TGIParis_19fevrier20..
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1. par remise au greffe Contradictoire en premier ressort FAITS M Pascal ROSIER et M Jean Jacques SANSARLAT sont co propri taires du brevet fran ais n 95 04813 d pos le 21 avril 1995 et ayant pour objet un proc d de r alisation d objets notamment surface externe modelable Ils ont par acte du 15 d cembre 1995 inscrit au REGISTRE NATIONAL DES BREVETS le 2 d cembre 1996 consenti la soci t ETABLISSEMENTS GERGONNE GPI une licence exclusive d exploitation de ce brevet N Page 2 3 me chambre 1 re section Jugement du 19 f vrier 2008 RG 06 4008 Ils ont d pos le 19 avril 1996 sous priorit de ce brevet fran ais une demande de brevet europ en n 0 821 651 d signant la France Par acte des 5 et 6 janvier 1998 la soci t ERELS qui commercialise un plastique tout faire et la soci t PAK AMECO qui le conditionne ont fait assigner M Pascal ROSIER et M Jean Jacques SANSARLAT et la soci t ETABLISSEMENTS GERGONNE GPI en nullit des revendications 1 13 du brevet fran ais n 95 04813 Par acte du 21 avril 1998 M Pascal ROSIER et M Jean Jacques SANSARLAT ont fait assigner la soci t ERELS et la soci t PAKAMECO en contrefa on des revendications 1 2 3 8 9 et 10 du brevet fran ais n 95 04813 Les proc dures ont t jointes Le brevet europ en a t d livr le 7 juillet 1999 et la soci t ERELS a form opposition le 15 novembre 1999 Par conclusi2. judice subi du fait des actes de contrefa on le chiffrer du tout dresser rapport Dit que l expert sera saisi et effectuera sa mission conform ment aux dispositions des articles 263 et suivants du Nouveau Code de Proc dure Civile et qu il d posera l original de son rapport au Greffe du Tribunal de Grande Instance de Paris Contr le des Expertises Escalier P 3 me tage avant le 31 d cembre 2008 sauf prorogation de ce d lai d ment sollicit e en temps utile aupr s du J uge du Contr le de l expertise de la 3 Chambre 1 section Dit qu en cas de difficult sur l une des dispositions qui pr c dent il en sera r f r au magistrat charg du Contr le de l expertise de la a Chambre 1 section Fixe la somme de 10 000 euros la provision valoir sur la r mun ration de l expert somme qui devra tre consign e par M Jean Jacques SANSARLAT et M Pascal ROSIER la R gie du tribunal Escalier D 2 me tage avant le 30 avril 2008 Dit que faute de consignation dans ce d lai imp ratif la d signation de l expert sera caduque et priv e d effet Renvoie l affaire l audience du juge de la mise en tat du 21mai 2008 14heures se tenant dans la salle du conseil pour v rification du versement de la consignation En tout tat de cause Condamne la soci t ERELS et la soci t PAKAMECO payer chacune la somme de 15 000 euros QUINZE MILLE EUROS M Jean Jacques SANSARLAT et M
3. le brevet europ en ayant t maintenu En cons quence le brevet fran ais a conserv tous ses effets en France jusqu au 18 septembre 2005 et a t remplac par le brevet europ en d s la publication de la d cision de la chambre de recours de l OEB le 18 septembre 2005 Ainsi la soci t ERELS a par la commercialisation de son produit repartout commis des actes de contrefa on du brevet fran ais jusqu la date de l accord intervenu entre les parties soit le 1 ao t 2004 La soci t PAKAMECO a par la commercialisation de ses produits bricol plast reparminute et plastauto commis des actes de contrefa on du brevet fran ais jusqu au 18 septembre 2005 et du brevet europ en compter de la m me date sur les mesures r paratrices M Jean Jacques SANSARLAT et M Pascal ROSIER ont du fait des contrefa ons leur brevet fran ais puis europ en sur le territoire fran ais subi un pr judice r sultant de la perte de la redevance qu ils auraient per ue dans le cadre d une licence e Page 12 3 me chambre 1 re section Jugement du 19 f vrier 2008 RG 05 5263 Il leur sera allou la somme de 20 000 euros pour la contrefa on du brevet fran ais commise par la soci t ERELS et la soci t PAKAMECO jusqu au 1 ao t 2004 et la somme de 20 000 euros pour la contrefa on du brevet fran ais et du brevet europ en commise par la soci t PAKAMECO et ce
4. ERELS et PAKAMECO payer M Pascal ROSIER et M Jean Jacques SANSARLAT la somme de 15 000 euros sur le fondement de l article 700 du nouveau Code de proc dure civile Ordonner l ex cution provisoire de la d cision intervenir Condamner in solidum la soci t ERELS et la soci t PAKAMECO en tous les d pens dont distraction au profit de M Jacques ARMENGAUD de la SEP ARMENGAUD et GUERLAIN avocat conform ment l article 699 du nouveau Code de proc dure civile Au soutien de leurs demandes ils ont contest la nullit de la revendication 1 du brevet fran ais au motif qu aucune divulgation n avait t r alis e par la lettre adress e le 10 novembre 1996 M HUOT de la soci t UNION CARBIDE et sur un devis du 21 avril 1995 et au motif que le brevet WO 94 03 211 n enseigne rien dans le domaine du bricolage mais seulement dans le domaine de la m decine ils ont galement d ni le d faut d activit inventive soutenu par les soci t s demanderesses la nullit et indiqu qu il n existait qu une diff rence de traduction entre granul s et pastilles Ils ont encore r pondu aux demandes de nullit du brevet europ en M Pascal ROSIER et M Jean Jacques SANSARLAT ont rappel qu ils avaient adress la soci t ERELS et la soci t FISKARS des documentations relatives leur invention dans le but de la commercialiser que la soci t ERELS s est montr int ress e par le produi
5. Pascal ROSIER par applicanpi de Particle 700 du nouveau Code de proc dure civile F Ordonne l ex cution provisoire de la pr sente d cision sauf en ce qui concerne la mesure de publication judiciaire Condamne solidairement la soci t ERELS et la soci t PAKAMECO pour les d pens d ores et d j expos s et avec distraction au profit de M Jacques ARMENGAUD de la SEP ARMENGAUD et GUERLAIN avocat conform ment l article 699 du nouveau Code de proc dure civile FAIT A PARIS LE DIX NEUF F VRIER DEUX MIL HUIT LE GRE LE PR SIDEN Page 15
6. joints au devis et ils n ont aucune date certaine En cons quence ce moyen de nullit par divulgation sera rejet Par rapport au brevet WO 94 03211 Ce brevet dat du 7 ao t 1992 divulgue l utilisation d un polycaprolactone mall able une temp rature situ e entre 55 70 C de sorte r aliser une pi ce m canique solidaris e avec un membre humain apr s avoir ramolli le polycaprolactone manuellement et l avoir appliqu directement sur le membre Il n est contest par aucune des parties que cette invention est applicable au domaine m dical et uniquement au domaine m dical Page 9 3 me chambre 1 re section Jugement du 19 f vrier 2008 RG 06 4008 Elle ne d truit pas la nouveaut de la revendication n 1 qui est une application nouvelle dans le domaine du bricolage grand public puisque l homme du m tier que les soci t s demanderesses d crivent comme un technicien sp cialiste des empreintes et des moulages n est en tous les cas pas un m decin ou un proth siste mais quelqu un qui travaille dans le domaine du bricolage Le fait que le brevet fran ais de M Pascal ROSIER et de M Jean Jacques SANSARLAT pr voit comme utilisation possible de leur invention qu elle soit un outil ou un l ment du corps humain ne situe pas leur invention dans le domaine sp cifique du brevet WO 94 03211 Enfin l absence d application dans le monde du bricolage de ce produit connu
7. m mes que ceux oppos s au brevet fran ais les demandes de nullit pour d faut de nouveaut oui d faut d activit inventive seront galement rejet es sur la contrefa on Une saisie contrefa on a t r alis e le 9 avril 1998 par M SELLIER huissier de justice dans les locaux de la soci t PAKAMECO qui a tabli que la soci t ERELS et la soci t PAKAMECO commercialisaient des produits d nomm s bricol plast repartout reparminute et plastauto que les conseils d utilisation de ces produits reprennent exactement le contenu des revendications 1 2 3 8 9 et 10 du brevet fran ais que les objets qui peuvent tre r alis s par ces m mes produits savoir une cl pour la manoeuvre d un crou sont une reproduction des revendications 1 2 3 et 4 du brevet europ en La soci t ERELS est mal fond e soutenir que l expertise faite par les d fendeurs sur le produit ne serait pas concluante car il ressort des constatations de l expert que c est bien la polycaprolactone qui est mis en oeuvre dans les fonctions et formes pr vues par les brevet fran ais L article L 614 13 du Code de la propri t intellectuelle dispose que le brevet fran ais cesse de produire ses effets sur le territoire fran ais quand le d lai pour former opposition au brevet europ en d livr un m me auteur avec la m me date de priorit est clos ou quand la proc dure d opposition est close
8. t divulgu e un tiers en l esp ce M HUOT comme en atteste la lettre du 18 novembre 1996 qui retrace une pr sentation qui a t faite la soci t UNION CARBIDE le 10 mars 1995 soit avant le d p t du brevet qui date du 21 avril 1995 que de plus le brevet WO 94 03211 du 7 ao t 1992 enseigne l utilisation d une polyprolactone mall able dans les m mes conditions que celles divulgu es dans le brevet fran ais que l homme du m tier avec ses connaissances au jour du d p t du brevet pouvait en les combinant le brevet WO trouver facilement l invention Elle a soulev les m mes moyens l encontre du brevet europ en Dans ses conclusions r capitulatives du 14 mai 2007 la soci t PAKAMECO a sollicit du tribunal de Recevoir la soci t PAKAMECO en ses demandes Lui donner acte de ce qu elle accepte le d sistement d instance et d action de la soci t ETABLISSEMENTS GERGONNE GP et de ce qu elle se d siste elle m me de ses demandes reconventionnelles l encontre de la soci t ETABLISSEMENTS GERGONNE GPI Constater le caract re parfait du d sistement partiel intervenu entre la soci t ETABLISSEMENTS GERGONNE GPI et la soci t PAKAMECO Dire que M Pascal ROSIER et M Jean Jacques SANSARLAT ont divulgu l invention all gu e avant de l avoir d pos e titre de brevet Dire que les revendications 1 13 du brevet fran ais 95 04 813 sont nulles pour d faut de nouveaut
9. w Page 4 3 me chambre 1 re section Jugement du 19 f vrier 2008 RG 06 4008 Dire que les revendications 1 13 du brevet fran ais 95 04 813 sont nulles pour d faut de nouveaut pour d faut d activit inventive Dire que les revendications 1 4 de la partie fran aise du brevet europ en n 0 821 651 sont nulles pour d faut de nouveaut Dire que les revendications 1 4 de la partie fran aise du brevet europ en n 0 821 651 sont nulles pour d faut d activit inventive En cons quence D bouter M Jean Jacques SANSARLAT et M Pascal ROSIER de toutes leurs demandes Condamner in solidum M Pascal ROSIER et M Jean Jacques SANSARLAT payer la soci t PAKAMECO la somme de 50 000 euros en application de l article 700 du nouveau Code de proc dure civile Autoriser la soci t PAKAMECO faire publier le jugement intervenir dans 5 journaux ou revues son choix et aux frais solidaires de M Pascal ROSIER et M Jean Jacques SANSARLAT dans la limite de 5 000 Euros HT par insertion Condamner solidairement M Pascal ROSIER et M Jean Jacques SANSARLAT aux d pens dont distraction au profit de M Olivier LEGRAND avocat par application de l article 699 du nouveau Code de proc dure civile Dans leurs derni res conclusions en date du 5 septembre 2007 M Pascal ROSIER et M Jean Jacques SANSARLAT ont demand au tribunal de Dire que la soci t ERELS et la soci t PAK AMECO sont d pourvu
10. ANSARLAT pour les actes qui leur sont communs et en r paration du pr judice subi du fait p 3 me chambre 1 re section Jugement du 19 f vrier 2008 RG 06 4008 de la contrefa on tels dommages et int r ts fixer par expertise et d s pr sent payer chacun par provision la somme de 1 000 000 euros Condamner la soci t PAKAMECO payer M Pascal ROSIER et M Jean Jacques SANSARLAT en r paration du pr judice subi du fait de la contrefa on pour les faits qui lui sont propres tels dommages et int r ts fixer par expertise et d s pr sent payer chacun par provision la somme de 1 000 000 euros Nommer en cons quence tel expert qu il plaira au tribunal avec mission de r unir tous l ments lui permettant de statuer ult rieurement sur le pr judice subi par M Pascal ROSIER et M Jean Jacques SANSARLAT pour tous les faits de contrefa on commis Faire interdiction la soci t PAKAMECO de continuer commettre lesdits actes de contrefa on et ce peine d astreinte de 50 euros par blister vendu offert en vente et ou vendu post rieurement la signification du jugement intervenir Autoriser la publication du jugement intervenir titre de dommages et int r ts compl mentaires dans 5 journaux ou p riodiques au choix de la M Pascal ROSIER e de M Jean Jacques SANSARLAT et aux frais in solidum de la soci t ERELS et de la soci t PAKAMECO Condamner chacune des soci t s
11. I W Page 3 Le 3 me chambre 1 re section Jugement du 19 f vrier 2008 RG 06 4008 En cons quence Constater le caract re parfait du d sistement partiel intervenu entre la soci t ETABLISSEMENTS GERGONNE GPI et la soci t ERELS Dire que M Pascal ROSIER et M Jean Jacques SANSARLAT ont divulgu l invention all gu e avant de lavoir d pos e titre de brevet Dire que les revendications 1 13 du brevet fran ais 95 04 813 sont nulles pour d faut de nouveaut et tout le moins d faut d activit inventive Dire que les revendications 1 4 de la partie fran aise du brevet europ en n 0 821 651 sont nulles pour d faut de nouveaut et tout le moins d faut d activit inventive En tout tat de cause d bouter M Jean Jacques SANSARLAT et M Pascal ROSIER de leurs demandes de contrefa on fond es sur le brevet fran ais 95 04 813 etsur le brevet europ en n 0 821 651 Les d bouter de l ensemble de leurs demandes Condamner in solidum M Pascal ROSIER et M Jean Jacques SANSARLAT payer la soci t ERELS la somme de 50 000 euros en application de l article 700 du nouveau Code de proc dure civile Condamner in solidum M Pascal ROSIER et M Jean Jacques SANSARLAT aux d pens dont distraction au profit de M Olivier LEGRAND avocat par application de l article 699 du nouveau Code de proc dure civile Elle a fait valoir que le brevet fran ais tait nul car l invention avait
12. ISSEMENTS GERGONNE GPI licenci e ex cutif de M Pascal ROSIER et de M Jean Jacques SANSARLAT l encontre de la soci t ERELS et de la soci t PAKAMECO Rejette la fin de non recevoir oppos e par M Pascal ROSIER et M Jean Jacques SANSARLAT aux demandes de nullit des revendications 4 7 et 11 13 du brevet fran ais n 95 04813 Y Page 13 3 me chambre l re section Jugement du 19 f vrier 2008 RG 05 5263 D boute la soci t ERELS et la soci t PAKAMECO de leurs demandes de nullit du brevet fran ais n 95 04813 et du brevet europ en n 0 821 651 dont M Pascal ROSIER et M Jean Jacques SANSARLAT sont titulaires Dit que la soci t PAKAMECO a commis des actes de contrefa on brevet fran ais n 95 04813 jusqu au 18 septembre 2005 et du brevet europ en n 0 821 651 partir du 18 septembre 2005 Dit que la soci t ERELS a commis des actes de contrefa on du brevet fran ais n 95 04813 jusqu au 1 ao t 2004 Fait interdiction la soci t PAK AMECO de continuer commettre les actes de contrefa on du brevet europ en n 0 821 651 et ce peine d astreinte de 50 euros par blister vendu offert en vente et ou vendu post rieurement la signification du pr sent jugement ladite astreinte prenant effet pass le d lai d un mois compter la signification du pr sent jugement Se r serve la liquidation de l astreinte Autorise la publication d un extrait du dispo
13. LAT ont divulgu leur invention le 10 mars 1995 soit quelques jours avant le d p t l INPI dat du 21 avril 1995 et que cela ressort des termes d une lettre adress e un an plus tard le 18 novembre 1996 par M HUOT qui travaille au sein de la soci t UNION CARBIDE qui fabrique le polycaprolactone aux d tendeurs Les documents vers s au d bat sont une fiche de donn es adress e avec une lettre du 6 mars 1995 ACOPLAST et la lettre de M HUOT qui dit Je vous confirme qu avant de vous rencontrer le 10 mars 1995 je n avais pas eu connaissance d utilisations de notre produit tone 787 dans le domaine du bricolage grand public Au vu de ma connaissance du march il ne semble pas que des utilisations similaires aient exist avant la votre il s agit certainement d une application nouvelle Je trouve votre concept d utilisation du polycaprolactone tone 787 tout fait int ressante et suis tr s heureux de pouvoir fournir ce produit pour cette utilisation le reste de la lettre est relatif l achat par la soci t ERELS du m me produit compter d octobre 1995 D Page 8 3 me chambre 1 re section Jugement du 19 f vrier 2008 RG 06 4008 Le devis du 21 avril 1995 adress M Jean Jacques SANSARLAT par la soci t STOCK EXPRESS est relatif une mise en sachet pour le bricolage et mise sous blister de granul s Sont joints deux copies l une d une feuille supportant la men
14. TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE PARIS 3 me chambre 1 re section N RG 06 04008 N MINUTE 0 6 8 JUIL 2008 Egit u MAREA Exp ditions JUGEMENT rendu le 19 F vrier 2008 DEMANDEURS Soci t ERELS Route Nationale 7 45700 MORMANT SUR VERNISSON repr sent e par Me Olivier LEGRAND Association LEGRAND LESAGE CATEL avocat au barreau de PARIS vestiaire R 165 Soci t PAKAMECO Route Nationale 7 45700 MORMANT SUR VERNISSON repr sent e par Me Denis MONEGIER DU SORBIER HOWREY avocat au barreau de PARIS vestiaire L295 D FENDEURS Monsieur Pascal ROSIER 7 Chemin du Pr des Buttes Les Deux Maisons 77320 CHOISY EN BRIE ex cutoires 9 4 FEV 2008 m d livr es le Page 1 3 me chambre l re section Jugement du 19 f vrier 2008 RG 06 4008 Monsieur Jean Jacques SANSARLAT 56 Rue Hippolyte Bisson 92500 RUEIL MALMAISON repr sent s par Me Jacques ARMENGAUD SEP J ARMENGAUD S GUERLAIN avocat au barreau de PARIS vestiaire W 07 Soci t GERGONNE G P I intervenante volontaire Rue de Tamas Zin ARBENT 01100 OYONNAX repr sent e par Me Charles de HAAS SELARL GILBEY de HAAS avocat au barreau de PARIS vestiaire B 260 COMPOSITION DU TRIBUNAL Marie COURBOULAY Vice Pr sidente Florence GOUACHE Juge C cile VITON Juge assist es de L oncia BELLON Greffier DEBATS A l audience du 13 Novembre 2007 tenue en audience publique JUGEMENT Prononc
15. depuis 25 ans est un l ment suppl mentaire pour tablir la nouveaut de cette invention En cons quence l application de ce produit d j connu le polycaprolactone mais uniquement comme adjuvant dans le domaine industriel ou dans le domaine m dical est nouvelle D faut d activit inventive Aucun autre document n est vers au d bat pour combin avec le brevet WO 94 03211 d truire l activit inventive du brevet fran ais 95 04 815 Il est affirm qu il tait vident pour l homme du m tier dont le tribunal ne comprend pas tr s bien quel est son domaine d activit pr cis tel qu il est d crit par les soci t s demanderesses serait amen utiliser les connaissances donn es par le brevet WO 94 03211 pour les appliquer au domaine du grand bricolage En l tat aucun l ment probant ne permet de dire que la d marche d un technicien du moulage pour le grand bricolage aurait l id e de s inspirer de l enseignement du brevet WO 94 03211 pour l appliquer son domaine En cons quence la nullit de la revendication 1 pour d faut d activit inventive sera rejet e La revendication 1 ayant t d clar e valable les revendications suivantes jusqu la revendication 10 comprise en tant d pendantes elles sont galement valables La revendication 11 est crite comme suit Objet composite comprenant au moins un l ment recouvert sur une parie de sa surface par un p
16. ection Jugement du 19 f vrier 2008 RG 06 4008 Il est expliqu que la r alisation la r paration ou la reconstitution d objets divers n est r alis e jusqu alors qu en utilisant des empreintes de pl tre de moulage ou de r sines de synth se plus ou moins fluides que l on place dans des moules que ce mode de r alisation pr sente trois inconv nients principaux la manipulation d outillage un caract re irr versible qui interdit toute retouche et l usage d un moule Il est encore indiqu que sont connus des produits de synth se de type polycaprolactone qui sont utilis s dans le domaine industriel en tant qu adjuvants pour am liorer certaines caract ristiques des polym res que ces produits ont des temp ratures de fusion de l ordre de 60 C ce qui les rend facilement mall ables Ainsi la port e de cette invention touche essentiellement le monde du bricolage en offrant la possibilit de confectionner sans outils sans moule et en pouvant les retoucher si n cessaire des objets gr ce l utilisation de polycaprolactone Il n est pas contest que l utilisation du polycaprolactone dans le domaine de l outillage n avait jamais t envisag e et que les polycaprolactone n taient utilis s qu au niveau industriel et dans le monde m dical D faut de nouveaut Pour divulgation Les soci t s demanderesses la nullit font valoir que M Pascal ROSIER et M Jean Jacques SANSAR
17. ent conduisant la rigidification sur ledit objet la pi ce en polycaprolactone ainsi conform e et rigidifi e constituant une pi ce m canique qui est solidaris e sur ledit objet et con ue pour permettre d exercer sur ledit objet une force efficace le manoeuvrer L article 54 de la CBE dispose une invention est consid r e comme nouvelle si elle n est pas comprise dans l tat de la technique L tat de la technique est constitu par tout ce qui est rendu accessible au public avant la date de d p t de la demande de brevet europ en par une description crite ou orale un usage ou tout autre moyen L article 55 de la m me convention Une invention est consid r e comme impliquant une activit inventive si pour l homme du m tier elle ne d coule pas d une mani re vidente de l tat de la technique Les soci t s demanderesses ont oppos le m me brevet WO 0403211 et un brevet GB 1 366 091 qui enseignent l utilisation de la polycaprolactone en forme de bandes ou de feuilles dans des applications m dicales Il importe peu que le brevet fran ais parle de granul s et le brevet europ en de pastilles puisqu il s agit manifestement de la m me forme de pr sentation du polycaprolactone pour les consommateurs afin de les utiliser ais ment Page 11 3 me chambre 1 re section Jugement du 19 f vrier 2008 RG 06 4008 Les arguments oppos s au brevet europ en tant les
18. es d int r t agir en nullit des revendications 4 7 et 11 13 du brevet fran ais qui ne leur sont pas oppos es au titre de la contrefa on Dire que la soci t ERELS en offrant la vente et en vendant des produits reproduisant les revendications 1 2 3 8 9 et 10 du brevet fran ais n 95 04813 s est rendue coupable de contrefa on dudit brevet pour la p riode non prescrite allant jusqu au 1 ao t 2004 dater laquelle les produits commercialis s par la soci t ERELS sont couverts par les contrats du 12 janvier 2005 et 21 mars 2005 En tant que de besoin Dire qu en outre la soci t ERELS en d tenant en offrant la vente et en vendant s est rendue coupable de contrefa on des revendications 1 2 3 et 4 du brevet europ en n 0 821 651 Dire que la soci t PAKAMECO en d tenant en offrant la vente et en vendant produits reproduisant les revendications 1 2 3 8 9 et 10 du brevet fran ais n 95 04813 s est rendue coupable de contrefa on dudit brevet pour la p riode non prescrite allant jusqu au 28 septembre 2005 date laquelle le brevet fran ais a cess de produire ses effets et en offrant la vente et en vendant les m mes produits qui reproduisant les revendications 1 2 3 et 4 du brevet europ en n 0 821 651 s est rendue coupable de contrefa on desdits brevets Condamner in solidum la soci t ERELS et la soci t PAKAMECO payer M Pascal ROSIER et M Jean Jacques S
19. ivit commerciale La fin de non recevoir form e par M Pascal ROSIER et M Jean Jacques SANSARLAT sur les demandes de nullit des revendications 4 7 et 11 13 du brevet fran ais sera rejet e sur la nullit du brevet fran ais Le brevet fran ais n 95 04813 a t en vigueur jusqu au jour de la publication de la d cision de la chambre de recours soit le 28 septembre 2005 qui a maintenu le d p t europ en sous une forme modifi e En cons quence il convient d analyser dans un premier temps le brevet fran ais puis le brevet europ en n 0 821 651 La revendication 1 est ainsi r dig e Proc d de r alisation d un objet composite d au moins un l ment caract ris en ce qu il consiste chauffer un produit du type polycaprolactone au voisinage d au moins sa temp rature de ramollissement mettre manuellement au contact d au moins une partie de la surface externe dudit l ment un volume d termin de ce produit et l y maintenir jusqu son refroidissement conduisant une rigidification au moins partielle du produit sur ledit l ment de fa on le solidariser de celui ci La port e de ce brevet telle qu expos e dans son pr ambule est de proposer un proc d de r alisation d objets et les objets ainsi cr s principalement dans le domaine de l outillage et de fa on plus anecdotique dans le domaine des armes ou de proth se provisoire W Page 7 3 me chambre 1 re s
20. ons additionnelles signifi es le 18 f vrier 2000 M Pascal ROSIER et M Jean Jacques SANSARLAT ont demand au tribunal de constater la contrefa on du brevet europ en n 0 821 651 et par conclusions en r plique la soci t ERELS et la soci t PAKAMECO ont demand au tribunal de d clarer nulles les revendications 1 13 du brevet europ en Par jugement du 22 novembre 2000 le tribunal a sursis statuer dans l attente de la d cision de POEB Le 22 ao t 2005 la Chambre des Recours de OEB a maintenu le brevet europ en sous une forme modifi e M Pascal ROSIER et M Jean Jacques SANSARLAT ont sollicit la reprise d instance par conclusions du 7 f vrier 2006 Entre temps la soci t ETABLISSEMENTS GERGONNE GPI licenci exclusif du brevet a rachet la soci t ERELS le 1 ao t 2004 Par conclusions du 26 janvier 2007 la soci t ETABLISSEMENTS GERGONNE GPI s est d sist e de l ensemble de ses demandes l encontre de la soci t ERELS et de la soci t PAKAMECO qui ont accept ce d sistement par conclusions en date des 4 avril et 14 mai 2007 Dans ses derni res critures en date du 20 juin 2007 la soci t ERELS a demand au tribunal de Lui donner acte de ce qu elle accepte le d sistement d instance et d action de la soci t ETABLISSEMENTS GERGONNE GP et de ce qu elle se d siste elle m me de ses demandes reconventionnelles l encontre de la soci t ETABLISSEMENTS GERGONNE GP
21. roduit du type polycaprolactone massif solidaris dudit l ment de fa on faire corps avec lui Les revendications 12 et 13 sont d pendantes de la revendication 11 Page 10 3 me chambre 1 re section Jugement du 19 f vrier 2008 RG 06 4008 Les soci t s demanderesses ne soutiennent aucun autre moyen que le brevet WO 94 03211 indiquant que le r sultat est le m me Il sera rappel comme il a t dit plus haut que le domaine d application du polycaprolactone est totalement nouveau et que s agissant d une application nouvelle elle est brevetable y compris pour le r sultat de ce moyen de r alisation Les demandes de nullit de l ensemble des revendications du brevet fran ais n 95 04813 seront rejet es sur la nullit du brevet europ en La revendication du brevet europ en n 0 821 651 est r dig e comme suit utilisation d une polycaprolactone mall able une temp rature se situant aux environs de 60 C et poss dant une bonne r sistance m canique la temp rature ambiante par chauffage de ladite polycaprolactone se trouvant l tat de pastilles au voisinage d au moins sa temp rature de ramollissement conformation manuelle d un volume d termin desdites pastilles ramollies de la dite polycaprolactone en la mettant directement au contact d au moins une partie de la surface externe d un objet et maintien en place dudit volume de polycaprolactone jusqu au refroidissem
22. sitif du pr sent jugement dans trois journaux ou revues au choix de la M Jean Jacques SANSARLAT et de M Pascal ROSIER et aux frais solidaires de la soci t ERELS et de la soci t PAKAMECO dans la limite de 5 000 Euros HT par insertion Condamne in solidum la soci t ERELS et la soci t PAKAMECO payer M Pascal ROSIER et M Jean Jacques SANSARLAT la somme globale de 20 000 euros VINGT MILLE EUROS titre de provision sur les dommages et int r ts r parant la contrefa on du brevet fran ais n 95 04813 ayant eu lieu jusqu au 1 ao t 2004 Condamne soci t PAK AMECO payer M Pascal ROSIER et M Jean Jacques SANSARLAT la somme globale de 20 000 euros VINGT MILLE EUROS titre de provision sur les dommages et int r ts r parant la contrefa on du brevet fran ais n 95 04813 ayant eu lieu compter du 1 ao t 2004 et du brevet europ en n 0 821 65 1 compter du 18 septembre 2005 Avant dire droit sur l indemnisation du pr judice Ordonne une mission d expertise confi e Monsieur Alain ABERGEL 143 rue de la Pompe 75116 PARIS TEL 01 42 88 29 32 Page 14 3 me chambre 1 re section Jugement du 19 f vrier 2008 RG 05 5263 avec mission de convoquer les parties dans le respect du contradictoire se faire communiquer tous documents et pi ces n cessaires l accomplissement de sa mission donner tous l ments permettant de d terminer le montant du pr
23. t et que des n gociations se sont engag es au point qu un projet de contrat de licence de brevet de marque et de savoir faire a t tabli envoy la soci t ERELS et la soci t PAK AMECO le 21 septembre 1995 que le contrat a t sign mais que l acompte pr vu n a jamais t pay La cl ture a t prononc e le 31 octobre 2007 Y w 2 3 me chambre 1 re section Jugement du 19 f vrier 2008 RG 06 4008 MOTIFS sur le d sistement Vu les articles 394 et suivants du nouveau code de proc dure civile Il convient de constater que la soci t ETABLISSEMENTS GERGONNE GPI se d siste de son instance et de son action l encontre de la soci t ERELS et de la soci t PAKAMECO et de dire ce d sistement parfait sur la recevabilit des demandes de nullit de l ensemble des revendications form es par la soci t ERELS et la soci t PAKAMECO La soci t ERELS et la soci t PAKAMECO ont introduit une action en nullit de l ensemble des revendications du brevet et Il importe peu que ne leur soient oppos es qu une partie des revendications de ce brevet fran ais dans l action form e par M Jean Jacques SANSARLAT et M Pascal ROSIER en effet du fait de l existence de ce brevet qui leur est oppos elles ont un int r t agir l encontre de l ensemble de celui ci pour voir dire quelle est la force de ce brevet d invention et pour pouvoir ensuite d velopper leur act
24. tion PLASTITOU l autre d un mode d emploi de PLASTITOU L article L 611 11 du Code de la propri t intellectuelle dispose une invention est consid r e comme nouvelle si elle n est pas comprise dans l tat de la technique L tat de la technique est constitu par tout ce qui est rendu accessible au public avant la date de d p t de la demande de brevet par une description crite ou orale un usage ou tout autre moyen La divulgation de l invention un tiers a pour effet de rendre accessible au public le contenu de l invention et la fait entrer dans l tat ant rieur de la technique Mais pour tre destructrice de nouveaut cette divulgation doit tre certaine dans sa date et dans on objet c est dire r v ler tous les l ments constitutifs de l invention dans leur forme leur agencement leur fonction et les moyens de la reproduire Force est de constater que le contenu de la lettre de M HUOT vers e au d bat est largement insuffisant d montrer la r v lation de l invention M HUOT d autant que ce dernier pr cise bien qu iln aeu connaissance que du concept et non des l ments constitutifs de l invention Il en est de m me du devis de mise en sachets puis sous blisters des sachets de granul s de bricolage alors qu il n est rien dit de l usage et de l emploi des granul s Enfin il n est pas du tout tabli que les deux documents relatifs PLASTITOU taient
25. titre de provision Il sera ordonn une expertise pour donner tous les l ments au tribunal aux fins de d terminer pr cis ment le pr judice subi par M Jean Jacques SANSARLAT et M Pascal ROSIER Il sera fait interdiction la soci t PAKAMECO de continuer commettre des actes de contrefa on et ce sous astreinte de 50 euros par blister d tenu vendu offert en vente et ou vendu post rieurement la signification du pr sent jugement ladite astreinte prenant effet dans un d lai de un mois compter de la signification de la d cision A titre de r paration compl mentaire une mesure de publication sera ordonn e dans les termes du dispositif sur les autres demandes Les conditions sont r unies pour condamner la soci t ERELS et la soci t PAKAMECO payer chacune la somme de 15 000 euros M Jean Jacques SANSARLAT et M Pascal ROSIER par application de l article 700 du nouveau Code de proc dure civile L ex cution provisoire est compatible avec la nature de l affaire elle est n cessaire et sera ordonn e sauf en ce qui concerne la mesure de publication PAR CES MOTIFS Statuant par remise au greffe et par jugement mixte contradictoire et en premier ressort D clare parfait le d sistement d instance et d action de la soci t ETABLISSEMENTS GERGONNE GPI l encontre de la soci t ERELS et de la soci t PAKAMECO Constate l extinction de l instance opposant la soci t ETABL
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