Au petit souvenir de la Coopérative Agricole…
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1. Au petit souvenir de la Coop rative Agricole Il y a juste trois d cennies de cela le commerce alimentaire intra muros de notre village une v ritable richesse la disposition de tous prenait toute sa dimension utilitaire celle int ressant l entour en sa vive proximit imm diate A la disposition de tous se trouvaient trois enseignes et loin de s entre r v ler concurrentes de se quereller de se chamailler de s pier mais surtout de demeurer en bonne intelligence de vivre une harmonieuse compl mentarit au service de tous L une dans la Grande Rue Les Coop rateurs l autre sur la placette du Rasset Le Mini Gro la place de l actuelle boulangerie La Bellemontoi se et la troisi me La Coop rative Agricole en un carrefour formant une facile et incontournable crois e des chemins Ces trois commerces se montraient dominante alimentaire mais nettement plus g n raliste en ce qui concernait ce dernier de plus grande importance superficie rayonnement et certainement au chiffre d affaires incomparable avec ses voisins comme des alli s de la profession La m nag re d alors ne trouvant pas disponible chez l un le produit dont elle prouvait un besoin urgent n h sitait pas pousser la porte des deux autres pour se le procurer souvent avec succ s Puisque la client le tait commune et ravie de profiter d une telle multiple disponibilit son service inscrite dans la du2. consignes intangibles et m me drastiques Pourtant l intention de la Coop rative Agricole le contexte du lien commercial se pr sentait diff remment en ce sens que cette organisation disposait d un service comptable centralis et tr s op rationnel pointu et fiable La pr sentation de ses factures non manuelles mais m canographiques respectait les formes requises par l administration parce que aussi le volume et la diversit des achats se r v laient plus importants En carburants la Coop rative se montrait le seul d taillant villageois acceptant de pr senter des factures r capitulatives contrairement Monsieur Andr aussi d taillant dans le bourg mais refusant cat goriquement de g rer une comptabilit contraignante et source incessante d inopportunes difficult s pour lui Ce fut de ce temps pendant lequel Michel le gestionnaire de la Coop rative un excellent et tr s communicant commer ant se tenait en rapport constant avec l quipe des ouvriers communaux Entre eux et de fa on profitable aux deux parties il avait t tabli une facilit d approvisionnement et une souplesse r capitulative des factures toujours honor es par le d biteur public Certes avec du retard en un incontournable d calage dans le temps Un inconv nient inh rent toutes les mairies d alors et certainement d aujourd hui De ce temps pendant lequel la comptabilit communale se trouvait g r e manuellement de m me
3. bjet bien particulier que l on ne pouvait trouver nulle part ailleurs dans la commune Il se trouvait la disposition de celui qui prenait le temps de fouiller de farfouiller de trifouiller de fouiner parmi 3 toutes les marchandises h t roclites de ce vaste magasin tel un entrep t un peu la caverne d Ali Baba enchant e et riche la fois A foison en gisement Des produits de toutes natures des mat riaux des ustensiles des outils des v g taux des fruits des l gumes des combustibles des carburants un myriade de mat riels expos s dans leur universelle diversit pour le bricolage le jardinage la maison et tant d autre utilit s domestiques connexes et imbriqu es Un authentique centre de vie poss dant mille int r ts pluriels et surtout utilement pratiques De surcro t le visiteur pouvait agr ablement y rencontrer l espace d une petite parlotte b tons rompus des connaissances des amis venus en emplettes s av rant invariablement satisfaites pour viter l int ress de se rendre la trop loign e ville de Valence La Coop rative tait adorablement un lieu un point de rencontre permanent pour les professionnels de l agriculture en m me temps que celui des villageois Cette halle d approvisionnement ressemblait un modeste hangar agricole g n raliste et traditionnel offrant au client un indicible attrait comme familial la bonne franquette tout bonnement et simplement En m me
4. que le mandatement Une lourde fastidieuse et prenante t che dont il importait de s accommoder force d y passer du temps ce temps que l on ne comptait pas et qui s accomplissait jusque tard le soir la lumi re de la lampe install e derri re les volets clos du secr tariat de la mairie Cette organisation administrative municipale en autrefois n tait pas informatis e du tout mais corr lativement contrainte respecter des conditions tr s archa ques historiques Sur lesquelles l re tellement conviviale et agr able des logiciels sp cifiques de la comptabilit et de la finance publique moderne depuis lors a mis un terme irr versible et d finitif Dans le tournant tr s passant et m me strat gique de la rue Odette Malossane et comme dans l intimit conviviale s offrait sa client le locale la bonne et comme all gorique Coop rative Agricole un proche commerce auxquels les habitants de al bourgade se montraient tr s attach s Ce lieu tait tout bonnement atypique A l identique des odorif rantes drogueries d antan ce magasin proposait aussi ses visiteurs du moment ses inhabituelles et saisissantes senteurs de lessives vous chagriner la narine mais tout le moins la rendre attentive et d couvreuse Dans cet abondant bric brac de produits domestiques en tous genres chacun pouvait y d nicher l objet utilitaire quelques fois rare mais indispensable et guidant sa visite du jour Cet o
5. r e c tait dire depuis t t le matin jusque tard dans la soir e 2 Cette fin des ann es quatre vingts au plan municipal il avait t d cid d avoir recours aux services des trois la fois et ceci pour faire travailler uniform ment cette petite poign e de commer ants de fa on galitaire et autant que faire se pouvait Alors la mairie il tait d usage de formaliser des bons de commandes en change desquels les employ s communaux prenaient possession de ces achats utiles la gestion de la maison commune A charge par les commer ants concern s de pr senter des factures d taill es r capitulatives et formalis es Pour les deux petites piceries en alimentation g n rale c tait une prouvante et difficile contrainte puisque le souverain percepteur de cette poque l gal payeur des d penses mandat es par les lus opposait son refus cat gorique et conditionnel aux paiements concern s au regard des erreurs de plume pr sent es dans ces documents comptables exig s parfaitement exacts d taill s arr t s en chiffres et en lettres pr sent s en trois exemplaires et sign s par le fournisseur en garantissant l authenticit Une redoutable et r currente preuve dont s acquittaient pourtant de bonne gr ce nos piciers N anmoins ils ne manquaient pas de regretter une telle excessive rigueur laquelle je prenais part en ma modeste qualit de comptable de la commune assujetti au respect de ces
6. temps que s offrait l appr ciable facilit du stationnement et puis de proposer une sorte d universalit de produits de terroir aux meilleurs prix qui soient Un commerce de grande proximit ayant subi depuis lors une d finitive petite mort quand Hubert a pris sa retraite m rit e mais op rant une sorte de c sure irr m diable remettant en question la p rennisation du magasin Une page se tournait ainsi Beaumont Celle d une poque ayant joliment appr ci cette disponibilit commerciale conviviale et d taillante dont profitaient le village mais aussi les habitants du proche bassin de vie Achat conclu le client profitait aussi d un conseil utile d un commentaire judicieux d un mode d emploi original d un d tail suppl mentaire Bref d un lien social permanent et chaleureux d un cordial accompagnement d une attention souriante d une gentillesse spontan e Toute la dimension humaine et surtout chaleureuse d une riche importance relationnelle procurant un petit bonheur cueillir en ce lieu de bonne et simple fortune L empreinte d une approche commerciale personnalis e la fois sereine satisfaisante ravissante et f conde Tout bonnement un lieu pr cieux et inestimable d change et de partage Au petit souvenir de la Coop rative Agricole Jean d Orfeuille
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