Conditionnement et valorisation des boues de stations d`épuration d
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1. suj tions dans les compositions qui sont de deux ordres et se rapportent la fois la possibilit d volution du m lange et sa possibilit d utilisation iva Fig 4 Une laboration pouss e fait appel des techniques labor es La bonne disponibilit des produits initiaux se pose m me dans le cas des composts boues ordures En effet les ordures devront subir une pr paration pr alable triage des m taux mati res plastiques papiers et chiffons verres broyage des mati res conserv es En outre il est rare que les collectes d ordures soient centralis es sur la station d puration ce qui semble pourtant le cas le plus favorable Pour les composts du type boues corces ou boues sciures se pose la question de la proximit des lieux de 21 production En effet de plus en plus corces et sciures ne sont pas c d es titre gracieux et sur de longues distances leur transport est prohibitif Cet aspect rejoint celui de la suj tion de composition car les bois contenant trop de tanins sont peu utilisables pour des questions tenant l volution et l utilisation des m langes Une voie serait d utiliser des productions interm diaires en quelque sorte des d chets ordures collect s s par ment par les collectivit s gazons feuilles ou des d chets d class s en agriculture pailles humides rafles de ma s etc Un m lange composter doit tr2. Jacques PITOT Assistant Laboratoire r gional de Blois R SUM L puration des eaux us es produit toujours une quantit importante de boues organiques Les collectivit s locales qui doivent purer les eaux us es urbaines doivent galement se d barrasser des boues produites L utilisation agricole de celles ci est la solution conomique ment la plus ad quate En outre il en r sulte un effet de fertilisation non n gligeable Ce mode d emploi peut tre fait sous trois formes boues liquides boues essor es produits labor s dont les composts Chacun de ces types d utilisation se heurte diverses difficult s correspondant autant de contraintes pour les collectivit s locales L emploi liquide appara t le plus simple mais i conduit une complexit importante dans son organisation L emploi de boues essor es ou celui de composts ou autres produits la bor s demandent des conditions techniques complexes Toutefois des am liorations sont envisageables MOTS CL S Boue Zone urbaine D chet Utilisation pandage Eau Agriculture Am lioration Sol puration Eaux us es Compost Bull liaison Labo P et Ch 125 mai juin 1983 R f 2798 Conditionnement et valorisation des boues de stations d puration d eaux us es urbaines Dans une fili re d puration des eaux us es urbaines le facteur essentiel d abattement de la pollution r side dans
3. C est par contre une m thode simple et rustique qui devrait subir un regain de faveur si son rendement et sa r gularit sont am lior s D s qu une station d puration atteint une certaine importance elle utilise la d shydratation m canique apr s une phase de concentration ainsi que de pr floculation Cette pr floculation est obtenue par adjonction d adjuvants min raux ou de synth se organique chaux et chlorure ferrique poly lectroly tes Plus rarement elle r sulte d un traitement thermique L essorage est r alis par d pression sur filtre tambour filtre presse filtres bandes ou par centrifugation Certains adjuvants de floculation peuvent avoir un effet soit favorable soit d favorable selon les sols consacr s l pandage Tel est le cas des sels de fer L essorage permet d obtenir tout au plus un produit pelletable souvent in gal dans sa structure et sa composition parfois p teux c est dire difficile manipuler Par contre il exige peu de place au stockage et peu de volume lors des transports En th orie l laboration du conditionnement devrait permettre des adjonctions c est dire devrait pouvoir autoriser certaines corrections et am liorations possibilit s pratiquement inutilis es actuellement L pandage des boues s ches se heurte actuellement une difficult majeure les agriculteurs utilisent de moins en moins les fumiers et ne sont plus quip s en
4. C N doit galement se situer dans une certaine fourchette et en tout cas ne pas d passer une valeur de 45 Selon les mati res introduites en fabrication ces contraintes seront plus ou moins ais es satisfaire Ainsi sciures et corces conduiront ais ment une siccit satisfai sante mais les rapports C N seront plus d licats bien situer Il est vident pour des composts labor s que l int r t essentiel tient surtout l apport de carbone sur des sols appauvris et qu ils constituent plus un amendement qu une fertilisation Lors de la fabrication de composts il est recherch une l vation maximale de temp rature restant toutefois compatible avec la poursuite de l volution Ce contr le de la temp rature quivaut un contr le du d roulement optimal de l op ration mais l l vation de temp rature autorise aussi une certaine d sinfection tant bact rienne que botanique Par contre il a souvent t fait certains composts le reproche de polluer les sols et parfois les cultures Cette pollution peut tre visuelle papiers mati res plastiques etc de nature toxique m taux dont mercure ou m me biologique moisissures en particulier Dans bien des cas ce sont les composts base d ordures qui sont les plus critiquables sous ces divers aspects La fabrication de compost constitue une op ration on reuse et d licate qui doit correspondre des d bouch s assur s et sp cialis s
5. Les deux premi res situations sont pratiquement irr alisables Dans ces cas au mieux il sera apport 150 m ha par an soit entre 1 4 et 2 7 t ha par an fait qui explique la faiblesse et la diversit de certains dosages exprim s en t ha par an de mati re s che Pour les boues solides la densit au chargement a t prise volontairement faible Une boue solide facilement manipulable se pr sente sous forme de plaquettes ou de g teaux du fait qu il existe un gradient d humidit entre le centre et la p riph rie nettement moins humide donc plus coh sive Il en r sulte une structure favorable aux manipulations mais m nageant des vides Pour la m me humidit globale on peut obtenir un produit p teux nettement plus dense mais non souhaitable car pratiquement non manipulable Il est possible d obtenir les boues solides sous une siccit encore plus lev e lorsqu une phase de dessiccation pouss e est adjointe Des exemples existent et sont bas s sur des proc d s de r cup ration de chaleur proc d Flygt 1 g n ralement sur les stations d incin ration d ordures ou sur l utilisation du gaz combustible produit en digestion ana robie Cette derni re solution stations d puration de Moscou constitue une des meilleures utilisations possibles de ce gaz et se fait dans des fours tournants derri re un dispositif de r verb ration et dans un flux de gaz chauds Il en r sulte des poudrettes ou des gra
6. cons quence En outre l pandage une boue ne se comporte pas comme un fumier et les mat riels existants sont peu adapt s leur utilisation Il en r sulte que tr s souvent les emplois de boues s ches sont de petits emplois l chelle du jardinier ou du petit mara cher et arboriculteur On notera donc une distorsion certaine entre les n cessit s d quipement et les possibilit s d utilisation Il est toutefois possible parfois de valoriser ce type de produit par des voies d tourn es Ainsi actuelle ment des observations ont montr que l apport de fumier en bordure des champs et son stockage en andains durant le printemps favorisaient le maintien et le d veloppement du gibier Certains types de boues celles essor es sur lits en particulier pourraient se pr ter au m me usage et il existe ainsi une possibilit de regain d int r t ne pas n gliger Emplois de produits labor s Le terme de produits labor s est pr f r celui de composts En effet sont galement rang s sous ce vocable certains types de compositions pour lesquelles les boues crues sont stabilis es en pr sence de chaux Il en est simplement fait mention De fa on g n rale la production de produits labor s et plus particuli rement de composts pr sente trois types de contraintes disponibilit des produits initiaux n cessit s concernant les manutentions m langes et stockages fig 4
7. de deux facteurs des possibilit s du producteur une petite collectivit ne pouvant pr tendre utiliser une laboration pouss e et de l exigence des utilisateurs Les rapports producteurs utilisateurs sont donc des rapports transactionnels L utilisateur agricole est actuellement en position de force car il est rarement demandeur L am lioration des produits peut renverser totalement la situation car face la demande potentielle la production est faible Traditionnellement les boues sont livr es sous deux formes forme liquide diverses concentrations exprim es en grammes par litre de mati re s che g l MS forme solide repr sent e par la notion de siccit soit la diff rence 100 du pourcentage de l humidit retenue Dans les meilleurs cas la siccit peut tout au plus atteindre 22 25 de fa on courante Le tableau II donne pour divers stades pratiques de conditionnement du plus simple au plus labor en boues crues d une part la limite de concentration ou siccit normalement accessible de fa on ais e en service courant d autre part la masse d eau transport e pour un pandage moyen de 5 t ha par an de mati res s ches enfin le volume transporter pour le m me objectif Il est vident que en utilisation liquide le volume quivaut la masse Dans le cas de l emploi solide il est envisag une densit au chargement de 0 65 t m 0 85 t m
8. la mise disposition d un produit imparfait soit la n cessit d organiser une maturation finale ce qui complique le traitement n cessite des investissements suppl mentaires et surtout accro t consid rablement le besoin en superficie utilisable Les produits finis doivent alors viser des utilisations sp cialis es afin que leur prix de vente quilibre au moins les d penses d exploitation sans parler des amortissements des investissements Cela fait que 22 l organisation doit souvent tre encore plus labor e avec adjonction de postes d ensachage et de chargement rapide Face ces complications certains ont pens des possibilit s d volution plus rustiques pour lesquelles le temps remplace la complexit sans souvent accro tre notablement les besoins en place disponible D autres ont song utiliser des proc d s originaux tels que la ventilation forc e ou m me le soufflage sur tas ou sur lits La composition des composts pr sente diverses incidences Pour les composts labor s les inconv nients de l utilisation des d chets de bois tannants ont d j t indiqu s Toutefois la suj tion essentielle se situe dans la possibilit d obtenir un m lange d une humidit et d une structure telles que le m rissement advienne facilement En g n ral la siccit doit tre de 30 50 la structure assez finement granulaire et la densit se situer entre 0 55 et 0 65 Le rapport
9. les lieux d utilisation Sur ces derniers les solutions pourront tre rustiques lagunes boues et cette phase de stockage augmente souvent la concentration Par ailleurs la nature des sols et les types de cultures ont des incidences accus es Les sols argileux peu perm ables battants lourds conviennent mal Le risque sanitaire est important et outre une contre indication vis vis de certaines cultures mara ch res les dangers de pollution des eaux superficielles et m me des nappes ne sont pas n gligeables Cela est particuli rement critique pour les r gions drainantes s ches r seau hydrographique superficiel essentiel lement fossile vou es la grande culture c r ali re Ainsi l une d entre elles peut pr senter en certains secteurs une infiltration allant jusqu 250 mm pour 700 mm de pluies Cela signifie d j que la nappe est mal prot g e Par assimilation un apport de boues liquides de 150 m ha par an peut s y traduire par l infiltration plus ou moins rapide de 53 7 m ha par an Pour tre tr s approximative cette valuation l est plut t par d faut quant au risque imm diat puisque les eaux pluviales infiltr es seront galement pollu es Il est par contre impossible de situer quelle sera l incidence des effets d att nuation Il est net que malgr sa simplicit l utilisation liquide conduit des contraintes importantes n cessite une organisation pouss e et pe
10. autorisant des prix relativement lev s Elle peut uniquement correspondre des situations particuli res AUTRES POSSIBILIT S Il est aussi des possibilit s imm diates qui semblent avoir t peu envisag es Pour 40 g hab j une collectivit regroupant 100000 personnes produit annuellement 1460 tonnes de mati res s ches par an n cessitant une surface de l ordre de 250 ha pour tre pandues La m me collectivit dispose fr quemment de plus de 100 ha utilisables l pandage m me en admettant que certaines surfaces sont peu propres certains emplois De m me un produit ligno cellulosique atteignant 40 ou plus de siccit peut facilement tre incin r Ce n est sans doute pas une solution tr s judicieuse sur le plan de l conomie g n rale ce peut du moins constituer une ventualit permettant de limiter une trop forte d pendance Sur le plan technique certaines n cessit s sont apparues notablement illogiques Ainsi la n cessit de m langer boues essor es et supports lors de l labo ration de composts Il serait videmment plus judicieux que le m lange se fasse en produit liquide et que la phase d essorage advienne par la suite voire que l essorage des boues soit fait au contact du support Certaines techniques anciennes celle des lits de s chage par exemple doivent pouvoir faire l objet d am liorations le probl me est relativement simple puisqu il suffit de r du
11. e manipul m lang et malax pour diverses raisons m lange proprement dit a ration et maturation transports entre les divers postes d laboration enl vement Jusqu pr sent les m langes taient faits entre boues essor es et supports ce qui n cessite un malaxage Actuellement divers proc d s s efforcent plus ou moins bien de concilier essorage et m lange initial Ensuite durant la phase d volution et de maturation des retournements sont n cessaires pour a rer et homog n iser Initialement ces manipulations furent faites par reprise d versement l aide de chargeurs bennes preneuses et sauterelles avec emploi de mat riels ventuellement sp cialis s car d j utilis s par les producteurs de champignons Ensuite sont apparues les tours de pr paration 4 assurant les diverses fonctions fig 5 Fig 5 Les tours de compostage sont assimilables des unit s industrielles complexes Ces tours sont peu nombreuses et les temps de passage doivent concilier la n cessit de limitation des investissements et d coulement de la production de boues Il en r sulte souvent que toutes les boues produites ne sont pas trait es ou plus fr quemment que les passages sont trop brefs pour que l volution soit totalement termin e Cet aspect est d autant plus g nant que la production de boue est irr guli re et sujette des pointes accus es On con oit facilement qu il en r sulte soit
12. ement Incin ration mise en d p t Fig 2 Les boues repr sentent une contrainte constante m me pour leur stockage VALORISATION DES BOUES Tout d chet devient moins contraignant s il peut tre r utilis et il l est encore moins si cette r utilisation pr sente un avantage Un d chet sans utilit doit tre d truit ou entrepos dans de bonnes conditions Ces op rations pr sentent des difficult s pratiques et sont co teuses Il est rare que la valorisation d un d chet conduise un gain r el mais il y a gain relatif si les difficult s voqu es sont r duites et si les co ts sont diminu s L pandage des eaux us es sur des terres agricoles est la premi re m thode d puration utilis e Cette m thode tr s ancienne fut largement employ e dans la deuxi me moiti du xix si cle et au d but du xx si cle dans des villes importantes avoisin es de terrains vocation mara ch re et fourrag re Cette pratique est encore employ e mais elle pr sente des risques sanitaires et outrepasse vite la capacit d acceptation des terrains alors que le volume des eaux us es augmente avec le niveau de vie des populations 18 Avec le d veloppement des stations d puration il tait logique d envisager de fa on identique l pan dage des boues produites La r utilisation d un d chet lev au rang de sous produit rel ve g n ralement de deux motivati
13. es boues seules des m langes labor s base de d chets v g taux particuliers sciures corces POSSIBILIT S D EMPLOIS ORIENTATIONS G N RALES L utilisation d une boue doit r pondre des imp ratifs contradictoires Dans ce domaine les int r ts les n cessit s et les contraintes des producteurs et des utilisateurs ne sont pas concordants Il n existe pas de solution passe partout et toute prospection des possibilit s doit s attacher d limiter les conditions et les contraintes locales Il existe toutefois deux orientations 1 Tout surco t d laboration doit correspondre une plus grande s curit dans l coulement des produits et si possible doit tre compens au niveau de leur vente Autrement dit une cession gracieuse ou m me co teuse au niveau de la production transport et m me pandage la charge de la collectivit peut tre envisag e uniquement dans la limite o la s curit et la r gularit des apports sont garanties et dans la mesure o les frais correspondants sont faibles et int ressent un produit peu labor 2 La r flexion du producteur doit commencer tr s en amont du probl me sp cifique des boues Ainsi la pr sence de toxiques m talliques ou autres constitue un handicap important pour la dispersion agricole des boues Un r seau unitaire non s lectif vis vis des rejets et admettant les apports de voiries plomb li la circulation automobile co
14. id r s comme des d chets polluants peuvent produire des produits nobles les composts Les Laboratoires des Ponts et Chauss es poursuivent des recherches dans divers de ces domaines qui feront l objet d un prochain article R F R ENCES BIBLIOGR A PHIQUES 1 Soct r Flygt Dessicateur de boues Nateko 5 oct 1973 21 Norme AFNOR U 44 041 Boues des ouvrages de traitement des eaux D nominations et sp cifications ao t 1975 3 Bowrizs C L int r t de la valorisation agricole des boues de station d puration L eau en Loire Bretagne 20 janv 1979 p 10 17 4 Ocer L Le compostage a robie des boues de stations d puration Le proc d BAV L eau et l Industrie 60 d c 1981 p 35 40 23
15. ion sur clarificateur Silo concentrateur stabilisation a robie Digestion ana robie forte charge avec concentration Lits de s chage Filtration Centrifugation Apport d eau t ha pour 5 t ha MS mS ha totaux 555 6 555 6 277 8 277 8 83 3 83 3 11 7 20 25 7 29 4 19 ana robie en est galement capable mais il lui est fait quatre reproches sa lenteur qui peut tre moindre que ce qui est admis si sont prises en compte comparativement les p riodes de maturation terminale des composts les odeurs qu elle peut g n rer encore qu il existe des possibilit s de les r duire notablement en stabilisant l volution des m langes son pouvoir moindre de d sinfection fait qui n est pas tellement tabli la possibilit de d veloppement de moisissures agronomiquement pr judiciable ce facteur peut tre contr l deux niveaux conduite des m langes et des volutions orientation des emplois en fonction des cultures En outre le domaine des stabilisations micro a robies reste peu tudi jusqu pr sent La fabrication de composts avait t primitivement envisag e pour la r introduction dans les sols de r sidus v g taux d origine agricole tourteaux par exemple Cette technique quoique complexe est bien au point Tr s logiquement est alors apparue la possibilit de traiter conjointement ordures et boues de stations d puration puis d incorporer d
16. ions d apport se situent en g n ral dans une gamme allant de 2 10 t ha par an pour une moyenne de l ordre de 5 t ha par an Il est pr cis d une part que les boues sont toujours carenc es en potasse d autre part qu elles constituent un engrais lent et d s quilibr tr s favorable la protection de l environnement mais n cessitant un compl ment et une correction afin de diriger la v g tation Les agriculteurs sont donc oblig s de corriger et de compl ter la fumure et le dernier aspect parmi d autres fait que beaucoup sont r ticents un apport continuel de boues au fil des ans et pr f rent des rotations tous les deux ans Un autre facteur peut inciter l pandage de boues Il s agit de l apport de mati res organiques essentiel lement carbon es qui correspond la formation d humus La demande en ce sens est fonction du type de la nature et de la structure des sols Etant donn les pratiques agricoles actuelles elle ira en s accroissant Malheureusement du fait de leur nature et de leur structure propre les boues de station d puration constituent ce point de vue un amendement m diocre moins d tre am lior es Conditionnement et utilisation des boues Le mode d emploi des boues est d pendant de la forme sous laquelle elles sont livr es c est dire de leur conditionnement pr alable Le degr d laboration du conditionnement d pend
17. ire les surfaces n cessaires et d autoriser une reprise m canis e La r cup ration de chaleur ou de gaz de digestion doit permettre une am lioration notable des produc tions sous divers aspects siccit r gularit et homog n it st rilit et facilit d utilisation Enfin certaines utilisations des boues ont t envisag es mais ont fait l objet d investigations encore tr s partielles stabilisation et engazonnement de pentes et talus Il est pourtant certain qu il existerait dans ce domaine un d bouch important accessible certains types de produits labor s base de boues de stations d puration ORIENTATIONS ET VOLUTIONS ENVISAGEABLES Pour les collectivit s locales se d faire des boues est une n cessit car cela compl te la cha ne de d pollution des eaux us es Mais c est pour elles une situation difficile car les techniques sont complexes d pendent trop des d bouch s agricoles et s accompagnent de frais importants Les orientations propres am liorer la position des collectivit s paraissent donc nettement diminuer leur d pendance et concevoir des proc d s d laboration rustiques conduisent toutefois des produits satisfaisants Parmi tous les modes de traitement envisag s le plus prometteur para t tre celui qui fait appel la fabrication de composts partir de boues m lang es des v g taux sciures copeaux feuilles etc Ainsi deux produits cons
18. l extraction des mati res solides celles v hicul es l origine par les eaux us es et celles produites au cours de leur traitement fig 1 Mais les boues retenues constituent un d chet et comme tout d chet elles sont une contrainte pour les collectivit s locales galement responsables de leur traitement fig 2 Toute fili re d puration met en uvre selon diverses combinaisons les trois actions essentielles suivantes 1 r tention physique des mati res transport es en suspension 2 transformation dans le cas le plus habituel par voie biologique de la pollution dissoute en pollution particulaire 3 r tention de la pollution particulaire ainsi produite La r tention des mati res solides transport es ou produites est relativement ais e La transformation de la pollution dissoute en pollution particulaire est plus d licate La contrainte essentielle r sulte du volume de boue extraite qui m me apr s transformation et laboration repr sente des quantit s importantes de mati res encombrantes difficiles valoriser 17 Fig 1 Sch ma de l puration Eaux us es Boues d origine Traitement de la pollution dissoute collo dale et ventuellement particulaire Rejet des eaux HASS S SEC SR So ane da a a D part de gaz Traitement des boues Min ralisation des boues Utilisation pandage ou dispersion liquide Conditionn
19. nstitue une contrainte suppl mentaire laquelle le producteur devra penser tr s t t Cette contrainte sera tr s d licate contr ler surtout tant que la r glementation ou le document qui en tient lieu 2 sera tabli en terme de concentration dans le produit et non en terme de dosage dans le sol 20 Pour les autres aspects avantages et suj tions des divers modes d utilisation doivent tre envisag s selon les types de produits concern s Utilisation en boues liquides La difficult essentielle pour l emploi des boues liquides tient l obligation d un important apport d eau Cependant certains avantages existent comme la simplicit des manipulations sous forme liquide transvasement et la facilit de dispersion pandage Mais il est vident que la question du transport limite beaucoup les possibilit s 3 Seule une petite station en Zone rurale pourra la limite couler des boues peu concentr es la condition que les agriculteurs se chargent de les enlever c est dire qu ils soient quip s en cons quence tonnes lisier par exemple et puissent les pandre sur des surfaces qui s y pr tent A concentrations plus lev es 60 g 1 MS par exemple cette solution pr sente des difficult s En effet l pandage n est pas toujours possible du fait de l tat des terres et des stades de la v g tation Les stockages apparaissent indispensables tant sur les lieux de production que sur
20. nul s fins siccit pouss e 25 45 d humidit faciles manipuler et disperser et pratiquement st riles sur le plan bact rien et botanique Ce dernier point est favorable certaines utilisations pour lesquelles les soucis d hygi ne et de s lection d esp ces sont pr pond rants Composts et terreaux Le terme compost est anglais et d signe un m lange de d bris organiques de substances calcaires et de terre constituant un amendement plus qu un engrais Originellement c est donc un terreau am lior Etabli et maintenu dans des conditions favorables un compost peut voluer rapidement par voie a robie avec homog n isation de la masse affinage de la structure et diminution de l humidit Cette volution se fait avec forte l vation de temp rature ce qui outre l abaissement de l humidit provoque une certaine d sinfection tant sur le plan bact rien que botanique En outre ces transformations ne d gagent pratique ment pas d odeur Si la phase de pr compostage est rapide il est admis que les composts jeunes doivent subir une longue p riode de maturation ult rieure pour acqu rir une qualit optimale et r guli re La stabilisation a robie n est pas la seule qui puisse amener une volution favorable des mati res carbon es dominante ligneuse et cellulosique La digestion TABLEAU II g Concentration g l Stades d laboration Siccit Phase de concentrat
21. ons apparemment contradictoires celle du producteur est de s en d barrasser au moindre co t s il n en r sulte aucune contrainte technique ou financi re l utilisateur l accepte en dehors de toute participation active celle de l utilisateur est den tirer un avantage et si cet avantage est important la situation du producteur devient favorable LES BOUES L M DES SOLS ENTS FERTILISANTS Les apports de boues sur une terre agricole pr sentent comme avantage la fertilisation et ils peuvent r duire le poste achat d engrais de l exploitation qui les re oit Le tableau I permet une valuation rapide de cette possibilit Les valeurs indiqu es sont des valeurs guides dans deux domaines o les variations soit d apports soit de concentrations sont tr s importan tes Les apports sont donn s en kg ha de mati res actives unit de fertilisation U pour une situation moyenne en grande culture c r ali re et les concentra tions exprim es par rapport la mati re s che MS des boues La chaux a t assimil e un engrais alors qu il s agit plut t d un amendement TABLEAU k Mati res actives kg ha U me 130 P205 105 K20 100 CaO variable Ces valeurs guides sont critiquables face la diversit des situations On en retiendra que pour tre valable l apport de boues doit tre de l ordre de quelques tonnes de mati re s che par hectare et par an Les variat
22. ut correspondre des obligations financi res comparables celles attach es des solutions plus labor es Utilisation des boues s ches On entend par boues s ches des boues non visiblement humides soit dans la pratique pelletables Histori quement le premier proc d utilis pour essorer les boues a t le lit de s chage fig 3 Le lit de s chage est une enceinte tanche drain e les drains tant surmont s de granularit s successives tag es La derni re est du sable g n ralement 0 4 Fig 3 Lits de s chage Beaucoup de place beaucoup de contraintes qui re oit les boues liquides Une longue pol mique s est tablie pour savoir s il convenait de couvrir les lits Nous pensons que la r humidification des boues en cours d essorage est toujours pr judiciable et nous sommes favorables une couverture haute bien ventil e Selon le proc d d puration les lits permettent tout au plus de traiter 5 7 habitants m Une station desservant 2000 habitants aura donc besoin de 400 300 m de lits Les surfaces n cessaires deviennent vite prohibitives surtout en milieu fortement urbanis En outre il est reproch au proc d une grande irr gularit de rendement selon les saisons m me en s effor ant de le r gulariser avec emploi de poly lectrolytes par exemple Enfin l enl vement des boues s ches doit pratiquement tre manuel ce qui constitue une contrainte importante
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