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Les services rendus par les espaces de nature en ville

1. Param tres climatiques Caract ristiques en ville Comparaison avec p riph rie Pollution air Condensation 10 fois plus Pollution gaz 5 25 fois plus Rayonnement solaire Rayonnement global 15 20 en moins Ultraviolet hiver 30 inf rieur Ultraviolet t 5 inf rieur Dur e ensoleillement 5 15 inf rieure Temp rature d air Moyenne annuelle 0 5 1 5 C sup rieure Moyenne jours ensoleill s 2 6 C sup rieure Vitesse de vent Moyenne annuelle 10 20 inf rieure Jours de calme 5 20 en plus Humidit relative Hiver 2 inf rieure Et 8 10 inf rieure N bulosit Couverture nuageuse 5 10 sup rieure Fog hiver 100 en plus Fog t 30 en plus Pr cipitations Total annuel 5 10 en plus Jours moins de 5mm 10 de plus Chutes de neige 5 en moins Nature en ville Alterre Bourgogne 40 70 Septembre 2010 C Le confort thermique et la v g tation La temp rature et l hygrom trie de l air d pendent de la nature de la surface urbaine On en distingue trois cat gories Les surfaces couvertes de v g tation herbe taillis qui favorisent l vapotranspiration d eau et r duisent le r chauffement de lair Cette propri t de la v g tation appel rafra chissement par vaporation est utilis e pour le confort d t Les surfaces min rales forte inertie roches sables b ton pav s macadam qui stockent la chaleur durant le
2. 65 Approche conomique de la biodiversit et des services li s aux cosyst mes Centre d Analyse strat gique MEDD Rapport du groupe de travail pr sid par Bernard Chevassus au Louis Nature en ville Alterre Bourgogne 50 70 Septembre 2010 Diff rents m thodes permettent d approcher ces valeurs d actif de la nature Nous en avons retenu quelques unes qui concernent essentiellement la valeur d usage direct ou indirect gt Maintenir les services que rend la nature engendrerait des co ts Ces co ts doivent couvrir le remplacement la restauration ou la relocalisation de ces services ce sont les co ts de reconstitution du bien o C est l exemple des co ts de restauration des friches urbaines o Sion remplace les services de la nature par des moyens artificiels le co t de ceux ci permettent d estimer les co ts vit s Ce sont les exemples des calculs de r novation des rues de Modesto ou d conomie de frais de sant Sacramento gt Les m thodes indirectes sont plus complexes mettre en uvre pour les calculs Mais elles pr sentent l int r t de mieux int grer les valeurs de non usage L appr ciation des services rendus se fait par les pr f rences r v l es o Les prix h donistes comme ceux de la valorisation immobili re proximit d un espace vert rel vent de cette m thode L estimation des d penses de jardinages ou d entretien d espaces verts peuvent aussi ter consid r s comme
3. poque de l ann e courbes mensuelles en cloche La ligne d horizon correspond l ensemble des l ments qui interceptent les rayons du soleil dans l environnement moins proche du point analys Hauteur angulaire Trajectoire du Soleil et masques proches et lointains Latitude 47 Nord 80 E 70 Heure de la matin e CEE Da DA Eee i II LE K y JK jen 40 Fr L CET ET 30 A AA ETS FC En 20 11 s TT ED Tour A aE 10 na Immeuble Horizon Maison ps 120 135 150 165 EI 195 2190 225 24 255 I es 330 Propos par Enenech 26180 F ines sur Rimandoule Azimut Compl ments p dagogiques au diagramme Alterre Bourgogne 33 La Conception bioclimatique des maisons confortables et conomiques p 57 et 126 Alterre Bourgogne Nature en ville 41 70 Septembre 2010 Cooling due to Evapotranspiration C On distingue deux grands types d effet du v g tal urbain celui des arbres et des espaces verts qui ont un r le mod rateur de l effet d lot de chaleur urbain celui des surfaces v g tales dont le r le se limite au microclimat des espaces urbains L effet des v g taux peut se subdiviser en trois grands effets gt L effet de refroidissement de l air par changes gazeux vapeur d eau Chaque gramme d eau consomme 600 Cal de l air pour s vaporer gt L effet d ombrage des espaces urbains Il varie avec la taille de l ombre port e et la taille de la
4. conomiques et culturels ainsi qu acqu rir les connaissances les valeurs les comportements et les comp tences pratiques n cessaires pour participer de fa on responsable et efficace la pr vention et la solution des probl mes de l environnement et la gestion de la qualit de l environnement D claration de Tbilissi 1977 La nature urbaine ordinaire de par sa proximit avec les citoyens est un tr s bon support d apprentissage et de sensibilisation aux enjeux de l environnement et une porte d entr e pour l cocitoyennet et le d veloppement durable a Les modes d apprentissages je respecte la nature si Francine Pellaud du LDES de l Universit de Gen ve r sume les modes d apprentissages individuels selon le sch ma ci dessous lls sont divers et expliquent pourquoi certaines m thodes p dagogiques semblent d faillantes Ce sch ma des modes d apprentissages individuels s applique aussi celui de la nature Respecter la Nature c est la comprendre et apprendre la conna tre Dans ce sens le sch ma ci dessous s applique aussi je respecte la nature si J y trouve un plus int r t Je suis concern Le plaisir du sens interpell questionn mon int r t est veill Pics Je prends appui sur Je fais des liens mes conceptions an J apprends J ancre des donn es eu ee Je me l che SI Pa Si Je trouve des aides Je me confronte je sui
5. est le cas des oiseaux qui constituent un groupe particuli rement pertinent pour illustrer les relations entre un milieu fa onn par l Homme et la biodiversit induite ou encore des papillons dont l volution de population est suivie par un r seau d observateurs citoyens avec No Conservation Mais ce peut tre aussi une esp ce repr sentative de tout un cosyst me Consid r s comme une esp ce parapluie en paysage urbain les h rissons d Europe peuvent donner selon la commune une bonne image de la circulation animale entre D finition On appelle esp ce parapluie une esp ce qui les diff rents espaces verts urbains publics ou n cessite de telles conditions d habitats et de superficie que priv s Dans le cadre d une tude paysag re leur conservation permettra la sauvegarde d une grande visant identifier les corridors cologiques de la quantit d autres esp ces rares et menac es Les meilleures P oog esp ces parapluies sont celles qui ont besoin d tendues les ville l agglom ration de Nantes a organise un plus importantes possibles et d habitats les plus vari s r seau de suivis et d observations des possibles Il est impossible de trouver une seule esp ce dont d placements nocturnes des h rissons jusqu es besoins couvrent ceux de toutes les esp ces vivant dans leur hibernation puis nouveau au printemps une communaut diversifi e Le parapluie le plus robuste et le c b ti i
6. quilibre entre installation d une biodiversit ordinaire services cosyst miques esth tisme fonction socioculturelle et pr servation de la qualit des milieux air eau sol On distingue ainsi e Les tr s petits espaces Les pieds d arbres les bords de route L enjeu de ces espaces est de limiter l intoxication du sol d jections animales sels des routes d sherbants compaction excessive de la terre et de redonner sa fonctionnalit cet espace de sol non artificialis Avec un am nagement minimum de fleurissement ou m me de flore spontan e le sol peut 4 http www inra fr la_science et _vous apprendre_experimenter questions_d_actu 2007 invasion_par_les_coccinelles_asiatiques http www notre planete info actualites actu 938 _ecureuil_gris_rouge php 4 Pr sentation la journ e nationale de formation C dis pour lus Biodiversit et nature en ville Christine Coulomb Jardins de Merlettes 29 mai 2010 Nature en ville Alterre Bourgogne 35 70 Septembre 2010 retrouver un peu de vie microbienne et recouvrer une capacit de filtration de l eau proportionnelle sa surface b n fique l arbre et au syst me sol plante Une entomofaune du sol peut s installer sur ce micro cosyst me Dans cette cat gorie on pourrait inclure les toitures v g talis es dont l enjeu essentiel est la limitation du ruissellement des eaux de pluies et le confort thermique des habitations le fleur
7. www certu fr fr _Ville_et_environnement n29 Nature_en_ville n140 Nature en ville Alterre Bourgogne 39 70 Septembre 2010 Param tres influen ant le ph nom ne d lot urbain extrait du document Lutte contre les flots de chaleur urbains r f rentiel Conception et gestion des espaces publics 2010 Grand Lyon Sont not es en rouge les interactions entre la composition urbaine l am nagement des espaces publics et les param tres influen ant les flots de chaleur A Ph nom ne Param tres microclimatique Propri t s radiatives et thermiques des mat riaux alb do G om trie des canyons urbains Exposition du relief au rayonnement solaire Exposition des canyons urbains et des fa ades au rayonne ment solaire Absence d ombrage Pollution atmosph rique R tention de la chaleur Topographie G om trie des canyons urbains Rugosit du tissu urbain Perturbation de la dynamique des masses d air Imperm abilit des surfaces Raret des masses d eau Raret de la v g tation R duction de l vapotranspiration Chaleur mise par les transports Chaleur mise par les b timents hors industrie Chaleur mise par l industrie Chaleur mise par le m tabolisme humain mission de chaleur par les activit s anthropiques Comparaison des param tres climatiques entre la ville et sa p riph rie source J L Izard
8. n 2 d cembre 2009 4 Slabbekoorn et Ardie den Boer Visser de l Universit de Leiden Pays Bas ont t publi es dans le num ro du 5 d cembre 2006 de la revue Current Biology www current biology com Nature en ville Alterre Bourgogne 34 70 Septembre 2010 f Cas particulier des esp ces invasives Lorsqu on introduit une esp ce v g tale ou animale son adaptation au nouveau milieu est toujours impr visible De tout temps l Homme a transport introduit ou cultiv de nombreuses plantes et animaux exotiques Mais parfois ces esp ces introduites s adaptent trop bien et perturbent l quilibre cologique la renou e du Japon la tortue de Floride le lapin en Australie ou induisent des probl mes de sant publique lambroisie ou d conomie les parasites de cultures Elles sont qualifi es d invasives quand elles se d veloppent sur la niche cologique d une autre esp ce autochtone en la supprimant progres sivement On peut citer le cas r cent des coccinelles asiatiques qui concurrencent les coccinelles sept points ou de l cureuil gris Invasion de coccinelles asiatiques introduite tr s localement en Europe pour la lutte biologique cette esp ce facile produire en conditions industrielles s est particuli rement bien adapt e Elle peut s attaquer d autres insectes que les pucerons des psylles des cochenilles mais aussi des larves d autres coccinelles ainsi qu aux fruits
9. permettant ainsi d conomiser pr s de 50 du co t d puration des eaux Pour les eaux souterraines ce r le purateur n existe pas ou tr s peu Les diff rences de localisation entre pr l vement des eaux et rejet ainsi que les am nagements r alis s pour capter les eaux contribuent aussi perturber les milieux aquatiques La ville exerce de multiple pression sur les milieux aquatiques exemple de l Ouche Dijon T moignage Bernard FROCHOT Soci t des Sciences Naturelles de Bourgogne L Ouche t moigne des pressions multiples qu exercent les activit s humaines de l agglom ration de Dijon et au del l origine c est une rivi re truite class e en 1 cat gorie des salmonid s dominants aux eaux claires courantes et froides Aujourd hui ses qualit s sont alt r es dans les trois dimensions essentielles qui caract risent tout cours d eau quantit d eau qualit d eau tat du lit Le d bit c est dire la quantit d eau qui circule est aujourd hui affaibli par le canal de Bourgogne et par les pompages importants r alis s par les collectivit s dans la nappe ou les sources Le canal restitue par endroits de l eau l Ouche mais de mani re tr s al atoire et brutale lors des vidanges en d saccord avec les cycles saisonniers et avec des inconv nients sur sa qualit Les d versements du canal am nent de l eau chaude d grad e et souvent vaseuse L puration de la plup
10. ph nom nes la limitation du transfert quantitatif des eaux vers le milieu gr ce l absorption par les racines et la r tention dans les v g taux et l puration par les v g taux appel e phytorem diation voir p 48 Les co ts d assainissement des eaux r siduaires urbaines Selon une tude publi e en juin 2005 par le Syndicat professionnel des entreprises de services d eau et d assainissement SPDE le service d assainissement repr sente un montant annuel de 5 48 milliards d euros En Bourgogne la part assainissement repr sente 49 du prix du m en 2006 contre seulement 46 en 1996 En 10 ans la part assainissement a augment beaucoup plus vite que la part eau avec 38 contre 27 Cette tendance l augmentation devrait se poursuivre au cours des prochaines ann es 31 l eau dans son environnement rural Jacques Bordet ed Johanet Fe Exemple des jardins filtrants de la soci t Phytorestore http www phytorestore com eau htmil Nature en ville Alterre Bourgogne 28 70 Septembre 2010 e Conclusion la nature en ville un r le important de r gulation pour l eau En pr levant de l eau pour ses usages et en la rejetant dans le milieu apr s puration la ville exerce une pression sur le cycle de leau Elle perturbe le rythme des coulements de l eau il y a d placement g ographique car la ville ne restitue pas l eau qu elle pr l ve l o elle la puise souvent d une nap
11. res contrairement d autres comme le grand rhinolophe dont les effectifs n ont cess de diminuer depuis 30 ans Les pipistrelles sont insectivores comme toutes les chauves souris europ ennes rappelle Josselin Boireau La nuit les lampadaires attirent les insectes et ces derni res n ont plus qu se servir Par contre le grand rhinolophe une autre esp ce pr sente en Bretagne ne chasse que dans l obscurit la plus totale Il est donc priv d une partie de son alimentation Les scientifiques estiment aujourd hui que cette comp tition intersp cifique pour la nourriture pourrait porter pr judice terme certaines esp ces qui n en avaient vraiment pas besoin Un autre type de bouleversement est celui du renouvellement trop rapide des arbres ainsi en 1996 une tude montrait que pr s de 50 des renouvellements d arbres effectu s au cours de l ann e sur le territoire du Grand Lyon concernaient des sujets g s de moins de 30 ans alors que seuls 10 des arbres renouvel s taient centenaires 33 La Pollution lumineuse Arnaud Zufferey et Immacolata Febbraro 2005 www espace sciences org Analyse de Marc Th ry Mus um national d histoire naturelle partir de 1100 r f rences scientifiques tude r alis e pour le guide de l Association fran aise de l clairage AFE Les nuisances dues la lumi re 35 Les Sols urbains supports de la nature dans la ville dossier Sols en m
12. 8 m du sol sur le passage de 70 000 voyageurs quotidiens il forme une surface v g tale de 14 x 5 m compos e de plus de 3 000 plantes de 31 esp ces v g tales diff rentes Parmi ces plantes l il averti distinguera l araign e chlorophytum comosum qui absorbe le monoxyde de carbone le formald hide le tolu ne et le xyl ne le lierre hedera helix pour absorber le formald hyde le benz ne et le xyl ne ou encore le philodendron philodendron scandens contre le formald hyde et le trichlor thyl ne Pascal Farcy Photo SNCF Yolande Freyer Install 8 m du sol pour viter les d gradations ce mur v g tal d polluant p se pr s de 18 tonnes Les capacit s d puration de l air par les plantes ont t mises en vidence dans les ann es 1980 R alis s pour le compte de la NASA les premiers travaux scientifiques avaient pour objectif la purification de l air des engins spatiaux navettes et stations orbitales Dans le cas pr sent le principe de d pollution met en uvre deux pompes qui dirigent l air de la gare vers le mur v g tal Les particules polluantes se fixent alors dans la terre laquelle joue un r le de stockage de filtration et de transformation via l activit des micro organismes pr sents simultan ment l action assainissante du feuillage et des racines Exp rimental ce mur doit faire la preuve de son s efficacit cette fin des mesures de qualit de l air ont t r alis es avant
13. J L Izard insiste aussi sur le r le important de l ge et de l tat sanitaire de l arbre en ville sur son d veloppement et sa capacit fournir de l ombre Un arbre en bonne sant plant dans de bonnes conditions participera d autant mieux au confort thermique urbain Il rappelle qu un arbre isol surtout quand il est jeune est en situation d favorable flux radiatifs solaires et thermiques accrus air plus chaud par convection naturelle si la surface est min rale et absorbante ce qui est souvent le cas en ville Tous ces facteurs augmentent le stress thermique de l arbre et diminuent l vapotranspiration par fermeture des stomates augmentant donc encore plus la temp rature de son feuillage Lorsque l arbre d alignement est adulte et qu il forme avec ses voisins une vo te v g tale continue canop e les perturbations sont moindres et l vapotranspiration peut ainsi se produire 58 http www futura sciences com fr definition t univers 1 d albedo_1023 57 Lutte contre les lots de chaleur urbains r f rentiel Conception et gestion des espaces publics 2010 Grand Lyon Nature en ville Alterre Bourgogne 43 70 Septembre 2010 e R le des pelouses Les pelouses pr sentent un int r t thermique certain En effet deux ph nom nes favorables se conjuguent lors d un ensoleillement pour une pelouse humide l alb do et le rafra chissement localis par convection due l vapotranspiratio
14. aux concentrations croissantes de m taux dans les sols S questration Di o Plante D jon A Hyperaccumulation Phyto Stabilisation Accumulation Indication Exclusion gt Sol d apr s Baker 1981 Les changes sol racine XVII MS Entretiens Jacques Cartier Qu bec Ces plantes poussent naturellement l tat sauvage dans les zones qui rencontrent des affleurements enrichis en min raux cadmium plomb zinc Le traitement de la biomasse ayant accumul ces polluants doit tre effectu de fa on ad quate i Les Pesticides au quotidien Les Sols un r le purateur int ressant Rapports techniques Alterre Bourgogne septembre 2009 63 Pollution des sols et qualit des eaux et des r coltes Jean Louis Morel Laboratoire Sols et Environnement INPL INRA XVII Entretiens Jacques Cartier Qu bec Nature en ville Alterre Bourgogne 48 70 Septembre 2010 La phytorem diation s applique deux grandes cat gories de polluants gt les polluants organiques hydrocarbures lourds huiles p trole pesticides Les recherches sont en cours pour mieux comprendre et conna tre les ph nom nes biologiques gt les polluants min raux plomb cadmium zinc arsenic Les m canismes de phytorem diation Exemple d accumulation d un l ment le Source L Eau la maison mode d emploi cologique cadmium par les v g taux S Cabrit Leclerc source J L Morel IN
15. canop e gt L effet sur les coulements de lair dans les espaces urbains qui explique en partie les diff rences de temp ratures constat es entre rues et espaces d gag s La rugosit des surfaces v g tales limite galement la fluidit de l air et a un effet brise vent Effet de refroidissement par vapotranspiration en fonction du taux de maxima x surfaces vapotranspirantes dans la ville d apr s Oke 4 3 Le refroidissement d l vapotranspiration cro t jusqu 6 avec le taux 2 de surfaces vapotranspirantes c est dire vertes de l ensemble de la 1 x A 0 ville Les premiers 20 30 de ces surfaces sont les plus efficaces 3 ag L effet de refroidissement est plus marqu sur les temp ratures maximales 2 minima 1 0 que sur les minimales c est dire en p riode diurne 2 o o tn i L effet de refroidissement des parcs urbains est d autant plus important que le Percent Surface Area parc est grand Evapotranspiring Jean Louis IZARD a analys de fa on d taill e les effets du v g tal arbres pelouses treilles lierre sur le confort thermique des villes Nous reprenons ici les principaux enseignements d R le des arbres Le r le de l arbre urbain a t tudi par E Linacre Il a class ses divers effets selon les chelles o il est utilis Effets des arbres urbains selon l chelle de mise en uvre dans une ville d passant le million d habit
16. concernent les v g taux d ext rieur et les produits de jardin Le secteur du paysage est lui aussi en expansion Il p se aujourd hui quelques 4 milliards d euros de chiffre d affaires et a augment d un quart en cinq ans Les municipalit s allouent en moyenne 4 5 de leur budget aux espaces verts soit pr s de la moiti de leurs d penses pour l environnement Les d penses d entretien et d am nagement des espaces verts sont estim es 3 5 milliards d euros et sont tr s peu support es par les structures intercommunales 65 000 agents des collectivit s sont affect s ce service Les besoins en formation sur les nouvelles techniques gestion diff renci e z ro phyto choix d esp ces autochtones est actuellement important b L valuation indirecte par les prix h donistes proximit d espace vert et plus value immobili re Pendant longtemps consid r e comme un crit re accessoire dans les choix r sidentiels la qualit de l environnement s affirme aujourd hui dans les enqu tes d opinion La proximit des espaces verts semble attractive pour les choix r sidentiels et se traduit par une valorisation de l immobilier Pour chiffrer cette am nit les chercheurs de l UMR GRANEM d Angers ont r alis une tude des prix h donistes ils ont estim la diff rence de valeur entre transactions immobili res proximit d espaces verts ou non Certains enseignements s en d gagent e La proximit d un
17. des teneurs en ammonium faibles et compatibles avec l usine de production d eau potable USINE TAPE 1 Pompage de l eau d infiltration charg e en fer et en ammonium source Lyonnaise des eaux t Le sol un milieu complexe au pouvoir purateur limit JP Camuzard ENGREF Paris Nature en ville Alterre Bourgogne 49 70 Septembre 2010 2 3 L conomie de la nature en ville premi re approche La nature en ville espaces verts jardins publics et priv s est une conomie en soi avec ses fili res de production et de services production de plants de terreau ou de fertilisants organiques ou non de produits phytosanitaires ou d entretien services d am nagement d entretien de conception architecturale etc En dehors de cette conomie de march lorsqu on voque l aspect conomique de la nature on parle plus largement des am nit s En effet la pr sence de la nature offre directement ou indirectement agr ment et plaisir gratuit Le jardinier calcule rarement le prix de revient de ses produits l gumes et fleurs et siil le fait il int gre rarement toute les donn es conomiques amortissement du mat riel co ts du foncier par exemple Les plantations et leur entretien dans les espaces collectifs ou privatifs ont un co t conomique support par la collectivit l entreprise ou la copropri t Peu de donn es existent pour chiffrer leur contrepartie en mati re de b n fices pour
18. espace vert a un effet positif sur le choix r sidentiel un rapprochement de 100 m tres conduit a une augmentation de 1 4 du prix moyen de vente e Une augmentation de 10 de la densit d espaces verts dans un rayon de 1 000 m autour de l appartement conduit une hausse du prix de1 6 e La pr f rence se porte sur les espaces verts de petite densit ce qui confirme les r sultats de l enqu te lyonnaise sur l importance des squares de proximit les zones denses en espaces verts de plus petite superficie sont plus attractives que les zones o le nombre d espaces verts est plus faible mais de taille plus importante e La diversit du paysage dans un rayon de 100 m tres autour de l appartement conduit une hausse du prix de vente 68 Facteurs environnementaux de proximit et choix r sidentiels Sandrine Gueymard rappel de l enqu te Le moniteur TNS Sofres 2003 5 La Capitalisation immobili re des espaces verts dans la ville d Angers une approche h doniste Johanna Choumert Muriel Travers 2005 Nature en ville Alterre Bourgogne 53 70 Septembre 2010 Ces observations sont confirm es par Jean Cavailh s dans le p riurbain dijonnais L tude ne porte plus sur le prix des appartements mais sur des maisons du p riurbain dans un p rim tre de 30 km autour de Dijon L analyse porte sur le prix h doniste de la vue d un paysage e C est la proximit directe qui a un prix l volution des
19. esth tique et agr ment de proximit Il est aussi de profiter du complexe sol plantes pour absorber les eaux de pluies et ventuellement absorber les polluants de lair Le paillage du sol limitera l invasion d herbes ind sirables et donc l emploi de pesticides et favorisera la p n tration et la r tention de l eau dans le sol Un choix d esp ces compatibles avec les conditions du milieu fort rayonnement solaire par les fa ades min rales arrosage par l eau de pluie sol exposition permettra de limiter les interventions humaines et donc le co t d entretien La vari t des formes des volumes des esp ces de v g taux favorisera la biodiversit en offrant des abris pour diff rentes esp ces animales Les strates v g tales jouent un r le important dans l accueil de la faune e Les espaces verts urbains d immeubles ou d entreprise Plus les espaces verts et parcs sont grands plus il y a de micro ou m so cosyst mes qui coexistent La taille du parc permet toutefois d offrir des conditions de vie une certaine faune petits rongeurs oiseaux qui y trouvent abri et nourriture L enjeu est de favoriser la diversit des esp ces et des habitats en laissant quelques tas de bois mort des arbres creux en faisant un fauchage tardif sur certaines parties etc Les enjeux concernent tous les services socioculturel qualit de l air de l eau des sols de la diversit biologique Plus largement se pose la questio
20. et les collectivit s La pollution chronique l AMPA appara t durablement dans de nombreux cas La FREDON consid re que la r duction des quantit s appliqu es et l am lioration des conditions d utilisation du glyphosate sont une priorit Le diuron interdit depuis fin 2008 pour tout usage est une mol cule r manente La forte fr quence de sa quantification s expliquerait par les contaminations fortement li es au d sherbage urbain voiries espaces collectifs La perturbation sur les coulements d eau r sulte de l artificialisation des sols et de l imperm abilisation des surfaces Les milieux naturels sont alt r s ainsi que leur fonctionnement tant au niveau de la zone d extension de la ville qu au del en aval L imperm abilisation condamne de grandes surfaces de sol ne plus pouvoir absorber et stocker une partie des eaux de pluies L eau ne peut plus s infiltrer naturellement dans le sol et l alimentation des nappes souterraines diminue Les eaux de pluie ruissellent en surface se chargent au passage des polluants atmosph riques et des Nature en ville Alterre Bourgogne 25 70 Septembre 2010 salissures des trottoirs et s coulent en abondance parfois dans les cours d eau en aval En cas d orage les rejets urbains constituent une source majeure de pollution des cours d eau Les ruissellements urbains jouent le r le d acc l rateur de crue Les sols artificialis s n tant plus des zones tampon d
21. fait que les p riurbains restent plus volontiers chez eux le week end et pendant les vacances que les urbains intramuros alors qu ils ont plus de frais de d placement en semaine Aussi les habitants du p riurbain se d placent beaucoup moins en dehors des trajets contraints moins de d placements de loisirs de d parts en week end ou de vacances Au final le bilan des d placements notamment en termes d mission de gaz effet de serre est controvers comme le rappelle Jean Cavailh s d Le co t de la qualit du cadre de vie valuation indirecte des pr f rences Globalement le consentement payer CAP pour la proximit d un espace vert s exprime par la valorisation des logements proximit prix h doniste Il existe d autres formes de paiement comme la taxe d habitation 70 Le Prix des paysages p riurbains Jean Cavailh s 2007 71 Le Prix des paysages p riurbains Jean Cavailh s conomie rurale n 297 298 2007 72 Jean Cavailh s conf rence mobilit 2009 Alterre Bourgogne Nature en ville Alterre Bourgogne 54 70 Septembre 2010 L valuation contingente permet d estimer le prix que les citoyens sont pr ts payer pour b n ficier des services r cr atifs valeur d usage et esth tiques valeur de non usage d un espace vert ou d un paysage par exemple Une tude a t men e sur le parc Balzac d Angers Le chiffrage a port sur le consentement payer CA
22. la ville ce titre la faune et la flore hors flore ornementale peuvent tre qualifi es d ordinaires Ces milieux sont plus ou moins favorables aux esp ces gt Certaines esp ces tol rent les conditions d artificialisation de la ville ce sont les esp ces dites ubiquistes qu on retrouve ais ment dans les jardins et espaces verts La pollution urbaine agit sur leurs populations ainsi que la dimension des espaces qui leurs sont laiss s Le bruit la lumi re artificielle perturbent galement le d veloppement des esp ces bien que certaines s y adaptent Il y a un gradient de biodiversit en fonction de la surface des espaces verts La fragmentation plus ou moins prononc e des habitats joue un r le important pour le maintien de ces esp ces gt D autres ne peuvent pas se maintenir ou s installer ce sont les esp ces sensibles la pollution ambiante ou dont l habitat n est pas compatible avec les activit s urbaines ou encore dont les exigences de milieu sont restrictives gt Mais il existe aussi des esp ces qui trouvent dans le milieu urbain des conditions favorables pour se nourrir s abriter vivre ce sont les esp ces rupestres qui utilisent le b ti les esp ces commensales qui se sont adapt es aux conditions de la ville ou celles qui se d veloppent gr ce la chaleur de la ville Ce sont aussi les esp ces sauvages qui trouvent leur abri et leur nourriture dans les maisons les entrep ts les gouts E
23. les citoyens ou pour la ville elle m me C est cette gratuit qu on cherche estimer Devant le prix du m du foncier urbain et la pression en demande immobili re il n est pas toujours facile pour une collectivit d opter pour l am nagement d un espace vert ayant d autre objet que l embellissement des immeubles 2 3 1 Comment estimer la valeur des biens et services rendus par la nature en ville L estimation d un bien se fait soit par la valeur qui lui est attribu e soit travers les co ts g n r s pour le produire Diff rentes m thodes existent pour tenter de donner une valeur aux biens et services offerts par la biodiversit La classification par les valeurs d usage et de non usage est souvent utilis e Elle fait r f rence aux valeurs anthropocentr es analyse d velopp e par Turner et al 2003 S agissant de la nature urbaine cette approche garde toute sa pertinence du fait du caract re ind niablement anthropocentr de la Ville La nature en ville a une valeur d usage direct sport d tente ou indirect services de r gulation p dagogie Une autre valeur peut lui tre attribu e davantage patrimoniale appel e de non usage Sch ma des valeurs des services cosyst miques Valeur conomique total LP Prestations Avantages Usage Conservation pour les Valeur plac e sur directement fonctionnels potentiel futur g n rations futures le non usage consommables Tangibilit
24. sans leur restituer ce qu il leur prend et plus la durabilit de l un et des autres est compromise Pour Caroline Rondel au del de l id e de Nature en Ville le concept d cosyst me urbain permet d affirmer que la ville est bien un cosyst me mais un cosyst me tr s ouvert enti rement tributaire de l ext rieur pour toutes ses consommations d nergie et de mati re Il est donc la fois tr s fragile et fragilisateur de la biosph re dans son ensemble La nature urbaine contribue la pr servation de l environnement en limitant bien que modestement l effet fragilisateur des villes sur la biosph re La ville dans son ensemble est un cosyst me beaucoup trop ouvert pour tre consid r comme tel Elle offre toutefois des conditions particuli res de milieu pour les v g taux et animaux e C est un milieu avant tout rupestre car min ral et vertical e Les conditions climatiques diff rent l g rement mais significativement de la campagne voisine avec des temp ratures plus lev es en moyenne e Elle offre une alimentation disponible et abondante les abris et refuges arbustifs sont diss min s par taches dans les squares jardins espaces verts et parcs Ces caract ristiques de milieu op rent une s lection parmi les esp ces certaines s adaptent d autres ne peuvent y vivre Nature en ville Alterre Bourgogne 37 70 Septembre 2010 2 2 3 Lutte contre la pollution atmosph rique et le r chauff
25. son installation et seront compar es de nouvelles valuations dans un an Si le test s av re concluant il est vraisemblable que des r alisations semblables voient le jour dans d autres espaces ferroviaires confin s i ALLL gt a b Les lots de chaleur en ville Des mesures r centes t 2009 dans la ville de Rotterdam montrent que la temp rature nocturne de la Profil d un flot de chaleur urbain ville est plus chaude de 7 que la campagne 7 avoisinante Dans la journ e la ville est plus chaude de 2 mais la temp rature dans un de ses parcs avait un cart de 4 4 C avec la zone urbaine Ces mesures confirment les observations du CERTU qui estime que les carts de temp ratures entre un parc urbain et ses r Ka a BRU MR environs vont de 1 7 La diff rence la plus Rura importante est obtenue aux abords de grands parcs Polarit Centreville Parc arbor s et baign s par une rivi re Suee SUTA On appelle lot de chaleur l effet modificateur des conditions climatiques de la ville par rapport aux zones qui l entourent Ces modifications sont chiffr es dans le tableau suivant d apr s M Horbert 16 pour l Europe du Nord 1978 5 Les Plantes indicatrices de pollution suivi des lichens Paris communication de Fr d ric Pelletier Ville de Paris Journ e Jardins environnement et sant 4 f vrier 2010 SNHF 51 http www notre planete info actualites 2 http
26. sont att nu s l eau qui circule dans le sol est en partie purifi e le sol participe aux changes gazeux Mais ces fonctions sont peu pr sentes en ville car un large pourcentage des sols urbains et suburbains n a aucun ou peu de contact avec l atmosph re la surface du sol est scell e par des b timents ou des rev tements divers les changes gazeux la circulation de l eau les cycles biochimiques et g ochimiques sont fortement perturb s et l action des micro organismes n est pas utilis e voire leur survie est engag e Les sols des villes mat riaux ou support avant tout subissent d importantes compaction par les engins puissants de travaux publics puis par l action du b ti ou du roulement motoris Leurs 58 Sols urbains et suburbains Nature gestion et risques pour la sant humaine Jean Louis Morel 1 Christian de Kimpe Nature en ville Alterre Bourgogne 45 70 Septembre 2010 propri t s physiques voluent irr m diablement compaction imperm abilisation les taux de pollution et les dynamiques biologiques ne sont pas ma tris s Planter en ville c est encore bien souvent creuser et remplir une fosse de plantation la partie fertile du sol urbain se limite une fosse de plantation dans un environnement inconnu et remplie d une terre al atoire souvent import e Les cons quences ne tardent pas se faire sentir checs la reprise d veloppement insuffisant de la v g tation mor
27. t l t d plus complet est donc constitu d un ensemble d esp ces CS OOSQIY AUONS SON COMmpIEIeeLS parces ayant des besoins en habitats diff rents et compl mentaires analyses toxicologiques des animaux retrouv s Une esp ce parapluie est une esp ce dont le domaine vital morts permettant ainsi d valuer les dangers est assez large pour que sa protection assure celle des autres auxquels le h risson est expos en ville Les esp ces appartenant la m me communaut habitants sont par ailleurs invit s participer cette tude Pour encourager ces observations b n voles la Ville proposera des animations p dagogiques Le h risson est un bon indicateur tr s p dagogique des liaisons dans les cosyst mes anthropiques simplifi s 3 http www appanpc fr Pages article php art 85 4 http www cannes aeroport fr environnement air htm Analyse fournie par Patrice Notteghem dans Les Oiseaux des villes dans la Communaut Creusot Montceau Conservatoire des Sites Naturels Bourguignons Territoires naturels de Bourgogne n 2 d cembre 200 9 4 http www noeconservation org index2 php goto contenu amp rub 128 amp srub 31 amp ssrub 31 Nature en ville Alterre Bourgogne 33 70 Septembre 2010 Un recensement citoyen des esp ces exemple des Op rations Papillons et Jardins et Escargot lanc es par No Conservation Avec 165 000 esp ces d crites les papillons repr sentent environ 10 des esp ce
28. un arbre pendant une journ e en fonction de la p riode de l ann e Le second permet la r ponse la question Quel est le taux d ombrage obtenu dans les zones sous influence de l ombre de la canop e Alb do et lot de chaleur L alb do du syst me Terre Atmosph re est la fraction de l nergie solaire qui est r fl chie vers Hi rarchisation des l ments influant sur l augmentation des lots de chaleur l espace Sa valeur est comprise entre 0 et 1 Plus une surface est r fl chissante plus son alb do est lev L alb do des surfaces min rales de la ville participe l augmentation du rayonnement solaire net et donc favorise l effet lot de chaleur L alb do des villes europ ennes est de 0 15 0 30 Une augmentation de l alb do de 0 20 0 45 permettrait de r duire la temp rature jusqu 4 les apr s midi d t C est le principal facteur influen ant le 3 Itrans chaleur mise par z m s les transports motoris s ph nom ne d lot de chaleur urbain Dans le Ni es diagramme ci dessous les l ments qui ont la valeur de 1 ont l influence la plus forte et 3 la moins forte L eau a un rang nul car une surface en eau provoque sa verticale un lot d intensit nulle Alb do m m Aspect Ratio profondeur du canyon urbain Orientation des rues Surface imperm able Surface v g talis e source Le Grand Lyon
29. vocations multiples comme les terrains de sport ou les parcs Les toitures v g talis es contribuent aussi ce stockage temporaire et ralentir L enherbement partiel des surfaces artificialis es contribue aussi capter une partie des eaux de pluies et la filtrer Des techniques existent qui consistent allonger le temps de parcours de l eau et donc diminuer les d bits retenir l eau et favoriser son infiltration dans le sol Ce seront par exemple des trottoirs ou parkings enherb s avec des dalles alv ol es les bords de rivi re ou de fleuve am nag s naturellement les noues ou foss s enherb s pente douce et large Les micro am nagements jouent aussi un r le positif bien que modeste avec les toitures v g talis es les r cup rateurs d eau des toitures les chauss es poreuses Note L Ouche diagnostic et propositions co r dig e par Georges BERT et Bernard FROCHOT membres de la Soci t des Sciences Naturelles de Bourgogne 30 g L Eau la maison mode d emploi cologique S Cabrit Leclerc p 125 Nature en ville Alterre Bourgogne 27 70 Septembre 2010 V g taux et sols conjuguent leurs r les aussi bien dans l absorption et la r tention de l eau que dans son puration les v g taux absorbent l eau avec les racines et retiennent une partie de l eau pour leur d veloppement les sols l image d une ponge absorbent et filtrent une quantit important
30. 010 2 2 2 Pr servation de la biodiversit Pour construire ses b timents ou ses infrastructures la ville d truit directement le milieu naturel sur lequel elle s implante arrachage d arbres bouleversement des sols puis artificialisation Les routes et voies de communication fragmentent l espace naturel les cosyst mes proches se r duisent Elle reconstruit une autre nature notamment par le biais des espaces verts et des jardins de nouvelles esp ces sont introduites volontairement et involontairement Si des esp ces v g tales ou animales sont mises en danger en milieu urbain d autres tol rent ce milieu s y adaptent ou m me le colonisent Qui dit adaptation dit ventuellement changement et donc volution Il faut bien se rendre compte que l enjeu de la biodiversit n est pas tellement de garder la biodiversit dans un tat fig mais c est la garder de telle sorte qu elle offre le maximum de possibilit s de changement C est un peu paradoxal mais c est fondamental en r alit Patrick Blandin pr sident d honneur de l UICN a Le milieu urbain perturbe le fonctionnement biologique En ville les perturbations sur la biologie des plantes et des animaux sont volontaires ou induites comme l usage de pesticides pour l entretien des espaces verts et jardins l emploi de biocides divers au quotidien la pollution de lair ou encore les accidents de circulation D autres sources de pollution sont peu soup onn es comm
31. 2 Les services rendus par les espaces de nature des villes Les am nit s qu offre la nature en ville sont fonction du regard qu on lui porte le citoyen per oit la nature proche en fonction de ses propres besoins ou de ses craintes l environnementaliste s int resse ses fonctions biologiques et cosyst miques l am nageur cherche l utiliser comme l ment structurant l espace ou comme infrastructure naturelle La nature en ville dispense des am nit s au citadin Elle am liore son cadre de vie lui procure des lieux de promenade de pratiques sportives de plein air un refuge contre le bruit le stress la pollution et la possibilit de cultiver un jardin familial Elle remplit une fonction ducative en sensibilisant les enfants et les adultes la vie sauvage Ces services d agr ment pr sentent une contrepartie conomique qui ne peut tre n glig e en tant que contribuant l attractivit de la ville sa valorisation touristique Les co ts de plantation d entretien peuvent tre estim s mais les b n fices et am nit s sont difficilement chiffrables L analyse par les services rendus permet de pr ciser les am nit s pour chacun des publics C est l approche que nous avons retenu pour r pondre la question La nature en ville contribue t elle la pr servation de l environnement Cela suppose peut tre d aborder la question sous une forme plus restrictive En quoi elle att nue ou elle r pa
32. Il faudrait galement que les urbanistes et promoteurs prennent en compte dans les am nagements ce traitement sp cifique en pi geant la source ces pollutions par la mise en place de noues par exemple ou de bassin v g talis s qui peuvent galement servir l agr ment Il ne faut pas uniquement penser au tout tuyau gt Les rejets des stations d puration des collectivit s participent de fa on significative la pollution des cours d eau Selon l IFEN 2006 ils contribuent environ au cinqui me de la charge azot e et la moiti de la charge phosphor e v hicul es par les fleuves fran ais Les syst mes d assainissement sont l origine de la moiti des contaminations microbiologiques recens es dans les eaux superficielles On d couvre r guli rement la pr sence dans les eaux des substances de synth se appel es pour certaines micropolluants mergents provenant aussi bien des rejets des stations d puration des agglom rations substances m dicamenteuses substances cosm tiques etc que des rejets industriels PBDE compos s brom s dioxines phtalates etc Ces substances sont tr s peu mesur es et r glement es dans les eaux continentales Leur comportement dans l eau et leur cotoxicit sont tr s mal connus gt Il est rappel que d autres types de pollutions existent comme celles des d charges non conformes Les jus charg s des polluants percolent dans le milieu De fa on g n ra
33. P sur deux secteurs du parc l un fleuri qui correspond une recherche de cadre de vie balade consid rations esth tiques lecture l autre arbor qui met en avant les pr f rences d usage pique nique sortie avec les enfants sport Le suppl ment de taxe d habitation que les habitants sont pr ts payer avoisine 1 50 en moyenne Les CAP les plus lev s concernent les sorties pour pique nique et les promenades entre amis ou en famille Les usages sportifs font l objet d un CAP relativement faible 0 80 Des carts importants entourent ces moyennes Les facteurs personnels comme l ancrage communal les repr sentations qu un individu a de la nature et l usage des espaces verts influent sur les choix r sidentiels et les CAP selon Sandrine Gueymard e Les individus d origine rurale privil gient le retour un habitat proximit de la nature e Les individus mettant en avant un agr ment d usage promenade d tente prennent davantage en consid ration le crit re proximit d un espace vert dans leur choix r sidentiel e l inverse ceux manifestant un agr ment dans leur non usage calme vue verdure n ont pas pris ce crit re en consid ration dans leur choix e La fr quentation de l espace vert est d autant plus r guli re et plus fr quente que l habitat est proche 2 3 4 Conclusion les valeurs de la nature en ville Il est difficile d estimer la valeur des services rendus par l
34. RA Nancy Les m canismes de la phytorem diation 4 PHYTOVOLATISATION C z Fe 7 R ponse de diff rentes esp ces v g tales au Cd dans le sol 3 PHYTOEXTRACTION Tabac 1 PHYTOSTABILISATION XVIT mes Entretiens Jacques Cartier Qu bec La restauration d un sol est plus ou moins rapide selon les types de sols consid r s et leur degr d activit biologique La r silience du syst me sol serait li e son niveau fonctionnel notamment au plan de l activit des micro organismes Il existerait un seuil de r silience au del duquel le sol change irr versiblement d tat Une bonne structure du sol assure un bon quilibre entre mati re min rale eau et air C est cet quilibre qui permet la biodiversit des organismes du sol et une vie v g tale Retrouver une bonne structure pour ces sols fortement anthropis s n cessite du temps pour que les v g taux les arbres le plus fr quemment reconstituent progressivement les propri t s physiques du sol notre connaissance il n y a pas d actions porteuses de cet enjeu Une puration naturelle gr ce au sol TAPE 2 R alimentation articifielle de l tang du Gallardon r acteur de nitrification d nitrification La g ofiltration utilise les pouvoirs filtrants du sol pour liminer les polluants en amont des usines de potabilisation d eau Extrait Environnement Magazine n4687 mai 2010 TAPE 3 Pompage de l eau d infiltration avec
35. a nature en ville Celle ci a une valeur d usage direct sport d tente production de l gumes et de fleurs et indirect r gulation thermique ou hydrique d pollution agr ment p dagogie Une autre valeur peut lui tre attribu e davantage patrimoniale pour les g n rations futures appel e valeur de non usage Plusieurs m thodes existent pour en faire l estimation bien qu encore peu pratiqu es Une valuation des services rendus par la nature en ville contribuerait compl ter les prises de d cision 78 valuation contingente d am nit s paysag res li es un espace vert urbain Une application au cas du parc Balzac de la ville d Angers W Oueslati N Madariaga J Salani GRANEM Angers 2008 74 Facteurs environnementaux de proximit et choix r sidentiels Sandrine Gueymard Institut d Urbanisme de Paris 2006 Nature en ville Alterre Bourgogne 55 70 Septembre 2010 2 4 Conclusions Le milieu urbain est un milieu hautement artificialis qui concentre une grande partie de l activit humaine Les fonctionnalit s de la nature permettent de concilier agr ment de vie et limitation des pollutions les arbres pour filtrer l air et faire de l ombre les am nagements d abris pour les oiseaux pour limiter les pullulations d insectes ou de rongeurs l engazonnement d all es ou de toitures v g talis es pour absorber l eau et pour apporter du confort thermique La nature urbaine
36. a un r le de r gulation et att nue les pressions exerc es par la ville Toutefois pour utiliser au mieux les fonctions cosyst miques de la nature il convient de ne pas aggraver les pressions lors de l entretien des espaces de nature emploi de pesticides pour l entretien notamment Les services apport s peuvent se r sumer dans le sch ma ci dessous Service cosyst mique ENJEUX Pression exerc e par le milieu gt 7 urbain sur l environnement lt Service apport par la r nature elle agit sur Social change savoir faire lien Climat social quartiers Insertion support uclimat local et p dagogique Bien tre fra cheur estivale Densit lots de chaleur ghettoisation Sant d tente isolement loisirs sportifs Perte de De rep res sur la Relation avec Pollution gA nature la nature Air atmosph rique D gradation des poussi res des polluants de lair NS Oxyg ne pergen puration filtration ruissellement limitation des Artificialisation pollution N ruissellement imperm abilisation Biodiversit T 7 REN ordinaire Activit des microorganismes iR Eaux pour biod gradation limination d esp ces utilisation d chets organiques esp ces exog nes gE allergies Sols Y Biodiversit Nature en ville Alterre Bourgogne 56 70 Septembre 2010
37. aleur marchande et les frais de remise en tat ne sont pas pris en compte dans les op rations d urbanisation ou de construction La dur e de l op ration de remise en valeur suppose que la collectivit ait une strat gie ferme de valorisation de son territoire sur le long terme Redonner de la valeur et de l attractivit conomique rel ve d un choix d une option d usage potentiel futur mais aussi d un choix de pr servation pour les g n rations futures 56 Paysage paysages Nature en ville Alterre Bourgogne 51 70 Septembre 2010 b Analyse co ts b n fices par les co ts vit s des avantages fonctionnels Lorsqu il s agit de prendre la d cision de supprimer un espace vert par exemple ou de l agrandir ou au contraire de ne rien faire on compare les co ts de ces diff rentes op rations par la m thode co ts b n fices partir de la valeur actualis e nette Voici quelques exemples am ricains rapport s par Robert Perroulaz de la Haute cole du paysage de Gen ve gt La ville de Sacramento justifie ses charges d entretien d espaces verts en chiffrant la diff rence de co t de sant entre les personnes pratiquant r guli rement un sport dans ses espaces verts des personnes inactives Cette diff rence moyenne est estim e 250 pour des personnes de moins de 65 ans et 500 au del En Caroline du Nord la ville de Charlotte a calcul le b n fice comptable de ses arbres l quivalent d un arbr
38. ants d apr s E Linacre Unit Forme construite Situation arbre Ph nom ne chelle climatique concern B timent Jardin Arbre isol Sillage a raulique ombre Arbre Tourbillon ombre d alignement sur temp rature avenue mail Quartier Ilot urbain Parc urbain bois Brise locale usine Zone urbaine Centre ville Ceinture verte for t Qualit de l air r sidentiel industriel suburbaine topoclimat Totalit Aire For t urbaine Modification chaleur construite humidit brise urbaine d me pollution pr cipitations 5 EnviroBAT M diterran e Le v g tal urbain Jean Louis IZARD novembre 2006 5 EnviroBAT M diterran e Le v g tal urbain Jean Louis IZARD novembre 2006 Nature en ville Alterre Bourgogne 42 70 Septembre 2010 L effet de l ombre des arbres n a pas un effet direct tr s marqu sur la temp rature de l air Par contre cette ombre r duit consid rablement les apports solaires directs et indirects sur les surfaces des b timents et des quipements ce qui r duit les apports de chaleur internes et donc le ph nom ne d inconfort dans l habitat L ombre effective des arbres sur le sol ou sur les fa ades environnantes d pend de deux ph nom nes l ombre port e par la forme de la canop e et la transmission solaire de celle ci Le premier ph nom ne permet de r pondre la question Quelles sont les surfaces d un sol ou de fa ades de b timents soumises l ombre d
39. ardin de No a t mis en place dans le parc du Ch teau des Loges Les enfants de 6 12 ans sont initi s la d couverte de la nature observatoire des papillons du jardin pose de nichoirs et de g tes insectes observation des insectes et des oiseaux d couverte des plantations fruiti res et du verger framboisiers fraisiers groseilliers cerisiers pommiers poirier etc lls participent ainsi au programme Papillons et jardin de l association No Conservation Les donn es r colt es enrichissent la base de donn es nationale l Observatoire des Papillons des Jardins centralis e par le Mus um national d Histoire naturelle Un bilan des observations est transmis chaque ann e aux observateurs qui peuvent tout moment consulter en ligne leurs propres r sultats Au centre maternel Albert Bayet qui est entour d espaces verts MEDIO propose aux enfants de 3 5 ans la conduite d un potager du fleurissement la pose de nichoir l observation des insectes etc L objectif est double d couvrir la diversit des milieux et des esp ces la biodiversit et d velopper une attitude respectueuse de la nature m me en ville Pour y parvenir l animateur utilise les approches sensorielles ludiques ou artistiques Une sensibilisation la cha ne alimentaire et aux relations entre esp ces est faite d Observer c est apprendre conna tre les r seaux d observations Des initiatives ont merg en marge
40. art des villages de la vall e est encore tr s imparfaite et le b tail stationne en nombre dans la rivi re La pollution organique notable vient se d poser dans le Lac Kir En aval de Dijon le lit est fortement artificialis par la chenalisation et l endiguement de nombreux secteurs ce qui entra ne des reprises d rosion et r duit les capacit s d auto puration de la rivi re Les peuplements biologiques de l Ouche traduisent la d gradation du milieu dans le cours sup rieur les crevisses indig nes ont disparu la truite a r gress et se maintient difficilement m me en t te de bassin les organismes d eau claire sont remplac s par des esp ces qui s accommodent de la pollution chevaine algues filamenteuses bact ries c La nature contribue la gestion des eaux pluviales La nature urbaine a un r le essentiellement sur le ruissellement des eaux de pluie la v g talisation du sol en r ponse une trop forte artificialisation contribue freiner le transit des eaux vers le milieu et donc limiter les effets n fastes des ruissellements excessifs Une partie de ces eaux de pluies peut tre retenue gr ce des zones d infiltration et ou de stockage des eaux Ce sont des bassins de r tention des lagunages ou des noues par exemple Ces installations naturelles sont positionner spatialement et raisonner comme tout autre type d infrastructure Le stockage peut tre temporaire et utiliser des espaces
41. avail des macrophytes ou roseaux Ce proc d naturel est gourmand en surface de 10 15 m quivalent habitant II existe aussi des proc d s moins consommateurs d espace par cultures fix es 2 m 7 E H les filtres plant s de roseaux flux vertical mis au point par le CEMAGREF L efficacit de ces proc d s naturels concerne surtout la bact riologie et certaines formes du phosphore et de l azote ce qui en fait un proc d r server aux effluents domestiques Maintenir la capacit puratrice des eaux naturelles repr sente un fort enjeu conomique pour les collectivit s locales En compl ment aux stations d puration le g nie cologique propose d am nager les zones humides existantes ou de cr er des structures remplissant les fonctions cologiques d puration de la charge organique de l azote et du phosphore des m taux de toxiques divers et de d sinfection C est un traitement tertiaire pour parachever l puration de fa on naturelle Ces structures artificielles combinent les diff rentes composantes biologiques d un cosyst me plantes micro organismes mat riaux alluvionnaires pouzzolane tourbe pour assurer les fonctions d puration et de d sinfection Une valorisation de ces espaces am nag s est galement possible en jardins publics paysagers Ces techniques commencent se d velopper pour traiter les eaux noires des entreprises ou des immeubles Le principe de fonctionnement vis combiner deux
42. cromammif res le long d un i gradient d urbanisation moyennes sch matiques obtenues sur des villes comme Rennes Gradient d urbanisation Nantes Qu bes ele O Au niveau du paysage les espaces verts sont repr sent s en noir le nombre d esp ces d cro t et la biomasse augmente avec la disparition des espaces verts a B Au niveau d un m me habitat le parc quand la qualit et Paccessibilit sont simi laires la richesse et Pabondance sont similaires pour les oiseaux Dans tous les cas les mammif res diminuent avec Purbanisation du fait de leur mobilit contrainte apr s Clergeau et coll 2006 Fe Quelle Biodiversit dans les villes Seine Saint Denis La recherche septe 2008 37 L Avifaune bourguignonne depuis un si cle B Frochot V Godreau Revue Bourgogne Nature 2008 Nature en ville Alterre Bourgogne 31 70 Septembre 2010 c Mais quelle biodiversit 7 L id e de nature en ville renvoie des objets bien r els de nature bien r elle mais travers un prisme extr mement s lectif et d formant tr s loign de la r alit de la biodiversit Emmanuel Lierderman HES Gen ve Les esp ces animales peuvent tre inf od es la ville et chercher leur alimentation l ext rieur de la ville Pour les esp ces animales ou v g tales on distingue deux grandes cat gories de milieux urbains en fonction de leur habitat gt Les structures min rales du b ti El
43. date est le lichen ou plus exactement la famille des lichens Certains v g taux sup rieurs r agissent un polluant en particulier les p tunias vis vis des hydrocarbures les peupliers pour l ozone d autres refl tent la qualit globale de l air comme les lichens ou le ray grass D autres encore peuvent pi ger les polluants Pour liminer ces polluants il est alors n cessaire de traiter la biomasse une fois r colt e Depuis 2004 l a roport de Cannes utilise des stations avec ray grass pour son suivi de qualit de l air Le suivi de la qualit des cours d eau utilise un indicateur l indice Biologique Global Normalis ou IBGN avec notamment le comptage de diatom es ou autres macro invert br s d eau douce Toute modification de la composition de ces communaut s vivantes est caract ristique d un polluant donn L utilisation de l IBGN permet de caract riser la perturbation d un milieu aquatique par ses effets et non par ses causes Cette mesure biologique vient en compl ment des mesures physico chimiques sur les l ments polluants recherch s Les bio indicateurs apportent une appr ciation globale de la sant du milieu Pour appr cier la biodiversit les mesures physico chimiques ne sont pas standardis es et l appr ciation de sa richesse et de son volution est complexe d faut de comptages exhaustif engag s par ailleurs par quelques agglom rations le suivi de certaines esp ces est utilis C
44. de Cocagne est de lutter contre les exclusions et la pr carit en mobilisant les conditions d un retour l emploi durable chez des femmes et des hommes en difficult s sociales et 2 Journ e th me de la SNHF f vrier 2010 Communication Laurence Baudelet association Graine de Jardins http jardinons ensemble org e3 http www reseaucocagne asso fr index php Jardin de Cocagne M con http pagesperso orange fr jdc macon Nature en ville Alterre Bourgogne 18 70 Septembre 2010 professionnelles dans le cadre d une activit de travail valorisante Charte du R seau Cocagne Aujourd hui on recense 88 Jardins de Cocagne r partis sur l ensemble du territoire fran ais En Bourgogne 3 jardins font partie de ce r seau les Pr s verts Quetigny 21 Les jardins de la Croisi re Sens 89 et les jardins de Cocagne M con 71 dans lesquels des partenaires sociaux du secteur de l insertion et du secteur agricole sont associ s travers la production de l gumes biologiques distribu s sous forme de paniers hebdomadaires des adh rents consommateurs ces entreprises permettent des adultes de retrouver un emploi et de construire ou reconstruire un projet professionnel et personnel gt apprendre au quotidien les gestes et les comportements propres au monde du travail travailler en groupe respecter les horaires et les consignes de travail tre autonome gt retrouver un r
45. de l enseignement notamment avec les Clubs Conna tre et Prot ger la Nature n s en 1972 dans la continuit pratique de la Hulotte Ces clubs se veulent des coles de la nature La F d ration des CPN a pour objet l ducation populaire et plus particuli rement le d veloppement de la culture naturaliste chez les jeunes et pour tous ceux qui le d sirent Ces clubs sont ax s sur l observation 25 www fcpn org Nature en ville Alterre Bourgogne 22 70 Septembre 2010 Les objectifs p dagogiques sont e apprendre aimer et respecter la nature ordinaire e d couvrir les gestes simples qui prot gent la faune et la flore e r aliser dans sa commune des actions en faveur de la nature planter des arbres creuser une mare construire des nichoirs et mangeoires am nager des refuges insectes h risson ou chauve souris cr er une mini r serve afin d aider les animaux et les plantes qui nous entourent e communiquer en r alisant des expositions un sentier de d couverte ou en ditant un journal La f d ration compte aujourd hui 318 clubs en France dont 10 en Bourgogne L abandon de la Botanique fondamentale ou de celle observ e sur le terrain celle qui tudie la flore la v g tation la phyto cologie la syst matique etc est l origine de la cr ation du r seau de botanistes Tela Botanica en 1999 Un r seau analogue pour l observation d insectes a t cr avec Tela I
46. de mani re plus anecdotique Dans le Nord Est de la France et le Bassin parisien on assiste des pullulations de coccinelles d origine asiatique Elles se regroupent par centaines ou milliers sur les murs des habitations ou l int rieur pour y passer l hiver Inoffensive ces pullulations sont toutefois impressionnantes Un site Web L observatoire fran ais d Harmonia rassemble les informations sur la progression de ces pullulations http perso orange fr vinc ternois cote nature Harmonia_axy ridis index htm qui menace de plus en plus l cureuil rouge en France Parmi les esp ces v g tales invasives la Jussie a t introduite des fins ornementales en Europe Elle s est acclimat e et colonise progressivement tous les plans d eau calme En France les deux esp ces Ludwigia grandiflora et de Ludwigia peploides font l objet d un arr t minist riel interdisant sur tout le territoire m tropolitain et en tout temps le colportage la mise en vente la vente l achat l utilisation ainsi que l introduction dans le milieu naturel volontaire par n gligence ou par imprudence de tout sp cimen Arr t du 2 mai 2007 JO n 114 du 17 mai 2007 ENCART esp ces commensales exemple du pigeon biset Originaire l tat sauvage de milieu rupestre cette esp ce a t domestiqu e et utilis e puis est revenue l tat sauvage en adoptant comme lieu de vie les centres urbains avec ses glises et monuments pou
47. des prix h donistes o Les co ts de d placement sont aussi un indicateur de pr f rence le d placement que font les citadins pour aller un parc ou un jardin botanique par exemple gt Il est possible aussi d approcher la valeur de la nature par enqu te sur le bien que les citoyens sont pr ts payer pour pr server ou obtenir les services rendus C est l valuation contingente une m thode indirecte de pr f rences d clar es 2 3 2 Maintenir les services co ts de r paration et co ts vit s a Les co ts de r paration pour une valeur d option et d h ritage les friches industrielles et urbaines Les friches urbaines ou industrielles dissuadent investisseurs ou entrepreneurs de s installer Elles contribuent d valoriser sur le long terme les secteurs g ographiques concern s Pour redonner de l attractivit ces zones d pr ci es il est n cessaire de d polluer les sols apr s expertise du niveau de pollution ambiant puis d am nager ces zones de fa on attractive en espace vert La d pollution des sols peut se faire par une phytorem diation C est une op ration qui demande quelques ann es Le pr verdissement consiste ensuite supprimer le caract re rebutant des friches par un traitement paysager Les potentialit s naturelles du terrain topographie exposition visuel sont utilis es au mieux par l architecte paysagiste Cette op ration a un co t les terrains n ont pas encore de v
48. du rev tement bitumineux a t estim 2 04 par m2 On en d duit les conomies possibles en plantant des arbres le long des boulevards de la ville Ces exemples de chiffrages rel vent de l estimation des avantages fonctionnels lls cherchent justifier les d penses publiques d penses auxquelles les am ricains sont culturellement r ticents Dans chacun de ces cas un ou plusieurs services environnementaux ont t chiffr s en fonction du service mon taris auquel la nature se substitue Si ces exemples ne sont pas tout fait transf rables notre culture fran aise ces calculs ont l avantage de prendre en compte des services indirects tangibles comme la r novation de bitume des routes ou des conomies de climatisation De telles approches pourraient tre faites par sc narios Fe http urbanites rsr ch laboratoire de la ville du futur Nature en ville Alterre Bourgogne 52 70 Septembre 2010 2 3 3 Estimation indirecte de la valeur co ts h donistes et co ts de d placement a Le march du jardinage et des espaces verts Le march du jardinage est r v lateur de l int r t port par les citoyens la nature de proximit C est aujourd hui un march en pleine expansion Pr s de 90 des foyers fran ais sont des consommateurs pour leur jardin ou leur int rieur Ce march est en forte volution 19 en 10 ans et atteint 6 12 milliards d euros en chiffre d affaires national 30 de ce march
49. e d eau Commune de Saint Apollinaire Am nagement paysager plut t que d versoirs d orages La commune de Saint Apollinaire 21 est historiquement riche en sources superficielles Englob e dans le Grand Dijon elle a d velopp plusieurs programmes de construction de lotissements et d immeubles L hydrographie s en est trouv e boulevers e Depuis 10 ans la commune a int gr l am nagement de noues et de bandes enherb es comme alternative aux trottoirs dans son plan d urbanismes Ces espaces naturels ont aussi un r le paysager de promenade ou de jeux de plein air et contribuent au verdissement de la ville et son slogan l esprit village Ainsi en p riode d orage l eau est retenue par ces bassins paysagers est vacu e de fa on r gul e vers un exutoire Ainsi les risques de d bordement des bassins d orage et donc les risques de pollution sont vit s Ces ouvrages sont adapt s la g ographie et contribuent structurer l espace d Les v g taux et le sol ont un r le purateur Les eaux rejet es par la ville sont trait es dans les stations d puration Dans les collectivit s rurales de taille inf rieure 1 500 habitants on utilise le lagunage naturel ou d autres types de traitement comme les filtres plant s de roseaux voire m me des boues activ es Le principe biologique est bas sur le travail des bact ries qui re oivent leur oxyg ne des algues et v g taux pr sents et le tr
50. e les lumi res artificielles Ces nuisances secondaires peuvent agir aussi sur le fonctionnement biologique des esp ces C est le cas de l clairage nocturne qui est une cause importante de disparition d esp ces d insectes La cha ne alimentaire naturelle s en trouve perturb e significativement Les principaux effets sur la faune et la flore sont les suivants e La lumi re agit sur la plupart des phases v g tatives germination croissance expansion des feuilles floraison d veloppement des fruits s nescence clair es en permanence les plantes d g n rent de fa on pr coce e Les oiseaux migrateurs sont g n s et d sorient s par les sources lumineuses nocturnes En effet de nombreux oiseaux s orientent gr ce la lumi re des toiles Marc Th ry chercheur au laboratoire d cologie g n rale estime pr s d un million les oiseaux migrateurs qui meurent chaque ann e e La lumi re nocturne des lampadaires serait la seconde cause de mortalit apr s les produits phytosanitaires pour les populations d insectes nocturnes Ce sont principalement les moustiques papillons mouches et col opt res Ils font partie de la cha ne trophique ils ont un r le de pollinisateur ou sont phytophages Ces perturbations entra nent une concurrence entre les esp ces Ainsi certaines chauves souris communes comme la pipistrelle se sont progressivement adapt es aux garde manger ciel ouvert que sont les r verb
51. e pour profiter de la nourriture omnipr sente en ville souvent des d chets ou r sidus de nourriture Ces esp ces se sont habitu es aux conditions particuli res de la ville et ont appris en exploiter les ressources On cite souvent l exemple du renard qui devient m me familier tel point qu on voque le ph nom ne de renard urbain Certaines esp ces sont qualifi es de commensales qui pr l ve de la nourriture son h te sans qu il y ait b n fice r ciproque mais sans exploitation parasitaire comme les souris les go lands les pigeons par exemple Le bruit de la ville change les chants des oiseaux En tudiant les chants d oiseaux adapt s la vie urbaine des chercheurs ont pu d terminer l influence de facteurs environnementaux sur leur comportement et les adaptations qu ils mettent en uvre pour s adapter au bruit ambiant des villes Ils ont compar les chants de la M sange charbonni re Parus major avec ceux des m sanges des sites forestiers voisins Les r sultats ont permis de montrer que pour les sons nuptiaux et territoriaux les phrases taient plus courtes et plus rapides en ville que dans les bois La m sange charbonni re ajuste ses chants en abandonnant les fr quences basses Cette adaptation semble essentielle pour qu elle puisse prosp rer malgr le bruit 43 L Avifaune de la Communaut Creusot Montceau Samy Mezani Conservatoire des Sites Naturels Bourguignons
52. e pour sept habitants Le b n fice principal porte sur la captation des eaux de ruissellement par les arbres donc sur une conomie sur la mise en place et l entretien des canalisations n cessaires 24 par arbre L conomie de climatisation gr ce l ombre des arbres a galement t chiffr e 11 par arbre La ville a m me estim la s questration de CO au regard d autres techniques de r duction de GES b n fice estim 2 33 par arbre et par an La comptabilit a galement int gr la purification de lair r duction des niveaux d ozone de dioxyde d azote de dioxyde de soufre et de particules fines La plus value esth tique et l augmentation de la valeur de l immobilier arbor ont galement t int gr es dans ces calculs La ville de Washington DC estime le b n fice de la purification de lair par les arbres en se basant sur les d penses d inspection et de mise en place de filtres particules Avec cette m thode de calcul l arbre retient pour 4 16 de particules fines par an Enfin le chiffrage de Modesto en Californie porte sur l entretien des routes Dans cette ville les temp ratures caniculaires sont fr quentes l t et alt rent les rev tements de chauss e Le rev tement bitumineux des rues sans arbres a t refait 6 fois en 30 ans La fr quence est r duite 5 fois pour les rues bord es de petits arbres et 2 5 fois si la rue est recouverte par l ombre des arbres Le prix de la r fection
53. e stockage et de d stockage de l eau les d bits des cours d eau en aval sont plus irr guliers crues acc l r es lors des pluies d orage tiages plus marqu s en cas de d ficience de pr cipitations L artificialisation des terres augmente La pression sur l espace augmente plus vite que la population D apr s l enqu te nationale sur l utilisation du territoire Teruti du Service central des enqu tes et tudes statistiques du minist re charg de l Agriculture Scees l habitat occupe 4 du territoire 2003 De 1992 2003 la superficie occup e par l habitat a augment de 23 passant de 1 67 2 06 millions d hectares alors que pour la m me p riode la population n augmentait que de 4 5 La surface utilis e pour l habitat par habitant et pour ses espaces de jardins et pelouses ses voies d acc s et ses parkings a donc augment de pr s de 18 passant de 280 330 m La part d artificialisation en Bourgogne est estim e 6 8 sols imperm ables et espaces verts compris Exemple en Sa ne et Loire Les services de l Etat s organisent pour concilier activit s humaines et biodiversit Les sols agricoles peuvent tre consid r s comme mati re Evolution des surfaces cadastr es par cat gories Aral a regroup es entre 2005 ot 2007 premi re de la consommation des espaces Les espaces ha artificialis s principalement b tis sont la destination finale la HOON plus importante dans le proce
54. ement climatique Les vagues de chaleur sont particuli rement sensibles en ville cause de la densit de l habitat et du manque d espaces verts Par rapport ses environs une ville est plus chaude le jour et se refroidit moins la nuit c est l effet des flots de chaleur urbains L augmentation des temp ratures interf re avec la concentration des polluants de l air urbain et favorise la formation d ozone La v g tation apporte de la fra cheur par l effet de l ombrage des arbres mais aussi par le ph nom ne physique d vapotranspiration Les plans d eau ou les rivi res qui traversent et structurent les villes sont des zones de tampon thermique Les mesures existantes permettent de mieux comprendre l enjeu du v g tal en ville notamment dans le contexte de changement climatique a R les des v g taux pour lutter contre la pollution atmosph rique La pr sence de rideaux d arbres contribue am liorer la qualit de l air en particulier en filtrant les particules fines l oppos il faut signaler l apport de pollens allergisants Pour caract riser le niveau de pollution atmosph rique des esp ces sentinelles sont utilis es cf page 33 Robert Perroulaz dendrologue l cole HES de Gen ve rapporte les mesures de qualit de Pair d une ville comme Washington DC Par leur respiration et transpiration les arbres provoquent des changes de gaz qui permettent entre autres de capturer les particules fines qui s
55. er les pollutions de fa on souvent moins cibl e et donc plus complexe arbres en ville pour filtrer l air maintien de la biodiversit pour limiter les pr dations d insectes ou de rongeurs S il est encore difficile d en chiffrer le b n fice la contribution positive et globale commence tre davantage prise en compte Nous tenterons dans ce chapitre de pr ciser en quoi les l ments de nature dans les villes contribuent att nuer la pollution cr e par les villes ou la r parer et en quoi la ville peut tre consid r e ou non comme un cosyst me 2 2 1 Pr servation des ressources en eau L eau est une ressource indispensable et en tant que telle peut tre consid r e comme un patrimoine Un fleuve ou une rivi re sont des l ments fortement structurants de la construction urbaine Mais la circulation de l eau suit ses propres lois elle peut tre inondations crues ou dess chement Les constructions des villes se sont faites souvent en domestiquant l eau canalisation des rivi res ou enterrement de ruisseaux L eau est la fois un bienfait et un risque D N a La ville exerce de fortes pressions sur les ressources en eau La ville exerce une triple pression sur le cycle de l eau une pression quantitative car les pr l vements pour la ville doivent satisfaire de multiples usages alimentation en eau potable collectivit industrie une pression qualitative car les eaux us es ou les ea
56. ert de plate bande et ont un double effet ce mulch garde l humidit du sol et g ne la lev e des herbes ind sirables Le compostage du m lange boues de station d puration et d chets verts valoriserait au mieux les d chets urbains d La fonctionnalit sols dans les process postindustriels phytorem diation et g ofiltration Le premier acteur de la d gradation des polluants est la population de micro organismes du sol La plante est un interm diaire qui favorise le d veloppement de ces populations et le processus de d gradation dans le sol Toutefois les polluants peuvent tre rendus inertes et stock s dans le sol sans tre limin s Il y a alors un risque de restitution ou relargage Les v g taux sont utilis s pour d polluer les sols ou pour r duire l impact des polluants sur les fonctions du sol Le processus de d pollution par les v g taux est appel phytorem diation La plante a galement un r le d extraction les polluants sont absorb s par les racines puis passent dans la partie a rienne La biomasse contamin e est ensuite trait e C est la phytoextraction Certains l ments mercure s l nium changent d tat chimique une fois pass s dans les feuilles et se volatilisent Tous les v g taux ne r pondent pas de fa on identique la pollution d un sol ceux qui ont une capacit d hyperaccumulation sont utilis s car ils montrent une grande tol rance aux m taux R ponse des plantes
57. ier se fait dans de grands bacs plantes par exemple Les jardins partag s s inscrivent dans une logique de proximit lls permettent de s initier aux techniques de jardinage de participer des travaux en donnant un coup de main des t ches simples arrosage d sherbage C est surtout un lieu d change de savoir faire de mat riel v g tal graines produit de r colte Ce sont des lieux de dialogue entre cultures entre g n rations qui permettent aux personnes de s ancrer sur un territoire Le jardin partag l implication des habitants d s la conception T moignage de l association Pirouette Cacahu te Le quartier des Noisetiers de Beaune b n ficie depuis octobre 2009 d un jardin partag Le projet est l initiative d Orvitis bailleur social avec le soutien de la Ville de Beaune et du Conseil r gional de Bourgogne Il est anim par l association Pirouette Cacahu te pour rendre acteurs les habitants du quartier Ceux ci ont ainsi dessin les plans du jardin en ont construit les am nagements murs en pierres s ches plantation d une haie d essence locale et ont commenc leurs plantations La charte du jardin pr voit la non utilisation des engrais et pesticides dans un souci de pr servation de l environnement Les jardiniers se sont structur s en association afin de p renniser le projet L implantation d une parcelle p dagogique permet au centre social Bretonni res de travailler avec les enfants du quar
58. ilieu urbain la lettre de l arboriculteur n 38 Fr d ric S gur Grand Lyon Nature en ville Alterre Bourgogne 30 70 Septembre 2010 b La ville contribue la pr servation d une certaine biodiversit Philippe Clergeau dans son ouvrage sur l cologie du paysage urbain rappelle que l tude et la gestion de la faune et de la flore dans l espace urbain sont tr s r centes Les bilans soulignent syst matiquement les effets n gatifs de la ville pollution min ralisation sur l installation d esp ces sauvages mais en m me temps rapportent les adaptations de certaines esp ces pour se satisfaire des espaces mis disposition par l Homme R BarbauK confirme qu il y a bien une biodiversit urbaine plus riche qu on ne le croit habituellement car souvent discr te Les enjeux de conservation existent enjeux directs sur cette biodiversit urbaine et locale pour maintenir des populations viables de nombreuses esp ces enjeux indirects sur la biodiversit en g n ral pour que les hommes au contact de cette biodiversit urbaine se r concilient avec la nature et se sensibilisent l importance de d velopper des strat gies efficaces de protection Le suivi de lavifaune en Bourgogne montre que celle ci suit une dynamique positive en milieux rupestres et urbains On observe en effet lexpansion de nombreuses esp ces dans les agglom rations et le retour en ville d oiseaux rupestres comme le Martinet ven
59. issement des balcons qui participe la vie de l entomofaune abeilles syrphes moucherons et donc celle des oiseaux e Les espaces d laiss s ou friches L enjeu est de redonner de l attrait un secteur de la ville ou de quartier qui se d grade Sur ces zones en attente de projet urbain une flore se met progressivement en place si l entretien en laisse la possibilit Il est possible de laisser une flore sp cifique de terrain d grad se mettre en place mais l aspect d abandon contribue l engrenage de d gradation par les individus Certaines initiatives de jardin partag voient le jour dans ces lieux d laiss s lorsque les mairies les autorisent Elles contribuent redonner une vie sociale au quartier e Les surfaces verticales Les fa ades ont un r le non seulement lorsqu elles sont v g talis es mais aussi en tant que surface min rale pour les oiseaux rupestres les petits reptiles lichens et autres Elles ne doivent pas tre trop lisses et laisser des anfractuosit s et possibilit de nidification sous les corniches par exemple L enjeu des surfaces v g talis es est d apporter du confort thermique de limiter le rayonnement estival d abriter une petite faune Mais accepter une activit biologique sur les fa ades est encore souvent synonyme de d gradation lierre mousses nids d oiseaux ou de gu pes e Les petits espaces verts squares ou jardinets privatifs L enjeu est essentiellement
60. itures Adivet Techniquement la v g talisation pr serve l tanch it En effet la temp rature d une toiture tanch e peut atteindre 80 en t au soleil et descendre jusqu 15 en hiver soit une amplitude de 95 qui provoque microfis sures et craqu lements Un ph nom ne encore amplifi par les UV Le complexe v g tal r duit cette amplitude thermique avec 35 en t et 5 en hiver ce qui double la dur e de vie de l tanch it Autre atout la v g talisation freine les effets de la pollution en retenant les poussi res d hydrocarbures En effet les pluies fixent ces particules dans le substrat o les bact ries pr sentes naturellement les d gradent Non seulement l air est assaini mais la r tention de l eau hauteur de 50 des petites pluies lt 10 mm de l ann e ralentit et limite le rejet des eaux d orage dans les r seaux d vacuation L cr tage de ces pluies r duit les risques d inondation et constitue une alternative conomique aux co teux bassins d orage En mati re de confort elle diminue la temp rature estivale des pi ces situ es juste au dessous Sur le plan acoustique elle absorbe les bruits et limite leur r flexion Elle isole aussi l int rieur des b timents des bruits a riens et ext rieurs La diff rence est de 3 dB A en moyenne Enfin contrairement aux surfaces min rales la v g talisation varie d une saison l autre par les couleurs et la floraiso
61. journali res ou la d tente On trouve dans l urbanisme v g tal des compositions r guli res et irr guli res Ce caract re composite cr e des espaces diff renci s qui permettent aux citadins de choisir le cadre correspondant le mieux leurs inclinaisons ou tout simplement leur humeur Mails cours avenues jardins ou parcs squares promenades plant es cr ent des ambiances et des usages diff rents y compris au cours de la journ e 17 Approche conomique de la biodiversit et des services li s aux cosyst mes p 155 Rapport du groupe de travail pr sid par Chevassus Au Louis 2009 18 Paysage paysages p 131 Jean Pierre de Monza 1995 Nature en ville Alterre Bourgogne 15 70 Septembre 2010 L effet b n fique et apaisant des jardins et de la verdure en g n ral est reconnu En milieu hospitalier diff rents travaux scientifiques soulignent la baisse d anxi t de stress et d humeur d pressive lorsque les patients b n ficient de la pr sence d un cadre de jardins et d espaces verts La simple vue d un environnement naturel aurait un r le b n fique et contribuerait d apr s les enqu tes att nuer les sentiments d angoisse du milieu hospitalier milieu ressenti d ailleurs comme hostile Ce constat avait t fait d s 1984 par le g ographe am ricain Roger Ulrich En milieu chirurgical une tude rapporte que la dur e d hospitalisation est plus br ve et que les patients con
62. le toute accumulation de d chets mal g r e risque de provoquer ce genre de pollution gt On peut aussi rappeler les pollutions li es aux usages des pesticides pour l entretien des espaces verts Les quantit s utilis es sont souvent non conformes aux prescriptions On les estime 10 fois la dose De plus l application de d sherbants sur des surfaces fortement artificialis es all es cimeti res provoque l entra nement des pesticides directement dans les caniveaux c est dire directement dans le milieu Pollution des eaux par les pesticides et usages des villes FREDON extrait du RT pesticides au quotidien 2009 Depuis 2002 la FREDON exploite les analyses sur une quarantaine de sites d eaux brutes souterraines et superficielles ce qui repr sente une recherche de 378 mol cules Les polluants les plus fr quemment retrouv s sont les herbicides L atrazine interdite depuis 2003 et son d riv atrazine d s thyl ainsi que le d riv du glyphosate l AMPA restent probl matiques aussi bien pour les eaux superficielles que souterraines Certains polluants persistent dans le milieu et leur limination par d gradation est lente cas de l atrazine par exemple alors que d autres exercent une pression phytosanitaire tr s importante sur le milieu car ils peuvent tre utilis s par l ensemble des utilisateurs cas du glyphosate une des mol cules les plus vendues pour de nombreux usagers dont les jardiniers amateurs
63. les reproduisent les milieux naturels rupestres falaises rochers Les rugosit s des fa ades permettent de retenir des lichens par exemple Les sommets des cath drales ou les clochers d glise permettent aux chouettes effraies ou aux faucons p lerins de nidifier de rep rer leurs proies de loin pigeons des villes petits rongeurs Les abris sous les toits les embrasures de fen tres sont autant de conditions semblables aux habitats cavernicoles pour les loirs les chauves souris les martinets Ce caract re rupestre de la ville n est pas proprement parler banal gt Les milieux constitu s de v g tal La structure du v g tal plus que sa biologie a un r le pr pond rant d abri ou de refuge La fructification de certaines esp ces offre des ressources alimentaires notamment l hiver baies de coton aster de sureau Les parcs urbains accueillent une faune diff rente selon qu ils sont multi strates et fortement bois s cureuils pics ou qu ils sont en massifs de buissons d coratifs merle noir fauvette h rissons Dans les jardins individuels pavillonnaires ou familiaux la structure de la v g tation joue galement un r le important dans l accueil des esp ces La diversit des tailles des v g taux de leur port de l ge des arbres est un facteur favorable l installation d esp ces animales diff rentes Ces milieux offrent des caract ristiques semblables la campagne ou aux for ts hors de
64. lles ont tabli avec le citadin une relation de commensalisme de b n fice non r ciproque qui pourrait tre qualifi e de parasitisme mod r Ce sont les blattes moineaux pigeons souris et autres animaux sauvages ou revenus la vie sauvage Bien que certains d entre eux causent des nuisances incontestables ils ne sont plus consid r s comme nuisibles Le document du Conseil r gional de Bourgogne 1998 Faune sauvage et milieux urbains La Bourgogne Nature illustre de fa on p dagogique les diff rents types de milieux o sont facilement observables les esp ces rues murets toitures parcs ciel Analyse fournie par Patrice Notteghem dans Les Oiseaux des villes dans la Communaut Creusot Montceau Conservatoire des Sites Naturels Bourguignons Territoires naturels de Bourgogne n 2 d cembre 200 9 Nature en ville Alterre Bourgogne 32 70 Septembre 2010 d La biodiversit un indicateur de sant de l environnement Les esp ces bio indicatrices sont des esp ces dont la pr sence et la fluctuation de leur effectif est cens e refl ter les variations des conditions environnementales locales ou les variations des effectifs des autres esp ces de la communaut Le choix d une esp ce observer est fonction des l ments que l on souhaite suivre et de l chelle consid r e Certains v g taux sont utilis s pour le suivi de la qualit de l air Le plus connu et utilis de longue
65. m taux B Se As e radionucl ides Am Cs Nb Ni Np Pu Sr Tc U Zr Les 10 principaux polluants des sols industriels seuls ou en m lange sont les hydrocarbures 38 les HAP hydrocarbure aromatique polycyclique 15 93 le plomb 15 90 le zinc 10 20 les solvants halog n s 12 93 le chrome 13 48 le cuivre 12 46 l arsenic 10 51 le nickel 8 78 le cadmium 5 70 ENCART ENSAIA NANCY Des travaux ont t men s pour d terminer la qualit des sols de jardins potagers mod les de sols urbains et en particulier leur niveau de contamination m tallique 30 km l ouest de Sarrebruck dans le nord est Zn in aerilparts of lettuce ug g DM de la France 105 sols de jardins ont t chantillonn s et 110 caract ris s La biodisponibilit des m taux a t mesur e apr s culture de laitues Les r sultats montraient des variations fortement li es l intensit des pratiques de 90 jardinage et non majoritairement la proximit d activit s urbaines et industrielles N anmoins dans cette r gion 80 mini re les sols de jardins pr sentaient des r sidus de mat riaux technologiques contribuant l augmentation des teneurs en m taux dans les terres de surface par rapport aux 60 sols agricoles voisins Localement une acidification des sols de jardins en liaison avec des activit s industrielles a entra n une augmentation de la disponibilit des m taux sans induire 40 une aug
66. mentation significative des teneurs totales 100 70 50 30 TS y 34fbgx 377 Les sols de jardins sont potentiellement pollu s par de 20 r 088 nombreux intrants li s une pratique agricole intensive Il faut n 2 alors envisager des recommandations aux jardiniers pour 10 limiter l anthropisation des sols et pour pr venir ainsi les 10 100 1000 10000 risques de transferts de polluants dans la cha ne alimentaire insert at ei CD Figure Zinc des sols de jardins et concentration en zinc des laitues 50 Pollution des sols et qualit des eaux et des r coltes Jean Louis Morel Laboratoire Sols et Environnement INPL INRA XVII Entretiens Jacques Cartier Qu bec 51 Qualit et gestion des sols de jardins familiaux J L Morel et C Schwartz 1999 Comptes rendus de l Acad mie d Agriculture Nature en ville Alterre Bourgogne 47 70 Septembre 2010 c Reconstituer la fonctionnalit sols le compost urbain et vie microbienne La fonctionnalit des sols est souvent associ e celle des v g taux En limitant l artificialisation des sols il est possible de recouvrer une partie du r le purateur des sols cf page 28 Pour leurs plantations urbaines et am nagements d espaces verts les villes ont besoin de fabriquer de la terre v g tale du substrat fertile C est un moyen de valoriser les d chets verts compost s Les bois issus de la taille des arbres et arbustes sont utilis s comme couv
67. munes labellis es par taille de commune b Le label jardin remarquable Le minist re de la Culture a cr en 2004 avec le concours du Conseil national des parcs et jardins le label Jardin remarquable Il vise reconna tre et valoriser des parcs et jardins ouverts au public et bien entretenus Ce label d passe le cadre des jardins anciens prot g s ou non au titre des monuments historiques pour inclure le champ des jardins de cr ation r cente Il est attribu pour cinq ans est renouvelable et r visable Les crit res pris en compte pour l attribution sont la composition l int gration dans le site et la qualit des abords la pr sence d l ments remarquables l int r t botanique l int r t historique pour les jardins anciens seulement la qualit de l entretien Ce label procure les avantages suivants mention dans les documents diffus s par le minist re de la Culture et de la communication possibilit d obtenir une signalisation routi re possibilit de prise en compte dans les plans locaux d urbanisme possibilit d obtenir un agr ment fiscal appui du Conseil national des parcs et jardins du Comit des parcs et jardins de France et de l association r gionale Le label engage en contrepartie les propri taires assurer un entretien r gulier de leur jardin ouvrir au public au moins 40 jours dans l ann e participer une op ration nationale les Rendez vous aux jardins gt ou aux journ es e
68. n Un sol nu et sombre terre battue goudron absorbera plus de rayonnement thermique solaire car son alb do est plus faible que celui d une pelouse Un sol nu ne b n ficie pas du refroidissement de l air que provoque l vapotranspiration de l herbe La chaleur emmagasin e par le sol nu et sombre sera restitu e et participera au ph nom ne d lot de chaleur urbain Ces diff rences expliquent que la temp rature du sol nu soit plus lev e 42 que celle d une pelouse humide 31 comme le montre le ta bleau des mesures thermiques faites dans un parc d Aix en Provence par J L Izard et Destobbeleire temp rature ext rieure de 26 Temp rature de surface Temp rature de surface Nature du sol f eo au soleil l ombre Pelouse humide 31 24 All e terre battue 42 25 Temp ratures compar es de surfaces min rales et engazonn es au soleil et l ombre dans un parc urbain Aix en Provence Avec la progression de l ombre port e l all e se refroidit progressivement La temp rature au sol passe de 42 25 sur une distance de l ordre de 1 m Sur pelouse la temp rature volue moins de 31 25 ce qui r v le une quasi absence d inertie d absorption de la pelouse humide Cas particulier des toitures v g talis es Extrait du Moniteur interview de Pierre Georgel vice pr sident de l association pour le d veloppement et l innovation en v g talisation extensive des to
69. n ce qui enrichit le paysage urbain et contribue au d veloppement de la biodiversit dans les villes Nature en ville Alterre Bourgogne 44 70 Septembre 2010 2 2 4 Le sol artificialisation et artificialit Les sols urbains et suburbains sont constitu s de mat riaux tr s divers Des mat riaux d origine industrielle ou domestique de m me que des d bris de constructions plus anciennes sont souvent pr sents ou ont t rapport s Ils gardent aussi l empreinte du pass anciennes voiries ou anciennes constructions implantations d usine et pollutions anciennes Fortement imperm abilis s et recouverts de rev tements artificiels bitume pavement etc les sols urbains sont tr s peu utilis s pour leurs propri t s puratrice et biologique lls sont avant tout un support de b ti ou d infrastructure et servent de mat riaux Dans une d marche de ville durable il serait int ressant de mieux utiliser les fonctions et fonctionnalit s des sols a La ville bouleverse les fonctionnalit s du sol Le sol constitue le support de toutes les activit s humaines et de la plupart des cosyst mes Il assure 3 grandes fonctions gt Une fonction environnementale le sol est intimement li aux autres compartiments de l environnement l air l eau et la biosph re Il assure une fonction r gulatrice et puratrice et a aussi un r le tampon gt Une fonction de production production alimentaire et agricole champs ja
70. n de la ville comme cosyst me C est la question de Nicole Mathieu La nature en ville peut elle constituer un syst me naturel qui contribuerait la pr servation de l environnement gt Emmanuel Lierdeman charg d enseignement HES en Gestion de la Nature explique que l cosyst me urbain est bien un syst me vivant organis au m me titre qu une for t ou un marais avec ses composantes min rales v g tales animales fongiques bact riennes Mais il a aussi ses propres stocks et flux et ses boucles de r gulation Jusqu quel point cet cosyst me urbain est il un cosyst me comme les autres Pour Caroline Rondel le premier probl me pos par l cosyst me urbain est relatif aux flux d nergie et de mati re et notamment au bouclage de ces flux En effet les diff rentes tapes de la vie des produits de leur production primaire leur 48 Repenser la nature dans les villes un enjeu pour la g ographie Nicole Mathieu CNRS Nature en ville Alterre Bourgogne 36 70 Septembre 2010 consommation puis leur recyclage sont bien souvent d connect es g ographiquement Cela se traduit par des d ficits de mati re ou d nergie et des exc dents de d chets qui s aggravent parall lement sans arriver se compenser Les cycles sont non boucl s Plus ces boucles sont rompues plus les d s quilibres s aggravent et plus l cosyst me urbain vit au d triment des autres cosyst mes
71. nes qui pr sentent leur r alisation au concours des Villes et Villages Fleuris Le label a t d cern 3 657 d entre elles Les crit res d appr ciation pour valuer le travail des communes se regroupent en trois cat gories 19 Expos s lors de la Journ e th me de la SNHF f vrier 2010 A http www villes et villages fleuris com notevisiteurs htm Nature en ville Alterre Bourgogne 16 70 Septembre 2010 gt Le patrimoine paysager et v g tal de la commune arbres arbustes fleurs couvre sols soit 50 de la note gt Les efforts faits par la commune pour am liorer le cadre de vie et l engagement dans les actions de d veloppement durable respect de l environnement propret valorisation du b ti soit 30 gt L animation et la valorisation touristique actions p dagogiques sensibilisation et participation des habitants promotion soit 20 205 communes ont t prim es Quatre Fleurs en 2009 Elles offrent un fleurissement exceptionnel int gr dans une politique globale d am nagement Villes et Villages fleuris en Bourgogne La labellisation villes et villages fleuris a concern 169 communes en 2009 125 ont t prim es par 1 fleur 76 par 2 fleurs 36 par 3 fleurs et 6 communes par 4 fleurs taille des communes et nombre de fleurs gt 20 009 hab 5000 20 C00 hab 4flcurs 3 fleurs 1990 5009 hab 2 fleurs 1flcur 100 1C00 hab 20 20 30 49 nombre de com
72. nsecta Ces r seaux avant tout de scientifiques sont ouverts aux particuliers destination d un public de particuliers l association No Conservation et le Mus um national d Histoire naturelle ont lanc un observatoire citoyen des papillons de jardin L observatoire des escargots et des limaces d marre sur le m me principe Tous les utilisateurs de jardin sont invit s regarder les papillons les identifier et transmettre leurs observations aux scientifiques du Mus um Derri re l ambition de mettre en place un r seau de surveillance l implication citoyenne p dagogique dans un premier temps est un engagement vers la pr servation de ces esp ces et plus g n ralement de la biodiversit Un r seau semblable d observation a t lanc sur une esp ce invasive la coccinelle asiatique cf p 35 Dans ce cas l observation permet de sensibiliser le citoyen aux probl mes que peut cr er l introduction d esp ces 27 www noeconservation org Nature en ville Alterre Bourgogne 23 70 Septembre 2010 2 2 Les services cosyst miques Le milieu urbain est un milieu hautement artificialis qui concentre l activit humaine C est une source importante de pollution pour l environnement Des infrastructures et des r glementations sectorielles permettent de limiter les pollutions comme pour l puration des eaux us es ou l limination des d chets m nagers Les infrastructures naturelles contribuent aussi limit
73. ont causes de multiples probl mes de sant Un arbre mature permet d intercepter 25 kg de particules fines par an Dwyer amp al L arbre a la capacit de soustraire de l environnement des polluants toxiques tels que le dioxyde de soufre le dioxyde d azote et l ozone L tendue de cette action d pend bien entendu de sa quantit de feuilles et de la qualit de ses stomates La concentration d ozone augmente de 1 avec l augmentation de la temp rature de 1 Dwyer amp al Non seulement les arbres permettent d absorber directement une partie de l ozone mais galement d en r duire la concentration en abaissant la temp rature estivale dans la ville Exemple r duction de co ts occasionn s par la pollution de l air gr ce aux arbres de la capitale am ricaine Calcul de la diminution de la pollution atmosph rique par les arbres des parcs de Washington DC en 2005 Type de polluants Tonnes de Dollars par tonne de Valeur de polluants limin s polluants limin s l limination des polluants Dioxyde de carbone 10 4 tonnes 870 9 089 Dioxyde d azote 43 7 tonnes 6127 1 Ozone 83 7 tonnes 6127 Particules fines 70 3 tonnes 4091 7 Dioxyde de soufre 35 5 tonnes 1500 53246 Total 234 6 tonnes 1 130 000 60 5 de la surface totale des parcs de Washington DC sont couverts par des arbres soit 1958 2 hectares Sources Peter Harnik amp Ben Welle Measuring
74. org e Certaines esp ces s adaptent trop bien Les habitats de certains animaux sont int gr s par l expansion de la ville ex blaireau sangliers chevreuils et les esp ces concern es doivent dispara tre chercher un autre territoire ou s adapter Certaines esp ces s adaptent aux conditions urbaines ou une condition en particulier Dans ce dernier cas l adaptation sp cifique lui permet de survivre ventuellement au d triment d une autre esp ce voisine qui ne s adapte pas Il peut en r sulter un appauvrissement de la biodiversit par disparition des esp ces concurrenc es Il existe plusieurs types d adaptation Adaptation une condition particuli re pour survivre C est le cas des oiseaux qui changent la fr quence de leur chant pour ne pas entrer en comp tition avec les fr quences du bruit ambiant des villes Adaptation une condition particuli re et concurrence directe avec une ou des autres esp ces C est aussi le cas des pipistrelles qui profitent de l attraction des insectes par cette lumi re ou des tourneaux qui chappent ainsi leurs pr dateurs Adaptation un biotope L association Ornithologique et Mammologique de Sa ne et Loire a rep r des esp ces avicoles exceptionnelles dans les friches industrielles zone Coriolis de Torcy comme le courlis de terre ou la b casse sourde Adaptation aux ressources nutritives de la ville D autres font voluer leur r gime alimentair
75. pe souterraine un cours d eau ou elle cherche prot ger son implantation en vall e ou en zone inondable en initiant des barrages en amont de son fleuve les centres de d cision sont urbains il y a aussi d placement temporel car elle amplifie les ph nom nes acc l ration des crues augmentation rapide des d bits ou au contraire accusation des tiages Les solutions pour g rer ces ph nom nes sont surtout hors des villes protection des bassins d alimentation de captage zones humides En ville les arbres les parterres fleuris les espaces verts etc limitent ces effets perturbateurs en absorbant partiellement les eaux de pluie Quand cela est possible il est utile de v g taliser m me partiellement les surfaces artificialis es des trottoirs des sols de parking ou des all es Cela participe limiter les coulements Il est galement fondamental de limiter l usage de produits polluants pesticides produits pour le jardinage entretien chimique des espaces verts Le complexe sol plantes a un r le purateur certain L utilisation du concept de phytorestauration permet de limiter la pollution par certains l ments phosphore azote et de capter ventuellement des micropolluants tout en am nageant un cadre agr able Au del de leur propri t d agr ment paysager ces l ments naturels contribuent recr er progressivement un micro cosyst me Nature en ville Alterre Bourgogne 29 70 Septembre 2
76. pour s initier au d veloppement durable et l cocitoyennet La Nature de proximit ordinaire est devenue ainsi une composante et un support dans les programmes d ducation Le rapport au temps travers l observation des saisons est primordial Les apprentissages de la nature et de l environnement en g n ral facilitent l volution des apprenants selon les tapes classiques du savoir connaissance biologique et des fonctionnements de l environnement savoir faire comprendre par l action et savoir tre comprendre par la d cision Philippe M rieu pr conise quatre approches compl mentaires de l ducation l environnement e L approche encyclop dique qui consiste inculquer l enfant ou l adulte des connaissances sur l environnement les cosyst mes le vivant e L approche b havoriste qui permet l enfant ou l adulte d acqu rir les r flexes et les comportements n cessaires la survie de la plan te e L approche syst mique qui aide l enfant ou l adulte penser le monde comme un syst me complexe d l ments en interaction et dont il fait partie e L approche critique qui forme des citoyens acqu rir un sens critique pour tre capables de d battre de r sister Ainsi selon lui la trame d un projet d ERE conduit l cocitoyennet Il fait exister le monde l enfant d couvre un monde objectif en dehors de son monde subjectif il apprend aussi que les autres existent dan
77. prix n est plus significative au del de 70 m tres autour des maisons e Un are de feuillus suppl mentaire vu dans cette proximit de 70 m tres a un prix h doniste de 1 100 e La forme des feuillus a un effet significatif sur le prix une tache suppl mentaire de feuillus dans un rayon de 70 m tres a un prix de 660 e l inverse le prix de la longueur des lisi res de feuillus est n gatif 25 e les cultures vues entre 70 et 140 m tres ont un prix h doniste de 45 par are suppl mentaire et les pr s 16 par are suppl mentaire dans une proximit de 140 280 m de la maison Toutefois Jean Cavailh s pr cise que le prix du paysage dans le p riurbain n intervient que pour 1 5 dans le prix du logement c Les pr f rences r v l es par les co ts de d placement cas de l habitat p riurbain Le choix de l habitat en p riurbain est complexe Il r sulte d une estimation co t global habitat transport comme le rappelle Jean Cavailh s Cependant la recherche d am nit s paysag res contribuerait aussi expliquer la p riurbanisation Les causes de l extension des villes ont longtemps t recherch es du c t du push d gradation des centres urbains ghetto sation Aujourd hui c est le pull qui retient l attraction ce que traduit l urbaniste Yves Challas en parlant de la monumentalit du p riurbain Jean Pierre Orfeuil a voqu l effet barbecue 2002 pour exprimer le
78. r s y percher Il b n ficie de la pr sence de l Homme en largissant son r gime alimentaire granivore tous les d chets alimentaires des habitants Il doit depuis quelques d cennies affronter la concurrence croissante des tourneaux sansonnets et des mouettes ou go lands qui ne partagent cependant pas tout fait sa niche cologique Le d veloppement du pigeon biset s explique aussi par l effet de la lumi re artificielle sur sa reproduction en provoquant un d veloppement pr coce des gonades Cela explique le nombre lev de nich es Sa pullulation pose des probl mes d entretien des b timents et monuments du fait que les fientes sont corrosives Des probl mes existent aussi sur la sant humaine cause des particules allerg nes qu il v hicule et transmet bact ries parasites et virus dont la grippe aviaire g Conclusion l cosyst me ville entre pluralit de micro cosyst mes et syst me ouvert Comme le soulignait Nathalie Blanc la ville est fragment e dans sa naturalit On pourrait rajouter dans ses cosyst mes L cosyst me unit de nature dans laquelle les plantes les animaux et l habitat interagissent se caract rise par les changes entre ses tres vivants En ville les cosyst mes se visualisent assez facilement par la taille des espaces de verdure qui abritent plus ou moins d esp ces animales chaque type d espace correspondent des enjeux d am nagement pour que s tablisse un
79. rdins production but nerg tique cultures nerg tiques bois et production de mat riaux terres gravats roches gt Une fonction de support implantation des b timents des infrastructures ce titre il est un h ritage culturel des paysages et de notre histoire Ces fonctions interagissent entre elles de par les m canismes complexes du sol gt Il est le berceau des cycles biog ochimiques alt ration des min raux lib ration d l ments nutritifs recyclage des l ments nutritifs et du carbone pour produire une nouvelle biomasse d composition des mat riaux toxiques par la faune et la flore du sol gt Ilest une composante importante dans le cycle de l eau infiltration de l eau stockage de l eau pour assurer l alimentation des racines ruissellement en surface ou sur une couche imperm able de sol r servoir sollicit lors de l vapotranspiration gt Il contribue au stockage l limination ou la restitution de certains l ments nutritifs ou polluants le complexe argilo humique permet d adsorber les l ments qui pourront ensuite tre restitu s au milieu et aux racines ou tre d grad s par les micro organismes du sol ou tre stock s dans le sol pour une dur e plus ou moins longue gt Son inertie assure un r le tampon les variations brutales de temp rature sont amorties utilisation par le concept de puits canadien les changements de composition de la solution du sol
80. re les pollutions d origine urbaine 2 1 Les services soci taux et socioculturels quelques exceptions pr s les villes ne repr sentent pas d enjeu majeur pour la gestion de la vie sauvage Il existe en revanche un fort enjeu d ducation de sensibilisation la nature des enfants et de certains groupes de la population par diff rents moyens allant de la promenade comment e la pratique du jardinage dans les jardins familiaux ou partag s Il s agit d ouvrir le citadin d autres fa ons d appr hender la nature Jacques Moret MNHN La Nature est la fois source de services physiques et de plaisirs esth tiques mais aussi de valeurs intrins ques et morales Chevassus Au Louis MNHN 2 1 1 Le bien tre des particuliers La nature en ville apporte avant tout un agr ment aux habitants L embellissement par les plantes est une motivation importante qui continue faire cho l esth tisme du XIX La diversit des formes de styles d harmonies contribue la d tente et suscite l int r t du citoyen La r ussite du concours des villes fleuries le fleurissement des balcons et lessor des jardineries t moignent de cet int r t La proximit avec la nature est un l ment important comme le rapporte l enqu te d opinion men e par le Grand Lyon certains espaces ont un r le int ressant pour les habitants Les squares de proximit sont les espaces verts les plus pl biscit s pour les promenades
81. s animales connues au monde Agents pollinisateurs proies pour les oiseaux les batraciens ou les chauves souris les 5 200 esp ces de papillons papillons de jour et papillons de nuit de France jouent un r le important dans le bon fonctionnement de la nature Leur d clin 71 sur 20 ans est r v lateur des pressions exerc es sur l environnement No Conservation a lanc un r seau citoyen d observation de cette volution en se basant sur l attractivit des jardins Avec la rar faction de leurs milieux de vie le r le des jardins dans la conservation des papillons devient aujourd hui de plus en plus important En France les jardins couvrent plus d un million d hectares soit 4 fois plus que la superficie de toutes les r serves naturelles r unies Si nos jardins accueillent demain plus de papillons l impact peut donc tre tr s important non seulement pour les papillons mais aussi pour toute la nature qui nous entoure L implication des jardiniers est une forme de sensibilisations aux enjeux de bonnes pratiques Des naturalistes des gestionnaires d espaces naturels et des scientifiques sont associ ce programme Papillons amp Jardin Les r sultats de ces observations et les conseils pratiques sont apport s sur le site Internet de No Le succ s de l op ration a amen l association cr er un autre r seau d observation celui de l escargot autre esp ce embl matique des jardins Wwww noeconservation
82. s et leurs activit s g n rent des quantit s consid rables de d bris et de d chets organiques et inorganiques d origines domes tique et industrielle qui sont souvent accumul s dans des sites d enfouissement la p riph rie des villes ou incin r s avec un co t support par la collectivit Ainsi au fur et mesure que les XVIIe Entretiens Jacques Cartier Qu bec 5 Les Sols urbains support de la nature dans la ville dossier Sols en milieu urbain la Lettre de l arboriculteur n 38 Nature en ville Alterre Bourgogne 46 70 Septembre 2010 villes prennent de l expansion elles englobent des terres agricoles et des terres provenant d un tissu complexe de sites naturels de sites d enfouissement et d anciennes zones industriel les p riph riques l int rieur des villes et au gr de leur volution la planification urbaine est parfois revue par exemple pour louverture de grands axes de circulation Des zones enti rement b ties peuvent parfois retrouver un usage r cr atif et tre r am nag es avec des zones de verdure Jean Louis Morel a list les l ments polluants qu on peut retrouver dans les sols marqu s par l empreinte urbaine ou industrielle gt polluants organiques hydrocarbures p troliers supercarburant gasoil K ros ne white spirit HAP BTEX PCB solvants halog n s gt ou l ments en traces e m taux Cu Cr Fe Mn Mo Ni Zn Cd Hg Pb e non
83. s journ es ensoleill es et rayonnent en d but de soir e Cela a pour effet de retarder la chute des temp ratures nocturnes Ceci est d autant plus vrai si les surfaces sont de couleur sombre c est l alb do Les tendues d eau qui stockent une grande quantit de calories L eau agit comme un volant thermique en r mettant ou en absorbant la chaleur par rayonnement et convection respectivement lors des chutes ou des hausses de temp rature et r duit ainsi les amplitudes des variations de temp ratures de l air La restitution de la chaleur est plus lente qu avec les sols min raux Un lac ou m me un tang peut temp rer les amplitudes de temp rature L effet est proportionnel la taille de la surface d eau Les plans d eau ont un r le de volant thermique jour nuit leur temp rature cro t mod r ment pendant la journ e et diminue peu pendant la nuit En pratique l utilisation de la v g tation environnante est conseill e dans la construction de quartiers ou d habitations Elle permet de moduler les apports solaires en fonction des saisons de fa on positive en hiver n gative en t Un diagramme pour estimer les ombres port es par les b timents et les arbres en ville Ce diagramme permet d estimer la dur e de l ombre port e des l ments proches b timents et arbres L ombre varie en fonction de la hauteur des l ments avoisinants ordonn e en fonction de leur orientation abscisse en fonction de l
84. s le monde devient capable de diff rencier l int r t commun ou espace public de l int r t individuel espace priv c La p dagogie par l action Les d marches p dagogiques autour de la nature sont nombreuses Les apprentissages savoirs et savoir faire s adressent directement aux jeunes enfants Les phases actives de jardinage par les enfants de construction d abris insectes font partie des programmes p dagogiques notamment de ceux des CLSH centres de loisirs sans h bergement C est aussi un moyen indirect de toucher les parents et de les sensibiliser la place de l Homme dans son environnement et l impact qu ont ses actions sur la nature sur les ressources Comprendre son environnement imm diat son histoire et le patrimoine qu il repr sente sont les bases de ces d marches de sensibilisation Elles incluent des pr conisations cocitoyennes pour mieux pr server ce patrimoine environnemental le savoir tre Le sch ma pr sent par le Centre d initiation la Nature et l Environnement de la Communaut de Communes de l Alsace Bossue r sume son projet p dagogique d ducation relative l environnement en lien avec la conservation d un patrimoine historique Les tapes p dagogiques font le lien entre pass pr sent et futur 235 L ducation relative l environnement et au d veloppement durable inspection g n rale de l ducation nationale avril 2003 Nature en
85. s penser symboles l g rement d stabilis ou E analogies stimul relation avec les mod les autres la r alit Je mobilise mon savoir Je prends conscience du savoir int r t structure processus 24 Quelle biodiversit dans les villes R Barbaut Conseil G n ral 92 Nature en ville Alterre Bourgogne 20 70 Septembre 2010 b Evolution des d marches p dagogiques autour de la nature l ducation l environnement et au d veloppement durable En 30 ans le travail p dagogique des tablissements ducatifs est pass de la p dagogie de l environnement l ducation l environnement Aujourd hui il est plus largement appel l ducation au d veloppement durable Cette volution des termes traduit l volution profonde du rapport de l Homme la nature l environnement est pass d un objet d observation et d tude souvent par la nature extraordinaire hors de villes un support d apprentissage par l action jardinage construction de cabanes d abris insectes pour devenir une initiation aux enjeux globaux de la pr servation L ducation l environnement se pr occupe d sormais aussi des effets de l interaction de l Homme avec son milieu C est aujourd hui une ducation PAR et POUR l environnement et non plus seulement une ducation l cologie Les d marches p dagogiques s appuient sur les apprentissages par la pratique
86. servation se jouent principalement hors de la ville La nature intervient dans la pr servation des ressources en eau essentiellement en dehors des villes En effet la ville s alimente classiquement en pr levant de l eau en amont et en rejetant ses eaux us es en aval apr s puration des principaux polluants C est donc l ext rieur des villes que portent les actions de pr servation de la ressource en eau sur les bassins d alimentation de captage remise en herbe agriculture biologique reboisement La protection des captages est un enjeu prioritaire de la DCE et du Grenelle de l environnement En ville la premi re action de pr servation de la ressource consiste limiter les actions polluantes notamment celles li es l emploi de pesticides pour l entretien des espaces verts Cet aspect est pris en compte dans le plan cophyto 2018 concernant les zones non agricoles Des pratiques de gestion diff renci es se mettent en place dans de nombreuses communes cf chapitre 3 2 Gestion diff renci e des espaces p 60 En aval les cosyst mes jouent galement un r le comme le souligne Bernard Chevassus au Louis dans le cas de l limination des nitrates Seule la moiti des nitrates parvient l embouchure de la Nature en ville Alterre Bourgogne 26 70 Septembre 2010 Seine gr ce la d nitrification par la biodiversit qui a lieu tout au long du fleuve notamment dans les zones de v g tation du bord
87. somment moins d antalgiques lorsqu ils ont vue sur un espace vert Les commentaires sur leur tat de sant seraient galement moins n gatifs L impact est galement positif sur les troubles du comportement comme dans le cas de la maladie d Alzheimer par exemple Toutefois certaines pr cautions doivent tre prises pour la cr ation d un jardin dans un tablissement accueillant des patients atteints de cette maladie principes tablis par Clare Cooper Marcus signalisation du jardin accessibilit identification des portes sentiers circulaires sans impasses Les l ments impact motionnel positifs sont souha itables l ments faisant r f rence la m moire culturelle uvres d art Les jardins et la maladie d Alzheimer Le concept du jardin art m moire et vie du Centre Paul Spillmann CHU Nancy Projet labor par le Docteur Th r se Jonveaux Le jardin a t con u des fins th rapeutiques pour favoriser l autonomie par la reprise d activit s habituelles marche habillage et l am lioration de la qualit de vie des patients et de leurs aidants Son objectif est de favoriser les motions positives d accro tre la communication entre les patients leur entourage et les soignants L am nagement du jardin repose sur trois grands principes l enrichissement sensoriel plurimodal sons vision odeurs toucher la sollicitation cognitive m moire rythme temporel change verbal reconnaissance vis
88. ssus de changement 200 o d occupation du sol 63 Les voiries et voies d eau qui ne sont pour la plupart pas cadastr es n entrent pas dans cette en se RS comptabilisation alors qu elles repr sentent pr s de la moiti 500 de la surface urbanis e Pour autant le poste agr ment repr sente 47 Cela veut dire que l homme dans son 1000 processus d urbanisation construit pour son agr ment un Source DDT71 grand nombre de jardins terrains de loisirs et de sports surfaces en eau etc La nature occupe donc une place importante dans nos am nagements Pour r duire la consommation d espace et l artificialisation des terres et mettre en uvre un d veloppement quilibr et durable des territoires les services de l Etat se sont f d r s et se coordonnent en P le de comp tence Am nagement Durable du Territoire Une note interminist rielle est ainsi r dig e pour d terminer les enjeux prioritaires prendre en compte lors de l laboration des PLU par exemple approche int gr e urbanisme et d placement prise en compte de la biodiversit planification des risques valuation environnementale L architecte et la paysagiste conseil de la DDT contribuent cette d finition 1 500 source DGI cadastre 2005 2007 Fr d rique Bourgeois SUAD DDT de Sa ne et Loire frederique bourgeois saone et loire gouv fr www saone et loire equipement agriculture gouv fr b Les actions de pr
89. talit pr coce des peuplements et r sultats paysagers parfois d cevants Sch ma de la partie souterraine des villes B timent Centre ville R seaux O Eaux de pluie B timent Egouts Fosse de plantation Jardins ee EZAZ Route REY mat riau anthropique Tranch e BR Horizons naturels l Substratum g ologique Sch ma Xavier Mari Construire des sols fertiles en milieu urbain dossier Sols en milieu urbain de la Lettre de l Arboriculture n 38 Aujourd hui collectivit s et citadins cherchent davantage des solutions techniques pour aboutir la r ussite des plantations Bien qu il existe des produits standards commercialis s des fili res de recyclage et de valorisation locale existent et il est possible d en tirer le meilleur parti technique conomique et environnemental Fr d ric S gur la direction de la Voirie au Grand Lyon confirme le probl me de la durabilit des plantations urbaines En 1996 le renouvellement des arbres sur le territoire du Grand Lyon tait de 50 et concernait des sujets g s de moins de 30 ans Seuls 10 des arbres renouvel s taient centenaires Le sol urbain est un enjeu d objectifs contradictoires entre les ing nieurs de voirie et les paysagistes Changements d usage des sols en milieu urbain b Les sols urbains la m moire des cons quences sur leur composition et volution activit s humaines Les humain
90. the economic value of a City park system 2009 http walkandbikeforlife org Paris certains arbres tr s expos s au bord du p riph rique v g tent d autres ont des n croses marginales Bien que cette pollution ne soit pas la source principale de stress elle vient apr s les d jections animales les pandages de d tergents ou de sels cette cause n est pas exclue Pour caract riser ces pollutions atmosph riques la Direction des Espaces verts et de l environnement de la http urbanites rsr ch laboratoire de la ville du futur Nature en ville Alterre Bourgogne 38 70 Septembre 2010 Ville de Paris a mis en place un r seau de mesure de pollution par des bio indicateurs les lichens L observation de la croissance ou de la r gression des lichens sensibles permet d indiquer la variation de la qualit de lair Ces variations sont tr s importantes d un site l autre et un gradient est observ entre la p riph rie d un espace vert et son centre Le niveau optimum n est atteint qu au parc de Bagatelle au c ur du bois de Boulogne Sur l ensemble du r seau de mesures parisien des am liorations de la qualit de l air ont t enregistr es dans 20 des cas Des murs v g taux pour d polluer l air des gares source Www univers nature com La gare SNCF parisienne de Magenta d di e au trafic de banlieue inaugure le premier mur v g tal d polluant en espace clos au monde Install
91. tier Ce jardin est la fois un potager avec des parcelles individuelles et un lieu de vie du quartier lieu de repos de discussion de moments conviviaux et festifs permettant aux habitants de se rencontrer de se conna tre de se re conna tre Les grandes tapes d octobre mai ont t lancement du projet par une journ e festive organis e par Pirouette Cacahu te pour pr senter le projet aux habitants les rencontrer et pour commencer dessiner des plans de jardins Conception du jardin et sensibilisation aux mat riaux cologiques pouvant tre utilis s deux projets de jardins ont t dessin s avec une quinzaine d habitants Vote par l ensemble des habitants pour s lectionner l un des deux projets esquiss s Travaux du jardin avec les habitants construction d un mur en pierres s ches plantation d une haie d essences locales Constitution de l association des jardiniers et d marrage des plantations b Les jardins d insertion sociale et professionnelle les jardins de Cocagne Les Jardins de Cocagne sont n s la fin des ann es 80 Le mode de production est biologique Ce sont des jardins collectifs vocation d insertion sociale et professionnelle cr s partir d associations but non lucratif Ils accueillent des hommes et des femmes de tout ge en situation pr caire qui rencontrent des difficult s d ordre professionnel social ou personnel L ambition sociale des Jardins
92. tre blanc ou le Grand Duc Cette volution contraste avec celle de la campagne avoisinante qui tend voir sa biodiversit s appauvrir La ville offre une capacit d h bergement parfois sup rieure la campagne environnante lorsque celle ci est une campagne de type openfield ou grandes cultures Mais les raisons de ces volutions semblent davantage tenir au rythme des interventions humaines sur les milieux elles sont lentes en milieu forestier aquatique et rupestre et tr s rapide en milieu ouvert de cultures Le milieu urbain ne change qu assez lentement au rythme des constructions et des am nagements L volution du nombre d esp ces d oiseaux et du nombre d individus n est pas homog ne en ville Le nombre d esp ces est d gressif du pourtour de la ville jusqu au centre mais le nombre d individus volue en sens inverse selon le gradient d urbanisation volution d esp ces selon le gradient d urbanisation d apr s Philippe Clergeau B Au niveau de l habitat parcs de 4 ha A Au niveau du paysage 10 ha Centre P ri centre Limite de la ville Centre P ri centre P ri urbain Rural E D Mi Nb d esp ces d oiseaux Nb d esp ces d oiseaux Effectifs des oiseaux Nb d esp ces de Effectifs des oiseaux mammif res Moyenne sur plusieurs villes Nb d esp ces de mammif res Gradient d urbanisation Moyenne sur plusieurs villes Fic 11 Modification de la diversit en oiseaux et mi
93. uelle car la gnosie visuelle est fr quente dans cette maladie et les aspects comportementaux et motionnels promenade apaisement motions personnelles Le concept pilot par le CHU de Nancy a t labor de mani re pluridisciplinaire Le jardin comporte quatre zones distinctes correspondant chacun des l ments Terre Feu Vent Eau L art est pr sent Les esp ces choisies dans chaque espace m lent les plantes famili res rappelant les jardins priv s des essences plus insolites qui intriguent et suscitent la curiosit 2 1 2 Patrimoine et culture Le nombre important de publications livres et journaux sur l art et l histoire de l art des jardins montre quel point ceux ci sont le reflet d un patrimoine culturel La nature est une source importante d inspiration pour les artistes L esth tisme d velopp avec l embellissement des villes par les jardins la conception des alignements d arbres ou m me de leur taille voluent avec le temps avec les influences culturelles C est d ailleurs le minist re de la Culture qui a en charge la labellisation des jardins remarquables a Le label villes et villages fleuris En 50 ans le label Villes et Villages Fleuris est devenu porteur d un v ritable ph nom ne de soci t tant aupr s des lus qu aupr s du grand public Ann e apr s ann e ce ph nom ne s est amplifi et ce sont aujourd hui 12 000 villes et villages pr s d un tiers du total des commu
94. urop ennes du patrimoine mettre une information disposition du public apposer la plaque reprenant le logotype du label Aujourd hui 200 jardins b n ficient de ce label en France 19 en Bourgogne labellis s par la DRAC Direction R gionale des Affaires Culturelles 21 http www parcsetjardins fr Nature en ville Alterre Bourgogne 17 70 Septembre 2010 2 1 3 Le lien social a Les jardins partag s pour cr er du lien entre les habitants d un m me quartier La relation avec la nature m me urbaine peut tre source de lien social C est sur ce concept que ce sont d velopp s les jardins partag s Ce concept port par le r seau associatif le Jardin dans tous ses tats date des ann es 1990 Il s est inspir des community gardens nord am ricains Le jardin est un lieu de convivialit et d changes un espace partag ouvert au public et qui participe l animation de quartier Ils se d veloppent dans les grandes agglom rations Paris Lyon Nantes Pour tre accessibles tout public ils doivent n cessairement tre proximit d habitat dense ou inc r s dans les jardins publics ou encore occuper d anciennes friches urbaines La densit des centres urbains oblige une certaine inventivit Le nombre important de demandes oblige cr er des parcelles de petite taille sur un terrain disponible Sur les toits d immeubles ou dans les friches urbaines l am nagement jardin
95. ux sales sont rejet es dans le milieu une pression sur le rythme des coulements d eau car le ruissellement sur les surfaces artificialis es et le d ficit d infiltration perturbent l alimentation des ressources Le Sch ma sur le cycle de l eau et les activit s humaines rappelle les principales origines de pollutions urbaines gt Les polluants de l air peuvent tre entra n s par les eaux pluviales Ce sont principalement les r sidus de combustion d hydrocarbures par les d charge 4 engrais pesticides v hicules ou de fum es d usines les HAP ou d autres micropolluants issus d usage courant benz ne chloroforme tolu ne xyl ne etc Un en sabulation PER certain nombre de ces mol cules figurent dans oi eny 5 la liste des substances prioritaires dangereuses d jections animales 2 Source Agences de l eau Nature en ville Alterre Bourgogne 24 70 Septembre 2010 de la DCE Elles restent cepen dant relativement peu mesur es dans les compartiments du cycle de l eau Le traitement de ces eaux pluviales n est malheureusement que tr s peu pris en compte avant rejet au milieu et les s parateurs d hydrocarbures mis en place sur les parkings notamment n ont une utilit qu en cas de d versement accidentel mais en aucun cas ils ne peuvent traiter les HAP entrain s par les eaux de pluie lors d un ruissellement de surface Il existe pourtant des traitements sp cifiques pour ces eaux de pluie
96. ville Alterre Bourgogne 21 70 Septembre 2010 Les r seaux d Observation Les jardins p dagogiques Apprendre conna tre Faire comprendre Donner r fl chir Analyser Sensibiliser Provoquer une r flexion Apporter des l ments de connaissance Former Construire d velopper des savoirs et des savoir faire Le Pass Aspects historiques g ologiques Construction des paysages Le Pr sent Prendre conscience des richesses existantes de l impact de l Homme L cocitoyennet Pr parer agir D velopper le sens critique D velopper des valeurs et une capacit de r flexion favoriser l autonomie encourager avoir des actions responsables L Avenir Se projeter dans l avenir Comportement co citoyen Pr server le patrimoine sur les ressources Le jardin p dagogique pour transmettre des connaissances et former un comportement respectueux de la nature t moignage de Florie Denjean association MEDIO http biodiversite reseauecoleetnature org L association MEDIO est charg e de d velopper l acc s l ducation l environnement et au d veloppement durable ainsi qu la culture scientifique et technique sur Nevers et son agglom ration Ses objectifs sont de faire conna tre d encourager les publics prendre soin des milieux naturels et de favoriser une meilleure prise en compte de la biodiversit Un projet j
97. ythme de travail r gulier et apprendre structurer son temps gt reprendre confiance en soi et en ses capacit s par un travail quotidien n cessitant des efforts gt red couvrir les effets b n fiques et valorisants du travail manuel du rythme des saisons de la r colte de ses produits Au del de l objectif central de r insertion professionnelle de personnes exclues du march du travail les Jardins de Cocagne ont un r le social beaucoup plus tendu Les consommateurs sont adh rents l association lls sont ainsi partie prenante de la production des l gumes qu ils consomment et apportent un soutien au projet social Les Jardins de Cocagne se situent r solument au c ur de l conomie solidaire et du d veloppement durable Nature en ville Alterre Bourgogne 19 70 Septembre 2010 2 1 4 Support p dagogique et sensibilisation l cocitoyennet R concilier l Homme avec la nature la ville est un cadre pour a Robert Barbaut MNHN La nature en ville est le meilleur moyen pour les citadins et sp cialement pour les enfants de d couvrir la nature r elle de percevoir le rythme des saisons Serge Orru WWF L objectif fondamental de l ducation Relative l Environnement ERE est d amener les individus et les collectivit s saisir la complexit de l environnement tant naturel que cr par l Homme complexit due l interaction de ses aspects biologiques physiques sociaux

Les services rendus par les espaces de nature en ville

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