Enquêtes par questionnaire : les valuateurs de représentations
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1. l poque correspondant 30 th mes sous jacents avec pour chaque th me deux items s mantiquement extr mes et deux items inter m diaires du moins le croyais je les items tant ensuite dispos s al atoirement avec une contrainte de non proximit des items issus du m me th me au moins 5 items de distance Le r sultat de la validation par les corr lations s av rait a priori assez cruel puisque sur les 30 th mes employ s 13 ne satisfaisaient pas au mod le Par exemple une tude sur le caract re plus ou moins tabou de questions relatives la religion la politique la sexualit l argent A vrai dire dans ce cas les non r ponses n en sont plus l enqu teur dans une posture de ruse vis vis de l enqu t feint de s int resser la r ponse de celui ci alors qu il ne s int resse r ellement qu au fait qu il r ponde ou non Il devient impossible de non r pondre et les silences deviennent loquents Les valuateurs de repr sentations 139 rendu vrai dire encore plus exigeant que la corr lation n gative des extr mes par la prise en compte des items interm diaires Ce r sultat d abord per u comme d cevant s est av r la r flexion tr s satisfaisant puisque les 17 th mes qui avaient travers victorieusement l preuve de la validation interne en sortaient videmment tr s renforc s d un point de vue argumentaire et largement suffisants pour tay2. Sollicit de fournir une justification th orique ce choix je ne m en sens pas actuellement capable et je pr f re dire provisoirement qu il s agit d une intuition Toutefois il existe des convergences avec d autres d marches une mission d information m dicale montrait l emploi de valuateurs de ce genre dans le cadre d un dialogue d un patient avec son m decin sp cialis dans la prise en charge de la douleur Dans un ordre d id es voisin une enqu te sur les repr sentations de l avenir dans une population de ch meur utilisait en 1984 le trac de chemins entre des maisons repr sentant des lieux et moments de la vie comme modalit de r ponse non verbale Ab c daire 1985 Les valuateurs de repr sentations 131 pondant qu il les lise avec attention et que leur signification exige une inversion du sens de vers moins videmment que l objet du questionnaire soit de mesurer l attention du r pondant Les cases sont contigu s et non pas s par es pour sugg rer le continuum spatial Si plusieurs valuateurs munis des m mes verbalisations peuvent constituer une s rie on les structure en un seul tableau de la mani re suivante compl tement faux tout fait exact Enseigner les statistiques en Sciences de l Education est une entreprise insens e Une th se sans statistique est comme un baiser sans moustache Les statistiques doivent tre confi es aux m caniciens g
3. surmonter certaines difficult s d approche des aspects techniques ne trouve souvent sa source que dans l int r t de la question tudi e Toute aussi d primante est la so lution consistant faire semblant c est dire formuler sur tous les aspects de la t che des exigences de bon niveau quitte valider in fine des r alisations plut t d grad es au regard de ces exigences Une solution interm diaire pourrait consister proposer une premi re appropriation un ventail r duit de techniques robustes de mani re en rendre possible l utilisation heureuse dans un d lai raisonnable en reportant d ventuelles phases ult rieures de la formation la recherche les diver sifications m thodologiques souha itables Le contexte plus large des m mes r flexions est l existence d une pratique assez intensive du questionnaire dans les diff rentes sph res du travail social ducatif ou culturel A tort ou raison le questionnaire s impose souvent spontan ment comme 222 Dubus l instrument le plus adapt l acquisition d informations concernant les publics valuation d actions voire l extraction de nouveaux besoins Des tr sors d ner gie et d imagination sont fr quemment d pens s par des acteurs de terrain avec des r sultats parfois tr s d cevants exploitation indigente obstacles insurmontables au codage li s une formulation d fectueuse des questions
4. un nonc Brutalement on essaie de savoir ce que les gens pensent mais on ne le saura qu travers ce qu ils veulent bien dire supposer m me qu ils aient bien compris dans la question ce que l enqu teur a cru y crire En d autres termes on sait d avance que cette classe de questionnement va tre truff e de pi ges linguistiques de probl mes de pr sentation de soi et de ce qu on pourrait appeler la n gociation du rapport de force entre l enqu teur et l enqu t ou encore la construction de l enqu t au sens o celui ci n est pas une entit pr alablement disponible mais l un des p les d une relation construire En effet pour qu un questionn r ponde un questionneur il faut qu il y ait int r t qu il en ait envie parce que le th me du questionnement r sonne avec ses pr occupations ou au minimum qu il prouve une certaine neutra lit bienveillante envers l investigateur C est que la relation est fondamentalement dissym trique et bien des gards intrusive La sanction usuelle du questionnaire diffus dans des contextes o aucun de ces l ments favorisants n est pr sent est un taux ridicule de r ponses ventuellement encore biais par le fait que ceux qui r pondent un questionnaire dans ces conditions peuvent tre soup onn s de n tre pas n importe qui mais d appartenir la cat gorie de ceux qui crivent facilement aux journaux Dan
5. dans le sens d une saisie sans censure des donn es brutes avec de grandes facilit s de d finition de nouvelles variables partir des variables d origine par des formules simples d emploi C est une des ambitions du logiciel Adso Dubus 1998a 11 12 230 Dubus compl tement faux tout fait exact Enseigner les statistiques en Sciences de l ducation CIIIIIIII est une entreprise insens e La consigne de r ponse une telle question est de tracer une croix ou de cocher dans la case qui correspond le mieux Cette consigne on y reviendra peut tre fournie une fois pour toutes dans un questionnaire Seules les extr mit s du valuateur portent un commentaire ou verbalisation Pour quoi Parce que dans le cas contraire les positions interm diaires seraient in vitable ment garnies d adverbes approximatifs un peu plut t nettement dont la valeur n est pas attest e comme constante aupr s de diff rents locuteurs mais aussi parce que cela prend inutilement beaucoup de place Le c ur du propos est d obtenir une r ponse spatiale la tension du r pondant entre les deux polarit s de la r ponse Les traits entre les cases ne sont d ailleurs pas indispensables du point de vue du r pondant mais ils sont bien utiles pour celui qui d pouille le questionnaire C est pour une raison similaire que le valuateur com porte huit cases Huit est un compromis entre le souhait d un nombre de ca
6. tant suffisamment s par es pour pr venir les erreurs de parallaxe qui conduiraient par exemple placer une croix sur la mauvaise ligne 18 Les valuateurs de repr sentations 137 Ce type de recommandations qui surprend toujours un peu les tudiants pour qui un questionnaire est n cessairement un document de travail dont l aust rit traduit le s rieux de l intention proc de de l axiome selon lequel il n y a pas de raison d incommoder les gens qui on demande d j l effort de r pondre par une mise en page d sagr able et triste et que le questionnaire instrument de communication crite doit d abord tre un beau document Instrument de communication le questionnaire valuateurs n chappe pas non plus aux r gles habituelles de clart de la langue d absence d ambigu t des formu lations etc Cette exigence est renforc e par le caract re unidimensionnel de l ins trument propos au r pondant pour exprimer des nuances il convient que la propo sition valuer soit elle aussi unidimensionnelle par construction qu elle contienne une seule id e dans une tournure affirmative et d pourvue de modalit s telles que l interrogation la n gation la restriction et pire que tout la combinaison de moda lit s 3 3 4 LA NON R PONSE En d pit de toutes les pr cautions prises pour l amadouer il arrive que le r pon dant ne r ponde pas Que faire au moment du d pouillement Di
7. me rang 4 10 2 soit le 7 rang Un autre enqu t a class 5 objets en leur donnant les rangs 1 2 3 3 et 4 pour manifester son h sitation entre deux items On rectifiera l expression d fectueuse de l ex quo en codant ces cinq ob jets aux rangs 1 2 3 1 2 31 2 et 5 et les cinq objets non class s au rang moyen 6 10 2 soit le 8 Pour l enqu t distrait qui a seulement coch 4 items sans les classer on accordera ces quatre items le rang moyen 1 4 2 soit 21 2 et le rang 5 10 2 soit 7 2 au reste Dans le cas particuli rement pervers o un enqu t a class certains items et seulement coch certains autres on peut raison nablement consid rer que cocher manifeste une pr f rence moindre que classer et ranger les items coch s au rang moyen apr s les items class s mais avant les items non class s On constatera que dans tous les cas le total des rangs attribu apr s rec tification par chaque enqu t est toujours le m me soit 55 dans le cas de 10 objets et plus g n ralement n n 1 2 qui est la somme des n premiers entiers M me le cas o le r pondant n a rien class peut th oriquement tre transcrit en n objets uni form ment plac s au rang n 1 2 Ne s agirait il pas l d une violence exorbitante que d arracher une r ponse quelqu un qui n a pas r pondu Cela peut se discuter Classer tous les objets au m me rang peut appara tre comme une mani re correct
8. peut permettre d identifier des ensembles coh rents d attitudes ou d opinions Sym triquement la comparaison entre sujets d finis par leur profil de valeurs sur une s rie de variables dichotomiques issues de valuateurs peut d boucher sur des ty pologies de sujets autrement dit l identification de groupes disjoints de sujets aussi semblables que possible l int rieur des groupes et aussi dissemblables que pos sible de groupe groupe Les variables cr es par typologie qui sont des variables nominales peuvent leur tour tre crois es avec d autres variables issues d autres parties du questionnaire 3 3 MISE EN UVRE CONCR TE ET PR CAUTIONS 3 3 1 PASSER LA CONSIGNE Aussi simple d emploi qu elle soit la technique des valuateurs r clame un mini mum de soins et de pr cautions pour apporter pleine satisfaction Un point tr s im portant est l explication de la consigne de r ponse Comme un questionnaire com portant des valuateurs en compte souvent un nombre assez important il n est pas sp cialement co teux de m nager un espace non n gligeable pour la pr sentation formelle de la consigne ric Liedts dans l excellent questionnaire de son M moire de Ma trise y proc de avec un exemple de proposition valuer l g rement humo ristique Pour r pondre ce genre de question placer une croix dans la grille l emplace ment qui vous para t le mieux exprimer le nuance de votre r ponse
9. ponses ou D 224 Dubus de r ponses ne sait pas si on a eu la bont de les pr voir Pire peut tre parmi les r ponses oui et non on peut suspecter que figurent les cas d enqu t s d humeur docile qui acceptent de jouer le jeu co te que co te en basculant d un c t ou de l autre m me si leur position est ind cise Il n existe videmment aucun moyen de discerner un oui de complaisance d un vrai oui ainsi la strat gie visant for cer le r pondant choue dans le moment m me o elle croit r ussir parce que l interpr tation des r sultats obtenus est irr ductiblement sujette caution Le sentiment de l inutile violence de ce mod le conduit adopter divers formats qui visent permettre l expression de nuances Ces formats apparent s aux chelles de Likert comportent un nombre variable de cases cocher constituant une struc ture ordinale entre deux polarit s extr mes Un des mod les les plus populaires employ assez syst matiquement dans les sondages d opinion est le suivant Pas d accord Plut t pas d accord Plut t d accord D accord tes vous d accord avec telle C C C C opinion On peut trouver aussi des chelles dont seules les extr mit s sont verbalis es c est dire orn es d un texte explicite Souhaitez vous telle chose beaucoup L C C C C pas du tout On peut encore trouver des chelles o les ext
10. qui tendent classer beaucoup d items qu aux petits classeurs plus conomes de leurs efforts de classement 2 2 3 COMMENT S EN TIRER A ceux qui me consultent apr s s tre plac s dans ce mauvais pas je sugg re parfois un exp dient qui permet de r cup rer quand m me ces donn es au prix d une hypoth se un peu forte mais salvatrice Cette hypoth se est que les objets non class s sont dans le syst me de pr f rences exprim n cessairement plac s apr s le dernier objet class De plus comme aucune indication n est donn e sur leurs Les valuateurs de repr sentations 127 positions respectives on peut supposer qu ils sont situ s ensemble au m me rang virtuel Comment d terminer ce rang Si on le place juste apr s le dernier objet explicitement class on ne fait pas assez de diff rence entre le fait de classer et le fait de ne pas le faire Si on le place arbitrairement loin tr s loin par exemple au 20 rang quand il fallait classer 5 objets on retrouvera les biais entre gros et petits classeurs En revanche si on d termine ce rang comme le rang moyen parmi les rangs non attribu s chaque r pondant disposera du m me pouvoir de classement puisque la somme des rangs attribu s sera une constante Supposons qu un enqu t ait class 3 objets parmi 10 quelle qu ait t la consigne Les trois objets class s auront les rangs 1 2 et 3 et les objets non class s auront tous le m
11. t vers la droite ou plut t vers la gauche utiliser largement toute l chelle ou au contraire concentrer ses valeurs vers le centre Une valeur 7 chez un in dividu usuellement g n reux en cotation ne m rite pas la m me attention qu une valeur 7 chez un individu pour qui elle est exceptionnelle L aussi il peut s av rer int ressant de neutraliser les variations individuelles On volue ainsi vers un mod le o la r ponse brute d un individu un valuateur j se laisse d composer en trois l ments bi 8 d Pij o b est la valeur brute telle qu elle a t saisie s la composante de style personnel de l individu i d la composante li e l opinion dominante concernant l item j dans P chantillon d individus tudi et p la composante propre traduisant la r action sp cifique de l individu devant l item j Une m thode brutale consisterait calculer comme estimateur de s la moyenne des valeurs utilis es par l individu sur l ensemble des valuateurs pr sents dans le questionnaire puis calculer comme estimateur de d j la moyenne des valeurs uti lis es par l ensemble des r pondants sur le valuateur j et enfin calculer chaque p par soustraction Cependant le caract re initialement ordinal des valeurs brutes nous incite ne pas fonder trop d espoirs sur la pseudo m trique engendr e par nos mani On trouve l quelque chose de similaire au te
12. Il ne s agit pas ici de faire le proc s de ces tentatives parfaitement respectables et qui m ritent parfois d tre valoris es mais de d plorer un gaspillage d efforts Une vision st r otyp e des tapes du travail elle m me sous tendue par une repr sentation implicite de la division technique et sociale du travail de recherche am ne parfois les quipes qui se sont plac es dans la situation peu enviable d avoir recueilli des donn es et de ne savoir qu en faire se retourner vers des sp cialistes universitaires de la m tho dologie pour s entendre expliquer avec m nagements qu il est bien trop tard pour rectifier quoi que ce soit A vrai dire il peut m me arriver des th sards d prouver de semblables d convenues La lutte contre ce genre de choses est une de mes occupations constantes depuis de nombreuses ann es d j Il y a en effet mati re lutter Contre la division technique et sociale du travail de recherche contre l tanch it des tapes et des moments de la recherche Pour l autonomie instrumentale du chercheur qui suppose d avoir en vue en m me temps que l objet et le cadre th orique dans lequel on entend le traiter les techniques de recueil de donn es les perspectives de traitement et les limites qu elles imposent l interpr tation Ce qui suit est sur un objet particulier et restreint une illustration de cette d marche 2 UN PROBL ME R CURRENT 2 1 LE CHAMP DES
13. REPR SENTATIONS La notion m me de questionnaire recouvre des r alit s assez vari es Il est des questionnaires exploratoires assez proches d une grille d entretien directif riches en questions ouvertes pr lude une ventuelle investigation plus syst matique mais sans que l exploitation quantitative soit la seule ni m me la premi re pr occupation Ce n est pas de ce genre de questionnaires qu il est question ici mais de ceux qui sont explicitement construits pour recueillir le b n fice du nombre c est dire ceux pour lesquels on esp re que le caract re immanquablement r ducteur des questions ferm es sera compens par les potentialit s statistiques d un effectif important de r pondants A l int rieur m me de cette cat gorie de questionnaires r solument quantitatifs en termes d effectifs vis s il ne s agit pas non plus de n importe quelle sorte de ques tion Les questions visant recueillir des l ments factuels pr sentent leurs propres difficult s qui ne concernent pas le pr sent propos On se borne ici au champ des repr sentations m ta cat gorie neutre susceptible de rassembler tout ce qu on pour Les valuateurs de repr sentations 123 rait num rer avec les vocables d opinions d attitudes de jugements d valuations de positionnements d expressions id ologiques de degr s d adh sion qui ont en commun de solliciter la r action subjective de l enqu t
14. actions sociales endog nes Typologie des tudiants acteurs M moire pour la Ma trise de Sciences de l ducation Universit de Lille HI ROUANET H LE ROUX B amp BERT M C 1987 Statistique en Sciences Humaines Pro c dures naturelles Paris Dunod
15. est clair qu il s agit de rechercher un compromis entre l efficacit li e l habituation du r pondant la consigne et une possibilit de lassitude engendr e par la monotonie Des s ries de 10 propositions valuer apparaissent l exp rience comme un maximum qu il vaut mieux ne pas d passer Un des facteurs d acceptabilit pour une s rie de 6 ou 8 pro positions valuer est la coh rence s mantique des propositions de la m me s rie qui fait passer l attention du r pondant au niveau de la s rie per ue comme un en semble et non plus du valuateur pris comme l ment isol Il se peut que l acceptabi lit globale de la technique d pende de caract ristiques culturelles du public cible toutefois les exemples de difficult s rencontr es sont contradictoires sur ce point et on ne peut exclure que les checs soient relier au manque d enthousiasme de l apprenti enqu teur pour la technique elle m me 3 3 3 LA BEAUT DU TEXTE Reste que l agr ment ou le d sagr ment de la technique des valuateurs sont li s d autres facteurs que s mantiques ou id ologiques La taille des cases en largeur et hauteur la lisibilit de la fonte et du corps de caract re utilis pour les propositions jouent certainement un r le Ainsi la hauteur du corps de caract re relativement la hauteur des cases doit tre telle que soit perceptible l unit physique de la s rie de valuateurs les lignes de texte
16. second cas le codage des rangs laisse esp rer la possibilit de calculer un rang moyen par item et donc des comparaisons entre items prenant en compte la totalit de l information ceci pr s que le rang d un objet qui n a pas t class n est pas d fini et qu il faudrait donc que chaque sujet classe tous les objets pour que l op ration se d roule sans souci De plus les cas d infraction la consigne sont assez fr quents avec ce genre de questions peut tre en raison m me de leur co t en charge mentale Certains r pondants press s ne remarquent pas qu il faut classer et mettent seulement des croix l o ils sont d accord d autres scrupuleux ne parviennent pas choisir entre deux items et les classent ex quo d autres classent plus ou moins d items que ce qui leur est demand parfois d ailleurs la consigne omet de pr ciser combien d items il faut classer et en laisse le choix aux r pondants Ces infractions peuvent avoir des cons quences fatales sur l exploitabilit de la question qu on peut tre amen abandonner purement et simplement cas extr mement caract ristique d un gaspillage d efforts qui aurait pu tre vit M me la position de repli consistant en un codage binaire class non class avec une variable logique par item n est pas enti rement satisfaisante puisque la statistique finale est biais e par le poids plus important donn aux gros classeurs
17. BUS DUPREZ RAHMANIA 1985 Calculs sioux pour r ponses rus es Lille Cahiers Lillois d conomie et de Sociologie n 6 DEDOURGE C DUBUS A FICHEZ E PAUWELS G 1998 Potentialit s ducatives des jeux vid o l heure du multim dia Lille II Rapport pour le Contrat de Plan tat R gion DUBUS A 1980 Les conseillers en formation continue sont ils des agents de changement Universit de Lille III Th se pour le Doctorat de 3 cycle en Sciences de l duca tion DUBUS A 1998a Adso 3 logiciel et mode d emploi Lille Presses Universitaires du Sep tentrion DUBUS A 1998b M thodes et pratiques du traitement statistique en Sciences Humaines tude de cas avec Adso 3 Lille Presses Universitaires du Septentrion GRAS R et coll 1996 L implication statistique nouvelle m thode exploratoire de don n es Grenoble ditions La Pens e Sauvage 140 2 Dubus GHIGLIONE R amp MATALON B 1991 Les enqu tes sociologiques Th ories et pratiques Paris Armand Colin HOWELL D trad Fr 1998 M thodes Statistiques en Sciences Humaines Paris Bruxelles De B ck Universit LAHANIER D 1999 Conceptions du hasard et enseignement des probabilit s et statistiques Paris PUF LAVEAUX D amp GR GOIRE J 1997 Introduction aux th ories des tests en Sciences Hu maines Paris Bruxelles De B ck Universit LIEDTS 1998 La licence des Sciences de l ducation tude de quatre
18. Les cahiers TH ODILE vol 1 n 1 novembre 2000 pp 121 140 Enqu tes par questionnaire les valuateurs de repr sentations Alain DUBUS Universit Charles de Gaulle Lille HI quipe TH ODILE E A 1764 1 CONTEXTE Le contexte troit des r flexions expos es ci dessous est celui de l enseignement de la m thodologie de l enqu te par questionnaires en Ma trise de Sciences de l du cation et du conseil aux tudiants de 3 cycle La ma trise avec le poids central de la r alisation du m moire suppose simultan ment l apprentissage des techniques de recherche et leur mise en uvre imm diate et pose de redoutables probl mes de priorit s circulaires entre choix du sujet question de recherche cadre th orique probl matique et hypoth ses recueil de donn es saisie et exploitation statistique interpr tation et v rification des hypoth ses et retour la case d part A chacune des tapes qui viennent d tre cit es une connaissance insuffisante des probl mes sp cifiques aux tapes ult rieures est de nature d t riorer gravement la qualit du r sultat final Que faire Le champ m thodologique est foisonnant et subordonner la mise en route d un premier projet de recherche une appropriation coh rente et autonome des techniques tant dans leur utilisation que dans le choix parmi celles qui s offrent revient d courager l entreprise d autant que l nergie n cessaire
19. Par exemple 17 Voir cet gard Lahanier 1999 et Gras 1996 236 Dubus compl tement faux tout fait exact Jai choisi cette unit parce que la salle o elle a lieu est la IKIII IL mieux chauff e ce n est pas vraiment mon cas mais pas tout fait faux non plus On remarque qu il place d avance une croix dans le valuateur en position 2 sur une chelle implicite 0 7 en la commentant par une verbalisation compliqu e dessein Ce commentaire vite de transformer chaque valuateur en un quivalent verbalis chaque degr conserver autant que possible le caract re spatial des r ponses et vise seulement indiquer au r pondant de mani re plut t ludique com ment cette technique de r ponse lui permet d exprimer des nuances Pour viter la confusion avec les vrais valuateurs le caract re utilis pour le texte de la proposition est en italique et l ensemble de la consigne elle m me est plac dans un cartouche l g rement gris nettement s par des s ries de vrais valuateurs A l usage l effet d explication para t suffisant pour qu il soit inutile de r p ter la consigne dans le reste du questionnaire 4 pages A4 compos es assez serr pr sent es en A3 recto verso pli par le milieu 3 3 2 COMBIEN DE VALUATEURS Le plein b n fice de la technique suppose qu on emploie des s ries de valuateurs structur es en un seul tableau Quelle taille pour ces s ries Il
20. Un second probl me appara t quant au codage des r ponses en vue de leur exploi tation statistique En se pla ant dans l hypoth se favorable o tous les enqu t s ou presque ont respect la consigne et consciencieusement class exactement p items sans ex quo ni lacunes dans les rangs l enqu teur se trouve confront un choix 226 Dubus radical ou bien il cr e p variables nominales du style item class en premier item class en second etc chacune de ces variables poss dant n positions savoir une position ou tiquette diff rente pour chaque item ou bien il cr e n va riables num riques une pour chaque item possible du style rang de l item a rang de l item b etc Dans le premier cas la variable item class en premier fournira effective ment un palmar s des items du moins quant leur apparition en premi re place En revanche il sera assez difficile de prendre en compte le fait qu un item tr s sou vent class en seconde ou troisi me place m rite peut tre une attention particuli re Conscients du probl me au moment de l exploitation mais pas avant beaucoup recoderont simplement les donn es pour compter combien de fois un item fait partie des p items class s Cela donnera une base plus solide l interpr tation en aban donnant au passage l information propre au classement en bref les enqu t s auront travaill en partie pour rien Dans le
21. aleurs brutes montrent que la coupure dichotomique peut intervenir en une quelconque position inter valeurs Avec une distribution d origine tr s asym trique ose ofifo e el Avec une distribution d origine peu pr s plate sosse SN SE ES ES RS ESA La transformation en valeurs logiques conserve le caract re ordinal des donn es initiales et renonce toute illusion sur leurs qualit s m triques L int r t d op rer la dichotomie sur la m diane 6 et non sur la moyenne est qu elle fournit par d finition le d coupage de la population le plus proche possible de l quipartition m me avec des distributions fortement asym triques Or la th orie de l information nous dit que le crit re qui contient le plus d information est celui qui partage la population en deux groupes d effectifs gaux Concr tement l esp rance de voir se d gager des tendances et des relations lors de croisements avec d autres variables est toujours bien meilleure avec des contrastes quilibr s en effectifs Le r sultat de ces dichotomies sur la m diane est un syst me de variables dont l interpr tation s effectue un degr d abstraction videmment sup rieur celui de Le caract re un peu technique de cet expos ne doit pas effrayer le lecteur ces op rations de transforma tions de variables sont rendues peu pr s automatiques par les logiciels appropri s comme Adso Dubus 1998a Les valuate
22. articuliers o l un des objets de l tude serait la r ticence diff rentielle de certaines fractions de la population enqu t e r pondre certaines questions pourrait justifier de se donner le mal de coder s par ment la non r ponse Encore dans ce genre de cas reste t il un doute relatif l existence Le Baron de M nchausen enlis avec son cheval dans un mar cage sauve sa vie et celle de sa monture en se soulevant lui m me par les cheveux 19 1338 Dubus de r pondants chez qui la docilit vis vis de la consigne l a emport sur la r pu gnance r pondre La seule attitude raisonnable est g n ralement de ne pas coder c est dire de coder par une absence de valeur qui aura pour effet que le sujet qui n a pas r pondu sera exclu de tous les calculs impliquant la variable en question 3 4 PERSPECTIVES AVANC ES Une extension int ressante de la technique des valuateurs consiste faire valuer par les r pondants des propositions issues de discours qu ils pourraient avoir tenus eux m mes avec leurs propres mots Pour cela il convient de recueillir pr alable ment du mat riau verbal par entretiens au sein de la population tudi e puis d en extraire par l analyse de contenu des propositions stabilis es en forme canonique partir d expressions jug es quivalentes et autant que possible nettement polaris es vis vis des th mes li s la probl matique de l enqu te Cett
23. ci n chappe pas est la question de la d sirabilit sociale de la r ponse avec sa variante le politiquement correct du milieu enqu t 13 Dans les ann es 70 et 80 j ai eu participer avec mon ami Jacques H doux au recrutement acad mique 232 Dubus Imaginons qu on ait pos dans une enqu te en milieu enseignant la question sui vante compl tement faux tout fait exact Tout ce que nous faisons est fait dans l int r t des l ves CIIIIIIII On obtiendrait vraisemblablement une distribution des r ponses de ce genre ONE rare 4 T M 6 7 77 3 Qu en d duire Si l on s en tient aux mod les classiques ceux des sondages d opinion on coupe au milieu entre 3 et 4 et l on conclut que la totalit 100 des enseignants enqu t s tend adh rer la proposition Tout ce que nous faisons est fait dans l int r t des l ves Beau scoop Ici la proposition valuer est telle ment vidente que la seule opposition pertinente est entre la position 7 et n importe quelle autre position toute nuance par rapport l adh sion inconditionnelle peut l gitimement tre interpr t e comme un refus plus ou moins affirm de la proposition et peut tre du quantificateur Tout au d but de la proposition Le commen taire valide devient 60 des enseignants enqu t s disent adh rer sans r serve la proposition Inversement la question compl tement
24. e de coder l indiff rence La violence n a t elle pas commenc quand on a demand aux enqu t s d effectuer ce travail qui ne leur est d aucun profit Peut on distin guer parmi ceux qui observent la consigne ceux qui le font parce qu ils acceptent la question de ceux qui ont simplement l habitude d appliquer une consigne parce qu on leur demande Gardons ce d bat de c t pour le moment o nous n aurons plus d autre probl me Reste au del des pirouettes arithm tiques que le rang de classement d un objet ne mesure pas une caract ristique intrins que de l objet mais seulement le nombre augment de 1 d objets qu on lui a pr f r s ce qui d pend videmment de quel Plus exactement 4 5 6 7 8 9 10 7 soit la somme des rangs restant utiliser divis e par le nombre d objets candidats Il est facile de montrer que les deux modes de calcul sont quivalents parce que les rangs inutilis s constituent une progression arithm tique 128 Dubus choix d objets tait propos En d autres termes les variables de classement en d pit de leur codage num rique sont fonci rement ordinales et le caract re hautement suspect de leurs qualit s m triques doit inciter une certaine retenue dans l exploi tation math matique qu on en fait Pour fixer les id es sur ce point si on me demande de classer par ordre de pr f rence d croissante quatre plats d sormais t
25. e forme de coop ra tion de l entretien et du questionnaire qui vise amener une population un retour r flexif sur son propre discours peut d boucher sur des aspects extr mement int res sants Ainsi il est possible de proposer la valuation dans le questionnaire plusieurs propositions issues de la m me formule canonique reprise telle quelle ou transfor m e en son contraire suppos Au traitement la force des corr lations positives ou n gatives entre items va r v ler la qualit des jugements du chercheur quant l qui valence ou l antagonisme des propositions et donc sa compr hension du syst me des id es dans l ensemble du discours tudi Pour prendre un exemple simple si l adh sion une proposition n est pas corr l e n gativement et fortement l adh sion la proposition que le chercheur croit tre son contraire alors le chercheur s est tromp dans son appr ciation du syst me d id es et il vaudrait mieux qu il n ex ploite pas les items concern s C est un des rares cas o le chercheur poss de une preuve au moins n gative que les enqu t s ont compris sa question et qu il a com pris leurs r ponses Pour que cette preuve soit cr dible il faut bien s r que les items suppos s corr l s soient dispers s travers le questionnaire dans un nombre assez important d items Dans ma th se Dubus 1980 j avais ainsi construit 120 items valuer en quatre positions
26. er une analyse consolid e des repr sentations dans la population tudi e 4 POUR CONCLURE Sans tre le rem de miracle tous les probl mes de recueil de repr sentations dans un questionnaire la technique du valuateur semble pouvoir remplacer avanta geusement un certain nombre de bricolages sympathiques mais peu efficaces tout en autorisant une prise en main peu pr s satisfaisante dans un d lai raisonnable On mesure ici la relative modestie des objectifs et le c t assez clairement pres criptif de la d marche tout ce qui est recommand ci dessus n est pas justifi dans le d tail et le lecteur est invit dans une large mesure faire confiance l auteur C est que ceci s adresse des apprentis chercheurs on est effet ici dans l bauche d une perspective de p dagogie universitaire appliqu e la m thodologie et on mesure d j ce qu une telle d marche au del de la simple statistique mobilise im plicitement ou explicitement de r flexion sociologique linguistique et ergonomique bref de d cloisonnement comme on dit l cole primaire Tout le mal que je souhaite enfin aux futurs compagnons chercheurs c est d tre en mesure d inventer ou d adapter leurs propres outils de recueil de donn es et les m thodes de traitement qui leur conviennent d s que possible et dans la plus grande autonomie possible BIBLIOGRAPHIE COLLECTIF AB C DAIRE BAICHERE CUKROWITZ DU
27. faux tout fait exact Notre ministre actuel manifeste un grand respect pour les CITIIIIIII enseignants des Conseillers en Formation Continue enseignants du second degr ou plus rarement du premier qui s ils taient recrut s quitteraient leur s classe s pour tre d tach s dans des fonctions d animation d or ganisation et de n gociation de stages de formation professionnelle continue dans les tablissements publics La circulaire organisant le recrutement stipulait au cours de l entretien on s assurera que le candidat se rapproche de la formation continue par une d marche positive vis vis de la formation initiale En clair il s agissait de d masquer les d serteurs c est dire les enseignants qui en ont assez d enseigner videmment tous les candidats avaient pluch la circulaire aussi nombreux taient ceux qui au cours de l entretien de recrutement vantaient l int r t des retomb es p dagogiques des exp riences qu ils avaient pu avoir en formation d adultes sur la formation initiale Un discours moins contraint au rait pu tre Ecoutez J enseigne depuis 10 ou 15 ans en coll ge ou en lyc e professionnel J ai fait ce m tier du mieux que j ai pu mais maintenant j aimerais m ouvrir d autres genres de t ches et de responsabilit s Il para t que vous avez un job int ressant proposer De quoi s agit il Dans le mo ment m me o ils entreprenaient ostens
28. iblement une d marche devant les conduire quitter la fonction d enseignant ces candidats ne pouvaient tout simplement pas dire qu ils souhaitaient la quitter Dubus 1980 14 15 Les valuateurs de repr sentations 133 aurait pu certaines poques recueillir une distribution des r ponses inverse Dans ce cas toute r ponse autre que 0 pourrait tre interpr t e comme une timide appro bation de l uvre du susdit Que retirer de ces deux exemples Que l interpr tation des r sultats d un valuateur peut diff rer d une question l autre et qu elle d pend de l allure de la distribution brute enregistr e sur l ensemble des r pondants On retrouvera plus loin cette pr occupation propos des dichotomies Si on veut conti nuer tayer le commentaire par r f rence la donn e brute et ventuellement la coupure du milieu alors il faut r diger des propositions qui tendent elles m mes partager l opinion dans des proportions sinon gales du moins comparables Le probl me est que par d finition on ne sait pas avant d avoir enqu t comment se r partiront l opinion les repr sentations ou les attitudes Il est donc sans doute plus int ressant de pouvoir rectifier a posteriori ces effets d attitude dominante Un autre facteur de distorsion est la possibilit que certains individus adoptent un style propre d usage du valuateur comportant par exemple une tendance valuer plut
29. mbre entre 0 et 10 n a n ces sit aucune explication verbale de la consigne A c t de ces valuations en scores il est envisageable d employer des valuations en pourcentages fr quemment utilis s par les adultes comme mesure d adh sion une opinion de probabilit d un v nement ou du degr de confiance attribuer une information Sur ce que vous venez de dire je suis d accord 80 Si l on garde l esprit le mod le des 100 F r partir entre diff rents achats on peut tre tent de proposer au r pondant de valuer sur la base 100 une s rie d items avec une sur consigne pr cisant que le total pour la s rie doit faire 100 Des ex p riences men es avec les tudiants de Sciences de l ducation montrent que cette consigne est trop lourde respecter m me chez des enqu t s instruits puisqu une part non n gligeable de r pondants offre des totaux diff rents de 100 Le souci de fixer un total constant la valuation d une s rie ferm e d items renvoie la pr occu pation d j exprim e de ne pas surpond rer l opinion des gros r pondeurs mais se heurte la d su tude du calcul mental chez nombre d adultes et la d marche doit tre rejet e pour des raisons ergonomiques Toutefois il est ais de transfor mer apr s coup les valuations sur une s rie par une r gle de trois ramenant au total souhait 3 UNE PROPOSITION PRATIQUE L ensemble de ces co
30. mp rament docimologique d un correcteur Cela suppose bien s r que le valuateur soit utilis un nombre assez important de fois dans le questionnaire On peut aussi n utiliser que la moyenne des valeurs sur un sous ensemble des valuateurs si on a des raisons de penser qu cause des th mes particuliers abord s dans ce sous ensemble l attitude sp cifique des r pondants peut varier par rapport d autres parties du questionnaire et varier de mani re diff rente selon les individus De nombreuses variantes plus sophistiqu es les unes que les autres sont possibles aussi longtemps qu on sait encore de quoi on parle 16 1234 Dubus pulations Aussi para t il plus appropri de proc der en deux temps dans un premier temps on neutralise l effet du style individuel en calculant pour chaque individu et pour chaque item valu la diff rence entre la valeur brute et la valeur moyenne de l individu pour l ensemble des items Cette premi re tape peut tre omise si l tude de la distribution moyenne sur les items montre peu de diff rences interindividuelles Dans un second temps sur ces diff rences ou sur les valeurs brutes si on a omis la premi re tape on calcule des variables logiques qui valent VRAI si la valeur tu di e est sup rieure la m diane de la distribution des valeurs pour l ensemble des individus et FAUX sinon Les quelques exemples qui suivent pour lesquels on tra vaille sur des v
31. ne chelle d valuation gradu e de 0 10 ou de 1 100 ou tout ce qu on voudra Si on veut m obliger peser finement mes choix le mieux est de me donner 100 F d penser librement parmi le choix de quatre plats Sans doute affecterai je alors 50 F au couscous 26 F au goulash 24F aux spaghetti et OF la pa lla f En tous cas si l on souhaite un classement ma r ponse le contient et si on veut comparer les diff rences entre mes choix on peut l gitimement le faire Ce qu on me demande c est une valuation num rique de diff rents objets c est dire l association chaque objet une valeur num rique Difficile Nous le fai sons tous sans cesse Le mod le de la notation scolaire est si pr gnant chez les en fants d ge scolaire et les adolescents qu ils l utilisent spontan ment pour valuer les choses les plus diverses y compris le charme personnel de leurs contemporain e s Une enqu te en milieu scolaire men e r cemment sur les pratiques de jeux vid o 8 6 Peut tre m me dans ce dernier cas serais je pr t payer pour ne pas devoir en manger 7 On aura bien not que je prends bien soin de ne pas parler d valuation processus complexe poly s mique largement tudi par des pl iades d auteurs Je ne m int resse ici dans la valuation qu au r sultat le nombre qui value Les valuateurs de repr sentations 129 utilisant des consignes de valuation d items par un no
32. ns 125 adress e aux chelles impaires est qu elles autorisent une position centrale large ment exploit e par les ind cis ou ceux que la question n int resse pas et de ce fait sur repr sent e dans les r sultats Les chelles paires apparaissent alors comme une nouvelle tentative plus douce que dans le oui non de forcer l enqu t se d termi ner Le succ s n est pas garanti car on voit des r pondants r sister cette pression en pla ant une croix entre les deux cases centrales signe probable d une certaine mauvaise humeur et en tous cas d un refus de la consigne Un probl me plus fondamental est que m me si l on code la position sur ces chelles par un nombre au moment du traitement elles ne constituent pas pour au tant des variables m triques justiciables de tous les mauvais traitements y compris moyennes cart types et corr lations mais seulement des variables ordinales pour lesquelles l appareil statistique est nettement moins fourni Ceci est particuli rement sensible avec les chelles qui comportent plus de 4 positions si celles ci sont verba lis es on est amen faire usage d adverbes modalisants dont la valeur s mantique n est pas n cessairement la m me pour tous les lecteurs et dont la qualit m me d interm diaire n est pas vidente dans la troisi me chelle dira t on que large ment d accord est exactement situ entre d accord et tou
33. nsid rations et le souci de ne pas surcharger la t che d j difficile de l apprenti chercheur par l effort de choisir une technique parmi de nom breuses variantes m am ne proposer ici un instrument unique de recueil de don n es qui accompagn des techniques appropri es de traitement statistique semble pouvoir r pondre la plupart des attentes num r es ci dessus 3 1 UN VALUATEUR NOMM V8 Ce qu on nommera d sormais un valuateur de type V8 est la r union d une proposition textuelle d une grille horizontale de 8 cases et de verbalisations polari s es aux extr mit s de ladite grille 8 Dedourge Dubus Fichez amp Pauwels 1998 10 Ce terme para t plus appropri une valuation sur une chelle de 0 20 comme il est de coutume d en employer partir de la 6 En effet le mot score fr quemment utilis dans le sens de compte des points dans une comp tition sportive a tr s vraisemblablement le sens originel de vingt Comme tel il figure dans le mot anglais threescore qui signifie soixante Comme on ne retrouve pas d quivalent dans les langues germaniques les plus proches Allemand et N erlandais il s agit sans doute du vestige d une num ration celtique en base 20 encore pr sente en fran ais de France dans le nombre quatre vingt quand des nations plus marqu es par l esprit de syst me disent octante A condition de disposer d un logiciel orient
34. r mit s et les positions interm diaires sont verbalis es Les tribunaux sont trop s v res Les tribunaux sont trop laxistes Tout fait Largement Plut t Plut t Largement Tout fait d accord d accord d accord d accord d accord d accord L observation attentive de ces chelles r v le des diff rences notables le nombre de cases peut tre pair ou impair les positions interm diaires peuvent tre verbali s es ou non Le dernier cas pr sente la situation potentiellement troublante d une chelle de verbalisation interm diaire sym trique la s mantique de la r ponse tant d compos e entre la polarit not e par les extr mit s et l intensit not e par les positions La question de savoir si le nombre de cases doit tre pair ou impair n est peut tre pas seulement une querelle de small endians et de big endians La critique Ensembles de cat gories ordonn es propos es comme r ponse un item bipolaire Cette technique est employ e par R Likert d s 1932 sp cifiquement dans la d marche de mesure d attitudes NDLR Le format de la revue oblige couper les consignes cela est viter Exemple emprunt Laveaux et Gr goire 1997 Exemple adapt de Rouanet Le Roux et Bert 1987 Cf Gulliver s Travels de Jonathan Swift o il est d battu s il faut entamer l uf la coque par le gros bout ou par le petit bout Les valuateurs de repr sentatio
35. raditionnels de notre cuisine nationale savoir le goulash la pa lla le couscous et les spaghetti alla bolognese je r pondrai s rement dans l ordre couscous goulash spaghetti et pa lla Toutefois le fond de ma pens e est que j aime vraiment beaucoup le couscous et que je suis capable d en consommer sans mod ration que j appr cie un goulash et une sauce bolognaise s il s agit de recettes authentiques et non de succ dan s industriels et que je ne sup porte absolument pas la pa lla parce que les fruits de mer me r pugnent D ailleurs entre le goulash et les spaghetti je serais certainement capable certains jours d h siter longuement Il s ensuit que toute manipulation math matique qui consisterait au fond consid rer que les carts respectifs entre couscous et goulash entre gou lash et spaghetti entre spaghetti et pa lla se valent tous et constituent une sorte d chelle d intervalles s av rerait parfaitement abusive Dans mon cas personnel l cart entre goulash et spaghetti est assez t nu tandis que l cart entre spaghetti et pa lla est un v ritable gouffre qui ne saurait en aucune fa on se comparer l cart entre couscous et goulash 2 3 DES CHELLES ET DES PR F RENCES LA VALUATION NUM RIQUE En fait si l on veut obtenir une v ritable mesure de mes pr f rences culinaires il suffit peut tre de me le demander Je suis parfaitement capable de situer ces plats sur u
36. raisseurs sp cialis s Avec les statistiques on peut prouver absolument n importe quoi Le but de la man uvre est de d tourner l attention de l instrument de recueil de le rendre tellement omnipr sent qu on ne le voie plus On t chera de trouver des propositions qui tiennent sur une ligne Un saut de ligne introduirait une solution locale de continuit dans l organisation spatiale susceptible de d concentrer le r pondant L id al est que celui ci une fois familiaris avec le proc d se concentre sur le texte en une ou deux fixations oculaires et rende sa r ponse sous la forme du geste de cocher dans la grille sans m me avoir besoin de la regarder 3 2 PERSPECTIVES D EXPLOITATION Quel genre de donn e produit un valuateur Formellement un nombre de 0 7 ou de 1 8 G n ralement entier mais si un petit malin d enqu t place une croix cheval sur deux cases pourquoi ne pas coder en t z points S agit il pour autant d une mesure au plein sens du terme Probablement plus que dans des chelles ver balis es chaque degr Pourtant on verra ci dessous que la prudence commande de n exploiter in fine que la qualit ordinale des donn es recueillies Des traitements statistiques appropri s vont permettre de contourner quelques uns des pi ges clas siques avec ce genre de donn es Une des premi res difficult s qui ne tient pas notre technique de recueil de don n es mais laquelle celle
37. s le cas m me fr quent dans le domaine ducatif o l on enqu te aupr s d un public captif c est dire institutionnellement priv de la possibilit de ne pas r pondre les capacit s de l enqu t s vader de l emprise de l enqu teur ne sont pas nulles et une partie de l art de l enqu teur r side dans la connaissance des ruses et contre ruses qu implique sa d marche 2 2 LES STRAT GIES SPONTAN ES DE QUESTIONNEMENT Parmi les tudiants de Sciences de l ducation comme parmi les praticiens vo qu s plus haut ce sont parfois les m mes des notions imm diates de ce que doit tre un questionnaire sont souvent disponibles nourries par de premi res initiations aux m thodes d enqu te mais aussi par les mod les des sondages omnipr sents et des formulaires administratifs En mati re de repr sentations ces notions inspirent parfois des postures de questionnement aussi na ves que brutales mais aussi des raf finements qui efficaces ou non t moignent au moins de la prise de conscience que les choses ne vont pas de soi 2 2 1 AU DEL DU BRUTAL OUI NON Le mod le le plus l mentaire est celui de la question laquelle on est invit r pondre par oui ou par non Le souhait d obtenir ainsi des positions aussi claire ment tranch es que possible se heurte souvent au fait que l opinion de l enqu t le conduirait r pondre a d pend De l un nombre important de non r
38. ses assez important pour que ce nombre chappe l insight computing ou tout le moins exige un effort soutenu pour tre converti en nombre et la place que l chelle prend dans la page avec des cases approximativement carr es et d une hauteur suffisante pour viter d avoir faire un effort pour viser Pourquoi essayer d viter la conver sion mentale en nombre dans le m me temps o on n offre pas d quivalent verbal pour chaque case Pr cis ment pour que la r ponse soit une position le r sultat d un geste et pas d une analyse Toujours pour les m mes raisons ce valuateur suppose que la polarit faible ou n gative soit gauche et la polarit forte ou positive droite parce que c est le sens de notre criture Cette orientation ne doit pas varier au cours du questionnaire Les verbalisations polaris es ne sont l que pour fournir une s mantique vraisem blable au geste de cocher Il serait extr mement contre productif d attendre du r Le nombre d objets pour lesquels on est capable d valuer le cardinal de l ensemble sans num rer d un coup d il Les chiens savent faire a pour trois objets essayez dans un bistrot de ne donner que deux morceaux de sucre l pagneul qui vous regarde fixement avec la mis re du monde dans son il larmoyant Les tres humains le font para t il assez facilement jusque vers 6 ou 7 plus difficilement ensuite et encore pas tous
39. t fait d accord ou plut t proche de l un ou de l autre Vraisemblablement cela d pend des r pondants 2 2 2 LE CLASSEMENT UNE FAUSSE BONNE ID E L ing niosit des chercheurs et des apprentis chercheurs ne connaissant pas le re pos on rencontre souvent devant la difficult obtenir des appr ciations absolues des tentatives pour recueillir des appr ciations relatives autrement dit des pr f rences ou des classements Le recours cette d marche est souvent justifi par le d sir de varier les modalit s de questionnement voire d gayer le questionnaire avec une pinc e de jeu Habituellement ce genre de question pr sente une petite dizaine d items avec une consigne telle que Num rotez par ordre d importance ou de pr f rence d croissante les 3 ou 4 ou 5 l ments qui vous paraissent les plus importants Ces questions du type classer p objets pris parmi n objets qui paraissent m thodologiquement anodines soul vent en fait des cascades de probl mes techniques et pist mologiques Une premi re objection d ordre ergonomique consiste faire remarquer que l op ration de classer p objets selon un crit re se laisse d composer en p p 1 2 op rations l mentaires de comparaison des objets deux deux C est donc une op ration dont le co t cro t comme le carr du nombre d objets classer avec d ventuelles cons quences sur la fatigue du r pondant
40. urs de repr sentations 135 la donn e brute Cela peut se formaliser ainsi compte tenu de son style person nel de r ponse et de la tendance dominante dans la population cet individu a plut t tendance a conf rer une valeur lev e cet item condition de ne pas oublier dans le commentaire quel degr d abstraction on se situe plusieurs traitements in t ressants peuvent ensuite tre effectu s sur ces variables Le propos principal tant ici un point de m thode relatif au recueil de donn es on sera volontairement peu disert sur ces traitements qui justifieraient un vaste d veloppement abondamment muni d exemples Ces traitements se rattachent d une mani re ou d une autre deux types de d marche la comparaison entre items et la comparaison entre sujets Les items obtenus ce stade des op rations sont repr sent s par des variables lo giques Les variables logiques qui rassemblent les qualit s des variables nominales avec les positions Vrai Faux des variables ordinales deux valeurs sont n cessai rement ordonn es et des variables m triques 0 1 autorisent la plus large gamme de traitements et de tests x de contingence y d ordonnancement p et r de corr lation ainsi que les mesures qui leurs sont propres comme celles qui rel vent du mod le de l implication 1 La comparaison d items par exemple au moyen de tests de corr lation et d analyses en composantes principales
41. verses solutions ont t propos es toutes sujettes caution Coder une absence de r ponse comme une position centrale dans le valuateur est rejeter compte tenu notamment des transfor mations qu on fera ensuite subir aux donn es et qui pourront faire qu une position initialement centrale ne le sera plus du tout ensuite Une pratique apparemment plus ing nieuse consiste reconstituer a posteriori par le calcul ce qu aurait pu tre la r ponse qui n a pas t donn e compte tenu des r ponses donn es aux autres ques tions Cette reconstitution d un codage fant me repose en fait sur un raisonnement circulaire elle suppose que les relations entre les diff rentes r ponses ob issent une sorte ou une autre de r gularit ce que l analyse a pr cis ment pour objet de d montrer il s agit donc d un simple effet M nchausen Il faut accepter l id e que l information qui n a pas t fournie n est pas disponible On recommande par fois de pr voir une variable s par e codant le cas de non r ponse manifest e ou non par une case cocher mais que faire du r pondant qui ne coche m me pas la case non r ponse L exp rience montre qu on n en fait g n ralement pas grand chose dans le traitement ne serait ce que parce qu il est impossible d interpr ter la non r ponse qui peut tre due l incompr hension au refus de r pondre ou la simple inattention Seuls quelques cas tr s p
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