Dossier Une réussite pour tous
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1. Les articles L 313 7 et L 313 8 du Code de l ducation donnent l obliga tion aux tablissements d assurer le suivi du devenir des l ves Plusieurs dispositions en faveur des jeunes sortant pr matur ment du syst me de forma tion initiale sont issues de la dynamique espoir banlieues et du plan d urgence de Martin Hirsch en faveur des l ves Au niveau territorial aussi des pla teformes sont cr es par cet article du Code de l ducation du 24 novembre 2009 Ces plateformes sont co pilo t es l chelon d partemental par les DASEN les pr fets et les directeurs r gionaux de l alimentation de l agri culture et de la for t Une contractuali sation est pr vue avec les r gions qui ont de plus en plus de comp tences DIRECTION 202 OCTOBRE NOVEMBRE 2012 S e UNE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS UNE R USSI en mati re d ducation et de forma tion Les plateformes sont charg es de mettre en uvre les modalit s les mieux adapt es pour assurer le suivi de la situation des jeunes La coordina tion locale pour l accompagnement est renforc e autour des diff rents acteurs comme l EPLE la MGI les CIO les PAIO et les missions locales Afin d am liorer le rep rage un outil d change d informations est cr cou rant 2011 SIEI syst me interminist riel d change d informations SIEI Cette base de donn es commune est cens e tabl2. coles europ ennes particuli rement en Finlande Le conseil p dagogique puis le CA ont t favorables par la suite pour consacrer 5 heures suppl mentaire de notre DHG ce projet qui associe une classe de 6 du coll ge et une classe de 6 de la SEGPA Les classes sont s dentaris es dans des salles qui leur sont d di es afin que les l ves se d placent moins et s appro prient un espace s curisant Les l ves ont t choisis pour cer taines fragilit s en partenariat avec l inspection primaire lors des commis sions de liaison Mais la classe reste h t rog ne Pas question de faire des classes de niveau L effectif est main tenu 25 ou 26 l ves Les familles ont adh r au projet en amont il s agit donc d l ves volontaires METTRE EN UVRE DECLINAISON DES OBJECTIFS ET DES ACTIONS Objectif 1 cr er un environne ment d apprentissage chaleureux et accueillant et consid rer l enfant dans sa globalit conception holistique de ducation finlandaise avec pour but de d velopper chez les l ves une saine estime d eux m mes terme emprunt au National Core Curriculum for Basic Education ACTIONS les l ves ont une salle d di e l espace d fini est ainsi plus s curisant une partie est am nag e en i coin d tente les enseignants sont plus accessibles chaque l ve dispose d un tuteur qui le suivra plusieurs ann es les enseignants participent
3. Valbonne des d l gu s de tous les internats d excellence autour de rencontres sportives et d changes de travaux sur des th mes culturels Mais cette importante offre d activit s doit tre mieux articul e avec les ensei gnements scolaires Dans un souci d efficience les inter nats d excellence cherchent se doter d instances de suivi et de r gulation Le r le des personnes en charge de la coordination et de l animation est d ter minant d autant plus si l internat lui m me n est pas un tablissement Des comit s de suivi ou des cellules de veille sont mis en place pour mieux suivre les internes dans leur probl matique per sonnelle Cependant la question de l articulation entre la vie scolaire et l enseignement reste pendante les quipes fonctionnent selon leur logique propre et communiquent mal Le ressenti de la part des b n fi ciaires est positif les internes inter rog s hormis les d missionnaires et les exclus semblent conscients et satisfaits des atouts que leur offre une telle structure Des r serves ou cri tiques apparaissent loignement de la famille et des amis gestion du temps avec parfois une pl thore d activit s manque de souplesse de l encadre ment manque de libert et d auto nomie Les parents sont globalement reconnaissants envers l institution ils s estiment correctement inform s et adh rent au projet ils sont tenus infor m s par des r unio
4. oubli es m me si certaines acad mies ont fait montre d une certaine souplesse comme celle de Clermont Ferrand l exception des acad mies pari siennes notamment Paris et Cr teil les p rim tres se sont cantonn s aux d coupages administratifs d lais sant ainsi des tablissements proches d acad mies limitrophes Par ailleurs 14 le processus de labellisation induisant automatiquement le financement a men des financements approxima tifs sources de g chis Plus g nant le dispositif a parfois t d tourn de son principe avec l apparition d tablissements alibis pr sents sur le papier mais auxquels ont t substitu s sur le terrain des tablissements ne relevant pas de cri t res exig s De m me la conception des parcours d excellence varie d un r seau l autre une grande cole n a pas la m me vision qu un lyc e pro posant des STS Dans cet esprit les auteurs du rapport notent que les cor d es fonctionnent souvent davantage comme un r seau installant un pr recrutement partir d tablissements sources en contradiction avec les objectifs initiaux LES PR CONISATIONS Le rapport se termine par une s rie de neuf pr conisations de natures dif f rentes en r ponse aux difficult s constat es de mani re synth tique installer un comit national d orienta tion et de suivi pr sid par une per sonnalit afin de r affi
5. at en 1802 des concours de l agr gation ou du brevet pour devenir instituteur Ce sont les pratiques d valuation li es aux examens et concours qui se sont diffus es progressivement dans le quotidien de la classe o elles sont ini tialement absentes Le rapprochement progressif des scolarit s des cat gories populaires et moyennes d une part et ais es d autre part scolarit s tr s dif f renci es au cours du XIX a renforc le r le de l orientation des notes et des examens Le meilleur exemple est la rentr e scolaire de 1933 la cr ation de examen d entr e en sixi me suite la gratuit de l enseignement secondaire G qui devenait d s lors accessible aux enfants des cat gories populaires La s lection impose l examen et le recours aux notes QUELS SONT LES AVANTAGES ET LES INCONVENIENTS DE LA NOTATION CHIFFREE Dans le cadre des examens et concours la note chiffr e permet de fa on relativement quitable une s lec tion des l ves selon le niveau de com p tences souhait ou selon le nombre de postes disponibles sous r serve que ces modes de s lection reposent sur un nombre suffisant d preuves voire une double correction en raison de la forte incertitude de la notation La s lection par un examen anonyme est plus juste que l achat des charges sous l Ancien R gime ou le fait du Prince En ce sens la notation doit tre d fendue Toutefois toutes les tudes docim
6. rale mis sous le boisseau mais publi s avec le changement de gouvernement en mai dernier figure une premi re valuation du dispositif des cord es de la r ussite Les cord es de la r ussite l preuve de leur g n ralisation observations probl matiques et pr conisations juillet 2011 On ne comprend pas pourquoi ce black out Si ce rapport fait tat de difficult s rien n est v ritablement sujet pol mique Apr s un rappel des objectifs du dispositif lanc en novembre 2008 d velopper l ambition et la r ussite scolaire qui en raison de leur origine sociale ou territoriale brident leur ambition scolaire ou ne disposent pas de toutes les cl s pour s engager avec succ s dans une formation longue le rapport tablit un premier bilan des actions mises en uvre en 2009 et en 2010 en distribuant les bons et les mauvais points Les auteurs soulignent le succ s quantitatif par le nombre de cord es 142 en 2009 254 en 2010 avec un objectif de 300 cord es en 2011 all grement d pass avec 326 labels accord s pour 2012 par le nombre d tablissements partenaires 2 000 en 2012 et le nombre de lyc es et de col l giens impliqu s 50 000 Les moyens financiers engag s sont la hauteur l Etat aura investi 8 6 millions d euros en 2011 DIFFICULT S ET INSUFFISANCES Parmi les difficult s ou les insuffi sances les inspecteurs regrettent que les zones rurales aient t
7. ann e de formation menant au dipl me et PUE elle parle d sormais de sor ties pr coces et cible les 18 24 ans qui n ont pas termin avec succ s un enseignement secon daire de second cycle Le d cret n 2010 1781 du 31 d cembre 2010 fixe cette d finition Sont consid r s comme d crocheurs les jeunes de plus de 16 ans scolaris s l ann e pr c dente qui ont quitt une formation de niveau IV ou V sans avoir obtenu le dipl me sanctionnant cette for mation La grande nou veaut est donc l inclusion des formations de niveau bac dans la d limitation du public de d crocheurs ce qui semble coh rent au vu de la r novation de la voie professionnelle et des nouveaux objectifs de 50 d une classe d ge en post bac Comprendre les pro cessus de d scolarisation demanderait une analyse tr s fine des m canismes complexes et multifacto DIRECTION 202 OCTOBRE NOVEMBRE 2012 Y DUCATION amp P DAGOGIE riels qui poussent un jeune sortir pr matur ment du syst me Ce ne sera donc pas l objet de cette publication La premi re n cessit tait plut t de pouvoir les quantifier ce qui para t simple premi re vue mais se r v le d une comptabilit assez obscure car il faut se doter d indicateurs qui font sens tous et sont tra ables dans le temps LES PLATEFORMES DE SUIVI ET D APPUI AUX JEUNES SORTANT PREMATUREMENT DU SYSTEME DE FORMATION INITIALE
8. dans le cadre des conseils p dagogiques et de nos demi journ es consacr es au projet d tablissement Les questions li es l valuation la place du tra vail personnel l tayage n cessaire apporter aux l ves pendant les cours ont tr s rapidement t soulev es Mon r le de chef d tablissement animateur p dagogique a consist favoriser impulser cette r flexion et ces d bats p dagogiques et inciter les coll gues enseignants prendre des initiatives pour proposer de nouvelles pistes d action Quelques coll gues du coll ge soutenus par le directeur et les ensei gnants de notre SEGPA ont commenc poser un certain nombre d hypo th ses qui devaient s av rer n ces saires au progr s des l ves l abandon des notes au profit de l valuation par comp tences le temps n cessaire donner certains l ves pour qu ils comprennent qu ils recommencent pour mieux faire l tayage apporter DIRECTION 202 OCTOBRE NOVEMBRE 2012 au sein du cours en favorisant la co intervention INNOVER De la mutualisation des exp riences et de la r flexion des coll gues impli qu s est n le d sir d aller plus loin dans l innovation comme le permet l article 34 de la loi de 2005 Le projet qui a t ensuite valid comme exp ri mentation innovante par le rectorat de Cr teil s inspire en partie de dispositifs efficaces qui existent dans certaines
9. de l ann e 2010 2011 rapport n 2011 057 de juin 2011 L tude ne porte donc que sur les 13 internats d excellence existant sur cette p riode alors que les don n es chiffr es ont sensiblement volu depuis Le dispositif vise proposer un accompagnement des l ves m ritants ne b n ficiant pas d un envi ronnement familial et social favorable la r ussite de leurs tudes selon deux modes le premier est celui de l internat d excellence proprement dit dont tous les l ves sont internes au sein de structures exclusi vement d di es avec une scolarit pouvant tre organis e au sein de l internat d excellence lui m me ou dans des tablissements scolaires partenaires le second consiste r server au sein d internats existants des places labellis es excellence Le rapport s attache essentiellement au premier mode LA PREMI RE PARTIE DU RAPPORT ETUDIE LES CONDITIONS DE MISE EN PLACE DES INTERNATS D EXCELLENCE Le rapport rappelle le lent d clin de l internat depuis un demi si cle en d pit des besoins qui subsistent et malgr diverses tentatives de relance depuis une quinzaine d ann es En 2008 est lanc le plan Espoir banlieues dont les internats d excellence constituent la mesure essentielle du volet duca tif Le projet port par trois minist res Education nationale Enseignement sup rieur Ville a fait l objet de divers textes dont la circulaire interminist rielle d
10. des acti vit s autres que leur mati re d origine le nombre d enseignants par classe est plus restreint la classe participe aussi l action EIST des activit s option nelles sont propos es cirque th tre cuisine couture qui permettent de d velopper certaines comp tences et aptitudes corporelles et artistiques en augmentant l estime de soi Objectif 2 Mieux am nager les rythmes scolaires ACTIONS r duire les s ances 45 minutes puis une pause de 15 minutes dans la classe pour du repos des activit s ludiques ou des actions de rem diation annualiser le temps d enseignement pour par exemple concentrer temporairement sur une demi journ e l horaire d une discipline pour une r alisation collective Objectif 3 Prendre en compte les potentialit s de chaque l ve et consi d rer que l ducation ne se limite pas la simple transmission de savoirs intel lectuels Le but ultime de l ducation est d aider la personne accomplir sa pleine humanit et r aliser et actua liser ses potentialit s les plus lev es atteindre sa stature la plus lev e En un mot l ducation devrait aider l indi vidu devenir le meilleur de ce qu il est capable d tre devenir r ellement ce qu il est profond ment l tat de poten tialit s A Maslow L accomplissement de soi Eyrolles 2004 ACTIONS prise en compte des potentialit s des l ves avant l entr e e
11. le rythme de mise en place La loi de finances rectificative pour 2010 a cr le programme 324 internats d excellence et galit des chances avec une forte mobilisation de diverses institutions ANRU Acs fonds d exp rimentation pour la jeunesse ainsi que des finan cements priv s fondations m c nat S il faut signaler la r activit et l effica cit des services publics ces op ra tions men es dans l urgence ont pu parfois poser probl me en termes de fonctionnement et de coh rence du projet ducatif L impulsion majeure est venue du niveau national et a donn lieu une forte couverture m diatique Une impor tante mobilisation acad mique conduite par les repr sentants de l Etat recteurs pr fets de r gion avec la nomination d un pilote acad mique a assur la r ussite de la mise en place rapide du dispositif mais les collectivit s territo riales en particulier les conseils r gio naux ont t in galement et faiblement E impliqu es pour des motifs divers absence de concertation Le rapport t moigne d une grande diversit de situations sur le terrain en raison de la pres sion de l urgence avec de nom breuses solu tions provisoires La typologie est malais e car les lieux d implantation et les statuts juridiques sont tr s diff rents La distinction majeure est celle qui s op re entre les tablissements qui accueillent dans leur internat
12. ou ZEP pour lesquels doit tre con u un projet p dagogique et ducatif L l ve b n ficie de l h bergement l internat gr ce une aide financi re Acs ou fonds sociaux Il b n ficie aussi de quelques actions cadre de travail favorable accompagnement scolaire par des tudes encadr es ouverture culturelle et sociale Mais cela pose le probl me de la coexis tence avec les internes de droit com mun Des lacunes et des difficult s sont identifi es elles concernent le pilotage l accompagnement des l ves et le financement du dispositif Une charte qui insiste sur la n cessit du projet p dagogique et ducatif sou vent mal labor en raison de la mise en place dans l urgence du dispositif a t mise en place par la DGESCO afin d harmoniser les pratiques Au lieu de concentrer des moyens dans quelques internats le choix a t fait de mobiliser un grand nombre d inter nats Par ailleurs les places labelli s es sont rarement toutes occup es DIRECTION 202 OCTOBRE NOVEMBRE 2012 L accompagnement scolaire et du catif est le plus souvent limit faute de v ritable projet et de l absence de participation des enseignants Le financement par l Acs est d termi nant 2 000 mais parfois moins l interne et un poste de coordonna teur pour 12 internes mais seule une minorit d l ves r pond aux crit res d finis par l Acs Le rapport formule des pr conisa tions
13. vitrine qui sature des l ves trop sollicit s par une offre surabondante La coh rence glo bale du projet ducatif manque souvent Le rapport dresse aussi le constat de lacunes dans l accompagnement des internes les CDI qui devraient tre un outil privil gi dans le disposi tif pour l apprentissage de l autonomie et le travail d approfondissement sont T8 DUCATION amp P DAGOGIE Y sauf exception peu disponibles Les assistants d ducation faute de forma tion ne sont pas en mesure d apporter toute l aide escompt e L inspection g n rale d plore par ailleurs que la fonction orientation soit compl te ment n glig e Le rapport se penche sur la ques tion des places labellis es Ces der ni res existent depuis le plan Espoir ban lieues de 2008 et sont donc ant rieures l ouverture de Sourdun Il existe deux possibilit s des places r ser v es dans un inter nat existant pour des l ves appliqu s souffrant dans leur environnement de situa tions difficiles compromettant leurs chances de r ussite note aux rec teurs et aux pr fets du 23 mai 2008 sans que soient mises en place des actions de soutien particuli res des places labellis es destin es POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS des l ves sans difficult scolaire majeure issus d tablissements ZUS
14. NCE QUE L ON SOIT EN COLL GE OU EN LYC E La sp cificit des notes fran aises est de se focaliser sur la moyenne Il s agit d une norme aux effets potentiel lement destructeurs L objectif du pro fesseur n est pas de parvenir ce que la moyenne de la classe tourne autour de 10 20 mais de faire progresser au maximum ses l ves La contrainte de valuation finit par avoir autant d im portance que les apprentissages 69 CONCERNANT CETTE REMISE EN CAUSE DE LA NOTATION CHIFFREE COMMENT SE POSITIONNENT LES ENSEIGNANTS LES PARENTS LES ELEVES Un r cent sondage r alis en ao t 2012 par l IFOP donne des r sul tats a priori peu encourageants 20 des parents seraient favorables la suppression des notes l cole La question de l IFOP pose probl me Elle repose sur une confusion ordinaire entre notes et valuation Supprimer les notes ne veut pas dire supprimer les valuations notamment les valua tions formatives qui reposent sur des conseils aux l ves qui leur permettent de mieux comprendre leurs erreurs et de progresser Si la question de lIFOP avait t Souhaitez vous la mise en place d une valuation des l ves fon d e sur des conseils personnalis s plus favorables leurs progr s une majorit des parents aurait pro bablement t d accord Le sondage de l IFOP participe la construction sociale de l opinion publique et ne pr sente pa
15. S DES CONSEILS Supprimer la note n est pas un but en soi Substituer des valuations for matives des notes couperets serait d j un progr s Quant aux alterna tives et am liorations des pratiques de notation elles sont nombreuses J y consacre une grande partie d un article qui sera publi en d cembre prochain dans la revue Regards crois s sur l co nomie Ces am liorations ne pourront s imposer que lorsque la question de valuation des l ves sera r ellement abord e dans la formation des futurs professeurs E Auteur entre autres de Les notes Secrets de fabrication 2007 ditions PUF 2012 nouvelle dition mise jour La s gr gation scolaire 2012 Rep res dition La d cou verte Propos recueillis par Isabelle Poussard permanente DIRECTION 202 OCTOBRE NOVEMBRE 2012 NE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS e UNE R USSITE POUR TOUS e UNE R USSITE PO Classes Ambition r ussite mode d emploi Fr d ric Bablon Principal Coll ge Jean Campin La Fert Gaucher Acad mie de Cr teil Nomm sur le coll ge la rentr e 2011 je fus frapp par le pourcentage d l ves en difficult qui arrivaient en sixi me dans notre coll ge plus de 50 des l ves avaient t valu s en CM2 comme rencontrant des difficult s en fran ais ou en math matiques ANALYSER Nous avons donc men une r flexion au sein du coll ge sur cette r alit
16. atteint 19 1 et le rapport de la DEPP poursuit en rappelant qu avant la r forme environ la moiti des l ves de BEP poursuivait leurs tudes en baccalaur at professionnel Ainsi la probabilit d un l ve entrant en BEP en 2008 d atteindre le baccalaur at tait de 27 En 2011 celle d un l ve entrant en seconde professionnelle est de 63 De l autre le rapport de l OCDE Regards sur l cole souligne que la scolarisation des 15 19 ans a dimi nu en France passant de 89 en 1995 84 en 2010 plus pr occu pante reste la difficult d insertion des jeunes quittant le syst me sans qua lification ils sont 71 sans emploi ou inactifs contre 57 en moyenne dans les 34 pays de l OCDE Selon Eric Charbonnier sp cialiste de l ducation l OCDE les taux de scolarisation en France demeurent lev s mais mal gr tout il y a une n cessit de g rer l chec scolaire et de g rer l insertion de ceux qui sortent sans dipl me VALORISER L ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL Cela n cessite une meilleure valori sation de l enseignement professionnel La lutte contre le d crochage scolaire DIRECTION 202 OCTOBRE NOVEMBRE 2012 doit tre une priorit les sorties l is sue de la premi re ann e de la voie pro sont fr quentes elles concernent un l ve de CAP sur cinq et un sur sept en seconde professionnelle source DEPP Dans le cadre de la r forme de la voie professi
17. d ouvriers les filles que les gar ons les l ves l heure par rapport aux Y DUCATION amp P DAGOGIE l ves en retard Ces biais sociaux de notation constamment v rifi s dans les recherches de sociologie et de psychologie sont indiscutables L inconv nient de la note outre le fait qu elle constitue une mesure impr cise et socialement biais e des com p tences tient au fait qu elle est une source de d couragement des l ves de stress de d crochage et d humilia tion J en donne de nombreux exemples dans mon ouvrage L l ve humili NOTE T ON DIFF REMMENT L TRANGER SI OUI QUELLES SONT LES AUTRES FORMES D VALUATION UTILIS ES SONT ELLES MEILLEURES En France un certain nombre d en seignants sont attach s une grille de DIRECTION 202 OCTOBRE NOVEMBRE 2012 NE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE PC notation de 0 20 et utilisent m me des demi points qu ils jugent indispensables alors que dans des pays tels l Alle magne la Finlande les Etats Unis les grilles de notation sont beaucoup moins d taill es En Allemagne les notes vont de 1 quivalent un 9 10 en France 6 la plus mauvaise note quivalente 1 10 La note 6 tant rarement utilis e la note 5 quivalent 1 1 10 4 9 10 est la plus usuelle pour indiquer l l ve que son travail est insuffisant Les b
18. dans la perspective de l exten sion du dispositif Il faut en premier lieu assurer la p rennit financi re de l Op ration ce qui suscite des inqui tudes Les collecti vit s locales doivent tre davantage associ es afin qu elles prennent en charge le fonctionnement et soient associ es aux d penses d in vestissement des nouveaux internats Les objectifs des internats d excel lence sont reformuler en pr cisant a proc dure de recru tement doit tre revue gant les candidats Y DUCATION amp P DAGOGIE la notion d excellence Il faut privi l gier les l ves d sireux de r ussir et largir le public d autres l ves que ceux ressortissant de la politique de la ville en particulier ceux des zones rurales pauvres Les scolarit s com pl tes doivent tre privil gi es entr e en sixi me et en seconde La mont e en charge quantitative des effectifs ne doit pas nuire au suivi personnalis La proc dure de recrutement doit tre revue deux mesures sont pro pos es l tablissement d accueil doit tre repr sent dans la commission de recrutement chef d tablissement et au moins un ensei et les familles doivent tre re us avant l ad mission d finitive pour jauger leurs motivations Un quilibre pertinent doit tre trouv entre activit s scolaires et p ris colaires afin d viter la sur sollicitation et la dispersion Les internats d excel
19. des places labellis es excellence et les internats d excellence de plein droit dits ex nihilo pour lesquels on peut distinguer trois types de structure des internats d excellence enti rement autonomes o les l ves sont la fois h berg s et form s des internats d excellence greff s sur l existant des internats d excellence cr s qui n assurent que l h bergement et l accompagnement du soir leurs l ves tant scolaris s dans divers tablissements partenaires LA DEUXI ME PARTIE ANALYSE LES CONSTATS ENREGISTRES SUR LE TERRAIN Les moyens d accueil t moignent de l effort engag les conditions d h bergement sont in gales en raison des d lais tr s courts dont disposaient les recteurs Par contre les budgets de fonctionnement sont confortables et les dotations en ressources humaines sont exceptionnelles Le rapport tudie le recrutement et l identit des internes accueillis Si les modalit s de recrutement ont t quelque peu improvis es les profils sociaux et scolaires sont assez semblables d un site l autre tous les internes ne rel vent pas de la politique de la ville la part des l ves boursiers est importante sans tre crasante et la date de publica tion du rapport les niveaux coll ges et lyc es sont tr s largement majoritaires Le public n est pas toujours celui attendu en raison des al as du recrutement sur dossier mais les internes recrut
20. dicateurs construits exigeraient d tre pr cis s et stabilis s si l on ne veut pas risquer de d cr dibiliser tota lement l cole dans sa mission de don ner tous les jeunes un dipl me et une insertion sociale et professionnelle Enfin il faut tre r aliste la r no vation de la voie professionnelle s est montr e ambitieuse pour nos jeunes mais on ne peut pas vouloir tout et son contraire exhausser le niveau de qua lification et ne plus laisser sortir sans qualification E snp V ronique TITEUX Bureau national den vtiteux orange fr 6 DUCATION amp P DAGOGIE Y POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS Fautil supprimer la notation Pierre Merle sociologue agr g de sciences conomiques et sociales et professeur d universit IUFM et universit europ enne de Bretagne expert l Agence d valuation de la recherche et de l enseignement sup rieur souhaite ouvrir le d bat sur l impartialit et utilit de la notation en se basant sur les tudes de docimologie science de la notation et les recherches en sociologie et psychologie de l valuation scolaire DEPUIS QUAND NOTE T ON LES L VES DANS LE SYST ME SCOLAIRE FRAN AIS Pierre Merle La notation se d ve loppe parall lement la diffusion des dipl mes sp cifiquement au cours de la premi re partie du XIX si cle avec la cr ation du baccalaur
21. e de formation de CAP g n re une h t rog n it assez improductive dans les classes L accompagnement ne peut pas tout pour compenser cette disparit ce sont donc encore les plus fragiles qui en font les frais Plusieurs freins la prise en charge des d crocheurs d tect s dans nos plateformes subsistent La loi Cherpion sur l apprentissage n est pas souvent appliqu e faute de places dans les CFA un jeune se retrouvant sans employeur devrait pouvoir rester au CFA plut t que de rester la maison Les missions locales d plorent le maintien du d lai de carence d un an avant la prise en charge des jeunes sans solution il faut absolument que cette r gle soit assouplie au niveau des formations financ es par les r gions En effet il faut s curiser les parcours viter les ruptures pou voir reproposer imm diatement une formation ces jeunes et ne pas attendre qu ils y soient ligibles la fin d une ann e de d s uvrement DIRECTION 202 OCTOBRE NOVEMBRE 2012 NE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE PC Le gouvernement pr c dent a mis beaucoup de temps se mobiliser sur ce g chis humain pr f rant la r pres sion loi Ciotti sur la suppression des allocations familiales la construction d une r elle politique de pr vention Quantifier ces l ves d crocheurs rel ve de tr s bonnes intentions mais les in
22. e sa famille former r guli rement les professeurs principaux tablir un programme d orientation avec les COP avec un objectif central faire que chaque jeune puisse construire son avenir pro fessionnel et r ussir sa vie en soci t ANTICIPER C est analyser l affectation les seuils les capitaux de points des l ves dans AFFELNET l ordre de leurs v ux Un jeune qui est affect sur v u 1 avec 1 500 points n a une moyenne th o rique que de 6 en 3 il faudrait alors tre vigilant et l accompagner davan tage On peut galement pr voir les difficult s des l ves issus de SEGPA de DP6 ceux affect s en v u 2 ou 3 ceux affect s tardivement S CURISER S curiser au maximum les parcours en vitant les ruptures en collaboration avec la MGI par l interm diaire des dif f rentes actions des plateformes de remobilisation des formations d initia tive locale scolariser un jeune n ayant pas eu d affectation d s le jour de la rentr e comme les autres sur ces classes projet d insertion DIRECTION 202 OCTOBRE NOVEMBRE 2012 ADAPTER LES PARCOURS Les adapter par des changements d orien tation des passerelles accorder une certaine porosit dans un r seau d tablissements envi sager des enjambements dans un cycle pour indi vidualiser les cursus innover en cr ant des formations d initiative locale D velopper les stages d adaptation les immersions de d cou verte No
23. ir la liste des d crocheurs Le serveur se nomme RIO et est aliment par les diff rentes bases d l ves ou d apprentis des tablissements publics et priv s de l Education nationale ou de l agriculture mais aussi des CFA et des missions locales Le but est d obtenir une liste aussi r aliste que possible afin de contacter ces jeunes sans solution et de leur proposer une re scolarisation des formations continues ou de les aider rechercher un emploi Les premiers brassages de donn es ont fait remon ter des chiffres stup fiants DE BONNES INTENTIONS Le syst me balbutiant a demand de nombreux param trages faisant 65 appara tre des incongruit s l incapacit de d tecter les d j dipl m s les l ves passant du public au priv les change ments d acad mies La date d abonde ment par les CFA tant post rieure la date de la premi re campagne des mil liers de jeunes engag s entre octobre et d cembre sur des contrats d apprentis sage sont apparus comme d crocheurs La remont e vers RIO interroge galement sur nos pratiques en ta blissement outre les erreurs de saisie de dates d INE les motifs de sorties ne sont pas toujours bien renseign s Manque de fiabilit des bases du priv disparition des jeunes dans les forma tions de sant engagement dans les arm es incarc rations Quand les listes sont arriv es dans les tablissements il a fallu remonter les ma
24. l Et nous m mes que pou vons nous mettre en place dans nos tablissements STRAT GIE EUROPE 2020 La commission europ enne de mars 2010 a pr sent sa nouvelle strat gie pour une croissance intelli gente durable et inclusive destin e relancer l conomie europ enne Elle remplace et prolonge la pr c dente strat gie d cennale de Lisbonne et pose les grands enjeux europ ens en mati re d ducation L Union europ enne UE se mobi lise pour la r duction de l abandon scolaire et la France est l encore une tr s mauvaise l ve puisqu elle ne parvient pas r duire la part des jeunes qui chouent ni l impact des in galit s sociales sur les parcours scolaires Il devenait n cessaire au pr alable de s accorder sur une d finition commune du d cro chage scolaire En effet on entendait pr c demment par ces termes un abandon de la scola rit sans dipl me de niveau V ou par assimilation un jeune en risque de rupture scolaire NOUVELLE D FINITION DU DECROCHAGE Cette question de la d finition pourrait para tre mineure mais en fait c est elle qui d termine la population cible des actions Il faut savoir exactement de qui l on parle car au fil du temps et des lieux il ne s agit pas toujours des m mes jeunes De sans dipl me de niveau V qui tait la d finition initiale on est pass celle de sans qualification pas atteint la derni re
25. lence doivent tre mieux responsabilis s et davan tage acteurs de leur projet Le recrutement sur profil des enseignants devrait tre la r gle pour avoir des interve nants motiv s Les corps d inspec tion territoriaux doivent tre mieux mobilis s dans leur r le d accompagnement profilage des postes impul sion de pratiques p dago giques innovantes formation des personnels prise en compte de l orientation pr paration des proc dures d valuation Cette derni re est imp rative au regard de la LOLF qui impose de justifier au premier euro les sommes d pens es les internats d excellence figurent au programme 324 L Acs demande que soit justifi e l utilisation des cr dits allou s Enfin il est n cessaire de donner un v ritable contenu aux places labelli s es par un recentrage sur le projet d accompagne ment p dagogique et du DIRECTION 202 OCTOBRE NOVEMBRE 2012 NE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE PC catif et par une concentration sur un nombre r duit d tablissements afin qu un coordinateur soit recrut Il faut aussi mieux organiser la juxtaposition entre deux publics celui des internes de droit commun et celui des places labellis es EN CONCLUSION Le rapport dresse un certain nombre de constats Sur le plan administratif objectif de la mise en place rapide des internats d excellence est atteint et l insti
26. les privant de leurs l ves les plus m ritants Les internats d excel lence sont per us aussi comme une r ponse partielle les quartiers d favori s s des zones urbaines des besoins plus larges Se pose ainsi la question du financement par l Acs hauteur de 2 000 par interne qui ne prend en compte que les l ves r sidant en ZUS ou dans les quartiers prioritaires des CUCS L Acs se r v le tre la fois une aide et une contrainte Se pose donc la question de l origine territoriale des internes et des financements possibles Des incertitudes p sent sur la sou tenabilit financi re du dispositif en raison de co ts de fonctionnement le v s par rapport un internat classique personnels et activit s d accompagne ment et des co ts d investissements dont certains ne peuvent se faire que dans le cadre d une op ration excep tionnelle comme le grand emprunt Qu en sera t il de la p rennit du dis positif en cas de restriction budg taire Le rapport met en vidence sur le terrain une situation et une pratique imparfaites La cohabitation est par fois difficile entre les diff rents publics au sein des classes ou entre internes avec des tensions qui apparaissent ce qui traduit la difficult faire accepter la mixit sociale Cela peut nuire la notion d quit au c ur des prin cipes de l institution scolaire Le risque est aussi celui de l effet
27. n 6 par une liaison plus importante entre le primaire et le coll ge diff ren ciation accentu e de l enseignement avec la possibilit de cours deux t tes en co intervention le travail sur l DUCATION amp P DAGOGIE Y deux classes permettant de moduler le nombre d enfants suivant les activit s possibilit d avoir un enseignement optionnel pour optimiser des parcours individualis s et favoriser l apprentis sage de l autonomie Objectif 4 valuation motivante l cole devant tre une zone franche r serv e l apprentissage des savoirs et des savoir faire et au d veloppement de la curiosit naturelle N Grubb Equity in Education OCDE 2005 ACTIONS suppression des notes valuation par validation des comp tences auto valuation encou rag e pratique de l valuation guid e par le souci de ne p naliser personne en valorisant ce qui est su Objectif 5 remotiver les appren tissages par une approche construc tiviste apprendre n est pas empiler l une sur l autre des connaissances qui restent trang res l l ve celui ci n arrivant pas l cole vierge de toute connaissance mais tout impr gn de savoirs pr existants L objectif est de construire un savoir plus labor plus tendu et plus riche de sens ACTIONS travailler en transver salit proposer des projets p dago giques innovants et ambitieux vari s et ouverts sur l ext
28. nches et passer des soir es au t l phone pour s parer le bon grain de l ivraie Encore une charge suppl mentaire pour nous car nous n avons la plupart du temps pas pu confier cette t che nos secr tariats d j surcharg s Manifestement le syst me demande tre perfectionn et n a fait qu engen drer une certaine perplexit effet ren forc en pleine p riode pr lectorale puisque annoncer un taux d mesur de d crocheurs en 2011 puis le r duire d un tiers en 2012 aurait pu appara tre comme une man uvre lectoraliste ET SDO Autre usine gaz SCONET SDO applicatif abscons malgr son objectif fort louable de rep rer les d crocheurs dans nos bases internes Produit entach depuis sa naissance d insurmontables difficult s technologiques pour nous c est toujours non Nous ne devons pas accepter ces produits impos s par les autorit s acad miques qui de plus nous compliquent la vie Le boycott de ce pro duit peu fiable continuera donc Il n en reste pas moins que l exer cice de d tection des d crocheurs est difficile et que les chiffres sont pour le moment inexploitables LA GUERRE DES CHIFFRES Selon L tat de l cole de novembre 2011 pr s de 7 5 des jeunes sortiraient de formation sans qua lification Luc Chatel a m me annonc 66 DUCATION amp P DAGOGIE Y 360 000 d crocheurs lors d une inter view au grand jury RTL LCI Le Figaro d
29. ns par t l phone ou par Internet Les tudes du soir et l aide au travail personnel sont particu li rement appr ci es L valuation du dispositif manque de recul quant l impact des mesures mises en place On en reste au niveau de l impression il semble que les l ves ont progress dans leurs r sultats sco DIRECTION 202 OCTOBRE NOVEMBRE 2012 NE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE PC laires et que certains comportements se soient am lior s LA TROISI ME PARTIE PR SENTE LES DIFFICULT S IDENTIFI ES ET LES VOIES DE REM DIATION Le rapport identifie quatre points de vigilance sur le principe et l objec tif de l internat d excellence sur le financement des projets et des structures sur le fonctionnement de l internat sur la formule des places labellis es L internat d excellence est un concept parfois mal compris en par l ticulier sur la notion d excellence parfois per ue comme une condition de recrutement alors que c est ce qui est vis Certains estiment le projet de distin guer positivement des l ves contraire au principe d galit r publicaine D autres s interrogent sur l ampleur des moyens mis en uvre per ue comme simple mesure en trompe l il dans un contexte de budget tr s contraint Est d nonc aussi le risque d homog n iser encore plus les quartiers d favori s s en
30. nt tre men s Ce r le est difficile tenir parce que la l gitimit du chef d tablissement en mati re p dago gique n est pas forc ment reconnue POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS par les professeurs mais c est un r le que le chef d tablissement peut doit toutefois tenir L autorit du chef d ta blissement peut ainsi tre au service de pratiques de notation encourageantes afin de r duire le d crochage des l ves Il a t montr que le recours des notes basses en d but d ann e r duisait les progr s des l ves par rap port un bar me indulgent La mise en place d preuves com munes pour les classes de troisi me seconde ou terminale est galement un moyen d action puissant pour obliger les professeurs mettre en commun leurs pratiques de notation et rendre celles ci moins d pendantes de tel ou tel professeur Ces preuves mutuali s es sont des incitations fortes tra vailler sur des exigences communes notamment dans la fa on d aborder les programmes Cette mutualisation peut exercer un r le important pour inciter au travail en quipe qui fait encore trop souvent d faut Trop de professeurs se sont enferm s progressivement dans des pratiques de notation personnelles et discutables SUPPRIMER LA NOTATION CHIFFREE DANS NOTRE SYSTEME SCOLAIRE CELA RESTERA T IL DE L ORDRE DE UTOPIE QUELLES ALTERNATIVE
31. o logiques men es depuis 1936 date de la premi re grande recherche abou tissent la m me conclusion dans la dispersion des notes la diversit propre des correcteurs intervient pour une part plus importante que la diversit des copies Ce r sultat a t constam ment v rifi depuis L incertitude de la notation souvent admise dans les disci plines litt raires s av re galement pr sente dans les disciplines scientifiques M me avec un bar me tr s d taill les carts de notation peuvent tre de trois ou quatre points voire davantage sur une copie de math matiques de termi nale scientifique La recherche la plus DIRECTION 202 OCTOBRE NOVEMBRE 2012 r cente men e sur des copies de bac de sciences conomiques et sociales d bouche sur le m me constat Les carts maximums de notation pour chaque copie sont de 9 11 points alors m me que les correcteurs se sont mis d accord sur une grille de correc tion L id e d une note exacte d une mesure indiscutable des comp tences des l ves est une des croyances de l institution scolaire La note permet seulement de distinguer des niveaux de comp tences de diff rencier les l ves excellents bons moyens ou faibles En l absence d anonymat la nota tion des l ves est aussi sensible la situation scolaire et sociale des l ves comp tences gales les enfants de cadres sont mieux not s que les enfants
32. onnelle nous devons veiller une optimisation de l accompagnement scolaire qui peut prendre des formes tr s diversifi es mais qui doit pouvoir s ap puyer sur un travail en amont au coll ge et la g n ralisation de la r f rence au socle commun de comp tences et de connaissances ainsi que sur des liens accrus avec les entreprises Mais la lutte contre le d crochage ne concerne pas les seuls lyc es professionnels elle interroge aussi la conception actuelle de l orientation De plus nous savons que les choses se jouent souvent dans les premi res ann es de scolarisation Eric Charbonnier pr cise que l chec scolaire qu on peut mesurer l ge de 15 ans provient souvent de difficult s qui d marrent d s l enseignement primaire LE PARADOXE DES INVESTISSEMENTS Enfin un autre paradoxe soulign par le rapport de l OCDE ce sont des inves tissements sup rieurs la moyenne 6 3 du PIB pour une moyenne de 6 2 dans les autres pays de l OCDE mais les d penses par l ve en primaire sont de 17 inf rieures la moyenne et de 15 sup rieures dans le secondaire Vous avez dit refondation E Catherine PETITOT Secr taire g n rale adjointe den cpetitot ac nice fr k DUCATION amp P DAGOGIE Y POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS les cord es de la r ussite Dans la s rie des rapports de l inspection g n
33. onnes notes sont ainsi par construc tion plus nombreuses que les notes faibles Par ailleurs si un l ve choue un contr le et obtient un 5 quiva lent 1 1 10 4 9 10 il lui est possible d acc der la moyenne en obtenant seulement un 4 Les demi points tant proscrits dans les pratiques de notation le professeur est amen pratiquer des arrondissements favorables aux l ves pour autant que leur attitude en classe et leurs progr s soient satisfaisants L cole finlandaise a aussi adopt un syst me de notation favorable aux l ves Les notes vont de 4 10 note la plus faible 10 10 La graduation des notes est la suivante 4 chec dans exercice 5 suffisant 6 moyen 7 satisfaisant 8 bien 9 tr s bien 10 excellent II n existe ainsi qu une seule note 4 10 pour indiquer l l ve qu il a chou l exercice L int r t de la notation finlandaise est d une part de permettre l l ve qui a chou un exercice 4 10 de conserver toutes ses chances d avoir la moyenne il lui suffit d avoir un 6 10 d autre part de valoriser la r ussite avec trois bonnes notes allant de 7 10 10 10 et une seule mauvaise note Le principe des notes finlandaises est de r duire la d motivation li e aux notes basses caract ristique du syst me ducatif fran ais et de r compenser davan tage les bonnes copies Y A T IL DES SP CIFICIT S DANS LA NOTATION EN FRA
34. rieur favoriser le travail en quipe des l ves et des enseignants d velopper l exp rimen tation dans les phases d apprentissage encourager les interactions entre l ves aussi importante que la relation duelle professeur l ve Objectif 6 favoriser l implication des familles en tenant compte de leur diversit ACTIONS les devoirs la maison sont diff renci s et clairement explicit s aux l ves Ils font l objet d un affichage en classe pour que ces derniers et les POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS e enseignants soient toujours bien infor m s de ce qu il y a faire participa tion des parents dans l laboration du projet d tablissement int gration des familles dans la r alisation des projets p dagogiques Objectif 7 appr cier et valuer le fonctionnement g n ral du dispositif ACTIONS mettre en place un plan d valuation interne permettant de mesurer la r alisation des objectifs fix s pour une p riode donn e mise en place d un questionnaire destina tion des l ves et des familles acces sible par Internet pour faire progresser le dispositif en fonction des besoins et des ressentis r els avoir une valuation ext rieure des pratiques avec la mise en place d un partenariat avec une univer sit Objectif 8 am liorer les pratiques p dagogiques ACTIONS mettre en place une collaboration plu
35. rmer l objectif et emp cher les d rives red finir les conditions du financement am liorer les conditions de l valuation par la mise en place de tableaux acad miques favori ser le crit re de proximit d passant les seuls espaces acad miques susciter l implication des l ves par un engage ment contractuel et la valorisation par l interm diaire des bulletins scolaires LE R LE DES PERSONNELS DE DIRECTION Notons que les inspecteurs g n raux soulignent le r le essentiel de la direc tion des tablissements pour viter le brouillage qu induirait la multiplication de dispositifs d sarticul s pour assurer la coh rence des actions men es dans le cadre de la cord e entre elles mais aussi avec les mesures connexes d accompa gnement et de soutien scolaire Aussi pr conisent ils l inscription des disposi tions dans les contrats d objectifs E snp Rodolphe CHARD Bureau national den rodolphe echard ac strasbourg fr DIRECTION 202 OCTOBRE NOVEMBRE 2012 Y DUCATION amp P DAGOGIE NE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE PC Les internats d excellence un bilan mitig En juin 2011 a t remis au ministre de l ducation nationale et celui de l Enseignement sup rieur et de la Recherche un rapport conjoint des deux inspections g n rales sur La mise en place des premiers internats d excellence partir des donn es
36. s troite entre les enseignants du coll ge et des universi taires d velopper les formations pour rendre l enseignant plus impr gn des courants de la pens e scientifique en ducation concevoir un statut prati cien chercheur et mutualiser les exp riences EN GUISE DE CONCLUSION Mon souhait de chef d tablissement est que cette exp rimentation fasse des mules chez les professeurs en devenant de v ritables enseignants chercheurs Les nombreuses autres actions qui se d veloppent au sein du coll ge t moignent d j de cette envie des coll gues d tre des p dagogues qui innovent qui se questionnent pour le plus grand b n fice de nos l ves N est ce pas l d ailleurs l essence m me de nos m tiers E DIRECTION 202 OCTOBRE NOVEMBRE 2012 Y DUCATION amp P DAGOGIE NE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE PC Les enjeux de l enseignement professionnel CHIFFRES ET CHIFFRES D un c t les r sultats au bac pro 2012 font appara tre un taux de r ussite inf rieur celui des l ves ayant pr a lablement pr par un BEP Mais ce sont 48 000 candidats de plus qu en 2010 qui se sont pr sent s la session 2011 et 35 000 de plus en 2012 la progres sion se poursuit Si le taux de r ussite a t moins lev la part des bacheliers professionnels dans une g n ration a cependant augment de 4 8 points et
37. s parfois des enseignants avec une prise en charge quotidienne entre 17h30 et 19h00 le plus souvent Mais certains intervenants recru t s parfois h tivement r pondent mal aux besoins Le rapport des inspections g n rales d plore que les innovations p da gogiques soient peu pr sentes Celles DIRECTION 202 OCTOBRE NOVEMBRE 2012 observ es sont parfois labor es dans le cadre de l article 34 de la loi d orientation pour l avenir de l cole du 23 avril 2005 elles concernent l organisation globale des horaires scolaires et p riscolaires la mise en place de groupes de besoin Mais l innovation provient parfois non de l internat d excellence mais de l autorit acad mique projet scientifique initi par le recteur Langres Si l offre socio ducative est riche et diversifi e on ne peut pas encore parler de v ritables projets ducatifs mis en place de fa on articul e et ma tris e dans les internats d excellence Les Y DUCATION amp P DAGOGIE projets sont lacunaires absence de projets li s aux TICE l ducation aux m dias modernes Les partenariats sont nombreux municipalit s universit s grandes coles clubs associations entreprises parfois ainsi que l appui de services de l Etat comme les pr fectures et les DRAC et ils permettent d largir la palette des acti vit s propos es aux internes Une vaste op ration est pr vue en juin 2011 afin de rassembler
38. s d int r t pour la connais sance et pour l action Il me fait penser l valuation par sondage de la r forme des programmes primaires r alis e par Xavier Darcos La question pos e tait peu pr s celle ci Etes vous d accord pour une r forme des programmes de cole primaire permettant aux l ves 1 DUCATION amp P DAGOGIE Y de mieux apprendre lire Inutile de vous indiquer quel avait t le r sultat d une telle valuation minist rielle QUEL EST LE R LE DES PERSONNELS DE DIRECTION SELON VOUS Tr s important Avec son exp rience des conseils de classe le chef d ta blissement finit par avoir une connais sance des pratiques de notation des enseignants en poste dans son tablis sement Il peut moduler les d cisions d orientation en fonction des pratiques de notation plus ou moins s v res Il peut aussi l gitimer les pratiques de notation s v res ou au contraire avec la retenue et les euph mismes habituels ce type de r union et en raison de la pr sence des parents mettre des r serves sur les moyennes de classe basses r serves qui seront comprises par le ou les professeurs concern s Dans la r union du d but d ann e avec les professeurs le chef d ta blissement peut aussi insister sur la n cessit de soutenir les l ves en difficult d viter de mettre des notes d courageantes et montrer ainsi aux enseignants dans quel sens les efforts doive
39. s sont dans l ensemble motiv s et volontaires 10 DUCATION amp P DAGOGIE Y Cependant une minorit ne correspond pas au public cible il s agit le plus sou vent d l ves perturbateurs ou souffrant de probl mes psychologiques principa lement des coll giens Cela interroge la sinc rit des dos siers tablis par tablissement d origine Les niveaux scolaires se r v lent par fois d cevants Des difficult s d adapta tion se posent parfois conduisant des d missions ou des exclusions jusqu au quart des effectifs Un important dispositif d actions a t mis en place pour offrir dans un cadre structurant les moyens de la r ussite aux l ves Mais en raison des d lais tr s courts de mise en place les projets p dagogiques et ducatifs POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS sont souvent inaboutis Trois axes se d gagent accompagnement personnel de chaque l ve aide au devoir en par ticulier pratiques sportives artistiques et culturelles partenariat ouverture lin guistique et internationale La prise en charge renforc e des l ves passe par un emploi du temps tr s contraint des r gles de vie exigeantes et fermes L accompagnement p dagogique est partout pr sent il s agit d actions d aide et de soutien au travail personnel effec tu es par des assistants d ducation ou des assistants p dagogique
40. tution scolaire a montr ses capa cit s de mobilisation malgr l impres sion de pr cipitation et d improvisation Du point de vue p dagogique et duca tif il est trop t t pour se prononcer sur l atteinte des objectifs sans avoir orga nis un dispositif d valuation efficient Les interrogations portent surtout sur le profil des internes accueillis sur les actions mises en place et sur le bilan d cevant des places labellis es Deux questions demeurent la premi re est celle de la p rennit des internats d excellence tels qu ils fonc tionnent aujourd hui Se pose donc la question du financement Les collecti vit s territoriales doivent tre associ es La seconde tient au fait que l inter nat d excellence ne constitue qu une r ponse partielle un besoin plus glo bal Les internats d excellence peuvent servir de laboratoire pour les autres internats L exp rience montre donc qu en engageant des moyens importants avec des personnels s lectionn s une meilleure prise en charge de quelques l ves issus de milieux modestes est possible E 1 ANRU Agence nationale pour la r novation urbaine 2 Acs Agence nationale pour la coh sion sociale et l ga lit des chances 3 ZUS Zone urbaine sensible snp Serge GUINOT Bureau national den serge guinot wanadoo fr TJ
41. u 3 novembre 2011 Difficile de se retrouver dans cet imbroglio de chiffres contradictoires La variabilit des crit res statistiques retenus selon qu il s agisse de l INSEE du CEREQ du minist re de l Education nationale ou de l Union euro p enne pr te confusion et n claire en rien les r sultats du syst me ducatif Les chiffres sont incoh rents non signi ficatifs et non compatibles au fil des ans L Europe fixe 10 les sorties pr coces et nous serions 12 6 tout converge vers une sur valuation des sorties et une impossibilit d avoir des donn es comparables dans le temps En fait nous sommes dans l im possibilit d obtenir des donn es comparatives puisque la d finition de d crocheur a volu au fil du temps Certains organismes d montrent m me que le nombre de sorties sans dipl me diminue et que la croissance des chiffres n est que l mergence de la visibilit du probl me voire que l on fabrique une population probl matique au fil des politiques publiques LES BONNES PRATIQUES Lutter contre le d crochage c est anticiper pr venir le premier levier tant bien s r d assurer une bonne orienta tion des l ves de 3 Encore trop de POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS coll giens choisissent par d faut Il faut favoriser les actions de bassin qui vont vers une meilleure information du jeune et d
42. u 8 juillet 2010 qui comporte un cahier des charges Des places labellis es ont t r serv es dans les internats existants avant que ne soient cr s des internats nouveaux l instar de celui du coll ge lyc e de Sourdun acad mie de Cr teil en 2009 L internat d excellence se veut un dispositif nouveau et original car il n offre pas seulement l h bergement mais propose l l ve et sa famille un nouveau mod le de scolarisation qui r pond l objectif affich de l galit des chances gr ce des conditions de tra vail optimales offertes un public cibl celui des l ves d origine modeste issus des quartiers Il vise l excellence sans pour autant accueillir des l ves excellents et se distingue de l internat de r ussite ducative IRE car il s adresse des jeunes motiv s L accompagnement est le vecteur cl de la r ussite les enseignements dispens s dans l ta blissement sont compl t s par une aide apr s la classe soutien approfondis sement S ajoutent des pratiques spor tives artistiques et culturelles Le volontarisme de l tat est fort Dans le cadre du Grand emprunt de 2009 la politique d internat d excel lence est avec le programme CLAIR un l ment phare de l ducation prio DIRECTION 202 OCTOBRE NOVEMBRE 2012 ritaire Cela explique la fois l am pleur des moyens engag s pour les d penses en fonctionnement et en personnels et
43. us devons tre capables de proposer du cousu main ces l ves en risque de d crochage ACTIVER LES DISPOSITIFS DE VEILLE tre en alerte construire des liens entre les quipes les CPE infirmi res coor donnateur MGI ASS et d velopper tout ce qui peut clairer sur la personnalit et l adaptation du jeune sa scolarit comme le test LYCAM comme les conseils de premi res obser vations du premier demi trimestre I ne faut plus se borner utiliser uniquement les indicateurs d absent isme scolaire labsent isme n est pas l unique symp t me du d crochage quand un jeune commence s absenter c est que la maladie est d j d clar e CLARIFIER L OFFRE DE FORMATION La clarifier notamment dans le cadre des lyc es des m tiers en proposant tous les niveaux et toutes les modali t s de formation pour un m me m tier recr er des formations de niveau V qui se sont tellement rar fi es depuis quelques ann es D M LER LES PARADOXES Plusieurs paradoxes demeurent le bac pro 3 ans tait cens apporter une gale dignit entre les 3 voies de formation g n rale technologique et professionnelle Un jeune quittant son Alors CESH on D ceochee 7 Y DUCATION amp P DAGOGIE y sal s Pas 2 D IL amp d bac pro en fin de 1 fait d sormais partie des d crocheurs m me s il valide une certification de niveau V Supprimer massivement l offr
44. z DUCATION amp P DAGOGIE UNE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE POUR TOUS UNE R USSITE POUR TO IC daqoc ducation amp Dossier Une r ussite pour tous D CROCHEURS D COLE L ancien ministre Luc Chatel nous en annon ait 223 000 entre juin et octobre 2011 Devant un tel chiffre on ne peut que se demander s il s agit d un pi ph nom ne d une crise soci tale profonde ou plus simplement d une erreur statistique Mais qu entend on par d crocheur Et pourquoi est il toujours l ordre du jour l aube de la refondation de cole de lutter contre ce d sa mour que manifestent certains jeunes pour leur scolarit Vincent Peillon et George Pau Langevin le r affirment dans leur Lettre tous les per sonnels de l Education nationale du 26 juin 2012 chapitre X La lutte contre le d crochage sco laire est plus que jamais une prio rit nationale Les enjeux pour lavenir de l cole se resserrent vers une galit plus grande dans la r ussite des l ves vers la r duction des sorties sans qualification vers l insertion pro fessionnelle Mais cet id al n est pas nouveau un cadrage natio nal existe depuis 1982 au travers de diff rents programmes lois d orientation lois quinquennales DIJEN et MGI Quels sont les dispositifs nationaux actuels Quelles sont les solutions apport es au niveau loca
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