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1. sa curiosit scientifique s tend la totalit du champ du savoir Il observe des infusoires au microscope travaille sur les cotyl dons tudie assid ment la Philosophia botanica de Linn Les dix huit mois de voyage en Italie de septembre 1786 juin 1788 loin de Pen distraire vont au contraire unifier d finitivement dans l ther du midi ses trois d sirs le d sir sexuel le d sir de savoir et le d sir de raconter Il entre Weimar au moment o clate dans la communaut g ologique la querelle du basalte qui oppose les vulcanistes tenants d une gen se volcanique violente des configurations actuelles de la plan te aux neptuniens qui d fendent la th se d une gen se oc anique plus douce de ces m mes formes par s dimentation et cristallisation G the qui penche pour les seconds r dige son Essai sur la m tamorphose des plantes et commence peu apr s en 1790 le travail sur la www antonitaule com Jean Pierre Lefebvre Le dur le mou 20 th orie des couleurs qui ne le l chera plus Quelque temps avant sa mort il correspondait encore avec Sulpiz Boisser e sur l arc en ciel Pendant quarante cinq ans de sa vie il s est accroch sa th orie des couleurs contre la th orie newtonienne d j en vigueur et qui depuis l a apparemment emport haut la main M me les tudes de m t orologie qu il entreprend vers 1815 il a soixante six ans apr s avoir lu l ouvrage de Luk2. vident que ce cha non manquant m me dans une stricte morphologie compar e descriptive d pourvue de toute perspective g n tique les s ries propos es par G the qui ne semble pas destin es au brouillage id ologique l excluent enti rement autorise une animalisation des l esp ce humaine que la pseudo soudure intermaxillaire directe prot geait de la ressemblance Autrement dit G the avait non seulement toutes les raisons de mesurer la r sistance de la communaut scientifique une d couverte majeure mais embarrassante mais il tait le possesseur d un f tiche mat riel d montrant celle ci Sur le mod le galil en bien connu G the tenait la fois la d couverte et l exp rience pist mologique Quelques ann es plus tard lors du second voyage en Italie se promenant dans le cimeti re juif de Venise le serviteur de G the un nomm G tze ramassa un cr ne d animal un mouton et le lui pr senta en plaisantant ainsi qu on imagine comme un cr ne de juif Rapportant l histoire bien plus tard G the dit avoir eu alors l intuition du rapport entre la forme du cr ne et le syst me vert bral Ce disant il montrait aussi l horizon gnos ologique de celui qui tant qu il na pas dessin wa rien vu G the pense partir du dur du pr cis du dessinable On peut parler ici d un effet du classicisme en science des dessins des classes des fonctions pr cises des traits la rencontre
3. dont le chef d orchestre fut le p re Cotte l un des fondateurs de la m t orologie contemporaine et auteur sous le nom de Citoyen Cotte d un c l bre Trait de m t orologie Autant pour l pist m G the a v cu l introduction dans son propre ressort administratif des premi res stations d observation du temps La premi re est install e Sch ndorf sur l Ettersberg o plus tard on installera le camp de concentration de Buchenwald bient t suivie d autres tablissements un peu partout dans le Grand duch Le duc Carl August s int ressait de pr s cette discipline po tique et c est lui qui signale G the dans les Annales de physiques et de chimie de 1815 un article du physicien Ludwig Wilhelm Gilbert sur un ouvrage de l Anglais Luke Howard sp cialiste des m t ores et des m t orites ouvrage paru en 1803 et consacr la classification des nuages En 1818 il se procure cet Essay on the modification of clouds L essai ne peut que satisfaire le dessinateur les nuages sont class s en types qui associent leur forme leur altitude et un certains nombres de m t ores observ s empiriquement en leur compagnie tous ph nom nes que G the non seulement consigne depuis des ann es dans son journal mais qu il a int gr s sous des formes diverses dans son uvre po tique et qui par ailleurs peuvent tre associ s sa r flexion principale sur la lumi re On n est donc pas tonn
4. li es l interaction de la masse plan taire en mouvement qui retient l atmosph re et de ph nom nes de r chauffement tellurique et atmosph riques dus au rayonnement solaire si l on veut bien liminer la repr sentation de la vis sans fin ou du mouvement spirale ou n y voir que la m taphore provisoire anticip e de mod les physico math matiques non encore labor s qui ne se privent pas de leur c t d emprunts m taphoriques divers ce texte qui peut sembler d lirant demeure pist mologiquement correct il s ach ve par un mode d emploi critique et demeure suffisamment environn de po sie pour que son lecteur posthume G the n a pas publi cet essai de son vivant ne soit pas abus C est au reste le bilan que dresse peu pr s le physicien Helmholtz la fin du xIX si cle propos de la th orie des couleurs on ne peut pas s en tenir une vision en coupe de l erreur et de la v rit il faut prendre en compte tout le travail On ose peine comparer ces hypoth ses aux principes et pratiques de la m t orologie actuelle qui en particulier est entr e dans l re inverse de l tude non plus des effets du climat sur l homme mais des effets de l activit humaine sur les climats si l on n a pas gard grand chose des sp culations telluriques de G the l une des formules employ es le plus souvent pour r sumer cette influence dangereuse est emprunt e un de ses po mes le
5. pourquoi les soleils d hiver sont si press s de se plonger dans l Oc an ou quel obstacle retarde les nuits quand elles viennent avec lenteur Heureux qui a pu conna tre les principes des choses Livre IL vers 475 482 et 490 in Virgile G orgiques Georgicon traduction E de Saint Denis 9 tirage notes R Lesueur Paris ditions Les Belles lettres collection Guillaume Bud 1957 1995 www antonitaule com
6. contr ler Conclusion et auto preuve regardons l histoire des sciences Tout le monde s est fait des id es sur la question de l espace qui s pare Mars de Jupiter Kant a planch l dessus Le jour m me dissimulait le fait que de petits astres tournant sur eux m mes occupaient la place du gros Apr s quoi G the passe la chimie antiphlogistique qui a d plac les objets et permis le progr s de la science puis conclut peu pr s en ces mots d une grande sagesse moi ce que je propose avec mon explication tellurique d gage les explications du temps qu il fait par les mouvements cosmiques qui sont trop r guliers pour expliquer eux seuls les chaotiques mouvements m t orologiques Je pense qu au moins ainsi j ouvre la voie des explications nouvelles que je ne connais pas encore que je suis encore incapable d imaginer et qui r soudront la fois ce probl me et bien d autres connexes encore Autrement dit G the se contente d opposer des th ories fausses selon lui une hypoth se moins fausse d o na tront des v rit s plus pratiques encore R sumons il y a des lois sous ce chaos sous ces catastrophes Leibniz avait d j postul que tous ces mouvements relevaient d une quation connue de Dieu seul mais math matiquement concevable sinon imaginable Son concept de force vive autorise une m t orologie dynamique avant la lettre Ces lois sont d essence nerg tique locales
7. de trouver un po me intitul Hommage Howard d abord publi en 1820 dans un cahier de Zur Naturwissenschaft dans lequel les quatre formes principales de nuage sont associ es m taphoriquement mais G the c est bien plus qu une m taphore aux formes m mes du mouvement de l esprit l arri re plan de int r t po tique conomique et scientifique de G the pour les ph nom nes m t orologiques il y a en effet le m t ore arc en ciel l existence dans la nature d un ph nom ne lumineux qui fonde croit il sa th orie de la lumi re et des couleurs en ce qu il d montre que c est la mati re interm diaire plus ou moins opaque qui cr e le lien entre la lumi re et les t n bres ombre c est dire selon lui le principe m me des couleurs La m t orologie associe ainsi l antagonisme de la lumi re et de l ombre d autres polarit s int ressantes notamment celle de la pesanteur qui fait descendre l air froid alourdi et de la dilatation qui fait monter l air r chauff Tous ph nom nes respiratoires qui ont toujours int ress G the bien observer ce qui se passe dans sa lecture des variations du temps on constate que malgr les apparences parfaitement d su tes la www antonitaule com Jean Pierre Lefebvre Le dur le mou sno construction th orique de G the son bricolage si l on veut est une production rationnelle voire mat rialiste qu il oppose plus ou moins ex
8. des yeux bleus chez l homme Mais en ramenant la couleur du c t de la ph nom nalit dans ses travaux sur la perception des couleurs il d ploie l espace pist mologique moderne de la r flexion scientifique sur la couleur aux confins de la physiologie de la physique et de la chimie atomique ou de la cristallographie voire de la morphologie animale d velopp e les cailles de papillon Urania sp ou Morpho sp r v lent des empilements de lames de chitines utilis es au m me titre que les billes de silice pour illustrer expliquer la diffraction de Bragg et les couleurs interf rentielles Le point ultime de ce red ploiement est atteint lorsqu il implique la psychologie du savant et la connaissance de ses ann es d apprentissage mais le caract re global du champ concern est encore pr sent dans l existence r elle de la physique atomique moderne ou du g nie g n tique La m thode G the au risque de l erreur th orique provisoire un jour Einstein est venu dire aussi dans ses notes autobiographiques de 1949 Excuse moi Newton mais ton concept d espace est dat invite penser la totalit th orico anthropologique VIH d codage g n tique reproduction par clonage querelle juridique autour du PACS psychologie actuelle du sentiment crise de l art abstrait effondrement du socialisme r el r sistance pluris culaire du rayonnement atomique exploration du rayonnement fossile d calage
9. si l on trouve ais ment des cr nes de vert br s dans la nature ceux des humains sont bien rang s dans des bo tes ou enfouis au fond de fosses et les d sosser pour observer les sutures internes n est pas religieusement tr s correct L approche molle au contraire autorise davantage l hypoth se d une g n ralisation Il existe cependant un univers mou bien plus mou encore que celui des plantes de surcro t largement invisible et parfois insensible qui sur le tard int resse G the atmosph re et ses diff rentes esp ces www antonitaule com Jean Pierre Lefebvre Le dur le mou ano commun ment appel es m t ores le vent la pluie les nuages le tonnerre etc Jusqu la fin du xvne si cle on en tait rest Aristote pour les d crire et les expliquer de mani re non religieuse C est l poque de G the globalement que commencent se faire sentir les effets cumul s des progr s r alis s dans les diff rents types de mesure temp rature pression atmosph rique pluie vitesse du vent Deux l ments d cisifs interviennent en son temps les th ses de John Hadley un peu ant rieures 1735 qui exposent l effet de la rotation de la terre sur les vents aliz s puis l analyse par Lavoisier de la composition de Pair C est seulement en 1825 que Gay Lussac parvient mesurer correctement l humidit de lair Mais d s 1783 a lieu le premier voyage en ballon d un m
10. vers le rouge etc Si l ambition d tre aussi physicien et pas seulement min ralogiste zoologiste phyto quelque chose m t orologue etc largement h rit e des Encyclop distes et promise au XIX si cle encore une survie paradoxale tombe pr cis ment dans la p riode historique de son absurdit elle conjure encore obstin ment la terrible faiblesse d une science universelle que le prisme a difract e sans espoir de retour en discours parall les ou divergents Les math matiques elles m mes ont explos La vie de l individu est trop br ve l apprentissage trop long il ne peut plus esp rer unifier le savoir scientifique que dans la conscience d une communaut qui ne devrait pas divis e par des facteurs subjectifs tels que l app t du gain le d sir de la gloire ou la rivalit amoureuse De ce point de vue Faust n est pas sauv M phisto a encore quelques cartes en r serve et le bien qu il faut attendre de son d sir du mal se fait pr cis ment d sirer 1 Pour moi je souhaite en premier lieu que les muses objet de ma pr dilection dont je porte les insignes sacr s et que j aime d une passion profonde me fassent accueil qu elles me montrent les routes du ciel et les constellations les clipses multiformes du soleil et celles de la lune d o viennent les tremblements de terre qu elle force enfle et soul ve les mers lorsqu elles brisent leurs digues et qu elles refluent en retrouvant leur calme plat
11. Jean Pierre Lefebvre Le dur le mou 110 Communication l Ecole normale sup rieure Paris 1999 26 octobre pluie vent feuilles mortes Heure d hiver Mauvais r ve l aube tordu crapuleux dans un clip tourn pour Essilor varilux le vieux G the est convoqu chez un commissaire de banlieue qui lui fait d cliner son identit ses titres puis l emm ne dans un local de reconnaissance derri re une vitre trait e ad hoc Monsieur le phr nologue vous avez connu Yves Montand Oui Il a lu un de mes livres Pouvez vous nous dire parmi toutes ces personnes laquelle selon vous est son enfant Demandez plut t monsieur Isaac Newton il s est reconverti dans Me vero primum dulces ante omnia Musae quarum sacra fero ingenti percussus amore accipiant caelique vias et sidera monstrent defectus solis varios lunaeque labores unde tremor terris qua vi maria alta tumescant quid tantum Oceano properent se tingere soles hiberni vel quae tardis mora noctibus obstet Felix qui potuit rerum cognoscere causas Ainsi chante Virgile dans la deuxi me G orgiques mais pour ajouter modestement la demande qu au moins s il ne peut acc der ces myst res de la nature cause de la froideur du sang qui coule en sa poitrine qu au moins puissent lui plaire les campagnes et les fleuves arrosant les vall es G the na pas la sage modestie de Virgile autr
12. de lumi re color e et qui l est bien mais la fa on d un miroir renvoyant dans l enclos int rieur des multiples demeures de l homme o qu il se trouve sur la plan te des vues de l atmosph re terrestre et de la plan te elle m me photographi e depuis les satellites La cage d escalier du Prof Dr Freud dans la Bergasse Vienne s ouvre vers des images de flux chromatiques des vortex p les une silhouette de continent europ en occidental moir e de glaires ocres mergeant comme un nuage inf rieur de la masse violette presque noire des ab mes marins renvers s qui du coup deviennent un fond de ciel cosmique parsem d les toiles Ces images optiques r alis es dans le spectre lumineux font cho en plus beau et fantastique aux messages m t orologiques pluriquotidiens de la t l vision des millions d hommes n interrogent plus les m t ores traversant un ciel ouvert sur l infini ne go tent plus la pluie ne mouillent plus leur doigt pour rep rer le sens de la brise subtile mais lisent la carte m me sur laquelle ils se tiennent et sur elle les mouvements de l atmosph re qu ils respirent Ils sont dans la position de Faust tout leur vient d un quasi livre d images Toutes les fen tres de Taul y compris celles que dessinent les horizons plats des d serts sont obtur es bouch es par ce renvoi cette conscience dont le point de fuite est le centre de la terre le noyau interne de fer sol
13. e Howard sur la classification des nuages qui d bouche dix ans plus tard sur un Essai de th orie m t orologique sont prises en quelque sorte dans l histoire de la th orie des couleurs il a tout faux Il y a quelque chose de tragique dans l histoire du savant G the une Gelehrtentrag die rebours Faust se d gage d une science qui ne le satisfait pas et le prive de la vraie vie G the s engage dans une science dont il est convaincu qu elle favorise sa vie augmente sa puissance d agir et le fait pers v rer dans son tre Et pourtant une simple formule fait le bilan de cette histoire malgr la richesse de son travail d observation il a pers v r dans l erreur Erreur sur les couleurs erreur sur la g omorphologie erreur sur la m t orologie Erreurs d autant plus tragiques qu il s tait persuad que sa th orie des couleurs finirait par l emporter et serait son apport la science universelle l humanit Il est mort dans ce r ve La critique en est toute attrist e voire atterr e la fonction tut laire que G the occupe dans la culture europ enne et en particulier allemande en est comme alt r e gravement quand bien m me le mode d emploi de cette erreur avait t fourni par l auteur lui m me dans l insistance qu il mit toujours faire la psychologie des savants dont il parlait et qui explique par exemple que dans son Histoire de la th orie des couleurs dont il constitue en per
14. e grand po te conseiller d un princeps maximus Si Faust 1 est obstin dans le d sir sexuel G the l est aussi dans le d sir scientifique et a le tient depuis la pubert le savoir est le troisi me l ment de l humaine trinit qui travaille sa vie le sexe la science le conte dont nous avons vu qu il tait son discours politique D s octobre 1785 Leipzig au sortir de la pubert il s est initi la m decine puis apr s une br ve escapade vers l alchimie et l occultisme il a d couvert l anatomie la chirurgie la chimie commenc lire Spinoza collabor avec Lavater des travaux de physiognomonie publi vingt six ans ses premiers textes sur l ost ologie Les dix ans qui suivent sont davantage consacr s la min ralogie en raison notamment des responsabilit s particuli res qui lui ont t confi es dans ce domaine en vue notamment de la r ouverture des mines d Ilmenau Mais d s 1784 il reprend ses travaux d anatomie en particulier d anatomie compar e et d couvre l existence d un os intermaxillaire chez l homme Cet os dont l absence suppos e tait cens e jusqu alors distinguer l homme des autres esp ces animales n est pas comme on pourrait croire un bout d os coinc entre la m choire sup rieure et la m choire inf rieure mais un os qui tient ensemble les m choires droites et gauches au niveau des incisives sup rieures G the a trente six ans
15. e la th orie de Newton tait fausse Tel Claudel derri re le deuxi me pilier de la cath drale Notre Dame ou Paul sur le chemin de Damas il vit l une sorte d exp rience religieuse qu il opposera toute sa vie aux h r sies de Newton au truquage d une exp rience uniquement reproductible l aide du drap des magiciens et prestidigitateurs en chambre noire D s lors le blanc composite de Newton est dit r pugnant ses m langes de pigment color s n ont jamais donn le blanc pur mais des bouillies laiteuses gris tres couleur cendre ou pierre tels le mortier la poussi re ou le Strassenkot Lui G the restitue la puret lumineuse du soleil souill par Newton Certains sont all s jusqu lire cette histoire dans l histoire psychique de G the comme l effet d une sorte de psychose maniaque partielle dans la gen se complexe de laquelle interviendrait le fantasme de la puret virginale de la m re d flor e ensanglant e par la diffraction qui fait couler le pourpre au sein de la lumi re d fait son unicit et abolit son immuable blancheur On peut aussi imputer cette r vulsion une th orie de la lumi re qui serait un versant plus id ologique et encore de la m me affaire Tous les t moins ont relev la morgue de G the en cette mati re Sa virulence il est vrai r pond l arrogance bien connue du vieux Newton Mais le prix de cette guerre perdue contre la force est la ma
16. ent du syst me vert bral www antonitaule com Jean Pierre Lefebvre Le dur le mou 3710 Darwin pourtant rend gr ce G the d s les premi res pages de son Origine des esp ces 1859 l associe aux travaux de son propre grand p re Erasmus Darwin et de Geoffroy Saint Hilaire c est dire aux v ritables pr curseurs de sa th orie puisque les travaux de De Lamarck sont l g rement post rieurs Peu importe que G the ait eu sa curiosit visuelle aviv e par l affect d amiti ou d admiration par la repr sentation quasi magique qu il existait un rapport entre les grandes pens es de Schiller ou de Rapha l et la forme de leur cr ne ou qu il ait d couvert cela par hasard en travaillant anatomie pour les peintres ou m me que cet os intermaxillaire os incisivum ait t le plus connu des classificateurs un os sym trique dans un ensemble chiral K et m me retenu par les plus grands pour d finir l originalit radicale de l homme auquel on n en connaissait point alors qu il peut tre de belle taille chez l animal essentiel est la d couverte elle m me qui soudain contient tous les pr suppos s et toutes les cons quences L essai aussit t r dig par G the ne fut pas accept par les grands anatomistes du temps et ne fut dit qu en 1820 trente six ans apr s La simple dur e de ce d lai pourrait sugg rer l existence d une loi de latence dans l histoire des d couvertes il est
17. essai de G the commence par des g n ralit s plut t bonhommes parfois humoristiques puis bascule soudain dans une th se qui laisse le lecteur actuel pantois les ph nom nes m t orologiques sont d origine non point cosmique ni m me plan taire mais selon nos pr misses purement tellurique Il d veloppe ensuite la th se d une masse tournant comme une vis sans fin au sein de la sph re terrestre cog n ratrice de pulsations faisant alterner des extensions et des contractions mesur es barom triquement dans la diff rence diurne et nocturne Cette rotation pulsante serait maximale l quateur et proche de z ro au p le elle aurait une influence d cisive sur l atmosph re sa clart ou sa charge pluvieuse On peut comparer ce mouvement une respiration du centre en direction de la p riph rie Tous les m t ores constituent pour G the autant de forces informes susceptibles de nuire l homme Mais la nature oppose leur d cha nement instinctif sa tendance l affiguration stabilis e les masses nuageuses toujours diff rentes mais voluant toutes vers des types La sources de cette violence est que la terre veut toujours s amput de l eau et la contraindre l tat solide de terre de roche ou de glace G the n a pas renonc ses th ories neptunienne et les applique la m t orologie De m me l eau veut emporter la terre dans ses profondeurs lair se d cha ne en temp tes le feu
18. g nie de Newton le d gagement de l empirie ant rieure qui lui permet d identifier une cause l attraction gravitationnelle et de cr er l espace absolu o op rent les forces est en quelque sorte contraire sa nature comme sa vision de la nature S il recherche lui aussi le ph nom ne originel la cause des choses die Ur sache c est sous la forme d une chose primitive et non d une batterie de calculs int graux et diff rentiels Einstein conclut son exposition de la physique de Newton en expliquant que pour ne pas tomber dans l erreur il faut distinguer le temps l espace le lieu et le mouvement en absolus et relatifs vrais et apparents math matiques et vulgaires G the de ce point de vue dans son rejet du math matique est un militant du vulgaire mais on peut constater que dans les formes qu il pr suppose ce qu il cherche simplicit universalit il d passe sans l abolir son postulat de la ph nom nologie absolue Son explication de la couleur comme r sultante sur un corps trouble interm diaire du conflit de la lumi re et de l obscurit du blanc et du noir est erron e son refus de la divisibilit de la lumi re blanche en rayons lumineux de couleurs diff rentes est faux sa physique est fausse Mais outre que la simplicit s exprime aussi dans la d finition physique ult rieure de la lumi re comme rayonnement lectromagn tique G the pointe dans son obstination le fait scien
19. hoc de la pens e pure et de son obscur objet On touche ici du doigt si l on peut dire le sympt me th orie des couleurs L incroyable aventure intellectuelle qui toute sa vie tient G the attach une chim re th orique se d clenche de mani re traumatique dans une sc ne primitive qu il a lui m me racont e G the devait rendre des prismes emprunt s B ttner tout tait d j emball Au dernier moment pourquoi avait il tant tard en faire usage il se dit soudain qu il allait quand m me regarder dans le prisme en vitesse Toute cette pr cipitation apr s tant d attente est surprenante mais humaine trop humaine Quel voyeurisme refoulait il ce faisant Quel passage l acte de derni re minute au moment de renoncer constitue ce geste fatal Il se trouvait pr cis ment dans une pi ce nue qu on venait de blanchir semblable aux vastes salles de Taul Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu il regarda dans le prisme de ne pas voir les fameuses couleurs d crites par Newton lui tre renvoy es par le mur blanc et de ne les voir qu aux endroits d finis par quelque chose de plus sombre par exemple un barreau de fen tre alors que le ciel gris du dehors ne renvoyait rien de color M ne me fallut pas r fl chir longtemps pour me rendre compte qu il fallait l une limite pour produire des couleurs et comme par instinct je pronon ai voix haute une phrase qui disait qu
20. ide la graine exceptionnellement chaude et comprim e en tat de quasi apesanteur qu on commence conna tre depuis les travaux des Anglais Richard Dixon Oldham en 1906 Harold Jeffreys en 1926 Francis Birch en 1952 dont on nous dit qu il y a un consensus pour admettre qu elle cro t lentement par cristallisation du noyau liquide mesure que la terre se refroidit G the finalement s est seulement tromp d atomes sa vis sans fin et ces pulsations ne sont pas trop loign es des ph nom nes de r sonance des ondes gravito inertielles voqu es par Anglais Gubbins en 1975 ni du mouvement de va et vient du noyau solide de la graine situ e au centre du noyau liquide qui se traduiraient en surface par des faibles variations de gravit qu on essaie de mesurer Strasbourg depuis 1987 Dans cette g om trie aux dimensions folles l homme observateur de la perspective non repr sent par Taul ou figur dans le proche ils sont si proches se trouve sur un m ridien cosmique objet vrai d une th orie fausse quelque part entre les centres invisibles des deux noyaux solides le vrai et le www antonitaule com Jean Pierre Lefebvre Le dur le mou 8 10 virtuel La distance du regard du peintre spectateur au point de station du personnage quand il est repr sent n exc de pas le diam tre du cercle irr gulier que d crivent les p les autour de l axe th orique de rotation de la terre que perme
21. intermaxillaire n est qu une demi performance dans la mesure o pas plus que le travail sur la m tamorphose des plantes elle ne d bouche bien que la contenant en soi sur l hypoth se d une volution des esp ces Comme dans tous les domaines de son activit d observateur qu il s agisse de botanique de g ologie ou d anatomie compar e G the est rest coinc entre l ontogen se et la phylogen se Haeckel est encore loin L id e d une historicit des r alit s naturelles dont il est tr s proche certains moments a jailli ailleurs chez Jean Baptiste de Lamark notamment son contemporain 1744 1829 peut tre pr cis ment parce qu il ne travaillait pas sur la morphologie des vert br s mais dans le d partement des invert br s du Museum et n avait pas sous les yeux l obstacle pist mologique de la repr sentation dure des squelettes Peu apr s la mort de G the le jeune B chner qui lui est contemporain de Claude Bernard et aurait pu conna tre s il avait v cu plus longtemps la r volution cellulaire reste galement au bord de la th orie volutionniste coinc dans la branche morte des th orisations de Lorenz Oken malgr la finesse de son travail d anatomie sur le syst me nerveux du barbeau qu il r alise Stasbourg et qui corr le dans le prolongement direct des travaux de G the la bo te osseuse de la t te avec tous ses trous au d veloppem
22. issances de son poque il est galement celui qui dans des cas bien pr cis a su trouver des d monstrations math matiques et physiques d une ing niosit remarquable Pour toutes ces raisons il m rite notre admiration la plus profonde L importance de la figure de Newton d passe cependant largement celle d un simple ma tre le destin a voulu qu il se situe un moment crucial du d veloppement de l esprit humain Il faut se souvenir qu avant Newton il n existait pas de syst me complet de la causalit physique permettant d expliquer au del des simples apparences les donn es du monde empirique Dans ces donn es du monde empirique il y avait l norme corpus des observations de Tycho Brahe et m me les lois de Kepler qui convertit ces donn es en un mat riau th orique utilisable par toute une s rie de conversations t tonnantes Tycho Brahe avait mesur la distance de Mars la terre Kepler reconvertit ces donn es de fa on mesurer le mouvement de Mars autour du soleil ce qui lui permit de montrer que ce mouvement n tait pas comme le pensait Copernic un mouvement circulaire uniforme mais une ellipse dont le soleil occupe l un des foyers c est la premi re Loi de Kepler dont d rivent les deux autres Un c ur g th en fr mit cette lecture G the affronte un tre de son importance historique un g nie situ la fin d une poque et au d but d une re nouvelle Mais ce qui constitue le
23. plicitement aux conceptions romantiques et ou n o mystiques de l poque lesquelles reliaient le temps qu il fait aux influences myst rieuses des forces myst rieuses d un univers d finitivement myst rieux Le r le sans doute excessif d volu par lui la pesanteur et la forme m me du relief terrestre qui fait d river ses explications dans un sens n o m caniste demeure ad quat aux sch mas de la m t orologie dynamique actuelle qui sur le plan th orique a int gr la pseudo force de Coriolis mais surtout b n fici sur le plan pratique de la syst matisation universelle des mesures l observation haute des ph nom nes dynamiques et thermiques etc autorisant des pr visions fines huit jours en int grant sur le plan th orique une approche globale des changes nerg tiques qui inclut la prise en compte de la structure interne de la terre le ralentissement r gulier de sa vitesse de rotation les ph nom nes de frottement et tout le tremblement cosmique G the n a cependant pas tord de dire son ami Zelter que l tude de la m t orologie comme bien des choses ne peut d boucher que sur du d sespoir Il ajoute Celui qui en demande pas plus que ce qui est accord aux hommes sera fort bien r compens de la peine qui y aura t employ e Mais avoir cette modestie n est pas donn tout le monde Cette formule pourrait servir d exergue bien des bulletins m t o d aujourd hui L
24. ravage tout ce qui peut br ler ou fondre Tout ceci est bien d primant mais encourage consid rer ce que l homme a entrepris pour combattre ce chaos Toutefois par del ces efforts ce qui est le plus haut est encore de comprendre la loi et la r gle que la nature porte en elle m me pour venir bout de ces chaos La puissance d attraction accrue par l oscillation en question constat e par l l vation du barom tre r gule l atmosph re en emp chant une trop grande formation d eau et un trop grand d cha nement des vents elle att nue aussi les ph nom nes lectriques l inverse un barom tre bas une faible attraction r gulatrice d cha ne les l ments et on constate que ce mouvement se produit d ouest en est D une part tous ces ph nom nes irr guliers sont pris dans des cycles saisonniers plus ou moins r guliers et d autre part l observation montre qu il y a toujours un retour au calme sinon au repos parfait autrement dit l un des concepts cl s de la th orie de G the est celui de r gulation corr l e ici au contr le gravitationnel On constate ainsi que lorsque les basses pressions durent trop le retour l ordre ne se fait pas imm diatement apr s la remont e barom trique mais que les zones basses de l atmosph re demeurent encore un certain temps d sordonn es cependant que les hauteurs sont d j plus calmes ce qui expliquerait les catastrophes sur les c tes notammen
25. s plus connus L Apprenti sorcier ceci pr s que cette balade se termine heureusement avec le retour du ma tre sorcier lui seul peut arr ter le d luge d clench par son apprenti Il n y a gu re d autre ma tre sorcier aujourd hui qu une hypoth tique unit d action de la communaut scientifique internationale et des gouvernements laquelle implique davantage l ethos la psychologie et l histoire que les calculs La magie www antonitaule com Jean Pierre Lefebvre Le dur le mou mno par ailleurs n est que math maticienne Les mod les num riques divisent la totalit de atmosph re terrestre en bo tes et calculent l volution des param tres suppos s bien connus et non erron s pression temp rature etc en chacun des points de ce r seau pais observ d en haut et den bas C est la couche des faits empiriques trait e par des calculs v ritable pavage de quantit s On lui combine une couche de facteurs plus g n raux mod lis s par exemple le cycle nerg tique global rayonnement re u rayonnement mis mais des tas d autres cycles encore Mais cette appropriation prosa que croissante n a pas vacu la po sie les ciels flamands anglais ou sahariens se d posent toujours sur des modes impressionnistes expressionnistes paysagistes etc dans les deux dimensions des tableaux les ciels r els film s se montrent sur des crans de plus en plus grands de plus en plus pla
26. sonne et modestement le dernier moment un chapitre sp cial soit consacr la personnalit de Newton De m me on trouve au d but de ses crits sur la m t orologie un bref texte annon ant ses lecteurs la prochaine publication de la traduction allemande d une notice biographique r dig e sa demande par Luke Howard comme je me suis de plus en plus convaincu que tout ce qui arrive l initiative de l homme doit tre consid r dans un sens thique mais que la valeur thique ne peut tre appr ci e qu partir du cours m me de l existence des gens j ai pri un de mes amis monsieur H ttner Londres de me procurer ne serait ce que quelques lignes tr s rudimentaires sur la vie de monsieur Howard pour que je puisse savoir comment cet esprit sest form HA 13 305 On pourrait appliquer ce crit re G the lui m me il y a sans doute des raisons fortement li es la biographie intellectuelle de G the mais aussi sa biographie tout court qui expliquent pourquoi dans une conjoncture pist mologique tendue il a pour dire les choses l anglaise avec la froideur arrogante et dominatrice du vieux Newton enfourch les mauvaises causes ou est rest sur la rive Il faudrait en effet d ployer des tr sors de dialectique hagiographique pour transformer r trospectivement ces checs purs et simples en r ussites M me ce qui semble merger de la catastrophe la d couverte de Pos
27. sse rien que sa th orie des couleurs fait mille quatre cents pages Son plus gros opus et de loin C est aussi la vanit www antonitaule com Jean Pierre Lefebvre Le dur le mou 9 10 Dans les Conversations avec Eckermann il ny va pas avec le dos de la cuiller pour avoir une importance historique il faut comme chacun sait deux choses la premi re est une t te bien faite la deuxi me un grand h ritage Napol on a h rit de la R volution fran aise Fr d ric le Grand de la Guerre de Sil sie Luther des t n bres des cur s et moi j ai eu l erreur de la th orie newtonienne On opposera la volont continue de G the l extase de la communaut scientifique mondiale devant les travaux de Newton et m me la m taphore dans laquelle elle s exprime le mot d Alexander Pope par exemple God said Let Newton be and all was light Newton est le successeur de Galil e Phomme qui explique le mouvement des corps en introduisant le concept de force G the aurait sans doute t jaloux d entendre Einstein c l brer le bicentenaire de sa mort Je voudrais voquer cette occasion l intelligence de celui qui plus que nul autre a orient le cours du d veloppement de la pens e et des recherches du monde occidental Newton n est pas seulement l inventeur de g nie d une m thode qui nous sert de guide il est aussi celui qui a su ma triser de fa on exceptionnelle l ensemble des conna
28. t orologiste Jacques Charles qui inaugure l re moderne des observations d altitude et constitue par ailleurs soi un mod le de circulation de lair atmosph rique les premiers ballons sondes munis de capteurs barom trique et thermom trique ne seront lanc s qu en 1892 par Hermitte et Besan on L encore G the se trouve la crois e des chemins et devant une corr lation int ressante le m me Vicq d Azir qui avait observ la formation d un os intermaxillaire sur des f tus avait galement lanc en avril 1776 un programme national d observation m t orologique qui devait jouer un r le majeur dans la constitution de cette science L enqu te tait rendue possible par les structures administratives d velopp es de la France de l Ancien R gime et par l arriv e maturit technologique des instruments de mesure barom tre gradu en pouces thermom tre de R aumur udim tres pour mesurer la pluie etc Tous les r sultats de cette magnifique op ration qui posaient cependant certains probl mes de fiabilit en raison notamment des diff rences d heure des relev s ne furent pas exploit s l origine de l op ration il y avait un programme de lutte contre les pid mies et pizooties on pensait qu il existait un rapport direct entre l tat atmosph rique et les infections Cette hypoth se fausse exploit e grande chelle avec un retour int ressant d boucha sur un savoir vrai
29. t celles de la fin de l ann e 1824 bj rA 2 Si Pon veut ensuite passer un niveau plus g n ral on pourrait aller jusqu dire que les tremblements de www antonitaule com Jean Pierre Lefebvre Le dur le mou 610 terre sont dus un d cha nement de l lectricit tellurique les volcans un feu l mentaire le tout corr lable aux variations barom triques puisque celles ci mesurent une activit intra tellurique maheureusement remarque G the ceci ne correspond pas aux observations en particulier la localisation al atoire mais fixe des ruptions et tremblements Ceci tant on peut chercher tablir des analogies Celle que je trouve nous dit G the me ram ne ma th orie des couleurs G the expose alors une nouvelle fois sa chromatique De m me qu il y a d un c t la lumi re et de l autre les t n bres que seule la mati re met en relation de m me il y a d un c t la force d attraction et sa manifestation ph nom nale la pesanteur et la l vitation et de l autre la force d chauffement et sa manifestation la dilatation Mais entre les deux il y a atmosph re ce fin voile de mat rialit atmosph rique peine perceptible et qui pourtant r agit et fait interagir les forces Il ne faut pas nous laisser d tourner de cette loi par nous propos e par des ph nom nes qui n y correspondraient pas avec puret Nous ne pouvons pas tout
30. tifique g n ral que la couleur comme on dit aujourd hui est une sorte de luxe biologique que l homme partage avec un petit nombre d esp ces et par ailleurs en investissant son effort dans les marges de la question physique du c t physiologique notamment avec une acribie qui l a fait lire par des g n rations enti res de peintres modernes il exhibe aussi une v rit dont Newton ne s occupe pas physiquement la couleur n existe pas La physique ne conna t que des longueurs d onde et des diff rences d absorption de celle ci par les diff rents mat riaux l herbe n est pas verte elle absorbe tous les rayonnements sauf celui qui correspond aux ondes du vert dans le spectre un autre www antonitaule com Jean Pierre Lefebvre Le dur le mou 10 10 il que l il physiologique humain la voit rouge etc La physique distingue simplement de ce point de vue les lumi res visibles des lumi res invisibles ou noires infrarouge et ultraviolet les ondes lectromagn tiques comprises entre quatre cents et huit cents nanom tres dans le vide ou dans Pair Lorsque G the s insurge contre le fait que Newton divise la lumi re blanche il ignore qu elle est un m lange convenable de radiations monochromatiques il ne conna t ni Raleigh ni Tyndall et leurs travaux sur la diffusion la r mission d une onde lumineuse par un atome qui expliquent les ph nom nes de moirage mais aussi le pourquoi
31. ts bient t concaves et pr cis il y a des cha nes m t o qui ne montrent que cela On emm ne toujours des cohortes de touristes admirer des levers de soleil sur les sommets des couchers sur les c tes Et beaucoup d espaces trait s de mani re non figurative les vynils du cycle H lderlin de Fr d ric Benrath par exemple peuvent se regarder comme des ciels esquiss s balay s de couleur Pour dire les choses autrement le contr le par les hommes de l volution de leurs climats implique peut tre que les artistes jouent leur r le Un artiste me semble innover en la mati re et se situer sans le savoir vraiment dans la lign e des visions de G the et de leur p riph rie thique et esth tique le peintre catalan Toni Taul Ses premi res toiles travaillaient les int rieurs des grandes demeures bourgeoises de Barcelone et en per aient soudain les t n bres par des flammes des oriflammes puis des ouvertures vers de grand jour irradiant du dehors D autres cycles post rieurs exploitent les vues a riennes d une le de la M diterran e ou au contraire les entrailles caverneuses pierre et eau de cette m me le Aujourd hui Taul montre la r volution mentale qui se produit peu peu dans notre rapport au monde ext rieur Il peint des premiers plans de cl ture grottes temples indiens int rieurs barcelonais voire des paysages ceints de reliefs tous ouverts vers un ciel qui pourrait tre source
32. ttent de tracer les mesures obtenues par interf rom trie tr s longue base une quinzaine de m tres un triple saut d athl te L objet infini ciel interrog par les haruspices est investi par la terre sujet le carrelage frais des int rieurs bloui par la lumi re blanche du cyclone centr sur l Irlande l ch par l ocre chaude de l Atlas la plaque du Docteur Freud viss e sans fin sur les pulsations de la plan te c ur humain Les colonnes du temple indien encadrent le plan convexe de la m diterran e Le plafond de cristaux blanch tres d une grotte pav e de gr s ovo des soutenu par un vague pilier de gypse qui pourrait tre un champignon atomique se soul ve comme une l vre ou une paupi re pour voir l il d un cyclone parfait Taul introduit la conscience scientifique dans ses variations morphologiques G the pour rendre hommage Howard invoque la d esse indienne de l honneur Camarupa celle qui se r jouit des changements de forme des m tamorphoses Camarupa est un esprit Howard donne un nom aux figures de l esprit les m t ores sont des figures des symboles des all gories de la vie de l me Le nuage est un voile qui dissimule et r v le soudain le secret manifeste Il est fait d eau de vie de mati re n cessaire l appr hension du pur de l absolu Le nuage est la po sie la litt rature sans laquelle jamais ne pourrait se percevoir l blouissante v rit n e du c
33. visible mais 4 posteriori de l id e et du fait Le mou le flou lui chappent comme H l ne chappe l treinte de Faust On sait aujourd hui qu il y a dans la proximit de G the au moins deux autres d couvertes de Pos intermaxillaire pratiquement contemporains Authenrieth le m decin de T bingen chez qui chouera H derlin en 1806 et F lix Vicq d Azyr 1748 1794 m decin de Marie Antoinette en 1789 et grand r formateur de l enseignement de la m decine royale sp cialiste d pizooties et d hygi ne publique mais surtout d anatomie et physiologie c r brale L un et l autre travaillant sur les f tus mettent galement en vidence l existence d un os intermaxillaire avant qu il se suture de mani re quasi invisible aux deux maxillaires sup rieurs Eux travaillant dans le mou Vicq avant de mourir d une pneumonie contract e la F te de l tre supr me a publi des travaux issus de ses dissections en coupes fines du tissu c r bral Et par ailleurs il s est int ress aux corr lations machoires intestins du dur et du mou dont la connaissance jouera un r le important dans les th ories de l adaptation donc de l volution des esp ces Autrement dit G the travaillant sur le dur form l cole phr nologique a rep r le trait peu visible laiss dans Pos Il est peu probable qu il ait pu apporter la preuve statistico quantitative de sa d couverte
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