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1. 10 On trouvera l int gralit de cet arr t sur la base judiciaire de Legifrance l adresse http wwvw legifrance gouv fr 11 Ce qui semble tre la r gle dans cette rupture La DARES indique qu en 2009 seulement 9 4 des salari s se sont fait assister lors de l un au moins des entretiens et que 3 4 des employeurs ont fait de m me DARES Analyses n 046 juin 2011 pr c p 2 3 Juillet Ao t 2011 Revue de Droit du Travail 455 suonoIpunf 18 8npg90ud XN8NUSIUO SINDINOHHI KE Lg le 18 septembre et de la fin du d lai de r tractation au 7 octobre 2008 Sur l homologation la Cour rel ve que la SAS MT2A justifie avoir par courrier du 8 octo bre 2008 transmis la convention et le formulaire d ho mologation au directeur du travail et de l emploi qui lui a par lettre du 24 octobre 2008 r pondu que sauf d ci sion expresse de refus de sa part la demande d homolo gation serait r put e acquise au 27 octobre 2008 La SAS MT2A justifie avoir inform M Olivier X de ses diligences par lettre recommand e avec accus de r cep tion du 8 octobre 2008 Sans r pondre aux griefs d ir r gularit des sommes propos es la Cour conclut que Les premiers juges confrontant avec pertinence les dires de M Olivier X et les pi ces soumises leur lec ture ont justement appr ci que la rupture convention nelle avait pr sent les crit res de forme et de fond exi g s par la loi et qu2. sa finalit qui est de permettre que les parties au contrat convien nent du principe d une rupture conventionnelle autre ment dit qu elles soient d accord pour mettre fin au contrat de travail Or pour qu un accord soit valablement donn il est n cessaire qu il soit inform et rien n est dit dans la loi sur la nature des informations communiquer L article 12 de PANI indiquait entre autres l ments de garantie de la libert de consentement des parties l in formation du salari de la possibilit qui lui est ouverte de prendre les contacts n cessaires notamment aupr s du service public de l emploi pour tre en mesure d envisa ger la suite de son parcours professionnel avant tout consentement Cette pr cision n a pas t reprise par la loi de sorte qu on en reste l id e d informations uti les pour l obtention d un consentement clair La teneur de ces informations a t discut e devant la Cour d appel d Angers qui r pond dans son arr t du 5 janvier 2011 en ramenant l information une simple expression formelle Cette r ponse n est pas satisfaisante dans la mesure o les faits tels qu ils sont rapport s laissent pla ner un doute sur la validit de l information qui avait t fournie au salari Ces faits sont les suivants M Olivier X est recrut le 25 avril 200 par la SAS MT2A comme charg d af faires avant de devenir chef de
3. l entretien pr ala ble porte non sur l absence d information mais sur le caract re erron de celles qui lui ont t fournies En effet M Olivier X souligne que les dispositions de l article L 1237 13 du Code du travail n ont pas t respect es puisque le calcul de indemnit conventionnelle a t fait sans tenir compte des primes contractuelles compl tant la on com r mun ration fixe et qu il est d s lors inf rieur l indem nit l gale de licenciement qui s tablit 4315 44 Il ajoute que la rupture a t faite en fraude de ses droits tant au titre de l indemnit conventionnelle de licencie ment r sultant de l application de la convention collective des cadres du b timent que de l indemnit compensatrice de pr avis de commissions primes de production 2007 et 2008 de notes de frais de solde RTT le tout pour un montant de 51152 61 l vidence le salari n a pas t correctement inform de l tendue de ses droits par l employeur Et comme l entretien a eu lieu tr s peu de temps apr s sa reprise d activit et qu il n tait pas assist au cours de l entretien 1 personne n a pu le mettre en garde sur les cons quences de son accord La Cour refuse n anmoins de se placer sur le terrain de la validit de l information pour se livrer une appr ciation purement formelle des changes dont elle suit pas pas le parcours Elle
4. 10 04481 M X c SARL Le Maronnier La contestation de la rupture conventionnelle est d clar e lrrecevable mais les demandes relatives l indemnisation d un pr judice autre que celui de la rupture harc lement moral ant rieur ont t accueillies Juillet Ao t 2011 Revue de Droit du Travail 453 suonoipunf1e 8p990id xnaguazuog SINDINOHHI BTE Eo quels le salari peut se faire assister ainsi que l employeur si le salari est lui m me assist Le texte est muet cepen dant sur l initiative de l entretien et sur son formalisme contrairement l entretien pr alable au licenciement r gl par l article L 1232 2 du Code du travail Des changes informels voire m me des rendez vous t l pho niques sont envisageables du moins d s lors que le sala ri a t inform de la possibilit de se faire assister Cette impr cision peut tre mise profit par l employeur pour baptiser entretien tout change intervenu entre les parties C est la situation qui s est pr sent e devant le Conseil de prud hommes de Toulouse dans des circons tances o la libert du consentement du salari M X tait particuli rement douteuse En effet la rupture conventionnelle tait intervenue dans un contexte social marqu par de nombreux d parts dans des d lais rappro ch s d missions licenciements prononc s et trois ruptu res conventionnelles dont une non homologu e par Pau torit ad
5. CONTENTIEUX PROCEDURE ET JURIDICTIONS Sous la responsabilit de Tiennot Grumbach avocat du Barreau de Versailles et Evelyne Serverin Directeur de recherches au CNRS IRERP UMR 7029 Universit Paris Ouest Nanterre La D fense L entretien pr alable la rupture conventionnelle en question devant les juges du fond Cons prud h Toulouse 24 mai 2011 RG n 09 03585 section encadrement jugement de d partition M X SA SII extraits et Angers ch soc 18 janvier 2011 RG n 09 02348 extraits D cisions en ligne sur www dalloz revues fr Or pour que la proc dure puisse tre consid r e comme respect e encore faut il qu il s agisse de v ritables entretiens permettant au salari de donner un consentement clair En l esp ce le document produit par l employeur ne permet aucunement de se convaincre de l existence d entretiens remplissant cette condition Il est au contraire fait tat non d un v ritable entretien mais d une alternative qui aurait t pos e M X entre un licenciement et une rupture conventionnelle Aucun l ment de ce courriel ne permet de consid rer que les modalit s de la rupture auraient fait l objet d une discussion Il s en d duit qu on voit mal comment il pourrait tre consid r que le consentement du salari tait bien clair Ceci est 452 Juillet Ao t 2011 Revue de Droit du Travail effectivement de nature vicier l ensemble de la proc
6. cument produit par Pem ployeur ne permet aucunement de se convaincre de l exis tence d entretiens remplissant cette condition Il est au contraire fait tat non d un v ritable entretien mais d une alternative qui aurait t pos e M X entre un licen ciement et une rupture conventionnelle Aucun l ment de ce courriel ne permet de consid rer que les modalit s de la rupture auraient fait l objet d une discussion Il s en d duit qu on voit mal comment il pourrait tre consid r que le consentement du salari tait bien clair Ceci est effectivement de nature vicier l ensemble de la proc dure La conclusion s impose pour la juridiction d faut d un v ritable entretien la rupture doit produire les effets d un licenciement sans cause r elle et s rieuse La v rification de la juridiction va bien au del du seul 454 Juillet Ao t 2011 Revue de Droit du Travail contr le de l existence d au moins un entretien pr alable Elle v rifie si les changes entre les parties ont eu lieu en temps utile et si les informations communiqu es entre les parties sont de nature clairer leur consentement Plus pr cis ment c est le salari qui doit b n ficier d informa tions transmises par l employeur sur l tendue de ses droits et les diff rentes indemnit s dont il pourra b n fi cier l ultime tape de la proc dure apr s homologation par l administrati
7. dure Des lors la rupture doit produire les effets d un licenciement sans cause r elle et s rieuse 1 arr t Sur la validit de la rupture conventionnelle du contrat de travail M Olivier X a galement sign le proc s verbal d entretien du 18 septembre 2008 qui rappelle la remise en mains propres de la convocation l entretien et selon les exigences des textes nonce le r gime de la rupture conventionnelle du contrat dur e ind termin e les propositions des parties et notamment pr cise que M Olivier X demande se voir dispenser de toute activit professionnelle moyennant r mun ration compter du 26 septembre 2008 le terme du contrat de travail au 31 octobre 2008 les incidences financi res soit le calcul de indemnit de rupture M Olivier X a enfin sign le 22 septembre 2008 en y apposant la mention manuscrite lu et approuv la convention de rupture avec mention de la pr cision de sa r mun ration mensuelle brute moyenne de celles des 12 derniers mois du rappel de la date de l entretien de n gociation de la lev e de la clause de non concurrence de la dispense d activit convenue le 18 septembre et de la fin du d lai de r tractation au 7 octobre 2008 2 arr t Avec pr s de 480000 ruptures conventionnelles homologu es entre le 1 ao t 2008 date d entr e en vigueur de la loi du 25 juin 2008 et 30 d cembre 2010 avec une part croissant
8. e dans l ensemble des fins de contrats dur e ind termin e de 7 4 en 2009 11 1 en 2010 2 la rupture conventionnelle fait d s ormais partie int grante de la panoplie des instruments juridiques de gestion de la main d uvre Pour heure et dans lattente des r sultats des premi res enqu tes quali tatives on ne sait peu pr s rien des conditions dans les quelles cette forme de rupture est propos e ni des n go ciations auxquelles elle donne lieu Et on ne peut gu re compter sur le contentieux pour faire appara tre ces modalit s concr tes Comme nous l avions anticip les recours sont rares et se distribuent autour de quelques litiges refus d homologation fraude aux droits collec tifs en mati re de licenciement conomique ou aux droits protecteurs de certains salari s 6 existence d un litige En ce qui concerne l exigence de consentement plac e au c ur de la validit de la convention par de Pali n a 2 l article L 1237 11 du Code du travail 8 la pro c dure suivie est pr sum e emp cher toute d rive En effet le cumul des conditions au moins un entretien pr alable avec possibilit d assistance un d lai de r trac tation de quinze jours une homologation par les services d partementaux du travail est suppos permettre au salari de se d terminer en toute connaissance de cause et partant limiter les risques de recours De fait dans le d sert contentieux qui en
9. elle tait valide et d boute le salari de toutes ses demandes suivre la d monstration de la Cour l accord serait irr versible d s lors que les tapes de la proc dure ont t suivies et l homologation d livr e Autrement dit homologation constituerait une preuve irr fragable de la libert du consentement Il ne fait pas de doute que l intention des promoteurs du dispositif tait de faire de homologation une op ration de certification du consentement En atteste l trange expression figurant l alin a 3 de l article L 1237 14 selon laquelle Lau torit administrative s assure de la libert de consentement des parties Sans mettre en doute la bonne volont des services on voit mal comment une telle v rification est possible Et quoi qu en ait dit le l gislateur puisqu il s agit de donner un consentement libre c est vers le droit des contrats qu il faut se tour ner pour y chercher les vices qui peuvent affecter la vali dit du consentement La validation de la convention par le cachet de l inspection du travail ne constitue qu une pr somption r fragable de r gularit de la pro c dure qui pourra toujours tre d battue devant le juge judiciaire Nul ne conteste que la rupture conventionnelle puisse tre satisfaisante pour le salari dans certaines circonstan ces Ce peut tre le cas des salari s ayant une importante anciennet qui peuvent se voir allou
10. er une indemnit de rupture reconnaissant leurs apports l entreprise com pensant l insuffisance des salaires au cours de leur car ri re Ce peut aussi tre le cas pour des cadres commer ciaux ou techniciens de haut niveau qui d tiennent des informations par exemple sur le plan fiscal ou sur des pratiques commerciales et dont la discr tion sera mon nay e Peuvent en b n ficier enfin les salari s d sireux de partir qui obtiendront ainsi l abandon d une clause de non concurrence Dans tous ces cas la rupture conven tionnelle permet une confidentialit qui du fait de Pho mologation s curise la rupture Reste que ces cas d int r ts partag s dans une concordance des temps parfaite pour les deux parties ne sont pas la r gle g n rale La port e du contentieux est de d voiler les conventions in quitables et les pratiques dolosives M me rares les d cisions rendues peuvent avoir valeur d exemple et leur publicit est d autant plus n cessaire que l action collective appara t inop rante En effet l arr t de la Chambre sociale du 9 mars 2011 a ramen le contr le du motif du licenciement au plan individuel provoquant une regrettable involution du contr le des proc dures de licenciements conomiques col lectives Les institutions repr sentatives du personnel dont chacun se pla t reconna tre l utilit sociale et d plorer la trop grande faiblesse ne se voient pas reconna tre la p
11. es et il est condamn 500 au titre de Parti cle 700 du Code de proc dure civile En appel M Olivier X demande la Cour d infir mer la d cision d f r e et de requalifier la rupture conventionnelle en un licenciement abusif et sans cause r elle et s rieuse Il r it re ses demandes d indemnisa tion Il affirme que la rupture conventionnelle lui a t impos e par la SAS MT2A qui l a mis le 10 septembre 2008 son retour dans l entreprise dans l impossibilit de travailler Il ne disposait plus ni d ordinateur ni de t l phone Il soutient que son consentement la signature de la convention a t obtenu sous la pression alors qu il tait fragilis par ses probl mes de sant cons quents et non r sorb s Selon lui la proc dure de rupture conventionnelle n a pas t respect e puisqu il n y a eu aucun entretien pr alable Il expose que ces entretiens pr alables sont exig s par la loi pour valider le r gime juridique de la rupture indiquer les propositions des par ties en terme de calendrier de proc dure et fixer les inci dences financi res de la rupture Il ajoute enfin que ce n est que le 22 septembre 2008 que le directeur g n ral Monsieur Y lui a pr sent la convention de rupture avec un ensemble de documents et la lui a fait signer sans m me lui en remettre copie la lecture de l argumentaire du salari 1 prend que le reproche sur la teneur de
12. ministrative Cette situation conomique n est pourtant pas prise en consid ration par le Conseil qui se borne affirmer qu on ne saurait d duire de ce refus d homologation que la d fenderesse avait effectivement entrepris de d tourner les r gles du licenciement pour motif conomique En revanche la formation prud ho male s attache pr cis ment aux conditions de l entretien La juridiction rel ve que la date d entretien le 2 juill 2009 indiqu e dans le formulaire soumis homologa tion est fausse cette date le salari tait en cong et l tranger Pour attester n anmoins de la r alit du consentement du salari l employeur produit un courriel d accord de ce dernier dat du 10 juillet 2009 soit ant rieurement la signature intervenue le 17 juillet 2009 Ce document portant la signature non contest e de M X t moigne que des changes ont bien eu lieu Pour autant l argument de l employeur revenait soutenir que Pentre tien initial est seulement destin acter le consentement et que par cons quent ce consentement peut tre donn par tous moyens d s lors qu il est ant rieur la signa ture Pour le Conseil une telle production ne suffit pas En effet pour que la proc dure puisse tre consid r e comme respect e encore faut il qu il s agisse de v ritables entretiens permettant au salari de donner un consente ment clair En l esp ce le do
13. on du travail Sur la sanction on peut discuter le fait que la juridiction ait fait produire la rup ture les effets indemnitaires d un licenciement sans cause r elle et s rieuse Si le consentement clair fait d faut la logique voudrait que la convention soit consid r e comme nulle le contrat de travail reprenant effet entra nant au moins le paiement des salaires et la reconstitution de car ri re en mati re de retraite ou de protection sociale Mais m me s en tenir cette seule requalification la d marche contentieuse se r v le utile en ce qu elle a permis au juge d exiger que l entretien ait un minimum de visibilit Ce que disent les juges de Toulouse confron t s l informalit des changes c est qu en cas de litige l employeur doit apporter la preuve que les discussions n ont pas t que de fa ade Puisque le dispositif pr voit au moins un entretien le moins qu on puisse attendre c est qu il ait r ellement eu lieu Reste pr ciser la teneur de cet entretien Si la juridiction de Toulouse n a pas eu entrer dans ces d tails on peut attendre qu il soit de nature permettre au salari de mesurer les cons quen ces de son accord tant sur ses indemnit s que sur sa situation au regard de l emploi Il Quelle information pour clairer le consentement Un entretien doit donc avoir lieu mais quelle doit tre est sa teneur Pour r pondre il faut revenir
14. ossibilit d tre ma tre de l action au nom des salari s qu elles repr sentent En contrepartie de ce retrait du col lectif on est en droit d attendre du juge saisi d une demande individuelle d exercer pleinement son contr le sur la r alit du consentement La proc dure apporte ici une garantie non pas formelle mais substantielle dans la ligne du mouvement juridique et jurisprudentiel qui intro duit le principe du d bat loyal et contradictoire au c ur de la prise de d cision dans les relations de travail Tiennot Grumbach et Evelyne Serverin 12 E Serverin etT Grumbach R flexions sur la substantialisation des droits de la d fense et du principe du contradictoire dans les proc dures pr a lables aux d cisions de l employeur RDT 2011 126 456 Juillet Ao t 2011 Revue de Droit du Travail
15. projet avec un statut de cadre Atteint d un cancer il est plac en arr t maladie du 19 avril au 10 septembre 2008 Au cours de cette p riode l employeur formule pour la premi re fois des reproches son encontre Par courrier du 23 juillet 2008 il signale que l examen de ses dossiers en cours r v le plu sieurs dysfonctionnements M Olivier X reprend son travail le 10 septembre 2008 D s le 22 septembre 2008 il signe avec l employeur une rupture conventionnelle Cette convention se mat rialise le 31 octobre 2008 par la remise d un ch que pour solde de tout compte de 4013 75 accompagnant un dernier bulletin de salaire une attestation Assedic une attestation DIF droit indivi duel la formation et un certificat de cong s pay s Le 4 d cembre 2008 M Olivier X saisit le conseil de prud hommes du Mans pour voir dire nulle la rupture conventionnelle du 22 septembre 2008 la requalifier en licenciement sans cause r elle et s rieuse et condamner la SAS MT2A lui payer des indemnit s de licenciement de pr avis de cong s pay s de licenciement sans cause r elle et s rieuse pour un montant cumul de 96 942 90 outre diverses sommes li es aux salaires Par jugement du 2 octobre 2009 le Conseil de prud hommes du Mans d clare valide la convention du 22 septembre 2008 et dit que M Olivier X a t rempli de l int gra lit de ses droits M X est d bout de l ensemble de ses demand
16. rel ve d abord qu une lettre de convocation a bien t r dig e d nomm e entretien de n gociation et qu elle a t remise en main propres avec signature du salari le 11 septembre 2008 pour un entretien fix e au 18 septembre 2008 11 heures dans les locaux de la Soci t La Cour pr cise que cette convocation portait mention de la possibilit de se faire assister lors de l en tretien Elle ajoute que M Olivier X a sign le proc s ver bal d entretien du 18 septembre 2008 Sur le contenu de l entretien selon la Cour le proc s verbal r pond aux exigences des textes en ce qu il nonce le r gime de la rupture conventionnelle du contrat dur e ind termin e les propositions des parties et notamment pr cise que M Olivier X demande se voir dispenser de toute activit professionnelle moyennant r mun ration comp ter du 26 septembre 2008 le terme du contrat de travail au 31 octobre 2008 les incidences financi res soit le calcul de l indem nit de rupture Enfin la Cour rel ve que M Olivier X a sign le 22 septembre 2008 en y apposant la mention manus crite lu et approuv la convention de rupture avec men tion de la pr cision de sa r mun ration mensuelle brute moyenne de celles des 12 derniers mois du rappel de la date de l entretien de n gociation de la lev e de la clause de non concurrence de la dispense d activit convenue
17. tement la rup ture est de nature inciter les employeurs plus de loyaut dans la conduite de la proc dure Un entretien pr alable pour garantir la libert du consentement L article L 1237 11 alin a 3 du Code du travail pr cise que la rupture conventionnelle est soumise aux dis positions de la pr sente section destin es garantir la libert du consentement des parties Parmi ces disposi tions l article L 1237 12 pr voit que les parties au contrat conviennent du principe d une rupture conven tionnelle lors d un ou plusieurs entretiens au cours des 1 DARES Analyses n 46 juin 2011 Les ruptures conventionnelles de la mi 2008 la fin 2010 2 DARES Analyses n 005 janvier 2011 Les mouvements de main d uvre en 2009 une l g re reprise de la rotation malgr une baisse de l emploi 3 Si nous ne disposons pas de donn es statistiques sur les recours devant les conseils de prud hommes la consultation de la base exhaustive des arr ts de cours d appel propos e par Dalloz nous a permis de relever une trentaine d arr ts mettant en discussion directement la rupture conventionnelle 4 T Grumbach note Cons prud h 14 oct 2008 n F08 00501 Sem soc Lamy 10 nov 2008 n 1374 p 12 P Bouaziz et N Collet Thiry La rupture conventionnelle du contrat de travail dur e ind termin e mode d emploi Dr ouvrier 2010 65 J P lissier Modernisation de la rupt
18. toure le dispositif ces contesta tions sont les plus rares Elles n en sont que plus int ressantes notamment lorsqu elles soul vent une question qui n a t abord e ni dans l Accord national interprofes sionnel du 11 janvier 2008 sur la modernisation du mar ch du travail ni dans la loi du 25 juin 2008 celle de la forme et de la teneur des entretiens pr sum s garantir un consentement clair du salari Deux d cisions r centes l vent le voile sur les conditions de cette information Elles mettent en vidence la fonction centrale de l entre tien pr alable dont le juge actif doit contr ler lexis tence et la substance Il ressort du jugement rendu en for mation de d partage par le Conseil de prud hommes de Toulouse le 24 mai 2011 que l entretien doit tre forma lis et qu il ne peut y tre suppl e par d autres moyens I La Cour d appel d Angers avait r pondre une autre question l information dispens e au cours de l en tretien peut elle faire l objet de v rifications ou est elle irr fragablementpr sum e ad quate L enjeu est de taille et on ne pourra se satisfaire de la r ponse donn e sur ce point par la Cour d appel dans son arr t du 18 janvier 2011 II Compte tenu de l ampleur du recours ce nou veau mode de gestion et de d crutement des salari s en contrat dur e ind termin e seul l affichage d un contr le judiciaire approfondi du consen
19. ure du contrat de travail RJS 2008 679 E Serverin et T Grumbach Le juge des r f r s prud homal face au refus d homologation de ruptures conventionnelles Sem soc Lamy 2010 n 20 5 L arr t de la Chambre sociale du 9 mars 2011 a t amplement comment et nous n y reviendrons pas On se reportera aux analyses de J M B raud Ruptures conventionnelles et droit du licenciement conomique RDT 2011 226 F G a Ruptures conventionnelles et droit du licenciement cono mique RDT 2011 244 G Couturier Ruptures conventionnelles et licenciements collectifs RJS 5 2011 347 6 T Grumbach et E Serverin De l abus dans le recours la rupture conventionnelle Le CPH des Sables d Olonne ouvre la voie Sem soc Lamy 2010 n 1451 8 1 7 F Taquet Interdiction de conclure une rupture conventionnelle en cas de litige entre employeur et salari Riom 18 janv 2011 n 10 00658 RDT 2011 245 8 La rupture conventionnelle exclusive du licenciement ou de la d mission ne peut tre impos e par l une ou l autre des parties 9 Not Nancy 26 f vr 2010 n 09 00952 DDTEFP c SARL SUPL l homologation de la rupture conventionnelle est prononc e contre le refus de la DDTEFP qui consid rait que la rupture tait motiv e par le motif conomique n de la fermeture de l entreprise et all guait le vice de consentement du sala ri Dans le m me sens Montpellier 16 f vr 2011 n
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