L`entraide et l`appmche milieu :
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1. 1984 When Social Services Are Local The Normanton Experience Georges Allen Unwin Londres Hadley R Cooper M Dale P amp Stacy G 1987 A Community Social Worker s Handbood Tavistock Publications Londres Langlois R et Guay J 1984 Compte rendu du programme de consultation en intervention communautaire au CLSC Basse Ville Qu bec CLSC Basse Ville Qu bec Mireault G Guay J et Langlois R 1987 valuation du programme de formation BRIC au CLSC de la Mitis CLSC de la Mitis Mont Joli LES CAHIERS DU GROUPE D TUDE ET DE RECHERCHE EN INTERVENTION SOCIALE S rie RECHERCHE No 1 MEUNIER Jean Marc 1994 L utilisation du groupe nominal dans l identification des besoins d une client le de soins palliatifs domicile ISBN 2 89251 038 4 25 pages No 2 FR CHETTE Lucie 1995 La litt rature enfantine en intervention sociale et ducative du d veloppement de l enfant l organisation communautaire ISBN 2 89251 045 7 28 pages No 3 DIOTTE L a et Louis FAVREAU 1995 Le travail social dans le Qu bec des ann es 60 la r gion de l Outaouais ISBN 2 89251 046 5 25 pages No 4 FR CHETTE Lucie 1995 Ensemble ma tre de soi Une intervention pr ventive dirig e vers la famille ISBN 2 89251 955 1 42 pages No 5 FAVREAU Louis et Lucie FR CHETTE 1995 Pauvret urbaine et exclusion sociale pistes de renouvellement du travail social aupr s des personnes et des communaut2. D Mercier C et Guay J 1993 Une approche pro active d intervention communautaire en milieu rural Revue canadienne de sant mentale communautaire vol 12 n 1 Printemps 1993 Chabot D 1995 L approche milieu ne tude de cas Rapport de recherche disponible au CESC des Pays d en Haut Demers D et Lamarre H 1988 Projet milieu Bilan 1987 1988 Document de recherche CLSC St L onard Godbout J F et Leduc M Collin J P 1987 La face cach e du syst me Qu bec Les Publications du Qu bec Rapport pr sent la Commission d enqu te sur la sant et les services sociaux 117 pages et annexes Godbout J et Guay J 1989 Le communautaire public Rapport de recherche subventionn par le C Q R S Guay J 1987 Recherche action sur les r seaux primaires et les aidants naturels Rapport d valuation d un programme de formation CLSC des Trois Vail es 13 Guay J 1991 L approche pro active et l intervention de crise Sant mentale au Qu bec XVI 2 pp 139 154 Guay J 1994 Bridging the Gap Between Professionals and the Community Findings and Policy Implications of Two Demonstration Projects Health and Social Care pp 95 103 Guay J et Chabot D Ed 1992 Le projet Parrainage social et entraide de quartier Rapport final Disponible aupr s du Centre hospitalier Courchesne CLSC Haute Ville Qu bec Qu bec Hadley R et McGrath M
3. des services sociaux courants des services courants de sant etc Afin d op rationaliser l approche milieu il a fallu proc der des changements organi sationnels importants En vue de faciliter le rapprochement praticiens citoyens et dans le but d orienter davantage les services en fonction des besoins de la communaut qu en fonction des imp ratifs des programmes le CLSC CA des Appalaches a remplac les quipes maintien domicile enfance famille et l quipe de services sociaux courants par des quipes milieu L quipe milieu est devenue la porte d entr e du CLSC pour la commu naut toute demande de service adress e au CLSC a t imm diatement r achemin e par la r ceptionniste l intervenant social de l quipe milieu Chabot Lapointe et Guay 1992 C est donc l appartenance une communaut qui a d termin la nature des services et la fa on dont ils seraient rendus plut t que le type de probl matique ou l ge du client Il a fallu d velopper un outil de suivi op rationnel adapt pour valuer le mod le d intervention et d crire la sp cificit de l approche proactive en milieu rural Les quipes milieu ont b ti un protocole d analyse de la demande et d organisation du plan d intervention qui a fait en sorte que les interventions soient d finies en fonction de la communaut locale d o originait la demande Chabot Mercier et Guay 1993 Ce changement organisationnel a permis la sup
4. s locales en difficult ISBN 2 89251 956 X 28 pages No 6 TREMBLAY Daniel 1996 La repr sentation m diatique d un probl me social les violences conjugale et familiale ISBN 2 89251 947 0 28 pages No 7 ASSOGBA Yao 1998 Trajectoires et dynamiques de la sociologie g n rale d Afrique noire de langue fran aise ISBN 2 89251 888 1 28 pages No 8 FR CHETTE Lucie 1998 La pr vention promotion une avenue incontournable en intervention sociale ISBN 2 89251 905 5 34 pages S rie PRATIQUES SOCIALES No 1 DESLAURIERS Jean Pierre et Marc SARRAZIN 1994 Le logement social Buckingham r cit d une intervention communautaire ISBN 2 89251 039 2 31 pages No 2 CHAGNON Lucie et Louis FAVREAU 1995 La mise sur pied d une Corporation de d veloppement communautaire Buckingham r cit d une intervention ISBN 2 89251 048 1 37 pages No 3 FR CHETTE Lucie et Louis FAVREAU 1996 R pertoire des cuisines collectives en Outaouais 1996 ISBN 2 89251 942 X 40 pages No 4 FR CHETTE Lucie 1997 Les cuisines collectives du P rou un itin raire de 20 ans ISBN 2 89251 918 7 25 pages No 5 GILLAIN MAUFFETTE Anne et Lucie FR CHETTE 1997 Propositions pour l laboration d un plan de pr vention des blessures dans les environnements ext rieures de jeu des enfants d ge pr scolaire Document de travail ISBN 2 89251 923 3 18 pages No 6 BEAUDOIN L DUGUAY P et L FR CHETTE sous la directio
5. a aussi t utilis e comme pr texte pour p n trer un milieu et dynamisant les capacit s d entraide qui y existaient Les agents de quartier sont entr s en contact avec plusieurs aidants naturels c est dire des personnes qui ont beaucoup d habilit s naturelles en psychologie et qui ont le go t de s investir personnellement aupr s de personnes qui souffrent de probl mes s rieux en sant mentale Ces gens ont apport leur expertise puis e m me leur exp rience pass e de la psychiatrie de la criminalit de la toxicomanie ou de l itin rance Nous avons d velopp une nouvelle formule de case management qui int gre certains de ces aidants naturels L accompagnement dans le milieu de vie dans un but de r habilitation est assum par six accompagnateurs case managers qui ont chacun cinq personnes suivre Enfin nous avons aussi initi une forme d intervention qui vise syst matiquement transformer le r le de client chronique malade mental toxicomane d linquant en celui d aidant naturel Le projet d monstration nous a permis d identifier les diff rentes modalit s que peuvent prendre les r les de client et d aidant Ce projet est d crit dans Sanicola 1995 1996 Actes du colloque de Salsomaggiore Reti sociali e intervento professionale Cependant le caract re trop marginalis de la client le multi probl matique typique des centres villes itin rants toxicomanes d linquants person
6. des services par des membres de la communaut Chabot 1995 Outre ces trois projets importants l approche milieu ou proactive avait t exp ri ment e plus petite chelle dans plusieurs CLSC H est important que chaque tablissement adapte l approche la r alit de son milieu et qu il ne tente pas de reproduire le mod le dans le d tail L approche milieu exige une souplesse et une marge de manoeuvre qui refl te le rythme et la culture propre chaque milieu ou communaut o elle s implante IV EN CONCLUSION UN COLLOQUE POUR NOMMER LES INGR DIENTS ESSENTIELS L APPROCHE MILIEU Pour terminer je ferai r f rence bri vement une exp rience de mise en commun des r flexions des acteurs ayant particip des exp riences de d veloppement de l approche proactive ou approche milieu la suite de ces exp riences et recherches en CLSC pour d marrer et exp rimenter l approche milieu nous avons organis en d cembre 1992 un colloque interactif qui r unissait plusieurs des CLSC qui avaient exp riment cette approche afin de permettre un change partir d un bilan des diff rentes exp riences et d en arriver une d finition plus exhaustive et plus pr cise de l approche milieu L apport des participants au colloque et nos r sultats de recherche nous permettent maintenant de d gager des caract ristiques cette approche milieu ou proactive Pour r sumer en quelques lignes Les conclusions de c
7. multi ethnique dit potentiellement risque Demers et Lamarre 1988 Deux exp riences men es en CLSC feront ici l objet de mon propos pour illustrer l itin raire de l approche milieu au Qu bec celle du CLSC des Appalaches et celle du CLSC des Pays d en Haut L approche proactive au CLSC des Appalaches Nous avons voulu exp rimenter l approche proactive dans un contexte totalement diff rent de celui de la Haute ville de Qu bec tant sous l angle des caract ristiques du milieu que sous l angle de la cible de l intervention Nous nous sommes dirig s dans un milieu rural et souhaitions travailler aupr s d une client le vari e couvrant tous les types de probl ma tiques Le CLSC permettait de maintenir l id e du caract re pr ventif de l approche en situant l intervention dans un service de premi re ligne Le projet a pu prendre forme en milieu rural sur le territoire du CLSC CA des Appalaches l aide de deux subventions provenant du MSSSQ Les Centres Locaux de Services Communautares constituent la porte d entr e de toutes les composantes de nos services publics au Qu bec Le personnel est compos d infirmi res d auxiliaires familiales de travailleurs sociaux et de m decins Ils procurent des services de premi re ligne qui visent le maintien ou la r int gration dans le milieu de vie des personnes de tous les groupes d ge tels le maintien domicile pour les personnes g es des services pour les jeunes familles
8. sur les forces de la personne puisque la situation de crise exacerbe et met en vidence ses pathologies et d ficits Le renouvellement de la pratique clinique en sant mentale doit donc s attaquer en priorit au caract re r actif des interventions professionnelles Une alternative cette situation est l approche proactive c est dire une intervention qui n a pas n cessairement t sollicit e et qui survient avant que la situation soit devenue compl tement d t rior e et surtout avant que les proches n aient compl tement puis leurs capacit s d aide Cette intervention proactive pr coce risque videmment d tre plus efficace puisqu il est plus facile d apporter une solution appropri e une situation qui n en est qu ses premi res difficult s alors que l on peut encore compter sur les capacit s des personnes en besoin et sur l aide de leurs proches Ainsi pour reprendre l exemple donn plus haut j ai propos au propri taire qu il m appelle d s le premier jour si une situation analogue se produisait nouveau Car il faut dire que cette situation durait depuis une semaine et que les derniers jours avaient t particuli rement prouvants pour lui la police tait intervenue plusieurs fois par jour En fait je lui proposais une intervention de type proactif en lui offrant la disponibilit de deux personnes qui pouvaient tre facilement rejointes Ces deux personnes sont deux travailleurs de rue recrut s d
9. L entraide et l approche milieu des interventions centr es sur les r seaux sociaux Conf rence prononc e par J r me Guay Texte collig et mis en forme par Lucie Fr chette Note sur l auteur J r me Guay est professeur l cole de psychologie de l Universit Laval Sp cialis en psychologie communautaire il s int resse aux interventions psychosociales novatrices dans les domaines de l entraide et de la sant mentale Sa conf rence a t prononc e dans le cadre d un s minaire du G RIS en octobre 1996 Cahiers du G RIS 1997 S rie CONF RENCES no 4 ISBN 2 89251 926 8 I DEVENIR PROACTIF EN INTERVENTION PSYCHOSOCIALE Lorsque j tais coordonnateur des quipes de Sant mentale dans un CLSC j ai re u un jour une demande d aide de la part d un propri taire r sident d une maison de chambres accompagn d un de ses chambreurs en tat de crise Le propri taire tait tr s agressif parce qu exc d par les nombreuses difficult s qu il prouvait obtenir de l aide H exigeait qu on le re oive tout de suite et n tait pas d humeur accepter quelque d lai que ce soit Quant au chambreur il r clamait grands cris qu on appelle l ambassadeur du Canada et pour reprendre l expression du propri taire n tait pas parlable Le propri taire me d crit les nombreux m faits de ce chambreur qui avait sectionn tous les fils lectriques de la maison et avait mis la fournaise hors d usage car s
10. ans le cadre d un projet d monstration subventionn par Sant et Bien tre social Canada d crit plus bas Guay 1991 pp 139 140 IL LE PROJET D MONSTRATION ENTRAIDE DE QUARTIER QU BEC L exp rience du projet Entraide de quartier r alis e sur le territoire du CLSC Haute Ville ciblait un quartier du Centre ville de Qu bec et a t amorc e partir d un pr t de service du CLSC et d une subvention de Sant et Bien tre social Canada Guay et Chabot 1992 Ce projet d monstration a permis de d velopper un mod le d intervention bas sur une colla boration avec les r seaux informels d aide Le projet d monstration a t subventionn par Sant Bien tre Canada pour une dur e de deux ann es et demie et s est termin e la fin d cembre 1991 Il s est d roul dans le quartier St Jean Baptiste de la ville de Qu bec et deux travailleurs de rue ont t engag s pour mettre en application l approche proactive et un professionnel de recherche pour en documenter l exp rimentation L objectif principal du projet d monstration tait d exp rimen ter cette approche proactive en d veloppant une m thode d intervention dont le but tait de soutenir les citoyens d une communaut afin de mieux les habiliter participer au processus de r insertion de personnes souffrant de probl mes s rieux en sant mentale L analyse de cette recherche terrain permet de d gager deux pivots autour desquels se d veloppe
11. de param tres sur la fa on de se conduire Il devient donc n cessaire de remettre des r gles car le malade mental se sent d muni et pose des gestes anti sociaux sans en tre conscient et l aidant naturel peut participer ce processus de normalisation Guay et Chabot 1992 Certains de ces aidants naturels habitant le quartier ont t engag s en tant qu accompagnateurs formalisant ainsi leur r le d aidants Les accompagnateurs avaient deux cibles d intervention le client et son r seau social Ils assuraient un suivi r gulier aupr s du client l accompagnant et le soutenant dans ses d marches de r int gration Mais tant donn que la majorit des clients taient tr s r sistants et peu motiv s autant face leur traitement que face leur r int gration le r le de l accompagnateur se limitait souvent surveiller pour qu ils ne mettent pas en danger leur vie ou celle des autres En collaboration avec les professionnels il veillait galement ce qu ils se fassent traiter lorsque leurs comportements taient trop excessifs Guay et Chabot 1992 En ce qui concerne les probl mes s v res de sant mentale il est rare que les aidants naturefs aient eux m mes v cu des probl mes de sant mentale selon les observations qui ont t document es dans ce projet Guay et Chabot 1992 Plusieurs des aidants naturels avec lesquels les intervenants ont collabor ont c toy la maladie mentale dans leur propre
12. e colloque mentionnons d abord qu avec l approche milieu on parle d une approche o le client ne se limite pas une personne en difficult mais devient plut t le r seau gravitant autour de la personne et suscep tible de se transformer en aidant Dans cette perspective l intervention devient soutien non plus exclusif de la personne vuln rable mais soutien au r seau social Le soutien peut alors l Voir ce sujet l article para tre dans la revue Nouvelles pratiques sociales vol 9 n 2 1996 dans le dossier th matique sur la pr vention sociale 12 prendre diverses formes depuis le service direct aux personnes jusqu au r pit loignant les aidants des situations souffrantes Dans un autre ordre d id e l approche proactive ou approche milieu se centre sur la polyvalence beaucoup plus que sur la sp cialisation des intervenants La souplesse et la facilit d adaptation sont des pr requis au travail r ellement interdisciplinaire qui y pr vaut Finalement concluons en insistant sur l id e que l approche milieu est en constante construction et ne poss de pas de mode d emploi qui permette de la reproduire en copie conforme d un milieu l autre sans quoi elle n est plus cette intervention qui s axe sur fes caract ristiques et les besoins propres d une communaut et de ses membres Bibliographie br ve Chabot D Lapointe Y et Guay J 1992 Entraide en milieu rural rapport final CLSC des Appalaches Chabot
13. elages sym trique et compl mentaire Lorsque l objectif du jumelage tait la compr hension mutuelle et l accompagnement dans le milieu de vie on recherchait les comp tences des schizophr nes Les schizophr nes se sont av r s de bons coutants leur comp tence se situait au niveau du monde des motions et de la croissance personnelle Lorsque l objectif tait de stimuler l action et de changer les comportements on recherchait les comp tences des d linquants plus pragmatiques et plus port s l action ils sont centr s sur la t che accomplir Guay et Chabot 1992 En ce qui concerne les interventions des aidants naturels les r sultats ont mis en vidence qu elles sont surtout pertinentes en situation de crise Leurs interventions sont ponctuelles et s effectuent lorsque les circonstances le permettent et s ils sont pr sents au moment o la personne a besoin d aide Lorsque les comportements d rangeants ne pr sen tent pas de danger imm diat et que les aidants naturels sont support s en ce sens ils peuvent en venir tre motiv s amener des changements de comportements chez la personne Dans ce projet c est surtout le r le de r ducation qui a t adopt par l aidant naturel face au malade mental Celui ci quitte un monde institutionnel dans lequel il y a des r gles et des cadres qui r gissent toute sa vie pour se retrouver soudainement dans la communaut d sempar devant l absence totale
14. elon lui c tait une bombe nucl aire sur le point d exploser La situation d urgence et l tat d t rior de cette personne ne me laissaient gu re d autre choix que de prendre les mesures n cessaires pour proc der rapidement l hospitalisation C est ce qu on appelle une intervention r active c est dire que l interven tion est pr d termin e et pr visible comme si on avait pouss sur un bouton La situation que j avais v cue est tr s fr quente En effet la pratique clinique tradi tionnelle en sant mentale est essentiellement r active Elle consiste en des interventions professionnelles qui sont autant de r actions des demandes de services qui arrivent trop tard lorsque la situation est tr s d t rior e C est donc la toute fin du cheminement critique de la personne en difficult que le praticien entre en ligne de compte IF est ainsi plac en bout de ligne au moment de son intervention et n a d autre choix que de r pondre la demande telle que formul e Or cette demande se fait presque toujours en situation de crise alors que les parents ou les amis sont port s se d charger de leur responsabilit en confiant la prise en charge au professionnel Le praticien ne peut donc pas faire appel l entraide puisque les proches sont galement en crise et que les autres personnes qui font partie du r seau social sont o bien absentes ou bien compl tement d pass es Le praticien ne peut pas non plus compter
15. famille parce qu un membre de leur famille en a souffert les autres semblaient dot s d un seuil de tol rance tr s lev face la marginalit Ces aidants naturels avaient t rep r s par des travailleurs de rue soit parce qu ils les avaient vus en action en train d en aider soit parce qu ils avaient entendu dire qu ils aidaient les autres souvent de la bouche des malades mentaux IH L EXP RIENCE DE L INTERVENTION PROACTIVE EN CLSC Au Qu bec l intervention proactive qui deviendra l approche milieu a t exp ri ment e des degr s divers par quelques CLSC Ils ont tent d adopter certains l ments de l approche milieu en s inspirant des exp riences de d centralisation exp riment es originale ment dans les Patchwork Schemes britanniques qui sont des petites agences de services sociaux d centralis es au niveau du quartier ou du village Hadley et Mcgrath 1984 et Hadiey et al 1987 Certaines de ces exp riences ont t facilit es par des programmes de formation comme ce fut le cas au CLSC des Etchemins et au CLSC Fleur de Lys Langlois et Guay 1984 Guay 1987 Mireault Guay et Langlois 1987 L exp rience du CLSC des Etchemins a t d crite comme un exemple r ussi de collaboration dans la Face cach e du syst me Godbout Leduc et Collin 1987 Le CLSC St L onard a r ussi par le biais d un projet pilote d velopper une pratique de patchworker en attirant une infirmi re un lot d habitations
16. le mode d intervention proactif qui avec le temps a pris le nom d approche milieu la visibilit et l accessibilit Visibilit et accessibilit La visibilit et l accessibilit des praticiens constituent le fondement de l approche proactive d o vont d couler les autres interventions Or pour ce faire le quartier couvrir doit tre relativement peu tendu dans notre cas la paroisse St Jean Baptiste dans la ville de Qu bec a constitu le lieu principal d intervention JI faut noter que dans le projet nous avons adopt une d finition fonctionnelle du quartier c est dire une notion qui en plus des fronti res g ographiques inclut galement les lieux et institutions qui sont fr quent s et utili s s par les r sidents de St Jean Baptiste Les agents de quartier ont effectu des tourn es quotidiennes dans le quartier la paroisse St Jean Baptiste dans la ville de Qu bec permettant une prise de contact avec le milieu et les rendant visibles et identifi s comme des personnes facilement accessibles en cas de n cessit Guay et Chabot 1992 Guay 1994 Les agents de quartier ont tabli contact avec des citoyens en particulier les personnes charni res gatekeepers c est dire les citoyens dont la fonction les met en contact avec les autres citoyens propri taires de petites piceries concierges barman pr pos s de lavomats etc et ont discut avec eux afin d obtenir le pouls du quartier en particulier en ce q
17. n de 1997 L ODEC et la sant mentale De l entraide l ouverture sur la communaut locale ISBN 2 89251 925 X 20 pages No 7 BOUCHER L et JETT C 1997 Le syndicalisme dans le secteur de la sant et des services sociaux du Qu bec S rie Pratique Sociales ISBN 2 89251 927 6 21 pages No 8 FR CHETTE L et J S N CHAL 1997 Les Tabliers en Folie Une cuisine collective bien ancr e dans son milieu ISBN 2 89251 928 4 38 pages No 9 FR CHETTE Let A GILLAIN MAUFFETTE 1997 Propositions for the elaboration of an injury prevention plan for preschool children s outdoor environments version anglaise du No 5 ISBN 2 89251 930 6 17 pages No 10 DEVAULT Annie 1997 IL Y ELLES IL Y EUX IL Y L AMOUR Guide de l intervenant S rie Pratique Sociales ISBN 2 89251 934 9 27 pages Document accompagnant le vid o du m me titre S rie CONF RENCES No 1 ROCHER Guy 1994 Sciences sociales et Soci t en l An 2000 ISBN 2 89251 040 6 24 p No 2 LAVILLE Jean Louis 1995 Emploi et int gration sociale la perspective de l conomie solidaire ISBN 2 89251 957 8 32 pages No 3 EME Bernard avec la collaboration de Lucie Fr chette 1996 Les lieux d accueil enfants parents en France contribution la pr vention sociale et l ducation ISBN 2 89251 965 9 20 pages No 4 GUAY J r me 1997 L entraide et l approche milieu des interventions centr es sur les r seaux
18. nes ayant des probl mes de sant mentale etc a fait en sorte que le mod le d intervention n a pu s int grer au CLSC Haute Ville mais a pris forme partir de la collaboration avec un groupe communautaire soutenu par le CLSC au moyen d un pr t de service L exp rience de l entraide dans le projet Haute ville Une des retomb es de ce projet a t la mise sur pied d un lieu de rencontre afin de reb tir un r seau social pour ces gens seuls et rejet s de la soci t Les promoteurs se sont rapidement rendu compte qu il leur serait impossible d instaurer un climat d entraide dans ce lieu tant et aussi longtemps que les usagers essaieraient d entrer en relation individuelle avec les intervenants professionnels Les deux modes d aide ne pouvaient exister dans le m me lieu et avec les m mes personnes car l un emp chait l autre de se d velopper D ailleurs plusieurs parmi les usagers taient qualifi s de consommateurs chroniques d aide individuelle par les professionnels du R seau des Services Publics Cette relation d aide s av rait tellement accaparante qu elle mobilisait toute l nergie de la personne aidante et pouvait conduire ventuellement l puisement psychologique Les praticiens ont t oblig s d interdire la pratique de l entretien particulier et chaque fois qu une nouvelle personne demandait des services individuels on lui sugg rait d en aider une autre qui souffrait de probl mes analogues Cette philoso
19. phie d intervention a parfois provoqu des r actions n gatives chez certains professionnels cause de leur scepticisme face aux comp tences de leurs anciens clients tr s d t rior s de se transformer en aidants Pourtant cette exp rience a d montr qu partir du moment o le participant prenait conscience des ressources qu il poss dait comme aidant cette transformation de r le pouvait se faire assez rapidement Guay et Chabot 1992 Cependant les capacit s et le niveau de motivation ne sont pas constants dans le temps et sont tr s variables d une personne l autre Lorsque les personnes souffrent de probl mes de sant mentale chroniques et s v res c est de fa on ponctuelle et occasionnelle qu elles peuvent en aider d autres de fa on utile Il peut leur arriver d adopter le r le d aidant de fa on plus r guli re pendant un certain temps mais elles vont retomber dans le r le d aid en situation de stress ou de crise Une minorit d entre elles se r v lent tre des aidants naturels comp tents constants et fiables Guay et Chabot 1992 Un autre constat tir des observations de ce projet est que l entraide n tait pas fond e exclusivement sur l affinit et qu elle pouvait se d velopper entre des personnes avec des exp riences de vie tr s diff rentes ainsi les intervenants ont pu favoriser des relations d entraide entre des schizophr nes et des personnes d linquantes Il y aurait deux types de jum
20. pression presque totale des journ es pr sence des intervenants au CLSC r duisant ainsi le d lai de r action aux demandes provenant de la communaut Un CLSC s est inspir de ces deux projets pour adopter l approche proactive de fa on int grale et la d velopper encore plus loin que ne l avaient fait les deux projets d monstrat ion Il s agit du CLSC des Pays d en Haut qui est devenu le point de mire de cette approche au Qu bec 10 Au CLSC des Pays d en Haut l intervention devient l approche milieu Apr s un cheminement amorc par une d marche tudi e en 1988 Godbout et Guay 1989 le CLSC des Pays d en Haut a amorc un virage dans l organisation de ses services en ao t 1992 Six quipes milieu organis es en fonction de trois points de services ont remplac les quipes programmes et elles desservent plus de 22 000 habitants La base du mod le organisationnel d velopp s est ax e elle aussi sur un fonctionne ment par quipes milieu Ce sont des quipes de base qui regroupent les intervenants au sein d une quipe multidisciplinaire organis e en fonction des villages desservis qui deviennent la porte d entr e du CLSC pour la communaut Ces quipes se r unissent hebdomadairement afin d tudier les nouvelles demandes discuter de probl mes particuliers de r viser les prises en charge et assurer la supervision de groupe De plus le CLSC des Pays d en Haut qui s est toujours caract ris par la quali
21. sociaux ISBN 2 89251 926 8 13 pages No 5 KOLEVA Svetla 1998 La sociologie et la soci t dans les pays de l Est bilan d une coexistence tourment e ISBN 2 89251 891 1 17 pages Rapports de recherche FR CHETTE Lucie et L FAVREAU 1997 Les cuisines collectives Une intervention au carrefour de l entraide et du d veloppement local Rapport de recherche G RIS UQAH ISBN 2 89251 919 5 106 pages FR CHETTE Lucie 1997 Les cuisines collectives Une intervention au carrefour de l entraide et du d veloppement local Document synth se G RIS UQAH 13 pages FR CHETTE Lucie 1997 Fiches descriptives de 10 cuisines collectives qu b coises G RIS UQAH ISBN 2 89251 920 9 13 pages DESLAURIERS Jean Pierre 1998 Les cuisines collectives c est plus que la cuisine G RIS UQAH ISBN 2 89251 908 X 63 pages Hors s rie BONNEAU Julie FR CHETTE Lucie Anne GILLIAN MAUFFETTE 1997 Projet Am nagement et S curit Catalogue des ressources G RIS Universit du Qu bec Hull Hull 68 pages Pour nous rejoindre G RIS UQAH C P 1250 succ B Hull Qu bec J8X 3X7 T l 819 595 3900 poste 2228 T l copieur 819 595 2227 ou 595 2384 Courriel gerisugah uguebec ca Adresse internet www uqah uquebec ca crde geris
22. t du support qu il procurait aux aidants naturels a recrut certains de ces aidants naturels afin qu ils se joignent ces quipes milieu en tant que case managers Ces personnes qui se sont toujours beaucoup impliqu es dans leur communaut et qui connaissent tout le monde font partie int grante de chaque quipe Leur r le sp cifique consiste faire le lien entre le professionnel et les r seaux sociaux de ces communaut s et donner un support constant et un suivi aux personnes en besoin en collaboration troite avec les professionnels Enfin voulant se rapprocher davantage des instances locales tout en permettant une forme d va luation des services offerts par le CLSC le directeur g n ral du CLSC et un organisateur communautaire ont travaill mettre en place plusieurs comit s de concertation un par village en impliquant le conseil d administration Ces comit s sont form s de citoyens choisis apr s une consultation avec les instances locales les maires et les cur s ayant aid identifier des personnes pivots des municipalit s desservies par chacune des trois quipes Le mandat de ces comit s est d alimenter le travail des quipes afin de permettre de mieux saisir la sp cificit et les probl matiques des milieux desservis et d avoir une r troaction sur 11 la qualit des services qui y sont offerts De plus un des objectifs importants du mandat de ces comit s est d en arriver une forme d valuation
23. ui concerne les ex patients psychiatriques Deux mots r sument donc la pratique professionnelle dans l approche milieu visibi lit et accessibilit Le lieu de travail du praticien devient la communaut o il se rend visible et accessible afin de procurer son aide avant qu il y ait demande formelle de service Dans le projet d monstration Parrainage et Entraide de quartier cette visibilit et l accessibilit ont donn lieu toute une gamme d interventions dont la premi re a consist en des interventions de crise Les premi res demandes d aide qui nous ont t adress es consistaient en des interventions d urgence aupr s d individus qui se comportaient de fa on mena ante et provoquaient de l inqui tude chez les citoyens avec lesquels nous avions tabli contact Il va de soi que pour pouvoir gagner et conserver la confiance des citoyens ces interventions de crise devenaient in vitables pour les agents de quartier Les agents de quartier ont profit de ces Interventions de crise pour atteindre les objectifs du projet par exemple en jouant un r le de conciliateurs entre des propri taires ou des concierges et les psychiatris s Ts se sont servis de l intervention de crise pour conscientiser les psychiatris s quant l impression n gative qu avaient cr certains de leurs comportements marginaux et d rangeants tout en pr sentant une image plus positive des psychiatris s aux propri taires L intervention de crise
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