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tribune JIM_IAdefinitive - Ordre National des Pharmaciens

1. Ne sacrifions pas les services de sant lib raux de proximit 2011 Arnaud Montebourg crit dans son essai Votez pour la d mondialisation L erreur fatale c est qu la place des Etats souverains on a install des entreprises capables d tre plus fortes qu eux de les faire chanter et d obtenir ce qu elles veulent pour elles m mes et ceux qui les poss dent au d triment des peuples 2014 Vendredi 25 juillet le ministre de l Economie et du Redressement productif Arnaud Montebourg me fait l honneur de me recevoir ma grande stup faction au lieu de me parler modernit conomies sant publique et int r t national il m explique que la pharmacie d officine est trop vieille et malade pour avoir un avenir Qu elle est incontestablement enferm e dans un mod le capitalistique du si cle pass avec ses entreprises personnelles au capital ferm et troit avec une pr minence de l autofinancement Ses trois solutions I se fait l avocat des mastodontes de la grande distribution et des g ants de l investissement international mettre un pharmacien dans la grande distribution ouvrir le capital des officines ces acteurs et aux fonds internationaux afin qu ils cr ent des cha nes de pharmacies enfin ouvrir les plateformes de commerce lectronique de vente de m dicaments ces m mes g ants Que de changements en 3 ans Le ministre ne s appr te rien moins qu livrer l exercice lib ral de proximit
2. c en situation de ne pouvoir s opposer aux priorit s capitalistiques dont la logique exclusive est de donner un retour sur investissement Transformer ces intentions en d cisions serait stup fiant de na vet et d irresponsabilit Ce serait l erreur fatale d nonc e en 2011 La Cour de Justice de l Union europ enne elle a tranch en soulignant que les pharmaciens se trouvaient associ s une politique g n rale de sant publique largement incompatible avec une logique purement commerciale propre aux soci t s de capitaux directement orient e vers la rentabilit et le profit Le caract re sp cifique de la mission confi e au pharmacien impose donc de reconna tre et de garantir au professionnel l ind pendance n cessaire la nature de sa fonction CJUE 19 mai 2009 Apothekerkammer des Saarlandes aff C 171 07 conclusions point 52 Pers v rer dans ce sens ce serait aussi aller l encontre du ministre des Affaires sociales et de la Sant Madame Marisol Touraine qui engage des r formes courageuses et nergiques pour mettre en uvre modernit et conomies dans le respect prioritaire des consommateurs qui sont aussi des patients et des citoyens Pour les pharmaciens d officine concilier s curit du patient et acc s au progr s th rapeutique sont des objectifs concrets Entr s pieds joints dans le 21 si cle ils sont inscrits dans une dynamique d efficience en faveur de la sant publiqu
3. des pharmacies d officine qui s est dot des outils les plus modernes pour r pondre aux besoins de la population quelques acteurs Les cinq ou six g ants de la maxi distribution et les fonds d investissement ont une loi celle du march Une finalit le profit Une strat gie vendre toujours plus Proche de la population la pharmacie d officine est au c ur de l humain C est un irrempla able lieu de rencontre avec tous les milieux sociaux tous les ges toutes les cultures toutes les fragilit s humaines heureuses ou pathologiques de la m re avec son nouveau n au malade chronique du diab te ou du sida Il suffit de passer la porte des pharmacies leur croix verte si reconnaissable pour que les pharmaciens et leurs collaborateurs assurent coute accueil et r ponse aux urgences des accidents de la vie Ce r seau tiss et modernis au fil des ans appr ci par la population fran aise fait partie du maillage de sant des Fran ais celui des m decins chirurgiens http www pourquoidocteur fr Medecins et pharmaciens en tete de la confiance des Fran ais 6409 html dentistes sages femmes infirmiers et autres professionnels de sant proches les uns des autres proches des patients qui sont leurs voisins Qui est dupe Qui pourrait croire que des cha nes pharmaceutiques s int resseraient aux lieux les moins rentables Qui pourrait faire pleinement confiance un pharmacien d officine pla
4. e Se moderniser et s adapter toujours mieux C est ce que j ai dit tr s clairement Monsieur Montebourg L Ordre que je pr side est le premier le dire et surtout le faire Les pharmaciens ont seulement besoin d une vision d avenir qui ne se trompe pas de priorit Madame la ministre de la Sant exprime sans rel che sa volont de diminuer la consommation de m dicaments et de veiller leur bon usage En concertation avec elle depuis des mois et avec tout leur savoir faire les pharmaciens s engagent activement ses c t s sur ces objectifs Monsieur Montebourg disait en 20117 II est urgent de mettre de la politique dans l conomie avant que celle ci n ach ve de nous dissoudre ou de nous d truire comme peuple ayant choisi de vivre selon ses lois propres et non selon celles impos es par d autres On ne saurait mieux dire en effet Dans le combat pour les r formes et les conomies les pharmaciens sont vos alli s acteurs ind fectibles de sant publique et acteurs d conomies de sant g n riques Dossier Pharmaceutique tiers payant au service des pouvoirs publics et du public www atlantico fr Montebourg D mondialisation demandez le mode d emploi 5 avril 2011

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