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1. donc question descormsafrcains c est dire du comsappr hend selon diff rentes populations africaines donc diff rentes conceptions Mais au del de cette pluralit de l appr hension du corps en une m me g ographie il est galement question du corps dans sa diversit existentielle Aussi cette exposition comme r flexion sur le corps comporte une pr tention g n ralisante savoirquele corps doit tre entendu comme une expression delacat gorie de la sensibilit comme mode d tre etnotamment pourl homme une m thode d appr hension de soi etde ce qui l entoure Parailleurs le copsfait l objet d une multitude de travauxs bien qu on pourait tenterd yvoiruneffetde mode Toutefois iln enestnencarle foisonnement des tudest moigne del importance quelque peuoubli e ducorps pourl exitence humaine voire pourlexistence tout court En effet le para tre est fondamental pour l tre le corps semble pourtant n avoir pas autant d importance que la facult non sensible par quoi l homme dit avoir de la puissance l gard des autres tres de l existence Dans cette orientation l histoire de la pens e occidentale est exemplaire cet gard l intellectestdissoci du sensible comme sila raison tait priv e de r f rent sensible c est dire un corps Le sh ma quimarque l histoire de cette pens e occidentale est celui d une dichotomie introduite entre la raison facult sup rieure symbole de la civili
2. ie EX exposition DES CORPS Catalogue d III DECORS s d Afrique IS Regards cro DES CORPS 1 D CORS Regards crois s d Afrique Sous la direction de Roger SOME S bastien SO UBIRAN DES CORPS 1 D CORS Regards crois s d Afrique CATALOG UE D EXPOSITION MUS E HISTORIQ UE DE LA VILLE DE STRA SBO URG 30 AVRIL 29 MAI 2011 Avec Emma CARREIRA Aurore COLL Elsa DONGOIS Emilie G RA EBUNG Anne LAG AISSE Amanda OSORIO H l ne PEVERI Exposition STRASBOURG Mus e Historique de la Ville de Strasbourg 30 avril 29 mai 2011 Commissanat Roger Som ma tre de conf rence et directeur du master Anthropologie Ethnologie Mus ologie patrimoines immat nelset collections S bastien Soubiran responsable de la politique mugale duJ ardin des iences de Strasbourg Aurore Coll Elsa Dongois Anne Lagaiss Amanda Osoro et H l ne Peveri tudiantesen masterAnthropologie Ethnologie Mus ologie patrimoines immat riels et collections Emma Carreira et milie Graebling tudiantes en master pist mologie et m diation scientifique Science technologie et soci t En partenariat avec l cole sup rieure des Arts d coratifs de Strasbourg Elise Alloin D sir Amani L na Brssoni Clara Denidet ean Fran oisGavoty Laura Parisot Jonathan Stab CD partement d Ethnologie UFR Siences ciales Universt de Srasbourg 2011
3. Aurore Coll Elsa Dongois Emilie Graebling Anne Lagaisse Amanda Osoro Hel ne Peveri Roger Som Maquette Aurore Collet Anne Lagaisse Graphisme Emilie Graebling Photographies Sauf mention Ivan Boiko tous droits r serv s l Universit de Strasbourg p 30 Prise de vue Camille Bonnefoi Elise Alloin pp 32 33 CD sir Amani pp 34 35 L na Brissoni p 37 Clara Denidet p 38 laura Parisot p 40 41 3 onathan Stab ISBN 978 2 35410 035 3 LI 7 cole sup rieure des arts d coratifs UNIVERSITE OF STRASDOURC Strasbourg sciences www esad stg org
4. N ISBN 978 2 35410 035 3 E REG AR ATA PROPOS RICAINS AU QUQ 25 DANS ANS LA ONTE SOCIE UE RAR a C DIEN RITUEL ION Avant propos Der le cadre des masters Anthropologie Ethnologie sp cialit Mus ologie patrimoines immat riels et collection et pist mologie et m diation scientifique sp cialit Science technique et soci t les tudiants sont amen s concevoiret r aliser une exposition partir dela collectionethnographique africaine propri t de l Universit de Strasbourg et conserv e la Maison Interuniversitaire des Siencesde l Homme d Alsace Misha Lesexpositionsmisesen uvre autourde cette collection ontpourvolont de valorser ce patrmoine et de le faire conna tre du public Cet ensemble ethnographique provient de plusieurs collectes successives et se compos d environ 220 objets La premi re collecte a t effectu e lors d une mission en Afrique diig e par Marcel Griaule en 1938 et 1939 Les objets taient collect s puisrapatr sen France pour tude et taient conserv s l ancien Mus e del Homme de Paris Maiscertainsobjets notammentdesmasques et des objets rituels ont t remis au m c ne de cette exp dition l industriel Jean Lebaudy Les objets taient r unis dans son mus e priv au ch teau de Cabrerets 46 Apr sla vente du ch teau soixante dix objets africainsfurent donn s l Institut d e
5. e de plusieurs oppositions le montr le cach le beau le laid la pr sence l absence Cette sculpture montre une t te non identifi e uneidentit cach elle pr senteundedansetundehors Ma pi ce est en quelque sorte la parure d une personne qui tait l mais qui n est plus Visage nigmatique je rapproche ce travail des t tes fun raires akans par leur pouvoir magique et protecteur de l me du d funt le corps dispara t mais l me est toujours l Ces sculptures comm moratives montrent des traits g n riques st r otyp s qui masquent d lib r ment l aura du d funt pourla prot ger contre les forresn gatives 53 Jonathan STAB Sans Titre 2011 Terre cuite maill e Je trouve le travail de la teme int ressant en ce qu il ne n cessite pas l apport d un outil entre la main et la mati re plastique C est l empreinte perp tuelle du corpssurla mati re qui conduit la fome Is agitdansunpremiertempsd adapterloutilamhaique organique l chelle de mon corps qui se trouve tout entier impliqu sert la foisde matrice et de moteur pour modelerl quivalent de mon poids en terre a une inversion entre l int neuret l ext rieur dansla mesure o je donne une forme la mati re en l habitant Une fois mon corps extrait de la forme j obtiens un geste L op ration est r p t e trois fois Je dispose de trois l ments fr res que j am ne exister dansl espace les uns
6. r s laine cuir laiton Un objet fantasm Inspir d images d crits et d objets issus de l art africain Sensible cet art dont la cr ation remplie des fonctions tablies appopn la vie son court et sss v nements j imagine mon propre objet du quotidien une parure de cou Une raquette devienttambourde broderie deschambres aiscomme liens et des anneaux de laiton Ce m tal est au Ghana comme au S n gal porteur de croyance Sa valeur de talisman a pour fonction d attirer la bienveillance des esprits Charg de force fantasm e cette parure est un bouclier un d fenseur de f minit et de possibles maternit s Et sur le tambour l enchev trement de fils fait tat d une histoire celle d une g n ration d un moment transmis jusqu la mort l image des coutumes encr es dans un quotidien o se m lent croyanceset cohabitation vivante des Hommes 50 Laura PARISOT Sans Titre 2011 Cristal silicone 40 x 21 x cm Mon travail induit la notion de corps et surtout de fragment travaill l id e du recouvrementli un certain esth tisme desdiff rentesnuances de couleurs que l on peut trouverchezun insecte aitranscrscette id e en fabrnquant des billes de couleur Je voulais me rapprocher de ma pi ce pr c dente Troph e 2011 qui est une t te en cire couverte de mouches J utilise les billes comme omement dessinant une fome dans l espace Ma pi ce est dot
7. s large gamme de son s offre au musicien Grelots pour danse Soci t Fali Tinguelin Provenance Cameroun Mat riaux calebasse fibres v g tales Techniques tress cousu cord Ces deux grelots sont port s aux chevilles durant les danses Faits en vannene tress e ils sont de fome ovoide et refem s la base par un morceau de calebasse lls sont maintenus ensemble par un fil de fibres v g tales 83 Hochet sonnaille Soci t Bambara Provenance Mali Bamako Mat riaux calebasse coton rhizomes cyperus Techniques perfor 6556 tordu enfil nou Cet instrument de musique est souvent utilis parles femmes lors de rituels d excision rythme les chants et les danses telle une basse Compos d une calebasse de fome sph rique il se temine parune queue servant de manche La calebasse est recouverte par un filet tress en losange et contenant des rhizomes durs Le filet est tir par le sommet d un mouvement sc avec la main gauche puis la main droite empoigne le manche et exerce un mouvement de va et vient Les rhizomes sont alors projet s sur la calebasse produisant ainsi son Instrument de musique a rophone Soci t Bambara Provenance Mali Bamako Mat riaux bois cire coton come antilope laine cocon araign e Techniques taill pyrograv incis ins r trou tiss cord nou L embouchure de cet instrument vent en come d antilope a t in
8. symbolique centr e sur l alt rit de l anc tre Les rites sont tr s variables et rel vent souvent de pratiques assez complexes 5 se d roulent presque toujours en deux tapes qui correspondent d une part aux rites d enterrement au cours desquels le mort se d tache des vivants et d autre part au tempsde deuil Divers processus illustrent ces diff rentes tapes et permettent l volution du d funt La vie quotidienne se voitainsisouventintermompue parune s re d interdits qui confine les deuilleurs dans une r clusion de dur e variable en fonction de leurs liens de parent avec le d funt tel les cessations d activit s consensus sur les querelles et les dettes changement d tat des personnes endeuill es De mani re g n rale les fun railles sont presque toujours l occasion de f tes et de ripailles importantes qui s talent souvent sur plusieurs jours Dans certaines soci t s le mort habill de ses plus beaux tissus et par de s sbijoux estexpos face l ensemble du groupe la m choire soutenue par un bandeau tandis que ses pairs chantent miment des combats et proclament le courage et la puissance du d funt L exemple despratiquesfun rairesdansla soci t Fang pemet de mieux comprendre les enjeux de ces rituels D s que la mort est attest e les pochesexplosent de douleur pleurs cispermantexprimentle drame qui vient de se d rouler Le corps du disparu est alors pr par est rev tu d un pagne
9. appr hension non ulement de l individu mais encor de la collectivit La penge du comps comme pens e du nsble estau fond une analys sciale Cela l estd autant mieux qu l occason de la mort et donc au del d elle l homme vis toujours le maintien du corsde celui qui en est d somais d pourvu C est la t che de la epr s ntation desd funts traversla cr ation desimages qui donnent une pr nce celui qui ne peut pluss y inscrire l homme manifeste sa volont de donner corps celui qui ne peut pourtant plus le montrer La cr ation d imagesappara alors comme tant pocesusde r incamation Sans que pourautantilne puisse s agir d un retouren chairde la personne d funte Le rite fun raire qui s exprime dans l ancestralisation est donc Un rapport au corps qui se traduit par un d sir d ternit En cr ant la figure du d funt qui prend place sur un autel l homme exprime sa volont de maintenir ind finiment l tre dans sa substance charnelle Ainsi donc le corps loin d tre la part m diocre de l homme loin de n tre qu une mati re qui recouvre moins de nobles que l esprit a une intellgibilt insoup onn e C est pourquoi et comme pour viter la dichotomie c est dire cette pens e dualiste qui marque la pens e occidentale les Afncains ont une conception du corps qui ne vaut que dans la mesure o il s inscrit dans une globalit Auss le monde nsble et celui tansendant ne connaissent pas ou
10. aussi un signe distinctif sur la peau En effet elle produit une trace la cicatnce et le d nuement du gland Mais ce signe aussi physique qu il puise para tre d passe l espace sensible En effet cette trace visible qui se retire de la vue y compris de celle des personnes qui en aurait un b n fice l gitime se distingue par exemple des scarifications faciales chez les Moosse Burkina Faso qui d finissent l appartenance des personnes auxdiff rentsgroupescomposntl ethnie ou encore de la taille desdents un canon de l esth tique du coms desjeunesgenschez les Lobi La circoncision ne saurait tre une marque corporelle comme toutes les autres Elle n est pasle processus d une acquisition d une identit sexuelle malgr la pr sence de la douleur la r sistance de quoi le sujet acquiert un attribut masculin le courage La circoncision comme c estle cas par ailleurs de l excision est une sexuation c est dire un mode d accomplissement de l tre En cette op ration n a pas lieu la confirmation d un genre dans son statut mais la d termination sexu e de l tre en masculin ou en son contraire D o il suit que la sexuation de l individu est un rite de passage comparable celui du bain du nourmisson avec la d coction des branches et racines de l arbre tot mique du patrclan qui ainsi l int gre au monde des humains achevantalorssa naissance Avantce rituel le nouveau n estun tranger un inconn
11. bas tail s dansla face du masque marquent les yeux Une statuette anthropomorphe f minine est perch e au dessus du masque en station debout sur un scle les genoux et les bras l g rement repli s Au sommet du cr ne demi re cette statuette on aper oit la pr sence d un gobo crochet rituel en fer A l ami re du masque sur les flancs on remarque deux trous servant y glisser le mors permettant au danseur de maintenirle masque etsurle pourtour une dizaine de tousparleguels glise habituellement un cache nuque en fibres v g tales cord es et nou es icien grande partie absent 80 Tambour tension varaible Soci t Peul Provenance Cameroun Pitoa Mat riaux bois coton paille fibres v g tales cuir Techniques taill tendu tres nou cord Ce tambourest utilis exclusivement parun boucherde la soci t Peul est mis en vibration par une baguette en bois rattach e aula age du tambour parune cordelette longue de 202 cm en coton est fait de deux peaux de cuir attach es indirectement et enroul es autour d un cerclage de fibres v g tales Elles sont entour es de paille sur laquelle s accroche la age en fil de coton Le la age est fait en Y eten N etla caisse en boisest taill e en sablier Ce tambour est nomm tension variable car le musicien peut modifier la tension des membranes et donc la tonalit du son En effet par simple pression sur le la age une tr
12. des voyageurs qui nous ont renseign s sur le culte des morts la cour des Akans En effet s y est d velopp la fabrcation de repr sentations de d funts issus de familles royales ou aristocratiques Ces t tes fun raires ou Mma sont fa conn es parune poti re d sign e parla famille du d funt Elessontensuite par esettransport esen procession lors des fun railles au cours desquelles elles re oivent des libations Les t tes sont finalement d pos es sur la tombe ou rejoignent d autres statuettes sur un autel dans la for t le Mmaso o ellescontinuent de faire l objet de c r monies comm moratives li es aux anc tres Ces t tes portraits n ont pas t r alis es d apr s un mod le vivant ne S agit pas de retrouver les tra its physiques du disparu mais de dresser son portrait social chevelure scarifications d corations sont autant d attributs qui permettent d identifier symboliquement le d funt La t te fun raire enduite de noir pr sente des scarifications de six sillons au niveau des tempes des joues et au centre du front Le haut de la t te est dot d une coiffe en fome de disque tr s fragmentaire Le Mma enduit d ocre jaune pr sente des scarifications de trois sillons au niveau des tempes et au centre du front Le haut de la t te est dot d une coiffure formant une fine couronne de perles 2 l arri re la coiffure est fragmentaire une excroissance se sinde en deux mais les traces laissen
13. es et d une pierre en gr s servant toutes les deux au nettoyage profond de la peau Epingle cheveu Soci t Bambara Provenance Mali Mat riaux bois Techniques taill grav patin Cette pingle cheveu provient du Mali plus particuli rement de la soci t des Bambara du centre Est l Ouest du Mali R alis en bois patin cette pingle est d cor e de dessins g om triques Dans la plupart des soci t s africaines il est important d entretenir et de respecter le corps si ge de la vie C est pourquoi les femmes prennent un soin particulier peigner et coiffer leur chevelure Cet objet peut tre consid rer comme tant un symbole de cette grande consid ration pourla mat ralit du corps 68 Bracelet de bras Provenance Afrique Mat riaux laiton Techniques fa onn grav Ce bracelet de bras dont nous ignorons la provenance est un objet fabriqu en laiton om de motifs g om triques gr ce des sillons grav s dansle m tal Taditionnellement ces bracelets avaient pour but de mettre parfaitement en valeurla musculature d un bras d une jambe comme les larges parures en bronze que les Fang se transmettaient de g n ration en g n ration Ces bijoux port s parlesfemmeset parleshommes soulignent la fome desbiceps l l gance des poignets ou des chevilles Collier Soci t Fang Provenance Gabon Mat riaux laiton Techniques fa onn g
14. est pourquoi la marche de la femme Maon par exemple n est pas celle de la Parsienne du reste emprunt e aux Am ricaines Si la marche de la femme am ricaine n est paspr cis ment d crite celle de la femme Maon consiste en un balancement d tach etcependantarticul deshanches qui nous semble disgracieux mais qui est extr mement admir par les Maor p 370 Cette marche est un fait transmissible elle s apprend s acquiert donc elle n est pas naturellement donn e en est de m me de bien d autres comportements humainstelsque la nage la cour la dans le aut ou encore le grimper qui sont des techniques du mouvement 3 13 cestechniquesde l activit sajoutentdestechniquesqui a priori ne s mblentpas soumises au changement et pourlesquelles Maussnousinvite constater qu elles appartiennent au m me registre que les pr c dentes Ainsi on ne dort pas naturellement couch il e possible pourcertainsde domirdeboutou cheval comme les femmes pas partout tendues sur le dos il existe desaccouchements quate pattesou debout la femme tenant droite accro ch e une branche d arbre c est la naissance de l enfant Bouddha affirme Mauss p 3 6 Lestechniques du comscomme expression de l exp rience sensible du sujet sont des faits culturels qui s acqui rent parl ducation Aussi elles varient non seulement suivant l individu c est d
15. et Terre ne fut possible qu la condition de la perte d une partie de la d esse c est dire son clitoris que symbolise la temiti re qui se dress la pointe versle ciel Cette d termination de l tre par une ablation de soi n est pas r serv e au f minin En effet si la jeune fille devient femme en perdant son clitoris le jeune gar on devient homme en perdant le pr puce de son p nis Ainsi la ciconcision est 8 suppression du f minin persistant dansle masculin C est pourcette raison que le jeune Camara Laye ne saurait renoncer devenir homme malgr sa crainte de la douleur je savais que je souffrirais mais je voulais tre un homme et ne semblait pas que rien f t trop p nible pouracc derau rang d homme crit il C LAYE 1953 125 Ce vouloir tre homme affirm la premi re personne n est pas un d sir individuel il est l expression d une exigence sociale La nomme sociale a tabli les conditions de l accession au rang d homme une accession qui pass par un processus douloureux de sxuation Assumer la douleur c est acqu rrun attribut masculin c est rejeterle hors nome la possibilit d tre diff rent du reste de la communaut c est dire d en n tre plus membre en une certaine mani re en somme de n tre pas un homme 18 PourDavid Le Breton commentantce texte de Camara Laye la comme preuve de r sistance la douleur dans les soci t s ligna g res est
16. rencier des animaux de la jungle 21 Les 5 8 8110 5 sont aussi parfois des instruments de s duction Elles poss dent une fonction rotique car les fesses les seins et le ventre sont rendus plus sensibles apr s les scarifications Ces scarifications sont un mode lisible par tous du statut social de la personne et plus sp cifiquement du lien matrimonial David Le Breton souligne qu elles peuvent aussi retracer la mani re d une m moire organique la place de la personne dans la lign e des anc tres Elles rappellent les valeurs de la soci t et la place l gitime de chacun dansla structure Signes d appartenance souvenirs de ntes de passage ou de contacts culturels fonctions esth tiques les scarifications se font les chos descroyancesetdesvaleurs sociales d une soci t d une communaut d un clan Elles t moignent de la vie d un individu naissance pubert initiation entr e dans une confr re marage Ces marques cautionnent le passage de l tat infantile de la coupure des relations avec la m re de son int gration dansla communaut l individu se diff rencie 1 LE BRETON David La sociologie du corps Paris Press Universitaire Fran aise Que sais je 2008 2 Corps sublimes cat exp Paris mus e Dapper 19 mai 3 octobre 1994 Paris Mus e Dapper 1994 3 NICOL Yves La tribu des Bakoko tude monographique d conomies coloniales Un stade de l volution d une t
17. ses petites oreilles et la bouche ouverte Le manche est stri de chevrons fommant une crini re 87 Photographies sous verre Provenance Afrique Mat riaux papier bois verre Technique photographie coll e En Afrique les rituels sont intimement li s la musique et la danse La premi re photographie montre des hommes et des femmes jouant au milieu de la foule Deux hommes aux cr nes ras s jouent d une sorte de fl te traversi re Une femme joue du tambour avec une main et un b ton Une autre femme frappe des mains Les quatre femmes portent des tuniques longues de couleur claire de nombreux colliers bracelets et bijoux frontaux La seconde photographie montre un homme portant un masque Boutan Ce dernier est compos d une coiffe couvrant le visage du porteur ainsi que d accessoires vestimentaires om s de coquillages cauns l individu disparait totalement 6 ce masque pour ne laisser seulement para tre des forces sup rieures invisibles autrement 88 T te fun raire ou Mma Soci t Akan Provenance Ghana Mat riaux terre Techniques model cuit perc grav enduit T te fun raire ou Mma Soci t Akan Provenance Ghana Mat riaux terre ocre jaune Techniques model cuit perc grav enduit L usage fun raire des t tes en terre cuite est attest depuis le 18 si cle dans la r gion du Ghana et de la C te d Ivoire par les t moignages et les comptes rendus
18. alementaccompagn s des portraits des proches d une taille inf rieure Les anc tres une fomme de continuit Pourlessci t sanimistes toutce quivitpos de une me et m rite l attention des vivants Les anc tres continuation du vivant devenu autre reviennent ainsi sus fome d esprits et sont activement honor s parles vivants fortement li s eux par tout syst me d obligations La vie des anc tres se joue ainsi la fois au s jour des morts et au village d o ils surveillent les vivants Le culte familialrendu aux anc tres du clan constitue la religion fondamentale des peuples d Afrique subsaharienne Le lien de parent est extr mement important dans ces soci t s et le culte des anc tres pr serve cette coh sion sociale pemet chaque individu de se situer par rapport aux d funts du clan et donc au sein m me de la soci t Le culte des anc tres chezles Fang est caract ris par le pr l vement et la conservation descrnesdesmortsillustres de la famille chef de clan de lignage f ticheur puissant magicienne redout e m re de famille prolifique entre autres le cr ne tant consid r comme le si ge de la force de vie de l individu Les ossements sont conserv s dans le By rn une bo te cylindrique en corce d andung Dans son couvercle est fich e une statuette en bois repr sentantl anc tre fondateur du clan ou du lignage Cette statuette est une vocation physique de l anc tre fon
19. ce d un savoirquitransende les particularit s Ainsi les corps afncains s inscrivent dans cette anthropologie et donnent bien videmment Une conception voire des conceptions sp cifiques non seulement des corps mais des structures sociales Aussi le traitement du comshumain est tr s sSuvent une adres 8 dimenson thique de l individu par quoi il peut tre int gr ou non la communaut 17 La mythologie et les pratiques africaines exposent en effet une conception multiple de la personne qui recouvre pour l individu plusieurs venues au monde Aussi dansce qui es toujours consid r comme une seconde naissance c est dire l initiation on a affaire une fome de violence marqu e parle moment de l expulsion de l homme potentiel qui subsiste chezla femme en devenir Expulsrlhomme de la femme conduit l existence de celle ci comme belle cr ature c est dire comme tre fini La belle cr ature ici s entend de celle qui convient qui est apte assurer la perp tuit de l esp ce c est dire procr er Autrement dit jeune fille inachev e celle qui contient toujours en elle attribut masculin ne saurait engendrer seul l tre d fini et d termin peut donner la vie d o l impossibilit pour Hemmaphrodite d engendrer De cela ressort l id e d une justification de l excision en Afrique noire id e que l on retrouve dansla mythologie dogon selon laquelle l treinte entre Ciel
20. cebook in the anthropology of the senses Toronto University of Toronto Press LAYE Camara L enfant noir Pans Plon 1953 LE BRETON David La peau et la trace Sur les blessures de soi Paris M taili 2003 La saveur du monde Une anthropologie des sens Paris M taili 2006 MAUSS Marcel Sociologie et anthropologie Pans PUF 2001 1950 NANCY Jean Luc Corpus Paris M taili 2000 21 Le corps au quotidien Occident le cormsde l homme est vu comme la fronti re entre l homme t le reste du monde c est ce que Durkheim appelle le principe d individuation Les individus participent du cosmos ils sont en lien avec l Univers mais aussi avec leur communaut et leurs anc tres qui structurent leur existence et leuridentit Durant la vie quotidienne l homme se repr sente travers son corps cariles un vecteurd int gration 8 etcosmique Le cormsjoue k capial non seulement parce qu il n est pas tenu l cart des rites et rituels qui jalonnent cette int gration de la naissance la mort mais parce qu il en est un des termes les plusconstants C r monies rteset rituels sont comme telssoumisau temps maisle cormsde l individu garde la trace destempsforts comme sle sujet devait pouvoireconna tre dansson corpsla preuve de sn appartenance au groupe souligne Norbert Le Gu rinel La place du corps chez les Bakoko Pourcomprendre la valeurdu comsdansle quotidien partons chez les Bako
21. cette mort Les causes doivent ainsi tre parfois lucid es et l agent per cuteur cau du mal d masqu Certainessci t svontijusqu intenoger le d funt Pour les Fang la mort est consid r e comme une d faite un k n me d un mort trop puissant a pouss le nsisim quitterson corps et a t mandat parquelqu un que ce soit r ellement ou simplement en intention Le d funt quant lui va faire face des traitements sp cifiques bien diff rents d une soci t l autre afin de changer de statut et de devenir ventuellement un anc tre peut tre repr sent par son corps entier ou parune partie de celui cicomme le cr ne qui deviendra l objet d un culte des anc tres Koma du Cameroun Gun du B nin Le mort peut aussi tre repr sent par des simulacres confectionn s avec ses effets personnels D autres soci t s encore sculpteront une effigie du d funt Dagara du Burkina Faso Le corpss con oitcomme uninstrumentimportantd acc sausymbolisme De ce fait les morts d tiennent souvent pr s d eux les objets n cessaires pourfaconnerun nouveau corps ce tite la parure desmorts peres bracelets colliers pingles diff rente de celle des vivants constitue aspectimportant 36 Les rites fun raires aux fondements de la vie sociale Les rites fun raires marquent un moment d arr t dans la vie quotidienne C etlorsde cesritesque 8 mortetprogresivementtansom e en une S paration
22. ciale lesconceptionsdu moiet du cosmos surla r gulation des motions et sur d autres domaines d expression corporelle Howes D 1991 4 L hypoth s ainsi pos e ne peut faire l conomie d un retour Marcel Mauss qui eut une position avant gardiste en la mati re danslessienceshumaines et sociales En effet dansla communication qu il pronon a le 17 mai 1934 devant la Soci t de Psychologie puis publi e deuxansplustard dansle Joumal de psychologie texte qui fut eprns depuis 1950 dans Sociologie et anthropologie Mauss consacre une analys ce qui rel ve presque du trivial en accordant une attention particuli re aux comportements attitudes et pratiques aus bien individuelles que colectvesde lhomme Dansk fond ce qui para t banal touve on importance non pasdansla pertinence de l objetmaisdansla m thode et la qualification de celui ci La m thode fut en effet celle de l ob rnation car Mausavaitle nsdu d tail Cela se v rifie d abord par fait devenu d sormais un lieu commun de l anthropologie New York alors qu il tait hospitalis Mauss mit en application son nsaigu de l ob rvation en remaruant une d marche celle des infirmi res qui lui paraissait famili re Pourquoi cette d marche ne lui apparaissit elle pas trang re 12 Cette d marche connue pr alablement lui venait du cin ma car son retour Pans il constata que lesparsiennesmarchaient comme lesnew yorkaises parce qu ell
23. cis peu avant son extr mit La come est plac e surun cylindre en bois pyrograv et est maintenu dessus par un maillage un tissu de coton et une couche de cire Les gravures sur bois dessinent des doubles lignes se croisant ets entrecoupant A c t de cela s ajoute un petit orifice lat ral recouvert parun cocon d araign e qui fome sans doute 84 Hache de danse Soci t Sousson Provenance Guin e Friguiagb Mat riaux fer bois Techniques ins r transperc aiguis forg grav La hache de danse est compose d un manche en bois dans lequel est ins r une lame en fer forg tr s aiguis e Cette demi re est grav e de fines formes g om triques losanges formes ovales traits verticaux mais laissant le tranchant de la lame libre d omements On peut voir un anneau l extr mit de la lame s ins rant dansle manche B ton rituel ou crosse du voleur rituel Yo Dyommodo Soci t Dogon Provenance Mal Mat riaux bois coton lin fibres v g tales Techniques sculpt patin Ce b ton est gard par l homme le plus g de la famille et est utilis plut t parun jeune homme pendant lesrituels fun raires Ce demier peut alors le tenir la main ou le porter sur l paule effectue le mime d un animal domestique se faisant enlever afin d tre mang Le b ton est fait de bois il est recourb et sculpt On peut y voir une t te de cheval avec
24. coton fibres de baobab coquillage cauris verre Techniques cousu cord nou enfil tress teint Ce pagne provient de la soci t des Fali Tinguelin du Cameroun Comme pour un grand nombre de soci t s africaines les femmes portaient pour unique v tement Un pagne comme celui qui est pr sent Il est constitu de longues franges cord s et nou s 8 t galement teint en brun ocre ses extr mit s sans doute pourun souci esth tique Pouvant tre orn de petits objets de d coration comme des perles de verre celui ciest par de cauris coquillages des mers que l on retrouve tr s souvent en Afrique puisqu ils servaient de monnaies d change A l extr mit de cette ceinture de cauris nous d couvrons trois petites cordelettesen coton blanc et bleu termin pardespomponsvert et rouge Cescordelettes servaient surement resserrerle pagne autourde la taille du porteur 63 Parure de t te Soci t Fali Tinguelin Provenance Cameroun Mat riaux fibres v g tales coton laine Techniques pli tress li nou Ceinture per e Soci t Fali Tinguelin Provenance Cameroun Mat raux paille coton verre Techniques cord fress enfil cousu nou Cette parure est un accessoire de f te utilis par les femmes Fali Tinguelin du Cameroun Elle accompagne le pagne franges que nous venons de d crire pr c demment Port la mani re d un diad me cette parure de t te est com
25. cuisini res sont diff renci es parla r ussite des sauces quiaccompagnent leurs plats Ains de partie rythme de vie qu ilsontadopt de partleuramourde la propret de partle s uciqu ilsont de prot gerleurcormsde toutesatteintesext neures de partla nouniture l g re qu ilsabsrbent lesBakoko etlesYabyanontcultiv au quotidien un corps sain quilibr et hamonieux 25 Masque Gueled lt de r sistance Soci t Yoruba Provenance B nin Mat riaux bois Techniques sculpt taill peint Marquer son corps la scarification Le corps est par de bijoux ou de v tements est marqu de tatouages ouencorde arfications Cesmaruessntsgniiantespar e qu elesdonnent voir l identit des hommes comme affirmation de soi et de son appartenance une communaut d termin e Les scarifications sont aussi les symboles des diff rentes tapesde la vie de l homme De la naissance au deuil le doit amp saist descormspouren faire sn texte Partouteswrtesd initations llestransfome en tablesde la loi en tableaux vivants des r gleset coutumes en acteursdu th tre 8 parun ordre scial suligne Michel de Certeau Les scarifications sont cr es volontairement par l alt ration du derme ellessontle r sultatde cicatrices l incision esla technique la pluscourante la peau pouvant tre entam e soit par des petites saign es soit par de longues estafilades Les instruments sont les m mes q
26. d ivoire ou de veroterie Apr sl amv e desblancs lespopulationsafncainess habilaiententoile blanche sorte de grands draps Prendre soin de son corps Cependant chez les Bakoko et les Yabyan ne suffit pas de na tre il faut entretenir son cormscariles le s ge de la vie Il faut noter leur d sr de vivre tr s vieux afin de d passer l ge de leurs cong n res l ge tant un signe de sagesse Le cormsest donc entour de soinsquotidiens pourune hygi ne corporelle impeccable Elle s d cline en trois points le rythme de vie la toilette et les cosm tiques et la nourriture Isdinentetse couchentt tsurdesmatelasd heress ch esplac ssurunlit de bambou 15 dorment deux ou trois dans le m me lit Le r le de la femme le matinestde pr parerle rpasdu matin etdu midi Lesenfantssontcharg s d activit sdiversslorsque leshommesetlesfemmespartentauxchamps corv e 8 bois balayage de maison lessive Leshommess occupent de la fabrication de vin etd huile de palme concasentlesamandeset g rent les stocks Les journ es sont remplies et laborieuses sans pour autant tre rigides Isaimentla propret descomscarle sale gt estassoci la condition d esclave Is se lavent trois fois parjouravant lesrepasen g n ral dansla rivi re ou demi re la maison lesfemmesd un c t leshommesde l aute liseffectuent desfnctionsdu comsavec de l eauclaire issasgermentavec beaucoup d eau Lesdents lavent l aid
27. dateur du reliquaire et pr sente une fonction magique de protection Le reliquaire peut galement contenir des bijoux et des comes m dicament Le By r est conserv dans une case sp ciale install e l cart du village 39 Reliquaire By ri Soci t Fang Provenance Gabon Mat raux corce bois osier fer laiton troiscrneshumains Techniques clou cousu perc sculpt forg Un culte est rendu aux anc tres lors de toutes les grandes occasions de la vie naissance guerre famine chasse marrage deuil L officiant le chef de famille r pand sur les ossements et les objets de la amp iure de bois rouge desfeuilles de la foug re nzen de l huile de palme et du sang lors des sacrifices Les femmes pr parent un repas pour les anc tres qui sera d pos dansla case du By ri il sera consomm rituellement le lendemain parlesiniti s Le By ri est strictement interdit aux femmes et aux non initi s Transgresser cette r gle reviendrait s exposer une mort imminente la maladie la paralysie provoqu e par la col re des anc tres Cependant les c r monies pr sentent un double aspect d un c t les officiants et les grands initi s participent aux rituels particuliers et secrets l cart du vilage exposition des cr nes sacrifices banquets communautaires tandis que les autres membres du groupe et les n ophytes peuvent assister de loin la manifestation du By n une c r mo
28. e d un b tonnet Lesfemmes coiffentgr ce un peigne longues dents fait de m tal ou de bois et les hommes se rasent de pr s gr ce destessons de bouteille Les cheveux sont r cup r s et enterr s dans Un coin secret pour emp cher les mauvais esprits de s en emparer 24 La noumture est la r alit la plusodinaire qu il it et pourtant elle tent une place toute particuli re au in de la soci t desBakoko Elle retrouve chaque pas de leur vie naissance manage maladie deuil Ils mangent le matin au milieu du jour et la tomb e de la nuit Le repas est un v nement tr s codifi Par exemple ils mangent deux dans une m me assiette pour apprendre d sle plus jeune ge le partage La cuisine Bakoko met un point d honneur la l g ret la fraicheur et la finesse de leurs plats Is mangent de tout tels du gibier poisson pommesde tere l gume manioc igname ou plantain sanspourautant manger n importe quoi Par exemple ils refusent de manger du reptile du chat du chien ou du rat Certains plats charg sen valeur symbolique peuvent devenirindispensables certainesoccasionscomme pourun deuil ou un manage Ce sont les femmes Bakoko qui s occupent de 0 leur famille La cuisine est l antre sacr de la femme endroit o l homme n est pas autoris entrer D ailleurs l homme accepte mal de manger une aute nouriture que cele pr par e pars femme Les bonnes et les mauvais
29. e mieux son temp rament Les masques sont port s de quinze ans environ jusqu l ge o la barbe blanchit Dans ces c r monies l autorit s tablit selon les ges Les vieillards transmettent leur sa voir aux autres initi s et les plus jeunes ont le r le fondamental de porteurs des masques dont d pend l efficacit des 5 32 Lors du rituel le porteur n est plus per u comme tre humain et il est en g n ral impossible de avoirquiilest Paraileurs l awa estinteditauxfemmes l exception de la figure f minine originelle qui introduisit les masques chez les humains On distingue deux grandes cat gories de masques chez les Dogons les masques cagoules en fibres tress es pour les jeunes initi s et les masques en bois En g n ral chaque masque est la propri t personnelle du membre de l awa qui le taille lui m me mais le porteur peut tre aid par sculpteur et chacun singire d un mod le prototype auquelil ajoute sa touche permnnellk dansles couleurs les formes et les accessoires Lesfacesou lescimiers zoomorphiquesou anthropomorphiques rec lent l nergie de la figure mythique qu ils repr sentent et qui se rend pr sente lors du rituel C est un moyen de remerciement et de protection Le costume quant lui est quasiment commun tous les porteurs de face et de cagoule Il est compos de fibres courtes noires jaunes ou rouges et d une jupe longue toujours noire Ils portent gale
30. eres Parure per e Soci t Sousson Provenance Guin e Friguiagb Mat riaux coton verre Techniques nou tiss Cet objet fait parti de la collection de Piere Malzy collection rassembl e en 1934 Cette parure provient de la soci t des Sousson install e en Guin e Elle omait le fessier ou la poitrine des jeunes femmes excis es Ce petit objet a t fabriqu minutieusement avec des pierres de verre issues de l importation Cespierres sont li es entre elles gr ce une trame de coton tiss faisant ainsi apparaitre des motifs tiangulaires de couleur jaune noire blanc ros et orange Nous pouvons observer un petit d calage des dessins sur les six rang es de perles Ce d calage r sulte surement d une d chirure raccommod e 67 N cessaire de toilette pour femme Soci t Bambara Provenance Cameroun Mat riaux bois fibres de baobab pierre gr s Techniques grav taill poli Pour les soci t s africaines l entretien du corps est une r gle incontoumable carle cormsest peru comme tantle si ge de la vie Iles donc entour de soins quotidiens qui pemettent d offrir une hygi ne optimale Pour le corps les femmes pouvaient s aider d un n cessaire de toilette comme celui ci Utilis par les femmes Bambara du Mali cet objet est compos d une bassine en boisl geret poreux d cor de bandesray es pyrograv es est accompagn d une ponge en fibres de baobab entrem l
31. es avaient t influenc es par le cin ma m dium par lequel en avait t lui m me form Elles avaient donc emprunt cette d marche aux Am ricaines force de voir des films am ricains De m me alors qu il tait au front durant la premi re Guerre mondiale remarquera la diff rence de pasentre Anglais et Fran ais l impossibilit pour les Anglais de retourner la terre avec des b ches fran aises la facilit qu ont les Australiens blancs s asseoir sur leurs talons Cette technique leurpemmettait en desesacesinond sou boueux de reposren tenant les talons hors de l eau attitude qui tant impossible pour lui l obligeait rester debout 2001 1950 374 De ces observations il en vient en tirer une id e g n rale selon laquelle les attitudes et pratiques humaines sont des techniques du corps qu il d finit comme tant l art d utiliserle comshumain 0 369 c est dire lesfa ons dont les hommes soci t par soci t d une fa on traditionnelle savent s amp rvir de leurcorps On pourait dire que l usage du corpsest l instauration d un mode de penseret d agirquia sa source dansle sensible le tangible et qui ainsi va du concret l abstrait et non pas inversement 365 En cette nonciation lestechniquescomorellescomme modesd insrption du comsen mouvement dans l exp rience sensible varent suivant l individu enfant ou adulte le sexe et la soci t C
32. es de m tal sans doute du laiton qui ont t torsad es et enroul es afin d obtenir un effet de spirale et d arrondli Thaditionnellement les colliers taient suspendus l entr e des maisons des riches notables l occasion de certaines f tes afin d indiquer leur class sociale Masque Guel d de r sistance Soci t Yoruba Provenance B nin Mat riaux bois Techniques sculpt taill peint Ce masque a t con u parles Yoruba soci t du B nin Appel masque heaume Gueled ou G l d de r sistance cetobjet est issu du rituel C est l un des moyens ph m res qui permettent de th Gtraliser le corps lors de f te ou de rites Sculpt en bois ce masque repr sente une f te d homme scarifi au niveau des joues et du front Dans les soci t s africaines les scarifications taient de v ritables marqueurs d identit pour celui qui les porte Elles peuvent tre galement symboliques indiquant les tapesimportantesde la vie d un homme 72 Sacoche Soci t Kissi Provenance Afrique Guin e Kissidougou Mat riaux fibres v g tales palmier ban ou raphia vinifera Techniques tress tiss cousu nou Pouvant tre utilis e dans le ramassage d herbes o autres plantes la sacoche est un objet de la vie de tousles jours Un tissage compliqu de fibres v g tales dont les couleurs bordeaux et noir sont naturelles pemet la r alisation de cet objet Un m
33. es mythes d origine d une soci t Lesmoyens ph m resutilis spourparerle cormssntlespeinturescomorelles et les masques qui participent tablirla communication avec lesforces de l au del etfacilitent le voyage initiatique ou lestranses L acte pictural et le masque changent l apparence du porteur pour mieux assurer la d shumanisation la d personnalisation en opposition avec ce qui rel ve de la vie quotidienne Le masque est une pr sentification du dieu s agit d un mouvement par lequel l homme acquiert les attributs divins et le dieu des qualit s humaines Ce mouvement habite la totalit du corset de ce fait trouve toute sa raison d tre dans la danse qui donne vie au dieu Les masques et les costumes sont donc imaginerdansun contexte rituel o intervient le mouvement lui m me ins parable des chants et de la musique Dans quelques soci t s dogonsau Mali l awa c est dire la Soci t du masque regroupe tousleshommesadh rant la religion traditionnelle Le masque d signe la fois le costume de danse en fibres ainsi que les faces oulescimiers Le rtuelde l awa prend en compte le masque danssa totalit et le porteur du masque Apr s la circoncision le jeune homme et initi auxmasquesparsesa n s et apprend les fabriquer En g n ral le jeune Dogon non initi encore porte une cagoule de fibres pendant les c r monies et ne danse pas Ensuite il choisit le masque qui corespond l
34. h tique c est dire une connaissance mergeantparle jeu sensible de sujetsenrapportetpar les relations quis instaurent entre les fomes et les sens du sujet 8 la lumi re de cesorentations l anthropologie du snsble d signe un rapport au corps condition de donner la notion de cormsun s nslarge En effet iles des corps solides des corps fluides des corps visuels des corps sonores etc M me ce qui est r put tre l essence de l absence du corps est pourtant consid r comme ayant une corpor it En effet et conform ment l opinion couramment admise en bien des aires culturelles l me qui est souffle pneuma selon la tradition occidentale une chose invisible peine sensible est pourtant repr sent e sous la fome d un personnage ang lique ail qui quitte le coms du mourant J L Nancy 2000 Cette diversit des corps justifie l usage de l expression sensible qui subsume le diversen une unit et qui d signe aussi bien la perceptivit la r ceptivit que la capacit pour un tre d affecter d autres tres En cons quence l anthropologie du sensible est une r flexion sur l appr hension humaine du corps c est dire de la mati re quelle qu elle soit dans un processus d laboration du savoir Il peut donc y avoir etily a desmani resdiverses d appr hender culturellement le corps mais n en demeure pas moins que chacune d elles l mergen
35. ire relativement la personnalit du sujet maisencore en fonction de la culture de la soci t dontilrel ve En cela le corps dans son usage devient un moyen de communication m dium ce par quoi des tres se mettent en rapport 56 repoussent En cette occurrence le corps est dit Mauss le premier et le plus naturel instrument de l homme le pemieret le plusnaturelobjet technique p 372 En tant que tel le corps est ouverture sur le monde en ce qu il rapproche des acteurs d une m me aire culturelle tout en invitant l autre prendre conscience de sa propre identit par la perception d une diff rence nonc e dans l expression d une appr hension diversifi e de l exp rience sensible Ainsi l homme dans sa diversit en fonction du lieu o il se trouve ntleschos sdiff remment Ce qui veut dire que le sntirvare selon leslieux et lesindividus Le Breton 2006 30 Telle est la position d une pens e ethnologique du sensible stricto sensu Toutefois au del de cette diversit au del de cette pens e particuli re ethnographique quasi ethnique a la pens e anthropologique en laquelle se d gage une unit le rapport au monde danslequel chacun constuit sn environnement culturel qui parfois n est passans rapport aux autres environnements culturels 14 Photographie sous verre Provenance Afrique Mat riaux papier carton verre Technique photographie coll e Aujourd hui
36. ko et les Yabyan ethnies originaires du Sud Camerun Dans la vie de tousles jours le corps dans sa nature m me est admir existe des canons de beaut pouvant tre propre certaines r gions La beaut d un homme r side dans plusieurs crit res une stature fine et lanc e front haut des petites oreilles et un nez fin un teint clair et lumineux avec des reflets cuivr s Le comble de la beaut s exprimait aussi par teint reflets rouge cuivr Desr ciset des photos du XX me et d but XX me d crivent comment kshommes etlesfemmesmontnaient leurcorps Au quotidien avant l amiv e desblancs les hommes n avaient pour tout v tement qu une bande d corce battue et rendue t s uple pasant entre les jambes et rattachant devant et une lani re en peau qui enserrait la taille un pagne en fait 23 Les femmesne portaient qu un cache sexe en feuille de bananier retenu comme celui de l homme mais y taient ajout des rang es de perles en verre multicolore existait une tenue dite d apparat Pour les hommes elle coincidait avec la tenue de guerre Ils portaient une peau de panth re un casque en peau de panth re bouclier en peau de buffle et une grande sagaie la main Lesbrasetlesjambes taient affubl s d anneauxde fer de cuivre ou d ivoire Les femmes quant elles ajoutaient des rang es de peres leurtenue de touslesjourset multiplia ient les bracelets
37. les techniques du comscomme maruescorporelles c est dire les tatouages les scarifications ou encore les piercings ne sont plus circonscrifts aux aires culturelles non occidentales Connues en Afrique comme en Oc anie par exemple depuis toujours ces pratiques sont d somais de nouveaux modes d identification de groupes en Occident o elles pourtant connu une existence avant de disparaitre Mieux encore le piercing contemporain apr s tre pass par le moule occidental retoume en Afrique comme parure du comsd montrant ainsi l instauration d un comportement proprement postmodeme savoir un recyclage de l ancien sans que l acteur contemporain ne puisse percevoirla pr sence de l archaique dansle modeme On pourait dire faisant cho la proposition de Jean Fran ois Lyotard que le modeme ne l est v ritablement que parce qu ila t d abord ancien voire posimodeme Le labret des femmes lobi moyen de contr le de la parle f minine le labret qui par son poids finit par d former les l ves de la femme invite celle ci parer moins comme les aiguilles en argent plant es dans chacune des l vres de la femme dagara processus d embellissement du cormsf minin ne sont ni moinsni plusque despiercings qui videmment ne portaient pasce nom Outre lestechniques du coms comme inscription de traces ou installation d autres corps sur celui de l homme il existe encore des corps par quoi l homme manifeste son rapporta
38. ment un Soutien gorge tress qui l instar des cagoules est souvent om de coquillages appel s cauris 1 COUTANCIER Beno t dir Dogon mais encore objets d Afrique collections d Europe Paris Somogy 2002 2 NDIAYE Francine dir Masques du pays Dogon Paris Adam Birot 2003 3 lbid 33 Le corps dans la mort La mort ph nom ne de passage vers une autre existence E Afrique animiste la mort qui est s paration du corps et de l me onstitue une tape de la vie sorte de passage d un tat un autre c estune voie d acc s une autre fome d existence Illy a donc continuit et non S paration l univers des morts continuant d exister dans le monde des vivants en le p n trant la faveur de diff rents v nements La fronti re entre vivants et d funts demeure ainsi Une notion fluctuante PourlesFang Gabon le comschamelde l homme nud renferme un pnncipe de vie appel nssim l me Si le corps est p rissable il n en est pas de m me pour son me qui une fois s par e de son corps devient un Les bek n les morts sont consd r s comme les autres membres du clan iscontinuentdonc de tenirun r le tr simportantdansia soci t desvivants Ceci dit pour les cultures animistes d Afrique la mort ne repr sente pas une disparition ir vocable elle Ss appr hende cependant d une mani re tr s complexe et s accompagne de notions totalement inexista ntes danslespratiqueset la pe
39. nes soci t s le mort est enterr assez simplement repli dansla position du sommeil couch ou accroupi surle c t avec soutilset sesa mes D autrespeuplesenterent leurs morts debout dansleurcase entour sde leurseffets bijoux ames ustensiles Enfin certaines soci t s continuerontd alimenter le d funt sous terre le tempsde sa r inca mation ChezlesFang le mort est d po horizontalement et surle dosdansune foss peuprofonde lLesSao ancienpeuple d Afrique centrale quis es d velopp autour du Lac Tchad entre les Xe et XIVe si cles d posaient leurs morts dans de grandes jamescercueil en terre cuite dispos es la verticale Le comss ytouvaitaingplusou moinsen postion foetale Cette pratique amp retrouve aujourd hui chez les Fall qui disposent leurs morts en position assise dans une fosse troite et profonde D autresrtesentourent galementla tombe Nousl avonsuu ilesttr simportant pourde nombreusssci t sde positionnerdanset surla tombe desobjets personnels et utiles pour le d funt Les Akans C te d Ivoire Ghana r alisaient galement des t tes fun raires ou Mma qu ils disposaient sur les tombes 38 Ces petits portraits en terre cuite des d funts taient la fois r alistes mais galement et surtout des portraits de la personne la coiffure les marques de scarifications sont autant d l ments permettant d identifier sa position sociale Cesportraitsfun raires taient g
40. neuf et est tendu sur une natte dans la maison commune du lignage Durant plusieurs jours la veill e fun bre est accompagn e de danses et repas aux frais de la famile du d funt Pendant ce temps les grands initi s tentent de d teminerla cause du d c setle ou lesresponsablesde la mort Une fois les palabres r gl es le comses envelopp dansdes comesbattues qui fomeront son cercueil et les objets personnels dispos s ses c t s seront ensevelis avec lui 37 Une fosse peu profonde est pratiqu e dansle village pr sdeshabitations et parfois m me dans la case du d funt s il tait un chef puissant et respect Une fois la fosse combl e une petite chemin e est m nag e au niveau de la t te Les proches disposent sur la tombe divers objets comme des caleba sses des poteries des pagnes du tabac des mets qui serviront au d funt dansson autre vie Le deuil est men par les femmes du disparu qui s enduisent le corps d argile blanche couleur du deuil et vivent recluss pendant plusieurs mois Elles ne sortent plus que pour pleurer sur la tombe de leur poux Plusieurs repas sont organis s durant cette p riode o sont convi es les mesdesmorts l aide de la trompe ak n La dur e du deuil est d finie en fonction du statut social du d funt plusil tait important plusle deuil sera long lest galementint ressantde constaterlesdiff rentesmani resde positionner les corps dans leur tombe Dans certai
41. nie durant laquelle on fait danser les statues dem re et au dessus d un rideau de feuilles L objet sculpt est donc le symbole public et apparent d une force secr te I PERROIS Louis Rites et croyances fun raires des peuples du bassin de l Ogoou in GUIARTJ ean Les hommes et la mort Rituels fun raires travers le monde Paris Le Sycomore Objets et Mondes Mus um national d Histoire naturelle 1979 p 294 2 AUHANGA Martin Rites de la mort au Gabon in GUIART Jean Ibid p 277 3 GAUTHIER Jean Gabriel Typologie des s pultures et identification cultuelle Populations du Cameroun et du Tchad in Bulletin et M moire de la Soci t d anthropologie de Paris T 8 n 3 4 1996 p 390 41 Elise ALLOIN Oculus 2010 Photographie contrecoll e sur aluminium 950 x 950 mm Il y a l espace cir onscrt le lieu Et puisil y a le corps qui est parl exp rence du lieu le comsprend place l exp rience prend corps le lieu donne corps et fome L exp rience est celle de la sculpture d un corps corps mat riel qui transfigure Le corpsanime l argile l argile transfome la mat rialit du corps L instant cr e la sculpture et laisse suspendue l exp rience du lieu et du corps la question d y entrer et d en sortir Ou bien peut tre d en sortir puis d y rentrer 45 D sir AMANI Nosanc tres nous parent 2011 Perfomance etinstallation Les vers nous parent Les morts ne
42. ns e occidentales Parexemple dansla plupart des soci t s africaines la mort implique une classification une hi rarchie qui groupe les d funts en diff rentes cat gones En somme les hommesne sont pas gaux face la mort carilsne le sont pas non plus dansla vie Un chef de lignage d tenteur d un h ritage recevra ainsi des honneurs fun raires beaucoup plus longs et labor s que ceux de son pous Chefs hommes femmes grandsparents parentsavec enfants adolescents enfants aborderont la mort sous des traits diff rents 35 Si dans les soci t s occidentales la mort d un est consid r e comme la plustoublante le ra pport cele cietdiff rentdansles ci t saficaines Le paysdesmorts tant galementconsid r comme celuidesnourmissons en devenir la mort d un jeune enfant est lue comme un retour au pays d o il venait de partir Ainsi les Mbede R publique du Congo Gabon disent dansce cas O miVudaga est retoum D autre part les ci t saicainesdisinguentles bonnes gt des mauvaiss morts La mort renvoie en effet descaus sdiver setla connaissance de sorigines est importante dans le traitement de celle ci Il existe dans la plupart dess ci t saficainessubsharenneslid e que la mortn estjamaisnaturelle La jug e comme tel es 8 mott de vieiles aus appel e mort de Dieu Danslesautrescasil est donc indispensable de d couvrirles responsables de
43. nu la ceinture qui se termine par une t te de cheval stylis e et auquel pend une sonnaille Ce masque estport parde tr sjeuneshommeslorsde la c r monie du Dama Cette c r monie c l bre le d part des mes des personnes d c d es au cours des ann es pr c dentes vers les anc tres 19 Masque Punu Soci t Punu groupe Fang Provenance Gabon Mat riaux bois parasolier fibres v g tales Techniques sculpt taill perc peint nou Masque anthropomorphe sculpt et peint Le visage etbomb ets ouvre sur des yeux en fentes effil es rehauss s de noir surmont s de sourcils fins et courb s noirs Le nez droit temine sur deux narines en partie vid es La l vre inf rieure de la bouche entrouverte est noircie Les flancs des deux oreilles sont galement de couleurnoire Ce masque porte une sorte de coiffe noire form e de deux pans protub rants et une cr te renf e Ce masque Punu repr sente le visage d une femme revenue du monde des morts Lors d une initiation le masque est accompagn d un costume en rafia et le danseur se tient sur des chasses Masque Oiseau Picoreur gt Soci t Dogon Provenance Mal Mat riaux bois paille fer Techniques taill perc patin peint cord nou La face rectangulaire et blanche du masque est vid e de basen haut de mani re faire ressortir une longue ar te nasale et les deux c t s du masque Deux trangles pointes vers le
44. oment en homme physiquement mentalement et motionnellement pr ts affronter de nouvelles responsabilit s Chezles filles le rite d initiation est le passage entre la pubert et le statut de femme Lesfemmesiniti esleursenseignent commentprendre sin d elles de leurcomsetde leurbeaut Elesapprennent aussi se comportercomme desfemmes s duire leshommeset danser 29 Chez les Krobo soci t de l est du Ghana le rite de passage d une fille l ge adulte se d roule surtroissemaines cesritessontappel sdipo Lors de la premi re tape le dipo yo les jeunes filles se d barrassent de leurs v tements Elles se font raser les cheveux mis part une petite touffe au smmet du cr ne qui ra 8 fin du rite Hes ont entour es des m res ntuelles gardiennesdipo qui vont les ave durant tout le nte Elles sont ensuite v tues d un unique tissu rouge maintenu par rang de perles nou la taille et qui descend jusqu au sol symbolise le flux menstruel et a pour but d loigner lesmauvaisesprits Du beurre de karit et du charbon de boissontappliqu s sur leur cr ne C est la fin de la premi re tape elles affichent ce moment pr cis un cordon en fibre de dattier autour de leur cou La deuxi me tape est celle de la pierre sacr e Tekpete qui r v lera la virginit ou non des jeunes filles Le rite se d roule dans un bois les jeunes filles sont v tues d un linge blanc qui s entrecroise su
45. otif traverse verticalement le sac une large bande n e d une succession de petitesbandes avec en partant du centre une bande ray e noiret clair une bande bordeaux d limit e par des traits clairs une noire une claire et une noire La partie inf rieure et les rebords du sac sont doubl s par des rubans bordeaux en fibres v g tales tress es maintenues l ensemble par des points de couture en fibres v g tales 15 Masque Zambl Soci t Gouro Provenance C te d Ivoire Mat riaux bois Techniques sculpt taill perc peint Ce masque zoomorphe repr sente une antilope l opard la face oblongue ponctu e de deuxcomesd antilope et une gueule entrouverte sur des dents ac r es Le front est d cor de chevrons reha us s d une ligne blanche s poursuivant jusqu auxtempes Les yeux en amande s nichent dans deux grandes fomes ovales d un colons plus clair surign s d un trait blanc Le nezconna tune protub rance entre les deux yeux puisse temine surune s re de petits trna nglesblancsalign s vertica lement La gueule est d tour e d une ligne blanche elle est dot e d une langue La face de ce masque estencadr e de surfacesplates plusgrossi rement taill es o sont perc s quatre trous Ces derniers permettent la fixation d un filet l arri re ici absent Ce masque tr sr pandu dansla culture Gouro appara t lorsde danses est associ autre masque Gou Le porteur accompagnait ce masq
46. ou cousu ajour grav teint Sandales polychromes Samanas Soci t Sousson Provenance Afrique Guin e Friguiagb Mat riaux cuir paille Techniques cousu nou tres tiss grav teint Souhaitantprendre s indeleurcormsleshommesetlesfemmesconfectionnent des sandales pour prot ger leurs pieds Ces sandales peuvent tre faites l occasion d un mariage parexemple celles de la femme Sousson Les formes peuvent tre vari es soit la sandale recouvre le dessus du pied ets attache parl am re sitla sandale esttenue au pied parune large lani re Les mat riaux utilis s du cuir de b uf et des fibres v g tales Certaines sandales peuvent tre teintes commeles sandales polychromes touareg La couleur rouge est tr s pr sente 60 Jupe en fibres v g tales brunes Provenance Afrique Mat riaux fibres v g tales Techniques nou tres cord teint Habit traditionnel de la femme la jupe est faite en fibres v g tales des mat riaux lespluscourantsetlesplusutilis sen Afrique Avantl amv e desEurop ens la jupe tait le seul attribut des femmesdansla vie de tous les jours Des peres peuvent tre ajout es aux jupes du quotidien l occasion des f tes pour rendre la tenue plus belle Les fibres v g tales sont tiss es un cordon ce cordon est utilis pour femer la jupe sur la taille Pagne franges Soci t Fali Tinguelin Provenance Cameroun M fariaux
47. parrapport aux autres dans un jeu d quilibre W SIN INR CAMEROUN C TE D IVOIRE C ARTE DES SOCI T S REPR SENT ES Yoruba Fali Tinguelin Peul Baoul Gouro GABON GHANA GUIN E Fang Punu Akan Kiss Sousson MAU TCHAD Bambara 5195191918 Kurumb a Peul Touareg Sao Photographies sous verre Provenance Afnque Mat riaux papier carton verre Techniques photographie coll e Tatouages scarifications parures sont les marques des relations et des changesde l homme avec la communaut et le cosmos Sur cesdiff rentesphotographies lesfemmessonttoutespar esde bijoux et de coiffures et portent des scarifications Une des femmes par exemple a les dentstaill es en pointe La coiffure faite d une ou deux toffes enroul essurlat te esttr simportante La parure se compose de plusieurs boucles d oreille de colliers et de bracelets Les mat raux utilis s pour les bijoux sont divers m tal perles ou encore fibres v g tales AC FL fe Sandales Nails Provenance Afrique Mauntanie Mat riaux peau de boeuf Techniques taill enroul grav nou Sandales Samaras Soci t Peul Provenance Afrique Mali Niafunk Mat riaux cuir boeuf Techniques ajour enroul grav nou Sandales polychromes Nails Soci t Touareg Provenance Afnque Mali Tombouctou Matenaux cuir Techniques enroul n
48. peu de S paration Il s agit plut t d un continuum Le monde sensible et le monde intelligible ne sont que le m me monde deuxfacesqui conjuguent pourpr s rverla coh sion et parcons quent l unit de l univers condition de sa long vit 20 Alors lescormsafncainsn ont de sens que dansla mesure o ils d teminent la vie Par exemple la naissance d un enfant est d abord un corps en d placement depuis le monde invisible jusqu au monde sensible C est le voyage d un corps mi charnel mi fuide qui s ach ve dans le monde sensible o s accomplit la finition de sa carnation qui s labore dans des rituels d accueil du nouveau venu qui par la m me occasion devra perdre son tranget pour acqu rir une familiarit du groupe social d accueil la famille Cette famille qui s tend au del desvivantsest aussile lignage voire le clan Alors penser le corps ou plus g n ralement les sens n est il pas un mode du penser du social C est sans aucun doute l une des r flexions qu inspire cette exposition partirdescormsafrcains qui de fait entrent en dialogue avec d autrescoms ceux parexemple des tudiants de l cole sup rieure des Arts d coratifs de Strasbourg dont on demande parfois en quoi certains ne sont pas descormsa fncains Bibliographie cit e GRIAULE Marcel Dieu d eau Entretiens avec Ogotemm li Paris Fayard 2001 1966 HOWES David1991 d The varieties of sensory experience sour
49. pos e de fibres v g tales tress es en formes triangulaires La parure reste rigide gr ce une tige v g tale trait e diff remment afin de devenir inflexible Enfin la couronne est orn e de pompons de laine vert et rouge les m mes que celui du pagne frange La ceinture perl e compl te la tenue d apparat de ses femmes Compos e de paille etde coton tres cette ceinture est d cor e de peres de verre rouges et jaunes issues de l importation De plus on y retrouve les m mes motifs de d coration savoir les pompons rouges et verts qui finissent les cordelettes d attache est donc vident qu il existe une harmonie esth tique recherch travers accessoires et v tements de f te 64 Parure de perles Soci t Fali Tinguelin Provenance Cameroun Mat riaux coton fibres v g tales verre terre Techniques tiss enfil nou cord 1 Ce tr s petit objet puisqu il mesure 6 cm sur 5 5cm est un omement de coiffure port par les femmes Fali Tinguelin ethnie du Cameroun Malgr 53 tr s petite taille cet accessoire a t fabriqu avec minutie et finesse On y retrouve des perles de verres de diff rentes couleurs jaune blanche rouge Elles sont maintenues ensemble l aide de fils de coton enrob s de terre fommant douze rang s distinctes On trouve galement des cordelettes de coton terr chaque extr mit de cette base de p
50. r la poitrine Un m lange d eau etde craie leura t vers surle corps afin de les prot ger des esprits mal fiques Pour se rendre dans le bois elles s appuient sur une longue canne symbolisant leur acc s la f minit Pour rester silencieuses une feuille est plac e entre leurs l vres Les m res rituelles placent les jeunes filles une part une sur la pierre sacr e l vent la pierre puis la rabaissent trois fois Elles observent les jeunes filles attentivement afin de d terminer si elles sont vierges ou non Sic estle cas elles sont d clar es dignes de dipo et cela signifie la fin de leur passage l ge adulte avec succ s Elles sont ensuite ra men es urle dos de leur m re ntuelle Pour cl turer le rite une c l bration dansle vilage est organise Les femmes d sormais d filent en habits color s par es de perles et de bijoux C est le moment pour elles de montrer leur talent de danseuses devant tout le village et de s duire leurs futurs pr tendants Ce instant est nomm la c r monie de la r v lation 30 Photographie sous verre Provenance Afrique Mat riaux papier vere Technique photographie coll e Changer de corps le masque Dans les rituels c r moniels l occasion des f tes agraires par exemple le cops etg th trali car il devient un r ceptacle de fores sapra humaines esprit d funt animal Ces figures invoqu es prennent vie en fonction de la place qu ellesoccupent dans l
51. rav Ce tour de cou non articul en laiton moul a t trouv chez les Fang ethnie du Gabon Des crits du d but du XX si cle affirment que la mise en place et le retrait de ce type de collier taient p rileux pourson porteurcarilsn cessitaient l intervention du forgeron du village En effet l installation du collier n tait possible que si l objet avait t rendu flexible au pr alable par sa mise au feu Le cou du porteur tait ensuite pos sur une enclume pour que le forgeron puisse le fermer coup de marteau Pour son retrait le collier tait attach une corde parun de ses c t s tandis que l autre c t tait tir par une autre corde fix e levier pouvant ainsi l carter Ce contexte de mi en place et de retrait du colier rege malgr tout particulier ce qui laisserait penser que son utilisation est li e des rites initiatiques En temes d esth tique les femmes portaient plus facilement des colliers motifs g om triques alors que les hommes pr f raient des colliers lisses 71 Perles Baoul Soci t Baoul Provenance C te d Ivoire Boua k Mat riaux m tal laiton Techniques fa onn grav Ces peres comme son nom l indique proviennent de la soci t des Baoul s install s en actuelle C te d Ivoire l orgine ces six perles faisaient partie d un collier qui compte habituellement une trentaine de peres Elles ont t fa onn au moyen de fines tig
52. ribu noire au Cameroun Paris Larose 1929 4 Corps sublimes Op cit 5 LE BRETON David Op cit 6 lbid 28 Le coms dans le ntuel n Afrique lesrtuelsponctuentla vie desdiff rentesethnies d rulentsuvent lon les cycles lunaires ou le changement des ions Ils ont un caract re exceptionnel et distinguent de la vie quotidienne Chaque nte commence parun cadeau ou une offrande car ren n est pris la tere sans lui donner quelque chose en retour Selon le rite etla soci t le d roulement d un rituel est diff rent m me si la signification peut rester identique La couleur la musique la danse le chant sontdescaract nsiquesquivontvarnrerd un nte l autre ainsi que d une soci t l autre Les ntes de passage Danscessci t s l individu communique avec le cosmos lesespritsetlesdivinit s Les ntuels principaux des peuples africains sont les nites de pasage ou initiations qui m nent gar ons et filles hommes et femmes vers leur devenir Les rituels qui jalonnent les tapes de la vie s lisent sur le corps humain C est particuli rement au moment de la pubert puis du mariage et de la procr ation que le corps des filles et des femmes se marque tandis que celui des gar ons et des hommes re oit l occasion des ntes initia tiques les marques im ductibles de la maturit et de la connaissance Le nte de passage permet aux gar ons de passer du monde de l adolescence celui de l adulte 5 se transf
53. sont ja mais morts Ils sont pa mi nous et communiquent avec le commun des mortels Is voyagent travers l image d une grande nergie temporelle Tinitaire de souche le corps rend l me son physique L me vivifie l esprit SOUS Une pression animique L esprit en revanche puis dans le spintuel sa de base Le corps cetinstant prend conscience et se livre coeur ouvert entre ntes et m diation C est la S paration le repos temel l incamation Le comsdansla mort parle de la mort dansle corps Le ntuel dansla mort du corps s exprime Un symbole compris par les initi s R surrection 5 novembre 2009 Perfomance Un code de pouvoir visiblement ermon Un idiome parall le du monde terrestre et de l au del Une communication c leste Bapt me 2 juin 2010 Perfomance Offrande aux morts 5 novembre 2009 Installation Lena BRISSONI Sans Titre 2010 B ton et acier L homme une machine La vie une condition Chacun fonctionne selon son mode d emploi L humain je l observe une nudit naturelle emball e d artificiel une intimit cach demi re une personnalit J aper ois des attitudes destorsions et des mouvements du corps Comment rendre l expressions de ceslignes un poids pourfaire appara tre un quilibre un point de tension mati re pour figer Le geste pourlintention 49 Clara DENIDET Bouclier de jour 2011 Mat riaux r cup
54. t de l humanit et l instinct facult inf rieure une sp cificit de l enfance de l animalit et donc de la b tise voire de la sauvagerie Cette s paration entre l intelligible et le sensible la culture et l inculfure est en raison m me de son exacerbation ce qui justifie la n cessit d une pens e du sensible notre poque 11 L enjeu au fond est de proposer une hypoth se du d ploiement de la pens e parle sensible dont l un desparadigmesest sans doute l art Cette pens e cherche donc inscrire le sensible ou plus exactement les senset la sensibilit dansle processus de la connaissance pr senter les ns comme vecteurs de production et d appr henson de faits et ou d objets susceptibles d instaurer du lien social L exposition de fa on g n rale a bien ce r le m me s il est vrai que les mus es demeurent Un espace r serv une cat gorie de population Un apr smidi d une famille dans mus e n estniplusnimoinsqu une occasion de tisserou de d velopperlesrelations entre les diff rents membres du groupe Danscette perpective iles l gitime d envisagerune anthropologie dessens dont l ambition est de d temminercommentla structuration de l exp rience sensorielle varie d une culture l autre selon la signification et l importance relative attach es chacun des sens Cette anthropologie cherche aussi retracer l influence de ces variations sur les formes d organisation so
55. t penser que d autres chignons gt compl taient l ensemble 91 Couvercle d ume fun raire Soci t Sao Provenance Sud du lac Tchad Logone Bnni Mat riaux Terre Technique cuit Les fouilles men es au Tchad en 1938 et 1939 par Marcel Griaule et Jean Paul Leboeuf ont de d couvrir l existence ancienne de villes entour es de remparts construites sur des buttes artificielles et de cimeti res o l inhumation se faisait dans ou sous des umes fun raires Le couvercle d ume est issu d une s pulture de Logone Brini attribu e la civilisation Sao Cet objet arch ologique conique en teme cuite date du 12 ou 1 s cle Il laise appara tre un visage humain dont les yeux et la bouche sont pro minents Le sommet du couvercle est aplati et l g rement bomb La culture Sao s est d velopp e dans la cuvette tchadienne et a connu son apog e entre les 11 et 15 si cles p riode marqu e parune grande production artisanale de terres cuites Les Sao disparaissent la fin du 16 s cle suite desd faitesface l empire du Kanem voisin Cependant les Kotoko qui peuplent ces m mes terres sont par plusieurs aspects reconnus comme leurs descendants Avec ces d couvertes la mission Lebaudy Graule est l origine d unnouvelint r t pour cette ancienne population par des recherches arch ologiques et la constitution de collections Sao 92 R daction des textes et notices Emma Careir
56. thnologie de l Universit de Strasbourg en 1964 Par la suite Jean Morel ancien artisan missionnaire alsacien au Gabon de 1908 1932 offrit sa pr cieuse collection d art africain l Universit de Strasbourg en mai 1967 Elle compte une dizaine d objets Enfin Pierre Malzy ing nieur agricole qui s journa en Afrique de 1930 1950 donna pasmoins de 139 objets principalement techniques l Universit Marc Bloch Strasbourg en 1991 R aliser une exposition autour du corps africain est l occasion de mieux comprendre cette collection travers un th me qu elle n avait encore jamais abord Elle se d cline en trois temps le corps au quotidien le comsdansle ntuel et le comsdansla mort Cette exposition r unit une quarantaine d objets de la collection ethnographique de l Universit de Strasbourg choisisautourde ce th me D autre part des uvres r alis es par des l ves du P le Objet de l cole sup rieure desArts d coratifs de Strasbourg introduisent un dialogue entre la collection ethnographique et la cr ation contemporaine Cet cho enrichit la r flexion autour de l tre humain des perceptions du corps des questions d identit et d alt rit 10 CORPS AFRICAINS Roger SOME De Corps D cors Regards crois s d Afrique Telest l intitul de l exposition con ue et mise en espace parles tudiants du master Mus ologie patrmoinesimmat nelset collectionsde l ann e acad mique 2010 2011
57. u Ainsi comprise la sexuation est en effet un nte de passage l gitim parune morale sociale fond e sur une n cessit existentielle qui est la procr ation Or celle ci suppose une diff renciation condition de la g n ration C est pourquoi il faut trouver le moyen de rendre possible l acte sexuel entre Cielet Tere acte parlequelleshommestiendnt l exemple leur pemettant d engendrer En d autres termes la sexuation est une renonciation du m me del identique ou plus exactement une cr ation de l alt rit partir du m me L mergence de l autre est la condition de possibilit de la g n ration anthropologique En imposant leurloi pourle bien de la collectivit lessages dogon ont eu la juste intuition Toutefois leurraison absolument viable en th orie ne r siste pas l preuve de l exp rience avec la m me absoluit 19 En effet ce quie cens favorisrla vie dansla sph re humaine en est souvent et dans bien des cas sa menace Si chez les gar ons les cons quences n fastesde la ciconcison ont moindres iles d smaisreconnu que desfemmes africaines excis es nombre d entre elles connaissent de graves difficult s au moment de l accouchement fait qui constitue une menace la tradition d o un certain confit entre la vieille g n ration et celle dite moderne Malgr cette remarque il est noter que le rapport au corps c est dire l appr hension du corps voire des corps est en d finitive une
58. ue avec un habit de peau de panth re Masque Antilope Adone Soci t Kurumba Provenance Mal Mat riaux bois fibres v g tales coton Techniques sculpt taill perc peint nou tress teint Ce masque cimier voque une antilope chevalfemelle Adone en langue vernaculaire Deux longs c nes verticaux parall les figurent ses cornes Ces demi res sont doubl es d oreilles courb es en fome de demi lunes La t te triangulaire est effil e aplatie son extr mit pour finir l g rement en arrondie La base du cou allong tronconique et vid est perc e de trous dispos s intervalles r guliers destin s yaccrocherde longues fibres v g tales et un filet de coton tress Adone est l antilope femme du h roscivilisateurYirgu principale divinit chez les Kurumba Le masque intervient lors de certaines c r monies fun raires o il re oit l me du d funt Les motifs g om triques qui recouvrent le masque seraient une illustration de leurcosmogonie 76 GE Masque Sim Kalama Nangala 20201 CR Soci t Dogon V Provenance Mali Mat riaux bois palmier fibres v g tales cuir m tal Techniques sculpt entaill perc tress nou teint vV La t te du masque repr sente l antilope Elle suit une forme rectangulaire v i Paaie gt gt gt gt gt Pac CEA avec de longuesfossesoc
59. ue pour les tatouages uninstrument traditionnel effil silex aiguille en bois pine v g tale ar te ou caille de poisson mais s y ajoutent des la mes et des couteaux Parmi les ingr dients d pos s sur les plaies figurent des h mostatiques maisauss descicatrsants ou desagentsfavonsantlhyperplase c est dire le d veloppement de l un des constituants histologiques responsables de la cicatnstion et produisant parfois ces sortes de petits boutons ces saillies cutan es boursouf es qui sont autant de motifs d coratifs ayant l aspect de ch loides Lesmotifssntdiverssetrel ventnon ulementdescroyances mais aussi des fantaisies et des influences du groupe Les scarifications parent la peau de motifs en creux ou en relief dessinant des traits courts et fins plus ou moins denses plus ou moins tendus isol s o group sen lignesparall les Elles peuvent parfoisse prolongersurle corps Danslamultiplicit des motifs desconstancess affimentetse caract risent par des l ments chamus points cam s rectangles chevrons lignes renfl es et figures concentriques Ces inscriptions sur le corps d marquent l homme du reste de la nature Elles int grent symboliquement l homme au sein de la communaut elles lui permettent de se diff rencier des autres clans Selon David Le Breton elles humanisent l homme Ainsi les Bafias d Afrique Occidentale pensent que sans leurs scarifications ils pourraient passe diff
60. ulaires summont esd un front bombe tra ngula ire et deux petits appendices se d coupant aux coins ext neurs voquant des petites oreilles Cette t te est surmont e d un haut cimier prenant la fome d une double croixquirepr sente un g nie d apparence humaine l arri re du masque on d couvre un cache nuque en fibres v g tales cord es tress es et nou es gliss es dans des orifices du pourtour arri re de la t te du masque Sur les flancs du masque on aper oit deux trous servant y glisser le mors permettant au danseur de maintenir le masque Le porteur du masque doit balancer sans cesse le haut de son corps de mani re circulaire et ample afin de frapper le sol avec l extr mit du masque pour mettre en contact la teme et le ciel Ce masque appara t au cours du rituel du Dama Masque complet Homme Peul Soci t Dogon Provenance Mali Mat riaux bois fibres v g tales coton coquillage cauris crin Techniques articul fabriqu embour nou tres teint cousu tiss Le costume se compose d une cagoule en fibres tress es d un soutien gorge orn de cauris et de quatre jupes de fibres v g tales de diff rentes couleurs et longueurs Aux chevillesetaux poign essontaccroch esdesbracelets de fibres v g tales Les accessoires qui accompagnent le masque de Homme Peul pendant le rituel sont un r cipient anse et une lance tenus la main S ajoute b ton incurv mainte
61. uxsens Soitla sulpture bambara fang kota yoruba ou encore Snoufo pourne citerque cesexemples elle sera toujours un rapport particulier de chaque ethnie l id e de la repr sentation une particularit qui est aussi bien relative l individu qu la collectivit Maisau del de cette sngulart il y a le Rpport au comme partout ailleurs La figure du biery fang illustration p 38 parexemple estun reliqua ire destin marquerl espace de l anc tre et par cons quent exprimer Un pouvoir Le panier l une de ses composantes contient les reliques constitu es descalottescr niennesdeshommes l exception de certainesfemmes celles qui ont eu une nombreuse prog niture La clochette qui s y trouve permet l officiant qui l agite de se mettre en relation avec les anc tres parl annonce de sa pr sence 16 Que cet objet en son unit et en son int grit soit la manifestation d une religiosit et d un mode d organisation sociale il n en demeure pasmoinsque sa pr sence comme objetsensibleengagel Hommeau del de sa communaut d appartenance Que cetobjetsitceluid un pouvoir sacr voire politique pour les Fang cela n emp che pas qu il soif par ailleurs offert aux sens et qu un sujet autre que fang puiss y inscrire un autre rapport En raison de ces hypoth ses la perception sensible est un espace de communication un langage condition de la construction d une connaissance g n rale proprement est

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