque pas th oriquement de sortir ruin d une affaire d ficitai
237. our europ enne des droits de l homme ou Cour EDH Trois points essentiels ressortent donc de cette d finition La nature juridique de la Convention EDH est celle d un trait multilat ral 1 consacrant un ensemble de droits fondamentaux en faveur des individus IL et leur offrant un contr le juridictionnel du respect de ces droits II I La nature juridique de la Convention EDH un trait multilat ral Un trait est un accord que les Etats signataires appel s Etats parties s engagent respecter Il est dit multilat ral lorsqu il engagera plus de deux Etats La Convention EDH est bien un trait multilat ral en ce que pour s appliquer elle devait compter au moins 10 Etats signataires chose faite en 1953 A l heure actuelle 47 Etats europ ens l ont sign De plus pour tre applicable dans les ordres juridiques des Etats parties la Convention EDH doit comme tout trait faire l objet d une ratification On tudiera donc la signification de ce terme A avant d aborder les effets de la ratification de la Convention EDH pour les Etats parties B A La ratification de la Convention EDH Il s agit d un acte par lequel les dispositions d un trait seront incorpor es dans le droit interne d un Etat Le trait gardera sa forme originelle mais s appliquera de concert avec les dispositions du droit interne lois nationales d cret En France la proc dure de ratification des trait s est en
238. ours et compl ter votre commentaire gr ce vos recherches personnelles et aux donn es obtenues dans d autres cours Vous devez montrer que vous tes m me de comprendre le sens des mots employ s les probl mes distincts pos s dans ces textes l volution du r le du Conseil Constitutionnel dans l laboration de la loi etc En introduction vous pr ciserez le r le du Conseil Constitutionnel sa composition et la mani re dont il a t saisi dans le cas qui vous est soumis Cet exercice est individuel vous devrez donc le personnaliser Votre commentaire sera dense et technique ce qui devrait produire un devoir de cinq dix pages ou plus si vous le jugez utile car votre devoir n est pas limit en volume Un devoir manuscrit sera appr ci d s lors que vous en aurez soign la forme Vous pouvez le doubler de votre commentaire saisi et dit par voie lectronique Vos devoirs devront tre arriv s au secr tariat du CREOP la Facult de droit Florence Mingout Facult de droit et des sciences conomiques 5 rue F lix Ebou 87000 Limoges T l 05 55 14 90 16 au plus tard le jeudi 11 avril 2013 14 G n ralement la logique ne suffit pas pour comprendre le droit Pour comprendre les questions juridiques il faut acqu rir un ensemble de m thodes Alors commen ons par le d but Vous employez couramment le mot droit dans vos conversations J ai le droit de faire ceci de dire cela
239. pe de justice priv e c est dire de d cisions de justice qui soient rendues par un organisme non tatique Des exception existent toutefois Par exemple il est possible de confier la r solution de certains litiges dans certains domaines bien d limit s des juridictions arbitrales En d autres termes la juridiction appel e trancher le litige est alors compos e d arbitres Les arbitres sont des personnes choisies librement par les parties en litige il est judicieux de les choisir en nombre impair et il est d ailleurs possible de faire nommer le dernier arbitre par une juridiction d Etat Ce proc d est tr s utilis dans les relations commerciales internationales A cet gard la Chambre de Commerce Internationale a codifi les r gles applicables l arbitrage international L arbitrage est utilisable en droit interne m me s il est moins pratiqu Vous pouvez voir sur ce sujet les articles 1442 et suivants du code de proc dure civile 50 L immense majorit des litiges est jug e par des juridictions tatiques c est dire d Etat Il faut donc d abord conna tre l organisation juridictionnelle fran aise pour savoir quelle juridiction on doit s adresser et comment se d roulera le proc s L expert doit aussi savoir identifier les acteurs du proc s et notamment le personnel judiciaire PARAGRAPHE 1 L ORGANISATION JURIDICTIONNELLE ET LA PROCEDURE Les justiciables c est dire les personn
240. personnes ne parviennent pas un accord amiable le proc s reste la derni re solution pour celui qui veut faire valoir son droit Dans ce cas le litige est port devant une juridiction tribunal ou cour Ce litige est souvent appel un contentieux Quand une juridiction le tranche en disant le droit c est dire en pr cisant les droits subjectifs de chaque plaideur cette fonction des juges s appelle la juridiction contentieuse Elle s oppose la juridiction gracieuse Cette derni re d signe l office du juge qui doit effectuer un 49 contr le une rectification ou d livrer une autorisation en l absence de tout litige Par exemple une personne souhaite adopter un enfant apr s bien des d marches quand l enfant est connu elle doit obtenir un jugement d adoption pour que l enfant soit d sormais juridiquement le sien Le juge intervient ici en mati re gracieuse c est dire sans avoir trancher de litige N anmoins pour faire valoir ses droits la personne a eu besoin d un jugement La d fense des droits subjectifs suppose donc que l on connaisse les m canismes juridictionnels en vigueur L adjectif juridictionnel se rapporte aux juridictions c est dire aux diff rents tribunaux et aux diff rentes cours ayant le pouvoir de trancher les litiges En droit fran ais le principe est qu il s agit de juridictions d Etat La justice est un service public En effet il n existe pas en princi
241. peut tre sup rieur celui de l amende encourue Elle peut tre assortie du sursis Les d clarations par lesquelles la personne reconna t les faits qui lui sont reproch s sont recueillies et la proposition de peine est faite par le procureur de la R publique en pr sence de l avocat de l int ress choisi par lui ou sa demande d sign par le b tonnier de l ordre des avocats l int ress tant inform que les frais seront sa charge sauf s il remplit les conditions d acc s l aide juridictionnelle La personne ne peut renoncer son droit d tre assist e par un avocat L avocat doit pouvoir consulter sur le champ le dossier La personne peut librement s entretenir avec son avocat hors la pr sence du procureur de la R publique avant de faire conna tre sa d cision Elle est avis e par le procureur de la R publique qu elle peut demander disposer d un d lai de dix jours avant de faire conna tre si elle accepte ou si elle refuse la ou les peines propos es Article 495 9 Modifi par LOI n 2009 526 du 12 mai 2009 art 129 Lorsque en pr sence de son avocat la personne accepte la ou les peines propos es elle est aussit t pr sent e devant le pr sident du tribunal de grande instance ou le juge d l gu par lui saisi par le procureur de la R publique d une requ te en homologation Si la personne n est pas d tenue elle peut tre convoqu e devant le pr sident du tribunal de grande instance ou le juge d
242. plication de l article 113 6 Article 167 1 CPP Lorsque les conclusions de l expertise sont de nature conduire le juge d instruction d clarer qu il n y a lieu suivre en application des dispositions du premier alin a de l article 122 1 du code p nal leur notification la partie civile doit tre effectu e dans les conditions pr vues par le premier alin a de l article 167 La partie civile dispose alors d un d lai de quinze jours pour pr senter des observations ou formuler une demande de compl ment d expertise ou de contre expertise La contre expertise demand e par la partie civile est de droit Elle doit tre accomplie par au moins deux experts Article 167 2 CPP ins r par Loi n 2007 291 du 5 mars 2007 art 18 V Journal Officiel du 6 mars 2007 en vigueur le ler juillet 2007 Le juge d instruction peut demander l expert de d poser un rapport provisoire avant son rapport d finitif Le minist re public et les parties disposent alors d un d lai fix par le juge d instruction qui ne saurait tre inf rieur quinze jours ou s il s agit d une expertise comptable ou financi re un mois pour adresser en m me temps l expert et au juge les observations crites qu appelle de leur part ce rapport provisoire Au vu de ces observations l expert d pose son rapport d finitif Si aucune observation n est faite le rapport provisoire est consid r comme le rapport d finitif Le d p t d un rapport provisoir
243. plus g n ralement un d faut d objectivit et d impartialit de l expert le justiciable l s pourrait tenter de montrer qu il a eu tardivement connaissance de tels faits pour agir contre l expert dans les cinq ans de cette r v lation C est dans ce genre d hypoth se que le temps imparti pour agir contre l expert pourrait s allonger bien au del de cinq ans par glissement du point de d part de ce d lai de prescription Il faudra attendre les interpr tations jurisprudentielles pour y voir plus clair sur cette question Vous percevez que l apprentissage du droit et de la proc dure ne s accommodent pas de la m thode du par c ur Il ne suffit pas de conna tre l nonc des r gles il faut savoir les interpr ter Il convient donc de les apprendre intelligemment en comprenant dans quel code ou document trouver celles que l on cherche puis les ayant rep r es en sachant leur attribuer le sens convenable pour les appliquer bon escient C est ce remue m ninges que le pr sent livret vous convie 8 Art 237 du CPC Le technicien commis doit accomplir sa mission avec conscience objectivit et impartialit INTRODUCTION Ce livret d di au droit fran ais est une sorte d introduction g n rale au droit l usage de l expert judiciaire mais aussi toute personne d sireuse de d couvrir les principes du droit fran ais Comme il s agit d un livret de formation nous
244. pporteur un magistrat du si ge d un tribunal de grande instance non repr sent 4 Deux magistrats des parquets des tribunaux de grande instance du ressort de la cour d appel d sign s par le procureur g n ral au vu des propositions des procureurs de la R publique pr s ces tribunaux 5 Un membre des juridictions commerciales du ressort de la cour d appel d sign par le premier pr sident au vu des propositions des pr sidents de ces juridictions 6 Un membre des conseils de prud hommes du ressort de la cour d appel d sign par le premier pr sident au vu des propositions des pr sidents de ces juridictions 7 Cinq experts inscrits sur la liste dans des branches diff rentes de la nomenclature depuis au moins cinq ans et d sign s conjointement par le premier pr sident et le procureur g n ral apr s avis des compagnies d experts judiciaires ou d union de compagnies d experts judiciaires ou le cas ch ant de tout organisme repr sentatif Les membres sont d sign s pour un mandat de trois ans renouvelable une fois Lorsque six mois au moins avant l expiration de son mandat l un des membres cesse ses fonctions ou n est plus inscrit sur la liste des experts pour quelque cause que ce soit il est remplac dans les m mes conditions pour la dur e du mandat restant courir Les membres de la commission si geant en qualit d experts ne peuvent pas conna tre de leur r inscription sur la liste Le secr tariat de
245. ppose ce sont les juges qui d terminent la loi applicable En l occurrence ils choisiront la loi du pays avec lequel ce contrat a le plus d affinit s on s en remet alors leur sagesse Une fois d termin e la r gle comp tente il convient de l interpr ter dans le sens le plus convenable au probl me concret que l on a r soudre 2 Interpr ter la r gle de droit applicable Au caf du commerce on entend fr quemment affirmer que les juristes font dire ce qu ils veulent aux lois Ce constat populaire sugg re que les textes contenant les normes juridiques seraient si impr cis qu on pourrait les interpr ter dans le sens le plus arrangeant pour soi m me D o l id e que le justiciable le mieux d fendu par l avocat le plus c l bre gagnerait toujours son proc s Et comme l avocat le plus c l bre est aussi sans doute le plus cher malheur qui se frotterait la justice sans disposer d importants moyens financiers Dans cette opinion quelle est la part du vrai et du faux 180 Il est vrai que les textes sont souvent impr cis mais fort heureusement on ne peut pas leur faire dire ce qu on veut Plus exactement il n est pas possible que chaque personne en fonction de ses int r ts personnels choisisse l interpr tation qui la favorise Certes elle pourra toujours tenter de proposer son analyse du texte au magistrat appel la juger mais c est lui qui choisira l int
246. proc dure qui est suivie devant lui et notamment les d lais ouverts pour le saisir de contestations Une autre r vision de la Constitution fran aise au tout d but du 21 si cle a eu lieu afin de rendre compatible notre Constitution et le trait visant r nover les trait s tablissant l Union Europ enne souvent d sign e par son sigle UE Ce 204 projet avait t fort mal pr sent car il pr tendait tablir une Constitution pour l Europe Les vingt cinq tats membres de l Union Europ enne dont la France devaient consentir des abandons de souverainet et organiser des politiques communes autour de valeurs communes En r alit la loi fondamentale fran aise serait rest e la Constitution de 1958 m me si le trait avait t ratifi Elle aurait simplement inclus les principes institu s par ce trait On sait que les fran ais ont vot majoritairement non lorsqu ils ont t consult s par r f rendum De m me pour les danois Cela signifie sans doute qu ils n taient pas pr ts consentir les abandons de souverainet devant conduire une supranationalit europ enne estompant la nationalit fran aise et les autres nationalit s des ressortissants des pays membres de PUE Le refus des fran ais et des danois a conduit modifier le texte soumettre aux populations europ ennes Le texte nouveau dont on a parl beaucoup en 2007 et 2008 est le Trait de Lisbonne Il n
247. r aux experts et aux sapiteurs sur leur demande une allocation provisionnelle valoir sur le montant de leurs honoraires et d bours Il pr cise la ou les parties qui devront verser ces allocations Sa d cision ne peut faire l objet d aucun recours Article R621 12 1 L absence de versement par la partie qui en a la charge de l allocation provisionnelle dans le mois qui suit la notification de la d cision mentionn e l article R 621 12 peut donner lieu la demande de l expert une mise en demeure sign e du pr sident de la juridiction Si le d lai fix par cette derni re n est pas respect et si le rapport d expertise n a pas t d pos cette date l expert est appel par le pr sident d poser avec sa note de frais et honoraires un rapport se limitant au constat des diligences effectu es et de cette carence dont la juridiction tire les cons quences notamment pour l application des dispositions du deuxi me alin a de l article R 761 1 Le pr sident peut toutefois avant d inviter l expert produire un rapport de carence soumettre l incident la s ance pr vue l article R 621 8 1 Article R621 13 Lorsque l expertise a t ordonn e sur le fondement du titre IMI du livre V le pr sident du tribunal ou de la cour apr s consultation le cas ch ant du magistrat d l gu ou au Conseil d Etat le pr sident de la section du contentieux en fixe les frais et honoraires par une ordonnance
248. r de Cassation ne rejuge pas toute l affaire qui lui est soumise Elle ne juge que le droit elle ne rejuge pas le fait Cela signifie que les constatations de fait que les juges du fond ont effectu es sont tenues pour vrai par la Cour de Cassation Exemple dans un arr t de cour d assises les juges constatent que l arme du crime a t retrouv e tel endroit tel autre endroit on a relev des traces de sang de tel groupe sanguin etc La Cour de Cassation ne mettra pas en doute la v racit de ces constatations Le seul r le de la Cour de Cassation consiste donc juger le droit c est dire que cette haute juridiction va v rifier que les juges du fond ont correctement appliqu la loi partir de la qualification juridique des faits qu ils avaient constat s On sait en effet que de nombreux textes de loi au sens large sont susceptibles d interpr tations divergentes Si la Cour de Cassation estime que la loi interpr t e dans le sens qu elle lui donne n a pas t correctement appliqu e elle casse et annule l arr t qui lui tait soumis Cet arr t est mis n ant Elle peut aussi casser cette d cision de justice pour vice de forme estimant que le d roulement du proc s ne s est pas effectu conform ment au code de proc dure p nale 88 Quand la Cour de Cassation censure la d cision de justice qui lui tait soumise l affaire est en principe renvoy e devant une juridiction de m me degr que
249. r les diff rentes mani res de jouer si bien qu il admet que tout le monde puisse gagner la fois ce qui est une contre indication de plus pour le droit du moins pour le droit individualiste Dans la p riode qui suit de six neuf ans peut tre la coop ration se dessine et la comp tition D o quelque souci du contr le mutuel et de l unification des r gles Cependant Piaget note encore un flottement consid rable sur ce que la r gle de jeu peut avoir d obligatoire interrog s s par ment les enfants donneront des r ponses contradictoires ce sujet Autour de la onzi me ann e une derni re p riode avant de dire adieu aux billes est celle de la codification L enfant devenu capable de l gif rer pousse tr s loin le go t de l uniformit et de la minutie l gislatives Il prend un plaisir singulier pr voir tous les cas possibles et les r gler Il cherche la r gle pour la r gle 1 Est il permis maintenant de sch matiser Le sentiment de la r gle obligatoire est n lentement obscur ment difficilement Il s est longtemps satisfait d une obligation incertaine et flexible Il n a finalement acc d la certitude et la rigidit que pour s engloutir aussit t au sein de l absurde Dans un tel sch ma d volution il n est rien qui puisse nous incliner pr sumer que les soci t s des origines ont d attendre d avoir des r gles surtout de ces r gles raides notre fa on pour avoir du droi
250. r les distances du tir enfin pr voir des sanctions pour le cas d infraction la loi 2 PIAGET Le jugement moral chez l enfant p 53 ets 3 Lewis CARROLL Alice in Wonderland chap VIII Dans une d mocratie seuls des organes institu s d mocratiquement peuvent valablement engendrer la r gle On vient d admettre que cela ne suffit d ailleurs pas toujours la rendre effective mais cela peut tenir un certain manque de r alisme des auteurs de la norme cela peut s expliquer aussi parfois par l envie qu a le l gislateur de satisfaire un lectorat exigeant sans croire lui m me l effectivit future de son oeuvre Nous ne nous attarderons pas sur ces raisons contingentes Chaque texte l gislatif ou r glementaire pourrait justifier une tude sociologique de son ad quation avec les m urs du groupe consid r Remarquons simplement que le droit est souvent en retard sur l volution des m urs la loi nouvelle ne venant que rendre obligatoire une habitude d j prise par les citoyens Pour que la norme soit ressentie comme l gitime dans le groupe social sa source doit tre elle m me l gitime 2 Les sources du droit 199 De quel chapeau les r gles de droit sortent elles Quel est ce magicien qui fait appara tre ou dispara tre les normes comme d autres les lapins N importe qui peut il s improviser l gislateur Si la r ponse est videmment n gative elle conduit plus s
251. rale et r glementaire sur les causes qui leur sont soumises Cette formulation d su te montre l anciennet du texte 1804 Pour autant son sens reste important 185 en clair les juges ne peuvent remplacer le l gislateur pour faire des textes de port e g n rale Ce principe est celui de la prohibition des arr ts de r glement Le juge ne peut que trancher les affaires qui lui sont soumises sa d cision n aura pas la m me valeur qu un texte de loi ou qu un r glement On dit que les d cisions des juges ont une autorit relative c est dire limit e aux personnes qui ont t jug es c est l autorit relative de la chose jug e N anmoins lorsque les juges donnent une interpr tation novatrice d un texte leur d cision int resse l ensemble des juristes ils y voient une solution au probl me qui tait le leur comment interpr ter le texte de loi quivoque Cette d cision de justice aura donc bien une valeur particuli re celle d un pr c dent d un mod le pour interpr ter le m me texte dans le futur pour des affaires analogues mais cela n emp chera nullement le l gislateur de prendre un texte contraire cette interpr tation et c est ce texte qui s imposera de m me les juges ne seront ils pas li s par cette interpr tation pour l avenir ils pourront choisir une autre interpr tation en op rant un revirement de jurisprudence C est dire que les pratiques judicia
252. ratelle est appliqu notamment dans des hypoth ses de maladies mentales cycliques et pour des malades de la drogue ou de l alcoolisme La sauvegarde de justice C est un r gime temporaire de surveillance ou d observation d un majeur dont on se demande s il est encore en pleine possession de ses moyens En pratique il est surtout appliqu des personnes hospitalis es pour certains probl mes mentaux ou des personnes g es dont les proches se demandent si elles sont toujours capables de g rer leurs affaires Cette mesure se p rime par deux mois compter de la d claration aux fins de sauvegarde de justice les renouvellements se font pour 6 mois avec un maximum d un an Soit la sauvegarde de justice d bouche sur une tutelle ou une curatelle soit elle ne d bouche sur aucune mesure juridique lorsqu on s aper oit que le majeur est parfaitement capable de s occuper de lui m me et de son patrimoine Ces trois cat gories de mesures applicables aux majeurs restreignent bien entendu l exercice des droits subjectifs de la personne physique capacit juridique r duite Autrement dit elle ne dispose plus d une v ritable libert de gestion de son patrimoine 1L Mais on parle aussi de curatelle dans une hypoth se totalement diff rente et sans rapport avec notre propos en mati re de succession vacante art 809 1 et suivants du code civil 12 Article L 326 1 du CSP code de la sant publique 13 Art
253. re Les sp cialit s des experts judiciaires sont tr s diversifi es n anmoins leur nombre n est pas infini et un panel de sp cialit s a t r pertori dans une nomenclature pr vue par l article 1er du d cret no 2004 1463 du 23 d cembre 2004 Tout expert judiciaire rel ve d une ou plusieurs sp cialit s entrant dans cette nomenclature telle qu elle a t pr cis e par un arr t du 10 juin 2005 entr en vigueur en novembre 2006 Cet arr t est ainsi r dig Les listes d experts pr vues l article 1 du d cret du 23 d cembre 2004 susvis sont dress es par les cours d appel et par la Cour de cassation conform ment la nomenclature suivante qui se divise en branches ex A rubriques ex A 1 et sp cialit s ex A 1 1 A AGRICULTURE AGRO ALIMENTAIRE ANIMAUX FOR TS A 1 Agriculture A 1 1 Am liorations fonci res A 1 2 Applications phytosanitaires A 1 3 Constructions et am nagements A 1 4 Economie agricole A 1 5 Estimations fonci res A 1 6 Hydraulique agricole A 1 7 Mat riel agricole A 1 8 P dologie et agronomie A 1 9 Productions de grandes cultures et sp cialis es A 2 Agro alimentaire Contr les qualitatifs et analyses Ing nierie normes sanitaires Ouvrages et quipements Mat riels et installations Produits et semi produits alimentaires Stockage transport Toutes formes de restauration Transformation
254. re Il s agit donc bien de limiter les risques qu on prend dans une activit professionnelle Seulement 42 dans les petites entreprises le capital est souvent faible la marge d autofinancement que les anglais appellent cash flow est elle m me faible et par cons quent les cr anciers de la petite soci t n ont gu re confiance dans sa facult de rembourser ses propres dettes D o une pratique tr s r pandue elle consiste demander aux principaux associ s ou l associ unique si tel est le cas de cautionner la soci t d bitrice C est l occasion de dire ce qu est le cautionnement acte juridique qui a pris une tr s grande importance Le cautionnement est un acte juridique par lequel un d biteur secondaire s engage rembourser la place d un d biteur principal les dettes de ce dernier aupr s d un cr ancier Par exemple une SARL emprunte de l argent aupr s d une banque Le plus souvent la banque demande au g rant de la SARL ou aux principaux associ s de celle ci de cautionner la dette de la SARL La banque pr teuse devient cr anci re La SARL devient d bitrice principale Le g rant ou les principaux associ s deviennent d biteurs secondaires en qualit de cautions La cons quence est tr s simple si la SARL ne rembourse pas la banque malgr leur limitation de responsabilit les associ s qui se sont port s cautions devront rembourser la dette sur leur patrimoine personnel
255. res et plantations Produits traitements et protection de la vigne A 14 Sant v t rinaire A 13 1 Biologie v t rinaire A 13 2 Chirurgie v t rinaire A 13 3 Imagerie v t rinaire A 13 4 M decine v t rinaire A 13 5 Qualit et s curit alimentaire B ARTS CULTURE COMMUNICATION ET M DIAS SPORT B 1 Ecritures B 1 1 Documents et critures B 1 2 Pal ographie B 2 G n alogie B 3 Objets d art et de collection B 3 1 Armes anciennes B 3 2 Bijouterie joaillerie horlogerie orf vrerie B 3 3 C ramiques anciennes et d art B 3 4 Cristallerie B 3 5 Eb nisterie B 3 6 Etoffes anciennes et tissages B 3 7 Ferronnerie et bronzes B 3 8 Gravures et arts graphiques B 3 9 H raldique B 3 10 Livres anciens et modernes B 3 11 Lutherie et instruments de musique B 3 12 Meubles et mobiliers anciens B 3 13 Numismatique et m dailles B 3 14 Philat lie B 3 15 Sculptures B 3 16 Tableaux B 3 17 Tapisseries et tapis B 3 18 Vitraux et vitrerie d art B 4 Productions culturelles et de communication B 4 1 Cin ma t l vision vid ogramme Distribution commercialisation et exploitation Equipements cin matographiques uvres audiovisuelles et cin matographiques B 4 2 Imprimerie B 4 3 Musique B 4 4 Photographie B 4 5 Presse dition B 4 6 Publicit B 4 7 Th tre spectacles vivants B 5 Propri t artistique
256. resser indiff remment la caution ou au d biteur principal pour exiger d tre pay De mani re plus g n rale lorsqu un cr ancier a plusieurs cod biteurs solidaires il peut r clamer n importe lequel des cod biteurs solidaires la totalit de la somme due Exemple trois personnes doivent ensemble 90 000 euros un cr ancier unique S il y a solidarit des trois cod biteurs le cr ancier peut r clamer 90 000 euros n importe lequel d entre eux d s lors que la dette est arriv e ch ance S il n y avait pas solidarit des cod biteurs le cr ancier serait oblig de r clamer 30 000 euros chacun des trois Si l un tait insolvable cela voudrait dire que le cr ancier perdrait 30 000 euros Juridiquement la solidarit des cod biteurs est donc une garantie de paiement pour le cr ancier L insolvabilit de l un des cod biteurs est assum e par les autres cod biteurs et non pas par le cr ancier En droit des soci t s certains associ s sont solidairement et ind finiment responsables du passif social c est dire des dettes de la soci t Les associ s solidairement et ind finiment responsables sont 46 les associ s des S N C soci t s en nom collectif les associ s des soci t s civiles les membres des G LE les associ s commandit s dans les soci t s en commandite Dans ce type de soci t dont nous n avons pas encore parl existent en effet deux cat gor
257. rible affaire d Outreau n aurait probablement pas eu lieu si des d lais raisonnables avaient t conserv s Ainsi un expert qui ne note pas assez pr cis ment ce qu il entend lors des r unions d expertise peut tre conduit rapidement la faute car il aura oubli le sens profond des quelques mots qu il aura crits e Ecoute L expert doit avoir une coute attentive de la parole des avocats qui sont un moyen d viter l agressivit directe des parties Mais il doit aussi donner la parole aux parties de mani re quitable afin que chacun ait pu exprimer tant ses motions que son v cu Les parties ne doivent pas arriver au proc s en ayant eu l impression d tre laiss es de c t dans les d bats alors que c est leur propre cas qui est examin Ne pas h siter dire 223 Madame vous avez la parole Monsieur je vous donne la parole juste apr s cette intervention f Interventions de l expert L expert soumis au devoir d impartialit doit se garder des appr ciations critiques ou valuatives sur les parties ou leur conseil tel que votre cause est perdue d avance La partialit de l expert ou l apparence de sa partialit est une faute grave tout autant que l incomp tence L expert veillera cr er un climat de confiance mais en vitant les exc s d amabilit de familiarit tant avec les parties qu avec les avocats De m me les paroles blessantes sont proscrire tel qu
258. rition de la r gle abrog e dans le droit positif On appelle droit positif l ensemble des r gles applicables au moment o l on parle L abrogation est parfois expresse le texte nouveau indique clairement que la r gle ant rieure est abrog e d faut de cette pr cision l abrogation est parfois tacite il y a tout simplement incompatibilit entre la r gle nouvelle et la r gle ancienne En toute logique on ne peut pas concevoir le cumul des deux r gles Toutefois la difficult dans ce cas est de d terminer si la r gle nouvelle n est pas une simple d rogation l ancienne si oui son champ d application est plus limit et la r gle nouvelle ne s applique que dans ces limites On dit alors qu il s agit d une r gle sp ciale par opposition la r gle g n rale pos e par la loi ancienne Pour illustrer la distinction entre r gle g n rale et r gle sp ciale on peut citer un exemple tir du code du travail il indique que les contrats de travail peuvent tre tacites c est dire qu ils peuvent exister et produire des effets juridiques sans tre crits plus g n ralement les parties contractantes choisissent librement les formes du contrat de travail en vertu de l article L 121 1 mais le m me code pr cise que les contrats dur e d termin e doivent obligatoirement tre crits ce que d cide l article L 122 3 1 Ce texte d roge donc au principe pos par l autre 173
259. roc d l inscription statuant en formation disciplinaire Il assure et surveille l ex cution des sanctions disciplinaires Article 26 L expert poursuivi est appel compara tre selon le cas par le procureur g n ral pr s la cour d appel ou par le procureur g n ral pr s la Cour de cassation La convocation est adress e par lettre recommand e avec demande d avis de r ception quinze jours au moins avant la date fix e pour la comparution Elle nonce les faits reproch s l expert L expert convoqu peut prendre connaissance de son dossier aupr s du secr tariat du parquet g n ral selon le cas pr s la cour d appel ou la Cour de cassation Article 27 142 La commission de discipline peut se faire communiquer tous renseignements ou documents utiles Elle peut proc der toutes auditions et le cas ch ant d l guer l un de ses membres cette fin Les d bats sont publics Toutefois la formation disciplinaire peut d cider qu ils auront lieu ou se poursuivront en chambre du conseil la demande de l int ress ou s il doit r sulter de leur publicit une atteinte l intimit de la vie priv e ou s il survient des d sordres de nature troubler leur bon d roulement mention en est faite dans la d cision Article 28 La commission de discipline statue par d cision motiv e apr s avoir entendu le minist re public l expert poursuivi et le cas ch ant son avocat Article 29 La d cisio
260. rot g e ou int ress es par son sort constituent le conseil de famille Le conseil de famille est une structure qui n est pas r duite la famille de l incapable Dans le conseil de famille on peut trouver des amis et des personnes dont on pr sume qu elles ont des sentiments bienveillants pour l incapable qu il s agit de prot ger Pour autant il arrive que la personne refuse d tre plac e sous un r gime d incapacit A cet gard la d cision prise par le juge des tutelles peut faire l objet d un recours devant le tribunal de grande instance Les mesures de protection applicables aux majeurs sont de trois ordres La personne peut tre mise en tutelle en curatelle ou plac e sous sauvegarde de Justice Le point commun ces trois mesures est qu elles ne peuvent concerner que des individus majeurs ayant donc plus de dix huit ans La tutelle C est un r gime de repr sentation pure et simple du majeur C est dire que le tuteur agit au nom et pour le compte du majeur sous tutelle sans m me avoir le moindre avis lui demander Bien entendu ce r gime de repr sentation concerne les majeurs ayant des facult s mentales profond ment alt r es La curatelle 25 C est un r gime d assistance aux majeurs Le curateur contresigne les actes juridiques du majeur En d autres termes un tel acte ne serait pas valable si l on n y trouvait pas la signature du majeur assist et du curateur Ce r gime de cu
261. rtement tant que le f tus a moins de 12 semaines et dans certaines conditions Par cons quent au del de 12 semaines le f tus dispose d j d un droit subjectif primordial qui est le droit la vie On note au passage le pouvoir consid rable de la th orie juridique pour r soudre ce probl me humain selon que l on fait du f tus un sujet de droit ou pas l avortement est impossible ou devient l gal Cette notion juridique de sujet de droit permet donc d apporter une r ponse au d licat probl me humain qui est pos par l avortement Bien entendu avant de formaliser la r gle choisie un grand d bat anime les citoyens et leurs lus Par exemple les m decins les associations repr sentatives des deux camps antagonistes les philosophes les religieux etc ont dit leur sentiment et leurs arguments avant que le d lai l gal ne passe douze semaines il tait de dix semaines avant la loi du 4 juillet 2001 qui a modifi l article L 2212 1 du code de la sant publique La nation a choisi entre libert de la femme disposer de son corps et protection de la vie d un tre en devenir le f tus de plus de douze semaines Dans ce genre de d bat on r unit les diverses cat gories int ress es dans un comit d thique Il s agit d un organisme charg de donner un avis sur une question difficile int ressant la fois les libert s fondamentales les religions la m decine le droit la philosophie Dans cet avis
262. s I1 faut distinguer les personnes morales de droit priv et de droit public Les personnes morales de droit public ont des activit s d int r t g n ral Il s agit de l Etat des collectivit s territoriales et des tablissements publics comme par exemple les h pitaux Les personnes morales de droit priv ont des activit s d int r t priv on se r unit par exemple pour g rer une activit commerciale un club de scrabble une structure destin e rendre plus comp titives diverses entreprises etc La grande distinction s effectue autour de l association et de la soci t Ce qui diff rencie une association d une soci t c est que l association n a pas de but lucratif contrairement la soci t 17 Elles prennent la forme de la SARL v notamment l article L 223 18 du code de commerce 18 articles L 227 1 et suivants du code de commerce 1 Actuellement En effet un projet de SA soci t anonyme unipersonnelle est l tude 34 A LES ASSOCIATIONS En droit fran ais elles sont r gies par une loi du 11 Juillet 1901 d o expression Association Loi 1901 Le principe est simple deux ou plusieurs personnes peuvent cr er facilement une association pour g rer une activit commune qui peut tre culturelle sportive ou autre Les formalit s de constitution sont en effet tr s r duites I1 suffit de r diger des sfatuts c est dire un texte pr cisant le nom d
263. s En conduisant un v hicule dans un pays on se soumet sa r glementation routi re c est la loi du lieu o l v nement tel accident ou infraction au code de la route s est produit qui s applique dans cet exemple 178 Chaque pays souverain a difi son propre droit objectif son propre syst me juridique qui n est pas forc ment identique celui du pays voisin Or certaines situations laissent penser que plusieurs l gislations nationales pourraient s appliquer elles La qualification juridique des faits permet de savoir quel type de r gles substantielles r git la situation droit du divorce droit des successions c est dire des h ritages droit du travail etc La recherche de la r gle applicable n est pourtant pas termin e si cette situation pr sente un ou plusieurs l ments d extran it On a vu que cela d signe ce qui dans la situation consid r e pourrait justifier logiquement l application d une ou plusieurs lois trang res Par exemple un contrat est pass en France entre des personnes de nationalit s diff rentes qui conviennent d ex cuter cette convention au Cameroun Tout conflit de loi dans l espace se r sout gr ce une r gle de conflit L ensemble des r gles de conflit forme le droit international priv c est dire un droit subtil qui lui m me change d un pays l autre Cette subtilit se cache d j dans la d nomination de cette branche du
264. s Une loi du 26 juillet 2005 entr e en vigueur le 1 janvier 2006 a inclus dans le champ d application des proc dures collectives les professionnels lib raux rencontrant des difficult s financi res Le droit des proc dures collectives a t consid rablement remani par cette loi dite de sauvegarde des entreprises en difficult s Le nouveau droit des proc dures collectives a t d crit en cours par l auteur de ce livret E LES EXPERTS JUDICIAIRES 126 Nous y voil Tous les cours entendus dans cette formation pourraient se placer ici Ce livret tourn vers la culture juridique g n rale et la terminologie juridique ne les r sume pas car il s agit d une formation pr sentielle et non d une formation distance On peut lire le Rapport de la Commission de travail sur l expertise copr sid e par la Premi re Pr sidente de la CA de Bordeaux Chantal Bussi re et par le Procureur G n ral St phane Autin mars 2011 Voici un extrait des pr conisations qui y ont t formul es modifier l article R 222 5 du code de justice administrative en r servant aux seules cours administratives d appel la facult d tablir un tableau annuel de leurs experts et en pr voyant que ceux ci sont choisis parmi les experts inscrits sur les listes dress es par les cours d appel situ es dans le ressort de la cour administrative d appel concern e Envisager soit l abrogation de
265. s affaires de ch ques sans provision par exemple le tribunal correctionnel statue juge unique La cour d assises juge les criminels Les crimes sont bien s r les infractions les plus graves On y trouve des infractions dites de sang comme le meurtre et l assassinat La diff rence entre les deux r side dans ce que l assassinat est pr m dit alors que le meurtre ne l est pas ij Ces juridictions sont charg s d tudier les demandes de lib ration conditionnelle et d am nagement de peine des personnes condamn es pour ce m me type de d lits 41 Personnes ayant d j exerc de telles fonctions dans les cinq ann es pr c dentes peronnes ayant fait l objet d une condamnation personnes exer ant des fonctions publiques ou juridictionnelles 85 mais tous deux sont des comportements volontaires et criminels des homicides volontaires Exemple d assassinat l homicide par empoisonnement sauf exception exemple de meurtre le crime passionnel le mari surprend son pouse dans les bras de lamant pris d une col re subite il les tue aussit t devenant ainsi un meurtrier Certains crimes sont constitu s sans qu il y ait homicide c est dire sans d c s de la victime Ainsi le viol est il un crime La cour d assises est comp tente pour juger les auteurs de ces infractions particuli rement graves Cette juridiction est compos e de mani re tr s sp cifique on y trouve trois magistrat
266. s avocats magistrats justiciables dans son travail d expertise ainsi qu la r daction de son rapport Nous voquerons ces 4 th mes Toutefois ils sont d in gale importance d o une disproportion dans les d veloppements que nous leur consacrerons 1 RELATIONS AVOCATS EXPERT La Compagnie des Experts Judiciaires et les Barreaux du ressort ont tabli en 2005 ainsi que certaines autres Cours en France une Charte de bons usages Il est normal que plusieurs chartes cohabitent sur notre territoire car les habitudes de travail sont fort diff rentes selon les Cours et m me selon les Pr sidents en exercice Toutefois les barreaux demeurent stables et il est donc imp ratif de respecter les pr conisations de notre charte Elle est r guli rement remani e en fonction des nouveaut s l gales D signation de l Expert Les avocats n ont qu une influence relative sur le Juge qui est souverain pour la nomination des experts Toutefois le magistrat n est pas sourd aux demandes des avocats notamment lorsqu ils souhaitent la d signation d un expert particuli rement comp tent sur un sujet donn Il convient donc d entretenir des relations courtoises avec le Barreau Communication des dossiers et convocations L avocat du DEMANDEUR transmet l expert copie de l assignation et des conclusions chang es Les avocats communiquent l expert sous bordereau num rot leur dossier avec adresses actualis es
267. s autres par la communication des programmes correspondants entre les centres ou autres organes de formation b de faciliter l acc s r ciproque ces formations chaque fois que cela para t possible et selon des modalit s d finir par les organes de formation c de pr voir dans la formation des avocats et des experts judiciaires un ou plusieurs modules relatifs pour les avocats la mission expertale pour les experts celle de l avocat et pour les deux corps leurs relations au cours des op rations d expertise d de rechercher les modalit s selon lesquelles lors du cursus de formation initiale les l ves des coles d avocat pourraient effectuer dans le cadre du projet p dagogique individuel un stage aupr s d un expert judiciaire Le Conseil National des Barreaux et la F d ration Nationale des Experts Judiciaires engagent les organes de formation tablir des conventions concr tisant les principes pr cit s 3 Permanence des relations entre le CNB et la FNCEJ Une Commission compos e d avocats et d experts judiciaires en nombre gal d sign s par le CNB et la FNCEJ se r unira p riodiquement pour veiller l application des r gles et usages rappel s cidessus Les Ordres d avocats et les Compagnies d experts judiciaires composant la f d ration la tiendront inform e des conditions d application de la pr sente charte dans leur ressort Cette Commission pourra tre saisie par les
268. s commer ants aussi bien personnes physiques que personnes morales entre eux Sa composition est particuli re C est une juridiction lective c est dire que les juges qui la composent sont lus par l ensemble des commer ants repr sent s dans les Chambres de Commerce La Chambre de Commerce est un organisme professionnel alors que le Tribunal de Commerce est une juridiction Cette composition particuli re du Tribunal de Commerce est tr s ancienne elle remonte au XVIe si cle Les juges qui la composent sont appel s des Juges Consulaires Trois juges consulaires si gent en principe pour rendre un jugement LE CONSEIL DES PRUD HOMMES Il a lui aussi une comp tence d attribution tr s sp cialis e En effet il ne tranche que les litiges qui opposent les salari s et les employeurs du secteur priv L essentiel de son activit est constitu par des affaires relatives la rupture du contrat de travail Le Conseil des Prud hommes est lui aussi une juridiction lective De plus c est une juridiction paritaire en ce sens que deux cat gories de juges y si gent les uns lus par les salari s les autres lus par les employeurs m me nombre de juges pour les uns et pour les autres Une phase de conciliation est obligatoire en mati re prud homale Il existe donc dans chaque conseil de prud hommes un bureau de conciliation compos d un prud homme salari et d un prud homme employeur et d un bureau de ju
269. s de locataires notamment pour non paiement du loyer c est le TGI qui est comp tent plus sp cialement le JEX c est dire le juge de l ex cution Le pr sident du TGI a la qualit de JEX mais il peut d l guer ces fonctions un ou plusieurs juges de son tribunal art L 311 12 du COJ 50 Ainsi que des demandes ind termin es qui ont pour origine l ex cution d une obligation dont le montant n exc de pas 10000 euros Le montant de 10 000 euros a t fix par la loi 2005 47 du 26 janvier 2005 100 Le tribunal d instance est comp tent en dernier ressort c est dire sans qu un appel puisse tre fait contre ses jugements jusqu la valeur de 4 000 euros LES JURIDICTIONS DE PROXIMITE Institu es par une loi du 9 septembre 2002 elles fonctionnent dans les locaux des tribunaux d instance Une loi du 26 janvier 2005 a valoris cette institution r cente en augmentant l tendue de la comp tence du juge de proximit Puis dans ce domaine aussi la loi du 13 d cembre 2011 est venue organiser la suppression les juridictions de proximit sans supprimer les juges de proximit ils font pleinement partie des tribunaux d instance partir de Janvier 2013 Le juge de proximit est un juge non professionnel nomm pour une p riode d termin e par la Chancellerie Il statue en tant que juge unique il est d sormais comp tent pour des affaires personnelles et mobili res lorsque le montant de la
270. s devoirs apr s avoir provoqu ses explications Article 236 Le juge qui a commis le technicien ou le juge charg du contr le peut accro tre ou restreindre la mission confi e au technicien Article 237 Le technicien commis doit accomplir sa mission avec conscience objectivit et impartialit Article 238 Le technicien doit donner son avis sur les points pour l examen desquels il a t commis Il ne peut r pondre d autres questions sauf accord crit des parties Il ne doit jamais porter d appr ciations d ordre juridique Article 239 Le technicien doit respecter les d lais qui lui sont impartis Article 240 Le juge ne peut donner au technicien mission de concilier les parties Article 241 Le juge charg du contr le peut assister aux op rations du technicien Il peut provoquer ses explications et lui impartir des d lais Article 242 Le technicien peut recueillir des informations orales ou crites de toutes personnes sauf ce que soient pr cis s leurs nom pr noms demeure et profession ainsi que s il y a lieu leur lien de parent ou d alliance avec les parties de subordination leur gard de collaboration ou de communaut d int r ts avec elles Lorsque le technicien commis ou les parties demandent que ces personnes soient entendues par le juge celui ci proc de leur audition s il l estime utile Article 243 106 Le technicien peut demander communication de tous documents aux parties et
271. s du chef de l tablissement p nitentiaire qui adresse sans d lai au juge d instruction l original ou la copie du r c piss sign par l int ress L int gralit du rapport peut aussi tre notifi e leur demande aux avocats des parties par lettre recommand e Dans tous les cas le juge d instruction fixe un d lai aux parties pour pr senter des observations ou formuler une demande notamment aux fins de compl ment d expertise ou de contre expertise Cette demande doit tre form e conform ment aux dispositions du dixi me alin a de l article 81 Pendant ce d lai le dossier de la proc dure est mis la disposition des conseils des parties Le d lai fix par le juge d instruction qui tient compte de la complexit de l expertise ne saurait tre inf rieur quinze jours ou s il s agit d une expertise comptable ou financi re un mois Pass ce d lai il ne peut plus tre formul de demande de contre expertise de compl ment d expertise ou de nouvelle expertise portant sur le m me objet y compris sur le fondement de l article 82 1 sous r serve de la survenance d un l ment nouveau Lorsqu il rejette une demande le juge d instruction rend une d cision motiv e qui doit intervenir dans un d lai d un mois compter de la r ception de la demande Il en est de m me s il commet un seul expert alors que la partie a demand qu il en soit d sign plusieurs Les dispositions du dernier alin a de l article 81 sont
272. s et judiciaires Aussi peut on l employer non seulement par commodit de langage mais parce qu elle d signe dans l esprit de tous ceux qui s int ressent la jurisprudence l interdiction faite au juge judiciaire d empi ter sur des attributions d volues aux institutions administratives Cette prohibition de l empi tement conduit admettre que la s paration des pouvoirs prise dans le sens que nous avons dit est essentiellement une r gle de r partition des comp tences juridictionnelles et plus globalement une r gle de r partition des fonctions judiciaires et administratives 3 Dany COHEN Les juridictions de l ordre judiciaire et le principe de s paration des autorit s administrative et judiciaire th se Paris XIII 1983 70 Dans chaque ordre juridictionnel on trouve une organisation structur e autour de deux degr s de juridiction auxquels s ajoute une juridiction de cassation Le premier degr de juridiction d signe les tribunaux qui connaissent en premier lieu d une affaire cela signifie que lorsqu une personne prend l initiative d un proc s elle saisit obligatoirement une juridiction du premier degr Le plus souvent lorsqu un justiciable est m content du jugement rendu au premier degr il peut faire appel de cette d cision afin que l affaire soit rejug e Il a alors la qualit d appelant et son adversaire a la qualit d intim Ce dernier peut d ailleurs lui m me former un
273. s expertises dans tous ces domaines mieux vaut donc demander une inscription pour ceux dont on peut tablir qu on est r ellement sp cialiste Fournir les titres et dipl mes dont on est titulaire et pr ciser soigneusement l exp rience professionnelle c est dire fournir un CV complet avec copie des dipl mes et attestations de comp tence ou de r alisation de stages de formations etc Si l on a d j r alis des expertises les pr ciser dans le dossier de demande d inscription En effet l Assembl e g n rale doit confirmer ce parcours professionnels ce qui suppose qu elle ait des certitudes quant aux titres et exp riences professionnelles du candidat A noter que pour les interpr tes traducteurs un dipl me d interpr tariat n est pas exig Pr ciser les moyens et installations dont dispose le candidat Une personne morale peut tre inscrite sur une liste d experts judiciaires Les dirigeants doivent dans ce cas remplir les conditions exig es des experts personnes physiques Instruction de la demande e Le Procureur va examiner le dossier de demande il va faire v rifier le domicile par les services de police ou de gendarmerie il va faire r aliser une enqu te sur la moralit ainsi que sur la situation de famille et le patrimoine du candidat En pratique il est rare qu un candidat soit cart sur le fondement de cette enqu te de moralit mais l objectif reste d avoir des experts i
274. s les m urs que si elle est consid r e comme l gitime section 2 Section 1 Comprendre le droit objectif Le non juriste peut tre d concert par deux difficult s la premi re est de comprendre comment sera d termin e parmi les multiples r gles de droit existantes celle que le juge appliquera l esp ce dont il s occupe L esp ce est constitu e par l ensemble des faits d o na t le probl me juridique traiter La seconde difficult est une fois la r gle comp tente d termin e de savoir comment elle sera interpr t e 167 1 D terminer la r gle de droit applicable Il s agit de comprendre comment se fait le choix parmi les tr s trop nombreuses r gles auxquelles les faits de l esp ce invitent songer Ce choix s effectue gr ce des techniques juridiques clairement r pertori es En ce sens le droit est une science ainsi le champ d application de la r gle de droit est il scientifiquement d termin B Pourtant une grande part de savoir faire est n cessaire au juriste tel point qu on a pu affirmer que le droit est un art On en prend la mesure avec la qualification juridique des faits A A La qualification juridique des faits Comment d terminer la r gle de droit applicable alors que l on n est qu en pr sence de faits Pour cela il faut effectuer un passage des faits au droit il s agit de glisser les faits dans une enveloppe juridique les
275. s ne respecte pas ses engagements l autre pourra le faire condamner civilement lui payer des dommages int r ts b Les faits juridiques Ce sont des v nements qui produisent des effets juridiques Bien entendu en l absence de toute expression de volont c est dire en l absence de tout contrat seule la loi au sens large d finit les cons quences juridiques des faits Le principe est que les faits sont g n rateurs d obligations donc de cr ances et de dettes d s lors qu ils portent pr judice une personne Chacun doit donc se sentir responsable de ses comportements toute faute g n ratrice d un dommage pour autrui conduit payer des dommages int r ts la victime du dommage Bien entendu les faits volontaires exemple donner un coup de poing quelqu un engagent la responsabilit civile de leurs auteurs celui qui a donn le coup de poing devra indemniser la victime De plus on est aussi responsable des faits involontaires que l on commet l exemple type est celui de l accident de voiture le responsable de l accident doit indemniser les victimes I1 existe donc en droit fran ais un principe de responsabilit sans faute mieux si une personne est bless e par une chose plus g n ralement si elle subit un pr judice du fait d une chose inanim e ce dommage doit tre indemnis par la personne qui avait la ma trise de cette chose et qui est donc civilement responsable on parle de respo
276. s professionnels et des jur s tir s au sort sur les listes lectorales Au nombre de neuf traditionnellement ils sont r duits au nombre de six par la r forme de 2011 Bien entendu ce jury populaire repr sente la communaut des citoyens c est pourquoi pendant longtemps il n a pas t possible de faire appel des d cisions de cours d assises Depuis une loi du 15 juin 2000 qui s est appliqu e compter du 1 janvier 2001 les arr ts de condamnation rendus par la cour d assises en premier ressort peuvent faire l objet d un appel Ce recours est port devant une autre cour d assises d sign e par la 86 Chambre Criminelle de la Cour de Cassation article 380 1 du code de proc dure p nale Le nombre des jur s est alors port douze au lieu de neuf dans les ressorts des cours o ne s applique pas encore la r forme de 2011 Dans les ressorts des cours d appel de Toulouse et Dijon depuis janvier 2012 ce nombre est r duit neuf r gle qui sera g n ralis e partir de 2014 Reste que ce nombre de jur s populaires est important ce qui est fait pour donner une l gitimit encore plus grande aux d cisions rendues en appel Dans les affaires de grand banditisme et de terrorisme il est possible de r unir une cour d assises compos e de mani re particuli re sept magistrats professionnels y si gent l exclusion de tout jur Il s agit de ne pas donner prise aux ventuelles pres
277. s sont averties par le ou les experts des jours et heures auxquels il sera proc d l expertise cet avis leur est adress quatre jours au moins l avance par lettre recommand e Les observations faites par les parties dans le cours des op rations sont consign es dans le rapport Devant les tribunaux administratifs de Mayotte de la Polyn sie fran aise de Mata Utu et de Nouvelle Cal donie le pr sident du tribunal fixe par ordonnance les d lais dans lesquels les parties doivent tre averties ainsi que les moyens par lesquels cet avis est port leur connaissance Article R621 7 1 Les parties doivent remettre sans d lai l expert tous documents que celui ci estime n cessaires l accomplissement de sa mission 75 En cas de carence des parties l expert en informe le pr sident de la juridiction qui apr s avoir provoqu les observations crites de la partie r calcitrante peut ordonner la production des documents s il y a lieu sous astreinte autoriser l expert passer outre ou d poser son rapport en l tat Le pr sident peut en outre examiner les probl mes pos s par cette carence lors de la s ance pr vue l article R 621 8 1 La juridiction tire les cons quences du d faut de communication des documents l expert Article R621 7 2 S1 les parties viennent se concilier l expert constate que sa mission est devenue sans objet et en fait imm diatement rapport au magistrat qui l a commis
278. sent et les moyens de droit qu elles invoquent afin que chacune soit m me d organiser sa d fense article 15 Le principe du contradictoire est en effet une garantie centrale pour les droits de la d fense Bien entendu le juge doit en toutes circonstances faire observer et observer lui m me ce principe de la contradiction comme le nomme l article 16 La communication de pi ces est donc un th me particuli rement important pour l expert Dans le cadre du dipl me d universit que vous pr parez tous les intervenants ont rappel le principe du contradictoire et ont mis en vidence les diff rentes mani res dont il doit se concr tiser A cet gard vous avez pu d couvrir que certaines diff rences existent entre proc s p nal et proc s civil alors m me que le principe du contradictoire fait partie des principes directeurs du proc s 3 D excellentes tudes du principe du contradictoire ont t publi es dans la Revue Experts N 44 de septembre 1999 notamment 81 Ici se placent les cours de M le Procureur Garrandaux et de Madame Virginie Huet juge d instance Limoges cours consacr s aux principes directeurs du proc s Les principes directeurs ayant t vus en cours on commencera par l tude de la justice p nale avant d aborder la justice civile 1 La justice p nale On distinguera l examen des juridictions p nales et l tude de la proc dure p nale a Les jurid
279. si une personne juridique c est dire une personne qui a une vie juridique La traduction correcte des expressions trang res rapport es ci dessus est personne morale au sens technique que nous allons pr ciser Une personne morale comme cette expression le sugg re a une personnalit morale c est dire un statut juridique particulier diff rent du statut de chacune des personnes physiques l ayant constitu Cela veut dire que la personne morale a un patrimoine avec des cr ances et des dettes ce patrimoine ne doit pas tre confondu avec le patrimoine des fondateurs et autres associ s de la personne morale D s lors qu il y a groupement de personne il faut tre en principe au moins deux pour fonder une personne morale C est le cas par exemple pour la cr ation d une association Pourtant aujourd hui il est possible pour une personne de cr er seule une soci t appel e soit E U R L entreprise unipersonnelle responsabilit 33 limit e soit SAS soci t par action simplifi e En revanche pour cr er une soci t anonyme il faut tre au moins sept personnes Le syst me reste particuli rement souple puisqu une personne morale peut tre cr e soit par des personnes physiques uniquement par des personnes physiques et des personnes morales pr existantes par des personnes morales pr existantes uniquement Quelles sont les diff rentes cat gories de personnes morale
280. sions de justice rendues par des cours comme par exemple les cours d appel Dans les codes modernes les r glements sont codifi s dans des articles commen ant par la lettre R alors que les lois sont codifi es dans des articles commen ant par la lettre L Une hi rarchie existe parmi les textes r glementaires Les d crets du Pr sident de la R publique Les d crets du Premier Ministre 211 Les arr t s ils manent de diverses autorit s administratives Par exemple un arr t municipal mane du maire d une commune E La coutume La coutume est souvent assimil e 1 usage Il s agit en effet d une habitude prise par la majorit des gens dans leur mani re de se comporter sur un territoire plus ou moins tendu N anmoins certains comportements habituels comme par exemple le fait de donner des trennes au nouvel an ne sont pas des coutumes au sens juridique du terme La coutume n a en effet de valeur juridique que si elle est per ue comme une r gle obligatoire dans l opinion commune La coutume est donc source de droit objectif mais c est une source secondaire Nombre de nos comportements habituels correspondent des r gles pos es par loi ou r glement payer des imp ts sur les revenus lorsqu on a la chance d avoir des revenus s abstenir de d rober la chose d autrui travailler le jour plut t que la nuit dans la plupart des professions etc La r gle coutumi re est donc une
281. sions ou menaces que des bandes organis es pourraient exercer sur des personnes vuln rables Les magistrats professionnels accoutum s au ph nom ne criminel r sistent mieux ce genre d intimidation En dehors des hypoth ses de crimes lorsqu une personne a t condamn e p nalement par une juridiction p nale du premier degr elle peut faire appel devant la cour d appel Elle acc de alors au second degr de juridiction La cour d appel rejuge l affaire en totalit Elle peut donc relaxer celui qui avait t condamn au premier degr Inversement elle peut condamner celui qui avait t relax au premier degr Elle peut aussi alourdir ou all ger les sanctions qui avaient t prononc es au premier degr La relaxe met hors de cause la personne accus e 87 En mati re criminelle on parle d acquittement la cour d assises acquitte celui qu elle tient pour innocent Les juges des premier et second degr s sont souvent appel s juges du fond par opposition aux magistrats de la Cour de Cassation Il est possible de faire un pourvoi en cassafion contre les d cisions des cours d assises Cette voie de recours est ouverte galement contre les d cisions des cours d appel Le pourvoi est l acte de proc dure par lequel le justiciable m content de la d cision rendue saisit la Cour de Cassation Pour autant la Cour de Cassation n est pas un troisi me degr de juridiction En effet la Cou
282. ssation pr cise Attendu qu apr s avoir retenu l erreur grossi re de l expert dans la d termination de la valeur des parts la cour d appel a proc d cette valuation qu en statuant ainsi alors qu il appartenait au seul expert d sign en application de l article 1843 4 du code civil de d terminer la valeur des parts la cour d appel a viol ce texte Cf Cass civ 1 Chambre 25 janvier 2005 JCP dition Entreprise et affaires 2005 N 821 p 906 note O Renard Payen 23 Voir notamment Revue des Soci t s 2004 p 93 note Y Chartier sous Cass Civ 1 25 novembre 2003 40 d signer l expert charg de d terminer la valeur de droits sociaux aussi bien dans les soci t s civiles que dans les soci t s commerciales b Outre la grande distinction entre soci t s commerciales et soci t s civiles il en existe une autre aussi importante en pratique et plus subtile En effet dans certaines soci t s les associ s ont une responsabilit solidaire et ind finie alors que dans d autres soci t s les associ s ont une responsabilit limit e 1 la limitation de responsabilit Dans ce cas les associ s ont une responsabilit limit e leurs apports c est dire aux investissements qu ils ont effectu s dans la soci t En clair cela veut dire qu en principe ils ne peuvent pas perdre plus que ce qu ils y ont investi La responsabilit des associ s est limit e dans les S A R
283. syst matique en droit fran ais Mais combien longues ont t les p riodes d esclavage o certains individus n taient pas des sujets de droit IL faut savoir qu l heure actuelle encore certaines l gislations trang res laissent subsister des formes d esclavage Donc si la reconnaissance de chaque individu en tant que sujet de droit est une vidence dans notre pays aujourd hui c est avant tout un acquis notamment de la R volution et donc une promotion du citoyen De cette id e clef il r sulte par exemple que tout individu est en principe titulaire d un patrimoine de m me tout individu a en principe le droit de vote Il existe n anmoins certaines difficult s propres l volution de la vie de chacun D abord au moment de la naissance de l individu ensuite au cours de la vie notamment pour des personnes handicap es mentales et au moment du d c s A La naissance Elle marque en principe le d but de la personnalit juridique de l individu Pour tre un sujet de droit 1l faut na tre viable En effet l enfant mort n n acc de pas la vie juridique 20 On peut se demander si n anmoins le f tus peut tre consid r ou non comme une personne et si oui acc der la vie juridique avant m me que la naissance se soit produite Deux remarques La loi sur l interruption volontaire de grossesse IVG dite loi Weill loi de 1975 confirm e en 1980 puis modifi e en 2001 admet l avo
284. t Encore ne s agissait il que des gar ons Ce que Jean Piaget a observ des jeux de filles confirme ce qui pouvait tre soup onn de la non juridicit de l autre moiti de l humanit ou plus exactement de sa propension encore moindre la r gle de droit Dans leurs jeux sp cifiques la marelle par exemple les petites filles galit d ge ont un sentiment de la r gle beaucoup plus flottant que les gar ons elles s accommodent de d rogations et d innovations elles y mettent une extr me plasticit 2 C est sans doute parce qu il tait un p n trant analyste du c ur des puell que Lewis Carroll dans Alice au pays des merveilles a racont cette extraordinaire partie de croquets o il fallait jouer avec des flamants vivants en guise de maillets des h rissons vivants en guise de boules des valets vivants en guise d arceaux Mais le conte a une profondeur qui atteint la philosophie du droit Au pays des 198 merveilles il n y avait pas de r gles ou s il y en avait personne n y pr tait attention parce que dans le jeu tout tait vivant et s chappait 3 1 PIAGET Le jugement et le raisonnement chez l enfant p 96 relate le comportement d un groupe de gar ons de 10 11 ans qui voulant s amuser lancer des boules de neige commencent par passer un quart d heure fixer les r gles d lection d un pr sident et lire ce pr sident puis se r partir en deux camps d termine
285. t il d signe plusieurs experts Article 160 CPP Les experts ne figurant sur aucune des listes mentionn es l article 157 pr tent chaque fois qu ils sont commis le serment pr vu par la loi n 71 498 du 29 juin 1971 relative aux experts judiciaires devant le juge d instruction ou le magistrat d sign par la juridiction Le proc s verbal de prestation de serment est sign par le magistrat comp tent l expert et le greffier En cas d emp chement dont les motifs doivent tre pr cis s le serment peut tre re u par crit et la lettre de serment est annex e au dossier de la proc dure Article 161 CPP Toute d cision commettant des experts doit leur impartir un d lai pour remplir leur mission Si des raisons particuli res l exigent ce d lai peut tre prorog sur requ te des experts et par d cision motiv e rendue par le magistrat ou la juridiction qui les a d sign s Les experts qui ne d posent pas leur rapport dans le d lai qui leur a t imparti peuvent tre imm diatement remplac s et doivent rendre compte des investigations auxquelles ils ont d j proc d Il doivent aussi restituer dans les quarante huit heures les objets pi ces et documents qui leur auraient t confi s en vue de l accomplissement de leur mission Ils peuvent tre en outre l objet de mesures disciplinaires allant jusqu la radiation de l une ou de l autre des listes pr vues par l article 157 Les experts doivent remplir leur missio
286. t re contradictoire d une proc dure implique lorsque le tribunal ordonne une expertise la possibilit pour les parties de contester devant l expert les l ments pris en compte pour l accomplissement de sa mission Cette discussion contradictoire qui doit d buter devant l expert se justifie par le fait qu tant donn le caract re d finitif de son rapport un d bat contradictoire portant uniquement sur celui ci ne permettrait pas une mise en oeuvre efficace du contradictoire Dans le m me ordre d id es la Cour de cassation par une d cision du 13 juillet 2004 a estim que le respect du principe du contradictoire exigeait qu un individu pour lequel un placement sous le r gime de la curatelle tait envisag devait pouvoir consulter son dossier au greffe du tribunal et ainsi tre en mesure de discuter les conclusions de l expert B Le d lai raisonnable applicable aux op rations d expertise L article 6 1 impose tout tribunal de statuer dans un d lai raisonnable afin d viter au maximum les lenteurs de la justice g n ratrices de d sagr ments pour les justiciables Toutefois la Cour EDH a eu l occasion de pr ciser que le d lai raisonnable ou non d une proc dure devait tre appr ci en consid ration des circonstances propres chaque affaire Autrement dit un m me d lai peut appara tre raisonnable dans tel ou tel contexte et d raisonnable dans un autre ex autant dans
287. t chemin Cette forme d entrave l exercice de la justice est punie de trois ans d emprisonnement et 45 000 euros d amende Chacun a entendu parler de la subornation de t moin mais ces peines sont aussi applicables en mati re de subornation d expert article 434 21 du code p nal et en mati re de subornation d interpr te article 434 19 du code p nal Elles sont encourues par la personne qui tente de perturber le fonctionnement normal de la justice en mena ant ou en faisant des offres ou des cadeaux par exemple Quant l expert qui s est laiss suborner il a commis lui aussi une infraction C est ainsi que l expert qui a falsifi les donn es ou r sultats de l expertise encourt jusqu 7 ans d emprisonnement et 100 000 euros d amende article 434 20 du code p nal l interpr te qui a d natur la substance des paroles ou documents qu il a traduits encourt les m mes peines article 434 18 du code p nal Il faut retenir que plus g n ralement le juge p nal n est pas comp tent pour juger une personne laquelle aucune infraction n est reproch e C est le principal crit re de r partition des comp tences entre juridictions civiles et juridictions p nales Les principes directeurs du proc s diff rent selon qu on se trouve au p nal ou au civil Des textes diff rents les r gissent Le proc s p nal vise au maintien de l ordre social dans une perspective d i
288. t interdit c est le partage de ces exc dents entre les membres Par exemple avec ses exc dents compte tenu d ventuelles subventions et des cotisations vers es par les soci taires un club sportif en toute l galit ach tera des maillots pour ses joueurs paiera des voyages pour rencontrer d autres quipes organisera des comp titions etc L association peut m me effectuer des placements financiers afin que son argent lui rapporte L interdiction de redistribuer des b n fices entre les membres de l association ne s oppose pas ce que l association puisse employer un personnel salari Il n est m me pas interdit que le salari fasse lui m me partie de l association en tant que cotisant mieux vaut quand m me viter qu il soit membre du conseil d administration On peut consid rer cet gard que parfois le droit des associations a t quelque peu d tourn de son sens C est le cas lorsque les r mun rations vers es sont tr s fortes mais en toute hypoth se ces r mun rations ne peuvent tre que des salaires Des cotisations sociales doivent donc tre vers es L URSSAF Union de recouvrement des cotisations de s curit sociale et d allocations familiales qui collecte les fonds destin s aux caisses de s curit sociale L association en tant que personne juridique est alors un employeur part enti re Comme l association a le droit de r aliser des b n fices elle peut tre soumis
289. t judiciaire pr te serment et qu il devra ensuite rendre compte de l activit qui aura t la sienne en tant qu expert On situera ici le cours fait en duo par Pierre Moreau Avocat honoraire ancien b tonnier et Robert Mazabraud expert national sur la condition de l expert et la relation entre l expert et l avocat ainsi que le cours de responsabilit civile de l expert cours de Pascal Dubois b tonnier en exercice la Cour de Limoges Se placent galement ici le cours de M le Procureur Michel Garrandaux Procureur de la R publique Limoges sur les pi ges de l expertise la tarification et les voies de recours en mati re p nale ainsi que les conseils pour la r daction du rapport d expertise et pour la r daction du rapport par Mme Marie Paule Couloumy voir ce cours en annexe du pr sent livret On y situera aussi l ensemble des publications de la Revue Experts abonnement recommand 145 SECTION 3 LES DIFFERENTES CATEGORIES DE DROITS SUBJECTIFS On l a dit en introduction g n rale les droits subjectifs sont les pr rogatives reconnues aux personnes Ce sont donc les droits des personnes au sens de j ai le droit de faire ou de dire d crire ou de penser ceci ou cela On a pris l habitude de classer les droits subjectifs en deux grandes cat gories les droits patrimoniaux les droits extrapatrimoniaux Les droits patrimoniaux sont tous rassembl s dans une
290. t que l usufruitier est en vie Il a simplement la possibilit de v rifier que l usufruitier ne d t riore pas le bien et donc que ce bien conserve toute sa valeur En revanche lors du d c s de l usufruitier c est le nu propri taire qui deviendra alors pleinement propri taire Quel est l int r t pratique de ce syst me original L usufruit est un droit qui bien souvent na t par l effet d une donation partage ou par suite d un d c s Au moment d un d c s lorsqu une personne mari e d c de en laissant des enfants et son conjoint survivant ce dernier a vocation recevoir un usufruit l gal qui s exerce sur la part des enfants Donc les enfants ne deviendront pleinement propri taires de la totalit des biens composant la succession qu au d c s du second membre du couple parental 155 La donation partage permet dans certaines conditions des personnes vivantes de r partir tout ou partie de leurs biens Pour cela un contrat est pass entre les personnes d sireuses d organiser cet arrangement de famille et leurs descendants Par ce contrat les personnes qui prennent cette initiative choisissent souvent de ne donner que la nue propri t de leurs biens leurs h ritiers en indiquant pr cis ment ce qui reviendra chacun Elles se r servent ainsi la jouissance de leurs biens jusqu leur d c s le contrat leur r serve donc l usufruit des biens donn s L avantage de ce proc d est d viter les quere
291. tatue en commission de discipline Les d cisions en mati re disciplinaire sont susceptibles d un recours devant la Cour de cassation ou la cour d appel selon le cas L expert radi titre temporaire est de nouveau soumis la p riode probatoire s il sollicite une nouvelle inscription sur une liste de cour d appel Il ne peut tre inscrit sur la liste nationale qu apr s une p riode d inscription de trois ann es sur une liste de cour d appel post rieure sa radiation Ce droit disciplinaire a t pr cis par le d cret de 2004 dans son titre III Article 24 Le contr le des experts est exerc selon le cas soit par le premier pr sident et le procureur g n ral pr s la cour d appel soit par le premier pr sident et le procureur g n ral pr s la Cour de cassation Article 25 Selon le cas le procureur g n ral pr s la cour d appel ou le procureur g n ral pr s la Cour de cassation re oit les plaintes et fait proc der tout moment aux enqu tes utiles pour v rifier que l expert satisfait ses obligations et s en acquitte avec ponctualit S il lui appara t qu un expert inscrit a contrevenu aux lois et r glements relatifs sa profession ou sa mission d expert ou manqu la probit ou l honneur m me pour des faits trangers aux missions qui lui ont t confi es il fait recueillir ses explications Le cas ch ant il engage les poursuites l encontre de l expert devant l autorit ayant p
292. te en seconde partie de ce livret Chaque mot du langage juridique employ dans le texte doit tre explicit Rappelez les r les respectifs de la Cour de Cassation et du Conseil Constitutionnel en vous aidant du pr sent livret qui d crit la proc dure de QPC en seconde partie Expliquez le sens et l int r t pratique des principes cit s dans cette d cision principe du contradictoire principe d galit droits de la d fense Pr cisez le sens et la port e de l article 161 1 du code de proc dure p nale avant et apr s cette d cision Comment est d termin e la mission de l expert Elargissez le commentaire aux probl mes analogues qui se posent en mati re civile tout en explicitant la distinction entre une affaire civile et une affaire p nale 13 Attention les conseils ci dessus ne constituent pas le plan de votre devoir mais le contenu indispensable de la copie que vous ordonnerez avec logique Cela suppose de comprendre le sens et la port e de cette d cision Donnez vous du temps pour laborer ce commentaire mais commencez sans d lai y r fl chir Cela vous donnera une motivation suppl mentaire pour avancer dans la r vision de vos cours En effet plusieurs cours vous pr parent la compr hension de cette d cision notamment les cours introductifs votre formation le cours de proc dure p nale le cours de proc dure civile et les cours consacr s l expertise Vous devez utiliser ces c
293. tion m me titre de remboursement de d bours si ce n est sur d cision du juge Section IV L expertise Article 263 L expertise n a lieu d tre ordonn e que dans le cas o des constatations ou une consultation ne pourraient suffire clairer le juge Sous section I La d cision ordonnant l expertise 107 Article 264 Il n est d sign qu une seule personne titre d expert moins que le juge n estime n cessaire d en nommer plusieurs Article 265 La d cision qui ordonne l expertise Expose les circonstances qui rendent n cessaire l expertise et s il y a lieu la nomination de plusieurs experts Nomme l expert ou les experts Enonce les chefs de la mission de l expert Impartit le d lai dans lequel l expert devra donner son avis Article 266 La d cision peut aussi fixer une date laquelle l expert et les parties se pr senteront devant le juge qui l a rendue ou devant le juge charg du contr le pour que soient pr cis s la mission et s il y a lieu le calendrier des op rations Les documents utiles l expertise sont remis l expert lors de cette conf rence Article 267 D s le prononc de la d cision nommant l expert le secr taire de la juridiction lui en notifie copie par tout moyen L expert fait conna tre sans d lai au juge son acceptation il doit commencer les op rations d expertise d s qu il est averti que les parties ont consign la provision mise leur charge ou le mont
294. tions quand les recettes procur es par ces activit s commerciales n exc dent pas annuellement 75 000 En vertu d une instruction fiscale de 2006 la notion de non lucrativit est analys e par une s rie de trois questions en cascade L instruction retient les deux crit res de gestion d sint ress e et d utilit sociale en donnant la primaut la notion de gestion d sint ress e qui devient un pr alable indispensable Quant la notion d utilit sociale elle appara t au travers de deux des crit res d finis dans la r gle des 4 P savoir le produit et le public En effet des instructions fiscales de 1998 et 1999 ont pr cis la d marche suivre pour d terminer l assujettissement d une association aux imp ts commerciaux selon la r gle dite des 4 P Par importance d croissante il faut consid rer les Produits Est d utilit sociale l activit qui tend satisfaire un besoin qui n est pas pris en compte par le march ou qui l est de fa on peu satisfaisante La reconnaissance d utilit publique ou un agr ment minist riel sont des l ments favorables mais pas n cessaires ni suffisants pour appr cier l utilit sociale d une association Public cela d signe la relation entre utilit sociale et personnes en difficult s conomique et sociale Prix nettement inf rieurs pour des services de nature similaire La notion de tarifs modul s en fonction de la situation
295. tique br lologie F 3 7 Chirurgie thoracique et cardio vasculaire F 3 8 Chirurgie vasculaire F 3 9 Gyn cologie obst trique F 3 10 Neurochirurgie F 3 11 Ophtalmologie F 3 12 Oto rhino laryngologie ORL et chirurgie cervico faciale F 3 13 Urologie F 4 Imagerie m dicale et biophysique F 4 1 Radiologie et imagerie m dicale Imagerie de l enfant Neuro imagerie Radiologie interventionnelle F 4 2 Biophysique et m decine nucl aire F 5 Biologie m dicale et pharmacie F 5 1 Alcool mie F 5 2 Bact riologie virologie hygi ne hospitali re F 5 3 Biochimie biologique F 5 4 Biologie cellulaire et mol culaire F 5 5 Biostatistiques informatique m dicale et technologies de communication F 5 6 Epid miologie conomie de la sant et pr vention F 5 7 H matologie biologique F 5 8 Immunologie biologique F 5 9 Nutrition F 5 10 Pharmacologie biologique F 5 11 Physiologie F 5 12 Sciences du m dicament F 5 13 Sciences physico chimiques et technologies pharmaceutiques F 6 Odontologie F 6 1 Odontologie g n rale F 6 2 Orthop die dento faciale orthodontie F 6 3 Proth sistes dentaires F 7 Psychologie F 7 1 Psychologie de l adulte F 7 2 Psychologie de l enfant F 8 Sages femmes et auxiliaires m dicaux F 8 1 Sages femmes F 8 2 Auxiliaires r glement s Infirmiers et soins infirmiers Kin sith rapie R ducation fonctio
296. tre de simples cr anciers chirographaires constituent des s ret s Ce sont elles qui conf rent le droit de pr f rence leur titulaire c est dire au cr ancier privil gi par opposition au cr ancier chirographaire Le droit des s ret s a t r form par une ordonnance du 23 mars 2006 il est r gi par le code civil Lorsqu une personne ne parvient pas se faire payer par son d biteur elle reste cr anci re concurrence des sommes qu elle n a pas pu obtenir mais tant que le d biteur sera insolvable elle n aura aucun espoir d tre pay e Appara t ici une notion importante l insolvabilit On dit qu une personne est insolvable lorsque son passif est sup rieur son actif En d autres termes elle doit plus que la valeur des biens dont elle dispose dans son patrimoine La notion d insolvabilit n existe d ailleurs qu en raison de l existence de la notion de patrimoine Dans le patrimoine on trouve tous les droits patrimoniaux du titulaire de ce patrimoine Donc avant de savoir si une personne est solvable ou insolvable il convient de recenser tous les droits patrimoniaux dont elle est titulaire Parmi eux les plus visibles sont ses droits r els et surtout ses droits r els principaux mais il faut y ajouter ses propres droits de cr ance En effet tr s 68 Articles 2284 2488 162 souvent les personnes sont la fois d bitrices et cr anci res Les droits de cr ance d une pers
297. tre met en oeuvre la politique de son gouvernement en d posant des projets de lois et en esp rant bien qu ils seront vot s favorablement par le Parlement C est tr s g n ralement le cas le Premier Ministre est en effet de la m me ob dience politique que la majorit des d put s Quand cette majorit n est pas celle souhait e par le Pr sident de la R publique on parle de cohabitation Par exemple en mai 1997 le Pr sident Chirac avait nomm Premier Ministre M Jospin en raison des r sultats de l lection l gislative suscit e par la dissolution de l Assembl e Nationale Un Premier Ministre de droite n aurait pas pu mettre en oeuvre sa politique ses projets de loi auraient sans doute t rejet s par la majorit des d put s puisque cette majorit tait une coalition entre les partis de gauche et les Verts Il fallait donc nommer un Premier Ministre de gauche Cette cohabitation a dur jusqu en 2002 Les d put s et s nateurs quant eux peuvent amender les projets de lois avant de les voter Cela signifie qu ils peuvent dans les d bats parlementaires proposer des amendements qui sont autant de modifications des textes des projets Ils peuvent aussi d poser des propositions de lois Mais les lois ordinaires sont surtout issues de l imagination du gouvernement en place Leur contenu volue au gr s des changements de majorit politique Le droit objectif est donc vivant volutif Le juriste doit
298. tte r serve d interpr tation pour respecter l art 66 de la Constitution D cision du Conseil Constitutionnel du 20 janvier 2005 JO du 27 janvier p 1412 32 Loi n 2011 939 du 10 ao t 2011 sur la participation des citoyens au fonctionnement de la justice p nale et le jugement des mineurs 84 de cinq dix ans de prison agressions sexuelles vols avec violence Les citoyens assesseurs sont galement pr sents en mati re d application des peines au premier et au second degr Leur nom est tir au sort sur les listes lectorales La commission d partementale de d signation des jur s et des citoyens assesseurs carte ensuite les personnes qui ne remplissent pas les conditions pos es par la loi et proc de un nouveau tirage au sort en vue de l tablissement d une liste annuelle de citoyens assesseurs Ils sont convoqu s une journ e d information sur le fonctionnement de la justice p nale et sur leur r le Ils sont ensuite convoqu s pour des audiences dans un tribunal proche de leur domicile en principe au moins 15 jours avant le d but de chaque trimestre Un citoyen assesseur si ge dix jours maximum r partis dans l ann e Toute absence non justifi e aux audiences est passible d une amende de 3 750 euros Bien entendu l ouverture de l audience ils pr tent serment Durant l audience ils peuvent poser des questions en demandant la parole au pr sident En revanche en certains domaine
299. u droit existant S ils estiment que des r gles substantielles sont modifi es par la loi nouvelle ils consid rent qu elle n est pas ou pas seulement interpr tative Ils refusent alors de faire r troagir les modifications qu elle a apport es aux r gles substantielles Ainsi le l gislateur ne peut il pas abuser de son pouvoir de qualifier l une de ses lois loi interpr tative les lois d application imm diate Bien s r toute loi s applique imm diatement sauf si le l gislateur a indiqu qu elle ne s appliquerait qu une certaine date future Donc presque toutes les lois sont d application imm diate mais cette vidence ne doit pas masquer une subtilit pour tenir compte de l volution des m urs ou pour donner une orientation nouvelle le l gislateur est amen modifier des r gles qui s appliquent des situations juridiques form es avant cette modification Prenons l exemple d un couple mari avant 1975 A ce moment l le divorce par consentement mutuel n tait pas permis En 1975 une loi nouvelle modifie les r gles substantielles qui permettent de divorcer et introduit la possibilit de se d marier l amiable Cette loi r git non seulement ceux qui se sont mari s apr s 1975 mais aussi les couples mari s avant Dans ce cas on ne 75 A noter que cette loi a elle m me t profond ment modifi e par une loi du 26 mai 2004 qui a indiqu sa date d
300. ubtilement s interroger sur la l gitimit des sources du droit Il existe en effet de nombreuses sources de droit la l gitimit de chacune d elle projette son reflet sur les r gles que chacune produit On s explique alors ais ment qu existe une hi rarchie des normes la l gitimit de chaque source diff re selon la l gitimit de l organe qui l a produite Plus une source de droit est proche de la volont populaire plus elle est l gitime et mieux les textes qu elle produit sont class s au sein de cette hi rarchie Autrement crit si deux r gles de droit sont contradictoires l une par rapport l autre c est la mieux class e dans cet ordonnancement qui doit tre appliqu e Il convient donc d tudier cette hi rarchie dont le sommet est repr sent par la Constitution A La Constitution Dans tout tat souverain une loi fondamentale d crit le fonctionnement des institutions politiques et les grandes structures de l organisation sociale c est la Constitution En France l actuelle Constitution est celle du 4 octobre 1958 mise en place par le G n ral de Gaulle Sa particularit principale est de renforcer le pouvoir du pr sident de la R publique cela permet de rendre tr s stable le r gime politique en place contrairement ce qui se passait avec la Constitution pr c dente celle de 1946 200 Chaque fois que la France change de Constitution la R publique se renouvel
301. udiciaire national Qu est ce que le casier judiciaire Le casier judiciaire r pertorie les condamnations prononc es par les juridictions p nales cours d assises cours d assises des mineurs cours d appel tribunaux correctionnels tribunaux de police tribunaux pour enfants juges des enfants 191 Pourtant un tel syst me contraignant invite se demander pourquoi la loi est obligatoire et assortie de sanctions Si la r ponse cette question fondamentale n est pas satisfaisante le syst me politique et sa traduction juridique qu est le droit objectif ne sont qu un difice fragile un ch teau construit sur du sable A tout moment une r volution ou du moins un changement de r gime politique pourra abattre l difice ou le modeler diff remment Et dans cette attente ceux qui seraient charg s de faire appliquer la r gle ill gitime tendraient la rendre ineffective dans la mesure de leurs moyens ou de leurs convictions Il convient donc de donner la r gle obligatoire un ancrage philosophique lui conf rant sa force obligatoire dans les consciences dans les mentalit s 1 et bien entendu il convient que la production des r gles de droit soit confi e des institutions qui manent de la volont du peuple les sources du droit doivent tre elles m mes l gitimes 2 1 Le droit et le juste Pourquoi les citoyens ob issent ils aux r gles de droit Outre la crainte qu ils peuvent
302. udrait voir poser l expert Lorsque le juge d instruction estime ne pas devoir faire droit une demande d expertise il doit rendre une ordonnance motiv e au plus tard dans un d lai d un mois compter de la r ception de la demande Les dispositions des avant dernier et dernier alin as de l article 81 sont applicables Les experts proc dent leur mission sous le contr le du juge d instruction ou du magistrat que doit d signer la juridiction ordonnant l expertise Article 157 CPP Les experts sont choisis parmi les personnes physiques ou morales qui figurent sur la liste nationale dress e par la Cour de cassation ou sur une des listes dress es par les cours d appel dans les conditions pr vues par la loi n 71 498 du 29 juin 1971 relative aux experts judiciaires A titre exceptionnel les juridictions peuvent par d cision motiv e choisir des experts ne figurant sur aucune de ces listes Article 157 1 CPP S1 l expert d sign est une personne morale son repr sentant l gal soumet l agr ment de la juridiction le nom de la ou des personnes physiques qui au sein de celle ci et en son nom effectueront l expertise Article 158 CPP 91 La mission des experts qui ne peut avoir pour objet que l examen de questions d ordre technique est pr cis e dans la d cision qui ordonne l expertise Article 159 CPP Le juge d instruction d signe l expert charg de proc der l expertise Si les circonstances le justifien
303. uelques imprudents r mun ration tout le monde conna t le sens de ce mot mais attention ne pas dire r num ration c est une faute fr quente en revanche on vite g n ralement par l gance de style de dire au contraire quand on marque une opposition entre deux id es on emploie alors l expression en revanche Exemple on dit un texte d ordre public ne supporte pas de d rogation dans un contrat en revanche il est possible de d roger un texte suppl tif de volont second dans une num ration on n emploie ce mot que si les l ments num rer sont au nombre de deux s il y en a davantage on dit deuxi me Exemples le Second Empire le second chapitre de ce livret la deuxi me section du chapitre 1 consacr aux droits subjectifs dans ce livret il n y a que deux chapitres le premier contient trois sections 217 stipuler r server ce verbe ce que des parties pr voient dans un contrat par exemple elles stipulent une condition dans un acte On peut donc parler des stipulations d un contrat En revanche on ne doit pas dire que la loi stipule quelque chose la loi dispose que la loi d cide que la loi nouvelle abroge une disposition ancienne le l gislateur institue une nouvelle disposition il ne stipule pas la loi et le r glement non plus Cette faute est fr quente dans le langage des journalistes subi le participe pass
304. ui qui doit donner faire ou ne pas faire quelque chose le cr ancier est titulaire de l obligation correspondante On s en tiendra pourtant ici aux cr ances de sommes d argent dans le souci de simplifier le propos On appelle donc cr anci re la personne laquelle une somme est due Le d biteur est la personne qui doit cette somme On dit que le cr ancier a un droit de gage g n ral sur le patrimoine de son d biteur Ici le mot gage est employ dans un sens diff rent de celui qu il a lorsqu il d signe le droit r el accessoire portant sur un meuble voir ci dessus Avoir un droit de gage g n ral sur le patrimoine du d biteur signifie que le cr ancier peut en principe faire saisir n importe quel bien appartenant son d biteur Par cons quent le seul int r t mais il est important de l hypoth que ou du gage est d ajouter aux droits Ce qui r sulte de l article 2285 du code civil 161 du cr ancier un droit de pr f rence par rapport aux autres cr anciers du m me d biteur Avoir un droit de pr f rence signifie que le titulaire de ce droit sera pay avant les autres cr anciers du m me d biteur ce qui devient particuli rement important dans le cas o le d biteur ne pourrait pas payer tous ses cr anciers Les cr anciers ne disposant pas d un droit de pr f rence sont appel s cr anciers chirographaires Les garanties de paiement qu exigent les cr anciers souhaitant ne pas
305. un arr t Cass civ l re 28 avril 2004 car l expert tait ici aussi le salari de la partie saisissante ce dont il d coulait qu il n tait pas ind pendant contrairement aux exigences d finies l article 6 1 de la Convention EDH Toutefois l ind pendance ne sera pas m connue si la personne d sign e par la partie saisissante pour une saisie contrefa on de marque est son Conseil en propri t industrielle d apr s l arr t de la Chambre commerciale de la Cour de cassation en date du 8 mars 2005 Ici cette solution s explique par trois arguments D une part le Conseil n est pas salari de la partie saisissante Il travaille pour elle en tant qu ind pendant Sa profession est en outre soumise des r gles de d ontologie qui permettent de garantir son ind pendance Enfin dans des domaines aussi techniques il est d licat de trouver une personne connaissant aussi bien la marque que la Conseil en propri t industrielle qui a d pos le dossier et assur son suivi B L impartialit de l expert L impartialit est une garantie fondamentale nonc e aussi l article 6 1 de la Convention EDH Elle commande au juge de statuer en l absence de toute opinion pr tablie sur la culpabilit ou l innocence du pr venu ou sur l issue d un litige La Cour EDH interpr tant de mani re extensive l impartialit l appr cie sur deux plans subjectifs et objectif 30 C c
306. une des entreprises du G LE On peut songer aussi au monde sportif il s est dot de formes particuli res de soci t s lorsqu on a consid r que les grands clubs sportifs brassant d importantes sommes d argent ne pouvaient plus v ritablement garder la forme associative L valuation des parts sociales notamment lorsqu un associ se retire donne souvent lieu intervention d un expert L article 1843 4 du code civil le pr voit express ment et le juge ne peut pas se substituer l expert pour effectuer cette valuation C est une d rogation au principe pos l article 245 CPC selon lequel le juge n est pas li par les constatations ou les conclusions du technicien L article 245 CPC est une loi g n rale laquelle d roge la loi sp ciale qu est l article 1843 4 du code civil Ce n est qu en cas d erreur grossi re de l expert que le tribunal ou la cour d appel peut carter l valuation qu il a faite mais cette juridiction ne peut d signer un nouveau technicien Les parties doivent se concerter pour aboutir le cas ch ant un accord Elles peuvent d signer elles m mes un expert A d faut il convient de saisir en r f r le pr sident du tribunal pour qu il effectue une nouvelle d signation Seul ce magistrat a comp tence pour 22 Voir par exemple un arr t de 2005 relatif l valuation des parts d un associ retrayant d une SCP de notaires La Cour de Ca
307. ur EDH Elles concernent non seulement l organisation de la juridiction conduite a conna tre de l affaire elle doit notamment appara tre accessible ind pendante et impartiale Elles concernent galement la mani re dont doivent tre men s les d bats devant elle Notamment 1l faudra respecter la r gle du contradictoire lors d audiences en principe publiques garantir une galit des armes entre les acteurs du proc s Enfin les d cisions de justice doivent tre rendues dans un d lai raisonnable Il faut enfin noter que toutes ces garanties s appliquent la fois aux contestations sur des droits et obligations de caract re civil ex litige en mati re successorale permis de construire conflit locatif et aux accusations en mati re p nale ex questions de maintien en d tention mais aussi sanctions p cuniaires prononc es par des autorit s administratives ind pendantes telles que l Autorit de la concurrence On reparlera de ces garanties en ce que la Cour EDH tend leur influence au del des juridictions stricto sensu pour les appliquer galement aux auxiliaires de justice et notamment les experts judiciaires B Les droits substantiels Ils constituent l ensemble des droits civils et politiques qu un Etat doit garantir chacun de ses ressortissants et ce m me en dehors de tout proc s Il s agit de droits vari s On peut notamment citer le droit la vie art 2 de la Convention
308. ur la cour d appel dont il rel ve il en est averti e Un recours th orique existe sous forme de pourvoi en cassation mais comme la haute juridiction ne peut qu examiner si la proc dure a bien t respect e et qu elle ne statue pas en opportunit ce recours est en pratique inefficace et comme tel d conseill Effet du refus d inscription le candidat pourra redemander son inscription l ann e ult rieure et les ann es suivantes car il n y a pas de limite dans le nombre des demandes que peut faire un candidat Effet de l admission du candidat e Le candidat est inscrit alors sur la liste des experts mais il ne l est qu titre probatoire En somme il dispose de deux ans pour faire ses preuves Encore faut il qu il soit d sign dans ces deux ans pour r aliser des expertises Une critique peut tre parfois formul e au sujet de la r ticence inscrire en probatoire un expert pour lequel existent des doutes quant sa comp tence ou son efficacit Il ne faut pas perdre de vue que cette inscription est probatoire et n obligera pas la cour le r inscrire s il n a pas fait ses preuves l article R 761 46 du code de l organisation judiciaire Lorsque la cour comporte plus de cinq chambres l assembl e g n rale peut se r unir en une formation restreinte o sont repr sent es soit toutes les chambres si elle en comporte six soit si elle en compte davantage six de ses chambres dont dans ce cas
309. velle entre en vigueur le 17 janvier 2009 Nos codes n emploieront donc plus les vocables incapacit s incapables ils mentionneront les personnes prot g es Pour autant les praticiens continueront encore longtemps sans doute voquer les incapacit s La personne prot g e par un r gime juridique sp cifique est donc un sujet de droit auquel il manque une partie mais une partie seulement de sa capacit juridique On distingue en effet la capacit de jouissance et la capacit d exercice La capacit de jouissance d signe le droit d avoir un patrimoine Nul ne peut tre priv de sa capacit de jouissance donc toute personne a un patrimoine Ce qui manque la personne prot g e c est la capacit d exercice c est dire la capacit d exercer par elle m me ses droits subjectifs Pour le dire de mani re plus classique l incapable doit tre repr sent ou dans certains cas assist par une personne pleinement capable Les r gles applicables diff rent selon qu il s agit de personnes majeures ou mineures En ce qui concerne les majeurs prot g s 24 Les mesures de protection seront prises par le juge des tutelles c est dire par le juge d instance on le trouve au tribunal d instance en vertu de l article L 221 9 du COJ code de l organisation judiciaire modifi par la loi du 5 mars 2007 compter du 1 janvier 2009 Ce juge et diverses personnes proches de la personne p
310. xerce son activit professionnelle ou poss de sa r sidence ou pour les demandes d inscription dans la rubrique traduction au procureur de la R publique pr s le tribunal de grande instance du si ge de la cour d appel La demande est assortie de tous documents permettant d valuer l exp rience acquise par le candidat tant dans sa sp cialit que dans la pratique de la fonction d expert depuis sa derni re inscription ainsi que la connaissance qu il a acquise des principes directeurs du proc s et des r gles de proc dure applicables aux mesures d instruction confi es un technicien ainsi que les formations qu il a suivies dans ces domaines On per oit ici toute l importance de la formation de l expert non seulement pour la qualit de ses prestations mais aussi pour pouvoir se maintenir comme expert inscrit La commission de r inscription si ge deux fois par an en vertu de l article 12 du d cret Elle est compos e outre les magistrats de cinq experts d sign s par les chefs de cours d o des d bats originaux Les magistrats de premi re instance disent leur appr ciation sur l expert qu ils ont mandat Des messages sont en quelque sorte d livr s par les magistrats en direction des experts membres de la commission Ils pourront ventuellement r percuter ces avis Il est possible de d signer une personne de la commission pour entendre les explications d un candidat la r inscription La co
311. xercice Lorsque l avocat d fend l un de ses clients par exemple dans un proc s p nal ou encore l occasion d un litige civil on dit de cet avocat qu il est le defenseur de son client le client lui m me se trouve donc en position de d fendeur d fenderesse au f minin Les avocats vont effectuer des plaidoiries mais la plaidoirie est pr c d e par le d p t de conclusions crites qui ont souvent une importance bien plus grande que la plaidoirie Au p nal la plaidoirie a n anmoins une grande importance car le d fenseur plaide sur des faits plus que sur des r gles de droit D s le stade de l instruction l avocat est amen rencontrer l expert La relation entre ces deux professionnels doit rester sereine C est pourquoi une charte a t labor e en 2005 entre la F d ration Nationale des Compagnies d Experts Judiciaires et le Conseil Nationale des Barreaux En voici le contenu Recommandations sur les bons usages entre avocats et experts 2 Pr ambule D s le d but des op rations d une expertise judiciaire les rapports entre l expert d sign par le juge et le ou les avocats de chacune des parties doivent s inscrire dans le strict respect des r gles de la d ontologie de l un et de celle des autres Sur des points essentiels ces r gles leurs sont communes L avocat comme l expert judiciaire doit tre ind pendant l avocat du juge de son adversaire de l expert qui instruit le doss

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